Politique

Issoufou discours Abdallah II Roi JordanieArrivé le samedi 20 mai dernier à Riyad en Arabie Saoudite, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, a participé hier dimanche 21 mai, au Sommet Arabo-islamo-américain. Ce sommet s’est déroulé en présence du président américain Donald Trump, et de plusieurs Chefs d’Etat des pays musulmans d’Afrique, du Maghreb et d’Asie. SEM Issoufou Mahamadou était auparavant à Amman en Jordanie, où il a pris part le samedi 20 mai 2017, à la cérémonie officielle d’ouverture du Forum Economique Mondial sur le Moyen Orient et l’Afrique du Nord (MENA) 2017. A l’ouverture de ce forum d’Amman, le Président Issoufou a prononcé une importante.

En marge des travaux du Forum économique mondial qui s’est tenu le 20 mai dernier à Amman en Jordanie, le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Issoufou Mahamadou, s’est entretenu avec plusieurs personnalités. C’est ainsi qu’il s’est entretenu avec Mme Federica Mogherini, Première Vice-présidente, Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de la Commission Européenne, le Roi Abdallah II de Jordanie et celui d’Espagne Filipe VI.

Le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum a quitté Niamey, hier matin, pour participer au XIIè Sommet de l’Alliance pour une Agriculture Verte en Afrique (AGRA) ou African Green Revolution Forum (AGRF) qui se tient à #Kigali.

Dans la capitale rwandaise, les chefs d’Etat et de gouvernement plancheront sur le crucial sujet de l’agriculture autour du thème retenu « Cultiver, nourrir et récompenser – Actions audacieuses  pour des systèmes alimentaires résilients ».
Dans cette édition, le sommet de cette année appellera entre autres à une action accélérée outre des dirigeants, des innovateurs, des entreprises, des institutions privées, de la société civile ainsi que des agences de développement pour proposer des actions audacieuses et unir les efforts en faveur de l’agenda continental de la sécurité alimentaire.

Le sommet de Kigali aura pour ambition de se concentrer sur des moyens innovants vers l’agenda de la sécurité alimentaire continentale afin d’atteindre l’objectif Faim zéro. Pour cela certains des points forts de l’AGRF de cette année comprendront également la salle des marchés de l’agroindustrie, une plate-forme pour connecter les innovateurs ayant un besoin critique de capital.

Consolider l’agriculture africaine représente le pari de la résilience alimentaire et économique puisque 23 % du PIB de l’Afrique subsaharienne provient de l’agriculture.
Les rendez-vous de ce conclave s’articuleront autour de trois phases : le sommet présidentiel, un forum des agriculteurs et une assemblée publique des jeunes qui seront ponctués par diverses  interventions de chefs d’entreprises et grandes sociétés, des ministres de l’agriculture, d’anciens  chefs d’Etat et de gouvernements… Les sessions sur l’ « action des systèmes alimentaires face à la  crise », « impact du climat sur les systèmes alimentaires », « nutrition et régimes alimentaires sains »ainsi que les « marchés en relation avec les moyens de subsistance » donneront le ton, au cours des quatre jours de débats pour se questionner sur la viabilité des systèmes agricoles et les stratégies de remédiation.

Le Chef de l’Etat SEM. Mohamed BAZOUM a fait de l’agriculture et de la sécurité alimentaire  une de ses priorités, à la suite de l’Initiative 3N (I3N) comme réponse à la récurrence des épisodes nutritionnels déficitaires ; en outre la récente « Opération Pluies Provoquées » offre des  perspectives d’interventions ponctuelles qui ciblent essentiellement les zones de cultures ou de pâturage, lorsque celles-ci connaissent de longs répits pluviométriques dans le but de répartir et d’accroitre la production agro-pastorale.

Le Sommet est prévu pour se tenir du 6 au 9 septembre 2022 dans la capitale rwandaise avec la participation de sept (7) chefs d’Etat et de gouvernement, hôtes du Président Paul KAGAME dont SE Mohamed BAZOUM, le premier ministre marocain ou celles de Moussa FAKI MAHAMAT de l’Union Africaine et de la vice-secrétaire générale de l’ONU Amina J.MOHAMMED.

Le Président de la République est accompagné dans ce déplacement d’une importante délégation composée de :
• Dr Abba Issa ALAMBEJI, Ministre de l’Agriculture ;
• M. Oumar MOUSSA, Directeur de cabinet adjoint en second du Président de la République ;
M. Amadou HASSANE MAI DAWA, Représentant permanent du Niger auprès de  l’Union Africaine et de la CEA ;
• M. Ali BETY, Haut-Commissaire à l'initiative 3N ;
• M. Amadou ALHAOURY, Conseiller Spécial, responsable de la Cellule Agriculture de la  Présidence de la République ;
• M. Mahaman Mansour HADJI DADDO, Conseiller Spécial, Directeur Général du
Protocole d’Etat.

Source :https://www.presidence.ne/

 

Les activités de la semaine africaine de l’industrialisation  lancées officiellement , le dimanche 20 Novembre 2022 au palais du 29 juillet de Niamey se poursuivent intensément. Aujourd'hui, les participants ont suivi un panel  sur les forces et limites du code des investissements en République du Niger.

Ce panel a été présidé par la Ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat des jeunes, Mme Salamatou Gourouza, en présence de plusieurs participants du secteur public et du privé.

Longtemps considéré comme l’instrument par excellence de promotion des investissements industriels, le code des investissements montre aujourd’hui beaucoup d’insuffisances qui le rendent non attractif, du fait de l’exiguïté des types d’exonérations et la courte durée des exonérations.

Ces limites, se résument entre autres par son non-attractivité, la lourdeur dans le traitement des différents dossiers ainsi que l’insuffisance du suivi des bénéficiaires des avantages du Code.

C’est alors dans ce sens que ce panel a été organisé afin de faire ressortir le diagnostic du code des investissements et de son processus de mise en œuvre et aussi de proposer des dispositions susceptibles de le rendre plus attractif.

Le diagnostic du code des investissements va sans nul doute permettre d’avoir une vue claire des différentes faiblesses et limites de cet important instrument de promotion notamment dans le secteur industriel au Niger et conduira nécessairement à sa révision et toute chose qui rendra le Code plus attractif pour les potentiels investisseurs.

Au cours de ce panel modéré par M. Issoufou Idé, d’importantes thématiques ont été débattues par des éminents panélistes dont l’ancien ministre de l’Industrie, le Colonel Chapiou Mahaman Abdou, M. Bissala Dan Guéchémé, Mme Maidah Zeinadou, M. Insa Noufou et M. Wonkoye Boureima, afin de voir les solutions à préconiser pour attirer les investisseurs au Niger.

Hier à titre de rappel, la ministre  de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes, M. Salamatou Gourouza  Magagi a souligné que l’industrialisation n’est pas seulement le domaine exclusif du ministère en charge de la question mais plutôt de l’ensemble des ministères et que «  le développement économique de nos pays doit, forcément, passer par l’industrialisation du continent ».  Mme. Salamatou Gourouza Magagi de faire comprendre que la question de l’industrialisation est  désormais une réalité au Niger  et a, à cette occasion, invité l’assistance à prendre part, le 24 novembre prochain, à la présentation du projet de la  nouvelle zone industrielle qui va être implantée  à Niamey.

Pour  la secrétaire exécutive du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), Mme. Nardos Bekele-thomas «  le manque d’infrastructures industrielles et l’insuffisance du capital de développement dont nos pays ont besoin pour se positionner pour rivaliser avec les autres pays dans les chaines de valeurs mondiales, exigent une approche multidimensionnelle, coordonnée et transversale pour réaliser les ajustements structurels nécessaires adaptés aux défis spécifiques de l’Afrique».

Quant au commissaire de l’UA en charge de l’industrie, M. Albert Muchanga, il a indiqué que cette rencontre permettra de faire un regard rétrospectif et réfléchir sur des  initiatives permettant d’aboutir à industrialiser l’Afrique. 

M. Albert Muchanga a aussi insisté sur l’amélioration de la chaine  de valeur qui passe par l’investissement dans les écoles pour innover et la mise en œuvre des  expertises dans la conception industrielle ; le marketing, la vente, la finance et la productivité.

Parlant de la question de la production, le commissaire de l’UA en charge de l’industrie de faire comprendre que les produits domestiques reflètent la productivité de l’économie tout en comparant  l’économie chinoise  à celle de l’Afrique qui est moins productive par rapport à la chine.  

‘’Nous devons développer des indicateurs clés afin de guider les commémorations futures de la semaine de l’industrialisation de l’Afrique’’ a-t-il lancé.

Le représentant  de l’ONUDI, quant à lui , a annoncé que son institution est disposée à accompagner les pays membres  pour pouvoir avoir accès à un plus grand nombre de réseaux de partages de connaissances, de transfert de technologies  et de réalisation de l’innovation sur toutes les affaires et que actuellement  l’ONUDI a engagé un processus de formulation d’une nouvelle stratégie d’intervention sur le continent de l’Afrique en vue de passer à l’échelle de son assistance technique aux pays membres.

La coordinatrice du système des Nations Unies au Niger, Mme. Louise Aubin a, pour sa part, soutenu que  le développement industriel des pays africains  est une condition indispensable d’une croissance soutenue et inclusive.

Par ailleurs, l’agence Nigérienne de la Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC) et l’Infrastructure Panafricaine de Qualité (PAQI) ont co-organisé, ce lundi 21 novembre 2022 au palais des congrès de Niamey, une conférence de haut niveau sur le thème ‘’rôle de l’infrastructure qualité dans l’industrialisation et la diversification économique de l’Afrique’’.

Cette conférence, regroupant les représentants de l’Union Africaine et présidée par la Ministre nigérienne en charge de l’Industrie et de l’Entreprenariat des jeunes, Mme  Salamatou Gourouza Magagi, vise à répondre à certaines questions dont l’angle sous lequel il faudrait envisager le rôle de l’industrie, à savoir si l’Afrique peut émerger sans le succès de son industrialisation, les défis majeurs de l’industrialisation en Afrique et  le rôle de l’infrastructure Qualité dans l’industrialisation et la diversification économique de l’Afrique.

Cette conférence se doit  donc d’apporter des réponses et des recommandations claires, accessibles et faciles à mettre en œuvre aussi bien au niveau national, régional que continental.

 En prenant la parole à cette occasion, la ministre de l’industrie s’est dite ‘’honorée d’être parmi vous aujourd’hui pour vous souhaiter la bienvenue à Niamey, et plus particulièrement à cette conférence parallèle au Sommet Extraordinaire de l’Union Africaine que le Niger a eu le privilège d’accueillir cette semaine du 20 au 25 Novembre 2022’’.

Elle n’a pas manqué de présenter sa profonde ‘’gratitude aux organisateurs de cet évènement, spécialement la Commission de l’Union Africaine et la PAQI (Infrastructure Panafricaine de Qualité) ainsi que l’Agence Allemande de Métrologie (PTB) pour son soutien technique et financier et son engagement toujours renouvelé au renforcement des capacités des institutions de qualité du continent africain contribuant ainsi à son intégration économique au niveau mondial’’.

Par ailleurs, Mme Gourouza Salamatou  a fait remarquer que ‘’l’industrialisation et la diversification économique constituent des objectifs primordiaux de la plupart des dirigeants africains. Cependant, malgré les efforts individuels déployés par certains pays, beaucoup reste à faire sur le plan de l’intégration économique régionale et intra africaine’’.

 ‘’Les défis de notre continent restent énormes  et l’Afrique reste fortement dépendante des exportations de produits de base et agricoles tandis que la plupart des biens d’équipement ou des denrées alimentaires importés viennent d’autres continents’’ a-t-elle laissé entendre tout en indiquant que ‘’les barrières non tarifaires pouvant résulter des normes, règlements techniques et  des procédures d’évaluation de la conformité non harmonisées pour les produits et services faisant l’objet des échanges commerciaux, augmentent les coûts commerciaux sur le continent’’.

  Ainsi, a-t-elle suggéré, ‘’une collaboration continentale dans les domaines de la normalisation, de la métrologie, de l’accréditation, et de l’évaluation de la conformité fondée sur les meilleures pratiques internationales, fournira la plateforme nécessaire pour s’assurer que les mesures non tarifaires n’entravent le commerce intra- africain et international’’.

Dans ce contexte, ‘’le rôle des Infrastructures Nationale et Panafricaine (PAQI) de Qualité sera très vital et la mise en place au niveau continental des infrastructures de qualité adéquates, harmonisées, et reconnues sur le plan international permettra de stimuler le commerce intra-africain, l’industrialisation ainsi que la mise en œuvre réussie de l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF)’’ a fait savoir la ministre nigérienne.

Cependant, selon Mme Gourouza Salamatou, ‘’la qualité n’est pas le fruit du hasard, elle doit être délibérément intégrée aux processus de production et dans la prestation de services ainsi que dans les programmes d’industrialisation et de diversification économique de l’Afrique. On devrait ainsi continuer à investir dans la qualité en développant et en soutenant des institutions de qualité aux niveaux national, régional et continental pour que la ZLECAF continue à être un succès pour le continent’’.

Enfin, la ministre de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes  a renouvelé ‘’l'engagement du Niger dans sa participation à toutes les initiatives visant à promouvoir l'infrastructure qualité au niveau national, régional, continental et international’’ avant de souligner que  ‘’la qualité n'est pas une fin en soi, c'est un parcours, investissons  donc dans la qualité pour que l'Afrique prospère’’.

 Le Directeur général de l’ANMC, M. Zakari Oumarou Abdoul Kader, quant à lui, a fait savoir que dans le cadre de cette conférence, ‘’nous avons spécifié le thème surtout sur l’industrie  des textiles dont l’Agence Nigérienne de Normalisation de Métrologie et de Certification est co-organisatrice avec l’infrastructure panafricaine de qualité (PAQI).

Selon M. Abdoul Kader, ‘’le choix du thème sur les textiles n’est pas un fait de hasard, parce que c’est tout le monde  qui en utilise  et qui doit s’habiller et aussi les textiles interviennent dans beaucoup d’autres activités de la vie quotidienne des africains’’.

‘’Ce domaine est de plus en plus en recul ou presque délaissé au profil des produits importés d’ailleurs. Cependant, le thème du panel a été choisi pour voir comment améliorer l’aspect qualité de tous les produits des textiles et de la mode africaine afin qu’au lieu de les remplacer,  que nous africains,  ayons une identité vestimentaire et une identité en matière de tout ce qui est utilisation textile dans le monde et un peu partout’’ a-t-il poursuivi.

‘’La  place de la qualité est aujourd’hui d’une manière générale primordiale, faire la qualité n’est plus un choix ni une option comme l’a indiqué la ministre,  mais plutôt une obligation’’ a expliqué le DG de l’ANMC selon qui ‘’le public est de plus en plus exigeant et  le client n’achète  pas du n’importe quoi. Par conséquent, ‘’il faudrait au moins que  le produit réponde à un certain nombre d’exigence normative, car on ne peut avoir de produit compétitif sur le marqué tant qu’on ne réponde pas à ces exigences’’.

 Par conséquent, a-t-il conclu, ‘’ on ne saurait parler de développement, ni d’industrialisation sans mettre un accent sur l’aspect qualité  car quelques soient les investissements ou les politiques que nous aurons à mener dans  le cadre de l’industrialisation ou du développement économique, ça va encore toujours rester insuffisant et nos produits ne vont pas être compétitifs non seulement sur la marque locale, mais aussi à l’international ‘’.

Tanko Abdoulkarim (source ANP)

 
 
 
 
 


Le Directeur général de l’Agence Nationale pour l’économie des conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar a été reçu en audience par le Chef de l’Etat. Au terme de cette rencontre de travail sur les préparatifs du double sommet de l’Union Africaine avec le Président de la République, Mohamed Bazoum, M.Saidil Moctar a affirmé que ‘’notre pays accueille deux sommets des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine le 25 de ce mois dont le sommet extraordinaire sur l’industrialisation de l’Afrique et la diversification économique et celui de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Il a rappelé qu'en prélude à ces sommets, ‘’il y’aura demain mercredi, la réunion du conseil exécutif de l’Union Africaine qui est composée des Ministres en charge des affaires étrangères qui doivent amender le document qui a été préparé par les Ministres sectoriels, notamment ceux en charge de l’industrie et du commerce lors des précédentes réunions''.
‘’Le Président de la République a donc réuni l’ensemble des acteurs concernés par cette question notamment les ministères techniques, la ville de Niamey ainsi que toutes les structures pour faire le point sur les derniers préparatifs et sur les dispositifs qui ont été prévus’’.
Saidil Moctar a ajouté que ‘’nous avons passé en revue avec le Président, toutes les dispositions en termes d’accueil, de participation des chefs d’Etat, d’hébergement, de transport et de sécurité de toutes ces personnes pour que cet évènement soit une fois de plus une réussite pour notre pays''.
Le Président de la République, à travers la direction de son cabinet, a donné toutes les orientations nécessaires pour que le dispositif qui a été prévu soit mis en œuvre.
‘’Nous sommes donc prêts pour accueillir ce sommet qui, une fois de plus, affirme le leadership de notre pays, mais également rentre dans le cadre du programme du Président de la République visant à donner plus de visibilité à notre pays et de faire du Niger un site, un hub en matière de conférences et des évènements internationaux''.
M. Mohamed Saidil Moctar a invité la population de Niamey ‘’à plus de patience, naturellement quand vous avez un tel évènement, il y a toujours de petits désagréments qui interviennent, et ça, c’est universel, partout où il y a un sommet d’une telle dimension, on a des désagréments, surtout avec le contexte sécuritaire que nous connaissons actuellement. Nous les invitons également à réserver toujours comme d’habitude un accueil chaleureux à nos hôtes et faire en sorte que leur séjour soit le meilleur possible’’.
Pour revenir sur la Semaine africaine de l’Industrialisation, il faut souligner que le ministère de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes a organisé, un panel sur le thème : «des évaluations multisectorielles comme condition de succès». Ce panel a été aminé la cheffe de division du centre de développement et de transformation économique de l’organisation de coopération et de développement économique  (OECD), Dr Annalisa Primi ; l’économiste de l’OECD, Dr Abdoul Fadh Fofana et le chef de division industrialisation de l’Agence du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (AUDA NEPAD), M. Kosi Tourasi.
Plusieurs sous thèmes ont été absorbés au cours de ce panel. Il s’agit entre autres des chaines de valeur industrielle et régionale, des  partenariats et alliances pour réaliser l’industrialisation de l’Afrique, de partage d’expérience sur les activités réussies dans le cadre de l’industrialisation de l’Afrique. Ce panel vise à identifier les critères permettant la réalisation d’une approche multisectorielle lors de la conception et de la mise en œuvre du programme pour vérifier s’il existe l’intégration de dimensions multisectorielles qui sont co-créées avec les parties prenantes nationales et régionales. Il s’agit à terme de promouvoir une approche multisectorielle avec l’ensemble des institutions impliquées dans la mise en œuvre des programmes d’industrialisation. La conception, la planification et la mise en œuvre de ces programmes seront influencées par de multiples facteurs tels que des facteurs économiques, sociaux, politiques, culturels, démographiques et écologiques.

Pour la Cheffe de division du centre développement et  transformation économique de l’OECD, Dr Annalisa Primi, la question sur les approches multisectorielles et multidimensionnelles est importante pour le développement de l’Afrique. «Nous avons créé au niveau centre de développement, un dialogue politique sur les chaines de valeur et la transformation productive dans laquelle nous travaillons avec l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine et les pays de l’OCDE sur les politiques industrielles. Nous proposons des avis aux gouvernements dans la mise en œuvre des stratégies de transformation économiques».
Dr Annalisa Primi a indiqué que le centre développement et transformation économique de l’OECD a développé un outil intitulé ‘’Examen des politiques  de transformation économique (EPTE)’’. «Avec cet outil,  nous avons travaillé avec le gouvernement de l’Egypte, aujourd’hui nous travaillons avec le gouvernement du Togo et nous espérons évidement pouvoir contribuer à apprendre des expériences africaines avec les autres pays et les secteurs privés africains. Nous faisons également de la coordination entre les différents acteurs pour qu’ils arrivent  à travailler ensemble».
Pour sa part, le chef de division industrialisation de l’Agence du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (AUDA NEPAD), M. Kosi, les activités de l’NEPAD dans le cadre de l’industrialisation, la science, la technologie. «En termes de développement sectoriel, nous avons mis en place au niveau du comphensive Africa Agriculture Développement Programme (CADEP) et du mécanisme de compact et dans plusieurs Etats, un mécanisme qui nous permet d’agir, de communiquer et de regrouper tous les acteurs de développement et cela nous permet d’avoir une vision claire de ce que nous faisons».
Pour l’économiste de l’OECD, Dr Abdoul Fadh Fofana, la thématique sur l’industrialisation nous amène de voir de façon holistique, les décisions qu’il faut dans le cadre du développement de nos économies. «Nous allons essayer de partager des expériences avec les acteurs concernés. Nous avons au niveau de l’OECD, un outil assez innovant, assez smart qui essaye de prendre en compte toutes les dimensions dans les politiques de développement».
 
Le second panel de la journée a pour thème «Développer et renforcer les principales chaines de valeurs régionales à l'échelle continentale  en Afrique». Des opportunités que crée la ZLECAf pour la croissance et la transformation de l'Afrique auxpossibilités et défis d'investissement sur le continent, en passant par l'intégration des chaines de valeur intra-africaines et l'indentification des secteurs prioritaires pour les investissements, les experts et techniciens ont fait le tour de points forts et des contraintes autour du thème.
Pour l’Union Africaine, l’Union Européenne et le Centre du commerce international, les principaux porteurs du projet de panel, la mise en place d’un marché unique doté d’un cadre règlementaire clair et solide dans les 54 pays signataires de la ZLECAF favorisera le développement de nouvelles chaines de valeurs régionales présentant « un immense potentiel supplémentaire pour accroitre le commerce à valeur ajoutée et l’emploi ». Ils tablent sur les 1,3 milliard de consommateurs africains et son dédoublement vers 2050 qui devrait créer de fortes incitations à l’investissement.
Les panelistes ont échangé sur les possibilités de chaines de valeurs les plus prometteuses pour l’Afrique et se sont attardés sur les secteurs de l’automobile, des vêtements en coton, des produits pharmaceutiques et des aliments pour nourrissons. Ces derniers font partie de 94 chaines de valeurs rentables pour l’Afrique identifiés par l’ITC, mandaté par la direction générale des partenariats internationaux de la commission européenne, lors de son diagnostic des chaines de valeur. L’étude de diagnostic des chaines de valeurs a réussi à « recenser les secteurs à fort potentiel pour le développement durable des chaines de valeur en Afrique et les goulots d’étranglement qui empêchent les entreprises de réaliser pleinement ce potentiel ».
Les interventions ont fait ressortir que le renforcement du commerce inter-régional est à même de soutenir la croissance inclusive en bénéficiant davantage d’entreprises appartenant à des femmes. Il est souligné que seule 18% des entreprises au niveau continental sont dirigés par des femmes. L’inclusion effective des femmes dans les secteurs économiques en Afrique est identifiée comme nécessaire pour aboutir à l’industrialisation sur le continent et à la diversification de son économie.
Le 3 ème panel est axé sur la «décarbonisation de l’industrie africaine». 
 
Pour positionner l'industrie africaine sur la trajectoire d’un développement durable afin de contribuer à l'atténuation du changement climatique, une étude a été réalisée pour faire le point sur l'état actuel des pratiques ESG (Environnemental, sociétal et  de gouvernance) dans le secteur privé africain dans la perspective d’identifier les défis, risques et opportunités et élaborer des recommandations stratégiques. Les résultats préliminaires de cette étude sur les pratiques ESG dans le secteur privé africain font ressortir que l’ambition est d’améliorer la compétitivité de l'industrie africaine, dans un contexte où la durabilité devient un déterminant essentiel de la compétitivité, et aussi la création d’un marché africain inclusif et durable ancré sur la ZLECAf.
«Nous avons mené des entretiens et développé des études de cas pour les principales entreprises et organismes de certification des chambres de commerce, en nous concentrant sur les moteurs de l'ESG , la décarbonisation, les défis, risques et opportunités associées», a  indiqué M. Jean-Bertrand Azapmo, conseiller principal à la Commission de l’UA pour ETTIM. Il a par ailleurs expliqué que, si l'ESG en particulier est encore naissant dans le secteur privé africain dans son ensemble, certains secteurs progressent. Alors que les exigences de durabilité dans les chaînes de valeur mondiales sont un moteur important de l'ESG pour les entreprises, la demande africaine de biens de consommation durables commence à croître.
 
Ainsi, un certain nombre d'entreprises de premier plan en Afrique ont des modèles commerciaux qui entraînent directement la décarbonisation. Ces entreprises comprennent la valorisation énergétique des déchets, les produits forestiers, le solaire. D'autres entreprises démontrent un autre moteur majeur de la décarbonatation à savoir, l'avantage concurrentiel de l'adoption d'une approche d'économie circulaire à faible émission de carbone, la réduction des coûts, l'amélioration de la productivité et le développement de nouvelles sources de revenus à partir des déchets et même des crédits carbones.
 
L'engagement à réduire les émissions de carbone conformément aux objectifs mondiaux par le biais de l'ITBS n'est pas encore commun en Afrique. Les résultats de l’étude ont démontré que les entreprises de 11 pays africains ont fixé des objectifs de réduction des émissions en accord avec les objectifs mondiaux. L'Afrique du Sud, l'Égypte et l'Île Maurice comptent le plus grand nombre d'entreprises ayant fixé des objectifs. En plus de ces entreprises, un certain nombre d'autres se sont engagées à fixer des objectifs dans un délai d'un mois en Afrique du Sud, au Kenya et en Égypte.
Le SBTI permet aux entreprises de fixer des objectifs de réduction des émissions afin d'atteindre un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et propose aux entreprises des méthodes conformes à la science du climat. Les objectifs sont fixés de manière indépendante.
Pour parvenir à des émissions nettes nulles, l'Afrique aura probablement besoin de 2.000 milliards de dollars d'investissements supplémentaires au cours des 30 prochaines années, dont la majeure partie pour remodeler le secteur de l'électricité. Cependant, d'importants obstacles à l'accès au financement vert en Afrique subsistent. En gros, ces obstacles sont de deux ordres : Le manque de projets climatiques bancables du côté de la demande. Du côté de l'offre, la disponibilité et l’accès aux investisseurs et au financement. Pour surmonter ces obstacles, il est important de développer un pipeline solide de projets verts investissables, de décarbonisation des industries existantes, ou de nouvelles entreprises vertes.
Il est aussi important d’établir une base de référence solide et un système de vérification des émissions de gaz à effet de serre, de rendre obligatoires les instruments de financement verts qui correspondent aux différents profils de risque et de rendement. Il s'agit notamment des crédits carbones, des assurances vertes, des obligations vertes, des mécanismes de garantie verte et des paiements pour la performance. En outre, bien que le financement du climat par les pays riches augmente, il reste en deçà des engagements pris à la COP 15 de 100 milliards de dollars par an. Il est à noter que la BAD a publié une série de boîtes à outils pour aider les petites et moyennes entreprises à exploiter les opportunités d'investissement vert contenues dans les Contribution Déterminée au Niveau National (CDN) des pays dans le cadre de l'Accord de Paris.
Le 4ème panel porte sur la question des Partenariats et alliances pour réaliser l’industrialisation de l’Afrique. 
 L’objectif de ce panel, est de mobiliser des partenariats publics –privés nationaux et internationaux pour renforcer les capacités de planification et de mise en œuvre d’une croissance industrielle accélérée et élargie en Afrique. 
Pour M. Issa Dramé, le partenariat peut être vu sous plusieurs angles notamment en interne et en international et aussi à travers la coopération sud-sud, et aussi à travers l’alliance positive mise en œuvre avec la banque mondiale à travers plusieurs programmes ; la JICA et bien autres partenaires.
Les autres panelistes, notamment le diplomate Alberto Virella a rappelé l’impact de l’industrie sur les autres secteurs, et de noter que ‘’le développement industriel n’est pas clairement formulé dans le partenariat entre l’Afrique et l’Union Européenne’’.
Quant au représentant de l’Agence de Développement de l’Union Africaine (NEPAD), M. Moustapha, il a centré son intervention sur les initiatives faites par son institution dans le domaine de la recherche des partenariats. 
Les autres panelistes ont insisté, dans leurs interventions, sur le rôle des gouvernements, de la société civile, des organisations régionales, continentales et internationales pour le lancement et la mise en œuvre des partenariats.
 Tanko Abdoulkarim

Du 20 au 25 novembre 2022, le Niger accueillera le Sommet de l’Union Africaine (UA) sur l’industrialisation et la diversification économique. Cette importante rencontre continentale d’Affaires sera placée sous le thème : ‘‘Industrialiser l’Afrique : Renouveler les engagements en faveur d’une industrialisation et d’une diversification économique inclusives et durables’’. Au terme d’une réunion de restitution organisée par l’ANEC et le Ministère de l’Industrie, le samedi 9 octobre 2022 au Centre International de Conférence, il ressort que, les différents comités mis en place dans le cadre de l’organisation dudit événement ont présenté leurs travaux et tous concourent à dire que ‘‘tout avance bien et que le Niger est prêt pour accueillir, aux dates prévues, ce Sommet dédié à l’industrialisation et la diversification économique en Afrique, au cours duquel une soixantaine d’activités sont prévues’’.

Cette rencontre de restitution, qui vise à faire l’état des lieux et celui de l’avancement des préparatifs de l’évènement, s’est déroulée en présence, notamment, de la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes, Mme Salamatou Gourouza Magagi, du Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Économie des Conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar, de la Représentante de la Commission de l’UA, Mme Ron Omar Osman, des responsables du Ministère du Commerce.

Ainsi, après cinq jours de réunions, d’échanges et de visites de terrain, la ministre Salamatou Gourouza Magagi a réaffirmé la disponibilité, la capacité et la fierté du Niger à accueillir et à bien organiser ce Sommet continental. «Lors du dernier sommet en novembre 2021, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA ont réitéré leurs engagements et demandé au Niger de prendre en charge l’organisation de ce sommet. A terme, ce sommet vise l’industrialisation économique du continent qui est un projet phare de l’agenda 2063 de l’Union africaine. Depuis ce temps, le Niger s’est mis au travail pour honorer cet engagement. Ainsi, ce jour 8 octobre 2022, à un peu plus d’un mois avant ce rendez-vous, je puis dire que le Niger est fin prêt pour accueillir cet évènement continental. Il ne reste que, quelques questions protocolaires à régler et nous nous y attelons. Des réunions et des échanges sont prévus, chaque semaine, pour peaufiner tous les aspects. Aucun détail ne sera laissé au hasard et le Niger jouera sa partition, aussi bien dans l’organisation de l’évènement que dans sa pleine participation et la réussite de ce sommet», a promis la ministre.

Pour sa part, le D.G de l’ANEC, M. Mohamed Saidil Moctar a soutenu que le Niger est dans la Zone de libre-échange économique continental africaine. «Je peux vous assurer que les autorités nigériennes, dans leur ensemble mais aussi l’ANEC, sont fortement engagées dans l’organisation de ce sommet afin que ça soit une réussite totale, et nous sommes confiants en cela pour que les conclusions de ce sommet permettent un développement économique du continent», a-t-il précisé.

Quant à la Représentante de l’UA, Mme Ron Omar Osman, elle a indiqué que, ce Sommet sera organisé dans le cadre des activités annuelles commémoratives de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique. «Compte tenu de l’importance de l’industrialisation et de la transformation économique en Afrique, le 20 novembre de chaque année est célébrée comme la Journée de l’industrialisation de l’Afrique, qui a été adoptée par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine, en juillet 1989, à Addis-Abeba (Éthiopie). La Journée de l’industrialisation de l’Afrique donne l’occasion aux principales parties prenantes de réfléchir sur l’industrialisation de l’Afrique, tout en examinant la manière dont le continent peut changer son statu quo actuel. Depuis 2018, la Journée de l’industrialisation de l’Afrique a été célébrée à travers des événements d’une semaine, ce qui marque une rupture avec la tradition d’une journée, offrant ainsi davantage de temps pour réfléchir et accélérer les actions en faveur de la transformation structurelle de l’Afrique, en tant qu’instrument pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 et les Objectifs de Développement Durable (ODD) 2030», a-t-elle précisé.

Cette démarche s’inscrit, selon Mme Osman, dans la volonté du continent de piloter une transformation structurelle, fondée sur l’exploitation des ressources naturelles riches et variées de l’Afrique, tout en tirant parti des progrès technologiques actuels, des tendances géopolitiques aux niveaux continental et mondial et de l’émergence de services commercialisables. Mme Ron Omar Osman a dit noter, durant son séjour de plus d’une semaine au Niger, avoir constaté la mobilisation, ‘‘comme un seul homme’’, des autorités, des organisateurs, des responsables administratifs, des privés, bref de tous les acteurs, pour la tenue et la réussite de ce Sommet. «Je rendrai compte, à Addis-Abeba, donc à l’Union Africaine, de l’engouement, de la mobilisation et des actions menées pour un succès éclatant de ce qui convient d’appeler déjà ‘‘le Sommet de Niamey», a-t-elle déclaré.  Ce Sommet, rappelle-t-on, vise à mettre en lumière la détermination et le renouvellement de l’engagement de l’Afrique en faveur de l’industrialisation comme l’un des piliers stratégiques de la réalisation des objectifs de croissance économique et de développement du continent, tels qu’énoncés dans l’Agenda 2063 et l’Agenda 2030. Compte tenu des interdépendances clés et stratégiques entre l’industrialisation et l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), cet événement continental a pour objectif de mobiliser l’élan politique souhaité, les ressources, les partenariats et les alliances en faveur de l’industrialisation de l’Afrique, expliquent les organisateurs.

Mahamadou Diallo(onep)

Source : http://www.lesahel.org

La ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des jeunes, Mme Gourouza Magagi Salamatou, et le Commissaire de l’Union Africaine chargé du développement économique, de l’industrie, des mines et du tourisme, M. Albert Muchanga, ont procédé, samedi 2 avril dernier, à Niamey, à la signature de l’Accord de Siège relatif à l’organisation d’un sommet continental sur l’industrialisation et la diversification économique de l’Afrique. A la suite de cette signature, le Commissaire de l’UA et la ministre de l’Industrie ont expliqué, en conférence de presse, les objectifs de ce sommet qui mettra l’accent sur le besoin de l’amélioration de l’industrialisation en Afrique. 

Le Niger ayant joué le rôle de champion de la ZLECAF a demandé et obtenu la tenue de ce sommet à Niamey, lors de la 33ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union Africaine (UA), tenue du 9 au 10 février 2020 à Addis-Abeba en Éthiopie. Le Sommet qui devrait se tenir initialement en novembre 2020 dans le cadre de la célébration de la Semaine de l'industrialisation de l'Afrique (African Industrial Week -AIW2020), a été reporté à novembre 2022 en raison de la pandémie de COVID-19.

En signant cet accord de siège, après avoir rencontré l’essentiel des acteurs et partenaires locaux, ainsi que des autorités nigériennes, et s’être rassurée quant aux conditions d’accueil, la mission technique de l’UA et les partenaires techniques et financiers que dirige le Commissaire Albert Muchanga confirme le choix de Niamey pour abriter une telle rencontre. Le Commissaire de l’UA, chargé de développement économique et de l’industrie indique que «l’objectif clé de ce sommet est de mettre l’accent sur le besoin de l’amélioration de l’industrialisation en Afrique». «Nous y attendons des décisions, des orientations», a-t-il poursuivi. 

 Selon la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes, Mme Gourouza Magagi Salamatou, 1.000 à 3.000 participants sont attendus à ce sommet ouvert à tous les gouvernements de l’UA et aux acteurs économiques du continent, dont ceux du secteur privé en particulier. Les travaux qu’accueillera Niamey du 20 au 25 novembre 2022 consisteront à «identifier les obstacles» à une industrialisation compétitive en Afrique, et proposer des perspectives idoines, en droite ligne avec le plan de développement industriel de l’agenda 2063 de l’UA, a-t-elle expliqué. «Ce n’est pas la matière première qui nous manque, il nous faut juste développer nos industries», dixit Mme Gourouza Magagi alamatou.

Evoquant la stratégie nationale du Niger pour l’industrialisation, la ministre de l’Industrie indique qu’elle est axée essentiellement sur la «transformation des denrées agricoles». Et, dans le même sens, la tenue dudit sommet sera couronnée par la mise en place d’une zone économique à Niamey, «une nouvelle qui va attirer d’autres investisseurs», annonce la ministre en charge de l’Industrie. 

L’industrie idéale tant voulue permettra sans nul doute d’animer significativement la zone de libre-échange continentale (ZLECAF). «Ça ne sert à rien de parler du libre-échange entre pays africains s’il faut que nous importions toujours des produits qui inondent nos marchés», a conclu  Mme Gourouza Magagi Salamatou.

 

Ismaël Chékaré(onep)

A l’issue de la conférence des Chefs d’Etat de la Cedeao, une conférence de presse conjointe a été animéesamedi dernier par le Président de la CEDEAO et celui du G5 Sahel, SEM Roch Marc Christian Kaboré.

Avant de répondre aux questions des journalistes, SEM Issoufou Mahamadou a remercié le Président du Burkina Faso pour l’accueil chaleureux et fraternel qui a été réservé à la délégation du Niger et aux autres délégations ayant participé à ce sommet. Le Président de la CEDEAO a aussi salué tous les Chefs d’Etat qui ont participé de manière active aux « débats très riches » sur les menaces du terrorisme, du crime organisé et des conflits inter communautaires, qui pèsent sur la région.

« Les débats nous ont permis de prendre des décisions très fortes qui portent sur le renforcement des capacités opérationnelles et de renseignement, au niveau national comme au niveau des Forces Conjointes, afin de faire face de manière efficace aux menaces », a indiqué le Chef de l’Etat. « Nous avons insisté sur la nécessité de mutualiser les capacités opérationnelles et de renseignement », a-t-il dit, ajoutant que le sommet a également décidé du renforcement de la gestion des contrôles aux frontières, du contrôle des armes et des produits sensibles.

«La lutte contre le financement du terrorisme a occupé une place centrale dans nos échanges en particulier la lutte contre le trafic des drogues». Il en est de même de «la promotion de la communication et du dialogue intercommunautaire», a-t-il ajouté.

La CEDEAO est en train de se détruire elle-même par un certain manque de leadership de la part de ses dirigeants et par les approches peu pertinentes envisagées à chaque fois pour faire face aux problèmes qui se posent dans son espace. L’organisation communautaire a perdu depuis quelques années de sa superbe, devenant un machin sans âme à travers lequel les populations ne se retrouvent plus depuis qu’elle s’est réduite à n’avoir qu’une carapace syndicale pour protéger, dans la solidarité de corps, des Chefs d’Etat qui ont quelques pépins ou qui ont cru qu’ils peuvent détourner l’organisation de ses missions originelles qu’on ne cesse de saboter pour ne pas savoir incarner ses valeurs fondatrices d’intégration, de libre-circulation, de bonne gouvernance, de démocratie vertueuse. En défendant des cas contre un autre, à la tête du client, cette CEDEAO des présidents et non des peuples, se discréditent. C’est surtout par le dossier malien que la CEDEAO a perdu de son prestige auprès des peuples lorsqu’incapable de considérer ce qui fait le bien du peuple, elle prenait des discisions pour l’étouffer, l’asphyxier, le détruire, pire, non par son initiative propre, mais par une France qui peut la manipuler pour son agenda contre un peuple que l’organisation oust-africaine est pourtant supposée défendre en toute circonstance. Elle manqué d’autant plus de tact dans la gestion de ce dossier qu’elle s’y est plantée, enlisée même, au point, face aux frictions qui font jour en son sein, de ne plus savoir la conduite à tenir pour sauver la face, humiliée par ses échecs. Deux clans s’opposaient : les radicaux et les modérés c’est-à-dire ceux qui, plus pragmatiques, voulaient un peu de souplesse pour ne pas condamner le peuple dans la volonté irascible de nuire à ceux que la France et sa presse aiment appeler la « Junte ». Or, dans l’espace CEDEAO, il n’y a pas de junte qu’au Mali pour n’avoir de fixation que sur celle-là ! Ce qui est dramatique dans cette conduite complexée de la CEDEAO qui montre qu’elle est incapable de régler les problèmes africains, ou disons de son espace, est cette autre décision que personne ne peut comprendre, quand, profitant de la 77ème Assemblée Générale des Nations-Unies à New York, Umaro Cissoco Embalo de la Guinée-Bissau qui en assure la présidence, décide de délocaliser son sommet aux Etats-Unis pour parler plus du cas du Mali et faire plaisir à la France que de parler de la question aujourd’hui préoccupante de l’insécurité dans l’espace sahélien.

C’est un choix maladroit et les décisions qui pouvaient en être issues ne peut qu’être encore mal comprises de la part des populations qui, depuis quelques années, ne savent plus faire confiance à l’organisation communautaire devenue obsolète, non pas par ses principes mais par l’instrumentalisation qui en est faite depuis que, par les servilités de ses dirigeants, elle devenait un outil au service de l’hégémonie de la France et de sa domination en Afrique.

A New York, les mêmes fissures sont apparues, les chefs d’Etat ne pouvant plus parler d’une seule voix sur le sujet, un autre – l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara -qui a des pépins avec les autorités maliennes, relativement à ses 46 soldats qui sont arrêtés et emprisonnés au Mali, durant toute la session ne pouvait pas avoir de voix, silencieux comme carpe ; sans doute par la peur de détériorer davantage une situation déjà trop difficile qui l’oblige à la sagesse du silence. Du Huis-clos pour parler des sujets qui l’intéresse, la CEDEAO est sortie plus que jamais divisée, avec un communiqué laconique très en déphasage avec les rigueurs les optimismes que le président Bissau-guinéen laissait entendre des jours plutôt. Elle se contente finalement de menaces de nouvelles sanctions, mais annonçant la mission d’une délégation de chefs d’Etat devant se rendre au Mali pour discuter avec les autorités maliennes.

Il est dommage que cette CEDEAO trop orgueilleuse ne puisse pas reconnaitre ses erreurs dans la démarche pour corriger son attitude vis-à-vis des pays qui sont en transition militaire à la suite de coup d’Etat, continuant à croire que face à un Etat tiers souverain, la brutalité peut l’aider, par des mesures coercitives, à régler ses problèmes, plus par ce que la CEDEAO peut lui dicter que par ce que des autorités et leurs peuples peuvent choisir pour leur pays et pour leur démocratie. Pourtant, qui ne sait pas que la meilleure façon d’aider les pays de la CEDEAO à éviter des coups d’Etat et donc l’arrivée au pouvoir de « Junte » est d’encourager les gouvernants à ne pas s’écarter des normes démocratiques et à gérer dans la rigueur et la justice ? Tant que la CEDEAO, tenue par ces solidarités de corps, devra plus aimer défendre des pairs, des hommes non des valeurs, et avec elles, la démocratie, alors la CEDEAO, et à travers elle, l’Afrique, ne sortira pas de l’auberge. On comprend d’ailleurs que d’autres aient trop peur de l’arrivée au pouvoir des militaires…. Les peuples d’aujourd’hui ne sont pas les peuples d’une certaine époque et il faut comprendre qu’à ceux-là, l’on ne peut pas continuer à imposer des choix et des conduites.

Cet échec est d’autant humiliant pour les chefs d’Etat de la CEDEAO que, quand mêmes les places des trois pays suspendus – le Burkina Faso, la Guinée et le Mali – restaient vides, le Mali, par son Premier Ministre par Intérim, le Colonel Abdoulaye Maiga, pouvait être reçu au sommet des Nations-Unies et même avoir droit à la parole pour s’exprimer à la Tribune de l’Institution Internationale, disant tout ce qu’il a sur le coeur, et, entre autres, toutes les récriminations que le Mali peut porter contre les autorités françaises auxquelles la « Junte » reproche encore un « abandon en plein vol », et un coup de poignard dans le dos. Aussi bien la France que la CEDEAO, face au show malien à la tribune des Nations-Unies pour tenir ces propos qui fâchent ne peuvent que comprendre qu’elles s’isolaient en adoptant cette posture incommode de la radicalité et surtout quand, le faisant, ne serait-ce qu’avec l’Union Africaine dont tous relèvent, l’on ne peut rien entendre de ce qu’on peut reprocher, pour les mêmes raisons, au Tchad et au fils d’Idriss Déby qui ne peut, lui aussi, donner de précisions sur la durée de « sa » transition. Que dit la France si douce à l’endroit de cet autre chef de « Junte ». Aucune récrimination officielle. Et c’est injuste !

Mais alors pourquoi, au moyen de la CEDEAO, la France s’acharne tant contre le Mali et ses autorités ? Peut-elle être plus légitime que des Maliens même issus d’un coup d’Etat pour croire qu’elle soit fondée à décider pour le Mali et pour son peuple ? Les autorités maliennes n’ont sans doute pas tort, au regard d’une telle interférence inacceptable d’évoquer un néocolonialisme de la part de cette France qui, depuis qu’elle perdait le combat avec le Mali, et surtout son emprise sur le pays de Modibo Keita, mobilisait le monde entier pour avoir la peau de ses nouvelles autorités. Les Nations-Unies peuvent, elles, comprendre les dessous de cette agitation de la France pour ne pas s’en mêler à isoler le Mali du monde qui vient là prendre sa place et faire entendre sa voix. Une voix qui ne fait pas toujours plaisir à tous, celle d’un peuple libre et libéré.

Emmanuel Macro, doit d’ailleurs le comprendre à son tour, et dans son intérêt. Plusieurs responsables politiques de son pays, dans leurs tweets, s’indignaient que pendant qu’il prenait la parole au même sommet, la salle était à moitié vide. Aussi, depuis quelques années, des responsables politique italiens, dénonçaient le comportement de la France sur le continent qui ne peut leur permettre d’émerger pour mieux prendre en charge les préoccupations des populations et notamment de sa jeunesse pour se plaindre qu’elle vienne envahir l’Europe et ameuter toute l’Europe à se mobiliser contre ce qu’elle peut faire croire, par ses manipulations, à savoir une invasion des pays d’Europe par ce qu’on autre appelait en France la « misère du monde ».

A New York, la CEDEAO d’Embalo a échoué…

Elle a échoué parce qu’elle n’a pas été capable de parler d’une seule voix ; elle a échoué parce qu’elle n’a pas réussi  à prendre les mesures extrémistes de rétorsions que certains de ses membres voulaient contre le Mali ; elle a échoué surtout car malgré qu’elle pouvait refuser une place au Mali – et aux autres – les Nations-Unies, peuvent, elles, accueillir une autorité malienne sur le sol américain, et même lui donner la parole à sa tribune. Et le Mali, comme les autres pays, peuvent compter sur d’autres pays amis qui, au nom leurs intérêts, peuvent commercer avec lui, et ce depuis qu’il est sorti aguerri de l’isolement imposé  et surtout de l’embargo économique et politique.

La CEDEAO, en continuant dans une telle démarche, pourrait ne pas avoir d’avenir, appelée à s’effondrer par ses turpitudes lorsque les peuples ne peuvent plus se reconnaitre à travers ses choix et notamment celui de l’asservissement à la France que rien, aujourd’hui, ne saurait justifier. Les animosités qui naissent aujourd’hui, du fait de l’intolérance entre les dirigeants de l’espace, n’arrangent rien à la situation. Lorsque certains responsables de pays membres – les Nigériens surtout – peuvent avoir ces discours peu diplomatiques et discourtois à l’endroit de dirigeants d’un pays souverain, fussent-ils des sanguinaires – et ils ne sont pas seuls – l’on ne peut que craindre une escalade et une situation irréparable au sein de la CEDEAO et dans les relations entre pays. La réponse du berger à la bergère à la tribune des nations-Unies de la part du Mali, traduit ces malaises et surtout le fait que, pour nous gérer, nos dirigeants, ne sont plus dans la magnanimité.

Et la passe d’armes entre Niamey et Bamako n’arrange rien à la situation tant pour la CEDEAO que pour les deux pays que la géographie et l’Histoire condamnent à partager bien de réalités et de préoccupations pour savoir se ménager et préserver les vieilles relations de bon voisinage et d’amitié héritées de régimes antérieurs.

Attention au crime de la détérioration de nos bonnes relations séculaires…

Par Waz-za



Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine sur l’Industrialisation et la diversification économique

Panel de haut niveau : Note conceptuelle

Industrialisation et ZLECAf : quelles opportunités pour l’Afrique ?

Date et heure : 24 novembre 2022 de 11:00 à 12:45

Lieu : Salle Présidentielle (Mahamat Gandhi) 


Les politiques industrielles face à un monde en pleine mutation

Le contexte économique et politique actuel est complexe et en pleine mutation. Juste après une crise sanitaire mondiale qui n'est toujours pas terminée, les crises énergétiques et de sécurité alimentaire associées aux tensions géopolitiques ont mis en évidence la fragilité du système mondial. Les tendances sur le lieu et la manière dont la valeur ajoutée est créée se sont accélérées, créant une incertitude sur la compétitivité dans les chaînes de valeur du futur.

La digitalisation change la manière dont les activités sont organisées au sein des entreprises et entre elles, ainsi que leurs relations avec les consommateurs.  Les nouvelles configurations de la demande ainsi que les incitations offertes appellent à des modes de production et de consommation plus écologiques et plus durables. Dans ce contexte, il est évident qu’il faut plus d’effort et d’innovation pour maintenir la croissance économique et assurer une prospérité partagée.

Le paysage de la politique industrielle du continent remonte aux années 1980.

En effet, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement tenue à Monrovia en 1979, a proclame la période 1980 à 1990 « la Décennie Industrielle de l’Afrique » afin d’industrialiser le continent. Cette première décennie a été suivie d’une autre pour la période 1990 à 2000 dont la proclamation a été faite par les Ministres de l’Industrie du Continent lors de leur rencontre à Harare en 1989.  Cette deuxième décennie a mis l’accent sur l’accélération de l’industrialisation.

A l'échelle mondiale, l'Assemblée Générale des Nations Unies (AGNU) a renforcé l'importance de l'industrialisation de l'Afrique en adoptant la résolution A/RES/70/293 le 15 juillet 2016, qui consacre la période 2016-2025 la troisième décennie du développement industriel de l'Afrique. Après ces trois décennies de tentative d’industrialisation, les performances du continent restent encore faibles. Dans ces circonstances, les défis de développement industriel auxquels le continent est actuellement confronté, à savoir, les besoins de déploiement effectif, efficace et opportun de l'action au-delà de la rhétorique politique, restent encore plus d’actualité.

Il est encourageant de noter que la décennie 3 offre une nouvelle occasion de rallier les partenariats et les efforts mondiaux pour travailler collectivement à la transformation structurelle de l'Afrique. Ceci devrait être exploité de manière optimale dans la perspective d’avoir des impacts significatifs sur la mise en place d'une voie d'industrialisation inclusive et durable pour l'Afrique. Pour une transformation industrielle de l’Afrique, il est essentiel de reconnaître la nécessité de redéfinir une orientation vers un programme d'industrialisation panafricain renouvelé et un cadre fondé sur les leçons tirées des programmes précédents, en tenant pleinement compte des tendances sociales, économiques et politiques actuelles et en évolution, ainsi que des besoins de développement du continent. La capacité du continent à mettre en œuvre l'Agenda 2063 dépend donc, en partie, de l'industrialisation du continent. Aussi, les Objectifs du Millénaire pour le Développement des Nations Unies ont assigné l'Objectif 9 à la construction d'industries durables et d'infrastructures résilientes, comme un moyen de renforcer la capacité des économies en développement.

La ZLECAf pourrait changer les donnes 

La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) se présente comme une opportunité qui pourrait changer la donne dans le processus d'industrialisation en Afrique.

Les gouvernements à travers le continent se sont engagés à poursuivre la transformation économique, à créer des emplois décents et à atteindre des niveaux élevés de prospérité. Pour y parvenir, l'intégration continentale est un pilier essentiel comme le stipule l'Agenda 2063 de l'Union africaine. La ZLECAf, lorsqu'elle sera pleinement mise en œuvre, créera le plus grand marché commun au monde avec environ 1,2 milliard de consommateurs. Ce marché unique permettra de stimuler de nouveaux marchés et de saisir de nouvelles opportunités de coopération.

Pour concrétiser les avantages offerts par la ZLECAf, les pays devront mettre à jour leurs stratégies nationales de développement, activer les partenariats internationaux et redynamiser les investissements étrangers pour adresser les défis structurels du continent. Entre autres défis, nous avons le déficit des infrastructures numériques et physiques (la vitesse de l'internet en Afrique est 6 fois inférieure à la moyenne de l'OCDE), la dépendance aux ressources naturelles et aux matières premières (les biens primaires représentent plus de 70% des exportations dans la majorité des pays africains - 42 d'entre eux), et la forte dépendance du commerce extérieur dans l’importation de certains biens critiques (selon les estimations de la CEA, 96% de la demande de vaccins en Afrique est couverte par des importations du reste du monde).

Comment les Examens des Politiques de Transformation Économique (EPTE) peuvent aider l'Afrique à atteindre les objectifs de l'agenda 2063 ?

Cet événement s’inscrit dans le cadre de la coopération de longue date entre le Centre de développement de l'OCDE, les partenaires internationaux et les gouvernements africains pour soutenir la transformation économique du continent dans le cadre de l’initiative de l’OCDE pour le dialogue sur les chaînes de valeur mondiales (CVM), la transformation de la production et le développement . Cette collaboration s’est matérialisée au fil des années par l’élaboration de l’examen des politiques de transformation économique de l'Égypte qui portait sur le changement et l’atteinte de la prospérité (OCDE/ONU/ONUDI, 2021). Ce fut le premier EPTE élaboré en Afrique à la demande du gouvernement égyptien, en collaboration avec la CEA, la CNUCED, l'ONUDI et Afreximbank. Actuellement, le Centre de développement de l’OCDE met en œuvre un autre projet conjointement avec la CEA et Afreximbank sur comment exploiter le potentiel de la ZLECAf pour l'industrialisation de l’Égypte. Le Centre a également lancé les travaux sur l’EPTE du Togo en collaboration avec la CUA, la CEA, l'ONUDI, la CNUCED et l'ONU CDP.

Sur la base d'un examen approfondi des stratégies, institutions et mécanismes nationaux ; l’Examen des politiques de transformation économiques (EPTE) offre un outil concret d’analyse pour la définition, la planification, la réforme, la mise en œuvre et la gestion de meilleures politiques de soutien à la transformation économique.

Introduits en 2017, les EPTE se font sur requête à travers un processus ciblé de soutien sur une période de 15 à 18 mois. Ils se basent sur des analyses comparatives et fournissent des orientations concrètes pour améliorer les stratégies nationales, le cadre incitatif et les partenariats pour la transformation économique. L’examen s’appuie sur un apprentissage par les pairs, des analyses empiriques, l’élaboration de scenarii, la recherche de consensus et le dialogue multipartite entre les représentants du gouvernement, les acteurs du secteur privé et les partenaires et autres acteurs impliqués au processus. Deux missions se font dans le pays demandeur pour mener des interviews et des tables rondes semi-structurées.

Les EPTE ont été mis en œuvre en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Depuis 2021, ils ont été recommandés par le Comité des politiques de développement des Nations unies comme un outil clé pour aider les pays les moins développés dans leur transition.  Les EPTP bénéficient de la collaboration de la CNUCED, de l'ONUDI et des commissions régionales du système des Nations unies.

 

A propos de cet événement
L'événement réunira non seulement des ministres et des représentants gouvernementaux de haut niveau mais aussi des institutions partenaires pour discuter des meilleures pratiques pour l'amélioration des politiques de transformation économique de l'Afrique afin d'atteindre la trajectoire d'un continent prospère comme définit par l'agenda 2063. Les participants sont invités à se joindre au débat et à partager leurs expériences et leurs idées. en répondant aux questions clés suivantes : 

  • Quels sont les défis émergents auxquels les pays africains sont confrontés dans un contexte technologique et géopolitique complexe?

  • Quels sont les actions prioritaires à mener pour assurer une diversification économique bénéfique pour tous ?

  • Quelles sont les solutions endogènes à la problématique de financement de l'industrie ?

  • Quelles sont les réformes concrètes nécessaires au niveau national et continental pour que la ZLECAf soit au service de l'industrialisation et la diversification économique ?

  • Comment les EPTE peuvent-ils ajouter de la valeur et contribuer à la mobilisation des investissements et des partenariats pour l’industrialisation en Afrique ?

  

AGENDA

 

Moderator

  • Dr Ibrahim Assane Mayaki, Former Chief Executive Officer, ADUA-NEPAD

11:00 – 12:30

High-level Roundtable on accelerating industrialization in an integrated Africa

  • Ministres
  • Hauts Fonctionnaires

12:40 – 12:45

Concluding remarks (By the moderator)

Source : https://aiw-ne.org/ 

 

 

En prélude à la tenue du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’accueille   aujourd’hui le Niger, le conseil des ministres de cette organisation s’est tenu le 4,  5 et 6 septembre au centre international de conférence Mahatma Gandhi  de Niamey.  C’est le ministre nigérien des affaires étrangères, président du conseil des ministres de la CEDEAO, M Kalla Ankourao qui a dirigé la session ministérielle, en présence du président de la commission de la CEDEAO, M Jean-Claude Kassi Brou.

Les participants à la 84ème session  du conseil des ministres de la CEDEAO, qui se tient dans un contexte international marqué par la pandémie de la Covid 19,  avaient à leur agenda plusieurs sujets d’importance capitale pour l’organisation sous régionale.  Dans son adresse à l’endroit de ses hôtes, le ministre Kalla Ankourao a souligné deux faits majeurs qui caractérisent la tenue de cette session : la pandémie de la covid-19 avec ses impacts négatifs multiples sur la vie de nos pays et les défis  sécuritaires qui assaillent la sous-région.  Parlant de la Covid-19 et ses effets, il dira qu’il a « plongé la région dans une profonde récession » ayant eu pour impact le ralentissement dans la mise en œuvre de certains programmes de développement. Les contraintes liées à cette pandémie ont fait l’objet d’examen lors de ladite session du conseil des ministres, a dit M Ankourao soulignant que depuis l’apparition de la pandémie, les dirigeants ouest-africains se sont fortement mobilisés et engagés et ont pris une série des mesures et d’initiatives pour la maitriser, même s’il reconnait que cette maitrise reste encore fragile.  Il en est de même de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) pour avoir apporté des contributions en matière d’acquisition d’équipements et de fournitures de lutte contre la Covid-19.

La session ordinaire du conseil des ministres s’est aussi penchée sur plusieurs autres points, dont l’examen du rapport intérimaire du président de la commission,  la situation financière des institutions de l’organisation, la situation de la pandémie Covid-19 en Afrique de l’Ouest. En outre, les ministres réunis à Niamey  ont passé au peigne-fin et adopté les différents memoranda que la commission leur a soumis, a dit le ministre Kalla Ankourao soulignant son espoir que les débats « fructueux et enrichissants » permettront de donner un nouvel élan à l’organisation sous régionale.  Evoquant  l’après Covis-19, le ministre des affaire étrangères a souligné l’absolue nécessité d’accélérer le processus d’intégration dans tous les domaines. Et pour  aboutir à cela, « il est indispensable que nous soyons unis, conjuguions ensembles nos efforts pour faire face aux défis communs qui se posent à nous sur la route de l’intégration », a dit le ministre.

Pour sa part, le président de la commission, M Jean-Claude Kassi Brou qui a entamé son allocution en présentant toutes ses civilités au Président de la République, Président en exercice de la CEDEAO et aux autorités nigériennes,  a rappelé que la session de Niamey a pour but de faire l’état de la communauté et celui de la mise en œuvre des tâches et missions qui sont confiées à la commission et aux instances. M Kassi Brou a aussi évoqué le caractère tout particulier de cette session du fait de la pandémie de Covid-19 qui constitue d’ailleurs un des points importants inscrits à l’agenda du conseil des ministres.  Il a déclaré être, lui et tous les chefs d’institutions ainsi que les commissaires, à la disposition des ministres pour répondre à leurs questions afin d’apporter l’éclairage nécessaire pour faciliter leurs délibérations.

 Zabeirou Moussa(onep)

07 septembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/

Le Premier ministre, M Ouhoumoudou Mahamadou a regagné Niamey le samedi 28 janvier 2023 en début de soirée au terme d’une visite de travail à Dakar. Dans la capitale sénégalaise, le Chef du Gouvernement a représenté le Président de la République Mohamed Bazoum au sommet des Chefs d’État et/ou de Gouvernement Africains sur l’alimentation tenu du 25 au 27 janvier 2023 au Centre international de conférences de Dakar.

La première journée de ce sommet a été consacrée à la cérémonie officielle de lancement des travaux. Séance marquée notamment par le discours d’ouverture prononcé par le Président sénégalais également Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine, SE. Macky Sall. Juste après le lancement officiel des travaux, plusieurs Chefs d’État et/ou de Gouvernement ont pris la parole pour faire le point et partager leurs expériences en matière de politique agricole mais aussi, pour annoncer leur engagement conformément aux objectifs du sommet de Dakar 2 qui a comme thème : ‘’Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience’’.

Intervenant à cette occasion, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a d’abord transmis les salutations du Président de la République Mohamed Bazoum à son homologue du Sénégal Macky Sall et à l’ensemble des Chefs d’État et/ou de Gouvernement ayant effectué le déplacement de Dakar. Il les a également assuré que le Chef de l’État Mohamed Bazoum partage l’ensemble des réflexions et résolutions qui sortiront de ce sommet. Le Premier ministre a ensuite évoqué les efforts que le Niger déploie pour développer le secteur agricole à travers son programme phare de politique agricole intitulé l’Initiative 3 N : ‘’les Nigériens nourrissent les Nigériens’’. M Ouhoumoudou Mahamadou a conclu que grâce à ce programme de politique agricole et les pactes élaborés dans le cadre de ce sommet, «le Niger va contribuer à nourrir l’Afrique pas seulement les nigériens». Engagement fort apprécié par les participants à ce sommet au vu de la grande participation des partenaires techniques et financiers au panel dirigé par le Premier ministre sur les pactes élaborés et adoptés par le Niger.

Cet écho favorable se traduit par l’engagement des partenaires techniques et financiers à soutenir le projet d’agriculture contractuelle et de transition écologique (Pacte) présenté par le Niger et dont le coût global est estimé 2,1 milliards de dollars pour une participation de 15% de l’État. Le reste sera financé par le secteur privé, les producteurs eux-mêmes et les partenaires techniques et financiers.

D’ailleurs pour l’ensemble des pactes présentés à l’occasion de Dakar 2, les partenaires techniques et financiers se sont engagés à investir 30 milliards de dollars. La Banque Africaine de Développement s’engage à elle seule à investir 10 milliards de dollars. Ces engagements ont été confirmés dans la déclaration finale du sommet.

En marge des travaux dudit sommet, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou s’est entretenu avec le Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement et le Président de la Commission de l’Union Africaine.

Dans l’après-midi du vendredi 27 janvier 2023, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou s’est rendu à l’Ambassade du Niger à Dakar où il a rencontré la communauté nigérienne vivant au Sénégal. La situation politique, sécuritaire, sociale et économique du Niger était au centre de cette rencontre au cours de laquelle les délégués des Nigériens vivant au Sénégal se sont dit satisfaits des progrès sociaux économiques enregistrés par le Niger.  Ils ont également soumis au Premier ministre, un certain nombre de doléances telles que les pièces d’identités, les frais de scolarité et les bourses des étudiants nigériens.

Pour sa part, le Chef du Gouvernement leur a fait le point des efforts déployés par le gouvernement pour assurer la sécurité et l’intégrité territoriale du Niger et pour faire avancer le pays dans les domaines socio-économiques. Il leur a promis de tout mettre en œuvre pour apporter des solutions à leurs différentes préoccupations dans la mesure du possible. M. Ouhoumoudou Mahamadou s’est félicité du comportement des Nigériens dans leur pays d’accueil et de l’esprit de fraternité et de solidarité dont ils font preuve.

Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a effectué ce déplacement de Dakar en compagnie notamment des ministres en charge de l’Agriculture et du Plan, de son Directeur de Cabinet, M. Lawali Chaibou et du Conseiller Principal en économie rurale et environnement, Dr Habou Maman Manzo.

Mahamadou Saidou AP/Cabinet du PM
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Les activités du Sommet des dirigeants Etats-Unis-Afrique se poursuivent à Washington DC. La journée du 13 Décembre a été très riche en activités parallèles, aussi bien en présentiel que par visioconférence. On peut citer entre autres activités le Forum de la société civile et celui sur la paix, la sécurité et la gouvernance qui ont marqué les activités du pré-sommet. Ces activités ont enregistré la participation de plusieurs Chefs d’Etats Africains et des dirigeants des Etats-Unis. Les différents orateurs ont entretenu les participants sur plusieurs thématiques et ont partagé les expériences de leurs pays respectifs en matière de lutte contre l’insécurité et l’extrémisme violent, sur la gouvernance démocratique et celle de la sécurité.

Le Forum de la Société Civile a été organisé par l’Institut des Etats-Unis pour la Paix (ISUP) en collaboration avec l’Agence Américaine pour le Développement (USAID). C’est une session placée sous le thème «Des partenariats inclusifs pour faire avancer l’Agenda 2063», qui a été l’occasion pour les deux parties d’échanger sur plusieurs questions. Des sous panels ont marqué ce forum avec notamment les interventions de plusieurs personnalités africaines et américaines axées sur la promotion d’une gouvernance responsable.

Dans son mot introductif, la Présidente de l’Institut des Etats-Unis pour la Paix, a souligné que la vision de ce Forum de la société civile est directement liée à trois des sept aspirations de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Il s’agit en premier lieu ‘’une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable’’; en deuxième lieu ‘’une Afrique de bonne gouvernance, de démocratie, de respect des droits, de justice et état de droit’’ et enfin ‘’une Afrique dont le développement est axé sur les personnes, s’appuyant sur le potentiel offert par les populations africaines, en particulier les femmes et les jeunes, et s’occupant des enfants’’. La session a mis en évidence un large éventail de voix de la société civile sur des questions importantes en Afrique. C’était aussi une opportunité qui a permis de souligner l’importance d’inclure les voix de la société civile africaine tout au long du Sommet.

Pour sa part, l’administratrice de l’USAID Samantha Power a saisi cette occasion pour souligner l’importance des partenariats entre la société civile et le gouvernement en Afrique. Elle a, de ce faite, exhorté les autorités publiques en Afrique à adopter à être ouvertes aux points de vue de ceux qui ne sont pas au gouvernement. Le forum a permis aux participants d’échanger des idées sur la promotion des réformes anti-corruption, la protection des droits des travailleurs.

Le Forum sur la paix, la sécurité et la gouvernance, quant à lui a été l’occasion pour le gouvernement américain de réitérer son engagement et sa disponibilité à accompagner les Etats Africains dans leur combat contre le terrorisme et l’extrémisme violent. A ce forum, trois Chefs d’Etat ont été invités pour partager l’expérience respective de leurs pays dans la lutte contre le terrorisme, et l’extrémisme violent mais aussi leur expérience en matière de l’e-gouvernance dans le contexte d’insécurité. C’est ainsi, que le Président du Mozambique, M. Filipe Nyusi, la Président de la République du Niger, M. Mohamed Bazoum et le Président de la République Fédérale de Somalie M. Hassan Sheikh Mohamoud et plusieurs autres personnalités, ont entretenu l’assistance sur les questions de sécurité et de l’extrémisme violent dans la Zone de l’Afrique Australe, au Sahel, et dans la Corne de l’Afrique. Le président Mohamed Bazoum a particulièrement expliqué la démarche par laquelle le Niger fait face aux menaces immédiates et graves du terrorisme, du climat et de l’extrême pauvreté tout en préservant l’avenir à long terme du pays. Les trois chefs d’Etat ont fortement plaidé pour un investissement dans le capital humain, dans l’agriculture et dans la scolarisation des jeunes filles.

Dans son intervention à cette occasion, le Président de la Commission de l’Union Africaine M. Moussa Faki Mahamat a souligné que l’Union Africaine dispose d’importants dispositifs et outils en matière de paix, de sécurité, de gouvernance, de démocratie et de développement. «Il est, à cet égard, utile de partir d’un constat à savoir la mise en place au niveau de l’Afrique d’un dispositif et d’une architecture africaine de paix et de sécurité et une architecture de gouvernance», a-t-il dit.

Présente également à ce forum, l’Administratrice de l’USAID, Mme Samantha Power a souligné l’importance de l’État de droit, des réformes démocratiques et des effets corrosifs d’un recours effréné à la force. Elle a appelé à accorder de l’attention aux questions de soutien telles que les moyens de subsistance et les opportunités économiques, l’agriculture résiliente au climat et la fourniture de services de base en tant que parties intégrantes de la stabilisation.

Dans sa prise de parole à cette occasion, le Secrétaire d’Etat Blinken a axé son intervention sur le lien entre la construction et le maintien d’institutions démocratiques; la bonne gouvernance et la réalisation de la paix; la prospérité à long terme. «Le défi pour la gouvernance est d’être capable de gérer efficacement ces défis sur le moment, mais en même temps de trouver le bon équilibre afin que nous consacrions également des ressources, du temps et de l’attention à essayer de construire une base plus solide de bonne gouvernance, d’institutions fortes, de développement, pas simplement d’une réponse humanitaire d’urgence. C’est ce qui rend la paix durable. C’est ce qui rend l’opportunité réelle (…) Nous sommes à l’écoute de nos partenaires pour connaître leurs besoins, les exigences locales, la manière de construire ensemble sur cette base. C’est une chose extrêmement importante, et elle anime tout ce que nous faisons», a souligné le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.

Ali Maman(onep), Envoyé spécial à Washington DC£
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Les travaux du Sommet des dirigeants Etat-Unis-Afrique ont débuté, hier 13 décembre 2022 à Washington DC. Parallèlement à ce sommet, plusieurs panels se tiennent simultanément sur les différents sites. C’est le cas entre autres des rencontres Forum Jeunesse/Diaspora et celui de la société civile. Tenue au Musée national d’histoire et de culture afro-américaine de Washington DC sous la présidence du Secrétaire d’Etat Antony J. Blinken, cette rencontre a servi de cadre de partage d’une riche expérience avec les jeunes américains d’origine africaine. Ledit Forum s’est ainsi déroulé en présence de plusieurs dirigeants africains, des partenaires aux investissements américains et des jeunes de la diaspora africaine. Il a été également suivi, virtuellement par la diaspora africaine d’ailleurs, les jeunes leaders africains et américains, les étudiants aux États-Unis et en Afrique

A travers, le Forum de la Diaspora Africaine aux Etats-Unis, il s’agit pour le Gouvernement américain de réitérer son engagement et son intérêt pour booster la contribution de la diaspora dans le développement du continent africain. Ce forum qui s’est tenu sous le thème «Industrie créative», a pour entre autres objectifs d’inciter les jeunes de la diaspora à s’intéresser au développement de l’Afrique, leur continent d’origine. A cette occasion, les responsables américains qui coordonnent cette activité ont reconnu le potentiel dont dispose la diaspora africaine aux Etats-Unis. Ces jeunes investissent dans plusieurs domaines dont les télécommunications, les Nouvelles Technologie de l’information, les finances, l’agroalimentaire, l’art et l’énergie.

Au cours de ce forum, plusieurs jeunes africains de la diaspora ont été conviés pour animer des panels dont l’objectif est de partager leurs expériences avec leurs frères africains. «Montrer l’importance de la diaspora pour le passé, pour le présent, pour l’avenir des nations africaines et des États-Unis est l’un des événements du Sommet des dirigeants africains», a indiqué le Secrétaire d’Etat américain Antony J. Blinken.

Aux Etats-Unis compte plusieurs millions d’Américains d’origine africaine. C’est une diaspora très importante pour le développement économique et la création des industries créatives, ont reconnu tous les responsables américains qui ont pris la parole à cette occasion. Ces responsables ont saisi cette occasion pour expliquer aux jeunes Africains toutes les opportunités qu’offrent les Etats-Unis d’Amérique pour la diaspora. Les Etats-Unis ont ainsi mis en place plusieurs initiatives pour les jeunes de la diaspora. Des financements très importants existent aussi dans plusieurs domaines en vue de contribuer à des investissements en Afrique.

Des investissements supplémentaires pour faciliter la participation des étudiants à des programmes d’échange entre les USA et l’Afrique

«Les États-Unis sont déterminés à faire en sorte que les jeunes puissent continuer à mettre leurs talents et leur travail acharné au profit des personnes à travers le continent et au profit des personnes aux États-Unis. Nous avons un certain nombre de programmes qui font exactement cela comme l’Initiative des jeunes leaders africains et par le biais de nos programmes de développement économique, comme le programme Academy for Women Entrepreneurs. Depuis sa création en 2019, ce programme a fourni à plus de 5.400 femmes à travers l’Afrique la formation et les réseaux dont elles ont besoin pour démarrer et développer de petites entreprises», a indiqué le Secrétaire d’Etat américain.

M. Antony J. Blinken a, à cette occasion, annoncé qu’au cours des prochains jours, son pays va apporter des investissements supplémentaires pour faciliter la participation des étudiants à des programmes d’échange entre les USA et l’Afrique. Ceci a pour objectif d’augmenter les opportunités commerciales pour les membres de la diaspora africaine et pour soutenir les entrepreneurs et les petites entreprises africaines. «Chacun de ces investissements est guidé par un objectif primordial : continuer à bâtir notre partenariat afin que nous puissions mieux relever les défis communs auxquels nous sommes confrontés. Et en fin de compte, nous pouvons construire un avenir plus sûr et plus prospère pour nous tous», a-t-il conclu.

Par la suite, le Président Georges Weah du Libéria, a intervenu pour partager son expérience politique, dans le développement de l’entreprenariat et la formation des jeunes. Ces échanges ont montré l’importance pour l’Afrique, sa jeunesse et surtout sa diaspora de saisir les opportunités offertes par les Etats-Unis d’Amérique pour le développement du continent africain.

 Ali Maman, (onep) envoyé spécial à Washington

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Le président Mohamed Bazoum a assisté, vendredi 9 juillet dernier, à un sommet du G5 Sahel par visioconférence aux côtés de son homologue français Macron, à l’Elysée, le palais présidentiel français. Il est le seul président â être invité à Paris pour échanger en compagnie du président Macron à distance avec les 4 autres chefs d’Etat du G5 Sahel confrontés au fléau du terrorisme, sur la restructuration de la force française Barkhane. Comme on le sait, suite à la brouille momentanée entre Bamako et Paris en mai dernier, brouille née du coup d’Etat perpétré par le Colonel Goïta contre la transition en cours au Mali, Macron a annoncé un retrait progressif de Barkhane au Sahel, qui doit se parachever au plus tard en janvier 2023. Dans la même foulée, il a aussi annoncé fin des opérations conjointes de terrain entre l’armée malienne (Famas) et sa force militaire. Toutes ces mesures ont été prononcées dans la précipitation parce que la junte militaire dirigée par Goïta, qui a dégagé les autorités civiles de la transition malienne, a refusé d’obtempérer aux injonctions de Macron, exigeant le rétablissement illico-presto de ces dernières dans leurs fonctions.

Peu de temps après, Macron est étrangement revenu sur l’arrêt des opérations conjointes, qui ont repris depuis un certain temps. En revanche, le retrait de Barkhane du Sahel reste maintenu. C’est la force Takouba, une maigre coalition militaire afro-européenne, qui la remplacera. C’est cette force qui sera renforcée, selon le président Macron, pour se substituer à Barkhane. C’est dans ce contexte particulier que Bazoum a fait ce déplacement de Paris pour échanger, aux côtés de son homologue Macron à distance, avec ses pairs du Sahel des nouvelles orientations de l’intervention militaire française contre le terrorisme dans la région. On est en droit de se poser des questions par rapport à la convocation de ce sommet et au choix de Bazoum par Macron. Qu’est-ce qui pourrait justifier ce choix ?

La récompense du bon élève

Depuis son accession à la magistrature suprême, c’est la toute première fois que Bazoum prend part à un sommet des chefs d’Etat du pays du G5 Sahel. Un sommet convoqué, dit-on, par lesdits chefs d’Etat. Soit ! Mais à la lumière du principal sujet qui a été au centre des échanges, on est tenté de croire qu’il s’agit d’une réunion convoquée par Macron. Ce n’est pas lui l’invité du sommet comme l’a laissé entendre RFI, mais c’est plutôt les présidents du G5 Sahel qui sont les invités. N’est-ce pas Macron qui invité Bazoum ? Pourquoi lui et pas les autres ? A l’école, ce sont les bons élèves, les élèves disciplinés, qui sont récompensés avec des cadeaux à la fin de l’année. Les trois pays du Sahel les plus durement affectés par le fléau terroriste sont, comme le monde le sait, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Dans tous ces trois pays, les populations contestent ouvertement la présence de la force française sur leurs sols. Devant le sentiment que sa présence n’a fondamentalement pas changé à la donne, qui s’aggrave d’ailleurs au fil du temps. Si au Niger, la contestation de la présence de la force s’exprime uniquement dans des déclarations, au Burkina et au Mali, elle se fait aussi dans les rues, à travers des manifestations D’où d’ailleurs l’exaspération de Macron qui a demandé un temps aux présidents de la région de ‘’clarifier leur position’’ par rapport à la situation. Lesquelles manifestations de rue sont systématiquement interdites, en violation de la loi, par le régime de la renaissance. C’est peut-être pour cette raison que Macron a préféré inviter Bazoum seul, sans les autres. Histoire de signifier aux autres chefs d’Etat qu’ils doivent aussi faire comme le Niger, se donner également les moyens d’empêcher toute contestation de rue vis-à-vis de la présence de la force française au Sahel. Un bon élève mérite d’être encouragé.

Tawèye.

Sommet du G5 Sahel sur l’Energie vendredi à Ouagadougou en présence du Président Issoufou Mahamadou : Les Chefs d’Etat ont souscrit aux objectifs de l’initiative ‘’Desert to Power’’ visant à fournir l’électricité à 60 millions de personnes à l’horizon 203Le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, Président en Exercice de la CEDEAO a pris part, le vendredi 13 septembre 2019 dans l’après-midi à Ouagadougou, au Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat du G5 Sahel sur l’Energie.

Cette rencontre, présidée par SEM Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina Faso, Président du G5 Sahel, a été sanctionnée par un communiqué final et une conférence de presse animée par le Chef de l’Etat burkinabé et le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD) Dr. Akinwumi A. Adesina.

Elle a porté notamment sur l’initiative « Desert to Power» au Sahel, présentée officiellement par le Président de la BAD aux dirigeants du G5 Sahel. La réussite de cette initiative « donne l’opportunité de renforcer le partenariat Sud-Sud. », indique un communiqué de presse publié par la BAD. Au moins 20 milliards de dollars américains devront être mobilisés auprès des partenaires au développement, avec pour objectif de garantir l’accès universel à l’électricité à plus de 60 millions de personnes, grâce à l’énergie solaire, poursuit le communiqué.

Dans les pays du G5 Sahel, quelque 60 millions de personnes subissent les conséquences d’un déficit d’accès à l’électricité, avec pour les secteurs clés de l’économie, une lourde dépendance aux énergies fossiles, une faiblesse des capacités de production et des infrastructures physiques, précise la même source.

Dans le cadre de sa stratégie d’électrification de l’Afrique, la BAD s’est résolument engagée à accélérer l’accès à une énergie de qualité et à moindre coût pour les populations africaines. Des interconnexions essentielles de réseaux ont été approuvées par le Conseil d’administration de la Banque : Mali-Guinée, Nigeria-Niger- Bénin- Burkina Faso et Tchad-Cameroun.

zLa Vice-présidente de la République de Gambie, SE IsatouTouray est arrivée à Niamey, hier dans l’après-midi. La deuxième personnalité de l’exécutif gambien est au Niger pour participer au sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique en Guinée-Bissau, qu’accueillera le Niger demain 8 novembre 2019. A sa descente d’avion, Mme Isatou Touray a été accueillie par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, M Kalla Ankourao. Après les honneurs militaires, elle a été saluée par le gouverneur de la région administrative de Niamey et le Président de la délégation spéciale de la ville de Niamey avant d’avoir un entretien en tête avec le ministre Kalla Ankourao dans le salon officiel de l’aéroport International Diori Hamani.

Zabeirou Moussa(onep)

07 novembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/

U«Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso,

Excellence Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Monsieur le Premier Ministre du Faso,

Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine

Mesdames et Messieurs les Chefs des Institutions du Burkina Faso,

Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,

Monsieur le Président du Conseil des Ministres,

Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel,

Monsieur le Haut Représentant de l’Union Européenne pour le Sahel,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales et Régionales,

Mesdames, Messieurs,

La liste des victimes civiles et militaires du terrorisme et du crime organisé dans notre région continue hélas de s’allonger. Les attaques récentes perpétrées au Burkina le prouvent. Je voudrais vous demander d’observer une minute de silence en leur mémoire.

Je vous remercie.

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de remercier Son Excellence Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, le gouvernement et le peuple Burkinabè pour l’accueil chaleureux et fraternel ainsi que pour toutes les facilités mises à la disposition de toutes les délégations, présentes à Ouagadougou à l’occasion de ce sommet extraordinaire de la CEDEAO consacré a la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans notre région.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Si nous avons pris la décision de convoquer une réunion extraordinaire de notre Communauté pour débattre spécifiquement de la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et le crime organisé dans notre région, c’est parce que cette question constitue pour nous une triple menace : menace à la paix et à la sécurité des personnes et des biens, menace contre nos institutions démocratiques, menace pour notre développement économique et social.

Ces menaces, amplifiées par la crise Libyenne, concentrées initialement dans la région du Sahel et dans le bassin du Lac Tchad, se déplacent progressivement vers le Sud avec le risque de concerner l’ensemble des Etats de notre communauté.

La violence qui y est subséquente a endeuillé de nombreuses familles, entrainé un nombre important de réfugiés et déplacés, affecté profondément l’activité économique et la résilience des populations ainsi que les budgets des Etats. En outre, elles ont suscité et exacerbé les tensions intercommunautaires et interreligieuses portant atteinte à la cohésion sociale des communautés qui vivaient jusque là dans la paix et la quiétude.

Le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, a officiellement ouvert cette rencontre sur le terrorisme, dans la matinée du samedi 14 septembre 2019, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Outre les dirigeants des pays membres de la CEDEAO, la conférence a enregistré la participation des Chefs d’Etat du Tchad et de la Mauritanie.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’allocution de bienvenue du Président du Burkina Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré, celle du Président de la Commission de la CEDEAO, M. Jean-Claude Kassi Brou et le discours d’ouverture du Président en exercice de la CEDEAO.

Le Président du Burkina Faso a dans une allocution, souhaité la bienvenue à tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement ainsi qu’aux Représentants des pays et institutions invités à ce Sommet extraordinaire de la CEDEAO. SEM Roch Marc Christian Kaboré a remercié « tous les pays et Institutions partenaires, pour le soutien qu’ils continuent d’apporter aux efforts et actions que nous menons dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. ».

Le Chef de l’Etat du Burkina Faso a affirmé que « la paix et la sécurité dans notre région restent au cœur de nos préoccupations communes », ajoutant que les Chefs de l’Etat vont lors de cette rencontre, « réfléchir ensemble sur une approche concertée et efficace pour mieux affronter les menaces sécuritaires en Afrique de l’Ouest et au-delà. ».

Dans son intervention, SEM Issoufou Mahamadou a indiqué que le terrorisme, l’extrémisme et le crime organisé dans la région, constituent « pour nous une triple menace : menace à la paix et à la sécurité des personnes et des biens, menace contre nos institutions démocratiques, menace pour notre développement économique et social ». « Ces menaces, amplifiées par la crise Libyenne, concentrées initialement dans la région du Sahel et dans le bassin du Lac Tchad, se déplacent progressivement vers le Sud avec le risque de concerner l’ensemble des Etats de notre communauté », a-t-il expliqué.

Le Président de la République, Chef de l'État, S.E.M Mohamed Bazoum, a regagné Niamey, hier en début de soirée, de retour d’Accra, au Ghana, où il a pris part, hier jeudi 16 Septembre 2021, à un Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique en Guinée. On y notait également la présence des Présidents du Togo, du Burkina Faso, du Liberia, de Côte d'Ivoire, du Sénégal et de Sierra Leone. Quant au Nigeria, il était représenté par son vice-président, tandis que les autres pays y sont représentés par leur ministre des Affaires étrangères.

Dans une allocution qu’il a prononcée à l’ouverture du sommet, le président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, a souligné l’enjeu de la rencontre. "Nous sommes tenus de prendre des décisions éclairées sur ces questions", a-t-il déclaré. "Je compte sur vous, Excellences, pour aider à proposer des solutions durables à la crise", a-t-il ajouté en s’adressant aux dirigeants présents au Sommet.

Selon le programme établi, au cours de cette réunion au pays de Kwame Nkrumah, les dirigeants des pays membres de la CEDEAO ont suivi le rapport présenté par la délégation dépêchée en Guinée où elle s’est entretenue, le vendredi 10 septembre dernier, avec les dirigeants de la junte militaire. En effet, faut-il le rappeler, les Chefs d’État s’étaient déjà réunis par visio-conférence, le 08 Septembre 2021, où ils avaient décidé de la suspension de la Guinée. Par la suite, une mission de haut niveau avait aussi été immédiatement dépêchée à Conakry pour faire le point de la situation sur place.

Statuant sur le rapport de la mission de la CEDEAO et au regard de la situation politique en cours en Guinée, les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont durci le ton en décidant de maintenir la suspension de Conakry de toutes ses instances de décisions. S’y ajoutent également d’autres mesures rigoureuses prises à l’encontre de la junte au pouvoir depuis le 05 septembre 2021. (Nous y reviendrons).

Le Chef de l'Etat est accompagné dans ce déplacement notamment de: M. Massoudou Hassoumi, Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ; M. Djibo Takoubakoye Daouda, Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République. 

Par Assane Soumana(onep)

17 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mohamed Bazoum, a regagné Niamey, hier jeudi 03 février 2022, dans l’après-midi, de retour d’Accra (Ghana), où il a participé au Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique au Burkina Faso, suite au coup d’Etat militaire ayant renversé, le 23 janvier 2022, le régime du Président Rock Mark Christian Kaboré.

Force est de constater qu’à l’issue des travaux de ce sommet, les Chefs d'Etat et leurs représentants de 12 des 15 pays membres de la CEDEAO présents à ce sommet extraordinaire d’Accra, tout en réitérant leur condamnation absolue du coup d’Etat du 24 janvier 2022 et leur préoccupation face au maintien en détention du Président Roch Kaboré, n’ont pas voulu infliger de nouvelles sanctions contre le Burkina Faso, après celle portant sur sa suspension des instances de la CEDEAO.

Cependant, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a appelé « l’autorité militaire à mettre en place immédiatement l’Autorité de la Transition, à adopter un calendrier de transition et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel dans un délai convenu et raisonnable. Il sera ainsi plus facile d’obtenir un soutien de l’ensemble des partenaires régionaux et internationaux pour faire face à la situation sécuritaire et humanitaire ».

Auparavant, à l’ouverture des travaux, le Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), SEM. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo du Ghana, a exprimé sa préoccupation face à la résurgence des coups d’Etat en Afrique de l'Ouest, avant d’appeler à des actions collectives et décisives afin de contrer l'instabilité politique dans l’espace communautaire. M. Akufo-Addo a notamment exhorté le bloc sous-régional à assurer la défense de la démocratie dans la région. "Répondons de manière collective et décisive à cette dangereuse tendance avant qu'elle ne dévaste la région tout entière. La résurgence des coups d'Etat dans la région est une situation très préoccupante et cette évolution met en péril le chemin de vie démocratique que nous avons choisi", a-t-il expliqué.

Dans cette optique, le Président en exercice de la CEDEAO a félicité le Président bissau-guinéen, SEM. Umaro Sissoco Embalo, qui a déjoué une tentative de coup d'Etat contre son gouvernement, le mardi 1er Février 2022.

Il faut rappeler que le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum, était accompagné dans ce déplacement de M. Massaoudou Hassoumi, Ministre des Affaires Etrangères, Alkassoum Indatou, Ministre de la Défense nationale, de M. Ahmat Jidoud Ministre des Finances, et de M. Daouda Djibo Takoubakoye, Directeur de cabinet Adjoint du Président de la République.

 Par Assane Soumana (Onep) (Sources Agences)

04 février 2022
Source : https://www.lesahel.org/ 

Le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum a pris part, hier dans l’après-midi, par visioconférence, au Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation en Guinée Conakry. Au cours de ce sommet, l’organisation communautaire a pris d’importantes décisions sur ledit pays suite au coup d’Etat de dimanche dernier. Ainsi, les Chefs de d’Etat ont suspendu la Guinée de toutes les instances de la CEDEAO et ont demandé que cette décision soit endossée par l’Union Africaine et les Nations Unies.

A l’ouverture des travaux du sommet, le Président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, SE. Nana Akufo Addo, Président de la République du Ghana a salué l’engagement des Chefs d’Etat vis-à-vis des objectifs de l’organisation régionale. Pour lui, le putsch en Guinée est un «incident regrettable» et qu’il faut déterminer une réaction commune à cette entorse aux principes de gouvernance que l’espace CEDEAO a adoptés.

Nana Akufo Addo a aussi insisté que ce coup d’état est une violation claire de la charte de la bonne gouvernance de la CEDEAO. Pour lui, le coup d'État mené par les forces spéciales conduites par le colonel Mamady Doumbouya reste un incident malheureux et regrettable. C’est pourquoi dès le dimanche, la CEDEAO avait condamné la prise de pouvoir par les militaires, et l'arrestation du Président Alpha Condé.

Selon le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou ayant assisté au sommet virtuel aux côtés du Président Mohamed Bazoum, les Chefs de l’Etat ayant pris part au sommet extraordinaire ont également exigé le respect de l’intégrité physique et la libération du Président Alpha Condé et de toutes les personnes arrêtées dans le cadre du coup d’Etat du dimanche 05 septembre 2021. Ils ont aussi exigé le retour à l’ordre constitutionnel et annoncé qu’une mission sera envoyée en Guinée pour des pourparlers avec les nouveaux hommes forts du pays. Les Chefs d’Etat demandent aux forces de défense et de sécurité guinéennes de demeurer dans une posture républicaine.

Il faut enfin souligner que la situation en Guinée Conakry a été examinée par les Chefs d'État de la CEDEAO, 72 heures après le coup d'État militaire et les sanctions sont tombées avec la fermeture des frontières.

Seini Seydou Zakaria

09 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO sur la crise politique en Guinée Bissau à Niamey : Les dirigeants ouest-africains réaffirment leur soutien au Premier ministreLes Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis vendredi, 8 novembre 2019 à Niamey, sur convocation d’urgence du Président de la République, Chef de l’Etat, S.E Issoufou Mahamadou, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de cette organisation régionale.Ce sommet extraordinaire de la CEDEAO était entièrement consacré à la situation en Guinée Bissau, un pays membre de la CEDEAO plongé depuis le 28 octobre 2019 dans un imbroglio politique avec le limogeage du Premier ministre Aristides Gomes par le Président par intérim, S.E José Mario Vaz. Face au péril que pourrait engendrer cette situation politique, la CEDEAO ne peut aucunement rester les bras croisés. C’est dire que ce sommet visait essentiellement à réfléchir urgemment sur les voies et moyens de sortie de crise dans ce pays qui a déjà souffert de plusieurs soubresauts politiques de son indépendance à nos jours. Un communiqué final comprenant des décisions fermes a été adopté à l’issue de ce sommet.

Plusieurs Chefs d’Etat ont répondu à ce sommet extraordinaire. Il s’agit en l’occurrence des Présidents Alassane Ouattara de la Cote d’Ivoire ; Macky Sall du Sénégal ; Patrice GuillaumeTalon du Benin ; Faure Essozimna Gnassingbé du Togo ; George Manneh Weah du Liberia ; Nana Addo Dankwa Akufo-Addo du Ghana ; Julius Maada Bio de la Serra Leone ; Pr. Yemi Osinbajo, vice-président du Nigeria et DrIsiatouTouray, vice-présidente de la Gambie, les représentants de tous les pays membres ainsi que le président de la Commission de la CEDEAO, M. Jean-Claude Kassi Brou et des représentants de l’Union Africaine et l’ONU.

Le Président de la République, Chef de l’Etat M. Mohamed Bazoum a participé, hier Accra au Ghana, à un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la CEDEAO.

Le Chef de l’Etat était accompagné dans ce déplacement notamment de M. Massoudou Hassoumi, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et de M. Djibo Takoubakoye Daouda, Directeur de cabinet adjoint du Président de la République.

A son retour d’Accra, le Chef de l’Etat a été accueilli au pied de la passerelle par le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou. (Nous y reviendrons sur les conclusions dudit sommet)

 08 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Sommet extraordinaire par visioconférence de la CEDEAO sur le Mali : La CEDEAO décide de la mise en place d’un régime de sanctions contre ceux qui posent des actes au processus de normalisationLes Chefs d’Etat de la CEDEAO ont participé hier par visioconférence, à un sommet extraordinaire de l’institution sous régionale consacré à la crise socio-politique que traverse le Mali. Pendant les travaux du sommet présidé par le Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, SEM Issoufou Mahamadou, les Chefs d’Etats ont apporté leur soutien aux différentes médiations entreprises par l’institution en faveur de la résolution de la crise profonde que traverse ce pays. Ils ont réaffirmé également leur engagement ferme pour le respect, par le Mali, du protocole de la CEDEAO sur la Démocratie et la bonne gouvernance. Le Sommet s’est déroulé avec la participation de l’ancien Président du Nigeria, SE Goodluck Jonathan, Médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne.

Dans son discours d’ouverture des travaux du sommet, le Président Issoufou Mahamadou a invité ses pairs à observer une minute de silence à la mémoire de M. Gon Coulibaly, Premier Ministre de la Cote d’Ivoire décédé récemment. Il a rappelé que la situation au Mali exige de ses citoyens un sursaut patriotique et une union sacrée. SEM Issoufou Mahamadou a aussi précisé que des échanges francs avec les interlocuteurs de la crise ont permis de mieux comprendre la situation que traverse le Mali.

A la fin des travaux, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont adopté une déclaration qui contient des mesures en vue de garantir la stabilité de la République du Mali. Ils ont insisté sur le maintien du Président Ibrahim Boubacar Keita au pouvoir, conformément aux dispositions contenues dans le protocole de la CEDEAO pour la Démocratie et la bonne gouvernance et ont demandé la démission de 31 députés maliens, qui sont mal élus, afin d’assurer le bon fonctionnement du Parlement, avant l’organisation d’élections législatives partielles. Les Chefs d’Etats et de Gouvernements ont aussi demandé la mise en place, dans les plus brefs délais, d’une Cour Constitutionnelle reformée de neuf membres équitablement repartis entre les pouvoirs exécutif et législatif et la société civile.

Le Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement soutient également la mise en place d’un Gouvernement d’union nationale avec la nomination d’un Premier Ministre par le Président malien (ndlr: le Premier Ministre et déjà nommé), comme le prévoit la Constitution de ce pays, suivie de celle immédiate des ministres de souveraineté, ainsi que l’adoption de sanctions à l’encontre de toute personne qui entravera la mise en œuvre effective des mesures de stabilisation du Mali. La création d’un fonds d’indemnisation des victimes et des familles des disparus maliens a aussi fait l’objet d’une forte recommandation.

Toujours dans la déclaration finale, les Chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO demandent l’endossement, par le Comité de sécurité et de paix de l’Union Africaine et par le Conseil de sécurité de l’ONU, des mesures prises par la CEDEAO pour garantir la stabilité socio-économique du Mali. Enfin, le Sommet extraordinaire apporte le soutien ferme de l’institution régionale au Président Ibrahim Boubacar Keita qui a été élu Président du Mali à la suite d’élections libres et démocratiques.

Souleymane Yahaya(onep)
Lire aussi :  
Les principales conclusions du Sommet, telles que présentées par le Président Issoufou Mahamadou, Président en exercice de la CEDEAO

«Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes au terme de notre Sommet Extraordinaire consacré à la situation du Mali. Nous avons procédé à un examen minutieux de la situation dans ce pays frère et nous avons convenu d’appeler solennellement tous les maliens, dans leur diversité, à un sursaut pour protéger leur pays des périls graves auxquels il se trouve exposé aujourd’hui. Nous les avons en particulier engagés à éviter les violences et à privilégier le dialogue. Nous avons en outre décidé de soutenir toutes les propositions faites par la Médiation de la CEDEAO conduite par le Président Goodluck Jonathan. Nous avons demandé instamment à ce que lesmesures suivantes soient prises relativement aux questions institutionnelles ci-après :

- La démission immédiate des 31 députés dont l’élection est contestée y compris le Président du Parlement. La Majorité Présidentielle devra mettre tout en œuvre pour obtenir cette démission qui ouvrira la voie à des élections partielles. En attendant ces élections partielles, le Parlement pourra fonctionner avec les 116 députés restants.

- Une recomposition rapide de la Cour Constitutionnelle, conformément aux dispositions constitutionnelles du Mali. Le Parlement proposera ses représentants après la démission des 31 membres dont l’élection est contestée. En cas de difficulté de nomination des membres de la Cour Constitutionnelle par les différentes Instances, le Président de la République utilisera l’article 50 de la Constitution pour nommer les 9 membres.

- La mise en place rapide d’un Gouvernement d’union nationale avec la participation de l’opposition et de la Société civile. L’opposition, particulièrement le M5-RFP est encouragé à participer à ce Gouvernement d’union nationale en vue de contribuer au règlement des problèmes de gouvernance qui affectent le Mali et ce dans un esprit de patriotisme. La tâche prioritaire de ce Gouvernement d’union nationale sera de mettre en œuvre toutes les réformes, recommandations et décisions issues du Dialogue National Inclusif et de traiter les questions de gouvernance. En particulier, la mise en œuvre des accords d’Alger devra être accélérée. Compte tenu des nombreux défis auxquels fait face le pays, certains membres du Gouvernement pourront être nommés avant la formation du Gouvernement d’union nationale. Il s’agit de ceux en charge de la Défense, la Justice, les Affaires Etrangères, la Sécurité intérieure et les Finances.

- La mise en place rapide d’une commission d’enquête pour déterminer et situer les responsabilités dans les violences qui ont entrainé des décès et des blessés les 10, 11 et 12 juillet 2020 ainsi que les destructions des biens publics et privés.

- La mise en place d’un Comité de Suivi de toutes les mesures ci-dessus prises qui comprendra des représentants du Gouvernement, du Parlement, de la Société civile, de la Magistrature, du M5-RFP, des femmes et des jeunes, avec la participation de l’Union Africaine et des Nations Unies, sous la présidence de la CEDEAO.

- La mise en place par la CEDEAO d’un régime de sanctions contre ceux qui poseront des actes contraires au processus de normalisation de cette crise, étant entendu quel’ensemble des décisions et mesures ci-dessus devront être mises en œuvre au plus tard le 31 juillet 2020.

Nous avons également réitéré notre solidarité avecl’Honorable Soumaila CISSE, Chef de file de l’opposition enlevé depuis le 25 mars 2020. Nous demandons aux Autorités Maliennes d’intensifier leurs efforts déjà en cours, en vue de sa libération. Notre souhait c‘est de voir ces différentes propositions rencontrer l’agrément des différentes parties prenantes de la situation au Mali.

Je voudrais enfin, Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, Mesdames et Messieurs, réitérer l’engagement inébranlable des Chefs d’Etat et de Gouvernement et des peuples de la CEDEAO à n’épargner aucun effort pour promouvoir la stabilité et la paix au Mali. En tout état de cause, la CEDEAO sera toujours présente aux côtés du Mali, acteur important des dynamiques communautaires en cours pour l’approfondissement de l’intégration de notre sous-région ouest africaine.

Je vous remercie»

Lire aussi :

Discours du Président de la République, Chef de l'Etat, Président en exercice de la CEDEAO, à l’ouverture du Sommet extraordinaire de la conférence des Chefs d’Etats membres de la CEDEAO : «N’oublions pas que l’effondrement des institutions maliennes en 2012 a failli ouvrir la voie au contrôle du pays par des organisations terroristes et criminelles», déclare SEM. Issoufou Mahamadou

« Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Monsieur Goodluck Jonathan, ancien Président e la république Fédérale du Nigéria,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,

Mesdames, Messieurs,

Permettez-moi de présenter mes sincères condoléances à notre frère et ami, Alassane Dramane Ouattara, suite au décès le 8 juillet 2020, de son Premier Ministre, Monsieur Amadou Gon Coulibaly. L’ensemble de notre organisation commune est solidaire avec lui dans cette lourde épreuve. A la mémoire de l’illustre disparu, je vous demande d’observer une minute de silence.

Mesdames et Messieurs,

Je tiens à vous exprimer mes remerciements pour votre participation à la présente session extraordinaire de notre Sommet, que la pandémie de la COVID-19 nous oblige à tenir en visioconférence. Un seul point est inscrit à l’ordre du jour de cette visioconférence : la situation au Mali qui connaît une quadruple crise, sécuritaire, sanitaire, économique et politique.

Permettez-moi de rappeler que la crise politique, dans ce pays frère, a été déclenchée par l’arrêt de la Cour Constitutionnelle sur les élections législatives des mois de mars et avril 2020. C’est en effet sur cette base qu’est né un mouvement de contestation qui exige, entre autres, la démission du Président de la République, ce qui est contraire aux dispositions du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, dispositions qui constituent des principes constitutionnels communs à tous les Etats membres. Il est bon d’insister ici sur le caractère supranational de ce protocole qui s’impose à tous les Gouvernements et Institutions des pays de notre espace. C’est le cadre légal qui justifie les missions dépêchées par la CEDEAO à Bamako, dont la dernière, avant celle des Chefs d’Etat, a été conduite par l’ancien Président du Nigéria, Son Excellence Monsieur Goodluck Jonathan, désigné comme médiateur et que je salue et félicite, pour l’excellent travail accompli. J’associe à ces félicitations le Président de la Commission de la CEDEAO ainsi que les Ministres des Affaires Etrangères du Nigéria, de la Côte d’Ivoire et du Niger. Le résultat de leur travail a été d’un apport inestimable dans la préparation et le déroulement de la Mission des Chefs d’Etat que j’ai conduite à Bamako le 23 juillet dernier. Je salue et remercie les Présidents Alassane Dramane Ouattara, Muhammadu Buhari, Nana Akuffo-Ado et Macky Sall, pour avoir consacré une partie de leur temps précieux à cette mission.

Je tiens également à réitérer mes remerciements au Président Ibrahim Boubacar Keita, au peuple malien, à la classe politique et à la société civile maliennes pour leur disponibilité et pour la chaleureuse hospitalité dont a bénéficié notre délégation. Les échanges francs que nous avons eus avec tous les interlocuteurs nous ont permis de mieux comprendre la situation qui prévaut dans ce pays frère.

Mesdames, Messieurs,

Notre rencontre d’aujourd’hui a pour but de vous rendre compte de notre mission. Après analyse de la situation, il revient à notre Sommet d’adopter une Déclaration forte qui préconisera, sur la base des principes qui régissent notre organisation en matière de prévention, de gestion et de règlement de conflits, des solutions fortes pour une sortie de crise rapide au Mali.

Le temps presse et les risques sont grands. N’oublions pas de tirer leçons du passé. N’oublions pas que l’effondrement des institutions maliennes en 2012 a failli ouvrir la voie au contrôle du pays par des organisations terroristes et criminelles. N’oublions pas que le Mali, comme les autres pays du Sahel et du Bassin du Lac Tchad, est en guerre, guerre qui est une des conséquences de la crise de 2012, prouvant ainsi que l’effondrement d’un Etat dans un pays, n’en fait pas payer les frais seulement à ce pays mais à tous ses voisins et même au-delà. Cette vérité est bien illustrée par la crise libyenne suivie de la crise malienne qui, toutes les deux, ont permis au terrorisme de prendre pied dans le Sahel.

Le terrorisme et la pauvreté, voilà l’ennemi principal du peuple malien. Créons donc les conditions pour que les Maliens concentrent leurs efforts dans la lutte pour sortir le pays des crises sécuritaire, sanitaire et économique.

Mesdames et Messieurs,

La situation que connaît le Mali nous interpelle. Nous devons donc sortir de ce Sommet Extraordinaire avec des solutions durables et des décisions fortes, à même de garantir la stabilité du Mali et donc de la région. La situation nous interpelle tous, mais elle interpelle au premier chef tous les maliens. Cette situation exige d’eux un sursaut national. Elle exige l’union sacrée de tous les maliens. Nous avons le devoir d’en créer les conditions !

Le Mali a aujourd’hui besoin d’une Assemblée Nationale conforme aux résultats des élections législatives, d’un Gouvernement d’union nationale, d’une nouvelle Cour Constitutionnelle, d’une enquête sur les évènements des 10, 11 et 12 juillet 2020, ainsi que de la mise en œuvre rapide des conclusions du dialogue national. Le peuple malien a aussi une autre attente très forte : la libération de l’honorable Soumaila Cissé, enlevé au mois de mars dernier par des organisations terroristes. Il s’agit là d’autant de points qui feront l’objet des délibérations du présent Sommet Extraordinaire dont je déclare ouverts les travaux.

Je vous remercie. ».

28 juillet 2020
Source : http://www.lesahel.org/

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum, a quitté Niamey, hier mardi 27 juillet 2021, à destination de Londres, en Grande Bretagne, où il prend part au Sommet mondial sur l’éducation, dont les travaux s’ouvrent aujourd’hui, mercredi 28 juillet 2021. A son départ de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Chef de l’Etat a été accompagné jusqu’à la passerelle de l’avion par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Ouhoumoudou Mahamadou.

Le Sommet de l’Education, faut-il le préciser, est une initiative conjointe du Président de la République du Kenya, M. Uhuru Kenyatta, et du Premier ministre britannique, M. Boris Johnson. Selon la fiche de presse émanant de la Présidence de la République, le Président Mohamed Bazoum sera en compagnie de sept autres Chefs d’Etat dont, entre autres, les Présidents français Emmanuel Macron, nigérian Buhari et ghanéen Nana Akufo-Addo. On y note également la participation de plusieurs jeunes leaders du monde s’intéressant aux questions de l’éducation.

La même source indique que ce sommet vise à mobiliser la communauté internationale en vue de lever 5 milliards de dollars US pour les cinq prochaines années et surtout trouver les moyens de pérenniser l’éducation en aidant les enfants à entrer à l’école et à y rester. ‘’L’enjeu de cette rencontre est de collecter un fonds de 2.787 milliards de Fcfa (5 milliards de dollars) destiné à accompagner l’apprentissage des enfants dans le monde dans la perspective de l’atteinte de l’Objectif du Développement Durable (ODD4-Education) dans un environnement fortement marqué par les impacts de la pandémie du COVID’’, souligne le document rendu public par le service presse de la Présidence de la République.

Au sortir de cette rencontre, il est attendu l’émergence d’idées concrètes pour renverser la tendance et surtout le degré d’engagement financier pour améliorer ce secteur et atteindre les objectifs de l’ODD4.

Le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement de M. Mamoudou Djibo, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ; de M. Mohamed Zeidane, Secrétaire Général du Ministère de l’Education Nationale, de Mme Habsatou Gaoh, Secrétaire Générale du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.

Assane Soumana(onep)

28 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

La ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes ,Mme Salamatou Gourouza a animé hier matin, une conférence de presse au centre international de Mahatma Ghandi de Niamey. Il s’agit à travers cette rencontre avec les médias, de vulgariser l’état d’avancement sur la préparation de la Semaine de l’industrialisation mais aussi sur le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique et la session sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Tous ses événements sont prévus se tenir à Niamey en novembre prochain.

En effet, le Niger organise en collaboration avec la commission de l’Union Africaine (UA) le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement sur l’industrialisation et la diversification économique en Afrique le 25 Novembre 2022, couplé à la session extraordinaire sur la zone de libre-échange continentale (ZLECAF). Notons qu’en amont de ce sommet, se tiendra du 20 au 25 novembre 2022 à Niamey, la Semaine de l’industrialisation.

Au cours de cette conférence de presse, la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes s’est de prime abord appesantie sur l’objectif principal de ce sommet. Un sommet qui va mettre l’accent sur des leviers qui peuvent  booster l’industrialisation en Afrique. Cela  afin de proposer des solutions concrètes en droite ligne avec le plan de développement industriel africain. De manière spécifique, le sommet va mettre en évidence la détermination et l’engagement renouvelés de l’Afrique en faveur de l’industrialisation. Il va aussi  mobiliser l’élan politique, les ressources, les partenariats et les alliances souhaités en faveur de l’industrialisation de l’Afrique. Il s’agit enfin de permettre au champion d’une part de faire le rapport sur le processus de la ZLECAF en ce qui concerne le commerce des marchandises et le commerce des services et d’autre part, de présenter l’état d’avancement des négociations en matière d’investissement, de propriété intellectuelle et de la politique de la concurrence.

Plusieurs activités sont prévues en marge de ce sommet qui se tiendra au cours de la semaine de l’industrialisation. Ainsi, le Ministère de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes organisera plusieurs activités parallèles (environ une soixantaine) durant cette semaine. Les participants à ces événements d’après la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes seront les chefs d’Etas et les Premières Dames, les cadres et responsables de l’Union Africaine, les ministres africains en charge de l’industrie, du commerce, des affaires étrangères, les chefs des institutions, etc.

Relativement à l’état d’avancement des préparations, Mme Salamatou Gourouza a fait savoir que des sous comités d’organisation qui se réunissent maintenant chaque semaine ont été créés. A cela s’ajoute la création d’une synergie entre les ministères en charge de l’industrie, du commerce, l’ANEC, l’UA et les autres partenaires. En somme, toutes les conditions sont réunies pour que le sommet soit un autre succès à l’image de la conférence des chefs d’Etats organisée par le Niger en Juillet 2019. Rappelons qu’une mission d’évaluation de l’Union Africaine a récemment séjourné au Niger afin de constater l’état d’avancement des préparations de ces grands événements. «Et cette mission est repartie satisfaite», a annoncé la ministre de l’Industrie. 

Pour Mme Salamatou Gourouza, ce sommet en plus d’être un grand défi pour le Niger et aussi une opportunité pour relancer le secteur industriel. «Ce sommet sera l’élan d’un nouveau départ pour le secteur industriel et au-delà une issue pour l’émergence des entreprises au Niger», a-t-elle déclaré avant de préciser que l’accent sera mis sur des solutions concrètes qui marchent et non sur les atermoiements habituels qui ne produisent aucun résultat. «Ce sommet sera celui des propositions et des actions», a-t-elle ajouté.

Notons que d’autres interventions sont suivies après celle de la ministre dont notamment celui du Directeur général de l’ANEC, de l’ancien ministre de l’Industrie qui ont davantage, édifié les journalistes sur la tenue de ces grands événements.

 Rahila Tagou(onep)

 

En marge du forum sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie et le transfert pacifique du pouvoir,  qui se tient à Niamey, le Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, a offert un déjeuner aux anciens chefs d’Etat présents à la rencontre, en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, SE Brigi Rafini et le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation, des Affaires religieuses et coutumières, M. Bazoum Mohamed.

Onep

03 octobre 2019 
Source : http://www.lesahel.org/

Sommet constitutionnalisme consolidation democratie en Afrique NigerLe Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou a présidé, hier matin, à l’Hôtel Radisson Blu de Niamey, la cérémonie d’ouverture du sommet sur le Constitutionnalisme pour la consolidation démocratique en Afrique. Organisé par le National Democratic Institute (NDI), cette rencontre a réuni plusieurs anciens chefs d’Etat de l’Afrique, les représentants des institutions nationales et internationales de défense et de promotion de la démocratie, les acteurs de la société civile et des médias. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des anciens présidents du Bénin, du Nigéria, du Niger, de la République Centrafricaine et du Libéria, du Premier Ministre Chef du Gouvernement du Niger, SE Brigi Rafini, des Présidents des Institutions de la République, de plusieurs membres du gouvernement, des membres du Corps diplomatique résidents au Niger, et de plusieurs autres invités venus du Niger et d’autres pays.

Au moins cinq anciens Chefs d’Etats prennent part à ce forum. Il s’agit notamment du Président Nicéphore Soglo du Bénin Coprésident du Forum des anciens Chefs d’Etat d’Afrique ; des Présidents Mahamane Ousmane du Niger, Amos Sawyer du Libéria, Goodluck Jonathan du Nigéria, de la Présidente Catherine Samba-Panza de la République Centrafricaine. D’autres anciens Chefs d’Etat notamment Mme Ellen Johnson Sirleaf du Libéria et Miguel Trovoada de Sao tomé ont intervenu par visioconférence à ce forum.

L’organisation de ce forum est une initiative du NDI, en collaboration avec ses partenaires notamment, Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), Africa Forum et la Fondation Kofi Annan. Elle vise à soutenir les leaders politiques et les activistes de la société

civile dans leurs efforts pour défendre le respect des limitations constitutionnelles des mandats présidentiels. Cette activité s’inscrit dans le cadre du programme « le constitutionnalisme pour la consolidation démocratique », un programme qui vise à promouvoir un plaidoyer auprès de la classe politique et la mobilisation des citoyens pour le respect des limitations des mandats présidentiels en Afrique subsaharienne.

Les travaux de cette rencontre dureront trois jours (du 2 au 4 octobre 2019) et seront composés des panels animés par plusieurs hautes personnalités qui vont discuter sur des thématiques diverses telles que la bonne gouvernance par la voie démocratique, les principes fondamentaux du constitutionnalisme et de la primauté du droit, ainsi que les perspectives de leadership pour les anciens chefs d’Etat.

Le Président de la République, Chef de l'État, SE Mohamed Bazoum, a quitté Niamey, ce dimanche 16 Mai 2021, à destination de Paris où il prendra part au Sommet sur le financement des économies africaines.

A son départ de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Président de la République a été accompagné et salué au pied de la passerelle par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou.

Le Président de la République est accompagné dans ce déplacement par son épouse la Première Dame Hadja Hadiza Bazoum, le Ministre d'Etat Ministre des Affaires Étrangères M. Massoudou Hassoumi, le Ministre des Finances M. Jidoud Ahmatt et le Directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ibrahim Sani Abani.

Onep

17 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Issoufou Transform Africa 2017 KigaliLe Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a participé, jeudi 11 mai 2017, à Kigali au Rwanda, au Sommet TransformAfrica 2017, aux côtés des Chefs d’Etat du Rwanda, pays hôte, du Mali et de Djibouti, et des Premiers ministres de plusieurs autres pays africains membres de l’Alliance Smart Africa.

Cette importante rencontre, la troisième du genre, est organisée par le Secrétariat Exécutif de Smart Africa dont l’objectif est de créer, entre autres, des opportunités pour la jeune génération d’Afrique pour participer à la 4ème révolution à travers l’innovation technologique, le développement des infrastructures, la création de marchés, etc.

Dans un discours prononcé jeudi après-midi, et axé sur les Villages Intelligents (Smart villages), le Chef de l’Etat a affirmé que le monde vit aujourd'hui une révolution numérique et que le Niger ne s’est pas tenu à l’écart de cette transformation sans précédent, en adhérant à l’Alliance Smart Africa. ‘’Nous sommes déterminés à créer un environnement favorable à l’éclosion d’une Economie Numérique Nationale inclusive et compétitive. Des actions stratégiques sont prises dans ce sens’’, a dit le Président Issoufou Mahamadou. (Lire-ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par le Président de la République).

Issoufou Paul Kagame KigaliLe Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, est arrivé, hier mercredi 10 mai 2017 dans l’après-midi, à Kigali, au Rwanda, où il prendra part, aujourd’hui jeudi, au Sommet Transform Africa 2017.
A son arrivée à l’Aéroport International de Kigali, le Chef de l’Etat a été accueilli à la passerelle de l’avion présidentiel par le ministre d’Etat, ministre du Commerce du Rwanda, M. Ndangijiémana Osiel, et salué par plusieurs personnalités rwandaises.
Peu après, le Président Issoufou Mahamadou a été accueilli à l’entrée de son hôtel, par le Président rwandais, SEM Paul Kagamé et s’est entretenu avec son homologue togolais, SEM. Faure Eyadema, présent à Kigali dans le même cadre. 
Il faut rappeler qu’à son départ, en début de matinée, de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Chef de l’Etat a été salué par les présidents des Institutions de la République, les membres du gouvernement, ainsi que plusieurs autres personnalités civiles et militaires, avant d’être accompagné à la passerelle de l’avion par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini.

Les Ministres des Affaires Étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont établi de solides fondements pour une avancée historique dans la coopération régionale. Réunis au Palais de la Présidence de la République à Niamey, Assimi Goita, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani ont exprimé leur soutien résolu à la création d'une monnaie commune et d'une Banque Centrale partagée, marquant ainsi une étape vers une union monétaire.

La rencontre de haut niveau a abouti à la décision de créer une monnaie unique pour les trois pays frontaliers, avec des implications profondes pour l'intégration régionale, la croissance économique et la libre circulation des biens et des personnes. Les détails précis et les échéances demeurent encore à clarifier, mais la détermination affichée par les trois gouvernements de transition ouvre une nouvelle ère de coopération stratégique.

Cette initiative visionnaire vise à renforcer la croissance économique et à contrôler l'inflation, tout en faisant face aux défis de la mondialisation et aux vulnérabilités économiques et politiques qui ont marqué ces pays ces dernières années. Elle offre la possibilité aux nations impliquées de négocier des accords économiques plus avantageux sur la scène internationale, en réduisant les coûts de transaction et en améliorant les infrastructures de communication et de transport.

Le contexte géopolitique complexe a également influencé cette décision historique. Alors que la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la France ont adopté une position agressive envers le Niger, les trois pays ont uni leurs forces pour affirmer leur souveraineté et leur indépendance face aux pressions extérieures. La coopération militaire renforcée, permettant aux forces armées du Mali et du Burkina Faso d'intervenir au Niger en cas d'agression, est un témoignage de l'engagement mutuel à défendre leur intégrité et leur souveraineté.

La rencontre a également marqué la signature de deux ordonnances par le Président Abdourahamane Tiani, autorisant la coopération militaire entre les trois pays voisins pour contrer les menaces de la CEDEAO et de la France. Une déclaration conjointe a également été émise, renouvelant le soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et condamnant les sanctions imposées par la CEDEAO et l'UEMOA contre le Niger.

La mise en place d'une commission tripartite pour renforcer la coopération dans la lutte contre le terrorisme et le trafic illicite illustre une volonté commune de sécuriser la région et de faire face aux défis sécuritaires ensemble.

Ce sommet marque un tournant majeur dans l'histoire du Burkina Faso, du Mali et du Niger, illustrant la capacité de ces trois pays frères à se rassembler pour surmonter les défis communs et à créer une nouvelle dynamique africaine axée sur la solidarité, la collaboration, l'autonomie et la prospérité partagée.

Salifou Hachimou

Le Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du Président de la République, M. Foumakoye Gado a participé (au nom du Président de la République), hier après-midi par visioconférence, a un sommet virtuel sur le secteur privé africain en lien avec la mise en œuvre de la ZLECAf. Au cours ce sommet virtuel, qui a réuni plus de 200 participants, le Ministre d’Etat a livré un message du Président Issoufou Mahamadou dans lequel, il a salué cette initiative qui, a-t-il précisé, porte sur des sujets importants pour le développement et l’intégration de l’Afrique. Cela permet d’approfondir la réflexion pour accélérer l’opérationnalisation effective de cette décision historique commune qui constitue l’un des axes forts de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

En amont, le Ministre d’Etat a fait savoir que le Président de la République Issoufou Mahamadou est le lauréat du Prix Mo Ibrahim 2020. Un prix qui récompense le ‘’leadership d’excellence’ ’en Afrique.

(Lire, ci-dessous, l’intégralité du discours du Président de la République lu par le ministre d’Etat Foumakoye Gado).

 Rahila Tagou

 

«Aujourd’hui, il est heureux de constater que l’Afrique s’est résolument engagée dans l’atteinte des objectifs de la ZLECaf», déclare SE. Issoufou Mahamadou

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais remercier les organisateurs de la présente édition du Sommet du Secteur Privé Africain pour m’avoir associé aux discussions sur des sujets si important pour le développement et l’intégration de l’Afrique. En ma qualité de Champion de la Zone de libre Exchange Continentale Africaine (ZLECaf), je tiens à saluer cette initiative qui permet d’approfondir la réflexion pour accélérer l’opérationnalisation effective de cette décision historique commune, qui constitue l’un des axes forts de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

Aujourd’hui, il est heureux de constater que l’Afrique s’est résolument engagée dans l’atteinte des objectifs de la ZLECaf, comme l’attestent la qualité des négociations que j’ai effectuées avec mes homologues Chefs d’Etat et de Gouvernement et le nombre de ratifications enregistrées, qui permettent de considérer l’Accord sur la ZLECaf comme l’un des instruments africains bénéficiant d’une très grande adhésion des Gouvernements africains. La négociation de l’Accord en deux ans fut également un record pour un instrument de cette nature, mais elle marque surtout la volonté affichée de nos Etats d’aller de l’avant vers le développement que nous souhaitons,  à travers le commerce.

Mesdames et Messieurs,

Depuis le 1er janvier 2021, depuis deux mois déjà, la ZLECAf est entrée en vigueur. C’est une très bonne nouvelle pour le secteur privé africain et un bond en avant dans les stratégies du développement et de l’intégration du continent. Il revient maintenant aux pays africains de prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre du dispositif que nous avons décidé de créer.  Nous devons le faire avec beaucoup de volonté pour rattraper les retards dont a longtemps souffert l’Afrique sur le plan économique.

L’Afrique a instamment besoin de mettre en valeur et de mobiliser son immense potentiel afin d’occuper la place qui lui revient sur la scène mondiale.  Et le secteur privé sera au cœur du mouvement  de transformation qu’impliquera la mise en œuvre effective de la ZLECaf. Est-il besoin de rappeler que la ZLECaf couvrira un marché de 1,2 milliards de personnes représentant un produit intérieur brut de 2 500 milliards ? Est-il besoin de signaler que l’Afrique sera à l’horizon 2050 la plus grande zone de libre-échange du monde avec un marché de 2,5 milliards de personnes, soit 26% de la population mondiale ?

Nous devrons par conséquent prendre les dispositions nécessaires pour accélérer le processus d’opérationnalisation de la ZLECaf afin de voir, comme le prédisent les spécialistes,   l’économie africaine croître deux fois plus rapidement que celle des pays développés. Ces projections estiment par exemple que les entreprises africaines qui sont actuellement confrontées à un tarif moyen de 6,1% lorsqu’elles exportent en Afrique, tarif bien souvent supérieur à leurs exportations hors du continent, ne connaitront plus cet obstacle limitant. Le commerce intra-africain, revigoré par la suppression progressive des droits de douane permettra alors aux entreprises et au secteur privé africains de négocier plus facilement sur le continent, de répondre aux demandes du marché africain en pleine croissance et de profiter des divers avantages qu’il pourrait offrir. D’ailleurs, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) confirme que la ZLECAf pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 % en éliminant les droits de douane à l’importation, et même le doubler si les obstacles non tarifaires sont également réduits.

Mesdames et Messieurs,

A l’instar du Niger, l’une des préoccupations des autres pays africains est incontestablement la question de l’emploi, et notamment l’emploi des jeunes. Or, les exportations des produits manufacturés et agricoles qui seront induits par la ZLECAf nécessiteront un commerce à plus forte intensité de main-d’œuvre et d’emplois qui seront bénéfiques pour la jeunesse africaine. Les projections sont, ici encore, si éloquentes avec des perspectives qui indiquent la création de 300 000 emplois directs et plus de 2 millions d’emplois indirects, dans un espace économique qui regroupera environ 2 milliards d'habitants d'ici à 2050, avec  un PIB de 29 000 milliards de dollars.

Mesdames et Messieurs,

La réalisation de ces perspectives idéales pour le Secteur privé africain dépendra cependant des changements que nous apporterons au niveau des paradigmes que nous privilégions dans nos  politiques publiques. En effet, Il faut que nous prenions les dispositions pour diversifier le commerce africain en réduisant progressivement la place accordée aux ressources extractives qui ont toujours représenté la majeure partie de nos exportations avec plus de 75 % d’exportations hors continent entre 2012 et 2014, alors qu’elles se limitaient à moins de 40 % du commerce intra-africain. Aujourd’hui, nous devons tous comprendre que les ressources extractives dont dépendent l’économie et le budget d’un grand nombre de nos pays portent en elles des risques importants de  volatilité et d’aléas inhérents à leurs cours sur le marché mondial.

D’une manière générale, le secteur privé doit être un acteur essentiel dans la mise en Œuvre des initiatives phares pour le développement et l’intégration de l’Afrique que sont le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA),le Programme de développement des l’infrastructures en Afrique (PIDA),le Programme détaillé de développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA), la Vision Minière Africaine (VMA), le Plan d’action pour l’intensification du commerce intra-africain (BIAT).Il doit être fortement sollicité dans la réalisation des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires, énergétiques et de télécommunication.

Le Secteur privé doit être naturellement le champion du  développement industriel en travaillant côte à côte avec les gouvernements africains, afin que l’Afrique puisse transformer ses matières premières et contrôler davantage les chaînes de valeur.

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais pour finir exprimer mon optimisme quand à l’avenir du Secteur prive africain et de la place centrale qu’il occupera dans l’Afrique du futur. Cette Afrique de jeunes et de femmes qui constituent la masse critique des populations africaines sera celle de talentueux promoteurs des start-ups que nous auront besoin pour un grand marché africain intégré qui bénéficieront du soutien adéquat des gouvernements africains.

Les instances compétentes africaines dont notre organisation faitière l’Union Africaine, nos Communautés Economiques Régionales, les partenaires et amis de l’Afrique sont tous mobilisés pour la réussite de notre projet commun au service du secteur prive africain.

Je vous remercie de votre attention.

09 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

En prélude au double sommets de l’Union Africaine à Niamey du 20 au 25 novembre 2022, le ministre en charge du Tourisme, M. Mohamed Hamid, a visité le 18 novembre dernier, en compagnie du Directeur général de l’Agence Nationale de l’Économie des Conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar, l’hôtel Gaweye et Soluxe hôtel, deux infrastructures hôtelières d’envergure devant accueillir des participants.

À l’issue de la visite, le ministre en charge du Tourisme a souligné que ces infrastructures hôtelières sont prêtes à accueillir les différentes délégations.

À l’étape de l’hôtel Gaweye, le ministre Mohamed Hamid a constaté que, le bâtiment est en pleine rénovation. «Ils ont donné un peu de fraîcheur aux bâtiments et aux différentes chambres, donc vraiment ils sont prêts à accueillir les différentes délégations. Cet hôtel dispose de 200 chambres qui sont vraiment prêtes à recevoir les invités», a-t-il dit.

Au niveau de l’hôtel Soluxe, le ministre a dû constater de visu les travaux d’entretien et de maintenance en cours. «L’hôtel dispose de plusieurs suites et de 55 chambres de haut standing qui sont mises à la disposition des hôtes», a-t-il précisé.

C’est pourquoi, le ministre en charge du Tourisme s’est dit très satisfait de la visite et a déclaré que, le sommet va bien se passer, car «au niveau des infrastructures hôtelières, nous sommes prêts à accueillir les différentes délégations», a-t-il conclu.

 Oumar Issoufou(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Ces derniers temps, les nigériens se convainquent, de plus en plus, du bicéphalisme à la tête du Niger. L’évidence se fait découvrir chaque jour avec les multiples scandales mis à nu par la presse dont les partisans de l’ancien président seraient les auteurs. Un ancien président qui semble penser avoir toujours une main mise sur la prise des décisions. En tout cas, il semble décider à le prouver en faisant opposition à certaines décisions du Président pour l’amener à exécuter ses désidératas au profit d’une certaine catégorie de nigériens considérés comme étant ses thuriféraires inconditionnels. Selon des sources crédibles, le Président Bazoum Mohamed aurait voulu mettre un terme aux fonctions de directeur général de la Sonidep exercées par le sieur Alio Touné, cadre retraité de la nigérienne d’électricité. L’homme que les réseaux sociaux avaient, il ya quelque temps, annoncé avoir provoqué un accident de circulation avec mort d’homme sur la route de Torodi au cours d’une randonnée dominicale avec une dulcinée de la capitale. Du reste, à la décision de l’évincer de la tête de la Sonidep, selon notre source, le Président Bazoum Mohamed aurait rencontré une opposition catégorique de l’ancien président et son clan. Une manière de continuer avoir une main mise totale sur le circuit du pétrole nigérien. Une richesse nationale devenue la chasse gardée de l’ancien président et son clan. Ce qui est inadmissible dans une République.

Aujourd’hui, les Nigériens sont offusqués du bicéphalisme à la tête de leur pays. Toute chose qui est une insulte à la souveraineté du peuple. Donc à Bazoum Mohamed de se déterminer pour prendre son courage et ses responsabilités, taper sur la table et mettre fin à cette situation d’un-pays-deux-présidents qui se déroule au Niger. Il se doit de le faire pour s’affranchir des lobbies et autres groupes de pression. En tout cas, il doit abandonner la peur pour s’affirmer et travailler pour tous les Nigériens.

Dans cette situation de bicéphalisme, trois possibilités s’offrent à Bazoum Mohamed. La première est d’aller devant l’assemblée nationale pour donner l’état de la nation. C’est dire de prendre à témoin le peuple nigérien par rapport aux agissements dosés par le clanisme de son prédécesseur. La seconde serait de faire un message à la nation pour annoncer sa démission pour incapacité de diriger le Niger sous la pression de son prédécesseur et dans les conditions actuelles d’insécurité et de pauvreté accrue dans lesquelles le pays est plongé par une gouvernance qui avait pour label le pillage des ressources publiques.

En fin, la troisième qui semble la plus facile et la plus salutaire pour le Niger et son peuple. C’est de mettre tous ceux qui seraient impliqués dans la mise à sac des deniers publics à la disposition de la justice. Cette dernière posture lui donnera, sans doute, plus de crédibilité et de popularité. Elle sera un salut pour la nation nigérienne qui retrouvera sa notoriété d’antan. Ainsi Bazoum Mohamed, Président de la République, aura le soutien de tous les nigériens épris de justice et non d’une catégorie de nigériens pilleurs des deniers publics.

Ali Soumana

Conflit à la MRN : Ladan Tchiana donne un ultimatum au Président IssoufouSelon une source bien informée, après sa déclaration du 9 août 2017, des barons du Pnds Tarayya auraient fait savoir à Ladan Tchiana que ces genres de sortie ne seront plus, dorénavant, tolérés de la part d’un allié de la mouvance. Il lui a été reproché que lui et tous ses cadres traînent des casseroles derrière eux et qu’ils ont intérêt à rester tranquilles dans leurs petits souliers. Ils n’ont aucune leçon à donner à qui que ce soit, surtout dans leur gouvernance actuelle. C’est valable aussi bien pour eux que pour tous les autres alliés aussi.

23 août 2017
Source : Le Monde d'Aujourd'hui

Le Ministre de la Défense nationale, M. Alkassoum Indatou a présidé le samedi 18 mars dernier au Centre d’Instruction des Forces Armées Nigériennes de Zinder (centre-Est du pays) la cérémonie de présentation au drapeau du contingent 2022 de l’armée nigérienne composé de 1.615 jeunes dont 92 jeunes filles provenant des 8 régions du pays.

Pour le Chef de Bataillon Attikou Amadou Ibrahim, Commandant du Centre d’Instruction de Zinder, ces  jeunes soldats présentés au drapeau ont pour mission de défendre les intérêts de la patrie. «Je prie Dieu le Miséricordieux, afin que ce premier contact avec le drapeau national soit pour vous le point de départ d’une belle et longue carrière et pour y arriver, il va falloir être intègre, courageux, déterminé et surtout loyal envers la patrie», a-t-il ajouté.

Dans son intervention, le ministre de la Défense nationale, a déclaré que la cérémonie de présentation au drapeau est la preuve évidente de la montée en puissance et  sans équivoque des forces armées nigériennes. «Ce contingent constitue une force décisive de défense dans le renforcement et l’adaptation à la menace actuelle qui a été toujours le souci majeur du Président de la République, S.E. Mohamed Bazoum, Chef Suprême des Armées», le ministre Alkssoum Indatou avant de féliciter tous les responsables impliqués dans la chaine de formation, d’encadrement pour le travail abattu. Il les a appelé à intensifier leurs efforts pour la formation du prochain contingent.

La fin de la cérémonie de présentation au drapeau du Contingent 2022 a été marquée par la remise des récompenses individuelles et collectives, l’attribution des galons aux majors masculins et féminins suivis d’un défilé militaire.

Sido Yacouba ONEP Zinder

 Source : http://www.lesahel.org

 

Le samedi 8 janvier 2022 sonnet- il la fin de la période de grâce pour Bazoum Mohamed, porté au pouvoir à l’issue d’une élection controversée en avril 2021 ? Rien n’est moins sûr. Ce jour, en tout cas, marque deux évènements majeurs qui n’ont pas eu cours depuis quelques mois lorsque le tout nouveau président investi a entrepris de faire foi de bonnes intentions pour un changement de paradigmes dans la gouvernance. Des engagements qui sont restés au stade de simples professions de foi, le Président Bazoum ayant été incapable de donner le moindre début de réalisation aux desseins et intentions qu’il a clairement affichés et pour lesquels il a requis le soutien et l’accompagnement des organisations de la société civile. La première déclaration, enregistrée au cours de la matinée, est venue des partis politiques d’opposition qui reprennent visiblement du poil de la bête. L’élection présidentielle qui a porté Bazoum Mohamed au pouvoir, l’injustice, la rupture d’égalité des Nigériens devant la loi, les arrestations et incarcérations arbitraires d’opposants et d’acteurs de la société civile, etc., ont été à nouveau dénoncées et contestées avec véhémence.

Le sort du scandale du ministère de la Défense nationale, la situation alimentaire, l’insécurité qui menace, à la fois l’intégrité du territoire national et la souveraineté de l’Etat, l’installation anarchique des forces armées étrangères sur le sol national, les accointances suspectées entre les barons du régime et les trafiquants de drogue, l’inféodation du système judiciaire aux dignitaires du Pnds Tarayya, ont été aussi au menu de la déclaration des partis d’opposition regroupés au sein d’une coalition dénommée Cap 2021/ ACC/FRC et alliés. Des partis d’opposition qui disent déterminés à se battre, entre autres, pour restaurer le respect de la souveraineté nationale, la préservation et la protection de l’intégrité territoriale, la défense de la démocratie, des valeurs et principes de la République, de l’Etat de droit et des droits humains, la préservation et le renforcement de l’unité et de la solidarité nationale.

Cette déclaration restera-t-elle lettre morte ou aura-t-elle une suite conséquente de la part des partis d’opposition ? Ouvre-t-elle une nouvelle période de bras de fer avec le pouvoir ? Peut-on faire prévaloir des arguments de bonne foi face à des gens de mauvaise foi ? La problématique est corsée pour les partis d’opposition qui manquent de cohérence et de stratégies efficientes pour faire face aux défius qu’elle se promet de relever.

« L’affaire du MDN ne sera pas enterrée », dixit les OSC

De leur côté, les organisations de la société civile regroupées au sein d’Alternative espace citoyens de Moussa Tchangari, de TLP-Niger (Tournons la page) de Maïkoul Zodi, di Rotab d’Ali Idrissa, se sont illustrées l’après-midi à travers un communiqué de presse rendu public à l’issue de leur regroupement. Dans ce communiqué, les organisations de la société civile ont particulièrement relevé la renonciation de l’Etat à se porter partie civile dans le scandale des fonds de l’armée détournés, consacrant ainsi l’impunité pour les auteurs qu’on a déchargés de tous les griefs graves (corruption, faux et usage de faux, surfacturation, etc.). Comme les partis d’opposition, les Osc ont réitéré leur volonté de poursuivre le combat judiciaire jusqu’à ce que les auteurs et leurs complices paient le prix de leurs forfaits.

Il y a quelques mois, les faucons du Pnds Tarayya le contraignent, à la grande surprise des Nigériens, à se débarrasser de son conseiller en communication, luimême militant du Pnds, Waziri dan Madaoua. Un garçon assez brillant dont le péché, selon ses détracteurs du Pnds, serait d’avoir suscité une comparaison, malsaine, entre les premiers pas de Bazoum Mohamed et son prédécesseur, l’objectif subtil étant de démolir le parrain pour promouvoir le protégé. Un pêché inexcusable pour lequel Bazoum Mohamed ne lui a été d’aucun secours.

L’affaire Ibou Karadjé, dont les préjudices pour l’Etat sont estimés à huit milliards de francs CFA, a été étouffée du jour au lendemain alors que le Président Bazoum a dit et répété sa détermination à mener une lutte féroce contre la corruption. Dans son discours d’investiture, il a notamment expliqué pourquoi il entendait mener sans merci ce combat. Un autre engagement devenu à l’épreuve des faits, une profession de foi sans lendemain. Les commanditaires et complices d’Ibrahim Amadou dit Ibou Karadjé, nommément cités par l’intéressé, n’ont pas été inquiétés pour le moins du monde. C’est même le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, également cité dans l’affaire, qui s’est payé le luxe d’annoncer, au détour d’un entretien, que l’affaire est close car le coupable et tous ses complices ont été appréhendés et placés sous mandat dépôt.

L’étouffement du scandale du MDN, la goutte d’deau qui fait déborder le vase

Bazoum Mohamed n’a pas fait que décliner ses intentions lors de son discours d’investiture ou à l’occasion de rencontres qu’il a personnellement initiées avec les organisations de la société civile. Il a dit et répété aux micros et caméras des médias internationaux que la lutte contre la corruption et les infractions assimilées est son cheval de bataille et qu’il ne faiblira pas face à cet engagement. Interrogé sur les détournements des fonds destinés à l’équipement des Forces armées nationales (Fan), Bazoum Mohamed a répondu que l’enquête sera poursuivie et que quiconque est impliqué répondra de ses actes devant la justice. Pourtant, l’affaire vient d’être étouffée, au grand bonheur de ceux qui ont construit leurs fortunes sur ces milliards détournés et l’affaiblissement de l’armée nigérienne. Par une ordonnance judiciaire datée du 22 décembre 2021, l’Agence judiciaire de l’Etat, agissant pour le compte de l’Etat, décide de ne pas se constituer partie civile. Un abandon systématique de toute poursuite à l’encontre de ceux qui, pendant des années, ont soutiré des caisses de l’Etat des dizaines de milliards par le truchement de fausses factures, d’armements et d’équipements militaires défectueux, etc.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est venue de ce décret signé le 7 octobre 2021 et qui modifie désormais le régime applicable aux anciens présidents de la République accordés aux anciens chefs d’Etat.

Un décret taillé sur mesure à l’avantage de l’ancien président, Issoufou Mahamadou dont le statut de polygame est singulièrement pris en compte. Deux maîtres d’hôtel, deux assistants, deux véhicules avec chauffeurs, deux véhicules pour gardes du corps, etc., il y a de quoi susciter la révolte des partis politiques et des organisations de la société civile. Mais, sont-ils en mesure d’assumer leurs colères et agir en conséquence ? Les jours et semaines à venir le diront.

Doudou Amadou

En marge d’un sommet de l’OTAN, il y a quelques mois, le président français, Emmanuel Macron, intimait un ordre aux présidents du G5 : « j’attends d’eux qu’ils clarifient et formalisent leur demande à l’égard de la France et de la communauté internationale. Souhaitent-ils notre présence, ont-ils besoin de nous ? Je veux des réponses claires et assumées sur ces questions. Je ne  peux ni ne veux avoir des soldats français sur quelque sol du Sahel que ce soit alors même que l’ambiguïté  persiste à l’égard du mouvement anti-français parfois porté par des responsables politiques. » Devant les hésitations de nos présidents, Macron convoque trois d’entre eux en marge d’un sommet sur la paix à Paris. De retour de la capitale française, Kaboré du Burkina Faso et Bazoum du Niger sortiront la semaine dernière pour être à ce sujet on ne peut plus clair. Pour le président nigérien « la France est un allié et le meilleur au Niger. Elle a consenti le plus de sacrifices et d’efforts au Sahel. » Et seulement quelques heures après cette sortie, la France administre la preuve du contraire. Ses soldats tirent, c’est en tout cas ce que disent des témoins interrogés par des reporters de TV5, sur des Nigériens désarmés à Téra. Des manifestants qui tentaient, comme ceux de Kaya au Burkina quelques heures auparavant, de bloquer un convoi militaire français venant de la Cote. Un communiqué de ministre de l’Intérieur disait que les Français voulaient se dégager. Ils ont tiré à balles réelles. Trois morts et une vingtaine de blessés. Pourquoi les Français ont-ils fait ça à Bazoum ? Plus grave on a pas encore entendu un communiqué de ces derniers ne serait-ce que de condoléances à défaut d’assumer ces assassinats. Même si les victimes sont de pauvres bougres de nègres, elles ont, comme les singes, de la famille. Et on s’étonnera d’un mouvement anti-français. La mission Voulet Chanoine n’a pas fait mieux. Contrairement au président du Faso qui dit avoir entendu le message de ses compatriotes et promis de vigoureux changements dans la chaîne de commandement l’appareil sécuritaire, le président Nigérien a cherché à convaincre que son prédécesseur et lui sont loin d’être des valets de la France. De part certainement de leur formation syndicale et leur idéologie. On peut simplement noter que le prolétariat s’est enrichi. Plus inquiétant. Le président Bazoum dit qu’il a tout fait pour permettre à l’Armée d’être plus performante. Pour le moment, au vu des résultats, il y a problème. D’où la nécessité pour le président Bazoum de tirer les conséquences. Comme au Burkina Faso, il va falloir revoir la chaîne de commandement. Une armée qui a pu faire face à deux rebellions dans une zone très peu hospitalière et avec des moyens qui n’ont rien à voir avec ceux d’aujourd’hui, peut bien venir à bout des terroristes qui écument la zone des trois frontières et qui sont le plus souvent chaussés de sandales. Que s’est-il alors passé ? La troupe n’a-t-elle plus confiance à sa hiérarchie ? Pourtant il existe encore des chefs valeureux dans notre armée. Le rôle réservé par Macron au troisième mousquetaire est révélateur. Le président Tchadien est commis pour convaincre le président malien de surseoir à un accord avec les paramilitaires russes et organiser des élections dans les délais voulus par la France. Les Africains sont-ils encore considérés comme des hommes des cavernes ?  Comment un président qui s’empare du pouvoir en violant la loi fondamentale de son pays peut-il convaincre un autre qui a aussi usé de la manière forte pour accéder au pouvoir. Un puschiste qui demande à un autre de rendre le pouvoir. C’est une insulte à l’intelligence des Africains. Que cherche t-on en obligeant les militaires maliens à remettre le pouvoir aux civils dans quelques mois ? De toute évidence, les autorités françaises ont un agenda caché. Plus la transition malienne dure, plus elle mettra à nu l’issue de celle du Tchad. On ne voudrait pas d’un militaire au Mali mais on pourrait tolérer un militaire au Tchad à l’issue des dix huit mois de transition. C’est peut-être la raison de la frénésie. Il faut surtout craindre pour le Mali qui manifestement risque au mieux une crise post électorale si ces dernières sont organisées sous la pression et dans la précipitations. Là, pas d’inquiétude. La jurisprudence est là : la Côte d’Ivoire. Surtout que les gâchettes faciles qui ont installé Ouattara sont au Mali. Elles ont démontrées leur savoir faire à Téra au Niger.

Modibo

 

Image d'illustration

Il fut un temps où les nigériens ont véritablement cru aux actions des Organisations de la Société Civile Nigérienne. L’on se rappelle avec joie de cette marche historique organisée par une coalition des OSC nigériennes contre la vie chère. Ce jour-là, plusieurs responsables politiques étaient sortis, convaincus des idéaux poursuivis par cette coalition. A cette époque, la société civile nigérienne n’était pas encore prostituée et chacun jouait véritablement son rôle. Il a suffi juste de cette création de la CFDR pour que les organisations de la société civile se retrouvent sur le même terrain de combat que les partis politiques. C’était le combat contre le Tazartché de Tandja Mamadou et déjà à l’époque, certains observateurs avertis avaient dénoncé un tel amalgame qui ne présageait rien de bon. Et très vite, l’Histoire très proche donnait raison aux vrais analystes car une partie des OSC présentes dans cette coalition manifestaient leur boulimie en réclamant une charte dans laquelle les partis politiques prendraient l’engagement de les associer dans la gestion des affaires une fois le pouvoir acquis. Le chef de file de l’opposition du temps, Mahamadou Issoufou avait refusé cette manifestation de manque de confiance en prenant l’engagement solennel de composer avec les responsables des OSC une fois le pouvoir acquis, surtout à sa cause. Chose faite et engagement tenu car, dès la formation du gouvernement et des autres services institutionnels, plusieurs responsables des OSC ont été associés. C’est ainsi qu’un certain Marou Amadou s’est retrouvé comme ministre de la justice au nom de son combat au sein de la CFDR et au nom du quota octroyé aux OSC.

C’est véritablement à partir de ces événements que la Société Civile nigérienne s’est prostituée et les responsables devenus de véritables ‘’putes’’. A l’image de Marou Amadou, ils sont nombreux les acteurs de la société civile nigérienne et des soi-disant syndicalistes qui ont été servi par le pouvoir et qui se sont débarrassés des idéaux qu’ils défendaient. La vocation d’une organisation de la société civile est d’exercer un travail de veille et de contrôle de l’action de l’état. Cependant, quand le responsable d’une OSC se retrouve comme ministre ou responsable à un poste gouvernemental, quelle action de veille peut-il réellement exercer sur ce pouvoir qui le nourri ? Cette semaine, les nigériens ont été servis largement par un scoop qui a animé les débats sur les réseaux sociaux. Il s’agit notamment du show (ou des shows) auquel s’est livré l’ex ministre de la justice, acteur de la société civile qui vient à présent d’être nommé ambassadeur du Niger en Ethiopie. Que de titres pompeux. Le cas de Marou Amadou traduit de fort belle manière le degré d’immoralité des certains acteurs de la société civile nigérienne. Ils sont dans l’ensemble noyés dans les engrenages du pouvoir et ils adaptent leur discours en fonction des avantages qui leurs sont destinés. Qu’ils se retrouvent un tant soit peu dans la précarité, ils commencent à faire la grande gueule, voyant des poux sur chaque crâne rasé des gouvernants. Il suffit d’une nomination pour que ces indélicats changent de discours. Le diable d’hier, dans ses mêmes habits, devient le messie sauveur du pays. Dans un tel contexte, comment faire confiance aux OSC certains syndicats nigériens ? Certes, il y en a qui continuent à marcher droit. Chaque jour que Dieu fait, on les voit se démener à dénoncer les mauvaises pratiques de l’Etat. Cependant, jusqu’à quand ? Le doute est permis car, la volte-face de certains acteurs comme Marou Amadou fait beaucoup réfléchir. Nonobstant le fait qu’il a trahi ses propres idéaux, Marou adresse une véritable insulte aux nigériens. L’on se demande véritablement ce qui l’a fait pleurer lors de cette cérémonie devant les journalistes. Verser des larmes comme un petit garçon face aux médias, c’est le comble de l’idiotie. Quelle est la nature de ces larmes ? Regrettent-il sa position mitigée ou la trahison perpétrée sur le peuple nigérien qui l’a cru et lui a fait confiance à un certain moment de sa vie ? Cet homme est léger et compromettant dans son essence. Du reste, l’on se demande ce qui traverse l’esprit des autorités pour faire confiance à un homme aussi faiblard que lui. Surtout que dans un autre scoop, il revient comme pour s’excuser en dénonçant et en fustigeant la position des autorités par rapport à la présence des troupes étrangères au Niger. Certes, il a ignoré que c’est un point névralgique que le président Issoufou n’aime pas que l’on aborde. Mais lui, il l’a clairement dit «Je m’en fous» ; comme pour dire que l’on peut surseoir au poste qui lui est pourvu. Mais attendez ! D’où estce que cet homme tire-t-il cette suffisance ? Qui nargue-t-il au fait ? Le président Mohamed Bazoum, Issoufou ou Hassoumi qui l’a coopté dans son ministère sans aucune qualification ? Apparemment le petit a grandi et il peut narguer qui il veut. Wait and see car, tous ceux qui se sont comportés ainsi ont été durement sanctionnés au PNDS ; question de discipline et de hiérarchie.

En attendant, les nigériens continuent à deviser sur la conduite de cet homme. Au-delà, c’est toute la société civile nigérienne qui se trouve être traînée dans la boue par ce comportement ignoble de Marou Amadou. En tout cas, les nigériens ne lui ont pas fait de cadeau. Il doit faire des pieds et des mains pour aller se réfugier en Ethiopie ; si bien sûr le PNDS arrive à tolérer sa bourde. Auquel cas, qu’il s’apprête à vivre les pires moments de son existence. Dans tous les cas, beaucoup ont relevé que cet homme n’est pas normal ; il y a dans ses propos et dans son regard une sorte d’étincelle. On le susurrait depuis longtemps. Cela est-il en train de se concrétiser ? Après la pluie le beau temps ; et la trahison a aussi son salaire.

Kaillo

Soutien à Bazoum Mohamed : Les raisons du ralliement de Seini Oumarou

Selon des sources politiques dignes de foi, les raisons du ralliement de Seini Oumarou à la candidature de Bazoum Mohamed au second tour de l’élection présidentielle seraient liées à une salle affaire de détournement d’argent public. Selon nos sources, c’est une affaire de dossiers transmis à la justice par la Présidence de la République à travers l’Inspection générale d’Etat qui aurait fait rallier le MNSD. Nos sources indiquent, notamment, que le 11 novembre 2014, sous l’impulsion (c’est le terme utilisé) du Président de la République, le service de l’Inspection générale d’Etat a traité et transmis au ministère de la justice des rapports définitifs d’enquête. C’est une trentaine de dossiers qui ont été transmis à la justice. Des rapports d’enquête traités entre 2013 et 2014 qui font cas des graves irrégularités dans la gestion financière de plusieurs services et sociétés de l’Etat. Parmi ces services figure la Primature au temps où le sieur Seini Oumarou était premier ministre du Niger. Ce sont deux dossiers qui concernent le Cabinet du Premier ministre Seini Oumarou. Un premier dossier qui a pour référence d’envoi à la justice, le N°00106/PRN/IGE du 16/ 09/2014(activités cellules crises alimentaires et gestion des catastrophes). Dans ce dossier, les inspecteurs d’Etat auraient décelé une malversation financière de 606 767 430 FCFA. Pour le second dossier, il a pour référence d’envoi le N° 0068/PRN/IGE du 21/05/2014 (tome I : cabinet du premier ministre sur les exercices budgétaires 2008-2009) pour une malversation financière de 297 387 344 FCFA. Les montants cumulés détournés s’élèvent à 904 154 774 FCFA.

En 2017, après le ralliement du MNSD à la majorité présidentielle, Seini Oumarou aurait été informé de l’envoi de ces dossiers au Parquet de Niamey. Surpris de la fourberie du régime qu’ils ont décidé de soutenir, il aurait demandé une audience auprès du Président de la République pour lui faire part de sa déception.

Selon nos sources, au cours de leur entretien, le Président Issoufou aurait indiqué à Seini Oumarou qu’il n’était pas informé de cette affaire. Etonné de la réaction du président Issoufou, Seini Oumarou lui aurait montré une copie de la lettre de transmission des dossiers à la justice. Tout en lui soulignant qu’une telle pratique est malsaine dans une alliance. C’est ainsi qu’instruction aurait été donnée pour mettre les dossiers en stand bye. C’est cette épée de Damoclès qui plane sur la tête de Seini Oumarou. Apeuré devant ces dossiers, pour éviter la prison, Seini Oumarou n’aurait donc pas d’autre choix que de s’incliner pour faire allégeance à Bazoum Mohamed.

Il susurre, également, au sein de l’opinion qu’ils auraient empoché quelques billets verts à titre de collation. Selon une source interne à une banque de la place, après le partage, il aurait été constaté le virement de plus de 150 millions de FCA dans le compte appartenant à un militant hargneux du MNSD. Un compte logé dans une banque de la place bien connue par le grand public. C’est dire que, c’est la politique de la carotte et du bâton qui serait utilisée contre le MNDS et ses dirigeants.

À suivre !

Alpha

Image d'illustrationImage d'illustrationC’est un bel exemple de partenariat que la société chinoise dénommée ‘’CNPC DAGANG Niger Engineering SARL’’ offre aux autorités de la Ville de Niamey pleinement engagées dans la mise en œuvre du Programme ‘’Niamey Nyala’’ initié par le Président de la République, en vue de rehausser l’image de la capitale. Les infrastructures routières occupe une bonne place de ce programme qui vise non seulement à une belle touche d’embellissement à la ville, mais aussi à la doter de rues confortables et porteuses d’un apport capital dans les efforts de désengorgement de la circulation.

C’est ainsi que, après avoir constaté la dégradation avancée de certains tronçons routiers de la ville de Niamey, la société chinoise CNPC DAGANG Niger a décidé d’agir. Les responsables de ladite société ont alors saisi, par une correspondance, les autorités de la Ville de Niamey pour leur proposer d’intervenir au niveau de quatre tronçons routiers particulièrement abimés en vue de leur remise en état.

L’offre de la CNPC DAGANG Niger est d’autant plus alléchante qu’elle se propose d’effectuer ces travaux en prenant en charge l’intégralité des frais de reconstruction. Ayant obtenu l’accord du Président de la Délégation spéciale de Niamey, la CNPC-Dagang se prépare à entrer bientôt en action. Les travaux permettront d’apporter un coup de neuf à quatre tronçons routiers dans différentes zones de la capitale.

C’est ainsi qu’au quartier Terminus, la CNPC-Dagang procèdera à la rénovation du tronçon allant du Commissariat Central jusqu’au croisement au niveau de la Station Total Terminus. De l’autre côté, sur l’Avenue Africa, aux environs de l’Ecole de Police un autre tronçon, dont la route et les infrastructures d’assainissement se trouvent gravement endommagées, bénéficiera de ce programme de rénovation.

Soutien de Seïni Oumarou et d’Albadé Abouba à Bazoum Mohamed : Ça fait finalement l’affaire de Mahamane Ousmane

Selon toute vraisemblance, Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont filé du mauvais coton en apportant leur soutien au candidat Bazoum Mohamed. Aussitôt leurs positions connues, les Nigériens de tous bords confondus, à commencer par les militants du Mnsd Nassara et du Mpr Jamhuriya qui n’ont pas hésité à déclarer leur désaccord avec la consigne de vote donnée par les bureaux politiques de leurs partis politiques.

De toutes parts, les Nigériens crient au scandale et à la trahison et c’est pratiquement à l’unanimité qu’ils clament leur engagement à voter en faveur du candidat Mahamane Ousmane. En fin de compte, Bazoum risque fort, au regard du mouvement d’engagement pour le candidat du changement, Mahamane Ousmane, de bénéficier de coquilles vides dans ses alliances avec Seïni Oumarou et Albadé Abouba. A Maradi, à Zinder, à Niamey, à Diffa et à Dosso, en particulier, le soutien de Seïni et d’Albadé à Bazoum Mohamed, surprenant et choquant pour de nombreux militants, a eu un effet dévastateur au sein du Mnsd Nassara et du Mpr Jamhuriya.

Les militants refusent ce choix contraire aux intérêts du Niger et décident, sinon à quitter ces partis, du moins à voter et à faire voter en faveur de Mahamane Ousmane. Prafois, avec des mots très durs, certains n’hésitent à dire ouvertement que Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont été corrompus avec de l’argent, beaucoup d’argent.

Cinq portefeuilles ministériels pour leurs affidés et l’Assemblée nationale pour Seïni Oumarou tandis que Albadé Abouba va se contenter du poste laissé vacant par le président du Mnsd, celui de Haut représentant du chef de l’Etat. Une information qui pourrait être fondée, un militant du Mnsd s’étant fait filmer en train de bénir l’alliance électorale Pnds-Mnsd dans la mesure où il vient de bénéficier d’un véhicule 4X4. Mieux, quelques 150 millions de francs CFA ont été virés, juste avant la déclaration, dans un des comptes bancaires d’une grande gueule qui, note-t-on, ne va sans doute pas se contenter de si peu alors qu’on parle de plusieurs milliards. Quoi qu’il en soit, Mahamane Ousmane et la coalition Cap 20-21 peuvent se dire qu’à quelque chose, malheur est bon puisque le retournement de veste de Seïni et d’Albadé ont fait éclater leurs partis politiques à leur profit.

Doudou Amadou

Depuis l’avènement du CNSP le 26 juillet 2023 , l’on ne peut voir que des vagues de soutien s’exprimer autour des militaires nigériens qui ont pris la décision historique de déposer le régime corrompu de la renaissance et baliser de nouveaux chemins de la marche altière du pays vers la liberté et la dignité. Tout le monde venait : des villages et des villes, des groupes organisés et de l’armée dans son entièreté. Les Nigériens se retrouvaient, jubilaient et de leur voix guerrière, ils entonnaient le chant épique de la marche du soldat. A côté des voix qui montent dans le ciel, fières et puissantes, on entend, tristes et alarmistes, celles de princes déchus qui ne se remettent pas de leur chute, affichant dans le peuple un profil bas, ruminant douloureusement le sort qui leur arrive. Le clan Issoufou qui tentait de récupérer le coup d’Etat à son profit, avait, par différentes stratégies, tenté de revenir sur la scène, en refusant notamment de condamner le coup d’Etat comme le lui demandaient la France et la CEDEAO, en tentant de fuir, et prétextant d’aller à Abuja pour un plaidoyer qui viserait à décommander les sanctions prises à l’encontre du Niger. Les Nigériens n’y avaient jamais cru et avaient crié pour que cette occasion ne lui soit jamais donnée pour sortir du pays alors que pour eux, plus qu’un autre, c’est lui qui a à répondre de tant de charges qu’on lui impute dans ses responsabilités de chef de l’Etat et de l’administration. Certains y voyaient une tentative de fuite

On avait cru que l’homme s’était définitivement rangé parce qu’il aura compris qu’il n’avait aucune chance d’échapper au destin, au destin cruel qui devrait être le sien. Mais, c’est connaître mal l’homme qui ne s’avoue jamais vaincu et qui, très inspiré en intrigues, pourrait trouver le moyen de surgir ailleurs pour de nouvelles tentatives. C’est ainsi que les Nigériens furent surpris d’apprendre, sur la télévision nationale, qu’une nouvelle structure de la société civile naissait, venant elle aussi, comme c’est dans l’air du temps, soutenir le CNSP qui n’est pourtant pas en mal de soutien pour s’encombrer de tout-venants, alors même qu’il a tout un peuple avec lui. La nuit, tous les chats sont gris.

Le surgissement d’Issoufou Sidibé et ses semblables …

L’ancien secrétaire général de la CDTN, et ancien conseiller à la présidence depuis Issoufou avec rang de ministre, déguisé sous le manteau pourtant transparent de la société civile revient, portant une nouvelle association avec laquelle il pense pouvoir tromper les Nigériens et le CNSP. N’est-ce pas lui qui avait trompé les travailleurs avec son discours marxiste par lequel il réussit à dissimuler son combat politique mené au travers de son engagement syndical pour aider les amis socialistes à venir au pouvoir ? C’est certainement pour services rendus, qu’une fois arrivés au pouvoir, les socialistes, sans qu’il ne finisse son mandat syndical alors écourté, firent de lui un ministre à ne rien faire à l’ombre du nouveau président, invisible depuis, mais mangeant grassement dans l’assiette de la princesse. On a même vu, il y a quelques jours, l’homme sortant de son hibernation, faire une déclaration pour s’en prendre à tous ceux qui, outrés par sa gestion de dix ans et par son implication révélée dans le dossier de l’Uraniumgate sous le profil de T3, peuvent critiquer l’ancien président. Pourquoi ne pouvait-il pas, tout ministre-conseiller qu’il était à son cabinet, l’aider à moins gouverner mal, et pour le mal, pour s’offusquer de ce que l’on puisse vilipender sa gestion démoniaque.

Ce déguisement du PNDS, version Issoufou, ne trompe donc personne. Il envoie ses mêmes ouvriers sous le déguisement d’une société civile pour faire croire qu’ils venaient pour la patrie. Tous les Nigériens, en découvrant ces visages familiers de l’ancien système, avaient douté et y avaient vu, plutôt, une autre ruse d’un homme qui, dérouté depuis que son enfant partait en prison, voulait trouver le moyen de dominer le cours de événements pour le reprendre à son compte et pouvoir lui aussi régler des comptes, allongeant ainsi l’adversité autour du CNSP et de sa transition que tant d’acteurs voudraient faire échouer. On le connait rancunier jusqu’à la moelle. Il ne peut pas pardonner à Tiani d’avoir repris le pouvoir pour trahir son agenda du come-back en gestation.

Interrogations…

Quand on entend la Dynamique Citoyenne pour une Transition Réussie (DCTR) psalmodier les objectifs qu’elle vise, l’on ne peut que s’en étonner. En effet, depuis des années que le mal se faisait sous les yeux complices de ses acteurs, personne ne pouvait sortir pour demander de faire attention et qu’il y avait à changer pour éviter au Niger de sombrer. On ne peut donc croire que ce Sidibé, autres TSA et des marabouts prébendiers, viennent franchement pour « participer de manière responsable à l’animation de la transition ». Et, on se demande même à quel titre, quand l’animation reste de la seule responsabilité du CNSP qui ne demande rien d’autre que le soutien du peuple. Aussi, peut-on croire que cette fameuse dynamique veuille vraiment d’un « dialogue inclusif » dans le pays ? Où étaient ses acteurs quand, pendant dix ans, sous Issoufou qu’ils servaient aveuglément, l’on avait, à dessein, éteint le CNDP, rendant le dialogue politique impossible entre Nigériens catégorisés du fait de cette gestion en deux clans ennemis. Sidibé et ses semblables ne peuvent donc pas convaincre qu’ils sont des hommes de paix qui veulent du dialogue et de ce que les Nigériens puissent se parler franchement. Pourquoi le veulent-ils subitement aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a changé ? Ils pouvaient le faire pourtant, sinon le dire, à un moment où les positions étaient rigides dans le pays, mais ils ne le firent pas. Dieu sait que n’eut été les sagesses de l’opposition face à un régime qui était prêt à tout pour se maintenir, les Nigériens allaient s’affronter. Bazoum, ne demandait-il pas à l’opposition qu’il mettait au défi, de s’imposer par le rapport de force ?

Comment, cette société civile qui a été complice de mains basses sur l’uranium, et qui voulait même défendre Issoufou dans son rôle de T3 à travers le dossier sulfureux de l’Uraniumgate, peut-elle aujourd’hui donner des gages qu’elle pourrait s’associer au mouvement d’ensemble qui accompagne la transition afin que le Niger ait une « souveraineté sur ses ressources » ? Où était-elle quand, comme des Chewing-Gums, les permis miniers se distribuaient et se bradaient à tour de bras ? Pourquoi sortir aujourd’hui seulement pour une telle cause ? Non. Sidibé, au Niger, ne peut plus tromper personne. Il en est de même quand, justifiant son engagement aux côtés du CNSP, la dynamique fait croire qu’elle soutient dans la lutte contre la corruption ? Mais, alors pourquoi fermait-elle les yeux sur l’affaire du MDN-Gate, du riz pakistanais, et de tant d’autres affaires et autres malversations que révélaient le journal Le Courrier, la Cour des Comptes et les inspections d’Etat diligentées dans l’administration et dans les sociétés d’Etat ? N’est-ce pas depuis ce temps que les acteurs-complices de la gestion décriée devraient sortir pour s’en démarquer et demander une lutte implacable contre la corruption ? Sidibé et ses amis n’ont aucun idéal à défendre. Ils devraient se taire. C’est tout.

Sous des masques à découvert…

En vérité, derrière cette dynamique, Sidibé et ses amis, après avoir trompé sous le manteau du syndicaliste qui revendique sans arrêt pour gêner un autre, ne pouvait dissimuler le masque qu’ils sont venus porter le vendredi 20 octobre 2023 avec la déclaration qu’ils rendaient publique pour soutenir sans doute hypocritement la nouvelle marche du pays sous la houlette du CNSP. Au travers de cette société civile nouvelle, l’on ne voit qu’une mutation du PNDS qui vient, certainement pas pour aider, mais pour infiltrer et troubler la transition en cours. Comment ne pas le croire, quand entre autres intentions, la dynamique dit vouloir « participer à un plaidoyer pour la levée des sanctions » prises à l’encontre du Niger, exactement la même raison pour laquelle, se faisant affréter un avion de son ami Mangal, Issoufou négociait une sortie du pays pour aller négocier un assouplissement des sanctions de la CEDEAO. La fameuse dynamique n’est donc qu’une version édulcorée du PNDS qui utilise un tel subterfuge pour tromper afin de reprendre la situation en main, jouant, peut-il croire, sur une certaine inculture politique des militaires dont il voudrait se venger. Quel pouvoir peuvent avoir ces gens rosés pour ramener la CEDEAO sur ses décisions mêmes iniques ? Aucun. Le CNSP, en convaincant sur sa démarche, peut, seul, créer les conditions pour que la CEDEAO qui redoute son éclatement, revienne à des meilleurs sentiments vis-à-vis des nouvelles autorités du pays pour décider plus sagement de prendre langue avec elles et éviter la casse pour nombre de ses Etats membres du fait de ses mesures hâtives et peu bien pensées. Est-ce donc le Niger seul qui souffre de ces sanctions ? Allez poser la question aux Béninois et aux Nigérians !

Rien que de l’opportunisme…

En vérité, dans cette initiative qui relève d’intrigues bien connues, l’on ne lit, à défaut d’une stratégie pour infiltrer la transition déjà largement soutenue, qu’un opportunisme de la part de personnes qui, comme Cube Jumbo-Jumbo, veulent être dans toutes les sauces. Il est vrai que le Niger a besoin de tous ses fils, mais cela ne se fera pas sans que certains ne passent d’abord au purgatoire. Pour le moment, il ne peut que compter sur ceux qui, laissés sur les bords de la route, y compris du PNDS, n’ont rien à se reprocher. Ceux qui ont à se défendre devant la Justice, ou pour avoir commis des fautes de gestion ou pour en avoir été complices ne serait-ce qu’avec leurs silences et leur inaction, ne peuvent pas, avec leurs mains sales, souiller la transition qui voudrait poser les meilleurs jalons pour un nouveau départ d’un nouveau Niger.

Il faut donc faire attention à ces opportunistes et autres prébendiers qui reviennent au galop, incapables de supporter les disettes qui s’annoncent !

Ali Soumana

Le stade général Seyni Kountché de Niamey a été le théâtre d'une démonstration de patriotisme éclatante lors d'un grand meeting organisé par l'Organisation de masse pour le patriotisme, l'ancrage de la citoyenneté et pour le travail (COMPACT-NIGER). Sous le thème inspirant de "Un million de personnes avec le Drapeau du Niger", cet événement mémorable a été orchestré pour marquer les 30 premiers jours de l'avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) au pouvoir.

L'objectif était clair : célébrer les succès du CNSP au cours de son premier mois au gouvernement. La réponse à l'appel à la mobilisation a été retentissante, avec de nombreuses personnes de tous horizons répondant présentes à cette manifestation patriotique d'envergure.

Les membres du CNSP étaient également présents, participant activement à cette célébration du patriotisme et de l'unité nationale.

Lors de cette occasion solennelle, le Colonel Major Abdourahamane Amadou, Ministre de la Jeunesse, des Sports, et des Arts, a pris la parole au nom du général de brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l'État et Président du CNSP. Il a exprimé la reconnaissance envers les organisateurs et les participants, soulignant que la bataille pour un Niger meilleur ne faisait que commencer. Le Colonel Major a insisté sur le rôle crucial du peuple nigérien dans la détermination du destin du pays et a proclamé avec force : "Tous unis, nous vaincrons."

Le secrétaire général de COMPACT-NIGER, Moussa Garba, a remis une lettre de recommandations au général Abdourahamane Tiani. Les attentes du peuple nigérien étaient claires : des mesures de justice sans équivoque contre ceux qui ont spolié le pays, un investissement dans l'armée, l'éducation et la santé, une répartition équitable des ressources minières et pétrolières pour le développement du pays. Une demande particulièrement prégnante était celle du départ immédiat de la France et la rupture de toutes les relations avec elle.

L'événement a été marqué par une profonde expression de joie et de détermination, symbolisant l'unité du peuple nigérien pour un avenir uni et prospère. Le Colonel Major a clairement exprimé le soutien indéfectible envers le CNSP tout en lançant un appel retentissant : le départ immédiat des forces armées françaises du sol nigérien.

Depuis le 26 juillet 2023, le Niger est dirigé par le CNSP sous la direction du général de brigade Abdourahamane Tiani. Ce rassemblement massif reflète l'engagement ferme du peuple nigérien envers son avenir et la construction d'une nation souveraine et prospère.

En septembre 2020, le Conseil des Ministres de la CEDEAO a adopté la Directive C/DIR.1/9/2020 relative aux spécifications harmonisées des carburants automobiles (essence et gasoil), qui a fixé l’application à partir du 1er janvier 2021 pour toutes les importations hors CEDEAO et à partir du 1er janvier 2025 pour la production émanant des raffineries locales de l’espace CEDEAO. Cette Directive a pour objectifs de promouvoir l’utilisation de carburants de meilleure qualité dans la région, de renforcer le commerce intrarégional de carburants, d’améliorer la qualité de l’air et de préserver la santé des populations à travers la réduction de la pollution émanant des véhicules.

Ainsi, afin d’examiner les actions entreprises par chaque Etat membre pour l’application de cette Directive, la Commission de la CEDEAO à travers la Direction de l’Energie et des Mines, a organisé, du 21 au 22 juin 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire, un atelier régional qui a réuni les Experts des Ministères en charge des Hydrocarbures, des organes de régulation du secteur pétrolier aval, des raffineries et des partenaires techniques.

Concernant l’état de mise en œuvre actuelle de la Directive, il est ressorti des travaux que présentement le Cap vert, le Ghana et le Bénin ont transposé la Directive dans leur législation nationale avec une application effective. Le Nigéria a aussi inscrit dans sa nouvelle loi pétrolière adopté en 2021, le passage à 50 ppm de niveau de soufre dans le gasoil et l’essence, mais l’application effective débutera au cours du 4ème trimestre 2023. Des efforts sont également en cours au niveau de plusieurs autres Etats membres de la CEDEAO pour la transposition et la mise en œuvre de la Directive. 

En ce qui concerne la production locale de carburant, les raffineries locales notamment la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR), la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ) et la Société Africaine de Raffinage (SAR), ont déployé des efforts pour réaliser les études techniques et réunir les financements nécessaires pour leur mise à niveau afin de respecter l’échéance du 1er janvier 2025 même si quelques difficultés subsistent. 

Au terme de la réunion, des recommandations importantes ont été formulées à l’endroit des Etats membres, de la CEDEAO et des partenaires techniques. Pour ce qui concerne les pays, il leur a été demandé de prendre immédiatement les dispositions nécessaires pour la transposition de la Directive dans les législations nationales sur l’importation de carburants hors de l’espace CEDEAO et de transmettre à la commission de la CEDEAO, les plans détaillés, le planning des investissements à réaliser par les raffineries locales pour leur mise à niveau. Quant à la CEDEAO, elle devra poursuivre la sensibilisation des Etats membres et créer un cadre d’échanges, de partage d’expérience et de renforcement des capacités techniques des Etats membres pour la mise en œuvre efficiente de la Directive. Enfin, les partenaires techniques ont été invités à apporter tout le concours nécessaire à la CEDEAO et aux Etats membres pour la mise en œuvre diligente des actions relatives à l’application de la Directive.  

La réunion a permis également aux Etats membres de s’imprégner de la Directive C/DIR.1/9/2020 relative aux limites d’émission des gaz et particules par les véhicules et de l’expérience de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (CEAE) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) dans le processus migration vers des teneurs en soufre à 50 ppm dans les carburants ainsi que les facteurs de succès.

Direction de la Communication / Commission de la CEDEAO

Source : https://www.lesahel.org

 

La 28ème édition du tournoi de Football des grandes vacances de Yantala a débuté le samedi 22 Août 2020 sur le terrain de l’école primaire Yantala 1. La cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée dans une ambiance empreinte de chaleur, a enregistré la participation du président de la délégation spéciale de Niamey, M. Mouctar Mamoudou, ainsi que le directeur général de Niger Poste, M. Idrissa Kané et le président du Comité d’Organisation dudit tournoi, M. Amadou Hassane Bello.

Le TGV de Yantala se veut un cadre d’échanges et de fraternité entre les jeunes de ce vaste quartier de la commune I et des autres quartiers de la capitale. Des années 90 à aujourd’hui, le tournoi a répondu aux attentes  de l’ensemble des amateurs du ballon  rond de Niamey et ses environnants.

La rencontre d’ouverture avait mis aux prises l’équipe de l’Ardent FC à celle de Mac FC. A l’issue de la rencontre, l’équipe de l’Ardent s’est imposé sur un score de 2 buts à 0.

En effet, il est important de souligner que la présente édition du TGV de Yantala a enregistré un nombre remarquable des équipes qui se sont prononcées afin de prendre part au tournoi. Le Comité d’organisation a, comme à l’accoutumée retenu 16 équipes. D’après M. Pedro le vice-président du comité d’organisation, le TGV de Yantala suscite de plus en plus d’engouement chez les amateurs du football.

Il a par ailleurs indiqué que le tournoi est ouvert à toute la ville de Niamey. A cet effet, il a rappelé que par le passé des équipes de la région de Dosso participaient au tournoi, mais cette année, toutes les équipes sont issues de la ville de Niamey. En effet chaque  période de grandes vacances, cette activité sportive est organisée afin de mettre les jeunes talents en compétition, M. Pedro a expliqué les circonstances dans lesquelles la présente édition est organisée.

Revenant sur la sélection des équipes, M. Pedro a noté que des matchs préliminaires ont été organisés en vue de sélectionner les 16 meilleures équipes qui vont participer à la compétition. Le frais de participation est fixé à 65 000 FCFA par équipe. Retenons aussi que la compétition se déroule en 4 phases. Quant à la première phase  consacrée  aux matchs de poule, elle a d’ores et déjà débuté, tandis que la seconde est réservée au quart de finale, ensuite la demi-finale et enfin la finale qui est prévue pour le 26 Septembre prochain.

Issa Bangaré Mamane Sani (Stagiaire)

03 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/

Cette reconnaissance et nomination de Chef de file de l’Opposition ne seraient pas fortuites et ne datent pas d’aujourd’hui. C’est une disposition qui existait bel et bien dans notre Loi fondamentale depuis fort longtemps, dont Issoufou Mahamadou, ancien président de la République a toujours refusé de reconnaître ce statut au président Hama Amadou de Moden Fa/ Lumana-Africa depuis les élections bancales qu’il a organisées en 2016. Aujourd’hui si le président de la République Mohamed Bazoum reconnaît le statut de l’opposition et nomme un Chef de file de l’Opposition, ce ne serait pas un fait de hasard.

Le gouvernement aurait l’intention d’envoyer un projet de loi à la prochaine session de l’Assemblée Nationale pour la création d’un Sénat. Pour faire passer ce projet de loi, il faut avoir les 2/3 de députés. Le Pnds-Tarayya n’a pas ces 2/3 à lui seul, il lui faut obligatoirement composer avec un parti qui a le plus de députés après lui. Or ce parti est le Moden Fa/Lumana- Africa du président Hama Amadou, l’ennemi juré de l’ex président Issoufou Mahamadou et son parti le Pnds-Tarayya, qui n’a d’ailleurs jamais reconnu ce statut de Chef de file de l’Opposition à Hama Amadou, l’autorité morale du Moden Fa/Lumana. Sinon pourquoi le président Mohamed Bazoum a attendu tout ce temps pour reconnaître ce statut au chef de file de l’Opposition suivi de la nomination d’un président du Moden Fa à ce poste constitutionnel. Comme l’a dit un dignitaire du Pnds «Les textes et les lois qui doivent s’adapter à Ceux de Tarayya, fin de citation».

Voilà en quelques lignes, selon toujours les observateurs les raisons de cette reconnaissance et nomination du Chef de file de l’Opposition, qui revient de droit à parti politique Lumana de Hama Amadou.

Arouna Y.

On a coutume de dire chez nous qu’il n’y a pas de mauvais Roi ; il n’y a que de mauvais conseillers. C’est bien le cas d’actualiser cette maxime dans le contexte très éprouvant que vit notre pays sur tous les fronts. Depuis les dix années sans partage passées par Mahamadou Issoufou à la tête de ce pays, plusieurs nigériens, de fortes voix, se sont mués en griots potentiels pour servir le culte de la personnalité. Le caractère mégalomane de Mahamadou Issoufou a très bien entretenu cette pratique au point où, qu’il pose de bons actes ou qu’il gaffe, personne ne peut lever le petit doigt pour le ramener à la raison. Aujourd’hui, c’est autour du président Bazoum que ce culte est entretenu.

Editorialistes chevronnés ou analystes de longues heures, ils sont nombreux les confrères et autres sbires qui ne tarissent pas en éloges pour chanter la gouvernance du président Bazoum. Pour cette fin d’année, on présente le bout de gouvernance du président Bazoum comme une réussite parfaite dans presque tous les secteurs d’activités du pays. S’il vous plait, êtes-vous réellement conscients que le président Bazoum a, en quelques mois de gouvernance, posé les jalons du développement de ce pays ? Où est partie l’objectivité dans l’esprit des nigériens ? Après dix années de gouvernance, on s’aperçoit de plus en plus que l’ex président Issoufou a fait plus de mal que de biens pour ce pays. Que dire alors de ces quelques jours que le président Mohamed Bazoum vient de passer à la tête du Niger ?

Soyons tout simplement objectifs et, en disant la vérité au président Bazoum, c’est plutôt l’aider à corriger ses erreurs pour mieux gouverner ce pays. Un autre adage de chez nous dit que dire la vérité vaut mieux qu’une mauvaise prière. Ceci dit, Bazoum est en train de reconduire certains péchés commis par Issoufou et il serait bien d’attirer son attention sur cet aspect. Il s’agit notamment de cette complicité tacite entretenue autour de grands voleurs du pays. Dix années durant, l’ex président Issoufou a protégé des hommes qui ont saccagé les ressources de ce pays dans la plus grande impunité. Ceci se matérialise dans la reconduction de ces voleurs à de hauts postes de responsabilité où ils sont encore beaucoup plus intouchables. Dans tous les ministères, dans toutes les sociétés d’état, des hommes connus pour s’être amusés avec les deniers publics sont encore repris par le président Mohamed Bazoum. L’on sait du reste qu’il est fortement influencé par le président Issoufou. Cependant on était loin d’imaginer que Bazoum se laisserait mener jusque dans le choix de ses collaborateurs. De surcroît des gens ayant volé le pays au vu et au su de tout le monde. Sur ce plan, revenons à la raison pour faire comprendre à Bazoum Mohamed qu’il est en train de pécher en eaux troubles. La seconde erreur est relativement imbriquée dans la première. Il s’agit d’une promesse qu’il a faite et qui a embarqué beaucoup de nigériens derrière lui. Il s’agit de la lutte contre les délinquants économiques. En effet, les nigériens avaient été tellement frustrés par la gabegie entretenue par Issoufou qu’ils se sont levés comme un seul homme pour applaudir le président Bazoum Mohamed quand il a affiché sa volonté de réparer ce tort fait à la nation. Surtout que très vite, la mise à nue du dossier Ibou Karadjé a donné des signaux forts sur ce plan. Malheureusement, là aussi, Bazoum s’est très vite rétracté. Parmi les grands noms qui avaient été annoncé dans certains dossiers, absolument aucun n’a été inquiété. La bombe attendue et souhaitée par les nigériens pour être pédagogique n’a absolument pas suivi. Ici aussi disons la vérité au président Mohamed Bazoum. Qu’il sache qu’en abandonnant ce chantier de lutte contre les délinquants économiques de l’ère Issoufou, il perd dans le même temps la confiance des centaines de milliers de nigériens. Sur ce plan, c’est véritablement raté et n’ayons pas peur de le lui dire ; qu’il se reprenne ou pas, dans tous les cas nous lui aurons servi la vérité telle qu’elle est appréhendée par le peuple.

Un autre domaine où le président Bazoum a lamentablement échoué est le choix des hommes. Franchement, là aussi, les nigériens n’ont jamais imaginé que le président Bazoum choisirai ses collaborateurs sur la base du népotisme perpétré et entretenu par Issoufou Mahamadou. Au fait, depuis qu’un président de la République a fait comprendre que «Qui a jamais nommé quelqu’un qu’il ne connait pas ?», le népotisme a été comme légalisé au Niger. Le président Issoufou n’est jamais sorti de son cercle étriqué et familial pour nommer à des postes de responsabilité. Il a certes donné quelques strapontins à ses partis alliés. Cependant, l’essentiel des postes juteux ont été partagé entre parents, amis et connaissances au grand dam de toute notion de compétence. C’était ainsi que de piètres individus ont régné à des postes de responsabilité où ils se sont cramponnés durant dix années. Au lieu de corriger cette grossière erreur, le président Bazoum a reconduit les mêmes pratiques. Avec l’influence quasitotale de l’ex président Issoufou Mahamadou dans ce domaine, seule les gens du PNDS trônent aujourd’hui à la tête de services et autres institutions de l’Etat. C’est à se demander si réellement les gens ont conscience qu’il s’agit d’une véritable violation des dispositions constitutionnelles ? Cette pratique n’est rien d’autre que de l’exclusion politique car, beaucoup de cadres compétents qui se trouvent éloignés des postes de responsabilités au détriment de piètres affabulateurs promus par le jeu de la politique politicienne Et, c’est avec de telles pratiques que des zélateurs présentent la gouvernance de Bazoum comme un exemple de démocratie. Cela ne surprend nullement du moment où, malgré les ratés enregistrés sous Issoufou, son règne a été consacré comme une académie démocratique. C’est le lieu d’attirer l’attention du président Mohamed Bazoum en lui faisant comprendre que sa démocratie n’a rien à avoir de positif. Il se doit d’abandonner cette pratique qui consacre l’exclusion politique et qui ternit sa démocratie.

Enfin l’autre grand raté dans la gouvernance de Bazoum est cette propension à se laisser traîner comme une chèvre par l’ex président Issoufou et ses sbires. Combien de contradictions le président Bazoum a-t-il servies quant à ses propres convictions ? Tout récemment, c’est avec une gêne non masquée qu’il est sorti en pleine contradiction avec ses idéaux, louant la présence des troupes françaises au Niger. C’est un chant en faveur de l’impérialisme, une option que jamais les nigériens n’ont imaginé qu’il embrasserait. De ce côté, Bazoum a profondément déçu le peuple nigérien et on se doit de le lui dire. Somme toute, en attendant que les sbires et autres griots se débarrassent de leur discours caressant, nous osons espérer que le président Mohamed Bazoum luimême prenne conscience des ratés inhérents à sa gouvernance. Les conseillers de mauvais augure prolifèrent et il faut s’en méfier.

Kaillo

 

Subversions au sein du MNSD-Nassara :  Seini Oumarou, incapable de quitte la « mangeoire » ?

Le grand exploit du Pnds c’est d’avoir réussi, depuis qu’il a compris qu’il n’avait aucune chance d’arriver au pouvoir tant que le Mnsd pouvait rester soudé, que de faire exploser le Mnsd en séparant Tandja de son ami, compagnon et fidèle lieutenant, Hama Amadou, cet homme qui avait loyalement combattu à ses côtés pendant plus de vingt ans. Depuis, le Pnds si stratège, réussit à ôter au parti la force de sa cohésion, à détruire son âme. Il faut reconnaitre que ce fut un coup de maître et le parti d’Issoufou Mahamadou, dans ce qu’il doit faire pour accéder au pouvoir a su manoeuvrer pour diviser un adversaire coriace, un adversaire de taille en le fragilisant par un tel coup qui est dans le jeu politique tout à fait compréhensible, tant pis si l’adversaire aura fait montre d’une certaine immaturité pour ne pas comprendre qu’il lui serait fatal de prêter le flanc pour céder aux assauts d’adversaires qui s’emploient à le dynamiter. A la suite de cette action, le Mnsd, affectueusement appelé le grand baobab finit par se fracasser et de ses flancs endoloris, se créa le Moden-Fa Lumana de Hama Amadou qui se révéla une force politique incontournable de l’échiquier et qui permit au Pnds qui se lie d’amitié politique avec lui, pour accéder au pouvoir. Le Pnds faisait alors montre d’une grande intelligence politique pour lever les barrières qui lui obstruaient la voie pour aller au pouvoir.

Dans sa participation au pouvoir de la Renaissance, le parti de Hama Amadou, outré par les attitudes inamicales du Pnds qui, à sa place, veut choisir en son sein, finit par quitter l’alliance qu’il porta au pouvoir pour rejoindre l’Opposition qu’il est décidé à assumer, depuis qu’il a décidé de s’éloigner de la gestion du pouvoir sous la guidance des socialistes. Ses militantes et ses militants, avec courage, avaient adhéré à cette décision politique importante, même si quelques militants, pour des intérêts personnels, avaient choisi de se rebeller contre cette option pour rester dans l’alliance pour picorer quelques grains. Rusant sur la possibilité d’une candidature rejetée, pour les motifs que l’on sait, Seïni Oumarou, stratégiquement, s’était rapproché du Moden-Fa Lumana et de toute l’opposition dans le cadre d’une Alliance, la COPA 2016, alliance pour laquelle, il cessa de briller depuis qu’après les résultats du premier tour il se voit propulsé en 3e position, mis hors de course, et mettant fin à ses ambitions présidentielles. Mis hors du jeu, il s’éloigna de l’Alliance, n’exprimant aucun intérêt pour continuer à s’inscrire dans le débat de l’Opposition, allant même jusqu’à être tenté de quitter carrément l’opposition, enivré par le fumet du pouvoir auquel il ne peut résister. Mais alors qu’Albadé Abouba veut ravir la vedette à Seïni Oumarou pour aller à la mangeoire, les deux hommes qui incarnent le directoire du parti, se disputant la légitimité du parti, finirent par croiser le fer, par une confrontation judiciaire qui les pousse devant les tribunaux. De cette saga, Albadé Abouba, céda et créa son propre parti politique, le Mouvement Populaire pour la République (MPR-Jamhuriya). Au regard du nombre de députés qu’il réussit à rafler alors qu’il venait juste d’être créé, le Mpr, réussi à prouver le leadership de son président et par là même, l’envergure d’un parti décidé à disputer sa place sur l’échiquier. Après le Moden-Fa Lumana, c’est un autre grand parti qui vient de sortir des flancs du Mnsd, toute chose qui montre la représentativité du parti de Tandja Mamoudou qui a eu tort de se laisser diviser pour voir son poids se disloquer, au profit d’un Pnds qui se sert de ses divisions. Le Pnds avait ainsi su jouer pour affaiblir davantage le parti qu’il craint le plus. Malheureusement, les choses ne vont pas s’arrêter là, car au-delà de ces partis, d’autres sont nés de ces partis issus du Mnsd à la suite de divergences entre les personnalités qui les composent. Ladan Tchana a créé son parti, Alama Oumarou a créé son parti, Tahirou Guimba aussi. Amadou Salifou n’est pas en reste. Et la déconfiture continue pour le Mnsd qui était pourtant le parti le plus ancré dans le peuple, incarnant sa diversité et la force des différences qui le composent. C’est le grand mal qu’il ne fallait commettre pour le pays et pour sa cohésion, sans doute aussi pour sa démocratie.

Mais il se trouve que pour le Mnsd ce n’est pas la fin du calvaire. Aujourd’hui encore, il est secoué par de grandes agitations à l’intérieur, avec des structures, en tout cas considérées comme telles, à la suite de déclarations à des niveaux régionales qui retirent au président du parti, leur confiance, allant souvent jusqu’à contester les conditions dans lesquelles, le dernier congrès du parti s’était tenu à Tahoua. Le vent contestataire souffle depuis quelques temps sur le baobab rabougris, nostalgique de son passé récent, appelé à contenir les assauts de dissidents ou de forces antagoniques qui le secouent depuis des semaines et ce à l’approche d’élections générales comme si cette situation devrait arranger quelqu’un.

Jusqu’à quand Seïni et le Mnsd résisteront à la fronde ?

Il est regrettable de constater que dans sa gestion Seïni Oumarou, incapable de fédérer les énergies du parti autour de son leadership, a plutôt réussi à se faire trop d’ennemis dans le parti. Et c’est malheureusement dans toutes les sections qu’il est contesté, à tort sans doute le plus souvent, mais sans que d’autres n’aient de raisons objectives pour motiver leur insubordination à son autorité politique. Pour ceux-là, le Mnsd a porté des valeurs, pour le Niger et pour la démocratie, et ils ne peuvent pas comprendre que pour le désir d’aller manger avec le prince, ils renient leur passé de gloire, leurs convictions, les valeurs qui ont toujours fondé leurs combats politiques pour le Niger grand dont ils rêvaient. Dès lors, pour beaucoup d’analystes, il ne peut qu’être difficile pour le Mnsd d’aller en rangs serrés dans les prochaines élections, car ils sont nombreux à Tillabéri, à Niamey, à Maradi, à Diffa, et certainement ailleurs aussi, à ne pas voter pour ce Mnsd des connivences et de la «complotide» qu’incarnerait Seïni Oumarou qui avait insulté ‘’Satan’’ et qui est retourné, nuitamment, manger avec lui sans jamais avoir la nausée de son parasitisme qui humilie le militant Nassara si fier de lui il y a pas longtemps.

Au Mnsd le ver est donc dans le fruit. Le virus de sa désagrégation l’a profondément ruiné au point où, aujourd’hui, l’on ne peut être sûr de rien dans le parti. Et le parti pour y faire face n’a plus que la dictature, perdant toute possibilité d’une solution raisonnée de son problème. D’une certaine manière, Seïni Oumarou est victime de sa propre politique faite souvent de malveillance. Pourquoi soutenir le faux, même lorsqu’il peut servir son «ennemi», si tant est qu’il le serait ? Et voilà, chacun a son tour chez le coiffeur, puisqu’il semble que chacun, ne seraitce que pour s’apprêter pour une fête quelconque, devrait se faire coiffer un jour. La malveillance se paie aussi cash en politique et c’est pour cela que refusant ce qui lui arrivent aujourd’hui – à lui et à son parti – ils sont nombreux les Nigériens à condamner les actes de sabotage qui le visent, car à l’approche d’une élection, on ne peut pas, si tant est qu’on aime son parti, pousser son propre parti dans des situations aussi inconfortables. Ces genres d’individus, il faut les bannir dans nos démocraties, car ils sont les vecteurs du recul de notre démocratie. Au même moment, pour gouverner les partis, il faut savoir le faire avec dignité, en s’élevant à la hauteur des responsabilités politiques qu’une telle fonction impose pour que l’ensemble des militants se retrouve à travers les actes qu’on pose, à travers les discours que l’on tient. Le Mnsd vit donc des moments difficiles, notamment avec les foules, ici et là, qui contestent le leadership de son président qui semble pousser, par quelque déficit, le parti à sa dégringolade, à une chute irréparable. Le Mnsd, assurément, rentre dans ses élections divisé, pour ne révéler à l’issue des prochaines élections qu’une portion congrue d’un parti squelettique, émacié par la grave érosion que les doutes qui l’ont habité ont fini par provoquer en lui. Mais il va sans dire que le Mnsd n’est pas seule à vivre ces malaises. Cela relève-t-il d’une stratégie d’un candidat qui a peur, et qui ne se fait plus confiance ?

Vigilance chez Albadé…

A son congrès d’investiture, par la rutilance des couleurs, et la grande euphorie qui s’est emparé des militantes et des militants, devant un leader pour lequel, alliés et amis, avaient des mots doux et gentils, l’on pourrait croire avoir vu un parti qui se porte mieux, après avoir vécu lui aussi, des agitations de la part de certains de ses responsables que le parti a réussi à éjecter à son sein pour le guérir de vermines nuisibles. On a vu des ascensions fulgurantes dans la hiérarchie politique du parti au dernier congrès, quelques réglages qui sonnent comme un ajustement, pour ne pas dire comme une chirurgie qui soigne le parti de ses malaises. Pourtant, à regarder de près, on peut croire que le virus, si sournois, aurait réussi, à s’inoculer dans le corps du parti, en intégrant certaines de ses parties sensibles. Le corps du Mpr-Jamhuriya, pourrait, alors qu’on le juge si fort et si bien portant, malade, comme d’un VIH, qui peut, dormir tranquillement dans le corps, le détruisant sournoisement et intérieurement, jusqu’au jour où, ayant fini par l’affaiblir, il lui déclare la guerre finale, pour achever le grand corps malade qu’il avait grignoté des mois, voire des années durant. C’est dire qu’un jour ou l’autre, il n’est pas exclu que d’autres responsables politiques, révèlent à Albadé leur vrai visage, eux qui ont su le tromper à prendre en otage son parti, en occupant quelques postes de responsabilités somme toute stratégiques.

Le président du Mpr-Jamhuriya doit sans doute redoubler de vigilance pour surveiller son appareil, car peut-on l’apprendre, bien de saboteurs, l’auraient envahi. Et ils peuvent sortir au mauvais moment pour nourrir les hostilités et pousser le parti dans des agitations qui pourraient lui être fatales.

Comme quoi, Albadé et le Mpr Jamhuriya ne seraient pas à bout de leurs soucis…

A.I

Depuis plus d’un an qu’il est à la tête de l’État, Bazoum Mohamed n’a toujours pas démissionné de la présidence du Pnds Tarayya. Une obligation pourtant constitutionnelle à laquelle il ne semble pas particulièrement pressé de sacrifier. Mais il va bien falloir s’y résoudre puisqu’au sein du parti, ça grouille ces derniers temps. Le parti se prépare activement pour le prochain congrès annoncé pour décembre 2022 et on ne peut dire que les choses s’annoncent sous les meilleurs auspices pour certains seconds couteaux.

Après Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed, la course à la présidence du Pnds Tarayya est désormais ouverte à plusieurs courants. Déjà, trois noms sont avancés. D’abord Hassoumi Massoudou, la matière grise du parti, celui qui n’a jamais hésité à aller au charbon, faisant le bonheur des militants qui trouvent en l’homme et en ses qualités, le modèle idéal. Massoudou est notamment connu pour son intelligence et son courage à affronter les situations les plus critiques pour le parti. Bien évidemment, au regard de ses faits d’armes et de tout ce qu’il représente pour le parti, celui qui est aujourd’hui vice-président du Pnds Tarayya se voit nécessairement à la tête du parti rose après Bazoum. Sur son chemin, escarpé, il y a un certain Kalla Hankouraou, l’idéologue du parti. Si certains voient en cet homme un vieux qui serait bon à être mis au placard, il est bon de savoir que cet homme est à la base du recrutement d’un grand nombre de leaders du Pnds Tarayya. C’est lui, depuis ses études en France, a enrôlé, faisant parfois maison par maison pour démarcher des cadres et les convaincre d’adhérer au parti rose. Il aspire, aujourd’hui, à devenir le troisième président du Pnds. Une ambition justifiée d’autant plus qu’autour de Hankouraou, d’autres arguments, peut-être discutables, sont avancés. On annonce que Kalla Hankouraou serait déterminé à arracher le poste dea président du parti car pour lui, après Tahoua et Zinder, c’est le tour de Maradi.

Hassoumi Massoudou et Kalla Hankouraou ne sont pas seuls à aiguiser leurs couteaux dans la perspective du prochain caongrès. Il y a également Pierre Foumakoye Gado, l’homme-lige de l’ancien président. Ministre du Pétrole d’Issoufou Mahamadou pendant 10 ans d’affilée, Foumakoye Gado a régulièrement justifié la confiance placée en lui par l’ancien président au point où on le dit être le seul qui peut garantir la maturité du projet d’Issoufou de construire à son fils, un destin présidentialiste. Autant dire que les quatre mois à venir constituent la «nuit» des longs couteaux au Pnds Tarayya. Si Foumakoye est élu président, ce que nombre d’observateurs avisés pronostiquent du fait de ses relations privilégiées avec l’ancien président qui garde encore une main sur le parti, Dosso gardera encore le poste de vice-président. À moins que Massoudou soit relégué à un palier en dessous pour laisser à Kalla Hankouraou la place de vice-président en guise de lot de consolation.

Les choses ne s’annoncent pas aussi simples pour les trois personnalités dont les noms sont avancés. Car, selon certaines indiscrétions, le rendez-vous de décembre sera aussi un congrès qui va permettre aux jeunes comme Sani Issoufou Mahamadou dit Abba, actuel ministre du Pétrole, de rejoindre le cercle du présidium. Le vieillissement a gagné le présidium du Pnds qui n’a pas d’autre choix que de s’ouvrir aux jeunes militants au risque de bloquer la possibilité d’une relève capable de faire face à des jeunes comme Ibrahim Yakoubou, Kassoum Moctar, Ladan Tchana, etc.

Les confrontations seront rudes. On sait bien que le parti a été créé par deux blocs qui se valent, celui de Bazoum Mohamed et celui d’Issoufou Mahamadou. Le camp Bazoum qui n’a pas un grand contrôle du parti va peut-être imposer un compromis en cédant la présidence du parti à Foumakoye Gado en échange d’un contrôle des coordinations de Diffa et Dosso. Quant à Hassoumi Massoudou, il va peut-être se contenter de demeurer viceprésident et Kalla, élevé au rang de SG du parti. Les deux étaient de farouches opposants à la candidature de Bazoum Mohamed qui, aujourd’hui, dispose des leviers de pouvoir pour prendre sa revanche.

Affaire à suivre.

Laboukoye

Le Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), M. Maty Elhadji Moussa a rendu visite hier matin à l’hôpital National de Niamey, aux blessés enregistrés lors des évènements de Tamou pour leur manifester la compassion  et la solidarité de l’Institution.

Sur la trentaine de blessés admis à l’hôpital National de Niamey, il ne reste que 4 qui sont sous traitement et dont état de santé est stable. 

À l’issue de la visite, M. Maty Elhadji Moussa a indiqué leur avoir  apporté le réconfort de la CNDH. « Nous sommes venus leur manifester notre compassion, solidarité  et soutien dans l’épreuve douloureuse qu’ils traversent», a déclaré M. Maty Elhadji Moussa. « Nous présentons nos condoléances à toutes les familles endeuillées. Nous souhaitons prompt rétablissement à tous les blessés», a dit le président de la CNDH.

M. Maty Elhadji Moussa a par ailleurs rappelé qu’au  moment des faits, il était  à Banjul  à la 73e session de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples. « Mais quand la triste nouvelle nous est parvenue, nous  avons observé une minute de  silence et de prières pour  marquer la solidarité africaine », a-t-il indiqué. Pour le président de la CNDH, autant les crimes et autres barbaries commises par les groupes terroristes sont à condamner, autant il faut saluer l’héroïsme et la bravoure, le courage, et le sacrifice consentis par les forces de défense et de sécurité qui assurent au quotidien la sécurité des personnes et des biens.  

Il a souligné que suite à ces  évènements, la CNDH n’est restée ni inactive ni indifférente. Elle a de ce fait  dépêché une mission  d’information sur le terrain pour collecter des données. Ainsi, la CNDH a décidé de s’auto s’saisir de la question afin de mener une enquête indépendante pour que jaillisse davantage la vérité et que l’Institution puisse jouer sa partition dans la recherche de la manifestation de la vérité.

Par Oumar Issoufou(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Les travaux de l’atelier d’identification et de validation des lignes budgétaires de financement public de la nutrition ont débuté hier matin à Niamey. L’objectif est d’analyser les allocations et dépenses publiques dédiées à la nutrition pour la période 2018−2020. C’est le Secrétaire général du Haut Commissariat à l’Initiative 3N, le colonel Maizama Abdoulaye qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier qui durera deux jours, en présence du Délégué de l’Union Européenne/chef de file des donateurs SUN, M. Tharcisse Nkunzimana, du représentant adjoint de la FAO et de plusieurs invités.

Al’ouverture de cet atelier, le Secrétaire général du Haut-commissariat à l’initiative HC3N a indiqué que, l’amélioration de l’état nutritionnel bénéficie, comme cela est traduit dans la Stratégie l’initiative 3N, d’un engagement politique fort. Aussi, le HC3N, en collaboration avec les partenaires au développement du Niger, ont élaboré et fait adopté en 2018, une Politique Nationale multisectorielle de Sécurité Nutritionnelle, PNSN 2017-2025, avec un premier plan d’action 2017-2020, puis un second couvrant la période 2021-2025. «Pour rappel, la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle (PNSN) et son Plan d’Action ont été lancés en Décembre 2018 par le Premier ministre d’alors, SE Brigi Rafini en présence de la Sous-Secrétaire des Nations Unies et Coordinatrice du Mouvement SUN pour le développement de la Nutrition, Mme Gerda Verburg», a-t-il dit.

Le colonel Maizama Abdoulaye a rappelé que l’étude intitulé «Cout de la Faim», conduite en 2018 par le HC3N avec la collaboration de l’ensemble des parties prenantes, a montré que, les coûts annuels associés à la sous nutrition chez l’enfant sont estimés à 289,7 milliards de FCFA par an, ce qui correspond à 7,1% du PIB annuel du Niger. Conscients de cette situation qui freine le développement du pays, les parties prenantes ont pris des engagements traduits sur une note de synthèse au terme du lancement de la Politique multisectorielle de nutrition, PNSN. Parmi les engagements pris par le Gouvernement du Niger, figurent selon le SG du HCI3N, la diffusion et vulgarisation de la PNSN et son Plan d’Action à tous les niveaux; la mise en place des instances de gouvernance et de suivi de la mise en œuvre de la PNSN, la contribution au financement du plan d’action de la PNSN au moins à hauteur de 15% sur ressources internes (budget national) chaque année, la remise de la nutrition au cœur des priorités dans les accords de coopération, la tenue une fois par an d’une réunion du Comité Interministériel d’Orientation (CIO) de l’Initiative 3N dédié à la nutrition, etc.

«Comme vous le constatez, entre 2016 et 2017, le budget total de nutrition a drastiquement baissé passant de 11,4 % en 2016 à 0,03% en 2017. Ainsi, pour atteindre les cibles de nutrition et augmenter l’efficacité et l’efficience des dépenses publiques en faveur de la nutrition, il y a lieu d’effectuer régulièrement cet exercice d’analyse budgétaire et en vulgariser les résultats sous forme de séminaires Gouvernemental et parlementaire», a-t-il conclu.

Auparavant, M.Tharcisse Nkunzimana DUE/ chef de file de donateurs SUN a souligné que, le présent exercice met en évidence la détermination du gouvernement à évaluer les progrès réalisés et à embrasser les défis à relever pour améliorer le financement public de la nutrition. Le mécanisme d’appui budgétaire mis en place par l’Union Européenne dans le cadre de la feuille de route 2020-2029 pour une reprise graduelle par l’Etat des financements de la prise en charge intégrée de la malnutrition aigüe sévère (PCIMAS), est un des multiples exemples qui illustre les efforts des PTFs à appuyer le gouvernement à davantage investir les ressources domestiques dans la nutrition. En effet, il a été démontré qu’un dollar investi dans la nutrition rapporte 16 dollars américains en termes de retour à l’investissement.

Le chef de file de donateurs SUN a également expliqué que cet exercice vient en complément à la cartographie des donateurs commanditée par la Délégation de l’Union Européenne au Niger et dont le rapport a été partagé à grande échelle l’année dernière. Cette étude a évalué les efforts d’investissements des donateurs réalisés sur la période 2018-2021. «Il en ressort globalement une augmentation progressive des investissements pour la nutrition avec une augmentation des financements consacrés au curatif au détriment de la prévention de la malnutrition. Dans le contexte actuel où le Niger fait face à de multiples défis et chocs tant soudains que structurels, les PTFs sont convaincus que, les approches de type Nexus Urgence-Développement-Paix aideront certainement mieux  pour répondre de façon éclairée aux besoins d’investissements pour la nutrition» a-t-il affirmé.

Nafissa Yahaya et Souleymane Hama Amadou (stagiaires)

Source : http://www.lesahel.org/

En visite de travail à Zinder, la Ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a décerné le 29 juin dernier des témoignages de satisfaction à certains agents qui se sont distingués dans le suivi, le contrôle forestier et faunique dans la région.

Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa  a également mis à la disposition de la Direction Régionale de l’Environnement un ensemble d’équipements et de brochures de sensibilisation offerts par les partenaires techniques et financiers aux équipes terrain pour renforcer la lutte contre la criminalité faunique.

Dans une brève intervention, la Ministre de l’Environnement et de la lutte contre la désertification a félicité et encouragé les cadres de l’Environnement pour leur sens élevé du devoir. Elle a également rendu un vibrant hommage aux autorités des régions de Zinder et Diffa qui jouent un rôle déterminant dans la lutte contre la

criminalité environnementale et faunique dans leurs régions respectives ainsi que les partenaires techniques et financiers qui apportent leur précieuse contribution dans le cadre de la conservation et la lutte contre le trafic illégal de certaines espèces de la faune mondialement protégées en l’occurrence l’ONG Noé et ZSL.

Le 30 Mai 2022, rappelle-t-on, deux braconniers ont été interpellés par les agents forestiers de Tanout en possession de quatre gazelles dorcas et d’une outarde dans la Réserve naturelle nationale de Termit Tin Touma.

A travers cette interpellation et leur traduction devant les Instances judiciaires, le Niger est en train de gagner la confiance de la communauté internationale en matière de respect et d’application effective des textes nationaux et internationaux sur la protection de la faune. 

Sido YacoubaANP-ONEP / Zinder

Sur les chantiers de Tahoua Sakola : «Tous les travaux seront achevés au plus tard le 30 novembre 2017», assure le directeur régional de l'Equipement C’est un nuage de poussière aperçu depuis les environs de Founkoye qui nous accueille à notre arrivée à Tahoua. Entre Founkoye et la capitale de l’Ader, sur notre gauche, on remarque une base-vie emplie de tas de graviers, de camions, de citernes et autres machines. L’activité humaine y est intense, même vue de loin : c’est la base-vie de l’entreprise chargée des grands chantiers de Tahoua Sakola. Nous avançons vers la ville dont l’entrée est barrée par une déviation sur la gauche.

Nous rebroussons chemin à pied pour observer la perspective de l’artère principale de Tahoua sur laquelle s’activent des camions, Caterpillar, compacteurs, citernes, 4x4 de contrôle ainsi que de nombreux travailleurs. Ici, on procède aux travaux de terrassement ; là à l’extraction de blocs de pierre pour creuser les futurs canaux d’évacuation des eaux ; plus loin, des citernes arrosent la chaussée et des employés sont très affairés.

L’enjeu ? Finir les grands chantiers de Tahoua Sakola avant le 30 novembre 2017, dans la perspective de la fête tournante du 18 décembre que Tahoua va abriter cette année. Les travaux en cours sont de deux ordres, selon le directeur régional de l’Equipement, M. Amani Mamane.

Selon des indiscrétions concernant l’affaire dite désormais ‘’Affaire Ibou Karadjé’’, comme nous l’annoncions dans l’une de nos parutions de la semaine passée, l’accusé serait sur le point d’obtenir la liberté provisoire. Et ce dès la semaine prochaine. Dans un pays où le provisoire est le plus souvent définitif, on s’achemine peut-être vers l’abandon de cette affaire l’opération ‘’ba sani ba sabo’’ connaîtra-t-il le même sort que l’opération ‘’boulala’’ ? Toujours selon ces indiscrétions, cette affaire risque d’éclabousser des personnes proches de l’ancien président et des hautes personnalités de son régime. Le jeune homme Ibou Karadjé menacerait de faire des révélations si toute fois l’on continue à le harceler ou le charger de certaines fausses accusassions qu’il n’a jamais commises durant tout le temps qu’il a eu à passer à la présidence de la République en tant que directeur de transport et du matériel. D’après des informations de dernières minutes, il parait qu’après des perquisitions à son domicile, de fausse monnaie on été retrouvée chez lui. Son entourage et beaucoup d’observateurs disent ne pas croire à ces accusations, car tout l’argent qu’il prenait, venait du Trésor national pour le compte de la présidence de la République. Au-delà de ce que pensent son entourage et observateurs, il faut noter que cette affaire de fausse monnaie est pleine de signification. Des nouvelles dispositions du Code pénal en la matière sont dures et très contraignantes. Si dans l’affaire de détournement, de faux et usage de faux et en tenant compte des probables pressions de ceux qui ne souhaitent les déballages, Ibou peut bénéficier de la liberté provisoire, dans le cas de la fausse monnaie, cela paraît difficile. On a l’impression que c’est une lutte acharnée que se livrent ceux qui veulent coûte que coûte enterrer cette affaire et ceux qui estiment tenir le bon bout pour commencer l’assainissement et faire payer les délinquants.

AI

Le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, Sani Issoufou Mahamadou, alias Abba, probablement, le ministre le plus puissant du Gouvernement d’Ouhoumoud Mahamadou, peut tout se permettre au Niger. En effet, il n’est pas n’importe qui au Niger, mais bien le fils de l’ancien président, Issoufou Mahamadou, qui a régné sur le pays durant une décennie. Faut-il le rappeler, avant de quitter définitivement le pouvoir (dans la forme, bien entendu, car dans les faits, il est omniprésent dans la gestion actuelle du pouvoir), il avait pris le soin d’assurer ses arrières en pesant de tout son poids pour faire nommer son rejeton au poste de Ministre du Pétrole, qui était détenu, sous son règne, par un de ses fidèles lieutenants, Foumakoye Gado. Certainement qu’il y avait beaucoup à découvrir au niveau de ce ministère-clé, au regard sans doute de la gestion patrimoniale du régime de la renaissance orchestrée pendant une dizaine d’années. On disait même qu’une grande partie de la production pétrolière du Niger aurait été hypothéquée pour de nombreuses années auprès de certaines institutions financières internationales. Et pour cacher toute cette forêt dense d’affaires louches, qui mieux que le fiston après le valet ? On savait aussi que sur la nomination du titulaire de ce ministère, plusieurs noms du parti rose avaient circulé avec des profils adéquats pour ce poste, mais, au finish, c’est le ‘’Boss’’ Issoufou, comme toujours, qui tranche en dernier ressort.

Après ces brefs rappels pour baliser, un peu, le terrain, l’on en vient, à présent, à cette décision surprenante de suspension de délivrance d’autorisations de mise en exploitation de stations-services dans la capitale, Niamey, prise par le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, Sani Issoufou Mahamadou. C’est vraiment extraordinaire de la part ce prince enfant gâté, qui cherche à chier sur la république par cette mesure étonnante, mais non dénuée d’intérêts personnels ! En effet, sans avoir procédé à un diagnostic général de la question de la prolifération des stations-services à Niamey pour en connaître les causes, le fiston Ministre a manqué-là, une bonne occasion de celer son incompétence notoire à diriger une entité pareille. Il oublie ou feint d’oublier que ce phénomène de pullulement de ventes d’hydrocarbures dans la capitale n’est qu’une simple conséquence de l’inconséquence politique dans la gestion de ce dossier par le régime de son père-président. Toutes ces dérives actuelles dans ce domaine sont la résultante de la gestion du régime de la renaissance de son père-président. C’est sous le règne de son père le président que toutes ces autorisations pléthoriques avaient été délivrées au profit d’une clientèle politique bien déterminée. D’immenses fortunes se sont bâties dans le pétrole, et c’est aujourd’hui seulement que le Ministre Abba Issoufou trouve que c’est trop et dangereux pour la sécurité ! Hey, de qui se fout-on dans cette histoire digne d’un vaudeville de campagne dans toute sa grossièreté et dans toute sa dimension grotesque ?

Qui sont aujourd’hui les propriétaires de ces stations-services qui poussent comme des champignons à tout coin de rue de Niamey, qui achètent à prix d’or de vieilles concessions en situation successorale pour y ériger des pompes ? A quel parti politique appartiennent-ils ? Où était le Ministre Abba, lorsque, plusieurs fois, des riverains s’opposaient à la construction de stations-services dans les zones habitables, mais en vain, car, la trop grande influence de ce puissant lobby lui assure tout ? C’est aujourd’hui seulement que l’on découvre que cela est dangereux et qu’il faut l’arrêter ! Après avoir fait essaimer ces stations-services dans la capitale assez suffisamment (même les distances de séparation légales entre stations-services sont foulées aux pieds), on vient, curieusement et grossièrement décréter la fin de la récréation par un arrêté qui sonne comme un édit royal, signé du prince héritier du Trône de ‘’Sa Majesté Issoufou Mahamadou 1er’’ ! Quid de toutes ces stations-services installées en violation flagrante de la législation en la matière ? Pauvre Niger, il aura fallu que tout le mal soit définitivement installé pour que l’on veuille le combattre aujourd’hui ! Oui, le Ministre Abba a aussi ses propres raisons que la Raison ne sait pas, dit-on souvent ! Et s’il s’agissait d’une mesure commanditée par les leaders du secteur en vue d’asseoir leur hégémonie monopolistique dans ce trafic très lucratif d’hydrocarbures ? Qui a, aujourd’hui, intérêt à cette mesure de suspension des autorisations de permis de ventes d’hydrocarbures ? voyez-vous, toute la supercherie du Ministre du Pétrole est grotesquement cousue de fil blanc, car, l’on voit bien qu’elle vise tout simplement au maintien d’une certaine position dominante actuelle que l’on voudrait soustraire à une concurrence de plus en plus féroce. Faux, il n’agissait point de la dangerosité de l’activité en question, mais bien pour des raisons bassement sordides de participation à une entreprise de maintien de position dominante au bénéfice d’une clientèle politique donnée qui en contrôle, aujourd’hui, toute l’économie ! C’est de la poudre aux yeux, du pipo que l’on dise agir pour la sécurité des gens, mais, en réalité, on fait le jeu de ses propres intérêts, quand l’on sait toute l’énormité des fortunes issues de cette traite et surtout la grande capacité corruptive digne d’un film du grand cinéaste ivoirien, Sidiki Bakaba. Au regard de tout ce qui précède, l’on ne saurait s’empêcher de suspecter le Ministre Abba de participation ou de prise d’intérêts privés dans cette affaire, car, on ne voit guère d’autres explications plus plausibles que cette situation du ‘’Médecin de Gafiré’’, du médecin après la mort. Voilà, chers lecteurs, de façon succincte, les tenants et aboutissants de cette mesure de suspension de délivrance d’autorisation de mise en exploitation des stations-services dans la capitale. On avait connu, par le passé, dans le monde, les rejetons présidentiels ‘’Papa m’a dit’’, aujourd’hui, au Niger, on découvre des fistons de ce genre ‘’Papa est là’’, et la figure d’un Abba Issoufou en est, sans doute, la parfaite illustration. C’est tout simplement triste pour le Niger !

Sanda

Dans le cadre du Projet Médias Sahel, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) en partenariat avec CFI Développement Médias a organisé hier à Niamey, un symposium et un atelier multi-acteurs sur le renforcement de l’information dans les zones de conflits armés au Niger. Cette rencontre d’échanges qui intervient après celles tenues dans les régions de Diffa et de Tahoua vise le renforcement de capacités des acteurs impliqués dans la gestion de la sécurité. C’est le président du Conseil Supérieur de la Communication, Dr Kabir Sani qui a présidé l’ouverture des travaux.

La présente activité vise à ce que le système médiatique au sens large soit défendu, promu et amélioré dans la perspective d’une résolution des conflits et d’une réduction de l’impact de la violence armée sur toutes les catégories sociales et sur tous les citoyens nigériens. Le symposium vise d’une part à les mobiliser et obtenir l’engagement formel de tous les acteurs à s’impliquer sur la thématique de l’information dans les zones de conflits armés, d’autre part à identifier des réponses pratiques permettant de défendre et promouvoir l’information.

A l’ouverture des travaux, le président du Conseil Supérieur de la Communication a indiqué que son institution est sans cesse interpellée par rapport au déficit d’information souvent enregistré dans les zones de conflits ainsi qu’à la qualité de celle-ci véhiculée à travers les canaux traditionnels d’information comme sur les réseaux sociaux. C’est ainsi qu’il fait remarquer que dans les zones où sévissent les violences armées, les médias et les journalistes éprouvent de grandes difficultés à informer leurs concitoyens notamment à travers la recherche, la collecte et la vérification d’informations sur les opérations armées, qu’elles viennent des forces armées nationales ou des groupes armés.

Dr Kabir Sani a estimé que le métier de journaliste devient particulièrement difficile et dangereux tandis que les représentants de l’administration et les populations civiles dans les zones de conflits armés, premières victimes de ces violences se montrent généralement réticentes à fournir des informations, encore moins à exprimer des opinions qui les exposeraient à des représailles. «Les médias et les journalistes, pour leur part, sont des cibles privilégiées. Ils sont de fait en danger lorsqu’ils tentent de faire leur métier d’informer», a-t-il déclaré. En vue d’appréhender les obstacles qui se posent et les solutions envisageables, il a paru nécessaire et impérieux pour le CSC d’organiser ces séries d’activités. «Pour nous, le système médiatique doit être perçu et abordé dans une interrelation entre l’ensemble des acteurs sociaux confrontés à la problématique, et non pas strictement restreint au secteur des médias et aux journalistes. C’est pourquoi, nous avions fait appel aux autorités administratives, militaires et coutumières au haut niveau de la région ainsi qu’aux professionnels des médias, aux acteurs de la société civile, aux magistrats, entre autres, pour réfléchir sur les mécanismes à même d’assurer l’accès à l’information vraie, en temps réel, respectueuse des règles éthiques et déontologiques», a-t-il expliqué.

Auparavant,  le consultant CFI, M. Daniel FRA a rappelé que la collaboration entre le CSC et CFI a démarré au cours de la période 2017-2018. Elle s’établit au fil des années et s’est intensifiée l’année dernière avec l’organisation d’un premier atelier d’échanges axé sur les zones en conflit armé, un sujet hautement sensible. Selon lui, au vu du succès de cet atelier, les deux partenaires ont souhaité continuer cette collaboration à travers l’organisation d’une série d’activités dont celles organisées à Diffa et à Tahoua. M. Daniel FRA s’est dit heureux de travailler avec le CSC dans le cadre du renforcement de capacités entre autres des représentants des institutions, des ONG, des médias auxquels le CFI continuera d’apporter son soutien dans les mois et années à venir.

 Mamane Abdoulaye(onep)

 Source : http://www.lesahel.org

 

Le ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ouhoumoudou Mahamadou, a, au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou, présidé la cérémonie d’ouverture des travaux du symposium international de Haut Niveau sur « Démographie, Paix et Sécurité au Sahel ». Organisé par l’UNFPA, ce symposium, premier du genre, a vu la participation remarquable de plusieurs éminentes personnalités politiques, scientifiques, chercheurs, représentants des institutions publiques et privées et des partenaires techniques et financiers intervenant au Sahel. Cette cérémonie d’ouverture s’est également déroulée en présence du ministre de la Défense Nationale du Niger, Pr Issoufou Katambé, de la ministre de la Population, Mme Amina Moumouni, du Directeur Pays de l’UNFPA Niger. Par visioconférence, cette cérémonie a été suivie par plusieurs autres personnalités dont M. Mobingue Ngom du Bureau Régional du Fonds des Nations Unies pour la Population pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, M. Saïdou Oua pour l’Autorité du Liptako Gourma, Mme Mbaranga Gasarabwe, représentante spéciale adjointe pour la MINUSMA et M. Munyaradzi Chenje du Bureau de la Coordination au Développement des Nations Unies.

Dans le discours d’ouverture qu’il a lu au nom du Président de la République, parrain de ce symposium, M. Ouhoumoudou Mahamadou n’a pas manqué de saluer cette initiative du bureau de Fonds des Nations Unies pour la Population pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Parlant du thème central des travaux dudit symposium, « Démographie, Paix et Sécurité au Sahel », le ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République a indiqué que ces trois vocables sont d’une profonde signification pour les pays du Sahel. « En effet, pour ces pays qui figurent parmi les plus fragiles et les plus pauvres au monde, le développement économique et social ainsi que l’amélioration des conditions de vie et de prospérité des populations passent par la résolution des évolutions de croissances démographiques, de paix et de sécurité », a-t-il dit. Il a invité ainsi les chercheurs, les partenaires et les autres acteurs non étatiques à consacrer les réflexions, à partager les analyses sur les questions de démographie, de paix et de sécurité au sahel central. Car, précise-t-il, c’est une extrême opportunité tant il paraît urgent de mettre fin au drame humain qui se déroule et tant des risques de contagions pour le reste de l’Afrique et du monde sont énormes.

Dans son discours, M. Ouhoumoudou Mahamadou n’a pas manqué de ressortir la situation de la population du sahel qui se caractérise par une forte démographie et un fort taux de la jeunesse. A ce sujet, il a invité les parties prenantes à des réflexions en vue de trouver les stratégies qui permettent de concilier la croissance démographique aussi forte avec les impératifs de réduction de la pauvreté et d’atteinte des ODD.

« L’heure n’est donc pas à la réflexion ; elle est aussi à l’action. Le défi démographique n’est malheureusement pas le seul handicap pour le développement social et économique des pays du sahel. Il se combine avec le défi sécuritaire pour créer une véritable situation humanitaire. La situation sécuritaire est marquée par l’émergence et la persistance de formes de violence d’un genre nouveau (…). L’insécurité combinée à une démographie galopante constitue un handicap sérieux pour le développement économique et social des pays du sahel central et une situation de crise humanitaire persistante (…). Il me pareil important que nous nous planchons sur les causes profondes de la détérioration de la situation sécuritaire dans le sahel central et sur des faits aggravants de cette situation. Il est désormais établi que l’extrême pauvreté et l’ignorance constituent les facteurs sur lesquels se nourrit le terrorisme », a-t-il déclaré.

Pour lutter contre ces maux, M. Ouhoumoudou Mahamadou invite à l’élaboration des politiques publiques dans une perspective globale et appelle la communauté internationale et les partenaires au développement à soutenir les pays du sahel central dans cette épreuve.

Les autres intervenants à la cérémonie d’ouverture, notamment Mme Mbaranga Gasarabwe représentante spéciale adjointe pour la MINUSMA et M. Munyaradzi Chenje du Bureau de la Coordination au Développement des Nations Unies, ont tous salué cette initiative et salué le leadership du Président de la République du Niger pour son engagement dans la lutte contre l’insécurité et l’amélioration des conditions de vie des populations du sahel en particulier et de l’Afrique en général. Ils ont tous appelé à repenser les politiques publiques en prenant en compte toutes ces préoccupations du moment. Ces personnalités ont aussi appelé les pays à fortement investir dans les secteurs sociaux de base, la santé, l’éducation, l’environnement et bien d’autres.

Auparavant, M. Mobingue Ngom, directeur du Bureau Régional du Fonds des Nations Unies pour la Population pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a prononcé un discours de bienvenue. Dans son intervention, il a lui aussi rendu un hommage mérité au Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou pour avoir accepté de parrainer ce symposium et pour tout le combat qu’il mène contre le terrorisme au sahel et dans le monde et pour tout son plaidoyer en faveur d’un soutien à cette population vulnérable.

Ce symposium a été ainsi l’occasion pour le lancement de l’ouvrage sous le titre : « Démographie, paix et sécurité : regards croisés pour un sahel central résilient ». Deux importantes sessions de communication et exposé ont été tenues. Ces différentes communications ont permis aux participants d’examiner les défis auxquels est actuellement confrontée la région du Sahel en matière de démographie, de paix et de sécurité. Ils ont aussi saisi cette opportunité pour pousser des analyses en vue de proposer des alternatives à ces défis. Il a été question de manière stratégique de l’élaboration et la mise en œuvre des politiques ou des programmes novateurs qui s’attaquent aux causes profondes de l’insécurité au Sahel.

Parlant de l’objectif principal du symposium, M. Mobingue Ngom a souligné que c’est de fournir des données probantes empiriques sur la relation entre démographie, paix et sécurité afin d’établir les causes premières de cette insécurité au Sahel ainsi que les conséquences d’une telle insécurité sur le développement dans la région.

A l’issue de ces communications, des recommandations de mesures pour soutenir l’élaboration de politiques ou de programmes novateurs qui permettront de remédier à ces causes premières ont été formulées. Les experts ont suggéré d’intégrer la prévention des conflits et la consolidation de la paix dans les programmes de développement, et vice-versa.

Au terme d’une longue et riche journée, les travaux ont pris fin en début de soirée. C’est la ministre de la Population, Mme Amina Moumouni, qui a présidé cette cérémonie de clôture des travaux du symposium. Dans son discours à cette occasion, la ministre a salué la qualité des échanges et a rendu un grand hommage aux différents intervenants pour avoir consacré leur temps à cette journée de partage. Au nom du Président de la République, elle n’a pas manqué de saluer le Bureau régional de l’UNFPA pour avoir initié cette activité.

Pour sa part, M. Mobingue Ngom a réitéré la disponibilité de son institution à poursuivre les efforts pour appuyer les pays du sahel. Il a au nom de ses collègues et collaborateurs remercié également tous les participants pour leur disponibilité.

Par Ali Maman

04 décembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

Les travailleurs regroupés au sein de l’Intersyndicale ITN observent depuis ce matin un mot d’ordre de grève de 48 heures, le deuxième du genre en l’espace d’un mois après celui observé du 25 au 26 janvier 2023, malheureusement sans que des négociations franches ne débutent entre les deux parties. Malgré quelques tentatives infructueuses visant à saboter le mouvement à travers notamment des menaces et intimidations des agents de l’Etat grévistes, la grève risquerait d’être largement suivie sur l’ensemble du territoire national. A Niamey par exemple, beaucoup seront obligés de faire recours à des connaissances pour leurs déplacements faute de taxis et Faba-Fabas. Les services judiciaires seront totalement perturbés tout comme le secteur de la communication et de la poste. L’on constate également la fermeture des boutiques au niveau de différents marchés et quartiers des grandes villes du pays. Bien qu’il soit encore très tôt de dresser le bilan, force est de constater que ce second mot d’ordre de grève de l’Intersyndicale des travailleurs (ITN) est plus suivi que le précédent sans doute grâce à la détermination et à l’engagement des militants et militants à faire valoir leurs droits légitimes reconnus par notre loi fondamentale.

Une mission de la CSI-Afrique attendue à Niamey.

En effet, deux jours après le premier mouvement de grève, l’Organisation régionale africaine de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique), avait écrit au Premier ministre chef du gouvernement pour lui faire part de ses inquiétudes tout en l’invitant à créer les conditions d’un dialogue sincère. Sauf que ce courrier de la CSI Afrique a été lu et compris à l’envers par le gouvernement qui a préféré perdurer les négociations pour de raisons qui lui sont propres jusqu’à vouloir à un moment négliger l’ITN et la faire croire que tout peut marcher avec ou sans elle pour son parti pris dans la compétition syndicale. Très vite, les travailleurs de l’ITN et les autres affiliés ont revu urgemment leur cadre de lutte pour ramener la partie gouvernementale sur le bon chemin qu’il piétine encore allégrement. Dans son courrier, la CSI-Afrique a clairement fait savoir au chef du gouvernement que les travailleurs membres de l’ITN cherchent uniquement à se protéger contre les difficultés économiques extrêmes auxquelles ils sont confrontés. Pour la CSI Afrique, de nombreux gouvernements sont en train de prendre des mesures pour atténuer les effets de la flambée de l’inflation mondiale alors pourquoi pas au Niger ? De sources concordantes, on annonce l’arrivée à Niamey dans les prochains jours, des experts de la CSI-Afrique pour une visite de travail. Pendant leur séjour, ces experts auront à rencontrer à la fois la partie gouvernementale et syndicale pour une issue heureuse à la crise sociale que traverse le pays. Signalons que l’Organisation régionale africaine de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique), représente 101 organisations de travailleurs dans 52 des 54 pays africains dont le Niger.

Rappelons qu’à travers son second arrêt de travail intervenu quelques jours seulement après la tenue du Conseil national de travail, l’Intersyndicale ITN exige entre autres du gouvernement, l’harmonisation du régime indemnitaire des fonctionnaires de l’Etat ainsi que la revalorisation du SMIG. Il y a en outre, la suppression de la contractualisation dans le domaine de la santé et de l’éducation sur la base d’un plan de recrutement progressif et sans concours conformément au statut général de la fonction publique ; l’ouverture des négociations sur plusieurs points revendicatifs datant de 2020 à 2022 dont principalement, la réduction de prix à la pompe de l’essence t du gasoil ; l’abattement du taux de l’ITS et la réduction des prix sur les produits de première nécessité ( le sucre, le lait ; la farine, le riz, l’huile l’internet, l’eau et l’électricité ou encore le transport). L’Intersyndicale exige également du gouvernement, l’octroi de la prime de départ à la retraite pour compter du premier janvier 2019 et le règlement définitif des arriérés des rappels salaires et les incidences financières liées aux reclassements et avancement des agents de l’Etat. Enfin, l’Intersyndicale exige la mise en oeuvre immédiate des engagements pris entre le gouvernement, la coalition et le collectif des syndicats du secteur de transport et le respect des engagements entre le collectif des syndicats des commerçants et agents de transit.
Salifou Hachimou

 

Le Syndicat national du personnel employé des taxis et du transport urbain (SYNPETAXTU) a tenu le mardi 2 novembre dernier, son 1er congrès constitutif au siège de l’Union Syndicale Progressiste des Travailleurs (USPT). Ce congrès vise à élire un bureau capable de bien mener les activités dudit syndicat.

A l’ouverture des travaux, le secrétaire général du SYNPETAXTU M. Djibril Batada a affirmé que la tenue de ce congrès constitutif se justifie par la volonté commune de tous les militants du syndicat. En effet, «le SYNPETAXTU souhaite que le Ministère des Transport entretienne un partenariat fondé sur le dialogue social, avec tous les syndicats du secteur, pour ensemble régler leurs différents problèmes», a-t-il ajouté.

Aussi, le secrétaire général du SYNPETAXTU s’est adressé au représentant du Maire Central en sollicitant la résolution du problème lié à l’état des routes de la ville de Niamey surtout dans les quartiers périphériques comme Bassora, Dan Zama Kouara, Aéoroport et Sonuci. M. Djibril Batada a exhorté les communes et la mairie centrale de prendre des dispositions nécessaires afin que les quartiers périphériques soient bien accessibles pendant la saison des pluies.

Le secrétaire général du SYNPETAXTU a par ailleurs rappelé que le SYNPETAXTU est membre du collectif des syndicats du transport. Ce syndicat assure la formation sur la sécurité routière à travers trois de ses membres et des grands projets sont en cours pour innover dans le secteur de transport. C’est pourquoi, le secrétaire général du SYNPETAXTU a estimé que le syndicat doit élire des hommes capables de faire bien leur travail pour l’honneur du syndicat.

Pour le secrétaire général de l’USPT M. Chaibou Tankari, ce congrès est une occasion pour le SYNPETAXTU de rassembler et de mobiliser les hésitants pour rejoindre ses rangs avec optimisme et l’espoir de bâtir une organisation syndicale compétitive connue sur l’échiquier syndical. «A partir du moment où le prix du pétrole est cher au Niger, il est alors impérieux que les syndicats du secteur de transport relancent les négociations par rapport au prix des hydrocarbures. Je fonde l’espoir que le ministre des Transports saura vous prêter bonne oreille pour engager un dialogue social utile à l’ensemble des Nigériens» a-t-il déclaré.

Rachida Abdou Ibrahim

09 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 On ne peut dire qu’Issoufou Mahamadou n’a pas su dompter les syndicats nigériens et les leaders syndicaux qui ont curieusement trouvé le moyen de se taire face à la plus mauvaise, la plus cruelle et la plus antisociale des gouvernances que le Niger ait connues. Non pas parce que le Président Issoufou les a convaincus par la qualité de sa gouvernance, mais par une nouvelle façon de faire. Jugez-en ! Ancien secrétaire général de la Confédération démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), Sidibé Issoufou est conseiller à la présidence de la République ; un conseiller assez proche du président de la République qu’il a eu l’honneur de représenter lors de la …édition du Sabre national, à Diffa.

Ancien secrétaire général du Syndicat national de l’Enseignement de base (Sneb), Abdou Mamane Lokoko est également conseiller à la présidence de la République. Il a, semble-t-il, créé son parti politique pour mieux servir. Ancien secrétaire général du Syndicat unique de la santé et de l’action sociale (Susas), intransigeant à l’époque, Hassoumi Djibo est directeur général de l’Institut de santé publique (ISP), une école de santé étatique.

Quant à l’actuel secrétaire général de la CDTN, un enseignant de formation, ancien membre du bureau exécutif du Syndicat national des enseignants du Niger (Snen) durant des décennies, Djibrilla Iidrissa est insaisissable. Personne ne sait quelles casquettes administratives il porte précisément.

Où sont-ils passés pour laisser des gouvernants vendre une école publique au Niger ?

 

Selon le Bulletin hebdomadaire N° 668 du Système d’Information sur les Marchés Agricoles (SIMA), une baisse des prix des céréales a été observée au cours de la Semaine N°33 du Mercredi 10 au Mardi 16 Août 2022. En effet à l’exception du prix moyen du riz importé qui est resté presque au même niveau que la semaine précédente, les prix moyens du mil, du sorgho et du mais ont baissé respectivement de 2%, 4% et 1%. Cette situation peut s’expliquer d’une part, par l’intensification de la vente à prix modéré et les distributions gratuites ciblées de l’Etat et ses partenaires et d’autre part du fait de la présence du nouveau mil local déjà disponible dans certains ménages de la région de Maradi et du nouveau mil du Nigeria sur certains marchés.

Comparés à la même période de l’année passée (2021), le maïs et le sorgho ont enregistré des baisses de 4% et 3% et les prix moyens des autres céréales suivies ont connu des hausses annuelles de : 8% pour le mil et 3% pour le riz importé. En comparaison à la moyenne des cinq dernières années (2017/2021) à la même période, les prix moyens de ces produits, affichent les variations suivantes : +13% pour le mil, +6% pour le sorgho, +14% pour le maïs et +9% pour le riz importé.

Le mil

Le prix moyen du sac de 100kg du mil se situe au cours de cette semaine, à 30.547 FCFA. Il montre ainsi une baisse de 2% par rapport à son niveau de la semaine passée ou il était à 31.136 FCFA en raison de l’apparition de la nouvelle récolte dans certaines localités et de l’élargissement de la vente à prix modéré qui a amoindri la demande sur les marchés. Par rapport à la même période de 2021 et à la moyenne des cinq dernières années (2017/ 2021), le prix moyen national actuel affiche des hausses de 8% et 13% respectivement.

Au niveau national, le prix le plus bas (23.520 FCFA) est encore observé sur les marchés de N’Guigmi, tandis que le prix le plus élevé (40.000FCFA) est toujours collecté sur le marché de Gothèye. Sur les marchés de la capitale Niamey, le prix moyen du sac de mil de 100 Kg affiche une baisse notable de 4% comparé à la semaine passée. Le prix du sac de 100 kg se vend entre 32.000 et 34.000 FCFA selon les marchés.

Le sorgho

Tout comme le mil, cette semaine, le prix moyen du sac de 100 kg du sorgho a enregistré une baisse notable de 4% par rapport la semaine passée. Il est à 26.370 FCFA alors qu’il était à 27.378 FCFA. Cela est dû à la baisse de la demande du produit sur certains marchés suivis en lien non seulement avec la vente à prix modéré et aux distributions gratuites ciblées mais aussi avec l’arrivée du nouveau mil. Comparé à l’année précédente (2021) et à la moyenne de cinq dernières années (2017/ 2021), le prix moyen du sorgho affiche une baisse de 3% et une hausse 6%.

Au plan national, le prix du sac le plus bas (20.800 FCFA), est enregistré sur le marché de Diffa, pendant que le prix le plus élevé (40.000 FCFA), est observé sur le marché de Gothèyetout comme la semaine passée. Sur les marchés suivis de la capitale, le prix moyen du sac de 100 Kg de sorgho a enregistré une baisse de 2% comparativement à la semaine antérieure. Le sac d’environ 100kg s’obtient entre 26.000 FCFA et 28.000 FCFA selon les marchés.

Le maïs

Cette semaine encore, le prix moyen national du maïs accuse une légère baisse de 1% par rapport à son niveau de la semaine précédente, à cause de l’amélioration de l’offre sur les marchés face à une demande relativement constante. Le prix moyen national du sac d’environ 100kg est à 26.987 FCFA cette semaine contre 27.133 FCFA la semaine écoulée. Comparé à la même période de l’année 2021, le prix moyen de cette spéculation affiche toujours une baisse de 4% et par rapport à la moyenne quinquennale (2017/2021), une hausse de 14%.

Au niveau national, le prix du sac de 100 kg le plus bas (22.500 FCFA) est collecté sur le marché de Birni N’Gaouréet le prix le plus élevé 35.000 FCFA est relevé sur le marché de Karofane. A Niamey, le prix moyen de cette céréale est en baisse de 1% par rapport à son niveau de la semaine passée. Il varie de 24.000 à 25.000 FCFA selon les marchés de la capitale.

Le riz importé

Cette semaine, le prix moyen national du sac du riz importé n’a pas enregistré de changement significatif par rapport à son niveau de la semaine passée, en raison de l’équilibre observé entre son offre et sa demande sur les marchés suivis. Le prix moyen national de sac de 50 Kg s’établit à 23 019FCFA cette semaine contre 22.935FCFA la semaine précédente. Comparé à l’année passée (2021) à la même période, le prix du sac de 50 kg est en hausse de 3% ; comparativement à la moyenne quinquennale (2017/2021) cette hausse est de 9%.

Au niveau national, les prix du sac de 50 Kg varient de 20.000 FCFA sur les marchés de Doutchi et Abala à 26.000 FCFA sur ceux de Tanout et Iférouane. A Niamey, le prix moyen du sac de 50 Kg de riz importé est resté sans changement, comparé à son niveau de la semaine précédente. Il est à 23.000 FCFA sur presque tous les marchés suivis de la capitale.

(Source : Bulletin hebdomadaire N° 668 du SIMA)

Source : http://www.lesahel.org

Le Centre National des Etudes Stratégiques et Sécuritaires (CNESS) et la Fondation Konrad Adenauer Stiftung organisent depuis à Niamey, une table ronde sur le thème «Face aux nouvelles menaces sécuritaires, quelles capacités développer aux plans national et régional». Cette table ronde qui regroupe les professionnels de la sécurité de notre pays ; de la Cote d’ivoire ; de la France ; l’Allemagne et des acteurs civils intervenant dans le domaine a été présidée par le directeur du programme pour le dialogue sur la sécurité en Afrique subsaharienne (SIPODI) M. Tinko Weibezahl en présence du directeur du CNESS, le Général de Brigade Ibra Boulama Issa, Chef d’Etat Major particulier du Président de la République.

En ouvrant les travaux de cette table ronde le directeur du Programme pour le dialogue sur la sécurité en Afrique subsaharienne (SIPODI) M. Tinko Weibezahl a précisé que cette rencontre vise essentiellement à échanger sur les menaces sécuritaires actuelles dans les pays sahéliens. Il s’agit aussi de développer des capacités tant au plan national que régional afin de faire face aux multiples menaces sécuritaires. La fondation Konrad Adenauer s’est fixé les axes intervention suivants : l’éducation civique dans les casernes ; le cadre de dialogue sur la sécurité entre les acteurs pour une réorientation des pratiques et la tenue des conférences périodiques pour sensibiliser les différents acteurs sur les menaces sécuritaires. ‘’La table ronde qui nous réunit intervient en prélude à une publication consacrée à l’état des lieux et perspectives de renseignement en Afrique de l’Ouest.

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, hier après-midi, à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la  table ronde de haut niveau sur les mouvements mixtes (asile et migration) au Niger : Défis et solutions. La table ronde a réuni des membres du gouvernement, des représentants de la communauté diplomatique et onusienne avec pour objectif de soutenir une compréhension commune des défis liés aux mouvements mixtes, notamment les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile. Elle permet aussi d’appuyer le gouvernement du Niger dans l’identification de solutions.

A l’ouverture de la rencontre, le Premier ministre a salué la présence à cette rencontre du Directeur général de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), M. António Vitorino et du Haut-commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), M. Filippo Grandi. Leur présence, a dit le Chef du gouvernement, traduit l’intérêt et la considération qu’accordent ces deux organisations internationales pour le Niger.

«Ouvrir un dialogue sur la migration est pertinent et est une œuvre utile pour poser les jalons d’une solidarité communautaire et d’un monde plus humain et indivisible», a déclaré SE. Ouhoumoudou Mahamadou. En effet, a souligné le Chef du gouvernement, il parait plus que nécessaire pour les différents acteurs intervienant dans ce domaine qui prend de plus en plus de l’ampleur dans un contexte de rareté de ressources, d’accroître leurs synergies d’action dans un souci d’efficacité.

Le Premier ministre a aussi rappelé que la gestion et la coordination de l’action humanitaire figurent parmi les priorités du gouvernement du Niger qui en fait état dans l’axe 7 de sa Déclaration de politique générale relatif à la solidarité et à l’inclusion des groupes vulnérables. M. Ouhoumoudou Mahamadou a ainsi noté qu’elle constitue l’une des priorités d’autant plus que le Niger traverse une situation de crise humanitaire liée à l’insécurité qui sévit dans les pays du Sahel depuis 2011 à la faveur de la crise libyenne avec un afflux de réfugiés en provenance des pays voisins et des déplacés internes à la recherche de sécurité et de nourriture. «Il est de notre devoir de protéger et d’assister toutes ces personnes que le sort a contraint à quitter leur lieu de résidence habituelle», a indiqué M. Ouhoumoudou Mahamadou.

«Certes au Niger, nous sommes un pays pauvre, mais nous avons un bon cœur et nous avons conscience de notre devoir et de notre responsabilité de contribuer à la réussite de l’action humanitaire qui incombe à tous les humains dans le souci de l’atteinte des objectifs de développement durable», a ajouté le Chef du gouvernement.

Pour la coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Aubin, cette table ronde de haut niveau «nous inspire et nous engage, en suscitant des discussions qui nous amènerons non seulement à des solutions nationales mais aussi régionales en toute solidarité internationale».

Oumar Issoufou (Onep)

 

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a procédé hier matin, au Centre International de  Conférence Mahatma Gandhi, à l’ouverture de la table ronde consacrée au lancement de l’opération ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’. Cette opération initiée par la Ville de Niamey, sous l’impulsion du Député-Maire Oumarou Dogari Moumouni, a pour but de mobiliser les partenaires pour fédérer et créer une synergie d’actions en faveur de l’éducation en construisant des infrastructures modernes et durables afin d’améliorer la qualité du système éducatif nigérien.

 La ville de Niamey, malgré son statut de capitale et vitrine du pays, n'est pas épargnée de ce contraste désolant de classes en paillotte au milieu de gratte-ciel et de maisons d'habitation en béton armé. Ainsi, 1929 salles de classes sur les 7 371 que compte la ville de Niamey sont en paillotte, soit un pourcentage de 26,17%. Pour l’attente des objectifs de l’initiative ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’ les initiateurs souhaitent mobiliser près de 20.000.000.000F CFA pour la période de 2022 à 2024.

Manifestement, l’initiative est favorablement accueillie, car la table ronde organisée pour le lancement a suscité un engouement inédit à plusieurs niveaux. En témoigne la présence de tous les acteurs du secteur de l’éducation et des partenaires techniques et financiers. Au cours de cette table ronde, des annonces des appuis et contributions (en espèce et en nature) ont été faites par plusieurs institutions et partenaires, à commencer par la contribution de la ville de Niamey à hauteur d’un milliard de Francs CFA (1.000.000.000F CFA). Déjà, une vingtaine de classes en matériaux définitifs et une importante somme d’argent sont acquises lors de cette table ronde.   

En procédant à l’ouverture des assises de la table ronde, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a rappelé que l’éducation est de toute évidence l’un des instruments les plus puissants pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, ainsi que pour jeter les bases d’une croissance économique inclusive et durable. C’est pourquoi dans le cadre de l’élaboration du Programme de renaissance acte III du Président de la République, Chef de l’Etat, il a été procédé à une analyse sans complaisance du système éducatif nigérien. « Il en est ressorti que notre système éducatif souffre de la faiblesse de ses capacités d’accueil et des taux de scolarisation, d’achèvement et de réussite aux examens.  C’est conscient de cette situation que le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Mohamed Bazoum a porté le défi de l’éducation au même niveau que celui de la sécurité et a pris l’engagement, dans son discours d’investiture du 2 avril 2021, de lui accorder la même priorité », a déclaré le Chef du Gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou. 

Outre la mauvaise qualité de l’enseignement, qui y est associée, le Chef du Gouvernement a rappelé que les classes en paillote constituent un véritable danger pour les enfants et les enseignants avec les incendies récurrents dont malheureusement certains sont dramatiques, à l’image de l’incendie survenu à l’école "Pays bas" de Niamey, celui du jardin d’enfant AFN de Maradi, etc. « Dans le cadre des différentes réflexions pour le remplacement progressif des classes en paillote par des classes en matériaux définitifs, un modèle alternatif de construction moins coûteux répondant aux normes de qualité et facilement reproductif a été retenu par le Gouvernement à l’issue d’un concours d’architecture organisé par le ministère de l’éducation nationale. Ce modèle évolutif à faible coup, constitue une bonne option pour la décision prise par le Gouvernement de remplacer définitivement les classes en paillote par les classes en matériaux définitifs », a affirmé le Premier ministre.     

 En ce qui concerne l’accès à l’éducation, M. Ouhoumoudou Mahamadou a avoué que la question d’infrastructures constitue une véritable préoccupation. Devant la nécessité de poursuivre l’objectif de scolarité universelle, dans le cadre de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, définis par la communauté internationale pour l’horizon 2030, le Premier ministre a notifié que l’Etat du Niger, par le passé, a opté pour les classes en paillote comme alternative transitoire pour palier l’insuffisance des infrastructures scolaires. L’alternative des classes en paillote conçue donc pour être transitoire et temporaire a malheureusement tendance à perdurer et se généraliser sur toute l’entendue du territoire du fait du nombre de plus en plus important d’enfants à scolariser.

Pour sa part, le ministre de l’Education Nationale, Pr. Ibrahim Natatou, a expliqué que c’est dans l'optique de répondre rapidement à cette problématique de classes en paillote, que son département ministériel a proposé un modèle alternatif de salle de classe à structure évolutive, moins coûteux et facilement reproductible. « En effet, pour répondre à une forte demande sociale en éducation, consécutive à une forte pression démographique, dans un contexte d'extrême rareté des ressources publiques, notre pays a été amené, au fil des années, à faire recours à des salles de classes en paillotes pour accueillir en moyenne chaque année, 500 000 à 600 000 nouveaux élèves, rien qu'au cycle primaire. Cela s'est traduit évidemment par un cumul d'environ 36 000 salles de classes en paillotte sur l'ensemble du pays, malgré d'importants efforts consentis par l'État et ses partenaires en matière de construction et d'équipements scolaires », a dit Pr. Ibrahim Natatou. 

Auparavant, le Député-Maire, président du conseil de ville de Niamey Oumarou Dogari Moumouni a saisi l’occasion pour rendre un hommage appuyé à SE. Mohamed Bazoum pour son engagement fort pour l’école nigérienne et son soutien constant à la ville de Niamey. Ainsi, il a salué les actes posés par l’Etat avec le soutien des partenaires, allant dans le sens de l’amélioration du cadre éducatif nigérien, notamment la formation des formateurs et des enseignants, la revalorisation de la fonction enseignante, la création des internats pour les jeunes filles et la promotion de leur scolarisation, la construction et l’équipement des infrastructures scolaires, etc. « Malgré tous ces efforts de l’Etat et ses partenaires, beaucoup reste à faire. La ville de Niamey est très heureuse d’organiser la présente table ronde. Elle l’est d’autant plus que, d’une part, elle s’aligne très judicieusement derrière la philosophie de l’éducation que les autorités nationales ont déclinée et d’autre part elle cherche les conditions optimales pour une sécurisation de nos enfants », a fait savoir le président du conseil de ville de Niamey.

Notons que cette table ronde a constitué le coup d’envoi d’une opération de levée des fonds auprès des partenaires techniques et financiers, des agences et institutions de coopération, des opérateurs économiques, des structures bancaires et d’assurances, des particuliers, etc. Pour prêcher par l’exemple, le Député-Maire, président du conseil de ville Oumarou Dogari Moumouni a concédé ses indemnités de fonctions de l’année 2022 au profit de cette initiative dite, ‘’Zéro Classe Paillote à Niamey’’. Et séance tenante, plusieurs personnalités lui ont emboité le pas.

Abdou-Aziz Ibrahim(onep) 

Au deuxième du jour de sa visite de travail au Royaume – Uni, le Président de la République a ouvert à Londres la Table Ronde sur le commerce et l’investissement au Niger. La rencontre, qui a eu lieu dans les locaux du prestigieux Royal Air Force Club, a regroupé autour du Chef de l’Etat et de sa délégation plus d’une trentaine de structures publiques et privées opérant dans le financement du développement : ministères des affaires étrangères, de la coopération et des finances, banques et assurances, sociétés de construction, opérateurs des secteurs de la santé, de l’eau et de l’énergie, consultants, etc., «toutes désireuses, selon leur porte-parole, d’échanger avec le Président Nigérien et de travailler avec le Niger».

Dans son discours d’ouverture de la Table ronde, le Président Mohamed Bazoum s’est dit heureux de constater que la coopération avec le Royaume-Uni, balbutiante il y a quelques années, s’est bien renforcée. «Nous sentons, a-t-il dit, un réel intérêt des investisseurs britanniques pour notre pays. Et vous avez raison : le Niger offre de réelles opportunités».

Le Chef de l’Etat s’est largement étendu sur les potentialités du Niger dans divers domaines : une immense réserve en eaux souterraines, rendant arables 20 millions d’hectares pour des projets agro-industriels ; un grand cheptel, qui reste à industrialiser ; de l’or et du gaz, faiblement exploités à ce jour ; de l’uranium en grande quantité qui, quoi qu’on dise, reste l’avenir énergétique du monde ; du pétrole, insuffisamment exploré ; du ciment, des phosphates, etc.
Le Niger, a martelé le Chef de l’Etat, est une économie en devenir qui, en ce moment, a surtout besoin d’énergie : une énergie à coût abordable pour que la production soit compétitive, est nécessaire pour l’industrialisation. Et ce domaine doit faire l’objet de toutes les attentions des investisseurs, puisque l’énergie est un marché communautaire : « vous pouvez la produire au Niger, et la vendre à tous les pays de la région », a précisé le Président Bazoum.

Evoquant le climat des affaires qui tient à cœur les détenteurs de capitaux, le Chef de l’Etat les a rassurés : d’un côté, la gouvernance actuelle est basée sur les valeurs de la démocratie et de l’Etat de droit, de l’autre le gouvernement nigérien a engagé une réforme profonde de ses codes des investissements et des impôts, afin d’en expurger tout ce qui peut constituer un obstacle pour les affaires.

Après l’intervention du Chef de l’Etat, et les réponses qu’il a lui-même apportées à certaines questions des investisseurs britanniques, les ministres en charge du commerce et du pétrole, ainsi que les directeurs généraux de l’ANEC (Agence Nationale de l’Economie des Conférences) et de l’ANPIPS (Agence Nigérienne pour la Promotion des Investissements privés et des Projets stratégiques) et les représentants de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, ont approfondi avec la partie britannique les différents aspects climat des affaires et des opportunités offertes par le Niger.

Dans la soirée du vendredi 5 mai 2023, le Président Mohamed Bazoum a reçu en audience des délégations d’investisseurs : il s’agit des dirigeants de Tysers, de British Investment International, d’ERG, de Deutsche Bank, de Lloyds Banking Group, de Santander et de UKEF.

(Service de presse de la Présidence de la République)

Source : http://lesahel.org/

 

Après la signature le 30 novembre 2021 d’un accord bilatéral de travail entre la Libye et le Niger sur le transfert et l’échange de main d’œuvre, le ministre de l’Emploi et de la réhabilitation de la Libye, M. Ali Al-Aabid Alriridha a initié une table ronde avec six autres pays de l’Afrique subsaharienne à savoir le Mali, le Sénégal, le Tchad; le Ghana, le Nigéria et la Guinée Conakry. Ladite table ronde s’est tenue  le même jour sous la présidence du ministre de l’Emploi; du travail et de la protection sociale du Niger, Dr. Ibrahim Boukary en présence de la cheffe de la délégation de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Mme Barbara.

Au cours de cette table ronde, il y a eu d’abord une présentation de l’équipe du Niger sur le processus suivi pour aboutir à la signature d’un accord bilatéral de travail. La délégation de la Libye a elle aussi procédé à une présentation.

Mais en amont, le ministre libyen de l’Emploi et de la réhabilitation a expliqué les raisons pour lesquelles cette table ronde a été initiée. Il s’agit, selon M. Ali Al-Aabid Alriridha de trouver des solutions au niveau international pour mieux gérer la migration en Libye avec le concours de tout le monde. Mais surtout parce que la Libye a beaucoup de projets et donc a besoin de main d’œuvre en l’occurrence des travailleurs qui ont des compétences ou ayant reçu une formation. Et pour cela, il faut échanger avec les pays concernés par la migration afin de trouver un consensus qui profitera aussi bien à la Libye qu’aux autres pays conviés. «Nous avons prévu des textes qui réglementent le travail des migrants en Libye pour une meilleure structuration de la migration», a-t-il assuré.

Après cette intervention du ministre libyen, les représentants des pays conviés ont à tour de rôle exprimé leur point de vue mais également leurs inquiétudes notamment face aux rapatriements de migrants ayant infiltré les organisations criminelles. Toutefois, ils ont tous manifesté leur intention de collaborer tout comme le Niger avec la Libye en matérialisant cela par la signature d’un accord bilatéral de travail qui va de manière formelle réguler la migration.

Au terme de la table ronde, le ministre de l’Emploi, du travail et de la protection sociale s’est dit satisfait de cette table ronde et espère que la signature de l’accord avec le Niger servira d’exemple pour les autres pays.

En somme, il faut retenir qu’à l’issue de cette table ronde, la Libye par le biais du Ministère de l’Emploi, du travail et de la Protection sociale mais aussi de l’OIM a échangé avec les pays sus cités afin de combattre le problème de la migration clandestine et cela avec la contribution de l’OIM. Cette réglementation de la migration va contribuer au développement des pays concernés tout en contribuant à éradiquer beaucoup de maux qui assaillent la région.

Rahila Tagou(onep)

02 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

C’est sous le haut patronage de M. Ouhoumoudou Mahamadou, premier ministre, chef du gouvernement que s’est tenue le mercredi 06 juillet 2022, la table ronde voulue par la ville de Niamey. Cette rencontre qui a lieu au centre international de conférence de Mahatma Ghandhi, a porté sur le thème ‘’ Zéro classes paillote à Niamey’’. C’était en présence de plusieurs du gouverneur au titre de la région de Niamey, du ministre de l’éducation nationale, celui de l’intérieur et de la décentralisation, les partenaires techniques et financiers de l’école nigérienne, les Représentants des syndicaux et associations oeuvrant pour le rayonnement du système éducatif ainsi que de plusieurs autres invités. En s’adressant au public, le gouverneur de la région de Niamey, M. Houdou Ambouka à rappeler l’importance de la tenue de cette table ronde. D’après lui, les objectifs visés à travers cette initiative permettront de mettre fin aux récurrents incendies causant d’énormes dégâts matériels et de vies humaines en témoigne le cas de l’école Pays-Bas où 21élèves du préscolaire ont trouvé la mort. Après les mots du gouverneur de la région de Niamey, c’est au tour du directeur régional de l’éducation nationale, M. Mahaman Boukar Kolimi de faire un état des lieux des classes en paillote dans la région de Niamey. Il a par la suite indiqué que la région de Niamey compte cinq (5) directions départementales de l’éducation nationale dont une direction au niveau de chaque commune, cinq (5) inspections de l’enseignement secondaire général, cinq (5) inspections de l’enseignement franco-arabe, trois (3) inspections de l’alphabétisation et de l’éducation informelle et une inspection pédagogique régionale ainsi qu’une école normale d’instituteur qui, désormais, seuls les titulaires du baccalauréat peuvent avoir l’accès. Toujours selon M. Mahaman Boukar Kolimi, sur l’ensemble du territoire régional de Niamey, il y’a 1734 établissements scolaires dont 909 du public et parmi ces établissements publics, il y’a 825 établissements primaires et 84 du secondaire. Ce qui fait que le nombre de salles de classes dans toute la région de Niamey est de 7331 avec 1900 classes en paillote. En parlant du taux brut de scolarisation, le directeur régional de l’éducation de Niamey a démontré qu’il est passé de 113,6% en 2019 à 118,5% en 2022. Ce taux a permis d’avoir un effectif régional de 374.000 élèves du cycle primaire jusqu’au cycle secondaire avec 50 élèves par classe. Ainsi, pour résoudre le problème des salles de classe en paillote en les remplaçant par des salles en matériaux définitifs, il faut selon M. Mahaman Boukar Kolimi un budget de 19.996.351.772 francs CFA. Et cela avec un effectif de 42 élèves par classe. Il ressort aussi de ses explications que ce projet de la table ronde est un programme de deux (2) ans. De son côté, le député-maire, l’honorable Oumarou Dogari a rendu un hommage au président Basoum pour son engagement fort dans le secteur éducatif de notre pays. En effet, rappelons–le, lors de son investiture, Bazoum a exprimé toutes ses ambitions pour l’école nigérienne. A cet effet, le président du conseil de ville de Niamey a souligné que l’Etat avec le soutien des partenaires techniques et financiers a posé des actions concrètes allant dans le cadre de l’amélioration du système éducatif. A titre illustratif, il cité entre autres, l’accent mis sur la formation des formateurs et les enseignants eux-mêmes, la revalorisation de la fonction enseignante, la promotion de la scolarisation de la jeune fille et la construction et l’équipement des infrastructures scolaires. Mais malgré tous ces efforts consentis par l’Etat et ses partenaires, beaucoup reste encore à faire pour Oumarou Dogari. C’est dans cette logique que la ville de Niamey a dédiée d’organiser cette table ronde au volet infrastructurel qui est un élément fondamental dans le maillage de notre système éducatif, va-t-il poursuivre. C’est pourquoi dans le cadre de la réalisation du projet ‘’ Zéro classe paillote à Niamey’’, la ville de Niamey a débloqué un milliard de francs et invite toute les couches de la société à contribuer pour que cette mission soit une réussite. Raison pour laquelle, le président du conseil de ville de Niamey a cédé toutes ses indemnités de l’année 2022 soit une somme de dix (10) millions de francs CFA au profit de l’école tout en lançant un cri de coeur à l’endroit de toute bonne volonté de contribuer à leur manière, en nature ou en liquidité afin de remplacer les classes paillotes par des classes en matériaux définitifs. Sur place les partenaires de l’école ont affirmé leur engagement pour accompagner ce projet. Parlant des conséquences néfastes des incendies sur le secteur éducatif, le ministre de l’éducation nationale, M. Ibrahim Natatou a félicité les autorités communales et régionales de Niamey pour cette initiative qui selon lui cadre avec la vision du gouvernement qui est celle de mettre fin à court terme aux classe paillotes. Car, au-delà des risques qu’elles causent, les classes paillotes constituent l’une des principales causes de perte de temps scolaire en réduisant l’année scolaire à six (6) ou sept (7) au lieu de neuf (9) mois, avait-il ajouté. Enfin, le ministre a réaffirmé la disponibilité de son département à partager avec tous les partenaires, les documents architecturaux des modèles de salles prévues pour résoudre la question des classes paillotes. Procédant à l’ouverture de la table ronde, le premier ministre, chef du gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou a indiqué je cite, « la croissance explosive de la population a entrainé un flux important d’enfants scolarisables occasionnant du coup une demande extrêmement élevée dans le secteur de l’éduction. Si bien que le Niger se trouvait dans l’incapacité à faire face à cette forte demande de scolarité dans un contexte de rareté de ressources. Devant la nécessité de poursuivre l’objectif de scolarité universelle dans le cadre de l’atteinte des objectifs du développement durable définie par la communauté internationale pour l’horizon 2030, l’Etat du Niger a opté pour les classes en paillotes comme alternative transitoire pour pallier l’insuffisance des infrastructures scolaires », fin de citation. Pour le premier ministre, la question de l’éducation est une véritable préoccupation parce que les élèves sont assis à même le sol et partagent à quatre (4) une table-banc conçue pour deux (2) personnes. C’est conscient de cela que le président Basoum a, lors de son investiture porté le défi de l’éducation au même niveau que l’insécurité et a pris l’engagement de lui apporter la même priorité. Ainsi, cette table ronde a été organisée dans le but de mobiliser les différents partenaires susceptibles d’apporter un plus dans l’atteinte des objectifs que s’est assigné le gouvernement à savoir rompre avec les classes paillotes en commençant par la ville de Niamey.

Zacari

Une table ronde sur le financement de la Politique Nationale de la Migration (PNM) a regroupé hier matin à Niamey, les membres du gouvernement et les partenaires accompagnant la Politique Nationale de la Migration. Cette rencontre présidée par le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, vise essentiellement à mobiliser les ressources nécessaires pour la mise en œuvre du plan d’actions de ladite politique, dans l’intérêt des migrants et des réfugiés, mais aussi dans l’intérêt des communautés d’accueil, et de la population en général.

Pour rappel, le document de la Politique Nationale de la Migration (PNM 2020-2035) avec un plan d’action quinquennal 2020-2025 a été le 28 Septembre 2020. L’adoption de la PNM consacre ainsi le choix formellement exprimé des autorités nigériennes, pour une prise en charge de la problématique migratoire dans une démarche holistique, prenant en compte toutes les dimensions du phénomène, telles que vécues dans le contexte particulier du pays. D’après le Premier ministre, le coût global du Plan d’action de la PNM est chiffré à quelque 262 milliards de FCFA. «L’Etat du Niger est, pour sa part, déjà engagé à hauteur de quarante milliards de FCFA et ne compte pas, s’en arrêter là. Il est attendu des partenaires, un engagement franc et massif, à la mesure de l’étendue de crédit que leur inspirent, tout à la fois, le génie créateur de notre peuple et le devenir de notre pays», a déclaré le Chef du gouvernement à l’ouverture de la table ronde.

Le Premier ministre a clairement exprimé les attentes du gouvernement envers les partenaires dans le cadre de la lutte contre le flux migratoire surtout dans l’atteinte des objectifs assignés dans la PNM et de son cadre d’action. «Le pari que nous faisons, à l’occasion de la présente table ronde, est que tous les partenaires du Niger se tiennent à nos côtés, pour qu’ensemble, nous puissions faire en sorte de traduire dans les faits, les nobles ambitions inscrites dans la Politique Nationale de la Migration et son cadre d’action», a-t-il déclaré.

Le Chef du Gouvernement a, ensuite, notifié que le Plan d’action de la Politique Nationale de la Migration est articulé en trois programmes correspondant à trois axes stratégiques définis dans le document de la PNM, à savoir l’exploitation des potentialités liées à la migration, la protection des migrants, des refugiés et les communautés d’accueil et la gestion des flux migratoires. Ces trois axes ont respectivement pour points d’ancrage institutionnel, le programme 1 est lié au Ministère de l’Aménagement de Territoire et du Développement Communautaire, le programme 2 à celui de la Justice et le programme 3 à celui en charge de l’Intérieur.

Pour le Chef du Gouvernement, la présente table ronde constitue, pour le Niger, une préfiguration du grand-rendez-vous de Paris du mois de Décembre prochain, pour la table ronde de financement du Plan de Développement Economique et Social (PDES). «Le succès qui sera engrangé à Niamey, ce dont nous ne doutons aucunement, sera assurément de bon augure pour les prochaines étapes, dans notre longue marche pour la construction d’un Niger de paix, de progrès et de la quiétude sociale», a-t-il assuré.

Auparavant, la Chargée d’Affaires de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, par ailleurs cheffe de fil des partenaires sur la question migratoire, Mme Jamila El Assaidi a assuré, que l’Union Européenne continuera à appuyer le Mécanisme de Transit d’Urgence, mis en œuvre par l’UNHCR, avec un financement de 34 millions d’euros, en vue d’assister le Gouvernement de la République du Niger pour le retour dans la dignité des migrants vulnérables de la Libye en attendant leur relocalisation dans des pays tiers. «En plus de nos actions régionales en cours, notamment à Agadez, région impactée fortement par la migration, l’UE est également en processus de réflexion sur de nouveaux engagements futurs pour la protection, la prise en charge, le retour volontaire et la réintégration individuelle des migrants mais aussi un appui structurant pour la gestion des flux migratoires et le renforcement de la qualité des services publics», a-t-elle déclaré.

La Chargée d’Affaires de la Délégation de l’Union Européenne au Niger a assuré aussi de la poursuite du travail déjà en cours avec les partenaires de l’UE tels que, l’OIM en vue d’assister les autorités dans l’accompagnement des ressortissants nigériens issus des convois officiels de l’Algérie. En sommes, Mme Jamila El Assaidi a, au nom des PTF présents réaffirmé la volonté de l’UE de continuer à œuvrer en faveur d’une réponse globale, humaine et durable aux défis migratoires, tout en s’efforçant de saisir les possibilités offertes par la migration.

Tirant les conclusions de cette table ronde, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Amadou Souley, s’est réjoui de la mobilisation des partenaires du Niger autours de cette question importante notamment la lutte contre le phénomène migratoire qui est aujourd’hui à sa phase décisive à travers le financement du programme d’action. Selon le ministre en charge de l’Intérieur, le Niger a fait beaucoup de sacrifices et continue à faire des efforts. Toutefois, le Niger a besoin aussi de la contribution des partenaires dans la gestion de la question migratoire.

 Mamane Abdoulaye(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Le Centre pour la Gouvernance du secteur de la Sécurité (DCAF) de Genève et le Département Fédéral des Affaires Etrangères Suisse, ont organisé, le 6 décembre 2022 à Niamey, une Table ronde sur l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest. Des allocutions, un panel sur l’engagement des FDS dans le cadre de la prévention de l’extrémisme violent (PEV) dans la sous-région et une présentation des principaux résultats de l’étude comparative portant sur la revue et l’analyse des cadres politiques, législatifs et opérationnels ainsi que sur les pratiques et des fructueux échanges, étaient au menu de cette table ronde.

C’est le directeur des lieux de cultes au Ministère en charge de la Sécurité publique et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Mahamadou Abdou Salami, qui a ouvert les travaux de cette rencontre, en présence de la représentante de la Coopération Suisse au Niger, des participants en provenance des pays du G5-Sahel, des responsables administratifs nationaux, ceux des FDS et la société civile, ainsi que de plusieurs invités.

Plusieurs objectifs sont visés à travers cette rencontre. Il s’agit d’apporter une base systématique de connaissance sur les cadres politiques, opérationnels relatifs aux FDS qui existent dans la sous-région, de porter un regard analytique sur leur portée effective ou potentielle en lien avec un engagement des FDS pour la prévention de l’extrémisme violent (PEV), d’identifier des besoins en matière de cadres existants, de structures, d’opérations ou de formations, de tirer les leçons d’ordre spécifique aux pays considérés mais aussi d’ordre plus général, de faire l’inventaire des besoins, obstacles ou pratiques utiles que révèlent les politiques ou textes encadrant l’engagement des FDS pour la PEV, d’aider à identifier les pistes prospectives de développement de l’engagement des FDS pour la PEV.

Cette table ronde vise aussi à jeter les bases techniques du quatrième séminaire régional ‘‘FDS pour la PEV’’ organisé par le CHEDS et la DFAE (élaboration de matériels, coordination de sessions, panel d’experts du DCAF et autres experts associés), à organiser trois tables rondes dans la région pour présenter et réfléchir sur les leçons et besoins pratiques des pays ciblés et enfin à conceptualiser la façon dont l’évolution de certains cadres conceptuels, politiques, législatifs et opérationnels relatifs aux FDS et à la PEV peut être suivie, les progrès réalisés à travers l’étude et les conversations régionales peuvent être documentées et le dialogue autour des recommandations politiques et opérationnelles peut être élargi.

Dans son mot introductif, M. Mahamadou Abdou Salami a décliné les différents défis sécuritaires auxquels sont confrontés la région du Sahel dont le terrorisme, l’extrémisme violent, les attaques terroristes, les crimes organisés et transnationaux, les trafics illicites transfrontaliers de drogues, d’armes et des personnes. «Afin d’aider le gouvernement à répondre à ces multiples défis, le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a opté pour une démarche intégrée, stratégique et systémique de renforcement des capacités anti-terroristes pour la mise en œuvre de la stratégie anti-terroriste mondiale de Nations-Unies», a déclaré Mahamadou Abdou Salami.

Quant à la Cheffe de la Coopération Suisse au Niger, Mme Pia Hanni et la Directrice du Programme Afrique subsaharienne du DCAF, Mme Anne Bennett, elles ont loué les efforts que font les gouvernements ouest-africains et notamment ceux des pays du Sahel, ainsi que leurs FDS dans le cadre du combat contre l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest. Elles ont indiqué que la Suisse continuera à appuyer ces efforts en vue de l’éradication de ce fléau qui entrave le développement des pays du Sahel.

Mahamadou Diallo(onep)
Source : http://www.lesahel.org

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits des personnes handicapées, au titre de l’année 2022, le bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) au Niger en collaboration avec Spécial Olympics  a organisé, hier matin à Niamey, une table ronde sur le Thème : la promotion et la protection des droits des femmes et enfants en situation de handicap mental au Niger : Défis, opportunités et perspectives.  Au cours de cette assise, les experts auront à échanger sur la promotion et la protection des droits des personnes handicapées dans le contexte des initiatives de réduction des inégalités. C’est le Directeur Général de la population et de la santé de la reproduction, Dr Harou Issoufa qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette table ronde en présence de la coordinatrice du Système des Nations Unis au Niger, Mme Louise Aubin, du Représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme au Niger, M. Omer Kebiwou Kalameau et du Président de Spécial Olympics M. Sidiyane Amada.

En ouvrant les travaux, le Directeur Général de la population et de la Santé de la Reproduction, Dr Harou Issoufa a indiqué qu’« une société se juge à l’attention qu’elle porte aux plus fragiles des siens ». Pour lui, « en servant la personne handicapée, en l’intégrant à part entière, nous servons et consolidons les valeurs de la République, qui sont avant tout des valeurs de fraternité ». Cependant, Dr Harou Issoufa a souligné l’importance des défis auxquels les personnes handicapées mentales sont confrontées en ce qui concerne l’accès à la santé, la justice, l’éducation etc.  De ce fait, il a relevé l’importance de franchir la porte étroite de l’assistance et de la solidarité pour reprendre la marche en avant la  longue marche du pays vers l’intégration dans la société.  « Il nous faut aussi progresser humainement. Nous ne voulons pas faire disparaitre la différence de la personne handicapée. Nous ne voulons pas la gommer. Nous voulons tout simplement lui donner sa place. C’est cela aussi l’humanisme ». Dr Harou a par ailleurs rappelé, que la politique du Niger à l’égard des handicapés mentaux et physiques, fait du Niger un exemple de fraternité républicaine et de lutte contre l’exclusion. Avant de se  réjouir de la mise en place dans son département ministériel d’un programme national en charge de cette question importante de la santé mentale. « Je suis confiant au regard de l’expertise ici réunie que vos débats, contribueront à assurer une meilleure équité et une meilleure qualité de vie de ces personnes si fragiles. De même le HCDH, dans sa résolution sur les personnes handicapées, a encouragé les États à continuer de promouvoir la participation des personnes handicapées » a conclu le Directeur Général de la population et de la santé de la reproduction.

La coordinatrice résidente  du système des Nations Unies, Mme Louise Aubin a, dans son discours, indiqué que cette table ronde célèbre les progrès enregistrés en terme de protection et de promotion des droits des personnes vivants avec un ou plusieurs handicap  et en particulier mettre l’accent sur les femmes et les enfants et sur une dimension du handicap qui est encore plus invisible que d’autres. Il s’agit des personnes qui vivent avec un handicap mental. En effet, a poursuivi Mme Louise Aubin, ces personnes ne sont plus invisibles au Niger grâce à l’intégration de la question du handicap dans les axes politiques et programmatiques du pays et l’adoption de plusieurs mesures législatives politiques prenant en compte les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap.

A titre illustratif , elle a rappelé que le 30 novembre le gouvernement du Niger a adopté le projet de loi autorisant la ratification du protocole à la charte africaine des droits humains relatif aux personnes en situation de handicap mental. Ce protocole a pour objectif de promouvoir, de protéger, de garantir la pleine et égale jouissance de tous les droits humains des personnes en situation  de handicap.

Malgré ces progrès, a-t-elle noté,  les personnes en situation de handicap en particulier les personnes à handicap mental sont trop souvent laissées pour compte dans nos sociétés.  « De par le monde 15 % de la population mondiale vit avec le handicap cela équivaut à plus d’un milliard de personnes et 80% de ces personnes sont dans des pays en développement », a relevé Mme Louise Aubin. Selon le dernier recensement de la population et de l’habitat effectué en 2012 au Niger, ce pays compte plus de 700.000 personnes en situation de handicap soit plus de 4% de la population du Niger.

Spécial Olympics est un mouvement Sportif mondial  présent au Niger à travers un Comité National et un bureau exécutif installés depuis cinq ans. Le mouvement Spécial Olympics a pour mission d’offrir des espaces d’expression d’animation sportive, culturelle et artistique aux enfants et aux adultes vivant avec une déficience intellectuelle afin de leur permettre de développer leurs aptitudes physiques, de manifester leur courage, de s’amuser et de vivre le partage de talents, des connaissances et de l’amitié avec leurs familles, d’autres athlètes et avec toute la communauté.

Par Aminatou Seydou Harouna(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum a présidé, hier à Paris, l’ouverture d’un forum des investisseurs dans le cadre des travaux de la Table ronde sur le financement du Plan de Développement Economique et Social 2022-2026 organisée par le gouvernement nigérien. Au regard de l’annonce globale recueillie, la table ronde a été un succès. En effet, pour un objectif de 29,62 milliards d’Euros, les annonces se chiffrent à 45 milliards d’Euros.

Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture du forum, hier, le Chef de l’Etat a assuré les potentiels investisseurs que, le PDES offre d’énormes opportunités d’investissements dans les infrastructures économiques et un climat des affaires rénové. Il a également réitéré la volonté du gouvernement à poursuivre les réformes macroéconomiques de portée structurelle pour lever toutes les contraintes afin d’exploiter pleinement le potentiel de croissance de l’économie nigérienne.

(Lire, ci-dessous, l’intégralité du discours prononcé par le Président de la République)

Discours du Président de la République à l’ouverture du Forum des Investisseurs à Paris (France) : “Venez investir chez-nous, car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance

Mesdames et Messieurs les Investisseurs et Partenaires au développement,

Je suis très heureux de vous accueillir et de vous réitérer mes souhaits de bienvenue. Je vous remercie et vous exprime toute ma gratitude et ma reconnaissance d’avoir accepté notre invitation et de nous faire l’honneur de votre présence à cette session du Forum des investisseurs, organisé dans le cadre de la Table Ronde sur le financement du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2022-2026 du Niger.

Je suis encore plus heureux de decouvrir une assistance nombreuse et diversifiée composée d’éminents représentants du secteur privé tant national qu’international, institutions financières internationales, d’agences de développement, et des administrations, tous, acteurs de promotion du secteur privé, dont certains sont venus de loin.

Distingués invités,

Votre présence en ce jour me ravit et me rassure davantage quant à votre soutien, combien important pour nous accompagner sur le chantier de la transformation structurelle de notre économie et de la création d’emplois décents à travers la mise en œuvre du PDES 2022-2026.

Pourquoi un forum des investisseurs?

L’idée et la nécessité d’organiser ce forum se sont imposées à nous comme la meilleure voie pour créer une véritable opportunité pour partager la vision du Niger et les grandes orientations de son développement avec nos partenaires. La mise en euvre de cette vision dans les conditions optimales de performance et d’efficacité nécessite l’adhésion des investisseurs privés. Cette voie, me semble-t-il, est également la meilleure qui puisse permettre à notre pays de s’adapter et de tirer profit des mutations majeures de l’environnement international actuel.


“Venez investir chez-nous, car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance économique durable et inclusive”, declare SEM Mohamed Bazoum


Mesdames et Messieurs,

Ma conviction est qu’une croissance économique dynamique et génératrice d’emplois décents exige la poursuite et l’accélération de nos efforts de modernisation et de dynamisation du secteur privé.

C’est cette ambition que porte véritablement le PDES 2022-2026, dans toutes ses dimensions. Je voudrais à cet égard me féliciter de cette opportunité qui est une excellente occasion pour vous parler du Niger de demain, en partageant avec vous mes ambitions pour mon pays.

Mesdames et Messieurs les Représentants du secteur privé,

Je voudrais également saisir cette occasion pour vous dire combien les investissements en général et les investissements directs étrangers en particulier sont un des piliers du Programme de Renaissance acte 3 sur la base duquel le peuple nigérien m’a fait confiance et qui ambitionne de placer le Niger sur la trajectoire de l’émergence à l’horizon 2035.

Le PDES 2022-2026 se veut holistique, en ce sens qu’il embrasse l’ensemble des secteurs d’activités et les thématiques constituant un défi majeur pour notre pays. Il en prévoit cinq réponses prioritaires (i) le développement soutenu et inclusif du capital humain, (ii) l’amélioration de l’efficacité de toutes les formes de gouvernance, (ii) la transformation structurelle de l’économie à travers deux leviers complémentaires à savoir la création d’un environnement favorable au développement industriel et du secteur privé par la réduction des coûts des facteurs (énergie, transport, télécommunications) et l’amélioration de la productivité et de la diversification du secteur primaire.

Dans cette perspective, je puis vous assurer que le PDES 2022-2026 offrira d’énormes opportunités d’investissements dans les infrastructures économiques (routes, centrales énergétiques, aéroports, hydraulique urbaine, hôtels ainsi que l’accès aux technologies de l’information et de la communication) dans un climat des affaires rénové. Il convient ici de souligner la grande proximité avec le Nigéria qui en dépit des problèmes conjoncturels, représente un marché considérable et solvable pour l’exportation des produits agro-industriels qui seraient fabriqués au Niger.

Comme vous pouvez le constater, nous sommes déterminés à poursuivre les réformes macroéconomiques de portée structurelle pour lever progressivement toutes les contraintes afin d’exploiter pleinement le potentiel de croissance de notre économie. Tel est l’objectif assigné au PDES 2022-2026.

Mesdames et Messieurs,

En matière d’amelioration du climat des affaires des progrès importants ont concerné les domaines suivants la création d’entreprises, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, le paiement des impôts et taxes, le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats.

A ces mesures, s’ajoutent les améliorations concernant le code des investissements dans les domaines minier et pétrolier pour octroyer des avantages fiscaux à toutes les phases, de la recherche à l’exploitation des investissements. Dans la même veine, s’inscrit la mise en place d’un cadre de Partenariat Public Privé sécurisant et attractif qui permet d’accorder aux investisseurs plusieurs avantages dont le partage équitable des risques, la préservation de l’equilibre financier, le flexibilité et la souplesse dans les relations contractuelles. Malgré ces avancées, le Gouvernement intensifiera les réformes afin d’améliorer davantage le climat des affaires.

Toutes ces réformes ont pour objectifs de valoriser les énormes potentialités d’investissement dont regorge le Niger. Ces opportunités d’investissement concernent plusieurs secteurs. Dans le domaine pétrolier et gazier, les potentiels sont estimés respectivement à plus de 1200 millions de barils et plus de 17 millards de m3. Plusieurs blocs de recherche libres sont encore disponibles.

D’autres opportunités existent en matière des infrastructures économiques (aéroports, routes, énergie ports secs) de l’agro-industrie par la transformation et la valorisation industrielle des produits agro-pastoraux à fort potentiel (le niébé, le souchet, l’oignon, les cuirs et peaux, le poivron, l’ail, la viande et le lait, etc.).

Dans le domaine de l’élevage, la construction d’usines d’aliment pour bétail a Niamey et à Zinder, la construction d’un nouvel abattoir à Niamey, la construction d’une chaine d’abattoirs le long de la frontière du Nigeria, la construction de nouvelles tanneries, la construction de Laiteries modulaires et la réalisation de projets de construction des abattoirs frigorifiques à Zinder et Dosso sont autant d’opportunités à saisir.

Mesdames et Messieurs les investisseurs,

Pour vous faciliter la prise de décision, nous avons innové au cours du présent Forum d’investisseurs en mettant à votre disposition des études de faisabilité des projets structurants qui sous-tendent le PDES 2022-2026. Ces études de faisabilite dont les synthèses vous seront présentées au cours de la journée se poursuivront après le Forum, conformément à notre programme de mise en place d’une Banque de projets bien étudiés, allant au-delà des simples fiches de projets.

Mesdames et Messieurs,

Avant de terminer mon propos, je voudrais vous rappeler que sans sécurité, sans la stabilité et la paix, la croissance ne peut être forte et durable. De ce point de vue, je peux vous rassurer que le Niger est un pays sûr, en dépit de la persistance des menaces terroristes dans le sahel. Alors venez investir chez-nous car nous sommes profondément convaincus que l’investissement privé et la création d’entreprises sont les leviers d’une croissance économique durable et inclusive.

Les explications et éclaircissements qui vous seront donnés au cours de cette journée au travers de plusieurs panels, vous amèneront, je le souhaite ardemment, à vous engager résolument à nos côtés pour investir massivement au Niger. Les nigériens vous attendent avec leur hospitalité légendaire. Sur ce, je déclare ouverts les travaux du forum des investisseurs dans le cadre de la table ronde pour le financement du PDES 2022-2026.

Je vous remercie !

Source : http://www.lesahel.org

 

Le Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB), a organisé le 12 octobre 2023 à son siège, une table ronde sur le thème ‘’Les enjeux actuels des industries extractives dans le contexte de la refondation du Niger’’. Cette table ronde vise à faire un plaidoyer, pour amener les autorités politiques actuelles et les citoyens à voir ensemble comment faire pour que les ressources puissent profiter aux Nigériens et amorcer le développement du pays par les ressources naturelles du sous-sol Nigérien. Cette table ronde a vu la participation de plusieurs acteurs  intervenant dans le domaine des industries extractives avec à leur tête le coordinateur du Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB), M Ali Idrissa

Dans sa communication à la table ronde, le premier paneliste M. Mahamane Laouan Gaya, expert international en énergie et pétrole et ancien ministre, s’est focalisé sur les leviers pouvant améliorer la gouvernance minière et pétrolière dans le contexte actuel. « Notre pays est constitué d’un certain nombre de socles. Parmi ces socles figure celui du Liptako Gourma, Harobanda, qui sont remplis de ressources minérales notamment les métaux critiques. Le sud de Maradi, le Damagaran Monio, la zone de l’Aïr et le plateau du Djado sont riches en ressources minérales. Nous avons aussi dans le reste du pays des bassins sédimentaires qui regorgent des hydrocarbures », explique l’expert.

Pour sa part, M. Hamma Hamadou consultant et ancien directeur général des Impôts, a évoqué la question de l’endettement du Niger. En effet, selon le consultant, de 2000 à 2010, le Niger était dans un processus de désendettement et le montant de la dette était transformé en don pour financer des projets sociaux d’un volume de dette de plus de 70% de notre Produit Intérieur Brut avec 15, % du PIB en fin 2010 et 7% de croissance annuel de ce dernier sur la période 2011-2022.

Par ailleurs, M. Hamma Hamadou a relevé qu’une hausse de la dette a été observée ces dernières années.
« Le niveau d’endettement est remonté à 58% en fin 2022. En 2010, le PIB était de 4 807 milliards et nous étions 17,28 millions d’habitants. En 2022 notre PIB était de 8 553, 2 milliards. Nous avons produit de la richesse supplémentaire sur les 12 ans de l’ordre de 3 746 milliards de FCFA et 4 737 milliards de dettes supplémentaire sur les 12 ans. Donc nous avons un écart négatif qui profite plus à la dette qu’à l’enrichissement global ».

Pour sa part, Dr Hima Mamane indique qu’un changement de perception et de vision des industries extractives doit être adopté afin de garantir le développement du Niger. « Il faut que ces industries soient de véritables moteurs de développement au Niger. Nous avons ce dont ils ont besoin pour leur pays et ils savent que c’est important donc, ils vont créer les conditions pour que nous ne puissions jamais les empêcher de faire main basse sur ces ressources », a-t-il martelé.

M Tchiroma Aissami, chef du projet ROTAB a quant à lui exprimé le souhait qu’au sortir de cette table ronde les participants puissent ouvrir leur cœur et faire des propositions pertinentes qui vont dans l’intérêt des populations de notre pays. « Les industries extractives sont des domaines qui ont beaucoup été émaillés par un manque de transparence. Nous voulons que dorénavant ce manque de transparence soit banni et que nos intérêts soient mis en avant dans la gouvernance pétrolière et minière dans notre pays », a-t-il conclu.

Fatiyatou Inoussa (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rfini a présidé, hier 18 février 2021, à l’Hôtel Bravia de Niamey, une table ronde sur les migrations de transit au Niger. Plusieurs membres du gouvernement, des Ambassadeurs accrédités dans notre pays, des Représentants du Corps diplomatique, ceux des PTF, du Système des Nations-Unies dont des responsables de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), des Organisations Internationales et de la région d’Agadez, étaient présents à cette rencontre. Des allocutions, des projections et des échanges étaient au menu de l’activité.

Dans son intervention, le Chef du gouvernement a rappelé que le Niger est un pays de transit des migrants étrangers, en provenance des pays du Maghreb ou en partance vers l’Europe. « Le Niger est donc au cœur des défis migratoires. Il connait l’ampleur du phénomène, autant que ses coûts sur le plan économique et social, avec tous ces hommes, femmes et enfants, qui empruntent des embarcations de fortune, pour échouer dans le désert ou dans la mer », a souligné S.E Brigi Rafini. Selon lui, le Niger mesure, à leur juste dimension, les interrelations entre migration et sécurité. « Ce sont là, autant de raisons, qui ont motivé l’adoption d’une loi qui criminalise la migration irrégulière. Même si l’ampleur de la migration irrégulière a considérablement diminué en raison des nombreuses dispositions législatives que le gouvernement à prises, force est de constater que la migration de transit diminue », a ajouté le premier ministre.

Selon lui, entre 2017 et 2020, près de 40.000 migrants étrangers, retournés d’Algérie, ont été enregistrés, qu’il faut assister directement. « C’est par Agadez que ces migrants sont pris en charge. La cohabitation entre ces migrants et les populations hôtes ne sont pas sans heurt. Avec la survenue de la pandémie de la Covid-19, la migration de transit est citée comme favorisant la circulation du virus. Sans compter les fortes demandes en services sociaux de base, qu’il faut nécessairement satisfaire », a souligné SE Brigi Rafini.

Le Chef du gouvernement a ensuite rassuré que, en dépit de ces défis, le Niger ne se dérobera pas face à ses engagements internationaux, ‘‘même si le phénomène pèse, très lourdement sur nos propres capacités, alors que le pays connait tant d’autres défis aussi pressants, tels ceux liés à la sécurité et l’humanitaire, auxquels il doit absolument faire face’’. SE Brigi Rafini a estimé qu’il est nécessaire d’organiser cette table ronde, pour dynamiser et renforcer le partenariat stratégique et parvenir à des solutions concertées dans l’assistance aux migrants. « Cela est d’autant plus nécessaire que l’OIM fait face à l’épuisement de ressources de son programme dans le cadre de l’initiative conjointe avec l’Union européenne, pour la protection et la réintégration des migrants en Afrique de l’ouest et du centre. C’est là un nouveau défi majeur que les différents partenaires doivent contribuer à relever en synergie », a-t-il indiqué. Selon lui, l’épuisement de ces ressources de l’OIM aura pour conséquence immédiate, l’arrêt des opérations de prise en charge des migrants dans les centres de transit de la région d’Agadez, la suspension du rapatriement de ces migrants vers leurs pays d’origines et la persistance des tensions sur nos capacités de prise en charge, en tant que pays de transit. « Le gouvernement du Niger, reste sensible à cette situation, susceptible de déboucher sur une crise humanitaire ; appuie fortement le cri de cœur des responsable de l’OIM pour renouveler les ressources en faveur de la protection et de la réintégration des migrants en Afrique de l’ouest et du centre. Le gouvernement encourage la poursuite du dialogue politique entre les différents partenaires intéressés par les questions de migrations. Les partenariats stratégiques doivent se consolider et se renforcer pour apporter des réponses communes et durables au défi du financement de l’assistance du migrant », a déclaré le Chef du gouvernement. 

C’est une urgence à laquelle, estime-t-il, ‘‘nous devons collectivement faire face, pour éviter la fermeture du site d’accueil d’Assamaka et des centres de transit d’Agadez, Arlit et Dirkou, faute de financement’’. « J’en appelle donc à tous les partenaires pour une action collective, à la hauteur des défis à relever. Car, il s’agit de sauver des vies et de donner d’espoir à des êtres humains », a lancé le Premier ministre.

Auparavant, la Coordinatrice Résidente du Système des Nations-Unies (SNU), Louise Aubin et la Cheffe de Mission de l’OIM, Mme Barbara Rijks, ont successivement intervenu, pour expliquer les efforts que le SNU, en général et l’OIM, en particulier, déploient pour venir en aide aux populations et pour appuyer le gouvernement Nigérien dans ses efforts d’amélioration des conditions de vie des populations et de la lutte contre la migration irrégulière. Quant au Chef de Projet, ‘‘Retour volontaire des migrants’’ de l’OIM, M. Marques David, il a livré des statistiques illustrant les flux des migrants et les dépenses liées à leur prise en charge et leur évacuation dans leurs pays d’origine. « Pour ces prises en charge, l’OIM dépense, en moyenne, 1.500.000 euros », a indiqué M. David. 

Par Mahamadou Diallo

19 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre de la Santé publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara et son homologue en charge des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, M. Sani Maïgochi, ont coprésidé hier à Radisson Blu Niamey, la cérémonie d’ouverture de la table ronde des bailleurs de fonds, consacrée au financement des activités pour la mise en œuvre du Plan stratégique national e-santé. Evalué à 5,7 milliards de FCFA et constitué de 15 projets, ce plan stratégique E-santé sera mis en œuvre sur la période 2020-2023 avec la participation de l’ensemble des parties prenantes.

Les objectifs assignés à cette rencontre sont d’amener les partenaires à une plus grande prise de conscience, des avantages pour notre pays, de mettre en œuvre la stratégie nationale e-santé et à y adhérer ; de mobiliser des ressources suffisantes pour la mise en œuvre du plan stratégique national e-santé et d’impliquer les partenaires dans l’évaluation de l’impact de l’utilisation d’e-santé sur le système de santé nigérien.

Dans son allocution d’ouverture de la rencontre, le ministre en charge de l’Economie Numérique, M. Sani Maïgochi a souligné l’importance de cette stratégie dont la mise en œuvre permettra entre autres d’accélérer l’exécution de la Couverture Sanitaire Universelle ; de renforcer les systèmes de santé par la disponibilité de l’information sanitaire, médicale et managériale fiable et à temps réel ; de fournir des prestations de qualité et de proximité ; de former les professionnels de la santé à l’usage des TIC ; d’améliorer la communication et les échanges avec tous les acteurs ; de contribuer à atteindre les Objectifs de

Développement Durable en matière de santé et particulièrement la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. « En cette ère du numérique, avec l’utilisation des applications et services, le vœu du gouvernement est que les procédures soient simplifiées, le travail allégé, avec la transparence et la traçabilité requises au niveau administratif et technique ; en somme que tout le système de santé soit amélioré », a indiqué M. Sani Maïgochi.

Le Secrétaire Général du Ministère de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, président du Comité d'Orientation Stratégique (COS), M. Ibrahim ADAMOU a présidé, le mercredi 23 février 2022, dans la salle de réunion de la Mutuelle Daouré de Tahoua, les travaux de la 1ère session du Comité d'Orientation Stratégique (COS) du Programme Nigéro-allemand d'Appui à la Décentralisation et à la Bonne Gouvernance (ProDEC/GIZ) phase 4. Quatre (04) points majeurs étaient inscrits à l’ordre du jour de ladite session à savoir le bilan de mise en œuvre du ProDEC/GIZ Phase 3; la présentation du ProDEC/GIZ Phase 4; la présentation, l’examen et l’adoption du Plan d’Opérations (PO) 2021-2022 et enfin la présentation, l’examen et l’adoption du Plan de Travail Annuel (PTA) 2022.

Il faut signaler qu’auparavant, le mardi 22 février 2022, les membres du Comité d’Orientation Stratégique ont effectué des visites terrain au niveau des communes de Kao et de Bagaroua dans la région de Tahoua, toutes deux partenaires du Programme. Ces visites terrain ont permis aux membres du COS d’apprécier le niveau d’appropriation des multiples actions d’accompagnement et de renforcement des capacités des acteurs communaux par le ProDEC GIZ. À la suite des visites terrain, des présentations du bilan de la 3ème phase et de la planification de la 4ème phase du ProDEC/GIZ (démarrée depuis le 1er juillet 2021) et des échanges ont eu lieu autour des points inscrits à l’ordre du jour. 

Les présentations et les éclairages donnés par le Directeur du ProDEC/GIZ, M. Moustapha GERALDO, sur la phase 4 du ProDEC/GIZ allant de juillet 2021 à juin 2024, le Pan d’Opérations (PO) 2021-2024 et le Plan de travail annuel (PTA) 2022, font ressortir que pour la 4ème phase du ProDEC/GIZ, le défi majeur est d’accompagner ses communes partenaires en vue d’une meilleure autonomisation et résilience face aux multiples contingences et défis qui les assaillent. C’est dans ce cadre que l’objectif du ProDEC 4 vise à ce que «Les collectivités territoriales du Niger s'acquittent de leurs rôles et tâches avec plus de compétence dans le développement local». Dans la complémentarité de la phase 3, la phase 4 a comme innovation quatre (4) champs d’actions dédiés aux domaines de l’amélioration des Finances Locales ; de l’amélioration de la Gestion des Ressources Humaines des Collectivités Territoriales ; de la promotion du Développement Economique Local et du renforcement de la cohésion sociale qui ont été retenus pour répondre efficacement aux besoins d’appui aux collectivités territoriales.

Comme le ProDEC 3, le ProDEC 4 s’inscrit dans une approche de gestion locale plus ouverte et proactive qui favorise la mobilisation et l’implication de l’ensemble des acteurs de vingt-cinq (25) communes réparties au niveau des régions d’Agadez (5 communes), de Tahoua (8 communes) et de Tillabéri (12 communes) ainsi que les Conseils Régionaux des trois régions précitées. Toute chose qui s’inscrit dans une stratégie qui met un accent particulier sur le renforcement durable des capacités de ses partenaires. Compte tenu de l’enveloppe financière et du contexte d’insécurité, le champ d’intervention de la phase 4 est limité à 25 communes partenaires.

A la fin des travaux, les membres du Comité d’Orientation stratégique (COS) du ProDEC/GIZ phase 4 ont, à la satisfaction générale, adopté le bilan de la mise en œuvre du ProDEC 3 ainsi que le Plan d’Opération 2021-2022 et le Plan de travail Annuel 2022 sous réserve des amendements apportés tout en insistant que la phase 4 soit opérationnelle dans son entièreté (mise en œuvre des champs 3 et 4).

Tirant la conclusion de cette 1ère session du Comité d'Orientation Stratégique (COS) du ProDEC/GIZ phase 4, le Secrétaire Général du Ministère de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire M. Ibrahim ADAMOU s’est réjoui que le ProDEC/GIZ est un Programme pertinent et en adéquation avec les réels besoins de ses communes partenaires. Les recommandations formulées permettront, a-t-il ajouté, de rendre plus porteur le Programme Nigéro-allemand d'Appui à la Décentralisation et à la Bonne Gouvernance (ProDEC/GIZ) phase 4. La 2ème session du COS est prévue se tenir en Août 2022 à Tillabéri.

Source : ANP

Le projet " renforcement de l’engagement communautaire pour la gestion alerte des risques de déstabilisation sociale et sécuritaire (regards), est mis en œuvre de façon conjointe par le PNUD et le HCR et leurs partenaires de mise en œuvre dans huit (8) communes du Niger, à savoir celles de Tillia, Tchintabaraden et Tassara dans la région de Tahoua, Bankilaré, Abala et Inatès dans la région de Tillabéry, Aderbissinat et Gougaram dans la région d’Agadez. Ces communes ont été identifiées par l’atelier de priorisation du plan des priorités pour la consolidation de la paix au Niger.

Les résultats attendus du projet visent le renforcement de la confiance entre les populations et les FDS à travers l’amélioration des initiatives communautaires d’intérêt général et des activités d’information, éducation et communication qui améliorent les connaissances et les capacités techniques des communautés et des techniciens de la sécurité. Ils visent également l’amélioration, par le dialogue, de la collaboration entre les autorités locales (administratives et communautaires), les populations civiles dont les femmes et les jeunes et les institutions de sécurité. Ceci doit se faire à travers les sensibilisations de masse et de proximité, les campagnes de communication à travers les radios de proximité et les projets d’intérêt généraux.

Retour en zone sur fond de nostalgie, le dimanche 9 août 2020, pour les anciens élèves des promotions de la période 1977-1982 du Lycée de Tahoua (LYTA). En effet, une délégation composée des membres de l’Association des anciens élèves du Lycée de Tahoua (LYTA), promotions 1977 à 1982, a procédé, le dimanche 9 Aout 2020 à Tahoua, à une remise d’importants lots de matériel informatique au Lycée Agaba de Tahoua ainsi que plusieurs prix d’excellence aux meilleurs élèves du niveau Terminale dans les séries A, C et D. L’établissement, faut-il le rappeler, accueillait jusqu’en 1982, en tant que Lycée national placé sous le régime d’internat, les lycéens venant de tous les quatre coins du Niger. Il s’agissait pour les anciens élèves des promotions 1977-1982, qui se sont constitués en association, d’apporter leur contribution à l’amélioration des conditions et de la qualité de l’enseignement mais aussi d’inciter et encourager les meilleurs élèves de cet établissement qui leur a tout donné.

Cette cérémonie a été présidée par le Gouverneur de la région, M. Moussa Abdourahmane, en présence de l’honorable député national, M. Saadi Soumaila, du chef de département informatique de l’ORTN, M. Laouali Ousmane, et plusieurs anciens élèves des promotions 1977-1982, membres de l’Association LYTA. Le matériel informatique et les prix d’excellence pour récompenser les meilleurs élèves sont d’une valeur d’environ 4 millions. Le matériel proprement dit est composée de photocopieuse multifonction à l’administration du Lycée, de cartables et porte-documents en cuir etc.…

La Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel (HAPDP), en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), a organisé, le lundi 15 août dernier à Tahoua, une formation d’une journée sur le renforcement des capacités en matière de collecte, de traitement des données à caractère personnel à l’attention des magistrats et des Forces de Défense et de Sécurité(FDS) de la région. La cérémonie a été présidée par Mme Sanady Tchimaden Hadatan, présidente de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel (HAPDP) en présence du Gouverneur de la Région de Tahoua, M. Issa Moussa.

En ouvrant officiellement les travaux, la présidente de la HAPDP a déclaré que son institution est chargée de veiller à ce que le traitement et l’usage des données à caractère personnel ne portent pas atteinte aux libertés publiques ou ne comportent pas de menace à la vie privée des citoyens, en particulier dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.

Pour l’accomplissement de ses missions, a-t-elle affirmé, la HAPDP s’est dotée d’un plan stratégique élaboré sur les cinq années à venir afin de faire de la protection des données personnelles une réalité et un outil de bonne gouvernance. Les données personnelles sont pour la révolution numérique ce que le pétrole était dans le domaine de l’énergie au début du XXème siècle, a-t-elle poursuivi.

Cette révolution numérique s’invite dans notre intimité, dans nos relations quotidiennes, façonne notre mode de vie, sans même que nous nous en rendions compte et fragilise notre vie privée, a indiqué Mme Tchimad Hadatou. C’est pour ces raisons que les données personnelles, font l’objet d’une grande attention de la part des pouvoirs publics à travers le monde où la confidentialité des données est considérée comme un droit fondamental protégé par des réglementations très strictes a-t-elle conclu.

Pour sa part, le Gouverneur de la region de Tahoua, M. Issa Moussa, a indiqué que notre pays est attaché a la protection et à la promotion des droits humains, tel qu’affirmé dans le préambule de notre constitution ; l’État a le devoir de veiller au respect et à la protection de ces droits. Cela se justifie par le fait qu’aujourd’hui, plus que jamais, la confiance dans le numérique et dans l’usage de l’information est primordiale tant le secteur est devenu incontournable.

C’est ainsi que partout dans le monde, a-t-il dit, les autorités publiques veillent et encadrent à juste titre, la collecte et le traitement des données à caractère personnel en instituant des autorités de protection et de régulation. Il a  invité les magistrats et les FDS participants à l’atelier de s’approprier de cette formation et d’être le relais de la HAPDP pour que la problématique de la protection des données personnelles soit mieux cernée par les justiciables.

Dans son mot de bienvenue, le président du conseil de ville de Tahoua, M. Abdou Ouhou Dodo, a exprimé ses remerciements à la HAPDP pour le choix porté sur son entité communale pour la tenue de cet atelier combien important.

Abdou Abdourahmane ONEP Tahoua

Le gouverneur de la région de Tahoua et le haut-commissaire à la modernisation de l’état ont co-présidé le 16 juin dernier le lancement du dispositif Service Public Ambulant (SPA) et la pose de la première pierre pour la construction d’un bloc administratif pour la préfecture de Tassara. Ces investissements s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’Appui à la Modernisation de l’Etat pour un Service Public de qualité (AMESP).

La cérémonie de lancement du dispositif Service Public Ambulant a débuté par une visite du site de construction du bloc administratif de la préfecture. D’une superficie de deux ha, le bloc administratif de la préfecture de Tassara va abriter tous les services techniques déconcentrés de l’Etat qui n’ont pas de local. Les membres du çomité de pilotage ont ensuite procédé à la formation du préfet, du maire, des conseillers municipaux et des responsables des services techniques déconcentrés de l’Etat sur la maîtrise des outils de mise en œuvre et l’esprit du SPA. Ensuite, le comité de pilotage du SPA a été mis en place suivi d’un exercice de simulation sur la gestion et la maîtrise de son outil.

La cérémonie du 16 juin à Tassara dans la région de Tahoua a consacré le lancement officiel du dispositif de service public ambulant dans les 11 communes et la pose de la première pierre de construction des blocs administratifs dans 10 préfectures de la zone d’intervention du projet d’appui à la modernisation de l’Etat pour un service public de qualité financé par l’AFD. Le maire de Tassara a saisi cette occasion pour remercier la haute autorité à la modernisation de l’Etat et au-delà l’Etat du Niger et l’AFD pour leur appui. Pour le préfet de Tassara, cet appui du projet AMESP contribuera à améliorer les conditions de travail des services de l’État pour le bien être de la population.

Pour le gouverneur de la région de Tahoua, M. Issa Moussa, cette cérémonie doit à terme marquer la présence de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. « En cette heureuse circonstance j’adresse nos remerciements au Président de la République Mohamed Bazoum  et au Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou qui ont initié et soutenu cette initiative, témoignant de leur détermination à renforcer les capacités opérationnelles de l’administration territoriale », a-t-il déclaré. 

Financé par l’AFD et mis en œuvre par le ministère de l’intérieur et de la décentralisation à travers le projet d’appui à la modernisation de l’Etat, le projet AMESP concerne trois régions de notre pays : Diffa, Tillaberi et Tahoua et cadre parfaitement avec les ambitions des autorités de notre pays. Le haut-commissaire à la modernisation de l’Etat Amadou Souley Oumarou a indiqué que la cérémonie qui les réunis à Tassara est un évènement important de portée nationale longtemps attendu tant par le Président de la République Mohamed Bazoum que par les populations des zones d’intervention du projet d’appui à la modernisation de l’Etat pour un service public de qualité sur le territoire. Cette cérémonie vient également réconforter les ambitions contenues aussi bien dans le chapitre de la gouvernance administrative de l’axe 2 bonne gouvernance et consolidation des institutions Républicaines que dans l’axe 1 sécurité et quiétude sociale de la déclaration de politique générale du gouvernement sous la conduite du Premier ministre. 

Le  projet SPA doit être vu et compris comme une administration itinérante de l’Etat faisant du véhicule le bureau d’accueil et d’écoute des populations dans les lieux de résidence en vue d’une délivrance de service public de qualité et répondant à leurs besoins prioritaires en temps réels. « Si un peuple se réveille, a poursuivi  M. Amadou Souley Oumarou, chaque matin et sent la présence de l’Etat à ses côtés c’est que l’Etat concentré et décentralisé est en marche ».  Aussi,  il a exhorté toutes les parties prenantes à l’entretien rigoureux et au bon fonctionnement tant du bloc administratif que des dispositifs SPA.  La cérémonie s’est poursuivie par la signature d’une convention tripartite de partenariat pour la mise en place et la gestion du dispositif SPA entre le département, la commune de Tassara et l’unité de gestion du projet AMESP.  Le dernier acte de la cérémonie a été la première pierre du bloc administratif de la préfecture  et la remise des clés d’un véhicule 4×4 pour le service Public Ambulant SPA de Tassara.

Sahabi Oumarou ORTN /Tahoua

Un atelier consacré au lancement des programmes de coopération Niger-Belgique pour la période 2022-2026 dans la région de Tahoua a ouvert ses travaux, le jeudi 11 Août 2022 à Tahoua, sous la présidence du Gouverneur de la région, M. Issa Moussa.

En lançant officiellement les programmes, le Gouverneur de la région de Tahoua, M. Issa Moussa, a décliné les nouveaux portefeuilles qui concernent la région de Tahoua. Ainsi, il  a cité le portefeuille Climat Sahel -Volet Niger, qui a pour objectif général d’améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et restaurer durablement les écosystèmes naturels du Sahel dans le cadre de la lutte contre la désertification et les conséquences négatives des changements climatiques et, ce faisant, renforcer la résilience des populations sahéliennes vulnérables.

S’ajoute aussi le Projet de Renforcement de l’Entreprenariat en Elevage : REEL Mahita dont l’objectif général est de permettre à la population nigérienne d’accéder à la sécurité alimentaire, à une résilience renforcée et à une augmentation de ses revenus grâce au développement durable des chaînes de valeur dans l’agriculture et l’élevage, à l’entrepreneuriat et à la création d’emplois pour les jeunes. 

Comme l’a dit le gouverneur Issa Moussa, les objectifs de ces programmes sont éloquents à plus d’un titre. Car ils apportent des réponses adéquates aux contraintes de l’heure qui constituent une préoccupation majeure des autorités de la 7ème République au premier rang desquelles le Président de la République, SE. Bazoum Mohamed. 

CNous réjouissons de ce que la mise en œuvre des différents programmes par Enabel passe et renforce les instruments de politique de l’Etat du Niger ; j’ai cité, les services techniques déconcentrés de l’Etat, le FISAN, l’ANFICT, le FAFPA, et bientôt l’APCA », a souligné le Gouverneur.

Parlant précisément des Programmes Climat-Sahel et REEL Mahita, objet du présent atelier de lancement, il a assuré qu’ils cadrent parfaitement avec les orientations stratégiques nationales définies par les autorités de la 7ème République notamment, la Stratégie de Développement Durable et Croissance Inclusive (SDDCI), Vision 2035, le nouveau Programme de Développement Économique et Social (PDES) en cours de formulation, et l’Initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens).  C’est à ce titre que, à son nom propre et à celui des populations de la Région de Tahoua, il a exprimé sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la conception de ces programmes.

M. Issa Moussa a distinctement adressé ses sincères remerciements au Royaume de Belgique pour les appuis multiformes qu’il a toujours apportés à notre pays en général et à la Région de Tahoua en particulier. « Nous ne ménagerons aucun effort pour assurer toutes les facilités possibles à l’Agence Belge de Développement (ENABEL) dans l’accomplissement de sa mission », a conclu le gouverneur de région de Tahoua.

Auparavant, la Représentante résidente d’ENABEL Niger, Mme Sandra Galbusera, a souligné l’importance de la coopération Nigéro-Belgique tout en mettant un accent particulier sur les différents résultats réalisés par l’ENABEL dans la région de Tahoua.

Pour la période 2022-2026, le programme de coopération bilatérale s’inscrit dans la continuité du précédent avec une consolidation des acquis en matière de protection et de réduction des inégalités sociales, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation, la contribution à la sécurité alimentaire à travers l’élevage et l’atténuation des effets du changement climatique.

Pour la région de Tahoua, il sera mis en œuvre le portefeuille pays avec le projet de renforcement de l’entrepreneuriat en élevage-REEL Mahita et le portefeuille climat.  Avec ces nouveaux portefeuilles d’un montant de 61,5 millions d’euros (soit plus de 40 milliards de FCFA) au profit des populations nigériennes, la Belgique et le Niger poursuivent leur partenariat pour relever les défis de développement structurels et conjoncturels. Ainsi, a-t-elle annoncé, le Royaume de Belgique, à travers le portefeuille pays 2022 – 2026, ambitionne de soutenir des objectifs sectoriels essentiels au Niger, qui restent la priorité du Président de la République Bazoum Mohamed. Il s’agit des secteurs comme le niveau d’enseignement ; l’état de santé ; l’état nutritionnel ; le système de protection sociale ; l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes et des femmes ; la gestion intégrée des ressources naturelles et la restauration durable des écosystèmes qui sont des leviers majeurs de lutte contre les inégalités sociales et économiques. S’y ajoutent aussi d’autres défis que sont ; les changements climatiques et l’environnement ainsi que la question démographique.

L’Agence Belge de Développement (ENABEL) jouit d’une expertise reconnue et d’une bonne connaissance du contexte et des zones d’intervention, notamment la région de Tahoua, avec des expériences réussies et des résultats satisfaisants sur des projets réalisés. Elle assurera la mise en œuvre technique de ce programme en collaboration avec les services nigériens au niveau national, régional, départemental et communal, et en synergie avec les autres partenaires de développement.

Abdou Abdourahmane, ONEP-Tahoua

 

Les travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil régional de Tahoua ont débuté, hier mardi 23 août 2022 dans la salle des réunions de l’hôtel de ville  sous la présidence de M. Sani Nabirni, président du Conseil. Cinq points sont inscrits à l’ordre du jour du Conseil qui durera quatre jours. Il s’agit de l’examen et de l’adoption du procès-verbal de la 1ère session ordinaire 2022, la présentation des activités en intersessions et autres informations, la présentation du niveau d’exécution du budget 2022, des communications sur la campagne agro-sylvo-pastorale 2022 ainsi que sur la migration.  La question des mouvements des personnes déplacées internes et des demandeurs d’asile dus au climat sécuritaire problématique dans l’ensemble de l’espace du Sahel figure aussi dans l’agenda des Conseillers.

Dans son allocution d’ouverture le président du Conseil Régional de Tahoua a rappelé que cette session coïncide avec l’installation de la campagne agricole. C’est pourquoi il s’est fait le devoir de brosser la situation agro-sylvo-pastorale dans la région. Il a souligné que la quasi-totalité des villages agricoles ont semé avec 254 villages agricoles à risque. Il a également rappelé l’appui de l’État et ses partenaires à travers la vente à prix modérés et la distribution gratuite des vivres qui ont permis de minimiser la hausse des prix des céréales.

Abordant la situation pastorale, il a indiqué que le stade végétatif varie de la germination à la levée avancée voire le tallage dans certaines zones. Quant à la situation sanitaire du cheptel, le président du Conseil a affirmé qu’elle est sous contrôle grâce à la campagne de vaccination entreprise par l’État et ses partenaires. Ce sont plus de 5 milliards de francs CFA qui ont été injectés dans le secteur de l’élevage et quelques 3 milliards de francs CFA dans l’économie locale dans le domaine de l’environnement à travers plusieurs activités réalisées. Par rapport à tous ces efforts, le président du Conseil Régional a saisi cette occasion pour adresser ses sincères remerciements aux plus hautes autorités nigériennes et à l’endroit des partenaires.

Pour sa part, le Gouverneur de la région de Tahoua, M. Issa Moussa a remercié le président du Conseil Régional et son équipe pour lui avoir fait l’honneur en l’invitant à cette cérémonie. Il a par la suite souhaité plein succès aux travaux pour le bonheur de la population. Le Gouverneur de Tahoua a axé son intervention sur deux points essentiels inscrits à l’ordre du jour à savoir les travaux d’aménagement foncier et la migration.

M. Issa Moussa a souligné l’importance du schéma d’aménagement foncier dans la gestion des activités en ce sens qu’il va permettre de connaître les potentialités socio-économiques de la région. Il s’est réjoui de cette initiative du Conseil régional d’élaborer cet outil très important. En ce qui concerne la migration, le Gouverneur de la région a dit qu’elle est une question d’actualité. « Lorsqu’elle est régulière, elle est profitable aux candidats, au pays du départ et au pays d’accueil », a-t-il expliqué. « Mais nous assistons aujourd’hui à la migration sauvage et désastreuse, a-t-il déploré. C’est un phénomène extrêmement important qu’il faut analyser et proposer des solutions », a-t-il conclu.

(ANP)

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Le gouverneur de la région de Tahoua, le Colonel-major Oumarou Tawayé a eu, mardi 22 août 2023, des rencontres d’échanges avec les couches socio-professionnelles et les responsables des services techniques et administratifs régionaux. Dans la matinée, il a rencontré les représentants de la société civile-associations des femmes et des jeunes, les chefs de quartiers de la Ville de Tahoua, et les responsables des syndicats des commerçants-transporteurs et des structures patronales.

Cette rencontre, la première du genre au niveau de la région de Tahoua, depuis l’avènement des autorités militaires, marque une prise de contact entre le gouverneur Oumarou Tawayé et les couches socio-professionnelles locales et pose les jalons d’une gouvernance inclusive, sous le signe de l’unité, de la sérénité et du patriotisme. Aussi, il est mis à profit cette prise de contact, pour entendre les « animateurs du développement » au niveau de la région sur la situation socio-économique régionale. Le Colonel-major Oumarou Tawayé de rappeler, que dès sa prise du pouvoir, le Général de Brigade, Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP), Chef de l’Etat, s’est attelé résolument à la recherche de solutions, aux problèmes qui assaillent la population Nigérienne.

A toutes les couches socioprofessionnelles de la région de Tahoua, le gouverneur demande à tous les acteurs de travailler ardemment pour relever ce défi. En effet, le Niger a, aujourd’hui, des gros défis sociaux économiques, politiques et sécuritaires, face auxquels, toutes les couches socioprofessionnelles doivent faire corps avec le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP) et le Gouvernement de Transition, pour montrer à la face du monde entier leur détermination à se mobiliser comme un seul homme pour défendre la patrie. « Cette mobilisation du puits au quartier, du quartier au village, du village à la commune, de la commune au département, du département à la région, de la région jusqu’au niveau national. De jour comme de nuit, pour combattre toutes manœuvres sournoises tendant à déstabiliser notre pays », a martelé le gouverneur.

De façon spécifique, le gouverneur Oumarou Tawayé en a appelé la jeunesse, en relation avec la société civile, d’être le porte-flambeau de l’implacable lutte. Aux chefs coutumiers et religieux, comme notre tradition nous le recommande en cas d’agression de ce genre, de procéder à des prières collectives et invocations en tout lieu et à tout moment pour implorer Dieu, le Tout Puissant, le Tout Miséricordieux, afin de protéger notre pays et vaincre les forces du mal d’où qu’elles viennent et quel que soit son origine. Le Colonel-major Oumarou Tawayé a invité par ailleurs les commerçants, transporteurs, et l’ensemble des opérateurs économiques, à faire preuve de diligence sur les prix des denrées alimentaires malgré l’embargo injuste imposé par l’instance sous-régionale qui est la CEDEAO. ‘’Aussi, nous mettrons à profit cette prise de contact, pour vous entendre sur la situation socio-économique de notre région, avant de nous pencher sur les questions brûlantes de la remise des agents de l’Etat au travail et vous décrire très brièvement la situation sociale et politique”, a-t-il précisé.

Une vue de l’assistance à la rencontre d’échanges

Dans l’après-midi, le gouverneur Oumarou Tawayé s’est entretenu avec les directeurs régions des services et entreprises publiques ainsi que les representants régionaux des ONG et projets. Il a évoqué notamment le constat fait par les autorités de la transition, en l’occurrence le Général de Brigade, Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, déplorant une ”politisation à outrance de notre administration”. À cela s’ajoute, la corruption des agents de l’Etat qui gangrène le service public et l’insufisance de transparence dans la gestion des finances publiques, ”la démobilisation” et la paresse du fait du clientélisme politique. “Il nous faut donc éradiquer ces maux qui minent notre administration et l’empêchent d’être un instrument efficace et efficient du développement”, a lancé le gouverneur qui exhorte à instaurer un climat propice à l’émulation au sein des services et à créer les conditions de l’application du principe de l’imputabilité à tous les niveaux.

Ismaël Chékaré ONEP, Tahoua

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Le Secrétaire Général de la région de Tahoua, M. Harouna Assakalé a procédé, mardi dernier, à l'installation officielle du groupe des jeunes Tahoua Sakola. Cette cérémonie s'est déroulée en présence de l'honorable député national Idi Ango.

Composé de 18 membres et dirigé par Mahamadou Issoufou, Directeur départemental de la jeunesse de Tahoua, le bureau des jeunes relais de Tahoua Sakola a pour mission de mobiliser, de rassembler et de d'organiser les jeunes afin de créer une dynamique permettant à ces derniers de participer activement à la réalisation de cet ambitieux programme de réhabilitation et de rénovation de la ville de Tahoua.

Procédant à l'installation officielle du bureau des jeunes relais de Tahoua Sakola, le secrétaire général de la région de Tahoua Harouna Assakalé a rappelé que les travaux de réalisation d’infrastructures au programme de Tahoua Sakola ont effectivement démarré.

Le Gouverneur de Tahoua, le Colonel-major Oumarou Tawayé a présidé hier, l’ouverture de la réunion sur les préparatifs de la Consultation Nationale pour la Refondation de la République. Un conclave qui a regroupé tous les représentants des forces vives de la région, en vue de mettre en place le Comité régional devant produire un mémorandum dans le cadre des contributions aux assises de la consultation nationale. Ledit mémorandum définira les priorités nationales durant la transition et rappellera les valeurs fondamentales devant guider la refondation de la République.

La cérémonie s’est déroulée en présence du président du Conseil régional de Tahoua ; du 1er vice-président du Conseil de Ville de Tahoua, de la préfète du département de Tahoua; des maires des Arrondissements Communaux de Tahoua 1 et 2; des honorables chefs de Canton et de Groupement Peulh de Tahoua; du représentant du recteur de l’université Djibo Hamani; du Procureur de la République Près le Tribunal de Grande Instance de Tahoua; du président de Tribunal de Grande Instance de Tahoua et des responsables régionaux des Forces de Défense et de Sécurité.

Les travaux de ce comité régional inclusif seront compilés à ceux des 12 Départements de Tahoua, pour fournir un mémorandum que la région présentera comme contribution aux assises de la consultation nationale à laquelle les forces vives, émanation de toutes les couches sociales seront conviées. Il s’agit, notamment de définir les principes fondamentaux qui doivent régir la transition, ainsi que sa période, dont la durée ne saurait aller au-delà de 3 ans, précise le gouverneur Oumarou Tawayé.

« Les plus hautes autorités de notre pays, au premier rang desquelles le Général de Brigade, Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, Chef de l’Etat et du Premier Ministre de Transition, M. Mahamane Lamine Zeine, attachent du prix et accordent une attention soutenue quant aux résultats qui sortirons de cette Consultation Nationale pour la Refondation de la République », souligne le Colonel-major Oumarou Tawayé. Le gouverneur de la région exhorte, à cet effet, les participants à faire preuve de patriotisme, d’engagement, de détermination et de disponibilité dans le seul intérêt général de la patrie, au cours des présents travaux dont les résultats sont attendus le 21 septembre prochain. Par ces mots, le Colonel-major Oumarou Tawayé engage la responsabilité de chacun et de tous les participants,  « afin que le mémorandum que la Région de Tahoua présentera soit à la hauteur et une source d’inspiration (…) à ces assises nationales ».

Enfin, le gouverneur de la région a transmis toute la gratitude et les remerciements du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’état, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et du Gouvernement de transition, pour les manifestations de soutien indéfectible, les prières collectives et la lecture de Saint coran, que la population de Tahoua, à l’instar de celles de toutes les localités du Niger, ne cesse d’organiser tous les jours pour aboutir à une stabilité de notre pays et une transition réussie à la hauteur des attentes du peuple nigérien.

A noter que la rencontre a enregistré la participation du Médiateur Régional, des directeurs régionaux et chefs de Services techniques, des responsables des médias, des représentants de diverses associations (Confessions religieuses, Chefferie traditionnelle, Parents d’élèves, anciens militaires, pensionnés, jeunes, femmes et personnes en situation de handicap), des responsables de la société civile et ceux des syndicats des commerçants-des transporteurs-entrepreneurs et scolaires.

Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : https://www.lesahel.org

 

La Société Nigérienne d’Electricité (NIGELEC) accélère la pose de compteurs individuels afin d’atteindre son objectif de 100.000 poses au titre de cette année, contre 85.000 branchements l’année dernière. Dans ce cadre, la direction nationale de la société a déployé à partir du 7 mai dernier, 17 équipes de la direction régionale de Niamey pour aller appuyer leurs collègues de Tahoua. Une opération qui a duré une vingtaine de jours et a permis de poser plus de 6.100 compteurs individuels et de les brancher au réseau électrique.

L’objectif déclaré de cette mission est d’appuyer leurs collègues de Tahoua qui croulent sous 8.000 demandes de nouveaux branchements. La mission a été accueillie sur place par le directeur régional de la Nigelec de Tahoua, M. Achirou Hassane. Aussitôt, les 17 équipes se sont éparpillées dans la ville et les villages périphériques pour remplir au mieux leur mission.

L’opération d’électrification de masse dans la région a concerné, en plus de la ville de Tahoua, des villages entiers de Malbaza, Bouza, Madaoua, etc. Sur le site du nouveau marché central de Tahoua, les équipes ont procédé au branchement de 1.317 compteurs individuels. Ce marché, construit à grand frais par l’Etat, est un poumon essentiel de l’activité économique dans cette ville commerçante du Niger. Au vu de l’importance du site en particulier, et de la mission en général, le directeur régional de Niamey, M. Abdoul Aziz Ibrahim, accompagné de son collègue de Tahoua, se sont rendus sur place pour encourager les équipes dans leur travail de soutien à l’économie régionale et nationale.

Dans le village de Toro situé à 30km de la ville de Tahoua, sur l’axe routier qui mène à Tchintabaradene, dans la commune de Barmou, les équipes de la Nigelec ont procédé au branchement de 440 compteurs, contre 200 branchements dans le village de Ayawane. Le Directeur régional de la Nigelec de Tahoua, M. Achirou Hassane, s’est réjoui de l’opération de branchements, « une opération qui a été initiée par notre direction générale qui a bien voulu nous venir en aide avec l’appui des éléments de la direction régionale de Niamey dont le directeur régional lui-même a tenu à venir personnellement encourager ses équipes sur place».

La population locale, surtout dans les villages, a fortement apprécié son branchement au réseau électrique. Cette action, a tenu à souligner les bénéficiaires des branchements, permet de favoriser la création de plus d’activités génératrices de revenus, améliorant ainsi sensiblement la qualité de vie dans les villages de la région de Tahoua. L’opération de Tahoua rentre dans le cadre de l’atteinte de l’objectif principal 2022 de la Nigelec qui consiste à accélérer l’électrification du pays.

Par Souleymane Yahaya(onep)

 

Lancé il y a deux semaines, le processus d’enrôlement des populations au fichier électronique biométrique est à sa fin dans la Commune Rurale de Tsarnaoua, qui constitue la première étape du Département de Konni. Le vendredi 25 octobre 2019, le président de la Commission Administrative de ladite Commune a indiqué que le processus se déroule très bien à leur niveau, grâce à l’implication des autorités municipales.

Lancé le 15 octobre dernier dans toutes les Régions concernées par la première phase du processus d’enrôlement biométrique, l’opération se poursuit normalement dans toutes les localités. A Tsarnaoua, la Commission Administrative locale suit le déroulement du processus au niveau des Centres d’Enrôlement et de Vote de la Commune (CEV). Elle est aussi chargée de participer aux missions de sensibilisation et de mobilisation des populations dans la Commune. La Commission est composée du responsable Communal de l’Etat Civil, des représentants des partis politiques légalement reconnus au niveau de la Commune, des représentants des associations de défense des droits de l’homme présentes dans la Commune et ceux des associations féminines.

Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le président de la Commission Administrative de la Commune Rurale de Tsarnaoua, M. Assoumane Harouna, a souligné que le processus se déroule normalement. « Le travail se passe très bien depuis le lancement le 15 Octobre passé. Les agents d’enrôlement ont un délai de 14 jours dans la Commune à partir de la date du lancement. On n’a enregistré aucun problème en ce 11ème jour de conduite du processus. Il ya une parfaite collaboration entre les différentes équipes et les acteurs locaux, les contrôleurs, les superviseurs et les agents d’enrôlement. Toutes ces personnes travaillent en parfaite synergie d’actions avec la Commission, sans oublier les autorités communales qui ne cessent de poursuivre le travail de mobilisation des populations », a-t-il souligné.

Du 26 au 27 juillet 2023 se tient, à Tahoua, sous l’égide de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), un atelier de sensibilisation des Forces de Défense et de Sécurité sur les enjeux de la lutte contre la corruption. Cet atelier organisé avec l’appui technique et financier du Centre de Genève pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF), vient renforcer les compétences des FDS et des cadres régionaux autour des bonnes pratiques de prévention et de redevabilité ainsi que sur les méfaits de la corruption dans la délivrance des services publics de sécurité.

La région du Sahel fait face depuis une dizaine d’année à une insécurité grandissante qui demande l’utilisation de beaucoup de ressources dans le cadre de cette lutte. Avoir les ressources est une chose et son utilisation rationnelle en est une autre. C’est donc pour une meilleure gestion des ressources alloués au secteur de la sécurité que DCAF a voulu appuyer les efforts de la HALCIA et des autres institutions de contrôle dans la prévention et la diffusion des bonnes pratiques dans la chaine de passation des marchés publics.

A l’ouverture des travaux de l’atelier, le représentant du DCAF, M. Abdoul Kader Namata Issa a indiqué que le DCAF appuie les efforts des autorités nigériennes dans leur politique de prévention et de lutte contre la corruption par le biais de la HALCIA qui est une institution crée à cet effet en reconnaissance de la place centrale qu’elle occupe dans les mécanismes de prévention et de lutte contre la corruption sous toutes ses formes. « Cet appui aux efforts de la HALCIA s’inscrit dans le cadre du programme sur l’Amélioration du secteur de la sécurité, financé par la République Fédérale d’Allemagne », a-t-il souligné.

Pour le représentant de la HALCIA, M. Ali Baoua, l’organisation de cet atelier d’échanges répond à un double impératif : celui de renforcer périodiquement les compétences des agents chargés de l’application des textes dans le domaine de la lutte contre la corruption et de favoriser la coopération entre les FDS et l’administration publique au Niger. « La Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption a relevé que les pratiques de corruption sont devenues des faits de société qui touchent tous les secteurs du développement socio-économique de notre pays. Elles sont assez diversifiées dans leur nature et les plus répandues sont le trafic d’influence, le favoritisme, les fraudes, les commissions, les pots de vin et l’extorsion », explique le Commissaire à la HALCIA.

Il est, de ce fait, important d’identifier les acteurs à même de constituer un levier dans le cadre de la lutte, mais également de cerner les risques et les défis, de conduire des réformes pour améliorer l’efficacité du système de gouvernance de chaque secteur afin d’éviter les problèmes de corruption. Par ailleurs, la transparence et la reddition des comptes doivent constituer, au niveau de tous les démembrements de l’administration publique, des indicateurs de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. D’où tout l’intérêt de cet atelier d’échanges, autour des bonnes pratiques anti-corruption mises en place dans les différents services des participants, afin d’identifier les améliorations qui peuvent être apportées au cadre institutionnel existant.

Le Secrétaire Général de la Région de Tahoua, M. Harouna Assakalé de rappeler que la lutte contre la corruption, à tous les niveaux, est une priorité des autorités nigériennes.  « L’expression de la volonté politique de combattre la corruption s’est traduite au Niger, par diverses mesures institutionnelles et organisationnelles, mais également par l’adhésion du pays à plusieurs initiatives internationales et régionales de lutte contre la corruption, d’où la création d’une Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) », assène M. Harouna Assakalé. Cet atelier de sensibilisation donnera ainsi, aux participants, les outils nécessaires à une prise de conscience des dangers liés à la corruption en vue d’un changement de comportement favorable à la lutte contre la corruption.

Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : https://www.lesahel.org

 

Cinq années après la fête tournante du 18 décembre ‘’Tahoua Sakola’’, les infrastructures réalisées à grand coût dans le cadre de cette fête restent jalousement en bon état. En particulier, la ville, chef-lieu de la région, garde sa peau neuve depuis le bain de 2017. Pour une jeunesse jadis aventureuse, tout y est, c’est désormais une terre d’accueil où prospèrent le commerce, autant que l’entrepreneuriat, dans un cadre de vie assez favorable.

Avec le programme de modernisation des villes à l’occasion de la fête du 18 décembre,  les chefs-lieux des régions du Niger ont changé de visage. C’est dans ce cadre que, Tahoua a bénéficié d’importants travaux structurant. Avec des routes dignes des grandes métropoles, notamment sur les axes de l’entrée de Niamey et celle d’Agadez au centre-ville, de l’aéroport au gouvernorat ; les avenues aussi bien éclairées à la tombée de la nuit offrant à la vue les fresques d’une ville radieuse, cette transformation de la cité de l’Ader inspire une prise de consciences en faveur du développement des activités économiques locales.

Ainsi, en attendant la véritable ouverture du nouveau marché moderne, au-delà du centre-ville et des vieux quartiers historiques, où sont éparpillés les commerçants, jusqu’aux nouvelles artères de la ville, l’ambiance d’un nouveau souffle rythme le quotidien des populations. La prolifération des boutiques, magasins et ateliers divers saute à l’œil. Les activités commerciales débordent des places traditionnelles de marché. Les carrefours prennent l’allure des places de marché. Des entreprises modernes, ces startups des jeunes éveillés naissent aussi. Dans les rues, les tricycles communément appelés «adaidéta» croisent la roue aux taxi-motos dans le transport intra urbain. Le commerce ambulant est également plausible.

C’est une tendance vers une prise de conscience de la part de la jeunesse de l’Ader qui admet aujourd’hui que, la richesse n’est nulle part autre que chez soi, à portée de main, avec un climat d’affaire assez favorable. «Il suffit de s’investir, de se consacrer à ce que l’on veut, d’élaborer son projet. Nous avons beaucoup de partenaires qui appuient les initiatives aux côtés de l’Etat», affirme le rapporteur général du Conseil régional de la jeunesse, M. Abdoul Aziz Boumey, qui prenait part, le 5 octobre 2022, à un atelier d’élaboration de plan d’actions du projet de Renforcement de l’entrepreneuriat en élevage, REEL Mahita. Il témoigne que, la jeunesse de la région n’a plus le regard rivé sur les côtes. «Nous nous estimons heureux de constater cette nouvelle donne positive qui change le paradigme du sort de la jeunesse», a-t-il poursuivi.

Dans les coulisses du même atelier, M. Loukmane Yahaya, le coordonnateur de l’antenne régionale du Centre d’Incubation des Petites et Moyennes Entreprises au Niger (CIPMEN) nous apprend que récemment, en 2021, ce sont plus de 1.000 jeunes qui ont subi une formation en entrepreneuriat à Tahoua. En effet, le CIPMEN accompagne les initiatives innovantes d’entrepreneuriat dans les énergies renouvelables, les technologies de l’information-communication et éducation (TICE), l’environnement et l’agro-business. Installée en mai 2018, l’antenne régionale d’incubation de Tahoua a, suite à la formation de 2021, accompagné 24 projets, parmi lesquels 14 ont pu avoir des financements.

«L’arrivée de CIPMEN à Tahoua a beaucoup impacté dans le changement de mentalité en faveur de l’entrepreneuriat. 2 jeunes sur 3 connaissent l’incubateur, 1 jeune sur 3 a eu à interagir avec nous. Et les chiffres ne font qu’augmenter», a laissé entendre le coordonnateur Loukmane Yahaya qui ne peut contenir sa fierté d’avoir mérité le prix de la meilleure antenne régionale d’incubation du Niger, au titre de l’année 2021. «Actuellement, avec le portefeuille, nous avons 23 entreprises en incubation et 24 en pré-incubation. Les porteurs de projets et les entrepreneurs suivent des modules sur la fiscalité, la comptabilité, le management, le marketing, l’étude de marché, le droit des affaires, etc.», a-t-il mentionné.

L’entrepreneuriat est à tout point de vue une approche idéale de résilience face au phénomène de la migration. Raison de plus de compter parmi les partenaires clés de la dynamique de création d’entreprises, l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM). A en croire les acteurs, l’éveil ne peut qu’évoluer. «Avec l’OIM nous avons réalisé beaucoup de choses afin de faire prévaloir l’entrepreneuriat sur le phénomène de la migration. Les projets sont accompagnés par le CIPMEN et financés par l’OIM. L’entrepreneuriat c’est vraiment la solution idéale pour lutter contre la migration», estime le coordonnateur régional du CIPMEN, avant de citer entre autres entreprises innovantes qui se démarquent : Nextech, Ader-Com, Sadik Technologies, Royal Pressing, Rahama Pâtisserie. «Si les jeunes arrivent à créer des entreprises et embaucher d’autres jeunes, personne ne voudra aller en exode», a-t-il soutenu. 

Quand la jeunesse occupe la jeunesse

Au-delà des entreprises dites innovantes, ces start-up qui n’occupent en réalité que leurs promoteurs dans la plupart des cas, à Tahoua nous avons aussi et surtout des entreprises ordinaires, plus ou moins formelles ; des ateliers où l’on exerce ce que l’on appelle communément «métier de main» (soudure, menuiserie, tapisserie etc.).

Abdoul Nasser Issa est l’un de ces jeunes qui ont jugé assez opportun le cadre de vie à Tahoua. C’est justement en 2017 qu’il a pu installer son atelier de construction métallique après un long et fructueux apprentissage auprès d’un maître soudeur de renommée. L’homme défend n’avoir jamais voulu aller en exode. Aussitôt qu’il abandonna le banc de l’école à partir de la classe de 4ème, en 2009, Abdoul Nasser s’est mis à apprendre le «métier de main». Aujourd’hui, âgé de 37 ans, il est propriétaire d’un grand atelier au cœur du quartier Sabon Gari. Avec lui, travaillent 30 autres jeunes. Une cour clôturée, un bureau, un magasin et un grand hangar externe, il a dû se priver de ses désirs, économiser jusqu’à y parvenir, avec le matériel nécessaire.

«C’est en décembre, à la veille des festivités de Tahoua Sakola que j’ai ouvert cet atelier. J’ai appris la soudure auprès de Zabeirou, promoteur de Ader Soudure. C’est une légende, une référence ici», nous apprend le jeune Abdoul Nasser. Mais c’est lors de son passage dans un autre atelier, pas en tant apprenant, qu’il a pu économiser de quoi se lancer aussi. Il a commencé sous un petit hangar à côté de la maison de son oncle où il habitait. Ambitieux et dévoué, son savoir-faire lui a attiré beaucoup de demandes. «J’occupe actuellement environ 30 jeunes, majoritairement ceux déboutés par l’école, comme ce fut le cas pour moi», confie l’homme de fer, sur un ton d’humour.

Ses ouvriers et apprentis sont rémunérés à la descente, chaque jour, selon le niveau et la responsabilité dans les travaux de l’atelier ainsi que le chiffre journalier. «Il y’a ceux qui ne sont pas des apprenants. D’autres, les plus jeunes, sont des apprentis. La rémunération varie souvent de 7.000FCFA pour les ainés et à 500FCFA pour les petits. Et ces derniers bénéficient de fois, des retombées des bricoles», explique le chef d’atelier. Chez Abdoul Nasser l’on confectionne des meubles métalliques ou semi-métalliques (salons, lits, armoires etc.) de toute gamme et de tout modèle. «Nous avons des modèles que nous proposons à nos clients et quand ils viennent avec les leurs en photos, nous faisons aussi tels que voulus. Il y’a beaucoup de demandes ces temps-ci. Nous travaillons sur commandes. Nous faisons des lits de 150.000FCFA jusqu’à 350.000FCFA. Les prix des salons varient de 300.000FCFA à 600.000FCFA», a-t-il indiqué.

Cependant, celui-là qui occupe une trentaine de jeunes qui ont quitté le banc de l’école, ceux-là même qui sont les plus vulnérables au phénomène de la migration et autres destinées à craindre, dit n’avoir jamais eu d’appui ni d’accompagnement. Certes l’entrepreneuriat suppose le formel strict, mais si l’on arrivait à inscrire également les adeptes de «métier de main» dans les programmes et projets de promotion d’entrepreneuriat, ils pourraient non seulement régulariser leur situation mais aussi développer davantage leurs activités et contenir plus d’autres jeunes.

Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, Tahoua est capée sur cette dynamique de développement socio-économique, sur la base des potentialités agro-sylvo-pastorales digne d’une région intermédiaire entre des zones subsaharienne et sahélienne proprement dite, et avec une jeunesse qui aspire, plus que jamais, à une autonomisation et un avenir radieux.

Un bref rappel historique sur l’Ader

Pour mémoire, la région de Tahoua c’est 113.371 Km² de superficie, soit 8,95 % du territoire national. Elle compte 8 départements, 44 communes (dont 9 urbaines), 12 cantons 23 groupements nomades. La région est entourée par celles d’Agadez au Nord, Maradi à l’Est, Tillabéry, Dosso, la République du Mali à l’Ouest, et la République fédérale du Nigeria au Sud. Avec une population des Aderawa, Touareg, Peulh, Arabes et Zarma, la diversité culturelle, dit-on, est richesse dont la communauté a su garder et entretenir à travers le cousinage ou la parenté à plaisanterie. A l’origine, nous apprend l’ouvrage inédit paru en février 2002, ‘’Tahoua, d’hier à aujourd’hui -Etude monographique’’ d’Elhadj Alilou Noma, entre autres définitions de l’Adar et de Tahoua, que, «selon la première version, Adar signifie ‘’Feu ardent’’ en persan». L’auteur rapporte que Mohamed El Moubarak Issouf, alors Sultan d’Agadez, aurait convoqué son fils Agabba au coucher du soleil, et lui montrant le disque rouge de l’astre, il lui aurait dit: ‘’Va vers Adar’’, c’est-à-dire vers ce ‘’feu ardent’’.

Dans une seconde version du courant de l’histoire, Adar viendrait de Til-Adar, ancêtre noir des Adaraoua qui serait venu d’Adaoua, un bourg de la Syrie. Il aurait laissé son nom aux ruines d’un emplacement appelé ‘’Til-Adar’’, situé au sud-ouest de Tiguidan-Adar ou Saline d’Adar. Sous la poussée d’envahisseurs arabes, berbères et touaregs, les descendants de Til-Adar migrèrent vers le sud pour peupler la région qui porte le nom d’Adar.

En ce qui concerne Tahoua, le terme serait le nom d’un fétiche féminin que les Azna matsafa de Bilbis (un vieil quartier de la ville) consultent encore. D’autres avancent par ailleurs que deux chasseurs ayant tiré sur une biche se disputaient le gibier en disant ‘’Taou-ta’’, (c’est à moi) ; ce lieu de dispute serait devenu Tahoua. Enfin, la version la plus probable, soutenue par certains auteurs, avance que Tahoua a été créé par un saint personnage. Selon Séré de Rivières, Tahoua serait la fille d’un sultan d’Istanbul (Turquie), qui aurait accompli des miracles avant son départ vers Birni Lallé aux environs du 16ème siècle. Elle mourut à Agé-Koriya, où sa tombe est encore l’objet de vénération par les animistes de la région.

Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : http://www.lesahel.org

 

CENI a KonniLe Préfet du Département de Konni, M. Ibrahim Abba Lélé a présidé, le 20 octobre dernier, une rencontre entre une mission de la Commission Electorale Nationale Indépendante et les représentants des partis politiques, ceux de la société civile et des couches socioprofessionnelles. La rencontre s’est déroulée dans la salle de réunion de l’Hôtel de l’Hôtel de ville de Birnin Konni.

A l’instar des autres régions du pays, la mission de la CENI dans la région de Tahoua, conduite par Mme Issoufou Katambé Mariama, Chef Département Communication de la CENI, se poursuit dans le cadre du lancement de l’enrôlement des populations pour la réalisation du fichier électoral biométrique. Ce week-end la mission est arrivée dans le Département de Konni où elle a lancé l’opération à Tsarnaoua le 19 Octobre 2019. Le 20 Octobre, la mission était arrivée dans la Commune Urbaine de Konni, qui constitue la deuxième étape après Tsarnaoua.  Le principal objectif de cette mission est de sensibiliser et d’informer, mais aussi de mobiliser tous les citoyens pour la réussite de cette opération.

Dans son allocution d’ouverture de la réunion avec les différents acteurs, le Préfet du Département de Konni, M. Ibrahim Abba Lélé, a salué et souligné l’importance de cette initiative. Il a invité les différents acteurs à suivre attentivement, les explications   données par les membres de la mission. « Il est essentiel pour chaque citoyen d’avoir sa carte d’électeur. Chaque citoyen a le droit de participer à tout le processus électoral à travers le vote des dirigeants au niveau local et régional et à l’élection législative et présidentielle. La voie de chaque électeur compte », a expliqué le Préfet.

La Chef de la Mission, Mme Issoufou Katambé Mariama est revenue sur le consensus ayant conduit à l’institutionnalisation du fichier électoral biométrique. Elle a ensuite, souligné l’importance de cette opération qui consiste à aboutir à la délivrance des cartes d’électeurs pour les élections à venir dans notre pays. « Aux prochaines élections, tous ceux et toutes celles qui n’ont pas de carte d’électeur biométrique n’auront pas cette chance d’exercer leur devoir citoyen. Il n’y aura plus des votes par témoignage. C’est pourquoi nous vous invitons à vous mobiliser et mobiliser vos proches, vos militants et toute la population pour que tous ceux qui ont l’âge de voter puissent se faire enrôler », a-t-elle dit.

Une session de formation des conseillères municipales en communication et leadership transformationnel des régions de Tahoua Et Agadez s’est ouverte le mardi 31 août 2021, à Tahoua sous la présidence du Secrétaire général du gouvernorat de Tahoua, M. Ibrahima Miko.

Organisé par l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication-Section du Niger (APAC-Niger), la cérémonie de lancement de la formation des femmes élues municipales et régionales des régions de Tahoua et Agadez se tient actuellement dans les régions de Dosso et Maradi et regroupent des participantes de Niamey, Dosso et Tillabéry dans la région de Dosso, des participantes des régions de Diffa, Zinder et Maradi dans la région de Maradi.

La représentante de la présidente APAC Niger, Mme Bouli Adamou Idé, a dans son discours indiqué que « cette formation consiste à renforcer vos capacités, à assumer vos fonctions en veillant à la sauvegarde des intérêts des populations notamment ceux des femmes qui constituent la majeure partie de la population. Vous serez formées en budgétisation sensible au genre, en suivi budgétaire axé sur le genre c’est-à-dire le suivi des réalisations des actions et infrastructures au profit des populations notamment les femmes et les jeunes filles. Vous serez également formées en développement personnel et techniques de communication».

Elle a conclu son discours en remerciant les autorités administratives et coutumières de la région de Tahoua pour leur accompagnement dans le cadre du renforcement des capacités des femmes, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), partenaire de longue date d’APAC-Niger, pour tous ses appuis multiformes.

En ouvrant les travaux de la formation des conseillères municipales en communication et leadership transformationnel des régions de Tahoua et Agadez, le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua Ibrahima Miko explique que cet atelier témoigne de l’importance des thèmes qui seront abordés, à savoir le leadership transformationnel et la communication relative à la promotion de la femme inscrit dans les priorités du Programme de Renaissance acte III du Président de la République, Chef de l’Etat son Excellence M. Mohamed Bazoum. 

La tenue de cette session de formation vient à point nommé, car elle va dans la droite ligne de la politique de la promotion de la femme. « C’est pourquoi je vous invite à suivre avec toute l’attention requise, les modules qui vous seront présentés», a-t-il affirmé.

Par Abdou Abdourahmane, ONEP Tahoua

03 septembre 2021
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Instituée par décret pris en conseil de ministres, la journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes est célébrée le 28 septembre de chaque année. Cette 5ème édition porte sur le thème central « La gestion de la traite des femmes et des enfants par le Niger dans un contexte de migration et de libre circulation des personnes et des biens». C’est la région de Tahoua qui a eu l’honneur d’abriter, pour la seconde fois, les activités marquant la célébration de cette édition 2019. Le lancement officiel des activités, couplé à l’installation solennelle de la Cour d’Appel de Tahoua a été placé sous la présidence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M Marou Amadou. Une cérémonie à laquelle ont pris part la Présidente et le procureur de la Cour de Cassation, les responsables des juridictions, le représentant de la délégation de l’Union Européenne, le chef de mission de EUCAP Sahel Niger, chef de file de partenaires techniques et financiers du Niger en matière de lutte contre la traite des personnes ainsi que les représentants des organisations internationales partenaires et les responsables administratifs et coutumiers de la région hôte.

Depuis 2015, le Niger a institué la journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes suite au drame survenu le 28 septembre 2013 où 92 Nigériens de tous âges et sexes ont perdu la vie dans le désert nigérien en tentant de rallier l’Algérie. Mais il faut rappeler que bien avant ce déclic malheureux, les autorités nigériennes ont fait de la lutte contre la traite des personnes un des axes prioritaires de leurs actions pour avoir pris des mesures institutionnelles, réglementaires et législatives avec la création de la Commission nationale de coordination de lutte contre la traite des personnes et son agence d’exécution. Par ces mesures, le Niger entend atteindre les objectifs de prévenir et combattre les phénomènes de traite des personnes et du trafic illicite de migrants, de protéger les droits des victimes de traite des personnes et migrants objets de trafic et de promouvoir et faciliter la coopération nationale et internationale en la matière.

Le président du Conseil Régional de Tahoua, M. Maman Sani Nabirni a présidé, hier matin, à Tahoua, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de présentation et de validation du Plan d’actions triennal de son institution pour le pilotage du programme de la formation professionnelle, entrepreneuriale et l’insertion des jeunes et des femmes. Cette étape réunit les différents partenaires et acteurs de la mise en œuvre dudit plan, afin d’adopter la feuille de route élaborée en début du mois d’octobre dernier, qui permettra au Conseil régional de piloter le projet qui s’étend sur la période 2022-2026.

Le Projet de Renforcement de l’entrepreneuriat en élevage, REEL Mahita de l’Agence Belge de développement ENABEL, concerne deux régions, à savoir Dosso et Tahoua, avec un budget de 15.600.000 euros. Il interviendra aussi partiellement dans la région de Tillabéri, notamment dans le département de Balleyara. Le projet s’inscrit dans le cadre du nouveau programme de coopération entre la Belgique et le Niger pour la période 2022-2026, et s’aligne sur les stratégies de développement du Niger, en droite ligne avec les ambitions de création d’emplois, à travers notamment; la professionnalisation des acteurs, l’accompagnement des jeunes dans un parcours d’insertion professionnelle et entrepreneuriale et enfin le renforcement d’un environnement favorable au développement des systèmes alimentaires durables.

«Ce plan d’actions est un outil très important pour nous, dans le pilotage du projet, et nous permettra d’atteindre avec efficacité les objectifs visés», a déclaré le président du Conseil Régional de Tahoua, M. Maman Sani Nabirni, à l’ouverture de l’atelier. Il a ensuite exprimé son souhait d’avoir un système performant de suivi et évaluation axé sur les indicateurs de résultats, afin de garantir la réussite de la mise en œuvre dudit plan. «Le système spécifique de suivi et évaluation du projet devra être simple et pragmatique, maitrisé de tous, de telle sorte que chacun des acteurs puisse le renseigner, facilement et dans les délais, avec les différents indicateurs, et que l’équipe technique puisse, à son tour, analyser et informer en temps réel les partenaires», a expliqué le président du Conseil Régional.

Soucieux de la transparence et surtout de la réussite du projet, M. Maman Sani Nabirni a longuement insisté sur cette nécessité d’un système de suivi-évaluation aux indicateurs déterminants et fins. «Au vu de tout ce que nous avons fait, jusqu’ici, nous pouvons sans risque de nous tromper, dire que nous avons identifié ceux qui peuvent constituer les comités de suivi-évaluation», a-t-il poursuivi. Le président du Conseil Régional, M. Maman Sani Nabirni d’indiquer que le plan triennal démarrera en début d’année 2023 et s’étendra jusqu’en fin 2025.

 Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

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Un atelier de renforcement des capacités des défenseurs des droits humains de la région de Tahoua sur les techniques d’investigations en cas de violation des droits humains dans un contexte d’insécurité a ouvert ses travaux, le mardi 9 septembre 2021 à Tahoua. C’est le Rapporteur Général de la Commission nationale des Droits Humains (CNDH), M. Insa Garba Saidou, qui a présidé cette formation qui regroupe 25 défenseurs de Droits Humains de la région de Tahoua.

Cette activité qui va durer deux jours est financée par la délégation de l'Union Européenne au Niger dans le cadre du partenariat entre elle et la Commission nationale des Droits Humains ( CNDH) à travers son projet appuis aux Défenseurs des Droits Humains (ADDH), en ouvrant les travaux d’ouverture de cet atelier de formation, M. Insa Garba Saidou, Rapporteur général de la Commission qui a présidé la cérémonie d'ouverture a expliqué que la présente activité, dont l’objectif est de renforcer les capacités des défenseurs des droits humains de la région de Tahoua,  s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Appui aux Défenseurs des Droits Humains (ADDH),  fruit du partenariat entre la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) et la Délégation de l’Union Européenne au Niger.

Il a souligné que même si force est de reconnaitre que des avancées significatives ont été enregistrées, ces dernières années,  en matière de respect des droits humains au Niger, il y alieu de noter que le phénomène de l’insécurité qui sévit dans plusieurs régions de  notre pays depuis un moment notamment celle de Tillabéry, Diffa, Tahoua et Maradi  a fortement annihilé ces progrès. D’où les conséquences des violations souvent graves sur le respect des droits humains, dont entre autres, des pertes en vies humaines tant du côté des FDS que des populations civiles, des atteintes à l’intégrité physique, des déplacements forcés des populations et des dégâts matériels importants, etc.

C’est pourquoi le Rapporteur Général de la CNDH a exhorté les participants à suivre avec la plus grande attention les modules qui seront dispensés par des personnes rompues dans la conduite d’investigations sur les cas de violation des droits humains, particulièrement en période de conflits, à travers des thématiques pertinentes en matière de traitement des plaintes et  sur les techniques de collecte et vérification des faits.

M. Insa Garba Saidou a vivement remercié la Délégation de l’Union Européenne au Niger pour son appui constant à la CNDH dans le cadre de l’accomplissement de sa mission de promotion, défense et protection des droits humains au Niger, la tenue de cet atelier étant une parfaite illustration.

Abdou Abdourahmane, ONEP Tahoua

11 novembre 2021
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Une cérémonie de lancement officielle de la caravane de vulgarisation du Guide Citoyen s’est déroulée dans salle de réunion du gouvernorat de Tahoua en présence des autorités administratives et coutumières de la région, des représentants des organisations de la société civile, des groupements féminins, des organisations des jeunes et de plusieurs personnalités.

Promouvoir la gouvernance participative, renforcer la culture citoyenne, forger l’avènement d’un citoyen modèle maitrisant les valeurs de l’État et de la République telle est la mission que s’est fixé le médiateur de la République, Me. Ali Sirfi Maïga, en lançant officiellement, jeudi 19 août 2021 à Tahoua, la caravane de vulgarisation du Guide citoyen.

Dans son intervention, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maïga a indiqué que l’avènement du Guide citoyen permettra à plusieurs de nos concitoyens d’apprendre, de réapprendre ou encore, de consolider les données fondamentales en ce qui concerne notre pays. Aussi l’appropriation du guide par les citoyens pourrait forger un nouveau sentiment, moins politique et moins partisan et une mentalité nouvelle pour la nation. Cela permettra en outre de faciliter l’accès, par les citoyens, aux différents services publics et un rapprochement entre le citoyen et l’administration.

«Cette action s’inscrit dans une dynamique claire qui se nourrit du constat que de nos jours, l’administration publique se développe et se modernise de plus en plus à une vitesse et suivant des techniques nouvelles que même ceux qui l’animent ont du mal à contenir et à assimiler», a déclaré le médiateur national, Me Ali Sirfi Maïga. Ce document, précise-t-il, vise à renforcer et à consolider la connaissance des citoyens relativement à la République, à l’Etat, aux services publics de manière à promouvoir et à renforcer l’exercice individuel de la citoyenneté, à améliorer le service public en entretenant des rapports sains et loyaux avec les usagers.

La citoyenneté, a indiqué Sirfi Maïga Ali, est avant tout l’art de vivre en symbiose dans un cadre républicain, clair et bien délimité, pratiquant les intérêts forts et définis de la conscience collective, et cela implique pour tout citoyen, la connaissance de ce cadre et des mécanismes qui l’animent pour une jouissance pleine et entière de tous les services publics offerts par l’Etat.

Le guide citoyen doit être un document de chevet pour tout nigérien, dira Me Ali Sirfi Maïga, puisqu’il décrit, selon des expressions et des illustrations, tout ce qui concerne l’État et la république, mais aussi les procédures et les mécanismes d’obtention de certains documents essentiels pour l’exercice de la citoyenneté. Tout État est alimenté par l’affection que lui consacrent les gouvernants et les gouvernés. Sans cette affection, il ne saurait vivre ou survivre a dit en substance Mr Ali Sirfi Maïga pour qui ce lien affectif est exprimé à travers la citoyenneté, qui est un exercice, qui peut être simple ou complexe, émotionnel ou raisonnable.

Pour le Secrétaire général du gouvernorat de Tahoua, M. Ibrahima Miko, une fois outillé, éclairé et guidé, selon des procédures didactiques simplifiées, le citoyen pourra accéder, sans complexe et sans difficulté, aux services publics et obtenir les documents ou les informations essentiels à sa profession, à son activité, à et sa citoyenneté. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, ce document fait l’objet de vulgarisation dans toutes les régions du Niger, en vue d’amener les organisations de la société civile, les organisations à base communautaire, les collectivités locales à comprendre le guide et à s’engager dans la poursuite de sa vulgarisation au niveau local. M. Ibrahima Miko a, enfin, exhorté les participants à cet atelier à ‘’prêter une attention particulière pour mieux appréhender le contenu du guide.

Le président de l’Organisation Nigérienne pour le Développement à la base du Potentiel Humain (ONDPH-Niger), Elhadj Idé Djermakoye a remercié le cabinet du Médiateur de la République et l’ONG Counterpart et l’USAID qui a appuyé et encadré ce travail.

Notons que le cabinet du Médiateur de la République du Niger a initié et conduit ce travail, en partenariat avec l’organisation nigérienne pour le développement du potentiel humain (ONDPH), et l’appui technique et financier de l’USAID à travers le Programme de Gouvernance Participative et Réceptive-Activité Principale (PRG-PA) mis en œuvre par l’ONG Counterpart International au Niger.

Abdou Abdourahmane  ONEP Tahoua

25 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/

En mission dans la région de Tahoua, dans le cadre de la course hippique dédiée au Président de la République organisée à l’occasion de la fête du 18 décembre, le ministre Sékou Doro a mis à profit son séjour pour visiter certaines infrastructures sous tutelle de son département ministériel. Accompagné du gouverneur de la région, M. Issa Moussa, le ministre Doro Adamou a effectué des visites, le 19 décembre dernier, au niveau des Centres de Promotion des Jeunes (CPJ) et des infrastructures sportives de la ville.

Le ministre et sa délégation se sont rendus successivement, dans les Centres de promotion des jeunes 1 et 2 de quartiers Kourfayawa et de Dakaché, à l’arène de luttes et au stade régional où est logée la Direction régionale de la Jeunesse et du Sport, dans l’optique de s’enquérir de l’état de ces infrastructures. Au terme de la visite au stade régional, le ministre a eu deux rencontres dans l’enceinte de cette direction d’abord avec les cadres régionaux, ensuite avec les responsables des structures de la Jeunesse et du Sport.

Au cours de cette réunion, le ministre a rappelé que les centres de promotion des jeunes ont été créés, dans le cadre du programme du Président de la République, volet éducation, pour l’apprentissage des métiers dans le domaine de la jeunesse et du sport. «Ce sont des centres qui récupèrent les jeunes déscolarisés pour leur donner une seconde chance conformément au programme du Président de la République», a-t-il précisé. «Nous avons constaté quelques améliorations, mais il faut continuer les efforts pour avoir un produit de qualité», a-t-il suggéré.

En ce qui concerne les infrastructures sportives, rappelle le ministre, ce sont des infrastructures construites à grands frais par l’État et qui sont aujourd’hui laissées dans un état déplorable. M. Sékou Doro Adamou a exprimé toute sa désolation face à l’état de ces infrastructures sportives transformées en marché et en lieu de délinquance. Il a appelé à mettre fin à cette situation immédiatement et a demandé aux uns et aux autres d’avoir un esprit de civisme et de patriotisme pour que dit-il ‘’faire avancer notre pays’’.

Le ministre de la Jeunesse et des Sports a aussi rappelé que ces infrastructures sportives sont faites pour éduquer les jeunes. «Ce sont des lieux de formation, d’éducation et d’apprentissage», a-t-il précisé avant d’exhorter la jeunesse à bien garder et sauvegarder ces infrastructures, à s’impliquer dans leur gestion au même titre que les autorités et la population.

M. Sékou Doro Adamou s’est dit enfin satisfait de sa mission de travail dans la ville de Tahoua. Il faut noter que le ministre de la Jeunesse et du Sport est accompagné dans ce déplacement de plusieurs cadres centraux ainsi que des Conseillers techniques de son département ministériel.

 Ismaël Chékaré,ONEP-Tahoua

Source : http://www.lesahel.org

Tamboura issoufouTamboura Issoufou à propos de la saisie des biens immobiliers du Niger à l'étranger " Au regard du mutisme coupable de Brigi Rafini et même de Issoufou Mahamadou, on peut être amené à penser effectivement à une haute trahison de leurs parts car c'est comme une spoliation d'une partie du territoire national… " déclare Tamboura Issoufou

Le Niger va mal, c'est indéniable. Miné par la corruption, les détournements de deniers publics, le pillage systématique des biens, la mise en péril des biens immobiliers du pays à l'extérieur, l'impunité flagrante et révoltante des auteurs de ces crimes et délits, notre pays, on peut le dire, se trouve dans une mauvaise passe. Tamboura Issoufou, dont les Nigériens connaissent le franc-parler, la sincérité des propos et l'attachement à un Niger des grandes valeurs, a accepté de répondre aux questions du Courrier par rapport à un certain nombre de dossiers brûlants de l'heure. Sans fard comme à ses habitudes et toujours pertinent. Lisez plutôt.

12 voix pour , 5 contre ; c’est le résultat sorti des urnes à l’issue du vote de la motion de défiance déposée le 18 août dernier par 7 conseillers sur les 17 que compte le conseil municipal de la commune rurale de Tchadoua, département d’Aguié. Le maire Sâadou Yahaya échappe à une voie près à la fronde des conseillers déterminés à le débarquer. En effet, les frondeurs ont pu rallier jusqu’à 12 voix à leur cause, soit une seule voix de moins que le nombre requis pour débarquer le maire. Le code général des collectivités territoriales stipule en son article 68 qu’il faut ¾ du conseil pour faire passer une motion de défiance.

Ada Kané, le chef de file des frondeurs prend ce résultat avec philosophie et considère que chaque chose arrive en son temps. Certes, il reconnaît qu’ils ont perdu, mais ce n’est pas faute d’avoir raison, car les griefs portés en l’encontre du maire sont des faits avérés qu’il est loisible de vérifier à tout moment. Selon lui, la motion n’avait pas seulement pour objectif de le débarquer, mais également de dévoiler à la face du monde ses faits et gestes. Demi satisfaction donc, mais satisfaction quand même puisque le débat aura permis de faire vivre la démocratie, en plus de convaincre la population que le conseil fait bien son travail. Selon lui, il appartiendra au maire de prendre ses responsabilités en impliquant tous les conseillers et en les consultant sur toutes les questions relatives à la vie de la commune.

Le projet Adalci (financé par l’USAID) en collaboration avec la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), a organisé hier matin à Niamey, un atelier de formation des commissaires, du personnel administratif et technique de la CNDH «sur les techniques d’investigation des violations des droits humains et l’accompagnement des victimes». L’objectif de cette rencontre est de renforcer les capacités des membres de ladite institution dans sa mission de protection et le projet est mis en œuvre par un consortium formé par l’organisation américaine Search for Common Ground et l’Association du Barreau américain (ABA ROLI).

D’après le directeur du projet Adalci, M. Daniel Dobrovoljec, ledit projet a pour objectif général de combattre l’extrémisme violent en mettant l’accent sur la défense des droits humains et l’accès à la justice, dans toutes ses composantes. Il s’agit d’une part, précise-t-il, de la justice traditionnelle, qui, historiquement au Niger, joue un rôle considérable dans le règlement des conflits, en faisant acquérir des méthodes modernes de médiation, de conciliation et d’arbitrage aux chefs traditionnels et aux médiateurs communautaires, ainsi que par des actions de dialogue intra et inter communautaire. D’autre part, il s’agit aussi de renforcer l’accès à la justice formelle dont les capacités peuvent être renforcées, par des moyens supplémentaires et par des formations de magistrats et de personnels non magistrats. Enfin le projet Adalci concerne la promotion et la protection des droits humains, en proposant un appui à la CNDH et aux organisations de la société civile afin de renforcer leurs moyens d’intervention, d’investigation et de protection.

Et c’est dans cette optique que s’inscrit ce séminaire de trois jours et dont les objectifs sont au cœur des priorités et des préoccupations du projet Adalci. M. Daniel Dobrovoljec a en outre estimé que le séminaire est placé sous le signe de l’échange d’expérience, du débat, et de la communication. Ainsi pendant ce séminaire, des exposés seront présentés sur les principes généraux de la documentation des violations et abus des droits humains : les considérations éthiques et professionnelles, la planification et sécurisation des enquêtes et des missions de terrain, les techniques d’entretien avec les témoins et les victimes : la présentation des techniques d’entretien, la collecte d’éléments de preuve documentaires et physiques.

A l’ouverture des travaux, le président de la commission nationale des droits humains, Maty Elhadji Moussa, a dans son allocution souligné que cette formation est une suite logique de celle tenue au mois d’aout dernier. L’importance et la délicatesse de cette mission des défenseurs des droits humains, ont largement pesé sur le choix des priorités de la CNDH. Ce séminaire est par ailleurs en cohérence avec l’axe 1 du plan stratégique 2019-2023 de la CNDH, relatif au renforcement des capacités techniques et des performances de la CNDH.

Cette formation a ajouté Maty ElHADJI Moussa intervient à un moment où la CNDH est très préoccupée par la situation des droits humains qui prévaut dans les zones affectées par les conflits armés, notamment à Diffa, Tillabéri, Tahoua et Maradi. Le président de la CNDH, a enfin notifié que pour documenter toutes les éventuelles allégations sur les violations des droits humains, il est necessaire d’avoir un personnel suffisamment outillé sur les techniques appropriées pour ne pas laisser de côté le moindre élément d’information susceptible d’apporter la lumière sur le déroulement des faits et pouvoir rédiger des rapports circonstanciés et complets dont l’exploitation permet d’apporter une contribution à la résolution des problèmes qui assaillent les communautés en matière de développement humain. C’est en cela, qu’il a souligné la pertinence de ce séminaire et l’importance de l’accompagnement du projet Adalci au profit de la CNDH.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Le Haut commissariat à la modernisation de l’Etat (HCME) et l’Agence nationale pour la société de l’information (ANSI) ont organisé, hier 1er septembre, à Niamey, une journée d’échanges avec les secrétaires généraux des ministères et institutions publiques sur la digitalisation. Cette cession, initiée avec l’appui financier de l’Agence française de développement (AFD), met à jour les responsables des services de l’Etat relativement aux exigences nécessaires des technologies de l’information et de la communication, pour un service public plus moderne et de qualité.

Plusieurs aspects de la digitalisation ont été passés au peigne fin entre les techniciens de l’ANSI, au premier rang desquels le Directeur Général M. Ibrahima Guimba Saidou, et les participants, sous la conduite du HCME que dirige M. Amadou Saley Oumarou. En effet, la transformation digitale est un défi de taille dans le processus de modernisation de l’Etat à l’ère de la société de l’information. La digitalisation dont il est question de développer englobe

notamment la gestion des courriers électroniques, des portails, et des documentations, ainsi que la maitrise de la cyber-sécurité.

Ce sont, essentiellement, des concepts sur lesquels l’ANSI et le HCME travaillent déjà avec les ministères et institutions publiques, depuis quelques années. A l’issue de la journée d’échanges, le Directeur de l’Agence nationale pour la société de l’information s’est dit très heureux de constater que le niveau d’engagement est le même, sinon meilleur, puisqu’entre temps beaucoup ont entrepris des innovations liées aux TIC. « Au sortir de la présente cession, nous allons tous mettre les bouchées doubles, afin que dès les semaines prochaines même un certain nombre d’initiatives se concrétisent », annonce M. Ibrahima Guimba Saidou. Ceci, dit-il, en commençant par la Messagerie Gouvernementale qui est déjà opérationnelle au niveau d’une bonne partie de l’administration, et dont il y’a lieu d’accélérer l’accès et l’utilisation. Dans le même ordre, le Directeur Général de l’ANSI a évoqué le projet de E service, une plate-forme qui permettra l’accès à distance à un certain nombre de services qu’offre l’administration publique.

Pour mémoire, le lancement, l’année dernière, de la plateforme « service-public.ne » a été précédé d’une rencontre pareille, entre presque les mêmes acteurs. Et, à cet effet, l’ANSI a pu s’assurer que les démarches administratives à rendre accessibles à distance étaient bien conformes. En termes de réussite de service public facilité par la digitalisation, l’on peut noter l’organisation des examens du baccalauréat, marquée par d’importantes innovations, ces

dernières années.

M. Ibrahima Guimba Saidou a réaffirmé la disponibilité et l’engagement de son agence à travailler en équipe avec les ministères et les institutions publiques pour développer davantage des solutions digitales sures-sécurisées et adaptées aux besoins des usagers.

Les secrétaires généraux et secrétaires généraux adjoints des ministères et institutions de l’Etat ont, au cours de cette journée, d’abord écouter les attentes du Haut commissariat à la modernisation de l’Etat, conformément à sa vision d’inscrire l’administration publique dans le sens d’innovations dynamiques. « Chacun parmi nous a entendu les attentes, les objectifs visés à travers la présente rencontre, et fait part de ses préoccupations et réalités spécifiques. Nous avons émis le souhait de collaborer avec l’ANSI pour une meilleure maitrise des données qui sont surtout des indicateurs de performance des institutions de la République », affirme le SG du ministère de l’élevage, M. Salifou Issiakou. 

« Nous le savons, aujourd’hui c’est plus que nécessaire, le développement des services d’informations de l’administration passe par son adaptation au contexte technologique. C’est vraiment l’heure de la digitalisation. Nous avons de fois des difficultés dans la gestion des courriers et nous pensons que la numérisation sera une solution adéquate », a soutenu Abdourahamane Fatima, secrétaire générale adjointe du ministère des mines. 

Par Ismaël Chékaré(onep)

Source : https://www.lesahel.org