Social : Talibés ou enfants sacrifiés !
Ils sont nombreux, très nombreux peut-on dire, dans les vieux quartiers du Niamey et de sa périphérie. On les voit autour des marchés, des autos-gares et autres endroits où la foule est dense. On les rencontre également devant des concessions, la gamelle en main pour mendier la nourriture. Ils sont aussi aux carrefours et devant les mosquées !
On peut les estimer à des dizaines de milliers, sinon plus, à Niamey surtout en cette saison qualifiée de ''morte'', parce que les travaux champêtres sont finis et les récoltes faites. On a plus besoin de main d'oeuvre dans les villages !
La main d'oeuvre pour les cultivateurs étant leurs enfants scolarisés ou non, la période est donc propice pour confier les gosses non scolarisés à des marabouts pour leur enseigner le livre saint.
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Société / mendicité au Niger : Conséquence d’une démission collective
« Une première nécessité, née probablement d’une difficulté passagère, les a fait mendiants, le goût de la facilité et la cupidité les y ont maintenus »
S’il y a une seul chose qui frappe l’esprit et la vue de quiconque fait un tour dans nos villes, surtout les grandes, que l’on soit résidant ou de passage, c’est le phénomène de la mendicité et son ampleur dans notre pays.
Des mendiants partout
Les mendiants, chaque jour plus nombreux, sont partout : devant les maisons, dans la rue, au niveau des feux de stop, des ronds-points, les mosquées, aux cérémonies, devant les banques. Désormais, même les services publics ne sont pas épargnés. Jusque dans les écoles, il n’est pas rare de voir des mendiants, le plus souvent des aveugles, tirés par leurs ‘’conducteurs’’. Parmi ces mendiants, il y a des vieux, des hommes et des femmes dont certains semblent en pleine forme, et des handicapés de toutes sortes. Et aussi, de plus en plus, malheureusement, des enfants, filles et garçons, seuls ou accompagnant des personnes âgées, leurs ‘’employeurs’’. Par ailleurs, il ne serait pas faux de dire que parmi, ces jeunes qui mendient, il y a des enfants non scolarisés dont les villages ont été vidés et des élèves dont les écoles ont été contraintes de fermer par les terroristes et qui n’ont jusqu’ici pas eu d’école d’accueil. C’est un spectacle poignant et désolant de voir qu’une bonne partie de la population d’un pays ne compte que sur la mendicité. Nécessité, absence de perspective, paresse ou recherche du gain facile ? Les raisons de ce phénomène sont nombreuses mais peu sont justifiables dans une société humaine bien organisée et basée sur des valeurs. De surcroit fortement islamisée. Non contents de mendier à l’intérieur, au Niger, certains de nos compatriotes se rendent à l’extérieur, dans la sous-région, et même au-delà, pour, disent-ils, mendier.
Le Niger, pays exportateur de la mendicité
De sorte que certains n’hésitent pas à qualifier le Niger de pays exportateur de mendicité. Ce faisant, ces personnes, qui prennent le bus ou tout autre moyen pour aller dans d’autres pays, exposent leur misère aux yeux du monde entier. Pire, ils ternissent, de la plus triste manière, l’image du Niger. Dans les pays où ils vont s’adonner à cette activité qui déshumanise, il y a des personnes comme eux, avec les mêmes handicaps et qui, pourtant, gagnent leur vie autrement. Certains prennent même l’avion, selon des sources, pour l’Arabie Saoudite entre autres, dans l’unique but de mendier. Il y a trente ans, au Niger, dans nos villes et villages, il est rare, pour ne pas dire impossible, de voir un mendiant. Même les fous étaient pris en charge soit par leur propre famille ou une famille d’accueil. Les aveugles pratiquaient un métier. Il y avait des potiers, des cordiers… C’est dire que les objectifs même de la mendicité ont changé, si tant est que certains se paient un billet d’avion, à coups de millions de FCFA, pour aller à la Mecque, non pas pour faire le pèlerinage, mais pour mendier. On passe de la stricte nécessité à la professionnalisation. Pour beaucoup, la mendicité est de nos jours devenue une activité comme les autres, mieux une activité génératrice de revenus. La mendicité : une activité génératrice de revenus (AGR) Ils ne s’y adonnent plus pour manger, mais pour s’enrichir. Des mendiants se targuent d’avoir, au cours de longues années d’exercice de leur activité dégradante, construit des maisons et constitué un cheptel. Pourtant, rien n’autorise la mendicité, elle est même réprimée par la loi, considérée comme un délit. L’islam a tellement bien encadré le phénomène que peu de personnes s’y adonneraient. Aujourd’hui, le phénomène prend une ampleur inquiétante à plusieurs titres. Le nigérien est perçu comme un mendiant et le Niger un pays exportateur de mendicité. Beaucoup de ceux qui mendient peuvent exercer une autre activité. Mais, une première nécessité, née probablement d’une difficulté passagère, les a fait mendiants, le goût de la facilité et la cupidité les y ont maintenus. Car, c’est tentant de gagner de l’argent en ne faisant rien. Et comme certains veulent aller au paradis rien qu’en jetant une pièce de monnaie à un mendiant, le tour est joué, et se ferme le cercle vicieux.
L’utilisation des enfants mineurs dans la mendicité
Le pire dans la mendicité qui gangrène la société nigérienne, c’est que les enfants, filles et garçons, des mineurs, sont les plus nombreux. Il y a parmi eux des talibés, des enfants abandonnés, des enfants utilisés par leurs parents ou tuteurs pour la salle besogne et dont ils ne bénéficient pas, eux-mêmes, du honteux fruit. Mais, rien ne justifie la mendicité des enfants qui doivent être, à leur âge, dans les écoles et les ateliers pour apprendre. L’avenir de ces jeunes filles et garçons utilisés pour mendier, ou condamnés à mendier parce qu’abandonnés, est de ce fait hypothéqué. Au vu et au su de tous. Et c’est inquiétant. Parce que ces enfants, mineurs, qui n’ont pas encore le discernement, peuvent être enrôlés pour exécuter des tâches criminelles : prostitution, pédophilie, terrorisme, vol…Tout ce qui est aux antipodes des valeurs de la société humaine, de notre société. C’est donc une bombe à retardement, cette mendicité des mineurs.
La mendicité : signe d’une démission collective à éradiquer
Le fait que ce phénomène ne fait que s’amplifier de jour en jour est le fruit d’une démission collective : les parents, les leaders d’opinions qui doivent sensibiliser et rappeler chacun à sa responsabilité, l’Etat qui doit protéger les jeunes et créer les conditions pour qu’ils s’épanouissent. L’article 24 de la Constitution stipule à cet effet que « La jeunesse est protégée par l’Etat et les autres collectivités publiques contre l’exploitation et l’abandon. L’Etat veille à l’épanouissement matériel et intellectuel de la jeunesse ». Alors, pourquoi tout le monde laisse faire ? A qui profite la mendicité et, en particulier, la mendicité des filles et garçons mineurs ? Pourtant, tout le monde sait les conséquences graves d’un tel abandon collectif des enfants. Quels types de citoyens serontils dans 10 ou 20 ans? Eux que tout le monde a abandonnés, méprisés, respecteront-ils les valeurs, les lois et règlements d’une société qui, au lieu de les protéger et créer les conditions de leur épanouissement, les a négligés et les as relégués dans l’inhumanité ? Il est temps que tous les acteurs, parents, collectivités, ulémas, associations et l’Etat prennent leurs responsabilités pour mettre fin à ce phénomène dangereux, déshumanisant et qui n’a, nulle part, permis de bâtir une société digne et prospère, une pratique de surcroit interdite pour toutes ces raisons et punie par la loi.
BISSO
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Société Civile : L’étincelle viendra-t-elle des enseignants ?
L’avenir des peuples de la sous région Ouest africaine est en train de dessiner à travers deux acteurs : les militaires qui ne semblent pas très bien appréciés tant sur le plan national qu’international et les activistes des organisations de la Société Civile qui, eux aussi, présentent souvent un bicéphalisme qui ne présage rien de bon. Qu’en est-il de la situation réelle de ces acteurs au Niger ? Lequel d’entre eux sera le porte-flambeau de la révolution nigérienne, à l’image de celle du peuple du Mali ? Nous planchons sur la révolte noble et légitime du peuple malien vis-à-vis des abus commis de longue date par la France dans ce pays avant de voir clair dans la situation qui prévaut au Burkina Faso.
Pour les premiers acteurs, à savoir les militaires, nos propos restent sommaires car leur intervention est souvent synonyme d’énigmes à plusieurs niveaux. Elle est mal perçue tant à l’interne qu’à l’externe, elle suscite et engendre des sanctions à l’international et donne l’occasion, aux officiers véreux de saccager les maigres ressources du trésor Public. A vrai dire, même si elle est souhaitable (Le coup d’Etat de Salou Djibo a été fortement applaudi par tous), l’irruption des militaires sur le terrain politique laisse à désirer. De plus, elle reste très hypothétique dans le contexte actuel nigérien. En effet, par des pratiques ségrégationnistes basées sur des considérations très dangereuses et préjudiciables à la cohésion nationale, les autorités au pouvoir ont semé une forte zizanie au sein de la famille militaire. Encore, la gestion de la crise sécuritaire a fortement diminué et fragilisé notre armée.
De nos jours, l’option la plus salutaire face au désordre de gouvernance reste celle qui viendrait des acteurs de la Société civile. Nous excluons volontairement les acteurs politiques car aujourd’hui, il ne faut absolument rien espérer du côté de l’opposition politique. Presque une année s’est écoulée après l’usurpation de la victoire de la CAP21-20, ACC, FDR et Alliés par le pouvoir illégitime en place.
Qu’est-ce qui s’est passé depuis lors ? Quel acte concret l’opposition politique a-t-elle posé pour contraindre les usurpateurs à reconsidérer leur position ? Rien si ce n’est des va-et-vient inutiles entre Niamey et Abuja.
Ceci dit, face à la sourde oreille des autorités quant aux cris incessants du peuple qui réclame une meilleure gouvernance, seuls les acteurs sérieux de la société civile peuvent interagir de façon efficace. Il ne s’agit nullement de mener des actions subversives contre le pouvoir en place. L’issue serait que la Société Civile passe par des voies légitimes et autorisées pour balayer ces incapables rompus dans l’arnaque, la corruption et la dilapidation des ressources du pays. A ce niveau aussi, il faudrait un énorme travail à la base pour décanter la composante de ces organisations. En effet, dans ses manoeuvres sournoises d’endoctrinement et d’achat des consciences, le pouvoir en place à réussi à mettre sous sa coupe une grande partie des organisations de la société civile. Nominations intempestives et inappropriées des acteurs, des responsables des structures des OSC à des postes indus, octroi de subventions à certaines ONG de gré à gré, les subterfuges employés sont nombreux que le pouvoir a utilisés pour endormir certains responsables des OSC. Certains d’entre eux sont même devenus plus royalistes que le roi. On les entend chaque jour qui livre une guéguerre sans merci à l’opposition ou même à leurs camarades agissant dans l’orthodoxie qui ont refusé de se noyer dans les malversations qui leur ont été miroitées. Plus zélés que les militants même des formations politiques, certains acteurs des OSC déploient une énergie incompréhensible sur les réseaux sociaux ou sur les médias de la place à caresser le pouvoir. C’est dire que, même si actions il faut attendre, elles ne viendront jamais de certains acteurs des OSC endoctrinées par le pouvoir ; nous sommes au Niger ; on se sait.
Malgré ce contexte lamentable servi par les OSC, il y en a quand même qui n’oeuvre véritablement sous aucune contrainte, sans aucun endoctrinement, en toute liberté. Ces acteurs jouent juste leur rôle de contrôle citoyen de l’action publique et de défense des intérêts matériels et moraux de leurs militants ; allusion est ici faite en direction de certains syndicats et regroupements corporatistes qui travaillent fi sabil-lillah, au respect de leurs prérogatives et de leurs agendas. D’ores et déjà, il faut ici exclure au niveau des corporations, l’Intersyndicale qui, comme on le sait est entièrement alignée au pouvoir. L’élan attendu viendrait peut-être ou très certainement d’une nouvelle Union, celle qui a réuni en dernier les syndicats et acteurs évoluant dans le secteur de l’éducation. Comme on le sait, les syndicats évoluant dans le secteur éducatif représentent une force sûre et certaine depuis la nuit des temps à cause de leurs forces de mobilisation inestimables. C’est en connaissance de cause que tous les régimes qui se sont succédé au Niger ont fait des pieds et des mains pour s’attirer la sympathie des syndicats des enseignants. C’est le cas avec le PNDS qui a fait du SNEN sa chasse gardée. Personne n’ignore le rôle déterminant que le SNEN a joué tant dans la victoire du Pnds que dans sa gouvernance : mobilisation des militants en campagne et passivité maladive durant le règne du PNDS ; pas de contestations sérieuses.
Pour l’heure, il semble bien que les enseignants ont fini par comprendre l’utilisation qui a été faite d’eux. Surtout, la création de syndicats multiples dans le même secteur a été un handicap sérieux qui a fragilisé le mouvement des enseignants. Est-ce à dire que les uns et les autres ont enfin compris la manoeuvre dilatoire du politique qui a motivé en encouragé la fragmentation des forces des enseignants par la création de petits syndicats ? Dans tous les cas, cette ère semble être révolue car au courant de la semaine, les différents syndicats des enseignants se sont réunis et ont décidé d’agir désormais ensemble, dans la cohésion. «Si on touche à un seul enseignant, nous allons tous réagir ensemble», a déclaré leur porte-parole. La volonté est réelle et elle est affichée et clamée haut et fort.
C’est une gage de renouveau ou même de renaissance syndicale. Attention ! Il y a lieu de surveiller les agissements de l’ITN. C’est bien la pieuvre du pouvoir, celle qu’il utilise pour endoctriner les centrales syndicales. D’ailleurs, le SNEN reste le socle sur lequel repose l’ITN. Si jamais cette nouvelle Union se désolidarise de l’intersyndicale, le peuple nigérien peut s’assurer d’avoir trouvé le sésame ouvre-toi qui manque au pays. Il reste juste que cette structure s’émancipe et qu’elle pioche qui il faut parmi les organisations de la Société civile et le tour est joué. D’ores et déjà, cette union est en grève de soixante-douze heures depuis le vendredi 29 janvier dernier pour, entre autres, réclamer le paiement régulier des contractuels à termes échus. Ceci dit, le nouvel air de révolution qui souffle sur les pays de l’ouest-africain peut, au Niger, s’appuyer sur les acteurs sérieux des OSC. Pour recomposer le paysage de ces OSC, l’occasion est bellement offerte par les syndicats des enseignants. Qui pourraient se joindre aux autres acteurs connus pour leur probité. Un front élargi de contestation pourrait par des actions choisies contraindre les autorités politiques à prendre des décisions de gouvernance beaucoup plus orthodoxes que la pagaille qu’ils sont en train d’orchestrer.
L’homme qui pourrait profiter de cette occasion est certainement le Président de la République Bazoum Mohamed qui se retrouve aujourd’hui en perte de légitimité et même de réelles prérogatives de gouvernance. Supplanté toujours par l’ex président Issoufou Mahamadou, Bazoum pourrait bien s’appuyer sur une société civile crédible pour contraindre à Issoufou à s’éloigner des affaires du pays. Le Niger a besoin d’un réel changement.
Kaillo
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Société civile : où sont les agresseurs de Nouhou Arzika ?
« Amally » (le dromadaire !) ainsi que l’a surnommé un ancien chef d’Etat que l’intéressé lui-même apprécie, n’est pas prêt d’oublier le traitement particulièrement corsé qu’il a subi dans la matinée du 29 octobre 2017, dans les environs de la place Toumo, alors qu’il discutait des détails de la manifestation que lui-même et ses autres camarades de société civile projetait d’organiser. En effet, Nouhou fut surpris d’être pris en « sandwich » par des individus enragés et ne voulant rien comprendre. Ne sachant pas à qui il avait manifestement en face, Nouhou conformément à son tempérament chercha alors à insister pour voir plus clair. Rien n’y fit ! Sauf l’agressivité manifeste de ceux d’en face qui semblent attendre une belle occasion pour régler ses comptes à Nouhou. Mais lui-même dans les envolées verbales qu’on lui reconnait ne semblait pas voir la réalité d’en face : Les gens qu’il avait en face n’étaient pas raisonnables. Mieux, ils voulaient agir vite….
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Société civile africaine : Ali Idrissa fait la fierté du Niger
La coalition publiez ce que vous payez, ou " l'initiative pour la transparence dans les industries extractives " section Afrique de l'ouest, a tenu une réunion à Livingston. Cette dernière avait pour objectif de designer un représentant au groupe de travail de la CEDEAO. C'est notre compatriote Ali Idrissa Nani, coordonnateur exécutif du ROTAB Niger qui a été élu. C'est le fruit du combat que mène l'homme depuis plusieurs années dans le cadre de la transparence budgétaire, mais aussi la lutte au sein de la société civile nigérienne dans laquelle il n'est pas à présenter. Pour rappel la coalition publiez ce que vous payez ou " l'initiative pour la transparence dans les industries extractives " est une campagne lancée en 2002 pour rendre transparentes les sommes versées pour l'accès aux contrats pétroliers. Il s'agit d'un consortium regroupant plusieurs ONG dont entre autres : Global Witness(GB) ; Transparency International ; Oxfam France-Agir ici. Elle consiste à ce que les entreprises publient ce qu'elles versent aux États des pays dont elles exploitent les ressources naturelles. Ce qui pourrait contribuer à réduire les détournements des fonds. Cette exigence de transparence la rapproche des principes du commerce équitable. Quand on connait la conviction de l'activiste Ali Idrissa dans cette voie de transparence, à travers les combats qu'il a mené, notamment, au moment des négociations entre Areva et l'État du Niger.
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Société d’Etat : Qu’est ce qui se passe à Niger Poste ?
Niger Poste est une société d’Etat qui, jadis, a fait la fierté du Niger. Aujourd’hui, cette société est tombée en décadence du fait de sa gestion calamiteuse et archaïque. Mais, les responsables ne veulent pas du tout que la presse en parle. Du reste, les responsables de cette société veulent à tout prix empêcher aux journalistes du journal Le Courrier d’écrire sur la réalité de la situation que traverse Niger Poste. En tout cas, les articles écrits sur la mauvaise gestion de Niger Poste, révélée par un audit interne mené par les sieurs Garba Tahirou auditeur, Mamane Issoufou et Siradji Tata, semblent irriter le directeur général de NigerPoste au point de porter plainte contre le journal Le Courrier. Par ordre de mission n°48/ Niger Poste /CG-A/ 2018, en date du 26 décembre 2018, un audit a été mené au centre E.M.S de NigerPoste. Cet audit a mis à nu des anomalies graves qui heurtent la morale. Et Idrissa Souleymane Kane, directeur général de Niger Poste, ne veut pas qu’on en pipe un mot. Il ignore, peut être, que Le Courrier est un journal d’investigation.
Et pour comprendre ce qui se passe dans la société qu’il dirige, des journalistes, rompus à la tâche tâche, ont mené des investigations. Des investigations qui ont fait objet de deux publications dans les colonnes du journal. Suite à ces publications, Idrissa Souleymane avait tenu une réunion pour vouloir se renseigner sur celui qui serait le mouchard au niveau de Niger Poste et dégager des stratégies de représailles contre le journal. En plus, le lundi 26 juillet 2021, un semblant de rapport d’audit dit complémentaire a été fait et agrafé au premier rapport. Dans ce rapport complémentaire, il aurait été indiqué que les 48 millions de FCFA que le chef du centre EMS n’avait pas justifiés ont été payés.
Cette situation nous pousse à poser quelques questions à Idrissa Souleymane Kane, directeur général de NigerPoste.
Pourquoi c’est le CONITRAF qui établit et fait le recouvrement des factures de Niger Poste ? Qui estce qui perçoit 10 millions de FCFA sans pièces justificatives ? Où est passé l’argent issu des factures recouvrées par CONITRAF ?
En attendant notre rendez-vous du 27 aout 2021devant le Tribunal d’Arrondissement Communal Niamey 3, il se doit de répondre à ces questions.
A suivre !
A.S
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Société des Mines de l'AÏR et de la Compagnie Minière d'Akouta : apports économiques et aides au développement social et sociétal des activités minières de SOMAÏR, COMINAK de 2012 à 2016
Le marché de l’uranium connait, depuis l’accident nucléaire de Fukushima au Japon en 2011, un contexte très défavorable avec une baisse de 7% dela demande en uranium entre 2012 et 2016 selon le Word Nuclear Association - WNA - provoquant un effondrement des cours de l’uranium, passant de 51 US$/lb début 2012 à 20 US$/lb à fin 2016 pour le prix marché (spot) soit une chute de 61%; le prix long-terme a, quant à lui, accusé une baisse de 51% sur la même période passant de 60 US$/lb à 30 US$/lb.
Dans ce contexte, les producteurs d’uranium ont annoncé de nombreux décalages de projets, des fermetures et/ou des mises sous cocon de mines en production et des réductions de production. Malgré ces ajustements, l’offre mondiale d’uranium a augmenté de 7% entre 2012 et 2016, laissant le marché largement sur-capacitaire.
La baisse du prix de vente a entraîné une baisse importante du chiffre d’affaires de SOMAÏR et COMINAK.
Au regard de cette situation que les sociétés minières ont déjà connue dans les années 90, les sociétés minières SOMAÏR et COMINAK sont contraintes de mettre en œuvre des plans d’économies pour réduire leurs coûts de production et rester compétitives en attendant une reprise du marché.
En effet, dans un contexte où, d’ici 2050, la demande d’électricité mondiale sera multipliée par 2 et où les émissions de CO2 devront être divisées par 2 pour respecter l’accord de Paris de la COP21, nul doute que le nucléaire aura toute sa place dans le mix énergétique mondial.
Malgré ce contexte très dégradé, SOMAÏR & COMINAK contribuent à l’économie du Niger au travers de la fiscalité, les achats locaux, l’emploi et les actions sociétales au profit des populations.
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Société/Mode et beauté : Des parures confectionnées à base de tissu et ou de pagne
La femme africaine n’a jamais eu besoin de grand choses pour se mettre en valeur, elle est naturellement chic, et depuis la nuit des temps elle a su rendre hommage au pagne africain. Etant un simple tissu attaché autour de la silhouette ou bien cousu, le pagne garde toujours son originalité. Tradition vivace, d’environ un siècle il fait parler de lui en mode. Et, la nigérienne en fait des merveilles, avec le traditionnel pagne Téra Téra, sakala….
Bracelets, colliers, boucles d’oreilles, sacs, chaussures, serres têtes, rousseaux de maquillage inondent l’étal de la boutique de Melle Maî Kellema Saly de la maison de couture et de prêt à porter au 2ème forage du quartier de Yantala de Niamey. Les accessoires en pagne, elle en a fait un créneau porteur.
« Certains pagnes imprimés sont fabriqués à la demande des clients pour des accessoires spéciales et ou historiques » a-t-elle expliqué.
Les accessoires confectionnés à base de pagnes ont pignon sur rue dans plusieurs villes des pays côtiers, et le Niger étant un pays limitrophe ne fait pas exception. Et, également les touristes en raffolent pour les trousseaux d’outils de travail, de maquillage, sac à bidon d’eau. Il n’y a pas seulement que les femmes qui sont concernées par ce style d’habillement. Pour les hommes, il y a aussi des cravates, nœuds, des ceintures et des chaussures entre autres.
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Soirée culturelle de l’Union Dendi à Gaya : A la redécouverte de la culture authentique du Dendi
L’association Union Dendi a organisé du 3 au 5 septembre dernier à Gaya, la première édition de la semaine culturelle dont le thème est ‘’valorisation de la culture du Dendi’’. Plusieurs manifestations sont inscrites à ce grand rendez-vous culturel dont entre autres une soirée culturelle, une séance de don de sang à l’hôpital du district sanitaire de Gaya, un spectacle de danses traditionnelles et des visites guidées sur un certain nombre de sites historiques et culturels du département de Gaya. Placé sous le haut patronage du Haut représentant du Président de la République M. Foumakoye Gado, cet événement se veut aussi un cadre d’expression, d’échanges et de cohésion sociale entre les fils et filles du terroir. Le développement du Dendi constitue la seule boussole pour les organisateurs de cette semaine culturelle.
C’est la maison des jeunes et de la Culture Adamou Fodi de Gaya qui a abrité la soirée culturelle qui s’est déroulée dans la nuit du vendredi au samedi. Une soirée culturelle riche en prestations et en démonstrations, les unes plus époustouflantes que les autres. Devant un public composé du haut représentant du Président de la République ; des députés nationaux issus du département de Gaya ; de la conseillère du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat Mme Aichatou Ali Soumaila, les organisateurs de la semaine culturelle et surtout un public nombreux, le Dendi a démontré un certain nombre de pouvoirs mystiques dont seuls les initiés ont le secret. Sur le podium de la maison des jeunes et de la culture, les démonstrations des pouvoirs mystiques se sont enchainées à la grande satisfaction du public.
Les batteurs de tam-tams sont les principaux acteurs qui galvanisent les initiés. Chacun des acteurs connait le rythme de tam-tam qui l’interpelle au podium. Lorsqu’un initié répond à l’interpellation, il émet un grand cri avant de passer à l’action. Des armes blanches et des pilons sont cassés systématiquement à la main ; des lames de rasoir mâchées comme des cacahouètes ; des aiguilles, de flèches et des cornes d’animaux sont plantés mais sans impact sur le corps des initiés, invulnérables. Toutes ces démonstrations varient d’un initié à un autre et ont comme seule dénominateur commun le mythe de l’invincibilité africaine. Les tam-tams résonnent comme une invite aux jeunes initiés à venir démontrer leur pouvoir mystique légué de générations en générations.
Par ailleurs, l’axe majeur de cette soirée culturelle a été la gratification offerte par l’Union Dendi aux anciennes gloires de la culture de ce terroir. Appelés au podium, ces anciens artistes dont certains sont toujours en activité ont été récompensés pour le service rendu au département de Gaya dans le domaine de la culture. Ce sont des artistes comme Alassane Gondi ; Ibrahim Koyteidjo ; Ousmane Kosso ; Harouna Mai godjé ; Issoufou Mela, Moumouni Wazi et Mamane Dossokoye. Dans le sillage de cette récompense, le président de l’Association Union Dendi a également offert un cadeau au haut représentant du Président de la République pour avoir accepté de parrainer cet événement de grande portée pour les ressortissants du Dendi. Sur le tableau qui a été offert au Haut représentant, il est écrit le slogan de l’Association Union Dendi ‘’Union dans la diversité’’. En guise de réponse, M. Foumakoye Gado a salué l’initiative de cette association avant de demander à l’ensemble des filles et fils du département de Gaya de cultiver la cohésion sociale ; la paix et la stabilité, seul gage pour développement du Niger tout entier.
La soirée culturelle a été aussi marquée par la prestation de l’humoriste Toukour. Celui-ci a dédié un chant au «Komandi», la célèbre bouillie du Dendi. En outre, la prestation du ballet de la troupe Tchangay et la mélodie du violon du vieux Harouna Mai Godjé ont tenu le public en haleine et rappelle les temps anciens où Gaya raflait les premiers prix aux différents festivals de la jeunesse.
Danse traditionnelle du dendi
Le lendemain de la soirée culturelle, soit le 4 septembre 2021, les convives du comité d’organisation de l’Association Union Dendi ont assisté au quartier appelé l’ancien dendi à un autre spectacle, cette fois-ci, de danse traditionnelle tout aussi agréable qu’admirable de par son originalité. Cette danse à laquelle les jeunes filles et garçons du Dendi ont répondu massivement s’appelle ‘’Lalé’’. Les tam-tams sont les seuls instruments de musique utilisés à cet effet. Ces derniers sont tapés par des batteurs rompus à la tâche. Sur la scène, des jeunes femmes, filles et garçons exécutent magistralement des pas de danse. Il ressort une parfaite communication entre les batteurs et les danseuses et danseurs à travers un rythme bien synchronisé. Selon certains natifs de Gaya, la danse ‘’lalé’’ constituait à l’époque une occasion formelle pour les jeunes filles et garçons de déclarer à l’assistance et à la famille leurs fiançailles dans la perspective du mariage.
A mesure que le rythme des tam-tams s’intensifie, les esprits s’échauffent au milieu du podium où les liasses de billets tombent comme de la pluie. Bref, Gaya a demontré au cours de cette semaine culturelle qu’il est un des réservoirs de la culture authentique au Niger.
Hassane Daouda, Envoyé Spécial(onep)
07 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Solaire made in Africa, de Malam Saguirou : L'œuvre du Pr Abdou Moumouni Dioffo
«Abdou Moumouni Dioffo est issu d’une famille Fulbe de Kirtachi. Il a fréquenté l’école régionale de Zinder et l’école primaire supérieure de Niamey. À partir de 1944, il entra à l’École normale William Ponty, l’ancien cadre de l’Afrique occidentale française. Il a obtenu son diplôme en 1948 au lycée Van Vollenhoven de Dakar avec une spécialisation en mathématiques élémentaires. Moumouni a été admis aux classes préparatoires du lycée Saint-Louis à Paris, qu’il a achevées de 1948 à 1950. Il a ensuite étudié à l’Université de Paris, où il a obtenu son diplôme en physique en 1953, suivi d’un Diplôme d’études supérieures en physique l’année suivante. Il a été membre fondateur de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France, l’association des étudiants d’Afrique subsaharienne en France. En 1956, il est devenu le premier Africain à acquérir l’Agrégation de physique. Moumouni a enseigné au lycée Van Vollenhoven de Dakar de 1956 à 1958. Il était l’un des membres fondateurs du Parti africain de l’indépendance (PAI), un parti marxiste-léniniste au Sénégal. À partir de 1958, il enseigne au lycée Donka de Conakry, en Guinée, jusqu’à son retour au Niger en 1959, où il enseigne au Collège classique et moderne de Niamey. Il était un partisan du parti de gauche Sawaba. Il avait ceci en commun avec nombre de ses étudiants, qui l’ont également soutenu lors de sa suspension en 1961 pour des raisons politiques en tant qu’enseignant. Moumouni a ensuite reçu une bourse de l’Académie des sciences de l’URSS, avec laquelle il a poursuivi ses études en Union soviétique jusqu’en 1964, où il a approfondi ses connaissances de l’énergie solaire».
Cette biographie de Abdou Moumouni Dioffo démontre qu’il était un homme de sciences, un militant pour son pays, une personne engagée et un précurseur de l’utilisation de la thermodynamique pour le développement et l’autosuffisance énergétique en Afrique et plus précisément dans son pays le Niger. Décédé en 1991, Abdou Moumouni Dioffo qui avait une vision d’avenir pour son pays a laissé un héritage qui reste à exploiter.
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Soldats américains tués au Niger : la mission devait « capturer mort ou vif » un dirigeant jihadiste, selon ABC
Des éléments de l'embuscade ayant causé la mort de quatre militaires américains au Niger contredisent la version officielle, selon un récit publié jeudi par la chaîne américaine ABC. Le média cite des sources nigériennes et des services de renseignement américain.
L’opération des 3 et 4 octobre de l’équipe américano-nigérienne a été présentée par le chef d’état-major Joe Dunford comme une « patrouille de reconnaissance ». Mais selon des témoignages de hauts-gradés nigériens recueillis par ABC, c’était en fait une mission destinée à « capturer mort ou vif » un dirigeant jihadiste lié aux groupes État islamique et Al-Qaïda et identifié comme Dandou.
L’objectif de la mission a « changé »
Selon des sources des services de renseignement, la mission initiale était bien une patrouille ordinaire. Mais elle a été modifiée en cours de route, rallongeant la présence des soldats américains dans la zone, où ils sont restés plus de 24 heures.
« Ils devaient faire l’aller-retour dans la journée », a indiqué un responsable des services de renseignement américain cité par la chaîne. « Mais ils sont restés là-bas tellement longtemps pour une mission qui a changé, qu’ils ont été remarqués, surveillés et finalement attaqués. »
02 novembre 2017
Source : http://www.jeuneafrique.com/
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Soldats américains tués au Niger : Washington réaffirme son engagement
Pour Donald Yamamoto (ici en 2011), secrétaire d'Etat américain aux Affaires africaines, après la mort de soldats américains au Niger, il n'est pas question que Washington se désengage de la bande sahélienne. © CHIP SOMODEVILLA/Getty/AFPPlus d’un mois après une embuscade qui a coûté la vie à quatre soldats américains au Niger, Washington réaffirme son engagement sur le continent. A deux jours d’une importante rencontre à Washington entre le département d’État américain et les ministres des Affaires étrangères de 37 pays africains, le département d'État a évoqué l'incident. Selon Donald Yamamoto, en charge des dossiers Afrique au département d’État, les Etats-Unis sont là pour soutenir les pays africains.
Rappelons que la mort de ces soldats lors d’une embuscade près de la frontière malienne avait suscité une polémique. Officiellement, ils faisaient partie d’une simple patrouille de reconnaissance, mais certains évoquent une mission de combat.
« Concernant le Niger, l’incident fait le sujet d’une enquête du département de la Défense, ainsi que du gouvernement du Niger et de plusieurs autres Etats, nous explique Donald Yamamoto, du département d’État. Mais ce qu'il faut retenir, c’est ce que font les Etats Unis sur le terrain. Et une fois de plus, je veux réitérer que notre priorité est de former les troupes au Niger, tout comme en Ethiopie ou d’autres pays africains.
Nous avons formé plus de 300 000 soldats africains, provenant de plus de 26 pays. Et près de 100 000 participent aujourd’hui ou ont participé à des missions de maintien de la paix.
L’Afrique doit assurer les coûts de sa propre sécurité. Et dans ce contexte, nos militaires, mais aussi nos diplomates sont là pour aider chaque pays... Il s’agit d’évaluer et répondre au besoin sécuritaire de chacun. »
Des enquêteurs américains se sont rendus dimanche dernier dans le village où a lieu l’embuscade du 4 octobre. Les conclusions de cette enquête devraient être publiées en janvier.
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Solidarité africaine en action : Soutien et appel à la sortie de crise au Niger
Dans des moments de crise, l'humanité trouve parfois son éclat le plus lumineux. C'est le cas actuellement au Niger, où l'élan de solidarité africaine envers la population confrontée à des sanctions internationales sans précédent a démontré une fois de plus la force de l'unité du continent.
Depuis les événements du 26 juillet 2023 au Niger, les réseaux sociaux, autrefois accusés de diviser, ont servi de plateforme pour une solidarité africaine sans précédent. Face aux allégations mensongères et aux sanctions injustes imposées par certaines instances internationales, la toile s'est rapidement animée d'un flot de réactions en faveur du peuple nigérien. Rarement une cause a suscité une telle vague de soutien et de dénonciation des injustices infligées à une population innocente.
Ce mouvement transcende les frontières et les barrières linguistiques, illustrant l'unité de l'Afrique face à l'adversité. Des citoyens de tout le continent, des leaders d'opinion, des personnalités publiques et même des gouvernements ont exprimé leur indignation devant le sort réservé aux Nigériens. Des campagnes en ligne, des pétitions et des messages de solidarité ont inondé les plateformes numériques, montrant que l'esprit la solidarité africaine continue de briller dans les cœurs de chacun.
Pourtant, cette crise révèle aussi les limites de l'ingérence extérieure et de l'application aveugle de sanctions. L'appel est clair : il est temps pour l'opinion internationale de réexaminer la gestion des affaires internes de chaque nation. La diplomatie doit prévaloir sur les mesures punitives, et la solidarité doit l'emporter sur l'isolement. Les sanctions économiques, bien qu'intentionnées pour cibler des régimes, affectent inévitablement les citoyens ordinaires.
L'histoire nous enseigne que les solutions durables naissent du dialogue et de la compréhension mutuelle. Le Niger nous rappelle que les nations africaines doivent être les maîtres de leur destinée. Les voix du peuple nigérien qui endurent cette épreuve avec dignité doivent être entendues.
En conclusion, la crise nigérienne est un appel à l'action pour une réflexion profonde sur notre rôle en tant que membres d'une communauté mondiale. Elle met en lumière les valeurs intemporelles de l'unité, de la solidarité et de la compassion africaines. Aujourd'hui, nous sommes témoins d'une lueur d'espoir qui émane du Niger, rappelant au monde que, face à l'adversité, l'Afrique reste unie et solidaire, prête à transcender les obstacles pour un avenir meilleur.
Boubé Guédé (Nigerdiaspora)
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Solidarité internationale face à la répression organisée à l’encontre de l’USN (Union des Scolaires Nigériens)
Alors que l’éducation au Niger est en pleine situation de crise, le gouvernement a fait le choix de répondre aux aspirations de sa jeunesse par la violence et la répression syndicale.
Pour le second trimestre consécutif, les aides sociales à destination des jeunes étudiant-e-s n’ont pas été versées, les enfermant ainsi davantage dans la précarité sociale. Cette situation concerne l’ensemble des étudiant-e-s, qu’ils étudient au Niger ou à l’étranger.
Ce contexte particulièrement problématique pour les conditions de vie et d’étude des jeunes se double d’un non-paiement du salaire des enseignants contractuels depuis plusieurs mois, et d’un projet de réforme de l’enseignement supérieur qui vise à restreindre encore davantage l’accès des jeunes aux aides sociales.
Faisant face à cette chape de plomb, les jeunes du Niger - notamment au travers de leur syndicat, l’USN (Union des Scolaires Nigériens) - ont voulu exprimer leur opposition à cette précarité sociale qui leur est imposée. C’est ainsi que, l’ensemble des jeunes du Niger à l’appel de l’USN ont fait le choix de manifester pacifiquement dans toutes les régions du pays pour appeler à une véritable prise en compte de leur quotidien. Plutôt que d’écouter les besoins de la jeunesse, le gouvernement a répondu par la force. Ce sont ainsi plusieurs jeunes qui sont aujourd’hui gravement blessé-e-s en raison des violences policières.
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SOMAIR : Pratiques controversées mettant en péril les droits des travailleurs
Ces derniers temps, des préoccupations se font entendre au sein de la Société des mines de l'Air (SOMAIR) concernant le traitement réservé à certains travailleurs, en violation de leurs contrats de travail, ainsi que la mise en place d'un mécanisme de départ négocié qualifié d'escroquerie par certains agents.
Selon des témoignages d'agents de la société, la SOMAIR serait coutumière du non-respect des contrats de travail, notamment en ce qui concerne les soins médicaux des employés atteints de maladies liées à leur travail. Selon nos sources, pour se débarrasser des victimes de ces maladies, la SOMAIR aurait mis en place un mécanisme non officiel appelé "départ négocié". Ce mécanisme consisterait à offrir une somme de 7 millions de FCFA à un agent malade qui accepterait de quitter l'entreprise, en fermant les yeux sur les dispositions de prise en charge médicale prévues par les contrats de travail. Il semblerait qu'il y ait eu trois vagues de départs négociés en 2015, 2017 et 2021, malgré l'existence d'un décret en vigueur, notamment le décret 2015-641/PRN/MET/SS/MEF du 15/12/2015.
Selon nos sources, certaines familles des agents malades ont dénoncé cette situation et ont même menacé de saisir les tribunaux. En effet, un agent victime de violations de ses droits a déposé une plainte contre la SOMAIR, et l'affaire est actuellement devant la Cour d'Appel de Tahoua. Les proches parents du plaignant dénoncent également des manigances de la part des responsables de la société, avec la complicité de certains fonctionnaires de la justice.
Nous suivrons de près l'évolution de cette affaire.
LBKY
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Sommet arabo-islamo-américain à Riyad/Arabie Saoudite : Le Président Issoufou Mahamadou a pris part aux travaux à Riyad
Arrivé le samedi 20 mai dernier à Riyad en Arabie Saoudite, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, a participé hier dimanche 21 mai, au Sommet Arabo-islamo-américain. Ce sommet s’est déroulé en présence du président américain Donald Trump, et de plusieurs Chefs d’Etat des pays musulmans d’Afrique, du Maghreb et d’Asie. SEM Issoufou Mahamadou était auparavant à Amman en Jordanie, où il a pris part le samedi 20 mai 2017, à la cérémonie officielle d’ouverture du Forum Economique Mondial sur le Moyen Orient et l’Afrique du Nord (MENA) 2017. A l’ouverture de ce forum d’Amman, le Président Issoufou a prononcé une importante.
En marge des travaux du Forum économique mondial qui s’est tenu le 20 mai dernier à Amman en Jordanie, le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Issoufou Mahamadou, s’est entretenu avec plusieurs personnalités. C’est ainsi qu’il s’est entretenu avec Mme Federica Mogherini, Première Vice-présidente, Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de la Commission Européenne, le Roi Abdallah II de Jordanie et celui d’Espagne Filipe VI.
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Sommet de l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA) : Le Président de la République a quitté Niamey, hier matin, pour Kigali au Rwanda
Le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum a quitté Niamey, hier matin, pour participer au XIIè Sommet de l’Alliance pour une Agriculture Verte en Afrique (AGRA) ou African Green Revolution Forum (AGRF) qui se tient à #Kigali.
Dans la capitale rwandaise, les chefs d’Etat et de gouvernement plancheront sur le crucial sujet de l’agriculture autour du thème retenu « Cultiver, nourrir et récompenser – Actions audacieuses pour des systèmes alimentaires résilients ».
Dans cette édition, le sommet de cette année appellera entre autres à une action accélérée outre des dirigeants, des innovateurs, des entreprises, des institutions privées, de la société civile ainsi que des agences de développement pour proposer des actions audacieuses et unir les efforts en faveur de l’agenda continental de la sécurité alimentaire.
Le sommet de Kigali aura pour ambition de se concentrer sur des moyens innovants vers l’agenda de la sécurité alimentaire continentale afin d’atteindre l’objectif Faim zéro. Pour cela certains des points forts de l’AGRF de cette année comprendront également la salle des marchés de l’agroindustrie, une plate-forme pour connecter les innovateurs ayant un besoin critique de capital.
Consolider l’agriculture africaine représente le pari de la résilience alimentaire et économique puisque 23 % du PIB de l’Afrique subsaharienne provient de l’agriculture.
Les rendez-vous de ce conclave s’articuleront autour de trois phases : le sommet présidentiel, un forum des agriculteurs et une assemblée publique des jeunes qui seront ponctués par diverses interventions de chefs d’entreprises et grandes sociétés, des ministres de l’agriculture, d’anciens chefs d’Etat et de gouvernements… Les sessions sur l’ « action des systèmes alimentaires face à la crise », « impact du climat sur les systèmes alimentaires », « nutrition et régimes alimentaires sains »ainsi que les « marchés en relation avec les moyens de subsistance » donneront le ton, au cours des quatre jours de débats pour se questionner sur la viabilité des systèmes agricoles et les stratégies de remédiation.
Le Chef de l’Etat SEM. Mohamed BAZOUM a fait de l’agriculture et de la sécurité alimentaire une de ses priorités, à la suite de l’Initiative 3N (I3N) comme réponse à la récurrence des épisodes nutritionnels déficitaires ; en outre la récente « Opération Pluies Provoquées » offre des perspectives d’interventions ponctuelles qui ciblent essentiellement les zones de cultures ou de pâturage, lorsque celles-ci connaissent de longs répits pluviométriques dans le but de répartir et d’accroitre la production agro-pastorale.
Le Sommet est prévu pour se tenir du 6 au 9 septembre 2022 dans la capitale rwandaise avec la participation de sept (7) chefs d’Etat et de gouvernement, hôtes du Président Paul KAGAME dont SE Mohamed BAZOUM, le premier ministre marocain ou celles de Moussa FAKI MAHAMAT de l’Union Africaine et de la vice-secrétaire générale de l’ONU Amina J.MOHAMMED.
Le Président de la République est accompagné dans ce déplacement d’une importante délégation composée de :
• Dr Abba Issa ALAMBEJI, Ministre de l’Agriculture ;
• M. Oumar MOUSSA, Directeur de cabinet adjoint en second du Président de la République ;
• M. Amadou HASSANE MAI DAWA, Représentant permanent du Niger auprès de l’Union Africaine et de la CEA ;
• M. Ali BETY, Haut-Commissaire à l'initiative 3N ;
• M. Amadou ALHAOURY, Conseiller Spécial, responsable de la Cellule Agriculture de la Présidence de la République ;
• M. Mahaman Mansour HADJI DADDO, Conseiller Spécial, Directeur Général du
Protocole d’Etat.
Source :https://www.presidence.ne/
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Sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand en France : Le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri en prospection de partenariat pour la modernisation de l’élevage au Niger
Une délégation du Niger conduite par le ministre de l’Élevage, Porte -Parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a séjourné du 4 au 7 octobre 2022 en France où elle a assisté à la 31ème édition du sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand. En prenant part au premier rendez-vous européen des professionnels de l’Élevage, notre pays comptait tirer profit des expériences des autres nations et s’investir résolument dans l’agro-business, cher au Président de la République.
Le sommet de l’élevage de Clermont-Ferrand, c’est plus de 1550 exposants, 2000 animaux d’élite, 76.000 m² de stands, 100.000 visiteurs!
Les organisateurs de cet événement international de référence ont mis les petits plats dans les grands. Rien de surprenant car ce sommet s’est imposé, au fil des années, comme un rendez-vous incontournable des leaders politiques et des responsables syndicaux agricoles. Il est, pour ainsi dire, un cadre d’échanges entre éleveurs, chercheurs mais, constitue également un espace pour les concours et les présentations animales. Pour ce faire, une série de conférences autour des thèmes de l’actualité agricole, la gestion des exploitations, la santé animale, l’environnement, la génétique a été animée par d’éminents experts.
En marge de toutes ces manifestations, le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri a rencontré des partenaires clés notamment, Jacques Chazalet, président du sommet de l’élevage, Mme Gertrude Ngo Kaldjop, vice maire de la commune de Metz, Jean Paul Brun, représentant du Groupe Montbéliard, Pascal Sorel, manager de la zone Moyen-Orient, Afrique et Méditerranée de Bioret-Agri, etc.
La délégation ministérielle a, par ailleurs visité des stands qui renferment des centres d’intérêt pour notre élevage à savoir, la maîtrise de la production fourragère, la valorisation du déchet agricole (en énergie), la technologie de détection des pathologies et de prévention des pandémies, les méthodes d’atténuation et d’adaptation face aux effets pervers du changement climatique. Elle s’est en outre rendue dans deux exploitations fermières dans les villages de Chamiane et Le Vernet pour s’enquérir de leur fonctionnement.
Le ministre Tidjani Abdoulkadri Idrissa a aussi accordé deux interviews respectivement au Magazine ‘’Afrique Agriculture ‘’ et à la Télévision France 3 Auvergne. Il faut souligner que toutes ces rencontres et visites participent de cette volonté clairement affichée par le Ministère pour développer trois filières : la production et commercialisation laitière; l’intensification des cultures fourragères et l’amélioration des races animales locales.
Le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri est accompagné dans ce déplacement par Adam Gadjimi PhD, Directeur Général du Développement Pastoral, de la Production et des Industries Animales (DGDP/P/IA) et de Dr Laouali Ali, Directeur des Études et de la Programmation (DEP) du Ministère de l’Élevage.
Amadou Issoufou CCG/MEL
Source : http://www.lesahel.org
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Sommet de l’UA sur l’industrialisation : Niamey la capitale de l’industrie africaine
Les activités de la semaine africaine de l’industrialisation lancées officiellement , le dimanche 20 Novembre 2022 au palais du 29 juillet de Niamey se poursuivent intensément. Aujourd'hui, les participants ont suivi un panel sur les forces et limites du code des investissements en République du Niger.
Ce panel a été présidé par la Ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des jeunes, Mme Salamatou Gourouza, en présence de plusieurs participants du secteur public et du privé.
Longtemps considéré comme l’instrument par excellence de promotion des investissements industriels, le code des investissements montre aujourd’hui beaucoup d’insuffisances qui le rendent non attractif, du fait de l’exiguïté des types d’exonérations et la courte durée des exonérations.
Ces limites, se résument entre autres par son non-attractivité, la lourdeur dans le traitement des différents dossiers ainsi que l’insuffisance du suivi des bénéficiaires des avantages du Code.
C’est alors dans ce sens que ce panel a été organisé afin de faire ressortir le diagnostic du code des investissements et de son processus de mise en œuvre et aussi de proposer des dispositions susceptibles de le rendre plus attractif.
Le diagnostic du code des investissements va sans nul doute permettre d’avoir une vue claire des différentes faiblesses et limites de cet important instrument de promotion notamment dans le secteur industriel au Niger et conduira nécessairement à sa révision et toute chose qui rendra le Code plus attractif pour les potentiels investisseurs.
Au cours de ce panel modéré par M. Issoufou Idé, d’importantes thématiques ont été débattues par des éminents panélistes dont l’ancien ministre de l’Industrie, le Colonel Chapiou Mahaman Abdou, M. Bissala Dan Guéchémé, Mme Maidah Zeinadou, M. Insa Noufou et M. Wonkoye Boureima, afin de voir les solutions à préconiser pour attirer les investisseurs au Niger.
Hier à titre de rappel, la ministre de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes, M. Salamatou Gourouza Magagi a souligné que l’industrialisation n’est pas seulement le domaine exclusif du ministère en charge de la question mais plutôt de l’ensemble des ministères et que « le développement économique de nos pays doit, forcément, passer par l’industrialisation du continent ». Mme. Salamatou Gourouza Magagi de faire comprendre que la question de l’industrialisation est désormais une réalité au Niger et a, à cette occasion, invité l’assistance à prendre part, le 24 novembre prochain, à la présentation du projet de la nouvelle zone industrielle qui va être implantée à Niamey.
Pour la secrétaire exécutive du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), Mme. Nardos Bekele-thomas « le manque d’infrastructures industrielles et l’insuffisance du capital de développement dont nos pays ont besoin pour se positionner pour rivaliser avec les autres pays dans les chaines de valeurs mondiales, exigent une approche multidimensionnelle, coordonnée et transversale pour réaliser les ajustements structurels nécessaires adaptés aux défis spécifiques de l’Afrique».
Quant au commissaire de l’UA en charge de l’industrie, M. Albert Muchanga, il a indiqué que cette rencontre permettra de faire un regard rétrospectif et réfléchir sur des initiatives permettant d’aboutir à industrialiser l’Afrique.
M. Albert Muchanga a aussi insisté sur l’amélioration de la chaine de valeur qui passe par l’investissement dans les écoles pour innover et la mise en œuvre des expertises dans la conception industrielle ; le marketing, la vente, la finance et la productivité.
Parlant de la question de la production, le commissaire de l’UA en charge de l’industrie de faire comprendre que les produits domestiques reflètent la productivité de l’économie tout en comparant l’économie chinoise à celle de l’Afrique qui est moins productive par rapport à la chine.
‘’Nous devons développer des indicateurs clés afin de guider les commémorations futures de la semaine de l’industrialisation de l’Afrique’’ a-t-il lancé.
Le représentant de l’ONUDI, quant à lui , a annoncé que son institution est disposée à accompagner les pays membres pour pouvoir avoir accès à un plus grand nombre de réseaux de partages de connaissances, de transfert de technologies et de réalisation de l’innovation sur toutes les affaires et que actuellement l’ONUDI a engagé un processus de formulation d’une nouvelle stratégie d’intervention sur le continent de l’Afrique en vue de passer à l’échelle de son assistance technique aux pays membres.
La coordinatrice du système des Nations Unies au Niger, Mme. Louise Aubin a, pour sa part, soutenu que le développement industriel des pays africains est une condition indispensable d’une croissance soutenue et inclusive.
Par ailleurs, l’agence Nigérienne de la Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC) et l’Infrastructure Panafricaine de Qualité (PAQI) ont co-organisé, ce lundi 21 novembre 2022 au palais des congrès de Niamey, une conférence de haut niveau sur le thème ‘’rôle de l’infrastructure qualité dans l’industrialisation et la diversification économique de l’Afrique’’.
Cette conférence, regroupant les représentants de l’Union Africaine et présidée par la Ministre nigérienne en charge de l’Industrie et de l’Entreprenariat des jeunes, Mme Salamatou Gourouza Magagi, vise à répondre à certaines questions dont l’angle sous lequel il faudrait envisager le rôle de l’industrie, à savoir si l’Afrique peut émerger sans le succès de son industrialisation, les défis majeurs de l’industrialisation en Afrique et le rôle de l’infrastructure Qualité dans l’industrialisation et la diversification économique de l’Afrique.
Cette conférence se doit donc d’apporter des réponses et des recommandations claires, accessibles et faciles à mettre en œuvre aussi bien au niveau national, régional que continental.
En prenant la parole à cette occasion, la ministre de l’industrie s’est dite ‘’honorée d’être parmi vous aujourd’hui pour vous souhaiter la bienvenue à Niamey, et plus particulièrement à cette conférence parallèle au Sommet Extraordinaire de l’Union Africaine que le Niger a eu le privilège d’accueillir cette semaine du 20 au 25 Novembre 2022’’.
Elle n’a pas manqué de présenter sa profonde ‘’gratitude aux organisateurs de cet évènement, spécialement la Commission de l’Union Africaine et la PAQI (Infrastructure Panafricaine de Qualité) ainsi que l’Agence Allemande de Métrologie (PTB) pour son soutien technique et financier et son engagement toujours renouvelé au renforcement des capacités des institutions de qualité du continent africain contribuant ainsi à son intégration économique au niveau mondial’’.
Par ailleurs, Mme Gourouza Salamatou a fait remarquer que ‘’l’industrialisation et la diversification économique constituent des objectifs primordiaux de la plupart des dirigeants africains. Cependant, malgré les efforts individuels déployés par certains pays, beaucoup reste à faire sur le plan de l’intégration économique régionale et intra africaine’’.
‘’Les défis de notre continent restent énormes et l’Afrique reste fortement dépendante des exportations de produits de base et agricoles tandis que la plupart des biens d’équipement ou des denrées alimentaires importés viennent d’autres continents’’ a-t-elle laissé entendre tout en indiquant que ‘’les barrières non tarifaires pouvant résulter des normes, règlements techniques et des procédures d’évaluation de la conformité non harmonisées pour les produits et services faisant l’objet des échanges commerciaux, augmentent les coûts commerciaux sur le continent’’.
Ainsi, a-t-elle suggéré, ‘’une collaboration continentale dans les domaines de la normalisation, de la métrologie, de l’accréditation, et de l’évaluation de la conformité fondée sur les meilleures pratiques internationales, fournira la plateforme nécessaire pour s’assurer que les mesures non tarifaires n’entravent le commerce intra- africain et international’’.
Dans ce contexte, ‘’le rôle des Infrastructures Nationale et Panafricaine (PAQI) de Qualité sera très vital et la mise en place au niveau continental des infrastructures de qualité adéquates, harmonisées, et reconnues sur le plan international permettra de stimuler le commerce intra-africain, l’industrialisation ainsi que la mise en œuvre réussie de l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF)’’ a fait savoir la ministre nigérienne.
Cependant, selon Mme Gourouza Salamatou, ‘’la qualité n’est pas le fruit du hasard, elle doit être délibérément intégrée aux processus de production et dans la prestation de services ainsi que dans les programmes d’industrialisation et de diversification économique de l’Afrique. On devrait ainsi continuer à investir dans la qualité en développant et en soutenant des institutions de qualité aux niveaux national, régional et continental pour que la ZLECAF continue à être un succès pour le continent’’.
Enfin, la ministre de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes a renouvelé ‘’l'engagement du Niger dans sa participation à toutes les initiatives visant à promouvoir l'infrastructure qualité au niveau national, régional, continental et international’’ avant de souligner que ‘’la qualité n'est pas une fin en soi, c'est un parcours, investissons donc dans la qualité pour que l'Afrique prospère’’.
Le Directeur général de l’ANMC, M. Zakari Oumarou Abdoul Kader, quant à lui, a fait savoir que dans le cadre de cette conférence, ‘’nous avons spécifié le thème surtout sur l’industrie des textiles dont l’Agence Nigérienne de Normalisation de Métrologie et de Certification est co-organisatrice avec l’infrastructure panafricaine de qualité (PAQI).
Selon M. Abdoul Kader, ‘’le choix du thème sur les textiles n’est pas un fait de hasard, parce que c’est tout le monde qui en utilise et qui doit s’habiller et aussi les textiles interviennent dans beaucoup d’autres activités de la vie quotidienne des africains’’.
‘’Ce domaine est de plus en plus en recul ou presque délaissé au profil des produits importés d’ailleurs. Cependant, le thème du panel a été choisi pour voir comment améliorer l’aspect qualité de tous les produits des textiles et de la mode africaine afin qu’au lieu de les remplacer, que nous africains, ayons une identité vestimentaire et une identité en matière de tout ce qui est utilisation textile dans le monde et un peu partout’’ a-t-il poursuivi.
‘’La place de la qualité est aujourd’hui d’une manière générale primordiale, faire la qualité n’est plus un choix ni une option comme l’a indiqué la ministre, mais plutôt une obligation’’ a expliqué le DG de l’ANMC selon qui ‘’le public est de plus en plus exigeant et le client n’achète pas du n’importe quoi. Par conséquent, ‘’il faudrait au moins que le produit réponde à un certain nombre d’exigence normative, car on ne peut avoir de produit compétitif sur le marqué tant qu’on ne réponde pas à ces exigences’’.
Par conséquent, a-t-il conclu, ‘’ on ne saurait parler de développement, ni d’industrialisation sans mettre un accent sur l’aspect qualité car quelques soient les investissements ou les politiques que nous aurons à mener dans le cadre de l’industrialisation ou du développement économique, ça va encore toujours rester insuffisant et nos produits ne vont pas être compétitifs non seulement sur la marque locale, mais aussi à l’international ‘’.
Tanko Abdoulkarim (source ANP)
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Sommet de l’UA sur l’industrialisation à Niamey : Les échanges se poursuivent
Le Directeur général de l’Agence Nationale pour l’économie des conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar a été reçu en audience par le Chef de l’Etat. Au terme de cette rencontre de travail sur les préparatifs du double sommet de l’Union Africaine avec le Président de la République, Mohamed Bazoum, M.Saidil Moctar a affirmé que ‘’notre pays accueille deux sommets des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine le 25 de ce mois dont le sommet extraordinaire sur l’industrialisation de l’Afrique et la diversification économique et celui de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Il a rappelé qu'en prélude à ces sommets, ‘’il y’aura demain mercredi, la réunion du conseil exécutif de l’Union Africaine qui est composée des Ministres en charge des affaires étrangères qui doivent amender le document qui a été préparé par les Ministres sectoriels, notamment ceux en charge de l’industrie et du commerce lors des précédentes réunions''.
‘’Le Président de la République a donc réuni l’ensemble des acteurs concernés par cette question notamment les ministères techniques, la ville de Niamey ainsi que toutes les structures pour faire le point sur les derniers préparatifs et sur les dispositifs qui ont été prévus’’.
Saidil Moctar a ajouté que ‘’nous avons passé en revue avec le Président, toutes les dispositions en termes d’accueil, de participation des chefs d’Etat, d’hébergement, de transport et de sécurité de toutes ces personnes pour que cet évènement soit une fois de plus une réussite pour notre pays''.
Le Président de la République, à travers la direction de son cabinet, a donné toutes les orientations nécessaires pour que le dispositif qui a été prévu soit mis en œuvre.
‘’Nous sommes donc prêts pour accueillir ce sommet qui, une fois de plus, affirme le leadership de notre pays, mais également rentre dans le cadre du programme du Président de la République visant à donner plus de visibilité à notre pays et de faire du Niger un site, un hub en matière de conférences et des évènements internationaux''.
M. Mohamed Saidil Moctar a invité la population de Niamey ‘’à plus de patience, naturellement quand vous avez un tel évènement, il y a toujours de petits désagréments qui interviennent, et ça, c’est universel, partout où il y a un sommet d’une telle dimension, on a des désagréments, surtout avec le contexte sécuritaire que nous connaissons actuellement. Nous les invitons également à réserver toujours comme d’habitude un accueil chaleureux à nos hôtes et faire en sorte que leur séjour soit le meilleur possible’’.
Pour revenir sur la Semaine africaine de l’Industrialisation, il faut souligner que le ministère de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes a organisé, un panel sur le thème : «des évaluations multisectorielles comme condition de succès». Ce panel a été aminé la cheffe de division du centre de développement et de transformation économique de l’organisation de coopération et de développement économique (OECD), Dr Annalisa Primi ; l’économiste de l’OECD, Dr Abdoul Fadh Fofana et le chef de division industrialisation de l’Agence du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (AUDA NEPAD), M. Kosi Tourasi.
Plusieurs sous thèmes ont été absorbés au cours de ce panel. Il s’agit entre autres des chaines de valeur industrielle et régionale, des partenariats et alliances pour réaliser l’industrialisation de l’Afrique, de partage d’expérience sur les activités réussies dans le cadre de l’industrialisation de l’Afrique. Ce panel vise à identifier les critères permettant la réalisation d’une approche multisectorielle lors de la conception et de la mise en œuvre du programme pour vérifier s’il existe l’intégration de dimensions multisectorielles qui sont co-créées avec les parties prenantes nationales et régionales. Il s’agit à terme de promouvoir une approche multisectorielle avec l’ensemble des institutions impliquées dans la mise en œuvre des programmes d’industrialisation. La conception, la planification et la mise en œuvre de ces programmes seront influencées par de multiples facteurs tels que des facteurs économiques, sociaux, politiques, culturels, démographiques et écologiques.
Pour la Cheffe de division du centre développement et transformation économique de l’OECD, Dr Annalisa Primi, la question sur les approches multisectorielles et multidimensionnelles est importante pour le développement de l’Afrique. «Nous avons créé au niveau centre de développement, un dialogue politique sur les chaines de valeur et la transformation productive dans laquelle nous travaillons avec l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine et les pays de l’OCDE sur les politiques industrielles. Nous proposons des avis aux gouvernements dans la mise en œuvre des stratégies de transformation économiques».
Dr Annalisa Primi a indiqué que le centre développement et transformation économique de l’OECD a développé un outil intitulé ‘’Examen des politiques de transformation économique (EPTE)’’. «Avec cet outil, nous avons travaillé avec le gouvernement de l’Egypte, aujourd’hui nous travaillons avec le gouvernement du Togo et nous espérons évidement pouvoir contribuer à apprendre des expériences africaines avec les autres pays et les secteurs privés africains. Nous faisons également de la coordination entre les différents acteurs pour qu’ils arrivent à travailler ensemble».
Pour sa part, le chef de division industrialisation de l’Agence du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (AUDA NEPAD), M. Kosi, les activités de l’NEPAD dans le cadre de l’industrialisation, la science, la technologie. «En termes de développement sectoriel, nous avons mis en place au niveau du comphensive Africa Agriculture Développement Programme (CADEP) et du mécanisme de compact et dans plusieurs Etats, un mécanisme qui nous permet d’agir, de communiquer et de regrouper tous les acteurs de développement et cela nous permet d’avoir une vision claire de ce que nous faisons».
Pour l’économiste de l’OECD, Dr Abdoul Fadh Fofana, la thématique sur l’industrialisation nous amène de voir de façon holistique, les décisions qu’il faut dans le cadre du développement de nos économies. «Nous allons essayer de partager des expériences avec les acteurs concernés. Nous avons au niveau de l’OECD, un outil assez innovant, assez smart qui essaye de prendre en compte toutes les dimensions dans les politiques de développement».
Le second panel de la journée a pour thème «Développer et renforcer les principales chaines de valeurs régionales à l'échelle continentale en Afrique». Des opportunités que crée la ZLECAf pour la croissance et la transformation de l'Afrique auxpossibilités et défis d'investissement sur le continent, en passant par l'intégration des chaines de valeur intra-africaines et l'indentification des secteurs prioritaires pour les investissements, les experts et techniciens ont fait le tour de points forts et des contraintes autour du thème.
Pour l’Union Africaine, l’Union Européenne et le Centre du commerce international, les principaux porteurs du projet de panel, la mise en place d’un marché unique doté d’un cadre règlementaire clair et solide dans les 54 pays signataires de la ZLECAF favorisera le développement de nouvelles chaines de valeurs régionales présentant « un immense potentiel supplémentaire pour accroitre le commerce à valeur ajoutée et l’emploi ». Ils tablent sur les 1,3 milliard de consommateurs africains et son dédoublement vers 2050 qui devrait créer de fortes incitations à l’investissement.
Les panelistes ont échangé sur les possibilités de chaines de valeurs les plus prometteuses pour l’Afrique et se sont attardés sur les secteurs de l’automobile, des vêtements en coton, des produits pharmaceutiques et des aliments pour nourrissons. Ces derniers font partie de 94 chaines de valeurs rentables pour l’Afrique identifiés par l’ITC, mandaté par la direction générale des partenariats internationaux de la commission européenne, lors de son diagnostic des chaines de valeur. L’étude de diagnostic des chaines de valeurs a réussi à « recenser les secteurs à fort potentiel pour le développement durable des chaines de valeur en Afrique et les goulots d’étranglement qui empêchent les entreprises de réaliser pleinement ce potentiel ».
Les interventions ont fait ressortir que le renforcement du commerce inter-régional est à même de soutenir la croissance inclusive en bénéficiant davantage d’entreprises appartenant à des femmes. Il est souligné que seule 18% des entreprises au niveau continental sont dirigés par des femmes. L’inclusion effective des femmes dans les secteurs économiques en Afrique est identifiée comme nécessaire pour aboutir à l’industrialisation sur le continent et à la diversification de son économie.
Le 3 ème panel est axé sur la «décarbonisation de l’industrie africaine».
Pour positionner l'industrie africaine sur la trajectoire d’un développement durable afin de contribuer à l'atténuation du changement climatique, une étude a été réalisée pour faire le point sur l'état actuel des pratiques ESG (Environnemental, sociétal et de gouvernance) dans le secteur privé africain dans la perspective d’identifier les défis, risques et opportunités et élaborer des recommandations stratégiques. Les résultats préliminaires de cette étude sur les pratiques ESG dans le secteur privé africain font ressortir que l’ambition est d’améliorer la compétitivité de l'industrie africaine, dans un contexte où la durabilité devient un déterminant essentiel de la compétitivité, et aussi la création d’un marché africain inclusif et durable ancré sur la ZLECAf.
«Nous avons mené des entretiens et développé des études de cas pour les principales entreprises et organismes de certification des chambres de commerce, en nous concentrant sur les moteurs de l'ESG , la décarbonisation, les défis, risques et opportunités associées», a indiqué M. Jean-Bertrand Azapmo, conseiller principal à la Commission de l’UA pour ETTIM. Il a par ailleurs expliqué que, si l'ESG en particulier est encore naissant dans le secteur privé africain dans son ensemble, certains secteurs progressent. Alors que les exigences de durabilité dans les chaînes de valeur mondiales sont un moteur important de l'ESG pour les entreprises, la demande africaine de biens de consommation durables commence à croître.
Ainsi, un certain nombre d'entreprises de premier plan en Afrique ont des modèles commerciaux qui entraînent directement la décarbonisation. Ces entreprises comprennent la valorisation énergétique des déchets, les produits forestiers, le solaire. D'autres entreprises démontrent un autre moteur majeur de la décarbonatation à savoir, l'avantage concurrentiel de l'adoption d'une approche d'économie circulaire à faible émission de carbone, la réduction des coûts, l'amélioration de la productivité et le développement de nouvelles sources de revenus à partir des déchets et même des crédits carbones.
L'engagement à réduire les émissions de carbone conformément aux objectifs mondiaux par le biais de l'ITBS n'est pas encore commun en Afrique. Les résultats de l’étude ont démontré que les entreprises de 11 pays africains ont fixé des objectifs de réduction des émissions en accord avec les objectifs mondiaux. L'Afrique du Sud, l'Égypte et l'Île Maurice comptent le plus grand nombre d'entreprises ayant fixé des objectifs. En plus de ces entreprises, un certain nombre d'autres se sont engagées à fixer des objectifs dans un délai d'un mois en Afrique du Sud, au Kenya et en Égypte.
Le SBTI permet aux entreprises de fixer des objectifs de réduction des émissions afin d'atteindre un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et propose aux entreprises des méthodes conformes à la science du climat. Les objectifs sont fixés de manière indépendante.
Pour parvenir à des émissions nettes nulles, l'Afrique aura probablement besoin de 2.000 milliards de dollars d'investissements supplémentaires au cours des 30 prochaines années, dont la majeure partie pour remodeler le secteur de l'électricité. Cependant, d'importants obstacles à l'accès au financement vert en Afrique subsistent. En gros, ces obstacles sont de deux ordres : Le manque de projets climatiques bancables du côté de la demande. Du côté de l'offre, la disponibilité et l’accès aux investisseurs et au financement. Pour surmonter ces obstacles, il est important de développer un pipeline solide de projets verts investissables, de décarbonisation des industries existantes, ou de nouvelles entreprises vertes.
Il est aussi important d’établir une base de référence solide et un système de vérification des émissions de gaz à effet de serre, de rendre obligatoires les instruments de financement verts qui correspondent aux différents profils de risque et de rendement. Il s'agit notamment des crédits carbones, des assurances vertes, des obligations vertes, des mécanismes de garantie verte et des paiements pour la performance. En outre, bien que le financement du climat par les pays riches augmente, il reste en deçà des engagements pris à la COP 15 de 100 milliards de dollars par an. Il est à noter que la BAD a publié une série de boîtes à outils pour aider les petites et moyennes entreprises à exploiter les opportunités d'investissement vert contenues dans les Contribution Déterminée au Niveau National (CDN) des pays dans le cadre de l'Accord de Paris.
Le 4ème panel porte sur la question des Partenariats et alliances pour réaliser l’industrialisation de l’Afrique.
L’objectif de ce panel, est de mobiliser des partenariats publics –privés nationaux et internationaux pour renforcer les capacités de planification et de mise en œuvre d’une croissance industrielle accélérée et élargie en Afrique.
Pour M. Issa Dramé, le partenariat peut être vu sous plusieurs angles notamment en interne et en international et aussi à travers la coopération sud-sud, et aussi à travers l’alliance positive mise en œuvre avec la banque mondiale à travers plusieurs programmes ; la JICA et bien autres partenaires.
Les autres panelistes, notamment le diplomate Alberto Virella a rappelé l’impact de l’industrie sur les autres secteurs, et de noter que ‘’le développement industriel n’est pas clairement formulé dans le partenariat entre l’Afrique et l’Union Européenne’’.
Quant au représentant de l’Agence de Développement de l’Union Africaine (NEPAD), M. Moustapha, il a centré son intervention sur les initiatives faites par son institution dans le domaine de la recherche des partenariats.
Les autres panelistes ont insisté, dans leurs interventions, sur le rôle des gouvernements, de la société civile, des organisations régionales, continentales et internationales pour le lancement et la mise en œuvre des partenariats.
Tanko Abdoulkarim
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Sommet de l’Union Africaine : le Président de la République a quitté Niamey ce vendredi matin pour Addis-Abeba
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, a quitté Niamey ce vendredi matin, 16 novembre 2018 à destination d’Addis-Abeba, en Ethiopie, où il participera au Sommet Extraordinaire de la Conférence de l’Union Africaine (UA) sur le processus de Réforme Institutionnelle qui se tiendra du 17 au 18 novembre 2018.
Le Chef de l’Etat est accompagné, dans ce déplacement, de M. Ouhoumoudou Mahamadou, Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République et M. Kalla Ankouraou, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur.
16 novembre 2018
Source : https://www.presidence.ne
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Sommet délocalisé de la CEDEAO : L’impossible unanimité se révèle à New-York
La CEDEAO est en train de se détruire elle-même par un certain manque de leadership de la part de ses dirigeants et par les approches peu pertinentes envisagées à chaque fois pour faire face aux problèmes qui se posent dans son espace. L’organisation communautaire a perdu depuis quelques années de sa superbe, devenant un machin sans âme à travers lequel les populations ne se retrouvent plus depuis qu’elle s’est réduite à n’avoir qu’une carapace syndicale pour protéger, dans la solidarité de corps, des Chefs d’Etat qui ont quelques pépins ou qui ont cru qu’ils peuvent détourner l’organisation de ses missions originelles qu’on ne cesse de saboter pour ne pas savoir incarner ses valeurs fondatrices d’intégration, de libre-circulation, de bonne gouvernance, de démocratie vertueuse. En défendant des cas contre un autre, à la tête du client, cette CEDEAO des présidents et non des peuples, se discréditent. C’est surtout par le dossier malien que la CEDEAO a perdu de son prestige auprès des peuples lorsqu’incapable de considérer ce qui fait le bien du peuple, elle prenait des discisions pour l’étouffer, l’asphyxier, le détruire, pire, non par son initiative propre, mais par une France qui peut la manipuler pour son agenda contre un peuple que l’organisation oust-africaine est pourtant supposée défendre en toute circonstance. Elle manqué d’autant plus de tact dans la gestion de ce dossier qu’elle s’y est plantée, enlisée même, au point, face aux frictions qui font jour en son sein, de ne plus savoir la conduite à tenir pour sauver la face, humiliée par ses échecs. Deux clans s’opposaient : les radicaux et les modérés c’est-à-dire ceux qui, plus pragmatiques, voulaient un peu de souplesse pour ne pas condamner le peuple dans la volonté irascible de nuire à ceux que la France et sa presse aiment appeler la « Junte ». Or, dans l’espace CEDEAO, il n’y a pas de junte qu’au Mali pour n’avoir de fixation que sur celle-là ! Ce qui est dramatique dans cette conduite complexée de la CEDEAO qui montre qu’elle est incapable de régler les problèmes africains, ou disons de son espace, est cette autre décision que personne ne peut comprendre, quand, profitant de la 77ème Assemblée Générale des Nations-Unies à New York, Umaro Cissoco Embalo de la Guinée-Bissau qui en assure la présidence, décide de délocaliser son sommet aux Etats-Unis pour parler plus du cas du Mali et faire plaisir à la France que de parler de la question aujourd’hui préoccupante de l’insécurité dans l’espace sahélien.
C’est un choix maladroit et les décisions qui pouvaient en être issues ne peut qu’être encore mal comprises de la part des populations qui, depuis quelques années, ne savent plus faire confiance à l’organisation communautaire devenue obsolète, non pas par ses principes mais par l’instrumentalisation qui en est faite depuis que, par les servilités de ses dirigeants, elle devenait un outil au service de l’hégémonie de la France et de sa domination en Afrique.
A New York, les mêmes fissures sont apparues, les chefs d’Etat ne pouvant plus parler d’une seule voix sur le sujet, un autre – l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara -qui a des pépins avec les autorités maliennes, relativement à ses 46 soldats qui sont arrêtés et emprisonnés au Mali, durant toute la session ne pouvait pas avoir de voix, silencieux comme carpe ; sans doute par la peur de détériorer davantage une situation déjà trop difficile qui l’oblige à la sagesse du silence. Du Huis-clos pour parler des sujets qui l’intéresse, la CEDEAO est sortie plus que jamais divisée, avec un communiqué laconique très en déphasage avec les rigueurs les optimismes que le président Bissau-guinéen laissait entendre des jours plutôt. Elle se contente finalement de menaces de nouvelles sanctions, mais annonçant la mission d’une délégation de chefs d’Etat devant se rendre au Mali pour discuter avec les autorités maliennes.
Il est dommage que cette CEDEAO trop orgueilleuse ne puisse pas reconnaitre ses erreurs dans la démarche pour corriger son attitude vis-à-vis des pays qui sont en transition militaire à la suite de coup d’Etat, continuant à croire que face à un Etat tiers souverain, la brutalité peut l’aider, par des mesures coercitives, à régler ses problèmes, plus par ce que la CEDEAO peut lui dicter que par ce que des autorités et leurs peuples peuvent choisir pour leur pays et pour leur démocratie. Pourtant, qui ne sait pas que la meilleure façon d’aider les pays de la CEDEAO à éviter des coups d’Etat et donc l’arrivée au pouvoir de « Junte » est d’encourager les gouvernants à ne pas s’écarter des normes démocratiques et à gérer dans la rigueur et la justice ? Tant que la CEDEAO, tenue par ces solidarités de corps, devra plus aimer défendre des pairs, des hommes non des valeurs, et avec elles, la démocratie, alors la CEDEAO, et à travers elle, l’Afrique, ne sortira pas de l’auberge. On comprend d’ailleurs que d’autres aient trop peur de l’arrivée au pouvoir des militaires…. Les peuples d’aujourd’hui ne sont pas les peuples d’une certaine époque et il faut comprendre qu’à ceux-là, l’on ne peut pas continuer à imposer des choix et des conduites.
Cet échec est d’autant humiliant pour les chefs d’Etat de la CEDEAO que, quand mêmes les places des trois pays suspendus – le Burkina Faso, la Guinée et le Mali – restaient vides, le Mali, par son Premier Ministre par Intérim, le Colonel Abdoulaye Maiga, pouvait être reçu au sommet des Nations-Unies et même avoir droit à la parole pour s’exprimer à la Tribune de l’Institution Internationale, disant tout ce qu’il a sur le coeur, et, entre autres, toutes les récriminations que le Mali peut porter contre les autorités françaises auxquelles la « Junte » reproche encore un « abandon en plein vol », et un coup de poignard dans le dos. Aussi bien la France que la CEDEAO, face au show malien à la tribune des Nations-Unies pour tenir ces propos qui fâchent ne peuvent que comprendre qu’elles s’isolaient en adoptant cette posture incommode de la radicalité et surtout quand, le faisant, ne serait-ce qu’avec l’Union Africaine dont tous relèvent, l’on ne peut rien entendre de ce qu’on peut reprocher, pour les mêmes raisons, au Tchad et au fils d’Idriss Déby qui ne peut, lui aussi, donner de précisions sur la durée de « sa » transition. Que dit la France si douce à l’endroit de cet autre chef de « Junte ». Aucune récrimination officielle. Et c’est injuste !
Mais alors pourquoi, au moyen de la CEDEAO, la France s’acharne tant contre le Mali et ses autorités ? Peut-elle être plus légitime que des Maliens même issus d’un coup d’Etat pour croire qu’elle soit fondée à décider pour le Mali et pour son peuple ? Les autorités maliennes n’ont sans doute pas tort, au regard d’une telle interférence inacceptable d’évoquer un néocolonialisme de la part de cette France qui, depuis qu’elle perdait le combat avec le Mali, et surtout son emprise sur le pays de Modibo Keita, mobilisait le monde entier pour avoir la peau de ses nouvelles autorités. Les Nations-Unies peuvent, elles, comprendre les dessous de cette agitation de la France pour ne pas s’en mêler à isoler le Mali du monde qui vient là prendre sa place et faire entendre sa voix. Une voix qui ne fait pas toujours plaisir à tous, celle d’un peuple libre et libéré.
Emmanuel Macro, doit d’ailleurs le comprendre à son tour, et dans son intérêt. Plusieurs responsables politiques de son pays, dans leurs tweets, s’indignaient que pendant qu’il prenait la parole au même sommet, la salle était à moitié vide. Aussi, depuis quelques années, des responsables politique italiens, dénonçaient le comportement de la France sur le continent qui ne peut leur permettre d’émerger pour mieux prendre en charge les préoccupations des populations et notamment de sa jeunesse pour se plaindre qu’elle vienne envahir l’Europe et ameuter toute l’Europe à se mobiliser contre ce qu’elle peut faire croire, par ses manipulations, à savoir une invasion des pays d’Europe par ce qu’on autre appelait en France la « misère du monde ».
A New York, la CEDEAO d’Embalo a échoué…
Elle a échoué parce qu’elle n’a pas été capable de parler d’une seule voix ; elle a échoué parce qu’elle n’a pas réussi à prendre les mesures extrémistes de rétorsions que certains de ses membres voulaient contre le Mali ; elle a échoué surtout car malgré qu’elle pouvait refuser une place au Mali – et aux autres – les Nations-Unies, peuvent, elles, accueillir une autorité malienne sur le sol américain, et même lui donner la parole à sa tribune. Et le Mali, comme les autres pays, peuvent compter sur d’autres pays amis qui, au nom leurs intérêts, peuvent commercer avec lui, et ce depuis qu’il est sorti aguerri de l’isolement imposé et surtout de l’embargo économique et politique.
La CEDEAO, en continuant dans une telle démarche, pourrait ne pas avoir d’avenir, appelée à s’effondrer par ses turpitudes lorsque les peuples ne peuvent plus se reconnaitre à travers ses choix et notamment celui de l’asservissement à la France que rien, aujourd’hui, ne saurait justifier. Les animosités qui naissent aujourd’hui, du fait de l’intolérance entre les dirigeants de l’espace, n’arrangent rien à la situation. Lorsque certains responsables de pays membres – les Nigériens surtout – peuvent avoir ces discours peu diplomatiques et discourtois à l’endroit de dirigeants d’un pays souverain, fussent-ils des sanguinaires – et ils ne sont pas seuls – l’on ne peut que craindre une escalade et une situation irréparable au sein de la CEDEAO et dans les relations entre pays. La réponse du berger à la bergère à la tribune des nations-Unies de la part du Mali, traduit ces malaises et surtout le fait que, pour nous gérer, nos dirigeants, ne sont plus dans la magnanimité.
Et la passe d’armes entre Niamey et Bamako n’arrange rien à la situation tant pour la CEDEAO que pour les deux pays que la géographie et l’Histoire condamnent à partager bien de réalités et de préoccupations pour savoir se ménager et préserver les vieilles relations de bon voisinage et d’amitié héritées de régimes antérieurs.
Attention au crime de la détérioration de nos bonnes relations séculaires…
Par Waz-za
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Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine sur l’Industrialisation et la diversification économique / Industrialisation et ZLECAf : quelles opportunités pour l’Afrique ?
Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine sur l’Industrialisation et la diversification économique
Panel de haut niveau : Note conceptuelle
Industrialisation et ZLECAf : quelles opportunités pour l’Afrique ?
Date et heure : 24 novembre 2022 de 11:00 à 12:45
Lieu : Salle Présidentielle (Mahamat Gandhi)
Les politiques industrielles face à un monde en pleine mutation
Le contexte économique et politique actuel est complexe et en pleine mutation. Juste après une crise sanitaire mondiale qui n'est toujours pas terminée, les crises énergétiques et de sécurité alimentaire associées aux tensions géopolitiques ont mis en évidence la fragilité du système mondial. Les tendances sur le lieu et la manière dont la valeur ajoutée est créée se sont accélérées, créant une incertitude sur la compétitivité dans les chaînes de valeur du futur.
La digitalisation change la manière dont les activités sont organisées au sein des entreprises et entre elles, ainsi que leurs relations avec les consommateurs. Les nouvelles configurations de la demande ainsi que les incitations offertes appellent à des modes de production et de consommation plus écologiques et plus durables. Dans ce contexte, il est évident qu’il faut plus d’effort et d’innovation pour maintenir la croissance économique et assurer une prospérité partagée.
Le paysage de la politique industrielle du continent remonte aux années 1980.
En effet, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement tenue à Monrovia en 1979, a proclame la période 1980 à 1990 « la Décennie Industrielle de l’Afrique » afin d’industrialiser le continent. Cette première décennie a été suivie d’une autre pour la période 1990 à 2000 dont la proclamation a été faite par les Ministres de l’Industrie du Continent lors de leur rencontre à Harare en 1989. Cette deuxième décennie a mis l’accent sur l’accélération de l’industrialisation.
A l'échelle mondiale, l'Assemblée Générale des Nations Unies (AGNU) a renforcé l'importance de l'industrialisation de l'Afrique en adoptant la résolution A/RES/70/293 le 15 juillet 2016, qui consacre la période 2016-2025 la troisième décennie du développement industriel de l'Afrique. Après ces trois décennies de tentative d’industrialisation, les performances du continent restent encore faibles. Dans ces circonstances, les défis de développement industriel auxquels le continent est actuellement confronté, à savoir, les besoins de déploiement effectif, efficace et opportun de l'action au-delà de la rhétorique politique, restent encore plus d’actualité.
Il est encourageant de noter que la décennie 3 offre une nouvelle occasion de rallier les partenariats et les efforts mondiaux pour travailler collectivement à la transformation structurelle de l'Afrique. Ceci devrait être exploité de manière optimale dans la perspective d’avoir des impacts significatifs sur la mise en place d'une voie d'industrialisation inclusive et durable pour l'Afrique. Pour une transformation industrielle de l’Afrique, il est essentiel de reconnaître la nécessité de redéfinir une orientation vers un programme d'industrialisation panafricain renouvelé et un cadre fondé sur les leçons tirées des programmes précédents, en tenant pleinement compte des tendances sociales, économiques et politiques actuelles et en évolution, ainsi que des besoins de développement du continent. La capacité du continent à mettre en œuvre l'Agenda 2063 dépend donc, en partie, de l'industrialisation du continent. Aussi, les Objectifs du Millénaire pour le Développement des Nations Unies ont assigné l'Objectif 9 à la construction d'industries durables et d'infrastructures résilientes, comme un moyen de renforcer la capacité des économies en développement.
La ZLECAf pourrait changer les donnes
La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) se présente comme une opportunité qui pourrait changer la donne dans le processus d'industrialisation en Afrique.
Les gouvernements à travers le continent se sont engagés à poursuivre la transformation économique, à créer des emplois décents et à atteindre des niveaux élevés de prospérité. Pour y parvenir, l'intégration continentale est un pilier essentiel comme le stipule l'Agenda 2063 de l'Union africaine. La ZLECAf, lorsqu'elle sera pleinement mise en œuvre, créera le plus grand marché commun au monde avec environ 1,2 milliard de consommateurs. Ce marché unique permettra de stimuler de nouveaux marchés et de saisir de nouvelles opportunités de coopération.
Pour concrétiser les avantages offerts par la ZLECAf, les pays devront mettre à jour leurs stratégies nationales de développement, activer les partenariats internationaux et redynamiser les investissements étrangers pour adresser les défis structurels du continent. Entre autres défis, nous avons le déficit des infrastructures numériques et physiques (la vitesse de l'internet en Afrique est 6 fois inférieure à la moyenne de l'OCDE), la dépendance aux ressources naturelles et aux matières premières (les biens primaires représentent plus de 70% des exportations dans la majorité des pays africains - 42 d'entre eux), et la forte dépendance du commerce extérieur dans l’importation de certains biens critiques (selon les estimations de la CEA, 96% de la demande de vaccins en Afrique est couverte par des importations du reste du monde).
Comment les Examens des Politiques de Transformation Économique (EPTE) peuvent aider l'Afrique à atteindre les objectifs de l'agenda 2063 ?
Cet événement s’inscrit dans le cadre de la coopération de longue date entre le Centre de développement de l'OCDE, les partenaires internationaux et les gouvernements africains pour soutenir la transformation économique du continent dans le cadre de l’initiative de l’OCDE pour le dialogue sur les chaînes de valeur mondiales (CVM), la transformation de la production et le développement . Cette collaboration s’est matérialisée au fil des années par l’élaboration de l’examen des politiques de transformation économique de l'Égypte qui portait sur le changement et l’atteinte de la prospérité (OCDE/ONU/ONUDI, 2021). Ce fut le premier EPTE élaboré en Afrique à la demande du gouvernement égyptien, en collaboration avec la CEA, la CNUCED, l'ONUDI et Afreximbank. Actuellement, le Centre de développement de l’OCDE met en œuvre un autre projet conjointement avec la CEA et Afreximbank sur comment exploiter le potentiel de la ZLECAf pour l'industrialisation de l’Égypte. Le Centre a également lancé les travaux sur l’EPTE du Togo en collaboration avec la CUA, la CEA, l'ONUDI, la CNUCED et l'ONU CDP.
Sur la base d'un examen approfondi des stratégies, institutions et mécanismes nationaux ; l’Examen des politiques de transformation économiques (EPTE) offre un outil concret d’analyse pour la définition, la planification, la réforme, la mise en œuvre et la gestion de meilleures politiques de soutien à la transformation économique.
Introduits en 2017, les EPTE se font sur requête à travers un processus ciblé de soutien sur une période de 15 à 18 mois. Ils se basent sur des analyses comparatives et fournissent des orientations concrètes pour améliorer les stratégies nationales, le cadre incitatif et les partenariats pour la transformation économique. L’examen s’appuie sur un apprentissage par les pairs, des analyses empiriques, l’élaboration de scenarii, la recherche de consensus et le dialogue multipartite entre les représentants du gouvernement, les acteurs du secteur privé et les partenaires et autres acteurs impliqués au processus. Deux missions se font dans le pays demandeur pour mener des interviews et des tables rondes semi-structurées.
Les EPTE ont été mis en œuvre en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Depuis 2021, ils ont été recommandés par le Comité des politiques de développement des Nations unies comme un outil clé pour aider les pays les moins développés dans leur transition. Les EPTP bénéficient de la collaboration de la CNUCED, de l'ONUDI et des commissions régionales du système des Nations unies.
A propos de cet événement
L'événement réunira non seulement des ministres et des représentants gouvernementaux de haut niveau mais aussi des institutions partenaires pour discuter des meilleures pratiques pour l'amélioration des politiques de transformation économique de l'Afrique afin d'atteindre la trajectoire d'un continent prospère comme définit par l'agenda 2063. Les participants sont invités à se joindre au débat et à partager leurs expériences et leurs idées. en répondant aux questions clés suivantes :
- Quels sont les défis émergents auxquels les pays africains sont confrontés dans un contexte technologique et géopolitique complexe?
- Quels sont les actions prioritaires à mener pour assurer une diversification économique bénéfique pour tous ?
- Quelles sont les solutions endogènes à la problématique de financement de l'industrie ?
- Quelles sont les réformes concrètes nécessaires au niveau national et continental pour que la ZLECAf soit au service de l'industrialisation et la diversification économique ?
- Comment les EPTE peuvent-ils ajouter de la valeur et contribuer à la mobilisation des investissements et des partenariats pour l’industrialisation en Afrique ?
AGENDA
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Moderator
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11:00 – 12:30 |
High-level Roundtable on accelerating industrialization in an integrated Africa
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12:40 – 12:45 |
Concluding remarks (By the moderator) |
Source : https://aiw-ne.org/
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Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO à Niamey : La relance du processus de l’intégration après la Covid-19 au cœur de la session du conseil des ministres de l’organisation
En prélude à la tenue du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’accueille aujourd’hui le Niger, le conseil des ministres de cette organisation s’est tenu le 4, 5 et 6 septembre au centre international de conférence Mahatma Gandhi de Niamey. C’est le ministre nigérien des affaires étrangères, président du conseil des ministres de la CEDEAO, M Kalla Ankourao qui a dirigé la session ministérielle, en présence du président de la commission de la CEDEAO, M Jean-Claude Kassi Brou.
Les participants à la 84ème session du conseil des ministres de la CEDEAO, qui se tient dans un contexte international marqué par la pandémie de la Covid 19, avaient à leur agenda plusieurs sujets d’importance capitale pour l’organisation sous régionale. Dans son adresse à l’endroit de ses hôtes, le ministre Kalla Ankourao a souligné deux faits majeurs qui caractérisent la tenue de cette session : la pandémie de la covid-19 avec ses impacts négatifs multiples sur la vie de nos pays et les défis sécuritaires qui assaillent la sous-région. Parlant de la Covid-19 et ses effets, il dira qu’il a « plongé la région dans une profonde récession » ayant eu pour impact le ralentissement dans la mise en œuvre de certains programmes de développement. Les contraintes liées à cette pandémie ont fait l’objet d’examen lors de ladite session du conseil des ministres, a dit M Ankourao soulignant que depuis l’apparition de la pandémie, les dirigeants ouest-africains se sont fortement mobilisés et engagés et ont pris une série des mesures et d’initiatives pour la maitriser, même s’il reconnait que cette maitrise reste encore fragile. Il en est de même de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) pour avoir apporté des contributions en matière d’acquisition d’équipements et de fournitures de lutte contre la Covid-19.
La session ordinaire du conseil des ministres s’est aussi penchée sur plusieurs autres points, dont l’examen du rapport intérimaire du président de la commission, la situation financière des institutions de l’organisation, la situation de la pandémie Covid-19 en Afrique de l’Ouest. En outre, les ministres réunis à Niamey ont passé au peigne-fin et adopté les différents memoranda que la commission leur a soumis, a dit le ministre Kalla Ankourao soulignant son espoir que les débats « fructueux et enrichissants » permettront de donner un nouvel élan à l’organisation sous régionale. Evoquant l’après Covis-19, le ministre des affaire étrangères a souligné l’absolue nécessité d’accélérer le processus d’intégration dans tous les domaines. Et pour aboutir à cela, « il est indispensable que nous soyons unis, conjuguions ensembles nos efforts pour faire face aux défis communs qui se posent à nous sur la route de l’intégration », a dit le ministre.
Pour sa part, le président de la commission, M Jean-Claude Kassi Brou qui a entamé son allocution en présentant toutes ses civilités au Président de la République, Président en exercice de la CEDEAO et aux autorités nigériennes, a rappelé que la session de Niamey a pour but de faire l’état de la communauté et celui de la mise en œuvre des tâches et missions qui sont confiées à la commission et aux instances. M Kassi Brou a aussi évoqué le caractère tout particulier de cette session du fait de la pandémie de Covid-19 qui constitue d’ailleurs un des points importants inscrits à l’agenda du conseil des ministres. Il a déclaré être, lui et tous les chefs d’institutions ainsi que les commissaires, à la disposition des ministres pour répondre à leurs questions afin d’apporter l’éclairage nécessaire pour faciliter leurs délibérations.
Zabeirou Moussa(onep)
07 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Sommet des Chefs d’État et/ou de Gouvernement Africains sur l’alimentation à Dakar (Sénégal) : Le Premier ministre anime un panel sur les efforts déployés par le Niger pour développer le secteur agricole
Le Premier ministre, M Ouhoumoudou Mahamadou a regagné Niamey le samedi 28 janvier 2023 en début de soirée au terme d’une visite de travail à Dakar. Dans la capitale sénégalaise, le Chef du Gouvernement a représenté le Président de la République Mohamed Bazoum au sommet des Chefs d’État et/ou de Gouvernement Africains sur l’alimentation tenu du 25 au 27 janvier 2023 au Centre international de conférences de Dakar.
La première journée de ce sommet a été consacrée à la cérémonie officielle de lancement des travaux. Séance marquée notamment par le discours d’ouverture prononcé par le Président sénégalais également Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine, SE. Macky Sall. Juste après le lancement officiel des travaux, plusieurs Chefs d’État et/ou de Gouvernement ont pris la parole pour faire le point et partager leurs expériences en matière de politique agricole mais aussi, pour annoncer leur engagement conformément aux objectifs du sommet de Dakar 2 qui a comme thème : ‘’Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience’’.
Intervenant à cette occasion, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a d’abord transmis les salutations du Président de la République Mohamed Bazoum à son homologue du Sénégal Macky Sall et à l’ensemble des Chefs d’État et/ou de Gouvernement ayant effectué le déplacement de Dakar. Il les a également assuré que le Chef de l’État Mohamed Bazoum partage l’ensemble des réflexions et résolutions qui sortiront de ce sommet. Le Premier ministre a ensuite évoqué les efforts que le Niger déploie pour développer le secteur agricole à travers son programme phare de politique agricole intitulé l’Initiative 3 N : ‘’les Nigériens nourrissent les Nigériens’’. M Ouhoumoudou Mahamadou a conclu que grâce à ce programme de politique agricole et les pactes élaborés dans le cadre de ce sommet, «le Niger va contribuer à nourrir l’Afrique pas seulement les nigériens». Engagement fort apprécié par les participants à ce sommet au vu de la grande participation des partenaires techniques et financiers au panel dirigé par le Premier ministre sur les pactes élaborés et adoptés par le Niger.
Cet écho favorable se traduit par l’engagement des partenaires techniques et financiers à soutenir le projet d’agriculture contractuelle et de transition écologique (Pacte) présenté par le Niger et dont le coût global est estimé 2,1 milliards de dollars pour une participation de 15% de l’État. Le reste sera financé par le secteur privé, les producteurs eux-mêmes et les partenaires techniques et financiers.
D’ailleurs pour l’ensemble des pactes présentés à l’occasion de Dakar 2, les partenaires techniques et financiers se sont engagés à investir 30 milliards de dollars. La Banque Africaine de Développement s’engage à elle seule à investir 10 milliards de dollars. Ces engagements ont été confirmés dans la déclaration finale du sommet.
En marge des travaux dudit sommet, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou s’est entretenu avec le Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement et le Président de la Commission de l’Union Africaine.
Dans l’après-midi du vendredi 27 janvier 2023, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou s’est rendu à l’Ambassade du Niger à Dakar où il a rencontré la communauté nigérienne vivant au Sénégal. La situation politique, sécuritaire, sociale et économique du Niger était au centre de cette rencontre au cours de laquelle les délégués des Nigériens vivant au Sénégal se sont dit satisfaits des progrès sociaux économiques enregistrés par le Niger. Ils ont également soumis au Premier ministre, un certain nombre de doléances telles que les pièces d’identités, les frais de scolarité et les bourses des étudiants nigériens.
Pour sa part, le Chef du Gouvernement leur a fait le point des efforts déployés par le gouvernement pour assurer la sécurité et l’intégrité territoriale du Niger et pour faire avancer le pays dans les domaines socio-économiques. Il leur a promis de tout mettre en œuvre pour apporter des solutions à leurs différentes préoccupations dans la mesure du possible. M. Ouhoumoudou Mahamadou s’est félicité du comportement des Nigériens dans leur pays d’accueil et de l’esprit de fraternité et de solidarité dont ils font preuve.
Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a effectué ce déplacement de Dakar en compagnie notamment des ministres en charge de l’Agriculture et du Plan, de son Directeur de Cabinet, M. Lawali Chaibou et du Conseiller Principal en économie rurale et environnement, Dr Habou Maman Manzo.
Mahamadou Saidou AP/Cabinet du PM
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Sommet du G5 Sahel par visioconférence : Mohamed Bazoum, le seul bon élève invité à l’Elysée ?
Le président Mohamed Bazoum a assisté, vendredi 9 juillet dernier, à un sommet du G5 Sahel par visioconférence aux côtés de son homologue français Macron, à l’Elysée, le palais présidentiel français. Il est le seul président â être invité à Paris pour échanger en compagnie du président Macron à distance avec les 4 autres chefs d’Etat du G5 Sahel confrontés au fléau du terrorisme, sur la restructuration de la force française Barkhane. Comme on le sait, suite à la brouille momentanée entre Bamako et Paris en mai dernier, brouille née du coup d’Etat perpétré par le Colonel Goïta contre la transition en cours au Mali, Macron a annoncé un retrait progressif de Barkhane au Sahel, qui doit se parachever au plus tard en janvier 2023. Dans la même foulée, il a aussi annoncé fin des opérations conjointes de terrain entre l’armée malienne (Famas) et sa force militaire. Toutes ces mesures ont été prononcées dans la précipitation parce que la junte militaire dirigée par Goïta, qui a dégagé les autorités civiles de la transition malienne, a refusé d’obtempérer aux injonctions de Macron, exigeant le rétablissement illico-presto de ces dernières dans leurs fonctions.
Peu de temps après, Macron est étrangement revenu sur l’arrêt des opérations conjointes, qui ont repris depuis un certain temps. En revanche, le retrait de Barkhane du Sahel reste maintenu. C’est la force Takouba, une maigre coalition militaire afro-européenne, qui la remplacera. C’est cette force qui sera renforcée, selon le président Macron, pour se substituer à Barkhane. C’est dans ce contexte particulier que Bazoum a fait ce déplacement de Paris pour échanger, aux côtés de son homologue Macron à distance, avec ses pairs du Sahel des nouvelles orientations de l’intervention militaire française contre le terrorisme dans la région. On est en droit de se poser des questions par rapport à la convocation de ce sommet et au choix de Bazoum par Macron. Qu’est-ce qui pourrait justifier ce choix ?
La récompense du bon élève
Depuis son accession à la magistrature suprême, c’est la toute première fois que Bazoum prend part à un sommet des chefs d’Etat du pays du G5 Sahel. Un sommet convoqué, dit-on, par lesdits chefs d’Etat. Soit ! Mais à la lumière du principal sujet qui a été au centre des échanges, on est tenté de croire qu’il s’agit d’une réunion convoquée par Macron. Ce n’est pas lui l’invité du sommet comme l’a laissé entendre RFI, mais c’est plutôt les présidents du G5 Sahel qui sont les invités. N’est-ce pas Macron qui invité Bazoum ? Pourquoi lui et pas les autres ? A l’école, ce sont les bons élèves, les élèves disciplinés, qui sont récompensés avec des cadeaux à la fin de l’année. Les trois pays du Sahel les plus durement affectés par le fléau terroriste sont, comme le monde le sait, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Dans tous ces trois pays, les populations contestent ouvertement la présence de la force française sur leurs sols. Devant le sentiment que sa présence n’a fondamentalement pas changé à la donne, qui s’aggrave d’ailleurs au fil du temps. Si au Niger, la contestation de la présence de la force s’exprime uniquement dans des déclarations, au Burkina et au Mali, elle se fait aussi dans les rues, à travers des manifestations D’où d’ailleurs l’exaspération de Macron qui a demandé un temps aux présidents de la région de ‘’clarifier leur position’’ par rapport à la situation. Lesquelles manifestations de rue sont systématiquement interdites, en violation de la loi, par le régime de la renaissance. C’est peut-être pour cette raison que Macron a préféré inviter Bazoum seul, sans les autres. Histoire de signifier aux autres chefs d’Etat qu’ils doivent aussi faire comme le Niger, se donner également les moyens d’empêcher toute contestation de rue vis-à-vis de la présence de la force française au Sahel. Un bon élève mérite d’être encouragé.
Tawèye.
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Sommet du G5 Sahel sur l’Energie vendredi à Ouagadougou en présence du Président Issoufou Mahamadou : Les Chefs d’Etat ont souscrit aux objectifs de l’initiative ‘’Desert to Power’’ visant à fournir l’électricité à 60 millions de personnes à l’horizon 203
Le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, Président en Exercice de la CEDEAO a pris part, le vendredi 13 septembre 2019 dans l’après-midi à Ouagadougou, au Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat du G5 Sahel sur l’Energie.
Cette rencontre, présidée par SEM Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina Faso, Président du G5 Sahel, a été sanctionnée par un communiqué final et une conférence de presse animée par le Chef de l’Etat burkinabé et le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD) Dr. Akinwumi A. Adesina.
Elle a porté notamment sur l’initiative « Desert to Power» au Sahel, présentée officiellement par le Président de la BAD aux dirigeants du G5 Sahel. La réussite de cette initiative « donne l’opportunité de renforcer le partenariat Sud-Sud. », indique un communiqué de presse publié par la BAD. Au moins 20 milliards de dollars américains devront être mobilisés auprès des partenaires au développement, avec pour objectif de garantir l’accès universel à l’électricité à plus de 60 millions de personnes, grâce à l’énergie solaire, poursuit le communiqué.
Dans les pays du G5 Sahel, quelque 60 millions de personnes subissent les conséquences d’un déficit d’accès à l’électricité, avec pour les secteurs clés de l’économie, une lourde dépendance aux énergies fossiles, une faiblesse des capacités de production et des infrastructures physiques, précise la même source.
Dans le cadre de sa stratégie d’électrification de l’Afrique, la BAD s’est résolument engagée à accélérer l’accès à une énergie de qualité et à moindre coût pour les populations africaines. Des interconnexions essentielles de réseaux ont été approuvées par le Conseil d’administration de la Banque : Mali-Guinée, Nigeria-Niger- Bénin- Burkina Faso et Tchad-Cameroun.
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Sommet extraordinaire de la CEDEAO : La Vice-présidente de la Gambie à Niamey
La Vice-présidente de la République de Gambie, SE IsatouTouray est arrivée à Niamey, hier dans l’après-midi. La deuxième personnalité de l’exécutif gambien est au Niger pour participer au sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique en Guinée-Bissau, qu’accueillera le Niger demain 8 novembre 2019. A sa descente d’avion, Mme Isatou Touray a été accueillie par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, M Kalla Ankourao. Après les honneurs militaires, elle a été saluée par le gouverneur de la région administrative de Niamey et le Président de la délégation spéciale de la ville de Niamey avant d’avoir un entretien en tête avec le ministre Kalla Ankourao dans le salon officiel de l’aéroport International Diori Hamani.
Zabeirou Moussa(onep)
07 novembre 2019
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Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Ouagadougou (Burkina Faso) : « Je suis convaincu que nous parviendrons à relever ensemble le défi que nous lancent le terrorisme et le crime organisé »
«Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso,
Excellence Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur le Premier Ministre du Faso,
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine
Mesdames et Messieurs les Chefs des Institutions du Burkina Faso,
Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,
Monsieur le Président du Conseil des Ministres,
Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel,
Monsieur le Haut Représentant de l’Union Européenne pour le Sahel,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales et Régionales,
Mesdames, Messieurs,
La liste des victimes civiles et militaires du terrorisme et du crime organisé dans notre région continue hélas de s’allonger. Les attaques récentes perpétrées au Burkina le prouvent. Je voudrais vous demander d’observer une minute de silence en leur mémoire.
Je vous remercie.
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de remercier Son Excellence Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, le gouvernement et le peuple Burkinabè pour l’accueil chaleureux et fraternel ainsi que pour toutes les facilités mises à la disposition de toutes les délégations, présentes à Ouagadougou à l’occasion de ce sommet extraordinaire de la CEDEAO consacré a la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans notre région.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Si nous avons pris la décision de convoquer une réunion extraordinaire de notre Communauté pour débattre spécifiquement de la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et le crime organisé dans notre région, c’est parce que cette question constitue pour nous une triple menace : menace à la paix et à la sécurité des personnes et des biens, menace contre nos institutions démocratiques, menace pour notre développement économique et social.
Ces menaces, amplifiées par la crise Libyenne, concentrées initialement dans la région du Sahel et dans le bassin du Lac Tchad, se déplacent progressivement vers le Sud avec le risque de concerner l’ensemble des Etats de notre communauté.
La violence qui y est subséquente a endeuillé de nombreuses familles, entrainé un nombre important de réfugiés et déplacés, affecté profondément l’activité économique et la résilience des populations ainsi que les budgets des Etats. En outre, elles ont suscité et exacerbé les tensions intercommunautaires et interreligieuses portant atteinte à la cohésion sociale des communautés qui vivaient jusque là dans la paix et la quiétude.
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Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique en Guinée, à Accra (Ghana) : Le Président Mohamed Bazoum y a pris part
Le Président de la République, Chef de l'État, S.E.M Mohamed Bazoum, a regagné Niamey, hier en début de soirée, de retour d’Accra, au Ghana, où il a pris part, hier jeudi 16 Septembre 2021, à un Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique en Guinée. On y notait également la présence des Présidents du Togo, du Burkina Faso, du Liberia, de Côte d'Ivoire, du Sénégal et de Sierra Leone. Quant au Nigeria, il était représenté par son vice-président, tandis que les autres pays y sont représentés par leur ministre des Affaires étrangères.
Dans une allocution qu’il a prononcée à l’ouverture du sommet, le président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, a souligné l’enjeu de la rencontre. "Nous sommes tenus de prendre des décisions éclairées sur ces questions", a-t-il déclaré. "Je compte sur vous, Excellences, pour aider à proposer des solutions durables à la crise", a-t-il ajouté en s’adressant aux dirigeants présents au Sommet.
Selon le programme établi, au cours de cette réunion au pays de Kwame Nkrumah, les dirigeants des pays membres de la CEDEAO ont suivi le rapport présenté par la délégation dépêchée en Guinée où elle s’est entretenue, le vendredi 10 septembre dernier, avec les dirigeants de la junte militaire. En effet, faut-il le rappeler, les Chefs d’État s’étaient déjà réunis par visio-conférence, le 08 Septembre 2021, où ils avaient décidé de la suspension de la Guinée. Par la suite, une mission de haut niveau avait aussi été immédiatement dépêchée à Conakry pour faire le point de la situation sur place.
Statuant sur le rapport de la mission de la CEDEAO et au regard de la situation politique en cours en Guinée, les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont durci le ton en décidant de maintenir la suspension de Conakry de toutes ses instances de décisions. S’y ajoutent également d’autres mesures rigoureuses prises à l’encontre de la junte au pouvoir depuis le 05 septembre 2021. (Nous y reviendrons).
Le Chef de l'Etat est accompagné dans ce déplacement notamment de: M. Massoudou Hassoumi, Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ; M. Djibo Takoubakoye Daouda, Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République.
Par Assane Soumana(onep)
17 septembre 2021
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Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Burkina Faso, à Accra (Ghana) : La junte militaire au pouvoir au Burkina Faso invitée à mettre en place immédiatement l’Autorité de la Transition
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mohamed Bazoum, a regagné Niamey, hier jeudi 03 février 2022, dans l’après-midi, de retour d’Accra (Ghana), où il a participé au Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique au Burkina Faso, suite au coup d’Etat militaire ayant renversé, le 23 janvier 2022, le régime du Président Rock Mark Christian Kaboré.
Force est de constater qu’à l’issue des travaux de ce sommet, les Chefs d'Etat et leurs représentants de 12 des 15 pays membres de la CEDEAO présents à ce sommet extraordinaire d’Accra, tout en réitérant leur condamnation absolue du coup d’Etat du 24 janvier 2022 et leur préoccupation face au maintien en détention du Président Roch Kaboré, n’ont pas voulu infliger de nouvelles sanctions contre le Burkina Faso, après celle portant sur sa suspension des instances de la CEDEAO.
Cependant, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a appelé « l’autorité militaire à mettre en place immédiatement l’Autorité de la Transition, à adopter un calendrier de transition et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel dans un délai convenu et raisonnable. Il sera ainsi plus facile d’obtenir un soutien de l’ensemble des partenaires régionaux et internationaux pour faire face à la situation sécuritaire et humanitaire ».
Auparavant, à l’ouverture des travaux, le Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), SEM. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo du Ghana, a exprimé sa préoccupation face à la résurgence des coups d’Etat en Afrique de l'Ouest, avant d’appeler à des actions collectives et décisives afin de contrer l'instabilité politique dans l’espace communautaire. M. Akufo-Addo a notamment exhorté le bloc sous-régional à assurer la défense de la démocratie dans la région. "Répondons de manière collective et décisive à cette dangereuse tendance avant qu'elle ne dévaste la région tout entière. La résurgence des coups d'Etat dans la région est une situation très préoccupante et cette évolution met en péril le chemin de vie démocratique que nous avons choisi", a-t-il expliqué.
Dans cette optique, le Président en exercice de la CEDEAO a félicité le Président bissau-guinéen, SEM. Umaro Sissoco Embalo, qui a déjoué une tentative de coup d'Etat contre son gouvernement, le mardi 1er Février 2022.
Il faut rappeler que le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum, était accompagné dans ce déplacement de M. Massaoudou Hassoumi, Ministre des Affaires Etrangères, Alkassoum Indatou, Ministre de la Défense nationale, de M. Ahmat Jidoud Ministre des Finances, et de M. Daouda Djibo Takoubakoye, Directeur de cabinet Adjoint du Président de la République.
Par Assane Soumana (Onep) (Sources Agences)
04 février 2022
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Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO sur la Guinée Conakry : La CEDEAO décide de la suspension de la Guinée de toutes ses instances
Le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum a pris part, hier dans l’après-midi, par visioconférence, au Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation en Guinée Conakry. Au cours de ce sommet, l’organisation communautaire a pris d’importantes décisions sur ledit pays suite au coup d’Etat de dimanche dernier. Ainsi, les Chefs de d’Etat ont suspendu la Guinée de toutes les instances de la CEDEAO et ont demandé que cette décision soit endossée par l’Union Africaine et les Nations Unies.
A l’ouverture des travaux du sommet, le Président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, SE. Nana Akufo Addo, Président de la République du Ghana a salué l’engagement des Chefs d’Etat vis-à-vis des objectifs de l’organisation régionale. Pour lui, le putsch en Guinée est un «incident regrettable» et qu’il faut déterminer une réaction commune à cette entorse aux principes de gouvernance que l’espace CEDEAO a adoptés.
Nana Akufo Addo a aussi insisté que ce coup d’état est une violation claire de la charte de la bonne gouvernance de la CEDEAO. Pour lui, le coup d'État mené par les forces spéciales conduites par le colonel Mamady Doumbouya reste un incident malheureux et regrettable. C’est pourquoi dès le dimanche, la CEDEAO avait condamné la prise de pouvoir par les militaires, et l'arrestation du Président Alpha Condé.
Selon le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou ayant assisté au sommet virtuel aux côtés du Président Mohamed Bazoum, les Chefs de l’Etat ayant pris part au sommet extraordinaire ont également exigé le respect de l’intégrité physique et la libération du Président Alpha Condé et de toutes les personnes arrêtées dans le cadre du coup d’Etat du dimanche 05 septembre 2021. Ils ont aussi exigé le retour à l’ordre constitutionnel et annoncé qu’une mission sera envoyée en Guinée pour des pourparlers avec les nouveaux hommes forts du pays. Les Chefs d’Etat demandent aux forces de défense et de sécurité guinéennes de demeurer dans une posture républicaine.
Il faut enfin souligner que la situation en Guinée Conakry a été examinée par les Chefs d'État de la CEDEAO, 72 heures après le coup d'État militaire et les sanctions sont tombées avec la fermeture des frontières.
Seini Seydou Zakaria
09 septembre 2021
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Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur la crise politique en Guinée Bissau à Niamey : Les dirigeants ouest-africains réaffirment leur soutien au Premier ministre
Les Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis vendredi, 8 novembre 2019 à Niamey, sur convocation d’urgence du Président de la République, Chef de l’Etat, S.E Issoufou Mahamadou, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de cette organisation régionale.Ce sommet extraordinaire de la CEDEAO était entièrement consacré à la situation en Guinée Bissau, un pays membre de la CEDEAO plongé depuis le 28 octobre 2019 dans un imbroglio politique avec le limogeage du Premier ministre Aristides Gomes par le Président par intérim, S.E José Mario Vaz. Face au péril que pourrait engendrer cette situation politique, la CEDEAO ne peut aucunement rester les bras croisés. C’est dire que ce sommet visait essentiellement à réfléchir urgemment sur les voies et moyens de sortie de crise dans ce pays qui a déjà souffert de plusieurs soubresauts politiques de son indépendance à nos jours. Un communiqué final comprenant des décisions fermes a été adopté à l’issue de ce sommet.
Plusieurs Chefs d’Etat ont répondu à ce sommet extraordinaire. Il s’agit en l’occurrence des Présidents Alassane Ouattara de la Cote d’Ivoire ; Macky Sall du Sénégal ; Patrice GuillaumeTalon du Benin ; Faure Essozimna Gnassingbé du Togo ; George Manneh Weah du Liberia ; Nana Addo Dankwa Akufo-Addo du Ghana ; Julius Maada Bio de la Serra Leone ; Pr. Yemi Osinbajo, vice-président du Nigeria et DrIsiatouTouray, vice-présidente de la Gambie, les représentants de tous les pays membres ainsi que le président de la Commission de la CEDEAO, M. Jean-Claude Kassi Brou et des représentants de l’Union Africaine et l’ONU.
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Sommet extraordinaire par visioconférence de la CEDEAO sur le Mali : La CEDEAO décide de la mise en place d’un régime de sanctions contre ceux qui posent des actes au processus de normalisation
Les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont participé hier par visioconférence, à un sommet extraordinaire de l’institution sous régionale consacré à la crise socio-politique que traverse le Mali. Pendant les travaux du sommet présidé par le Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, SEM Issoufou Mahamadou, les Chefs d’Etats ont apporté leur soutien aux différentes médiations entreprises par l’institution en faveur de la résolution de la crise profonde que traverse ce pays. Ils ont réaffirmé également leur engagement ferme pour le respect, par le Mali, du protocole de la CEDEAO sur la Démocratie et la bonne gouvernance. Le Sommet s’est déroulé avec la participation de l’ancien Président du Nigeria, SE Goodluck Jonathan, Médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne.
Dans son discours d’ouverture des travaux du sommet, le Président Issoufou Mahamadou a invité ses pairs à observer une minute de silence à la mémoire de M. Gon Coulibaly, Premier Ministre de la Cote d’Ivoire décédé récemment. Il a rappelé que la situation au Mali exige de ses citoyens un sursaut patriotique et une union sacrée. SEM Issoufou Mahamadou a aussi précisé que des échanges francs avec les interlocuteurs de la crise ont permis de mieux comprendre la situation que traverse le Mali.
A la fin des travaux, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont adopté une déclaration qui contient des mesures en vue de garantir la stabilité de la République du Mali. Ils ont insisté sur le maintien du Président Ibrahim Boubacar Keita au pouvoir, conformément aux dispositions contenues dans le protocole de la CEDEAO pour la Démocratie et la bonne gouvernance et ont demandé la démission de 31 députés maliens, qui sont mal élus, afin d’assurer le bon fonctionnement du Parlement, avant l’organisation d’élections législatives partielles. Les Chefs d’Etats et de Gouvernements ont aussi demandé la mise en place, dans les plus brefs délais, d’une Cour Constitutionnelle reformée de neuf membres équitablement repartis entre les pouvoirs exécutif et législatif et la société civile.
Le Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement soutient également la mise en place d’un Gouvernement d’union nationale avec la nomination d’un Premier Ministre par le Président malien (ndlr: le Premier Ministre et déjà nommé), comme le prévoit la Constitution de ce pays, suivie de celle immédiate des ministres de souveraineté, ainsi que l’adoption de sanctions à l’encontre de toute personne qui entravera la mise en œuvre effective des mesures de stabilisation du Mali. La création d’un fonds d’indemnisation des victimes et des familles des disparus maliens a aussi fait l’objet d’une forte recommandation.
Toujours dans la déclaration finale, les Chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO demandent l’endossement, par le Comité de sécurité et de paix de l’Union Africaine et par le Conseil de sécurité de l’ONU, des mesures prises par la CEDEAO pour garantir la stabilité socio-économique du Mali. Enfin, le Sommet extraordinaire apporte le soutien ferme de l’institution régionale au Président Ibrahim Boubacar Keita qui a été élu Président du Mali à la suite d’élections libres et démocratiques.
Souleymane Yahaya(onep)
Lire aussi :
Les principales conclusions du Sommet, telles que présentées par le Président Issoufou Mahamadou, Président en exercice de la CEDEAO
«Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
Nous sommes au terme de notre Sommet Extraordinaire consacré à la situation du Mali. Nous avons procédé à un examen minutieux de la situation dans ce pays frère et nous avons convenu d’appeler solennellement tous les maliens, dans leur diversité, à un sursaut pour protéger leur pays des périls graves auxquels il se trouve exposé aujourd’hui. Nous les avons en particulier engagés à éviter les violences et à privilégier le dialogue. Nous avons en outre décidé de soutenir toutes les propositions faites par la Médiation de la CEDEAO conduite par le Président Goodluck Jonathan. Nous avons demandé instamment à ce que lesmesures suivantes soient prises relativement aux questions institutionnelles ci-après :
- La démission immédiate des 31 députés dont l’élection est contestée y compris le Président du Parlement. La Majorité Présidentielle devra mettre tout en œuvre pour obtenir cette démission qui ouvrira la voie à des élections partielles. En attendant ces élections partielles, le Parlement pourra fonctionner avec les 116 députés restants.
- Une recomposition rapide de la Cour Constitutionnelle, conformément aux dispositions constitutionnelles du Mali. Le Parlement proposera ses représentants après la démission des 31 membres dont l’élection est contestée. En cas de difficulté de nomination des membres de la Cour Constitutionnelle par les différentes Instances, le Président de la République utilisera l’article 50 de la Constitution pour nommer les 9 membres.
- La mise en place rapide d’un Gouvernement d’union nationale avec la participation de l’opposition et de la Société civile. L’opposition, particulièrement le M5-RFP est encouragé à participer à ce Gouvernement d’union nationale en vue de contribuer au règlement des problèmes de gouvernance qui affectent le Mali et ce dans un esprit de patriotisme. La tâche prioritaire de ce Gouvernement d’union nationale sera de mettre en œuvre toutes les réformes, recommandations et décisions issues du Dialogue National Inclusif et de traiter les questions de gouvernance. En particulier, la mise en œuvre des accords d’Alger devra être accélérée. Compte tenu des nombreux défis auxquels fait face le pays, certains membres du Gouvernement pourront être nommés avant la formation du Gouvernement d’union nationale. Il s’agit de ceux en charge de la Défense, la Justice, les Affaires Etrangères, la Sécurité intérieure et les Finances.
- La mise en place rapide d’une commission d’enquête pour déterminer et situer les responsabilités dans les violences qui ont entrainé des décès et des blessés les 10, 11 et 12 juillet 2020 ainsi que les destructions des biens publics et privés.
- La mise en place d’un Comité de Suivi de toutes les mesures ci-dessus prises qui comprendra des représentants du Gouvernement, du Parlement, de la Société civile, de la Magistrature, du M5-RFP, des femmes et des jeunes, avec la participation de l’Union Africaine et des Nations Unies, sous la présidence de la CEDEAO.
- La mise en place par la CEDEAO d’un régime de sanctions contre ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation de cette crise, étant entendu quel’ensemble des décisions et mesures ci-dessus devront être mises en œuvre au plus tard le 31 juillet 2020.
Nous avons également réitéré notre solidarité avecl’Honorable Soumaila CISSE, Chef de file de l’opposition enlevé depuis le 25 mars 2020. Nous demandons aux Autorités Maliennes d’intensifier leurs efforts déjà en cours, en vue de sa libération. Notre souhait c‘est de voir ces différentes propositions rencontrer l’agrément des différentes parties prenantes de la situation au Mali.
Je voudrais enfin, Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, Mesdames et Messieurs, réitérer l’engagement inébranlable des Chefs d’Etat et de Gouvernement et des peuples de la CEDEAO à n’épargner aucun effort pour promouvoir la stabilité et la paix au Mali. En tout état de cause, la CEDEAO sera toujours présente aux côtés du Mali, acteur important des dynamiques communautaires en cours pour l’approfondissement de l’intégration de notre sous-région ouest africaine.
Je vous remercie»
Lire aussi :
Discours du Président de la République, Chef de l'Etat, Président en exercice de la CEDEAO, à l’ouverture du Sommet extraordinaire de la conférence des Chefs d’Etats membres de la CEDEAO : «N’oublions pas que l’effondrement des institutions maliennes en 2012 a failli ouvrir la voie au contrôle du pays par des organisations terroristes et criminelles», déclare SEM. Issoufou Mahamadou
« Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Monsieur Goodluck Jonathan, ancien Président e la république Fédérale du Nigéria,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi de présenter mes sincères condoléances à notre frère et ami, Alassane Dramane Ouattara, suite au décès le 8 juillet 2020, de son Premier Ministre, Monsieur Amadou Gon Coulibaly. L’ensemble de notre organisation commune est solidaire avec lui dans cette lourde épreuve. A la mémoire de l’illustre disparu, je vous demande d’observer une minute de silence.
Mesdames et Messieurs,
Je tiens à vous exprimer mes remerciements pour votre participation à la présente session extraordinaire de notre Sommet, que la pandémie de la COVID-19 nous oblige à tenir en visioconférence. Un seul point est inscrit à l’ordre du jour de cette visioconférence : la situation au Mali qui connaît une quadruple crise, sécuritaire, sanitaire, économique et politique.
Permettez-moi de rappeler que la crise politique, dans ce pays frère, a été déclenchée par l’arrêt de la Cour Constitutionnelle sur les élections législatives des mois de mars et avril 2020. C’est en effet sur cette base qu’est né un mouvement de contestation qui exige, entre autres, la démission du Président de la République, ce qui est contraire aux dispositions du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, dispositions qui constituent des principes constitutionnels communs à tous les Etats membres. Il est bon d’insister ici sur le caractère supranational de ce protocole qui s’impose à tous les Gouvernements et Institutions des pays de notre espace. C’est le cadre légal qui justifie les missions dépêchées par la CEDEAO à Bamako, dont la dernière, avant celle des Chefs d’Etat, a été conduite par l’ancien Président du Nigéria, Son Excellence Monsieur Goodluck Jonathan, désigné comme médiateur et que je salue et félicite, pour l’excellent travail accompli. J’associe à ces félicitations le Président de la Commission de la CEDEAO ainsi que les Ministres des Affaires Etrangères du Nigéria, de la Côte d’Ivoire et du Niger. Le résultat de leur travail a été d’un apport inestimable dans la préparation et le déroulement de la Mission des Chefs d’Etat que j’ai conduite à Bamako le 23 juillet dernier. Je salue et remercie les Présidents Alassane Dramane Ouattara, Muhammadu Buhari, Nana Akuffo-Ado et Macky Sall, pour avoir consacré une partie de leur temps précieux à cette mission.
Je tiens également à réitérer mes remerciements au Président Ibrahim Boubacar Keita, au peuple malien, à la classe politique et à la société civile maliennes pour leur disponibilité et pour la chaleureuse hospitalité dont a bénéficié notre délégation. Les échanges francs que nous avons eus avec tous les interlocuteurs nous ont permis de mieux comprendre la situation qui prévaut dans ce pays frère.
Mesdames, Messieurs,
Notre rencontre d’aujourd’hui a pour but de vous rendre compte de notre mission. Après analyse de la situation, il revient à notre Sommet d’adopter une Déclaration forte qui préconisera, sur la base des principes qui régissent notre organisation en matière de prévention, de gestion et de règlement de conflits, des solutions fortes pour une sortie de crise rapide au Mali.
Le temps presse et les risques sont grands. N’oublions pas de tirer leçons du passé. N’oublions pas que l’effondrement des institutions maliennes en 2012 a failli ouvrir la voie au contrôle du pays par des organisations terroristes et criminelles. N’oublions pas que le Mali, comme les autres pays du Sahel et du Bassin du Lac Tchad, est en guerre, guerre qui est une des conséquences de la crise de 2012, prouvant ainsi que l’effondrement d’un Etat dans un pays, n’en fait pas payer les frais seulement à ce pays mais à tous ses voisins et même au-delà. Cette vérité est bien illustrée par la crise libyenne suivie de la crise malienne qui, toutes les deux, ont permis au terrorisme de prendre pied dans le Sahel.
Le terrorisme et la pauvreté, voilà l’ennemi principal du peuple malien. Créons donc les conditions pour que les Maliens concentrent leurs efforts dans la lutte pour sortir le pays des crises sécuritaire, sanitaire et économique.
Mesdames et Messieurs,
La situation que connaît le Mali nous interpelle. Nous devons donc sortir de ce Sommet Extraordinaire avec des solutions durables et des décisions fortes, à même de garantir la stabilité du Mali et donc de la région. La situation nous interpelle tous, mais elle interpelle au premier chef tous les maliens. Cette situation exige d’eux un sursaut national. Elle exige l’union sacrée de tous les maliens. Nous avons le devoir d’en créer les conditions !
Le Mali a aujourd’hui besoin d’une Assemblée Nationale conforme aux résultats des élections législatives, d’un Gouvernement d’union nationale, d’une nouvelle Cour Constitutionnelle, d’une enquête sur les évènements des 10, 11 et 12 juillet 2020, ainsi que de la mise en œuvre rapide des conclusions du dialogue national. Le peuple malien a aussi une autre attente très forte : la libération de l’honorable Soumaila Cissé, enlevé au mois de mars dernier par des organisations terroristes. Il s’agit là d’autant de points qui feront l’objet des délibérations du présent Sommet Extraordinaire dont je déclare ouverts les travaux.
Je vous remercie. ».
28 juillet 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Sommet mondial sur l’Education, à Londres, en Grande Bretagne : Le Chef de l’Etat prend part aux travaux du Sommet qui s’ouvrent aujourd’hui
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum, a quitté Niamey, hier mardi 27 juillet 2021, à destination de Londres, en Grande Bretagne, où il prend part au Sommet mondial sur l’éducation, dont les travaux s’ouvrent aujourd’hui, mercredi 28 juillet 2021. A son départ de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Chef de l’Etat a été accompagné jusqu’à la passerelle de l’avion par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Ouhoumoudou Mahamadou.
Le Sommet de l’Education, faut-il le préciser, est une initiative conjointe du Président de la République du Kenya, M. Uhuru Kenyatta, et du Premier ministre britannique, M. Boris Johnson. Selon la fiche de presse émanant de la Présidence de la République, le Président Mohamed Bazoum sera en compagnie de sept autres Chefs d’Etat dont, entre autres, les Présidents français Emmanuel Macron, nigérian Buhari et ghanéen Nana Akufo-Addo. On y note également la participation de plusieurs jeunes leaders du monde s’intéressant aux questions de l’éducation.
La même source indique que ce sommet vise à mobiliser la communauté internationale en vue de lever 5 milliards de dollars US pour les cinq prochaines années et surtout trouver les moyens de pérenniser l’éducation en aidant les enfants à entrer à l’école et à y rester. ‘’L’enjeu de cette rencontre est de collecter un fonds de 2.787 milliards de Fcfa (5 milliards de dollars) destiné à accompagner l’apprentissage des enfants dans le monde dans la perspective de l’atteinte de l’Objectif du Développement Durable (ODD4-Education) dans un environnement fortement marqué par les impacts de la pandémie du COVID’’, souligne le document rendu public par le service presse de la Présidence de la République.
Au sortir de cette rencontre, il est attendu l’émergence d’idées concrètes pour renverser la tendance et surtout le degré d’engagement financier pour améliorer ce secteur et atteindre les objectifs de l’ODD4.
Le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement de M. Mamoudou Djibo, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ; de M. Mohamed Zeidane, Secrétaire Général du Ministère de l’Education Nationale, de Mme Habsatou Gaoh, Secrétaire Générale du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.
Assane Soumana(onep)
28 juillet 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Sommet sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique : Environ une soixantaine d’activités parallèles prévues en marge du Sommet, selon la ministre de l’Industrie et de l’entrepreneuriat des jeunes
La ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes ,Mme Salamatou Gourouza a animé hier matin, une conférence de presse au centre international de Mahatma Ghandi de Niamey. Il s’agit à travers cette rencontre avec les médias, de vulgariser l’état d’avancement sur la préparation de la Semaine de l’industrialisation mais aussi sur le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique et la session sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Tous ses événements sont prévus se tenir à Niamey en novembre prochain.
En effet, le Niger organise en collaboration avec la commission de l’Union Africaine (UA) le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique le 25 Novembre 2022, couplé à la session extraordinaire sur la zone de libre-échange continentale (ZLECAF). Notons qu’en amont de ce sommet, se tiendra du 20 au 25 novembre 2022 à Niamey, la Semaine de l’industrialisation.
Au cours de cette conférence de presse, la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes s’est de prime abord appesantie sur l’objectif principal de ce sommet. Un sommet qui va mettre l’accent sur des leviers qui peuvent booster l’industrialisation en Afrique. Cela afin de proposer des solutions concrètes en droite ligne avec le plan de développement industriel africain. De manière spécifique, le sommet va mettre en évidence la détermination et l’engagement renouvelés de l’Afrique en faveur de l’industrialisation. Il va aussi mobiliser l’élan politique, les ressources, les partenariats et les alliances souhaités en faveur de l’industrialisation de l’Afrique. Il s’agit enfin de permettre au champion d’une part de faire le rapport sur le processus de la ZLECAF en ce qui concerne le commerce des marchandises et le commerce des services et d’autre part, de présenter l’état d’avancement des négociations en matière d’investissement, de propriété intellectuelle et de la politique de la concurrence.
Plusieurs activités sont prévues en marge de ce sommet qui se tiendra au cours de la semaine de l’industrialisation. Ainsi, le Ministère de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes organisera plusieurs activités parallèles (environ une soixantaine) durant cette semaine. Les participants à ces événements d’après la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes seront les chefs d’Etas et les Premières Dames, les cadres et responsables de l’Union Africaine, les ministres africains en charge de l’industrie, du commerce, des affaires étrangères, les chefs des institutions, etc.
Relativement à l’état d’avancement des préparations, Mme Salamatou Gourouza a fait savoir que des sous comités d’organisation qui se réunissent maintenant chaque semaine ont été créés. A cela s’ajoute la création d’une synergie entre les ministères en charge de l’industrie, du commerce, l’ANEC, l’UA et les autres partenaires. En somme, toutes les conditions sont réunies pour que le sommet soit un autre succès à l’image de la conférence des chefs d’Etats organisée par le Niger en Juillet 2019. Rappelons qu’une mission d’évaluation de l’Union Africaine a récemment séjourné au Niger afin de constater l’état d’avancement des préparations de ces grands événements. «Et cette mission est repartie satisfaite», a annoncé la ministre de l’Industrie.
Pour Mme Salamatou Gourouza, ce sommet en plus d’être un grand défi pour le Niger et aussi une opportunité pour relancer le secteur industriel. «Ce sommet sera l’élan d’un nouveau départ pour le secteur industriel et au-delà une issue pour l’émergence des entreprises au Niger», a-t-elle déclaré avant de préciser que l’accent sera mis sur des solutions concrètes qui marchent et non sur les atermoiements habituels qui ne produisent aucun résultat. «Ce sommet sera celui des propositions et des actions», a-t-elle ajouté.
Notons que d’autres interventions sont suivies après celle de la ministre dont notamment celui du Directeur général de l’ANEC, de l’ancien ministre de l’Industrie qui ont davantage, édifié les journalistes sur la tenue de ces grands événements.
Rahila Tagou(onep)
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Sommet sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie en Afrique : Des anciens Chefs d’Etat et plusieurs acteurs échangent sur la limitation des mandats en Afrique
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou a présidé, hier matin, à l’Hôtel Radisson Blu de Niamey, la cérémonie d’ouverture du sommet sur le Constitutionnalisme pour la consolidation démocratique en Afrique. Organisé par le National Democratic Institute (NDI), cette rencontre a réuni plusieurs anciens chefs d’Etat de l’Afrique, les représentants des institutions nationales et internationales de défense et de promotion de la démocratie, les acteurs de la société civile et des médias. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des anciens présidents du Bénin, du Nigéria, du Niger, de la République Centrafricaine et du Libéria, du Premier Ministre Chef du Gouvernement du Niger, SE Brigi Rafini, des Présidents des Institutions de la République, de plusieurs membres du gouvernement, des membres du Corps diplomatique résidents au Niger, et de plusieurs autres invités venus du Niger et d’autres pays.
Au moins cinq anciens Chefs d’Etats prennent part à ce forum. Il s’agit notamment du Président Nicéphore Soglo du Bénin Coprésident du Forum des anciens Chefs d’Etat d’Afrique ; des Présidents Mahamane Ousmane du Niger, Amos Sawyer du Libéria, Goodluck Jonathan du Nigéria, de la Présidente Catherine Samba-Panza de la République Centrafricaine. D’autres anciens Chefs d’Etat notamment Mme Ellen Johnson Sirleaf du Libéria et Miguel Trovoada de Sao tomé ont intervenu par visioconférence à ce forum.
L’organisation de ce forum est une initiative du NDI, en collaboration avec ses partenaires notamment, Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), Africa Forum et la Fondation Kofi Annan. Elle vise à soutenir les leaders politiques et les activistes de la société
civile dans leurs efforts pour défendre le respect des limitations constitutionnelles des mandats présidentiels. Cette activité s’inscrit dans le cadre du programme « le constitutionnalisme pour la consolidation démocratique », un programme qui vise à promouvoir un plaidoyer auprès de la classe politique et la mobilisation des citoyens pour le respect des limitations des mandats présidentiels en Afrique subsaharienne.
Les travaux de cette rencontre dureront trois jours (du 2 au 4 octobre 2019) et seront composés des panels animés par plusieurs hautes personnalités qui vont discuter sur des thématiques diverses telles que la bonne gouvernance par la voie démocratique, les principes fondamentaux du constitutionnalisme et de la primauté du droit, ainsi que les perspectives de leadership pour les anciens chefs d’Etat.
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Sommet Transform Africa 2017 à Kigali : Pour l’éclosion d’une économie numérique africaine inclusive et compétitive
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a participé, jeudi 11 mai 2017, à Kigali au Rwanda, au Sommet TransformAfrica 2017, aux côtés des Chefs d’Etat du Rwanda, pays hôte, du Mali et de Djibouti, et des Premiers ministres de plusieurs autres pays africains membres de l’Alliance Smart Africa.
Cette importante rencontre, la troisième du genre, est organisée par le Secrétariat Exécutif de Smart Africa dont l’objectif est de créer, entre autres, des opportunités pour la jeune génération d’Afrique pour participer à la 4ème révolution à travers l’innovation technologique, le développement des infrastructures, la création de marchés, etc.
Dans un discours prononcé jeudi après-midi, et axé sur les Villages Intelligents (Smart villages), le Chef de l’Etat a affirmé que le monde vit aujourd'hui une révolution numérique et que le Niger ne s’est pas tenu à l’écart de cette transformation sans précédent, en adhérant à l’Alliance Smart Africa. ‘’Nous sommes déterminés à créer un environnement favorable à l’éclosion d’une Economie Numérique Nationale inclusive et compétitive. Des actions stratégiques sont prises dans ce sens’’, a dit le Président Issoufou Mahamadou. (Lire-ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par le Président de la République).
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Sommet Transform Africa 2017, à Kigali, au Rwanda : Le Président Issoufou Mahamadou prend part, aujourd’hui, aux travaux du Sommet
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, est arrivé, hier mercredi 10 mai 2017 dans l’après-midi, à Kigali, au Rwanda, où il prendra part, aujourd’hui jeudi, au Sommet Transform Africa 2017.
A son arrivée à l’Aéroport International de Kigali, le Chef de l’Etat a été accueilli à la passerelle de l’avion présidentiel par le ministre d’Etat, ministre du Commerce du Rwanda, M. Ndangijiémana Osiel, et salué par plusieurs personnalités rwandaises.
Peu après, le Président Issoufou Mahamadou a été accueilli à l’entrée de son hôtel, par le Président rwandais, SEM Paul Kagamé et s’est entretenu avec son homologue togolais, SEM. Faure Eyadema, présent à Kigali dans le même cadre.
Il faut rappeler qu’à son départ, en début de matinée, de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Chef de l’Etat a été salué par les présidents des Institutions de la République, les membres du gouvernement, ainsi que plusieurs autres personnalités civiles et militaires, avant d’être accompagné à la passerelle de l’avion par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini.
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Sommet trilatéral à Niamey : Burkina Faso, Mali et Niger en route vers une monnaie commune et une nouvelle dynamique de collaboration fraternelle
Les Ministres des Affaires Étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont établi de solides fondements pour une avancée historique dans la coopération régionale. Réunis au Palais de la Présidence de la République à Niamey, Assimi Goita, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani ont exprimé leur soutien résolu à la création d'une monnaie commune et d'une Banque Centrale partagée, marquant ainsi une étape vers une union monétaire.
La rencontre de haut niveau a abouti à la décision de créer une monnaie unique pour les trois pays frontaliers, avec des implications profondes pour l'intégration régionale, la croissance économique et la libre circulation des biens et des personnes. Les détails précis et les échéances demeurent encore à clarifier, mais la détermination affichée par les trois gouvernements de transition ouvre une nouvelle ère de coopération stratégique.
Cette initiative visionnaire vise à renforcer la croissance économique et à contrôler l'inflation, tout en faisant face aux défis de la mondialisation et aux vulnérabilités économiques et politiques qui ont marqué ces pays ces dernières années. Elle offre la possibilité aux nations impliquées de négocier des accords économiques plus avantageux sur la scène internationale, en réduisant les coûts de transaction et en améliorant les infrastructures de communication et de transport.
Le contexte géopolitique complexe a également influencé cette décision historique. Alors que la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la France ont adopté une position agressive envers le Niger, les trois pays ont uni leurs forces pour affirmer leur souveraineté et leur indépendance face aux pressions extérieures. La coopération militaire renforcée, permettant aux forces armées du Mali et du Burkina Faso d'intervenir au Niger en cas d'agression, est un témoignage de l'engagement mutuel à défendre leur intégrité et leur souveraineté.
La rencontre a également marqué la signature de deux ordonnances par le Président Abdourahamane Tiani, autorisant la coopération militaire entre les trois pays voisins pour contrer les menaces de la CEDEAO et de la France. Une déclaration conjointe a également été émise, renouvelant le soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et condamnant les sanctions imposées par la CEDEAO et l'UEMOA contre le Niger.
La mise en place d'une commission tripartite pour renforcer la coopération dans la lutte contre le terrorisme et le trafic illicite illustre une volonté commune de sécuriser la région et de faire face aux défis sécuritaires ensemble.
Ce sommet marque un tournant majeur dans l'histoire du Burkina Faso, du Mali et du Niger, illustrant la capacité de ces trois pays frères à se rassembler pour surmonter les défis communs et à créer une nouvelle dynamique africaine axée sur la solidarité, la collaboration, l'autonomie et la prospérité partagée.
Salifou Hachimou
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Sommet UA 2019 : Niger Où sont passés les véhicules, don de la République chinoise ?
On se rappelle qu’à l’occasion du sommet de l’Union Africaine (UA) qui s’est tenu à Niamey en juillet 2019, la République Populaire de Chine a fait un important don au Niger de 36 minibus, 30 véhicules de luxe et plusieurs motos. Aujourd’hui, beaucoup de Nigériens s’interrogent sur la destination de ce don chinois. Ces véhicules sont-ils actuellement visibles au garage administratif ? Sinon, où sont-ils passés ? Ces deux questions méritent de réponses. Cela d’autant que pour certains Nigériens, ces véhicules auraient pris d’autres destinations après le sommet de l’Union Africaine. Seuls les responsables du Comité qui avait organisé la conférence de l’UA ou ceux du garage administratif pourraient éclairer la lanterne des citoyens sur la question. Cet éclairage est d’autant nécessaire que des supputations indiqueraient que des dignitaires de l’ancien régime se seraient accaparés de ces moyens roulants. En tout cas, trois ans après la tenue du sommet, c’est une obligation pour le comité d’organisation de dresser un bilan en vue d’informer le peuple sur l’utilisation des ressources et autres dons reçus à l’occasion de la rencontre. Pour dire que dans son combat contre le détournement des biens publics, le Président Bazoum Mohamed se doit d’exiger un audit des ressources financières et matérielles utilisées dans le cadre de l’UA 2019.
A.S
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Sommet virtuel sur le secteur privé africain : Le ministre d’Etat Foumakoye Gado livre un message du Président Issoufou Mahamadou
Le Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du Président de la République, M. Foumakoye Gado a participé (au nom du Président de la République), hier après-midi par visioconférence, a un sommet virtuel sur le secteur privé africain en lien avec la mise en œuvre de la ZLECAf. Au cours ce sommet virtuel, qui a réuni plus de 200 participants, le Ministre d’Etat a livré un message du Président Issoufou Mahamadou dans lequel, il a salué cette initiative qui, a-t-il précisé, porte sur des sujets importants pour le développement et l’intégration de l’Afrique. Cela permet d’approfondir la réflexion pour accélérer l’opérationnalisation effective de cette décision historique commune qui constitue l’un des axes forts de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.
En amont, le Ministre d’Etat a fait savoir que le Président de la République Issoufou Mahamadou est le lauréat du Prix Mo Ibrahim 2020. Un prix qui récompense le ‘’leadership d’excellence’ ’en Afrique.
(Lire, ci-dessous, l’intégralité du discours du Président de la République lu par le ministre d’Etat Foumakoye Gado).
Rahila Tagou
«Aujourd’hui, il est heureux de constater que l’Afrique s’est résolument engagée dans l’atteinte des objectifs de la ZLECaf», déclare SE. Issoufou Mahamadou
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais remercier les organisateurs de la présente édition du Sommet du Secteur Privé Africain pour m’avoir associé aux discussions sur des sujets si important pour le développement et l’intégration de l’Afrique. En ma qualité de Champion de la Zone de libre Exchange Continentale Africaine (ZLECaf), je tiens à saluer cette initiative qui permet d’approfondir la réflexion pour accélérer l’opérationnalisation effective de cette décision historique commune, qui constitue l’un des axes forts de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.
Aujourd’hui, il est heureux de constater que l’Afrique s’est résolument engagée dans l’atteinte des objectifs de la ZLECaf, comme l’attestent la qualité des négociations que j’ai effectuées avec mes homologues Chefs d’Etat et de Gouvernement et le nombre de ratifications enregistrées, qui permettent de considérer l’Accord sur la ZLECaf comme l’un des instruments africains bénéficiant d’une très grande adhésion des Gouvernements africains. La négociation de l’Accord en deux ans fut également un record pour un instrument de cette nature, mais elle marque surtout la volonté affichée de nos Etats d’aller de l’avant vers le développement que nous souhaitons, à travers le commerce.
Mesdames et Messieurs,
Depuis le 1er janvier 2021, depuis deux mois déjà, la ZLECAf est entrée en vigueur. C’est une très bonne nouvelle pour le secteur privé africain et un bond en avant dans les stratégies du développement et de l’intégration du continent. Il revient maintenant aux pays africains de prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre du dispositif que nous avons décidé de créer. Nous devons le faire avec beaucoup de volonté pour rattraper les retards dont a longtemps souffert l’Afrique sur le plan économique.
L’Afrique a instamment besoin de mettre en valeur et de mobiliser son immense potentiel afin d’occuper la place qui lui revient sur la scène mondiale. Et le secteur privé sera au cœur du mouvement de transformation qu’impliquera la mise en œuvre effective de la ZLECaf. Est-il besoin de rappeler que la ZLECaf couvrira un marché de 1,2 milliards de personnes représentant un produit intérieur brut de 2 500 milliards ? Est-il besoin de signaler que l’Afrique sera à l’horizon 2050 la plus grande zone de libre-échange du monde avec un marché de 2,5 milliards de personnes, soit 26% de la population mondiale ?
Nous devrons par conséquent prendre les dispositions nécessaires pour accélérer le processus d’opérationnalisation de la ZLECaf afin de voir, comme le prédisent les spécialistes, l’économie africaine croître deux fois plus rapidement que celle des pays développés. Ces projections estiment par exemple que les entreprises africaines qui sont actuellement confrontées à un tarif moyen de 6,1% lorsqu’elles exportent en Afrique, tarif bien souvent supérieur à leurs exportations hors du continent, ne connaitront plus cet obstacle limitant. Le commerce intra-africain, revigoré par la suppression progressive des droits de douane permettra alors aux entreprises et au secteur privé africains de négocier plus facilement sur le continent, de répondre aux demandes du marché africain en pleine croissance et de profiter des divers avantages qu’il pourrait offrir. D’ailleurs, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) confirme que la ZLECAf pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 % en éliminant les droits de douane à l’importation, et même le doubler si les obstacles non tarifaires sont également réduits.
Mesdames et Messieurs,
A l’instar du Niger, l’une des préoccupations des autres pays africains est incontestablement la question de l’emploi, et notamment l’emploi des jeunes. Or, les exportations des produits manufacturés et agricoles qui seront induits par la ZLECAf nécessiteront un commerce à plus forte intensité de main-d’œuvre et d’emplois qui seront bénéfiques pour la jeunesse africaine. Les projections sont, ici encore, si éloquentes avec des perspectives qui indiquent la création de 300 000 emplois directs et plus de 2 millions d’emplois indirects, dans un espace économique qui regroupera environ 2 milliards d'habitants d'ici à 2050, avec un PIB de 29 000 milliards de dollars.
Mesdames et Messieurs,
La réalisation de ces perspectives idéales pour le Secteur privé africain dépendra cependant des changements que nous apporterons au niveau des paradigmes que nous privilégions dans nos politiques publiques. En effet, Il faut que nous prenions les dispositions pour diversifier le commerce africain en réduisant progressivement la place accordée aux ressources extractives qui ont toujours représenté la majeure partie de nos exportations avec plus de 75 % d’exportations hors continent entre 2012 et 2014, alors qu’elles se limitaient à moins de 40 % du commerce intra-africain. Aujourd’hui, nous devons tous comprendre que les ressources extractives dont dépendent l’économie et le budget d’un grand nombre de nos pays portent en elles des risques importants de volatilité et d’aléas inhérents à leurs cours sur le marché mondial.
D’une manière générale, le secteur privé doit être un acteur essentiel dans la mise en Œuvre des initiatives phares pour le développement et l’intégration de l’Afrique que sont le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA),le Programme de développement des l’infrastructures en Afrique (PIDA),le Programme détaillé de développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA), la Vision Minière Africaine (VMA), le Plan d’action pour l’intensification du commerce intra-africain (BIAT).Il doit être fortement sollicité dans la réalisation des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires, énergétiques et de télécommunication.
Le Secteur privé doit être naturellement le champion du développement industriel en travaillant côte à côte avec les gouvernements africains, afin que l’Afrique puisse transformer ses matières premières et contrôler davantage les chaînes de valeur.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais pour finir exprimer mon optimisme quand à l’avenir du Secteur prive africain et de la place centrale qu’il occupera dans l’Afrique du futur. Cette Afrique de jeunes et de femmes qui constituent la masse critique des populations africaines sera celle de talentueux promoteurs des start-ups que nous auront besoin pour un grand marché africain intégré qui bénéficieront du soutien adéquat des gouvernements africains.
Les instances compétentes africaines dont notre organisation faitière l’Union Africaine, nos Communautés Economiques Régionales, les partenaires et amis de l’Afrique sont tous mobilisés pour la réussite de notre projet commun au service du secteur prive africain.
Je vous remercie de votre attention.
09 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Sommets de l’UA au Niger : ‘’Les infrastructures hôtelières sont prêtes à accueillir les hôtes’’, rassure le ministre en charge du Tourisme
En prélude au double sommets de l’Union Africaine à Niamey du 20 au 25 novembre 2022, le ministre en charge du Tourisme, M. Mohamed Hamid, a visité le 18 novembre dernier, en compagnie du Directeur général de l’Agence Nationale de l’Économie des Conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar, l’hôtel Gaweye et Soluxe hôtel, deux infrastructures hôtelières d’envergure devant accueillir des participants.
À l’issue de la visite, le ministre en charge du Tourisme a souligné que ces infrastructures hôtelières sont prêtes à accueillir les différentes délégations.
À l’étape de l’hôtel Gaweye, le ministre Mohamed Hamid a constaté que, le bâtiment est en pleine rénovation. «Ils ont donné un peu de fraîcheur aux bâtiments et aux différentes chambres, donc vraiment ils sont prêts à accueillir les différentes délégations. Cet hôtel dispose de 200 chambres qui sont vraiment prêtes à recevoir les invités», a-t-il dit.
Au niveau de l’hôtel Soluxe, le ministre a dû constater de visu les travaux d’entretien et de maintenance en cours. «L’hôtel dispose de plusieurs suites et de 55 chambres de haut standing qui sont mises à la disposition des hôtes», a-t-il précisé.
C’est pourquoi, le ministre en charge du Tourisme s’est dit très satisfait de la visite et a déclaré que, le sommet va bien se passer, car «au niveau des infrastructures hôtelières, nous sommes prêts à accueillir les différentes délégations», a-t-il conclu.
Oumar Issoufou(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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SONIDEP : Le clan Issoufou s’oppose à tout changement à la tête de la société
Ces derniers temps, les nigériens se convainquent, de plus en plus, du bicéphalisme à la tête du Niger. L’évidence se fait découvrir chaque jour avec les multiples scandales mis à nu par la presse dont les partisans de l’ancien président seraient les auteurs. Un ancien président qui semble penser avoir toujours une main mise sur la prise des décisions. En tout cas, il semble décider à le prouver en faisant opposition à certaines décisions du Président pour l’amener à exécuter ses désidératas au profit d’une certaine catégorie de nigériens considérés comme étant ses thuriféraires inconditionnels. Selon des sources crédibles, le Président Bazoum Mohamed aurait voulu mettre un terme aux fonctions de directeur général de la Sonidep exercées par le sieur Alio Touné, cadre retraité de la nigérienne d’électricité. L’homme que les réseaux sociaux avaient, il ya quelque temps, annoncé avoir provoqué un accident de circulation avec mort d’homme sur la route de Torodi au cours d’une randonnée dominicale avec une dulcinée de la capitale. Du reste, à la décision de l’évincer de la tête de la Sonidep, selon notre source, le Président Bazoum Mohamed aurait rencontré une opposition catégorique de l’ancien président et son clan. Une manière de continuer avoir une main mise totale sur le circuit du pétrole nigérien. Une richesse nationale devenue la chasse gardée de l’ancien président et son clan. Ce qui est inadmissible dans une République.
Aujourd’hui, les Nigériens sont offusqués du bicéphalisme à la tête de leur pays. Toute chose qui est une insulte à la souveraineté du peuple. Donc à Bazoum Mohamed de se déterminer pour prendre son courage et ses responsabilités, taper sur la table et mettre fin à cette situation d’un-pays-deux-présidents qui se déroule au Niger. Il se doit de le faire pour s’affranchir des lobbies et autres groupes de pression. En tout cas, il doit abandonner la peur pour s’affirmer et travailler pour tous les Nigériens.
Dans cette situation de bicéphalisme, trois possibilités s’offrent à Bazoum Mohamed. La première est d’aller devant l’assemblée nationale pour donner l’état de la nation. C’est dire de prendre à témoin le peuple nigérien par rapport aux agissements dosés par le clanisme de son prédécesseur. La seconde serait de faire un message à la nation pour annoncer sa démission pour incapacité de diriger le Niger sous la pression de son prédécesseur et dans les conditions actuelles d’insécurité et de pauvreté accrue dans lesquelles le pays est plongé par une gouvernance qui avait pour label le pillage des ressources publiques.
En fin, la troisième qui semble la plus facile et la plus salutaire pour le Niger et son peuple. C’est de mettre tous ceux qui seraient impliqués dans la mise à sac des deniers publics à la disposition de la justice. Cette dernière posture lui donnera, sans doute, plus de crédibilité et de popularité. Elle sera un salut pour la nation nigérienne qui retrouvera sa notoriété d’antan. Ainsi Bazoum Mohamed, Président de la République, aura le soutien de tous les nigériens épris de justice et non d’une catégorie de nigériens pilleurs des deniers publics.
Ali Soumana
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Sortie de promotion à l’école professionnelle d’électricité (EPELEC) : 91 nouveaux agents pour renforcer le personnel de la Nigérienne d’Electricité
Le personnel de la société nigérienne d’électricité NIGELEC vient de s’agrandir avec l’arrivée dans ses rangs d’un nouveau contingent d’agents. Il s’agit de la promotion 2016-2017 de l’école professionnelle d’électricité EPELEC constituée de quatre-vingt-onze (91) nouveaux agents. A l’issue de la formation dans cette école, ces jeunes hommes et femmes ont désormais le privilège d’intégrer la grande famille de la NIGELEC avec pour objectif de contribuer à améliorer la prestation de service de la Nigérienne d’électricité.
La cérémonie officielle de sortie de promotion a eu lieu, le mercredi 10 mai 2017 au sein de l’EPELEC, sis à Niamey. Plusieurs parlementaires, le ministre de l’emploi, du travail et de la protection Sociale, M. Ben Omar Mohamed, le représentant de la ministre de l’énergie, et de nombreuses personnalités ont répondu à l’invitation de M Halid Alhassane, directeur général de la NIGELEC et M Sidi Amar Ahmed, directeur de l’EPELEC. Ils sont allés pour être témoins de la sortie de cette importante promotion qui compte en son sein 43 agents de production, 32 électriciens de réseau, 11 agents administratifs et comptables et 5 caissiers. Leur arrivée porte à 576 agents recrutés dans la période 2014-2016 par la NIGELEC a dit le directeur de l’EPELEC, soit une moyenne de 192 /an. Avec autant de recrutement des jeunes nigériens en son sein, la NIGELEC s’affiche parmi les entreprises nigériennes pourvoyeuses d’emploi, toute chose qui justifie amplement la présence du ministre du travail et de l’emploi à cette cérémonie de sortie qu’elle a organisée.
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Sortie médiatique de l’opposition et de la société civile : Simples déclarations de principe ou annonces des bras de fer ?
Le samedi 8 janvier 2022 sonnet- il la fin de la période de grâce pour Bazoum Mohamed, porté au pouvoir à l’issue d’une élection controversée en avril 2021 ? Rien n’est moins sûr. Ce jour, en tout cas, marque deux évènements majeurs qui n’ont pas eu cours depuis quelques mois lorsque le tout nouveau président investi a entrepris de faire foi de bonnes intentions pour un changement de paradigmes dans la gouvernance. Des engagements qui sont restés au stade de simples professions de foi, le Président Bazoum ayant été incapable de donner le moindre début de réalisation aux desseins et intentions qu’il a clairement affichés et pour lesquels il a requis le soutien et l’accompagnement des organisations de la société civile. La première déclaration, enregistrée au cours de la matinée, est venue des partis politiques d’opposition qui reprennent visiblement du poil de la bête. L’élection présidentielle qui a porté Bazoum Mohamed au pouvoir, l’injustice, la rupture d’égalité des Nigériens devant la loi, les arrestations et incarcérations arbitraires d’opposants et d’acteurs de la société civile, etc., ont été à nouveau dénoncées et contestées avec véhémence.
Le sort du scandale du ministère de la Défense nationale, la situation alimentaire, l’insécurité qui menace, à la fois l’intégrité du territoire national et la souveraineté de l’Etat, l’installation anarchique des forces armées étrangères sur le sol national, les accointances suspectées entre les barons du régime et les trafiquants de drogue, l’inféodation du système judiciaire aux dignitaires du Pnds Tarayya, ont été aussi au menu de la déclaration des partis d’opposition regroupés au sein d’une coalition dénommée Cap 2021/ ACC/FRC et alliés. Des partis d’opposition qui disent déterminés à se battre, entre autres, pour restaurer le respect de la souveraineté nationale, la préservation et la protection de l’intégrité territoriale, la défense de la démocratie, des valeurs et principes de la République, de l’Etat de droit et des droits humains, la préservation et le renforcement de l’unité et de la solidarité nationale.
Cette déclaration restera-t-elle lettre morte ou aura-t-elle une suite conséquente de la part des partis d’opposition ? Ouvre-t-elle une nouvelle période de bras de fer avec le pouvoir ? Peut-on faire prévaloir des arguments de bonne foi face à des gens de mauvaise foi ? La problématique est corsée pour les partis d’opposition qui manquent de cohérence et de stratégies efficientes pour faire face aux défius qu’elle se promet de relever.
« L’affaire du MDN ne sera pas enterrée », dixit les OSC
De leur côté, les organisations de la société civile regroupées au sein d’Alternative espace citoyens de Moussa Tchangari, de TLP-Niger (Tournons la page) de Maïkoul Zodi, di Rotab d’Ali Idrissa, se sont illustrées l’après-midi à travers un communiqué de presse rendu public à l’issue de leur regroupement. Dans ce communiqué, les organisations de la société civile ont particulièrement relevé la renonciation de l’Etat à se porter partie civile dans le scandale des fonds de l’armée détournés, consacrant ainsi l’impunité pour les auteurs qu’on a déchargés de tous les griefs graves (corruption, faux et usage de faux, surfacturation, etc.). Comme les partis d’opposition, les Osc ont réitéré leur volonté de poursuivre le combat judiciaire jusqu’à ce que les auteurs et leurs complices paient le prix de leurs forfaits.
Il y a quelques mois, les faucons du Pnds Tarayya le contraignent, à la grande surprise des Nigériens, à se débarrasser de son conseiller en communication, luimême militant du Pnds, Waziri dan Madaoua. Un garçon assez brillant dont le péché, selon ses détracteurs du Pnds, serait d’avoir suscité une comparaison, malsaine, entre les premiers pas de Bazoum Mohamed et son prédécesseur, l’objectif subtil étant de démolir le parrain pour promouvoir le protégé. Un pêché inexcusable pour lequel Bazoum Mohamed ne lui a été d’aucun secours.
L’affaire Ibou Karadjé, dont les préjudices pour l’Etat sont estimés à huit milliards de francs CFA, a été étouffée du jour au lendemain alors que le Président Bazoum a dit et répété sa détermination à mener une lutte féroce contre la corruption. Dans son discours d’investiture, il a notamment expliqué pourquoi il entendait mener sans merci ce combat. Un autre engagement devenu à l’épreuve des faits, une profession de foi sans lendemain. Les commanditaires et complices d’Ibrahim Amadou dit Ibou Karadjé, nommément cités par l’intéressé, n’ont pas été inquiétés pour le moins du monde. C’est même le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, également cité dans l’affaire, qui s’est payé le luxe d’annoncer, au détour d’un entretien, que l’affaire est close car le coupable et tous ses complices ont été appréhendés et placés sous mandat dépôt.
L’étouffement du scandale du MDN, la goutte d’deau qui fait déborder le vase
Bazoum Mohamed n’a pas fait que décliner ses intentions lors de son discours d’investiture ou à l’occasion de rencontres qu’il a personnellement initiées avec les organisations de la société civile. Il a dit et répété aux micros et caméras des médias internationaux que la lutte contre la corruption et les infractions assimilées est son cheval de bataille et qu’il ne faiblira pas face à cet engagement. Interrogé sur les détournements des fonds destinés à l’équipement des Forces armées nationales (Fan), Bazoum Mohamed a répondu que l’enquête sera poursuivie et que quiconque est impliqué répondra de ses actes devant la justice. Pourtant, l’affaire vient d’être étouffée, au grand bonheur de ceux qui ont construit leurs fortunes sur ces milliards détournés et l’affaiblissement de l’armée nigérienne. Par une ordonnance judiciaire datée du 22 décembre 2021, l’Agence judiciaire de l’Etat, agissant pour le compte de l’Etat, décide de ne pas se constituer partie civile. Un abandon systématique de toute poursuite à l’encontre de ceux qui, pendant des années, ont soutiré des caisses de l’Etat des dizaines de milliards par le truchement de fausses factures, d’armements et d’équipements militaires défectueux, etc.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est venue de ce décret signé le 7 octobre 2021 et qui modifie désormais le régime applicable aux anciens présidents de la République accordés aux anciens chefs d’Etat.
Un décret taillé sur mesure à l’avantage de l’ancien président, Issoufou Mahamadou dont le statut de polygame est singulièrement pris en compte. Deux maîtres d’hôtel, deux assistants, deux véhicules avec chauffeurs, deux véhicules pour gardes du corps, etc., il y a de quoi susciter la révolte des partis politiques et des organisations de la société civile. Mais, sont-ils en mesure d’assumer leurs colères et agir en conséquence ? Les jours et semaines à venir le diront.
Doudou Amadou
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Sorties de Bazoum et Kaboré sur les relations avec la France : On ne peut plus être plus clair
En marge d’un sommet de l’OTAN, il y a quelques mois, le président français, Emmanuel Macron, intimait un ordre aux présidents du G5 : « j’attends d’eux qu’ils clarifient et formalisent leur demande à l’égard de la France et de la communauté internationale. Souhaitent-ils notre présence, ont-ils besoin de nous ? Je veux des réponses claires et assumées sur ces questions. Je ne peux ni ne veux avoir des soldats français sur quelque sol du Sahel que ce soit alors même que l’ambiguïté persiste à l’égard du mouvement anti-français parfois porté par des responsables politiques. » Devant les hésitations de nos présidents, Macron convoque trois d’entre eux en marge d’un sommet sur la paix à Paris. De retour de la capitale française, Kaboré du Burkina Faso et Bazoum du Niger sortiront la semaine dernière pour être à ce sujet on ne peut plus clair. Pour le président nigérien « la France est un allié et le meilleur au Niger. Elle a consenti le plus de sacrifices et d’efforts au Sahel. » Et seulement quelques heures après cette sortie, la France administre la preuve du contraire. Ses soldats tirent, c’est en tout cas ce que disent des témoins interrogés par des reporters de TV5, sur des Nigériens désarmés à Téra. Des manifestants qui tentaient, comme ceux de Kaya au Burkina quelques heures auparavant, de bloquer un convoi militaire français venant de la Cote. Un communiqué de ministre de l’Intérieur disait que les Français voulaient se dégager. Ils ont tiré à balles réelles. Trois morts et une vingtaine de blessés. Pourquoi les Français ont-ils fait ça à Bazoum ? Plus grave on a pas encore entendu un communiqué de ces derniers ne serait-ce que de condoléances à défaut d’assumer ces assassinats. Même si les victimes sont de pauvres bougres de nègres, elles ont, comme les singes, de la famille. Et on s’étonnera d’un mouvement anti-français. La mission Voulet Chanoine n’a pas fait mieux. Contrairement au président du Faso qui dit avoir entendu le message de ses compatriotes et promis de vigoureux changements dans la chaîne de commandement l’appareil sécuritaire, le président Nigérien a cherché à convaincre que son prédécesseur et lui sont loin d’être des valets de la France. De part certainement de leur formation syndicale et leur idéologie. On peut simplement noter que le prolétariat s’est enrichi. Plus inquiétant. Le président Bazoum dit qu’il a tout fait pour permettre à l’Armée d’être plus performante. Pour le moment, au vu des résultats, il y a problème. D’où la nécessité pour le président Bazoum de tirer les conséquences. Comme au Burkina Faso, il va falloir revoir la chaîne de commandement. Une armée qui a pu faire face à deux rebellions dans une zone très peu hospitalière et avec des moyens qui n’ont rien à voir avec ceux d’aujourd’hui, peut bien venir à bout des terroristes qui écument la zone des trois frontières et qui sont le plus souvent chaussés de sandales. Que s’est-il alors passé ? La troupe n’a-t-elle plus confiance à sa hiérarchie ? Pourtant il existe encore des chefs valeureux dans notre armée. Le rôle réservé par Macron au troisième mousquetaire est révélateur. Le président Tchadien est commis pour convaincre le président malien de surseoir à un accord avec les paramilitaires russes et organiser des élections dans les délais voulus par la France. Les Africains sont-ils encore considérés comme des hommes des cavernes ? Comment un président qui s’empare du pouvoir en violant la loi fondamentale de son pays peut-il convaincre un autre qui a aussi usé de la manière forte pour accéder au pouvoir. Un puschiste qui demande à un autre de rendre le pouvoir. C’est une insulte à l’intelligence des Africains. Que cherche t-on en obligeant les militaires maliens à remettre le pouvoir aux civils dans quelques mois ? De toute évidence, les autorités françaises ont un agenda caché. Plus la transition malienne dure, plus elle mettra à nu l’issue de celle du Tchad. On ne voudrait pas d’un militaire au Mali mais on pourrait tolérer un militaire au Tchad à l’issue des dix huit mois de transition. C’est peut-être la raison de la frénésie. Il faut surtout craindre pour le Mali qui manifestement risque au mieux une crise post électorale si ces dernières sont organisées sous la pression et dans la précipitations. Là, pas d’inquiétude. La jurisprudence est là : la Côte d’Ivoire. Surtout que les gâchettes faciles qui ont installé Ouattara sont au Mali. Elles ont démontrées leur savoir faire à Téra au Niger.
Modibo
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Sortir l’Université de l’impasse : privilégier le respect des engagements au détriment des arguments de la force
Une bonne partie de la mobilité urbaine (et même de l’économie) a fonctionné au ralenti à Niamey, le mercredi 27 septembre, en début d’après-midi. Et pour cause, des barricades constitués de bus du CNOU, érigés sur la grande voie de l’Hôpital national par les étudiants de l’Université de Niamey, en signe de protestation contre le « non-respect » des engagements pris par les autorités vis-à-vis de leurs conditions socio-académiques.
A l’évidence, cette situation était pré- visible, depuis les douloureux évé- nements d’avril 2017, avec leur corollaire de tuerie froide d’un étudiant, de violences policières aveugles, exacerbées par une gestion chaotique de la situation par des ministres qui se sont relayés dans le mensonge, la récusation et le déni. Même la « réunion » du PR avec une délégation d’étudiants n’a pas « plombé » les choses, et sont restées aussi sans effet les « conclusions » rendues par la commission d’enquête sur les événements du 10 avril et l’assassinat de l’étudiant Bagalé. Aujourd’hui l’UENUN reprend le mouvement, se désolant du non-respect des engagements (présidentiels ?) pris ainsi que de toute la chaîne de douleurs qui ferre la communauté estudiantine, qui continue à réclamer, bourse, aide sociale, restauration, infrastructures, etc
Pour autant, il faut indexer la responsabilité du Gouvernement dans cette crise estudiantine, lui qui n’a pas su gérer le paiement régulier des bourses des étudiants, et assurer aussi un climat favorable à une reprise des cours dans la sérénité. De tout temps, une telle attitude a été génératrice de sautes d’humeurs et de manifs…
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Soumana Zataou dit Alpha Zazi, le beau souvenir d’un Homme de média Nigérien (audio)
Les médias nigériens, forcément, avaient été marqués par des figures de proue qui laissent aux Nigériens le beau souvenir de la place qu’occupaient les médias et notamment la radio dans la vie des populations. Elles n’eurent pas de comparables si bien qu’on aurait cru qu’elles partaient, en prenant leur retraite, avec toute la belle réputation de la radio et, avec elle, les liens affectifs qu’elle a tissés avec les populations nigériennes. L’une de ces figures qui a marqué la radio et sa culture au Niger est incontestablement Soumana Zataou, connu par le public sous l’appellation affectueuse et déférente de Alpha Zazi. Depuis qu’il fit valoir ses droits à la retraite alors méritée, il a laissé presque un vide, lorsque personne ne peut occuper la place qu’il y laissait, tellement l’homme est un monument de la parole qui laisse aux Nigériens le beau souvenir d’une époque, aujourd’hui évoquée par tous avec nostalgie.
L’on ne peut pas comprendre cette mythification de son passage à « Radio Niger » sans saisir ce qu’est l’homme. Soumana Zataou dit Alpha Zazi est d’abord un homme total qui a l’avantage de maitriser parfaitement les deux langues fondamentales du pays, le haoussa et le Djerma. A l’aise dans la parole, toujours belle chez lui, il pouvait sans rien forcer, séduire les auditeurs, ces nombreux Nigériens qui, des quatre coins du pays, l’écoutaient toujours avec un intérêt particulier.
Qui, au Niger, d’une certaine génération, ne connait pas l’homme, celui-là que tous appelaient Alpha Zazi ? Il a imposé son image de journaliste animateur autodidacte à la radio par sa culture riche, sa connaissance immense du Niger, le tout versé dans son savoir coranique et la sagesse qu’il avait pour savoir parler aux hommes, éduquant et amusant, non sans cet humour dont il avait la maîtrise pour fidéliser les auditeurs à ses différentes émissions dont la plus emblématique est la « Boîte aux Questions » du mercredi soir et ses commentaires époustouflants, teintés de plaisanteries innocentes et amusantes. Ce fut avec les mêmes talents qu’il décrivait en direct les combats de lutte que sa parole mesurée savait tellement rendre présente au point où personne ne voulait manquer ses commentaires à un moment où, la télévision et la fréquence de modulation (FM) n’étaient pas encore très développées pour donner la meilleure écoute de cette voix imposante, longtemps « invisible », presque mystérieuse. Qui ne se rappelle, avec quel entrain, dans les villages et les quartiers du pays, des hommes et des femmes, des enfants et des jeunes, se retrouvaient autour d’un poste radio pour vivre la chaleur des combats de lutte, par les commentaires de cet homme qui a convaincu qu’il est le meilleur ?
Son verbe confortable, par le talent épique de sa parole, donnait vie aux combats, et aux scènes de l’arène « envoutée » l’illusion de la présence du climat festif de l’événement.
Je tenais – pour des raisons très personnelles – pour cet homme qui a marqué la vie du pays et des médias, et aussi une part de ma vie par sa voix entendue sur la Voix du Sahel, et ce comme une dette morale, à lui rendre cet hommage – et de son vivant – quand, par des tentatives infructueuses, je ne réussis par à lui arracher une interview. Je sais que cette belle et grande voix qui nous à jamais pénétrés est aujourd’hui terrassée par l’âge après une vie accomplie et une excellente carrière. Il a eu la vie professionnelle la plus accomplie, dédiée à la nation qui doit lui en être forcément reconnaissante.
Depuis, tu nous as manqué Papa Alpha Zazi. Tu nous as fait vivre et vivre des moments heureux de la vie nationale. Tu nous as fait nous sentir Nigériens, nous communiquant une certaine fierté de l’être.
Que Dieu pour lequel tu as tant prié et ce peuple pour lequel tu t’es tant voué ne manquant aucun rendez-vous, te donnent des jours heureux à venir.
Ecouter Alfa Zazi lors de quelques rediffusions des combats de lutte traditionnelle.
Langalanga
Chaibo Maty
Boubacar Guede (Nigerdiaspora)
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- Catégorie : Société
Soupçons de surfacturation dans l'attribution du marché de construction des universités publiques au Niger
Comme vous le savez déjà, beaucoup de personnes croyaient que ce marché n’a pas été soumissionné, mais après une vérification, selon une source bien informée d’autres entreprises nigériennes ont bel et bien soumissionné, il y a de cela quelques temps, l’Etat du Niger a confié à la société de droit privé malien, BUILDERS SA, ayant pour Président Directeur Général (PDG), l’homme d’affaires et homme politique du pays du Colonel Goïta, le marché de construction d’infrastructures pour les universités publiques de Niamey, Zinder, Maradi et Tahoua. Le montant dudit marché s’élevait à environ 36 milliards. On avait tenté de nous faire comprendre que le marché en question était sous forme d’un PPP (Partenariat-public-privé) court-terme de quatre années à partir desquelles l’Etat du Niger commencerait à payer la facture globale de BUILDERS SA. Après des doutes sérieux sur le mode de passation choisi pour attribuer ce marché dont beaucoup pensaient qu’il n’y a pas eu une mise en concurrence. En réalité il a bel et bien eu une concurrence, mais ce qui s’est passé après, personne ne peut savoir, on parle aussi même de surfacturation dudit marché selon des sources. Une communication malencontreuse de BUILDERS a voulu faire comprendre que l’objet du contrat sortait de l’ordinaire avec ce genre d’infrastructures high Tech que l’on peut voir ailleurs dans le monde. L’on nous dit qu’il s’agit d’installations ultramodernes et bourrées de technologie numérique comme les cartes magnétiques d’accès pour étudiants à leurs dortoirs. Ainsi, pour ces commodités, la facture devait monter à ce niveau stratosphérique de 36 milliards de nos francs. Mais, selon des sources bien informées, ce montant représenterait une surfacturation. A tout prix, ces sources estiment que le montant ne devrait guère dépasser la vingtaine des milliards de francs CFA !
Affaire à suivre !
A.I
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Sous le régime du PNDS : La ‘’Honte’’ de certains acteurs de la Société Civile nigérienne

Il fut un temps où les nigériens ont véritablement cru aux actions des Organisations de la Société Civile Nigérienne. L’on se rappelle avec joie de cette marche historique organisée par une coalition des OSC nigériennes contre la vie chère. Ce jour-là, plusieurs responsables politiques étaient sortis, convaincus des idéaux poursuivis par cette coalition. A cette époque, la société civile nigérienne n’était pas encore prostituée et chacun jouait véritablement son rôle. Il a suffi juste de cette création de la CFDR pour que les organisations de la société civile se retrouvent sur le même terrain de combat que les partis politiques. C’était le combat contre le Tazartché de Tandja Mamadou et déjà à l’époque, certains observateurs avertis avaient dénoncé un tel amalgame qui ne présageait rien de bon. Et très vite, l’Histoire très proche donnait raison aux vrais analystes car une partie des OSC présentes dans cette coalition manifestaient leur boulimie en réclamant une charte dans laquelle les partis politiques prendraient l’engagement de les associer dans la gestion des affaires une fois le pouvoir acquis. Le chef de file de l’opposition du temps, Mahamadou Issoufou avait refusé cette manifestation de manque de confiance en prenant l’engagement solennel de composer avec les responsables des OSC une fois le pouvoir acquis, surtout à sa cause. Chose faite et engagement tenu car, dès la formation du gouvernement et des autres services institutionnels, plusieurs responsables des OSC ont été associés. C’est ainsi qu’un certain Marou Amadou s’est retrouvé comme ministre de la justice au nom de son combat au sein de la CFDR et au nom du quota octroyé aux OSC.
C’est véritablement à partir de ces événements que la Société Civile nigérienne s’est prostituée et les responsables devenus de véritables ‘’putes’’. A l’image de Marou Amadou, ils sont nombreux les acteurs de la société civile nigérienne et des soi-disant syndicalistes qui ont été servi par le pouvoir et qui se sont débarrassés des idéaux qu’ils défendaient. La vocation d’une organisation de la société civile est d’exercer un travail de veille et de contrôle de l’action de l’état. Cependant, quand le responsable d’une OSC se retrouve comme ministre ou responsable à un poste gouvernemental, quelle action de veille peut-il réellement exercer sur ce pouvoir qui le nourri ? Cette semaine, les nigériens ont été servis largement par un scoop qui a animé les débats sur les réseaux sociaux. Il s’agit notamment du show (ou des shows) auquel s’est livré l’ex ministre de la justice, acteur de la société civile qui vient à présent d’être nommé ambassadeur du Niger en Ethiopie. Que de titres pompeux. Le cas de Marou Amadou traduit de fort belle manière le degré d’immoralité des certains acteurs de la société civile nigérienne. Ils sont dans l’ensemble noyés dans les engrenages du pouvoir et ils adaptent leur discours en fonction des avantages qui leurs sont destinés. Qu’ils se retrouvent un tant soit peu dans la précarité, ils commencent à faire la grande gueule, voyant des poux sur chaque crâne rasé des gouvernants. Il suffit d’une nomination pour que ces indélicats changent de discours. Le diable d’hier, dans ses mêmes habits, devient le messie sauveur du pays. Dans un tel contexte, comment faire confiance aux OSC certains syndicats nigériens ? Certes, il y en a qui continuent à marcher droit. Chaque jour que Dieu fait, on les voit se démener à dénoncer les mauvaises pratiques de l’Etat. Cependant, jusqu’à quand ? Le doute est permis car, la volte-face de certains acteurs comme Marou Amadou fait beaucoup réfléchir. Nonobstant le fait qu’il a trahi ses propres idéaux, Marou adresse une véritable insulte aux nigériens. L’on se demande véritablement ce qui l’a fait pleurer lors de cette cérémonie devant les journalistes. Verser des larmes comme un petit garçon face aux médias, c’est le comble de l’idiotie. Quelle est la nature de ces larmes ? Regrettent-il sa position mitigée ou la trahison perpétrée sur le peuple nigérien qui l’a cru et lui a fait confiance à un certain moment de sa vie ? Cet homme est léger et compromettant dans son essence. Du reste, l’on se demande ce qui traverse l’esprit des autorités pour faire confiance à un homme aussi faiblard que lui. Surtout que dans un autre scoop, il revient comme pour s’excuser en dénonçant et en fustigeant la position des autorités par rapport à la présence des troupes étrangères au Niger. Certes, il a ignoré que c’est un point névralgique que le président Issoufou n’aime pas que l’on aborde. Mais lui, il l’a clairement dit «Je m’en fous» ; comme pour dire que l’on peut surseoir au poste qui lui est pourvu. Mais attendez ! D’où estce que cet homme tire-t-il cette suffisance ? Qui nargue-t-il au fait ? Le président Mohamed Bazoum, Issoufou ou Hassoumi qui l’a coopté dans son ministère sans aucune qualification ? Apparemment le petit a grandi et il peut narguer qui il veut. Wait and see car, tous ceux qui se sont comportés ainsi ont été durement sanctionnés au PNDS ; question de discipline et de hiérarchie.
En attendant, les nigériens continuent à deviser sur la conduite de cet homme. Au-delà, c’est toute la société civile nigérienne qui se trouve être traînée dans la boue par ce comportement ignoble de Marou Amadou. En tout cas, les nigériens ne lui ont pas fait de cadeau. Il doit faire des pieds et des mains pour aller se réfugier en Ethiopie ; si bien sûr le PNDS arrive à tolérer sa bourde. Auquel cas, qu’il s’apprête à vivre les pires moments de son existence. Dans tous les cas, beaucoup ont relevé que cet homme n’est pas normal ; il y a dans ses propos et dans son regard une sorte d’étincelle. On le susurrait depuis longtemps. Cela est-il en train de se concrétiser ? Après la pluie le beau temps ; et la trahison a aussi son salaire.
Kaillo
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Soutenance de thèse de Doctorat en sciences économiques à l’université d’Orléans en France : Notre compatriote, Rabiou Abdou, honoré et félicité par le jury pour la qualité du travail
Notre compatriote, M Rabiou Abdou, actuel ministre du Plan a soutenu mercredi 22 septembre 2021 dans la grande salle des thèses UFR Droit, Economie et Gestion, sa thèse doctorat en sciences économiques à l’Université d’Orléans en France. Le thème de ses travaux est : «Inclusion financière, croissance économique, et problématique de réduction de la pauvreté au Niger». Durant trois heures d’horloge, le doctorant a ébahi les membres du Jury pour l’originalité et la qualité du travail. Il a reçu toutes les félicitations du jury, composé de célèbres universitaires.
La base du travail est fondée sur le domaine de recherche en microfinance, économie internationale, inclusion financière et pauvreté. Le directeur de la thèse, M. Christian Rietsch a affirmé qu’il vient de diriger la meilleure thèse de sa carrière. En effet, l’objectif de l’étude est de parvenir, à partir des méthodes factorielles et économétriques, à élucider l’existence d’une relation théorique ou empirique entre l’inclusion financière des ménages et la réduction de la pauvreté, mais aussi entre l’inclusion financière des micros, petites et moyennes entreprises et leurs performances économiques et financières.
Dans ses travaux de recherche, l’auteur a préalablement établi un diagnostic de l’économie. Il a mis en évidence les principaux leviers de la croissance particulièrement le secteur agropastoral et le secteur minier comprenant l’uranium et le pétrole. Le diagnostic confirme également la profondeur du phénomène de pauvreté ainsi que la faible inclusion financière au Niger. le travail scientifique considérablement mathématique a relevé que le calcul du seuil de pauvreté multidimensionnel dans le sous-échantillon des chefs de ménages exclus des services financiers fait ressortir une pauvreté plus prononcée que celle qui prévaut dans les ménages qui ont accès aux services financiers. Ainsi, l’impact positif de l’inclusion financière sur la pauvreté est robuste et demeure valable aussi bien en matière de pauvreté monétaire qu’en ce qui concerne la pauvreté multidimensionnelle.
En ce qui concerne des micros, petites et moyennes entreprises, les résultats de la thèse montrent que l’accès aux produits et services financiers adéquats semble s’accompagner d’une amélioration de leur performance économique et financière, notamment en termes d’accroissement du bénéfice et de la création d’emplois. L’inclusion financière des ménages et des MPME est donc le meilleur canal de transmission des vertus de l’accès aux services financiers sur la croissance économique au Niger.
Selon le travail de Docteur Rabiou Abdou, la recherche des déterminants de l’inclusion financière des ménages, au moyen d’un modèle Logit, indique la proximité des institutions financières comme élément essentiel dans un contexte où le taux géographique de pénétration des services financiers est très faible. Au niveau des MPME il ressort que l’estimation du modèle indique le niveau du capital social, la tenue de la comptabilité et la possession d’un Registre de Commerce comme principaux déterminants de l’accès aux services financiers. A partir de ces hypothèses, l’étude montre qu’être dans le secteur informel est un frein à l’inclusion financière des MPME nigériennes, et donc à la croissance. Les enseignements ainsi tirés recommandent des politiques économiques plus ardues visant à réduire le périmètre du secteur informel, à l’instar des initiatives de simplification des procédures et des formalités des MPME en cours au niveau de la Chambre de Commerce et de la Direction Générale des Impôts.
S’agissant de l’inclusion financière des ménages, l’étude recommande d’accélérer la mise en œuvre des Stratégies nationale et régionale de la finance inclusive, pour améliorer la desserte géographique du pays tout en assurant l’interopérabilité entre les acteurs. Ces deux principales politiques seront de nature à maximiser l’apport de l’inclusion financière sur la croissance et la lutte contre la pauvreté au Niger.
Il faut rappeler que Dr. Rabiou Abdou était cadre de la BCEAO avant de diriger plusieurs banques. Il avait occupé plusieurs postes au niveau régional en sa qualité d’ingénieur statisticien-économique avant que le Président de la République, SE Mohamed Bazoum, lui confie le poste du ministre du Plan au sein du gouvernement du Niger en avril 2021.
Seini Seydou Zakaria(onep)
27 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Soutien à Bazoum Mohamed : Les raisons du ralliement de Seini Oumarou
Selon des sources politiques dignes de foi, les raisons du ralliement de Seini Oumarou à la candidature de Bazoum Mohamed au second tour de l’élection présidentielle seraient liées à une salle affaire de détournement d’argent public. Selon nos sources, c’est une affaire de dossiers transmis à la justice par la Présidence de la République à travers l’Inspection générale d’Etat qui aurait fait rallier le MNSD. Nos sources indiquent, notamment, que le 11 novembre 2014, sous l’impulsion (c’est le terme utilisé) du Président de la République, le service de l’Inspection générale d’Etat a traité et transmis au ministère de la justice des rapports définitifs d’enquête. C’est une trentaine de dossiers qui ont été transmis à la justice. Des rapports d’enquête traités entre 2013 et 2014 qui font cas des graves irrégularités dans la gestion financière de plusieurs services et sociétés de l’Etat. Parmi ces services figure la Primature au temps où le sieur Seini Oumarou était premier ministre du Niger. Ce sont deux dossiers qui concernent le Cabinet du Premier ministre Seini Oumarou. Un premier dossier qui a pour référence d’envoi à la justice, le N°00106/PRN/IGE du 16/ 09/2014(activités cellules crises alimentaires et gestion des catastrophes). Dans ce dossier, les inspecteurs d’Etat auraient décelé une malversation financière de 606 767 430 FCFA. Pour le second dossier, il a pour référence d’envoi le N° 0068/PRN/IGE du 21/05/2014 (tome I : cabinet du premier ministre sur les exercices budgétaires 2008-2009) pour une malversation financière de 297 387 344 FCFA. Les montants cumulés détournés s’élèvent à 904 154 774 FCFA.
En 2017, après le ralliement du MNSD à la majorité présidentielle, Seini Oumarou aurait été informé de l’envoi de ces dossiers au Parquet de Niamey. Surpris de la fourberie du régime qu’ils ont décidé de soutenir, il aurait demandé une audience auprès du Président de la République pour lui faire part de sa déception.
Selon nos sources, au cours de leur entretien, le Président Issoufou aurait indiqué à Seini Oumarou qu’il n’était pas informé de cette affaire. Etonné de la réaction du président Issoufou, Seini Oumarou lui aurait montré une copie de la lettre de transmission des dossiers à la justice. Tout en lui soulignant qu’une telle pratique est malsaine dans une alliance. C’est ainsi qu’instruction aurait été donnée pour mettre les dossiers en stand bye. C’est cette épée de Damoclès qui plane sur la tête de Seini Oumarou. Apeuré devant ces dossiers, pour éviter la prison, Seini Oumarou n’aurait donc pas d’autre choix que de s’incliner pour faire allégeance à Bazoum Mohamed.
Il susurre, également, au sein de l’opinion qu’ils auraient empoché quelques billets verts à titre de collation. Selon une source interne à une banque de la place, après le partage, il aurait été constaté le virement de plus de 150 millions de FCA dans le compte appartenant à un militant hargneux du MNSD. Un compte logé dans une banque de la place bien connue par le grand public. C’est dire que, c’est la politique de la carotte et du bâton qui serait utilisée contre le MNDS et ses dirigeants.
À suivre !
Alpha
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Soutien au ministre Hassoumi Massoudou : Par Oumarou Anza
Camarades membres du Présidium,
Camarades membres du PNDS,
Chers compatriotes,
Comme pressenti dans la précédente analyse, le site Niger Inter a publié un article qui porte la signature du militant PNDS, le journaliste Abdoul Aziz Moussa, intitulé les « vraies raisons du limogeage de HM ».
La nature ayant horreur du vide, il fallait que la nomenklatura du PNDS Tarayya s’atèle à jeter en pâture aux médias, aussi vite qu’elle le pouvait, le camarade de lutte de 30 ans, le ministre HM.
Et comme il fallait s’y attendre, HM devrait subir le rouleau compresseur des instances du parti.
Redouté pour être un militant intrépide, un combattant farouche, un adversaire persévérant et un camarade à la loyauté inébranlable, l’herbe devrait lui être rapidement coupée des pieds, afin d’étouffer en lui toutes velléités de conquête du pouvoir.
Pour ce faire, faudra t-il l’accabler, l’acculer, le pousser à bout.
Tous les vices et péchés peuvent être déversés, les uns aussi farfelus que le autres.
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Soutien aux efforts du Programme Niamey ‘’Nyala’’ : Plusieurs tronçons routiers de la capitale bientôt rénovés par la Société chinoise CNPC DAGANG Niger
Image d'illustrationC’est un bel exemple de partenariat que la société chinoise dénommée ‘’CNPC DAGANG Niger Engineering SARL’’ offre aux autorités de la Ville de Niamey pleinement engagées dans la mise en œuvre du Programme ‘’Niamey Nyala’’ initié par le Président de la République, en vue de rehausser l’image de la capitale. Les infrastructures routières occupe une bonne place de ce programme qui vise non seulement à une belle touche d’embellissement à la ville, mais aussi à la doter de rues confortables et porteuses d’un apport capital dans les efforts de désengorgement de la circulation.
C’est ainsi que, après avoir constaté la dégradation avancée de certains tronçons routiers de la ville de Niamey, la société chinoise CNPC DAGANG Niger a décidé d’agir. Les responsables de ladite société ont alors saisi, par une correspondance, les autorités de la Ville de Niamey pour leur proposer d’intervenir au niveau de quatre tronçons routiers particulièrement abimés en vue de leur remise en état.
L’offre de la CNPC DAGANG Niger est d’autant plus alléchante qu’elle se propose d’effectuer ces travaux en prenant en charge l’intégralité des frais de reconstruction. Ayant obtenu l’accord du Président de la Délégation spéciale de Niamey, la CNPC-Dagang se prépare à entrer bientôt en action. Les travaux permettront d’apporter un coup de neuf à quatre tronçons routiers dans différentes zones de la capitale.
C’est ainsi qu’au quartier Terminus, la CNPC-Dagang procèdera à la rénovation du tronçon allant du Commissariat Central jusqu’au croisement au niveau de la Station Total Terminus. De l’autre côté, sur l’Avenue Africa, aux environs de l’Ecole de Police un autre tronçon, dont la route et les infrastructures d’assainissement se trouvent gravement endommagées, bénéficiera de ce programme de rénovation.
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Soutien de Seïni Oumarou et d’Albadé Abouba à Bazoum Mohamed : Ça fait finalement l’affaire de Mahamane Ousmane
Selon toute vraisemblance, Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont filé du mauvais coton en apportant leur soutien au candidat Bazoum Mohamed. Aussitôt leurs positions connues, les Nigériens de tous bords confondus, à commencer par les militants du Mnsd Nassara et du Mpr Jamhuriya qui n’ont pas hésité à déclarer leur désaccord avec la consigne de vote donnée par les bureaux politiques de leurs partis politiques.
De toutes parts, les Nigériens crient au scandale et à la trahison et c’est pratiquement à l’unanimité qu’ils clament leur engagement à voter en faveur du candidat Mahamane Ousmane. En fin de compte, Bazoum risque fort, au regard du mouvement d’engagement pour le candidat du changement, Mahamane Ousmane, de bénéficier de coquilles vides dans ses alliances avec Seïni Oumarou et Albadé Abouba. A Maradi, à Zinder, à Niamey, à Diffa et à Dosso, en particulier, le soutien de Seïni et d’Albadé à Bazoum Mohamed, surprenant et choquant pour de nombreux militants, a eu un effet dévastateur au sein du Mnsd Nassara et du Mpr Jamhuriya.
Les militants refusent ce choix contraire aux intérêts du Niger et décident, sinon à quitter ces partis, du moins à voter et à faire voter en faveur de Mahamane Ousmane. Prafois, avec des mots très durs, certains n’hésitent à dire ouvertement que Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont été corrompus avec de l’argent, beaucoup d’argent.
Cinq portefeuilles ministériels pour leurs affidés et l’Assemblée nationale pour Seïni Oumarou tandis que Albadé Abouba va se contenter du poste laissé vacant par le président du Mnsd, celui de Haut représentant du chef de l’Etat. Une information qui pourrait être fondée, un militant du Mnsd s’étant fait filmer en train de bénir l’alliance électorale Pnds-Mnsd dans la mesure où il vient de bénéficier d’un véhicule 4X4. Mieux, quelques 150 millions de francs CFA ont été virés, juste avant la déclaration, dans un des comptes bancaires d’une grande gueule qui, note-t-on, ne va sans doute pas se contenter de si peu alors qu’on parle de plusieurs milliards. Quoi qu’il en soit, Mahamane Ousmane et la coalition Cap 20-21 peuvent se dire qu’à quelque chose, malheur est bon puisque le retournement de veste de Seïni et d’Albadé ont fait éclater leurs partis politiques à leur profit.
Doudou Amadou
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Soutien de Sidibé Issoufou et autres au CNSP : Le retour déguisé du PNDS sous le masque peu trompeur de la DCTR ?
Depuis l’avènement du CNSP le 26 juillet 2023 , l’on ne peut voir que des vagues de soutien s’exprimer autour des militaires nigériens qui ont pris la décision historique de déposer le régime corrompu de la renaissance et baliser de nouveaux chemins de la marche altière du pays vers la liberté et la dignité. Tout le monde venait : des villages et des villes, des groupes organisés et de l’armée dans son entièreté. Les Nigériens se retrouvaient, jubilaient et de leur voix guerrière, ils entonnaient le chant épique de la marche du soldat. A côté des voix qui montent dans le ciel, fières et puissantes, on entend, tristes et alarmistes, celles de princes déchus qui ne se remettent pas de leur chute, affichant dans le peuple un profil bas, ruminant douloureusement le sort qui leur arrive. Le clan Issoufou qui tentait de récupérer le coup d’Etat à son profit, avait, par différentes stratégies, tenté de revenir sur la scène, en refusant notamment de condamner le coup d’Etat comme le lui demandaient la France et la CEDEAO, en tentant de fuir, et prétextant d’aller à Abuja pour un plaidoyer qui viserait à décommander les sanctions prises à l’encontre du Niger. Les Nigériens n’y avaient jamais cru et avaient crié pour que cette occasion ne lui soit jamais donnée pour sortir du pays alors que pour eux, plus qu’un autre, c’est lui qui a à répondre de tant de charges qu’on lui impute dans ses responsabilités de chef de l’Etat et de l’administration. Certains y voyaient une tentative de fuite
On avait cru que l’homme s’était définitivement rangé parce qu’il aura compris qu’il n’avait aucune chance d’échapper au destin, au destin cruel qui devrait être le sien. Mais, c’est connaître mal l’homme qui ne s’avoue jamais vaincu et qui, très inspiré en intrigues, pourrait trouver le moyen de surgir ailleurs pour de nouvelles tentatives. C’est ainsi que les Nigériens furent surpris d’apprendre, sur la télévision nationale, qu’une nouvelle structure de la société civile naissait, venant elle aussi, comme c’est dans l’air du temps, soutenir le CNSP qui n’est pourtant pas en mal de soutien pour s’encombrer de tout-venants, alors même qu’il a tout un peuple avec lui. La nuit, tous les chats sont gris.
Le surgissement d’Issoufou Sidibé et ses semblables …
L’ancien secrétaire général de la CDTN, et ancien conseiller à la présidence depuis Issoufou avec rang de ministre, déguisé sous le manteau pourtant transparent de la société civile revient, portant une nouvelle association avec laquelle il pense pouvoir tromper les Nigériens et le CNSP. N’est-ce pas lui qui avait trompé les travailleurs avec son discours marxiste par lequel il réussit à dissimuler son combat politique mené au travers de son engagement syndical pour aider les amis socialistes à venir au pouvoir ? C’est certainement pour services rendus, qu’une fois arrivés au pouvoir, les socialistes, sans qu’il ne finisse son mandat syndical alors écourté, firent de lui un ministre à ne rien faire à l’ombre du nouveau président, invisible depuis, mais mangeant grassement dans l’assiette de la princesse. On a même vu, il y a quelques jours, l’homme sortant de son hibernation, faire une déclaration pour s’en prendre à tous ceux qui, outrés par sa gestion de dix ans et par son implication révélée dans le dossier de l’Uraniumgate sous le profil de T3, peuvent critiquer l’ancien président. Pourquoi ne pouvait-il pas, tout ministre-conseiller qu’il était à son cabinet, l’aider à moins gouverner mal, et pour le mal, pour s’offusquer de ce que l’on puisse vilipender sa gestion démoniaque.
Ce déguisement du PNDS, version Issoufou, ne trompe donc personne. Il envoie ses mêmes ouvriers sous le déguisement d’une société civile pour faire croire qu’ils venaient pour la patrie. Tous les Nigériens, en découvrant ces visages familiers de l’ancien système, avaient douté et y avaient vu, plutôt, une autre ruse d’un homme qui, dérouté depuis que son enfant partait en prison, voulait trouver le moyen de dominer le cours de événements pour le reprendre à son compte et pouvoir lui aussi régler des comptes, allongeant ainsi l’adversité autour du CNSP et de sa transition que tant d’acteurs voudraient faire échouer. On le connait rancunier jusqu’à la moelle. Il ne peut pas pardonner à Tiani d’avoir repris le pouvoir pour trahir son agenda du come-back en gestation.
Interrogations…
Quand on entend la Dynamique Citoyenne pour une Transition Réussie (DCTR) psalmodier les objectifs qu’elle vise, l’on ne peut que s’en étonner. En effet, depuis des années que le mal se faisait sous les yeux complices de ses acteurs, personne ne pouvait sortir pour demander de faire attention et qu’il y avait à changer pour éviter au Niger de sombrer. On ne peut donc croire que ce Sidibé, autres TSA et des marabouts prébendiers, viennent franchement pour « participer de manière responsable à l’animation de la transition ». Et, on se demande même à quel titre, quand l’animation reste de la seule responsabilité du CNSP qui ne demande rien d’autre que le soutien du peuple. Aussi, peut-on croire que cette fameuse dynamique veuille vraiment d’un « dialogue inclusif » dans le pays ? Où étaient ses acteurs quand, pendant dix ans, sous Issoufou qu’ils servaient aveuglément, l’on avait, à dessein, éteint le CNDP, rendant le dialogue politique impossible entre Nigériens catégorisés du fait de cette gestion en deux clans ennemis. Sidibé et ses semblables ne peuvent donc pas convaincre qu’ils sont des hommes de paix qui veulent du dialogue et de ce que les Nigériens puissent se parler franchement. Pourquoi le veulent-ils subitement aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a changé ? Ils pouvaient le faire pourtant, sinon le dire, à un moment où les positions étaient rigides dans le pays, mais ils ne le firent pas. Dieu sait que n’eut été les sagesses de l’opposition face à un régime qui était prêt à tout pour se maintenir, les Nigériens allaient s’affronter. Bazoum, ne demandait-il pas à l’opposition qu’il mettait au défi, de s’imposer par le rapport de force ?
Comment, cette société civile qui a été complice de mains basses sur l’uranium, et qui voulait même défendre Issoufou dans son rôle de T3 à travers le dossier sulfureux de l’Uraniumgate, peut-elle aujourd’hui donner des gages qu’elle pourrait s’associer au mouvement d’ensemble qui accompagne la transition afin que le Niger ait une « souveraineté sur ses ressources » ? Où était-elle quand, comme des Chewing-Gums, les permis miniers se distribuaient et se bradaient à tour de bras ? Pourquoi sortir aujourd’hui seulement pour une telle cause ? Non. Sidibé, au Niger, ne peut plus tromper personne. Il en est de même quand, justifiant son engagement aux côtés du CNSP, la dynamique fait croire qu’elle soutient dans la lutte contre la corruption ? Mais, alors pourquoi fermait-elle les yeux sur l’affaire du MDN-Gate, du riz pakistanais, et de tant d’autres affaires et autres malversations que révélaient le journal Le Courrier, la Cour des Comptes et les inspections d’Etat diligentées dans l’administration et dans les sociétés d’Etat ? N’est-ce pas depuis ce temps que les acteurs-complices de la gestion décriée devraient sortir pour s’en démarquer et demander une lutte implacable contre la corruption ? Sidibé et ses amis n’ont aucun idéal à défendre. Ils devraient se taire. C’est tout.
Sous des masques à découvert…
En vérité, derrière cette dynamique, Sidibé et ses amis, après avoir trompé sous le manteau du syndicaliste qui revendique sans arrêt pour gêner un autre, ne pouvait dissimuler le masque qu’ils sont venus porter le vendredi 20 octobre 2023 avec la déclaration qu’ils rendaient publique pour soutenir sans doute hypocritement la nouvelle marche du pays sous la houlette du CNSP. Au travers de cette société civile nouvelle, l’on ne voit qu’une mutation du PNDS qui vient, certainement pas pour aider, mais pour infiltrer et troubler la transition en cours. Comment ne pas le croire, quand entre autres intentions, la dynamique dit vouloir « participer à un plaidoyer pour la levée des sanctions » prises à l’encontre du Niger, exactement la même raison pour laquelle, se faisant affréter un avion de son ami Mangal, Issoufou négociait une sortie du pays pour aller négocier un assouplissement des sanctions de la CEDEAO. La fameuse dynamique n’est donc qu’une version édulcorée du PNDS qui utilise un tel subterfuge pour tromper afin de reprendre la situation en main, jouant, peut-il croire, sur une certaine inculture politique des militaires dont il voudrait se venger. Quel pouvoir peuvent avoir ces gens rosés pour ramener la CEDEAO sur ses décisions mêmes iniques ? Aucun. Le CNSP, en convaincant sur sa démarche, peut, seul, créer les conditions pour que la CEDEAO qui redoute son éclatement, revienne à des meilleurs sentiments vis-à-vis des nouvelles autorités du pays pour décider plus sagement de prendre langue avec elles et éviter la casse pour nombre de ses Etats membres du fait de ses mesures hâtives et peu bien pensées. Est-ce donc le Niger seul qui souffre de ces sanctions ? Allez poser la question aux Béninois et aux Nigérians !
Rien que de l’opportunisme…
En vérité, dans cette initiative qui relève d’intrigues bien connues, l’on ne lit, à défaut d’une stratégie pour infiltrer la transition déjà largement soutenue, qu’un opportunisme de la part de personnes qui, comme Cube Jumbo-Jumbo, veulent être dans toutes les sauces. Il est vrai que le Niger a besoin de tous ses fils, mais cela ne se fera pas sans que certains ne passent d’abord au purgatoire. Pour le moment, il ne peut que compter sur ceux qui, laissés sur les bords de la route, y compris du PNDS, n’ont rien à se reprocher. Ceux qui ont à se défendre devant la Justice, ou pour avoir commis des fautes de gestion ou pour en avoir été complices ne serait-ce qu’avec leurs silences et leur inaction, ne peuvent pas, avec leurs mains sales, souiller la transition qui voudrait poser les meilleurs jalons pour un nouveau départ d’un nouveau Niger.
Il faut donc faire attention à ces opportunistes et autres prébendiers qui reviennent au galop, incapables de supporter les disettes qui s’annoncent !
Ali Soumana
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Soutien indéfectible du peuple Nigérien au CNSP : Vers un Niger souverain et prospère
Le stade général Seyni Kountché de Niamey a été le théâtre d'une démonstration de patriotisme éclatante lors d'un grand meeting organisé par l'Organisation de masse pour le patriotisme, l'ancrage de la citoyenneté et pour le travail (COMPACT-NIGER). Sous le thème inspirant de "Un million de personnes avec le Drapeau du Niger", cet événement mémorable a été orchestré pour marquer les 30 premiers jours de l'avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) au pouvoir.
L'objectif était clair : célébrer les succès du CNSP au cours de son premier mois au gouvernement. La réponse à l'appel à la mobilisation a été retentissante, avec de nombreuses personnes de tous horizons répondant présentes à cette manifestation patriotique d'envergure.
Les membres du CNSP étaient également présents, participant activement à cette célébration du patriotisme et de l'unité nationale.
Lors de cette occasion solennelle, le Colonel Major Abdourahamane Amadou, Ministre de la Jeunesse, des Sports, et des Arts, a pris la parole au nom du général de brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l'État et Président du CNSP. Il a exprimé la reconnaissance envers les organisateurs et les participants, soulignant que la bataille pour un Niger meilleur ne faisait que commencer. Le Colonel Major a insisté sur le rôle crucial du peuple nigérien dans la détermination du destin du pays et a proclamé avec force : "Tous unis, nous vaincrons."
Le secrétaire général de COMPACT-NIGER, Moussa Garba, a remis une lettre de recommandations au général Abdourahamane Tiani. Les attentes du peuple nigérien étaient claires : des mesures de justice sans équivoque contre ceux qui ont spolié le pays, un investissement dans l'armée, l'éducation et la santé, une répartition équitable des ressources minières et pétrolières pour le développement du pays. Une demande particulièrement prégnante était celle du départ immédiat de la France et la rupture de toutes les relations avec elle.
L'événement a été marqué par une profonde expression de joie et de détermination, symbolisant l'unité du peuple nigérien pour un avenir uni et prospère. Le Colonel Major a clairement exprimé le soutien indéfectible envers le CNSP tout en lançant un appel retentissant : le départ immédiat des forces armées françaises du sol nigérien.
Depuis le 26 juillet 2023, le Niger est dirigé par le CNSP sous la direction du général de brigade Abdourahamane Tiani. Ce rassemblement massif reflète l'engagement ferme du peuple nigérien envers son avenir et la construction d'une nation souveraine et prospère.
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Souvenirs d'un enfant du terroir sur les pratiques coutumières ancestrales des Aznas de Massalata, du canton de Birni N'Konni : Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI
Du jamais vu à la fête "Arwa " des" Aznas " de Birni N'Konni, une bagarre avec mort d'hommes et plusieurs blessés, cette année, le bilan est triste !
Nous voudrons apporter notre vibrant témoignage sur cette pratique ancestrale, non violente , pleine de solidarité et de fraternité légendaire reconnue aux peuples animistes, le" Arwa" de Massalata.
Depuis notre plus tendre enfance, jusqu’à l'âge adulte, nous avions toujours assisté à la fête "Arwa " ,des Aznas , communément appelés animistes par les français .
Ces dernières années nous avions beaucoup manqué à ce rendez-vous des grands féticheurs de Birni N'Konni.
Nous nous rappellons encore ,du vivant de notre défunt père, après le " Arwa" , c'est à dire la science géomancienne, où les Aznas après consultation de la terre, communiquaient aux autorités administratives et coutumières , les résultats issus de la géomancie, de la consultation des génies, sur l'avenir de la région en particulier et du pays en général.
En général, par le passé, ils se trompaient très rarement dans leur prédiction.
Le chef des Aznas, " Massafi " présentait aux cérémonies, une calebasse pleine des graines du mil et un pain de natron, au cheval du chef de carton de Birni N'Konni ,si le cheval lèche le natron et mange le mil , l'année sera bonne, les récoltes seront abondantes. Mais si le cheval ne lèche pas le natron et ne mange pas le dit mil, l'année sera très difficile.
Après le" Arwa", on procède à la chasse, " le Boudin Daaji " , nous nous rappellons encore , à une des ses chasses traditionnelles, nous avions participé, dans une Land -Rover , du service de l'agriculture, à l'époque dirigé par un ami , un parent, de notre regreté papa, KADO MAGAGI, le regreté tonton , Elhadji OUMAROU TCHANI, que leurs âmes reposent en paix !
Le grand Azné Barmou Massafi, un très proche de notre famille, le frère de chef Deguel de Dada Garka, l'invulnérable , Achapa , Barmou sur son cheval, avec ses six chiens de chasse, nous accompagnaient. Dès que les chiens attrapaient les gibiers , en général, des lièvres ou des pintades sauvages, Barmou nous faisait cadeau.
Aucun Dan Tawri, invulnérable, n'osait s'approcher du gibier attrapé par les chiens de Barmou Massafi, il était craint et respecté par les chasseurs.
Il faudrait aussi souligner, selon la tradition des invulnérables, quand un gibier est abattu, pour prouver son invulnérabilité, sa bravoure , "le Dan Tawri" , soulevait le gibier vers le ciel avec sa main droite, les autres tenteront de l'arracher , s' il était vraiment bien préparé , ils ne réussiront pas, par contre s'il n'était pas bien préparé, bien protégé par la science occulte, ils arracheront bien le gibier, et souvent le blessaient avec leurs armes blanches, chose très rare, c'étaient les seuls incidents très mineurs qu'on notait à l'époque.
Après la chasse, les invulnérables organisaient des danses guerrières avec des démonstrations de leur pouvoirs magiques devant la cour du chef des Aznas de Massalata et souvent la fête se poursuivait jusqu'à devant la cour du chef de carton de Birni N'Konni, pendant plusieurs jours .
Nous nous rappellons encore d' une cérémonie organisée à Dada Garka, devant la concession de Barmou Massafi, les invulnérables faisaient leurs incantations , "le kirari" avec leurs sabres très tranchants à la main, devant le griot qui chantait leurs louanges. Chacun montrait son pouvoir magique, en faisant plier en plusieurs morceaux les couteaux, les sabres.
Nous nous sommes permis en tant que "bakatchiné " , cousin des gobirawas, de taquiner le fils aîné de Barmou, Souley, nous lui avions dit , si c'étaient nos invulnérables de Katchina Maradi, desqu'ils se chauffent, quand ils prennent le sabre , il se plis tout seul. Il repliqua en disant, même chez nous ,ce ci est faisable, alors il souffla au griot de changer de rythme, le griot commença à chanter les louanges de Barmou, ce dernier se leva, cria de toutes ses forces , et tous les objets en fer autour de lui se mettaient à plier , ceux qui sont sous terre sortaient déformés ,c'était vraiment miraculeux ! C'était ça les mystères de l'Afrique !
Notre ami "Dan tawri " ,invulnérable, Jadi, nous souffla à l'oreille , montres ,toi aussi à ces gobirawas que tu es aussi initié à leur science malgré que tu sois descendant de MAGAGI BAKABE Ibrahim de Tessaoua, un guerrier aussi, il me remit alors un sabre très tranchant, desque je souvela le sabre ,celui ci se plia en deux morceaux à la surprise générale.
Il me demandait, de faire le kirari ,j'avais décliné l'offre.
Ce ci pour temoigner que l'invulnerabilité aux armes blanches des "Dan Tawri " était , et est aujourd'hui une réalité .
Une autre anecdote qui témoignait , que mon confident, mon grand-père maternel, le regreté, Léopold Kaziendé, ancien enseignant à l'école coloniale de Birni N'Konni, me raconta : Des voleurs armées des armes blanches avaient attaqué dans la nuit , Keita, le grand menuisier , ils avaient essayé de le couper avec leurs sabres tranchants, en vain, pour satisfaire sa curiosité l'instituteur, Léopold Kaziendé demanda à Keita, s'il avait été initié à la science occulte des "Dan Tawri" , le menuisier Keita lui répondit tout ce qu'il savait quand il était jeune, ses parents lui donnaient des infusions des plantes médicinales, magiques , à boire pour le protéger, il pensait que c'était ça qui le sauva.
Le vieux Léopold Kaziendé de conclure: "C'était à partir de Birni N'Konni que j'avais commencé à croire à la science occulte des Aznas. En tant que chrétien , avant je ne croyais pas" .
Mon ancien planton Amadou Oumarou dit Bakono, avait tenté de m'embarquer dans ces histoires des sciences mystiques, j'avais refusé." Mais je savais à partir de ce que j'avais vécu à Birni N'Konni, que les grands mystères de l'Afrique existent encore ".
Donc les mystères existent toujours en Afrique, prenons soins de nos traditions et coutumes traditionnelles.
En général, ceux qui assistaient à ces genres des cérémonies de Massalata , étaient bien préparés par leurs familles , on ne vient pas aux cérémonies de Massalata en tant qu'invulnérable et se faire tuer ou se faire blesser par une arme blanche. Nous n'avions jamais vu ça avec les aznas de Birni N'Konni , c'est pourquoi nous sommes très surpris d'apprendre après le" Arwa" , traditionnel il y a eu bagarre avec mort d'hommes.
Ça veut dire que les jeunes gens sont en train de perdre leurs traditions ancestrales léguées par les aïeux.
Le "Arwa" , était une fête où tous les Aznas participaient, ceux de Maradi , de Doutchi , du Nigéria voisin , particulièrement les envoyés spéciaux du sultan de Sokoto, les choses se passaient toujours dans une atmosphère de joie et de fraternité légendaire, reconnue aux peuples animistes.
Les Aznas étaient très honnêtes, intègres, rigoureux, dans leurs conduites en société.
Un vrai, bon " Azné" ne fait jamais des relations sexuellles avant le mariage.
Il ne commet jamais l'adultère, il ne trichait pas, il ne volait pas, il ne mentait pas, vértue qui manque aujourd’hui chez les jeunes Aznas.
Leur comportement en société est identique à celui que recommande la religion islamique, mais curieusement ils ne croient pas à nos pratiques de la religion islamique !
Ils croient aux génies créées par Dieu le plus puissant ! Ils ne haïssent jamais les musulmans, ils jouent à la plaisanterie de cousinage avec les musulmans, c'est une communauté très pacifique.
Maintenant les choses ont changé, des instrus sont rentrés dans les rites, ils se droguent et viennent perturber les cérémonies traditionnelles, c'est une des raisons qui expliquent ces derives.
Ce que nous retenons des Aznas , ils étaient très attachés à l'amitié, malgré la différence de religion, ils respectaient nos pratiques de la religion Islamique.
Ils se comportaient en cousin des musulmans , ils blaguaient beaucoup avec les marabouts. Ils ne mangeaient pas la viande de la bête égorgée par le marabout . Ils ne font pas le rite ' des musulmans ," bis millahi " avant d'égorger une bête. Ils blaguaient à contredire la science Islamique.
Les Aznas sont des gens très hospitaliers, généreux, honnêtes et courtois.
Il semblerait que des intrus non initiés à la science, se sont introduits dans les rites des cérémonies, de cette année, et ont voulu défier les vrais détenteurs de la science , c'est tourné en bagarre avec mort d'hommes , quatre personnes tuées et plusieurs blessées graves.
Le ministère en charge des affaires coutumières et religieuses se devrait de bien accorder une attention particulière à cette grande fête, " le Arwa," des Aznas, de Massalata, du canton de Birni N'Konni.
C'est une pratique qui régulait les tensions sociales , malheureusement cette année , il y a eu bagarre avec mort d'hommes, ce qui sous entend qu'il y a eu négligence quelque part dans la sécurisation des sites.
Maintenant les choses ont changé, des drogués de toutes sortes peuvent s'introduire pour saboter ces pratiques ancestrales bien respectées par les musulmans, notamment le sultan de Sokoto , bien que dépositaire de la science Islamique, il est toujours à l'écoute des ces animistes.
Nous devrions prendre soins de nos bonnes pratiques coutumières et ancestrales.
C'est le Niger qui gagne et qui se ressource dans son passé.
A bon entendeur salut !
Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.
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Souveraineté alimentaire : Ce niébé qui pourrait sauver l’Afrique subsaharienne
Appartenant à la famille des Fabaceae, le niébé Vigna unguiculata (L.) Walp est une légumineuse à graines originaire d'Afrique, aujourd'hui cultivée dans presque toutes les régions tropicales et subtropicales. Les principaux pays producteurs sont le Nigeria et le Niger, qui représentent à eux deux près de la moitié de la production mondiale.
Cette denrée de base, exploitée et valorisée de manière efficiente, pourrait constituer un véritable rempart contre la malnutrition et la dépendance vis-à-vis de certains produits, comme le riz, les protéines animales et le blé, dont on mesure aujourd'hui, à la lumière du conflit russo-ukrainien, les vulnérabilités pour les populations subsahariennes. Le niébé offre aussi un large éventail de possibilités gastronomiques, pour la plupart méconnues. Par exemple, plus de 50 plats peuvent être réalisés avec ce dernier, incluant entrées, plats de résistance, desserts, et même le pain !
Origine et distribution géographique du niébé
Après la domestication de ses formes sauvages par les premiers cultivateurs d'Afrique, dès le Néolithique, le niébé fut rapidement introduit en Inde. Les dates de l'introduction du niébé en Europe divergent et font toujours l'objet de débats entre scientifiques, mais tout le monde s'accorde sur le fait que le niébé y était déjà consommé quelques siècles avant notre ère. Alors appelé dolique à œil noir, habine des Landes ou haricot mongette de Provence, il était cultivé dans le sud de la France, avant son remplacement progressif par le haricot commun (Phaseolus vulgaris L.), plus productif et mieux adapté aux climats tempérés.
Importance nutritionnelle, patrimoniale et socio-économique du niébé
Le niébé occupe une bonne place dans les politiques de diversification agricole en Afrique de l'Ouest et du Centre. À ce titre, les États de la région tentent d'accompagner le regain d'intérêt pour cette plante locale longtemps délaissée, malgré ses nombreuses vertus et en particulier ses qualités nutritionnelles. Avec un contenu en protéines supérieur à 20 %, la graine mûre représente une source importante d'acides aminés. Elle contient une grande quantité d'amidon (50 à 67 %) et présente de fortes teneurs en fibres alimentaires et en vitamines de type B (acide pantothénique ou acide folique). La graine est également riche en microéléments essentiels, tels que le fer, le calcium et le zinc, et possède une faible de teneur en matière grasse, ce qui en fait une ressource très intéressante d'un point de vue nutritionnel.
Seule la présence de quelques facteurs antinutritionnels, qui peuvent réduire la digestibilité ou bien la biodisponibilité de certains minéraux essentiels (magnésium, calcium, fer, zinc), constitue des freins pour l'acceptabilité et la promotion de cette légumineuse à graines. L'utilisation des différentes techniques de préparation et des efforts dans la sélection variétale visant à réduire ces composés antinutritionnels pourraient permettre de limiter les effets indésirables et d'améliorer encore les vertus du niébé.
En Afrique subsaharienne, le niébé est un aliment de base très prisé pour ses feuilles, ses gousses vertes et ses graines sèches pour l'alimentation humaine, ou pour ses fanes riches en protéines, qui constituent un fourrage de qualité pour le bétail. En plus de leur haute teneur en protéines, comparable à celle des graines mûres, les fanes présentent des taux d'acides aminés essentiels encore plus élevés. Ces dernières sont une ressource très prisée durant la saison sèche, car les paysans qui récoltent et stockent le fourrage de niébé pour la vente en pleine saison sèche augmentent leurs revenus de 25 %.
Dans la moitié nord du Sénégal, la récolte des cultures vivrières traditionnelles, comme le mil, le sorgho, l'arachide et les variétés tardives de niébé sous forme de gousses sèches, a généralement lieu entre octobre et décembre. La possibilité de récolter les variétés de niébé à cycle court, c'est-à-dire à récolte précoce, est très importante, car elle procure de la nourriture à un moment de l'année où les greniers sont presque vides (période de soudure).
La vente des gousses est aussi une opportunité pour les producteurs, et notamment les femmes qui sont très souvent impliquées dans la culture, la récolte et la vente de niébé, d'obtenir des revenus à une période critique où les prix des autres denrées sont au plus haut.
Depuis plusieurs années, cette spéculation est passée d'une culture vivrière à une culture de rente, au même titre que l'arachide. Le circuit de transformation du niébé est très prometteur : non seulement le prix est plus rémunérateur, mais il y a aussi beaucoup plus de possibilités de valorisation. Les transformatrices sénégalaises disent que tout ce qui peut être réalisé avec le mil, le maïs et le riz peut l'être avec le niébé.
Modes de culture et services écosystémiques
En Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal et au Burkina Faso, le niébé joue un rôle majeur dans la rotation ou l'association avec des cultures de céréales (maïs, mil et sorgho), en particulier en zones caractérisées par une faible pluviométrie et des sols peu fertiles. Au Sénégal, le niébé est surtout cultivé dans les régions de Diourbel, Louga et Thiès. Avec à peine 300-500 mm d'eau par an et une pluie erratique qui se répartit sur les trois mois d'hivernage (juillet-septembre), cette zone est sujette aux sécheresses.
L'utilisation par les producteurs de plusieurs variétés améliorées par la recherche agricole, qui bouclent leurs cycles en deux mois, permet de limiter l'impact des sécheresses et d'obtenir des gousses fraîches en pleine période de soudure.
Outre ces variétés à cycle court, d'autres variétés très appréciées des producteurs à port érigé ou rampant sont également disponibles. Grâce à l'utilisation de semences de qualité, les rendements en graines peuvent atteindre 800 kilos, voire 1,3 tonne par hectare avec les nouvelles variétés.
En dépit d'une teneur en protéines importante, les besoins en azote minéral pour la culture du niébé sont peu élevés. Ce paradoxe peut s'expliquer par une particularité commune à une grande partie des légumineuses qui sont capables de fixer le diazote atmosphérique présent en abondance dans l'air grâce à une interaction symbiotique avec des bactéries du sol, appelées rhizobiums. Cette symbiose fixatrice d'azote procure aux légumineuses un avantage net dans des sols pauvres et représente un levier d'amélioration de la productivité des cultures associées complémentaires, telles que le mil, le sorgho ou le maïs, et participe à la durabilité des agroécosystèmes.
Afin d'améliorer la production tout en respectant l'environnement, divers types de biofertilisants sont utilisables, comme les engrais organiques ou le compost (résidus d'origine végétale et/animale décomposés, stabilisés et enrichis) qui sont couramment utilisés, mais insuffisants pour couvrir de grandes surfaces de culture. L'inoculation de micro-organismes promoteurs de la croissance des plantes, comme les bactéries fixatrices d'azote (rhizobiums) ou les champignons endomycorhiziens, représente également un levier potentiel d'amélioration de la production du niébé et a minima de stabilisation des rendements en graines. Leur utilisation par inoculation, une technique simple d'apport en masse des micro-organismes sélectionnés au moment du semis, est en cours de structuration au Sénégal avec le développement d'unités de production de champignons mycorhiziens en milieu paysan.
Opportunités, attentes des communautés d'acteurs et mesures d'accompagnement nécessaires
Pour l'heure, au Sénégal, les principaux freins au développement de cette culture sont l'accès à des semences de qualité, la pauvreté des sols, les ravageurs, les processus de transformation et l'organisation de la filière.
Pour lever ces freins, il est donc nécessaire de soutenir les sélectionneurs qui développent des variétés de niébé plus résistantes à la sécheresse et aux principaux ravageurs de culture. La sélection de variétés résistantes permettant une lutte préventive contre les ravageurs est d'autant plus importante que les traitements curatifs par des produits phytosanitaires qui accroissent les problèmes sanitaires (risques d'intoxication), économiques (coûts de ces produits) et environnementaux (appauvrissement des sols, pollution des nappes). Les pratiques culturales, comme l'association niébé-céréale, peuvent également atténuer l'impact de certaines maladies. Pour renforcer ou diversifier le circuit de transformation, le financement de projets intersectoriels permettant d'intégrer et de valoriser le savoir-faire local est primordial, par exemple le développement de solutions et de sites dédiés à la bonne conservation des grains, la transformation et leur commercialisation.
Si un cadre national interprofessionnel de la filière niébé a récemment été mis en place, cette interprofession doit cependant être renforcée et représentative de tous les acteurs. En parallèle, il est fondamental de structurer la recherche autour de vastes programmes multidisciplinaires et de soutenir le transfert à grande échelle des résultats qui en sont issus. Seule une action en ce sens des décideurs politiques et des bailleurs permettra le développement de cette filière niébé à haut potentiel pour les pays d'Afrique subsaharienne, mais aussi pour les pays du sud de l'Europe qui font face à des sécheresses de plus en plus fréquentes.
Par Jean-Christophe Avarre, Antoine Le Quéré, Mouhamadou Moussa Diangar, Moustapha Guèye
Source : https://www.lepoint.fr/afrique/
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Spectaculaire ouverture du Championnat National de Lutte Traditionnelle Agadez 2023
La première journée du très attendu Championnat National de Lutte Traditionnelle Agadez 2023 a tenu toutes ses promesses, offrant aux spectateurs des combats acharnés et des surprises inattendues. Le point culminant de la journée a été la cuisante victoire de la région de Tillaberi sur Maradi, avec un score impressionnant de 7 à 3.
Dans la première confrontation de la matinée, Zinder et Niamey se sont affrontés dans un match nul tendu, marqué par la chute du capitaine de l'écurie de Niamey, Yacouba Adamou, terrassé par le jeune lutteur de Zinder, Rabé Oumarou. Les favoris de Maradi et Niamey ont également connu des revers, avec plusieurs chutes notables.
L'après-midi a vu deux autres duels palpitants. La région de Thaoua a remporté une victoire convaincante sur Diffa, avec un score de 7 à 3, incluant la chute du leader de Diffa, Dalla Abani, face à Hachimou Chaibou. La dernière confrontation opposait la région hôte, Agadez, à Dosso, se terminant par une victoire de 6 à 4 en faveur d'Agadez. Le retour très attendu du triple champion, Laminou mai daba, a captivé les spectateurs, démontrant son expérience avec une victoire spectaculaire sur Laouali Hachimou Dan Tambaye.
À la fin de cette première journée, sur les 80 lutteurs engagés, seuls 40 restent en lice. Tillaberi et Tahoua se démarquent avec 7 lutteurs invaincus chacune, suivi d'Agadez avec 6. Zinder et Niamey comptent chacune 5 lutteurs encore en compétition pour le sabre. Dosso conserve 4 invaincus, dont le champion en titre Kadri Abdou, tandis que Maradi et Diffa ont chacune 3 lutteurs invaincus.
Les affrontements pour la deuxième journée sont prévus pour le 24 décembre 2023, avec deux rencontres le matin opposant Dosso à Zinder et Tillaberi à Diffa, suivi de deux autres dans l'après-midi, mettant en vedette Agadez contre Niamey et le choc des titans entre Maradi et Tahoua. Les amateurs de lutte traditionnelle sont impatients de découvrir quelles nouvelles surprises cette compétition exceptionnelle leur réserve.
Chaibo M. (Nigerdiaspora avec L'ANP)
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Sport : Jusqu’où le Colonel Pélé veut conduire le football nigérien ?
« On ne change pas une équipe qui gagne, mais une équipe qui ne gagne pas kal mate ? » Cette belle parole dans la célèbre chanson « Djogol Culture I » sied bien à la situation que vit le football nigérien. A moins que le Niger n’ait opté pour la médiocrité, on ne voit pas l’intérêt de continuer à ménager le comité exécutif de la Fédération Nigérienne de Football (FENIFOOT).
Un centre technique de football financé et entretenu à coup de milliards transformé en une espèce de lupanar ; un stade disqualifié pour abriter des rencontres séniores de type A ; des échecs répétitifs de toutes les équipes engagées dans les différentes compétitions internationales ; des championnats nationaux (Super Ligue, Ligue Nationale et la 2ème division) au rabais ; des clubs en désuétude ; une famille de football complétement divisée ; et quoi encore ? Voilà en résumé le temps qu’il fait dans le domaine du football au Niger. Et rien ne semble indiquer qu’on est au bout du tunnel. Au contraire l’état de santé du football nigérien ne fait que s’empirer. Tenez ! Sur ses propres installations, ici même, dans ce même stade Général Seyni Kountché, jusque-là mythique, la sélection nigérienne des moins de 20 ans engagée pour la coupe UFOA (Union des Fédérations Ouest Africaines) fut incapable de franchir la première étape, et voit ainsi ses chances de se qualifier en vue de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) des moins de 20 ans s’estomper. Pas très loin de cette humiliation, le Mena, version féminine, avait pris, en avril dernier, une véritable raclée. Battues 11 à 0 à domicile, dans la compétition entrant dans le cadre des éliminatoires en vue de la qualification pour la prochaine CAN Total Energies 2022, les Nigériennes n’ont pu rien faire dans le match retour que de limiter les dégâts à 7 buts à zéro en faveur des marocaines. C’est donc dans cet esprit de défaite que le MENA sénior conduit par son entraineur Cavalli au palmarès vierge, privé de ses installations hors normes, jusqu’à nouvel ordre, débutera les compétitions entrant dans le cadre des éliminatoires en vue de la qualification à la CAN 2023 qui se jouera en terre ivoirienne. Dans ces conditions, à moins d’un sursaut de la part des joueurs, on ne voit pas comment, dans un groupe pourtant pas diable constitué de l’Algérie, de l’Ouganda et de la Tanzanie, le Niger pourrait tirer son épingle du jeu. Comme d’habitude, les adeptes du guru de la Fenifoot (suivez la direction de nos piques) viendront après jeter la responsabilité de l’échec du football nigérien sur « Le Journal Le Hérisson » et les autres qui n’auront ainsi fait que d’alerter le ministère en charge des Sports et les plus hautes autorités sur la catastrophe qui se profile à l’horizon du football nigérien.
Ibrahim Mohamed
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Sport et Santé : L’activité physique et sportive, une thérapie à tout âge
Le sport est connu comme un élément régulateur du fonctionnement de l’organisme humain. Il est, dans certaines conditions, conseillé non seulement pour prévenir, mais aussi pour lutter contre des maladies cardiovasculaires, l’obésité, le diabète ainsi que la sédentarité, le stress, l’anxiété. Certes, le sport est nécessaire pour se maintenir en bonne santé, mais il est aussi important de se renseigner sur ce qu’il faut pratiquer, comment et quand. A cet effet, il faut demander l’avis des médecins et spécialistes du sport pour que les normes soient respectées en vue d’éviter d’éventuels risques.
A Niamey les infrastructures sportives sont devenues de plus en plus rares, et les populations ont besoin des cadres récréatifs pour s’épanouir. Le Stade Général Seyni Kountché est une référence permettant aux populations de pratiquer le sport. Les populations se constituent entre autres en groupe pour se livrer à des activités sportives pour des raisons de santé.
Si les jeunes ont la capacité physique d’exercer diverses disciplines sportives, les plus âgés eux s’adonnent généralement à la marche et à des exercices recommandés par des spécialistes. Chaque acteur opère son choix selon son besoin. Une visite au Stade Général Seyni Kountché est assez édifiante pour comprendre l’engouement que le sport suscite de plus en plus chez les populations. De parcours de santé à la salle de gymnastique on trouve toutes les catégories d’âges. C’est surtout le soir que l’animation est perceptible. Certains en tenues de sports, d’autres en tenues de ville, effectuent des simples marches de 30 à 45 minutes accompagnées de quelques exercices physiques. En outre, la construction du Boulevard Timimoune est aujourd’hui d’une grande utilité pour les populations de Niamey. Hormis son rôle de facilité la circulation aux usagers, ce Boulevard sert de cadre de pratique de toute sorte de sports. De Goudel au rond-point Francophonie, les gens trouvent le cadre approprié pour faire du sport à travers le trottoir. Le choix de ce cadre s’explique par le fait qu’il y a moins de poussière, contrairement à d’autres endroits de la ville, et le risque d’être percuté par des engins à deux voire quatre roues, est réduit. Au niveau de cette grande artère l’ambiance est observée le soir, tandis que le matin il y a peu de gens. Par contre, le week-end, aussitôt la prière du petit matin terminée, ils suivent leur chemin de la marche pour atteindre l’objectif. Le Centre National Technique de la FENIFOOT, reçoit également des sportifs qui s’entrainent. Ils sont organisés pour jouer au Football sur le terrain de « maracana » aménagé, tandis que d’autres sont intéressés à la salle de gymnastique et à la marche à l’air libre.
L’insuffisance et la forte demande des infrastructures sportives ont amené des particuliers à multiplier des actions en vue de créer des salles des sports. D’après Issa Ibrahim Garba, préparateur physique à la salle de gymnastique KHT Gym sise au Rond-point Terrain musulman, «le promoteur a créé la salle pour faciliter aux populations l’accès aux infrastructures sportives. La Salle est dotée de vélo, des tapis roulants, etc. les clients sont suivis par des spécialistes conformément à leurs objectifs. A 14 heures déjà la salle est occupée par des clients qui étaient là pour l’aérobic visant à développer les muscles. Le préparateur circule dans la salle pour assister et contrôler les mouvements des uns et des autres afin d’éviter d’éventuels accidents. M. Issa a confié qu’il y a des gens qui s’entrainent pour des raisons de santé à savoir le diabète, l’hypertension artérielle, l’obésité, etc. Pour ceux qui sont malades d’hypertension, il est conseillé de suivre l’exercice de cardio consacré à faire, entre autres le vélo, le tapis roulant. Il a noté que le volume d’entrainement est de 5 fois par semaine pour ceux qui ont la tension élevée entre 30 minutes et 45 minutes. Lorsque l’hypertension est en baisse, il est conseillé de s’entrainer 3 fois par semaines. Pour ceux qui veulent dégraisser, d’autres formes d’exercices spécifiques sont proposés à ceux qui en expriment le besoin. M. Issa a témoigné que les gens comprennent de plus en plus l’importance du sport. Parlant des modalités de fréquentation de la salle, il a souligné que le mois est à 15.000FCFA, 5.000FCFA de frais d’inscription, tandis que d’autres préfèrent payer 500 FCFA par jour en vue de s’entrainer. Il a révélé que pour des raisons sociales, d’autres viennent s’entrainer gratuitement. Les prix fixés par le promoteur, est étudié pour faciliter l’accès aux uns et aux autres connaissant les difficultés auxquelles certains sont confrontés pour s’entrainer. La salle fait appel à deux kinésithérapeutes à la demande des clients.
La Salle de Gymnastique Londi elle est située sur le nouveau pavé de Dar-es-Salam et reçoit également des visiteurs de toute catégorie. La Salle offre une gamme de prestations à sa clientèle à des frais raisonnables. Le promoteur a mis à la disposition des clients, des sportifs pour les accompagner. D’après un des formateurs, leur prestation est très sollicitée. En effet, dès son arrivée, le client doit remplir une fiche à la réception qui permettra aux spécialistes de la salle de connaitre entre autres le sport qu’il a pratiqué, connaitre aussi s’il a des antécédents. S’agissant d’un client qui ne souffre d’aucune pathologie, il est soumis à un programme qu’il suivra à travers un coaching selon un suivi et un accompagnement. Pour ce qui est du client souffrant d’hypertension, de diabète, ou les femmes ayant suivi une intervention chirurgicale, il est demandé d’aller consulter un médecin afin de les conseiller quant à l’attitude et le comportement à adopter. Dans ce cas précis c’est au médecin qu’incombe la responsabilité de leur établir un certificat les autorisant à pratiquer ou non le sport. « Cela fait partie de notre principe pour accepter un client souffrant d’une pathologie a indiqué un des moniteurs de la Salle. Pour ce qui est des prestations, la salle est équipée de trois catégories de machines notamment les machines de cardio à savoir les tapis et le vélo ; les machines de renforcement ; et les machines de musculation, bref, un matériel consistant à prendre en charge toute sorte de clients. Notons que la salle comprend des coachs disponibles à accompagner la clientèle. La salle envisage d’instituer un programme qui prendra en charge les malades souffrant d’hypertension, de diabète, de problèmes de genoux. Le centre va trouver des kiné-thérapeutes et des coachs qui vont suivre efficacement les clients. Le centre deviendra à cet effet, un centre médico-sportif. Les responsables de Londi sont à pied d’œuvre pour aider les personnes souffrant de certaines pathologies.
Sur un tout autre plan, il nous confié que le centre dispose des nutritionnistes, des massothérapeutes. Concernant la kinésithérapie, le centre est en train de faire des démarches en vue d’obtenir un technicien en la matière. Le Centre est ouvert tous les jours de 6 heures du matin à 22 heures. Précisons que le centre recevait plus des clients avant la pandémie de COVID-19. Les frais d’inscription ordinaires sont de 30.000FCFA par mois. Il est parfois organisé des offres promotionnelles allant de 40 à 50% pour encourager les gens à s’intéresser davantage à la pratique des sports. « Nous recevons des clients de tout âge, mais chaque client à son programme en tenant compte de l’âge de chacun » a-t-il déclaré. Il a également expliqué que l’aspect genre est pris en compte dans le fonctionnement du centre. Par ailleurs, le centre assure aussi la formation en arts martiaux à savoir le taekwondo, le Karaté, le self-défense. Selon lui, il a été enregistré des avancées significatives dans la pratique de sports de façon générale à travers la réalisation de quelques infrastructures sportives. Au nombre des infrastructures construites, il y a entre autres des installations sportives au niveau des carrefours ce qui favorise la pratique des sports. Il est nécessaire d’investir davantage pour que la pratique du sport se développe davantage. « Nous conseillons les populations à s’intéresser au sport de façon motivée pour leur propre santé. Il ne faut pas attendre qu’on tombe malade pour s’adonner à la pratique du sport.
Par Laouali Souleymane(onep)
Lire aussi >>> Dr. Souley Kimba médecin de Sport : En cardiologie, l’activité physique est un traitement adjuvant en plus du traitement médicamenteux
Les maladies cardiovasculaires sont des maladies du cœur et des vaisseaux regroupant essentiellement les atteintes cardiaques, mais également vasculaires.
En effet, les maladies cardiovasculaires constituent de nos jours un problème de santé publique. Parmi les maladies cardiovasculaires les plus fréquentes il y a l’hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus du myocarde, les insuffisances cardiaques, les maladies veineuses, thromboemboliques, et les artériopathies des membres inférieurs. La prise en charge de ces pathologies est pluridisciplinaire. Il s’agit de la prise en charge médicamenteuse, et non médicamenteuse. La prise en charge non médicamenteuse concerne les règles hygieno diététiques, et une activité physique adaptée.
Il est important de mentionner que l’activité physique rentre dans le cadre de la prise en charge des maladies cardiovasculaires. En cardiologie, l’activité physique est un traitement adjuvant en plus du traitement médicamenteux. Il est indiqué à cet effet chez les patients porteurs d’une hypertension artérielle, d’une insuffisance cardiaque, d’un infarctus du myocarde, d’une maladie veineuse thronbo-embolique ou d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Tous ces patients doivent bénéficier d’un programme d’activités physiques.
Par ailleurs, il a parlé de la sédentarité qui est un handicap majeur pour l’organisme humain. Selon l’OMS, est sédentaire tout celui ne faisant pas 30 minutes de marche par jour. La sédentarité favorise entre autres le développement de l’hypertension artérielle, du diabète, l’hyper cholestérolémie qui sont des facteurs des risques cardiovasculaires importants. Actuellement, les accidents vasculaires cérébraux et l’infarctus du myocarde sont essentiellement des maladies dues au développement de l’athérome.
L’athérome est favorisé par les facteurs des risques cardiovasculaires que sont les diabètes, HTA, le tabagisme, la sédentarité, l’hyper cholestérolémie.
Le risque majeur et la survenue d’un infarctus du myocarde fatal, d’un AVC ou d’une mort subite.
La réadaptation cardiovasculaire est un atout pour les patients atteints d’insuffisance cardiaque, d’infarctus du myocarde, d’artériopathie Oblitérante des membres inférieurs (d’AOMI).
Elle permet d’améliorer la qualité de vie des patients, d’assurer leur autonomie et de favoriser l’observance des traitements médicamenteux
La réadaptation cardiovasculaire se compose de trois phases à savoir une phase hospitalière assurée par l’équipe médicale où le patient est rapidement mis au fauteuil, puis levée précoce et déambulation ; la phase pré hospitalière ou phase 2 qui est la phase la plus importante se déroulant en unité de réadaptation. L’importance de cette phase consiste à adapter le cœur à l’effort. Une prise en charge psychologique et une éducation thérapeutique optimale. Quant à la troisième ou la phase d’entretien, elle se fait avec le médicin traitant. Elle a pour but la consolidation des acquis de la phase 1 et de la phase 2.
Les bienfaits de l’activité physique sur la santé en général
Précisons que l’activité physique contribue à la santé du cœur, du corps et de l’esprit. Elle contribue à la prévention et à la prise en charge des maladies chroniques non transmissibles dont les maladies cardiovasculaires, la dépression, l’anxiété, les maladies respiratoires chroniques, et certains cancers dont le cancer digestif. L’activité physique améliore aussi les capacités de réflexion, d’apprentissage et du jugement d’où son intérêt chez les plus jeunes. Elle garantit une croissance et un développement sain chez les jeunes.
Malgré les bienfaits de l’activité physique, Il a été relevé qu’au niveau mondial un quart des adultes ne pratique pas une activité physique aux normes recommandées. Selon l’OMS, 5 millions de décès sont évitables par an grâce à une bonne pratique de l’activité physique. Ainsi les adultes ayant une activité physique insuffisante ont un risque de décès de 20 à 30% par rapport à ceux qui pratiquent une activité physique répondant aux normes de l’OMS.
Volume d’activités physiques recommandées
S’agissant du volume d’activités à exercer, il est recommandé chez les enfants de moins de cinq(5) ans d’intensifier plus les jeux au sol, tandis que pour ceux de 1 à 2 ans, il leur faut un minimum de 180 minutes d’activités avec 60 minutes d’activités d’intensités modérées à soutenue par jour. Pour ce qui est des enfants de 5 à 17 ans, il est recommandé 60 minutes d’intensité modérée à soutenue par jour en raison de trois fois par semaine. Chez l’adulte il faut 150 à 300 minutes par semaine d’activité d’intensité modérée.
Par Laouali Souleymane(onep)
12 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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- Catégorie : Société
START-UP & FINTECH CHALLENGE, une grande opportunité à saisir
Le Niger lance une grande compétition pour les Fintechs et start-up nationales et internationales. Cette initiative est organisée par le Projet Villages Intelligents pour la Croissance Rurale et l’Inclusion numérique (PVI). Les lauréats du concours bénéficieront de subventions allant de 5 millions jusqu’à 145 millions de FCFA et d’un appui technique
La compétition dénommée START-UP & FINTECH CHALLENGE (SFC) a pour objectif de promouvoir la création de nouveaux produits numériques visant à catalyser l’inclusion financière numérique au Niger. Le lancement de la compétition s’est déroulé le samedi 22 octobre 2022 à Niamey.
START-UP & FINTECH CHALLENGE est ouverte à toutes start-up et Fintechs nationales et internationales œuvrant dans le domaine de l’inclusion financière, opérant au Niger ou souhaitant le faire.
La compétition concernera trois catégories de Fintech et start-up, notamment :
- Startups ou Fintechs, en amorçage : c’est-à-dire qui n’ont pas encore de prototypes ou ont un prototype en développement.
- Startups ou Fintechs en phase de développement : qui sont en phase de développement d’un produit (ou service) permettant de catalyser l’inclusion financière au Niger ou le produit (ou service) est déjà développé et est en exercice.
- Startups ou Fintechs matures : qui ont un produit/service qui fonctionne déjà, opérant au Niger ou comptant opérer au Niger et ils souhaitent avoir une subvention pour accélérer leur croissance.
La sélection des potentiels bénéficiaires des subventions se fera par un jury composé de membres nationaux et internationaux sur la base d’un plan d’affaires, du niveau d’innovation et d’adéquation de la solution avec les réalités nigériennes. La sélection sera faite en deux (2) étapes :
- Réponse à l’appel à candidature par soumission d’un dossier en ligne ;
- Présentation de la solution proposée dans le cadre d’une réunion virtuelle (Zoom ou teams)
Les start-ups et Fintechs lauréates de ce concours auront accès à des subventions dont un appui technique et financier allant de 5 millions jusqu’à 145 millions de FCFA.
Les candidatures se font en ligne via l’adresse : www.pvi.ne
PS : Les candidatures féminines sont vivement encouragées.
A propos du PVI
Le Gouvernement du Niger a obtenu de l’IDA (Groupe de la Banque Mondiale) un crédit et un don pour le financement du Projet Villages Intelligents pour la Croissance Rurale et l’Inclusion Numérique (PVI) mis en œuvre par l’ANSI (Agence Nationale pour la Société de l’Information). Ce Projet vise à étendre la connectivité numérique haut-débit sur plus de 2100 localités, et à développer l’inclusion financière numérique et le développement de l’écosystème des Fintechs au Niger.
Le Projet Villages Intelligents comprend cinq (5) composantes qui sont :
- Composante 1 : Environnement favorable - Créer un environnement légal et réglementaire approprié pour promouvoir le développement de l’infrastructure numérique et les services financiers numériques ;
- Composante 2 : Connectivité rurale - Augmenter le nombre de villages ayant accès à la connectivité numérique (téléphonie, Internet, paiements mobiles, etc.) ;
- Composante 3 : Inclusion financière numérique - Promouvoir l'inclusion financière numérique dans les villages intelligents et autres zones rurales ;
- Composante 4 : Gestion du projet et renforcement des capacités des parties prenantes.
- Composante 5 : Contingence d’intervention en cas d’urgence (CERC).
Tel que défini par les Objectifs de Développement du PVI, la Composante 3 vise à stimuler l’utilisation des services financiers numériques dans les zones rurales, principalement par le biais du mobile money, afin de promouvoir l’inclusion financière en mettant un accent particulier sur les femmes et les jeunes, et contribuer ainsi à améliorer le bien-être de la population rurale et le développement économique.
I.M
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- Catégorie : Economie
Statut de Chef de file de l’Opposition : Pourquoi maintenant ?
Cette reconnaissance et nomination de Chef de file de l’Opposition ne seraient pas fortuites et ne datent pas d’aujourd’hui. C’est une disposition qui existait bel et bien dans notre Loi fondamentale depuis fort longtemps, dont Issoufou Mahamadou, ancien président de la République a toujours refusé de reconnaître ce statut au président Hama Amadou de Moden Fa/ Lumana-Africa depuis les élections bancales qu’il a organisées en 2016. Aujourd’hui si le président de la République Mohamed Bazoum reconnaît le statut de l’opposition et nomme un Chef de file de l’Opposition, ce ne serait pas un fait de hasard.
Le gouvernement aurait l’intention d’envoyer un projet de loi à la prochaine session de l’Assemblée Nationale pour la création d’un Sénat. Pour faire passer ce projet de loi, il faut avoir les 2/3 de députés. Le Pnds-Tarayya n’a pas ces 2/3 à lui seul, il lui faut obligatoirement composer avec un parti qui a le plus de députés après lui. Or ce parti est le Moden Fa/Lumana- Africa du président Hama Amadou, l’ennemi juré de l’ex président Issoufou Mahamadou et son parti le Pnds-Tarayya, qui n’a d’ailleurs jamais reconnu ce statut de Chef de file de l’Opposition à Hama Amadou, l’autorité morale du Moden Fa/Lumana. Sinon pourquoi le président Mohamed Bazoum a attendu tout ce temps pour reconnaître ce statut au chef de file de l’Opposition suivi de la nomination d’un président du Moden Fa à ce poste constitutionnel. Comme l’a dit un dignitaire du Pnds «Les textes et les lois qui doivent s’adapter à Ceux de Tarayya, fin de citation».
Voilà en quelques lignes, selon toujours les observateurs les raisons de cette reconnaissance et nomination du Chef de file de l’Opposition, qui revient de droit à parti politique Lumana de Hama Amadou.
Arouna Y.
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- Catégorie : Politique
Stéréotypes et conflits - "Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix" (préambule, Acte constitutif de l'UNESCO)
L’histoire de l’humanité montre que les conflits les plus meurtriers ont été suscités ou nourris essentiellement par un ou des stéréotypes. On constate aujourd’hui une montée vertigineuse des stéréotypes dans notre pays. Elle est actuellement une des plus grandes menaces pour la paix au Niger. Dans une dynamique de prévention de tout emballement axé sur ce phénomène, il y a un besoin important et urgent de renforcer les analyses et l’éducation populaire autour de cette cause vérifiée de violence. Mais qu’est-ce donc et comment se manifeste le stéréotype ? Comment nous en prémunir aux fins de maintenir et renforcer la paix sous nos cieux ?
Le stéréotype est cette façon d’attribuer le même qualificatif, la même caractéristique à un groupe de personnes. Par exemple, « Les militants de tel parti politique sont violents » ; « les étudiants de tels faculté sont des idiots » ; « les adeptes de telles religions des fourbes » ; etc. Le stéréotype, c’est donc le fait de croire ou de vouloir faire croire que tous les éléments d’un groupe sont identiques et méritent le même traitement. Le stéréotype gomme les différences qui existent entre les membres du groupe. « Ils sont tous les mêmes » est l’expression du stéréotype la plus répandue que l’on entend souvent. Selon le dictionnaire, le stéréotype vient du latin « typus » désignant un modèle, une image, précédé du préfixe stéréo, lui-même dérivé du grec ancien « stereós » (selon www.linternaute.fr ).
Au-delà de l’origine étymologique, il est pertinent de se poser la question des causes, des raisons qui poussent à l’émission des stéréotypes.
Il est possible qu’un individu sous le coup d’une émotion, d’un choc, extrapole un vécu ou un témoignage, attribue la même force ou la même faiblesse à un groupe entier. Il est possible que l’individu se construise une opinion basée sur le traumatisme d’un fait heureux ou malheureux. On voit ainsi des gens dire « je ne retournerai plus jamais à tel endroit parce que ses habitants sont des voleurs ou des méchants » ; « Je déménagerai volontiers à tel lieu parce que les habitants y sont gentils »…
La paresse intellectuelle peut également entrainer les humains à répéter ce qui se dit continuellement dans son entourage et dans son histoire. A force d’entendre les parents ressasser un préjugé sur un groupe ; à force de lire sur les réseaux sociaux ou d’entendre à la télévision à longueur de journée qu’une catégorie donnée de la société a un défaut précis, ancré, immuable, des jeunes finissent par s’approprier durablement de cette opinion. Pire ils pourront la réémettre voire construire des actes sur cette fondation erronée et ces stigmatisations.
"Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix" (préambule, Acte constitutif de l'UNESCO)
Il demeure cependant que plus souvent, les stéréotypes partent de constructions délibérées et manipulatrices. « Les individus ont besoin de développer un sentiment d’appartenance à un ou plusieurs groupes. Le phénomène est à double sens ; d’une part, nous avons tendance à accentuer notre identification à un groupe de référence, par souci de repères, de structures et d’identité. D’autre part, le regard que nous portons sur les autres groupes est marqué par les différences qui nous éloignent. Exagérer les similitudes à l’intérieur d’un groupe accentue les différences entre les groupes» (Duperray Charlotte, 2009: http://www.slate.fr/story/ne-me-pr%C3%A9jugez-pas
Quoique non systématique, les humains ont donc une propension à « embellir » leur groupe et à « noircir » les autres groupes afin de se renforcer et de s’identifier. Malheureusement, cette attitude humaine banalisée, acceptée produit les affrontements, les guerres, les génocides. Le conditionnement de l’opinion fini par produire des monstruosités du type que l’humanité connait de plus en plus ( en Europe en milieu du siècle précédent, dans les grands-lacs, en Afrique du sud, dans les Balkans, en Côte d’ivoire, au Soudan, en Centrafrique, au Nigeria, etc).
Paradoxalement, il s’avère que les solutions préventives des conflits d’intolérance de diversité (les stéréotypes, les préjugés, les discriminations, les stigmatisations) sont portées par les mêmes forces et les mêmes potentialités. En effet, toutes les expériences de conflits « claniques » montrent que :
- Le passage à l’acte est suscité par des leaders mus par des intérêts politiques, économiques, géopolitiques avoués ou non. De même, toutes les fois où les communautés humaines ont pu éviter les drames, malgré les tendances malheureuses, c’est qu’il y a eu des leaders qui ont su saisir les opportunités du moment pour arrêter la descente aux enfers : Ce fut le cas de Nelson Mandela et d’autres que l’histoire n’énumère pas beaucoup malgré les mérites. Une réaction vigoureuse et massive des pouvoirs d’opinions et une meilleure valorisation de notre patrimoine culturelle pourront atténuer les risques liés aux dérives des stéréotypies. Les pouvoirs d’opinion s’entendent ici aussi bien par les autorités formelles que l’ensemble des leaders d’opinion à tous les niveaux. Le cousinage à plaisanterie s’assoit sur les stéréotypes, transforme cette tare (le stéréotype) en un instrument d’immunisation, de prévention de conflit. C’est un exemple, à conforter, d’une technologie sociale au service de l’harmonie dans la diversité.
-Les ressources de communication ont joué un rôle déterminant dans les embrasements récents (Radio milles collines au Rwanda, les réseaux sociaux dans les cas en cours). Nous savons que ces mêmes réseaux sociaux et les échelles élargies de diffusion des médias traditionnelles sont des opportunités de construire la paix.
A un niveau individuel, chaque citoyen a la responsabilité immense de contribuer à nourrir la paix. Cela se fera, entre autres :
- En réfléchissant chacun pour soi-même. Ce que nous disent les médias, les leaders religieux, les leaders politiques, les leaders économiques, l’ami-e, le/la collègue, le/la voisine est très souvent une opinion. Il est crucial pour l’être humain doté de sa propre raison de savoir prendre toutes ces opinions (avec leurs contradictions, leurs diversités, leur similitudes, leurs erreurs possibles etc), les digérer pour se faire sa propre idée.
- En évitant les décisions et actes basées sur les émotions. Il est toujours contre-productif de se laisser guider par la peur, la colère dans ce nous entreprenons.
- En analysant, avant coup, ce que l’on « partage » sur les réseaux sociaux. Du fait qu’il est très facile de « partager » (en fait « transférer ») les posts/messages/images que l’on reçoit des « ami-es » sur Facebook, Twitter, WatsApp, on constate que les fausses informations, les images discriminantes, les appels à la haine pullulent et circulent sans peine. Nous pouvons chacun contribuer à la paix en vérifiant un peu la véracité, la crédibilité et la portée des messages que nous véhiculons.
Par Niandou Ibrahim http://nomaniandou.afrikblog.com/
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Stop Griots : Aidez plutôt Mohamed Bazoum à gouverner en lui disant la vérité, le pays tourne en rond
On a coutume de dire chez nous qu’il n’y a pas de mauvais Roi ; il n’y a que de mauvais conseillers. C’est bien le cas d’actualiser cette maxime dans le contexte très éprouvant que vit notre pays sur tous les fronts. Depuis les dix années sans partage passées par Mahamadou Issoufou à la tête de ce pays, plusieurs nigériens, de fortes voix, se sont mués en griots potentiels pour servir le culte de la personnalité. Le caractère mégalomane de Mahamadou Issoufou a très bien entretenu cette pratique au point où, qu’il pose de bons actes ou qu’il gaffe, personne ne peut lever le petit doigt pour le ramener à la raison. Aujourd’hui, c’est autour du président Bazoum que ce culte est entretenu.
Editorialistes chevronnés ou analystes de longues heures, ils sont nombreux les confrères et autres sbires qui ne tarissent pas en éloges pour chanter la gouvernance du président Bazoum. Pour cette fin d’année, on présente le bout de gouvernance du président Bazoum comme une réussite parfaite dans presque tous les secteurs d’activités du pays. S’il vous plait, êtes-vous réellement conscients que le président Bazoum a, en quelques mois de gouvernance, posé les jalons du développement de ce pays ? Où est partie l’objectivité dans l’esprit des nigériens ? Après dix années de gouvernance, on s’aperçoit de plus en plus que l’ex président Issoufou a fait plus de mal que de biens pour ce pays. Que dire alors de ces quelques jours que le président Mohamed Bazoum vient de passer à la tête du Niger ?
Soyons tout simplement objectifs et, en disant la vérité au président Bazoum, c’est plutôt l’aider à corriger ses erreurs pour mieux gouverner ce pays. Un autre adage de chez nous dit que dire la vérité vaut mieux qu’une mauvaise prière. Ceci dit, Bazoum est en train de reconduire certains péchés commis par Issoufou et il serait bien d’attirer son attention sur cet aspect. Il s’agit notamment de cette complicité tacite entretenue autour de grands voleurs du pays. Dix années durant, l’ex président Issoufou a protégé des hommes qui ont saccagé les ressources de ce pays dans la plus grande impunité. Ceci se matérialise dans la reconduction de ces voleurs à de hauts postes de responsabilité où ils sont encore beaucoup plus intouchables. Dans tous les ministères, dans toutes les sociétés d’état, des hommes connus pour s’être amusés avec les deniers publics sont encore repris par le président Mohamed Bazoum. L’on sait du reste qu’il est fortement influencé par le président Issoufou. Cependant on était loin d’imaginer que Bazoum se laisserait mener jusque dans le choix de ses collaborateurs. De surcroît des gens ayant volé le pays au vu et au su de tout le monde. Sur ce plan, revenons à la raison pour faire comprendre à Bazoum Mohamed qu’il est en train de pécher en eaux troubles. La seconde erreur est relativement imbriquée dans la première. Il s’agit d’une promesse qu’il a faite et qui a embarqué beaucoup de nigériens derrière lui. Il s’agit de la lutte contre les délinquants économiques. En effet, les nigériens avaient été tellement frustrés par la gabegie entretenue par Issoufou qu’ils se sont levés comme un seul homme pour applaudir le président Bazoum Mohamed quand il a affiché sa volonté de réparer ce tort fait à la nation. Surtout que très vite, la mise à nue du dossier Ibou Karadjé a donné des signaux forts sur ce plan. Malheureusement, là aussi, Bazoum s’est très vite rétracté. Parmi les grands noms qui avaient été annoncé dans certains dossiers, absolument aucun n’a été inquiété. La bombe attendue et souhaitée par les nigériens pour être pédagogique n’a absolument pas suivi. Ici aussi disons la vérité au président Mohamed Bazoum. Qu’il sache qu’en abandonnant ce chantier de lutte contre les délinquants économiques de l’ère Issoufou, il perd dans le même temps la confiance des centaines de milliers de nigériens. Sur ce plan, c’est véritablement raté et n’ayons pas peur de le lui dire ; qu’il se reprenne ou pas, dans tous les cas nous lui aurons servi la vérité telle qu’elle est appréhendée par le peuple.
Un autre domaine où le président Bazoum a lamentablement échoué est le choix des hommes. Franchement, là aussi, les nigériens n’ont jamais imaginé que le président Bazoum choisirai ses collaborateurs sur la base du népotisme perpétré et entretenu par Issoufou Mahamadou. Au fait, depuis qu’un président de la République a fait comprendre que «Qui a jamais nommé quelqu’un qu’il ne connait pas ?», le népotisme a été comme légalisé au Niger. Le président Issoufou n’est jamais sorti de son cercle étriqué et familial pour nommer à des postes de responsabilité. Il a certes donné quelques strapontins à ses partis alliés. Cependant, l’essentiel des postes juteux ont été partagé entre parents, amis et connaissances au grand dam de toute notion de compétence. C’était ainsi que de piètres individus ont régné à des postes de responsabilité où ils se sont cramponnés durant dix années. Au lieu de corriger cette grossière erreur, le président Bazoum a reconduit les mêmes pratiques. Avec l’influence quasitotale de l’ex président Issoufou Mahamadou dans ce domaine, seule les gens du PNDS trônent aujourd’hui à la tête de services et autres institutions de l’Etat. C’est à se demander si réellement les gens ont conscience qu’il s’agit d’une véritable violation des dispositions constitutionnelles ? Cette pratique n’est rien d’autre que de l’exclusion politique car, beaucoup de cadres compétents qui se trouvent éloignés des postes de responsabilités au détriment de piètres affabulateurs promus par le jeu de la politique politicienne Et, c’est avec de telles pratiques que des zélateurs présentent la gouvernance de Bazoum comme un exemple de démocratie. Cela ne surprend nullement du moment où, malgré les ratés enregistrés sous Issoufou, son règne a été consacré comme une académie démocratique. C’est le lieu d’attirer l’attention du président Mohamed Bazoum en lui faisant comprendre que sa démocratie n’a rien à avoir de positif. Il se doit d’abandonner cette pratique qui consacre l’exclusion politique et qui ternit sa démocratie.
Enfin l’autre grand raté dans la gouvernance de Bazoum est cette propension à se laisser traîner comme une chèvre par l’ex président Issoufou et ses sbires. Combien de contradictions le président Bazoum a-t-il servies quant à ses propres convictions ? Tout récemment, c’est avec une gêne non masquée qu’il est sorti en pleine contradiction avec ses idéaux, louant la présence des troupes françaises au Niger. C’est un chant en faveur de l’impérialisme, une option que jamais les nigériens n’ont imaginé qu’il embrasserait. De ce côté, Bazoum a profondément déçu le peuple nigérien et on se doit de le lui dire. Somme toute, en attendant que les sbires et autres griots se débarrassent de leur discours caressant, nous osons espérer que le président Mohamed Bazoum luimême prenne conscience des ratés inhérents à sa gouvernance. Les conseillers de mauvais augure prolifèrent et il faut s’en méfier.
Kaillo
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Styliste, créatrice de mode et conseillère en image Mme Bellamy Biba Amadou Kountché : La marque ‘’Mabiba’’ fascine par ses créations
Basée à Paris en France, la styliste, créatrice de mode et conseillère en image Mme Bellamy Biba Amadou Kountché, est nigérienne. Après trois (3) ans d’exercice pratique, elle sort la marque ‘’Mabiba’’ qui propose un style moderne avec un détail qui frappe et qui fait la différence, créant ainsi la surprise. Le samedi 28 février dernier, à l’occasion de la présentation de sa première collection avec pour thème’’la paix au Niger ‘’et pour slogan ‘’le Niger se porte et s’exporte’’, elle a fait découvrir au public, composé notamment de grands stylistes comme Alphadi, la touche Mabiba qui est une signature de la culture occidentale et africaine par des pièces sublimes.
Alliant inspiration occidentale et africaine, Mabiba maitrise son travail, du dessin à la confection. Sa vision de la mode : pas d’extravagance, il faut seulement selon elle que l’originalité, la simplicité prime sur tout autre aspect. Dans ses créations, elle utilise beaucoup de matières tirées de la culture nigérienne, notamment la broderie, l’artisanat d’Agadez et met en avant différents types de tissus, de textiles qu’elle assemble, ajuste dans un style novateur. Selon ses explications, pour ce défilé de sa première collection, le hall d’entrée du Palais des Congrès de Niamey a été complètement réaménagé avec un décor sublime pour accueillir l’édition de défilé de mode de la nouvelle marque de ligne de vêtement et accessoires ‘’ Mabiba’’. Une collection en toute fluidité, en toute simplicité dans l’élégance, la modernité également avec des détails de la couture, inspiration touarègue. Ses filles ont défilé en couleur blanche qui représente la pureté, le mélange des matières comme le Bazin, la soie, le coton et tous ces tissus achetés ici au Niger pour contribuer à l’économie locale et surtout confectionner avec finesse pour créer de l’emploi au Niger. Les vêtements Mabiba sont particulièrement destinés aux hommes et aux femmes actives et modernes. Mabiba crée des tenues audacieuses à la fois actuelles et pratiques.
Suite à une reconversion professionnelle, elle a eu à travailler en immersion dans des magasins très connus en France lui permettant de comprendre le métier et de monter parallèlement son projet de création de mode. Mme Bellamy développe d’autres activités à sa marque pour la faire rayonner davantage tout en essayant de faire tout en douceur pour inonder les marchés.
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Subversions au sein du MNSD-Nassara : Seini Oumarou, incapable de quitte la « mangeoire » ?
Le grand exploit du Pnds c’est d’avoir réussi, depuis qu’il a compris qu’il n’avait aucune chance d’arriver au pouvoir tant que le Mnsd pouvait rester soudé, que de faire exploser le Mnsd en séparant Tandja de son ami, compagnon et fidèle lieutenant, Hama Amadou, cet homme qui avait loyalement combattu à ses côtés pendant plus de vingt ans. Depuis, le Pnds si stratège, réussit à ôter au parti la force de sa cohésion, à détruire son âme. Il faut reconnaitre que ce fut un coup de maître et le parti d’Issoufou Mahamadou, dans ce qu’il doit faire pour accéder au pouvoir a su manoeuvrer pour diviser un adversaire coriace, un adversaire de taille en le fragilisant par un tel coup qui est dans le jeu politique tout à fait compréhensible, tant pis si l’adversaire aura fait montre d’une certaine immaturité pour ne pas comprendre qu’il lui serait fatal de prêter le flanc pour céder aux assauts d’adversaires qui s’emploient à le dynamiter. A la suite de cette action, le Mnsd, affectueusement appelé le grand baobab finit par se fracasser et de ses flancs endoloris, se créa le Moden-Fa Lumana de Hama Amadou qui se révéla une force politique incontournable de l’échiquier et qui permit au Pnds qui se lie d’amitié politique avec lui, pour accéder au pouvoir. Le Pnds faisait alors montre d’une grande intelligence politique pour lever les barrières qui lui obstruaient la voie pour aller au pouvoir.
Dans sa participation au pouvoir de la Renaissance, le parti de Hama Amadou, outré par les attitudes inamicales du Pnds qui, à sa place, veut choisir en son sein, finit par quitter l’alliance qu’il porta au pouvoir pour rejoindre l’Opposition qu’il est décidé à assumer, depuis qu’il a décidé de s’éloigner de la gestion du pouvoir sous la guidance des socialistes. Ses militantes et ses militants, avec courage, avaient adhéré à cette décision politique importante, même si quelques militants, pour des intérêts personnels, avaient choisi de se rebeller contre cette option pour rester dans l’alliance pour picorer quelques grains. Rusant sur la possibilité d’une candidature rejetée, pour les motifs que l’on sait, Seïni Oumarou, stratégiquement, s’était rapproché du Moden-Fa Lumana et de toute l’opposition dans le cadre d’une Alliance, la COPA 2016, alliance pour laquelle, il cessa de briller depuis qu’après les résultats du premier tour il se voit propulsé en 3e position, mis hors de course, et mettant fin à ses ambitions présidentielles. Mis hors du jeu, il s’éloigna de l’Alliance, n’exprimant aucun intérêt pour continuer à s’inscrire dans le débat de l’Opposition, allant même jusqu’à être tenté de quitter carrément l’opposition, enivré par le fumet du pouvoir auquel il ne peut résister. Mais alors qu’Albadé Abouba veut ravir la vedette à Seïni Oumarou pour aller à la mangeoire, les deux hommes qui incarnent le directoire du parti, se disputant la légitimité du parti, finirent par croiser le fer, par une confrontation judiciaire qui les pousse devant les tribunaux. De cette saga, Albadé Abouba, céda et créa son propre parti politique, le Mouvement Populaire pour la République (MPR-Jamhuriya). Au regard du nombre de députés qu’il réussit à rafler alors qu’il venait juste d’être créé, le Mpr, réussi à prouver le leadership de son président et par là même, l’envergure d’un parti décidé à disputer sa place sur l’échiquier. Après le Moden-Fa Lumana, c’est un autre grand parti qui vient de sortir des flancs du Mnsd, toute chose qui montre la représentativité du parti de Tandja Mamoudou qui a eu tort de se laisser diviser pour voir son poids se disloquer, au profit d’un Pnds qui se sert de ses divisions. Le Pnds avait ainsi su jouer pour affaiblir davantage le parti qu’il craint le plus. Malheureusement, les choses ne vont pas s’arrêter là, car au-delà de ces partis, d’autres sont nés de ces partis issus du Mnsd à la suite de divergences entre les personnalités qui les composent. Ladan Tchana a créé son parti, Alama Oumarou a créé son parti, Tahirou Guimba aussi. Amadou Salifou n’est pas en reste. Et la déconfiture continue pour le Mnsd qui était pourtant le parti le plus ancré dans le peuple, incarnant sa diversité et la force des différences qui le composent. C’est le grand mal qu’il ne fallait commettre pour le pays et pour sa cohésion, sans doute aussi pour sa démocratie.
Mais il se trouve que pour le Mnsd ce n’est pas la fin du calvaire. Aujourd’hui encore, il est secoué par de grandes agitations à l’intérieur, avec des structures, en tout cas considérées comme telles, à la suite de déclarations à des niveaux régionales qui retirent au président du parti, leur confiance, allant souvent jusqu’à contester les conditions dans lesquelles, le dernier congrès du parti s’était tenu à Tahoua. Le vent contestataire souffle depuis quelques temps sur le baobab rabougris, nostalgique de son passé récent, appelé à contenir les assauts de dissidents ou de forces antagoniques qui le secouent depuis des semaines et ce à l’approche d’élections générales comme si cette situation devrait arranger quelqu’un.
Jusqu’à quand Seïni et le Mnsd résisteront à la fronde ?
Il est regrettable de constater que dans sa gestion Seïni Oumarou, incapable de fédérer les énergies du parti autour de son leadership, a plutôt réussi à se faire trop d’ennemis dans le parti. Et c’est malheureusement dans toutes les sections qu’il est contesté, à tort sans doute le plus souvent, mais sans que d’autres n’aient de raisons objectives pour motiver leur insubordination à son autorité politique. Pour ceux-là, le Mnsd a porté des valeurs, pour le Niger et pour la démocratie, et ils ne peuvent pas comprendre que pour le désir d’aller manger avec le prince, ils renient leur passé de gloire, leurs convictions, les valeurs qui ont toujours fondé leurs combats politiques pour le Niger grand dont ils rêvaient. Dès lors, pour beaucoup d’analystes, il ne peut qu’être difficile pour le Mnsd d’aller en rangs serrés dans les prochaines élections, car ils sont nombreux à Tillabéri, à Niamey, à Maradi, à Diffa, et certainement ailleurs aussi, à ne pas voter pour ce Mnsd des connivences et de la «complotide» qu’incarnerait Seïni Oumarou qui avait insulté ‘’Satan’’ et qui est retourné, nuitamment, manger avec lui sans jamais avoir la nausée de son parasitisme qui humilie le militant Nassara si fier de lui il y a pas longtemps.
Au Mnsd le ver est donc dans le fruit. Le virus de sa désagrégation l’a profondément ruiné au point où, aujourd’hui, l’on ne peut être sûr de rien dans le parti. Et le parti pour y faire face n’a plus que la dictature, perdant toute possibilité d’une solution raisonnée de son problème. D’une certaine manière, Seïni Oumarou est victime de sa propre politique faite souvent de malveillance. Pourquoi soutenir le faux, même lorsqu’il peut servir son «ennemi», si tant est qu’il le serait ? Et voilà, chacun a son tour chez le coiffeur, puisqu’il semble que chacun, ne seraitce que pour s’apprêter pour une fête quelconque, devrait se faire coiffer un jour. La malveillance se paie aussi cash en politique et c’est pour cela que refusant ce qui lui arrivent aujourd’hui – à lui et à son parti – ils sont nombreux les Nigériens à condamner les actes de sabotage qui le visent, car à l’approche d’une élection, on ne peut pas, si tant est qu’on aime son parti, pousser son propre parti dans des situations aussi inconfortables. Ces genres d’individus, il faut les bannir dans nos démocraties, car ils sont les vecteurs du recul de notre démocratie. Au même moment, pour gouverner les partis, il faut savoir le faire avec dignité, en s’élevant à la hauteur des responsabilités politiques qu’une telle fonction impose pour que l’ensemble des militants se retrouve à travers les actes qu’on pose, à travers les discours que l’on tient. Le Mnsd vit donc des moments difficiles, notamment avec les foules, ici et là, qui contestent le leadership de son président qui semble pousser, par quelque déficit, le parti à sa dégringolade, à une chute irréparable. Le Mnsd, assurément, rentre dans ses élections divisé, pour ne révéler à l’issue des prochaines élections qu’une portion congrue d’un parti squelettique, émacié par la grave érosion que les doutes qui l’ont habité ont fini par provoquer en lui. Mais il va sans dire que le Mnsd n’est pas seule à vivre ces malaises. Cela relève-t-il d’une stratégie d’un candidat qui a peur, et qui ne se fait plus confiance ?
Vigilance chez Albadé…
A son congrès d’investiture, par la rutilance des couleurs, et la grande euphorie qui s’est emparé des militantes et des militants, devant un leader pour lequel, alliés et amis, avaient des mots doux et gentils, l’on pourrait croire avoir vu un parti qui se porte mieux, après avoir vécu lui aussi, des agitations de la part de certains de ses responsables que le parti a réussi à éjecter à son sein pour le guérir de vermines nuisibles. On a vu des ascensions fulgurantes dans la hiérarchie politique du parti au dernier congrès, quelques réglages qui sonnent comme un ajustement, pour ne pas dire comme une chirurgie qui soigne le parti de ses malaises. Pourtant, à regarder de près, on peut croire que le virus, si sournois, aurait réussi, à s’inoculer dans le corps du parti, en intégrant certaines de ses parties sensibles. Le corps du Mpr-Jamhuriya, pourrait, alors qu’on le juge si fort et si bien portant, malade, comme d’un VIH, qui peut, dormir tranquillement dans le corps, le détruisant sournoisement et intérieurement, jusqu’au jour où, ayant fini par l’affaiblir, il lui déclare la guerre finale, pour achever le grand corps malade qu’il avait grignoté des mois, voire des années durant. C’est dire qu’un jour ou l’autre, il n’est pas exclu que d’autres responsables politiques, révèlent à Albadé leur vrai visage, eux qui ont su le tromper à prendre en otage son parti, en occupant quelques postes de responsabilités somme toute stratégiques.
Le président du Mpr-Jamhuriya doit sans doute redoubler de vigilance pour surveiller son appareil, car peut-on l’apprendre, bien de saboteurs, l’auraient envahi. Et ils peuvent sortir au mauvais moment pour nourrir les hostilités et pousser le parti dans des agitations qui pourraient lui être fatales.
Comme quoi, Albadé et le Mpr Jamhuriya ne seraient pas à bout de leurs soucis…
A.I
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Succession à la chefferie de Boboye : Hassoumi Massoudou, soupçonné de vouloir faire passer son oncle à la tête de la chefferie de Boboye
Selon des sources crédibles, le climat social est en forte ébullition à Birni N’gaouré. Et pour cause, l’élection du nouveau chef de canton divise profondément les populations qui se regardent en chiens de faïence. En attendant peutêtre le pire qui risque d’arriver si le gouvernement laisse les choses pourrir. Hassoumi Massoudou, l’actuel ministre des Affaires étrangères, est mis en cause. Selon des sources locales, son oncle serait parmi les candidats à la prétention au trône. Une candidature dont des candidats et leurs partisans contestent fortement la validité. Mais, ce n’est pas tant la candidature de l’oncle du ministre des Affaires étrangères qui fait tant polémique et suscitent de vives inquiétudes que les manoeuvres qui sont en cours pour lui garantir toutes les chances d’être le prochain chef de Boboye.
Toujours selon les mêmes sources locales, sur les 180 chefs de village composant le collège électoral, une centaine serait emmenés à Niamey et séquestrés quelque part. Nourris, blanchis, ils ne repartiraient à Birni N’gaouré que le jour du vote, programmé pour le 10 septembre prochain afin de faire ce qu’ils ont à faire avant de regagner leurs villages. Une pratique que dénoncent avec véhémence les parties prenantes, mais aussi des observateurs qui craignent la survenance d’actes de violence pendant ou après ce qu’ils appellent une mascarade inadmissible que les autres ne cautionneront jamais.
Le 9 avril déjà, le ministre de l’Intérieur, sans doute informé de cette pratique prêtée à l’oncle de Hassoumi Massoudou, a fait faire un message radio de mise en garde assortie des risques de sanction pénale auxquels les auteurs s’exposent. Curieusement, il l’adresse à tous les gouverneurs et préfets du pays, noyant ainsi le cas, explicite et actuel, de Boboye qui mérite une réaction spontanée et appropriée du gouvernement.
Dans ce message-radio, le ministre de l’Intérieur écrit ceci : « il m’est revenu d’apprendre que certains candidats aux élections des chefs traditionnels rassemblent, internent et cachent des électeurs (chefs de village, de tribus et de quartiers), les rendant ainsi inaccessibles aux autres candidats ».Hamadou Souley poursuit en précisant que « tout candidat contrevenant sera poursuivi en justice et que tout électeur contrevenant se verra traduit devant la commission de discipline en vue de sa destitution ». Le message du ministre de l’Intérieur est plus que clair.
Pourtant, des chefs de village, une centaine, serait actuellement quelque part, à Niamey, en attendant le 10 septembre. Par-delà la personne de l’oncle-candidat, beaucoup de sources locales voient la main de Hassoumi Massoudou et l’accusent sans ambages d’être celui qui est derrière cette pratique de séquestration d’un nombre majoritaire d’électeurs. Des électeurs qui n’ont pas leur libre arbitre pour choisir, préparés et formatés qu’ils sont pour agir selon les attentes de leur “hôte” de Niamey. Selon certaines sources, le Coran serait même invoqué parmi les moyens utilisés pour qu’ils votent conformément au choix attendu. À trois jours de la date de l’élection, les esprits sont échauffés. Le gouvernement, pour le moment joue au spectateur engagé. Or, il ne peut ignorer que des chefs représentant la majorité de l’électorat sont “séquestrés” à Niamey en vue de faire un choix qu’ils ne feraient peut-être pas s’ils ont la liberté de voter qui ils veulent. Il faut peut-être arrêter les contrevenants au message- radio du ministre de l’Intérieur avant qu’il ne soit tard.
YAOU
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Succession au Sultanat de Dosso : Attention au feu de poudre !
Depuis la disparition, le 31 octobre 2022, du Sultan l’honorable Djermakoye Maïdanda Saïdou (à l’âge de 101 ans), que de supputations, faites d’interrogations et d’inquiétudes quant à l’attitude du pouvoir en place dans l’observance stricte des rites et usages coutumiers propres à la chefferie de Dosso ! Les ayants-droits au trône l’espèrent, non sans appréhension de voir le pouvoir en place chercher à déroger à la règle jusqu’ici observée à propos de succession dans les sultanats. Des inquiétudes pourtant minimes, pour ne pas dire inexistantes, le régime ne pouvant lui-même prendre le risque de jouer au pyromane. Si, jusqu’ici le pouvoir en place a strictement respecté les dispositions de l’article 9 de la loi portant statut de la Chefferie traditionnelle, les légitimes dépositaires de la chefferie de Dosso semblent s’être faits adeptes de l’adage « mieux vaut prévenir que guérir ». Ils ont ainsi adressé, le 20 novembre 2022, une lettre dans ce sens, au ministre de l’Intérieur. Dans cette lettre, co-signée par l’ensemble des représentants légitimes de toutes les branches de la chefferie traditionnelle de Dosso, les signataires ont tout de suite rappelé les dispositions de la loi 2015-01 du 13 janvier 2015, portant statut de la chefferie traditionnelle en République du Niger, modifiée par la loi 2019- 57 du 25 novembre 2019. Selon la loi invoquée, « Les sultans et les chefs de provinces sont désignés selon le mode de nomination consacré par leurs communautés respectives. Les conditions de désignation et le déroulement du processus de désignation du sultan et du chef de province sont fixés par arrêté du ministre chargé de l’Administration territoriale conformément à la coutume de la communauté considérée. ». De fait,récemment, le sultanat de Katchina a traversé la même épreuve, avec la succession de feu Marémawa Ali Zaki, décédé le 24 juin 2021. Une épreuve surmontée sans embûches, le sultanat ayant procédé le 5 novembre 2022 à la désignation d’un nouveau sultan, l’honorable Ahmed Ali Zaki, selon le rite coutumier consacré. Un rite qui veut, suivant la coutume, que ce soit un collège électoral de quatre dignitaires (le Galadima, le Durbi, le Kaoura et le Yan daka) qui procède à l’élection du sultan parmi les nombreuses candidatures qui lui sont soumises. Tous les chefs qui se sont succédé à la tête du Katchina ont été élus sur cette base. D’où proviennent alors les inquiétudes des princes de Dosso puisqu’au Katchina, un autre sultanat, le pouvoir en place n’a pas interféré dans la désignation du nouveau sultan suivant le rite coutumier ?
Les dignes successeurs de l’honorable Djermakoye Maïdanda Saïdou ne demandent pas plus que ce qui est reconnu aux autres sultanats.
« L’initiative de cette lettre, peuton lire, découle de l’expression d’un réel sentiment de frustration des populations exaspérées par ce qu’elles considèrent comme une négation par l’administration de la coutume de Dosso en matière de dévolution successorale au trône à l’inverse des autres sultanats du pays dont l’élection récente du sultan de Maradi selon la coutume du Katchina est une parfaite illustration ». Le mot est lâché. Le sultanat de Dosso a l’impression d’être l’objet de discrimination de la part des pouvoirs publics. L’initiative d’écrire au ministre de l’Intérieur sur un sujet sur lequel, en principe, il ne peut se permettre de faire deux poids, deux mesures, procéderait, donc, si l’on s’en tient à la lettre susmentionnée, à une volonté farouche d’éviter une situation préjudiciable à la paix sociale. Le climat est assez tendu, la suspicion à l’endroit du pouvoir en place d’entreprendre une action malheureuse étant grande. Les signataires de la lettre n’ont pas pris de gants pour le dire. Notre initiative, indiquent-ils, « nécessite de votre part la suspension de toute action engagée dans le cadre du processus de désignation du prochain sultan ». Un avertissement à peine voilé quant au risque de voir le gouvernement s’aventurer sur des pistes hasardeuses. Selon une source proche du sultanat, les dignes successeurs de l’honorable Djermakoye Maïdanda Saïdou ne demandent pas plus que ce qui est reconnu aux autres sultanats. Toujours, selon la même source, il y a de quoi craindre le pire si Dosso est traité différemment que les autres sultanats. L’unité d’ensemble des communautés représentant les différentes branches de la chefferie de Dosso est un signal fort qu’il ne faut pas négliger.
Ce réveil culturel pour un retour aux procédures coutumières en matière de dévolution du pouvoir à la tête de la chefferie de Dosso, selon le vieux dogme « Dosso-Dosso » ne date pas d’aujourd’hui. Il est quelque part le fruit du travail du défunt sultan Djermakoye Maïdanda Saïdou qui a initié la reconstitution de la cour de notables représentant les différents quartiers et villages originels. Une vieille tradition longtemps oubliée qu’il a ressuscitée, au grand bonheur des Dossolais. Attention au feu aux poudres, dit un observateur, non sans souligner que si la loi et le principe qui a prévalu au Katchina sont respectés pour le cas de Dosso, il n’y a pas de raison de nourrir la moindre inquiétude. La balle, peut-on dire, est dans le camp du gouvernement. Selon nos sources, une délégation des quartiers et villages originels de la chefferie de Dosso a d’ailleurs fait, hier, le déplacement du ministère de l’Intérieur pour s’enquérir de la suite réservée à leur lettre. Il leur a été répondu que ladite lettre est dans le bureau du Secrétaire général pour lecture. Autant dire que les choses sont en «standby» au niveau du gouvernement que les signataires ont appelé à prendre toutes les dispositions utiles permettant d’observer et garantir une juste application de la loi citée. Dosso, comme le reste du Niger, est, donc, suspendu à la décision du pouvoir en place. C’est dire que la signature, par le ministre de l’Intérieur, de l’arrêté fixant les conditions de désignation et le déroulement du processus de désignation du sultan de Dosso est attendue avec anxiété. Ce sera pile ou face.
Laboukoye
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Succession de Bazoum Mohamed à la tête du Pnds Tarayya : Hassoumi Massoudou, le prochain président du Pnds Tarayya ?
Depuis plus d’un an qu’il est à la tête de l’État, Bazoum Mohamed n’a toujours pas démissionné de la présidence du Pnds Tarayya. Une obligation pourtant constitutionnelle à laquelle il ne semble pas particulièrement pressé de sacrifier. Mais il va bien falloir s’y résoudre puisqu’au sein du parti, ça grouille ces derniers temps. Le parti se prépare activement pour le prochain congrès annoncé pour décembre 2022 et on ne peut dire que les choses s’annoncent sous les meilleurs auspices pour certains seconds couteaux.
Après Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed, la course à la présidence du Pnds Tarayya est désormais ouverte à plusieurs courants. Déjà, trois noms sont avancés. D’abord Hassoumi Massoudou, la matière grise du parti, celui qui n’a jamais hésité à aller au charbon, faisant le bonheur des militants qui trouvent en l’homme et en ses qualités, le modèle idéal. Massoudou est notamment connu pour son intelligence et son courage à affronter les situations les plus critiques pour le parti. Bien évidemment, au regard de ses faits d’armes et de tout ce qu’il représente pour le parti, celui qui est aujourd’hui vice-président du Pnds Tarayya se voit nécessairement à la tête du parti rose après Bazoum. Sur son chemin, escarpé, il y a un certain Kalla Hankouraou, l’idéologue du parti. Si certains voient en cet homme un vieux qui serait bon à être mis au placard, il est bon de savoir que cet homme est à la base du recrutement d’un grand nombre de leaders du Pnds Tarayya. C’est lui, depuis ses études en France, a enrôlé, faisant parfois maison par maison pour démarcher des cadres et les convaincre d’adhérer au parti rose. Il aspire, aujourd’hui, à devenir le troisième président du Pnds. Une ambition justifiée d’autant plus qu’autour de Hankouraou, d’autres arguments, peut-être discutables, sont avancés. On annonce que Kalla Hankouraou serait déterminé à arracher le poste dea président du parti car pour lui, après Tahoua et Zinder, c’est le tour de Maradi.
Hassoumi Massoudou et Kalla Hankouraou ne sont pas seuls à aiguiser leurs couteaux dans la perspective du prochain caongrès. Il y a également Pierre Foumakoye Gado, l’homme-lige de l’ancien président. Ministre du Pétrole d’Issoufou Mahamadou pendant 10 ans d’affilée, Foumakoye Gado a régulièrement justifié la confiance placée en lui par l’ancien président au point où on le dit être le seul qui peut garantir la maturité du projet d’Issoufou de construire à son fils, un destin présidentialiste. Autant dire que les quatre mois à venir constituent la «nuit» des longs couteaux au Pnds Tarayya. Si Foumakoye est élu président, ce que nombre d’observateurs avisés pronostiquent du fait de ses relations privilégiées avec l’ancien président qui garde encore une main sur le parti, Dosso gardera encore le poste de vice-président. À moins que Massoudou soit relégué à un palier en dessous pour laisser à Kalla Hankouraou la place de vice-président en guise de lot de consolation.
Les choses ne s’annoncent pas aussi simples pour les trois personnalités dont les noms sont avancés. Car, selon certaines indiscrétions, le rendez-vous de décembre sera aussi un congrès qui va permettre aux jeunes comme Sani Issoufou Mahamadou dit Abba, actuel ministre du Pétrole, de rejoindre le cercle du présidium. Le vieillissement a gagné le présidium du Pnds qui n’a pas d’autre choix que de s’ouvrir aux jeunes militants au risque de bloquer la possibilité d’une relève capable de faire face à des jeunes comme Ibrahim Yakoubou, Kassoum Moctar, Ladan Tchana, etc.
Les confrontations seront rudes. On sait bien que le parti a été créé par deux blocs qui se valent, celui de Bazoum Mohamed et celui d’Issoufou Mahamadou. Le camp Bazoum qui n’a pas un grand contrôle du parti va peut-être imposer un compromis en cédant la présidence du parti à Foumakoye Gado en échange d’un contrôle des coordinations de Diffa et Dosso. Quant à Hassoumi Massoudou, il va peut-être se contenter de demeurer viceprésident et Kalla, élevé au rang de SG du parti. Les deux étaient de farouches opposants à la candidature de Bazoum Mohamed qui, aujourd’hui, dispose des leviers de pouvoir pour prendre sa revanche.
Affaire à suivre.
Laboukoye
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Succession de Maman Abou : Le faux amalgame avec la H.A.C.P !
Tous les coups sont permis ! », c’est le titre d’un film légendaire de l’américano-belge, Jean-Claude Van Damme, sorti en salle, en février 88, qui traitait d’une compétition d’arts martiaux clandestine qui se déroulait à Hong-Kong et qui réunissait les meilleurs combattants du Karaté du monde. Les candidats au titre étaient sans pitié pour la conquête du titre suprême, en utilisant tous les coups possibles, sauf les armes à feu. Aujourd’hui, nous ne sommes guère loin de cette situation, lorsque, pour faire entendre sa cause, la partie de Dame Tamo n’hésite pas à recourir aux services mercenaires d’un confrère de la place pour tenter d’établir un lien factice entre le différend autour de la succession de Maman Abou et la gestion de Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (H.A.C.P), dirigée par le général Mahamadou Abou Tarka. Il faut rappeler que le confrère en question, qui parlait de ‘’presse mouillée’’, était celui-là même qui soutenait, dans les colonnes de son journal, lors de l’affaire dite des bébés importés, mordicus, que les jumeaux de Dame Tamo n’avaient pas pour père Maman Abou, et qui, contre toute attente, défend, aujourd’hui, le contraire ! Allez donc comprendre que, si les espèces sonnantes et trébuchantes n’avaient pas opéré leur magie anesthésiante sur le jugement de celui-ci, peut-être qu’il aurait eu une vision soudaine dans ce sens pour le faire revenir sur ses allégations antérieures. Dans tous les cas, il a dû se passer quelque-chose pour être capable de négocier un tel virage à 180 degrés, et se permettre, ainsi, d’accuser, gratuitement, les autres de s’être vendus pour plaider la cause du général Mahamadou Abou Tarka dans ce dossier successoral ! Exactement l’image du voleur qui crie au voleur ! La décence aurait recommandé, tout simplement, d’adopter un profil bas en baissant le regard au passage des gens. Mais, ce n’était pas là le problème essentiel. En réalité, devant le manque criard d’arguments de droit comme de fait pour étayer les prétentions de Dame Tamo dans ce dossier, un raccourci commode, simpliste à la limite, semblait avoir été trouvé dans la gestion de l’institution étatique dirigée par le général Tarka, en l’accusant de népotisme pour avoir fait de la place à de proches parents dans cet organisme. Même si une telle assertion était vérifiée, quelle institution publique échapperait-elle, du reste, de nos jours, à ce genre de pratiques devenues monnaie courante ? L’essentiel n’étant pas que ces personnes cooptées soient des Nigériens et compétentes pour faire le travail demandé ? Ensuite, on insinue qu’il y aurait eu des détournements de plusieurs milliards de nos francs de certains bailleurs de fonds, dont l’Agence Française de Développement (AFD), sans en apporter la moindre preuve. Comment peut-on penser, un seul instant, que l’argent de ces organismes de coopération bilatérale, très pointilleux dans leurs procédures de décaissement, puisse être facilement détourné sans susciter de réactions officielles de la part de ces donateurs ? Comme on le voit, le prétendu lien que l’on voudrait établir entre la gestion de la H.A.C.P et celle de l’héritage de Maman Abou est un pur artifice devant la vacuité des arguments de droit et de fait de la défense de Dame Tamo. En littérature, ce raccourci malheureux a une appellation bien contrôlée : Cela se nomme hors-sujet et est sanctionné, le plus souvent, de la pire note en droit de 3/20. Pour notre part, nous dirions tout simplement qu’il s’agissait d’un amalgame dont le bon sens n’éprouvera aucune difficulté à le lever afin d’éclairer la lanterne des gens de bonne foi.
Sanda
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Suite à l'attaque d'une patrouille des forces Armées Nigériennes par des éléments terroristes : Le Gouvernement présente ses condoléances émues aux familles des disparus et décrète un deuil national de trois jours
Suite à l'attaque d'une patrouille des forces Armées Nigériennes par des éléments terroristes le 22 février 2017 à INTIRZAWEN, dans la région de Tillabéri, attaque qui a occasionné un lourd bilan, le Gouvernement présente ses condoléances émues aux familles des disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
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Suite des compétitions des J.O pour les Nigériens : Amina Seyni confirme ses bons résultats à Tokyo
Après les arts martiaux qui ont occupé les premières heures du programme des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, les compétitions se sont poursuivies avec les épreuves de natation et celles d’athlétisme pour les athlètes de notre pays. Lundi matin, Amina Seyni a fait sensation sur la piste du stade olympique de Tokyo en réussissant avec la manière, à décrocher son billet qualificatif pour les demies finales des 200 mètres qu’elle a courues en 22’54’’.De mémoire de journaliste sportif, c’est la première fois que notre pays franchi le premier tour d’une compétition en athlétisme aux Jeux Olympiques.
Amina Seyni vient donc de hisser la barre très haute surtout qu’il s’agit de l’athlétisme féminin, un domaine dans lequel le Niger était quasi-inexistant à ce niveau avant l’avènement de cette athlète hors-pair. Cerise sur le gâteau, elle termine sa demie finale devant l’américaine Battle Anavia, l’allemande Vervaet Imike, et la concurrente belge. Ce faisant, Amina confirme ses bons résultats obtenus à la Diamond league au Maroc, et aux Grands Prix d’Allemagne et de Belgique en 2018 et 2019. Désormais, le Niger est bel et bien présent en athlétisme au niveau mondial. Cette athlète d’exception que le Niger n’a jamais eu sur ces distances, courait déjà les 400m en 49’19’’. Amina Seyni est une vraie gazelle du Sahel qui fait peur sur les 400 m, et qui menaçait les plus grandes de la discipline au plus haut niveau. Pour sans doute l’écarter de sa distance de prédilection (400m) à Tokyo, une décision de l’IAA avait exigé d’elle un traitement particulier de ses hormones avant de l’autoriser à s’aligner sur cette distance. Comme il fallait s’y attendre l’athlète avait refusé cette alternative. Et elle s’est brillamment qualifiée aux J.O sur les 200m. Sa belle prestation de lundi dernier à Tokyo permet à l’athlétisme féminin nigérien d’espérer encore de beaux jours. Si Amina Seyni est soutenue comme il se doit, le Niger pourrait légitimement prétendre à une nouvelle médaille olympique à Paris en 2024. Samedi matin, sur les 100 mètres masculin, Badamassi Saguirou a fini 7ème de sa série avec un temps de 10’87’’ améliorant ainsi son propre chrono qui était de 10’98’’. Ce spécialiste des 110 mètres haie avec 13’72’’ au championnat de France Espoir (2ème), n’a pas pu être inscrit à temps à Tokyo, ce qui l’a obligé à courir les 100mètres plats.
Quant à nos deux représentants en natation que sont Alassane Seydou Lancina et Roukaya Moussa Mahamane ils étaient également de la partie vendredi dernier. C’est Alassane qui a ouvert le bal sur les 50 mètres de nage libre en se classant 2ème de sa série avec un temps de 24’75’’. Il réédite ainsi un temps qu’il a déjà fait il y a quelques moi de cela à l’occasion d’autres compétitions. « Sur toute la compétition, il est le seul à avoir fait 82 centimètres de temps de réaction au départ. Il allait finir premier dans sa série s’il avait réagi au moins au même moment que ses autres concurrents. Avec 24’75’’ il a un retard de 4 centième sur le premier de sa série » nous explique son entraineur M. Daouda Adamou. Néanmoins a-t-il ajouté, son poulain réalise le 3ème meilleur temps africain aux Jeux Olympiques de Tokyo, et il finit 50ème au classement général de l’épreuve de 50 mètres nage libre. Selon toujours le technicien, la fédération nigérienne des sports nautiques a d’ores et déjà prolongé sa bourse. Alassane Seydou Lancina va immédiatement retourné au Centre d’entrainement de Dakar dans la perspective de préparation des compétitions à venir et dont la plus proche est le Championnat du monde de natation qui aura lieu en décembre 2021 à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis. Quant à notre deuxième nageuse, elle a fini 5ème de sa série avec un temps de 32’26’’. Roukaya Moussa Mahamane réalise ainsi son meilleur chrono en compétition officielle de la Fédération Internationale de Natation(FINA). La fédération nigérienne des sports nautique envisage de lui chercher une bourse FINA Scholarship pour lui permettre de retourner au Centre de Dakar pour elle aussi préparer le championnat du monde d’Abu Dhabi. « Les enseignements à tirer des résultats globaux des athlètes aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, sont que le sport, de manière générale, se développe de manière exponentielle ; et ce développement s’opère avec des moyens techniques et technologiques de dernière génération. A cet effet, il est impératif que les acteurs fassent une synergie d’action et mettent les moyens qu’il faut pour créer les conditions de la pratique d’un sport sain et performant » a souligné l’entraineur de l’équipe nationale de natation, M. Daouda Adamou.
Oumarou Moussa Envoyé Spécial(onep)
05 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Sultanat de Dosso : 17 Candidats en lice pour la succession du défunt Sultan Maidanda Saidou Djemarkoye
Le vendredi 14 juillet 2023, une étape cruciale a été franchie dans le processus de désignation du futur sultan de Dosso, alors que le Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Hamma Adamou Souley, a apposé sa signature sur l'arrêté déterminant la liste des candidats habilités à briguer ce prestigieux titre.
Au total, ce sont 17 candidats qui ont été reconnus comme éligibles par le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation pour participer à cette élection historique. L'enjeu est de taille, car il s'agit de trouver le successeur du regretté Sultan Maidanda Saidou Djemarkoye, décédé en octobre 2022, après avoir assumé la fonction de 25ème Djermakoye de la région de Dosso depuis l'an 2000. C'est en 2010 qu'il avait marqué l'histoire en devenant le tout premier Sultan de cette région.
Ce scrutin revêt une importance capitale pour la région de Dosso, dont le futur sultan devra incarner la tradition et l'héritage de cette prestigieuse lignée de dirigeants. La liste officielle des candidats autorisés à participer à cette élection majeure ouvre ainsi la voie à une compétition passionnante et hautement symbolique pour l'avenir de la région de Dosso.
Les regards sont désormais tournés vers le processus électoral qui se déroulera dans les jours à venir. Les candidats rivaliseront d'efforts pour convaincre les électeurs de leur capacité à perpétuer la grandeur et la sagesse qui ont toujours caractérisé la vénérable chefferie de Dosso.
Les enjeux sont considérables, car le futur sultan devra non seulement être le gardien des traditions et du patrimoine, mais aussi jouer un rôle essentiel dans le développement et le bien-être de cette région emblématique du Niger.
Au sein de la population locale, les souvenirs de l'ancien Sultan Maidanda Saidou Djemarkoye, qui a laissé une empreinte indélébile sur l'histoire de Dosso, continuent de susciter émotion et respect.
Boubé Guédé (Nigerdiaspora)
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Sultanat de Dosso : Fin de course pour le Maifada et ses affidés
Dans une décision, en date du 17 octobre 2022, le vénérable Sultan de Dosso a abrogé dans toutes ses dispositions le document intitulé : « Règles de fonctionnement du Sultanat de Dosso ». Un document qui a fait grand bruit et dévoilé les turpitudes et le visage hideux d’un certain Boureima Bana. Celui-ci aurait voulu, à travers le document s’offrir une place de choix dans la Cour royale de Dosso et tisser une filiation qu’il ne saurait prouver pour pouvoir convoiter le trône. Dans sa décision qui est sans appel, l’honorable Sultan Maidanda Djermakoye a estimé que le document est faux et inexistant. Ce qui pousse des notables à douter que le document procèderait d’un acte de trahison et un vaste complot contre le Sultanat. C’est pourquoi des voix s’élèvent pour demander la déchéance de son instigateur. En tout état de cause, l’annulation du document dans ses dispositions est un revers cinglant pour le Maifada. En plus, l’histoire retiendra son nom dans ses annales les plus sombres.
Sales temps donc pour celui que d’aucuns qualifient, pompeusement, de ‘’ golden boy ‘’. Nous y reviendrons !
Mairiga
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Sultanat de Dosso : Hima Adamou dit ‘‘ Dama-dama’’ intronisé ‘‘ Zaroumeye ’’
Monsieur Hima Adamou dit ‘‘Dama-Dama’’ a été intronisé Zaroumeye (adjoint du Marafa) du Sultanat de Dosso. Cette cérémonie, qui honore le doyen de la presse nigérienne, s’est tenue le Samedi dernier à la devanture du sultanat de Dosso en présence de plusieurs invités.
Le processus de réorganisation initié par son Altesse Djarmakoye Maidanda Seidou se poursuit comme prévu. Après l’intronisation du wonkoye, Maï Fada, Waziri, Bafada, Sandi, Magagi, c’est au tour du Zaroumeye en cette cérémonie. Zaroumeye signifie le brave, le courageux défenseur des droits de la Cité.
Comme à l’accoutumée, les dossolais étaient sortis massivement pour assister à cette cérémonie de grand jour. A ceux-là s’ajoutent le président du Conseil Economique Social et Culture (CESOC) et des différents chefs de canton de la région de Dosso dont entre autres le Chef de Canton de Sokorbé, le chef du groupement peulh de Tibiri, sarkin Arewa Kara Kara…..
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Sultanat de Dosso : Un texte qui fait polémique et inquiète vivement
L’affaire fait grand bruit dans les cercles de causerie des ressortissants de Dosso, tant à Niamey que dans la cité des Zarmakoye où l’on s’interroge avec inquiétude sur les desseins des auteurs d’un document dont le Journal Le Courrier a obtenu copie. Un document qui semble avoir été signé par le vénérable Sultan de Dosso mais dont l’intéressé ne se souviendrait guère, à plus forte raison y avoir apposé sa signature. Quoi qu’il en soit, ledit document, qui porte en titre « Règles de fonctionnement du sultanat de Dosso », est particulièrement explosif au regard de son contenu pour ceux qui connaissent les réalités du sultanat, avec ses traditions et ses coutumes, mais également ses lignées de pouvoir et ses ayants-droits. Il y a de quoi. Lorsque des gens, quelles que soient par ailleurs leurs intentions, se glissent dans les rangs des ayants droits à la faveur d’un texte aussi insolite que celui dont il est question, cela suscite nécessairement des craintes et appréhensions légitimes. Elaboré autour de 12 articles, le 11 en particulier intrigue. Conférant un rôle et un statut de plaque tournante au Maïfada, cet article 11 est libellé ainsi qu’il suit :
« une réunion, sous forme d’assemblée générale regroupant les notables de la cour, les chefs de secteurs, les chefs de quartiers et les chefs de village, doit se tenir au moins une fois par an sur convocation du Maïfada de la cour qui fixe la date et l’ordre du jour après avis du sultan ».
Rien d’autre sur les missions et les attributions de cette assemblée générale ! Autant dire que le texte confère de ce fait des pouvoirs illimités au Maïfada qui fixe l’ordre du jour de cette assemblée générale.
Selon, donc, ce texte, le Maïfada, même s’il n’appartiendrait à aucune lignée de la chefferie de Dosso, peut, s’il a une âme d’intrigant, se hisser à la tête du sultanat en usant de ses prérogatives. Régnant sur l’ensemble des structures coutumières composant le sultanat de Dosso, le Maïfada est une sorte de prince régent qui ne dit pas son nom, le sultan, âgé de près d’un siècle — Il a clôturé ses 99 ans le 23 mars 2022 — pouvant donner un avis qui peut susciter de graves remous sociaux. Pour un observateur avisé qui a requis l’anonymat, il faut rapidement crever l’abcès avant qu’il ne soit tard en arrêtant la dérive incarnée par ce document « Règles de fonctionnement du Sultanat de Dosso » pendant qu’il est encore temps.
Ali Soumana
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Sultanat de l’ADER : L’histoire glorieuse de trois siècles de royauté ! (Par Moustapha Kadi Oumani)
Il était une fois l'histoire fabuleuse du sultanat de l’Ader. Une chefferie traditionnelle pour ce qu’elle a pu apporter à l’histoire de l’humanité, reste encore très vivace au Niger et dans les pays voisins. Curieusement, on ne retrouve pas ses traces dans les programmes d’enseignements secondaires parce que des populations et civilisations africaines ont participé activement et vaillamment à construire chez elles une admirable histoire d’un sultanat. Son créateur, Muhammed Agabba, conquit avec bravoure son immense territoire dans l’honorabilité et la respectabilité.
Origine de Muhammed Agabba, sultan de l’Ader.
Sur la base des fonds d’archives familiales issues de la chefferie d’Illéla et des nombreux écrits, notamment du professeur Djibo Hamani, « L’Adar précolonial, contribution à l’étude de l’histoire des états Hausa », et dans l’ouvrage du capitaine Yves Urvoy, « Histoire des populations du soudan central » et, des manuscrits authentiques et inédits dont beaucoup ne sont pas disponibles en langue Française, Muhammed Aggaba créa le sultanat de l’Ader au XVIIème siècle. Il est le descendant du premier sultan de l’Aïr, Yunus, fils de Tagag Tahanna-zaneit, sœur de Ahinaç, d’origine turque. Selon les écrits, le sultan Ottoman Yildirim, premier Bayezid envoya son fils Yunus de la famille de Aghaïni et de Ta’azarete dans l’Aïr à la demande d’une délégation de cinq tribus Touarègues Sandales, parties demander au sultan Constantinople une protection. Sur autorisation du roi, son fils Yunus partit au pays A’aren çattafane, une ville du Fezzan (localité de Bilma) en compagnie de 400 guerriers pour prendre le contrôle de l’Aïr de 1405 à 1424. Il fut successivement remplacé par Ag Assane et ses frères, tous fils de Tagag Tahanna-zaneit. Le nom « Agadez » daterait de cette époque et dériverait de Tagadez, qui veut dire « visite ». Les premiers dirigeants menaient une existence nomade à Assodé dans le centre de l’Aïr, puis à Tadeliza qu’ils abandonnèrent pour s’établir à côté de la marre de Tin Chamane près de la ville d’Agadez. Les successeurs s’installèrent sur les territoires de l’actuel nord-Niger et fondèrent le sultanat de l’Aïr. La région du Kawar, faisait partie du Sandjak du Fezzan dans l’empire Ottoman turc en 1400. Ce sont les descendants de cette lignée qui sont désignés « Istanboulawas ». Ils règnent de nos jours aux trônes des chefferies d’Agadez, Illéla, Doguéraoua et Tamasqué.
Muhammed Agabba, conquit le roi Kanta de Kébi.
Avant le XVIIème siècle, l’actuelle région de Tahoua, fut appelée « région des Azna » ou « Aznan ramous », sous la domination du roi de Kébi (actuel Argungu du Nigéria), dirigée par Muhammad Kanta. Vers 1674, Muhammed Aggaba, conduisit une guerre victorieuse contre le souverain de Kébi. Le sultan Agabba, passa de statut de prince au héros de la guerre. Après cette victoire, le peuple Azna l’accueillit avec enthousiasme. « Nous sommes ravis que tu sois venu à nos côtés », clamèrent-ils. Il accéda très jeune au trône. La région prit la dénomination de « Adel » qui signifie Adar, en Tamasheq (une zone ravinée géographiquement). Le jeune sultan Agabba régit son royaume qui s’étendait de Kébi à l’actuel Ader, de manière stratégique et imposa la paix et la sécurité. Sa polyvalence et sa logistique permettraient aux cavaleries de s'adapter à tous les milieux. L’expérience guerrière de Agabba fut le fruit d'une participation active dans plusieurs guerres. Il eut pour objectif de travailler pour le progrès et le bien-être de ses administrés, et fut l’un des rois le plus riche de la contrée. Il arriva à faire du royaume un modèle et un pôle d’attractivité économique. L’action de Muhammed Agabba dans le domaine militaire qu’idéologique eut durablement marqué la société touarègue. Son règne atteignit la prospérité du sultanat pendant plus de siècles. Il ne tolérait aucune défaite, aucune erreur. En 1689 commença un nouvel épisode de la lutte contre les Gobirs, qui se termina par la victoire des Touaregs. Une importante caravane de Kel-Air, guidée par Saley, frère d’Agabba revenant du Kebbi, fut attaquée et pillée par les Gobirs, dans la localité nord-ouest de l’actuel Madaoua. Le désastre fut complet, et les Touaregs durent s’enfuir à pied avec leurs seuls vêtements dans l’Ader. Agabba partit lui-même venger cet affront. « Dieu donna à Aggaba, contre les coupeurs de route, une victoire complète ». Il détruisit leurs villages, pilla et ramassa toutes leurs richesses et emmena en captivité leurs enfants et femmes. Il leur fit ainsi plus fort et plus fort et plus grand qu’ils en avaient fait à son frère Saleh. Le sultan Agabba envoya quelques-uns des captifs vers les villes du Touat et d’autres au Fezzan. Il en garda le restant de ceux-ci dans sa cité. Après cette cuisante défaite, les Gobirs capitulèrent.
Retour de Muhammed Agabba au sultanat de l’Aïr.
A la fin de la stabilisation du royaume qu’il érigea en sultanat de l’Ader, Muhammed Agabba décida de retourner à Agadez pour poursuivre ses expéditions. Après la mort de son père El Mobareck dans la nuit du dimanche, Mohammed Agabba, son fils ainé prit le pouvoir en cette même nuit avant l’apparition de l’aube. Il fut intronisé sultan de l’Aïr qu’il dirigea pendant trente-quatre ans avant de repartir dans l’Ader gouverner le royaume pour une seconde fois. En 1702 et 1703, divers combats avaient éclaté à Chawwouzni, Eç-Çatour et Tazmak. En 1703, de nouveaux troubles éclatèrent obligeant Agabba à se retirer à In-Gall. La même année, un combat intervenait à Takarkar et un accord de paix fut signé à Anoumarane. Le combat de Djikat eut lieu en 1711 et celui d’In-Gall en 1712. La ville d’Assodé est prise par le sultan en 1713, les habitants s’étant soulevés. La vision de cet homme, très courageux et fort, l’inspira à envoyer le Fqih Ayyoub Ben Mohammed Baba, le fqih El-Derfane, Ibn El Azmane, Abou’l Qasim Ben Moallam, et Abd El Kerim Ben Teloua, vers les Touaregs pour leur demander de faire la paix entre eux. Cette paix fut acceptée dans la montagne des Tarouadjis. A l’époque, Muhammed Agabba eut l'une des armées les plus coriaces dotées d'une détermination démesurée. Une crise survint entre le palais et les notables. Un désaccord avec son frère vit le jour. En raison de son âge, Agabba fut renversé par son frère Mohammed El Amine, qui régna neuf mois, fut détrôné à son tour par son frère El Ouali, chassé lui-même au bout de quatorze mois par Mohammed El Moumine en 1724. Celui-ci neuf mois après, en 1724-1725, fut remplacé par Mohammed Ag Aïcha, fils de Muhammed Agabba, qui régna pendant dix ans.
Retour de Muhammed Agabba au sultanat de l’Ader.
En 1721, intervient la destitution de Muhammed Aggaba du trône du sultanat de l’Aïr. Pour éviter le soulèvement des tribus dépendantes du sultanat, les sages recommandèrent aux deux frères de s’entendre sur l’héritage en suggérant à Muhammed Agabba de retourner s’installer dans l’Ader, pays qu’il avait conquis trente-sept ans auparavant et où les Itissines étaient installés. Il s’y rendit alors, en compagnie des tribus de certains groupes ethniques comme les Illissawans, Tawantakass et Tazgamawa qui lui sont restés fidèles. A son retour dans l’Ader, le Prince conquérant réorganisa son sultanat en quatre secteurs dans lesquels on retrouve les localités de Bouza, Keita, Déoulé, Tahoua, Illéla, Bambeye, Garhanga, Tamaské, Kalfou et une partie de Dogaraoua. Les quatre secteurs étaient structurés de la manière suivante : le secteur de Keita-Tamaské, dirigé par les Illissawan (actuels cantons de Tamaské et de Keita). Le chef de secteur porte le titre de Amattaza, nom que porte l’actuel chef de canton de Keita ; le secteur d’Alamtei, dans lequel sont localisés les départements actuels de Keita, Tahoua et Bouza ; le secteur de Serkin Magori et de ses vassaux basés à Déoulé, ville des « Magorawa », située dans l’actuel département de Bouza. Le chef de canton de Déoulé porte toujours le titre de Sarkin Magori, et sa région s’étend jusqu’au département de Madaoua ; le secteur centre qui s’étend de l’ouest de Keita à l’actuel département d’Illéla et allant jusqu’à la zone de Guidan Idder, (Canton de Dogaraoua). Agabba créa de ce fait un Etat rival de l’Aïr, avec une nouvelle capitale Birni Ader, et un clan de privilégiés, les Lissaouanes. Il étendit son influence jusqu’à l’Aréwa et le Kourfeye. Il régna tranquillement sur son sultanat jusqu’à sa mort, en 1738. Son règne engendra une nouvelle dynastie des Sarki Ader. C’est ainsi que depuis la fin du XVIIème siècle, la lignée de Muhammed Aggaba, s’est installée à la tête de l’Ader-Doutchi qui prit comme capitale, dans un premier temps, Birni Ader, non loin de Dareye (actuel canton de Garhanga) et dans un deuxième à Azao (située à 10 km environ d’Illéla), et enfin dans un troisième à Illéla. Trois siècles durant, les membres de cette famille se sont succédés à la tête du royaume.
La réhabilitation du sultanat de l’Ader s’impose.
Les héritiers de Muhammed Agabba avaient conscience de l’impact que pouvait avoir l’emprise des colons sur leurs territoires et, face à cette situation qui pouvait remettre en cause leur mode de vie, des mouvements de résistance contre la colonisation virent le jour, (refus de rencontrer les colons français, drame humain sans précédent à Libatan qui occasionna des milliers de morts). Les colons réquisitionnèrent toutes les armes du sultanat pour une destination inconnue. Une fois encore, un héritage national dilapidé. Le sultanat de l’Ader fut injustement réorganisé en canton en 1900 avec l’arrestation et l’emprisonnement du Sultan Attou Wachar, (une nouvelle appellation des colons Français). La raison avancée est le refus de collaboration avec ses représentants dans le cadre de la constitution du stock alimentaire dans le territoire considérer de grenier du Niger. C’est l’occasion saisie par le colon pour destituer le Sarki Ader Boubé. Lorsque la colonisation étendit sa domination, c’est toujours avec la dynastie des Sarki Ader (descendants du sultan Agabba) qu’elle avait composé parce qu’elle ne trouvait aucune alternative. Le Sarki Ader d’Illéla occupe aujourd’hui le territoire de deux départements : Illéla et Bagaroua, demeurant l’unique exemple au Niger où les frontières d’un canton sont confondues à celles de deux départements distincts. Depuis cette réorganisation, le canton a été administré par les Sarki Ader Attou Wachar, Boubé Wachar, Oumani Attou, Kadi Oumani, et Yacouba Habibou qui sont les arrières petits fils du sultan Muhammed Aggaba. Plusieurs tentatives de réhabilitation du sultanat ont été enregistrées : d’abord, sous le commandement du capitaine Broun, une tentative de restauration du sultanat de l’Ader fut proposée. A cette occasion, il avait été demandé au Sarki Ader, Oumani Attou, de désigner ses frères à la tête des nouveaux cantons qui seront créés dans le territoire qu’il dirige ; mais, en raison de son attachement à l’unité de son territoire, il rejeta catégoriquement l’offre. Ensuite, au cours d’un important débat à la plénière de l’Assemblée nationale de la première République sur la création de la province de Tahoua, les 50 députés avaient estimé que, pour une question de bon sens, si le canton d’Illéla, berceau de l’histoire de l’Ader, n’est pas érigé en province, aucune autre localité ne pourrait l’être dans cette région. De plus, à l’amorce de la décentralisation, les débats ont montré que Ader et Maggia ont toujours formé un tandem. Si l’appellation « région de l’Ader » était maintenue, il va falloir transférer la capitale de la région de Tahoua dans la ville d’Illéla, afin de coïncider avec la référence historique. Ledit débat a été abandonné pour s’accorder au maintien de la dénomination « région de Tahoua ». Après la visite officielle du président français, Jacques CHIRAC, il écrit, le 30 octobre 2003 à Elhadji Kadi Oumani, une lettre où il a témoigné au chef de province de l’Ader « sa satisfaction pour l’accueil qui lui a été réservé et le témoignage d’amitié à l’égard de la France ». Le président CHIRAC, se référant aux archives de l’administration française, a relevé que le Sarki Ader, était bien le chef de province d’Illéla, selon la documentation de l’administration française. Il ressort de ces faits et événements que la transformation du canton d’Illéla en sultanat, n’est qu’un acte juste et une reconnaissance de nos valeurs ancestrales au moment où plusieurs pays africains s’inscrivent dans cette dynamique. L’histoire retiendra le souvenir de cette décision héroïque et les noms des restaurateurs de nos valeurs ancestrales. Une décision qui s’inscrira dans une tendance en cours dans de nombreux pays en Afrique, où des hauts dirigeants tiennent à ce que les citoyens n’oublient point les faits marquants de leur histoire. En Ouganda, le Président Yoweri Museveni avait pris la sage décision de restaurer un ancien royaume détruit par les colons anglais il y a un siècle. Nous sommes convaincus qu’un jour ce sultanat de l’Ader sera de nouveau réhabilité au Niger. Un dicton n’enseigne-t-il pas qu’un peuple sans histoire est un peuple sans âme ?
Moustapha Kadi Oumani
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Supplique de Niamey à l’Union Africaine : Par Dr Farmo Moumouni
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Vous voici, cinquante et quatre, formant aréopage
Niamey vous salue et vous accueille
Au carrefour des réminiscences
Au tournant des remembrances.
Voici Nia, la mère qui n’oublie pas
Voici Mey, la bouche qui rappelle
La mémoire pluriséculaire des déportés.
Niamey est mère, comme l’Afrique
Elle me prête sa bouche qui parle
De la procession des enchaînés sur la voie du non-retour
De la complainte des entassés dans les cales qui tanguent
Les âmes qui errent, demandent repos.
Me voici porte-voix d’outre-mer, d’outre-tombe
Dans ma mémoire tournent sans cesse
Depuis Addis-Abeba, depuis Durban
Le spectre des caravelles qui engouffrent
Le spectre des caravanes qui emportent.
Par la bouche de Niamey avertie
Par cinquante-quatre voix unies
Conjurez, je vous prie
L’esprit de la traite
L’ombre de la servitude.
Proclamez pour le continent, pour l’homme
Pour sa descendance et pour la postérité
Le jour convenu, le jour bienvenu
De la commémoration attendue
Des siècles meurtris de notre histoire.
Farmo M.
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Sur l’axe Niamey-Agadez, les bus transportant les candidats au rêve européen se vident
Quand l’Europe renvoie la crise migratoire de l’autre côté de la Méditerranée (2). Le pouvoir nigérien a durci ses contrôles d’identité afin d’enrayer le flux de migrants qui convergent au Niger pour rallier la Libye.
ls sont assis en tailleur sur une natte déroulée à même les carreaux durs. Certains sont allongés, épuisés, tête calée sur leur sac de voyage. En cette fin octobre, les voyageurs patientent. Un vieux monsieur, barbe blanche et volumineux turban noir noué sur la tête, est plongé dans la lecture d’un document. C’est l’heure creuse dans cette salle d’attente de la compagnie de transport Sonef, l’une des plus importantes de Niamey, capitale du Niger. Les bus démarreront un peu plus tard dans la journée. À l’extérieur de la grille d’entrée, dans la poussière de la rue, des épiceries de fortune offrent sur leurs étals des sodas et des biscuits. Les passagers s’approvisionnent ici avant leur long trajet vers le nord du pays.
« Il y a deux ans, ces salles d’attente étaient pleines à craquer », note un cadre de la Sonef qui a souhaité rester anonyme. C’était assurément une autre ère. A l’époque, le flux migratoire qui traversait le Niger pour la Libye, plate-forme de projection vers l’Europe, ne cessait d’enfler. Parmi les 180 000 migrants ayant réussi à atteindre en 2016 les côtes italiennes à partir de la Libye – ce que les experts appellent la « route de la Méditerranée centrale » – environ 75 % avaient transité par le Niger en provenance de l’Afrique centrale et occidentale.
Le bâton et la carotte
Les dirigeants européens, en butte à la montée des courants populistes et anti-migrants au sein de leur opinion publique, ont tenté d’endiguer le phénomène en multipliant les pressions sur ces pays de transit, aux premiers rangs desquels la Libye et le Niger. Niamey s’est ainsi vu promettre par l’Union européenne (UE) une enveloppe de 140 millions d’euros en 2016 pour démanteler les filières de passeurs et trouver des activités de substitution aux communautés locales qui vivaient de cette économie migratoire (routiers, logeurs, restaurateurs, etc.). Une politique mêlant la carotte et le bâton que le gouvernement nigérien est censé assumer.
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Sur le marché des céréales : Constance des prix des céréales au cours de cette semaine
Selon le Bulletin hebdomadaire N° 622du Système d’Information sur le Marché Agricole (SIMA), au cours de la Semaine N°34 du Mercredi 18 au Mardi 24 Août 2021, la situation des marchés céréaliers est marquée par une constance des prix moyens de tous les produits mieux, le sorgho accuse même une baisse de 2% par rapport à son niveau de la semaine écoulée.
Cette constance des prix peut se justifier d’une part, par l’amélioration de l’offre des produits face à une demande relativement constante des produits sur les marchés suivis et d’autre part, par l’opération de distribution gratuite ciblée et la vente à prix modéré des céréales, initiée par l’Etat et ses partenaires, dans certaines localités.
Comparés à la même période de l’année passée (2020), excepté le prix moyen du riz importé qui est resté inchangé, les prix moyens de toutes les autres céréales suivies ont connu une hausse : 1% pour le mil, 8% pour le sorgho et 23% pour le maïs. Conséquences de la pandémie du covid-19 qui continue d’affecter l’économie de tous les pays. Aussi comparés à la moyenne des cinq dernières années (2016/2020) à la même période, les prix moyens de ces produits, affichent les variations suivantes : +9% pour le mil, +3% pour le sorgho, +25% pour le maïs et +7% pour le riz importé.
LE MIL
A l’image de la semaine passée, le prix moyen actuel du sac d’environ 100 Kg du mil reste constant, du fait de l’équilibre entre le niveau de l’offre et la demande de la céréale sur les marchés suivis. Le prix moyen national du sac de cette céréale s’établit actuellement à 28 335 FCFA contre 28 386 FCFA précédemment. Par rapport à l’année passée (2020) à la même période, le prix du sac de 100 kg est légèrement en hausse de 1%. Comparé à la moyenne quinquennale (2016/ 2020), ce prix moyen est en hausse de 9%. Au niveau national, le prix le plus bas est relevé à N’Guigmi(23 712 FCFA) tandis que le prix le plus élevé est pratiqué à Karofane(34 000 FCFA).
LE SORGHO
A l’opposé de la semaine passée, le prix moyen du sac de sorgho d’environ 100 Kg présente une diminution de 2% due à l’amélioration de son offre sur les marchés suivis.
Le prix moyen national du sac de cette céréale se situe actuellement à 26 735 FCFA contre 27 165 FCFA la semaine passée. Par rapport à la même période de l’année passée et à la moyenne quinquennale (2016/ 2020), le prix moyen du sorgho affiche des hausses notoires de 8% et 3% respectivement. Au plan national, le marché de Balleyara enregistre le prix du sac le plus bas (22 000 FCFA) et celui de Bermo pratique le prix le plus élevé (31 500 FCFA). Sur les marchés suivis de la capitale, le prix moyen du sac de 100 Kg de cette céréale baisse légèrement de 1% en variation hebdomadaire. Le prix du sac de 100 kg s’obtient à 25 000 FCFA sur le marché de Katako, et 27 000 FCFA sur ceux de Harobanda Wadata et Dolé.
LE MAIS
Tout comme le mil, le prix moyen actuel du sac de maïs d’environ 100 Kg n’a pas enregistré de changement important au cours de la présente semaine en raison de l’équilibre observé entre le niveau de l’offre et la demande du produit sur les marchés.
Il s’établit à 28 158 FCFA contre 28 037 FCFA au cours de la période précédente.
Par rapport à l’année passée (2020) à la même période et à la moyenne quinquennale (2016/ 2020), le prix du sac de 100 kg est en hausse de 23% et 25% respectivement.
Au niveau national, les prix du sac de 100 kg ont fluctué dans une fourchette allant de 23 000 FCFA sur le marché de Ingallà 34.000 FCFA sur celui de Tanout. Sur les marchés de la Ville de Niamey, le prix moyen du sac affiche une baisse de 2% comparativement à son niveau de la semaine passée. Le sac de 100 kg s’obtient à 26 000 FCFA sur le marché de Bonkanèye et 30 000 sur celui de Wadata.
LE RIZ IMPORTE
A l’image du mil et du maïs, le prix moyen national du riz importé est resté constant par rapport à celui de la semaine passée. Cette situation pourrait s’expliquer par une régularité de l’importation de ce produit et une constance de la catégorie de consommateurs.
Le prix moyen national de sac de 50 Kg de cette céréale s’établit actuellement à 22 262 FCFA contre 22 241 FCFA précédemment. Comparé à l’année passée (2020) à la même période, le prix du sac de 50 kg est stable. Comparé à la moyenne quinquennale (2016/2020), ce prix moyen est en hausse de 7%. Au niveau national, les prix du sac de 50 Kg oscillent entre 18.500 FCFA sur le marché de Téra et 26 000 FCFA sur celui de Bandé. A Niamey, le prix moyen du sac de 50 Kg de riz importé reste sans changement, comparé à son niveau de la semaine précédente. Il s’obtient à 22 000 FCFA sur tous les marchés suivis de la capitale.
(Source : SIMA)
02 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Sur les chantiers de Tahoua Sakola : «Tous les travaux seront achevés au plus tard le 30 novembre 2017», assure le directeur régional de l’Equipement
C’est un nuage de poussière aperçu depuis les environs de Founkoye qui nous accueille à notre arrivée à Tahoua. Entre Founkoye et la capitale de l’Ader, sur notre gauche, on remarque une base-vie emplie de tas de graviers, de camions, de citernes et autres machines. L’activité humaine y est intense, même vue de loin : c’est la base-vie de l’entreprise chargée des grands chantiers de Tahoua Sakola. Nous avançons vers la ville dont l’entrée est barrée par une déviation sur la gauche.
Nous rebroussons chemin à pied pour observer la perspective de l’artère principale de Tahoua sur laquelle s’activent des camions, Caterpillar, compacteurs, citernes, 4x4 de contrôle ainsi que de nombreux travailleurs. Ici, on procède aux travaux de terrassement ; là à l’extraction de blocs de pierre pour creuser les futurs canaux d’évacuation des eaux ; plus loin, des citernes arrosent la chaussée et des employés sont très affairés.
L’enjeu ? Finir les grands chantiers de Tahoua Sakola avant le 30 novembre 2017, dans la perspective de la fête tournante du 18 décembre que Tahoua va abriter cette année. Les travaux en cours sont de deux ordres, selon le directeur régional de l’Equipement, M. Amani Mamane.
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Sur les marchés agricoles : Légère hausse des prix des céréales locales, stabilité de ceux des céréales importées
Au cours de la semaine du 8 au 14 mars 2023, la situation des prix des céréales sur les marchés agricoles suivis est marquée par une hausse négligeable de 1% chacun pour les prix moyens du mil et du sorgho ; et une stabilité pour ceux des produits importés (maïs et riz importé) selon le Bulletin hebdomadaire n°693 édité par le Système d’Information sur les Marchés Agricoles (SIMA). Cette situation pourrait s’expliquer pour les céréales locales, par non seulement le début d’amenuisement progressif du stock paysan de ces produits mais surtout par les fortes provisions pour le ramadan assez proche d’une part et d’autre part, par l’équilibre observé entre l’offre et la demande pour les produits importés.
Comparé à la même période de l’année passée (2022), à l’exception du prix moyen du riz importé qui a légèrement haussé de 2%, ceux de toutes les céréales (mil, sorgho, maïs) ont respectivement baissé de : 9%, 12% et 12%. En comparaison avec la moyenne des cinq dernières années (2018/2023) à la même période, les prix moyens des produits présentent les variations suivantes : +14% pour le mil, 15% pour le maïs, +12% le sorgho et +7% pour le riz importé.
LE MIL
Cette semaine, le prix moyen du sac de mil d’environ 100 Kg a franchi la barre de la stabilité pour accuser une légère hausse de 1% par rapport à son niveau de la semaine passée. De 26.056 FCFA précédemment il est à 26.351 FCFA. Cela résulte de la réduction de l’offre du produit sur les marchés suivis. Par rapport à la même période de 2022 le prix moyen national actuel affiche une baisse de 9% et à la moyenne des cinq dernières années (2018/ 2022), une hausse de 14%.
Au niveau national, le prix le plus bas (20.800FCFA) est observé sur les marchés de Diffa tandis que le prix le plus élevé (38.000FCFA) est collecté sur le marché d’Iférouane. Sur les marchés de la capitale Niamey, le prix moyen du sac de mil de 100 Kg est inchangé comparé à la semaine passée. Il se négocie à 27 000 FCFA sur tous les marchés.
LE SORGHO
Tout comme le prix moyen du mil, celui du sac d’environ 100 Kg de sorgho affiche aussi une hausse négligeable de 1% par rapport à la semaine passée. De 22.923 FCFA il est passé à 23.130 FCFA. Cette situation est liée à la réduction de l’offre du produit sur les marchés suivis. Comparé à l’année précédente (2022) et à la moyenne des cinq dernières années (2018/ 2022), le prix moyen du sorgho affiche respectivement une baisse de 12% et une hausse de et 12%.
Au plan national, le prix du sac le plus bas (16.000 FCFA), est enregistré sur le marché de Diffa pendant que le prix le plus élevé (32.500FCFA) est observé sur le marché d’Arlit. Sur les marchés suivis de la capitale, le prix moyen du sac de 100 Kg de sorgho est en hausse de 4% comparativement à la semaine passée. Il s’obtient entre 22.500 FCFA et 25.000 FCFA selon les marchés.
LE MAIS
Contrairement aux prix moyens du mil et du sorgho, celui du sac d’environ 100 Kg de maïs est resté constant comparativement à la semaine passée, en raison de l’équilibre observé entre son offre et sa demande sur les marchés. Etant précédemment à 24.652FCFA il est actuellement à seulement 24.582FCFA. Comparé à la même période de l’année 2022 et par rapport à la moyenne quinquennale (2018/2022), le prix moyen de cette spéculation présente respectivement une baisse de 12% et une hausse de 15%.
Au niveau national, le prix du sac de 100 kg le plus bas 18.000 FCFA est collecté sur le marché de Kirtachi, et le plus élevé 38.000 FCFA est relevé sur le marché d’Iférouane. A Niamey, le prix moyen de cette céréale est en légère baisse de 2% par rapport à son niveau de la semaine passée. Il varie de 19.000 à 20.000 FCFA selon les marchés.
LE RIZ IMPORTE
Cette semaine tout comme les précédentes, le prix moyen national du riz importé n’a pas connu de changement, du fait toujours de l’équilibre observé entre les quantités offertes et celles demandées sur les différents marchés suivis. Le prix moyen national de sac de 50 Kg s’établit à 22.826FCFA cette semaine contre 22.804FCFA la semaine précédente. Comparé à l’année passée (2022) à la même période et à la moyenne quinquennale (2018/2022), le prix du sac de 50 kg est en hausse de 2% et 7% respectivement.
Au niveau national, le prix du sac de 50 Kg le moins cher (20.000) FCFA, est pratiqué sur les marchés de Doutchi et d’Ayorou tandis que le plus cher (26.000) FCFA, est collecté sur ceux de Tanout Iférouane, Kourni et Gararé. A Niamey, le prix moyen du sac de 50 Kg de riz importé est toujours stable comparé à son niveau de la semaine précédente. Il se vend à 22.000 FCFA sur tous les marchés.
Bulletin SIMA
Source : http://www.lesahel.org
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Sur menace de ‘’Tankataferi’’ Ibou Karadjé serait-il sur le point de bénéficier d’une liberté provisoire ?
Selon des indiscrétions concernant l’affaire dite désormais ‘’Affaire Ibou Karadjé’’, comme nous l’annoncions dans l’une de nos parutions de la semaine passée, l’accusé serait sur le point d’obtenir la liberté provisoire. Et ce dès la semaine prochaine. Dans un pays où le provisoire est le plus souvent définitif, on s’achemine peut-être vers l’abandon de cette affaire l’opération ‘’ba sani ba sabo’’ connaîtra-t-il le même sort que l’opération ‘’boulala’’ ? Toujours selon ces indiscrétions, cette affaire risque d’éclabousser des personnes proches de l’ancien président et des hautes personnalités de son régime. Le jeune homme Ibou Karadjé menacerait de faire des révélations si toute fois l’on continue à le harceler ou le charger de certaines fausses accusassions qu’il n’a jamais commises durant tout le temps qu’il a eu à passer à la présidence de la République en tant que directeur de transport et du matériel. D’après des informations de dernières minutes, il parait qu’après des perquisitions à son domicile, de fausse monnaie on été retrouvée chez lui. Son entourage et beaucoup d’observateurs disent ne pas croire à ces accusations, car tout l’argent qu’il prenait, venait du Trésor national pour le compte de la présidence de la République. Au-delà de ce que pensent son entourage et observateurs, il faut noter que cette affaire de fausse monnaie est pleine de signification. Des nouvelles dispositions du Code pénal en la matière sont dures et très contraignantes. Si dans l’affaire de détournement, de faux et usage de faux et en tenant compte des probables pressions de ceux qui ne souhaitent les déballages, Ibou peut bénéficier de la liberté provisoire, dans le cas de la fausse monnaie, cela paraît difficile. On a l’impression que c’est une lutte acharnée que se livrent ceux qui veulent coûte que coûte enterrer cette affaire et ceux qui estiment tenir le bon bout pour commencer l’assainissement et faire payer les délinquants.
AI
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Surenchères des frais de scolarité privée : Ecoles privées ou entreprises mercantiles ?
En cette veille de rentrée scolaire, après les vacances estivales annuelles, le monde de parents d’élèves de la capitale est sur le gril, face au renchérissement vertigineux des frais de scolarité dans certains privés de la place.
Le constat du déclin progressif du système scolaire national ne date pas d’aujourd’hui, mais bien des années avec le désengagement de l’Etat dans les domaines sociaux de base, comme l’éducation et la santé, pour appliquer des programmes néo-libéraux de privatisation sauvage imposés par les utopistes et les doctrinaires des institutions de Bretton Woods, au tournant des années 80. En faillite économique, suite à la détérioration des termes des échanges pour écouler leurs matières premières, les Etats du Sud, principalement ceux d’Afrique subsaharienne, ont été obligés à abandonner ces deux secteurs très importants dans le devenir de leurs peuples, pour mettre en place des politiques ultra-libérales avec tout ce que cela comporte en termes de conséquences sociales et anthropologiques incalculables pour ces jeunes et fragiles Etats. En fait, il s’agissait de détruire le modèle d’une école populaire, entièrement à la charge de la république, creuset de la citoyenneté, de l’égalité républicaine et de l’unité nationale, pour y mettre à la place un système inadapté aux réalités de ces pays. L’école publique, celle qu’avait pensée Jules Ferry, le partisan farouche de l’instruction publique, est en train de laisser la place à une lente, mais sûre marchandisation de l’éducation aux mains du privé qui peut imposer ses règles, comme bon lui semble, face à la démission des pouvoirs publics face à leurs responsabilités régaliennes. Que l’on se comprenne bien, il ne s’agira point pour nous, dans cet article, de pourfendre l’enseignement privé dans son ensemble, mais bien de nous interroger, simplement, si l’école est un pur lieu de business florissant, ou une institution particulière, au-dessus de considérations mercantilistes, vénales, appartenant au monde des valeurs fondamentales de la société. En effet, l’apport de l’enseignement privé au Niger reste appréciable, par le biais d’établissements scolaires privés sérieux, professionnels, mus principalement par des considérations d’ordre moral mais qui ont dû se laïciser sous les besoins réels du pays. Le constat alarmant concernera ce nouveau type d’enseignement privé foncièrement et purement commercial, désorganisé, qui jette, aujourd’hui, bon nombre de parents d’élèves dans le désarroi total face à cette loi de la jungle qu’instaure cette lamentable conception de l’éducation, notamment, le rehaussement spectaculaire des frais de scolarité dans certains établissements scolaires privés de la place, décidé unilatéralement par ceux que l’on nomme, couramment, ‘’Messieurs les fondateurs’’. Ce sont ceux-là, aujourd’hui, les représentants attitrés de l’enseignement privé au Niger, qui se recrutent dans toutes les couches socioprofessionnelles nationales, même au sein de milieux n’ayant rien avec le monde de l’école. Cette caste de promoteurs d’écoles privées au Niger est, souvent, reconnaissable, à première vue, par d’aspects communs de trimbaler toujours un ordinateur portable contenant tous les renseignements utiles sur ses établissements, arpentant les couloirs de l’Administration publique, à la recherche de contrats de formation, louant, souvent, d’immeubles sans cour-arrières et non prévus pour être de salles cours, et employant d’encadreurs au rabais. Ainsi, à chaque coin de rue de la capitale, que ce soit au centre-ville ou dans la banlieue, ces établissements scolaires privés rivalisent avec les antennes paraboliques installées sur les toits des maisons, par d’enseignes publicitaires, souvent trompeuses ou carrément mensongères sur les filières d’enseignement proposées au public. Exploitant souvent la naïveté de parents d’élèves peu avertis de la question de formation technique et professionnelle, ces établissements scolaires privés sont, tout simplement, des entreprises purement mercantiles, commerciales, loin des nobles idéaux d’une école de qualité, à défaut d’être accessible à tous, concernera, néanmoins, le grand nombre de citoyens. En plus de bénéficier de subventions publiques annuelles, ces vampires scolaires se montrent sans pitié face une clientèle abandonnée à son triste sort qu’ils soumettent à leur diktat quotidien de fixer unilatéralement les tarifs de scolarité, sans indice légal précis, sans égard au portefeuille de leur clientèle, dans l’indifférence totale des pouvoirs publics, quand certains de ces responsables publics sont aussi des complices dans la marchandisation galopante de l’enseignement privé. Partout au monde, dans les Etats dignes de ce nom, les frais de scolarité publique ou privée font l’objet d’une attention toute particulière, du fait, sans doute, de la spécificité de la question scolaire, à savoir l’éminente place du système scolaire dans la vie d’une nation. Même les Etats dits de type libéral ne laissent jamais au privé le privilège de fixer, de façon unilatérale, leurs tarifs qui doivent toujours être indexés par rapport à certaines données économiques, fiscales ou environnementales précises. Mais, au Niger, l’Etat a capitulé sur ce terrain, en fermant, délibérément, les yeux sur ces dérives commercialistes vers lesquelles se dirige, aujourd’hui, une bonne partie de l’enseignement privé du pays. Ainsi, l’enceinte de l’Ecole Terminus II de Niamey peut bien être mise à la disposition d’une université privée étrangère, par un bail emphytéotique, sans que cela puisse émouvoir, outre mesure, tous ceux qui étaient attachés à un enseignement public gratuit de qualité, aussi bien à la portée du fils du paysan qu’à celle de l’enfant du riche ! Aujourd’hui, cette école républicaine, égalitaire, qui avait permis au Niger post-indépendant de continuer à se construire, après le départ de la tutelle coloniale qui assurait la gouvernance du pays, est en train de disparaître, progressivement, dans l’indifférence générale de tous, pouvoirs publics, structures disciplinaires, partenaires sociaux et parents d’élèves. En effet, chacun de ces protagonistes a sa part dans la survenance de ce drame scolaire national, mieux de cette tragédie scolaire que vit le Niger contemporain. Les gouvernements se succèdent à la tête du pays, mais, le problème de l’école, d’une manière générale, demeure entier et finit de convaincre les derniers sceptiques sur l’incapacité structurelle du Niger contemporain à réformer son système scolaire totalement grabataire. D’une manière générale, c’est même la présence à l’école qui se pose, de nos jours, lorsque les diplômes ne suffisent plus à justifier les mérites et les responsabilités personnelles ou collectives au sein de la société ; celle du type d’école qui convient au monde présent et à ses grandes exigences et complexités. Car, tout projet pédagogique présuppose, nécessairement, des choix anthropologiques pour savoir dans quel type d’hommes et de femmes nous voulons former à la citoyenneté d’aujourd’hui et de demain. On a beaucoup pointé, dans ce désastre scolaire national, la responsabilité première du régime démocratique survenu dans la gouvernance politique du pays. Sauf qu’il faudrait, objectivement,nuancer ce constat par le fait que ce genre de régime politique n’est pas forcément porteur de tels travers, qui sont, plutôt, le résultat d’une certaine conception de la démocratie dans le pays ; piètre conception ayant abouti, dans les faits, à une instrumentalisation des suffrages populaires à des fins purement partisanes ou claniques. Dans ‘’ce chaos démocratique’’, l’institution scolaire nationale a pris un coup mortel avec la politisation rampante de l’administration publique qui a durablement hypothéqué les belles promesses d’une société démocratique, libre, égalitaire où les droits de chacun sont reconnus et protégés.
On dit, souvent, que le système scolaire d’un pays donné est le fidèle reflet de son état actuel, c’est-à-dire qui témoigne, à la fois, de ses espérances et de ses angoisses. C’est pourquoi, la crédibilité de toute réforme du système scolaire national ne pourra que s’inscrire dans un changement profond global de toute la société, dans son ensemble, au-delà de simples mots, de professions de foi et de voeux pieux auxquels l’on assiste dans la tragi-comédie qui se joue, actuellement, sous le regard ricanant d’une société endormie et insensible à la douleur d’une nation, de plus en plus, mal éduquée et mal formée. A-t-on seulement conscience de l’urgence et de l’impératif catégorique de la question ? Toute la question semble être là, manifestement !
Sanda
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Suspension de la grève des enseignants chercheurs : reprise des cours dans les facultés
Les cours ont repris dans les différentes facultés des universités publiques ce lundi 1 er octobre suite à la suspension du mot d’ordre de grève lancé depuis le 3 septembre dernier par le syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur du Niger, a-t-on constaté.
Une commission de négociation a été mise en place à la suite d’une médiation de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), le gouvernement a accepté à surseoir aux réformes envisagées dans les universités publiques tandis que le Syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS) a suspendu son mot d’ordre.
Le SNECS protestait contre l’interruption par le gouvernement du processus électoral à l’Université dan Dicko Dan Koulodo de Maradi et le non paiement de certains droits de ses membres.
Cette suspension a pris effet à compter du dimanche 30 septembre 2018, et reste valable jusqu’à l’issue des négociations, selon le SNECS.
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Suspension des autorisations d’ouverture de stations-services à Niamey : Abba a ses propres raisons que la raison ne sait pas...
Le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, Sani Issoufou Mahamadou, alias Abba, probablement, le ministre le plus puissant du Gouvernement d’Ouhoumoud Mahamadou, peut tout se permettre au Niger. En effet, il n’est pas n’importe qui au Niger, mais bien le fils de l’ancien président, Issoufou Mahamadou, qui a régné sur le pays durant une décennie. Faut-il le rappeler, avant de quitter définitivement le pouvoir (dans la forme, bien entendu, car dans les faits, il est omniprésent dans la gestion actuelle du pouvoir), il avait pris le soin d’assurer ses arrières en pesant de tout son poids pour faire nommer son rejeton au poste de Ministre du Pétrole, qui était détenu, sous son règne, par un de ses fidèles lieutenants, Foumakoye Gado. Certainement qu’il y avait beaucoup à découvrir au niveau de ce ministère-clé, au regard sans doute de la gestion patrimoniale du régime de la renaissance orchestrée pendant une dizaine d’années. On disait même qu’une grande partie de la production pétrolière du Niger aurait été hypothéquée pour de nombreuses années auprès de certaines institutions financières internationales. Et pour cacher toute cette forêt dense d’affaires louches, qui mieux que le fiston après le valet ? On savait aussi que sur la nomination du titulaire de ce ministère, plusieurs noms du parti rose avaient circulé avec des profils adéquats pour ce poste, mais, au finish, c’est le ‘’Boss’’ Issoufou, comme toujours, qui tranche en dernier ressort.
Après ces brefs rappels pour baliser, un peu, le terrain, l’on en vient, à présent, à cette décision surprenante de suspension de délivrance d’autorisations de mise en exploitation de stations-services dans la capitale, Niamey, prise par le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, Sani Issoufou Mahamadou. C’est vraiment extraordinaire de la part ce prince enfant gâté, qui cherche à chier sur la république par cette mesure étonnante, mais non dénuée d’intérêts personnels ! En effet, sans avoir procédé à un diagnostic général de la question de la prolifération des stations-services à Niamey pour en connaître les causes, le fiston Ministre a manqué-là, une bonne occasion de celer son incompétence notoire à diriger une entité pareille. Il oublie ou feint d’oublier que ce phénomène de pullulement de ventes d’hydrocarbures dans la capitale n’est qu’une simple conséquence de l’inconséquence politique dans la gestion de ce dossier par le régime de son père-président. Toutes ces dérives actuelles dans ce domaine sont la résultante de la gestion du régime de la renaissance de son père-président. C’est sous le règne de son père le président que toutes ces autorisations pléthoriques avaient été délivrées au profit d’une clientèle politique bien déterminée. D’immenses fortunes se sont bâties dans le pétrole, et c’est aujourd’hui seulement que le Ministre Abba Issoufou trouve que c’est trop et dangereux pour la sécurité ! Hey, de qui se fout-on dans cette histoire digne d’un vaudeville de campagne dans toute sa grossièreté et dans toute sa dimension grotesque ?
Qui sont aujourd’hui les propriétaires de ces stations-services qui poussent comme des champignons à tout coin de rue de Niamey, qui achètent à prix d’or de vieilles concessions en situation successorale pour y ériger des pompes ? A quel parti politique appartiennent-ils ? Où était le Ministre Abba, lorsque, plusieurs fois, des riverains s’opposaient à la construction de stations-services dans les zones habitables, mais en vain, car, la trop grande influence de ce puissant lobby lui assure tout ? C’est aujourd’hui seulement que l’on découvre que cela est dangereux et qu’il faut l’arrêter ! Après avoir fait essaimer ces stations-services dans la capitale assez suffisamment (même les distances de séparation légales entre stations-services sont foulées aux pieds), on vient, curieusement et grossièrement décréter la fin de la récréation par un arrêté qui sonne comme un édit royal, signé du prince héritier du Trône de ‘’Sa Majesté Issoufou Mahamadou 1er’’ ! Quid de toutes ces stations-services installées en violation flagrante de la législation en la matière ? Pauvre Niger, il aura fallu que tout le mal soit définitivement installé pour que l’on veuille le combattre aujourd’hui ! Oui, le Ministre Abba a aussi ses propres raisons que la Raison ne sait pas, dit-on souvent ! Et s’il s’agissait d’une mesure commanditée par les leaders du secteur en vue d’asseoir leur hégémonie monopolistique dans ce trafic très lucratif d’hydrocarbures ? Qui a, aujourd’hui, intérêt à cette mesure de suspension des autorisations de permis de ventes d’hydrocarbures ? voyez-vous, toute la supercherie du Ministre du Pétrole est grotesquement cousue de fil blanc, car, l’on voit bien qu’elle vise tout simplement au maintien d’une certaine position dominante actuelle que l’on voudrait soustraire à une concurrence de plus en plus féroce. Faux, il n’agissait point de la dangerosité de l’activité en question, mais bien pour des raisons bassement sordides de participation à une entreprise de maintien de position dominante au bénéfice d’une clientèle politique donnée qui en contrôle, aujourd’hui, toute l’économie ! C’est de la poudre aux yeux, du pipo que l’on dise agir pour la sécurité des gens, mais, en réalité, on fait le jeu de ses propres intérêts, quand l’on sait toute l’énormité des fortunes issues de cette traite et surtout la grande capacité corruptive digne d’un film du grand cinéaste ivoirien, Sidiki Bakaba. Au regard de tout ce qui précède, l’on ne saurait s’empêcher de suspecter le Ministre Abba de participation ou de prise d’intérêts privés dans cette affaire, car, on ne voit guère d’autres explications plus plausibles que cette situation du ‘’Médecin de Gafiré’’, du médecin après la mort. Voilà, chers lecteurs, de façon succincte, les tenants et aboutissants de cette mesure de suspension de délivrance d’autorisation de mise en exploitation des stations-services dans la capitale. On avait connu, par le passé, dans le monde, les rejetons présidentiels ‘’Papa m’a dit’’, aujourd’hui, au Niger, on découvre des fistons de ce genre ‘’Papa est là’’, et la figure d’un Abba Issoufou en est, sans doute, la parfaite illustration. C’est tout simplement triste pour le Niger !
Sanda
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Syndicalise Estudiantin / USN : comment sortir du chaos ?
L’Union des Scolaires Nigériens traverse les moments les plus sombres de son histoire. Et pour cause il a fallu attendre de voir ceux qui l’ont courtisée pendant les années, ceux qui l’ont instrumentalisée souvent, ceux qui se sont servis de ses combats, arriver au pouvoir pour qu’elle se rende compte que ceux-là ne sont pas pour autant ses amis même si au point des idéologies, à une époque où le socialiste vrai et dur se prêchait sur l’échiquier, on pouvoir voir entre les deux, une certaine proximité qui pouvait justifier les accointances. Mais ce temps des copinages est révolu. Le dernier congrès de l’Union des scolaires Nigériens, a montré à quel point les immixtions du pouvoir actuel dans la vie des structures organisées a gravement érodé la cohésion des structures. Le PNDS et son pouvoir ont semé le bordel dans les partis politiques, dans les syndicats, dans les villages, dans la société civile. C’est à peine que les acteurs, à Bermo, la dernière fois, avaient pu éviter d’en arriver aux mains, aux armes. C’est triste. Le PNDS, peut-il se rendre compte à quel point il a détruit nos valeurs, dévasté notre identité de peuple pacifique et grand, pour nous pousser à de tels débordements ? C’est ainsi, petit à petit, sans s’en rendre compte, qu’un peuple glisse dans la violence, souvent dans la barbarie, dans des folies meurtrières. Il y a franchement à faire attention.
Le simulacre de congrès qu’elle a tenu, sous la surveillance des armes de la République qui peuvent s’ingérer et protéger un camp contre un autre, a accouché d’un Comité Directeur contesté, refusé par la majorité des structures statutaires de l’organisation. Ce qu’on a vu à Bermo – village du SG du CD sortant – on ne l’a jamais connu dans le pays. Cela pouvait- il être le signe annonciateur de ce qui se prépare dans le pays dans la perspective des prochaines élections où les mêmes intentions du pouvoir sont perceptibles ? Aujourd’hui seulement, les Nigériens peuvent se rendre compte à quel point il était indispensable pour eux de défendre des valeurs non des hommes. Et ceux qui peuvent croire que les déboires d’un autre peuvent faire leur affaire, peuvent enfin comprendre qu’ils se trompaient car ce qui arrive à un autre par le faux et l’injustice, peut bien arriver à ceux qui s’en délectaient pour vouloir le malheur d’autrui et ils n’auront pas de raison de se plaindre lorsque demain le même malheur leur arrivera car ils auront créé les raisons, le fondement d’une jurisprudence à laquelle ils ne sauront se soustraire.
Ider a tenu son congrès à Bermo, son village – curieux choix ! Le vin est tiré, peut-on dire mais ce vin, à en croire les structures du l’Union, n’est pas buvable et il va falloir le verser pour guérir l’organisation de maux qu’elle appelle corruption, achat de conscience, trahison, l’inféodation d’un syndicat noble à l’agenda d’un parti politique. C’est donc, depuis le retour du pèlerinage de Bermo, l’expectative, l’impasse avec des déclarations qui fusent de partout dans le pays, rejetant le congrès tel qu’il s’est tenu, et avec lui, le comité directeur qui en est issu. D’ailleurs, se demande-t-on, le nouveau bureau coopté dans la douleur et dans le déchirement, peut-il s’imposer aux scolaires nigériens ? Ce n’est pas si sûr. Et ceux qui se seraient faits les instruments d’un pouvoir qui veut les utiliser à dompter la redoutable USN que craint un parti qui sait, pour l’avoir courtisé, la redoutable force dont elle est capable, pour savoir la craindre aujourd’hui et jouer aujourd’hui à la domestiquer, savent bien que leur affaire n’est pas facile. La preuve est que depuis la mise en place au forceps d’un CD qui n’en est pas un, l’on ne peut voir le fameux « gouvernement » en mission qui héritait de la gestion d’Ider prendre les devants pour conduire la redoutable locomotive pour laquelle il a été investi à Bermo presque nuitamment, car certainement conscient du rejet dont il est l’objet.
Front commun contre l’USN-fantôme…
C’est en rangs serrés que les militantes et militants de l’Union des Scolaires semblent se dresser contre le nouveau bureau concocté à la va-vite par les mercenaires engagés par l’équipe sortante en dépassement de mandat. Placée à l’avant-garde de cette lutte par laquelle les héritiers légitimes de la ligne traditionnelle de l’USN, l’UENUM, n’a pas mâché ses mots pour exposer à l’opinion toute la vérité sur les derniers événements qui ont agité l’organisation, et ce, après que le pouvoir ait joué à manipuler les événements pour les présenter autrement à l’opinion et pouvoir, par le détournement, accabler un camp qui gêne par son désir d’indépendance et sa liberté d’opinion en l’accusant de troubles au congrès. Mais, l’UENUM si stratégique, plus en phase avec la grande base, n’est pas seule. Dans ce combat, on peut observer qu’elle a réussi à fédérer l’ensemble des structures de l’USN, à l’exception de quelques individus qui auraient sans doute mis la main dans la gamelle pour être servis, pour ramener l’USN sur les rails,
à la gloire d’une USN qui a perdu de sa superbe depuis quelques années car ne servant à la Renaissance que de citron pressé. On a entendu toutes les sections universitaires du pays, après ce qu’elles appellent « la mascarade de Bermo » à l’occasion d’une déclaration où, rappelant la situation internationale, elles sont revenues sur la situation intérieure avec la gestion de la Covid 19 qui semble plus préoccuper un gouvernement qui s’en sert politiquement que des ravages du paludisme où l’on a enregistré plus de trois mille morts et ce dans l’ignorance totale de ceux qui en sont morts loin des structures étatiques et des pointeurs macabres du système qui nous exhibent le bilan éhonté de leur gestion désastreuse des structures sanitaires devenue en cette période de pic du paludisme des mouroirs où les citoyens se demandent où peut bien se trouver l’Etat censé les protéger. Pourquoi parle-t-on donc plus de la covid 19 que du paludisme qui, plu vrai, tue plus ? Allez savoir.
Dans leur combat, les étudiants auront montré qu’ils ne sont pas ces enfants de choeur qu’on peut instrumentaliser pour se servir de leur supposée naïveté. En effet, en réagissant à la « mascarade de Bermo » d’une certaine manière, ils font montre d’une certaine maturité politique et syndicale pour faire une lecture pertinente de la situation du pays. Appelant au plan international, notamment africain, certains pays déjà dans la dérive, à « renouer avec le dialogue avec cette radicalisation des positions » perceptible partout dans ces pays en crise, situation qui ne présage rien de bon pour les Etat, les sections universitaires revenaient à brosser un tableau assez sombre de la situation générale du pays mais aussi en leur sein. Par rapport à la situation intérieure, les étudiants sont assez lucides à comprendre là où ça fait trop mal et là où, justement, ça va aussi mal, très mal : la gestion du processus électoral. Ils peuvent d’ailleurs parler sans gant de ce problème qui fâche, disant la situation dans sa cruelle vérité. Aussi, peuvent- ils « interpelle[r] la CENI à ne pas conduire le pays vers l’abattoir électoral ». Et déplorant « l’audit du fichier électoral, la division de la classe politique, l’élaboration d’un fichier électoral conduit de manière cavalière », les sections universitaires – excepté celle de Maradi – montrent toute leur préoccupation par rapport à la situation du pays, et à l’incertitude qui entoure la tenue des prochaines élections. Conscientes de cette réalité, tout en interpelant le Magistrat suprême, elles rappellent « à l’intention de la CENI » que « sans un sursaut patriotique de tous les Nigériens, […] le pays ne s’en sortira pas et pour cela interpelle la structure de Me. Issaka Souna à « éviter de jouer à ce cache-cache sournois » et suicidaire. Ces propos, peuton le comprendre, valent une mise en garde pour qu’un autre sache que pour la tenue régulière de ces élections capitales pour le pays, il n’y a pas qu’une opposition à s’en préoccuper. Les étudiants nigériens qui ont aussi souffert d’un socialisme contrefait, ont aussi à se mêler d’un débat national qui les concerne, d’une façon ou d’une autre, au premier chef. Ils appelaient alors à « garantir la transparence des prochains scrutins » dans le pays, seule gage de stabilité et de paix intérieure. Puis, elles venaient à toucher à une autre question brûlante qui énerve tout autant. Les structures universitaires signataires de la dernière déclaration conjointe, « exigent [à propos des conclusions de l’audit du ministère de la Défense qui a révélé de graves irrégularités] que justice soit rendue honnêtement au peuple du Niger ».
C’est donc à cette situation que les ratés de la rencontre de Bermo ont poussé le monde universitaire, annonçant du coup que cette nouvelle année académique, également année électorale, ne sera pas de tout repos pour les Nigériens et pour des étudiants qui viennent ainsi de se mettre pour un nouveau front qui ne sera pas de tout repos pour eux. Peuvent-ils sortir l’USN de l’engrenage pour la libérer des forces centrifuges qui veulent la noyauter, les écraser ?
Sortir du bourbier…
L’USN est donc empêtrée dans la boue par la cupidité de certains de ses membres qui veulent la vendre pour s’assurer un certain confort, oublieux de son héritage et de ce furent ses combats et surtout des valeurs qu’elle avait portées dans le militantisme actif et responsable qu’elle avait eu à mener, refusant de céder au matériel auquel aujourd’hui bien de ses membres succombent aujourd’hui. Même avec le parti pris du pouvoir qui a fini par se dévoiler dans cette ingérence dangereuse, il y a aujourd’hui des lueurs d’espoir pour ramener l’USN sur ses chemins et lui refuser l’exil politique doré qu’Ider et ses acolytes qui négocient dans la facilitation d’un pouvoir avec lequel ils complotent. On peut d’ailleurs penser que le régime se serait vite effrayé des développements inquiétants que pouvaient avoir les confrontations entre groupes opposés à Bermo pour vite s’éclipser en laissant un Ider, isolé par les structures les plus importantes de l’USN. Ider rentrait mal, comme il sort mal de dans la grande épopée de l’USN, incapable désormais d’écrire l’histoire d’une organisation dont il aura eu le mérite, la responsabilité historique de trahir les combats et les convictions. Il est aujourd’hui clair que l’équipe arrangée par Ider n’a aucune légitimité et ne saurait s’imposer aux scolaires nigériens.
Aussi, pour craindre le pire, les autorités nationales doivent comprendre la complexité du problème qui se pose là pour prendre dans l’urgence, des mesures qui peuvent ramener la sérénité dans le milieu syndical estudiantin qui souffre aujourd’hui des ingérences d’un pouvoir qui a cru qu’il pouvait traverser tous les structures organisées du pays pour les dompter et les manipuler à sa guise.
On peut d’ailleurs remarquer à quel point il est aujourd’hui impossible à une équipe mal élue de s’imposer à l’USN comme, demain, à l’allure où vont les choses, comment il va être impossible à un président imposé, mal élu d’asseoir son pouvoir sur un peuple qui ne le porte pas. Un signe qui n’est pas rien pour la lecture du malaise nigérien.
AI
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Syndicalisme : 12ème congrès statutaire de l’USN sous haute tension
Image d'illustrationOuvertes, hier mardi 7 novembre 2017, à Agadez, les assises du 12ème congrès statutaire de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) peinent à se poursuivre. Et pour cause, des heurts entre les participants.
Selon les échos en provenance de la capitale de l’Aïr, les travaux du 12ème congrès statutaire de l’USN sont suspendus en attendant le retour de la sérénité dans le rang des participants. Jusqu’en début d’après-midi du mercredi 8 novembre 2017, la tension était vive entre congressistes. Il aura fallu l’intervention des forces de maintien de l’ordre pour départager les différents groupes antagoniques, chacun cherchant à s’imposer par la force. D’après une source proche du congrès, les divergences étaient apparues aussitôt après la cérémonie d’ouverture. A l’origine du problème, deux bureaux parallèles pour l’Union des Elèves et Etudiants des Ecoles Professionnelles et Techniques du Niger (UEPTN). Si le Comité Directeur (CD) de l’USN, maître de cérémonie de ce 12ème congrès statutaire, a tranché en faveur de l’un des deux bureaux de cette section qu’il considère comme légal et par conséquent détenteur du mandat règlementaire, le camp adverse qui ne manque pas de soutiens a refusé de boire la couleuvre. Jusque tard dans la nuit du mardi 7 et mercredi 8 novembre 2017, les antagonismes ne se sont pas dissipés. C’est ce problème de mandats qui serait amplifié jusqu’au lendemain entrainant une confusion avec le risque d’une bataille rangée entre les différents acteurs au congrès. Ce qui a conduit tout naturellement à l’intervention des forces de l’ordre pour éviter tout trouble pouvant aboutir à la suspension des travaux. Les travaux du 12ème congrès statutaire reprendront-ils ? Ou bien faut-il mettre une croix sur ces assises ? Autrement dit, seront-elles reportées à une date ultérieure ? Pour de nombreux observateurs, le rendez-vous d’Agadez n’est pas rattrapable. L’un dans l’autre, c’est un précédent grave qui vient là, de se créer et qui va fortement entamer la crédibilité de la structure avant-gardiste de la Conférence Nationale Souveraine prise dans le piège des luttes de positionnement syndicales et politiques.
Rappelons que le dernier congrès statutaire de l’USN remonte à l’année 2015. Le 11ème de son histoire s’était tenu à Mirriah (Zinder) et il a vu la consécration de Soumana Housseini Sambo à la tête du Comité Directeur de la mythique structure des scolaires nigériens.
Oumarou Kané
09 novembre 2017
Source : La Nation
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Syndicalisme : La grève de l’ITN bien suivie sur l’ensemble du territoire national
Les travailleurs regroupés au sein de l’Intersyndicale ITN observent depuis ce matin un mot d’ordre de grève de 48 heures, le deuxième du genre en l’espace d’un mois après celui observé du 25 au 26 janvier 2023, malheureusement sans que des négociations franches ne débutent entre les deux parties. Malgré quelques tentatives infructueuses visant à saboter le mouvement à travers notamment des menaces et intimidations des agents de l’Etat grévistes, la grève risquerait d’être largement suivie sur l’ensemble du territoire national. A Niamey par exemple, beaucoup seront obligés de faire recours à des connaissances pour leurs déplacements faute de taxis et Faba-Fabas. Les services judiciaires seront totalement perturbés tout comme le secteur de la communication et de la poste. L’on constate également la fermeture des boutiques au niveau de différents marchés et quartiers des grandes villes du pays. Bien qu’il soit encore très tôt de dresser le bilan, force est de constater que ce second mot d’ordre de grève de l’Intersyndicale des travailleurs (ITN) est plus suivi que le précédent sans doute grâce à la détermination et à l’engagement des militants et militants à faire valoir leurs droits légitimes reconnus par notre loi fondamentale.
Une mission de la CSI-Afrique attendue à Niamey.
En effet, deux jours après le premier mouvement de grève, l’Organisation régionale africaine de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique), avait écrit au Premier ministre chef du gouvernement pour lui faire part de ses inquiétudes tout en l’invitant à créer les conditions d’un dialogue sincère. Sauf que ce courrier de la CSI Afrique a été lu et compris à l’envers par le gouvernement qui a préféré perdurer les négociations pour de raisons qui lui sont propres jusqu’à vouloir à un moment négliger l’ITN et la faire croire que tout peut marcher avec ou sans elle pour son parti pris dans la compétition syndicale. Très vite, les travailleurs de l’ITN et les autres affiliés ont revu urgemment leur cadre de lutte pour ramener la partie gouvernementale sur le bon chemin qu’il piétine encore allégrement. Dans son courrier, la CSI-Afrique a clairement fait savoir au chef du gouvernement que les travailleurs membres de l’ITN cherchent uniquement à se protéger contre les difficultés économiques extrêmes auxquelles ils sont confrontés. Pour la CSI Afrique, de nombreux gouvernements sont en train de prendre des mesures pour atténuer les effets de la flambée de l’inflation mondiale alors pourquoi pas au Niger ? De sources concordantes, on annonce l’arrivée à Niamey dans les prochains jours, des experts de la CSI-Afrique pour une visite de travail. Pendant leur séjour, ces experts auront à rencontrer à la fois la partie gouvernementale et syndicale pour une issue heureuse à la crise sociale que traverse le pays. Signalons que l’Organisation régionale africaine de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique), représente 101 organisations de travailleurs dans 52 des 54 pays africains dont le Niger.
Rappelons qu’à travers son second arrêt de travail intervenu quelques jours seulement après la tenue du Conseil national de travail, l’Intersyndicale ITN exige entre autres du gouvernement, l’harmonisation du régime indemnitaire des fonctionnaires de l’Etat ainsi que la revalorisation du SMIG. Il y a en outre, la suppression de la contractualisation dans le domaine de la santé et de l’éducation sur la base d’un plan de recrutement progressif et sans concours conformément au statut général de la fonction publique ; l’ouverture des négociations sur plusieurs points revendicatifs datant de 2020 à 2022 dont principalement, la réduction de prix à la pompe de l’essence t du gasoil ; l’abattement du taux de l’ITS et la réduction des prix sur les produits de première nécessité ( le sucre, le lait ; la farine, le riz, l’huile l’internet, l’eau et l’électricité ou encore le transport). L’Intersyndicale exige également du gouvernement, l’octroi de la prime de départ à la retraite pour compter du premier janvier 2019 et le règlement définitif des arriérés des rappels salaires et les incidences financières liées aux reclassements et avancement des agents de l’Etat. Enfin, l’Intersyndicale exige la mise en oeuvre immédiate des engagements pris entre le gouvernement, la coalition et le collectif des syndicats du secteur de transport et le respect des engagements entre le collectif des syndicats des commerçants et agents de transit.
Salifou Hachimou
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Syndicalisme : Le monde estudiantin et scolaire commémore les événements tragiques du 9 février 1990
Comme à l’accoutumée, depuis les événements tragiques du 9 février 1990, au cours desquels la répression d’une manifestation estudiantine s’était soldée par la mort de trois étudiants, le monde scolaire nigérien a commémoré, hier, le 32ème anniversaire desdits événements, sous le thème ‘’la résilience des scolaires nigériens dans la lutte contre l'extrémisme violent’’. A Niamey, la commémoration de ce 32ème anniversaire a été placée par l’Union des Scolaires Nigériens (USN) sous le signe d’actions citoyennes et sociales organisées par l’Union des Scolaires Nigériens (USN), à travers notamment une mobilisation des étudiants de l’Université Abdou Moumouni de Niamey ainsi que ceux des écoles professionnelles et techniques, des lycées et collèges des établissements publics et privés de la capitale.
Massivement mobilisés pour manifester de manière pacifique, ils se sont retrouvés au rond-point des Martyrs, au niveau du 2ème échangeur de Niamey où ils ont rendu hommage à leurs camarades disparus, à savoir Alio Nahantchi, Maman Saguir et Issaka Kainé.
Dans un discours qu’il a prononcé à cette occasion, le Secrétaire Général de l’USN, Amadou Hamani Moctar, a fait un rappel des événements du 9 février 1990. Ce jour-là, a-t-il rappelé, ‘’à partir de Harobanda et toutes les grandes rues de la ville de Niamey, les étudiants et élèves descendirent et marchèrent pacifiquement vers le pont Kennedy, actuelle place des martyrs, pour faire comprendre à la population et d'exiger aux autorités leurs points de revendication qui se résument à la reconnaissance juridique de l'USN, l'annulation du projet éducation III, l'amélioration des conditions de vie des étudiants.
«Face à cette grande mobilisation pacifique, des camarades décidés à se faire entendre, les forces de l'ordre bloquèrent le pont et ses avenants. Ainsi, escarmouches, tirs de gaz lacrymogènes, tirs de fusils à balles réelles et soudainement tout est devenu noir en ce vendredi noir du 9 février 1990 sous un vent d'harmattan couvert d'une poussière fine dans la capitale Niamey. Après des heures de résistance pacifique face aux bidasses armés jusqu'aux dents, trois de nos camarades furent touchés mortellement par les balles assassines et arrachés à l'affection de leurs familles et camarades à la fleur de l'âge’», a-t-il expliqué.
Abordant le thème retenu cette année, à savoir ‘’la résilience des scolaires nigériens dans la lutte contre l'extrémisme violent’’, le SG de l’USN a indiqué que la particularité de ce contexte est qu’il se caractérise par la croissance des tensions et crises sécuritaires dans notre pays ainsi que l'exacerbation extrême des relations intercommunautaires au sein de nos populations.
Le Secrétaire Général de l’USN a réaffirmé le soutien indéfectible du Comité Directeur aux Forces de défense et de sécurité qui se battent avec force pour mettre la population nigérienne à l’abri des menaces terroristes malgré les conditions difficiles. Après avoir rendu un vibrant hommage «à ses dignes fils de la patrie qui se privent du sommeil pour nous garantir la paix», M. Amadou Hamani Moctar a présenté, au nom du Comité Directeur, sa compassion à la nation pour toutes les victimes militaires et civiles dans cette lutte contre le terrorisme au Niger.
Le Secrétaire Général de l’USN a enfin lancé un appel à l’endroit de tous les militants et militantes de l’USN pour ‘’rester solidaires et apporter leur contribution pour le maintien de la paix dans notre pays’’.
Indatou Harouna (Stagiaire) Onep
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Système d’information sur les Marchés Agricoles : Baisse des prix des principales céréales
Selon le Bulletin hebdomadaire N° 668 du Système d’Information sur les Marchés Agricoles (SIMA), une baisse des prix des céréales a été observée au cours de la Semaine N°33 du Mercredi 10 au Mardi 16 Août 2022. En effet à l’exception du prix moyen du riz importé qui est resté presque au même niveau que la semaine précédente, les prix moyens du mil, du sorgho et du mais ont baissé respectivement de 2%, 4% et 1%. Cette situation peut s’expliquer d’une part, par l’intensification de la vente à prix modéré et les distributions gratuites ciblées de l’Etat et ses partenaires et d’autre part du fait de la présence du nouveau mil local déjà disponible dans certains ménages de la région de Maradi et du nouveau mil du Nigeria sur certains marchés.
Comparés à la même période de l’année passée (2021), le maïs et le sorgho ont enregistré des baisses de 4% et 3% et les prix moyens des autres céréales suivies ont connu des hausses annuelles de : 8% pour le mil et 3% pour le riz importé. En comparaison à la moyenne des cinq dernières années (2017/2021) à la même période, les prix moyens de ces produits, affichent les variations suivantes : +13% pour le mil, +6% pour le sorgho, +14% pour le maïs et +9% pour le riz importé.
Le mil
Le prix moyen du sac de 100kg du mil se situe au cours de cette semaine, à 30.547 FCFA. Il montre ainsi une baisse de 2% par rapport à son niveau de la semaine passée ou il était à 31.136 FCFA en raison de l’apparition de la nouvelle récolte dans certaines localités et de l’élargissement de la vente à prix modéré qui a amoindri la demande sur les marchés. Par rapport à la même période de 2021 et à la moyenne des cinq dernières années (2017/ 2021), le prix moyen national actuel affiche des hausses de 8% et 13% respectivement.
Au niveau national, le prix le plus bas (23.520 FCFA) est encore observé sur les marchés de N’Guigmi, tandis que le prix le plus élevé (40.000FCFA) est toujours collecté sur le marché de Gothèye. Sur les marchés de la capitale Niamey, le prix moyen du sac de mil de 100 Kg affiche une baisse notable de 4% comparé à la semaine passée. Le prix du sac de 100 kg se vend entre 32.000 et 34.000 FCFA selon les marchés.
Le sorgho
Tout comme le mil, cette semaine, le prix moyen du sac de 100 kg du sorgho a enregistré une baisse notable de 4% par rapport la semaine passée. Il est à 26.370 FCFA alors qu’il était à 27.378 FCFA. Cela est dû à la baisse de la demande du produit sur certains marchés suivis en lien non seulement avec la vente à prix modéré et aux distributions gratuites ciblées mais aussi avec l’arrivée du nouveau mil. Comparé à l’année précédente (2021) et à la moyenne de cinq dernières années (2017/ 2021), le prix moyen du sorgho affiche une baisse de 3% et une hausse 6%.
Au plan national, le prix du sac le plus bas (20.800 FCFA), est enregistré sur le marché de Diffa, pendant que le prix le plus élevé (40.000 FCFA), est observé sur le marché de Gothèyetout comme la semaine passée. Sur les marchés suivis de la capitale, le prix moyen du sac de 100 Kg de sorgho a enregistré une baisse de 2% comparativement à la semaine antérieure. Le sac d’environ 100kg s’obtient entre 26.000 FCFA et 28.000 FCFA selon les marchés.
Le maïs
Cette semaine encore, le prix moyen national du maïs accuse une légère baisse de 1% par rapport à son niveau de la semaine précédente, à cause de l’amélioration de l’offre sur les marchés face à une demande relativement constante. Le prix moyen national du sac d’environ 100kg est à 26.987 FCFA cette semaine contre 27.133 FCFA la semaine écoulée. Comparé à la même période de l’année 2021, le prix moyen de cette spéculation affiche toujours une baisse de 4% et par rapport à la moyenne quinquennale (2017/2021), une hausse de 14%.
Au niveau national, le prix du sac de 100 kg le plus bas (22.500 FCFA) est collecté sur le marché de Birni N’Gaouréet le prix le plus élevé 35.000 FCFA est relevé sur le marché de Karofane. A Niamey, le prix moyen de cette céréale est en baisse de 1% par rapport à son niveau de la semaine passée. Il varie de 24.000 à 25.000 FCFA selon les marchés de la capitale.
Le riz importé
Cette semaine, le prix moyen national du sac du riz importé n’a pas enregistré de changement significatif par rapport à son niveau de la semaine passée, en raison de l’équilibre observé entre son offre et sa demande sur les marchés suivis. Le prix moyen national de sac de 50 Kg s’établit à 23 019FCFA cette semaine contre 22.935FCFA la semaine précédente. Comparé à l’année passée (2021) à la même période, le prix du sac de 50 kg est en hausse de 3% ; comparativement à la moyenne quinquennale (2017/2021) cette hausse est de 9%.
Au niveau national, les prix du sac de 50 Kg varient de 20.000 FCFA sur les marchés de Doutchi et Abala à 26.000 FCFA sur ceux de Tanout et Iférouane. A Niamey, le prix moyen du sac de 50 Kg de riz importé est resté sans changement, comparé à son niveau de la semaine précédente. Il est à 23.000 FCFA sur presque tous les marchés suivis de la capitale.
(Source : Bulletin hebdomadaire N° 668 du SIMA)
Source : http://www.lesahel.org
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Système d’information sur les marchés agricoles : Stabilité des prix des céréales au cours de la semaine du 31 août au 6 Septembre 2022
Après trois semaines de baisses consécutives, les prix des produits céréaliers ont affiché une stabilité au cours de la semaine du 31 Août au 6 Septembre 2022, selon le bulletin hebdomadaire N°671 publié par le Système d’Information sur les Marchés Agricoles (SIMA). En effet, les prix moyens nationaux du mil, du sorgho, du maïs et du riz importé, sont restés inchangés par rapport à leur niveau de la semaine précédente. Cette situation peut s’expliquer, malgré la poursuite du soutien de l’Etat et de ses partenaires aux populations vulnérables à travers la vente à prix modéré et les distributions gratuites ciblées et malgré la présence du nouveau mil dans beaucoup de localités et sur certains marchés, par l’expectative quant au résultat de la campagne.
Comparé à la même période de l’année passée (2021), mis à part le prix moyen du maïs qui a enregistré une baisse notable de 5%, les prix des autres céréales (mil, sorgho et riz) ont accusé des hausses annuelles de 6%, 1% et 2% respectivement. En comparaison avec la moyenne des cinq dernières années (2017/2021) à la même période, les prix moyens de ces produits, affichent les variations suivantes : +20% pour le mil, +16% pour le sorgho, +17% pour le maïs et toujours +8% pour le riz importé.
Le Mil
Le prix moyen du sac de 100kg de mil se situe, au cours de cette semaine, à 29.247 FCFA. Il est resté presque le même par rapport à son niveau de la semaine passée où il a été de 29.215 FCFA. Cela, en raison de la poursuite de la vente à prix modéré réduisant la demande sur les marchés et l’apparition de la nouvelle récolte dans certaines localités.
Par rapport à la même période de 2021 et à la moyenne des cinq dernières années (2017/ 2021), le prix moyen national actuel affiche des hausses de 6% et 20% respectivement.
Au niveau national, le prix le plus bas (18 000 FCFA) est encore observé sur le marché de Gaya, tandis que le prix le plus élevé (37.500FCFA) est toujours collecté sur le marché de Gothèye. Sur les marchés de la capitale Niamey, le prix moyen du sac de mil de 100 Kg affiche une baisse de 2%, comparé à la semaine passée. Le prix du sac de 100 kg se vend entre 29.000 et 32 000 FCFA selon les marchés.
Le Sorgho
Le prix moyen du sac de 100 kg du sorgho est également resté constant en ne variant que de 26 319 FCFA la semaine passée à 26 248 FCFA cette semaine. Cela est dû à la baisse de la demande du produit sur certains marchés suivis en lien avec la disponibilité du nouveau mil. Comparé à l’année précédente (2021), le prix moyen du sorgho affiche une légère augmentation de 1% ; et à la moyenne des cinq dernières années (2017/ 2021), une hausse notable de 16%.
Au plan national, le prix du sac le plus bas (19.000 FCFA), est enregistré sur le marché de Mayahi, pendant que le prix le plus élevé (40.000 FCFA), est observé sur le marché d’Arlit. Sur les marchés suivis de la capitale, le prix moyen du sac de 100 Kg de sorgho a enregistré une baisse de 1%, comparativement à la semaine antérieure. Le sac d’environ 100kg s’obtient entre 26.000 FCFA et 28.000 FCFA selon les marchés.
Le Maïs
Tout comme le mil et le sorgho, le prix moyen national du maïs accuse aussi une constance par rapport à son niveau de la semaine précédente, à cause de l’amélioration de son offre sur les marchés suivis, face à une demande relativement constante.
Le prix moyen national du sac d’environ 100kg est à 26.063 FCFA contre 26.135 FCFA la semaine écoulée. Comparé à la même période de l’année 2021, le prix moyen de cette spéculation, affiche une baisse de 5% et par rapport à la moyenne quinquennale (2017/2021), une hausse de 17%.
Au niveau national, le prix du sac de 100 kg le plus bas 19.000 FCFA est aussi collecté sur le marché de Mayahi et le prix le plus élevé 35.000 FCFA est encore relevé sur le marché de Karofane. A Niamey, le prix moyen de cette céréale affiche une baisse de 2% par rapport à son niveau de la semaine passée. Il varie de 21.000 à 24.000 FCFA selon les marchés de la capitale.
Le Riz importé
Cette semaine non plus, le prix moyen du sac de 50kg du riz importé n’a pas enregistré de changement significatif, du fait toujours, de l’équilibre observé entre son offre et sa demande.
Le prix moyen national de sac de 50 Kg s’établit à 22.785FCFA cette semaine contre 22.834FCFA la semaine précédente. Comparé à l’année passée (2021) à la même période, le prix du sac de 50 kg est en hausse de 2% ; comparativement à la moyenne quinquennale (2017/2021) cette hausse est de 8%.
Au niveau national, les prix du sac de 50 Kg varient de 20.000 FCFA sur les marchés de Doutchi, Abala, Téra et Guidan-Roumdji, à 26.000 FCFA sur ceux de Tanout et Iférouane. A Niamey, le prix moyen du sac de 50 Kg de riz importé est resté sans changement, comparé à son niveau de la semaine précédente. Il est à 23.000 FCFA sur presque tous les marchés suivis de la capitale.
ONEP
Source : Bulletin Hebdo N°671
Source : http://www.lesahel.org/
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Système d’Informations sur les Marchés Agricoles : Hausse des prix moyens des principaux produits
A l’image du mois passé, la situation des marchés agricoles est marquée au cours de ce mois, par une hausse des prix moyens des principales denrées agricoles. Cette évolution des prix peut s’expliquer par la diminution de leurs offres sur les marchés suivis face à une demande de plus en plus importante en cette période d’intenses activités agricoles. D’un côté, des institutions accroissent leurs demandes, pour continuer l’assistance en faveur des populations touchées par le déficit alimentaire et de l’autre, par les consommateurs finaux à faible revenu pour des réserves de ménage. Cependant, les prix moyens de maïs et de l’ail affichent des légères diminutions et ceux du poivron séché, du riz importé, et du niébé restent presque identiques à leurs niveaux du mois passé, du fait de l’amélioration de leurs offres sur les marchés.
Comparé au mois de juillet 2021 et à la moyenne des cinq dernières années, Les niveaux de prix sont supérieurs pour tous les principaux produits, à l’exception du maïs, du poivron séché et du souchet gros rhizome qui accusent des diminutions en variation annuelle.
I. SITUATION DETAILLEE DES PRIX SUR LES MARCHES
APPRECIATION DES MARCHES ET ANALYSE DES PRIX
Une animation relativement bonne, du fait de la disponibilité des produits et de la présence des acteurs (consommateurs, commerçants, maraîchers et éleveurs) sur les marchés.
1.2 CEREALES
Le mil
Le prix moyen du mil au cours de ce mois se situe à 329 FCFA/kg, enregistrant ainsi une légère hausse de 3% par rapport à son niveau du mois passé, à cause non seulement de la pleine période de soudure mais aussi et surtout à cause l’épuisement progressif du stock ménager et commerçant. La demande du mil continue à se faire sentir sur les marchés.
Le prix plancher est relevé à Mirriah (250 FCFA/kg).
Le prix plafond quant à lui, est enregistré à Abala (455 FCFA/kg).
Le prix moyen de ce produit connait une hausse de 11% et 22% respectivement par rapport au niveau de la même période de l’année passée (2021) et à la moyenne des cinq dernières années (2017-2021).
Le sorgho
A l’image du mil, le prix moyen national du sorgho affiche une sensible hausse de 2% par rapport à celui du mois passé, en raison de la diminution de l’offre du produit sur les marchés suivis.
Le maïs
Contrairement aux céréales locales, le prix moyen national du maïs affiche une légère baisse de 2% par rapport au mois passé, à cause de la bonne disponibilité de cette céréale sur les marchés face à une demande relativement stable.
Le prix moyen national se situe actuellement à 297 FCFA/kg contre 302 FCFA/kg précédemment.
Le prix le plus bas (222 FCFA/kg) est relevé à Birni-N’Gaouré ; le prix le plus élevé est observé à Gouré (391 FCFA/kg).
Comparé à son niveau de l’année passée à la même période, le prix moyen reste stable et par rapport à la moyenne des cinq dernières années, le prix moyen du maïs est en hausse de 20%.
Le riz importé
A l’instar du mois passé, le prix du riz importé ne connait pas de variation significative à cause de l’abondance de ce produit sur les marchés, abondance liée à l’approvisionnement satisfaisant et régulier assuré en grande partie, par les commerçants nigériens. Les prix par kilogramme ont oscillé dans la fourchette « 411-600 » FCFA, soit un prix moyen de 499 FCFA.
Ce prix n’a connu que des faibles variations par rapport aux périodes de comparaison : annuelle (+2%) et quinquennale (+5).
Le riz local
Le prix moyen national du riz local affiche une hausse de 8% par rapport à son niveau du mois précédent, en raison de la réduction de l’offre du produit sur les marchés suivis.
Le prix moyen national se situe actuellement à 447 FCFA/kg contre 414 FCFA/kg précédemment.
Le prix le plus bas est observé à Gaya (400FCFA/kg) et le plus élevé (694 FCFA/kg) sur le marché de Kirtachi.
Le prix moyen du riz local, comparé à la même période de l’année passée et la moyenne des cinq dernières années, est en hausse de 1% et 16% respectivement.
1.2 PRODUITS DE RENTE
L’ail
Le prix moyen de l’ail connaît une légère baisse de 1% par rapport au mois écoulé, à cause de l’amélioration de son offre sur les marchés suivis.
Le prix moyen se situe actuellement à 1.638 FCFA/kg contre 1.656 FCFA/kg le mois antérieur.
Le prix le plus bas (816 FCFA/Kg) est collecté à Gouré et le prix le plus élevé (4.256 FCFA/Kg) est pratiqué à Belbeji.
Comparé à la moyenne quinquennale et au mois de juillet 2021, le prix moyen de l’ail connait une hausse significative de 34% et 9% respectivement.
L’arachide coque
Au cours de ce mois de juillet, la moyenne des prix de l’arachide coque se situe à 562 FCF/KG. Par rapport à son niveau du mois de juin, ce prix est en légère hausse de +3%. Cette hausse peut être induite par l’épuisement du stock de ce produit.
Le prix minimum (245 FCFA/Kg) est enregistré à Bankilaré et le prix maximum (964 FCFA/Kg) est relevé à Abalak.
Par rapport à la même période de l’année 2021 et à la moyenne des cinq dernières années, le prix moyen de l’arachide coque est en hausse de 17% et 31% respectivement.
Le niébé
Le prix moyen du niébé n’enregistre pas de changement notable par rapport à celui du mois passé, en raison de l’équilibre entre l’offre et la demande du produit sur les marchés suivis.
Il s’établit actuellement à 590 FCFA /Kg contre 588 FCFA /Kg le mois précédent.
Le prix le plus bas (350 FCFA/Kg) est enregistré à Magaria et le plus élevé (875 FCFA/Kg) à Kirtachi.
Par rapport à la même période de l’année 2021 et à la moyenne des cinq dernières années, le prix moyen connaît une hausse de 6% et 34% respectivement.
L’oignon
Le prix moyen de l’oignon en ce mois d’août, s’évalue à de 360 FCF/KG. Ce prix connaît une montée de +10% par rapport à son niveau du mois précédent. Cette situation est due à l’amenuisement de son offre sur les marchés suivis.
Le prix le plus bas (113 FCFA/Kg) est pratiqué à Galmi et le prix le plus élevé (1.512 FCFA/Kg) est relevé à Belbedji.
Par rapport à la même période de l’année passée et à la moyenne quinquennale, le prix moyen de l’oignon connaît une hausse de 5% et 4% respectivement.
Le poivron séché
Le prix moyen du poivron, au cours de ce mois, ne connaît pas de variation notable par rapport à son niveau du mois passé, en raison de l’amélioration de l’offre du produit sur les marchés suivis.
Il s’établit à 2.773 FCFA/Kg contre 2.769 FCFA/Kg le mois précédent.
Les prix varient entre (1.000 CFA/Kg) à Tchintabaraden et (6.622 FCFA/Kg) à Bermo.
Par rapport à la même période de l’année passée et la moyenne des cinq dernières années, le prix moyen est en baisse de 13% et 1% respectivement.
Le souchet petit rhizome
Le prix moyen de ce produit est en hausse de 2% par rapport à son niveau du mois passé, du fait de la diminution de l’offre du produit sur les marchés suivis.
Il est actuellement à 461 FCFA/kg contre 427 FCFA/kg le mois précédent.
Le prix le plus bas (234 FCFA/kg) est collecté à Sabon Machi et le prix le plus élevé (680 FCFA/Kg) est pratiqué à Iférouane.
Comparé à son niveau de l’année passée à la même période et à la moyenne quinquennale, le prix moyen a connu une hausse de 1% et 36% respectivement.
Le souchet gros rhizome
Le prix moyen du souchet gros rhizome accuse une hausse de 4% par rapport à celui du mois passé, à cause de la détérioration de son offre sur les marchés suivis. Il se situe à 557 FCFA/kg contre 533 FCFA/kg précédemment.
Le prix le plus bas (288 FCFA/Kg) est collecté à Mirriah et le prix le plus élevé (754 FCFA/Kg) est pratiqué à Gothèye.
Comparé à son niveau de juillet 2021, le prix moyen est en baisse de 1% et à la moyenne des cinq dernières années, le prix moyen est en hausse 30%.
Le sésame
Tout comme le mois passé, le sésame n’échappe pas cette hausse de prix constatée pour les autres produits de rente. Il est observé une hausse de son prix de 11% par rapport à son niveau du mois précédent. Son prix actuel se situe à 1.016 FCFA/kg.
Le prix le plus bas (431 FCFA/Kg) est collecté toujours à Bandé, et le prix le plus élevé (2.563FCFA/Kg) est pratiqué à Say.
Comparé au mois de juillet 2021 et à la moyenne quinquennale, le prix moyen du sésame est en hausse de 53% et 50% respectivement.
La tomate séchée
Tout comme le mois passé, le niveau du prix de la tomate séchée continue son envol sur tous les marchés suivis.
Le prix moyen au niveau national est de 1.540 FCFA/kg contre 1.294 FCFA/kg le mois passé, soit une augmentation de 19%. Le prix le plus bas (566 FCFA/Kg) est collecté à Mirriah et le prix le plus élevé (3.125 FCFA/Kg) est pratiqué à Gaya.
Comparé au mois de juillet 2021 et à la moyenne quinquennale, le prix moyen est en hausse de 30% et 9% respectivement.
(Source : Bulletin mensuel des produits agricoles n°304 du mois de juillet 2022)
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Système de dédouanement et d’immatriculation des véhicules au Niger : Un réseau de faussaires parallèle à Soniloga
Depuis le 1er novembre 2016, les formalités de mise en consommation des véhicules se font sur un site unique, au Niger. C’est la société Soniloga [Ndlr : Société nigérienne de logistique] qui s’en charge dans le cadre d’un partenariat publicprivé visant à instaurer un guichet unique pour toutes les formalités de dédouanement et d’immatriculation de tous les véhicules importés et destinés à la mise en circulation au Niger. L’objectif avoué est de faciliter ces formalités en faisant gagner, d’une part, du temps aux usagers, d’autre part, de l’argent à l’État. En concentrant les divers services intervenant dans la mise en consommation des véhicules importés, l’État minimise, à défaut de l’arrêter net, l’évasion de fonds massifs mise en évidence par de multiples enquêtes douanières et fiscales.
La société Sonilogamarche à son rythme, avec des difficultés inhérentes à tout début, mais aussi avec un cafouillage dû à la très grande abondance de la clientèle. Mais le problème est ailleurs. Car, si elle a été pensée et mise en place en vue de réduire considérablement le temps consacré aux tractations de dédouanement et d’immatriculation, Soniloga a abouti curieusement à un accroissement inexplicable du temps d’attente. Les usagers ne comprennent pas et nombre d’interrogations fusent au sein de l’opinion. C’est peut-être cette faille qui a été perçue par des individus non encore épinglés comme une source d’enrichissement facile. Ils montent alors un réseau parallèle à Soniloga où, nonseulement le temps est considérablement réduit, mais les coûts de dédouanement et d’immatriculation aussi. En un temps record, on vous sort votre véhicule avec papiers de dé- douanement et une immatriculation conformes à tous points de vue aux normes de Soniloga. L’alerte a été donnée par la police routière qui a constaté un nombre de plus en plus croissant de véhicules possédant la même plaque d’identification. Le constat a été si régulièrement fait par nombre d’agents de la circulation routière qu’une enquête a été diligentée en vue d’en savoir davantage. Les autorités policières tenaient à avoir le cœur net. L’enquête n’a pas duré longtemps, mais la moisson est importante et digne d’inquiétudes. Mise sur l’affaire, une équipe de fins limiers a obtenu et rassemblé tous les fragments du réseau. La liste des véhicules incriminés par ce trafic, les propriétaires concernés, les responsables du réseau, leur mode opératoire, leurs rabatteurs, etc. les limiers ont tout mis en lumière. Ce réseau parallèle à Soniloga a déjà causé à l’Etat la perte de centaines de millions de FCFA et continue à opérer comme s’il bénéficie d’une licence pour ce faire. Dans la liste des véhicules incriminés dont Le Courrier a obtenu copie, on remarque une forte prééminence des véhicules qui doivent remplacer leurs anciennes plaques d’immatriculation par les nouvelles de Soniloga. Mais il y a également une bonne gamme de véhicules nouvellement importés et devant être dédouanés. À l’instar de l’État qui fait les frais de cette grosse arnaque, Soniloga encaisse également le coût. Les pertes d’argent sont importantes. Tout autant que l’impact désastreux sur l’image de la société, présentée au regard de ces doublons d’immatriculations constatées, comme une société négligente, désorganisée et médiocre.
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Système Electronique Certifié de Facturation au Niger : Ces nouveaux outils techniques fiscaux qui étranglent les EPIC !
Ah, Niger, le pays champion, toutes catégories confondues, du mimétisme législatif et institutionnel béat, éternellement en train de copier, aveuglement et sans discernement, des normes extérieures incompatibles avec nos réalités locales ! Est-ce par goût d’exotisme ou par paresse intellectuelle ? La question reste posée.
La dernière trouvaille, du moins, la dernière importation aura été l’introduction, au Niger, de ce fameux ‘’Système Electronique Certifié de Facturation’’, par le Ministère des Finances, via la Direction Générale des Impôts (DGI). Depuis le 1er septembre 2021, la réforme controversée est entrée en vigueur et pose déjà de sérieux problèmes de fonctionnement au niveau de certains Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial (EPIC). Au fait, de quoi s’agissait-il exactement ?
D’après les motifs développés pour l’adoption de ce système électronique certifié de facturation, on avance une forte mobilisation de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), ce fameux impôt prélevé à la source sur le consommateur et reversé à l’Etat. Désormais, au terme de cette réforme, il s’agira, par ce système, de l’émission et de la transmission, via un système électronique de facturation homologué par la DGI. En effet, il est question d’un Système de Facturation d’Entreprise (SFE) par un logiciel de facturation homologué par la DGI et un Module de Contrôle de Facturation (MCF), à partir desquels les factures d’entreprises sont émises et transmises, contenant toutes les informations utiles pour les services fiscaux. Lorsque ces deux (2) composantes sont réunies dans une seule machine électronique, cette dernière s’appelle Unité de Facturation (UF).
Selon les promoteurs de la réforme, cet outil électronique comporte beaucoup d’avantages, dont entres autres la conformité de la facturation des entreprises à la législation commerciale et l’évitement des sanctions prévues en cas de non-conformité ; l’absence d’erreurs de liquidation des impôts figurant sur les factures ; la modernisation du processus de facturation des entreprises ; la disponibilité de statistiques et de rapports sur les ventes réalisées ; une plus grande transparence avec l’administration fiscale, synonyme de moins de contrôles fiscaux. Cependant, tout cela est bien bon, en théorie, mais dans la pratique, est-ce le cas ? Pas sûr ! A-t-on suffisamment préparé les contribuables nigériens à cette réforme. Tout ce que l’on sait à ce sujet, c’est que cette réforme a été déjà prévue dans la Loi de Finances 2020, reprise et renforcée par celle de 2021. L’on nous dit par ailleurs qu’une expérimentation d’une année a été observée avant l’application du système. Pourtant, même les machines électroniques conçues pour cela n’ont commencé à être commercialisées que très récemment, alors même que les commandes tardent encore à être exécutées ! Mieux, pour l’utilisation de ces nouvelles machines, des formations spécialisées sont nécessaires à l’endroit des usagers fiscaux que sont les entreprises.
Comme on le voit bien, la charrue a semblé être mise avant les boeufs dans l’application de ce système électronique certifié de facturation, dit-on souvent ! Eh bien, les conséquences de cette précipitation du Ministre des Finances, Jidoud, sans doute pressé d’aller plus vite que la musique, risquent d’être désastreuses pour le fonctionnement de certains EPIC et de la petite économie, tout simplement. Après le terrible coup porté aux EPIC et autres démembrements de l’Etat, avec l’institution du compte unique du Trésor, voilà un nouveau goulot d’étranglement mis au coup de ces institutions publiques. Aujourd’hui, ces institutions publiques ne peuvent plus accéder à leurs comptes Trésor sans fournir une Attestation de Régularité Fiscale (ARF), ce fameux document qui prouve que le contribuable est quitte avec le fisc. Aujourd’hui, pour obtenir ce certificat fiscal, il faut que le contribuable en question soit totalement exempt de tous arriérés d’impôts, car la machine rejette systématiquement toute demande dans ce sens, tant qu’un seul franc est dû. Or, comme on le sait, la plupart de ces institutions publiques ne sont pas, franchement, à jour sur le payement des impôts pour un tas de raisons qu’il serait fastidieux d’aborder dans cet article, puisque l’Etat lui-même n’est pas souvent à jour dans l’octroi de ses subventions publiques. Pour illustrer nos propos, nous apprenons que des redressements fiscaux importants ont été entrepris à l’encontre de l’Office de Radio-Télévision du Niger (ORTN) et de l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP), de l’ordre respectivement de 10 milliards et 1,3 milliards. Au regard du nouveau système, ces deux (2) institutions ne peuvent pas obtenir une ARF qui conditionne leurs engagements de crédits au Trésor. Par conséquent, faute d’accéder à leurs crédits publics, ces deux EPIC ne pourront pas fonctionner correctement, et à terme, seront fortement paralysés par cette situation. Et à ce que l’on sache, aucune de ces deux institutions n’est en mesure, à l’état actuel des choses, de s’acquitter de cette ardoise fiscale insupportable, à moins d’un arrangement entre institutions étatiques !
Il en est de même de la petite économie, qui risque, elle aussi, de faire les frais de cette réforme impopulaire et impréparée. Peut-être que, sous couvert d’améliorer la mobilisation des recettes fiscales de l’Etat, on viserait à faire plutôt du ‘’business’’ en ouvrant de nouveaux marchés entre potes pour les commandes de ces machines électroniques vendues à prix d’or aux usagers ! Dans tous les cas, la copie fiscale présentée par le PHD en économie Jidoud est à revoir dans un contexte d’une économie nationale où la part de l’informel est importante. Il est bon de réformer les choses, reconnaissons-le, mais encore, faudrait-il pour cela faire preuve de beaucoup d’imagination pour ne pas aboutir à une situation d’effets boumerangs. En termes plus clairs, il ne faudrait pas que le remède soit pire que le mal !
Affaire à suivre !
Dan Mallam
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Système traditionnel d’épargne : Quand la tontine virtuelle prospère via les réseaux sociaux
La tontine aussi appelée ‘’clause d’accroissement’’ ou encore ‘’pacte tontinier’’, est une convention intervenant entre plusieurs personnes mettant des biens ou des capitaux en commun. C’est aussi une association de personnes qui mettent de l’argent en commun dans une caisse commune dont la somme est remise à tour de rôle à chacune d’elle. De nos jours, on remarque une grande amélioration dans le déroulement de ces tontines, qui, avant, se faisaient à la seule condition qu’est le regroupement des participantes dans un endroit bien précis. La nouveauté est la tontine qui se fait à travers les réseaux sociaux notamment WhatsApp. Cette tontine virtuelle s’étend aux biens matériels notamment les ustensiles de cuisine, le mobilier, les vêtements, et même pour le pèlerinage à la Mecque. Cette tontine modernisée ou spécialisée n’épargne ni les femmes fonctionnaires, ni les ménagères.
Ainsi, avec WhatsApp, beaucoup de femmes s’adonnent à la création de groupes de tontines, tout en envoyant le lien d’adhésion et en mentionnant l’abstinence des personnes mal intentionnées. Chaque membre du groupe devrait obligatoirement envoyer une photo de sa pièce d’identité à l’administratrice du groupe. Quant au versement, il se fera par le canal des agences nationales de transfert d’argent. Par la suite, le montant à verser dépend de la valeur du produit pris par la cliente. La durée de ces tontines spécialisées varie de deux (02) semaines à trois (03) mois voire six (06) mois pour d’autres.
Mme Malick Balkissa, enseignante explique qu’elle organise plusieurs types de tontines dont le choix revient aux clientes. « Nous avons entre autres des tontines d’ustensiles de cuisine, des tontines de meubles, de réfrigérateurs, de cuisinières et même celles des encens pour les femmes. Nous avons étudié le prix de nos articles pour que la cliente ne se sente pas arnaquée. «Tenir apte à la date de payement et m’envoyer la copie de la carte d’identité, sont les conditions d’accès à mes différentes tontines » a-t-elle expliqué.
Pour adhérer aux différentes tontines, Mme Malick exige que le versement se fasse au cours des 5 premiers jours du mois. Selon elle, les versements se font via les agences de transfert d’argent ou par la présence physique de l’adhérente. La durée du payement se fait en fonction de l’article choisi par la participante.
Pour ne pas se faire rouler dans la farine, Mme Malick Balkissa gère ses groupes de tontines avec beaucoup de prudence. «Toutes les clientes ne tiennent pas paroles ce qui entraine une certaine déstabilisation dans mes activités surtout que je n’ai pas assez de financements pour me lancer à fond afin de pouvoir satisfaire la clientèle qui en demande trop » a-t-elle notifié.
Hadjia Salamatou, ménagère résidant à Maradi est aussi une organisatrice de tontines en ligne depuis 2020. « De nos jours, les femmes ont du mal à se procurer des articles, des terrains ou encore des vêtements sans passer par les tontines » a-t-elle expliqué. Elle crée des groupes whatsapps en fonction de la demande des clientes. Les groupes sont composés de dix (10) membres chacun et la durée est de cinq (05) mois. A chaque fin du mois, je remets les articles à deux (02) membres. « Le versement se fait chaque 05 du mois plus précisément et les participantes sont averties par message ou rappel dans le groupe. Dès que le versement est fait, les nominées du mois récupèrent leurs articles. Avec cette plateforme virtuelle, plusieurs femmes ont pu se procurer beaucoup d’articles », a souligné Hadjia Salamatou qui témoigne que ses tontines sont fiables et discrètes.
Par Rachida A. Ibrahim(Onep)
Lire aussi : L’autre revers de la tontine à Niamey
Les femmes font plus recours à ce système qu’est la tontine. Cette dernière consiste à verser régulièrement une somme d’argent à un fonds que les donatrices utilisent à tour de rôle. La tontine se pratique au sein d’une association, en famille, ou encore entre personnes d’une même entreprise.
A Niamey, beaucoup de gens adhérent à cette pratique aussi bien les femmes que les hommes. Argent, bijoux, pagnes, ustensiles de cuisine, constituent les mises. Ces dernières peuvent être journalières, hebdomadaires ou mensuelles. La tontine permet à la ménagère de joindre les deux bouts. Toute fois participer à une tontine n’est pas repos, on constate surtout les retards dans le versement des cotisations, la personne qui emporte la mise refuse à son tour parfois de verser pour les autres adhérents.
Mme Hadiza, commerçante au quartier Saga de Niamey fait recours à la tontine comme moyen d’épargne, depuis plus de dix ans. C’est elle qui gère la caisse généralement, comme c’est le cas actuellement. « Ce n’est vraiment pas facile, parce que parfois les gens qui prennent les premiers versements ne versent plus régulièrement. Des fois, elles tardent à verser, et disent qu’elles ont oublié. Si l’argent se perde c’est à moi de rembourser quel qu’en soit le montant. Nous faisons des tontines hebdomadaires en raison de deux mille franc FCFA voir cinq mille franc FCFA la semaine. J’ai beaucoup perdu dedans, ce n’est vraiment pas facile ». Mme Hadiza explique surtout qu’il y a des femmes qui, quand elles quittent le quartier, ne remboursent plus. « J’ai l’habitude de gérer de telle situation en remboursant sur mes propres fonds», explique-t-elle.
Quant à Madame Roukaya Zakari, ménagère elle affirme que cela faisait trois ans qu’elle est dans les tontines. « Et j’ai été vraiment une fois déçue. On était au nombre de dix au départ, pour 2.500F CFA par mois à verser par chacune. J’étais régulière mais à ma grande surprise, quand mon tour est arrivé, je n’avais reçu que 12.500 FCFA au lieu de 25.000 FCFA. Ce qui relève d’une vraie escroquerie » selon elle.
En somme, la tontine n’a pas que des avantages, elle a aussi des inconvénients.
Par Haoua Atta (Onep)
14 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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