Rencontre de haut niveau sur l’agriculture et l’alimentation dans des contextes de crises, à Bruxelles (Royaume de Belgique) : Invité d’honneur de cette rencontre, le Président Issoufou Mahamadou y a été représenté par le ministre d’Etat Albadé Abouba
Une rencontre internationale de haut niveau sur l’agriculture et l’alimentation dans des contextes de crises a regroupé, les 2 et 3 avril derniers à Bruxelles (Belgique), les ministres de l’Agriculture de plusieurs pays et des experts intervenant dans le domaine. Invité d’honneur à cette rencontre de haut niveau, en tant que Président du Comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’UEMOA, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, s’y est fait représenter par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, M. Albadé Abouba, qui était accompagné de l'Ambassadeur du Niger auprès du royaume de Belgique, également représentant permanent à l'Union Européenne, S.E.M Ousmane Alassane, et du Haut-commissaire à l’Initiative 3N.
Organisée par la Commission Européenne dans le cadre du réseau mondial contre les crises alimentaires, une plateforme de coordination lancée en 2016 par l’Union Européenne, et en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM), de présenter à l’occasion le rapport mondial sur les crises alimentaires 2019.
Comme on le sait, la question de la sécurité alimentaire, qui placé au cœur des priorités du Programme de renaissance du Niger conçu et mis et mis en œuvre par le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, a conduit au lancement, depuis 2011, de l’Initiative 3N ‘’les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’. De cette vision du Chef de l’Etat, il s’agit de faire en sorte que sécheresse ne soit plus synonyme de famine au Niger. Heureux hasard de calendrier, cette rencontre de haut niveau sur l’agriculture intervient quelques jours seulement après le lancement par le Chef de l’état des travaux de construction du barrage de Kandadji, un grand projet structurant qui vise à contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs de l’Initiative 3N.
Tout ceci, pour dire que le choix du Président Issoufou Mahamadou comme invité d’honneur à cet important évènement n’a rien de fortuit, sachant que l’Initiative3 N est à la fois un outil de lutte contre la pauvreté, un dispositif de lutte contre la migration clandestine et le terrorisme, mais également un instrument de lutte contre le changement climatique.
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Rencontre de prise de contact à la Communauté Urbaine de Niamey : Le Gouverneur de la région appelle les populations à un sursaut patriotique pour la bonne marche du pays
Le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna a eu, hier mercredi 16 août 2023, dans la grande salle de la Communauté Urbaine de Niamey, une rencontre avec les représentants des différentes Structures Socioprofessionnelles de la Ville de Niamey. Cette rencontre d’échanges vise à débattre de plusieurs sujets d’intérêt pour les populations de la région de Niamey. C’était en présence du président du Conseil de Ville de Niamey, M. Oumarou Moumouni Dogari.
A l’ouverture de cette rencontre, le Gouverneur de la région de Niamey a d’abord fait un bref rappel des raisons qui ont amené les Forces de Défense et de Sécurité à faire le coup d’Etat du 26 juillet 2023. De cette date à nos jours, le Niger est victime d’accusations et d’affabulations les plus cyniques et inhumaines. Le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna a en effet, condamné les sanctions aussi brutales que globales infligées à notre cher pays par la CEDEAO, des sanctions qui, auparavant n’avaient jamais été prises contre un Etat membre au moment où les peuples attendaient de ladite communauté, l’intégration dans ses plans et projets politico-institutionnelles, leur volonté de se libérer des multiples dominations. Pendant qu’il était attendu de cette communauté la prise en compte des aspirations du peuple nigérien à une meilleure gouvernance, à plus de souveraineté et d’indépendance, cette soif collective, la décision de la CEDEAO fut aux antipodes de la volonté de ce dernier. « C’est dire qu’au sein de la CEDEAO au 21ème siècle, l’impulsion belliqueuse est un appétit, un état d’âme, désormais une dynamique sociale », a fait savoir le gouverneur.
Quant à la menace d’attaque annoncée, il a rappelé que cela fait 12 ans que le pays est en guerre (depuis la destruction de l’Etat Libyen sous l’impulsion de la communauté internationale), la réaction de la force en attente de la CEDEAO a été vainement attendue. Mais elle ne fut jamais, malgré les massacres de nos militaires et de nos populations dans les régions de Diffa, de Tahoua et de Tillabéri. « S’agira-t-il pour cette force désormais réactivée en si peu de temps de venir massacrer les survivants ? Pour quelles causes ? Pour quel agenda ? », se demande le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna. « Pour apporter une réponse patriotique à cette insulte faite à notre intelligence collective, nous devons éviter que dans notre pays les valeurs du TOC et du clinquant ne prennent le pas sur notre cohésion sociale, notre courage et notre sens de générosité », a-t-il suggéré.
La parole a ensuite été donnée aux représentants des différentes structures socioprofessionnelles dont certains ont apporté leurs modestes contributions pour la réflexion en vue d’une bonne marche du pays et d’autres ont soulevé un certain nombre de préoccupations.
Aïchatou Hamma Wakasso (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Rencontre de prise de contact au Ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement : Le Colonel Maizama Abdoulaye prend officiellement fonction
Une réunion de prise de contact a eu lieu, hier mardi 15 août 2023 au Ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement. Au cours de cette rencontre, le nouveau ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement a échangé avec le personnel, les secrétaires généraux, les conseillers techniques, les inspecteurs généraux des services, les directeurs généraux et centraux dudit Ministère.
Dans son intervention à cette rencontre, le Colonel Maizama Abdoulaye a souligné que le Ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement est l’un des départements ministériels qui doit jouer un rôle moteur dans l’amélioration des conditions de vie des populations nigériennes et par conséquent dans le développement socio-économique du pays. Aussi, a-t-il ajouté, les autorités du pays ont fait de ce secteur leur cheval de bataille.
Le colonel Maizama Abdoulaye a en outre indiqué que pour relever les défis et parvenir à des résultats probants en réponse aux aspirations des hautes autorités, des actions urgentes doivent être entreprises pour le développement des mécanismes de financement pour atteindre les Objectifs du Développement Durable (ODD). C’est pourquoi, le ministre a invité les cadres à mettre leurs compétences et leur dévouement au service de la nation afin que la mission soit une réussite totale. « Nous devrons tous avoir constamment à l’esprit qu’aujourd’hui encore, beaucoup de nos compatriotes attendent l’accès à l’eau potable dans un environnement sain. Chaque geste que nous posons, du planton au ministre, doit nous conduire à l’accomplissement de la mission assignée à notre Ministère par le Gouvernement », a-t-il relevé.
Le colonel Maizama Abdoulaye a insisté sur des aspects aussi importants que sont entre autres l’harmonie et la cohésion dans les services, la discipline et le respect de la hiérarchie, la ponctualité et l’assiduité au travail, le sens d’anticipation et le reflexe du compte rendu.
Il a enfin rassuré qu’il reste entièrement à l’écoute pour trouver les solutions dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail de tous les agents.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Rencontre de prise de contact entre le nouveau ministre de l’Enseignement Supérieur et les représentants de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) : Le dialogue comme moyen de dénouement de la crise scolaire et estudiantine
Nommé à la tête du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le 18 avril 2017, le ministre Yahouza Sadissou se montre déterminé et engagé à trouver, par la voie du dialogue, des solutions à la grave crise que traverse actuellement l’école nigérienne suite aux événements malheureux du 10 avril 2017, intervenus au niveau du campus universitaire de Niamey.
C’est ainsi que le nouveau ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a estimé légitime de convoquer hier matin, dans la salle de réunions du Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale, les représentants de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) pour une rencontre de prise de contact. Une convocation à laquelle toutes les sections syndicales des élèves et étudiants du Niger ont répondu présent pour réaffirmer leur volonté à dialoguer avec le Gouvernement dans la perspective de trouver une issue heureuse à cette crise scolaire.
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Rencontre des Femmes du Mouvement pour le Respect des Droits des Femmes et des Enfants au Niger (MRDFN) : Promouvoir les droits des femmes et des enfants en période de transition au Niger
La ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture des activités des Femmes du Mouvement pour le Respect des Droits des Femmes et des Enfants au Niger (MRDFN) ‘’le dialogue féminin’’. L’objectif de cette rencontre est de mener des réflexions en vue de préserver les acquis et la promotion des droits des femmes et des enfants au Niger en cette période de transition et au-delà.
Pendant trois jours, les participants auront à échanger sur l’identification des besoins cruciaux des femmes et des enfants en cette période de transition, identifier des actions prioritaires dans le domaine de la protection et la promotion des droits des filles et des femmes pendant cette périodes de transition, identifier des stratégies de plaidoyer au niveau national et régional pour la promotion des droits des femmes, et enfin définir les argumentations sur les questions des femmes pour la contribution au dialogue national inclusif.
A l’ouverture des travaux, la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la promotion des langues nationales, a déclaré qu’elle participe à cette activité dans le but de réaffirmer son soutien constant aux actions que mène l’Onf FAD pour le droit des femmes, pour l’autonomisation des femmes, son action dans la promotion de la scolarisation des filles. « Lorsqu’une fille est scolarisé, la société a beaucoup plus de chance d’avoir des enfants instruits qui connaissent leurs droits et qui sont prêts à œuvrer pour le développement du pays. Je suis venue vous dire que votre préoccupation ainsi que celle de toutes les femmes qui sont présentes sont prises en compte au plus haut sommet de notre Etat. Je suis donc là mes sœurs pour vous souhaiter d’avoir des bonnes assises », a-t-elle soutenu. Dr Elisabeth Shérif a ajouté que la préoccupation du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et du gouvernement de transition qui a été mis en place n’est pas seulement d’avoir des visibilités institutionnelles, mais de recouvrer une dignité qui a été bafouée pendant très longtemps.
Pour sa part, la présidente du MRDFN Mme Helène Ayika, a dans son allocution expliqué que les évènements du 26 juillet 2023, la cohorte de sanctions économiques sévères et ses conséquences au plan social, les menaces sécuritaires internes et externes imposées à notre pays, et l’absence d’un ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’enfant dans le gouvernement de transition, ont interpelé les femmes nigériennes, dont les voix ont fait écho de leur indignation, lors de l’assise patriotique organisée par l’ONG FAD ainsi que dans toutes les rencontres des organisations féminines. « Aujourd’hui, nous vous invitons de nouveau, à redoubler d’engagement et de solidarité, à conjuguer nos compétences et nos énergies individuelles et collectives, avec courage et détermination, afin de préparer le dialogue national inclusif à venir », a-t-elle dit. D’après Hélène Ayika la vision à court terme du mouvement qui mène depuis 2017, des actions multiformes de plaidoyer et de sensibilisation sur les droits des femmes et des filles, est de rassembler et animer les organisations de femmes en vue de renforcer la solidarité et leurs capacités sur les questions de justice et d’égalité de chances, de la participation des femmes dans toutes les sphères de décision, et la lutte contre toute forme de violence à l’égard des femmes et des filles.
Pour sa part, la Directrice Exécutive Nationale de l’ONG FAD, Mme Nafissatou Idé a quant à elle précisé que c’est une journée introductive à la longue et belle aventure qu’elles vont conduire ensemble, de la femme de Tillabéri à celle d’Agadez, de manière participative, inclusive et prenant en compte les préoccupations et aspirations des femmes et enfants nigériens dans leur grande majorité. Aussi, a-t-elle ajouté, la création de ce mouvement a été animée par le fait que l’Ong FAD ne voulait plus d’actions singulières car étant absolument convaincue qu’ensemble ces organisations vont plus loin, ensemble elles construisent mieux et ensemble elles sont plus fortes. De 2017 à ce jour, a-t-elle précisé, le MRDFN a réalisé d’innombrables activités en faveur des droits des femmes et des filles au Niger à travers des actions de plaidoyer, de sensibilisation mais aussi et surtout de renforcement de capacités.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Rencontre des Premières Dames de la CEDEAO sur la lutte contre le mariage d’enfants et la promotion de la scolarisation de la jeune fille en Afrique de l’Ouest
Une Rencontre des Premières Dames de la CEDEAO sur la lutte contre le mariage d’enfants et la promotion de la scolarisation de la jeune fille en Afrique de l’Ouest sera organisée le 07 juillet 2019, en marge du 33eme sommet de l’union africaine
C’est la Fondation « TATTALI-IYALI » de la Première Dame de la République du Niger, Docteur LALLA MALIKA ISSOUFOU, de concert avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, et celui en charge de l’éducation primaire de l’alphabétisation et la promotion de la langue avec le soutien de la Commission des Affaires Sociales et du Genre de la CEDEAO, de l’UNFPA ,Plan International, , ONU FEMMES, PNUD et UNICEF, Word Vision qui vont organiser cette rencontre avec les quinze (15 ) Premières Dames en présence des Chefs d’ Etats en marge de la 33 Emme sommet de l’Union africaine en vue de renforcer le plaidoyer pour la « lutte contre le mariage d’enfants et la promotion de la scolarisation de la jeune fille en Afrique de l’Ouest ».
L’objectif principal de cette rencontre est de renforcer l’engagement des Premières Dames en faveur de l’élimination du mariage des enfants et la promotion de la scolarisation de la jeune fille ; et obtenir une Déclaration Solennelle des Premières Dames pour mettre fin au mariage d’enfants et promouvoir l’éducation pour toutes les filles.
La rencontre de Niamey fera suite à l’événement spécial organisé par la même Fondation TattalyIyali en marge de la 73è session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, sur les meilleures pratiques et les interventions communautaires visant à réduire le mariage des enfants et à promouvoir le bien-être des femmes et des filles.
Cet évènement a aussi été un podium pour montrer aux principaux donateurs l’impact de leurs contributions dans ces domaines et de susciter l’engagement de nouveaux donateurs. En effet, au Niger des efforts ont été réalisés à travers l’adoption de la loi sur la Santé de la Reproduction, du Décret et de l’arrêté portant Protection, Soutien et Accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité ; la mise en œuvre de plusieurs approches communautaires en vue de la réduction du mariage d’enfants, la mise en place d’un cadre de concertation ,d’un plan stratégique national 2019/2021,pour lutter contre le mariage d’ Enfants et d’ une Plateforme de lutte contre le mariage d’Enfant animée par la société civile et le Ministère de la promotion de la Femme et de la protection de l’Enfant .
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Rencontre diplomatique entre le Niger et le Mali : Renforcement de la solidarité régionale contre le terrorisme
Le Premier Ministre, Ali Mahaman Laminé Zeine, a tenu une réunion de haut niveau en cette matinée du 11 septembre 2023, illustrant la profonde solidarité entre les nations frères, avec une délégation de haut rang en provenance du Mali, dirigée par le distingué Ministre des Affaires Étrangères, Abdoulaye Diop.
Cette délégation malienne de premier plan a été également honorée de la présence du Général Abdoulaye Maiga, Ministre de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation, porte-parole émérite du gouvernement malien, ainsi que du respecté Directeur des Affaires Juridiques du Ministère malien des Affaires Étrangères.
Dans l'intérêt de la diplomatie et de la sécurité régionale, les détails de cet éminent échange entre le Premier Ministre Lamine Zeine et ses homologues maliens demeurent confidentiels, aucune déclaration publique n'ayant été émise à l'issue de cette rencontre cruciale.
Il est primordial de rappeler que le Niger partage une frontière géographique considérable avec le Mali, un voisin et frère confronté aux défis sécuritaires imposés par des groupes terroristes. Cette réalité implique une nécessité incontestable : renforcer la coopération militaire et la coordination stratégique entre les deux États souverains. Une collaboration plus étroite et une action concertée permettront de venir à bout de cette menace transfrontalière qui menace la stabilité de la région.
Dans cet esprit de solidarité et d'unité régionale, le Niger et le Mali continuent d'œuvrer conjointement pour garantir la paix, la sécurité et la prospérité dans la région. Les perspectives d'une coopération renforcée entre ces deux nations frères s'annoncent porteuses d'espoir pour l'avenir, et elles témoignent de leur détermination à défendre la région contre toute forme de menace.
Nigerdiaspora
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Rencontre diplomatique entre le Premier Ministre et l'Ambassadeur iranien : Un signe de plus de reconnaissance internationale
Le vendredi 8 septembre 2023, le Premier ministre du Niger, Monsieur Ali Mahaman Lamine Zeine, a eu l'honneur d'accueillir en audience Son Excellence Monsieur Mehdi Kardoust, ambassadeur de la République Islamique d'Iran. Cette rencontre, qualifiée de visite de courtoisie par le diplomate iranien, revêt une importance particulière dans le contexte actuel de la transition au Niger.
Au cours de leurs échanges, les deux dignitaires ont abordé la situation politique prévalant au Niger, sujet d'une importance cruciale. Il est à noter que l'ambassadeur de la République Islamique d'Iran, Monsieur Mehdi Kardoust, a souligné le profond engagement de son gouvernement en faveur de la paix et de la sécurité, valeurs cardinales dans le pays.
Monsieur Kardoust a exprimé l'engagement indéfectible de son pays envers les nations africaines, réaffirmant le soutien de l'Iran aux Nigériens dans cette période de transition. Il a également rappelé la relation historique et stratégique qui lie l'Iran au Niger, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'énergie, du transport, de l'agriculture et des infrastructures. Le diplomate iranien a évoqué la volonté de son pays d'élargir cette coopération fructueuse à d'autres domaines d'intérêt mutuel.
Cette audience témoigne de la reconnaissance grandissante des grandes nations du monde envers le gouvernement de transition du Niger, soulignant ainsi l'importance de cette grande nation dans le contexte international. Elle marque également la volonté commune de renforcer les liens diplomatiques et de promouvoir une coopération continue entre le Niger et la République Islamique d'Iran, dans l'intérêt mutuel de leurs peuples.
Nigerdiaspora
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Rencontre du Chef de l’Etat avec les responsables des syndicats du secteur de l’Education : Création des conditions indispensables à amélioration de la qualité du système éducatif
Le Président de la République, M. Mohamed Bazoum a rencontré, hier dans la salle de réunion de la présidence, les responsables des syndicats du secteur de l’éducation pour une séance de travail en vue de la mise en œuvre du programme de renaissance, acte 3 Volet éducation. Il s’agissait de discuter des conditions indispensables pour améliorer substantiellement la qualité, la performance et l’efficacité du système éducatif du Niger. Cette rencontre s’est déroulée en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, des ministres du secteur de l’éducation, du ministre des Finances et celle de la Fonction Publique.
Pour rappel ce rendez-vous avec les responsables syndicaux du secteur de l’Education répond à la promesse faite par le Président de la République lors du lancement officiel de la politique éducative au Niger pour les cinq (5) prochaines années le vendredi 30 avril 2021 au centre des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey. Ce jour-là, le Chef de l’Etat a exposé sa politique éducative qui est axée sur quatre points prioritaires notamment l’accroissement des capacités d’accueil des établissements scolaires, des centres de formation professionnelle et des Universités ; la scolarisation de la jeune fille ; le développement du capital humain et la gouvernance de l’école en faisant en sorte que des mesures d’ordre institutionnel soient édictées et respectées.
Avec les partenaires sociaux de l’éducation, le Président Bazoum a touché tous les problèmes qui minent le secteur. Il a notamment souligné que l’Etat injecte énormément de fonds en consacrant au moins 22% de ressources budgétaires chaque année pour assurer l’éducation pour tous. Mais le rendement est peu reluisant. «Cette situation ne peut pas perdurer. Il faut que nous créons des conditions qui nous permettent d’avoir une école qui est en mesure de former les jeunes et de donner des résultats escomptés du niveau des investissements qui sont réalisés dans ce cadre», a-t-il déclaré.
Pour le Président de la République, les enseignants sont mieux placés pour savoir ce qu’il faut changer dans la gouvernance de l’école. Le Chef de l’Etat a rappelé l’exposé fait par le secrétaire général du Ministère de l’Education sur les grands axes stratégiques du programme de la renaissance acte III du volet éducatif. Il ressort de cette présentation détaillée un diagnostic complet du système éducatif en parlant de contrat de performance. «L’école est une chose très précieuse. Elle est différente de toutes les autres formes d’investissements que nous faisons. Il ne s’agit pas de construire des infrastructures et amener des enseignants pour dire que tout est au complet. Non, il y a d’autres choses à faire quand il s’agit d’une école. C’est l’enjeu pour nous aujourd’hui. Il faut que les populations soient satisfaites de leur école parce que les enfants ont appris à lire et à écrire et apprendre la langue dans laquelle l’enseignement est dispensé», a estimé le Chef de l’Etat.
Le Président de la République prône un changement de Gouvernance
Le Président Bazoum devait ensuite annoncer qu’il entreprendra des consultations avec les acteurs afin de rétablir un enseignement de qualité pour que l’école nigérienne réponde à la finalité, aux besoins du pays et donne satisfaction à la hauteur des investissements. «Je serai à votre écoute pour que nous apportions les réformes nécessaires pour permettre au maximum de nos enfants de rester longtemps à l’école pour réussir au bénéfice de la nation. Ce changement, c’est l’école seule qui peut l’apporter. Aucun pays ne peut se développer sans assurer un enseignement de qualité. Si le système éducatif d’un pays est à la traine, le pays reste à la traine», a-t-il affirmé avant d’appeler les acteurs de l’Education à être à la hauteur de l’ambition du gouvernement.
Le Président de la République a souligné que des ressources seront toujours insuffisantes, mais tant qu’on est sérieux et rigoureux, les choses vont évoluer. «Il faut que nous changions de gouvernance, que toutes les pratiques nuisibles recensées par les responsables du secteur de l’Education disparaissent et nous allons prendre en main les enseignants, les rétablir dans leur autorité et leurs prérogatives en changeant leur condition de vie», a-t-il anoncé, avant de penser à ramener le système d’internat au Niger tout en assurant la sécurité extrême des enfants (filles comme garçons) dans tous les sens.
Les Syndicats du secteur disposés à accompagner l’initiative présidentielle en faveur de l’Ecole
Les responsables du secteur de l’Education présents ont beaucoup apprécié cette initiative du Président de la République qui mène une lutte sans faille pour la réussite du système éducatif dont il a déjà fait son cheval de bataille. Pour Halidou M. Mounkaila, Secrétaire Général du Syndicat National des Agents Contractuels et Fonctionnaires de l'Education de Base (SYNACEB), le Président de la République n’a pas caché son engagement de garantir une meilleure école aux Nigériens. «Sa politique éducative est très prometteuse pour le secteur. Ce genre de rencontres doit être encouragé. Il tenait beaucoup à ces débats afin de trouver des voies et moyens pour que le métier de l’enseignant soit une fois de plus valorisé», a-t-il dit. Pour lui avec les engagements pris par le Chef de l’Etat, il est nécessaire de renvoyer les syndicats dans un autre cadre de discussions avec les Ministères en charge de l’éducation pour poursuivre ces débats et trouver des voies et moyens pour que les conditions des enseignants puissent être améliorées à travers d’autres actions qui seront menées.
Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Niger (SNEN), M. Issoufou Arzika, a apprécié l’initiative du Président de la République. Pour lui, le Chef de l’Etat a même devancé les syndicats sur des sujets qui allaient inonder leurs interventions dans les medias. L’ensemble de syndicats qui étaient présents sont d’accord pour accompagner le Président de la République dans cette noble initiative. «Nous avons échangé avec lui à bâton rompu, sans tabou et sans barrière. Avec cette franchise, nous sommes aussi engagés à l’accompagner pour la réussite de ce programme. Parce que la thérapie qu’il a proposée est très porteuse et convenable. Tout le monde doit l’accompagner dans l’intérêt de la nation», a conclu M. Issoufou Arzika.
Seini Seydou Zakaria(onep)
11 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre du Comité de Pilotage (COPIL) du Projet d’aménagement territorial intégré(PATI) : Le point de la mise en œuvre des projets dans le cadre du G5 Sahel
Le Comité de Pilotage du Projet d’Aménagement Territorial a tenu hier matin sa première session à Niamey. Cette rencontre a réuni le Secrétariat permanent du G5 Sahel et les membres de la Cellule de coopération décentralisée transfrontalière des collectivités territoriales du Sahel dénommée C3 Sahel. Au cours de cette session, les participants auront pour mission d’examiner et d’adopter le rapport technique et financier de mise en œuvre du projet soumis par la C3 Sahel, mais aussi, de prendre des décisions idoines pour sauvegarder les ressources et cela à la lumière de la note circonstancielle produite par la C3 Sahel au niveau de la Zone pastorale de Tin Djolel. C’est l’Ambassadeur Mamane Sambo Sidikou, Secrétaire Exécutif du G5 Sahel qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux en présence des membres venus du Burkina Faso et du Mali.
Procédant à l’ouverture des travaux, l’Ambassadeur Sidikou a, de prime abord rappelé la signature de la convention de mise en œuvre du PATI en Novembre 2019 à Ouagadougou qui, a–t-il dit, a été formulé au profit du Fuseau Centre afin d’impacter rapidement et de façon visible les conditions de vie des populations touchées par l’insécurité et où la cohésion sociale est mise à rude épreuve. Aussi, a-t-il ajouté, le PATI vise à renforcer la confiance entre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité. Le Secrétaire exécutif du G5 Sahel a, par la suite, souligné l’importance de la réunion qui, a-t- il précisé, permettra de faire le point sur les avancées mais aussi de savoir quoi modifier dans la démarche, de recenser les attentes du G5 Sahel et enfin de savoir le type d’appel précis lancer en direction des partenaires qui peuvent encore soutenir les Etats.
M. Mamane Samba Sidikou de préciser que le projet est mis en œuvre à travers 4 composantes qui sont l’Aménagement de la zone pastorale de Tin Djolel, l’Aménagement et l’équipement de l’abattoir de Tillabéry, la Construction de magasins de stockage d’aliment bétail et enfin le renforcement du niveau de service du centre hospitalier régional(CHR) de Dori. A cela s’ajoute une composante transversale de formation et de renforcement de capacités des bénéficiaires dans la gestion des infrastructures et installations. En outre, a-t-il fait savoir, le PATI s’inscrit dans le processus de mise en œuvre du Schéma d’Aménagement Transfrontalier Intégré(SATI) promu par la C3Sahel et soutenu par l’UEMOA.
Pour le SE du G5 Sahel, ce projet est né des attentes, des besoins exprimés des collectivités territoriales autrement dit pour les populations. Aussi, a souligné M. Mamane Sambo Sidikou, ce type de projet fait la différence. « Il change la vie des gens en ce sens qu’il concerne des thèmes ayant trait à la santé, à la sécurité sociale… Et cela ne nécessite pas beaucoup de moyens ni de temps », a-t-il expliqué. C’est pourquoi, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel a exhorté les membres du comité à maintenir la cadence pour achever le projet qui au de-là de constituer un modèle pour la mise en œuvre du cadre d’actions prioritaires intégré(CAPI), renforcera la résilience des populations et la chaine des valeurs pastorales.
Quant au président de la C3 Sahel, il a affirmé que le Comité de Pilotage est un outil capital chargé d’assurer la gouvernance, la coordination et le suivi des projets. Il est une instance de décision, mais également d’échange entre les membres de la C3 Sahel, les partenaires dont le G5 Sahel, l’UEMOA entre autres. M. Aziz Diallo a également déclaré que le PATI ne comporte que des projets de nature à améliorer les conditions de vie des populations et partant de là, à contribuer à l’amélioration de la sécurité. «Ce sont des projets qui ont été identifiés en 2019 au niveau local», a-t-il précisé. Pour le président de la C3 Sahel, les armes à elles seules ne suffisent pas à ramener la sécurité et la paix dans l’espace sahélien. «Il faut apporter des réponses idoines aux besoins des populations. En effet, les investissements sont de nature à améliorer les conditions de vie des populations et nous nous réjouissons que le G5 Sahel et l’UEMOA aient prêté une oreille favorable à notre doléance et d’être là ce matin pour la mise au point de ces projets et décider des orientations à leur donner en fonction des défis auxquels nous faisons face», a soutenu M. Aziz Diallo.
Le président de la C3 Sahel a souligné que beaucoup de projets sont déjà exécutés et d’autres en cours de mise en œuvre. Il a, à ce titre, évoqué les travaux de réhabilitation du CHR de Dori qui a permis au CHR d’être en mesure de répondre aux questions sanitaires. Il faut noter que la C3 Sahel comprend les communes de Téra et Tillabéry au Niger, de Gao et de Tombouctou au Mali et les communes de Dori, Gorom Gorom, Djibo et Seba au Burkina. Sa mission est celle de la mobilisation et de la gestion des fonds ainsi que du suivi de la mise en œuvre des projets.
RahilaTagou(Onep)
18 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre du Président de la république avec les représentants des ONG et associations de développement : Les respects des dispositions légales et réglementaires par les ONG-AD au centre des échanges
Le Président de la République, S.E. Mohamed Bazoum a rencontré hier après-midi les représentants des organisations non gouvernementales et des associations de développement (ONG-AD). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la série de rencontres engagée par le Chef de l’Etat avec les différentes couches socioprofessionnelles du pays. Au cours de cette rencontre, le Chef de l’Etat a souligné le rôle important que jouent les ONG-AD dans la vie du Niger. Il s’est agi d’échanger sur les préoccupations que leurs interventions suscitent. Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le Chef de l’Etat a salué les interventions de ces organisations et associations qui «ont de façon continue, affirmé et confirmé leur rôle d’instrument privilégié de solidarité nationale et internationale à travers une mobilisation remarquable pour soutenir les efforts de l’Etat du Niger tant en période normale qu’en temps de crises».
Cependant, malgré les résultats significatifs obtenus dans divers domaines, le Président de la République a déploré le fait que les ONG-AD se plient de moins en moins aux dispositions légales et réglementaires encadrant leurs activités. Ce qui selon le Chef de l’Etat est de nature à ruiner la crédibilité dont elles jouissent de la part de l’Etat. Face à ces manquements, le Président Bazoum a instruit le ministère de l’aménagement du territoire et du développement communautaire pour mettre en place un dispositif visant à intensifier la communication sur le respect par les ONG/AD des règles administratives et de redevabilité vis-à-vis de l’Etat. (Lire, ci-dessous, l’intégralité du discours du Chef de l’Etat).
Rahila Tagou(onep)
Allocution prononcée par le Président de la République à la rencontre avec les Organisations Non Gouvernementales et Associations de Développement (ONG/AD)
{xtypo_quote}Dans les prochaines semaines, le Gouvernement va organiser des assises nationales sur le recadrage des interventions des ONG et Associations de Développement au Niger », annonce SEM. Mohamed Bazoum{/xtypo_quote}
Mesdames et Messieurs ;
Dans la cadre de la série de rencontres que j’ai engagées avec les différents acteurs nationaux, il m’est apparu important d’échanger avec les Organisations Non-Gouvernementales et Associations de Développement (ONG/AD) actives au Niger, en raison du rôle important qu’elles jouent dans la vie de notre pays mais également des préoccupations que leurs interventions suscitent. éEn effet, les ONG/AD ont, de façon continue, affirmé et confirmé leur rôle d’instrument privilégié de solidarité nationale et internationale à travers une mobilisation remarquable pour soutenir les efforts de l’Etat du Niger tant en période normale qu’en temps de crises.
C’est pourquoi, depuis le début des années1990, le Niger met en œuvre une politique d’émergence des ONG/AD, avec comme objectif de faire du partenariat avec elles un des piliers du développement. Pour accompagner cette option, le Niger s’est engagé dans une démarche marquée par les choix suivants :
• Un cadre juridique souple
fortement soutenu par le principe de la liberté d’association conférée par les différentes constitutions que notre pays a connues ainsi qu’un dispositif institutionnel et administratif attrayant;
• Des mesures financières incitatives avec, notamment, l’octroi des exonérations fiscales et douanières dont le montant est estimé, par exemple en 2020, à 2,67 milliards de FCFA.
Mesdames et Messieurs ;
A l’évidence, la politique d’émergence des ONG et Association de Développement conduite par notre pays a permis de favoriser l’éclosion et le développement de structures dynamiques qui ont su répondre aux besoins des communautés vulnérables en réalisant à leur profit des infrastructures et des services sociaux de base. Ainsi, la souplesse des conditions de création des ONG et Associations de Développement a fait que le nombre d’ONG/AD reconnues par le Niger est passé de 60 en 1990 à plus de 3.500 en 2020 (dont 268 ONG étrangères).
Cela s’est traduit par un accroissement remarquable en matière de mobilisation des ressources pour la réalisation des investissements. A titre d’exemple, dans la période 2017-2020, les ONG et Associations de Développement ont mobilisé plus de 117 milliards FCFA par an. Et leur contribution pour le financement du PDES 2017-2021 est de plus de 17%. Leurs activités permettent également de générer d’importantes recettes fiscales. En 2020, les activités des ONG/AD ont permis de générer 6,79 milliards de FCFA d’impôts.
Les ONG et Associations de Développement sont aussi d’importants pourvoyeurs d’emplois, avec 7.952 employés nigériens permanents, toutes catégories confondues répertoriés en 2020.
Mesdames et Messieurs ;
Si nous avons fait le choix de favoriser l’émergence des ONG et Association de Développement, c’est par ce que leurs interventions sont réputées être efficaces et efficientes car elles consistent en des actions de proximité menées souvent sur la base d’une évaluation réelle des besoins des populations. Toutes choses qui garantissent la durabilité des résultats qu’elles obtiennent. Cependant, malgré les résultats significatifs obtenus dans divers domaines, il s’avère que les ONG et Associations de Développement se plient de moins en moins aux dispositions légales et réglementaires encadrant leurs activités. Ce qui est de nature à ruiner la crédibilité dont elles jouissent de la part de l’Etat.
En effet, les résultats du suivi des ONG font ressortir, entre autres, que 20 à 26% seulement d’entre elles ont satisfait à l’obligation de dépôt du programme et du rapport annuel d’activités pour la période 2017-2020, tout comme, en 2020, seules 29 ONG ont
publié leurs sources de financement. Les services compétents relèvent également que peu d’ONG et Associations de Développement respectent les règles en matière de passation de marchés et du quota du personnel nigérien dans le cadre de recrutement aux postes de coordination au sein des ONG étrangères.
En somme, le faible niveau de transparence qui prévaut au sein de plusieurs ONG et Associations de Développement, cumulé au manque de traçabilité des ressources mobilisées ont fait que d’une part, la plus grande partie des ressources mobilisées au nom du Niger échappe au contrôle de l’Etat et d’autre part, l’alignement des interventions de ces acteurs aux priorités nationales et locales devient peu lisible.
Mesdames et Messieurs ;
Du fait de ces manquements constatés, le Gouvernement a engagé depuis 2017 un processus visant l’assainissement du secteur des ONG et Associations de Développement et mis en place un programme à cet effet.
Je demande au Ministre de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, en relation avec les autres Ministres concernés, de poursuivre et accélérer la mise en œuvre du programme d’assainissement, ce dans l’objectif d’améliorer la performance du secteur afin d’accroitre les bénéfices qu’en tirent communautés.
Le Ministère de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire est également instruit pour mettre en place un dispositif visant à intensifier la communication sur le respect par les ONG/AD des règles administratives et de redevabilité vis-à-vis de l’Etat.
En tout état de cause, dans les prochaines semaines, le Gouvernement va organiser des assises nationales sur le recadrage des interventions des ONG/AD au Niger. Ces assises qui seront placées sous le haut patronage de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, regrouperont les représentants de l’Etat, des ONG/AD, des Collectivités Territoriales, des Organisations Communautaires de Base, des partenaires techniques et financiers et des personnes ressources auront à réfléchir sur les principaux points ci-après :
• La pertinence et l’efficacité du cadre juridique et institutionnel régissant les ONG/AD au Niger;
• La gouvernance interne des ONG/AD ;
• Le partenariat entre les ONG/AD et les autres acteurs de développement (Etat, Collectivités Territoriales, Organisations Communautaires de Base, Partenaires Techniques et Financiers) ;
• Le financement des ONG et Associations de Développement, la maîtrise et le suivi de leurs interventions.
A cet égard, je vous invite à participer à cette dynamique d’intérêt général. Les recommandations qui seront issues de ces assises seront traduites dans un plan d’actions qui sera mis en œuvre de façon participative.
Je vous remercie de votre aimable attention !
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Rencontre élus locaux/PR : Le Président Issoufou invite les Maires à rembourser l'argent détourné
Dans le cadre de la célébration de la Journée nationale des municipalités du Niger le président Issofou mahamadou a reçu les maires au palais de la présidence afin d'échanger sur plusieurs thématiques dont entres autres, la mise en oeuvre du programme de la renaissance culturelle. Le souhait du président est que les maires, autorités de proximité par excellence, qui sont en contact direct avec la population s'approprient la renaissance culturelle afin qu'elle devienne une réalité tangible pour tous. C'est ainsi que le président de la République a exhorté ces premiers responsables à davantage d'implication pour une meilleure modernisation de la société, pour une amélioration de nos rapports sociaux et pour une efficacité de la lutte contre les rapports archaïques. Le président Issoufou les a aussi entretenus sur les questions sécuri taires, notamment, les multiples menaces terroristes auxquelles sont confrontées nos frontières. Il invite les uns et les autres à une mobilisation globale pour faire front contre ces menaces. Durant l'intervention du chef de l'Etat, l'organisation des élections locales dans les prochains jours a été abordée.
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Rencontre entre la CENI et le Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel : M. Mohamed Ibn Chambas salue le travail de la CENI et promet la poursuite du soutien de l’ONU au processus électoral au Niger
Séjournant au Niger dans le cadre du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tenu à Niamey le 7 septembre dernier, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique du l’Ouest et le Sahel, M Mohamed Ibn Chambas, a rencontré, hier, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI), Me Issaka Souna, entouré des membres de ladite institution.
Au cours d’une séance de travail et d’échanges entre les deux délégations, le président de la CENI a fait le point de tout le processus électoral en cours au Niger. Me Issaka Souna a rappelé le chemin parcouru, de installation de la CENI à l’élaboration du fichier électoral biométrique, en passant par les audiences foraines d’établissements de pièces d’identités, l’enrôlement des électeurs et bien d’autres actions et activités réalisées dans le cadre des élections générales qui vont bientôt se tenir au Niger. Me Issaka Souna a réaffirmé leur détermination à organiser des élections transparentes, justes et crédibles.
Pour sa part, le Représentant spécial, M Mohamed Ibn Chambas a tenu à réitérer le soutien de l’ONU à la CENI et au Niger en vue de l’organisation des élections dans de bonnes conditions. Il a surtout salué l’important travail abattu par celle-ci, en dépit du contexte marqué par de nombreux défis auxquels fait face le Niger.
Zabeirou Moussa(onep)
10 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre entre la CENI et les acteurs de la société civile : Echanges sur les préparatifs de l’enrôlement de la diaspora
Conformément à sa politique de communication et d’implication des partenaires aux élections à ses activités, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a depuis quelques jours initié une série de rencontres avec les différentes parties prenantes dont les acteurs de la société civile. C’est dans ce cadre qu’a eu lieu samedi 28 mai à Niamey, sous la présidence du président de ladite institution, Me Issaka Souna, une rencontre qui a regroupé les responsables de la CENI et ceux de la société civile. Pour la CENI, ces acteurs sont des partenaires précieux dont la contribution est très appréciée dans le bon déroulement du processus électoral. Il s’agit pour la CENI de leur apporter les éléments d’avancement sur la préparation et la conduite de l’enrôlement biométrique des nigériens de l’extérieur.
Le président de la CENI a rappelé lors de la rencontre que l’enrôlement tant des nigériens de l’intérieur que de ceux de l’extérieur devait se tenir à la même période. « Des évènements extérieurs imprévisibles, insurmontables et indépendants de la volonté de la CENI ont rendu impossible l’enrôlement des nigériens de l’extérieur », a-t-il souligné. A cet effet, le président de la CENI a cité entre autres facteurs notamment la pandémie de la Covid-19 et les mesures internationales prises afin de l’éradiquer. Le Niger, a-t-il ajouté, avait fermé ses frontières et suspendu toute mission à l’extérieur du pays ensuite un arrêt de la Cour Constitutionnelle, juge électoral a décidé que cette pandémie à laquelle le monde entier a dû faire face justifiait une suspension de l’enrôlement en cours à l’époque et une reprise de cette opération quand la situation le permettrait.
Selon le président de la CENI, c’est donc dans cette logique que la CENI relance le processus d’enrôlement biométrique de la diaspora qui a dû être reporté sine die. Au terme de la loi, article 40 du code électoral, « les électeurs sont inscrits sur le fichier électoral biométrique par commune et/ou arrondissement communal, ambassade et/ou consulat sur présentation de l’une des pièces suivantes à savoir, la carte d’identité nationale, celle d’identité militaire, le passeport, l’acte de naissance, le jugement supplétif, ou certificat de nationalité, le livret de pension civile ou militaire, la carte consulaire, carnet et/ou livret de famille…», a-t-il précisé.
Me Issaka Souna, a indiqué que l’inscription sur les listes électorales biométriques est un droit pour tout citoyen nigérien remplissant les conditions requises par la loi. « Celle-ci est personnelle (Article 41 du code électoral). La diaspora est cette communauté nigérienne forte de plusieurs milliers des personnes qui vit dans plusieurs pays d’Afrique en Europe en Asie et aux USA. Elle constitue la 9ème région, elle est représentée par cinq députés à l’Assemblée nationale », a-t-il expliqué.
Le président de la CENI a déclaré que les représentants de la diaspora sont aujourd’hui absents de l’hémicycle puisque les élections consécutives à l’enrôlement projetées n’ont pu être réalisées en raison des évènements cités ci-haut. « L’enrôlement s’effectuera courant le mois de Juin et près de 182 000 Nigériens seront concernés », a-t-il annoncé.
Le président de la CENI a aussi rappelé qu’après des missions de terrain effectuées par les membres de la CENI, du ministère en charge des Affaires Etrangères et celui de l’Intérieur, une quinzaine des pays ont été retenus en application des critères préalablement définis. Il s’agit de l’Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, du Ghana, du Mali, de la République Fédérale du Nigéria, du Royaume du Maroc, du Sénégal, du Tchad, du Togo, de la Belgique, de la France et des USA. « Ces choix ont été effectués sur la base de plusieurs préalables soigneusement étudiés par notre administration avec ses partenaires. Au total, la mise en œuvre de l’opération envisagée concernera 15 pays, 215 CEV, 400 kits biométriques, 560 opérateurs d’enrôlement et transcripteurs », a-t-il ajouté.
Les acteurs de la société civile que « vous êtes, avez un rôle citoyen et une responsabilité indéniable de contribuer au succès du processus électoral et à la promotion de la démocratie. « La Commission électorale nationale indépendante compte sur votre bonne collaboration et votre participation dans la mobilisation, la sensibilisation et la diffusion de bonnes informations en tant qu’acteurs incontournables de la démocratie. Cette contribution nous la souhaitons professionnelle et responsable afin de déboucher sur un enrôlement des nigériens de l’extérieur réussi et efficace », a-t-il espéré.
Peu après, les deux parties ont échangé sur le bon partenariat et les contributions des OSC dans ce processus. Ces acteurs ont fait des remarques, propositions et demandé des éclaircissements sur cette question d’enrôlement de la diaspora. En réponse, le président de la CENI les a rassurés que l’institution continuera à soutenir les OSC autant qu’elle le peut dans la limite du budget que l’Etat met à sa disposition. Selon lui, la société civile est un acteur autonome, elle n’est ni juge ni partie. Evoquant la contribution du juge électoral, le président de la CENI a rappelé que notre cours constitutionnelle veille à la bonne application de la loi par les partis politiques pour une représentativité des femmes aux postes. Le président de la CENI a reconnu que les Nigériens à l’extérieur contribuent au développement socio-économique du pays. Ils peuvent intervenir dans plusieurs domaines dont la recherche, le financement des projets, les investissements et la création des emplois. A propos du temps de ce mandat, le président de la CENI a précisé que la législature dure cinq ans, les députés sont élus pour cinq ans ; donc le mandat commence ensemble et s’achève dans les mêmes conditions. Pour ce qui est du fonds alloué aux opérations d’enrôlement, le président de la CENI a dit que c’est près d’un milliard qui comprend entre autres le fonctionnement des commissions administratives, les différents déplacements, les locations aussi des salles pour l’enrôlement ainsi que la gestion du contentieux.
Mamane Abdoulaye(onep)
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Rencontre entre la CENI et les représentants des partis politiques, groupement des partis politiques et des candidats indépendants : Présentation et validation des bulletins uniques pour les élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020
Le Vice-président de la Commission Nationale Indépendante (CENI), M Aladoua Amada, a présidé, hier dans l’après-midi, une rencontre qui a regroupé les membres de son institution et les représentants des partis politiques, groupement des partis politiques et des candidats indépendants aux législatives et présidentielles du 27 décembre 2020. En objet de cette importante rencontre il est question de la présentation et validation des bulletins uniques pour les élections présidentielle et législatives. La rencontre s’est déroulée en présence des membres du bureau de la CENI, du personnel technique et administratif.
Dans son mot introductif, M. Aladoua Amada a, au nom de son institution remercié les partis politiques, les groupements des partis politiques et les candidats indépendants aux élections présidentielles et présidentielles pour avoir répondus à cette rencontre. Il a souligné que cette rencontre est la suite logique de celle consacrée au tirage au sort de l’ordre d’emplacement des candidats aux présidentielles sur le bulletin unique.
La présente rencontre, a-t-il indiqué, vise à présenter et valider le bulletin unique à l’élection présidentielle 1er tour du 27 décembre 2020, mais aussi le bulletin unique pour les élections législatives. C’est pourquoi il a invité les représentants de chaque parti, groupements des partis politiques et candidats indépendant à l’élection présidentielle et législative du 27 décembre 2020 d’être très attentif sur les informations liées à leurs candidats respectifs.
M. Aladoua Amada a par la suite demandé au département opération de la CENI chargé de la conception de la maquette et des bulletins uniques pour l’élection présidentielle et législative de procéder à la présentation des bulletins provisoires. Après la présentation de ces documents, certains représentants ont porté des observations que la CENI a pris l’engagement de prendre en compte.
Toutefois, la CENI, par la voix de son Vice-président, a déploré que certains candidats et partis politiques ou groupement des partis politiques aux élections législatives n’ont pas encore fourni leur logo et signe distinctifs, ce qui met le CENI en retard pour la conception des bulletins et spécimens. Il a saisi cette occasion pour interpeler tous ceux qui sont dans cette situation de bien vouloir répondre avant ce jour mardi 08 décembre 2020 à 12 heures. « Passé ce délai, la CENI se contentera d’écrire seulement les noms des concernés sur le bulletin», a déclaré M. Aladoua Amada.
Pour les élections législatives, la rencontre a permis de se mettre d’accord sur le placement par ordre alphabétique des partis, groupement des partis et candidats indépendants sur le bulletin. Au terme de la rencontre, le Vice-président de la CENI a une fois de plus remercié tous ceux qui ont fait le déplacement.
Ali Maman
08 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre entre le Chef d'État-major des Armées françaises et le Président Mohamed Bazoum : Renforcer la coopération militaire dans la lutte contre le terrorisme
Le Président nigérien, SEM Mohamed Bazoum, a accueilli samedi 11 mars 2023 le Chef d'État-major des Armées françaises, le Général d'Armée Thierry Burkhard, dans le cadre de la coopération militaire bilatérale.
Le Général Burkhard, en mission au Niger, a rencontré son homologue nigérien, le Général de Division Salifou Modi, pour discuter de l'état d'avancement de leur partenariat en matière de lutte contre le terrorisme. Le général français a exprimé sa satisfaction quant à la qualité de leur coopération, soulignant la solidarité d'armes entre les soldats français et nigériens engagés dans la lutte contre le terrorisme.
Selon le Général Burkhard, leur partenariat fonctionne bien, bien qu'il y ait toujours des axes d'amélioration à explorer. Les soldats français appuient l'armée nigérienne dans la définition des objectifs à remplir sur le terrain, où ils travaillent en étroite collaboration pour trouver des solutions aux difficultés opérationnelles.
Le Chef d'État-major des Armées françaises s'est ensuite rendu dans la région de Tillabéry, en compagnie de son homologue nigérien, pour visiter les Postes de Commandement (PC) qui y sont déployés. Cette visite a permis au général français de mesurer l'organisation du travail au niveau des PC, ainsi que la coopération entre les soldats des deux pays.
Enfin, le Général Burkhard a échangé avec le Gouverneur de la région de Tillabéry et le Maire de Ouallam sur l'impact positif de leur coopération pour la sécurité des populations. Cette rencontre marque une étape importante dans la consolidation des relations de coopération militaire entre la France et le Niger, au bénéfice de la sécurité et de la stabilité dans la région.
Boubé G. (Nigerdiaspora)
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Rencontre entre le gouvernement et la Team Union Européenne : Consultations sur le Plan Indicatif Multi-annuel (PIM) de la coopération 2021-2027 Niger-Union Européenne
Le Premier ministre, chef du gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, vendredi dernier à son cabinet, une rencontre de haut niveau entre le gouvernement et la Délégation de l’Union Européenne au Niger, sur le Plan Indicatif Multi-annuel (PIM) de la coopération 2021-2027. La rencontre qui s’est déroulée en présence de la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne, Mme Denisa Ionete, a enregistré la participation des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique européen accrédités au Niger.
Cette rencontre intervient dans le cadre des nouveaux accords post-Cotonou, paraphés entre l’Union Européenne et l’ACP (Afrique Caraïbe et Pacifique), après l’expiration de l’accord de Cotonou (2000-2020). Au lendemain de la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre devant la représentation nationale, cette consultation vient donc confronter les priorités des deux parties. «Un dialogue approfondi sur le Plan Indicatif Multi-annuel (PIM) de la coopération post-Cotonou entre notre pays et l'Union Européenne est un grand moment pour le Niger, en ce qu'il permet au gouvernement de réaffirmer les liens forts de coopération, de solidarité et d'engagement sur les questions d'intérêt commun», a déclaré le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, à l’ouverture de la réunion.
Cet intérêt marqué du Niger pour la coopération avec l'Union Européenne, c'est celui du Président de la République, Mohamed Bazoum, a indiqué le chef du gouvernement. Le Niger se réjouit ainsi du dynamisme de la coopération de l’UE qui, dans le cadre du Programme Indicatif National du 11ème FED a permis sur la période 2014-2021, la mobilisation de plus de 700 millions d'euros, soit près de (460 milliards F CFA) en faveur du développement économique et social de notre pays.
La présente réunion bilatérale constitue donc une opportunité d'échanger sur le nouveau cadre de cette coopération et le nouvel Instrument de l'UE « Instrument de Voisinage, Développement et Coopération Internationale (NDICI Global Europe)» qui remplace le Fonds Européen de Développement (FED). «Ce nouveau cadre de coopération établit les principes communs et couvre les domaines prioritaires suivants : la démocratie et les droits de l'homme; la croissance et le développement économique durables; le changement climatique; le développement humain et social ; la paix et la sécurité; les migrations et la mobilité», précise le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou.
En effet, les domaines prioritaires couverts par les instruments de coopération de l'UE sont en harmonie avec les préoccupations et défis présentés dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement. La DPG récemment adoptée par la représentation nationale couvre sept axes prioritaires découlant des engagements politiques du Programme de Renaissance Acte III du Président de la République Bazoum Mohamed à savoir la sécurité et la quiétude sociale; la bonne gouvernance et la consolidation des institutions républicaines; le développement du capital humain; la modernisation du monde rural; le développement des infrastructures économiques; l'exploitation des potentialités économiques; la solidarité et inclusion socioéconomique des catégories en situation de vulnérabilité. Ce qui traduit la vision commune et partagée qu'a le Niger avec ses partenaires dont l'UE pour la promotion du développement et de la bonne gouvernance.
Pour la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne, Denisa Ionete, c’est un esprit ouvert et positif, orienté vers l’action et la recherche des résultats qui a caractérisé les échanges bilatéraux. «Cela témoigne, d’un côté de la solidité et de l’excellence de notre partenariat, mais c’est aussi une base pour son développement afin qu’il devienne encore plus efficace, à l’avenir pour les 7 prochaines années», a-t-elle soutenu. Face à la complexité des défis qui se posent aux pays du Sahel en général et au Niger en particulier, relativement à la sécurité et au changement climatique, cette coopération serait d’une contribution capitale, d’autant qu’elle permettra de renforcer davantage la résilience, à travers notamment son paradigme de «Gouvernance-paix-droits» et «Niger: génération future».
Les appuis s’orienteront en effet sur l’amélioration de la bonne gouvernance et la démocratie, le renforcement de la présence de l’Etat dans les zones fragiles, et le développement de l’économie verte, et dans le domaine clé de l’éducation-formation-emploi. «Nous nous réjouissons que nos réflexions initiales s’alignent avec les priorités présentées dans la Déclaration de la Politique Générale du Gouvernement qui viennent d’être approuvées à l’unanimité par le parlement», a déclaré Mme Denisa Ionete avant de réitérer que la coopération continuera à travailler avec des instruments comme l’appui budgétaire tout en mettant l’accent sur les nouveaux instruments tels que l’utilisation de garantie pour le développement du secteur privé. «Il y’aura bien sûr de nombreuses dimensions transversales, notamment droits humains et genre, en relations avec les domaines prioritaires», a précisé la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne au Niger.
Ismaël Chékaré(onep)
31 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre entre le HCME et les directeurs de cabinet de ministre : «Retour sur l’exercice de la fonction du directeur de cabinet de ministre : leçons et perspectives», thème retenu
Le Haut Commissaire à la Modernisation de l’Etat (HCME), M. Oumarou Amadou Saley a présidé, hier matin à Niamey, une rencontre des directeurs de cabinet de ministre. Cette rencontre vise à leur créer des opportunités et dessiner des hypothèses de formalisation de leur positionnement au sein de leurs ministères. La rencontre est financée par l’USAID à travers le programme Sahel Human Voice in Governance Activity (SHIGA) qui apporte des appuis multiples et multiformes à plusieurs structures étatiques et non-gouvernementales.
Dans son allocution à l’ouverture de la rencontre, le Haut Commissaire à la Modernisation de l’Etat a d’abord rappelé que les plus hautes autorités de la 7ème République ont, au lendemain de leur entrée en fonction en 2011, donné à l’ensemble des membres du gouvernement des indications très précises en ce qui concerne l’amélioration des performances de l’administration publique. Cette amélioration de la performance a-t-il dit, a pour objectif de doter notre administration d’un cadre à même de lui permettre d’assurer une bonne mise en œuvre des politiques publiques. M. A. Saley Oumarou a par ailleurs indiqué que le poste de Directeur de cabinet est à la limite du politique et de l’administratif. Créée par la loi 2011-20 du 08 aout 2001, déterminant l’organisation générale de l’administration civile de l’Etat et fixant ses missions, le Directeur de Cabinet de ministre est aux termes de cette loi «le plus proche collaborateur du ministre, il coordonne les activités du cabinet, prépare les réunions du cabinet et assiste le ministre dans ses prises de décisions».
M. A. Saley Oumarou a relevé que ce poste n’est donc pas un organe de plus. Sa création, estime-t-il, répond particulièrement à un souci de gestion stratégique devant permettre aux ministres d’améliorer le processus de pilotage de leurs secteurs respectifs. Cependant, le HCME a souligné qu’ayant trouvé des structures toutes aussi opérationnelles que nécessaires, le poste de directeur de cabinet doit être davantage positionné et encadré. En effet, ce poste a de la peine à s’arrimer aux structures déjà établies. «C’est au vu de ces difficultés que le Haut Commissariat à la Modernisation de l’Etat a tenu plusieurs réunions pour élaborer un projet de fiche que nous avons appelé ‘’ fiche de fonction de Directeur de Cabinet de Ministre’’», a-t-il dit.
Le Haut Commissaire à la Modernisation de l’Etat, a expliqué que cette fiche conçue en tenant compte des attributions du Secrétaire Général du Ministère, même si elle n’a pas été formellement adoptée, a servi de guidance pour le Directeur de cabinet dans l’exercice de leurs fonctions durant ces années. Ainsi, il est attendu des échanges, des propositions concrètes sur la base du vécu et qui pourront être soumises au gouvernement pour formalisation. Pour le HCME il s’agit à partir des expériences respectives des Directeur de cabinet de proposer des mécanismes leurs permettant d’apporter une valeur ajoutée à l’assistance qu’ils apportent à leurs ministres. «En effet, au regard du contexte et de l’exigence de la culture de résultats qui prend corps dans nos administrations, il s’agira d’aller au-delà de ces textes qui, il faut le dire, comportent souvent des zones d’ombre en certaines matières qu’il faut davantage clarifier pour lier les responsables d’un certain niveau de responsabilité», a-indiqué M. Saley Oumarou. Pour se faire, il faut des outils de gestion à même de mieux préciser leurs missions, rôles et fonctions et conséquemment de pouvoir évaluer leurs performances.
Pour sa part, la représentante de SHIGA M. Chavanne Peercy a, dans son discours, notifié que le programme Shahel Human Voice In Governance Activity (SHIGA) a été conçu par l’équipe de l’USAID qui le finance, après des consultations avec les institutions nationales, les partenaires au développement et la société civile. Elle a par ailleurs souligné que le projet SHIGA consiste à appuyer les politiques publiques de développement économique et social par le renforcement de capacités des institutions étatiques et des structures de la société civile d’une part, et la création des espaces de dialogue constructif d’autre part. Pour M. Chavanne Peercy, cet objectif est conçu en trois volets notamment la fourniture d’une assistance technique aux organisations de la société civile et aux institutions gouvernementales ciblées, et la création ou le renforcement des espaces d’engagement constructif entre les citoyens, la société civile de l’Etat.
Farida Ibrahim Assoumane
08 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre entre le ministre de la Jeunesse et du Sport et la Délégation de l’Union Européenne : Pour un partenariat renforcé en faveur de la jeunesse
Le ministre de la Jeunesse et du Sport, M. Sékou Doro Adamou a rencontré hier matin à Niamey, une délégation de la Délégation de l’Union Européenne au Niger conduite par l’ambassadeur Salvador Pinto Da França. Il s’agit à travers cette rencontre d’échanger sur les orientations du gouvernement en matière de Jeunesse et du Sport et de renforcer la coopération entre les deux parties.
A cette occasion, le ministre de la Jeunesse et du Sport, a dans son intervention fait savoir que le gouvernement essaye de conjuguer les différents efforts des partenaires en fonction des domaines d’interventions. «Quand je suis arrivé à la tête de ce département ministériel, j’ai remarqué qu’il y a plusieurs partenaires qui interviennent souvent sur un même projet. Dans ces conditions, il est souvent difficile d’évaluer la performance et l’efficacité de ces interventions. C’est pourquoi, j’ai convoqué cette rencontre avec les différents partenaires afin de voir en fonction de nos priorités contenues dans la Déclaration Politique Générale du Premier ministre Chef du gouvernement ,M. Ouhoumoudou Mahamadou, dans quel domaine chaque partenaire intervient pour qu’au finish nous puissions rentabiliser ces interventions au profit de notre jeunesse», a déclaré le ministre de la Jeunesse et du Sport.
Pour sa part, l’ambassadeur Chef de la Délégation de l’Union Européenne, M. Salvador Pinto Da França, a indiqué que pour la délégation de l’Union Européenne, la jeunesse est au centre de ses préoccupations, notamment sous l’aspect éducation. Dans cette optique, l’Union Européenne investit fortement à travers le soutien en fonds commun de l’éducation. «Nous avons un pouvoir politique qui est particulièrement engagé sur les questions de jeunesse et d’éducation. Je suis intéressé d’entendre parler de vos centres de jeunesses. Ce qui nous préoccupe aussi, c’est l’aspect inclusion de la jeunesse notamment dans la politique de la formation, et l’engagement citoyen de façon générale», a relevé le diplomate de l’Union Européenne. M. Salvador Pinto Da França a aussi assuré de l’engagement de l’Union Européenne à accompagner le Ministère dans le domaine de l’encadrement des jeunes. «Je suis ouvert à toute forme de coopération future», a conclu l’ambassadeur.
Le Secrétaire général du mMinistère de la Jeunesse et du Sport, M. Abdoulaye Mahamadou a souligné que le Ministère a deux volets essentiels. Il s’agit notamment du volet de l’encadrement des jeunes, et le volet sportif. «Pour bien mener cette tâche, nous avons des politiques publiques au niveau du volet jeunesse. Nous avons une politique nationale de la jeunesse qui a atteint son horizon temporel, et nous sommes sur sa révision. En ce qui concerne le volet Sport, nous sommes en train d’élaborer la politique nationale des Sports. On n’en a fait une définition de la politique de Sport en 1988. Cela nous a permis d’avoir une loi d’orientation en 1998 sur la base de laquelle nous sommes en train de travailler actuellement», a-t-il précisé.
D’après M. Abdoulaye Mahamadou, un comité technique est mis en place pour l’élaboration de la politique nationale des Sports. «Nous pensons que dans deux mois, nous allons pouvoir avoir le premier draft de ce document. En ce qui concerne la politique nationale de la Jeunesse, les aspects essentiels qui y sont contenus sont la participation accrue des jeunes au processus de développement et au processus décisionnel. Le deuxième élément concerne le capital humain qui doit être valorisé, la protection sociale des jeunes, et l’encadrement institutionnel des jeunes», a-t-il précisé. Par rapport au Sport, le secrétaire général du Ministère de la Jeunesse et du Sport, a souligné que le Ministère travaille sur trois axes essentiels. Il s’agit du sport de haut niveau, du sport pour personne en situation de handicap, et du sport et loisirs.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Rencontre entre le ministre de la Santé, les partis politiques et les organisations socioprofessionnelles : Susciter l’implication de toutes les couches dans la lutte contre la COVID-19
Le ministre de la Santé Publique, M. Ahmed Boto, a présidé, hier dans l’après-midi, dans la salle des réunions de l’ONAREM, une rencontre sur la situation de la COVID 19. Cette rencontre qui a réuni les représentants des partis politiques et ceux des organisations socioprofessionnelles de tous les secteurs a pour objectif, a souligné le ministre, d’impliquer toutes les couches dans la lutte contre cette pandémie. Entouré de ces proches collaborateurs, le ministre de la Santé Publique a dans son discours introductif de cette importante rencontre, au nom du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, remercié tous les participants pour avoir accepté de prendre part à ladite rencontre malgré leur calendrier très chargé.
Il a souligné que la rencontre sera l’occasion pour l’ensemble des participants de mieux comprendre l’évolution actuelle de la gestion de la COVID-19 dans notre pays et les défis auxquels le pays fait face afin que chacun en ce qui le concerne puisse contribuer à son niveau au renforcement des mesures de lutte contre cette pandémie dans notre pays.
Le ministre a saisi cette opportunité pour rappeler les efforts qui ont été déjà consentis par le gouvernement dans le cadre de la gestion et de la lutte contre la propagation de cette pandémie. «Depuis la notification du 1er cas de COVI D- 19 par le Niger, le 19 mars 2020, pour contrôler cette pandémie, le gouvernement a pris plusieurs mesures visant à renforcer la surveillance et la maitrise de la situation. C'est dire que des efforts importants ont été fournis par l'Etat et ses partenaires afin de contrôler cette pandémie », a-t-il dit. Malgré ces efforts, le pays fait face, depuis quelques semaines, à une recrudescence de cette pandémie d’où la préoccupation générale à tous les niveaux.
A la date du 09 décembre 2020, notifie-t-il, la situation épidémiologique se présente comme suit: sur un total de 49.488 tests réalisés, 2.078 cas ont été notifiés avec 79 décès, 1 241 sorties guéris et 758 cas actifs; l'ensemble des 8 régions du pays ont été touchées avec Niamey comme épicentre qui a enregistré environ 77% des cas.
« Depuis quelques semaines, nous assistons à une recrudescence des cas avoisinant souvent 90 cas par jour. La majorité des cas sont des cas asymptomatiques, c'est-à-dire ne présentant pas des signes de la maladie. Toutes les régions sont concernées par cette recrudescence. Aussi, sur 327 cas du mois de novembre, 277 sont de la région de Niamey soit 85%. Selon les statistiques de la CEDEAO en date du 07 décembre 2020, le Niger a connu une augmentation de 22% des cas positifs par rapport à la semaine précédente se classant en tête parmi les 15 pays », a déploré le ministre de la Santé Publique dans son discours. Ces cas, a-t-il clairement expliqué, sont dans l’ensemble des voyageurs demandeurs de test PCR COVID 19 et le reste est constitué des cas contacts de ces demandeurs de PCR positifs et quelques alertes.
Le ministre a souligné qu’une analyse faite sur les contacts des voyageurs positifs sur les 4 derniers mois a montré que le nombre de positifs a passé de 14 au mois d'aout à 178 en novembre. « Cela veut dire que le virus circule fortement au niveau communautaire », souligne-t-il, tout en précisant que plusieurs cas ont été notifiés dans les écoles suite au traçage des cas contacts des positifs.
Face à une telle situation, tout le monde est interpelé, à commencer par les partis politiques dont le contexte caractérisé par la campagne électorale au cours de laquelle ce sont des dizaines de milliers de personnes qui sont mobilisées sans le respect des gestes barrières, le port des masques lors des meetings surtout. « Notre attention doit être attirée sur la situation au niveau de la région de Niamey. Selon l'analyse des cas positifs investigués sur les 4 derniers mois, 51% sont dans la commune 1 suivie des communes 4 et 5. Aussi, la situation est marquée par la notification de cas de COVID 19 au niveau du point d'entrée d’Ayérou depuis quelques semaines où une quarantaine de cas ont été enregistrés avec malheureusement 5 décès. Ces cas proviennent d'un site aurifère de la région de Gao nommé Intahakan où se trouve une importante colonie de compatriotes venant de presque toutes les régions du pays », déplore le ministre de la Santé Publique.
Cette dernière situation liée à l’évolution des cas positif inquiète à plus d’un titre car au cours de la gestion de cette phase, nous assistons malheureusement, de plus en plus, à un déni de la maladie et un refus des stratégies de lutte contre cette pandémie à savoir: refus de mise sous traitement des cas; refus de désinfection des domiciles des cas positifs; refus des investigations autour des cas; relâchement total de l'application des mesures barrières à tous les niveaux.
« La gestion de cette pandémie nécessite l'adhésion et l'engagement de toutes les couches de la population. C'est pourquoi, nous sollicitons l'appui de toutes les couches sociales ici présentes pour stopper la propagation de cette maladie. Pour ce faire, nous devrons appliquer strictement les mesures barrières telles que recommandées qui sont des moyens très efficaces pour la prévention de cette maladie dont entre autres le port de bavette lors des rassemblements, des réunions, de vos déplacements, des visites au niveau des administrations, à la banque, au marché, dans les supermarchés, au restaurant, à l'école, les hôtels, au cours des cérémonies de réjouissance ou de deuil », indique le ministre Ahmed Boto.
Il a souligné que d’autre mesure, telle que le lavage des mains, qui au cours de la première phase a fait ses preuves et largement utilisée, doit être reprise voir' renforcée dans tous les services, les espaces de grande surface et voire même dans les ménages, a suggéré le ministre.
« Aussi, nous devrons accompagner les équipes de prise en charge en les acceptant dans les foyers pour les investigations des cas, la mise sous traitement et la désinfection. Les cas asymptomatiques, faut-il le rappeler, sont aussi contagieux et donc peuvent contaminer des personnes vulnérables autour d'eux présentant des comorbidités (le Diabète, l'Hypertension artérielle, l'asthme, les maladies cardiaques, les cancers) qui peuvent évoluer vers des complications, voire la mort. Nous devrons également alerter les services de santé devant tous signes ou cas suspects de la COVID 19 pour une prise en charge appropriée », conseille le ministre de la Santé.
M. Ahmed Boto a souligné que des instructions ont été données aux services de santé de toutes les régions afin d'être vigilantes au cours des consultations. « Tout malade se présentant au niveau des services de santé avec notion de séjour au niveau du site aurifère de Intihakan (au Mali) doit faire l'objet d'une attention particulière. La même vigilance doit être de mise au niveau des villages de résidence de ces personnes venant de ce site. Ceci permettra de réduire le risque de diffusion de la maladie dans le milieu rural », a-t-il dit.
Le ministre a saisi également cette occasion pour saluer les médias pour tous les efforts qu'ils ont apporté depuis le début de cette pandémie et les exhorte à poursuivre car la communication est un des piliers fondamentaux de cette lutte. Après les partenaires qui accompagnent le Gouvernement dans ce combat, le ministre de la santé publique n’a pas manqué de rendre un hommage mérité à l'ensemble du personnel de santé pour le dévouement et l'efficacité avec lesquels ils sont entrain de gérer la situation des maladies en général et celle de la COVID-19 en particulier.
Cette rencontre a été mise à profit par le ministère de la Santé pour écouter les participants. Ces derniers ont apprécié à juste titre cette initiative du ministère et ont formulé plusieurs recommandations et suggestions afin d’aider le Gouvernement à faire face à cette situation de manière efficace.
C’est avec une grande satisfaction que le ministre a remercié les participants et enfin, il les a exhortés de saisir les occasions des meetings pour aider le gouvernement dans la communication afin de sensibiliser la population sur cette maladie dont la situation se complique du jour le jour.
Par Ali Maman
11 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre entre le ministre des Affaires Étrangères de la Chine et ses homologues des pays africains membres du Conseil de Sécurité de l’ONU : M. Kalla Ankouraou salue le soutien de la Chine aux initiatives pour la préservation de la paix et de la sécurit
En marge des travaux de la 74ème Session de l'Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York, le Conseiller d'État, ministre des Affaires Étrangères de la Chine a eu une rencontre, hier jeudi 26 septembre 2019, avec les ministres des Affaires Etrangères des pays africains membres du Conseil de Sécurité de l’ONU. Le Niger y était représenté à cette rencontre par le ministre des Affaires Étrangères de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, M. Kalla Ankouraou.
Au cours de cette rencontre, les sujets portant sur la sécurité, le changement climatique et la coopération en matière de développement ont été largement discutés. Par rapport à ces domaines qui constituent le champ de la coopération sino-africaine, la Chine s'est dite prête, par la voix de son ministre des affaires étrangères, à accompagner les États du continent à relever les défis.
Prenant la parole à cette occasion, le ministre Kalla Ankouraou a tout d'abord félicité la Chine pour l'initiative de tenir une telle rencontre avec les États africains au Conseil de Sécurité pour échanger autour des questions qui préoccupent le continent et la planète. “Cela dénote de l'intérêt que la Chine porte pour le continent et sa disponibilité à soutenir les initiatives qu'ils entreprennent pour la paix et la sécurité dans le monde”, a estimé le ministre Kalla Ankouraou. Il a également mis à profit cette tribune pour remercier les Etats présents à cette rencontre pour le soutien dont ils ont fait montre lors de l'élection du Niger comme membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.
Selon M. Kalla Ankouraou, cette réunion est une opportunité pour renforcer les liens de coopération entre la Chine et le continent africain. Ce fut l'occasion également de revenir sur les efforts consentis dans le cadre du G5 Sahel par les Etats de la bande Sahélienne dans la lutte contre le terrorisme et plus généralement dans la sécurisation des populations.
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Rencontre entre le ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et les Recteurs des Universités publiques : Réformes et assainissements dans les universités publiques
Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, M. Yahouza Sadissou, a rencontré, hier, les différents recteurs des Universités Publiques du pays. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’engagement du gouvernement à reformer et à assainir le secteur de l’éducation, notamment le sous-secteur de l’enseignement supérieur. Plusieurs points dont, la mise en œuvre du système LMD, la question d’orientation des nouveaux bacheliers et la question de l’adéquation entre le marché de l’emploi et les filières, étaient à l’ordre du jour de cette rencontre.
A l’ouverture des échanges, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, M. Yahouza Sadissou a rappelé que la mise en œuvre du système Licence- Master- Doctorat (LMD) a commencé il y a huit ans. « Il est temps de marquer une pause et d’évaluer cette mise en œuvre du LMD. Quels sont les atouts ? Quelles sont les faiblesses ? Et qu’est-ce qu’il faut faire pour corriger ses faiblesses ? Et pour cela nous allons mettre en place un comité à qui nous allons confier cette responsabilité», a déclaré le ministre. Il s’est réjoui du fait qu’à l’Université de Niamey, il a déjà été jeté les bases de ce travail qui va éventuellement être source d’inspiration pour approfondir la réflexion sur le LMD.
Evoquant la question d’orientation des étudiants - post Bac, le ministre en charge de l’enseignement supérieur a précisé qu’à partir de cette année, il y’aura une régularisation de cette question. « Cette question d’orientation et d’inscription des étudiants nous coûte excessivement cher parce que le plus souvent c’est une ruée vers le privé alors que nous avons beaucoup d’universités, ce que je ne trouve pas normal », a-t-il expliqué.
Parlant des textes qui régissent les universités publiques, le ministre Yahouza Sadissou a souligné la nécessité de les revoir en rapport avec les reformes et l’assainissement engagés. Pour ce faire, la collaboration entre les Universités Publique du Niger et la tutelle est indispensable. «Nous devons créer toutes les conditions pour renforcer la collaboration entre le Ministère et les universités publiques. C’est de cette façon simplement que nous pouvons réussir ces réformes et cet assainissement engagés par le gouvernement » a-t-il ajouté. Il y a également la question de la création et de la multiplication des filières. Selon le ministre, l’encadrement de la création des filières aidera à mieux assainir l’enseignement supérieur.
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Rencontre entre le Ministre en charge des Affaires Etrangères et le Corps diplomatique accrédité au Niger : M. Ibrahim Yacoubou plaide pour une mobilisation internationale en vue de l’atteinte des objectifs du G5 Sahel
Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Ibrahim Yacoubou a rencontré, hier matin, à l’auditorium Sani Bako, les Ambassadeurs et les chefs des missions diplomatiques accrédités au Niger. A travers cette rencontre, il s’agit pour le chef de la diplomatie nigérienne de trans mettre le mess age du Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, Président en exercice du G5 Sahel, à la communauté internationale pour une réelle mobilisation autour du développement et la sécurité au Sahel.
Dans le mot introductif qu’il a prononcé à l’entame de la rencontre, le Ministre en charge des Affaires Etrangères a remercié tous les ambassadeurs pour leur disponibilité à chaque fois qu’ils sont sollicités par le Gouvernement. M. Ibrahim Yacoubou a expliqué que cette rencontre a été sollicitée sur instruction du Président de la République qui assure la présidence du G5 Sahel au titre de l’année 2018. Aussi, le Ministre des Affaires Etrangères a saisi cette occasion pour transmettre le message de remerciement de la Présidence du G5 Sahel à la communauté internationale et aux amis du Sahel pour leur mobilisation, leur solidarité et leur appui dans le cadre du développement et de la sécurisation de la zone.
Le Ministre Ibrahim Yacoubou a ensuite rappelé quelques activités ou et actes récents illustrant cette solidarité. C’est le cas de la conférence de Bruxelles qui a été un formidable élan européen aux cotés du G5 sahel, précédé de l’annonce l’Union Européenne. « Cet élan s’est amplifié lors de la conférence de Bruxelles, où un grand nombre de pays européens ont annoncé et où réaffirmé leur contribution », a-t-il souligné, tout en saluant la contribution de l’Arabie Saoudite, des Emirat Arabes Unis, de la Turquie, et du Rwanda, des pays qui ont annoncé formellement un montant pour le soutien à cette force conjointe du G5 Sahel. Le Ministre en charge des Affaires Etrangères a indiqué que depuis le sommet du G5 Sahel tenu en février dernier, à Niamey, le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, désigné par ses pairs pour assurer la présidence de cette organisation, n’a ménagé aucun effort pour consolider les rapports entre les pays membres et la Communauté internationale. « SE. Issoufou Mahamadou s’était engagé à se mobiliser et à mobiliser les amis du Sahel pour que nous puissions relever les deux défis du développement et de la sécurité de notre espace » a dit M. Ibrahim Yacoubou.
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Rencontre entre le Premier Ministre Ali Mahaman Lamine Zeine et le représentant résident de la Banque Mondiale au Niger
Ce mercredi 25 octobre 2023, le Premier Ministre, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, a eu l'honneur de recevoir en audience le Représentant résident de la Banque Mondiale au Niger, M. Han Fraeters, au sein de son cabinet. Cette rencontre diplomatique illustre les excellentes relations entre le Niger et la Banque Mondiale, résultat des efforts continus du Premier Ministre dans l'exercice de ses fonctions. Ces efforts visent à améliorer les relations du Niger avec les institutions internationales et d'autres nations, dans le but de promouvoir le développement, renforcer la coopération et favoriser la prospérité mutuelle. A l'issue de cette rencontre, aucune déclaration n'a été émise à l'attention des médias.
Nigerdiaspora
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Rencontre entre le Premier ministre et la Confédération Générale du Patronat du Niger (CGPN) : Le patronat nigérien s’engage à intensifier les investissements en faveur de la production agricole à travers le pays
Le Premier ministre, M. Lamine Zeine Ali Mahaman poursuit ses consultations avec les forces vives de la Nations pour trouver des solutions idoines aux challenges auxquels fait face le Niger depuis les évènements du 26 juillet dernier et l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Hier dans l’après-midi, il a rencontré à son cabinet, les membres de la Confédération Générale du Patronat du Niger (CGPN) qui, se sont engagés à travailler dans l’immédiat sur de nouveaux corridors de ravitaillement mais surtout à investir massivement dans le développement de la production agro-alimentaire à travers le pays.
A la fin de l’entretien avec SE Lamine Zeine Ali Mahaman, le Président de la Confédération Général du Patronat du Niger, M. Adolphe Sagbo, est revenu sur les événements du 26 juillet dernier et les problèmes que rencontrent les entreprises nigériennes, notamment le secteur privé. « Notre contribution c’est de chercher les voies et moyens pour pouvoir adoucir et amoindrir la souffrance de la population », a-t-il poursuivi, tout en assurant le Premier ministre et les nouvelles autorités de l’accompagnement de la CGPN et de ses membres dans leurs démarches salvatrices en faveur du Niger et de son peuple.
La Confédération Générale du Patronat du Niger (CGPN) détient presque exclusivement la vente des produits alimentaires dans le pays grâce à sa bonne organisation et à la mise en commun des expériences des membres qui la composent. Forte de cette organisation, la confédération, a selon son président, demandé à ses membres d’œuvrer à alléger la souffrance de la population et de trouver dans l’immédiat des corridors viables pour accélérer le rythme des importations et faire face à la crise actuelle. M. Adolphe Sagbo a ironisé sur les sanctions imposées au Niger par la CEDEAO et s’est félicité de la « leçon » qu’elles constituent pour le pays.
Le président de la Confédération Générale du Patronat du Niger a annoncé qu’à la lumière de l’impact négatif de ces sanctions sur la vie des populations, la CGPN a pris la décision de se mettre au travail afin que dans un proche avenir, le Niger ne soit plus obligé d’importer les produits de première nécessité qu’il consomme. « Nous avons pris cet engagement et dans peu de temps nous allons arriver à produire ce que nous mangeons. Nous n’allons plus accepter qu’on soit dans l’obligation d’importer ce que nous mangeons. C’est la décision que et l’engagement que nous venons de prendre devant les autorités », a précisé M. Adolphe Sagbo.
Souleymane Yahaya (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Rencontre entre le Premier ministre et les opérateurs économiques du Niger sur la cherté des marchandises : Œuvrer pour la stabilité des prix des denrées alimentaires de première nécessité sur les marchés
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier dans l’après-midi, au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, une rencontre avec les opérateurs économiques (importateurs, grossistes, demi-grossistes, commerçants détaillants) et les représentants des associations des consommateurs du Niger. Cette rencontre a pour objectif, la stabilité des prix des denrées de première nécessité qui a connu une nette fluctuation sur les marchés de notre pays. Etaient présents le Ministre du Commerce, M. Alkache Alhada, des membres du gouvernement, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), M. Moussa Sidi.
La rencontre a débuté par l’allocution du ministre du Commerce, M. Alkache Alhada qui a rappelé que, cette rencontre a été initiée par le Président de la République, SE. Mohamed Bazoum suite à une communication faite en Conseil des ministres relative à la hausse des prix des denrées sur les marchés. Il a rappelé que la production agricole n'a pas répondu aux attentes et à cela s'ajoute la Covid-19 et d’autres facteurs conduisant à la hausse qui est quasi mondiale. C’est pourquoi, il ya des répercussions sur le Niger, un pays enclavé. «Même en situation normale cela a un impact», a-t-il dit. Le ministre Alkache Alhada devait ajouter que le Chef de l’Etat l’a instruit, en cette veille de Ramadan de sillonner les différents marchés avec les autorités locales pour s’enquérir de l'état d'approvisionnement en denrées. «Nous avons effectué les visites de terrain avec les autorités de Niamey chez les opérateurs économiques. Nous étions satisfaits de l’approvisionnement du pays», a-t-il affirmé avant de préciser que, les prix des céréales et autres produits ont augmenté.
L’autre satisfaction du ministre du Commerce est que les prix des légumes et autres sont stationnaires. Mais après avoir échangé avec les commerçants, «ils ont soumis des doléances à travers lesquelles, il ressort l'impact de la Covid-19 sur l’approvisionnement, la facture certifiée, l'impôt et taxes, les tracasseries administrative et douanière, la patente synthétique. Ils ont fait cas de difficultés au port où l’accostage des bateaux transportant les produits à destination du Niger dure plusieurs semaines et engendre des coûts supplémentaires de 35.000 dollars par jour induisant des répercussions sur les prix. Ils ont souhaité l'intervention des autorités nigériennes auprès de leurs homologues des pays portuaires afin de leur alléger la tâche», a-t-il affirmé. Il a aussi évoqué les restrictions relatives aux exportations de certains produits prises par les autorités des pays voisins. Selon les commerçants, la seule issue reste la porte du Nigéria, sinon, avec les autres frontières l'accessibilité n'est pas facile.
Après avoir remercié les opérateurs économiques pour avoir massivement répondu présent à cette rencontre, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a dit que le sujet est assez important au niveau du gouvernement. «Nous voulons que la population passe une année normalement malgré la production annuelle des récoltes déficitaires de 40%», a-t-il dit. Les débats à bâtons rompus se sont engagés avec beaucoup d’éclaircissements de la part des opérateurs économiques. Le gouvernement a pris des engagements pour étudier les recommandations et les doléances des commerçants afin de sortir de cette crise de cherté des produits alimentaires au Niger.
C’est pourquoi en clôturant la rencontre, le Premier ministre a indiqué qu’avec la concertation, «nous arrivons à faire tout pour soulager les souffrances de nos populations. Vous savez bien que, la récolte n'a pas répondu à l'attente des populations». SE. Ouhoumoudou Mahamadou a dit que, le gouvernement est ouvert au dialogue tout en leur expliquant que, dans ces genres de conditions, les mots d'ordre de grèves ne solutionnent pas le problème. «Nous avons une inflation importée avec la COVID-19, la production agricole est mauvaise et l'insécurité a perturbé la production agricole freinant l’accès aux corridors. La situation de covid-19 et de guerre à l’internationale ont fait que, les grands pays producteurs de céréales ne produisent plus. Ce qui fait que le prix des produits grimpe et ceux des hydrocarbures aussi», a-t-il notifié.
Le Premier ministre a souligné que le gouvernement est en train de gérer la situation à travers un plan de soutien contre la cherté de la vie avec la vente à prix modéré ou un approvisionnement de 80 mille tonnes de céréales par l'OPVN. Une deuxième opération consiste à distribuer gratuitement 20 mille tonnes aux personnes les plus démunies. Cela s’ajoute aux interventions des partenaires du pays. «Nous avons également les filets sociaux qui vont assister un million de personnes à travers le cach transfert. Pour les zones pastorales, nous avons prévu un programme d’aliments bétails afin de soulager les éleveurs. Nous allons mener toutes ces actions grâce à la mobilisation des ressources de l'Etat», a annoncé M. Ouhoumoudou Mahamadou.
Le Premier ministre a en outre assuré les opérateurs économiques que, le gouvernement fera tout pour satisfaire les différentes revendications possibles sans affecter le budget annuel prévu par l’Etat. «Le Niger a pris des engagements au niveau communautaire et à celui des partenaires internationaux de ne pas créer de déficit budgétaire», a-t-il précisé. «Nous allons voir dans quelle mesure, des solutions seront trouvées dans l’intérêt général de nos populations. Nous ferons tout également à ce que les magasins soient approvisionnés. J’invite le ministre de Commerce et celui des Finances à engager les concertations pour voir quelles sont les mesures concrètes à prendre pour trouver des solutions appropriées.», a conclu le Premier ministre.
Seini Seydou Zakaria (Onep)
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Rencontre entre le Président de l’Assemblée Nationale et le Vice-Président de la BOAD pour discuter de la digitalisation du Parlement Nigérien
Ce lundi 24 juillet 2023, en fin de matinée, Moustapha Ben Barka, Vice-Président de la Banque Ouest-africaine de développement (BOAD), en charge du financement et des investissements, s'est rendu au bureau du Président de l’Assemblée Nationale, Seini Oumarou, pour une rencontre officielle.
L'objectif de cette réunion était de présenter ses civilités au Chef du Parlement Nigérien et d'échanger avec lui sur un projet crucial : la transformation digitale du parlement nigérien. Ce projet ambitieux prévoit la mise en place d'une plateforme parlementaire ainsi que l'organisation de la 3e édition du forum interparlementaire des TIC de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
En effet, la BOAD a été sollicitée par l’Assemblée Nationale pour soutenir cette initiative visant à digitaliser les travaux parlementaires à travers le programme U-Parlement. Dans le cadre de son plan stratégique, la BOAD a décidé d'accompagner les États de l'UEMOA dans leurs efforts de digitalisation des processus.
Ainsi, en coopération avec la KFW (coopération allemande), la BOAD a créé un fonds de transformation digitale destiné à financer, avec des conditions favorables, les projets de digitalisation des États membres de l'UEMOA.
Lors de la rencontre avec le Président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Ben Barka a déclaré : "L'Assemblée Nationale du Niger nous a sollicités, et nous sommes venus avec mon équipe rencontrer le Président de l’Assemblée suite à une première rencontre avec quelques députés venus nous voir à Lomé pour nous présenter le projet et solliciter l'accompagnement de la BOAD."
Il a également exprimé son espoir que le projet de digitalisation puisse être finalisé d'ici l'année prochaine. Il a réitéré la disponibilité et l'engagement de la BOAD à accompagner cette initiative, soulignant que la digitalisation serait bénéfique non seulement pour l'administration parlementaire mais aussi pour le renforcement de la démocratie en général. La digitalisation permettra d'accélérer les processus, et les accords de prêts, notamment ceux de la BOAD, passeront par l’Assemblée Nationale.
Cette rencontre témoigne de l'importance accordée à la modernisation des institutions parlementaires dans la région et de la volonté de la BOAD de soutenir activement les projets de digitalisation des États membres de l'UEMOA, contribuant ainsi à la promotion de la démocratie et au développement économique de la région.
(Nigerdiaspora)
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Rencontre entre le Président de la République et les acteurs sociaux : Les avancées, les obstacles, les perspectives dans le secteur de l’éducation au centre des échanges
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum a eu des échanges hier au Palais de la Présidence, avec les acteurs sociaux du secteur de l’Education et l’Enseignement Technique et Professionnel. Cette réunion a regroupé autour du Chef de l’Etat, le Premier ministre, Chef du gouvernement, les ministres en charge du secteur ainsi que les responsables des syndicats du domaine. Il s’est agi de passer en revue les avancées, les obstacles, les perspectives ainsi que la question du recrutement des enseignants contractuels à la fonction publique.
A l’issue de ces échanges, M. Jariri Labo Saidou un responsable syndical de l’enseignement, a expliqué que cette réunion fait suite à la première rencontre tenue avec le Président de la République le 10 mai 2021 au cours de laquelle le Chef de l’Etat a pris un engagement concernant le secteur de l’éducation consistant rencontrer les partenaires de l’école au début de chaque année scolaire. Selon lui, c’est dans cette perspective que ces acteurs de l’éducation viennent de rencontrer le Chef de l’Etat en ce début d’année scolaire 2021-2022. M. Jariri Labo Saidou a expliqué également qu’au cours de cette réunion il a été évoqué les forces, faiblesses ainsi que les perspectives du secteur. Il a dit avoir remarqué l’engagement du Chef de l’Etat à résoudre ces difficultés. Toutefois, a-t-il dit, le Chef de l’Etat a renvoyé ces acteurs au niveau du cadre interministériel et le comité restreint. Ce responsable syndical a aussi précisé que cette rencontre avec le Président de la République a été l’occasion pour évoquer aussi la gouvernance du secteur, les réformes institutionnelles et la question du recrutement des enseignants contractuels à la fonction publique un des points du Conseil des ministres du 14 octobre 2021. A cet effet, il a souligné la nécessité surtout de respecter les textes en vigueur.
Mamane Abdoulaye
28 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre entre le président du Conseil de Ville de Niamey et l'ambassadeur, Chef de délégation de l’Union Européenne : Renforcer le dialogue et l'action commune entre les deux parties
Le président du Conseil de Ville de Niamey, M. Oumarou Moumouni Dogari s’est entretenu, le vendredi 12 novembre dernier, avec l’ambassadeur, Chef de délégation de l’Union Européenne, Dr Denisa-Elena Ionete.
Pour la Cheffe de délégation de l’Union Européenne au Niger, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue et aussi de l’action commune avec les autorités locales qui sont un élément marquant du partenariat entre le Niger et l’union européenne. Selon Dr Denisa-Elena Ionete ce partenariat est d’autant plus important que «nous sommes à l’issue d’un triple processus électoral au Niger y compris les élections locales qui ont amené les autorités locales élues dans les pays et aussi à la Ville de Niamey». «Nous commençons un nouveau cycle de programmation 2021-2027 qui est fixé sur trois grandes priorités des autorités nationales notamment l’éducation, la gouvernance et la création des opportunités économiques, d’une économie verte digitale notamment pour les jeunes et les femmes», a-t-elle annoncé.
Pour la Cheffe de la Délégation de l’UE au Niger, le dialogue et l’action conjointe avec les autorités locale jouent un rôle important dans ce partenariat. Dr Denisa-Elena Ionete a rappelé que la Ville de Niamey avait bénéficié de nombreux appuis directs de l’UE et fait partie des réseaux comme l’Association internationale des maires francophones qui est un grand projet soutenu par l’Union Européenne. Elle a dit avoir remarqué que les autorités locales, les conseils des villes ont déjà une vision claire sur les priorités et les opportunités.
Pour Dr Denisa-Elena Ionete, ces priorités sont également en lien avec les priorités nationales notamment les grandes préoccupations comme la gestion de l’environnement mais aussi des inondations. «Ce sont tout à fait des points de dialogue et d’action à continuer et à développer, fort de cet partenariat entre l’Union européenne et le Niger», a-t-elle conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
16 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre entre le président du Conseil de Ville de Niamey et le Commandant de la Mission Italienne de Soutien au Niger (MISIN) : La MISIN apporte une contribution d’environ 60 classes au projet «Zéro Classe Paillote»
Le député-maire, Président du Conseil de Ville de Niamey, Oumarou Dogari a eu une rencontre, le jeudi 22 septembre 2022, avec une délégation de la Mission Italienne de Soutien au Niger (MISIN) conduit par le Général de Brigade Liberato Amadio, Commandant de ladite mission. Il s’agissait pour la MISIN d’apporter sa contribution au projet ‘’Zéro classe paillotte’’ à Niamey.
Au cours des échanges, une sensibilité commune s’est dégagée en faveur du développement des activités du programme éducatif en faveur des jeunes. A cet égard, le projet gouvernemental ‘’Zéro Classe Paillote’’ est né dans le but d’améliorer l’éducation en améliorant les infrastructures scolaires, notamment au profit des enfants en situation défavorisée de la région.
Dans ce contexte, il est de l’intention du Commandant du MISIN soutenir le projet ‘’Zéro Classe Paillote’’ en finançant, dès 2023, la construction d’environ 60 salles de classes équipées de mobiliers et de matériels didactiques dans certaines écoles de la Communauté Urbaine de Niamey.
Le président du Conseil de ville de Niamey, M. Oumarou Dogari, tout en soulignant l’importance du rôle de l’éducation comme élément formateur pour la croissance de chaque jeune, a exprimé sa gratitude particulière au contingent italien pour sa sensibilité démontré.
La Mission Italienne de Soutien à la République du Niger (MISIN) est née en 2018 conformément aux accords de coopération entre le Gouvernement de la République Italienne et le Gouvernement de la République du Niger.
Ainsi, outre la formation des forces de défense et de sécurité du Niger, la MISIN a mené différentes activités dont des appuis à la population et aux institutions civiles à travers des projets de coopération civilo-militaires identifiés avec des échéances à court et moyen termes, et menées dans la durée par la cellule CIMIC.
Amane Oumarou, CC/CUN
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre Gouvernement - Partenaires techniques et financiers (PTF) : Le Rapport annuel 2021 sur la performance de l’action gouvernementale au centre des échanges
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, dans l’après-midi d’hier 13 avril 2022, une rencontre d’échanges entre les membres du gouvernement et le Partenaires techniques et financiers. L’objet de cette rencontre est de présenter le Rapport sur la performance de l’action gouvernementale au titre de l’année 2021. Dans son allocution, le Chef du gouvernement a rappelé d’abord le contexte national, régional et international dans lequel s’est déroulée l’année 2021. Il a aussi présenté les résultats obtenus au cours de l’année écoulée et dégagé des perspectives pour cette année en cours.
«Cette rencontre s’inscrit dans la tradition d’échanges sur les résultats du Rapport annuel sur la performance de l’action gouvernementale. Ce rapport matérialise la volonté d’amélioration de la gestion de l’action publique et du renouvellement de la redevabilité vis-à-vis des citoyens», a d’entrée de jeu indiqué M. Ouhoumoudou Mahamadou. Cette rencontre est également l’occasion de témoigner la reconnaissance du gouvernement nigérien à tous les partenaires, bilatéraux comme multilatéraux, pour le constant appui qui contribue à la mise en œuvre de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement dont les orientations stratégiques visent l’opérationnalisation des engagements du Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum, contenus dans le Programme de Renaissance ACTE III.
Décrivant le contexte de mise en œuvre de l’action gouvernementale en 2021, le Premier ministre a noté qu’il a été marqué par des défis d’ordre sécuritaire, économique, sanitaire et climatique. «A cela est venu s’ajouter le défi politique lié à l’organisation du second tour de l’élection présidentielle et l’installation des Institutions républicaines issues des élections générales et locales 2020-2021, et ayant abouti, avec satisfaction, à la première alternance démocratique dans notre pays», a précisé le Chef du gouvernement. M. Ouhoumoudou a ajouté qu’en dépit de ces défis, ce rapport a relevé des progrès importants enregistrés dans les domaines de la vie sociopolitique et économique du Niger.
Au titre de ces progrès, le Premier ministre a cité le renforcement des capacités stratégiques et opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité, grâce aux actions de recrutement et de formation du personnel, de construction d’infrastructures et d’acquisition de matériels d’intervention. «Ceci a significativement contribué à assurer la défense de l’intégrité du territoire, la sécurité publique et la cohésion sociale», a-t-il déclaré. De même, a-t-il poursuivi, les différents efforts en matière de sécurité se sont traduits par le retour des déplacés internes dans leurs villages d’origine, avec une première phase de réinstallation des populations de 25 localités. «Au plan de la gouvernance, les progrès peuvent être appréciés à travers l’installation des Institutions de la République et des Conseil locaux issus des élections de 2020-2021, les réformes pour améliorer la mobilisation des ressources internes et externes, la lutte contre la corruption et l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique», a estimé le Chef du gouvernement.
Par rapport à l’éducation, le Premier ministre a noté les efforts du gouvernement, notamment en termes de renforcement des capacités d’accueil et de développement des compétences des enseignants, qui ont contribué globalement à l’amélioration des indicateurs d’accès et de qualité au niveau des cycles des enseignements moyen, supérieur, technique et professionnel. «Malheureusement, au niveau du cycle de base, les indicateurs d’accès ont relativement baissé par rapport à 2020 du fait notamment du contexte sécuritaire qui a entrainé la fermeture de 676 écoles et la diminution de la fréquentation dans les zones les plus exposées», a regretté Ouhoumoudou Mahamadou.
Le rapport 2021, a également souligné que la performance de l’action gouvernementale peut être améliorée si des solutions à certaines faiblesses qui handicapent la mise en œuvre efficace des politiques publiques sont trouvées. Parmi ces insuffisances, le Premier ministre a cité la faible consommation des crédits d’investissements. Pour cela, des mesures fortes sont envisagées au niveau gouvernemental pour prendre en charge cette question. «Du côté de nos partenaires, il est attendu des diligences par rapport aux aspects comme le retard dans la réaction aux sollicitations pour des approbations et des avis de non objection qui sont des conditions nécessaires pour faire avancer les processus d’octroi des marchés ou de mise en œuvre de certaines activités, la non exhaustivité dans la prise en compte des réalisations, notamment pour les projets à gestion directe et le problème de concordance entre le calendrier de programmation budgétaire globale et le processus d’approbation des budgets des projets et programmes», a souligné le Chef du gouvernement. M. Ouhoumoudou Mahamadou a par ailleurs de rappeler le défi de la crise alimentaire, qui résulte de la mauvaise campagne agro-pastorale 2021, qui expose près de 4 millions de Nigériens à l’insécurité alimentaire. Là aussi, le Chef du gouvernement a précisé que des actions ont été initiées et exécutées, dont l’adoption du Plan de soutien 2022.
Par la suite, le Coordonnateur de la CAPEG, M. Abdoulahi Garba, a pris la parole pour résumer le contenu dudit rapport. Les échanges qui ont eu lieu entre les deux parties ont permis de répondre à certaines préoccupations soulevées de part et d’autres. Des propositions, des suggestions et des conclusions ont été tirées, dont la nécessité de promouvoir un tel cadre de concertation et celle de poursuivre l’appui des PTF au gouvernement du Niger dans l’intérêt de son peuple.
Mahamadou Diallo(onep)
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Rencontre Hama Amadou-François Bayrou : Le retour de Hama serait garanti par la France ?
Selon une source digne de foi, le Président du Moden/ FA Lumana Africa, Hama Amadou, le principal opposant du Président Issoufou, serait bel et bien de retour au Niger dans quelques semaines. C’est ce qui susurre depuis un dîner que l’intéressé a eu avec François Bayrou, un ami de longue date et président du parti Modem de France. Le Président français, Emmanuel Macron, a mis en garde son homologue du Niger sur sa gouvernance. Il veut voir une vraie démocratie et une bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest, particulièrement dans les pays du G5 Sahel. Il l’a dit lors du sommet du G5 Sahel : « la récréation est terminée ; que lui s’appelle Emmanuel Macron et non François Hollande ».
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Rencontre Internationale pour la Paix "Chemins de Paix, religions et cultures en dialogue" à Munster- Osnabrück (Allemagne) : Le Président Issoufou Mahamadou souligne l'importance de la solidarité entre les peuples, de la tolérance
Le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a pris part, hier dimanche 10 septembre 2017 dans l'après-midi, à Münster et Osnabrück en Allemagne, à la Rencontre Internationale pour la Paix "Chemins de Paix, religions et cultures en dialogue". L'Assemblée inaugurale de cette réunion organisée par la Communauté de Sant'Egidio, s'est déroulée en présence notamment de la Chancelière Allemande, Dr. Angela Merkel, du Président du Parlement Européen M. Antonio Tajani et du Président de la Communauté Sant' Egidio, Pr. Marco Impaghazzo.
La réunion permettra à quelque 3.000 hommes et femmes de différentes religions et cultures ainsi que des représentants de la politique, tous venus de différents pays, de dialoguer et de prier pour la paix, trois jours durant. Elle vise notamment à transmettre un message de paix, face à la violence à laquelle le monde est confronté.
Outre les interventions de la Chancelière allemande et du Président Issoufou Mahamadou, l'Assemblée inaugurale a été marquée par la lecture du message du Pape François, l'intervention du fondateur de la Communauté Sant' Egidio, Andrea Riccardi et celle du Grand Iman de l'Université Al-Azhar, en Egypte, Ahmad Muhammad Al-Tayyeb.
Dans son discours, le Président Issoufou Mahamadou a salué «le travail irremplaçable» de Sant 'Egidio pour développer le dialogue entre parties à différents types de conflits, pour rapprocher des dirigeants et des peuples divisés, et pour promouvoir la paix dans le monde.
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Rencontre organisée par la CENI sur le partage d’information et l’évaluation des scrutins : Tirer les leçons des scrutins passés pour une meilleure organisation du 2ème tour de l’élection présidentielle
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, hier matin à Niamey, une rencontre d’information, de partage d’expériences et d’évaluation des scrutins du 13 et du 27 décembre 2020. Cette rencontre a regroupé les responsables de la CENI centrale, les présidents des CENI régionales, les commissaires de la CENI, les Forces de défenses et de sécurité et les structures sanitaires. L’objectif est de procéder à une évaluation exhaustive de l’organisation des élections locales et générales des 13 et 27 décembre 2020 pour en tirer les leçons majeures en vue de la formulation des recommandations pour une bonne organisation du second tour de la présidentielle programmée pour le 21 février prochain. C’est le président de la CENI, Maitre Issaka Souna qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre.
Durant deux jours, les participants procèderont à la présentation des rapports des régions (logistique, capacité des membres des Bureau de Vote et formation, déroulement de vote, dépouillement et centralisation des résultats, transmission des résultats, sécurité, sensibilisation), des communications sur le mécanisme et monitoring des stratégies en vue d’une meilleure organisation du 2ème tour de l’élection présidentielle et une répartition des taches pour l’animation de ces stratégies.
Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI Me Issaka Souna a félicité tous les acteurs présents pour les efforts consentis et pour la réussite de l’organisation et du déroulement des scrutins passés en dépit des conditions socio sécuritaires et sanitaires qui prévalent. Cette rencontre a-t-il poursuivi, va leur permettre d’évaluer leurs forces mais surtout leurs faiblesses et de rechercher des solutions qui permettraient de mieux préparer l’échéance tant attendue du 21 février 2021, à savoir le second tour de l’élection présidentielle. «Les bonnes pratiques, les comportements ingénieux et responsables seront identifiés et organisés pour servir de ferment à l’esprit professionnel et à l’engagement de notre mission», a-t-il dit, avant d’exhorter les acteurs à tirer des leçons de tous les exercices passés et à créer ensemble un environnement de paix et de sérénité nécessaire à l’organisation d’un scrutin aussi important.
Pour cela, Me Issaka Souna a dit qu’il s’agit de mettre en place l’ensemble des codes, usages et bonnes pratiques permettant d’élever les standards de la pratique électorale et par voie de conséquence le processus de la consolidation de la démocratie et de promotion de l’Etat de droit au Niger. «Vous allez donc échanger, revisiter et analyser avec les autres membres de la CENI sur les différentes matières et thématiques inscrites dans le cycle électoral 2018 2021», a-t-il dit aux participants à la rencontre. Face à cette responsabilité, «l’administration centrale nationale reste entièrement à votre disposition et vous facilitera la tâche pour toutes les activités électorales à venir» a conclu le président de la CENI.
Aminatou Seydou Harouna
21 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Rencontre Premier ministre / SG des ministères : Souci d’offrir des services de qualité aux populations
Dans le cadre de la dynamisation de l’administration publique, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, a rencontré hier matin dans la Salle des banquets de la Primature, les secrétaires généraux des Ministères. Il s’est agi au cours de la rencontre d’aborder sans complaisance les maux qui miment l’administration publique, et faire des propositions visant à améliorer les services qui sont offerts aux populations en vue d’atteindre les objectifs du gouvernement à travers la mise en œuvre du programme de renaissance 3 initié par le Président de la République.
Le Chef du gouvernement a de prime abord rappelé que le programme de renaissance 3 est le cadre d’orientation en matière d’élaboration et de mise en œuvre des politiques publiques du gouvernement du Niger. Ce programme a-t-il indiqué, contient des engagements sur lesquels le peuple nigérien a porté son choix sur SE Mohamed Bazoum afin d’assurer les plus hautes fonctions du Président de la République pour un mandat de cinq ans. Le Chef du gouvernement a demandé aux uns et aux autres de s’organiser pour réussir la concrétisation de ces engagements en vue de consolider les acquis et de poursuivre le progrès dans les domaines économique, social et politique. L’un des engagements forts, précise-t-il, contenu dans le programme de renaissance 3 est le renforcement de la gouvernance administrative à travers l’amélioration de l’efficacité de l’administration publique et de la qualité des services publics fournis aux citoyens. « Cela suppose notamment des engagements en faveur de la bonne gouvernance, de la rigueur, de l’objectivité dans l’évaluation et la promotion des compétences, la dématérialisation systématique des procédures essentielles des gestions financières, administratives et des ressources humaines, l’opérationnalisation effective de budget programme pour renforcer la redevabilité et l’efficacité des administrations publiques, la mise en place d’un répertoire des emplois et des compétences et l’amélioration du pilotage administratif des Ministères », a-t-il affirmé. SE Ouhoumoudou Mahamadou a indiqué avoir initié cette rencontre afin d’éclairer les secrétaires généraux des Ministères sur leurs rôles stratégiques ainsi que les défis de suivi et évaluation.
Le secrétaire général du Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat (HCME), M. Mahmoud Elgou, a dans son intervention défini les missions des secrétaires généraux des Ministères. En effet, pour être secrétaire général, il faut avoir dix ans d’ancienneté à la fonction publique, et cinq à un poste du niveau du directeur général, avoir une connaissance du secteur relevant de ses prérogatives. Il a rappelé que le secrétaire général est au sommet de la hiérarchie administrative. Le secrétaire général est chargé de l’animation, de la coordination, du contrôle et du suivi des actions du Ministère. Il veille également à l’unité d’actions dans la conception et l’élaboration des décisions ainsi que leurs mises en œuvre. Le secrétaire général assiste également le ministre dans la mise en œuvre du suivi et l’évaluation de la politique.
Par ailleurs, le secrétaire général du HCME a relevé un certain nombre d’outils et des pratiques pouvant permettre aux secrétaires généraux d’assumer leurs fonctions. Il s’agit entre autres de s’approprier des documents d’orientation stratégique à savoir la DPG qui est une déclinaison du programme du Président de la République ; ils doivent également s’approprier du PDES ainsi que les politiques sectorielles relatives à son département ministériel, les missions et les attributions. Les secrétaires généraux doivent aussi s’approprier du budget programme de leur Ministère ainsi que d’autres outils stratégiques. Le secrétaire général doit faire en sorte que son département ministériel soit doté d’un plan d’action en début d’année qui est validé au cours d’un atelier. Il est aussi important de tout mettre en œuvre pour bannir l’esprit de clan qui peut être un handicap majeur pour le fonctionnement du Ministère et initier des réunions périodiques avec ses proches collaborateurs en vue d’instaurer un climat de confiance entre collaborateurs.
Pour ce qui est des difficultés que rencontrent les secrétaires généraux, il a mentionné entre autres le non-respect de la hiérarchie. Il y a également les secrétaires généraux adjoints qui se plaignent d’être mis en marge de ce qui se passe au niveau des Ministères. Il a été aussi abordé le problème de passeport diplomatique pour les secrétaires généraux, ainsi que la rémunération des secrétaires généraux estimée insuffisante.
Le coordonnateur de la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG), M. Abdoulahi Garba, a indiqué que dans le cadre de ses missions, les défis auxquels ils sont confrontés sont d’abord les disponibilités des données de qualité. Il a par ailleurs relevé des maux dont souffrent des Ministères qui méritent d’être corrigés. Il a ajouté aussi la mauvaise exploitation des ressources par les Ministères dans le cadre de la mise en œuvre des actions. M. Abdoullahi Garba a expliqué la procédure à suivre pour atteindre ses objectifs en fonction des ressources qui sont mises à leur disposition. Il a également évoqué le problème de suivi qui devrait être observé avec plus d’intérêt.
A l’issue des différentes présentations, les participants ont pris la parole afin de faire des propositions susceptibles d’apporter du changement au niveau de l’administration publique.
Le Chef du gouvernement a aussi donné des instructions en ce qui concerne le respect de la hiérarchie pour que les rapports qui sont élaborés dans le cadre du suivi des actions gouvernementales soient de qualité. Il a rassuré les secrétaires généraux des Ministères de son soutien pour l’accomplissement de leurs missions. « J’ai noté les différentes recommandations qui ont été faites, nous allons voir ce que nous pouvons faire », a conclu SE Ouhoumoudou Mahamadou.
Par Laouali Souleymane
16 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Rendre l’Occident inapte à s’immiscer dans nos affaires : Par Dr Farmo Moumouni
Au cours de la longue domination dont nous avons été victimes, l’Occident nous a modelés à son image. Et, quand and nous croyons nous être émancipés, quand nous croyons être libres, il reste encore en nous des résidus actifs de cette inféodation, il reste encore des liens qui nous entravent.
En feignant de se désengager, en nous leurrant par les indépendances accordées, il reculait pour mieux sauter, en prenant le soin de matelasser le terrain pour amortir son bond.
C’est à cette fin que sont légués les institutions parodiées, les lois imitées, les constitutions mimées, les droits de l’homme pastichés, la démocratie singée.
Ce faisant, il distribue de facto les rôles : nous sommes confinés dans celui d’apprentis, eux, dans celui de superviseurs.
Son modèle, sa conception, sa vision, sa pratique de la démocratie, des droits de l’homme, des institutions, des lois et des constitutions sont à la fois les voies qu’il emprunte et les raisons qu’il brandit pour intervenir dans nos affaires.
Ainsi envoie-t-il des observateurs internationaux pétris de ses valeurs pour superviser les processus électoraux, pour les évaluer, les noter, pour faire des remontrances, ou décerner des satisfecit.
C’est pour les raisons susmentionnées qu’il se croit en droit de nous donner des leçons, d’intervenir chez nous pour défendre les droits de l’homme qui sont les leurs, de restaurer la démocratie et l’ordre constitutionnel qui sont les leurs.
La liberté à laquelle nous aspirons, la libération à laquelle nous travaillons, exigent que dans tous ces domaines nous rendions l’Occident incompétent, que nous la rendions inapte à être superviseur, juge et avaliseur de nos manières d’organiser et de diriger nos sociétés.
La meilleure manière d’y parvenir est de nous rendre concepteurs et maîtres de nos modèles et pratiques démocratiques, de nos lois, nos institutions et de nos constitutions, nos processus électoraux, de nos visions des droits de l’homme, en les ancrant dans notre histoire, dans notre culture, dans nos mœurs et nos coutumes.
Par Dr Farmo Moumouni
Source : https://www.facebook.com/moumounifarmo
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Renforcement de l'Alliance des États du Sahel : Un Discours Engagé du Ministre des Affaires Étrangères du Mali
Son Excellence Monsieur Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali, a prononcé un discours captivant lors de la cérémonie d'ouverture de la réunion des ministres des Affaires Étrangères de l'Alliance des États du Sahel (AES). L'événement, qui s'est tenu à Bamako ce 30 novembre 2023 , a été marqué par des déclarations fermes sur la vision, les réalisations et les objectifs de cette alliance régionale cruciale.
Le ministre a débuté son discours en saluant les personnalités présentes, notamment la Ministre des Affaires Étrangères du Burkina Faso et le Ministre des Affaires Étrangères du Niger, soulignant l'engagement constant de ces nations envers le Mali. Les remerciements ont été étendus aux autorités et au peuple du Burkina Faso et du Niger pour leur soutien dynamique.
SEM. Abdoulaye Diop a rappelé la vision claire des présidents des trois États membres, de formaliser les relations entre le Burkina Faso, Mali, et Niger à travers la Charte du Liptako-Gourma signée en septembre 2023. Cette charte a marqué la première étape du renforcement des liens stratégiques, symbolisant un engagement fort dans un contexte de menace terroriste élevée.
Le discours a souligné l'évolution de l'Alliance, passant au-delà des enjeux de défense et de sécurité pour englober des aspects tels que l'indépendance économique et le développement. Le ministre a insisté sur l'importance de la coopération diplomatique et politique et a souligné la nécessité de coordonner les actions face aux défis sécuritaires dans la région sahélienne.
Les recommandations des experts, qui ont précédé la réunion ministérielle, ont été mises en avant, mettant l'accent sur l'opérationnalisation stratégique de l'Alliance et la coordination des actions diplomatiques et politiques. Le discours a souligné la responsabilité de l'Alliance de traduire les paroles en actions concrètes pour renforcer l'architecture institutionnelle et faire face aux menaces pesant sur la région.
Une partie significative du discours a été consacrée à la situation actuelle au Mali, mettant en lumière le départ des forces étrangères et soulignant la stabilité retrouvée du pays. Le ministre a exprimé sa gratitude envers les pays amis et la Fédération de Russie pour leur soutien.
En conclusion, le ministre a salué les efforts des trois États membres de l'Alliance, appelant à maintenir cet élan pour assurer l'indépendance économique, la sécurité régionale, et renforcer les liens séculaires. L'appel à l'unité des États du Sahel pour relever les défis a été renforcé par la devise des Forces armées maliennes "Unis nous vaincrons".
Ce discours a clairement défini les aspirations et les engagements de l'Alliance des États du Sahel, reflétant une détermination commune à surmonter les défis et à construire un avenir plus stable et prospère pour la région sahélienne.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)
Lire ci-dessous l'intégralité du discours
DISCOURS DE SON EXCELLENCE MONSIEUR ABDOULAYE DIOP, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE, A LA CEREMONIE D’OUVERTURE DE LA REUNION DES MINISTRES DES AFFAIRES ETRANGERES DE L’ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL (AES)
Bamako, le 30 novembre 2023
• Excellence Madame le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, ma chère soeur Olivia Ragnaghnewendé ROUAMBA ;
• Excellence Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur et bien cher frère Bakary Yaou SANGARE ;
• Monsieur le Ministre de la Défense et des anciens Combattants ;
• Monsieur le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile ;
• Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances ;
• Monsieur le Ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine
• Madame la Secrétaire exécutive de l’Autorité de Développement intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG) ;
• Monsieur le Président de la Commission des Affaires étrangères, des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine ;
• Madame la Conseillère spéciale du Président de la Transition, Chef de l’Etat, en charge des questions diplomatiques ;
• Monsieur le Conseiller diplomatique du Premier ministre, Chef du Gouvernement ;
• Mesdames et Messieurs les Experts du Burkina, du Niger et du Mali ;
• Distingués invités,
Je voudrais, tout d’abord, de vous souhaiter, au nom de Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l'Etat, du Gouvernement et du Peuple du Mali, et en mon nom propre, la chaleureuse bienvenue en terre AES du Mali.
Très chère Olivia et mon frère Bakary, vous avez eu des mots aimables à l’endroit du Mali, de ses Autorités et de son Peuple. Permettez-moi, à travers vous, de reconnaître et saluer l’engagement constant, constructif et dynamique, des autorités et du Peuple du Burkina et du Niger.
Quand nos Leurs Excellences Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Burkina Faso ; Le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat de la République du Mali ; et Le Général Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef d’Etat de la République du Niger, nous ont mis en mission avec l’objectif de formaliser, par un cadre juridique, les relations particulières entre le Burkina, le Mali et le Niger, ils avaient une vision claire à l’esprit. Cette vision a très tôt pris forme à travers la signature de la Charte du Liptako-Gourma, instituant l’Alliance des Etats du Sahel.
Le 16 septembre 2023, la première étape du renforcement des liens stratégiques entre nos trois pays venait d’être franchie. Cette étape a permis, en très peu de temps, de réaliser des actions notables, mais surtout, de raffermir notre attachement à surmonter les défis.
En effet, dans cette période de l’histoire de notre sous-région où la menace terroriste est élevée, nos pays, berceaux de cultures riches et de communautés diverses, ont été touchés par les actions des Groupes armés terroristes.
La réaction résolue de nos Armées nationales, leur dévouement indéfectible et leur courage ont été des piliers essentiels. C'est grâce à l'engagement de nos forces armées que des progrès significatifs ont été réalisés dans la restauration de la paix et de la stabilité. Nous leur rendons un hommage appuyé car ils incarnent la résilience de nos peuples et je m’incline respectueusement à la mémoire de toutes les victimes, civiles comme militaires, de la crise au Sahel.
La prévention et la gestion des défis sécuritaires exigent une coordination sans faille et une collaboration étroite.
diplomatiques pour résoudre les conflits qui pourraient surgir sur notre chemin.
Nous devons être proactifs dans la préservation de la paix et de la stabilité, tout en favorisant des voies pacifiques et diplomatiques pour résoudre les conflits qui pourraient surgir sur notre chemin.
Cependant, notre Alliance ne se limite plus à la défense et à la sécurité. Nous aspirons, entre autres, à faire de l’AES un espace où l'indépendance et le développement économique dans toutes leurs composantes sont solidement ancrés. Nous parviendrons à l’atteinte de ces objectifs à travers, entre autres, la poursuite de nos concertations diplomatiques et politiques.
Pour cela, nous aurons à examiner les recommandations issues des travaux des Experts, tenus en prélude à notre réunion ministérielle. A cet égard, je tiens à adresser nos chaleureuses félicitations aux Experts qui ont travaillé sans relâche à réaliser la mission qui leur a été confiée.
Dans nos délibérations, nous examinerons entre autres le processus d’opérationnalisation stratégique de l’AES ; nous déterminerons les aspects relatifs aux organes à mettre en place ainsi que l’articulation entre l’expertise existante et les acquis capitalisés par l’Autorité de Développement intégré du Liptako-Gourma et l’AES ; nous accorderons une attention particulière à la coordination de nos actions diplomatiques et politiques ainsi que les questions de communication, en ces temps de guerre informationnelle.
Le monde regarde vers nous, et nous avons la responsabilité de démontrer que notre engagement n'est pas seulement un acte formel, mais une promesse vivante.
Nous devons transformer nos paroles en actions tangibles, édifiant ainsi une architecture institutionnelle robuste qui servira de rempart contre les menaces qui pèsent sur notre espace commun.
Nous devons prioritairement renforcer nos mécanismes de consultation, d'évaluation et de prise de décision, afin de garantir une réactivité optimale aux situations émergentes.
Confrontés à l'impératif de renforcer les bases de notre coopération, nous examinerons les projets de texte qui incarneront notre engagement commun envers la paix, la stabilité et le développement durable. En harmonie avec les principes fondateurs de la Charte, ils devraient favoriser la coordination stratégique, la coopération sécuritaire et la gestion efficace des ressources transfrontalières.
• Mesdames et Messieurs,
Nous sommes conscients des défis colossaux qui se dressent devant nous, mais c'est précisément dans ces moments difficiles que l'unité et la solidarité se révèlent être nos atouts les plus puissants.
Notre Alliance, forgée dans la volonté commune de défendre notre souveraineté, de garantir la sécurité de nos populations et de promouvoir un développement durable, est une force qui transcende les frontières individuelles de nos nations.
Il est admis que l’adversité forge la résilience. Les épreuves que nous avons traversées et celles que nous continuons de traverser ont démontré à suffisance à quel point les populations de nos pays ont été à hauteur des enjeux, avec dignité et renforcées dans leur détermination à soutenir leurs Autorités dans le combat noble et juste pour l’émancipation totale, pour la souveraineté pleine et entière et pour ne plus se voir imposer aucun diktat. C’est ainsi que, grâce à ce soutien de nos Peuples, celui qui importe en priorité, nos Etats se sont engagés dans une dynamique de changement de narratif. Cette nouvelle approche, qui tranche avec la posture à laquelle certains partenaires s’étaient habitués, a pu surprendre au départ.
Je me réjouis cependant que les pays amis et sincères ont saisi la légitimité voire la nécessité de cette évolution dans les rapports.
Il est maintenant derrière nous le temps où les décisions de nos Etats étaient prises en fonction des intérêts d’autres. Il est désormais derrière nous le temps où nos Etats étaient contraints d’accepter des « soutiens techniques », des « assistances humanitaires », des « aides au développement » qui ne visaient qu’un seul objectif, notre maintien sous dépendance, ou même notre maintien sous domination avec son corollaire de condescendance et de néocolonialisme.
Lorsque nos pays se sont affranchis de certains partenariats toxiques, beaucoup avaient prédit le pire, à savoir un embrasement complet de la situation, l’escalade exponentielle de l’insécurité et l’effondrement de nos Etats. Près de deux ans après le départ des Forces Barkhane et Takuba, le Mali est plus que jamais debout et libre, je dirai même libéré. Ce n’est certainement pas le fait d’un heureux hasard si les vaillantes Forces maliennes ont repris le contrôle de la Région et de la ville de Kidal, réussissant ainsi une prouesse que 10 ans de présence internationale n’ont pas permis.
J’en profite pour saluer à nouveau l’engagement sans faille des FAMa dans leur mission régalienne de sécuriser les populations et les biens et de restaurer la présence et l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.
Je réitère également notre gratitude aux Autorités du Burkina et du Niger qui ont spontanément et instantanément exprimé publiquement leur présence aux côtés du Mali dans nos efforts de restauration de notre souveraineté. Je remercie aussi la Fédération de Russie qui a eu ce courage d’afficher officiellement son soutien au Mali en cette étape décisive dans la vie de notre nation.
Je ne saurais poursuivre ce chapitre de remerciements sans exprimer une certaine forme de reconnaissance aux Etats hostiles au Mali et à certaines Organisations dont nous attendons toujours la manifestation de la fraternité et de la solidarité pourtant inscrites dans leur fondement.
Oui, vous savez, nous devons reconnaître que, bien malgré eux, ces partenaires nous ont renforcé dans notre conviction que nous avions cette capacité de nous en sortir par nos propres moyens. Nous sommes en train aujourd’hui de surmonter nos défis, avec davantage d’engagement et de détermination.
• Excellences Madame et Monsieur les Ministres des Affaires étrangères ;
• Messieurs les Ministres ;
• Mesdames et Messieurs,
Je tiens à saluer les efforts courageux déployés par les trois États membres de notre Alliance. Le Burkina, le Mali et le Niger ont jeté les bases d'une coopération exemplaire ; ont tracé un chemin vers l'unité et la sécurité, sous le leadership éclairé de nos Chefs d'État,
Leurs orientations stratégiques nous guident dans cette quête pour l'indépendance économique, la sécurité régionale et le renforcement de nos liens séculaires.
Sous la bannière de l’Alliance des Etats du Sahel, nous sommes appelés à relever les défis qui se dressent devant nous, à préserver notre souveraineté et à bâtir un avenir plus fort et plus prospère pour nos peuples.
Aujourd'hui, nous nous devons de maintenir cet élan, de renforcer notre coopération, et de poursuivre la lutte pour la stabilité de nos régions.
Unis par notre détermination, nous pouvons faire reculer les ombres du passé et construire un avenir radieux pour nos populations. Nous sommes les architectes d'un avenir qui transcende les intérêts individuels au profit du bien commun.
Ensemble, en tant qu'États du Sahel, nous sommes plus forts et ensemble, nous pouvons forger un avenir qui brillera comme un exemple de coopération et de résilience. Nos FAMa ont une devise qui s’adapte parfaitement à la situation de l’AES et, je voudrais conclure affirmant avec force « Unis nous vaincrons ».
Je souhaite plein succès à nos travaux que je déclare ouverts.
Vive les Etats de l’AES !
Je vous remercie.
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Renforcement de la citoyenneté : Pourquoi ne pas supprimer certaines mentions sur les pièces d’état civil ?
A y regarder de près, on donne l’impression, en particulier dans les anciennes colonies de la France, d’avoir une admiration profonde pour le colonisateur. Au point où nous reprenons, en les reconduisant automatiquement, certains comportements et des actes que ces envahisseurs nous ont imposés pour nous diviser et nous dresser les uns contre les autres. Il en est ainsi de l’utilisation de la mention « ethnie » sur certaines pièces d’état civil. L’acte de mariage et le carnet médical sur la base duquel est établi l’acte de naissance des enfants en sont les parfaites illustrations.
Sur ces pièces existe la mention ‘ethnie’ des mariés pour l’acte de mariage, et des parents du nouveau-né pour le carnet de consultations prénatales. Si le blanc colonisateur avait besoin de ces informations pour catégoriser ses colonisés, en vue d’utiliser leur origine ethnique pour les dresser les uns contre les autres en vue de mieux régner, ce qu’il a su si bien faire, et qui continue d’ailleurs de faire des ravages chez nous l’ignorance aidant, on ne voit pas pourquoi une administration républicaine, dans un Etat souverain, aura besoin de savoir l’origine ethnique des époux, ou bien des parents du nouveau-né. Il est vrai que chacun a une ethnie, et que chacun doit en être fier tout en respectant celle des autres. Mais dans le cadre de l’Etat, la référence doit être la citoyenneté étatique. En France, comme dans tous ces pays impérialistes-colonisateurs qui ont semé la division et la mort en Afrique et dans d’autres parties du monde, en s’appuyant sur la manipulation de l’ethnie, il y a des ethnies. Ainsi on compte parmi les français : les basques, les bretons, les catalans, les corses, les occitans, les kanaks, les mayanas, entre autres. Mais « l’état civil ne mentionne aucune caractéristique ethnique ». Au surplus, La Loi informatique et libertés de 1978 interdit purement et simplement « de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaitre, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques ». Les mêmes qui interdisent ces choses chez eux les cultivent et les entretiennent chez nous, avec notre propre complicité et contre nous. Non pas que la notion d’ethnie n’a pas d’intérêt, bien au contraire. Son intérêt culturel, sociologique, anthropologique, dans le cadre de la recherche, est des plus importants. Mais dans le cadre de l’Etat, surtout démocratique, l’on doit se sentir citoyen d’un Etat et non de telle ou telle ethnie. La raison et la citoyenneté commune nous recommandent de ne pas mettre en valeur un élément susceptible de semer la division entre nous. Car, c’est dangereux que le citoyen se réclame d’abord de son ethnie avant de se reconnaitre membre de quelque chose de plus haut, de plus universel : l’Etat. Il est donc temps de revoir les pièces d’état-civil tout en y rayant les mentions porteuses d’exploitation malencontreuse.
Bisso
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Renforcement des capacités aériennes des Forces Armées Nigériennes : L’armée de l’air nigérienne se dote d’un troisième C-130 hercules grâce à la coopération américaine
Les Forces Armées Nigériennes (FAN) continuent de renforcer leurs capacités logistiques, opérationnelles et de combat grâce aux investissements de l’Etat et à la bonne coopération entre le pays et ses partenaires. Dans cette dynamique, l’armée de l’air vient d’acquérir un avion militaire hercules offert par les Etats-Unis d’Amérique. La venue de cet aéronef de type C-130 Hercules, très apprécié et hautement maitrisé par les équipages nigériens, permet de renforcer les capacités opérationnelles de l’armée de l’air en général, et la formation des pilotes en particulier.
La cérémonie de cession et de réception du nouvel aéronef C-130 hercules s’est déroulée hier en fin d’après-midi, sur le tarmac de la base aérienne 101 des Forces Armées Nigériennes à Niamey, entre le ministre de la Défense Nationale, M. Alkassoum Indattou et la chargée d’affaires par intérim de l’Ambassade des USA au Niger, Mme Susan N’Garnim, en présence d’un nombre important des responsables de la hiérarchie militaire. Ce qui prouve que les Hercules de type C-130 sont très appréciés par l’armée nigérienne qui acquière son premier prototype dès 1979 avant de recevoir un autre en 2021. La réception d’hier porte le nombre de C-130 opérationnels au sein de l’armée de l’air du Niger à trois (3).
Dans son discours de réception, le ministre de la Défense Nationale, M. Alkassoum Indattou, s’est réjoui du renforcement de la flotte C-130 qui «fait de l’armée de l’air du Niger, une des armées de l’air les mieux équipées dans l’Afrique subsaharienne dans le domaine du transport stratégique». L’accompagnement des Etats-Unis d’Amérique dans le processus d’acquisition des C-130, a-t-il indiqué, est plus que structurant et englobe tous les domaines de la gestion et de la mise en œuvre opérationnelle de cet aéronef.

M. Alkassoum Indattou a rappelé que depuis le début de la crise libyenne et son impact sur la sécurité et la stabilité dans les pays du Sahel, le partenariat stratégique entre les Etats-Unis d’Amérique et le Niger s’est renforcé davantage. «L’appui du partenaire a permis un renforcement remarquable des capacités logistiques et opérationnelles de l’armée de l’air. Cette dernière bénéficie encore de l’expertise et de l’appui des partenaires américains dans l’exploitation de la flotte C-130», a-t-il relevé, rappelant le gouvernement américain a aussi offert quatre (4) avions à l’armée de l’air du Niger.
Le ministre de la Défense Nationale a cité plusieurs actions dont a bénéficié l’armée du Niger de la part de son partenaire dans les domaines des infrastructures à Niamey et Agadez, la formation des pilotes et l’appui logistique. Il a annoncé plusieurs chantiers de coopération en cours dont la construction d’un hangar C-130 à la base aérienne 101 de Niamey en cours d’exécution. Cela prouve, selon lui, que la réception du nouveau C-130 Hercules «est un évènement d’une importance capitale» dans le cadre de la coopération entre le Niger et les Etats Unis d’Amérique.
44 ans d’histoire du projet C-130 entre les USA et le Niger
Avant de procéder à la cession officielle de l’aéronef au profit du Niger, la chargée d’affaires par intérim de l’Ambassade des USA au Niger, Mme Susan N’Garnim, a affirmé que le Niger et les Etats Unis d’Amérique partagent des objectifs communs parmi lesquels le renforcement de la sécurité au Sahel occupe une place prépondérante. Le C-130 offert au Niger, a-t-elle expliqué, est désigné comme un avion d’entrainement au sol et sera utilisé pour former des pilotes.
«Cette livraison d’aujourd’hui est l’étape la plus importante dans les 44 ans d’histoire du projet C-130 entre les Etats-Unis d’Amérique et le Niger car, elle permet d’aligner la capacité de formation du Niger sur les programmes des Etats-Unis d’Amérique et des autres partenaires», a poursuit la diplomate américaine. La livraison du C-130 désormais immatriculé au Niger sous le numéro 5UMTU, prouve également le succès du programme américain dans le domaine militaire.

Mme Susan N’Garnim a également révélé que son pays et le Niger ont mis en commun leurs ressources et ont dépensé 80 millions de dollars afin de s’assurer que l’armée de l’air du Niger dispose des capacités de mobilité aérienne dont elle a besoin pour soutenir sa lutte contre l’extrémisme violent. «A travers notre programme de C-130 et d’autres parties de notre programme de coopération en matière de sécurité, a-t-elle-dit, le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique continuera à travailler avec le Niger dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité régionale». Elle a aussi exprimé sa satisfaction de ce partenariat qui se concentre sur ‘’notre mission commune’’ de lutte contre l’extrémisme violent.
Les aéronefs militaires de type Hercules C-130H, véritables mastodontes de 37 tonnes à vide pour une envergure de 40,4m et d’une distance franchissable de 5.000m, peuvent décoller aisément avec un poids maximal de 70 tonnes. Ils sont longs de 29,7m et hauts de 11,6m, avec une vitesse de croisière de 537km/h et une altitude opérationnelle de 8.500m. Toutes ces caractéristiques et performances permettent au C-130H de remplir des missions qui vont du largage de 64 parachutistes à la fois, au transport de passagers (92 personnes), en passant par le transport cargo et les évacuations sanitaires, avec respectivement 16 tonnes et 76 civières SAR.
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Renforcement des capacités en matière d'assurance-vie à Niamey grâce à SUNU Assurance Vie Niger
SUNU Assurance Vie Niger, dans la perspective de véhiculer l’importance de l’assurance-vie, a organisé une journée d’information sur l’assurance-vie, le jeudi 9 mars 2023 à l’hôtel Ténéré de Niamey. Ils étaient une quinzaine de journalistes, hommes, femmes, issus de la presse écrite, audio-visuel et en lignes, qui ont bénéficié de cette formation qui a été riche en échanges fructueux entre les deux entités.
À l’entame de son propos, le Directeur Général de SUNU Assurance Niger, M Thierno Madiou DIALLO, après avoir remercié ces Hommes de médias de leur présence, a déclaré que cette activité entre dans le cadre d’une vaste campagne de sensibilisation que ladite structure a entamé afin d’informer la population sur les multiples opportunités qu’elle offre à travers l’assurance-vie. M. DIALLO dans son mot, a brièvement rappelé que le Groupe SUNU a été fondé par M. Pathé Dione avec quelques collaborateurs, il y a de 25 ans. Selon lui, Groupe SUNU est une institution solide présent dans 17 pays africain avec plus de 59 milliards FCFA de fonds propres avec vingt-six (26) sociétés d’assurances, dont neuf (9) sociétés assurance-vie et dix-sept (17) sociétés non-vie. M. Abdoulaye MAIGA, Responsable Communication de SUNU Assurances au Niger de poursuivre que le SUNU Assurances Vie Niger, est la première compagnie d’assurance-vie sur le marché nigérien avec plus de 11. 000 assurés et un chiffre d’affaires de 6,7 milliards de FCFA en 2022. Pour lui, le but de cette rencontre est d’amener la population nigérienne avec l’appui des médias à comprendre, c’est qu’est l’assurance-vie, quels est son atout, et quels sont les produits offerts par SUNU Assurance Vie Niger.
Ainsi, au cours de cette journée, les intervenants ont présenté le Groupe SUNU depuis sa création jusqu’aujourd’hui en Afrique et au Niger, avant s’appesantit sur les différents types de produits, les avantages d’un contrat d’assurance-vie, les prestations d’annulation ou de renonciation d’un contrat et de plusieurs autres aspects. Mais avant, les journalistes ont eu droit à une définition de l’assurance-vie. Ainsi, un contrat d’assurance-vie est un contrat dépendant de la durée de vie de l’Homme et a pour finalité, le paiement de capitaux ou de rente en cas de survie ou de décès de l’assuré ou d’un groupe d’assurés a précisé M. Moustapha Ahmoud, Directeur Central Opérationnel de SUNU Assurances Vie Niger, principal orateur de cette journée. Cette formation d’une journée s’est sanctionnée par des échanges fructueux autour de l’assurance-vie dans sa généralité, mais aussi de deux produits présentés qui sont proposés à la population. De son avis l’avantage de l’assurance-vie pour le client ou l’assuré, c’est de « protéger la personne dans son intégrité physique, dans l’éventualité d’un décès ou de ses chances de survie ». Au-delà de l’assuré lui-même, la plus-value de l’assurance-vie réside dans sa capacité à accompagner le ou les bénéficiaires désignés ou les ayants droits du client sur une certaine durée en fonction des produits contractés. M. AHMOUD a marqué sa disponibilité à répondre aux différentes sollicitations des journalistes.
Pour revenir au Groupe SUNU, il faut noter qu’il ambitionne d’être un groupe panafricain leader dans l’assurance et des services financiers qui accompagne avec succès sur le continent les femmes, hommes et organisations désireux de réaliser leur potentiel soucieux de se protéger et de sécuriser tout ce qui leur est cher. Et pour ce faire, le Groupe SUNU place « le client au centre de tout ! » a martelé le Thierno Madiou DIALLO, DG de SUNU Assurances Vie Niger.
Dans son mot de clôture, M. DIALLO a une fois de plus réitéré ses sincères remerciements à l’assistance tout en leur souhaitant une belle collaboration entre son institution et les Hommes de médias.
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Balkissa Ibrahima
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Renforcement des liens entre le Niger et le Danemark : Coopération bilatérale pour faire face aux défis communs
Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Niger, M. Hassoumi Massoudou, et son homologue danois de la Coopération au développement et de la politique climatique mondiale, M. Dan Jorgensen, ont tenu une conférence de presse au Palais de la Présidence pour discuter de divers sujets d'intérêt mutuel. Les ministres ont abordé des questions telles que le changement climatique, la lutte contre le terrorisme, le développement socio-économique, la bonne gouvernance et l'éducation.
M. Massoudou a exprimé sa satisfaction quant à l'amitié solide entre le Niger et le Danemark, soulignant que cette relation est basée sur des valeurs partagées. Il a également salué l'augmentation du soutien financier du Danemark au Niger, passant de 32 milliards à 70 milliards de francs CFA pour les cinq prochaines années, avec un montant supplémentaire de 10 milliards de francs CFA alloués au système éducatif. Cela porte la contribution totale du Danemark à 80 milliards de francs CFA pour la période 2023-2027.
De son côté, M. Jorgensen a souligné que la relation entre les deux pays n'a jamais été aussi forte qu'au cours des dernières années. Il a salué la stratégie adoptée par le Niger pour faire face à ses nombreux défis et a souligné l'importance de l'aide du Danemark dans ce contexte. Il a également souligné les conséquences du changement climatique et l'engagement du Danemark à soutenir le Niger dans ce domaine.
Les ministres ont discuté en détail du changement climatique et de son impact sur la sécurité au Niger, notamment la crise pastorale et la compétition pour les ressources foncières. M. Massoudou a apprécié l'allocation de près de 39 milliards de francs CFA de l'aide danoise au Niger pour faire face à ces défis. Une partie de cette aide sera destinée à l'éducation, tandis que d'autres fonds seront alloués à la stabilité, à la prévention des conflits et à l'adaptation au changement climatique.
La lutte contre le terrorisme a également été abordée lors de la conférence de presse. Les ministres ont souligné l'importance de la coopération internationale pour contrer le recrutement de jeunes par les groupes terroristes. M. Massoudou a souligné la nécessité d'adopter une approche holistique, en combinant des mesures militaires et des initiatives de développement pour lutter efficacement contre le terrorisme.
En conclusion, les ministres ont souligné l'importance d'une coopération renforcée entre le Niger et le Danemark pour relever les défis communs. Ils ont affirmé que l'investissement dans le développement est essentiel pour lutter contre le terrorisme et ont exprimé leur gratitude pour l'aide apportée par le Danemark dans ce domaine.
(Source Onep)
Nigerdiaspora
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Renforcement des liens sino-nigériens : Un engagement mutuel pour un partenariat fructueux
Dans une rencontre diplomatique significative, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a accordé une audience à l'Ambassadeur de la République populaire de Chine, M. Jiang Feng, le mardi 28 novembre 2023. Cette réunion a été marquée par l'annonce catégorique de M. Jiang Feng sur l'intention des deux nations de renforcer davantage leur amitié et leur coopération.
L'entretien a mis en lumière l'importance que le président du CNSP attache à la production et à l'exploitation du pétrole, mettant en avant le projet stratégique de la phase deux d'Agadem. Cette orientation souligne l'engagement du Niger à exploiter ses ressources pétrolières de manière efficiente, avec la Chine comme partenaire privilégié dans cette entreprise.
Le diplomate chinois a exprimé la détermination du gouvernement chinois à intensifier une coopération pragmatique et à favoriser des échanges de haut niveau entre les deux nations. Dans un contexte où le président du CNSP attache une grande importance à la coopération bilatérale, cette affirmation souligne l'engagement mutuel envers le renforcement des liens sino-nigériens.
M. Jiang Feng a souligné la volonté de la Chine de collaborer étroitement avec le Niger pour faire progresser cette coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines. Il a évoqué la perspective d'élever cette collaboration à de nouveaux sommets, contribuant ainsi au bien-être des populations des deux nations.
Les relations entre la Chine et le Niger, comme rappelé, englobent plusieurs secteurs stratégiques tels que le commerce, les infrastructures, les mines et la sécurité. Cette diversification témoigne de l'ampleur et de la profondeur du partenariat sino-nigérien, qui va au-delà des simples échanges économiques pour inclure des dimensions cruciales telles que la sécurité.
En conclusion, l'annonce faite par l'Ambassadeur chinois lors de cette audience renforce l'idée d'une coopération solide entre la Chine et le Niger. Ces développements prometteurs soulignent la détermination des deux nations à travailler de concert pour atteindre des objectifs communs et à cultiver des relations fructueuses pour le bénéfice mutuel de leurs citoyens. L'avenir semble prometteur pour cette alliance stratégique entre la République populaire de Chine et la République du Niger.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)
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Renouvellement des instances du Pnds Tarayya : Pierre Foumakoye Gado, l’homme de confiance d’Issoufou Mahamadou, pour succéder à Bazoum Mohamed
Contrairement aux pronostics de chaudes empoignades envisagées lors du prochain congrès du Pnds Tarayya, des sources crédibles indiquent que les jeux sont déjà faits et que Pierre Foumakoye Gado sera le successeur de Bazoum Mohamed à la tête du parti. Samedi dernier [Ndlr : samedi 1er octobre 2022] l’intéressé a cédé sa place à la tête de la délégation régionale de Dosso au profit de la dame Hadiza Ousseini Yacouba, la toute première présidente de délégation régionale du Pnds Tarayya et probablement d’un parti politique nigérien. Une femme du sérail sans doute. Que va devenir le haut représentant du président Bazoum Mohamed ?
Nulle inquiétude pour l’homme de confiance de l’ancien président. Selon les mêmes sources, il est pressenti, bien avant qu’il ne passe à la main à la dame…pour la présidence de la délégation régionale de Dosso, pour être le prochain président du Pnds Tarayya au congrès de décembre 2022. C’était acté depuis quelque temps et c’est avec une belle assurance de ne pas avoir de surprise désagréable pour la suite des opérations que Pierre Foumakoye Gado a cédé ce qu’il tient pour ce qu’il n’a pas encore obtenu. Déjà président par intérim du Pnds Tarayya, l’ancien ministre du Pétrole serait finalement le choix de l’ancien président, le manitou du parti rose.
L’enjeu est de taille pour Issoufou Mahamadou dont le projet serait voué à l’échec s’il ne reprenne pas le contrôle du parti, actuellement sous la coupe, au moins en partie, du Président Bazoum. Le sort de celui-ci serait scellé depuis quelque temps et les connaisseurs assurent qu’il ne ferait pas un second mandat. Un autre, voulu par l’ancien président, est en gestation et selon des sources politiques concordantes, ce serait le fils d’Issoufou Mahamadou, l’actuel ministre du Pétrole. Pierre Foumakoye Gado ne peut être qu’un excellent parrain pour Sani Issoufou dit Abba. Pendant les dix années de son père à la tête de l’Etat, c’est à cet homme qu’on dit sans autre ambition que de servir Issoufou Mahamadou que ce dernier a confié la gestion du pétrole nigérien.
La mise en orbite de Pierre Foumakoye Gado ne gâche pas que les plans d’un prétendant au poste comme Hassoumi Massoudou dont l’ardeur a été émoussée par Issoufou Mahamadou, il y a un peu plus de deux ans ou encore de Kalla Hankouraou qu’on dit vouloir se batte pour la même cause. Le Président Bazoum est le plus grand perdant. A-t-il déjà perdu le combat ? Rien n’est moins sûr, même sir certains estiment qu’ils ne donnent pas cher de sa peau dans ce bra de fer avec l’ancien président. Si Bazoum a désormais la haute main sur Diffa avec Hamed Hameda, récemment élu président de la délégation régionale et qu’il peut nourrir de légitimes ambitions pour Zinder, il a nécessairement des inquiétudes pour Niamey, Tahoua, Maradi et Agadez. D’autres sources, moins formelles, indiquent que Agadez serait dans l’escarcelle du Président Bazoum et qu’à Niamey, il y a de fortes chances qu’un de ses hommes de main dame le pion au président régional, discrédité depuis les résultats peu flatteurs enregistrés par le Pnds Tarayya lors des dernières élections locales.
En vérité, souligne une de nos sources, il n’y a de véritable bataille dans la course à la présidence du Pnds. Le Président Bazoum, selon cette source, n’a aucune carte à jouer, aucun candidat à promouvoir. La délégation de Tillabéry à la tête de laquelle l’on verra probablement son fidèle ministre de l’Intérieur, Hamadou Adamou souley, ne suffira à le soustraire au sort auquel il a été condamné par l’aille de l’ancien président. Zakari Oumarou a prévenu : quiconque trahit Dan Illéla le paiera cher », a-t-il laissé entendre en substance. Une menace à peine voilée à celui qui dirige le Niger et qui a de grosses divergences avec son prédécesseur sur la gouvernance à privilégier.
Doudou Amadou
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Renouvellement des membres du CESOC / Création du Sénat : Mohamed Bazoum n’est-il pas entrain de jouer avec Albadé Abouba ?
Le gouvernement a procédé, lors du Conseil des ministres du jeudi 29 septembre 2022, au renouvellement des membres actuels du Conseil économique, social et culturel (CESOC) en fin de mandat depuis le 21 septembre. Les membres de la nouvelle équipe, au nombre de 91 à l’exception du président de l’institution qui est inamovible, sont nommés pour un mandat de 5 ans. Laquelle institution est un véritable fourre-tout au regard de la diversité des structures dont sont issus ses membres. Principales institutions de République (Présidence, Assemblée nationale, Primature), couches socioprofessionnelles, société civile, syndicats, etc., tout le monde est représenté au sein de cette Assemblée bis dont beaucoup de Nigériens continuent toujours de s’interroger sur son utilité dans le disposition institutionnel de l’Etat. A quoi sert-elle concrètement au juste quand on sait ses délibérations n’ont aucun caractère contraignant dans la formulation des politiques publiques par l’Exécutif. Elle donne des avis souvent très pertinents sur des préoccupations économiques, sociales et culturelles qui relèvent de son champ de son compétence, mais le gouvernement passe outre au moment de la prise de la décision finale. Rien de surprenant dans un pays où le principe de la séparation et l’indépendance des pouvoirs est factice, où même les recommandations du parlement à l’endroit dudit Exécutif suite à des investigations autour de dossiers pourrissent dans des tiroirs. Pour résumer cette situation, disons tout simplement que tous les pouvoirs sont concentrés entre les seules mains de l’Exécutif y compris le pouvoir judiciaire. La digression s’arrête là !
Revenons au CESOC pour dire que c’est une institution qui fait juste office de réservoir où les institutions de la République et les différentes couches socioprofessionnelles du pays peuvent placer leurs représentants et avoir ainsi le sentiment d’être associées à la gestion de la chose publique à travers un organe constitutionnel. Ce qui est bien sûr une illusion. Le plus important dans l’affaire, c’est le titre de conseiller conféré aux représentants et les retombées financières liées à la fonction durant le mandat. Ça c’est le premier aspect de notre analyse. Le deuxième aspect porte sur la volonté manifeste de l’Exécutif de la maintenir encore parmi les organes du dispositif institutionnel du pays. Où réside le problème, c’est une institution qui est là depuis pratiquement la 5e République, serait-on tenté de nous rétorquer ? Et pourtant, il y a problème ! Et pour cause, l’on se rappelle que la rumeur a abondamment couru que la CESOC sera transformé en Sénat selon une promesse électorale faite par le candidat Bazoum au président du MPR Jamahiriya Albadé Abouba à qui reviendra la présidence de la nouvelle constitution en guise de lot de consolation. En principe, c’est à lui que devrait être attribué le perchoir de l’Assemblée nationale, son parti ayant apporté plus de députés que celui du président Seïni Oumarou à l’Assemblée nationale pour le compte de la Mouvance présidentielle. Mais au nom d’un certain souci de l’équilibre ethno régionaliste dans le cadre du partage des postes à la tête des institutions, l’entente a été trouvée pour qu’il revienne au président Seïni. Albadé qui a cru dur comme fer à la promesse de transformation du CESOC en Sénat pour prendre tête de la nouvelle institution a patiemment attendu jusqu’ici que l’heure sonne. Avec ce renouvellement des membres du CESOC pour un mandat de 5 ans, il a dû se rendre à l’évidence, non sans certainement un pincement au coeur, que c’était juste une promesse en l’air pour l’amadouer. Devant ce dribble, quelle posture va-t-il à présent adopter vis-à-vis du président Bazoum ?
Va-t-il continuer à attendre Godot en espérant qu’il finira par pointer le bout de nez un de ces quatre matins ? Nous ne saurons le confirmer ou l’infirmer. La seule certitude, c’est qu’il a dû comprendre que la création d’un Sénat qui nécessitera une modification préalable de la constitution n’est pas pour demain. Quand on apprend qu’il tenait coûte que coûte à la création de cette institution pour être au même diapason que Seïni Oumarou, son ressentiment doit certainement être profond actuellement.
Tawèye
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Renouvellement des structures du PNDS : L’étendard du ministre Amadou Souley s’obscurcit de plus en plus
La maigre popularité politique du ministre de l’intérieur, Amadou Souley, s’amenuise et se dégrade en continu dans sa région natale de Tillabéri. Selon des sources crédibles, dans la perspective du renouvellement des structures du PNDS, des militants l’attendent avec impatience pour son indifférence dans la défense des intérêts de la région de Tillabéry. Pour eux, l’ingratitude politique aurait toujours marqué ses agissements. Un homme peu connu et sans base politique considérable dans la région qui a été porté au devant de la scène pour représenter Tillabéry. En tout cas, aux dires de nos sources, Amadou Souley serait en disgrâce et en décadence à Tillabéry. Le désamour contre lui s’agrandit et se multiplie dans les coeurs de ses camarades qui voient en lui un parvenu dans les structures régionales du parti. En plus, nos sources ajoutent qu’il s’intéresse peu aux préoccupations des populations. Certains vont plus loin pour dire que le sieur Souley ignore beaucoup les réalités du terroir. Il profite toujours des visites officielles pour narguer les militants. Pour dire que rien ne va entre le ministre Adamou Souley et sa base politique dont certains membres prétendent avoir des arguments solides contre lui. Ça va donc être difficile pour Amadou Souley, guetté par l’impasse politique. Le renouvellement des structures du PNDS risque de troubler gravement son sommeil.
A.S
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Rentrée académique : Les Universités Publiques posent des conditions!
Réunies en séance extraordinaire le mercredi, 31 août 2022 au siège de l’UENUN afin d’analyser la situation sociopolitique et économique du Niger, les huit (8) sections universitaires ont rendus publique une déclaration dans laquelle elles invitent l’ensemble des gouvernements africains à faire front commun pour éradiquer l’impérialisme hors du continent, d’oeuvrer en commun pour l’émancipation et l’indépendance des pays africains. Les huit (8) Universités publiques du pays, disent ne pas comprendre le dernier développement de la situation sécuritaire au plan national, la hausse des prix du gasoil à la pompe, les pratiques corruptives dans tous les domaines sociaux, la dégradation continue des routes ainsi que l’exploitation minière et pétrolière qui ne profite pas véritablement aux nigériens. C’est pour ces raisons que les huit (8) sections universitaires ont invité le gouvernement à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour mettre les populations dans leurs droits tout en leurs garantissant davantage la sécurité sur toute l’étendue du territoire. A quelques jours de la rentrée académique, les auteurs de la déclaration ont salué le recrutement des enseignants chercheurs et technologues en cours dans toutes les Universités publiques du pays et sollicitent du gouvernement la régularisation des années académiques, la construction des infrastructures académiques et sociales, la création de nouveaux cycles de formation, la mise application harmonisée du Système LMD, l’insertion des diplômés notamment dans le marché de l’emploi, la régularisation du paiement de la bourse et de l’aide sociale ou encore, la dotation des Centres régionaux des OEuvres Universitaires (CROUs) en bus de transport. En français facile, les Universités Publiques, exigent du gouvernement la création des conditions de vie et d’étude pour une meilleure reprise des activités académiques. Cette sortie médiatique des étudiants du Niger est à prendre au sérieux par le gouvernement à seulement quelques jours de la rentrée scolaire 2022-2023 puisque les Universités responsables de la déclaration se disent déterminées à maintenir le combat jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Garba.I. Zacari
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Rentrée judiciaire : Le discours de Mohamed Bazoum est-il sincère ?
Plus que par le passé, les Nigériens sont aujourd’hui unanimes à décrier le dysfonctionnement criard de notre système judiciaire. Un dysfonctionnement caractérisé notamment par la lenteur, la nonchalance, la corruption et la politisation à outrance de l’institution, etc. Cette situation a créé un fort sentiment d’antipathie vis-à-vis de la justice au sein de l’opinion nationale. A l’occasion de la rentrée judiciaire 2023 intervenue le 10 novembre dernier sous la présidence de Bazoum Mohamed, président du Conseil supérieur de la magistrature, tous les acteurs de l’institution ont formellement reconnu la réalité de ces maux qu’ils souhaitent voir extirper de la justice nigérienne. Une belle occasion pour le Barreau des avocats et le Saman (syndicat autonome des magistrats du Niger) d’incriminer l’Exécutif d’être à l’origine de cette image négative que reflète aujourd’hui notre système judiciaire. Le Bâtonnier Kadri Oumarou Sanda, par exemple, n’a pas fait de détours pour le dénoncer. ‘’Je me dois sans complaisance aucune de relever les récriminations dont fait l’objet notre institution judiciaire. Ces récriminations sont, il faut le reconnaitre, justifiées pour une grande partie. Dès qu’on parle de Justice, les substantifs utilisés pour la qualifier sont : partiale ; aux ordres ; corrompue, politisée et j’en passe !’’, a-t-il fulminé. Et d’ajouter : ‘’Oui, la corruption a depuis quelques années franchi les murs de notre citadelle, fragilisant davantage la respectabilité de ses acteurs. Le manque d’indépendance la politisation à outrance de la magistrature lui ont asséné le coup de grâce’’. Selon lui, ces derniers temps les affaires de corruption et d’indélicatesse de toutes sortes au sein du milieu judiciaire ont choqué et gravement décrédibilisé l’institution. ‘’Et le traitement partial dont font l’objet ces dossiers a davantage discrédité la robe’’, a poursuivi Me Kadri. Le Secrétaire général du Saman, quant à lui, s’est beaucoup appesanti sur les conditions de traitement et de travail des magistrats, pour justifier les griefs reprochés à l’institution judiciaire. Ces conditions, qui sont loin d’être reluisantes, se résument essentiellement au revenu des juges mais aussi à l’insuffisance des moyens de fonctionnement de la justice, qui faille améliorer pour une meilleure efficacité du système. Ce sont des préoccupations réelles qui ne sauraient être niées, selon le président Bazoum qui a d’abord de l’importance d’une justice véritablement indépendante dans un contexte démocratique, avant de situer la place qu’il accorde à l’institution dans son programme politique. ‘’Je me suis engagé à travers ce programme à apporter des réponses aux principaux défis auxquels notre justice est confrontée, en faisant une justice de qualité, plus efficace, plus équitable et plus accessible au citoyen. Je me suis aussi engagé à lutter résolument contre la corruption en milieu judiciaire’’, a clamé Bazoum, soulignant les efforts entrepris ces dernières années par le gouvernement pour atteindre ces nobles objectifs.
Lire aussi >>> Rentrée Judiciaire solennelle 2022-2023 : Une lointaine tradition réssuscitée
La part des choses
Si le président Bazoum Mohamed admet volontiers toutes les tares ci-dessus énumérées qui minent le fonctionnement sain de notre système judiciaire ; s’il admet aussi que les efforts fournis jusqu’ici sont loin d’être suffisants pour mettre totalement les juges à l’abri de toute forme de tentation, il n’a pas manqué non plus de situer la responsabilité individuelle de ces derniers dans ce dysfonctionnement de l’institution. Pour lui, le traitement salarial du magistrat nigérien est très appréciable comparé à celui des autres fonctionnaires de l’Etat mais aussi n’a pas grand-chose à envier à celui dont bénéficie leurs collègues des pays de la sous-région. Ceci étant dit, Bazoum a tenu à mettre les pendules à l’heure, en situant la responsabilité des magistrats dans le dysfonctionnement du système et l’image répulsive que la justice a aujourd’hui au sein de l’opinion nationale.
Les attentes des justiciables
Pour le président Bazoum, ce qui est attendu du juge c’est d’abord l’impartialité, conformément à la disposition de l’article 118 qui stipule : ‘’ans l’exercice de leurs fonctions, les magistrats sont indépendants et ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi’’. ‘’Il s’agit en l’espèce d’affirmer l’indépendance du juge consacrant ainsi le primat de sa conscience. Mais pour que le juge soit véritablement libre et toujours apte à ne référer qu’à sa conscience pour agir, il doit pouvoir jouir d’un statut valorisé mettant son autorité à l’abri des facteurs d’influence corruptive’’, a-t-il reconnu, d’où les efforts de l’Etat pour faire droit à bien des revendications du syndicat des magistrats. Ce qui a permis à ceux-ci de bénéficier de traitements relativement décents. Mais pour Bazoum, le tout n’est pas pour le juge de disposer d’un pouvoir, de déclarer ce pouvoir indépendant. Encore faudra-t-il qu’il fasse preuve d’un effort personnel pour donner à l’éthique et à l’indépendance du pouvoir judiciaire tout son sens. ‘’C’est à ce travail sur soi que je vous appelle afin que vous assumiez pleinement votre rôle de juge, celui d’appliquer la loi, telle qu’elle est, sans autre considération’’, a-t-il exhorté, expliquant la signification du logo qui symbolise la justice. ‘’Le juge est impartial, et son jugement doit être le même qu’il s’agisse d’amis ou d’ennemis, de puissants ou de faibles, de riches ou de pauvres. Tous ceux auxquels s’applique la même règle doivent être traités de la même façon, quelles qu’en soient les conséquences’’. En clair, pour Bazoum, le juge n’est pas au service du pouvoir qui l’a nommé, il est au service de la justice. Une façon de signifier aux magistrats qu’ils sont seuls responsables des décisions qu’ils prononcent. Espérons que le message est bien perçu.
Ces pratiques malsaines à éradiquer
Pour le président Bazoum, cette responsabilité doit être pleinement assumée au niveau des différents maillons de la chaîne judiciaire, par ‘’les chefs des juridictions dans leur rôle de contrôle hiérarchique, les services de contrôle et d’inspection, tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir dans le fonctionnement de notre système judiciaire, à s’investir davantage pour mettre fin à certaines pratiques qui n’honorent pas notre système judiciaire’’. Ces pratiques ont pour noms : pénalisation délibérée des infractions civiles à des fins de clientélisme, retard excessif dans le traitement des affaires judiciaires, refus de rédiger les décisions de justice dans le délai qui sont autant des pratiques assimilables à un déni de justice. Pour y mettre fin, Bazoum a promis désormais des sanctions à l’encontre des auteurs de ces pratiques. Beaucoup de Nigériens ont apprécié ce discours du président de la République sur la justice, qui renvoie la balle dans le camp des magistrats. Il revient à ces derniers de s’assumer en affirmant leur indépendance à travers les décisions qu’ils viendront à prendre désormais. Et en cas de tentative d’immixtion de l’Exécutif dans leur travail, qu’ils aient le courage de sortir publiquement pour le dénoncer. C’est en cela que les Nigériens sauront si Bazoum est sincère dans ses propos ou c’est juste un discours pour amuser la galerie.
O.I
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Rentrée Judiciaire solennelle 2022-2023 : Une lointaine tradition réssuscitée
Le président de la République, Chef de l’Etat, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, M Mohamed Bazoum, a présidé, hier au centre Mahatma Gandhi de Niamey, la rentrée judiciaire solennelle 2022-2023, couplée à la rencontre annuelle des magistrats. Cet événement organisé sous l’égide du ministre de la Justice Garde des Sceaux, M Ikta Abdoulaye Mohamed, porte sur le thème « Rôle de la Justice dans la construction d’un Etat de droit ». Tous les responsables des corps constitués étaient présents à cette rentrée judiciaire solennelle à laquelle le Premier Mégistrat accorde un intérêt tout particulier. (Lire l’intégralité du discours du Président Mohamed Bazoum à cette occasion).
La rentrée judciaire est une tradition ancienne des Etats démocratiques, soucieux de l’Etat de droit et de la Justice pour les citoyens. Mais cette tradition a perdu quelque peu de son lustre depuis longtemps au Niger. Et pour cause, de mémoire de l’ensemble du corps judiciaire et des acteurs de la Justice, la dernière rentrée judiciaire solennelle au Niger remonte à 2004, soit dix-huit (18) ans d’intéerruption. Les différents intervenants ont relevé cet état de fait non seulement pour le besoin de l’histoire mais aussi pour souligner toute leur satisfaction de voir enfin renaitre de ses cendres cette tradition judiciaire annuelle unique qui réunit autour du premier Magistrat l’ensemble des chefs de juridictions.
Au cours de la cérémonie de la rentrée judiciaire solennelle le bâtonnier du Niger, le Secrétaire général du Syndicat Autonome des Magistrats du Niger SAMAN, le Premier président de la Cour de Cassation et le ministre de la Justice se sont successivement relayés au podium.
Précédant le Président de la république, le ministre de la Justice, Garde de Sceaux, M Ikta Abdoulaye Mohamed a souligné que la rentrée judiciaire solennelle est venue rompre une longue période de léthargie de cette tradition pourtant consacrée et qui est une occasion pour dresser le bilan des activités de l’année écoulée tout en permettant de dégager les perspectives. Le Garde des Sceaux a évoqué les critiques dont fait l’objet la justice nigérienne malgré l’amélioration connue ces dernières années grâce à des réformes mises en œuvre mais aussi aux progrès réalisés pour rapprocher la justice du Justiciable. Il s’agit notamment de la création de nouveaux tribunaux mais aussi de la formation des nouveaux magistrats et le recrutement des greffiers qui ont été intégrés dans le corps, améliorant sensiblement de facto le ratio Magistrat/habitants et Greffiers/Habitants. S’agissant de traitement des affaires, le ministre a souligné que beaucoup d’efforts et de moyens ont été fournis pour accélérer les procédures mais aussi pour améliorer les conditions de détentions dans les 43 maisons d’arrêt dans lesquelles sont détenus environ 13000 pensionnaires, parmi lesquels on dénombre hélas plus de 8000 prévenus. Mais le ministre a déploré le sous financement du secteur de la Justice depuis plusieurs années tout en soulignant que la dynamique s’est inversée avec le rehaussement progressif du budget alloué à son département et le démarrage d’un plan de réhabilitation et ou de construction des infrastructures, ce qui présage d’une amélioration substantielle de l’offre et des conditions de détention.
Quant au Premier Président de la Cour de Cassation, M Abdou Dan Galadima, il a expliqué que le thème de la rentrée judiciaire se justifie amplement expliquant qu’il s’inscrit dans la droite ligne des objectifs de leur institution judiciaire à savoir la Justice et l’Etat de droit, deux éléments indissociables qui n’existent que lorsqu’ils s’appuient sur les institutions judiciaires indépendantes, impartiales et disposant des moyens nécessaires à leur fonctionnement. En concluant son propos, le Premier Président de la Cour de Cassation a indiqué, comme ses prédécesseurs, que la Justice nigérienne a besoin des moyens pour jouer pleinement son rôle.
Par Zabeirou Moussa(onep)
Lire ci dessous >>>> Le Discours prononcé par le Président de la République à la cérémonie officielle de la rentrée judiciaire 2022-2023 : «J’en appelle au sens de responsabilité de chaque maillon de la chaîne judiciaire (…) à s’investir davantage pour mettre fin à certaines pratiques qui n’honorent pas notre système judiciaire»
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Discours prononcé par le Président de la République à la cérémonie officielle de la rentrée judiciaire 2022-2023 : «J’en appelle au sens de responsabilité de chaque maillon de la chaîne judiciaire (…) à s’investir davantage pour mettre fin à certaines pratiques qui n’honorent pas notre système judiciaire»
Monsieur le Premier Ministre ;
Monsieur le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux ;
Messieurs les Présidents des Hautes juridictions ;
Messieurs les présidents des institutions de la République ;
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps Diplomatique et des Organisations Internationales;
Mesdames et Messieurs les Magistrats ;
Madame et Messieurs les Présidents des Ordres des professions judiciaires ;
C’est pour moi un réel plaisir de présider ce jour, la cérémonie officielle de la rentrée judiciaire 2022-2023 placée sous le thème : «le rôle de la Justice dans la construction de l’État de droit».
Mesdames et Messieurs,
Le programme politique sur la base duquel, le Peuple nigérien m’a accordé sa confiance pour présider aux destinées de notre pays fait une place de choix à la gouvernance juridique et judiciaire, qui en constitue la troisième dimension en matière de gouvernance après la gouvernance sécuritaire et la gouvernance politique.
Je me suis engagé à travers ce programme à apporter des réponses aux principaux défis auxquels notre justice est confrontée, en en faisant une justice de qualité, plus efficace, plus équitable et plus accessible au citoyen. Je me suis également engagé à lutter résolument contre la corruption en milieu judiciaire
Mesdames et Messieurs,
Dans l’architecture juridique de notre Etat, la justice constitue le 3ème pouvoir. Elle est le principal régulateur de l’Etat de droit. Chez l’homme l’aspiration à la justice a été un sentiment permanent. Il date de la nuit des temps. Toutes les théories politiques ont mis l’idéal de justice au cœur de leur projet.
C’est pour cette raison que dans toutes les disciplines normatives qui règlent, d’une façon directe ou indirecte, l’action à l’égard d’autrui, que ce soit le droit ou la philosophie politique, la morale ou la religion, la Justice constitue une valeur centrale, la valeur qu’on invoque quand il s’agit de qualifier un acte, une règle ou un comportement.
En restant exclusivement au niveau de l’acte, de la manifestation d’une volonté, on qualifie de juste ce qui est conforme à l’application correcte de la règle. L’idéal de justice tend, à ce niveau, à se conformer aux opérations de l’arithmétique et de la physique : on veut que les décisions justes soient conformes à une mesure ou à un calcul.
En effet, le juge attribuant à chacun ce qui lui revient d’après la loi est assimilable à un instrument qui indique le montant à payer. Le montant est juste parce que le compte est exact et que l’on ne conteste ni la justesse de l’appareil ni le prix unitaire.
Mesdames et Messieurs
Ce qui est dès lors attendu du juge, exigeant de lui qu’il soit impartial, notre constitution en son article118, l’affirme de la façon suivante : «Dans l’exercice de leurs fonctions, les magistrats sont indépendants et ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi». Il s’agit en l’espèce d’affirmer l’indépendance du juge consacrant ainsi le primat de sa conscience.
Mais pour que le juge soit véritablement libre et toujours apte à ne référer qu’à sa conscience pour agir, il doit pouvoir jouir d’un statut valorisé mettant son autorité à l’abri des facteurs d’influence corruptive. C’est cela que l’Etat du Niger a compris en faisant droit à bien des revendications du syndicat des magistrats. Ce qui a permis à ceux-ci de bénéficier de traitements relativement décents. Cet effort doit être poursuivi car l’investissement visant à assurer la probité du juge est un gage d’une justice sûre. Un juge jouissant de conditions confortables est un juge vis à vis duquel l’on doit être particulièrement exigeant tant sur le plan de l’éthique que du rendement.
«Le juge n’est pas au service du pouvoir qui l’a nommé, il est au service de la justice»
Mesdames et Messieurs
Pour mieux jouer son rôle dans la construction de l’État de droit, la Justice doit aussi être dotée de moyens suffisants. C’est ce que nous nous efforçons de réaliser en améliorant progressivement le budget du Ministère de la Justice.
En effet, certains efforts ont d’ores et déjà été fournis à cet égard. Mais nous avons conscience qu’ils restent encore insuffisants. C’est pour moi le lieu de remercier tous les partenaires du Niger dont l’appui au secteur de la Justice a fortement contribué à en améliorer les performances. Je les invite à poursuivre leur soutien au Gouvernement dans son effort visant à améliorer le service public de la Justice afin de réconcilier la Justice avec les justiciables.
Mesdames et Messieurs les magistrats
Comme vous le savez, le tout n’est pas pour vous de disposer d’un pouvoir, de déclarer ce pouvoir indépendant. Il y a une part d’effort personnel qui est requis et attendu de chacun d’entre vous pour que l’éthique de l’indépendance du pouvoir judiciaire revête tout son sens. C’est à ce travail sur soi que je vous appelle afin que vous assumiez pleinement votre rôle de juge, celui d’appliquer la loi, telle qu’elle est, sans autre considération.
Est juste, pour le juge, ce qui est conforme à la loi. Il n’a pas à se demander en tant que juge, si la loi est conforme à la Justice. Le bandeau qui couvre les yeux de la statue de la Justice, symbolise cette attitude désintéressée : «on juge non des personnes que l’on ne voit pas, mais des êtres qui tombent sous telle ou telle catégorie juridique».
Le juge est impartial, et son jugement doit être le même qu’il s’agisse d’amis ou d’ennemis, de puissants ou de faibles, de riches ou de pauvres. Tous ceux auxquels s’applique la même règle doivent être traités de la même façon, quelles qu’en soient les conséquences.
Le juge n’est pas au service du pouvoir qui l’a nommé, il est au service de la justice. Le juge doit toujours se servir de l’arsenal juridique pour faire régner la Justice. Et c’est dans la mesure où les juges auront réussi dans cette tâche que les Cours et Tribunaux seront respectés.
Mesdames et Messieurs
J’en appelle au sens de responsabilité de chaque maillon de la chaîne judiciaire, principalement les chefs des juridictions dans leur rôle de contrôle hiérarchique, les services de contrôle et d’inspection, tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir dans le fonctionnement de notre système judiciaire, à s’investir davantage pour mettre fin à certaines pratiques qui n’honorent pas notre système judiciaire.
Je peux citer, entre autres, la pénalisation délibérée des infractions civiles à des fins de clientélisme, le retard excessif dans le traitement des affaires judiciaires, le refus de rédiger les décisions de justice dans le délai qui sont autant des pratiques assimilables à un déni de justice.
La persistance de ces pratiques appellera de notre part des sanctions exemplaires, car nous devons nous convaincre que : sans confiance entre les justiciables et le service public de la Justice, il n’y a pas de Justice ; sans Justice, il n’y a pas d’État de droit ; et sans État de droit, il n’y aura point de développement. Dès lors, nous ne devons ménager aucun effort pour le renforcement de la Justice, gage d’un développement de notre pays.
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les Magistrats et autres animateurs de l’appareil judiciaire,
Je vous souhaite une bonne année judiciaire et vous renvoie à vos responsabilités respectives.
Je vous remercie.
Source : http://www.lesahel.org
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Rentrée politique du PJD Hakika : L’organisation des locales en premier est une exigence populaire et nationale
Le samedi 18 juillet 2020 se tenait, à l’arène des jeux du quartier Boukoki, la rentrée politique du PJD Hakika de Mahamane Hamissou Moumouni. Le président du présidium a tenu, devant les militants et les représentants de partis amis, à rappeler que dans six mois « des élections générales se tiendront dans notre pays. Des élections générales qui consacreront la fin des deux mandats présidentiels de son Excellence Elhadj Issoufou Mahamadou, mais aussi l’avènement d’une ère nouvelle faite de changement véritable et d’espoir légitime. » Mahamane Hamissou Moumouni a aussi apprécié les deux mandats du Président Issoufou. Il dira à ce propos qu’ « incontestablement, de manière quasi générale, c’est un bilan qui est appréciable. Sans aucune flagornerie, sans vouloir tresser une couronne de lauriers à qui que ce soit, une chose est une certitude mathématique, le Président Issoufou a marqué d’une pierre blanche son passage à la tête de l’Etat nigérien. » Ce bilan aurait été ‘’totalement positif’’ s’il n’avait pas « manqué l’assainissement de la classe politique, la lutte contre la corruption dégradante » et surtout « la répression des forfaitures financières. » Heureusement, dira le président du PJD, le ciel obscur nigérien a été illuminé par un éclair d’espoir : « l’attitude responsable et digne » qu’avait eu le Pr Issoufou Katambé « en initiant l’audit du ministère dont il a la charge, avec la bénédiction du chef de l’Etat. ».
Le candidat du PJD avait, avec les moyens de bord et en dépit des calculs politiques mesquins, obtenu 0, 16% en 2016. Le parti se prépare sérieusement à faire face aux élections générales de 2020 qu’il « veut strictement et impérativement libres, transparentes, démocratiques, honnêtes et surtout inclusives pour une question d’équité. ». Le président du PJD tient, comme à la prunelle de ses yeux, que « les élections locales soient organisées en premier lieu, avant les élections générales. » C’est une exigence populaire et nationale. Pour le PJD, les futures élections sont d’une importance capitale pour le pays. « Le vaillant et glorieux peuple du Niger doit faire un choix décisif et responsable en renouvelant la vieille classe politique. Il doit savoir séparer le bon grain de l’ivraie, choisir entre les bons et les mauvais, entre ceux qui aiment véritablement le Niger, qui veulent son développement et ceux qui ne font que profiter seulement du Niger.»
A.M.O
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Rentrée politique et élection présidentielle 2021 : Djibo Salou du Pjp Doubara, l’autre face de la médaille
Djibo Salou est-il désormais un adversaire politique avec lequel il faut nécessairement compter ou bien doit-on considérer que le général à la retraite a entrepris un saut dans l’inconnu ? Le samedi 7 août 2019, le tombeur de Mamadou Tanja a levé toute équivoque quant à son engagement politique à la tête d’un parti politique. Pour la première fois, il a fait une apparition publique au nom du Pjp Génération Doubara que des rumeurs persistantes lui collaient comme étant le sien. C’était à l’Académie des arts martiaux de Niamey où ont été rassemblés ses partisans. Avec cette première apparition publique en qualité de leader politique et probable candidat à l’élection présidentielle prochaine, Djibo Salou tranche non seulement un certain débat, mais il en ouvre, en même temps, un autre. Un autre manifestement plus corsé au regard de la problématique politique à laquelle il confronte à la fois les acteurs et les citoyens nigériens dans leur ensemble. Djibo Salou, on le sait, ne s’est pas engagé en politique avec l’intention de faire de la figuration. Il compte bouleverser les règles préétablies, perturber le jeu, voire remettre en cause plein d’assurances et de certitudes.
Djibo Salou, une sérénité qui intrigue
Ce qu’il est convenu d’appeler la rentrée politique du général à la retraite Djibo Salou est intervenu avant la tenue du congrès constitutif du Pjp Génération Doubara dont il est le géniteur. Qualifiée de rencontre avec les militants ou prise de contact avec la base, cette sortie de Djibo Salou a enflammé le débat politique. Son appartenance à Doubara étant établie et revendiquée par l’intéressé, il reste à faire face aux conséquences de cette sortie au grand jour du général à la retraite. Pour le général à la retraite, il n’est plus question de faire marche-arrière. Il s’agira de foncer, tête baissée, sans se poser trop de questions. Aura-t-il réussi, en si peu de temps, à se débarrasser de ses réflexes de soldat ? Ce qui est certain, c’est qu’il est là et il faut compter avec lui. Si certains refusent de voir en lui un adversaire politique avec lequel il faut compter, Djibo Salou affiche pourtant une sérénité qui intrigue. Dans les milieux de la majorité au pouvoir plus qu’à l’opposition, la première sortie publique de Djibo Salou inquiète. « C’est l’autre face de la médaille », dit un homme, allusion faite à Mohamed Bazoum, le candidat officiellement adoubé par Mahamadou Issoufou. Président du PNDS, le parti au pouvoir, le ministre de l’Intérieur et ses partisans ne peuvent voir d’un bon oeil cette intrusion du soldat dans l’arène politique.
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Rentrée scolaire 2017-2018 : 18 septembre pour les lycées et 2 octobre pour les collèges et primaires
Tout sera fin prêt dans les délais requis pour une bonne rentrée scolaire 2017-2018. C’est là, la promesse faite par le Ministre de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, Docteur Daouda Mamadou Marthé.
Cette annonce a été faite par le Ministre Marthé en présence des partenaires sociaux, hier, jeudi 14 septembre 2017 à la cérémonie du top départ des fournitures scolaires à l’intérieur du pays. Cette année, a-t-il indiqué, l’Etat a déboursé environ 3, 5 milliards de FCFA pour l’achat de fournitures scolaires, un peu plus que l’année dernière. Cela s’explique par l’augmentation des effectifs dans les écoles du Niger, qui accueille pratiquement chaque année quelques 500 000 nouveaux élèves en classe de CI. Estimées en tonnage, c’est environ 2630 tonnes de fournitures scolaires composées de cahiers, livres, stylos, règles, etc. qui prendront la direction des différentes écoles du Niger.
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Rentrée scolaire 2017-2018 : 3.411.110 élèves et apprenants reprennent le chemin de l'école
Ce lundi 02 octobre 2017, quelques 3.411.110 élèves et apprenants, encadrés par 96.058 enseignants et formateurs, reprendront le chemin des 19.792 écoles et centres de formations tant publics que privés, répartis à travers le territoire national. À cette occasion, le ministre des Enseignements Professionnels et Techniques, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a livré hier un message dans lequel il appelle l'ensemble des partenaires de l'école à créer les conditions d'une bonne rentrée et au-delà, d'une bonne année scolaire.
Le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri, a relevé que pour cette nouvelle année scolaire, le gouvernement a consacré d'énormes efforts pour assurer une bonne rentrée scolaire. « Ces efforts à tout point de vue se poursuivront pour un bon déroulement de l'année scolaire 2017-2018. Comme vous le savez, le Gouvernement fait de la qualité de l'enseignement une préoccupation majeure, à cet effet, une feuille de route sectorielle "qualité" a été élaborée et sera mise en œuvre dans tous les segments du système éducatif et de formation », a-t-il déclaré. Il a ensuite souligné que, la politique éducative est un des axes stratégiques du gouvernement. C'est aussi la pleine implication des communautés dans la gestion de l'école et de la formation. Pour lui, cette volonté a été réaffirmée par la remise officielle par SE Brigi Rafini, Premier ministre, le 06 septembre 2017 des compétences transférées aux collectivités territoriales. Il a cité entre autres compétences transférées les constructions et réhabilitations des infrastructures, les équipements, les fournitures scolaires ainsi que la gestion des enseignants contractuels. « Il revient aux responsables de nos structures déconcentrées d'accompagner les collectivités par un encadrement conséquent en vue d'une appropriation de cette directive gouvernementale », a précisé le ministre des Enseignements Professionnels et Techniques.
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Rentrée scolaire 2019-2020 : Plus de 2.700.000 nouveaux élèves attendus au primaire
La rentrée académique au niveau du cycle primaire et du premier cycle du secondaire est un sujet de préoccupations majeures. En particulier au primaire où ce sont plus de 2 700 000 nouveaux élèves qui sont attendus. Au ministère en charge de l’Enseignement primaire, l’essentiel a été fait, assure le Directeur de Cabinet du ministre, M. Ismaël Badroum Mouddour Zakara.
Le Ministère a achevé les affectations des enseignants et les fournitures scolaires ont été acheminées pour toutes les régions du Niger. Au plan technique, le programme de mise à niveau des élèves se poursuivra cette année. La nouvelle réforme est relative à la relecture du programme de l’enseignement primaire qui date de 1988, afin de l’adapter au contexte actuel.
Auparavant, le ministre de l’Enseignement primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l’Education civique a entrepris l’évaluation des enseignants qui a prêté à beaucoup de polémique. Une autre réforme, non moins importante, a été également initiée, sur le même élan réformiste pour l’amélioration de la qualité de l’éducation. Il s’agit du programme de mise à niveau, qui consiste à prendre en charge des élèves ayant des difficultés en français et/ou en mathématiques, de leur augmenter des heures supplémentaires pour les aider à trouver un niveau satisfaisant, rappelle M. Ismaël Badroum Mouddour Zakara. « Nous l’avons fait l’année dernière, les résultats ont été satisfaisants puisqu’à la fin du 1er trimestre, nous avons constaté des améliorations nettes. Nous allons donc poursuivre sur cet élan, afin d’outiller les élèves très tôt en français et en mathématiques qui sont des matières principales», a–t-il mentionné.
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Rentrée scolaire 2020-2021 : Le ministre Daouda Mamadou Marthé donne le coup d’envoi à l’école Angela Markel de Goudel
Le ministre de l’Enseignement primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l’Education civique, M. Daouda Mamadou Marthé, a donné hier 15 octobre 2020, le coup d’envoi de la rentrée scolaire 2020-2021 des écoles primaires, secondaires, professionnelles et techniques, à l’école primaire Angela Markel sise au quartier Goudel. Accompagné du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M Gado Sabo Moctar, du Gouverneur de Niamey, M. Issaka Hassane Karanta, des cadres de son ministère et des responsables régionaux de l’éducation, le ministre Marthé a aussi visité le Centre d’Enseignement Secondaire (CES) ZAM dudit quartier et les Centres d’Enseignements Techniques (CET) Niamey I et II, situés au quartier Yantala.
Partout où la délégation est passée, elle a été accueillie par les responsables et les enseignants et enseignantes desdits établissements. Le ministre s’est ainsi rendu dans les classes, les ateliers, les administrations et les cours des établissements visités. Après avoir constaté l’effectivité de cette rentrée scolaire, reportée à cette date du 15 octobre à cause des inondations, qui ont fait que les salles des classes étaient occupées par les sinistrés, ainsi que le début des cours dans certaines classes, le ministre a tenu à distribuer les fournitures scolaires aux élèves, à leur prodiguer des conseils et à les encourager pour la réussite de leurs cursus scolaires.
Par la suite, M. Daouda Mamadou Marthé a rencontré les corps enseignants des différents établissements qu’il a encouragés et auxquels il a souhaité une bonne année scolaire 2020-2021. « Cette rentrée scolaire particulière, qui intervient à une période où notre pays continue à vivre la pandémie de la Covid-19, coïncide aussi avec la Journée mondiale de lavage des mains, ce qui explique la présence à nos côtés du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. « Le programme de la Renaissance Acte II du Président de la République SEM Issoufou Mahamadou opte pour une scolarisation des enfants nigériens de 0 à 16 ans et mieux une forte scolarisation de la jeune fille», a rappelé le ministre Marthé.
« Toutes les dispositions sanitaires, matérielles et humaines sont prises, par les autorités, pour une effectivité de cette année scolaire. Je lance un appel à tous les élèves et enseignants de faire en sorte que cette année soit aussi celle de la réussite scolaire à tous les niveaux et dans tous les secteurs», a-t-il ajouté.
Enseignant de carrière, le Gouverneur de la Région de Niamey, M. Issaka Hassane Karanta, s’est aussi adressé aux enseignants et aux élèves. Dans son intervention, M. Karanté a souhaité tout d’abord bon retour aux élèves et une très bonne rentrée scolaire et que l’année scolaire 2020-2021 soit meilleure que les autres années et encore que cette année connaisse beaucoup plus d’accalmie et un rythme régulier et sérieux dans les études. « En ce moment où nous avons décidé de relever le défi en matière de scolarisation et de formation de nos enfants sur lesquels pèsent l’avenir de ce pays, nous avons décidé de faire la promotion de l’excellence et la discipline», a-t-il poursuivi.
Le Gouverneur Issaka Hassane Karanta a ensuite donné des conseils aux élèves et aux enseignants avant de distribuer aussi aux élèves des fournitures scolaires. « Cette rentrée n’est pas politique ; c’est une vraie rentrée scolaire ; toutes les conditions sont réunies et l’Etat a fait ce qu’il a à faire, c’est-à-dire que les fournitures ont été ventilées à temps et que les enseignants sont là en nombre et en qualité ; donc, le reste appartient au temps, c’est dire aux enfants de continuer à bien se conduire, de refuser l’insolence et le désordre et aux enseignants de prendre leurs responsabilités que l’Etat nigérien leur a confiées, celles d’éduquer, d’instruire et de promouvoir l’avenir de ses enfants », a-t-il conseillé.
Par Mahamadou Diallo
16 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Rentrée scolaire 2021-2022 : Environ 4.400.000 élèves reprennent le chemin de l’école, ce matin
Les élèves du cycle préscolaire, primaire et secondaire et ceux de l’enseignement technique et professionnel reprennent ce matin le chemin de l’école. A la veille de cette rentrée, le ministre de l’Education nationale, Dr Rabiou Ousman a livré un message dans lequel, il a évoqué le contexte ainsi que les mesures prises par le gouvernement pour une bonne rentrée académique 2021-2022. L’intervention du ministre a eu lieu le samedi 2 septembre dernier au Palais des congrès en présence de tous les ministres en charge de l’éducation et de la formation, de l’ambassadeur, Chef de file des partenaires du secteur de l’éducation et de la formation, des cadres centraux et régionaux de l’éducation et de la formation et de plusieurs invités.
Dans son message, le ministre de l’éducation nationale a indiqué que ce sont environ 4.400.000 élèves et apprenants, encadrés par près de 105.000 enseignants, qui reprendront le chemin des 18.100 établissements scolaires, tant publics que privés, répartis sur l'ensemble du territoire national. Au niveau de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, 116.379 élèves et apprenants des cycles formels publics et privés de formation feront leur rentrée dans 487 établissements et centres de formation. «Les enseignants et formateurs seront au nombre de 5.500», a dit le ministre de l’Education nationale.
Pour le secteur de la jeunesse et des Sports à l'INJS de Niamey, a précisé Dr Rabiou Ousman, 1.400 élèves et étudiants, encadrés par 17 enseignants permanents et 50 vacataires reprendront les cours. Au niveau des centres de promotion des jeunes (CPJ) (flux scolaire), 5.134 élèves encadrés par 154 enseignants reprendront les chemins de 22 établissements de formation du secteur de la jeunesse et des sports. Dans le domaine de la culture et des arts, «ce sont 1.473 élèves (610 garçons et 863 filles) qui reprendront le chemin des neuf Ecoles de Formation Artistique et Culturelle (EFAC) disséminées dans les huit régions du pays, animées par 83 encadreurs», a-t-il précisé.
Aussi, Dr Rabiou Ousman a rappelé que l'année scolaire 2020-2021 s'est déroulée dans un climat social apaisé, malgré les effets néfastes de la crise sanitaire liée la Covid 19 et celle sécuritaire. En effet, a-t-il poursuivi, la situation d'insécurité que connaissent certaines régions de notre pays, particulièrement celles de Diffa et de Tillabéry, a occasionné, entre autres, la fermeture de 424 écoles dont 409 du primaire et 15 établissements secondaires, d'importants dégâts matériels et mêmes des pertes en vies humaines, compromettant ainsi l'avenir de plus de 36.500 élèves.
Au niveau du Ministère de l'Education nationale, l'un des faits marquants de l'année scolaire précédente a été la faiblesse des taux de réussite aux examens du BEPC et du Baccalauréat qui sont respectivement de 20,51% et de 22,75%, contre 30% et 25% en 2019. «Ces résultats somme toute insuffisants au regard des énormes efforts que déploient l'Etat et ses partenaires, sont révélateurs de la contre-performance de notre système éducatif», a relevé le ministre de l’Education nationale. Par contre, Dr Rabiou Ousman s’est réjoui des taux de réussite aux examens techniques et professionnels. Ainsi, dit–il, au niveau du Certificat de Qualification Professionnelle, diplôme qui sanctionne la fin du cycle au niveau des Centres de Formation aux Métiers (CFM), le taux de réussite est de 89,57%. «Le Certificat d'Aptitude Professionnelle (CAP) a quant à lui réalisé un taux de réussite de 82,74% pendant que le Brevet d'Etudes Professionnelles (BEP) réalisait un taux de réussite de 54,56 %. Le taux de réussite au Certificat d'Aptitude Professionnelle aux Métiers des Arts et de la Culture, session de 2021 est de 89,23%», a-t-il souligné.
Le ministre en ensuite annoncé que cette nouvelle année qui débute, a été placée sous le signe de réformes profondes de notre système éducatif. En effet, a-t-il poursuit, plusieurs mesures phares sont envisagées par le Ministère de l'Education Nationale dans l'optique d'améliorer la qualité, l’accès à l'éducation particulièrement des jeunes filles et la gouvernance du système. Certaines seront en vigueur dès le 1er jour de la rentrée. Il s'agit entre autres, de la poursuite de la reforme curriculaire, consacrant l'utilisation de nos langues comme langues d'enseignement au cours des premières années d'apprentissages ; la restructuration des Ecoles Normales de formation initiale pour qu'elles répondent aux besoins quantitatifs et qualitatifs en enseignants et encadreurs pour les cycles du primaire et du secondaire ; l'accélération de la scolarisation de la jeune fille par la mise en œuvre de la stratégie nationale et de son plan d'action ; la poursuite de la construction des internats des filles, conformément aux engagements du Président de la République ; l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption, sous toutes ses formes.
Sur ce dernier point, Dr Rabiou Ousman a affirmé que le ministère de l'Education nationale a pris des mesures pour bannir, entre autres, la pratique courante des recrutements frauduleux dans les écoles publiques au détriment des écoles privées. «Les multiples cotisations illégales auxquelles sont soumis les élèves et leurs parents, tout au long de l'année scolaire seront formellement interdites», a-t-il prévenu. Le ministre de l’Education nationale a enfin invité tous les partenaires sociaux à un dialogue constructif. «Ensemble de marinière franche et sincère, nous bâtissions l’école de demain», a estimé Dr Rabiou Ousman.
Yacine Hassane
04 octobre 2021
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Rentrée scolaire 2022-2023 pour les cycles préscolaire, primaire et secondaire : Le ministre Ibrahim Natatou appelle l’ensemble des acteurs à s’engager pour une année scolaire réussie
Après trois mois de vacances, les élèves du primaire, ceux du cycle de base II et des centres de formation professionnelle et technique reprennent, aujourd’hui, 03 octobre 2022, le chemin de l’école pour la rentrée académique 2022-2023. A cette occasion, le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou, a livré hier un message dans lequel, il a précisé que, le gouvernement entend insuffler à notre système éducatif, une nouvelle dynamique tendant à promouvoir les valeurs cardinales de travail bien fait, du mérite, de bonne moralité, d’intégrité, d’éthique et de déontologie, pour faire de l’école, le socle des perspectives, de réussite et de meilleur avenir pour les enfants nigériens.
La poursuite des réformes engagées, depuis quelques années, dans le secteur de l’éducation, la construction des internats pour les jeunes filles, l’initiative «Zéro paillote’’, l’acheminement des fournitures, l’affectation des enseignants, la réforme curriculaire, celle des écoles normales, le recrutement des enseignants contractuels à la fonction publique, la coopération bilatérale et multilatérale dans le domaine éducatif sont, entre autres les point évoqués dans ledit message.
Pour ce qui est de la rentrée 2022-2023, ce sont quelque 4.000.000 d’élèves et 101.692 enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire, 1er et 2nd cycles, qui reprendront le chemin des 22.543 établissements scolaires, tant du public que du privé, réparties sur l’ensemble du territoire national. Le ministre Ibrahim Natatou a jeté un regard rétrospectif et critique sur l’année scolaire écoulée, rappelant que l’année scolaire 2021-2022 avait été placée sous le thème : «Quelles réformes pour relever les défis de la qualité et de la gouvernance de l’éducation au Niger?». S’il faut se réjouir des progrès enregistrés dans la mise en œuvre de certaines réformes, notamment la restructuration des écoles normales, le recrutement d’enseignants scientifiques à la fonction publique et le recours au service civique national, l’amélioration du cadre juridique de l’enseignement privé, l’amélioration de la gouvernance et du dialogue social, il n’en est pas de même, selon le ministre, pour les chantiers de la reforme curriculaire, des infrastructures scolaires, des internats des jeunes filles, des centres de regroupement dans les zones affectées par l’insécurité et de la numérisation, qui n’ont avancé que de manière timide au cours de l’année 2021-2022.
Par ailleurs, le ministre de l’Education Nationale a noté que, la participation très remarquée de notre pays au Sommet Mondial sur la transformation de l’éducation, tenu à New York du 19 au 22 septembre 2022, en marge de la 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies. «A cette occasion, notre pays a, grâce à un plaidoyer percutant du Président de la République en personne, réussi à obtenir d’importantes promesses fermes de financement dont celle relative à la construction de 100 internats de jeunes filles par la BADEA», a souligné Pr Natatou.
Les grandes orientations et les perspectives dégagées par Pr Ibrahim Natatou
Par la suite, le ministre a donné les grandes orientations qui devront sous-tendre toutes les actions à mener au cours de cette année. «Elles nous ont été inspirées non seulement par les recommandations de la 2ème revue annuelle du PSEF 2022 et celles de notre réunion annuelle des cadres, mais aussi de mes propres convictions à la lumière des attentes et des instructions du Président de la République», a-t-il déclaré. Ainsi, au plan des réformes engagées en 2021-2022, les perspectives au titre de cette année sont les suivantes les constructions des infrastructures scolaires en l’occurrence le remplacement des paillottes par des salles de classes en matériaux définitifs seront lancées de plus belle en 2022-2023. «A cet effet, le Gouvernement, à travers le Ministère des Finances, a déjà accordé une dérogation spéciale pour alléger les procédures de passation de marché en la matière. Sur le budget national, ce sont environ 18 milliards de FCFA qui sont votés au titre de 2022 et plus 78 milliards sur le projet de budget 2023 sont proposés pour la construction de salles de classes. A cela s’ajoutent les programmations de nos partenaires techniques et financiers ainsi que celles des initiatives ‘‘zéro paillottes’’ prises par certaines autorités décentralisées’’», a annoncé Pr Ibrahim Natatou.
Les constructions et le fonctionnement des internats des jeunes filles vont se poursuivre à un rythme accéléré à la faveur des inscriptions de plus de 8 milliards de FCFA sur le projet du budget national 2023 et aussi à la suite des annonces de financement, notamment celles par la BADEA a l’occasion de la Table Ronde de New York en date du 22 septembre dernier. Au cours de cette année, au moins trois des internats déjà construits ouvriront leurs portes. La reforme curriculaire fera l’objet d’une attention particulière avec l’accélération de la mise en œuvre des activités prioritaires identifiées dans la feuille de route. La réforme des écoles normales doit aboutir intégralement cette année avec le parachèvement du processus d’élaboration et de la mise en œuvre de tous les textes règlementaires, de l’harmonisation et la modernisation des programmes et méthodes de formation, de la mise en formation des encadreurs, etc.
Le ministre de l’Education nationale a appelé au sens de la responsabilité des parents d’élèves afin qu’ils s’impliquent davantage dans l’éducation et la formation de leurs enfants, tout au long de l’année scolaire, en se rapprochant de l’administration de l’école et en veillant à leur assurer un meilleur encadrement. «Traduisons ensemble en actes concrets, le thème de cette année scolaire ‘‘La transformation de notre système éducatif à travers un enseignement de qualité accessible à tous’’», a-t-il lancé.
Mahamadou Diallo(onep)
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Rentrée scolaire 2023-2024 : 4.465.217 élèves et 116.757 enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire reprennent, ce matin, le chemin de l’école
À la veille de la rentrée scolaire des établissements général, technique et professionnel, la ministre de l’Education Nationale, de l’alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif a livré un message dans lequel, elle a évoqué la particularité de cette rentrée 2023-2024 qui, est caractérisée par la ferme volonté du peuple nigérien à ouvrir une nouvelle page de l’histoire, sous l’impulsion du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie. Cette année, les établissements de l’enseignement général, technique et professionnel, ouvriront leurs portes, pour y accueillir 4.465.217 élèves et 116.757 enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire.
Dans son message, la ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales, a indiqué d’abord que ce changement de cap s’est traduit par un certain nombre de mesures et initiatives qui sont à la fois indispensables et salutaires, parmi lesquelles la fusion du Ministère de l’Éducation Nationale et de celui de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle. « Conçu dans l’optique d’une utilisation rationnelle des ressources mais aussi pour rendre le système éducatif nigérien beaucoup plus performant, ce nouveau Ministère a hérité des acquis qui méritent d’être préservés et valorisés. Mais il a aussi hérité des pesanteurs et défis non négligeables, qu’il importe de relever », a estimé Dr Elisabeth Shérif. Parmi ces défis figurent, selon la ministre, la faible capacité d’accueil des établissements, la pénurie d’enseignants qualifiés, les disparités entre les genres et entre milieux urbains et ruraux, le recours aux méthodes de gestion défavorables à la valorisation des compétences et leur utilisation optimale, etc.
« La conjonction de ces facteurs, a induit une pauvreté chronique des apprentissages, la baisse du niveau et du taux de réussite aux examens de fin d’année ainsi que bien d’autres indicateurs, qui amènent l’opinion publique, les parents d’élèves, les autorités publiques et les acteurs de l’éducation, eux- mêmes, à questionner la pertinence, l’efficacité et la productivité du système éducatif nigérien », a dit la ministre de l’Education Nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales. Tous ces défis, poursuit Dr. Elisabeth Shérif, nous rappellent l’impérieuse nécessité de recréer un climat de confiance, pour que nous puissions davantage partager sereinement nos espérances et nos attentes, mais aussi conjuguer nos efforts, afin d’offrir au système éducatif nigérien la capacité de contribuer pleinement à la promotion de la paix, à l’épanouissement physique, moral et matériel du peuple nigérien.
Ainsi, a-t-elle souhaité aux enseignants, que cette année soit l’année qui consacrera davantage la valorisation et la reconnaissance, par la nation toute entière, « des efforts innombrables que vous fournissez, dans des conditions parfois pénibles, pour instruire vos élèves, stimuler leurs potentialités, élargir leurs horizons d’espérance et possibilités de réussite sociale. « Aussi, c’est convaincue de votre don de soi, dans l’exécution de votre majestueuse mission, que je vous exhorterai à redoubler d’efforts pour garantir l’effectivité du temps scolaire, en érigeant votre ponctualité et celle de vos élèves ainsi que l’achèvement effectif des programmes, en devoirs exaltants », a dit Dr. Elisabeth Shérif. Du coté des parents d’élèves, la ministre en charge de l’Education nationale a indiqué que leur choix d’inscrire leurs enfants à l’école, est le reflet de leur sens élevé du devoir parental mais aussi de leur confiance aux capacités transformatrices de l’école nigérienne. « Votre rôle et votre place dans le système éducatif sont incontournables. Vous êtes plus que jamais indispensables, pour aider l’école nigérienne à assumer pleinement sa vocation à transmettre le savoir-être et le savoir-vivre dont notre société a cruellement besoin pour vivre en harmonie et en paix, dans le respect de nos valeurs culturelles et religieuses », a ajouté Dr. Elisabeth Shérif. La ministre de l’Education nationale a enfin souligné que les réformes utiles déjà engagées seront poursuivies et bien d’autres seront initiées dans le but d’adapter l’école nigérienne aux exigences de son environnement socioéconomique et culturel.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)
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Rentrée scolaire 2023-2024 : Près de 500 tonnes de fournitures scolaires quittent Niamey par voie terrestre pour les régions les moins reculées
Les préparatifs de la rentrée des classes qui aura lieu le 2 octobre, rentrent dans leur phase finale. Après l’acheminement d’une importante cargaison aérienne dans les régions d’Agadez et Diffa, la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales a assisté au départ de plusieurs camions chargés de près de 500 tonnes de fournitures scolaires qui vont rallier les autres régions restantes. D’autres stocks de fournitures, a annoncé la ministre Elisabeth Shérif, suivront prochainement pour permettre aux scolaires d’étudier dans de bonnes conditions.
L’acheminement des fournitures scolaires dans les régions, a poursuivi Dr Elisabeth Shérif, est la concrétisation de l’engagement personnel des nouvelles autorités « à mettre à la disposition des nos scolaires, de nos enseignants et de tous les partenaires sociaux, les moyens indispensables à la reprise des cours ». Elle a tenu à rassurer l’ensemble des acteurs de l’éducation et de l’enseignement professionnel de l’effectivité de la rentrée scolaire 2023-2024. « L’essentiel des éléments indispensables à la rentrée sont réunis », a-t-elle dit, confiante quant à la reprise normale de l’année académique.
« Nos commissions d’affectations ont pu avoir lieu. Les orientations ont eu lieu. Les pécules sont en train d’être payés. Les scolaires seront payés à la rentrée, quand ils vont revenir des vacances » a ajouté la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales. Dr Elisabeth Shérif a remercié les partenaires sociaux et les cadres de son ministère pour leur mobilisation, leur participation et a adressé une mention appuyée à l’endroit de la gestionnaire du magasin d’où sont partis les camions.

Les camions d’hier sont destinés aux régions de Maradi, de Zinder, de Tahoua et de Dosso. « C’est vraiment une situation qui honore les différents acteurs de l’école. Nous avons fait ce travail pour l’amour de ce pays qui nous appartient tous », a précisé M. Bachir Aboubacar, Chef de division comptabilité matière au Ministère en charge de l’Education nationale. Il a relayé l’ordre donné par les autorités de procéder aussitôt à la distribution de l’ensemble des stocks de fournitures scolaires reçus par les directions départementales.
Souleymane Yahaya (ONEP)
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Rentrée scolaire 2023-2024 à Niamey : Le Colonel Major Abdourahamane Amadou lance officiellement le début des activités académiques au titre de la région
Le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, le Colonel major Abdourahamane Amadou, accompagné du gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna, du président du Conseil de Ville de Niamey, a procédé hier lundi 2 octobre 2023 au lancement de la rentrée académique 2023-2024 au titre de la région de Niamey.
Très tôt ce matin, cette importante délégation suivie par tous les acteurs de l’éducation nationale a sillonné plusieurs établissements de la capitale. Ainsi, la délégation s’est rendue au niveau de quatre établissements de la capitale, à savoir le collège Mariama, l’école primaire Diori, l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) et au collège d’enseignement technique de Saguia dans le cinquième arrondissement. A cette occasion, le ministre a souhaité une bonne rentrée et une bonne année scolaire aux élèves. Il a également procédé à la distribution des fournitures commandées cette année par les autorités de la transition en quantité suffisante et au grand souhait que l’année soit meilleure que la précédente en termes de résultats.
Au terme de la tournée, le ministre de la Jeunesse, des sports, des Arts et de la Culture, le Colonel Major Abdourahamane Amadou, a indiqué que cette action intervient dans le cadre du lancement officiel de la rentrée académique sur toute l’étendue du territoire national, car dit-il, cette rentrée fait partie des priorités du gouvernement comme l’a dit le Premier ministre, l’éducation, c’est l’une des quatre priorités auxquelles l’État tient. “C’est dans ce cadre que l’État a mis tous les moyens en œuvre pour que cette rentrée soit effectuée à la date prévue et tous les moyens ont été mobilisés et mis en place pour que cette rentrée soit une réussite”, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le Colonel Major Abdourahamane Amadou a tenu à rassurer les élèves et leurs parents que le gouvernement sera à leurs côtés pour que cette année scolaire 2023-2024 soit l’une des meilleures du pays.
Hamissou Yahaya (ONEP)
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Rentrée scolaire pour l’année académique 2022-2023 : Le ministre de l’Education nationale a donné le coup d’envoi à Dosso
C’est à partir de Dosso que, le ministre de l’Education nationale, M. Ibrahim Natatou a donné, hier 3 octobre, le coup d’envoi de la rentrée scolaire. La cérémonie s’est déroulée au CES Noma Kaka en présence du gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar, des autorités administratives, des cadres centraux et régionaux de l’éducation nationale ainsi que des partenaires de l’éducation. La délégation ministérielle a trouvé sur place un personnel enseignant prêt à démarrer l’année scolaire et des élèves déterminés à affronter dans le calme et la discipline le second cycle
En visitant une classe de 3ème, le ministre de l’Education Nationale a prodigué de sages conseils aux élèves. «Le BEPC c’est le précieux diplôme qui permet aux élèves de 3ème d’accéder au lycée ou à un autre établissement de leur convenance. Les examens se préparent dès le premier jour de la rentrée», a déclaré M. Ibrahim Natatou précisant que, pour cette rentrée 2022-2023, ils sont plus de quatre millions d’apprenants repartis dans 22.543 établissements et encadrés par 101.682 enseignants sur toute l’étendue du territoire nationale.
En expliquant le choix de Dosso pour le lancement de la rentrée des classes, le ministre de l’Education nationale a dit en substance qu’il s’agit de motiver les élèves pour avoir de bons résultats à la fin de l’année. Cette année a-t-il rappelé, le taux de réussite au BEPC n’a pas été très formidable et largement inférieur à 30% au niveau national. M. Ibrahim Natatou a espéré que, cette année, le taux avoisinera au moins les 40%. «Pour qu’il en soit ainsi, il faut qu’à partir d’aujourd’hui, les élèves soient appliqués et rigoureux dans leurs établissements. C’est toujours le mérite à la fin de l’effort et le Niger a toujours besoin de personnel qualifié», a estimé M. Ibrahim Natatou.
«On ne peut pas construire un pays quand on n’a pas de ressource humaine qualifiée capable de concevoir le travail ou le développement du pays», a ajouté le ministre de l’Education Nationale précisant que la jeunesse est l’a,venir de ce pays. A ce titre, elle doit, estime-t-il, se consacrer au travail. La délégation ministérielle a ensuite visité la Nouvelle Humanité, un établissement privé qui présente de bons résultats aux examens du BEPC et du BAC. Il a réitéré ces encouragements aux enseignants et aux élèves pour persévérer dans cette lancée.
Le ministre de l’Education Nationale et la délégation qui l’accompagne se sont ensuite rendus au centre de formation professionnelle où la délégation s’est longuement entretenue avec le personnel enseignant. Au centre des discussions le problème de la contractualisation a été posé. A ce niveau, le ministre Ibrahim Natatou a souligné qu’un plan étalé sur un certain nombre d’années est en cours en vue de résorber la totalité des contractuels.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
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Rentrée solennelle à l’Assemblée Nationale de l’ancien président : Mahamane Ousmane redémarre le compteur de l’opposition politique
Après le verdict de la Cour de justice de la Communauté Economique des Etat de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) connu depuis le 31 mai 2022 et qui opposait l’Etat du Niger au Sieur Mahamane Ousmane sur le contentieux électoral, le candidat malheureux à l’élection présentielle de février 2021 a finalement effectué sa rentrée solennelle au niveau de l’Assemblée Nationale la semaine dernière. Une rentrée diversement appréciée à la fois par les internautes des deux clans politiques à savoir, la majorité et l’opposition. La lecture faite de cette rentrée solennelle à l’hémicycle de l’ex-président Mahamane Ousmane, traduit indiscutablement l’esprit d’un proverbe de chez nous qui dit je cite : ‘In Gaba Ta kiya, a koma baya’, autrement dit, “reculer pour mieux sauter” en français facile, fin de citation. Le candidat malheureux à l’élection présidentielle de février 2021, redémarre donc le compteur de l’opposition politique pour se faire un nouveau chemin même si, son poids reste à désirer. Avec la rentrée solennelle à l’hémicycle de Mahamane Ousmane, la Coalition CAP20-21, FRC, ACC et Alliés, entame progressivement son intégration au sein des différentes institutions de la République en attendant le prochain remaniement du gouvernement. On se rappelle que Mahamane Ousmane, s’est adressé aux nigériens après avoir pris connaissance du verdict de la Cour de justice CEDEAO le 9 juin 2022 au cours d’un point de presse. Dans ce point de presse, Mahamane Ousmane informait l’opinion nationale et internationale d’avoir pris acte devant, Dieu et les hommes, notamment, dudit verdict, toute chose qui annonce la fin du contentieux électoral dans le pays. “La Cour de Justice de la CEDEAO a rendu son verdict et en tant que démocrates, nous avons pris acte”, avait martelé l’ex-président Mahamane Ousmane.
Salif
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Rentrée Solennelle à l’Université Dan Dicko Dankoulodo : Le Ministre de l’Enseignement supérieur plaide pour la fin des années interminables
La rentrée solennelle à l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi a eu lieu hier mardi 22 février 2022. La cérémonie officielle placée sous les auspices du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Phd Mamoudou Djibo, s’est déroulée en présence des Recteurs des Universités publiques du Niger et ceux de quelques Universités des Etats du Nigéria ainsi que les membres de la Communauté universitaire.
Dans son discours de lancement de cette rentrée académique, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a rendu un vibrant hommage au Pr Saadou Mamane, premier recteur de l’UDDM pour tous les efforts qu’il a consentis dans la formation de plusieurs d’autres Professeurs et Enseignant-chercheurs. Il a salué la présence des universitaires nigérians à cette cérémonie. Au-delà du caractère festif, cette rentrée solennelle va, selon le ministre, permettre aussi et surtout de rendre plus visible un bien du peuple. Il a rappelé la place de l’enseignement dans le programme du Président de la République. Phd Mamoudou Djibo a indiqué que le Président de la République a engagé un ambitieux programme de construction d’infrastructures, d’équipements et surtout le recrutement de personnel enseignants qualifiés dont 71 enseignants dès cette année.
«L’Etat du Niger fait beaucoup d’efforts pour nos universités publiques. Ce n’est jamais suffisant mais je vous donne l’assurance que ces efforts se poursuivront Incha Allah» a-t-il rassuré. Toutefois, il a soutenu qu’en retour, il est attendu des universitaires, plus de performance, de régularité, plus de résultats et d’ambitions. Il a fustigé le ‘’vieillissement de nos enfants’’ sur les bancs. «Qu’on se donne les moyens de les former, particulièrement à l’UDDM et à l’Université Abdou Moumouni de Niamey qui sont les moins performantes en termes de réalisations des années académiques» a-t-il fustigé. Le ministre de l’Enseignement supérieur a rappelé que toutes les Universités ont l’obligation au 31 juillet 2022 de boucler l’année. «L’Etat se réserve le droit d’imposer à chaque Université publique un contrat de performance qui déterminera le volume de l’enveloppe de la subvention», a-t-il prevenu.
Auparavant, le recteur de l’Université dan Dicko Dankoulodo a rappelé que l’Université de Maradi est créée en juillet 2006 et a pris le nom de l’Université Dan Dicko Dankoulodo par loi 2014-49 du 16 octobre 2014. Elle est composée d’un institut universitaire de technologie, une faculté de science et technique, une faculté d’agronomie et science de l’environnement et une faculté de la science de la santé, avec pour vocation, la formation des cadres, la recherche scientifique et l’innovation technologique afin de contribuer au développement de la société locale et nationale. «L’UDDM compte un effectif total de 213 agents tout corps confondu dont 56 enseignants chercheurs et 24 enseignants technologues, 133 personnels administratifs et techniques» a-t-il soutenu. Elle en compte également près d’une cinquantaine d’enseignants chercheurs qui se sont inscrits sur les différentes listes du CAMES.
Pour sa part, le Gouverneur de la région de Maradi, M. Chaibou Aboubacar a souligné que la présence de l’UDDM a permis l’ouverture de plusieurs établissements d’enseignement supérieur privé ans la région de Maradi. Pour lui, le rapprochement de l’enseignement supérieur de nos populations a permis de rehausser le nombre de jeunes qui accèdent aux études universitaires. Il a ensuite souligné qu’à travers plusieurs recherches de développement, l’UDDM assiste les populations rurales à la mise en œuvre de nouvelles technologies agricoles et à travers sa faculté de science de la santé, a contribué au rehaussement de la couverture sanitaire dans le pays. «C’est donc dire que l’UDDM reste l’un des partenaires privilégiés pour nous et c’est une occasion pour moi de rendre un hommage mérité à l’ensemble de la communauté universitaire pour tous les efforts consentis pour le développement de notre région» a-t-il déclaré.
Tiémogo Amadou, ANP-ONEP Maradi
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Rentrée solennelle locale de la Jeune Chambre Internationale MAGUINA 2023 : Développer l’esprit managérial chez les jeunes entrepreneurs
La jeune chambre Internationale MAGUINA a organisé, le samedi 28 janvier à Niamey, sa rentrée solennelle locale placée sous le thème «Leadership Stratégique». Cette rentrée a été présidée par le président en exercice 2023, M. Issoufou Ibrahim Issoufa, la vice-présidente exécutive national Mlle Samira Barké représentante de la présidente et parrainée par M. Boubacar Boureima, Directeur d’exploitation de la Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN), parrain du mandat, et de M. Gamatché Moumouni Idé D-G Global Car parrain de la cérémonie.
Dans ses propos liminaires, le président exécutif de la Jeune Chambre Internationale, M. Issoufou Ibrahim Issoufa a précisé que le début des activités solennelles de la JCI MAGUINA annonce aussi les couleurs d’un mandat qui, sans nul doute, sera à la hauteur de leurs attentes. En effet, la jeune chambre internationale Maguina est une organisation d’entrepreneurs créée en 2005 par des chefs d’entreprises, dans le but d’être une pépinière de jeunes entrepreneurs et de leur fournir des formations portant sur le développement personnel, l’esprit d’entreprise. «Je peux affirmer sans risque de me tromper qu’elle est en train de gagner davantage une réputation d’organisation sérieuse et dynamique à même de relever les nombreux défis auxquels sont confrontées nos communautés», a dit le président exécutif de la Jeune Chambre Internationale.
M. Issoufou Ibrahim Issoufa a par ailleurs ajouté qu’un accent particulier sera mis sur le développement des compétences des membres en faisant d’eux des leaders entreprenants. «Pour ce faire, il va falloir élaborer une feuille de route qui leur permettra de libérer leur plein potentiel dont la majorité se donne corps et âme pour juste servir leur prochain suivant la vision, la mission et la philosophie de la Jeune Chambre Internationale», a ajouté M. Issoufou Ibrahim Issoufa. Le président de la JCI Maguina entend conduire ce mandat qui débute à travers une vision claire, c’est-à-dire un leadership visionnaire en communiquant sur l’orientation à moyen et à long terme et apporter les mécanismes par lesquels les organisations encourageront et soutiendront les innovations.
«JCI sera chargée de construire ou de modifier la structure organisationnelle, de recherche des financements, d’allouer des ressources et de communiquer la vision stratégique des entreprises dans son ensemble. La JCI Maguina mettra ces six (6) composantes en exergue à savoir, la détermination du but de l’organisation ; l’exploitation et le maintien des compétences de base ; le développement du capital humain ; le maintien d’une culture organisationnelle efficace ; des pratiques managériales d’éthiques et des contrôles organisationnels équilibrés», a indiqué M. Issoufou Ibrahim Issoufa.
Quant au Directeur d’exploitation de la Nouvelle Imprimerie du Niger (NIN), parrain du mandat, M. Boubacar Boureima et M. Gamatché Moumouni Idé D-G Global Car, parrain de la cérémonie, ils ont prodigué des sages conseils et souhaiter bonne chance à la JCI.
Moumouni Idrissa Abdoul Aziz (Stagiaire)
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Renversement du président Alpha Condé : "En ces moments d’incertitudes, nous avons naturellement une pensée toute fraternelle pour le peuple de Guinée qui a tant donné de fierté à l’Afrique" Par Hamma Hamadou

Aux organisations internationales et régionales dont nous préemptons les réactions cyniquement intéressées, nous nous permettons de rappeler, comme dans le précédent du Mali, la Résolution 2131, intitulée « Déclaration sur l’inadmissibilité de l’intervention dans les affaires intérieures des États et la protection de leur indépendance et de leur souveraineté », adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 21 décembre 1965 sans opposition, avec 109 voix pour et une seule abstention. Elle pose les principes suivants :
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Renversement du régime de la 7ème République : Le CNSP déterminé et plus aguerri que les ennemis du Niger
La France et ses alliés n’ont jamais été aussi humiliés de toute l’Histoire si ce n’est avec la prise du pouvoir par le CNSP au Niger. Le renversement du régime de la 7ème République n’est pas qu’une fatalité pour les victimes mais au-delà, représente une véritable gifle non seulement aux dirigeants du régime déchu mais également à la France et ses alliés.
En effet, le France avait pris le Niger pour son patrimoine, chose qu’eut à dire un moment donné M. Sylvain Itno, Ambassadeur de la France au Niger et qui a même failli lui coûter cher, au vu de la réaction des nigériens qui ont trouvé son propos déplacé et qui ont de ce fait même ordonné son départ immédiat de notre sol. Mais puisqu’il bénéficiait de la couverture des dirigeants de l’époque il est toujours resté sur place. Aujourd’hui par contre, l’Histoire lui témoigne le contraire de son illusion. Car, le Niger appartient au nigériens et personne d’autre ! Aujourd’hui cette même histoire révèle à la face du monde que la France et ses alliés sont allés trop loin et cela n’a pas manqué de leur rendre la monnaie de leur pièce. Comme le dit l’adage, « qui sème le vent, récolte la tempête ». Et c’est cette dernière qui menace présentement Emmanuel Macron et ses alliés. Au point où ces ‘’derniers’’ ne savent plus où mettre la tête. En réalité, impuissants, ils voient sous leurs yeux le Niger se défaire de leur chaine tel un lion mis en cage et qui a fini par se libérer. Trouille oblige ! Important, faut-le rappeler, la France sait d’avance que si le Niger l’échappe tel lui ont échappé le Mali, le Burkina Faso, la Centrafrique… c’est pour elle un effondrement total. Désormais, on peut sans risque de nous tromper, dire que l’Afrique en général et le Niger en particulier est sur le chemin de la prospérité : l’heure de la gloire a sonné ! Et personne ne peut stopper cette tempête libératrice car, c’est la volonté de Dieu et nul ne peut s’y opposer. Ainsi dit, que la CEDEAO, l’union européenne et que sais-je encore, s’opposent fermement au CNSP à travers leurs sanctions, cela n’empêchera pas le train de continuer sa route. Comme le dit un autre adage : « Le chien aboie mais, la caravane passe » les ivoiriens disaient quant à eux lors de la crise de 2002, ‘’Embargo, embargo et puis après ?’’ De ce fait, soulignons que le boucan venant de la France et ses alliés n’est en réalité, que du boucan comme son nom l’indique. Perdre le Niger pour la France, c’est perdre l’enfer ! Quand l’on sait en général ce que représentent le Lipatko Gourma et en particulier le Niger en termes de ressources minières. C’est en réalité cette zone qui représente l’avenir du monde entier. Raison d’ailleurs pour laquelle la majeure partie des grandes puissances y sont présentes. Ils ne sont pas là pour rien nous rappelait Tiken Jah Fakoli. Alors, perdre toute cette immense richesse ne peut qu’être l’Enfer pour la France et ses alliés. Les premiers risquent dans peu d’être les derniers. Et c’est l’Histoire qui le prouvera.
Amadou. I
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Renvoi des stagiaires et bénévoles du Ministère du Plan Chassés pour motifs politiques ?
Comme vous le savez déjà, puisque c’est sorti dans la presse, le ministre du Plan, Docteur Abdou Rabiou, a pris un arrêté scélérat pour mettre fin aux contrats des stagiaires et bénévoles opérant dans ce département ministériel, aujourd’hui, ils courent un grand danger de survie. Ce n’est ni plus, ni moins, une violation grave et flagrante des textes régissant le fonctionnement régulier des institutions de la République, qui prévoient la possibilité pour de jeunes diplômés d’effectuer des stages pratiques relatifs à leur domaine de formation. Le stage professionnel est une obligation légale qui s’impose aussi bien aux pouvoirs publics qu’au secteur privé. Ce sont les stages qui préparent ces jeunes diplômés pour les emplois futurs. Les stages sont généralement gratuits, c’est-àdire le stagiaire n’est pas rémunéré pour le travail qu’il fait. Alors, pourquoi s’empêcher de ressources humaines pareilles, juste quelques temps, dans la mesure où cela ne coûte aucun kopeck ? Les stages professionnels ou pratiques sont très souvent courts (4 mois maximum) et sont d’éléments constitutifs de l’évaluation académique des étudiants dont ces derniers doivent effectuer auprès d’institutions publiques ou privées. Comme on peut le voir, le stage pratique est désormais une composante essentielle des diplômes académiques et professionnels exigé pour l’évaluation académique finale de l’étudiant. Il en est de même pour le bénévolat, régi aussi par le principe de la gratuité, comme son nom l’indique. Les bénévoles ne sont guère rémunérés pour le travail qu’ils font dans ces institutions, ils agissent de façon volontaire, quitte à en créer les conditions minimales. Dans ces conditions, mettre fin à ces contrats publics conclus à titre gratuit de façon brutale et unilatérale, ce n’est que l’expression de la pure haine selon certains observateurs de la part de ce ministre qui confond vitesse et précipitation
Il semblerait qu’il le fait parce qu’il est un protégé du Président Mohamed Bazoum dont il est, désormais, l’un des ‘’chouchous’’, Docteur Abdou Rabiou, statisticien de formation !
Mais, Docteur Abdou Rabiou ne s’était pas arrêté à ce niveau seulement du contenu de sa décision trop controversée, il aurait aussi tenté de s’en justifier en tentant de coller l’étiquette ‘’bannie de Lumanistes’’ à ces pauvres stagiaires et bénévoles.
Voilà, d’après certaines indiscrétions, les raisons invoquées par ce tout-puissant ministre pour tenter de légitimer sa décision ! Quelle inconséquence de la part de Docteur Abdou Rabiou ! Quelle amnésie ! Ou mieux, quelle ingratitude de sa part, lui qui aurait fait la cour à un certain Hama Amadou pour rester à son poste de la BAGRI ! Cela vient démontrer, une fois de plus, la vraie nature de Abdou Rabiou, l’incarnation suprême de l’opportunisme politique à son stade le plus achevé ! Adamou Maiga
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Réouverture de l'espace aérien nigérien : Un pas vers la reprise effective des opérations aériennes internationales
La réouverture de l'espace aérien nigérien en septembre dernier a constitué un moment crucial après une période de fermeture en août. Cette fermeture avait eu un impact financier significatif sur l'Agence pour la sécurité et la navigation aérienne en Afrique et Madagascar (ASECNA), en raison de la perte de ressources provenant des vols internationaux.
Suite à la levée des restrictions, les compagnies aériennes comme Turkish Airlines et Ethiopian Airlines ont repris leurs activités normales à destination du Niger. De plus, la Royal Air Maroc a également rétabli ses liaisons aériennes. Toutefois, certaines compagnies, notamment une compagnie française, maintiennent encore la suspension de leurs vols vers le Niger depuis le 7 août, ainsi que vers le Mali et le Burkina Faso.
La réouverture de l'espace aérien est un développement positif, permettant le retour progressif des opérations aériennes internationales vers le Niger. Cependant, certaines compagnies aériennes n'ont pas encore repris leurs activités, leurs représentations restant fermées pour le moment. Ce processus de reprise des vols marque un pas en avant vers la normalisation des opérations aériennes dans la région, offrant des opportunités économiques et de connectivité accrues pour le Niger.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)
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Réouverture de la frontière terrestre entre l'Algérie et le Niger
L'Algérie et le Niger ont décidé de rouvrir leur frontière terrestre, fermée depuis 16 mois en raison de la pandémie de coronavirus, pour faciliter les échanges entre les deux pays, selon l'agence de presse officielle APS. Cette décision a été annoncée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune lors d'un point de presse conjoint avec son homologue nigérien Mohamed Bazoum, qui effectue une visite de travail en Algérie. L'Algérie avait décrété la fermeture des frontières le 17 mars 2020, trois semaines après la détection du premier cas de Covid-19 dans ce pays de quelque 44 millions d'habitants.
Alger et Niamey sont convenus de «l'ouverture de la frontière pour l'exportation des produits algériens vers le Niger et l'importation des produits nigériens», a déclaré Abdelmadjid Tebboune. Les deux pays se sont également mis d'accord sur la nécessité d'une «politique claire» concernant les Nigériens travaillant en Algérie, a ajouté le chef de l'État. Mohamed Bazoum a déclaré, de son côté, avoir fait part de son vœu de voir la frontière avec l'Algérie «définitivement» rouverte pour, a-t-il dit, que le flux des échanges «tout à fait naturel entre nos deux pays se développe».
L'Algérie a expulsé depuis 2014 des dizaines de milliers de migrants irréguliers, nigériens et originaires d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, selon les Nations unies. Les autorités algériennes sont régulièrement critiquées pour la façon dont elles traitent des migrants subsahariens, dont certains cherchent à gagner l'Europe. Le pays, qui ne dispose pas de législation en matière d'asile, fait face ces dernières années à un afflux de migrants originaires de pays de l'Afrique de l'ouest, estimés à quelque 100.000 en Algérie par les ONG.
14 juillet 2021
Source : https://www.lefigaro.fr/
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Réouverture des écoles le 1er juin 2020 : Avec quelles garanties de sécurité sanitaire pour les enfants ?
Contre toute attente, le gouvernement nigérien a finalement fait comme les autres de la sous-région en décidant de la reprise des activités académiques pour les établissements publics et privés, le 1er juin 2020 ; puis de la réouverture des lieux de culte à partir d'hier, 13 mai 2020. Des décisions surprenantes, rien dans le cours des choses ne présageant une reprise des activités académiques, surtout en ce qui concerne le primaire et le secondaire. A l'issue de son conseil du 1er mai, le gouvernement a déclaré qu'il envisagerait éventuellement une réouverture des écoles à parti du 1er juin prochain si les tendances de baisse actuelle se maintenaient. Deux semaines après, il tourne casaque, comme si, brutalement il a acquis des résultats époustouflants et des garanties sérieuses, au-delà de tout ce qu'il peut espérer. Or, régulièrement, le ministère de la Santé déclare de nouveaux cas un peu partout au Niger, notamment à Zinder, pointé du doigt par des communicants proches du régime, comme étant le nouvel épicentre de la pandémie dans notre pays. Il y a même un qui a osé écrire que, selon des recoupements (sic !), la moitié de la ville de Zinder pourrait être infectée. Il n'est d'ailleurs pas en porte-à-faux avec la position et le discours officiel du gouvernement puisque, une semaine, à peine, après sa fracassante annonce, le ministre de la Santé a effectué une mission à Zinder, en compagnie des représentants de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) et de l'Unicef. Le gouvernement peut-il justifier et expliquer cette pirouette ?
Le gouvernement n'a fait cas d'aucune mesure prise en vue de prémunir les enfants contre une éventuelle contamination
La contradiction entre le discours officiel et cette décision de réouverture des écoles, le 1er juin, a dérouté plein de gens. Les Nigériens ne comprennent pas de plus en plus. À la limite, ils soupçonnent le gouvernement d'un jeu pas clean qui l'oblige à un copier-coller sans lendemain. Le cafouillage relevé dans le discours officiel, notamment celui du ministre de la Santé, est assez illustratif pour créer et entretenir le doute dans l'esprit des Nigériens. Soupçonné d'être positif au COVID 19, il a déclaré, de façon pathétique et absolument fataliste, que si Dieu a décidé qu'il contracte le virus, il va la contracter et que " même s'il contractait la maladie, il lui suffirait de prendre le protocole et le virus disparaît aussitôt. Ce cafouillage a de quoi déstabiliser et enlever tout crédit au discours officiel. Mais le plus important est sans doute ailleurs. Le plus important, c'est la reprise des cours, le 1er juin. Cette décision remet en cause tout ce qui a été édicté en termes de mesures barrières. Les classes nigériennes sont surpeuplées, aussi bien dans le public que dans le privé où le phénomène prend de plus en plus pied. Alors, qu'en sera-t-il de la distanciation d'un mètre entre les individus ? À ce jour, en dehors de la déclaration que les cours reprendront à partir du 1er juin et se poursuivront jusqu'au 15 juillet 2020, le gouvernement n'a fait cas d'aucune mesure prise en vue de prémunir les enfants contre une éventuelle contamination.
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Réouverture du campus universitaire au Niger
Le campus universitaire de Niamey, le plus important du pays, fermé depuis lundi après une manifestation des étudiants qui a fait un mort, a été rouvert, a annoncé dimanche un communiqué officiel.
"Le ministre de l'Enseignement supérieur informe l'opinion publique de la réouverture du campus universitaire de Niamey à compter du samedi 15 avril 2017", précise un communiqué lu à la radio publique.
Cette réouverture fait "suite à la rencontre" samedi après-midi entre le président du Niger, Mahamadou Issoufou avec des syndicats des étudiants.
Le ministère a également rouvert le campus de l'université de Maradi (centre) où des étudiants ont manifesté en début de semaine.
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Répartition du fonds d’aide à la presse : Le CSC instaure une moyenne éliminatoire sur la base de critères subjectifs
Sur demande des organes de presse non bénéficiaires du fonds d’appui à la presse au titre de l’année 2018, le Conseil supérieur de la communication (CSC) est en train de délivrer les fiches de notation sur la base desquelles lesdits organes ont été disqualifiés. Lorsqu’on parcourt la fiche pour s’imprégner des critères, l’on a vite fait de déceler le caractère pernicieux du travail effectué par le comité technique mis en place par le CSC sur la base d’une délibération interne, qui n’a pas été communiquée aux promoteurs des médias qui ont été délibérément disqualifiés de la course, car il n’est pas évident que les organes qui en ont bénéficié remplissent aussi tous les critères dans les détails près. A ce niveau déjà, la transparence n’a pas prévalu. C’est clair ! Les organes ont déposé des dossiers qui ont été acceptés par le CSC sur la base des critères traditionnels. Pourquoi changer les règles du jeu au moment de la répartition du fonds ? Voici les conditions d’éligibilité qui ont servi de base de notation des organes : avoir comme directeur de publication un journaliste professionnel détenteur d’un contrat de travail visé par l’ANPE et de la carte de presse ; paraître régulièrement ; faire le dépôt légal et ours du journal à jour ; être à jour de ses obligations fiscales ; disposer d’un siège permanent et fonctionnel ; et assurer à son personnel permanent une protection sociale légale (CNSS). Ce n’est pas tout, il y a aussi des critères de performance, qui se déclinent comme suit : respecter l’éthique et la déontologie du métier ; tenir une comptabilité régulière certifiée ; consacrer 65% de sa production à l’information politique, sociale, culturelle ou sportive ; disposer d’une capacité de production et enfin avoir une équipe rédactionnelle composée d’au moins cinq (5) journalistes professionnels détenteurs de la carte de presse et d’un contrat de travail visé par l’ANPE. L’ensemble de ces critères, qui ne sont pas tous pertinents (il faut le souligner au passage), totalise 55 points. Nous sommes tous d’accord qu’un directeur de publication doit être un professionnel du secteur reconnu par ses pairs. Mais cette détention obligatoire d’une carte de presse en cours de validité sert finalement à quoi ? Quelle facilité assure-t-elle à ses détenteurs dans l’exercice du métier ?
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Repenser la démocratie en Afrique (1&2) : Par Moumouni Farmo
À vous qui ne dédaignez pas la lecture, voici l’ouverture de la réflexion que je mène depuis quelques jours sur la démocratie en Afrique
1. La voix des anciens
Il y a plus d’un demi-siècle, Boubou Hama s’adressait à la jeunesse africaine en ces termes : « Vous êtes les enfants de l’Europe » Il aurait pu ajouter, s’il vivait encore aujourd’hui : vous êtes les enfants de l’Orient.
En 1978, Joseph Ki-Zerbo attirait notre attention par ces propos pleins de sagesse : « On ne peut vire avec la mémoire d’autrui » Or, Nous vivons aujourd’hui plus avec les mémoires de l’Europe et de l’Orient, qu’avec notre propre mémoire. Cette manière de vire a pour nom : aliénation.
Déjà en 1974, Cheikh Anta Diop nous mettait en garde contre le risque que l’aliénation nos faisait courir : « un avortement culture qui consacrerait irrémédiablement la mort de notre culture nationale authentique, la fin de notre vie spirituelle et intellectuelle profonde, pour nous réduire au rôle d’éternels pasticheurs ayant manqué leur mission historique en ce monde »
Pour éviter l’avortement culturel annoncé, pour ne pas manquer la mission dont l’histoire nous a investis, il est indispensable que nous redevenions enfants de l’Afrique, que nous descendions au fond de nous-mêmes, pour chercher notre mémoire, pour la hisser à la surface, afin de la placer au-dessus de la mémoire de l’Europe et de de la mémoire de l’Orient.
Pour nous re-faire, pour nous réaliser, nous devons sortir des croyances et des habitudes dans lesquelles les autres nous ont enfermés depuis plusieurs siècles. Nous avons un avenir à bâtir, mais la construction de l’avenir ne se fait uniquement dans une tension vers l’avant, elle passe par la médiation de ce qui est derrière, par le détour du passé. Un peuple « ne peut vraiment affronter son avenir sans avoir une vision de son passé » Pour se sentir concerné par l’avenir, dit Ki-Zerbo, il faut que l’Africain se sente héritier d’un passé.
Prêtons une oreille attentive aux propos de Joseph Ki-Zerbo : « L’histoire africaine doit être une source d’inspiration pour les générations qui montent, pour les politiciens, les poètes, les écrivains, les hommes de théâtre, les musiciens, les savants de toutes sortes et aussi tout simplement pour l’homme de la rue. Ce qui frappe dans les pays européens, c’est cet auto-investissement continuel du passé dans le présent. La continuité n’est pas rompue. Les hommes politiques citent les auteurs du XVIe siècle ou même les écrivains gréco-latins. Le nom des avions ressuscite des réalisations du passé : caravelle, frégate, etc. Les navires et les bars font revivre les grandes figures ou batailles historiques : Richelieu, Pasteur, Jules Verne, Trafalgar, etc. De même l’historien de l’Afrique en ramenant à la vie le passé de ce continent, crée un capital spirituel qui constituera une source multiforme et permanente d’inspiration. Le sacrifice de Aoura Pokou, fondant le peuple Baoulé, animera des romanciers et des dramaturges. Les misères de la traite des Noirs, la tragédie des divisions qui ont affaibli les pays africains, la saga torrentielle du terrible Tchaka, tout cela doit être vivant un bien-fonds inestimable. C’est pourquoi l’histoire doit être vivante et écrite surtout pour les jeunes, à l’âge où l’imagination bâtit des rêves qui moulent les âmes pour la vie. Il faut que le jeune Africain entende piaffer et hennir les chevaux entraînés par la furia religieuse des talibés d’Ousmane dan Fodio. Il faut que dans l’entrepôt infect du bateau négrier, il respire l’atmosphère étouffante et entende gronder autour les vagues de l’océan charrieur de bois d’ébène. Il faut qu’à travers le rictus des crânes préhistoriques amoncelés, il communie au mystère des sacrifices humains »
Rendre l’Afrique aux africains, tel est le chemin que la voix des anciens appelle à emprunter. La tâche est immense, elle est difficile, mais exaltante. Elle s’adresse à tous les Africains aux quatre coins du continent, à toutes les intelligences, à toutes les compétences.
Sur la voie de la restitution de l’Afrique aux Africains, se trouve la démocratie. Situés sur le mont de l’histoire des peuples, nous voyons les hommes emprunter plusieurs sentiers pour parvenir à la démocratie. Ils ont suivi le sentier de la démocratie directe, celui de la démocratie athénienne, celui de la démocratie censitaire; ils ont marché sur le sentier de la démocratie populaire, sur celui de la démocratie libérale; ils ont avancé sur le sentier de la démocratie sociale et sur celui de la démocratie chrétienne.
Au milieu de ces voies d’accès que les hommes, placés dans des temps et des lieux différents, ont ouvert dans leurs tentatives de joindre l’égalité et la liberté, nous tâchons de dégager la nôtre.
Repenser la démocratie en Afrique, c’est au demeurant, créer les conditions permettant aux Africains égaux entre eux, de participer à leur propre gouvernement, de légitimer cette participation par leur histoire et leur culture, et de choisir librement des lois et des institutions qui cessent dès lors de leur être étrangères.
Je crois que la démocratie n’est pas seulement de là-bas, elle n’est pas uniquement d’ici, elle est entre ici et là-bas : là où tous les acteurs deviennent des êtres humains aspirant unanimement à l’égalité et à la liberté; mais, ils la vivent dans les circonstances particulières dans lesquelles le temps et l’espace les confinent.
Farmo M.
Repenser la démocratie (2) : Par Moumouni Farmo
2. Sur la voie de la démocratie
Pourquoi, parmi tous les régimes politiques, nos réflexions ne s’arrêtent que sur la démocratie? Pourquoi, ces réflexions qui s’intéressent à l’Afrique, ne choisissent-elles pas de traiter de la monarchie qui a été dans l’histoire de l’Afrique, le régime politique commun?
2.1 Le couple universel : Égalité-Liberté
Notre option appelle quelques explications. Les hommes ne sont pas libres et égaux partout, mais partout, les hommes aspirent à la liberté et à l’égalité. Or, ce sont ces idées de liberté et d’égalité qui fondent la démocratie.
Je sais que des hommes vivent encore dans l’esclavage sous des régimes tyranniques qui les tiennent par l’ignorance et par la force. Mais il n’en sera pas toujours ainsi. L’éducation et l’instruction en éclairant les peuples, briseront les fers de l’esclavage, saperont les régimes tyranniques. Les peuples portant l’éducation dans la tête et l’instruction entre les mains, constituent une force irrésistible et irrépressible : ils revendiquent et obtiennent la liberté et l’égalité.
La démocratie en ce qu’elle est liberté et égalité, me semble donc être le régime politique qui répond le mieux aux aspirations des peuples. Il appartient cependant à chaque peuple de trouver le moyen optimum de les associer dans son vire-ensemble et dans la conduite de ses affaires.
Or, j’ai posé que la démocratie est l’association de l’égalité et de la liberté. Qu’est-ce à dire?
Pour moi, l’égalité est avant tout une idée, un sentiment qui amène l’homme à considérer que l’homme est l’équivalant de l’homme. C’est une aspiration qui pousse l’homme à vouloir être comme son prochain, et à vouloir que son prochain le considère comme tel. C’est une valeur qui institue le respect au cœur des relations humaines. Pour que ce sentiment devienne une croyance, il faut que qu’il se traduise en faits et qu’il repose sur des faits.
En se traduisant dans les faits, l’égalité passe du concept au vécu. Elle devient dynamique, se transforme en action, c’est-à-dire en égalisation. Elle travaille alors à rendre les hommes semblables. Elle entreprend de réduire la distance entre les catégories sociales, d’effacer les différences entre les individus. Sans distinction d’origine, de position sociale, elle les soumet tous aux mêmes règles et aux mêmes lois; accorde à tous les mêmes chances. Elle s’emploie surtout à soigner l’éducation de tous, car c’est elle qui introduit les lumières dans les consciences, permet aux hommes de comprendre, de se comprendre, de comprendre la société, de former des jugements et des opinions, de faire des choix éclairés, de prendre des décisions, de participer à la vie de la société, et, au demeurant, d’être responsables.
Les hommes ne peuvent être égaux sans être libres; ils réclament l’autonomie et deviennent indépendants. Ils ne peuvent vivre dans l’égalité sans vouloir la liberté; ils n’admettent aucune autorité extérieure ou étrangère au-dessus de la leur. Ils conduisent eux-mêmes leurs affaires, et leur association forme le souverain, c’est-à-dire l’autorité suprême. En démocratie, c’est le souverain qui gouverne. La souveraineté est détenue par le peuple. Le peuple ne peut siéger au gouvernement, mais il possède assez de lumière et de discernement pour choisir des mandataires auxquels il accorde une partie de sa souveraineté afin qu’ils le représentent, et agissent en son nom au gouvernement. Ainsi, le peuple participe au gouvernement du peuple.
La démocratie telle que nous l’envisageons est donc l’association de l’égalité et de la liberté dans le gouvernement du peuple.
Dans nos démocraties, les lois fondamentales, les constitutions, qui règlent la vie politique sont étrangères à la majorité des citoyens, notamment parce qu’elles sont rédigées dans des langues que le plus grand nombre ne parle ni n’écrit. Les institutions sont placées au-dessus des citoyens qui ne comprennent ni leurs structures ni leur fonctionnement, parce qu’elles ne correspondent ni à leurs traditions ni à leurs mœurs.
Jusqu’ici, notre démocratie a été pratiquée au détriment des peuples. Ils n’y prennent part que par des élections plus ou moins régulières, souvent contestées, et par le truchement de partis politiques qui servent plus les desseins de quelques élites, que les attentes des grandes masses. Or, la démocratie ne se limite pas seulement à l’expression des suffrages, et au multipartisme.
De surcroît, la démocratie, telle que nous la pratiquons aujourd’hui, est parodie et/ou exigence. Le modèle nous a été imposé du dehors, nous le reproduisons servilement, ou encore, nous concilions exigence et parodie : imposée, nous nous contentons de le reproduire.
Il suffit de consulter l’histoire des hommes, celle de leurs organisations politiques, pour comprendre que le modèle que nous pratiquons, n’est pas le seul modèle démocratique. Cela signifie que nous pouvons nous organiser d’une autre manière démocratique.
Repenser la démocratie répond au souci de donner aux peuples africains la possibilité de participer véritablement à la gestion de leurs affaires, de choisir la forme de gouvernement qui leur convient, leurs institutions et leurs lois, en adéquation avec leurs habitudes et leurs mœurs, et au demeurant, de comprendre et de vivre leur démocratie.
En entreprenant une réflexion sur la démocratie, le but que nous assignons est de l’organiser afin qu’elle réponde à nos besoins particuliers. Pour ce faire, nos réflexions doivent se nourrir d’universaux, mais aussi de l’expérience tirée de notre histoire et des savoirs qui reposent dans notre culture.
2.2 L’essence occidentale de la démocratie : un mythe
Levons un obstacle : cette croyance que la démocratie est d’essence occidentale ou encore que la démocratie est une pratique exclusivement occidentale. Il n’en est rien évidemment. La démocratie n’est l’apanage d’aucun peuple, pas plus que la liberté et l’égalité qui la fondent, qui sont des aspirations pour tous les peuples. Des peuples autres qu’occidentaux ont pratiqué la démocratie, ils ont mis en place des organisations politiques autorisant la participation de tous.
Il faut donc distinguer l’idée de démocratie qui est universelle, et la forme que la démocratie prend quand elle s’adapte aux conditions de vie, aux mœurs et habitudes d’un peuple particulier.
L’idée de démocratie a été si intimement associée à l’Occident, que beaucoup croient qu’on ne peut être démocrate sans ressembler à l’Occident. Il est vrai que le modèle démocratique occidental est le modèle dominant, le modèle le plus parodié, il est aussi vrai que des peuples non occidentaux peuvent s’organiser démocratiquement, en s’inspirant de leurs expériences historiques, culturelles et politiques.
L’Occident n’a pas introduit la démocratie en Afrique, elle y a seulement importé son modèle démocratique.
2.3 La pureté : une utopie
Le second obstacle qui pourrait se présenter sur le chemin de nos réflexions, est celui de la recherche assidue de la pureté. L’Afrique a été première, elle a créé la première civilisation, elle a mis en place les premières structures sociales, culturelles, religieuses et politiques. Des hommes sont partis d’Afrique, munis de ces croyances et de ces savoirs qu’ils ont transformés afin de les adapter à leurs nouvelles conditions d’existences, à leurs besoins nouveaux. Mais, l’Afrique berceau de l’humanité, foyer de civilisation, a eu des contacts. Elle a été envahie, occupée, dominée par des hommes venus d’’ailleurs avec leurs savoirs, leurs cultures, leurs religions, leurs organisations politiques. C’est donc dire que l’Afrique a influencé, mais qu’elle a été elle aussi influencée.
Les civilisations, les cultures et les hommes se rencontrent. Ils se sont rencontrés il y a plusieurs siècles. Et, lorsque ces rencontres se produisent, les idées, les croyances, les manières de se comporter et d’agir, les manières de s’organiser et de vivre, s’interpénètrent, interagissent, s’influencent mutuellement. Aucune civilisation, aucune culture, aucun homme ne sort immaculé de ces rencontres. Mais l’interpénétration, l’imbrication, ne sont pas assimilation, mais métissage et hybridation.
Les rencontres entre les civilisations, les cultures et les hommes, l’interpénétration de leurs idées et de leurs croyances, les influences qu’ils exercent les uns sur les autres ne les rendent pas uniformes, elles ne les rendent pas identiques. Il demeure toujours des spécificités, des particularités reconnaissables dans le métissage. Celles-sedonnent à la fois comme substrats, et comme témoins de la diversité.Quoique nous disions, quoique nous fassions, les apports extérieurs séculaires font partie de notre histoire et de notre culture. Lorsqu’ils sont intégrés, adaptés à nos conditions d’existence pendant des siècles, ils s’y diluent, et finissent par paraître nôtres.
Le cas de l’Afrique est en ce domaine particulier, et doit être mis en évidence. L’Afrique se trouve dans une situation unique, parce qu’elle est au début de l’humanité, parce qu’elle a mis place la première civilisation, parce que c’est à partir d’elle que les autres continents ont été peuplés, et parce qu’enfin elle a instruit les autres civilisations. Sa singularité réside aussi dans le fait que ce qu’elle a donné ou ce qu’on lui a pris, revient transformé et méconnaissable. Dans ce qui est présenté comme étranger, il y a souvent un fond africain. Cela est attesté notamment dans les domaines culturels, religieux, scientifiques, économiques, philosophiques. Mais, le travail des siècles et la nonchalance de la recherche dissimulent cette réalité aux yeux des Africains.
Au demeurant, l’Africain, parce qu’il a donné à l’humanité, est présent partout dans le monde. Nulle part, il n’est donc étranger. Fort de cet enseignement, l’Africain situé sur le continent doit s’ancrer dans sa culture, s’instruire de son histoire, en demeurant ouvert au monde qu’il a contribué à former, et qu’il peut enrichir par sa sagesse plurimillénaire.
Repenser la démocratie, c’est la donner comme objet à nos réflexions. Ce don n’est pas un acte désintéressé, il ne répond pas au plaisir de connaitre pour connaitre. En procédant de cette manière, nous attendons des réflexions qu’elles nous livrent des savoirs qui nous permettent d’agir. En d’autres termes, nous attendons de l’examen des conceptions et pratiques démocratiques actuelles et anciennes qu’elle nous offre des repères et une vision capables de nous guider dans notre œuvre de construction démocratique.
Farmo M.
03 février 2018
Source : https://drfarmo.wordpress.com / https://www.facebook.com/moumouni.farmo
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Réponse à Bazoum : Non, M. Mohamed Bazoum, la crise actuelle de l’école, est loin d’être le seul fruit « des mauvais choix des précédents régimes »
Non, M. Mohamed Bazoum, la crise actuelle de l’école, est loin d’être le seul fruit « des mauvais choix des précédents régimes »
Président du CEN/PNDS TARAYYA, et cher frère
Dans votre discours prononcé à l’ouverture de « l’Université d’été » des jeunes Tarayya (OJT) tenue du 29 au 30 septembre 2018 à Niamey, vous avez eu à tenir les propos graves suivants : « En effet, c'est un truisme, le problème numéro 1 de notre pays est celui de son système scolaire, qui lui-même ne saurait être bien appréhendé s'il n'était corrélé à l'évolution de la démographie et aux défis spécifiques qu'elle pose. Évidemment, la problématique de l'emploi des jeunes aussi est indissociable de la question de la qualité de notre système éducatif ainsi que de la croissance démographique. …Or notre école se porte très mal. »
L’un de vos plus célèbres camarades a institué une règle que nous nous efforcerons de respecter à la lettre : « puisque vous avez parlé de nous (acteurs des anciens régimes), nous parlerons de vous ».
Sans verser dans la polémique sur le qualificatif d’Université d’été donnée à votre rencontre à l’instar du parti socialiste français en fin septembre, quelques semaines après la rentrée du cycle secondaire et supérieur, ce sont donc ces propos graves, tenus face à des jeunes de votre parti sans défense, parce que non témoins privilégiés de la période de l’ajustement sauvage des années 90, derrière laquelle « les camarades » tentent de se réfugier, qui m’inspirent les interrogations ci-après :
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- Catégorie : Société
Réponse du Président de la République : «La HALCIA vient de boucler de nombreux dossiers d’enquête qu’elle a transmis au procureur de la République. J’ai ordonné à ce dernier de leur faire suite avec diligence»
• Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
• Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
• Monsieur le Haut Représentant du Président de la
République ;
• Madame et Messieurs les Présidents et/ou Chefs des
Institutions de la République ;
• Mesdames et Messieurs les Ministres d’Etat, Ministres ;
• Messieurs les Responsables des Forces de Défense et de
Sécurité ;
• Mesdames et Messieurs ;
C’est pour moi un immense plaisir de me retrouver cette fois encore devant vous pour sacrifier au rituel de cette belle tradition de cérémonie des vœux du nouvel an. Je voudrais tout d’abord vous remercier bien vivement pour les mots si délicats que vous avez eus à mon égard ainsi que les vœux que vous avez formés pour ma famille et pour moi. Je vous prie de recevoir, en retour, mes meilleurs vœux de bonne santé pour chacun d’entre vous, de joie et de bonheur dans vos familles respectives et de succès dans l’accomplissement de vos missions.
L’année 2022 qui vient de s’achever est pour moi et pour le gouvernement la première année pleine de la mise en œuvre des engagements que j’avais pris devant mes compatriotes pour m’assurer leurs suffrages grâce auxquels ils m’ont placé à la tête du pays. Dans le prolongement de ce qui avait été entrepris au cours de l’année 2021, nous nous sommes efforcés de maintenir le cap en vue d’assurer plus de sécurité à nos concitoyens, où qu’ils soient et en particulier dans les zones affectées par la violence terroriste.
Du fait du rapport de force militaire que nous avons imposé à l’ennemi, les groupes terroristes ont fini par se criminaliser et se convertir au banditisme qui consiste à prélever des taxes sur les paysans, à se livrer à des vols systématiques de bétail, des actes d’extorsion, des assassinats ciblés, des rapts assortis de demandes de paiement de rançons partout où ils évoluent. Cette situation crée de grandes souffrances au sein des populations des zones frontalières affectées par ce fléau dans les régions de Tillabéry, Diffa et Maradi.
Nos forces de défense et de sécurité, auxquelles je rends une fois de plus un hommage appuyé pour le travail remarquable accompli, sont en train d’adapter leur action aux nouvelles méthodes d’agissement de ces groupes criminels. L’année 2023 sera l’année du déploiement de nos équipements aériens commandés en 2021. Je fais le pari que leur contribution sera décisive dans l’évolution du rapport de force. Par ailleurs, dans la région d’Agadez nous sommes en train de monter une opération vigoureuse et bien structurée pour lutter contre toutes les formes de banditisme qui empoisonnent la vie des populations sur les axes routiers et dans le sillage des sites d’orpaillage.
Mesdames, Messieurs,
Sur le plan économique les grands chantiers d’infrastructures évoluent de façon normale, l’Etat assurant ses obligations financières de façon constante et assidue. Ainsi est-il du barrage de kandadji dont la construction a connu une accélération singulière au cours de l’année 2022. Le cap sera maintenu avec la même détermination pour l’année 2023 tant dans la construction de l’ouvrage de génie civil que dans les autres aspects du projet.
Plus de 10 chantiers de routes bitumées se sont poursuivis au cours de l’année 2022. L’année 2023 verra le démarrage d’autres chantiers encore. Je suis très heureux de savoir que d’ici quelques mois démarrera le chantier de la reprise de la route tant attendue Agadez-Arlit. Un certain nombre de centrales électriques photovoltaïques sont en chantier. L’année 2023 sera témoin du lancement d’autres projets encore plus ambitieux en la matière. Le grand chantier du pipeline appelé à transporter notre pétrole brut au port de Cotonou au Bénin se poursuit normalement, la fin des travaux étant prévue pour le dernier semestre de l’année 2023.
Dans le domaine des infrastructures scolaires des discussions sont engagées avec la Banque Mondiale en vue de l’obtention d’un grand financement pour la construction de classes en matériaux définitifs visant à réduire considérablement le recours aux matériaux précaires. L’année 2023 verra la construction de nombreux internats des filles dans les collèges ruraux conformément aux conclusions de la table ronde tenue à cet effet à New York en septembre 2022. Elle verra également le démarrage d’un grand programme de construction de nombreuses infrastructures universitaires à Niamey, Zinder, Maradi et Tahoua.
L’ensemble des programmes d’investissement cités ci-haut plus les investissements prévus dans les autres secteurs, notamment de l’agriculture, de l’hydraulique et de la santé vont conforter les bases de l’économie du pays, revigorer sa croissance et améliorer les opportunités d’emplois pour les jeunes. Avec l’exportation du pétrole brut et les revenus qui en seront tirés à partir de l’année 2024 ainsi que leurs effets induits notre pays connaîtra un taux de croissance économique à 2 chiffres.
Mesdames, Messieurs,
Notre pays, comme nous pouvons le voir, ne manque pas d’atouts pour aborder l’avenir. Bien au contraire. Il n’a jamais été aussi attractif ni aussi bien connu. La preuve en a été administrée notamment à travers la réussite exceptionnelle de la table ronde relative au financement du programme économique et social (PDES 2022-2026) tenue à Paris en décembre 2022. Au cours de l’année 2022 plusieurs chefs de gouvernement et ministres des affaires étrangères de pays développés ont rendu visite à notre pays. Cela est totalement inédit. Nous devons cette belle image à notre option résolue dans le sens du renforcement de la démocratie dont l’alternance pacifique à la tête de l’Etat intervenue en 2021 ne fut pas la moindre des manifestations. Nous le devons aussi à la qualité de la gouvernance que nous sommes en train de promouvoir qui aura assuré à notre pays la paix et la stabilité en dépit d’un environnement sous régional particulièrement défavorable.
Mesdames, Messieurs,
Nos atouts que je viens de relever, ne nous méprenons pas, sont très relatifs. Ils sont tributaires de la qualité de la gouvernance que nous sommes en mesure de mettre en œuvre. Or à cet égard les choses sont loin de ce que j’aurais souhaité. Le climat des affaires, malgré les progrès enregistrés, reste insatisfaisant. Les services de la douane et des impôts sont très souvent pointés du doigt par les investisseurs. La récurrence des plaintes à leur encontre est telle que je suis fondé à croire qu’elles ne sauraient relever que de l’arbitraire. Monsieur le Premier ministre et M. le ministre des Finances, cela vous interpelle. Je vous engage par conséquent à faire bouger les choses.
J’ai toujours fait part de mon engagement à lutter contre la corruption et l’impunité. Je voudrais faire observer à ceux qui semblent douter de la sincérité de mon engagement en la matière que jamais les prisons du Niger, sous aucun régime depuis notre indépendance en 1960, n’ont compté autant de cadres de l’Etat privés de leur liberté pour fait de corruption ou de détournement de deniers publics; en effet de l’affaire dite Ibou Karadjé impliquant des cadres du Ministère des finances en passant par celles de la Sopamin, de Taanadi, de la CNTPS, jusqu’à celle récente de la BAGRI, notamment, ce sont plusieurs personnes qui croupissent en prison.
La HALCIA vient de boucler de nombreux dossiers d’enquête qu’elle a transmis au procureur de la République. J’ai ordonné à ce dernier de leur faire suite avec diligence. Ceux qui sont sourds à mes appels demandant de proscrire certaines pratiques dans notre administration en seront pour leur frais. Je profite de cette occasion pour dire mon appréciation du travail entrepris par la HALCIA et l’encourager à continuer dans cette voie. Je voudrais à cet égard réitérer mon appel aux magistrats pour qu’ils fassent leur travail convenablement car leur rôle est déterminant dans ce combat contre l’impunité. Ils doivent surtout se garder de protéger ceux des leurs lorsque le comportement de ceux-ci n’honore pas leur noble fonction de juge.
Mesdames, Messieurs,
Notre combat pour l’amélioration de la gouvernance, nous devons le mener ensemble sur tous les fronts à la fois. C’est la condition de notre crédibilité collective et de la paix sociale. Notre pays, s’il a des atouts certains ainsi que je l’ai souligné plus haut n’en souffre pas moins de grands handicaps. Trois d’entre eux méritent d’attirer notre attention. L’un relève de notre position géographique qui rend notre pays particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. Cela commande impérativement que nous modernisions notre agriculture en investissant dans l’irrigation. L’année 2023 va à cet égard marquer un vrai tournant, cela est mon vœu, c’est aussi ma conviction.
Le deuxième problème, c’est celui de notre système éducatif malade s’il en est et pour lequel malheureusement la thérapie sera compliquée et prendra du temps. L’année 2023 nous donnera l’occasion de mettre en place le dispositif des réformes indispensables que nous devons mener avec vigueur et intelligence sur le temps long nécessaire aux entreprises ambitieuses.
Le dernier problème de notre pays sur lequel j’ai depuis toujours délibérément décidé de ne pas faire l’impasse malgré les risques politiques d’incompréhension est celui de la démographie. Il n’y a aucun pays au monde dont les rues des villes et des villages sont encombrées par autant d’enfants oisifs, hors du moindre contrôle de leurs parents que le Niger. Aussi longtemps que nous ferons des enfants sans avoir l’intention de vraiment bien les nourrir et de les éduquer nous serons exposés à l’extrême pauvreté et notre orgueil national sera toujours affecté par notre rang de dernier pays du monde en matière d’indice de développement humain, à chaque fois que le PNUD publiera ses statistiques.
Les pays les plus riches sont non pas ceux qui possèdent le plus de richesses naturelles mais ceux qui ont les meilleurs systèmes éducatifs. Or pour avoir un bon système éducatif il faut ne pas être condamné à multiplier par deux tous les 10 ans le nombre d’enseignants, des classes ainsi que la quantité des fournitures et des manuels scolaires dont on a besoin à cet effet. L’éducation coûte très cher et sa qualité n’est pas compatible avec des dépenses insupportables que commande une croissance exponentielle de la population.
Au cours de l’année 2023, l’office national de la population va démarrer ses activités avec l’espoir qu’il suscitera les réflexions qu’il faut pour contribuer à sensibiliser nos compatriotes sur cette question, je le sais, extrêmement difficile.
Mesdames, Messieurs,
Je vous réitère mes remerciements pour les vœux que vous m’avez adressés.
J’apprécie votre engagement à la tête de vos différentes institutions en vue de l’édification d’un Niger prospère vivant dans la paix et la concorde sur le socle de la démocratie et de l’Etat de droit.
Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2023.
Je vous remercie de votre attention.
ONEP
Source : http://lesahel.org/
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Réponses à Mohamed Bazoum : Le toit sous lequel vous vous êtes si confortablement installé à partir de 2011 a été construit avec abnégation par Hama Amadou
En 2017, le Sahel Dimanche a publié une interview de Mohamed Bazoum. Truffée de mauvaise foi et de contrevérités manifestes sur les réalités et les performances des régimes de la 5e et de la 7e Républiques, l’interview de Mohamed Bazoum a appelé de la part de Modi Alzouma, militant du Moden Fa Lumana Africa, des réponses percutantes, l’intéressé s’étant appuyé sur la sagesse populaire bien nigérienne qui enseigne que même les fous méritent parfois des réponses. Le Canard propose, à nouveau, à votre lecture, ces réponses cinglantes qui se passent de commentaire. Lisez plutôt.
À la question d’entrée d’un journaliste manifestement partisan qui qualifie sans gêne les manifestations de citoyens nigériens d’agitations du fait de la société civile et de l’opposition, Mohamed Bazoum a prétendu que ce qui se passe est la mise en oeuvre d’un scénario écrit à Abidjan, lors du Forum de la diaspora du Moden Fa Lumana Africa. Je me passe de tous ces détails qui n’existent que dans l’imagination fertile d’un homme qui a publiquement dit à ses compatriotes que plus comploteur que lui, on meurt. Qui va vous croire, monsieur Bazoum ? Vous pensez vraiment détenir le moindre crédit aujourd’hui pour convaincre au Niger ? Tout le Niger, y compris les observateurs étrangers, ont pu écouter le discours – un discours de responsabilité dont vous ne serez jamais capable – de Hama Amadou, qui a d’ailleurs défendu aux militants de parler de son parti de parler de votre gouvernance scabreuse au cours de ce séjour en Côte d’Ivoire. Vous avez donc inventé – c’est le mot – ce scénario que vous semblez d’ailleurs mieux maîtriser que nous autres, militants du Moden Fa Lumana Africa. Et cela n’est pas du tout surprenant au regard de votre passé politique – c’est ce que vous avez toujours su faire de mieux – corroboré d’ailleurs par le nombre extraordinaire d’acteurs de la société civile et des syndicats que vous avez parmi vous, à la présidence et à la primature en qualité de conseillersministres, conseillers techniques, spéciaux et chargés de mission. Je suis surpris que vous soyez si scandalisé de découvrir que vous n’êtes pas des démocrates. Et pourtant, c’est si vrai que le premier étranger de passage à Niamey n’aura pas besoin de plus de 30 minutes de briefing sur la situation de l’opposition pour s’en convaincre. Alors, soit vous êtes amnésique, soit vous jouez à votre jeu favori, c’est-à-dire faire passer le faux pour le vrai. Je vais vous rafraichir la mémoire. Sachez, monsieur Bazoum, que vous avez régulièrement étouffé les libertés de manifestation, gazant et matraquant des citoyens qui ne font que jouir d’une liberté consacrée par la Constitution, la loi sans laquelle vous n’aurez ni gazé ni matraqué vos concitoyens, encore moins les arrêter et les incarcérer abusivement. Vous vous croyez sérieusement démocrates ou vous voulez faire rigoler ? Eh bien, sachez que le monde entier sait que ni le 21 février ni le 20 mars 2016, il n’y a pas eu d’élections démocratiques au Niger. Il y a eu de vastes séances de remplissages de procès-verbaux, parfois hors des localités, sous des arbres, avec la complicité des instances chargées d’organiser les élections. Vous avez réalisé un holdup électoral et vous le savez parfaitement. Un démocrate n’agit pas ainsi et je considère que c’est une insulte à vos compatriotes et à votre pays que de vous considérer comme tels. Acceptez votre statut et continuez à souffrir de vos 92,51% de la présidentielle.
Mohamed Bazoum l’ignore-t-il ou fait-il exprès d’insulter l’intelligence des Nigériens en feignant de s’étonner qu’on les accuse de ne pas être des démocrates ? Un démocrate violerait- il la Constitution de son pays ? Or, Mahamadou Issoufou lui-même l’a violée plusieurs fois. Brigi Rafini n’a-t-il pas passé outre un arrêt de la Cour d’Etat, la plus haute juridiction du Niger, pour faire plaisir à une société nigériane, CONTEC GLOBAL, entraînant finalement l’Etat dans un contentieux judiciaire qui coûte aujourd’hui des milliards à notre pays ? La loi n’a jamais été votre gouverne et vous ne pouvez pas démontrer le contraire.
Vous prétendez également que l’acteur de la société civile qui a lu la déclaration du 21 décembre est un militant du Moden Fa Lumana Africa, conclusion légère et honteuse à laquelle vous êtes parvenu par déduction à partir d’un prétendu vocabulaire qui serait propre aux militants de ce parti. Un vocabulaire, dit-il, ordurier et porteur de germes de violence tout court. Deux petites observations s’imposent ici : d’abord, si nous suivons votre logique, tous ces acteurs qui brillent par leur absence dans les manifestations actuelles de la société civile sont des militants du PNDS Tareyya. Nouhou Arzika serait- il un militant caché du PNDS Teryya ? Admettez que votre déduction n’est pas si digne de l’esprit dont on vous crédite au sein de votre parti. Ensuite, Monsieur Bazoum porte manifestement des oeillères qui ne lui permettent de voir que d’un oeil ou si vous préférez, d’un côté. Selon toute vraisemblance, il ne lit pas les pages facebook de certains de leurs militants et affidés, dont la violence frise carrément les « mille collines ». Ne connaît-il pas la page de ce fameux Tarka Fadama où il a été publié des photos de citoyens nigériens considérés comme étant l’axe du mal, de dangereux terroristes, qu’il faudra neutraliser ? N’a-t-il pas connaissance de ce « fasciste » qui a écrit que: « le problème du Niger, ce sont les militants de Lumana … Exterminons-les et le Niger sera en paix » ? Ne sait-il pas que des militants du PNDS Tareyya qualifient le Moden Fa Lumana Africa de « secte satanique » ? Monsieur Bazoum at- il vraiment conscience des injures dont Hama Amadou a été l’objet de leurs propres bouches avant que leurs militants ne prennent la relève ? N’est-ce pas un député du PNDS Tareyya qui a traité Hama Amadou de « Kayna Turé »au sein de l’hémicycle, sur les ondes de la radio de l’Assemblée nationale et de la voix du Sahel (radio nationale) ? Et puis, comme nous sommes là pour rafraîchir les mémoires qui flanchent, je me fais le devoir de rappeler à Mohamed Bazoum que ce fâcheux climat politique est leur fait exclusif. Le PNDS Tareyya, et probablement lui en tête, a pensé qu’il suffit d’être à la tête de l’Etat pour faire des autres ce que l’on veut. Dès 2014, c’est une cinquantaine de militants du Moden Fa Lumana Africa que vous avez interpellés et gardés dans des conditions illégales à l’école de police, voire à la police anti-terroriste. En définitive, il y a lieu de s’interroger sérieusement sur l’état dans lequel Mohamed Bazoum a confié ces propos au Sahel, étant entendu qu’il a lui-même utilisé un langage peu commun aux hommes politiques de la bonne graine. N’est-ce pas ordurier de dire que « le Moden Fa Lumana Africa est en train de se défigurer pour se transformer en une véritable secte avec un gourou et les militants extrémistes outranciers dans leurs propos » ? De tels propos sont-ils dignes d’un ministre de la République, d’un responsable d’Etat ? Et dire qu’ils ont été tenus dans les colonnes du journal gouvernemental ! Ça fait froid dans le dos, n’est-ce pas ? Mohamed Bazoum, à tous points de vue, ne s’écoute pas parler ou plutôt ne s’entend pas parler. Autrement, il aurait compris qu’il avait plutôt intérêt à se taire. Il aurait surtout compris qu’il était disqualifié pour parler de certains sujets au Niger. N’est-ce pas lui qui a osé confier à Jeune Afrique qu’il y a au sein de l’armée nigérienne « des officiers ethnicistes mais qu’ils les aurait isolés » ? Il ne peut donc donner de leçon de conduite ou même de responsabilité dans la parole à qui que ce soit.
Les Nigériens ne considèrent pas que la situation sociale est catastrophique, c’est un fait vérifiable. Vous êtes non seulement incapables de faire face aux charges minimales de souveraineté, mais vous faites l’insulte suprême au peuple nigérien en maintenant, contre vents et marées, un gouvernement de 43 membres auxquels il faut ajouter quelques 22 autres qui ont rang et avantages de ministre. N’est-ce pas la palme de l’irresponsabilité et de l’insouciance ? Monsieur Bazoum, plus violent que vous au Niger, on meurt. Souvenezvous de ces propos que vous avez tenus sans état d’âme au lendemain de la mort du Président Baré. En avril 1999, alors que le Niger entier était encore sous le choc, vous ne vous étiez pas du tout gêné en affirmant que « Je ne crois pas vous révéler un secret en vous disant que la disparition de la quatrième République dont nous avons toujours récusé la légitimité ne nous cause aucun regret ». Et vous aviez ajouté que « Il n’y aurait donc aucun sens que lorsque des militaires viennent rendre possibles toutes les exigences, en vue d’un nouvel ordre démocratique pour notre pays, que nous le combattions ». Peut-on être plus violent que celui qui ne s’incline pas même devant la mort ?
A suivre.
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Réponses à Mohamed Bazoum (Suite et fin): Le toit sous lequel vous vous êtes si confortablement installés à partir de 2011 a été construit avec abnégation par Hama Amadou
En 2017, le Sahel Dimanche a publié une interview de Mohamed Bazoum. Truffée de mauvaise foi et de contrevérités manifestes sur les réalités et les performances des régimes de la 5e et de la 7e Républiques, l’interview de Mohamed Bazoum a appelé de la part de Modi Alzouma, militant du Moden Fa Lumana Africa, des réponses percutantes, l’intéressé s’étant appuyé sur la sagesse populaire bien nigérienne qui enseigne que même les fous méritent parfois des réponses. Le Canard propose, à nouveau, à votre lecture, ces réponses cinglantes qui se passent de commentaire. Lisez plutôt.
À propos d’Amadou Ali Djibo dit Max dont vous avez rappelé le passé de président de COSIMBA, je dois rappeler à votre bon souvenir que l’homme a servi Ibrahim Maïnassara Baré avec loyauté et sincérité et que c’est la raison pour laquelle on ne l’a pas retrouvé parmi ceux qui ont accompagné un brin le Général-Président en pensant qu’il va leur faire un boulevard comme cela s’est passé en 2010. Et si même l’on admet que Max est de ceux qui ont trompé le Président Baré avec le COSIMBA, il ne fait pas toutefois partie de ceux qui l’ont fait tuer.
Venons-en aux aspects sur lesquels Bazoum s’est étendu, croyant avoir des arguments à brandir. D’abord une mise au point : personne n’instrumentalise qui que ce soit. Ce qui se passe sur le terrain social est la résultante d’une politique irresponsable dont vous êtes les auteurs. Pour preuve ? Au lieu de vous remettre en cause et de prendre des mesures qui vous permettent de dire « Voilà, nous avons donné l’exemple ! À vous à présent de serrer la ceinture », vous passez votre temps à ergoter, à chercher des boucs émissaires qui n’existent pas et enfin de compte, à énerver davantage les Nigériens. Comment peut-on être aussi nul en politique ? Monsieur Bazoum ne voit pas ainsi la grosse poutre qui se trouve plantée dans leurs yeux, mais plutôt la misérable petite brindille qu’il y a dans l’oeil de l’autre. Et encore ! Ça, c’est de la mauvaise foi et personne ne lui en tient rigueur. Par contre, oser comparer les performances de la 5e République à celles de la 7e République dont ils sont les chantres, c’est vraiment manquer de respect total aux Nigériens et je vais vous dire pourquoi.
Commençons par la fin : Mohamed Bazoum en convient, les finances publiques sont au rouge, les comptes de l’Etat sont asséchés, bref, l’Etat est actuellement en banqueroute car ils n’arrivent pas à assurer les charges minimales de souveraineté. Une petite parenthèse avant de continuer : cela ne vous a pas empêché à mettre tant de millions pour organiser une manifestation qui ne rime à rien, connaissant l’étendue des scandales dans lesquels baigne votre gouvernance. L’Etat est donc en faillite. Et pourtant, lorsqu’ils ont pris les rênes du pouvoir en 2011, ils avaient hérité d’un Etat qui disposait de toutes les chances, et c’est reconnu au plan mondial, pour amorcer un développement. Des chances réelles qui ont conduit Christine Lagarde chez nous, rien que pour vous mettre garde contre la folie des grandeurs, mais que vous avez rapidement hypothéquées dans un populisme de mauvais aloi, caractéristique des trompeurs de grand acabit. Ne nous perdons pas trop en conjecture mais prêtons la voix à Abdou Gado Maliki, économiste, qui nous dit ceci : « En fin 1999-début 2000, quand le Président Tandja et le PM Hama Amadou s’installaient à la tête de l’Exécutif nigérien, les caisses de l’Etat ne comptaient qu’environ 600 millions de FCFA, l’endettement représentait 90% du PIB, selon le rapport du Fond Monétaire International (FMI). Et les salaires accusaient des arriérés. En 2004, soit 4 ans après, l’endettement était, toujours selon le FMI, seulement de 17% du PIB. Soit une réduction de 73%, grâce aux efforts mis en place par le gouvernement de l’époque. En 2010, les comptes publics étaient excédentaires avec des arriérés intérieurs quasi nuls, le solde du compte Niger à la BCEAO était créditeur. Il n’y avait pas encore de pétrole, la raffinerie étant en construction ». Tel est le pays dont vous avez hérité. Monsieur Maliki n’a pas fini et il serait mal indiqué de ne pas le lire jusqu’au bout : « …en 2011, poursuit-il, quand le PNDS et Issoufou arrivaient au pouvoir, les bases d’une économie saine étaient là du fait des autres : la dette publique de l’Etat ne représentait que 19% du PIB, soit une augmentation de 2% seulement en 7 ans. Mais deux ans après, en 2013, la dette passait à 27,1% du PIB et elle sera d’environ 51% en 2016. Oui, 51% du PIB, soit une augmentation de 34% en 5 années ». Et voici la meilleure : « Le compte dépôt du Niger à la BCEAO qui était largement excédentaire avant l’arrivée au pouvoir de Guri s’est effondré à la mesure des marchés surfacturés et autres gaspillages des ressources publiques. En 2009, ce compte présentait un solde créditeur de 113 milliards de FCFA. À la fin 2011, la première année du Président Issoufou au pouvoir, il n’était qu’à 20 milliards de FCFA à la fin de l’année. Aujourd’hui, malgré les maquillages qu’ils veulent faire passer, ce compte est en débit réel. En juin 2015, ce compte n’était créditeur que de 8,4 milliards de FCFA grâce au reliquat des prêts auprès des banques régionales. La rapidité avec laquelle l’emprunt de 40 milliards de janvier a été émis, montre l’état catastrophique des comptes réels dans la banque centrale, et au trésor, ainsi que la prudence des partenaires à investir au Niger ».
Ce tableau brossé par notre compatriote Abdou Gado Maliki renseigne à suffisance sur la nature de votre gouvernance. Avec vos recours systématiques à des emprunts obligataires et à des émissions de bons de trésor, non pas pour financer des projets mais pour payer des salaires, la situation doit être encore pire aujourd’hui. C’est le comble de l’échec. Je vais vous le dire : la gestion que vous semblez brocarder, dans le silence acheté de ceux qui ont en priorité le devoir moral et politique de vous répondre, est celle-là qui vous a permis de recruter tant de médecins, tant d’enseignants, bref de fonctionnaires, les yeux fermés, comme des gens qui ne comprennent rien au rapport étroit qui existe entre les ressources internes et les capacités de recrutement. Et c’est exactement une situation désastreuse comme celle que votre gestion actuelle a occasionnée que Hama Amadou a travaillé, dans un esprit de rigueur et de responsabilité d’Etat qui vous est manifestement étranger, à corriger. C’est lui qui a labouré dur, sous le soleil ardent et c’est ce travail qui explique que vous ayez pu faire ce dont vous vous targuez aujourd’hui. Afin que vous ne puissiez plus abuser de l’ignorance de nos compatriotes, j’ai tenu à rapporter la situation exacte, telle que le Premier ministre Hama Amadou l’a trouvée, cinq jours après l’investiture du Président Tanja Mamadou :
•Les disponibilités effectives sur l’ensemble du territoire s’élevaient à 622.474.047 CFA, alors que pour le seul fonctionnement régulier de l’Etat, supposant le paiement des salaires, des bourses, des allocations scolaires, des fournitures et de la contrepartie des projets de développement, notre pays avait besoin d’un minimum de 10,54 milliards de Francs CFA par mois ;
•Le compte Trésor de la BCEAO accusait un découvert de 30 604 909 585 FCFA, pour un plafond statutaire de 21.700.000.000 FCFA, soit un dépassement de 8.904.909.585 FCFA ; •Les engagements du Trésor national vis-à-vis des banques primaires se chiffraient à 4.225.404.021 FCFA ; •Le cumul des arriérés intérieurs, évalué à 118 milliards de FCFA au 31 mars 1998 pour les exercices 1997 et antérieures, s’est gonflé depuis lors en ce qui concerne particulièrement les salaires, les bourses et allocations scolaires ;
•Quant à la dette extérieure, l’encours et les arriérés de paiement sur le service s’élevaient respectivement à 859 milliards FCFA et 68,8 milliards FCFA à la date du 30 juin 1999. Je suis certain que la situation actuelle est encore pire.
Le mensonge, dit-on, fleurit mais ne donne jamais de fruits. Les revers que vous êtes en train de vivre sur le terrain social et politique découlent des actes graves que vous avez posés dans la gestion des affaires de l’Etat. Et ce ne sont sans doute pas les fausses statistiques, les prix et récompenses achetés ou encore les articles encenseurs d’une Jeune Afrique qui vont y changer quelque chose. Entre nous, est-ce sérieux que Mahamadou Issoufou « laisse écrire que son programme 2011-2015 a été réalisé à 97% alors même qu’en septembre 2015, les chiffres officiels du ministère des Finances disent tout autre chose pour la seule année 2015, avec une exécution réelle du budget d’à peine 50% et une faible mobilisation (27% seulement) des appuis extérieurs, obligeant l’Etat à faire recours à ces fameux emprunts auprès des banques » ? La conclusion, pour Abdou Gado Maliki, coule de source : « … les 8 000 milliards prévus sur la période 2016-2021 ne sont que de la poudre aux yeux, une chose irréaliste, pour rester poli, que le Guri système veut faire avaler aux Nigériens. Ce programme cache aux Nigériens les vrais problèmes et le Guri, en faisant comme si tout roulait bien…ne prépare pas les Nigériens à assurer les indispensables réformes dont le Niger a encore hélas besoin pour faire face aux lendemains incertains qu’il a créés. Il est vrai que la pluie des billets de banque craquants neufs, observée au cours des meetings organisés par Guri, ne reflète pas la réalité des comptes publics déficitaires dans le pays, classé dernier sur l’IDH en 2015 et la propagande de certains médias internationaux ne serait qu’une petite main qui tente de cacher une forêt déjà bien visible ». Tout est dit.
En vérité, vous êtes apparemment le seul à ne pas comprendre que « le roi est nu » et que vos prétendues performances ont causé plus de tort qu’elles n’en ont réglés. Tout ce que vous avez méthodiquement construit en vue d’emprisonner vos compatriotes dans une bulle de faux s’effondre aujourd’hui comme un château de cartes. Vous avez tant persisté dans la préférence du faux ! Comment pouvezvous, s’est interrogé notre cher Maliki, présenter un soi-disant programme dans un document de 117 pages qui passe sous silence la réalité économique et financière du pays, qui ignore les signaux rouges lancés par les partenaires internationaux pour promettre, pour la période 2016-2021, de mobiliser 5 000 milliards de FCFA alors même qu’en 2015, vous avez été obligés d’emprunter 115 milliards pour boucler le payement des salaires des fonctionnaires auprès des banques privées ? ». Pendant longtemps, le Nigérien Lambda, qui ne comprend pas que vous le tuez ainsi à petit feu, a eu tendance à penser que, du moment où vous payez les salaires, tout va bien. Mais à présent, vos échecs crèvent tellement les yeux, même des aveugles, que vos coups de peinture rustique ne suffisent plus à tromper.
Vous n’avez sans doute pas compris pourquoi Hama Amadou, puisque c’est sur sa personne que vous vous focalisez, n’a pas pu recruter plus de 2000 fonctionnaires comme vous dites ; que de 2000 à 2007, il n’y a pas eu un seul médecin qui ait été recruté. Eh bien, je vais vous l’expliquer publiquement afin que ceux que vous tentez d’abuser comprennent que c’est Hama Amadou qui a construit, avec abnégation, durant des années, le toit sous lequel vous vous êtes si confortablement abrités, mais que vous n’avez même pas été capables de préserver dans l’essentiel. Vous ne pourrez sans doute pas comprendre, ayant été habitués à profiter du labeur des autres, que pour investir, recruter et construire, il a bien fallu que quelqu’un se tue à la tâche et qu’il ne fasse pas dans le populisme et les actes inconsidérés. Ce quelqu’un, c’est Hama Amadou et pas vous, Mohamed Bazoum. Car, si vous avez pu recruter 530 médecins qui étaient en situation de chômage lorsque vous étiez arrivés au pouvoir selon vos propres confessions, c’est que vous reconnaissez implicitement n’avoir aucun mérite dans leur formation, hautement plus importante. Ils se sont formés, se sont spécialisés grâce à des bourses de l’Etat qui avait comme Premier ministre un certain Hama Amadou. Et contrairement à ce que vous prétendez, Hama Amadou n’a nullement maintenu les fonctionnaires dans la précarité, mais a agi de concert avec eux, dans un esprit de consultation et de concertation, d’entente mutuelle autour des grands enjeux du moment, dans l’intérêt du Niger, chose que vous ne connaissez pas. Pour vous, seule compte la force. Voici, pour votre gouverne, ce que Hama Amadou a dit à l’adresse des partenaires sociaux, le 14 janvier 2000 : « Votre parfaite connaissance de nos réalités sociales et des principes régissant le mouvement syndical ont permis jusque-là d’éviter à notre pays les débordements et explosions que l’on a connus ailleurs. Ce qui nous autorise à penser que le Gouvernement peut compter sur vous dans l’intérêt bien compris du peuple nigérien, du seul peuple nigérien ». Vous vous gargarisez également d’avoir recruté, sur les cinq ans, 34 913 fonctionnaires. Comme toutes vos statistiques, ces chiffres recèlent probablement une part de faux. Mais ce n’est pas le plus important. Le plus important à savoir est que vous n’avez pas agi ainsi dans une logique de construction puisque vos actes ont conduit l’Etat dans un désastre financier sans égal. À quoi bon recruter quelqu’un lorsqu’on ne peut pas le payer ? Ces recrutements anarchiques dont vous vous vantez transpirent à fond la mauvaise foi et vous en avez donné la preuve dernièrement en annulant, sous prétexte de fraudes dont vous aviez parfaitement connaissance dès le départ, les concours d’entrée à la Fonction publique au titre des ministères de la Santé et des Finances alors que, dans le second cas, vos victimes étaient déjà en service depuis dix longs mois. Vous continuez à payer les salaires régulièrement, dites-vous? Arrêtez de le dire car tout le monde sait que vous y arrivez grâce à des prêts qui n’honorent pas un gouvernement. Les salaires se paient sur des ressources internes propres. Il n’y a donc aucun mérite à se vanter de les payer avec des prêts destinés à financer des projets. Et d’ailleurs, un Etat étant un tout, sachez qu’à la ville de Niamey, les travailleurs attendent, depuis sept mois aujourd’hui, d’avoir un seul salaire.
Monsieur Bazoum a aussi parlé des étudiants, rappelant que sous Hama Amadou, l’université de Niamey a été fermée trois fois à 2 heures du matin. Oui, mais Hama Amadou n’a jamais fait tuer des étudiants. Ce n’était pas Hama Amadou qui gouvernait lorsqu’en 1994, Issaka Kaïné a été froidement abattu sur les franchises universitaires, mais plutôt un certain Mahamadou Issoufou. Déjà ! Ce n’était pas non plus Hama Amadou qui gouvernait lorsqu’il y a eu les évènements tragiques de Zinder où un ou deux, voire trois élèves, ont trouvé la mort dans des répressions sanglantes. Ce n’était pas enfin Hama Amadou qui était responsable des évènements malheureux de Gaya où un jeune garçon a trouvé la mort par balle. Des bourses des étudiants que vous affirmez si fièrement avoir multipliées par, je ne sais plus, combien, je ne vous répondrai pas à partir du moment où vous ne comprenez pas que vous n’avez fait que récolter les fruits d’un travail dont vous n’êtes pas les auteurs.
Monsieur Bazoum, vos compatriotes auraient apprécié que vous parliez de ces recrutements, teintés de fraudes massives et honteuses mettant en cause des personnalités de l’Etat. Mais je ne vous accablerai pas davantage à ce propos. Cependant, je vous demanderais d’être moins prolixe lorsque vous parlez des Forces de défense et de sécurité que vous prétendez misérables avant vous et qui, ma foi, seraient bons à voir aujourd’hui, en parlant précisément de leurs tenues. Monsieur Bazoum, vous feriez mieux de vous renseigner auprès des hommes de rang pour savoir à quel coût et selon quelles modalités changentils leurs tenues dont vous semblez vous vanter. Demandez auprès des gendarmes et des gardes comment arrivent-ils à s’acheter des motos aussitôt qu’ils finissent leur formation. Vous comprendrez qu’il n’y a aucune gloriole à se faire dans cette affaire. Au contraire !
Quant aux commerces détruits qu’ils auraient l’intention de recaser sur des sites ciblés, il faut bien croire que nous sommes dans un pays d’absurdités extraordinaires. A-t-on besoin de détruire les commerces pour les relocaliser ? Pourquoi certains commerces dont les tenants sont connus pour leur proximité avec certaines autorités du moment, n’ont pas subi les mêmes traitements ? Que Mohamed Bazoum explique aux Nigériens pourquoi et comment certains commerces ont été épargnés ? Pour le reste, je préfère m’en tenir aux jugements de nos compatriotes qui savent que Hama Amadou ne boxe pas dans la même catégorie que Mohamed Bazoum et que le régime dont se vante ce denier est celui des scandales.
Modi Alzouma Moussa
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Réponses au discours de Macron tenu devant les ambassadrices/ambassadeurs de France
En prenant aujourd’hui, encore une fois, la plume suite aux propos du président Macron nous sommes conscient que, se faisant, nous dérogions à l’appel que nous avions lancé il y a quelques jours à savoir qu’il n’y avait plus lieu de commenter les déclarations et petites phrases tenues par les autorités françaises car ce serait, en effet, les (re)mettre au cœur des préoccupations nigéro-nigériennes et au centre de nos existences. Or cela doit, à tout jamais, cesser parce qu’elles doivent être, désormais, considérées comme des épiphénomènes.
Nous allons rompre cet appel pour répondre point par point au discours tenu par Macron devant les ambassadrices/ambassadeurs de France afin de tourner définitivement, nous l’espérions, la page de la France-Afrique. Nous le ferons en reprenant les passages saillants de son discours pour les décortiquer, y apporter les réponses et alerter l’opinion nationale et internationale sur les supercheries et les manœuvres politiciennes dangereuses auxquelles se livre toujours la France « pays des droits de l’homme » et « parangon de la bonne gouvernance » surtout en Afrique.
1) S’agissant du président déchu M. Macron fait observer et met l’accent sur le fait que je cite : « il est démocratiquement élu et issu d’une ethnie minoritaire ». Dans ce propos Macron laisse sous-entendre sournoisement que l’origine ethnique minoritaire du président déchu pourrait avoir motivé le putsch. Or, la question des minorités ethniques n’a jamais été un problème au Niger pour accéder aux plus hautes fonctions politiques (même électives) même s’il est vrai qu’un temps sa nationalité fut contestée par une partie de la classe politique non pas en raison de ses origines ethniques mais en raison du doute sérieux qui existe quant à l’authenticité de son acte de naissance.
De deux choses l’une : soit son origine ethnique minoritaire est un problème au Niger auquel cas il ne devrait pas être élu si le vote est ethnique et si le scrutin est véritablement transparent et démocratique. Si ses origines ethniques étaient le problème son élection serait donc certainement entachée d’irrégularité car il ne serait pas élu démocratiquement si le scrutin était transparent puisque serait ethnocentriste et régionaliste. Le cas échéant son élection à la magistrature suprême serait ni plus ni moins que le résultat d’une fraude massive et d’un hold-up électoral auquel cas sa légitimité tombe. Soit, contrairement à ce que laisse sous-entendre Macron le problème n’est pas ethnique auquel cas il faudrait rechercher les réelles motivations du coup de force du 26 juillet.
En vérité l’allusion sournoise faite aux origines ethniques du président déchu par Macron est l’argument politique le plus dangereux que peuvent manier ceux qui sont à court d’argument juridique ou politique. En vérité Macron veut voir le Niger sombrer dans une guerre civile à l’instar de celle qu’a connue le Rwanda. Les guerres ethniques (entre les Tutsis et les Hutus) étaient à l’origine du génocide de 1994.
En vérité Macron veut attiser (désespoir pour désespoir) les haines interethniques et appeler à la rébellion des ethnies minoritaires pour pouvoir soit justifier une guerre préventive (menée par ses troupes sur le sol nigérien) contre la persécution des minorités ethniques soit une intervention militaire au Niger par le droit à l’ingérence (doctrine Kouchner) au nom du droit international humanitaire de la protection des minorités persécutées. C’est ce prétexte juridique/politique qui a servi pour livrer une guerre notamment à la Libye, à l’Irak et à la Syrie. Encore aujourd’hui nous récoltons les conséquences néfastes de ces guerres dans ces pays et ces régions en termes de trafic d’armes et de drogue, de traite humaine, de trafic migratoire, terrorismes etc.
2) Macron affirme que le président déchu je cite : « mène des réformes courageuses engagées sur l’agenda international et le nôtre (français) ».
Dans ce propos de quel agenda parle Macron ? Celui de livrer les ressources naturelles du Niger et ses richesses aux capitales occidentales ? Celui de faire de la lutte contre le terrorisme et les flux migratoires vers l’Europe (qu’elle a contribué à générer par la guerre en Lybie) l’alpha et l’oméga de la gouvernance au Niger quitte à sacrifier les intérêts supérieurs du Niger, à piétiner sa souveraineté nationale et à fermer les yeux sur les pires injustices, violations des droits humains et pratiques criminelles et corruptives ? Le président déchu est-il finalement pour s’aligner sur l’agenda international et français ou l’est-il pour défendre la souveraineté nationale et répondre aux aspirations légitimes des populations nigériennes desquelles il tient son élection ? Où est le courage ? Le président déchu a-t-il été élu pour servir d’abord les intérêts occidentaux en l’occurrence français ou ceux du peuple nigérien ?
Le seul fait d’avoir trahi son serment en se mettant à la solde des puissances étrangères ne peut-il pas justifier qu’il soit déposé au nom de la Sauvegarde de la Patrie ou poursuivi pour haute trahison ? Par ailleurs, Macron ajoute que le président déchu est un « homme intègre ». Où est l’intégrité lorsque vous êtes soupçonné d’avoir des milliards dans vos comptes en banque ? Si cela est vérifié trente (30) ans de vie politique et syndicale peuvent-ils faire de vous (ancien instituteur) un milliardaire (multi millionnaire) intègre surtout lorsqu’on ne vous connaît aucune autre activité économique ?
3) Macron affirme qu’il est inadmissible je cite « que la bonne politique serait de le (le président déchu) lâcher parce que maintenant il faut produire du local ». Par ces propos Macron démontre encore une fois la condescendance des Français à l’égard des africains et l’idée persistante et cruelle que les Africains et les Nigériens en particulier sont incapables de s’occuper de leurs problèmes et de résoudre leurs propres difficultés ; que nous serions incapables de réfléchir par nous-mêmes, de nous-mêmes et pour nous- mêmes ; que nous ne serions pas en mesure d’inventer des solutions viables et pérennes ; que nous serions inaptes et immatures pour déterminer ce qui serait bon ou mauvais pour nous. Bref que nous devrions nous contenter des solutions venues d’ailleurs et nous satisfaire de la seule jouissance de nos maîtres. C’est pourquoi eux Français se sentent investis d’un devoir presque moral et d’un droit naturel ou divin pour voler à notre secours pour nous administrer et nous gouverner, êtres inférieurs que nous sommes, culturellement et économiquement arriérés. Un président français n’a-t-il pas affirmé que « le drame de l’Afrique est que l’homme noir n’est pas suffisamment entré dans l’histoire » ?
4) Macron affirme que je cite « le problème des Nigériens ce sont les putschistes qui les mettent en danger parce qu’ils abandonnent la lutte contre le terrorisme, parce qu’ils abandonnent une politique qui était économiquement bonne pour eux car ils sont en train de perdre tous les financements internationaux…». Faut-il rappeler à Macron que le Niger n’a jamais été autant endetté lourdement et massivement que sous le régime déchu et ce pour plusieurs générations hypothéquant ainsi toute initiative de développement et d’indépendance financière et économique. Jamais le Niger n’a été si gangrené par la corruption et la gabegie. Jamais de mémoire d’homme politique, le Niger n’a connu un régime (dit socialiste) aussi kleptocrate.
Faut-il aussi rappeler à Macron qu’au bout de dix ans de présence militaire française et américaine sur le sol nigérien et qu’en dépit des moyens de renseignements et logistiques sophistiqués (drones à caméra thermique et infrarouge etc.) de leurs armées nous n’avions jamais connu de résultats tangibles en matière de lutte contre le terrorisme a fortiori de songer d’en venir à bout. Faut-il rappeler (comme par hasard) que les troupes françaises seraient parvenues à identifier les « mercenaires » de Wagner qui seraient en train de commettre, selon elles, un génocide en plein désert malien et creusant des fosses communes pour enterrer leurs victimes alors mêmes qu’elles avaient été incapables d’identifier les hordes de terroristes en plein désert et en rase campagne voire dans les localités qu’elles occupaient en dépit des moyens de renseignement et logistiques sophistiqués dont elles disposent ? Face à ce constat nous sommes donc raisonnablement fondés à nous interroger et à réfléchir, même si l’on nous dénie ce droit, sur l’opportunité et l’utilité de notre coopération militaire avec certains pays occidentaux et la présence de leurs troupes sur le sol nigérien. C’est une question de bon sens.
5) Le président Macron déclare également je cite « notre politique est claire : on ne reconnait pas les autorités putschistes ; on soutient un président de la république qui n’a pas démissionné aux côtés duquel nous restons engagés. Et nous soutenons l’action diplomatique, quand elle le décide militaire, de la CEDEAO ». Par ces propos Macron vient encore une fois marteler sa volonté ferme, à peine déguisée, d’intervenir militairement au Niger, quoi qu’il en coûte (même au prix des milliers de vies humaines civiles et militaires). Et elle entend bien y parvenir en se servant et en instrumentalisant son bras armé (pour ses basses œuvres) qu’est la CEDEAO sous le fallacieux argument juridique et diplomatique au travers de la mise en œuvre des sanctions qu’elle aura décidées en application de son Traité alors même que (nous l’avions déjà relevé) la CEDEAO ne peut agir de la sorte sans violer ses textes fondateurs ni le droit international et sans outrepasser ses attributions. Les vies des africains (des nigériens et des ressortissants de la CEDEAO) valent-elles moins que celles des ressortissants français et européens qui ont été évacués pour préserver les intérêts économiques et politiques d’un Etat tiers à la communauté ? Dois-je rappeler que la CEDAO est une organisation sous régionale composée aujourd’hui de quinze (15) Etats membres. Par conséquent quatre (4) Etats (la Côte d’ivoire, le Sénégal, le Benin, et peut-être le Nigeria) ne peuvent, à eux seuls, décider d’aller en guerre contre un Etat membre le Niger en activant sa force d’intervention militaire. C’est quand même une décision gravissime qui doit requérir sinon l’unanimité du moins la majorité de ses membres. Nous en avons en mémoire les conditions dans lesquelles Ouattara a accédé au pouvoir. En vérité ces chefs d’Etats belliqueux, sans aucun sens des responsabilités, veulent instrumentaliser la CEDEAO et s’en servir comme bouclier en vue de se protéger contre d’éventuels soulèvements populaires ou coups d’Etats dans leur pays respectifs qui pourraient ou viendraient les balayer. Ces chefs d’Etats prêchent pour leur paroisse. D’ailleurs dans ce même discours, sous des airs de menaces à peine voilées, Macron mettait en garde les présidents de la CEDEAO s’ils n’intervenaient pas militairement au Niger car l’on comprendrait le sort qui leur sera réservé et le risque auquel ils s’exposent si une telle situation advenait dans leur pays.
6) Macron déclare je cite « Ni paternalisme. Ni faiblesse. Sinon on est nulle part ». A son corps défendant Macron démontre encore une fois le paternalisme de la France à l’égard des Etats africains. Sinon de quel droit vous autorisez-vous à vous sentir obligés d’intervenir dans les affaires nigéro-nigériennes ? Êtes-vous là pour défendre un régime et un Homme ? Où devriez-vous tenir à un devoir de neutralité du reste comme tous les autres pays. Votre passé colonial vous octroie-t-il un droit naturel et légitime sur la gouvernance au Niger. Rien ne peut expliquer ni justifier votre ingérence dans les affaires internes du Niger si ce n’est justement votre paternalisme. Ensuite, vous ajoutez « sinon on (la France) n’est nulle part ». Devriez-vous forcer votre présence et obliger les peuples à vous accepter et à coopérer malgré votre échec patent sur tous les plans ? Vous inviter à partir serait intolérable venant d’un pays que vous aviez colonisé et maintenu tant d’années sous votre joug ? Partir serait une forme de faiblesse ? Vous voulez être partout par la force en violation de la souveraineté des Etats et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ? Si comme vous le prétendiez et le vantiez l’Afrique a besoin de la France, de ses aides au développement et des bienfaits de son œuvre civilisatrice et qu’elle ne peut dès lors se priver de ces aides et ces apport, alors partez ! Car tôt ou tard ils finiront par faire appel à vous ? Qui serait perdant dans cette rupture, n’est-ce pas les africains ? Eh bien partez maintenant ! Même l’ONU (organisation mondiale) retire ses troupes du Mali à la demande des autorités putschistes. L’opération est à sa deuxième phase. Elle doit être terminée d’ici le 31 décembre. Pourquoi êtes-vous partis du Mali et du Burkina Faso, deux pays dont les autorités sont issues de ‘’putsch’’.
Mais diantre si c’est l’Afrique qui a tant besoin de l’occident et bien déguerpissez lorsqu’on vous le demande sans vous égosiller sur la légitimité des autorités officielles. Laisser nous mourir de faim, de soif et de maladie…..
Comprenez ceci :
60 ans d’aide et de présence militaire qui nous maintiennent dans la servitude et la dépendance, ça suffit. 60 ans d’exploitation de nos ressources naturelles qui vous enrichit et nous appauvrit, ça suffit. 60 ans de coopération militaire et de défense qui nous rend davantage vulnérable et saigne nos finances publiques, ça suffit. 60 ans de pillage organisé et de pratiques prédatrices, ça suffit ; 60 ans de désindustrialisation de l’Afrique, de sabotage de nos outils de production et de notre tissu industriel, ça suffit ; 60 ans de bâillonnement du peuple et de protection de régimes corrompus et kleptocrates, ça suffit ; 60 ans de complicité de détournement de fonds publics et des aides au développement, ça suffit. 60 ans d’hypocrisie et de simulacre de démocratie, ça suffit.
Pour conclure, une question : pourquoi ne pas appliquer au président déchu sa propre doctrine et approche de la justification du putsch au Tchad ? Pourquoi ne pas vouloir faire le même pari de la stabilité de la région et d’un retour progressif à l’ordre constitutionnel, certes, mais nouveau ? Car, en effet, les risques d’une intervention militaire et le chaos qui en résulterait sont tels qu’elle rendrait hypothétiques non seulement le retour du président déchu (s’il demeure en vie) mais aussi l’application de la constitution et le retour à l’ordre constitutionnel ancien. Par ailleurs, avec quelles forces de défense et de sécurité va-t-il gouverner ? Les troupes françaises ? Si le droit doit être appliqué dans sa lettre et dans son esprit les conséquences pratiques de sa mise en œuvre et les modalités de son application doivent également être prise en compte.
ISSA Mahomed-Laouel
Juriste en droit économique et des affaires, en droit immobilier
et métiers de l’urbanisation (France)
Source : https://www.lesahel.org
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Report de la législative partielle de Maradi Issoufou Mahamadou : le torpilleur de la Constitution ?
Quelques jours après le toilettage forcé de la Constitution et du Code électoral, le président Issoufou Mahamadou piétine de nouveau les textes et les lois de notre pays en décidant de façon cavalière du report de la législative partielle de Maradi. Bienvenue dans la République bananière du Guristan.
Pour rappel, sachez que la vacance dudit siège de député de la circonscription ordinaire de Maradi fait suite au décès du suppléant du parlementaire titulaire, ce dernier occupant un poste nominatif offert gracieusement par la Renaissance. Alors, conforment à la Constitution, la Cour Constitutionnelle avait émis un arrêt, en date du 7 mars 2017, aux fins de se conformer à la loi fondamentale. Après avoir constaté la vacance du siège de député occupé par Monsieur Maman Oumarou, la Cour dit en substance " que le siège ainsi vacant doit être pourvu par élection partielle dans la circonscription électorale ordinaire de la région de Maradi ", et que " le collège électoral en vue de cette élection partielle doit être convoqué dans les deux (2) mois à compter du présent arrêt ". D'où le décret n°2017-339/PRN MISP/D/ACR en date du 05 mai 2017 signé du président de la République. Aux termes de ce décret, le corps électoral pour l'élection législative partielle est convoqué pour le dimanche 30 juillet 2017.
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Reportage à Chirfa (Djado) : La vieille ville, comme si vous y étiez!
Au nord-est du Niger, dans la région d’Agadez, à environ 1.300 kms de Niamey la capitale du Niger, se trouve le Djado ou Chirfa, l’une des communes rurales kawariennes du département de Bilma. Selon T. Tillet das son oeuvre institulé “Djado’’, Encyclopédie berbère (1995), le Djado est constitué de trois plateaux gréseux d’une altitude rarement supérieure à 1000 m, entourant la plaine de Madama, à mi-chemin entre le Fezzan et le Kawar. Le plateau le plus septentrional, celui du Manguéni, domine au sud l’Enneri Achelouma et se termine au nord dans les sables de l’Edeyen de Mourzouk. A l’ouest, le plateau même du Djado est profondément entaillé par des ‘‘Enneris’’ dont le principal est l’Enneri Blaka. A l’est, un chaos indescriptible forme le plateau du Tchigaï dans lequel l’érosion éolienne a aménagé des vallées fermées comme celle de Latouma. Au centre, la plaine de Madama débouche au sud sur la dépression du Kawar, au niveau de l’oasis de Seggedim et est dominée à l’est par l’Emi Fezzan (environ 500 m) et au nord Est par la butte de Kpkarama (environ 400 m). La même source note que , les arts rupestres, le désert, les plateaux, les rocheux, l’aridité du climat, les variations exceptionnelles des températures, les dunes coupantes, etc. font de cette zone une exception à tous points de vue. En dépit de cette austérité climatique, où les journées sont exceptionnellement chaudes et les nuits quasiment froides, des hommes et femmes y vivent, tant bien que mal. Des activités légales (commerce, voyages, transports, caravanes, etc.) comme illégales (trafics des migrants, de drogue, orpaillage) attirent de nombreuses personnes, en provenance aussi bien de l’intérieur du pays que de certains pays africains.
Situé sur la grande voie du Sahara central, entre le Fezzan et le Lac Tchad, le Djado fut de tout temps un lieu de passage obligatoire reliant, avant même le début de l’Islam, la région du Soudan central au monde méditerranéen. En 666, selon l’historien Kiari Mamadou, le conquérant du Maghreb, Uqba ben Nafi, est l’un des premiers arabes à emprunter ce passage. Au début du 11ème siècle, poursuit l’historien, le roi animiste du Kanem, Arkù (1023-1067) intègre le Djado, comme le Kawar, à son empire, mais cette annexion n’est vraiment effective qu’au début du 13ème siècle au moment de l’apogée de l’empire du Kanem. Vers 1570, le roi bornouan Idris ben Ali ben Idris conduit une expédition au Kawar, vainc les chefs tomagras et reçoit la soumission des habitants du Djado. « Ensuite, un important commerce, dont celui des esclaves, prolifèrera avec l’Afrique du Nord et l’Egypte et les caravanes rejoignent « Wargla » (Ouargla) d’une part, et le Fezzan, puis l’Egypte d’autre part et transitent obligatoirement par les oasis de Séggedim et de Djado. Les villes fortifiées de Djado, Djaba, Dabassa et Seggedin sont alors des villes étapes sur la piste caravanière », décrit-il. Il ajoute que d’après les Toubbou et Kanouri de la région, ce sont les « Soos » qui seraient les bâtisseurs des villes fortifiées du Djado. Djado, Djaba et Dabassa qui ont été édifiées sur des buttes rocheuses, et l’architecture de la plus importante (Djado), s’élève en gradins à 40 mètres au-dessus de la plaine environnante. « Dans la seconde moitié du 18ème siècle, le Djado est l’enjeu, comme le Kawar, de luttes entre les Touareg de l’Aïr et les Toubbou du Tibesti dont les rezzous massacrent, pillent et détruisent souvent les villages. Djado, comme Djaba et Dabassa, ne se relèvera plus de ces continuels rezzous, même après la colonisation française de la région en 1905 », estime l’historien. Toujours d’après l’historien Kiari Mamadou, cette région a vu un nombre important d’installations humaines fort anciennes depuis l’Acheuléen jusqu’à la période subactuelle. Aujourd’hui hyper-désertique, cette région est particulièrement isolée et pratiquement inhabitée car les sources y sont rares et peu généreuses ; les plus importantes sont Djado, Orida, Dao Timmi, et Toummo, auxquelles il faut ajouter la guelta d’Er Roui.
Une végétation essentiellement composée de dattiers
La végétation, extrêmement chétive, demeure cependant assez stable dans les fonds des enneris, où poussent, parmi d’autres espèces, l’Acacia radiana et le tamarix. Les principales palmeraies se trouvent sur la bordure ouest entre Orida et Sara et, au sud, à Séggedim, mais cette dernière est plutôt considérée comme appartenant à la région du Kawar. « Hormis Chirfa et Seggedim, qui sont les deux seuls villages de la région, seuls Yat, Dada, Djaba et Sara abritent quelques campements saisonniers ; quant à Dao Timmi et Madama, ils ne sont occupés que par des militaires. Le peuplement de la région est essentiellement toubbou, ce sont les ‘‘Braoya’’ – le plateau du Djado est appelé « Brao » par les Toubbou -, mais aussi quelques kanouris, descendants des occupants antérieurs à la pénétration toubou », précise l’historien. Que ce soit à Seggedim ou à Chirfa, la population ne représente pas, la plus grande partie de l’année, plus d’une cinquantaine d’habitants, en majorité des femmes et des enfants (elle peut atteindre 200 personnes en septembre, au moment de la récolte des dattes), car les hommes sont de grands voyageurs et s’absentent très fréquemment pour de multiples raisons : visites à leurs nombreux parents des oasis du Kawar, vente de quelques dattes et de sel à Agadez (bien que la majorité de la production soit troquée ou vendue aux caravaniers touareg venus tout spécialement en octobre), inspection de leurs troupeaux à Termit – le Djado et le Kawar étant trop pauvres en pâturages pour pouvoir nourrir des troupeaux importants -, achat de marchandises à Sebha en Libye, nombreux déplacements au Tibesti où les ‘‘Braoyas’’ ont leurs origines. Selon Hassane Abarimi, un octogénaire vivant au Djado, le village de Chirfa se résumait à quelques cases en palmes et tentes en nattes très disséminées avec, au centre, une école nomade comportant trois salles de classe -une seule est aujourd’hui occupée – et le fort, construit en 1933 par l’armée française, aujourd’hui désaffecté après une courte réoccupation entre 1979 et 1981 par les Forces Armées Nigériennes. A Séggedim, les habitations sont plus regroupées au sud-est d’une Sebkha qui couvre un peu moins d’une centaine d’hectares à l’extrémité est de l’oasis. Il s’agit de quelques maisons en terre natronnée (Garin Kawa), perdues parmi les ruines de l’ancien village et s’appuyant sur les hautes murailles déchiquetées du vieux ksar, mais la majorité des habitations reste en palmes et nattes. M. Abarimi explique qu’aujourd’hui la ressource principale des habitants de Chirfa est l’exploitation des dattiers de l’oasis de Djado (distante de 5 km seulement), celle des habitants de Séggedim est l’exploitation du sel. « Les salines de Seggedim sont constituées de petits bassins bordés de déblais pouvant s’élever jusqu’à cinq ou six mètres de hauteur et la production, obtenue par évaporation et concentration, atteint 450 grammes de sel par litre d’eau. Le sel très blanc, est très recherché pour la cuisine, contrairement à celui de Kalala près de Bilma, au Kawar, essentiellement destiné à la consommation animale. Les palmeraies de Djado et de Séggedim sont aujourd’hui un peu laissées à l’abandon, état d’autant plus regrettable que les dattes provenant de ces deux oasis ont la réputation d’être les meilleures du Niger », précise l’octogénaire. Magaram Hassia, rencontré au Dajdo témoigne qu’à Chirfa et à Séggedim, quelques hommes (principalement des Kanouris), se livrent également à divers travaux agricoles en cultivant de petits jardins, alimentés en eau douce par des puits à balancier. « Ils cultivent ainsi quelques tomates, de l’oseille, de la salade, et un peu de luzerne pour les animaux, tandis que les femmes élèvent quelques chèvres et poulets voire un âne. Quant aux enfants, ils sont accueillis dans deux écoles nomades dirigées chacune par un instituteur venu soit d’Agadez soit du sud du pays », indique Magaram. « Bien que l’enseignement primaire soit obligatoire et que le matériel scolaire soit fourni gratuitement aux élèves ainsi qu’un repas quotidien, la fréquentation de l’école est réduite et le pourcentage d’enfants poursuivant leurs études au-delà du primaire est insignifiant (nul en ce qui concerne les filles) », déplore Moussa Boucar, un instituteur de Chirfa.
Une histoire riche des peuplades du Djado, témoignée par des anciennes et expressives sculptures rupestres
Une riche histoire racontée par de nombreux arts rupestres
« L’art rupestre est abondant au Djado mais n’a jamais fait l’objet d’une étude approfondie et si nous connaissons un certain nombre de stations, en particulier dans l’Enneri Blaka-Enneri Domo et dans la région de Dao Timmi, c’est grâce aux nombreuses observations faites à l’époque coloniale par les méharistes lors de leurs déplacements, ainsi qu’à la Mission Berliet Ténéré-Tchad, qui en 1960, permit à des chercheurs de décrire un peu plus en détail la station de Kayaska surnommée « le sous-marin ‘‘du Blaka’’, constate l’historien Kiari Mamadou . Il ajoute que c’est une énorme formation gréseuse qui se dresse au milieu de la vallée. L’étonnant naturalisme des gravures d’éléphants, de rhinocéros, de girafes, d’antilopes et même – chose exceptionnelle – d’hyène, semble correspondre à la période des chasseurs. Sur le versant sud de cette formation, un petit abri présente une frise peinte en ocre-rouge représentant une série de personnages à tête en bâtonnet et robe en forme de cloche pour les femmes, permettant d’attribuer l’ensemble au style équidien. « Proche de cette frise, sous une dalle formant une petite corniche, une scène de chasse à la girafe d’un réalisme frappant, peinte et aux contours gravés, présente un chasseur armé d’un arc et ajustant son tir, un genou posé au sol. Cette scène pourrait être intermédiaire entre les gravures naturalistes de la faune sauvage et la frise de personnages du style équidien et peut-être datée de la phase bovidienne », précise l’historien. Selon la même source, dans une vallée proche, une autre station présente, sous une petite coupole gréseuse, une scène pastorale polychrome montrant un troupeau de bovidés dont certaines bêtes sont montées par des hommes ; le caractère bovidien de l’ensemble ne fait là aucun doute. « A la jonction des enneris Domo et Blaka, la station d’Arkana réunit des milliers de gravures de quatre époques différentes sur une dalle horizontale au centre de l’enneri, et sur les reliefs environnants. La période des chasseurs, la plus ancienne, se caractérise par des lignes profondément incisées et son sujet de prédilection est la grande faune sauvage. Par sa technique et le choix de ses sujets, ce premier style se rapproche du grand style naturaliste des chasseurs du Fezzan et de l’Oued Djerat. Un petit personnage masqué et doté d’un phallus démesuré, est très proche d’autres rencontrés à la Tadrart Acacus, ce qui semble bien indiqué l’existence de rapports étroits entre ces deux régions à l’époque de ce premier style de l’art rupestre saharien », décrypte Kiari Mamadou. Le style bovidien classique, poursuit l’historien, est peu représenté à Arkana, mais on y remarque néanmoins une superbe vache aux cornes déformées ainsi qu’une rangée de veaux attachés à une corde. Au contraire, le style équidien est bien marqué par la présence de plusieurs chars tirés par des bœufs. Le cheval, peu représenté, est monté par un personnage à antenne ; ces scènes correspondent manifestement à deux phases différentes : la première, caractérisée par un trait profondément incisé, la seconde se distingue par la technique du piquetage. Les gravures de la période équidienne sont l’œuvre de groupes libyco-berbères qui ont pu atteindre le Djado par le nord en provenance du Fezzan (d’après l’un des chars et quelques détails dans le style), mais aussi par l’ouest en provenance de l’Aïr (d’après certaines originalités dans le style de la représentation des animaux et surtout des personnages à antennes).
Par Mahamadou Diallo(onep) (Envoyé Spécial)
Source : http://www.lesahel.org
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Reportage sur le combat Politique du Président Hama Amadou (vidéo)

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Représailles contre le directeur général de la Sonidep : Ibrahim Nomao paie de son fauteuil les révélations sur la fraude d’hydrocarbures au profit de la base militaire américaine
Les révélations sur la fraude d’hydrocarbures en provenance du Ghana pour le compte de la base militaire américaine au Niger et parrainée par l’ambassade du Niger au Ghana ont fait des victimes dans les milieux de l’administration pétrolière. Soupçonné d’être à la base des informations publiées par le Courrier, Ibrahim Nomao, directeur général de la Société nigérienne de produits pétroliers (Sonidep), a vu son juteux poste lui échapper à l’issue du conseil des ministres du vendredi 20 septembre 2019. Débarqué de la direction générale de la Sonidep, Ibrahim Nomao a néanmoins obtenu un lot de consolation puisqu’on l’a fait échouer à la tête de l’ARSE [Autorité de régulation du secteur de l’énergie], une structure qui, si elle est prépondérante du point de vue des missions, ne rime toutefois à rien dans le contexte de gestion opaque, d’absence de reddition de comptes et d’impunité totale qui règne dans la gestion des affaires publiques. Il sait, lui Nomao, pour être de l’intérieur, qu’on lui a refilé une coquille vide. Il a ainsi subi les représailles de sa hiérarchie, furieuse de découvrir les révélations du Courrier.
La Halcia, muette comme une carpe, malgré la gravité de la fraude
Ibrahim Nomao, qui a été, selon nos informations, approché dans un premier temps dans le cadre de ce deal, a peut-être commis la. maladresse d’opposer quelque restriction à l’exécution du contrat ou même posé des conditions inadmissibles pour les commanditaires de l’Affaire. De là à le soupçonner d’avoir vendu la mèche, il n’y a qu’un pas que le gouvernement a allègrement franchi le 20 septembre. Son départ de la Sonidep laisse à ceux qui ont décidé de le faire partir un sentiment de revanche. Mais cela n’efface pas le deal frauduleux dans lequel est impliquée la base militaire américaine au Niger. Une dénonciation a été d’ailleurs été faite auprès de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia), mais à ce jour, a indiqué l’auteur de la dénonciation, aucun signe d’intervention de l’institution. Désabusé, il dit avoir découvert que la Halcia ne traque que le menu fretin ; autrement dit, les petits types sans référence. Malgré, donc, la gravité de la fraude, la Halcia reste l’arme au pied. L’affaire concerne tout de même l’ambassadeur du Niger au Ghana, un plus-que-proche du Président Issoufou Mahamadou et implique un pays qui fait dans la morale et les leçons de conduite en matière de corruption et de fraudes assimilées.
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Répression de l'enrichissement illicite, C'EST POUR QUAND ?
A Niamey, il y' a de belles maisons, des petits châteaux, et de splendides voitures telles que les " harey ban ". Rien que les murs de ces maisons sont des chefs d'œuvre ; design géométriques, marbre, carreaux, jeu de peinture, tout y est fait pour que même le mur vous laisse présager que cette maison ci doit être des plus belles. Des vigiles avec leurs matraques sont assis devant la porte. Il arrive qu'il existe un garage extérieur où sont garées des voitures toutes plus luxueuses les unes que les autres (celles de l'épouse, du fils, de la fille et celle dédiée aux courses de la famille entres autres etc.).
Il s'agit là des biens meubles et immeubles. Qu'en est-il alors du train de vie ? Chez certains notamment chez les Riches, il arrive que pour le dîner du soir, du poulet, du poisson, du méchoui, de l'ordoeuvre, des nems soient prévus. Ainsi, chacun a le choix ! Qui peut se permettre ce train de vie ? Pas le simple fonctionnaire ou même l'agent du secteur privé. Quel salaire peut permettre de financer toutes ces dépenses ? Dans ce contexte de morosité économique qui perdure, quel est l'entrepreneur dont les affaires continuent d'être aussi florissantes ? Peut être l'héritier d'un fortuné mais même là !!! Il est plus facile de supposer, de chuchoter que ce sont là, des signes d'enrichissement illicite. En effet, l'ordonnance n°92-024 du 18 juin 1992 portant répression de l'enrichissement illicite dispose que " le délit d'enrichissement illicite est constitué lorsqu'il est établi qu'une personne possède un patrimoine et/ou mène un train de vie que ses revenus licites ne lui permettent pas de justifier « .
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Répression de la manifestation des étudiants à Niamey : Le Comité Directeur de l’USN annonce 3 morts dans le rang des étudiants
Suite à la manifestation des élèves et étudiants, le lundi 10 avril dernier à Niamey, le Comité Directeur de l’Union des scolaires nigériens (USN) a annoncé la mort de 3 étudiants dans ses rangs. C’est le secrétaire général adjoint de l’USN qui l’a annoncé dans un point de presse qu’il a animé, vingt quatre heures après ces tragiques événements.
« Je me suis personnellement rendu, hier, vers 18 heures, à la morgue de l’hôpital de Niamey. J’ai constaté 5 corps et sur les trois, il est écrit ‘’inconnus ‘’. Tout laisse croire que ces trois morts sont des étudiants.
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Répression policière du 10 avril 2017 : Quid des trois policiers bastonneurs arrêtés ?
Le 10 avril 2017, avec l'invasion de la cité universitaire par les forces de l'ordre, la répression qui s'est abattue sur les étudiants est sans commune mesure. Certains de ces agents, formés pourtant pour maintenir l'ordre, conformément aux strictes règles du respect de la personne et des droits humains, se sont donné à coeur joie à une brutalité inouïe, digne des tontons macoutes, sur des scolaires aux mains nues. Non contents de bastonner copieusement ceux sur lesquels ils ont pu mettre la main, certains policiers se sont permis d'immortaliser leur brutalité en filmant eux-mêmes les actes barbares et les sévices qu'ils infligeaient aux pauvres étudiants. Une vidéo a circulé en boucle sur la toile et les réseaux sociaux dans ce sens. On y voit un étudiant dans une position des plus inconfortables, coincé dans un véhicule accidenté au niveau de l'institut de la ligue mondiale islamique (ILMI), sur lequel pleuvaient les coups des bâtons de policiers. L'étudiant, au lieu d'être secouru par les agents des forces de l'ordre, était plutôt bastonné, et… filmé. Par qui ? Des policiers qui, non contents de le bourrer de coups sans ménagement aucun en même temps qu'ils le filmaient, l'ont contraint à répéter les slogans " Vivent les Policiers ",
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Reprise d’une épreuve au bac D 2023 : La mesure est-elle insuffisante ?
La renaissance est ce régime sous lequel les Nigériens devront voir tout, y compris l’impensable. On a connu de nouvelles sessions du bac mais jamais, la reprise, après qu’une session se soit terminée, d’une preuve, et notamment d’une seule épreuve. Quelle pertinence peut avoir cette mesure prise en conseil des ministres, mal pensée et pour régler quel problème ? Pourtant, ceux qui ont en charge la gestion de l’examen du baccalauréat, semblent avoir été avisés des problèmes décelés dans l’épreuve de mathématique, les professeurs de la discipline, sur les réseaux sociaux, qui regroupent la corporation, y avaient prolongé les débats, se plaignant d’un sujet qui ne serait pas le produit d’un technicien, un enseignant des classes de terminale. Mais, vraisemblablement, personne n’a voulu les écouter et l’on a laissé l’examen se dérouler, sacrifiant ainsi l’avenir d’enfants qui ne peuvent savoir où aller se plaindre notamment quand leur structure, l’USN en l’occurrence, ne sait plus se préoccuper du sort des scolaires. Fautil dès lors croire que, pour le bac, un diplôme aussi précieux, l’on ne prend plus la précaution d’avoir des sujets de rechange pour pallier de telles situations qui peuvent se présenter ? Peut-on également savoir si ce sont les copinages qui sont entrés en jeu, pour laisser un « ami », pour des broutilles attachées aux choix des sujets, proposer un sujet qu’on préfère, sans le soumettre à quelques expertises afin de s’assurer que l’épreuve proposée questionne sur le programme enseigné ? Tout, y compris le choix des correcteurs, estil devenu pour le bac une histoire d’affaires et de business ? Il y a de l’ombre sur l’organisation du bac depuis quelques années et cela porte le discrédit sur notre bac ! Faiton franchement le choix de la qualité et de la rigueur ?
Les Nigériens étaient surpris d’apprendre, à l’issue du dernier conseil des ministres, la décision du gouvernement de reprendre l’épreuve incriminée de mathématique, estimant que par une telle précaution, le tort causé serait réglé. Faut-il, dès lors, croire que les admis ne sont plus des admis ? Ou bien faut-il comprendre que la reprise de l’épreuve de mathématique ne va concerner que ceux qui ont échoué dont certains, avec la reprise de l’épreuve visée, au lieu de l’oral auquel ils sont admis à la session, pourraient, s’ils reprenaient les mathématiques, réussir à l’écrit leur examen, et même réussir avec une mention ? A-t-on pensé au tort qu’on leur aura causé ? D’ailleurs, le seul fait de reprendre l’unique épreuve de mathématiques, corrige-t-il pour autant le tort qui a été fait aux enfants ? Peut-on ne pas comprendre que des élèves de série D ne misent que sur les matières scientifiques et que, déroutés par un sujet auquel ils ne comprennent rien, ils pourraient sombrer dans le stress pour ne plus aborder avec confiance les autres épreuves, voyant déjà par leurs appréhensions, leur échec inévitable ? Dès lors, la seule reprise des mathématiques peut-elle régler le problème et comment ? C’est peut-être, pendant que l’examen se déroulait qu’il fallait annuler l’épreuve de maths pour remplacer automatiquement les copies de l’épreuve que l’on a jugée non conforme au programme de terminale.
Le ministre avocat, vient expliquer la faute et répondre à nos questions
On apprend du ministre que la reprise concerne tous les candidats, admis ou non, tant qu’ils le voudraient. Mais, les Nigériens, en vérité, ne sont que très déçus, de la sortie hasardeuse du Ministre de l’Enseignement Supérieur, PhD. Mamoudou Djibo, qui se réduit, à l’occasion de cette communication, à un terrible avocat qui vient défendre l’indéfendable, sa parole n’ayant aucune chance d’être entendue. Estil accusé pour venir expliquer ? Pourquoi le Directeur de l’OBECS ne vient pas lui-même s’expliquer ? Pourquoi veut-on le protéger, le défendre ? Comment peut-il faire croire que la faute est excusable parce que, en dernier ressort, puisqu’on ne fait plus confiance à personne dans le pays, le choix du sujet revient à la seule discrétion du directeur de l’OBECS ? Serions-nous dans un pays où on ne fait confiance à personne pour que le chef du service du bac, seul, ait la discrétion des sujets et qu’on ne peut avoir confiance à aucun spécialiste pour vérifier la teneur d’une épreuve avant qu’elle ne soit mise sur table ? Pourquoi, quand certains ont décelé le problème, l’on n’a pas voulu donner suite à leurs remarques, et ce sachant qu’on n’est pas spécialiste de la matière même si, semble-t-il, avant de devenir philosophe, l’homme venait d’une série scientifique ? Pourquoi, malgré tout, l’on s’est entêté à faire passer cette épreuve, faisant fi des observations qu’on donnait ? Le seul fait que le directeur de l’OBECS soit philosophe, non un mathématicien, ne peut l’excuser car c’est justement cela qui doit l’obliger à écouter les conseils des spécialistes, sinon à s’entourer de quelques uns pour éviter au pays et à ses enfants ce qu’on vient de leur faire vivre pour la première fois dans l’histoire du bac : la reprise d’une seule matière. Les propos du Ministre qui viennent défendre son directeur le condamnent plus qu’ils ne le disculpent. Et les Nigériens attendent plus qu’une reprise, une sanction !
D’ailleurs, comment peut-on comprendre, quand on dit que l’acte est très grave, que le gouvernement se contente seulement d’un exercice de remplacement, sans qu’il n’annonce des sanctions ? Est-il normal qu’on continue, si tant est qu’on veut redresser notre école, de tolérer de telles pratiques sans jamais demander des comptes à ceux qui peuvent faillir dans l’accomplissement de leurs responsabilités ? Pour beaucoup de Nigériens, la responsabilité du directeur de l’OBECS est entièrement engagée dans cette épreuve qu’on vient d’infliger aux élèves nigériens et que son ministre veut minimiser. N’est-on pas en train de saboter le mandat de Bazoum ?
Un nomade politique , connu pour être proche du directeur de cabinet du Premier ministre et ancien ministre de la Fonction publique pris la main dans le sac courant 2016 dans le cadre du concours de recrutement au titre du ministere de la Santé , le Directeur de l’OBECS, jouerait-il, lui aussi, au sabotage ? Il a beau être philosophe, l’ont sait qu’il ne peut avoir les compétences nécessaires pour décider seul de la pertinence de tous les sujets et l’on sait, quand même partageant la même discipline, qu’il est plus proche du clan Issoufou que du Président-philosophe. Aussi, ne peut-on pas comprendre qu’il manque de professionnalisme dans la gestion de l’organisation du bac qui l’a conduit à laisser passer une telle faute impardonnable ? Ne serait- ce qu’en imposant au gouvernement l’organisation d’une épreuve complémentaire qui vient corriger celle ayant causé la catastrophe au bac, l’OBECS induit des charges nouvelles pour un Etat en manque d’argent. C’est pourquoi, quand le gouvernement lui-même note que c’est grave, l’on ne peut pas comprendre qu’il se contente de reprendre la seule épreuve de mathématiques pour croire qu’il résout le problème et une injustice.
On aura compris que les textes ne sont plus appliqués et que des gens ont fait d’un examen aussi important, arraché à l’université, leur affaire et sans doute aussi leur fonds de commerce. Qui ne se rappelle pas le temps où Mme. Jackou organisait le baccalauréat ? Après une correspondance par laquelle elle demande à chaque établissement dans le pays de lui transmettre par matière les différents enseignants qui tiennent les terminales, elle envoie des lettres à des enseignants ciblés à qui elle demande sous pli fermé, dans le secret de l’administration, de proposer au service des examens du bac (SEB) des sujets pour le bac. L’enseignant qui est saisi pour ce travail, en plus d’être honoré et valorisé dans son travail, se sent ainsi reconnu. Il remet dans les délais, dans une enveloppe fermée, sa proposition à son directeur (proviseur) qui la transmet sans rien soupçonner de ce que son enseignant a transmis en réponse à la correspondance du SEB qui, par son organisation interne qui oblige à la discrétion, trie les différents sujets pour en choisir pour l’examen avec toujours des sujets de rechange. On imagine à l’époque la quantité de sujets que peut avoir à archiver le SEB. Aussi, l’on sait que lorsque les épreuves vont démarrer, elle reste à l’écoute des différents centres créés à travers le pays pour que, au fur et à mesure, l’on lui signale les anomalies constatées dans les épreuves distribuées pour rapidement, sous le conseil avisés des techniciens, apporter une solution qu’elle partage avec tous les présidents de jury. Mais ça, c’est depuis la belle époque.
On ne peut pas avoir la qualité sans sanctionner…
Il faut que, pour cette faute, des gens paient et en première ligne, disent beaucoup de Nigériens, le directeur de l’OBECS. S’il est vrai que l’on peut saluer chez lui, l’initiative de la digitalisation de la plateforme dédiée à l’organisation du bac pour rendre faciles les inscriptions et accessibles les résultats même à partir d’un smartphone, il reste que la gestion scandaleuse des épreuves à soumettre aux candidats reste un sujet avec lequel l’on ne saurait blaguer. Il faut donc laisser aux techniciens la gestion de ce qui leur revient de droit, qu’il s’agisse de la proposition des sujets ou de la surveillance et de la correction des copies. Le sectarisme et le copinage, dans un examen qui se veut national, ne peuvent être tolérés car on n’organise pas un examen pour faire plaisir à des proches ou pour leur donner à en profiter. On attend des résultats et pour avoir les meilleurs il faut que, dans toute la chaine, le travail se fasse avec ceux qui en ont l’expertise.
Sur ce dossier grave, ainsi que le reconnait le gouvernement, il faut encore attendre d’autres gestes qui satisfassent les Nigériens et pouvoir convaincre qu’on a pris les bonnes mesures. Déjà, à la session passée, il y a eu quelques bisbilles qu’on a vite étouffées, des scandales qui ont agité certains milieux enseignants, notamment dans le choix des correcteurs. On ne peut donc pas continuer à avoir des problèmes avec les mêmes hommes. Pour le pays et son école, nul n’est indispensable.
Il faut donc aller au-delà d’une reprise d’épreuve.
Mairiga
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Reprise des épreuves de mathématiques pour le baccalauréat nigérien : Un débat animé sur l'état de l'Administration publique
Une décision récente du gouvernement nigérien de réexaminer les épreuves de mathématiques du baccalauréat 2023 suscite une vive polémique et soulève des questions sur l'état actuel de l'Administration publique du pays.
Cette mesure gouvernementale a déclenché de nombreuses réactions parmi les citoyens nigériens, en particulier au sein de la communauté enseignante. Tandis que certains soutiennent que cette décision est justifiée, offrant une lueur d'espoir aux candidats recalés, d'autres estiment qu'elle intervient tardivement, le processus du baccalauréat étant déjà achevé avec la publication de la liste définitive des admis, y compris ceux ayant passé les épreuves du second groupe.
Selon certains observateurs du milieu scolaire, il serait préférable de reprendre toutes les épreuves, comme le suggèrent plusieurs propositions émanant de professeurs de mathématiques. Il est en effet courant que des erreurs se glissent dans les sujets proposés. Cependant, au-delà de cette polémique concernant la nécessité de reprendre les épreuves de mathématiques, de nombreux Nigériens se posent une question fondamentale : comment un sujet de baccalauréat a-t-il pu être formulé avec des erreurs sans que personne ne les remarque avant la correction des copies ?
Une autre interrogation légitime se profile également : comment les enseignants de mathématiques, membres des différents jurys, ont-ils pu évaluer les copies des élèves en leur attribuant des notes, que ce soit des moyennes acceptables pour certains ou des refus pour d'autres, sur la base d'épreuves mal formulées ? Le problème semble principalement résider dans les personnes ayant corrigé les copies. Peut-on réellement comprendre qu'ils n'ont pas détecté les erreurs dans les épreuves ?
Certains avancent que toutes les épreuves ne comportent pas d'erreurs et qu'il est possible qu'un candidat obtienne une moyenne satisfaisante malgré ces erreurs. Dans ce cas, pourquoi reprendre toutes les épreuves ? Au-delà des débats en cours, cette situation entourant la formulation des épreuves de mathématiques pour le baccalauréat soulève une question cruciale : est-ce un nouveau signe de la dégradation de l'Administration publique nigérienne, qui semble s'enliser depuis plusieurs années ?
L'administration nigérienne souffre d'une politisation excessive, où le mérite n'est plus le critère déterminant pour accéder à certaines responsabilités. Les relations politiques priment sur tout le reste. Des enseignants ont exprimé leur mécontentement envers le fait que les personnes chargées de formuler les sujets d'examen ne sont souvent pas des "enseignants en activité", mais plutôt des individus éloignés des salles de classe depuis des années. Si cela s'avère exact, comment peut-on exclure les enseignants qui ont dispensé des cours toute l'année, connaissant ainsi l'intégralité du programme, au profit de "bureaucrates" ? Est-il désormais courant de voir des pratiques financières dans la formulation des sujets, permettant à certaines personnes de s'accaparer cette tâche ?
Il est impératif que les autorités hiérarchiques prennent conscience des dangers réels qui pèsent sur l'avenir du pays et prennent les mesures nécessaires pour limiter les dégâts. La situation actuelle appelle à une profonde réflexion sur les lacunes de l'Administration publique nigérienne et sur les mesures à prendre pour restaurer la confiance envers ce système essentiel à l'éducation et à l'avenir des jeunes Nigériens.
Kio Hamani (Nigerdiaspora)
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Requête adressée à la Cour Constitutionnelle par sept (07) candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020
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Réseaux Sociaux et Justice au Niger : Impératif d’ordre ou simple zèle judiciaire ?
C’est parti, un de nos droits fondamentaux, à savoir la liberté d’expression, est, aujourd’hui, sérieusement menacé par l’intrusion de la Justice, à travers la poursuite et la répression des contenus jugés illicites des messages électroniques diffusés sur les plateformes des opérateurs GSM hébergeant les réseaux sociaux ! En effet, dans un communiqué rendu public le 31 août 2021, le Bureau du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors-classe de Niamey a clairement exprimé ses intentions de poursuivre et de punir les auteurs des messages ‘’Whats’ App’’ de nature à porter atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale. Car, comme vous le savez, cela ne date pas seulement d’hier, mais de bien longtemps, les réseaux sociaux ont été transformés par certains concitoyens en des fora de règlements de comptes personnels, d’attaques gratuites et injustifiées des uns contre les autres, des insultes et autres calomnies à l’encontre de paisibles citoyens, le tout, pour un oui ou pour un non ! Censées rapprocher les hommes sur des préoccupations communes, ces plateformes sociales ont été, aujourd’hui, détournées de cette noble finalité par d’individus sans scrupules, sans morale et sans éducation digne de ce nom. Nobles intentions, diriez-vous ! L’on aimerait bien croire le grand gardien du temple pénal dans ses réquisitions actuelles contre les agissements coupables de ces utilisateurs des réseaux sociaux, mais, l’on ne pourrait, en même temps, s’empêcher de se demander s’il n’y aurait pas, dans ce cas, deux poids, deux mesures, lorsque les mêmes déviances sociétales sont, parfois, observées, dans les faits, au plus haut sommet de l’Etat. Que dire en effet de toutes ces nominations faites, non pas en fonction des compétences techniques et des qualités morales requises, mais en considération de l’appartenance partisane, clanique, régionale ou autres ? Que penser du constat fait par certains observateurs indépendants selon lequel certaines structures ministérielles sont en majorité contrôlées par des cadres ressortissants d’une même région administrative du pays ? Comment expliquer toutes ces affectations arbitraires au niveau du Ministère des Mines, uniquement motivées par des raisons politiques ou autres ?
Les exemples en la matière sont sans doute légion, la liste étant loin très exhaustive, tout cela ne constituant que la partie visible de l’iceberg ! En réalité, le mal semble plus profond que cela, le remède n’en saurait être trouvé dans les menaces pénales brandies par le Bureau du Procureur de la République, jouant sans doute plus le rôle de pompier de service que celui de la prévention politique qui sied, véritablement, à la gravité de la situation. Face aux injustices sociales criardes, face à la mal-gouvernance politique, économique et sociale, face à l’accroissement des inégalités sociales ; face à tout cela, que pourraient signifier ces cas individuels isolés de la part de personnes privées, qui ne sont dépositaires d’aucune autorité publique, parfois inconscientes de la gravité de leurs actes, lorsque ce sont les personnes investies de cette autorité publique elles-mêmes qui sont en première ligne dans ces dérives sociétales ? A ce que l’on sache, le ‘’Whats’App’’ est un espace privé de communication entre proches ou amis, et non un média public, auquel on ne peut accéder sans être membre du réseau de proches ou d’amis ! Pourtant, sur les médias publics, ces mêmes dérives sont souvent observées, sans que cela puisse offenser qui que ce soit. Voyez-vous, le problème semble ailleurs, c’est-à-dire que cela constitue une tendance ‘’normale’’ de notre société ébranlée dans sa classe dirigeante actuelle, défaillante dans sa mission de garantir à la nation une gouvernance vertueuse, responsable et dévouée à la cause patriotique. On aimerait bien croire en la bonne foi du Parquet de la République de Niamey de protéger les hautes valeurs d’unité nationale et de cohésion sociale, cependant, cette sortie médiatique nous laisse un goût d’inachevé, mieux, nous donne plus l’impression de l’expression d’un zèle, d’un appel du pied à l’endroit du pouvoir exécutif, plutôt que de l’aspiration à une justice sociale que tous les citoyens nigériens appellent de leur voeu. Le grand écrivain catholique français du 17ème siècle, Bossuet, dans la célèbre oraison funèbre prononcée en l’honneur de Michel Le Tellier, grand magistrat de Louis XIV, écrivait que « la vraie justice veut que les lois gouvernent, et non les hommes ! ». Sagesse à méditer profondément !
Sanda
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Respect des horaires de services dans l’administration publique : Beaucoup reste à faire !
Après le Ministère de la Fonction publique et de la Reforme administrative et celui de l ’Emploi, du Travail et de la Protection sociale, c’est le tour du Ministère de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale ; celui de la Jeunesse et des sports et le cabinet du ministre Porte Parole du gouvernement de recevoir, hier matin, la visite inopinée des équipes de médias. Une visite conduite par l’attaché de presse du Premier ministre.
Très tôt les équipes des médias se sont rendues au cabinet du Ministre de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale. Il était 7 h 50mn.
A ce moment précis, les bureaux sont encore vides y compris celui du ministre. Pourtant comme sa dénomination le suggère, ce département est chargé d’incarner et d’insuffler le changement de comportement et de donner le bon exemple, tant prôné dans le cadre de la Renaissance culturelle.
Le même retard est observé au niveau du cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports où nos équipes ont trouvé le planton, seul agent encore présent à son poste à 7 h 55 minutes. Cependant le Secrétaire général du Ministère était lui à son poste, de même qu’au niveau de la Direction générale de la Jeunesse et des Sports. Par contre le troisième ministre, qui a son bureau dans ce bâtiment, à savoir le ministre Porte-parole du Gouvernement, lui était à son bureau au passage des équipes des médias. Finalement, il a fallu vers 8h15mn au moment où les équipes des médias s’apprêtaient à quitter les lieux pour que les services commencent à s’animer au niveau de ces trois départements ministériels.
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Responsabilité du drame de Téra : Le Président Bazoum Mohamed flingue, Florence Parly riposte et gare aux boucs émissaires nigériens
Il aura suffi de 24 heures seulement pour que Florence Parly, la ministre française des Armées riposte au tir orienté du Président Bazoum Mohamed. Ce dernier a indiqué, lors de son message à la nation du 18 décembre, qu’il a exigé des autorités françaises l’ouverture d’une enquête en vue de sanctionner les soldats français qui se seraient rendus coupables d’actes répréhensibles. Une mention qui a dû retenir l’attention de l’Elysée pour le laisser passer sans réagir. Dès le 19 décembre, la ministre des Armées, Florence Parly, accorde une interview au journal du dimanche pour souligner « qu’il y a eu déjà une enquête interne qui a montré que face à des manifestations d’une grande violence, les soldats ont fait preuve de la maîtrise nécessaire et ont eu la réaction adéquate ». « Propos méprisants, insultants, indécents à l’endroit du Niger, de son président, de son peuple et de ses morts », écrira, en guise de réplique, sur sa page Facebook, Moumouni Farmo. Pour les autorités françaises, c’est une façon de balayer d’un revers de main les propos tendancieux du Président nigérien qui n’a, certes, pas été aussi catégorique que son ancien ministre de l’Intérieur, mais qui a suffisamment orienté ses propos pour douter de la conviction de Niamey que les soldats français ont eu la gâchette plutôt facile face aux manifestants nigériens.
Manifestement, les autorités françaises semblent attendre de Niamey qu’elle incrimine la quarantaine de gendarmes qui escortaient le convoi militaire français ainsi que les hypothétiques organisateurs de la manifestation.
Cet échange aigre-doux par médias interposés entre Niamey et Paris témoigne de l’embarras des autorités nigériennes qui semblent s’empêtrer dans la gestion de drame imputé aux soldats français mais que Paris réfute, malgré par ailleurs les preuves tangibles fournies à travers les cartouches et douilles ramassées sur le théâtre des opérations. Manifestement, les autorités françaises semblent attendre de Niamey qu’elle incrimine la quarantaine de gendarmes qui escortaient le convoi militaire français ainsi que les hypothétiques organisateurs de la manifestation.
A Kaya, les autorités burkinabè n’ont jamais cherché de boucs émissaires pour faire plaisir à Paris. Au contraire, le jeune garçon qui a descendu un drone français avec sa lance-pierre a été honoré et récompensé avec une intégration dans l’école militaire.
Au Niger, Bazoum Mohamed a promis une enquête pour identifier et probablement jeter en prison les impertinents qui ont osé fomenter cette entrave du convoi français. Comme si les soulèvements populaires sont organisés. Une perspective qui trahit le voeu pieux formulé par Farmo qui écrivait que « Florence Parly est une autorité française qui défend des criminels français, contre vents et marées et Bazoum Mohamed est l’autorité nigérienne qui ne doit pas laisser mourir des Nigériens, impunément ».
Pour Bazoum Mohamed, ceux qui portent la responsabilité morale du drame de Téra sont d’ores et déjà connus et ce ne sont ni les soldats français qui ont tiré, ni leurs supérieurs militaires, encore moins les autorités politiques françaises.
Paris a-t-elle intimidé et contraint le Président Bazoum à chercher les voies et moyens pour dédouaner les militaires français qui ont tiré à balles réelles sur les manifestants de Téra ? Tout laisse à le croire. Le message à la nation sur ce sujet est assez illustrateur. « Cette enquête va également permettre d’identifier ceux qui ont organisé cette manifestation illégale et qui portent la responsabilité morale de la mort de ces jeunes », a déclaré le Président Bazoum qui annonce ainsi les couleurs. Pour Bazoum Mohamed, ceux qui portent la responsabilité morale du drame de Téra sont d’ores et déjà connus et ce ne sont ni les soldats français qui ont tiré, ni leurs supérieurs militaires, encore moins les autorités politiques françaises. Ces sont des Nigériens qu’il va falloir chercher à identifier et à sanctionner, probablement avec une peine pénale. « Le résultat, le seul qui va prévaloir, c’est celui de la France », a écrit un internaute en réaction au post de Farmo. Un mot qui traduit tout le scepticisme des Nigériens de voir les autorités nigériennes s’assumer face à la France comme au Burkina Faso.
En demandant une enquête à la France en vue de sanctionner les soldats français qui se seraient rendus coupables d’actes répréhensibles, le Président Bazoum, qui a sans doute la même conviction que son ancien ministre de l’Intérieur quant à la responsabilité sans ambiguïté de l’armée française dans la tuerie de Téra, a certainement manqué de courage pour dire exactement ce qu’il pensait. Ne serait-il pas plus juste d’exiger des autorités françaises des sanctions exemplaires à l’encontre de ses soldats qui ont froidement tué trois jeunes et blessé, dans la plupart des cas, grièvement, 17 autres ? En attendant les boucs émissaires nigériens soient indexés et incarcérés pour satisfaire aux desiderata des autorités de Paris, chacun, désormais, pout se faire une juste idée des rapports entre les autorités françaises et nigériennes.
YAOU
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Ressources minières : Quel avenir pour l’or noir nigérien ?
Les Nigériens, à juste titre, craignant que le pétrole subisse le même sort que l’or et l’uranium, se posaient légitimement mille et une questions autour de la gestion du pétrole depuis plus de dix qu’on l’exploite dans le pays. Ils s’y sont davantage intéressés depuis que de nouvelles perspectives s’y annonçaient, avec la production qui est appelée à connaitre une hausse sensible. Depuis, le Niger avait opté pour une exportation du brut via un pipeline qui le conduira d’Agadem au port de Cotonou, un vaste projet qui annonce de beaux jours à la production pétrolière au Niger, désormais dans le cercle prestigieux des grands producteurs de pétrole.
Nous nous sommes intéressés aux perspectives qui s’offrent au Niger depuis l’annonce du relèvement de la production, de 20 000 à 100 000 barils/jour, et la mise en chantier de l’oléoduc. Le jeune ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani I. Mahamadou s’en était fait un défi à relever et l’on apprend depuis quelques jours que le chantier est en passe d’être terminé, et de sources techniques, dans le respect des normes contractantes.
Quand, de ce point de vue, le ministère du Pétrole, est en passe de gagner un pari, le Ministre peut bien se réjouir d’une baraka qui lui aura amputé la gestion de l’énergie, devenue une entité ministérielle autonome confiée à un autre, et qui, par les désagréments que l’on a vécus il y a quelques jours, et pendant des semaines du fait des coupures intempestives, avait fait souffrir les populations de plusieurs régions du pays. Aussi, peut-il être heureux que son image n’ait pas à souffrir d’un tel fiasco. De sa gestion du pétrole, les Nigériens attendent donc beaucoup. Il doit apprendre des échecs de son prédécesseur, notamment, en gérant mieux la communication autour de son ministère et notamment de la question pétrolière pour mieux informer et donner plus de visibilité sur ce ministère qui fonde bien d’espoir chez les Nigériens.
Et cet autre pari est bien tenable. C’est, du reste, dans l’ADN d’une génération dont il peut se réclamer.
Ali Soumana
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Ressources naturelles en Afrique: Les Sénégalais de la BAD réfléchissent sur la gestion
Tout en fustigeant la manière de gérer ces ressources en Afrique, le conférencier a indiqué qu’une gestion transparente, efficace et inclusive de ces ressources naturelles constituerait une opportunité unique pour améliorer la performance des économies ainsi que les conditions de vie des populations africaines.
Ressources naturelles en Afrique : Les Sénégalais de la BAD réfléchissent sur la gestionL’Association des Sénégalais de la Banque africaine de développement (Senbad), à Abidjan, a organisé un dîner le vendredi 31 mars, dans un hôtel au Plateau. Conçu sous la forme d’un diner-débat, une conférence, portant sur le thème de la « Gestion transparente et efficace des ressources naturelles pour une croissance inclusive et durable » a été prononcée par M. Mamadou Lamine Loum, ancien Premier Ministre du Sénégal.Après avoir situé le bien fondé du thème le conférencier, tout en faisant le tour de la situation de quelques pays du continent, a ressorti les potentialités de l’Afrique en termes de ressources.
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Résultats de la région de Tillabéri au 2e tour de l’élection présidentielle : Seyni Oumarou, l’affront et la chute
Le deuxième tour de la présidentielle a déchaîné tant de passion au sein de la classe politique et a mobilisé le peuple décidé à réaliser l’alternance politique, car toutes les femmes et tous les hommes, pour exprimer leur ras-le-bol, disent leur désir de changement après la gestion chaotique de ces soi-disant socialistes qu’ils ont enduré pendant dix ans. Ces princes qui aiment tant la brillance ont plus pensé à eux, à leurs familles qu’au sort du Niger et de l’ensemble des Nigériens dont l’école a été abandonnée, la santé sacrifiée, le monde rural royalement ignoré, ne pouvant entendre que les éloges inaudibles et propagandistes de son initiative 3N qui n’aura pourtant rien changé dans la vie des paysans, le pays continuant à tout importer pour nourrir les populations, souvent jusqu’à la laitue. Face à une gestion qui aura été éprouvante pour les Nigériens, économiquement et politiquement, et qui, en plus, au plan sécuritaire aura fait vivre aux populations dans de vastes pans du pays, les tragédies les plus iniques, il était difficile, voir impossible de convaincre les Nigériens à voter pour faire ramener un système dont on ne garde que de mauvais souvenirs.
C’est dans ce contexte qu’intervient le second tour de la présidentielle qui donne aux Nigériens le choix entre deux hommes et deux visions diamétralement opposées, l’une incarnée par le dauphin choisi et imposé par le président sortant Issoufou Mahamadou en la personne de Bazoum Mohamed – et l’autre par le candidat du RDR-Tchanji, également candidat de l’Opposition. Pour des Nigériens qui aspiraient à un réel changement, le choix n’est pas aussi difficile, car entre le mal qu’on a vu et vécu et l’espoir que porte Ousmane du haut de son expérience et de sa sagesse, aucun Nigérien ne saurait tergiverser. Les partis politiques, surtout, avaient à opérer un choix pertinent, historique pas que pour eux-mêmes, mais pour le pays. Comptant sur des additions faciles qui considèrent l’électeur, le militant, comme du bétail, des hommes firent le choix du candidat du pouvoir qu’ils critiquaient pourtant avec véhémence. Seyni Oumarou qui avait d’abord qualifié la gestion socialiste de «satanique » et combattu avec une hargne la candidature de celui qu’il finit par soutenir, avait été celui, que les Nigériens avaient le plus critiqué au point d’être agacé par tant de mots déplaisants qui fusent de partout.
Un choix maladroit…
En plus du fait que ce choix n’obéissait à aucune logique si ce n’est de céder à la promesse d’un confort qu’on lui miroite pour occuper le poste «juteux» de président de la future Assemblée nationale et donc de deuxième personnalité du pays, ou des menaces pour des détournements de deniers publics dans sa gestion à la Primature dans les années 2008 et d’autres dossiers de ses soi-disant lieutenants dans divers services de l’Etat, l’on peut comprendre que ce choix ne vient d’aucune concertation avec les bases. Car, depuis que dans la discrétion des semblants commerces engagés nuitamment avec le camp du pouvoir, le patron «ensorcelée» du MNSD, par le rêve de sa prochaine promotion dirait-on, oubliait qu’il ne tienne qu’un seul bulletin de vote qui ne saurait sauver son nouvel champion et son fauteuil positionné. Ses menaces de faire quitter du parti tous ceux qui ne peuvent se plier à son “choix commercial” ne peuvent rien changer à la donne : les militantes et les militants sont restés fiers d’eux-mêmes, tenant à une dignité pour faire un choix plutôt raisonné. Depuis, beaucoup d’analystes disaient qu’il ne va qu’être très difficile à Seyni Oumarou d’honorer son engagement auprès de Bazoum Mohamed pour lui verser sans sa gibecière électorale ses 8% qu’enviait le candidat en difficulté, en mal d’alliances sincères. Dans sa dernière alliance avec le régime «satanique» les militantes et les militants ne virent aucun changement dans leur vie quand lui pouvait se sucrer dans son poste douillet de «Représentant qui ne représente pas». Les militantes et les militants, loin du chef qui se la coulait douce dans la petite île que le régime lui aménagea, ne virent rien, ni pour eux-mêmes, encore moins pour le pays où l’insécurité ne fait que prendre chaque jour des proportions inquiétantes. La dernière attaque, le jour du vote, dans la commune de Dargol, a renforcé les doutes quant à la capacité de ce régime à faire face à un tel défi qu’il traine depuis sept ans sans être capable de le juguler, le laissant s’étendre et se complexifier. Beaucoup de ceux qui, de son parti ou même du parti du candidat qu’il soutient, après avoir voté ce jour, pouvaient à la suite de cette dernière tragédie, vivre le remord, le regret même de leur choix si jamais dans l’urne, ils avaient été amenés à porter son candidat. On ne vit plus depuis que la psychose de l’insécurité gagne toute la région, tous les villages, tout le pays, pour venir si près, si près à Dargol, si près à Kouré...
Pour tant de raisons, à Tillabéri, à Diffa, à Maradi, à Zinder, à Agadez, à Dosso, à Niamey, beaucoup de militants ne pouvaient pas comprendre son choix. Ils étaient d’ailleurs nombreux à s’en distancer, refusant de suivre aveuglément, presque bêtement une consigne alimentaire qui ne se fait que pour le bonheur rêvé d’un leader qui ne sait plus penser le peuple et le parti, glanant au Guriland la dernière pitance qui lui prépare une retraite politique qui arrive à grands pas pour échapper à la précarité qui lui cerne les talons depuis que, dans sa reconquête du MNSD par la trahison d’une amitié, il avait fini par se faire ruiner.
Son affaire n’était donc pas facile quand partout, à travers le pays, on peut entendre dans son parti des voix discordantes qui marquent leur désaccord avec le choix qui avait été le sien et qui soulevé un tollé au MNSD qui ne pouvait se reconnaitre dans une telle démarche alimentaire. On savait donc que le MNSD ne suivra pas et la preuve est donnée depuis des jours à la suite de la proclamation des résultats du second tour.
La douche froide à Tillabéri….
Désormais, Seyni Oumarou et tous les leaders qui peuvent lui ressembler savent qu’il y a des risques à prendre lorsqu’on ose des décisions délicates sans y associer ceux qui, par la force de leur votation, pourraient crédibiliser un leadership. Les détracteurs du patron du MNSD peuvent d’ailleurs croire que l’homme depuis des jours ne dort plus, bien agacé par des résultats qui peuvent lui faire comprendre à quel point son leadership ne rassure plus depuis que, ici et là, à travers le pays, les militants peuvent défier son autorité politique en refusant s’obtempérer aux injonctions qu’il pouvait leur donner, mais se trompant de cadre car c’est trop caricaturer que de vouloir faire croire que l’adhésion à un parti serait tout aussi coercitif qu’elle oblige comme dans une relation maritale dans laquelle, comme épouse docile, l’autre n’a de métier que d’obéir mécaniquement oubliant qu’on est ici en politique et en démocratie où la contradiction et la liberté d’opinion restent la règle. C’est d’autant tragique pour Seyni Oumarou que son Tillabéri natal se rebelle et lui envoie derrière les résultats sortis des urnes un message fort qu’il peut ne pas comprendre pour ne réagir qu’avec de la rancoeur. Les populations ne sont plus ces moutons qu’on peut conduire où on veut, y compris à l’abattoir pour les livrer à leur bourreaux. Ce pays est gravement malade et il est dommage que Seyni Oumarou soit incapable de le lire, de le comprendre à travers ces colères muettes de populations à qui un pouvoir à tout arracher sans être capable de lui donner en retour, la paix qu’il est en droit d’espérer de sa part depuis sept ans qu’il a restreint sa vie, sans mesures d’accompagnement.
Cette catastrophe, tout le monde le prédisait pour le MNSD et son président, à Tillabéri comme ailleurs où des pontes du parti sont sortis pour dire leur préférence pour le candidat Ousmane, a fait clash et le Baobab tremble, menacé d’effondrement.
Dans la commune urbaine de Tillabéri, à l’instar de toute la région, Mahamane Ousmane, a battu son candidat. On imagine que c’était difficile à digérer pour le souteneur qui a pris ses quartiers à Tillabéri dans l’espoir d’envoyer la bonne nouvelle à Bazoum afin de lui rappeler la promesse à tenir vis-à-vis de lui. Et il rêve des motards qui sifflent devant lui, dans ces cortèges orgueilleux qui le font traverser la ville. Mais ça n’a pas marché : il n’y a pas eu de report de voix. Et on se débrouille pour arranger les choses avec les voix commandées de Tahoua. La nuit aura été dure et longue. Tillabéri commune a refusé.
Il faut rappeler que la commune compte 64 bureaux de vote. Le quartier du couple est Zongo qui vote dans trois bureaux de vote situés à l’école quartier de la ville. Dans un, Mahamane Ousmane a 223 voix contre 20 pour son challenger, 193 dans un autre contre 96 pour Bazoum et dans le troisième 197 contre 79 pour l’homme à qui il promettait la victoire à Tillabéri. Dans d’autres grands quartiers de la ville à savoir Tillakaïna Koira Zéno (3 bureaux de vote), Tillakaïna Mébéréi (2 bureaux de vote), Gandatché (2 bureaux de vote) et Kabia (5 bureaux de vote), Ousmane devance son champion dans tous les bureaux. A Tillabéri la CAP 20-21 a plié l’élection : Ousmane est son héros !
Équations ?
On imagine que depuis cette catastrophe électorale pour le MNSD et son leader, que d’interrogations qui assaillent l’ancien haut représentant qui peut d’ailleurs croire que sa promesse est à l’eau, Tillabéri lui ayant mis du sable dans son «dambou» pour lequel on lui promettait pourtant bien d’huile. C’est terrible. Comment peut-il justifier cette débâcle pour se faire pardonner son échec qui, forcément, lui fera perdre, la grande attention dont il pouvait jouir auprès de ses amis aux côtés desquels il se battait confusément pour une certaine unité nationale quand tout le monde sait que c’est pour un poste juteux qui lui a été miroité disons et qui lui a donné des zèles dans la campagne où il a perdu jusqu’aux bonnes manières pour parler aux Nigériens : et il n’avait été facile pour lui de résister à l’appât viandé. Et depuis, partout, l’on se demande quel pourra être le sort du MNSD et de son leader ?
Le naufrage ?
L’on sait que depuis quelques jours, son leadership est contesté par nombre de responsables politiques qui ne comprennent pas la gouvernance du parti devenu une boutique pour assouvir les ambitions de son président qui s’en servir à commercer avec pour trouver ou un poste anticonstitutionnel de «Haut Représentant » ou de président d’Assemblée nationale. Maintenant que tout le monde aura compris que le président du parti, chez luimême ne commande plus grand monde, on pourrait probablement assister dans les mois à venir à des frondes qui vont se réveiller dans le parti pour demander sa tête afin de restructurer le parti et de le sauver du naufrage dans lequel le perdent les gloutonneries de ses responsables.
Gobandy
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Résultats du Baccalauréat session 2020 satisfaisants : « Désormais, il y aura plus de second groupe au BAC et l’inscription sera digitalisée »
« Désormais, il y aura plus de second groupe au BAC et l’inscription sera digitalisée » annonçait le Directeur de l’Office National du Baccalauréat (OBN), lors de la proclamation des résultats définitifs des examens du Baccalauréat session 2020. En effet, le Gouvernement du Niger, a instruit l’OBN de moderniser tout le processus d’organisation du baccalauréat, afin de se conformer aux standards internationaux, à travers des réformes appropriées. « Comme vous le savez, le Gouvernement nous a instruits pour moderniser tout le processus d’organisation du baccalauréat et de nous conformer aux standards internationaux, à travers des réformes appropriées à prendre en compte dès la prochaine session, a dit le directeur de l’OBN, Pr Mounkaila L. Abdo Serki ». Il s’agit surtout de digitaliser l’inscription des candidats, ce qui permettra une meilleure maitrise des effectifs qui doublent pratiquement tous les cinq (5) ans ; d’organiser le baccalauréat en un seul groupe d’épreuves, tout en repêchant directement les candidats admissibles, ce qui présente l’avantage d’alléger l’organisation et de raccourcir la durée de la session ; de créer des centres de correction des copies. « Je puis vous assurer que nous sommes déjà à pied d’œuvre pour rendre opérationnelle cette vision des plus hautes autorités de notre pays » a rassuré le patron de l’OBN.
Rappelons que c’est pour améliorer l’organisation des examens du Baccalauréat au Niger, que les autorités ont créé l’Office National du Baccalauréat (OBN). Le but de cette institution est d’apporter des innovations afin de contribuer au développement du secteur éducatif nigérien. En ce sens, l’OBN qui était à son feu de baptême en organisant sa première session, a fait ses preuves avec un taux de réussite global de 33,76%, toutes séries et spécialités confondues. Ce taux est en nette augmentation, laissant apparaître une progression de 7, 20 points par rapport aux 26,56% de la session de l’année dernière.
Après les examens et les délivrances des attestations aux heureux candidats, les responsables de l’Office National du Baccalauréat (OBN) ont proclamés ce matin dans les locaux du ministère de l’Enseignements Supérieurs de la Recherche et de l’Innovation, les résultats définitifs de ces examens.
Au total, 72.763 candidat, (dont 25.096 filles et 47.667 garçons) étaient inscrits et répartis dans 179 centres d’examen. En effet, 68.141 de ces candidats inscrits (23.926 filles et 44.215 garçons) ont effectivement composé. Il est à noter que les filles représentent 34,49% des inscrits.
La répartition par type de baccalauréat donne 68.018 candidats inscrits (23.644 filles et 44.374 garçons) pour le baccalauréat secondaire général. 3.091 (746 filles et 2.345 garçons), pour le baccalauréat professionnel. 1.654 inscrits (706 filles et 948 garçons) pour le baccalauréat technique.
La répartition des candidats présents et le taux de réussite par région se présentent comme suit :
- la région d’Agadez, 3.253 (1.374 filles et 1.879 garçons), avec un taux de réussite de 34,83% ;
- la région de Diffa : 1336 (586 filles et 750 garçons), avec un taux de réussite de 31,96% ;
- la région de Dosso : 6.740 (2.152 filles et 4.488 garçons), avec un taux de réussite de 35,95% ;
- la région de Maradi : 12.569 (3.234 filles et 9.335 garçons), avec un taux de réussite de 26,95% ;
- la ville de Niamey : 24.006 (10.479 filles et 13.527 garçons), avec un taux de réussite de 37,98% ;
- la région de Tahoua : 7.112 (1.733 filles et 5.379 garçons), avec un taux de réussite de 32,41% ;
- la région de Tillabéri : 5.717 (2.080 filles et 3.637 garçons), avec un taux de réussite de 29,58% ;
- et la région de Zinder : 7.408 (2.288 filles et 5.120 garçons), avec un taux de réussite de 33,99%.
S’agissant du taux de réussite par type de baccalauréat, les résultats sont satisfaisants à tous les niveaux. Ainsi, le BAC général est de 32,45% ; le baccalauréat technique se présente à 46,08% et 58% pour le baccalauréat professionnel.
En somme, 24.359 ont été déclarés admis, dans les différentes séries et spécialités. Il y a 8.385 filles (soit 34,42% des admis) et 15.974 garçons.
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Résultats du sondage portant sur l’installation des bases militaires étrangère : 74% des personnes interrogées rejettent le projet
Dans le cadre du redéploiement des forces françaises et européennes du Mali vers le Niger, le Réseau Panafricain pour la Paix, la démocratie et le Développement (REPAD), a lancé du 9 décembre 2021 au 15 février 2022, un sondage citoyen qui a permis à plus de 4.000 nigériens des huit (8) régions du pays, de se prononcer sur la question. Dans les 4450 personnes interrogées, 74% trouvent inopportune la présence au Niger des forces françaises et européennes. Les résultats de ce sondage, ont été livrés à travers un point de presse animé le jeudi 22 avril 2022 par le Coordonnateur du Réseau Panafricain pour la Paix, la démocratie et le Développement (REPAD), monsieur Abdoulaye entouré de ses collaborateurs et des journalistes venus de divers organes de presse.
Après plus de deux mois en ligne, ce sondage a recueilli la participation de quatre mille quatre cent cinquante (4450) personnes dont 66% d’hommes et 34% de femmes. Il ressort de l’analyse les jeunes âgés de 18 à 35 ans étaient les plus nombreux à participer à l’enquête avec un taux de 58%, suivi de ceux âgés de 36 à 45 ans avec un taux de participation de 31%, après lesquels viennent les personnes âgées de plus de 45 ans un taux de participation de 8%. Les adolescents âgés de moins de 18 ans représentent 2% des participants à l’enquête.
Par ailleurs en ce qui concerne la répartition par région, il ressort de l’analyse des résultats que les populations de :
- Tillabéri étaient plus nombreuses à prendre part à l’enquête avec un taux de 30%;
- Maradi avec un taux de 22% ;
- Agadez avec un taux de 19%;
- Niamey avec un taux de 13%;
- Diffa avec un taux de 5%;
- Dosso avec un taux de 5%.
- Tahoua avec un taux de 3%;
- Zinder avec un taux de 1%.
Le faible taux de participation dans les régions de Zinder et Diffa pourraient être liés à l’absence d’ambassadeurs de la redevabilité sociale dans ces deux localités au moment de l’enquête alors que la faiblesse du taux de participation dans les régions de Tahoua et de Dosso révèle soit un faible intérêt des populations à la question, soit un manque d’efficacité des ambassadeurs par rapport à leurs collègues des autres régions. Globalement, il ressort au sein des populations un sentiment de méfiance et doute sur la sincérité de l’aide des forces étrangères. Ce sentiment se justifie par l’aggravation de la crise sécuritaire malgré la présence des forces étrangères et des capacités dont elles disposent pour prévenir ou répondre avec promptitude aux attaques. Ces forces seraient présentes pour leur propre intérêt notamment pour faire mains basses sur nos matières premières et sur nos ressources naturelles, ont indiqué plusieurs personnes interrogées. De ce fait, le REPAD estime que le gouvernement et ses partenaires étrangers devaient prendre en compte les sentiments des populations afin de revoir la stratégie sécuritaire et de leur coopération. Cela passe nécessairement par une meilleure communication sur le mandat des forces étrangères et la mise en place d’un mécanisme de redevabilité et de suivi des résultats sur le terrain. Il faut rappeler que le présent point de presse est intervenu à la veille de l’examen dudit projet par la Représentation Nationale, qui finalement a préféré donner carte blanche aux forces françaises et européennes à travers un vote dont les résultats étaient connus d’avance, soit 131 voix pour, 31 contre. La majorité parlementaire a donc indiscutablement rendu un éminent service aux français. Signalons enfin que le PRESIMETRE de REPAD, est un outil d’aide à la décision totalement en phase avec les aspirations des populations. Ainsi, les résultats du PRESIMETRE 2021 donnent un reflet réel de ceux que pensent les citoyens de la gestion des affaires publiques afin de permettre aux gouvernants et plus particulièrement de prendre les mesures correctives afin de mieux répondre aux attentes et aspirations des populations.
Isak
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Résultats globaux définitifs de la session 2022 du BEPC : « Loin des objectifs poursuivis par le gouvernement », selon le ministre Ibrahim Natatou
Le ministre de l’Éducation Nationale, Pr Ibrahim Natatou, a animé, hier après-midi, un point de presse pour communiquer les résultats globaux définitifs de la session 2022 de l’examen du Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC). Sur un effectif de 146 904 candidats inscrits, 140 933 se sont réellement présentés, et 38 305 sont déclarés admis soit un taux global de réussite de 27,18%.
Le taux de réussite au niveau national est passé de 20,51% en 2021 à 27,18% en 2022, soit un gain de plus de 6 points, a indiqué le ministre de l’Éducation Nationale. La région de Niamey est en tête de classement en 2021 et 2022 avec respectivement des taux de réussite de 30,51% et de 36,07%. Les régions classées en dernière position sont Tillabéri et Tahoua avec respectivement un taux de réussite de 22,35 % et 22, 17%, a-t-il ajouté.
Selon le ministre Ibrahim Natatou, l’analyse des résultats par type de candidats montre un net avantage des candidats de l’enseignement privé (34,17 %) sur ceux de l’enseignement public (24,79 %) et sur les candidats libres (17,87%) soit une différence de plus de 9 points par rapport au public et de plus de 16 points par rapport aux candidats libres. Il a ensuite souligné que la performance relative du privé sur le public s’explique entre autres par la rigueur dans la gestion du personnel, l’utilisation des meilleurs enseignants du public, le recrutement sélectif des élèves à partir d’une certaine moyenne.
Sur l’ensemble des candidats admis, 11 069 sont réussis au 1er groupe et 27 236 au 2nd groupe, soit respectivement 7,85% et 19,33% de l’effectif des candidats qui se sont présentés, a-t-il précisé.
Par ailleurs, le ministre de l’Éducation Nationale a noté qu’aucune fuite de sujets d’examen ou fraude pouvant entacher la crédibilité de cet examen n’a été enregistrée. Il a de ce fait félicité tous les acteurs impliqués dans l’organisation dont la HALCIA et les FDS.
« L’heure n’est pas à l’autosatisfaction car ces résultats sont loin des objectifs poursuivis par le gouvernement », a déclaré cependant le ministre Ibrahim Natatou.
Il a enfin annoncé des dispositions pour mieux réussir cet examen à l’avenir. Le ministère de l’Éducation Nationale entend relire les textes relatifs à l’organisation du BEPC et élaborer un guide pratique pour son déroulement. Le ministère envisage aussi de digitaliser l’organisation, former les acteurs et analyser les résultats, tirer les leçons et prendre les mesures correctives nécessaires.
Oumar Issoufou(onep)
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Résumé analytique des incidents armés des 1er trimestres 2021,2022 et 2023 au Niger
179 personnes victimes des incidents armés au premier trimestre 2021 contre 182 victimes pour le premier trimestre 2023, bilan des Incidents et Victimes Civiles liés Au Terrorisme et au Banditisme armés des premiers Trimestres des années 2021, 2022 Et 2023 au Niger.
Pour ce qui est des Incidents armés, c’est 366 victimes au premier trimestre 2021 contre 88 au premier trimestre de l’année 2023.
L’Etat-major des Armées à travers la Direction de la Sécurité Publique (DSP-DGPN) et la (DIRPS-EMA), a publié un communiqué sur Traitement et Analyse par le Centre Nationale d'Alerte Précoce et de réponses aux risques sécuritaires.
Il ressort des constats de l’analyse, la Persistance de la menace sous forme des petites attaques à mains armées contre des civils.
La Diminution des attaques coordonnées de grande envergure contre les civils, la Réduction de 76% du nombre de victimes civiles entre 2021 et 2023 à la même période.
Les Facteurs de succès ont été la Présence permanente des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sur l'ensemble du territoire, le Déploiement de plusieurs opérations de sécurisation et de protection des populations dans les régions affectées.
Il y a eu l’acquisition des équipements militaires de surveillance et de combat, Professionnalisation des FDS dans la lutte contre le terrorisme.
Le communiqué de l’Etat-major note comme contraintes relevées, la porosité de frontières avec le Nigéria, le Mali et le Burkina Faso où les risques sont élevés, la Faible présence des FDS de certains pays limitrophes sur leurs frontières, et Crainte de la population à collaborer avec les FDS dans certaines localités,
L’Etat-major a aussi émis des Recommandations qui vont dans le sens de Renforcer les actions civilo-militaires en faveur des populations, Renforcer le système de renseignement humain en plus du renseignement technologique.
Il faut également Renforcer la sécurité de proximité et Reprendre les opérations conjointes avec les pays voisins.
SML/ANP/119/Avril 2023
Source : http://www.anp.ne/
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Résurgence des coups d’Etat : Cette nouvelle bourde de Massaoudou Hassoumi
Le renversement du président Roch Marck Christian Kaboré, en début de semaine dernière, aggrave la situation de la France au Sahel. Son précarré de l’espace qu’elle cherche coûte que coûte à garder jalousement est en train de lui échapper progressivement. Le Mali n’est plus sous le contrôle effectif de la France depuis le coup d’Etat du Colonel Assimi Goïta, tombeur du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta décédé récemment. Le Burkina Faso vient d’emboîter le pas à la Guinée Konakry et le Mali, la semaine dernière seulement, avec l’éviction du président Kaboré du pouvoir par une junte militaire dirigée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. La même pression exercée par la CEDEAO et la France sur Bamako va certainement s’appliquer contre Ouaga. Peut-être pas avec la même dureté. La première sanction vient juste de tomber ce vendredi 28 janvier 2022, à l’issue de la visioconférence des chefs d’Etat de l’organisation communautaire. Elle s’est traduite pour l’instant par la suspension du Burkina Faso de toutes les instances de la CEDEAO, en attendant d’autres plus dures, qui ne manqueront pas de suivre si d’aventure la junte burkinabé venait à opposer une résistance au diktat de la CEDEAO et de la communauté internationale relativement à la durée de la transition. Ce qui n’est pas exclu, au regard notamment du soutien populaire dont elle jouit aussi.
Devant cette résurgence des coups d’Etat au Sahel dans un contexte sécuritaire très difficile, le ministre français des Affaires étrangères, Jean- Yves Le Drian, et son homologue nigérien, Massaoudou Hassoumi, ont eu une séance de travail, la semaine dernière à Paris, pour examiner la situation. Laquelle séance de travail a été sanctionnée par une conférence de presse animée par les deux diplomates. Pourquoi Massaoudou seul à Paris pour discuter du sujet avec Le Drian, alors qu’il y a la Mauritanie et le Tchad qui font partie aussi des 5 pays du Sahel où la France intervient avec sa force militaire Barkhane dans la lutte contre le terrorisme ? A priori, on peut supposer que c’est parce que parmi les trois pays ‘’disciplinés’’ de l’espace géographique, le Niger s’affiche i n c o n t e s t a b l e m e n t aujourd’hui comme le seul allié inconditionnel de la France dans la zone. A la suite du président Bazoum Mohamed, qui n’a eu de cesse de défendre bec et ongles la nécessité de la présence de la force française Barkhane au Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, son ministre des Affaires étrangères fait preuve même du même zèle outrancier dans la revendication systématique des positions de l’ex-puissance coloniale concernant la situation tumultueuse que traverse le Sahel.
Niamey et Paris, sur la même fréquence inaudible
N’Djamena et Nouakchott ne sont pas tellement affichées derrière la France comme Niamey qui ne rate jamais, pour ainsi dire, une occasion pour montrer son indéfectible alignement sur les positions de l’ex métropole. La Mauritanie et le Tchad, qui est actuellement dans un processus de transition dont la conduite ne préoccupe pas tellement la France, font preuve en tout cas d’une certaine retenue quand il s’agit de se prononcer sur la gestion des crises qui affectent les pays du Sahel. A l’image de leur mentor Issoufou Mahamadou, le président Mohamed Bazoum et son camarade, ministre d’Etat des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, font preuve d’une inféodation sans commune mesure vis-à-vis de la France au nom du Niger. Le Mali comme le Burkina Faso sont des pays souverains. Nous sommes un voisin direct de ces deux pays avec qui nous partageons pratiquement tout : l’espace géographique, les peuples, l’histoire, la culture, l’économie, etc. Au regard de ces différentes considérations, nous avons le devoir impérieux de les soutenir lorsqu’ils traversent des moments de crises, ou à tout le moins, éviter de le jeter en pâture pour faire plaisir à la France, comme le font avec délectation les camarades roses au pouvoir.
Jugez-en, à travers ces propos du ministre Massaoudou, à l’occasion de la récente conférence de presse de Paris qu’il a conjointement animée avec son homologue français Le Drian. Parlant du soutien du peuple malien à la transition militaire, le chef de notre diplomatie a qualifié cela de ‘’patriotisme frelaté’’. C’est une insulte à l’endroit du peuple malien. Emanant d’un ministre d’Etat et pas des moindres, celui des Affaires étrangères du Niger, le qualificatif ne sied pas. Absolument pas du tout ! Ce sont des centaines de milliers de Maliens qui sont descendus dans la rue dans plusieurs localités du pays pour exprimer leur soutien à la junte militaire. Massaoudou d’ajouter : ‘’Nous ne comprenons pas que des chefs militaires qui ont échoué sur le terrain (…) prennent le pouvoir politique et au nom d’un patriotisme ‘’frelaté’’ fassent appel des mercenaires pour défendre leur territoire. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais pourtant ils se prétendent patriotes’’.
Ça rime à quoi ce zèle outrancier de Massaoudou dans le cadre de la gestion de la transition militaire malienne ? Plaire à la France, montrer que le Niger reste et demeurera le rempart de protection des positions de la France au Sahel ? Comme il fallait s’y attendre, la réaction d’indignation vis-à-vis des propos de Bamako n’a pas tardé. Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, lui a répondu de façon magistrale, mais civilisée, par respect au peuple nigérien, en lui lançant ce défi de taille : si le ministre d’Etat Massaoudou pense que le peuple nigérien partage sa posture belliqueuse vis-à-vis du Mali, il n’a qu’à lancer une manifestation pacifique de rue pour mesurer sa popularité au sein de l’opinion de son pays. En est-il seulement capable ?
La réponse est évidemment non ! Massaoudou dit aussi qu’ils vont tout faire pour faire courber l’échine aux putschistes du maliens et Burkinabé. ‘’Les coups d’Etat ne passeront plus au sein de l’espace CEDEAO’’, a-t-il en substance martelé. De quels moyens coercitifs la CEDEAO dispose-t-elle pour mettre fin aux coups d’Etat ? Qu’est-ce qui entraîne généralement les putschs militaires en Afrique en général et dans l’espace CEDEAO en particulier ? N’est-ce pas le déficit d’une gouvernance transparente et inclusive des Etats par les élites civiles qui résument la démocratie juste à des élections truquées ? Quand la volonté du peuple est confisquée par les tenants du pouvoir, quand la malgouvernance est érigée en mode de gestion de l’Etat par des élites civiles mues uniquement par les avantages et privilèges que le système politique de gouvernance leur accorde.
A quelle sauce le Burkina sera-t-il mangé ?
Les relations entre la France et le Mali se sont considérablement dégradées suite au coup d’Etat du colonel Assimi Goïta contre le régime d’IBK, décédé récemment. A l’origine du pourrissement du climat en Paris et Bamako, la junte malienne refuse obstinément de se plier devant la pression de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) téléguidée par la France, qui veut à contraindre la junte militaire à organiser de nouvelles élections le plus rapidement possible pour remettre le pouvoir aux civils. Un discours inaudible à Bamako. Pas question d’aller à des élections dans la précipitation, il faut d’abord tout remettre à plat, en élaborant de nouveaux textes, repenser la gouvernance démocratique, pour éviter de tomber dans les mêmes travers de gestion à l’origine de l’intrusion régulière de l’armée dans l’arène politique. Ceci nécessiterait au bas mot 4 an, selon la junte, qui jouit d’un large soutien populaire. C’est cela l’essentiel, et c’est sur cette base que la junte malienne maintient le cap. A quelle sauce le Burkina Faso sera-t-il mangé ? Pour sûr, après la suspension, d’autres sanctions suivront à l’issue de la rencontre des chefs d’Etat qui a eu lieu ce jeudi dernier.
Taweye
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Retard dans le paiement des salaires : Les fins des mois deviennent de plus en plus difficiles pour les enseignants à l’Université de Niamey
Selon des sources émanant des travailleurs de l’Université de Niamey, la fin du mois devient de plus en plus un véritable parcours de combattant pour les enseignants et autres travailleurs. Du reste, les salaires sont payés en retard, 10 à 15 jours après la fin du mois pour les enseignants. Les vacataires, eux, depuis un certain temps, ne connaissent même pas la fin du mois. Une situation qui plombe aujourd’hui les activités à l’Université de Niamey et rend les enseignements conjecturaux. Pour le cas des enseignants vacataires, la situation est plus qu’intenable. Avec plusieurs mois d’arriérés, difficile pour certains de pouvoir aller dispenser les cours. C’est dans cette situation de déliquescence, en terme financier, que se trouve le corps enseignant à l’Université de Niamey. C’est, peut être, une des raisons qui ont conduit le syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur (SNECS) à débrayer et observer une grève de 72 heures. En tout cas, aujourd’hui, les enseignants et travailleurs de l’Université de Niamey se trouvent dans une situation de dénuement total. Cela, pendant que les autorités rectorales se la coulent douce dans des missions aux allures d’une véritable villégiature entre deux continents. Quant aux membres du bureau du SNECS, ils sont presque tous en mission à l’intérieur du pays dans le cadre des préparatifs des examens du baccalauréat. Une chasse aux frais de mission qui, à tout point de vue, discrédite le mouvement engagé. Vivement alors, que le ministre en charge de l’enseignement, Yahouza Sadissou prenne les choses en main pour éviter aux universités de notre pays de s’enfoncer davantage dans la dégradation académique. Il doit donc de tout mettre en œuvre pour un enseignement supérieur de qualité. Laquelle passe nécessairement par des meilleures conditions de vie et de travail des enseignants. Pour cela, nous ne doutons pas de son amour pour un travail bien fait et sa persévérance dans l’accomplissement de ses taches
Soum
23 février 2019
Source : Le Courrier
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Retour au calme à Niamey après des manifestations tendues
Après une journée de tension et de manifestations, la situation à Niamey semble s'être apaisée en début de soirée. La majorité des supporteurs des militaires ont quitté la place de la concertation sans incident, et la population reprend peu à peu ses activités habituelles. Cependant, le siège du parti politique PNDS-Tarraya reste sous haute sécurité, marqué par un attroupement de jeunes aux abords, tandis que le Président Bazoum Mohamed demeure entre les mains de sa garde présidentielle.
En effet, des scènes de liesse en soutien aux militaires ont été observées dans plusieurs régions du pays. . Ces manifestations ont été le reflet d'un mécontentement croissant envers le régime de Bazoum Mohamed, ce qui a conduit à une prise d'assaut du siège du parti PNDS-Tarraya par les manifestants.
Lors de cette manifestation, des ministres, des députés et des directeurs du régime du Président Bazoum Mohamed étaient réunis pour une déclaration. Cependant, la tension a rapidement monté et la situation a dégénéré. La police est intervenue pour tenter de maîtriser la foule, mais des véhicules ont été brûlés, et certains individus se sont retrouvés pris au piège à l'intérieur du bâtiment.
Ces événements ont mis en évidence les profondes divisions politiques qui traversent le pays. Le régime en place fait face à des critiques croissantes, tandis que certains soutiennent les actions des militaires. La situation reste volatile, et les autorités doivent redoubler d'efforts pour ramener la stabilité et le calme dans le pays.
Malgré les tensions actuelles, la population, dans l'ensemble, tente de vaquer à ses occupations quotidiennes. Il est essentiel que les dirigeants du pays écoutent les préoccupations du peuple et trouvent des solutions pour apaiser les tensions.
Ces événements des dernières heures rappellent l'importance d'une approche pacifique et concertée pour résoudre les conflits et garantir la stabilité et la sécurité dans le pays.
NIGERDIASPORA
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Retour de Hama Amadou au pays et dialogue politique : Le Président Issoufou Mahamadou désormais au pied du mur
Quatre jours après son retour au pays, le président du Moden Fa Lumana Africa et chef de file de l’opposition politique nigérienne, Hama Amadou, s’est volontairement présenté, très tôt, au Parquet puis à la Gendarmerie nationale d’où il est reparti à la prison civile de Filingué. Un acte qui vaut son pesant d’or dans ce contexte où la classe politique se prépare à un dialogue politique inclusif. Le retour de Hama Amadou, survenu dans la plus grande discrétion, a changé la donne dans l’amorce de la décrispation attendue du climat politique. Au centre de la crise politique qui secoue le pays, Hama Amadou, qui est condamné à un an de prison ferme à la suite d’un procès controversé, a manifestement décidé de prendre le train du dialogue politique en marche, quitte à le passer dans les mêmes conditions qu’en 2016, lors de l’élection présidentielle. Mais, en allant de lui-même à Filingué, il interpelle sans doute la conscience et la responsabilité du Président Issoufou Mahamadou qui est désormais au pied du mur, face à une responsabilité politique et gouvernementale qu’il ne saurait récuser. En rentrant au pays, avec tous les risques de se retrouver derrière les barreaux, Hama Amadou a donné le gage qu’il est un homme de paix et de concorde nationale. Son arrivée, et son incarcération, sonnent le glas des perspectives sombres qui se dessinent à l’horizon d’un processus électoral que les Nigériens redoutent. Comme l’a dit un de ses militants, Il a sacrifié sa liberté, appelant même ses partisans, très nombreux dans le pays, à garder leur calme et leur sérénité face à cette épreuve qu’il traverse avec dignité, honneur et responsabilité.
Hama Amadou, plus que jamais au centre du dialogue
Hama Amadou est plus que jamais au centre du dialogue politique national. Le Président Issoufou le sait parfaitement. Il sait également que Hama influera considérablement l’évolution de ce dialogue politique qui ne saurait d’ailleurs se faire à l’exclusion du chef de file de l’opposition. Acteur politique dont le cas constitue la principale pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition, le président du Moden Fa Lumana Africa ne pourrait mieux choisir le moment de son retour au pays. Le décès de sa mère en début d’octobre 2019 a certes été un solide mobile. Mais le contexte de dialogue politique a fortement pesé dans l’affaire. Soumana Sanda, un de ses proches l’a dit juste au lendemain de son arrivée à Niamey. Hama Amadou, a-t-il dit, est revenu définitivement afin de participer pleinement à la vie politique de son pays. Quoi de plus clair pour comprendre que le choix du chef de file de l’opposition procède d’une volonté de ne pas rester en dehors des pourparlers politiques qui vont bientôt s’ouvrir.
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