Tenter de rejoindre la Libye et l’Algérie, des milliers de migrants mettent leur vie en danger dans cette tumultueuse traversée du désert du Sahara. Ils sont souvent bloqués à Agadez et ont besoin d’assistance d’urgence surtout en soins médicaux. Afin d’atténuer les souffrances des populations affectées et des migrants, le Gouvernement du Niger en collaboration avec les partenaires au développement les soutient moralement, matériellement et financièrement.
La région d’Agadez est un carrefour migratoire important entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du nord. Elle connait depuis un certain temps un flux important de migrants de diverses nationalités. Les villes d’Agadez, d’Arlit et de Dirkou sont devenues la plaque tournante de la migration au Niger. Le séjour de ces migrants dans ces villes a contribué à l’économie locale, après le bref séjour, les migrants traversent le désert passent les frontières d’Algérie et de la Libye avant d’entrer en Europe Au cours de cette traversée, ils encourent d’énormes difficultés parfois même au risque de leur vie.
Dans un tweet vendredi 13 juillet, le représentant de l'Organisation Internationale de la Migration(OIM) au Niger, Giuseppe Loprete, a souligné que son agence avait assisté 391 migrants, de 16 nationalités, qui ont été abandonnés à la frontière avec le Niger et l'Algérie. Parmi eux, se trouvent des Ivoiriens, des Sénégalais, des Guinéens et des Camerounais…..Depuis le début de l'année, l'OIM a déjà mené dix-huit (18) opérations de sauvetage à la frontière algérienne et ramené 3.000 personnes.
Dans un communiqué publié par l’Union Européenne le 16 juillet dernier, il annonce le déboursement via son fonds fiduciaire d’urgence de 3, 3 milliards d’euros en faveur de trois régions du sahel dont 230 millions d’euros au profit du Niger soit quelques 150 milliards de FCFA.
Fati N'Zi Hassane est directrice du programme Compétences et emploi pour les jeunes de l'AUDA-NEPAD.
Vue d'Europe, la migration africaine représente une crise de grande ampleur et déclenche de dangereuses tourmentes politiques. Pourtant, vue d'Afrique, elle reste une question d'abord et avant tout africaine. En effet, une part écrasante - 80%- des migrants africains restent sur le continent.
Peu le savent dans l'hémisphère Nord, mais l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire, le Nigeria, le Kenya et l'Éthiopie sont les principaux pays d'accueil en Afrique et reçoivent largement plus de migrants que n'importe quel pays européen. Ils jouent un rôle de pôles d'attraction sous-régionaux, voire continentaux, en raison de leur dynamisme économique.
Les flux migratoires en Afrique ne sont d'ailleurs pas nécessairement perçus comme un « problème », même si xénophobie et populisme peuvent se manifester, comme on le constate en Afrique du Sud de manière sporadique. Ainsi, d'importantes communautés guinéenne, malienne et cap-verdienne vivent en paix au Sénégal depuis des décennies. Le Maroc a été reconnu par nombre d'États subsahariens pour sa politique de régularisation des migrants, lancée en 2014. Sur un total estimé par les autorités de 35 000 réfugiés et sans-papiers, 28 000 ont soumis un dossier et 25 000 ont été régularisés.
Ancienne, régulière, la mobilité intra-africaine fait même l'objet d'un traitement largement positif sur le continent. Ainsi, le politologue camerounais Achille Mbembe articule depuis plusieurs années sa réflexion autour du « mouvement » des personnes et la notion « d'afropolitanisme ». « La pensée qui vient sera, de nécessité, une pensée du passage, de la traversée et de la circulation », écrivait-il ainsi en 2016 dans son essai Politique de l'inimitié (La Découverte, Paris).
Le président français Emmanuel Macron a confirmé le retrait des troupes militaires de l’opération Barkhane qui se trouvent au Mali depuis 2013 dans le cadre de la lutte contre les djihadistes au Sahel. Mais loin de parler d’échec, il a préféré adresser un message de continuité dans le cadre du sommet Union européenne – Union africaine.
Un retrait du Mali d’ici au mois de juin
La France et ses partenaires engagés dans des missions de lutte contre le terrorisme, à savoir les participants à la Task Force Takuba, ont pris la décision de retirer leur présence militaire au Mali. Ce retrait se traduira par fermeture des emprises de Gossi, de Menaka et de Gao, a confirmé le président français ce jeudi 17 février 2022, quelques minutes après la publication d’un communiqué commun des alliés européens et canadiens engagés sur place.
Le président Macron a évoqué une période de fermeture des bases qui va prendre 4 à 6 mois, durant laquelle nous allons continuer d’assurer les missions de sécurisation de la Minusma (force de l’ONU). Le communiqué des alliés évoque la date de juin 2022.
Un redéploiement au Niger
On imaginait que le projet d’un redéploiement au Niger était dans les tuyaux. Surtout depuis le déplacement de la ministre des Armées Florence Parly dans ce pays voisin du Mali début février. Des éléments européens seront repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes dans la région frontalière du Mali, a ainsi confirmé le président Macron. Et de résumer un peu plus tard : Le cœur de cette action ne sera plus au Mali, mais sera au Niger.
L’opération Barkhane va se poursuivre, a confirmé le porte-parole des armées françaises. Mais nous ne dupliquons pas le dispositif dans un autre pays d’Afrique de l’Ouest […]. Cette réarticulation va se fonder sur une nouvelle approche tactique et stratégique. Pour le président Macron, il était important d’adresser un message de continuité à notre engagement dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Actuellement, 4 600 militaires français sont déployés dans la bande saharo-sahélienne dont 2 400 au Mali, a indiqué le porte-parole de l’état-major : A la fin (du retrait), nous serons sur un volume de 2 500 à 3 000 hommes.
Macron réfute l’idée d’échec
Après neuf ans de présence des troupes françaises au Mali, ne s’agit-il pas d’un échec ? a demandé un journaliste au chef de l’État. Je récuse complètement ce terme, a répondu Emmanuel Macron. Il a estimé que sans l’intervention militaire française, le Mali aurait pu tomber entièrement aux mains des djihadistes. Il a aussi rappelé plusieurs succès militaires contre ces mêmes groupes terroristes. Il a également mis en avant les efforts menés pour consolider très fortement les armées africaines de la région et donc leur situation est aujourd’hui très différente de celle d’il y a neuf ans. Enfin, Emmanuel Macron a rappelé qu’en 2013, la décision courageuse du président François Hollande d’intervenir au Mali avait été faite à la demande des autorités maliennes.
Une condition qui change aujourd’hui, la junte militaire actuellement au pouvoir à Bamako ne souhaitant plus la présence des armées françaises et alliées.
Les mercenaires de Wagner dans le collimateur
Le président français a dénoncé l’embauche par la junte malienne, sur la base de financements qu’il appartiendra de clarifier pour le peuple malien lui-même, de mercenaires qui viennent essentiellement sécuriser leurs intérêts économiques et la junte elle-même.
Ces mercenaires de la société privée russe Wagner sont présents depuis des années en Libye pour prélever des ressources et ce qui doit revenir au peuple libyen […]. Ils sont présents depuis plusieurs années en République centrafricaine avec des exactions terribles contre les populations civiles, a rappelé le président français. Ils arrivent au Mali avec des finalités prédatrices […] parce que la junte, qui est au pouvoir après deux coups d’État, considère que ce sont les meilleurs partenaires qu’ils peuvent trouver pour protéger leur propre pouvoir, pas pour lutter contre le terrorisme, a-t-il martelé.
Qui est, donc, derrière cette société étrangère dénommée MCKINEL qui exploitait l’or de Samira et qui semblait au-dessus des lois nigériennes au point de mépriser les textes en vigueur et les engagements pris devant l’autorité de tutelle ? Jusqu’à la chute du régime de la 7e République, la société des mines du Liptako était gérée dans la plus grande opacité. La principale figure de proue de cette vaste escroquerie s’appelle Angela List. Elle est Ghanéenne d’origine et Australienne de nationalité. Cette dame, épouse d’un Australien du nom de Paul List, est une grande amie de certains hauts dignitaires du régime déchu. Il n’est pas rare de la voir d’ailleurs en bonne place lors des manifestations du Pnds Tarayya. Manifestement, c’est de cette relation privilégiée au sommet du parti au pouvoir qu’elle abuse, se payant régulièrement le luxe d’ignorer les invitations et les appels à l’ordre de l’autorité de tutelle de l’époque. Le 24 février 2022, l’ancienne ministre des Mines, Ousssseini Hadizatou Yacouba, a écrit à la présidente du Conseil d’administration aux fins de lui rappeler les engagements librement pris à son cabinet le 21 novembre 2021 et qui n’ont jamais connu la moindre suite. Entre autres griefs, la ministre lui rappelait qu’elle a pris l’engagement de signer un accord avec les créanciers de la SSML et d’établir un échéancier avec l’administration fiscale pour l’apurement des arriérés de la redevance minière et de la redevance superficiaire. Entre la date de ces engagements et celle du rappel de la ministre, il y a eu trois mois. Trois longs mois que la ministre et ses services compétents ont attendu de voir MCKINEL s’exécuter. En vain ! Dossier à suivre.
Les efforts soutenus de promotion minière, ainsi que les actions menées en faveur du secteur pétrolier ont permis au Niger de rendre plus attrayant ces deux (2) secteurs vitaux pour la balance commerciale et pour l’économie nationale. En dépit des chocs multiformes aux niveaux régional et international, le secteur minier, avec l’adoption d’un cadre juridique incitatif, a connu une intensification des recherches géologiques et minières et une diversification des partenaires. Dans son rapport sur la performance sur l’action gouvernementale, la CAPEG rapporte que le secteur pétrolier a contribué à hauteur de 306,38 milliards de FCFA aux recettes de l’Etat au cours de la période 2020-2022.
Sur la même période, l’Etat a octroyé 36 permis de recherche, 269 autorisations d’exploitation minière artisanale et semi-mécanisée, 16 autorisations de traitement de haldes terril et résidu des mines et des carrières et 203 autorisations d’ouverture et d’exploitation de carrières. Il a également accordé 42 agréments de commercialisation de substances minérales et signé 7 conventions minières. Tous ces efforts ont permis de porter le taux de couverture nationale en cartographie géologique, de 12,86% en 2020, à 14,66% en 2022 pour une cible de 22% à l’horizon 2026. Le taux de couverture nationale en cartographie géochimique systématique a lui progressé de 6,5% en 2022.
Une baisse de la production minière a été constatée dans certains sous-secteurs des mines, pour l’Uranium, par la fermeture de la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK) qui utilise également du charbon pour sa couverture en électricité. Ce qui a fait passer la production de l’uranium de 2.881,22 tonnes en 2021 à 2.020 tonnes en 2022 et celle du charbon de 2.239,36 tonnes à 2.212,48 tonnes sur la même période. Les autorités tablent sur une augmentation de la production de l’Uranium à partir de 2024 grâce notamment à l’attribution du permis pour Grande exploitation à la Société des Mines de DASA (SOMIDA) qui envisage une production annuelle de 1.700 tonnes par an. En perspective, souligne le rapport, la contribution au développement du secteur sera renforcée à travers l’amélioration de l’attractivité de la législation, la sécurisation des sites et des opérations minières ainsi que la cohabitation entre mines industrielles et artisanales.
Aussi, la baisse significative de la production d’or, de 4.010,28 kg en 2021 à 2.601,09 kg en 2022, s’explique, selon le rapport de la CAPEG, par «les difficultés de formalisation et d’encadrement des Exploitations Minières Artisanales et à Petite Echelle, la faible déclaration de la production par les exploitants ainsi que la fermeture de certains sites du fait de l’insécurité». La baisse de la production de ces deux minéraux contraste avec l’accroissement de l’exploitation des minéraux de carrières sur ces dernières années. Les déclarations de 2022 font ressortir «582.000 tonnes de calcaire, 162.001 tonnes de gypse, 454.959 tonnes de granite et 103.103 tonnes de gravier» exploitées. L’Etat envisage de renforcer la contribution au développement du secteur à travers l’amélioration de l’attractivité de la législation, la sécurisation des sites et des opérations minières, ainsi que la cohabitation entre mines industrielles et artisanales.
Évolutions variées dans le secteur du pétrole
Dans ce secteur prioritaire, les efforts ont été centrés sur les travaux de recherche et sur la poursuite de l’exploitation pétrolière. Les actions menées ont permis de réaliser 24 puits, 469,61 km² de lignes 3D sur le bloc de Bilma, ainsi que la poursuite des travaux de construction du Pipeline Export Niger-Bénin avec 1.256,8 km réalisés, avec une contribution de ce secteur à hauteur de 306,38 milliards de FCFA aux recettes de l’Etat.
Les ressources générées par l’exploitation pétrolière, relève le rapport de la CAPEG, se sont accrues de 24% en 2022, alors même que la production du pétrole brut a été relativement stable sur la même période autour de la moyenne annuelle de 6,42 millions de baril. Par contre, après une augmentation de 21,9 millions de m3 en 2021, la production du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) a baissé de 15,95 millions de m3 en 2022.
Dans le cadre de l’exploitation du pétrole, 105 puits de développement ont été réalisés dans le bloc Agadem. A cela s’ajoutent l’octroi de 4 Autorisations Exclusives de Recherche (AER), la construction des centres emplisseurs de GPL ainsi que l’ouverture et l’exploitation d’un centre Emplisseur de GPL de 2ème classe à Arlit. Pour continuer dans cette dynamique, le cadre juridique du domaine pétrolier a été renforcé avec l’adoption du décret portant marquage des produits pétroliers en République du Niger et celui relatif à la cessibilité des propriétés à exproprier dans le cadre du projet de construction et d’exploitation du système de transport des hydrocarbures par canalisation Niger – Bénin.
L’Etat a également pris des dispositions, parfois extrêmes, pour garantir un bon fonctionnement du secteur et aussi sa viabilité. Dans le cadre de leur mission, les autorités nigériennes n’ont pas renouvelé en 2022, l’Autorisation Exclusive de Recherche pour Hydrocarbures dénommée «KAFRA» qu’elles avaient accordé à la Société SIPEX. De même, le retour dans le domaine de l’Etat du bloc Bilma suite à la fin de la période de prolongation de l’Autorisation de recherche accordée à la CNPCIN a été acté.
L’application, annoncée il y a trois mois, des mesures du plan social par les filiales d’Areva au Niger consacre le départ de 200 agents de la SOMAÏR (Société des Mines de l’Aîr) ainsi que 500 sous-traitants.
L’usine à ciel ouvert de la SOMAÏR est située à moins de dix kilomètres de la ville d’Arlit (région d’Agadez). Elle a produit 2 650 tonnes d'uranium métal en 2010. Le cumul de la production depuis le début de la production d'uranate, de 1971 à 2010, donne 52 500 tonnes.
Le nombre d’employés de la SOMAÏR est d’environ 1 000 personnes selon Wikipédia. Ce nombre a aujourd’hui changé avec l’application des mesures du plan social qui consacre un départ négocié pour les salariés.
Le Niger et le Tchad ont demandé plus de ressources afin qu’ils puissent assumer convenablement leur mission de gendarmes de l’Europe. Quant à la Libye, qui est le troisième pays retenu par le pré- sident français, Emmanuel Macron, devant abriter les « hotspots », les centres de rétention et de tri des candidats subsahariens attirés par le mirage de l’Europe, il est d’abord question de pacification et d’unification. La crise migratoire a été au centre d’un mini-sommet Europe-Afrique qui s’est tenu lundi dernier à Paris, sur convocation du président Macron avec comme invités de marque les chefs de gouvernements italien et espagnol. Trois dirigeants africains ont pris part à la rencontre : les présidents Issoufou Mahamadou et Idriss Deby Itno du Tchad et le chef de gouvernement libyen. L’objectif principal du mini-sommet était d’échanger sur les voies et moyens permettant de stopper les flux incontrôlables de migrants qui continuent d’atteindre les côtes méditerranéennes pour prendre des embarcations à destination de l’Europe au péril de leurs vies, en dépit de toutes les mesures initiées ces dernières années par l’Europe pour les bloquer. Nous avons utilisé le terme ‘’échanger’’ par euphémisme. En vérité, le mot qui convient le mieux à l’objet de la situation est ‘’directives’’. Pourquoi cela ? Pour la simple et bonne raison que les seuls dirigeants africains conviés au minisommet l’ont été pour prendre des instructions.
Le lundi 28 juillet 2017, le Président français, Emannuel Macron, a organisé un minisommet à l’Elysée sur le phénomène migratoire. Sa solution, à Macron, est la création de Hotsspots au Niger et au Tchad. Ces hotspots, initialement prévus en Libye, sont déplacés en raison de la question sécuritaire défavorable au projet dans ce pays. Côté européen, on note la présence de la chancelière allemande, la cheffe de la diplomatie européenne, le président du conseil italien, le chef du gouvernement espagnol. Côté africain, étaient de la partie les présidents nigériens et tchadiens ainsi que le chef du gouvernement d’union nationale de la Libye. L’objectif des européens, envahis par des vagues de migrants, issus, entre autres, d’Afrique subsaharienne et qui vont crescendo depuis quelques années, est de mettre fin, ou du moins maitriser, ces flux migratoires. L’intention avouée de la France à travers son président est de « réaffirmer le soutien de l’Europe au Tchad, au Niger et à la Lybie pour le contrôle et la gestion maitrisée des flux migratoires ». Une bonne intention, mais on doute fort que la brochette de hauts responsables présents au mini-sommet de Macron soit uniquement motivée par cette belle « bonne intention ». Quand on sait qu’en tant que pays souverains et anciennes puissances colonisatrices, ils visent uniquement les intérêts de leurs peuples et leurs pays. À travers ces hotspots appelés trompeusement centres de migrants, mais qui sont en réalité des marchés modernes de bras valides et de qualifiés professionnels à la disposition des entreprises et multiples usines européennes, les dirigeants occidentaux jouent la carte de l’intérêt des nations qu’ils dirigent.
Une cérémonie de prise de contact a eu lieu, hier lundi 14 août 2023 au Ministère de l’Education Nationale, puis au Ministère des Enseignements Techniques et de la Formation Professionnelle. Au cours de cette cérémonie la nouvelle ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Mme Elizabeth Cherif a rencontré, le personnel, les cadres centraux et les services rattachés audit Ministère. Ces échanges se sont penchés autour des préparatifs de la rentrée scolaire 2023-2024. Notons que lors de cette rencontre la passation de charge a eu lieu entre la nouvelle ministre en charge de l’Education avec le Secrétaire général de l’Education Nationale d’une part et d’autre part avec celui du Ministère des Enseignements techniques et de la Formation Professionnelle.
Il y a de cela quelques temps déjà, le Ministre de l’Agriculture, via la Direction de la Protection des Végétaux, avait acquis un avion d’épandage d’insecticide, suite à un appel d’offres remporté par un opérateur économique nigérien, dont nous préférons taire le nom ici, pour l’instant.
L’avion en question avait été livré et réceptionné par qui de droit et répondait aux spécificités techniques indiquées dans le Dossier d’Appel d’Offres (DAO). Seulement, pour des raisons administratives d’autorisation de vol d’essai, l’avion en question n’avait pu être testé. Resté cloué au sol durant des mois, il fallait alors procéder à une maintenance mécanique, préalable à toute nouvelle demande d’autorisation de vol. C’est une société nigérienne qui avait décroché ce contrat, qui avait fait venir à Niamey de mécaniciens aéronautiques qualifiés qui avaient ausculté l’appareil dans les moindres détails. Mais, pour le tester, les mêmes problèmes administratifs d’autorisation de vol s’étaient encore posés.
C’est ainsi que l’on décida de recourir à une autre société, qui n’aurait rien à avoir avec l’aéronautique, selon les informations dont nous disposons, pour tenter d’effectuer effectuer une nouvelle maintenance de l’avion. L’avion avait pris feu et l’on avait frôlé de justesse la catastrophe. En réalité, il s’est passé des choses terribles dans l’attribution de ce contrat de maintenance à cette seconde société qui aurait fait du faux sur plusieurs documents de ce contrat de maintenance aéronautique. Votre journal a enquêté pour vous sur cette scabreuse affaire et est en mesure de vous révéler, dans les moindres détails, les tenants et maintenance de cette magouille digne de la mafia sicilienne, en vous donnant les noms des protagonistes et les différentes péripéties de ce dossier dans notre prochaine livraison.
Nous y reviendrons, plaise à Dieu, prochainement ! Maiga
La ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales Dr Elisabeth Shérif a réceptionné hier dans l’après-midi, au magasin de l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN), situé à Gamkalé, un important lot de fournitures scolaires. Il s’agit essentiellement de 14 camions contenant des cahiers, stylos et craies qui seront acheminés dans les régions.
La ministre était accompagnée pour la circonstance, des cadres du Ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales.
A son entrée dans les locaux du magasin de l’OPVN, la ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales s’est assurée de l’effectivité des camions et de leur contenu.
Mme Elisabeth Shérif s’est dit satisfaite et reconnaissante vis-à-vis des autorités du Niger pour s’être impliquées personnellement afin d’acquérir ces fournitures à l’extérieur et d’avoir organisé leur acheminement. « Je tiens particulièrement à féliciter le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Premier ministre, les membres du CNSP qui ont donné beaucoup d’importance à ce projet afin que les enfants aient des fournitures » a-t-elle souligné.
Pour la ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales, cela est la concrétisation de la parole donnée notamment, celle de faire de l’éducation une des priorités des autorités de la transition.
Outre ces 14 camions, il faut noter que sept (7) autres camions de fournitures sont en attente d’être acheminés à Niamey.
Selon une communication qu’il a faite lors du Conseil de ministres du mercredi 22 juin 2022, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a indiqué avoir attribué deux (2) marchés par entente directe sans mise en concurrence. Le premier est relatif à des «études de faisabilité pour la construction d’infrastructures universitaires dans les centres de Maradi, de Niamey, de Tahoua et de Zinder». Ce marché est de 3.849.237.500 FCFA. Un marché attribué à l’entreprise BUILDERS SA. Pour le second marché qui concerne la construction d’infrastructures à l’université Abdou Moumouni de Niamey, c’est un montant de 31.800.000.000 FCFA. Toujours par entente directe sans mise en concurrence, avec la même entreprise BUILDERS SA. Soit un total de plus de 35 milliards de francs FCFA. Selon le journaliste Ibrahima Hamidou, le bénéficiaire, un certain Ibrahim Diawara, a publié sur sa page Facebook qu’il a décroché des marchés (études et travaux) totalisant un montant de 110 milliards de francs CFA.
Selon une source interne au Ministère de la défense, pour mettre un terme à l’octroi des marchés qui ne visent qu’à enrichir des thuriféraires de l’ancien président, le Président Bazoum Mohamed aurait interdit l’octroi de tout marché dépassant un milliard de FCFA sans son accord . Par cette décision, il compterait veiller sur la régularité des marchés et leur exécution. Cette courageuse décision serait prise pour mettre fin aux pratiques de corruption qui entourent les passations des marchés au ministère de la défense. Surtout que le Président se serait engagé à acheter les matériels militaires d’Etat à Etat. Mais pourra-t-il aller jusqu’au bout de sa logique ? Difficile à croire. Car, des sources indiquent que son dernier « shopping » en Turquie pour l’achat de drones à 28 millions d’euro n’aurait pas été du goût des français. Ce qui aurait provoqué l’annulation de plusieurs contrats signés avec des sociétés turques. Le mécontentement se généralise, également, au sein de son parti, le PNDS Tarraya. Des opérateurs économiques, pas des moindres, grincent les dents et accusent le Président Bazoum Mohamed de s’accaparer de tous les marchés publics du Ministère de la défense au profit d’une nouvelle génération d’opérateurs économiques. Des nouveaux riches qu’il essaierait de créer à travers des marchés publics. Selon nos sources, aujourd’hui, ces opérateurs économiques mécontents s’interrogent sur la destination de la commission des 10% du contrat d’achat de drones turcs. En termes clairs, ils se posent la question sur l’identité réelle de celui qui aurait empoché les 10% des 28 millions d’euro du contrat. Cette meme question serait murmurée au ministère de la défense.
Les scandales financiers se multiplient et restent toujours impunis au Niger. Du fait des accointances de certains responsables du pays avec les fournisseurs de l’Etat.
Selon des sources crédibles, au centre de ce nouveau scandale financier serait citée une société du nom de Khalif Society. En 2020, un marché aurait été octroyé à cette société pour l’achat de matériels militaires dont un avion à plusieurs milliards de FCFA. Avec l’urgence qu’impose la situation d’insécurité, une somme colossale aurait été remise comme avance à la société pour l’achat des matériels. A ce jour, l’Etat du Niger attendrait toujours les matériels militaires qui restent encore non livrés. Le responsable de la société se la coule sans être inquiété avec l’argent des contribuables nigériens. Il serait toujours dans les avions pour des villégiatures dans les capitales occidentales. Pendant que l’insécurité gagne du terrain dans le pays avec des familles endeuillées et des populations déplacées. Il semble que le responsable de cette société aurait des facilités d’entrée à la Présidence de la République. Ce qui expliquerait l’omerta dans cette affaire gravissime. Selon toujours nos sources, le patron de Khalif Society au centre du scandale aurait été décoré en décembre 2021 à la fête tournante de Diffa N’gala. Le Niger mon beau pays !
Jamais dans l’histoire des commandes de l’Etat, une telle surfacturation ne s’est réalisée. Le ministère de la Santé publique, sous la responsabilité de Idi Maïnassara, est passé maitre dans la surfacturation des commandes de l’Etat. C’est le Rapport général de la Cour des comptes qui le révèle et le met à nu au grand jour. Une révélation qui confirme tout ce qui se raconte sur le comportement du ministre que d’aucuns qualifient d’être porté sur l’affairisme, le ‘’Haraka‘’.
Depuis l’arrivée de Dr Idi Maïnassara à la tête du ministère de la Santé, les agents et autres prestataires de services disent beaucoup de choses sur lui. Des choses qui frisent la gouvernance traditionnelle des structures de santé basée sur la probité. On peut citer en exemple, cette affaire de lampes solaires placées dans un des domiciles du ministre. Et beaucoup d’autres affaires dont le journal Le Courrier a été informé. Aujourd’hui, c’est la Cour des comptes qui confirme l’affairisme effréné utilisé comme mode gouvernance à la Santé publique.
Un affairisme irraisonnable, sur fond d’accumulation primitive de capitaux, qui pourrait être qualifié de terrorisme financier. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Au ministère de la Santé ce dicton trouve tout son sens. En tout cas, selon le Rapport de la Cour des comptes, la COVID -19 a servi d’occasion pour certains responsables du ministère de la Santé qui ont le gout prononcé pour l’argent facile à mettre à sac les maigres ressources débloquées pour endiguer la maladie . Pour ce faire, ils ont acquis des équipements achetés à des couts effarants. Le rapport s’est appuyé sur l’achat de matelas une place à 416 400 FCFA, de bols de café dont l’unité a couté 10 084 FCFA à l’Etat, des latrines à 46 millions FCFA. Une situation de tricherie qui a occasionné de terribles manques à gagner de plus cinq (5) milliards à l’Etat. Un véritable gangstérisme financier pire que le terrorisme dans l’achat de produits pharmaceutiques, consommables médicaux et matériels, équipements des chambres et travaux de réaménagement du village Chinois. Ce qui démontre combien des gens ont peu de souci pour le bien être des nigériens. Ils profitent des situations de malheur pour se remplir les poches. La singularité de ce cas de détournement au ministère de la Santé est qu’il a été perpétré pendant la période de crise sanitaire. Une période qui a fait sombrer le pays dans une situation de confinement, de couvres feu et d’état d’urgence. Du reste, ce qui s’est passé au ministère de la Santé ressemble à du cannibalisme. Et les nigériens découvrent davantage, aujourd’hui, le comportement peu républicain de certains responsables de la Santé qui agissent en sangsues. Aujourd’hui, au risque de l’effondrement de l’Etat suite au pillage systématique de ses ressources financières, il faut que ce Rapport général public de la Cour des comptes soit transmis au Parquet financier pour faire rentrer le Niger dans ses droits.
Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le médecin Colonel-major Garba Hakimi a rencontré, hier dans la matinée du mercredi 16 août 2023, les responsables centraux et régionaux relevant de son département ministériel. Il s’est agi pour le nouveau ministre de prendre contact et d’échanger avec ces responsables sur les principales activités programmées, celles en cours ou réalisées et celles non réalisées. Par la suite le ministre de la Santé a procédé au lancement d’une campagne gratuite de chirurgie de la cataracte organisée par le Croissant rouge Qatari.
A l’ouverture de la rencontre de prise de contact avec les cadres de son département ministériel, le médecin Colonel-major a indiqué que la santé figure parmi les priorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie ainsi que l’a souligné le président du CNSP, Chef de l’Etat dans son message à la Nation le vendredi 28 juillet 2023. « Conscient des difficultés auxquelles est confronté notre système de santé, le CNSP a souscrit aux engagements internationaux relativement à la couverture sanitaire universelle, un moyen sûr de rendre accessible les services de santé à tous les Nigériens, sans distinction, au moment où ils en ont besoin afin de bénéficier des soins de santé de qualité » a déclaré le médecin colonel major Garba Hakimi.
Cela ne pourra se réaliser, poursuit-il, que si nous mutualisons nos efforts et nos énergies autour des orientations du CNSP dont la bonne communication, l’amélioration de la gouvernance au sein du Ministère en mettant un accent particulier sur la transparence et la redevabilité pour des résultats avec des comptes rendus réguliers, le décloisonnement des services de santé et de l’action sociale, le recentrage des missions des structures de référence, la gestion adéquate des ressources humaines, sans oublier les priorités du Ministère de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant.
Par la suite, le médecin Colonel-major Garba Hakimi s’est rendu au niveau de l’ancien Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant dans l’après-midi du mercredi 16 août 2023, pour une prise de contact avec le personnel qui relève de son département ministériel. Là également, il a invité le personnel à redoubler d’efforts pour que notre pays puisse retrouver sa dignité et sa souveraineté. « Cette dignité et cette souveraineté du Niger ne seront acquises qu’à travers une prise de conscience collective de ses fils et filles afin de relever les défis sécuritaires, sanitaires et du développement tout court » a-t-il expliqué.
Le médecin Colonel-major Garba Hakimi a aussi constaté que certains plans d’actions de ces politiques et stratégies sont arrivés à terme et qu’ils ont fait déjà l’objet d’évaluation. « A cet effet, nous allons consolider et poursuivre les réalisations tout en renforçant l’autonomisation de la femme et de la fille à travers le programme initiative pour les adolescentes du Niger ‘’ ILLIMIN’’, la révision du plan stratégique des violences basées sur le genre et la mise en œuvre de l’approche communautaire de protection de l’enfant afin d’assurer un mieux-être à ces couches vulnérables de notre population » a conclu le ministre de la Santé Publique, de la population et des affaires sociales.
500 patients souffrant de la cécité seront traité grâce au Croissant Rouge Qatari
Peu après cette réunion de prise de contact, le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires, à la tête d’une forte délégation au centre de santé intégré de Goudel, ou il a procédé au lancement d’une campagne gratuite de chirurgie de la cataracte des personnes atteintes de la cécité. Cette campagne vise à redonner la vue à 423 sur 500 patients souffrant de la cécité.
En lançant officiellement la campagne gratuite de la cataracte, le médecin Colonel-major Garba Hakimi a rappelé la contribution de Croissant Rouge Qatari dans la région de Maradi notamment au niveau des hôpitaux de district d’Aguié, de Madarounfa, de Guidan Roumdji, de Mayahi et de Dakoro en unité ophtalmologique permettant de renforcer le plateau technique de ces hôpitaux de district. « La présente campagne est la deuxième du genre en cours dans un intervalle d’un mois et a pour objectif de toucher 500 patients. Déjà 500 patients ont été opérés à Téra et d’autres campagnes seront conduites dans la région de Tillabéri, précisément à Ouallam avec pour objectif 200 patients et à Filingué avec pour objectif 300 patients » a déclaré le médecin Colonel-major.
Pour obtenir l'annulation de certains actes pris par les responsables du ministère des Affaires Etrangères, une requête a été adressée à la chambre du contentieux du Conseil d'Etat le 25 octobre 2018. Dans l'exposé de la requête, plusieurs arrêtés de nomination pris par le Ministre des Affaires Étrangères sont jugés par le requérant comme contraires aux textes et violent le statut particulier relativement à la disposition sur le quota dans les nominations. Dans son exposé, le requérant fait remarquer que la durée de séjour de certains diplomates nigériens à l'extérieur n'a pas été respectée et qu'il y a rupture d'égalité entre les citoyens devant la loi . De violation des textes en violation, il est peut être nécessaire de faire remarquer la nomination d'une secrétaire de direction comme Consul général du Niger à Ouagadougou (Burkina Faso). Du reste, l'exposé soumis au Conseil d'Etat fait relever de nombreux cas de violations des textes et la politisation à outrance du Ministère des Affaires Étrangères. Un ministère dans lequel les cadres valeureux sont écartés au profit de la politisation. Pour dire que, le mérite au ministère des Affaires Étrangères est jugé sur la base de la coloration politique.
En ce début d’année scolaire, le ministère des Enseignements secondaires s’active, non seulement pour une bonne rentrée scolaire, mais aussi pour appliquer un certain nombre de mesures dans le cadre de la recherche de la qualité des enseignements et de l’apprentissage. « A cet effet, toutes les dispositions ont été prises afin que la rentrée au niveau du cycle moyen et le premier cycle du secondaire puisse s’effectuer dans les meilleures conditions. Le Ministère des Enseignements Secondaires envisage aussi de procéder à l’évaluation des enseignants craies en mains », a confié M. Maidaji Mahamadou, Directeur général des formations, des examens et concours au Ministère des Enseignements secondaires.
Selon le directeur général des formations, des Examens et Concours,la rentrée scolaire suppose un certain nombre de composantes à savoir les infrastructures, le personnel, les élèves, et l’ensemble de la communauté et de gestionnaires du système éducatif.
En ce qui concerne les infrastructures, M. Maidaji Mahamadou a noté que les classes qui accueillent les élèves du cycle moyen sont entièrement en matériaux définitifs. En termes de personnel, il faut noter avec M. Maidaji que le sous-secteur dispose de trois types de personnel à savoir les enseignants titulaires, les contractuels et les appelés du service national.Le Directeur général des formations, des Examens et Concours, a par ailleurs rassuré que dans le cadre de la rentrée du cycle moyen qui s’est tenue le 16 Septembre dernier, tous les enseignants sont sur le terrain.Les orientations ont été déjà faites, ce qui a permis à tous les élèves de ce cycle d’effectuer leur rentrée le même jour.
Parlant des fournitures scolaires, M. Maidadji a indiqué que des stocks suffisants des fournitures de l’année dernière existent encore. Ce qui leur a permis de démarrer la rentrée en dotant les élèves et les enseignants du nécessaire pour les cours.« Le Ministère des Enseignements Secondaires a, en perspectives, lancé une commande pour l’acquisition des matériels de l’ordre d’un milliard deux cent millions de FCFA. Il s’est agi à travers cette commande de compléter les besoins en fournitures scolaires », a-t-il précisé, ajoutant que la rentrée de ce 1er octobre 2019 va également s’effectuer dans les meilleures conditions au regard des mesures prises par le gouvernement et ses partenaires.
L’ARSM, c’est l’Autorité de régulation du secteur des micros finances. Dans ce service, le premier responsable semble vouloir faire du Tazartché, cette posture qui consiste à vouloir, coûte que coûte, rester à son poste. Même après avoir fait ses trente (30) ans de service et atteint l’âge de la retraite. Le Tazartché, c’est cette continuité hors du délai légal. Un comportement politique combattu en son temps par presque l’ensemble de la classe politique et les couches socio professionnelles du Niger. Car contraire à la loi fondamentale et aux conventions auxquelles le pays a librement souscrit. Alors, malgré toute l’irrégularité qui le caractérise, le Tazartché semble aujourd’hui faire école au ministère des finances. Selon des sources crédibles internes à ce ministère régalien, le Directeur de l’Autorité de régulation du secteur des micros finances qui aurait fait valoir ses droits à la retraite le 31 décembre 2020, serait sur le point, contre toute attente, de signer un contrat de travail dans l’optique de s’incruster à son poste.
Une situation qui risque de faire obstruction aux jeunes diplômés prêts à servir l’Etat avec abnégation et loyauté. D’ailleurs selon nos sources, le sieur Maïnassara aurait eu déjà l’aval du ministre des finances. Cela se passe, pendant que des milliers des jeunes nigériens sortis des prestigieuses universités et écoles des sciences économiques, de gestion et des finances, formés à grands frais par l’Etat, continuent d’errer, sans perspective et sans emploi, dans les rues de la capitale. Une pratique qui met à nu la fausseté de la rhétorique d’emplois des jeunes soutenue depuis 2011 par les gouvernants et leurs affidés. Du reste, en un mot comme en mille, le sieur Maïnassara se doit de céder la place à la nouvelle génération des jeunes initiés aux théories de l’Economie moderne. Au nom de la décence et des textes de la fonction publique qui ont institué l’âge de la retraite. Et surtout, pouvoir se faire une place de choix dans la cour des retraités très respectés, qui ont quitté au temps convenu avec honneur et dont les noms continuent à marquer la fonction publique nigérienne. Quant à l’heureux retraité du Niger, en l’occurrence le ministre des finances, il se doit de promouvoir la nouvelle génération d’économistes dans l’administration financière Nigérienne. Car, c’est petit à petit, sans doute, que l’oiseau fait son nid. Surtout, pour éviter des situations de frustration et de conflit générationnel au sein de son ministère.
Le Ministre M. Mahamadou Karidio a pris désormais les rennes du Ministère des Transports en remplacement de M. Omar Hamidou Tchiana. La cérémonie d’installation du nouveau locataire du ministère des Transports s’est déroulée hier matin dans la salle de réunion dudit Ministère en présence des Directeurs Généraux et Centraux, des cadres de l’administration centrale et des cadres administratifs. Après avoir suivi les mots de remerciement et de bienvenue du Secrétaire Général du ministère des Transports, le ministre sortant M. Omar Hamidou Tchiana a pris la parole pour féliciter et encourager le nouveau ministre dans l’exercice de ses nouvelles fonctions. Il s’est réjoui d’avoir participé de façon significative à la mise en œuvre d’importantes actions dans le cadre des politiques et stratégies dans les domaines des transports. M. Omar Hamidou Tchiana a exprimé sa gratitude au Président de la République pour avoir placé sa confiance en lui avant de saluer la sagesse et le sens d’écoute du Premier Ministre. M. Omar HamidouTchiana a adressé ses vives et sincères félicitations et ses encouragements au nouveau ministre M. Mahamadou Karidio. Il a également remercié tous ses collaborateurs pour l’avoir accompagné dans sa mission ; ce qui a permis au Ministère d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés et à se mettre sur la trajectoire ascendante. Cependant il a relevé avec insistance quelques instances majeures pour le ministère, en cours et ou en phase de finalisation et qui, ditil, lui tiennent tant à cœur. M. Omar Hamidou Tchiana a émis le vœu que le nouveau ministre exécute ces instances. Il a énuméré quelques actions salvatrices qui ont permis de mettre ce secteur sur les rails avant d’exprimer quelques regrets de n’avoir pas pu faire la modernisation de l’aéroport de Niamey. M. Omar H. Tchiana a enfin loué les qualités du nouveau Ministre et celles des cadres du Ministère avant de souhaiter un partenariat fécond entre eux.
Il ne s’agit pas ici de la nébuleuse mercenaire russe ‘’Wagner’’ dirigée par le sulfureux Evgueni Prigogine, qui opère en Ukraine, au Mali et en CentrAfrique. Le ‘’Wagner’’ dont il est question dans cet article est relatif au Ministre du Pan, Docteur Abdou Rabiou. C’est le surnom, semble-t-il, que les agents dudit ministère auraient donné à ce ministre à la réputation sulfureuse. En effet, depuis que Dr Abdou Rabiou dirige ce département ministériel stratégique en charge de la mise en oeuvre du PDES, les cadres et agents de ce ministère broient du noir et ne savent plus à quel saint se vouer. Les stagiaires et les bénévoles opérant dans ce ministère viennent de subir les foudres du ‘’chouchou’’ du Président Mohamed Bazoum, car il vient d’être mis fin à leur contrat de collaboration. Pour les titulaires, la pilule devient de plus en plus amère à avaler en termes d’avantages qui leurs sont accordés par les textes régissant le statut du personnel de ce ministère. En plus de deux ans de fonction, certains avantages n’ont été perçus que pendant cinq (5) mois seulement. A titre illustratif, pour le sucre du Ramadan passé, il paraîtrait que l’essentiel de cette denrée parvenue au ministère du Plan aurait pris une autre destination. Ces agents sont encore nostalgiques du séjour heureux de Madame Kané Aïchatou Boulama à la tête de ce ministère, par les gâteries dont avaient fait l’objet ceux-ci en termes d’avantages et autres privilèges. Aujourd’hui, ces temps heureux sont bien révolus depuis que Dr Abdou Rabiou a posé ses valises dans ce ministère qu’il régente d’une main de fer, d’une main huileuse, devrait-on dire ! Le hic, c’est que le personnage semble intouchable, malgré un passé, mieux un passif trop chargé dans son parcours antérieur, depuis son passage controversé à la Bourse Régionale de Solidarité (BRS), jusqu’à celui de la Banque Agricole (BAGRI) pour finir à la Banque de l’Habitat. C’est connu de tous, Abdou Rabiou est un éternel looser, un spécialiste en ‘’banqueroute’’, non pas dans le sens du redressement d’entreprises en difficultés, mais dans une assertion négative consistant à en être la cause principale, efficiente. En réalité, il aura su manoeuvrer avec beaucoup de tact en réussissant à se payer une impunité grâce à une redistribution très généreuse des fruits de ses différentes rapines. Ainsi, grâce à cet élan de partage, en construisant des Centres de Santé Intégrés (CSI), des écoles ou autres oeuvres d’utilité sociale, ou en accordant des prêts complaisants à une clientèle politique, il s’est payé des soutiens au plus haut sommet de l’Etat. On raconte que Kalla Ankaraou, actuel premier Vice-président de l’Assemblée nationale, serait un de ses parrains politiques. Aujourd’hui, il figure parmi le premier cercle des ministres chouchoutés par le président Bazoum qui avait même osé le comparer à Anou Mahamane, ancien Ministre du Plan sous le général Kountché, auteur des fameux plans quinquennaux et décennaux de l’âge d’or de la politique prospective au Niger. C’était à l’occasion de la Table ronde de Paris pour présenter le PDES, en décembre 2022, en le qualifiant de ‘’Gagéré maï illimi’’ (de taille courte mais très intelligent) ! Comme on le voit, le personnage n’est pas n’importe qui dans l’actuel pré-carré du Président Mohamed Bazoum, mais bien l’âme damnée de l’enfant de Tesker qui demeure sous le charme hypnotisant de ce ‘’dresseur de serpents’’ du Sahel. Alors, les agents et cadres du ministère du Plan peuvent affubler Abdou Rabiou de tous les noms d’oiseaux de l’enfer, ils devront, cependant, prendre encore leur mal en patience, car le personnage n’est pas, manifestement, une biche facile susceptible de constituer le repas du soir du chasseur sahélien !
Il existe de nombreuses versions sur l’origine des Zarma. L’une des versions les plus répandues est celle évoquée par Boubou Hama faisant des Zarma des populations d’origine Malinké ou Soninké. Les ancêtres des Zarma seraient venues par vagues successives peupler le Zarmatarey et le Zarmaganda. Cette hypothèse ne repose malheureusement que sur des sources orales dont les interprétations sont objets de débats très controversés.
L’hypothèse la plus plausible et la plus crédible, reposant sur des sources écrites fiables et dignes de foi est celle défendue par feu Boubé Gado dans son ouvrage intitulée « Le Zarmatarey », reprise et argumentée par le Pr Djibo Hamani dans son dernier ouvrage.
En ce qui concerne l’espace Zarma-songhay, deux ouvrages écrits à l’époque des Askia de Gao sont considérés comme les deux principales sources de l’histoire précoloniale de cette région malgré leurs insuffisances. Il s’agit des ouvrages de deux auteurs locaux : Abderrahmane Saadi (Tarikh es -Soudan) et Mohamed Kati (Tarikh el Fettach).
Les contenus de ces deux principaux ouvrages écrits par deux historiens célèbres de l’espace Zarma- Songhay, laissent supposer, qu’aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, les ancêtres des zarma (les Zaberi-benda) ont toujours vécu dans cet espace et qu’ils ne doivent pas être reconsidérés comme des populations venues d’ailleurs. Comme toutes les autres communautés linguistiques vivant dans l’espace nigérien (peul, hausa, touareg, kanuri, etc.) le peuple Zarma a connu des processus migratoires à un moment de leur histoire pour des raisons politiques, militaires ou climatiques.
Ces deux ouvrages de M. Kati et A Saadi (qu’il faut nécessairement lire pour bien comprendre l’origine des Zarma) peuvent être consultés à l’IRSH ou aux Archives Nationales. Ces auteurs affirment que les Zaberi-benda (ou descendance de Zaberi, le grand Za) ont hérité ce titre, « le sobriquet ou Zamu en zarma» du nom d’un des plus célèbres souverains de la première dynastie de l’espace Zarma-Songhay (les Za) qui ont régné à Koukia. Les ancêtres des Zarma (les Zaberi-benda) ont connu 17 souverains qui ont régné à Koukia avant de perdre le pouvoir au profit de la dynastie des Si ou Sonni à laquelle va succéder celle des Askia. L’historien Zoumari Issa Seyni dans un ouvrage intitulé « Espace nigérien, etat des connaissances » nous apprend que dans l’histoire de l’espace Zarma-Songhay, les Za (les ancêtres des Zarma) ont eu 31 souverains qui ont régné à Koukia ; la dynastie des Si ou Sonni ‘les ancêtres de ceux qui se disent soyantché) ont eu 18 souverains ;
la dynastie des Askia, ceux qui se disent Maiga, interrompue par la conquête marocaine (1591) ont eu 10 souverains A propos de la dynastie des Za et l’origine des Zarma, le Pr Djibo Hamani, spécialiste de l’histoire précoloniale du Niger, auteur de l’ouvrage sur l’histoire du Niger intitulé « Quatorze siècle d’histoire du soudan central : Le Niger du 7ème au XXème siècle » , écrit : Parmi les autres Za, il faut mentionner Za Ber ; son nom signifie Za le grand et nous pensons qu’il fut sans doute le plus grand ou le plus célèbre des Za. Il faut également rappeler que c’est par rapport à son nom que se fit la filiation des descendants des Za après leur chute, les Zaberbenda ou « postérité de Za Ber ». Rappelons enfin que c’est cette filiation qui semble éclairer l’histoire des Zarma, qui se réclament de Za Beri, un nom que l’on retrouve aisément dans les noms que donnent les touaregs ou les Hausas donnent aux Zarma, Azabarma pour les premiers, Zabarmawa pour les seconds ».
Le groupe de Mali Béro qui a émigré du Dirma (région du Lac Débo au Mali) au Zarmaganda, constitue un groupe parmi tant d’autres Zaberi-benda que l’on retrouve un peu partout dans l’espace Zarma- Songhay. A leur arrivée, ils ont été accueilli par d’autres Zaberi-benda qui les ont devancés ou qui ont toujours vécu dans cet espace. Il s’agit des groupes Kallé, Gabda, Gollé, Sabiri, Wazi, Lafar, Ki, etc. Ces groupes sont devenus de nos jours Zarma-Kalé, Zarma-Zarma- Wazi, Zarma-Gollé, Zarma-Sabiri, etc.
Selon, Mme Mounkaila Fatimata qui a écrit un ouvrage sur Zabarkane l’ancêtre des Zarma, les communautés coutumières Zarma ont constitué des principautés historiques qui ont à leur tête (exception faite de Ouallam et Koygolo ) des princes qui à un degré ou à un autre se rattachent tous à Mali- Bero ancêtre des Zaber-benda du Niger occidental. De nos jours, treize (13) communautés coutumières que l’on peut considérer comme des Zaber-benda ont pour chefs lieux de sultanat ou de cantons : Ouallam, Simiri, Damana, Saga, Liboré, NDounga, Kirtachi, Kouré, Harikanassou, Hamdallahi, Koygolo, Dantchandou, et Dosso (subdivisé en 9 secteurs au lieu de cantons).
Le ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement, M. Waziri Maman s’est rendu, hier matin à Bangoula (15 km de Niamey), pour s’enquérir de la disponibilité des 15.000 parcelles viabilisées promises aux travailleurs nigériens par les Autorités de la 7ème République. Accompagné des représentants des cinq centrales syndicales les plus représentatives, des membres du Conseil national du travail (CNT), des représentants de certaines banques de la place, de ceux du promoteur immobilier, le ministre a visité une partie du terrain qui abrite les 15.000 parcelles.
Rappelons que c’est lors du Conseil des ministres en date du 26 juin 2020, que le gouvernement avait décidé de mettre à la disposition des travailleurs 15.000 parcelles. Un accord a pour cela été conclu avec le promoteur immobilier, Valimo, qui sera chargé de viabiliser et de clôturer ces parcelles sur le même site avec aménagement des voiries. Selon le ministre Waziri, ces 15.000 parcelles viabilisées sont mises à la disposition des travailleurs nigériens qui ne supporteront que les coûts liés à la construction de la clôture et à la mise en valeur des parcelles. «Le coût de ces parcelles est à payer sur une période de 7 ans. Quant aux futurs acquéreurs, ils ne supporteront que le coût de la clôture et de la mise en valeur du terrain qui sera remboursé sur une période d’un an à sept ans, en fonction des revenus. Des facilités seront négociées avec les banques, notamment la Banque de l’Habitat, pour permettre aux travailleurs de mieux supporter les ‘’échéances’’», soutient le ministre.
Il précise que la mise en œuvre de ce projet aura pour avantage, la satisfaction de 15.000 candidats aux logements sociaux. Ce qui soulagera une grande couche de travailleurs, permettra la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois temporaires pendant la durée de l’opération, la relance des activités des entreprises des BTP et autres secteurs connexes. Par cette mesure, le gouvernement veut rattraper les retards accusés dans la concrétisation du programme Renaissance Acte II (projet de développement social du gouvernement) dans son volet construction de 25.000 logements sociaux et dont les résultats sont loin d’être à la hauteur des objectifs, compte tenu de la lenteur et du blocage par certains partenaires, estime le ministre Waziri Maman. «Ce site sera inauguré par le Président de la République Issoufou Mahamadou avant la fin de son dernier mandat», a annoncé le ministre Waziri Maman.
Réagissant après cette visite, le Secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN), M. Idrissa Djibril s’est réjoui de constater que les parcelles promises sont effectivement disponibles et a appelé les travailleurs Nigériens à remplir les fiches qui seront mises à leur disposition pour prétende à être acquéreur d’un terrain viabilisé sur ce site de Bangoula.
Selon le Directeur Général de l’Urbanisme et du Logement, M. Assoumane Sarki Diya, le site des travailleurs de Bangoula abrite des parcelles de 200 m2, de 250 m2, de 300 m2 et de 350 m2.
Il reste à espérer que cette nouvelle opération puisse être menée à son terme car ce n’est pas la première fois que de tels programmes sont lancés par le gouvernement qui a signé plusieurs conventions avec des promoteurs immobiliers privés pour des projets qui ne sont pas encore réalisés à ce jour. Gageons surtout que les attributions de ces parcelles se feront dans l’équité, la transparence et la justice.
C’est un coup de poker que sort le Président Bazoum. Tourné en ridicule au point où les Nigériens parlent de bicéphalisme au sommet de l’État, le chef de l’État, selon toute vraisemblance, a broyé du noir pendant tout ce temps. Ses proches, notamment, étaient excédés par l’attitude de l’ancien président. « Il faut à tout prix sortir de ce guêpier dans lequel Issoufou Mahamadou veut enfermer son successeur », dit, grognard, un cadre rose qui se dit bazoumiste. La solution de sortie du piège issoufien, le Président Bazoum Mohamed semble l’avoir trouvé au bout de quelques réflexions et concertations avec des acteurs qui ne voient pas d’un bon oeil l’intrusion de l’ancien président dans la gestion des affaires publiques. Ses 10 années de pouvoir ont laissé des souvenirs vivaces et la plupart des acteurs, aussi bien politiques que sociaux, ne souhaitent pas revivre ces années. « Issoufou Mahamadou en fait trop », notent des internautes, persuadés que s’il ne laisse pas Bazoum Mohamed gouverner, c’est parce qu’il entend, d’une manière ou d’une autre, récupérer ce pouvoir qu’il a quitté par contrainte. En créant le Mouvement national de soutien aux actions de Mohamed Bazoum pour la réussite de la renaissance Niger, acte 3, en abrégé MOUSAC-Hamzari, les proches collaborateurs du président ont apporté un début de solution qui permettrait de défaire les “chaînes” dans lesquelles il est maintenu par le clan Issoufou. Avec une devise « Paix-Développement-Justice », Hamzari, dit-on, a un programme d’action, même s’il n’a pas encore été rendu public. La page de garde qui fuité sur les réseaux sociaux le laisse de toute façon entendre. Et selon un post d’Ibrahim Hamidou, ancien directeur de publication du journal « Tribune du peuple », Mousac- Hamzari n’est plus qu’un projet, c’est une oeuvre. Toujours selon le même Ibrahim Hamidou qui cite un confrère, « le promoteur de Mousac n’est autre qu’Amadou Djoudout, militant exclu du Pnds Tarayya, suite à une dispute autour de l’attribution d’un siège de député ». Amadou Djoudout est en fait le frère aîné du ministre des Finances actuel, Ahmat Djidout. Pour le moment, on n’en sait pas plus sur les promoteurs et les membres, encore moins sur les objectifs poursuivis. On sait à peine que c’est un mouvement qui regroupe des membres d’horizons divers. Des hommes politiques de tous bords politiques, des acteurs de la société civile, des syndicalistes, etc.
C’est la réponse du berger à la bergère, notent des observateurs qui disent savoir dès le début que Bazoum Mohamed ne resterait indéfiniment l’arme au pied. Longtemps confiné dans un silence qui frise Le fatalisme, le Président Bazoum commence, enfin, dit-on, à sortir la tête hors de l’eau pour défendre et préserver ce qu’il a de plus cher en tant que chef de l’État. Ce n’est si tôt, indique un observateur. Le rouleau compresseur mis en place pour le broyer est déjà en marche depuis quelque temps. L’objectif de la croisade contre Bazoum Mohamed : pas question qu’il rêve d’un second mandat. Bien avant le récent séjour de l’ancien président, Issoufou Mahamadou, dans la région de Tahoua, ses affidés, par divers moyens et canaux ont laissé fusé des messages sibyllins et même pleins d’allusions directes. Leur message est passé. Les Nigériens, en tout cas, en ont perçu la portée, les destinataires et les motivations profondes. Au cours de ce séjour, d’à peine une semaine mais qui a été un véritable parcours de combattant pour l’ancien président et son fils, Abba, la préparation de ce dernier à la fonction présidentielle ne fait pas de doute. Ses tournées dans différentes localités, marquées par des slogans « Abba, président » ou encore « Abba, saï ka yi » ont interloqué plus d’un. Si ses ambitions sont légitimes, dit-on, elles s’affirment tout de même à un moment peu opportun. Bazoum Mohamed n’a pas encore deux ans au pouvoir.
En vérité, cette sortie de l’ancien président et de son fils marque une étape cruciale d’un agenda que nombre d’observateurs disent aussi vieux que la fin du second mandat d’Issoufou Mahamadou. Selon de multiples sources, ce que cache l’agitation du père et du fils, c’est que Abba risque fort d’être le prochain candidat du Pnds Tarayya à l’élection présidentielle. Une perspective aux conséquences claires pour le Président Bazoum. À la fin de ce mandat qu’il exécute déjà avec beaucoup de peine, son prédécesseur lui mettant régulièrement des bâtons dans les roues, Bazoum Mohamed, en principe, doit retourner aux vestiaires et se rhabiller. L’agenda est acté. Seulement, ceux qui ont mijoté ce plan n’ont pas tenu compte de la réaction de l’intéressé. Et l’otage est manifestement en train de s’échapper.
L’ingéniosité trouvée dans la création de Mousac-Hamzari est-elle toutefois suffisante pour permettre au Président Bazoum de sortir du piège de son prédécesseur ? Rien n’est moins sûr, la dynamique enclenchée n’ayant pratiquement aucune incidence sur le processus qui a cours au sein du Pnds Tarayya. « À moins que Bazoum Mohamed ait une autre carte secrète à sortir au moment opportun, il ne fait qu’agiter du vent », fait remarquer un observateur. « En fin de compte, ditil, malgré Mousac-Hamzari, Bazoum Mohamed risque de se faire avalé.
Mise en accusation de Bazoum : Vers l’ouverture de la boîte à Pandore Un éventuel procès contre le président déchu, Bazoum Mohamed, risque, par les révélations qui en sortiront, d’avoir l’effet d’un tsunami ou d’une bombe atomique. Les déballages seront désastreux pour Bazoum et ses amis du parti. On trouvera surement l’explication et les raisons qui ont conduit à son choix pour succéder à Issoufou Mahamadou. Ce dernier et son successeur sont les seuls à en savoir quelque chose. Les deux camarades sont membres d’un parti politique qui se dit démocratique. Et en démocratie, sur cette planète, la désignation d’un candidat à un poste électif suite à des primaires, dans certains cas, à un consensus ou à des élections dans d’autres. Bazoum a été, pour les élections présidentielles de 2021, imposé par le président Issoufou au mépris de textes qui régissent le parti et surtout en méprisant les responsables du parti. On se rappelle du sort réservé à Hassoumi Massaoudou qui, dit-on, aurait voulu aussi postuler à une sorte de primaires contre le candidat du président Issoufou. Alors ministre des Finances, il sera débarqué alors qu’il était en mission. L’unilatérale imposition du candidat du PNDS a été scrutée sous tous les angles. On disait que Bazoum n’était pas demandeur et que cela aurait été fait dans le seul dessein du président d’alors de continuer à avoir une place prépondérante dans la gouvernance. On disait aussi que Bazoum était détaché des choses bassement matérielles. Cela permettra à l’ancien président de s’adonner à ce qu’il affectionne le plus : se faire de l’argent toujours plus.
Même si ce n’est qu’une théorie qu’on a voulu servir aux Nigériens, elle semble tenir la route. Mais elle ne serait pas la principale raison de ce choix. Depuis le coup d’Etat quelques informations fuitent. Il semblerait que le président Bazoum est un agent des services de renseignements français. Tout comme le nouveau président du grand voisin du Niger, le Nigéria, serait un agent de la CIA. Déjà que le président ivoirien a été installé au pouvoir par un coup d’Etat de l’Armée française. Patrice Talon avait trouvé refuge en France quand son prédécesseur Boni Yayi l’avait accusé de vouloir l’empoisonner. Il sera élu président. Que doit-il aux réseaux français ? En clair l’Occident met les bouchées doubles pour avoir des présidents africains redevables. Pour s’approprier des richesses certainement. Mais surtout pour s’assurer d’avoir la possibilité de régenter le Continent en orchestrant toutes les basses oeuvres inimaginables. Et le Niger a été choisi pour être le centre de gravité. Espagnols, Italiens, Français, Américains, Allemands ont tous formé des unités spéciales dans les corps de forces de défense et de sécurité du Niger. Histoire probablement de prendre pied au Niger et d’avoir ses hommes. Cette stratégie participerait- elle de cloisonner les FDS ? Impossible d’avoir l’unité, coup d’Etat impossible alors. C’est en cela que celui du 26 juillet a été une surprise. Un procès contre Bazoum pourrait bien permettre de comprendre l’étendue des dégâts faits à notre pays. Ce procès permettra surtout d’éventer les complots. On soupçonne les français d’utiliser le Niger comme une base arrière pour ses sordides actions. On découvrira certainement comment le président Idriss Déby est mort. Les autorités nigériennes et les services de renseignements français doivent en savoir plus qu’on y croit. Les accointances du régime du PNDS et les séparatistes Maliens seront découverts. L’asile pour certains chefs terroristes aussi. C’est pourquoi il sera difficile que ce procès ait lieu. On n’osera pas laisser la boîte à pandore s’ouvrir. Mais attendons de voir la suite.
Ce lundi 07 Avril 2014 était un jour spécial pour l'ensemble des Nigériens. C'était plutôt un jour perçu comme une nouvelle ère qui devait propulser le Niger à l'instar de plusieurs pays africains dans la modernité. Vous vous imaginez, un projet qui date de l'ère coloniale et dont un quartier de Niamey porte jusqu'à présent le nom de Terminus (la dernière gare ferroviaire). C'est dire combien la cérémonie de la pose de la première pierre était chargée d'émotion et d'espoir. L'espoir de voir enfin le train siffler au Niger. En témoigne la foule immense du moment après 80 ans d'espérance, le Niger va enfin avoir sa première locomotive. Le président Issoufou Mahamadou à l'occasion de cet événement déclaré que " la cérémonie qui nous rassemble aujourd'hui constitue un événement historique majeur parce qu'elle symbolise le début de la réalisation des rêves, celui de voir notre pays, si fortement enclavé, relié à la mer par chemin de fer ".
Le Fonds d'Appui à la Formation Professionnelle et à l'Apprentissage (FAFPA) en collaboration avec l'Association Nigérienne pour l'Irrigation et le Drainage (ANID), met en formation 20 jeunes nigériens dans le domaine de l'Irrigation. Cette formation est financée par le PRODEC à travers la mise en œuvre de ses sous composantes 2.2 dont l'objectif est de former 1500 jeunes pour satisfaire les besoins en compétence des entreprises. La première vague de ces jeunes composée de 15 jeunes filles et garçons a quitté Niamey, hier mercredi à destination du Centre de Formation Technique de l'Eau et de l'Assainissement de Dantiandou. A l'occasion de ce départ, une cérémonie a été organisée par le FAFPA hier, dans la matinée, à son siège sis au quartier Koira Kano. L'on y notait la présence du Directeur régional du FAFPA M. Lawal Abdou Germa, du Coordonnateur du PRODEC Dr. Awal Yahaya, du responsable du CFTEA et du Secrétaire général de l'ANID.
La Haute Autorité à la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) a procédé hier lundi à la mise en place d’un observatoire pour les élections. Cet organe est constitué des cadres de la HALCIA elle-même, des représentants des organisations de la société civile, des médias, des organisations féminines et des jeunes. C’est le président de la HALCIA, M Gousmane Abdourahamane qui a présidé la cérémonie de mise en place au siège de l’institution à Niamey et en présence des représentants des structures associées audit projet.
La création de cet observatoire s’inscrit dans la droite ligne des efforts déployés par les acteurs concernés pour accompagner le processus en vue tout particulièrement de l’organisation d’un scrutin législatif et présidentiel crédible au Niger. Dans son adresse, le président M. Gousmane a décrit la relation étroite entre la bonne tenue des élections, la stabilité des institutions et la paix sociale. Selon lui, la création de cet «outil de veille et de surveillance des élections» est apparue nécessaire pour la HALCIA qui, de par sa mission de prévention, a décidé de s’associer avec les différentes structures. Le président de la HALCIA a engagé les représentants des différentes structures à «agir sur le terrain avec impartialité, objectivité et responsabilité afin de relever les dysfonctionnements et autres pratiques corruptives de nature à entacher la crédibilité des votes». A cet effet, un guide pratique d’observation d’élections essentiellement inspiré du code électoral et des pratiques communément admises au Niger a été élaboré par la HALCIA. Ce guide fera l’objet d’échanges entre les acteurs pour une meilleure compréhension d’une part mais aussi pour que chaque observateur en saisisse la portée de la mission et la responsabilité qui est la sienne.
Le Président de la HALCIA a exhorté les observateurs à participer activement aux échanges et à poser éventuellement toutes les questions utiles à la bonne exécution du travail sur le terrain avant d’annoncer que l’observatoire se déploiera dans les huit (8) régions du pays à travers seize (16) localités. A l’endroit de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le président de la HALCIA a adressé ses remerciements pour la promptitude dans l’attribution des accréditations aux observateurs tout en affirmant son optimisme que la même dynamique sera observée avec les commissions électorales locales. C’est ainsi que tous ensemble, «nous contribuons à l’atteinte de notre objectif commun c’est-à-dire des élections libres, transparentes, apaisées et exemptes de pratiques corruptives», a dit le président Gousmane.
«Au cours de cette session vous aurez également à échanger sur les enjeux liés à la corruption en période électorale sous la forme d’éléments de sensibilisation destinés aux membres des commissions électorales et des bureaux de vote afin de placer chacun dans sa responsabilité d’acteur central dans le bon déroulement des élections», a souligné le président de la HALCIA. Il a expliqué que le choix des structures comme membres de l’observatoire par leur intégrité tout en ajoutant qu’il reste convaincu que l’observatoire conduira les missions à lui confiées avec abnégation et professionnalisme.
Le ministre de la Communication chargé des Relations avec les Institutions, M. Mahamane Lawaly Dan Dano, a procédé hier après-midi, à la mise en place de trois (3) comités ah-doc chargés de mener des réflexions en vue d’améliorer le fonctionnement des structures de presse. Cela afin d’en faire de véritable entreprises de presse. C’est ainsi que, le premier comité est chargé de réfléchir sur la réorientation de la mission assignée à la chaine Tal-Tv. Le second comité quant à lui doit mener des réflexions sur les conditions de viabilité de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC). Enfin, le troisième est chargé de réfléchir sur la contribution des radios communautaires à la mise en œuvre des différentes politiques nationales de développement. Ces différents comités, faut-il le noter, ont un mois maximum pour mener les réflexions et déposer un rapport provisoire au ministre de tutelle.
Concernant le 1er comité, le ministre de la Communication chargé des Relations avec les Institutions a souligné que, “c’est la base” car une bonne partie de ceux qui travaillent dans les structures de presse viennent de l’IFTIC. «J’ai fait l’IFTIC, je connais l’IFTIC et je l’ai dit, l’IFTIC ne répond plus aux besoins, il va falloir refonder cette école», a déclaré M. Mahamane Lawaly Dan Dano. A cet effet, il a émis quelques idées pouvant contribuer à l’amélioration du produit de cet institut. En effet, estime le ministre, le niveau moyen de l’IFTIC n’est plus utile car a-t-il-expliqué, avec le BEPC d’aujourd’hui, on ne peut pas former un journaliste.
M. Mahamane Lawaly Dan Dano a également évoqué le volet formation. Pour le ministre, on ne peut pas être titulaire d’une licence et enseigner en licence, ce n’est pas normal. Aussi, «Il faut réfléchir sur des formations vraiment pointues si on veut former quelqu’un à la presse écrite, il faut que ce soit essentiellement presse écrite», a ajouté le ministre de la Communication.
Soulignant que le monde a évolué, il a insisté sur la nécessité de voir comment améliorer la formation à l’IFTIC. A cet égard, il a exhorté le comité chargé de mener les réflexions à s’activer très rapidement afin qu’avant la fin de ce mois, qu’il puisse avoir un document.
Pour ce qui est du deuxième comité, le ministre a fait savoir qu’il a échangé avec le directeur de la Radio Télévision du Niger (RTN) par rapport au fonctionnement de la télévision. «De mon point de vue, aujourd’hui personne ne regarde Tal-tv. Télé Sahel a avalé Tal-tv, elle n’a pas laissé Tal grandir » a soutenu le ministre. C’est pourquoi, il faut réfléchir pour moderniser ce coté en créant une télévision qui va s’occuper du développement, du monde rural, de l’élevage, de l’agriculture, une télévision qui sera appelée “Développement”.
Enfin, relativement aux radios communautaires, le ministre de la Communication a affirmé qu’elles sont d’une importance capitale pour le pays. En effet, a-t-il estimé, ce sont des instruments qu’on peut utiliser pour vulgariser, informer et sensibiliser surtout les populations du monde rural. «Il est donc important de revoir l’ancrage de ces radios communautaires parce qu’il y a beaucoup de difficultés au niveau de leur fonctionnement mais également dans leur prise en charge», a souligné M. Mahamane Lawaly Dan Dano.
«Ces trois comités ont été mis en place pour mener des réflexions pouvant contribuer à l’amélioration de l’IFTIC, de la télévision nationale, mais aussi des radios communautaire dans leur fonctionnement et les rendre plus viables. «D’après les renseignements que j’ai reçus, nous avons à peu prés 202 radios communautaires mais je ne pense pas qu’on ait 50% qui fonctionnent. Et même celles qui fonctionnent n’ont pas de programmes adaptés. Il faut revoir l’ancrage de ces radios pour les rendre plus viables», a ajouté le ministre avant d’exhorter les membres des trois comités à réfléchir et à donner le meilleur d’eux pour que la vie des structures de presse soit améliorée. Rahila Tagou(onep)
Conformément aux prérogatives et missions qui lui sont attribuées et dans le stricte respect des textes de l’association des ressortissants nigériens de Belgique (ARNIBEL), le comité de sage convoque tous les délégués à une réunion le samedi 20 mai 2017 à 14h00 sis à l’adresse : Rue de Parme 26, 1060 Bruxelles.
Ordre du jour
Constitution du collège électoral
Planning des élections (dates de dépôt et fermeture des candidatures et date du vote)
Au lendemain de l’expiration du mandat du bureau sortant d’ARNIBEL, un différend sans précédant s’invita au sein de la communauté nigérienne et plus particulièrement celle de Bruxelles. Nous, délégués de différentes régions de la Belgique avions eu la lourde tâche de mener une mission de médiation enfin de créer un climat de sincérité, d’apaisement pour consolider la cohésion au sein de la diaspora nigérienne.
Le constat est amer. Tous nos efforts étaient vains. Les deux camps protagonistes se capèrent sur leurs positions respectives. Ils ont décidé de saisir les juridictions belges pour leur différend. Depuis sa création, tous les bureaux qui se sont succédés n’ont pas eu un égard particulier à la rectification de certaines lacunes et ou manquement au niveau des textes fondamentaux de ladite structure.
En conclusion, vu le vide laissé et dans le souci de consolider le lien de fraternité au sein de notre diaspora, de la rendre encore plus forte, cohérente et dynamique; la nécessité de la création du Haut conseil des nigériens de Belgique s’impose.
Compte rendu de réunion du 07/05/2017 A la demande de l’Ambassadeur du Niger à Bruxelles, s’est tenue 7 mai 2017 à l’Ambassade une réunion regroupant les délégués représentant la communauté nigérienne dans les différentes régions du Royaume de la Belgique. La réunion a été présidée par le premier conseiller de l’ambassade monsieur Souleymane Issakou. Etaient présents à cette réunion : Madame Kamaye Bintou première secrétaire de l’ambassade, les délégués dont les noms suivent :
ANVERS-HASSELT-TOURNOUT (suppléant) : M. Abdou Sanda Dourhamane
BRUXELLES : M. Souleymane Paraiso
CHARLEROI-NIVELLE-TUBIZE : M. Abdoulrazak Gobi
GEMBLOUX-LOUVAIN-WAVRE : M. Abdou Foumakoye Zakari
MECHELEN-VILVOORDE-HALL : M. Oumarou Adamou
LIEGE –SERAING-VERVIERS : M. Saidou Shekaraou Mahamadou
Absents: M. Ousseini Amadou dit Pasto : ANVERS-HASSELT-TURNHOUT M.Ahmed Souleymane dit sans soucis : GAND-ALOOST-COURTRAI M. Yaye Assoumi : NAMUR-ARLON-LIBRAMONT M. Nouhou Moussa : MONS-LOUVIERE-TOURNAI
Excusés : (néant).
Ordre du jour :
Un seul point à l’ordre du jour : La recomposition du conseil des sages et création d’un collège de délégués qui auront pour mission l’organisation et la supervision des élections en vue du renouvellement du bureau d’Arnibel. Il faut noter que cette démarche de l’ambassade s’inscrit dans un souci de transparence et de cohésion entre les différents candidats voire de toute notre communauté en générale.
Après présentation des délégués et constitution du collège, monsieur Souleymane Issakou et madame Kamaye Bintou représentants l’ambassade se sont retirés pour laisser place aux délégués pour la poursuite du débat. En l’absence des 3 délégués (Bruxelles, Gand, Mons) et pour une question d’équité, de transparence et de légitimité aucune décision n’a été prise. Deux délégués Abdou Foumakoye Zakari et Abdou Sanda Dourhamane se sont vus confier la tâche de prendre contact avec les délégués absents pour une éventuelle réunion où tous les délégués y prendront part. Pour faciliter le contact entre les membres et pour une coordination plus adéquate des activités, un groupe d’échange whatsapp a été créé dans ce sens. La date et le lieu de la prochaine rencontre seront définis une fois le feedback des deux délégués seront connus. NB l’ambassade par le biais de son premier conseiller, nous a assurés de sa disponibilité et de ne ménager aucun effort pour nous épauler au besoin. Les échangés étant terminés, la séance a été levée.
Fait à Bruxelles le 7 mai 2007 Le porte-parole. Abdou Foumakoye Zakari
Suite aux consultations entreprises depuis la création du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie, la mise en place d’un dispositif à l’échelle national et régional a été prévu afin d’appuyer les autorités locales et territoriales en charge de recevoir les contributions sur le volet sensibilisation et communication. Ainsi, la présidente du comité de gestion du Fonds, Mme Brah Réki Hassane Djermakoye a procédé, le mardi 19 décembre 2023, à la mise en place du noyau national pour la sensibilisation au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi. Cette rencontre s’est déroulée en présence des membres de l’association des chefs traditionnels, ceux de l’association islamique et catholique et des représentants des centrales syndicales.
Lors de cette rencontre, la présidente du comité de gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) a rappelé les objectifs du fonds qui sont de deux ordres. Il s’agit des objectifs à très court terme qui visent la souveraineté de la sécurité du Niger et un objectif à moyen terme qui s’articule autour de la souveraineté alimentaire et économique. « Au titre de la souveraineté de la sécurité, il s’agit de mobiliser les ressources, d’assurer le financement aux appuis de renforcement de capacité des FDS engagés dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité en les dotant d’armements et de moyens logistiques, de participer à la prise en charge des citoyens victimes de déplacement forcé lié à l’insécurité, la prise en charge de la mobilisation sociale dans le cadre des actions citoyennes », a-t-elle expliqué.
S’agissant de la souveraineté alimentaire et économique, poursuit-elle, l’objectif est d’amener les Nigériens à produire afin que le fonds soit constitué sous forme de fonds d’investissements en faveur de l’emploi des femmes et des jeunes pour leur permettre de participer à la création de la richesse et à la production locale. « Il s’agit pour le fonds d’investissements, de pouvoir servir de modèle de participation citoyenne pour la conquête de la sécurité alimentaire et économique. Ce fonds doit être un outil d’exercice de la bonne gouvernance et un instrument financier pour les Nigériens et par les nigériens, permettant de restaurer notre dignité car une nation se construit par la participation de tous », a-t-elle ajouté. Mme Brah Réki Hassane Djermakoye a aussi souligné la vision du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) qui consiste à faire du fonds, un héritage à léguer aux générations futures pour, dit-elle, assurer la pérennisation du fonds.
Par la suite, une présentation du noyau national pour la sensibilisation a été faite. Cette dernière met l’accent sur les objectifs, la démarche de mise en place du dispositif et les résultats attendus. Ces objectifs sont entre autres la constitution d’un noyau opérationnel et décentralisé pour accompagner le comité de gestion et les autorités régionales, appuyer les autorités administratives dans la mobilisation sociale des populations, animer les cafés patriotiques qui constituent des cercles de causerie-débats sur des thématiques en lien avec les valeurs du patriotisme, de la citoyenneté, du civisme, des vertus du travail, de la dignité, de la patrie, etc. La démarche consistera aussi, selon la présidente du comité de gestion, à la mise en place d’un Comité National ou Noyau National constitué de structures faîtières des organisations socioprofessionnelles rencontrées lors des concertations, la mise en place au niveau de chaque région du Niger d’un comité régional ou noyau régional.
Au terme de ces échanges avec les parties prenantes, les participants ont salué la mise en place du noyau qui cadre avec les objectifs du FSSP et les attentes de la population nigérienne avant de réitérer leur engagement pour faciliter la communication, la sensibilisation et la participation de chaque Nigérien au fonds. Par ailleurs, la présidente du comité de gestion du fonds a annoncé qu’une mission de sensibilisation sur le FSSP est prévue du 22 au 30 décembre 2023 et que la stratégie de communication du fonds est validée par le CNSP.
Les travaux de l’atelier de mise en place du réseau des communicateurs et journalistes sur les questions de population et développement (RECOJ/PD) se sont déroulés mardi dernier à Niamey. Ce réseau a pour but d’amener les communicateurs et journalistes engagés, à travers un réseau formel, à mener des activités de sensibilisation et de plaidoyer/dialogue politique à travers la collecte, le traitement et la diffusion des informations liées aux questions de Population et Développement. Au cours de cet atelier, il était question pour les participants d’examiner et d’adopter le projet d’arrêté portant création de ce réseau et de procéder à la présentation du Bureau Exécutif National provisoire. C’était en présence des cadres des Ministères intervenant dans ce secteur, des représentants de l’UNFPA, des journalistes et communicateurs et de plusieurs invités.
À l’ouverture des travaux, le Directeur Général de la Population et des Affaires Sociales, M. Moustapha Chérif Sidi a indiqué que le Niger se caractérise par une croissance démographique très rapide. Il a rappelé qu’en 2001 la population était estimée à plus de 11 millions d’habitants, au Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2012, elle était à 17 millions d’habitants et en 2022 cette population a été estimée à plus de 26 millions d’habitants. « Dans cette population essentiellement jeune, (50,3% ont moins de 15 ans), le taux d’accroissement naturel est de 3.9 % par an et celui de fécondité est de 7,6 enfants par femme en âge de procréer », a-t-il dit. Ces indicateurs, estime-t-il, ne sont pas favorables à la maîtrise de la croissance démographique et à la capture du dividende auxquelles aspire le pays. D’où la nécessité de mobiliser tous les principaux acteurs pouvant contribuer à améliorer cette situation pour le bien-être de la population.
« Étant donné que la plupart des défis démographiques auxquels notre pays est confronté résultent des problèmes de communication pour un changement social et de comportement (CCSC), la mise en place d’un Réseau des Communicateurs et Journalistes sur les questions de Population et Développement est une opportunité pour mener davantage des campagnes d’information et de sensibilisation de proximité auprès des communautés et faire des plaidoyers auprès des décideurs en vue de contribuer à créer un environnement favorable à la maitrise de la croissance démographique et à la capture du Dividende Démographique», a souligné le Directeur Général de la Population et des Affaires Sociales.
Pour sa part, le président du bureau provisoire du réseau des Communicateurs et Journalistes sur les questions de Population et Développement (RECOJ/PD), M. Seini Seydou Zakaria a rappelé l’importance des questions de population et de développement pour le pays. Aussi, a-t-il ajouté, pour aller vers le dividende démographique avec tous les enjeux, la création de ce réseau est plus que nécessaire. « Le réseau a pour mission principale d’accompagner l’Etat à travers le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires sociales pour promouvoir les questions de population et de développement. Il a pour missions spécifiques : l’interrelation des populations, développement, dividende démographique, l’impact de la croissance sur le secteur clé du développement, l’égalité et l’équité du genre dans tous les domaines, sans oublier l’autonomisation économique des femmes, le leadership féminin ainsi que la santé de la reproduction, etc. », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, M. Seini Seydou Zakaria a exhorté tous les journalistes et communicateurs à suivre avec beaucoup d’attention le document afin que ce Réseau qui regroupe toutes les catégories de médias notamment, la télévision, la radio, la presse écrite, la presse en ligne, les radios communautaires, puisse servir de catalyseur en vue de déclencher le changement social et comportemental tant prôné par les plus hautes autorités de notre pays.
Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, a procédé hier mercredi 1er novembre 2023 à Koulélé, au lancement officiel de la mise en production de la phase II du bloc d’Agadem à travers la coupure symbolique du ruban. Cet événement majeur constitue un tournant décisif pour le Niger qui entend désormais exploiter ses richesses dans un élan patriotique pour que celles-ci puissent profiter à l’ensemble des populations. La date de la mise en production de la phase II du champ pétrolifère d’Agadem est historique au regard des perspectives qu’elle ouvre pour le développement socio-économique du Niger.
La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence de plusieurs membres du CNSP et du gouvernement dont le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie M. Mahaman Moustapha Barké Bako, mais également son homologue de l’Energie, des mines et des carrières du Burkina Faso, M. Simon Pierre Boussim et de la ministre de l’Energie et de l’Eau du Mali, Mme Bintou Camara. L’on notait également la présence de l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Niger S.E Jiang Feng ; du président directeur général de la CNPCNP M. Zhou Zuokun ; des gouverneurs des Régions de Diffa et Zinder, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité au Niger.C’est exactement aux environs de 11 h 30mn que l’hélicoptère transportant le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances et sa délégation a atterri à la base vie de la station CPF de Koulélé. Après avoir reçu les honneurs militaires d’un détachement de la Garde Nationale du Niger, la délégation du Premier ministre s’est dirigée au lieu de la e cérémonie situé à quelques encablures de la base vie de Koulélé. En rehaussant ainsi de sa présence cet événement historique, le Premier ministre s’est rappelé du début du projet d’exportation du pétrole brut en 2008. Ce projet qui a pris forme dans le temps pour devenir une réalité constitue un grand espoir pour le peuple nigérien, en ce sens qu’il fera du Niger sous peu un pays exportateur du pétrole brut.
Coupure du ruban inaugural des infrastructures
C’est pourquoi le Premier ministre Lamine Zeine Ali Mahaman a transmis le message d’espoir du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat le Général Abdourahamane Tiani. Le contenu du message porte essentiellement sur l’engagement du Niger de s’affranchir et de lutter vaille que vaille pour la sauvegarde de sa dignité. « Le Chef de l’Etat, a dit le Premier ministre, demande que les ressources qui seront issues de la mise en production de la phase II du bloc d’Agadem soient destinées exclusivement à assurer le développement économique et social de notre pays sur la base d’un partage équitable au bénéfice de l’ensemble des populations nigériennes ». « Ces ressources, a insisté le Premier ministre, seront destinées, à assurer la souveraineté du Niger. Elles permettront aussi de nous affranchir de certains types de défis que nous vivons. Et je peux vous en assurer que tout sera mis en œuvre dans la plus grande transparence pour que l’usage de ces ressources soit fait de la meilleure manière possible », a souligné le Premier ministre, avant d’ajouter que le Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani tient absolument à ce que le pétrole brut qui va quitter le pays pour aller vers l’océan atlantique, puisse servir à l’ensemble des Nigériens. Par ailleurs, le Premier ministre, a rassuré les populations de la zone d’exploitation du pétrole qu’elles seront partie intégrante de l’utilisation et du bénéfice de la production du pétrole.
Pour sa part, le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie M. Mahaman Moustapha Barké Bako a précisé que l’attribution du bloc pétrolier d’Agadem en 2008, a eu comme ambition d’accélérer et d’amplifier les bénéfices pour notre pays et son peuple, de la mise en valeur de ses ressources pétrolières. Ainsi, le premier jalon historique et majeur de la concrétisation de cette ambition comprend la construction des installations de surface du site d’Agadem, la construction de la Raffinerie de Zinder et son pipeline d’alimentation et le démarrage en 2011 de la production du pétrole brut destiné à alimenter ladite raffinerie. C’est ainsi que la totalité des 20.000 barils de pétrole brut produits par jour, ou un million de tonnes par an, fut destinée à l’alimentation de la raffinerie pour la satisfaction des besoins du Niger en produits pétroliers raffinés.
Sortie des premières gouttes de brut
Avec la présente cérémonie de lancement de la mise en production de la phase II du bloc d’Agadem, a souligné le ministre du pétrole « nous atteignons un autre jalon historique majeur de cette ambition. Ce seront désormais, plus de 90.000 barils par jour de pétrole brut qui seront destinés à l’exportation en plus des premières quantités alimentant la raffinerie de Zinder. Pour atteindre cette nouvelle étape, notre pays a dû réaliser l’un des plus grands investissements de son histoire avec un coût total de plus trois mille milliards de FCFA », a expliqué le ministre Mahaman Moustapha Barké Bako. Aussi, la matérialisation de cet événement dénote de la volonté manifeste des autorités de la Transition en l’occurrence le Président du CNSP, Chef de l’Etat le Général de Brigade Abdrourahamane Tiani et du Premier ministre M. Lamine Zeine Ali Mahaman d’une exploitation rationnelle des ressources naturelles du pays.
En outre, avec cette nouvelle étape dans la production pétrolière, a souligné le ministre du Pétrole, le Chef de l’Etat entend réaliser l’un des vœux les plus chers à notre peuple, celui de faire du Niger un pays sur la trajectoire du développement économique et social harmonieux et équitablement profitable à l’ensemble de ses fils. Le ministre du Pétrole devait aussi ajouter que le Niger est à la croisée des chemins, son sous-sol regorge d’énormes richesses pétrolières, minières et énergétiques qu’il compte mettre en exploitation pour assoir définitivement sa souveraineté.
Auparavant, l’ambassadeur de la Chine populaire au Niger S.E Jiang Feng et le président directeur général de la CNPCNP M. Zhou Zuokun ont relevé que cet événement constitue un pas important dans le cadre de la coopération entre la Chine et le Niger. Il constitue un grand changement du rôle du Niger sur la scène économique mondiale qui deviendra désormais un pays exportateur du pétrole. C’est dire que c’est un grand succès dans l’histoire du Niger. C’est pourquoi, ils ont salué les travailleurs expatriés chinois et nigériens qui ont subi des dures épreuves dans ce grand Sahara pour que les travaux de ce projet phare sino-nigérien soit enfin achevé plutôt que prévu. Malgré l’éloignement géographique des deux pays, les peuples chinois et Nigérien sont toujours étroitement liés par une amitié sincère et une coopération fructueuse.
Quant au gouverneur de la Région de Diffa, le Général de Brigade Ibrahim Bagadoma, il a précisé que Koulélé constituera désormais le centre névralgique de l’économie nigérienne. En effet, la présente cérémonie concrétise la volonté du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie de créer les conditions, les meilleures pour le développement économique et social du Niger.
Le lancement de la mise en production de la phase II du bloc d’Agadem a été aussi riche en animation culturelle ; la prestation de l’artiste militaire Sani Mamane Mai Gochi. Une visite guidée de l’ensemble des compartiments de la station CPF de Koulélé, ainsi que la production des premières gouttes du pétrole brut destinées à l’exportation à travers l’ouverture de la vanne et une plantation d’arbres à côté de la salle de contrôle du site ont ponctué cet événement majeur.
A l’instar des Nigériens de la diaspora résidant dans d’autres pays du monde, la communauté nigérienne de Belgique vote présentement à l’Ambassade du Niger à Bruxelles, dans le calme, le professionnalisme et la discipline.
Les opérations électorales ont débuté à 9 h 00, comme promis, grâce au remarquable sens d’organisation du Comité de mise en place du Haut Conseil des Nigériens de l’Extérieur (HCNE), qui a installé le matériel électoral et effectuer les réglages indispensables à cet effet.
Un vive hommage mérite à cet égard d’être rendu à Son ExcellenceOusmane ALHASSANE ABBA , son Equipe et le comité pour la réussite de l’organisation de ce vote.
Ce scrutin a pour objectif, le choix des hommes et des femmes qui auront la charge de représenter la communauté des Nigériens de Belgique et de faire entendre sa voix au sein des mécanismes décisionnels de la patrie.
Ainsi, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que les Nigériens, venus des 4 coins de la Belgique, se sont mis à s’acquitter tôt ce matin de leur devoir. Un droit, que leur confère la loi fondamentale et qu’ils ont tenu à exercer librement, de façon responsable et conviviale.
En effet, dans la longue file d’électeurs qui s’est constituée dans l’ordre, la discipline et le respect mutuel, chaque électeur attend patiemment son tour, pour jeter son bulletin de vote dans l’urne, en toute responsabilité, en faveur du candidat de son choix.
Par ce vote, affirment par exemple certains électeurs, «nous participons pleinement à la vie publique de notre pays en choisissant nous-mêmes nos représentants à travers les urnes». Ce droit, précisent d’autres, «nous permet de prouver notre attachement au pays, même étant à l’extérieur. »
De ce fait, le souhait de tous les nigériens de la diaspora de Belgique est qu’à l’issue de ces élections, «les Nigériens de la Belgique puissent se doter des représentants responsables, capables de les représenter dans l’équité, et surtout de pouvoir les mener vers développement harmonieux de tous les nigériens».
Nous vous proposons quelques témoignages audio de l’ambiance qui règne à l’Ambassade du Niger à Bruxelles. Ecouter plutôt !
Les travailleurs des collectivités territorialesentament leur 8e mois sans paie. Un véritable drame social qui se déroule sous nos pieds, devant nos yeux. Le plus grave, la société dans son ensemble reste indifférente à la douleur que vivent des milliers de familles, des milliers d’enfants innocents qui ne peuvent même pas expliquer pourquoi ils ne vont plus à l’école ou pourquoi ils n’arrivent à manger à midi comme les autres mômes. Personne ne dit rien comme si de rien n’était. C’est le plus grave. Sommes-nous arrivés à un tel niveau de déshumanisation que le malheur qui frappe nos compatriotes ne nous préoccupe plus ?
Une mission conjointe du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur et de l’Assemblée Nationale, séjourne depuis lundi dernier à Paris. Conduite par la ministre déléguée, Mme Lamido Ousseini Salamatou Bala Goga, la délégation comprend notamment le directeur de Cabinet Adjoint du Président de l’Assemblée Nationale, M. Moussa Mossi, l’ambassadeur du Niger en France, S.E Ado Elhadj Abou et l’ancien ambassadeur Illo Adani, consultant pour l’Assemblée Nationale. Hier, la délégation s’est rendue au siège de l’Organisation Internationale de la Francophonie, pour une réunion de travail avec les responsables de l’institution. Au cours de la rencontre, la ministre déléguée a remis un message personnel du Président de l’Assemblée Nationale à la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Mme Michaelle Jean. Ce message est relatif à une requête, pour l’inscription de l’hémicycle de l’Assemblée Nationale au patrimoine culturel de la francophonie.
Le mercredi 12 juillet 2017, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, M. Almoustapha Garba, a conduit une forte délégation à Ayorou, région de Tillabéri. Il s’agissait d’informer et sensibiliser les populations locales sur la nécessité d’une cohabitation pacifique entre les hommes et les hippopotames. En effet, ces derniers temps, les populations d’Ayorou ont abattus une vingtaine de ces pachydermes en violation de l’arsenal juridique qui les protège.
Le ministre Almoustapha Garba était accompagné dans ce déplacement de députés de la commission des affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale, des autorités administratives et coutumières de la région ainsi que des cadres centraux et régionaux de son ministère. Après un accueil chaleureux réservé par le Gouverneur Ibrahim Katiala à l’entrée de la capitale de la région du fleuve à la délégation ministérielle, le cap a été mis sur Ayorou où une visite de courtoisie a été rendue à l’honorable chef de canton avant de se retrouver à l’hôtel Amenokal pour la rencontre tant attendue. Le maire de la commune, le préfet et le gouverneur de la région ont tour à tour pris la parole pour saluer la présence massive des populations à la rencontre présidée par le ministre de l’environnement et du développement durable. Ils ont également appelé ces dernières à s’unir dans la paix et la fraternité et ne plus se faire justice, car les lois sont faites pour être respectées.
Projet « Suivi, Analyse et Atténuation de la Violence Électorale (EMAM) » MISSION D’OBSERVATION ELECTORALE DE WANEP-NIGER
Election présidentielle deuxième tour du 21 Février 2021 au Niger Cellule de Veille Électorale (CVE)
DECLARATION PRELIMINAIRE
{xtypo_quote}“Un scrutin qui s’est déroulé de manière satisfaisante”!{/xtypo_quote}
Introduction
Le 21 février 2021, les électeurs nigériens sont appelés aux urnes pour le deuxième tour de l’élection du Président de la République. Selon les résultats validés et rendus publics par la Cour Constitutionnelle, le 30 janvier 2021 par arrêt n°06/CC/ME, Monsieur Mohamed Bazoum, candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS TARAYYA) est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle du 27 décembre 2020 avec 1.879.543 voix, soit 39,33 % des suffrages, suivi de Monsieur Mahamane Ousmane, candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR Tchandji) avec 811.838 soit 16,99 % des voix.
Pour le second tour de la présidentielle, le candidat Mohamed Bazoum a reçu le soutien entres autres de Messieurs Seini Oumarou (8,95% des suffrages) et Albadé Abouba (7,07% des suffrages), arrivés respectivement 3ème et 4ème.
Monsieur Mahamane Ousmane ayant bénéficié déjà du soutien de Monsieur Hama Amadou dont la candidature avait été invalidée par l’arrêt n°005/CC/ME du 13 novembre 2020 de la Cour constitutionnelle, a reçu le soutien de Messieurs Ibrahim Yacoubou (5,38% des suffrages) et Salou Djibo (2,99 %) entre autres…
1- Objectifs et Méthodologie de la Mission d’observation du WANEP-Niger
A travers ses quatre chambres, la Cellule de Veille Electorale (CVE) a pour objectifs de collecter les informations, analyser la régularité et la transparence du scrutin du dimanche 21 Février 2021. A cette occasion, le WANEP-Niger a organisé, pour ses 350 observateurs, plusieurs séances de formation en vue de mettre à leur disposition des informations sur la méthodologie d’observation y compris sur l’utilisation de la grille d’observation le jour du scrutin.
Ces observateurs ont été déployés selon une cartographie des zones à risque et tendances du système d’alerte précoce de WANEP-Niger en collaboration avec des organisations de la société civile.
2- Constatations préliminaires
Observations pré-électorales
L’élection présidentielle du 21 Février 2021 est la troisième organisée par le Niger depuis 2011. Cette élection intervient après l’organisation des élections locales et régionales du 13 décembre 2020 et celle du premier tour couplée aux législatives du 27 décembre 2020.
2- Au titre de la liste électorale
L’élaboration du fichier électoral biométrique a produit une liste définitive de 7.446.556 électeurs, soit un taux de réalisation de 76,36 %, dont 4.093.291 femmes (55%) et 3.353.265 hommes (45%).
Administration électorale L’article 6 de la Constitution consacre la CENI au rang d’Institution de la République du Niger chargée d’organisée les élections et les référendums. La CENI est juridiquement responsable de la gestion du processus électoral depuis l’inscription des électeurs sur la liste électorale biométrique, jusqu’à la proclamation des résultats globaux provisoires ; elle est dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.
Au titre d’actions d’accompagnement Des activités d’éducation et de sensibilisation ont été organisées à l’intention des électeurs pour des élections apaisées et pour favoriser leur mobilisation. Dans ce cadre, le Comité des sages de la CNDH, le Médiateur de la République, le Conseil Supérieur de la Communication, la CENI et les organisations de la Société Civile ont adressé des messages de paix et de cohésion sociale.
Participation de la femme Le WANEP-Niger note l’implication et la mobilisation effective des femmes dans les opérations électorales. Cependant, en dépit de ces efforts louables, le WANEP-Niger note que la participation politique de la femme est à renforcer pour une meilleure représentativité.
Campagne électorale La campagne pour le deuxième tour de l'élection présidentielle a démarré le 31 Janvier 2021 à 00 heure et elle a clos le 19 Février 2021 à minuit.
Dans l’ensemble, la campagne électorale s’est bien déroulée et a permis aux différents candidats de présenter librement leurs programmes de gouvernement et projet de société aux électeurs. Toutefois, par endroit, il a été noté des cas de violences verbales et physiques, des propos déplacés signalés ça et là en violation flagrante des lois et règlements de la République.
Société civile La société civile nigérienne tient sa légitimité des valeurs universelles et de sa connaissance de la réalité du terrain. Elle a joué un rôle essentiel dans l’accompagnement et le suivi du processus électoral et constitue l’ossature de l’observation électorale nationale et internationale afin d’assurer le suivi citoyen à tous les niveaux du déroulement du processus électoral. Elle a un rôle crucial à jouer en cette période électorale. Son intervention prend en compte trois axes : - l’éducation civique et électorale des citoyens ; - l’observation du processus électoral ; - la formulation des demandes de la population.
Médias Les médias ont joué un rôle important de conscientisation de la société nigérienne. Sous la supervision du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), ils ont octroyé des temps d’antenne aux candidats en lice. En plus des médias classiques, les réseaux sociaux ont été abusivement mobilisés. Des discours et des messages inappropriés, teintés de mépris, de haine, de régionalisme, d’ethnocentrisme et de racisme ont été enregistrés.
Au titre des dispositions sécuritaires
Un important dispositif sécuritaire a été déployé sur le terrain, matérialisé par la présence de plusieurs éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Sur 1629 rapports soumis par nos observateurs, 1544 ont fait cas de la présence des Forces de Défense et de Sécurité, soit 94,78%. Ce dispositif est plus renforcé dans les zones fragiles.
3- Du déroulement des opérations de vote
Ouverture des bureaux de vote
Les 350 observateurs déployés par WANEP-Niger étaient présents à l’heure officielle d’ouverture à 08 heures. Sur les 320 bureaux de vote ouverts, 191 ont ouvert à l’heure, soit 59,32% contre 129 qui ont ouvert en retard, soit 40,06%.
A Niamey, Arrondissement communal III, au quartier Banifandou, bureau de vote n o122, et dans la région d’Agadez, département de Tchirozerine dans l’école Abalam 1 bureau de n°74, ont ouvert à 8h55.
Selon les données recueillies par nos observateurs terrain, le plus grand retard a été enregistré dans le village de Garin Issa, Région de Tahoua, Commune 1 au BV72 où ledit bureau a ouvert à 10 heures.
Dans l’ensemble les électeurs ont exécuté leur devoir civique dans le calme.
Déroulement du scrutin
Dans la plupart des bureaux de vote couverts par les observateurs de WANEP-Niger, l’aménagement des bureaux permettait la fluidité du vote des électeurs. Les scellés étaient correctement mis aux urnes et les électeurs ont accompli leur devoir civique suivant les procédures légales de vote.
Sur les 323 rapports transmis par les observateurs de Wanep sur le terrain, 314 soit 97,21% ont rapporté que le scrutin s’est déroulé sans interruption. Les bureaux de vote ont respecté les 11 heures prévues par le Code électoral (304/323), soit 94,12%.
Matériel électoral
Contrairement au premier tour, le matériel était disponible en quantité suffisante dans la plupart des bureaux de vote visités.
Des isoloirs bien aménagés ont été installés de manière à garantir le secret de vote dans la plupart des bureaux de vote visités.
Membres des bureaux de vote
Dans la quasi-totalité des bureaux de vote visités par les observateurs du WANEP-Niger, le personnel électoral était au complet, facilitant ainsi un déroulement fluide du vote.
Représentants des candidats
Les observateurs ont noté la mobilisation et la présence effective des délégués représentants les deux candidats tout au long de la journée du scrutin, avec en moyenne un représentant par bureau de vote visité.
Fermeture et dépouillement
A l’instar de l’ouverture du scrutin, les opérations de fermeture et de dépouillement se sont déroulées dans un climat de sérénité. La grande majorité des bureaux de vote visités lors du dépouillement ont respecté la durée légale de onze heures.
Malgré les dysfonctionnements constatés dans le remplissage des procès-verbaux, la clôture et le dépouillement du scrutin se sont déroulés de manière satisfaisante.
Dans la plupart des bureaux de vote observés 312/323 soit 96,59%, le dépouillement est intervenu dès la clôture des opérations de vote et a connu la présence effective des membres des bureaux de vote (302 BV soit 93,5%), des représentants des candidats, des observateurs, des FDS et quelques électeurs.
Dans presque tous les bureaux de vote observés (316 soit 97,83%), les décisions d’annulation et de validation de bulletins ont été prises de façon consensuelle. En général, les procédures prévues par les textes en vigueur pour la clôture des bureaux de vote et le dépouillement ont été respectées 95,67% (309/323).
Le tri, le dépouillement, le décompte des bulletins de vote, ainsi que la publication des résultats dans les bureaux de vote ont été effectués de manière professionnelle, transparente et crédible, sous la surveillance des représentants des partis politiques, des observateurs et des électeurs.
Dans l’ensemble, le dépouillement s’est déroulé de manière ordonnée.
4- Des incidents, dysfonctionnements et insuffisances
Tout au long du processus, nos observateurs ont transmis 344 rapports portant sur l’ouverture, le déroulement et la fermeture des bureaux de vote. A l’analyse de ces rapports, des dysfonctionnements, des insuffisances de matériel et d’incidents ont été rapportés :
- dans la région de Tillabéry (Commune de Dargol - département de Gotheye), un véhicule réquisitionné par la CENI transportant des membres de bureaux de vote a sauté sur un Engin Explosif Improvisé, où on déplore 7 morts dont 2 femmes et 5 hommes et 3 blessés ;
- à Bankilaré, les bureaux de vote N°33 et 34 du village de Takoujat ont été saccagés par des bandits armés venus à motos. Ils ont emporté un véhicule ayant transporté des délégués de parti. Les bureaux de vote 36 et 37 qui se trouvent non loin dudit village ont suspendu les opérations de vote pour se mettre en sécurité ;
- dans la Commune de Fillingué, les Djihadistes ont privé 6 bureaux de vote totalisant plus de 2000 électeurs leur droit fondamental dans la zone de Touloun Damissa. La reprise du vote prévue ce 22 février n’est pas effective. Les 6 bureaux qui n’ont pas fonctionné sont : Tigogi, Ganda Gorou, Akorine, Touloun Damissa I, Touloun Damissa II et Garin Madi ;
- à Garin-Dogo, situé à 18 km de Diffa, chef-lieu de la région, après leur retour des opérations de vote, le véhicule transportant des agents de la CENI a été attaqué par des éléments présumés de Boko Haram. Le bilan fait état de la mort de Abba Mallam Wally, Président du bureau de vote et de 6 autres blessés.
5- De la contribution du WANEP et de ses partenaires
Pendant la période pré-électorale, le WANEP-Niger et ses partenaires ont, à travers deux projets complémentaires, contribué au suivi, analyse et atténuation des risques de violence électorale grâce au financement de l’Union Européenne et à l’amélioration de l’inclusivité des femmes dans le processus électoral.
Dans ce cadre, un Groupe National de Réponses Électorales (GNRE) est opérationnalisé pour analyser les rapports de suivi et identifier les défis urgents à relever afin d’y proposer ou d’apporter des réponses. Entre autres actions en réponses aux défis identifiés, trois différents mini-projets de réponses ont été subventionnés et mis en œuvre par trois ONG pour un total de 45 millions de francs CFA.
6- Des enseignements tirés :
- l’usage particulièrement abusif des réseaux sociaux (désinformation, fausses rumeurs, violences verbales ou physiques) maintenant une atmosphère de tension permanente entre les acteurs politiques ;
- l’étendue du territoire national ajoutée aux défis sécuritaires du Niger ont contraint les missions d’observateurs à se déployer uniquement dans des zones sécurisées, loin d’un certain nombre de constats relativement à cette élection ;
- les enjeux du second tour de l’élection présidentielle ont poussé l’opposition à transmettre aux autorités compétentes les noms des 5 représentants à la CENI sans grande exigence.
7- Points de satisfaction :
- la présence dans la majorité des Bureaux de vote visités des forces de défense et de sécurité (1172 contre 46) ;
- la sérénité des électeurs dans le déroulement des opérations de vote ;
- une amélioration par rapport au scrutin du 27 décembre ;
- le matériel électoral disponible en quantité suffisante.
8- Des motifs de craintes :
- la recrudescence des violences verbales consécutives aux appels de certains acteurs politiques ;
- la multiplication des zones à risque ;
- la cristallisation et le durcissement des positions des leaders politiques ;
- le déficit de confiance envers la Cour Constitutionnelle ;
- la propagation des rumeurs, la désinformation et la prolifération des discours haineux et violents, à travers les réseaux sociaux et au cours des activités de campagne des partis politiques ;
- la non application des mesures et pratiques de lutte/prévention du Covid-19 au niveau de tous les bureaux de vote.
9- Des défis et perspectives :
- le respect des lois et règlements en matière électorale, notamment le contrôle du financement des partis politiques ;
- la participation des membres de l’opposition et de la société civile dans le Cadre National Permanent de Dialogue Politique (CNDP) ;
- la neutralité et le professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).
- la gestion de la période postélectorale selon les tendances et résultats qui sortiront des urnes ;
- la confiance et l’acception des résultats par les candidats et leurs militants dans les différentes régions du pays.
10-Recommandations
Au regard des craintes et défis évoqués, le WANEP-Niger recommande :
Au Gouvernement :
- de tout mettre en œuvre pour créer un climat social apaisé ;
- de privilégier la recherche de consensus avec les acteurs politiques dans le règlement des points de divergences ;
- de créer les conditions favorables à une réconciliation nationale durable ;
- de réviser le Code électoral pour tenir compte des manquements constatés sur le terrain en lien avec les modalités de réclamations pour des bureaux de vote qui n’ont pas fonctionné.
A la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) :
- de veiller au respect des lois et règlement de la République ;
- de s’assurer que chaque bureau de vote a bien fonctionné ;
- de veiller à s’assurer de l’effectivité du fonctionnement du bureau de vote avant de prendre en compte les PV qui en sont issus ;
- de centraliser et proclamer les résultats globaux provisoires tels que issus des urnes ;
- d’agir dans le strict respect du cadre légal ;
- de poursuivre le renforcement des capacités des agents électoraux au regard des défaillances constatées sur le terrain surtout en matière de remplissage des PV.
A la Cour Constitutionnelle :
- De veiller au strict respect des textes dans le traitement du contentieux électoral.
Aux institutions de protection et de promotion des droits humains :
la CNDH et le Médiateur de la République:
- d’exhorter les leaders à réitérer leurs appels à la cohésion sociale et au respect des institutions œuvrant pour des élections libres et apaisées ;
- de continuer à appeler les différentes parties prenantes au strict respect de la dignité humaine.
Aux partis politiques et aux candidats :
- D’appeler leurs militants à la non-violence ;
- D’accepter les résultats des urnes validés par la Cour Constitutionnelle
- de recourir au dialogue et à la concertation pour le règlement de tous les différends pouvant naître du processus electoral.
Aux Forces de Défense et de Sécurité :
- De maintenir l’ordre dans le cadre légal et le strict respect des droits de l’homme.
Aux Organisations de la Société Civile :
- d’assumer les devoirs de leurs charges en cas de violation des droits humains ;
- de s’organiser pour mieux assurer le contrôle de l’action publique d’ici la prochaine présidentielle pour un développement durable.
Aux médias et presse en ligne :
- de respecter l’éthique et la déontologie du métier du journaliste tout au long de la phase postélectorale qui s’ouvre dès ce 22 février 2021 ;
- de s’abstenir de diffuser toute information qui pourrait exacerber la tension.
Aux utilisateurs des réseaux sociaux :
- de vérifier les informations avant de les relayer sur les réseaux sociaux afin d’éviter la propagation des rumeurs et des fausses nouvelles.
Aux leaders religieux et traditionnels :
- de continuer à prêcher la paix et la cohésion sociale.
Pour conclure, la Cellule de Veille Electorale lance un pressant appel à la population et aux acteurs politiques à garder leur calme et à sursoir à toute manifestation de victoire jusqu’à la proclamation des résultats par les instances habilitées.
Elle adresse ses félicitations à l’ensemble des électeurs pour leur mobilisation exemplaire et pacifique qui a permis le bon déroulement du scrutin.
Aussi, tient-elle à remercier les autorités nationales, régionales, locales et l’ensemble des acteurs pour la bonne tenue du scrutin et des dispositions prises ayant permis d’aboutir aux meilleures conditions de mise en œuvre de sa mission.
Le WANEP-Niger remercie également l’Union Européenne pour son appui technique et financier ayant permis l’accompagnement et le suivi du processus électoral au Niger.
Le WANEP-Niger rendra public un rapport exhaustif qui sanctionnera la fin de la mission d’observation de l’élection présidentielle au Niger.
Ensemble, tissons des relations pour la paix.
Fait à Niamey, le lundi 22 Février 2021
Pour la Cellule de Veille Electorale
Le Président
Moustapha Kadi Oumani
Pour plus d’informations, +227 96 97 27 53, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Election présidentielle deuxième tour du 21 Février 2021 au Niger
Cellule de Veille Électorale (CVE)
Mission d’Observation Électorale, WANEP-Niger
Point No 2 sur le déroulement du scrutin (17h00)
{xtypo_quote}« Un vote qui s’est déroulé dans la calme et en toute sécurité !»{/xtypo_quote}
Introduction
Dans la mise en œuvre de ses différentes initiatives à savoir :
Projet régional « Suivi, Analyse et Atténuation de la Violence Electorale », financé par l’Union Européenne, délégation Régionale de Dakar et mis en œuvre dans 11 pays de la CEDEAO dont le Niger ;
Projet régional : « Bâtir une approche inclusive de relance post-COVID de sorties de crises et de réforme de la gouvernance au Sahel et en Côte d’Ivoire », financé par le Bureau Afrique du PNUD et mis en œuvre en partenariat avec la CEDEAO, le WANEP-Niger et ses partenaires ont déployé trois cent cinquante (350) observateurs dont 73% de sexe féminin sur l’étendue du territoire national et particulièrement dans les zones à risque.
La Cellule de Veille Electorale (CVE) fait son deuxième communiqué de presse axé sur le déroulement des opérations de vote :
De la présence des observateurs :
Sur les 1172 rapports transmis par nos observateurs terrain, 748 rapports ont confirmé la présence des observateurs autres que ceux du WANEP (soit 63,82%) contre 415 (soit 35,41%). Parmi ces observateurs, il faut noter la présence de : COCEN, CNDH, CEDEAO, OIF, CENI, HALCIA, UA, MOJEDEC, ANDDH, etc...
Des opérations de vote :
Sur 1750 bureaux de vote à observer à raison de 5 bureaux de vote par observateur, 1172 ont été effectivement visités.
Les Observateurs du WANEP Niger ont constaté la présence effective des représentants des candidats.
La présence des Forces de Défense et de Sécurité a été constatée dans la quasi-totalité des BV visités par les observateurs, soit 95,31% des rapports transmis contre 3,92%.
Points de satisfaction :
La présence dans la majorité des Bureaux de vote visités des forces de défense et de sécurité (1172 contre 46).
La sérénité des électeurs dans le déroulement des opérations de vote.
Une amélioration par rapport au scrutin du 27 décembre ;
Le matériel électoral disponible en quantité suffisante.
Des incidents :
Incident sécuritaire: Dans la région de Tillabéry (Commune de Dargol – département de Gotheye) un véhicule de la CENI transportant les membres des bureaux de vote a sauté sur un Engin Explosif Improvisé, où on déplore 7 morts et 4 blessés ;
sur 842 réactions des observateurs, 837 soit 98,47% ont confirmé que le vote se déroule normalement contre 5 qui rapportent un accident grave et quelques incidents qui n’ont pas perturbé le déroulement normal des opérations.
Le Bureau de vote N°33 de Banda Gorou dans la région de Tillabéry (Commune de Fillingué, a été saccagé par des individus armés non-identifiés. Le stock a été aussitôt reconstitué.
Cependant, les observateurs du WANEP n’ont rencontré aucune difficulté dans l’exercice de leur mandat.
Le Wanep-Niger présente ses condoléances émues à la Nation et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Fait à Niamey, le dimanche 21 Février 2021
Pour la Cellule de Veille Electorale
Le Président
Moustapha Kadi Oumani
Lire également >>> Point No 1 sur le démarrage du scrutin (11h 00)
MISSION D’OBSERVATION ELECTORALE DE WANEP-NIGER
Election présidentielle deuxième tour du 21 Février 2021 au Niger
Cellule de Veille Électorale (CVE)
Point No 1 sur le démarrage du scrutin (11h 00)
Introduction
Dans la mise en œuvre de ses deux projets à savoir :
projet régional « Suivi, Analyse et Atténuation de la Violence Electorale », financé par l’Union Européenne, délégation Régionale de Dakar , mis en œuvre dans 11 pays de la CEDEAO dont le Niger ;
projet régional : « Bâtir une approche inclusive de relance post-COVID de sortie de crise et de réforme de la gouvernance au Sahel et en Côte d’Ivoire », financé par le PNUD et mis en œuvre en partenariat avec la CEDEAO et le WANEP », le WANEP-Niger et ses partenaires ont déployé trois cent cinquante (350) observateurs dont 73% de sexe féminin sur l’étendue du territoire national et particulièrement dans les zones à risque.
La Cellule de Veille Electorale (CVE) est un dispositif de veille citoyenne, d’alerte et d’accompagnement du processus électoral installée à l’hôtel Noom de Niamey pour coordonner le déploiement des observateurs afin de contribuer à l’atténuation des risques de violences électorales et des violations des droits humains.
La synthèse des informations recensées est présentée dans le présent communiqué de presse.
De l’ouverture des bureaux de vote
Les électeurs se sont rendus aux urnes ce dimanche 21 Février 2021 pour l’élection présidentielle deuxième tour dans un contexte illustré des risques de menaces sécuritaires incessantes dans les régions de Diffa, Tillabéry, Tahoua, Zinder, Maradi et par la recrudescence de la COVID-19.
Les 350 observateurs déployés par le WANEP-Niger étaient présents à l’heure officielle d’ouverture à 08 heures. Sur les 320 bureaux ouverts, 191 ont ouvert à l’heure soit 59,32% contre 129 qui ont ouvert en retard soit 40,06%.
A Niamey, Arrondissement communal III au quartier Banifandou, le bureau de vote n o122 et à Agadez, Tchirozerine dans le centre école Abalam 1, le Bureau de vote n°74, ont ouvert à 8h55.
Le retard le plus marquant constaté par nos observateurs est le bureau de vote n°72 ouvert à 10 heures dans le village de Garin Issa situé à Tahoua Commune 1.
Partout, les électeurs exécutent leur devoir civique en venant déposer dans le calme leur bulletin unique dans les urnes.
Sur les trois cents cinquante (350) observateurs déployés, 320 ont pu effectivement remonter les données sur l’ouverture des bureaux de vote.
Dans l’ensemble, on peut noter que toutes les procédures prévues par le Code électoral ont été respectées dans les bureaux de votes (BV) visités à l’exception de 15 bureaux de vote soit 4,66%.
Les membres des Bureaux de vote étaient présents à l’ouverture et on note la présence des representants de deux candidats dans 237 bureaux de vote sur les 320 rapportés, soit 73,60%.
On constate la présence effective d’observateurs nationaux et internationaux. Ainsi, sur 320 Bureaux de vote, 208 soit 64,60% avaient enregistré leur passage. Ces observateurs sont issus de la CNDH, de la CEDEAO, de la COCEN, de la HALCIA et la CENI.
Du respect des mesures contre la COVID-19
En ce qui concerne cette pandémie, on constate que sur les 320 bureaux de vote couverts par nos observateurs, les mesures barrières sont respectées dans 238 bureaux de vote, soit 73,91%. Dans les autres bureaux de vote, les mesures barrières ne sont pas respectées, notamment la distanciation physique et le port du masque. Toutes les régions sont concsernées.
La Cellule de Veille Électorale poursuit le suivi de la situation. Elle tente de contribuer en collaboration avec les Autorités locales et autres décideurs au règlement pacifique des cas d’incidents qui lui seront signalés. La Cellule de Veille Électorale fera son second point sur le déroulement du scrutin à 17 heures.
La CEDEAO, trop pressée d’agir dans les événements qui se déroulaient en fin de semaine dernière au Burkina Faso, voulait, dès le lendemain du coup d’Etat, envoyer une mission dans le pays, peut-être sous l’instigation de la France qui a peur que cet autre pays ne tombe dans les démarches du Mali pour lui échapper. Mais, le Burkina, finit par décliner la première annonce avant d’être acceptée le mardi 04 septembre 2022. Mais, même là, ce fut un échec cuisant pour la mission d’information qui se rendait à Ouagadougou pour un premier contact avec les nouvelles autorités du pays, et notamment avec le nouvel homme fort du pays qui chassait du pouvoir le Colonel Damiba dans un Burkina Faso qui va mal, très mal. Vraiment.
Indésirable CEDEAO…
Arrivée par l’aéroport de la capitale, la délégation n’eut pas la possibilité d’aller au Palais de Koysam, bloquée au niveau de l’aéroport par une foule qui s’y était amassée, la dissuadant de rentrer dans la ville, pendant que d’autres manifestants dans les artères de la ville, se rassemblaient, hostiles à la venue des messagers indésirables de la CEDEAO. La détermination du peuple burkinabé, remontée contre la CEDEAO, était si forte que la délégation, craignant le pire, dut se contenter de rencontrer à l’aéroport la mission déclarée persona non grata. Presque humiliée, la délégation, avec l’ex-président nigérien à sa tête, pouvait positiver pour dissimuler sa déconvenue, exprimant sa satisfaction à Rfi à qui il se confiait. Dans un article, sur le site de la radio mondiale, intitulé « Mahamadou Issoufou, médiateur de la CEDEAO au Burkina, satisfait de la visite de la CEDEAO », cache sans doute la réalité et le sentiment de déception qui animent les voyageurs de la CEDEAO face à un peuple qui s’est mis debout, culturellement et habituellement hospitalier, mais qui refuse, pour une fois, de leur ouvrir les portes du pays, les gardant à l’entrée de la ville, pour les laisser parler là à leurs autorités. On comprend que dans la déconvenue, sinon dans la frustration même, la délégation humiliée, par la voix du médiateur nigérien, déjà récusé par certains Burkinabé depuis sa nomination, positive en se contentant de commentaires trop généraux lorsqu’écrit Rfi, « Les risques d’affrontements au sein de l’armée étaient très aigus. Si ces affrontements avaient eu lieu, « l’armée se serait divisée [...], l’insécurité se serait aggravée, le chaos se serait installé », d’après les analyses de l’ex-président nigérien Issoufou, cherchant, confus, une porte de sortie après la douche froide que leur réservait le peuple burkinabé révolté contre l’organisation communautaire.
Lot de consolation ?
Pour montrer que la mission, malgré tout, aura été utile, Mahamadou Issoufou, rapportant les assurances qui seraient données par le capitaine Ibrahim Traoré, annonce que la mise en oeuvre de l’accord de juillet 2022 sera poursuivie. Pourtant, tout le monde peut reconnaitre que face au discours que tenaient les nouvelles autorités qui annonçaient leur volonté de diversifier leurs partenaires, notamment dans la lutte contre le terrorisme, mettant tout sur la table, et face à cette hostilité exprimée contre la CEDEAO, ceux qui se rendaient dans le pays des hommes intègres ne pouvaient pas ne pas avoir compris qu’ils s’engageaient dans une mission impossible lorsque le peuple auquel ils proposaient leurs bons offices, ne croient plus en eux et à l’institution qu’ils représentent. Tous les auditeurs peuvent avoir observé que derrière les mots du médiateur, se cachait une amertume à peine voilée. Quand on l’entend dire : « Nous repartons confiants et je peux vous assurer que la Cedeao va continuer à accompagner le peuple burkinabè dans cette épreuve très difficile qu’il traverse », qui ne peut avoir compris la déception d’un médiateur au nez duquel le peuple burkinabé fermait la porte, lui refusant de rentrer dans le pays ? Tout le monde a entendu, et la France surtout, que le Burkina Faso est désormais dans une nouvelle dynamique, et c’est d’autant sérieux que le peuple est désormais debout pour veiller sur la conduite du pays.
Comment peut-il vouloir, « continuer à accompagner le peuple burkinabé dans cette épreuve difficile » quand ce dernier lui a clairement dit qu’il n’a plus besoin de son accompagnement ? Les burkinabé ne peuvent pas comprendre cette CEDEAO qui ne vient que pour les coups d’Etat, jamais quand des attaques meurtrières sont perpétrées dans le pays, endeuillant le pays. Quand on peut voir des hommes d’un certain âge se mobiliser pour une telle cause, il va sans dire qu’on ne peut pas dire que les événements qui se passent dans le pays ne sont que le fait de manipulations de la part notamment des Russes qui, comme la France, ont le droit de proposer leurs services aux Africains, surtout quand, les Français ne peuvent pas donner des résultats. Il y a de quoi pour que la France s’agite et envoie ses supplétifs de la CEDEAIO pour venir défendre et plaider sa cause au Burkina Faso. Un autre pays, le Burkina Faso est aussi en passe de lui échapper pour ne lui laisser que le Niger, le pays plus fragile de l’espace que la presse française depuis des années considérait comme le maillon faible de la lutte contre le terrorisme. Les drapeaux de la Russie qu’on peut désormais voir dans les différentes manifestations, flottant partout, l’appel des populations à aller vers la Russie, et le discours même de ceux qui prenaient le pouvoir, sont des signes qui ne trompent pas. Et la contagion, tant que rapidement le problème n’est pas réglé, risque de se propager.
Et la Russie est à la porte…
Exprimant les appréhensions de la France, Rfi, dans son article « Burkina Faso: le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, «soutient» le capitaine Traoré », confirme des rapprochements redoutés entre le Burkina et la Russie. Et pour diaboliser le nouveau partenariat que les Burkinabé ambitionnent de nouer, la Radio France Internationale, presque préoccupée mais sans doute à tort, écrit : Le Burkina attise les appétits de la Russie, et spécialement du groupe Wagner. Le nouvel homme fort du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, a ouvertement fait part de son intention de se rapprocher de « nouveaux partenaires ». Il cite notamment la Russie. Evgueni Prigojine, créateur du groupe Wagner et proche de Vladimir Poutine », la bête noire de l’Occident.
Quand Prigojine, s’exprimant par rapport aux événements qui se déroulent au Burkina, dit que
« Jusqu’en janvier dernier, le peuple du Burkina Faso était sous le joug des colonialistes qui pillaient le peuple », appréciant au passage le changement opéré à la tête de l’Etat dans le pays, peut ajouter qu’ils « ont fait ce qui était nécessaire », la France sait que ses jours au Burkina sont comptés.
Le président de l'Assemblée Nationale, SEM. Seini Oumar, a effectué, du 21 au 23 Août 2021, une série de visites dans les départements de Torodi, de Téra et d'Ayorou. S.E Elhadj Seïni Oumarou est allé sensibiliser les populations desdites localités sur l'insécurité qui prévaut dans ces zones frontalières du Burkina Faso et du Mali. Le président de l'Assemblée Nationale était accompagné dans cette tournée de ses plus proches collaborateurs et des députés nationaux de la région de Tillaberi, ainsi que du président et de certains membres de la Commission Défense de l'Assemblée nationale.
À Torodi, où SE Elhadji Seïni Oumarou a entamé cette mission de sensibilisation sur l'insécurité qui mine la région de Tillaberi, au Niger, et même au-delà de nos frontières, le président de l'Assemblée nationale a discuté avec les populations affectées et a présenté ses condoléances et celles de l'ensemble des députés nationaux pour les victimes des attaques barbares des terroristes.
Après Torodi et Téra, respectivement à 55km et 172 km à l'ouest de Niamey, c'est au tour du département d'Ayorou, situé à 80 km de Tillabéri vers la frontière malienne, d'accueillir la délégation conduite par le président l'Assemblée Nationale. Partout où elle est passée, la délégation a été chaleureusement accueillie par les populations locales victimes d'exactions de toutes sortes par les terroristes, en dépit des efforts des forces de défense et de sécurité.
Dans ces trois départements, Elhadj Seïni Oumarou a prôné l'unité, la cohésion et la solidarité entre elles et surtout une franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité chargées de leur sécurité et celle de leurs biens. Face donc aux autorités administratives et coutumières, aux élus locaux et aux populations locales, le président de l'Assemblée Nationale a souligné les efforts du gouvernement et du G5 Sahel pour venir à bout de cette insécurité au Niger et dans la zone des trois Frontières : Niger, Mali et Burkina Faso.
SEM. Seini Oumarou a également demandé aux populations de rester sereines et vigilantes, car des mesures sortiront du pipeline du gouvernement qui viendront soulager les populations dans leur vie quotidienne. En somme, de l'avis des populations de cette partie de la région de Tillabéri, cette mission du président du Parlement du Niger a été hautement opportune et bénéfique, surtout qu'elles ont eu l'occasion de s'exprimer afin de réitérer leur détermination à apporter leur contribution pour endiguer le fléau terroriste au Niger et au Sahel.
En mission de travail à Agadem dans le département de N’gourti, le ministre du Pétrole M. Mahamane Sani Mahamadou et son homologue du Bénin chargé de l’Eau et des Mines M. Samou Seidou Adambi ont effectué le vendredi 10 mars 2023, une série de visites en compagnie du Gouverneur de la Région de Diffa, sur un certain nombre de sites d’Agadem. Cette visite qui précède la réunion du comité interministériel de pilotage vise essentiellement à échanger à bâtons rompus avec les différents responsables en charge de l’exécution des travaux du pipeline export Niger Bénin, sans oublier bien évidemment les ouvriers qui travaillent sans relâche pour accélérer la mise en œuvre de cet objectif si cher aux autorités nigériennes. Cet objectif est de pouvoir exécuter les travaux dans les délais prescrits afin que le pétrole brut du Niger soit exporté et qu’il génère plus de ressources financières à même de financer le développement des secteurs sociaux de base et de manière générale le dévéloppemenent intégral du pays.
Avant d’entamer la visite marathon sur les différents sites éparpillés à Koulélé sur un terrain sablonneux, les deux délégations ont eu droit à une présentation en amont pour faciliter la visite de terrain. Il ressort de la présentation faite par le responsable de la CNPCNP, M. Liu Yu Feng que le site de Koulélé est composé de (six) unités en l’occurrence l’unité des collecteurs ; l’unité de traitement ou de séparation triphasée (l’eau, le gaz et le pétrole) ; l’unité de stockage ; la centrale électrique ; l’unité de traitement d’eau et enfin la station chargée de la sécurité et de la lutte contre les incendies. M. Liu Yu Feng a expliqué avec des images à l’appui que le pétrole séparé rentre dans des réservoirs de sédimentation conformément au processus défini.
Après cette présentation détaillée, la délégation ministérielle conjointe a débuté la visite sous un temps poussiéreux qui rend véritablement compte des caractéristiques d’une zone désertique. L’usine de traitement du pétrole brut appelée la station CPF a été le premier site visité par les deux ministres et la délégation qui les accompagnent. Cette usine est déterminante dans la phase d’exportation du pétrole brut du Niger. Selon M. Gaya Abdourahamane, expert en développement et production à la direction générale de la CNPC, le rôle majeur de cette usine consiste à traiter les effluents qui sortent des puits pétroliers. Ces effluents collectés à partir de cette usine sont rassemblés avant d’être séparés en gaz, eau et pétrole brut. Chaque séparation obéit à un processus de traitement différent. A l’issue du processus de séparation, le gaz est utilisé pour produire de l’électricité qui alimente la station, ainsi que tous les autres champs pétroliers. Quant au pétrole brut, il est minutieusement traité et renvoyé au pipeline export pour être vendu au port du Bénin. En ce qui concerne l’eau, elle est traitée ou recyclée pour être utilisée à d’autres fins.
Cette usine dispose de deux réservoirs de stockage d’une capacité de 30.000 m3 chacun. Le taux d’exécution des travaux est à 70% sur le site. Les employés nigériens sur le chantier sont au nombre de 450 agents. Sur ce site, les ouvriers sont à pied d’œuvre pour que les travaux soient exécutés dans le délai imparti. Dans cette optique, la délégation ministérielle a échangé directement avec les employés sur leurs préoccupations et doléances. Des échanges qui ont donné l’occasion à ces ouvriers de soulever quelques problèmes liés au temps de travail ; au licenciement abusif ; à la sécurité sociale etc. Après avoir entendu tous ces problèmes, le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou a donné des instructions fermes à l’entreprise chinoise pour corriger toutes ces insuffisances relevées par les employés nigériens. «La question des conditions de travail des agents est primordiale. J’attache absolument du prix à cela», a dit le ministre sans détour au responsable de la CNPCNP. Mieux, il a demandé aux employés nigériens à travers le point focal du Ministère du Pétrole de faire remonter les informations relatives aux conditions de travail.
Le second site visité est celui de la station initiale. Les installations de ce site reçoivent le pétrole brut traité au niveau du site de CPF pour être transféré par pipeline jusqu’au port de Bénin. Tout comme le premier site, la station initiale comporte également les deux grands réservoirs d’une capacité de 30.000 m3 chacun. En outre, les travaux de génie civil connaissent aussi des avancées remarquables avec un taux d’exécution de 85 %. Ici aussi, les deux ministres ont échangé avec les employés afin de recueillir leurs préoccupations. Ces dernières ont trait à l’hébergement (l’exigüité des chambres et le repas) ; le retard lié au paiement des salaires et la dotation en lait et savon. Le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou a, sur place instruit, la société en charge du génie civil de régler définitivement ces préoccupations. Par ailleurs, le site de soudure et construction des pipelines internes en chantier a aussi attiré l’attention de la délégation ministérielle. A ce niveau, les tuyaux du pipeline sont déposés au sol. Les ouvriers sont en train de les joindre pour les souder les uns après les autres. Une fois qu’ils sont soudés, ils communiquent pour amener le fluide qui sort du puits jusqu’à l’usine de traitement.
Les lignes hautes tensions de 33 KVA en double ligne sont en train d’être fixées. Elles consistent à alimenter les autres stations intermédiaires (stations de pompage ; station de traitement préliminaires etc.). D’une longueur de 44 à 45 km, ces lignes hautes tensions transportent de l’électricité. Lorsque les populations vont s’installer tout au long de ces lignes, la société chinoise verra dans quelle mesure elles seront connectées pour bénéficier de l’énergie électrique. La visite de terrain de la délégation ministérielle a pris fin avec celle du rig de compression 105. Le rôle du rig est de tester le puits pétrolier à travers des instruments qui permettent de faire remonter le pétrole des profondeurs. Ici, la pompe installée est reliée à un tuyau à travers lequel le pétrole remonte en surface pour être récupéré. En plus, une salle de contrôle existe à ce niveau où on peut voir les paramètres de la pompe, son débit, l’électricité qu’elle consomme etc. Sur place, les deux ministres ont escaladé les installations pour voir d’eux-mêmes la manœuvre et le pétrole brut qui est pompé.
Le ministre de la justice, Garde des Sceaux, M Ikta Abdoulaye Mohamed conduit depuis hier lundi une importante délégation nigérienne aux Pays-Bas (Hollande), pour une mission de travail à l’invitation de la ministre néerlandaise du commerce et de la coopération. Plusieurs activités figurent à l’agenda du ministre dont une table-ronde sur la Justice dans le cadre du forum Mondial sur la Justice qui se tient à la Haye du 30 mai au 2 juin 2022 et des visites et rencontres de travail et d’échanges avec des officiels, des partenaires au développement et des organisations de la société.
Dans la matinée d’hier lundi, le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed a présidé la table-ronde sur la Justice axée sur la personne au Niger au siège l’International Development Law Organization (IDLO). Il faut rappeler pour le souligner que cette structure internationale d’appui à la Justice et à l’Etat de droit a ouvert un bureau à Niamey depuis un peu plus d’un an. Cette table-ronde est organisée par IDLO en partenariat avec l’Etat néerlandais à travers le ministère des Affaires Etrangères. La table-ronde a été l’occasion pour les participants d’analyser la Justice nigérienne dans le contexte géopolitique sous-régional au Sahel en termes de sécurité et de stabilité, mais aussi d’échanger sur les priorités des autorités nigériennes en la matière pour les prochaines années en termes de politique, de stratégie et du rôle du gouvernement vis-à-vis de la communauté internationale, a dit le ministre de la Justice. M. Ikta Abdoulaye Mohamed a rappelé que la situation sécuritaire et la stabilité au Sahel est et reste menacée depuis l’effondrement de l’Etat libyen, précisant que la particularité du Niger est que cinq de ses sept frontières sont affectées par la menace sécuritaire qui a aussi affecté le secteur de la Justice. Cela a amené l’Etat nigérien à fournir d’inlassables efforts et à déployer des moyens humains et matériels sans précédent pour assurer la sécurité de la population à l’intérieur de ses frontières, sa stabilité à travers de nombreuses initiatives en la matière soutenues par des partenaires. Parmi ces initiatives figurent en bonne place les réformes du secteur de la Justice pour lui permettre de répondre aux nouveaux défis liés. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a aussi rappelé les multiples péripéties sociopolitiques qu’a connues le Niger jusqu’en 2011 quand il a renoué avec la stabilité institutionnelle et a conséquemment mis un accent particulier sur la Justice qui reste et demeure un des piliers de la bonne gouvernance. Le ministre a indiqué qu’il a initié une série de rencontres avec les partenaires internes et externes du Niger pour davantage de dialogue afin de consolider les acquis, d’identifier les défis et les pistes de solution dans l’optique d’améliorer le secteur de la Justice. M. Ikta Abdoulaye a salué l’engagement des Pays-Bas en faveur de ce secteur important qu’est la Justice en devenant le Premier bailleur de fonds avec les organisations phares que sont IDLO et HIIL. Il faut rappeler que HIIL a lancé le 25 mai 2022 le projet d’innovation de la Justice axée sur la personne au Niger dont l’un des objectifs est de promouvoir et protéger les droits des justiciables. Evoquant la question du maillage territorial du pays en juridictions et de l’accès à la justice pour tous, le ministre a souligné le programme de recrutement des magistrats qui a amélioré le ratio Magistrat/habitants et des greffiers ainsi que la création des nouvelles juridictions. Quant à la situation pénale, M. Ikta a mis en exergue les efforts d’amélioration de la législation pénale et d’humanisation de l’espace carcéral. Il a salué les appuis apportés par IDLO depuis son installation et promis de veiller à l’application de la Justice de proximité avec l’appui du partenaire HIIL dont les bureaux viennent d’ouvrir leurs portes à Niamey.
Dans la même journée d’hier, le ministre et la délégation nigérienne ont participé à la réunion de Justice-Action-Coalition. A cette occasion, il a souligné avec force que le rôle premier de la Justice n’est pas exclusivement coercitif mais c’est celui de la préservation de la cohésion sociale, de médiateur dans les conflits entre les protagonistes, fussent-ils des personnes entre elles ou des personnes avec l’Etat. C’est, dit-il, fort de cette conviction que son département a engagé une révision du code pénal et du code de procédure pénale afin de conformer les textes juridiques du Niger aux instruments internationaux et de mieux prendre en compte « les droits humains dans notre législation ». Le ministre de la Justice a formellement annoncé que le Niger adhère aux « conclusions et recommandations de la réunion du 14 avril 2022 visant à faire avancer l’agenda de Justice-Action-Coalition » et qu’il trouve pertinente l’idée de faire de la coalition une structure permanente.
Vendredi 11 octobre dernier, le Premier ministre, chef du gouvernement, SE Brigi Rafini a effectué une série de visites dans la région de Tillabéry. Accompagné d’une forte délégation dont des membres du gouvernement et des représentants de l’administration, SE Brigi Rafini s’est d’abord rendu sur le chantier des travaux du barrage de Kandadji et sur plusieurs chantiers engagés dans le cadre de la fête tournante du 18 décembre ‘’Tillabéry Tchandalo’’. Sur place le Chef du gouvernement s’est enquis de l’état d’avancement des travaux ainsi que des difficultés rencontrés dans leur exécution. S.E Brigi Rafini a aussi dirigé une réunion du Comité d’organisation du grand évènement que la capitale du fleuve va accueillir en décembre prochain.
A environ 170 km de la ville de Niamey, se trouve le village de Kandadji, qui abrite le site du barrage du même nom. La délégation a pu constater que l’essentiel du personnel résident des maîtres d’œuvre et d’ouvrage, ainsi que l’assistance technique est mobilisé sur le site. Les travaux de construction de la cité de l’entreprise sont à 22% et le laboratoire du chantier est équipé et fonctionnel. Par ailleurs, les travaux de protection physiques de sécurisation de la cité du maître d’ouvrage sont achevés, et le dispositif de gardiennage est en place avec quelque 200 éléments des Forces de défense et de sécurité mobilisés sur les différents sites. Il a été expliqué au Premier ministre que par rapport à la 1ère phase, le taux d’avancement et d’environ 18%. Selon les explications fournies au Premier ministre, ces travaux concernent la réalisation et la réhabilitation des batardeaux, l’assèchement des fouilles, le débroussaillage, les fouilles des terrains meubles et celles des terrains rocheux, les bétons BCV et BCR, les travaux d’injections et la réalisation des digues. Au total, les travaux dudit barrage sont à un taux de 12%, en fin septembre 2019 et le coût est estimé à 150.897.220.172 FCA. Le délai d’exécution est de 58 mois. Les travaux confiés à l’entreprise chinoise CGGC ont été officiellement lancés par SE. Issoufou Mahamadou, président de la République, le 26 mars 2019, rappelle-ton. Les objectifs assignés au Programme Kandadji sont multiples. Il s’agit d’abord d’apporter une réponse aux exigences de soutien à l’étiage, en vue d’atténuer la dégradation de l’écosystème du fleuve. Il s’agit aussi d’accroître l’accès à l’eau afin d’améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de vie des populations, à travers la mise en valeur du potentiel de terres irrigables autour de la vallée du fleuve. Enfin, le barrage permettra aussi d’accroître la capacité de production nationale en énergie hydroélectrique, en assurant une capacité installée de 130 MW et un productible de 629 GWh/an. Ce Programme est donc conçu pour contribuer substantiellement à la réduction de la pauvreté, grâce à la régénération du milieu naturel, l’amélioration de la sécurité alimentaire et la couverture des besoins en eau et en énergie électrique.
Le ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody, a effectué hier, lundi 6 novembre 2023, une visite de travail à Lomé en République du Togo. Il était accompagné dans ce déplacement par le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture et du Haut Commandant de la Garde Nationale du Niger. A son arrivée dans la capitale togolaise, la délégation nigérienne a été accueillie à la Base de l’Armée de l’Air par SEM Prof. Robert DUSSEY, Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Régionale et des Togolais de l’Extérieur. Après quelques échanges au Salon d’honneur, le ministre d’État, ministre de la Défense Nationale a été reçu en audience au Palais Présidentiel par Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République du Togo. À l’issue de cette audience, SEM Prof. Robert DUSSEY, ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Régionale et des Togolais de l’Extérieur et le Général de Corps d’Armées Salifou Mody, ministre d’État, ministre de la Défense Nationale ont animé un point de Presse au Ministère des Affaires Étrangères.
Le ministre de la Défense Nationale M. Alkassoum INDATOU a effectué du 29 au 30 Mars une visite à Dirkou et Madama dans la zone de Défense n°8 correspondant au département de Bilma et dont le poste de commandement est à Dirkou. Il était accompagné par le Gouverneur de la région d’Agadez, le Chef d’Etat Major des Armées le Général de Division Salifou MODI, des chefs de Bureaux et Directeurs centraux de l’Etat Major des Armées. Le Ministre est allé s’enquérir des conditions de vie et de travail des militaires de cette zone de Dirkou et de Madama.
A l’entame de sa mission, le ministre a suivi le Rapport Général à la place d’armes du Poste de Commandement de la Zone 8 avant de suivre une présentation de ladite zone. La délégation ministérielle s’est ensuite rendue à Madama où elle a eu la même activité à la place d’armes du 84ème Bataillon Inter -Armes. A Dirkou tout comme à Madama, le ministre de la Défense Nationale s’est adressé aux soldats en commençant par transmettre les félicitations et les encouragements du Président de la République, Chef Suprême des armées M. Mohamed BAZOUM à l’endroit de ces braves hommes et femmes qui œuvrent nuit et jour pour sécuriser le pays. Le ministre a ensuite présenté aux militaires la situation du Niger rendue complexe du fait de ses six (6) frontières toutes confrontées à une situation d’insécurité mais que le Niger maitrise grâce à l’engagement et à la détermination des autorités mais surtout au courage et à la bravoure des FDS.
Par ailleurs, M. Alkassoum INDATOU a annoncé à ses hommes, les grands projets au profit des Forces de Défense et de Sécurité. Il s’agit du doublement des effectifs pour avoir plus de personnel au combat, de l’achat d’équipements majeurs (avions de combats, véhicules blindés, drones, radars…) pour des interventions plus décisives sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit également du recrutement massif au profit de l’Armée de l’Air pour lui permettre de mieux soutenir les troupes au sol partout où celles-ci seront engagées. A tout cela, il faut ajouter d’autres initiatives entreprises pour encourager les militaires notamment les avancements exceptionnels pour ceux qui se sont distingués, le projet d’alphabétisation en langue nationale en collaboration avec le ministère de l’Education Nationale pour scolariser les soldats qui ne seraient jamais allés à l’école et leur permettre d’avancer dans leur carrière. En somme, toutes ces initiatives visent à améliorer les conditions de vie des militaires ainsi que celles de leurs familles tout en assurant l’éducation et l’avenir de leurs enfants.
Quant au Chef d’Etat Major des Armées, le Général de Division Salifou MODI, il a mis à profit cette visite pour saluer et encourager les soldats de cette zone ainsi que tous les militaires nigériens pour le travail remarquable qu’ils font sur le terrain. Ceux-ci ont en retour posé des questions et exposé leurs préoccupations dans le cadre de leur travail. Des préoccupations que le Ministre a promis de solutionner dans la mesure du possible.
Au cours de cette mission, le ministre de la Défense Nationale a visité à Madama, l’infirmerie, l’atelier auto, le camp des mariés, l’ex-camp de Barkhane et à Dirkou l’ex-base des partenaires internationaux, l’infirmerie de garnison, le camp des mariés, le foyer féminin où les épouses des FDS s’adonnent à des activités génératrices de revenus comme la couture, le tricotage, la fabrication des produits cosmétiques. Le ministre a également visité les postes de commandement des différents bataillons ainsi que la direction du matériel. Partout où il s’est rendu, le ministre Alkassoum INDATOU a reçu d’amples explications sur le fonctionnement des services.
Ouma Djamila Moudanchirou Responsable Communication MDN
C’est par la région de Dosso que le ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, Porte-parole du gouvernement, M. Assoumana Mallam Issa, a entamé une mission à l’intérieur du pays. Ce déplacement du ministre qui est accompagné des cadres centraux s’inscrit dans le cadre de réunion d’échanges sur le diagnostic et la feuille de route de la renaissance culturelle. Cette importante rencontre culturelle a regroupé, hier lundi, les autorités administratives et coutumières, les cadres techniques et les représentants des différentes associations socioprofessionnelles.
Cet atelier d’échanges sur la renaissance culturelle s’inscrit dans la continuité du processus d’élaboration du document de renaissance culturelle. Il s’agit donc au cours des différents échanges de recueillir les contributions d’un plus grand nombre de nigériens. Les objectifs ici est de partager avec les différents acteurs stratégiques le diagnostic élaboré par le ministère, de recueillir les contributions des différents acteurs aux fins d’enrichissement du document et de créer ainsi les contributions d’un accompagnement des acteurs stratégiques à la mise en œuvre du programme.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à l’ouverture des travaux, le ministre de la renaissance culturelle a rappelé le processus engagé par son ministère dans le cadre de l’élaboration d’un programme lui permettant de traduire en actes la volonté du Président de la République Issoufou Mahamadou de faire de la renaissance culturelle l’axe prioritaire de l’action gouvernementale. Pour mettre en œuvre ces missions a souligné M. Assoumana Mallam Issa, le Ministère de la Renaissance Culturelle s’est engagé dans un processus de conception du document de renaissance culturelle qui s’est traduit par l’élaboration d’une note de cadrage et d’une feuille de route assortie d’un programme d’actions prioritaire ainsi que d’un plan de communication.
Le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou s’est rendu, du 7 au 9 février 2023, sur plusieurs sites de la section 3 du Pipeline Export Niger-Benin (PENB). Durant trois (3) jours, la délégation ministérielle, rejoint à chaque étape par les autorités régionales, locales et coutumières, a sillonné des sections du Pipeline entre Gaya et Konni, à la rencontre des équipes mixtes nigéro-chinoises qui travaillent d’arrache-pied sur les différents chantiers. Au terme de sa série de visites, le ministre du Pétrole s’est réjoui de l’avancement normal et de la qualité des travaux.
La section 3 du Pipeline Export Niger-Benin s’étend entre le village de Damni, à l’Est du département de Madaoua, région de Tahoua, et la commune de Tara, dans le département de Gaya, région de Dosso. Elle comprend deux (2) stations de pompage (PS05 et PS06) distantes de 438,5 km, respectivement à Yaya (Konni) et Bella (Gaya). L’objectif de cette sortie du ministre du Pétrole est de suivre et évaluer les travaux de construction de ce tronçon du PENB, notamment les travaux de soudure, d’excavation, d’enfouissement, et de construction de stations de pompage.
Le ministre Mahamane Sani Mahamadou a commencé ses visites par le site de la station de pompage PS06 de Bella pour terminer par la PS05 à Yaya. A Bella, le ministre du Pétrole et sa délégation ont suivi, en présence d’une délégation des cadres de la WAPCO, la société chinoise en charge de la construction du pipeline, une présentation sur l’avancement normal des travaux, avec une légère avance sur les prévisions. La délégation a également reçu des explications sur chacun des sites, sur l’autonomie des stations de pompages. Ces derniers sont construits de façon à être complémentaires et autonomes en approvisionnement en eau et en énergie, et en sécurité-incendies.
Pour maximiser la sécurité des installations, le Pipeline Export Niger-Bénin est profondément enfoui sous terre. Le ministre du Pétrole s’est rendu compte de l’effectivité de cette partie des travaux en se rendant, le deuxième jour de sa mission, sur le site N1108 situé à quelques dizaines de kilomètres après Boureimi, dans le département de Dogon Doutchi. La veille, M. Mahmane Sani Mahamadou, et sa délégation étaient sur le chantier du PK 1225 et son impressionnante pente abrupte, dans les environs de Tanda, à Gaya. En plus de ces deux sites d’excavation et d’enfouissement, la délégation s’est rendue sur un autre site situé dans la brousse de Konni pour assister à une démonstration de pose des tubes soudés dans les tranchées, avant de les recouvrir et de procéder à la restauration du paysage tel qu’il était avant les travaux d’excavation.
S’assurer justement de la qualité des travaux de construction du pipeline, était l’objet de la série de visites conduite par le ministre du Pétrole sur la section 3 du PENB. Sur un site de construction isolé en pleine brousse du département de Konni, la délégation a pu constater la technique et le matériel utilisés pour détecter les éventuelles fuites sur le pipeline. Elle a également reçu des explications sur les méthodes de réparation des fuites qui se font peu de temps avant d’enfouir les tubes métalliques sous terre. Sur le chantier de soudure visité au deuxième jour de sa mission, le ministre du Pétrole a apprécié le travail effectué par des ouvriers qualifiés Nigériens, sous la supervision d’experts chinois. Selon les techniciens responsables du chantier de soudure, les travaux de soudures des tubes du pipeline progressent quotidiennement au rythme moyen d’un kilomètre.
S’assurer de l’implication pleine des sociétés nigériennes et des Nigériens
Partout où il est passé, le ministre du Pétrole s’est assuré de l’implication effective des Nigériens et des entreprises locales dans la mise en œuvre du projet du PENB. Des ouvriers qualifiés et des entreprises locales spécialisées, permettront au pays de récupérer une grande plus-value dans le secteur pétrolier, très prometteur au Niger. Cette nouvelle gestion du secteur pétrolier, comme l’a souligné le ministre du Pétrole dans son point de presse qui a sanctionné la fin des visites, n’est qu’une application des instructions strictes du Président de la République, Chef de l’Etat, S.E Mohamed Bazoum en faveur du développement des compétences locales dans le domaine pétrolier.
M. Mahamane Sani Mahamadou a pu constater sur le terrain, l’impact positif des directives données sur le développement personnel des ingénieurs, ouvriers qualifiés et entreprises nigériennes qui participent à la réalisation du projet de construction du Pipeline Export Niger-Benin. Les travaux sont conduits sur les sites du PENB par des équipes mixtes afin de mieux assurer le transfert des compétences. Dans la grande majorité des cas, les techniciens chinois, après s’être assurés de la qualification du personnel nigérien, se cantonnent à un rôle de supervision car, la PENB est d’une importance cruciale pour la WAPCO et pour le Niger.
Sur les différents chantiers, les chefs d’équipes sont unanimes. La WAPCO, la société chinoise qui est chargée de la construction du pipeline, a fait bénéficier le personnel nigérien et les entreprises nigériennes de «très bonnes formations initiales». Très vite, ont ajouté les chefs d’équipes, les premières difficultés rencontrées par les entreprises nigériennes dans leur relation avec le partenaire chinois, sont oubliées grâce à des solutions pérennes trouvées à l’interne. Le pays dispose désormais d’ouvriers et d’ingénieurs qualifiés pour assurer le suivi du futur pipeline, et conduire des travaux de maintenance sur les installations.
Sur les sites où la population s’est regroupée, de manière spontanée, avant que le ministre et sa délégation ne quittent les lieux, M. Mahamane Sani Mahamadou a exhorté les leaders des villages et les jeunes à s’approprier le projet du pipeline qui passe par leurs terroirs. Il leur a expliqué les bénéfices du PENB pour eux, pour le pays et pour les générations futures. Déjà, la plus part des jeunes dans les villages le long de la section 3 du pipeline, travaillent à des postes qu’ils peuvent occuper et continuent à acquérir d’autres compétences sur les différents chantiers. Pour le ministre et sa délégation, une bonne implication des populations locales est gage d’une réussite totale du projet du pipeline et de sa durabilité.
Le ministre du Pétrole, satisfait du travail constaté sur le terrain
A la fin de sa mission de suivi-évaluation de la section 3 du Pipeline Export Niger Benin (PENB), le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou, a animé un point de presse sur le site de la station de pompage PS05 de Yaya, à Konni. D’entrée de jeu il a rappelé l’importance pour le Niger de cet oléoduc long de 1950 km et qui connectera les champs pétroliers d’Agadem au port de Semé, au Benin. Le PENB, a-t-il dit, permettra d’exporter le pétrole brut du Niger vers la fin de l’année.
Pendant trois (3) jours de visites, le ministre du Pétrole et sa délégation, ont assisté à des travaux de soudure et de pose de tuyaux, d’excavation, et de construction de stations de pompage, notamment la PS05 et la PS06. «Je tiens à féliciter les équipes mixtes qui travaillent, sans relâche, dans le cadre de la finalisation de ce projet», a-t-il déclaré, soulignant au passage que de nombreux jeunes nigériens, près de 1.000 personnes, ainsi que plusieurs entreprises locales, ont été recrutés et formés par les partenaires chinois de la WAPCO.
Le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou, a fortement apprécié l’efficacité sur le terrain du personnel local et des entreprises locales, formés par la WAPCO et qui «contribuent efficacement» à l’avancée du projet du Pipeline Export Niger Benin. «C’est un élément très important car cela cadre parfaitement avec l’objectif fixé par le Président de la République, SE Mohamed Bazoum, qui est de développer le contenu local dans le secteur pétrolier et je pense que nous sommes sur la bonne voie», a expliqué le ministre du Pétrole.
«Globalement, je dois dire que nous sommes très satisfait de l’état d’avancement des travaux. Nous sommes à plus de 72% de taux d’exécution pour un objectif de 71%, ce qui veut dire que nous avons une légère avance et nous sommes optimiste quant à la finalisation de ce projet dans le temps, à savoir au cours du dernier trimestre de cette année», a-t-il indiqué. Avec la finalisation de ce projet du PENB et le rehaussement de la production de brut au Niger qui va passer de 20.000 barils/jour actuellement à 110.000 barils/jour, le pays fera «son entrée dans le cercle très fermé des pays exportateurs du pétrole brut», a-t-il déclaré.
M. Mahamane Sani Mahamadou a annoncé que ce genre de missions se poursuivront sur les autres sites du PENB afin d’assurer un bon suivi et une bonne évaluation du chantier en cours du Pipeline Export Niger Benin. «C’était une première visite au niveau des chantiers du pipeline, comme je l’ai dit au début, c’était la section 3 que nous venons de visiter. D’autres visites auront lieu dans les semaines et mois à venir pour assurer le suivi de la construction de ce pipeline dont la mise en service est attendue par les autorités», a-t-il notifié.
Le Pipeline Export Niger-Bénin (PENB) traverse le Niger sur 1275 km et 675 km au Benin. Sa mise en œuvre augmentera substantiellement les capacités de production du pétrole au Niger, passant de 20.000 barils/jour actuellement à 110.000 barils/jour. Ce qui permettra au pays d’exporter environ 90.000 barils/jour de brut vers le marché international. La construction du PENB a été lancée en 2019 et cette infrastructure devait être opérationnelle en 2022. A cause de la pandémie de COVID-19 et son impact négatif sur le transport et la logistique au niveau mondial, la construction du PENB a été ralentie et doit désormais s’achever dans le dernier trimestre de cette année.
Séjournant à Paris dans le cadre du forum Afrique du Conseil français des investisseurs en Afrique, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou a accordé des audiences, le lundi 17 avril dernier à plusieurs personnalités du monde des affaires. Le chef du Gouvernement s’est ainsi successivement entretenu avec la présidente de International Congress and conventions association (ICCA), Mme Marta Gomes, le président international du Forum francophone des affaires, M. Steve Gentili et le Président exécutif de ID4AFRICA, M. Joseph Atick.
A sa sortie d’audience, la présidente de l’ICCA a confié que les échanges avec le Premier ministre ont porté sur la collaboration entre son organisation et le Niger dans le développement des congrès internationaux, du tourisme d’affaires. Le Niger est un pays qui dispose d’une structure similaire à savoir l’Agence nigérienne de l’économie des conférences (ANEC), une jeune structure qui est déjà membre de l’ICCA depuis deux ans. Mme Marta a salué l’initiative futuriste du Niger d’avoir créé un Centre international des conférences et modernisé le Palais des congrès et développé des infrastructures hôtelières. Pour la présidente de l’ICCA, il s’agit de voir comment travailler ensemble pour le développement des compétences et capacités de l’ANEC pour faire en sorte que le Niger devienne un acteur important et un pôle d’excellence dans le secteur de l’organisation de Meeting-Initiative-Conférence-Exposition et résolument tourné vers le futur.
Le directeur exécutif de VIPARIS, M. Laurent Chiron, accompagnant Mme Marta, a indiqué que le Niger a désormais les fondamentaux pour le développement de l’industrie du tourisme d’affaire. «Viparis se propose d’accompagner le Niger» a-t-il dit avant d’ajouter avoir constaté une ferme volonté du Chef du gouvernement. Il a expliqué que son organisation va poursuivre les échanges et voir comment va se structurer la collaboration.
Le Président du Forum francophone des affaires, qui conduisait une forte délégation de chefs d’entreprises français travaillant au Niger a souligné l’importance que revêt le Niger, pays fondateur de la Francophonie jouissant aujourd’hui d’une stabilité politique et économique. M. Gentili a aussi et surtout évoqué le grand projet que porte le Niger qui «va très certainement intéresser un certain nombre d’investisseurs internationaux». Les deux hommes ont convenu de conduire très prochainement une mission de prospection au Niger et une réunion de travail avec le Premier ministre à Paris après cette mission.
Lors de son entrevue avec le Premier ministre, le Président de ID4AFRICA (ID For AFRICA) s’est réjoui du soutien qu’apporte le Niger au mouvement ID4AFRICA dans ses efforts d’aller vers l’identité numérique et la volonté clairement affichée du gouvernement. M. Atick a indiqué que le Premier ministre l’a informé que le décret reconnaissant la journée du 16 septembre comme journée nationale de l’Identité a été signé et une copie lui en a été offerte. «La marche vers l’identité pour tous d’ici 2030 conformément à l’OMD 16 est donc engagée» s’est-il réjoui avant d’affirmer que l’organisation tient chaque année une assemblée générale sur l’identité dans un pays africain. Sans avancer de date, M. Atick a indiqué que le processus d’organisation de cette assemblée générale par notre pays sera bientôt lancé. Toutes ces audiences ont eu lieu en présence de l’ambassadeur du Niger en poste à Paris, Mme Kané Aichatou Boulama.
Le communiqué de presse publié par Clément Voule, secrétaire aux droits humains des Nations Unies édifie désormais le monde extérieur, ceux qui sont régulièrement abusés par les discours des gouvernants et des reportages payés à grands frais dans les colonnes de journaux à audience internationale, sur la situation sociale et politique qui prévaut au Niger. Joule, qui a séjourné au Niger du 6 au 16 décembre 2021, a notamment estimé que la gouvernance qui a cours au Niger n’a ni les attributs d’une république, ni les caractéristiques d’une démocratie. Publié 48 heures avant la célébration du 63e anniversaire de la proclamation de la république, le communiqué du secrétaire aux droits humains des Nations Unies sonne comme un cinglant désaveu pour les autorités nigériennes et les voix extérieures qui louent en particulier la démocratie nigérienne. « Il est inquiétant de constater que depuis 2018, toute demande de manifestation visant à exprimer des points de vue opposés sur la façon dont le pays est gouverné ait été systématiquement interdite avec pour motifs la crise sécuritaire ou l’urgence sanitaire liée à la pandémie de COVID 19 », a notamment écrit Joule, non sans avoir souligné que ‘l’État a l’obligation d’assurer la jouissance des droits de réunion pacifique et d’association, même en temps de crise ».
L’autopsie réalisée par l’expert de l’Onu révèle le visage hideux de la gouvernance nigérienne qu’une propagande faite à dessein n’a pas réussi à camoufler aux yeux du monde.
Outre la restriction des libertés publiques et le refus systématique de manifestation qui, a relevé Voule, « risquerait d’ouvrir une voie indésirable, celle d’une résistance violente », d’autres aspects importants ont été abordés par le secrétaire aux droits humains des Nations Unies. L’expert de l’ONU s’est ainsi intéressé à la question des prisonniers politiques que Voule convie les autorités nigériennes à libérer pour favoriser un climat social apaisé, l’indépendance de la justice qui doit être renforcée pour garantir la jouissance des libertés fondamentales et la consolidation de l’État de droit, la lutte contre la corruption et l’impunité qui est un défi qui doit être relevé de toute urgence afin de créer la confiance des citoyens dans leurs institutions et leurs dirigeants. Le rapporteur spécial de l’Onu, qui a invité les autorités à réinstaurer d’urgence un dialogue avec la société civile et les partis politiques sur les enjeux sécuritaires, économiques, sociaux et environnementaux, a précisément ciblé les lois qui restreignent l’espace civique, notamment celles sur la cybercriminalité et les rassemblements publics, appelant à un processus d’amendements consensuels de ces textes. L’autopsie réalisée par l’expert de l’Onu révèle le visage hideux de la gouvernance nigérienne qu’une propagande faite à dessein n’a pas réussi à camoufler aux yeux du monde.
À vrai dire, les conclusions préliminaires de Joule ne sont pas surprenantes pour les Nigériens qui subissent, impuissants, les travers d’une gouvernance sans repères véritables.
Ce communiqué de presse, rendu public en prévision du rapport de l’expert attendu pour juin 2022, indique éventuellement à ceux qui voient et jugent de l’extérieur, que le Niger n’est ni une République, ni une démocratie. Les principes qui s’y rattachent sont bafoués et l’expert onusien, qui a rencontré autorités, opposants et acteurs de la société civile, ne s’est guère trompé sur la situation sociale et politique qui prévaut au Niger. À vrai dire, les conclusions préliminaires de Joule ne sont pas surprenantes pour les Nigériens qui subissent, impuissants, les travers d’une gouvernance sans repères véritables. Si le Niger n’est ni une république, ni une démocratie, il n’est, non plus, ni une royauté, ni une dictature au sens strict du terme. Il vogue entre les deux rivages, les gouvernants se réclamant républicains et démocrates, mais avec leurs lots de prisonniers politiques et d’opinion, leur aversion à toute manifestation publique et une propension maladive à instrumentaliser la justice.
La gouvernance au Niger est d’autant plus cruelle qu’elle se fait à l’ombre tutélaire des lois.
Des prisonniers politiques, parfois sur la base de leurs opinions, des lois liberticides telle que la loi sur la cybercriminalité, la corruption qui a ruiné les finances publiques, sur fond d’impunité garantie aux délinquants économiques, les réalités de la gouvernance au Niger sont d’une cruauté indicible. Une gouvernance scabreuse dont le géniteur, on ne sait grâce aux bons offices de qui, a pourtant été nominé du prix Mo Ibrahim. La gouvernance au Niger est d’autant plus cruelle qu’elle se fait à l’ombre tutélaire des lois.
Et au nom des lois, taillées sur mesure pour étouffer la démocratie et les libertés publiques, on interpelle à tort et à travers, on embastille pour un non ou un oui et on jette en prison, souvent sans jugement. Ainsi, selon des journalistes, la loi sur la cybercriminalité est expressément faite pour contourner l’impossibilité d’emprisonner pour un délit commis par voie de presse. Tout comme d’ailleurs la loi portant organisation, fonctionnement et attributions du Conseil supérieur de la communication (Csc) dans laquelle il a été introduit un article 17 nouveau par lequel l’institution de régulation s’offre la possibilité de sanctionner des médias en dehors des dispositions de l’ordonnance 2010-035 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger.
Le communiqué de presse de l’expert de l’Onu a beau être des plus embarrassants pour des autorités qui se disent républicains et démocrates, celles du Niger ne se sentent pas particulièrement gênées. C’est ainsi depuis des années. Les critiques, dénonciations et récriminations n’y ont rien fait. Et malgré ses promesses pour une meilleure gouvernance, le Président Bazoum Mohamed semble aujourd’hui patauger….dans la continuité.
Le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi a effectué du 20 au 31 juillet 2022 et cela conformément aux instructions du Président de la République, une mission d’évaluation relative à l’installation de la campagne Agro-Sylvo-Pastorale et Hydraulique, dans tous les départements de la région d’Agadez. Cette mission vise deux objectifs essentiels : d’abord celui de suivre l’installation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique et ensuite s’enquérir des préoccupations des populations afin que le Gouvernement et ses partenaires y répondent.
Le ministre a conduit cette mission respectivement, dans les départements d’Iferouane, d’Arlit, de Tchirozérine, de Bilma, d’Igall et d’Aderbissanat. Il était accompagné dans ce déplacement par le Gouverneur de la Région d’Agadez, la Secrétaire Générale Adjointe du gouvernorat d’Agadez, des Conseillers à la (Présidence de République et à la Primature), les cadres centraux de l’Agriculture, de l’élevage, de l’hydraulique et assainissement, de l’environnement et de lutte contre la désertification, de l’Action humanitaire, du représentant de la Direction Nationale de la Météorologie, du représentant du Haut Commissariat à l’Initiative 3N des cadres régionaux et départementaux en lien avec la mission.
“Sur les 24 postes suivis, la situation pluviométrique est excédentaire au niveau de 14 postes par rapport à 2021 à la même période” selon le ministre Laouan Magagi
Dans la synthèse qu’il a livrée, à la fin de la mission, au cours d’une cérémonie officielle de clôture de ladite mission dans la salle de réunions du gouvernorat de la région, le ministre a d’abord transmis les salutations du Président de la République, Chef de l’Etat et celles du Premier ministre, Chef du Gouvernement. M. Laouan Magagi de préciser que ce suivi a concerné essentiellement les domaines du développement rural, même si devait-il ajouter que la mission a également été mise à profit pour passer en revue l’état de mise en œuvre des recommandations des précédentes missions et de développer des questions relatives à la sécurité des personnes et de leurs biens, à l’éducation, à la mendicité et à la migration dans chaque chef-lieu de départements.
L’installation de la campagne est timide, avec une mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace. Sur les 24 postes suivis, la situation pluviométrique est excédentaire au niveau de 14 postes par rapport à 2021 à la même période. Elle est déficitaire au niveau des autres 10 postes suivis.
Il ressort de l’évaluation que la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique de 2022 dans la région d’Agadez, que l’hivernage s’installe progressivement avec le retour des pluies et surtout avec les écoulements des Koris constatés pendant le séjour de la mission dans la région. Les semis sont en cours dans les villages agricoles et la situation pastorale est caractérisée par un développement du tapis herbacé. S’agissant de la situation alimentaire, elle est satisfaisante grâce aux efforts du Gouvernement, à travers les opérations de vente à prix modéré et de distribution gratuite ciblée des vivres, qui ont permis de stabiliser les prix des denrées alimentaires sur les marchés.
En outre, la mission a eu des échanges avec les populations sur des questions de l’heure. Ces échanges ont fait ressortir un certain nombre de doléances, relatives aux ventes à prix modéré, à la mise en place à temps des intrants, à l’approvisionnement en eau potable, au renforcement des capacités des services techniques et des producteurs, à l’électricité, à l’aménagement de sites de cultures maraichères, à l’écoulement des produits maraichers, au réseau routier et Internet ainsi qu’à l’implication des populations locales dans la préservation de la sécurité. Toutes ces doléances seront examinées par le Gouvernement avec la plus grande diligence dixit le ministre afin de rassurer les différents acteurs concernés.
M. Laouan Magagi n’a pas manqué de remercier aussi les autorités administratives et coutumières, les FDS de la région et en particulier le Gouverneur de la région d’Agadez, le président du Conseil régional, la SGA et le Sultan de l’Aïr, pour les appuis multiformes ayant concouru au bon déroulement de la mission, tout en implorant Allah de gratifier le Niger d’un hivernage fécond afin de sortir définitivement du cycle infernal de l’insécurité alimentaire.
Le Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes Monsieur Laouan Magagi a entamé depuis le dimanche 24 octobre 2021 une mission ministérielle de pré-évaluation de la Campagne Agro-Sylvo- Pastorale et Hydraulique de 2021, dans la région d’Agadez.
De façon spécifiques les objectifs assignés à cette mission sont entre autres de s'entretenir avec les populations sur les résultats qualitatifs provisoires de la campagne Agro-sylvo-Pastorale et hydraulique de 2021 (situation agricole, situation pastorale et sanitaire, niveau de remplissage des points d’eau de surface, reboisement, récupération de terres, conséquences des infestations de prédateurs, des inondations et des épisodes de sécheresses etc.) ; échanger avec les populations sur les questions sociopolitique et économique de l’heure (la sécurité des personnes et de leur bien, la gestion des conflits Agriculteurs/Eleveurs, la scolarisation de la jeune fille etc.)
Le département d’Ingall et d’Aderbissanat ont constitué les premières étapes d’un périple qui conduira la mission outre ces deux localités, dans les départements d’Iferouāne, d’Arlit, de Tchirozérine et de Bilma.
S’agissant du département d’ingall, et selon le rapport de synthèse présenté au ministre par les services départementaux, l’installation de la campagne a été lente et tardive, cependant, les précipitations enregistrées cette année 2021 sont plus abondantes comparativement à celles de l’année 2020. Ce qui a occasionné onze bons écoulements du koris d’Ingall.
Sur l’ensemble des 19 villages agricoles qui sont suivis, tous ont semé. Toutefois, après pré-évaluation et à la vue de la tendance 10 villages agricoles sont déclarés déficitaires. La situation phytosanitaire est marquée par la présence des criquets arboricoles.
La situation alimentaire est caractérisée par une légère hausse des prix de céréales par rapport à l’année dernière et cela, malgré la disponibilité sur le marché de ces denrées et aussi aux mesures d’atténuation DGC (Distribution Gratuite Ciblée) et VCPM (Vente de Céréales à Prix Modérés).
La situation pastorale est marquée par un bon développement des herbacées et une régénération des ligneux fourragers, un abreuvement des animaux facilité par des point d’eau de surface, des puits et forages. La situation zoo sanitaire est calme. Le terme de l’échange est en faveur de l’éleveur. (Valeur d’un bouc sur le marché comparé à la valeur d’un sac de 100kg de céréales.). La mission a marqué deux escales : une au niveau de Baba Salam un village situé à environ 100 km à l’ouest d’Agadez et l’autre à la ferme de l’élevage des autruches à l’entrée de la ville d’Agadez en venant d’Ingall.
En ce qui concerne le département d’Aderbissanat, il a enregistré ses premières pluies utiles au cours de la troisième décade du mois de juin 2021.
Selon le rapport de pré-évaluation de la campagne du département, la pluviométrie était satisfaisante jusqu’à la troisième décade du mois d’Août où elle est devenue très irrégulière engendrant des poches des sècheresses partout dans la commune favorisant ainsi un retard de croissances de cultures.
De façon globale, le département a obtenu une production moyenne agricole et fourragère. Le terme de l’échange est en faveur des éleveurs car avec un jeune bouc on peut acheter un sac de mil de 20 « Tia » malgré la légère baisse des prix des animaux actuellement.
Treize (13) cas de feu de brousse ont été enregistrés consumant 18 588,72 ha. Neuf (9) villages agricoles sur quinze (15) sont déficitaires soient 6962 personnes touchés (994 ménages) au 23/10/2021.
Selon toujours le rapport on note une disponibilité des denrées alimentaires sur le marché mais le pouvoir d’achat des paysans est en baisse.
Le ministre a effectué une série de visites dans le département. C’est ainsi qu’il s’est d’abord rendu dans un centre de formation professionnel nouvellement construit dans la commune, au profit des jeunes apprenant des métiers. Ensuite il a été au niveau de la zone pastorale décimée par un feu de brousse sur une superficie de 101 ha. Le ministre a clos la série de visites par le magasin OPVN du département où 100 tonnes de céréales sont disponibles pour la DGC.
Les membres de la Commission des Affaires Générales et Institutionnelles (CAGI) de l’Assemblée nationale poursuivent leur mission parlementaire d’information et de sensibilisation des populations ainsi que le contrôle de l’action gouvernementale dans les régions de Dosso et Niamey. C’est ainsi que, du 23 au 24 septembre 2019, la délégation des députés conduite par le président de ladite commission, M. Souley Dioffo, a séjourné dans la région de Dosso.
Le lundi 23 septembre, les parlementaires ont rencontré les autorités administratives et coutumières ainsi que les représentants de la société civile pour échanger avec eux sur les sujets d’intérêt national, notamment l’unité nationale, la cohésion sociale, la paix, la sécurité et le développement. Ils ont également effectué une visite de terrain dans la commune rurale de N’Gonga pour s’enquérir des activités de cultures de contre-saison menées par le groupement féminin de la dite commune. Ils se sont rendus dans les communes de Dioundjou et de Tibiri pour visiter les réalisations faites par le programme Filets Sociaux au bénéfice des populations. Les parlementaires sont accompagnés dans ce déplacement par le Gouverneur de la Région de Dosso et les responsables des services techniques de la région.
La première étape de la mission a conduit les parlementaires sur le site maraîcher de la commune rurale de N’Gonga où les femmes exercent un travail exemplaire de lutte contre l’insécurité alimentaire avec l’appui du Programme Action Communautaire (PAC 3) pour un montant de 200 millions de Francs CFA. Sur un périmètre de 10 hectares dont 4 exploités par ces femmes dans la production des légumes, certaines femmes se frottent déjà les mains avec la production de la tomate fraiche qui se fait rare ces derniers temps sur les marchés de la capitale. Malheureusement, les productrices de cette denrée font face à un problème d’écoulement des produits du fait de l’impraticabilité des routes. « Le gouvernement fait ces actions pour accompagner les populations rurales. Aujourd’hui, ces femmes disent que leur vie a connu un changement exemplaire. Nous voulons que ça soit pérenne. En ce qui concerne le problème d’écoulement, très bientôt des solutions seront trouvées. Tout ce que nous voulons de vous est de faire montre de civisme et de rester à l’écoute des autorités », a déclaré le président de la CAGI aux groupements des femmes.
Mlle Moumouni Ibrah Hadiza, ingénieur pétrolière et spécialiste du réservoir pétrolier, présidente de l’association NIWOLa présence des femmes dans le domaine de l’industrie pétrochimique et de l’ingénierie du pétrole est restreinte au Niger. Le domaine restait un terrain conquis par les hommes, alors que les femmes peuvent se lancer pour son développement. C’est pourquoi, la seule femme spécialiste du réservoir pétrolier au Niger, sans emploi, a pensé à créer l’association NIWO (Niger’s Women in Oil and Gas) pour inciter les jeunes filles nigériennes à embrasser le domaine. Dans l’entretien qui suit, notre jeune ingénieure pétrolière de l’association parle du domaine du pétrole et de la situation des diplômés des filières scientifiques.
Le domaine de la pétrochimie emploie peu de femmes au Niger alors que vous avez choisi d’embrasser cette carrière jusqu’à vous spécialiser en réservoir pétrolier. Quelles sont les raisons qui vous ont motivé et à créer votre association (Niger’s Women in Oil and Gas, NIWO) ?
Nous avons créé notre association des femmes du domaine pétrolier (Niger’sWomen in Oil an Gas (NIWO) en janvier 2017 ; elle a pour objectif de sensibiliser les femmes, les accompagner et les motiver pour qu’elles s’imprègnent davantage des domaines scientifiques en général et pétrolier en particulier. Au fait, depuis mon jeune âge, je suis intéressée par les technologies. Dieu a fait les choses que je me suis retrouvée dans les séries scientifiques au lycée. Je suis intéressée également par les questions de la promotion de la femme et de la scolarisation des jeunes filles. C’est d’ailleurs l’un des objectifs principaux ayant conduit la mise en place de NIWO.
Les actions de notre structure s’inscrivent dans le cadre de la promotion de la femme, notamment l’apport des intellectuelles à prendre conscience de leur rôle et de leurs responsabilités afin d’être un moteur du développement économique et social du Niger. Il est préférable à toutes les femmes de toutes les bonnes volontés de rejoindre l’association et soutenir ses projets.
En prenant les rênes de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC-Niger) en juillet 2016, Mme Amina Niandou s’est mise aussitôt à la tâche en s’attaquant à l’essentiel : Encourager ses sœurs nigériennes à occuper les médias à travers un travail de qualité et de professionnalisme, toute chose qui obéit à l’éthique et à la déontologie du métier. Aujourd’hui, on peut dire aisément affirmer et surtout constater, qu’elle n’a pas prêché dans le désert parce qu’elle a ouvert la voie à d’autres femmes nigériennes dans le monde médiatique. En effet, grâce à son courage et à sa détermination, l’APAC-Niger est devenue l’une des associations les plus actives dans le mouvement associatif au Niger. Par son dynamisme, l’APAC-Niger compte aujourd’hui plusieurs partenaires techniques et financiers qui n’hésitent pas à l’accompagner dans l’organisation des sessions de formations au profit des journalistes notamment les femmes journalistes. Le secteur médiatique a été toujours le domaine de prédilection de Mme Amina Niandou avec comme objectif la protection des journalistes femmes, la lutte contre les stéréotypes qui rendent vulnérables les femmes évoluant dans ce métier et enfin l’amélioration de l’image de la femme dans les medias.
Dans le paysage médiatique nigérien, notamment dans le domaine associatif, vous avez eu un parcours singulier, parlez-nous en un peu ?
Ce parcours dépendait non seulement de moi-même d’une part, et de l’environnement dans lequel j’ai évolué d’autre part. J’ai une licence en maintenance, et mes premiers pas professionnels, je les ai commencés en région précisément à la station régionale ORTN de Tahoua. A l’époque, il n’y avait pas de poste de maintenancier à l’ORTN de Tahoua et par la force des choses, je suis devenue technicienne de son. J’ai contracté le virus du journalisme en première année, à l’IFTIC où il y avait un tronc commun, ce qui m’a permis de comprendre un peu les notions élémentaires de ce métier. En 2006, à la Voix du Sahel, j’ai eu un peu à connaitre cette association APAC-Niger qui venait d’être créé par mes ainées. Je participais à toutes les rencontres organisées par celles-ci. Et bien avant, il faut le dire, j’avais des prérequis sur les associations avec une Fondation du feu Adamou Moumouni Djermakoye. J’étais la Secrétaire Exécutive de cette fondation. Et de rencontres en rencontres autour des thématiques relatives à la formation des femmes des medias, à partir de 2009, j’ai été élue Secrétaire Générale de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC-Niger). A côté de ce parcours officiel, il y’a le parcours officieux qui retrace les relations que j’entretenais avec les ainées de la profession. Ces relations m’ont aidé à forger ma vie associative. En plus de cela, il faut le dire le soutien de la famille ne m’a jamais fait défaut, précisément celui de mon papa qui ne cessait de me dire ‘’Je te vois un jour ministre’’ fonces et tout ira bien. Dieu merci, j’ai eu des opportunités qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui.
Mais, cela ne s’est pas réalisé sans difficultés !!!
En effet, j’ai connu des difficultés presque à tous les niveaux de la vie, mais au lieu d’être découragée, j’ai progressé. Mes premières difficultés, je les ai rencontrées quand j’étais au lycée technique de Maradi, je devais faire le BAC E et pour des raisons de famille j’ai dû abandonner et venir faire l’IFTIC. Depuis lors, je me suis vraiment formée sur le tas, j’ai reçu des masters en communication développement.
J’ai fait 17 ans avec mon défunt époux qui m’a beaucoup soutenu tant financièrement que moralement. Il a toujours cru en moi et voulait que je sois là ou je suis présentement. Aujourd’hui, il n’est pas là pour voir tout ce parcours. Mais dans la vie quand on croit en toi et que toi-même tu crois en toi-même, tu surmontes certaines difficultés. Nous sommes sept filles dans la famille et je suis la cadette de la famille. Elles travaillent toutes et elles sont toutes brillantes, et moi je voulais les dépasser avec l’appui de mon papa qui ne cessait de dire que ‘’ma cadette va toutes vous dépasser’’. Il y’avait une concurrence au niveau de la famille, mais une concurrence positive. Ce sont ces coups de pouce qui ont fait de ma vie, ce qu’elle est aujourd’hui.
En tant que femme leader, quel regard portez-vous sur la journée nationale de la femme célébrée chaque 13 mai ?
La journée nationale de la femme était une très belle journée. C’était une très belle fête obtenue de hautes luttes, car c’est un mouvement social des femmes politiques, des femmes syndicalistes, des femmes ménagères, toutes les femmes se sont senties concernées pour participer à cette marche mémorable. Et depuis lors, elles ont eu gain de cause à travers l’institutionnalisation de la journée nationale du 13 mai. Cette journée est célébrée chaque année à travers des actions solidarité avec les couches vulnérables. C’est ainsi que dans les villages où les inégalités sont criardes, certaines femmes se déplaçaient pour aller remettre des dons à leurs sœurs. Il faut amoindrir les écarts pour qu’elles puissent jouir de cette journée. Et, au niveau d’APAC nous faisons en sorte que les femmes journalistes produisent des articles pour promouvoir les actions des femmes dans tous les secteurs de la vie socio-économique du Niger. On découvre des femmes, on arrive à les aider avec l’aide des partenaires. De plus en plus le 13 mai est devenue une affaire de fête, je ne retrouve plus cet engagement pour l’amélioration de la situation de la Femme. Le côté folklorique a primé. On ne doit pas laisser le côté folklorique prendre le dessus sur les vraies préoccupations des femmes. Nous devons plutôt maintenir le flambeau comme l’ont si bien fait nos ainées à travers des journées d’actions de solidarité. J’encourage celles qui le font à continuer de partager des bons moments avec les nécessiteuses, et de doter des moyens conséquents pour faire face à certaines épreuves de la vie. La nouvelle génération a besoin de voir comment on arrive à surmonter les problèmes liés à la vie au foyer ; que les femmes qui évoluent en politique ont réussi dans leur vie de foyer. La vie au foyer doit être un modèle. La femme qui réussit à la fois sa vie de couple et sa vie professionnelle à un savoir-faire et un savoir-être qu’elle doit mettre au service des autres.
Dites-nous comment vous avez démarré cet engagement en faveur de la femme dans les medias ? Et aujourd’hui pensez-vous que les objectifs sont atteints ?
APAC-Niger s’est engagée à promouvoir la femme, à améliorer les conditions de travail des femmes dans les médias, à faire en sorte que les femmes puissent s’affirmer au sein des rédactions, que les femmes puissent prendre la parole pour s’imposer politiquement. Nous formons certes des femmes journalistes, mais nous essayons de faire en sorte que les journalistes tendent le micro aux autres femmes, que les femmes soient présentes dans les productions. Et pour ce faire, nous organisons régulièrement des séances de sensibilisation, des formations, de remise de prix aux meilleurs journalistes. Nous sommes là pour accompagner les femmes dans leur métier. Quant aux medias, ils doivent jouer leur rôle dans le cadre de l’amélioration de l’image de la femme. Nous avions aussi formé des femmes dans le cadre du leadership féminin, de la gouvernance, du journalisme sensible au genre. Nous avions fait du monitoring, le taux heureusement s’est amélioré en passant de 3% à 17%. Je me suis moi-même renforcée dans le cadre de ces formations. J’ai bénéficié de plusieurs formations qui ont fait de moi ce que je suis, experte en genre et medias, experte en communication développement et en extrémisme violent. Depuis 2019, je suis là en train d’appliquer ces connaissances.
Nous avons mis en contact des ainés et des jeunes pour faire le mentorship. On ne s’est pas arrêté là, il faut aller plus loin en faisant en sorte que ces femmes s’affirment sous forme d’appel à candidature ou nos avions formé une première promotion de 12 femmes journalistes de moins de 30 ans sur l’utilisation multimédias et une 2ème promotion avec 9 journalistes. Et cela a porté ses fruits, parce qu’elles font les reportages et font le montage elles-mêmes avec le Smartphone. Ce qui leur permet de gagner du temps et d’être indépendantes dans le cadre de leur service. Elles sont nombreuses les femmes journalistes qui arrivent à produire, à monter leurs propres éléments. Et c’est intéressant car cela peut permettre à ces journalistes de vendre leurs produits. Car disons-le, notre défi fondamental en tant que femmes journalistes c’est de concilier les deux vies : ‘’femmes journalistes (vie professionnelle) et femmes au foyer (vie familiale). Le métier de journalisme a ses exigences tout comme le foyer, et pour qu’une femme vive pleinement de ses deux tâches, il faut s’organiser et faire en sorte qu’un n’empiète pas sur l’autre. On n’a pas besoin de faire de grandes enquêtes pour être un bon journaliste, il faut juste bien le faire, faire des enquêtes qui peuvent changer la vie des femmes et la vie des autres éléments de la communauté. Nous avions outillé ces femmes en leur octroyant des moyens de travail notamment des ordinateurs, des smartphones. Je suis fière aujourd’hui de voir ces femmes à l’œuvre au cours des différents évènements qui se déroulent ici à Niamey, faire elles-mêmes la vidéo, les prises d’images. Les journalistes ne sont pas les meilleurs Hommes au monde, mais ils ont une lourde responsabilité celle d’informer, de faire des reportages pour influencer les opinions. Ils peuvent susciter des tensions comme ils peuvent résoudre des problèmes. Leurs choix affectent la vie des gens.
Quels conseils avez-vous à prodiguer aux filles qui veulent s’affirmer, qui veulent réussir dans la vie ?
La persévérance doit être de mise. Il ne faut jamais fléchir face aux dures réalités de la vie, avoir l’estime de soi-même. Il faut qu’elles sachent qu’elle est femme et qu’elles ont un rôle à jouer au sein de la société, cela au-delà du rôle biologique. Elles doivent déceler leurs talents, les développer, les cultiver et vivre de ces talents. Il faut également faire des alliances, avoir des piliers, sur lesquels on peut s’appuyer pour progresser notamment avoir le soutien de la famille, des ainés, etc. Chaque personne que tu rencontres peut te servir dans le futur. Il faut avoir des alliances stratégiques très fortes. Nos jeunes sœurs doivent savoir que quand on est femme au foyer, on doit associer le conjoint si elles veulent aller de l’avant surtout les femmes journalistes. Nous sommes des femmes sous tutorat, il y ‘a toujours un homme qui est là qui vois contrôle, un papa, un oncle, un frère et ou un mari. Donc leur accord est primordial. Je conseillerai aux femmes journalistes, de prendre tous les reportages, de ne pas choisir les sujets. ‘’Quand on ose on peut’’. Et aussi et surtout il faut évoluer en union, avoir des gens qui vous épaulent. On ne peut pas évoluer individuellement. Il faut mettre les talents en commun pour progresser. J’ai eu personnellement tellement d’obstacles dans la vie mais malgré tout, j’évolue. Mes détracteurs m’ont permis d’être là où je suis. Les ennemis constituent pour moi une force pour aller de l’avant. En me critiquant, ils me poussent à aller de l’avant. Et je remercie Dieu pour cela.
Mme la présidente, dans le cadre de l'organisation de la fête tournante du 18 décembre, la Région de Tahoua a été choisie pour abriter la fête de Tahoua Sakola. Vous avez été désignée à la tête de l'organisation dénommée Matan Tahoua Sakola. Quel est le but de cette organisation et pourquoi cette cérémonie de plantation d'arbres aujourd'hui au sein de la grande mosquée de Tahoua ? Je vous remercie de cette opportunité que vous nous donnez pour parler de Tahoua Sakola et de l'implication pleine et entière de la femme de l'Ader dans l'organisation de cette fête. Comme vous le savez, Sakola c'est la beauté, c'est l'élégance et dans l'Ader, c'est la femme qui symbolise le mieux, ces qualités là. C'est ainsi que le président du Comité d'organisation de Tahoua Sakola, le ministre Issoufou Katambé nous a fait l'honneur de nous désigner à la tête de cette organisation féminine créée pour la circonstance afin d'impulser une dynamique nouvelle et de donner un cachet particulier à la fête. Dans le cadre de cette fête justement de Tahoua Sokola, plusieurs activités sont prévues. Nous avions tenu plusieurs réunions en prélude ; nous voulons donner un sens propre à Sokola , nous voulons que Tahoua soit propre. Que la femme de l'Ader reflète son image, rendre Tahoua encore plus belle. Nous avons opté d'encourager les femmes à faire de la salubrité et nous avons prévu un lot de matériel que nous allons distribuer dans les différents quartiers de Tahoua. Nous allons les appuyer en matériel en les soutenant de tout ce qu'il faut pour qu'elles travaillent. Nous allons les sensibiliser pour qu'il y ait un élan de civisme et de patriotisme pour que les femmes soient conscientes qu'on doit participer à la construction de ce pays.
Mme l’Inspectrice, qu’est–ce que l’Inspection de travail et quelles sont les missions qui lui sont assignées ?
L’Inspection du Travail est un service extérieur du Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale. Elle a une compétence locale ou régionale. Elle veille au respect de l’application des textes relatifs au travail, à l’emploi, à la santé et sécurité au travail et à la sécurité sociale. Les services de l’Inspection du travail sont assurés par des Inspecteurs du travail et des contrôleurs du travail. Les missions de l’inspection du travail sont contenues dans le code du travail. Pour L’essentiel, il s’agit de : veiller à l’application des dispositions édictées en matière de travail, de sécurité sociale, de sécurité et santé au travail ; inspecter les entreprises qui sont assujetties à son contrôle ; éclairer de ses conseils et de ses recommandations les partenaires sociaux que sont les employeurs, les travailleurs et les syndicats ; régler à l’amiable les conflits collectifs et individuels du travail ; porter à la connaissance de l’autorité compétente les déficiences ou abus qui ne seraient pas spécifiquement couverts par les dispositions légales ou réglementaires existantes.
Qui des employés ou des employeurs sollicitent le plus votre service ? Quelles en sont les raisons ?
En matière de différend de travail par exemple, ce sont les employés qui sollicitent le plus notre service. Les raisons sont liées à la nature du droit du travail qui, faut-il le rappeler, est un droit protecteur.Les travailleurs sollicitent le service de l’inspection, parce qu’ils sont les plus exposés aux conséquences fâcheuses nées de la rupture de leurs contrats de travail. Ils viennent à l’Inspection du Travail pour réclamer leurs droits après leur licenciement. Le plus souvent, avec la multiplicité des emplois informels, les travailleurs sont licenciés, cela les amène à saisir l’Inspection du travail pour faire des réclamations diverses.Mais, le service de l’Inspection du Travail est également sollicité par les employeurs car dans beaucoup de procédures, le code du travail oblige les employeurs à saisir l’inspection du travail. Exemple : licenciement économique, chômage technique, autorisation de pratiquer des heures supplémentaires, le contrôle de conformité du règlement intérieur, etc.
Mme l’Inspectrice, dites-nous les principaux litiges qui amènent ces deux parties devant l’inspection du travail et comment arrivez-vous à gérer ces conflits ?
Les principaux litiges naissent suite à la rupture du contrat de travail. Nous arrivons à régler ces litiges à travers la conciliation qui consiste à rapprocher les parties pour soit sauver l’emploi, soit réclamer des droits de licenciement aux travailleurs. Très souvent, si nous parvenons à régler, nous dressons un procès-verbal de conciliation qui met fin au conflit. Il s’agit d’un travail qui nous rapproche des magistrats, car la conciliation consiste à dire le droit aux parties dans le sens de régler les litiges de travail. Mais certains conflits naissent lorsque l’employeur touche aux avantages acquis des travailleurs. Dans ce cas, les travailleurs recourent à la grève. Dans ce type de conflit appelé conflit collectif, le Code du Travail place l’Inspecteur du travail au premier plan de la procédure.
En cas de non satisfaction, quelle est l’alternative que l’inspection du travail propose aux deux parties et particulièrement à l’employé pour qu’il soit mis dans ses droits ?
En cas de non satisfaction, nous faisons recours à l’application de l’article 319 du code du travail, en donnant à la partie non satisfaite le droit de continuer devant le Tribunal du Travail qui à son tour tentera de régler le conflit soit en conciliation soit en jugement. A cet effet, nous dressons un procès-verbal de non conciliation qui est transmis au Président du Tribunal de Travail du ressort. La procédure peut continuer du tribunal du travail jusqu’à la Cour de Cassation. Il y a lieu de retenir que l’inspection du travail n’est qu’un début de la procédure de réclamation, toute partie qui n’est pas satisfaite peut continuer devant les juges.
En dehors de la protection des travailleurs, y’a-t-il d’autres formes d’interventions de l’inspection du travail ?
A cette question, je commencerai par lever une équivoque. En réalité, l’inspection du travail ne protège pas seulement les travailleurs, l’inspection du travail protège aussi bien les travailleurs que les employeurs. Dans l’application de la législation du travail, l’Inspecteur du travail est tenu à la neutralité. Seulement, du fait de la nature de notre mission, on a tendance à ne voir que la protection des travailleurs. Mais, en réalité, en matière des textes régissant les rapports entre le travailleur et l’employeur, le respect de ces textes dont nous sommes chargés de l’application vise aussi bien l’employeur que le travailleur.Aussi, l’inspection du travail a plusieurs autres formes d’interventions : l’inspection du travail joue ainsi un rôle économique à travers la préservation d’un climat social serein et productif car, elle est une institution de dialogue social entre les partenaires sociaux au niveau des entreprises ; elle joue un rôle en matière de la préservation de la santé et du bien-être au travail surtout à travers la prévention des risques professionnels, (accidents du travail et maladie professionnelle) ;Conseils et orientations en matière des règles juridiques du travail, de l’emploi et de protection sociale ;Contribution aux respects des normes en matière de santé et sécurité au travail notamment les dispositions contenues dans le Code du Travail ;Contrôle de conformité des règlements intérieurs des entreprises ;Mise en place des délégués du personnel et du Comité de Sécurité et Santé au Travail (CSST) dans les entreprises remplissant les conditions exigées par les textes en vigueur ; Délivrance des certificats de soumission d’appel d’offre aux marchés publics suite à laquelle l’Inspection du travail s’assure du respect de la législation et de la réglementation en vigueur (contrôle des registres réglementaires, des contrats de travail et de l’immatriculation des travailleurs à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale). Dans le cadre de leurs missions, munis des pièces justificatives de leurs fonctions, les inspecteurs du travail ont des pouvoirs que leur reconnaît l’article 274 du Code du travail. Il s’agit de : pénétrer librement et sans avertissement préalable à toute heure du jour et de la nuit dans les établissements assujettis au contrôle de l’inspection où ils peuvent avoir un motif raisonnable de supposer que sont occupées des personnes jouissant de la protection légale, et de les inspecter ; à moins qu’ils n’estiment qu’un tel avis risque de porter préjudice à l’efficacité du contrôle, ils doivent prévenir, au début de leur inspection, le chef d’entreprise ou le chef d’établissement ou son suppléant qui peut alors les accompagner au cours de leur visite ; requérir, si besoin est, les avis et les consultations de médecins et techniciens notamment en ce qui concerne les prescriptions d’hygiène et de sécurité ; ces médecins et techniciens sont tenus au secret professionnel dans les mêmes conditions et sont sous les mêmes sanctions que les inspecteurs du travail ; se faire accompagner, dans leurs visites, d’interprètes officiels assermentés et des délégués du personnel de l’entreprise visitée, ainsi que des médecins et techniciens visés au paragraphe 2 ci-dessus ; procéder à tous les examens, contrôles ou enquêtes jugés nécessaires pour s’assurer que les dispositions applicables sont effectivement observées et notamment : interroger, avec ou sans témoin, l’employeur ou le personnel de l’entreprise, contrôler leur identité, demander des renseignements à toute autre personne dont le témoignage peut sembler nécessaire ; requérir la production de tout registre ou document dont la tenue est prescrite par la présente loi et par les textes pris pour son application ; prélever et emporter aux fins d’analyse, en présence du chef d’entreprise ou du chef d’établissement ou de son suppléant et contre reçu, des échantillons des substances et matières utilisées ou manipulées ; exiger l’affichage, dans l’entreprise, de tous les avis et informations dont l’apposition est prévu par les dispositions légales et réglementaires.
Madame la ministre, les femmes nigériennes célèbrent aujourd’hui la 26ème édition de leur Journée Nationale. Depuis son institutionnalisation, quel est l’impact de cette journée sur la situation de la femme rurale au Niger ? Je vous remercie de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer dans le cadre de la Journée Nationale de la Femme Nigérienne, dont nous célébrons aujourd’hui la 26ème édition. Cette journée, faut-il le rappeler, est le fruit de la marche historique du 13 mai 1991 organisée par les femmes, en vue de revendiquer une meilleure représentation de la composante femme au sein de la Commission Préparatoire de la Conférence Nationale Souveraine, portant ainsi leur nombre de 1 à 5.
Cette journée a été instituée par décret en date du 25 novembre 1992.
Mon département ministériel a fait et continue de faire des actions d’appui à l’allègement des tâches domestiques (moulins, décortiqueuses, charrettes asines, matériel aratoire) ; le renforcement des capacités des groupements féminins à travers des formations ; l’accès au crédit et des sensibilisations sur les droits humains en général et ceux des femmes et des filles en particulier.
La mobilisation et la forte participation des femmes aux élections municipales, législatives et présidentielles au Niger a surpris plus d’un observateur. Pour cause, dans notre pays, pendant longtemps, les femmes se sont contentées de chanter, de danser, de haranguer des troupes et d’aller voter massivement pour faire élire tel ou tel candidat. Contre toute attente cette fois ci, beaucoup ont décidé de se battre pour elles même sur le terrain politique. Un terrain qu’elles connaissent rude, mais l’Ong Femmes, Actions et Développement (FAD) a décidé de les accompagner. Sa coordinatrice, Mme Idé Sadou Nafissa explique pourquoi son organisation s’est intéressée à la formation politique des femmes et estime que les résultats des élections ont répondu d’une certaine manière à leurs attentes.
Mme la Coordinatrice, votre Ong a joué un rôle important dans la formation politique des femmes avant le premier tour des élections présidentielle et législatives au Niger. Qu’est ce qui a amené votre organisation à s’intéresser à la formation politique des femmes ?
Permettez-moi d’abord de vous remercier et de vous féliciter pour la qualité du travail de votre journal. Pour répondre à votre question, l’ONG FAD a pour mission d’éduquer, soutenir et renforcer les capacités des femmes nigériennes afin d’en faire des véritables actrices de développement durable. Pour cela, elle intervient à travers 6 volets dont celui de la gouvernance.
C’est au titre de ce volet que nous nous sommes intéressées à l’accompagnement des femmes politiques pour pallier leur quasi absence dans la sphère décisionnelle. En effet à l’occasion des élections présidentielles et législatives de 2016 nous avons constaté que les femmes étaient plus mobilisées pour voter que pour porter leurs propres candidatures. Afin de changer cette donne, nous avons initié nos premières activités dans ce domaine, qui ont consisté en la sensibilisation des femmes afin qu’elles s’intéressent aux affaires politiques et intègrent les partis politiques et occuper des postes stratégiques en leur sein. Ensuite, nous avons entamer le renforcement de leurs capacités afin qu’elles comprennent les enjeux politiques mais aussi se préparent pour les élections de 2020 au Niger. C’est ainsi que depuis 2016 nous avons formé plus de 2000 femmes politiquement engagées avec des réelles ambitions, sur diverses thématiques telles que la bonne gouvernance, le processus électoral, le leadership politique, la communication, la mobilisation de ressources etc.
On connait aujourd’hui les résultats de ces élections. Est-ce qu’ils ont répondu à vos attentes et à celles des femmes, d’une manière générale ?
Notre première attente était celle de la candidature massive et volontaire des femmes, ce qui permettrait de démontrer une réelle prise de conscience de leur part, car autrefois elles préféraient se contenter de soutenir les candidatures masculines. Cette année, ça a été différent, plusieurs partis ont dépassé le taux recommandé par la loi sur le quota et cela se justifie par l’engouement des femmes à porter leurs candidatures donc oui ces élections ont répondu d’une certaine manière à nos attentes.
Compte tenu des enjeux du processus électoral de cette année, nous étions conscientes que les élections ne seraient pas très faciles, nous ne sommes donc pas très surprises des résultats, qui nous servent d’ailleurs de source de motivation pour continuer le travail que nous faisons avec les femmes. Nous sommes convaincues d’être sur la bonne lancée : plus les femmes s’intéresseront à la gestion des affaires publiques plus elles s’investiront et plus elles auront des chances de gagner aux futures échéances électorales.
Au Niger, les femmes sont au premier rang dans la mobilisation au sein des formations politiques. Mais dans la désignation pour les postes afin de gérer le pays, elles sont au dernier rang ? Comment expliquez- vous cela ?
Cela s’explique principalement par la persistance des stéréotypes sociaux. Jusque-là dans la conception générale nigérienne, les femmes sont considérées comme des êtres ne pouvant pas gérer efficacement de postes publics et cet avis est partagé par certaines femmes également. Pour cela, beaucoup de leaders politiques ne sont pas confortables à l’idée de nommer des femmes à des postes clés mais également beaucoup de femmes déclinent lorsqu’on leur propose ces postes parce qu’elles manquent de confiance en elles. C’est là ou intervient notre travail, au-delà de la formation des femmes afin d’accroitre leur confiance personnelle et leurs capacités, nous essayons d’influencer sur les leaders politiques à travers le plaidoyer afin qu’ils accordent plus de chance aux femmes et tiennent compte de leur mérite pour les promouvoir à des postes de responsabilité.
Quelles sont, selon vous, les contraintes réelles des femmes en politique et précisément au sein des partis politiques au Niger ?
Les contraintes réelles des femmes en politique peuvent se résumer selon les points suivants : le manque de ressources financières (pour faire la politique dans ce pays, il faut avoir suffisamment de moyens pour satisfaire les demandes des militants), le manque de solidarité féminine ( les femmes représentent plus de la moitié de l’électorat mais elles préfèrent soutenir les candidatures masculines parce que d’une part celles-ci ont les moyens pour les soudoyer pendant la période des élections et de l’autre elles ont plus confiance aux capacités de gestion des hommes que celles des femmes) et le manque de soutien de la famille et des proches (beaucoup de conjoints ou de proches sont hostiles à l’idée de voir leurs femmes devenir des acteurs publics).
Au sein des partis politiques, elles souffrent davantage du comportement misogyne des hommes qui jusque-là méprisent les aptitudes physiques et intellectuelles de la femme à bien gérer et préfèrent lui confier des rôles secondaires telle que la mobilisation ou l’organisation.
Avez-vous comme l’impression qu’à l’issue des résultats des dernières élections, les femmes sont découragées de la politique au Niger ?
Pour ce qui est des femmes que nous accompagnons, nous les trouvons davantage motivées car ces elections ont surtout été pleines d’enseignements. Elles nous ont rassurées de leur engagement à mieux préparer leurs prochaines candidatures et à se porter à nouveau candidates.
Pourquoi cet intérêt pour la politique, alors que les femmes qui comptent beaucoup parmi les pauvres au Niger, ont également beaucoup d’autres soucis dans les domaines de la santé, de la scolarisation… ?
Plus haut j’indiquais que notre organisation fait la promotion des femmes dans tous les secteurs de développement à travers 6 volets. Au-delà de la gouvernance, nous intervenons également dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’autonomisation. Nous menons d’ailleurs davantage d’actions dans le domaine de l’éducation que celui de la gouvernance car nous sommes convaincus qu’aucun développement durable ne sera possible tant que les femmes et filles ne seront pas éduquées.
Cependant nous sommes également convaincus que pour atteindre un développement véritable des femmes il faudrait qu’il y’ait des lois et politiques en leur faveur et nous y parviendrons plus rapidement si les femmes sont au sein des instances dirigeantes de l’Etat auxquelles on accède généralement par la politique.
Quelles sont vos perspectives dans le cadre de l’accompagnement des femmes dans les compétions électorales ?
Nous comptons accompagner les femmes nouvellement élues dans leurs rôles afin de les amener à exercer une gestion efficace et à proposer des politiques en faveur des femmes. Nous comptons également accompagner celles non élues et les nouvelles recrues politiques afin de renforcer la présence féminine dans la sphère politique. Nous allons aussi continuer les sensibilisations pour le changement de comportement et de mentalité afin que la société dans sa globalité croit, facilite et accompagne les femmes et les filles à jouir de leur droit.
La PDG de Niger-Lait SA, Mme Issoufou Kado Zeinabou Maidah, est née le 05 juin 1962 à Agadez (nord-Niger) et, est mère de quatre (4) enfants. Après ses études primaires à l’Ecole Mission et au Lycée la Fontaine, elle a obtenu le Bac D au Lycée Kassaï de Niamey. En 1981, elle s’est inscrite en Agronomie à la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Après l’obtention d’une Maîtrise es Sciences Agronomiques en 1986, elle interrompt momentanément ses études pendant deux (2) ans pour des raisons de famille. Animée toujours par la quête du savoir, elle s’envola en France où elle fréquenta l’ENSIA SIARC de Montpellier avant de se spécialiser, en 1988, en Ingénierie Industrielle et Agro-alimentaire à l’ENSIA de Nancy.
Les efforts de Mme Issouf Kado Zeinabou Maidah sont fortement reconnus et salués au Niger. En plus du fait qu’elle sert de référence et de bon exemple à suivre pour tous ceux qui sont animés de l’ambition d’exercer dans le secteur privé, en l’occurrence dans le domaine de l’agro-industrie, son entreprise, Niger Lait SA., contribue de façon remarquable dans l’accompagnement des politiques de l’Etat en matière d’emplois, de lutte contre la pauvreté et de soutien aux actions de développement de notre pays. C’est d’ailleurs à ce titre que, le 08 mars 2018, à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, le Premier ministre de l’époque lui a rendu un hommage mérité avant de l’élever au grade d’Officier de l’Ordre National du Niger. La PDG de NIGER-LAIT S.A est également Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole Français, Chevalier de l’Ordre National du Mérite Français, Grande Médaille d’Or du Travail du Niger et Chevalier de l’Ordre National de Mérite du Niger.
Connaissant le rôle important que joue l’élevage dans le développement économique et industriel dans notre pays, la PDG s’est investie pleinement dans la filière agroalimentaire. Portant son appréciation sur l’évolution de la femme nigérienne des années 1990 à nos jours, elle reconnait que beaucoup de choses ont été faites et que les femmes représentent une force sociale, économique et politique qui s’impose dans le paysage des acteurs de la vie nationale. En ce qui concerne la situation du Genre au Niger, la PDG de Niger Lait SA exhorte fortement les pouvoirs publics à jouer pleinement leur rôle d’agents de modernisation et de changement pour que l’égalité en droit des genres et l’autonomisation des femmes et des filles soient au cœur de l’agenda 2030, sans oublier une prise en compte de nos sœurs rurales, malgré les efforts fournis par le Gouvernement dans le sens de leur alléger les tâches quotidiennes.
Un autre point fort qu’il faut souligner, c’est qu’actuellement les Organisations Féminines dépassent l’activisme pour s’impliquer dans les débats d’idées dans le secteur de la souveraineté nationale, de la gouvernance, de l’équité du genre, du droit des communautés etc. Selon Mme Zeinabou Maidah, les valeurs humaines ne sont pas innées, elles s’acquièrent par l’effort, la saine émulation et vont au-delà de la bonne volonté. Aussi, selon sa philosophie, ‘’un combat aujourd’hui est un combat acharné pour demain’’. C’est pourquoi, dit-elle, il faut ‘’que chaque seconde, chaque minute de survie pour l’entreprise soit un défi à relever’’. C’est au prix de cette abnégation que Niger Lait SA continue de prospérer en s’imposant comme une référence dans le domaine de l’agro-industrie au Niger, voire dans la sous-région. La société s’est d’ailleurs récemment dotée d’une nouvelle usine à Gaya (région de Dosso) avec des équipements modernes pour une capacité journalière de production de 2500 litres par jour, avec quelques produits phares comme le yaourt, le lait frais pasteurisé. Une initiative pour laquelle le Chef de l’Etat, en visite à la Laiterie de Gaya, a fortement félicité et encouragé Mme Zeinabou Maida dont les actions, non seulement contribuent à l’atteinte de l’objectif de la sécurité alimentaire et nutritionnelle mais également dans la lutte contre le chômage.
Créée le 14 décembre 1994 dans le garage familial de Mme Zeinabou Maidah, sur une superficie de 20m2, la société Niger Lait SA s’étend, à la Zone industrielle de Niamey, sur une superficie de 1,8 hectare, avec un effectif de centaines d’agents, dont des personnes handicapées auditives et des femmes. A partir de 1996, elle passe au stade semi-industriel, avec une capacité de 30 000 litres/ jour, puis en avril 1998 elle devient une Société Anonyme avec un capital de 101 millions et une capacité de 35 000 litres/jour. Aujourd’hui la société Niger-Lait S.A a une capacité de production de 55 000 litres/jour tous produits confondus suite à une extension qui a vu la participation des banques locales comme BIA et BOA ainsi que de la Banque Ouest Africaine de Développement(BOAD) et autres actionnaires.
Parmi les défis contemporains, la cybercriminalité constitue un fléau qu’il convient de prendre très au sérieux et qu’il faut mieux connaître pour mieux s’en protéger. En effet, les hackers, les cybers escrocs ou ‘‘brouteurs’’ comme les experts les surnomment, constituent une menace réelle. Selon ces experts, 150 millions de mails sont envoyés chaque jour par les cyber-délinquants à travers le monde et 80.000 personnes se font avoir chaque 24 heures. Donc, que de victimes anonymes de ceux qui utilisent la technologie de pointe pour perpétrer leurs crimes en tout genre ! Décidée en Conseil des ministres le 8 juin 2019, la loi contre la cybercriminalité a été adoptée par 118 voix favorables sur un total de 171 députés nationaux, le 25 juin de la même année. Pour mieux comprendre ce phénomène qu’est la cybercriminalité et qui est devenu un fléau mondial ainsi que la nouvelle loi sur la cybercriminalité, Le Sahel Dimanche a rencontré Mme Maïmouna Gogé, Magistrat et Présidente sortante de l’Agence Nationale de Lutte contre le trafic des personnes.
Il y a un peu plus d’un an, l’assemblée nationale a adopté une loi sur la cybercriminalité, pour règlementer les conversations et les publications sur les réseaux sociaux. Qu’entend-on par cybercriminalité ?
La cybercriminalité peut être définie comme une « infraction pénale susceptible de se commettre sur ou au moyen d’un système informatique généralement connecté à un réseau». La Cybercriminalité se définit donc comme l’ensemble des infractions pénales qui se commettent au moyen ou sur réseau de télécommunications ou un système d’information. On dénombre plusieurs actes délictueux en matière électronique, on peut notamment citer : l’arnaque à l’héritage, à la loterie, aux faux sentiments, la fraude sur porte-monnaie électronique (paiement par téléphone mobile), le chantage à la webcam, etc. Au Niger c’est le chantage à la webcam qui fait le plus parler de lui ces derniers temps au Niger avec son lot de victimes dans toutes les sphères de la Société. Tout y passe, des hauts fonctionnaires aux hommes d’affaires sans oublier le citoyen moyen qui découvre souvent l’internet à travers les réseaux sociaux (surtout Facebook). Cette escroquerie consiste pour le cyber-délinquant à : contacter sa future victime via les réseaux sociaux à partir d’un faux profil ; établir une relation de confiance au fil des discussions ; proposer à la victime de passer sur un service permettant la visiophonie par webcam ; favoriser une conversation vidéo plus intime puis profiter pour capturer le flux vidéo des images susceptibles de porter atteinte à la vie privée de la victime ; ensuite changer carrément de ton en devenant violent verbalement et menaçant et demander de fortes sommes d’argent à la victime en menaçant de diffuser ces vidéos sur internet (Facebook, Youtube …). Il s’agit donc d’une nouvelle forme de criminalité et de délinquance qui se distingue des formes traditionnelles en ce qu’elle se situe dans un espace virtuel, le « cyberespace ». Depuis quelques années la démocratisation de l’accès à l’informatique et la globalisation des réseaux ont été des facteurs de développement du cyber-crime. Il est possible de catégoriser les cyber-infractions en deux grandes familles : Les infractions contre les systèmes parmi lesquelles se comptent les atteintes aux systèmes de traitement automatisés des données et les infractions facilitées par les NTICs que sont les escroqueries en ligne, le blanchiment d’argent, la contrefaçon ou toute autre violation de propriété intellectuelle, ils forment 90% des infractions. Selon certaines sources, la cybercriminalité cause des pertes financières de l’ordre de 40 milliards de dollars chaque année dans le monde. Profitant du vide juridique sur les cyber-crimes dans la plupart de nos états et de l’inexistence de véritables dispositifs capables de traiter les infractions commises afin d’en rechercher les auteurs pour leur faire subir les rigueurs de la loi, plusieurs typologies d’infractions ont été développées par les cyber-délinquants qui les améliorent et les adaptent aux moments et à leurs audiences (victimes). Le Niger qui commence à enregistrer des victimes et des délinquants de la cybercriminalité parmi ses citoyens, a décidé d’adopter la loi N°2019-33 du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger, pour lutter contre cette pratique illégale.
A qui s’applique cette nouvelle loi contre la cybercriminalité et quelles sanctions encoure la personne condamnée pour ce délit ?
La loi N°2019-33 du 03 juillet 2019 portant répression de la cybercriminalité au Niger s’applique à l’ensemble des citoyens. Elle est conditionnée à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (télévisons numériques, site-web, pages Facebook personnalisées,…). En matière de cybercriminalité, le réseau ou système peuvent être utilisés pour commettre une infraction, tout comme l’infraction peut être commise sur le réseau ou système. Les infractions peuvent se commettre de deux manières. Les infractions commises au moyen d’un réseau de télécommunications ou un système d’information. Il s’agit : Reproduction, extraction, copiage de données informatiques ; Escroquerie portant sur des données informatiques ; Abus de confiance portant sur les données informatiques ; Extorsion portant sur des données informatiques ; Chantage portant sur des données informatiques ; Recel portant sur des données informatiques. Quant aux infractions commises sur un réseau de télécommunications ou un système d’information, elles se résument de : Propos à caractère raciste, régionaliste, ethnique, religieux ou xénophobe ; Diffamation par un moyen de communication électronique ; Injure par un moyen de communication électronique ; Diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine. Par ailleurs, les différentes infractions portant sur les données informatiques, sont au nombre de sept (07). Il y a les infractions consacrées par loi réprimant la cybercriminalité, les infractions initialement prévues et réprimées par le code pénal et les infractions prévues par l’ordonnance 2010-35 du 04 juin 2010. La loi N°2019-33 du 03 juillet 2019 portant répression de la cybercriminalité : Reproduction, extraction, copiage de données informatiques (Article 21). Est puni d'une peine d’emprisonnement de un (1) à cinq (5) ans et d'une amende de trois millions (3.000.000) à dix millions (10.000.000) de francs CFA, quiconque reproduit, extrait ou copie intentionnellement et sans droit des données informatiques appartenant à autrui. De la diffusion des données de nature à troubler l’ordre public : « Est puni d'une peine d’emprisonnement de six(6) mois à trois (3)ans et de un million (1.000.000)à cinq millions (5.000.000)de francs CFA d'amende, le fait pour une personne de produire, de mettre à la disposition d’autrui ou de diffuser des données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système d’information », (Article 31). Selon le code pénal, pour l’escroquerie, l’article 333 précise que « Quiconque, par des manœuvres frauduleuses quelconques, se sera fait remettre ou délivrer, ou aura tenté de se faire remettre ou délivrer, des fonds, des meubles ou des obligations, dispositions, billets, promesses, quittances ou décharges, et aura ainsi escroqué ou tenté d’escroquer tout ou partie de la fortune d’autrui, sera puni d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 200.000 francs CFA». Lorsque cette escroquerie a pour objet des données informatiques, les peines prévues sont d'une peine d’emprisonnement de deux (2) à cinq (5) ans et d'une amende correspondant au triple de la valeur mise en cause sans qu’elle ne soit inférieure à un million (1.000.000)de francs, selon l’Article 22 dudit code. Contrairement au Code Pénal, en matière de cybercriminalité, la juridiction saisie peut prononcer l’interdiction d’exercice des droits civiques et/ou l’interdiction de séjour, pour une durée qui ne peut excéder cinq (5) ans. Pour l’abus de confiance, l’article 338 précise « Quiconque aura frauduleusement détourné ou dissipé un meuble corporel ou une valeur incorporelle, qui lui aura été volontairement remis à un titre quelconque, à charge de le restituer ou d’en faire un usage déterminé, sera puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 10.000 à 100.000 francs. Au sens de l’article 23 de la loi 2019, la peine prévue de deux (2) à cinq (5) ans d’emprisonnement et une amende de un million (1.000.000) à cinq millions (5.000.000) de francs CFA. Quant à l’extorsion, l’article 343 du Code pénal indique que « Quiconque aura extorqué ou tenté d’extorquer par force, violence ou contrainte, la signature ou la remise d’un écrit, d’un acte, d’un titre, d’une pièce quelconque contenant ou opérant obligation, disposition ou décharge, sera puni d’un emprisonnement de deux à moins de dix ans et d’une amende de 20.000 à 200.000 francs ». Il ne pourra en aucun cas être fait application des dispositions relatives aux circonstances atténuantes et au sursis. Maintenant, lorsque l’extorsion porte sur des données informatiques la peine d’emprisonnement est de deux (2) à moins de dix (10) ans et d'une amende de cinq millions (5.000.000) à vingt millions (20.000.000) de francs CFA, (Article 25). Par rapport au Chantage, selon l’article 344 du CP « Quiconque, à l’aide de la menace, écrite ou verbale, de révélations ou d’imputations diffamatoires, aura extorqué ou tenté d’extorquer, soit la remise de fonds ou valeurs, soit la signature ou la remise des écrits énumérés à l’article précédent, et se sera rendu ainsi coupable de chantage, sera puni d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 200.000 francs ». Par contre, le Chantage portant sur des données informatiques est puni d'une peine d’emprisonnement de deux (2) à sept (7) ans et d’une amende de cinq millions (5.000.000) à vingt millions (20.000.000) de francs CFA (Article 26). Pour le recel, l’article 354 dudit cde stipule : « Le recel est le fait de détenir sciemment, à un titre quelconque, des choses obtenues à l’aide d’un crime ou d’un délit. Le receleur sera puni d’un emprisonnement de un à moins de dix ans et d’une amende de 20.000 à 200.000 francs ». Cependant, lorsque le recel a pour objet des données informatiques, les peines sont un emprisonnement de deux (2) à moins de dix (10) ans et une amende de cinq millions (5.000.000) à vingt millions (20.000.000) de francs CFA, selon l’article 24 de la nouvelle loi. Par rapport aux propos à caractère raciste, régionaliste, ethnique, religieux ou xénophobe, le CP, en son article 102, stipule que « Tout acte de discrimination raciale ou ethnique, de même que toute propagande régionaliste, toute manifestation contraire à la liberté de conscience et à la liberté de culte, susceptible de dresser les uns contre les autres, les citoyens, sera punie de un à cinq ans d’emprisonnement et de l’interdiction de séjour ». Mais la peine sera de un (1) à cinq (5) ans d’emprisonnement et d’une amende de un million (1.000.000) à cinq millions (5.000.000) de francs CFA, lorsque l’infraction est commise par le biais d’un système d’information, selon cette loi, en son article 32.
Réalisée par Mahamadou Diallo(onep)
11 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Le Niger a toujours eu, des cadres valeureux qui ont fait leurs preuves à l’extérieur et porté fièrement le nom de notre pays. Connus pour leurs compétences avérées, et surtout pour l’intégrité dont ils font montre, ils sont des ambassadeurs qui ont consolidé une très bonne image du cadre Nigérien à l’international. Et depuis, parmi ceux qui émergent, l’on compte des femmes d’une carrure exceptionnelle. C’est le cas de Mme N'Zi Fati Hassane qui vient d’être recrutée en tant que Directrice pour l'Afrique d'Oxfam International. Pour rappel, elle est Ingénieure des Travaux Statistiques (option démographie) de l'ENSEA d'Abidjan, titulaire d’un MBA de l'ESSEC Paris, dotée d’une brillante carrière professionnelle débutée en Europe au sein de l’un des acteurs majeurs du conseil en stratégie et management. Elle a également occupé le poste de Directrice de Cabinet du Secrétaire Exécutif à l’agence du NEPAD, avant d'être promue à la tête d'une Division de 40 expert(e)s apportant un appui technique aux gouvernements africains en matière de développement humain (Santé, Nutrition, Education, Emploi et Genre).
Il est à noter qu'au même moment, Oxfam International compte également une Directrice Afrique de l'Ouest de Nationalité nigérienne, Mme Assalama Dawalack Sidi, qui avec une Kényane à la tête de l'Afrique de l'Est, du Centre et Australe, appuie Mme N'Zi dans ses fonctions.
A travers nos deux compatriotes, ce sont les cadres nigériens qui sont honorés et plus particulièrement la femme nigérienne dont elles démontrent les compétences et l'éthique professionnelles.
Mme N'Zi Fati Hassane, la nouvelle Directrice d’Oxfam Afrique a conscience des défis qui l’attendent et elle entend, armée de sa riche expérience, du bel esprit qui la caractérise et du soutien de toute personne éprise de justice sociale, réussir cette nouvelle mission.
Suivre Mme N'Zi Fati Hassan sur les réseaux sociaux Linkedin Twitter
Après le drame du 7 Novembre 2021 sur le site aurifère de la commune rurale de Dan Issa (région de Maradi) qui a fait une vingtaine des morts, l’exploitation minière artisanale n’a guère faibli, en dépit de la mesure d’interdiction prise par les autorités compétentes. C’est ainsi que, pour une deuxième fois, le 31 janvier dernier, des puits se sont effondrés sur le même site faisant 7 autres morts. Dans cette interview, la ministre des Mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba, apporte des précisions nécessaires par rapport à l’exploitation de ce site, tout en justifiant la motivation du gouvernement en décidant de sa fermeture. Elle parle aussi des dispositions prises pour faire respecter la décision de l’Etat et évoque la possibilité d’une exploitation industrielle régulière dans les années à venir.
Madame la Ministre, la question de l’exploitation artisanale de l’or, plus précisément au niveau du site aurifère de la commune rurale de Dan Issa, dans la région de Maradi, reste encore d’actualité au regard de la récente catastrophe déplorée, le 31 janvier dernier sur ce même site, après celle du mois de novembre 2021 ayant fait une vingtaine de morts. Pourtant, une importante décision a été prise le 8 novembre 2021 portant fermeture du site de Dan Issa. Qu’en est-il ?
Je dois d’abord rappeler que le site aurifère de Dan Issa a été découvert dans la dernière décade de juillet 2021, lorsque notre directeur régional nous a signalé la présence de personnes sur le site affirmant avoir découvert de l’or. C’est ainsi que la direction régionale des mines a aussitôt effectué une première visite sur le site en question. Et, en début août 2021, on nous a signalé qu’on compte déjà plus de 6.000 personnes sur le site. J’ai échangé avec le Gouverneur de Maradi de l’époque, qui m’a demandé de lui permettre d’observer et qu’après il va nous donner d’amples informations. C’est ainsi que le 13 août, accompagné des directeurs régionaux des Mines et des responsables Forces de défense et de sécurité (FDS), le gouverneur s’est lui-même rendu sur les lieux. Après sa visite, il m’a expliqué que cela pourrait être dû à des effets d’écoulement. Parce que c’est une zone difficile où il ne croyait pas qu’on peut trouver des minerais sédimentaires, surtout que c’était pendant la saison des pluies. Nous avons convenu ensemble de faire cette observation, puisque quand il y’a la ruée vers l’or, toute autre activité s’arrête. Et pendant la saison des pluies, ce n’était pas approprié que l’on permette de vider les champs pour une activité hypothétique.
Par la suite, l’information s’est vite propagée. A un moment donné, le directeur régional nous a envoyé un rapport pour nous signaler que la situation a pris des proportions inquiétantes sachant qu’il a été dénombré entre 6.000 et 10.000 personnes en pleine activité d’exploitation minière, dont majoritairement des ressortissants étrangers. Et c’est ainsi que la situation est devenue intenable. Nous avons envoyé des techniciens pour faire des analyses, parce que, pour permettre une exploitation artisanale, il y’a un certain nombre de paramètres à considérer.
Le premier paramètre c’est l’habitat. On ne peut pas permettre qu’il y ait une exploitation artisanale là où il y a une forte densité humaine, parce qu’on creuse des trous et on utilise des produits chimiques. C’est pourquoi, il est apparu nécessaire de faire une étude.
Le deuxième aspect à considérer c’est la distance par rapport à la frontière. Toute activité d’exploitation est interdite à une certaine distance de la frontière. Et le troisième aspect, c’est la nature du terrain. Si c’est un terrain rocailleux, donc dur on peut dire on peut faire des trous entre 5 mètres et 10 mètres. Mais, lorsque le terrain est humide, une exploitation artisanale serait hasardeuse, voire périlleuse. Parce que, dès qu’on atteint une certaine profondeur, tout peut s’effondrer. Nous étions sur cette lancée d’analyse, pour voir les conditions, lorsqu’il y’a eu malheureusement cette catastrophe du 7 novembre 2021. Face à la gravité des faits le Conseil des Ministres s’est saisi de la question. Et quand nous avons donné les éléments de notre analyse, les membres du Conseil des Ministres ont été unanimes pour dire que, sur la base des trois critères que nous venons de citer, la pratique de l’orpaillage n’est pas possible dans le sud Maradi. En effet, autour du site en question, on ne peut pas faire 500 mètres sans tomber sur un village.
Et le site qui a été découvert est situé sur un couloir de passage. Et il y’a des champs et des mares autour. Cela veut dire que tout est réuni, pour qu’on ne puisse pas permettre cette exploitation. Pire, quand il y a eu cette catastrophe, nous avons enregistré 18 décès dont 5 nigériens et 13 ressortissants étrangers. Tous les paramètres sont là donc pour nous dire que cette exploitation ne profite pas aux Nigériens. Même si nous dévons la permettre, il fallait prendre des dispositions pour que les Nigériens puissent en profiter d’abord. Malheureusement, ce n’est pas le cas. C’est pourquoi, le Conseil des Ministres a décidé unanimement de la fermeture immédiate dudit site.
On en était là quand nous avons fait le déplacement, ensemble avec le ministre de l’Intérieur et celui de l’Education nationale, parce que entre-temps il y’a eu aussi le malheureux incendie qui a emporté des jeunes enfants dans une école. Ensemble donc, nous étions partis, nous avons visité le site et nous avons vu vraiment la masse des personnes présente sur les lieux, les conditions de travail, tout cela est inimaginable. Sur le terrain, nous nous sommes rendu compte que la décision d’interdiction de l’exploitation de ce site aurifère est réellement appropriée. Même si c’était un site illégal, on ne peut pas permettre qu’il y ait des trous contigus. Là, vous ne pouvez même pas faire un pas sans tomber sur un trou. La seule distance qu’il y’a entre les trous, c’est la largeur des sacs que les orpailleurs ont remplis pour placer entre deux trous. Nous avons vu des trous qui ont une profondeur de plus de 30 mètres, c’est interdit ! Le maximum, même sur les sites autorisés, c’est 10 mètres.
Pire, nous avons trouvé des galeries. Cela veut dire que vous rentrez dans un trou et vous pouvez sortir de l’autre côté. Nous avons trouvé des personnes dans ces trous. Ce qui est interdit pour l’exploitation artisanale. Pourtant il y’avait des FDS qui étaient là, chargées d’assurer la sécurité. C’est inimaginable ce qui se passe à Dan Issa.
C’est dans ces conditions que les gens se sont mis à dire que c’est de l’or trouvé à ciel ouvert et qu’il faut qu’on en profite. Je pense qu’aujourd’hui, s’il y a des richesses dans notre sous-sol, le gouvernement est le premier responsable. De toutes les façons, c’est écrit noir sur blanc dans la constitution que les ressources du sous-sol appartiennent à l’Etat. L’Etat est le garant de l’exploitation des ressources. La dernière fois, il y’a eu une météorite qui est tombée. Nous l’avons réquisitionnée. Aujourd’hui c’est sous scellé, parce que ça dévient un bien de l’Etat. C’est donc la même chose. Les gens ne peuvent pas dire que c’est leurs champs, qu’ils peuvent décider de les vendre et permettre aux intéressés de venir exploiter.
Mais comment est-ce qu’on est arrivé là ? Qui a donné les autorisations ?
Dans tout cela, nous étions les premiers à être interpelés, en tant que ministère des Mines. Nous sommes les seuls à pouvoir autoriser qu’il y ait des activités d’exploitation minière. Nos techniciens sur le terrain ont dit qu’ils n’ont jamais donné cette autorisation parce que, pour qu’il ait une autorisation, il faut qu’elle émane du niveau central. Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme ça. Le 3 octobre dernier, le directeur régional des Mines a écrit au maire de la commune de Dan Issa pour lui demander d’arrêter les activités qu’il est en train de faire, parce qu’il outrepasse sa fonction. C’était lui, qui s’est permis d’aller faire des morcellements comme si on vendait des parcelles pour habitats. Et on se retrouve avec des milliers des trous béants, devenus dangereux pour les personnes et pour le bétail.
Quelles sont les dispositions prises au niveau de votre département ministériel suite aux événements malheureux survenus à Dan Issa et la décision de fermeture du site, notamment à l’endroit des élus locaux, des exploitants et des populations ?
Nous avons pensé qu’il était de notre devoir de sensibiliser et de communiquer par rapport à la décision du Conseil des Ministres et surtout par rapport à nos règles. Nous avons envoyé nos techniciens à la rencontre des acteurs et leaders locaux pour leur expliquer les règles de l’exploitation minière, afin d’avoir leur adhésion et faire d’eux des garants du respect de la décision du Conseil des Ministres. J’ai tenu à être présente à l’atelier, avec le gouverneur de la région et les responsables des FDS. Nous avons rencontré les élus locaux, les députés, et toutes les forces. Et, nous ne pouvons pas comprendre cette connivence entre ces acteurs et les opérateurs sur le terrain.
Aujourd’hui, notre souci ce n’est pas ce que nous allons ressortir des sites aurifères, mais ce que nous allons léguer à nos générations futures. Même si le potentiel aurifère est prouvé sur le site de Dan Issa, il serait plus profitable pour la région de Maradi d’avoir une mine industrielle que d’avoir des tels trous là où c’est interdit.
Autour du site, il y’a même des personnes qui ont abandonné leurs maisons parce qu’ils ont des trous dessous et tout autour. Nous avons même trouvé des murs qui sont tombés. L’endroit est inhabitable actuellement. Les animaux ne peuvent pas non plus passer. L’espace est incultivable. Et pour vous dire l’ampleur de la situation, le site d’extraction est de 68 hectares. Le site de traitement, qu’ils ont créé à part, à 5km du site d’extraction, c’est 88 hectares. Après la fermeture, il y’a eu des malins esprits qui ont créé aussi un autre site de traitement, à côté d’une mare. Là, il a fallu que l’association des éleveurs aille se plaindre au gouvernorat pour qu’on puisse être au courant. Les éleveurs savent que c’est un danger pour eux et leurs animaux. C’est aussi un danger pour toute la population d’avoir une mare affectée par des produits chimiques. C’est de cela que l’Etat se soucie.
En plus, sur chaque site d’orpaillage, tous les maux de la société y sont conjugués : trafic de personnes et de drogue, prostitution, banditisme, etc. Or il y’a une forte densité humaine avec des villages à chaque 500 mètres, avec des hangars, des citernes, etc. Non, le gouvernement ne peut le permettre !
Effectivement, vous avez parlé du désastre écologique et des conséquences sur la vie des populations, et récemment il y a eu encore 7 morts au niveau du même site. Quelles sont désormais les dispositions que va prendre le ministère pour mieux sécuriser ce site ?
Je pense que les dispositions à prendre dépassent le Ministère des Mines. Comme je vous l’ai dit, c’est une décision du Conseil des Ministres. Tout le gouvernement est donc engagé, puisqu’il s’agit aussi de la sécurité, de l’environnement, des morcellements, etc.
Quand j’ai rendu compte de la situation sur le terrain, le Conseil des Ministres a reconfirmé la décision, en janvier et a engagé le génie militaire à aller faire une évaluation et déterminer les moyens qu’il lui faut. Le génie militaire va assurer le remblayage de tous les trous. La sécurisation va continuer. Mieux, il a été demandé à toutes les autorités de punir tous les récalcitrants. Toute personne qui est donc associée à désobéir, va sentir la rigueur de la loi. Au niveau du ministère, nous sommes engagés à le faire. Nous accentuons les actions de communication et de sensibilisation. Les gens doivent comprendre les enjeux et accepter la décision d’interdiction du site aurifère de Dan Issa. Nous nous disons que c’est par méconnaissance de la loi. Figurez-vous que ce sont des messages véhiculés par WhatsApp qui favorisent cette situation. Il suffit de dire que le maire va ouvrir le site à telle date et là il y a une affluence et la sécurité est débordée. C’est là tout le problème que nous avons. Ces malins esprits qui font des messages pour la ruée vers l’or. C’est en Conseil des Ministres qu’on a pris la décision de fermer le site, s’il y a ouverture c’est au Conseil des Ministres de l’annoncer. Mais, s’il y aura une exploitation aurifère là-bas, ce sera par une industrie, dans deux ans ou cinq ans, et non pas par de l’orpaillage.
Madame la ministre, l’actualité dans le secteur minier, c’est aussi la rencontre sous régionale prochainement à Niamey. Qu’en est-il de ce forum ?
Vous voulez parlez d’ECOMOF ? C’est le forum de la CEDEAO sur les mines et le pétrole. C’est un forum que la CEDEAO tient chaque deux (2) ans. La CEDEAO a ses critères d’analyse avant de décider du pays qui accueille l’événement. Lorsque le Niger a appliqué, c’était avec le Benin. Fort heureusement, avec la force des arguments, le plaidoyer et le dossier que le Niger a présenté, le Niger a été sélectionné. Notre atout c’est l’après conférence de l’Union Africaine, suite auquel nous avons eu plein d’infrastructures d’accueil qui nous permettent aujourd’hui d’abriter toute grande conférence.
L’ECOMOF devrait se tenir en 2020 mais à cause de la pandémie de la Covid-19, la CEDEAO a demandé que ça puisse se tenir par visio-conférence. Le Niger a tout naturellement refusé. Nous nous sommes dit quel est l’intérêt d’avoir un forum où chacun doit rester derrière son écran et palabrer. Le Niger a opté pour un report qui a été acté pour décembre 2021. Mais là aussi avec l’installation du nouveau gouvernement, nous n’avons pas eu le temps. Ici, nous avons deux ministères concernés, le département des mines et celui du pétrole. Nous n’avons pas pu ajuster, pour prendre en main cette organisation. C’est ainsi que nous avons proposé que le forum puisse se tenir du 16 au 18 février 2022. C’est ce que nous sommes en train de préparer activement.
Pour nous, c’est vraiment une grande opportunité. Pendant longtemps, quand on parle des mines on ne voit que l’uranium. Certes le Niger est présent sur le plan mondial, parce qu’il est listé 3ème ou 4ème producteur. Mais, nous voulons montrer qu’au-delà de l’uranium il y’a autres choses. Déjà, avec le problème de Fukushima, les cours de l’uranium sont tombés. Ce qui a été une catastrophe pour le marché mondial de l’uranium. Pour notre économie c’est vraiment un grand manque à gagner. Nous voulons montrer aux investisseurs qu’ils peuvent trouver plein d’autres choses au Niger. Nous avons du phosphate, de l’or, du lithium, nous venons de donner des permis tout récemment. Pour le lithium qui est le minerais d’avenir (utilisé par les industries de batterie et électronique), les gens étaient dépassés, oui il y’en a au Niger. Nous avons du gypse etc. Je ne peux pas vous lister aujourd’hui tout ce que nous avons comme matières. Nous invitons les gens à s’inscrire à ce forum pour venir découvrir le potentiel minier du Niger.
Aujourd’hui, la loi minière de la CEDEAO exige des Etats qu’il y’ait une transformation des minerais avant leur exportation. C’est un atout pour nos pays. Il faut de valeur ajoutée. Et avec celle-ci nous créons des retombées économiques pour notre pays. Nous allons organiser l’ECOMOF en février et nous allons créer d’autres opportunités pour attirer les investisseurs pour venir travailler avec la population nigérienne, la main dans la main. La loi minière, sur la base des conditions que nous avons fixées, fait que le contenu local est important. Ce contenu local c’est d’avoir des prestataires locaux, d’avoir une contribution pour les communautés auprès desquelles on travaille. Le contenu local, c’est utiliser l’expertise nationale. Ce n’est pas parce que notre pays est classé parmi les moins riches que nous n’avons pas d’expertise, nous en avons. Les sociétés qui sont là savent qu’il y’a des experts nigériens sur qui ils peuvent compter.
Madame la présidente, pouvez-vous nous présenter votre Institution ?
Je voudrais très sincèrement remercier l’ONEP en général et Le Sahel Dimanche en particulier pour l’opportunité, qu’ils m’offrent de parler de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel, en abrégé HAPDP, une Institution qui est pour l’instant à un stade embryonnaire et s’efforce de se faire connaitre du grand public. Avant de répondre à votre question, permettez-moi d’exposer brièvement les raisons qui ont conduit le Gouvernement de la République du Niger à mettre en place une Institution de protection des données à caractère personnel. Il faut tout d’abord admettre qu’avec la révolution numérique, la collecte et le traitement des données personnelles conditionnent dorénavant aussi bien nos modes de vie que nos systèmes de gouvernance. En effet, au-delà des avantages que nous offrent les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), nous sommes versés dans un mécanisme irréversible d’interdépendance et de transparence qui met en danger notre vie privée et par voie de conséquence notre liberté, notre sécurité et même la sécurité nationale. L’essor des TIC avec comme corollaire l’avènement des données massives, ‘‘Big data’’, et des données ouvertes ‘‘Open data’’ a fini de transformer la personne humaine en un faisceau de données interconnectées vivant sous le regard souvent indifférent des organisations privées comme publiques, qui collectent et traitent des informations de toutes sortes la concernant. Cette situation est plus que préoccupante dans les sociétés africaines où la culture de la vie privée est souvent diluée et où la souveraineté sur les données numériques demeure encore très problématique ; notre pays n’est vraiment pas en reste. C’est pourquoi, le gouvernement, conscient que le développement de la société de l’information crée de nos jours des défis en matière de protection des données personnelles des citoyens, a saisi toute l’importance que revêt la mise en place d’un cadre normatif et institutionnel adéquat de protection de ces données à travers la Loi n° 2017-28 du 03 mai 2017, relative à la protection des données à caractère personnel, modifiée et complétée par la loi n°2019-71 du 24 décembre 2019 et son Décret d’application n°2020-309/PRN/MJ du 30 avril 2020. Ce nouveau dispositif juridique et institutionnel a permis la création et l’opérationnalisation de la HAPDP dans la plus grande célérité. La HAPDP, convient-il de le préciser, est une autorité administrative indépendante chargée de veiller à ce que les traitements des données à caractère personnel soient mis en œuvre conformément aux dispositions des textes en vigueur et des conventions internationales auxquelles le Niger a adhéré. Elle est dotée de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Son siège est fixé à Niamey. La HAPDP est composée de neuf (09) membres choisis en raison de leur compétence juridique et/ou technique. Les membres de la HAPDP sont nommés par décret pris en Conseil des Ministres, pour un mandat de cinq (05) ans renouvelable une fois, dans les mêmes conditions. La HAPDP est dirigée par un président nommé par le Président de la République parmi les membres. Il est secondé par un vice-président élu par ces pairs. Par ailleurs, un Commissaire du Gouvernement siège auprès de la HAPDP. A l’exception du président, les membres de la HAPD n’exercent pas leur fonction à titre permanent. En plus de ces membres, la HAPDP compte un Secrétaire Général et des collaborateurs répartis dans différentes directions techniques.
La HAPDP veille à ce que le traitement et l'usage des données à caractère personnel ne portent pas atteinte aux libertés publiques ou ne comportent pas de menace à la vie privée des citoyens, en particulier dans l'utilisation des technologies de l'information et de la communication. A ce titre, la HAPDP est chargée d’importantes missions de sensibilisation et information, de protection, de veille juridique et technologique, de conseil et proposition, de contrôle de conformité et de sanction. Il convient surtout de noter que la HAPDP délivre des récépissés pour les déclarations de fichiers qui lui sont adressées, et dispose d’un pouvoir d’autorisation pour les traitements qui présentent un caractère sensible en raison de leur finalité ou de la nature des données traitées. Elle instruit les plaintes, réclamations et demandes d’avis. Enfin, elle dispose d’un pouvoir de contrôle qui permet à ses membres et ses agents d’accéder à tous les locaux professionnels. Les membres et agents peuvent demander la communication de tout document nécessaire et en prendre copie, recueillir tout renseignement utile et accéder aux programmes informatiques et aux données.
Comment peut-on définir les données personnelles, selon la loi ?
Selon la définition légale, une donnée personnelle est « toute information de quelque nature qu’elle soit et indépendamment de son support, y compris le son et l’image, relative à une personne physique identifiée ou identifiable directement ou indirectement, par référence à un numéro d’identification ou à plusieurs éléments spécifiques, propres à son identité physique, physiologique, génétique, psychique, culturelle, sociale ou économique ». Concrètement, un nom, une date de naissance, une adresse, un numéro de téléphone, un numéro de carte d’identité, des informations sur votre santé, une photographie, des empreintes mais également une immatriculation, données GPS, avatar, adresse IP sont autant de données personnelles. Si, prises isolément, elles ne permettent pas nécessairement l’identification de la personne, le croisement ou la combinaison de plusieurs de ces données, entre elles y suffisent (par exemple, le croisement d’une adresse IP avec votre nom). Certaines dites données sensibles, comme les données relatives aux opinions ou activités religieuses, philosophiques, politiques, syndicales, à la vie et à l’orientation sexuelle ou raciale, à la santé, aux mesures d’ordre social, aux poursuites, aux sanctions pénales ou administratives, bénéficient d’une protection accrue. Par conséquent, tous les traitements comportant ces données doivent faire l’objet d’une autorisation préalable de la HAPDP. Au-delà de tout ce que je viens de citer, il y a lieu de noter également que les ordinateurs produisent des données permettant d’identifier une personne, notamment l’historique de sa présence sur Internet et l’exploitation des informations collectées à partir des objets connectés. La notion des données personnelles varie donc et dépend de l’évolution technologique.
Dites-nous quand est-ce qu’on peut parler de la protection des données à caractère personnel ?
Vous savez, les informations que les personnes physiques, l’État, les collectivités locales, les personnes morales de droit public ou de droit privé traitent, collectent et conservent, au cours de l’exercice de leurs activités, doivent être protégées car elles relèvent de la vie privée. Leur divulgation est susceptible de porter atteinte aux droits et libertés des personnes concernées. La protection des données personnelles fait donc référence à la mise en place de pratiques, de garanties et de règles juridiquement contraignantes en vue de protéger les données personnelles. Que ce soit la collecte ou l’enregistrement des données, en passant par leur exploitation jusqu’à la transmission de ces données à des tiers ; à chaque instant, les risques pour les personnes concernées sont réels. C’est pourquoi, tout traitement automatisé ou non de données contenues ou appelées à figurer dans un fichier est soumis à la loi relative à la protection des données à caractère personnel et ses textes d’application. La notion de traitement est définie de manière large, comme « toute opération ou ensemble d’opérations effectuées ou non à l’aide de procédés automatisés ou non, et appliquées à des données, telles que la collecte, l’exploitation, l’enregistrement, l’organisation, la conservation, l’adaptation, la modification, l’extraction, la sauvegarde, la copie, la consultation, l’utilisation, la communication par transmission, la diffusion ou toute autre forme de mise à disposition, le rapprochement ou l’interconnexion, ainsi que le verrouillage, le cryptage, l’effacement ou la destruction de données à caractère personnel». Ainsi, les personnes concernées doivent, sauf exception, donner leur consentement au traitement de leurs données ou pouvoir le retirer à tout moment. Le consentement doit être donné de façon non équivoque, libre et spécifique. En outre, les données personnelles doivent être traitées de manière licite, loyale et transparente et collectées pour des finalités déterminées, explicites et légitimes. Elles doivent être adéquates, pertinentes et limitées aux finalités du traitement, être exactes et, si nécessaire, tenues à jour. Elles doivent enfin être conservées de façon réduite dans le temps et dans des conditions de « sécurité appropriée ». Le responsable du traitement, c’est-à-dire la personne ou l’organisme qui décide de la mise en œuvre d’un traitement et qui en détermine la finalité et les moyens, doit respecter ces principes, sous le contrôle de la HAPD. Tous ces principes ont pour finalité ultime et commune d’assurer la protection des données personnelles. S’ajoute à cela le fait que lors de la mise en œuvre d’une collecte de données à caractère personnel, il est fait obligation à l’organisme collectant des données d’informer de façon claire, simple et facilement accessible les personnes concernées par cette collecte. Ces mentions d’information permettent aux personnes concernées de comprendre la raison et les finalités de la collecte tout en leur permettant d’exercer les droits spécifiques suivants : le droit d’accès à leurs informations personnelles pour s’assurer de l’intégrité de ses données et la sécurité de leurs utilisations, le droit de rectification, le droit d’opposition et le droit à l’effacement.
Quelles sont les sanctions qu’encourt une personne en cas de violation des données personnelles ?
La loi sur la protection des données à caractère personnel prévoit des sanctions administratives, pécuniaires et pénales à l’encontre des responsables de traitement.
Ces sanctions sont hiérarchisées et sont plus lourdes les unes que les autres.
Ainsi, la HAPDP peut infliger des sanctions administratives et pécuniaires sans préjudice des sanctions pénales au responsable de traitement des données à caractère personnel n’ayant pas respecté les textes en vigueur relativement à la protection de ces données. Ces sanctions peuvent aller de l’avertissement au retrait définitif de l’autorisation, en passant par la mise en demeure de cesser les manquements observés dans les délais précisés par l’autorité de protection, l’interruption de la mise en œuvre du traitement, le verrouillage de certaines données à caractère personnel traitées, l’interdiction temporaire ou définitive d’un traitement contraire aux textes en vigueur, le retrait provisoire de l’autorisation accordée. Quant aux sanctions pécuniaires, leur montant est proportionnel à la gravité des manquements commis et aux avantages tirés de ce manquement. Le montant de cette sanction ne peut excéder la somme de cent millions (100.000.000) de francs CFA. En cas de réitération ou de récidive, ce montant ne peut excéder deux cent millions (200.000.000) de francs CFA, ou s’agissant d’une entreprise, il ne peut excéder 5% de son chiffre d’affaires, hors taxe, du dernier exercice clos dans la limite de cinq cent millions (500.000.000). Avant de conclure mes propos, je dois souligner que la HAPDP est suffisamment outillée pour accomplir sa mission. Cependant, pour la bonne conduite des activités de cette nouvelle Institution, la collaboration avec les citoyens est nécessaire. A cet égard, il est important que chaque citoyen soit conscient de ses droits sur les données et qu’il ne doit pas hésiter à les exercer auprès des responsables de traitement. D’ailleurs dans cette perspective, que nous allons lancer, très bientôt, notre site web (www.hapdp.ne) qui sera un véritable carrefour pour tous les acteurs intervenant dans la régulation des données à caractère personnel. Je profite de cette heureuse coïncidence pour inviter l’ensemble des Nigériens à visiter ce site et nous faire des remarques et suggestions, tant sur son contenu que sur notre dispositif opérationnel.
Réalisée par Mahamadou Diallo(onep)
18 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
L’échiquier politique nigérien est devenu un espace d’intrigues depuis que les socialistes nigériens sont arrivés au pouvoir, aspirant à exister seuls par l’anéantissement des autres qu’ils tentent d’écraser, y compris souvent par des pratiques malsaines qui n’anoblissent pas la pratique politique et n’honorent pas les acteurs politiques, les intellos pour lesquels ils se font prendre. Conscient de son manque d’ancrage dans le peuple, le PNDS a compris tout de suite que pour exister malgré tout et notamment dans la gestion du pouvoir, il lui faut, s’inspirant de Machiavel, « diviser pour régner ». Pour gérer un tel pouvoir fragile lorsqu’il souffre d’un défaut de légitimité, et qu’on ne pose son ancrage que sur une seule région – mais pas à la hauteur qu’on lui donne – le PNDS n’a trouvé mieux à faire qu’à s’attaquer à tous les grands partis du pays, cherchant par un moyen ou par un autre à les déstructurer par différents moyens : l’argent, l’abus du pouvoir, l’instrumentalisation de la justice, le mensonge et le complot, le chantage, la corruption et l’identitarisme abject. Le MNSD-Nassara, comme le CDS, le Moden Fa Lumana, devraient faire face à la campagne de concassage entreprise par le régime d’Issoufou qui, au risque d’oublier les enjeux nationaux, avait passé tout son temps à brutaliser les partis politiques et à y semer la chienlit, se servant d’acteurs corruptibles, sans idéal et sans éthique, qui pouvaient céder aux chants de sirènes, décidés à participer à la destruction de ce dont ils ont été, pendant des années, des acteurs acharnés et dévoués, souvent de premier plan, de sorte que l’on ne peut pas comprendre que certains noms devenus emblématiques dans le parcours de certains partis soient cités dans de telles entreprises de sape alors qu’ils avaient à protéger l’histoire et l’héritage d’un parti, une réputation et un nom, que les Nigériens ont pu apprécier dans un parcours par l’intégrité dont ils ont fait montre et le sens de l’honneur qui les ont toujours caractérisés. C’est pourtant ce que l’on apprend depuis des jours, avec un certains nombre de responsables du MNSD-Nassara qui, pour un problème ou pour un autre, depuis quelques années, avaient choisi la discrétion, ne pouvant plus donner de la voix dans le parti comme pour se retirer de la vie politique à laquelle ils semblent renoncer de fait. Mais il n’en est rien : ils semblent être dans cette posture de « reculer pour mieux sauter, fomentant une fronde qui couve dans le parti et ce dans le but de retirer à Seini Oumarou le parti sans avoir le courage, face-à-face, et face aux militants d’aller expliquer courageusement, ce qu’on lui reproche dans la gestion du parti. On apprend que c’est à Dandadji qu’ils partaient à la rencontre de l’ancien président à la solde duquel ils se mettraient en rébellion contre leur parti, buvant la « drogue » de du défaitisme jusqu’à la lie pour régler définitivement leurs comptes à Seini Oumarou, et peut-être ainsi que le PNDS l’a longtemps rêvé et planifié, d’arriver ainsi à enterrer un parti qu’il avait depuis la conférence nationale le désir cynique d’éteindre et pouvoir prononcer les obsèques pour espérer se construire sur sa sépulture et ses ruines. A l’époque, on s’en souvient, presque seul contre tous, Hama Amadou avait fait face à une horde de mercenaires manipulés pour « tuer » le MNSD à la conférence nationale au motif fallacieux qu’il serait issu d’un parti-Etat, presque la même chose que pourrait viser, pour ses ambitions personnelles, l’ancien président nigérien qui semble bien se tromper d’époque et de peuple. Et le but de cette cabale est le statut impossible de plus grand parti du Niger qu’on ne saurait parvenu à atteindre pour ce PNDS tant que ce n’est pas en cultivant et en promouvant les valeurs sur lesquelles reposent la morale politique, l’intégrité, l’honneur, l’amour de l’autre, que ses hommes se mettront à bâtir le parti. Peuvent-ils comprendre que ni l’argent encore mois l’abus du pouvoir dont ils se servent ne peuvent aider à fédérer les Nigériens autour de la cause qu’ils défendent, si cause il y a. Inculture politique et démocratique… Les socialistes nigériens n’ont jamais fait preuve d’une constance dans leurs convictions étant toujours, une chose et son contraire à la fois. Que n’ont-ils pas reproché aux autres avant qu’eux n’accèdent au pouvoir ? Que n’ont-ils pas reproché aux gestions qui les ont précédés, jurant partout qu’ils seraient les meilleurs et qu’ils pouvaient faire mieux que les autres ? On était loin de s’imaginer qu’ils pouvaient être la pire espèce de socialistes qu’une démocratie pouvait connaitre. Aujourd’hui, pour avoir passé tout son temps à laisser les siens saccager les deniers publics, à s’enrichir de manière inconsidérée, à entretenir l’injustice et l’impunité, le viol des lois, la confiscation des libertés, Issoufou a rabaissé une démocratie qui était promue pour être un modèle. Ne pouvant s’affirmer que dans la combine, le PNDS, version Issoufou, renoue avec ses vieilles amours, tenant à en finir avec le MNSD et avec Seini Oumarou dont on ne peut savoir tant pourquoi il gêne pour s’obséder de sa déchéance politique programmée et poursuivie. En vérité, c’est à l’oeuvre que les Nigériens qu’Issoufou n’a jamais été un démocrate – son sobriquet peu flatteur de Zaki en est une preuve – l’homme ne trouvant de bonheur que là on le chante et le flatte, usant en sourdine de brutalités pour s’affirmer. La prochaine attaque ʺrebelleʺ contre le parti et contre son président serait minutieusement préparée dans l’autre capitale du pays des temps des vacances présidentielles – Dandadji – où, rejoignant l’ancien président parti en vacances, des responsables du parti de Seini Oumarou se seraient rendus pour peaufiner la stratégie de représailles contre leur propre MNSD afin, imagine-t-on, de le liquider définitivement, pour le plaisir cynique d’un autre. Selon certaines sources, l’ancien DG de la Nigelec, Foukori de la Section MNSD Nassara de Diffa, Djibril Kadri Ousmane dit DKO de la section d’Agadez et Ali Sabo de la section de Maradi mèneraient la fronde, se préparant pour le congrès afin de rendre la vie impossible à Seini Oumarou et au MNSD dont ils n’ont visiblement plus besoin, voulant le jeter à la poubelle comme citron pressé. Il est malheureux que des hommes de cette envergure manquent de vision à ne pas comprendre que l’on ne peut avoir que ce qui est à soi, jamais ce qui est à l’autre. Déjà ceux qui, plus tôt, partaient au Guriland pour les causes migratoires politiques, après des années d’exil, ont fini par se désillusionner pour comprendre qu’ils ne pouvaient plus espérer que s’ils restaient dans leur parti pour assurer, dans la dignité, son héritage et le projeter dans l’avenir afin qu’il continue de servir d’autres combats pour d’autres générations. Par un tel choix, sans doute qu’ils pouvaient mieux savoir qu’ainsi ils feraient oeuvre utile pour la postérité et l’histoire du parti. En continuant à se comporter ainsi, ces hommes trahissent le travail des pionniers, ceux qui, pierre après pierre, et année et après année, avaient âprement bâti la maison dont étaient fiers des millions de Nigériens. C’est une oeuvre de destruction massive que le PNDS aura réussi en se réduisant à ce bulldozer politique pour détruire les autres, et affaiblir les partis politiques et la démocratie, et souvent hélas, aussi, la cohésion nationale. C’est bien triste d’avoir pu démonter cette oeuvre monumentale à laquelle des hommes et des femmes, durant des décennies d’investissement, se sont voués et pour laquelle ils donnaient leurs efforts, leur intelligence, leur argent, leur patience. Aujourd’hui informé des tractations souterraines pour saborder le parti, le MNSD et son président doivent savoir à quoi s’en tenir pour faire face, de façon intelligente, à la prochaine rébellion en marche. Le sachant, on se demande même pourquoi ce MNSD peut continuer à s’attacher tant à un homme qui ne lui a jamais voulu du bien, ne se battant tout le temps qu’à le détruire. Et le Baobab résistera… Il est vrai que le MNSD a perdu beaucoup de ses hommes valeureux, souvent ses stratèges qui lui ont fait connaitre les gloires pour lesquelles, l’on ne s’en souvient que nostalgiquement. Le parti et ses structures s’organisent pour faire échec à cet nième complot dont il est l’objet, toujours confiant en la capacité de ses militantes et militants à savoir faire la part des choses entre ce que cherchent des aventuriers mal inspirés et la constance du parti à assumer ses combats et ses convictions, ses choix et ses ambitions, pour le Niger et pour le parti.
Le MNSD Nassara avait été le plus grand parti du Niger, implanté dans toutes les régions, dans toutes les communes, dans tous les villages et hameaux ; il eut les plus grandes épopées politiques dans l’histoire démocratique du pays, et incarnait l’unité des Nigériens rassemblés dans sa plateforme de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud. Mais depuis que le parti de Seini Oumarou, à la suite de la 7ème République, est allé à l’opposition, il devrait vivre des épreuves difficiles dont le commencement fut, le congrès qu’il devrait tenir à Niamey où pour un tel événement, les autorités de l’époque, sous la Renaissance acte I, lui refusèrent toutes les salles qu’il demandait pour organiser son événement politique alors même qu’aucune activité n’était prévue pour s’y tenir pour justifier l’indisponibilité des espaces demandés. Face au refus catégorique comme si les salles étaient devenues des patrimoines du parti au pouvoir, Seini Oumarou n’avait eu d’autres choix que de tenir les assises du congrès dans les champs, quelque part, à la sortie de Niamey sur la route de Tillabéri, dans un domaine d’un militant qi sauve la face en donnant un espace champêtre, à l’air libre, sans confort, même avec des invités de marque. Le parti avait alors refusé de courber l’échine et tint son congrès et désignait Seini Oumarou comme président du Parti. Mais les saboteurs ne désarmèrent pas pour autant et changèrent de stratégie pour saborder le parti, fomentant une rébellion artificiellement entretenue pour distraire la nouvelle équipe sortie du congrès. C’est ainsi qu’on instrumentalisa et entretint une rébellion dans le parti, animée par Albadé Abouba alors Secrétaire Général du parti qui, disputant la légitimité du parti à son président, imposa au MNSD une saga judiciaire que le camp incarné par Seini Oumarou finit par gagner mais sans que pour autant, la rébellion ne renonce à son défaitisme. C’est ainsi, qu’après l’épisode du Moden Fa Lumana, le grand Baobab connu sa deuxième fissure tragique avec la création par Albadé Abouba d’un nouveau parti, le MPR Jamhuriya que le militant Nassara de Tahoua rallia à la MRN. C’est ainsi qu’Issoufou, dynamiteur de partis politique, réussit à concasser le baobab et mieux les roches par son métier oublié ; un Baobab qui, malgré tout, garde une assise nationale même si par endroit, son leadership est sérieusement remis en cause.
On se souvient qu’au deuxième tour, le MNSD faisait partie de l’opposition regroupée au sein de la CAP 202-22, mais finit par regagner la mouvance, mais prenant la précaution de se fondre dans la MRN, gardant une certaine autonomie de décision au sein du groupement de partis qui le soutenaient dans sa démarche appelé APR, l’Alliance Pour la République. Mais il se trouve que même allié au régime, le MNSD ne peut échapper à la volonté destructrice du PNDS, du moins d’un certain clan qui ne se nourrit politiquement que d’intrigues et de complots.
Saison 2… Après les épreuves que le régime Issoufou imposa au MNSD et à Seini Oumarou, aujourd’hui, alors qu’il est censé ne plus être aux affaires, l’homme usant de ses réseaux, continue de poursuivre le MNSD pour vouloir pousser d’autres, après la première mission infructueuse qui visait à lui arracher le parti, à se mettre en rébellion contre le parti, et mettre à mal le Président Seini et lui arracher la direction du parti. Pour ainsi, le MNDS doit aujourd’hui faire face à son nième complot de la part d’un homme qui est supposé être un ami et qui, pour beaucoup d’observateurs, serait celui qui avait convaincu Seini Ouùmarou à les rejoindre et à quitter l’Opposition. La gratitude chez Issoufou est fonction des visages qu’il a en face de lui. Ce n’est pas Ladan Tchana qui dira le contraire. D’autres, aujourd’hui dans le même parti, comme les premiers ouvriers, sont dans une entreprise loufoque pour détruire l’arbre qui leur a tout donné, sciant les branches sur lesquelles ils sont assis, rêvant de nouvelles gloires à jamais perdus, quand la sénilité ne peut leur donner d’autres choix que la discrétion des temps de chômage et le rangement social qui ne peut que leur conférer respect et dignité. Mais cela ne semble pas les intéresser. Ils rêvent de nouvelles épopées pour aider un homme qui sait bien, qu’entre lui et les Nigériens, il ne reste plus rien de beau à faire, aucune communion à tenter et à espérer surtout quand il ne peut plus se ranger, et avoir des humilités pour comprendre qu’il ne peut être éternels pour croire qu’il peut mettre sous ses pieds ce pays pour décider toujours de qui doit le diriger et comment il doit le faire.
Dandadji, la cité des complots ? Il y a quelques jours, alors que le président Bazoum partait en vacances à Tesker pour se faire une nouvelle santé auprès des siens après l’usure de la gestion du pouvoir, son successeur poussé par quelques zèles et une volonté de nuire à son prédécesseur, initia, non sans choquer l’opinion nationale, un déplacement similaire. Dans ses extravagances l’on a vu la foule d’opportunistes qui s’alignaient sur la « terre bénite », partant pour le pèlerinage annuel auquel, depuis son règne, il avait habitué son sérail pour jouer auprès des siens au « roi » insatiable et déconstruire l’histoire d’un village et souvent la sienne pour atteindre la grandeur dont il rêve dans le pays. Il se donnait ces fantaisies en déphasage avec son statut qu’il humilie avec un tel comportement car, quand même, il avait eu cette opportunité de diriger le Niger par les complicités de l’Histoire pour comprendre qu’il a besoin plus de hauteur dans ses actes et dans ses paroles. C’est donc, profitant de ce moment que quelques responsables du parti de Seini Oumarou, partaient à la rencontre du nouvel ʺEmirʺ qui peut toujours croire qu’il a encore des rôles à jouer, ou du moins qu’il a le pouvoir de déterminer la gestion politique du Niger. On apprend que les sieurs DKO d’Agadez duquel parlait la presse dans ses livraisons de la semaine passée, Foukori et un autre responsable de la section du parti à Maradi seraient engagés dans la démarche, « travaillés » à mener le job pour saboter le parti qui, voudrait, lui, aller en rangs serrés et dans la sérénité au prochain congrès qu’il prépare avec intelligence et sagesse. Abandonnant le triptyque du parti, ces hommes semblent engagés à ouvrir un nouveau front de rébellion dans le parti, se refusant à aller dans le parti, au nom de la « concertation et de la participation » pour poser leurs problèmes et s’expliquer devant les militants afin de convaincre de la justesse de leur démarche subversive, de leur rêve de renaissance.
Tout le monde au Niger – car on en parle beaucoup dans de nombreux milieux – se demande pour quel autre intérêt Issoufou Mahamadou jouerait-il ce défaitisme, ce rôle salissant pour la précieuse robe de président qu’il portait il n’y a pas si longtemps ? N’est-ce pas en ce moment où il est ancien président qu’il doit montrer, par le comportement irréprochable qu’il doit s’imposer, qu’il aura mérité de diriger le peuple du Niger ? Sinon, à se comporter de cette manière, il va sans dire qu’il ne fait que donner raison aux Nigériens qui ont toujours mis en doute son leadership et sa carrure d’homme d’Etat accompli. Il va sans dire qu’ici l’on ne peut, encore une fois, que reconnaitre, les révélations de Feu Issoufou Bachar qui, avant son décès, sur une télévision de la place, disait que l’on ne doit rien reprocher à ses lieutenants qui avaient alors un comportement désobligeant, peu respectueux de leur stature, disant qu’ils ne seraient que des instruments qui ne feraient que ce que veut exactement leur mentor. Le temps lui a donné raison. Mais cette question grave revient : qu’est-ce qui dérange tant Zaki à voir un autre diriger un parti ? Personne ne peut comprendre pourquoi, depuis qu’il est arrivé au pouvoir, Issoufou Mahamadou, ne peut laisser un autre tranquille, cherchant par tous les moyens à le détruire politiquement, portant ainsi un coup dur à la démocratie, à la nation et à sa cohésion. Il avait poursuivi la CDS, le Moden Fa Lumana, le MNSD qu’il a cherché, par ce que la presse a appelé le concassage, à disloquer, souvent sans succès sinon que de renforcer les haines et les rancunes sur l’échiquier politique qu’aujourd’hui, Bazoum Mohamed tente d’apaiser pour amener les Nigériens à réapprendre à s’aimer, à se parler. Sans doute qu’il aurait fallu une étude freudienne pour percer la psychologie de l’homme afin de comprendre cette obsession à détruire les autres et leurs partis quand logiquement, rien ne devrait justifier de sa part un tel comportement. Quelles méchancetés son régime n’a pas fait vivre à Seini Oumarou qui a quand même eu la gentillesse de sauver son régime, en acceptant de le soutenir malgré tout, sans rancune ?
Ceux qui, aujourd’hui, autour d’un tel homme qui n’a aucune image à défendre auprès des Nigériens, jouent leur va-tout, connaitront, comme les premiers, les mêmes déboires, souvent les mêmes tragédies de la poisse politique car, jamais, ils ne verront la clarté des beaux jours dont ils rêvent pour se faire une peau neuve.
En se comportant ainsi, pour se réduire en de grossiers supplétifs d’un homme qui a fini sa carrière, quel héritage politique, et quelle réputation sociale, pense-t-il laisser à des enfants qui pourraient se réclamer de leur descendance ?
Il est dommage qu’au MNSD, des hommes du troisième âge, se comportent, de cette façon. Et le parti reste vigilant à surveiller les agitations de ces hommes attirés par le fric craquant de la vielle Renaissance. Par Waz-Za
Après la première saignée importante de militants qu’il a connue suite à l’exclusion du parti du président Hama Amadou et ses fidèles lieutenants au cours du deuxième quinquennat du regretté président de la République Mamadou Tandja sous la 5e République, le MNSD Nassara a surmonté deux autres épreuves difficiles sous la 7e République inaugurée par le PNDS Tarayya du président Mahamadou Issoufou sous le label de la Renaissance. Le deuxième clash au sein du MNSD est intervenu en août 2013, lorsque le président Issoufou Mahamadou a validé la liste d’une nouvelle équipe gouvernementale contestée par son principal allié, le Moden Lumana FA. Craignant d’être mis en cohabitation avec le départ de Lumana de la mouvance présidentielle, le PNDS Tarayya a oeuvré pour créer une nouvelle dissidence conduite par Albadé Abouba au sein du MNDS. Laquelle dissidence a débouché sur la création du parti Jamahiriya avec comme président Albadé autour d’un peu plus d’une dizaine de députés. La troisième crise à laquelle s’est retrouvé confronté le MNSD Nassara est apparue à l’occasion du renouvellement de certaines instances régionales du parti en prélude aux élections générales de 2020-2021. C’est le cas à Maradi et dans une moindre mesure à Tahoua et à Tillabéry où des cadres influents du parti ont engagé une fronde contre le bureau politique national du parti pour le contrôle des structures régionales. C’est difficilement que le président Seïni Oumarou a pu parvenir à éteindre le feu pour affronter les élections dans une relative sérénité. Non sans pour autant laisser quelques plumes dans la bourrasque. Malgré la nouvelle tentative de fragilisation du MNSD en prélude aux dernières élections générales, le président Seïni Oumarou a choisi d’apporter son soutien au candidat Mohamed Bazoum du PNDS Tarayya au détriment de Mahamane Ousmane, porte flambeau de l’opposition, au deuxième tour. En guise de récompense pour ce soutien, le président Seïni est élu président de l’Assemblée nationale. La logique de partage des postes voudrait que le perchoir revienne au parti allié de la majorité qui a rapporté le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale après le PNDS. La déstabilisation des partis politiques adverses et alliés, qui a permis aux Tarayyistes de se maintenir au pouvoir n’est pas encore apparemment terminée. Entre opérations de débauchage de pontes de partis et manoeuvres souterraines pour évincer des leaders de leurs fauteuils de présidents, l’entreprise de fragilisation a repris avec ce nomadisme auquel l’on assiste ces derniers temps. Lequel se traduit par le départ de cadres et opérateurs économiques de certains partis pour rejoindre les rangs du PNDS. A titre illustratif, on peut citer le cas récent de Ada Cheffou ou encore celui de Mamane Issa qui ont quitté leurs formations politiques respectives pour le PNDS. Dans le programme de déstabilisation, on cite présentement le MNSD Nassara et précisément son président Seïni Oumarou qui serait dans le viseur, en prélude à l’organisation du congrès du parti. L’on apprend que des manoeuvres sont en cours pour l’évincer de la présidence du parti, une opération qui serait pilotée par le manitou du PNDS Tarayya, indique- t-on. Des cadres bien positionnés du ‘’baobab’’ seraient impliqués dans la combine visant l’éviction de Seïni de la tête du parti à leur profit. Les noms du frère cadet du regretté président Tandja ou encore de DKAO,etc., sont cités parmi les personnalités pressenties pour assurer la relève à la tête du parti. L’opération va-t-elle aboutir ? Ce n’est pas évident quand on sait que les personnes qui sont cités n’ont ni la trempe ni charisme, encore moins la stature de rassembleur de Seïni Oumarou.
Quoi qu’on dise, le MNSD reste et demeure encore le parti le mieux implanté dans le pays. Quasiment toutes les formations politiques sont issues de ses rangs et il est toujours resté debout.
C’est dire que la manoeuvre des Tarayyistes ou plutôt d’Issoufou Mahamadou pour détrôner Seïni est d’avance voué à l’échec. Comme d’ailleurs les tentatives précédentes.
Le MNSD Nassara, section de Zinder, a convoqué dimanche 31 octobre 2022, une Conférence régionale extraordinaire, à l’issue de laquelle le président du bureau de la section, Abdou Adamou, a été suspendu de son poste. Laquelle conférence fait suite, il faut le rappeler, à une réunion tenue le 25 octobre pour examiner la vie du parti dans la région de Zinder, en prélude certainement au congrès et aux prochaines échéances électorales. Lors de cette réunion, les participants ont souligné comme constats ‘’une gestion chaotique du parti au niveau régional née de la volonté manifeste d’un groupuscule de personnes autour du président régional pour prendre le parti en otage’’. Ils ont estimé que c’est cela qui est à l’origine de la contre performance enregistrée par le MNSD dans la région lors des élections générales de 2020- 2021, à l’issue desquelles le parti s’en est sorti avec des résultats on ne peut plus décevant. C’est pour éviter la récidive de cette contre performance que la Conférence régionale extraordinaire a décidé de la suspension du sieur Abdou Adamou et de son remplacement au poste par Elhadj Ousmane Barmo, coordonnateur de la section de Tanout, à titre intérimaire. En attendant le prochain congrès du parti. Il s’agit pour la Conférence régionale, à travers cette décision, d’éviter de tomber dans les travers issus du renouvellement du bureau national du parti de 2019, de redynamiser les organes et instances du MNSD dans la région, mais aussi et surtout de restaurer la confiance entre la base et le sommet et revenir à l’esprit de solidarité qui sont des valeurs chères au parti. Les objectifs poursuivis par la section de Zinder sont assurément louables. Il s’agit de créer les conditions permettant au MNSD de retrouver sa stature d’antan, celle de grand parti avec qui il faut compter dans la région, avant les prochaines élections générales. Mais encore faudra-t-il que cette suspension du président Abdou Adamou et son remplacement par Elhadj Ousmane Barmo en tant qu’intérimaire n’inoculent à nouveau le virus de la division qui a fait tant de mal au grand baobab ces dernières années. On se rappelle encore des misères qu’a connues le MNSD Nassara à l’occasion du renouvellement des instances régionales en prélude aux dernières élections.
Il a connu des crises profondes dont les séquelles n’ont pas totalement disparues à Maradi et à Tahoua et dans une moindre mesure à Tillabéri par rapport notamment à la désignation des présidents régionaux. Et c’est difficilement que le MNDS Nassara est sorti debout de ces épreuves mais affaibli sur le plan de la cohésion. Le président Seïni Oumarou doit savoir marcher prudent sur les oeufs pour ne pas les casser et se trouver dans une posture inconfortable. Surtout que lui-même est confronté actuellement, apprend-on, à une contestation souterraine, qui risquerait d’éclater au grand jour s’il n’arrive pas à manoeuvrer avec beaucoup de délicatesse ses troupes. Après les saignées qu’il a connues ces dernières années et qui l’ont considérablement fragilisé, si le MNDS s’expose à nouveau à ce genre d’épreuves, il est fort à craindre qu’il ne se relève plus.
Selon des sources du parti, les structures s’apprêtent à organiser un congrès extraordinaire d’investiture de leur candidat. Ces assises extraordinaires seraient prévues au cours du mois d’aout 2020. Désigné pour être candidat par le congrès ordinaire tenu à Tahoua, Seini Oumarou sera investi pour porter haut le flambeau du MNSDNassara. Malgré les courants de leadership qui traversent certaines sections du parti, les militants du MNSD sont soudés derrière leur leader pour aborder avec force les élections à venir. Seini Oumarou, homme politique d’une patience étonnante, jouit aujourd’hui au sein de son parti et au delà d’une sympathie et une admiration sans faille. Pour beaucoup d’observateurs politiques, les militants du MNSD se doivent davantage de regarder dans la même direction pour affronter les prochaines consultations électorales avec courage et assurance. Car avec l’effondrement du PNDS et vomi par le peuple dans son écrasante majorité, plus rien ne pourra faire obstacle aux partis bien organisés pour prendre les rênes du pouvoir. Un effondrement consécutif à la mauvaise gouvernance du pays et au pillage systématique des deniers publics. Avec ses pratiques aux antipodes du real politique, un véritable boulevard est ouvert pour les partis politiques. En tout cas, le PNDS n’a plus d’arguments face aux Nigériens. Car essoufflé par une gestion chaotique du pays jamais égalée dans l’histoire contemporaine. Les Nigériens ne veulent plus d’un système prédateur et divisionniste.
Le 7 janvier dernier, voyait la naissance à l’hôtel Bravia, d’une Fondation dédiée à Sanoussi Jackou disparu il y a quelques mois. L’homme a été de tous les combats pour son pays. Actif depuis la lutte pour les indépendances, mérite de rester dans le souvenir de la Nation. Comme tout humain, il n’aurait pas pu achever tous ses projets. Il avait, un moment envisagé la reconstruction de la Convention Démocratique et Sociale. Les retrouvailles de tous ceux qui, au début des années quatre-vingt-dix, avaient permis d’élire un des leurs à la présidence de la République, au cours des premières élections pluralistes, n’auront pas eu lieu.
Cette idée lui survivra. Aujourd’hui, un autre parti politique envisagerait sérieusement de s’en inspirer. Dans certains milieux, les retrouvailles entre tous les partis issus de MNSD seraient à l’ordre du jour. De ce parti est sorti le Lumana, aujourd’hui deuxième force politique et leader de l’opposition. Il y a aussi le Jumphuriya de Albadé Abouba, quatrième force à l’Assemblée. Le parti, dirigé par Seyni Oumarou, est la deuxième force politique de la majorité au pouvoir. C’est d’ailleurs pour cette raison que son leader est président de l’Assemblée. Il y a aussi les partis d’Alma Oumarou et d’Abdoul Karim Tidjani, tous ministres. Sans oublier Ladan Tchana, le plus audibles des opposants. Si tous ces partis se retrouvaient et présentaient un seul candidat aux élections, il est sûr que la présidence leur reviendra. Surtout, qu’au cours des deux élections générales, le parti au pouvoir, le PNDS, avait envisagé une candidature unique pour les partis de la Mouvance. Le président candidat Issoufou Mahamadou, s’y est essayé en 2016. On se rappelle qu’Albadé ne s’est pas présenté. En 2021 aussi, il en a été question. De toute évidence, aux cours des prochaines consultations, cette stratégie pourrait être envisagée. Un MNSD retrouvé, avec un candidat unique, fera certainement mal. Qui plus est ce regroupement a en son sein de candidats valables. Seyni Oumarou et Albadé Abouba sortent du lot. Il serait aussi envisagé une nouvelle figure. Les candidats ne manqueront pas. Et pourquoi pas Lamine Zène. Ancien ministre des Finances, homme très discret, il pourrait faire l’unanimité.
Membres de la communauté nigérienne vivant au Canada,
Comme vous le savez tous, depuis bientôt un mois et demi, suite au coup d’État militaire du 26 juillet 2023, notre pays, le Niger, est confronté aux rigueurs d’un embargo multiforme imposé par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO.
Dans un élan d’altruisme et de solidarité pour nos compatriotes qui doivent composer au quotidien avec les effets néfastes des mesures découlant de cet embargo, le Rassemblement des Nigériens au Canada (RNC), lance une campagne de mobilisation de ressources financières et matérielles, appelée Don Patriotique.
Tout ce qui sera mobilisé et collecté symbolisera la précieuse contribution de la diaspora nigérienne au Canada et sera envoyé à nos compatriotes via un mécanisme transparent défini par le RNC et qui réponde aux normes canadiennes en matière de collecte de don.
Le RNC sait compter sur votre générosité afin que cette campagne soit un véritable succès. Les contributions financières ont été établies selon les échelles suivantes :
de 20 à 99$
de 100 à 299$
de 300 à 499$
500$ et plus
Vous pouvez donc envoyer votre contribution par virement à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et mot de passe "patrie". Quelques structures de certaines grandes villes ont proposé de faire des collectes locales et ensuite reverser au RNC. Vous serez contactés à cet effet. Les dons en biens considérés comme solution aux besoins de première nécessité sont également acceptés. Toutes vos précieuses contributions comptent. L’heure est à la mobilisation, à la solidarité et à l’unisson afin d’aider nos compatriotes à atténuer les effets néfastes des sanctions prises par la CEDEAO contre le Niger.
Pourquoi l’Etat ne harcèle pas ceux qui ont détourné les ressources publiques, y compris celles destinées à l’armement des Forces armées nationales, en temps de guerre ? Grave question qui mérite une réponse, particulièrement ces derniers jours où l’on voit des agents portant des jaquettes frappées d’un dossard Halcia aux coins des rues, en compagnie de la police et/ou de la gendarmerie. Ils procéderaient à des vérifications afin d’obliger les automobilistes non en règle de se munir des papiers exigés. Une tendance qui s’ajoute à la surveillance des examens et concours professionnels dans lesquels la Halcia s’est investie ces dernières années. Si une telle extension de ses missions n’est pas en soi une si mauvaise chose, les Nigériens attendent, en revanche, plus de fermeté vis-à-vis des délinquants en col blanc qui ont saigné les finances publiques. En juin 2021, la Halcia a animé un point de presse au cours duquel elle a révélé aux Nigériens que plus de 234 milliards de francs CFA de droits n’ont pas été versés à l’Etat par des personnes physiques ou morales. Ce montant, a indiqué l’ancien président de la Halcia, Aboudramane Gousmane, est issu des opérations du contrôle des recettes internes de l’Etat, menées par la Halcia, les directions générales des impôts et de la douane. Avec 157 milliards d’impayés, les grandes entreprises sont les plus grands récalcitrants de la classe. Viennent ensuite les moyennes entreprises avec un montant de 67 milliards. Les 10 autres milliards devaient provenir d’autres recettes. Avec un tel niveau de rébellion fiscale, on se demande bien qui paie alors les impôts au Niger, surtout lorsqu’on sait, par le biais de la Halcia, toujours, que certaines sociétés totalisent à elles-seules, plus de 40 milliards de droits non versés.
Ces révélations de la Halcia, on le sait, sur la base des scandales de détournements de fonds publics, ne sont que la face visible de l’Iceberg. Pourquoi l’Etat harcèle automobilistes et autres citoyens à se conformer aux lois et règlements alors que les délinquants financiers sont épargnés de toute reddition des comptes ? Des affaires scabreuses dans lesquelles l’Etat a été spolié de ses ressources, il y en a à la pelle. Les fonds de l’armée détournés au ministère de la Défense, les 200 milliards de l’uraniumgate, ceux engloutis dans l’acquisition de l’avion présidentiel, l’achat d’engrais à la Caima, dans les cadeaux fiscaux… donnent une idée de la gouvernance financière qui a prévalu sous Issoufou Mahamadou, amis surtout des montants faramineux que l’Etat pourrait engranger au bout d’une opération coup de poing rendue plus que jamais nécessaire au regard de la tension de trésorerie observée. Les Nigériens auraient préféré voir la Halcia et la justice portées sur ces dossiers susceptibles de rapporter à l’Etat ce qui lui a été pris plutôt que de se disperser dans des opérations perçues par l’opinion nationale comme étant destinées à noyer le poisson.
Selon Transparency international, le Niger est le 8e pays le plus corrompu d’Afrique de l’Ouest. Cette image est-elle exacte ? Rien n’est moins sûr. Le sentiment général est qu’en 10 ans, sous la gestion d’Issoufou Mahamadou, la corruption et les infractions assimilées ont fait évaporer sans doute des milliers de milliards de francs CFA qui auraient pu servir à financer l’éducation, la santé, l’hydraulique, etc. Les conditions de vie des Nigériens, bien en deçà de la moyenne africaine, ont régulièrement fait classer le pays au dernier rang de l’Indice de développement humain (Idh). Les services sociaux de base sont en cause et le taux d’alphabétisation en est le noeud gordien. Avec un taux démographique jugé des plus élevés, le Niger a connu, sous Issoufou, c’està- dire avec le boom pétrolier, un net recul dans la gouvernance. Tout, absolument, a été mis en l’envers. Les contre-valeurs ont remplacé les valeurs, les délinquants financiers font juger et condamner ceux qui les dénoncent et les gouvernants chantent, malgré tout, les vertus de la bonne gouvernance et d’une justice saine.
Mobilisation et prières des oulémas et des fidèles musulmans à la ‘‘Place de la Résistance’’ ou rond-point de l’Escadrille, le dimanche dans l'après-midi ; marche suivie de meeting à l’initiative des structures de la société civile pour exiger le départ des troupes militaires françaises, le samedi 16 septembre 2023 encore à la ‘‘Place de la Résistance’’ qui ne désemplit guère ; concert de l'artiste international guinéen Elie Kamano à la Place AB au campus universitaire de Niamey, dans la cadre d’une collaboration entre le Mouvement M62 et l'Union des Étudiants Nigériens de l'Université de Niamey (UENUN), etc. Autant dire que les Nigériens sont déterminés et n’entendent pas baisser le bras dans le noble combat qu’ils ont engagé depuis plus d’un mois pour libérer le Niger des dérives du régime déchu et du joug de la France.
Pour la rencontre de mobilisation des oulémas, pour implorer Allah de descendre sa miséricorde sur le Niger, comme d’habitude, il y avait cette foule incommensurable de fidèles, dont plusieurs leaders religieux et des acteurs de la société civile, qui a investi la célèbre ‘’Place de la Résistance’’ en cette après-midi du dimanche 17 septembre 2023’.
Selon les organisateurs de cette séance de prêches et de prières suivies de la kounout, il d’agit de montrer au monde entier que « les oulémas du Niger sont entièrement mobilisés pour assurer les nouvelles autorités de leur soutien sans faille et sans limite, ce jusqu’à la victoire finale ».
'' Comme vous le savez depuis l'avènement du 26 juillet dernier notre pays le Niger est en train de traverser une situation très difficile, c'est dont le lieu pour nous les musulmans et tous les collectifs des associations islamiques de nous réunir ici pour accompagner le peuple nigérien dans le combat qu'il mène jour et nuit afin que la paix et la stabilité règnent dans notre pays'' a dit M. Hamid Moussa. '' C'est le peuple qui a décidé de faire quitter les forcés militaires sans conditions et sans délai, dans cette optique les citoyens sont prêts à défendre notre chers pays le Niger'', estiment les oulémas.
La veille, samedi, le tour était à la société civile d’organiser dans l’après-midi une marche partie de la Place Toumou jusqu’au même Rond-point de l’Escadrille pour une autre séance de résistance à travers un meeting pour exiger le départ des troupes militaires française du sol nigérien. Une fois de plus, ce sont des milliers de manifestants, hommes et femmes de tous âges qui ont envahis la ‘’Place de la Résistance’’, dans un concert de bruits de vuvuzela et de slogans comme ''Abas la France’’, ‘’abas la CEDEAO’’, '' vivent le Niger, le Burkina et le Mali !’’, '' Saï Thiani’’ !
Les organisateurs de cette manifestation expliquent que le but ultime visé à travers cette sortie n’est rien d'autre que de réaffirmer la détermination du peuple nigérien à faire quitter la France du territoire nigérien. ''La mobilisation sera maintenue jusqu'à l’atteinte de nos objectifs. Depuis le mot d'ordre lancé le 2 septembre dernier, les citoyens sont déterminés à défendre la souveraineté du Niger, nous n'allons pas quitter le lieu avant de voir les forces étrangères françaises quitter notre pays'', assure un des intervenants du haut de la tribune.
’''Aujourd'hui les nigériens dans leur unanimité sont en train de montrer leur détermination même s'il faudrait marcher jusqu'à traverser le Niger entier pour libérer notre pays, car les citoyens et les nouvelles autorités ont décidé de faire quitter la France '', lance M. Bakin Batouré Almoustapha, Secrétaire général de l'Union des Étudiants Nigériens de l'Université de Niamey (UENUN). ''Le peuples nigérien est resté uni et solidaire depuis l'avènement de 26 juillet dernier, les citoyens doivent restés debout jusqu'à la libération de notre chers pays le Niger'', souligne-t-il.
Même mobilisation, même détermination du côté du campus universitaire de Niamey, au cours de la soirée du vendredi 15 septembre 2023 où l'artiste guinéen Elie Kamano à la place Amadou Boubacar a servi de l’ambiance à travers des prestations au ton militant. Le Mouvement M62 et l'Union des Étudiants Nigériens de l'Université de Niamey (UENUN) ont assuré !
Quant au Secrétaire général de l'Université de Niamey, il a confié que la jeunesse nigérienne souhaite que ‘’le vent qui souffle au Niger puisse permettre aux Nigériens de connaître la prospérité, la paix, la sécurité de connaître le développement socio-économique du pays. Il saisit l'occasion pour les étudiants de connaître ce qu'on appelle la réussite académique, la réussite sur tous les plans et qu'il soit opérationnel dans un Niger qui est sur la voie du développement dans lequel la démocratie trouve véritablement sa place ".
Pour sa part, le coordinateur du M62, M. Abdoulaye Seydou, a tenu à souligner que " avec les évènements patriotiques du 26 juillet, et aujourd'hui avec la révolution populaire qui en cours dans notre pays depuis cette date, parce que nous, à notre niveau nous ne considérons pas que nous sommes dans un contexte de coup d'État. Nous sommes dans un contexte de révolution populaire pour l'affirmation de notre souveraineté, pour l'affirmation de notre indépendance, pour la défense de notre dignité ".
L’intérieur du pays n’est pas n’ont plus en reste. En effet, dans le Damagaram, à environ, 900 km de Niamey, la population de Zinder est sortie massivement pour un autre meeting de soutien au CNSP et pour crier sa désapprobation contre la présence française au Niger. Des milliers de personnes étaient venues unir leurs voix à celles des autres Nigériens favorables au CNSP et hostiles à la France de Macron. A Gaya dans la région de Dosso et à Balleyara (région de Tillabéri), place aux « « zimas’’, détenteurs des secrets des forces occultes, et aux adeptes du ‘’bori’’ ou ‘’holleye’’ pour des séances d’initiation, invocation et de communion avec les esprits protecteurs en vue de protéger le Niger, ses filles et ses fils contre toute agression extérieure.
Au Niger, l’année 2017 a été marquée par de sérieuses perturbations dans les dépenses publiques. Les bons de trésor n’étaient pas payés, les contractuels ont renoué avec les arriérés de pécule, les bourses des étudiants trainaient, même les salaires ont commencé à venir en retard. Des mois durant le trésor public était sous tension.
Certains ont imputé cette crise à la mauvaise gestion des ressources de l’Etat. Mais pour le gouvernement, le Niger est tout simplement victime de la baisse des prix des matières premières (uranium, pétrole), une conjoncture économique internationale qui n’a épargné aucun Etat. La chute du naira au Nigéria voisin en est très illustrative.
Cette situation a poussé les responsables du pays a engagé une vaste campagne de mobilisation de fonds à l’intérieur du pays comme à l’international. Du 13 au 14 décembre 2017 le Président de la République était, avec plusieurs de ses collaborateurs, devant les bailleurs de fonds à Paris pour les convaincre de financer un Programme de Développement Economique et Social (PDES) 2017 – 2021 de 17 milliards de dollars. Une offensive qui a rapporté 23 milliards de dollars de promesses, « Kollia ta bia koudi sabouli, hal an ci riiba ».
Plusieurs semaines auparavant, l’assemblée nationale adoptait la loi des finances 2018, un budget programme très controversé qui étend l’assiette fiscale à plusieurs secteurs non imposés. Pour protester contre ce budget, plusieurs régions du pays ont battu le pavé, le jeudi 23/12/2017, à l’appel de certaines organisations de la société civile. Une manifestation pacifique interdite par les autorités municipales de Niamey pour des raisons de sécurité.
La ministre du plan, Mme Aichatou Boulama Kané a présidé, hier dans l’après-midi, à Niamey, en présence du ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Lawan Magagi une réunion avec les chefs de projets et de programmes de développement, afin de partager avec eux les grandes lignes du Plan Intégré de la gestion des inondations et explorer les possibilités spécifiques de leur participation dans sa mise en œuvre.
A la date du 10 septembre, il a été enregistré 71 décès, 32.959 maisons effondrées, 40.976 ménages sinistrés, 350.915 personnes concernées, plus de 10.000 ha de culture inondés, sur l’étendue du territoire. Face à cette situation, il a été élaboré ledit Plan intégré, comportant trois volets inscrits dans le temps à court-moyen-et-long-terme, pour une réponse prompte et durable. Il y est défini des besoins précis, au cout global de 372 milliards de FCFA. Il s’agit dans l’immédiat de « l’assistance d’urgence au sinistrés » à hauteur d’environ 34 milliards de FCFA dont près du 1/3 assuré par l’Etat. La ministre du plan, Mme Aichatou Boulama Kané a ensuite évoqué la réhabilitation des aménagements hydro-agricoles et infrastructures endommagés telles que les voies, sans oublier le relogement des familles sinistrées (pour 107 milliards FCFA), et leur « rétablissement durable ». Selon la ministre, le gouvernement est résolument engagé à concrétiser ce plan intégré de réponse durable au problème d’inondation. Cela, suppose explique-elle, une meilleure appréhension des risques d’inondations et des mesures de prévention. Mme Aichatou Boulama Kané a parlé aussi du désensablement du fleuve; la gestion des bassins versant; la construction des digues adéquates; la réalisation de barrage sur la Sirba.
Pour ce faire, il est attendu des projets et programmes de développement leur concours, en droite ligne à l’appel à la solidarité nationale et internationale lancé par le Chef de l’Etat, Président de la République à l’issue de sa récente visite sur des sites inondés. « N’hésitez pas à nous faire des propositions ! », a lancé la ministre du plan aux chefs de projets et de programmes humanitaires. « Nous sommes appelés à faire de l’humanitaire avec les projets de développement. Ce qui n’est pas impossible. Nous l’avons fait dans le cadre de la réponse à la pandémie de la Covid-19 », a-t-elle rappelé. Face au défi majeur de l’heure, la ministre s’est dite rassurée de la sensibilité des acteurs humanitaires, au regard de leur forte mobilisation à cette réunion.
Dans le cadre de la mobilisation pour la mise en œuvre de ce plan intégré, cette rencontre est, en effet, la 4ème du genre. Auparavant, le gouvernement a rencontré les humanitaires de manière générale, le corps diplomatique et les responsables des sociétés d’Etat et le secteur privé.
Par rapport aux actions envisagées, le ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Lawan Magagi a soutenu qu’il y’a véritablement des possibilités de s’inscrire dans la durabilité. Il a fini en rappelant que le compte bancaire, pour la participation financière de la solidarité nationale et internationale, est ouvert à la BAGRI.
Ismaël Chékaré (onep)
16 septembre 2020 Source : http://www.lesahel.org/
Selon des sources crédibles, depuis quelques jours, les responsables des régies financières se rendraient toujours dans les locaux de la haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) pour être entendus. Nos sources indiquent que des responsables des services des impôts et de la Douane nationale seraient toujours convoqués par la HALCIA pour des interrogatoires. Apparemment, une manière de mettre la pression sur eux et éventuellement détecter des failles qui pourraient les mettre dans des situations inconfortables. Avec cette situation qui perdure, la HALCIA semble devenir le gendarme des régies financières. En tout cas, à la Douane et aux impôts, des responsables auraient razle bol de cette façon de faire. Qu’est ce qui expliquerait cette situation ?
On ne saurait répondre à la question. D’aucuns parlent de la faible mobilisation des ressources internes. Mais, aux yeux de certains avertis, la façon de faire de la HALCIA s’apparente à un harcèlement. Pour eux, la meilleure manière de mobiliser les ressources internes est de traquer tous les délinquants qui ont participé à la mise à sac systématique des ressources publiques. Ces gens sont bien connus par le grand public. Ils s’assurent d’une impunie garantie par le régime en place. Pour dire que, en plus de ce travail de gendarme que la HALCIA serait en train de faire, il faut que le Président de la République l’ordonne pour fouiller et investiguer sur l’utilisation du pétrole nigérien pendant les dix années de règne de Issoufou Mahamadou. En tout cas, s’il décide de répondre à ce voeu des Nigériens. Il les mettra dans leurs légitimes droits et l’Etat pourra acheter des armes avec l’argent récupéré pour combattre l’insécurité. Meme si, pour beaucoup de nigériens, cela reste un grand défi à relever pour Bazoum Mohamed. En tout état de cause, le Président Bazoum se doit de savoir que l’impunité est aussi source d’insécurité.
Un homme politique qui prendra désormais tout son temps avant de parler, c’est bien Moctar Kassoum. Dans sa récente sortie, la coordination régionale MRN (Mouvance pour la Renaissance du Niger) de Maradi qui n’est pas allée de main morte pour s’en prendre au Président du Congrès Pour la République (CPR Inganci). Quand on connait la capacité de concassage du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), principal parti au pouvoir, figure de proue de cette déclaration, « Le Journal Le Hérisson » ne pariera pas un seul de ses piques sur la personne de Moctar Kassoum, fusse-t-il un fin politicien. Qu’il aille demander à Ibrahim Yacoubou du MPN Kiishin Kassa des nouvelles de ceux qui l’ont dans son viseur. On est en politique, où tous les coups sont permis sauf le fait de se laisser surprendre. Certes, avec 8 députés à l’Assemblée nationale, Kassoum Moctar a bien une marge de manœuvre pour par exemple bloquer un projet de révision constitutionnelle comme celui du Sénat qui requiert l’approbation des 4/5 des voix au parlement, mais un parti politique, ce sont des hommes. Et, les hommes, ça peut changer d’opinion d’un jour au lendemain. OK
Ces dernières années, les jeunes filles et femmes de Niamey optent plus pour les petites tresses traditionnelles sans mèches à défaut des tresses dites ‘’gros grains’’ qui sont faites avec des mèches. Ce sont des tresses faciles à réaliser, prennent environ deux heures d’horloge pour les tresseuses. Elles ont l’avantage de s’entretenir facilement et de ne causer aucun dommage sur le cuir chevelu si sensible. Les professionnelles de ces genres de tresses ont pignon sur rue et ne chôment pas car des petites filles aux grandes dames, toutes en demandent.
Pour faire ces tresses, il faut selon les spécialistes, se laver la tête avec du shampoing, ensuite essuyer avec une serviette propre, être sous casque pendant au moins dix à quinze minutes pour le séchage selon la taille des cheveux. Il faut ensuite bien peigner les cheveux et appliquer la pommade de façon légère pour les rendre plus malléables. Les modèles peuvent être sous forme de trace des raies en zigzag, en ligne droite ou en courbe. Le travail demande de l’application et de la concentration chez les tresseuses. Plus les tresses sont petites, plus cela exige du temps et de l’énergie non seulement pour les faires et même pour les défaire. Cela peut prendre presque toute une journée. Il est plus facile de faire ce genre de tresses que de les défaire.
Nul ne s’attendait à un retour rapide de la cohésion et la sérénité dans les rangs du parti Lumana, en proie depuis plus d’une année à une crise profonde. Certains analystes politiques pensaient même que ladite crise allait compromettre les chances de participation du parti de Hama Amadou aux élections générales 2020-2021 qui débuteront en décembre prochain pour être bouclées en février 2021. Une analyse somme toute légitime, au regard notamment du comportement trouble du président intérimaire du parti.
Lequel comportement est observé par Oumarou Noma [puisque c’est de lui qu’il s’agit] depuis que des décisions de justice l’ont confirmé comme étant le président intérimaire attitré du parti. Un poste que le bureau politique national et les 8 délégations régionales de Lumana ont décidé de lui retirer lors de leur congrès tenu le 4 août 2019 à Niamey.
Fort des décisions justice qui lui sont favorables, Noma s’est inscrit, comme on le sait, dans une logique de règlement de comptes, avec le soutien de quelques cadres de Lumana. En prononçant à tour de bras de manière solitaire et illégale des mesures d’exclusion à l’encontre de certains membres du bureau politique. Une démarche qui ne pouvait pas évidemment prospérer pendant longtemps. Alors que le temps presse. S’étant probablement rendu compte de la contre-productivité de son attitude qui fait peser de gros risques sur l’avenir même du parti, Noma s’est ravisé finalement en décidant de convoquer le lundi 24 août dernier une réunion du bureau politique national de Lumana.
Le déroulé d’une réunion houleuse
La réunion a été convoquée pour l’après-midi et devrait débuter à 17 heures précise au siège national du parti. Elle a finalement commencé aux environs de 18 heures, le président intérimaire Noma étant arrivé en retard, accompagné d’une délégation qu’il a fait rentrer dans la salle.
Ce contre quoi des membres du bureau politique ont vigoureusement protesté, estimant que les accompagnants de Noma n’ont aucun de droit de prendre part aux échanges, n’étant pas membres du bureau politique. Noma, qui ne voulait pas l’entendre de cette oreille, exigea à son tour la sortie de la salle des membres du bureau qu’il a illégalement exclus du parti. Pas question, lui a-t-on rétorqué car les actes d’exclusion qu’il a pris n’engagent aucunement le bureau politique. Le secrétaire général du parti, Mallam Mamane Sani, qui veille à exécution des décisions prises par le parti a notifié à Noma n’avoir jamais reçu un seul acte d’exclusion émanant de lui. La salle était surchauffée pendant un long moment relativement à cette exigence de Noma, qui finit par se résigner. Rien ne sert de ramer à contrecourant de la volonté de la majorité des membres du bureau. Le calme revint finalement dans la salle et les travaux ont pu débuter pour se poursuivre jusqu’à la fin dans une ambiance empreinte de cordialité. Pour l’essentiel, les échanges ont porté sur les modalités d’organisation du congrès qui doit être rapidement convoqué en vue d’éviter à Lumana le naufrage. Toute la salle était unanime sur cette préoccupation. Le temps presse, il faut aller très vite pour permettre au parti d’être fin prêt pour affronter les élections dans la sérénité. Ceux qui s’attendaient à une implosion de Lumana doivent se faire désormais une raison. Les membres de la famille se sont réconciliés.
« Même si vous avez des problèmes avec Younoussa, ce sont les intérêts du parti que vous devrez considérer. Au Ghana qui gère et fait vivre le parti ? Est-ce lui ou la dame ? J’ai averti qu’ils allaient commettre une erreur monumentale. J’ai donc donné mon avis et personnellement, je ne suis pas d’accord. Mais il est difficile de reconnaître à un absent sa vérité, son droit ».
Il y a de longs mois que les militantes et les militants se demandent à quoi jouent certains de leurs responsables politiques tant leur attitude frise le complot, dénote de ce qu’ils sont dans une démarche qui n’est plus celle du parti et de Hama Amadou dont ils peuvent ainsi trahir le combat et la confiance. Les silences et la passivité de certains dirigeants du parti révèlent aujourd’hui la réalité du malaise du parti dont Hama Amadou, lui-même, après les dernières élections et tous les événements qui l’ont précédé, peut avoir compris les combines qui s’y trament. Il y a longtemps que des rumeurs persistantes de comportements déloyaux vis-àvis du président du parti, Hama Amadou en l’occurrence, se faisaient entendre mais l’on n’avait jamais voulu croire, surtout venant de certains de ses lieutenants. Hélas, au fil du temps, on s’est rendu compte qu’on s’est trompé sur certains hommes qu’ils soient ceux qu’on a réussi à extirper du parti ou de certains qui, camouflés, sont restés quand même dans le parti parce qu’ils auront réussi à mieux dissimuler leur combat de positionnement.
De quoi s’agit-il ? Genèse.
En vérité, certains responsables politiques du parti de Hama Amadou, étaient dans une certaine lutte de positionnement dont les premiers signes venaient du comportement désobligeant d’un certain Oumarou Noma qui, en fait n’était qu’un instrument au service d’un clan qui n’avait pas eu le courage d’assumer son combat, préférant jouer à la duplicité pour ne pas se faire identifier comme acteurs défaitistes qui voudraient saborder le parti à son profit. Mais, on avait fini par comprendre leur jeu et certains d’eux-mêmes, sortaient du parti quand d’autres avaient été contraints de partir, poussés à la porte par les textes du parti qui ne peuvent accepter que de tels individus y restent pour semer le chaos. Alors qu’on croyait que la gangrène est opérée, que le ver était sorti du fruit, on découvre que, plus sournoisement, d’autres étaient là, tapis à l’ombre du parti, mais sans doute plus rassurés que maintenant le parti devenait leur chose pour en faire ce qu’ils veulent étant donné qu’ils ont réussi, avec la bénédiction du régime en place qu’ils n’ont pas su contrarier contre ses assauts répétés qui visaient le leader du parti. La candidate imposée du Ghana, bénéficiant des faveurs de ce milieu n’a peut-être pas tort de dire que à ses adversaires qu’elle est sûre de sa candidature, étant donné que la parole de Hama Amadou ne compte plus dans le parti : « Qui a eu l’aval du caïman, n’a plus rien à craindre dans les eaux...
Et depuis cette époque, avec beaucoup d’autres responsables devenus invisibles et qui s’éloignait du parti, quand d’autres regagnaient d’autres partis politiques et notamment le PNDSTarayya et sans doute fiers d’entendre ses grands bruits dans le parti de Hama Amadou, l’on se demande ce qu’est devenu le bureau politique aujourd’hui à la solde d’un reliquat qui fait du parti sa chose et qui pourrait croire qu’enfin, il ne reste que la diaspora du parti à annexer pour avoir le contrôle total du parti qui échapperait alors à la mainmise de Hama Amadou. Et pour cela, il fallait l’un des plus intrépides. Ainsi, ont-ils voulu, pour ce que tout le monde a enfin entendu, briser un homme, en lui refusant sa candidature décidée par l’ensemble des militants de sa coordination, pour en imposer une autre venue de nulle part – et les images qu’on a vues sur les réseaux sociaux en disent long sur les complicités et même les accointances compromettantes pour des pères de famille qu’on aurait aimé être des modèles de leadership et de vie – allant avec tous ceux qui étaient dans le complot pour soutenir « leur » candidate qu’un autre dira soutenable parce qu’elle serait « belle femme ». N’est-ce pas le maire central ? C’est grave. Peut-on réduire les choix en politique sur de tels critères ? Mais peut-être que l’homme qui a parlé ainsi, disant soutenir la candidate, pourrait avoir aidé à comprendre les dessous d’un choix tout à fait suspect. Et les images encore une fois ne mentent pas ! Mais passons…
Comment, un bureau politique, peut-il décider d’aller en compagne créant lui-même la discorde pour faire plaisir à un autre qui avait à régler à un homme ses comptes au nom de rancunes qu’il avait pour celuilà du fait de divergences de points de vue dans une certaine gestion du parti ? Quel intérêt le Bureau Politique, peut-il avoir à préférer, sans motiver son choix grave et dangereux, un choix isolé qui met à l’écart les structures légales et statutaires du parti ? Comment le Bureau Politique, si tant est que c’est lui, s’est-il laissé entrainé dans un tel complot ? Peut-il laisser un autre gérer le parti selon ses humeurs et ses affects ? Pour quel intérêt pour le parti ?
En vérité, tout le monde a compris que ces hommes comme les premiers qui étaient partis, sont dans une logique que les militantes et les militants ont aujourd’hui bien comprise. C’est d’une tentative de récupération du parti qu’il s’agit pour que Hama Amadou n’ait plus rien à dire du parti, isolé de son parti et de son pays ainsi que, ceux à la solde de qui ils pourraient être, l’aient décidé. Et, il y en a qui rêvent de bonnes récoltes croyant, comme les adversaires du leader du parti, que c’en est fini pour son compte et qu’il n’a plus aucun avenir politique dans le pays. Ils sont donc dans cette logique de l’après-Hama et cherchent depuis quelques temps à faire leurs racines dans un parti où, par de telles turpitudes, ils n’ont aucune chance de réussir le complot, les militantes et les militants, quoi qu’on dise, restant soudés derrière Hama Amadou et son idéal de cohésion et de prospérité pour le Niger qu’il aime plus que tout.
En écoutant les discours avec lesquels les « missionnairescomplotistes » partaient abreuver des militants souvent crédules, l’on ne peut que davantage douter d’eux et de ce qu’ils restent engagés pour servir les causes que Hama défend et pour défendre Hama Amadou luimême dans les épreuves injustes qu’on lui fait subir. Qu’ont-ils fait pour montrer que cette affaire de bébés importés, n’est qu’un montagne grossier et éhonté d’adversaires qui voulaient trouver les moyens même s’il leur faut pour cela marcher dans les égouts à rabaisser la politique pour s’attaquer non plus sur ce qui est politique mais pour profaner les valeurs sacrées de la famille ? Qu’ont-ils fait pour défendre ensuite la candidature de Hama Amadou ? Tous les militants du parti, sans doute trop déçus d’une telle attitude de certains lieutenants de Hama Amadaou ont fini par comprendre qu’ils étaient d’accord avec une telle décision parce qu’elle pourrait faire leur affaire, ainsi que les comportements de ces derniers jours viennent le prouver à suffisance. C’est lamentable. Pourtant, dans un certain discours, ce sont ceux qui ont ourdi le complot qui crient au complot, accusant la coordination restée fidèle à la ligne de Hama et à la défense de son intégrité politique qu’on accuse de rébellion, brandissant, pour intimider des hommes et des femmes qui sont sûrs d’être dans leurs droits, une menace de sanction et notamment d’exclusion que ne sauraient justifier de telles élucubrations. Entre ceux qui, décidant à la place d’une structure légale qu’ils ont refusé d’associer à aucun niveau de leurs choix et ce, sans dire ce qu’ils reprochent à la Coordination et à son responsable, et ce encore, sans qu’aucun texte du parti ne fonde cette aventure – car c’en est une – et ceux qui sont restés fidèles aux règles du parti, qui fait prendre trop de risques au parti à un moment où il rentre en compétition dans le cadre des élections législatives partielles au titre de la diaspora ? Pourtant, ils ont pu voir, que la Coordination a une réelle maitrise du terrain et que le folklore avec lequel ils partaient, misant sur des artistes qui attirent n’importe qui – le mot à tout son sens – ils finirent par comprendre, même s’ils ne peuvent pas oser le dire, qu’ils étaient en erreur, mais ils étaient déjà aller trop loin pour se rétracter, embarquant d’autres membres du BPN qui n’ont pas eu la prudence de se tenir à l’écart d’une aventure qui ne peut qu’être vouée à l’échec quand on aura compris les problèmes de personnes qui la portent. Pourquoi, ce groupuscule ne veut pas comprendre qu’on est en démocratie et qu’il ne peut rien imposer à des structures légitimes et légales et qu’il fallait savoir écouter les bases pour être en harmonie avec elles, et pouvoir faire triompher le parti ?
Mais tout le monde a compris
C’est malheureux que certains pour lesquels les militantes et les militants avaient du respect, aient pu se compromettre dans une telle démarche qui ne peut honorer leur parcours politique qu’une certaine stature de gentleman aurait aidé à mieux comprendre pour savoir qu’ils n’étaient pas les grands hommes qu’on avait crus. Pourtant, Dogari, peut-il se rappeler d’un jour où, plus réaliste, il reconnaissait devant des militants rassemblées au niveau d’un siège du parti à Niamey, même quand on venait si nombreux les accueillir et les acclamer, qu’ils savent bien que c’est Hama qu’on aime, non un autre ? Pourtant, rien n’a changé dans les convictions autant que dans la combativité des militantes et des militants pour croire qu’on peut aujourd’hui poursuivre un autre agenda qui ne serait pas celui du parti. On se rappelle qu’il y a quelques mois, le parti – mais qui dans le parti en réalité d’ailleurs avec le recul, peut-on se demander – organisait un séminaire pour analyser la situation du parti afin de le revitaliser, lui redonner vie. Mais depuis la fin des fameuses assises, on ne vit rien de ce qui aurait été entrepris pour que le parti retrouve sa sérénité et sa vigueur d’antan.
Revenir les pieds sur terre…
Certains peuvent s’être désillusionnés que leur démarche ne peut prospérer. La preuve c’est que, partout on l’on va, c’est quand même l’image de Hama Amadou qu’on utilise comme emblème crédible, pour faire croire qu’on est dans un combat de Lumana et de Hama Amadou. En choisissant ce moment pour divertir le parti, ceux qui disent avoir agi au nom d’un Bureau Politique National, ont fini par se démasquer pour laisser aux militants l’occasion de découvrir le travail de saboteurs qu’ils peuvent faire contre le parti ? Aussi, quand intervenant, aucun d’eux ne peut donner aux militants qu’ils rencontraient des nouvelles de celui qu’ils aiment appeler « l’autorité morale du parti », sachant bien qu’ils ont soif d’avoir de ces nouvelles, alors le nom de Hama Amadou dans le discours, n’est plus qu’un moyen d’entretenir la confusion pour faire croire qu’ils se battent encore pour lui. Pour certains observateurs, ils n’ont d’ailleurs pas de nouvelles précises du Président : celui-ci se pense et pense depuis des temps pour comprendre des lâchetés et des faussetés, des combinards et des hommes aux doubles visages et au double langage qui l’ont souvent entouré, profitant de son aura pour leur seule promotion.
La vérité est que les militants croient que Hama Amadou n’est pas politiquement mort et certains si pressés de gloires rêvés, ne sauraient l’enterrer. Voilà tout le sens de la guéguerre futile qu’ils imposaient au parti qui a sans doute mieux à faire quand son leader reste officiellement un prisonnier du régime, toute chose qui ne semble plus préoccuper certains hommes qui rêvent de noces politiques sous le « cadavre » politique d’un homme qui n’a pourtant pas dit son dernier mot car l’Histoire ne s’écrit pas par la volonté des hommes, d’autres déterminants non maîtrisables, pouvant mieux décider de tout et notamment de tous les chamboulements. Mais que pense Hama Amadou de tout ce remue-ménage ?
Un audio cinglant….
Depuis le samedi soir, circule un audio en langue par lequel la voix de Hama Amadou est facilement reconnaissable et où, il se confiait pour donner son avis sur les événements du Ghana. Sans doute qu’il sait l’importance politique d’une telle intervention, surtout que cela fait longtemps qu’on ne l’entend plus, pour donner cette voix, conscient qu’elle sera largement partagée, afin d’éclairer les militantes et les militants du parti. C’est la douche froide pour certains milieux du parti car l’on a appris que « l’autorité morale » leur a donné son avis sur le sujet, attirant leur attention sur les conséquences graves de leurs démarches. On peut d’ailleurs entendre, dans la voix de Hama Amadou, un certain dépit face à ce qu’il ne peut comprendre de la part de personne qu’il a pourtant investies de sa confiance sans limite. Voici en substances, le message qu’il a livré : « Même si vous avez des problèmes avec Younoussa, ce sont les intérêts du parti que vous devrez considérer. Au Ghana qui gère et fait vivre le parti ? Est-ce lui ou la dame ? J’ai averti qu’ils allaient commettre une erreur monumentale. J’ai donc donné mon avis et personnellement, je ne suis pas d’accord. Mais il est difficile de reconnaître à un absent sa vérité, son droit ». On retient donc que Hama Amadou ne partage pas ce qui serait une décision attribuée au Bureau Politique et il l’a clairement notifié à ceux qui s’en étaient amusé, oubliant la responsabilité politique de leur acte. Il est également loisible de relever dans ces propos de Hama Amadou confirment ce que la dame pouvait raconter dans certains milieux au Ghana, à savoir que Hama Amadou ne déciderait de rien dans le parti et que ce sont ses bienfaiteurs qui commandent désormais pour décider de tout désormais dans le parti. Tant il est difficile de reconnaître à l’Absent ses droits…
Tout est donc désormais limpide. Et le parti prendra ses responsabilités…
Les relations entre les gouvernants et une certaine opposition sont exécrables et l’on n’avait jamais connu une telle détérioration de la relation politique que sous la Renaissance. Depuis l’époque Cosimba, jamais une adversité politique n’a revêtu une aussi vaste animosité qu’avec les renaissants. L’adversité était devenue si forte que l’on a l’impression qu’il y a deux oppositions : une gentille et une autre irréductible incarnée par le Moden Fa Lumana. C’est du moins ce que l’on peut lire dans l’esprit de princes qui ont, depuis des décennies, sans que rien ne puisse le justifier, fait porter à un homme, tout l’héritage de gestions antérieures, jaloux peut-être de n’avoir pas eu les chances qu’ils avaient eues de participer à la gestion de l’Etat qu’ils pensaient être le domaine des seuls hommes qui ont passé par une université comme s’il n’était plus possible d’apprendre que par là. Le complexe de cette lecture étriquée de ce qui devait faire l’intellectuel, avait d’avantage poussé les camarades à se surestimer et à croire qu’ils étaient les seuls valables, oubliant que la politique ne s’apprend pas que dans les livres, pas seulement aussi à l’université. Un ouvrier avait été un grand ministre en France. L’actuel président du Venezuela n’était qu’un chauffeur de bus…
À la Requête des 2/3 des Membres du Bureau Politique National du Moden FA Lumana qui ont traduits le sieur Noma Oumarou devant le juge des référés, ce matin vendredi 11 septembre 2020. Après délibération le juge ordonne la convocation de la conférence nationale pour procéder à la désignation d’un président par intérim conformément aux textes du Parti.
Il faut rappeler que Noma Oumarou n’a jamais été élu mais tout simplement désigné par simple lettre à la demande du Président Hama Amadou.
En Principe Nous nous Acheminons donc vers une conférence nationale du Parti pour désigner un président par intérim, ce dernier aura entre autres missions de diriger le congrès.
Le parti de Hama Amadou, le Moden Fa Lumana est à la croisée des chemins. Le parti fête ses douze années d’existence et de combat, d’affirmation et d’animation sur l’échiquier politique national, heureux d’un parcours élogieux pendant lequel il a enduré les épreuves les plus iniques que des adversaires lui ont imposées au point de lui dénier sa place dans le pays et dans la démocratie. C’est donc l’heure des bilans pour voir, après une décennie d’existence, ce qui a marché bien, et ce qui a marché moins bien. Ce bilan s’impose pour tracer de nouvelles voies, et porter de nouvelles ambitions, pour le pays et sa démocratie, pour le parti et ses militants, dignes et courageux qu’on trouve aujourd’hui dans tous les coins du pays, refusant de courber l’échine, plus que jamais confiants en leur choix, pour résister et refuser de renoncer à leur personnalité. Dans les moments difficiles qu’il vit aujourd’hui, le parti a le devoir de ce diagnostic salvateur pour refonder le parti car le parti peut au moins croire à une restructuration et à son renforcement par le seul fait qu’il ait encore une base toujours solide et fidèle, le parti faisant sa cohésion autour d’un homme – Hama Amadou – et l’idéal qu’il porte pour son pays. Ceux qui, manipulés par des adversaires pour jouer aux trouble-fête ont fini par se rendre compte qu’ils n’ont aucune emprise sur le parti et ses militants et que leur subversion n’aura servi qu’à détruire leur propre image pour les isoler davantage sur le champs politique, lorsque, après leurs agitations et leur rébellion téléguidée contre le parti, ceux qui les employaient pouvaient se rendre compte qu’ils ne pèsent pas trop dans le parti pour chambouler son électorat, et détruire le parti ainsi que certains adversaires le désiraient, peuvent alors faire le constat amer de leur échec, pour ainsi mettre fin à des carrières politiques qui s’annonçaient pourtant belles et élogieuses dans un parti qu’ils ont voulu détruire pour vendre leur âme. Ah, les impétueux… pressés d’aller compter des milliards. En voulant trop gagner… Lumana observe, à juste titre, un temps de pause pour la rétrospective de son parcours.
Dès sa création, au regard de l’engouement que le parti suscitait auprès des Nigériens déçus d’années de démocratie échouée, et dès les premières élections auxquelles le parti participait, le Moden Fa Lumana s’est révélé un parti qui compte sur l’échiquier, un parti d’avenir, solidement installé dans les huit régions du pays et dans la diaspora où il est l’un des plus implantés, mais aussi comme une force politique incontournable, en tout cas avec laquelle il faut désormais compter et ce nonobstant la campagne de sape, de diabolisation et de dénigrement qui l’a visé. Le PNDS l’ayant bien compris a dû compter sur le parti et son leader pour arriver au pouvoir en 2011, mais jouant d’abord à séparer stratégiquement deux compagnons politiques que des années de cheminement de combats partagés avaient unis, Hama Amadou et Tandja Mamadou desquels le MNSD se rappelle si nostalgiquement. Mais ce PNDS, a vite oublié et joua à liquider le Moden Fa Lumana et son leader dont il oubliait, sous la brillance du pouvoir, les bons offices de Hama Amadou et de son parti convoités à l’époque. Il usa alors de diabolisation du parti présenté comme un parti extrémiste dans ses combats et ses prises de position, certains n’hésitent même pas à le présenter comme un parti ethniciste alors même que le parti, dès sa première année pouvait avoir des députés dans les huit régions du pays et au niveau de la diaspora, toute chose difficile pour bien d’autres partis qui existent depuis plus de vingt ans. Pourtant, un tel regard ne sied qu’au PNDS d’Issoufou Mahamadou qui pouvait refuser qu’aucun autre parti n’ait de place dans sa région voulant faire croire qu’il est le seul que les siens pouvaient aimer pour dénier, par des élections biaisées, aux autres partis politiques du pays quelques ancrages dans ce qui serait « son pays ». Une telle manière de se positionner est un mauvais message pour la démocratie car, pour aucune raison, tout Tahoua ne pouvait aimer que le PNDS, ou disons qu’Issoufou. Pourquoi d’ailleurs, à Tahoua, tout le monde devrait l’aimer ? On a même vu, comment, jouant sur certaines cordes sensibles, certains avaient été arrachés à Hama Amadou et souvent à Seini Oumarou et à Ladan Tchana, défendant l’idée saugrenue selon laquelle, ils n’auraient aucune raison d’être avec ceux-là pour les appeler à revenir au bercail, et ils sont partis ! Mais d’autres ont résisté à cet « appel insidieux du pays » parce qu’ils croient aux valeurs qu’incarne Hama Amadou, à l’idéal qu’il poursuit pour le Niger, pour sa cohésion et pour sa prospérité, pour sa démocratie et pour son rayonnement dans le monde. Ils sont d’ailleurs nombreux et l’on ne peut que rendre hommage au nom de la démocratie et de la nation. Comment alors ne pas saluer le déterminisme de Manane Sani, Secrétaire Général du Parti, de « Léger », et de « Boiteux » de Maradi qui résistèrent au chant des sirènes, confiants en ce que le Niger doit être une nation car ne pouvant avoir de chance de survivre lorsque les acteurs politiques doivent agir sur des clivages trop sensibles. Nous aimons être une nation.
On aura alors tout fait pour démonter le parti de Hama Amadou et même quelques brebis galeuses débauchées ne réussirent pas à saper le parti qui est en construction. Beaucoup d’entre elles finirent par se casser le nez : Méréda et sa clique avaient été obligés, faute d’ancrage dans la grande et vaste ville de Niamey, de plonger carrément dans le parti d’Issoufou pour lequel ils se rebellaient contre le parti, n’ayant plus aucune force pour s’affirmer, et dilués dans un PNDS qui a fini d’avoir besoin de leurs services, ils végètent depuis des mois dans un anonymat, plus que jamais enterrés politiquement. Issoufou Issaka, contraint de sortir de ses ambiguïtés, fit le choix du parti pour lequel on le soupçonnait de bosser depuis des temps, tapi à l’ombre du parti, mais, après plus d’une année de plongée dans les grands marécages roses, l’homme n’est plus envahi que par des cauchemars, les dernières élections auxquelles il participait sous la bannière du PNDS finirent par révéler la dimension squelettique de sa représentation dans le Songhay qu’il prétendait pouvoir offrir à ses recruteurs. Aucun des renégats du parti n’aura eu la gloire qu’il espérait par la turpitude qu’il a choisie dans sa conduite politique faite de lâcheté pour payer si mal un homme, Hama, qui a su lui faire confiance et croire qu’il peut en abuser et lui donner des soucis : nul ne peut rabaisser les bonnes âmes que Dieu, dans son infinie bonté, a bâties. Et pour cause, depuis des années, Hama Amadou n’a jamais porté de haine contre ceux qui, adversaires reconnus, l’ont à tort offensé, à plus forte raison à ceux qui l’ont trahi et sur lesquels, jamais il n’a aussi communiqué pour exprimer quelques rancoeurs. N’est-ce pas Wassalké Boukari ? Beaucoup de ceux-là ont compris, alors qu’ils se donnaient des ailes, que sans Lumana et sans Hama Amadou, ils n’existent pas politiquement et qu’ils ne peuvent se targuer d’aucune popularité. On ne les aimait que parce qu’à un moment de leur engagement politique, ils ont montré de la fidélité à Hama Amadou et de l’engagement pour ses idéaux et son combat politique. Bazoum Mohamed, semble l’avoir aussi bien compris pour ne pas vouloir d’hommes capables de trahison pour travailler à la reconquête de la version originale que de se contenter de copies qui ne peuvent jamais lui donner Lumana. Noma, dans ses gémissements d’agonie, sait bien qu’il ne lui reste plus aucune vie politique au Niger, à plus jamais suicidé politiquement par les comportements peu honorant qu’il a eus en politique. Ses aboiements derrière un parti qu’il continue de poursuivre ne changeront rien à l’épopée du parti portée par des enfants dignes d’un pays pour lequel ils ont des ambitions fortes. Le parti, incontestablement, est devenu depuis plus de dix ans, le faiseur de roi quand, par des subterfuges on lui refuse d’aller dans la compétition à chances égales, et il a fallu qu’il soutienne pour une fois, Issoufou Mahamadou après plusieurs essais infructueux pour que le PNDS arrive enfin au pouvoir et en 2011, et en 2016, même quand son candidat – toujours Hama Amadou – est emprisonné, privé de campagne électorale, celui-ci s’impose même dans l’inconfort, comme le challenger d’un président-candidat qui n’avait que ce moyen pour le battre, notamment en le mettant hors course de fait par l’emprisonnement stratégique propre aux Gondwana, pour se déclarer vainqueur d’une élection qu’il laisse sans goût et sans enjeu, quand, au finish, son parti finit par boycotter un scrutin biaisé. Et la participation trop faible prouve à suffisance le rejet de la part des Nigériens d’une telle élection. Et l’homme ne dut s’imposer au peuple que par la terreur. Aussi, en 2021, alors qu’il est disqualifié pour les mêmes peurs qu’on a de l’affronter, il choisit, par les calculs dont lui seul avait les secrets, Mahamane Ousmane, un homme politique dont l’aura est à terre dans le pays, pour finalement resusciter son étoile « morte », et par une campagne des plus vivantes, Hama Amadou, son Lumana et d’autres alliés, jurant de le porter au pouvoir, se servant des colères et des déceptions des Nigériens, avaient réussi ce qui serait du miracle, avec les premiers résultats qui donnaient gagnant le candidat de l’Opposition avant que, effrayé par le déluge qui arrive, l’usurpateur Issoufou au moyen d’arithmétiques nouvelles, joue pour imposer une pause dans la proclamation des résultats, le temps, de trafiquer des chiffres pour réinventer de nouveaux résultats et renverser la vapeur, et déclarer vainqueur le candidat pourtant dominé et en passe de perdre l’élection pour laquelle les électeurs nigériens exprimaient un grand intérêt. On se rappelle d’ailleurs que les résultats, peu raisonnés et rationnelles, avaient fini par pousser dans les rues des foules en colère qui refusaient l’escroquerie, maintenant pendant trois jours à Niamey la pression et la tension, ce tant que les vrais résultats ne seront pas annoncés. Lumana, vis-à-vis de Mahamane Ousmane et du RDR-Tchendji, avait alors honoré son engagement de le porter au pouvoir. Et on aurait cru que seul le parti de Hama Amadou se mobilisait pour défendre l’élection revendiquée d’Ousmane, tous les autres leaders devenant invisibles, ne pouvant même pas assumer politiquement la lutte engagée et qui pouvait se justifier quand, tous, partout à travers le pays, pouvaient faire entendre qu’ils n’accepteront jamais que leur victoire leur soit volée. Qu’y avait-il à faire sinon qu’à défendre la victoire par la lutte ? N’est-ce pas que Bazoum lui-même, les invitait à créer le rapport de force ? Terribles politicards !
Et comme il fallait s’y attendre, c’est Lumana qui paie pour la lutte car ses leaders et ses militants qui sont arrêtés et placés en détention, et avec eux, quelques autres qui pouvaient être embrigadés pour donner un semblant d’objectivité dans des arrestations pourtant trop et gravement sélectives. Il a fallu plusieurs semaines pour que cette Opposition sorte pour en faire un point dans une déclaration politique publique. Et depuis, par les comportements des uns et des autres, par le profil bas qu’ils affichent, par leurs silences suspects et presque complices, l’on avait commencé, à juste titre, à se poser un certain nombre de questions. Hama Amadou, aura-t-il été trahi par ceux à qui il aura plus fait confiance ? Nombre de ceux qui étaient si proches de lui, pouvaient-ils être dans la combine ? Peuvent-ils avoir peur d’agir contre le parti, sachant qu’ils n’ont aucune chance d’être entendus et compris dans un tel choix ? Ali Marafa, alias Ali Téra, plus récemment, en sait quelque chose. Et pour cause, malgré le calme précaire, l’ardeur militante des militants qui croient encore à leur leader et à ses combats ne s’est pas éteinte, pour autant. Lumana, dans ses bases reste debout même si ses structures gouvernantes semblent se morfondre dans une léthargie qui pourrait faire croire que le parti a baissé les bras et renoncé à ses combats. Il n’en est rien. Les structures de masse de la ville de Niamey, comme pour annoncer une nouvelle rentrée politique pour le parti – non pour l’Opposition – préparent la commémoration du 12ème anniversaire du parti, et à l’occasion, l’on se rendra compte que le parti existe et qu’il survivra aux épreuves qu’il traverse, les bases restant intactes même quand le leadership fait souvent défaut à la tête des structures, et hésite. Aujourd’hui, le parti traverse des moments de doute avec des acteurs dont on peut s’interroger, eu regard à certains comportements qui frisent la subversion par leurs engagements dans le parti, sur leur militantisme à tout point de vue peu fiable. Comment ne pas se poser ces questions quand, après que tous dans le parti aient fait entendre que malgré les montages judiciaires grossiers d’adversaires, Hama Amadou reste le candidat du parti, qu’il pleuve ou qu’il neige, l’on ne vit presque personne se mobiliser pour cette candidature, rejetée et finalement « acceptée » ainsi que l’attitude résignée des responsables du parti pouvait le justifier, non sans choquer une base trahie.
Quelle peut-être aujourd’hui, la relation du Moden fa Lumana au sein d’une opposition qui ne sait pas assumer ses combats, et qui finalement, est incapable de faire front commun, dans les épreuves qui peuvent entamer sa cohésion pourtant indispensable à tout succès politique ? Peut-elle avoir déjà oublié qu’elle est la plus forte et qu’elle gagnerait à croire à sa force ? Peut-elle comprendre que les graines de la division qu’on tente de semer en son sein ne font que l’affaire d’adversaires qui ont désormais conscience de leur fragilité politique depuis que face aux défis du pays, ils sont incapables de sauver la nation, et de faire vivre la démocratie et promouvoir une gestion saine de la cité ? Et à Mahamane Ousmane, cette question : peut-on seulement faire de la politique avec de la gentillesse ? Les vieilles démocraties, notamment celles des Etats-Unis et de la France, n’ont-elles pas donné récemment, la preuve de la nécessité des luttes sociales et politiques pour changer les sociétés ? Tout peuple qui ne lutte pas n’a jamais eu ce qu’il veut. Et de ce point de vue, c’est trop naïf que de croire que la Cour de la CEDEAO à laquelle pourtant on dit se méfier puisse sensément donner à Ousmane ce qu’il est incapable d’imposer par les moyens de lutte que la Constitution lui offre et que les Nigériens, peut-il s’en souvenir encore, lui donnaient par un vote-sanction massif fait en sa faveur ? Mais il n’a pas su défendre leur vote. Il refuse de se servir de sa force pour se servir de la CEDEAO, ce syndicat décrié, peu crédible, même pour lui. Et les militants de l’Opposition en étaient déçue, remontrés contre leurs leaders, allant se terrer dans leurs déconvenues.
On comprend que, par manque de solidarité à la cause de ses responsables et militants arrêtés souvent abusivement, le Moden fa Lumana, ait pris ses distances vis-à-vis d’une telle opposition devenue souvent peureuse et dont il boudait certaines manifestations, au point où nombre de ses militants, en catimini, négocient leur ralliement au pouvoir contesté et ce jusqu’à cette déclaration humiliante qui vaut une capitulation pour un Kiishin Kasa qui, officiellement, prend ses clics et ses clacs, pour rejoindre le camp du pouvoir, arguant une main tendue que personne n’a pourtant vue dans le pays pour justifier sa reddition. Et même si elle venait, peut-on s’y jeter comme ça, sans avoir défini, un code de conduite minimum autour de questions de justice et de bonne gouvernance, au moins ? Mais la responsabilité des énergies qu’on a dans la balance c’est tentant…Et ça corrompt une conscience.
En tout cas pour le cas du Moden Fa Lumana et la prétendue volonté de fumer le calumet de la paix des braves, selon la voix autorisée de son Secrétaire Général, ne saurait se faire qu’au travers de clauses définies, pour le seul Niger que son parti met toujours en avant de tout commerce ou contrat politiques. Le Moden Fa Lumana ne vendra plus son âme et ce à un moment où les Nigériens sont déroutés, perdus sur les chemins. Inquiets. Pour autant, et malgré tant de supputations, jamais officiellement, le Moden fa Lumana, ne s’est jamais prononcé sur sa relation au sein de la majorité, à plus forte raison, avec « son » candidat, Mahamane Ousmane. Il est vrai qu’il fut des temps où ses responsables étaient peu visibles autour d’Ousmane à l’occasion de certaines déclarations, et cela, se comprend quand on considère, la manière par laquelle, l’Opposition a choisi de gérer les arrestations opérées dans les rangs de l’Opposition, et l’après-élection pendant laquelle, elle était devenue amorphe, sans voix, si ce n’est celle de Ladan Tchana qu’on peut entendre, ici et là. Mais à la dernière déclaration, le Secrétaire Général du parti était bien là, entourant, avec d’autres responsables de la coalition, le président Ousmane. Mais cette image ne suffisait pas à éteindre la polémique et un autre événement, venait l’enflammer de plus belle.
L’invitation au dîner du Secrétaire Général adressée au chef de fil de l’Opposition qui n’est autre que le président du parti de Hama Amadou, a dons réanimé le débat, l’opposition, sur une telle civilité faite par une personnalité d’une organisation internationale, ne pouvant pas accorder ses violons, et le Moden fa Lumana qui refuse une radicalité improductive, ne serait-ce que pour faire entendre la voix d’une opposition mécontente, en face d’une personnalité d’un tel rang qui doit entendre en face d’acteurs concernés, le malaise nigérien et peut-être pour pouvoir le comprendre mieux, fit le choix controversé d’y assister quand même malgré les divergences qui débordent de ses cercles pour intéresser des adversaires qui attendent depuis longtemps l’implosion, de manière assumée, alla à la rencontre, laissant le débat se dégonfler derrière lui. A certains moments, il faut savoir ce qu’on veut exactement pour savoir s’offrir les moyens de ses ambitions. Si seulement, l’Opposition pouvait faire son mea-culpa. Dans l’inaction, elle ne pourra rien avoir. Ni pour elle-même, ni pour le pays. En ne combattant pas, elle se détruire et fait perdre confiance à ses militants qui ont cru qu’elle pouvait être capable de porter ses combats.
Désormais, on ne peut donc plus demander le sale boulot de l’opposition qui implique la lutte responsable et assumée, si c’en est un, au seul Lumana. C’est un combat commun pour lequel, chacun doit se sentir engagé pour s’investir comme il le faut, et dans l’intérêt de tous et du pays. C’est aussi de la survie de chacun qu’il s’agit, peut-être même, au-delà, de la survie de la démocratie nigérienne. Plus jamais, au Niger, les uns et les autres doivent comprendre qu’ils ne se battent pas que pour un homme ou pour des hommes, mais pour des principes qui fondent la démocratie, pour des valeurs universelles de liberté et de justice auxquelles, le Niger ne saurait renoncer. La radicalité systématique est suicidaire et souvent il faut savoir mettre de l’intelligence dans ses luttes. D’ailleurs, l’on ne peut qu’être surpris que des gens qui ont refusé d’aller à une lutte au moment où c’était historiquement nécessaire pour jouer à la détente, puissent aujourd’hui faire croire qu’ils seraient plus disposés à mener un combat alors que toutes les troupes déçues sont mises en « mode somnolence », ou pour rester à la mode, en « mode veille ». Il ne faut pas oublier que face à ces mêmes comportements, certains avant Kiishin Kasa, étaient partis de l’Opposition, déçus de ce qu’elle n’ait pas de vision sur son combat, peut-être ne sachant même pas comment peut-elle désormais mener son combat s’il lui en reste encore un à mener. En attendant que l’opposition règle ses contradictions qui la traversent pour avoir une claire conscience de son existence et de sa raison d’être, le parti de Hama Amadou, fait son bilan, peut-être son mea-culpa, pour se restructurer et consolider sa base et s’organiser pour ses combats, les mêmes qu’il a menés depuis plus de dix ans, sans jamais renoncer à ses convictions, à son idéal politique, et à la seule chose qui l’engage et qui vaille pour lui : le Niger, ce Niger justement qui va si mal aujourd’hui et pour lequel, depuis des années, Hama Amadou, alors que d’autres pouvaient ne pas comprendre la portée de ses combats, s’inquiétait à juste titre jusqu’à ce que ce qu’il redoutait arrive aujourd’hui au pays. Peut-être que le parti a compris que personne ne doit se servir de lui. Et aujourd’hui, plus qu’hier, il repense sa place et son rôle dans la coalition, et sa redynamisation sur l’échiquier pour demeurer pour le Niger, le seul parti de l’espoir qui reste pour un peuple qui veut réapprendre à rêver, et à espérer. A espérer de nouveaux jours, faits de paix et d’harmonie. De justice et de dignité. Pour le parti, débarrassé de mégères et de défaitistes. Pour le Niger surtout.
L’ancien ministre de l’Hydraulique et de l’Environnement et président régional du Moden Fa Lumana de Tillabéry, a de quoi interloquer. Soupçonné d’être le cerveau du complot qui mine le parti du chef de file de l’opposition, l’homme, qui est présenté comme le maître de conscience de Noma Oumarou, est dit bourré d’ambitions démesurées qui l’aveuglent au point de se lancer dans une aventure sans issue. Pris à la gorge lors de la dernière conférence régionale de Tillabéry, Issaka Issoufou, rapportent des sources crédibles, a dû s’incliner et demander rémission de ses fautes devant ses camarades déterminés à le débarquer de son poste de président régional s’il ne se ressaisissait pas.
Après cet épisode, on a cru l’homme apaisé et revenu à de bons sentiments. Il a même effectué une visite à Hama Amadou à qui il a réaffirmé sa loyauté et sa fidélité au parti. Que neni ! Saisissant l’occasion de la décision de justice récente qui dit que Noma Oumarou reste et demeure président par intérim du parti, Issaka Issoufou refait surface dans son jeu de prédilection, s’affichant cette fois-ci à visage découvert aux côtés de son cheval de Troie, dans une posture de blocage, la même depuis des mois. Il est, des huit présidents régionaux que compte le Moden Fa Lumana Africa, le seul qui soit dans cette posture trouble et préjudiciable aux intérêts du parti de Hama Amadou.
Selon des informations persistantes, l’homme serait derrière une fortune colossale, faite surtout de biens immobiliers de grand standing acquis dans l’exercice de ses fonctions de haut cadre de l’Etat, notamment lorsqu’il était, successivement, directeur des travaux neufs, puis secrétaire général du ministère de l’Hydraulique. Mais il est surtout pointé du doigt dans les milieux de Lumana comme étant le responsable du départ de tant de militants qui, eux, avaient très tôt compris qu’Issoufou Issaka n’était pas de bonne foi et qu’il risquait de faire voler le parti en éclats : Daouda Nouhou, Lady Gros ainsi que de Ladan Tchiana et leurs soutiens. Aujourd’hui, nu dans ses desseins véritables pour le parti, Issoufou Issaka joue probablement son ultime carte, une sorte de va-tout dans laquelle il ne se gêne pas du tout de casser du Hama Amadou à chaque fois qu’il en a l’occasion. Affaire à suivre.
L’on peut aujourd’hui souhaiter que l’orage ait passé et que l’heure soit venue de dresser le bilan de certains errements. Le parti doit avoir le courage de s’écouter et d’entendre la voix des sans vois, de toutes ces militantes et de tous ces militants qui vivent le douloureux, avec le sentiment qu’on a trahi leur engagement et leurs combats. On ne peut pas réparer si l’on n’a pas le courage d’entendre la vérité qui fâche. Si Hama Amadou, face au conflit ouvert entre Soumana Sanda et le journaliste Ali Soumana Badjo, appelle l’Honorable Hanibéri, député de son parti et de la région de Niamey, c’est que peut-être, c’est l’un des rares députés du parti et de la région de Niamey qui l’écoute et qui ne se compromet pas dans de telles démarches pour lui demander d’intercéder auprès du journaliste afin de lui demander de renoncer au déballage.
Cette action de Hama Amadou, met fin à cette escalade verbale qu’on observe depuis des jours sur les réseaux sociaux qui font entendre des discours qui sortent souvent de la noblesse politique pour se revêtir de verdeur et de venin qui ne sont pas de nature à ramener la sérénité dans le parti. Le parti n’avait pas besoin de guerre verbale.
C’est sans doute avec regret que certains militants, avec le recul, constatent qu’on a abusé de leur naïveté, comprenant qu’ils avaient intérêt à rester ensemble pour être plus forts. Mais le mal est fait. Il faut cependant dresser le bilan de ces actes graves posés par des responsables politiques qui ont manqué de vision pour ne plus savoir dans un tel contexte ce qui fait l’intérêt de leur parti.
Les nuages se sont enfin dissipés, et le ciel devient limpide
Hama Amadou, peut-il donc avoir trouvé à travers cet autre député un nouveau confident à Niamey ? Combien sont-ils, dans ce contexte, militants de l’ombre – et pas n’importe lesquels – qui disent qu’ils ne sont à Lumana que pour Hama Amadou ? Combien de personnes peut-on donc entendre dire que si Hama Amadou n’est pas à Lumana, ils n’y seront pas ?
La preuve est que ceux qui partaient battre campagne et les Nigériens les ont tous vus – pas besoin de les citer – pour se faire entendre ne pouvaient qu’avoir avec eux ces images de Hama Amadou et leur soutien même hypocrite à Hama Amadou, car ils savent eux aussi, à sortir de l’ombre pour dire qu’on n’est pas avec Hama Amadou et le Moden-Fa Lumana et qu’on est dans une autre démarche.
Dès lors, deux solutions s’offrent à ceux qui n’ont pas voulu écouter les conseils avisés de celui qu’ils aiment réduire dans le parti à un rôle futile derrière le vocable risible et folklorique qu’ils trouvaient pour le désigner désormais, à savoir celui d’«autorité morale» du parti. Il y a d’abord la voie de la grandeur pour reconnaître avec humilité son erreur car l’homme comme être imparfait ne peut qu’en commettre. Il faut donc, avec humilité, reconnaître qu’on s’est écarté de la normalité, qu’on s’est trompé et une telle élévation peut permettre de reconquérir la confiance et les coeurs des militants qu’une telle situation, pendant des semaines, a mis à mal. L’autre solution pourrait être de continuer à s’enfoncer dans l’erreur, poussé par des vanités pour finalement se perdre. Cette posture n’a pas d’issue. Hélas. La vérité étant que les militants du parti ne sont pas un troupeau de panurge, avertissent les femmes et les hommes du Moden- Fa Lumana-Africa, pour les conduire où on veut. D’ailleurs, dans cette aventure, l’on ne peut pas voir des visages de femmes s’afficher : quand elles aiment, les femmes, elles sont de tout coeur et ne lâchent pas. Les femmes n’aiment pas la trahison politique. N’est-ce pas Honorable Hadiza Seini que les mêmes comportements qui font jour aujourd’hui éloignaient du Moden-Fa Lumana, mais tout en restant fidèle à Hama Amadou? C’est elle même qui l’a dit sur une émission de Bonferey, non sans déranger, par de tels propos, certains milieux de l’ANDP. C’est à croire que les femmes sont plus dignes en politique que les hommes ?
A Lumana, chacun est venu par lui-même, personne n’est allé le chercher. Personne ne peut donc être ce bétail qu’on peut amener dans n’importe quelle aventure. C’est un fait. Il faut donc savoir écouter les hommes. De nos jours, on ne peut pas faire de la politique et ne pas vouloir écouter ce que pensent les bases. L’époque où on leur impose des choix est révolue surtout quand, parlant de la diaspora, on peut entendre dire que personne ne la finance.
Plus que jamais, le parti de Hama Amadou doit revoir sa gouvernance interne, le choix de ses dirigeants et surtout ses mécanismes de financement qui pourraient souvent lui causer des problèmes.
Le Moden-Fa Lumana, depuis des mois, est traversé par quelques agitations dont on ne peut comprendre la source par les accusations tout azimuts d’une adversité interne qui mine le parti, déroutant des militants qui ne peuvent lire dans la confusion pour mieux cerner le problème. Après avoir échoué à décapiter le parti, en poussant en prison tous les responsables politiques du parti, y compris son président national, S.E. Hama Amadou, le Pnds, dans sa stratégie de nuire au parti changea de fusil d’épaule en engageant à l’intérieur du parti quelques mercenaires ayant pour mission de créer les conditions d’une chienlit dans le parti. La mission était tentante quand on sait que ceux qui pouvaient les pousser dans cette entreprise, même pour un autre parti a fortiori pour le parti de Hama Amadou, peuvent sacrifier toute la fortune qu’il faut, heureux de ne vivre que du malheur d’autrui. La précarité rendait vulnérables bien de consciences qui ne purent plus résister à l’appât de socialistes devenus riches qui, pour atteindre leurs objectifs, pouvaient miser gros depuis que, par quelques débrouillardises, ils ont pu amasser quelques fortunes, faites souvent s’argent sale. Or, certains hommes n’avaient plus depuis des années les facilités de vie qu’ils avaient et ne peuvent dans la dignité attendre pour comprendre simplement que «c’est Dieu qui donne», non un autre. Le problème est réel, irréfutable. Le ver, on le savait, était dans le fruit. On avait aussi, depuis longtemps identifié le mal, ce ver malfaisant qui circule dans le parti. Mais le ver est sournois car comme un virus, il pouvait se métamorphoser, indétectable par ses mutations multiples. On le savait. Les militants le savent. Mais on a défendu d’en parler car l’homme avait des hommes et des femmes qui ne voulaient pas que cela lui arrive, et voulaient qu’il ait la chance de rédemption pour ne pas se salir un nom.
Embusqué à l’ombre de Noma Oumarou…
Les Nigériens et tous les observateurs de la scène politique étaient étonnés de voir que c’est cet «inoffensif», peu ambitieux, terne, effacé, qui s’attaque au parti et à son président et personne ne put comprendre l’objet de son combat surtout quand on sait que, même président intérimaire reconnu, il ne put jamais travailler à se faire une aura dans le parti, à se faire apprécier des militantes et militants, terré dans ses silences et ses timidités, car on ne l’a jamais trouvé au-devant des combats que menait le parti. Encadré par des militants qui étaient plus en vue, il était presque invisible, se plaçant en marge des actions du parti, trônant comme un symbole au milieu des responsables du parti. Il ne peut compter, beaucoup d’analystes l’avaient dit, que sur un autre, qui pouvait le pousser à la lumière pour mener le combat pendant que lui, plutôt malin, se garde à l’ombre, invisible. En optant pour le mode «invisible» Issoufou Issaka montrait deux choses : d’abord qu’il ne peut avoir le courage de sa lutte et de sa rébellion contre le parti et d’autre part qu’il se sait incapable de conduire une fronde contre le parti, le Moden- Fa Lumana qui lui avait tout donné. Aujourd’hui, tous les soutiens du monsieur dans le parti qui auraient aimé le soutenir ne serait-ce qu’en lui trouvant quelques circonstances atténuantes, sont perclus de honte, ne pouvant plus avoir la force de défendre l’indéfendable, de protéger et de défendre «l’ami» qui a finalement trahi car, dans le désarroi lorsqu’on le découvre dans le complot, l’homme ne put pas se maitriser et comme un enfant blessé, il ne peut avoir que l’insulte grossière, roturière à la bouche, toute chose qui le rabaisse, lui qu’on avait cru d’une certaine élévation. Beaucoup de gens qui avaient cru en l’homme sont déçus d’un comportement peu honorable, d’une attitude qui frise la turpitude.
Noma Oumarou s’est finalement révélé comme le bras armé d’un Issoufou Issaka qui se sert de ses naïvetés pour mener sa fronde. C’est après l’audio partagé sur les réseaux sociaux qu’on a compris qu’il a perdu son sang-froid et qu’il vit dans le désarroi de son projet de déstabilisation qui coule tragiquement aujourd’hui, le laissant presque seul, vivant des remords et des douleurs de ses imprudences, sans doute perdu pour ne plus savoir où il va, et avec qui, il pourrait faire son aventure. Les téléphones ne décrochent plus car, enfin, peutil comprendre, en choisissant le mauvais chemin pour ses aventures, qu’ «il y a plus que des caïmans dans un fleuve». Il peut avoir entendu bien d’audios qui lui expriment toute leur indignation pour un tel comportement avilissant qui humilie son rang et ses soutiens.
Les suspicions…
En fait, cela fait longtemps que le parti soupçonnait le président de la Coordination régionale de Tillabéri d’être dans une démarche douteuse. Certains, à demi-mot pouvaient le dire sans qu’on ne les écoute. Qui ne se rappelle pas cette campagne de dénigrement menée contre Soumana Sanda qu’on voulait présenter comme le plus grand ennemi du pari et de Hama Amadou ? La campagne était forte, nocive et elle avait pollué le climat dans le parti au point où, déroutés, les militants ne savent plus où situer la vérité. Soumana Sanda parlait peu mais savait la malveillance du mensonge de la campagne qui le visait, orchestré à partir d’un pôle pourtant clairement identifié. Aussi, quand même Issoufou Issaka ne partit pas au «Foyandi» de Dosso, il ne pouvait que rester physiquement au congrès de Niamey, le coeur étant ailleurs, avec la rébellion qui avait pris cap sur Dosso le même jour. La Coordination dont il est le président avait aussi compris que son homme, agité depuis peu, n’est plus le même car certainement engagé dans une démarche qui le met en contradiction avec le combat du parti. A Youri où la Coordination se réunissait, les militantes et les militants des différentes sections, n’avait pas manqué de faire part à leur président de leurs doutes quant à la sincérité de son engagement dans le parti. Acculé, devant les militants rassemblés, il fit, pour rassurer la Coordination, toutes les prières pour que Dieu Tout-puissant l’en punisse si jamais il arrivait à trahir le parti et Hama Amadou. La foule s’en était émue, mais trompée à croire à la sincérité de ses propos qui n’étaient avancés que pour l’endormir sur ses projets. Il pouvait alors gagner le répit pour continuer à trôner à la tête de la Coordination et même du groupe parlementaire. Il ne faut pas oublier que certaines de ses fréquentations clandestines et ses sorties nocturnes au-delà de certaines heures avaient intrigué. Un confrère n’avait donc pas tort de se demander ce qui fait tant courir Issoufou Issaka. On comprend alors que le parti et les députés aient décidé de lui reprendre la présidence du groupe parlementaire pour le confier non pas à Soumana Sanda pour lui permettre justement de mieux réfléchir à son nouveau programme que certains appellent le plan B qu’il peaufinait dans la clandestinité. Ce plan que l’on sait mort-né, parce que confié à un autre qui ne peut avoir les talents pour cette mission délicate ne peut avoir mieux qu’un tel sort. Il sentit l’humiliation venir, tenta par tous les moyens de lui éviter l’affront, en cherchant une certaine clémence du parti pour le laisser à la tête du groupe parlementaire. Une visite rapide chez Hama Amadou à Filingué ne permit pas d’arranger pour lui les choses car Hama Amadou, ayant vu de toutes les couleurs, ne peut imposer personne à une structure du parti et a demandé à son visiteur, de retourner régler le problème avec ses collègues députés. Ces derniers l’attendaient alors des pieds fermes car pour eux, l’homme était devenu incontrôlable et dangereux pour la cohésion du parti. Alors qu’il voulait leur offrir la visite à Filingué comme une bonne excuse, on lui fit comprendre qu’il n’a que deux choix : démissionner de lui-même pour que le groupe opère un nouveau choix en son sein, où persister dans la résistance, et pousser ainsi le parti à ouvrir ses cartes, pour le débarquer par le choix d’une majorité mûrement travaillée. Il comprit qu’il n’avait plus aucune chance d’échapper à la sanction des pairs, et dut opter pour le premier choix pour se voir remplacer par un autre qui ne peut accepter avec lui la solution à l’amiable. C’était la fin d’un feuilleton et depuis, l’homme était devenu discret dans les activités du parti, digérant certainement mal ses déboires et sa mise en quarantaine dans un parti qui ne pouvait plus lui faire confiance et qui a décidé en conséquence de se mettre à l’abri de ses sournoiseries. Ses lamentations au niveau de sa base ne purent être entendues car, là-bas, les hommes et les femmes, ont fait depuis la nuit des temps, le choix de la dignité pour refuser que pour le matériel, l’homme ne puisse jamais ternir son image. Ainsi que nous l’écrivons souvent, l’homme ne peut se soucier que d’avoir laissé en héritage à une progéniture que des comptes garnis et des étages insolents, mais aussi et surtout, à ces enfants qui doivent éprouver quelques fiertés à se pavaner dans la société à travers le souvenir d’un père exemplaire, heureux de son renom, de sa réputation, de son nom qui peuvent être pour eux une référence. A-t-il seulement pensé à ces enfants et notamment celle-là qui, hors du pays en étude, pendant que lui était en prison à Filingué, pouvait écrire pour exprimer toute sa fierté qu’un père, le sien, malgré la persécution qui le visait sur de fausses accusations, se soit comporté de la manière la plus digne qu’il pourrait l’avoir appris dans son terroir où pour l’homme, la dignité, la probité comptent plus que tout. Peut-il relire cette lettre pour comprendre l’appel d’une enfant à la dignité ? Nos enfants attendent de nous aussi cette part de grandeur que rien ne peut remplacer dans leur vie. A tous ceux des leurs qui vont dans des batailles, ne dit-on pas qu’il faut «qu’on entende leur mort non leur honte !». On peut comprendre les souffrances et les déceptions des siens qui, depuis des jours, via les réseaux sociaux, traduisent leur indignation pour le guerrier qui baisse culotte, tombe, las, rend les armes et s’agenouille devant l’adversaire et ce à un moment où l’on n’est pas si loin de la fin d’une lutte qui aura été longue, il est vrai. Aujourd’hui, au-delà de tout Téra, c’est toute sa Coordination qui souffre de cette chute déshonorante à laquelle on aurait aimé ne pas le prédestiner. L’homme est devenu indéfendable. Par certains de ses audios, l’homme s’est rabaissé pour agir dans des égouts, incapable de s’élever pour vivre l’épreuve qui lui arrive dans la dignité. En écoutant les propos qu’il a tenus il n’y a pas qui n’a pas vomi d’entendre des paroles à la limite puériles, en tout cas qui sentent la nausée, loin de la noblesse que Téra aura aimé qu’il incarne dans son combat comme dans sa vie. Or, connaissant les valeurs auxquelles «ses» hommes sont attachés, s’il avait été capable de s’en inspirer pour orienter ses gestes même dans l’inconfort d’une situation qui l’embarrasse, sans doute qu’il ne peut manquer d’hommes à le comprendre, à compatir, peut-être même, à soutenir. Mais aujourd’hui, il peut voir que partout, et dans une langue qu’il peut comprendre, tout le dépit de frères et de soeurs qui ne peuvent lui exprimer aucune sympathie lorsqu’il se jette, pour se défendre, manquant d’armes, dans la boue.
Peut-il croire que s’en prendre à Hama Amadou, le défend de cette affaire qui ne lui fait pas de la bonne publicité, ici et partout ? Il ne fait qu’aggraver sa situation et ces propos orduriers, à la limite insultants, attentatoires à l’honneur d’un homme à qui il doit le bien, ne peuvent qu’offusquer davantage des militants qui ont compris qu’il avait eu tort de leur faire confiance, car il n‘a pas la carrure qui peut lui permettre d’incarner le leadership dont le parti a besoin pour prospérer dans la région.
En écoutant ces messages-audios bien de Nigériens ne pouvaient plus reconnaitre l’homme qui tombe dans une phraséologie puérile, terriblement basse. Et on se dit comment un tel homme qui pouvait parler de cette manière, peut sensément nourrir d’aussi belles et nobles ambitions politiques. On aura compris que l’ingénieur émérite n’est qu’un piètre et terne politique qui a peu appris dans l’art politique. Pourquoi a-t-il choisi la politique de la terre brûlée pour ne laisser aucune marge à une plausible réconciliation que la conjoncture pourrait rendre possible, aujourd’hui ou demain ? Peut-il ne plus écouter personne de ceux qui l’aiment et pourraient le soutenir pour continuer à persister dans l’erreur et l’effronterie ? Comment peut-il, par de telles vilenies compromettre une carrière politique pour laquelle des hommes et des femmes, pour peu qu’il soit social, étaient prêts à l’accompagner ? Comprend-il qu’en donnant cette image de lui en versant dans ce comportement déshonorant, il ne donne aucune autre possibilité à son «petit monde» car finalement, comment peut-on être fier d’un leader qui tombe dans le rabaissement par ses paroles si pourries ? «Ma si hé ga salan aï sé….».
Comment continuer le combat, la rébellion latente qu’il menait alors que dans le parti, on finit par le mettre en marge pour le mettre hors état de nuire ? Il n’avait d’ailleurs aucune chance de le conduire jusqu’au bout, car il lui manque cruellement le charisme nécessaire pour fédérer Téra d’abord, ensuite la région de Tillabéri, puis les autres régions du pays. L’homme est connu pour être cette personnalité qui souffre d’une suffisance qui ne lui fait éprouver pour l’autre que du mépris. Il sait d’ailleurs que depuis des années, même dans le terroir, il n’y avait aucun engouement derrière sa personnalité.
Le mercenaire est débusqué…
Pendant qu’il s’était dissimulé sous l’ombre de Noma Oumarou, ils étaient nombreux qui ne pouvaient croire qu’il puisse être dans cette mésaventure, le prétendant à une plus haute conscience de son rôle de leader régional. Mais depuis que – peut-être pour le piéger – ses audios avaient été diffusés sur les réseaux sociaux qui les ont propagés dans le monde, personne ne pouvait douter qu’il est au centre de la subversion, de cette rébellion que conduisait depuis des mois le président intérimaire. Mais on peut également se souvenir qu’à la dernière réunion du Bureau Politique à laquelle participaient Noma et ses acolytes, lorsque le président intérimaire demandait que certains militants du parti qu’il avait suspendus sortent de la réunion, beaucoup de ceux qui étaient à la rencontre doutaient de la sincérité de Noma de travailler à la réconciliation. Après avoir montré par A+B que ces sanctions n’ont aucune base légale et ne sauraient être justifiées, enfin, on pouvait voir le sieur Issaka Issoufou surgir pour appuyer l’intervention de Noma Oumarou, relativement à la mise en oeuvre de «leurs» sanctions. L’homme sort des bois et le parti pouvait là le prendre la main dans le sac. Le discours des deux acolytes pouvait enfin rimer…
Et les derniers masques sont tombés, dixit Soumana Sanda…
Fin de l’histoire tragique d’un guerrier qui n’a pas été capable de voir la grande porte par laquelle il faut rentrer dans la légende. Dans l’Histoire aussi.
A dire que c’était pour ça que Téra se battait un jour, pour lui ouvrir des portes pour rentrer dans l’épopée du Moden-Fa Lumana…
Terrible.
Mais attention, il ne faut plus me parler, entends-tu ? «Ma si yé ga salan aï sé ni ma ?».
Gobandy
15 septembre 2020 Article publié le 09 septembre Source : Le Monde d'Aujourd'hui
La déclaration du 1er juillet 2018 Nous, militantes et militants de la Diaspora du MODEN-FA/LUMANA AFRICA vivant en AMÉRIQUE, faisons la déclaration dont la teneur suit : Il vous souviendra que par décision en date du 13 août 2013, le Bureau Politique National du MODEN-FA/LUMANA AFRICA avait décidé avec clairvoyance du retrait de notre grand Parti de la mouvance présidentielle. Depuis cette décision historique, nul n’ignore l’acharnement haineux dont fait l’objet les militantes et militants du MODEN-FA/LUMANA AFRICA de la part du régime du PNDS Taraya. Profitant lâchement de l’appareil d’État, le régime du PNDS Taraya use et abuse de la persécution à l’endroit des vaillants militantes et militants du MODEN-FA/LUMANA AFRICA. Dans cette dynamique honteuse, le régime du PNDS a récemment fait prononcer la déchéance de son SE Hama Amadou de son siège de député national, via une cosmétique politico- judiciaire. Au demeurant, nous voudrions rappeler qu’au titre de la gouvernance socio-politique et économique, le Niger a cessé d’être un État de droit et une démocratie, avec à la clef :
Créé le 12 mai 2009, notre parti MODEN-FA LUMANA AFRICA commémore aujourd’hui son 13 ème anniversaire. Cet événement important dans la vie d’un parti est dédié spécialement à la Femme nigérienne à cette veille de leur fête et, particulièrement, à la Femme Lumana, connue pour son militantisme hors pair, sa volonté de braver les obstacles odieux, sa détermination à relever les défis de toute nature et son engagement sans faille aux côtés de nos leaders S.E.M Hama Amadou et Elh Tahirou Saïdou dit Parc 20, respectivement Autorité Morale et Président du Parti.
Premier Secrétaire Général du Parti, je me rappelle parfaitement des conditions pénibles dans lesquelles Lumana a vu le jour : sa gestation s’était déroulée dans la clandestinité, la discrétion absolue et sa naissance annoncée pendant que son Père Fondateur croupissait dans la geôle de Haute Sécurité de Koutoukalé, pour un rien du tout.
Dès que la naissance de Lumana ait fuité, le ‘’bébé’’ fut recherché à l’instar de Moïse, à sa naissance, par le pharaon. Aussitôt découvert, le pouvoir de l’époque avait juré de faire de lui un mort-né. Le Ministère de l’Intérieur, au prétexte que les couleurs ressemblaient à celles d’un autre parti, avait voulu le dissoudre un mois après sa création. Heureusement, le Bureau Politique Provisoire avait pris des dispositions à temps pour faire reprendre les couleurs du Parti et, suite à un contentieux administratif, Lumana avait survécu.
Huit mois seulement après sa naissance, des élections générales avaient été organisées par une transition militaire et Lumana participa. Sauf qu’à l’époque, le régime avait choisi Mahamadou Issoufou comme son candidat et pour le favoriser toutes les astuces sont bonnes.
D’importants moyens logistiques, financiers et sécuritaires avaient été mis à sa disposition par le régime pour aller à la rencontre, disait-il, des électeurs de 36 000 villages du Niger.
En outre, au cours de la campagne de l’élection présidentielle du 31 janvier 2011, le candidat du parti Lumana S.E.M Hama Amadou avait fait l’objet de plusieurs interdictions de sortie de Niamey et d’intempestives convocations à la Brigade d’Intervention et de Recherche de la Gendarmerie de Niamey sous prétexte qu’il était en liberté provisoire suite à la fausse accusation qui l’avait fait séjourner à la prison de Koutoukalé.
En dépit du fait que le Parti et son candidat furent tenus en laisse pendant toute la campagne, Lumana avait été classé 3ème sur l’échiquier politique national, avec mention très honorable et avait même été le faiseur de roi avec l’élection du candidat du PNDS à la magistrature suprême. Après quoi, le régime manipula des militants membres du gouvernement pour provoquer une cassure du parti. Une fois encore, échec et mate.
Plus tard, pendant les élections générales de 2016, les principaux responsables de Lumana furent tous embastillés. Le Président du Parti S.E Hama Amadou, candidat à l’élection présidentielle, bien qu’étant derrière les barreaux de la prison de Filingué (interdit de contact avec tous les électeurs), occupa le 2ème rang à l’élection présidentielle 1er tour du 21 février 2016 et devint le chalenger de Mahamadou Issoufou (Président sortant, avec tous les moyens étatiques) pour l’élection présidentielle 2ème tour du 20 mars 2016. Pourtant, S.E Hama Amadou fut encore gardé en prison pendant toute la campagne. Malgré tout, n’eût été la fraude massive et le manque d'impartialité de la CENI, le candidat de Lumana allait battre à plate couture celui du PNDS en raison de son programme de gouvernance et de sa carrure d’homme d’Etat connu de tous les nigériens.
Depuis cette démonstration de force, Lumana fait peur aux mal-élus au point de leur couper le sommeil. Leur régime inscrit implicitement le cas de Lumana dans un axe sans numéro d’ordre de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre Brigi Raffini.
En effet, le mot d’ordre était donné : « Lumana doit disparaître ». La mobilisation était générale pour l’atteinte de cet objectif : des militants corrompus de Lumana, des autorités administratives, des responsables d’institution judiciaire, des acteurs de la société civile, la presse publique et privée, certaines chancelleries et que sais-je encore ? Oui, chacun doit jouer sa partition pour que le vœu du président Issoufou Mahamadou soit, vaille que vaille, exaucé.
En interne, une fronde fut fomentée à des fins de disséquer le Parti. Le Ministère de l’Intérieur et certains juges apportent leurs appuis multiformes à la fronde : annulations irrégulières des instances du Parti, arrestations arbitraires des militants, appuis financiers et conseils aux frondeurs, le maintien du Président Hama Amadou en prison pour prolonger l’intérim des acquis à leur cause, etc. Bref, rien n’avait été négligé mais Dieu avait décidé autrement. Lumana demeure et les militants deviennent encore plus solidaires et unis, surtout avec le départ des brebis galeuses.
C’est dans ces rudes conditions de déstabilisation que Lumana aborda les échéances électorales de 2020. Une fois encore le syndrome de l’élection présidentielle de 2010 revint au galop comme par enchantement ; le président sortant choisit son candidat. Mais là, l’élève dépassa le maître car il avait presque nommé le président de la République à priori de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, avec la bénédiction des autorités françaises. Il restait juste à formaliser le processus par une parodie d’élection. Pour cela, ils ont travaillé à éliminer le candidat le plus redouté qui est S.E Hama Amadou, le candidat de Lumana.
Décidemment, Lumana reporta son électorat sur le candidat S.E Mahamane Ousmane qui avait été véritablement élu, secret de polichinelle. Le contentieux électoral n’est pas encore vidé. Une fois encore Lumana démontre sa force, ses électeurs sont majoritaires au Niger et l’histoire donne raison à Issoufou : le candidat de Lumana serait élu président face à son candidat imposé, pour preuve le Président de Lumana est actuellement Chef de file de l’opposition politique et Lumana conserve son rang de 2ème parti sur l’échiquier politique national en dépit des vicissitudes malheureuses vécues.
Lumana est né dans la douleur, ses militants ont connu la fixation, la stigmatisation, l’exclusion, la torture morale et la prison pendant tous les régimes de 2009 à 2022. Mais chiche, que de peines perdues ! Comme le phénix, Lumana sait renaître même entièrement consumé. Tel un roseau, Lumana « plie mais ne rompt pas ». Et, Dieu, dans sa bonté infinie, a toujours réservé un échec cuisant à ceux qui manœuvrent contre Lumana et son leader.
Voilà, à ce jour d’anniversaire du Parti, un vrai motif de satisfaction pour les militant(e)s et sympathisant(e)s de Lumana même si S.E Hama Amadou, l’honorable Seydou Tahirou Mayaki, le Général à la retraite Moumouni Boureïma gardent toujours prison pour des fautes qu’ils n’ont pas commises. A quand leur libération ? On ne sait pas encore mais sachez qu’il est du devoir de Lumana de les faire libérer. A cette date d’anniversaire de Lumana, la résolution de faire libérer nos leaders doit être prise car trop c’est trop.
Sur ce, FEMMES LUMANA, je vous rends hommage. Grâce à vous tout est possible.
ISSA KANGA, Secrétaire Général du Bureau Politique Provisoire du MODEN–FA LUMANA AFRICA
Mais le lancement des travaux de modernisation de cette Corniche suscite aujourd’hui beaucoup d’interrogations et de commentaires au sein de l’opinion nigérienne. Cela, au vu de la maquette présentée, en son temps, aux Nigériens par les commis du ministère de l’Equipement et les chinois de la société chargée des travaux. Aujourd’hui, c’est cette même corniche qui est présentée une seconde fois pour des travaux de rénovation. Avec le lancement du démarrage des travaux de modernisation, les Nigériens se souviennent que la modernisation des deux corniches devrait être un travail connexe à la construction de ce qu’on appelle pompeusement échangeur du rond point Kennedy construit par la société chinoise CGC INTER. Alors, revenir quelques temps après pour en faire un nouveau projet ressemble à une tricherie qui s’apparente à une stratégie visant à couvrir un éventuel détournement du premier financement. Il est légitime donc, aujourd’hui de se poser des questions. Aux responsables de ce projet alors, d’expliquer aux Nigériens ce qui s’est réellement passé. C’est-à-dire, les raisons qui ont fait que le projet de modernisation de la corniche n’était pas réalisé en même temps que l’échangeur. Auquel cas, les Nigériens ont le droit de douter et de penser à une double facturation. Une tricherie pour mettre à sac les ressources publiques.
L’arrondissement communal 5 de Niamey dispose, depuis hier matin, de son centre communautaire numérique qui offre gratuitement à la population, du matériel informatique et un accès à l’internet. La cérémonie d’inauguration du centre de Harobanda a été présidée par le Premier Ministre, SE Brigi Rafini, en présence du Directeur Général de l’ANSI, de la Représentante Résidente du PNUD au Niger, ainsi que de plusieurs membres du Gouvernement, des directeurs des sociétés d’Etat concernés par le développement numérique et des responsables de la ville de Niamey et de l’arrondissement communal 5 de la Capitale.
Apres la coupure du ruban suivie d’une visite guidée des installations, le Premier Ministre a salué la concrétisation de l’initiative de l’Agence nigérienne pour la société de l’information (ANSI), une agence étatique qui fait des miracles vers la digitalisation de la société nigérienne. Le Niger n’a pas le choix avec l’évolution actuelle du monde, dit-il, il doit faire des technologies de l’information et de la communication un axe majeur de son développement. « C’est la volonté du Président de la République. Elle est en train d’être concrétisée et pour cela je salue fortement la contribution du PNUD qui est à nos côtés pour cette expérience que nous menons », s’est réjoui le Chef du gouvernement.
SE Brigi Rafini a indiqué que cet outil indispensable pour la jeunesse qu’est le centre communautaire numérique, peut lui permettre de se réaliser au pays, d’où l’espoir que fondent les autorités de la 7ème République les initiatives de numérisation de la société. « J’en appelle à la jeunesse pour que, à travers ce centre communautaire numérique, elle puisse véritablement aller vers la maitrise de ces technologies pour en tirer le plus grand bénéfice. Je salue également l’ANSI et l’encourage à persévérer et à redoubler d’effort pour que le Niger constitue justement ce centre nerveux que le président appelle de ses vœux dans le domaine des technologies de l’information et de la communication », a conclu le Premier ministre.
Pour sa part, le Directeur Général de l’Agence Nigérienne pour la Société de l’Information (ANSI), M. Ibrahima Guimba Saidou, a affirmé que la cérémonie d’inauguration du centre communautaire numérique de Harobanda marque une nouvelle étape de la digitalisation de la société au Niger. « Ce programme constituera une des activités majeures de la mise en œuvre du plan stratégique Niger 2.0, car alimentant ces 4 axes principaux. En effet, les centres communautaires numériques hotspot wifi contribueront à la mise en œuvre du egouvernement, en permettant par exemple aux populations d’accéder au portail des services publiques, au renforcement des activités de la cité de l’innovation de Sadoré qui y trouveront un relais, à l’accélération du programme village intelligent et à sa pérennisation, et à la promotion du numérique », a-t-il ajouté.
Après avoir rappelé le vœu du Président de la République, SEM Mahamadou Issoufou, qui est de voir le Niger tirer tous les bénéfices de la révolution numérique, M. Ibrahima Guimba Saidou a précisé que les centres communautaires numériques hotspot wifi « offriront un cadre exceptionnel d’apprentissage et d’acquisition de compétences pour nos populations, les plus jeunes au monde, et qui constituent notre richesse la plus importante ».
La mise en place des centres communautaires numériques se fait avec le soutien du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD). C’est à ce titre que la Représentante Résidente du PNUD au Niger, Mme Diana Louise Ofwaona, a indiqué que le projet comprend également la mise en place de tout un écosystème de l’entreprenariat numérique qui comprend la loi sur le démarrage pour faciliter le développement des startups numériques, en particulier les jeunes et leur accès aux ressources et aux marchés.
Il y a quelques jours, le gouvernement a décidé de modifier, voire changer l’hymne de notre pays, la Nigérienne. Mahamadou Issoufou a même accordé une audience au Comité chargé de proposer un nouvel hymne, le mercredi 21 novembre 2019, au Palais de la Présidence. La Nigérienne fait l’objet de critiques depuis quelques années, notamment au niveau de certains vers qui semblent perpétuer la reconnaissance à la puissance colonisatrice. C’est Maurice Albert, français de son état, qui a écrit les paroles en 1961. La musique quant à elle est composée par Robert Pepper et Nicolas Abel François Frionnet. Ce n’est donc pas surprenant que le nigérien nouveau, celui de 1960 tout juste sorti de la colonisation, une période d’assujettissement des populations nigériennes par le colon, soit « fier et reconnaissant de sa liberté nouvelle », celle accordée par le même colon. « Il y a des parties qui font, à l’unanimité, l’objet de critiques.
Il faut trouver un hymne qui puisse galvaniser la population, être pour nous une sorte de cri de guerre pour toucher notre fibre patriotique », a expliqué Assoumana Malam Issa, le ministre de la renaissance culturelle, pour justifier cette initiative. L’idée en soi n’est pas mauvaise, elle est même louable, si tant est que l’initiative vise à faire émerger le citoyen fier et libre qu’il y en chacun des nigériens. Le chantier de la libération du peuple est si grand, et il faut bien commencer quelque part, c’est vrai. Mais le changement de l’hymne national, ignoré d’ailleurs par la majorité écrasante des nigériens, ne semble pas être le bon bout, pour ne pas dire que c’est un détail.
Les chantiers et les priorités qui attendent les nigériens, au premier chef les autorités, sont d’ordre non pas de nominalisme mais sécuritaire, économique et politique. Pour convaincre, il conviendrait de redéfinir le rapport à l’ancienne métropole, à travers notamment la remise en cause de ces contrats de type colonial qui font de nous des propriétés d’autres personnes : les accords militaires, monétaires, et relativement à nos ressources naturelles, notamment. Le Chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou himself, a reconnu il y a quelques jours que « nous ne pouvons pas continuer à sous-traiter notre sécurité ». Le ras-le-bol a atteint tous les niveaux. Alors, qu’estce qu’on attend pour tout simplement leur demander de plier bagage, surtout que leur présence, malgré la force militaire de frappe et de renseignement dont cette puissance dispose, n’a nullement permis de sécuriser les populations nigériennes, chaque jour victimes de bandits de tous genres.
Depuis onze ans que le PNDS découvrait le pouvoir, il pouvait en même temps découvrir les limites objectives de sa capacité à gouverner dans l’équité ainsi qu’il le prônait depuis des années alors qu’il se battait à l’opposition, dénonçant ici un fait de mal gouvernance, là une injustice inacceptable dans le pays. Personne ne pouvait croire qu’ils soient capables du pire. Il n’avait jamais pu comprendre les complexités du pouvoir pour en saisir les subtilités qui requirent tact et mesure. Comme dans les contes, lorsqu’il arriva au coeur du pouvoir, il fut ébloui par sa brillance, presque abêti par les faveurs auxquelles ils donnent droit, mais surtout affolé par la rutilance de ses attraits, le confort inouï de ses assises, la succulence de ses vins et de ses fumets pour perdre finalement toute lucidité à gouverner sagement, avec plus de grandeur, dans la magnanimité. Alors qu’en 2016, pour aller aux élections, Bazoum qui assurait alors la présidence du parti pour se battre pour la candidature d’Issoufou Mahamadou que le parti remettait au goût des Nigériens qui aspirait pourtant déjà à un réel changement, pouvait reconnaître que sur le plan de la lutte contre l’impunité et la corruption, leur régime avait beaucoup à faire encore, car très absent sur un tel levier de la bonne gouvernance. Et l’on avait naïvement cru qu’avec lui les choses allaient changer et que, face à tant de dossiers qui ont avili le socialisme et détruit la qualité de leur gouvernance, l’homme allait convaincre sur des choix politiques nobles qui pourraient redorer le blason terni d’un socialisme avachi, et l’image galvaudée de socialistes de pacotille.
Cela fait près d’une année que Bazoum Mohamed gouverne, dirige le Niger, présent plus sur le verbe que sur l’action. Sur la lutte vigoureuse attendue sur certains sujets, on le vit peu, ne pouvant oser s’attaquer au socle de son pouvoir assuré par ceux qui ont le plus commis des crimes, volé et mis à sac la fragile économie d’un pays qu’ils ont ruiné. Pourtant, le sachant, l’homme en rentrant en fonction le 2 avril 2021 avait promis, de s’attaquer au problème sans faiblesse, décidé, peut-on l’entendre dans les mots, à assainir la vie publique surtout quand lui peut prétendre ne s’être jamais mêlé de ces nombreuses et scabreuses affaires qui ont éclaboussé le régime.
Des annonces tapageuses…
Les Nigériens se rappellent du discours que Bazoum Mohamed avait eu le 2 avril dernier au cours de l’événement qui le consacrait président du Niger dans un pays fait de rancoeurs et de frustration, de colères et de malaises. Dans la solennité de la cérémonie qui le célébrait et le rendait à la dignité de la République, ses annonces avait glacé une partie du public qui pouvait alors douter de son choix car ces militants pouvaient espérer de l’avoir fait roi pour se protéger de leurs crimes en continuant de bénéficier de la même impunité qu’Issoufou pouvait avoir pour protéger la pègre qui l’a servi pendant dix années de laisser- aller. En effet, surprenant tout le monde, il fit entendre que la lutte contre l’impunité sera implacable et que désormais, «plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre» et chacun, doit apprendre à s’assumer et à répondre, seul, de ses actes car ni «le parti, ni la famille, ni même l’ethnie et la religion» ne peuvent aider un autre à ne pas faire face à sa gestion lorsque celleci contrevient aux normes, aux règles. Le discours avait fait rêver les Nigériens mais au même moment l’on savait qu’il dérangeait d’autres de son camp qui n’allaient certainement pas le laisser agir à sa guise pour mettre en oeuvre une telle politique dont ils pourraient être les premières victimes, se disant certainement que s’il avait été choisi, c’est sans doute pour jouer le jeu. Mais depuis que l’on avait entendu ce discours de la rupture, l’on a rien vu venir, et les Nigériens las d’attendre vainement, commencent à douter du régime, de la capacité de l’homme qui est aux commandes à prendre en charge le désir de justice des Nigériens. Ils commençaient à râler, piaffant d’impatience à voir venir le temps du changement escompté mais que ne put Bazoum Mohamed, otage d’un système qui l’a généré.
Des fouilles sans suites ?
Bazoum Mohamed, a dès son accession à la magistrature suprême, comme pour faire croire à sa volonté de combattre les pratiques malsaines dans l’administration nigérienne, commandé des inspections d’Etat dans l’administration nigérienne notamment dans les ministères mais, l’on ne peut rien entendre des résultats de ces investigations qui peuvent étaler au grand jour, et en face d’un homme qui a peut-être sous-estimé les crimes du système dont il hérite, en grandeur nature, toute l’immensité du désastre de la gestion de ses amis et de son parti. Les crimes, on le sait, sont énormes et il va sans dire qu’en découvrant le sommet ahurissant des crimes commis, Bazoum Mohamed ne peut qu’être désemparé à ne plus savoir sur quel levier agir pour faire face à la casse. On sait qu’il n’a pas oublié ses promesses pour mettre au coeur de son action, la lutte contre les grands maux qui ont avili le socialisme et donné une mauvaise image de ceux qui servent dans le pays le socialisme dont ils se réclamaient depuis des années mais qui ne peuvent hélas, dans les faits, donner sens à leurs convictions idéologiques. Leur foi est en l’argent.
Si l’on n’a pas jusqu’ici eu écho de ce que ces inspections ont découvert dans la gestion précédente, c’est que, pour beaucoup d’analystes, Bazoum pourrait être dépassé par ce qu’il découvre pour comprendre qu’en combattant le mal qu’il voit, il ne peut que saper les fondations fragiles d’un pouvoir déjà contesté et peu légitime ainsi que le lui reprochent ses adversaires politiques qui disent toujours, presque un an après, qu’ils ne reconnaissent pas son pouvoir. On se rappelle que sous Issoufou, le même travail avait été mené, et à l’époque, l’on peut se souvenir de l’intervention du parquet qui avait en face de lui une pile de dossiers compromettants dont il disait que s’il fallait tout traiter, il aurait fallu que l’Etat consente à construire de nouvelles prisons tant le nombre de ceux qui ont mal géré est de l’ordre de la démesure. Un tel prétexte peut-il d’ailleurs justifier qu’on promeuve l’injustice pour laisser de grands délinquants économiques se la couler douce quand pour un cabri, si ce n’est pour une parole qui fâche, des Nigériens sont jetés en prison ?
Les crimes économiques qu’on a vus sous la gestion du Pnds- Tarayya, on ne les a jamais connus dans le pays depuis plus de soixante années d’indépendance. Ceux qui avaient fait croire qu’ils sont les plus vertueux, aux affaires n’ont fait que des affaires et on les découvre si vils qu’on ne peut croire qu’à de tels hommes l’on puisse confier la gestion d’un Etat.
Faut-il ainsi croire que Bazoum Mohamed a fini par comprendre qu’il ne peut que compter sur la «racaille» qui lui a donné le pouvoir pour s’accommoder de ses crimes qu’il pourrait à ses risques et périls protéger, contre le Niger et contre la justice ? Un choix bien risqué dans un pays où, plus que tout, c’est le sentiment d’injustice qui risque de pousser à des explosions ingérables, et il y a des signes qui ne trompent pas : dans le peuple ça grouille et ça s’entend. Le nouveau pouvoir, ne peut-il plus dépendre que ceux-là qui ne peuvent, en temps normal, qu’avoir à répondre de leurs actes et de leur gestion, pour croire que sa survie politique dépendrait plus de la vilénie que de la vertu politique qui commande de faire face aux défis, sans parti pris, sans faiblesse, pour le seul besoin de vérité et laisser ainsi à la postérité le bon souvenir d’une gouvernance de laquelle un peuple pourrait demeurer nostalgique. Dès lors, et après un an, les Nigériens se demandent quelle orientation éthique pourrait avoir le pouvoir de Bazoum, aujourd’hui en sursis dans un pays où plus personne ne sait écouter personne.
L’impossible courage…
Pour beaucoup d’observateurs avisés, Bazoum n’aurait plus la maîtrise de son pouvoir et il pourrait avoir compris qu’il ne serait qu’une marionnette dont se sert un autre pour avoir à gérer autrement, sous un modèle de troisième mandat déguisé, un pays devenu la vache à lait de socialistes prédateurs qui n’ont jamais aimé le pouvoir pour l’homme et son bonheur mais pour leur seul confort et pour l’argent. Il sait les fragilités sur lesquelles fonctionne son pouvoir et ne peut avoir le courage nécessaire pour prendre en main son destin de président, obligé de s’en remettre à un autre devenu son guide et son maître à penser, n’ayant plus aucune autorité sur son pouvoir pour lui donner l’orientation souhaitée.
En vérité, l’on ne peut rien attendre de la renaissance acte III pour apporter des changements, pour répondre aux attentes des Nigériens, pour satisfaire les besoins de justice d’un pays qui a fini de croire au socialisme. C’est d’autant terrible qu’aujourd’hui, au sein même du pouvoir, les déceptions sont visibles car ses nombreux manquements et ses incompétences avérées, des espoirs sont ravagés.
Le socialisme tropical nigérien, à force de fonctionner pour un clan, pour une camarilla, a montré ses limites : et les Nigériens ont de nouveaux rêves : rêves de liberté et de grandeur.
La plupart des observateurs sont d’avis que le Président Mohamed BAZOUM , pour pouvoir engranger des Résultats palpables , et impactants , est placé dans la nécessité d’AVANCER dans la réalisation des Infrastructures essentielles.
La dialectique Consolider et Avancer, doit être repensée pour privilégier la dimension Avancer. La Consolidation étant une action quasi-constante, qui concerne les acquis infrastructures.
Il est plus approprié de mettre dorénavant l’action sur la dimension ‘’Avancer’’ : avancer dans la réalisation d’infrastructures nouvelles, qui seront emblématiques de la réussite des priorités retenues dans le Programme politique du Président de la République. Il parait important de rappeler qu’en plus des besoins de gestion de la question sécuritaire, les priorités du Programme présidentielle sont les secteurs de l’Education (du primaire à l’université), de l’agro-industrie( avec comme pendant la création d’emplois urbains et ruraux), l’Habitat social etc.
Si au niveau de l’éducation de base , les Infrastructures comme les Internats de Jeunes filles, les classes en matériaux définitifs, il y a des débuts d’exécution, en ce qui concerne les Universités, aucun programme structurant durale n’a encore vu le Jour. Les adaptations conjoncturelles avec des Amphithéâtres sous formes de chapiteaux , semblent rencontrer des difficultés de maintenance. Du reste elles sont provisoires. Concernent la création et l’employabilité notamment des Jeunes, un Programme de Pôles agro-industriels par Région est en en vue.
D’importantes opportunités existent dans le domaine de l’Habitat social, pour lesquelles des Investisseurs pourraient être invités à se manifester , avec une politique de marketing et de Loing efficace.
Tout n’est pas d’avoir des Ambitions des Programmes bien pensés, il faut pouvoir les transformer en réalisations concrètes, dans un contexte de contrainte budgétaire aigué pour l’Etat, de crises multiformes exogènes qui peuvent décourager les Investisseurs.
L’arme la plus redoutable pour faire face à ce type de challenge, est la capacité d’attirer des Investisseurs extérieurs ( ayant les capitaux et l’expertise technique pour réaliser de grands Projets infrastructurels). Le Bargainig power des Entités publiques notamment de l’ANPIPS ( Agence Nigérienne de Promotion des Investissements et des Projets stratégiques ).
Sur ce chapitre ile est édifiant de rappeler la gestion d’un Dossier encours qui est illustratif de ce que nous soulignions comme condition de captation de Groupes d’Investisseurs, et de succès.
Il s’agit de la manifestation d’Intérêt d’un Groupe malien du BTP, IBI Group SA, qui a fait l’objet d’attaquée de critique , et surtout d’insinuations malencontreuse visant à distendre la relation entre deux pays frères, le Niger et le Mali.
Ce qu’il faut souligner avec force que l’Investisseur IBI Group dont il est question, non seulement vient avec son Expertise technique, mais également et surtout avec des moyens financiers pour réaliser le projet infrastructurel qu’i a ciblé.
Donc quelle logique peut expliquer que son arrivée au Niger de façon volontaire, surtout que cela est motivée plus qu’il ne l’a fait dans d’autres pays, d’accompagner le Programme présidentiel, quelle Logique donc , pourrait expliquer que c’est pour obtenir des financements, et déstabiliser le Mali.
Les objectifs politiques d’une telle tentative de manipulation des Opinions Publiques sont évidents. Leur finalité première étant de décourager les Initiatives qui se dessinent pour soutenir le Programme Présidentiel, de le booster et de produire des Réalisations concrètes bénéfiques aux populations nigériennes , en l’occurrence aux Etudiants nigériens.
Imaginer un tant soit la qualité de vie de travail , de recherches et d’accueil pour les Etudiants , que les Projets d’universités très modernes pourraient offrir, une fois réalisés. La volonté politique de tenter de gêner la Décision , est également toute évidente, lorsque certaines Opinions ont essayé de démontrer que les marchés n’ont pas été attribués dans les Règles de l’Art.
Avant de déconstruire un argumentaire si simpliste, il faut faire remarquer que le Président Issoufou Mahamadou, a entendu siffler les mêmes sirènes, mais il a préféré boucher les Oreilles , pour moderniser l’Aéroport international Diori Hamani ; le Centre de Conférences Mahamat Gandi, les Hôtels 4 Etoiles Radisson Blue et Noo. Concernant les arguties juridiques, les opposants à l’accélération de la réalisation des infrastructures universitaires , ont oublié les Accords et autres traités de la ZLECAF, de l’UEMOA, et surtout les dispositions d’encadrement des Investissements prévues par la Loi sur les Partenariats Publiques. Rien n’empêche à un Investisseur Etranger de surcroit africain, qui est en capacité Technique et financière , d’avoir des ambitions d’investissement concernant le Niger. Les Chinois, les Turcs, les Européens et autres Groupes extra Africains ne sont-ils pas légions dans les affaires de notre pays, avec parfois une opacité dans leurs Activités ? C’est justement pour s’assurer que les Partenariats seront conclus dans les Règles de l’Art, que la Président Mohamed Bazoum a nommé un nouveau Directeur General à l’ANPIPS, un économiste parfaitement connaisseur des Dossiers à enjeux stratégiques. Au demeurant c’est la perspective de la dynamisation de l’APIPS qui explique en partie, les hésitations observées dans la prise en charge officielle de l’Offre du Groupe malien IBI, pour construire des Universités aux normes futuristes. Ce faisant il contribuera à concrétiser une PROMESSE phare du Président Mohamed BAZOUM. Finement on peut conclure pour le Groupe de Mr Ibrahima Diaxara, que à quelque chose retard est bon. Enfin une invité au Président Mohamed de mettre le cap et de mettre les voilures, accueillir les Investisseurs sans préjugés et dynamiser l’ANPIPS. Sanda
Mardi 11 juillet, Amnesty International a appelé les autorités du Niger à annuler les charges retenues contre plusieurs journalistes, leaders de la société civile et activistes politiques détenus, selon l’ONG, arbitrairement, et à les libérer sans condition. Le ministre de l’Intérieur du Niger, Mohamed Bazoum, joint mardi 12 juillet par Jeune Afrique, soutient que chacune des personnes défendues par l’ONG a commis au moins une infraction.
Jeune Afrique : Le journaliste et syndicaliste Baba Alpha, dont le procès s’est ouvert mardi 11 juillet, est très critique à l’égard du régime. Amnesty International considère qu’il a été pris pour cible pour ses prises de position sur la chaîne de radio privée Bonferey…
Mohamed Bazoum : Ce journaliste est très militant, très engagé, et ce depuis au moins six ans. Mais il n’avait jamais été inquiété. Il a fait des faux papiers, il y a déjà longtemps ; il s’est inventé un autre lieu de naissance que le sien dans le but d’avoir la nationalité nigérienne. Nous n’avons rien inventé. Il a été dénoncé par des gens qui le savaient. Est-ce qu’il faut laisser ceux qui font des faux papiers, ne pas les inquiéter ?
{xtypo_quote}Ce n’est pas parce qu’on est journaliste ou opposant qu’on a une immunité à toute épreuve !{/xtypo_quote}
C’est une réponse générale que nous apportons, là. Peut-on concevoir user de faux et avoir une impunité garantie, parce qu’on est journaliste et opposant ? Si oui, tout le monde peut contourner la loi, alors ! Tous les jours, mon ministère délivre des avis favorables en vue de l’obtention de la nationalité nigérienne lorsque les gens remplissent les conditions prévues par la loi. Pourquoi a-t-il fait des faux ? J’ai essayé de contacter Amnesty International, à Dakar, concernant Baba Alpha. On ne m’a jamais répondu. Nous ne violons pas les droits de l’Homme. Ce journaliste a fait une erreur.
Amnesty International pointe le cas de l’activiste défenseur des droits de l’Homme, Abdourahamane Insar, arrêté le 14 mai et accusé d’avoir fait une « proposition en vue de détruire ou changer le régime constitutionnel et d’exciter les citoyens ou habitants à s’armer contre l’autorité de l’Etat », sur Facebook. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis et libéré le 8 juin dernier. Il a fait appel de la décision de justice. Confirmez-vous cette version des faits ?
Abdourahamane Insar a appelé tous les jours sur Facebook au renversement du régime. Depuis qu’il a été arrêté, il ne le fait plus. Idem pour les autres opposants cités par Amnesty International. Je dis opposant, pour Abdourahamane Insar, car il a un parti politique, la Révolution nationale, démocratique et populaire. Tous ont cessé.
Notre pays est vulnérable et précaire. Nous avons subi trois coups d’État en dix ans. En appelant au renversement du régime, Monsieur Insar commet une infraction. Il peut dire que nous sommes corrompus. Il n’en est pas empêché. Mais appeler au meurtre et au coup d’État, non. C’est pareil pour Ali Idrissa − il fait partie du Moden FA Lumana de Hama Amadou. Il a dit : « Nous allons renverser le régime de Mahamadou Issoufou par tous les moyens ». Mais depuis que la police l’a arrêté, il ne dit plus ça.
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Je me suis battu pendant vingt ans dans l’opposition, ce sont des choses que nous n’avons jamais dites.
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Quand ils sont si inciviques, il faut les ramener à l’ordre pour qu’ils mesurent leur langage. Nous sommes des sociétés fragiles. Je me suis battu pendant vingt ans dans l’opposition, ce sont des choses que nous n’avons jamais dites. Eux, ce sont des hommes politiques, qui ne veulent rien d’autre qu’Hama Amadou au pouvoir, qui se drapent du manteau de la société civile et commettent des infractions. Nous ne sommes pas gênés de les poursuivre. Nous sommes à l’aise avec ça. Ils ont intérêt à renoncer à leur projet insurrectionnel.
Que pensez-vous du travail d’Amnesty International ?
Amnesty International manque de rigueur dans son appréciation. Son communiqué ne nous importune pas. Nous n’avons pas attendu Amnesty International pour être des démocrates. Ils sont faibles face à un Etat et présentent un schéma simpliste. Toutes les personnes citées par l’ONG font partie de la même communauté, celle du Moden Fa Lumana.
Ce sont des hommes politiques et leur objectif est subversif. Ils abusent de la dépénalisation du délit de presse. Ils se couvrent en se faisant passer pour des internautes lambdas ou des défenseurs des droits de l’Homme. Est-ce qu’Amnesty International a enquêté sur place ? Depuis les années 1980, je soutenais Amnesty International mais je constate qu’ils ont un parti pris contre les régimes de façon totalement grossière.
“Si tu ne composes pas avec nous, tu ne gouverneras pas facilement !”; voici en substance la réflexion que nous inspire le comportement mesquin des pontes et autres barrons du Pnds- Tarayya que le Président de la République Bazoum Mohamed a choisi de mettre à la touche dans la conduite des affaires du pays. Que voulez-vous ? Ces individus, parait-il, n’ont jamais été sérieux et ce nouveau comportement qu’ils adoptent révèle très bien la méchanceté qui a caractérisé leur séjour de dix (10) ans à la tête du pays sous la conduite de l’ex-président Issoufou Mahamadou.
Souvenez-vous : l’ex-président Mahamadou Issoufou n’a jamais accepté la main tendue du pouvoir depuis tout le temps qu’il a échoué aux élections. Pendant environ une vingtaine d’années qu’il a eu à séjourner à l’opposition, cet homme s’est toujours rétracté à chaque fois que le parti gagnant l’a approché pour composer avec lui. Non seulement Issoufou ne l’a jamais accepté mais aussi il a entraîné les partis qui l’ont soutenu à le rejoindre dans son camp de retranchement. C’est sur ce strapontin de la colère et de la haine qu’il s’est de tous les temps installé pour narguer le pouvoir et pour concocter et ourdir des complots qui ont toujours plombé la gouvernance de ses adversaires politiques. Chez Mahamadou Issoufou, l’opposition et le pouvoir ne doivent en aucun cas travailler main dans la main, même quand il s’agit d’utiliser les services de dignes fils du pays. Les nigériens dans leur grande majorité n’ont jamais pu comprendre ce comportement. Du reste, ce n’est qu’à l’épreuve des faits de son exercice du pouvoir que les uns et les autres ont fini par appréhender la vraie portée de son machiavélisme. En effet, le président Mahamadou Issoufou a passé dix années au pouvoir en utilisant tous les contours du népotisme. Faites le tour des personnes de son parti même, qu’il a associées à la gestion de son pouvoir, vous vous rendriez à l’évidence que la plupart qui ont occupé des postes stratégiques sont des personnes qui ne peuvent lui refuser un quelconque service.
C’est en somme cette culture népotiste que l’ex président a instaurée au Pnds. C’est aussi cette pratique mafieuse que le nouveau président est en train de combattre à travers son refus de coopter ses collaborateurs à la va-vite en entérinant aveuglément les propositions de nominations qui lui tombent chaque jour que Dieu fait. Il est harcelé de toutes parts, certaines de ses décisions plombées par des hommes mesquins qui détiennent encore la réalité de certains rouages administratifs. Qu’on le veuille ou pas, la réalité est telle que beaucoup de cadres en place depuis le pouvoir du président Issoufou ne sont ni francs ni assez compétents pour remplir les tâches dévolues à leur poste. C’est dire que le moment pour Bazoum n’est pas à des nominations hasardeuses ; il nécessite une purge qui doit extraire des affaires du pays toutes les brebis galeuses que le népotisme a nourries pendant une dizaine d’années. Après quoi, il peut passer à des propositions aux postes de responsabilité en faisant appel à qui de droit. D’ores et déjà, les premiers décalés sont en train de vivre un véritable martyr. Que voulez-vous ? Quand une petite personne sortie du néant se taille un immeuble comme domicile, la gestion reste difficile une fois qu’elle quitte le piédestal où elle est établie. On est habitué à rouler sur des millions issus de malversations diverses ; aujourd’hui tout
s’est estompé comme un feu de paille avec le refus du Président Bazoum de reconduire certains magouilleurs qui ont été identifiés. Il les connait très bien car ce sont ses camarades qu’il a observés jouer avec l’argent du peuple. Il n’avait pas de grandes marges de manoeuvre tant pour les dénoncer que pour les mettre aux arrêts car l’ex président et ses sbires lui faisaient ombrages. Certains zélés imprudents qui ne le voyaient pas au pouvoir lui avaient, à maintes fois, manqué de respect à travers des propos discourtois. Tout ce monde, le Président Bazoum le connait très bien et jamais il n’associerait de tels énergumènes dans la gestion de son pouvoir. ‘’Kala sourou’’. Ainsi, c’est un ramassis de frustrés tout fait qui est en train de plomber les actions du président Mohamed Bazoum. Ce ramassis d’individus à la panse légère est déjà sorti au grand jour à travers une déclaration laconique qui expose plus des inquiétudes que la réalité des actions entreprises durant les cent jours de gouvernance de Bazoum. L’on ne finira pas de chambrer ce discours tant le Président Bazoum n’a pas besoin d’un soutien fort pour mener à bien sa petite révolution à l’interne. Il y a des gens sérieux aux comportements orthodoxes tant au Pnds que dans les autres formations politiques. Il y a de ces hommes technocrates, techniquement compétents et qui maîtrisent les engrenages de leur travail ; qu’ils soient du Pnds ou non, de tels individus doivent être associés dans la conduite des affaires du pays. Les élections sont terminées, il faut que tous les nigériens travaillent pour le Niger sous la houlette d’un président engagé pour le Niger. Mohamed Bazoum n’est plus le président du Pnds-Tarayya par conséquent il ne doit pas se rabaisser à pratiquer la politique de l’exclusion. Il l’a dit à chaque fois qu’il a l’occasion de prendre la parole, il est désormais le président de plus de 20 millions de nigériens et par Allah, il ne peut pas se permettre de privilégier untel à la place d’un autre sur la base toute simple de l’appartenance politique ou des liens de parenté. Il conçoit cela comme une forme d’injustice et il est décidé à ne pas briser son serment politique. Ceci dit, on peut harceler Mahamadou Issoufou comme l’on veut, il ne peut influencer le Président Bazoum à avaler une pilule amère qui compromettrait et l’exercice de son pouvoir et surtout son serment coranique.
Avec cette façon de faire, le nouveau Président est sur la bonne voie, ce qui explique le ralliement des nigériens de tous les bords à sa cause. Pour les nostalgiques du régime népotiste du Président Mahamadou Issoufou, la porte est grandement ouverte. On ne peut pas arrêter l’ascension d’un homme que le destin grandit.
Chers frères et sœurs en Islam! As-salamou alaïkoum wa rahmatoullah! Louange à Allah Seigneur de l'Univers qui a dit: "Ton Seigneur crée ce qu'Il veut et Il choisit; il ne leur a jamais appartenu de choisir. Gloire à Allah! Il transcende ce qu'ils associent à Lui! ". Sourate 28, verset 68. "Il connaît certes les secrets, même les plus cachés". Sourate 20, verset 7. Il connaît la trahison des yeux et ce que cachent les cœurs. Je témoigne qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration hormis Allah l'Unique sans associé; et que Mouhammad est serviteur et Envoyé d'Allah. Qu'Allah lui accorde Ses prières et Son salut ainsi qu'à sa famille et à ses compagnons! Chers frères et sœurs en Islam! Craignez votre Seigneur Allah, vénérez et respectez ses recommandations. "Et quiconque exalte les injonctions sacrées d'Allah s'inspire en effet de la piété des cœurs".
Sourate 22, verset 32. Sachez que la venue du mois de Ramadan est une occasion d'or pour le croyant qui y parvient, profitez-en donc en accomplissant des œuvres qui vous font obtenir l'agrément de votre Seigneur, vous rapprochent de Lui et vous éloignent de Son courroux ici-bas et dans l'au-delà. Chers frères et sœurs en Islam, parmi les sagesses et signes de la Seigneurie d'Allah, de Son Unicité et de la Perfection de Ses Attributs, il y a le fait de distinguer certaines de Ses créatures par des mérites particuliers et le fait de préférer certains lieux et moments par rapport aux autres par la multiplication de la récompense de bonnes œuvres accomplies dans ces lieux et moments. C'est ainsi qu'Il a privilégié et préféré certains mois, certains jours, certaines nuits et certaines heures par rapport aux autres, afin que cela soit une occasion pour le musulman pour augmenter ses bonnes œuvres, s'adonner aux différentes adorations et redoubler d'effort et d'activité, afin de faire provision pour son voyage vers la demeure dernière et y gagner la plus grande récompense qui soit. Ces différentes occasions sont donc instaurées non seulement pour distinguer les actifs des paresseux, les décidés des indécis et les croyants des mécréants, mais surtout pour permettre aux musulmans de multiplier les bonnes actions, de rattraper ce qui leur a échappé, de se rapprocher de leur Seigneur et d'avoir Ses bienfaits et faveurs. En effet, à chaque occasion, Allah a des faveurs particulières qu'il accorde aux militants dans Sa voie. Le bienheureux est donc celui qui sait profiter de ces occasions offertes pendant certains temps car il se peut qu'il gagne une faveur qui lui fera mériter l'agrément de son Seigneur et la béatitude éternelle dans l'Au-delà. En fait, toute la vie humaine est une occasion au cours de laquelle les obéissants réaliseront des bénéfices et intérêts tandis que perdront les désobéissants. Il incombe ainsi au musulman de connaître la valeur de sa vie et la réalité de ce bas monde afin de faire constance dans l'adoration de son Seigneur jusqu'à la mort comme Il l'a dit: "Et adore ton Seigneur jusqu'à ce que te vienne la certitude (la mort)". Sourate 15, verset 99. Chers frères et sœurs en Islam, Allah le Très Haut a distingué le mois de Ramadan par des bienfaits, de grandes récompenses, des grâces et avantages indénombrables ainsi que des privilèges et particularités qui font de ce mois béni une occasion d'or pour le croyant. Oui,
Samedi 18 Novembre 2017, Paris 14 h , toute la Diaspora noire, femmes, hommes, jeunes, couples, familles , travailleurs immigrés, sans emplois, se sont sentis interpellés par les actes ignobles et inhumains perpétrés par cette horde sauvage de Libyens vendant nos frères africains . Ils ont tous abandonné leurs occupations pour battre le pavé sous un froid glacial , en se regroupant devant l'Ambassade de ce qui reste de l'Etat en Libye .Un pays que les dirigeants occidentaux, sous la bannière de la Communauté Internationale, avaient détruit l'âme et la colonne vertébrale à travers des tonnes de bombes déversées sur ce peuple Libyen. En effet , si nous remontons le temps, nous retiendrons que c'est le 19 Mars et le 31 Octobre 2011 que le Conseil de Sécurité avait, par la résolution 1973 décrété un embargo sur la livraison des armes en Libye . Avant de bloquer les avoirs des dignitaires de ce pays dans les banques européennes .Dans la foulée au cours d'une réunion avec Mme Angela MERKEL la Chancelière Allemande refusa de suivre M. Sarkozy dans son aventure. II faut retenir que 27 Etats des Nations Unies avaient récusé son idée meurtrière d'attaquer l'Etat Libyen . II enverra son Ministre des Affaires Étrangères , parcourir les pays Arabes comme l' Arabie Saoudite sous le Roi Abdallah qui avait un compte personnel à régler avec le Guide Kadhafi qui l'avait au Qatar , à Doha traité de « marionnette » des Britanniques et des Américains au cours d'une réunion devant des chefs et Rois Arabes .La tournée conduira le Ministre Alain JUPE naturellement aux Etats Unis et en Grande Bretagne pour les amener dans le cadre du Conseil de Sécurité à participer à cette sordide action malheureuse contre le Guide sa « bête noire » Sous le fallacieux prétexte d'éliminer uniquement sa personne . Une haine personnelle vouée au Président Libyen « qui détruisait son peuple par les armes » Un argument qui ne tient pas la route parce que le Guide avait obtempéré à la résolution 1973 qui lui intimait de cesser les tueries qu'on lui reprochait de commettre à l'endroit de son Peuple .Mais, le Président français qui avait reçu « l' embryon » de ce qui était l'opposition, passa outre du geste de Kadhafi pour déclencher son hystérie sur la personne du Numéro Un Libyen . La suite , nous la connaissons puisque 6 ans après son exécution honteuse on n'en finit toujours pas. A la manière « Sadam et Bush fils » en Irak en 1991 pendant la guerre orchestrée pour liquider aussi le Président Irakien traité de fabriquant « d'Armes chimiques meurtrières et destructrices » Ce qui n'avait jamais été démontré de nos jours encore parce que notre pays , le Niger avait été accusé à tord d'avoir vendu de l'uranium à l'Irak .Ce qui m'avait amené à produire un dossier consistant d'avoir avoir démenti ce grossier mensonge Dans les coulisses les inventeurs de cette idée saugrenue et imaginaire eu le courage d'effectuer le déplacement d'ailleurs pour présenter leurs excuses à notre pays . Ces échanges avaient été reconnus par le Général Noir Américain Colin POWELL Chef d'Etat-major des Forces Armées Américaines, à la télévision. Et ces interventions ainsi que mon démenti avaient été publiées dans le journal le Progrès de Lyon A l'époque « le tissu du mensonge » comme aimait à le dire le Président Boubou Hama, s'était écroulé comme un château de sable Le Ministre ALLELE Abibou , paix à son âme , avait été cité à tord , pour avoir été Ministre des Mines en son temps . L'assassinat du Guide à qui le même Sarkozy et Chirac avaient déroulé le tapis rouge, avait sûrement connu une fin ignoble du fait « d'avoir refusé d'acheter » des avions de guerre à la France pour aller le faire avec un autre pays d'Europe. Mais, ceci est une autre histoire .Nous constatons seulement que beaucoup de nos voisins arabes avec lesquels nous partageons non seulement une frontière ou non mais une religion, nous agressent et nous relèguent au rang de simples esclaves. Nous pensons que nous devons réviser, nous africains nos relations avec eux, en leur rendant coup pour coup la monnaie de « singe qu'il nous donnent » à la place de la fraternité que nous leur vouons Même si certains arabes ou pays arabes se démarquent de cette race d'hommes qui nous traitent moins que des animaux . Oeil pour œil et dent pour dent, comme cela se doit.
Plus connu sous le nom de Maître Bachir, l'auteur de cette publication sur Facebook est un éminent juriste de notre pays vivant en Europe. Dans ses analyses sur les réseaux sociaux, son objectivité le dispute à sa maîtrise du droit. Maître Bachir vient d'exprimer un soutien fort à cette brave dame qu'est Élisabeth Chérif. Radiée de l'université à cause de la maladie de son enfant décédé entre temps, cette intellectuelle de bonne facture continue de se battre contre des titans avec pour seule arme : sa détermination. L'Eclosion vous propose du soutien de ce digne fils du pays à cette digne fille du Niger. Bonne lecture ….
Parce que, comme disait Charles PÉGUY, " une société qui ne s'enseigne pas est une société qui ne s'aime pas ". Et je reste convaincue que la civilisation commence par l'éducation. Or, notre système éducatif est agonisant, donc notre civilisation est en détresse puisqu'étiolée. Rien ne sera fondé de durable, qui ne soit nourrit par l'éducation. De cette dernière dépend la construction d'une société où s'affirmeront ces valeurs essentielles que sont la civilisation et la conscience humaine. C'est pourquoi cette cessation de fonction de Madame Elisabeth Shérif, contraint d'engager une procédure judiciai re pour sa réintégration à l'université de Niamey, est étonnante parce qu'elle ne nous donne pas des raisons d'espérer.