Au Niger les deux activistes arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi à leur domicile sont toujours en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire. Il s'agit du militant du parti Lumana, Bana Ibrahim, et de l’un des responsables du Collectif des organisations de la société civile nigérienne, Gamatié Mahamadou Yansanbou. Ils ont été interpellés suite à une dénonciation du Syndicat des magistrats qui vise, sans les nommer, ceux qui jettent le discrédit sur les magistrats sur les réseaux sociaux. Les deux activistes arrêtés n'ont pas nié les propos tenus dans leur publication sur Facebook, des critiques qui visent les magistrats corrompus et dans lesquelles certains sont cités nommément, des propos qui dénoncent en filigrane une justice à deux vitesses. Une justice qui est allée en tout cas très vite pour eux puisqu’ils ont été interpellés quelques heures à peine après la requête du Syndicat des magistrats (SAMAN) qui ne visait pourtant personne nommément.
Selon les pompiers, les risques de submersion de l’île sont « réels », mais ses habitants grondent et refusent leur évacuation malgré les promesses gouvernementales.
« Nous ne bougerons pas d’ici », martèle Oumarou Hamadou, un habitant de l’île. « Nous vivons de pêche et de riziculture, nous ne survivrons pas ailleurs », lance Amadou Hama, un autre résident.
Samedi, Lawan Magadji, le ministre nigérien chargé de la Gestion des catastrophes, a annoncé un plan d’évacuation de l’île et de ses 4.000 habitants.
« Tentes, vivres (…) nous avons tout prépositionné pour les déplacés sur la terre ferme », a assuré à l’AFP Seydou Zataou Ali, le gouverneur de Niamey, croisé sur l’île. Mais les opérations d’évacuation prévues dimanche n’avaient toujours pas eu lieu lundi.
Pourtant, en quelques jours, des superficies vitales ont déjà été englouties par les eaux qui ne cessent de gonfler, a rapporté un journaliste de l’AFP.
De nombreuses maisons en argile sont totalement gorgées d’eau et menacent de s’effondrer à tout moment.
Plusieurs voitures de reportage du groupe de radio et télévision privé Bonféreye, réputé pour sa liberté de ton, ont été saccagés dans la nuit de lundi à mardi par des inconnus, a indiqué sa direction. La police est venue pour "constater" les faits et "a ouvert une enquête", assure un communiqué de la direction de ce groupe de média, qui a déjà "porté plainte contre X".
Les véhicules ciblés étaient stationnés sur le parking du siège de Bonféreye, a expliqué la direction. "Un ou plusieurs assaillants sont venus vers 3 heures du matin, ils ont cassé à coups de pierre tous les pare-brise et les vitres des trois véhicules", a témoigné, Marou Mounkaila, le gardien du bâtiment du siège du groupe de radio-télévision situé dans le centre de Niamey. Le gardien a été blessé au front par une pierre lancée par les assaillants qui ont pris la fuite.
En juillet, un journaliste de la télévision Bonféreye, Baba Alpha, et son père, ont été condamnés à deux ans de prison, les autorités les accusant d'avoir usurpé la nationalité nigérienne. Baba Alfa est "un journaliste très critique à l'égard du régime", qui "apparemment, à défaut de lui trouver une faute dans le cadre de l'exercice de sa profession, est allé trouver une faute de nature privée", avait déclaré son avocat Me Mossi Boubacar après l'arrestation du journaliste début avril.
Le directeur de publication de « L’Événement Niger », Moussa Aksar, et la blogueuse Samira Sabou ont été entendus, ce jeudi 9 septembre 2021, par la justice. Il leur est reproché d'avoir relayé dans leurs publications sur internet, une étude de Global Initiative, une ONG internationale qui lutte contre le crime organisé sur le trafic de drogue au Niger. Les faits qui leur sont reprochés tombent sous le coup de l'ordonnance portant sur la répression de la cybercriminalité.
Les journalistes sont exposés à un danger imminent parce qu’aujourd’hui, on leur demande avant de partager un travail ou une publication d’un de leurs confrères, de faire un travail préalable de vérification. Pourtant, en faisant le partage, ils publient la source de cette information. Donc, c’est une façon de dire aux journalistes: ‘Taisez-vous, vous n’avez plus le droit d’informer l’opinion, vous avez plus le droit d’exercer votre métier’. Cette loi sur la cybercriminalité, qui est trop liberticide, qui remet en cause certains valeurs, certains acquis démocratiques sur l’État de droit, comporte beaucoup de lacunes. Ces faits normalement ne doivent même pas tomber sur le coup de cette loi. C’est parce qu’on sait pertinemment qu’il y a des textes qui dépénalisent les infractions commises par voie de presse. Donc, on cherche un raccourci pour faire application de la loi sur la cybercriminalité parce qu’il y a eu des publications sur Facebook en ignorant le métier, ils ont fait le partage en tant que journalistes et cette qualité doit être prise en considération pour faire application de la loi.
Maître Ahmed Mamane, avocat de Moussa Aksar et de Samira Sabou
Les pluies diluviennes qui ont durement frappé samedi matin la capitale nigérienne, Niamey, ont fait au moins deux morts et plusieurs blessés dans plusieurs quartiers, a constaté sur place un correspondant de Xinhua. Plusieurs centaines de maisons ont été détruites, faisant des milliers de sinistrés et d'importants dégâts matériels. Les quartiers les plus touchés sont Gabagoura, Saga, Koubiah, Boukoki, d'anciens quartiers avec des maisons construites à base d'argile et d'autres matériaux de moindre qualité. Les différentes chaînes de télévision ont diffusé des images de maisons éventrées, des écoles inondées, des voies impraticables, des populations dans un total désespoir, sans toit ni nourriture. Au quartier Koubiah, périphérie ouest de Niamey, c'est l'effondrement d'un mur qui a provoqué la mort d'un homme et de son fils. Debout au milieu des amas de gravas, Soumaila en appelle à l'aide des autorités. "Voilà ce qui reste de ma maison ; habits, matelas, lits, aliments, tout a été détruit", s'alarme-t-il en montrant les ruines de son domaine. Selon plusieurs témoins, ces inondations sont causées essentiellement par le manque de caniveaux, des caniveaux mal construits ou bouchés, ainsi que par les constructions anarchiques d'habitats sur les passages des eaux.
Le Niger fait face à un défi crucial après le coup d'État militaire en 2023 et les sanctions internationales qui en ont découlé. Ces sanctions, en particulier celles imposées par la CEDEAO, ont créé une crise humanitaire sérieuse avec des pénuries alimentaires, médicales et financières, ainsi que des coupures d'électricité. La fermeture des frontières, principalement avec le Bénin, a bloqué l'approvisionnement en produits de première nécessité tels que le riz et l'huile, faisant monter en flèche les prix et mettant à l'épreuve les ménages nigériens.
Cependant, cette épreuve peut être vue comme une opportunité pour le Niger de chercher son autonomie véritable. Le pays dispose d'énormes ressources naturelles, y compris des minerais, du pétrole, des terres agricoles fertiles et de l'eau. En capitalisant sur ces ressources, le Niger peut travailler vers l'indépendance alimentaire et énergétique.
Il est impératif pour le pays de diversifier son économie en développant des secteurs tels que l'agriculture, l'exploitation minière et les énergies renouvelables. L'investissement dans l'éducation et la formation de la main-d'œuvre locale est également essentiel pour exploiter pleinement le capital humain du pays. En créant un environnement favorable aux entreprises locales et étrangères, le Niger peut attirer des investissements et stimuler la croissance économique.
L'autonomie alimentaire peut être réalisée en encourageant les pratiques agricoles durables, en modernisant les infrastructures agricoles et en soutenant les agriculteurs locaux. L'essor des énergies renouvelables, telles que l'énergie solaire et éolienne, peut aider le pays à atteindre l'autonomie énergétique, réduisant ainsi sa dépendance aux importations d'énergie.
En surmontant les défis actuels et en travaillant vers une véritable autonomie, le Niger peut se positionner comme un pays économiquement stable et indépendant sur la scène internationale, mettant fin à sa vulnérabilité face aux pressions extérieures.
En effet il vous souviendra qu’il y a 3 ans, le richissime homme d’affaire nigérian Aliko Dangote s’était intéressé à notre pays afin d’y construire une usine de cimenterie à Kaou entre Abalak Maïroua et Tchinta. un contrat d’investissement de 300 millions de Dollars US a été signé pour l’occasion entre les autorités du pays et Dangote Group.
Une nouvelle que les nigériens ont accueilli avec enthousiasme vu le pris élevé du ciment, la demande et surtout l’euphorie qu’avait suscitée le fameux programme de renaissance des Soga, Kollia, Sokni et autres Niala.
Mais depuis lors l’eau a coulé sous le Pond Kennedy !! D’une part Dangote groupe a occupé le site de Kaou et les travaux semblaient démarrer. D’autre part et paradoxalement chaque jour qui passe les nigériens voient défiler des colonnes de camions poids lourds chargés de ciment du même groupe en provenance du Nigeria. ici il faut reconnaitre que cette entrée du ciment nigérian a contribué à diminuer sensiblement le prix du ciment au Niger.
Depuis le dimanche 14 mai 2023, l’opposant politique nigérien, Mato Laoualy Nassirou est porté disparu. Il aurait été kidnappé aux environs de 20heures par des individus non identifiés lorsqu’il quittait la faculté des lettres de l’Université Abdou Moumouni, où se trouve le bureau d’un de ses amis, pour son domicile. A ce jour, sa famille, parents, amis et compagnons politiques restent sans ses nouvelles. Mato Laoualy Nassirou, dit Bob, est un ancien secrétaire général de l’UENUN, fondateur du parti CRDN – Zamani et coordonnateur de Madina Africa (un regroupement de partis de l’opposition). Il est connu pour ses prises de positions tranchées quand il s’agit de défendre la démocratie, l’Etat de droit et la Souveraineté nationale. Il est également un homme politiquement engagé qui répond toujours aux sollicitations des médias quand il est question d’éclairer l’opinion sur des sujets d’intérêt public. C’est cet homme de grande valeur morale et intellectuelle que des individus à desseins inavoués auraient enlevé le dimanche dernier pour une destination inconnue. Avant son enlèvement, Mato aurait confié à certains de ses amis que le gardien du siège de son parti l’aurait appelé pour l’informer que des individus suspects, à bord d’un véhicule de couleur blanche, sont venus le chercher. Un autre jour, c’est au président d’un minuscule parti politique, conseiller à la Présidence, de l’appeler pour lui demander sa position. Mato lui aurait indiqué qu’il se trouvait à la faculté des lettres. Et le monsieur serait venu dans un véhicule 4X4 le rencontrer. Au cours des échanges, le conseiller lui aurait demandé l’indication de son domicile pour finir de l’informer que son parti va présenter des candidats aux élections législatives de la Diaspora. Selon toujours ses proches, l’opposant politique Laoualy Mato aurait trouvé suspecte la démarche du conseiller et n’aurait pas manqué de douter si l’entretien avec le conseiller ne serait pas en lien avec la visite au siège de son parti des individus inconnus. Aujourd’hui, le sieur Mato est victime d’enlèvement, son épouse, ses enfants et ses amis sont toujours sans ses nouvelles. A l’opposition politique de sortir de son silence pour demander et exiger du pouvoir de Niamey d’élucider cette situation dans laquelle se trouve le président Mato Laoualy Nassirou alias Bob.
Au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023, des rumeurs et des spéculations folles avaient circulé dans tous les sens, avançant des motifs qui auraient commandé à l’armée nigérienne de prendre le pouvoir. Bien au-delà des arguments avancés, évoqués par le nouvel homme fort, le général Tiani dans son premier message à la nation et qui sont liés à la sécurité des personnes et des biens et la souveraineté du Niger. Les arguments propagés et fortement commentés dans la presse internationale à propos d’une mésentente à propos de la gestion du pétrole sont faux. L’enquête révèle que ce sont des arguments ridicules propagés par le clan de Paris et Abuja pour cacher, ou masquer la haute trahison en vue de faire croire à l’opinion à une éventuelle collusion entre Issoufou Mahamadou et le général Tiani. A travers cette manoeuvre, l’objectif était de discréditer, décrédibiliser les autorités de la transition, les affaiblir dans leur élan patriotique et panafricaniste et, par conséquent, faire le lit à une intervention armée au Niger. En réalité, il n’y a jamais eu de mésentente entre Issoufou et Bazoum sur la question de la gestion du pétrole. Contrairement à ce qui a été répandu dans l’opinion, la personne retenue d’un commun accord pour être nommée directeur général de la nouvelle société Pétro Niger serait Kabirou Zakari Oumarou, actuellement directeur général des hydrocarbures au ministère du Pétrole. Kabirou Zakari est le fils de Zakari Oumarou, ancien député et gouverneur très proche de Mahamadou Issoufou. Le nom de son fils aurait été retenu pour une question d’équilibrage politique régional des postes. Le directeur général de la SONIDEP étant de la fédération PNDS de Zinder, il fallait trouver le moyen de calmer la fédération de Tahoua qui se sentait. sentait de plus en plus laisée dans la Renaissance acte 3 et n’hésitait plus à faire part de son mécontentement. Kabirou, ingénieur en génie chimique et spécialiste des questions pétrolières avait le profil pour le poste.
Selon donc des renseignements reçus, il n’y avait jamais eu de rencontre entre Bazoum Mohamed et Abba Issoufou à la veille du coup d’Etat puisqu’ils étaient déjà d’accord sur le profil qui allait être entériné en Conseil des Ministres. Les fiches d’audience à la Présidence le prouvent. En conséquence, une prétendue querelle téléphonique n’a pas eu lieu entre Issoufou et Bazoum. En tout cas, pas sur la question de la gestion du pétrole et moins encore sur la nomination de l’économiste Ibrahim Diop à la tête de PétroNiger. L’enquête a permis également de découvrir que c’est le clan Bazoum Mohamed qui contrôlait toute la chaine de gestion du pétrole, à l’exception du poste de ministre. Du poste de PCA de SORAZ en passant par celui du DGA de la même SORAZ, du DGA de Wapco au poste DG de la SONIDEP, tous étaient occupés par des partisans du clan Bazoum.
L’ancien Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou est d’ailleurs largement revenu sur les tenants et aboutissants de cette société dans son droit de réponse au journal Jeune Afrique, dans sa parution du 25 aout 2023. Au final PetroNiger aura été un dossier ordinaire dans la Renaissance 3 sans aucune incidence dans les relations entre Abba, Issoufou et Bazoum.
Comme il l’a lui même répété dans son interview, le coup d’État du 26 juillet a été fait en toute responsabilité par le Général Tiani Abdourahmane et ses frères d’armes dans un élan patriotique - pour le Niger et pour le Niger seul. Ils ne sont à la solde d’aucun clan ni d’aucun groupe de pression.
Le gouvernement du Niger a ordonné la fermeture définitive de plusieurs sites aurifères artisanaux disséminés dans les zones du sud-ouest du pays où travaillent des milliers d'orpailleurs Nigériens et Ouest-Africains, a appris l'AFP mardi.
"Les sites d'orpaillage du Liptako (une zone du sud-ouest) sont fermés à partir du 15 juillet 2017, par conséquent les orpailleurs sont tenus de cesser toute activité d'exploitation et d'évacuer les sites d'extraction", indique un communiqué du ministère des Mines lu à la radio d'Etat.
Au moins 20.000 personnes -Nigériens mais aussi Burkinabé, Maliens et Sénégalais- travaillent sur ces sites, dont certains sont exploitées depuis une trentaine d'années, selon une source locale.
Le communiqué ne précise pas les raisons de ces fermetures, mais un fonctionnaire du ministère des Mines a expliqué à l'AFP que "le but (était) de mettre un terme à l'anarchie sur ces sites, donc, de réorganiser le secteur en vue d'une exploitation plus moderne et rentable pour l'Etat".
Des drones tueurs seront bientôt opérationnels au Niger. Depuis la mort de quatre bérets verts américains, près de la frontière malienne, le Niger et les Etats-Unis réfléchissent aux moyens appropriés pour faire payer aux islamistes leur audace. Le gouvernement nigérien vient de donner son feu vert au déploiement de ces redoutables engins.
C’est sur une demande expresse du ministre de la Défense nationale que les drones armés américains seront autorisés à frapper leurs cibles en territoire nigérien, de la frontière libyenne à la frontière malienne, partout où le besoin se fera sentir.
Depuis la mort de quatre soldats dans une embuscade à Tongo Tongo, le Niger et les Etats-Unis ont plus que renforcé leur coopération militaire. Depuis plus d’un an, Africom a déployé sur les bases de Niamey et d’Agadez, dans le nord du pays, des drones non armés qui font du renseignement.
Même si leur nombre n’est pas connu du grand public, ces engins sans pilote, assistés par une centaine de soldats, ont déjà effectué plusieurs missions concluantes en appui à l’armée nigérienne contre les jihadistes, dit-on.
Le syndicat des enseignants de l'université de Niamey a annoncé samedi la suspension de leur mot d'ordre de grève.
Cette décision a été prise à l'issue d'un accord avec le gouvernement qui s'est engagé à assurer la sécurité des enseignants dans le campus universitaire.
L'annonce a été faite par Mahaman Kabir Mahaman, le secrétaire général de la section de Niamey du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (Snecs).
La grève avait été décrétée le 20 février dernier en protestation contre l'agression d'un enseignant par des membres de la Commission des affaires sociales et de l'ordre (Caso).
Cette commission estudiantine qui fait office de police sur le campus universitaire de Niamey a été dissoute par les autorités, conformément aux exigences des enseignants.
Les enseignants-chercheurs de l'université Abdou Moumouni de Niamey, la principale du Niger, observent depuis mardi matin une grève illimitée, à l'appel de leur syndicat, pour protester, entre autres, contre la série d'agressions physiques dont ils sont victimes sur l'espace universitaire par des étudiants.
Le dernier cas qui a fait déborder le vase remonte au 7 février dernier où un enseignant-chercheur a été agressé physiquement sur le campus universitaire par un groupe d'étudiants appartenant à la "CASO" (Commission des Affaires sociales et de l'Ordre), une structure estudiantine qui fait office de police dans la cité.
Aussi, le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS) a lancé cette grève illimitée pour exiger notamment la dissolution de la "CASO", l'identification et l'exclusion immédiate et définitive de l'université Abdou Moumouni des étudiants identifiés comme responsables de l'agression du 7 février, la prise des dispositions relatives à la présence permanente de la force publique sur l'espace universitaire, en vue d'assurer la sécurité de toutes les composantes de la communauté universitaire.
De son coté, l'Union des Scolaires du Niger, dans une déclaration rendue publique mardi, tout en se disant disposée au dialogue sincère avec le SNECS, a jugé ses revendications "non fondées".
La cure salée ou le rassemblement annuel des nomades à In’Gall du 14-16 septemebre donne aussi l’occasion aux peulhs bororos ou wabaadé d’organiser le guéréwal ou un hymne dédié à la beauté du corps aussi bien chez l’homme que la femme. Pour l’occasion, les jeunes peulhs, garçons et filles rivalisent par la richesse des habillements et du maquillage dans une débauche de couleurs et de sonorités dont seuls les wabaabé ont le secret. Les hommes, dans la recherche de perfectionnement, donnent libre cours à une créativité débordante dans un goût débridé pour les couleurs vives. Un fond de teint rouge sur le visage, des traits blancs de toutes formes aux contours de la bouche comme pour surligner la blancheur des dents. S’il y a une autre réalisation à laquelle aspire tout bororo, c’est la beauté du corps et de ses proportions, non celle que confèrent un boubou majestueux ou un taguelmoust de prix. Mille ornements différents avec des bijoux , des perles , de plumes d’autruche , des chaînes , des tresses et des bandeaux décorés de cauris .Le corps apprêté de tous les signes de fêtes , les jeunes se réunissent pour un chœur étrange où la même note est chantée interminablement , de façon lancinante .Les jeunes filles demeurées en spectatrices entrent en scène et choisissent le plus beau, l’étalon, celui correspondant à leur idéal. Cette fête est l’occasion des mariages bororos .Le critère de beauté est très important lors cet événement culturel. Plus qu’un spectacle, c’est la réunion d’une race contrainte à vivre disséminée , qui apporte ici une interrogation, inquiète , organise une longue confrontation, non pas tellement entre plusieurs centaines de jeunes gens , qu’entre eux tous et le type physique et moral dont ses ancêtres lui ont transmis l’idéal passionné, croit savoir un chercheur occidental. Selon des sources concordantes, les pasteurs de l’époque dite bovidienne seraient ancêtres des peulhs bororos ou waddabés qui se rencontrent principalement au Niger, Nigéria, Tchad, Cameroun, Centrafrique, Kenya. Cette communauté est assez importante et mène une vie partagée entre la nomadisation et la transhumance. Rebelles à la sédentarisation, et au métissage avec d’autres ethnies ,ils ont conservé un type physique très pur , celui qui détermine leurs critères de beauté : corps mince et droit , le front haut , de grands yeux , de cheveux lisses et des dents d’une blancheur éclatante .Les femmes doivent avoir de belles et parfaites silhouettes . Les waddabés sont les seuls nomades à avoir conservé et pratiqué l’endogamie.
Niamey, la capitale nigérienne a en effet été secouée ce dimanche par de violents heurts entre la police et des manifestants qui protestaient contre une loi jugée « antisociale »
A l'appel d'ACTICE-Niger, un collectif d'ONG, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées à la place Toumo, près du centre-ville, où devait tenir un meeting de protestation contre la loi des finances 2018.
Une loi, qui, selon ses détracteurs, créée "de nouvelles taxes et de nouveaux impôts". Certains manifestants scandaient des slogans hostiles au gouvernement alors que d'autres brandissaient des pancartes "Non à la loi de Finances 2018".
Le pays est secoué par un indice de développement humain qui le classe à nouveau 189e sur 189 dans le concert des nations ! Une situation dont la responsabilité incombe à la société nigérienne dans son ensemble notamment aux élites politiques qui ont installé un système de gouvernance visiblement inefficace.
Cette dernière place au classement mondial du développement humain devient pour nous tous particulièrement insupportable ! À croire qu’un esprit maléfique s’acharne à clouer le Niger au poteau d’une disgrâce permanente ! Devons-nous admettre qu’une distorsion tenace entre le logiciel socio-politique en vigueur au Niger et le standard international se manifeste ainsi brutalement en matière de gouvernance mondiale ? Ou s’agit-il de tout autre chose ? Qu’en est-il réellement ?
Ainsi les Nigériens ont-ils été une nouvelle fois surpris de découvrir que leur pays était placé en queue du classement du Programme des Nations unies pour développement (PNUD), fermant ainsi la marche du monde vers le développement. Après avoir occupé cette place pendant une décennie, le pays semblait avoir enfin décollé ces deux dernières années ! Un léger vent d’optimisme était ainsi né au regard de progrès socio-économiques sensiblement plus favorables et à l’efficacité des politiques publiques en la matière… À se demander si le Niger n’est pas frappé de malédiction aux yeux des experts qui mesurent le niveau de développement humain dans le monde ? Il faut bien le croire quand on constate la difficulté du pays à s’extirper de la dernière place du classement du PNUD depuis des années ; se retrouvant ainsi derrière des pays comme le Sud-Soudan ou la République centrafricaine (RCA) qui sont pourtant en déliquescence depuis plusieurs années et dont les populations sont en proie à des famines et autres malheurs. Il est vrai que pour un système censé se mettre en mouvement, le plus difficile est souvent le décollage. Ces deux dernières années nous pensions y être enfin arrivés ! Les indicateurs utilisés pour établir les critères de ce classement conservent évidement leur mystère et réservent à l’évidence une place de choix à des domaines sur lesquels le Niger ne progresse manifestement pas de manière significative.
Près de trois ans après son adoption, le gouvernement nigérien a décidé de procéder à la mise en application effective de la loi sur la production, l'utilisation et la commercialisation des sachets plastiques sur le territoire national, selon le ministre nigérien de l'Environnement, Almoustapha Garba.
Le gouvernement nigérien avait adopté depuis novembre 2014 une loi afin de mettre fin aux activités allant de la production à l'utilisation et la commercialisation des sachets plastiques compte tenu de leurs impacts socioéconomiques et environnementaux. En 2015, un décret d'application de cette loi a été adopté, mais sa mise en application effective est restée jusque-là en souffrance.
Les ministres en charge du l'Environnement Almoustapha Garba, du Commerce Sadou Seydou, et de la Ville et de la Salubrité Urbaine, Habi Mahamadou Salissou, ont rencontré, mercredi après-midi, les opérateurs économiques à Niamey afin de les informer de la décision du gouvernement de mettre effectivement en application ladite loi.
14 civils ont été tués mercredi 5 juillet par des militaires nigériens dans un village situé à la frontière entre le Niger et le Nigeria non loin du lac Tchad, une zone sensible où sévit Boko Haram. Les victimes, toutes des réfugiés, auraient été prises pour des jihadistes. Que sait-on de ce qui semble être une bavure de l'armée nigérienne ?
Selon le secrétaire général du gouvernorat de Diffa, Yahaya Godi, il faut compter parmi les victimes douze Nigérians et deux Nigériens. Ces quatorze personnes, venues semer du poivron sur les rives de la rivière Komadougou, qui sert de frontière entre le Niger et le Nigeria dans cette zone et qui traverse le petit village d'Abadam, ont été prises pour cible par une patrouille de la gendarmerie d'une commune de Bosso.
Les militaires ont pris le groupe pour des éléments de Boko Haram. Selon des sources sécuritaires, les autorités régionales de Diffa ont exploité des renseignements faisant état d'un regroupement de Boko Haram dans la partie nigérienne du village d'Abadam, à cheval entre le Niger et le Nigeria. C'est ainsi que deux détachements des Forces de défense et de sécurité ont été dépêchés sur les lieux, et ce sont les gendarmes qui sont arrivés les premiers dans le village. Ayant aperçu les gendarmes et pris de panique, les paysans qui se reposaient sous des arbres ont pris la fuite en direction de la partie nigériane du village. Les gendarmes ont alors ouvert le feu.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a souligné dimanche la nécessité de maintenir "contre vents et marées" les enfants à l'école dans le sud-est du Niger, où des établissements sont fermés depuis deux ans à cause de la menace des jihadistes de Boko Haram. "Dans l'éducation, les gens essaient contre vents et marées de maintenir cet investissement dans chaque enfant", a déclaré à l'AFP Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, qui s'est rendue cette semaine à Diffa, dans le sud-est nigérien, proche du Nigeria. A Diffa, "les écoles et les professeurs" sont "très ciblés" par les attaques de Boko Haram dans le but, selon elle, "de tenter d'enlever la possibilité aux enfants de cette région d'apprendre", a-t-elle déploré. Après les premiers raids du groupe islamiste nigérian Boko Haram en 2015, enseignants et élèves avaient déserté 166 écoles dans cette zone, avant que l'Unicef et le Niger ne réinstallent 99 d'entre elles en 2016 dans des "endroits plus sûrs", à l'abri des attaques des islamistes.
Le secrétaire général de l’organisation des Nation-Unies, Antonio Guterres en visite de travail de 48 heures au Niger vient de désigner l’ancien Président de la République Mahamadou Issoufou pour diriger une équipe de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel.
L’annonce a été faite, ce lundi 02 mai 2022, à l’issue d’une entrevue entre le responsable onusien et Mahamadou Issoufou à Niamey.
Ainsi, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en mission de travail au Niger du 02 au 03 mai 2022, vient de confier à l’ancien Président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, une mission de la plus haute importance, rapporte une source de la présidence de la République du Niger.
En effet, poursuit cette même source, le Président Issoufou Mahamadou a désormais une lourde responsabilité de diriger une équipe en tant que Président du panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel.
Rappelons que l’ancien Président issoufou a beaucoup œuvré, dans le cadre du G5 Sahel, de la CEDEAO et de l’Union Africaine, en faveur de la paix, de la sécurité, et de la stabilité dans la sous-région, sans oublier qu’il est Lauréat du prix MO Ibrahim.
L’ancien arbitre international nigérien, Lucien Bouchardeau, est décédé hier, mardi, suite à un arrêt cardiaque a-t-on appris de ses proches, notamment son fils, Issa Lucien Bouchardeau qui a annoncé le décès sur sa page Facebook.
Malade depuis quelques temps, son état nécessitant une intervention à l’étranger dont il n’avait pas les moyens, Lucien Bouchardeau en avait appelé, directement au Chef de l’Etat, pour sa prise en charge.
Son évacuation sanitaire qui requière un montant de 10 millions de Fcfa a été autorisée par le président Issoufou Mahamadou et devait intervenir incessamment. Malheureusement, celui-ci succombera avant. Lucien Bouchardeau était âgé de 57 ans.
Il a eu a officié plusieurs rencontres internationales dont la Coupe du monde de football qui a eu lieu en France en 1998.
Au cours de ce Mondial, lors du match Italie-Chili, il accorda au Chili un penalty qui sera contesté par l’Italie. Il accordera par la suite une interview à un journal sportif italien pour se justifier. Ce qui est formellement interdit par la FIFA qui décide alors de sa suspension de ce mondial.
En froid avec la Fédération nigérienne de football (FENIFOOT), Lucien Bouchardeau remet sa démission à l’instance du football nigérien en 2001 pour protester, selon lui, contre le mauvais traitement, par cette dernière, qui n’a pu placé aucun arbitre nigérien à la phase finale de la CAN-2002 au Mali et à la Coupe du monde 2002 qui s’est tenue au Japon et en Corée du Sud.
Le Gaweye, ce gigantesque établissement hôtelier nigérien au pied d’argile va bientôt retrouver son lustre d’antan et se relever de ses ruines. Dans un délai de 24 mois, ce complexe hôtelier grand standing, rudement éprouvé par le poids du temps, sera entièrement relooké pour afficher aux yeux des visiteurs et des Niaméens, qui restent encore nostalgiques de ses années de splendeur, des façades plus luxuriantes. Le gouvernement en a décidé ainsi et les responsables de l’Agence Nigérienne pour la Promotion des Investissements Privés et des Projets Stratégiques (ANPIPS) ont été assez perspicaces en trouvant le partenaire stratégique à la hauteur de l’enjeu. C’esst en effet le groupe hôtelier Bravia qui sera en charge des travaux de rénovation et de l’exploitation dudit hôtel dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé rondement négocié.
L’acte a été solennellement officialisé, ce vendredi 14 avril 2023 au siège de l’ANPIPS, à travers la signature de la convention par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Hamid, et le promoteur du projet de rénovation et d’extension de l’Hôtel Gawèye, également Président Directeur Général du Groupe Bravia, M. Prakash Lalchandanin. C’était sous le regard enchanté du Directeur général de l’ANPIPS, M. Noufou Insa, du Directeur général de l’Hôtel Gaweye, Monsieur GARBA, ainsi que des délégués du personnel de l’hôtel et des représentants de leur syndicat. Tout ce beau monde était présent pour assister à l’acte annonciateur de la renaissance du Gaweye.
L’espoir de revoir l’Hôtel Gaweye sous une face plutôt radieuse est d’autant plus permis que c’est une envelope de plus de 24 milliards de FCFA qui sera injectée dans les travaux de rénovation.
Le jeu valant la chandelle, un peu plus tôt dans la matinée de cette même journée de vendredi, le Président de la République, M. Mohamed Bazoum, reçevait le PDG du Groupe Bravia, promoteur du Projet de rénovation et d’extension de cet hôtel, M. Prakash Lalchandanin, en compagnie du Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mohamed Hamid, et du Directeur général de l’ANPIPS, M. Noufou Insa.
A cette occasion, le DG de l’ANPIPS a annoncé qu’une fois renovée, l’Hôtel Gawèye, disposera, en plus de ses 200 chambres standard et 8 suites présidentielles, d’un grand espace qui sera aménagé sur deux hectares du côté fleuve Niger jusqu’à l’esplanade du Palais des Congrès. Mieux, un bateau-restaurant sera mis en place pour les circuits sur le fleuve Niger”, a souligné M. Insa. Il a enfin précisé que les travaux démarreront très bientôt et dureront 24 mois. Avec cette signature de convention calquée sur un modèle novateur et inclusif, c’est une bouffée d’oxygène qui vient renforcer les béquilles fragiles de cet établissement hôtelier qui met fin à la longue et pénible valse des firmes internationales qui avaient manifesté ces dernières années leurs ambitions de s’offrir GAWEYE. Clap de terminus, ouf!
Par Assane SOUMANA (Correspondant de Confidentiel Afrique à Niamey)
Image d'illustration La 21e mission médicale chinoise au Niger est arrivée dimanche dernier à Niamey, s'installant à l'Hôpital général de Référence (HGR), fruit de la coopération sino-nigérienne, a-t-on appris jeudi de source officielle.
Composée de 35 médecins spécialistes, cette mission devrait séjourner 18 mois au Niger où elle renforcera à la fois les effectifs et les moyens du personnel médical du HGR à travers un transfert de compétences.
Une cérémonie d'accueil de la 21e mission et de départ de la 20e, en présence de responsables des ministères nigériens de la Santé et des Affaires étrangères, ainsi que de l'ambassade de Chine au Niger, a été organisée mardi au HGR pour leur témoigner toute la reconnaissance du corps médical et particulièrement des plus hautes autorités du pays.
Depuis le démarrage des activités du HGR le 24 novembre 2017, selon son directeur général Oumara Mamane, l'établissement a réalisé près de 37.000 consultations, dont 3.793 hospitalisations, avec un taux global de guérison de 98%. "Ces résultats satisfaisants ont été obtenus grâce aux efforts conjugués et la parfaite collaboration des équipes nigériennes et chinoises", a-t-il salué.
En outre, l'équipe médicale chinoise s'est illustrée par la consultation en 2018 de 4.087 patients, dont 642 ont été hospitalisés et 202 bénéficiant d'une intervention chirurgicale. Elle a aussi doté l'hôpital de médicaments et de consommables d'une valeur de plus de 120 millions de francs CFA (plus de 208.000 dollars), selon son responsable.
La coalition terroriste menée par Iyad Ag Ghali a revendiqué l'attaque du 5 juillet dans la région de Tahoua au Niger. Une attaque qui avait causé la mort de cinq soldats de la compagnie militaire de Midal près de la frontière du Mali, à 500 km de la capitale. Cette revendication a été diffusée dimanche 9 juillet par les canaux habituels du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. C'est la première fois que l'organisation revendique une attaque au Niger.
Dans son communiqué, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans dit vouloir punir le Niger suite aux exactions répétées de son armée au Mali et surtout pour son engagement aux côtés de la coalition dirigée par la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel..
L'opposition nigérienne a rejeté samedi la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Céni) installée la semaine passée pour préparer la présidentielle de 2021. "(Nous) rejetons la Céni permanente dans sa forme actuelle et récusons les membres qui la composent", ont écrit dans un communiqué commun, le Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la république (FRDDR) et le Front des partis politiques non affiliés (FPNAD). Selon ces deux coalitions politiques, la Céni a été "conçue de toutes pièces" en août dernier grâce à "une loi électorale non consensuelle" et son "installation est un non évènement". Les signataires de ce communiqué ont boycotté la prestation de serment du nouveau président de la Céni, Me Issaka Souna. Pour le secrétaire général du parti au pouvoir, le PNDS, Kalla Hankarao, l'opposition n'a pas l'intention d'aller aux élections. Mohamed Bazoum , ministre de l'Intérieur en charge des questions électorales, a déclaré : "le jour où l'opposition se décidera à venir à la CENI, une cérémonie de prestation sera organisée", et d'ajouter que "le plus tôt possible serait le mieux". Des élections présidentielles et législatives qui doivent avoir lieu en 2021 au Niger. L'actuel président Mahamadou Issoufou élu en 2011 puis réélu en 2016 a réitéré son engagement de ne pas modifier la constitution qui devait lui permettre de briguer un troisième mandat en 2021 .
Du 24 au 26 octobre 2017, la Cour pénale internationale (CPI) a organisé, en étroite coopération avec les autorités de la République du Niger, un symposium régional de haut niveau sur la coopération et la complémentarité à Niamey (Niger).
Des délégués de 13 pays francophones d'Afrique centrale et occidentale, des représentants de haut niveau du Gouvernement et du pouvoir judiciaire de la République du Niger, des responsables de la CPI et des représentants d'organisations régionales, intergouvernementales et non-gouvernementales ont discuté de moyens concrets de renforcer la coopération et la complémentarité afin d’avancer la justice pénale internationale dans la région.
À la fin du colloque, les Ministres de la justice et les Représentants des États présents ont adopté une déclaration, réaffirmant notamment leur soutien à la Cour.
S’adressant aux participants lors de l’ouverture du Symposium S.E. M. le Premier Ministre Brigi Rafini, Chef du gouvernement du Niger, a déclaré : « Au Niger, nous restons persuadés que pour réussir la coopération et la complémentarité prônées par la Cour, des réformes de nos cadres juridiques sont nécessaires ; c’est pourquoi, dès 2003, notre code pénal a été révisé pour intégrer les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Ce processus sera complété avec l’intégration du crime d’agression conformément aux amendements au Statut de Rome relatifs au crime d’agression, adoptés à Kampala le 11 juin 2010 d’une part, et d’autre part, pour satisfaire aux engagements internationaux auxquels nous avons souscrits. Aussi, j’invite tous les Etats à s’inscrire dans cette dynamique qui est à notre sens, soucieuse du respect des droits de l’homme, de la reconnaissance des droits des victimes et les règles du procès équitables ».
Le Niger est l’un des pays les plus exposés aux effets du changement climatique. 2/3 de sa superficie est désertique. Une vulnérabilité que la Fondation Mahamadou Issoufou veut amoindrir grâce à la mise en place d’un puits carbone. Lors du lancement de la Fondation Mahamadou Issoufou (FIM), à Niamey, l'ancien président du Niger a annoncé la création d'un puits de carbone. Il s'agit d'une forêt d'environ dix millions d'arbres. L'ex-chef d'Etat nigérien veut ainsi contribuer à la lutte contre le changement climatique. L'initiative devrait permettre de limiter l'avancée du désert. « Nous allons démarrer ce vaste chantier par la mise en place d’un puits de carbone, une immense forêt avec une dizaine de millions d’arbres », a déclaré Mahamadou Issoufou (photo). Selon lui, la Fondation contribuera au développement du capital humain et à la lutte contre la désertification. Elle contribuera également à la restauration des terres et des écosystèmes, ainsi qu'à la protection de la biodiversité. Les projets de la Fondation seront financés entre autres par les récompenses obtenues par l’ex-président. Notons que M. Issoufou a récemment reçu le prix Mo Ibrahim qui récompense les chefs d'Etat africains respectueux de la limitation constitutionnelle de leur mandat présidentiel. Le Niger compte parmi les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Les deux tiers de ses terres sont désertiques. Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), près de 5 millions de personnes sont exposées à une sécheresse légère. Environ 6,35 millions de personnes risquent de subir une sécheresse moyenne et environ 7,9 millions, une sécheresse sévère. Les projections de risques climatiques du PNUE pour le Niger indiquent une augmentation de la fréquence et de l'intensité des sécheresses. La mise en place de puits carbone permettra à moyen terme de réduire son ampleur. Gwladys Johnson Akinocho
Alors que les entreprises peinent à recruter, Niamey veut faire émerger une nouvelle génération plus qualifiée. Un effort rendu possible par l’ouverture de nombreux établissements techniques.
Jusqu’en 2011, il n’y avait dans le pays que deux lycées professionnels et techniques et sept centres de formation. Grâce au Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (Fafpa), dépendant du ministère des Enseignements professionnels et techniques, les grandes réformes ont débuté en 2015.
Au Niger, la médecine traditionnelle reste le premier recours de 60 à 80% de la population en cas de maladie, a déclaré jeudi le ministre nigérien de la Santé publique, Idi Maïnassara Illiassoua, à l'occasion de la Journée africaine de la Médecine traditionnelle.
Le Niger, à l'instar des autres pays de la région Afrique membres de l'Organisation mondiale de la Santé, célèbre jeudi la 15ème édition de la Journée africaine de la Médecine traditionnelle sous le thème "Intégration de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé : les progrès réalisés".
"Nous nous devons d'intégrer cette médecine dans nos soins de santé au risque de limiter gravement l'accès des populations à une meilleure prise en charge", a déclaré le ministre.
Il a rappelé la Déclaration d'Alma Ata de 1978 sur les soins de santé primaires, invitant les Etats notamment africains à faire appel "au personnel de santé et s'il y a lieu aux praticiens traditionnels", car de la symbiose et de la complémentarité de ces deux médecines dépendra l'amélioration rapide et substantielle de la santé des populations en particulier les populations rurales.
La montée des eaux du fleuve Niger causée par les pluies diluviennes qui ont frappé le Niger ces derniers jours a atteint le niveau d'alerte orange depuis jeudi et risque de passer au rouge à Niamey, capitale du Niger. Les autorités ont commencé à évacuer les villages menacés par le débordement du fleuve qui couvre neuf Etats de l'Afrique de l'ouest.
« Il n’est pas impossible de déclencher l’alerte rouge d’ici 48 heures, si l’eau continue à monter », a déclaré à Jeune Afrique Laouan Magagi, ministre nigérien de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes. « Le matin du lundi 11 septembre, le niveau d’eau est passé de 589 cm à 595 cm sur une limite de 620 cm », a ajoute Laouan Magagi. Selon le ministre, la crue locale du fleuve Niger, amorcée avec les pluies torrentielles survenues depuis la mi-août qui ont fait des dizaines de morts, se manifeste par des montées rapides du niveau de l’eau à Niamey. « Ces montées se sont accélérées ses derniers jours pour atteindre la cote d’alerte orange en vigueur à Niamey », a précisé le ministre.
Après les catastrophes enregistrées la semaine dernière à Maradi et Zinder et qui ont fait 7 morts et plus d’un millier de ménages sinistrés, plusieurs maisons se sont effondrées ce samedi 26 août après des pluies diluviennes à Niamey, la capitale. On parle de plus de 400 maisons effondrées dans le village de Gaba Goura.
Il a fallu que 118 millimètres de pluie tombent sur la ville de Niamey samedi au petit matin, pour que l’un des plus vieux quartiers périphériques de la capitale, Gaba Goura, soit inondé. Plusieurs centaines de maisons se sont effondrées.
Un sinistré témoigne : « C’est ma maman même qui est concernée et voici sa maison, devant moi. On a rien, plus rien. » La catastrophe se lit sur tous les visages. Dès les premières alertes, les villageois ont évacué les maisons en argile. Pour le chef du village de Gaba Goura, Hadamou Souley, sa petite bourgade est sinistrée à 80%.
M. Abdoul-Aziz Kountché, Directeur Généal de la société Drone Africa ServiceBasée à Niamey, la société Drone Africa Service se développe depuis novembre 2016 dans le secteur du drone. Son directeur général a récemment mis en place des sessions de formation en pilotage et acquisition d'images aériennes.
Entreprise spécialisée dans la conception et services de prises de vue par drones, la société Drone Africa Service (DAS) se développe peu à peu au Niger. Depuis six mois, elle a mis en place des modules de formation dans la filière des drones civils. Son directeur général, Abdoul-Aziz Kountché a organisé une première session en décembre dernier dans les locaux du lycée Issa Beri de Niamey. Il s’agissait d’une initiation au pilotage et à l’acquisition d’image par drone.
« Nous avons sélectionné une vingtaine de personnes qui ont bénéficié de cette formation. Notre cible première, ce sont les projets du monde humanitaire. Ces équipes ont besoin de se former sur l’acquisition des images et sur le traitement du système d’information géographique », explique le dirigeant. Au bout des cinq jours de stage sanctionné par un examen (théorie le matin et pilotage le soir), 19 élèves, issus notamment de la Protection Civile, de l’Institut Géographique National et du centre AGRHYMET, sont repartis avec une attestation de formation certifiée Drone Africa Service.
Nous vivons dans une démocratie plutôt désagréable, où ce sont les gouvernants qui nous communiquent leurs tristes affects. La tristesse, ou pour mieux dire, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Au Niger, la renaissance a concouru à attrister les Nigériens : depuis les déguerpissements des pauvres commerçants, jusqu’aux enseignants découragés de ne pas pouvoir vivre décemment, de recevoir leurs salaires à termes échus. Ce régime inhumain, gouverné par des « Voyous », des malfrats de tous horizons (alliés et mercenaires politiques), trafiquants de drogue et d’armes a besoin de nos tristesses pour faire de nous des « esclaves » pour nous exprimer comme Etienne de la Béotie, afin que les Nigériens las de leurs misères et de leurs souffrances, jettent l’éponge, se résignent, et attendent l’aide du Ciel. C’est cette attitude, que Hama Amadou a qualifié de « Pusillanimité » du peuple nigérien face à la dictature de Mahamadou Issoufou. SEM. I. Mahamadou a beau claironné dans ses discours les Vertus pour ériger une démocratie civilisée (Modernité démocratique), lui et ses proches sont les premiers à bafouer ce qu’il professe, ou pour parler le langage des sceptiques grecs : il fait de la « racontation » (raconter des bobards). Nul n’est dupe que la corruption au Niger a atteint le Niveau de l’endémie : une pathologie à l’échelle nationale. Et les résultats d’Afrobaromètre sont conformes à la réalité, car il n’est plus question de contester ces statistiques, comme on peut le faire avec l’IDH-0. Selon Afrobaromètre : « Du point de vue de la corruption, 57% de nigériens en 2018, contre 39% en 2013, pensent qu’au fil des années le gouvernement a démissionné de son rôle de lutte contre la corruption au sein de l’administration publique. Tandis que six (6) Nigériens sur 10 constatent une augmentation du niveau du phénomène de la corruption. L’enquête révèle également que : selon le nigérien lambda, les policiers et les gendarmes sont les plus corrompus de l’administration publique, suivis des officiels du gouvernement et des parlementaires. Sept (7) Nigériens sur 10 pensent ne rien pouvoir faire pour enrayer la corruption. Les ruraux, les plus pauvres, et les moins instruits sont les plus pessimistes. »
Image d'illustration Les festivités de la 25ème édition de la fête nationale de l'artisanat ont été officiellement lancées dimanche au Village Artisanat de Wadata de Niamey avec la participation de plus de 500 exposants venus du Niger et d'autre pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
C'est le ministre nigérien chargé de l'Artisanat, Mohamed Botto qui a officiellement lancé l'édition 2018 qui a pour thème "La portée du secteur de l'artisanat au Niger à travers ses différents métiers".
"Cette fête s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de développement de l'artisanat dont le Niger s'est dotée en 1992", a-t-il précisé.
Selon le président de la chambre des métiers de l'artisanat du Niger, Ibrahim Moussa, cet événement vise, entre autres, à accroitre la visibilité du secteur de l'artisanat au plan national par l'organisation des expositions de produits artisanaux, susciter la consommation des produits par les Nigériens et les communautés étrangères vivant au Niger, et contribuer à l'amélioration des conditions économiques des artisans.
Le Ministère de l’Energie en collaboration avec le Centre National d’Energie Solaire (CNES) ont organisé ce mardi 11 avril 2017 la cérémonie de lancement de la ‘’Journée Nationale des Energies Nouvelles et renouvelables sous le thème : ‘’Opportunités, Choix et Défis pour le développement’’ . C’était en présence de la Ministre en charge de l’énergie Mme Amina Moumouni, de ses collègues ministres, de personnalités diplomatiques, des directeurs centraux du domaine, et de plusieurs élèves et étudiants invités pour la circonstance.
Dans son adresse à cette occasion, la Ministre Amina Moumouni a rappelé que cette journée est également célébrée dans tous les pays membres de la CEN-SAD comme journée des énergies nouvelles et renouvelables.
‘’Sur initiative de nos pays, cette journée est également commémorée dans l’espace CEN-SAD comme journée de l’énergie solaire’’ a-t-elle, avant d’indiquer que ‘’cette célébration vise à sensibiliser l’opinion publique sur l’utilisation massive des énergies renouvelables’’.
Le 3ème pont de Niamey sur le Fleuve Niger, dénommé "Pont Général Seyni Kountché" dont les travaux de construction ont été officiellement lancés le 6 avril dernier par le président nigérien Issoufou Mahamadou, sera achevé dans moins de trois ans, avant 2021, apprend-on auprès de la société chinoise chargée de sa réalisation.
Les travaux de construction de cette importante infrastructure, fruit de la coopération sino-nigérienne, exécutés par l'entreprise chinoise China Harbour Engineering Corporation CHEC, ont effectivement démarré depuis mi-décembre dernier et se poursuivent activement, a constaté sur place un correspondant de l'agence Xinhua.
Cet ouvrage, le plus grand projet financé par la Chine au Niger, permettra de relier le premier arrondissement au cinquième arrondissement de la capitale, situé sur la rive droite du fleuve.
Une fois achevé, l'ouvrage aura une route à quatre voies et à double sens avec une longueur de 3,7 kilomètres. En plus de l'éclairage public des deux côtés du pont, il sera également planté des arbres dans le terre-plein central de deux mètres de largeur, selon les techniciens.
Cette infrastructure routière moderne permettra ainsi d'embellir la ville de Niamey, de fluidifier la circulation au centre de la ville et de faciliter le transport à l'ouest du Niger.
Ce sera le deuxième pont, après celui de l'Amitié sino-nigérienne, dont a bénéficié la capitale Niamey, dans le cadre de la coopération entre les deux pays.
Il faut signaler qu'à l'heure actuelle, la coopération sino-nigérienne couvre de larges domaines politique, économique, énergétique, culturel, sécuritaire et des infrastructures.
La construction du gigantesque barrage hydroélectrique de Kandadji au Niger, sur le fleuve Niger, environ 150 km en amont de Niamey, confiée à l'entreprise chinoise China Gezhouba Group Company (CGGC), "sera exécutée dans un meilleur délai", a rassuré jeudi à Niamey le directeur général de la CGGC Niger SARL, M. Zheng Zufei.
Le responsable de la société chinoise chargée de la construction du barrage de Kandadji a fait cette déclaration à la presse au sortir d'une audience avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, ayant porté essentiellement sur la réalisation des travaux dans le délai.
"Le président de la République nous a rassurés de son soutien pour la réalisation de ce projet très important pour le Niger dans le délai, nous allons fournir des efforts pour mobiliser toutes nos ressources pour que le projet puisse être réalisé dans le meilleur délai", a promis M. Zheng.
Il a ajouté que son entreprise est basée au Niger pour aider le pays dans son développement, et renforcer l'amitié sino-africaine.
En rappel, la réalisation de ce barrage a été initialement confiée à une société russe "ZARUBEZHVODSTROY". Après plusieurs péripéties et devant l'incapacité technique constatée de l'entreprise à réaliser dans le délai la construction de ce barrage hydroélectrique de Kandadji, le gouvernement nigérien a décidé en juillet 2013 de résilier le contrat.
Image d'illustration Grèves perlées des étudiants et enseignants pour arriérés de bourses pour les uns, salaires, problèmes de recrutement et résiliations abusives des contrats pour les autres ou encore interdiction d'accès aux cours aux boursiers de l'enseignement professionnel pour non-paiement par l'Etat de leurs frais de scolarité : l'éducation connaît un réel malaise au Niger.
Née du bras de fer entre les autorités de tutelle et les différents acteurs de l'éducation, qui a gangrené le secteur à tous les niveaux, cette situation risque si l'on ne prend pas garde de mettre en péril le système éducatif dans son ensemble. Et à l'allure où vont les choses, aucune partie ne semble vouloir faire de concession.
Depuis la rentrée, les enseignants observent des grèves à répétition, presque toutes les deux semaines, sur tout le territoire à l'appel de leur coordination syndicale qui réunit CAUSE-Niger et le SYNACEB. Une situation qui résulte, selon les syndicalistes, du non-respect par le gouvernement des engagements auxquels il a souscrit dans le protocole d'accord conclu le 13 décembre 2016.
Il s'agit notamment du payement à terme échu des salaires des enseignants contractuels à partir de janvier 2017 et la finalisation des recrutements de 2012-2013 et 2013-2014 prévue pour la fin mars 2017.
Au lieu d'appliquer ses engagements, dénonce la coordination, le gouvernement a préféré se livrer notamment à "des résiliations abusives des contrats de plus de 13.000 enseignants, sur la base d'une évaluation illégale", et à de nouveaux recrutements trois mois après la dernière rentrée des classes "en lieu et place d'enseignants expérimentés", alors "qu'au même moment des centaines d'enseignants sont abusivement affectés à l'intérieur du pays".
Le bras de fer engagé entre le gouvernement et les enseignants des universités publiques du Niger a atteint son paroxysme, à travers les prises de position des deux parties depuis l'adoption par le gouvernement du projet de loi portant réforme du mode de désignation des autorités universitaires, au risque de déstabiliser les universités, a-t-on constaté à Niamey.
La crise entre le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS) et leur ministère de tutelle, avec pour motif l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail et surtout la poursuite du processus électoral des responsables administratifs des universités, s'est brusquement radicalisée avec l'adoption par le gouvernement d'un projet de loi portant réforme du mode de désignation des recteurs et vice-recteurs des universités publiques, lesquels seront désormais nommés et non plus élus comme c'est le cas depuis 25 ans au Niger.
Une vidéo a été publiée, ce jeudi 6 janvier 2022, sur le compte Twitter de la présidence. Un audit des dépenses du ministère de la Défense nationale avait révélé en 2020 que des dizaines de milliards de francs CFA avaient été détournés « via » des surfacturations, de fausses factures ou des commandes non livrées. L’Agence judiciaire de l’État avait donc lancé une procédure judiciaire.
La semaine dernière, une ordonnance du doyen des juges a révélé que l’État a finalement renoncé à se porter partie civile, suite à des tractations qui lui ont permis de recouvrer les sommes détournées. Une décision qui a soulevé l’indignation d’une partie de la société civile et de l’opposition.
Clarification
Après plusieurs jours de silence, le gouvernement a souhaité clarifier sa position. Grâce au recouvrement des fonds, le volet civil de la procédure judiciaire est bouclé, selon Tidjani Idrissa Abdoulkadri, porte-parole du gouvernement : « Ces 12 milliards ont été recouvrés et donc, contrairement à la procédure, l’État ne s’est pas constitué partie civile. Donc, il n’y a aucune intention du gouvernement d’éteindre l’affaire. Contrairement à ce que les gens pensent, c’est bel et bien le gouvernement qu’il faut saluer dans sa volonté d’assainir et de combattre la corruption et toutes les malversations. »
Certains se sont indignés au Niger de ne pas voir les suspects poursuivis pour leur forfaiture. Le porte-parole du gouvernement rappelle que la procédure pénale, elle, est loin d’être finie : « Cette notification ne veut pas dire que la procédure judiciaire s’arrête. Bien au contraire, le dossier est toujours devant les tribunaux et la procédure va suivre son cours. Et les personnes qui sont concernées feront l’objet d’une décision de justice qui va intervenir. La question d’un procès, c’est du ressort de la justice. Nous sommes dans une démocratie avec une séparation claire du pouvoir et c’est la justice qui donnera la suite qu’il convient au dossier. »
Deux ans d'emprisonnement
Cinq des principaux fournisseurs du pays sont soupçonnés d’atteinte à l’accès d’égalité des candidats devant les marchés publics et risquent deux ans d’emprisonnement.
Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation inique du journaliste indépendant Baba Alpha, à deux ans de prison et dix ans de privation de tout droit civique et politique.
Le 18 juillet, le journaliste Baba Alpha et son père d’origine malienne ont été condamnés en première instance à deux ans de prison ferme, 300 000 francs CFA d’amende (450 euros), et la privation pour 10 ans de tout droit civique et politique. En pratique, le journaliste de la télévision privée Bonfereye et son père sont donc déchus de la nationalité nigérienne, leurs documents d’état civil nigériens vont être détruits et ils leur est interdit d’exercer un emploi public.
Accusés d’avoir usurpé la nationalité nigérienne, les deux hommes en prison depuis le 3 avril dernier, étaient poursuivis pour « usage de faux en écriture publique ». D’origine malienne, Baba Alpha est né et a grandi toute sa vie au Niger. Lui et son père avaient entrepris en 2011 des démarches pour obtenir officiellement la nationalité nigérienne.
Le harcèlement judiciaire dont est victime depuis plusieurs mois le journaliste nigérien Moussa Aksar consacre le fléau des dénis de justice qui frappent de nombreux journalistes. Pour le directeur du journal l’Événement, la « liberté d’informer » est un droit constitutionnel inaliénable. Son parcours et son engagement pour l’indépendance des médias en témoignent.
« Il n’ y a pas de liberté sans liberté d’informer » : la devise est inscrite à la peinture noire, à même le portail du siège de son journal L’Événement, sur l’artère principale de Niamey, la capitale du Niger. À 57 ans, le journaliste Moussa Aksar fait preuve d’une étonnante sérénité. Car depuis 8 mois – comme à de nombreuses autres occasions avant cette nouvelle « affaire » -, le journaliste d’investigation, très respecté dans son pays et au-delà, est victime d’un véritable acharnement judiciaire orchestré par la justice nigérienne. Cinq assignations devant les tribunaux de Niamey depuis l’automne 2020, pour finalement être condamné, le 7 mai 2021, à près de 1900 euros d’amende et dommages et intérêts…
Une corruption devenue « affaire d’État »
En septembre 2020, Moussa Aksar publie une enquête très remarquée et intitulée « Malversations au ministère nigérien de la Défense : 71,8 milliards de francs CFA captés par des seigneurs du faux ». Au fil des années, il multiplie les enquêtes sur des trafics, au Niger, de faux médicaments, d’êtres humains, de drogue et des faits avérés de corruption ou encore l’impolication de Mouamar Kadhafi dans les affaires nigériennes (2007). Ce trravail lui valu de nombreuses poursuites judicacires au Niger et des arrestation et pédiodes d’emprisonnement. Dans sa dernière enquête FinCEN très argumentée, le journaliste montre comment de hauts responsables de l’armée et des proches du pouvoir nigérien sont impliqués dans le détournement de fonds sur des dossiers d’acquisition de matériels militaires.
Grâce aux détails d’un audit gouvernemental et les documents bancaires relatifs à des contrats signés avec des sociétés écrans pour l’achat de divers équipements militaires, Moussa Aksar révélait que le Niger a perdu pas moins de 120 millions de dollars (98,4 millions d’euros) lors de contrats falsifiés de 2017 à 2019. Basée sur des rapports de l’Unité de renseignement du Trésor américain et le Réseau de lutte contre la criminalité financière (FinCEN), cette enquête fouillée faisait alors partie d’une enquête journalistique mondiale dénommée « FinCEN Files » pilotée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) – dont Moussa Aksar est membre. Un travail de longue haleine salué par la profession et qui a valu à ICIJ d’être sur la liste des nominés au Prix Nobel de la Paix 2021.
La « liberté d’informer » inscrite dans la constitution
Les textes fondamentaux du Niger protègent en théorie la « liberté d’informer ». Dans son article 31, la Constitution du pays – encadrée au siège du journal de Moussa Aksar – dispose que « toute personne a le droit d’être informée ». Par ailleurs, l’article 19 du « Pacte international relatif aux droits civils et politiques » (HCDH), librement ratifié par la République du Niger en 1986, aurait dû conduire la justice de ce pays à prononcer un verdict en faveur de cette liberté.
Or, voilà que la justice de Niamey a choisi d’assigner à plusieurs reprises (5 fois en huit mois) Moussa Aksar pour finalement le condamner pour « diffamation » à une amende et des dommages et intérêts pour un montant total 1,2 million de francs CFA (environ 1900 euros). Interrogé chez lui, à Niamey, entre le 11 et le 15 mai 2021, Moussa Aksar réagit vivement à cette condamnation et évoque des étapes de son parcours journalistique.
Un hebdomadaire « indépendant »
C’est en 2002 que le journaliste, déjà expérimenté, fonde L’Événement, conçu comme « un hebdomadaire nigérien indépendant d’informations générales ». « D’emblée je savais qu’avec ce média je pourrais avoir des problèmes dans mon pays, reconnaît Moussa Aksar. Mais je misais alors sur la vitalité démocratique au Niger et le soutien de quelques pays amis, au premier rang desquels figurait la France ». Sur la récente affaire de corruption au ministère de la Défense, il précise que le plaignant à l’origine de la « diffamation » avancée contre lui par le tribunal de Niamey n’est autre qu’un citoyen nigérien résidant en Belgique dont le conseil juridique, maître Ismaril Tambo, est l’avocat d’une des personnes incriminées par l’enquête du journaliste…
Par ailleurs, le directeur de L’Évènement nous apprend que le procureur qui a requis sa condamnation, un certain Saley Ouali Ibrahim, a été directeur de la législation au ministère nigérien de la défense jusqu’en 2019, administration placée au cœur du scandale dénoncé par Moussa Aksar… Comment, dans leur souci de respecter le droit et les procédures, les tribunaux de Niamey peuvent-ils passer outre ces ces faits avérés de « conflit d’intérêts » ? « Il serait tant que les nouvelles autorités du Niger, promues à la tête du pays lors des dernières élections, régissent. Tout comme devraient s’insurger des pays amis, dont les États-Uni, la France et tous les pays soucieux du respect des droits de l’homme et de la démocratie fragilisée au Niger par la corruption, terreau de la menace terroriste…», estime le journaliste.
Un étendard du lien entre médias et démocratie
À Niamey, Moussa Aksar le réaffirme : « Nous n’avons pas fini avec ce dossier et je poursuivrai sans relâche mon travail dans cette affaire d’État ». Car le journaliste a inscrit la lutte pour la liberté et l’indépendance des médias dans son ADN professionnel. Président en exercice de CENOZO depuis 2 ans, le réseau de journalistes d’investigation Norbert Zongo d’Afrique de l’Ouest -, Moussa Alkar a à maintes reprises, défendu des confrères et consoeurs qui, comme lui, on été placés dans les mâchoires de l’étau judiciaire. Le dernier exemple en date est celui du journaliste béninois Ignace Sossou, condamné lui aussi emprisonné à tort au Bénin en 2020. Moussa Aksar s’est démené pour défendre son jeune collègue, allant jusqu’à lui procurer des avocats dignes de ce nom, et lui rendre personnellement visiter en prison à Cotonou, avec des confrères du consortium ICIJ.
Autres combats menés par le journaliste nigérien : l’expertise en sécurité au Sahel et la formation, par divers programmes internationaux (dont OCWAR-M ou M&D), de confrères et consoeurs africains sur des thèmes comme la lutte contre la corruption, le travail d’investigation ou les outils de protection des journalistes. Par ailleurs, le 17 mai 2021, Moussa Aksar annoncera la création, à Niamey, du bureau d’Afrique subsaharienne de la plateforme franco-africaine Médias & Démocratie (M&D) dont il va prendre la présidence avec la devise qu’il a fait sienne, « parce qu’elle va dans le sens de mes intimes propres convictions » : « Pas de médias libres sans démocratie – Pas de démocratie sans médias indépendants ». « C’est un nouvel et précieux outil pour faire avancer le respect de la liberté d’expression et le journalisme d’investigation en Afrique », conclut-il. Avant de préciser que M&D et CENOZO vont ensemble organiser la toute première édition du Prix Africain du journalisme d’Investigation (PAJI 21) qui sera célébré à Dakar en novembre 2021.
Au Niger, le ministre des transports a démissionné du poste qu'il occupait depuis plus de deux ans. Il a annoncé, sur tweeter, sa démission "par respect à mes principes et par fidélité à mes convictions". Omar Hamidou Tchiana a rendu son tablier pour protester contre l'abrogation de sa décision de suspension d'une compagnie de transport qui avait provoqué un accident ayant fait 29 morts vendredi. La compagnie a repris ses activités ce lundi. Le porte-feuille qu'occupait Omar Hamidou Tchiana a été attribué à Mahamadou Karidjo, un des caciques du parti au pouvoir, actuel président de la Haute Cour de justice et ancien ministre de la Défense. Ministre depuis 2011 dans les différents gouvernements du président Issoufou, Omar Hamidou Tchiana était jusqu'en 2013 militant du parti de Hama Amadou. Il a refusé de suivre l'ancien président de l'Assemblée nationale nigérienne lorsque ce dernier et sa formation politique ont rejoint les rangs de l'opposition. Omar Hamidou Tchiana a depuis créé sa propre formation politique, l'Alliance des mouvements pour l'émergence du Niger AMEN-Amine. 31 octobre 2017 Source : http://www.bbc.com/afrique/region-41811646
Après l’obtention d’un MPA à Harvard, Kader Kaneye, est retourné au Niger pour lancer une université d’élite à Niamey. Avec le soutien du président de la République et de ses anciens professeurs, il veut pérenniser l’activité en atteignant une masse critique de 500 étudiants par an.
Il s’était donné trois ans pour développer son projet d’université au Niger. Il ne lui aura fallu que trois mois pour y parvenir. Kader Kaneye, nigérien de 33 ans a fondé l’African development university (ADU) en 2017. Pour sa première cohorte, l’université installée en bordure de Niamey, a accueilli 175 étudiants répartis entre un programme certifiant en anglais (100 apprenants), un bachelor en comptabilité ou administration des affaires (35), deux masters en business et administration publique (25) et des formations professionnelles pour dirigeants (15).
La rigueur d’Harvard
À l’ADU, les enseignements se font sur le modèle des arts libéraux, largement pratiqué dans l’enseignement supérieur anglo-saxon et basé sur la discussion et la gestion de projets. Chaque année, à la place des vacances, les étudiants du bachelor partent trois à six mois en stage en entreprise, en ONG ou au sein d’un organisme public. : « Certains ont intégré Air France ou la Compagnie nationale de télécommunications. D’autres sont à la présidence », souligne Kader Kaneye.
Avant la rentrée 2017, tout était prêt »
Le projet, dont la stratégie marketing et de communication en ligne n’a rien à envier aux meilleures universités internationales, affiche de grandes ambitions, dans un pays où la couverture de l’enseignement supérieur est une des plus faible parmi les pays à faibles revenus d’Afrique subsaharienne : « Nous voulons des cohortes d’étudiants brillants. C’est pourquoi notre sélection est calquée sur celles d’Harvard ou du MIT », affirme Kader Kaneye.
Le jeune entrepreneur social sait de quoi il parle. Entre 2016 et 2017, cet expert-comptable formé au Conservatoire nationale des arts et métiers (Cnam) et titulaire d’un MPA de la Harvard Kennedy school a passé son temps à fréquenter le laboratoire d’innovation de la prestigieuse école de commerce et le Massachussetts Institute of Technology (MIT) où il rencontre plusieurs enseignants. Ces derniers, pour certains, ont eu un droit de regard sur le processus de sélection de l’ADU qu’ils ont trouvé parfois plus difficile que celui des établissements américains.
Écosystème bénévole
C’est en sollicitant et fédérant toutes celles et ceux qui peuvent apporter leur pierre à l’édifice que Kader Kaneye et sa co-fondatrice rencontrée à Harvard, Meredith Segal, parviennent à développer une offre de formation dont le coût (3000 dollars l’année) s’adapte au pouvoir d’achat des familles. L’américaine connaît cette recette sur le bout des doigts. Elle est l’une des artisanes de la victoire de Barack Obama en 2008 après une campagne présidentielle qui a marqué les esprits en termes de marketing politique et de capacité à fédérer un nombre important de votants.
{xtypo_quote}L’ADU compte des dirigeants politiques et économiques parmi ses enseignants.{/xtypo_quote}
« À l’été 2017, Meredith m’a rejoint à Niamey pour travailler sur mon projet d’université. En seulement un mois, nous sommes parvenus à fédérer 200 volontaires. Nous avons parlé aux parents, aux étudiants, aux chefs traditionnels, aux leaders religieux, au gouvernement, à la Chambre de commerce et d’industrie, à la première dame, puis au président Mahamadou Issoufou, qui m’a garanti tout son soutien. Avant la rentrée 2017, tout était prêt », raconte le Nigérien, encore étonné de la rapidité à laquelle son projet a vu le jour.
Installée dans un bâtiment prêté pour trois ans, l’université bénéficie d’une connexion Internet haut débit offerte par une société locale de télécommunications. Elle compte des dirigeants politiques et économiques parmi ses enseignants, à l’image du ministre du Budget, Ahmat Jidoud ou du maire de Niamey, Moctar Mamoudou, qui vient donner des cours de développement durable. À leur côté, douze professeurs d’Harvard et du MIT dispensent bénévolement des cours par vidéo-conférence ou directement sur place.
Quête de pérennité
Pour son fonctionnement, l’ADU ne dispose d’aucun fonds public ou privé. « Nous ne faisons pas de profits et avons peu d’argent. L’équipe locale est payée la moitié de ce qu’ils pourraient gagner ailleurs. Et Meredith et moi ne sommes pas payés », explique celui qui, en parallèle, dirige le cabinet d’audit KMC, fondé il y a une vingtaine d’années par son père.
{xtypo_quote}Seuls 20 % des étudiants paient la totalité des frais de scolarité.{/xtypo_quote}
L’enjeu est désormais de garantir la pérennité de l’établissement alors que seuls 20 % des étudiants paient la totalité des frais de scolarité : « Nous avons besoin d’un million de dollars pour un an de fonctionnement. Pour être viable, il nous faut atteindre la masse critique de 500 élèves par an et à terme trouver 10 millions de dollars pour financer la construction d’un campus », note Kader Kaneye. Pour cela, l’ADU est conseillée par des établissements africains dont elle s’est inspirée, comme les African leadership university ou les Ghanéenne Ashesi University et HSE qui l’aide à définir un modèle. Elle compte également s’ouvrir au continent : « Cette année, nous avons prévu des tournées dans les pays du Sahel », souligne Kader Kaneye. Une façon de redorer le blason d’une région qui, selon lui, « n’est pas regardée de façon respectable ».
À 33 ans, Kader Kaneye, a connu un parcours sans fautes. Né à Niamey d’un père fonctionnaire et d’une mère au foyer, il assiste durant son enfance à la rapide ascension sociale de son père devenu consultant à la Banque mondiale puis fondateur d’un cabinet d’audit. En 2003, baccalauréat en poche, il s’envole pour la France afin de suivre pendant huit ans un parcours au Cnam d’où il sort expert-comptable. Au cours de cette période, il comble son temps libre avec un stage au sein de l’entreprise d’audit, Mazars, à Paris. Après des expériences supplémentaires au Sénégal, au Niger, Guinée, Guinée équatoriale, Mali et Burkina Faso, il rentre au Niger, contre l’avis de ses parents. Il accompagne le développement de KMC, le cabinet de son père : « Je voulais que KMC soit le Mazars du Niger », assène-t-il. Il concentre les activités du cabinet sur la lutte contre la corruption, double le chiffre d’affaires et recrute une vingtaine de collaborateurs. Son activité tape dans l’œil du consul américain qui le recommande pour le programme « Young Leader Initiative », lancé par Barack Obama qu’il rencontre en 2014. Le projet éducatif qu’il développe ne sera pas retenu par le jury mais l’un des jurés deviendra son mentor et le pousse à poursuivre un MBA à la Bentley University puis un MPA à Harvard où il parfait son projet d’African development university. Par Florian Dacheux08 décembre 2018 Source : https://www.jeuneafrique.com/
Dans un souci de densifier l'administration territoriale, et conformément à une de ses promesses électorales, le président nigérien Mahamadou Issoufou envisage de procéder à un redécoupage territorial du pays, avant les prochaines élections locales, si possible.
Il a fait cette déclaration lors d'une rencontre au palais de la présidence à Niamey avec les acteurs majeurs du processus de la décentralisation au Niger que sont les gouverneurs des régions, les présidents des conseils régionaux, les maires, les chefs traditionnels), sur le processus engagé de transferts de compétences et de ressources de l'Etat vers les collectivités territoriales.
Le gouvernement nigérien a officiellement procédé mercredi au transfert des compétences et des ressources de l'Etat vers les collectivités territoriales, dans quatre domaines prioritaires, à savoir l'Education, la Santé, l'Eau et l'Environnement.
Issoufou Mahamadou a saisi cette opportunité pour rappeler cette promesse par rapport aux collectivités, celle de procéder à un nouveau découpage territorial du pays "pour densifier l'administration territoriale".
Image d'illustrationLes médecins spécialistes du Niger ont entamé depuis lundi une grève de trois jours sur l'ensemble du territoire national pour exiger du gouvernement une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, paralysant le secteur de la santé, a constaté à Niamey Xinhua.
Selon le secrétaire général du syndicat des médecins spécialistes, Dr Konguizé Zibérou, il s'agit à travers cet arrêt de travail, de rappeler aux autorités leurs revendications qui restent toujours en souffrance depuis plusieurs années.
Les médecins demandent au gouvernement notamment de mettre un terme à une "injustice sociale" dont les médecins sont victimes, pour instaurer l'équité en rehaussant leur indice de base, proportionnellement à leur niveau d'études (4 à 5 ans de spécialisation après le doctorat), et en leur attribuant une grille salariale propre.
"Tout agent de l'Etat qui part se former pendant un an, bénéficie d'un reclassement à son retour", a fait savoir M. Zibérou, mais "malheureusement pour le médecin, après le doctorat, il fait quatre voire sept ans de spécialisation, sans bénéficier d'un reclassement, ce qui est assez dommage", a-t-il ajouté.
Le gouvernement a rejeté leur revendication et dit ne pas pouvoir supporter le payement d'avantages supplémentaires à ces spécialistes, en dehors de la prime de spécialisation dont ils bénéficient déjà.
En moyenne, trois filles sur quatre seront mariées avant leur 18ème anniversaire au Niger qui enregistre le plus fort taux de mariage des enfants dans le monde avec une disparité entre le milieu urbain et rural. Trois régions à savoir Diffa (89%), Zinder (88%) et Maradi (87%) ont le taux le plus élevé contre une moyenne sous régionale de l’Afrique subsaharienne qui est de 37%. C’est pour renverser cette tendance que le médiateur de la République, M° Ali Sirfi Maïga a présidé une session de dialogue communautaire portant sur le mariage des enfants et le maintien de la jeune fille à l’école. Cette session s’est tenue au palais du sultan de Tibiri Gobir, l’Honorable Abdou Balla Marafa, en présence des chefs des villages et des leaders religieux Le Médiateur de la République a relevé que le mariage des enfants est une grave violation des droits de l’enfant avec toutes les conséquences sanitaires, psychologiques et culturels. Pour lui, non seulement ces régions cités plus haut présentent un fort taux de mariage des enfants, mais aussi elles font face à une persistance de ce fléau. « C’est pourquoi nous avons décidé de mener le combat. Et nous ne pouvons mener ce combat qu’avec les leaders d’opinions, les leaders religieux et principalement les chefs traditionnels » a-t-il dit. Pour lui, l’objectif visé à travers ce dialogue communautaire c’est d’amener les communautés locales à prendre conscience des risques de ce fléau afin de mieux le combattre. Il a fait ressortir les conséquences économiques, culturelles et sanitaires du mariage des enfants. Quant à la représentante du Plan Niger de Maradi, elle a indiqué que les violences faites aux femmes sont assez répandues, le cadre légal et juridique largement insuffisant et les droits reconnus aux femmes sont rarement respectés. Selon elle, les inégalités les plus frappantes se retrouvent en matière de santé reproductive, d’autonomisation de maintien des filles à l’école.
Au sein du parc W, au Niger, de nombreuses espèces sont protégées, mais la cohabitation avec les hommes qui vivent autour du parc est parfois difficile. Le soleil vient de se lever sur le fleuve Niger. Un troupeau d'une trentaine d'éléphants s'abreuve paisiblement. C'est le moment pour Abdulkarim Samna, responsable de la stratégie de conservation au parc W, de commencer son travail. Cela fait plus de vingt ans que ce conservateur s’attelle à protéger la magie du parc W, menacé par l'homme. Le parc W, la plus grande réserve d'Afrique de l'Ouest, est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité.
La menace des populations autour du parc
Seule entrave à la tranquillité de ce troupeau de buffles, et de la faune en général : la présence de populations tout autour du parc. Une menace même pour la survie des animaux. Cet éléphant a été tué par des braconniers avec la complicité de certains habitants de la région. La population locale ne cesse, également, de voler la nourriture réservée aux animaux sauvages, comme le font, sur une photo, des femmes en train de cueillir des feuilles de baobab à l'intérieur du parc.
Les autorités nigériennes ont appelé dimanche des milliers d'habitants de Niamey à évacuer leurs maisons qui menacent de s’effondrer à cause des pluies diluviennes tombées samedi sur la capitale. Seize personnes ont trouvé la mort dans des inondations depuis juin.
« Je lance un appel à tous les habitants à évacuer les zones inondées et à quitter immédiatement les habitations qui sont en voie de s’effondrer », a déclaré à la télévision publique le gouverneur de la région de Niamey, Soumana Ali Zataoua.
Une annonce qui intervient après la mort samedi d’un père et son enfant lors de la chute d’un mur, selon la télévision publique. En l’espace de quelques heures, près de 100 millimètres de pluie sont tombés sur la capitale du Niger, ont relevé les autorités municipales. « On a perdu maison, argent et vêtements »
Le directeur de la Protection civile nationale, Abdoulaye Bako, a également invité les habitants « à quitter toutes les zones inondables » principalement dans le lit du Gountou-Yéna, un ancien cours d’eau « qui reprend ses droits » au coeur de Niamey. « Plusieurs quartiers sont sérieusement menacés », a-t-il alerté.
A Diffa, dans le sud-est du Niger, les autorités ont lancé une dernière mise en garde contre les commerçants qui fournissent clandestinement des vivres au groupe islamiste nigérian Boko Haram.
« Nous avons constaté que de plus en plus de gens sont en train d’entretenir le commerce avec notre ennemi qui est Boko Haram, a déclaré Mahamadou Laoualy Dandano, le gouverneur de Diffa, dans le sud-est du Niger. Nous avons pris la décision qu’à partir d’aujourd’hui, il va falloir arrêter cela ».
« Nous leur avons clairement expliqué qu’il n’y a pas de différence entre un élément de Boko Haram et quelqu’un qui fait du commerce avec Boko Haram, a poursuivi le gouverneur. Le message est passé : dorénavant, le même traitement infligé à Boko Haram sera réservé à ceux qui commercent avec lui».
L'annonce a été faite le 15 octobre par le gouverneur de la région de Diffa, située dans le sud-est du Niger et proche du Nigeria. Les Nigériens qui combattent pour le groupe islamiste nigérian Boko Haram ont jusqu'à la fin de l'année pour se repentir.
Mahamadou Laoualy Dan Dano, le gouverneur de la région nigérienne de Diffa, a lancé cet ultimatum lors de la visite d’un camp d’accueil de repentis nigériens de Boko Haram, le 15 octobre. « Au-delà du 31 décembre 2017, celui qui ne vient pas doit se trouver un autre statut, il ne va plus s’appeler « repenti »», a-t-il déclaré devant les 160 pensionnaires du camp, qui sont tous des combattants Nigériens de Boko Haram qui ont déposé les armes depuis décembre 2016.
« La repentance n’est pas étalée indéfiniment dans le temps, a-t-il averti. Nous avons donné une chance à des Nigériens qui se sont trompés en partant combattre aux côtés de Boko Haram ».
Pour accélérer le rythme de reddition, le gouverneur a évoqué des moyens de communication comme le téléphone, à la disposition des ex-combattants pour qu’ils puissent appeler leurs camarades à se rendre avant la date-butoir.
Les négociations ont échoué : les enseignants du Niger sont appelés à se mettre en grève à partir de ce mercredi 5 avril 2017 et pour 72 heures. Gouvernement et syndicats tentaient encore mardi soir de désamorcer le conflit, sans succès.
Les trois heures qu’ont duré les négociations entre la partie gouvernementale et les syndicats des enseignants n’ont pas permis de surseoir à la grève de 72 heures. Le gouvernement a dit regretter les grèves sans fondement des syndicats. De leur côté, ces derniers accusent le gouvernement de n’avoir pas respecté le protocole d’accord.
Image d'illustrationFace à la gravité de la paralysie dans les universités publiques du Niger, accentuée par le vote par le parlement de la réforme du gouvernement, consistant à nommer par décret les recteurs des universités publiques et contestée par le syndicat national des enseignants-chercheurs, ces derniers ont appelé samedi le président de la République Mahamadou Issoufou à sauver le système, a-t-on appris à Niamey.
Jeudi dernier, le parlement nigérien a approuvé à une majorité écrasante la réforme du gouvernement, ce qui a entraîné une crise persistante au sein des universités publiques du pays, manifestée à travers une série de grèves qu'observe depuis plusieurs mois le Syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS).
Cette loi institue, entre autres, la nomination par décret des recteurs et vice-recteurs des universités publiques, vivement contestée par les enseignants.
Pour le SNECS, dans une déclaration samedi à Niamey, "l'adoption de ce projet de loi s'inscrit dans une entreprise de démolition de l'autonomie et des libertés académiques propres aux traditions universitaires acquises de haute lutte depuis la Conférence Nationale (en 1991)".
Il a appelé le président de la République à renvoyer la loi à l'Assemblée Nationale pour une seconde lecture, afin de sauver le système. Tout en se disant ouvert au dialogue, le SNECS se dit déterminé à poursuivre la lutte.
Au sud-ouest du Niger, la ville de Tillabéri accueille depuis plus de 11 000 déplacés, qui ont été chassés de leurs villages par des groupes armés. Mardi, le ministre de l'Intérieur leur a rendu visite. Alkasha Alhada leur a promis qu'ils pourraient rentrer chez eux très vite pour cultiver leurs champs, grâce à la protection des forces de sécurité.
Les pluies approchent et, avec elles, l'heure des semis dans la région d'Anzourou. Le ministre Alkasha Alhada a promis aux milliers de déplacés, majoritairement des femmes, accueillies avec leurs enfants à Tillabéri, qu'elles seraient escortées par les forces de sécurité pour rentrer chez elles. Et pour cultiver leurs champs, en toute sécurité.
« Elles vont être accompagnées des forces de défense et de sécurité pour les y amener et repartir, mais pas seulement : les forces vont rester sur place pour assurer leur sécurité. »
Les convois devront, rappelle le chef de la délégation du CICR à Tillabéri Alpha Diallo, respecter la volonté des déplacés de rentrer ou pas, en vertu de la convention de Kampala, ratifiée par le Niger.
« Le retour doit être volontaire, dans les conditions de sécurité acceptable. Les déplacés qui ne souhaitent pas retourner dans leur zone d'origine ne devraient pas être obligés à un retour contraint. Dans ce cas, une solution durable telle qu'une intégration locale ou une réinstallation devrait être offerte. »
Qu'ils restent à Tillabéri ou qu'ils rentrent chez eux, les déplacés auront encore besoin d'aide alimentaire jusqu'aux récoltes : leurs greniers ont été brûlés par les groupes armés.
Regroupés pour l'instant dans l'arène de lutte traditionnelle de la capitale régionale, ils ont reçu des vivres et des produits d'hygiène de la part des autorités nigériennes et des ONG humanitaires.
Au Niger, les proches d'un ex-membre de la garde présidentielle, le lieutenant Awal Issa Hambali, accusé de tentative de coup d'Etat en 2015, se disent inquiets pour sa sécurité. Selon eux, des tirs auraient visé la cellule du lieutenant Hambali, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 septembre, à Téra, une localité située à 200 Km à l'ouest du pays. Le Lieutenant Awal Issa Hambali aurait selon sa famille échappé de justesse à la mort. Son épouse Leila Issa dit craindre pour sa vie. Son frère Mahamadou Sani parle de conditions de détention dégradantes. Nous avons tenté de joindre le porte-parole du gouvernement sans succès. Sa famille indique également que ses conditions de détention se sont détériorées. Accusé de tentative de destabilisation du régime, cet officier totalise 21 mois de prison depuis son arrestation en 2015. Au terme d'une rencontre avec l'Association Nigérienne de Defense des Droits de l'Homme (ANDDH), la famille de l'officier entend saisir ce lundi la Commission Nationale des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales du Niger.
Tout pouvoir politique au Niger, quel qu’il soit, se heurte à une série de contraintes et de pesanteurs, qui limitent ses marges de manœuvre et ses capacités de changements. Ce sont, en quelque sorte, autant de prisons. Le rejet de la classe politique par une très grande partie de la population (rejet largement sous-estimé par les principaux partis politiques, qui n’en mesurent pas l’ampleur, et croient être les représentants du pays réel alors même que celui-ci n’a plus confiance en eux) est une conséquence directe de ces prisons qui enferment le pouvoir : qui croit vraiment encore aux promesses des politiciens ? L’opinion générale est : « Ils sont tous les mêmes » ; « Quels que soient ceux qui sont au pouvoir, rien ne change » ! Chaque lecteur entend surement ces propos quotidiennement, et les a sans doute lui-même pensés, sinon proférés.
Aujourd’hui, le résultat est que le mot « politik », en zarma, signifie discorde, querelles sans fin, conflits et rivalités, il équivaut à fitina, baab-ize tarey, dan unbanci. Cette dérive de la démocratie nigérienne fait que les nostalgiques de la dictature militaire de Seyni Kountché, d’un côté, les partisans d’un régime islamiste de l’autre, sont hélas de plus en plus nombreux… Si l’on veut éviter ces deux maux (une rupture dictatoriale ou une rupture islamiste) il faudra bien qu’une rupture démocratique survienne (sortir de ces prisons dans un cadre démocratique).
Les quatre prisons ont pour gardiens respectifs : (1) les grands commerçants ; (2) les militants, alliés et courtisans ; (3) les bureaucrates ; (4) les experts internationaux.
Ces prisons sont d’abord celles du pouvoir, mais aussi celles de la vie politique toute entière (condamnée à la reproduction sans fin des mêmes pratiques), et de la démocratie elle-même (rendue responsable de cette situation). Elles enferment le pays dans la soumission à un système décrié qui ne satisfait que ceux qui en profitent.
En moins d'une semaine le Niger a enregistré deux attaques à la frontière malienne. Analyse sur la recrudescence de la violence armée dans le pays. Le Niger de nouveau endeuillé par une attaque de groupes armés qui a fait au moins 34 morts dont 30 militaires et 4 civils le mardi 05.mai 2021. De sources militaires, ces meurtres ont été commis par environ 200 hommes armés non identifiés qui ont attaqué le village d'Intoussane et un poste militaire voisin dans la région de Tillabéry, non loin de la frontière avec le Mali.
C'est la deuxième attaque en moins d'une semaine survenue dans la même zone.
Plus de 310 personnes ont été tués depuis janvier 2021. (Human rights watch)
Pour Ibrahim Yahaya Ibrahim, analyste principal à l’International crisis group, le regain d’attaques terroristes au Niger s’expliquerait par la pression que subissent les groupes armés qui étaient jusque-là retranchés dans la zone des trois frontières.
"Depuis plusieurs semaines, il y a eu un déploiement de 1.200 soldats tchadiens qui sont engagés dans des opérations antiterroristes. Ces opérations pourraient avoir limité les marges de manœuvre de certains groupes dans cette zone et les auraient poussés à chercher plus d'espace de l’autre côté de la rive. D'où cette poussée plus à l'est, vers la zone d’Inates, de Banibangou, de Tillia et jusqu'à Tassara", explique l'analyste.
Si pour certains, cette montée d’attaques armées s’expliquerait par le déploiement massif de mercenaires libyens dans la région du Sahel, pour Ibrahim Yahaya Ibrahim cette idée "relève d'abord d'une autre des hypothèses. Car jusque-là, du côté du Sahel central, on n'a rien vu qui confirme de façon concordante la présence de ces mercenaires venus de Libye."
D'où proviennent les motos utilisées par les groupes armés?
Presque à chaque attaque terroriste le mode opératoire est le même : les assaillants viennent par centaines à bord de motos pour commettre leurs crimes.
Un mode opératoire qui suscite des interrogations au sein des populations qui s'interrogent sur la provenance de ces engins à deux roues. Les populations veulent aussi savoir comment les assaillants s'approvisionnent en carburant et d'où il provient.
Pour Bakary Traoré, expert malien en sécurité, les groupes armés s’approvisionneraient " plutôt de l'Algérie ou bien de la Mauritanie, qui ne sont pas des Etats directement touchés par le phénomène et qui peuvent être pour ces terroristes un lieu d'approvisionnement en carburant."
Il estime que "la dynamique interne n'est pas non plus occultée".
"La guerre est un business et certains mercenaires ou autres seigneurs de la guerre sont dans une logique d'alimenter ces groupes terroristes. Et concernant la provenance des motos, souvent les Etats africains par manque de coordination au niveau des renseignements peuvent contribuer à alimenter ces réseaux." ajoute l'expert malien en sécurité.
Coordination dynamique entre Etats
Cette coordination entre les Etats concernés et leurs partenaires internationaux serait donc nécessaire pour contrôler les entrées des motos utilisés par les criminels.
Ainsi, l’Allemagne et la mission Eucap-Sahel Niger ont récemment signé un accord de partenariat pour la mise en place d’une compagnie mobile de contrôle des frontières dans la région de Tillabéry. Elle aura pour mission de sécuriser la frontière entre le Niger et le Mali.
Les responsables de la synergie CAUSE-NIGER/SYNACEB, des syndicats des enseignants-contractuels, se sont réunis ce mercredi 16 Août 2017 à Niamey pour examiner les annonces faites par le ministre de l’enseignement primaire, après la proclamation solennelle des résultats de l’évaluation qu’ils qualifient d’illégale.
Le Ministre de l’Enseignement Primaire avait, lors d’un point de presse, tenu à Niamey, le 11 août 2017, donné les conclusions de l’évaluation organisée les 15 et 16 juillet 2017. Il ressort de ces conclusions que :
26 676 enseignants évalués ont entre 5 et 9,99 sur 20 de moyenne, soit 47,3% ;
11 466 ont eu entre 1 et 5,99 de moyenne, soit 20,3% ;
et, 567 ont eu entre 0,12 et 0,99 de moyenne.
Le ministre Daouda Marthé a en outre précisé que tous ceux qui ont délibérément refusé de se faire évaluer et tous ceux qui qui ont entre 0 et 3 sur 20/seront exclus du système Educatif Nigérien. Ceux à niveau acceptable seront formés. Fin de citation
Mécontente des propos du ministre, la coordination de la synergie d’action CAUSE-SYNACEB, par la voix de Chaibou Dambadji au micro de Studio Kalangou, a déclaré « ce sont près de 12.000 enseignants qui verront leurs contrats résiliés ».
Pour la synergie CAUSE-NIGER/SYNACEB « le masque est aujourd’hui tombé ! la décision de révoquer tous ceux dont la moyenne est comprise entre 0 et 3, est tombée comme un couperet .En réalité, cette annonce est tout sauf une surprise, car la délégation gouvernementale à l’occasion des négociations avec CAUSE- SYNACEB, avait déjà annoncé cette intention, sans ambages ; que le ministre de l’enseignement primaire rend publiques les instructions verbales données aux responsables régionaux de résilier les contrats de tous ceux qui ont refusé de déposer les dossiers et ceux qui ont boycotté l’évaluation illégale. C’est ainsi, qu’ils seront plus de dix mille enseignants contractuels dont le ministre Marthe a pris la décision grave , de résilier les contrats au motif de faute lourde et ce en violation des dispositions du statut général de la fonction publique de l’Etat et son décret d’application. »
La Coordination Nationale CAUSE-NIGER/SYNACEB a d’ores et déjà engagé la procédure de contestation de ces décisions « illégales du MEP devant le Conseil d’Etat. Face à l’épreuve imposée à des milliers d’enseignants contractuels, la Coordination Nationale engage tous les enseignants à faire preuve de solidarité, en vue de soutenir les camarades dont les contrats ont été résiliés. A cet effet, elle demande aux coordinations de CAUSE-SYNACEB de s’organiser en vue de la collecte des contributions mensuelles des enseignants, et de procéder à la répartition équitable des montants collectés. »
Déclaration signée ce 16 août, à Niamey, par Halidou Mounkaila, Aliou Hassane, Samna Ibrahim et Mamane Saliya Mamane, tous responsables de syndicats d’enseignants.
Images d'illustrationLes travaux du 3e pont de Niamey sur le fleuve Niger, fruit de la coopération sino-nigérienne, ont atteint un taux d'exécution de 46%, a annoncé jeudi le directeur général des Grands Travaux du ministère nigérien de l'Equipement, Bachir Abba Nokoira.
Il a fait cette annonce à l'occasion d'une visite guidée sur le chantier organisée par la cellule de communication de la présidence nigérienne pour permettre aux journalistes de constater l'état d'avancement de construction de l'ouvrage.
"Si on se réfère à l'avancement physique des travaux, on peut être vraiment assuré que l'ouvrage pourra être livré dans les délais", a estimé le directeur général, ajoutant qu'"en ce qui concerne les quelques soucis relevés par l'entreprise [...], la procédure est suffisamment avancée".
Ce pont, baptisé "Pont Général Seyni Kountché" par le président nigérien Mahamadou Issoufou lors du lancement des travaux de construction le 10 décembre 2017, est construit par l'entreprise chinoise China Harbour Engineering Company (CHEC), dans un délai prévu de 36 mois.
Après 15 mois de détention, une dizaine de militants de l'opposition accusé d'atteinte à la sûreté de l'Etat ont recouvré la liberté. Le groupe comprend 7 civils, 3 ex-douanier et deux militaires. Un certain nombre de soldat restent derrière les barreaux. Tous avaient été arrêtés dans le sillage de l'annonce d'une tentative de putch présumé contre le président Mahamadou Issoufou en décembre 2015. Ils ont été libérés pour «non-lieu».
L’annonce de ces libérations par leurs proches s’est répandue comme une traînée de poudre dans la ville de Niamey. Rapidement relayées par les réseaux sociaux, elles ont été confirmées par le ministre de la Justice, Marou Amadou.
Dans une interview accordée ce soir à la chaine de télévision TF1, le président Emmanuel Macron a annoncé le départ dès ce soir de l’ambassadeur Sylvain Itté. Les forces françaises au Niger suivront ensuite. Pour ce faire le président français dit qu’il va échanger avec les autorités nigériennes afin que le retrait des soldats français se fasse dans le calme. Emmanuel Macron précise que d’ici la fin de l’année 2023, il n’y aura plus de militaires français sur le territoire du Niger.
Ils appelaient à une « grande marche » pour « sauver l'école nigérienne et dire non à la mauvaise gouvernance et à la corruption ». Rendez-vous était fixé samedi 20 mai à 8 heures dans le centre de Niamey, la capitale. Mais l'initiative du Collectif des organisations de la société civile a tourné court. Elle a été interdite par les autorités. Leur précédente tentative de mobilisation, le 10 mai, avait déjà subi le même sort. « Avec cette énième interdiction, Mahamadou Issoufou vient de montrer à la face du monde qu'il a mis entre parenthèses la démocratie au Niger (…) Nous userons de tous les moyens pour la restauration de la démocratie dans notre pays », a réagi face à la foule déjà présente l'un des organisateurs de la marche, Ali Idrissa, coordinateur national du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (ROTAB) et de la coalition internationale Publiez Ce Que Vous Payez.
Ces propos jugés « trop virulents » ont valu à leur auteur d'être interpellé et conduit à la police judiciaire, où il a de nouveau été convoqué et auditionné lundi 22 mai. Ali Idrissa en est ressorti libre, mais « le dossier reste ouvert », lui a-t-on signifié. Pour l'heure, cet épisode accentue le sentiment d'atteinte aux libertés (d'opinion, d'expression, de manifestation) sous la présidence de Mahamadou Issoufou, et ne manque pas d'interroger sur l'état de la démocratie au Niger.
Une nouvelle forme de banditisme voit le jour au Niger dans la région du lac Tchad : les éléments de Boko Haram ont recours à la pratique des enlèvements de civils pour obtenir des rançons. Plusieurs personnes ont été enlevées ces dernières semaines puis libérées moyennant le versement d'importantes sommes d'argent. Ce phénomène d’enlèvements de personnes civiles contre le paiement d’une rançon prend des proportions inquiétantes depuis quelques semaines dans toute la région de Diffa. Des individus armés en moto font irruption dans une maison ou aux alentours d’un village et enlèvent leurs victimes. Une fois les bandits en lieu sûr, les proches des personnes capturées sont appelés par téléphone pour le versement de la rançon. Le dernier cas en date est celui d’une vieille dame et sa fille dans le village de Gueskerou à 35 kilomètres de Diffa. La cible a été bien choisie. La vieille dame est la mère d’un député de la région. Les recherches pour retrouver les deux personnes enlevées n’ont rien donné pour l’instant, mais une source proche de la famille précise que les ravisseurs ont exigé le versement de 20 millions de Naira, la monnaie nigériane, soit 34 millions de francs Cfa.
Au Niger, 200 municipalités seront prochainement soumises à des contrôles pour évaluer leur gestion et leur fonctionnement. Le directeur des collectivités territoriales en a fait l'annonce le 10 juillet.
Plusieurs maires ont déjà perdu leur poste ces dernières années suite à cette campagne «d'assainissement » des mairies : celui de la capitale Niamey en 2013 et celui de Maradi, la deuxième plus grande ville du pays, en 2014. Plus récemment, le 30 juin dernier, en Conseil des ministres, six maires ont été limogés et le conseil municipal de Bilma, dans le nord-est du pays, a été dissous.
La plupart des élus révoqués sont accusés de mauvaise gestion, une faute grave sanctionnée par la loi. Le sort des maires est prévu par le code général des collectivités. L'élu peut être destitué par le conseil municipal si celui-ci dépose une motion de censure votée par les trois-quarts des conseillers.
Une opération militaire d’envergure est «en cours» dans le bassin du lac Tchad pour débarrasser la zone «des résidus de Boko Haram», a annoncé dimanche soir le ministre nigérien de la Défense.
«Une opération est actuellement en cours. Cette opération est normalement montée pour que nous débarrassions ces zones (du lac Tchad) des résidus de Boko Haram», un groupe jihadiste basé dans le nord-est du Nigeria, a affirmé Kalla Moutari sur la télévision privée Ténéré de Niamey.
Une fois terminée, cette opération permettra également «d’installer nos systèmes de sécurité» et de favoriser le «retour» des milliers de personnes ayant fui depuis 2015 les îles du lac, a déclaré le ministre.
Bien que «totalement affaibli», Boko Haram représente néanmoins «une menace réelle», a estimé le ministre, sans donner de précision sur le début et la fin des opérations, ni sur les contingents qui y participent.
Début avril, le bureau de l’ONU à Niamey avait fait état d'«opérations militaires en cours» dans les îles du lac Tchad par «la Force mixte multinationale» (composée du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria). Cette «offensive militaire» contre Boko Haram devait être menée «d’avril à juin», selon l’ONU.
Les Nations unies redoutent d’ailleurs que ces opérations n’entraînent le déplacement de «plus de 15 000 personnes» vivant encore sur les îles vers la terre ferme. Après un raid très meurtrier contre des positions de l’armée nigérienne, les autorités de Diffa avaient fait évacuer en mars 2015 quelque 25.000 personnes des îles du lac Tchad.
L'opérateur français a été contraint de quitter le pays du fait de la pression fiscale et des activités à la peine.
Les employés de l'opérateur français Orange ont été déboutés par la justice. Ils en veulent à la direction générale de l'entreprise pour des primes salariales non payées. Les employés d' Orange en colère. Si la question de sa succession a déjà été réglée au Niger, Orange est loin d'avoir fini de régler ses affaires dans le pays. La direction générale de l'entreprise est épinglée par ses employés. Ceux-ci annoncent d'ailleurs une nouvelle grève.
Ce nouveau mouvement d'humeur annoncé est consécutif à une décision rendue le 28 août par un tribunal. Les employés d' Orange Niger ont récemment saisi la justice. Mais le tribunal de grande instance de Niamey, a débouté les salariés de l'entreprise pour vice de procédure et a jugé irrecevables certains de leurs arguments. Ce jugement a d'ailleurs mis fin à une autre grève amorcée par le personnel. Malgré ce revers judiciaire, les employés d' Orange Niger ne baissent pas les bras. Cité par Ecofin, Hachimou Ali, un délégué du personnel, annonce qu'ils vont s'entourer d'avocats avant de lancer une nouvelle grève. Les grévistes revendiquent la reprise des négociations salariales, portant entre autres sur le versement d'une prime s'élevant à 18% du chiffre d'affaires réalisé par l'opérateur français dans le pays en 2018.
La 14ème Edition du Festival de l'Aïr, qui vise à faire la promotion du patrimoine culturel du Niger, s'est ouverte vendredi à Iférouane, dans la région d'Agadez (nord), sous le thème "sécurité, développement", a-t-on appris de source officielle.
A cet événement ont pris part des dirigeants du pays, dont Le Premier ministre Brigi Rafini et le président du Parlement, Tinni Ousseini, ainsi que de hauts responsables des institutions et du corps diplomatique dans le pays.
Pendant trois jours, plusieurs activités culturelles, des défilés des ânières, de la fantasia des chameaux, sont prévues au programme. A cela s'ajoute une excursion dans les déserts de l'Aïr et du Ténéré au profit des personnalités invitées afin de leur faire découvrir les potentialités touristiques dont regorge cette partie du pays.
Selon Brigi Rafini, le thème de cette édition a été choisi compte tenu du contexte sécuritaire particulièrement difficile, marqué par "des menaces de sécurité au niveau de certains pays qui nous entourent".
Institué en 2001, le Festival de l'Aïr est un grand rendez-vous touristique et culturel de portée nationale, sous-régionale, régionale et internationale. Il vise à contribuer à la valorisation du patrimoine culturel et touristique, au brassage des populations, au renforcement de l'unité nationale et à la consolidation de la paix et du développement dans cette partie septentrionale du Niger, théâtre de différentes rebellions et de l'insécurité.
Quelque 50000 nouveaux diplômés sont demandeurs d’emploi au Niger où 32% de la population active est en chômage ou en sous emploi selon une note du ministère de l’emploi parvenue à l’Agence Nigérienne de Presse. 5, 9 millions des personnes sont actives, parmi lesquelles 6 % sont au chômage et 26 pour cent sont sous employées, précisent les données fournies par le ministère de l’emploi, notant que 1,5 millions de jeunes entre 13 ans et 19 ans sont hors du système éducatif. Les femmes sont les plus impactées par le chômage avec un taux de 25 % contre 12 % cent pour les hommes tandis que la tranche d’âge de 15 à 29 ans est la pus frappée par le chômage, estime la note du ministère Nigérien de l’emploi. La situation de l’emploi au Niger est très peu reluisante, en croire au rapport du ministère de l’emploi qui impute cet état à la croissance démographique très forte, à l’inadéquation entre les formations reçues et les besoins réels des entreprises ou encore à la faiblesse du tissu économique. Le ministère de l’emploi note également la faible capacité institutionnelle de créations d’emplois : 70% des 15 000 entreprises enregistrées en 2016 sont de petite taille, la restructuration des entreprises du secteur moderne et le manque d’organisation du secteur informel. Le ministère relève en plus déficit de connexion entre le processus de formations des compétences et celui de la création des emplois. Les investigations menées à ce sujet montrent que les deux instances de l’emploi à savoir les secteurs productifs et employeurs d’un coté et les centres de formations professionnelles et techniques n’entretiennent pas de relation importante entre elles et à cela s’ajoute le manque d’expérience professionnelle des jeunes car le plus souvent les offres d’emploi sont assorties du critère d’exigence d’expérience professionnelle. Ce qui écarte de facto les jeunes à la recherche de leur premier emploi.la méconnaissance du marché du travail réduit aussi la chance de ces jeune à décrocher un emploi car n’étant pas suffisamment informés sur les opportunités qui leur sont offertes, souligne- t-on à la direction nationale de l’emploi.
Docteur Idi Illiassou Maïnassara, ministre de la Santé PubliquePlusieurs cas d'épidémies de méningite ont été déclarés dans certaines localités du Niger, tandis que le seuil d'alerte est atteint dans plusieurs autres districts sanitaires, a déclaré lundi à Niamey, le ministre nigérien de la Santé M. Illiassou Idi Mainassara.
Selon M. Mainassara, dans un point de presse sur la situation de la méningite et les mesures prises pour faire face à la maladie, à la date d'aujourd'hui, les districts sanitaires de Dan Issa, dans la région de Maradi, Farat et Dewoulé, dans la région de Tahoua (centre), ont franchi le seul épidémique, tandis que quatre autres, Madaroufoun et Aguié (région de Maradi), Keita (Tahoua) et la commune de Zinder (Est), ont atteint le seuil d'alerte (3 cas / 100.000 habitants).
Le ministre qui n'a donné aucun bilan chiffré de malades ou de cas de décès, a jouté que d'autres zones continuent à enregistrer des cas sporadiques "mais n'ont atteint ni le seuil d'alerte, encore moins le seuil épidémique".
Pour faire face à cette situation, le gouvernement a pris d'importantes mesures notamment la gratuité du traitement des malades dans tous les centres de santé, l'organisation de campagne de vaccinations dans les aires de santé en épidémie pour freiner la propagation de la maladie, le renforcement de la surveillance dans tous les centres de santé, l'élaboration d'un plan d'action de riposte, le pré positionnement des médicaments et consommables dans toutes les régions et tous les districts sanitaires du pays, l'élaboration d'un plan de communication à l'endroit de la population.
Au Niger, plusieurs personnalités ont failli au ‘’respect de l’obligation de déclaration des biens’’ au cours de l’exercice de leurs fonctions durant l’année 2022, révèle un rapport de la Cour des comptes.
Au titre de l’année 2022, 570 assujettis ont déposé leurs déclarations à la Cour, dont 536 au titre des déclarations initiales et 34 pour les mises à jour, souligne l'institution judiciaire dans son dernier rapport qu’elle a présenté à la presse, ce jeudi 20 Avril 2023, au cours d’une conférence de presse, à son siège. « Au niveau de l’Exécutif, tous les ministres ont respecté l’obligation de déclarer leurs biens, sauf Monsieur Gado Sabo Moctar, Ministre de l’Équipement ; quant à Monsieur Ikta Abdoulaye Mohamed, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, la mise à jour de sa déclaration devrait parvenir à la Cour des comptes au plus tard le 23 janvier 2023. Or, pour le présent rapport général, ne sont prises en compte que les déclarations arrivées à la Cour des comptes au plus tard le 31 décembre 2022. La mise à jour étant parvenue à la Cour le 07 mars 2023, elle sera prise en compte dans le rapport général 2023 », informe la Cour.
Au niveau du Législatif, renseigne le rapport 2022 de la Cour des Comptes « seuls M. Seini Oumarou, Président de l’Assemblée Nationale, quelques membres du bureau (M. Kalla Hankouraou, M. Alkabouss Djalaoui, M. Oumarou Yahaya, M. Soumana Sanda, M. Alio Namata) et M. Lamido Harouna, Directeur de cabinet du Président de l’Assemblée Nationale, ont transmis leurs déclarations des biens à la Cour ».« A la Cour constitutionnelle, seul le Premier Président, Monsieur Bouba Mahamane, s’est soumis à l’obligation de déclaration des biens », apprend-t-on de la même source, qui ajoute qu’à « la Cour de cassation, le Premier Président, Monsieur Abdou Dan Galadima, et tous les autres magistrats tant du siège que du parquet ont respecté l’obligation, à l’exception de Mesdames Maiga Zeinabou Labo et Abdourahamane Amina Moussa, et Messieurs Moutari Abdou et Samaila Abdou Dan Gallou ».
Au Conseil d’État, poursuit le rapport, « outre le Premier Président, Monsieur Nouhou Hamani Mounkaila, sept (7) autres membres sur seize (16) ont respecté l’obligation de déclaration des biens ».« Il s’agit de Messieurs Issaka Mahaman Nassari, Guéro Dan Mallam Hamed Moussa, Yahaya Maman Bachir, Gréma Ari Lawan Oumara, Hassane Djibo, Moussa Waziri Ibrahim, Boubé Mamane », détaille le document officiel.
La Cour des comptes a su bien montrer le bel exemple, en croire son rapport, car, souligne-t-il, « le Premier Président, Professeur Oumarou Narey, et tous les autres magistrats tant du siège que du parquet ont respecté l’obligation », ce qui n’est pas le cas de M. Maty El Hadji Moussa, Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) et de Madame Ali Mariama, Présidente de la Haute Cour de Justice (HCJ) qui, selon le rapport, sont les seuls à n’avoir pas respecté cette obligation de la loi parmi les autres Institutions de la République.« Au niveau des cours et tribunaux, seuls dix (10) magistrats sur 478 identifiés ont déposé leurs déclarations de biens. Il s’agit de Madame Malam Manzo Hadiza et de Messieurs Ousmane Baydo, Ibrahim Mahamadou, Alhassane Moussa, Moumouni Hamidou, Karimoun Salifou, Manzo Djibrillou, Abdou Ibrahim, Alkassoum Issoufou, Malam Ynoussa Adamou ».
La Cour des comptes est la plus haute juridiction de contrôle des finances publiques. Elle exerce une compétence juridictionnelle, une compétence de contrôle ainsi qu’une compétence consultative.
Elle est juge des comptes de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publiques, des autorités administratives indépendantes et de tout organisme bénéficiant du concours financier de l’Etat et de ses démembrements.
L’inquiétante évolution de la situation politique et sécuritaire au Niger menace de faire sauter le verrou de stabilité que constitue encore ce pays dans la bande sahélo-saharienne. Un an après sa réélection à la présidence de la République lors d’un scrutin qui n’avait pas brillé par sa qualité et sa transparence, Issoufou Mahamadou fait face à une situation explosive qui appelle un sursaut national à la mesure des risques encourus par le pays. Aux risques sécuritaires de plus en plus préoccupants s’ajoute une multiplication d’affaires de corruption dont les soupçons pèsent sur des personnalités éminentes du pouvoir.
Arborant tee-shirts, pagnes, casquettes et parapluies, aux couleurs de leurs partis, les manifestants, parmi lesquels de nombreux partisans de l’opposant en exil Hama Amadou, ont défilé en scandant des slogans hostiles au régime avant de tenir un meeting devant le parlement.
Le code nouveau électoral contesté
Cette manifestation intervient un mois après la publication, par la Commission électorale nationale indépendante, du calendrier des prochaines élections qui prévoient le premier tour de la présidentielle, couplé aux législatives le 27 décembre 2020 et les municipales et régionales en novembre.
« Nous manifestons pour dénoncer un code électoral et une Céni taillés sur mesure et qui sont porteurs de graves périls pour la nation nigérienne », a déclaré Soumana Sanda, un responsable du Mouvement démocratique nigérien (Moden) la formation de Hama Amadou.
Les manifestations ne vont pas s’arrêter
Il promet que « les manifestations ne vont pas s’arrêter jusqu’à ce que » le régime « accepte un système honnête, crédible permettant aux Nigériens qui le souhaitent d’être candidats au prochaines élections ».
« Nous apportons notre soutien à la Céni. La présidentielle sera l’occasion pour le Niger de connaître pour la première fois une alternance démocratique, avec un passage de témoin d’un président démocratiquement élu à autre démocratiquement élu, c’est quelque chose de particulièrement important pour notre pays », avait récemment estimé Alkassoum Indatou, membre du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir).
Ces migrants étaient bloqués dans le désert nigérien avec peu d'eau, et sans nourriture ou papiers d'identification. Ils seront rapatriés dans leur pays d'origine.
Près de 400 migrants africains ont été sauvés in extremis la semaine dernière dans le désert nigérien, proche de l'Algérie, où ils ont été retrouvés «avec peu d'eau», a indiqué mardi l'Organisation internationale des migrations (OIM).
«Pas moins de 386 migrants ressortissants de pays tiers ont été retrouvés, bloqués dans le désert nigérien avec peu d'eau, et sans nourriture ou papiers d'identification», a précisé la représentation de l'OIM au Niger sur sa page Facebook.
Les rescapés, selon l'OIM, ont pu être sauvés par une mission de «recherche et sauvetage de migrants» qui a parcouru 213 km à travers le désert, entre la ville minière d'Arlit et la localité d'Assamaka, près de la frontière algérienne.
L'OIM, qui n'a pas dévoilé les nationalités des migrants, a ajouté que «tous» les survivants sont actuellement hébergés dans un de ses Centres de transit à Arlit «en attendant leur départ vers leur pays d'origine».
La Cour Constitutionnelle déclare que la disposition l'obligeant à se constituer prisonnier pour former un pourvoi en cassation n'est pas conforme à la Constitution du Niger.
Donc, Pourvoi recevable !
La cour de cassation doit obligatoirement examiner la régularité de la décision de la Cour d'Appel de Niamey, la décision de cette dernière sera soumise à un procès en contrôle de régularité à la Cour de Cassation.
(Lire ci-dessous l'arret n°02/CC/MC du 21 mars 2018 de la Cour constitutionnelle)
Arrêté depuis le 25 mars 2018 et placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Filingué à cause de son engagement à vouloir lutter contre les mesures antisociales contenues dans la loi de finances 2018, M. Ali Idrissa, acteur de la société civile nigérienne et coordonnateur de réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB) est gravement malade depuis quelques jours.
De quoi s’agit-il concrètement ?
Après avoir passé 6 jours en train de souffrir gravement depuis sa cellule de filingué, le major de la prison civile aurait décidé de l’envoyer auprès de centre de santé de filingué. Ainsi, après examen du prisonnier malade, le médecin chef a demandé une radiographie et d’autres examens complémentaires pour bien diagnostiquer le cas Ali. Malheureusement, il se trouve que, pour faire ses examens, il faut absolument procéder à l’évacuation du malade sur Niamey.
Partant de ce fait, le régisseur de la maison d’arrêt de Filingué après avoir pris connaissance de la gravité de la situation, aurait tribunal de filingue afin de lui faire part de la situation. Aussitôt informé, le président à son tour aurait porté l’affaire à la connaissance du doyen des juges en charge des dossiers de tous les détenus anti loi de finances 2018 le sieur Ali Akîne.
C’est dans ce cafouillage total que l’ordre a été donné au fin d’évacuation de M. Ali Idrissa sur Niamey aujourd'hui vendredi. Mais, selon les informations en notre possession, le régisseur avait posé un problème de l’état du véhicule qui doit l’évacuer qui semble avoir des problèmes des pneux. En posant ce problème évident, il lui été demandé quoi faire alors ? C’est ainsi que, M. Ali a proposé un véhicule qui viendra de Niamey pour le conduire à l’hôpital jeudi 4 mai 2018 sous le contrôle du régisseur et son équipe , Il devrait venir ce matin à Niamey faire ses examens et retourné sur Filingué le même jour.
Cent trente combattants nigériens du groupe islamiste Boko Haram ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes depuis décembre dans la région de Diffa (sud-est du Niger), a annoncé le président du Niger, Mahamadou Issoufou.
« 130 éléments (nigériens) de Boko Boko Haram se sont déjà rendus » grâce à « notre politique de main tendue », a annoncé samedi soir le président nigérien lors d’une réunion avec les 15 ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU en mission dans les quatre pays confronté au groupe jihadiste nigérian Boko Haram dans le bassin du lac Tchad.
Cent trente combattants nigériens du groupe islamiste Boko Haram ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes depuis décembre dans la région de Diffa (sud-est du Niger), a annoncé le président du Niger, Mahamadou Issoufou.
« 130 éléments (nigériens) de Boko Boko Haram se sont déjà rendus » grâce à « notre politique de main tendue », a annoncé samedi soir le président nigérien lors d’une réunion avec les 15 ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU en mission dans les quatre pays confronté au groupe jihadiste nigérian Boko Haram dans le bassin du lac Tchad.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou a procédé vendredi à un remaniement technique de son gouvernement, caractérisé par le retour de l'ex-ministre des Finances, Hassoumi Massaoudou, qui devient ministre d'Etat à la présidence de la République, a annoncé le secrétariat général du gouvernement.
Aujourd'hui membre influent du comité exécutif du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir), il avait été démis de ses fonctions lors d'un remaniement en février dernier, sans que le décret de l'époque ne précise le motif de la décision.
Par ailleurs, Issoufou Katambé, un proche du chef de l'Etat précédemment ministre de l'Hydraulique, remplace à la Défense Kalla Moutari, lequel prend son portefeuille. Foumakoye Gado (Pétrole) accède au rang de ministre d'Etat, tandis qu'Alkache Alhada devient ministre délégué à l'Intérieur.
Un filon attire des milliers de mineurs dans un coin reculé, pauvre et désertique du Niger, qui est aussi une zone de passage de migrants, de trafic de drogue et de djihadisme Un village grouillant de tentes se constitue dans une région reculée du Sahara, où les migrants, le terrorisme djihadiste et le trafic de drogue se croisent souvent. Ces deux dernières années, quelque 35 000 personnes ont débarqué d’Afrique centrale et de l’Ouest dans cette zone de non-droit qui sépare le Niger de l’Algérie, selon les chiffres du ministère des Mines. La plupart sont là pour l’or. Tchibarakaten héberge la plus grande mine d’or artisanale du Niger, un Etat frappé par la pauvreté qui détient le record mondial du taux de natalité, et qui est devenu un allié essentiel de l’Occident dans la guerre contre le terrorisme et les actions pour juguler l’immigration.
Image d'illustrationAu Niger, la ville d’Agadez est-elle en train de devenir une plaque tournante de trafic d’armes ? Le récent coup de filet de la police locale semble confirmer cette hypothèse. Cinq trafiquants d'armes de guerre, en provenance de Libye, ont été arrêtés lors d'une opération sur l'axe Agadez-Zinder.
Il s’agit de 42 fusils à pompe, de plusieurs chargeurs et de munitions dissimulés dans des baffles de sonorisation.
Cette prise constitue l’une des plus grandes saisies d’armes en provenance de la Libye. Les malfrats ont été arrêtés à la sortie sud d’Agadez, en partance pour le Nigeria, via Zinder, la capitale du Damagaram et frontalière du nord du Nigeria.
Les 42 armes à pompe propulsive sont des fusils puissants et généralement utilisés, dit-on, par des coupeurs de routes.
Des perquisitions au domicile de ces malfrats ont permis aux enquêteurs de la police d’Agadez de bien comprendre ces réseaux de trafic d’armes de guerre. Depuis quelque temps, à la faveur de la migration clandestine, certains passeurs reviennent de la Libye chargés d’armes de guerre qui s’écoulent sans grande difficulté, à Agadez.
Accusés d'avoir battu un étudiant lors d'une manifestation réprimée mi-avril sur le campus universitaire de Niamey, les trois policiers ont été condamnés mardi à un an de prison ferme.
Le verdict a été rendu mardi 22 août. Selon une source judiciaire, « les trois policiers ont été reconnus coupables de coups et blessures avec préméditation et condamnés à un an de prison ferme ». Membres de la brigade anti-émeute, ils doivent également verser 15 millions de francs CFA (environ 23 000 euros) de dommages et intérêts à la victime.
Ces membres des forces de l’ordre avaient été filmés à l’arrière d’un pick-up en train de matraquer la victime qu’ils avaient interpellée lors d’une manifestation étudiante organisée le 10 avril à Niamey. La vidéo, abondamment diffusée sur les réseaux sociaux, avait provoqué une vive réaction populaire, poussant la police à remettre ces trois hommes à la justice.
Trois policiers nigériens ont été retrouvés morts en plein désert après s’être égarés avec leur véhicule en tentant de se rendre à un poste de contrôle à la frontière avec l’Algérie, a indiqué jeudi à l’AFP une source sécuritaire.
«Les corps de trois inspecteurs de police nigériens ont été retrouvés ce jeudi dans le désert. Leur véhicule s’est égaré depuis mardi alors qu’ils se rendaient à la frontière algérienne», a précisé à l’AFP une source sécuritaire.
Leur véhicule «a perdu les traces d’un convoi» des Forces de défense et sécurité en route pour le poste frontalier nigérien d’Assamaka, proche de l’Algérie, a expliqué cette source.
Comment imaginer en ce 21ème siècle que l'agriculture nigerienne reste dans une posture grégaire où les cultivateurs refusent carrément de quitter leurs hilaires et autres dabas pendant que les pays qui nous entourent travaillent avec les moyens modernes. Pour cela j'ai aimé l'octroi à certains cultivateurs un moment des tracteurs pour améliorer la qualité de leurs productions. Si cette politique avait continué très certainement que les choses allaient changer. J'ai aimé qu'en matière de politique agricole les autres pays de la sous région s'inspirent de notre fameux programme des 3N. C'est peut-être un moyen pour empêcher le Niger de s'effondrer que les nigeriens dans leur laxisme ont laissé tomber pour s'accrocher à des considérations politiques inutiles. Là où je suis aussi d'accord avec l'auteur du livre "Le Niger s'effondre " c'est le rôle que devrait jouer l'institution universitaire pour éviter l'effondrement du Niger. Pour ironiser un politicien nigerien disait un moment parlant des enseignants chercheurs qu'ils cherchent mais ne trouvent rien. C'est laconique mais il a peut-être raison. Sinon nous serions loin aujourd'hui. Ils (enseignants chercheurs) ont laissé le Niger dans les mains des politiciens qui le tournent à leur guise depuis plusieurs années. Un pays va très certainement effondrer quand les citoyens préfèrent tout importer au lieu de rentabiliser ce qui est produit sur place. Combien sommes nous aujourd'hui à consommer le riz produit au Niger ? Peu nombreux et c'est cela qui contribue à effondrer l'économie du Niger.
Le Niger deviendra ainsi le 6ème pays de la Ceinture de la méningite à introduire ce nouveau vaccin dans son PEV après le Soudan, le Ghana, le Mali, le Burkina Faso et la RCA, a dit M. Tidjani au cours d’une rencontre avec la presse. La méningite à méningocoque « A » est l’une des causes principales des épidémies de méningites en Afrique subsaharienne. Très contagieuse, elle constitue un réel problème de santé publique dans la ceinture de la méningite, qui s’étend du Sénégal à l’Éthiopie soit à travers 26 pays pour une population estimée à 500 millions d’habitants. Selon Dr Amadou Tidjani, l’épidémie la plus meurtrière notifiée par l’OMS a eu lieu en 1996 avec plus de 250 000 cas dont 25 000 décès. À la même période, le Niger enregistrait 17 326 cas dont 1649 décès. C’est ainsi, a-t-il expliqué, que le Niger, après avoir organisé en 2010 et 2011 des campagnes nationales de vaccination contre la méningite « A » avec le MenAfriVac, a donc décidé, vu son efficacité, de l’introduire dans le PEV de routine. Depuis lors, aucun cas d’épidémie de méningite à méningocoque « A » n’a été enregistré au Niger, celle que connait le pays, de manière régulière, étant causée par les autres souches de la maladie, moins virulentes, indique-t-on.
Cela parait inimaginable. Mais, ça se passe au Niger. Depuis plus d’un an, le Niger semble avoir deux présidents à tête de l’Etat. Une situation inédite aux antipodes de tous les textes de loi et de la morale républicaine. Ce qui plonge, aujourd’hui, le Niger dans une situation d’incertitude. Avec le bicéphalisme au sommet de l’Etat, ce sont l’impunité et l’injustice qui sont au rendez- vous. Les institutions de la République semblent être mises au pas pour laisser libre cours aux princes et leurs thuriféraires détruire l’essentiel qui constitue l’Etat du Niger. Avec l’interventionnisme, l’arbitraire et le népotisme en cours au Niger, toutes les perspectives sont compromises pour les générations présentes et à venir. L’Etat du Niger semble être caporalisé par des aventuriers politiques qui n’auraient qu’un seul dessein : celui de maintenir le pays dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’ancienne puissance colonisatrice à travers une dévolution dynastique du pouvoir politique.
Une centaine de migrants ouest-africains, dont des femmes, abandonnés par leur passeur sur la route de l’Europe via la Libye, ont été secourus récemment par l’armée du Niger en plein désert du nord du pays, a rapporté mardi une source sécuritaire à l’AFP.
«Environ cent migrants ouest-africains abandonnés par un passeur ont été secourus ces derniers jours par une patrouille militaire dans le désert» vers la Libye, a déclaré cette source sécuritaire sans donner plus de détails.
Selon le journal en ligne Aïr Info basé à Agadez, ces migrants «ont été sauvés in extremis de la mort par les forces de sécurité» près d’Achegour, une localité qui abrite un puit sur l’axe menant de Bilma à Dirkou en direction de la Libye. «Ils ont subi d’affreuses tortures de la part de leurs passeurs avant d’être abandonnés sans provision d’eau ou de nourriture», souligne le journal, citant une autre source sécuritaire.
Les députés nigériens ont approuvé vendredi la mise en place d'une commission parlementaire pour enquêter sur une affaire douteuse de vente d'uranium. Comme Jeune Afrique l'explique dans son numéro à paraître le 19 mars, celle-ci intéresse également la justice française et concerne un montant d'environ 120 millions de dollars. L’UraniumGate, comme l’a baptisé la presse nigérienne, n’a pas fini de faire parler. Alors que les députés nigériens ont approuvé vendredi 17 mars la mise en place d’une commission parlementaire pour enquêter sur l’affaire, une autre enquête est également en cours sur le même dossier au Parquet national financier de Paris, comme le détaille Jeune Afrique dans une enquête à paraître dans son numéro du 19 mars.
C’est par ces trois mots « Je le jure » que les treize membres de la commission d’enquête sur les évènements du 10 avril 2017 ont prêté serment. « Vous allez vous engager vis-à-vis de votre conscience. La famille du disparu en a besoin, le pays en a besoin, l’Etat en a besoin pour prendre les mesures qui s’imposent », a déclaré Karim Haladou, le procureur de la République lors de la cérémonie. Puis, c’est au tour du président de la Cour d’appel de Niamey d'officialiser la mission des treize membres de la commission. « La Cour donne acte aux récipiendaires de leur prestation de serment, les renvoie dans l’exercice de leur mission », a déclaré le président Gayakoye Abdourahamane
Des défenseurs de l'environnement nigériens et internationaux ont lancé une pétition contre le déclassement de la moitié de la grande réserve naturelle nigérienne de Termit et Tin Toumma au profit de China National Petroleum Corporation (CNPC).
« Nous avons lancé cette pétition mercredi dernier parce que le gouvernement du Niger a adopté en juin un projet de redéfinition de la réserve, qui est vraiment menacée par l’exploitation pétrolière d’une société chinoise », a déclaré vendredi 9 août Hamadou Soumana Oumarou, membre de l’ONG nigérienne Jeunes volontaires pour l’environnement.
Créée en 2012, à cheval entre les régions d’Agadez (nord), de Zinder (centre-sud) et de Diffa (sud-est), Termit et Tin Toumma est considérée comme l’une des plus grandes réserves terrestres d’Afrique. Elle abrite 130 espèces d’oiseaux et 17 espèces de mammifères, dont des espèces protégées et menacées : gazelle dama, addax, guépard saharien, mouflon à manchettes, selon les services nigériens de l’Environnement. Une centaine de variétés de plantes y a également été répertoriée par l’université de Niamey.
Des espaces et des espèces menacées
Selon Hamadou Soumana Oumarou, la pétition, disponible sur internet, « demande le reclassement de la plus grande réserve naturelle d’Afrique », et accuse « la Chine de détruire impunément la biodiversité en Afrique ». Celle-ci a déjà reçu « 24 000 signataires sur un objectif de 50 000 ».
Le 26 juin, un conseil des ministres avait décidé du « déplacement des limites » de la réserve, afin de « se conformer au contrat de partage de production » qui lie depuis 2008 le Niger à la China National Petroleum Corporation (CNPC).
De violents affrontements ont éclaté dimanche dans la capitale nigérienne, Niamey, entre des manifestants contre la loi des finances 2018, en discussion au parlement, et les forces de l'ordre, faisant plusieurs blessés et interpellations, a constaté sur place l'agence Xinhua.
Des milliers de personnes se sont rassemblées à la Place Toumo, centre ville, à l'appel des organisations de la société civile nigérienne, pour exprimer leurs griefs contre des mesures fiscales qu'ils jugent "antisociales" contenues dans la loi des finances 2018.
Le meeting que les organisateurs ont au début voulu "pacifique", a malheureusement tourné en véritables affrontements, dans les rues, entre manifestants et forces de l'ordre. Pour cause, certains des manifestants ont voulu marcher à travers les principales artères de la capitale, pour finir devant le parlement, contrairement à l'agenda imposé aux organisateurs par les autorités de la ville de Niamey.
Dans le débordement, des manifestants se sont livrés à des actes de vandalisme en brulant des pneus et en saccageant des biens notamment publics. L'usage par les forces de sécurité du gaz lacrymogènes sur les manifestants a fait dégénérer la situation, provoquant des heurts dans plusieurs quartiers de la ville, durant des heures.
On dénombre plusieurs blessés et des interpellations par la police, selon certains manifestants.
La loi des finances 2018 présentée jeudi dernier devant le parlement nigérien par le ministre des Finances Hassoumi Massoudou, pour adoption, prévoit, entre autres mesures, un impôt sur l'héritage, la hausse des prix d'eau et d'électricité, une taxe sur l'habitation, que les acteurs de la société qualifient "d'antisociales".
Un collectif de la société civile avait commencé à se regrouper Mercredi 10 mai, à Niamey, alors que des policiers avaient pris position sur une des grandes places de la capitale, où devait avoir lieu le rassemblement.
Les autorités ont interdit la manifestation pour "risques de troubles à l'ordre public", a expliqué Maikoul Zodi, un des organisateurs du mouvement et membre de la campagne internationale "la page pour l'alternance démocratique en Afrique".
Mi-avril, des incendies ont touché plusieurs écoles primaires de différents quartiers de Niamey, la capitale du Niger, dont le plus meurtrier a fait vingt morts parmi des écoliers. Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux témoignent de ces drames. Les salles de classe parties en fumée étaient construites, faute de mieux, en paille, dans le but de pallier le manque d’infrastructures scolaires.
L’une des vidéos postée le 26 avril sur Twitter montre des salles de classe en paille de l’école Niamey 2000 en feu, alors que quelques jeunes essaient de maîtriser l’incendie avec des seaux d’eau.
Une autre vidéo, partagée le 20 avril sur Facebook, montre des écoliers tentant de fuir l’incendie qui venait de se déclarer dans la cour de l’école Kouado 1, dans le quartier Talladjè à Niamey. Des images de ce qui reste des salles de classe totalement calcinées ont également été partagées.
Ces deux incendies n’ont pas fait de victimes, contrairement au drame de l’école primaire du quartier Pays-Bas où un incendie avait tué le 14 avril, vingt écoliers. Vingt-cinq salles de classes construites également en paille dans une ruelle encombrée étaient alors parties en fumée.
Des médias locaux ont également fait mention de cas d’incendies dans plusieurs autres écoles.
"Les élèves couraient dans tous les sens"
Contactée, Hamsatou Rabiou Daouda, la directrice de l’école primaire Kouado 1, explique :
Les élèves venaient d’entrer en classe pour les cours de l’après-midi quand soudain l’une des classes en paillote, qui était tout près du portail de l’école, a pris feu.
Quelques minutes plus tard, toutes les neuf salles de classe en paillote qui sont dans la cour de l’école se sont embrasées. C’était la débandade. Les élèves couraient dans tous les sens. J’ai demandé aux enseignantes de sécuriser les élèves.
Des volontaires nous ont également aidé à évacuer l’école. Plusieurs élèves ont escaladé la clôture pour vite sortir. Heureusement, il n’y a eu que des dégâts matériels. Mais cela aurait pu être pire.
C’est la première fois qu’un incendie touche notre école. On n’arrive pas encore à expliquer ce qui s’est réellement passé."
"Il y a des écoles dans lesquelles les normes de sécurité ne sont pas respectées"
Pour Mouakaila Halidou, secrétaire général du Syndicat national des agents contractuels et fonctionnaires de l'éducation de base (Synaceb), contacté par la rédaction des Observateurs de France 24, cette vague d’incendies dans les écoles met en exergue le manque criant d’infrastructures dans le secteur de l’éducation. En 2020, le Niger comptait 2 700 000 élèves uniquement au primaire selon le média de service public Le Sahel.
Le régime précédent de Mahamadou Issifou [2011-2021, NDLR] avait promis de construire 25 000 salles de classe en dix ans. Malheureusement nous sommes bien loin du compte. Les parents d’élèves financent donc la construction de salles de classe en paillote pour faire face aux besoins en attendant que l’État ne construise de réelles classes.
Mais le problème est que les écoles manquent d’espace. Et ces classes en paillote ne sont pas aux normes. Une école doit être normalement construite sur une superficie de 2,5 hectares. Mais sur le terrain, vous retrouvez des écoles qui ont une superficie de moins de 500 m2 avec une majorité de salles de classe en paillote. Ce n’est pas normal.
Il y a des écoles dans lesquelles les normes de sécurité ne sont pas respectées et qui sont même difficiles d’accès. Si un drame se produit, il n’y a même pas d’issues pour que les pompiers arrivent. Il y a une mauvaise politique de gestion des écoles.
"Avec des effectifs pléthoriques, les rendements scolaires sont mauvais"
Après le drame de l’école Pays-Bas, le gouvernement a promis l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. Mais déjà dans l’école de Kouadio 1, la directrice Hamsatou Rabiou Daouda doit composer avec neuf salles de classe en moins.
Il nous reste 12 salles de classe en matériaux définitifs pour 1 345 élèves. C’est très peu. Après l’incendie, le directeur régional de l’enseignement avait demandé qu’on transfère les écoliers des cours moyens dans d’autres établissements plus loin. Mais les parents d’élèves ont refusé. L’école est la seule qui soit au centre du quartier, les parents d’élèves préfèrent envoyer leurs enfants ici plutôt que de les laisser traverser la grande route nationale pour rejoindre d’autres écoles, et risquer des accidents.
Mais c’est un problème pour nous, les enseignants. Avant l’incendie, on était déjà à plus de 90 élèves par classe. C’est très difficile parce qu’avec cet effectif, les rendements scolaires sont mauvais. Il faut normalement 50 élèves par classe. Mais avec neuf salles de classe en moins, nous avons été obligés de jumeler plusieurs classes. Les effectifs sont encore plus pléthoriques.
Le 30 avril Mohamed Bazoum, le nouveau président du Niger, a promis de faire de l’éducation une priorité et de poursuivre "la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires". "L’idée est de disposer de modèles de construction de classes qui allient faiblesse de coûts et qualité de façon que nous en terminions avec les situations éprouvantes comme ces incendies qui sont provoqués sur les classes paillotes et qui ont débouché sur le drame du quartier Pays Bas de Niamey", a-t-il affirmé devant des partenaires techniques et financiers.
Contacté par la rédaction des Observateurs de France 24, Rabiou Ousmane, ministre de l'Éducation nationale, n'a pas répondu à nos sollicitations.
Une vingtaine d'écoliers sont morts calcinés dans l'incendie de plusieurs classes en paillote à Niamey, a annoncé mardi 13 avril au soir le commandant des sapeurs pompiers du Niger à la télévision publique. «21 classes en paillote ont pris feu. Une vingtaine d'enfants ont été pris dans le piège du feu», a expliqué le commandant Sidi Mohamed.
«Les secours sont partis rapidement, le feu a été éteint (...) mais le pouvoir calorifique du feu était énorme, ce qui a permis l'embrasement généralisé de ces classes et les enfants n'ont pas pu sortir», a-t-il dit. Selon la télévision citant des témoins, le feu s'est déclaré vers «16 heures» au moment où les victimes étaient en classe. L'origine de l'incendie est inconnue.
Le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou s'est rendu sur les lieux du drame dans la périphérie de la capitale et a présenté ses condoléances aux parents.
Au Niger, pour remédier à l'insuffisance des classes, les autorités construisent des milliers de hangars en paillote où les enfants prennent les cours, parfois à même le sol. Les incendies de ces classes en matériaux très inflammables sont fréquents mais font rarement de victimes.
C’est une attaque vraiment osée qui s’est déroulée vers 22h30 environ, heure de Niamey, à seulement 40 kilomètres au nord de la capitale du Niger. Le bilan de cette attaque spectaculaire est de trois gendarmes tués à leurs postes de garde à l’entrée du village de Goubé et un blessé par balle.
Après leur forfait, les assaillants, qui n’ont pas été identifiés pour l’instant, sont repartis en moto en direction du sud-ouest, vers la frontière malienne située à plus de 100 kilomètres du village de Goubé. Précision importante, le village de Goubé n’a pas été attaqué par ces assaillants et les villageois rencontrés ce matin ne comprennent toujours pas comment leur village a pu échapper aux terroristes. Aussitôt, l’alerte donnée, les forces de défense et de sécurité sont parties à leur poursuite. Impossible pour l’instant de savoir si les assaillants ont été rattrapés ou neutralisés.
En tout cas, c’est la première fois qu’une telle attaque, si proche de Niamey, se produit entrainant la mort d’hommes. La dernière s’est produite il y a deux ans. Des terroristes venus du nord du Mali avaient tenté d’attaquer la prison de haute sécurité de Koutoukalé et de libérer leurs camarades. Ils avaient été mis en déroute.
L’investiture, comme candidats aux prochaines élections présidentielles, de deux autres poids lourds de la politique nigérienne, constitue à n’en point douter un évènement qui constitue un tournant majeur dans la campagne électorale 2020-2021. Par leur expérience politique et l'idée que les Nigériens se font de leurs personnalités, Hama Amadou et Albadé Abouba cristallisent les attentions comme épouvantes politiques pour certains et espoirs pour d'autres. Leurs envergures et l’importance de leurs réseaux à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, en font des adversaires redoutables, pour les autres candidats aux élections présidentielles.
Reste à voir leur capacité à proposer des alternatives suffisamment crédibles pour espérer emporter l'adhésion du peuple et d'autres formations politiques dès le premier tour puis préparer de solides alliances pour le second. Alliances susceptibles de libérer les talents politiques et valoriser des leaderships porteurs d'espoir pour permettre au pays d'affronter les défis qui l'attendent.
Il faut dire que la pratique politique de ces dernières années a fini par avoir raison des velléités « fragiles » et a désorganisé le paysage politique dans son ensemble.
Les multiples affaires de corruption et certaines pratiques impertinentes employées comme moyen politique de soumettre toute autre expression ont largement contribué à dégrader la qualité du débat politique. Les difficultés que rencontre la justice à poursuivre les auteurs d'actes graves s’explique à l’évidence par la crainte de certains cercles du Pouvoir de devoir rendre compte de leurs agissements et restituer au peuple ce qui a été usurpé. Cette instrumentalisation excessive de la justice risque de conduire au désordre et à la déstabilisation d’un processus démocratique encore embryonnaire et hésitant.
En effet, un bref regard sur certains aspects du fonctionnement de la justice au Niger démontre le caractère par trop sélectif des affaires mises au-devant de la scène et qui font l'objet de traitements particulièrement zélés. Les obstacles juridiques, à cause du doute qui entoure la motivation de ceux qui ont contribué à les poser, ne sauraient abuser ni l’intelligence collective des citoyens, ni leur volonté de s'affranchir de l'instrumentalisation outrancière de leur conscience politique.
L’intérêt du pays réside dans le respect des règles garantissant un fonctionnement non partisan des institutions de l'État. La puissance publique ne saurait être utilisée pour brider l’avènement d’un Etat de droit et d’une culture républicaine idéalement intégrée par l’ensemble des citoyens.
Le Niger n’a pas les moyens politiques de se permettre une crise électorale qui pourrait le précipiter dans une confusion supplémentaire. La classe politique, notamment le Président de la République, devrait s’attacher à créer les conditions d’une compétition inclusive, loyale et équitable, garantissant à tous les candidats, sans autre forme de préjugés, la possibilité de se présenter devant les électeurs en toute transparence et impartialité. Le réalisme commande de ne pas s’enfermer dans un juridisme suspect qui n’aura pour conséquence que de déstabiliser le pays et diviser davantage les citoyens. Les institutions sont encore trop fragiles et pas assez crédibles aux yeux de l’opinion pour que leurs décisions ne fassent l’objet de suspicions. Parfois, l’intérêt supérieur doit primer sur toute autre considération afin de préserver l’essentiel, c’est-à-dire le respect des fondamentaux sur lesquels repose l’existence même du pays.
Le pays a plus que jamais besoin de stabilité et de retrouver un climat apaisé. Pour cela, les échéances électorales à venir auraient besoin d’une attention particulière afin d’éviter que la fraude et l'achat de consciences n'atteignent un niveau qui risquerait de dénaturer la volonté du peuple et donner lieu à des tensions inutiles.
Le marasme politique actuel maintient le pays dans un doute existentiel dans lequel les valeurs qui fondent la société sont mises à rude épreuve par des intérêts particuliers dont les agendas exposent le pays à des lendemains incertains. Ainsi, le pays tarde à concevoir la politique comme moyen de viser le bien-être des populations car le concept d'intérêt général s’efface au point de n'être qu'un rêve ressassé par quelques illuminés en marge de la société.
Le contexte géopolitique invite à un leadership national non clivant, à même de porter les intérêts du pays de manière convaincante sur le plan international.
La montée des tensions socio-politiques appelle plus à la nécessité d’un discours d’apaisement qu’à une surenchère guerrière qui risque de conduire le Niger dans une impasse politique.
Dans un pays qui aspire à s’acheminer vers une gouvernance répondant aux attentes d’une population dont les besoins de base ne sont pas encore satisfaits, la classe politique devrait faire preuve de plus de réalisme et de retenue dans sa pratique et aussi dans l’exercice de la confrontation démocratique.
Le climat politique ne cesse de se détériorer au Niger. La tension suscitée par la dernière loi de finances n’est pourtant finalement que l’expression d’un malaise général que la classe politique ne parvient pas à surmonter. Pouvoir et opposition demeurant figés dans une confrontation dont le pays se passerait bien en ces périodes d’incertitudes ! De plus, les manifestations de rue ne sauraient constituer un élément de légitimation d’une action politique mise à mal par certains comportements arrogants. Des comportements mal perçus qui entretiennent une tension dont le pays n’a, à l’évidence, nul besoin en ce moment. Plusieurs voix tentent ainsi de s’élever pour appeler à l’apaisement et à plus de pragmatisme dans la gestion des affaires de l’Etat par ces temps troublés. Le président de la République se doit certes, en tant que premier magistrat du pays, de respecter et de veiller au respect de la Constitution, mais il est aussi et avant tout le garant de la cohésion nationale et de l’unité du pays. Par conséquent, il lui appartient de trouver le meilleur usage des outils constitutionnels dont il dispose pour assurer la quiétude et la paix au Niger afin de mettre toutes les potentialités du pays en situation de faire face aux défis du moment.
On dit au Niger comme ailleurs, vouloir laver le linge sale en famille. Mais on a plutôt tendance à le laisser pourrir. Lorsque contraint, on se ravise et songe enfin à le laver, on découvre que des corps étrangers : hommes ou insectes, l’ont entamé, et que le linge n’est plus utilisable. On ne dira donc jamais assez que pour prévenir la nudité, le linge sale doit être lavé à temps, et que le labeur de tous les bras de la famille le rendra plus propre. Le linge, c’est en l’occurrence le Niger, pays qui nous abrite et nous couvre, et sans lequel nous serions nus et apatrides. La famille se compose de tous les Nigériens et de toutes les Nigériennes, sans exclusion aucune. Si l’on veut que la lessive soit bien faite, que le linge soit bien propre, on ne pourra se passer de la force de tous les bras. Il y a de place pour tous, et chacun peut apporter sa contribution même modeste en transportant de l’eau, en fournissant des détergents, en brassant, en essorant ou en séchant. Or, à entendre ce qui se dit tout bas en privé, et ce qui se dit tout haut en public; en lisant ce qui s’écrit sur le Niger par les Étrangers et par les Nigériens; en observant les situations politique, économique, sociale et sécuritaire, on est bien obligé d’admettre que notre linge est sale. Nous sommes pris dans l’étau du terrorisme de l’Est et du terrorisme de l’Ouest. Entre Diffa et Tillabéry. On avait dit que le Niger serait le tombeau de Boko Haram, mais au lieu de cela, il ne se passe pas de trimestre, sans que des tombes nouvelles s’ouvrent et enferment des victimes civiles innocentes et de braves soldats tombés sur les champs de bataille. La présence de bases militaires étrangères qui alourdissent notre sol, leurs engins volant qui bourdonnent dans notre ciel, leurs yeux et leurs oreilles métalliques et voient et entendent tout, n’empêchent point qu’il en soit ainsi. Dans les immensités septentrionales du pays, des trafiquants d’armes, d’êtres humains et de drogue circulent et prospèrent.
Depuis 2018, c’est à Niger Poste que l’Etat a donné la mission de payer les pécules des enseignants contractuels. Mais, selon une source digne de foi, dans la gestion des pécules des contractuels, il se passerait des choses peu catholiques. Du reste, selon notre source, des anomalies graves, dignes de ce qu’on appelle désormais l’affaire Ibou Karadjé, auraient été commises dans la gestion des pécules des contractuels par Niger Poste. Aux dires de notre source, la gestion de l’argent destiné à payer les enseignants contractuels serait une véritable catastrophe financière. Au point où notre source se demande même si les pécules des contractuels décédés sont reversés au Trésor. Que dire, alors, des reliquats des pécules ?
En plus, de la mauvaise gestion des pécules des contractuels, on parle, également, de l’achat de plusieurs camions en violation des procédures de passation de marché public. Au surplus, on s’interroge également sur les recettes que génèrent les camions. Aussi, d’autres sources indiquent que le premier responsable aurait doublé son salaire. Cela, pendant que l’Etat peine à assurer les fondamentaux. A toutes ces monstruosités s’ajoute donc la découverte effarante faite par le rapport de vérification générale au centre EMS. Un audit mené par les sieurs Garba Tahirou, Mamane Issoufou et Siradji Tata. Des énormités graves découvertes dans le rapport. Le rapport renseigne, entre autres, sur l’octroi illégal de ristournes à certains responsables. On peut citer comme exemple, le million cinq cent mille (1500000) FCFA qu’un des responsables s’était octroyé sur la facture N° 065 /04/2018 du 12/04 /2018 dont l’imprimerie Albarka est la cliente. C’est pourquoi des voix s’élèvent, de plus en plus, au sein de l’opinion et à Niger Poste, pour demander qu’une inspection d’Etat soit diligentée. Ces patriotes sincères en appellent au Président de la République d’instruire l’inspecteur général d’Etat Zoulkaleini et ses limiers à diligenter une enquête dans cette société. Cela d’autant que NigerPoste souffre du fait d’une mauvaise gestion attristante pour celui qui a un minimum de respect pour le bien public. Il est donc nécessaire de mener l’enquête pour sauver cette société qui se trouve, aujourd’hui, dans une situation de délinquance totale. D’ailleurs, le Président de la République n’avait-il pas dit dans son discours d’investiture qu’il mènera une lutte implacable et sans merci contre la corruption et la mauvaise gestion des deniers publics ? Un engagement réitéré dans son premier message à la nation à l’occasion de la fête de l’indépendance. Le Président de la République se doit, donc, de mener le combat contre la mauvaise gouvernance. Auquel cas, il aura trahi sa conscience et violé son serment coranique pris devant le peuple nigérien et la communauté internationale. Nous y reviendrons !
En 2022, le Niger a connu plusieurs événements politiques majeurs, notamment la reprise du dialogue politique et le renforcement du statut de l'opposition politique. Parmi les faits marquants de l'année, on peut citer :
8 janvier 2022 : déclaration de l’opposition sur la situation politique nationale ;
13 février 2022 : Nomination de Tahirou Saidou du MODEN FA Loumana comme chef de file de l’opposition ;
13 février 2022, la MRN se félicite du bon fonctionnement des institutions, prémices des lendemains meilleurs pour le pays (déclaration) ;
19 février 2022 : Présidentielle 2021 : Mahamane Ousmane se réjouit de l’évolution de sa plainte devant la Cour de Justice de la CEDEAO ;
19 avril 2022 : MPN, Kichin Kasa, parti de l’opposant Ibrahim Yacoubou rejoint la majorité ;
19 avril 2022 : affaire Taanadi relative au détournement de fonds de la société du patrimoine des mines, le ministre de la communication en activité écroué à la prison de Kollo ;
23 avril 2022 remaniement du gouvernement : entrée de l’opposant Ibrahim Yacouba comme ministre d’Etat en charge de l’énergie ;
12 mai, le gouvernement renforce le statut de l’opposition afin qu’elle exerce pleinement son rôle ;
13ème anniversaire du parti MODEN, Mouvement Démocratique Nigérien, FA loumana : le président du parti exige la libération immédiate et sans condition des personnes arbitrairement détenues ;
Niger : fusion des partis politiques MDN tarna et MPR Jamhuriya, deux formations de la majorité ;
17 mai 2022 : Décès du Pr André Salifou, dirigeant d’un parti politique : le président Bazoum rend un dernier hommage à l’illustre disparu ;
31 Mai 2022 : CENI : la diaspora Nigérienne convoquée du 16 au 29 juin 2022 pour son enrôlement biométrique ;
31 mai 2022 : la cour de la CEDEAO déboute le candidat Mahamane Ousmane sur le dossier de l’élection présidentielle au Niger ;
04 juin 2022 : le PNDS-Tarayya tient son conseil fédéral annuel à Tahoua ;
20 juin 2022 : le statut de l’opposition adopté et complété par le parlement ;
18 juillet 2022 : Décès du président du parti politique PNA Al UMA, Sanoussi Jackou ;
21 juillet 2022 : Décès de Sanoussi Jackou : le président Mohamed Bazoum rend un dernier hommage à l’illustre disparu ;
24 juillet 2022 : 2ème Congrès ordinaire du parti RDFD DALILI : le parti appelle à une refonte et une modernisation de la vie politique au Niger ;
05 Août 2022 : le Chef de File de l’opposition politique reçu par le président Bazoum ;
09 Septembre 2022 : ouverture à Niamey de la session du CNDP après plusieurs années de suspension: la situation sécuritaire et les élections des nigériens de la diaspora au centre des échanges ;
09 septembre 2022 : réunion du CNDP : l’opposition Politique se félicite de l’initiative de relancer le dialogue politique national ;
09 Septembre 2022 : réunion de CNDP : l’ensemble de la classe politique nigérienne apporte son soutien aux FDS ;
09 septembre 2022 : l’ensemble des parties politiques s’engagent à collaborer et à travailler avec le gouvernement dans l’intérêt du Niger (Réunion CNDP) ;
11 septembre 2022 : -1er Conseil de la coordination du PNDS Tarayya à Niamey : M. Amadou Seyni Mayaki de la section de France plébiscité président ;
15 septembre 2022 : la CENI fait le point sur le processus d’enrôlement d’environ 120 .000 nigériens de la Diaspora ;
24 septembre 2022 : la fédération du PNDS Tarayya tient son conseil fédéral ordinaire à Diffa ;
30 septembre 2022 : sur le plan de la gouvernance, le dialogue politique est un aspect important dans la marche de la démocratie (Ouhoumaoudou Mahamadou) ;
02 octobre 2022 : le conseil fédéral électif PNDS de Dosso : Mme Hadizatou Yacouba élue présidente du bureau exécutif fédéral ;
10 octobre 2022 : le conseil fédéral du PNDS Tarayya de Zinder met en place un nouveau bureau ;
12 novembre 2022 : Elections législatives de la Diaspora du Niger : 227.289 citoyens inscrits sur la liste électorale à travers 15 pays (résultats provisoires) ;
22 Octobre 2022 : Atelier du bureau politique du MODEN Loumana, principal parti de l’opposition ;
14 Novembre 2022 : Zinder : meeting du PNDS Tarayya à l’occasion de la cérémonie d’adhésion de Doudou Rahama et plusieurs autres militants dans la ville de Gouré ;
16 Novembre 2022 : Décès du Conseiller Issoufou Assoumane, président du parti Talaka le bâtisseur : le président de la république rend un dernier hommage à l’illustre disparu ;
16 Novembre 2022 : Diffa : passation de service entre le gouverneur sortant Issa lemine et entrant M. Smaine Younnouss ;
27 novembre 2022 : 2ème congrès du parti CPR INGANTCHI, membre de la majorité présidentielle ;
30 Novembre 2022, Niger : Assimiou Diabiri nommé nouveau Médiateur de la république du Niger ;
15 décembre 2022 : le gouvernement détermine les avantages et indemnités allouées au Chef de file d l’opposition ;
24-25 Décembre 2022 : 8ème congres du PNDS couplé au 32ème anniversaire : Foumakoye Gado succède au président Bazoum a la tête du parti au pouvoir.
Quelles victoires, une armée suréquipée, forte de plusieurs milliers d’hommes, qui pendant une décennie n’a pu vaincre quelques hordes de terroristes, peut-elle remporter, au Mali ou ailleurs au Sahel ?
Cette armée peut être suspectée de faire autre chose que combattre des terroristes. Une telle armée dont l’inutilité n’est plus à prouver ne mérite pas d’avoir ses quartiers généraux sur nos terres. Le Mali l’a bien compris, en remerciant l’armée franco-européenne, Barkhane-Takuba.
Nous vivons des moments exceptionnels. Nous sommes témoins de la libération inéluctable du continent africain parvenue à une de ses étapes après six longs siècles de servitude. Le retrait de l’armée française d’une ancienne colonie, le Mali, en est un des signes probants. Dans ce contexte, tout gouvernement sahélien qui, sur nos terres, accueille cette armée d’occupation, et qui ouvre ainsi la voie à la déstabilisation, à la recolonisation et à l’asservissement du continent, se déclare de facto ennemi de son peuple, de son pays et de son continent. Il s’érige en obstacle éphémère contre l’indépendance et la liberté.
Or, c’est par la voix d’Emmanuel Macron qui n’est pas président du Niger, mais de France que les Nigériens apprendront que leur terre accueillera cette armée « avec l’accord des autorités nigériennes, des éléments européens seront repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes, dans la région frontalière du Mali »
L’armée d’occupation part du Mali pour s’installer aux frontières du Mali ! Autant dire que cette armée met le siège devant le Mali avec le consentement des autorités dévouées du Niger.
Mais de cette autre autorité nigérienne au-dessus de Bazoum Mohamed et de ses collaborateurs, celle du peuple nigérien, qu’a-t-on fait ? Un objet de mépris et de dédain. On la méprise au point de ne point demander son avis. On la dédaigne au point de l’informer par la bouche d’un président étranger. Mais encore, suprême humiliation ! On l’astreint à accepter une armée qui à bout portant a ouvert le feu sur des enfants, qui a assassiné ses enfants, sur ses terres, à Téra, impunément !
Nul n’a le droit de faire du Niger un État paria.
Je sais, il faut de tout pour faire un pays, que les opinions sont toujours contradictoires, et qu’on ne peut empêcher leur expression. Que les soumis continuent à se soumettre, que les béni-oui-oui continuent d’acquiescer, que ceux qui ne peuvent vivre sans maîtres continuent d’obéir, l’essentiel est qu’au-dessus d’eux s’élève l’intérêt du Niger porté par une masse de Nigériens et de Nigériennes qui refuse la sujétion, qui désavoue l’intolérable et répudie la honte.
Que chacun assume ses responsabilités et joue son rôle, au meilleur de ses capacités, dans l’intérêt supérieur du pays.
Que les citoyens saisissent leurs droits et libertés et les exercent.
Que le parlement parlemente et légifère dans l’intérêt du Niger.
Que la société civile s’active et défende les droits de l’homme nigérien.
Que l’opposition se réveille et s’oppose aux maux qui assaillent le pays.
Que les hommes de loi observant la justice, ajustent leurs toges et disent le droit.
Que l’armée assure la défense de l’intégrité du territoire national.
Que les intellectuels sortent du mutisme, expliquent, s’engagent et prennent position.
On ne peut exiger de personne qu’il acclame son bourreau.
Chacun n’aura fait que respecter la Constitution de son pays.