Panique dans les établissements scolaires de Diffa
Image d'illustration Depuis 48 heures, les écoles primaires de la commune urbaine de Diffa vivent au ralenti à cause d’une folle rumeur relative à une opération de vaccination. Conséquence, les élèves ne se rendent pas à l’école comme à l’accoutumée. Selon cette rumeur, une campagne de vaccination est en cours dans les différentes écoles, avec comme spécificité, des prétendues piqures au cou chez les garçons, et sous le nombril pour les filles.
A cause de cette folle rumeur qui n’avait aucun fondement, plusieurs parents d’élèves ont retiré leurs enfants des écoles. Cette situation a entrainé une réunion d’urgence qui s’est tenue à la préfecture, sous la conduite du Préfet Ousmane Koussiri, et en présence des inspecteurs de l’éducation primaire de la commune. A l’issue de cette réunion qui visait à faire le point sur cette information, relative à cette prétendue campagne de vaccination, un démenti formel a été apporté. Le médecin chef du district sanitaire et son équipe, ont effectué une tournée dans les 7 écoles primaires de la ville. Ils ont constaté qu’aucune équipe de vaccination n’est passée ces derniers jours dans ces établissements. Ils ont assuré que même s’il devait y avoir une quelconque campagne de vaccination, celle-ci se déroulerait avec la collaboration des responsables de l’éducation avec un calendrier de passage préalablement établi.
A tous les niveaux, des messages de démenti ont été apportés sur les ondes de la radio Anfani, par les autorités administratives et coutumières, ainsi que les responsables de l’éducation, et les syndicats. Ils ont aussi demandé aux parents d’élèves de ne pas s’alarmer, et de laisser partir les enfants à l’école.
La population se demande aujourd’hui, les raisons qui ont poussé certains esprits malfaisants à faire courir cette folle rumeur, qui a passablement perturbé, le déroulement de l’enseignement au sein des écoles, ces derniers jours.
ADAM BABOU KARNA
02 novembre 2017
Source : La Nation
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- Catégorie : Education
Par ce temps d’élections : L’administration publique au ralenti
« Qu’on en finisse avec cette affaire d’élections ! » Ainsi s’exclamait un usager des services publics, fatigué d’attendre une simple signature, au motif que la personne habilitée à lui satisfaction est en permission d’absence pour des raisons politiques. Des lamentations de ce genre sont monnaie courante par ce temps d’élections où l’administration tourne quasiment au ralenti.
Administrations quasi désertes, de surcroît dans la fonction publique, c’est là un constat qui frappe dès lors qu’on est amené à solliciter un service public. Certains bureaux donnent même l’impression de n’avoir jamais ouvert leurs portes, tant la poussière a envahi les lieux. Les auxiliaires de service chargés de la propreté des lieux ne s’en offusquent pas de cette situation. « Tous les patrons sont dans la brousse. Pourquoi se donner la peine de dépoussiérer ? Moi je viens au boulot trois jours par semaine » ; déclare Hamidou. S, technicien de surface dans un ministère. A la question de savoir s’il ne redoute pas une sanction administrative, il répond : ‘’Le DRH (Directeur des Ressources Humaines) est en congé. Son adjoint et ses autres collaborateurs viennent au bureau vers 10h, certains pour faire juste acte de présence. Même attitude des inspecteurs de service qui ne s’offusquent guère des retards’’. ‘’C’est la politique’’ ; explique son collègue coursier qui trouve la désertion de l’administration publique normale, tellement il est habitué à voir ce genre de situation. En effet, c’est pareil chaque fois qu’on rentre dans un cycle électoral au Niger. Malheureux est l’usager du service public obligé de faire des va-et-vient avant d’avoir satisfaction. ‘’Chaque fois que je viens, c’est le même refrain : le patron n’est pas là’’ ; s’indigne Mamane. L qui a dû renoncer à une simple demande de crédit bancaire du fait qu’il lui était impossible de réunir tous les documents afférents à ce type de service. Combien sont-ils comme Mamane. L à manquer à la satisfaction d’un service public à cause d’une telle déconvenue ?
Que faut-il faire pour rendre normale le fonctionnement de l’administration publique en période électorale ? Ce n’est pas qu’ici seulement que pose une telle équation. Même dans les démocraties occidentales dites modèles, les citoyens se plaignent du dysfonctionnement de l’administration pendant les périodes d’effervescence politique, surtout dans les systèmes francophones où les administrations sont très centralisées et politisées. La solution à ce problème passe par la dépolitisation de l’administration ; dira l’autre. Mais, de cette dépolitisation de l’administration, et bien plus, de la remise des Nigériens au travail, on en parle depuis la 3ème République sans parvenir à imposer le bon rythme de fonctionnement à l’administration publique.
Oumarou Kané Abou
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- Catégorie : Idées et opinions
Parcours du Pr Boubacar Ba : Cinq ans déjà que Monsieur nous a quitté pour un repos éternel
Feu Pr Boubacar BaNé à Say et déclaré à Diapaga/Fada N’Gourma, Pr Boubacar Ba, à l’image de sa naissance suivie de la déclaration, n’est pas un Nigérien ordinaire mais un Africain convaincu. Après avoir terminé son cursus académique avec brio, l’ancien camarade de classe du profess eur Dan Dicko Dan Koulodo, a parcouru plusieurs pays africains dans le but de contribuer à l’enseignement et à la recherche des sciences en Afrique ; et au-delà, contribuer au développement scientifique de l’Afrique Occidentale Francophone à cette aube des indépendances. Premier recteur de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, cet africain au destin exceptionnel qui compta parmi ses étudiants un certain Issoufou Mahamadou, devenu Président du Niger, est décédé le 19 avril 2013 àParis à l’âge de 7 8 ans
Parcours d’enfance
Le professeur Boubacar Ba, affectueusement appelé le Recteur, est né le 29 décembre 1935 à Say, puis déclaré a Diapaga/Fada N’Goura où son père a travaillé pour l’administration coloniale en tant que fonctionnaire. Dès l’âge de 5 ans et alors qu’il en fallait 8 ans pour entrer à l’école, il suivit son frère de 7 ans à l’école de Diapaga et finit par se faire accepter par le Directeur Ouédraogo, père de l’un des premiers polytechniciens de l’Afrique francophone, le ministre burkinabé Philipe Oué- draogo. Le Directeur d’école voyait surement dans l’entêtement de cet enfant de cinq ans, un courage né- cessaire dans l’apprentissage de tout bon élève. L’école de Diapaga ne pouvait instruire au-delà de la classe de CE2. C’est ainsi que, quatre ans plus tard, Boubacar Ba et ses camarades étaient obligés de partir à Fada N’Goura, à 210 kiomètres de Diapaga, pour s’inscrire en classe de CM1, puis en classe de CM2 un an après.
En 1946, le collège moderne de Niamey fut créé et incluait l’enseignement des langues. Boubacar Ba faisait partie de la première promotion de cette école qu’il inté- gra à l’âge de 11 ans. Il eut pour condisciples Dan Dicko Dan Koulodo, Gonimi Boukar, Hama Idé, etc! Après avoir fini la seconde, le niveau le plus élevé du collège moderne de Niamey, Boubacar Ba, Dan Dicko Dan Koulodo et Yahaya Abdou furent choisis pour intégrer le lycée Van Vollenhoven de Dakar, actuel lycée Lamine Guèye. Ils passèrent deux ans à Dakar, en compagnie d’élèves du Dahomey (actuel Benin), de la Guinée, du Niger et de la Haute Volta (actuel Burkina Faso). Dès son arrivée à Dakar, Boubacar Ba s’est affirmé comme un surdoué en Mathématiques. Apres une première année d’études supérieures à Dakar, il entre en classe de Mathématiques supérieures au lycée Hoche de Versailles puis en Mathématiques spéciales au Lycée Louis le Grand, où il était le premier africain à avoir été admis.
De la France à l’Afrique et de l’Afrique à la France
Agrégé de Mathématiques en 1958, Boubacar Ba devint Attaché de recherche au CNRS et pensionnaire à la Fondation Thiers où il prépara sa thèse. Après un an à l’Université de Princeton aux Etats-Unis, il revint à Paris comme Attaché de recherche au CNRS. Chargé d’Enseignement à l’Université de Rennes, il soutient sa thèse d’Etat en 1965 et devient Maître de conférences. Malgré toutes les opportunités qui s’offraient à lui à cette période, Boubacar Ba décida de rentrer sur le continent africain afin d’apporter sa contribution à l’enseignement et à la recherche. Ainsi, il passa de Dakar où il est Maitre de conférences, à Madagascar où il est nommé Professeur des Universités, puis Directeur du Service de Mathématiques et Directeur de l’Institut de Recherche en Enseignements des Mathématiques. En 1971, Boubacar Ba revint au Niger où il devient Directeur du Centre d’Enseignement Supé- rieur de Niamey. Ce centre deviendra en 1973, l’Université de Niamey avec lui à sa tête en qualité de premier recteur, d’où son surnom affectueux de Monsieur le Recteur. Il sera par la suite nommé Professeur à l’Université Nationale de Côte d’Ivoire à Abidjan où il encadre plusieurs étudiants africains. En 1992, il est nommé à l’Université Paris 13 où il exercera jusqu’à son départ à la retraite en 1995. Paris où la mort l’a surpris en 2013.
Un illustre fils du Niger doublé d’un grand africain
Malade, Professeur Boubacar Ba s’est éteint le 20 avril 2013 entouré des siens à Paris. Comme le suggérait si justement son ami le Professeur Abou TRAORE, le cas du Professeur Boubacar BA doit interpeller les dirigeants africains sur e traitement qu’ils doivent réserver à leurs cadres de hauts niveaux. Pour son Fils Laurent, Monsieur le Recteur était habité par des valeurs telles que le sens de la discipline, la fraternité et la générosité, l’esprit d’analyse et de discernement, le courage mais aussi le cœur à l’ouvrage, sans omettre l’humilité, l’honnêteté et le don de soi, valeurs qui font de nos jours défaut à nos société perturbées.
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- Catégorie : Société
Parenté à plaisanterie : Un mécanisme de promotion de la cohésion sociale et de paix à sauvegarder
La parenté à plaisanterie est une pratique séculaire qui concerne une dizaine de groupes ethniques du Niger. Depuis la nuit des temps, elle est restée et demeure encore un mécanisme endogène de promotion de la cohésion sociale, de paix, de brassage culturel qui contribue bien souvent à désamorcer ou régler des conflits et des crises susceptibles de menacer la stabilité et l’entente entre les citoyens. La parenté à plaisanterie se présente sous diverses formes touchant à des liens comme celui de sang, de la profession et de l’histoire commune ou même de la confession religieuse.
La parenté à plaisanterie est une valeur que nos ancêtres nous ont léguée depuis bien longtemps. Elle a plusieurs dimensions notamment familiales (le cousinage qui tire son fondement dans le lien de sang entre les enfants des frères et des sœurs) et la dimension intracommunautaire et intercommunautaire qui met en relation des communautés entre elles. A titre illustratif, au sein de la communauté Haoussa, les Gobirawa et Katsinawa, les Gobirawa et Daourawa, les Adérawa et les arawa sont respectivement des cousins. Dans la communauté Zarma-sonrai où les Sonraï et les Zarma sont cousins entre eux. La liste n’est pas exhaustive.
En ce qui concerne la dimension intercommunautaire de la parenté à plaisanterie (entre les communautés ethnolinguistiques, l’on constate que des communautés ethnolinguistiques différentes entretiennent ce lien «sacré» à l’instar ceux existant entre les peulh, les Kanuri et les Arawa ; entre les touareg, les zarma-sonrai, les gobirawa et les gourmantché, ou encore entre les kanuri et les gourmantché etc. Il y a également la dimension professionnelle qui entre en ligne de compte dans la parenté à plaisanterie. A travers elle certains corps de métier ont tendance à plaisanter entre eux, à s’estimer mutuellement cousins à l’image des bouchers et des éleveurs, les marabouts et les chasseurs, les forgerons et les cordonniers etc. A ce niveau, il importe de souligner que cette forme de parenté se présente parfois différemment, selon les communautés.
La dimension confessionnelle de cette pratique est observée dans certaines localités à l’exemple des animistes et des marabouts. Chacun en fonction de la religion a tendance, dans la quête de l’harmonie, de la symbiose entre les communautés, à jouer et à plaisanter avec son prochain de l’autre bord. Il y a d’autres raisons qui, dans l’histoire, expliquent cette relation de cousinage. C’est la dimension historique. Par exemple les relations d’échanges commerciaux qui ont fait que les gens ont sympathisé et ont entretenu des relations exemplaires, il y a des relations qui sont nées de ce qu’on peut appeler des alliances à l’époque où existaient des empires et royaumes. Les aïeux ont tissé des pactes de non-agression permanente avec les communautés voisines. Et quand il y a des petits conflits qui surgissent et pour mettre fin à ces conflits nos ancêtres ont imaginé la formule qui consiste à sceller un pacte qui fait des administrés desdits royaumes ou empires des parents à plaisanterie. C’est surtout à travers les actes ou liens sacrés des mariages intercommunautaires.
La richesse de la culture est à l’origine de tout. «Ce que nous sommes en tant que Nigériens, nous le sommes normalement par le biais de notre culture. Si nous sommes bons, c’est de notre culture que cela s’est développé et vice-versa. Elle est notre identité, tout ce que nous avons hérité de nos ancêtres continue à nous suivre. Même si on a tendance à abandonner certaines valeurs culturelles, ça continue à nous suivre, dans certaines de nos pratiques au quotidien. C’est toujours en lien avec notre culture que nous agissons, que nous posons des actes. Même avec la modernité qui nous vient d’ailleurs, il y a toujours un élément de notre culture qui revient et qui fait en sorte que nous ne pouvons pas paraitre à 100% comme un occidental quelconque», a expliqué M. Madougou Barao, Enseignant Chercheur et Doyen de la Faculté des Sciences de l’Education à l’Université André Salifou de Zinder, qui mène des recherches dans les domaines de la Culture, surtout sur la question de la parenté à plaisanterie.
Du point de vue social, cette pratique permet de décanter l’atmosphère dans les relations humaines (entre les individus et entre les communautés). Aujourd’hui, il n’est pas rare de constater que dans la pratique, dans notre vie quotidienne, quand il y a un problème entre deux individus appartenant à deux communautés différentes, il suffit qu’une troisième personne vienne et décante la situation en se servant souvent de la parenté à plaisanterie. «L’accalmie qu’on a au Niger est donc liée à cette valeur culturelle. On est un peuple qui est tellement soudé à travers cette pratique», estime ce chercheur.
Sur le territoire nigérien presque chacun ou chaque communauté a au moins un parent à plaisanterie. «Il est clair que le problème intercommunautaire ne peut pas se reproduire au Niger car, cette pratique fait de nous des frères. Elle tire son fondement de la pratique du cousinage à plaisanterie au niveau familiale, qui unit les frères et sœurs issus de mêmes grands parents», a insisté M. Madougou Barao. Aussi, les communautés nigériennes sont ouvertes les unes envers les autres parce qu’aujourd’hui il y a les liens de mariage entre pratiquement toutes les communautés. Cet héritage est quelque chose qu’il faut conserver. Cependant, a déploré M. Madougou Barao, «au regard de la réalité ambiante de ce qui se passe actuellement, il y a toute une génération de Nigériens qui, peut-être, joue le jeu de la parenté à plaisanterie sans savoir pourquoi, de telle sorte qu’ils ont tendance à banaliser cela et avec le temps on risque de perdre cette valeur. Il est donc nécessaire de prendre cette valeur en compte dans le système éducatif nigérien en vue de la préserver».
Aïchatou Hamma Wakasso (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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Parenté à plaisanterie/ La mésaventure de Maiga Halido : Escale à Dosso... /Par Assane Soumana
C'est l'histoire du voyage de Maiga Halido, douanier en poste à Dan Issa. Comme vous le savez, aux années 80, pour bien frimer, les jeunes cadres faisaient tout pour se payer, soit une moto CG 125 ou une Road Master. Et vous connaissez bien la fanfaronnade des cousins Maiga ! Pour faire plus Maiga, Halido a payé une Road Master toute neuve, histoire d'impressionner les filles. Aussi, pour montrer aux parents qu'il n'est pas n'importe qui, il entreprit un voyage jusqu'à Sakoira, son village natal, bien sûr aux guidons de sa splendide Road Master !!!
Le voyage, une véritable odyssée, s'est bien déroulé jusqu'à l'étape de Dosso. En effet, arrivé au niveau du bar dénommé "Sous les palmiers", Maiga Halido s'arrêta pour la traditionnelle "pause soundou". C'est aussi l'occasion de montrer aux Dossolais qu'un grand Maiga possédant une grosse moto était de passage. Les cousins de Dosso l'accueillèrent avec tous les honneurs dus à un Maiga. Très touché par cette marque de respect et de considération, Halido proposa d'offrir un pot à ces "petits fils de Sofakolley" qui connaissent bien la valeur des Maiga...
Mais pour ça, il a dû laisser sa belle moto à la devanture du bar où elle était entourée par une bande de bambins très admiratifs. Donc, Maiga n'avait aucun souci à se faire pour la sécurité de sa prétendue Harley Davidson. Pourtant, une heure de temps après, notre Maiga qui a presque vidé ses poches à force de distribuer des bières à ces cousins qui le couvraient de tous les qualificatifs flatteurs, décida de poursuivre son voyage. Une fois dehors, surprise ! Il n'y a ni la moto, ni les bambins qui la contemplaient tout à l'heure !!! Envolée (ou volée), la prestigieuse moto de Maiga ! Dire qu'il venait de l'acheter grâce à un crédit BDRN !...
Pris dans une forte déprime, Halido s'affaissa... Une fois sorti du coma, il reprit ses esprits et décida de jouer au vrai Maiga ! Alors, il marcha droit sur ses pieds jusqu'à l'esplanade en plein centre de la ville où il lança à gorge déployée ce vibrant message sur un ton de défi aux cousins de Dosso:
*" Population de Dosso, écoutez moi très très bien !!! C'est moi qui vous parle ! Moi, Maiga Halido, Maiga fils de Maiga, descendant de Sy et de Soni, petit fils de Harakoye Kangakoye, si dans 30 mn, on ne me ramène pas ma moto, wallahi Allah, aï zindirkoye, je vais devoir faire à Dosso ce que j'ai déjà fait à Tchibiri, quand les Bagobiri ont volé ma moto CG 125. Je ne blague pas fa ! Et ce n'est pas un petit mangeur de kopto qui va me faire peur, moi mangeur de kiérawou et dompteur de Karey tchi....Vous êtes prévenus !!!...".*
Tout Dosso a entendu le vibrant et menaçant message de Maiga Halido. L'affaire a été portée jusqu'à la cour du Djermakoye de Dosso qui ordonna qu'on trouve la foutue moto et qu'on la remette illico presto à ce *"tonitruant Songhoizé qui menace les gens".* Les dogari de la cour n'eurent aucun mal à retrouver la moto qui était en train d'être lavée à la mare de Sofakolley par les mêmes enfants qui l'entouraient devant le bar. Ces derniers voulaient juste faire plaisir au "cousin roubeur". Aussi, c'est dans une ambiance empreinte de solennité que la fameuse bécane a été remise à Halido, avec de l'argent pour faire le plein de carburant, par le Djermakoye de Dosso, lui-même !
Après les rires et les railleries, un dogari de la cour royale vint s'enquérir auprès de Halido Maiga. *"Hey, cousin boro yamo, dis-moi irkoissé: qu'est-ce que tu as fait à Tchibiri quand nos cousins Bagoribiri ont volé ta CG 125 ?"*
Halido Maiga: *Ben ! En fait, j'avais menacé, mais rien n'y fit ! Finalement j'étais rentré chez moi à pied, le casque à la main. Qu'est-ce que je pouvais faire ?....*
*Assane Soumana, pour Cousinage 100*
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Paris nous parle : Par Dr Farmo Moumouni

Puis, il y a eu Paris. Le Paris de de Gaule, de Maurice Thorez, de Merleaux Ponty, le Paris des grands orateurs. Paris est un lieu de discours, Paris est un lieu d’écoute. À Paris, les orateurs français sont chez eux, ils s’adressent aux Français, en étant chez eux. Ils parlent aux Français. Paris est une tribune, Paris est un porte-voix. À Paris viennent aussi les orateurs étrangers, laissant derrière eux leurs audiences, leurs peuples qui quémandent quelques propos.
Mais Paris libère la parole. Peu importe que l’audience soit ailleurs. Paris c’est Paris, et on écoute Paris. On l’écoute partout, même au Niger, à Niamey, à Say, à Zinder, à Ouallam, à Daykaina, à Kollo, à Tillabéry, au fond des prisons.
Paris nous informe sur nous-mêmes, nous renseigne sur nos propres affaires. Merci ville-lumières.
Nous savons à présent que notre Constitution ne sera pas triturée, que le locataire du palais ne briguera pas un troisième mandat. Mais le texte fondamental de 2010 nous l’a dit déjà. Oui, mais il s’agit d’une confirmation irrévocable. Parole de Paris!
Qu’apprenons-nous encore de la capitale française? Qu’il y au Niger une société civile politique. Cette société civile politique est bicéphale, elle a une tête démocratique, et une tête putschiste. Ah! Cette société est vraiment un monstre hybride. Pour être un monstre normal, il aurait fallu qu’elle ait en même temps une tête représentant la démocratie (qui est un régime politique), et une tête façonnée dans un autre régime politique (aristocratie, despotisme, monarchique ou autre). Elle a des têtes appartenant à des genres différents. C’est en cela que la société civile nigérienne est un monstre abominable.
Quoiqu’il en soit, ceux qui s’en réclament, et qui ont été arrêtés, ne l’ont été ni parce qu’ils appartiennent à la tête démocratique ni parce qu’ils appartiennent à la tête putschiste, mais parce que les derniers voulaient manifester à minuit. Minuit, c’est l’heure du mystère.
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Parlement de la CEDEAO : Mahamadou Issoufou du Niger désigné pour porter le plaidoyer pour l’élection au suffrage universel direct des députés communautaires
Le Président du parlement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Mohamed Siddie Tunis a désigné, le mercredi 13 octobre 2021 à Winneba au Ghana, à l’occasion de l’ouverture du séminaire sur les systèmes électoraux en Afrique de l’Ouest, l’ancien Président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou pour porter le plaidoyer en vue de l’élection au suffrage universel direct des députés du parlement communautaire.
A l’ouverture des travaux le président Tunis a tenu à réaffirmer son engament pour l’élection au suffrage universel direct des députés du parlement de la CEDEAO.
‘’A propos des élections, permettez-moi de réaffirmer que l’un des objectifs cardinaux de la Législature en cours, sous notre direction, est l’élection des Députés du Parlement de la CEDEAO au suffrage universel direct’’ a déclaré le président du parlement de la
CEDEAO.
Le processus pour cette élection a été enclenché depuis 2020 sur la base d’une disposition de l’acte additionnel qui stipule que ‘’les Représentants sont élus au suffrage universel direct par les citoyens des États membres’’
‘’Je suis engagé à faire de l’élection au suffrage direct des Députés du Parlement l’un des héritages démocratiques les plus marquants de la Législature en cours. Compte tenu de cela et des réels engagements que nous recevons, nous entendons susciter plus d’engagements en vue de solliciter un soutien massif à cette cause’’ a-t-il laissé entendre avant d’annoncer avoir eu ‘’le plus grand honneur de désigner Son Excellence Mahamadou Issoufou, ancien Premier ministre de la République du Niger et ancien Président de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO, comme l’Avocat principal de notre feuille de route pour l’élection au suffrage direct des Députés du Parlement de la CEDEAO’’.
Pour le président du parlement, l’ancien Président Mahamadou Issoufou a eu une carrière politique réussie parce qu’il a été Député et Président du Parlement du Niger, président de plusieurs commissions permanentes et ad hoc, dans la diplomatie parlementaire et a conduit la délégation du Niger à l’Assemblée parlementaire paritaire Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) / Union européenne (UE).
Cette mission, l’ancien Président Mahamadou Issoufou la mènera avec le ghanéen Dr. Mohamed Ibn Chambas, comme adjoint. Le parlement de la CEDEAO compte 115 députés issus des 15 pays membres, rappelle-t-on.
(Source : ANP)
19 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Paroles de Renaissance III : Bazoum, les actes se font attendre…
Voici plus d’une année que les Nigériens attendent de voir du concret par rapport à ce que promettait le candidat Bazoum une fois qu’il sera élu à la tête de l’Etat du Niger. Plus d’une année après, espérant le meilleur qui ne vient pas, les Nigériens doivent se contenter de ce qu’ils ont eu de l’homme jusqu’ici : des discours et des promesses. Au pouvoir, les discours ne sont plus d’une grande utilité. Ce que le peuple attend, ce sont des actes. Au lieu de parler, il faut agir. C’est la seule façon de faire bouger les lignes. Mais ça coince, ça stagne. La Renaissance acte III joue le surplace, plombée dans une inertie depuis qu’elle est prise dans l’engrenage de ses contradictions et des forces contradictoires qui la traversent, son action se trouve contrariée par le manque de cohérence au sein d’une mouvance hétéroclite, tant dans son alliance qu’au sein même du parti présidentiel aujourd’hui grignoté par des visions divergentes, presque irréconciliables aussi bien par rapport au socialisme qu’il faut incarner que par rapport à la conception que les uns et les autres peuvent avoir de la gestion de l’Etat. C’est peutêtre trop dire que de prétendre que sur tout, rien ne bouge, rien ne change.
Dialogue politique
Il faut reconnaitre, malgré des velléités d’inimitié survivante qui couvent encore dans certains milieux, notamment sur l’échiquier politique et au niveau de la société civile, qu’il y a quelques baisses de tensions, comme qui dirait, un certain vent de décrispation dans le pays qui pourrait n’être qu’une stratégie de la part de Bazoum Mohamed d’amadouer ses adversaires dont il connait la hargne et l’irrésistible combativité. Mais, pour les analystes les plus avertis, la situation actuelle pourrait n’être que trompeuse en ce qu’elle pourrait juste être une ruse de la part des socialistes pour endormir les forces qui pourraient les contrarier pour les empêcher de gouverner plus sereinement, sans grande contestation. Quand on voit le rythme des pas sur lesquels avance le CNDP dans ses travaux, l’on ne peut que douter d’une volonté réelle d’apaiser et d’aller à une réconciliation de Nigériens que tout a divisés depuis 11 ans de socialisme. On voit d’ailleurs que même là, il y a les irréductibles, les plus radicaux qui ne mordent pas à ce hameçon de la Renaissance III, doutant fort de ce que la Renaissance soit disposée réellement à décanter le climat politique dans le pays.
Au plan des relations avec la société civile, la situation n’est guère plus reluisante. Il est vrai que dès son entrée en fonction, le président élu, initiait des rencontres qui l’ont conduit à prendre langue, face à face, avec les acteurs de la société civile nigérienne qui était en d’autres temps qualifiée de « putschiste » et avec laquelle, il n’avait pas eu des relations faciles. On se rappelle que sortant de la conclave, les leaders de la société civile étaient rassurés, nourrissant des espoirs d’une ère nouvelle qui souffle sur le pays depuis que l’homme qu’ils avaient cru être si fermé, changeant au pouvoir, imprimait un style nouveau de gouvernance fait d’élégance politique et de fair-play pour laisser à chacun, dans l’espace démocratie, le droit d’occuper et d’animer le champs qui leur est dédié.
Comme on le voit, même avec des signes que l’on peut lire à ce niveau comme des signes de détente politique, force est de reconnaitre que la situation reste fragile et même volatile, quand, par toute étincelle, la situation pourrait déraper. Les signes sont d’ailleurs venus avec le débat autour du bilan de l’intervention aérienne de l’armée sur le site clandestin d’orpaillage de Tamou où l’on annonçait officiellement quelques sept (7) morts. Quand on voit le ton sur lequel, la MRN, presque dépitée par ce que demandait l’opposition pour apporter plus de lumière qui apaise des tensions sur l’appréciation de ce qu’il est convenu d’appeler le « drame de Tamou », l’on ne peut qu’avoir peur pour ce pays et ses blessures profondes qui risquent de le rattraper un jour ou l’autre du fait d’intolérances qui viennent cristalliser les positions dans le pays, rendant difficile toute rencontre avec l’autre, toute paix, et toute réconciliation avec ce dernier. Jamais les Nigériens n’ont été aussi compartimentés, stratifiés et ce depuis que le socialisme érigeait des murs hauts qui les séparaient et des barrières qui les faisaient craindre l’un de l’autre. Mais ce n’est pas que là que les choses semblent ne pas avancer. Il se trouve que même sur le plan d’une des grandes annonces du nouveau Président que l’on peut prendre sur ses mots à l’occasion de son discours d’investiture, les choses piétinent. Gravement.
Justice et lutte contre l’impunité
La lutte contre l’impunité, un des grands échecs d’Issoufou qui a brillé pendant dix ans par ses laxismes face à la mise à sac des deniers publics et l’enrichissement illicite et ostentatoire des siens, continuité oblige, est en train de devenir, pour Bazoum Mohamed, au fil des mois, l’autre échec dont il ne peut se défaire parce qu’il se trouve obligé de gouverner sous le contrôle et les injonctions de son prédécesseur, ainsi que le lui reprochent ses détracteurs. Les Nigériens gardent en mémoire le beau discours de Mohamed Bazoum, un speech qui sort du lot de ce à quoi Issoufou Mahamadou avait habitué les Nigériens, pour aborder les vraies attentes des Nigériens dont la plus importante : leur désir de justice. Ce discours avait donné à beaucoup à espérer, à croire enfin, que les Nigériens, sur l’essentiel, pouvaient être capables de construire le consensus minimal qui puisse les amener à faire avancer la démocratie sur un de ses grands piliers, à savoir la justice. Tous les Nigériens, sauf ceux qui pouvaient avoir à se reprocher quelques fautes dans leurs gestions et dans l’accomplissement de leurs responsabilités, avaient applaudi cette parole assez audacieuse par laquelle, le Philosophe annonçait que, désormais, plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre, et que chacun devra s’assumer pour répondre seul de sa gestion, son parti, son ethnie, sa région, ses amitiés politiques, ne pouvant rien pour l’en soustraire. Mais depuis plus d’un ans que les Nigériens attendent, ils ne voient rien de ce qu’il leur promettait, n’ayant que peu touché au dispositif judiciaire que son prédécesseur mettait en place pour ne lui laisser aucune marge de manoeuvre pour choisir tant pour la justice que pour la sécurité, les hommes auxquels, lui, pourrait faire confiance, ces derniers pouvant ne pas être forcément ceux que pouvait aimer Issoufou.
Quand plus rien ne se dit autour de dossiers emblématiques connus des Nigériens et qui ont enrichi bien d’hommes et de femmes du sérail d’Issoufou, l’on ne peut que désespérer de ce côté-là aussi quand aucun signal fort ne peut être donné à ce niveau. Lorsqu’aucun cadre connu du PNDS – et ils sont ceux qui ont le plus volé et spolié l’Etat – ne peut être inquiété jusqu’à ce jour, c’est que Bazoum Mohamed, traduit là son impuissance à donner une suite judiciaire à des dossiers sur lesquels l’impartialité que lui commande son rôle de « Président de tous les Nigériens » lui impose dans ses fonctions actuelles. Il est vrai que pour tromper l’opinion, au tout début du mandat, spectaculairement, un cobaye fut sacrifié sur l’autel de la lutte contre l’impunité avec cet Ibou Karadjé qui devrait payer pour tous, brandi comme un trophée de la Renaissance Acte III dans son combat pour faire justice dans le pays. Quand on imagine toute la machine qui se cache derrière les actes que posait Ibou Karadjé qui agissait à la présidence sous les pieds d’Issoufou qui ne devrait rien soupçonner de ce que fait son chef service des transport et de son train de vie que tout le monde sait à Niamey car fait d’ostentation et de prodigalités inconsidérées de la part d’un « enfant gâté » qui n’était pourtant qu’un salarié de la présidence devenu un playboy aux fantaisies démesurées. Puis, sous Bazoum même, que n’avait-on appris au niveau de la SONIDEP, avec souvent des bureaux vandalisés pour y soustraire des documents compromettants et ce, sans qu’à cette date, l’on entende quelques agents ou responsables qui soient inquiétés pour un tel acte qui frise le gangstérisme. En vérité, et tous les Nigériens ont fini par le comprendre, Mohamed Bazoum, n’a pas les moyens de sa politique quand sa seule volonté ne peut plus compter pour faire bouger les lignes. Et l’inertie se lit aussi ailleurs.
Investissements et infrastructures
Bazoum, dans sa campagne électorale, avait beaucoup promis aux Nigériens. Il n’avait pas le choix, car face à la rude adversité de la campagne, il lui fallait faire monter les enchères pour promettre aux Nigériens l’Eldorado, les nourrissant de chimères pour « leur prendre le coeur ». Et il a misé gros : le jeu en vaut la chandelle, dira-ton. Sauf qu’il doit savoir que s’il doit ambitionner un second mandat, des promesses ne compteront plus pour faire la différence avec de nouveaux adversaires, lui ayant l’avantage ou la malchance, d’avoir passé à la table pour être apprécié à l’oeuvre. Il doit alors plus faire valoir un bilan pour justifier qu’il soit bon pour espérer rempiler. Que n’avait-il pas promis aux populations d’Agadez, de Dosso, de Tillabéri, de Niamey ? Où sont les routes promises aux populations ? Croit-il encore disposer de beaucoup de temps pour réaliser pour tant de régions, des infrastructures d’envergure pour changer la vie des populations ? Tient-il compte de l’ennemi-temps qui ne peut plus être un allié pour lui ?
Les populations n’ont donc rien oublié des promesses qu’il leur faisait. En plus d’un programme défendu pendant la campagne, il y a ces promesses isolées faites à des populations qu’il rencontrait lors de sa campagne électorale.
Les Nigériens regardent et jugent, en silence.
Mairiga
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Partenariat Afrique-Inde dans le domaine médiatique : L’Inde invite des journalistes africains pour des échanges d’expériences
Dans le cadre de la nouvelle page de coopération qu’elle a ouverte avec le continent africain depuis l’institution du sommet Afrique-Inde pour redynamiser, revigorer et renforcer ses liens historiques, la République de l’Inde ne cesse de lancer des initiatives. Et pour cause, le ministère des affaires extérieures a initié un atelier de partage d’expériences destiné aux journalistes africains.
Du 11 au 22 mars dernier, ils étaient 29 journalistes africains de 23 pays à avoir été invités en Inde pour cet atelier portant sur le thème « Writingand reporting for print and electronic media » ou « l’écriture et le reportage pour la presse écrite et les médias électroniques ». Cet atelier a été organisé par AKJ Mass communication research centre de la Jamia Millia Islamia de New Delhi qui l’a abrité. Pendant une dizaine de jours les journalistes des 23 pays africains ont travaillé ensemble avec les responsables, le personnel d’encadrement et les étudiants dudit centre en vue de partager leurs expériences respectives. Le vice-recteur de l’université Dr Talat Ahmad qui a présidé la cérémonie du lancement de l’atelier a souhaité la bienvenue aux participants et leur a demandé de se sentir comme chez eux précisant que le personnel de l’Université était à la disposition tout au long du séjour en terre indienne en espérant que les échanges seront d’une grande utilité pour les deux parties.
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Partenariat ORANO MINES, SOMAIR, COMINAK et l’hôpital Amirou Boubacar Diallo de Lamordé : Réalisation d’un nouveau pavillon pour atténuer les souffrances des malades d’hémodialyses et le personnel médical au Niger
Un nouveau pavillon financé par le groupe Cominak-Somaïr-Orano Mines est inauguré ce mercredi 12 février 2020. Ce bâtiment vient renforcer les capacités d’hospitalisation de l’unité de dialyse de l’hôpital Amirou Boubacar Diallo de Lamordé. Il a une capacité de 34 lits avec 2 salles de garde, un bureau du major, une salle de staff, une d’attente des patients, une autre de ponction biopsie rénale, de deux toilettes pour le personnel, quatre toilettes pour les patients et d’un magasin de stockage des consommables de dialyse.
La cérémonie d’inauguration est présidée par la première Dame Dr. Lalla Malika Issoufou, présidente de la Fondation Tattali Iyali et marraine de l’Association des insuffisants rénaux et hémodialysés du Niger en présence de la ministre de la Population assurant l’intérim du ministre de la Santé Publique, du directeur du réaménagement, responsabilité sociétale et communication d’ORANO Mines, M. Gilles RECOCHE, des responsables d’ORANO Mines, des responsables du groupe NIPRO Europe et de plusieurs hautes personnalités.
En procédant au dévoilement symbolique de la plaque du pavillon, la première Dame Dr. Lalla Malika Issoufou a indiqué que l'insuffisance rénale chronique ou maladie rénale chronique est un problème de santé Publique au niveau mondial. Diverses maladies transmissibles et non transmissibles entraînent des complications rénales. Selon elle plusieurs efforts ont été accomplis par les autorités du Niger et ses partenaires notamment ORANO Mines et NIPRO EUROPE pour le rehaussement du plateau technique du service de la néphrologie-hémodialyse qui est le centre de référence de la prise en charge des maladies rénales dans le pays. La première Dame Dr. Lalla Malika Issoufou a en outre salué le partenariat qui existe entre l’hôpital Amirou Boubacar Diallo, NIPRO EUROPE et ORANO Mines qui a permis la réalisation du bâtiment et les autres réalisations annexes.
Le directeur du réaménagement, responsabilité sociétale et communication d’ORANO Mines, M. Gilles RECOCHE a rappelé qu’en 2017, une dotation au centre de néphrologie et de dialyse en matériels biomédicaux a été assurée, suivie en 2018 du financement de la formation de 10 médecins aux techniques de fistules artérioveineuses. Selon lui ces soutiens réaffirment l’engagement des sociétés minières à contribuer l'amélioration des conditions sanitaires des populations.
Il devait souligner qu’ORANO Mines et les sociétés minières SOMAÏR et COMINAK dont l'engagement va bien au-delà de l'activité industrielle, ont développé au fil des ans une politique ambitieuse visant à promouvoir l'accès aux secteurs sociaux de base notamment la santé au profit des populations, aussi bien dans les zones d'implantation des sites de production que dans le reste du pays.
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Participation politique des femmes au Niger : le paradoxe des partis politique
Aux hommes champions : c’est vous qui êtes dans le vrai.
Au Niger, les relations des femmes avec les pouvoirs et avec les espaces des pouvoirs sont appréciées diversement, selon les circonstances en question et les référentiels historiques, politiques, sociaux, religieux…du milieu et des personnes en présence. Chaque fois qu’une femme a pris un pouvoir au Niger, quel qu’en soit l’échelle et l’époque, des lignes ont bougé et de la salive a coulé. Chaque émergence extraordinaire d’une femme est tantôt applaudie, tantôt houspillée, mais n’a jamais laissé l’opinion indifférente. Pourquoi donc tant de passion vis-à-vis de l’apparition (somme toute logique) des femmes dans les espaces d’influence ? Comment est perçue et traitée la conquête de ces espaces par les femmes, notamment dans les partis politiques ? Quelles leçons en tirer ?
Statistiquement, les femmes représentent plus de la moitié de la population du Niger (50,3% selon le rapport du recensement général de 2013, INS). Les études antérieures exhibaient à peu près les mêmes proportions, sinon d’avantage aux femmes. L’Islam, la religion majoritaire au Niger, donne d’immense champ de pouvoir aux femmes. Ces donnes devront suffire à elles seules pour garantir une omniprésence des femmes, partout et en tout, dans la gestion de la cité. Pourtant, tous les arguments possibles sont érigés, au fil de l’histoire, pour tenter de les tenir loin, le plus loin possible des centres de la gouvernance, dès qu’il y a un enjeu de visibilité, de gains financier, matériel, politique ou social. Etre femme apparait en soi comme un handicap à la réussite politique au Niger. On aurait dit que cette ardeur (d’in-équité de genre) s’inspire plus de l’histoire de la France post-révolution (jusqu’à la 2e guerre mondiale) plutôt que de l’histoire du Niger et de l’Islam. Quel qu’en soient l’ampleur et les ancrages historiques des thèses et dénégation qui soutiennent cette volonté de relégation des femmes en seconde zone, on constate, en les scrutant de prés, qu’elles (les thèses) ne tiennent pas solidement. Mieux, de nombreuses voix s’élèvent pour démontrer que le silence des savants porte autant de responsabilités en cette injustice, que le bruit exalté de ceux qui ne savent mais s’expriment. Les phénomènes contemporains de réplication (des velléités) de marginalisation des femmes dans les espaces publics sont difficilement défendables mais ses adeptes semblent fournir plus d’énergies à les justifier. Parmi les espaces publics actuels d’expression et de gestion, on compte les sphères de la société civile nationale et locale (institutions communautaires), des structures gouvernementales, des médias (y compris réseaux sociaux), des partis politiques et cadres assimilés, etc Partout en leur sein, on continue de façon diverse, délibérément ou inconsciemment, de prôner le silence de toute tonalité divergente des mères ; l’obéissance absolue des sœurs (faisons la différence entre respect et obéissance), la servitude éternelle des filles. On s’investit becs et ongles à maintenir aveuglement des privilèges phallocratiques (patriarcaux) et ancestraux; On duplique inconsciemment des stéréotypes malsains ; on prétexte la religion pour écraser celles qui nous ont tous enfanté ; on réplique les causes des misères sur nos filles ; on participe à ce qui semble être le plus grave crime contre l’humanité qui ait pu se faire. Les partis politiques, au vu et au su de tous, deviennent petit à petit le pire réceptacle de cette culture nauséabonde de ségrégation. Les partis politiques devront être parfaits sur ce terrain de la culture de l’équité et de l’égalité entre toutes les diversités nationales. Paradoxalement, ces espaces de tous les espoirs réunissent et tolèrent l’ensemble des épars, évidents et révoltants facteurs de cette horrible discrimination. Les injustices à l’égard des femmes ne sont certes pas une invention des partis politiques mais ces derniers restent critiquables non seulement pour leur (les injustices) maintient mais également pour leur exacerbation. Ils ont deux circonstances aggravantes : Les partis politiques doivent être des espaces d’apprentissage et de culture de la démocratie et de l’égalité citoyenne d’une part. D’autre part, les partis politiques se targuent tous d’avoir des projets de défense des droits humains dans la besace. Comment alors comprendre qu’ils tolèrent et/ou entretiennent cet abus ? Si les nigériens avaient opté pour un autre régime que celui dit démocratique, le débat ne se serait posé. On saurait que ce serait une autre force que les desiderata des citoyens qui imposerait ses choix dans la gouvernance du pays. Encore qu’aucun type de régime connu, aussi affreux soit-il, n’ait encore brandi de l’anti-féminisme comme projet politique. Nous avons choisi un état d’égalité des citoyens donc nous n’avons pas le droit de continuer à assister, comme impuissants, à cette aberration inhumaine. Sur 9 élections législatives étalées de 1970 à 2016 (manque les données de celles de 1996), on constate que le taux moyen de femmes élues est inférieur à 10% et, malgré les 13 et 17% respectivement en 2011 et 2016, n’a jamais atteint 20%, et même avec le bond lié à l’application de la loi sur les quota (Nom donné à la loi n° 2000-008 du 07 Juin 2000 et son l’article 3 alinéa 2 qui dispose que « Lors de la proclamation des résultats définitifs, la proportion des candidats élus de l’un ou de l’autre sexe, ne doit pas être inférieure à 10% ». On devrait tous se sentir coupable de constater que le groupe social majoritaire au Niger n’a jamais atteint le quart de présence à la représentation nationale !!! J’accuse la représentation nationale de n’avoir pas pris les dispositions (et c’est de son pouvoir) pour imposer la justice de la présence équitable des femmes en elle.
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Participez à la grande fête annuelle des Nigériens de Belgique : Journée Football et Barbecue !
Chers compatriotes nigériens résidant en Europe,
Le Haut Conseil des Nigériens de l'Extérieur (HCNE) section de Belgique est heureux de vous convier à sa célèbre journée football et barbecue annuelle. Cet événement tant attendu se déroulera au complexe sportif du Sippelberg à Molenbeek, Bruxelles.
Réservez la date : Samedi 17 juin 2023
L'ambiance débutera dès 10h du matin et se prolongera jusqu'à 20h. Venez profiter d'une journée riche en divertissement et en rencontres chaleureuses.
Adresse : Avenue Mahatma Gandhi 15, 1080 BRUXELLES
Pour plus d'informations, contactez-nous :
Tél : +32 466.22.98.83 / +32 492 41 92 48
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Nous vous encourageons à rejoindre nombreux cette fête annuelle, symbole de fraternité de convivialité et de solidarité entre les Nigériens de Belgique et d'Europe.
Ensemble, créons des souvenirs inoubliables et célébrons notre culture et notre patrimoine avec fierté.
Le Président Issa Bassirou
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Passation de Commandement:Le Général de Division Abdou Sidikou Issa prend le Commandement Des Forces Armées Nigériennes
Après sa nomination au Conseil des ministres vendredi 31 mars 2023, le Général de Division Abdou Sidikou Issa a pris le Commandement des Forces Armées Nigériennes en qualité de Chef D’Etat-major des Armées (CEMA). C’était lors d’une cérémonie officielle présidée ce vendredi 7 Avril par le ministre de la Défense Nationale, M. Alkassoum Indatou.
Le Général de Division Abdou Sidikou Issa a occupé plusieurs postes de commandement au sein des Forces Armées Nigériennes et de la Garde Nationale du Niger. Ancien pensionnaire de l’Ecole préparatoire militaire technique de Bingerville en Côte d’Ivoire, il est titulaire d’un Diplôme des Hautes Etudes de Défense, du Cours supérieur d’Etat-major Inter force à Rome (Italie), d’un Master 2 en Etudes de Sécurité internationale de l’Université de Pérouse, en Italie, et d’un Master 2 en Etudes internationales stratégiques militaires de l’université de Milan et de l’université de la Luis de Rome, toujours en Italie.
Le Général de Division Abdou Sidikou Issa, Commandeur dans l’ordre National du Niger, remplace le Général de Corps d’Armées Salifou Modi à la tête des Forces Armées Nigériennes.
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Passation de la présidence de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires entre la République du Mali et la République du Niger
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier matin, au Centre international de conférences Mahatma Gandhi de Niamey, la cérémonie de passation de la présidence de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) entre la République du Mali et la République du Niger au titre de l’exercice de l’année 2022. Cette cérémonie a été marquée par la présence des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement, des ambassadeurs et représentants des missions diplomatiques et les représentants des organisations internationales et d’autres invités.
Après le Mali en 2021, le Niger prend la présidence tournante de l’OHADA. Au cours de cette cérémonie, le Secrétaire permanent de l’OHADA a, nom de ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux de la République du Mali, président sortant du Conseil des ministres de l’OHADA remis, devant le Premier ministre, les instruments de l’imperium du Niger pour l’année 2022 comprenant entre autres le drapeau, le document contenant le plan stratégique, le maillet et le marteau au ministre en charge de la Justice du Niger.
Au cours de la cérémonie, le Premier ministre a rappelé que la République Niger, membre fondateur de l’OHADA apprécie le privilège qui lui est fait de présider pour la deuxième fois aux destinées de l’organisation. C’est ainsi qu’il a rappelé que le Niger avait déjà eu à présider l’OHADA en 2007, tout en félicitant et remerciant la République sœur du Mali pour les efforts et les actions marquantes accomplies durant sa présidence en 2021. M. Ouhoumoudou Mahamadou a reconnu que l'intégration économique serait inefficace si elle n'était pas accompagnée de l'intégration juridique des Etats africains. «En signant, en 1993, le Traité relatif à l'OHADA, l'objectif principal était de créer un espace offrant la sécurité dans l'orientation et la réalisation des droits. En effet, un système de qualité doit offrir aux acteurs économiques une prévisibilité raisonnable», a-t-il déclaré.
Pour le Chef du gouvernement, cet objectif est conforme à l'engagement du Gouvernement du Niger d'assurer une harmonisation de la législation nationale avec les textes internationaux auxquels le Niger a souscrit ainsi que celui de l'assainissement du cadre législatif et réglementaire des affaires pour créer les conditions de la modernisation et la compétitivité de l'économie nationale. M. Ouhoumoudou Mahamadou a ensuite souligné que l’OHADA a aujourd'hui atteint l'âge de la maturité. «En effet, l'application du droit OHADA a donné lieu à une masse impressionnante de décisions jurisprudentielles tant de la Cour de Justice et d'Arbitrage que des États-parties que à une abondante doctrine», a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’au-delà de ces avancées significatives louables, l'expérience a montré que l'appropriation de l'outil OHADA par nombre d'acteurs économiques est toutefois loin d'être évidente. A cela s'ajoute le fait que le droit des affaires lui-même évolue à un rythme accéléré et exige une mise à jour permanente des connaissances.
Les règles que l'on croit acquises sont très vite dépassées. Or, la défaillance des répondants du droit OHADA ou son insuffisante appropriation anéantiront les ambitions du législateur et l'espoir d'un espace OHADA débarrassé de l'insécurité juridique et judiciaire. «A cet égard, le Niger compte mettre à profit cette présidence pour consolider les acquis, impulser une nouvelle dynamique à notre Organisation en vue d'une plus grande intégration de nos économies, dans un contexte marqué par l'entrée en vigueur du traité instituant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et son lancement officiel», a-t-il assuré.
Par ailleurs, M. Ouhoumoudou Mahamadou a dit qu’au-delà des seuls Etats membres, l'action de l'OHADA doit s'étendre sur l'ensemble du Continent pour une mise à l'échelle des expériences réussies en matière d'intégration juridique des économies africaines. «Je puis vous assurer, au nom du Président en exercice de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'OHADA, S.E. Mohamed Bazoum, Président de la République du Niger, que notre pays ne ménagera aucun effort pour la réussite de cette présidence afin de faire rayonner davantage notre organisation», a rassuré le Premier ministre.
Pour sa part, le ministre de la justice, Garde des sceaux du Niger, M. Ikta Abdoulaye Mohamed, président entrant du Conseil des ministres de l’OHADA a dit qu’en prenant, à son tour, cette présidence, le Niger mesure l’honneur autant que la responsabilité qu’elle implique. « Au cours de notre mandat, nous nous engageons à poursuivre l’œuvre d’intégration juridique des économies de nos pays à travers les activités de gouvernance, les activités normatives, de renforcement des capacités ainsi que celle de promotion de représentation, de coopération et de coordination. Aussi, nous comptons faire de l’OHADA, le bras armé juridique de laZone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)», a déclaré le ministre en charge de la Justice.
Selon le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed, le Niger a parfaitement conscience de l’importance et de la délicatesse de la mission au regard des tensions de trésoreries que connaissent les institutions de l’OHADA du fait des arriérés importants de contributions des Etats membres. «Il a également pleine conscience des défis que constitue le renouvellement du personnel des différentes institutions. Tous ces défis peuvent être relevés si nous travaillons en parfaite intelligence avec tous les Etats membres avec pour but ultime la réalisation de nos objectifs communs», a dit Ikta Abdoulaye Mohamed.
Pour sa part, le président du Conseil des ministres de l’OHADA sortant, le ministre Malien en charge de la Justice, M. Mamoudou Kassogué qui inervenait par visioconférence, a déclaré que sur le plan de la perspective normative plusieurs chantiers novateurs ont été prospectés et sont en cours. C’est ainsi qu’il a évoqué entre autres réalisations, la finalisation en cours des projets d’actes uniformes sur les conflits de loi et la circulation des actes publics, l’étude sur les transactions électroniques, la révision de l’acte uniforme portant sur les procédures simplifiées de recouvrement des créances et les voies d’exécution, la mise en place de stratégies du marché de l’arbitrage, le rapprochement OHADA-UA dans le cadre de la ZLECAf et le projet de textes relatifs à la comptabilité des entités à but non lucratif qui vient combler un vide juridique dans notre espace juridique intégré. «Avec l’aboutissement de ces chantiers depuis quelques années, nos Etats et nos acteurs économiques disposent désormais d’un droit extrêmement compétitif adapté et efficace pour la gestion des contentieux des affaires», a estimé le ministre Kassogué.
De son côté, le Secrétaire permanent de l’OHADA, Pr Emmanuel Sibidi Darankoum a remercié le président sortant et entrant du Conseil des ministres pour leur constant accompagnement et leur dévouement inestimable pour la cause de l’OHADA. Il a déclaré que la présidence du Niger suscite une note d’espoir quant à l’aboutissement prochain des nombreux chantiers déjà ouverts.
Mamane Abdoulaye(Onep)
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Passation de service au Gouvernorat de Niamey : M. Oudou Ambouka prend officiellement fonction
Le nouveau gouverneur de la région de Niamey M. Oudou Ambouka a officiellement pris fonction, le mardi 23 février dernier. La cérémonie officielle de passation de service s’est déroulée dans les locaux du gouvernorat en présence des directeurs régionaux des services déconcentrés de l’Etat ; des autorités coutumières et des leaders religieux de la région de Niamey, des représentants des organisations de la société civile ainsi que du personnel du gouvernorat.
A l’entame de la cérémonie, une minute de prière a été observée à la mémoire du gouverneur défunt Feu Issaka Assane Karanta décédé le 23 décembre 2021. Depuis lors les affaires courantes relevant de la région ont été gérées par le Secrétaire général du gouvernorat M. Zourkaleini Boureima Maïga. Dans son intervention, peu avant la passation de service, M. B. Maïga a rendu hommage à feu Issaka Assane qu’il a qualifié ‘’d’homme intègre et affable’’ doté ‘’d’un sens de patriotisme et de dévouement aux affaires publiques’’. Le SG du gouvernorat a, au nom du personnel et des populations, souhaité la bienvenue au nouveau gouverneur.
M. Zourkaleini Maïga a ensuite évoqué, les défis de la gestion de la région du fait de son statut de capitale et de région fortement urbanisée. Ces défis sont entre autres l’amenuisement de l’espace cultivable au profit des lotissements démesurés et incontrôlés ; le bilan céréalier structurellement déficitaire ; l’absence d’un plan de développement de la ville ; la forte fréquence des inondations et le problème sécuritaire. Le Secrétaire général du gouvernorat a aussi évoqué les acquis légués par le précédent gouverneur. Il s’agit notamment de l’élaboration du bilan région quadriennal du plan du PDES 2017-2021 ; l’élaboration du Plan de développement intégré (PDI); celles d’un Schéma de cohérence territoriale (SCOT) et d’un schéma d’assainissement de la Ville Niamey etc. M. Zourkaleini B. Maïga a enfin réitéré la disponibilité et l’engagement constants du personnel à accompagner le nouveau gouverneur.
Pour sa part, le nouveau gouverneur a rendu hommage à son prédécesseur rappelé à Dieu. M. Oudou Ambouka a ensuite exprimé sa gratitude au Président de la République pour la confiance qu’il lui a faite en lui donnant les commandes de la région de Niamey. Le nouveau gouverneur a par ailleurs exhorté les agents et les responsables des services à prendre la dimension des défis tantôt soulignés par le SG du gouvernorat. Il a appelé à l’engagement, à la détermination et à l’esprit d’innovation de chacun et de tous pour répondre aux attentes des populations de la région de Niamey. «Je demanderais davantage à tous votre pleine implication et ce avec abnégation dans la mise en œuvre des différentes stratégies que nous aurions élaborées», a déclaré le gouverneur de Niamey.
Il a assuré les différents acteurs de sa disponibilité à trailler avec eux pour relever ces défis qui se posent à la région. «Ma porte reste constamment ouverte avec toute mon impulsion politique nécessaire, de jour comme de nuit, pour l’atteinte de nos objectifs», a déclaré le gouverneur Oudou Ambouka qui a tenu à féliciter le Président Issoufou Mahamadou pour «son pari gagné d’une première transition démocratique» au Niger.
Siradji Sanda
25 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Passations de commandement à l’Etat-major de l’Armée de Terre et celui de l’Armée de l’Air : Le Général de Brigade Abo Tagué Mahamadou à la tête de l’Armée de Terre et le Colonel Salifou Mainassara aux commandes de l’Armée de l’Air
Le Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA), le Général de Division Salifou Modi, a présidé, le vendredi 7 mai 2021 à Niamey, une cérémonie de passation de commandement entre les Chefs d’Etat-Major entrants et sortants de l’Armée de Terre et de l’Armée de l’Air. Cette cérémonie s’est déroulée dans la pure tradition militaire en présence des hauts responsables et des officiers supérieurs des différents corps des Armées ainsi que ceux des Forces de Défense et de Sécurité.
Pour la première phase de la cérémonie, c’est le Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre sortant, le Général Seydou Badjé, qui a passé le fanion du commandement au Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA), le Général de Division Salifou Modi, qui l’a remis à son tour au nouveau Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre (CEMAT), Le Général de Brigade Abo Tagué Mahamadou.
Né en 1962 à Djiballé (Bouza), le Général de Brigade Abo Tagué Mahamadou, a déjà occupé postes de responsabilités. Ainsi, plusieurs fois chef de bureau à l’Etat-major Général, à l’Etat-major de l’Armée de Terre et à l’Etat-major des Armées, le Général de Brigade Abo Tagué a assuré les charges de Commandant de la circonscription militaire de Niamey cumulativement Commandant à la Zone de Défense N°1 ; Commandant du 32ème Bataillon InterArmes de Zinder ; Officier des opérations de la Zone de défense N°2 d’Agadez ; Commandant du 4ème bataillon blindé de Tahoua ; Commandant de la 7ème Compagnie Saharienne motorisée de N’Gourti ; Officier adjoint au 2ème Escadron Blindé de Madawella, et chef de peloton au 1ère Escadron blindé de Niamey. Il a également participé à plusieurs missions extérieures, dont celles de l’ONU au Rwanda, en Côte d’Ivoire et au Congo et à la Mission de la Force Multinationale Tchad-Nigéria-Niger.
Diplômé de l’Ecole de guerre à l’Université de Défense nationale de Chanping (République Populaire de Chine, il a auparavant suivi plusieurs formations militaires à l’Ecole d’Etat-major à Compiègne (France), au Cours avancé de l’Arme Blindée à Fort Knox (USA), l’Ecole d’Application de l’Arme Blindée à Saumur (France), et à l’Académie militaire d’Antsirabe (Madagascar).
En seconde phase, ce fut au tour du Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air sortant, le Colonel Amirou Abdoul Kadri de remettre le fanion au Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA) qui l’a ensuite remis aux mains du nouveau Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air (CEMAA), le Colonel Salifou Mainassara.
Né en janvier 1972 à Goubaoua (Doutchi), ce diplômé de l’Ecole Supérieure de l’Air de Trafraoui (Algérie) est breveté pilote d’hélicoptère de combat de combat avec à son actif 1100 heures de vol. Il a bénéficié de cours de perfectionnement des officiers subalternes au Pakistan, de cours d’Etat-major, ainsi qu’à l’Ecole de guerre, tous au Nigeria.
Il a occupé les hautes fonctions de Chef d’Etat-major adjoint de l’Armée de l’Air, de Commandant de la base aérienne 101, de Chef des bureaux 6 et 3 à d’Etat-major de l’Armée de l’Air, de Commandant d’Escadron hélicoptères à la Base Aérienne 101 de Niamey et de pilote d’Escadron.
Pour ce qui est des expériences opérationnelles, le Colonel Salifou Mainassara a été Observateur militaire de la mission des nations Unies en république Démocratique du Congo. Au Niger, il a participé à plusieurs opérations dont celles dénommées Epervier, Aradou, N’Gaa, Maidounama, Gama Aîki et Am Ni Fakat.
En les présentant devant leurs Etats-majors respectifs, le Chef d’Etat-Major des Armées a rappelé à leurs membres leur devoir de les reconnaître désormais comme leurs nouveaux Chefs d’Etat-Major, de leur obéir en tout ce qu’ils les commanderont pour le bien du service et l’observation des lois.
A. Soumana(onep)
10 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Passeport diplomatique de Bashir Saleh Bashir : L’affaire qui va anéantir Mohamed Bazoum
Mohamed Bazoum est sans doute le candidat le plus anxieux de tous ceux qui se sont fait investir par leurs partis politiques ; Il n’est sûr de rien. Non seulement, il n’est pas sûr de la solidarité et du soutien français de ses compagnons politiques, mais il n’est pas, non plus sûr que l’avenir lui réserve un sort enviable. Selon certaines sources politiques au coeur du pouvoir, il est même rongé intérieurement par tant d’incertitudes que bientôt, il va craquer. Selon ces sources, malgré la belle assurance qu’il essaie d’afficher lors de ses tournées électorales, Bazoum est obnubilé par le risque, de plus en plus perceptible, de se voir rattrapé par une série d’affaires, dont la plus redoutable pour lui est le passeport diplomatique délivré à Bashir Saleh Bashir, l’ancien directeur de Cabinet de Mouammar Khadafi, le défunt guide libyen. Sur ce document de la plus haute importance qui offre l’immunité diplomatique à son possesseur, Mohamed Bazoum, à l’époque ministre des Affaires étrangères, fait indiquer à ses services que Bashir Saleh Bashir est né le 24 juillet 1946 à Agadez et qu’il est conseiller à la présidence de la République du Niger.
À la veille d’une élection présidentielle à laquelle il est candidat mais dont la pré-campagne électorale est marquée par le débat public sur la nationalité d’origine en que condition primordiale à remplir pour être éligible, Mohamed Bazoum est pratiquement pris entre le marteau et l’enclume. Ce passeport, un sauf-conduit diplomatique qu’il a délivré à un Libyen en cabale est interprété comme un acte frauduleux tendant à conférer à l’intéressé une fausse identité en vue lui permettre d’échapper à la justice internationale. Si c’est l’article 47 de la Constitution qui risque de doucher son projet présidentiel, Mohamed Bazoum sera probablement anéanti par l’affaire du passeport diplomatique délivré à Bashir Saleh Bashir.
Laboukoye
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Paty Kawyawa : Un nouveau style d’habillement cérémoniel à la mode au Niger
Ces dernier temps, on constate chez les jeunes un engouement pour les habits traditionnels à l’occasion des mariages, surtout concernant le fameux uniforme des femmes. Cette initiative est saluée par les uns et les autres qui la considèrent comme une façon de promouvoir l’identité culturelle et traditionnelle nigérienne. Un nouveau concept, le « patykawyawa », est né pour désigner ce retour aux sources.
Le « patykawyawa » ou style à la villageoise est une tradition culturelle venue du Nigeria mais qui existait dans les sociétés nigériennes. C’est un style d’habillement à la traditionnelle que les gens font lors des festivités, notamment les cérémonies de mariage, de baptême et bien d’autres. C’est une activité à laquelle la jeunesse s’adonne pour agrémenter les cérémonies. Il s’agit du port des tenues et des maquillages que les jeunes font à l’occasion des mariages surtout. Généralement organisé à quelques jours des mariages, le «paty kaw yawa», remplace un peu les uniformes dans certains cas.
Devenu de plus en plus important chez les jeunes, le « patykawyawa » donne de l’ambiance, du sourire, et crée une forte cohésion sociale entre les personnes et renforce la parenté à plaisanterie, ce qui permet aux différents groupes ethniques de consolider leurs liens. Aujourd’hui, au regard de la portée positive de cette nouveauté, certaines personnes se sont organisées pour faire sa promotion. Elles sont devenues même des spécialistes et l’organisent au profit des autres. Pour beaucoup de ces jeunes, le « patykawyawa » permet de ressortir les identités ethniques de certaines populations de notre pays, qui ont tendance à être oubliées par la jeune génération.
Selon Fati Batubery, une artiste nigérienne et une des promotrices de cette initiative, le « paty kaw yawa » est un avantage non seulement pour la culture nigérienne mais aussi pour la jeunesse actuelle qui méconnait ou ignorait la valeur des cultures traditionnelles de notre peuple. « Ça favorise l’harmonie et l’ambiance entre les ethnies. On a instauré cette initiative pour lutter contre l’abandon de nos traditions et cultures. Pour moi et pour tout un chacun, un peuple ne s’identifie qu’à travers sa culture et sa tradition », dit-elle. Selon Fati, l’habillement pour le « paty kaw yawa » se fait selon les différents groupes ethniques. «C’est un grand avantage parce que ça fait découvrir les différentes cultures. Par exemple, chez les Zarma, on s’habille en tenue traditionnelle et on se maquille comme le faisait nos grands-parents. On danse le rythme de la musique Zarma, le bitti haray, et on chante les chansons traditionnelles », ajoute-elle.
Cette initiative favorise une prise de conscience chez les jeunes. « Le Niger est un pays riche de ses cultures et traditions, en les pratiquant, la jeunesse contribue au développement de la culture nigérienne », explique Fati Batoubéry.
C’est avec joie que Melle Ramatou, une jeune fille du quartier Boukoki de Niamey, apprécie cette initiative. «C’est vraiment une bonne chose car beaucoup d’entre nous, les jeunes, méconnaissent certaines identités culturelles du peuple nigérien. On ne retient que les noms des différents groupes ethniques sans connaitre à l’intérieur ce qui se passe du point de vue culture et tradition », dit-elle.
Le « patykawyawa » est aussi né à partir d’une volonté des jeunes de rompre avec l’imitation culturelle. « C’était en 2010 : nous étions encore étudiants à l’université Abdou Moumouni de Niamey et on avait fait le constat. Nous avons relevé que lors des festivités dans les grandes agglomérations, les gens portent des habits qui ne reflètent pas nos cultures. Une situation qui pèse sur nos cultures et traditions qui disparaissent peu à peu. C’est un phénomène né d’un manque de communication pour sensibiliser la population, notamment les jeunes, sur l’importance des valeurs culturelles et traditionnelles du pays», souligne M. Mahamadou Salamé, un jeune chercheur en art et patrimoine cultuel nigérien. Pour lui, il est nécessaire d’avoir des institutions qui doivent faire la promotion des valeurs culturelles et traditionnelles et appeler les jeunes à les connaitre. Aussi, lance-t-il un appel à l’endroit des décideurs pour la création des conditions de promotion et de sauvegarde des valeurs culturelles et traditionnelles, coutumes et mœurs du pays.
Par Balkissa Ibrahima (Stagiaire)
11 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Culture
Pays africains francophones : Une malédiction d’avoir été colonisés par la France ?
S’il est vrai que le continent africain abrite à lui seul l’essentiel des maux dont souffre l’humanité, dont les maladies, la pauvreté, les guerres et le manque de libertés, il est tout aussi vrai que les pays francophones de ce continent sont les plus éprouvés. Plus d’un demi siècle après leur accession à la souveraineté internationale, tous ou presque les pays ayant été colonisés par la France sont toujours à la traîne par rapport à leurs homologues anglophones. En dépit d’importantes ressources naturelles dont Dieu les a dotés, ces pays occupent toujours les derniers place du monde en matière de l’Indice de développement humain.
Ce sont encore dans ce pays qu’on rencontre les plus conflits les plus meurtriers, qu’il s’agisse des rébellions, du terrorisme et des conflits intercommunautaires. C’est aussi dans ces pays que même la démocratie a de la peine à s’installer, avec des régimes qui, même lorsqu’ils sont issus d’élections démocratiques, bafouent les libertés et les textes de la République plus que les régimes militaires. Il n’y a qu’à regarder ce qui se passe actuellement dans les différents pays africains francophones pour se rendre compte de cette évidence. Tantôt ce sont des opposants qui sont arrêtés, emprisonnés, tantôt ce sont des acteurs de la société civile qui sont inquiétés. Bénéficiant de la complicité manifeste de la France, dont ils travaillent plus à protéger les intérêts qu’à promouvoir le bienêtre de leurs populations, les dirigeants à la tête des pays francophones se comportent comme dans des royaumes, sans que cela n’émeuve la fameuse Communauté internationale qui, pour moins que ça dans d’autres coins du monde, actionne tous ses mécanismes de sanctions. Certains de ces chefs d’État sont même célébrés comme des héros, alors que même des simples manifestations de rue sont impossibles dans leurs pays. Là où le bât blesse c’est quand on voit que des pays jadis attachés au respect des principes démocratiques comme les États-unis d’Amérique, l’Allemagne ou le Canada, faire profil bas face à ce qui se passe dans les pays francophones, s’ils ne le soutiennent pas ouvertement à travers des déclarations à l’endroit des dirigeants de ces pays. Aujourd’hui, le sentiment général qui semble se dégager au niveau des citoyens des pays africains francophones est celui d’une sorte de malédiction d’avoir été colonisés par la France. Et quand on voit comment les pays colonisés par l’Angleterre s’épanouissent tant du point de vue de leur développement économique que de l’exercice de la démocratie, on est tenté de donner raison à ces citoyens des pays francophones.
Hamidou Bello
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Pèlerinage 2022 : COHO, de l’incompétence à l’arnaque
Sorti de deux années de pandémie de Covid 19, le Niger, à l’instar de beaucoup d’autres pays musulmans, a eu en 2022 l’occasion d’organiser le pèlerinage à la Mecque mais cette fois-ci avec un nombre très réduit de pèlerins que le COHO, la structure nationale qui organise l’événement, ne peut convoyer à la Mecque. Certains, à leur corps défendant, même avec un visa régulièrement acquis, devaient manquer le voyage, par la faute, peut accuser le COHO, de l’avionneur choisi on ne sait par qui pour situer, à ce niveau, des responsabilités. Jamais une organisation du Hadj dans le pays n’a donné lieu à autant de suspens, avec, tout au long du processus, des incertitudes qui planent sur le voyage. On savait depuis que ce COHO est incompétent. Alors que les conditions du hadj avaient été annoncées par les autorités saoudiennes, il a trainé les pieds ne pouvant mettre en place aucun dispositif pouvant lui permettre de se rapprocher des compagnies du Hadj si nombreux dans le pays. Combien de fois, celles-ci inquiètes, s’étaient rendu au COHO pour un mouvement d’humeur, se battant à avoir plus de clarté sur l’organisation du hadj ?
Pour donner l’impression qu’il travaille, on peut l’entendre une fois, faisant un grand bruit sur un épiphénomène, annoncer, comme sanction contre certaines agences, des mesures qui font dormir debout, expliquant qu’il les retire de celles qui devraient convoyer des pèlerins cette année, condamnant plus des candidats au Hadj qui n’ont rien à voir dans la faute incriminée mais qui doivent, selon la logique du COHO, payer pour le manquement pour lequel on les rend comptables.
Une sélection douteuse…
Certains nigériens ont payé auprès des agences pour le hadji depuis trois ans et attendent depuis une occasion pour faire le voyage et avoir l’opportunité d’effectuer les rites du Hadj. Mais alors qu’on pouvait croire, pour des raisons d’équité, que ceux-là soient prioritaires, à moins de manquer du complément exigé à la suite de l’augmentation annoncée du tarif du Hadj 2022, les candidats au pèlerinage ne peuvent que constater des choix et des convocations qui laissent le grand nombre de marbre lorsqu’il ne peut savoir les raisons qui ont motivé ces choix qui font douter de la qualité du travail du COHO. Le comble c’est quand, apprend-on, quelques 158 pèlerins devraient manquer leur voyage et surtout que, d’autres auraient été sommés de sortir de l’avion pour laisser leurs place à des « dignitaires ».
D’ailleurs, il a fallu que le gouvernement intervienne pour rassurer les pèlerins anxieux, donnant l’assurance par la voix du ministre des transports que tous seront convoyés à la Mecque pour effectuer le rite pour lequel ils avaient payé. Mais malgré ces assurances données par le gouvernement, d’autres devraient manquer à l’appel, faisant ainsi mentir le ministre dont on a cru à la parole et à la promesse.
Il faut sanctionner…
Ce COHO doit être sanctionné en renvoyant carrément ses commissaires incompétents car, à la vérité, on voit bien qu’ils ne sont pas à la hauteur. Les prochains hadj ne doivent pas souffrir de leur incompétence notoire. Une situation, risque de l’imposer quand, au retour du Hadj, tous les responsables seront là et que des « candidats malheureux » ayant manqué le rendez-vous de 2022 iront réclamer leurs frais versés ou, tout au moins, demander des explications. Mais on apprend que le COHO serait prêt à leur retourner leur argent. Mais on attend…
Dans ce pays, il faut l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, afin que, pour toute prestation, l’on n’assiste plus à de tels désagréments. Les places ne sont pas faites pour donner du confort à la clientèle politique mais pour servir, pour travailler efficacement, et répondre aux attentes des usagers et des clients. Il est dommage que même pour des activités de la foi, des hommes et des femmes, au Niger, s’en servent à arnaquer, à manger sur le dos des croyants, et dans l’assiette de Dieu..
ISAK
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Pénurie d'eau à Zinder : Les habitants de Birni chez le Sultan
Le problème d'eau persiste à Zinder. Il prend même de plus en plus de l'ampleur dans certains quartiers de la ville de Zinder, précisément la partie alimentée par le sentier d'eau de Gogo et Mashaya. Le quartier Birni, au premier arrondissement, est les plus touché. Le bidon d'eau coûte en ce moment 150F à 250F CFA contre 25F à 75F CFA au temps normal. Les habitants de ce quartier sont arrivés au point critique qu'ils ont dépêché, ce lundi 5juin 2017, une délégation pour rencontrer le sultan de Zinder ABOUBACAR SANDA. Il dit être conscient du problème d'autant que la zone du Palais et de la muraille, les vestiges du Garou, construits par TANIMOUN, sont également touchés par la pénurie d'eau. Le sultan leur a promis de voir les principaux responsables de l'eau tant au niveau régional que national.
A la direction de l'exploitation des eaux de Zinder (SEEN) on explique ce problème par l'insuffisance de l'eau au niveau de Gogo et Mashaya.
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Pénurie d’essence au Niger : Les 1000 milliards d’Eximbank de Chine ne sont-ils pas en train de nous rattraper ?
Depuis quelques jours, Niamey est sous le coup d’une pénurie d’essence. Une pénurie qui se corse de plus en plus, de nombreuses stations d’essence étant fermées pour cause de rupture totale de stocks. Pour se procurer du carburant, il faut la croix et la bannière, les habitants parcourant des kilomètres parfois pour obtenir le précieux liquide. Les Nigériens ne comprennent plus rien. Leur pays est producteur de pétrole depuis 2011. Et de mémoire de Nigérien, la Société nigérienne de produits pétroliers (Sonidep) a toujours été prospère bien avant que le Niger ne devienne un pays producteur de pétrole. Un des fleurons de l’économie nigérienne ! Les Nigériens ne comprennent pas que ce soit, aujourd’hui, à l’heure du pétrole, qu’ils soient confrontés à une pénurie d’essence. La spéculation gagne du terrain. À Tillabéry, dans l’extrême Ouest du pays, apprend-on, le litre d’essence est à 800 francs, soit une hausse d’un peu moins de la moitié du prix pratiqué à la pompe. Dans la ville, à défaut d’informations officielles en provenance de ma société de raffinerie de Zinder (Soraz) et de la Sonidep, les spéculations vont bon train. Selon certaines de ces rumeurs, la Soraz exigerait de la Sonidep le règlement préalable d’une facture d’environ 130 milliards de francs CFA avant d’être ravitaillée. Ce qui suppose que la Sonidep a accumulé des factures impayées. D’autres rumeurs soutiennent qu’il s’agirait d’une quarantaine de milliards, précisément de 42 milliards et que la Soraz devrait à l’Etat quelques 52 milliards ; ce qui rend inexplicable la décision de la Soraz de ne plus approvisionner la Sonidep en carburant.
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Pénurie de Gasoil : A chacun son bouc émissaire
Alors que le ministre du pétrole, après une enquête minutieuse, a situé les responsabilités, un membre du syndicat patronal des transporteurs des hydrocarbures n’a pas trouvé mieux que de charger le directeur général de la Sonidep. Le ministre Sani Mahamane Issoufou a exigé le départ de deux responsables chinois de la Soraz. Il s’agit du directeur de la division vente, Qian Kayan, et du directeur adjoint du département vente, Jia Zee. Après cette décision normale, mais tout de même courageuse, du ministre du Pétrole, on pensait que les responsabilités ont été clairement et définitivement dégagées. Seulement les téléspectateurs furent surpris de la sortie de Khalid Hamadi, membre du syndicat patronal des transporteurs des hydrocarbures. Dans cet entretien avec une télévision de la place, Hamadi informe que la Sonidep a, pour quota journalier à la Soraz, 46 citernes dont 28 de gas-oil. La société, dira t-il, met 18 citernes en vente à l’exportation. C’est la raison de la pénurie. Avant même cette situation, il se serait rendu chez le directeur général pour prévenir. Selon lui rien n’y fit d’autant qu’Ibrahim Maman aurait été incapable d’intimer l’ordre à son service commercial d’affecter plus de camions pour la consommation nationale. Il dira tout de go que le directeur général est incapable de gérer la société et qu’il faille en trouver un autre.
Si l’on tient compte de tout ce qui avait été dit avant la nomination de l’actuel directeur général, il y a vraiment quelque chose qui cloche. Ce qui avait été mis au compte des rumeurs, serait-il entrain de se vérifier ? L’actuel directeur général n’aurait pas du tout bénéficié du soutien de certaines influences du PNDS. C’est le président de la République qui aurait, en dépit de très fortes pressions, pesé de tout son poids, de tout l’entêtement dont il est capable, pour imposer l’actuel directeur général dont la probité, selon plusieurs sources, ne fait l’ombre d’aucun doute.
Dans ces conditions, on peut parfaitement comprendre la démarche de ce membre du syndicat patronal des transporteurs des hydrocarbures qui a la réputation d’être un regroupement d’intérêts fermé qui s’apparente plus à une mafia. Ibrahim Maman est-il parvenu à mettre un coup de pied dans la fourmilière ? Il est légitime de se demander combien gagne, en termes de cotisations, les responsables de ce syndicat en temps normal. L’affectation d’une certaine quantité à l’exportation grève- t-elle les revenus de ces responsables syndicaux ?
Le plus grave dans cette affaire est la qualité de Khalid Hamadi. Il est un député PNDS. Pourquoi cumule t-il tant de fonctions ? Ne risque- t-on pas des conflits d’intérêts ? Au-delà de la recherche des boucs émissaires, il est utile de se demander si d’autres situations pourraient, dans une certaine mesure, participer à la survenue de pénuries. Le prix du litre à la pompe est l’un des plus bas de la sous région. Beaucoup de camionneurs de l’espace CEDEAO se ravitaillent au Niger. On explique aussi cette situation par la construction du pipeline Niger-Benin. Avec le début des travaux du pipeline, le trafic des gros camions vers le Benin s’est accru. La situation risque de devenir plus compliquée avec la maintenance des usines de Soraz annoncée pour le mois d’octobre prochain. La Sonidep doit se constituer un stock.
Aliou
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Pénurie de gasoil au Niger : Des responsables de la SONIDEP indexent la société ISTITHMAR
ISTITHMAR est la société de droit mauritanien qui a signé un contrat en Partenariat Public Privé (PPP) avec l’Etat du Niger, à travers le ministère de l’énergie, le 10 mai 2019, pour une durée de 15 ans. C’est un contrat d’un montant de 66 251 657 000 FCFA qui a été signé en BOOT, (Build, Own, Operate and transfert, autrement dit, construire, détenir, exploiter et transférer) pour la construction d’une centrale thermique à Goudel d’une capacité de 89 MW. La centrale a débuté ses activités, le 17 mars 2021. Elle produisait l’électricité avec du pétrole brut pour fournir à la Nigelec. Et selon des sources crédibles, depuis un certain temps, ce produit serait abandonné au profit du gasoil. Les turbines de la centrale consommeraient plus de trois (3) citernes de gasoil par jour. D’où le déclenchement d’une des causes de la pénurie de gasoil. En plus, nos sources indiquent que la société ISTITHMAR semble avoir une licence pour consommer à volonté les produits de la SONIDEP. En tout cas, aux dires de nos sources, il semble que la société serait ravitaillée aux frais de la princesse. C’est pourquoi, beaucoup de nigériens se posent des questions sur l’identité réelle des promoteurs de la société. Si l’information s’avère, les autorités actuelles doivent pendre des mesures pour revoir les termes du contrat qui lie l’Etat à cette société. Surtout que le contrat aurait été signé dans l’opacité totale avec Foumakoye Gado, à l’époque, ministre du pétrole et de l’énergie.
Norbert
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Pénurie de gaz : Les fraudes de gaz domestique continuent… au grand dam des foyers nigériens
Encore une pénurie de gaz domestique à Niamey ! La semaine dernière à peine, Le Courrier a révélé un vaste réseau de fraude de gaz domestique au centre duquel se trouvent des sociétés de commercialisation dont Le Courrier détient copie de la liste intégrale. Prenant le gaz à Soraz avec indication de desservir la région de Maradi, ces sociétés transportent en réalité leurs lourdes cargaisons jusqu’en territoire nigérian où elles les vendent à un prix d’or. Sans jamais payer le moindre franc en termes de taxe d’exportation. Malgré cette révélation, ces fraudes continuent manifestement, privant les foyers nigériens de gaz domestique tandis que des sociétés bien connues se font de l’argent sur leur dos grâce à des activités illégales et attentatoires à la vie des Nigériens.Les pénuries de gaz continuent, donc, au gré des fraudes massives organisées par des hommes d’affaires ayant pignon sur rue à Niamey, appuyées dans ce qu’elles font par des politiques sans vergogne avec lesquels, semblet-il, elles font commerce de ces fraudes.
04 novembre 2018
Source : Le Courrier
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Pénurie de gaz à Niamey : Un casse-tête pour les consommateurs
De longues files de voitures, de motocyclistes et autres piétons devant les points de vente de gaz, d'interminables rangées de bonbonnes de gaz butane devant les dépôts de vente. Nous sommes aux alentours du rond-point Maurice Delens en ce lundi après-midi. Comme dans cette zone, nombreux sont les quartiers de la capitale où le gaz est introuvable. Depuis quelques années, Niamey vit de façon récurrente des pénuries de gaz butane, ce malgré que ce combustible soit produit au Niger. Une situation que ne comprennent pas les associations de défense des droits de consommateurs et surtout les usagers de plus en plus tournés vers cette source d'énergie, dont l'utilisation est encouragée par les pouvoirs publics.
La pénurie de gaz butane est constatée depuis la semaine dernière au niveau des points de vente, occasionnant une flambée des prix de cette source d'énergie fort prisée dans des ménages moyens de la capitale et des autres grands centres urbains du pays. À Niamey, cette pénurie qui perdure affecte durement les ménages. Selon un client trouvé sur les lieux « le prix de vente de la bouteille B6 (6 kg) communément appelée « petite bouteille » officiellement de 2000 FCFA est négocié en ce moment entre 2500 et 3000 FCFA, soit une hausse allant de 500 à 1000 FCFA. Mme Amina est une ménagère. Avec sa bouteille vide sur la tête, elle attend impatiemment devant un magasin de distribution de gaz au quartier Yantala. « Il est temps que le gouvernement s'implique dans cette situation car cela fait plusieurs jours que je défile ainsi sans succès pour remplir ma bouteille. Vivement que les autorités publiques fassent vite pour trouver une solution à ce problème parce que pour ma famille et moi, le gaz est plus propre et plus économique que le charbon de bois », réplique-t-elle, l'air agacé.
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Persécutions contre Hama Amadou : Issoufou Issaka, en service commandé
Issoufou Issaka, l’ancien ministre de l’Hydraulique et président régional Lumana au titre de la région de Tillabéri, déchu, n’a certainement pas fini de surprendre son monde. Après tous les propos et actes dont il a été l’auteur vis-à-vis de la personne de Hama Amadou, son bienfaiteur, le voilà qui se signale à nouveau par un autre numéro du genre. Au lendemain des manifestations violentes qui ont secoué Niamey consécutivement à la proclamation des résultats globaux provisoires, Issoufou Issaka dont le domicile a été saccagé, s’est présenté à la police judiciaire pour porter plainte. Contre X ? Non, contre Hama Amadou qu’il a nommément désigné comme étant le commanditaire des actes de violence perpétrés contre son domicile et dont il a enregistré d’énormes dégâts matériels. La nouvelle, apprise, malgré la coupure d’Internet et les réseaux sociaux, a choqué plus d’un. Les raisons tiennent, apprend-on, à l’histoire de l’ascension administrative et politique de l’ancien ministre de l’Hydraulique. Issoufou Issaka est du nombre des personnes que Hama Amadou a fait passer de l’ombre à la lumière. De simple fonctionnaire de l’État sans relief, le bonhomme se retrouve sous les ors de la République en qualité, d’abord de directeur des Travaux neufs, secrétaire général puis de ministre de l’Hydraulique. Il en est de même de son titre de président régional du Moden FA Lumana au titre de la région de Tillabéri, obtenu au forceps, également grâce à l’entregent du même Hama Amadou qui a joué à émousser l’ardeur de ceux qui considéraient que le sieur Issoufou Issaka était un vulgaire «Tazartchistes» qui ne méritait pas tant d’honneur.
De Moussa Keïta à Issoufou Issaka
L’homme doit, donc, beaucoup, à Hama Amadou et à Lumana. Pourtant, il vient de mordre, comme il l’a fait ces derniers temps, la main qui l’a nourri de longues années durant en crachant dans la soupe dont il s’est gavé depuis que Hama Amadou l’a pris sous sa protection. Aujourd’hui, il ne fait aucun doute qu’Issoufou Issaka est bel et bien un instrument entre les mains du pouvoir en place aux fins de nuire à Hama Amadou et à son parti. Le scénario du ‘’saccage du domicile’’ de l’ancien ministre de l’Hydraulique a un air de déjà-vu. On s’en souvient, c’est le même procédé bidon qui a été utilisé par un certain Moussa Keïta dans le seul but d’enfoncer Hama Amadou fraîchement déchu de son poste de Premier ministre, en mai 2007. La mise en scène de l’incendie du véhicule de Moussa Keïta par des individus prétendument missionnés par Hama Amadou est une pure affabulation directement sortie de la tête des adversaires politiques de l’ancien Premier ministre. Un montage grossier Issoufou Issaka et ses amis Tarrayistes sont dans la même démarche en voulant coller à Hama Amadou un acte de vandalisme dont il n’est point l’instigateur. C’est une affaire cousue de fil blanc.Pour preuve, ce n’est que, avant-hier, mardi 02 mars 2021, soit une semaine après le saccage présumé, qu’Issoufou Issaka cherche recours aux services d’un huissier aux fins de constater les ‘’dégâts’’ à son domicile. Entretemps, et comme par hasard, ce vandalisme supposé est ajouté aux chefs d’inculpation retenus contre Hama Amadou. Entre temps, le ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, a donné le ton, dès le mercredi 24 février 2021 en chargeant, par voie de presse, le chef de file de l’opposition, d’être un des instigateurs des manifestations violentes observées depuis la proclamation des résultats globaux provisoires qui donnaient Bazoum Mohamed vainqueur de l’élection présidentielle.
Un montage grossier ?
Il est clair que, pour l’opposition et de nombreux observateurs indépendants, les Tarrayistes utilisent Issoufou Issaka pour tenter d’abattre politiquement leur plus grand adversaire, à savoir l’autorité morale du Moden FA Lumana. Le transfèrement de Hama Amadou dans son ancienne prison de Filingué, dans la nuit du lundi 1er mars 2021, est, dit-on, pour Issoufou Issaka, une victoire dont il tirerait satisfaction et aisance morale.
Norbert
À l’heure où il savoure sa victoire sur l’homme qui a fait sa promotion, Issoufou Issaka suscite beaucoup d’interrogations, relativement à sa fortune colossale. Beaucoup de Nigériens s’interrogent sur l’origine douteuse de la fortune colossale de l’ancien ministre de l’Hydraulique. On se rappelle qu’à son entrée dans le premier gouvernement de la 7e République, Issoufou Issaka a « oublié » de dresser la liste exacte de ses biens meubles et immeubles. Motif : ils sont de trop pour un fonctionnaire de l’État. Il se raconte que le bonhomme est propriétaire d’une multitude de villas de haut standing à Niamey et ailleurs. Également, en plus de ses nombreux comptes bancaires en France et en Suisse, il se dit détenteur d’une dizaine de montres en or. Pour nombre de citoyens, Issoufou Issaka est le Jérôme Cahuzac du Niger. Pour rappel, cet ancien ministre français n’avait pas déclaré l’ensemble de ses biens, notamment des fonds dont la provenance pose problème. C’est exactement le cas d’Issoufou Issaka, l’homme que les Tarrayistes manipulent aujourd’hui pour essayer de stopper la carrière politique de Hama Amadou. S’il y a une affaire qui mérite d’être fouillée, c’est bien la provenance de la fortune de l’ancien ministre de l’Hydraulique. Un homme sur lequel d’anciens collègues et collaborateurs dudit ministère racontent plein d’anecdotes à propos d’argent.
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Persévérance et collaboration : Le Niger dans sa lutte contre le terrorisme et le crime organisé
Les Forces Armées Nigériennes (FAN) mènent de nombreuses opérations visant à lutter contre les Groupes Armés Terroristes (GAT) et les Groupes Criminels Organisés (GCO) dans différentes zones du pays. Leur objectif principal est d'assurer la sécurité des populations et de leurs biens sur les divers théâtres d'opérations. Nigerdiaspora résume les actions récentes menées par les FAN dans différentes régions du Niger.
Dans la région de Tillabéry, deux informateurs des GAT ont été arrêtés, tandis qu'une opération conjointe au sud de Tin Gara a conduit à la neutralisation de six terroristes et à la récupération d'armes, de motos, de chargeurs et de téléphones cellulaires. Dans la région de Niya, des incidents d'engins explosifs improvisés ont entraîné la mort de sept membres des forces de sécurité, mais les forces ont réussi à neutraliser des guetteurs terroristes et à arrêter des suspects. Dans la région de Dossou, des véhicules transportant du carburant fraudé ont été interceptés. Au nord, des opérations ont permis l'arrestation de nombreux individus, la saisie de véhicules et de motos, ainsi que la récupération de substances illicites. À l'est, des affrontements ont eu lieu avec Boko Haram, entraînant la neutralisation d'un terroriste et la saisie d'armes et de munitions. Enfin, dans la région de Maradi, des opérations de fouille et de contrôle ont conduit à l'arrestation de suspects et à la saisie d'une moto.
Nigerdiaspora avec l'ANP
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Persistance des coupures d’électricité à Niamey Gourou banda ou le pétard mouillé du Guri
Depuis quelques jours la ville de Niamey fait face à des sérieuses coupures du courant électrique qui durent des longues minutes, voire même des heures selon les quartiers. La Société nigérienne d’électricité (NIGELEC) – qui assure la fourniture du courant électrique – semble n’avoir aucune solution urgente en mains. Dans ses différentes sorties médiatiques, le Directeur général de cette société n’a donné aucune garantie que les choses peuvent s’amé- liorer dans les jours sou semaines à venir. C’est donc la mort dans l’âme que les habitants de Niamey continuent à subir les conséquences désastreuses de cette situation. Aussi curieux que cela puisse paraître, ces coupures interviennent un peu plus d’un mois seulement après l’inauguration, à grande pompe, par le Président Issoufou Mahamadou de la centrale thermique de Gorou banda. A l’occasion de cette inauguration, le Président Issoufou et les membres de son gouvernement ont donné l’espoir aux habitants de Niamey qu’ils sont au bout de leur calvaire par rapport aux coupures d’électricité. Aujourd’hui, avec ces coupures, le constat est là : la centrale Gorou banda ressemble à tout point de vue à un pétard mouillé. Et pourtant, dès que l’idée de la création de cette centrale a été rendue publique, des voix très averties se sont élevées pour dissuader le Président Issoufou Mahamadou et son gouvernement à se lancer dans cette aventure qui ne peut être qu’un gâchis par le Niger.
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Perspectives économiques régionales, Avril 2023 : Le Niger se démarque par une croissance économique de 11,9% en 2022 contre 7% en 2023, selon les estimations du FMI
Le Représentant Résident du Fonds Monétaire International au Niger, M. Rasmane Ouédraogo a présenté vendredi 9 juin 2023 à Niamey, le Rapport perspectives économiques régionales, avril 2023 marqué par une grande pénurie de financement. Cet exercice qui se fait deux fois par an a fait ressortir que la région (Afrique Subsaharienne) est frappée de plein fouet par la crise de financement. Cela se traduit par des situations de financement qui se sont détériorées au cours de l’année écoulée. Selon les estimations du FMI, cette année (2023), la croissance économique de la région baissera pour s’établir à 3,6%. Notons que ce rapport retrace aussi les origines de pénuries de financement, détaille les préoccupations du FMI à cours et à moyen terme et donne quelques pistes de recommandations économiques.
Dans ses propos liminaires, le ministre des Finances, M. Ahmat Jidoud a dans une brève intervention soulignée qu’il est question pour ce haut responsable du FMI au Niger de faire le diagnostic en lien avec le contexte de nos pays marqués par une panoplie d’incertitudes et de risques mais également de faire des recommandations des politiques économiques pour pouvoir faire face à ces chocs. C’est ainsi que M. Ahmat Jidoud a invité les participants à faire des contributions dans le sens d’enrichir ces échanges et d’apporter des contributions supplémentaires par rapports aux analyses qui sont présentées.
Dans sa présentation, M. Rasmane Ouédraogo a précisé que l’adoption rapide d’une orientation monétaire plus restrictive au niveau mondial, en réponse à la flambée d’inflation qui a suivi le déclenchement de la guerre menée par la Russie en Ukraine, a entraîné une hausse des taux d’intérêt dans le monde entier et une nette augmentation des coûts d’emprunt pour les pays d’Afrique-subsaharienne, aussi bien sur les marchés de l’Afrique subsaharienne qui sont privés d’accès aux marchés financiers depuis le printemps 2022. « Les écarts de rendement observés sur les obligations souveraines ont grimpé en flèche. L’année dernière, le taux de change effectif du dollar a affiché un niveau jamais atteint en 20 ans, ce qui a eu pour effet de renchérir le remboursement des dettes libellées dans cette monnaie », a-t-il déclaré.
Le Représentant Résident du FMI au Niger a fait observer un recours accru aux marchés financiers intérieurs et internationaux qui a fait augmenter le ratio des tendances à paiements d’intérêt sur les recettes publiques. M. Rasmane Ouédraogo, a aussi rappelé qu’au lendemain de la pandémie de COVID-19 et du déclenchement de la guerre en Ukraine, les déséquilibres macroéconomiques sont redevenus un problème majeur pour la plupart des pays africains. « La dette publique et l’inflation sont à des niveaux jamais atteints depuis des décennies. Environ la moitié des pays de la région sont en proie à une inflation supérieure ou égale à 10%, qui détériorent le pouvoir d’achat des ménages et attise les tensions sociales », a-t-il ajouté.
Les perspectives pourraient également se dégrader
D’après les explications du Représentant Résident du FMI au Niger, cette pénurie de financement pourrait également avoir des conséquences plus profondes. Elle risque de contraindre les autorités à consacrer moins de moyens à des domaines essentiels pour le développement comme la santé, l’éducation et les infrastructures, au détriment du potentiel de croissance de la région. « Faute d’espace budgétaire, les pays de la région peinent à répondre aux besoins sociaux considérables de leurs populations, notamment pour ce qui concerne la crise du coût de la vie. D’après les estimations 132 millions de personnes se sont retrouvées en situation d’insécurité alimentaire aiguë en 2022 », a-t-il ajouté.
Toutefois, M. Rasmane Ouédraogo a dit que le Niger a une économie qui se porte très bien, la croissance économique a atteint 11,9% en 2022 et elle est estimée à 7% en 2023. « C’est l’un des pays qui a une croissance économique la plus élevée. Le Niger mène une politique budgétaire très prudente et le niveau de la dette actuellement est viable », a-t-il relevé. « Une légère amélioration de la situation dans des nombreux pays ne devrait pas compenser le ralentissement économique dans certains grands pays tels que l’Afrique du Sud. La plupart des pays subsahariens (19/35) connaissent un niveau élevé d’endettement. Autrement dit, ces pays ont soit un niveau des risques d’endettements élevés ou ont fait des défauts de payement », a-t-il déclaré.
Quelques recommandations
Il ressort de cette présentation que quatre domaines d’action prioritaires pour remédier aux déséquilibres sur fond de forte pénurie de financement. La première consiste à rééquilibrer les comptes publics et renforcer la gestion des finances publiques dans un contexte de durcissement des conditions financières. Pour ce faire, les autorités devraient poursuivre l’augmentation des recettes publiques, améliorer la gestion des risques budgétaires et faire preuve de plus de volontarisme dans la gestion de l’endettement. La deuxième consiste à juguler la hausse des prix en adaptant le rythme du resserrement monétaire et à la trajectoire de l’inflation. La troisième consiste à laisser les taux de change s’ajuster tout en atténuant les effets économiques néfastes des dépréciations, tels que l’accroissement des pressions inflationnistes et le renchérissement du service de la dette. La quatrième consiste à veiller à ce que les mesures importantes qui s’imposent pour contrer le changement climatique et ses effets ne viennent pas évincer les financements visant à couvrir des besoins élémentaires comme la santé et l’éducation.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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Perte du poste de Vice-gouverneur de la BCEAO négocié par Seyni Kountché depuis 1980 : L’autre haute trahison
Dans les années 80, Seyni Kountché a mené un combat sans merci, pour obtenir le prestigieux et stratégique poste de Vice-Gouverneur de la BCEAO pour à notre pays. Celui que nous venons de perdre depuis le 1er le 1er octobre 2018. Pourquoi et comment les autorités de notre pays ontelles fait perdre ce poste à notre pays? Décryptage L’importance d’une Banque Centrale dans la politique économique et monétaire pour unpays n’est pas démontrer même pour le plus grand néophyte en économie. Ce sont les articles 54 et 55 des Statuts de la BCEAO qui encadrent ce poste de Vice-Gouverneur :« La direction de la Banque Centrale est assurée par le Gouverneur…Dans l’exercice de ses fonctions, le Gouverneur est assisté de Vice-Gouverneurs. » D’où le caractère stratégique du poste que nous venons de perdre.
Le feuilleton de cette perte du poste régalien par notre pays débute au milieu en 2012, quand le président Abdoulaye Wade du Sénégal, en fin de mandat, déploie sa stratégie pour la reconquête du poste de président de la Commission de l’UEMOA perdu de son fait pour son pays, huit (8) ans plus tôt. Retour sur ce dramatique feuilleton en 10 épisodes :
1. A son accession au pouvoir en 2000, le président Wade , du fait de la crise politique en Côte d’Ivoire éclatée en 1999,déclare vouloir faire appliquer le principe de la rotation effective des postes stratégiques statutaires de l’UMOA inscrit dans les statuts des institutions. Son objectif était de faire main basse sur le poste de Gouverneur de la BCEAO occupé par la Côte d’Ivoire, ou à défaut, celui de Président de la BOAD attribué au Bénin. C’est ainsi qu’en janvier 2004, le pré- sident du Sénégal décide unilatéralement d’abandonner le poste de président de la Commission de l’UEMOA créée en 1994 et occupé par son pays depuis 1995 ;
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Pétition «libération immédiate et sans condition des défenseurs des droits de l’Homme arrêtés au Niger»
Nous militants de la Société civile sénégalaise, africaine et internationale et citoyens épris de justice:
sommes attachés à démocratie et à la liberté d’expression :
Pour une société civile libre et forte à même d’alerter l’opinion publique nationale et internationale sur les potentielles dérives des tenants du pouvoir.
- sommes conscients de la nécessité de préserver la sécurité publique sans entraver les libertés individuelles et collectives garanties par la constitution nigérienne du 25 Novembre 2010 permettant aux citoyens de défendre de manière pacifique leurs droits, d’exprimer leur opposition à toute politique susceptible d’avoir des effets négatifs sur leur vie.
Nous saluons le combat mené par la société civile nigérienne aux côtés de la population à travers « des Journées d’actions citoyennes contre la loi de finances 2018 et le bradage de la souveraineté nationale »
- Nous sommes depuis plusieurs semaines témoins d’une tentative de musellement de la société civile et de l’opposition avec comme point d’orgue l’arrestation et la détention de (23) vingt-trois défenseurs des droits de l’Homme depuis ce dimanche 25 Mars 2018. Ces défenseurs des droits de l’Homme ont été incarcérés dans les prisons situées dans les zones en état d’urgence et éloignés de leurs familles et conseils.
- Considérant le caractère léger et discutable des raisons invoquées par les autorités municipales de Niamey et d’autres villes du pays pour interdire les manifestations pacifiques entrant dans le cadre de la journée d’action citoyenne du 25 mars 2018, manifestations qui, à l’heure actuelle, constituent le seul moyen que les citoyennes et citoyens peuvent user pour faire valoir leurs droits et obliger le gouvernement à revenir sur les mesures antisociales contenues dans la loi de finances 2018 et sur sa politique de bradage de la souveraineté nationale;
- Considérant les menaces sur leur sécurité et leur intégrité dans ces prisons situées dans les zones en état d’urgence.
Nous lançons la présente pétition dans le cadre d’une campagne intitulée :
{xtypo_quote}«Libération immédiate des défenseurs des droits de l’Homme au Niger»{/xtypo_quote}
liberationimmediatedefenseursdroitshumainsauniger.unepetition.fr
Pour tout contact : Mamadou Mignane DIOUF ; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.; Demba Moussa DEMBELE : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.;
Le Coordinateur du Forum Social Sénégalais
Mamadou Mignane DIOUF
Tel : +221 77 674 18 25; +221 33 825 13 81
Lettre :
Bonjour,Suite à l'interpellation suivie d'une inculpation de 23 défenseurs des Droits humains au Niger depuis le 25 Mars 2018, le Forum social sénégalais lance cette pétition en vue de demander la libération immédiate de ces militants dont le seul tort a été d'appeler à « des Journées d’actions citoyennes contre la loi de finances 2018 et le bradage de la souveraineté nationale ».Nous sollicitons tous les militants des Droits humains et les citoyens épris de justice pour la signature de cette pétition dénommée libération immédiate-défenseurs-droits de l’homme- niger.unepetition.fr pour mettre la pression sur les autorités nigériennes en vue de leur libération immédiate et sans condition.Cordialement,Le Coordinateur du Forum Social SénégalaisMamadou Mignane Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. : +221 77 674 18 25; +221 33 825 13 81
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Lire également :
L’arrestation de Ali Idrissa et des autres acteurs de la société civile : Une réaction de la population et de la communauté internationale pour la libération de nos vaillants compatriotes est plus qu'urgente
Ce n’est pas la première fois que le régime tente de museler les acteurs de la société civile. Le 20 mai 2017 déjà, une interpellation de Ali Idrissa a été opérée mais quelques heures après sous la pression, il a été libéré. Aujourd’hui, pris de panique face au mécontentement général, le pouvoir décide de jouer son va-tout en arrêtant collectivement et sans mandat judiciaire les acteurs de la société civile pour montrer ses muscles. Au lieu d’écouter l’opinion et de se mettre à la table de négociation comme d’autres régimes l’ont fait, avant eux, le pouvoir se radicalise en espérant tenir au silence, pour les années à venir, le peuple nigérien.
Et l’arrestation de Ali Idrissa et des autres acteurs de la société civile, suivies de simulacres d’auditions judiciaires et de déportations, ne font qu’attester des dérives autocratiques d’une frange de la majorité au pouvoir. Faudrait-il le rappeler, Ali Idrissa et les autres acteurs de la société civile déportés, ont été de tous les combats pour la démocratie et les droits des plus faibles au Niger. En 2005 déjà, ils étaient au front pour empêcher la mise en œuvre de mesures impopulaires contre les populations du Niger. Le gouvernement a reculé de peur d’un embrasement social.
Aujourd’hui, 13 ans après 2005, les voilà à nouveau, constants sur les principes, pour la défense des plus faibles face à un parti au pouvoir, le PNDS qui n’a plus de socialiste que le nom. Après avoir tenté de décapiter par tous les moyens l’opposition au Niger, ils sont convaincus qu’en mettant au pas la société civile, la tâche de réduire les Nigériens en esclaves sera plus facile. Mais peine perdue, sous la chaleur du sahel, les hommes et les femmes choisissent toujours, même au prix du sacrifice, de défendre leur honneur et dignité. La sérénité se lisant sur les visages des acteurs de la société civile au moment de leur déportation vers les camps d’isolement en dit long sur leur détermination et les brutalités et violations des règles élémentaires du droit utilisés lors de leurs arrestations, ne sont rien d’autre que reflet de l’impasse et du désarroi qui règnent dans les rangs du pouvoir.
{xtypo_quote}Une réaction de la population et de la communauté internationale pour la libération de nos vaillants compatriotes est plus qu'urgente!{/xtypo_quote}
Guimbiya M. Sani
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Pétrole : Inauguration de l’Institut de Pétrole conjoint avec l’Université de ZINDER
Le 19 septembre 2021, l’inauguration de l’institut de pétrole conjoint avec l’Université de Zinder s’est bien déroulée.
Etaient présents à la cérémonie, Monsieur YANG ZHONGDE, Directeur Général de SORAZ, représentant de la société CNPC au Niger, Monsieur ALI BRAH, Conseiller Spécial à la Présidence de la République du Niger, Monsieur le Maire Président du Conseil de Ville de Zinder, le Recteur de l’Université de Zinder ; les enseignants de l’institut, et Monsieur NOUHOU INSA, conseiller spécial de premier ministre a donné des bons souhaits aussi. Les Représentants des facultés de l’Université de Zinder et ceux du Sultant de Zinder étaient présents à la cérémonie sur place.
A 10 heures du matin, avec l'entrée successive de Monsieur YANG ZHONGDE directeur général de SORAZ, représentant de la société CNPC au Niger et des représentants nigériens, la cérémonie a officiellement débuté sous les auspices du doyen DR. ALOU, représentant de l’institut de pétrole conjoint avec l’Université de Zinder. Tout d'abord, comme représentant de l’institut, il a remercié les paricipants présents, ensuite c’était l’originalité de l’institut et des succès réalisés par celui-ci.
Ensuite, le représentant des élèves a prononcé un discours au nom de tous les étudiants du collège. En racontant ses parcours propres avec la langue simple et claire, il a exprimé son envie de maîtriser les connaissances techniques. De plus, il a remercié affectueusement l’institut de lui avoir offert une plate-forme d'exposition et de regagner sa confiance. Enfin, il a exprimé sa détermination décisive dans un langage sincère : par l'apprentissage, il prend confiance en lui et apporte sa force à la famille et au pays. Plus tard, dans le discours de ZHANG RUISHAN , représentant des enseignants chinois de l’institut, il a exprimé sa gratitude à l'Université de Zinder pour son soutien continu. C'est grâce aux efforts conjoints des deux parties que l’institut a progressé et a enregistré de nombreux étudiants diplômés et maitrisant des techniques professionnelles. À l'avenir, l'Université de Zinder et l’institut continueraient à travailler durement pour contribuer au développement du Niger dans son ensemble.
Par la suite, le recteur de l'Université de Zinder a déclaré dans son discours que l’institut a été créé sous les efforts entre la partie nigérienne et chinoise. Il a hautement salué l'intention initiale de la création de l’institut et le dévouement au bien-être public au cours des deux dernières années grâce aux efforts conjoints des deux parties. La coopération entre les deux parties s'est encore approfondie et de nombreux talents dans diverses industries ont été diplômés. Ces diplômés ont fait preuve d'un bon professionnalisme et d'une bonne discipline. Il est bien reconnu par les employeurs. Cela montre également que la création de l’institut de pétrole conjoint avec l’Université de Zinder est raisonnable et faisable. Le lancement de cet institut est une étape importante, ce qui indique que la coopération entre les deux parties a atteint un niveau supérieur.
Le Conseiller Spécial du Président de la République, le Maire Président du Conseil de Ville de Zinder ont également prononcé des discours. Monsieur ALI BRAH, Conseiller Spécial du Président, a rappelé l’importance de l’éducation dans le programme du Président de la République, saluant ce type d’initiative et de coopération permettant de renforcer les capacités des opérateurs. « Il ne s’agit pas seulement de donner du poisson aux gens, mais plutôt leur apprendre à pêcher. Le développement du Niger nécessite des techniciens de haute qualité. Les efforts de l’institut permettront d’avoir un grand nombre de professionnels et des talents techniques au Niger. Cela apportera également une grande contribution au développement économique local et aux échanges économiques et culturels entre la Chine et le Niger ».
A l'issue de la cérémonie, Monsieur YANG ZHONGDE, directeur général de la raffinerie SORAZ a prononcé un discours au nom de M. ZHOU ZUOKUN, directeur général de la CNPC au Niger. Dans son discours, il a déclaré que CNPC s’est installé au Niger depuis plus de dix ans. Pendant les dix dernières années, CNPC a vigoureusement développé les industries liées au pétrole et a assumé la responsabilité sociale d'une grande entreprise en redonnant à la société nigérienne.
Dans la grande période de développement de réussite mutuelle caractérisée par « une coexistence culturelle, un avantage influencé l’un et l’autre, un échange en confiance » dans les divers cadres entre la Chine et le Niger « l'Institut de pétrole conjoint avec l'Université de Zinder est une pratique concrète du concept de gestion de « localisation profonde » et un témoignage important de la volonté de s'enraciner dans la société locale et de promouvoir le développement social local. Dans le discours, il a donné ses appréciations hautes aux réussites réalisées par l’institut dans le passé. Ainsi l’institut a formé divers techniciens. Dans son discours, il a souhaité que l’institut du pétrole conjoint à l’Université de Zinder puisse « faire des efforts persistants et prospérés ».
Sous les applaudissements chaleureux, après avoir terminé les activités de la cérémonie en salle, Monsieur YANG ZHONGDE et son entourage, accompagnés du personnel concerné, ont visité la démonstration pédagogique de l'éducation audiovisuelle et du fonctionnement pratique des machines de construction. Les stagiaires ont d'abord démontré la structure mécanique à travers le "tableau mural", le PPT a montré le principe du fonctionnement mécanique, et les enseignants chinois et nigérians ont présenté conjointement un cours théorique vivant dans plusieurs langues. Plus tard dans l'observation du champ réel. Les stagiaires ont présenté le processus de formation de la construction de lignes électriques externes, des excavatrices, des grues et des camions à benne basculante. Monsieur YANG a écouté attentivement l'introduction du professeur, et a échangé ses sentiments et ses attentes ardentes avec les professeurs professionnels avec un grand intérêt, et l'a félicité avec un pouce levé. Il a également exprimé son espoir que le personnel de l'université et du collège de Zinder soit invité à visiter la raffinerie et à participer à une carrière bénéfique pour l'enseignement. Dans cette situation, le maire de la ville Zinder a également fait part de ses attentes, en espérant que l’institut puisse participer davantage à la construction de ZINDER.
Après avoir terminé les activités d'enseignement et d'observation, M. Yang et son groupe sont retournés dans la salle couverte et ont eu une conversation large et approfondie avec les invités nigériens. Ils ont grandement apprécié l'achèvement de l’institut du pétrole conjoint à l’Université de Zinder et ont exprimé leur soutien à la cause du bien-être public. À la fin de la cérémonie, Monsieur YANG et les invités nigériens de tous les niveaux ont pris une photo de famille avec tout le monde et ont serré la main de tous les professeurs chinois et de l’institut pour faire leurs adieux et souhaiter à tous une joyeuse fête de la lune.
Depuis l’année 2019, l’institut de pétrole conjoint avec l’université de zinder a été créé et les spécialités, telle que électricité, soudure, mécanicien, opération des engins, administration de l’HSSE, traitement de corrosion etc ont été fournis. En janvier 2020, a eu lieu la première cérémonie de remise de diplôme. Des engagements de bien-être public tels que des dons gratuits pour l'enseignement primaire dans la région de Zinder ont été faits. L’institut continue de fournir plus de jeunes techniciens et apporte sa contribution au développement du Niger.
1er octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Pétrole du Niger : Gestion opaque, de père en fils !
L’or noir nigérien, comme l’uranium et comme l’or, avait fait beaucoup rêver les Nigériens qui y voyaient le moyen de sortir de la misère et de l’éternelle assistance des partenaires et vrais-faux amis du pays. Et les Nigériens ne peuvent pas oublier tout l’imaginaire qui a été construit autour de cette histoire de lingot d’or qui a fini par devenir un lingot de chagrin, avec aujourd’hui une zone cernée par le terrorisme, presque invivable et désertée. Puis, après l’or qui a déçu et l’uranium qui est pour la région d’Agadez et pour tout le Niger d’ailleurs, un cauchemar, vint l’aventure du pétrole.
Ce fut le régime Tandja qui réinventa, dans nos coeurs désespérés, le rêve, le rêve de nouveaux jours avec l’annonce de l’exploitation du pétrole nigérien par une société chinoise, la CNPC. Et les espoirs étaient plus fondés qu’il s’agit d’un partenaire que les Nigériens prenaient au sérieux. Ils avaient leurs raisons pour fonder un tel jugement. Et les Nigériens ont cru. Mais, ils n’avaient pas de chance car, l’initiateur de la valorisation et de la diversification de nos partenaires, finit ses deux mandats avant même que la première goutte de pétrole jaillisse du sous-sol nigérien, vite récupéré par des socialistes opportunistes qui en ont fait leur chose pour le gérer façonfaçon. L’ancien président Issoufou Mahamadou, envoya, trôner son plus que fidèle sur l’or noir, catapulté ministre du pétrole jusqu’à la fin de son règne. Et les Nigériens n’ont rien vu de ce que le pétrole a apporté et changé dans leur vie, si ce ne sont ces zizanies qui n’en finissent pas avec les partenaires chinois qui ne peuvent s’accommoder d’une gestion patrimoniale, pour ne pas dire familiale d’une richesse nationale qui sert désormais les intérêts de familles qui voudraient ériger dans le pays une dignité pétrolière dont la destinée éternelle est incarnée par la puissance du pétrodollar que le système voudrait imposer au peuple du Niger. La SONIDEP, la société nationale chargée de commercialiser les produits pétroliers, était ainsi devenue la caverne du système où les enfants du régime sont recrutés à tour de bras pour la perpétuation de l’espèce et de la prédation héritée d’aînés. Et, depuis près d’une décennie que le pétrole est exploité, jamais un bilan de l’exploitation du pétrole n’a été fait aux Nigériens pour qu’on sache véritablement les quantités brutes exploitées et commercialisées, les quantités raffinées sur place, vendues sur place et à l’exportation. C’est le flou total, mais les Nigériens ont vu la fulgurance avec laquelle la vie de certains magnas du pétrole a radicalement changé. On avait vu comment l’ancien ministre du pétrole – Pierre Foumakoye Gado – était devenu rutilant de paix et de félicité intérieure, d’aisance et d’arrogance, brillant de mille feux de pétrole. Puis, avec l’annonce de la montée en puissance de l’exploitation qui pourrait aller à plus de cent mille barils/jour qui a commandé la construction de l’oléoduc qui doit conduire le brut nigérien jusqu’à Cotonou au Benin, il y a de quoi faire davantage saliver « les nouvelles familles princières «pétroliques» » en gestation dans le pays, rêvant de gloire et de pérennité. Positionnement stratégique… Après Issoufou, c’est Bazoum, un homme de la confrérie qui arrive au pouvoir mais les deux hommes même partageant le même socialisme, peuvent ne pas partager les mêmes valeurs. Une petite relation de bienveillance change tout entre les deux hommes : pour lui avoir renvoyé l’ascenseur, Bazoum lui doit quelque gratitude et pour ce, pensent beaucoup de Nigériens, malgré le choix grossier et impudique, il pouvait céder à quelques désirs de son prédécesseur, en l’occurrence celui qui consiste à placer le Fils à la place la plus juteuse où est resté longtemps le Tonton Pierre dont on a en plus, le souci de couvrir la gestion, pour ne laisser que le Fils découvrir le système huilé qui aurait été mis en place pour certainement profiter de la manne pétrolière. Pourquoi donc, après Pierre Foumakoye Gado, le PNDS ne trouve aucun autre à envoyer diriger le ministère du pétrole si ce n’est le Fils ? De quelle expertise dans le domaine se prévaut-il pour mériter plus qu’un autre ce positionnement à tout le moins stratégique ? Rien disent certains, car les Nigériens qui n’y voient là qu’une main basse sur la nouvelle ressource nationale dont des familles veulent s’emparer pour en faire le bien de leur confort isolé. On n’est que très étonné d’entendre le ministre du commerce, Alkache Alhada, dans un jeu de marketing politique pour son régime, décrire un Niger pour vendre une certaine image du pays à des investisseurs et autres partenaires qui voudraient s’assurer que le pays est normal et qu’il va bien. Ce n’est pas vrai et on comprend que la France qui soutient l’anormalité nigérienne, profite du premier Business Forum UE du Niger pour produire des éloges hypocrites sur le régime du Niger à travers sa secrétaire d’État française au Développement, Chrysoula Zacharopoulou, qui salue au Niger, sans que personne, dans le pays, n’y croie, « la trajectoire démocratique » qui n’a pourtant pas empêché de diviser la classe politique nigérienne, et les Nigériens dans leur ensemble. Ce business forum tient-il compte de l’insécurité dans le pays. Est-il possible d’investir sans paix dans un pays ?
Il est vrai que si le Niger est bien géré, il peut prétendre à la croissance que lui prêtent, pour les prochaines années, certains spécialistes. Mais qui fera cette bonne gestion ?tème voudrait imposer au peuple du Niger. La SONIDEP, la société nationale chargée de commercialiser les produits pétroliers, était ainsi devenue la caverne du système où les enfants du régime sont recrutés à tour de bras pour la perpétuation de l’espèce et de la prédation héritée d’aînés.
Et, depuis près d’une décennie que le pétrole est exploité, jamais un bilan de l’exploitation du pétrole n’a été fait aux Nigériens pour qu’on sache véritablement les quantités brutes exploitées et commercialisées, les quantités raffinées sur place, vendues sur place et à l’exportation. C’est le flou total, mais les Nigériens ont vu la fulgurance avec laquelle la vie de certains magnas du pétrole a radicalement changé. On avait vu comment l’ancien ministre du pétrole – Pierre Foumakoye Gado – était devenu rutilant de paix et de félicité intérieure, d’aisance et d’arrogance, brillant de mille feux de pétrole. Puis, avec l’annonce de la montée en puissance de l’exploitation qui pourrait aller à plus de cent mille barils/jour qui a commandé la construction de l’oléoduc qui doit conduire le brut nigérien jusqu’à Cotonou au Benin, il y a de quoi faire davantage saliver « les nouvelles familles princières «pétroliques» » en gestation dans le pays, rêvant de gloire et de pérennité.
Positionnement stratégique…
Après Issoufou, c’est Bazoum, un homme de la confrérie qui arrive au pouvoir mais les deux hommes même partageant le même socialisme, peuvent ne pas partager les mêmes valeurs. Une petite relation de bienveillance change tout entre les deux hommes : pour lui avoir renvoyé l’ascenseur, Bazoum lui doit quelque gratitude et pour ce, pensent beaucoup de Nigériens, malgré le choix grossier et impudique, il pouvait céder à quelques désirs de son prédécesseur, en l’occurrence celui qui consiste à placer le Fils à la place la plus juteuse où est resté longtemps le Tonton Pierre dont on a en plus, le souci de couvrir la gestion, pour ne laisser que le Fils découvrir le système huilé qui aurait été mis en place pour certainement profiter de la manne pétrolière. Pourquoi donc, après Pierre Foumakoye Gado, le PNDS ne trouve aucun autre à envoyer diriger le ministère du pétrole si ce n’est le Fils ? De quelle expertise dans le domaine se prévaut-il pour mériter plus qu’un autre ce positionnement à tout le moins stratégique ? Rien disent certains, car les Nigériens qui n’y voient là qu’une main basse sur la nouvelle ressource nationale dont des familles veulent s’emparer pour en faire le bien de leur confort isolé. On n’est que très étonné d’entendre le ministre du commerce, Alkache Alhada, dans un jeu de marketing politique pour son régime, décrire un Niger pour vendre une certaine image du pays à des investisseurs et autres partenaires qui voudraient s’assurer que le pays est normal et qu’il va bien.
Ce n’est pas vrai et on comprend que la France qui soutient l’anormalité nigérienne, profite du premier Business Forum UE du Niger pour produire des éloges hypocrites sur le régime du Niger à travers sa secrétaire d’État française au Développement, Chrysoula Zacharopoulou, qui salue au Niger, sans que personne, dans le pays, n’y croie, « la trajectoire démocratique » qui n’a pourtant pas empêché de diviser la classe politique nigérienne, et les Nigériens dans leur ensemble. Ce business forum tient-il compte de l’insécurité dans le pays. Est-il possible d’investir sans paix dans un pays ?
Il est vrai que si le Niger est bien géré, il peut prétendre à la croissance que lui prêtent, pour les prochaines années, certains spécialistes. Mais qui fera cette bonne gestion ?
Une synchronisation qui frise la triche…
Au même moment où arrivent les investisseurs de l’union européenne au Niger, l’on a vu, le premier ministre – est-il d’ailleurs la bonne personne pour cet exercice – qui réunit un petit monde pour faire entendre que la lutte contre la corruption serait un axe majeur de la gouvernance actuelle, oubliant qu’une telle ambition, après plus de vingt mois de gouvernance, n’a plus besoin de discours et qu’il fallait des actes forts pour convaincre les Nigériens et les partenaires sur le fait que le régime est prêt à amorcer un tel virage. Comment des gens sales, ou en tout cas cités dans des affaires scabreuses, peuvent-ils convaincre qu’ils puissent être capables de combattre le mal dont ils pourraient être les acteurs, les premiers à mettre au pilori ? On a compris que ce cinéma n’est joué dans cette période que pour convaincre ceux qui venaient au Niger. Une parole mensongère qu’on voudrait conforter avec ces arrestations que la presse rapporte ces derniers jours au niveau des services de la Douane et des Impôts. C’est de la mise en scène. Et les « Blancs » que l’on veut bluffer peuvent le comprendre. Ils l’ont compris !
C’est pourquoi l’on ne peut pas croire aux propos que tenait le ministre du commerce nigérien qui parle vaniteusement de « Transformation de notre économie » et de « rebond » dans le secteur uranifère et des perspectives heureuses pour le pétrole qui ne font plus rêver les Nigériens que rien n’assure pourtant dans la gestion de ces richesses du pays quand les mêmes hommes, depuis plus de dix ans, sont maintenus aux mêmes postes et pour le cas du pétrole, de père en fils. Les Nigériens savent bien les proximités que l’ancien ministre du pétrole, Foumakoye, a avec celui dont le fils lui prend la place pour lui succéder au poste juteux et stratégique que l’ancien président, visiblement, voudrait conserver dans son giron.
Faut-il croire, comme il le pense, qu’il n’y aurait pas de malédiction du pétrole au Niger ?
C’est la chimère que le ministre Alhada vend à rfi, même quand il peut savoir qu’il n’y a de « malédiction [que] quand il y a mal gouvernance, mal gestion ». Or, peut-il ne pas savoir que les siens gèrent mal et surtout qu’il y a un lobby stigmatisé du fait de ses hauts faits de vol sur les deniers publics et les richesses nationales qui continue toujours de gérer et même à diriger ? Comment des hommes et des femmes, rodés dans le faux, peuvent-ils prétendre au meilleur ? Et « Le Niger [a beau être] un pays très résiliant dans un environnement très perturbé », il reste que les preuves ne viennent pas dans les mots mais dans les actes qui sont quotidiennement posés dans la gestion du pays. Il n’y a donc pas et il ne peut y avoir, d’ « exception » nigérienne en la matière. Tout est fonction de la qualité des hommes et c’est là, justement, qu’il y a problème. En effet, personne ne peut croire quand il prétend que « La question de la malédiction intervient lorsqu’il y a mal gouvernance, mal gestion. Or, nous, [prétendil], on est engagé dans un processus de bonne gouvernance, de stabilité politique mais aussi de lutte contre la corruption », car personne ne peut le croire quand on considère l’environnement politique et social du Niger d’aujourd’hui. Bazoum tenait à changer, à gouverner autrement, mais après près de deux ans, on se rend, hélas, compte, qu’il est impuissant à prendre le pouvoir qu’une élection, dit-on, lui a donné.
Quand il conclut son intervention à L’Invité du Journal Afrique sur rfi avec ces propos qui sont plus un voeu qu’un engagement du système, l’on ne peut qu’être davantage sceptique à propos de la volonté de certains hommes à aider Bazoum à « avancer ». N’est pas vrai quand on l’entend dire : « Et donc on va faire en sorte que le pétrole ne sera pas une malédiction au Niger ». On « va faire en sorte », mais le pourrat- on ? Au coeur des antagonismes qui taraudent le système, le doute reste la seule perspective…
On ne pourra pas faire en sorte. Quand on est au pouvoir, ou on fait, ou ne fait pas. C’est tout.
Mairiga
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Pétrole nigérien : La boule de gomme de Foumakoye Gado
La gestion du pétrole nigérien est incontestablement opaque. À part les 1000 milliards d'Eximbank de Chine dont les Nigériens s'interrogent toujours sur l'usage et la destination réels, l'on ignore encore ce que sont devenus à ce jour les revenus tirés du pétrole. Pierre Foumakoye Gado, le tout puissant ministre qui a régné sur le pétrole nigérien pendant 10 ans, a montré, dès les premières années de gestion, des signes extérieurs de richesse. En 2014, il a ainsi offert, à la grande surprise de l'opinion nationale, choquée, huit véhicules 4X4 aux délégations régionales du Pnds Tarayya. Au bas mot, ce don a coûté à Pierre Foumakoye Gado la bagatelle somme de 200 millions. Mais, que représentent 200 millions pour quelqu'un qui brasse, au nom du Niger, autant de milliards sans avoir à rendre compte à qui que ce soit ? À l'exception, bien sûr, de l'ancien président qui est seul à savoir sur quoi dansait son ministre du Pétrole.
S'il est, d'un point de vue strictement financier, le plus grand scandale de l'ère Issoufou, il n'a curieusement pas fait l'objet d'audit à ce jour. Un flou total qui en dit long sur l'étendue du scandale du pétrole, demeuré la chasse gardée de l'ancien président qui a veillé à y placer son fils. Le secret "familial" est ainsi préservé et Issoufou Mahamadou, qui a choisi le champagne pour quelques- uns au lieu de l'eau pour tous les Nigériens, se la coule douce, confiant et tranquille comme dirait Cheffou Amadou à la fin de la transition de 1992. La boule de gomme va-t-elle, un jour, révéler ses secrets ?
Laboukoye
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Pétrole vs Coronavirus / Une corrélation négative qui impacte l’économie des pays africains ! : Par Ing. Mahaman Laouan Gaya

Voilà un peu plus d’un an que le monde et l’Afrique avec, assistent impuissants à un bouleversement du marché du pétrole dont la raison contrairement à celles traditionnellement connues est tout à fait inattendue et inédite. En effet, en Décembre 2019, et de façon plus marquée tout au long de l’année 2020, un phénomène plus inédit qu’inattendu fait son apparition et bouleverse tous les pronostics et prévisions à court et moyen termes du marché international du pétrole ; situation que certains analystes ont qualifiée de ‘’cygne noir‘’. Ce phénomène qui n’est autre qu’une crise économique née d’une double crise sanitaire et pétrolière. Je précise d’emblée que l’effondrement actuel des cours du baril de pétrole (son cours actuel est bien en dessous de celui de Janvier 2020) n’est pas uniquement dû à l’apparition du Covid-19 ; mais cette pandémie est allée au-delà du marché international du pétrole pour gagner toute l’économie réelle mondiale. Les pays africains riches en pétrole sont aussi confrontés, à la fois au choc de la pandémie du Covid-19 et à l’effondrement des prix du pétrole, ce qui les expose à de nombreuses vulnérabilités. La situation est d’autant plus alarmante, que la plupart de ces pays continuent à souffrir de cette chute des prix du brut amorcée depuis Juin 2014. Cette nouvelle crise aggrave une situation économique déjà très difficile. Cependant, elle ne peut pas être assimilée à une simple réplique de la crise des subîmes de 2008 qui s’est, en son temps rapidement propagée aux Etats-Unis et contaminer toute l’économie mondiale. Alors qu’en 2008, c’est une crise immobilière née aux Etats-Unis, muée en crise financière qui avait brutalement frappé l’économie réelle, cette fois-ci, c’est l’inverse ; l’effondrement de l’économie réelle due à une crise sanitaire et une crise pétrolière qui provoquent une crise financière d’envergure mondiale. Cette crise n’a pas d’équivalent dans l’histoire contemporaine, et elle a plongé tous les pays du monde et chacun de nous individuellement dans les moments les plus difficiles de son existence. L’Afrique bien entendu n’est pas épargnée par cette crise multiforme. Ses effets se font durement sentir, particulièrement dans les pays entièrement tributaires des matières premières de base (ressources extractives, agricoles,…) et dont les échanges commerciaux sont plus importants avec le reste du monde qu’avec leurs voisins africains. Cette pandémie entraînera des perturbations économiques d’une ampleur monumentale, créera une période dangereuse et instable sur de multiples fronts (politique, social, géopolitique, environnemental,). Aucune société, industrie ou entreprise ne sera épargnée par l’impact de ces changements, et des millions d’entreprises et industries vont disparaître et de nombreuses autres seront confrontées à un avenir incertain. En soi, la pandémie ne peut pas totalement transformer le monde, mais accélérera inévitablement de profonds changements et autres modifications sur les plans géopolitiques, politique, économique, social,...
I - Propagation planétaire du Covid-19
Déjà ‘’exporté‘’ dans tous les pays du monde, le coronavirus constitue désormais un fléau international et au vu de sa très rapide propagation, son impact a atteint tous les secteurs de l’économie mondiale. De nombreux investisseurs et analystes ont vite fait des comparaisons avec les épidémies et pandémies que le monde a connu depuis le début de ce 21ème siècle. Comparaison n’étant pas raison, il y a toutefois lieu de rappeler que les dernières importantes épidémies et pandémies ont eu pour conséquences des pertes économiques chiffrées à plusieurs milliards d’euros dans le monde. Ainsi, dans un rapport publié en 2018, le Global Preparedness Monitoring Board (GPMB), entité conjointe de l’OMS et de la Banque Mondiale, annonçait qu’entre 2002 et 2003, l’épidémie de SRAS (symptôme respiratoire aigu sévère) - qui avait enregistré 8096 malades, dont 774 décès, dans 26 pays dans le monde, a eu pour conséquences des pertes de productivité de 36 milliards d’euros (23,6 milliards FCFA). Aussi, en 2009-2010, la pandémie de grippe H1N1 avait touché presque toute la planète et provoqué la mort de près de 18.500 personnes. Selon le GPMB, son impact financier se situerait entre 41 et 50 milliards d’euros (soit 27 à 33 milliards FCFA). ‘’Récemment‘’, entre 2014 et 2016, avec le virus Ebola en Guinée, au Libéria et au Sierra Leone, il a été recensé plus de 28.000 personnes contaminées et plus de 11.000 décès ; ce qui a fait estimer l’impact économique et social à environ 48 milliards d’euros (31,5 milliards FCFA). Le GPMB note que les échanges commerciaux et le tourisme, qui pèsent pour 18% environ de l’économie mondiale, sont les plus affectés dans le cadre d’épidémies et de pandémies. Toutefois, au niveau mondial, si l’on considère le pourcentage de la population mondiale touchée, la crise du coronavirus est, à ce jour, l’une des pandémies les moins meurtrières (en termes de ratio décès/contamination) que le monde ait connues au cours des deux derniers millénaires. Selon toute vraisemblance, à moins que la pandémie n’évolue de manière imprévue, (le risque est encore bien réel avec l’apparition de nouvelles formes mutantes et plus contagieuses et mortelles) les conséquences du Covid-19 en termes de santé et de mortalité seront malgré tout légères (avec les vaccins enfin disponibles) par rapport aux pandémies précédentes. Le 24 Janvier 2021 (alors que l’épidémie fait toujours rage dans de nombreuses régions du monde), le Covid-19 a tué 0,028% de la population mondiale. Pour replacer ce chiffre dans son contexte en termes de mortalité, la grippe espagnole a tué 2,7% de la population mondiale et le VIH/SIDA 0,6% (de 1981 à aujourd’hui). Cependant, le Covid- 19, avec au 24 Janvier 2021 selon l’OMS, 99.577.178 cas confirmés de contaminations et 2.145.855 décès au monde, a déjà ‘’ses‘’ conséquences économiques de très loin, beaucoup plus dramatiques.
II - Impact et conséquences du Covid-19 sur l’économie mondiale
Avec la chute du mur de Berlin et l’éclatement du bloc soviétique en 1989, le monde est totalement dominé par les Etats-Unis qui, à travers son complexe militaro-industriel, son dollar et son industrie pétrolière, entre autres, pouvaient se permettre de neutraliser tout ‘’ennemi‘’ qui se dresserait sur leur chemin sans coup férir. Mais voilà qu’après plus de 30 ans de contrôle sans partage des activités militaro-économico-financières de toute la planète, un epsilonesque virus vient tout remettre en cause. Il est à présent clairement établi que, cette suprématie américaine sur le monde va désormais disparaître, avec d’abord la puissance économique. L’économie contemporaine diffère radicalement et ne ressemble en rien à celles des siècles passés qui reposaient entièrement sur la production, le travail manuel et les terres agricoles ou l’industrie lourde. Elle est aujourd’hui infiniment plus interconnectée, globalisée, entièrement numérisée, spéculative, élaborée et complexe. Elle se caractérise par un boom exponentiel de l’industrie de la communication, des avions qui relient en quelques heures n’importe quels points de la Terre, la dégradation accélérée et manifestement irréversible de la biodiversité, des mégapoles omniprésentes et tentaculaires qui abritent des millions de personnes vivant sans abris décents, sans installations sanitaires ou un minimum de commodités. Très progressivement et inévitablement, le fameux et très redouté ‘’effondrement‘’ – collaps – (du courant de pensée ‘’collapsologie‘’) gagne du terrain, s’étend à tous les pans de la vie socio-économique et va certainement voire bientôt émerger d’autres puissances…économiques, financières et technologiques (la Chine et d’autres pays dits émergents s’y activent). Pour éviter une telle ‘’humiliation‘’, les Etats-Unis (qui certainement garderont encore longtemps la puissance militaire) auront-ils d’autres choix que de recourir à leur force militaire ? Ce n’était pas impossible avec Donald Trump, mais l’arrivée à la Maison Blanche du démocrate Joe Biden (plus conciliant que son prédécesseur) semble écarter cette hypothèse. Et c’est un minuscule et invisible virus qui vient perturber toute la géopolitique et géo-économie mondiales. Tout au long de l’année 2020, nombreux étaient les commerces fermés, les grands événements annulés, les usines et transports mis au ralenti, les places boursières qui s’affolent... Au fur et à mesure que le virus poursuit son ‘’petit bonhomme‘’ de chemin, la pandémie frappe de plein fouet l’économie mondiale. Audelà des inquiétudes strictement médicales, ce cataclysme planétaire soulève des préoccupations sur le coût économique potentiel d’une épidémie mondiale. En effet, plus le virus se propage et perdure, plus l’impact sur la consommation des produits de base et l’impact économique deviennent négativement importants. Cette pandémie a perturbé de très nombreuses et énormes chaînes d’approvisionnement et provoqué la chute des investissements et de la consommation, conduisant à un ‘’risque réel et croissant de récession mondiale‘’, comme l’a affirmé le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres. Mais pour le FMI, le monde est placé en ‘’Grand confinement‘’, la pire récession économique depuis bientôt un siècle. Depuis plusieurs mois, toutes les places financières mondiales (grandes et petites) ont enregistré de nets replis en raison de la très rapide évolution de cette épidémie économiquement ‘’invalidante‘’. Les conséquences économiques de ce ‘’Grand Confinement‘’ également appelé ‘’Récession du Coronavirus‘’ (en référence à la ‘’Grande Dépression‘’ de 1929), n’ont épargné aucun continent. Si sur le plan sanitaire, les puissances occidentales tergiversent pour prendre plus au sérieux la pandémie (les vaccins découverts par certains laboratoires font l’objet d’âpres polémiques inutiles ; mais cela cache en vérité la bataille pour la capacité en ‘’Recherche et Développement‘’ pharmaceutique entre ces puissances), sur le plan économique, l’heure n’est plus aux atermoiements. Entre l’effondrement des cours du pétrole, la chute brutale des places boursières, le plongeon du commerce mondial, la disparition subite de la demande dans des pans entiers de l’économie, l’humanité pique droit dans ce qu’en géopolitique, les anglo-saxons appellent la ‘’perfect storm‘’, c’est-à-dire la ‘’grande tempête‘’ ; celle en mesure d’emporter sur son passage tous les secteurs socio-économiques. Imaginez que ce sont 9000 milliards de dollars US de valorisation boursière qui se sont volatilisés en neuf (9) jours, début mars 2020 à cause de cette pandémie ! Rappelons que lors de la crise financière de 2008 et celle des dettes souveraines en 2011, la zone Euro a payé cher ses valses-hésitations à intervenir massivement et urgemment pour éteindre l’incendie ; et avec la crise actuelle, ce serait davantage compliqué. Même si du point de vue sanitaire, l’Afrique est jusqu’ici beaucoup moins affectée (ce qui a honteusement démenti les tristes prédictions d’hécatombe d’une certaine opinion occidentale), de nombreux pays africains seront inévitablement plongés dans une grave crise économique et sociale. La situation est d’autant plus critique que nombre d’entre eux déjà très endettés, ont des économies très tributaires d’une monoproduction, en l’occurrence le pétrole. Très dépendantes du reste du monde pour leurs exportations, les économies africaines sont les premières victimes par contagion ‘’économique‘’ de cette pandémie. Selon le rapport semestriel (Avril 2020) de la Banque Mondiale, la croissance en Afrique subsaharienne devrait se rétracter fortement, passant de 2,4% à -5,1%, plongeant la région dans sa première récession en un quart de siècle. Avec l’apparition dans certains pays des 2ème et 3ème vagues (plus meurtrières), la situation est à l’échelle planétaire plus critique que jamais ; comme si le Covid-19 frappe encore plus fort la mondialisation…à son coeur. Pour faire face à cette situation et réduire les niveaux de contamination et les impacts économiques, de nombreux gouvernements (re) imposent à leurs populations de nouvelles mesures strictes de confinement à domicile, les mesures barrières, le télétravail et les restrictions de déplacement. Par ailleurs, les transports publics sont réduits, les vols nationaux et internationaux, de même que les transports ferroviaires et maritimes sont limités et les couvre- feux réinstaurés, limitant du coup toutes activités économiques nocturnes. Certes la crise du Covid-19 est d’abord sanitaire mais elle génère d’importants impacts économiques et le secteur pétrolier est l’un des plus touchés. Ce secteur traverse cette crise avec des événements sans précédent, probablement révélateurs, même en creux, de tendances profondes quant à l’ordre pétrolier futur et sa partie la plus visible, les prix.
III - Impact du Covid-19 sur l’économie pétrolière mondiale
Le pétrole étant la première source d’énergie consommée dans le monde ; il constitue environ 40% de la consommation mondiale d’énergie (suivi par ex ego par le charbon et le gaz naturel avec 25% chacun). Aucune économie moderne ne peut se passer du pétrole, ce qui nous laisse dire qu’il y’a une corrélation entre l’économie mondiale, sa croissance et cette matière première. Et pourtant, l’année 2020 a été la pire de l’histoire de l’industrie pétrolière, avec notamment le baril du WTI qui est même momentanément passé au prix négatif de -37,63 dollars US à New-York (c’était le ‘’black Monday‘’ du 20 Avril 2020), à cause de la demande qui s’est repliée à un niveau record et l’enchainement des difficultés jamais rencontrées auparavant par les entreprises pétrolières. Face à cette double crise (sanitaire et pétrolière) prolongée, les stocks et réserves ont atteint un trop-plein de pétrole brut, au point où les géants pétroliers ont donc dû se débarrasser de leur production à défaut de pouvoir la stocker ; expliquant les prix négatifs à la New-York Stock Exchange (NYSE), du jamais vu. En paralysant les plus gros importateurs et consommateurs mondiaux de pétrole, le Covid-19 s’est attaqué au coeur de l’économie planétaire. Notons que la seule Chine (durement affectée par la pandémie….du moins à ses débuts) pèse pour plus de 16% de l’économie mondiale. Une Chine ‘’en situation d’arrêt‘’, ce sont les activités économiques du monde entier qui sont directement et indirectement touchées. Le pétrole brut est à la limite en train d’entrer dans une tendance générale baissière (malgré une relative remontée des cours observée depuis Décembre 2020), dans un contexte où l’on craint de plus en plus que la pandémie de coronavirus ‘’n’écrase‘’ davantage les grandes économies pétrolières, déjà léthargiques, et n’affecte davantage le reste du monde. Pour Goldman Sachs, le leader mondial de la banque d’investissement, des marchés de capitaux et de la gestion d’actifs, la consommation mondiale de pétrole a chuté de 26 millions de barils par jour (Mb/j), ce qui équivaut à une chute de 25% de la demande globale habituelle. Par ailleurs, la chute de la demande globale qui a entraîné la chute des cours du pétrole brut liée à la pandémie a aussi entraîné celle des majors et des sociétés parapétrolières dans leurs activités. Fondée en 1870 par John D. Rockefeller sous le nom initial de Standard Oil, Exxon Mobil est actuellement dans une situation extrêmement critique. Dans la décennie 2010, la société affichait un record mondial de capitalisation, avec plus de 45 milliards dollars US ; elle a perdu 40% de sa valeur boursière durant la seule année 2020. La major américaine, qui figurait en tête des valeurs boursières en 1975 derrière IBM, vient d’être éjectée du Dow-Jones, le plus important et plus emblématique indice boursier de la place de New-York. Frappées de plein fouet par la chute de la consommation, toutes les majors pétrolières (grandes et petites) ont procédé comme Exxon Mobil à la réduction de leurs investissements dans l’exploration et la production de pétrole, et taillé dans la valeur de leurs actifs : 22 milliards dollars US pour Shell, 17,5 milliards dollars US pour BP, alors que Total a réduit la valeur de ses investissements dans les sables bitumineux (un hydrocarbure très cher à produire) de 8 milliards dollars US au Canada. Les effectifs ne sont pas non plus épargnés. Ainsi, Exxon Mobil a annoncé la suppression de 14.000 emplois, soit environ 15% du total, d’ici à la fin de 2021, Shell devrait réduire ses effectifs de 9000 employés et la française Total révélait récemment l’ouverture d’un plan de départ volontaire, qui pourrait concerner 700 emplois. En effet, plus la pandémie perdure, plus l’impact économique potentiel et l’impact sur les investissements dans l’amont pétrolier et la consommation des produits pétroliers finis seront importants. Sachez que l’exploitation et le raffinage du pétrole génèrent annuellement l’astronomique chiffre d’affaires de 2000 milliards d’euros (1.310.000 milliards FCFA !).
IV - Impact du Covid-19 sur les économies africaines
A des degrés divers, tous les pays du monde sont touchés, et l’Afrique bien que jusqu’ici relativement épargnée, subit les redoutables contrecoups économiques et sociaux de cette pandémie.
Cette situation vient malheureusement de mettre à nu l’irresponsabilité de certains dirigeants et surtout l’inadéquation de leurs choix aux priorités nationales et aux urgences du développement de nos Etats malades,… malades surtout de leur leadership. Il importe d’être très clair : aucun des maux actuels de l’Afrique n’a été provoqué par le coronavirus, leur origine se trouvant dans la crise structurelle qui secoue le continent depuis la décennie des indépendances, mais exacerbée par les ‘’Programmes d’Ajustement Structurel‘’ des années 1980 et la piètre gouvernance économique et politique des dirigeants actuels. Nous avons souvenance qu’en 2000, soit un peu plus de 20 ans avant le Covid-19, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) adoptés par les Nations Unies, actèrent qu’aucun recul de la pauvreté africaine ne pouvait être envisagé sans un minimum de croissance annuelle de 7% soutenue durant plusieurs années (notons que les taux de croissance ne riment pas systématiquement avec le développement). Or, année après année, il a manqué à l’Afrique entre 3 et 4% de croissance pour atteindre cet objectif. Résultat, loin de se combler, et en dépit des sommes colossales déversées par les pays riches, la pauvreté africaine a continué à augmenter. Le Covid-19 n’y est donc pour rien ; il en est seulement le révélateur et l’accélérateur, pas la cause. Certains pays qui, en ce moment, sombrent économiquement, socialement et politiquement font du coronavirus le ‘’bouc émissaire‘’. Subtilement, le Covid-19 est utilisé comme prétexte par certains dirigeants pour écarter leurs responsabilités ou même s’en dédouaner de leur très mauvaise gouvernance. Mieux, c’est l’occasion pour certains d’élaborer dans la précipitation et sur aucune base objective, des requêtes de financement de plusieurs milliards de dollars US à soumettre aux traditionnels bailleurs dans le cadre de la riposte contre le Covid-19. De nouveaux programmes de développement, les révisions des budgets, et même un Plan Marshall pour l’Afrique désormais liés à la riposte contre le Covid-19 sont imaginés ; l’essentiel étant de s’en mettre plein les poches. Rappelons que déjà le 8 juillet 2017, lors du 12ème Sommet du G20 à Hambourg (Allemagne), Emmanuel Macron a tourné quelque peu en dérision avec des propos ‘’impoliment‘’ insultants et méprisants, en réponse à l’insistance de certains Chefs d’Etat pour la mise en place d’un Plan Marshall pour l’Afrique. Des mesures farfelues (dont entre autres la prise en charge par l’Etat de certaines factures d’eau et d’électricité ; ce qui s’est avéré un fieffé mensonge) sont annoncées pour soudoyer les bailleurs de fonds et les populations. A un moment, toute activité socio-économique est arrêtée…. la nouvelle trouvaille est le Covid-19. L’occasion fut saisie et le Covid-19 a eu un effet d’aubaine pour des gouvernements contestés – et souvent contestables – qui y ont vu un moyen pratique de faire taire les oppositions politiques (par le confinement, les couvre-feux et les interdictions de manifestations et de réunions) et aussi faire du marketing politique. Sur le plan de la communication, tout le gouvernement s’y met et les chaînes de télévisions publiques consacrent l’essentiel de leurs émissions quotidiennes au sujet. Aujourd’hui encore, même s’il est difficile de prévoir les conséquences sanitaires qu’aura la pandémie de Covid-19 en Afrique, tout indique que les économies de la région seront durement affectées. Les premières évaluations du FMI ont été claires ; la pandémie du Covid-19 a plongé l’économie mondiale et avec elle, les économies des pays africains dans une profonde récession. En ce début d’année 2021, le Covid-19 continue ses ravages multiformes (humains, économiques,…). Aussi, la recrudescence de nouveaux cas dans de nombreux pays et la menace de vagues récurrentes de contamination dans tous nos pays donnent à penser que la pandémie restera une préoccupation pour un moment. Malgré une croissance économique modérée estimée à 3,1%, l’Afrique demeure vulnérable à un environnement externe de plus en plus difficile, caractérisé entre autres par un ralentissement des échanges externes, la baisse des prix du pétrole, les incertitudes liées au Brexit et l’actuelle recrudescence des cas de nouvelles variantes plus mortelles du Covid-19. Les pays qui ambitionnent de relancer leur économie disposent aujourd’hui de ressources moins abondantes et devront probablement opérer des choix difficiles. D’après les tendances actuelles, les pays africains risquent d’accuser des déficits de financement considérables et, en l’absence d’un surcroît d’aides financières massives, de nombreux pays peineront à préserver leur stabilité macroéconomique. La crise du Covid-19 va révéler de nouveaux rapports de force politique pour le contrôle et la gouvernance de certains Etats, pendant et après la crise. Mais, selon toute vraisemblance, il est au moins une catégorie de pays africains qui en sentent depuis, les terribles conséquences, voire des menaces ; ce sont les producteurs de pétrole.
Par Ing. Mahaman Laouan Gaya,
Expert International en Industries et Politiques Pétrolière et Energétique,
Ancien Ministre,
Ancien Secrétaire Général de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO)
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Peut-on sauver la renaissance ?
La renaissance s'est embourbée, patinant dans la boue de ses scandales et dans le tourbillon de sa malgouvernance. Elle ne sait plus où donner de la tête tant elle se sent cernée de toute part. Epuisée peutêtre mais stratégique sans doute, l'opposition l'observe se débattre dans ses difficultés, rassurée qu'elle ne puisse plus se plaindre du rôle défaitiste de l'opposition, de ce que les socialistes considéraient comme de la subversion. La renaissance ne peut donc plus plaindre un autre, en tout cas pas l'opposition, sinon que de se plaindre d'elle-même en comprenant aujourd'hui qu'elle est tombée dans son propre piège. Est-il d'ailleurs possible de réussir quand on ne peut pas faire confiance même à des alliés ? C'est donc cela le grand drame de la renaissance qui s'est surestimée et croire qu'elle ne pouvoir être que le seul bon dans le pays. Ainsi, un opposant serait un apatride, et un allié un vulgaire et minable chercheur de pitance, un mendiant politique qui cherche à trouver à manger quand il ne peut supporter de faire de l'opposition.
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PHD Mamoudou Djibo, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : « Je suis ouvert au dialogue, je suis prêt à écouter, à recevoir des revendications et à les traiter dans la mesure des moyens »
Le Président Mohamed Bazoum fait face à de nombreux défis. En plus de la crise sécuritaire qui pompe beaucoup les ressources de l’Etat, vient s’ajouter celle de l’éducation, dont l’enseignement supérieur, qui est le pourvoyeur en cadres pour l’ensemble de la vie socio-économique de la nation, à savoir les enseignants, les ingénieurs, les médecins, etc. Lors d’une rencontre récente, le Chef de l’Etat a réitéré aux enseignants chercheurs et chercheurs sa préoccupation, et aux autres acteurs du secteur ses ambitions et surtout ses attentes. Dans cet entretien exclusif qu’il a bien voulu nous accorder, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation nous parle des contours de la normalisation des années académiques.
Monsieur le ministre, voudriez-vous nous parlez des alternatives qu’envisage votre département ministériel pour la normalisation de l’année académique d’ici juin 2022, tel que vous l’avez annoncé lors de votre récente visite à l’UAM?
Il nous faut d’abord disposer d’enseignants en quantité et qualité, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Vous prenez une faculté comme la faculté des sciences juridiques et politiques, pour 6000 étudiants, ils n’ont que 19 enseignants. Nous avons aussi des problèmes de salles de cours. La faculté la plus dotée en salles de cours je crois que c’est la faculté des lettres avec 39 salles pour 12000 étudiants ; c’est impossible! En plus, dans d’autres facultés comme la faculté des sciences et techniques, certains enseignements ne peuvent pas être validés sans des travaux pratiques, les travaux dirigés et les sorties de terrains. Or, il n’y a pas de laboratoire opérationnel. Les labos qui existent sont vétustes et dépassés. Puis, de par la massification des effectifs, ils ne disposent plus de réactifs et souvent même pas d’appareils ; nous sommes pourtant en 2021.
Par ailleurs, l’Etat pour respecter une directive communautaire a incité le compte unique. Les enseignants chercheurs, les rectorats se plaignent de ce compte unique qui impose aux enseignants chercheurs de devoir attendre 4 ou 5 parfois 10 à 12 jours après la fin du mois, avant de percevoir les salaires. C’est souvent long ! Mais le ministre des finances nous a expliqué que le compte unique du trésor n’est en aucune façon un obstacle, qu’il faut juste s’organiser.
La Conférence des Recteurs des Universités Publiques a décidé d’annuler les soutenances (du 1er et 2ème cycle, soient les niveaux BTS, DUT et Licence). Les soutenances qui sont reconnues dans le système LMD, c’est pour le Master et la Thèse et même pour le master dans certains domaines, c’est des rapports de stages qui sont validés. On demande aux étudiants qui n’ont que BAC + 1 an ou 2 ans de produire un mémoire, mais ils sont obligés de plagier. Cela veut dire que dès l’initiation, nous habituons, nous entrainons nos enfants à tricher. Puisqu’ils ne peuvent pas produire, pédagogiquement, ils n’ont pas les compétences pour produire, ils ne sont pas au niveau où ils peuvent produire. Et bien, les gens font de la manipulation. Ceux qui ont intérêt à ce que ces soutenances inutiles soient maintenues poussent les étudiants à en faire une revendication cardinale pour que les universités continuent de ployer sous le poids des impayés.
Monsieur le ministre, on constate un certain déséquilibre dans l’orientation des étudiants. En effet, certaines filières sont surchargées et ont des débouchés limités. C’est le cas notamment des sciences juridiques enseignées dans deux universités publiques (Tahoua et Niamey). D’autres filières professionnelles ouvertes ces dernières années dans les IUT d’Agadez, de Diffa, et de Tillabéri sont beaucoup moins fréquentées. Que faudrait-il alors faire pour pallier ce déséquilibre ?
La multiplication anarchique des filières fait que la même filière existe dans 4 à 5 Universités différentes et les enseignants capables d’animer ces filières se retrouvent au lieu de 150 heures de charge statutaire à faire jusqu’à 400 heures, donc 250 heures de cours complémentaire.
Il y’a des filières inutiles, il y a des filières qui sont bouchées ; elles ne portent plus d’emploi. Prenons un exemple, en 1ère année de droit, nous avons 3 promotions juxtaposées des promotions de 1000, de 1200 ou 800 étudiants. Et quand on regarde la plupart des étudiants de Licence qui sont sur le marché de l’emploi. Ils ne s’engagent que dans l’enseignement, comme contractuels. Droit et sociologie à enseigner « français » ; c’est un crime contre le pays, un crime dont nous sommes responsables, nous enseignement supérieur, qui les affectons, un crime par le ministère de l’enseignement secondaire qui les accepte sans exiger la compétence. C’est un crime par eux-mêmes, pour avoir demandé à aller enseigner ce qu’ils ne connaissent pas, puisqu’ils n’ont pas de formation disciplinaire et ils n’ont aucune formation pédagogique. C’est pratiquement le boucher auquel on confie une opération du cœur. Il sait manipuler le couteau, mais pas le scalpel, malheureusement ! Il peut savoir comment couper, mais pas comment enlever les veines et les nerfs. Nous sommes dans cette situation.
Nous allons faire la promotion des filières porteuses d’emplois qui peuvent répondre au besoin réel de l’économie nationale. Si la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques ne peut pas absorber les flux, nous allons prendre la décision pour demander le transfert d’un certain nombre d’entre eux à l’université de Tahoua selon ses capacités. Il faut au besoin fermer la première année de droit pour la rentrée prochaine, on va le faire. Je sais qu’il y’a des risques évidents ; j’accepte de les assumer. On ne va pas se complaire dans la démagogie, dans le faux fuyant pour tromper le peuple et handicaper l’Etat. Le Président Bazoum nous a fait confiance, nous allons mériter sa confiance. Nous n’irons pas avec la démagogie. Nous ne ferons pas de la surenchère. Nous ne ferons pas de mensonge, nous ne tromperons pas le Niger.
L’un des sérieux obstacles pour la bonne marche de l’enseignement supérieur au Niger, c’est la complexité de la relation entre les acteurs qui l’animent, notamment le ministère, les enseignants et les étudiants. Vous dites être ouvert, pour des revendications raisonnables. Aimeriez-vous nous parler de vos premiers dossiers ?
J’ai des résistances. La première est tout à fait paradoxale. C’est cette question d’élection dans les universités publiques qui a été le principal point de revendication du syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs du supérieur, qui a bloqué l’enseignement dans ce pays pendant 4 mois. L’Etat a cédé ; le Président Bazoum m’a donné le feu vert pour aller aux élections ; et maintenant c’est le bureau exécutif national du SNECS qui s’oppose. Des contradictions flagrantes. Le même syndicat, je ne l’indexe pas, car c’est mon syndicat, j’en suis un militant, je cotise au même titre que tout le monde, il est revenu nous dire ici, que leur congrès leur demande de revenir sur certaines dispositions qu’il nous a proposées. Où est le sérieux ? Nous ne pouvons pas à notre niveau recommencer, chaque jour. Nous n’avons même pas intérêt, le conflit n’avance pas les choses, les conflits bloquent et retardent. Pourquoi devons nous adopter cette attitude, nous enseignants chercheurs ? Pourquoi nous universitaires nous ne montrons pas au pays que grâce aux efforts de l’ensemble des citoyens nous avons acquis la lumière et que nous pouvons éclairer le reste du pays pour que le Niger décolle enfin ?
J’ai parlé avec le Secrétaire général de la section SNECS de Zinder, ils sont prêts pour les élections, la section de Maradi est prête pour ces élections, pourquoi le Secrétaire Général du Bureau national est contre ce processus? Il faut que nous soyons sincères dans ce que nous faisons.
Imaginez, un lundi matin (le 18 mai 2021), on m’apprend que les étudiants de Tahoua sont dans la rue, ils sont en train de tout brûler. A quelle fin ? Et finalement quelle est leur revendication ? Pas de préavis ! Ils disent qu’ils veulent la construction des cités universitaires supplémentaires. Mais bon Dieu! Mamoudou Djibo, le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou ou le Président de la République Mohamed Bazoum sommes-nous des génies? Même un génie n’invente pas une cité universitaire en un jour. Ils ont souvent des comportements qui frisent la manipulation. Comment pouvez-vous vous réveillez lundi matin et exigez de nouvelles cités universitaires ? Comment ? Pour construire un bâtiment, surtout avec le marché public, c’est pour combien de temps ? Zinder a fait la même chose.
Et tout celui qui sort utilise la violence. Et bien, j’aimerai profiter de votre micro pour dire que moi je ne marche pas sous la pression. Je suis ouvert au dialogue, je suis prêt à écouter, à recevoir des revendications, à les traiter dans la mesure des moyens. Je ne peux pas négocier un canon sur la tempe, je ne peux pas sous la pression engager l’Etat de manière irresponsable pour faire des promesses qui vont s’avérer être des mensonges.J’ai été nommé le 7 avril, le 8 avril pendant que j’étais en passation de services, j‘apprends que les étudiants de l’université de Niamey ont bloqué le pont Kennedy.Il faut aussi que les gens (acteurs universitaires) soient raisonnables. J’ai dit au comité directeur de l’USN que je suis ouvert au dialogue, une semaine après ils me soumettent 14 pages de revendications. Mais s’il vous plait, où est le sérieux ? S’ils veulent qu’on dialogue, on va dialoguer, s’ils ne veulent pas dialoguer et faire du ‘’terrorisme’’, ils n’ont qu’à le faire et chacun répondra d’abord devant la loi, et ensuite devant l’histoire.
Le volet recherche et celui de l’innovation n’existent pratiquement pas. Qu’est ce qui justifie une telle léthargie ? Comment comptez-vous raviver ces vocations?
La recherche a toujours été considérée comme un élément étranger alors qu’elle est la deuxième narine de l’enseignement supérieur. L’enseignement permet d’accéder à la recherche, la recherche permet de nourrir le développement. L’enseignement supérieur est l’aboutissement du système et le pourvoyeur du pays pour lui permettre d’avancer. Nous devons faire en sorte que la recherche soit coordonnée. Que la recherche colle avec les besoins du pays. Que la recherche puisse disposer des moyens pour avancer le pays pour déceler les problèmes primordiaux, pour apporter des solutions à tous les problèmes qui assaillent notre pays. Mais la recherche au Niger doit nous amener à entrer dans la compétition internationale. Nous sommes dans une situation de mondialisation. Or en termes de recherche qualitative, les universitaires nigériens sont parmi les premiers au CAMES. Notre ambition que nous avons soumise au Président de la République c’est que la recherche soit davantage considérée et qu’on lui accorde toute son importance. Nous avons des structures de recherche et nous allons voir comment mutualiser les efforts pour pouvoir montrer au Niger que nous ne sommes pas inutiles, que nous sommes même incontournables.
Quel est votre mot de fin…
La pandémie de la COVID 19 est venue nous jeter à la figure que nos méthodes d’enseignement sont archaïques. Jusqu’ici, nous avons privilégié pour l’instant de l’enseignement en présentiel. Il faut être en salle de classe, avec la craie au tableau devant les étudiants. Avec le confinement, ce n’était plus possible. D’autre pays dans le monde sont à l’ère du numérique. Le numérique doit nous permettre surtout avec les efforts immenses que le Niger a fait pour installer la fibre optique, le pays doit s’engager dans une reforme pour inscrire l’enseignement virtuel dans nos programmes. C’est pour cela, il faut créer un cadre législatif et réglementaire pour encadrer l’enseignement virtuel, pour protéger les enseignants du numérique et pour assurer la qualité et la crédibilité des diplômes issus des enseignements virtuels ou à distance. Nous sommes en pourparlers avec l’Agence Universitaire de la Francophonie qui est prête à nous accompagner pour créer une université virtuelle et pour organiser tout cet enseignement virtuel et à distance, afin de nous aider à produire la réglementation requise. Je pense que nous ne devons pas avoir peur, nous devons nous engager sur cette voie.
Réalisée par Ismaël Chékaré avec Ali Maman(onep)
21 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Interview
Phénomène de la mendicité, un mal sociétal à déconstruire ! : Par ALOU AYE Issa, Sociologue-communicateur
La question de la mendicité au Niger est une question complexe et ancienne qui mérite une analyse minutieuse afin de mieux la cerner pour une prise en charge plus pérenne.
Au Niger, le contexte socioculturel et religieux incite, voire oblige, l’entraide, par solidarité, avec les nécessiteux, les vulnérables, les proches parents etc. Ceci pourrait bien avoir été le facteur déterminant au développement à la mendicité.
A l’origine la mendicité était acceptée et tolérée par la communauté nigérienne du fait qu’elle était exercée essentiellement par les Talibés. Ces élèves des écoles coraniques généralement en déplacement et en grand nombre, loin de leur(s) famille(s)étaient généralement à la charge de la communauté, consciente que cette dernière était de l’incapacité financière de leurs maitres à assurer leur prise en charge. C’était aussi probablement, une autre forme d’éducation qui préparait les jeune talibés (y compris ceux issus de familles plus ou moins aisées) à l’austérité et l’humilité pour la vie d’adulte, de prédicateur et de modèle sociétal.
Avec le temps, le champ de la mendicité s’est progressivement élargi avec l’acceptation de la mendicité de la part de certains groupes sociaux vulnérables comme : les handicapés, les infirmes, les vieilles personnes, les nécessiteux etc. Dès lors la mendicité va prendre une autre connotation pour passer de la simple source conjoncturelle d’assistanat envers les personnes en situation de vulnérabilité, à une source de subsistance voire un métier permanent beaucoup de personnes.
Du fait de cet ancrage socioculturel et religieux mais aussi de la pauvreté endémique dans notre environnement nous constatons ainsi une persistance de la mendicité malgré que, de façon conceptuelle, l’entraide, la solidarité et la compassion envers les nécessiteux, des valeurs cardinales religieuses et traditionnelles ne devraient aboutir qu’à une réduction de la fracture sociale et un épanouissement spirituel du fidèle. Ce dernier point joue une place prépondérante dans les gestes de solidarité qui semblent contribuer à la persistance de la mendicité dans notre société car la récompense espérée dans l’au-delà est immense. Il est en effet, rapporté par ADI Ibn Hatem que le Prophète (alayhi salat wasalam) a dit « Protégez-vous du feu de l’enfer ne serait-ce que par un morceau de datte ». C’est ainsi que chaque jour des millions de francs sont donnés soit en guise d’assistance, d’aumône, de zakat (aumône légale purificatrice en Islam) à ce lot de plus en plus important des mendiants.
Avec un tel soubassement pour ce phénomène sociétal quasi avilissant, comment faire alors pour déconstruire cette tare décriée de tous et qui continue à ternir l’image de tous ? Il faut réaliser qu’aussi longtemps qu’il y aurait pour des raisons culturelles, sociales ou religieuses, une main qui donne, elle (main) trouvera une autre prête à recevoir. Le cycle de la mendicité dans un tel contexte, restera intact sinon s’accroitra toujours dans nos sociétés. Pour y remédier, il faut plutôt réduire par divers mécanismes le nombre de ceux qui peuvent se sentir en besoin de tendre la main.
Il nous semble que nous devons revoir notre système de solidarité, présentement mis à rude épreuve par « la professionnalisation de la mendicité », afin de le redynamiser et le rendre plus efficace dans l’atténuation de la pauvreté et l’autonomisation des groupes vulnérables. A terme, l’objectif devrait clairement de casser le cycle de la pauvreté et de la dépendance. Nous suggérons un changement de paradigme dans la manière de vivre notre solidarité et notre spiritualité sur le sujet. Aider son prochain, assister un parent en détresse, couvrir la « honte » de son parent est de nos jours dévoyé et son efficacité très mitigée. Or pour lutter convenablement contre cette mendicité, il faudrait penser un véritable système endogène de mutualisation de nos efforts individuels afin de gagner dans l’envergure de l’action. Mettre par exemple nos aumônes, zakats et autres donations ensembles pourrait nous permettre la réalisation de plus grandes et plus efficaces actions d’atténuation de la pauvreté et d’autonomisation des groupes vulnérables.
La mutualisation des efforts peut, par exemple être orientée vers un Fonds National de Solidarité, et/ou sous forme de waqf. Ce fonds permettrait par exemple d’agir dans le développement local des zones les plus touchées par le phénomène de la mendicité à travers des actions concrètes en réinsertion socioéconomique des populations vulnérables. En outre, il faudrait qu’au nom du principe et de l’engagement politique affichés des plus hautes autorités du pays que les enfants enrôlés dans la mendicité soient récupérés dans des écoles de seconde chance afin de leur faire apprendre un métier, acquérir des compétences de la vie et leur garantir ainsi un avenir plus radieux.
En créant aussi les conditions de sédentariser les populations mobiles ou nomades, quand c’est possible, par des actions de soutien à l’activité économique et d’atténuation de la vulnérabilité, le Fonds National de Solidarité, peut contribuer progressivement à redonner aux enfants issus de ces communautés des chances de sortie du cycle de la mendicité et de la dépendance.
Pour finir, nous pensons qu’une revalorisation du travail comme source de revenus et de stabilité sociale doit occuper une place centrale dans toute stratégie à adopter pour résorber ce problème.
La mendicité est un fléau social, une tare et une atteinte grossière à l’humanité de tout individu ou groupe social. Elle doit de ce fait bénéficier de toute l’attention nécessaire afin de poser le meilleur diagnostic pouvant servir de base pour l’élaboration des meilleures stratégies pouvant y mettre fin. Une approche communautaire et organisée, sous l’égide de L’Etat, pourrait constituer la voie difficile mais nécessaire à suivre pour l’éradiquer et restaurer la dignité de tout un peuple trop fréquemment stigmatisé et bafoué à cause de ce fléau.
Par ALOU AYE Issa, Sociologue-communicateur
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- Catégorie : Idées et opinions
Phobie du coup d’État : Tentatives réelles ou coups fourrés du régime ?
Ça y est ! C’est reparti pour une nouvelle série sans doute. Bazoum Mohamed, qui n’a pas encore un an à la tête de l’État, a sa première tentative de coup d’État. Plusieurs personnes seraient actuellement en détention. Mais on ignore encore quels sont les militaires mis en cause. Quoi qu’il en soit, les «conjurés» n’ont aucune chance de se tirer d’affaire. Il y en a tellement qui croupissent dans les prisons nigériennes depuis près de 11 ans. Pour la plupart d’entre eux, l’opinion nationale n’en sait pas plus que ce qui est révélé officiellement. On arrête des individus, civils et militaires, qui sont ensuite placés en mandat de dépôt pour atteinte à la sûreté de l’État. Pas plus. Selon un officier de gendarmerie qui a requis l’anonymat, « les dossiers d’instruction ne comportent pas grand-chose. Généralement, il n’y a qu’un échange téléphonique, autant dire des propos interprétés à la guise de celui qui poursuit ». Les militaires incriminés dans ces genres d’affaires dont on ne connaît pas la crédibilité sont nombreux. Des officiers, des sous-officiers, des hommes de rang. Nombreux sont les Nigériens qui estiment que la récurrence avec laquelle le régime dit avoir déjoué des tentatives de coups d’État fait froid dans le dos et font croire à des mises en scène. En 10 ans, Issoufou Mahamadou, l’ancien président, a révélé trois tentatives de coups d’État contre son pouvoir. Cependant, pas une seule fois, les armes que les prétendus conjurés envisageaient d’utiliser n’ont été montrées. Des actes posés ? Personne n’en sait grand-chose.
Issoufou Mahamadou, qui a fait part de trois tentatives de coup d’Etat en une décennie, a été élu à plus de 97% en 2016. Quant à Bazoum Mohamed, il a été porté à la tête de l’État avec 54% des suffrages, en 2021. Pourquoi y aurait-il, donc, autant de tentatives de coups d’État ? Ce sont tout de même des hommes qui bénéficient largement des suffrages des Nigériens. S’ils ont été élus démocratiquement suivant des procédures régulières et transparentes, l’incompréhension est totale. Autant de tentatives de coup d’État, s’ils sont réels, ne peuvent provenir que de larges courants de contestation populaire. Bazoum Mohamed, tout comme Issoufou Mahamadou, n’a pas usurpé le pouvoir pour vivre dans la crainte permanente d’un coup d’État. Et selon les indicateurs fournis dans les bilans annuels d’Issoufou Mahamadou – en attendant le tout premier de Bazoum Mohamed – le Niger n’a jamais été aussi bien gouverné et ses ressources mieux gérées. D’ailleurs, l’ancien président a engrangé tellement de médailles, de décorations et de prix qu’il ne plus où en mettre.
Dans la sagesse populaire nigérienne, teintée de fatalisme religieux, le destin est implacable. Musulmans dans leur majorité, les Nigériens croient en la force du destin, formé par la volonté divine. Les dirigeants nigériens seraientils des adeptes d’un autre courant de pensée ? Lorsqu’on regarde dans le rétroviseur, à l’exception des tentatives de coup d’État du régime actuel, tous les autres sont suffisamment documentés pour les contester. En 1976 et en 1983, notamment, les faits étaient suffisamment illustratifs pour croire à une mise en scène. Avec Issoufou- Bazoum, c’est toujours le même scénario. Un beau matin, des gens sont arrêtés, accusés de conspiration, placés sous mandat de dépôt et jugés, dans le meilleur des cas, le plus tard possible. Selon des informations recueillies auprès de sources judiciaires crédibles, les juges en charge des dossiers portant sur la sûreté de l’État sont toujours dans des postures délicates. Chacun prie pour qu’on ne lui confie pas de tels dossiers. Le problème, c’est que les contenus des dossiers laissent à désirer.
En attendant d’être objectivement fixés sur la réalité de ces tentatives de coups d’Etat, les Nigériens, dans la plupart des cas, croient en des mises en scène politico-politiciennes visant à se débarrasser de personnes préalablement ciblées par le régime sur la base de simples propos. Presque personne ne croit vraiment en la crédibilité de ces affaires. Où, donc, se situe le problème ?
À moins que le régime soit en train, comme le croient de nombreux Nigériens, d’inventer ces histoires pour «isoler « toutes les personnes qui gênent par leurs opinions et/ou leurs positions visà- vis de la gouvernance actuelle du Niger, il est surprenant que les performances flatteuses du régime ne soient pas reconnues et saluées. De l’ingratitude de la part des Nigériens qui ne comprennent pas la chance qu’ils ont eu d’avoir des gouvernants aussi vertueux et aussi dévoués au bien public ? Si ce n’est pas la phobie du complot qui le fait agir comme dans les régimes totalitaires, celui de Niamey ne peut justifier cette récurrence de tentatives de coups d’État que par une extrême impopularité et des victoires électorales sans fondement démocratique.
Laboukoye
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- Catégorie : Politique
Piètre communication présidentielle : comprendre les profondeurs d’une mise en scène...
Le Président Nigérien, était, dit-on, l’invité du président Français la semaine dernière dans le cadre d’une visite d’État et de travail. Les mots sont gros pour faire déborder les cœurs de socialiste de vanité. L’annonce par voie diplomatique avait mis le pied de la Renaissance à l’étrier et partout, notamment sur les médias et sur les réseaux sociaux, l’on peut entendre de petits griots du système complexés exulter, ivres d’euphorie débordante, rassurés qu’enfin – depuis longtemps qu’on en doutait après le départ de Hollande – le messie rose avait la bénédiction de l’Hexagone, oubliant que Macron a beau soutenir la Renaissance, l’actuel locataire de l’Élysée ne saurait être pour les socialistes nigériens, ce que Hollande avait été pour eux : un complice. La France, quoi que les apparences puissent faire croire, n’est plus la même. Il ne faut pas oublier que Macron a quand même été ce président qui, pour la première fois, accueillait sur les marches de l’Élysée, un président africain avec un chien noir, ce que bien d’observateurs, n’avaient pas manqué de présenter comme un signe qui ne rassure pas. L’on sait que dans les milieux de la Renaissance, cet accueil avait fait une douche froide. C’est pour cela que ceux qui se posent la question de savoir si Issoufou Mahamadou a été invité ou convoqué n’ont pas totalement tort. C’est le Président nigérien lui-même qui est sorti pour dire qu’il a parlé avec Macron de la démocratie et, eut-on compris, sur ses intentions après le deuxième et dernier mandat. Il y avait donc plus sérieux ! Et le seul fait de voir un président coléreux, comme piqué à vif qui s’irrite pour toute question que la presse lui pose, traduit des malaises mal gérés. C’est dire qu’au-delà de la coopération bilatérale et des questions liées au terrorisme et au G5 Sahel et à la migration, il y avait des questions plus complexes et hautement sensibles, tues diplomatiquement pour ne pas frustrer un allié qui semble vivre le sentiment d’abandon quand, après qu’il ait eu le courage de marcher contre son opinion nationale pour faire plaisir à la force impériale, il ne voit toujours pas venir le magot que l’Europe lui promettait en jouant au laquais de l’Occident.
Pendant ses interventions, l’on avait vu un président habité par des doutes, quelque peu désorienté par les dorures de l’Élysée où le discours qu’il a dû entendre n’est pas le même qu’il avait jusque-là eu par les complaisances d’une amitié qui a déserté les lieux faute de résultats pour les Français déçus. L’image était forte et les médias français s’en étaient saisis. Mis dos au mur, et comme une bête féroce traquée et blessée, cernée de toute part, dans son verbe peu maîtrisé et mesuré, pour réagir à des questions qui fâchent, il se fait agressif alors qu’il aurait pu, conseillé par la matière grise en communication qui le conseille et gère sa communication en France et au Niger, garder le sang froid pour répondre avec hauteur et tact à des journalistes qui ne sont pas du genre qu’on corrompt chez nous sous les tropiques et qui disent sans état d’âme ni a priori ce qu’ils pensent en toute liberté sans crainte de représailles. C’est en cela qu’on trouve ridicule certains médias en lignes et autres valets d’un système corrompu, bornés finalement, qui, dans leur triomphalisme béat quand l’homme qu’ils défendent aveuglément, lui, sait l’inconfort dans lequel il évolue désormais, se gavent d’un discours peu inspiré qui a plus contribué à défaire son image ternie qu’à la reconstruire, à la soigner et à la consolider.
Un discours truffé de contre-vérités
Les Nigériens se sont demandé qu’est-ce qui est arrivé à leur président pour oser à un tel niveau de communication, des choses qui, même loin du Niger, sont connues ou peuvent être vérifiées avec des moyens de communication qui permettent de nos jours d’échanger à la vitesse de l’éclair. Quelque fois, l’on avait même souffert de ce que l’homme avait pu dire, car comme toujours, il refuse de regarder la réalité en face. Peut-il d’ailleurs croire qu’il peut se servir de falsification pour mettre la vérité de son côté ? Quel Nigérien, y compris ceux qui, hésitants et indécis, continuent la marche forcée avec lui, n’avait pas sursauté quand il avait entendu le Démocrate de Macron dire qu’ « […] il y a des organisations de la société civile qui ont demandé à organiser des marches à minuit ». Depuis quand, comme dirait l’autre ? Issoufou, peut-il être si détourné de la réalité de son pays, pour oser pareille affirmation ? Sans doute que ceux qui disent qu’il ne connait plus le Niger, enivré par les dorures du Palais, ne doivent pas avoir tort. La société civile n’a jamais demandé à manifester à minuit mais de 16h jusqu’à minuit. La nuance est importante et en tenir compte, peut faire éviter des désagréments qui peuvent faire douter d’un homme. Faut-il croire que parce qu’on est loin du pays, on peut tenir une telle contrevérité ? Par ce geste maladroit, Issoufou aura montré qu’il se trouve dans une situation inconfortable, ne. sachant pas se défendre contre les accusations qui sont formulées à son encontre, preuves à l’appui, sinon que de se débrouiller ainsi qu’il l’a fait en face de Macron et de la presse de l’Hexagone. Dire que ceux qui l’accablent ne connaissent pas le Niger – argument trop facile –, non plus, ne peut l’aider dans sa défense. Et les comparaisons pour soutenir son argumentaire ajoutent à la confusion d’une culture présidentielle. En effet, très sûr de lui, l’Invité de Macron prétend qu’en France – là où il se trouve même –, en Italie, aux U.S.A., en Angleterre aussi, jamais l’on n’autoriserait des marches nocturnes qu’il croit très dangereuses pour un pouvoir, oubliant qu’il n’y a que des pouvoirs non démocratiques à s’effrayer de manifestations citoyennes, et révélant ainsi la nature de son régime mis au pilori par la presse et les ONG occidentales. Son interlocuteur, lui, est obligé d’écouter ces structures, et son opinion nationale, parce qu’il sait que c’est pour eux et au nom d’eux qui il gouverne. Il a certainement eu vent de la situation des droits de l’homme dans ce pays des sables, et s’en trouve bien gêné, au nom de la France, Patrie des Droits de l’Homme, à serrer la main à un homme que le monde ne regarde plus comme un démocrate. Une télévision française, a alors décidé de réagir lors d’une émission publique à cette prestation ratée du Président nigérien. Dans « Profession Président », elle s’élève d’abord contre la caricature qui est faite de rfi par Issoufou pour la présenter comme un média partisan qui « [vendrait] de l’émotion ». Ne supportant pas les critiques venues de rfi et donc de la France d’une certaine façon, il va jusqu’à supplier cette radio internationale, « une des meilleures au monde » et une fierté pour la France et même pour les pays du Sud où les voix ont toujours été étouffées pour ne se faire entendre que par elle depuis des décennies, à être juste. Ainsi, dit-il, « Je vous demande à rfi, s’il vous plait, ne faites pas deux poids deux mesures ». Et TMC s’en est d’autant plus offusqué de ce mauvais procès fait à rfi qu’elle lui rend hommage dans une émission dont la séquence a été largement diffusées et partagées sur les réseaux sociaux. Pourquoi faire ce procès à la « Radio mondiale » quand, parlant de « deux poids deux mesures », il sait que le problème fondamental de sa gouvernance est celui de l’injustice, de l’iniquité, de la rupture d’égalité entre les Nigériens, avec une justice à double vitesse, faite pour écraser les seuls qui se dressent contre son système ? Ceux qui veulent présenter la prestation d’Issoufou comme celle d’un érudit, auront compris que dans l’opinion française, la communication de leur champion ne passe pas. Et comme pour démentir ses propos, la même télévision, dit que si manifester contre une loi de finances devrait être un délit ou un crime en France, tous les Français seraient aujourd’hui en prison. On ne peut donc pas aller en France, pour soutenir que parce que des gens voulaient manifester la nuit contre une loi de finances, il fallait les brimer, les jeter en prison comme des malpropres. Et le Président Nigérien n’a aucune chance d’être écouté sur une telle façon de présenter les choses. Dans une démocratie, ceux qui s’opposent ne vont pas en prison : on les écoute. Ce sont les délinquants économiques et les grands criminels et autres trafiquants qui vont en prison. Au Niger, bien d’entre eux, vont à la présidence se faire douillettement une seconde vie. C’est le nouvel État de droit du Gondwana !
Après la communication risquée d’Issoufou Mahamadou, l’on a également vu de nombreux reportages couvrant des manifestations de nuit en Europe, circuler sur les réseaux sociaux, une façon sans doute de lui répondre et lui faire comprendre que manifester la nuit, souvent jusqu’à l’aube, fait aussi partie de la démocratie. En vérité, Issoufou sait qu’il est mal élu et il a peur qu’un soulèvement populaire ne balaye son système et pour cela, il fallait étouffer les colères populaires en « isolant » les leaders de la contestation. Il sait que son régime ne tient que par la répression violente des mouvements. sociaux. Et les Nigériens s’indignent que l’Amérique de Trump s’insurge contre la violence exercée contre les manifestations de l’Opposition au Mali, quand depuis des années que l’Opposition et la société civile nigériennes luttent, jamais le département d’État ni l’Union européenne ne se sont élevé officiellement contre les dérives du pouvoir d’Issoufou, contre ses violence, lui donnant par leur indifférence intéressée, carte blanche pour régenter le pays. Les Nigériens doivent comprendre : il leur revient seuls de savoir et de décider de quel Niger ils veulent pour eux. Pour revenir aux manifestations de nuit, il faut encore rafraichir la mémoire d’une renaissance qui oublie vite. En Tunisie, peut-elle avoir oublié qu’on avait aussi manifesté là les nuits ? Pourquoi le refuser aux Nigériens quand leur Constitution ne l’interdit pas ? C’est d’ailleurs au Niger qu’on doit manifester les nuits quand on sait la canicule qu’il fait en certains mois de l’année. La société civile avait tenu compte de cette donne, pour vouloir manifester à partir de 16 heures quand les rayons du soleil ardent commencent à s’adoucir, pour aller jusque dans la nuit et nom de commencer à partir de minuit. Pourquoi avoir voulu présenter les choses sous cet angle alors qu’on sait pertinemment qu’on pourrait tout démonter facilement ? Fautil croire qu’Issoufou a été piégé dans ce jeu et que par ses imprudences, il n’a pas su éviter le piège ?
L’autre propos qui a laissé perplexe plus d’un observateur est de dire qu’il s’agit d’une « société civile putschiste » qui « [a] toujours combattu les régimes démocratiques ». Mais alors, de quels régimes démocratiques parle-t-il quand on sait que de tout temps, Issoufou avait été avec ces acteurs dans les combats que les Nigériens ont menés contre la mal gouvernance et pour la restauration de la démocratie ? Faut-il comprendre que c’est le régime du Général Baré qui n’aura jamais été président dans son esprit ou le Tazartché de Tandja Mamadou qui auraient été les régimes démocratiques que ces acteurs auraient toujours combattus ? Mais alors qu’a-til fait avec eux dans l’activisme qui avait conduit Baré à la tragédie et Tandja aux déboires que l’on sait après même qu’il ait demandé publiquement à l’armée « de ne pas obéir un ordre manifestement illégal » ? Pourquoi craindre des manifestations si l’on ne pense pas que ce sont les manifestations qu’on avait conduites qui avaient défait des régimes pour craindre que cela ne vous arrive ? Cette accusation grave faite sur la société civile cause problème et ça perd complètement dans les analyses. « … combattu tous les régimes démocratiques » ? Ça fait hocher la tête…. Et on est perdu. Ça ne donne aucune lisibilité dans ce que l’homme veut défendre. Mais bon.
Une franchise quand même
Dans les réponses du Président qui déconstruisent et déforment la réalité, on peut retenir une sincérité qui rend compte finalement de la nature réelle du Démocrate de Macron. Lorsque le journaliste de France 24 lui demande, ne comprenant sans doute pas que pour avoir voulu manifester l’on aille en prison, s’il ne va pas faire libérer ses «otages», il lui rétorque sans pudeur : « Moi, je ne vais pas demander leur libération… ». Et là, il rassure les ONG internationales et la presse française qui s’inquiètent de leur situation dans les geôles de la Renaissance, devenus un goulag pour les malpensants. L’homme n’est pas prêt à apaiser, à créer les conditions pour que la tension baisse dans le pays. Peut-être est-il le plus fort pour vouloir tout écraser dans le pays. Pour quelqu’un qui, jeûnant lui aussi, a pu laisser des pères de famille, pour de tels motifs aussi fallacieux, passer toute le mois de carême en prison, il ne faut pas rêver que ce soient les interférences d’ONG et de puissants médias qui le dissuaderont à lâcher du lest quand une foi et des convenances religieuses ne peuvent lui dicter des gestes magnanimes et altruistes en ce mois béni de tolérance, de solidarité et de miséricorde. Les souteneurs aveugles du régime s’en réjouissent, contents que des acteurs de la société civile, par une telle affirmation, ne puissent espérer être libérés et ils crient : « c’est bien fait pour eux ! ». Or, ils oublient que ces hommes n’ont pas volé comme l’ont fait certains Renaissants, ils n’ont pas tué, ils n’ont trafiqué ni de la drogue ni des devises étrangères ni des armes comme l’on fait certaines toujours libres et il va sans dire qu’ils finiront par être relaxés et des torts seront redressés, des vérités réajustées. Comment ne pas les libérer quand le président, lui-même, en face de Macron et de la France, dit, trahi par le subconscient : « On les a arrêtés tout simplement parce qu’ils ont décidé de faire des manifestations de nuit à minuit ». Où est le crime ? Nulle part sinon que de vouloir se servir d’alibi pour régler des comptes à des hommes qui gênent par leur combat. « Tout simplement », montre que l’alibi dont se sert le régime est bien léger, ne valant presque rien, et montre bien que l’homme a quelque part conscience de se servir de prétextes fallacieux pour écraser ces hommes qui, parce qu’ils ont choisi de défendre l’intérêt général, chercherait à le déchoir, à lui nuire et à nuire à sa réputation et à celle de sa gouvernance quand même il ne peut pas avoir déjà oublié l’activisme qu’il avait lui-même mené en d’autres temps contre des régimes qu’il dit aujourd’hui être, curieusement, des régimes démocratiques. C’est terrible ! Issoufou parle dans un pays où, par les subtilités de la communication, des mots dont on a mal mesuré l’emploi, pourrait détruire tout un effort de communication.
Dans un ton injonctif, il veut dicter à rfi ce qu’il faut dire par rapport à ce qui se fait au Niger, oubliant qu’un journaliste est une conscience libre. Habitué des louanges, peut-être oublie-t-il qu’une presse n’est pas faite pour chanter des louanges mais pour alerter tout en saluant accessoirement, et au passage ce qui serait bien, et lui croit devoir attendre de la radio mondiale des flatteries. Il n’y a qu’en Afrique où des Présidents en viennent dans leurs discours à la nation à s’auto-flatter égrenant et célébrant leurs réalisations. C’est à la postérité qu’il revient de magnifier un homme, mais pas lui-même. Ainsi, avec le recul aujourd’hui, les Nigériens se souviennent avec nostalgie de Kountché, un homme qui s’est entièrement voué au mieux-être de son peuple et à soigner l’image de son peuple et de son pays. Comme quoi l’affamé se rappelle toujours, quand la disette surprend, des temps fastueux qui lui renvoient à l’esprit le fumet de vieilles ripailles dégustées naguère.
Sur un ton impératif, on peut l’entendre sommer rfi de faire son métier selon ses propres convenances : « Dites, insiste-t-il, ce qui se fait de bon au Niger ». Mais alors qu’y-t-il de bon au Niger ? Des échangeurs, des rails inutiles, des installations militaires étrangères ? Ce n’est pourtant pas extraordinaire quand certaines réalisations sont même discutables du point de vue de leur pertinence et de leurs coûts et notamment quand on se réfère aux milliers de milliards que l’on dit avoir mobilisé pour le pays pendant le premier mandat. Six mille milliards… Aucun projet d’envergure structurant pour le pays. Pas de grandes irrigations, pas de barrages, pas de grands projets électriques. Rien. Et on veut qu’on présente le Niger comme une terre neuve, complètement refaite, polie avec les pinceaux du socialisme ! RFI ne peut pas faire de la propagande, du genre qui plait aux Camarades comme le fait Télé Sahel devenu un média de propagande du régime qui ne se lasse pas par exemple, de présenter sous le Label de « Présidence de la République du Niger », et sous les lumières déformantes de la nuit, un spot sur le nouvel échangeur qui n’est pas en vérité, quand on y va le jour, la merveille qu’on dit et qui n’existerait nulle part au monde, sinon en Afrique. Niamey Nyalla, un conte de fée… malgré quelques artifices soignés ici et là en des endroits de la ville….
Pourtant, rfi n’a pas péché. C’est pour cela qu’on demande de faire tout pour éviter de poser des actes répréhensibles car ils risquent de faire ombrage sur tout le bien que l’on aura fait. C’est défendu même religieusement, où l’on a toujours souhaité au croyant de finir ses jours sur des gestes bons. Et Issoufou se plaint de rfi, arguant qu’elle est « tout le temps en train de chercher à vendre de l’émotion ». Hier à l’opposition il était pourtant fier des scoops de la presse étrangère sur « la situation explosive » du pays quand ce n’est pas lui-même qui demande aux partenaires de sevrer le pays pour asphyxier un régime liberticide, devenu depuis ce point de presse, démocratique. Le Président Baré doit se retourner dans sa tombe. Paix à son âme. Les pauvres victimes de la démesure et de l’extrémisme politiques….
Est-ce « vendre de l’émotion » que de dire le mal qui se fait dans un pays ? Issoufou n’a pas pu démentir que des acteurs de la société civile sont en prison. Il a même dit qu’on les arrêtés et qu’il ne peut pas les faire libérer, se cachant derrière la séparation des pouvoirs qui n’avait pas empêché qu’un Kassoum Moctar bénéficie d’une liberté provisoire et intégrer son gouvernement, échappant au juge et à la rigueur de la justice qui ne doit pas être variable dans son fondement.
Comment le régime a-t-il géré l’affaire de la SORAZ, de CAIMA, de l’Uraniumgate ? Et dire qu’il y a de la justice ! Mon œil ! Deux poids deux mesures en fait… On est dans l’État de droit du démocrate de Macron… Passons !
Comme on peut le voir, au lieu d’arranger les choses pour un président en difficulté tant dans l’opinion nationale qu’internationale, la piètre communication qu’Issoufou a livrée au monde et à la France qu’il convoite et ce devant Macron, devenu l’avocat des causes perdues dont on peut lire les malaises face à la médiocrité de la prestation de son « client », a fini par plomber un homme qui essaie de se relever de ses déboires sans jamais le pouvoir, planté dans le bourbier. Cette prestation visiblement pas bien préparée a plutôt rassuré des partenaires que la gouvernance au Niger est un drame silencieux qui se trame sous l’œil indifférent du monde.
Sans doute que les yeux resteront désormais ouverts et attentifs à ce qui se fait dans le pays. Le Niger va mal. C’est un fait. Les ONG internationales et la presse occidentale n’ont pas tort d’alerter le monde. Macron surtout qui peut encore avoir des mots gentils et trompeurs, un autre média français dira « diplomatique », pour ce régime qui a détruit beaucoup de choses dans le pays, y compris sa démocratie…
A.I
17 juin 2018
Source : Le Canard en Furie
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Pillage de biens publics à la Présidence de la République
Le pillage des biens de la Présidence de la République est l’un des sujets d’actualité dans tous les salons feutrés de Niamey. En tout cas, il susurre que des matériels de la Présidence auraient été mis à sac par des dignitaires de l’ancien régime. Après vérification, une source interne à la Présidence de la République confirme l’information et nous apprend que c’est une véritable dévastation qui a été perpétrée avant la prestation de serment de Bazoum Mohamed. La source indique qu’à la Cellule de communication de la présidence, tout le matériel, acheté à plus de cinq (5) milliards de FCFA, aurait été pillé et mis à sac pour une destination inconnue. A notre source d’ajouter que c’est la raison fondamentale qui aurait poussé le sieur Idrissa Waziri à la porte. Il aurait voulu connaitre la destination de ce important matériel de communication et de nouvelles technologies de l’information. Notre source a aussi ajouté que le matériel roulant n’aurait pas non plus été épargné. Des véhicules de la Présidence auraient été subtilisés pour des destinations privées. Ces véhicules seraient cachés dans des maisons à Niamey. Pire, notre source souligne que, le pillage aurait été systématique jusqu’aux assiettes et autres parures de maison. Selon notre source, Bazoum Mohamed serait informé de cette mise à sac organisée par une bande de pillards d’Etat spécialisés dans la soustraction frauduleuse des biens publics. Aujourd’hui, c’est ce qui est chuchoté dans les coulisses de la Présidence. Et que le Président Bazoum Mohamed serait fâché du comportement peu républicain des proches de son prédécesseur. Il semble d’ailleurs que la première dame, Hadiza Mohamed Mabrouk, n’aurait rien trouvé comme équipement au palais. Si cette information s’avère, cela constitue une honte en valeur absolue pour le guide de la renaissance et ses thuriféraires qui continuent de hurler qu’ils sont les meilleurs dirigeants que le Niger ait connus. Face au l’exdésastre commis par ses camarades, Bazoum semble rester hagard dans une impuissance qui ne s’explique pas. A tous points de vue, il doit abandonner la peur pour résolument s’engager dans le combat contre l’impunité et faire rentrer l’Etat dans ses droits. Sans doute, dans ce combat, il aura le soutien de tous les Nigériens épris de justice. Et la honte va davantage submerger ceux qui auraient pillé le palais de la Présidence.
Ali Soumana
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Pillage des deniers public : Le cas du ministère de la santé peut intéresser la COLDEFF
Derrière la rhétorique populiste de Dr. Illiassou Maïnassara se cache le médecin cupide qui ne venait que pour deux choses : régler des comptes, sous le fallacieux prétexte de la rigueur administrative à ses camarades et se faire de l’argent. Il a réussi les deux. Sous le mensonge politique de la nécessité de service, il a envoyé qui il veut où il veut, poussant certains médecins émérites à la démission de la fonction publique pour aller dans le privé, créant des malaises au niveau de la Santé publique. Pour autant, il ne faut pas oublier, dans la foulée, certaines de ses décisions courageuses qui ont permis à des services de santé de sortir dans un certain laxisme qui avait poussé tout le monde à aller, et souvent sans en avoir les moyens, vers le privé plus ouvert, notamment quand dans les centres publics de santé l’accueil pour les patients et leurs accompagnateurs laisse à désirer. Pour la deuxième de ses préoccupations, il l’a également réussie car, en l’espace de quelques années, jouant aux infidélités politiques pour agir souvent contre les intérêts de son parti au profit de l’allié dont il cherchait la bénédiction pour être couvert d’impunité face à ses grands ravages, il aurait amassé une fortune colossales par laquelle l’on peut voir le médecin briller de bonne vie. Il se serait donc vachement enrichi, profitant de proximités politique et géographique qui lui donnaient bien de faveurs pour agir et gérer à sa guise un ministère qui mobilise des fonds colossaux et d’innombrables partenaires qui soutiennent la Santé. Il a silencieusement bâti son empire. A Madaoua, tout le monde sait l’opulence récente et surprenante dans laquelle baignaient les siens : ils avaient tout ; des villas et du confort ; de l’argent et des billets de pèlerinage à gogo. Surpris par le coup d’Etat alors qu’il était en mission à l’intérieur du pays, il avait tout de suite faussé compagnie à sa délégation qui ne sut plus où il partait, disparaissant, trouvant, semble-t-il, une porte dérobée pour entrer au Nigéria où, il finit par se réfugier. Se sait-il fautif pour se donner cette précaution de l’exil ?
Gaffeur plus que Dr. Maïnassara, on meurt…
Le médecin devenu ministre, en vérité, est un chasseur de prébendes et certaines circonstances l’y ont aidé. En effet, la pandémie de la Covid 19 lui permettait, par les fonds énormes qui venaient de l’Extérieur, d’en capter énormément et de gérer de manière opaque sans qu’à cette date, la situation exacte de la gestion des fonds Covid ne soit connue de personne ; l’ancien régime ayant travaillé pour qu’il en soit ainsi. La Halcia a beau voulu enquêter sur ce dossier, elle ne trouve presque partout que des portes fermées, comme par exemple, à l’ex-ministère de l’enseignement secondaire où la question est de l’ordre des tabous. C’est donc un terrain que la COLDEFF doit rapidement prospecter pour élucider ces autres coins sombres de la gestion de l’ancien régime pour lesquels l’ancien ministre de la santé, rattrapé par l’Histoire, est aujourd’hui invisible, partant et laissant derrière lui, une carrière et une patrie. L’on a vu comment ceux qui rôdaient autour de lui, sous l’aubaine de la pandémie, « jouaient » avec l’argent, sans doute parce qu’à l’époque, on n’avait pas trop besoin de le justifier : les Blancs qui sont les amis en ont donné sans compter, c’est pour qu’on en profite, peuvent-ils penser, cupides.
Mais il y a encore pire.
Les rapports de la Cour des Comptes ont révélé des aberrations dans la gestion du Ministère de la Santé sous Dr. Illiassou Maïnassara. Ce document précieux par la qualité du travail qui l’a produit, peut également servir de base pour permettre à la Coldeff d’investiguer et de creuser dans nombre de dossiers afin de faire toute la lumière qui permette de situer des responsabilités par rapport à des fautes de gestion. A ce niveau également, l’on apprenait qu’entre autres stratégies développées pour se faire de l’argent au ministère, il y avait la surfacturation avec, tenez-vous bien, des tasses à café qui coûteraient un peu plus de 10.000f et des matelas d’une place à 400.000f l’unité !
Les Nigériens savent que ce n’est que la face cachée de l’iceberg d’une gestion désastreuse du pays sous Issoufou et par laquelle, n’ayant jamais eu le courage de la sanction pour sécuriser les fonds publics et les aides extérieures ainsi que la Constitution l’en oblige, les Nigériens en veulent à l’ancien président qui avait alors fait preuve de complicité, de légèreté, de laxisme et de faiblesses coupables.
La Coldeff, juste après son organisation interne pour se désigner un président, un rapporteur et une cellule de communication, doit donc aller vers la gestion du ministère de la Santé où elle dispose de pistes qui peuvent l’aider à avoir de la manière et découvrir, on l’espère, d’autres irrégularités énormes. La presse, dans son rôle, aidera à dénoncer chaque fois qu’elle aura vent de quelques dossiers pour l’aider à cibler les structures auxquelles elle doit impérativement s’attaquer.
Les Nigériens attendent, ici un travail de qualité. En ne protégeant personne. En n’accablant personne injustement. Seul le droit doit être dit.
Par Alpha
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Pillage des ressources de l’État : Issoufou Mahamadou, un homme trahi par les siens ?
Issoufou Mahamadou, celui-là même que la presse appelait l’Opposant charismatique, a pu finalement, à la faveur du coup d’Etat de Djibo Salou de 18 février 2010 contre le ‘’Tazartché’’ de trois (3) ans de bonus du président Mamadou Tandja, accéder au pouvoir en 2011. Et le peuple avait beaucoup espéré, espéré un grand changement, dans les mentalités et dans les actes, de grandes avancées politiques et économiques. Bluff. Le désenchantement est immense : le socialisme, comme les indépendances, a déçu. Les Nigériens pouvaient donc voir l’homme qui brillait tant à diriger le pays et à apprécier la gouvernance dont il est capable pour communier avec les Nigériens, pour reconstruire le pays, pour consolider la démocratie et la justice dans un pays qui en avait grandement besoin. Le maçon, diton, ne se reconnait qu’au pied du mur. Et on l’a vu. Dans le fait, notamment à travers ses discours, l’homme était plein d’ambitions pour le pays. Et souvent les Nigériens avaient cru à sa parole. Mais la parole avait trompé sur l’homme, sur le maçon. Alors que tous les présidents pouvaient rester discrets pour agir en silence, le nôtre aimait discourir, intervenant partout et toujours sur les médias, parlant et parlant, poussé par une confiance énorme dans le verbe, pendant que l’on attendait de voir du concret, du visible, pas ces réalisations fantaisistes d’un pays qui est la lanterne rouge du monde : échangeurs, hôtels, fleurs sur les carrefours. Le socialisme oubliait l’humain pour investir dans le superfétatoire, le béton et dans le luxe des fêtes, des grandes rencontres pour lesquelles le Niger, dernier pays de la planète, se flatte curieusement d’être la plaque tournante, oubliant ses vrais défis, ses vraies urgences, sacrifiés sur l’autel de la brillance, de la vanité. Il oubliait l’école, notre santé. Il abandonnait le monde rural vers lequel il n’est plus allé, depuis qu’en 2011, il découvrit la luxure de la vie princière. Il mettait en pause l’électrification rurale. Même le réseau routier agrandi a été inégalement réparti sur le territoire, concentré sur une zone quand de grandes routes économiques, très délabrées, restaient pendant dix ans, dans un état piteux. Et l’homme continue à parler, s’éloignant du peuple et de ses attentes légitimes. Même les restrictions liées à la gestion de la pandémie du Covid-19 ne l’auront pas permis d’observer une trêve, et on pouvait continuer à l’entendre discourir, sans arrêt, profitant de visioconférences, nouvelle mode qu’il semble affectionner pour continuer à palabrer.
Pourtant en 2011, quand le Pnds accédait au pouvoir, faut-il le rappeler, les espoirs étaient immenses, fondés. L’homme qui avait dit que tous ceux qui avaient passé à la tête de l’Etat étaient nuls, arrivait au pouvoir, et pouvait montrer qu’il serait le meilleur. Chiche. Hama Amadou et le Moden-Fa Lumana surtout, pour leur plus grand malheur, avaient aidé sans remord, à l’ascension du socialisme, car tous pouvaient croire qu’il serait vraiment capable du meilleur. On pouvait tout voir sauf l’image qu’il projetait de lui-même. Mais à quelque chose malheur est bon dit-on, car finalement, sans propagande, les Nigériens pouvaient comprendre, par les actes posés en dix années de gouvernance, ce qu’est le socialisme sous nos tropiques, un monstre hideux, mais surtout l’écart qu’on peut voir entre un homme et ses discours, entre un homme et ses promesses.
Pour réussir un projet de société, le discours ne suffit pas, encore faut-il avoir les ouvriers rompus à la tâche, des hommes et des femmes capables de faire face aux défis, de gérer de manière désintéressée pour apporter les réponses appropriées aux urgences d’un pays retardé par une démocratie mal négociée par son élite qui s’est embourbée dans une politique de la vengeance et du bavardage. Pourtant, celui qui arrivait au pouvoir en 2011 avait toutes les chances pour réussir : une situation financière confortable, une alliance solide qui lui donnait l’homme politique le plus convoité depuis des décennies par des régimes qui pensaient pouvoir se passer d’un autre tant qu’ils peuvent l’avoir comme allié pour gouverner, mais surtout pour gérer car son expérience de la gestion de l’Etat, avérée, pouvait leur être d’un atout certain. Alors qu’à la cérémonie d’investiture du 7 avril 2011, au Palais des Sports, la présidente de la Cour Constitutionnelle, Madame Bazèye, tirant les leçons des déboires de notre démocratie, appelait le président entrant, à se placer à la hauteur pour ne pas écouter des faucons, ces courtisans zélés qui peuvent le prendre en otage pour l’empêcher de gouverner pour un peuple, car pouvait- elle rappeler, ce sont eux qui avait égaré ceux à qui il succédait. Mais le pouvoir est enivrant et vite pris dans le vertigo du pouvoir et des dorures du palais dans un pays qui avait alors de la liquidité pour des prodigalités princières, Issoufou a vite été récupéré par un clan qui réussit à l’isoler pour lui faire croire qu’il était seul à l’aimer, à lui vouloir du bien dans le pays et dans le pouvoir. Les faucons réussirent, en mettant en marche un réseau huilé, une camarilla rapace, à isoler le président qui peut désormais croire qu’il leur doit une protection même dans le crime.
Pourtant, ce sont ceux-là qui poussaient irrémédiablement son règne au fiasco. Il ne le sut jamais, obnubiler par la magnificence de ces gros bâtiments qui trônent dans la ville, au coeur de nos misères oubliées, méprisées. Les socialistes aiment le paraitre car complexés à croire que l’urbanité fait le progrès, que l’urbanité change la vie d’un peuple. Ce sontils demandé qui peut, dans le pays, aller dans ces hôtels, dans ces lieux de conférence pour croire que par eux seuls, le Niger était Dubaï, et que par ces immeubles qui montent dans le ciel, le pays se “newkikisait”. Les préoccupations de notre peuple étaient ailleurs, pas là. Elles étaient les enjeux d’une école publique performante, d’un système de santé performant et accessible, pour une agriculture rénovée, soustraite aux caprices de la pluviométrie aléatoire pour répondre à la demande nationale et servir une industrie locale naissante, dans le renforcement de son unité.
Pour anéantir toute forme de contrariété, d’opposition qui pourrait gêner son règne, le Pnds d’Issoufou Mahamadou a cru bon – ses éminentes grises s’y sont employés – de tout briser : foutre la merde dans les partis politiques pour les affaiblir et verser leur contenu dans son contenant rose troué, de diviser les syndicats pour se mettre à l’abri de leur pression et de leurs doléances, de violenter la société civile libre. Or, un tel projet, en plus du fait que le régime se fait de la mauvaise publicité, l’éloigne davantage des vrais défis du pays pour dépenser son énergie à oublier le bien, à faire le mal contre les structures sociales et politiques organisées et contre des figures politiques devenues trop encombrantes.
Alors que le président entrant promettait de mettre un terme à la politisation à outrance de l’administration, l’on ne peut que constater à quel point l’administration nigérienne est depuis sept ans victime d’un ostracisme aveugle où, tant que l’on n’est pas d’un parti – non d’une alliance – l’on n’est associé à presque rien et Dieu sait combien les cadres des alliés ont souvent souffert de n’être que des marginaux de la gestion à laquelle ils sont censés participer. La gestion des Renaissants est désastreuse, car elle a mis à terre une économie qui était pourtant bien portante en 2011. Pour ainsi dire, le Pnds Tarayya a été pour le Niger une arme de destruction massive qui a mis à mal l’activité commerciale, tuer un tissu industrielle avec bien d’usine qui ont mis la clé sous le paillasson, une énergie devenue onéreuse et inaccessible, rendant du coup l’économie non compétitive. Dans certaines régions, par les mesures d’état d’urgence, l’économie a été étranglée du fait d’une mobilité contrariée par l’interdiction de circuler à moto. Et depuis des années que cela dure. L’ampleur de ce que le Pnds et sa gouvernance ont commis comme ravage dans le pays se passe de tout commentaire.
Ravage et pillage…
Les socialistes ont tout ravagé. Ils n’ont pas compris qu’ils avaient à accompagner un homme pour marquer l’histoire du pays, et faire en sorte que ses ambitions se concrétisent. Ils avaient oublié qu’il avait à montrer qu’il pouvait être le meilleur. Mais ils ont trahi. Ils l’ont trahi. Comment peut-on comprendre, alors que le président de la République prenait l’engagement de finir avec la menace terroriste que d’autres, se positionnent pour exploiter une telle situation grave qui met en jeu la sécurité et la souveraineté du pays à des fins personnelles, détournant les fonds qui sont destinés à mettre l’armée nationale dans les conditions acceptables pour faire face à une situation sécuritaire préoccupante, pour amasser des fortunes insoupçonnées. Le crime est immense. Une telle situation avait entamé gravement en une époque le moral d’une armée au front jusqu’à ce que, prenant enfin conscience de ce qui arrivait, les autorités avaient été amenés à opérer quelques changements salvateurs dans la hiérarchie militaire, mais sans être capable de tirer au clair les détournements monstrueux révélés par un audit qui serait diligenté parait-il par le magistrat suprême qui ne peut quand même pas avoir le courage d’aller jusqu’au bout de cette volonté, laissant aujourd’hui trainer le dossier, et décidé sans doute à protéger la pègre qui évolue sous son ombre. En attendant d’en savoir plus, le problème reste entier, les Nigériens, impatients de connaitre la suite d’un dossier qu’on ne saurait piétiner pour protéger les pillards qui ont oublié leur rôle d’aider un homme à rentrer dans l’histoire par la grande porte pour choisir par des actes de vol d’une telle envergure de ternir l’image de son passage à la tête de l’Etat qui aurait pu se passer autrement que par ces actes de mal gouvernance aujourd’hui dénoncés.
Dans les sociétés d’Etat, le même pillage a été perpétré par des hommes dont la préoccupation a été fondamentalement cette volonté chez les socialistes de s’enrichir vite, de se servir du pouvoir d’Etat et de leurs positions pour détourner, pour s’enrichir et ériger des fortunes immenses au milieu de la misère généralisée d’un pays qui sert de vache laitière à un socialisme prébendier, prédateur. Aucune inspection en dix années de gestion n’a rendu compte de la gestion à la SONIDEP où le conflit perdure avec la partie chinoise, à la CAIMA, à la SOPAMIN entre autres.
Mais la grande inconnue qui cache sans doute de grands secrets d’une gestion patrimoniale est la filière du pétrole que les socialistes ont la chance – ou la malchance c’est selon - de gérer les premiers et nombre d’observateurs soupçonnent l’immensité des gaffes à ce niveau également où des gens gentiment pauvres hier, pourraient aujourd’hui trôner sur des fortunes immenses inexplicables. Les Nigériens peuvent d’ailleurs croire que leur pétrole - qui n’est certainement plus de l’eau comme pouvait le prétendent en d’autres temps les socialistes qui profitent de la manne - ne leur a servi à rien car alors qu’il aurait pu permettre d’alléger le poids écrasant d’un niveau de vie insupportable en agissant par exemple sur la qualité de vie en proposant une énergie domestique accessible, en rendant le transport moins coûteux, notamment celui des marchandises. On se souvient d’ailleurs que le régime avait promis aux syndicats du secteur des transports qui en avait fait un point de revendication de revenir sur la question en 2016 pour des raisons électoralistes sans doute, afin de revoir à la baisse le prix de l’essence à la pompe. Il est d’ailleurs dommage que ce pays soit drôle comme s’il est en deux versions antagoniques, quand, dès qu’on arrive au niveau de Dosso, l’essence comme du pain peut se trouver partout à 300f le litre alors qu’au niveau de la capitale au niveau des stations d’essence, des essenceries comme dirait l’autre, le litre se vend à 540f, et le frelaté à 500f. Et l’on est dans le même pays !
Dans l’administration où des inspections d’Etat avaient été menées, le crime économique est abominable. C’est à croire que les hommes venaient seulement pour s’enrichir. Et ils pillaient sans état d’âme, convaincus d’avoir une protection contre laquelle même une Justice ne peut rien pour leur demander des comptes. La conséquence est qu’aujourd’hui l’administration est ruinée et démotivées, conduite par un clan qui travaille peu, mais agit plus pour gagner de l’argent. Pour certains observateurs, ce n’est pas de trop de dire que l’administration est morte comme cela est arrivé à beaucoup d’écoles publiques.
Comme on peut le voir, ceux qui doivent aider Issoufou à réussir, par leur égoïsme, l’ont plutôt poussé dans le pétrin car certainement habité par l’anxiété qui vient de cette appréhension de perdre le pouvoir et d’avoir à répondre demain de sa gestion. On peut imaginer le dépit de l’homme, à quelques petits mois de son départ, conscient de l’immensité des gaffes de ceux qui l’ont accompagné dans sa gestion et qui auront certainement trahi, car ayant plus pensé à eux-mêmes qu’à lui et à l’image qu’il doit laisser au pays à la suite de son passage à la tête de l’Etat. On comprend d’ailleurs qu’on entende plus dans l’empire rose ces extravagances et ces vanités d’une époque où, heureux d’un champion pour eux incomparables, ses adeptes pouvaient crier la «Force des arguments», et prononcer avec un orgueil débordant ce sobriquet flatteur d’une légende qu’ils construisait : «Zaki». Mais un Zaki si gentil et si bon – Bazoum l’a dit – qu’il ne peut être capable de sévir dans ses rangs pour faire mal à ces brigands qui l’entourent, mais aussi pour faire justice, une promesse qu’il n’aura jamais tenue. C’est en cela aussi qu’Issoufou, par ses indulgences, est comptable de ce qui lui arrive. Depuis, même s’il semble soutenir un candidat, l’on sait qu’il n’a pas fini de régler une équation : qui laisser au pouvoir pour vivre des jours moins anxieux après la présidence ? Une telle question reste pour lui une interrogation existentielle, car l’homme qui court pour lui succéder a une telle opposition en face de lui qu’il ne peut être capable de protéger des arrières lorsqu’il ne serait préoccupé qu’à défendre un pouvoir qui peinera à s’affirmer et à s’imposer dans un pays qui ne le porte pas. Equation à mille inconnues qui place un président sortant dans un dilemme déroutant.
Comme une vessie dégonflée, le Pnds s’est aplatie pour n’être que l’ombre de lui-même. Et des jours difficiles s’annoncent au parti de Bazoum. Les militants sont dans la débandade ; et ceux qui ont bouffé doivent payer. L’heure des comptes arrive. Inexorablement.
Gobandy
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Pipeline Export Niger-Bénin : ‘’Les enjeux du projet de construction et d’exploitation du pipeline export Niger-Bénin‘’
L’aventure pétrolière nigérienne a commencé au début des années cinquante (50), et il aura fallu attendre un demi-siècle d’incertitudes et de soubresauts pour que soit enfin inaugurée l’ère pétrolière du Niger en Novembre 2011 avec la mise en exploitation d’une partie des réserves du bloc pétrolier d’Agadem (Bassin Oriental du Niger) estimées alors à plus d’un demi milliard de barils de réserves prouvées (1P). Un projet pétrolier dit ‘’Projet Intégré Agadem ‘’ comportant deux phases a été créé à l’occasion. La première phase du ‘’Projet Intégré Agadem ‘’ était constitué du bloc pétrolier d’Agadem qui avait les gisements des trois champs (Agadi, Gouméri et Sokor) à mettre en exploitation, la construction d’un pipeline de 462,5 km pour l’acheminement du pétrole brut et la construction d’une raffinerie de pétrole de 20.000 barils par jour (b/j). Quoique de petite taille, le Niger dispose avec cette première phase d’une industrie pétrolière complète, produisant un pétrole de haute qualité traité par la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ).
Depuis lors, les campagnes d’exploration se sont poursuivies dans le bassin d’Agadem, mais aussi dans celui de Bilma, de Kafra, de Ténéré, etc….qui ont conduit pour certains à des découvertes supplémentaires assez importantes ; ce qui a justifié la décision d’exportation du pétrole brut nigérien sur le marché international. En effet, la construction d’un oléoduc pour transporter le pétrole est un investissement extrêmement coûteux, et pour être rentable, cela implique la présence de réserves importantes pour une exploitation à grande échelle. Le niveau actuel des réserves prouvées et récupérables du bassin d’Agadem a atteint le seuil requis (plus de 1,2 milliard de barils de pétrole et plus de 20 milliards de m3 de gaz naturel en réserves probables (2P) selon les spécialistes) pour justifier cette exportation et c’est ce qui constitue la deuxième phase du ‘’Projet Intégré Agadem ‘’.
Initialement prévu pour être exporté vers le terminal pétrolier de Kribi au Cameroun, via le Tchad, et après la signature en Juillet 2018 d’un Mémorandum d’Entente pour l’acheminement du brut nigérien vers le Nigeria, les autorités nigériennes se sont finalement décidées de retenir la voie du Bénin pour cette phase ; en dépit du fait qu’il constitue le trajet le plus long de toutes les options, donc le plus coûteux en termes de montant d’investissement. Pour l’heure, ce tronçon constitue en avantages comparatifs, la meilleure option. Le pipeline export Niger-Bénin, d’une longueur totale de 1950 km (1293 km en territoire du Niger et 657 km au Bénin), d’un diamètre de 20 pouces (50,8 cm) et d’une capacité maximale de 180.000 b/j traversera plusieurs régions et départements des deux pays, et était initialement prévu être opérationnel en début de l’année 2022. La construction de ce pipeline a été quelque peu retardée en raison de l’apparition de la pandémie de la Covid- 19 ; mais les travaux pour la réalisation de ce projet de très grande envergure sont en ce moment en cours d’exécution. Avec cette infrastructure, le Niger compte quintupler sa production journalière actuelle de brut pour passer à 110.000 b/j pendant la phase d’exploitation. Il aurait cependant été bien plus prudent et visionnaire pour que le pipeline actuellement en construction soit d’une capacité en mesure de contenir, outre la production maximale prévue actuellement (jusqu’à 180.000 b/ j), mais envisager également les futures découvertes de pétrole (les recherches s’intensifient pourtant sur plusieurs blocs). Prévu être entièrement automatisé, ce pipeline qui va du site pétrolifère d’Agadem (Niger) jusqu’au futur terminal (d’une superficie de 40 ha) de Sèmè (Bénin) doit normalement être enfoui à une profondeur de 1,50 à 2,5 mètres, avec une surveillance par satellite qui se déclenchera lors des fouilles qui dépasseront 1,50 mètre de profondeur. La station terminale fonctionnera 24h/24 et sera installée en haute mer à 15 km de la côte pour desservir les tankers. Au niveau des eaux sensibles, le pipeline sera enfoui à 20 mètres au-dessous du lit des cours d’eau et les parties non sensibles seront détectées pour éviter tout risque de pollution. En outre, sur son parcours, huit (8) stations de pompage relais (en moyenne surtout les 230 à 250 km) doivent être construites, dont six (6) au Niger et deux (2) au Bénin. Il y a lieu de rappeler qu’une station de pompage relais a pour rôle de recomprimer le pétrole brut pendant son écoulement dans l’oléoduc pour compenser la perte de charge qu’il subit tout au long d’un parcours pouvant faire plusieurs milliers de kilomètres.
De la gouvernance du pipeline
Le 20 septembre 2018, l’Etat du Niger et la China National Oil and Gas Exploration and Development Company Ltd (CNODC) ont signé un accord cadre relatif à la construction et l’exploitation de ce pipeline. Le 26 avril 2019, CNODC a créé une filiale de droit nigérien, la West African Oil Pipeline (Niger) Company (WAPCo-Niger) qui aura pour mission la construction, l’exploitation, l’entretien et la gestion dudit pipeline. Le 23 août 2019, le Conseil des Ministres adopte le projet de décret portant approbation de la Convention de transport entre la République du Niger et la WAPCo-Niger. La WAPCo-Niger obtint ainsi l’Autorisation de Transport Intérieur (ATI) et le gouvernement de déclarer d’utilité publique le système de transport par canalisation. La déclaration d’utilité publique du système de transport permettra ainsi d’engager la procédure d’expropriation au profit de l’Etat de toutes les propriétés immobilières qui seraient impactées par les travaux de canalisation. La WAPCo, est une société créée tant au Bénin qu’au Niger avec la même mission. Vu le caractère éminemment stratégique de cette opération, la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP) doit avoir une attention régulière et permanente des activités de la filiale nigérienne de WAPCo ; la Sonidep, étant désormais le ‘’bras armé‘’ de l’Etat dans les aspects juridique, légal, technique, opérationnel, économique, financier, fiscal, commercial, social, environnemental,… de toute la chaîne de valeurs (de la signature des contrats, en passant par l’exploration/recherche, l’exploitation/production, le raffinage jusqu’à la distribution des produits pétroliers et la commercialisation du pétrole brut sur le marché international) de l’industrie pétrolière nigérienne. Pour sa part, l’Etat béninois a signé le 05 août 2019, avec la société WAPCo-Bénin (créée à cet effet), un accord relatif à la construction et à l’exploitation d’un système de transport des hydrocarbures par pipeline, dénommé ‘’Projet de Pipeline d’Exportation Niger-Bénin‘’. En vertu de cet accord, le Conseil des Ministres de la République du Bénin a adopté le 15 janvier 2O2O, un décret N° 2O2O-024 de loi portant régime juridique, fiscal et douanier applicable au projet de pipeline d’exportation Niger-Bénin. Cette loi définit les cadres légal, fiscal et douanier dans lesquels s’effectueront la construction et l’exploitation du système de transport sur le territoire de la République du Bénin. Aussi, la République du Niger et la République du Bénin ont signé le 23 janvier 2019 à Niamey, un accord bilatéral dans le cadre de la construction et de l’exploitation d’un système de transport des hydrocarbures par pipeline. Les intérêts enjeu dans le choix de l’itinéraire du Bénin La multiplicité et la diversité des acteurs illustrent l’importance de ce projet, ainsi que les intérêts et avantages en jeu. Nous estimons que les facteurs ayant permis de faire pencher la balance en faveur de la voie béninoise (au lieu de la voie du Tchad-Cameroun) sont multiples et d’ordres économiques, financier, politique et stratégique.
Les intérêts et avantages pour le Niger et le Bénin
Au stade actuel du développement de l’industrie pétrolière nigérienne, l’axe du Bénin offre mieux que toutes les autres voies, plus d’avantages, dont entre autres, le fort voisinage entre les deux pays, les parfaites relations commerciales qui existent entre eux, l’existence dans les deux pays de codes d’investissement et d’une loi sur l’embauche qui facilite l’installation des investisseurs, la stabilité politique, la sécurité, l’appartenance à plusieurs organisations communes (CEDEAO, UEMOA, Conseil de l’Entente, OCBN, OHADA,…), le Port Autonome de Cotonou étant la principale voie d’accès des marchandises du Niger et aussi le fait que le Niger aura l’avantage d’être le seul pays à utiliser ce port pour l’exportation de son pétrole (Le Bénin n’aura pas à utiliser ce terminal ; ses gisements pétroliers se trouvant en haute mer), etc... Le pipeline export Niger- Bénin, qui sera le pipeline pétrolier le plus long de l’Afrique présente plusieurs autres avantages pour les deux pays Frères. Ce projet d’un coût de 4,5 milliards de Dollars US (2500 milliards FCFA environ), en investissement direct, créera environ 3000 emplois pendant la phase des travaux et 500 emplois permanents (300 au Niger et 2OO au Bénin) pendant la période d’exploitation du pipeline, et cela particulièrement au niveau du site de Koulélé (périmètre pétrolier d’Agadem), des huit (8) stations de pompage relais et de réchauffement, du terminal de Sèmè et les brigades de contrôle. A plus ou moins long terme, et avec d’éventuelles découvertes de pétrole à l’Ouest (Bassin sédimentaire des Ullimenden) du Niger (blocs de Tounfalis, du Dallol,…), la voie béninoise est (une fois de plus) la mieux indiquée pour l’exportation. Comme je le mentionnais ci-dessus, la capacité du pipeline actuellement en chantier devrait inclure les prévisions des futures découvertes ; nous avons à son temps suggérer de réexaminer cette situation et éventuellement corriger certaines imperfections (il est apparemment trop tard ; les travaux étant très avancés). Aussi, il est à craindre qu’on ne se retrouve dans les toutes prochaines années avec un oléoduc saturé et incapable de satisfaire les exportations à venir ! Le Niger ne restera pas indéfiniment petit producteur de pétrole (avec indéfiniment un plafond de 180.000 b/j). Les avantages économiques et financiers directs et indirects pour le Niger et le Bénin sont inestimables et à priori difficilement quantifiables.
Les intérêts et avantages pour le Niger :
En tant que pays exportateur sur le marché international, le Niger pourrait tirer de gros revenus de l’exploitation de son pétrole pour toute la durée de vie du projet (25-30 ans au moins). Il y a toutefois lieu de noter que la rente directe issue des revenus du pétrole, dépend en partie des cours mondiaux du pétrole dont la maîtrise n’est à la portée d’aucun acteur mondial. Des cours du baril de pétrole raisonnables et une très bonne gestion des revenus pétroliers cumulés pourraient constituer une véritable manne pour le Niger, déjà très pauvre et endetté, et de rompre avec le cycle infernal de la ‘’malédiction des ressources‘’ que vivent beaucoup de pays africains producteurs et exportateurs d’or noir.Outre les revenus directs (redevances, dividendes) et indirects (impôt sur le revenu, droits de douanes et autres taxes), le projet d’exploitation/ exportation du pétrole nigérien peut produire beaucoup d’autres effets induits. Il devrait en principe, avec une très bonne promotion du ‘’Contenu Local‘’, générer des milliers d’emplois, créer de nombreuses opportunités d’affaires indirectement et directement sur les activités pétrolières et des activités économiques hors-pétrole. Sur le territoire national, le tracé du pipeline concernera les régions de Diffa, Zinder, Maradi, Tahoua et Dosso ; ce qui explique sa dimension supranationale. Il y a lieu de noter que les régions d’Agadez (blocs de Kafra, Ténéré, Grein, Djado,…) et de Tillabéry (bloc de Tounfalis,…) situées sur le bassin sédimentaire Ouest (Ullimenden ) présentent également d’excellentes perspectives pétrolières. Le Niger, dont le territoire est constitué à plus de 90% de bassins sédimentaires (bassins susceptibles d’abriter des gisements d’hydrocarbures gazeux, liquides et solides), ‘’coincé‘’ géographiquement et géologiquement entre l’Algérie, la Libye et le Nigeria (tous gros producteurs d’hydrocarbures et qui exportent de 1,7 million à 2,3 millions de barils de pétrole par jour), il est certain, que tôt ou tard, notre pays connaîtra inch’Allah, le même miracle pétrolier que ses voisins sus-mentionnés. Alors, dimensionner le pipeline export du Niger à un maximum de 180.000 b/j, semble proprement manquer de vision et d’anticipation… pour un pays qui aspire un jour, à produire et exporter au moins 250.000 à 300.000 b/j (producteur moyen) ou pourquoi pas le million de barils de pétrole quotidiennement (gros producteur). Cela laisse aisément penser (jusqu’à preuve du contraire) que la capacité du pipeline actuellement en construction ait été arbitrairement choisie ; sur la base d’aucune étude. Pourtant, de grosses et très agréables surprises, particulièrement dans le bassin des Ullimenden à cheval entre la partie Ouest du Niger, l’Est du Mali, le Nord du Burkina Faso et le Sud algérien ne sont pas à exclure. En effet, cette zone dite des ‘’Trois frontières‘’ (que les experts pétroliers appellent aussi le ‘’Koweït du Sahel‘’… au vu de son probable potentiel pétrolier et gazier) détiendrait un inestimable potentiel pétrolier et autres ressources minières et énergétiques stratégiques (uranium, cobalt, lithium, hydrogène,…). Les puissances étrangères (grosses consommatrices d’hydrocarbures) et détentrices des plus hautes technologies en sont très conscientes. Aujourd’hui les plus grandes compagnies des puissances pétrolières disposent de laboratoires équipés d’énormes simulateurs ultramodernes leur permettant d’explorer virtuellement les entrailles de la terre. A partir de ces laboratoires (situés dans des lieux ultra protégés de leurs pays), leurs ingénieurs plongent dans un monde sous terrain d’ordinaire invisible, naviguant à travers des couches de grès et de calcaire jusqu’à tomber sur des formations rocheuses contenant des hydrocarbures. Ils peuvent ainsi directement à partir de Houston, Paris ou Beijing ‘’dépister‘’ des formations pétrolifères en Afrique, ou ailleurs dans le monde. Ce type de procédés ultrasophistiqués leur confère un énorme gain de productivité, d’informations et de connaissance de notre sous-sol. C’est grâce donc à ces technologies, qu’ont été révélées les énormes potentialités en ressources extractives stratégiques de cette zone dite des ‘’Trois frontières‘’ dans le Sahel et les provinces Nord-Est de la République Démocratique du Congo, toutes deux en proie à d’interminables conflits armés. L’occupation par certaines forces armées occidentales (fondues dans les forces multinationales Barkhane, Minusma, Minusco,…) de ces deux zones, ne sont nullement l’effet d’un hasard. Les prétendues ambitions de ces groupes pseudo-islamistes terrorisant gratuitement les populations sont à l’antipode de la création d’un Etat islamique au Sahel (ces groupes terroristes étant aussi islamophobes que leurs commanditaires).
A suivre
Par M. Mahaman Laouan Gaya, Ancien Ministre, ancien Secrétaire Général de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO)
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Pipeline Export Niger-Bénin ‘’Les enjeux du projet de construction et d’exploitation du pipeline export Niger-Bénin‘’(suite et fin)
Les aléas du partage de la rente pétro En Afrique, le secteur des hydrocarbures souffre d’une absence de stratégies claires et efficaces des gouvernements et est ainsi marqué par des dysfonctionnements graves dans la gestion (manque de transparence, corruption, collusion des responsables politiques avec les multinationales au détriment de leur propre pays, refus d’implication de l’expertise technique nationale,…), ainsi que l’asymétrie d’intérêts dans les accords de partenariats (à partir des contrats pétroliers très mal négociés,…). Dans un monde parfait, on peut s’attendre à un réel partenariat entre les pays producteurs et les compagnies étrangères invitées à exploiter les ressources pétrolières. Malheureusement dans le monde réel, ces compagnies sont les seules à disposer de tous les moyens techniques et financiers leur permettent de connaître le potentiel et la valeur exacte des gisements pétrolifères. Le comportement anticoncurrentiel de ces compagnies pétrolières étrangères se traduit par le désir de préserver l’asymétrie d’information afin de disposer et contrôler toute la production du pétrole. Et c’est justement au niveau de la phase de l’exploitation/ exportation, que le phénomène de la ‘’malédiction des ressources‘’ caractérise le plus l’impact négatif de l’exploitation des ressources extractives sur l’économie nationale. L’essentiel des triches, des vols et autres arnaques dont sont victimes les pays africains producteurs de pétrole s’opèrent à ce niveau (prix de transfert, gonflement des coûts pétroliers, détraquement des compteurs de contrôle, vols à l’embarquement des navires pétroliers, cargaisons fantômes, pipelines shuntés, extorsion des rentes de position, de qualité, etc…). Du fait du déficit d’information au niveau des pays producteurs, plusieurs cas de spoliation (qui causent des milliards de dollars de manque à gagner pour nos pays) dans le contexte du partage de la rente pétrolière sont observés. Cette asymétrie d’information porte sur les coûts opératoires (operating expenditure – OPEX) et le montant des investissements (capital expenditure – CAPEX), informations dont dispose la firme multinationale mais totalement ignorées par le pays hôte. Très loin d’être exhaustif (les mécanismes d’arnaques et de triches dans l’industrie pétrolière sont très nombreux et de plus en plus complexes et sophistiqués), citons le cas très fréquent de la surévaluation des coûts pétroliers (tous les pays africains, sans exclusive, en sont victimes dès le démarrage de leur exploitation pétrolière). Cette technique consiste à surévaluer exagérément les investissements (CAPEX) et les charges afin de les récupérer dans le Cost-oil au détriment du Profitoil de l’Etat. Cela s’observe par exemple dans le forage des puits de pétrole, où à l’absence de contrôle des techniciens nationaux, un puits d’une profondeur de 1800 mètres peut être comptabilisé et facturé à la valeur d’un puits de 2000 voire 2500 mètres (soit 300 à 500 mètres linéaires de surévalués). Quand on sait qu’un puits de pétrole peut coûter de 3 à 4 milliards FCFA et qu’il en faut une centaine pour justifier une exportation ; le préjudice financier au détriment du pays hôte est très considérable. Les pertes peuvent se chiffrer à ce niveau à plusieurs milliards de Dollars US. Il y a aussi les cas de mauvais calibrage des compteurs et celui du contrôle approximatif des chargements des navires (Rappelons qu’à partir de Cotonou, le pétrole du Niger va être exporté sur le marché international par voie maritime). Il est d’usage pour les compagnies pétrolières étrangères de détraquer délibérément les compteurs de contrôle de fluidité de pétrole brut afin de masquer la quantité réelle de pétrole écoulée. Ces compteurs sont placés à la tête du puits de pétrole, le long du parcours du pipeline (au niveau des différentes stations de pompage) et au terminal d’embarquement. Sur le compteur, il peut être indiqué par exemple que 100.000 barils de pétrole sont comptabilisés, alors qu’en réalité ce sont 150.000 voire 200.000 barils qui sont passés ; 50.000 à 100.000 barils (soit 50 à 100% de la production) sont ainsi frauduleusement subtilisés quotidiennement. Une autre triche (fréquente dans les pays d’Afrique Centrale producteurs/ exportateurs de pétrole) s’opère au moment du chargement des navires pétroliers (les techniciens et inspecteurs nationaux sont soit absents, soit n’ont pas été formé à détecter les différentes subtilités de vol, ou sont tout simplement corrompus par les sociétés pétrolières opératrices). La triche sur la qualité de pétrole brut est aussi fréquente ; un différentiel de prix de quelques cents (Dollar US) par baril peut faire perdre à l’Etat des millions de dollars. Ce sont là quelques subtilités (parmi tant d’autres) du partage de la galette comme aiment à le dire les congolais. La mise en formation des cadres nationaux, l’implication effective de la société nationale d’hydrocarbures, la mise à l’écart des politiciens ‘’professionnels‘’ et techniquement analphabètes et l’assermentation des techniciens et inspecteurs nationaux permettent de réduire considérablement les pertes et les manques à gagner des Etats. Les pays qui s’en sortent le mieux sont ceux dotés de leur propre compagnie pétrolière – opératrice (c’est le cas de l’Arabie Saoudite avec ARAMCO, les Emirats Arabes Unis avec ADNOC, ou le Koweït avec KPC). L’on est souvent surpris de voir des populations des pays qui produisent et exportent des millions de barils par jour, vivre dans un total dénuement. Aussi, on observe que dans certains pays africains, les recettes pétrolières représentent plus de 90% des exportations (en valeur), plus de 80% des recettes budgétaires de l’État et les 3/4 du PIB, chiffres variables d’une année sur l’autre en fonction des évolutions des prix du brut sur le marché international. Or, cette dépendance envers les recettes pétrolières, outre qu’elle accentue les luttes internes pour le pouvoir, a des conséquences extrêmement négatives, en termes d’abandon des secteurs productifs (agriculture, élevage,…) et sociaux essentiels (éducation, santé, hydraulique,…) qu’en termes de gouvernance (corruption endémique et faillite des structures étatiques en dehors de celles dédiées à la captation de la rente) et, par extension, en termes de stabilité sociale. Ces tares ont des répercussions aux plans économique et social en termes de déstructuration de l’économie et d’exacerbation de la pauvreté. Aussi, cette ressource traduit la corrélation négative entre la croissance économique du pays et son abondance. En effet, il a été démontré qu’entre 1970 et 1993, les pays pauvres en ressources (sans pétrole) se sont développés quatre (4) fois plus rapidement que ceux riches en ressources (avec le pétrole) – et cela en dépit du fait qu’ils avaient un taux d’épargne moitié moindre. Ainsi, plus la dépendance envers les ressources d’exportation est grande, pires sont les résultats macroéconomiques. Aussi, le pétrole est présenté comme porteur de malheur dans les pays qui le produisent, puisqu’il engendre le ‘’fait princier‘’ (en effet, dans nombre de pays africains, certains dirigeants caressant des desseins dynastiques prennent goût aux prébendes au point de se considérer comme des ‘’ayants-droit‘’ ou héritiers (leurs enfants) sur les richesses nationales) et le ‘’syndrome hollandais‘’. Issues du monde des économistes et très prisées dans les milieux académiques anglo-saxons, les théories du ‘’syndrome hollandais‘’ (Dutch disease), de la ‘’malédiction du pétrole‘’ (oil curse), du ‘’paradoxe de l’abondance‘’, de l‘’indigestion économique‘’, de l‘’excrément du diable‘’ (étiquettes régulièrement collées, à juste titre d’ailleurs, aux africains subsahariens en raison de leur scandaleuse gouvernance des ressources du sous-sol),… sont significatives de l’approche d’une soit disant ‘’démocratie pétrolière‘’ aujourd’hui à la mode en Afrique. En effet, le phénomène de ‘’malédiction des ressources‘’ ou plus précisément ‘’malédiction du pétrole‘’ n’est ni une école, ni une théorie ; il désigne des situations dans lesquelles l’importance des ressources pétrolières, dans des États aux institutions (Assemblée nationale, Conseil économique et social, Cour des comptes, Autorité de lutte contre la corruption,…) fragiles se rapporte à un ensemble complexe de facteurs politiques, économiques, sociaux, environnementaux, etc… présent dans ces pays et qui seraient la cause de nombreux maux (pauvreté endémique, chômage, violence, conflits sociaux, conflits armés…) ...Allah day ya kiyaye !
Par M. Mahaman Laouan Gaya, Ancien Ministre, ancien Secrétaire Général de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO)
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Piste de réflexions sur Les grandes priorités des autorités de la transition démocratique :Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI
Pour le moment, entre autres, les priorités des autorités de la transition pourraient prendre s'intéresser aux questions suivantes :
1/ sur le plan international :
- La diplomatie nigérienne doit mener une grande offensive à l'extérieur du pays pour expliquer aux partenaires du Niger les causes du changement anticonstitutionel intervenu au Niger, les ambitions des nouvelles autorités pour le pays,
- rassurer les partenaires économiques, financiers et diplomatiques du Niger sur le respect scrupuleux des accords internationaux .
- diversifier la coopération militaire en vue de renforcer la capacité de la défense du territoire pays.
2/ sur le plan national :
- réorganiser les cabinets des institutions de la république ,
- mettre les hommes qu'il faut à la place qu'il faut et se mettre au travail,
- opérer une sélection rigoureuse des experts chargés de la rédaction des avant-projets des textes devant régir la future République débarrassée de toutes les scories antidémocratiques et autres virus dangereux,
- procéder à une sélection rigoureuse des délégués devant participer au forum national sur la refondation de la république, ce qui éviterait des erreurs du passé.
- définir des critères objectifs et pertinents pour leur désignation reposant sur l'intérêt supérieur du pays.
- les ressources publiques provenant de la vente du pétrole, de l'uranium, de l'or , les recettes fiscales , les recettes diverses, non fiscales, doivent être centralisées au compte unique du trésor national.
- le trésor public ayant un statut de banque, permettra aux particuliers qui le souhaitent d'ouvrir les comptes courants, bancaires , comptes des dépôts, dans les livres du trésor public national. À cet effet, des carnets des chèques , des cartes bancaires de retraits, doivent être mis à la disposition du public.
Le trésor public est représenté sur toute l'étendue du territoire national, il est présent, dans toutes les régions et tous les départements du pays , donc il dispose du plus grand réseau que les autres banques commerciales.
- le gouvernement se devrait de rationaliser les réseaux comptable et bancaire du trésor, ce qui permettrait de bien aménager l'espace de la trésorerie générale de l'Etat.
- bien réfléchir sur l'organisation des élections générales constitutionnelles démocratiques, transparentes, honnêtes et crédibles.
Une réflexion sur la création d'une monnaie nationale ou commune aux pays du Liptako Gourma doit être envisagée dans la sérénité.
À notre humble avis, entre autres, telles doivent être les priorités des autorités politiques et administratives, de la période de la transition démocratique.
La partie ou la mort nous vaincrons !
C'est le Niger qui gagne !
Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI
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Place de la Résistance à Niamey : Les manifestants plus que déterminés jusqu’au départ des troupes françaises du territoire nigérien
La mobilisation ne fléchit pas au niveau du rond-point Escadrille à Niamey, baptisé désormais ‘’Place de la Résistance’’ par les organisations de la société civile qui tiennent marches, meetings, set-in, concerts ainsi que des prêches et des prières depuis plusieurs semaines. En effet, en plus de la présence permanente des manifestants, chaque weekend des centaines de milliers de citoyens convergent vers cette place emblématique pour réitérer leur exigence : celle du départ immédiat et sans conditions des troupes militaires françaises du Niger. Hier après-midi, le mouvement M62 a clôturé une semaine de mobilisation par un concert où plusieurs artistes se sont produits sur scène. A cette occasion, les campeurs de la Place de la Résistance ont reçu la visite d’une délégation de Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) conduite par le général Salaou Barmou accompagné d’autres membres du Conseil. Un geste qui a galvanisé davantage les manifestants qui ont réaffirmé leur détermination à rester sur cette place et à maintenir la mobilisation jusqu’au départ effectif des troupes françaises du Niger. Ils sont pour ainsi renforcés par les soutiens qui viennent de l’intérieur du pays et même de l’extérieur, où les Nigériens de la diaspora se mobilisent pour soutenir l’action du CNSP pour une véritable souveraineté du Niger.
ONEP
Source : https://www.lesahel.org
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Plagiat à l’Université de Zinder : Un enseignant chercheur pris la main dans le sac
L’acte est gravissime et indigne d’un enseignant chercheur, issu de l’Université de Niamey qui, jadis, faisait la fierté de tous les nigériens. Avec des sommités intellectuelles comme Pr Abou Moumouni Dioffo, Boubacar Ba, Abdou Hamani entre autres. Aujourd’hui, toute cette crédibilité de l’Université Abdou Moumouni est entamée par le plagiat, la honteuse tricherie commise par un certain I.M. Il est enseignant à l’Université de Zinder et secrétaire général de la section SNECS de la dite localité. Cet enseignant qui ne mérite plus son titre de chercheur est accusé de plagiat.
Qu’est ce que le plagiat ? Le « plagiat » est le fait de : « copier un auteur en s’attribuant indûment des passages de son oeuvre » (Petit Robert) ; « copier l’oeuvre ou une partie de l’oeuvre de quelqu’un et s’en attribuer la paternité ». C’est cet acte honteux, une insulte à toute la communauté scientifique, qui vient d’être posé par un enseignant nigérien. Très vite dénoncé, le bruit a fait le tour de toute la communauté scientifique du Niger jusqu’au CAMES (Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur) qui planchera bientôt sur la question. En tout cas, selon des sources dignes de foi, le gouvernement nigérien aurait demandé à l’Université de Zinder de transmettre le dossier au CAMES. Et cela sans préjudice de poursuite judiciaire. Vraisemblablement, dans cette honteuse affaire, le sieur I.M ne serait pas seul. Selon nos sources, il serait secondé dans cette ignominie intellectuelle par un autre enseignant du département de Géographie de la Faculté des lettres de l’université de Niamey. Ce dernier, dont de forts soupçons pèsent sur son parcours académique et son recrutement au département de géographie, serait également mouillé. Acte qui ternit davantage l’image de notre pays. Avec des conséquences désastreuses pour les jeunes nigériens qui aspirent à s’inscrire dans des universités de renommée internationale. Indigné par cette pratique indigne, selon des sources crédibles, le gouvernement aurait décidé de procéder aux vérifications de l’authenticité des publications des enseignants et chercheurs nigériens. A cet effet, selon toujours nos sources, un dispositif sera bientôt mis en place. Par ailleurs, les autorités comptent demander aux étudiants de dénoncer toute reproduction et publication d’un exposé, d’un mémoire ou d’une quelconque oeuvre écrite par un étudiant par un enseignant. Cela pour mettre fin à l’adultère intellectuel en cours dans les Universités publiques du Niger. Mais faudrait-il également que les autorités mettent le bouchon double pour traquer tous ces délinquants intellectuels qui présentent des faux diplômes pour se faire nommer. Car, ils sont nombreux ces faussaires dans les services publics de notre pays.
Vivement donc que le mal puisse être endigué voire extirpé de tous les services. Pour commencer, nous invitons la HALCIA à faire un tour à la mairie de Niamey et à la SPEN.
Norbert
18 mai 2019
Source : Le courrier
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Plaidoyer pour la relance du tourisme au Niger : L’Agence ‘’Temet Evénements’’ redouble d’initiatives
Pour parler du tourisme, mais surtout de la nécessité de faire revivre ce secteur qui peut générer des ressources inestimables pour le Niger et les acteurs qui y opèrent, on peut compter sur le professionnalisme et le don de soi dont fait preuve M. Mawli Dayak, Directeur de l’Agence ‘’Temet Evénements’’, qui retrouve toute sa verve pour faire étalage des mille et un attraits des zones touristiques de notre pays, de Tillabéri à Agadez, en passant par le Parc National du W et la réserve des girafes de Kouré. Le Niger, estime-t-il, regorge de richesses touristiques et culturelles qui méritent d’être davantage valorisées.
Aussi, quand le 28 février dernier, l’occasion lui a été offerte à travers le dernier festival de l’Aïr qui s’est déroulé à Iférouane, il prit la parole pour livrer devant l’assistance un vibrant plaidoyer pour la relance du tourisme au Niger, Le cadre sied bien car le festival de l’Aïr a été lui-même voulu et conçu comme étant un produit culturel et touristique. Mieux, le public cible était sur place. En effet, l’on notait autour du Premier ministre, SE. Brigi Rafini, la présence des ministres en charge du Tourisme du Mali et de l’Algérie, d’une Commissaire de l’Union Africaine, des membres du corps diplomatique ainsi que plusieurs amoureux du désert venus de différents pays d’Europe.
Profitant donc allègrement de ce podium de cette 13ème édition du festival de l’Aïr, Mawli Dayak, a eu les mots qu’il faut pour entrainer les participants dans une merveilleuse escapade au bout de l’extrême à travers les paysages particulièrement sublimes de l’Aïr et du Ténéré, hélas abandonnés, ces dernières an- nées, par les vagues de touristes occidentaux.
L’Aïr, dit-il, c’est cet “ensemble de massifs cristallins et volcaniques, avec en point culminant le Mont Gréboun à 2310 m. Sur la bordure orientale de l’Aïr, dans un décor inqualifiable commence le désert du Ténéré, dont la magie et la notoriété ne sont comparables à aucune autre dans le monde”.
S’y ajoute la falaise du Kawar en plein milieu du Sahara avec à son nord le Plateau du Djado. “Dans ce paysage magique, probablement l’un des plus beaux du Niger, de nombreux monuments historiques illustrent un passé riche”, explique Mawli.
Il y a aussi les richesses des vestiges du passé pour la découverte desquelles il a invité les visiteurs à faire un tour sur les innombrables sites archéologiques où l’histoire lève un large coin de voile sur l’époque des dinosaures, il y a plus de 100 millions d’années. “Des pétroglyphes datés de 6 à 8 000 ans avant notre ère, des céramiques parmi les plus anciennes au monde, des outils préhistoriques. Des coquillages et fossiles de poissons vieux de plusieurs millions et milliers d’années, au milieu du désert, attestent de la présence de mers et de lacs il y a très longtemps”, souligne-t-il.
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Plaidoyer pour le dépôt préalable par l’Etat du Niger de la déclaration d’acceptation de la compétence de la Cour africaine aux fins de recevoir les requêtes des individus et des ONG
Depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, la protection des droits de l'homme sur le plan international a le vent en poupe. La véritable croisade a commencé avec la création des Nations unies créées pour garantir la paix et la sécurité dans le monde, conditions pour que les êtres humains puissent jouir pleinement de leurs droits. La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH proclamée par l'Assemblée générale des Nations unies) le 10 décembre 1948 représente « l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations ». Cette Déclaration qui constitue le fondement du droit international relatif aux droits de l’homme énonce un certain nombre de droits fondamentaux, civils, politiques, sociaux, dont doivent bénéficier tous les êtres humains sans discrimination de race, de sexe ou de nationalité en tout lieu de la terre, quel que soit le régime du pays où ils vivent.
Bien que la DUDH n’ a qu’une valeur déclarative, elle a inspiré l’adoption de normes internationales contraignantes, comme la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples[1] adoptée en 1981 à Nairobi par la Conférence des chefs d’État de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) – devenue aujourd’hui l’Union africaine ( UA) –, et entrée en vigueur le 28 octobre 1986. L’article 30 de cette Charte créée la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples comme mécanisme de contrôle d’application de la Charte.
A l’épreuve, il a été constaté à l’encontre de la Commission une relative inefficacité en matière de protection des droits de l’Homme. En effet, outre, le manque de moyens et la lenteur dans le traitement des communications, les lacunes sont relatives surtout à l’absence de force contraignante des décisions et de leur mise en œuvre par les Etats parties. D’où la volonté de rédiger un Protocole relatif à la Charte africaine[2] créant une Cour africaine. Le Protocole est entré en vigueur le 25 janvier 2004.
La création de la Cour africaine représente un pas essentiel vers la mise en place d’un système cohérent et efficace de protection des droits de l’Homme sur le continent africain. Cette nouvelle étape renforce et complète l’édifice existant constitué par la Charte africaine et l’organe originel de contrôle du respect des droits garantis par celle-ci, la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples.
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Plaidoyer pour le développement du Niger : Mobilisation des partenaires pour le développement durable
Dans l’optique d’une mobilisation conséquente des partenaires du Niger à la table ronde de Paris pour le financement du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026, le ministère du Plan a organisé, hier matin, une rencontre d’échanges avec l’ensemble des parties prenantes. Il s’agit à travers cette rencontre de présenter les enjeux et opportunités PDES 2022-2026 et le Plan Cadre de Coopération (PCC) 2023-2027. Cette rencontre d’échange a été aussi l’occasion pour le ministre du Plan, Dr Abdou Rabiou et la coordinatrice du Système des Nations Unies, Mme Louise Irène Aubin pour procéder à la signature des documents de partenariat du Plan Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (PCC 2023-2027).
Le PDES 2022-2026 constitue le document de référence du Niger en matière d’interventions dans les domaines socioéconomique, culturel et environnemental. L’ambition du gouvernement, à travers sa mise en œuvre, est d’impulser un développement durable du pays en vue d’améliorer les conditions de vie des populations nigériennes. Avec un coût global évalué à 19.427,6 milliards de FCFA, le PDES 2022-2026 est articulé autour de 3 axes majeurs. Il s’agit des axes ‘’Développement du capital humain, inclusion et solidarité’’ ; ‘’Consolidation de la gouvernance, paix et sécurité’’ et ‘’Transformation structurelle de l’économie nigérienne’’.
Ainsi, dans le cadre de la mobilisation des ressources financières nécessaires pour sa mise en œuvre, le gouvernement organisera une Table Ronde des bailleurs de fonds et un forum des investisseurs les 5 et 6 décembre 2022 à Paris, a annoncé le ministre du Plan à l’ouverture des travaux. Dr Abdou Rabiou devait en outre ajouter que, l’un des défis majeurs qui se pose au gouvernement est la mobilisation du financement nécessaire à la mise en œuvre de ce plan. Dans ce sens, a-t-il soutenu, l’État du Niger déploie des efforts conséquents dans le cadre du Programme de Réformes de Gestion des Finances Publiques (PRGFP V) 2021-2025 et du Programme Economique et Financier (PEF) 2021-2024, en vue d’une mobilisation substantielle des ressources internes et d’une amélioration de l’efficacité de la dépense publique.
La coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Irène Aubin a souligné que le Plan de Développement Economique et Social établit les programmes et interventions en vue d’accélérer les transformations structurelles pour l’amélioration du bien-être des populations, la consolidation de la sécurité et de la paix, le renforcement de l’État de droit et la progression vers une société plus juste et équitable. «C’est en réponse à l’aspiration des autorités nigériennes de faire aboutir ce projet de société que s’articule l’appui collectif, concerté et cohérent de l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers et pour laquelle notre présence aujourd’hui prend tout son sens», a-t-elle expliqué. Ainsi, en appui concerté au PDES, le Système des Nations Unies a préparé un Plan Cadre de Coopération (PCC 2023-2027) pour le développement au Niger. L’élaboration concomitante des deux documents, a dit Mme Louise Irène Aubin, a permis un alignement des priorités du pays retenues dans la Déclaration de Politique Générale.
Le PCC comprend trois (3) composantes à savoir la gouvernance, paix, sécurité ; la modernisation du monde rural et le changement climatique, la gestion des ressources naturelles et l’amélioration du cadre de vie. «Le développement du Cadre de Coopération a subséquemment été guidé par l’esprit de collaboration pour le bien-être du peuple résilient du Niger avec un accent particulier sur les groupes rendus vulnérables», a souligné Mme Louise Irène Aubin. Aussi, a-t-elle poursuivi, le Plan Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (PCC 2023-2027) est l’engagement conjoint du Système des Nations Unies à travers lequel, d’une part, les moyens sont maximisés par la recherche de synergies et, d’autre part, les coûts d’opportunité minimisés en passant de l’approche cloisonnée des Objectifs du Millénaire pour le Développement à une approche plus intégrée dans le cadre de l’Agenda 2030 et des Objectifs de Développement Durable.
Notons que le Plan Cadre de Coopération 2023-2027 (PCC) est le résultat d’un processus participatif et inclusif qui a mobilisé les acteurs nationaux et internationaux notamment les Ministères, les collectivités territoriales, les Organisations de la société civile, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, les communautés de base, et les agences des Nations Unies résidentes et non-résidentes au Niger. En définitive, le PCC constitue un levier de l’équipe pays des Nations Unies pour articuler le dialogue avec le gouvernement, les partenaires techniques et financiers et pour entreprendre des initiatives conjointes de développement des partenaires stratégiques et de mobilisation de ressources.
Oumar Issoufou(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Plaidoyer pour le financement de l’éducation et la formation professionnelle : La société civile lance un appel pour un meilleur financement du système éducatif nigérien
Le Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB), la branche nigérienne de ‘‘Publiez ce que vous payez (PCVP-International)’’, en collaboration avec Oxfam a organisé, le vendredi 25 juin dernier à Niamey, un diner gouvernemental de plaidoyer pour le financement de l’éducation et la formation professionnelle. L’objectif assigné à cette rencontre qui a regroupé des parlementaires, des membres du gouvernement, ceux de la société civile, des syndicats et les partenaires du Rotab, est de sensibiliser les uns et les autres sur l’importance de l’éducation et de l’enseignement technique et professionnel mais aussi de faire un plaidoyer pour une meilleure prise en compte du financement de ces secteurs dans le budget national du Niger.
Dans son mot introductif, le Coordonnateur du ROTAB, M. Ali Idrissa a présenté aux participants son organisation ainsi que ses objectifs. Il a notamment indiqué que le ROTAB est aujourd’hui, en Afrique, une des organisations de la société civile les plus actives dans le domaine d’une meilleure visibilité dans la gestion des ressources extractives du sous-sol. «Nous sommes plus actifs dans le cadre d’une utilisation rationnelle de ses ressources, épuisables donc éphémères. Ainsi, nous pensons que ces ressources doivent surtout bénéficier aux populations. Cela ne peut se faire qu’en finançant les secteurs sociaux de base comme : la santé, l’environnement, l’éducation,…», a précisé M. Idrissa.
Soulignant l’importance de l’Education en général et de l’enseignement technique et professionnel en particulier, dans un pays comptant une proportion très importante des jeunes comme le Niger, le coordonnateur du ROTAB a estimé que seule l’éducation peut nous amener à rejoindre les rangs des pays qui gagnent. Dans un pays, on ne peut pas parler de développement sans éducation. «C’est pour sensibiliser et faire un plaidoyer en faveur d’un plus important financement de l’éducation dans notre pays que nous avons organisé cette rencontre. Nous demandons à ce que les ressources qui proviennent de l’exploitation de nos ressources extractives soient utilisées dans la promotion du secteur éducatif», a ajouté M. Ali Idrissa.
Le ROTAB a saisi cette occasion pour mettre à la disposition des participants un avant-projet et un projet de texte, portant affectation d’une partie des redevances issues des industries extractives rétrocédées aux collectivités territoriales pour le financement de l’éducation et la formation professionnelle au Niger. Il s’agit à travers cette initiative de faire de ces participants les ambassadeurs du ROTAB auprès du parlement et du gouvernement, «pour qu’un jour, nous puissions voir ces textes adoptés et mis en œuvre dans notre pays. Nous osons espérer que l’assemblée nationale et le gouvernement travailleront ensemble pour rehausser le taux de financement du notre système éducatif, surtout que même le Chef de l’Etat a indiqué, tant dans son programme que dans son discours d’investiture, que l’école sera sa priorité. Donc, dans les prochaines années, l’école doit être la priorité dans notre pays», a souhaité le Coordonnateur Ali Idrissa.
Intervenant à son tour, le secrétaire général du groupe Alternative Espace Citoyens (AEC), M. Moussa Tchangari a mis l’accent sur la nécessité et l’importance du rehaussement, par l’Etat du Niger, du taux de financement de l’éducation dans le budget national. «Depuis 10 ans nous avons travaillé sur le budget de l’Etat, pour voir comment les ressources sont mobilisées et utilisées, en fonction des différents secteurs. Et cela pour voir dans quels secteurs des efforts ont été fournis et faire des recommandations et des propositions sur des secteurs où des efforts restent à faire pour que des ressources importantes soient allouées à des secteurs tout aussi importants comme celui de l’éducation. Concernant ce secteur éducatif, en dépit des engagements pris par les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 10 ans et qui se sont engagés à consacrer au moins 25% du budget de l’Etat au secteur de l’éducation, malheureusement jamais ce seuil n’a été atteint», a déploré M. Tchangari.
Illustrant ses propos, M. Tchangari a indiqué que de 2011 à aujourd’hui, on constate que la part du budget pour les ministères sectoriels de l’éducation s’est de plus en plus réduite. «Entre 2011 et 2014, cette part est passée de 14% à 17%. Mais à partir de 2014, cette part est passée à 16% en 2015, 14% en 2016, 13% en 2017 et en 2020 elle est passée à 13,33%», a-t-il précisé. Cependant, il a reconnu que durant tout ce temps, la progression au niveau du budget alloué au Ministère de l’enseignement Technique et professionnel, dont le financement est passé de 4 milliards FCFA à plus de 30 milliards FCFA. «Cela est dû au fait que ces dernières années, c’est le ministère qui reçoit le plus de soutien des partenaires techniques et financiers», justifie M. Tchangari.
Le secrétaire général du groupe Alternative Espace Citoyens a par ailleurs reconnu que la situation sécuritaire a eu beaucoup d’impact dans l’attribution des parts du budget vers d’autres secteurs. «Pour le budget actuellement en exécution, la part de tous les ministères sectoriels de l’éducation n’atteint pas les 13%. Ce qui est préoccupant, car sans ressources suffisante on ne peut pas avoir une éducation de qualité», estime-t-il.
Par la suite, des députés, des membres du gouvernement et des représentants des partenaires du ROTAB sont intervenus, soit pour battre en brèche les chiffres déclinés par M. Tchangari, soit pour louer les efforts des autorités nationales pour la promotion de l’éducation et la formation professionnelle, soit pour féliciter le ROTAB pour cette initiative. L’Activité a pris fin avec la remise aux officiels de l’avant-projet et du projet sur l’affectation d’une partie des redevances issues des industries extractives rétrocédées aux collectivités territoriales pour le financement de l’éducation et la formation professionnelle au Niger.
Mahamadou Diallo(onep)
29 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Plainte contre Issoufou Mahamadou pour torture : Un précédent qui pourrait s’avérer porteur de périls pour l’ancien président
C’est de Caen, en France, que Seydou Kaocen Maiga a porté plainte contre l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou, pour torture. Cette plainte, en en date du 21 juin dernier et adressée au Procureur de la République, se justifie par entre autres : « trafic d’influence, privation de liberté et traitements humiliants et dégradants. » On se rappelle que Kaocen Maiga était chef de service informatique de la Sopamin. Il sera licencié. Il estime que, dans cette affaire, Issoufou Mahamadou a usé de trafic d’influence, en sa qualité de président de la République, sur Zada Mahamadou, alors directeur général de la société. Ce dernier aurait affirmé, selon Kaocen Maiga, devant témoin avoir reçu l’ordre de licenciement de la part du président Issoufou. Coïncidence, Zada Mahamadou se trouve aujourd’hui en prison. Si cette plainte n’a aucune chance de prospérer au Tribunal de Grande Instance de Niamey, c’est tout de même un précédent qui peut donner des idées. D’abord, l’atteinte aux droits des personnes ne peut être couverte par aucun exercice de pouvoir. Les droits humains sont hors du champ de l’immunité dans l’exercice des fonctions du président de la République. Il faut aussi dire que le président Issoufou a, durant dix ans, usé de son pouvoir pour attenter aux droits de plusieurs Nigériens. Certains ont, pour simplement avoir choisi d’être à l’opposition, gardé prison 15 mois avant de bénéficier de la liberté par un non lieu. Et si tous ces gens décidaient de porter plainte ? L’atteinte aux droits humains, la torture sont recevables par d’autres juridictions qui échappent au contrôle des autorités de Niamey. Une récente affaire donne toute la mesure de ce qui est, aujourd’hui, possible dans le traitement des manquements aux droits humains. Les réseaux sociaux ont abondamment commenté une affaire concernant le Roi du Maroc. Il aurait simulé une maladie, jugée maladie diplomatique, pour ne pas être entendu à propos d’une plainte d’un de ses sujets qui aurait été torturé par un proche du Roi pour avoir simplement réclamé les droits et avantages que lui procurait son statut. Dans ces conditions, si en dépit de toute la notoriété du Roi du Maroc, un tribunal émet, ne serait-ce que de façon timide, la possibilité de l’entendre, qu’en sera-t-il d’un ancien président d’un pays régulièrement classé dernier.
Modibo
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Plainte contre X au Niger après la mort d'un étudiant en avril 2017
Des étudiants nigériens ont déposé "une plainte contre X" après la mort d'un de leurs camarades lors d'une manifestation réprimée par les forces de l'ordre en avril, a annoncé l'un de leurs responsables.
"Nous avons déposé une plainte contre X relativement à l'assassinat ignoble de notre camarade, Mala Bagalé, pour réclamer justice", a déclaré aux journalistes Salha Kaïla, un des dirigeants de l'Union des étudiants nigériens à l'Université de Niamey. "Il revient à la justice de faire véritablement son travail" et de "créer le plus tôt possible" les "conditions pour traquer les auteurs, les complices" de la mort de l'étudiant.
Le rapport d'une commission d'enquête indépendante avait conclu à la mi-août que Mala Bagalé avait "été victime du tir d'un projectile d'un élément non identifié de la gendarmerie", déployée près du campus de Niamey. Toutefois, le rapport relève que ces gendarmes affirment "n'avoir ni tiré, ni entendu une déflagration" dans l'instant ayant précédé la découverte du corps de l'étudiant devant le portail du campus.
A Niamey, les étudiants avaient lancé le 10 avril un important mouvement deprotestation pour réclamer de meilleures conditions de vie et d'études, qui a conduit à des affrontements avec les forces de l'ordre et à la fermeture pendant plusieurs jours du campus.
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Plan du développement économique et social : Le ministre du plan échange avec les journalistes sur la vulgarisation du PDES 2022-2026
Le PDES 2022-2026 est rentré dans sa phase de vulgarisation. Hier en fin d’après-midi à Niamey, le ministre du plan a procédé au lancement national de la campagne de vulgarisation de ce plan de référence pour le développement du Niger. Le PDES 2022-2026 est structuré autour de trois axes stratégiques que sont « Développement du capital humain, inclusion et solidarité ; Consolidation de la gouvernance, paix et sécurité ; Et Transformation structurelle de l’économie ».
Selon le ministre du plan, M. Rabiou Abdou, la campagne de vulgarisation a pour objectif principal de contribuer à une mise en œuvre efficace du PDES 2022-2026. Il a précisé que sa réussite dépendra largement du travail des medias pour relayer le message et les a appelés à diffuser les messages relatifs au nouveau plan, à mobiliser l’ensemble des acteurs de la presse et à présenter l’importance d’une appropriation et d’une mise en œuvre efficace du PDES 2022-2026. Pour arriver aux résultats escomptés, le ministère du plan envisage d’organiser un atelier de vulgarisation dans chaque chef-lieu de département.
Dans son mot introductif, le ministre du plan, M. Rabiou Abdou, a affirmé que les différentes étapes du processus de formulation du PDES 2022-2026 ont fait l’objet de « larges concertations» dans le pays. L’approche choisie pour la définition des orientations stratégiques du nouveau PDES a permis d’aboutir à des orientations qui ambitionnent « de transformer structurellement l’économie nigérienne en passant fondamentalement par trois axes stratégiques » qui reflètent « les principales dimensions du développement durable ».
Lors des échanges, les journalistes locaux ont demandé au ministre Rabiou Abdou, des explications sur le taux élevé recouvré (150%) à la table ronde de Paris, sur la vulgarisation du Plan de développement économique et social dans les communes où sévit l’insécurité et sur le choix de la stratégie et les canaux de communication choisis lors de la table ronde de Paris. Le ministre a répondu à chaque question et a avancé la vision derrière les actions de son département ministériel.
A la table ronde de Paris, le Niger a enregistré des annonces de financements de l’ordre de 29.520 milliards de francs CFA en faveur du PDES 2022-2026, contre des besoins exprimés de 19.417,6 milliards de francs CFA. Le ministre du plan a assuré que des indices de crédibilité existent sur le respect des engagements pris par les partenaires du pays à Paris. Il a aussi annoncé la prise de dispositions pour un suivi rigoureux des engagements pris et leur concrétisation au bénéfice des populations.
Par Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Plantation d’arbres à Niamey : Planter et entretenir l’arbre, une première préoccupation de tous
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini, a procédé, hier matin, non loin de l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey, au lancement de la cérémonie de la plantation d’arbres suivie de leur distribution aux différents chefs de quartier de la capitale. Une initiative qui cadre parfaitement avec le Programme de la Renaissance du Niger initié par le Président de la République et dont l’un des objectifs est de faire de la capitale Niamey une ville verte, une ville fruitière. Cette année aussi, la nature a été clémente en offrant une situation propice à la plantation d’arbres. La cérémonie a été marquée par la présence des membres du gouvernement ainsi que des autorités régionales et celles de la Ville de Niamey.
Juste après avoir planté son dattier au niveau du premier site identifié, le Premier ministre, Chef du gouvernement, a souhaité à ses compatriotes les meilleurs vœux de bonheur et de santé à l’occasion de cette fête de l’Indépendance, consacrée désormais à la plantation d’arbres. «Je souhaite qu’ensemble, dans un sursaut collectif, nous puissions définitivement prendre à cœur cette question de plantations d’arbres et leur entretien surtout», a-t-il déclaré. Evoquant le thème retenu cette année, à savoir ‘’investir dans la restauration du patrimoine forestier du Niger, c’est investir dans l’avenir’’, SE. Brigi Rafini a remarqué que cela voudrait tout dire. « Notre avenir dépend de ce que nous ferons de notre environnement. C’est la contribution que nous apporterons à sa restauration et à son maintien pour que les générations se succèdent dans un environnement durable », a-t-il précisé. Le Premier ministre a dit qu’il faudrait désormais que la plantation d’arbres devienne une activité non pas secondaire mais plutôt une activité pleine que tous les nigériens puissent s’y investir, investir dans ce domaine combien vital pour la vie des générations futures. Le Chef du gouvernement a exhorté la population à planter beaucoup d’arbres et surtout de les entretenir.
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Plénière à l’Assemblée nationale : Cinq projets de texte adoptés dont une proposition de loi portant révision des articles 84 et 173 de la Constitution du 25 novembre 2010
Les travaux en séance plénière de la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2017 se poursuivent à l’hémicycle place de la Concertation à Niamey. Au cours de la plénière d’hier, présidée par SE. Ousseini Tinni, président du parlement, les députés ont approuvé plusieurs projets de textes dont une proposition de loi portant révision des articles 84 et 173 de la Constitution du 25 novembre 2010. Cette proposition de loi a recueilli 137 votes favorables, 0 contre et 0 abstention. Les quatre autres projets de texte adoptés par l’Assemblée nationale portent sur le financement de l’agriculture familiale.
D’après les explications de la Commission des affaires générales et institutionnelles (CAGI) saisie sur le fond, la révision de l’alinéa 5 de l’article 84 de la constitution a été initiée afin d’en rendre la rédaction plus souple et cohérente avec les dispositions de la loi organique portant code électoral relative aux élections partielles. Elle consiste au renvoi, à une loi organique, des modalités et conditions dans lesquelles il est pourvu au siège vacant d’un député.
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Pluie diluvienne, vendredi dernier, à Niamey : Des quartiers déjà inondés, les populations craignent le pire !
Les prévisions des services de la Météorologie nationale qui tablent sur des pluies excédentaires cette année sont en train d’être confirmées. Le constat est déjà visible bien que nous ne sommes qu’au début de la saison hivernale. Rien que le vendredi 23 juillet dernier, la ville de Niamey a enregistré de fortes pluies. Et les craintes des populations, fortement éprouvées par les inondations de l’année dernière, se renforcent.
Ce jour-là, de nombreux quartiers de Niamey qui étaient bondés d’eau rappelant aux habitants de la capitale le cauchemar qu’ils ont vécu suite aux inondations de l’année dernière. D’après les chiffres avancés par les autorités du Bassin du Niger (ABN), la côte du fleuve Niger qui était de 343 cm à 7h est passée à 380 cm à 17h suite à cette pluie du vendredi dernier. Il est important de rappeler que le seuil d’alerte des eaux se situe entre 570 et 580 cm. Visiblement, la pluie du vendredi ayant occasionné des inondations dans certains quartiers de Niamey était loin du seuil d’alerte mais cela n’a pas empêché à certaines zones de la capitale d’être bondées d’eau.
C’est le cas des quartiers Wadata, Bassora et de la zone se trouvant derrière l’école Canada. De nombreuses habitations ont été inondées. Ce qui a surpris certains riverains. «J’habite depuis 1970 dans ce quartier. Par le passé, nous n’avions jamais connu d’inondations si ce n’est qu’avec la fermeture des caniveaux du quartier qui facilitaient l’écoulement des eaux», témoigne M. Aboubacar Yahayé, résidant à côté de l’école Canada. Il rappelle que ces caniveaux ont été bouchés à cause des comportements irresponsables de certains riverains qui se permettaient d’y verser des ordures. Depuis lors rajoute-il chaque fois que la saison pluvieuse arrive, c’est la catastrophe pour tout le quartier. Les eaux stagnent dans les maisons au point où les résidents de la zone sont souvent obligés d’abandonner leur habitat afin de chercher refuge ailleurs. Avec la pluie de vendredi dernier, les sapeurs-pompiers s’étaient déployés dans la zone pour apporter secours aux riverains de cette zone.
Au quartier Wadata, le Rond-Point était complètement englouti par les eaux. Ni automobilistes, encore moins motocyclistes et ni même les piétons n’osaient emprunter le chemin après cette pluie. L’on avait l’impression d’être en face d’un déversoir. D’après Alpha Hassan Moussa, le Chef du quartier Wadata, qui vit dans ce quartier depuis le 8 Juillet 1982, le problème de la stagnation des eaux de pluies au Rond-Point est dû au fait que le quartier fait face à un déficit de caniveaux. Il appelle de ce fait, les autorités à multiplier les efforts afin justement de palier ce problème qui se répète chaque fois que la saison hivernale se présente.
Au quartier Bassora, le constat est pathétique. «Dès aujourd’hui ma famille et moi quittons la maison pour éviter le pire car, notre maison est carrément engloutie par les eaux», avance M. Assoumana Noma, résidant non loin du camp Bassora. Il estime par ailleurs, que si les eaux stagnent dans leur zone, c’est parce que les riverains ont fait des digues de fortunes qui les empêchent notamment leur suivre leur chemin. Aussi, il ajoute que ledit quartier a besoin de caniveaux.
En réalité, depuis plus d’une décennie, les inondations sont devenues choses courantes dans la capitale malgré les efforts des pouvoirs publics. Au départ, certains ont estimé que le phénomène était dû à l’ensablement du fleuve, d’autres, par contre planchaient plutôt sur un problème d’urbanisation. Ce qui est certain, c’est que, quelles qu’en soient les hypothèses retenues, on se rend compte que ledit phénomène est là avec des proportions qui dépassent l’entendement comme l’année dernière.
En somme, il est important de retenir que c’est le monde entier qui fait face à ces événements extrêmes, conséquences selon les spécialistes, du changement climatique.
Ibrahim Maïga(onep)
27 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Pluies provoquées : Une initiative louable, malgré les inondations
Nous recevons régulièrement des pluies importantes depuis le début du mois d’août à Niamey. Toutes les 48 heures pratiquement. Cette régularité des pluies s’est étalée progressivement aux régions du Centre-est, de toute l’Ouest du pays et même du Nord, à la grande satisfaction des populations notamment des producteurs ruraux. Ça fait des décennies que le mois d’août n’a pas été autant pluvieux comme cette année, en dépit des prévisions météorologiques qui annoncent de bonnes pluviométries à la veille de l’installation de chaque saison des pluies. Cette année encore, la météo a prévu une bonne pluviométrie, excédentaire par rapport à l’année dernière. Une prévision reste une prévision, le dernier mot revient à la nature qui peut faire fausser les calculs. ‘’Le Niger a décidé de provoquer la pluie à l’aide de produits chimiques face à la sécheresse (…) Cette technologie de pluies provoquées ‘consiste à l’aide d’un avion, à introduire dans les nuages des produits chimiques, notamment un mélange d’argent, de sodium et d’acétone’’’. ‘’Il fallait agir sur ce problème de sécheresse pour avoir beaucoup de jours de pluies et augmenter par la même occasion la quantité de pluies’’, a justifié le directeur général de la météorologie, à l’AFP. Selon lui, ces interventions aériennes pour provoquer des pluies sont ponctuelles et ciblent principalement les zones de culture et de pâturage. Elles se poursuivront jusqu’en fin septembre dans l’espoir d’assurer une meilleure production agricole et fourragère cette année dans notre pays.
Seulement, l’initiative est diversement appréciée au sein de l’opinion nationale en raison notamment de ses impacts collatéraux. L’être humain étant par nature un éternel insatisfait, certains critiquent le marché qui a été accordé secrètement à un puissant opérateur économique malien tandis que d’autres invoquent les inondations dont l’initiative serait à l’origine ces derniers temps. Il faut savoir ce qu’on veut dans la vie.
L’hivernage s’étale dans notre pays sur maximum 3 mois et c’est durant cette période que les paysans et les éleveurs, qui constituent l’écrasante majorité de la population dans notre pays, ont le sourire aux lèvres. Ils comptent sur de bonnes récoltes et une bonne production fourragères pour leur survie durant les 9 mois secs de l’année. Faudra-t-il laisser les nuages défiler sur nos têtes durant cette période sans déverser la moindre gouttelette d’eau ou agir sur eux pour provoquer des pluies ?
Nous n’avons qu’une seule saison pluvieuse au Niger et faut en profiter au maximum. C’est en cela que l’initiative est très louable à nos yeux quel qu’en soit le coût. Du reste, mêmes les populations des centres urbains en tirent profit parce qu’ils ont la fraîcheur, l’humidité, un climat doux, du fait de cette régularité des pluies. Maintenant, pour ce qui est des inondations qu’elles provoquent, c’est une autre affaire. Leurs critiques doivent être plutôt formulées à l’encontre des autorités communales qui ne prévoient aucune infrastructure de drainage des eaux de ruissellement lors des opérations de lotissements des nouveaux quartiers. Et même l’entretien des caniveaux existants pour permettre aux eaux de couler n’est pas convenablement assuré. Les habitants des centres urbains ont aussi leur part de responsabilité dans cette situation parce qu’ils posent des actes répréhensibles qui ne sont pas de nature à permettre l’écoulement des eaux de pluies. Or quand le passage naturel de l’eau est bloqué, celle-ci va se le frayer en se déversant au besoin dans les maisons environnantes. C’est la loi de la nature.
Tawèye
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Plus de 2 milliards de FCFA pour le recensement biométrique des fonctionnaires
Image d'illustrationL'opération de recensement biométrique des agents de l'Etat au Niger lancé le 28 Octobre dernier dans le cadre de la maîtrise des effectifs va coûter environ 2 milliards de FCFA, a annoncé le Chargé de Programme du Projet de Capacités et de Performances du Secteur Public pour la Prestation de Services (PCDS) Abdourazakhe Abani.
S'exprimant ce samedi 16 novembre au cours d'un point de presse, il a précisé que ce recensement va s'étaler jusqu'au 8 mars 2020.
Cette opération vise à promouvoir une culture de résultats et un renforcement de l’efficacité des institutions publiques à travers l’amélioration de la gestion des ressources humaines, l’amélioration de la gestion des finances publiques et la promotion du leadership ainsi que l’évaluation des politiques publiques, a noté M. Abani,
l’objectif étant la maîtrise l’effectif de la fonction publique et celle de la masse salariale par l’organisation d’un recensement biométrique des agents de l’Etat.
Cette opération fait aussi « partie de la Réforme de la gestion des ressources humaines de l’Etat avec deux composantes, la carrière de l’agent de son recrutement à la retraite, et la gestion de paie », a-t-il ajouté.
Le ministère de la Fonction Publique en charge de la gestion des ressources humaines et le ministère des Finances pour le volet financier.
En réponse à l’orientation de la DPG du Premier Ministre, selon M. Abani, « trois chantiers principaux dont la révision des procédures de gestion de la carrière et de la paie des agents, une firme nigéro-tunisienne a été choisie pour travailler avec tous les 36 Directeur des ressources humaines des ministères, afin de parcourir tout ce qui se fait en matière de gestion de la carrière des agents ».
Le deuxième chantier est celui de connaître les agents de l’Etat par l’entremise du ministère de la Fonction Publique. « Il s’agit des fonctionnaires, les auxiliaires, les appelés du service civique et les contractuelles, dans lesquels il faut voir deux parties, les contractuels de l’enseignement et les autres personnes serviteurs de l’Etat nommées ou recrutées ponctuellement selon les besoins par les ministères » ajoute t-il.
Il y a également le souci pour l’Etat, de maîtriser exactement les dépenses publiques, « y compris avec les étudiants boursiers et bénéficiaires de l’aide sociale, mais également avec les retraités » rappelle Abdourazakhe Abani.
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Plus de 300 enseignants détenteurs de faux diplômes
Le vendredi 10 mars 2017 le ministre de l’Enseignement primaire a annoncé sur la télévision Nationale que plus de 300 enseignants contractuels détenteurs de faux diplômes dont le baccalauréat et le Brevet d’Etude du premier cycle(BEPC), en poste dans les écoles primaires, les lycées et les établissements professionnels ont été détecté lors des contrôles des dossiers relatifs au test d’évaluation engagé par le gouvernement. Estimés à plus de 61000 sur un total de 81000 enseignants que compte le Niger, les contractuels sont souvent recrutés sans aucune formation. Une étude diligentée par les autorités Nigériennes publiée en février2017 a révélé que 11,5% des enseignants des écoles primaires ont un niveau très mauvais et 50% des élèves du cours préparatoire concernés par l’étude lisent à peine une lettre de l’alphabet.
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Plusieurs éléments terroristes neutralisés et d’importants matériels saisis par les Forces Armées Nigériennes
A travers divers engagements, les Forces Armées Nigériennes (FAN) poursuivent les actions de lutte contre les groupes armés terroristes et s’attèlent à la sécurisation des populations et de leurs biens au niveau des différents théâtres d’opérations, selon le dernier bulletin des opérations de l’Armée nigérienne.
Au nord du pays, dans la Zone de Défense N°2, l’escorte du convoi public de TABARKAT a fait l’objet d’une attaque par des individus armés en début de semaine. La riposte de cette dernière a permis d’appréhender 10 assaillants, de saisir 3 véhicules, 1 mitrailleuse de type M80, des munitions ainsi que des appareils téléphoniques. On dénombre 2 blessés côté FAN.
Au niveau de la Zone de Défense N° 8, au cours de la même période un véhicule transportant des munitions a été intercepté par une patrouille dans le secteur de KORRY KANTANA. Le véhicule et son conducteur ont été mis à la disposition des services compétents pour investigation. Dans la même zone, 5 véhicules et une moto sans plaque d’immatriculation ont été saisis.
A l’est, les troupes de la Force multinationale Mixte (FMM) ont mené une opération spéciale suite aux observations aériennes faisant cas de la présence des dizaines de terroristes vers le village de AFOFO et dans la forêt de MATARI (Nigéria) ainsi, plusieurs frappes menées dans ce cadre ont permis de détruire un campement et une base vie terroristes cette action a permis aux troupes terrestres d’appréhender 36 présumés terroristes et d’intercepter un véhicule chargé d’importantes quantités de produits pharmaceutiques fraudés aux environs de la localité de TAM.
A l’ouest, au niveau de la zone d’opération ALMAHAOU, un accrochage a eu lieu entre un élément de l’opération et des terroristes à motos. Ce qui a permis la neutralisation de deux terroristes et la récupération de deux armes et des munitions.
Dans la Zone d’opération NIYA, une opération de ratissage effectuée au cours de la semaine au sud-ouest de OUANZERBE a permis d’interpeller deux suspects et de saisir et détruire 8 huit motos. Un véhicule de trafic de carburant ainsi que deux trafiquants à bord ont aussi été appréhendés dans la zone et la cargaison saisie. En début de semaine, un engin explosif improvisé a été déclenché au passage d’une patrouille au sud de TAMOU faisant deux blessés parmi les éléments des FDS.
Au centre du pays, dans la Zone d’opération FARAOUTA BOUCHIA, la semaine a été marquée par deux incursions suivies de prise d’otages dans les villages de DAN DELA et KAGARA. Les interventions des unités dédiées ont permis la libération des otages. En outre, aux alentours du village de DAN DELA, deux véhicules et trois motos transportant plus de 5.000 litres de carburant fraudé ont été appréhendés et remis aux services compétents.
Au niveau de la Zone d’opération CHARA, deux guetteurs terroristes ont été neutralisés en début de semaine par une unité de l’opération lors d’une reconnaissance offensive dans le secteur de CHINOUARE. En parallèle, des soins ont été procurés aux personnes vulnérables et des produits pharmaceutiques distribués dans le village d’INKOTAYEN et alentours.
SML/ANP/048/Février 2023
Source : http://www.anp.ne
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PNDS –Tarraya : Issoufou cherche-t-il à déblayer le terrain pour son fils ?
Il est unanimement reconnu que malgré le fait que le PNDS se targue d’être porté par des démocrates, il reste qu’il est le moins démocratique, géré d’une manière qu’on ne retrouve dans aucun autre parti du pays. Géré comme une caserne, le parti socialiste nigérien est gouverné dans une rigueur militaire qui trompe sur les convictions réelles des socialistes nigériens qui font de leur leader, abusivement appelé le camarade Issoufou, une idole, un homme vénéré qui a imposé sur le parti sa vision et son image, se servant d’un culte de la personnalité qui déborde des normes, frisant l’idolâtrie, voire la divination. L’on sait que depuis sa création, il en a fait sa chose, travaillant à présenter le parti comme étant l’émanation de sa région natale, ne dépendant que sa seule personnalité hors de laquelle, il ne saurait survivre. Sa voix seule compte dans le parti, pour décider pour le parti, se donnant un droit de véto que rien ne peut expliquer si ce n’est sa volonté de personnifier le parti, configuré à sa taille. On l’a vu tout dernièrement, quand il s’est agi de désigner un candidat du parti, alors que d’autres candidatures s’annonçaient au nom de la démocratie et de la contradiction qui en est l’essence, lui seul, de manière brutale, décidait d’y mettre fin, cassant un candidat obligé à vivre la quarantaine dans le parti pour lui faire payer son insoumission avant de le réhabiliter pour revenir dans les rangs et observer la discipline militaire à eux imposée par le « seigneur » Issoufou.
Aujourd’hui, plus qu’hier, le débat revient avec force par le fait que, même après avoir quitté le pouvoir, Issoufou Mahamadou, s’active de manière souterraine à ne pas perdre la main sur le PNDS-Tarayya comme s’il devrait continuer à lui servir d’instrument pour sa promotion. L’on peut, à juste titre, relever que pour y arriver, stratégiquement, avant de s’en aller – non loin du pouvoir, restant avec sa famille à quelques distances du centre des décisions où il prend ses quartiers – il imposait à son successeur des collaborateurs de son sérail qu’il lui prête, non dans une perspective d’efficacité de la gouvernance afin d’aider l’Ami à réussir mais juste pour s’assurer de contrôler tout ce qui se fait dans le nouveau pouvoir et être sûr que rien ne peut lui arriver pour lui faire payer sa gestion dont il a conscience des tares. On n’oubliera pas comment, se pavanant dans son Tahoua natal pendant que le Président Bazoum partait en vacances, il s’offrait en spectacle, accompagné du Fils et d’autres militants zélés du parti, nourrissant son « Anogo » de bains de foule qui réveillent en lui la nostalgie du pouvoir qu’il perdait par ses propres choix ne pouvant comprendre à l’époque qu’on ne peut gouverner par un autre, ni à deux. Dans un bateau, prévient l’adage, il n’y a jamais deux capitaines... On sait également que c’est pour la même préoccupation qu’il mène une certaine campagne à influencer, par le truchement de son plus fidèle, le sieur pierre Foumakoye Gado, le prochain congrès du parti à l’occasion duquel il voudrait l’avoir à la tête des structures du parti pour, dans un premier temps s’assurer d’un certain soutien qui pourrait plébisciter l’Ami Pierre à la tête du parti, et d’autre part s’en servir à faire chanter le président de la République en lui faisant entendre, par la mainmise sur le parti, qu’ils peuvent défaire son pouvoir.
Mais alors, pourquoi cette obsession à vouloir contrôler indéfiniment le PNDS ?
Est-ce le seul moyen par lequel lui peut exister politiquement, ou le veutil pour un autre agenda caché ?
Veut-il alors le parti pour lui et pour une réémergence politique que le « anogo » commande pour un homme qui ne peut toujours pas se défaire du vertigo ?
Pour certains observateurs, en voyant comment Issoufou joue à la doublure autour du pouvoir, c’est qu’il pourrait avoir regretté d’avoir cédé le pouvoir depuis que, par les propos de Bazoum Mohamed qui a eu un discours peu rassurant pour protéger ceux qui ont mal géré, il a commencé à douter de la fiabilité du camarade pour compter sur autre chose que sa capacité sinon sa volonté à lui assurer l’impunité surtout à un moment où, dans le pays, à travers les manifestations de rue qui commencent, la société civile demande sans arrêt des comptes pour sa gestion, appelant à sa mise en accusation pour « haute trahison ». L’ancien président sait ses propres fragilités d’un point de vue pénal eu égard à sa gestion, pour laquelle, en temps normal, il devrait répondre de bien de choses notamment par rapport à la gestion de l’armée et de la guerre avec en toile de fond le lourd tribut que payait la société nigérienne au terrorisme, souvent dans des situations obscures qui n’ont jamais été élucidées aux Nigériens.
On sait aussi que son camp n’apprécie pas les rapprochements de Bazoum avec certains milieux politiques et de la société civile, toutes choses qui peuvent davantage l’agacer pour douter de ce que qu’une telle démarche puisse lui réserver lorsque, réconcilié avec la classe politique et devenu réellement fort, Bazoum Mohamed lui réserve des surprises désagréables en décidant de l’écarter de son chemin et de son pouvoir, parce que constituant l’obstacle qui ne lui permet pas d’avancer, et donc pouvoir par une telle manière se retirer une épine dans le pied qui lui dénie la plénitude de son pouvoir.
Issoufou Mahamadou sait tous les grands dossiers sur lesquels les Nigériens voudraient qu’il rende compte car, par leur gestion, l’on sait tout le mal qu’il aura fait au Niger. Jamais l’armée n’aura été fragilisée et fragmentée, souvent compartimentée qu’en son temps, et surtout lorsque cupides, les siens peuvent se servir de la guerre pour s’enrichir et exposer des soldats, le plus souvent trop jeunes et inexpérimentés, à la violence terroriste. Le tort d’Issoufou Mahamadou c’est d’avoir considéré le pouvoir comme une licence à tout faire, lorsque pour lui, la délégation de pouvoir que lui donnait un peuple, pouvait lui permettre de considérer le pays comme un bien hérité pour en faire ce qu’il veut sans écouter personne, et surtout pas le peuple à qui, en réalité, appartient le pouvoir.
Quelle chance, dans ces conditions, a-t-il à revenir au pouvoir si tant est que c’est le rêve démesuré qu’il poursuivrait par cette précaution à vouloir garder le parti dans son escarcelle comme un bien personnel où seule sa parole compte, réduisant les autres au rôle roturier de sujets politiques. Il sait bien que s’il ne se serait maintenu au pouvoir qu’au forceps et qu’il ne peut avoir de chance, par la profonde désaffection des Nigériens vis-à-vis de sa personne, à s’imposer à nouveau à eux pour mieux assoir sa dynastie rêvée et préparer le terrain pour le fils qu’il coache depuis quelques temps, de son cabinet jusqu’à au gouvernement d’Ouhoumoudou dans lequel il le confie à Bazoum Mohamed.
Mais, de part une autre lecture plus pertinente, pour d’autres analystes, les garde-fous que prend l’ancien président ne visent qu’à faire passer le fils à terme à la tête du gouvernement dans l’espoir peu rationnel dans un pays comme le Niger de le propulser à la tête du pays pour que par une logique héréditaire, il prenne à la suite du « Tonton » le pouvoir.
Cherche-t-il donc à déblayer le terrain pour son fils ?
Les Nigériens en parlent beaucoup et pour eux, ils n’ont pas tort de le penser quand, sans pudeur, dans ce pays si attaché à certaines valeurs, le père peut, dans le mépris de tout ce que l’on peut en dire, faire de son enfant un de ses collaborateurs immédiats, le préférant aux militants du parti pour travailler avec lui dans son cabinet. A l’intérieur du parti même, ils sont nombreux à le penser, et même à le redouter, s’effrayant d’un parti à l’intérieur duquel, finalement, seuls les liens de sang comptent pour émerger, jamais l’engagement militant et la compétence. On a vu comment, depuis le temps où le PNDS arrivait au pouvoir, les enfants, et souvent leurs mamans, sont promus dans le mépris de l’engagement de certains autres militants ignorés dans leur investissement dans le parti et dans ses combats, les forçant ainsi à ne plus croire au socialisme.
On a entendu qu’en marge de leur séjour à Tahoua – le Père et le Fils – Abba Issoufou aurait parcouru la région, allant à la rencontre de militants qui pouvaient l’assurer par le « Saye ka yi » que son tour viendra de diriger le pays, lui passant ainsi la salive à la bouche pour le goût du pouvoir. La manière est sans doute gauche – mais pas de Gauche – pour croire qu’en continuant à jouer sur sa terre natale, il puisse croire qu’on peut diriger une nation, un Etat. C’est d’autant plus compliqué pour l’Enfant que celui dont il se réclame comme l’héritier légitime n’a laissé aucun bon souvenir aux Nigériens.
Dix ans de crimes impunis à la tête du Niger…
L’héritier ne peut que porter l’héritage lourd de dix années de crimes immenses restés impunis qui ont marqué le passage du Père à la tête de l’Etat. Et quand on sait que profitant des faiblesses que le Père a pour le Fils, ce dernier invitait un certain nombre de ses amis à prendre place dans le « wassosso », pour saccager les deniers publics, les Nigériens savent que le Fils ne pourrait être meilleur au Père. S’il devrait être meilleur sans doute qu’il l’aurait conseillé, vu leurs complicités familiales, parentales dans la gestion du pouvoir, afin d’éviter que certains actes de mal-gouvernance ne se produisent, notamment sous ses pieds avec cette affaire qui a défrayé la chronique du désormais célèbre Ibou Karadjé qui n’est qu’un cobaye, une victime expiatoire de la gabegie instituée sous Issoufou.
L’on sait que les crimes sont nombreux, et la société civile en a dressé la liste qui circule souvent sur les réseaux sociaux.
Les Nigériens, malgré les discours qu’il avait portés dans son parcours, n’auront rien vu de bénéfique à la majorité avec le Père, ils ne peuvent compter sur le Fils pour faire mieux.
Mairiga
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PNDS –Tarraya : Pour quoi certains députés du parti en veulent au Premier ministre ?
La clôture de la session de l’Assemblée nationale, le samedi 2 juillet 2022, aurait servi d’occasion pour certains députés du PNDS de lancer de sales mots dans le dos du Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou.
Selon certaines sources, à son entrée dans l’hémicycle, Ouhoumoudou aurait été froidement accueilli par des députés de son parti dont certains n’auraient pas hésité à marmonner des mots d’une certaine vulgarité contre sa personne. A en croire à nos sources, il aurait entendu, de ses oreilles, certaines des balourdises lancées contre lui par un député de son parti. Depuis la fin de la session, c’est l’information qui circule dans les différents groupes parlementaires. Ce qui fait dire à beaucoup d’observateurs politiques qu’il y aurait au sein du parti un certain clanisme dont le Premier ministre serait accusé d’être l’instigateur. Du reste, Ouhoumoudou Mahamadou serait accusé par des députés du PNDS de mener une croisade contre leurs intérêts. Ils s’appuieraient sur le cas du transport des pèlerins nigériens à la Mecque. Dont l’organisation aura été un véritable fiasco cette année. En tant que chef de la majorité parlementaire, le Premier ministre se doit de sévir contre les députés qui manqueraient de respect à son égard.
A.S
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Pnds : L'ancienne ministre de la communication Sani Koubra Abdoulaye formalise son adhésion au parti rose
L'ancienne Ministre de la Communication et désormais ex militante du MPN Kiishin Kassa, Madame Sani Koubra Abdoulaye a formalisé son adhésion au Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/TARAYYA). Elle a organisé à cet effet une cérémonie solennelle pour marquer son entrée au sein du parti.
A l’hôtel central de Zinder le dimanche 3 juin 2018, parents, amis et sympathisants ont rehaussé de leur présence à la cérémonie. L’arrivée de Koubra au sein du PNDS est perçue comme une grande avancée pour le parti dans la région de Zinder où il pourrait s’imposer aux échéances électorales. Pendant ce temps aussi, le Coordonnateur départementale du MPN Kishiin Kasha de Tibiri, actuel DG A de SONILOGA a démissionné sans de donner de raisons. Il dit soutenir les actions du Président Issoufou Mahamadou.
19 juin 2018
Source : L'Actualité
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PNDS : Une gouvernance à la caserne !
Le parti de Mahamadou Issoufou, ne lésine pas sur les moyens pour mettre aux pas ses militants et ses responsables, tous devant se plier aux désidératas des « maîtres », du patronat du parti qui, chaque fois que de besoin, tant pis pour l’ampleur de la faute supposée, peut faire tomber la foudre sur la tête des insoumis, de tous ceux qui peuvent être tentés d’échapper au contrôle du directoire du parti. En vérité, le parti socialiste ne connait pas de démocratie dans sa gouvernance intérieure et c’est certainement pourquoi, il ne sait pas en faire dans la gestion de l’Etat. Et, on le sait, la volonté des chefs, plus que des textes, gère plus le parti. Les Nigériens savent dans quelles conditions, aspirant à la candidature à la candidature du parti aux élections présidentielles – un crime pour le commandement du parti – l’on avait arraché à Hassoumi Massaoudou, son appétit du pouvoir. Et le rêve qu’il caressait pour la présidence avorta car à l’époque, lui aussi pouvait ne pas comprendre que dans son parti, c’est moins une affaire de démocratie. C’est le grand Chef qui décide pour tous. On apprenait d’ailleurs par une lettre que c’est bien le président sortant qui désignait un candidat pour le parti, candidature que toutes les structures du parti devraient, dolé, entériner quand la démocratie, voudrait, elle, la démarche contraire, en prenant les décisions à partir de la base.
C’est le Président du Bureau de la Fédération du parti de Diffa qui l’apprend à ses dépens avec une lettre expéditive de Président par intérim, peu légitime, qui le destitue de son poste de président, et ce sans que la structure dont il relève et qui l’aura placé à la tête de la fédération, ne le conteste, et ne dise à travers ses différentes structures, qu’elle ne voudrait plus de lui à sa tête. Mais on peut apprendre qu’une procédure intentée contre le maire de Diffa justifiait la décision du comité exécutif quand, celui-ci lui aura intimé d’arrêter la manœuvre contre le maire. Faut-il donc croitre que le CEN écoutait plus un militant menacé qui se plaint de son président, que de comprendre les motivations qui peuvent commander une telle procédure qui viserait plus l’intérêt du parti ?
Le PNDS, c’est la caserne : ou on suit ou on subit. On n’a pas besoin que les autres pensent, ou qu’ils agissent. Le sommet décide pour tous. C’est la démocratie des socialistes.
Le PNDS, n’a peut-être pas jugé de l’opportunité de sa décision car les moments difficiles, tant pour le parti que pour le pays, pourraient ne pas être propices à une telle initiative qui pourrait être pour lui, un couteau planté dans sa plaie. Déjà dans le parti, les colères et les déceptions sont grandes et profondes.
D’ici peu, le parti le comprendra. Hélas tardivement.
Boubé Ego
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PNDS Tarayya : La guerre des tranchées en prélude au congrès
Le président Bazoum Mohamed gère l’Etat, il ne le dirige pas. C’est son mentor Issoufou Mahamadou qui l’a imposé aux camarades roses comme candidat du PNDS Tarayya aux dernières élections présidentielles de 2020-2021. Et celui qui a aussi activement manœuvré pour son élection contestable et contestée en raison des fraudes massives qui ont émaillé le deuxième tour du scrutin présidentielle. La mission accomplie, Issoufou ne s’est pas mis en retrait pour permettre à son poulain de déployer en toute indépendance son talent en matière de gouvernance. Il s’est installé allégrement dans les allées de la présidence pour imprimer sa marque aux initiatives et décisions de Bazoum. La nomination du Premier ministre, le choix de certains ministres et non des moindres, la désignation du Haut représentant du président de la République, etc., figurent parmi les actes phares mis à l’actif de l’Issoufou. Et ce n’est pas tout ! Au sein de l’opinion nationale, l’on croit dur comme fer que c’est lui qui dicterait à son poulain la conduite à tenir dans la prise de certaines décisions importantes. Que c’est lui qui entraverait le président Bazoum dans sa volonté exprimée à travers son discours d’investiture de lutter implacablement contre la corruption et l’impunité, mais aussi de travailler avec toutes les compétences du pays, sans distinction de bords politiques. Les caciques du PNDS, majoritairement proches d’Issoufou, le tiennent à l’œil. Toute décision ou volonté de sanction de Bazoum à l’encontre d’un cadre indélicat du parti impliqué dans une affaire de malversations est systématiquement annihilée par l’opposition radicale desdits caciquesOn ne touche pas aux militants roses qui commettent des malversations sur les deniers publics pour alimenter la cagnotte du parti. Pris entre le marteau et l’enclume, tenir son engagement devant la nation ou obéir aux desideratas de son camp politique. Comment ménager la chèvre et les choux ? C’est le gros dilemme de Bazoum depuis son accession au pouvoir. Il est pleinement conscient que le clan Issoufou est foncièrement hostile à son émancipation à la tête de l’Etat qui impliquerait inévitablement leur perte. Raison pour laquelle ils le surveillent comme du petit lait sur le feu. Le président Bazoum a personnellement avoué récemment devant des confrères de la sous-région à l’occasion d’un entretien exclusif que les décisions sont prises de manière concertée avec le Comité exécutif national (CEN) du parti. Quand un président de la République se permet ce genre d’aveu en violation de la constitution, peut-on continuer encore à le créditer d’une réelle volonté de rompre d’avec les pratiques mafieuses qui ont eu cours sous le magistère de son mentor ?
Le discours seul ne suffit plus désormais pour maintenir les Nigériens dans leur espoir de changement du mode de gouvernance de l’Etat. Il faut des signaux forts pour les convaincre. Conscient qu’il n’a pas d’emprise réelle sur le parti contrôlé encore par l’ancien président Issoufou, Bazoum chercherait à aussi à faire de Zinder aujourd’hui un fief électoral sûr, pour se passer de celui de Tahoua qui a été l’artisan principal de son sacre. Doit-il être blâmable pour cette posture ? Assurément non ! D’autant qu’il aspire certainement à briguer un deuxième mandat légal en dépit des embûches qui pourraient se dresser sur son chemin. D’ores et déjà, l’on apprend l’apparition d’une querelle sourde entre les deux camps (les partisans d’Issoufou conservateurs et ceux de Bazoum rénovateurs) qui risque d’imploser au regard du durcissement des positions à mesure que le congrès du parti, prévu en septembre prochain, approche. Foumakoye Gado, imposé par qui on sait comme Haut représentant du président Bazoum Mohamed, assume la présidence du parti depuis l’accession de ce dernier au pouvoir. Parviendra-t-il à se maintenir en poste face à d’autres caciques du parti Ouhoumoudou Mahamadou, comme Massoudou Hassoumi, Kalla Hankourao, qui entendent aussi sortir de leur statut de seconds couteaux pour être désormais directement au-devant de la scène. Avec bien évidemment l’appui et l’onction du manitou Issoufou Mahamadou qui tient encore les rênes du PNDS Tarayya. En cas de résistance du camp Bazoum à l’occasion de ce congrès du parti, la barque rose risque de se fissurer et prendre l’eau de toutes parts. Cette résistance va-t-elle être exposée au grand jour ? Rien n’est moins sûr ! Une seule certitude, c’est que cela permettra à Bazoum de s’extirper de l’emprise d’Issoufou et mettre en œuvre les engagements qu’il a pris relativement à la lutte contre la contre la corruption et l’impunité et promouvoir ainsi la bonne gouvernance qui a fait défaut dans ce pays au cours de ces 11 ans de règne des renaissants. Advienne que pourra !
Tawèye
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PNDS Tarayya : Le parti miné par un profond malaise
Il ne fait l’ombre d’aucun doute, de nombreux camarades roses sont exaspérés par certains agissements du président Bazoum Mohamed, qui a, dès les premiers mois de sa prise de fonction, initié une série de rencontres avec les partenaires sociaux sectoriels pour leur signifier son intention de créer un climat de dialogue et de franche collaboration durant son quinquennat. Une façon de leur dire qu’il compte mettre fin à la politique de division et d’exclusion basée sur la coloration politique comme a eu à le faire son mentor et prédécesseur Issoufou Mahamadou. Les grincements de dents au sein du parti rose ont commencé à se faire sentir avec cette volonté d’ouverture de Bazoum, certains percevant cela d’un mauvais oeil, comme une volonté d’émancipation subtile vis-à-vis du parti. Les partenaires sociaux ont accueilli cet élan d’ouverture de Bazoum avec satisfaction, promettant même de l’aider à réussir sa mission. Mais c’est sans compter avec la présence de l’ancien président Issoufou Mahamadou, qui est resté à côté du palais présidentiel pour continuer à tirer les ficelles, à contrôler -pour ne pas carrément dire décider- des nominations aux hautes fonctions de l’Etat et imprimer sa marque sur certaines grandes décisions engageant la vie de la nation. Frustrés par l’attitude envahissante du mentor Issoufou et des caciques du bureau du comité exécutif national (CEN), l’on se rappelle que des partisans de Bazoum ont tenté de lancer un mouvement de soutien aux actions de ce dernier, à travers une structure dénommée Hamzari qui a vite été étouffée dans l’oeuf par l’ancien président en personne, avant la tenue du 8 congrès ordinaire du parti en fin décembre 2022 à Niamey. Pour autant, les choses ne sont pas totalement rentrées dans l’ordre. Le président Bazoum continue d’être écartelé entre une volonté clairement affichée de tenir ses promesses à l’endroit du peuple et la contrainte de devoir consulter les caciques du parti par rapport à des orientations et décisions. Sur la lutte contre la corruption et l’impunité, un de ses engagements phares, il peine encore à convaincre les Nigériens sur sa véritable détermination à sévir contre les indélicats tapis dans la prairie rose sans discernement aucun. Les quelques arrestations et emprisonnements auxquelles l’on a assisté de sa prise de fonction à aujourd’hui n’ont concerné jusqu’ici que des cadres à la périphérie du parti. Les grosses pointures roses qui traînent des casseroles bruyantes, eux, sont épargnés. Est-il capable seulement de les inquiéter dans les mois à venir ? Ce n’est pas évident ! Surtout lorsqu’on apprend que les emprisonnements opérés par la justice de ces derniers temps pour détournements de deniers publics et corruptions présumés à la Bagri, à la Douane, aux Impôts et à l’ENA n’ont pas manqué de susciter des frustrations au sein du gotha du parti.
Pour eux, le président Bazoum devait juste continuer à abreuver l’opinion nationale de discours lénifiants sur sa volonté de lutter contre la corruption et les pratiques assimilées sans véritablement passer à l’acte. Comme l’a fait du reste l’ancien président Issoufou qui a d’ailleurs créé la Halcia sur laquelle il veut s’appuyer aujourd’hui pour inquiéter les camarades trempés dans des affaires scabreuses. C’est la base de rapports d’investigations de la Cellule national de traitement des informations financières (Centif) et de la Halcia transmis à justice que Bazoum a engagé son travail d’assainissement de la vie publique. Les Nigériens attendent qu’il transmette aussi les rapports d’inspection d’Etat qui sont empilés sur son bureau. Et il doit nécessairement le faire s’il tient véritablement à crédibiliser son discours politique au sein de l’opinion qui tient beaucoup à cet assainissement impératif de l’Etat. Ce travail qu’il a décidé d’entreprendre constitue, hélas, une source d’incompréhension avec de nombreux caciques du parti rose qui ne l’entendent pas de cette oreille. A cela vient s’ajouter les velléités d’émancipation du président Bazoum vis-à-vis de son mentor et de l’appareil directoire du parti relativement à certaines nominations aux hautes fonctions de l’Etat. L’on apprend que la consultation à laquelle il s’adonnait auparavant n’est plus systématiquement de mise depuis un certain temps. Et ce comportement n’est pas du tout du goût des caciques, qui considèrent qu’il est en train de dépasser les bornes. Faute de disposer de moyens de pression pour le ramener à l’ordre, la stratégie qu’ils ont décidé d’adopter est celle de son isolement. Saura-til tenir à cette forme de pression ? Le temps nous le dira. La seule certitude, c’est que le malaise est en tout cas réel, profond au sein du PNDS. Mais pour l’heure, le gros problème auquel se trouve confronté le président Bazoum, c’est cette fronde sociale des travailleurs, qui n’entendent plus continuer à se laisser mener en bateau par un régime qui ne respecte pas ses engagements. Pour preuve, las d’attendre la concrétisation d’une série d’engagements pris pour certains depuis 2012 par le gouvernement, 14 centrales syndicales et le collectifs des syndicats des commerçants et agents des transits regroupés au sein de l’Unité d’Actions Syndicales (UAS) ont décidé d’engager le bras de fer avec le régime. Après une grève de 48 heures observée en janvier dernier par l’Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN), c’est aujourd’hui le regroupement en entier qui a pris la lutte en main. Le président Bazoum a véritablement des gros soucis à se faire.
O.I
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Pnds Tarayya : Qu’est-ce qui se passe entre Hassoumi Massoudou et ses camarades ?
Suite à la conférence de presse qu’a animée Hama Amadou, le chef de file de l’opposition politique, le mardi 22 septembre 2020 dans la salle de conférence d’Africa Hall, un comité de réflexion de quatre (4) membres, tous des ministres, aurait été mis en place au niveau du Pnds Tarayya. Ce comité aurait pour tâche principale de réfléchir et d’analyser les points saillants de cette conférence de presse du leader du Moden Fa Lumana Africa, et de trouver une réponse appropriée aux sujets évoqués. Selon une source bien informée, après ce comité de réflexion, le ministre d’Etat à la présidente de la République, Hassoumi Massoudou, aurait été contacté pour répondre à Hama Amadou, mais l’intéressé aurait catégoriquement rejeté la demande. Il aurait même dit qu’il préfère observer l’évolution du débat politique pour le moment. Malgré les apparences, les choses ne sont plus manifestement au beau fixe entre Massoudou et ses camarades du Pnds Tarayya. Et des observateurs vont jusqu’à dire que Hassoumi est entrain de prendre du recul avec ses anciens camarades socialistes du Pnds.
A.Y
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PNDS Tarayya : Quand Issoufou Mahamadou annonçait au moment du Tazarcé les couleurs de ce que sera leur gestion une fois au pouvoir
‘’Les poursuites que le régime Tandja voulait intenter à l’époque contre certains des leaders de l’opposition, Issoufou a laissé entendre que ces ‘’ces accusations ciblées n’ont d’autres objectifs que de liquider la classe politique. Mais nous n’allons pas nous laisser intimider, qu’il se rassure, on ne laissera jamais intimider ; ce combat que nous avons engagé contre la tentative de liquidation de la démocratie, nous allons le poursuivre jusqu’au bout, Incha’Allah !’’. Lorsqu’on analyse ces propos du président Issoufou, l’on se rend aujourd’hui compte que ce sont ses propres ambitions qu’il a attribuées au président Tandja. Tout ce qu’il a dit sur ce dernier -à savoir la liquidation des partis politiques et leurs animateurs pour être le seul coq qui chante dans la basse-cours- c’est bien à cela que les Nigériens ont assisté durant ses dix ans de règne et qui poursuit aujourd’hui encore avec son dauphin et successeur. Il a concassé les partis politiques, il a liquidé des leaders de l’opposition, il a mis les libertés sous coupe réglée, etc., en se servant de l’instrument judiciaire. Où réside la différence entre le mode de gestion de l’Etat du PNDS Tarayya et la dictature ? Nous n’en voyons pas !
A l’exception des Tarayyistes, tout le monde est unanime à reconnaitre le recul démocratique que vit notre pays depuis l’avènement du régime de la renaissance au pouvoir. Même les alliés du PNDS partagent ce constat et critiquent en privé les dérives totalitaires de Tarayyistes, leur gestion patrimoniale de l’Etat. De 2011 à 2021, le parti rose n’a jamais gagné les élections honnêtement, il a toujours triché, voler, pour s’imposer aux Nigériens. Dans leur ambition morbide de conserver le plus durablement possible le pouvoir, les Tarayyistes ont mis en place dès 2012 une stratégie de démolition progressive des fondements de la démocratie, qui s’est traduit par le concassage des principaux partis d’opposition et même de certains de ses alliés. Le CDS Rahama, deuxième force politique sur l’échiquier après le MNSD Nassara, à être victime de l’entreprise de concassage par le truchement de la division de la structure et la mise de contribution de l’appareil judiciaire. D’autres formations politiques ont suivi depuis lors et sont sorties fragilisées de la tentative de concassage. Outre les partis, le PNDS s’en prend aussi à leurs leaders en ourdissant des complots contre eux dans le but de tenir leur image. A ce propos, la victime emblématique reste l’autorité morale du parti Moden Fa Lumana contre qui le parti rose a monté cette sordide affaire dite ‘’de bébés importés du Nigéria’’ dont il s’est servi pour salir son nom, le jeter en prison et obtenir sa disqualification de toute compétition électorale. Le président Issoufou Mahamadou et ses camarades roses n’ont ménagé ni leur énergie ni les ressources de l’Etat dans cette entreprise de destruction du président Hama Amadou qu’ils considéraient comme leur bête noire, la seule bête politique dont ils ont une peur bleue, car fin stratège capable de perturber leur sommeil. A force de persévérance et grâce l’instrumentation de la justice, les Tarayyistes sont parvenus à leurs fins. Hama Amadou est déçu de ses droits politiques pour une durée indéterminée par la seule volonté d’Issoufou et ses camarades. Dans la foulée, le président Abdou Labo dont ils se sont d’ailleurs servis pour concasser le CDS Rahama, sera aussi disqualifié des compétitions électorales (ni éligible ni électeur) au même titre que Hama et plusieurs autres personnalités civiles et militaires.
Régner sans partage Depuis lors, les manoeuvres de fragilisation et de dénigrement des adversaires politiques se sont poursuivies appuyées par d’autres pratiques anti-démocratiques comme la restriction des droits et libertés fondamentales consacrées par la constitution, la politisation à outrance de l’administration, l’exclusion des cadres sur la base de considérations purement partisanes, le népotisme, la concussion, etc. Sous le règne de Mahamadou Issoufou, toutes les limites en matière de gestion patrimoniale de l’Etat ont été franchies. Pendant qu’on a réduit les jeunes diplômés issus des couches populaires au service civique et la contractualisation comme seule opportunité de travail que l’Etat peut leur offrir, les dignitaires du parti rose aménagent des postes de responsabilité dans le gouvernement, dans l’administration publique ainsi que les sociétés et offices de l’Etat à leurs progénitures. Parmi les dignitaires roses, il n’y a pas un seul qui n’ait pas un ou des enfants bien placés dans le système étatique. A ce propos, l’ancien président Issoufou Mahamadou a fait ce qui dépasse l’entendement ; il a bombardé son propre fils, Mahamadou Abba Sani comme directeur de cabinet au moment où il était encore en fonction, avant de l’imposer dans le gouvernement de Bazoum Mohamed comme ministre du Pétrole. C’est du jamais vue de la Première République jusqu’au régime Tandja en passant par le régime d’exception du défunt Général Seyni Kountché ; sous aucun de ces règnes, les Nigériens n’ont assisté à un tel népotisme de la part d’un régime qui se dit démocratique. Que reste-t-il aujourd’hui des principes et règles démocratiques ? Tout est par terre ! Les libertés sont confisquées, les droits sont aliénés, les citoyens sont brimés, muselés, le pays est géré depuis plus d’une dizaine d’années de manière exclusive, sans partage, par le PNDS Tarayya.
Durant tout le temps qu’il menait l’opposition, Issoufou n’a eu cesse de combattre les différents régimes pour accéder au pouvoir, en brandissant l’argument selon lequel lesdits régimes n’incarnaient pas les valeurs cardinales de la démocratie. Quand le président Tandja avait décidé en 2009 de prolonger son dernier mandat de trois ans supplémentaires afin de parachever ses projets, Issoufou a vite fait de l’accuser de vouloir enterrer la démocratie pour instituer un régime dictatorial pour régner sans partage sur notre pays. Aussi, a-t-il promis que l’ambition de Tandja ne se réalisera jamais.
La stratégie dévoilée
Voici ce qu’il a textuellement dit à ce propos au temps fort de la lutte de l’opposition contre le projet Tarzarcé du président Tandja devant la presse locale : ‘’Ce n’est un secret pour personne, le président Tandja a pour objectif d’instaurer une dictature dans le pays. Et pour que cela soit possible, il faut qu’il liquide la classe politique, pour que cela soit possible, il faut qu’il liquide les partis politiques et il faut qu’il liquide surtout les principaux leaders des partis politiques. Les principaux leaders des partis politiques, vous avez parlé de Hama Amadou tantôt, on parle aussi de Mahamane Ousmane et tant d’autres leaders politiques de ce pays qui sont engagés dans le combat contre le projet de réinstauration d’une dictature par Tandja dans le pays. Tous ces gens-là sont visés par la répression que Tandja a engagée depuis maintenant plusieurs mois. Et pour pouvoir liquider la classe politique, pour pouvoir liquider les partis politiques et régner sans partage sur le pays, il faut qu’il salisse la classe politique, il faut qu’il salisse en particulier les principaux animateurs de la vie politique’’. Parlant des poursuites que le régime Tandja voulait intenter à l’époque contre certains des leaders de l’opposition, Issoufou a laissé entendre que ces ‘’ces accusations ciblées n’ont d’autres objectifs que de liquider la classe politique. Mais nous n’allons pas nous laisser intimider, qu’il se rassure, on ne laissera jamais intimider ; ce combat que nous avons engagé contre la tentative de liquidation de la démocratie, nous allons le poursuivre jusqu’au bout, Incha’Allah !’’. Lorsqu’on analyse ces propos du président Issoufou, l’on se rend aujourd’hui compte que ce sont ses propres ambitions qu’il a attribuées au président Tandja. Tout ce qu’il a dit sur ce dernier -à savoir la liquidation des partis politiques et leurs animateurs pour être le seul coq qui chante dans la basse-cours- c’est bien à cela que les Nigériens ont assisté durant ses dix ans de règne et qui poursuit aujourd’hui encore avec son dauphin et successeur. Il a concassé les partis politiques, il a liquidé des leaders de l’opposition, il a mis les libertés sous coupe réglée, etc., en se servant de l’instrument judiciaire. Où réside la différence entre le mode de gestion de l’Etat du PNDS Tarayya et la dictature ? Nous n’en voyons pas !
Tawèye
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Pnds Tarayya : Qui en veut à Hassoumi Massaoudou ?
Selon nos sources, le silence de Hassoumi Massaoudou, ministre d’Etat à la présidence de la République ces derniers temps inquiète beaucoup ses camarades du bureau politique. Il y a environ trois (3) semaines le journal ‘’Le Monde d’Aujourd’hui’’, a publié un article intitulé ‘’Qu’est-ce qui se passe entre Hassoumi Massaoudou et ses camarades ?’’.
Depuis la première sortie de Hama Amadou, à l’occasion du congrès d’investiture d’Omar Hamidou ‘’ dit Ladan Tchiana’’ au Palais du 29 juillet, certains responsables, et pas les moindres du parti rose, inquiets, l’auraient approché pour lui demander pourquoi vous laissez parler Hama Amadou, ce type a une langue mielleuse, dès qu’il parle, il embarque tout le monde avec lui.La deuxième, après la conférence de presse animée par Hama Amadou le 22 septembre passé dans la salle de conférence d’Africa Hall, un comité de réflexion aurait été mis en place pour voir dans quelle mesure répondre à Hama Amadou. Il parait que ce comité aurait, lui aussi, approché Hassoumi Massaoudou pour qu’il réponde à Hama Amadou. Massaoudou aurait rejeté carrément la proposition d’un revers de main. Aujourd’hui sur tout un autre plan, selon une indiscrétion, il parait que le ministre d’Etat Massaoudou est à couteau tiré avec ses camarades, car toujours selon cette indiscrétion, un dossier est sur le point d’être constitué contre lui. Pour le moment nous ignorons le genre de dossier qu’ils sont entrain de fabriquer contre Hassoumi Massaoudou, Secrétaire général du Pnds et ministre d’Etat à la présidence de la République ?
Ce qui est sûr aujourd’hui l’on constate que Hassoumi se fait rare dans les activités du Pnds- Tarayya. Pour le moment il est le seul à en connaitre les raisons.
Affaire à suivre
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PNDS TARAYYA Fédération de Niamey : En attendant les gibiers convoités de la ville de Niamey
Le PNDS Tarayya, le parti d’Issoufou Mahamadou, est dans une dynamique de renouvellement de ses structures devant aboutir à un congrès qui mettra en place un nouveau CEN, Conseil Exécutif National qui, après maintes supputations, devra se tenir sans grands enjeux, ou du moins sans contradiction, pour consacrer le plus fidèle des fidèles d’Issoufou Mahamadou, le sieur Pierre Foumakoye Gado, président du parti, placé à sa tête du PNDSTarayya sans doute par la seule volonté de Zaki pour tout décider pour le parti et pour Issoufou mais aussi, on l’imagine, pour dicter à Bazoum ce qu’il doit faire dans la gestion du pouvoir, plus pour le PNDS que pour le Niger depuis qu’il lui a imposé de mettre aux premières loges du système son fils, certains de ses obligés, disons le sérail de l’ancien président qui ne peut se libérer de son « anogo », sa nostalgie du pouvoir et de ses faveurs princières qui doivent bien lui manquer aujourd’hui avec ces voyages faciles auxquels le pouvoir l’a habitué pour ne jamais s’en lasser. Comme c’est dur de quitter le pouvoir. Presque toutes les régions ont procédé à la mise en place de leur fédération sous l’oeil avisé du président par intérim qui supervise le processus de son ascension politique. Il ne reste plus que la fédération de Niamey pour laquelle, aucune date n’est encore connue, la capitale restant toujours maladivement convoitée par un PNDS qui ne sait toujours pas qu’on ne gagne les hommes qu’en les respectant, qu’en leur reconnaissant leur part de dignité plutôt qu’à croire qu’on peut toujours les acheterpour ensuite les marginaliser et les humilier, souvent les oublier et les mépriser. Combien sont-ils, ceux qui sont déjà partis et qui, après le fracas de leur migration politique annoncée en grande pompe, avec enthousiasme, durent, au fil des jours, comprendre, qu’on n’avait pas besoin d’eux si ce n’est que pour jouer ce jeu qui les discrédite et les humilie sur le champ politique et ne plus avoir à se « vendre » car, comme le dit un adage, « celui qui a trahi trahira ». On ne peut donc plus jamais faire confiance à ceux-là même sur leur terre d’exil.
Selon des sources bien informées, si la mise en place de la fédération de Niamey du parti socialiste au pouvoir tarde c’est parce que le PNDS estime qu’il faut vraiment quelqu’un de Niamey – suivez mon regard - pour tenir Niamey ou pour dire plus vrai, pour arracher Niamey afin d’en faire un autre fief du PNDS. Déjà, l’hameçon est jeté dans les eaux troubles attendant de pêcher de gros poissons, dont certains, par le doute qui couvre leurs attitudes depuis quelques temps, ont perdu de l’estime qu’on leur vouait, désormais déflatés, presque dévalués aux changes politiques. Depuis quelques semaines, il y a des patrouilles politiques dans la capitale avec ces visites de démarcheurs politiques du PNDS dans de grandes familles, pour débaucher des personnes respectables dans la ville à venir dans leur parti. Encore une fois, comment peut-on gagner les coeurs de personnes que l’on ne sait pas respecter et que, de toute façon, l’on n’aime pas en vérité ? La réalité dans bien de partis politiques que nous ne pouvons pas encore nommer, en attendant que le soleil se lève sur les prochaines annonces des nouvelles «acquisitions» du PNDS sur le marché politique, le Mercato politique à sa prochaine saison, est qu’il y a de plus en plus de comportements ambigus chez certains militants et responsables politiques. Pour le grand jour que le PNDS serait en train de préparer avec minutie, l’on espère que tout le monde, enfin, quand des visages sortiront de l’ombre, comprendra certains silences suspects, et dans certains cas, que l’on s’assurera qu’il n’y avait pas en réalité de quoi fouetter un chat, les uns et les autres demeurant fidèles à leurs choix. Certains milieux du PNDS annoncent depuis des jours, que d’ici peu, souvent d’ici la date du 17 décembre, une grande cérémonie de présentation de « recrues » dans la capitale où des hommes et des femmes de grande envergure qui viendraient renforcer ses rangs seront brandis comme des trophées et comme la plus succulente moisson du PNDS. Mais même le réussissant, ce PNDS, peut-il être sûr de gagner plus que des individus au lieu d’un électorat qu’il convoite ? Pourtant tout l’enjeu est là. Aujourd’hui encore, d’autres, comme les premiers migrants partis pour échouer sur les larges du PNDS, peuvent être tentés par l’aventure, mais comme les premiers exilés, ils connaitront les mêmes déboires, les mêmes fiascos.
Nous l’avons souligné plus haut, les hommes tiennent à leur dignité, et tant qu’on ne saura pas les respecter, leur donner leur place qu’ils méritent pour croire qu’on peut, leur miroitant quelques billets craquants et autres positions juteuses, l’on ne pourra jamais les avoir. L’homme a besoin d’être respecté. Or, en vérité, ce PNDS qui croit trop à l’argent, peu à l’humain, et foncièrement peu à la nation, a décidé de ne pas aimer certains hommes tout en les courtisant curieusement. N’est-ce pas Seini Oumarou qui aura connu toutes les brimades et toutes les humiliations, ne pouvant même pas avoir la plénitude des prérogatives qui lui reviennent de droit dans la position qui est la sienne aujourd’hui à l’assemblée nationale ? N’est-ce pas Issoufou Issaka ? N’est-ce pas Albadé ? N’est-ce pas Salah Habi ? La horde de ces déflatés politiques et autres Fama au royaume de la Renaissance ne se compte plus. Ils ruminent tous des douleurs et des déceptions profondes !
En attendant le grand jour des grands déballages où des visages, enfin, seront à découvert, les partis politiques en vue dans la capitale, doivent ouvrir les yeux en leur sein : des brebis galeuses, semble-t-il, sont irrésistiblement attirées par l’arôme des banquets pourtant maussades de la Renaissance.
Les hommes politiques nigériens sont comme le dollar, à valeur fluctuante, il est difficile de les situer, tournant au gré des vents. Et c’est d’autant triste que l’on ne peut plus faire confiance à personne sur l’échiquier nigérien. Alors que certains y cherchent la vérité, d’autres cherchent de l’argent. C’est triste.
Alpha
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PNDS TAREYYA : La maison prend-elle feu ?
A tort ou à raison, non sans vanité, le parti d’Issoufou Mahamadou pouvait dire qu’il serait le parti le plus solide, le seul qui ait pu conserver sa cohésion, malgré les aléas traversés et les socialistes s’en flattaient surtout quand, usant de débauchages, à coups d’argent, à coups de promesses de nominations, ou de promesses d’impunité, ils pouvaient réussir, à travers son opération de concassage, à déstabiliser bien de partis politiques de l’échiquier. Malheureusement, les bases sur lesquelles certains hommes ont été arrachés à leurs partis politiques ne sont pas de nature à renforcer la démocratie, la cohésion nationale, la nation elle-même aujourd’hui gravement fracturée. Le PNDS oubliait que le mal que l’on veut pour un autre, finira par se retourner contre soi et il peut aujourd’hui réaliser à quel point, il doit payer pour le comportement qui avait été le sien, depuis plus d dix ans qu’il gouverne.
Peut-être aussi que le parti socialiste nigérien ne pouvait pas comprendre que s’il est resté relativement soudé, c’est bien parce qu’il n’avait pas encore gouverné. On peut s’entendre plus longtemps lorsqu’il n’y a pas de grands enjeux, sur tout sauf sur le pouvoir et ses enjeux qui ne peuvent provoquer des clivages, constituer des groupes d’intérêt divergents. A l’épreuve du pouvoir, qu’on le reconnaisse pou non, le parti d’Issoufou, aujourd’hui, montre quelques fissures qui risquent, à terme, de le fragiliser, et sans doute aussi, de le porter à son éclatement inévitable, proche et prochain. Cela fait déjà des semaines que la presse rapporte des dissensions à l’intérieur du pouvoir et du parti présidentiel, des incohérences qui ne peuvent qu’entamer la cohésion du parti.
D’abord entre les deux têtes de proue du parti et du régime – Issoufou et l’homme qu’il plaça à sa place pour un troisième mandat qu’il pouvait gérer au moyen d’une télécommande qui lui sert à manipuler son dauphin, les relations, quoi qu’on dise ne sont pas au beau fixe. Depuis cette histoire de méchouis qui a fait rire le monde entier avant d’être démentie mais sans convaincre pour autant, et de personnalités controversées imposées dans le nouveau système, même si les deux hommes font semblant d’évoluer en harmonie autour d’un pouvoir que le premier ne veut céder totalement à son successeur, l’on sait qu’on a beau aimer sauver les apparences, les relations entre les deux hommes ne sont que très difficiles. Bazoum a sans doute conscience aujourd’hui que la médiocrité qu’on lui impose pour composer avec elle à gérer le pouvoir, ne peut l’aider à avoir les résultats auxquels il pourrait légitimement prétendre. Les mêmes qui ont mis ce pays en faillite ne peuvent pas le relever de ses échecs. C’est une question de bon sens.
Il y a quelques jours, les propos que tenait l’ancien ministre de la Défense, et actuellement député au titre du parti présidentiel, dénotent de la réalité de ces malaises dans le parti et dans le pouvoir. Et l’on se demande, jusqu’à quand, le PNDS va-t-il contenir tant de colères et tant de frustrations afin de mettre le parti à l’abri d’un séisme qui risque d’être ravageur. Il faut craindre le grand déballage à l’intérieur d’un parti où, les complicités ont été d’autant complexes que dans le mal, chacun, d’une manière ou d’une autre, a pu jouer sa partition pour être comptable des crimes pour lesquels le nouveau président est interpellé à sévir sans faiblesse. Personne ne peut accepter de payer seul quand chacun sait ce que l’autre a commis comme actes répréhensibles. Pour le moment, ne vont en prison que les « sans parents politiques », les seuls que Bazoum Mohamed peut brandir comme des trophées de sa politique d’assainissement qu’il a promise mais qu’il ne peut toujours pas mettre en place, manquant d’audace et finalement aussi de volonté politique, les conditions de son élection lui commandant une certaine gratitude à l’égard de la pègre qui l’a installé au pouvoir.
Par ailleurs, la dernière décision du Conseil des ministres qui démettait le Haut Commandant de la Garde nationale de ses fonctions n’était pas du goût de certains milieux du parti de Bazoium Mohamed et l’on peut entendre sur les réseaux sociaux, des supposés militants s’en plaindre, s’attaquant ouvertement à Bazoum qui ferait, selon eux, ce que voudrait l’Opposition. Indépendamment de ce que cela provoque d’autres colères dans le parti, l’on peut noter que ce qu’on donne aux Nigériens à comprendre dans cette affaire est que l’homme dont il est question – le patron de la garde nationale – serait d’un bord politique et notamment du PNDS. D’ailleurs, n’avait-on pas vu, sous Issoufou, quand le parti tenait des manifestations à Niamey, des bus rentrer dans le camp militaire des gardes nationaux pour y prendre des militants ? C’est donc là où le PNDS a conduit le pays, en amenant, après l’école et la justice, la politique dans les casernes. Il n’en reste plus rien pour que notre société s’effondre. Quand des militaires sont obligés de faire de la politique…
Puis, comme pour justifier ces clivages, l’on lit au cours de la semaine une lettre, n°0086-2022/PCEN du 21 juin 2022 adressée à Ali Bossoma, signée des mains de Foumakoye Gado, le haut représentant d’Issoufou Mahamadou – pardon du président de la République – qui détrônait le président de la Fédération du parti au niveau de la région de Diffa, ce pour avoir intenté une motion de défiance contre le maire de la ville. On peut lire à la fin de la lettre qu’ « Au vu de tous ces faits, le Comité Exécutif National a décidé en application de l’article 7 du Règlement Intérieur du Parti, de vous [Bossoma] destituer de votre poste de Président du Bureau Exécutif Fédéral de Diffa à compter du 19 juin 2022.
Mais si l’on peut s’étonner de la facilité avec laquelle au PNDS on peut « destituer » l’on ne peut pas ne pas comprendre que cela, chez les autres, ne soit pas facile, conduisant toujours à des procès interminables. Ce président de fédération peut-il être rien pour le détrôner d’une telle manière ? De qui peut-il être plus proche dans le patronat socialiste pour que cela lui arrive ?
Accumulant les maladresses et les colères, le PNDS crée lui-même les conditions de sa propre désagrégation. La situation ne peut alors qu’aller de mal en pis quand on sait la montagne de scandales sous laquelle croule aujourd’hui le parti, presque rattrapé par sa gestion et par l’Histoire. La plainte de Kaocen Maiga contre Issoufou et l’intervention d’Ali Idrissa sur TV5 la semaine dernière, ne sont pas de nature à arranger les choses.
Et ça devient irrespirable au Guriland…
Hassane Sou
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PNDS Tarraya : Dans les coulisses du congrès
Du 24 au 25 décembre 2022, le PNDS Tarraya a organisé son 8ème congrès ordinaire. Des assises qui se sont tenues à Niamey dans un climat délétère avec des frictions évitées de justesse et des revendications. La configuration du comité exécutif national l’indique clairement : la vieillerie refuse de céder la place à la nouvelle génération. Mais, les revendications viennent surtout de la coordination PNDS de Malbaza qui demande la réintégration de leur ancien camarade, fils du territoire, Amadou Djoudoud, dans le parti. Amadou Djoudoud, le grand frère de l’actuel ministre des finances, serait exclu du PNDS en septembre 2020 sur instruction de l’ancien président Issoufou Mahamadou. Dans une correspondance adressée au congrès, plusieurs coordinations du PNDS de Malbaza exigent la réhabilitation politique du sieur Amadou Djoudoud. Les différentes structures du PNDS de Malbaza refusent, d’observer et d’accepter la mise à l’écart de leur camarade. Elles (les structures) menacent de quitter le parti si le bureau politique ne prend pas en compte leur revendication. Foumakoye Gado et ses camarades vont-ils accepter de réintégrer Djoudoud dans le parti ? Avec cette correspondance adressée au CEN, la situation commence donc à se compliquer pour Foumakoye dans la région de Tahoua. Une région considérée comme étant le fief incontestable du parti avec ses pratiques mafieuses de bourrage d’urnes. Déjà, le président du PNDS se heurte à des difficultés qui risquent de précipiter l’effritement de la coordination de Tahoua. Surtout qu’Amadou Djoudoud est un homme politique, semble-t-il, qui jouit d’une estime considérable dans la zone de Malbaza. Alors, si les militants roses de Malbaza exigent sa réintégration, c’est qu’il est d’une utilité incontournable pour la survie du PNDS à Malbaza.
Alpha
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PNDS Tarraya : La renaissance du clanisme et de mise à sac des deniers publics
Beaucoup d’observateurs de la scène nationale nigérienne s’accordent à dire aujourd’hui que les proches du pouvoir se sont fortement enrichis, et de manière insolente et vertigineuse, depuis leur arrivée au pouvoir en 2011. Au point où certains de ces ploutocrates ont commencé à faire la Une de journaux étrangers à grands tirages. Mais ce n’est pas une révélation fracassante pour la majorité des nigériens qui voient ces bénis de la République payer à tour de bras, chaque jour que Dieu fait, des terrains de plusieurs dizaines sinon de centaines de millions, bâtir des immeubles de plusieurs niveaux dans les quartiers huppés de la capitale qu’ils louent à prix d’or aux différents services de l’Etat pendant que le patrimoine de l’Etat regorge de locaux qui moisissent faute d’occupant. Avec en sus shopping pour les épouses dans les grandes métropoles occidentales et les progénitures, qui en attendant d’avoir l’âge d’occuper de postes juteux à eux réservés, se font payer de colossaux frais d’études dans des Universités dites de référence qui se contentent de leur administrer un enseignement tropicalisé fourretout. Qui l’aurait cru de ces marxistes léninistes, admirateurs de Staline devant l’Eternel, il y a seulement 10 ans ? Aux yeux de tous les nigériens, les grandes gueules du parti dit socialiste se sont longtemps fait passer pour de vrais socialistes, soucieux de la justice sociale, des règles de l’Etat et de la démocratie. Et conséquemment d’une juste redistribution des richesses nationales produites pour le bien-être social et individuel. Ils ont durant toute leur opposition théorique, pendant laquelle tous leurs droits ont été reconnus par les régimes en place, excepté celui de Baré dont les raisons de l’inimitié sont connues de tous, fait croire qu’ils vivent comme des moines, que les riches sont des voleurs. Pour ces raisons Mahamadou Issoufou et ses camarades marxistes léninistes ont, à toutes les occasions, exigé dans leurs déclarations, autres JID et JAD, la bonne gouvernance et l’efficacité de la dépense publique.
Ces exigences étaient reprises comme un. refrain à chaque circonstance. La bonne gouvernance et l’efficacité de la dépense publique, sont aujourd’hui tombées dans l’oubli, totalement disparues des discours des opposants d’hier aujourd’hui au pouvoir. Tout comme la dénonciation des Zakaieries, du nom de Zakou Djibo, cheval de bataille du PNDS de Mahamadou Issoufou à l’époque. La haine contre certains opérateurs économiques était si tenace que d’aucuns d’entre les camarades voulaient leur voir appliquer la peine capitale. Aujourd’hui, le PNDS est devenu le symbole achevé de la corruption et de la mauvaise gouvernance, pratiques aux antipodes de la bonne gouvernance. Car depuis 2011, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les socialistes renaissants sont au pouvoir, incapables de résister aux tentations, surtout la tentation à l’abus de pouvoir ainsi qu’à celle de l’argent. A la première, les renaissants se sont très tôt révélés les champions du mépris pour les lois et règlements de la République, ne les invoquant que quand ça les arrange. Généralement pour embastiller des opposants, des acteurs de la société civile, des journalistes, ou pour interdire une manifestation publique. Sous la Renaissance, la prison est devenue la règle, la liberté l’exception. Pour un oui ou pour un non, c’est l’enfermement.
Pendant que l’impunité totale est accordée à ceux qui soutiennent, disent-ils, les actions du président de la République. Ces derniers peuvent tout se permettre : insulter, calomnier, détourner, avec un oeil bienveillant de ceux qui nous gouvernent pourvu qu’ils chantent les louanges, la grandeur et la beauté du chef de la Renaissance. Face à l’argent, nos marxistes léninistes, hier prétendant vivre une vie saine de moine, ne résistent guère. Le dicton « l’occasion fait le larron » trouve ici toute sa véracité. Tous les moyens sont bons pour s’en mettre plein les poches. Travail fictif payé sur le dos du contribuable (des milliers de conseillers spéciaux et techniques, de chargés de missions, des institutions budgétivores et inutiles),surfacturations, spoliation des ressources nationales, abandon de la souveraineté nationale au profit d’intérêts étrangers moyennant des dividendes, mise en péril des intérêts du pays à travers des éléphants blancs comme Gorou Banda et les barres de fer de Bolloré, endettement vertigineux et irréfléchi du pays en échange de fortes commissions…C’est ainsi qu’en lieu et place d’une bonne gouvernance et d’une juste redistribution des richesses nationales, les renaissants ont creusé un fossé incommensurable entre le peuple et eux. D’une vie monacale, ils mènent une existence de châtelains avec de l’argent d’une origine fort douteuse. Pendant que le peuple croupit dans la misère, les services sociaux de base en lambeaux, puisque l’amateurisme et la mauvaise gouvernance sont devenus les règles de gestion. Leurs points communs aux guristes, c’est le goût prononcé pour l’argent, généralement mal acquis. Un bien mal acquis, dit-on, qui ne profite jamais. Les professions de fois, les belles envolées lyriques d’antan, ainsi que les formules toutes faites de la période où ils étaient à l’opposition n’ont été que des moyens pour escroquer la conscience populaire, accéder au pouvoir d’Etat afin de jouir des ors de la République sans contrepartie aucune. C’est ça que les nigériens ont compris et dénoncent. Ils dénoncent parce qu’il est question des ressources publiques gérées de manière opaque. Ils dénoncent parce que la Constitution les y autorise. Peu leur chaut que ces dénonciations énervent les auteurs de ces forfaits. Et ce jusqu’à ce que ça cesse et que justice soit faite.
Bisso
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PNDS Tarraya : Les deux clans se font du Tankataféri
Le coup d’Etat du 26 juillet, qui a mis un terme à l’aventure du PNDSTarayya, a fini par montrer les fragilités d’un parti que les responsables, plus par orgueil, pouvaient dire incassable, arguant qu’ils auraient bâti sa force au grès de sa longue traversée du désert qui aurait permis à ses militantes et militantes de s’aguerrir aux aléas de la politiques et aux intempéries des humeurs humaines. Sauf que, dans la vérité, le PNDS ne pouvait pas être plus différent du PS en France qui a fini par voler en éclats pour n’en laisser à la surface que quelques pépites éparpillées dans une France déserte de socialisme, ou comme, au Niger, du MNSD qui a connu les plus glorieuses épopées d’hommes à qui l’on peut véritablement reconnaitre la stature d’hommes d’Etat mais qui a fini, lui aussi, par sombrer, par les naïvetés politiques de certains de ses enfants. De ce PNDS qui donnait tant de fiertés à ses dirigeants, il n’en reste aujourd’hui que des ruines, une histoire fantasmée, à la gloire d’un seul homme – Issoufou – non d’un pays qui n’aura jamais été de leurs soucis depuis qu’ils arrivaient au pouvoir pour ne se jalouser que d’occuper des positions rentières dans le système de prédation qu’ils mettaient en place et qui leur firent oublier jusqu’aux valeurs du socialisme. On savait depuis quelques mois, après l’accession de Bazoum au pouvoir, que les choses n’allaient plus avec son mentor, juché à l’ombre de la colline descendant vers le fleuve, à quelques encablures de la Présidence, pour garder un oeil sur le pouvoir qu’il quittait sans l’avoir véritablement quitté, voulant encore que tout se fasse avec lui, ou même par lui seul, l’incontournable dieu du socialisme tropical nigérien.
Guerre des clans…
Depuis la chute de Bazoum que certains proches d’Issoufou peuvent dire prévisible, après avoir constaté que le retour de Bazoum au pouvoir n’est plus que chimère, les deux clans fourbissent leurs armes pour se jeter la pierre et la responsabilité de leurs déboires et de leurs échecs. Il y a quelques jours, Issoufou Mahamadou, après avoir constaté que « les militaires veulent le pouvoir pour eux-mêmes, recevait certains nigériens qui lui sont acquis pour les ameuter à animer une campagne contre Bazoum. Tous les observateurs sont aujourd’hui témoins de clashs de frères ennemis qui s’entredéchirent à distance, ne se vouant plus que des haines nouvelles, recyclées. La guerre, en vérité, fait rage entre les deux camps. Le PNDS ne peut donc plus avoir la chance de se retrouver : d’amis, les uns et les autres sont réduits en d’irréductibles ennemis qui ne peuvent plus manger dans la même assiette. Les mots qu’on utilise pour blâmer Bazoum, trop forts, même s’il a ses parts de fautes pour lesquelles l’on peut lui en vouloir, sont très inamicaux car, en vérité, il faut reconnaitre qu’on en fait trop, jetant ainsi le bébé et l’eau de bain. Comment les croire quand ils ne peuvent voir que les seules fautes de Bazoum, s’évertuant à présenter Issoufou Mahamadou, pour lequel des activiste à gage bossent, comme un homme sain, un homme à qui l’on ne saurait rien reprocher, montrant ici des échangeurs, là les allures majestueuses d’hôtels à problèmes pour témoigner de ses succès qui ne peuvent, par ces seuls bétons, faire avancer le Niger ainsi qu’on l’avait espéré de son socialisme. Ce n’est pas vrai. Tout le malheur de ce pays, qu’on s’y refuse, ou qu’on le reconnaisse courageusement, est du fait d’Issoufou et de lui seul qui voulait être le seul coq dans la basse-cour et qui travaillait à anéantir tous les autres qu’il peut craindre sur l’échiquier. Son désir de puissance l’a même poussé à s’accommoder, contre les valeurs de son socialisme, de vols et de pillage dans tous les compartiments de l’Etat où ses hommes liges pouvaient tout rafler pour garnir leurs maisons d’or et d’argent, de confort insolent et leurs comptes d’argent, et à construire jusqu’à la folie. Issoufou n’est donc pas défendable. Ceux qui l’essaient pourront juste se contenter de prendre ici et là quelque argent, mais leur « client » doit comprendre qu’aucune plume n’est aujourd’hui puissante à l’innocenter de son mal. Le Général Tiani pourrait s’en rendre compte depuis des semaines quand il peut entendre le grand brouhaha et la grande indignation que soulève dans le pays le seul nom d’Issoufou dont les Nigériens, si ce n’est quelques fanatiques, ne veulent plus entendre parler, encore moins savoir qu’il devrait jouer quelque rôle dans la marche actuelle du pays.
Les propos d’un homme présenté comme un acteur de la société civile, qui donnait à un confrère une interview pour parler des relations difficiles entre les deux hommes et entre les deux camps, visiblement, ne peut dissimuler dans ses jugements son penchant partisan pour Issoufou quand on voit comment, à coups d’arguments légers, il tentait de réhabiliter Issoufou Mahamadou qui serait un homme généreux qui ne ferait un mal même à une mouche. Quand on l’écoute ou le lit, on douterait qu’il parle de la même personne que connaissent les Nigériens. Pour les soutiens d’Issoufou, Bazoum, dès lors qu’il imposait, dans sa communication, des comparaisons qui mettent à mal la gestion d’Issoufou, ne pouvait pas réussir, car ainsi, pour eux, il s’éloignait du parti et de la ligne de la continuité pour laquelle il avait été coopté. Il voyait même quelques rapprochements incestueux de sa part avec une opposition qu’ils ne voudraient jamais voir se relever de son rabaissement par le système Guri. Bazoum payait aussi pour avoir quelques indulgences pour une opposition que son parti blâmait et crucifiait pendant huit ans.
Le camp Bazoum, avec Hassoumi et Takoubakoye, sur les réseaux sociaux, ne manquent pas de rendre leurs coups, accusant aussi Issoufou d’avoir trahi et de n’avoir pas soutenu franchement son successeur à qui il aurait même compliqué les choses. Les deux camps ne se font plus de cadeaux ; chacun tirant à boulets rouges sur l’autre. On aura remarqué, dans l’argumentaire développé par les pro-Issoufou, une certaine volonté de se faire une certaine bonne conscience, une certaine virginité, se présentant comme des hommes qui ne peuvent s’associer à ce qui ferait le mal à ce pays, mais oubliant que le mal ils l’avaient déjà fait à ce pays en le spoliant, en le pillant. Pour eux, les mauvais sont du camp de Bazoum qui appellent sans cesse à attaquer le Niger, à le bombarder pour libérer Bazoum, toute chose qu’eux ne peuvent pas comprendre pour soutenir de telles initiatives antipatriotiques. Pourtant, dans une de ses premières déclarations, Issoufou, faisant comprendre que si le CNSP ne fléchit pas, l’option militaire serait la seule alternative incontournable. Par ce nouveau discours stratégique, opportuniste, le camp Issoufou fait les yeux doux au CNSP à qui, de toute façon, il ne peut qu’avoir une dent ; cherchant juste le moyen de l’endormir pour rendre son coup car jamais, à ceux qui ont fait ce coup d’Etat qui a amené les Nigériens à dénoncer ouvertement Issoufou et sa gouvernance et ce jusqu’à ce que ses protégés aillent en prison et en exil, Zaki ne peut le pardonner surtout quand, dans la foulée, son enfant-chéri, est envoyé en prison et pas dans n’importe quelle prison !
On a même entendu, l’ancien ministre de l’énergie, Ibrahim Yacoubou, poussé sans doute par la pénibilité de l’exil et dans le sillage sans doute d’Issoufou, revenir à de meilleurs sentiments, après s’être fait un chantre de la cause de Bazoum qui l’a poussé à aller en exil, en se faisant aujourd’hui un partisan de la paix et du dialogue. Maintenant seulement, peut-il avoir compris que l’on ne peut rien avoir, après la famille, qu’une patrie de laquelle l’on peut se revendiquer. L’exil de trois petits mois doit les avoir déjà durement éprouvés pour chercher le moyen de se faire pardonner pour revenir au pays afin de cultiver les mêmes opportunismes. Ils sont nombreux à quitter la tendance jusqu’au-boutiste des leurs, mettant le clignotant pour un virage qui les éloignera des extrémismes de leurs camarades égarés.
Effondrement d’un monstre artificiellement créé…
Le PNDS fut. Il n’existe plus. Il n’existera plus comme on l’a connu. Car, entre les deux camps qui se chamaillent aujourd’hui, il y a la majorité silencieuse déçue des deux qui, pendant douze ans, est laissée sur les bords de la route quand la camarilla fit, sans pudeur politique, la promotion des épouses et de la progéniture, oublieuse du sacrifice et de l’endurance de ceux qui avaient été dans la lutte depuis plus de vingt ans. En voulant déjouer le destin, le PNDS s’est poussé dans un gouffre où il ne peut plus avoir la chance de renaitre. Certains observateurs y voient la fin inéluctable d’un parcours en dents de scie, avec aujourd’hui deux camps faits du même bois, trainant chacun des tares par lesquelles les Nigériens ont appris à les rejeter tous. Alors qu’Issoufou incarne pour les Nigériens le summum de la méchanceté politique, la médiocrité et la destruction des biens de l’Etat par le vol et le pillage, Mohamed Bazoum, à l’immaturité et aux naïvetés politiques, a plutôt la carrure de l’usurpateur, du faussaire et de cet homme qui, par ses égoïsmes, peut vouloir le mal pour le peuple, n’ayant peut-être que faire d’un pays qui le renie parce qu’il ne peut justifier de sa nationalité d’origine trafiquée qui l’a placé là où l’armée a fini par le surprendre.
Drame cornélien pour Tiani ?
Faut-il croire que le choix n’est que difficile pour le Président du CNSP ? Ses hésitations pour lesquelles des Nigériens – et ils sont nombreux – ont commencé à douter de sa capacité à opérer les grands changements attendus, peuvent-elles traduire la profondeur des malaises qui sont les siens ? Il est pourtant cerné de toute part : un peuple qui lui a fait confiance et qui attend toujours des actes courageux pour amorcer le virage qui le rassure ; une armée qui a donné son soutien, pas pour un homme, mais pour un pays, la patrie qu’on ne peut trahir. A côté, il y a une communauté internationale qui regarde et qui n’attend que la moindre faute politique pour dégainer. Que faire ? Le choix d’Issoufou et de son clan ne peut donc pas être un choix sérieux pour le CNSP quand on sait que par la conduite qui a été celle d’Issoufou dans les derniers événements du pays, la communauté internationale risque d’être, et maintenant, en communion avec le peuple déçu, pour se dresser contre une transition qui a oublié que, lorsqu’on dirige un Etat, on ne peut pas avoir une main qui tremble. Mais, il reste au CNSP et à son président de faire le bon choix : ramer à contre- courant de l’histoire et contre la volonté populaire ou tomber dans le piège de ceux qui, à l’ombre, les tirent, par des arguments légers, pour ne pas aller dans la direction pour laquelle le peuple se mettait debout pour les soutenir afin que la patrie soit sauvée des griffes d’un socialisme qui ne joue que ses intérêts, sans aucun patriotisme.
Avec qui le CNSP peut-il être plus fort ?
Avec Issoufou et son clan contre le peuple ?
Avec le peuple qui s’est mis debout et qui devra, de toute façon avoir le dernier mot.
A chacun de choisir son allié. L’Histoire jugera.
Mairiga
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Pnds-Tarayya : Certains fonctionnaires commencent à s’inquiéter

Selon des sources concordantes, certains grands commerçants et hauts fonctionnaires de l’État militant au sein du parti rose commencent à s’inquiéter du sort qui sera réservé au Pnds-Tarayya, au soir du 21 février 2021. Le second tour de l’élection présidentielle est prévu à cette date entre Bazoum Mohamed du Pnds dont la candidature reste toujours contestée et le président Mahamane Ousmane du RDR Tchanji qui prône le changement et l’alternance politique à la tête de l’État. Ces mêmes sources indiquent qu’au niveau de certains ministères, les directions des ressources financières et matérielles (DRFM), on commence déjà à appeler certains responsables et magasiniers pour faire l’inventaire des biens. Selon ces sources, il y a d’ores et déjà beaucoup d’électricité dans l’air.
C’est maintenant qu’ils se rendent compte que la chose publique a été mal gérée au cours de ces dix dernières années, qu’il y a eu trop de gabegie, de passe-droits. Toujours selon ces sources, à l’heure actuelle, certains commerçants et fonctionnaires ne savent pas où mettre la tête, chacun cherchant à sauver sa tête.
En ce qui concerne les hommes d’affaires, il semblerait qu’ils cherchent à délocaliser leurs biens afin de les mettre à l’abri d’une éventuelle reddition de compte. Ils ne savent pas à quel saint se vouer, surtout pour ceux qui ont été épinglés dans divers dossiers de malversations financières et autres fraudes, notamment celui du ministère de la Défense dont la nature pourrait donner lieu à des poursuites judiciaires pour haute trahison en temps de guerre.
A.Y
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PNDS-Tarayya : La débandade s'annonce
Selon des sources crédibles internes au PNDS Tarayya, des grands ténors et argentiers du parti seraient sur le point de prendre une décision de quitter le navire. Les Raisons avancées sont, entre autres, l'injustice et la catégorisation des militants instaurées comme mode de gouvernance au sein du parti. Selon nos sources, ils seraient nombreux les militants, et pas des moindres, qui ne se retrouvent plus dans le nouvel establishment du PNDS. Pour les uns, c'est une véritable dictature que vivent aujourd'hui les militants au sein du PNDS. Pour d'autres, les responsables du parti n'auraient aucune ambition pour le Niger. Leur seul et unique objectif, c'est la caporalisation du pays et ses biens pour des fins inavouées. Ce sont pour toutes ces raisons qui froissent la dignité et l'orgueil que ces grands cadres et argentiers du parti s'apprêteraient à suspendre leur militantisme.
A cet effet, nos sources indiquent qu'ils seraient en train de s'organiser pour rompre le silence. Certainement, c'est le jour du grand déballage qui s'annonce. Peutêtre, c'est ce qui fait courir le poulain du président dans tous les sens, un homme politique atypique qui risque de voir sa situation compliquée en exponentiel. Surtout avec le délibéré attendu le 03 décembre 2020 à Diffa, et aussi le grand déballage, en perspective, sur la gestion du pays qui aura à situer la responsabilité collective et individuelle des actuels princes au pouvoir et ce, pour l'Histoire. Le ciel s'obscurcit davantage au dessus de la tête de Bazoum Mohamed. En tout cas, ces cadres du parti auraient décidé de faire le sacrifice au nom de l'intérêt suprême de notre pays. Un pays et ses fils auprès desquels ils comptent demander pardon. Cela, pour le tort commis au Niger à travers beaucoup de choses, aux dires de nos sources. Des choses indignes dans une République. Si l'information s'avère, ces cadres du PNDS rendront un grand service à notre pays. Ils marqueront, également, leur temps avec honneur et gloire. C'est dire que la route vers le palais présidentiel se rétrécit donc chaque jour qui passe pour Bazoum Mohamed.
A.S
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PNDS-Tarayya : La guerre des clans fait rage au sein du parti
Les dissensions, pendant longtemps, tues et réfutées au sein du PNDS-Tarayya font jour, avec une férocité jamais égalée. Aujourd’hui, personne ne peut nier les fractures qui traversent le parti de Pierre Foumakoye Gado en prison depuis quelques jours. Maintenant, le PNDS ne peut plus dire qu’il serait seul à pouvoir résister à la dislocation qui avait eu raison des prétentions de solidité apparente de beaucoup de grands partis politiques que le Niger avait connus. Pour certains observateurs, si le PNDS a pu garder si longtemps – mais relativement – une certaine unité de façade, c’est bien parce qu’il n’a pas géré le pouvoir pour que des enjeux viennent diviser ses responsables qui peuvent alors avoir à défendre des intérêts contradictoires. C’est finalement ce qu’on a compris depuis que, dans la gestion du pouvoir, on découvre dans le parti, des clans qui ne sont pas en réalité mus par les mêmes convictions doctrinaires, le socialisme ne servant que de vernis pour certains, notamment le clan Issoufou qui n’avait rien de socialiste dans son âme.
L’après-coup d’Etat a donc montré les fragilités du parti, ses vulnérabilités qui expliquent qu’il ne peut être ce grand ensemble cohérent, incassable. Le PNDS est aujourd’hui tragiquement divisé. Et, depuis qu’il perdait le pouvoir, ses fissures se font béantes, impossibles désormais à colmater et à dissimuler pour sauver les meubles. Chacun se cherche dans la débandade que leur impose la conjoncture politique actuelle née des événements militaires qui ont défait leur système. Au dernier congrès, Issoufou Mahamadou voyait venir ces temps difficiles, lorsque prenant la parole, il appelait à l’unité, à faire en sorte que le parti soit soudé. Mais autour de qui ? Il ne le disait pas. Sa parole était donc difficile à entendre.
Pour bien d’observateurs, les relations sont aujourd’hui devenues exécrables entre les deux principaux clans rivaux qui, dans une guerre rude de tranchées, depuis des semaines, se jettent des invectives, s’accusant les uns et les autres, d’être à la base du malheur du parti.
Le positionnement des ténors du parti dans ce qui se passe dans le pays et qui a mis en minorité les adeptes de l’intervention militaire a donc fait comprendre que le parti est divisé, n’ayant plus les mêmes intérêts à défendre. Et, ce, sans que le rejet de l’action militaire commandée par la France auprès de la CEDEAO n’absolve les uns et les autres de leurs fautes desquelles ils devront répondre un jour ou l’autre.
On ne se fait plus de quartier, ça s’insulte et ça se vilipende. La barque craque et le naufrage commence depuis que, la semaine dernière, enfin, certains ténors puissants de l’ancien système, partaient en prison, attendant de connaitre ce dont on les accuse, et un procès équitable pour tenter, de se disculper et d’expliquer, pour les cas d’enrichissements illicites et de détournements massifs, comment certains, sans être des hommes d’affaires ont pu accumuler tant de fortunes. Ainsi, l’amitié politique hypocrite s’est vite muée en animosité revancharde fratricide où chacun veut un mal exemplaire à l’autre.
Pour le clan de Bazoum, le malheur de ce dernier n’est que le fait des duplicités d’Issoufou et son entêtement à vouloir trop contrôler la gestion du pouvoir, s’appuyant sur les hommes qu’il a placés autour du président-philosophe pour tout savoir de ses agissements et de ses décisions. Pour le clan Issoufou, aussi, l’immaturité politique d’un homme qui n’aurait pas les mêmes cynismes qu’Issoufou pour gérer à la convenance de son prédécesseur que le clan considère comme un gourou duquel le PNDS ne saurait se passer, serait à la base des déboires du parti. Chacun accuse l’autre de quelques fautes. Pour s’en venger, on apprend même que des proches de Bazoum auraient infiltré les manifestations pro-CNSP à travers quelques acteurs de la société civile pour leur demander d’exiger, entre autres actions d’urgence, l’arrestation de l’ancien président Issoufou. Pour réussir cette mission, ils auraient été aidés à confectionner des teeshirts pour mener un tel combat.
Ils savent très bien qu’une telle revendication ne peut que trouver un écho favorable auprès des Nigériens quand on sait que l’homme laisse aux Nigériens des souvenirs amers pour lesquels, forcément, sans manipulation, ils attendent aussi, qu’il réponde. Du reste, une commission a été mise en place à cet effet et elle devra travailler à faire la lumière sur tous ceux qui ont géré, tous ceux qui ont eu quelques responsabilités à assumer dans le pays sous les différentes Renaissances.
Si quelqu’un devra répondre de sa gestion, on ne le fera pas pour le plaisir d’un autre, mais juste au nom de la Justice qui doit enfin retrouver ses lettres de noblesse. C’est à juste titre que nous dénonçons de telles pratiques qui ne doivent pas fonder nos actions. Nous voudrions que dans sa nouvelle marche, tout ce qu’on aura à poser en actes, soit fait en toute connaissance de cause, conformément aux lois et règlements de la République. La lutte historique que mène le peuple du Niger doit être une lutte saine, dénuée de toute haine. Mais toujours orientée par la recherche de la vérité.
Et pour nous, tous ceux qui ont gaffé, répondront. Ce n’est plus qu’une question de temps
Mairiga
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PNDS-Tarayya : La phobie des débauchages
Le PNDS-Tarayya, depuis l’élection ( ?) de Bazoum Mohamed, au lieu de se mettre au travail pour changer le Niger et convaincre les Nigériens qu’ils pourraient avoir eu raison de lui faire confiance après Issoufou Mahamadou, est obsédé par ce désir morbide de récupérer tous les Nigériens, nourrissant ce désir fou, sinon insensé de bâtir sur les fondations du PNDS, un parti- Etat qui consacrera la suprématie des socialistes qui aspirent à s’emparer du Niger et de sa démocratie, à les régenter pour ériger dans le pays conquis une monarchie pour laquelle une progéniture coachée et favorisée devra servir de piliers pour supporter le projet politique déraisonné des pères qui, par une telle vision, ne croient pas à l’Etat encore moins à la démocratie et à la République. Cette préoccupation ne se comprend d’ailleurs pas quand, assuré de sa majorité (trafiquée), le parti de Pierre Foumakoye Gado, insatiable de sa grandeur qu’elle s’est taillée au moyen d’élections bancales, cherche toujours à s’agrandir comme si conscient de la fausseté de son émergence que lui donnent des résultats factices lors des dernières élections tropicalisée, il cherche, par l’entente qui se dessine sur l’échiquier politique avec la relance du dialogue politique qui devrait à terme aboutir à un consensus sur quelques règles qui régissent le fonctionnement des élections futures dans le pays, à combler le gonflement artificiel du parti, en glanant ici et là, dans d’autres partis politiques, y compris de son alliance, quelques acteurs politiques, qu’on peut, au cours de cérémonies médiatisées, brandir, comme des trophées, avec souvent des hommes qui, sans avoir la pudeur de se regarder, parlent d’une certaine façon qui les rend méprisants auprès des Nigériens qui se rappellent de leurs discours d’une époque et surtout quand, pour leur revirement alimentaire, ils ne peuvent avoir à donner des raisons plus politiques pour justifier leur inconduite, objectivement et moralement défendables.
On ne peut donc pas comprendre pourquoi ce parti veut attirer tout le monde vers lui, et tenter de vider les autres partis politiques de leur monde comme si, pour les socialistes, aucun Nigérien ne pourrait avoir de la dignité pour assumer ses choix et se conduire selon les valeurs d’intégrité et d’honneur que l’on reconnaît dans la société nigérienne et imposent nos valeurs sociétales. Cette culture de la défection négociée et marchandée, d’autres, et notamment le Cosimba, l’avaient expérimentée et s’était rendu compte que même quand des leaders adhèrent à leur projet, rien ne peut rassurer celle moins aléatoire des masses qui, elles, le plus souvent, restent fidèles à leur option, à leur engagement, refusant de se prostituer. Un tel comportement de la part de responsables politiques a fini d’ailleurs par ruiner leur réputation politique au point où, nombre d’entre eux, ont fini par disparaître du champ politique, ne pouvant plus avoir de discours que les Nigériens pourraient entendre de leur part, tant ils se seraient compris par leurs égarements, leur politique à géométrie variable où la gymnastique des retournements de vestes reste leur sport favori. Mais là où, pour le cas des socialistes, le bât blesse, c’est de constater qu’une telle entreprise se fait sans aucun morale, sans aucun respect pour le partenariat, car pêchant aussi bien dans les rangs des adversaires que dans ceux des leurs alliés. On se rappelle, il y a quelques jours, des prises opérées dans les rangs des alliés et célébrées en grande pompe avec la médiatisation que l’on sait, toutes choses qui avaient fait grincer des dents au sein d’une majorité hétéroclite, faite d’opportunisme et de gros calculs. Les malaises que cette pratique inamicale a pu provoquer ont conduit le parti, on ne sait par l’influence de quel acteur du système, à demander de ne pas médiatiser dorénavant la venue de militants d’alliés dans le parti. Mais, jamais il n’a été dit de ne pas aller pêcher chez les amis. La battue sur tous les fronts reste donc de mise. Attention aux affamés et aux clochards politiques !
Le PNDS, ne pouvant tirer les leçons de sa gestion échouée des dix premières années, continuent dans les mêmes erreurs, empruntant des voies sans issues pour aller au même fiasco. Comment des socialistes, ne peuvent-ils pas comprendre que ce n’est pas en proposant des marchés, des nominations et simplement en proposant du fric craquant que l’on peut s’ouvrir en politique les coeurs des hommes mais en promouvant des valeurs essentielles de la société : gouverner bien, dans la justice et la rigueur. Les peuples ne demandent que cela. Or, ce PNDS continue de perpétuer les mêmes tares, avec notamment l’exclusion, l’injustice, l’impunité et le manque de rigueur dans la gestion des affaires publiques, même si depuis quelques temps, l’on peut entendre ici et là, pour mettre fin à l’impunité et promouvoir une administration efficace, que quelques interpellations seraient en cours mais celles-ci ne donnent, hélas, aucun résultat sur le plan des poursuites.
Quelques questions intrigantes…
Pour qui fait-on ce travail acharné de débauchage ? Cela se fait-il dans la perspective ressentie de l’implosion et de l’explosion du parti ? Quelqu’un serait-il dans une démarche prévoyante pour avoir cette précaution de mettre des chances dans camp en attendant que le parti, ainsi que beaucoup d’analystes le prédisent, se fissure, pour déjà avoir du monde sur lequel il pourrait compter pour se restructurer politiquement et avoir une force politique qui pourrait lui permettre de peser dans les futures batailles fratricides que présage le pourrissement actuel irréversible d’un parti qui pourrait vivre les conséquences de son excroissances artificielle. Une telle analyse est d’autant pertinente qu’il ne s’agit pas pour le parti de s’assurer une majorité – car il l’a déjà sans même sans avoir besoin d’une alliance – mais bien d’autres calculs politiques dans un parti où, même gérées discrètement, l’on sait que les clivages sont désormais incontestables. Le mouvement Hamzari pourrait d’ailleurs donner les signes de cette réalité au sein du parti. Aussi, Issoufou lui-même n’avait-il pas pressenti ces malaises qui impacteront, forcément son propre destin politique et joueront donc plus sur lui que sur un autre. On comprend qu’il appelle lors du dernier congrès ordinaire du parti les militants à l’union sacrée, à éviter la cassure en leur sein. Plus que pour le parti, il vit cette appréhension pour lui-même car qu’a-t-il fait pour préserver le parti de tels ressentiments quand, pour être copté dans le parti, le militantisme et les compétences ne rentrent plus en ligne de compte ? Depuis douze ans c’est bien la filiation biologique d’une race de politicien qui voudraient que la consanguinité génère la succession et la continuité politiques dans le pays loin des valeurs portées par la démocratie qui croie à la compétence et à l’intégrité des hommes comme critères essentielles de promotion. Combien sont-il ces déflatés du socialisme, tous ces Fama que le PNDS a produits et qui, depuis des années attendent leur tour sans rien voir, ne voyant que des «enfants gâtés» qui montent dans l’échelle pour ne faire des oubliés du système que de risibles spectateurs et suivistes qui n’ont de rôle que d’accompagner l’ascension d’une oligarchie qui n’a pourtant aucune chance de prospérer dans un pays qui a fait le choix de la démocratie qui promeut des talents non une filiation, des valeurs républicaines non une aristocratie désuète.
Et alors pourquoi convoite-t-on certaines régions ?
Ce que l’on peut voir depuis quelques temps, c’est que les opérations médiatisées viennent des régions de Zinder et de Maradi où, on ne sait pour quel besoin inavouable, des militants surtout de l’opposition, et notamment du Moden fa Lumana de Hama Amadou et du RDRTchanji, avaient été «piochés» pour l’émergence d’un PNDS qui ne sait pourtant pas que faire de son trop plein d’hommes qu’il est allé cherchés ailleurs et auxquels il ne sait comment trouver quelques espaces de confort pour récompenser leur trahison politique. Combien sont-ils ces hommes partis depuis les premiers vents qui annonçaient la Renaissance acte III et qui attendent sans rien voir de ce que l’euphorie de l’époque promettait à tous. Niamey, on le sait, était lui aussi visé, mais la moisson fut trop maigre, et Foumakoye Gado a du revoir des ambitions politiques pour Niamey en baisse, la capitale restant un bastion imprenable par le choix incorruptible d’un électorat qui a fait son choix pour l’Histoire.
Le PNDS se trompe donc de choix. Pour avoir les Nigériens, il n’avait qu’à gouverner bien. Et l’accalmie que Bazoum peut avoir, depuis qu’il est au pouvoir, avec le nouvel style qu’il tente d’incarner en est la preuve suffisante. Tant que l’on sait laisser la démocratie fonctionner normalement, en laissant à chacun sa place dans le débat public, et que l’on gère avec parcimonie les biens et les deniers publics, et ce tout en gouvernant dans la justice, alors les hommes, sans avoir besoin de les négocier, adhéreront à la gouvernance car ce que tous cherchent c’est que le pays marche bien, que leur démocratie fonctionne bien et que la paix sociale soit une réalité dans le pays. En organisant ces mises en scène, le parti se fatiguera à perdre de l’argent et en termes de réputation.
Ces scènes folkloriques ne peuvent rien changer à l’envergure d’un parti qui a oublié qu’on le juge et l’apprécie par le bien non par un saupoudrage artificiel qui fait croître que tout le Niger converge vers ses prairies pourtant asséchées.
Gobandy
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PNDS-Tarayya : sur la route du concassage de Ladan Tchiana …
Depuis son départ du gouvernement, l’ancien ministre des Mines Ladan Tchiana sait que lui et son parti s’exposent aux rigueurs de la loi du PNDS-Tarayya. Celle de : tu n’es pas avec moi, je técrase.
Les tenants de la Renaissance n’ont pas mis beaucoup de temps à signifier à l’ancien ministre d’Etat Omar Hamidou Ladan qu’il n’est plus avec eux donc il est contre eux. C’est la loi du parti au pouvoir, il n’y a pas de demi-mesure. On ne dit pas non sur une chose du régime, c’est soit on accepte tout ou on rejette tout. Le ministre Ladan commence déjà à en faire les frais. Quelques instants seulement après son Tweet ou Acte de divorce, le régime du Président Issoufou a tout de suite lancé ses fantassins aux trousses du ministre démissionnaire avec pour mission de l’humilier en le présentant comme un mal propre chassé du gouvernement pour ses « exigences de pot-de-vin » pour la réalisation de grands projets de la Renaissance. Là, c’est le concassage de la personne du Président du parti AMENAMINE qui est enclenché le parti n’ayant pas encore quitté la mouvance présidentielle.
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PNDS-Tarayya : Vers un clash entre Issoufou et Bazoum ?
Rien ne va plus au sommet de ce parti au pouvoir, plus précisément entre le Président de la République Issoufou Mahamadou et le président du PNDS-Tarayya, monsieur Bazoum Mohamed qui croyait logiquement dès l’arrivée du PNDS au pouvoir, le poste de Premier lui revenait de droit. Au lieu à un connu du parti en l’occurrence Monsieur Brigi Rafini.
Qui, en plus du premier mandat, continue d’occuper le poste que convoitait Bazoum. Le comportement du Président Issoufou vis-à-vis du parti qui lui a tout donné, surprend beaucoup de militants du parti. Sinon comment comprendre aujourd’hui qu’on leur dise que le Président Issoufou veut confier le parti au soldat Salou Djibo ? Il semblerait d’ailleurs qu’un parti membre de la mouvance a fait une déclaration sur les antennes d’une radio de la place pour déjà apporter son soutien à la candidature du Gé- néral de Corps d’Armée Salou Djibo pour les présidentielles de 2021.
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PNDS-Tarayya : Vers un éclatement du parti?
D’après certaines indiscrétions qui nous sont parvenues le principal parti au pouvoir, le PNDS-Tarayya, des pointes du parti rose, et pas les moindres, se concertent avec d’autres leaders de la mouvance au pouvoir et un leader de l’opposition politique pour la création d’un nouveau parti qu’ils appelleront probablement ‘’Front’’. Ces pointes dont nous tairons les noms pour le moment, disent comprendre que tôt ou tard le PNDS-Tarayya tend vers une disparition comme les deux (2) anciens partis du Niger à savoir le PPN-RDA et le SAWABA. Ils veulent prendre leur propre envol au lieu de se faire du hara-kiri au sein du parti rose dès qu’il est temps, parce qu’il n’y a aucun avenir sur l’échiquier politique après le second mandat du Président Issoufou Mahamadou. Il ne regorge au sein de lui aucun leader charismatique après Issoufou.
Aujourd’hui nous savons qu’il y a un malaise profond au sein du PNDS-Tarayya. Il est divisé en deux voire trois clans d’après certaines sources proches du pouvoir. A en croire certains, le prochain congrès le parti rose risque d’avoir le même sort que le parti socialiste français quel’ancien président François Hollande a détruit au profit d’Emmanuel Macron à qui il a passé le pouvoir le dimanche 14 mai 2017 dernier.
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PNSD Tarraya : La consécration de la mauvaise gouvernance
Qui pouvait croire qu’avec Bazoum Mohamed encore, par le discours qu’il avait en accédant au pouvoir, par ses promesses quand il entrait en fonction, que le Niger allait encore et toujours connaitre ces scandales à répétition qui montrent à quel point les moeurs de notre culture administrative sont dévoyées, complètement à l’antipode des valeurs que prônent le socialisme et la République ? Par le discours qui avait été le sien à l’Opposition, l’on ne pouvait jamais croire que le PNDS puisse gouverner comme il l’a fait pendant ces dix dernières années. Pendant son règne, les détournements que le parti dénonçait en d’autres temps, finissent par atteindre un seuil culminant avec le milliard qui reste l’unité de mesure des cas qui ont été révélés et pour lesquels, jamais le régime ne put sévir pour moraliser la vie publique. Les Nigériens étaient d’ailleurs étonnés que lors de son dernier entretien sur un média étranger, le Président nigérien, Bazoum Mohamed, interrogé sur sa volonté de lutter contre l’impunité, brandisse le dérisoire trophée d’un ministre en fonction qu’il aurait fait arrêter, pardon, sacrifié, oublieux de toute la pègre qui se la coule douce autour de lui et de son pouvoir. Tous les Nigériens ne sont plus dupes à comprendre que ce Hama Zada et ce Ibou Karadjé pourraient plus payer pour autre chose que pour les fautes dont on les accable car pour avoir détourné dans le système, tout le monde sait qu’ils ne sont pas les seuls ni même les plus grands détourneurs quand dans un cas comme celui de l’Uraniumgate qui n’a toujours pas été élucidé et dans un autre comme celui du ministère de la défense dans lequel , l’on parle de 70 milliards pour lesquels la solution ingénieuse fut un arrangement, non devant le juge, mais entre copains, pour demander aux mis en cause juste de rembourser quelques maigres milliards – allez savoir combien sur ce qui a été siphonné dans le budget de l’armée.
Cette autre scabreuse affaire de détournement de quelques 5 milliards – encore des milliards ! – à la banque de l’agriculture (BAGRI) est aussi ahurissante, voire rocambolesque. Bazoum a de quoi se fâcher : ses hommes ne l’aident pas, creusant un grand trou qui risque de l’avaler. Faut-il donc croire que Bazoum puisse être capable de sévir dans les rangs de ceux qui le servent aujourd’hui et qui ne peuvent le faire de la bonne manière pour l’aider à « avancer » ainsi qu’il l’ambitionne quand il entrait en fonction ? Peut-il honorer vis-à-vis du peuple sa parole qu’il lui donnait, un 2 avril 2021, quand, prenant les rênes du pouvoir à la suite de la cérémonie de prestation de serment devant Dieu et devant le peuple souverain, il promit de lutter sans faiblesse contre la corruption, les détournements des deniers publics, contre la mal gouvernance afin de donner une nouvelle image de notre pays que des années d’errance, de laisser-aller, de turpitudes politiques diverses ont fini par humilier et rabaisser ? Pourtant, ce sont eux, les socialistes, qui prétendaient que le Niger n’est pas un pays pauvre mais qu’il serait seulement un pays mal géré. Et pourtant, la vérité est que plus voleur qu’un socialiste , on meurt ! Pour beaucoup de Nigériens, socialiste est synonyme de voleur. Terrible destin du socialisme sous nos tropiques !
Depuis des jours donc, des gens sont en train de faire sur le dos de la Renaissance acte III cet enfant qui rend compte de ce qu’avec les socialistes, philosophes ou miniers, il n’y a rien à attendre, rien à espérer de leur pouvoir qui, même pris au piège de leurs discours, est incapable d’honorer la parole. Bazoum aura bien aimé bien faire, il ne pourra jamais : son monde est faux, fait d’intrigants et de brigands. Et le drame dans cette situation est qu’aujourd’hui, au-delà de l’impunité qui continue de prospérer, l’on peut plaindre ce comportement des Nigériens, tant de la société civile que de l’Opposition, des syndicats et de leurs centrales gravement taiseuses qui ne peuvent rien dire de tous ces vastes crimes. Le PNDS et son système de prédation n’ont pas encore fini de piller le pays, d’appauvrir le Niger depuis que, venant au pouvoir, ils firent le choix d’enrichir un clan, et surtout de ruiner le Niger pour leur seul confort à travers un système clanique. Comment ne pas s’en marrer quand face à ces crimes, les Nigériens presque fatalistes et résignés, se disent, parlant de l’issue de ces nouveaux cas qui viennent s’ajouter à la ruine de notre économie tel qu’orchestrée par l’ancien régime, qu’il n’y a rien à faire car on ne touchera aux cheveux d’aucun de ceux qu’on met en scène et qui ne servent que le cirque auquel les socialistes les ont habitués pour donner l’impression, à travers des procès parodiés, d’être sérieux dans la lutte contre l’impunité.
Terrible Renaissance des socialistes !
Voici donc là où le socialisme, sinon le PNDS, a conduits le pays . Les promotions ne se font plus pour trouver les compétences pouvant permettre de provoquer les mutations dont a besoin la société. Depuis plus de dix années de socialisme « frelaté », le Niger ne vit qu’avec cette médiocratie où les minables font la pluie et le beau temps, pour avoir leur paradis terrestre, n’ayant que faire de ce que le pays aille mieux ou pas.
Jusqu’à quand Bazoum Mohamed devra-t-il subir les insouciances de son clan politique ? Sa responsabilité d’homme d’Etat, peut-elle l’autoriser à continuer à avoir cette indifférence face au mal qui prospère sous ses yeux et ses pieds ?
Est-ce vraiment ce qu’il a promis aux Nigériens ? Il ne faut pas rêver de changement, tant qu’Issoufou continuera à être fort dans un pouvoir qui n’est plus le sien, Bazoum subira. Il souffrira. Et le dernier congrès en a créé toutes les conditions de sa mise en otage.
Alpha
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Point de presse - Groupe parlementaire ZAM-ZAM LUMANA HANKURI
Dans notre point de presse en date du 24 mai 2017, nous avions dénoncé, comme il se doit, la démarche cavalière empruntée par le Gouvernement pour se tailler, à la mesurede sa convenance politicienne, une constitution et un code électoral. En effet, ces derniers temps, du côté du pouvoir la tendance est à la trituration des textes fondamentaux de la République que sont principalement la Constitution et le Code Electoral.
S’agissant, tout d’abord, du projet de loi portant révision de certains articles de la Constitution, le grief que nous avons formulé à son encontre porte sur la forme, c’est-à-dire la procédure suivie. Nous avons notamment relevé que le Chef de l’Etat n’en est pas l’initiateur, contrairement aux dispositions de l’article 173 de notre loi fondamentale. Agissant illégalement à sa place, ce sont d’abord le Ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, puis le Premier Ministre (du moins son directeur de cabinet) et enfin le Ministre en charge de la Justice, qui ont successivement porté cette initiative.
N’en déplaise à nos détracteurs, Issoufou Mahamadou n’est pas l’initiateur du projet de loi qui a été transmis à l’Assemblée Nationale. La preuve en est que lorsqu’il a pris conscience de la grave violation de la Constitution qu’induisait ledit projet de loi, il a maladroitement tenté de se rattraper à travers une lettre adressée à l’Assemblée Nationale dans laquelle il écrit , je cite : « Je confirme être à l’initiative de la révision des articles 47, alinéa 5, 48, alinéa 3, et 5, 53, alinéa 7, 59, alinéa 2, 85, 99 et 100 de la Constitution du 25 novembre 2010.
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Point de presse : Ministère Urbanisme-Gouvernorat de Niamey sur certains lotissements opérés dans la Ceinture Verte « Nous ne sommes pas là pour exproprier les gens de leurs parcelles, mais il y a une étique règlementaire à laquelle nous obéissons » a déc
Le Gouverneur de la région de Niamey M. Issaka Hassane Karanta et les techniciens du Ministère des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement ont co-animé, le vendredi 9 novembre dernier, au Gouvernorat de Niamey, un point de presse relatif aux lotissements dans la ceinture verte de Niamey. Il s’agit d’apporter à travers cette sortie médiatique des éclaircissements sur l’arrêté n° 000209 du 7 novembre 2018 annulant et remplaçant les arrêtés n° 000198/MDU/SG/DGDE/C du 1er novembre 2018 et n° 000207/MDU/SG/DGDE/C du 6 novembre 2018, relatifs à l’annulation des numéros d’ilots de certains lotissements opérés dans la Ceinture Verte de Niamey. Ce qui ces derniers temps fait couler beaucoup d’encre.
Dans son mot introductif le gouverneur de la région de Niamey, M. Issaka Hassane Karanta a rappelé d’abord la vocation initiale de la Ceinture Verte de Niamey, qui est celle de protéger la population. Mais ces dernier temps, a fait constater le gouverneur, des lotissements ont vu le jour dans cette ceinture verte et au-delà. L’Etat du Niger est conscient que beaucoup d’irrégularités ont été posées. C’est donc pour essayer de corriger ces irrégularités qu’est intervenu cet arrêté pour procéder à un remodelage de ces parcelles. Mieux a ajouté, M. Issaka Hassan Karanta, certains lotisseurs se sont crus malins. « Parce qu’il leur a été attribué par exemple une parcelle de 400 hectares, ils sont partis faire jusqu’à 1000 hectares de lotissements, sans même se soucier du taux qui est dévolu aux équipements à savoir les écoles, les marchés, les dispensaires, la voirie etc. Et d’autres se sont précipités pour se faire délivrer non seulement des Actes de cession mais aussi des Titres fonciers qu’ils ont certainement déposé dans les banques pour prendre des crédits » a souligné le gouverneur de Niamey.
Dans ses propos linéaires, M. Mato Harouna, Directeur général des Domaines de l’Etat et de Cadastre a indiqué que cet arrêté ne concerne pas les lotissements qui font l’objet de poursuite judiciaire. Ce qui a motivé beaucoup plus le ministre des Domaines, de l’Urbanisme et de l’Habitat à sortir cet arrêté, a-t-il expliqué, c’est surtout les duplications des numéros constatées dans certains lotissements de la Ceinture Verte et les conséquences prévisibles sur la situation de la sécurité foncière. « Dans une ville comme Niamey, si jamais on veut assurer une sécurité foncière, le numéro d’un ilot doit être unique parce que tous les documents qui vont en découler. Que ça soit l’acte de cession ou le titre foncier, ils vont faire référence à ce numéro » a précisé M. Mato Harouna. La duplication est une source de conflit entre acquéreurs et entre eux et les banques où ils auraient contracté des crédits. En effet, a poursuivi, le Directeur général des Domaines, de l’Etat et de Cadastre, la volonté du gouvernement est de garantir la sécurité foncière des acquéreurs. Toutefois a-t-il fait savoir, l’arrêté n’a pas annulé les opérations de lotissement faites par l’Etat dans le cadre de l’apurement du problème des salaires contre les parcelles et certains aménagements exécutés par la Ville de Niamey (Cité des députés, Dan Zama Koira Extension Koira Tégui).
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Point de presse au Ministère de la Communication, chargé des relations avec les Institutions : Le ministre présente le processus de renouvellement des membres du Conseil Supérieur de la Communication
Le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, M. Mahamadou Lawaly Dan Dano a animé, hier matin à son cabinet, un point de presse sur le processus devant conduire au renouvellement des membres du Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Les membres actuels du CSC faut-il le rappeler sont nommés pour un mandat de cinq ans, non renouvelable, à compter du 30 Mars 2018, par décret n°2018-221PRN/MCRI du 30 mars 2018, portant nomination des membres du CSC. Ce mandat expire donc le 29 mars à minuit.
Dans ses propos liminaires, le ministre de la Communication chargé des Relations avec les Institutions a indiqué que, le processus de désignation et d’élection des nouveaux membres du CSC doit être achevé avant le 29 Mars 2023, afin d’éviter tout vide institutionnel en la matière. En effet a expliqué, M. Mahamadou Lawaly Dan Dano, la loi n°2012-34 du 7 juin 2012, portant composition, attributions, organisations et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) et les textes modificatifs subséquents, n’ont prévu aucun mécanisme d’intérim, de gestion des affaires courantes en cas de vacance de poste, d’où la nécessité absolue d’avoir un nouveau conseil dans le délai légal.
C’est pourquoi, souligne-t-il, le Ministère de la Communication, s’emploie d’ores et déjà à éviter un vide institutionnel afin que l’élection et la désignation des nouveaux membres se déroulent conformément aux dispositions du Décret n°2012-528/PRN/MC/NTI du 6 décembre 2012 fixant les modalités de désignation ou d’élection des membres du CSC.
Le ministre Mahamadou Lawaly Dan Dano a fait savoir que trois arrêtés vont être pris par le Ministère, cela conformément audit décret. Il s’agit de l’arrêté portant composition et attributions de la commission centrale chargée de l’organisation des élections des membres du CSC ; l’arrêté portant nomination des membres de la commission centrale chargée de l’organisation des élections des membres du Conseil et l’arrêté fixant les conditions de dépôt des candidatures aux postes de membres du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) et de convocation du collège électoral. Au niveau des régions, le ministre a déclaré qu’il doit être créé auprès des gouverneurs, un bureau de vote et chaque gouverneur nomme par arrêté les membres du bureau de vote, composé d’un président, d’un secrétaire et de deux assesseurs.
En ce qui concerne les autres membres du CSC, qui, eux, doivent être désignés, le ministre a indiqué que des correspondances officielles seront adressées aux Cabinets de la Présidence de la République, du président de l’Assemblée nationale et du Premier ministre, aux fins de désignation, de leurs représentants respectifs.
Une fois tous les membres élus ou désignés, le Ministère de la Communication soumettra au Cabinet du Président de la République, un projet de décret portant nomination des membres du CSC. Ensuite, interviendra la saisine du ministre de la Justice, garde des sceaux, aux fins de prestation de serment des nouveaux membres, devant le conseil d’Etat. Après la cérémonie de prestation de serment, suivra le même jour, l’élection des membres du bureau du CSC, par les nouveaux conseillers eux-mêmes à savoir : le président, le vice-président et deux rapporteurs. Il faut par ailleurs préciser que cette élection, sera supervisée par un huissier de justice qui dressera un procès-verbal d’élection des membres du bureau du CSC. Le ministre de la Communication a ajouté qu’à la suite de l’élection des membres du bureau, son département ministériel va soumettre au Cabinet du Président de la République, un autre projet de décret portant composition des membres du bureau du CSC.
Par ailleurs, M. Mahamadou Lawaly Dan Dano a précisé que les membres du CSC, au nombre de 15, sont désignés ou élus ainsi qu’il suit: une personnalité désignée par le Président de la République, une personnalité désignée par le président de l’Assemblée nationale et une personnalité désignée par le Premier ministre. A ceux-là s’ajoutent également, trois (3) représentants élus par les organisations socioprofessionnelles des médias du secteur privé, dont au moins, une femme ; trois (3) représentants élus par les organisations syndicales des travailleurs des médias du secteur public dont un journaliste, un producteur et un technicien, dont au moins une femme ; un représentant élu par les organisations syndicales des travailleurs du secteur de la communication; un représentant élu par les organisations de défense des droits de l’homme et de protection de la démocratie ; une représentante élue par les collectifs des organisations féminines, un représentant élu par les agences et bureaux de communication et publicité ; un représentant élu par les créateurs culturels et un représentant élu par les imprimeurs et éditeurs.
Rahila Tagou(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Point de presse au ministère en charge de la Santé Publique : Des précisions relativement à la question de la gratuité des accouchements assistés
Le ministère de la Santé publique, de la population et des affaires sociales s’est prononcé hier après-midi concernant le débat né sur les réseaux sociaux autour de la suspension, par les autorités, de la fin de la gratuité des accouchements assistés dans les formations sanitaires publiques. Lors de ce point de presse animé par le Secrétaire général dudit ministère, M. Ranaou Abaché, les autorités sanitaires ont réfuté les allégations entretenues autour de la circulaire N° 006277 du 14 décembre dernier et rappelé les nombreuses actions entreprises pour assurer et renforcer la gratuité des soins dans les formations sanitaires publiques.
Dans son intervention, le Secrétaire général du Ministère en charge de la Santé publique a expliqué que les accouchements assistés n'étaient pas pris en compte par la gratuité initiale de 2006. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, le Gouvernement a négocié et obtenu auprès de la Banque Mondiale le financement du Projet d'appui à la Population et à la Santé (PAPS) qui comporte plusieurs composantes dont la gratuité des accouchements mise en œuvre en 2020 dans 7 régions du pays et qui doit prendre fin le 31 décembre 2021. «Voilà la justification de la lettre de rappel en date du 14 décembre 2021, notifiant aux directions régionales de Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales concernées, la fin du Projet PAPS pour dispositions à prendre, sans que cela n'affecte la politique de gratuité des soins qui reste toujours en vigueur»», a-t-il dit.
Pour davantage renforcer la gestion de cette gratuité des soins, a déclaré M. Ranaou Abaché, le Gouvernement a pris en Conseil des ministres du 23 septembre 2021 un décret portant création de l’Institut national d’assistance médicale (INAM) dont le champ d'action «va s'élargir aux couches vulnérables de la société telles que les personnes âgées et les démunies, conformément à la stratégie nationale de protection sociale des catégories vulnérables de la population». Mieux encore, a-t-il poursuivi, pour alléger le poids des dépenses en santé dans les ménages et faciliter de façon durable l'accès financier des populations aux soins et aux services de santé, le Gouvernement a adopté en conseil des ministres une Stratégie nationale de la Couverture sanitaire universelle (CSU). Les autorités sanitaires se félicitent ainsi, dans le cadre de la CSU, du développement en cours de mutuelles de santé et d’Assurances médicales dans les départements de Gaya et Gothèye.
Pour conclure, M. Ranaou Abaché a fait savoir que le Gouvernement, avec l'appui de ses partenaires techniques et financiers, poursuivra les efforts pour l'amélioration des conditions de vie des vaillantes populations au Niger. D’ores-et-déjà, a-t-il insisté, les autorités sanitaires et l’ensemble du Gouvernement travaillent d’arrache-pied pour que la gratuité des soins soit effective et que la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle au Niger se fasse le plus tôt possible.
Souleymane Yahaya(onep)
16 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Point de presse conjoint BCEAO-APBEF : Les deux structures réitèrent leur engagement en faveur du financement des PME/PMI
Au bout d’une journée intensive de travail, le directeur national de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), M. Maman Laouane Karim et la présidente de l’Association des Professionnels des Banques et Etablissements Financiers du Niger (APBEF Niger), Mme Zenaba Sabo Saidou Dambaba ont conjointement animé le mardi 7 mars 2023, un point de presse. Cet échange avec la presse, a permis aux deux (2) responsables de réaffirmer leur engagement en faveur du financement des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries.
Le point de presse est intervenu à la fin d’une journée d’échanges constructifs qui s’est déroulée en deux (2) étapes : Il y’a eu d’abord la rencontre entre la BCEAO et l’APBEF au titre de 2023, suivie d’une concertation élargie aux structures d’accompagnement sur le dispositif de soutien au financement des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries (PME/PMI). Le cadre élargi a vu la participation du Fonds d’investissement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (FISAN), du Fonds national d’appui aux petites et moyennes entreprises et moyennes industries (FONAP), et du Comité d’identification des structures d’appui et d’encadrement (CISAE).
Lors de ce point de presse conjoint, le directeur national BCEAO a affirmé que les petites et moyennes entreprises constituent un écosystème important au Niger et dans l’espace UEMOA. Le dispositif de soutien aux PME/PMI, a-t-il expliqué, est un dispositif qui est mis en place dans chaque pays de l’Union monétaire et qui découle des décisions prises par le Conseil des ministres de septembre 2015 de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Ce mécanisme inclusif vise prioritairement à faciliter le financement des petites et moyennes entreprises dans l’ensemble des pays de l’UEMOA.
Après la mise dudit dispositif en place en 2018 au Niger, la BCEAO et l’APBEF Niger ont voulu, à travers la concertation élargie, faire le point de sa mise en œuvre et identifier un plan d’actions à dérouler. «Les résultats, c’est vrai, ne sont pas à la hauteur de ce que nous attendions exactement, mais nous avons été confortés par les présentations d’un certain nombre d’acteurs qui ont fait cas de plusieurs réalisations. Il s’agit notamment du FONAP, des Structures d’appui et d’encadrement (SAE) qui ont encadré plusieurs entreprises, et également des banques qui sont très engagées dans ce dispositif», a indiqué M. Maman Laouane Karim qui se satisfait également du «réel engagement de la part des différents acteurs dans la mise en œuvre de ce processus».
Les PME et le PMI sont, selon les précisions de Mme Zenaba Sabo Saidou Dambaba, présidente de l’Association, des créateurs de richesses et d’emplois indispensables pour l’économie du Niger. Certes, a-t-elle poursuivi, les objectifs sont énormes au niveau de l’APBEF, mais la structure s’organise pour pouvoir mieux répondre aux besoins de financement de l’économie nationale. «L’Association professionnelle des banques et établissements financiers a réitéré sa disponibilité à travailler avec un certain nombre de structures qui ont été créées pour faciliter l’accès au financement des PME/PMI», a assuré la présidente de l’APBEF.
Pour résorber les contraintes du financement des PME/PMI, a affirmé Zenaba Sabo Saidou Dambaba, l’ensemble des banques travaillent aujourd’hui avec des structures d’accompagnement et d’encadrement, ce qui a permis de soutenir positivement ces entreprises et industries dans leur dynamisme. «Il y a près de 109 entreprises, PME/PMI qui ont été sélectionnées et dont les financements ont été soumis aux banques. Certains dossiers ont même étés accordés et d’autres sont en cours d’analyse», a-t-elle révélé, avant d’exprimer la disponibilité de sa structure à travailler avec l’ensemble des structures qui ont été créées pour pouvoir continuer le financement de l’économie nationale.
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Point de presse conjoint du Président de la République et du Secrétaire général des Nations-Unies : Les deux personnalités plaident pour le financement de la sécurité et de la résilience au Sahel et en Afrique
Le Secrétaire général des Nations-Unies, M. Antonio Guterres, était hier au Cabinet du Président de la République pour une séance de travail. A la fin de leur rencontre en tête-à-tête, le Président Mohamed Bazoum et le chef de la diplomatie internationale ont conjointement animé un point de presse dans le hall du Palais de la Présidence. De la situation sécuritaire internationale et régionale au financement du développement durable, en passant par la promotion de la bonne gouvernance et le renforcement de la démocratie au Sahel, les deux responsables ont passé en revue les grands sujets du monde actuel et ont plaidé pour plus de financements en faveur des pays en voie de développement qui doivent faire face aux conséquences du réchauffement climatique.
Lors du point de presse, SEM Mohamed Bazoum a rappelé les efforts des autorités nigériennes pour promouvoir l'unité et la convivialité entre les différentes communautés du pays à travers l’instauration d’une bonne gouvernance et la promotion de la démocratie. Ce qui a permis de vivre la première alternance apaisée au sommet de l’Etat. C’est dans ce même sens, a-t-il poursuivi, que «l’Etat tente de conforter la bonne gouvernance à travers des mesures qui consistent à lutter contre la corruption et l'impunité, et de faire en sorte que les institutions se confortent, se renforcent, se crédibilisent et que les citoyens adhèrent davantage et plus vigoureusement au projet démocratique que nous avons fait le pari de porter». SEM Mohamed Bazoum soutient que c’est seulement lorsque tout cela sera atteint que le pays aura réuni les conditions qui lui permettront d’envisager sereinement le combat contre le terrorisme.
Le Président de la République a également souligné que le grand déficit alimentaire au Sahel et la nouvelle donne née de la guerre en Europe a besoin d’un appel à une grande solidarité internationale dont seul le Secrétaire général des Nations Unies pouvait être le porte-voix. «Sur les deux paris que nous avons faits, le premier est qu’à la faveur des mois de mai, juin, et peut-être tout au plus juillet, nous puissions ramener toutes les populations déplacées de Diffa dans leurs villages respectifs. Cette opération nous l'avons menée l'année passée, en partie. Nous allons l'achever cette fois-ci», a-t-il rappelé. Le second pari concerne les populations déplacées de la frontière d’avec le Mali, moins nombreuses que celles de Diffa, que le Chef de l’Etat voudrait réinstaller dans leurs villages respectifs et leur «assurer les conditions, justement, d'une vie qui leur permettra, à la faveur du prochain hivernage, de cultiver leurs champs sur les sites de leurs propres villages où elles possèdent ses terres».
Le Président Mohamed Bazoum a, pour ce faire, demandé au Secrétaire général des Nations Unies d’accompagner le Niger dans le cadre humanitaire, mais aussi avec des investissements dans les secteurs des infrastructures, de l’hydraulique, de la santé et de l’éducation afin de contribuer significativement à la résilience des populations issues de ces deux zones. Il a assuré son hôte que le Niger va maintenir le cap de l’approfondissement de la démocratie et de la bonne gouvernance car, a-t-il poursuivi, les autorités nigériennes ne croient pas aux «autres solutions», pas plus pour le pays que pour ses voisins. «C'est pourquoi dans le cadre de la CEDEAO, nous sommes engagés à lutter contre les coups d'Etat militaires qui sont l'expression d'une certaine détresse liée à l'insécurité, comme étant une réponse à l'insécurité, mais une réponse totalement fausse et erronée parce que leur avènement a eu pour effet de réduire les chances de ces pays d'être en situation de faire face aux défis de l'insécurité, plus aujourd'hui que par le passé», a conclu le Président de la République.
Pour sa part, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, s’est félicité de la stabilité démocratique du Niger et de ses justes orientations en faveur de l’instauration de la paix dans l’ensemble du pays, ainsi que ses engagements dans la sous-région. Il s’est également réjoui de l’efficacité des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes qui sont actives sur les différents champs d’opération internes et externes. Le Secrétaire général des Nations Unies a exprimé sa déception d’avoir échoué à convaincre les membres de l’organisation, malgré ses efforts personnels, à faire bénéficier le G 5 Sahel de financements sur les crédits obligatoires.
M. Antonio Guterres a plaidé en faveur de plusieurs reformes afin de soulager les pays en développement et les soutenir dans leurs efforts de résilience face aux incertitudes actuelles. Ces réformes qu’il a appelé de tous ses vœux, vont de la garantie d’un flux régulier des denrées alimentaires à la restructuration de la dette publique, en passant par des financements pour faire face aux chocs climatiques et pour promouvoir les objectifs de développement durable (ODD). «Votre pays fait face à beaucoup de défis, mais suscite également beaucoup d’espoirs», a concédé le Secrétaire général des Nations Unies lors du point de presse.
Ce matin, M. Antonio Guterres et sa délégation seront les hôtes des populations de Ouallam pour échanger avec les personnes déplacées qui vivent dans un camp érigé dans la zone.
Souleymane Yahaya(onep)
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Point de presse de l’Association nationale des retraités et pensionnés du Niger : L’association est satisfaite des mesures prises par le gouvernement pour le paiement des pensions
Le président de l’Association Nationale des Retraités et Pensionnés du Niger, le Commandant à la retraite Oumarou Garba a animé, le samedi 20 mai 2023 à Niamey, un point de presse relativement à la situation des retraités et pensionnés du Niger. Il s’agissait pour le président de ladite association de tirer un bilan satisfaisant de la situation des retraités notamment en ce qui concerne le processus de la mensualisation des pensions, la lutte menée par les pensionnés ainsi que les efforts consentis par les autorités du Niger dans le cadre du respect des droits des pensionnés.
Dans son introduction liminaire, le président de l’Association Nationale des Retraités et Pensionnés du Niger a rappelé la lettre écrite par ladite association adressée au Président de la République pour lui expliquer la situation des familles des retraitées. Relativement aux reformes au niveau de la Caisse Autonome des Retraites du Niger (CARENI), le président de l’Association Nationale des Retraités et Pensionnés du Niger, a dit que le temps accordé à la CARENI-ci était relativement court par rapport à celui accordé à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) qui a débuté ledit processus depuis 2020 pour le mettre en œuvre en 2021. Le traitement des dossiers au niveau de la CARENI a débuté le 21 Janvier alors que cela doit se faire dès le 1er Janvier. «Dans l’ensemble, les autorités ont entendu les doléances des retraités à travers la création d’un comité ad hoc regroupant les représentants du Trésor, du Ministère des Finances, de la CARENI et ceux des concernés. Ce comité a pu tenir des réunions d’échanges qui ont permis d’atteindre un certain nombre des résultats», a expliqué le Commandant à la retraite Oumarou Garba.
Le président de l’Association nationale des retraités et pensionnés du Niger s’est réjoui des résultats obtenus malgré la souffrance endurée. Toutefois, il a remarqué l’existence de certains dossiers qui n’ont pas eu de traitement. «La CARENI a détecté près de 155 dossiers qui ne répondent pas aux critères, c’est-à-dire au moins 15 ans de service pour espérer une pension. Souvent, c’est cette catégorie de retraités qui se met de côté pour décrier la situation au lieu de se renseigner aux endroits indiqués», a-t-il précisé. Relativement à l’état de payement, le président de l’association nationale des retraités et pensionnés du Niger, a rappelé qu’à l’intérieur du pays certains ont reçu la pension de janvier, février et mars. Quant à ceux de Niamey, ils ont perçu celles des mois de janvier et février. «Certes les deux ou trois mois ne suffisent pas car le payement a coïncidé avec le mois de Ramadan et la fête de Ramadan, une période d’énormes dépenses pour les chefs de familles. Cela a permis qu’à même de soulager certaines souffrances des retraités», a –t-il reconnu.
Selon le Commandant à la retraite, Oumarou Garba, grâce au dialogue entre les autorités et les retraités, aujourd’hui le résultat est là. «Le payement a commencé sur l’ensemble du territoire national. C’est l’occasion pour nous de saluer l’engagement de nos plus hautes autorités qui n’ont ménagé aucun effort pour le lancement de cette opération de paiement des retraités. Sur instruction de nos autorités, le ministre des Finances a pris ce vendredi 19 mai des mesures fermes allant dans le sens de la réussite de cette opération», a-t-il relevé. Au niveau de Niamey, où se trouve le plus important lot, les retraités auront la pension des mois de mars, avril et mai. «Nous remarquons une sorte d’anticipation du payement du mois de Mai», a dit le président de l’Association nationale des retraités et pensionnés du Niger. Citant le Directeur général de la CARENI, le président de l’Association nationale des retraités et pensionnés du Niger a assuré que tous les virements ont été faits au niveau de toutes les régions y compris Niamey. «Nous espérons que les Banques pourront finir le traitement des dossiers pour désintéresser les intéressés dès le lundi», a-t-il annoncé.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
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Point de presse de la Directrice générale de la Haute autorité du Waqf : «Un fonds de 500 millions FCFA sera prélevé pour une utilisation immédiate au profit des ayants droit des FDS», a annoncé Mme Khadijah G. Diallo
A l’issue de la réunion du Conseil national de sécurité (CNS) présidée hier par le Chef de l’Etat, Chef suprême des armées, SE Issoufou Mahamadou, et consacré à l’état de la mise en œuvre et de l’opérationnalisation du Waqf, la DG de la Haute autorité du Waqf a animé un point de presse dans lequel, elle a annoncé les principales décisions prises relativement à ce dispositif.
Pour rappel, le Waqf public a créé il y’a quelque 10 mois et est destiné aux ayants droit des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) tombées sur le champ d’honneur. Lors de son point de presse à l’issue de la session du CNS, la Directrice générale de la haute autorité du WAQF, Mme Khadijah G. Diallo, par ailleurs conseillère spéciale du Président de la République, a indiqué que «depuis la création du Waqf, les différents services travaillent sur la détermination des modalités d’appui aux bénéficiaires, puis aux modes de fonctionnement du WAQF proprement dit». Cependant, le Chef de l’Etat a trouvé que le temps a été long, que les familles orphelines des FDS avaient assez attendu. «Il fallait qu’on change de méthodologie», a-t-elle reconnu. En perspective, des mesures sont résolument engagées et le ton est donné pour l’opérationnalisation du fonds et sa pérennité.
Au cours d’une transition de 1 an, explique Mme Khadijah G. Diallo, il sera prélevé sur le fonds disponible un montant de 500 millions FCFA pour une utilisation immédiate au profit des ayants droit des FDS, tout en travaillant sur l’opérationnalisation du WAQF, c’est-à-dire en mobilisant davantage les ressources auprès des partenaires. «L’autre mesure importante est que le Chef de l’Etat a insisté qu’il fallait s’inscrire dans la pérennité des ressources. Cela, en inscrivant, à partir de cette année 2020, au budget national, un montant de 2 milliards, alimenté chaque année au moins sur un horizon de 5 ans, afin d’avoir des moyens assez conséquents pour intervenir et soutenir les familles des FDS», a-t-elle annoncé.
Pour mémoire, le WAQF, dont la création a été annoncée officiellement par le Président de République, dans son message à la Nation à la veille de la fête nationale du 18 décembre 2019, suite à l’attaque d’Inatès, a eu à sa disposition dès le lendemain un montant d’environ 2,5 milliards de FCFA. «Selon le principe du WAQF, ce n’est pas le capital ou l’argent mis à disposition qui est utilisé ou distribué aux bénéficiaires. Ce montant est investi et c’est l’usufruit de cet investissement qui est mis à leur profit», a expliqué la Directrice générale de la haute autorité du WAQF.
«Les ayants droit de nos vaillantes forces de défense et de sécurité tombées sur le champ d’honneur, doivent savoir qu’il nous tient à cœur de les servir et de les accompagner», a déclaré Mme Khadijah G. Diallo.
Ismael Chékaré(onep)
28 octobre 2020
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Point de presse de la ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative : Des éclaircissements sur les modifications apportées au régime des retraites des fonctionnaires de l’Etat
La ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Mme Daoura Hadizatou Kafougou, a animé, hier matin un point de presse relatif à l’adoption du décret portant organisation du régime des retraites des fonctionnaires de l’Etat par le Gouvernement le 29 septembre 2022. Il s’est agi à travers cette sortie médiatique de porter à la connaissance du public les corrections apportées au décret n° 61-050/MFP/P/MF du 27 mars 1961.
Dans ses propos linéaires, la ministre en charge de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a souligné l’objectif visé à travers la modification de ce décret qui, a-t-elle dit, est de corriger les insuffisances relevées. Ces insuffisances sont, entre autres, le caractère obsolète, incomplet, voire discriminatoire de certaines de ses dispositions, notamment à l’égard des femmes. En effet, les innovations majeures introduites dans le nouveau décret sont des conditions d’acquisition du droit à la pension de retraite, l’admission à la retraite à partir du 1er janvier suivant l’année où ils sont présumés avoir atteint la limite d’âge pour les agents de l’Etat dont l’état civil ne précise pas leur mois de naissance. Il s’agit ici des fonctionnaires qui sont nés vers.
Avec le décret de 1961, ils font valoir leur droit à la retraite le 1er janvier de l’année de leur naissance. A titre d’exemple, le cas d’un fonctionnaire qui est né vers 1962, il cessera service le 31 décembre 2021 pour faire valoir ses droits à la retraite à compter du 1er janvier 2022. Hors, avec le nouveau décret ce fonctionnaire cessera service le 31 décembre 2022 pour faire valoir ses droits à la retraite à compter du 1er janvier 2023.
Par rapport à la liquidation de la pension d’ancienneté ou pension proportionnelle, la révision a conduit à la baisse de l’ancienneté exigée pour la prise en compte par le liquidateur du dernier indice du grade occupé par l’agent au moment de son admission à la retraite de 6 à 3 mois. Ainsi si un fonctionnaire avance normalement 3 mois dans le grade avant sa retraite, cet avancement est pris en compte dans la liquidation de sa pension. Aussi, la modification a conduit à la révision à la hausse de l’indice minimum de référence de la grille salariale commune en vigueur de 100 à 121. «Depuis son adoption en 1961 l’indice minimum de la grille de rémunération qui était de 100 n’a jamais connu de modifications, malgré les différentes révisions de la grille salariale. L’innovation ici, est la prise en compte du plus petit indice qui passe de 100 à 121», a expliqué Mme Daoura Hadizatou Kafougou.
Au niveau de la pension d’invalidité, la revision du décret a permis le rehaussement du taux de la rente d’invalidité de 80 à 90% des émoluments de base, lorsque le taux d’invalidité de la victime atteint 66%. De même, la composition et le fonctionnement de la commission des réformes ont été revus à travers la présidence jadis assurée par le ministre chargé des Finances, dévolue désormais au directeur général de la CARENI, et la prise en compte des tutelles technique et financière. Il s’agit à ce niveau de la prise en compte de la gestion du fonds national de retraite par la CARENI en lieu et place du service de pension du Ministère des Finances. C’est donc une migration d’un organe à un autre.
Au niveau des pensions de réversion, le nouveau décret accorde le bénéfice du droit à la pension dans les mêmes conditions que les veuves des fonctionnaires pour le conjoint survivant, d’une femme fonctionnaire ou d’un personnel à statut autonome. Avec le décret de 1961, le mari d’une femme fonctionnaire ou à statut autonome qui décède, ne peut bénéficier de la pension de réversion à condition qu’il ait au moins un enfant mineur issu de cette union. «Ici, l’innovation réside dans le fait que l’exigence d’un enfant mineur issu du lien de mariage est supprimée», a précisé la ministre de la Fonction publique.
Pour ce qui est des modalités de payement de la pension de retraite, le nouveau décret a décidé que la pension qui était payée par trimestre sera désormais payée chaque mois. Enfin, le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a l’obligation de mettre chaque année à la disposition de la CARENI, la liste prévisionnelle de départs à la retraite des agents au plus tard le 1er juillet de chaque année. «Ceci permettra à la CARENI de procéder aux vérifications nécessaires des actes relatifs à la liquidation et au payement de la pension», a précisé la ministre Mme Daoura Hadizatou Kafougou.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
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Point de presse de la présidente du Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP) : Mme Bety Aïchatou Habibou Oumani dresse le bilan des activités 2020-2021 de l’ARCEP
La présidente du Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP), Mme Bety Aïchatou Habibou Oumani a animé hier au siège de l’ARCEP un point de presse. Il s’agit à travers cette sortie médiatique d'informer le public sur le rapport annuel d'activités de l’Autorité de Régulation des Communications Electronique et de la Poste (ARCEP), au titre de l'année 2021.
La présidente du CNRCEP a dans ses propos liminaires relevé que le télétravail, les foras virtuels, les E-commerce, E-éducation et E- santé sont rentrés dans les mœurs des nigériens et contribuent au développement socioéconomique du pays, et cela depuis l’avènement du COVID-19. Néanmoins, a-t-elle fait savoir, pour l'exercice 2021, les opérateurs des secteurs régulés par l'ARCEP ont poursuivi la gestion des effets induits de cette pandémie. Dans ce cadre, le Président de la République Bazoum Mohamed a initié une rencontre le 7 mai 2021, avec les principaux responsables du secteur des communications électroniques ; une rencontre au cours de laquelle, a expliqué la présidente du CNRCEP,il a été dressé un tableau peu reluisant, notamment en ce qui concerne les taux de couverture téléphonique, de la pénétration de l'internet mobile, la cherté des tarifs et la mauvaise qualité des prestations des services téléphoniques et le Chef de l’Etat avait instruit les acteurs à se ressaisir pour donner au peuple nigérien un accès confortable à des services de communications électroniques de qualité à un coût abordable.
C'est pourquoi, a-t-elle soutenu, l’ARCEP a, conformément à ses attributions, mis l’accent au cours de année 2021 sur : l’amélioration des cadres juridiques et institutionnels du secteur ; l’acquisition d'équipements de contrôle dernière génération ; le renforcement des contrôles de qualité de service et du spectre radioélectrique et le renforcement des capacités du personnel de l'ARCEP. L‘institution a également procédé au cours de l'exercice 2021 à la détermination des marchés pertinents des communications électroniques et aux contrôles des obligations des opérateurs notamment : le contrôle de la Qualité de Service pour lequel quatre (4) missions d'audit des réseaux ont été diligentées au cours de l'année 2021 dans plusieurs localités du pays, afin de s'assurer du niveau de qualité de service fourni aux consommateurs. Ces audits qui ont concerné les régions de Niamey, Tillabéry, Dosso, Tahoua, Maradi et Zinder ont révélé une non-conformité aux normes de qualité de service. En conséquence, l'Autorité de Régulation a instruit les opérateurs de respecter les engagements de qualité de service contenus dans leurs cahiers des charges.A l'issue de ce dernier contrôle des obligations, tous les 4 opérateurs que sont Celtel Niger SA, Moov Africa Niger, Niger Telecoms et Zamani Télécoms SA ont été défaillants et par conséquent mis en demeure. Après le contrôle du respect des décisions de mise en demeure, seul l'opérateur Niger Télécoms a fait l'objet de sanction suivant la décision n'000010/ARCEP/CNRCEP/21 du 19 Octobre 2021, a souligné Mme Bety Aïchatou Habibou Oumani. Au niveau des relations publiques: dans le souci de se rapprocher du public, des activités ont été menées, notamment une mission de sensibilisation sur les procédures de gestion des plaintes en ligne dans les régions de Tahoua, Maradi, Zinder et Dosso et une journée d'information sur la régulation des communications électroniques et de la poste à Niamey avec la société civile et les représentants des consommateurs. A l'international, on note la participation active de l'ARCEP aux rencontres organisées par les institutions et organisations des télécoms et de la Poste. Aussi, au 31 décembre 2021 le secteur de communications électroniques dénombre quatre (4) opérateurs de réseaux mobiles dont deux qui font en même temps le fixe, un (1) opérateur détenteur de licence d'infrastructures et quatre (4) Fournisseurs d'Accès Internet, a-t-elle expliqué.
On constate qu'en 2021, le parc d'abonnés fixe a régressé de 13% par rapport à 2020 et le parc d'abonnés mobiles a connu un accroissement régulier ; de 12 279 004 en 2020, il est passé à 15 070 362 en 2021, soit une augmentation de deux millions sept cent quatre-vingt-onze mille trois cent cinquante-huit nouveaux abonnés (2 791 358), a-t-elle relevé. Le taux de pénétration de la téléphonie mobile qui était de 53% en 2020 est de 61% pour l'exercice 2021, soit une croissance de 8 points par rapport à 2020 et l’accès à l’internet est passé de 30% en 2020 à 33% en 2021.Ainsi, a souligné la présidente du CNRCEP, les opérateurs du secteur des communications électroniques cumulent un chiffre d'affaires de 267 357 333 131 FCFA contre 232 877 057 033 FCFA soit une augmentation de 14.8% par rapport à 2020. En outre, les investissements connaissent une baisse de 7% en 2021 par rapport à 2020 due à une baisse importante des investissements chez certains opérateurs.En ce qui concerne le sous-secteur postal, les 3 opérateurs postaux dont l'opérateur historique NIGER POSTE et deux (2 opérateurs privés (DHL et RED STAR) ont enregistré pour le service courrier un chiffre d'affaires de cinq milliards deux cent trente-cinq millions cent quarante-cinq mille neuf cent vingt-cinq (5 235 145 925) FCFA dont huit cent trente-six millions soixante-trois mille six cent quatre-vingt (836 063 680) FCFA en 2021 pour le service courrier.NIGER POSTE détient 67% du chiffre d'affaires global et 60% du chiffre d'affaires du service courrier.Dans la quête permanente d'amélioration des performances des secteurs des communications électroniques et de la poste, l’autorité de régulation a en outre formulé les recommandations dont entre autres : l’élaboration d’un plan national ou (stratégie nationale) haut débit pour créer les conditions de déploiement des infrastructures adéquates visant à accélérer l’introduction des services innovants haut débit ; accéléré l’adoption des textes règlementaires relatifs au secteur postal. En terme de perspectives, l’autorité de régulation entend améliorer la qualité des services avec beaucoup plus d’ardeur pour amener les opérateurs à respecter des engagements contenus dans leurs cahiers de charge.
Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
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Point de presse de la Secrétaire Adjointe aux Affaires Africaines des États-Unis d’Amérique : « Notre but est d’encourager les négociations (…) Nous sommes convaincues que c’est uniquement aux Nigériens de définir leur futur et nous serons heureux de les
La secrétaire Adjointe aux Affaires Africaines des États-Unis d’Amérique, Mme Molly Phee, a animé hier matin à l’ambassade des USA à Niamey, un point de presse relatif au 64ème sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO. A travers ce point de presse, Mme Molly Phee a exprimé les préoccupations des États-Unis sur l’arrêt des relations entre le Niger et certains de ses voisins et encouragé les négociations pour une sortie de crise.
Au cours de ce point de presse, la secrétaire adjointe aux affaires Africaines a rappelé que pendant son séjour de 24h sur le territoire nigérien, elle a eu des pourparlers avec le Premier ministre de la transition, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, le Ministre des Affaires Etrangères de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, M. Boukary Yaou Sangaré, le Ministre de d’Etat, Ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody, et le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Brigade Mohamed Toumba. Mme Molly Phee a, à cette occasion, exprimé l’attachement des États-Unis, pour une intégration régionale au lieu d’une division entre le Niger et ses voisins. « J’encourage le CNSP à répondre positivement à l’offre de la CEDEAO pour une négociation. Les États-Unis soutiennent les résolutions de la CEDEAO spécifiquement, pour que le CNSP annonce un délai pour la transition », a-t-elle exprimé.
Nous sommes venus à Niamey, a-t-elle dit, après cette réunion que nous avons eue à Abuja, où nous avons été observateurs au sommet de la CEDEAO. « Les États-Unis sont préoccupés par l’arrêt des relations entre le Niger et ses voisins, entre le Niger et ses partenaires internationaux. Notre but est d’encourager la négociation, nous soutenons aussi l’engagement de la CEDEAO pour la levée progressive des sanctions en réponse aux actions du CNSP (…). J’ai confirmé la position des États-Unis, pour la reprise de la coopération militaire et de développement de manière réciproque quand le CNSP va prendre les actions que j’ai citées », a-t-elle déclaré.
L’engagement des États-Unis à Niamey, à Abuja ainsi que dans les autres pays membres de la CEDEAO, est de soutenir la population du Niger. « Nous comprenons que le désir d’un pays démocratique et prospère, c’est le droit des populations nigériennes comme, aussi c’est le droit de toutes les populations à travers le monde de choisir leur destinée et de choisir leur leader dans un processus électoral libre et transparent. Nous sommes convaincues que c’est uniquement aux Nigériens de définir leur futur et nous serons heureux de les accompagner sur ce terrain. Nos conversations ont été chaleureuses, j’ai écouté leurs préoccupations et aussi ils ont écouté les préoccupations des États-Unis. C’est ma compréhension qu’il y aura une réaction positive à cet engagement des États-Unis, qu’il y aura une résolution rapide entre le CNSP et les pays mandatés par la CEDEAO pour les négociations », a conclu la Secrétaire Adjointe aux Affaires Africaines des États-Unis.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
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Point de presse des Avocats sur l’Affaire de l’héritage de Maman Abou
Pour faire lumière sur l’affaire de l’héritage de Maman Abou, Maitre Souleye Oumarou, Avocat à la Cour, a animé une conférence de presse, le jeudi 04 Août 2022, à son Cabinet. En effet, ce dossier, c’est-à-dire celui de la succession de l’héritage de Maman Abou, est arrivé sur la place publique à l’initiative de son ancienne épouse, Mme Tamo, qui a porté l’affaire devant les tribunaux en assignant le général Abou……en justice. Maitre Souleye a souligné que feu Maman Abou a épousé celle-ci en 2010 alors qu’il avait 62 ans. Bien qu’il se fût marié auparavant, Maman Abou n’avait pas eu d’enfants. Il a fallu attendre 2012, deux(2) ans après avoir épousé Mme Tamo, avant d’avoir deux(2) enfants (des jumeaux). Mais selon Maître Souleye, ces enfants n’étaient pas de Maman Abou. « Nous en avons la preuve définitive. Nous avons le dossier médical de Mme Tamo et de Maman Abou », a-t-il affirmé. Ainsi, après le décès de celui-ci, tous les membres de sa famille ont contesté la paternité des enfants. Et avant même son décès, Maman Abou avait été informé par ceux-ci que les enfants n’étaient pas les siens. Mais à défaut de preuves, l’affaire était restée comme telle. Il faut souligner que Mme Tamo avait laissé la garde des enfants à Maman Abou, alors que ceux-ci n’avaient que six(6) mois. Elle était partie du foyer conjugal, parce que son époux était paralysé, assis dans un fauteuil roulant. Selon Maître souleye, la décision familiale est de protéger la gestion des biens jusqu’à la majorité des enfants. Pour revenir sur la légitimité des enfants, celui-ci a fait savoir que Maman Abou était hospitalisé dans un hôpital, foudroyé par une AVC pendant un(1) ans. Et c’est pendant cette période que les enfants de Mme Tamo ont été conçus. En réalité, une personne qui se trouve dans un tel état ne peut, raisonnablement, faire d’enfants. D’autant plus que, bien avant qu’il se marie avec Mme Tamo, c’est-à-dire en 2004, Maman Abou avait été définitivement déclaré infertile par son médecin. Et donc pour Maître souleye, Mme Tamo a eu ces enfants par Procréation Médicalement Assistée (PMA). Ce qui est étrange, c’est qu’aucune trace ne montrait qu’il y avait eu des prélèvements de gamètes chez Maman Abou. Par contre, il fut trouvé des pièces qui montraient que c’était une personne inconnue qui en était le donneur. En outre, la PMA est interdite en France, au-delà de 60 ans. Et dans un couple marié, c’est les gamètes du mari qui sont utilisés en cas de PMA, une personne étrangère ne peut pas en être le donneur. De même, au Niger, la succession est une affaire coutumière et celle-ci interdit le PMA. Et au-delà, « la loi elle-même interdit le don de sperme », a soutenu Maître Souleye. Pour ce dernier, la justice doit faire son travail. Il faut qu’on fouille, il faut que la vérité se manifeste. Car dans cette affaire, il y a de l’escroquerie à la succession, il y a captation d’héritage, il y a faux et usage de faux. Voilà selon, Maître Souleye, le noeud du problème de cette affaire successorale de Maman Abou !
Garba.I.Zacari
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Point de presse des députés de la Majorité et publication des extraits de l’enquête parlementaire sur la vente d’uranium : « Les députés de l’Opposition ont déserté la Commission d’enquête parlementaire sur la vente d’uranium parce que les conclusions n’a
Les députés membres de la Majorité parlementaire ont animé, hier, un point de presse pour relever ou répondre à leurs collègues de l’Opposition parlementaire, qui, ayant déserté au dernier moment les travaux de la Commission d’enquête parlementaire, se sont répandus dans les médias dans des déclarations sans fondement.
En introduction, le député Saadou Dillé a dit que c’est à la demande même des députés de l’Opposition qu’a été créée et mise en place la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire dite des 200 milliards de vente de l’uranium. L’affaire qui a été montée de toutes pièces dans un journal de leur obédience était partie d’un document faisant état de transaction de 200 milliards de la Banque BNP Paribas vers un compte de la Société OPTYMA ENERGY OFFSHORE Dubai. De ce simple document provenant d’une opération normale de trading, l’Opposition nigérienne et ceux qui le lui ont mis entre les mains ont cru détenir une bombe pour discréditer ou « détruire » des personnalités du Gouvernement nigérien en faisant un cocktail avec d’autres faux documents qu’ils ont publiés dans leur journal de la place.
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Point de presse du Directeur Général Adjoint des douanes, le Colonel ABOU Oubandawaki : Mise à niveau sur certains points et les nouvelles mesures de dédouanement pour accompagner les usagers et optimiser les recettes de l’État
Le Directeur général adjoint des douanes, le colonel ABOU Oubandawaki a tenu ce jeudi 13 janvier un point de presse dans la salle de réunion de la Direction Générale des Douanes. L'exonération des produits agro-sylvo-pastoraux, l'escorte douanière des marchandises (véhicules importés), ou encore les nouvelles modalités de dédouanement des véhicules neufs ou usagers sont les trois grands points abordés par le Directeur général adjoint des douanes, le colonel ABOU Oubandawaki face aux journalistes de la presse publique et privée. L’objectif est de faire la lumière sur certains points qui restent encore obscurs dans l’esprit de certains opérateurs économiques et de certains utilisateurs des services de l’administration générale des douanes d’une part et d'autre part, a annoncer aux usagers la nouvelle mesure d’assouplissement des frais de dédouanement des véhicules importés.
Dès l'entame de son point de presse, le directeur général adjoint des douanes a tenu d'abord à souhaite une bonne et heureuse année aux agents des douanes en particulier et aux nigériens en général.
Par rapport au premier point qui concerne, l’exonération des produits agro-sylvo-pastoraux, "la loi des finances 2020 a exonéré à l'exportation l’ensemble des produits agro-sylvo-pastoraux tous les droits et taxes sont suspendus". Mais le débat qui reste selon le responsable des douanes « ce que certains ignorent qu’ils sont astreints à l’obligation déclarative ». Chose que l’article 103 du code des douanes national, à son alinéa 1 et 2 précise que " toute marchandise importé ou exporté doit faire l'objet d'une déclaration en détail en bonne et due forme", Et encore mieux selon le Colonel Abou même si la marchandise est exonérée, comme pour le cas de ces produits : l’obligation déclarative reste et demeure. « Malheureusement la réalité sur le terrain est tout autre : " constate avec amertume le DGA de la Douane ; pour lui certains confondent l’importation et ou l'exportation des produits exonérés avec l’obligation de déclarer.
Cette déclaration est d’une importance capitale pour les besoins des statistiques dans les prises de décisions des autorités dans certains domaines.
C'est pourquoi l’adjoint du Directeur Général des Douanes, lance un appel à l’ensemble des agents des douanes qui sont chargés de l'application de la réglementation et de la législation douanière d’une part, et de l’autre, aux opérateurs économiques en général et aux exportateurs en particulier, de respecter cette obligation prévue par le code des douanes.
Escorte physique des véhicules importés
Le deuxième élément abordé par le colonel Abou OUBANDAWAKI est la reprise des opérations d’escorte physique des véhicules importés qu’ils soient neufs ou d’occasions. Chose qui a fait l’objet d’un communiqué conjoint, entre la Direction Générale des Douanes (DGD) et la Société Nigérienne de Logistique Automobile (SONILIGA) dans le cadre du partenariat relatif au Guichet Unique Automobile du Niger (GUAN), le 02 décembre dernier. « Comme vous le savez, la loi douanière fait obligation d'escorter les marchandises une fois franchies la frontière du territoire douanier national. A partir du bureau frontalier, l'opérateur économique est libre de choisir sa destination et la douane a l'obligation de faire respecter ce choix de l'opérateur économique » a rappelé le colonel ABOU Oubandawaki, pour expliquer les raisons qui fondent cette décision.
En ce qui concerne les autres catégories de marchandises la douane n’a pas de soucis, mais le nœud du problème se trouve au niveau de l'exportation des véhicules constate le Directeur Général adjoint.
« Aucun opérateur économique ne peut aujourd’hui se permettre d’importer des marchandises et aller les décharger quelque part dans la ville pour ne revenir que quelques jours après pour accomplir les formalités de dédouanement. Malheureusement c’est ce qui fait la particularité des véhicules dit "touristes", qui sont importés puis tranquillement acheminer dans des garages, des parcs et même des maisons sans que les formalités de dédouanement ou d’immatriculation ne soient accomplies. Certains se permettent même de les mettre en circulation pendant quelques jours, ce qui n’est pas normal car ce n’est pas en adéquation avec la réglementation et la législation douanière. C’est pourquoi, la Direction Générale des Douanes en partenariat avec SONILOGA a décidé de prendre de nouvelles mesures d’escorte des véhicules depuis le 02 décembre dernier afin notamment, d’optimiser et de sécuriser les recettes de l’État ».
Pour mettre fin à toute cette cacophonie, l’administration des douanes a pris des nouvelles mesures d’escorte physique des véhicules. Des mesures qui sont effectives depuis le 08 décembre 2021 au niveau des postes de contrôle douanier de Gaya et de Torodi.
C’est ainsi qu’on peut lire dans le communiqué conjoint que « les modalités d’organisation sont définies par point d’entrée des véhicules importés et les opérations sont organisées par les bureaux des douanes de Gaya, Arlit et Agadez en collaboration avec le GUAN frontières et régionaux de SONILOGA à partir des principaux points d’entrée du territoire national à savoir Gaya, Makalondi, Assamaka et Dirkou. C’est ainsi que pour l’axe Gaya ( où passe presque plus de 50% du volume des voitures importées au Niger), sera organisée l’escorte physique des véhicules destinés au GUAN central de Niamey à partir du bureau des douanes alors que pour l’axe Makalondi, le regroupement des véhicules se fera au poste de péage route Torodi pour l’escorte physique des véhicules au GUAN central de Niamey. Pour l’axe Assamaka et Dirkou, le regroupement des véhicules et acquittements des droits et taxes exigibles se feront aux bureaux des douanes d’Arlit ou d’Agadez ».
Pour ce faire, le colonel ABOU Oubandawaki invite les usagers du service à respecter ces différentes mesures, avant de préciser toujours à ce niveau que conformément à la règlementation douanière en vigueur, « tout véhicule importé escorté dans un délai de trente (30) jours devra se voir assigner un régime douanier. Passé ce délai, il sera placé en dépôt, ensuite vendu aux enchères publiques ».
Le troisième point abordé par le Directeur général adjoint des Douanes face à la presse, est l’assouplissement des frais de dédouanement.
« Fidèle à ses engagements d’assouplir et de réduire les frais de dédouanement des véhicules et ainsi permettre aux importateurs de solder leur passif et de s’acquitter convenablement de leurs formalités et opérations de dédouanement, l’Administration des Douanes a donné suite à plusieurs mesures contenues dans la Loi des Finances 2020 concernant les importations des véhicules », a indiqué le Cnel ABOU Oubandawaki. Selon ses explications, cela a commencé par les grandes sociétés de transports de voyageurs, de marchandises ou d’hydrocarbures à qui la loi des finances 2022 a prévu, une réduction de 50% sur la valeur résiduelle. En sus de ces 50% de réduction, a-t-t-il ajouté, il y a aussi certaines mesures prises pour accompagner ces facilités avec l’application d’un taux d’abattement de 35% sur tous les véhicules neufs (bus, camions, citernes).
Dans la même dynamique, la DGD a prévu un abattement de 65% sur la valeur résiduelle des véhicules de moins de dix (10) ans. « -65% c’est énorme car cela correspond à une réduction de plus de la moitié de la valeur résiduelle des véhicules qui est de 50% », n’a pas manqué de relever M. Oubandawaki.
Enfin, tout dernièrement, la DGD a sorti une circulaire concernant les véhicules de plus de 10 ans à qui il a été accordé également des facilités avec une valeur résiduelle de 750 000 f CFA pour les véhicules de touristes. Ces facilités viennent d’ailleurs d’être revues pour certaines catégories de véhicules comme il ressort de la nouvelle circulaire du 11 janvier 2021. Il faut ajouter à ces différentes valeurs les taux qui seront ajoutés.
Moussa. D.
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Point de presse du Directeur Général de l’Agence Judiciaire de l’Etat relatif au dossier Ministère de la Défense Nationale (MDN)
A la suite des commentaires que suscite, sur les réseaux sociaux, l’ordonnance aux fins de donner acte dans le dossier dit du Ministère de la Défense Nationale (MDN), établie le 22 décembre 2021 par le Doyen des juges d'instruction du Tribunal de Grande Instance hors classe de Niamey, le Directeur Général de l’Agence judiciaire de l’Etat (AJE) a animé, hier dans l’après-midi, à Niamey, un point de presse. Par cette sortie médiatique, l’Agence judiciaire apporte des précisions et d’amples explications sur l’évolution du dossier.
{xtypo_quote}«L’action judiciaire engagée poursuit son cours pour l'aboutissement de son volet action publique visant à sanctionner les infractions établies contre les personnes impliquées», a déclaré M. Omar Ibrahim {/xtypo_quote}
Pour rappel, le dossier MDN est issu d'un audit en date du 23 septembre 2019 des marchés publics au Ministère de la Défense Nationale conduit par l'Inspection Générale des Armées et de la Gendarmerie sur instruction du Président de la République. Il s’agit ainsi d’une volonté réelle à saluer des plus hautes autorités nigériennes pour la transparence et la redevabilité dans le domaine, car la gestion des affaires militaires a toujours été entourée de secret et n'a jamais fait l'objet d'un audit.
Le rapport provisoire issu de l'audit, déposé en février 2020, a fait état de quarante-huit milliards (48.000.000.000) FCFA de surfacturation ; vingt-huit milliards (28.000.000.000) FCFA de matériel non encore livré alors que le délai contractuel est épuisé.
Malencontreusement, «ce rapport provisoire a fait l'objet d'une fuite avant toute contradiction par les personnes et établissements mis en cause et c'est la somme de ces deux montants qui constitue le chiffre de soixante-seize milliards (76.000.000.000) FCFA qui est considéré par les médias comme un détournement au Ministère de la défense», a dit le Directeur de l’Agence judiciaire de l’Etat, M. Omar Ibrahim. C'est donc sur la base du rapport provisoire que toutes les spéculations et commentaires sur ce dossier, faisant état d'un détournement de soixante-seize milliards de FCFA, ont été
effectués. Or, explique le Directeur de l’Agence, «conformément au principe du contradictoire, les personnes et établissements mis en cause ont apporté des documents et autres informations complémentaires qui ont permis de réduire significativement les montants mis en cause».
En effet, pour ce qui est du matériel non livré, les investigations ont permis de ramener le montant en cause à 23 milliards. «Sur ce montant l'essentiel du matériel non livré a été, entre temps, réceptionné ou annoncé en cours de route avec l'engagement des fournisseurs de livrer au plus tard fin avril 2020. Le retard étant dû en partie à la fermeture des aéroports et frontières du fait de la Covid-19», a précisé M. Omar Ibrahim. Il a notifié qu’aux termes des contradictions apportées et des preuves fournies, un rapport final a été déposé le 3 avril 2020. Rapport duquel, dit-il, il résulte que sur la somme de vingt-huit milliards (28.000.000.000) FCFA ramenée à vingt-trois milliards (23.000.000.000) en vérité : Dix-neuf milliards (19.000.000.000) FCFA de commandes de matériels précédemment considérés comme non livrés ont soit fait l'objet de livraison entre février et mars 2020 ou d'un engagement écrit et notarié des fournisseurs à livrer au plus tard fin avril 2020; les quatre milliards (4.000.000.000) FCFA restants relèvent des commandes passées à des sociétés étrangères.
Relativement à la surfacturation, «les informations et documents produits par les fournisseurs ont conduit les auditeurs à ramener leur estimation à 16.4 milliards FCFA en lieu et place des quarante-huit milliards (48.000.000.000) FCFA annoncés dans le rapport provisoire», a affirmé le Directeur Général de l’Agence Judiciaire de l’Etat. Ce faisant, sur instruction du Président de la République, le rapport final a été transmis au Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance hors classe de Niamey dès avril 2020 pour enquête. «Le Procureur de la République a saisi la Police Judiciaire pour enquête préliminaire et, après audition des fournisseurs concernés, les investigations ont fait ressortir que la surfacturation n'est fondée que pour un nombre limité de fournisseurs du MDN contre lesquels l'Etat peut valablement réclamer le paiement d'un montant estimé à 12,1 milliards de FCFA», a relevé M. Omar Ibrahim.
Le Directeur Général de l’Agence judiciaire de l’Etat a précisé qu’en effet, un montant de 4,3 milliards FCFA relatifs aux véhicules Toyota Pick Up a été considéré comme non fondé au vu des arguments avancés par les différents fournisseurs notamment les modifications imposées, les frais d'approche et les agios bancaires liés au retard de paiement et à la titrisation. De ce fait «le prix uniforme moyen de trente-trois millions (33.000.000) FCFA par véhicule Toyota Pick Up a été considéré comme étant non surfacturé pour ces raisons», souligne-t-on.
Cependant, ayant pour mission, entre autres, la prise en charge et le règlement des affaires contentieuses dans lesquelles l'Etat est partie devant les instances judiciaires nationales ou internationales, l'Agence Judiciaire de l'Etat (AJE) s'est constituée partie civile au nom de l'Etat devant le magistrat instructeur en charge de ce dossier pour le recouvrement de toute somme due en faveur de l'Etat. «Conformément à ses attributions dont celles de pouvoir transiger avant, pendant ou après le procès et à chaque fois que les intérêts de l'Etat le commandent, les fournisseurs incriminés et l'AJE ont convenu du règlement intégral à l'Etat des sommes en cause soit par paiement au comptant pour les fournisseurs déjà payés soit par retenues sur les avis de règlement les concernant au niveau du Trésor», a annoncé le Directeur de l’Agence.
«Ayant bénéficié du paiement de tous les montants compromis établis à la suite du rapport d'audit final et de l'enquête préliminaire pour lesquels l'Etat s'était constitué partie civile, il va de soi que l'Agence judiciaire de l'Etat en informât le Doyen des Juges d'instruction qui, de par les règles procédurales, se devait d'en donner acte par une décision motivée», estime M. Omar Ibrahim. D'où, dit-il, l'ordonnance, aux fins de donner acte, objet de diverses interprétations. Il a expliqué que l’ordonnance aux fins de donner acte n'est pas un jugement et ne peut aucunement en tenir lieu. En effet «l'action judiciaire engagée dans le cadre du dossier MDN poursuit son cours pour l'aboutissement de son volet action publique visant à sanctionner les infractions établies contre les personnes impliquées», a déclaré M. Omar Ibrahim.
A l’en croire, l'ordonnance donnant acte a pu constater que l'Etat est rentré dans ses droits, et «toutes les sommes qu'il réclamait ont été payées suivant divers protocoles transactionnels intervenus entre l'Etat et les personnes mises en cause». Dans ces conditions l'action civile ne se justifie plus et n'a plus sa raison d'être. «Il est donc normal que l'Etat se désiste de son action et que le juge d'instruction lui donne acte de son désistement. Il reste entendu que l'action publique subsiste et se poursuit», a réaffirmé le Directeur Général de l’Agence Judiciaire de l’Etat, M. Omar Ibrahim.
Ismaël Chékaré(onep)
05 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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Point de presse du directeur général par intérim de Haroun Printing : Feuilleton judiciaire entre Haroun Printing et l’activiste Ibrahim Bana
Le Directeur général par intérim de la société Haroun Printing, société qui produit le permis biométrique, a tenu ce matin un point de presse. Une sortie médiatique de Siradji Issa, qui fait suite à la plainte de l’activiste contre la société et de la plainte d’Haroun Printing contre ce dernier.
« Après la plainte de Ibrahim Bana, nous avons dans un premier temps suite aux conseils de nos avocats de ne pas réagir puisque la société n’a pas été directement visée. Mais contre toute attente le même Ibrahim Bana a déposé une autre plainte dans laquelle il cite nommément notre société ». C’est pour cette raison que nous avons déposé plainte à notre tour contre Ibrahim Bana pour tentative d’extorsion de fonds et de chantage.
De quoi s’agit-il ? Pour le directeur général par intérim, Siradji Issa, courant octobre 2020, le nommé Ibrahim Bana a porté plainte contre la société Haroun Printing pour népotisme. « Que dans le corps de sa plainte, il citait nommément la société Haroun Printing, comme étant complice et bénéficiaire de cette affaire. Qu’au détour de sa plainte, Ibrahim Bana a entrepris par le biais d’un intermédiaire de négocier avec le Directeur général de la société le retrait de sa plainte en contrepartie d’une gratification financière ».
Pour le directeur général par intérim de Haroun Printing, toutes les démarches ainsi que les négociations entreprises par l’activiste sont matérialisés par des messages whatsapp passés entre lui et son intermédiaire d’une part et, entre l’intermédiaire et la société d’autre part. « Il résulte de ses messages que son intermédiaire à vainement tenté d’obtenir une « provision » (c'est-à-dire une avance) pour le compte du sieur Bana, avant le retrait de la plainte, sans succès, le directeur général de la société ayant usé de moyens dilatoires pour retarder l’échéance ».
Selon le directeur par intérim de la société, ils disposent des enregistrements sonores dans lesquels, l’activiste confirme non seulement, les dires et les demandes, formulées par son intermédiaire, mais qui révèlent que lui-même, a formellement et sans ambages, sollicité le paiement d’une avance de deux millions comme « gage de bonne foi » avant qu’il ne procède au retrait de sa plainte. Pour Siradji Issa, l’intermédiaire en question n’a rien à voir avec la société.
C’est pour toutes ses raisons que la société a jugé utile de porter plainte contre le sieur Bana pour « tentative d’extorsion de fonds ». Pour le directeur général par intérim, ils disposent de toutes les preuves citées haut. Des preuves qui serviront de pièces à conviction et qui seront présentées devant qui de droit.
Pour lui, le Niger dispose aujourd’hui d’un permis biométrique qui est le document le plus sécurisé dans le pays et en Afrique toute entière. « Nous avons reçu plusieurs témoignages qui confirment cela », selon toujours Siradji Issa qui a cité celui de l’ambassadeur de Chine au Niger lors de sa visite et d’un responsable d’un organisme international. Des personnes qui ont salué la qualité, la fiabilité, la sécurisation des bases de données (une première au Niger), avec un document infalsifiable et internationalement reconnu.
Notre société s’est sentie humiliée, indexée, et les partenaires et associés fiables de la société ne peuvent en aucune manière cautionner cela. Nous userons de tout les moyens légaux pour aller jusqu’au bout de notre action et soigner l’image de notre société, a fini par ajouter Siradji Issa.
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- Catégorie : Société
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