Politique

L’AND, c’est l’agence nigérienne de diffusion. Une structure créée par l’Etat dans le cadre de l’avènement de la télévision numérique terrestre (TNT). Cette structure est dirigée par Loïc Crespin, ancien directeur général de l’ORTN, proche parent du couple présidentiel nigérien. Depuis son arrivée à l’AND, il fait et il défait. Il s’arroge de certaines prérogatives pour annuler des arrêtés pris par la tutelle. Dés sa prise de fonction en tant que premier responsable de l’AND, il a pris une décision pour mettre à la porte deux agents nommés par arrêté du ministre de la Communication. Prétextant que le budget de la société ne peut pas supporter les deux agents. Selon des sources crédibles, cela pour pouvoir s’octroyer un salaire qui pourrait remplir ses poches. En tout cas, en renvoyant les deux agents à la porte, le directeur général de l’AND aurait manqué d’habileté. Il aurait du le faire dans les règles de l’art. En demandant au ministre de la Communication d’abroger leur arrêté de nomination. Apparemment, il pense être dans une société personnelle. Avec ce qui se passe à l’agence nationale de diffusion, on aura pas besoin d’aller devant le Conseil d’Etat pour comprendre l’abus du pouvoir exercé par le directeur général de l’AND, Loïc Crespin.

A.S

Satelitte Niger AlgerieUne grande révolution est en train de s'opérer avec l'annonce faite par l'Algérie du lancement d'ici la fin de l'année 2017 de son propre satellite qui couvrira tout le territoire national et assurera une couverture du réseau internet à hauteur de 90% au Niger et au Mali. L'annonce a été faite mercredi dernier à Alger par la ministre algérienne de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Feraoun après une audience avec son homologue nigérien Sani Maigochi.

Dans la déclaration à la presse qu'elle a faite , à l'issue de l'audience qu'elle a accordée au ministre nigérien de la Poste, des Technologies et de l'Economie numérique, Mme Ferouan a indiqué que "son secteur est en train d'étudier les accords avec des pays africains pour leur permettre de bénéficier davantage d'une couverture satellitaire ainsi que des nouvelles technologies de l'information et de la communication".

Depuis des années et surtout ces derniers jours, c’est avec amertume que nous constatons la constance de la mauvaise qualité des services de téléphonie mobile. En dépit des multiples plaintes enregistrées en la matière, la même douleur persiste chez les usagers et ce, malgré qu’il existe un organe régulateur dans ce domaine. Alors est-il complice ?

De la 3G, nous sommes passés à la 3G+ ; de celle-ci, nous sommes aujourd’hui à la 4G. Pour un non averti, l’on dirait que le Niger a percé en matière de TIC. Or, loin de là, nous n’avons même atteint le minimum. Hormis la connexion internet auprès de laquelle beaucoup attendent satisfaction, même les simples coups de fil ordinaire ne semblent pas être au rendez-vous. Parlant de la connexion, il est important de souligner que si l’on se réfère aux normes internationales, le Niger est loin d’être au stade de la 4G. Notons qu’au lendemain de l’officialisation d’une des compagnies de téléphonies mobiles de la place dotée désormais d’une telle licence, par nos autorités compétentes, nombreux sont les nigériens qui avaient cru que la connexion allait être désormais satisfaisante au vu justement de sa défectuosité. Malheureusement, les problèmes au-delà de leur persistance n’ont fait que se multiplier. Pire avec l’avènement de la 4G ! C’est le même calvaire. Ni la connexion internet, ni les appels téléphoniques ne sont au rendez-vous. L’on se demande à cet effet, si de telles perturbations de la ligne sont dues à un manque de professionnalisme ou de sérieux ? A entendre les aguerris en la matière, c’est la multitude du nombre d’abonnés au réseau qui engendre le plus souvent de tels désagréments. Pourtant, ailleurs notamment, dans les pays où le travail est respecté au même titre que ceux qui contribuent à son développement malgré, la pléthorique du nombre d’abonnés, de tels obstacles n’ont du tout pas lieu ou rarement à la rigueur. Alors, pourquoi chez nous, c’est de tels arguments que nos agents de télécommunications nous avancent pour se dédouaner d’une lourde responsabilité qui leur incombe. Le réseau est toujours instable et ce, malgré que les clients que nous sommes payons pour que service nous soit rendue. Pourquoi donc ne pas nous remettre ce qui nous revient de droit ? A moins que ce ne soit de l’escroquerie une telle pratique. Nous payons chaque fois des services mais qui à la limite ne nous rendent pas service. A quoi bon sert donc ces compagnies de téléphonies mobiles qui n’arrivent pas à assurer leur mission. Et ce, malgré qu’il existe une autorité de régulation censée nous départager. Loin de se voiler la face, l’on dirait qu’il y a quelque part anguille sous roche. Partant de toutes ces défaillances que l’on constate çà et là au niveau desdites compagnies, l’on se demande justement comment et pourquoi arrivent-ils à bénéficier de certains privilèges dont ils ne méritent pas ? A propos, nous prenons l’exemple de la 4G. A voir les prestations rendues par ladite compagnie, il y a de quoi avoir honte notamment à l’endroit de ceux qui se la proclament et de ce qui leur ont proclamé une licence indigne du nom. Pour ce qui en est des appels téléphoniques, le constat est pathétique ! Pendant même que la personne que vous tentez de joindre est disponible, l’on vous dit qu’elle ne l’est pas ; ce n’est pas tout lorsque vous êtes en communication la ligne est constamment perturbée. Combien sont les affaires urgentes que les désagréments de ces réseaux ont eu à saboter? Et toute cette amertume, c’est le client qui l’endosse. Est-ce un devoir pour lui de se laisser traiter de la sorte ? Retenons une chose, ce même client à des droits. Et c’est en vertu de ces mêmes droits que vous lui devez respect et considération. Car, sans lui vos compagnies cesseront d’exister. De ce fait, nous invitons les autorités compétentes à se ressaisir en ce qui concerne la gestion de la téléphonie mobile au Niger sans quoi, ils demeurent les responsables premiers de cette mauvaise gestion dudit domaine.

Amadou. I 

 

Le président de la Commission de la CEDEAO M. Jean Claude Kassi Brou a assisté, le vendredi 2 avril 2021, à la cérémonie d’investiture du président de la République du Niger, Mohamed Bazoum. Quelques temps après la cérémonie, le président de la Commission de la CEDEAO s’est confié aux médias pour féliciter d’abord le peuple nigérien, puis le président sortant pour cet acte historique. M. Jean-Claude Kassi Brou s’est dit également confiant quant aux perspectives annoncées par le Président Mohamed Bazoum. «Et je voudrai, en plus de le féliciter, réaffirmer le soutien et l’engagement de la CEDEAO dans toutes ses composantes et ses institutions pour accompagner l’action du président Bazoum, accompagner le Niger dans sa quête de progrès économique et social», a déclaré M. Brou.

«Nous sommes très heureux d’être invité à participer à cet événement historique. En effet, c’est la 1ère fois que le Niger vit une alternance démocratique où un président élu qui finit son mandat conformément à la constitution passe le témoin à un autre président élu. Je voudrais saluer et féliciter d’abord le peuple nigérien qui a joué pleinement son rôle à travers des élections qui ont été ouvertes, transparentes et compétitives. Le peuple a fait son choix. Je voudrais aussi féliciter le président Issoufou Mahamadou. Il a marqué l’histoire de son pays d’abord en respectant la constitution mais également en faisant en sorte que les élections soient organisées dans de très bonnes conditions. On a vu, on a entendu, on a pu noter tout ce qu’il a fait pendant ces dernières années, tant sur le plan du développement économique, du développement social, des infrastructures. Il y’a eu beaucoup de progrès au Niger. C’est tout à son honneur et nous souhaitons le féliciter pour cela.

Chaque pays est un cas particulier. Nous avons vécu aujourd’hui un transfert démocratique du pouvoir. Il faut pour cela féliciter le président Issoufou qui mérite amplement le prix Ibrahim 2020 qui lui a été décerné. Nous voulons aussi féliciter le président Mohamed Bazoum pour sa victoire, une victoire éclatante. La commission de la CEDEAO a accompagné le processus électoral nigérien. Nous avions déployé des observateurs qui ont effectivement fait leur travail. Nous l’avons entendu à travers son discours d’investiture, son message au peuple nigérien. C’est un message plein d’espoir, un message qui donne un sens à l’histoire pour le pays et surtout aussi qui donne des perspectives. Le président Mohamed Bazoum a beaucoup insisté sur l’éducation. Il est revenu à trois reprises sur l’éducation et celle de la jeune fille en particulier. Je crois que c’est important de le souligner. Dans nos pays, l’éducation des enfants et des jeunes filles est importante. Elle est source de progrès, de développement économique et de stabilité sociale.

Le président Mohamed Bazoum a aussi marqué, et j’en ai été très heureux, sa détermination à lutter de manière décisive contre le terrorisme, à accompagner le progrès économique et social du pays. Et je voudrais, en plus de le féliciter, réaffirmer le soutien et l’engagement de la CEDEAO dans toutes ses composantes et ses institutions à accompagner l’action du président Bazoum, accompagner le Niger dans sa quête de progrès économique et social.

Nous avons également noté avec beaucoup de plaisir, la volonté et la détermination du président Mohamed Bazoum de travailler pour tous les Nigériens. Il est le président de tous les Nigériens. Nous avons aussi noté sa volonté de travailler avec toute la classe politique, avec l’opposition pour construire ensemble un pays de paix, de progrès et de stabilité, pour une réconciliation. Nous pensons que cela est très important parce que la construction d’un pays et l’avenir d’un pays passent par la stabilité. Nous ne pouvons donc que souhaiter plein succès au président de Mohamed Bazoum, féliciter encore le peuple nigérien et souhaiter un bel avenir au Niger. Cela parce qu’un bel avenir pour le Niger, c’est aussi un bel avenir pour la CEDEAO, car comme il l’a dit dans son discours, le Niger est situé dans une position géographique qui touche plusieurs régions ; plusieurs pays de la CEDEAO. Et donc, la paix, la stabilité et le progrès économique et social du Niger, c’est également la paix, la stabilité, le progrès économique et social pour la région CEDEAO. Nous sommes très heureux d’être un acteur et d’avoir accompagné ce processus historique au Niger. Bien évidemment nous sommes disposés à jouer notre rôle pour accompagner le Niger dans sa quête de progrès économique et social».

Propos recueillis par Siradji Sanda(onep)


06 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Après les pluies, la ville de Niamey offre un visage dégueulasse, une image humiliante pour cette ville qu’on a cru avoir “new-yorkisée” à la suite du fameux programme Niamey Nyalla qui n’a en réalité été que de la poudre aux yeux, des hommes et des femmes s’en étant servis à se réaliser au lieu de travailler à changer la physionomie de la ville. Depuis plus de dix ans, après chaque pluie, et après tant de fanfaronnades autour du Niamey-Nyalla, la capitale n’offre qu’un visage désolant qu’on ne peut trouver dans aucune autre capitale africaine alors même que le discours officiel n’arrête pas de nous faire croire que Niamey n’aurait rien à envier aux autres grandes villes de la sous-région. Faut-il comprendre que pour ceux-là, avoir un hôtel de l’envergure de Radison Blu, ces ponts-secs qui tiennent faussement lieu d’échangeurs, planter sur quelques carrefours des fleurs, suffisent pour rendre belle et moderne une ville ? C’est bien trop facile car pour tout projet d’urbanité, les Etats ont du consentir des sacrifices énormes, souvent des fonds qui n’ont pas toujours fait l’unanimité au regard de leur niveau exorbitant et du caractère pressant de certaines autres priorités.

Quel calvaire que celui que vivent les habitants de la ville – et de tous les quartiers – quand vient la saison des pluies ! Certaines voies même goudronnées, avec les pluies deviennent carrément des ravins gorgés d’eau rouge qui, comme dans une rigole, s’étend comme une rare et coule avec une violence. On se demanderait quels ingénieurs talentueux ont pu réaliser de tels ouvrages, ne pouvant ni tenir compte de l’état du terrain, encore moins du sens de l’écoulement des eaux de pluie pour savoir les contenir par des ouvrages adaptés et les drainer pour mieux concevoir les infrastructures routières dans la ville. Quel calvaire pour des usagers qu’une grosse pluie surprend sur la route menant à Hôtel Moustache, où sur la voie menant au rond-point Wadata, de vraies mares quand tombe la pluie ! Ne parlons pas de la voie menant au rond-point Maurice Delens ou passant devant les Bureaux de la grande Banque Mondiale, à quelques encablures de la présidence du Niger, avec de grosses crevasses sous les eaux boueuses, comme si nous devrons hériter de ce tronçon de la préhistoire et qu’il serait un totem de le reconstruire, de le réhabiliter. Pendant combien déjà, cette voie gêne, sans que jamais l’on ne trouve la solution qui s’impose ? On aurait cru que le gouvernement du Niger attend, parce que se trouvant sous les yeux de la Banque Mondiale, que celle-ci le reconstruise, oubliant que nos routes nous appartiennent, et qu’elles ne peuvent être le bien d’une banque, fussent-elle la Banque Mondiale.

Quand il pleut, qui n’a pas les pieds trempés dans les eaux dans cette ville de Niamey ? Quel est le seul quartier où, après une pluie, l’on n’aurait pas de désagréments ? C’est un spectacle désolant que la ville offre chaque fois qu’il peut, et l’on ne peut imaginer les appréhensions qui s’emparent des populations chaque fois qu’elles voient de gros nuages chargés d’eau s’offrir en spectacle dans le ciel qu’ils encombrent de leurs mouvements. Dans les nouveaux quartiers, on n’en parle pas. Jamais, ni les privés, ni la municipalité, avant de vendre des parcelles, ne viabilisent pour y conduire l’eau, créer des canaux de drainage des eaux de pluie et des eaux usées des ménages, mais les vendant toujours, arnaqueurs, comme telles, comme des espaces viabilisés. Et quand les détenteurs se mettent à construire dans le capharnaüm, c’est le grand désordre avec aujourd’hui des buildings, des immeubles d’un certain standing, au coeur des flaques d’eau, dans un environnement insalubres où même les voitures ne passent que parce que les usagers n’ont pas d’autres choix. Où est l’autorité de l’Etat, quand on laisse des hommes, ne pensant qu’à leurs seuls intérêts, vendre des espaces dans des zones inondables pour laisser des familles s’exposer à des dangers réels ? Tout Niamey est désagréable après une pluie, avec toujours les mêmes scènes désolantes et l’on ne peut que s’en inquiéter quand de manière globale, l’on ne cherche pas à comprendre le problème pour le résoudre définitivement car l’inquiétude est qu’il faut craindre le jour où, par ces dérèglements climatiques avec leurs effets imprévisibles, cette situation ne donne lieu à des déluges qui pourraient être dévastateurs et tragiques. Peut-on vraiment savoir les quantités d’eau qui peuvent, sans qu’on ne s’y attende, tomber un jour ou l’autre ? Il a fallu de peu, il y a deux ou trois ans pour qu’une bonne partie de la rive droite de la capitale soit submergée par les eaux, donnant à naviguer au moyen de canoës dans des parties de la ville où l’on n’avait jamais vu des hommes partir des pirogues pour rejoindre par des parties épargnées par les inondations. Gouverner c’est prévoir et il est dommage que nos dirigeants, depuis des années, ne prennent pas les devants pour mettre les populations à l’abri de tels drames que l’on peut quand même voir, par les médias, ailleurs pour craindre qu’ils ne surviennent chez nous. On sait qu’on ne peut pas régler de tels problèmes qui présentent de grosses anomalies dans l’urbanité de la ville sans des mesures courageuses, demandant de gros moyens, et souvent hélas, de grosses casses dans la ville pour changer profondément la structure urbaine de la ville. Toutes les villes belles ont passé par là et Niamey, ne saurait en faire l’économie pour croire qu’avec quelques bricolages il peut être possible de régler le problème. Il faut pour cela l’expertises d’ingénieurs reconnus, des aménagistes et des urbanistes de haut rang pouvant repenser la ville pour lui donner des allures nouvelles pouvant régler en même temps le problème de sa modernité et de son assainissement, sa beauté et sa viabilité avec les commodités requises pour une ville de notre temps. Est-il normal qu’aujourd’hui, l’on ait dans la ville, des animaux qui errent, appartenant à des familles qui prétendent faire de l’élevage et qui ne peuvent pas les isoler, si ce n’est dans des fermes, au moins dans leurs cours ? Une ville est une idée avant d’être un espace et c’est pourquoi sa conception est d’abord l’affaire de spécialistes, d’ingénieurs réputés, et souvent la forme de nos rêves.

Mais revenons à la ville de Niamey et à ses laideurs en temps de pluie. Alors que toutes les rues, et tous les quartiers sont concernés, nous voudrions ici nous intéresser davantage à une partie de la ville et pour deux raisons. Il s’agit d’abord du quartier aéroport dont la voie principale (RN1) est devenue en ces temps de saison des pluies, la route de tous les dangers, un chemin où la circulation est devenue infernale pour les usagers, en tout cas, à haut risque. D’abord il ne faut pas oublier que c’est une des plus grandes portes d’entrée de la ville par laquelle aujourd’hui, quand les axes venant du Burkina et du Mali, du fait de l’insécurité sont évités, tout rentre dans la capitale, car seule voie sûre suivie par ceux qui, camionneurs et étrangers, viennent dans le pays. Or, de ce point de vue, elle est capitale car de sa qualité, de sa fluidité dépend l’impression que ceux qui arrivent là peuvent avoir du pays. Quand on voit le calvaire – au-delà des habitants qui y passent tous les jours – que vivent les gros transporteurs qui doivent forcément faire escale escale au niveau de la direction des Douanes, avant de déposer leurs marchandises dans la ville, l’on ne peut que craindre pour l’image qu’ils en gardent du Niger. Il se trouve que juste après le virage pour rentrer à l’aéroport, c’est l’enfer qui commence et notamment à la porte de la douane qu’encombrent presque tous les jours les camions qui cherchent à y entrer pour les formalités douanière, risquant des crevasse et des flaques d’eau, et dans la montée de l’entrée boueuses, combien de fois les camions se renversent avec leurs immenses chargements ? Les chauffeurs, chaque fois qu’ils arrivent là, craignent pour leur vie et l’on a l’impression que la douane elle, attend d’encaisser, ne pensant pas au calvaire de leurs « clients », juste à la porte pendant qu’elle est impatiente à compter des millions, voire des milliards. En bordure d’une grande voie comme celle-ci, l’on se demande, quand on voit le désagrément que causse le stationnement sur les bords de la route et les tentatives laborieuses de manoeuvrer pour rentrer dans l’enceinte de la douane, s’il est encore pertinent et rationnel de garder la douane à cette place ? N’est-il donc pas temps de la sortir de là, pour l’amener en périphérie afin de moins gêner la voie et d’éviter ces accidents récurrents sur cette voie ?

Il est aujourd’hui important de voir cette situation pour reconstruire cette voie d’abord pour notre image, et image de notre capitale mais aussi pour notre souveraineté. Il est dommage que la double voie se soit arrêtée qu’au niveau de l’entrée de l’aéroport, alors même que, parce que la voie vient d’un des quartiers les plus populaires avec un trafic important et notamment de faba-faba, et avec un nombre important de véhicule qui y passent, venant de l’intérieur du pays et notamment des six autres régions sur les huit du pays et aussi de l’extérieur du pays, il urge de penser à l’état et à la fonction de cette voie principale. On sait que sous Issoufou déjà, en Conseil des ministres, il avait été décidé, pour utilité publique, de déboulonner les rails de Bolloré afin de continuer la double voie jusqu’à la sortie ainsi que cela avait été initialement conçu, mais Vincent Bolloré avait opposé son véto, nous déniant presque notre souveraineté, interdisant de défaire les rails inutiles, et ce tant que le Niger ne le payera pas, demandant quelques 1.900 milliards, près du budget du Niger de l’époque pour son machin. Le Niger, peut-il continuer à suivre les caprices d’un privé et d’un capitaliste sans âme qui savait que le travail qu’il faisait n’était pas bon et pouvait quand même, à ses risques et périls, s’y engager au nom d’une amitié avec l’ancien président avec lequel il ambitionnait de prendre des parts importantes de l’économie nationale ? Il ne peut donc que se plaindre de ses imprudences et de ses gloutonneries.

Pour la ville de Niamey il faut faire des choix stratégiques. Bazoum Mohamed l’a peut-être compris en renonçant au quatrième échangeur fantaisiste pour lequel Issoufou, vaniteusement, pouvait organiser en grande pompe, avant de s’en aller du pouvoir, une cérémonie de pose de première prière. La ville en trente an s’est exagérément agrandie au point de déborder des frontières de sa région, bousculant des communes de la région de Tillabéri, mais sans que, pour autant, le transport urbain ne soit modernisé et que les routes n’aillent dans tous les nouveaux quartiers dans lesquels aucun taxe ne va aujourd’hui, laissant des motos taxis prospérer alors même que dans les temps qui sont les nôtres, un tel moyen dans la ville pourrait développer la criminalité et le banditisme urbain qui est déjà à une ampleur inquiétante. Le seul fait de penser, dans le cadre d’un vaste projet, la construction de routes qui rapprocheraient les nouveaux quartiers du centre-ville, l’on rendrait un service immense à des populations qui attendent plus de telles réalisations que des hôtels et autres centres de conférences qui ne peuvent les intéresser outre mesure. A répondre à un tel besoin, les populations ne demandent pas mieux….

Gobandy.

Tendances des résultats électoraux : Hama Amadou confirme son rôle de faiseur de roi

S’il ne peut être roi du fait de la volonté des princes régnants, il ne peut toutefois être empêché de faire le roi. C’est vraisemblablement vers cette hypothèse que l’on s’achemine avec les tendances des résultats des élections locales tenues le 13 décembre 2020. Selon ces résultats, et dans de nombreuses localités convoitées par le Pnds Tarayya, les suffrages n’ont pas été favorables au pouvoir en place. À Niamey, à Dosso , à Maradi, à Zinder, à Tillabéry, dans toutes les régions, pratiquement, le Pnds Tarayya est sûr de perdre le contrôle des conseils régionaux. Mis en ballottage ou carrément défait dans presque toutes les grandes villes, le Pnds Tarayya est encore en train de pleurer son échec. Ayant dépensé énormément d’argent, ses leaders ne comprennent pas que les électeurs ne leur aient pas renvoyé l’ascenseur. La conclusion, c’est que les Nigériens ont pris l’argent et voté d’autres candidats que ceux du Pnds Tarayya. La sanction est d’autant plus indigeste qu’elle a été sévère. Les suffrages sont sans appel et laissent entrevoir une raclée mémorable.

Lumana pourrait soutenir un des candidats dès le premier tour, prévu le 27 décembre 2020.

Dans le lot des partis politiques dont les candidats se sont taillé une place de choix dans les urnes, il y a le Moden Fa Lumana Africa de Hama Amadou. Les tendances des résultats offrent une confortable assise au part du chef de file de l’opposition qui se trouve, selon des informations, du côté de Conakry où il a été invité par Alpha Condé à prendre part, aujourd’hui, à son investiture. Outre le fait que Lumana a confirmé sa suprématie à Niamey, la capitale dont les cinq arrondissements communaux risquent, tous, de tomber dans son escarcelle, le parti de Hama Amadou a également cartonné dans d’autres régions du pays. Les échos en provenance des états-majors régionaux de ce parti confirment ce qui se dit. Hama Amadou et son parti seront, encore une fois, les arbitres qui départageront les candidats qui arriveront au second de l’élection présidentielle.

Comme en 2011, Hama Amadou et son parti seront au centre d’une cour assidue des prétendants au fauteuil présidentiel. De façon encore plus forte qu’il y a dix ans puisque, selon des sources proches des milieux de décision de Lumana, le parti pourrait soutenir un des candidats dès le premier tour, prévu le 27 décembre 2020.

L’embarras sera grand pour Hama Amadou et Lumana

Déjà allié aux partis politiques de la coalition Cap 20-21 dont les plus en vue sont le Rdr Tchandji de Mahamane Ousmane, l’ancien président de la République, et le Mpr Kishin Kassa d’Ibrahim Yacoubou, Lumana sera sans aucun doute dans un embaras total pour choisir un des deux dès le premier tour. Un choix difficile, selon toute vraisemblance. Que dire de la présence, aux confins de la maison Lumana du Mpr Jamahuriya dont le leader s’est montré très entreprenant ces derniers temps. Il était d’ailleurs, hier, à la déclaration de Salou Djibo sur la candidature de Bazoum. Lumana et Hama Amadou sont, donc, faiseurs de roi mais ils n’ont pas la tâche facile. Mais, quoi qu’il en soit, le parti et son leader ne commettront pas l’erreur de laisser l’allié qu’ils auront décidé de soutenir avec sa conscience.Ils vont sans doute lui imposer des conditions, histoire d’éviter de retomber dans les mêmes travers que sous Issoufou Mahamadou qui a eu de Hama Amadou carte blanche pour disposer des choses comme il l’entend. Et tout le monde sait comment il a procédé. Vis-à-vis de son allié et vis-à-vis des institutions de la Réplique.

Yaou

C’est un secret de Polichinelle, les finances publiques du Niger se portent mal, en ce deuxième trimestre de l’année 2023. Même au trimestre précédent et en fin 2022, elles n’étaient guère flamboyantes. Les causes profondes de ce marasme financier sont multiples, car à la fois structurelles et conjecturelles. Structurelles, parce qu’il s’agit d’abord d’une économie rentière très dépendante de la conjecture internationale, favorable ou défavorable.

Alors, comme toutes les économies de cette nature, l’économie nigérienne subit de plein fouet les chocs exogènes dus à la baisse ou à la chute des cours mondiaux des matières premières, dans un contexte international profondément marqué par les effets dévastateurs de la pandémie du COVID-19 et les effets de leviers de la relance post-pandémie dans les grandes économies de la planète. Du coup, la balance commerciale du Niger devient très déficitaire, obligeant ainsi le pays à recourir à l’endettement public pour rééquilibrer son budget. Cette sécheresse financière actuelle est aussi conjecturelle, car sans doute, elle est la conséquence logique de la gestion présente du Ministère en charge des finances, une gestion patrimoniale aux antipodes de l’orthodoxie budgétaire et financière classique. L’absence de réformes structurelles majeures pour moderniser et diversifier l’économie nationale a souvent contraint le jeune ministre des Finances, Ahamat Jidoud, à recourir à des solutions mal élaborées, comme l’introduction brutale de la facture électronique certifiée dans une économie à dominante informelle.

Même dans les pays considérés comme les champions attitrés du capitalisme libéral, les gouvernements tendent, généralement, vers un abaissement des impôts, a fortiori dans des Etats en développement où il s’agit d’encourager l’entreprenariat et autres initiatives chez de jeunes opérateurs économiques. Tel fut, ou aura été le destin de cette réforme ‘’nihilisante’’ de l’esprit d’entreprise dans une économie en transition comme la nôtre !

La conséquence majeure directe et immédiate de cette situation débouche sur des tensions de trésorerie permanentes dues aux charges de la dette intérieure et extérieure contractée quelques années plus tôt et arrivée à échéance. En plus des difficultés à mobiliser les ressources externes, les ressources internes, pour l’essentiel, sont affectées au payement de la dette interne et externe de l’Etat. Mais, l’aspect le plus important concerne surtout le règlement de la dette interne, là où l’arbitraire, le clientélisme, le paternalisme joue les premiers rôles. C’est à ce niveau que se pose le véritable problème, c’est-à-dire dans le choix des priorités nationales. Or, justement, la grande partie de cette dette publique interne concerne le payement des factures des marchés ou contrats publics passés avec des opérateurs économiques d’obédience du système politique en place. L’essentiel de ces ressources internes va dans les comptes privés de ces opérateurs économiques proches du régime en place, puisque même les salaires des agents publics ne sont pas payés en totalité sur ces ressources internes, mais bien souvent par d’emprunts ou avances de la BCEAO dans le cadre de la stabilisation sociale de ses Etats-membres. A titre d’exemple, il paraîtrait que, rien que pour le mois d’avril, c’étaient plus de 150 milliards de francs CFA qui auraient été payés au titre de la dette publique interne. Le gros de ce pactole serait relatif au payement de factures des marchés ou contrats publics attribués à d’opérateurs économiques proches de l’ex-président de la République, Issoufou Mahamadou. Parfois, ces marchés ou contrats publics n’ont pas été exécutés correctement, mais, cela n’a pas empêché que des payements aient eu lieu.

Voilà, aujourd’hui, la réalité, la gestion patrimoniale et clanique des finances publiques, aux seules mains du système politique actuel en dehors duquel la survie économique et financière de ceux qui en sont exclus devient un défi de tous les jours ! Le résultat final de tout cela apparaît clairement dans le dernier rapport général public de la Cour des Comptes avec des ministres milliardaires en deux années de fonctions seulement, car politique et affairisme débridé au sommet de l’Etat riment parfaitement. Crésus et politicards dégénérés ont désormais un destin lié. Pauvre Niger!

Adamou Maiga

L’opposition feutrée entre partisans du Président Bazoum et thuriféraires de l’ancien président, Issoufou Mahamadou, est en train de tourner, lentement mais sûrement, à la confrontation. Une confrontation qu’une source crédible du Pnds Tarayya ayant requis l’anonymat qualifie d’inévitable. D’abord posé en termes de vision et de conception de la gouvernance, ce qui était au départ perçu comme une rupture dans la conduite des affaires de l’Etat va progressivement prendre les couleurs et les allures d’une remise en cause de la corruption et de la prédaion systématique des ressources publiques ; autant dire de la mainmise d’un certaine camarilla sur les deniers publics, mis à sac au profit d’un cercle restreint d’hommes d’affaires qui pensaient que les marchés publics leur étaient dédiés à vie.

Sous Issoufou Mahamadou, ils faisaient la pluie et le beau temps, choisissant les marchés qui leur convenaient et les exécutaient suivant leurs desideratas. Tout leur était dévolu.

Avec l’arrivée de Bazoum Mohamed à la tête de l’Etat, ils s’attendaient aux mêmes privilèges indus alors que le successeur d’Issoufou entendait «démocratiser » l’accès aux marchés publics. Même si cela se fait dans un esprit politicien et viole les lois et règles y afférant, il reste que d’autres hommes d’affaires, éloignés de ce cercle, ont pu profiter de cette démocratisation en cours des marchés publics. Le péché originel de Bazoum Mohamed est là, vouloir élargir le cercle pour y constituer son propre lobby financier. Il n’a pas pourtant dépouillé les gourous de ce système. Au contraire, il a leur a offert l’impunité à travers la décision de l’Etat de renoncer à se constituer partie civile dans l’affaire dite des fonds de l’armée.

Selon des confidences de cadres du Pnds Tarayya qui se disent clairement partisans de Bazoum Mohamed, ce dernier aurait de très bonnes intentions pour le Niger, mais c’est Issoufou Mahamadou qui lui mettrait des bâtons dans les roues. Il voudrait bien changer de paradigmes dans la gouvernance. Cependant, l’ancien président constitue un sérieux obstacle, persuadé que le moindre changement positif dans la gouvernance serait synonyme de proscription politique pour lui.

Il n’y a pas que les marchés publics qui les opposent, il y a également la question de la décrispation de la vie politique

Outre la boulimie insatiable de ce conglomérat d’hommes d’affaires, il y a la propension, de plus en plus osée, de l’ancien président, à «pâturer» dans le champ du président de la République. Maints exemples ont été relevés dans lesquels il a outrepassé ses limites d’ancien président au point où certains qualifient le Niger de « pays à deux présidents ». S’il n’a pas affiché clairement sa volonté de se poser en alternative à Bazoum Moham, Issoufou Mahamadou est toutefois soupçonné d’être à la base de la fronde contre son successeur. Pour de nombreux Nigériens, il n’y a pas de doute qu’il soit l’alpha et l’oméga de cette situation qui se dégrade de jour en jour. La ligne de démarcation est désormais visible entre clans rivaux. Les sujets qui les opposent ne sont plus seulement conjoncturels, ils sont de nature profonde et complexe. Si le Président Bazoum veut se démarquer des façons de faire de son prédécesseur sans toutefois remettre en cause fondamentalement les fondements du parti et du régime, d’autres considèrent que sa volonté de changement et les actes subséquents sont constitutifs d’atteinte à la cohésion et aux intérêts d’un clan qui n’entend pas se laisser faire.

Le soutien, à tort ou à raison, attribué à Bazoum Mohamed aux jeunes du parti qui réclament un changement générationnel à la tête du parti en demandant aux anciens de passer la main, est notamment perçu comme une volonté de liquidation de vieux camarades avec lesquels il ne peut se permettre tout.

Que gagne l’ancien président dans une confrontation presque ouverte à présent avec le Président Bazoum qui, note un de ses partisans, a montré jusqu’ici une farouche volonté de préserver le cadre unitaire du parti ? Ceux qui ont été mis à la touche depuis l’arrivée de ce dernier au pouvoir ne se posent aucune question du genre, leur unique préoccupation étant de voir les choses redevenir comme avant, sous Issoufou Mahamadou. L’aspiration des plus jeunes ? C’est une machination de Bazoum Mohamed en vue d’instrumentaliser le parti à sa guise, pense-t-on. Pour l’opinion publique nigérienne, il n’y a pas de doute qu’il s’agit là d’une confrontation entre tenants de la corruption et autres pratiques mafieuses qui ont fait couler le pays et partisans d’un nécessaire changement de paradigmes. Les marchés publics ne sont pas le seul problème qui oppose les clans rivaux, il y a aussi la question de la décrispation de la vie politique nationale.

Doudou Amadou

 

Dans la nuit du 18 au 19 octobre 2023, le Niger a été le théâtre d'une tentative d'exfiltration spectaculaire impliquant l'ancien président déchu, Mohamed Bazoum. Les autorités nigériennes ont réussi à déjouer ce complot minutieusement planifié. Le Procureur général près la cour d'appel de Niamey, M. Salissou Chaibou, a tenu hier une conférence de presse visant à éclaircir les événements récents.

Selon les explications données par le Procureur général Salissou Chaibou, lors de cette tentative d'évasion, les forces de sécurité ont réussi à appréhender l'ancien président, sa famille et ses proches alors qu'ils tentaient de quitter le Palais présidentiel. Cette intervention a mis fin à une conspiration qui aurait pu entraîner des conséquences pour la stabilité du pays.

Lors des perquisitions qui ont suivi, d'importantes sommes d'argent, tant en monnaie locale qu'étrangère, ont été découvertes, en plus de biens précieux et d'armes. Ces découvertes soulignent la gravité de la tentative d'évasion et le niveau de préparation des conspirateurs.

Dans le cadre de cette affaire, vingt-trois personnes, dont des civils et des militaires, ont été interpellées. Ces arrestations témoignent de l'étendue du réseau impliqué dans cette tentative d'évasion. L'enquête est toujours en cours pour élucider les tenants et aboutissants de ce complot et identifier d'autres complices potentiels. L'objectif des autorités est de garantir la transparence de l'enquête et de rétablir la confiance de l'opinion publique nationale et internationale face à ces événements.

Nigerdiaspora

Une action commando pour tenter de libérer le président déchu Bazoum et le faire évader de sa résidence de détention à la présidence est envisageable mais personne ne pouvait s’attendre au plan d’évasion déconcertant qui a été décrit à l’opinion par le porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ce jeudi 19 octobre 2023. Un plan d’évasion en trois phases qui n’a pas prospéré, selon Colonel-major Abdramane Amadou, grâce à la prompte réaction des forces de défense et de sécurité qui ont fait preuve de ‘’professionnalisme et de sang-froid’’ ce qui a permis ‘’de préserver des vies humaines et ce, en dépit de l’attitude irresponsable du président déchu et de ses complices’’.

Premier acte du scenario époustouflant, le président déchu en compagnie des membres de sa famille, de ses deux cuisiniers et ses deux gardes se lèvent vers 3 heures du matin pour tenter de sortir du palais, aidés par des complices internes, et emprunter un véhicule banalisé qui les attendaient à quelques encablures du palais. Abord dudit véhicule, ils seront conduits dans une maison au quartier Tchangarey (une planque) au nord-ouest de la capitale, à partir d’où ils seront acheminés vers deux hélicoptères affrétés par ‘’des puissances étrangères’’ qui les attend quelque part pour les exfiltrer en direction de Birni-Kébi (Nigéria). Pour le malheur du président déchu, ce plan d’évasion qui ressemble fort bien à une séquence de film hollywoodien n’a pas fonctionné. Les fugitifs et leurs complices internes seront arrêtés et une descente musclée d’éléments de la garde présidentielle lourdement armés au niveau de la maison devant servir de planque a permis d’appréhender sur place d’autres complices. Deux blessés ont été enregistrés lors de l’opération, a-t-on appris. Le porte-parole du CNSP, Colonel-major Amadou Abdramane, a rassuré que la situation est totalement sous contrôle et que le Procureur de la République a été saisi du dossier pour diligenter une information judiciaire. Voilà pour les faits qui suscitent une somme d’interrogations au regard notamment de légèreté déconcertante du plan d’évasion. L’enjeu principal de l’opération, c’est le président déchu qu’il fallait faire évader. Les membres de sa famille et le personnel assistant ne représentent pas des personnages précieux pour le CNSP. Pourquoi alors chercher à les faire évader en même temps que Bazoum au risque d’être rapidement découvert par les éléments de la garde présidentielle chargé de la surveillance de leur résidence de détention ? Comment plusieurs personnes peuvent-elles se mouvoir la nuit, vers 3 heures du matin, dans l’enceinte d’un palais présidentiel fortement gardé en raison des menaces d’agression militaire extérieure qui plane sur le palais sans éveiller les soupçons des éléments de la garde qui ne sont pas impliqués dans la combine ? Un charlatan leur a-t-il apporté discrètement une potion ou un charme magique en leur faisant croire que la recette pouvait les rendre invisibles et ils y ont cru ? C’est dans l’ordre du possible ! Autrement, nous voyons mal comment Bazoum a-t-il pu succomber à la possibilité de réussite d’un tel plan d’évasion aussi risqué. Concernant les deux hélicoptères à appartenant à des puissances étrangères qui devraient les transporter vers le Nigéria, de quels pays pourrait-il s’agir ? Est-ce des aéronefs basés déjà dans notre pays ou en provenance de pays voisins qui abritent des forces étrangères ? Pour sûr, il est difficile voire impossible que des avions parviennent à pénétrer notre espace aérien sans être détectés par les radars de la tour de contrôle.

Taweye

Considérés comme des militants exemplaires au sein de leur parti initial, le MNSD NASSARA, Mme Biba Idé et Elhadji Chaibou Yahaya auraient été influencés apprend-on, par le préfet du département de Madaoua pour intégrer le parti au pouvoir notamment le PNDS-TARAYYA. En effet, le préfet aurait tenté de corrompre ces deux militants pour qu’ils quittent leur parti d’origine. Mieux, il aurait même utilisé son statut pour les influencer nous confie toujours la même source. Puisque ces deux militants du MNSD étaient élus conseillers municipaux au niveau de la commune urbaine de Madaoua mais paradoxalement, aucune tâche ne leur avait été attribuée dans le cadre la gestion des affaires de la commune, Ils étaient écartés de toute prise de décision concernant cette commune et manquaient certains avantages qui leur revenant de droit. Impuissants et vulnérables face à ce harcèlement du préfet, les deux conseillers et militants du MNSD NASSARA de la coordination de Madaoua n’ont pas trouvé d’autres choix que de céder.

Ils ont ainsi abandonné leur parti pour le parti du préfet, le PNDS-TARAYYA. Mais malheureusement pour lui, cela semblerait pour une courte durée. Ses manoeuvres et ses harcèlements ne sauraient tardés à se démasquer. Ainsi, dès qu’il est informé de la situation, le ministre de la santé, en tant que coordinateur du département de Madaoua du parti MNSD NASSARA s’est immédiatement rendu sur les lieux pour décanter ce problème qui semait le trouble au sein de la coordination départementale de Madaoua. En bon leader, le Dr Idi Illiassou Mainassara a pu faire revenir les deux conseillers militants dans leur parti d’origine. C’est le lieu de lui rendre un hommage mérité pour son engagement dans le cadre de la gestion du parti MNSD. C’est un grand leader qui mérite d’ailleurs respect et considération pour son engagement politique. Ainsi, les deux conseillers militants ont été ‘’ délivrés’’ des griffes du préfet de Madaoua et ont regagné leur ‘’maison mère’’. Ils ont ainsi indiqué que leur passage au sein du parti rose n’a été qu’un égarement dont ils prirent conscience. Par conséquent cette fois ci, « la page à tourner », ils restent demeurent des militants du grand baobab, le MNSD NASSARA. Par ailleurs, apprend-on toujours, la HALCIA se serait chargé de cette affaire entre le préfet et ces deux conseillers militants qui auraient été victime de corruption. Vivement qu’elle face la lumière sur cette affaire pour débarrasser l’opinion nationale du doute qu’elle se fait par rapport à cette question.

Garba.I.Zacari

Ce vendredi 8 avril, l’ancien ministre de l’intérieur M. Ibrahim Ousmane Cissé a été interpelé à Niamey puis conduit à la prison de civile de Birnin Ngaouré.
Selon des sources judiciaires, M. Cissé est accusé de complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité ou à la sûreté de l’État à la veille de l’investiture du président Bazoum Mohamed.

Pour rappel, Ibrahim Ousmane Cissé, commissaire de police a gravi les échelons sous la transition militaire du Général Salou Djibo en 2009 en occupant plusieurs postes à responsabilités. Il fut successivement Directeur Général de la Police nationale, Ministre de l’intérieur, Conseiller spécial de l’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou avant d’occuper le poste d’Ambassadeur du Niger au Tchad. M. Ousmane Cissé, partisan actif du PNDS TARRAYYA avait également dirigé l’organisation des élections présidentielles en 2011.

Balkissa Ibrahima

Tenue des élections locales avant la présidentielle et les législatives : Un coup dur pour Mohamed Bazoum et le Pnds Tarayya Le réaménagement du calendrier électoral, sur instruction, dit-on, du Président Issoufou Mahamadou a de quoi doucher l'enthousiasme de Mohamed Bazoum. Actuellement en tournée électorale dans la région de Tahoua, le président et candidat du Pnds Tarayya pourrait voir ses plans complètement déstabilisés. La tenue des élections locales, désormais fixée pour le 13 décembre 2020, soit avant le premier tour de la présidentielle couplée aux législatives, n'est pas du goût de Mohamed Bazoum et les siens qui ont tout fait, on ne sait pour quel dessein, pour que ces élections municipales et régionales soient organisées, dans le meilleur des cas, après le premier tour de la présidentielle. Ils ont livré bataille, non sans acharnement, et ont finalement courbé l'échine devant la volonté du chef de l'Etat. Ce réaménagement est-il si porteur de ruines et de désespoir pour le Pnds et son président ? On pourrait le croire. Ployant sous le passif, extrêmement lourd, d'une gouvernance à scandales interminables, les candidats du pouvoir en place auront du mal à aborder les sujets de préoccupation actuelle des Nigériens. Que vont-ils dire sur les questions liées à la sécurité et à la défense, à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la corruption et les délits assimilés ?, etc. Le pire est vraisemblablement à venir pour le candidat Bazoum Le réaménagement opéré par la Ceni, sur décision d'Issoufou Mahamadou, a de quoi dynamiter les stratégies du candidat Bazoum. C'est un désaveu pour le président du Pnds qui a envoyé, le 17 juillet 2020, une correspondance à tous les présidents des coordinations et sections du Pnds pour les informer du chronogramme, dit-il, établi par la Ceni. Et quatre jours plus tard, soit le 21 juillet 2020, le réaménagement de la Ceni intervient. Mais, le pire est vraisemblablement à venir pour le candidat Bazoum. Perçues pour être des élections de proximité, donc, de vérité absolue, les élections locales ont la particularité de faire l'objet d'une vigilance à toutes épreuves. La circonscription électorale, la commune ou la région, est facilement contrôlable et les adversaires politiques se connaissent, en termes de forces et de faiblesses, de popularité et d'impopularité. Les camps veillent au grain et les suffrages, d'abord comptabilisés dans les bureaux de vote en présence des délégués de tous les protagonistes, ne peuvent être truqués puisque connus et communiqués aussitôt à leurs candidats et partis politiques.

Terrorisme au Niger : Faudrait-il repenser nos stratégies de lutte ?Depuis un certain temps, les attaques et les enlèvements dans notre pays ne font que prendre de l’ampleur. Les régions les plus touchés sont celles de l’Ouest et de l’Est, notamment la région de Diffa et de Tillabéry. A l’heure actuelle, nombreuses sont les populations qui ont abandonné leurs habitats, certaines familles dispersées et d’autres entre les mains des ‘’bandits armés’’. Dans certaines zones de la Tillabéry, les écoles ont fermé leurs portes. Et tout cela à cause de la terreur que sèment ces individus sans foi ni loi. Notons sur ce, que la situation dans laquelle végètent les habitants de ces zones conflictuelles est de plus en plus alarmante. Nous aurions appris grâce à des résidents de certaines localités telle celle de Djagourou à Téra que les terroristes depuis un certain temps opèrent des descentes dans quelques villages voisins de leur localité. Il y a justement une semaine de cela que le chef de village de Dolbi a été enlevé par des individus. Après l’irruption des terroristes, les habitants de ladite localité ont tous fuit, seules sont restées cinq personnes d’après le message que nous livre l’un d’entre eux. Récemment suite à une attaque orchestrée par les éléments de la secte Boko Haram, une vidéo en rapport avec l’attaque qui a circulé sur les réseaux sociaux nous montre les images des populations en débandade. Triste il est, de voir à travers cette vidéo ces femmes et ces enfants qui courent dans tous les sens à la recherche d’un refuge.

Est-ce à dire de ce fait que les terroristes ont su s’implanter et s’installer dans ces zones ?, du moment où les attaques sont constantes. Il est important de reconnaitre que si ces bandits armés arrivent à semer la terreur sans être facilement dénichés, c’est parce qu’ils bénéficient de la complicité de certains citoyens nigériens. Il y a un autre facteur qui renforce la persistance de ces bandits, c’est la non association des citoyens notamment les réelles victimes aux prises de décisions sécuritaires, justifie un habitant du département de Téra. Un autre estime que les populations ont souvent envi de coopérer avec nos FDS, mais celles-ci avancent qu’elles craignent pour leur sécurité. Alors pouvons-nous croire que cette sécurité ne leur est pas garantie ? A cet effet, un habitant d’une localité voisine de Djagourou nous a confié que la dernière fois qu’ils ont reçu la visite de ces bandits, ils les ont interdit de les dénoncer auprès de nos autorités sous peine d’être exécuté sans pitié. Sommes nous d’accord qu’à l’impossible n’est tenu ? D’ailleurs certains nigériens avancent que même si vous alertez les autorités d’un quelconque soupçon lié à l’insécurité et à ces hommes qui l’attisent, celles-ci ne prennent même pas en compte votre appel. Disons alors qu’un tel traitement de la part de nos autorités compétentes à l’égard du peuple, ne peut qu’inciter les citoyens censés collaborer, divulguer certaines informations à être plus réticents. Au cours de l’intervention de notre magistrat suprême sur RFI, certains observateurs auraient décelé de par ses propos l’impuissance de nos Etats face à la lutte contre ce phénomène sadique, celui bien évidemment du Terrorisme. Faudraitil de ce fait repenser les pistes qui puissent nous amener à éradiquer ce phénomène qui de jour en jour endeuille nos populations et les brutalise ?

Par Mohamed El Shakur

1er décembre 2019,
Publié le 18 novembre 2019
Source : L'Actualité

Depuis quelques années, le Sahel fait face à une insécurité grandissante qui a largement éprouvé les différents gouvernements aujourd’hui à bout de souffle et en mal de stratégies pour avoir la maitrise de leur espace de plus en plus envahi et contrôlé par les forces du mal. Le Sahel vit les moments les plus tragiques et les plus chaotiques de son histoire. Depuis quelques mois, les choses vont de mal en pis, la situation se complexifiant au point d’inquiéter des peuples qui ne croient plus à la capacité de leurs gouvernants à les protéger, à assurer leur sécurité et ce même lorsque, conscients de leur incapacité à gouverner et à protéger, ils peuvent se faire aider de troupes militaires étrangères de plus en plus inefficaces. Bazoum lui-même n’en doutait-il pas quand, il y a quelques jours, se confiant à un média français, il demandait aux troupes étrangères occidentales de s’engager plus honnêtement jusqu’à consentir, s’il le faut, autant pour nous que pour eux, le sacrifice ultime.

Ce qui nous arrive était prévisible depuis que, à l’arrivée des socialistes, l’on a assisté à une dégradation avancée de la situation sécuritaire et dans tout le Sahel des dirigeants illégitimes, mal élus, en tout cas peu aimés des peuples car imposés par l’impérialisme français qui se sert de ces hommes comme des laquais à sa solde.

Des armées déstructurées…

La peur du coup d’Etat a poussé des acteurs peu confiants en la démocratie à déstructurer les armées, à confier souvent la responsabilité militaire à une hiérarchie fabriquée et incompétente dans bien de cas, si bien que sur le front, par les stratégies mises en oeuvre, les revers se sont succédé au point qu’on ne pouvait plus reconnaitre nos soldats pourtant si braves et parmi les meilleurs du continent il y a quelques années. Alors que certains, pour donner leur vision d’une armée nationale, et fonder leur politique militaire, pouvaient parler « d’officiers ethnisites » d’autres, pour leur confort, peuvent oublier celui des soldats engagés dans le conflit, sacrifiant leurs vies, pour se servir d’eux et de la guerre qu’on leur imposait pour s’enrichir. De tels regards sur la gestion des armées ne pouvaient alors que conduire aux catastrophes que l’on a connues et depuis, les armées nationales, dans beaucoup de  pays, sont fragmentés et fragilisées. Au Niger, en plus de ces regards sectaires et de la gestion prébendière de la guerre, les gouvernants ont souvent joué à saper à l’armée le moral dont elle a besoin pour être si forte en accusant périodiquement des soldats, et notamment des militaires de haut rang et de grande valeur de fomenter des coups d’Etat. Et ils se servaient de telles accusations pour les mettre aux arrêts et après des condamnations étonnantes, et à la fin pour des incarcérations qui répondent d’un plan machiavélique. Il y en a qui sont même radiés des effectifs de l’armée pour s’assurer qu’une menace potentielle est ainsi définitivement anéantie. Dans le pays, on ne se rappelle plus de combien de coups d’Etat les socialistes auraient été menacés et annoncés pour justifier des liquidations politiques et cette situation a semé une psychose au sein de la grande muette qui ne pouvait plus avoir le moral pour afin d’être forte pour le combat que le contexte lui impose. Comment par exemple ne pas avoir pitié de ces gardes et de ces policiers qui, lorsque le président sort, sont dans le jalonnement, les mains nues, ne pouvant avoir les moyens de se défendre, même lorsque, par malchance, quelques surprises arrivaient, les seuls pouvant porter des armes étant les gardes présidentiels chouchoutés par un régime tragiquement peureux. On a même vu en d’autres temps, et dans certains cas cela continue toujours, des soldats désarmés tant qu’ils devront traverser pour rentrer dans la ville de Niamey, ou même lorsqu’ils doivent partir au front, sortant de la capitale. Une histoire de Lions (Zaki) qui fait sourire les Nigériens qui ont fini par découvrir des couards.

Aujourd’hui, dans tout le Sahel, ces armées sont débordées par la menace terroriste et l’on ne fait que s’enliser. Curieusement d’ailleurs, c’est le Mali seul, malgré le désastre que les mauvaises langues lui prédident, qui semble s’en sortir mieux, depuis qu’avec courage il divorçait avec la France pour s’allier avec la Russie qui l’accompagne depuis quelques mois dans la lutte contre le terrorisme. La situation ne fait que s’empirer au Sahel et depuis que le Mali a choisi courageusement de prendre ses responsabilités, l’on peut voir des partenaires se désengager au Sahel, ne pouvant accepter de se compromettre dans le jeu trouble d’une France que les Sahéliens ne peuvent comprendre dans son alliance militaire qui ne peut permettre d’avoir une maitrise de la situation et de triompher sur des terroristes qui opèrent à motos.

Mais ce qui est le plus choquant et le plus déroutant, c’est le vaste silence qui entoure le drame dans une société où plus personne ne sait parler du mal. Même la société civile si bavarde en certains moments sur la question, ne peut plus se faire entendre et elle se complait, peut-être pour avoir connu le bagne, dans un mutisme assourdissant. Mais alors, jusqu’à quand peut-on continuer à se taire face à tant de tragédies qui constituent, face à l’ampleur des attaques, une menace sérieuse pour l’existence même des Etats ?

Il y a quelques jours, le journal Français, La Croix, abordait la question, rendant compte de la situation préoccupante qui se vit au sahel et notamment au Niger où, un certain discours politique fait croire que tout serait sous contrôle et surtout qu’il n’y aurait pas à s’inquiéter dans le pays, appelant toujours, mais sans convaincre, des populations, à regagner leurs villages qu’elles désertaient du fait de l’insécurité. C’est dans un article paru sous la plume de Laurent Larcher intitulé « «Nous tenons pour nos enfants» : entre bandits et djihadistes, l’ouest du Niger tremble » que le journal informe sur la gravité de la situation sécuritaire au Niger où l’ambiance politique n’arrange rien à la situation notamment avec tant de malaises et de colères qui se vivent dans le pays.

On peut se rappeler que le discours qu’on entend dans le pays comme pour montrer que tout se passerait bien est de dire qu’il n’y aurait pas de bases de terroristes installées dans le pays et qu’aucun terroriste n’occupe une portion de terre sur le territoire national. Ce discours est désormais caduc et avec ce que peuvent rapporter les réseaux sociaux par les informations recueillies auprès des populations victimes, ainsi que le rapporte La Croix, l’on sait désormais que le pays, dans certaines parties, est bien occupé. En effet, l’on peut apprendre par ce journal une information qu’aucun officiel n’a encore démentie et qui apprend que « De plus en plus de zones passent sous le contrôle des groupes armés » qui deviennent les maîtres des lieux, eux qui peuvent chasser des populations de leurs terroirs, « […] affrontant la colère des éléments et la férocité des hommes ». C’est à la rencontre d’un déplacé qu’interroge le journal que l’on apprend tout le drame qui se vit dans la partie ouest du pays. Zakou Karimou, venant du village d’Adalabed, commune de Banibangou, département de Ouallam d’où l’a chassé la violence terroriste pour trouver refuge à Niamey, ne peut se détacher du cauchemar. Ainsi dira La Croix, « […] il raconte les horreurs traversées par sa communauté dont il est le fragile et vibrant porte-parole ».

Les populations n’ont pas d’autres choix que de partir surtout quand, de l’aveu de l’interlocuteur du journal français que nous citons, l’on apprend que « Même si nos militaires stationnaient à deux ou trois kilomètres, ils ne se seraient pas déplacés pour nous défendre ». Dans une telle situation, la parole du président nigérien qui demande à des déplacés de repartir, peut-elle être entendue, peut-elle rassurer et ce d’autant plus que Zakou le dit en face de « […] sa communauté qui ne le contredit pas » ?

Situation gravissime…

Ces populations déjà éprouvées par les affres de la sécheresse, les dérèglements climatiques, par une pauvreté endémique, ne peuvent que vivre l’enfer, lorsqu’on tue sans discernement, lorsqu’on brutalise des innocents, lorsqu’on détruit des réserves alimentaires, et qu’on ferme les écoles. C’est pourquoi, Zakou déplore que « leurs troupeaux [aient] fondu comme neige au soleil ». Derrière, ces populations désormais condamnées à l’errance, les souvenirs des atrocités vécues sont encore vivaces ainsi que le rappelle l’homme d’Adalabed :« Et ils nous ont attaqués, ils nous ont pillés, ils ont pris tout ce qui restait de bétail, volé nos stocks, tué 69 personnes, les hommes et les garçons ». Allez-y savoir pourquoi des femmes pouvaient être, dans certains cas, épargnées par la barbarie de ces hommes sans foi ni loi.

Le pire est peut-être même à venir quand ont peut voir à quel rythme les terroristes occupent du terrain, semant la terreur et la désolation dans la région. Daech est là dans la jungle sahélienne et comme le fait remarquer le journal français, La Croix, « […] cette nébuleuse islamiste se rapproche inexorablement et dangereusement de la capitale nigérienne, rôde même à la périphérie de la ville ». Faut-il croire ainsi que le rapporte ce journal que même la capitale n’est plus épargnée et que l’on pourrait s’attendre à tout moment aux terreurs du terrorisme, à leur violence ? On se rappelle qu’il y a quelques temps, certaines chancelleries, par des messages diffusés, conseillaient formellement à leurs ressortissants de ne pas fréquenter certains espaces de grands attroupements, redoutant dans la capitale des attaques meurtrières qui pourraient être perpétrées. Pouvons-nous, dès lors, être excusables, à regarder passifs, et à nous taire sans ouvrir le débat, sans crier le mal avant qu’il ne vienne nous surprendre dans nos lâchetés et nos fatalismes ? D’ailleurs, selon le même journal, « Aucun Occidental de type caucasien et aucune ONG ne sont autorisés à quitter la ville sans escorte militaire. La région de Niamey et Tillabéri est désormais considérée comme l’une de plus dangereuses du Niger ». Cette partie du pays est ainsi devenue le nouveau far-West, la grande jungle où il devient de plus en plus impossible de vivre.

Chienlit dans la zone…

De grands espaces dans la région de Tillabéri sont devenus des No man’s lands où règnent en maitres des bandits de grands chemins et autres terroristes qui brutalisent les populations, tuent  et pillent dans l’aveuglement. Dans presque toute la région de Tillabéri, toutes les routes font peur. Les populations ne dorment pas, vivant constamment dans l’anxiété de ne pas voir le prochain soleil se lever. Et on ne sait plus de qui doit-on avoir plus peur car, comme on peut le lire dans La Croix, « La frontière entre bandits et djihadistes est poreuse, au Niger comme dans le Sahel » et qui rend incompréhensible leur combat qui n’a officiellement aucune revendication ce d’autant qu’aucun des acteurs de la violence, à moins que celui qui a décidé de négocier avec eux – Bazoum Mohamed en l’occurrence – n’ait seul appris pourquoi ils ont choisi la voie armée pour se faire entendre et ce, sans que le peuple ne puisse l’apprendre officiellement aujourd’hui alors qu’il y a droit. En effet, on apprend que « Le nord de Tillabéri est dominé par daech. Mais on ne relève plus d’attaque depuis deux mois en raison du dialogue et de la négociation que le gouvernement a entamé avec ce groupe ».

Le gouvernement, cache-t-il des choses aux Nigériens car négocier suppose que ceux qui tuent dans la région ont des revendications, ont des « raisons » pour de recourir à cette option de la violence. Ces revendications, si elles existent, sont-elles politiques, religieuses ? Le peuple veut savoir…

Dans un tel contexte, on comprend que la dernière déclaration de certaines associations islamiques dérange, car elle se fait au mauvais moment où elle pourrait réveiller dans un pays où les graines d’un certains extrémismes sont enfouis dans les consciences, un fait majeur dont on ne peut pas tenir compte quand sait le triste souvenir que laissent aux Nigériens les vagues de mouvements anti-Charlie.

Ce regard inquiet sur la situation qui se vit dans la région de Tillabéri, après avoir été criée depuis des années par les populations et leurs leaders de la société civile sans être entendus et compris est aujourd’hui reconnu par d’autres partenaires comme étant très complexe. Rapportant les propos d’un responsable onusien à Niamey, La Croix précise que « […] la coordination des affaires humanitaires (OCHA) du Niger « […] note lui aussi, une détérioration inquiétante et rapide de la sécurité dans ce pays enclavé. Surtout dans le sud de Tillabéri où les groupes armés non étatiques occupent des départements, contrôlent les axes routiers, multiplient les attaques et les attentats à l’explosif ». Maintenant, on ne peut plus nous mentir car le journal français vient corroborer ce que les populations ont toujours martelé pour justifier qu’elles ne puissent plus vivre dans l’enfer de l’ouest nigérien. Il est désormais bien dit, contredisant le discours officiel, que « dans le sud de Tillabéri […] les groupes armés non étatiques occupent des départements, contrôlent les axes routiers, multiplient les attaques et les attentats à l’explosif ». Les terroristes prennent donc place dans la région et la cohabitation avec les populations ne peut qu’être difficile, disons impossible surtout quand l’Etat est incapable de s’affirmer et de faire régner l’autorité de l’Etat aujourd’hui en panne. Et La Croix, trop inquiète pour cette partie du pays, plaint « […] un pays qui prend de l’eau de toutes parts mais qui tient encore ». Bazoum Mohamed, sait-il vraiment l’état de faillite, disons d’effondrement, auquel son pays s’expose pour continuer de se nourrir d’illusions et de démagogies indigestes qui le poussent à chaque fois à aller faire étalage de son optimiste déraisonné duquel les brutalités quotidiennes de ceux qui viennent tuer font douter et notamment de sa belle parole inaudible dans ce climat délétère du chaos que vient toucher du doigt Laurent Larcher, envoyé spécial du journal La Croix.

C’est dans ce contexte que l’on apprend, ici dans l’Anzourou, là dans le département de Torodi, ou dans le département de Gothèye des attaques qui prouvent que le problème sécuritaire reste entier dans la région. Comment ne pas s’effrayer pour ce pays lorsque l’on apprend de ce drame de Waraou, dans la commune rurale de Dargol, que quelques huit (8) gendarmes ont été tués et que trente-trois autres seraient blessés parmi les éléments du détachement de la gendarmerie. Comment, dans ces conditions, des gens qui ne sont pas armés, peuvent-ils braver tant d’incertitudes pour repartir dans la jungle ainsi que le leur demande le président Bazoum ? Le président nigérien a plus à faire notamment en réussissant d’abord à pacifier la région, à avoir une totale maitrise de la sécurité dans la région, avec l’installation de bases militaires nationales dans bien de points névralgiques de cette région qui souffre le martyr. Pour le moment, face à ces événements douloureux par lesquels le terrorisme vient défier Bazoum et ses certitudes, il est clair que sa parole n’a aucune chance d’être entendue. Il doit, à cette fin, plus poser des actes que de trop parler. La région amorce presque une descente aux enfers, quand lui continue de parler trop, de voyager trop, laissant derrière lui un pays qu’on violente et viole. Il faut revenir les pieds sur terre : ça va mal dans le pays…

Mais malgré tout, les populations éprouvées tiennent dignement même lorsqu’elles ont l’impression d’avoir tout perdu. Ceux que rencontre Larcher peuvent encore marcher debout même quand autour d’eux, ils peuvent ne plus voir l’Etat. Aussi, qu’il le constate « réduits à faire de petits travaux », ces hommes et ces femmes qui tiennent à une dignité, refusent encore, tant qu’ils peuvent tenir debout, de se rabaisser à la mendicité pour survivre même lorsqu’ils disent ne voir personne à côté d’eux dans ces moments difficiles depuis qu’ils sont exilés dans la capitale si ce n’est quelques familles, quelques parents qui peuvent dans la limite de leurs moyens leur apporter assistance. Pourtant, avoue-t-il, sincère, au journaliste qui l’interroge, « Il n’y a rien, On ne vit pas bien ».

Mais faut-il croire, comme le pense Zakari Karimou, quelque peu fataliste, que seul « Dieu sait pourquoi il fait ça », pourquoi il impose tant d’épreuves à ce peuple ?

On ne comprend pas ce grand silence des Nigériens, leur manque de solidarité ainsi qu’ils l’ont montré quand Diffa vivait le même cauchemar. Faut-il vivre dans l’enfer pour comprendre combien il y fait doux ? Les Nigériens sont étonnants. Mais chacun de nous doit comprendre que le mal avance ; il progresse dangereusement et inexorablement. Il y a de bonnes raisons de craindre pour nous et pour nos voisins, ce que Samuel Laurant, dans son livre prophétique appelle Sahelisthan pour redouter pour cet espace les pires cauchemars à venir.

Le peuple, s’il tient à la nation, doit impérativement aller au ressaisissement face à un pouvoir impotent qui semble manquer de solution à ses problèmes…

ISAK

 

Les militaires français, notamment la force barkhane continue de rapatrier ses affaires restantes au Mali vers le Niger après que les maliens aient décidé de rompre avec eux. Ce qui est surprenant dans cette affaire, voilà maintenant plusieurs mois que ce rapatriement bat son plein. Peut-on de ce fait, croire qu’ils étaient partis pour longtemps ? Car, une telle cargaison en dit beaucoup sur leur intention comme si, ils savaient d’avance le temps qu’allait prendre leur intervention au Sahel notamment au Mali. Leur présence au Niger serait-elle de ce fait, une autre alternative pour mener à bien leur mission ? Les jours à venir nous en diront probablement plus.

Depuis plus d’une décennie, les nigériens ne font que souffrir des maux du terrorisme. Ils payent de jour comme de nuit le tribut qui n’est pas le leur. Et ce, malgré la présence de toutes ces forces étrangères qui se plient du coté de nos FDS dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Un tel constat prouve à suffisance que le phénomène du terrorisme chez nous ne fait que gagner du terrain et est en réalité loin d’être sous contrôle de nos autorités. Evidemment, le contrôle de ce phénomène leur échappe. Et si tel est le cas, alors même le contrôle de la sécurité leur échappe. Cela n’est plus à démontrer lorsqu’on sait que nos autorités ont accepté de sous-traiter leur sécurité. Une telle situation laisse probablement croire que nos autorités ne sont plus à même de nous garantir notre sécurité pour avoir accepté de compter sur l’aide de la France. Cette même armée Française qui a été chassée du Mali pour son incompétence à finir l’oeuvre pour laquelle elle fut sollicitée. Et comment, au-delà d’un tel avertissement relatif à son incapacité, peut-on accepter de compter sur elle pour nous garantir notre sécurité ? Il y a là, anguille sous roche. C’est en réalité, ce qu’ont compris nos populations qui abandonnent leur localité dans le souci de préserver leur vie. Mais, malheureusement le politique croit qu’il est toujours possible de les rassurer à travers de simples propos. Il revient de ce fait, au politique de comprendre que ces gens ont perdu espoir et ne croient plus au discours. Ils ont besoin de protecteur, d’Homme de parole et non de boucantier (Homme de boucan). Si les terroristes arrivent à faire déplacer nos populations par leur terreur, jusqu’à ce qu’elles quittent sans avoir l’intention d’y retourner, alors, sommes-nous permis de croire qu’ils sont les nouveaux maitres du terrain ? Car, depuis un certain temps, c’est la sanction qu’ils infligent à nos populations. Comme si les localités sur lesquelles ils font pression avaient été laissées pour compte. Puisque nous sommes dans un Etat où tout semble être permis, les populations quittent sans que puissent intervenir nos autorités. Et c’est après leur déplacement qu’elles se manifestent, tel le médecin après la mort. Une telle réaction de la part de nos autorités nous pousse vraiment à croire qu’elles sont incapables de jouer leur rôle, celui de garantir la sécurité des nigériens partout où ils se trouvent. C’est d’ailleurs pourquoi elles préfèrent sous-traiter notre sécurité. Et cela est dommage ! Si ces dernières ne sont plus à même de nous assurer notre sécurité, sur qui doivent alors compter les nigériens pour sortir de cette tragédie ? Probablement sur Dieu comme le disait un responsable de la place à qui avait demandé quelle était la solution à même de résoudre le problème d’électricité au Niger. Car, en réalité les nigériens n’ont plus foi en leur dirigeants et ce, depuis qu’ils ont compris que ces présumés djihadistes bénéficient de près ou de loin de la complicité de certains compatriotes. En ce qui concerne la complicité des uns et des autres dans cette affaire, les masques ont commencé à tomber, les petits dirai-je et les grands eux aussi ne tarderont pas à tomber. Tôt ou tard, les responsables de cette oeuvre maléfique, qu’ils soient de près ou de loin ne tarderont pas à payer. Que le tout puissant nous serve de bouclier contre ces forces du mal qui ont en réalité perdu la raison. La situation du fou serait alors meilleure à la leur car, apprend-on d’un dicton que : « Le fou a tout perdu sauf sa raison ».
Amadou. I

 

L’économie nigérienne est essentiellement rurale basée sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, le commerce et l’exploitation des ressources naturelles. Le pays dispose d’énormes potentialités économiques diversifiées sur l’ensemble du territoire national avec beaucoup de spécificités selon les régions. La région de Tillabéri est une zone aux potentialités aussi immenses que variées. Outre l’agriculture et l’élevage, la région est traversée par le fleuve Niger sur plusieurs centaines de Km, faisant d’elle une région aux ressources halieutiques importantes. Mais cette région est hélas l’une des localités confrontées au problème d’insécurité depuis une dizaine d’années. Tous les secteurs clés de l’économie ont été frappés de plein fouet par cette insécurité grandissante qui sévit au Niger depuis plusieurs années affectant ainsi les conditions de vie de la population.

Le déplacement forcé des populations les obligeant à abandonner leurs terres de culture et d’élevage, le vol répétitif de bétail, la fermeture des marchés, des centres de santé et des écoles sont les principaux facteurs qui ont négativement impactés l’économie locale et par ricochet la vie des populations de la région. Aujourd’hui, tous les acteurs recommandent et insistent sur l’éradication totale de l’insécurité afin de redynamiser et relancer les secteurs clés de l’économie locale.

Située dans l’extrême ouest du Niger, la région de Tillabéri est limitée au nord par le Mali et la région de Tahoua, à l’est par la région de Dosso, à l’ouest par le Burkina Faso et au sud par le Bénin. D’une superficie de 97.251Km2, Tillabéri compte 13 départements avec une population estimé à 3.903.596 habitants en 2022. Les principales activités des populations restent l’agriculture, l’élevage, le Commerce et la pêche.

Suite aux élections de 2004 qui ont vu l’installation de la première génération des communes issues du processus de la décentralisation puis les élections de Février 2011 qui ont abouti à l’installation des conseils municipaux et régionaux, la région de Tillabéri compte un conseil régional et 45 communes. Chaque collectivité territoriale (commune, région) a élaboré son document de planification sous l’égide du Conseil régional et du Conseil communal.

Selon le rapport régional de suivi de la performance de l’action publique depuis les communes de l’année 2022, le Plan de Développement Régional (PDR) et le Plan de Développement Communal, un document cadre de politique régionale ou communale de développement à travers lequel le conseil régional ou communal apporte des réponses aux préoccupations des populations, fait ressortir les difficultés intenables qui pèsent sur l’économie locale. «Les communes représentent la porte d’entrée pour l’État et ses partenaires dans le cadre des investissements à réaliser au profit des populations. La variabilité et les changements climatiques conjugués aux actions anthropiques ont eu pour conséquences les déplacements massifs des populations, l’insécurité généralisée, la limitation des déplacements des acteurs de développement auxquels s’ajoute l’impossibilité de mener librement et en toute sécurité des activités économiques et de la mise en œuvre des actions de développement au niveau de certaines localités et ce malgré l’appui de l’État et ses partenaires. Le contexte météorologique a été quant à lui caractérisé par une situation favorable ayant occasionné une saison des pluies acceptable au niveau de la région » note le rapport  régional de suivi de la performance de l’action publique depuis les communes de l’année 2022.

L’impact de l’insécurité sur l’économie locale

Dans les zones rurales, c’est le secteur informel qui tire l’économie. A Tillabéri le petit commerce occupe une place importante dans la vie des populations. Le secteur de l’économie a pris un coup dur depuis que la situation a commencé à se dégrader. Pour M. Mounkaila Alzouma, acteur de la société civile, les communes qui constituent le poumon de l’économie locale ne sont plus en mesure de mobiliser des ressources à cause des mesures de restriction prises dans le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes. La menace sécuritaire a favorisé l’aggravation du chômage pour toutes les couches sociales et freine l’économie de la région. « Le ralentissement des projets de développement et les autres aspects de l’insécurité empêchent à la région de Tillabéri d’obéir à ses plans économiques et au développement. Il y a des marchés importants de la région qui sont fermés depuis des années. Dans plusieurs zones, les institutions de micro-finance et de transfert d’argent n’accompagnent plus les communautés. Ces institutions ne peuvent plus soutenir les initiatives et les commerces locaux. Tout cela a un impact négatif sur l’économie locale, mais aussi sur l’économie nationale car, l’économie d’un pays commence à la base », rappelle l’acteur de la société civile.Selon M. Ibrahim Mamoudou, membre d’une association des commerçants de la région de Tillabéri, l’économie de la région est en déliquescence, dans une situation de handicap depuis plusieurs années du fait de la menace sécuritaire née des exactions des groupes terroristes qui écument les zones reculées, principaux points d’approvisionnement des centres urbains. Il estime que les marchés ruraux dont la plupart sont fermés et certaines pratiques et agissements terroristes sapent la vocation des populations de contribuer à l’édification de l’économie nationale. « L’essentiel des piliers de l’économie de la région tournent au ralenti. Un paysan à qui on a pris tous ses animaux, qui n’a pas cultivé des années durant pour avoir été forcé de quitter ses champs est réduit à l’exode. Bien évidemment, son économie est déstructurée voire complètement anéantie. On ne peut pas parler de l’économie dans ce contexte » se désole M. Ibrahim Mamoudou.

M. Soumaila Moumouni est un commerçant grossiste au grand marché bihebdomadaire de Tillabéri dont les rencontres du marché ont lieu les mercredis et les dimanches. Il mène ses activités dans ce marché depuis une vingtaine d’années. Il est spécialisé dans la vente des produits vivriers notamment. Ses principaux clients sont des commerçants détaillants. Aujourd’hui, confie-t-il, ses affaires ne marchent plus comme avant à cause de l’insécurité. Naguère, son lieu de vente est envahi par des clients étrangers venus de Mali et des populations venues des communes frontalières du Burkina. Cette affluence dans son magasin n’existe plus, il en garde le souvenir de cette belle époque. « Avant, quand il n’y avait pas cette insécurité, les commerçants détaillants se bousculent devant ma boutique et s’arrachent les produits, contrairement à ce qui se passe maintenant. Aujourd’hui, notre marché a perdu ses caractéristiques et de sa splendeur d’un marché régional voire international. Par le passé, les commerçants venaient des deux pays voisins (NDLR : Mali et Burkina Faso). La plupart de nos clients vivant dans les zones d’insécurité sont au chômage qu’il s’agisse des commerçants; d’éleveurs et autres ravitailleurs en produits. Les ressortissants de ces pays voisins ne peuvent plus venir comme ils le souhaitent. Mais j’espère que maintenant avec le changement intervenu dans notre pays il y aura de l’accalmie et que toutes les activités économiques vont reprendre », a souhaité le commerçant.

Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri
Source : https://www.lesahel.org

L’Ambassadeur de la paix du Niger, M. Abdallah Ibrahim Efaret Kelgriss a organisé du mercredi 30 au jeudi 31 mars 2022, la 2ème Edition du Forum régional sur la paix et les dialogues intercommunautaires, dans la région de Tillabéri. C’est le Secrétaire général de la région de Tillabéri, M. Jariri Mahamane Salissou qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de ce forum, dans la salle de réunion du Gouvernorat de la région.

A cette occasion, M. Jariri Mahamane Salissou a rappelé le contexte sécuritaire au Niger qui se caractérise par les situations de violence et les risques des conflits intercommunautaires. «Le terrorisme sévit à l’est et à l’ouest du pays», a-t-il dit, ajoutant que, des conflits de types communautaires menacent de plus en plus la quiétude des populations. «Notre gouvernement travaille plus que jamais pour endiguer l’ampleur que prend le phénomène de l’insécurité dans notre pays, beaucoup d’acteurs non gouvernementaux agissent aussi de concert avec l’Etat pour un Niger de paix», a-t-il relevé.

Le Secrétaire général de la région de Tillabéri d’expliquer que parmi ces acteurs, figure depuis un certain temps un jeune engagé et ambitieux qui se veut l’incarnation de la paix et le symbole de la cohésion sociale dans notre pays. «Il s’agit, a-t-il dit, de l’ambassadeur de la paix monsieur Abdallah kelgress qui depuis un certain temps multiplie les activités de sensibilisation sur l’importance de la paix et la nécessité de s’engager pour la cohésion dans notre cher pays le Niger». Le SG de la région a par ailleurs rappelé que monsieur Abdallah kelgress s’est déjà imposé en tant que Ambassadeur de la paix sur les réseaux sociaux et les médias internationaux.

«Notre ambassadeur de la paix a déjà, à son actif plusieurs activités allant d’ateliers et séminaires de sensibilisation aux caravanes de sensibilisation sur la paix et la cohésion sociale avec comme cible principale la jeunesse comme vecteur de sécurité et de paix», a-t-il fait savoir. C’est ainsi qu’il a déjà effectué des activités dans des régions de notre pays parmi les plus touchées par l’insécurité dont Diffa, Maradi et Tillabéri avec le soutien des partenaires institutionnels comme la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), le ministère de la Culture et différentes ONG intervenant dans le domaine de la paix et de la culture démocratique. Le SG de la région de Tillabéri a enfin, félicité et encouragé les efforts déployés par l’Ambassadeur de la paix du Niger tout en lui rassurant de sa disponibilité à l’accompagner dans sa noble mission.

Pour sa part, l’Ambassadeur de la paix du Niger, M. Abdallah Ibrahim Efaret Kelgriss a lancé un appel à l’endroit de la jeunesse nigérienne afin d’être soudée, de mener des activités, d’avoir un système de communication en place avec les autorités afin de contribuer à ramener la paix dans le pays.

Durant les deux jours du forum, plusieurs thématiques ont été développées notamment la lutte contre l’extrémisme violent, la coexistence pacifique, la cohésion sociale, la gestion et la prévention des conflits, les techniques de communication et partage d’information avec les autorités, la violence basée sur le genre, la scolarisation de la jeune fille, l’entreprenariat des jeunes.

Rappelons qu’après la région de Tillabéri, ce serait au tour de la région de Tahoua et celle de Maradi d’accueillir ce grand forum sur la paix.

Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP- Tillabéri

Bazoum Torodi ArmesLe ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses M. Mohamed Bazoum, a présidé, samedi dernier, à Torodi dans la région de Tillabéry, l'ouverture d'un forum communautaire sur la sécurité, axé sur le thème : «la prévention des conflits, la coexistence pacifique, le changement des mentalités et le développement ». C'était en présence de membres du gouvernement, des députés nationaux, ainsi que des autorités administratives de la région, du chef de canton de Torodi, des leaders religieux et des responsables des Forces de Défense et de Sécurité.

Le département de Torodi a connu pendant plusieurs années le développement du banditisme où plusieurs attaques à mains armées ont été perpétrées, conduisant la plupart de temps à des pertes en vies humaines. Ce qui a poussé le ministère en charge de l’Intérieur à initier en octobre 2016, l’installation des comités locaux de vigilance afin de contribuer à l'instauration de la paix et la quiétude à travers une collaboration totale avec les FDS. « Depuis l'installation de ces comités, les choses ont changé. Aujourd'hui cette victoire est acquise, personne n'a plus peur de dénoncer un voleur et c'est pour pourquoi nous tirons chapeau à tous ceux qui d'une manière ou d’une autre ont contribué à la réussite de cette noble mission" a déclaré le maire de la commune de Torodi à l’ouverture du forum.

 Le Gouverneur de la Région de Tillabéri, M. Diori Dourahamane a présidé, le jeudi 10 février 2022, la cérémonie d’inauguration du tout nouveau siège du Secrétariat régional de l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP) de la région de Tillabéri. C’était en présence de la présidente du Conseil National de Régulation de l’ARMP, du Secrétaire Exécutif de l’ARMP, des secrétaires régionaux de ladite agence, des responsables des services techniques et régionaux et de plusieurs invités.

Situé au niveau du quartier administratif de la région, ce nouveau bâtiment de 1.700m2 a été financé sur fonds propres de l’Agence à hauteur de 205 millions de franc CFA et comprend un bloc administratif composé notamment de quatre (4) bureaux, une salle de réunion etc.

Pour le gouverneur de la Région de Tillabéri, M. Diori Dourahamane ce bâtiment moderne, disposant de toutes les commodités, reflète bien l’image d’une Institution comme l’ARMP et devient par ricochet un symbole pour la région de Tillabéri. «En effet, a-t-il dit, il offre un cadre de travail approprié et moderne qui permettra aux agents de travailler dans les meilleures conditions». «La réalisation de ce nouveau siège traduit également la volonté de l’ARMP d’accompagner les acteurs de la commande publique de notre région et d’assurer une meilleure qualité des services rendus aux usagers», a-t-il indiqué.

Le Gouverneur de la région a par ailleurs félicité les responsables de l’ARMP et les a invités par la même occasion à mettre un accent particulier sur le renforcement des capacités des collectivités, gage de tout développement à la base. Il a également félicité l’ensemble des acteurs qui ont œuvré à la réalisation de cette imposante bâtisse et a rappelé que, «le respect des principes régissant les marchés publics reste un pilier essentiel pour la bonne gestion des ressources publiques». «Pour ce faire, j’invite l’ensemble des acteurs intervenant dans le système des marchés publics à faire de l’intérêt général une priorité car, à bien des égards, seule cette démarche vertueuse pourra impacter positivement le quotidien de nos vaillantes populations», a ajouté M. Diori Dourahamane. Il a, enfin, fondé l’espoir que l’implantation des Secrétariats régionaux de l’ARMP contribuera à l’atteinte de ce noble objectif et a réitéré son engagement à apporter à l’ARMP un soutien indéfectible pour une intégration réussie au niveau de la région.

Après une brève présentation de l’ARMP, la présidente du Conseil National de Régulation de l’ARMP, Mme. Souleymane Gambo a, pour sa part, affirmé que, forte de son expérience en matière de régulation des marchés publics, l’ARMP se tourne vers l’avenir avec la déconcentration et la modernisation de son service, afin de conforter ses relations avec les acteurs de la commande publique à tous les niveaux. «Cette action est concrétisée par la construction des Secrétariats régionaux l’objet de la présente cérémonie», a-t-elle ajouté.

Quant au Secrétaire Exécutif de l’ARMP, M. Allassane Ibrahim, il a résumé les données principales du projet réalisé avant de saluer l’expertise avérée des principaux intervenants et en particulier le Ministère en charge de la construction qui a apporté son assistance technique à l’ARMP dans toutes les phases de la mise en œuvre du projet. «Les Secrétariats régionaux ont pour vocation principale de servir d’interface avec l’ensemble des acteurs de la commande publique au niveau régional», a-t-il expliqué ajoutant que, «ceci a par ailleurs justifié, la délégation permanente qui leur a été accordée pour la délivrance des services à partir de 2020, l’attestation de non exclusion, le paiement de la redevance de régulation, l’appui-conseil etc.». «Outre la proximité avec les acteurs, ce nouveau cadre de travail permettra à l’ARMP d’améliorer davantage ses prestations de service vis-à-vis des usagers», a-t-il conclu.

Cette cérémonie a été sanctionnée par la coupure du ruban et une visite guidée du bâtiment. Créée par l’Ordonnance n°2002-007 du 18 décembre 2002, dans le cadre de la réforme des marchés publics, l’ARMP est une Autorité administrative indépendante rattachée au Cabinet du Premier ministre et dotée de l’autonomie financière et de gestion. Elle a pour mission fondamentale d’assurer la régulation du système national de passation des marchés publics et des délégations de service public. Pour la conduite de ses activités, elle s’appuie sur deux organes : le Conseil National de Régulation et le Secrétariat Exécutif.

 

Mahalmoudou Touré Maïmouna  ANP/ONEP Tillabéri

L’Union Européenne et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont fait don, le mardi 27 juillet 2021, de lots de matériels d’hygiène et de protection contre la Covid-19 au profit des services techniques de la région intervenant dans la prise en charge des survivantes des violences basées sur le genre. La cérémonie de remise officielle de ce don s’est déroulée en présence du Gouverneur de la région, M. Ibrahim Tidjani Katiella et de plusieurs invités.

L’objectif visé, à travers cet appui composé de dix mille masques ; huit-cents thermomètres électroniques ; dix mille thermomètres à galium ; deux mille distributeurs de gel et quatre mille flacons de gel hydroalcoolique, est d’accompagner ces services techniques, principaux acteurs de mise en œuvre du Programme Spotlight sur le terrain, à freiner la propagation de la Covid-19 en se protégeant ainsi que les populations bénéficiaires notamment les femmes et les filles.

A cette occasion, l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, Dr. Denise-Elena Ionete, accompagnée d’une forte délégation, s’est d’abord rendue au niveau du centre holistique pour la prise en charge des victimes des violences basées sur le genre de Daibéri, le camp des déplacés de Tadress où, ils ont échangé avec les structures qui soutiennent les victimes des violences basées sur le genre et la Plate-forme multifonctionnelle pour la réinsertion socioéconomique pour les victimes des violences basées sur le genre de Tillakaina.

Dans son discours, l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, Dr. Denise-Elena Ionete a indiqué que « c’est la solidarité à tous les niveaux entre les différents groupes de populations, la solidarité ensemble des partenaires et des autorités en support des mesures initiées par les autorités nationales, en support des efforts globaux pour le contrôle de la pandémie et pour nos relances économiques équitables et inclusives qui nous ferons vaincre et entrer dans ce que nous espérons un niveau normal qui permettra à toutes et à tous de réaliser leurs aspirations de droit de développement et de paix ».

Le Représentant Résident Adjoint/PNUD, M. Eloi Kouadjo a déclaré qu’il est en effet, « clairement établi que, les conséquences directes de certaines mesures liées à la pandémie se ressentent sur les femmes et les filles sous forme d’une hausse de violence domestique, il convient donc d’appuyer les structures actives dans la prévention et la prise en charge des victimes des violences à y faire face et à continuer à assurer le service en dépit de toutes ces contingences conjoncturelles ».

Quant au Secrétaire général adjoint du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, M. Ali Mahaman Maïga, il a indiqué que « le Gouvernement accorde une attention particulière au respect strict des mesures barrières dans le contexte actuel de la maladie à Coronavirus » et que, « cet appui vient ainsi à point nommé au profit des services techniques locaux qui ne ménagent aucun effort pour assurer la meilleure prise en charge possible aux femmes et filles survivantes des violences basées sur le genre ». M. Ali Mahaman Maïga a par ailleurs, exhorté les bénéficiaires à faire bon usage de cette donation.

Le Gouverneur de la région et le Maire de la Commune urbaine de Tillabéri ont auparavant tour à tour pris la parole pour remercier « l’Union Européenne et le PNUD pour ce geste noble ».

Cette cérémonie a été sanctionnée par la remise des kits d’hygiène et de protection aux services techniques régionaux, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant ; de la Santé ; de la Police ; de la Gendarmerie et du Tribunal de Grandes instances de la région.

Par Mahamoudou Touré Maïmouna, ANP-ONEP/Tillabéri

30 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/ 

Renforcement des capacités de l’administration territoriale dans sa fonction régalienne de sécurisation des personnes et des biens

Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley, a procédé, hier jeudi 06 janvier 2022, au lancement de la 2ème phase des activités du Projet d’appui au renforcement de l’administration territoriale (PARAT), dans la région de Tillabéri, couplé à la formation des préfets sur leurs rôles et missions.

Dans son discours, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a déclaré que, ‘’ce projet qui poursuit le même objectif de renforcement des capacités de l’administration territoriale dans sa fonction régalienne de sécurisation des personnes et des biens, et l’accès à une justice équitable, s’inscrit dans la cohérence des orientations nationales et des conclusions du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de N’Djamena ainsi que des partenaires de la coalition pour le Sahel tenu du 15 au 17 février 2021’’.

Le Ministre de l’Intérieur de rappeler ‘’l’importance d’assurer d’une part, une présence forte de l’Etat à travers un redéploiement de l’administration et ses services sociaux de base pour un service public de qualité et, d’autre part, de renforcer la résilience des communautés face à l’insécurité qui persiste dans nos localités’’. Il a, enfin, remercié l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Niger dans sa quête de paix et de stabilité.

Le Président de la Haute Autorité à la consolidation de la paix, le Général Abou Tarka, pour sa part, après avoir brièvement cité les grands axes autour desquels s’organise le travail de sa structure, a indiqué que ‘’le premier axe du travail de la HACP est l’appui à l’administration territoriale, à la justice et aux forces de défense et de sécurité’’.

‘’Plusieurs programme contribuent à la mise en œuvre de cet axe notamment le PARAT qui couvre les 13 départements de la région de Tillabéri’’ a-t-il expliqué.

‘’Il a été exécuté pendant un an, et nous sommes aujourd’hui réunis pour tirer les leçons de cette expérience qui est en passe d’être renouvelée pour une autre année. L’idée derrière le projet est d’appuyer les Conseils départementaux de sécurité à s’ouvrir, une fois par mois, à l’occasion des réunions extraordinaires, aux représentants de la population que sont les maires élus et les chefs traditionnels’’ a-t-il, par ailleurs, indiqué.

‘’C’est une manière de prendre la température du département, d’écouter les préoccupations des populations et d’impliquer la hiérarchie coutumière des chefs de village, tribu, groupement et canton dans la réflexion pour trouver la meilleure manière d’impliquer la population dans la sécurité’’ a-t-il ajouté.

Il a, au nom des populations bénéficiaires, remercié l’Ambassade de France et la Directrice de l’Agence Française de Développement (AFD).

Quant au Conseiller de la Coopération et action culturelle de l’Ambassade de France, M. Luc Fabre, il a félicité et remercié les autorités pour les efforts déjà consentis en vue d’opérationnaliser cette initiative.

Le Gouverneur de la Région M. Dourahamane Diori et le Maire de la Commune urbaine M. Moussa Douma ont auparavant pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants à cette cérémonie.

Par Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP

07 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

Le Gouverneur de la Région de Tillabéri, M. Yayé Arouna a lancé le mardi 08 novembre 2022, les activités du Projet d’Innovations Digitales pour les Agro-pasteurs du Niger (IDAN). C’était en présence des autorités administratives et coutumières de la région.

S’inscrivant dans le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026) qui poursuit lui-même des Objectifs de Développement Durable (ODD), le Projet IDAN a pour objectif d’accroitre la résilience et la sécurité alimentaire des ménages agricoles et pastoraux par la génération de bénéfices économiques et sociaux liées à l’utilisation d’une offre de solution numérique intégrée dans un service innovant.

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le Gouverneur de la Région de Tillabéri, a indiqué que, le Projet IDAN est en train de mettre en place des solutions numériques pour fournir des informations intégrées par téléphone mobile aux ménages agro-pastoraux afin de renforcer leurs revenus et leur résilience. M. Yayé Arouna s’est dit «convaincu qu’à une époque où l’innovation numérique peut révolutionner la façon dont les exploitants agricoles et pastoraux nourrissent leurs communautés, IDAN agira pour renforcer la résilience dont ils ont besoin afin de faire face aux chocs climatiques et aux situations d’urgence».

C’est pourquoi, le Gouverneur de Tillabéri a réitéré l’engagement du Gouvernement, à soutenir les efforts de l’Ambassade du Royaume des Pays Bas et de la SNV pour améliorer les conditions de vie des producteurs agro-pastoraux du Niger, en particulier ceux de la région de Tillabéri concernés par la mise en œuvre du projet. Il a, au nom des autorités nigériennes, remercié et présenté « sa profonde reconnaissance» au Royaume et à la SNV pour le soutien multiforme qu’elle ne cesse d’apporter à notre pays dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et l’amélioration des conditions de vie de nos populations.

Le Gouverneur a également salué, «le dynamisme et la compétence avec lesquels le Directeur Pays et l’équipe de la SNV au Niger ne cessent d’œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs agro-pastoraux en général et ceux de la région de Tillabéri en particulier. Il faut noter que, le Projet IDAN est financé par le Ministère des Affaires Etrangères du Pays-Bas à travers leur Ambassade pour un coût de plus de quatre (4) millions d’euros, soit 2,6 milliards de franc CFA, sous le lead de la SNV pour une durée de trois, (3) ans. Le projet intervient dans trois (3) départements de la région de Tillabéri à savoir, Kollo, Say et Torodi et compte toucher 35.000 producteurs.

Mahalmoudou Touré Maïmouna  ANP/ONEP

Source : http://www.lesahel.org/

Tillaberi Schema regional damenagement territoireLe ministre du Développement Communautaire et de l’Aménagement du Territoire, M. Amani Abdou, a présidé, le jeudi 23 Mars 2017 à Tillabéri, la cérémonie officielle de lancement du processus d’élaboration du Schéma régional d’aménagement du territoire de la région de Tillabéri.
Outil de planification spatial le schéma régional d’aménagement s’inscrit dans la droite ligne de la mise en œuvre de la politique nationale d’Aménagement du Territoire (PMAT) qui se définit comme une politique de planification devant permettre « d’atténuer les disparités inter et intra-régionales dans la couverture des besoins essentiels des populations, de favoriser la répartition harmonieuse de la population en veillant à l’équilibre des rapports entre les villes et les campagnes et enfin soutenir l’émergence des pôles généraux de développement ».

Le secrétariat exécutif de la stratégie pour le développement et la sécurité dans les zones sahélo-sahariennes du Niger (SE/SDSSahel-Niger) a procédé, le vendredi 1er avril 2022, au lancement couplé à la 1ère session du Comité National de Pilotage (CNP) du Projet Communautaire de Relèvement et de Stabilisation du Sahel (PCRSS/3Frontières-Niger), dans la région de Tillabéri.

La cérémonie s’est déroulée dans la salle de réunion du gouvernorat en présence du Secrétaire Exécutif de la SDS-Sahel Niger, des responsables administratifs et coutumiers de la région et de plusieurs invités.

«L’objectif de développement de ce projet est de contribuer au rétablissement des communautés dans les zones cibles de la région du Liptako-Gourma, au Burkina Faso, au Mali et au Niger à travers une approche régionale, en soutenant des services et des infrastructures socio-économiques intégrés, des moyens de subsistance et un développement territorial et des données régionales et une coordination», a indiqué, le Directeur de Cabinet du Premier ministre, par ailleurs président du comité de pilotage du PCRSS/3F, M. Laouali Chaibou, dans son discours.

M. Laouali Chaibou a rappelé que, la région du Sahel est confrontée à une série de défis persistants, notamment l’insécurité alimentaire, la croissance démographique, la sécheresse, les inondations, les conflits communautaires et le terrorisme qui menacent la quiétude des paisibles populations. «Aussi, depuis 2019, la pandémie du Coronavirus et la mauvaise campagne agro-sylvo-pastorale sont venues aggraver une situation déjà difficile. Ces défis ont entrainé des déplacements à grande échelle des populations avec pour corollaire des besoins humanitaires considérables», a expliqué le Directeur de Cabinet du Premier ministre.

Pour M. Laouali Chaïbou, la zone dite des trois frontières ‘’Niger, Burkina Faso et Mali’’ reste la plus impactée par cette crise humanitaire, avec des flux incessants des réfugiés et des personnes déplacées internes (PDI), au gré des attaques intempestives des terroristes. «La réponse à cette crise transfrontalière nécessite une approche régionale, concertée et inclusive des pays concernés», a-t-il estimé. C’est donc, forts de cette conviction que le Niger, le Burkina Faso et le Mali, en partenariat avec la Banque mondiale ont apporté une réponse immédiate et durable à travers la formulation du Projet Communautaire de Relèvement et de Stabilisation du Sahel (PCRSS). «Il s’agit pour ces trois Etats de relever le double défi de répondre aux besoins immédiats de ces populations et de créer les conditions d’un développement territorial durable de la zone concernée», a relevé le Directeur de cabinet du Premier ministre.

Le président du comité de pilotage de souligner que, le Projet PCRSS traduit les engagements pris par le Président de la République Mohamed Bazoum, quant à l’amélioration considérable des conditions de vie de la population de la région du Fleuve. «Le Comité National de Pilotage (CNP) est l’organe délibérant du PCRS, avec des pouvoirs d’orientation, de pilotage et de contrôle d’exécution de la mise en œuvre des activités du Projet», a-t-il rappelé.

M. Laouali Chaibou a ensuite, au nom des autorités du Niger, exprimé toute son appréciation à l’endroit de la Banque mondiale pour l’appui financier et technique qui a permis de boucler dans le délai imparti, le processus de préparation et de mise en vigueur dudit projet.

Au Niger, le projet est financé par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars, soit 59,71 milliards de francs CFA, et sera mis en œuvre dans 24 communes de la région de Tillabéri. Il est structuré en 5 composantes notamment l’aménagement de 150 hectares de petits périmètres irrigués au profit des femmes et des jeunes.

 

Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP

Le Gouverneur de la région de Tillabéri, M. Diori Dourahamane a effectué le jeudi 20 janvier 2022, une visite au niveau des aménagements hydro agricoles (AHA) de la région notamment ceux de Say 1 et Say 2 sur un périmètre de 450 ha, pour constater de visu le niveau d’avancement des travaux de réhabilitation.

Au terme de sa visite, le Gouverneur de la région s’est réjoui du travail abattu sur les deux périmètres et a, au nom des populations et des plus hautes autorités, remercié le PGRC-DU pour la réhabilitation de ces aménagements hydro agricoles (AHA).

«Ces deux périmètres ont été inondés en 2020 et ont été réhabilités dans le cadre du Projet PGRC/DU», a-t-il indiqué ajoutant que les travaux de réhabilitation consistaient à rehausser le niveau des digues et à améliorer le système de canalisation. «Au-delà, a-t-il poursuivi, nous avons échangé avec les exploitants des périmètres qui ont eu à évoquer un certain nombre de problèmes auxquels ils sont confrontés», a confié M. Diori Dourahamane avant de souligner que la plupart de ces problèmes ont été pris en compte par l’Etat.

Relativement au problème de mévente au niveau des magasins de stockage, M. Diori Dourahamane a expliqué qu’il est également pris en compte par les services techniques compétents afin de faire une mission d’évaluation réelle de la disponibilité du riz sur l’ensemble des aménagements afin de s’adresser à qui de droit surtout pour acheter et garder pour l’intérêt de la région, vu que, la campagne agricole n’a pas répondu favorablement dans la région.

Réalisés par l’Entreprise Asaid Almahadi pour un coût de 500 millions pour l’ensemble des AHA de la région, les travaux de réhabilitation de ces aménagements sont financés par le Projet de Gestion des Risques de Catastrophes et de Développement Urbain (PGRC-DU) à travers le mécanisme de riposte immédiate qui a concerné les AHA de Liboré, Namardé, Koutoukalé, Seberi, N’Dounga, Say 1, Say 2 et Lata..

Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP-Tillabéri

24 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga a conduit, le mercredi 17 février 2021 à Tillabéri, une campagne inclusive et interactive de sensibilisation sur des populations sur le thème, ‘’Médiation institutionnelle et Cohésion sociale : Quel rôle pour le Médiateur de la République ?’’.

Cette campagne est menée conformément à son rôle, ses missions et son champ de compétence, celui notamment de veiller à donner plus de souffle de vie à la paix, la quiétude sociale et la coexistence pacifique, particulièrement dans ce contexte de processus électoral en cours au Niger. Organisée en prélude au scrutin du 2ème tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021, cette campagne de sensibilisation a pour entre autres objectifs essentiels d’identifier des pistes de promotion de la paix, de la quiétude sociale et de la symbiose; de préparer les esprits à accepter pour vrais les résultats sortis des urnes ; de promouvoir les comportements exemplaires de tous, avant, pendant et après les opérations de vote et enfin d’appeler à la tolérance, au pardon et à la coexistence pacifique.

Dans son discours, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga a rappelé que ‘’l’ambiance électorale que vit actuellement notre pays est source à la fois d’espérance légitime et aussi d’inquiétude justifiée’’. Cette campagne est, selon le Médiateur de la République, multidimensionnelle et nécessite la mise en commun de toutes les compétences, toutes les énergies et de toutes les volontés constructives, dans un élan national de patriotisme et de sacrifice de soi, pour que ‘’vive et prospère la nation, forte et fière de s’affirmer et de ménager la place qui lui revient dans le concert des nations’’ a indiqué Me Ali Sirfi. «Il nous importe donc, tous d’avoir à présent une pleine conscience de notre héritage culturel, de notre rôle social éminent et de l’impérieuse nécessité d’une culture collective de la paix, dans la communion des cœurs, des esprits, pour l’avènement de la sécurité, de la justice, de l’entente et de la fraternité sans lesquelles la construction d’une cohésion sociale véritable serait illusoire», a-t-il poursuivi.

Pour cela, ‘’nous devons le faire et nous pouvons le faire, parce que nous avons la grande responsabilité de le réaliser, parce que nous avons la capacité matérielle et intellectuelle de le faire, afin qu’ausortir de ce scrutin, nous soyons fiers de montrer à la face du monde que le Niger est un maillon sûr d’une véritable culture de la démocratie pour la promotion du juste, pour la promotion de la paix, de la justice dans un environnement sain, uni, prospère et juste’’ a conclu Me Ali Sirfi Maiga.

 (ANP)

23 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga a procédé, hier mercredi 14 juillet 2021 à Tillabéri, au lancement de la campagne nationale de vulgarisation du Guide du citoyen. C’était en présence des autorités administratives et coutumières de la région, des représentants des organisations de la société civile, des groupements des femmes et jeunes et de plusieurs autres invités.

A cette occasion, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga a notifié que, «ce document vise à renforcer et à consolider la connaissance des citoyens relativement à la République, à l’Etat, aux services publics de manière à promouvoir et à renforcer l’exercice individuel de la citoyenneté, à améliorer le service public entretenant des rapports sains et loyaux avec les usagers». «Ce travail est le fruit d’une étude approfondie et très professionnelle, selon une démarche et une philosophie qui cadrent parfaitement avec les missions dont je suis investi et le programme de notre partenaire», a-t-il expliqué.

«Notre action s’inscrit dans une dynamique claire qui se nourrit du constat que de nos jours, l’administration publique se développe et se modernise de plus en plus, à une vitesse et suivant des techniques nouvelles, que même ceux qui l’animent ont du mal à contenir et à  assimiler», a laissé entendre Me Ali Sirfi Maiga. «Or, la citoyenneté est avant tout l’art de vivre en symbiose dans un cadre républicain, clair et bien délimité, pratiquant les intérêts forts et définis de la conscience collective», a-t-il ajouté. Le Médiateur de la République a par ailleurs indiqué que, «cela implique pour tout citoyen, la connaissance de ce cadre et des mécanismes qui l’animent pour une jouissance pleine et entière de tous les services publics offerts par l’Etat».

Prenant la parole à son tour, le gouverneur de la région, M. Ibrahim Tidjani Katiella a déclaré que, «la vulgarisation de ce guide vient à point nommé, au moment où dans certaines zones de la région, les jeunes sont confrontés à des problèmes d’incivisme et d’intolérance liés à l’insécurité». M. Ibrahim Tidjani Katiella a enfin exhorté les participants à cet atelier à prêter une oreille attentive pour mieux appréhender le contenu du guide.

Quant au président de l’Organisation Nigérienne pour le Développement à la base du Potentiel Humain (ONDPH-Niger), Elhadj Idé Djermakoye, il a remercié le cabinet du Médiateur de la République, l’USAID et Countrepart pour leur contribution à l’élaboration de ce guide.

Le Représentant du maire de la Commune urbaine de Tillabéri a auparavant pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants.

Après la région de Tillabéri, ce sera au tour des autres régions du Niger d’accueillir cette caravane de vulgarisation du Guide du citoyen, organisée avec l’appui financier de l’USAID via l’ONG Countrepart international Niger.

Maimouna Mahamoudou Touré ANP/ONEP-Tillabéri

15 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr. Idi Illiassou Maïnassara qu’accompagne une forte délégation, a effectué, le mercredi 30 juin 2021, une série de visites au niveau des différentes structures sanitaires de la région.

3ème du genre, après Niamey et Dosso, et entrant dans le cadre d’une série de visites programmée pour l’ensemble des huit (8) régions du Niger, cette visite a, selon le ministre de la Santé publique pour objectif «le contrôle et le suivi de la mise en œuvre des différents objectifs du Plan de Développement  Sanitaire (PDS) de son département ministériel, qui vise à améliorer la santé de la population». «Ce PDS est contenu dans le Programme de la Renaissance Acte III du Président de la République», a-t-il précisé.

Le Ministre de la Santé Publique s’est dit très satisfait de ce qu’il a constaté à Tillabéri. «Nous avons visité plusieurs structures sanitaires, du niveau opérationnel, du niveau case de santé en passant par les centres de santés intégrés (CSI), jusqu’aux centres régionaux de référence», a indiqué Dr Idi Illiassou Mainassara.

 «Je suis comblé par rapport à la disponibilité des médicaments et à l’engagement du personnel de santé», a-t-il confié, «même si par ailleurs, a-t-il poursuivi, il y a une insuffisance par rapport à ce personnel et à l’engagement des autorités régionales surtout pour l’accompagnement qu’elles sont en train d’apporter aux services de santé à travers la contribution des collectivités sur le plan des ressources humaines, du recrutement des auxiliaires et sur le plan de mise à niveau de certains centres de santé».

Relativement aux perspectives dans le cadre de l’amélioration du système sanitaire, il s’agit «de mettre les agents de santé de façon générale, dans des conditions acceptables de travail, de renforcer les ressources humaines, d’améliorer le plateau technique, de renforcer les différentes stratégies de lutte contre les maladies etc.», a affirmé Dr. Idi Illiassou Maïnassara. «Car tout le dispositif est en place, il suffit non seulement de le redynamiser, mais de l’accompagner», a-t-il ajouté.

Le Ministre de la Santé Publique a, ainsi, rassuré que, «le Gouvernement s’est engagé à accompagner toutes les structures de santé à travers la réhabilitation des infrastructures qui sont vétustes, la mise à niveau de certaines structures à travers l’équipement des gros centres surtout en ce qui concerne Tillabéri et les centres de référence régionaux».

Dr. Idi Illiassou Maïnassara, par ailleurs, attire l’attention de la population afin qu’elle utilise les services de santé, mais également celle des agents de santé sur l’accueil des patients, la gestion financière ou celle des rapports ou le rapportage des données de consommation ainsi que la gestion quotidienne. «Ils doivent tous les améliorer si on veut améliorer la qualité des soins», a-t-il insisté.

Le Ministre de la Santé Publique de faire savoir que, les échanges qu’il a eu avec les agents de santé, les responsables des organisations de la société civile, des syndicats et les responsables administratifs de la région ont été très fructueux. Il enfin lancé un appel à l’endroit de la population pour qu’elle se fasse vacciner contre la Covid-19, car la vaccination n’a d’autre objectif que protéger la population. «La maladie à Coronavirus constitue un véritable problème de santé publique qui aujourd’hui, sévit dans pratiquement tous les pays du monde», a-t-il déclaré ajoutant que, «la seule arme pour la combattre est la vaccination, surtout avec l’avènement des variants, certains pays sont à leur 4ème vague et d’autres à leur 5ème vague».

«Nous qui avons des moyens limités, nous devons profiter de cette opportunité, de cette disponibilité de vaccin pour nous protéger parce que, celui qui est vacciné a moins de chance de développer cette maladie même si par hasard, il se trouve en contact avec quelqu’un qui est contaminé», a-t-il dit. C’est pour cette raison qu’il a également lancé un appel à l’endroit de tous les agents de santé pour continuer la sensibilisation de la population et que, cette dernière se mobilise pour se faire vacciner, vu que l’exemple a été donné par les plus hautes autorités ainsi que, les institutions de la République et les responsables à tous les niveaux.

Le Secrétaire général adjoint de la région, M. Dan Dada Abdou a, au nom du Gouverneur de la région, remercié le ministre Idi Illiassou Mainassara et son équipe pour la mission ainsi que, tous ceux qui ont effectué le déplacement à Tillabéri. Il s’est également dit fier de la satisfaction du ministre et a rassuré que les autorités de la région veilleront à ce que les engagements pris soient honorés.

Le président du Conseil régional et le maire de la commune urbaine ont auparavant tour à tour pris la parole pour souhaiter la bienvenue à la délégation ministérielle.

Notez que, cette visite a d’abord conduit le Ministre et sa délégation, dans les Centres de Santé Intégrés de deux localités de la région notamment, Sona et Kokomani, avant ceux de la ville de Tillabéri où, il a inspecté les infrastructures sanitaires du Centre Hospitalier régional (CHR) notamment, la salle de radiographie, le laboratoire, la salle post opératoire, ainsi que les salles d’accueil du CSI Type II de la ville, et la salle d’accouchement du Centre de la mère et de l’enfant et où il a longuement échangé avec les agents.

MTM/ANP

02 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Programme de Cohésion Communautaire au Niger (PCCN) financé par le Bureau fédéral allemand pour les Affaires Etrangères et mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a organisé le 12 août une activité de Cash for work de salubrité et de plantation d’arbres dans la ville de Tillabéri.

Cette activité dont le coup d’envoi a été donné par la Préfète du Département de la région, Mme Tanimoune Haoua, s’étalera sur trente (30) jours notamment du 12 août au 11 septembre 2021 et concernera cent hommes et cent femmes pour assainir et rendre propre la ville de Tillabéri. Il y aura aussi 3 séances de sensibilisation sur la lutte contre l’extrémisme à l’endroit des jeunes de la ville.

«Les objectifs de ce projet s’inscrivent parmi les priorités des plus hautes autorités du Niger qui accordent une attention tout particulière à la stabilité, à la sécurité et la cohésion sociale, condition sine qua none pour un développement socio-économique de notre pays», a soutenu la préfète du département de Tillabéri. Mme Tanimoune Haoua a enfin remercié l’OIM pour son engagement à accompagner les efforts des autorités, tant au niveau local que national.

Pour sa part, le maire de la Commune urbaine de Tillabéri  M. Moussa Douma. Il a indiqué que le projet vient à point nommé pour la ville de Tillabéri en cette veille d’hivernage où la lutte intégrée contre les vecteurs des maladies notamment les moustiques est un impératif. «Ce projet nous permettra d’assainir et de rendre notre ville plus propre, contribuant ainsi au renforcement de la santé de la population et à sa capacité de résilience», a précisé le maire.

«A travers cette activité de salubrité dans la ville de Tillabéri, on veut voir une ville propre, une ville unie», a déclaré le Chef du Bureau OIM/Tillabéri, M. Innocent Mugabo. «Cette activité représente une opportunité pour les femmes, les jeunes de rendre la ville propre et de rester en bonne santé», a-t-il ajouté. 

Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP

17 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le préfet du département de Bankilaré M. Barmini Kaboye, à la tête d’une délégation comprenant les différents responsables des services techniques, a sillonné du 6 au 9 Octobre 2019 plusieurs zones agricoles et pastorales de son entité administrative. L’objectif de cette mission est de sensibiliser les populations particulièrement les agriculteurs et éleveurs afin de les amener à une parfaite cohabitation en cette période la compagne agricole qui s’achève.

Au cours de cette mission, le préfet de Bankilaré est allé à la rencontre des principaux acteurs du monde rurale que sont les agriculteurs et les éleveurs en vue de leur transmettre les messages des autorités de la République au plus haut sommet de l’Etat. Ces messages sont relatifs à la paix et la coexistence pacifique. La délégation conduite par le préfet a sillonné plusieurs zones pastorales et agricoles dudit département. Ainsi devant les populations des localités de Ayoungoum, Amarsingué, Lemdou, Petelkolé, Chatoumane et Bankilaré, le préfet Barmini Kaboye et les autres membres de la mission se sont longuement attardés sur la nécessaire cohabitation entre les acteurs.

« Il s’agit surtout à d’amener les différents locaux à adopter mutuellement un comportement responsable de tolérance ; à ne pas se faire justice soit même en cas de dégâts champêtres mais à chercher solutions par la voie de recours appropriée, qui passe inévitablement par les commissions foncières de base au niveau village », a expliqué le préfet du département de Bankilaré lors des différents meetings. A toutes les étapes, les acteurs du monde rural ont salué cette initiative des plus hautes autorités et ont réaffirmé leur détermination à contribuer à la réalisation de cet objectif noble qui est la parfaite cohabitation entre agriculteurs et éleveurs du département.

L’heure était à la fête, le jeudi 17 novembre 2022, pour les populations et au soulagement pour les autorités et les responsables sanitaires de Ouallam. En effet, le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a remis, en ce jour, une salle équipée d’un appareil de radiographie au district sanitaire de la localité. La cérémonie officielle de réception de cette infrastructure s’est déroulée en présence du Secrétaire général du Gouvernorat de Tillabéri, du préfet, du maire et des autorités coutumières de Ouallam. C’est M. Pieter Ven Aken, chef des opérations CICR Niger et le SG de gouvernorat de Tillabéri qui ont procédé à la coupure du ruban inaugurale de la nouvelle salle de radiographie.

L’appareil de radiographie remis au district sanitaire de Ouallam est certifié par l’Autorité de régulation et de sécurité nucléaire (à travers le Centre national de radios protection). Il permettra d’établir le diagnostic de plusieurs pathologies, des blessures et autres déformations osseuses qui, auparavant nécessitaient une évacuation à Niamey.

Ce don s’inscrit dans le cadre du programme d’assistance en soins de santé primaires et secondaires mis en œuvre par le CICR dans plusieurs localités de la région de Tillabéri. Ce programme concerne notamment le CHR de Tillabéri, les CSI de Mangaïzé, Bankilaré, Chatoumane, Sewane, Harrigana, Zibane, Abala et les hôpitaux de districts de Ouallam, Tera, Abala et Fillingué avec lesquels le CICR a signé un protocole d’accord qui, vise à faciliter un meilleur accès aux soins de qualité pour les personnes déplacées internes et les populations résidentes. Il vise aussi à assurer la prise en charge des cas d’urgences et celle médico-chirurgicales des blessés par armes en provenance de toute la région.

Lors de la remise de cet équipement, le Chef des opérations CICR Niger a exliué que les appuis qu’apporte le CICR, dans la région de Tillabéri, aident à soulager les souffrances des milliers de personnes vulnérables affectées par les conséquences de la situation sécuritaire qui sévit le long des frontières avec le Mali et le Burkina Faso. Cette assistance se traduit par la distribution des vivres, des biens essentiels de ménages, l’accès à l’eau potable, l’assistance médicale aux personnes affectées par les conflits notamment les blessés par armes ; l’appui aux structures sanitaires. Mieux, «conformément à son mandat, au Niger, le CICR prend en charge les frais d’hospitalisation de toutes les personnes blessées par armes référées dans les structures de santé soutenues par le CICR et même à l’Hôpital national ou celui de référence de Niamey», a déclaré M. Pieter Ven Aken. Ces structures sanitaires sont reparties entre les régions de Tillabéri, Diffa et Tahoua.

Pour leur part, le Secrétaire général du Gouvernorat de Tillabéri, le préfet de Ouallam et le maire de ladite localité ont, dans leurs interventions, tenu à souligner la pertinence des programmes et surtout la contribution des appuis du CICR à l’amélioration de conditions de vie des populations. Ces responsables ont précisé que les actions du CICR s’inscrivent dans la droite ligne des priorités définies par le gouvernement et viennent en appoint aux efforts des pouvoirs publics dans la prise en charge des préoccupations des populations. Ils ont, au nom des plus hautes autorités du pays, exprimé leur reconnaissance au CICR pour les appuis multiformes qu’il apporte à notre pays.

Après la coupure du ruban inaugural, la cérémonie a pris fin avec la visite guidée de la nouvelle salle de radiographie du district sanitaire de Ouallam.

 Siradji Sanda(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Ce jeudi 24 août 2017, s’est ouverte, dans la salle de réunion de l’hôtel Djoliba de Tillabéri, une rencontre d’échanges sur la paix et le développement, entre les régions transfrontalières du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Etaient présents à cette rencontre, le Gouverneur de la région de Gao, M. Daouda Maiga accompagné d’une forte délégation des responsables des Forces de Défense et de Sécurité, des chefs coutumiers et des responsables des organisations de la société civile.

Le Gouverneur de la région de Tillabéri, M. Tidjani Katchalla a prononcé le discours d’ouverture. Il a affirmé que depuis l’ avènement des rebellions armées au Niger et au Mali, à partir des années 90, et l’intervention des islamistes au Mali en 2012, la partie Nord de la région de Tillabéri est devenue une zone de circulation d’armes illicites. A cette situation, sont venus se greffer d’autres facteurs de risques susceptibles de compromettre dangereusement la sécurité des populations et la stabilité même de l’Etat. Les actions des terroristes et des groupes armés, a-t-il dit, ont provoqué des afflux de réfugiés de part et d’autre des frontières, endeuillé des familles et ont rendu plus que jamais vulnérables des femmes et des enfants. Ces actions freinent également les réalisations des actions fragilisant le tissu social et affaiblissent les capacités des actions des Etats. Dans la région de Tillabéri, plusieurs ateliers et forums ont été organisés sur la paix et le développement autour des thèmes de gestions des conflits intercommunautaires et de gestion non violente des conflits. Le thème de cette rencontre est de vivre ensemble et la sécurité dans les régions transfrontalières du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette rencontre durera deux jours.

Soumaye Saley Harouna (Tillabéry)

27 août 2017
Source : La Nation

Le Secrétaire Général Adjoint de la Région de Tillabéri, M. Boubacar Soumana a présidé, le lundi 31 octobre 2022, une réunion de cadrage sur l’appui au processus de replanification d’un plan de développement communal, d’un plan d’investissement annuel et d’un plan de contingence dans un contexte de fragilité. C’était dans la salle de réunions du Complexe Gorou Tchié en présence du Président du Conseil Régional de Tillabéri ; de la Préfète du Département de Tillabéri ; des directeurs centraux, régionaux et départementaux de l’Aménagement du territoire et du développement communautaire ainsi que des responsables de projets et programmes et des représentants des ONG et Associations de Développement.

L’objectif de cette réunion est d’échanger sur une démarche conjointe d’accompagnement des collectivités territoriales dans la replanification des PDC, dans un contexte fragile. La démarche consiste à mettre les acteurs communaux au cœur du processus. De manière spécifique, cette rencontre vise à rappeler les différentes phases et étapes de la directive de replanification des PDC ; à rappeler le rôle des élus locaux et services techniques dans le processus d’élaboration des PDC ; à partager des expériences sur des PDC, PIA et Plan de contingence types sensibles aux chocs et à proposer une stratégie conjointe d’accompagnement dans un contexte fragile clairement établi dans une feuille de route.

«La mise en œuvre de la décentralisation en tant que mode d’organisation et d’administration du territoire est un processus relativement ancien au Niger et a fait de la Commune le territoire pertinent de l’action publique et porte d’entrée des investissements en matière de développement économique et social», a indiqué M. Boubacar Soumana. Il a par ailleurs rappelé que l’objectif premier de la décentralisation est de rapprocher le pouvoir du citoyen, de responsabiliser ce dernier vis – à – vis de son environnement (social, économique, culturel) et enfin de lui donner la parole dans le choix des priorités, des actions et des moyens ainsi que dans les politiques de développement et d’administration publique. «Pour cela, la Commune, en tant qu’espace de développement, doit disposer des outils de planification, notamment, le plan de développement communal (PDC) assorti d’un Plan Annuel d’Investissements (PIA)», a-t-il précisé.

A ce titre, la commune doit, selon le SGA de la région de Tillabéri, conduire et animer la concertation des acteurs (projets, ONG, services déconcentrés, bailleurs…) qui interviennent sur son territoire, remonter les préoccupations et attentes des communautés aux niveaux départemental, régional et national, assurer la maitrise d’ouvrage locale des investissements et activités, et contribuer à leur financement. «Depuis quelques années, notre pays est exposé à divers chocs et fait face à des facteurs chroniques de vulnérabilité dont les principales conséquences se manifestent à travers l’insécurité alimentaire et nutritionnelle», a-t-il relevé. Aux chocs climatiques bien connus, s’ajoutent désormais des scénarii de crises plus récentes tels que, les effets de l’insécurité civile dans les pays voisins entrainant des déplacements forcés de population ou encore les effets de la pandémie de la Covid-19. «Un tel contexte doit faire évoluer nos outils de planification en prenant en compte ce contexte fragile qui caractérise les dix (10) communes bénéficiaires de cette activité et toutes situées dans la zone de trois (3) frontières des régions de Tillabéri et Tahoua», a notifié M. Boubacar Soumana.

C’est au regard de ce contexte que les autorités de la 7ème ont officiellement mis en place un Comité Tripartite de Haut Niveau sur le Nexus Urgence-Développement au Niger (CTHN). Créé par arrêté n°94/PM du 29 juin 2018, le CTHN est placé sous la présidence du Premier ministre. Il a pour mission de créer les conditions favorables permettant au gouvernement, aux acteurs humanitaires et aux acteurs de développement de travailler ensemble dans la gestion des situations d’urgence à travers une intégration efficace des réponses humanitaires et de développement. Il vise aussi comme objectif, de mobiliser les ressources nécessaires pour une réponse humanitaire conséquente et assurer un développement harmonieux des zones fragiles et celles touchées par les crises à travers des programmes intégrés et structurants.

C’est dans ce contexte que, la République du Niger a bénéficié des plusieurs financements de programmes et projets par ses partenaires dans la zone des trois (3) Frontières des régions de Tahoua et Tillabéri. M. Boubacar Soumana a, au titre de ces projets, cité le projet Nexus Urgence-Développement-Paix (UDP), le Projet trois (3) Frontières conduit par le Consortium IRAM-RAIL (tous sur financement AFD), le PCRSS, PADLK, PARCA (financement Banque Mondiale et AFD) et le PDU, composé de 5 consortiums et financé par l’Union Européenne.

«Après des rencontres de réflexion, ces projets se sont engagés à une mutualisation des efforts dans le cadre de la replanification conjointe afin de partager les méthodes de travail et les appuis à des acteurs communs, gage d’une  meilleure efficacité et une efficience des actions dans la recherche d’un résultat collectif », a-t-il expliqué.

Quant au Secrétaire Adjoint du Ministère du Développement Communautaire et de l’Aménagement du Territoire, M. Bachar Souleymane, il s’est longuement appesanti sur la nécessité de replanification des plans de développement communal (PDC) dans un contexte fragile notamment dans une situation d’insécurité alimentaire, nutritionnelle, climatique et de l’insécurité civile. «C’est pour cette raison que, le Ministère du Développement Communautaire et de l’Aménagement du Territoire a accompagné le Projet Nexus urgence développement et paix, à aider les dix (10) communes à replanifier leurs PDC», a conclu M. Bachar Souleymane.

Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP Tillabéri

Source : http://www.lesahel.org

Le comité régional de santé de la région de Tillabéri s’est réuni, ce jeudi 24 août, dans la salle de réunion de la direction régionale de santé de Tillabéri. Cette réunion a regroupé plusieurs cadres de santé, les représentants des ONG et associations, les secrétaires généraux des préfectures et des chefs traditionnels de la Région.

Le secrétaire général du gouvernorat de Tillabéri a présidé l’ouverture des travaux. Il a, dans son discours, déclaré que la réunion du comité régional de santé constitue un événement particulièrement important ; elle est un cadre approprié et privilégié pour réfléchira et décider de ce qu’il y a lieu de faire pour améliorer l’état de santé des populations de la région. Il a réaffirmé l’appui des autorités administratives et coutumières de la région pour accompagner ce comité dans la mise en œuvre du projet SR/KFW, au niveau des districts sanitaires de la région. Aussi a-t-il salué et remercié les responsables sanitaires à tous les niveaux et l’ensemble des prestataires de soins pour les efforts qu’ils déploient quotidiennement et parfois dans des conditions difficiles pour améliorer la santé des populations. La santé des populations, dit-il, constitue une priorité absolue des autorités de la 7ème République, au premier rang desquelles, SEM. Issoufou Mahamadou Président de la République, Chef de l’Etat, a dit le Secrétaire Général, M. Zakou Mounkaila. Auparavant, le vice-maire de la commune urbaine de Tillabéri a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants et les a remerciés pour le choix porté sur sa commune pour abriter les travaux.

Soumey Saley Harouna (Tillabéry)

27 août 2017
Source : La Nation

La 2ème Session ordinaire du Conseil Régional de Tillabéri, au titre de l’année 2022 a débuté le lundi 19 septembre 2022. La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du gouverneur de la région, M. Yayé Arouna, du président du Conseil régional M. Issoufou Oumarou, des autorités administratives et coutumières de la région et de plusieurs personnalités.

Au cours de cette session de quatre (4) jours, seront examinés plusieurs points inscrits à l’ordre du jour, dont particulièrement deux (2) à savoir, la replanification du Plan de Développement Régional et la visite au programme Kandadji.

A l’ouverture des assises, le président du Conseil Régional de Tillabéri, M. Issoufou Oumarou a témoigné de sa gratitude envers tous ceux qui ont bien voulu honorer de leur présence l’éclat de cette cérémonie car, estime-t-il, «cette présence traduit tout l’intérêt qu’ils accordent au Conseil Régional». M. Issoufou Oumarou a salué, «l’engagement constant et sans faille de l’ensemble des conseillers régionaux, élus et de droit, toujours disponibles à apporter leur pierre au processus du développement durable de la région».

Le président du Conseil Régional a par ailleurs rappelé que, le Conseil Régional a besoin du soutien et de l’accompagnement de tous acteurs présents à cette cérémonie notamment, les autorités administratives et coutumières, les services techniques déconcentrés, les partenaires techniques et financiers, la société civile, afin de répondre aux multiples attentes de la population. «Notre session s’ouvre dans un contexte de relative accalmie sur le plan sécuritaire et ce grâce aux multiples efforts consentis par l’Etat», a-t-il notifié ajoutant qu’en effet, «cette année, beaucoup de villages ont pu semer et cultiver».

M. Issoufou Oumarou a, à cet effet, adressé au nom des populations de la région, ses sincères remerciements aux plus hautes autorités du pays qui ne ménagent aucun effort pour que la paix et la sécurité règne dans la région de Tillabéri. «Au vu des différents points à l’ordre du jour, cette session est particulièrement importante», a-t-il estimé tout en invitant, l’assistance à prendre une part active aux échanges sur tous les points qui seront examinés au cours de la session.

Le président du Conseil Régional a également annoncé l’installation lors de cette session, d’une Commission ad’hoc paix et sécurité au niveau de la région et le départ d’une mission du Conseil Régional auprès du Conseil frère d’Agadez un partage leur d’expériences dans le domaine de la sécurité. M. Issoufou Oumarou a, enfin remercié les autorités administratives de la région pour leur accompagnement et disponibilité, ainsi que le Programme Kandadji pour son soutien moral et financier à l’organisation de la présente session.

Le Gouverneur de la région a, auparavant pris la parole, pour solliciter une pleine implication des conseillers régionaux dans la gestion du problème d’insécurité que vivent les populations, tout en leur réaffirmant sa disponibilité.

Mahalmoudou Touré Maîmouna ANP/ONEP
Source : http://www.lesahel.org/

Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) Pr. Khalid Ikhiri a effectué, le dimanche 8 septembre 2019, une visite à Tillabéri qui accueille la 12eme édition du Camp National des Jeunes. Accompagné du Gouverneur de la région de Tillabéri, des membres et cadres de la CNDH, Pr. Khalid Ikhiri a été accueilli sur le site du camp par le Président du Conseil National de la Jeunesse Aliou Oumarou.

S’adressant aux 400 jeunes nigériens venus de toutes les régions du pays, du Burkina Faso et du Mali, le président de la CNDH a exprimé sa réelle fierté de se retrouver parmi eux ce jour à l’occasion de la 12ème édition du Camp National des Jeunes Nigériens sous le thème « la Jeunesse Nigérienne face aux défis de la radicalisation, de l'extrémisme violent, de la migration clandestine et la citoyenneté ». Il a fait une brève présentation sur la Commission Nationale des Droits

Humains (CNDH), qui est une autorité administrative indépendante conforme aux « Principes de Paris », instituée par la Constitution du 25 Novembre 2010 en son article 44 et qui a pour mission d’assurer la protection et la promotion des Droits Humains sur l’ensemble du territoire National. Le Président de la Commission, également Président du Réseau des Institutions Nationales des Droits Humains (RINDH) des pays membres du G5 Sahel a livré trois messages majeurs à la jeunesse panafricaine :

Plusieurs droits fondamentaux sont mis à rude épreuve eu égard aux incursions des Groupes Armés Non Etatiques (GANE) : le droit à la vie, le droit d’aller et venir, le droit à l’éducation et à la santé, avec la fermeture de plusieurs écoles, et des centres de santé suivi d’un déplacement massif des populations compromettant ainsi tout effort de développement économique, social et culturel.

Le gouverneur de la région, M. Ibrahim Tidjani Katiella a présidé dans l’après-midi du mercredi 15 septembre 2021, dans la salle de réunion du gouvernorat, la 1ère réunion du Comité Technique Régional. C’était en présence des préfets des départements de la région, les directeurs régionaux, les responsables des FDS et les cadres techniques du Programme des Nations-Unies pour le Développement.

S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Facilité de Stabilisation dans la Région du Liptako Gourma,  cette réunion de la mise en place du Comité Technique Régional de Tillabéri a pour objectif « d’informer et de sensibiliser les parties prenantes sur le mode opératoire du projet stabilisation accélérée, de vulgariser les outils et les démarches opérationnelles dans l’identification du choix des sites prioritaires et de développer les techniques de priorisations des choix et la démarche sélective des activités », a indiqué le Directeur Général de l’Administration Territoriale et de la Déconcentration (DGAT/D) du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, par ailleurs Point focal/Stabilisation, M. Haidara Abdoulaye.

« Pour consolider la situation à laquelle la région est confrontée, notamment les actes de terrorismes et leurs conséquences et  à l’instar de la région de Diffa, l’Etat du Niger, en partenariat avec le PNUD, mettra en œuvre un projet de stabilisation dans la région de Tillabéri, dont les objectifs sont entre autres de faire un diagnostic de la situation socioéconomique des zones d’intervention ; de créer les conditions d’un retour définitif de la sécurité à travers la construction des infrastructures ; d’améliorer l’encadrement des jeunes et des femmes dans les secteurs clés de développement ; de renforcer les capacités des leaders communautaires, notamment les jeunes et les femmes à promouvoir les initiatives locales en vue de rehausser leurs revenus », a déclaré le gouverneur de la région, M. Ibrahim Tidjani Katiella.

 « Les objectifs assignés à ce projet cadrent parfaitement avec les idéaux des plus hautes autorités qui ont fait de la consolidation et de la pérennisation de la paix et de la sécurité une priorité», a-t-il fait savoir.

« Pour la mise en œuvre de ce projet, un comité technique a été créé dont sa missions sont entre autres, la supervision de la mise en œuvre des décisions du comité de pilotage ; de porter à l’attention du comité de pilotage les principaux problèmes et défis et d’examiner les outils de mise en œuvre du projet », a-t-il expliqué.

Le gouverneur de la région a enfin remercié tous les partenaires techniques et financiers qui accompagnent la région dans la recherche des solutions aux problèmes de développement auxquels sont confrontées les populations et le PNUD pour ses appuis financiers et techniques.

Quant à la Représentante du PNUD, par ailleurs cheffe du Projet Stabilisation, Mme Aziza Elbachir, elle a indiqué qu’« il incombe aujourd’hui à tous les acteurs de fournir des efforts pour accompagner l’Etat à créer et maintenir les conditions de la stabilité et du développement et de faire sortir les populations affectées du cadre vicieux dans lequel elles sont plongées ».

Elle a par ailleurs notifié que ce travail pour lequel ils s’engagent aujourd’hui requiert la participation de tous dans ce processus qui permettra d’assoir la stabilité nécessaire à la mise en œuvre des priorités telles que  transcrites dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement ». « La satisfaction des populations sera le témoignage de la réussite de cette initiative, car, a-t-elle expliqué, c’est tout d’abord un engagement personnel et un engagement institutionnel plus large à être auprès de l’Etat et à l’accompagner dans son rôle régalien de protection de la population et de ses biens et de lui permettre de vivre pleinement dans le bien être qui lui est cher ».

Etaient inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre initiée par le PNUD, une présentation des objectifs de la réunion et des résultats attendus ; une présentation du mécanisme de stabilisation, entre autres.

Mahalmoudou Touré Maïmouna  ANP/ONEP

20 septembre 2021
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Le Parti FPJD-IHSANI a organisé son congrès régional le dimanche 14 mai 2023 à Tillabéri. Placé sous le thème «Implantation du parti dans la Région de Tillabéri et feuilles de route vers les prochaines élections», ce congrès a été un cadre de réflexion pour les leaders de ce jeune parti, membre de la MRN, de mettre en place des stratégies prometteuses pour une meilleure préparation aux prochaines élections.

A l’ouverture des travaux, le président du FPJD-IHSANI, M. Mansour Elh. Amani a, au nom du Bureau Exécutif National, salué et félicité les efforts et l’engagement des délégués régionaux ainsi que l’ensemble des militants de son parti.  «Ce 1er congrès va nous permettre de tracer notre feuille de route vers les prochaines élections dans la région. Je félicite le bureau régional provisoire pour les efforts déployés par ses différents membres tant dans la conduite, la défense des intérêts du parti, la mobilisation des militants. Nous vous appelons à la mise en place progressive de toutes les structures du parti dans les départements et communes et de continuer d’enregistrer l’adhésion des nouveaux militants», a ajouté M. Mansour Elh. Amani.

Selon le président du FPJD-IHSANI, le choix du thème de ce congrès consiste à donner des grandes orientations à son parti au niveau de cette région qui regorge de potentialités et des opportunités politiques avec 26 sièges au niveau de l’Assemblée Nationale, 763 conseillers municipaux et 41 sièges au conseil régional. «Chers congressistes vous avez un rôle très important à jouer dans la participation de notre parti aux élections générales du Niger 2025-2026. Le Parti FPJD IHSANI se positionne dans la majorité présidentielle depuis les élections générales passées au Niger, et le parti réitère sa position dans la Mouvance pour la Renaissance Niger (MRN)», a déclaré le président du FPJD-IHSANI.

Auparavant, le président du Parti RER Sabon Tashi, représentant des partis amis, M. Agada Oumarou a félicité les militants du FPJD-IHSANI pour la forte mobilisation. Il a ensuite évoqué les défis auxquels le Niger est confronté notamment l’insécurité, les problèmes d’emploi et la formation professionnelle et technique des jeunes, etc. «Les jeunes doivent prendre leur responsabilité en main pour pouvoir relever les défis. Vous êtes les acteurs indispensables pour le développement de notre pays» a-t-il conclu

Abdoul-Aziz Ibrahim, ONEP Tillabéri

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Les travaux de la session ordinaire du Conseil Régional de Tillabéri au titre de l’année 2021 ont débuté, le lundi 12 Juillet 2021, au gouvernorat de la région. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président du Conseil Régional M. Issoufou Oumarou en présence du gouverneur de la région, M.  M. Ibrahim Tidjani Katiella, des députés, de plusieurs cadres techniques et de nombreux invités.

Trois (3) points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette session notamment, l’adoption du règlement intérieur, l’adoption du Plan d’investissement Annuel (PIA 2021) et la mise en place des commissions spécialisées.

«Le règlement intérieur est une exigence statutaire suivant les dispositions de l’alinéa 2 de l’article 107 du Code général des collectivités territoriales mais aussi, un impératif d’organisation» a notifié le président du Conseil Régional indiquant qu’à, «ce titre, il précise et complète certaines dispositions du fonctionnement de l’organe délibérant et des commissions spécialisées». «Le Plan d’Investissement Annuel, quant à lui, est la déclinaison annuelle des activités prévues par le Plan de Développement Régional», a-t-il ajouté.

D’après le président du Conseil régional, cette session se tient dans un contexte marqué par une amélioration significative de la situation sécuritaire dans le pays en général et dans la région de Tillabéri en particulier. «Cette accalmie observée ces dernières semaines traduit l’engament des plus hautes autorités au premier rang desquelles le Président de la République Mohamed Bazoum et du Premier ministre M. Ouhoumoudou Mahamadou d’œuvrer résolument pour le retour d’une paix durable sur l’ensemble du territoire du Niger», a précisé M. Issoufou Oumarou. «Cet engagement est matérialisé par le retour progressif des populations déplacées des régions de Diffa et de Tillabéri dans leurs villages respectifs», a-t-il soutenu.

M. Issoufou Oumarou s’est longuement appesanti sur l’élaboration du Plan d’Investissement qui, selon lui, est une réponse aux impératifs de la planification et coïncide avec la fin de mise en œuvre du Plan de Développement Régional 2016-2020. «Il prend en compte les activités programmées et non réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du PDR écoulé», a-t-il ajouté. Le Président du Conseil Régional a expliqué que l’examen de cet outil de planification leur permettra de cerner la dynamique de la planification locale et jettera les bases de l’élaboration prochaine du nouveau plan de développement régional.

Ainsi, la mise en œuvre de cet ambitieux plan d’investissement contribuera, selon le président du Conseil régional, à améliorer la qualité de la délivrance des services sociaux de proximité aux populations. «Elle nécessitera la mobilisation de ressources importantes d’où la nécessité de rendre effectif le transfert des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales», a-t-il poursuivi tout en exhortant les participants à faire une analyse minutieuse et objective des projets des documents soumis à leur adoption.

«Le Conseil Régional, par essence promoteur du développement économique, social, culturel et scientifique durable de la région, se réjouit de l’amélioration du contexte sécuritaire indispensable à la mise en œuvre efficace et efficiente de son plan de développement», a fait savoir M. Issoufou Oumarou tout en exhortant l’ensemble des acteurs à adopter un comportement favorable à la promotion d’une paix durable.

Le Président du Conseil Régional a enfin, demandé aux partenaires techniques et financiers d’accompagner le Conseil Régional dans ses efforts de développement au profit des populations vivant sous la pression de l’extrémisme violent.

Prenant la parole à cette occasion, le gouverneur de la Région, M. Ibrahim Tidjani Katiella s’est dit convaincu que les défis auxquels la région fait face seront relevés

Quant au maire de la Commune urbaine de Tillabéri, il a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux invités et demander aux conseillers d’être davantage à l’écoute de la population.

Cette session du Conseil Régional durera quatre (4) jours.

MTM/ANP-Tillabéri

14 juillet  2021
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Le président du Conseil Economique, Social et Culturel M. Mairou Malam Ligari a présidé, le mardi 11 avril 2023 à Tillabéri, la cérémonie du lancement des ateliers itinérants de renforcement des capacités de 4.500 adolescentes et filles de Diffa, Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Financé par l’UNICEF dans le cadre d’un projet mis en œuvre à travers le programme de coopération entre le gouvernement du Niger et l’Unicef dans sa composante éducation, cet atelier de formation vise à faire de la jeunesse féminine un véritable outil de développement. Etaient présents à l’ouverture des travaux, le Gouverneur de la région de Tillabéri M. Yayé Arouna et le maire de la Commune urbaine de Tillabéri M. Moussa Douma.

A l’ouverture des travaux, le président du Conseil Economique, Social et Culturel a remercié l’UNICEF qui a bien voulu accompagner le Niger sur cette thématique hautement symbolique. En effet, M. Mairou Malam Ligari a précisé que cette formation sur les Technologies de l’information et de la communication et particulièrement pour les jeunes filles est une démarche qui tient à cœur les autorités de la 7ème  République. «Dans ce 21ème siècle qui est un siècle numérique, le Gouvernement du Niger à l’instar de la communauté internationale, est conscient que l’usage des TIC est primordial dans tous les secteurs d’activité d’un pays. C’est pourquoi, ce projet qui vise entre autres à contribuer à la réparation de ces inégalités dans ce domaine et à faire de notre jeunesse féminine un véritable outil de développement vient à point nommé. C’est une belle initiative que nous avons le devoir et la responsabilité de soutenir et encourager» a déclaré le président du CESOC. 

M. Mairou Malam Ligari devait ensuite rappeler que selon le Partenariat Equals, fondé en 2016 par l’Union Internationale des Télécommunications (institution des Nations unies spécialisée dans les TIC), l’ONU Femmes, le Centre du commerce international et l’Université des Nations unies), qui vise à réduire la fracture numérique entre les hommes et les femmes et à combler le fossé d’ici 2030, la représentation des femmes et des filles demeure encore très faible dans les différents secteurs de l’emploi, de l’entrepreneuriat et de l’élaboration des politiques dans le domaine des TIC. A titre d’exemple, les données disponibles à ce jour estiment à 17%, la participation des femmes aux études en matière de technologies de l’information et de la communication.

S’agissant de l’engagement de son institution à parrainer ce projet, M. Mairou Malam Ligari a repris les propos du président de la République SE. Mohamed Bazoum lors du sommet de l’Union Africaine tenu à Niamey en novembre 2022 où il disait  «dans le domaine des sciences et des technologies de l’information, nous pouvons faire un pas de géant et rejoindre les acteurs internationaux en profitant de l’aubaine de la grande bascule digitale en cours. Il faut le faire à temps, sinon nous allons subir au lieu d’agir. Nous pouvons le faire, car dans le domaine des sciences et des technologies de l’information, nous sommes riches de la première des matières premières : la formidable quantité de cerveaux assoiffés de savoir de la jeunesse africaine. Il faut gérer et exploiter cette ressource en investissant massivement et qualitativement dans l’éducation, la formation et la recherche scientifique, spécialement dans les Technologies de l’information et de la communication. Nous vivons un moment historique. Le train de la transition digitale est à quai devant nous, ne le ratons pas, prenons-le avec détermination», cite le président du CESOC avant de réaffirmer sa volonté de soutenir le Président de la République dans son ambition pour un Niger émergeant.

Notons qu’au cours de cette formation, les bénéficiaires seront outillés dans le domaine des Tics notamment le community management, l’E-mailing, la gestion de WhatsApp business et le Facebook pour le développement d’une micro entreprise et la photographie professionnelle, les techniques de vente, etc. Cette session permettra également de développer la confiance en soi et la capacité des filles à valoriser leurs activités, à protéger leurs droits et à renforcer leur autonomisation. Abdoul-Aziz Ibrahim,  ONEP Tillabéri

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Suite aux attaques terroristes ayant endeuillé, le samedi 2 janvier dernier, les villages de Tchomabangou et de Zaroumadarey, dans le département de Ouallam, le Gouverneur de la Région de Tillabéri, M. Ibrahim TidjaniKatiela, a présidé, une rencontre d’échanges avec les différents partenaires intervenant dans la région, afin d’apporter une réponse urgente et adéquate à la situation des populations déplacées suite auxdites attaques.

En ouvrant la rencontre le gouverneur de la région, M. Ibrahim Tidjani Katiela a tout d’abord demandé de prononcer une fatiha pour le repos des âmes des disparus.Avant de rentrer dans le vif du sujet, le gouverneur de la région de Tillabéri tout en présentant ses vœux du nouvel an, a tenu à remercier les participants pour leur disponibilité à prendre part à la rencontre. Ce qui dénote,a-t-il fait remarquer, de l’intérêt qu’accordent ces derniers à la question. Ainsi après avoir rappelé ces tragiques événements de Tchomabangou et à Zaroumadarey, M. Ibrahim TidjaniKatiela a indiqué que cette rencontre d’échange est convoquée pour la recherche des voies et moyens pour venir en aide aux personnes déplacées qui en ont tellement besoin. «Comme vous avez l’habitude de le faire, nous vous demandons encore à soutenir cette population», a-t-il lancé aux représentants des partenaires.

Le gouverneur de la région a aussi rappelé aux participants que d’ores et déjà le gouvernement a pris d’importantes mesures pour sécuriser les populations de la zone de Tchomabangou et à Zaroumadarey. Pour rappel les lâches attaques se sont soldées par 100 morts et 25 personnes blessées. Aussi ce crime odieux a causé le déplacement des populations de ces 2 villages dont le nombre avoisinerait les 1500 ménages.

Tout en félicitant ces partenaires pour l’efficacité et la disponibilité dont ils font preuve dans leurs interventions, le 1er responsable de la région n’a pas manqué de demander à ces derniers de poursuivre leurs efforts d’accompagnement des autorités pour soutenir les populations déplacées et atteindre l’objectif du combat qu’elles mènent contre la COVID-19, deuxième point à l’agenda de la rencontre. En effet, la situation de la maladie à coronavirus prend une proportion inquiétante dans la région a laissé entendre le gouverneur Katiela. C’est pourquoi il a appelé au sens de responsabilité de tous et de chacun pour le respect des mesures barrières édictées par le gouvernement, seul gage pour prévenir cette maladie qui n’a pas encore de remède.

Dans leurs interventions, les participants ont tous d’abord salué cette initiative du gouverneur de la région. Ils ont ensuite, chacun dans son domaine d’intervention, réaffirmé leur détermination et leur engagement à accompagner le gouvernement dans ses efforts pour l’amélioration des conditions de vie des populations déplacées ainsi que pour la lutte contre la pandémie de la COVID 19. Au finish le gouverneur de la région s’est dit satisfait des conclusions issues de cette rencontre s‘échanges avec les partenaires.

Zakari Mamane, ONEP/Tillabéri

11 janvier 2021
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La région de Tillabéri a, sous le patronage de la Mairie de la commune rurale de Sakoira, célébré ce mardi 1er mars 2022 au Palais du 29 juillet de Niamey, la ‘’Journée de Tillabéri’’ sous le thème, ‘’La transformation de l’oignon en Gabou, une activité génératrice de revenus pour les femmes de Sakoira’’.

S’inscrivant dans le cadre de la 7ème Edition du Salon de l’agriculture, de l’hydraulique, de l’environnement et de l’élevage (Sahel- Niger 2022), cette journée vise à faire découvrir aux visiteurs, les potentiels artistique, culturel et productif de la région de Tillabéri. ‘’La région de Tillabéri est une région à forte potentialité agricole, vu la multitude de produit exposés dans les stands. Mais le produit phare cette année c’est l’oignon transformé en Gabou par les femmes de la commune rurale de Sakoira’’, a relevé le Secrétaire général adjoint de la région de Tillabéri, M. Boubacar Soumana.

‘’C’est une activité génératrice de revenus et Sakoira est une localité reconnue dans tout le pays et dans la sous-région pour la production de l’oignon ’’, a-t-il déclaré. M. Boubacar Soumana a fondé l’espoir que ces femmes puissent être aidées à rentabiliser leur activité. Le SG.A de la région de Tillabéri a enfin, au nom du Gouverneur empêché, remercié les invités présents à cette journée.

Selon la Mairesse de Sakoira, Mme. Moussa Aissa Alo Maiga, 90% des femmes de la commune rurale de Sakoira font la transformation de l’oignon en Gabou. ‘’C’est une activité rentable, a-t-elle soutenu’’, soulignant que les femmes productrices n’arrivent pas à bien vivre de leurs activités, vu la fuite des capitaux et la manière dont elles sont organisées’’. ‘’Elles effectuent un long processus de la préparation du terrain à la récolte et même jusqu’à la transformation et pourtant elles sont même endettées’’, a-t-elle ajouté. Cette activité doit, selon elle, faire rentrer au minimum près de 30 millions de FCFA, mais ces femmes ne gagnent rien. D’où un appel à l’endroit des partenaires pour solliciter leur aide.

La célébration de cette journée a été sanctionnée par une démonstration des femmes transformatrices de l’oignon en Gabou et une visite des stands des produits de la région.

Par Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP

Tillabéri/Visite du ministre de la Défense Nationale à Ouallam et à Tilloa : S'enquérir des conditions d'installation du bataillon engagé dans l'opération ''Dongo'' Le ministre de la Défense Nationale, M. Kalla Moutari, a effectué, vendredi dernier, une série de visites au centre du maintien de la paix des opérations intérieur et extérieur à Ouallam où sont formés les contingents militaires de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MUNISMA) et à Tilwa pour s’enquérir des conditions de mise en place du bataillon engagé dans l’opération ‘’Dongo’’ (Foudre en français). Il est allé constater de visu l’installation de la nouvelle opération ‘’Dongo’’ qui est menée dans la région de Tillabéri suite à un certain nombre de faits d’insécurité qui touchent dans la zone. Le ministre de la Défense Nationale était accompagné dans ce déplacement par le chef d'Etat-major des Armées, le général de corps d’armée, Seyni Garba, du Haut commandant de la gendarmerie nationale et celui de la Garde Nationale et des hauts cadres des Forces de Défense et de Sécurité.

Pour cette visite du genre, le ministre Kalla Moutari s’est d’abord rendu au centre de maintien de la paix des opérations intérieures et extérieures où se trouvent, en formation 850 hommes du contingent militaire de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MUNISMA). Après avoir reçu les honneurs militaires, le ministre de la Défense nationale et sa délégation ont suivi des explications sur le fonctionnement du centre. Il a également eu un long entretien avec l’Etat-major tactique de l’opération ‘’Dongo’’. Il faut préciser que, ce centre accueille depuis un mois, le 5ème contingent nigérien de la MUNISMA en formation avant son déploiement au Mali.

Tillaberi AbalaUne délégation de la Commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale s’est rendue le 9 juin dernier à Abala. Cette délégation avait pour mission de présenter les condoléances et la compassion du Président de l’Assemblée Nationale et de l'ensemble des députés aux familles endeuillées et aux forces de défense suite à l’attaque, le mercredi 31 mai dernier, des positions des FDS notamment la Garde et la Gendarmerie nationales par des bandits armés non identifiés.

Ainsi après un échange avec le Préfet du département d’Abala Monsieur Issaka Soumana en présence d’une équipe américaine en mission à Abala dans le cadre de la sécurité ; la délégation parlementaire conduite par l’honorable Hamma Assah, président de la Commission Défense et Sécurité qu’accompagnent les honorables Mohamed Elmoctar et Boubacar Oumarou ont rencontré les responsables de la Garde nationale et de la Gendarmerie nationale pour leur transmettre les condoléances émues du président de l’Assemblée Nationale. Rappelons que cet événement tragique s’est soldé par la mort de six éléments des forces de défense et de sécurité et des blessés.

Tirage au sort de la présentation et de l’ordre des candidats sur le bulletin unique pour le 2ème tour de l’élection présidentielle : Mohamed Bazoum en 1ère position et Mahamane Ousmane en 2ème
Suite à l’arrêt n°06/CCME du 30 Janvier 2021 rendu public le samedi 30 janvier 2021, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Me Issaka Souna a présidé le 31 janvier, la cérémonie de tirage au sort de la présentation et de l’ordre des candidats sur le bulletin unique dans le cadre de l’organisation du second tour de l’élection présidentielle. A l’issue du tirage, le représentant du candidat M. Mohamed Bazoum a tiré le chiffre 1, puis celui du candidat M. Mahamane Ousmane a tiré le chiffre 2. En conséquence les bulletins de vote seront imprimés dans l’ordre du tirage ainsi fait et certifié par un Huissier de Justice.

Rappelons que l’arrêt de la Cour Constitutionnelle rendu public le 30 janvier a constaté qu’aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue de suffrage au premier tour. Conformément, à l’arrêt, les candidats arrivés en tête de liste lors du premier tour sont Mohamed Bazoum avec 1.879.629 voix soit 39,30% des voix et Mahamane Ousmane avec 812.412 voix soit 16,98%. En conséquence, Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane sont les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle. C’est donc en application de cet arrêt que la CENI va devoir organiser, le 21 Févier prochain, le second tour avec les deux candidats arrivés en tête de liste.

Saisissant cette occasion, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante Me Issaka Souna a réitéré les félicitations de la CENI aux représentants des deux candidats à travers eux les candidats eux-mêmes. «Ils reflètent le choix d’une grande majorité des Nigériens», a-t-il dit, concernant les deux candidats.

Tout en souhaitant bonne campagne aux deux finalistes, le président de la CENI a promis que la Commission s’attèlera à organiser l’élection de la manière la plus transparente possible afin de départager les deux candidats retenus au second tour.

 Mamane Abdoulaye(onep)

02 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Dans l’allocution d’ouverture de cette cérémonie, le Médiateur de la République, a indiqué que l’union par le lien du mariage est une prescription constante, universelle et perpétuelle.

Il a ajouté que  le mariage est la principale institution sociale dans toutes les sphères de civilisation, et dans toutes les religions révélées ou non. «  Le mariage est donc une bénédiction certes bénéficiant de la protection divine, parce que d’inspiration religieuse, mais aussi à cause de cette fonction divine, il est encadré par le pouvoir temporel qui se doit de consacrer textuellement sa sacralité.  Si le mariage est sacré, les formes et modalités de son accomplissement doivent aussi correspondre à cette sacralité » a dit Me Ali Sirfi Maiga. Il a ajouté que le mariage est une union légitime entre l’homme et la femme et non entre l’homme et la fillette. D’ailleurs sur le plan religieux, a-t-il poursuivi, il est exigé des conditions de fond et de forme dont le consentement mais aussi des indications comme l’aptitude physique, le discernement, la maturité.  En somme, le mariage de la jeune fille avant une certaine maturité constitue en réalité le cauchemar des pouvoirs publics qui se doivent de multiplier les cadres de plaidoyer permettant d’endiguer avec droiture et sérénité ce grand problème social. 

Selon une étude de l’UNICEF datant de 2016, 75% de filles sont mariées avant leur 18ème anniversaire, 28% d’entre elles sont même devenues épouses avant l’âge de 16 ans. Pour le Médiateur de la République, une  année supplémentaire d’éducation pour les filles au niveau primaire réduit le mariage des enfants de 5,4% en même temps qu’elle réduit les grossesses précoces de 12,6%.  Il a souligné que  le mariage des enfants bafoue les textes de la république, mais aussi les instruments juridiques régionaux et universels de protection et de promotion des droits humains souscrits par notre pays.  « Le combat pour l’effectivité des droits de la personne n’a donc pas de prix, parce que dans notre société, l’infraction la plus commise demeure la violation des droits et les catégories de personnes les plus victimes sont les femmes et les enfants, particulièrement la jeune fille. Il est donc temps d’agir, il est temps d’arrêter. Exercer des violences sur les femmes constitue aussi une infraction que la société ne doit plus tolérer. Il nous faut travailler laborieusement pour extirper de nos mentalités et de nos mœurs, les pratiques qui consacrent la négation des valeurs, la négation de l’humanité qui avance » a dit Me Ali Sirfi Maiga.   Dans cet élan, a indiqué le Médiateur de la République,  il  faut un minimum de consensus et de compréhension en ce qui concerne l’encadrement juridique de la personnalité, plus précisément l’encadrement juridique relatif à la scolarisation de la jeune fille. « Notre atelier doit permettre de parachever ce chantier sur lequel travaillent ardemment l’Etat et ses partenaires. C’est le lieu de saluer le soutien technique, financier, et le travail qu’accomplit depuis plusieurs années l’Union Européenne. C’est aussi le lieu d’encourager et féliciter les leaders coutumiers et religieux qui ne cessent de sensibiliser leurs communautés sur le sens véritable de la famille et du mariage» a conclu Me Ali Sirfi Maiga.

 Oumarou Moussa(onep)

16 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Au détour d’un bref séjour à Diffa pour assister à l’ouverture officielle de la 43e édition du Sabre national, le président Mohamed Bazoum a regagné Zinder mercredi 2pour procéder à l’inauguration officielle d’une centrale thermique de 22 Mégawatts construite par la société mauritanienne Istihmar West Africa (IWA) et son partenaire turc Winenerji, dans le cadre d’un contrat de partenariat public-privé de type Built Own Operate and Transfer (BOOT). La cérémonie d’inauguration de l’ouvrage, qui a été marquée par une coupure du ruban et un démarrage test de la centrale, s’est déroulée en présence de Moulaye El Ardi, PDG de la société.

Les travaux de construction de cette nouvelle centrale ont été officiellement lancés le 3 août 2021 par le président Mohamed Bazoum, avec pour ambition d’améliorer quantitativement et qualitativement la desserte en énergie électrique de la région de Zinder et au-delà des localités des régions de Tahoua et de Maradi. Le coût global de l’opération se chiffre à quelque 14,4 milliards de francs CFA. Il s’agit là d’une promesse électorale forte du président Bazoum qui a pris l’engagement aux populations du Damagaram d’apporter une solution durable au problème d’accès à l’énergie électrique auquel ils étaient durement confrontés. Raison pour laquelle le gouverneur de Zinder, Laouali Amadou Madougou, a tenu à remercier vivement le président Bazoum au nom des populations qui accèdent désormais à une autonomie énergétique grâce à la réalisation de cette centrale, qui présente l’avantage de fonctionner avec plusieurs types de sources d’énergie : le carburant habituel, le gasoil, le fuel mais aussi le pétrole brut extrait du bloc d’Agadem. Ce qui lui confère une capacité de production exceptionnelle, selon le PDG d’Istihmar West Africa. Pour Ibrahim Yacoubou, ministre d’Etat, de l’Energie et des énergies renouvelables, à travers cette réalisation, c’est un souhait ardent du gouvernement qui se concrétise. ‘’La fourniture d’énergie électrique en quantité et en qualité à toutes les populations de notre pays constitue une des priorités du programme de la Renaissance Acte III sur la base duquel le peuple souverain vous a porté à la magistrature suprême de notre pays’’, a déclaré Yacouba à l’endroit du président Bazoum. Rappelant la stratégie national d’accès à l’électricité (SNAE) dont s’est doté le gouvernement dans le cadre sa politique énergétique, le ministre d’Etat a indiqué qu’elle vise à faire passer le taux d’électrification actuel de 20% à 80% à l’horizon 2035, avec un objectif intermédiaire de 40% en 2025.

‘’La réalisation de la présente centrale permet d’assurer un taux de couverture de 125% de la demande de la région de Zinder, en cas d’indisponibilité de la ligne d’interconnexion Katsina-Gazoua- Zinder. Ce qui garantit non seulement l’amélioration de la qualité du service fourni, mais aussi de secourir les régions de Maradi et de Tahoua’’, at- il assuré.

Mettant à profit son séjour à Zinder, le président Bazoum s’est rendu dans plusieurs autres localités de la région pour s’enquérir des problèmes auxquels sont confrontées les populations en vue de leur trouver ensemble des solutions. C’est ainsi qu’il s’est rendu à Mirriah, Matamèye, Kantché, etc., pour débattre de divers sujets comme l’école, la santé, la campagne agricole, la démographie, la migration, les conflits intercommunautaires, qui restent des préoccupations de l’heure dans notre pays. Nul besoin de rentrer dans les détails de ces sujets abordés, ce qu’on peut retenir de cette initiative du président Bazoum consistant à aller vers les populations à la base, c’est qu’elle est tranche radicalement d’avec le comportement de son prédécesseur, qui se contentait d’apprécier la vie des citoyens sur la base des informations qui lui sont remontées.

Le président Bazoum a visiblement décidé d’adopter le style du défunt président Kountché et c’est la meilleure façon, à notre sens, de toucher du doigt les réalités que vivent les populations à la base. Avant Zinder, l’on s’est rappelle qu’il s’était rendu à Diffa, à Maradi, à Tillabéri, à Dosso, dans le cadre de ses visites de proximité. Nous ne pouvons que l’encourager dans cette approche.

ADAM

 

Tournée de proximité du président du PNDS TARAYYA dans la région de Tahoua Une mobilisation exceptionnelle à Babban-Katami à l’honneur d’Elhadj Idi dit Idi ‘’Master’’ Le président candidat du PNDS Tarayya est en tournée à l’intérieur du pays depuis plusieurs s e m a i n e s . M o h a m e d Bazoum, le candidat officiel du parti, a entrepris cette tournée en profondeur pour prendre le pouls des militants de son parti en prélude aux élections présidentielles de 2020-2021 dont le 1er tour est prévu le 27 décembre prochain. Il a commencé par Tillabéri et Dosso. Il est présentement dans la région de Tahoua pour galvaniser ses troupes. Il est accompagné dans cette mission en profondeur par des militants qui mobilisent des foules. C’est une réalité qu’on ne peut nier. Parmi ceux-ci figure en bonne place Elhadj Idi dit Idi‘’Master’’, ce natif de Tahoua, qui a fait une démonstration de force à Babban-Katami, la semaine dernière, plus précisément le 23 juillet. A cette étape en effet, les militants et sympathisants du PNDS Tarayya sont sortis massivement pour écouter le message livré par leur candidat aux présidentielles. Une mobilisation gigantesque qui prouve, si besoin est, la popularité des opérateurs économiques dans la région de Tahoua.

Elhadj Idi dit Idi ‘’Master’’ à du monde à Tahoua en dépit des critiques dont il est victime depuis un certain temps sur les réseaux sociaux. Il en a fait la démonstration à Babban-Katami. C’est comme ça qu’il faut faire la politique au lieu de passer tout son temps sur les réseaux sociaux à insulter et dénigrer des gens qui ont des la valeurs et qui sont respectés chez eux.

Avec cette démonstration de force Elhadj Idi dit Idi ‘’Master’’ à Baban Katami on comprend maintenant pourquoi ce jeune opérateur économique se fait beaucoup d’ennemi sur les réseaux sociaux il a du monde derrière lui et ça ne plait pas à beaucoup des gens qui rêvent d’avoir les mêmes chances que lui sans faire autant d’efforts que lui car selon le témoignage des gens qui connaissent le parcours d’Idi il a beaucoup travaillé pour arriver là où il est aujourd’hui.

Tournée du chef de fil de l’opposition Hama Amadou : Une démonstration de force, de charisme et de popularité

Après Dosso, Maradi, c’est le tour du Sultanat du Damagaram et la cité de l’Aïr d’accueillir le Chef de fil de l’opposition M. Hama Amadou. En effet, Hama Amadou poursuit sa tourner de prise de contact avec ses militants, qu’il a entrepris, après le congrès de son investiture, pour la batail électoral 2020-2021. En ce sens, le chef de fil de l’opposition s’est successivement rendu, le samedi 31 octobre à Zinder et le dimanche 1er novembre à Agadez où, il a passé de moments de joie et de plaisir avec ses militants et amis politiques. Ainsi,  Hama Amadou continue de faire preuve de sérénité et une véritable démonstration de force, de charisme et de popularité à travers des mobilisations gigantesques.  

Une démonstration de force de charisme et de popularité  :

A Dosso où Hama Amadou a été investi candidat aux élections présidentielles. A Maradi où les militants ont promis de faire de Hama le Président de la République du Niger ou encore à Zinder, où la mobilisation des militants à effrayé le monde politique. A la cité de l’Aïr (Agadez) où les militants ont déjà remis symboliquement le sabre de la victoire à leur candidat.

Les événements parlent d’eux-mêmes. Partout où, le chef de fil de l’opposition est passé, ce sont des marées humaines qui se sont, illico presto, mobilisés pour réserver un accueil de ferveurs et chaleureux, à leur leader et sa délégation.    

A travers cette tournée de prise de contact, Hama Amadou vient de confirmer que son parti du MODEN FA LUMANA, est le Niger tout entier et non une localité donnée.
Aïssa Arbi

Tournée du chef de fil de l’opposition Hama Amadou : Une démonstration de force, de charisme et de popularité

Aïssa Arbi

Tournée du fils du président dans la région de Tahoua : Abba Issoufou travaille-t-il pour Bazoum ou contre Bazoum ?

 Manifestement soit Mohamed Bazoum se fiche pas mal des lois de ce pays, soit il est de mèche avec Issoufou Mahamadou et ses actes tendent à dire aux Nigériens qu’il est, lui, au dessus de la loi et que ce qui est décidé par le gouvernement ne s’applique pas à lui. Aussitôt que le gouvernant a pris la décision de proroger l’état d’urgence sanitaire de trois mois à compter du 10 octobre 2020 sur toute l’étendue du territoire national, le président et candidat du Pnds a fait connaître son programme de nouvelles visites de proximité. Du 8 au 18 octobre, il reprend sa campagne électorale dans la région de Zinder qu’il compte, à nouveau, sillonner de long en large, histoire peut-être, espère-t-il, d’anéantir l’impact du passage de Mahamane Ousmane, l’ancien président de la République et leader politique incontesté de cette région de l’Est du Niger. Réussira-t-il ? C’est peu probable, même à coups d’argent.

Ni un béni-oui-oui, ni un fairevaloir que Issoufou peut infantiliser

Dans cette nouvelle sortie sur le terrain, Mohamed Bazoum laisse penser trois choses. Premièrement, il est décidé, dans un jeu trouble d’Issoufou Mahamadou qu’on a du mal à cerner la motivation essentielle, à le braver. Cette hypothèse est d’autant crédible que ce nouveau programme de Bazoum a été publié sur les réseaux sociaux au lendemain de la décision du gouvernement de proroger l’état d’urgence sanitaire. À quoi rime cet état d’urgence sanitaire qui, note-t-on dans le camp de Bazoum, ne se justifie pas. Relancer ses visites de proximité est la meilleure façon pour le candidat du Pnds de montrer qu’il n’est ni un béni-oui-oui, ni un fairevaloir que Issoufou peut infantiliser. C’est un avis à ceux qui ont toujours nourri l’illusion que c’est juste un pantin pour Issoufou. Bazoum est un caïd e Issoufou le sait.

Soit ce n’est pas par défiance, c’est sans doute par manque d’assise populaire pour aider.

La deuxième hypothèse, c’est que Issoufou est de mèche avec Bazoum et la prorogation de l’état d’urgence sanitaire et la violation consécutive de la décision par Bazoum est un message fort pour confirmer que le président du Pnds reste et demeure celui qui a la caution et le soutien ferme du Président Issoufou. Jusqu’au bout. Dans cette optique, Bazoum gagne forcément puisqu’il peut rallier à sa cause tous ceux qui, dans son propre camp politique, rechignent à s’engager ouvertement et fermement dans le combat à ses côtés. Pour le moment, les grands barons du Pnds sont peu visibles aux côtés de Bazoum. Et si ce n’est pas par défiance, c’est sans doute par manque d’assise populaire pour aider.

Pour qui, en réalité, travaille Abba pour être pratiquement si seul à faire la même chose que Bazoum.

Dans la troisième hypothèse, c’est que Bazoum n’est qu’un simple cheval de Troie et que le véritable joker n’est pas encore connu. On note à ce propos que Sani Issoufou Mahamadou dit Abba, le fils et directeur de Cabinet de son père, est en pleine tournée, lui aussi, dans la région de Tahoua. Après avoir essuyé quelques déceptions, il est, selon nos sources, reparti sur le terrain qu’il va parcourir, village par village. Travaillet- il pour Bazoum ou pour qui ? On note que Abba Issoufou est le seul qui est aussi engagé pour mener une campagne dans la région de Tahoua. Pourquoi, entre temps, Hassoumi Massoudou et Pierre Foumakoye Gado ne sont-ils pas dans la région de Dosso ? Pourquoi Alkache Alhada n’est pas dans la région du Tagazar ?

Pourquoi Kalla Hankouraou et Kalla Moutari ne sont pas en train de parcourir la région de Maradi pour le compte de Bazoum ? Pour le moment, il n’y a pas que la région de Tahoua et Abba Issoufou qui sont en vue. Et c’est tellement gros que l’on se demande pour qui, en réalité, travaille Abba pour être pratiquement si seul à faire la même chose que Bazoum.

L’article 137, une voie qui peut favoriser la mise en selle d’un candidat non programmé à l’avance.

Selon certaines sources politiques, il y a d’autant à s’interroger que l’article 167 du Code électoral laisse penser à toutes les éventualités. Cet article, assez insolite de l’avis de nombreux Nigériens, souligne en son alinéa 4, que « en cas de décès, d’inaptitude physique et/ou mentale médicalement attestée ou de constatation de l’inéligibilité d’un candidat intervenue au cours de la campagne électorale, le parti ou le groupement de partis politiques qui l’a présenté, peut le remplacer par un nouveau candidat dont le dossier est directement déposé à la Cour constitutionnelle qui statue ». Une voie qui peut favoriser la mise en selle d’un candidat non programmé à l’avance. Une voie qui ofrre surtout un pouvoir exceptionnel à la Cour constitutionnelle, de disqualifier en cours de campagne un candidat gênant. Dans le cas du Pnds et du pouvoir en place, les éventualités sont connues. Vont-elle se vérifier ? Il reste un peu plus de deux mois pour connaître la réponse.

YAOU

Le ministre de l’Education nationale, Pr Ibrahim Natatou a effectué du 26 au 29 avril 2023, une visite des chantiers de construction de classes dans la région de Dosso. Au total, la région de Dosso a bénéficié pour cette première phase de 259 classes dont 44 pour le fonds commun et 255 en modèles alternatifs.

L’objectif de ce déplacement du ministre de l’Education Nationale qui se poursuivra dans les régions de Tahoua et Maradi est de voir sur le terrain l’exécution des grands chantiers et surtout les grandes réformes engagées par le gouvernement par rapport à l’éducation nationale et superviser la construction des 2331 classes engagée en 2022 sur le budget national, pour que d’ici les grandes vacances ces chantiers soient officiellement réceptionnés dans toutes les régions. L’ambition du gouvernement par rapport à 2023, est de lancer une autre vague de 4.000 classes sur le budget national.

L’initiative «Zéro classe paillote au Niger» a commencé par la définition d’un plan de résorption du stock des salles de classes en paillote. Ce plan consiste à construire 6.000 salles de classes par an pendant 6 ans tous financements confondus (budget national et PTF). Au cours de cette visite, Pr Ibrahim Natatou rencontrera le corps enseignant en vue d’échanger sur les grandes réformes dont l’une est sans contexte la construction des internats pour jeunes filles. Ainsi, sur les 100 prévus, 50 ont leur financement acquis grâce à la BADEA, 13 centres s’y ajoutent grâce à des fonds privés déjà acquis. L’internat de Kellé dans la région de Zinder est déjà opérationnel, un autre dont les travaux sont achevés à Moujia dans la région de Tahoua  et 5 autres en cours de réalisation dans les différentes régions du pays.

Avec les contractuels, il s’agira de vérifier l’effectivité de leur présence mais surtout de traiter de l’évaluation qui est en préparation. Il y a aussi la question du taux d’exécution des cours sur le terrain.  A Koddo dans le département de Boboye où il a été accueilli le mercredi 26 avril par le gouverneur de la région de Dosso, M. Albachir Aboubacar, le ministre a visité le CEG où 6 classes sont en chantier. A Birni N’Gaouré seconde étape, le ministre de l’Education nationale et la délégation qui l’accompagne ont visité l’école Médersa où 6 classes sont en chantier, l’école Birni quartier avec 9 classes en construction et l’école Médersa 2 avec un chantier de 3 classes.

Dans le département de Gaya, la délégation ministérielle a visité le CEG de Koté- Koté où 3 classes sont en chantier. Dans la ville de Gaya, le ministre de l’Education nationale a visité 5 classes en phase de réception. La visite s’est poursuivie à l’école primaire Dossado où 9 classes sont en chantier. La dernière visite a conduit la délégation ministérielle à l’école primaire Balley -Koira où une classe a été construite sur fonds propre de la mairie.

Dans tous les établissements visités, le ministre de l’Education nationale s’est réjoui du niveau d’exécution du programme. Pr Ibrahim Natatou a encouragé et félicité les enseignants pour leur sens de responsabilité. Sur le plan des infrastructures, le taux d’exécution des travaux est de l’ordre de 80% avec l’espoir de finaliser ces travaux dans un bref délai afin que ces actions cadrent avec le programme du gouvernement à savoir «Zéro classe en paillote». Le ministre de l’éducation nationale a effectué une série de visites des établissements scolaires dans le département de Dogondoutchi ainsi que dans la commune urbaine de Dosso.

Mahamane Amadou  ONEP/Dosso

Source : http://lesahel.org/

 

z Depuis le temps qu’il l’a commencée, le candidat du PNDS, président du PNDS et ministre de l’Intérieur et donc des élections, et ce malgré toute l’indignation de l’opinion nationale, n’a daigné mettre un terme à sa campagne électorale déguisée, ouverte avant l’heure, mais déclinée officiellement sous le fallacieux prétexte d’une prise de contact avec les militants du parti. Bazoum est trop pressé et il pense peut-être que profitant de sa position, et agissant avant les autres sur le terrain, pendant que la campagne sur ses origines s’est estompée sans être pour autant tue, il peut mettre les chances de son côté. Il connait peut-être mal l’électorat nigérien qui a compris depuis quelques années que les comptes se règlent dans un isoloir, seul en face de sa conscience et de son Dieu, non dans une foule de curieux attirés comme troupeau de panurge par l’événementiel, par le faste des manifestations, même sans y croire. Il a du reste eu la preuve depuis l’étape de Dogondoutchi et de Dantchandou où, avant même de quitter ses hôtes, des vidéos de ses interventions avaient fait le tour du monde, via les réseaux sociaux, un boulet qu’il a à ses pieds de présidentiable que ses discours peu soignés contrarient davantage. Bazoum communique mal. C’est lui qui pouvait savoir avant un juge, serti de ses diplômes en philosophie, qu’un accusé ne pouvait pas s’en sortir et que le Niger, ait des « officiers ethnicistes ». Il devrait avoir compris, quand les foules qui lui donnaient des fiertés immenses étaient composés de curieux non de militants, que ceux qui venaient en spectateurs étaient nombreux à se fondre dans son monde, non pour faire sa promotion, mais pour juger sur pièce de sa capacité. à communiquer finement dans les foules, étant entendu que l’on lui reproche surtout de savoir faire des gaffes chaque fois qu’il parle et s’adresse aux Nigériens. Et ils n’ont pas eu tort d’aller pêcher les paroles du philosophe.

L’étape de Dantchandou et tout le reste qui suivra, donnent au candidat en campagne, sans doute dans le subconscient, l’illusion qu’il marche sur des territoires du Moden Fa Lumana – sa bête noire – pour se réjouir à chaque étape dans ses discours, sans pouvoir les nommer ni les montrer, de « ces nombreuses adhésions » au parti rose qui serait dans son entendement, la destination privilégiée des migrants politiques de la dernière saison. Peut-être, devrait-il déchanter quand les cloches sonneront et que tous les poids lourds, notamment Seyni Oumarou, Mamane Ousmane, Hama Amadou, Ibrahim Yacoubou, Albadé Abouba, Ladan Tchana investiront l’arène pour exhiber leurs muscles pour comprendre, le sortant de ses illusions, qu’on ne peut se décréter champion sans faire ses preuves sur le ring. Et on peut lui promettre que le combat politique sera âpre en 2020-2021. Forcément.

A Dantchandou donc, le nouveau fief de Bazoum Mohamed, la fête ne fut pas belle. Nonobstant la foule qui semblait lui donner quelques fiertés, sans doute que dans ses lucidités, il a pu comprendre que ceux qui l’invitaient pour lui faire la révélation de l’aura de son parti dans cette entité, l’auraient grugé. Il y avait dans la foule des signes qui ne trompent pas. Dantchandou n’est pas une terre conquise par le conquérant Bazoum qui, curieusement – et c’est lui qui le dit partout – c’est seulement maintenant qu’il aspire à diriger le pays, alors qu’il est resté président du parti pendant des années, qu’il se résout à aller à la rencontre des militants car dirat- il, « Je ne les connais pas, ils ne me connaissent ». Drôle de leader et de candidat… Une “présidentialité” se prépare-t-elle à deux pas d’une échéance ? Mais le philosophe connait sans doute cet adage du terroir qui dit qu’ « on ne dresse pas un chien le jour de battue… ».

Au milieu de sa foule, c’est comme si Bazoum avait l’esprit partagé, ne pouvant se concentrer sur son speech pour dire à « ses » militants la bonne parole qu’il est venue leur prêcher. Mais de bonnes paroles, il n’en avait aucune : partout où il est passé, il a enregistré des doléances qu’il promet de transmettre à qui de droit, au président Issoufou oubliant que c’est le candidat qui se vend dans le peuple pour lui montrer qu’il est un homme d’actions, non un facteur pour convoyer des messages et des doléances à un président en fin de mandat. A-t-il peur de prendre des engagements, pour se cacher derrière son mentor, celui à qui il doit sa candidature controversée dans le parti ? Ce qui ne convainc pas à l’intérieur, peut-il d’ailleurs convaincre à l’extérieur du parti pour fédérer l’électorat nigérien ?

Hama Amadou est toujours là…

L’on sait à quel point les socialistes craignent Hama Amadou et le connaissant, lui ses ruses, lui et sa popularité dans le pays, ils sont arrivés à comprendre que si chacun devait aller de ses forces et de ses chances dans la compétition, rien ne pourra lui obstruer la voie et qu’il n’y a de solution pour s’éviter de l’affronter que de l’en empêcher pour contrarier son destin politique, que d’user, s’il le faut, de moyens non catholiques telles que cette accusation ubuesque et cette condamnation programmée et télécommandée à laquelle fait écho un code électoral, taillée sur mesure. Dans quel pays, dans quelle démocratie et dans quel Etat de droit peut-on condamner sans apporter une preuve de ses accusations ? Le Gondwana nigérien a sans doute le secret et plus qu’un autre, le sieur Bazoum qui tranche avant la justice, lui qui en plus sait régler des comptes comme il en fait la révélation aux leaders de la société civile envoyés en « pèlerinage » dans le goulag de la Renaissance sans pour autant tuer en eux leurs convictions et leur engagement.

Comment peut-on comprendre cette fixation maladive sur Hama Amadou qu’une composante de la classe politique poursuit depuis le Tazartché, sans s’en lasser et sans jamais, pour autant, atteindre le but visé ? Est-ce franchement de la politique que de rester à se liguer contre un homme sans qu’on ne comprenne les motivations d’un tel acharnement, à agir ainsi, sous la paranoïa qu’inspire à des hommes un adversaire aussi tenace que sportif pour résister à tant de mains inassouvies qui étranglent ? Pourtant, l’homme ne le mérite pas car à qui, d’entre tous, n’a-til pas fait le bien n’exigeant en retour rien d’autre qu’une part d’humanité chez des bêtes politiques qui ne savent pas retrouver en eux-mêmes leur humanité perdue ? Certains lui doivent plus en amitié, depuis une enfance, mais trahissant pour contenter un ventre insatiable, oubliant qu’une dignité compte bien plus que le bien matériel de ce monde ici-bas.

En tout cas, alors que Hama Amadou n’est même pas dans le pays, Bazoum Mohamed, ce jour à Dantchandou, pouvait le voir si ce n’est magiquement, au moins à travers cette foule dans les yeux desquels, l’âme du leader en exil et son amitié frétillent, toujours vivantes et réelles. Et bien d’observateurs se demandent comment le candidat du PNDS a pu faire ce lapsus ? Qu’a-t-il vu dans cette foule pour perdre son sangfroid, pour se perdre et montrer ainsi tout son désarroi ? Est-il compréhensible et raisonnable, que dans un tel cadre, il puisse faire une telle confusion même lorsqu’il dit qu’on ne le connait pas et qu’il ne connait pas les militants pour ne pas savoir que Hama Amadou n’est pas là, dans sa foule ? Il peut sans doute se tromper de tout mais jamais à croire que Hama Amadou puisse être son militant qui lui traduit son discours quand lui est incapable de parler la langue locale. La bourde inattendue et surréelle a tout de suite fait le tour du monde, commentée, passant en boucle sur les réseaux sociaux.

Comment peut-on être si obnubilé par l’image d’un homme à ne plus savoir se faire confiance, comme si elle devait hanter l’esprit de ses adversaires, leurs rêves, leur sommeil, leur repos ? De quoi a-t-on peur en cet homme pour être si craint, présent en tout pour le voir finalement partout, même dans l’absence ? Hama, doit-il s’estimer heureux même dans les injustices et les méchancetés qui le visent pour pardonner à ses bourreaux les rancoeurs de leur foi vicié ? On comprend alors pourquoi le régime aura tout fait pour le sortir du pays, car convaincu que par sa capacité de mobilisation et ses discours très écoutés, dans son rôle d’opposant et de chef de file de l’Institution Opposition, il peut troubler leur sommeil, il peut réveiller un peuple léthargique. Qu’il soit hors du pays n’est plus qu’une aubaine ! On aura compris à quel point le président du Moden Fa Lumana dérange tant. Comment, malgré son absence, l’on semble au Guriland vivre toujours sous le poids stressant de sa personnalité on ne peut plus influente ?

Encore une fois, tranquillisez-vous, Hama Amadou n’était pas là, en face de vous, mais certainement en face de votre conscience qui ne saurait se défaire de son image.

Mais ce pays est quand même aussi le sien. Il ne saurait rester longtemps encore à l’extérieur. Il arrive, a-t-il prévenu, depuis la rencontre d’Accra... Le destin dépend du Créateur, non des mortels.

05 novembre 2019
Publié le 23 octobre
Source : Le Monde d'Aujourd'hui

Dans un pays pauvre comme le Niger, de telles pratiques doivent cesser. Pour ce faire, il revient au Président de la République de réfléchir mille fois avant de se décider à effectuer une sortie en région. Surtout, il doit d’abord s’appesantir sur la pertinence des enjeux qui le font sortir. Pour exemple, la toute dernière sortie du Président Bazoum dans la région de Tahoua ne nous semble reposer sur aucune préoccupation concrète…. Notre peuple a faim et il subit de plein fouet le martyr du terrorisme.

Les visites d’un Président de la République sont très onéreuses du fait qu’il draine toujours derrière lui une importante délégation et en région, elles suscitent une grande mobilisation du budget communautaire. Ce sont des réalités que le commun des mortels a du mal à appréhender tant elles sont subtiles, noyées par la communication en amont, pendant et en aval sur l’événement. Voyezvous, presque tous les services de la présidence se mettent en action pour préparer une sortie du Président. En premier, le protocole qui doit établir la liste de l’équipe accompagnante qui comporte deux composantes : les officiels et les cadres administratifs et le personnel de sécurité. Sur la base de cette liste établie, le service financier effectue ses calculs et attribue à chacun sa prise en charge ; qu’elle soit payée en avance, pendant le périple ou au retour, la prise en charge concerne toute personne qui effectue le déplacement avec le Président. Dans ce groupe, il faut compter les chauffeurs et autres maintenanciers ; c’est dire que le garage présidentiel est aussi concerné par le partage de la manne. Les véhicules sont révisés et apprêtés et les chauffeurs répertoriés sur une liste qui elle aussi sera traitée par les services financiers. L’occasion est alors toute trouvée pour les fausses factures. C’est très certainement de ce genre d’opportunités qui ont permis à Ibou Karadjé et ses acolytes de saccager plus de huit milliards de francs. Sur la question de prise en charge, le Président de la République lui-même est concerné. Eh oui ; le patron aussi a son perdiems qui s’aligne sur le nombre de jours de la sortie, au même titre que les autres membres de la délégation.

Comme mentionné plus haut, les sorties du Président de la République sont aussi des occasions qui saccagent les budgets communautaires. Certes, il y a des élus locaux, députés et conseillers municipaux qui mettent la main à la poche pour la préparation de l’accueil du Président de la République. Il s’agit pour eux de justifier les avantages mirobolants dont ils bénéficient, que ce soit à l’Assemblée Nationale ou dans les communes. Ils marquent ainsi des points quant à la stratégie de rapprochement ou de fidélisation des militants. Du reste, n’est-ce pas la fonction politique de l’élu que de participation aux activités que financent le parti ? Ces efforts déployés par les élus locaux sont accompagnés par ceux de certaines bonnes volontés, des commerçants surtout, qui se plaisent à investir pour la formation politique. Pour eux, il s’agit de témoigner leur gratitude au parti qui leur facilite l’obtention des marchés ; ce sont les privilégiés qui reçoivent des marchés de gré à gré ou des facilitations complices quant à l’obtention d’un appel d’offres. Personne n’est innocent et c’est la réponse du berger à la bergère. D’ailleurs, si les élus locaux ou les commerçants rechignent à participer, il y a des maires et des préfets zélés qui n’hésitent pas à les rappeler à l’ordre ; et le plus souvent ça marche car sentant la menace implicite, le concerné s’empresse de réagir à la hauteur ou au-delà de ce qui lui a été demandé ; des fois, les administrateurs les plus véreux formule des requêtes écrites dans lesquelles la contribution est définie en une valeur concrète. Toujours dans leur machiavélisme, certains administrateurs adressent des requêtes en bonne et due forme à certaines sociétés privées. Aucune n’est épargnée, surtout celles qui disposent d’une santé financière plausible. C’est le cas de compagnies de communication qui s’exécutent sans coup férir. Celles qui se rétractent auront la visite méchante et systématique du service des impôts. La complicité est tacite et efficace.

Ce qui précède plus haut relève de la mobilisation des ressources privées au niveau communautaire pour le financement de l’accueil du Président. Le volet qui suit cette fois-ci relève du public. Tout d’abord, les tout premiers budgets sollicités sont ceux de la mairie et de la préfecture. Les caisses de ces deux services sont les toutes premières à être sollicitées. La mobilisation des fonds d’accueil par ces structures est systématique et inconditionnelle. Elle s’accompagne de celle des autres services communaux et départementaux relevant de la commune. De la douane, à la police, la gendarmerie, le juteux service des impôts, tous sont concernés.

Ainsi, toute cette manne est réunie et mise à la disposition de la commune chargée de l’accueil. Ce qui se passe au niveau de la Commune est représentatif des pratiques au niveau supérieur. Cela se passe exactement de la même façon au Niveau du Gouvernorat et de la Mairie régionale. Ces deux maillons fonctionnent exactement de la même façon qu’au niveau commune. En somme, on assiste à de véritables raquettes à travers lesquelles on rançonne à fond les contribuables. Les sommes réunies vont ainsi largement au-delà des besoins du budget établi. Où va le reste, Dieu seul le sait ; lui et peutêtre certains administrateurs communaux qui acceptent de jeter des miettes à leurs collaborateurs immédiats ; histoire de leur clouer le bec. Comme on le voit, quand le Président se déplacent dans une région, cela offre des occasions en or de dilapidation des ressources du budget régional. Les acteurs privés qui subissent la pression de l’administration sont aussi durement éprouvés par ce phénomène. Dans un pays pauvre comme le Niger, de telles pratiques doivent cesser. Pour ce faire, il revient au Président de la République de réfléchir mille fois avant de se décider à effectuer une sortie en région. Surtout, il doit d’abord s’appesantir sur la pertinence des enjeux qui le font sortir. Pour exemple, la toute dernière sortie du Président Bazoum dans la région de Tahoua ne nous semble reposer sur aucune préoccupation concrète. Certes, le Président Bazoum est aujourd’hui sur une démarche populiste, impulsé qu’il est par la politique du culte de personnalité de l’ex président Issoufou Mahamadou. Tahoua reste certes la zone de prédilection du PNDS Tarraya ; il faut alors la visiter de temps à autre, histoire de prouver aux électeurs que l’on est avec eux. Toute occasion est alors mise à profit pour ces sorties qui donnent l’occasion aux individus indélicats de rançonner d’innocentes sociétés. Un tronçon de route à inaugurer, un pont ou une activité quelconque en direction des populations est toujours un alibi pour sortir. Pour nous, cette dernière sortie du Président Bazoum ne se justifie absolument pas. Il a certes besoin de consolider les acquis du parti dans cette région en termes de fidélisation des électeurs. Cependant, nous sommes encore loin des échéances électorales. De plus, nos populations souffrent aujourd’hui énormément du déficit céréalier consécutif à la mauvaise campagne agricole. Ce dont elles ont besoin n’est nullement le visage du Président Bazoum Mohamed ; moins encore de discours de lamentations sur leur sort. Ces populations n’ont pas besoin que l’on vienne à chaque instant leur indiquer du doigt les maigres réalisations qui leur ont été faites. C’est comme celui qui change un cadeau fait à une personne ; même aux yeux de Dieu, cette action n’a plus aucune valeur.

Ceci dit, à chaque fois qu’il a l’intention de sortir pour l’intérieur du pays, le Président de la République doit peser le pour et le contre. Nous sommes persuadés que l’argent mobilisé pour cette sortie pourrait résoudre d’énormes préoccupations qui éprouvent durement le peuple qui a été convié pour son accueil. Là aussi, vous devez le savoir. Quand le président se déplace, c’est un véritable budget qui est conçu pour le transport et même l’hébergement des populations vivant dans les villages de la commune. Ce sont des centaines de délégations qui arrivent dans le chef-lieu de la Commune pour attendre l’arrivée du Président qui ne se hasarde pas dans les petits villages. Et l’on claironne que le Président a rendu visite aux populations de tel village alors même que ce sont ces villages qui se déplacent vers la commune pour aller rendre visite au Président. Chaque village se déplace à ses frais, renforcés par ceux dilapidés au niveau du Gouvernorat, du Département ou de la Commune. Le pauvre, toujours lui encore au centre d’une exploitation qui ne dit pas son nom. Décidément, si Dieu ne se penche pas sur le sort du pauvre citoyen Nigérien, personne ne le fera. En tout cas pas nos politiciens véreux qui créent chaque jour des subterfuges pour saccager les maigres ressources de l’Etat au détriment du contribuable.

Kaillo

Trafic d’influence dans le cadre de Hadj 2017 Le PDG de Max Air aurait-il été à Dandaji pour remercier Issoufou ?Le Nigérian Tahirou Mangal, PDG de Max Air, se serait-il rendu à Dandadji, le dimanche 20 août 2017, juste quelques heures après l’arrivée du Président Issoufou dans son village natal ? C’est ce que nous ont confié des sources généralement bien informées, qui pré- cisent que l’homme d’affaires nigérian se serait rendu à Dandadji pour remercier le chef de l’Etat nigérien du service rendu à sa compagnie de transport aérien. Bien que ne disposant pas de slots en Arabie Saoudite, Max Air se serait vue confier la totalité du transport des pèlerins du Hadj 2017. Un beau cadeau à Mangal et à son représentant légal, Boukary Sani Zilly qui, on se rappelle, a fait la gueule l’année dernière, allant jusqu’à accuser l’ancien hautcommissaire au Hadj d’avoir orchestré l’élimination de Max Air.

Niger Airways, qui sert de couverture à Tahirou Mangal pour faire main basse sur le transport des pèlerins nigériens serait, en réalité, une société sortie des flancs de Max Air par le truchement d’hommes de main comme Zilly. Génial puisque, grâce à Niger Airways, Mangal peut garder la haute main sur ce trafic qui génère d’énormes dividendes.

Trahison politique : le PNDS poignarde le MNSD dans le dosL’information vient du président du FRDDR, Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la Ré- publique, Amadou Ali Djibo dit Max. dimanche dernier, lors d’une conférence de presse, le patron de la coalition de l’opposition a déclaré ceci : « parait-il que dans les négociations souterraines, une place aurait été concédée à un des grands partis (alliés) qui, hier, s’est rendu compte qu’il est floué. Parce qu’on lui a proposé la vice-présidence et il ne l’a pas eu. Donc la trahison commence déjà dans la répartition des postes au niveau, déjà, de la vice-présidence donc il n’est pas garanti qu’au niveau des trois (ndlr, représentants de la majorité) il puisse avoir un (1). »

Même si Max n’a pas nommé le parti de Seïni Oumarou, il suffit de recouper cette info avec le refus du pouvoir d’accorder la vice-présidence de la CENI au Dr Amadou Boubacar Hassane pour comprendre qu’il s’agit bel et bien du MNSD-Nassara.

La question est : la majorité peut-elle ignorer les instructions du Président Issoufou si celui-ci demandait de « remettre » la vice-présidence de la CENI à son allié Seïni ? Impossible ! Au stade actuel des choses nul, dans les entrailles du PNDS-Tarayya, ne peut oser braver les directives du président de la République, s’il les donnait, évidemment. De-là, il est aisé de déduire que Seïni Oumarou est floué par Issoufou Mahamadou dont il est le Haut représentant. Finalement, donc, le président de la République ne veut pas se faire « hautement » représenter en matière électorale par son Haut représentant. Là, il préfère de loin de la haute représentation des militants de son parti, le PNDS-Tarayya. On ne sait jamais, histoire d’alliance politique au Niger, ça change de direction autant que le vent.

Bazoum Assemblee Nat 14 10 17Il n’y a pas mieux que le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Religieuses et Coutumières en charge de la gestion des collectivités territoriales pour apporter l’éclairage nécessaire à la question du transfert des compétences et des ressources aux entités décentralisées, objet ces derniers temps de polémiques. Comme quoi l’honorable député Hama Assah du groupe parlementaire « Les Patriotes » a eu la bonne question d’actualité.  

Le samedi 14 octobre 2017, 6 ministres avaient fait le déplacement à l’hémicycle pour apporter des éclaircissements sur des questions les concernant. Parmi eux, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Religieuses et Coutumières, Mohamed Bazoum. Il s’agit pour ce denier de répondre à une interpellation du député Hama Assah. Ce dernier a exprimé sa préoccupation en ces termes : « Quelles sont les responsabilités qui incombent désormais aux communes et aux régions en matière d’éducation, de santé, d’hydraulique et d’environnement ? Et quelles sont les dispositions qui ont été prises pour assurer le transfert effectif des ressources financières, matérielles et humaines nécessaires pour que ces collectivités puissent véritablement accomplir les missions de développement qui leur seront désormais dévolues en la matière ? ».

Ces derniers jours, et depuis que l’an cien militant du Moden-Fa Lumana a fait le choix du Pnds-Tarayya–toute chose dont il a le droit par ailleurs que de commentaires, que d’interventions désobligeantes que l’on peut entendre, polluant les réseaux sociaux ces jours-ci et ce de la part d’hommes qui pouvaient vite oublier leurs récentes amitiés dont ont eu raison les aléas politiques, l’intolérance et un égoïsme ruineux. En fait, on pouvait penser que l’homme ait pu comprendre qu’il n’avait plus de place dans le parti de Hama Amadou et qu’il prenait pour lui la bonne solution en allant dans le parti de son choix mais pour autant, cela pouvait-il mériter les démesures qu’on a entendues, les insanités débitées pour justifier ce que rien, raisonnablement, ne saurait défendre. «On ne peut vomir jusqu’à ses intestins », conseille un adage. Sur ce plan, on peut même entendre des militants du parti qui ont la gentillesse de lui souhaiter bon voyage pour cette migration politique lui faire quelques remontrances par rapport ce qu’il a pu dire et qui, venant d’un homme de sa trempe, pouvait effrayer et faire douter de sa sincérité. Mais sans doute qu’il aurait pu prendre conseil auprès des premiers migrants, ceux qui l’ont devancé alors que l’empire rose baignait dans le confort d’un pays que les socialistes n’avaient pas encore totalement pillé, ruiné. Peut-il entendre les rancoeurs de ces hommes et de ces femmes partis pour des récoltes devenues infructueuses sur une terre saccagée, rêvant d’un retour difficile ? Mais, bon c’est son affaire… Passons.

Par-delà les divergences grandir pour sortir de l’enfance

Partir lorsqu’on a ses raisons, n’a rien d’anormal et les uns et les autres peuvent comprendre et tolérer le choix qu’on se serait fait, quitte à assumer jusqu’au bout pour ne pas vivre des remords de ses imprudences. Issoufou Issaka n’a pas gobé que le parti le fasse remplacer par un autre à la tête du groupe parlementaire sachant même qu’il n’a pas les talents d’orateur et toute la fougue qu’il faut pour cette responsabilité politique et il en a donné les preuves. Mais lui est allé trouver des raisons trop subjectives qui ne sauraient être portées pour défendre une cause qui ruine sa réputation et cela venant de la part d’un intellectuel de son envergue. Au nom de quelle loi, lui avait alors remplacé Soumana Sanda à une place que ce dernier avait pourtant gardée avec dignité et une compétence avérée, unanimement saluée ? Tous les Nigériens avaient baissé la tête en entendant ce raisonnement saugrenu, humiliant, quelque peu puérile avancé pour exalter la pitié de ceux qui l’écoutaient en opposant artificiellement des composantes sociologiques du terroir. C’est dangereux. Peu responsable. Mais ces propos déplacés permettaient de connaitre un peu l’homme. Il est donc inutile d’entendre ce qu’on peut entendre ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Comme dirait un autre, ce n’est pas la peine. Mais si des militants déçus de la décision d’un homme dont ils ont cru au leadership, c’est qu’ils auraient aimé le voir à une certaine hauteur tant par ses actes que par ses paroles. Ils ne peuvent d’ailleurs lui en vouloir, car ceux-ci peuvent quand même comprendre qu’en quittant leur parti, sans tambour ni trompette, mieux qu’un Noma, peut-être aussi qu’il leur fait un grand bien. Le divorce, dans certains mariages qui se gâtent, est sans doute la meilleure décision. Mais il faut faire attention. La politique de la terre brûlée en politique n’est jamais la meilleure des solutions que l’on peut envisager pour traduire ses déceptions et ses colères mal maitrisées. Aussi, lorsqu’on prétend à une certaine stature, il faut savoir raison gardée, pour éviter de verser dans la délation, pataugeant dans les égouts pour faire étalage de son venin comme si le déverser sur un autre pouvait guérir d’un mal. Tout au plus, l’on se rend compte par pareil comportement qu’on est incapable d’élévation, de maîtrise de soi. Or en politique, on n’agit ni ne prend une décision dans la douleur, sous la colère au risque de le regretter très vite. On s’apaise d’abord. Soumana Sanda l’a compris. Alors qu’une vaste campagne le visait, il est resté, dans la certitude de ce qu’il faut aux côtés de Hama Amadou dans le parti, stoïque pour endurer la médisance. Aujourd’hui il s’en est sorti grandi. L’histoire lui donne raison. Son endurance et sa patience lui rendent l’estime des militants du parti. L’homme, humble et courtois, affable et généreux, sociable et capable d’écoute, a toutes les qualités d’un leader, toute la force morale d’un combattant, tout le tact d’un responsable. On peut continuer à le jalouser. Les hommes, naturellement, ont très souvent souffert des talents des autres qu’ils envient. Ainsi, dans ses confidences nuitamment faites et que les médias sociaux ont propagés, on peut comprendre l’amertume qui ravage un homme qui a à tout reprendre dans un combat, sans doute aussi, dans une carrière qui pourrait bien, hélas, se plomber aujourd’hui par ses imprudences.

Un homme douloureux…

Issoufou Issaka s’est confié à des militants du parti. Il leur avait dit tout ce qu’il avait sur le coeur. Mais il n’a pas toujours dit la vérité. Il lui fallait bricoler un discours qui tienne pour soutenir son projet de migration, sa défection qui pourrait guérir le parti d’une gangrène. Pour partir, avait-il besoin de justification ? De vouloir salir un autre ? Ses interlocuteurs, même s’ils peuvent ne pas être des ingénieurs, avaient compris la manipulation. Ils comprenaient surtout qu’ils avaient devant eux un homme désorienté, un homme qui se sait perdu car jamais, il ne pourra trouver ailleurs, la place que le Moden-Fa Lumana Africa et la commune de Téra pouvaient lui faire mais qu’il n’a pas su mériter en faisant preuve de constance et de magnanimité. Ils pouvaient alors sentir les douleurs d’un homme qui donnait l’impression d’être incompris et trahi quand, de l’autre côté, on le prenait pour celui qui trahissait car, pour ceux qui ne le savent pas, cela fait bien longtemps qu’entre lui et son parti, le courant, comme commandé par Nigelec, ne passait pas bien. Et il sait pourquoi. Dans un parti politique, comme dans toute organisation humaine, on a la place qu’on mérite par le comportement qu’on a avec les autres, par la manière de considérer un autre. Il avait parlé à beaucoup de personnes. Et de bonnes oreilles ont sans doute entendu depuis quelques temps les idées «révolutionnaires» qui l’habitaient. Peut-il se souvenir à quel point ceux qu’il vilipende aujourd’hui l’avait porté en un temps parce qu’ils voyaient en lui un homme d’une intégrité incomparable et qui exprimait à l’endroit de Hama une fidélité et une amitié à toute épreuve, et à son parti un militantisme inaliénable, inaltérable ? Si les mêmes ont changé vis-à-vis de lui, peut-être qu’il aurait pu mieux se regarder, se questionner. On n’a jamais aimé un homme pour rien. On ne l’a jamais repoussé pour rien. Mais bon, passons sur ces détails…

Pour gérer son virage, l’ancien Coordonnateur régional du Moden-Fa Lumana Africa de Tillabéri, a fait du «kamé-kamé», cherchant vainement un argumentaire somme toute trop maigre pour justifier la veulerie politique.

Un homme imprudent…

On a découvert l’immaturité politique de l’homme qui peut tomber dans un discours ordurier qui rabaisse son rang. Il peut tout dire sur Hama Amadou mais il peut s’assurer que les Nigériens en général et les militants du parti en particulier peuvent avoir la lucidité pour comprendre et distinguer dans ce qu’il dit le vrai de l’ivraie. D’ailleurs – il peut s’en réjouir – Hama ne lui répondra jamais, comme il n’a jamais répondu à Tandja Mamadou, encore moins à Seyni Oumarou, Salah Habi, ni même à Ladan Tchana jusqu’au jour où ce dernier, reconsidère sa position pour lui réitérer son amitié et sa fraternité et en homme de pardon, sans rancune, il lui ouvrait les bras, et ce faisant, reconnaissait en lui un vrai frère, un ami. La vérité est que tout homme est capable de se tromper, de se perdre souvent, de s’égarer sur les chemins. Mais sa grandeur réside en sa capacité à reconnaitre ses erreurs, souvent à faire son mea-culpa. La vie a besoin de ces noblesses, de ces magnanimités car hommes que nous sommes, imparfaits par-dessus tout, nous devons avoir cette élégance pour ne pas détruire sur des convoitises hypothétiques du présent tout un avenir. Par les propos, les justifications à l’emporte-pièce, alambiqués qu’il donnait, on avait compris qu’il est loin d’être l’homme d’Etat qu’on avait cru, car comment peut-il avoir l’imprudence de se confier à la rue, en exposant à la place publique ce qu’il prétend avoir fait ou dit avec un autre ? Peut-il savoir à quel point, par une telle maladresse impardonnable, il montrait déjà à ses nouveaux amis l’homme qu’il est, peu digne finalement de confiance pour savoir garder des secrets, notamment d’Etat, et savoir protéger des confidences ?

Mais la sortie de Issaka Issoufou aura eu le mérite de montrer à la face du monde – pardon du Niger – toute la force électorale dont il peut se prévaloir et pour laquelle, à leur grande déception aujourd’hui, les socialistes ont travaillé à le débaucher dans l’espoir qu’il puisse aider à faire basculer, par son titre pompeux de coordonnateur régional, toute une région au profit d’un candidat que son propre parti est pourtant en train de fuir. Les Lumanistes et les électeurs nigériens en général, ne peuvent plus être ce bétail électoral qu’un autre peut convoyer sur n’importe quelle destination politique : ils sont lucides et mûrs pour décider par eux-mêmes et pour leur pays. Il faut croire que le désormais ex militant de Lumana peut par lui-même faire la lecture de ce qui lui arrive ces jours-ci. Peut-on comprendre que lorsque ses audios et certaines vidéos fuitent pour faire le tour du monde pour le discréditer davantage, c’est que les hommes qu’il pensait être les siens, ne le sont pas pour autant et pouvaient se servir de ses agitations pour le révéler aux Nigériens ? Ce sont donc ceux qu’il réunissait pour leur annoncer la bonne «nouvelle» de son départ qui viennent le vendre, en diffusant ses propos, non sans s’en moquer souvent ainsi qu’on pouvait l’entendre avec certains audios de militants qui repartaient, le coeur plein d’amertume pour avoir entendu ce qu’ils ont entendu. Il était pourtant possible de s’en aller plus dignement, sans crier gare. L’homme qui partait peut donc s’assurer que les Nigériens le comprenaient. Mais ce qu’ils comprennent moins chez lui, ce sont ces propos déplacés qu’il peut tenir et qui le rendent vil. Ceux qui réagissaient à de tels propos, le faisait non parce qu’ils pouvaient regretter qu’il soit parti – ils s’y attendent de toute façon – mais parce qu’ils ne peuvent se retrouver à travers les propos qu’il a tenus car, se disent-ils, Issoufou Issaka, vaut certainement mieux que cela.

S’élever et sortir de l’enfance…

Ne revenant pas sur certains analyses d’un homme frustré qui a cru qu’en vomissant tout ce qu’il avait dans le ventre, il pouvait se guérir de son mal. Cette manière de gérer son différend avec le parti ne peut l’anoblir. Peut-il se souvenir que d’autres avant lui qui partaient, ne se sont jamais comportés ainsi. Jamais depuis qu’ils ont quitté le parti, jamais personne n’a entendu Sala Habi, ou un Mano Agali s’en prendre au parti ni même à Hama Amadou. Comme d’autres d’ailleurs qui, s’ils n’ont pas été des gouverneurs, avaient été, au titre du parti, des ministres comme lui. Ils partaient, poursuivant leur route. Conscients qu’ils ne constituent pas l’âme du parti pour s’en aller avec. Ils restaient humbles dans leur choix…souverain.

Un grand militant est parti

Le parti le dit presque sans regret : un grand militant est parti. Parce que d’abord l’homme l’a décidé seul en toute bonne conscience, sans doute pour ses intérêts et par ses calculs cartésiens aussi. Mais tout le monde s’accorde à reconnaitre qu’il a fait son choix sous un coup de tête, presque sans grand mûrissement, sous l’effet de la colère. C’est un homme libre, il a le droit. On aura compris qu’il croyait, en faisant ce choix, faire mal à un autre. Il se trompe sans doute. C’est donc un grand militant qui s’en va, un responsable politique du parti plus par le rang qu’il y a occupé que par un charisme politique ou une envergure dont il peut se targuer dans l’électorat dont il est issu. Du reste, certains militants qui partaient avant lui vers les mêmes horizons pourraient informer Bazoum et son parti sur la force politique de l’homme pour croire qu’il peut bousculer des montages dans la région vers le Pnds-Tarayya qui a fait peur à tous les Nigériens qui s’en méfient aujourd’hui, car leur socialisme les a brutalisés, les a méprisés, les a ruinés pour les exposer à la précarité. Le Moden-Fa Lumana Africa peut bien remettre à son ancien militant qui pourrait ressentir déjà la nostalgie de la belle épopée des médailles pour les moments passés avec lui-même si son revirement aura été le dénouement de cette belle aventure. Mais le parti peut bien lui souhaiter finalement : bon voyage.

Gobandy

Le malaise nigérien trouve son fondement dans le mal-être d’une Justice manipulée, aux mains de clans politiques qui en ont fait un instrument politique, voire une arme politique pour défaire des hommes et asseoir leur domination sur l’échiquier politique. Le choix des magistrats et leur placement dans des positions de l’appareil judiciaire participe justement d’une stratégie mise en place par le parti socialiste nigérien en vue de contrôler tout l’appareil où, au bout, il a ses hommes liges pour mettre en oeuvre ses complots et réussir, ce faisant, à anéantir toute adversité qui pourrait le gêner à gouverner à sa guise et pouvoir mettre en place une dynastie pour laquelle les fils montaient dans l’échelle, au détriment de la promotion des cadres du parti, marginalisés, souvent oubliés, abandonnés à la périphérie du parti qui ne servait plus à grand-chose sinon qu’à inaugurer les chrysanthèmes à travers la tenue folklorique d’instances du parti pour « faroter » avec l’argent du peuple volé.

Dans le contexte de cette transition, il est opportun d’en parler pour alerter sur certains hommes dont les rôles, dans l’ancien système, en mettant le droit au service des intrigues d’un clan, a contribué fortement à les discréditer. C’est à juste titre que l’on continue à s’interroger sur les magistrats Bouba Mahaman et Gayakoye, quand on sait que nombre de malaises dans le pays se justifiaient par le rôle trouble qu’ils jouaient dans certains dossiers. De tels actes auraient pu conduire le pays à des turbulences surtout quand, Bazoum, par lui-même, pouvait mettre l’opposition d’alors au défi du rapport de force pour s’affirmer et se défendre.

Heureusement, les sagesses des opposants, conscients des risques que pouvait prendre leur pays, évitaient au pays des dérapages qui pouvaient être incontrôlables.

Le premier des hommes que nous indexons est ce magistrat, ancien président de la Cour Constitutionnelle, qu’utilisait Issoufou Mahamadou pour se maintenir au pouvoir, sans adversité, en « isolant » – le mot est de Massaoudou – son principal adversaire, envoyé en prison pour une histoire fabriquée de toutes pièces afin qu’il n’ait pas les mêmes chances que son challenger qui partait seul à la rencontre des Nigériens pour battre campagne. Le format était inédit dans l’histoire des démocraties pour n’être connu qu’au Niger sous Issoufou et sa Renaissance.

Le même magistrat a été utilisé par son successeur, Bazoum Mohamed, sans doute avec les facilitations d’Issoufou Mahamadou, pour s’imposer président, choisissant délibérément de ne pas vider son dossier contentieux que déposaient les adversaires politiques au sujet de sa nationalité d’origine douteuse, laissant-le quand même se présenter, quant à l’autre, sur des arguments fallacieux, la même Cour se fondait, pour l’empêcher de se présenter à l’élection, ouvrant ainsi le boulevard qui le conduisit à la tête de l’Etat, accompagné par une meute de politiciens qui, après l’avoir combattu sans façon sur le même sujet, partirent, toute honte bue, le soutenir, pour manger dans un plat que leur donnait un pouvoir usurpé. Mais passons.

Le magistrat controversé permit ainsi à un clan de garder, de contrôler et même de domestiquer le pouvoir pour ainsi détruire la démocratie nigérienne dont les malaises provoqués ont conduit aux événements du 26 juillet 2023 et justifié la rectification qu’opérait l’armée.

Le même magistrat était à la Cour de Cassation, et c’était lui qui avait géré le dossier de Hama Amadou, pour faire de l’affaire des « Bébés importés » une arme politique pour abattre un adversaire, refusant d’aller, dans la gestion d’un tel dossier, au civil, ainsi que le commandait le premier Juge ayant eu en charge le dossier, entendu qu’un enfant – et des posters de l’Unicef dans la ville de Niamey le prouvent – a DROIT à une famille. Comment peut-on moralement et judiciairement juger cette affaire, sans régler en amont le problème de ce premier droit qui donne à ces enfants le droit d’avoir et de vivre dans une famille ? Dans leur cas, on ne leur connait pourtant aucune autre famille que celle dans laquelle on les prenait méchamment pour les jeter dans ce qui pourrait être pour eux une poubelle humaine, l’orphelinat où le régime d’alors les envoyait pour souffrir des adversités d’hommes qui ne laissent aucune part humaine dans leur compréhension de la politique, pour blesser jusqu’à l’intimité qui est de la part inviolable de l’humain et qui oblige à tenir la famille à l’écart des débats politiciens. Mais sans doute qu’il savait pour qui il le faisait. Et surtout pourquoi.

L’autre, Gayakoye, aura aussi été utilisé pour écraser le même homme, par des haines inassouvies que rien ne peut permettre de comprendre et de justifier pour s’acharner sur un homme afin de lui nuire et de le détruire pour les plaisirs de ses adversaires qui ont cru que tant qu’il pouvait être libre, ils ne sauront jamais le battre. On comprend d’ailleurs que lorsqu’ils se débrouillaient à le faire condamner, sans avoir jamais été entendu par un juge, ils ne se gênaient pas qu’il vive loin du pays, en exil. Hama gêne.

C’est incompréhensible. Il leur fallait ces autres moyens nonconventionnels pour écraser leur bête noire – le mot est juste. L’homme aura connu tous les embastillements, toutes les persécutions injustes que rien ne peut faire comprendre.

C’est depuis 2007 jusqu’en 2020 que ce juge restait dans un certain positionnement, on aurait cru, juste pour faire le mal à Hama Amadou, devenu sa victime judiciaire éternelle. Son parti, du reste, s’était plaint plusieurs fois du personnage.

Corriger….

De tels hommes, dans les moments que vit le pays, avec les nouveaux espoirs que donnaient les événements du 26 juillet 2023, ne peuvent plus occuper certaines responsabilités dans l’appareil judiciaire du pays, car un juge ne peut pas se servir de la loi pour régler ses comptes ou, par procuration, régler les comptes d’autrui, pour prostituer le DROIT, et avoir la chance d’occuper ad vitam aeternam certaines positions surtout que, pour faire le travail, ils ne peuvent pas être les seuls dont le pays peut disposer pour promouvoir le droit. Les besoins du changement auxquels aspirent les Nigériens commandent des rectifications dans l’appareil judiciaire. C’est une urgence du moment.

Il urge de sanctionner de tels magistrats qui ont dévoyé la justice, mise au service de complots politiques qui ne peuvent être les préoccupations d’une Justice et des Nigériens ni même de l’intérêt de notre démocratie. Rappelons qu’en 2020, Gayakoye était à la Cour d’Appel et c’était lui qui, quand le magistrat du Tribunal de Grande instance, demandait de vider au préalable l’affaire au civil, recevait le dossier pour juger l’affaire, et faisant abstraction de cette étape nécessaire que demandait le premier Juge confirmait une condamnation de Hama Amadou et en dernier ressort, à la Cour de Cassation, Bouba Mahaman qui y était, finit le job en confirmant l’arrêt que rendait la Cour d’Appel de Gayakoye. Par de tels réglages, on ne pouvait pas croire à de la justice !

Dans une probable complicité au service de pouvoir de l’époque, les deux juges réussirent à condamner Hama Amadou. Entre temps, Bouba Mahaman qui arrivait à la Cour Constitutionnelle, parvint, se servant de leur travail en amont, par invalider la candidature de Hama Amadou, l’éliminant, ainsi que le cherchait le PNDS. Le Niger nouveau n’a pas besoin de tels juges.

Il faut partir sur des bases saines avec des hommes intègres qui éclaireront sa marche nouvelle vers des destinées nouvelles, loin des ratés du passé. Le CNSP et son gouvernement sont donc avisés sur ces graves contorsions qui ont causé les malaises que l’on sait dans notre société et dans sa démocratie.

Il faut réparer !

Par Alpha

Le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, a eu une séance de travail, dimanche 24 juillet en fin de matinée avec une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Conduite par le Président en exercice de l’organisation communautaire, le Président bissau-guinéen Umaro Sissoco EMBALO, la délégation était composée du Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina, M. Mahamadou ISSOUFOU, ancien président de la République du Niger et du président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu TOURAY.

« Nous sommes venus évaluer la progression des engagements qui ont été pris depuis la conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO. Le Président a montré aussi sa vision et ce sur quoi le gouvernement de la Transition doit se focaliser », a déclaré le Président en exercice de la CEDEAO à la fin des travaux.

M. Umaro Sissoco EMBALO a insisté sur les délais établis par la Commission pour le retour à l’ordre constitutionnel et la mise en place de mécanismes de suivi et d’évaluation comprenant le Médiateur, la CEDEAO, l’Union africaine, les représentants de l’ONU à Ouagadougou.

Sur la question des délais, le Président EMBALO a précisé : « nous avons un consensus de 24 mois qui va du 1er Juillet 2022 au 1er juillet 2024 ». Il a, par ailleurs, rappelé les grandes priorités de la Transition au Burkina Faso qui sont « le défi sécuritaire, les questions humanitaires, le retour à l’ordre constitutionnel et la mobilisation des ressources ».

Le Président en exercice de la CEDEAO a salué les progrès enregistrés par le gouvernement burkinabè en matière de lutte contre le terrorisme et a appelé à une mobilisation aux côtés du peuple du Burkina Faso.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Les Nigériens, depuis quelques jours, se posaient mille et une questions. La transition, peut-elle asseoir les jalons d’une nation refondée, d’une démocratie réparée et reconfigurée ? Peut-elle aider à rassembler, à unir ce Niger, en repensant sa Justice ? Plusieurs fois, le Chef de l’Etat est sorti pour rassurer ses compatriotes qu’il ne trahira pas les aspirations de ses compatriotes. On a cru au grand officier de l’armée, à la parole donnée de l’âge qui est le sien, au sens du sérieux qu’il incarne, au respect que force l’exemplarité de son parcours professionnel. Il avait ce capital de confiance, même si certains milieux avaient travaillé, usant de mensonges, d’intox et de manipulations diverses pour le discréditer aux yeux des Nigériens mobilisés massivement autour de lui et de ses compagnons du CNSP. On tenta de l’éloigner des Nigériens en faisant croire qu’il ne jouerait que pour un autre dans cette mission historique qu’il s’est donnée et qui a fait de lui aujourd’hui un héros national.

Pourtant, bien d’indices portent à faire attention à ce qui pourrait se tramer à l’ombre du CNSP, non pas de la part de ses membres, mais de la part du personnel qu’elle a gardé dans des positions importantes de l’administration pour travailler avec des hommes et des femmes qui sont acquis à la cause d’acteurs de l’ancien régime. Peut-on être sûr que bien de ces acteurs travaillent sincèrement à la réussite de la transition quand, pour avoir laissé des gens travailler avec leurs téléphones, ils peuvent, avec ceux-là, pensé leurs stratégies à mettre en oeuvre pour saborder la transition, avec l’aide, on l’imagine, d’une France qui ne s’en cache plus pour dire qu’elle travaillera à faire échouer la transition ? Le CNSP doit donc prendre conscience de ses fragilités, car les responsables du PNDS ne sont pas des enfants de coeur. Il y a de quoi s’en méfier. Quand on entend la France miser sur un échec de la transition, c’est qu’elle escompte des possibles fissures au sein du CNSP que des acteurs internes peuvent provoquer, usant de quelques relations. On ne triche pas avec un peuple ; on fait son travail ou on fait autre chose, quitte à s’assumer. La vérité est que ça ne va pas. Et il faut entendre les Nigériens puisqu’ils ne le disent pas pour faire mal, mais pour le ressaisissement, pour que le Niger ne quitte pas la trajectoire qui lui donne ses rêves nouveaux. Les dernières nominations en conseil des ministres ont sonné l’alerte. On ne comprend pas. On n’y comprend rien. On avait espéré non pas un grand chambardement mais quelque chose qui annonce un grand changement, qui rassure que le Niger est dans une nouvelle dynamique. Après plus de deux mois d’attendre, il faut en convenir qu’avec les nominations entendues, les Nigériens sont perplexes. Inquiets ; c’est le mot. Comment peut-on faire du neuf avec du vieux ? Le Niger en vient-il à manquer de cadres ? Souffre-t-il d’une pénurie de compétences pour n’avoir que les mêmes têtes à promouvoir ? Peut-on y lire quelques connivences avec un clan du PNDSTarayya ? En faisant de telles options suspectes, le CNSP et son gouvernement peuvent-il rassurer les Nigériens ? Comment comprendre que dans un gouvernement de quelques vingt membres, les dix-huit secrétaires généraux et les dix-huit secrétaires généraux adjoints soient du PNDS ? Est-ce donc des mêmes hommes dont les Nigériens se plaignaient de la gestion qu’ils doivent encore se contenter, ne pouvant pas trouver mieux même au sein du PNDS pour trouver des hommes et des femmes qui ne se seraient pas compromis ? Où est le changement qu’attendaient les Nigériens et pour lequel, ils se levaient à l’unisson pour défendre la transition ? Les Nigériens ne demandent pas une chasse aux sorcières mais quelque chose de juste et de judicieux pour ne plus sentir le fantôme du monstre défait. Ce peuple qui a trop souffert a besoin d’être rassuré.

Comment peut-on rassurer, quand l’on apprend qu’à la santé l’on a maintenu des agents qui seraient restés au même poste pendant au moins 14 ou 15 ans, voire 18 ? On est où là ?

Cela, ne permet pas de rassurer et de motiver les travailleurs. Quand les mêmes, qui les ont souvent torturés, doivent continuer à les gérer, ne leur donne-ton pas l’opportunité de régler leurs comptes, de continuer le même clanisme, les mêmes exclusions, de perpétuer les mêmes médiocrités ? Veut-on leur donner le temps de faire disparaitre les preuves d’une mauvaise gestion que l’on pourrait leur opposer ? Non, ce n’est pas bon.

La gestion des hommes est une question délicate lorsque l’on veut réussir ses engagements pris avec le peuple. Le CNSP doit conserver et renforcer son pacte avec le peuple qui est devenu, audelà de la force des armes, le bouclier qui le protège et avec lequel, il peut ne plus avoir peur d’aller dans tous ses choix. La mobilisation des Nigériens a dissuadé la CEDEAO et fait peur à la France. On ne peut pas comprendre dans ce ministère où les plus grosses affaires se soient passées, et notamment avec la gestion de la pandémie de la COVID, que l’on maintienne le personnel qui aura joué, d’une manière ou d’une autre, dans la magouille.

Ces interrogations légitimes que l’on se pose, doivent amener les nouvelles autorités, non pas à s’en offusquer et à se questionner sur les complicités qui leur imposent certains collaborations qui peuvent leur nuire, mais à ouvrir les yeux pour bien voir autour ce qui se trame par certains à qui on pourrait avoir fait confiance. On ne peut pas comprendre que des gens restent plus de dix ans au même poste pour espérer de leur part quelque efficacité si ce n’est de la routine. D’autres Nigériens – y compris du PNDS – attendent, il faut leur donner la chance de s’affirmer pour servir plus généreusement. Ils partaient aussi à l’école pour être utiles à leur pays !

Quand on entend la nomination au ministère de l’Enseignement supérieur de Pr. Tidjani Alou, grand universitaire il est vrai, mais homme de l’ombre qui avait été le tout premier que nommait Issoufou Mahamadou en 2011 et qui serait le maître à penser politique du système, l’on ne peut que douter des choix du CNSP et de son gouvernement pour aller dans la refondation d’un Niger nouveau. Il n’est que difficile de croire avec de tels choix que le Niger est libéré de la même camarilla dont la gestion cahoteuse justifiait les événements du 26 juillet dernier.

Le Niger a des ressources humaines immenses, il faut les exploiter à bon escient en lui évitant la collaboration de ceux qui auraient utilisé leur science à sa déstructuration. Il ne faut pas oublier que la France est partie mais qu’elle reste en embuscade, pour espérer avoir dans le système ceux qui ont servi l’ancien régime dont elle défend la cause pour s’en servir à fomenter les complots qui nuiront au CNSP et à sa transition. Faisons donc attention à nous-mêmes. N’est-ce pas celui-là qui aurait mobilisé les enseignants-chercheurs autour de la cause de la Renaissance ? Il faut faire en sorte que ce peuple- là ne doute pas. Autant l’on a besoin de sa cohésion que l’on a besoin aussi de celle du CNSP qui doit comprendre qu’il est dans une mission historique qui fait d’eux les grands héros de notre histoire contemporaine.

Ce pays a besoin de renaitre. D’espérer. De croire. D’oser surtout.

Alpha

Le Niger, après le coup d’Etat, revenait de loin. Il a un grand besoin de justice et de vérité. C’est connu. Le CNSP en a conscience. Mais a-t-il les moyens et le courage d’accéder à cette demande populaire ? Va-t-il d’ailleurs au rythme souhaité ? Ses discours, pour dire que personne ne sera épargné, suffisent-ils à convaincre de la sincérité de sa volonté politique d’assainir et de mettre de l’ordre dans le pays ? Plus que des mots, dans ce Niger qui respire des douleurs profondes, il faut des actes. Oui des actes courageux. Le président mauritanien, n’était-il pas obligé de pousser son prédécesseur devant les tribunaux pour répondre de ses actes et finir par aller en prison, tout ancien président qu’il fut ? La politique ne s’accommode pas de légèreté. Avec le pouvoir, il y a des choses avec lesquelles on ne joue plus. On ne badine pas. Pour la vérité et la Justice, un Chef, et un vrai, ne doit pas avoir une main qui tremble et hésite. C’est une exigence du pouvoir et du leadership.

Après plus de quatre mois, il faut croire que le peuple a trop attendu. Il faut comprendre sa méfiance et ses inquiétudes légitimes. Il est temps de passer aux actes en donnant des signes forts qui traduisent, par les actes, la volonté politique de bannir l’impunité dans le pays et de faire en sorte que tous les actes connaissent le traitement judiciaire qu’ils méritent. Les Nigériens savent là où il y a problème. Le débat sur la libération insensée de Bazoum ne doit pas faire oublier qu’il n’est pas seul dans le mal du Niger. C’est tout un système qui est mis en cause, et d’abord ses deux chefs. Bazoum a ses fautes, tout le monde les connait. Avant lui, pendant dix ans, Issoufou Mahamadou a géré et l’on sait que celui-ci est plus comptable de tant de malheurs qui arrivaient au pays. Au nom de l’Etat de droit, de l’égalité de tous devant la Justice, de l’équité donc, aucun d’entre ces deux hommes ne doit être épargné. On attend donc du CNSP et de son gouvernement, pour les besoins de la Justice, de lever les immunités des deux personnages. En même temps que cela devrait être perçu par les Nigériens comme un signe fort de la marche irréversible du Niger vers une justice véritable et équitable qui n’épargnera personne quel que soit son gabarit. Ce sera aussi l’occasion de mettre à l’épreuve la Cour d’Etat de laquelle, bien d’observateurs, doutent, soupçonnant que certains de ses membres pourraient être là pour perpétuer l’impunité, en tout cas, pour protéger certains caciques du système que le PNDS mettait en place en avril 2011.

Pour les Nigériens, rien ne peut exonérer ceux-là de leurs fautes de gestion. N’est-ce pas Issoufou qui a fait venir les soldats français sans s’entourer des précautions constitutionnelles ? Qu’a-t-on fait des frais que l’Amérique, pour occuper l’espace nigérien, paie chaque mois ? N’est-ce pas encore le même personnage qui validait la loi européenne contre la migration sans qu’on ne voie trop ce que cela a apporté au pays ? Qu’en est-il du hangar pour avion de 7 milliards et du système anti-missile de l’avion présidentiel ? En levant les immunités de tels personnages, ils devront pouvoir, devant le Juge, expliquer mille et un dossiers opaques sur lesquels les Nigériens attendent d’avoir des lumières.

Quand, en plus, dans l’administration, on ne voit que peu de changement, les mêmes personnes desquelles les Nigériens se sont plaints continuent à la tenir souvent avec les mêmes tares et les mêmes médiocrités, que peut-on attendre de cette transition qui a pourtant donné au peuple beaucoup de rêves ? Forcément, le changement passe aussi par le changement des hommes ainsi qu’on l’a à la tête de l’Etat. Ceux qui ont fait le mal, ne peuvent pas le réparer. Il faut donc aller au-delà des discours. Passer à l’acte. C’est une urgence de survie. Pour chaque nigérien. Pour la transition. Il nous faut ne pas douter de la transition et du CNSP !

Après le temps des discours, les mots ne pouvant rien contre les maux, l’heure est venue d’agir. Avec fermeté. Il ne faut pas oublier que les deux personnalités pour lesquelles il urge de lever des immunités avaient déjà des dossiers déposés à la Justice et, souvent, pour certains autres, c’était le SAMAN même qui demandait qu’on les mette à la disposition de la Justice, avertissant, à l’époque, que les hommes passent, les institutions demeurent. L’Histoire lui a donné raison.

Et le temps est venu où, en principe, ceux qui étaient forts, ne le sont plus pour contrarier la machine judiciaire et narguer les Nigériens. Les Nigériens regardent. Et attendent.

Maïriga

 Après une Contribution introductive sur l’importance de la Réussite du Dialogue National Inclusif pour la Refondation de la République (DNI- 2R), nous partageons notre Vision sur comment pourrait être organisé le Dialogue, sur les attendus possibles au regard des 4 Axes d’orientation retenus par le Président du CNSP, le Général Abdourahmane Tchiani. A savoir :

1 définir les principes fondamentaux devant régir la Transition

2. Définir la période de la Transition

3. Définir les priorités nationales durant la Transition

4. Rappeler les valeurs fondamentales devant guider la Refondation de la République.

Dans le cadre de ce propos le point sur la durée de la Transition et les priorités nationales de la Transition feront si nous avons l’occasion, l’objet d’une Réflexion à part. Nous nous limiterons dans la présente Contribution, à trater d’un Format possible pour optimiser le Rendez-vous. Déjà une démarche de désignation des Participants initiée par les nouveaux Gouveneurs fait l’objet de critiques. Aussi certains observateurs soulignent l’absence d’un Cadre juridique organisationnel pour encadrer et donner force et valeur au DNI-2R.

Nous avons fait avant les Evènements du 26 Juillet des suggestions de trois (3) Initiaves fortes visant à recentrer les efforts et libérer les intelligences dans un FORMAT D’ASSISES NATIONALES. Naturellement nous ne nous fasions pas d’illusions, savant que le Régime n’allait pas accepter que les Citoyens se retrouvent pour faire le point sur des Questions majeures, et trouver ensemble des pistes de solutions. Inévitablement un Bilan de la Gouvernance sectorielle allait être fait.

Ce qui n’arrangerait pas leur image politique. Toutefois l’objectif pour nous, c’était de montrer qu’un modèle socioéconomique de performance pouvait être envisagé .il exigeait une participation citoyenne inclusive.

Cette démarche nous l’avons résumée dans le Concept de Rencontres d’appropriation Citoyennes (les RAC). Nos trois (3) suggestions d’Initiatives sous forme de RAC portent sur : - Sécurité et Défense de la Patrie - Amélioration de la productivité rurale - Reconstruction de la Citoyenneté.

Je profite de ce Moment de vérités dans notre pays pour remercier les Médias qui m’ont soutenu en publiant sans reserve nos Tribunes Citoyennes : L’hebdomadaire l’Actualité, les Journaux en ligne Tam Tam info, le Matinale, et l’Hebdomadaire le Visionnaire. Avec l’avènement du CSNP et la convocation d’un DNI-2R, nous sommes heureux de pouvoir actualiser lesdites suggestions, et les verser dans la Banque des suggestions ou d’idées, pour accompagner l’organisation des Assises Nationales de Dialogue entre NIGERIENS TOUT COURT.

Nos Propositions ont été nourries par nos échanges avec nos Frères du Mali notamment avec le Ministre Ibrahim Ikassa Maiga, qui nous fait l’honneur de répondre aux questions de compréhension que nous n’avons de cesse de lui poser.

J’ai également une Pensée pour le Pr Farmo Moumouni, dont la dernière publication est une mine d’arguments et d’idées pour réussir une démarche « d’endognisation de la constitution « suivant l’heureuse formule de Dr Boukary Sambe de Timbuctu Institut. Le Pr Farmo pose bien la problématique : « donner un visage africain à la démocratie « ? Il serait hautement bénéfique pour densifier l’esprit de Fraternité, de retrouvailles fraternelles entre NIGERIENS TOUT COURT, qui devrait caractériser le Dialogue National, que les Prisonniers politiques soient libérés par une Ordonnance exceptionnelle inspirée et défendue par le CNSP. Les Assises en feraient sûrement une Recommandation, mais cela manquerait d’attrait politique si la libération n’intervenait pas avant le DNI-2R. Un cas emblématique d’injustice politique est par exemple la d’échéance de la nationalité de Baba Alpha, et son expulsion hors du Niger. Cette injuste doit être rapidement réparée.

1. Du FORMAT du Dialogue National

À la différence du Mali, où l’Acteur majeur civil le M5-RFP, disposait d’une stratégie de gestion de la Transition, avec un Comité dit de Stratégie, la Transition au Niger ne dispose pas d’une telle structure de stratégie. Les Idees et Contributions stratégiques sont éparses.

Donc nous sommes invités à produire de l’intelligence stratégique multiforme, à fédérer les énergies des Forces vives libérées.

Si au Mali le Dialogue a disposé de plus de temps pour se dérouler de la base ( les Communes, en passant par les Régions) au plan National avec les synthèses d’étapes, dans le contexte de notre pays, où le temps et les contraintes d’organisation nous imposent d’innover, de trouver une démarche efficiente de choix des participants, la plus inclusive possible, avec surtout une capacité réelle de production d’idées pertinentes.

C’est le lieu de rappeler que tous les citoyens, mêmes certains encore sur les Baricades. Il faut pouvoir trouver une formule de regroupement des Comités de soutien au CNSP. L’initiative du Ministère de l’Intérieur d’inviter ces très nombreux Comités de Sauvegarde de la Patrie, à se fédérer améliorerait leur visibilité et leur meilleure prise en charge dans les Assises.

Il faut également veiller à la participation de Représentants de la Société Civile historique, celle des Tchangari, Nouhou Arzika et leurs Camarades.

Aussi il faut pouvoir obtenir un dosage qui ferait profiter de l’expérience des Partis politiques véritablement représentatifs, de celle de Leaders politiques indépendants de bonne réputation sociale.

C’est pourquoi, il faut questionner la démarche des Gouverneurs nouvellement nommés. Ils ne connaissent pas les Acteurs socio politiques de leurs Entités territoriales. Cela peut conduire à faire participer des Personnes pas nécessairement les plus contributives ou aptes pour les Débats lors du Dialogue. Une fois la question de la représentativité des Participnts réglée, il y a celle tout aussi essentielle de la structuration des Rencontres.

Au Mali, 13 Groupes Thématiques de dialogue avaient été retenus, allant de la Sécurité -défense, en passant par la gouvernance politique et économique, Développement rural, la Santé, l’Environnement, la construction Citoyenne, les Accords de Paix. Etc. Les Assises au Mali ont ete pilotées par un Pannel dit des Hautes Personnalités (PHP).

Ces Personnes Ressources avaient été nommées par Décret. Elles étaient au nombre de 29, avec Comme Président le Ministre Moulaye Zeini, Homme politique au long parcours, reconnu pour sa sagesse. C’est le Pannel qui avait proposé les Présidents des Groupes Thématiques.

En relation avec les participants, des Rapporteurs ont été désignés. Dans le contexte du Niger, le Ministre Ikassa Maiga, nous a suggéré d’examiner par exemple l’option d’un Modèle Mixte. De ce point de vue des Présidents de Groupes thématiques pourraient être pris au niveau des Force vives.

Au regard du temps imparti, notre pays pourrait également se focaliser sur un maximum de 6 à 8 thématiques. Étant entendu que les autres questions seront traitées ultérieurement au niveau l’institution parlementaire de la Transition le CNT. Nous suggérons la prise en compte des trois (3) Thématiques que nous avions identifiées, au nombre des Thématiques du Dialogue. Celle sur la Construction Citoyenne nous paraît très importante. Elle devrait permettre de répondre àux préoccupations de l’Axe 4 du Message du Président Tchiani, portant sur les valeurs devant guider la Transition (lutte 2 contre les contre valeurs sociales, la réhabilitation de la Chefferie, de la Famille, la culture du Patriotisme etc.). Il faut dans la démarche envisager comment intégrer les Militaires ?

Par exemple comme les seconds Rapporteurs dans les Groupes Thématiques de discussion. Concernant la Présidence du DNI-2R et le Bureau de Séance des Plénières, peut-être en faire l’objet d’une désignation discrétionnaire du Premier Ministre.

Une Règle d’or observée, c’est que nous devrions nous faire confiance .La phase historique dans laquelle se trouve notre pays, nous le commande. Nous sommes des NIGERIENS TOUT COURT, engagés pour une seule Cause : LA SAUVEGARDE DE NOTRE PATRIE LE NIGER.

Nous pouvons également mettre à contribution les Hommes de culture nigériens ou africains pour des Conférences introductives dans les différents Groupes thématiques. 2. Des Principes fondamentaux devant régir la Transition. Nous avons abouti aux principes suivants.

1. la défense de la Patrie notre priorité,

2. Respect de la souveraineté de notre pays,

3. La défense des intérêts du peuple nigérien en toute circonstance,

4. Solidarité et partage de prospérité économiques avec nos Amis sincères.

Nous aurions pu adjoindre une liste de Personnes Ressources de qualité qui pourraient constituer le Pannel de Hautes Personnalités, ou des Présidents et autres Modérateurs, mais nous pourrions en oublier. Au besoin nous sommes disposés à soumettre notre suggestion. La Réussite de ces Assises est déterminante pour le succès de la Transition, dont la finalité est de proposer un NOUVEAU CONTRAT SOCIAL POUR UN MEILLEUR VIVRE ENSEMBLE. LA FINALITÉ DES FINALITÉS DE LA TRANSITION ETANT L’ADOPTION D’UNE NOUVELLE CONSTITUTION «ENDOGENISÉE»

Elhadj MAIGA Alzouma

Nigerien Tout Court

Africain Engagé

Transition politique au NIGER : Le CNSP doit faire le bon choix pour les Dirigeants des instutions à venir

Il est important de rappeler que cette transition militaire au Niger se déroule à un moment important dans l’histoire de l’humanité et de la domination de l’Afrique par l’ordre libéral et notamment de l’Afrique francophone par la France. Le coup d’Etat intervenu au Niger le 26 juillet 2023 est un triple coups, voulu par Dieu pour sauver le peuple nigérien de la dérive et de l’asservissement total qui l’attendait. En effet au-delà du coup sur instigation d’un clan PNDS, il y a celui de l’armée nigérienne qui dans sa magnanimité à éviter à notre pays un bain de sang, ensuite il y a celui du peuple qui comme un seul homme à apporter son soutien au CNSP pour mettre fin à la traitrise interne et la présence militaire française au Niger dont la mission et l’objectif principal est la préservation de ses intérêts économiques au détriment de notre pays.

Cette transition doit être une opportunité qu’il ne faut pas rater pour une refondation de l’Etat dans sa gouvernance. Pour obtenir des résultats probants et perrin, l’élément clé réside dans le choix des ressources humaines qui auront à charge la responsabilité politique et historique d’animer et de conduire l’action gouvernementale et les différentes institutions crées et où a créer pour assoir la transition (commission de lutte, conseil de transition, etc.) En effet le moment que nous vivons doit être considérer comme si le Niger était en « guerre » puisque c’est de cela qu’il s’agit. En période de guerre il faut nécessairement et impérativement des hommes et des femmes d’expérience ayant accumulé un savoir-faire chacun dans sa spécialité, mais aussi et surtout au-delà de la spécialité individuelle, il est nécessaire que l’individu possède une expérience transversale, qu’il soit apolitique, et impérativement qu’il ait eu dans sa carrière un comportement d’éthique. Seul le comportement éthique permet à un individu de servir la collectivité nationale et préserver les intérêts de l’Etat sous toutes les formes, à savoir mobilisation des ressources financières, utilisation de ressources financières, défense des intérêts de l’Etat dans toutes les missions, opérations et transactions.
Après le départ des « forces » d’occupation et la gestion des sanctions de la CEDEAO et UEMOA, les chantiers importants qui attendent le CNSP sont : La lutte contre l’impunité et la remise de l’Etat dans ses droits dans les différentes affaires des diverses administrations y compris de la défense; La refondation de l’Etat à travers une nouvelle constitution ; La réforme de la justice ; La réforme des institutions d’audit interne de l’exécutif que sont l’inspection d’Etat, l’inspection des finances ; L’audit et la révision de tous les accords commerciaux (aéroports, rail, etc.) permis miniers, et permis pétroliers ; l’Audit de la gestion des fêtes tournantes ; l’Audit de la gestion des entités dites démembrements de l’Etat ; l’Audit de l’impact de la gestion du magasin sous douane confié à la chambre de commerce (qui devient ainsi juge et partie) ; l’Audit des responsabilités dans les préjudices subis par l’Etat du fait de l’action des responsables politique (défiscalisation, avantages fiscaux indus, effacement de pénalités dans différentes affaires (téléphonie, fiscalité interne et externe, etc.) ; La réforme des conditions de création de partis politiques et de la charte des partis politiques ; La réforme de la CENI et des conditions de publication des résultats électoraux.
Le chantier est vaste avec l’appui du CNSP, du chef de l’Etat et du gouvernement, le travail pourrait reparti entre deux grandes institutions : Le Conseil national de transition, qui prendra le relai des assisses nationales, et la Commission de Lutte. Pour cette dernière nous savons que celle de l’année 2010 avait effectué un travail qualité et produit un rapport sur certaines thématique de la gouvernance qui malheureusement n’a pas été utilisé par les nouvelles autorités issus des élections, bien au contraire le résultat est diamétralement opposé. C’est pour cela que nous disons que l’élément clé réside dans le choix des hommes d’éthique pour que les intelligences puissent s’exprimer, seul cage pour assurer l’avenir de notre pays.

Source N.Rep

Source N.Rep

A en juger par les prises de parole et les écrits, l’heure de la refondation a sonné. Et comme l’a si bien asséné Victor Hugo : « il n’est rien au monde d’aussi puissant qu’une idée dont l’heure est venue. »

Les évènements du 26 juillet 2023 sanctionnent en réalité la crise de la gouvernance, qui a entaché la période post Conférence nationale souveraine (CNS), marquée par une instabilité politique et institutionnelle chronique. Pourtant, ce conclave était censé conduire à une transformation socio-politique et économique qualitative du pays. Le désenchantement démocratique qui en est résulté questionne profondément sur le modèle de l’Etat à adopter pour la suite. En effet, faudrait-il encore et encore recommencer selon le schéma classique (assises nationales, commission de moralisation textes fondamentaux, référendum et élections municipales, législatives et présidentielles), avec la même classe politique ou entamer une réflexion collective sur l’invention d’un nouveau modèle plus à même d’assurer le bien-être des citoyens ? Dans cette crise de la gouvernance, la responsabilité presque entière des dirigeants est établie, même si par ailleurs, à l’origine, le modèle de l’Etat colonial plaqué sur les structures traditionnelles précoloniales s’est révélé complètement inadapté. Dans ces conditions, une des réponses pourraient être une réforme structurelle au sens de refondation qui doit « tenir compte de l’évolution des sociétés plurales et des aspirations des peuples […] Ce nouveau départ théorique exige des réponses claires sur les fondements, la spécificité et les modes d’articulation de l’Etat multinational. » (Mwayila Tshiyembe, 1998). Le recours à la refondation, à travers son outil par excellence qu’est la bonne gouvernance, n’est plus à justifier compte tenu de la situation du pays gangrénée par divers maux (I), pourvu que le contenu du concept soit bien décliné et maîtrisé (II).

  1. L’état des lieux désastreux du pays comme justificatif de la refondation.

De l’avis des analystes, l’avènement de la démocratie n’a pas répondu aux attentes des populations, qui au lieu d’aspirer au bien-être ont finalement jeté le discrédit sur cet idéal. La crise de la gouvernance de mal en pis s’est généralisée. Et pour preuve, le processus de démocratisation au Niger depuis la CNS a connu cinq (5) Républiques, quatre (4) coups d’Etat militaires et un coup d’Etat civil perpétrés pour diverses raisons ; au-delà de celles relevées par les auteurs, les griefs à l’encontre des acteurs politiques ne manquent pas, notamment :

  1. Sur le plan politique :
  • Le constitutionnalisme fortement inspiré par des valeurs étrangères à la culture locale ;
  • La forte prééminence de l’exécutif sur les autres pouvoirs ;
  • Une assemblée nationale, caisse de résonnance de l’exécutif ;
  • Une justice instrumentalisée en ce qui concerne les dossiers à enjeux politiques ou impliquant des personnalités politiques ;
  • La faiblesse des mécanismes de contre-pouvoirs ;
  • Le muselage des médias publics ;
  • La pléthore et l’anarchie des partis politiques ;
  • L’instabilité au sein du paysage politique caractérisée par des compositions, recompositions et compromissions de circonstance ;
  • Le militantisme politique devenu une nouvelle source de revenus pour survivre (formule empruntée à Abdoulaye Niandou) ;
  • L’Etat capturé par divers groupes d’intérêts tant nationaux qu’étrangers ;
  • La perte de crédibilité des processus électoraux ;
  • La démission de l’administration face à sa mission de service public ;
  • La politisation à outrance de l’administration ;
  • La lente mise en œuvre du processus de la décentralisation.
  1. Sur le plan social :
  • La faiblesse dans la prise en charge des secteurs sociaux de base (santé, éducation, eau et assainissement) ;
  • La corruption galopante qui gangrène tout le tissu social ;
  • La fracture sociale ;
  • Le chômage et l’exode massif des jeunes ;
  • La perte des valeurs et la faible culture citoyenne ;
  • La mendicité généralisée, exportée au-delà des frontières ;
  • Une société civile soit muselée, soit aux ordres ;
  • Les fortes menaces sécuritaires ;
  • L’insécurité alimentaire chronique.
  1. Sur le plan économique :
  • La forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur ;
  • Un tissu industriel presque inexistant si ce n’est l’agonie des unités existantes ;
  • L’incapacité à créer des richesses ;
  • Le peu de profit tiré de l’exploitation des ressources minières ;
  • Le délabrement des voies de communication terrestres et l’inexistence de voies ferrées.

Loin d’être un réquisitoire contre la classe politique, ces quelques dysfonctionnements constituent des faits incontestables ; le classement régulier et peu enviable de l’indice du développement du PNUD illustre l’ampleur du désastre. S’il est exagéré de dire que l’Etat s’est effondré, tout au moins peut-on relever que la « démocratie procédurale », c’est-à-dire électorale, qui avait cours, au détriment de la « démocratie substantielle », celle avec un réel contenu (Pierre Jacquemont, 2022), a montré ses limites objectives.

Par conséquent, la période post CNS nécessite assurément l’invention de nouveaux fondements démocratiques et de modèles par le biais d’une refondation et non de mimétisme. Frantz Fanon a bien prévenu : « décidons de ne pas imiter l’Europe et bandons nos muscles et nos cerveaux dans une direction nouvelle. »

  1. Le contenu de la refondation à grands traits.

 Etymologiquement, refonder signifie fonder sur de nouvelles bases. Le concept implique un « retour sur soi, un repli nécessaire à la reconstruction de l’existant. Voire à sa nature, dans le but de créer de nouvelles dynamiques ou synergies. » (Kamel Nait Zerrad, 2003).

La refondation est tout le contraire de réformettes ou de rafistolage mais des voies nouvelles consensuelles à trouver, en route vers un nouvel ordre. Ce nouveau paradigme doit d’abord être puisé dans notre histoire et nos réalités socio-culturelles, en prenant en compte les aspirations des différentes couches sociales, puis se projeter dans le futur.

Le manifeste en date du 13 avril 2020 de 88 intellectuels africains sous la houlette de Wole Soyinka, prix Nobel de la paix, adressé aux dirigeants africains, esquisse d’une voix forte les contours d’une nouvelle approche du développement, qui rappelle fort bien la refondation envisagée au Niger. Ils suggèrent une autre approche du développement afin de « rompre avec la sous-traitance de nos prérogatives souveraines, de renouer avec les configurations locales, de sortir de l’imitation stérile […] de penser nos institutions en fonction de nos communes singularités et de ce que nous avons, de penser la gouvernance inclusive, le développement endogène […] L’absence de volonté politique et les agissements de l’extérieur ne peuvent plus constituer des excuses pour nos turpitudes. Nous n’avons pas le choix : nous devons changer de cap. Il est plus que temps ! »

La refondation est multidimensionnelle et multisectorielle. Aussi, pourra-t-elle concerner la gouvernance, les forces de défense et de sécurité, le système partisan, le système électoral, la décentralisation entre autres. La refondation de la gouvernance mérite une attention particulière puisqu’elle servira de locomotive aux autres domaines à réformer ; un terreau favorable existe à son enfantement.  La farouche détermination, la mobilisation patriotique ainsi que la résilience à toute épreuve affichée laissent peu de doute sur les réelles capacités (des jeunes et des femmes surtout) à surmonter tous les défis ; d’ores et déjà, et avant les Assises nationales, les préoccupations majeures pressantes, dont il faut en tenir compte, sont exprimées :

  • La quête de la souveraineté pleinement assumée ;
  • La formation d’un genre nouveau de contrat social et politique entre les gouvernants et les gouvernés ;
  • Le partage équitable des ressources ;
  • La soif de justice sociale et de justice tout court ;
  • Le changement des mentalités ;
  • Le refuge dans le travail.

En somme, la refondation ne doit pas être un simple slogan car elle appelle au consentement de sacrifices de la part de tous les citoyens ; son caractère inclusif et participatif devrait permettre de garantir son irréversibilité au-delà de la transition. Certes la refondation est un chantier pharaonique, mais, à coup sûr, elle ne résistera pas à l’intrépidité de 26 millions de Nigériennes et Nigériens.

Abdourahamane Oumarou Ly

Juriste/Essayiste/Analyste politique.

 

 

 

 

 

Le débat fait actuellement rage, les explications controversées livrées par le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, suite à l’interpellation à l’Assemblée Nationale du député Ladan Tchiana, concernant le non-respect des dispositions du décret 2016-641/PRN/PM du 1er décembre 2016 portant Code des Marchés Publics au Niger, ainsi que de l’Arrêté du 29 septembre 2022 du Premier ministre fixant le seuil des marchés publics devant l’objet d’une communication en Conseil des Ministres.

En effet, comme vous le savez, depuis quelques temps, dans les communiqués finals des délibérations hebdomadaires des Conseils des ministres, dans la rubrique relative aux communications faites sur l’attribution des marchés publics dont les montants sont supérieurs ou égaux à 500 millions, il n’a apparaît plus les indications relatives à l’attributaire provisoire du marché, le montant et le délai d’exécution du marché. Pourtant, ces mentions sont obligatoires, car elles sont légales, au terme du décret cité précédemment.

Mieux, en septembre 2022, le Chef du Gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou, avait pris un arrêté pour ramener le montant à 300 millions des marchés devant faire l’objet de communication en Conseil des Ministres.

Contre toute attente, subitement, l’on ne voit plus ces mentions obligatoires dans le communiqué final des délibérations du Conseil des Ministres. Interpellé à ce sujet par l’honorable Ladan Tchiana, le PM Ouhoumoudou a donné une explication scandaleuse, en affirmant que cette communication était uniquement destinée au Conseil des Ministres, mais pas au grand public. Quel culot de sa part, de réduire un arrêté de cette importance à une simple formalité interne au Gouvernement ! Du reste, quelle était la philosophie poursuivie par le décret 2016-641 du 1er décembre 2016, pris par le Président Issoufou Mahamadou, dont il était le Directeur de Cabinet, à l’époque ? N’était-ce pas, sans doute, pour répondre au souci de transparence dans les procédures de passation des marchés publics, conformément à la directive de l’UEMOA sur la transparence dans les finances publiques ? Comment est-il concevable, à un moment où le Président Mohamed Bazoum affiche sa volonté de combattre la corruption et les détournements des deniers publics, que son PM se montre avec une telle désinvolture pour torpiller une loi que même le régime mafieux de son parrain politique (Issoufou Mahamadou) avait respectée, en son temps ?

En réalité, comme on le voit, ce PM dessert énormément le Président Bazoum, car il n’est vraiment pas à la hauteur. Comment serait-il désormais possible pour les citoyens ordinaires de dénoncer certains marchés publics défectueux sans ces cruciales informations contenues dans ce décret et dans cet arrêté ?

Il s’agit quand même des deniers publics, Monsieur le PM, pas ceux de votre village, pour lesquels les citoyens nigériens ont bel et bien le droit de savoir l’utilisation qui en est faite ! C’est tout simplement regrettable de la part du PM d’avoir initié un arrêté dans lequel il n’avait guère confiance. Cela s’appelle de l’imposture en politique ! Espérons que dans les prochains jours, le Président Bazoum Mohamed, un homme honnête, fera retrouver à cette loi toutes ses vertus de transparence ayant présidé à son édiction, en 2016 !

Aliou Badara

L’aéroport international Diori Hamani de Niamey rallonge sensiblement sa principale piste d’atterrissage et de décollage qui passe de 3.000 mètres à 3.800 mètres. Cette extension de 800 mètres permet à l’aéroport de s’ouvrir à de plus grands avions qui pourront atterrir et décoller en toute sécurité. L’inauguration officielle de l’extension a eu lieu hier en fin d’après-midi lors d’une cérémonie présidée par le ministre des transports, M. Oumarou Malam Alma.

A cette occasion, le ministre des transports a énuméré les travaux de modernisation de l’aéroport international Diori Hamani contenus dans le contrat public-privé qui lie le Niger à l’entreprise turque SUMMA. L’extension de la piste de 800 mètres, a précisé M. Alma Oumarou, rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la seconde phase des travaux et vient compléter l’aménagement du salon officiel qui est déjà réalisé. Pour le ministre, le rallongement de la piste permet aujourd’hui au Boeing 747-400, en pleine charge, de décoller et d’atterrir en toute sécurité, y compris durant les périodes de fortes chaleurs.

Les travaux se sont déroulés sans interruption de l’activité aéroportuaire. Il a fallu donc, a déclaré M. Alma Oumarou, concilier en permanence « l’exigence d’exécution des travaux dans des conditions de rendement et de sécurité optimales, aux contraintes de maintien de l’activité aéronautique sur la plateforme et ce, sans  déroger aux normes exigées par l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Le ministre des transports a remercié l’ensemble des acteurs qui ont permis de réaliser cette performance voulue par les autorités nigériennes.

La rénovation de la piste d’atterrissage et de décollage de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey offrira une meilleure qualité de service aux usagers et permettra d’améliorer l’attractivité de cet aéroport et la desserte du pays. Le ministre des transports a indiqué qu’avec le parachèvent de ces travaux et la certification de l’aéroport international Diori Hamani, toutes les conditions de la création d’un hub aérien à Niamey sont réunies. « Je peux vous affirmer que nous nous évertuerons à atteindre ce noble objectif », a ajouté le ministre Alma Oumarou.

Par Souleymane Yahaya(onep)

L’Assemblée Nationale est, dans l’ordonnancement constitutionnel du partage des pouvoirs dans la République, une institution primordiale car, symboliquement, elle est la représentation miniaturisée du peuple qui est censé siéger là pour décider pour la Nation. C’est dire à quel point cette Chambre est importante pour incarner un peuple et surtout des valeurs identificatoires d’une société, toutes choses qu’on ne fait pas aujourd’hui avec l’assemblée que l’on a pour le Niger avec un directoire étranglée dans sa responsabilité et des députés majoritaires peu conscients de leurs charges.

Après l’Assemblée nationale de la troisième République où siégeaient des hommes comme Sanoussi Tambari Jackou, Mohamed Bazoum, Hama Amadou, et d’autres grands animateurs, l’on n’avait plus eu de débats de bonne facture, de haut niveau qui prouvent la qualité des hommes devant réfléchir et décider pour la nation. Puis, à la suite, dans la nostalgie de cette assemblée de la première heure, l’on ne devrait se contenter que d’assemblées tantôt dites «assemblée balsa», tantôt d’assemblée chambre d’enregistrement ainsi que les nigériens pouvaient s’en moquer de par le comportement de ceux qui devraient y siéger plus pour leurs vanités que pour le peuple.

L’Assemblée nationale de cette 7e République, dans sa troisième législature issue d’élections controversées, pourrait être considérée comme une autre assemblée Balsa quand on sait les conditions dans lesquelles le PNDS et Issoufou Mahamadou en tête, se sont arrangés à se donner une majorité que rien ne peut justifier. La majorité qu’il convoyait à l’assemblée pour un agenda que tout le monde peut comprendre aujourd’hui, est une majorité trafiquée qui ne reflète nullement la configuration politique du pays. Personne ne peut comprendre, même le plus nul en politique, qu’un parti ait un tel nombre de députés sans pouvoir gagner seul une présidentielle dès le premier tout. Et quand on sait la multitude inutile qui a soutenu au second tour, il a fallu le système D pour s’en sortir et là même, avec une courte tête, non sans litiges et contestations.

Il est normal que de tels députés qui, majoritairement, avaient eu leur «élection» à la chambre par un tel bricolage, ne puissent jamais avoir de la fierté pour leur sacre et la conscience de leur mission pour savoir s’en acquitter avec honneur ainsi que cela est attendu de leur part. On sait que depuis l’avènement de la 7e République, après l’épisode pendant lequel Hama Amadou avait géré l’Institution au tout début de la mandature d’Issoufou Mahamadou où la gestion fut marquée par le sceau de la rigueur de celui qu’une presse appelle affectueusement «l’Enfant Terrible de Youri», l’assemblée sombra tantôt avec des dirigeants qui n’ont pas le niveau, tantôt avec des responsables mercantiles qui peuvent confondre leur travail de parlementaire à de l’affairisme, manquant autant de poigne que de charisme. Mais ce qui est choquant et notamment avec l’actuelle législature, est le comportement même du député vis-à-vis de son rôle pourtant si noble et si exigeant.

Aujourd’hui, l’Assemblée nationale n’est que l’ombre d’ellemême avec une présidence totalement effacée d’un homme traqué qui ne peut avoir, alliance oblige, la plénitude de ses pouvoirs pour diriger la chambre au mieux de ses compétences et de ses ambitions, obligé de se laisser manipuler pour avoir trôner au perchoir du parlement godillot à la tête duquel des commerces politiques l’ont porté.

Quel spectacle pitoyable offre cette assemblée lors de ses plénières et notamment lorsqu’il s’agit de sujets importants pour la nation notamment lorsqu’il s’était agi de discuter sur l’installation controversée de Barkhane et Takuba au Niger, et ce après que le Mali l’ait décrétée persona non grata sur son territoire. Alors que l’on discute de choses sérieuses qui déterminent l’avenir du pays, des députés peuvent dormir dans la salle, «gueule» ouverte à savourer un sommeil péché qui dénote de la légèreté avec laquelle ils appréhendent leur mission qu’une élection bancale leur aura conférée. Quand on sait que la télévision nationale est sur satellite comment ne pas s’en offusquer avec ces députés-dormeurs que des applaudissements peuvent réveiller pour faire autant mécaniquement, et lever une main, quand on leur demandera de voter, ignorant tout des enjeux, mais «formatés» à ne savoir voter qu’en faveur d’un camp, l’exécutif en l’occurrence dont ils sont les ouvriers obligés, sans jamais jauger de la portée de leurs choix pour un pays pour lequel ils sont censés faire toujours les meilleurs choix. L’homme nigérien, du moins, le responsable nigérien, ne devrait- il plus porter des valeurs pour être dans de tels comportements qui le rabaissent ? C’est à croire qu’une génération a mérité ses aînés, ses pères. Mais ce qu’on ne peut pas comprendre est la célérité et la méchanceté qu’on peut avoir à sévir pour sanctionner des comportements des fils et des filles», d’enfants alors qu’on ne peut pas avoir la même rigueur contre les «pères» qui trichent aussi, volent et pillent. Pourquoi un enfant qui casse des tables-bancs, triche à un examen mérite-t-il la prison, plus qu’un père qui trafique une élection pour détourner le choix souverain d’un peuple, vole pour s’enrichir de manière inconsidérée et ce quand même le délit d’apparence pouvait les compromettre ? Et l’on peut dès lors se demander si nous avons eu les enfants que nous méritons quand on sait que les aînés ne se comportent pas mieux, incapables de donner le meilleur exemple à suivre à une génération qui vient pour perpétuer ce qu’elle a vu faire.

Les images de plénières que l’on voit à la télé et dans le quotidien gouvernemental n’honorent pas les représentants de la nation. Qu’ont-ils de mieux à faire ailleurs pour vider la salle, laissant un président qui préside avec sa foule maigre, souvent dormeuse et peu intéressée, ne rêvant peut-être que des fonds à capter à la faveur de la session qu’ils peuvent pourtant à loisir déserter, incapables alors d’assumer le mandat dont les charge le peuple ?

Cette «école buissonnière» des députés fait la honte de notre société et de notre démocratie avec ces hommes qui ne peuvent pas saisir toute la portée de leur rôle pour la démocratie et pour la nation. Peuvent-ils savoir qu’ils ont, avec le peuple dont ils sont partis quérir les suffrages, un contrat à remplir, un contrat qui, s’il n’est pas assumé, ne serait pas moins qu’une trahison faite à l’endroit d’électeurs qui auront alors tort d’avoir fait confiance pour confier leur destin à de tels hommes.

Se ressaisir…

L’Assemblée, travaillant avec ses services de communication, doit travailler à soigner son image visà- vis d’un peuple qui s’est dégoûté de ses représentants qui ne pensent qu’à leurs intérêts mesquins, égoïstes. Mais c’est d’abord au président de l’Institution qu’il revient de jouer pleinement son rôle car pourquoi devrait-il continuer à exercer une fonction dont il ne peut pas avoir la plénitude des prérogatives, d’autres pouvant lui mettre les bâtons dans les roues pour ne pas agir en toute responsabilité ? Il y a à faire des choix pour la dignité car, même sans s’aliéner, l’on peut vivre ainsi que le montrent ceux qui, depuis plus de dix ans de résistance, ont refusé le suivisme aveugle contre lequel on leur demande de vendre leur âme pour quelques strapontins pour lesquels on voudrait les confiner pour les asservir à la tutelle politique des régnants depuis que, par quelques calculs erronés, Seini Oumarou peut faire le choix de l’opportunisme pour quémander dans un pouvoir contesté une part de gâteau à laquelle, par principe moral, au regard de sa ligne de conduite après le second tour, il ne devrait pas avoir droit.

Quant aux députés affichés aux abonnés absents, il urge de se ressaisir tant pour leur image, pour l’image de leurs partis politiques que pour celle de la République qu’ils déshonorent ainsi alors même que l’on pourrait croire c’est, investis d’une certaine confiance, dans le parti d’abord et auprès de l’électorat ensuite, qu’ils viennent à prendre place dans le parlement. Franchement, le Niger mérite mieux.

A.I

 

Le ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, chargé de l’Intégration Africaine, M. Youssouf Mohamed Elmouctar, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie de lancement officiel du programme régional d’appui à la coopération transfrontalière de la CEDEAO (PRACT 2021-2025). L’objectif de cette rencontre est de renforcer la coopération entre les communautés, les états et les marchés et aussi approfondir l’intégration à la base orientée vers le soutien d’actions qui vont autonomiser les citoyens de la communauté autour des zones frontalières en particulier les femmes et les jeunes.

Le programme régional d’appui à la coopération transfrontalière de la CEDEAO au Niger est, selon le ministre délégué, un programme de développement régional multisectoriel servant d’outil pour la promotion de la paix et de la sécurité, la gestion de la libre circulation et la migration, ainsi que le soutien des initiatives communes de développement socioéconomique à travers les frontières. La mise en œuvre de ce programme inclut la société civile, les médias, les ONG et les autorités locales pour renforcer les capacités et faciliter les actions de développement. Ces principaux domaines d’intervention sont entre autres, la paix et la sécurité, la migration, la libre circulation et le commerce, l’agriculture, la santé, la gestion des connaissances, les infrastructures, l’environnement et les ressources naturelles.

Le mécanisme de financement du PRACT ainsi que le fonds de coopération transfrontalière CBC-FMM ont, selon le ministre Elmouctar, été approuvés par le conseil des ministres de la CEDEAO de janvier 2021. Cette phase 2021-2025, a-t-il ajouté s’inscrit dans le prolongement des deux premières arrivées à terme et qui ont connu des progrès significatifs.

Pour sa part, la chargée de programme et cheffe de division coopération transfrontalière, Mme Kinza Jawara Njai a souligné que le programme promeut la paix et la sécurité régionales, gère les migrations et la libre circulation et soutient les initiatives conjointes de développement socio-économique et les projets de développement des communautés locales qui renforcent l’autonomie des citoyens, la coopération, l’intégration et le développement à travers les frontières. Mme Kinza Jawara Njai, de souligner qu’au fil des années, la CEDEAO a travaillé rigoureusement avec les Etats membres et les partenaires au développement et a élaboré le programme pour une mise en œuvre complète au niveau régional et à tous les niveaux dans la sous-région de l’Afrique de l’ouest. Elle a en outre soutenu que la commission de la CEDEAO a travaillé avec les Etats membres et les partenaires au développement pour rendre opérationnel le programme de coopération transfrontalière. La Commission a également engagé, avec les citoyens de la communauté, les acteurs locaux et étatiques et la société civile, des actions pour populariser le concept transfrontalier. Elle a mis en place des structures opérationnelles du programme à tous les niveaux, élaboré des plans d’actions régionaux, nationaux, et locaux, identifié des projets de développement conjoints à soutenir dans quatre zones pilotes initiales, dont la zone K2M ( Kano, Katsina, Maradi) qui est bien avancée et très expérimentée dans la mise en œuvre d’actions de coopération transfrontalière.

De son côté, le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Saidou Halidou, a rappelé que, c’est par décret en date du 04 octobre 2019 que le gouvernement a adopté un document cadre de politique nationale des frontières avec comme vision et ambition prioritaire de ‘’faire du Niger un pays avec des zones frontalières transformées en des espaces de paix et de sécurité pour la promotion du développement économique, social, territorial, équilibré et durable et de la coopération transfrontalière, dans une dynamique  d’intégration régionale à l’horizon 2035’’.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

Source : http://www.lesahel.org

L’Afrique n’est pas condamnée à la domination des puissances étrangères.

L’indépendance accordée aux États africains n’est véritablement pas une indépendance, ni une souveraineté. Et si l’indépendance est un moyen de libération, un moyen qui, entre autres objectifs, devait être porteur, de changements de structures socio-économique, juridique et politique héritées de la domination coloniale. L’indépendance sur le plan national devrait être l’expression, d’une tendance conduisant à une transformation de l’ordre économique, politique et juridique.

Aujourd’hui, l’indépendance de l’Afrique reste un mythe ; les transformations structurelles internes, sur la scène internationale, l’Afrique reste plus que jamais marginalisée et dominée.

Des décennies après, les fruits de l’indépendance n’ont toujours pas tenu les promesses de fleurs. La colonisation ou domination a changé de visage et de forme, mais elle demeure la même. Et à travers les idéologies et les institutions importées, les relations choisies ou privilégiées sur le plan politique, économique et militaire avec les puissances coloniales.

Après avoir salué l’indépendance comme une victoire et surtout après l’avoir confondue avec la libération, nous sommes revenus sur les jugements des certains panafricanistes pour constater que derrière la façade et la fiction de l’indépendance se dissimulait avec tout autre réalité, contrôlée et dominée de main de maître, notamment par les anciennes puissances coloniales.

L’insuffisance évidente du concept classique de la souveraineté de l’État transcrite par la charte des nations unies, éclate au jour. Les dirigeants de nos Etats, les puissances coloniales, pour assurer la protection de leurs intérêts, ont simplement changé de politique vers les mêmes fins. Leur stratégie consiste à déléguer certains pouvoir aux nouveaux dirigeants Africains mais tous les pouvoirs. Les moyens de libération restent entre les mains des anciennes métropoles. Le maintien des intérêts ainsi protégés se fera en rendant nécessaires de structures professionnelles, des équipements industriels, des besoins et des services qui perpétuent une dépendance à I ‘égard des pays fournisseurs (puissance coloniale)

Cette politique résulte de la vieille conception de la nécessité d’un équilibre dans les relations internationales. La rivalité suscitée par la recherche d’un équilibre de puissance, constitue une des ressources actuelles de l’impérialisme. En effet, dans la lutte entre blocs cherchant sans cesse à s’accroitre, l’un des objectifs visés est la domestication des plus faibles.

Cette politique fait profiter les puissances de larges pouvoirs d’actions structurés et organisés en système. Elle constitue pour elle, un moyen, un centre dominant à partir duquel s’exerce un pouvoir économicopolitique puissant qui vise avant tout à maintenir l’ordre international établi en leur faveur. Dans cette situation, on ne peut s’attendre à des changements significatifs dans cet ordre qui ne pensent venir de ceux à qui il profite. Ces changements doivent être le fait du périmètre constitué par la majorité des Etats, car un système qui avantage une minorité d’Etat dans le monde ne peut être considéré comme un bon système

Des siècles d’histoires nous apprennent que le développement des uns ne peut être le sous-produit du développement des autres et la croissance économique des pays nouveaux, greffée sur la croissance économique des puissances coloniales, n’est pas le développent.

Des décennies passées, certains dirigeant des pays Africains qui ont tenté d’apporter des changements au nom de la souveraineté et de la libération nationale ont été assassinés et considérés comme des rebelles et réactionnaires.

La politique extérieure des Etats africains depuis leur accession à l’Independence se caractérise par une diplomatie largement dominée par la situation générale de l’Afrique. Et, en dépit des déclarations officielles et parfois des apparences, la quasi- totalité des Etats indépendants poursuit une politique extérieure méfiante, dictée par des considérations de sécurité des régimes au pouvoir et, en outre, par la faible situation économique de ces Etats. En réalité devant les rapports de forces économiques et politiques sur la scène internationale, cette diplomatie a été orientée sur la sécurité nationale, et d’autre, sur le développement économique. Très rares aujourd’hui sont les Etats Africains pour qui ce réalisme diplomatique s’est avéré payant. Faute d’avoir réussi à dominer ses contradictions internes, l’Afrique se trouve sur le plan international aujourd’hui le continent le plus marginalisé et plus dépendant.

La fragilité de la situation héritée de la colonisation « les conflits en attente et la lutte de libération en attente de sa reconnaissance »

– Des frontières tracées en fonction des intérêts des puissances,

– Des Communautés et groupements ethniques enfermés dans des frontières intangibles,

– des gouvernements et des régimes en quête de légitimité et en proie à l’instabilité,

– une confrontation politique internationale dominée par la confrontation idéologique et géostratégie, ont convaincu les régimes et gouvernements de placer au premier rang de leur politique extérieure le problème de la sécurité de leur régime. Ces Gouvernements en réalité ont identifié la sécurité nationale à la sécurité du gouvernement au pouvoir, et la politique nationale de sécurité consiste à mettre en place tout ce qui est nécessaire pour assurer la protection du régime, « une priorité des priorités » le développement économique peut bien contribuer à renforcer cette sécurité; mais il n’est pas le moyen privilégié pour se faire. La sécurité pour le gouvernement a consisté, à tout mettre en œuvre pour assurer son contrôle absolu sur toute la vie du pays et à centraliser à son niveau toutes les décisions : ceci afin non seulement de contrôler la population, mais également de contrôler toutes les interventions extérieures susceptibles de concurrencer l’influence des autorités.

Sur le plan sous régional et régional, Il est à noter que les fermes décisions et résolutions des organisations sous régionales et régionales depuis leur création portent essentiellement sur les problèmes de la sécurité mais aussi précisément sur le maintien des intérêts des puissances coloniales et surtout dans les pays francophones.

Comment éviter que l’Afrique ne devienne un champ privilégié de l’affrontement géopolitique et géostratégique ? Comment s’assurer que les interventions étrangères dans les conflits n’entrainent la déstabilisation des pays ? Comment contenir les conflits nationaux dans des limites tolérables pour la sécurité des régimes ?

Voilà quelques questions autour desquelles les Africains devront articuler leur politique étrangère en matière de sécurité. Une décision de faire de l’Afrique un continent maitre de son destin et fort sans contracter des alliances militaires bidon avec des puissances coloniales, les accords bilatéraux de défense, et les conventions continentales tenant compte des valeurs et traditions sur les droits l’homme et droits humains. Les organisations sous régionales et régionales de l’UA, en réalité n’ont jamais été capables, pour des raisons que nous connaissons bien, de fournir un système de sécurité collective à leur population et à ses membres. Depuis les indépendances de pays Africains, les puissances étrangères sont bien intervenues militairement en Afrique, au mépris de nos organisations sous régionales et régionales qui n’ont pas pu empêcher non plus les conflits et le terrorisme.

Sans diminuer en rien le rôle et ces organisations, il faut bien reconnaitre l’importance, qu’elles auront contribué à forger et à consolider l’indépendance.

L’autre domaine dans lequel la politique étrangère de l’Afrique s’est orientée depuis l’indépendance, est la coopération économique internationale, en particulier le Commerce international.

Dans la conjoncture économique internationale présente, là également, l’Afrique est économiquement dominée et extrêmement tributaire des centres de décisions du marché international sur lesquels l’Afrique n’a aucune prise à l’exception de quelques Etats exigeants et jaloux de leur liberté,

Cette dépendance économique comporte des dimensions naturellement politiques. En effet, le pouvoir politique des Etats est fonction de leur pouvoir de décisions sur le plan économique. « La faiblesse de l’économie de nos Etats, écrit à ce propos le Président Julius Nyerere, permet souvent aux grandes puissances, d’imposer leur volonté sans mène avoir recours à leur puissance militaire ». En réalité le véritable et imminent danger pour l’indépendance de nos Etats Africains vient non pas de la puissance militaire, mais de leur puissance économique.

Pour faire face à cette domination constante, cette forme de dépendance économique de politique vis-à-vis des puissances étrangères, les Etats Africains devront préconiser des solutions libératrices du continent : l’Africanisation des peuples, la stratégie des importations de substitution et le nouvel ordre économique mondial.

Sur le plan régional ou sous régional, les résolutions de l’UA et les déclarations d’intention des gouvernements n’ont pas suffi à faire taire les masses Africaines qui demandent plus de souveraineté pour leurs Etats et faire entrer la coopération économique dans les faits.

Même les efforts des gouvernements à tenter, sur le plan national et international, de modifier les inégalités structurelles du système n’ont pas changé la volonté des masses populaires qui ne cherchent qu’à se débarrasser totalement des puissances coloniales en Afrique

Les forces du mouvement pour le changement

It est vrai, certes que le statu quo en faveur du système dit international actuel est défendu par des puissants intérêts géopolitiques et géostratégiques. Mais il n’est pas moins vrai que ce système, qui ne profite qu’à une minorité des Etats obéissant aux règles dictées par des puissances, est rejeté par la majorité qui en est exclue à cause de leur défense des intérêts en faveur de leur population. Les états Africains dans leur grande majorité appartiennent à ce dernier groupe dans lequel le système actuel cherche à s’imposer.

La défense des intérêts de l’Afrique se situe aujourd’hui par ce changement irréversible voulu par les masses populaires. Les forces progressistes appelées panafricanistes existent et se multiplient, dans leur diversité, et avec leurs faiblesses et leur détermination. Elles sont là ; elles dépassent les frontières des Etats-nations et atteignent le niveau des masses populaires, unies comme un seul homme. Aujourd’hui nous pouvons dire avec assurance que les frontières coloniales sont en train de tomber pour une Afrique des masses populaires vers les Etats unis d’Afrique. Et les forces en faveur d’un nouvel ordre mondial ont le devoir de s’organiser ; elles en ont Ie moyen et l’Afrique peut compter sur elles.

La plupart des questions qui préoccupent les populations Africaines dites Africanistes sont largement partagées et animées par les leaders du changement. La recherche des actions à entreprendre pour la souveraineté des Etats et des peuples dans la gestion des affaires intérieures et extérieures. Cette ère du changement a vu le jour au Mali, en Guinée, au Burkina et au Niger où nous assistons à un mouvement populaire sans précèdent qui exige à tout prix la souveraineté du peuple dans sa volonté de s’approprier davantage du pouvoir politique, mais également du pouvoir économique.

Un peuple déterminé à la lutte de Libération. Cette cause commune « L’Afrique aux Africains » est la suite logique des luttes qu’ont menée nos vaillants combattants lâchement assassinés. L’universalité du grand mouvement de libération au Mali, au Burkina et au Niger aujourd’hui marque le déclin de l’hégémonie occidentale de manière générale et celle de la France de manière particulière.

De l’ère de la colonisation à nos jours, l’Afrique n’a connu aucune indépendance ou souveraineté. Les dirigeants issus de l’héritage colonial et poste colonial ne font que s’enfoncer dans leur idiotie dite intellectuelle sans ignorer comment leurs prédécesseurs Bokassa, Blaise Compaoré pour ne citer que ces deux ont été traités après le service rendu à leurs maitres. On a enterré les amazones au Benin, mais elles sont de retour au Niger, au Burkina, au Mali et la marche continue. Longtemps les européens ont mis en attente leur lutte de libération sans se rendre compte que le monde doit changer qu’on accepte ou pas. L’Afrique n’est pas entrée dans l’histoire disait l’ancien Président Nicolas Sarkozy ; la vraie histoire de l’Afrique commence maintenant. L’histoire de sa liberté, de sa souveraineté, de sa marche et son développement pour les générations à venir. Unissons-nous maintenant disait le Colonel Kadhafi lors du sommet des Chefs d’états pour être forts, mais l’appel n’a pas été entendu et il conclut : ‘’un jour viendra ce moment historique’’.

La naissance du Panafricanisme (nouvelle théorie) « l’Afrique aux Africains » fait son chemin : le chemin sera certes long, mais la victoire, elle sera certaine pour le bien-être de nos peuples. Une nouvelle page de l’histoire des peuples combattants s’invite aujourd’hui au Mali, au Burkina et au Niger.

Dr Jacob HARMEU BEIDE (expert en prévention et gestion de conflits)

Source : https://www.lesahel.org

Le Benin dans son élan de générosité, et s’étant subitement découvert une âme charitable, vient de proposer un corridor humanitaire passant par son territoire pour venir en aide "d’urgence" aux populations nigériennes qui seraient impactées par les sanctions inhumaines prononcées par la CEDEAO suite aux événements du 26 juillet 2023.  Quel cynisme et quelle tartufferie poussés à leur paroxysme !

D’abord la proposition du corridor de l’aide humanitaire tombe mal car, il aurait fallu la proposer dès les premières heures du blocus et des sanctions de la CEDEAO. D’autre part, plutôt que de proposer de l’aide humanitaire n’aurait-il pas fallu tout simplement lever ou ne pas appliquer (unilatéralement)… les sanctions iniques de la CEDEAO (dont le Benin est solidaire) qui touchent principalement les commerces alimentaire et pharmaceutique ?

Ce qu’il faut savoir c’est que l’aide humanitaire (comme au développement), sous la forme que nous la connaissons et telle qu’elle est très souvent proposée par les ‘‘généreux’’ donateurs occidentaux, est bien souvent instrumentalisée par certaines de ces puissances pour affirmer leur hégémonie et maintenir les populations et les Etats vulnérables, notamment du Sud, dans la dépendance et l’assistanat permanents. Si le Niger accepte cette aide, rassurez-vous que les campagnes de désinformation et de dénigrement, contre les vaillantes populations qui ont fait preuve jusqu’ici de résilience, se mettront en place. Campagnes du type : «voyez, les nouvelles autorités militaires affament la population» ! La junte au pouvoir est incapable de faire face aux urgences! Etc. Je vous passe tous les qualificatifs péjoratifs possibles. Par ailleurs, il existe un trop grand risque que les populations vulnérables qui perçoivent ces «aides emprisonnées» ne puissent pas ou plus s’en passer. Sans compter la possibilité du pire : importations de maladies nouvelles ; développement des épidémies ; etc. Ce qui pourrait donc, à terme, servir de prétexte pour l’adoption possible par l’ONU d’une résolution autorisant une intervention militaire au Niger au nom du droit humanitaire et du droit à l’ingérence (doctrine de Kouchner).

Aujourd’hui le Maroc, pourtant frappé par un séisme meurtrier, a rejeté la proposition d’aide humanitaire de la France et de bien d’autres pays occidentaux. Il l’a purement et simplement snobée. Pourquoi ? Et pour cause !  Sans hiérarchiser les malheurs si l’aide humanitaire que propose l’ONU (en réalité les puissances occidentales qui la contrôlent) avec le concours du Benin, est véritablement désintéressée et sincère pourquoi ne la propose-t-elle pas d’abord à la Lybie qui est dans une situation d’urgence bien plus catastrophique suite aux inondations plus meurtrières que le séisme qui a endeuillé le Maroc ? La Libye a davantage plus besoin d’aide humanitaire que le Maroc et le Niger à l’heure où nous écrivons ces lignes. Où sont l’ONU et les âmes charitables qui ont le cœur dans la main ? Aux abonnés absents !

ISSA MAHOMED-LAOUEL
Juriste (France)

Source : https://www.lesahel.org

Enervé par les critiques formulées par les populations du Sahel sur le caractère anachronique des relations qui lient la France et l’Afrique francophone depuis plus de 60 ans, en particulier dans la gestion de la crise sécuritaire au Sahel ainsi que par les assauts de la jeunesse africaine contre le Franc CFA, le Président français a décidé de leur impulser une nouvelle dynamique.

C’est au cours de son voyage en Côte d’Ivoire, le 21 décembre 2019 que M. Emmanuel Macron a déclaré vouloir « changer les relations avec le continent africain », allant jusqu’à dire avec un certain aplomb : « Rompons les amarres !» en parlant de la monnaie CFA, tant décriée par la jeunesse africaine. Avec le Président Ouattara, ils vont créer une monnaie dénommée « ECO «, du même nom que celle de la CEDEAO : on l’aura compris, il s’agissait d’un véritable coup de Jarnac, étouffant dans l’œuf, l’initiative de l’Organisation sous régionale.

Mais l’histoire s’est accélérée et la France se retrouve rattrapée par son passé si peu glorieux en Afrique. Au nom de ses intérêts, la France a soutenu financièrement et militairement la guerre de sécession du Katanga, du Biafra ainsi que l’UNITA de Jonas Savimbi pendant la guerre de libération de l’Angola menée par le MPLA d’Agostino Neto. Le point commun de toutes ces alliances, c’est la possibilité d’accéder aux ressources minières et énergétiques de ces pays, en récompense de son soutien. Les peuples n’ont pas la mémoire courte.

Rappelons quelques faits :

– La guerre de sécession du Katanga : en 1960, Paris prit fait et cause pour Moïse Tschombé, le leader sécessionniste qui proclama l’indépendance du Katanga le 11 juillet 1960. Pierre Péan explique : « Les intentions de la France sont claires : contrecarrer les visées d’autres pays sur les richesses du Katanga. Cette province – qu’on appelle aujourd’hui le Shaba- est un miracle géologique : elle renferme dans son sous-sol environ 10 % des réserves mondiales de cuivre, 60 % de l’uranium destiné à l’Occident et 73 % de son cobalt, sans parler des diamants industriels et autres matières premières…»

– La guerre de sécession du Biafra: en 1967, le Lieutenant-Colonel  Chukwuemeka Ojukwu proclame l’indépendance de la province du Biafra. De Gaulle souhaite épauler le Biafra et affaiblir le Nigéria, mastodonte inquiétant pour quatre de ses protégés à savoir le Dahomey (actuel Bénin), le Niger, le Cameroun et la Cote d’Ivoire. A la demande de Foccart et d’Houphouët-Boigny, le Général De Gaulle accepte de s’engager plus officiellement et militairement aux côtés du Biafra que la Côte d’Ivoire reconnaît comme Etat indépendant le 14 mai 1968. Le Président gabonais Omar Bongo ne fut pas en reste. Convaincu par Houphouët-Boigny, il pensait que « c’est une utopie que le Nigéria, avec ses cinquante millions d’habitants, puisse subsister sous sa forme actuelle…»

Cette guerre se termina avec plusieurs millions de morts et au détriment de la compagnie pétrolière ELF qui opérait déjà au Nigéria depuis 1964.

– La guerre de libération de l’Angola : la France, une fois de plus, s’illustra dans cette guerre menée par le MPLA (Mouvement Populaire de Libération de l’Angola du Dr. Agostino Neto) en prenant fait et cause pour le sécessionniste Jonas Savimbi de l’UNITA (Union pour la libération Totale de l’Angola), en raison de ses visées sur le pétrole de l’enclave du Cabinda.

On n’évoquera pas d’autres prises de position malheureuses (génocide rwandais, déportation du Président Laurent Gbagbo et autres assassinats de leaders africains) qui restent dans la mémoire collective des africains et suscitent la méfiance dans les rapports « amicaux » que la France veut entretenir avec nos pays. Chaque fois qu’elle estime que ses intérêts sont menacés, elle montre son vrai visage de pays néocolonialiste.

En vérité, cette France-là n’a plus d’idées neuves pour l’Afrique. Aussi, est-elle en déphasage complet sur les événements qui ont cours aujourd’hui dans la sous-région.

Nous sommes dans le même cas de figure au Sahel où depuis 2012-2013, des bandes terroristes sèment la désolation dans nos pays, souvent avec la complicité de citoyens antipatriotiques et véreux, nichés dans les sphères du pouvoir.

Après plusieurs années d’épreuves subies par nos peuples, l’appréciation souveraine portée par les Forces de Défense et de Sécurité sur les résultats de l’appui français dans la guerre contre l’insécurité les a amenées à congédier l’armée française sans autre forme de procès. Ce furent d’abord le Mali, puis le Burkina-Faso, qui, dans un sursaut de redressement national, ont balayé par un coup d’Etat les régimes en place. Jamais deux sans trois : le 26 juillet 2023, le Niger emboîte le pas suite au coup d’Etat qui mit fin au régime de Bazoum Mohamed avec la prise de pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Il est pour le moins surprenant que la France s’étonne et tonne contre cette nouvelle situation créée par elle-même du fait de la politique de domination et d’asservissement des peuples de la sous-région.

Rappelons que lors des débats du Sénat sur la ratification des Accords de coopération de 1961, le sénateur français Louis Namy (Communiste) avait déjà prévenu le Gouvernement gaulliste français sur les risques de la perpétuation de la domination française sur ses ex-colonies : « …Avec ces accords que nous discutons aujourd’hui, nous constatons que l’on est encore contraint d’aller un peu plus loin dans la modification des formes, mais les peuples d’Afrique sont maintenant arrivés à un degré de maturité telle qu’ils n’acceptent plus de chaînes, fussent-elles dorées. Même les dirigeants les plus conciliants de ces peuples sont contraints de tenir compte de leurs aspirations et de leur volonté d’en finir avec la domination coloniale, sous quelque forme qu’elle puisse se présenter…Les peuples d’Afrique, croyez-nous, ne sont pas dupes. D’ores et déjà, ils jugent sévèrement les dirigeants africains qui se font les auxiliaires du colonialisme moderne et s’efforcent d’enchaîner l’Afrique au char cahotant de ce que l’on appelle l’Occident…Ce n’est pas ce que veulent les peuples d’Afrique. Ce qu’ils veulent, c’est une véritable indépendance, sans restriction, sans arrière-pensée…Vouloir aller contre cette volonté avec des moyens astucieux, c’est aller au-devant de nouveaux déboires pour la France. La marmite africaine est en pleine ébullition. Vouloir mettre dessus un couvercle est dangereux, à plus forte raison si l’on s’assied sur ce couvercle pour l’y maintenir de force ! »

Malheureusement le sénateur ne fut pas entendu. Et pour cause !

Les accords dits de « coopération », étaient conçus pour pérenniser les intérêts de la France dans les pays colonisés et spolier les ressources de ces pays, ressources pourtant essentielles pour assurer la réalisation des programmes de développement économique et social en faveur des peuples africains qui se trouvent ainsi réduits à vivre sous anesthésie de l’«aide ». Pour parvenir à ses fins, la France propulsait au pouvoir des dirigeants dont les peuples ne voulaient pas mais qui lui étaient ‘utiles’ en qualité de « garde-chiourme » qu’elle maintenait au pouvoir pour un bail à leur convenance. En un mot, cette politique visait à garantir l’eldorado au peuple français ainsi que la grandeur de la France tout en maintenant dans la misère les peuples africains propriétaires de ces ressources.

C’est la fin de ce « deal » contre nature et de ce système inique d’exploitation que les peuples du Sahel réclament. Et l’heure est en effet venue. La France doit savoir raison garder. Les sautes d’humeur ne peuvent pas ébranler la volonté des peuples de s’affranchir une bonne fois pour toutes de cette tutelle qui les rabaisse à la condition de sous-homme.

Depuis le 26 juillet 2023, le Niger, pays jusqu’alors peu connu dans le concert des nations, occupe l’actualité mondiale et fait craindre même une conflagration de grande ampleur dans la zone ouest-africaine et bien au-delà. La France est à la manœuvre. En effet, elle ne se contente pas de condamner un coup d’Etat, qui reste et demeure jusqu’à preuve du contraire une affaire interne d’un pays, mais exige la remise en selle pure et simple du Président déchu, si besoin est par la guerre contre le Niger. Voilà l’amour que cette France nous porte, entraînant dans son sillage le Nigéria du nouveau Président Tinubu et la Côte-d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara. Comme à son habitude, c’est la crainte de perdre l’accès aux ressources du Niger qui a affolé le Président français Emmanuel Macron, plus soucieux de préserver l’intérêt de la France que la vie des Nigériens et l’amitié qu’il prétendait vouer aux anciens Dirigeants.

Le peuple nigérien est un peuple pacifique, respectueux des hautes valeurs de la civilisation africaine que sont notamment l’unité, la solidarité et le respect du bon voisinage. Et ces valeurs sont partagées par les peuples fiers du Mali, de la Guinée et du Burkina-Faso qui n’ont pas hésité une seconde pour se ranger en ordre de bataille aux côtés du peuple nigérien.

Il faut rappeler aussi que c’est au nom de ces valeurs que le Niger s’est dressé contre la France et la Côte-d’Ivoire qui soutenaient ouvertement la sécession de la province du Biafra. Ce soutien multiforme nigérien permit aux forces du Général Yakubu Gowon de remporter la victoire et de préserver l’unité de la République Fédérale du Nigeria. Interrogé sur ce choix, le Président Diori Hamani répondit : «Il arrive des moments où, ce qui est bon pour la France, ne l’est pas pour le Niger».

Aux dernières nouvelles, la France ne démord pas de faire sa guerre au Niger. A coup sûr elle perdra notre amitié, comme le réclame le peuple. Mais elle perdra aussi cette guerre-là, comme hier au Viet-Nam et en Algérie. Elle sera étonnée, elle et ses alliés apatrides ainsi que les traîtres éternels de l’Afrique, de la détermination des Nigériens à défendre leur patrie.

Il convient de préciser qu’en parlant ainsi, nous visons la France politique néocolonialiste. De nombreux français luttent aux côtés des peuples africains pour la liberté et la justice. Sans compter les liens familiaux et d’amitié qui sont noués entre les citoyens des deux pays.

Si le Niger perturbe aujourd’hui le sommeil du Président français, il y a lieu de relever que depuis plus de dix ans, nulle part et à aucun moment, la France n’a élevé la voix contre les atteintes à la démocratie lors des élections pourtant contestées au Niger ; de même, elle s’est tue face aux violations flagrantes et répétées des droits humains fondamentaux dont ont été victimes les populations nigériennes sous le magistère du régime déchu. Mais le peuple nigérien est résolu à écrire lui-même sa propre histoire dans l’honneur, la dignité et la pleine conscience de ses aspirations à un meilleur devenir car les ressources dont il dispose peuvent le lui permettre. Aujourd’hui a sonné l’heure d’une aube nouvelle, l’heure de rompre vraiment les amarres.

Ainsi, grâce à la mobilisation et à la détermination des peuples du Sahel, la jeunesse en tête, le rêve africain de liberté se rapproche. Il restera à éliminer, avec le même engagement, les scories de la démocratie tropicalisée qui retardent l’avènement de véritables Etats de droit, capables de fédérer les énergies et d’investir les immenses ressources de nos pays pour assurer la paix et le bien-être des populations, comme il est dit dans toutes les constitutions. Si cette avancée positive peut se réaliser par la rupture des amarres, alors pourquoi pas ?

Déjà se profile la gestation d’un nouvel ensemble étatique réunissant la Guinée, le Mali, le Burkina-Faso et le Niger. Les peuples de ces pays le demandent.

Vive le Niger libre !

Adamou Idé,

Administrateur civil (ER)

Poète/Ecrivain/ Grand Prix Boubou Hama

Officier de l’Ordre National

 

Source : https://www.lesahel.org

Aujourd’hui la CEDEAO s’insurge contre le coup d’Etat au Niger qu’elle qualifie, reprenant béatement les termes employés par la France, de coup d’Etat de trop…!

De ce fait la CEDEAO vient de démontrer de manière éclatante notamment pour ceux qui doutent encore, par son empressement et son «deux poids deux mesures» qu’elle est véritablement à la Solde des puissances extra africaines en l’occurrence la France. Outre le fait qu’elle s’éloigne de ses prérogatives et des préoccupations quotidiennes des peuples africains, la CEDEAO n’est plus l’instrument de l’émancipation (si tant est qu’elle le fut) des peuples africains et la résultante de la libre expression de leur Souveraineté politique et économique pleine et entière. Bien au contraire, elle traduit, sous les oripeaux de la démocratie et de l’Etat de droit, ni plus ni moins le bras économique et le bras armé des puissances occidentales en particulier de la France dans cette partie de l’Afrique.

Aujourd’hui la France se sert et peut se servir, en l’absence de la résistance des peuples et des parlements nationaux, de la CEDEAO pour exécuter au Niger le sale boulot qu’elle n’ose et ne peut plus faire (par le biais des  chantages aux aides de Développement et autres accords militaires de défense et de sécurité). L’ère des «Bob Denard» (célèbre commando barbare et criminel qui fomentait et perpétrait dans les années 60-80 des coups d’état ou qui déstabilisait les régimes légitimes en Afrique) est révolue.

Les prérogatives «politiques» illégales et illégitimes que s’est arrogées la CEDEAO (celles notamment de pouvoir lever une armée et de pouvoir s’attaquer impunément à un État souverain membre «récalcitrant» dans les hypothèses de coup d’Etat sans le mandat préalable du Conseil de Sécurité de l’ONU) sont en réalité un véritable levier aux mains de la France coloniale et impérialiste. Par le biais de la CEDEAO, la France pourrait ainsi exprimer son diktat à ses États membres sans craindre une résolution contraire de l’ONU ou le Veto d’un membre de son Conseil de Sécurité en l’occurrence la Russie puisque cette dernière dispose d’un véto sur ses résolutions.

Ainsi, par la possibilité de contourner le Conseil de Sécurité de l’ONU pour obtenir l’intervention militaire, la France (et tous les autres États qui exercent une influence réelle dans la région ou un contrôle effectif de la CEDEAO) pourrait ainsi continuer à entretenir son influence dans cette partie de l’Afrique et à exercer ses pressions directement sur les chefs d’Etat africains pour la sauvegarde de ses propres intérêts au détriment de ceux des peuples africains. Les chefs d’Etat africains doivent comprendre qu’aucun pays occidental ni aucun ressortissant occidental ne peuvent se sacrifier pour un État africain ou un ressortissant africain. Il n’y a qu’en Afrique et chez les africains que cela soit possible. L’homme noir préfère le lointain étranger à sa propre famille et à ses voisins immédiats. Il faut que cela change. Jamais un Etat non occidental ne sera prêt à se sacrifier pour défendre un autre État occidental à fortiori un État non occidental. Aucun conflit inter étatique ni aucune intervention militaire extérieure ne sont neutres quels qu’en soient par ailleurs leur habillage juridique et leur légalité. Ils revêtent nécessairement des enjeux géopolitiques et de considérations géostratégiques.

C’est pourquoi, au regard de ce qui vient d’être dit, la CEDEAO ne doit pas se voir doter ni pouvoir s’arroger (en violation de ses textes fondateurs) de prérogatives politiques et militaires exorbitantes. Si tel devrait être le cas, toutes ses décisions politiques à caractère militaire et sécuritaire doivent impérativement être soumises à la ratification des parlements nationaux et recueillir l’unanimité de ses membres à l’exception bien entendu du ou des pays concerné(s) par la crise politique. Révolus sont les temps où les chefs d’Etat africains décidaient dans les alcôves des palais et imposaient la marche et la voie à suivre à leurs peuples.

En tout état de cause, si d’aventure la CEDEAO venait à intervenir militairement au Niger, et si d’ici là elle ne lève pas ses sanctions iniques et inhumaines infligées à la population nigérienne cela aura un effet boomerang certain sur l’ensemble des pays de la sous-région (et ce au-delà des États belliqueux ayant opté pour l’intervention militaire) avec des conséquences ravageuses et dramatiques insoupçonnées. En effet, elles pourraient, immédiatement ou à terme, soit entraîner certains États dans la spirale et l’escalade de la violence, soit conduire à des soulèvements populaires qui viendraient balayer les autorités légales et légitimes en place et la chute de leurs régimes parce que devenus, de fait,  impopulaires et illégitimes. Il ne faut pas perdre de vue que,  par et au-delà des frontières administratives, les populations des Etats de la CEDEAO notamment celles qui tiennent l’économie locale  (entreprises, commerces, artisanats, etc) sont interdépendantes à tous égards.

Ce qui explique notamment que les effets des sanctions économiques et financières infligées au peuple nigérien se font aussi sentir dans certains États membres (le Benin, la Côte d’Ivoire et le Nigeria) avec lesquels le Niger commerce énormément. De plus, les ethnies qui composent les États respectifs de la CEDEAO sont communes à plusieurs États. Par ailleurs, dans nos réalités africaines, il n’y a pas véritablement de séparation, ni de frontière réelle entre les États. Il n’y a de frontières et de séparation que les frontières administratives héritées de l’époque coloniale. Ces frontières ne sont qu’artificielles et abstraites pour la majorité des peuples africains de la CEDEAO car elles ne tiennent compte d’aucune réalité ethnique et sociologique ni continuité géographique. En outre, de nos jours la dimension de brassage inter ethnique et interculturel vient renforcer la cohésion de ces mêmes peuples, leur interdépendance et la solidarité interétatique.

C’est la raison pour laquelle, les chefs d’Etat africains de la CEDEAO doivent avoir pleinement conscience des risques réels d’une «rwandisation» de l’Afrique de l’ouest et surtout des États du Sahel, rwandisation qui ne profitera qu’aux multinationales et aux puissances occidentales qui opèrent dans cette zone (notamment du Sahel) depuis des siècles en vue du contrôle de leurs ressources minières et pétrolières. Faut-il le rappeler, aux lendemains de la seconde Guerre mondiale, De Gaulle s’était catégoriquement opposé à l’impérialisme américain et la présence des bases américaines sur le sol français au nom de la sauvegarde de la souveraineté nationale française. Pourtant, il avait toutes les raisons de les y autoriser.

En Afrique et particulièrement francophone la lutte contre le terrorisme et le jihadisme ne doit pas servir de prétexte à l’annexion de ces États. De même, le coup d’Etat du 26 juillet ne doit pas donner lieu à la substitution de l’ancien «maître» par un nouveau. Le Niger doit rester et demeurer souverain.

S’agissant des coups d’Etat au Niger, en leur temps, nous les avions déplorés et condamnés énergiquement à la suite de celui qui fut perpétré par M. Salou Djibo pour renverser le régime «tchazartchiste « de feu Tandja. Nous avions qualifié cette série de coup d’Etat de ritournelle car ayant des airs de déjà vus et avec à chaque fois les mêmes conséquences. A l’époque, nous mettions déjà en garde contre les dangers d’un énième recommencement auquel nous renvoie chaque coup d’Etat. Hélas l’histoire ne nous a pas démentis. Nous aurions tant souhaité avoir tort ! En effet, à l’exception de celui du 15/04/74 de Feu Kountché, tous les coups d’Etat au Niger (et ailleurs en Afrique à l’exception du Ghana sous J. Rawlings et du Rwanda sous P. Kagamé) ont toujours été un échec vers la bonne gouvernance et l’émergence d’un Niger nouveau. À chaque fois ils ont suscité d’immense espoir et une espérance au sein des populations qui voyaient en leurs auteurs des «messies» qui venaient les délivrer de leurs malheurs et leurs souffrances. Les coups d’Etat étaient à chaque fois l’occasion d’entrevoir des perspectives enchanteresses. Mais hélas, très vite les espoirs et les espérances sont déçues et les promesses trahies. Très vite les régimes qui succèdent à ceux qui ont été renversés par un coup d’Etat tombent dans les mêmes travers (voire pire) au point qu’on en vient à regretter ceux d’alors qui furent renversés.

 C’est pourquoi le coup d’Etat du 26 juillet 2023 doit être le coup d’Etat non pas de trop mais décisif en ce qu’il doit permettre la transformation radicale de la Société nigérienne, de ses  mentalités et des pratiques de mal gouvernance et d’injustice afin de favoriser l’émergence d’un Niger nouveau. Pour se faire, le CNSP doit avoir l’audace politique, la main ferme et la volonté inébranlable de mettre plusieurs chantiers sur l’ouvrage. Notamment :

– un moratoire dans le secteur des ressources  minières et pétrolières jusqu’à la refonte et l’adoption d’un nouveau code minier et pétrolier suffisamment protecteur des intérêts vitaux et stratégiques du Niger; la refonte des codes : minier, pétrolier, investissement; la réécriture des manuels et programmes scolaires et universitaires; l’adoption d’un plan de sortie progressive du Fcfa (à tout le moins le soustraire du contrôle de la France. «La monnaie c’est la liberté frappée»); la réforme de l’appareil judiciaire de l’état; la réforme de la fonction publique (avec obligation d’évaluation des fonctionnaires); la réforme de l’enseignement privé et public; la confiscation de tous les biens mal acquis depuis la conférence nationale à nos jours (la justice doit passer); le règlement de tous les dossiers de détournement des fonds publics (défense, mine, pétrole, douane etc.), d’évasion fiscale, de surfacturation, d’attribution illégale de marchés publics, Etc.; l’audit des sociétés d’Etat depuis la conférence nationale; la suppression des institutions et organismes publics et para publics inutiles et budgétivores; la dissolution des fondations qui servent d’écran aux détournements, blanchiments et autres activités criminelles; la nationalisation des grandes sociétés dans les secteurs stratégiques et de souveraineté (eau, mine, banque, pétrole, télécommunications, etc.); la réquisition et/ou l’’expropriation et/ou l’interdiction de vente des terres agricoles jusqu’à assurer notre autosuffisance alimentaire; la réforme du code électoral; la suppression des avantages et privilèges non essentiels ou leur réduction; l’interdiction des fonds politiques (comment comprendre que la politique est l’activité la plus lucrative au Niger? Être politique rapporte bien davantage qu’être opérateur économique ou haut fonctionnaire !); la suppression de certaines strates administratives ou instances territoriales (le mille feuilles administratif); l’institution de nouveaux critères d’éligibilité et de droit de vote; la réforme de la Constitution qui doit prendre en compte nos réalités et nos expériences ;- Etc.

En conséquence de ce qui précède et au vu de l’ampleur des missions qui l’attendent, le CNSP n’a pas droit à l’erreur. Il n’a pas le droit de rater le coche. Il n’a pas le droit de trahir les aspirations du peuple souverain nigérien qui lui sert aujourd’hui de bouclier et de légitimité face aux pressions extérieures exercées de toutes parts. Par conséquent, de sérieux gages doivent être donnés au peuple nigérien. Des garde fous doivent être érigés afin qu’un retour en arrière et à l’ordre ancien ne soit plus possible. Ceci passe par le refus de la confiscation du pouvoir par un quarteron de politiciens véreux qui ont toujours placé leurs intérêts personnels et partisans au-dessus de ceux de l’Etat Nigérien et des Nigériens qu’ils sont censés servir.

La génération actuelle se posera en sentinelle de la justice sociale et économique et de la bonne gouvernance en vue de l’émergence d’un Niger véritablement nouveau afin de ne pas nourrir le terreau d’un nouveau coup d’Etat. Celui du 26 juillet doit être le coup d’Etat décisif.

Et si malgré tout le CNSP  se loupe et ne parvient pas à redresser la barre ce coup d’état sera celui de trop. Et le Niger n’en voudra pas et l’intervention militaire de la communauté internationale et de la CEDEAO aurait été justifiée…..

ISSA Mahomed-Laouel

NB : L’article a été rédigé le 11 août 2023

Source : https://www.lesahel.org

On n’attend nullement la démission du président déchu. En effet, l’ordre constitutionnel ancien,  duquel le président déchu tient sa légitimité (de droit) de ses fonctions, étant aboli de fait et substitué par le nouvel ordre d’exception en raison des événements du 26 juillet 2023 qui consacrent de fait l’avènement des nouvelles autorités légitimes puisqu’elles exercent de fait (légitimité de fait) les plus hautes fonctions de l’Etat, la question de la démission du président déchu qui viendrait entériner la vacance du pouvoir ne se pose guère et n’est juridiquement pas soutenable.

Ce pour deux raisons : d’une part parce que pour démissionner encore faut-il qu’il soit en fonction (qu’il ne se démette pas ou qu’il ne soit pas demis). D’autre part on ne peut invoquer la  question de la démission possible que si l’ordre constitutionnel ancien duquel il tient sa légitimité est toujours applicable (or ce n’est pas le cas puisque la Constitution a été aussitôt suspendue et les institutions de la république qui en sont issues dissoutes).  La suspension de la Constitution et la dissolution des institutions emportent donc mécaniquement sa démission de droit ainsi que celle de toutes les autres autorités anciennes sans qu’il n’ait besoin de la constater formellement.

En conséquence l’on ne peut pas faire de la démission du président déchu une condition sinequa non pour la reconnaissance de la légitimité des nouvelles autorités pour la simple et bonne raison qu’il ne s’agit ni de la continuité de l’ordre constitutionnel ancien ni d’une dévolution du pouvoir par des voies «normales».  Je rappelle que dans l’histoire récente du Niger des cas similaires se sont présentés. Pour reconnaître la légitimité des autorités militaires (putschistes) qui les ont renversés il n’a nullement été question ni de  requérir ni de constater préalablement la démission de Mahamane Ousmane ni de Feu Tandja Mahamadou, pourtant tous deux présidents démocratiquement élus…Alors que l’on ne vienne pas nous abreuver d’argutie juridique pour justifier le refus de la reconnaissance des nouvelles autorités nigériennes quoiqu’issues d’un putsch. La vraie raison est ailleurs. Elle n’est pas juridique.

ISSA MAHOMED-LAOUEL

Juriste en droit économique et des affaires, droit de l’immobilier et métiers de l’urbanisme

 Source : https://www.lesahel.org

Un sentiment d’urgence sans précédent anime aujourd’hui les pays africains pour passer à l’action, s’adapter et développer leur résilience. Chaque année, leurs populations sont confrontées à des inondations plus nombreuses, des températures élevées, l’érosion côtière, la dégradation des terres, et d’autres chocs climatiques. En Afrique de l’Ouest et du Centre les récentes inondations ont affecté des millions de personnes et forcé des dizaines de milliers à se déplacer loin de chez elles et de leurs sources de revenu. Evoquer le changement climatique est une chose, mais comme le dit un proverbe africain, « voir et entendre dire, sont deux choses différentes ».

Pourtant, l’Afrique émet moins de 4 % des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale et la région est la principale source d’absorption de carbone grâce au bassin du Congo. La crise climatique vient remettre en cause des gains de développement durement acquis et renforcer les cycles de pauvreté, de fragilité, et de vulnérabilité. Au terme des récentes Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Washington, il ressortait clairement que le changement climatique est au cœur des préoccupations des dirigeants africains.

Le nouveau Rapport national sur le climat et le développement (CCDR, en anglais) – récemment publié pour les pays du G5 Sahel et à paraître pour le Cameroun, le Ghana et d’autres pays– montre que le changement climatique pourrait entraîner des pertes annuelles de 2 % à 12 % du PIB d’ici 2050. Au Sahel, 13,5 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté d’ici 2050 si rien n’est fait. Les recherches montrent aussi que la mise en place de réformes en faveur d’une croissance rapide, résiliente et inclusive est à la fois la meilleure forme d’adaptation climatique et la meilleure stratégie pour atteindre un développement durable. Dans ce contexte, quelles sont les priorités essentielles pour nos pays, à l’heure où les délégations se préparent pour la Cop 27 de Charm el-Cheikh ?

Renforcer l’agriculture climato-intelligente pour assurer la sécurité alimentaire

Au cours des dix dernières années, la crise de la sécurité alimentaire s’est aggravée en raison de la récente flambée des prix de l’énergie et des engrais. Pour y faire face, la Banque mondiale a augmenté son financement, avec 17,7 milliards de dollars dédiés à l’Afrique subsaharienne, dont 5,1 milliards de nouveaux engagements. Ce financement vise à renforcer la production et la résilience des systèmes alimentaires, faciliter les échanges commerciaux, développer des chaînes de valeur inclusives et soutenir les ménages vulnérables ainsi que les producteurs. Dans le cadre de cet effort, le Programme de résilience des systèmes alimentaires pour l’Afrique de l’Ouest, qui accompagnera quatre millions de personnes, contribuera à accroître les rendements grâce à une agriculture climato-intelligente.

L’augmentation vertigineuse du prix des engrais, multiplié par trois en Afrique subsaharienne depuis 2020, renforce les risques de pénuries et de hausse des prix des produits alimentaires. Sans intervention rapide, l’insécurité alimentaire pourrait augmenter dans la région, avec plus de 100 millions de personnes exposées à une insécurité alimentaire extrême.  La résolution de cette crise doit passer par les actions suivantes : une collaboration entre les gouvernements et l’industrie des engrais pour développer un marché régional transparent et efficient, une meilleure compréhension des besoins des sols et, enfin  l’adoption de pratiques agricoles durables pour stimuler la productivité et faire progresser les revenus des agriculteurs. Les investissements dans l’agriculture climato-intelligente portent également leurs fruits, avec une meilleure préparation à la sécurité alimentaire, des chaînes de valeur plus fortes et une gestion intégrée des paysages.

Faire du capital naturel une richesse

En Afrique centrale, le bassin du Congo abrite 70 % des forêts du continent, représentant ainsi le plus important puits de carbone au monde puisqu’on estime que ses forêts stockent entre 25 et 30 milliards de tonnes de carbone. Il s’agit également d’un des principaux foyers de biodiversité sur la planète, mais hélas il s’épuise rapidement. Le bassin du Congo constitue aussi une importante source de revenus pour les personnes vulnérables, et la région devra faire de cet atout une source de revenus à la fois au niveau local, national et mondial grâce à l’appui de la communauté internationale.

Aux côtés des gouvernements et des partenaires tels, l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale, le Fonds de partenariat pour le carbone forestier, le Programme d’investissement pour la forêt, le Fonds pour l’environnement mondial (GEF), PROGREEN, et REDD+, la Banque mondiale s’engage à appuyer le développement forestier intelligent dans le bassin du Congo. Elle mène cette action en donnant les moyens d’agir aux communautés locales et autochtones et en promouvant l’utilisation transparente et efficace des ressources naturelles.

Ainsi le Gabon et la République du Congo ont pris les devants pour lutter contre la dégradation des terres. Ils observent d’ores et déjà les bénéfices liés à la séquestration du carbone sur la création d’emplois et le renforcement de la résilience climatique. La prochaine priorité consistera à assurer la participation des pays africains aux marchés du carbone pour dégager des financements supplémentaires.

Faire de l’adaptation climatique, la «nouvelle norme» en matière de développement

Les pays d’Afrique doivent investir dans l’adaptation climatique et s’engager sur la voie d’une croissance sobre en carbone pour promouvoir le développement durable. Partenaire de premier plan, la Banque mondiale est le plus important bailleur pour le secteur et s’engage aux côtés du continent dans sa transition vers une économie résiliente et à faibles émissions de carbone. En Afrique de l’Ouest et du Centre, 4,9 milliards de dollars de financement climatique à travers 92 projets ont été mobilisés entre juillet 2021 et juin 2022. La région affiche un solide portefeuille d’investissements verts, résilients et inclusifs au service de la transformation et de l’innovation. Grâce à ces plans d’action ambitieux, associés à des financements climatiques accrus, les pays pourront atteindre leur plein potentiel.

La Banque mondiale s’inscrit dans cet effort en soutenant des programmes de transformation telle que la Grande muraille verte. Ce projet ambitieux développé par les Africains vise à améliorer les moyens de subsistance des populations grâce à la restauration des paysages, et à renforcer l’accès à des infrastructures résilientes au climat. En Côte d’Ivoire, par exemple, le Projet de développement du secteur agro-alimentaire soutient le développement de chaînes de valeur agro-alimentaires inclusives, résilientes et compétitives. Ces quelques exemples illustrent l’intensification de nos investissements en faveur du climat.

Le coût de l’inaction est bien plus important que le coût de l’action. Financer les stratégies d’adaptation plutôt que les réponses d’urgence à des chocs climatiques plus fréquents et plus graves sera plus efficace. Pour l’ensemble des populations confrontées au quotidien à la réalité du changement climatique, nous devons renforcer nos efforts collectifs pour transformer cette crise en une opportunité. Nous œuvrons pour que leurs voix soient entendues à Charm- el-Cheikh et au-delà.

Par Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre

Source : http://www.lesahel.org

C’est le message qui a été prononcé récemment au Parlement britannique par deux nigériens membres de l’association des nigériens vivant en Grande Bretagne. Les membres du Collectif des Nigériens de la Diaspora (CND) ont aussi évoqué les réparations coloniales au Parlement Britannique, à Londres lors d’un événement panafricain convoqué par le Groupe Parlementaire Multipartite sur les Réparations Africaines (APPGAR), présidée par la britannique d’origine ghanéenne, Madame Bell Ribeiro-Addy députée travailliste à la Chambre des Communes (Assemblée Nationale) du Royaume-Uni. Ils entendaient sensibiliser les députés britanniques sur la situation que vit notre pays, et les souffrances qu’endurent nos populations suite aux sanctions inhumaines, iniques et inacceptables de la CEDEAO et de l’UEMOA.

« Jusqu’à récemment, vous n’aviez peut-être pas entendu parler de notre pays, le Niger. Il est souvent confondu avec le Nigeria, ancienne colonie britannique située au sud. Même en France, ancienne puissance coloniale, la plupart des gens ne connaissent pas le Niger. Nous sommes généralement appelés Nigérians et non Nigériens. Mais récemment, le Niger a fait la une des journaux du monde entier parce que le coup d’État militaire du 26 juillet a modifié l’équilibre du pouvoir international dans le Sahel de l’Afrique de l’Ouest.

Beaucoup de gens en Occident pensent que le coup d’État a été secrètement organisé de mèche avec la Russie ou d’autres forces extérieures. C’est parce que notre nouveau gouvernement a rapidement répudié les accords militaires avec la France. Le dimanche 24 septembre 2023, nous avions remporté une victoire historique lorsque le président Macron a confirmé à contrecœur le retrait de toutes les troupes françaises et de son ambassadeur aussi.

Nous, de la diaspora, soutenons les objectifs du coup d’État dans la mesure où nous pensons qu’il est temps que le Niger obtienne une véritable indépendance qui n’a pas eu lieu depuis le départ officiel de la France en 1960. Nous soutenons leur objectif de mettre fin à plus d’une décennie de mauvaise gouvernance et de corruption, de népotisme et l’impunité sous l’administration déchue. Nous condamnons également les sanctions illégales et inhumaines imposées depuis le coup d’État par la France, l’UE et même nos voisins de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Des sanctions qui étranglent actuellement nos populations déjà meurtries par l’insécurité et les douze dernières années de mauvaise gouvernance

En outre, nous nous opposons à la menace persistante d’invasion militaire de notre pays par la CEDEAO. Bien sûr, nous espérons un retour à la démocratie dès que possible, mais nous devons d’abord bannir les causes politiques profondément enracinées qui créent des coups d’État militaires et des coups d’État constitutionnels.

La France n’a jamais officiellement reconnu et encore moins présenté d’excuses pour la violence et la discrimination effroyables de sa conquête et de son règne sur notre pays, qui ont comporté des crimes majeurs contre l’humanité. Un récent film « Apocalypse africaine » sur la tristement célèbre mission Voulet-Chanoine qui a tué de manière barbare des dizaines de milliers de nos proches dans la soi-disant ruée vers l’Afrique a été projeté à la télévision et dans les cinémas au Niger et dans le monde, mais l’ambassadeur de France a refusé pour qu’il soit projeté au Centre Culturel Français de Niamey en 2022.

Cette culture du déni est répandue en France (et de la même manière ailleurs parmi les anciens États colonisateurs). Même en annonçant la semaine dernière le retrait militaire, M. Macron a nié toute responsabilité de la France dans la vie politique du Niger. Même si nous espérons sincèrement que cela sera vrai pour l’avenir, en termes d’histoire, M. Macron se trompe tout simplement.

Les Nigériens comme nous en ont marre car depuis plus de 50 ans la France dépend de l’uranium du Niger pour sa sécurité énergétique. On sait que les agriculteurs et propriétaires fonciers français ont été généreusement indemnisés lorsque leurs terres ont été réquisitionnées dans les années 1970 pour y construire des réacteurs nucléaires. Mais pour notre peuple, les mines n’ont apporté que le terrorisme, des conditions de travail dangereuses, une mauvaise santé et des rémunérations historiquement médiocres. Aujourd’hui encore, seulement 15 % environ des Nigériens ont accès à l’électricité. D’ailleurs, une grande partie de cette production est actuellement illégalement bloquée par notre principal fournisseur, le Nigeria voisin et frère.

En juillet 2021, notre organisation a rencontré l’ancien président Mohamed Bazoum lors d’un sommet mondial sur l’éducation à Londres. M. Bazoum nous a dit qu’aujourd’hui les Français n’achètent notre uranium que par faveur. Nous avons plus besoin d’eux qu’eux n’ont besoin de nous. L’économie mondiale d’aujourd’hui, poursuit-il, concerne davantage les technologies numériques telles que les entreprises de vente au détail comme Alibaba et Amazon. C’est à cause de ce genre de désobligeance que beaucoup au Niger ne pleurent pas la chute de M. Mohamed Bazoum.

Sa condescendance envers les Nigériens s’est également étendue à nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Il a affirmé à plusieurs reprises qu’elles ne sont pas à la hauteur du défi terroriste et que les terroristes sont plus aguerris qu’elles. Beaucoup au Niger soupçonnent que cela fait partie d’un effort délibéré de déstabilisation visant à maintenir et à justifier la présence de l’armée française dans le pays.

En 2021, il existait des preuves oculaires convaincantes et bien documentées selon lesquelles les troupes françaises avaient abattu trois (3) jeunes manifestants nigériens, non armés et en ont blessé gravement plusieurs à Téra, près de la frontière avec le Burkina Faso. Les manifestants pacifiques s’opposaient au transport français d’armes de la Côte d’Ivoire vers le Mali dans le cadre d’opérations anti-insurrectionnelles contre les jihadistes de l’État islamique. Les gens étaient très surmontés et très émus car il s’agit d’une zone où plus de 500 civils ont été récemment tués et où plus de 100 villages ont été déplacés pour permettre l’expansion d’une base militaire française à proximité.

La réponse de Bazoum aux tirs a été d’arrêter les défenseurs des droits humains qui organisaient des manifestations et de déclarer que le départ des forces militaires françaises conduirait au chaos dans la région. Sous la pression, il a néanmoins organisé une simulation d’enquête sur ces meurtres. Mais cette enquête n’a trouvé aucune responsabilité imputable. Ainsi, les gouvernements français et nigérien se sont partagés à parts égales les indemnisations versées aux familles des victimes. De nombreux Nigériens pensent que notre ancien Président était à l’obligeance à la France à agir en toute impunité. Et cette position de soumission n’était pas si différente de celle de l’époque coloniale. La pénétration coloniale vit toujours.

Dans un communiqué publié et diffusé à la télévision publique, le vendredi 22 septembre, le porte-parole du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) le colonel-major Amadou Abdrahamane a affirmé que les représentants officiels à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York avaient été empêchés de présenter des preuves démontrant que la France maintenait une emprise néocoloniale au Niger et fournissait même un soutien actif aux groupes terroristes. Encore davantage d’indices de déstabilisation, si cela est vrai. Les députés nous ont dit qu’il y a dix ans, lors de l’installation d’une base militaire française, il n’y avait aucun contrôle législatif. Cette forme trouble de démocratie doit cesser.

Notre pays arrive régulièrement en dernière position, ou à peu près, dans l’indice de développement humain des Nations Unies. Cela ne devrait pas être comme ça. Notre pays est riche. Outre l’uranium, il existe d’importants gisements d’or, de bauxite ou encore de lithium, essentiels à une transition verte mondiale. Et l’énergie solaire, dont nous disposons en abondance, est cruciale. Il n’est pas juste que ces ressources qui profitent tant à l’humanité tout entière et à la planète ne profitent pas également au peuple nigérien.

Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, le lundi 4 septembre 2023 à son cabinet, le Premier Ministre, ministre de l’Économie et des Finances SE M. Ali Mahamane Lamine Zeine, annonça qu’à l’accession de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) au pouvoir en 2011, le pays avait une dette extérieure d’environ 300 milliards de FCFA. Aujourd’hui après 12 ans d’exercice de pouvoir, la dette publique du Niger a augmenté de manière significative, passant de 300 milliards de FCFA en 2011 à 5200 milliards en 2023, composé de 3200 milliards de dettes extérieures et de 2000 milliards de dettes intérieures. Pourtant, l’éducation, la santé, la sécurité et l’agriculture n’ont guère progressé. Alors, où est passé tout l’argent ? Est-ce une coïncidence si cette période a également vu une prolifération de milliardaires parmi les classes politiques, commerciales et même dans la fonction publique ?

Récemment, nous nous sommes joints aux communautés du Niger pour appeler à des réparations significatives pour la conquête et l’occupation coloniales de la France. Cela doit commencer par une reconnaissance, des excuses et un partage transparent des archives relatives à l’invasion coloniale française et à son règne de plus de 60 ans. Ensuite, nous devons répondre au besoin urgent d’un soutien financier et logistique ciblé, non pas sous forme de charité ou d’aide au développement, mais comme réparation du préjudice historique et continu causé par plus d’un siècle d’inégalité de traitement. Il faut également transformer les termes de l’échange et, bien entendu, la politique migratoire. Depuis trop longtemps, la France reçoit de nous mais ne nous donne rien. Comme l’a déclaré l’actuel Premier ministre nigérien SE M. Ali Mahamane Lamine Zeine au New York Times en août, nous ne rejetons en aucun cas les Français ni même la France. Certains d’entre nous ont été formés en France, beaucoup ont grandi avec la langue française. Mais nous voulons être respectés. Pour reprendre les mots du grand poète et syndicaliste nigérien Abdoulaye Mamani : «Cassons la résignation !»

Le président de transition du Burkina Faso voisin, SE le Capitaine Ibrahim Traoré, avait raison lorsqu’il citait en juillet son inspirateur le Capitaine Thomas Sankara : « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort ». Sankara a également déclaré que « Un militaire sans formation politique n’est qu’un criminel en puissance. ». Beaucoup de panafricanistes comparent le Colonel Assimi Goita, le Capitaine Ibrahim Traoré et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, au Capitaine Thomas Sankara. Dès qu’on parle du Capitaine Sankara, il nous vient directement à l’esprit un leader rigoureux, sincère, patriote, intègre et un travailleur acharné avec comme priorités : l’éducation, la santé, l’agriculture & l’élevage, l’artisanat local, la justice et l’assainissement des finances publiques. En quatre (4) ans de gouvernance il a fait de grandes réalisations avec une capacité à mobiliser et faire participer son équipe et son peuple à sa vision.

Il est très tôt de faire cette comparaison mais les signes sont bons car au niveau de l’Alliance des États du Sahel (AES), nous voyons des présidents militaires axés sur le nationalisme, le patriotisme, la sécurité, la justice et l’égalité pour leurs peuples. Nous partageons cette orientation et croyons que les réparations pour le colonialisme sont également au cœur de cette préoccupation. Les trois (3) présidents de l’AES ont la chance et la plume d’écrire leurs propres histoires comme Sankara avait écrit la sienne.

Il est aussi important de rappeler cet évènement au parlement britannique s’est tenu à la veille du 65ème anniversaire du référendum du 28 septembre 1958. Profitant de l’occasion M. Kader Mossi Maiga a rendu un vibrant hommage à Djibo Bakary, le père de la résistance contre la Françafrique, le leader charismatique du parti Sawaba qui s’opposait à la domination coloniale française et poussait à l’indépendance.  M. Maiga a aussi dénoncé l’exclusion illégitime du Niger de la 78ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU, tout en exigeant aussi la levée des sanctions sans délai et sans condition à l’encontre du Niger par la CEDEAO.

A son tour, Dr Sahidi Bilan a brillamment présenté le Niger et les différentes raisons qui ont conduit au coup d’État du 26 juillet 2023. Des raisons telles que la mauvaise gouvernance, l’injustice, la corruption et le népotisme dont ignorent les médias et la communauté internationale. Il s’est ensuite appesanti sur la maturité et la résilience du Peuple nigérien et des autorités nigériennes de sortir la tête haute de cette impasse politique afin d’éviter tout risque de déstabilisation dans la sous-région comme ce fut le cas en Lybie.

Enfin M. Bachir Abdou a aussi protesté contre la politique étrangère de la France à l’égard de l’Afrique qui est pleine de contradiction, d’hypocrisie et de deux poids, deux mesures. Nous trouvons incohérent que M. Macron accuse l’empire ottoman (la Turquie) d’avoir perpétré un génocide contre les Arméniens, cependant, qu’il incite et soutient activement l’intervention militaire illégale et inhumaine de la CEDEAO contre le Niger. Il a aussi qualifié les civils combattant Ukrainiens de patriotes, tout en qualifiant ceux du Burkina Faso des mercenaires. Où est la logique disait M. Bachir Abdou ?

Kader Mossi Maiga et Sahidi Bilan

Membres du Collectif des Nigériens de la Diaspora (CND), un réseau fondé en 2020

Source : https://www.lesahel.org/ 

Monsieur Bazoum Mohamed,

Je m’adresse à vous, en convoquant votre engagement patriotique contre la corruption, votre courage, votre ouverture à la société civile et votre foi, pour vous inviter à matérialiser une réalité factuelle : la signature de votre démission. Cette dernière est aujourd’hui le seul argument invoqué par ceux qui croient punir le peuple nigérien et/ou faire la guerre à notre pays.

Votre engagement patriotique contre la corruption et votre courage

Conscient de la gravité des frustrations de gouvernance accumulées durant les deux mandats de votre gestion (2011-2021) et à la lumière des péripéties relatives aux dernières élections présidentielles, vous avez voulu imprimer un nouvel élan à votre gouvernance. La mémoire des nigériens demeure marquée par votre célèbre discours d’investiture, notamment lorsque que vous déclariez à propos du défi de la gouvernance : «…je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre…».

Cette déclaration a été suivie d’effet, avec des interpellations tous bords politiques confondus. Ce qui est en soit une marque particulière dans l’histoire politique de pays. Je ne m’attarderais pas sur les révélations faites par-ci par-là…Le peuple nigérien n’a pas attendu les propos paternalistes de Macron pour noter votre courage d’homme politique.

A propos du courage, permettrez-moi d’indiquer que « le courage est le juste milieu entre la peur et l’audace » selon Aristote. N’acceptez donc pas de succomber aux propos élogieux de Macron, aux flatteries hypocrites des personnes prêtes à marcher sur des cadavres pour des intérêts égoïstes… Il n’y a que perdition dans une posture « stoïque » pour des partenaires qui ont toujours abandonné leurs anciens alliés. Je ne doute point que vous n’aurez aucune fierté de compromettre votre avenir et celui de votre famille ; je ne doute point que vous ne seriez pas fier d’être un martyr de la France-Afrique. Le courage que le peuple nigérien attend de vous est donc celui que vous aviez exprimé, avec beaucoup de sincérité, en terminant votre discours d’investiture : «… notre avenir dépend de nos engagements patriotiques et de notre souci du bien commun… Avec vous, pour vous, je serai au service de la paix, du progrès et du bonheur du peuple nigérien». Votre démission serait un acte matérialisant ces patriotiques déclarations.

Je n’ai pas de doute que vous n’avez aucune fierté des souffrances des Nigériennes et Nigériens, consécutivement aux mesures illégales et contraires aux principes fondateurs de la CEDEAO et de l’UEMOA. Je refuse de croire que vous supporteriez que votre pays soit attaqué par des forces armées étrangères. Je vous supplie de rédiger une lettre de démission ! Les Nigériens vous le reconnaitraient, l’Histoire du Niger le retiendrait aux registres de vos actes politiques dignes de courage !

Votre ouverture à la société civile et à l’opinion nationale

Conscient des entraves aux libertés publiques durant les dix années de votre régime, vous aviez initié des rencontres avec les acteurs de la société civile, assoupli les entraves aux dispositifs de sécurité relatifs au cortège du Précisent de la République…Vos gestes plein de signification notamment les déclarations courageuses de 2021 en France et en Allemagne sur la présence de l’armée française au Niger ont contribué à détendre l’atmosphère et à faire espérer des Nigériens y compris ceux de l’opposition.

Force est de reconnaitre que le changement de votre posture (peu importe les mobiles et les sources d’influence) n’a pas été du gout de l’opinion publique, les faits étant têtus. L’armée française au sol qui « n’était nécessaire » est restée ; et plus grave, le Niger a accueilli les militaires français chassés du Mali et du Burkina Faso. La décrispation observée en faveur des libertés publiques s’est rétrécie pour ceux qui manifestent contre la présence de l’armée française au Niger… Les effets de la realpolitik de la France-Afrique ont dû prendre le pas sur vos convictions personnelles et sur votre écoute de l’opinion nationale. Les Nigériens et l’opinion régionale des pays victimes des attaques terroristes sont persuadés qu’un avenir radieux de nos pays ne peut se construire avec des partenaires animés de mauvaise foi et foncièrement malveillants. Acceptez avec sagesse le destin ! Soyez fier de savoir que le Niger continuera son évolution historique sur des chantiers que vous avez pertinemment abordés !

Certains vous reprochent des écarts sur certains de vos déclarations et propos ! Personnellement je ne m’aligne pas sur vos lectures des questions de population… En tout état de cause, nul n’est parfait ! Vous êtes un être humain, avec des qualités et des défauts.

Votre foi de musulman

A l’occasion de votre visite officielle en Allemagne en septembre 2021, dans une interview à la Deutch Welle Hausa, vous expliquiez en fervent croyant et à juste titre que votre accession au pouvoir, « malgré les adversités injustes et abusives, est la résultante de la volonté d’Allah ». Ces propos collent totalement au verset 26, chapitre 3 (Al-i’Imran) du Saint Coran :  «… Ô Allah ! Maître de l’autorité absolue. Tu donnes l’autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l’autorité à qui Tu veux ; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Tu détiens le Bien. Tu es sûrement le plus capable de tout ».

Au nom de votre foi, de votre conviction que c’est Allah qui accorde ou retire le pouvoir à qui Il veut, veuillez accepter que le pouvoir qu’il a décidé de vous accorder a pris fin le 26 juillet 2023. Il ne m’intéresse pas de revenir sur les révélations faites par-ci par-là et qui prouvent qu’il s’agit par ailleurs d’un coup d’Etat contre le troisième mandat de Issoufou Mahamadou… Veuillez accepter avec foi que ce coup d’Etat est certainement une bénédiction pour vous. Rendez grâce à Allah et rendez le tablier ! Soulagez les peines de ceux qui se voient en devoir de « faire du bruit » pour vous y compris en se livrant à des spectacles grossièrement ridicules et dégradants. Veuillez démissionner pour aider ceux qui tiennent à créer le chaos au Niger à mieux dormir enfin ! Veuillez abdiquer pour donner une chance à votre vision d’un Niger où les ressources naturelles sont une bénédiction, au service de l’intérêt général ; les Nigériens se rappellent avec intérêt de votre visite au Botswana, le pays africain au meilleur exemple en matière de gestion de ses ressources naturelles.

Avec tous mes respects, acceptez de partir en paix ! Allah seul sait ce qu’il vous réserve de meilleur !

Issoufou Nouri Dini

Militant du Mouvement pour la Promotion de la Citoyenneté Responsable

Source : https://www.lesahel.org

 

Nous avons dans une Tribune démontré que nos pays en construction ont besoin prioritairement « d’Hommes Forts» dans le sens de « des Femmes ou des Hommes de qualité « , des Nigériens reconnus pour les Valeurs sociales qui caractérisent leur vie publique et privée, leur compétence professionnelle, et le sens de l’Etat et de la Patrie. Dans cette phase combien essentielle pour le devenir de notre pays, où les choix stratégiques des Responsables et des Cadres de la gestion des Affaires publiques, aura un impact sur la qualité du Travail attendu, nous estimons qu’il faut tenter de décrire le profil souhaitable d’un Premier Ministre pour la Transition.

Pour nous, l’on ne saurait faire l’économie du poste de Premier Ministre dans un Contexte de transition politique où des contraintes multiples et multiformes vont caractériser la vie de la Transition.

Afin de permettre au Président de se concentrer sur les questions hautement prioritaires de sécurité et de défense de la Patrie, l’institution d’un poste de Premier Ministre devient une exigence pour s’assurer une Transition efficace et alerte pour faire face aux différents défis qui se posent et se poseront davantage tout le long de la Transition. Dans ce propos nous essayerons de mettre en exergue les critères qui nous paraissent pertinents pour définir le profil du Premier Ministre potentiel. Dans une seconde Tribune, plaise à Dieu, nous ferons des suggestions de Personnes Ressources dont les Profils qui nous semblent acceptabs, au regard de critères de choix. Les critères pour le choix du Premier Ministre seront synthétiseurs des aptitudes pour adresser les Enjeux liés au Contexte ci-après :

1. Les questions de gestion de l’Environnement mondial qui sont devenues quasi présentes dans les Agendas des Institutions Internatioles et nationales,

2. Les questions de valorisation des capacités endogènes de production rurale pour tendre vers l’auto suffisance , tout au moins réduire la dépendance multiforme, des approvisionnements extérieurs ont acquis une priorité élevée dans les programmes de développement ,

3. Les questions securitaires liés au Terrorisme ont conduit les Forces armées à prendre le pouvoir d’Etat, d’où l’importance de la capacité de porter la réplique intellectuelle et culturelle à « la malienne» aux attaques polémistes possibles contre les choix stratégiques qui seront prises par le pays sous la Direction du CNSP,

4. L’appartenance politique ne doit pas être très pondérée comme critère. A Nigerien Tout Court, ce critère nous le banalisons pour ne tenir compte que des valeurs , et qualités des Hommes et des Femmes . Peu importe leurs obédiences politiques . Toutefois il est important qu’ils n’aient pas occupé des fonctions politiques socialement bruyantes ou mal assumées. Naturellement les Valeurs sociales fondamentales comme l’intégrité, l’honnête, l’Amour de la Parrie, la crainte de Dieu, etc. sont supposées déjà reconnues chez l’intéressé .

Elhadj MAIGA Alzouma

Nigerien Tout Court

1.Considérations générales
Avec l’avènement de l’Armée sur le champ politique et le Discours du Président de CNSP dont une partie importante a été consacré à la question vitale pour notre pays du questionnement sur l’efficacité des stratégies mise en oeuvre de lutte contre le Terrorisme , il nous a nécessaire d’actualiser notre proposition d’ ‘’ initiative Sécurité et Défense de la Nation ‘’ .
Elle est la première composante d’un programme constitué de trois ( 3 ) Initiatives pour avancer résolument dans la construction de notre pays .

Elles ambitionnent toutes de créer les conditions d’une vraie appropriation citoyenne, et donc de participation à leur succès.

Les Valeurs qui fondent la qualité de Nigérien Tout Court , en prônant par exemple la fraternité vraie , le dépassement de soi , et la solidarité dès lors qu’il s’agit de la cause de notre pays , fourniront l’énergie psycho-sociale nécessaire pour une mobilisation citoyenne conséquente .

Enfin il convient de souligner que chacune des Initiatives nécessite la tenue d’une Rencontre nationale d’appropriation, sous un Format d’Assises Nationales .

La démarche permet d’associer le maximum de Citoyens dans un cadre plus ouvert qu’une Institution comme un Parlement de Transition dont des Membres participeront aux Assises .
Ces Rencontres d’appropriation citoyennes des questions de Sécurité et de Défense seront des moments de libération des énergies constructives et des Intelligences. Elles seront conduites par des Panels constitués de Hautes Personnalités nigériennes reconnues pour leurs qualités humaines et socio-professionnelles.

Les suggestions avaient été faites en tenant compte d’un contexte démocratique qui implique de négocier avec plusieurs Acteurs pour valider les options et convoquer les Assises par Initiative . Au regard du nouveau contexte de transition politique qui positionne la Sécurité et la Défense de la Patrie au rang de priorité élevé, la mise en oeuvre de l’Initiative est facilitée.

2. De l’Initiative Sécurité et Défense de la Nation (ISDN).

L’Initiative consiste à convoquer des Assises nationales sur les questions de Sécurité et de défense de la Nation. De façon très succincte elle doit traiter des conditions pour gagner la guerre asymétrique contre le Terrorisme, de la contribution citoyenne, des choix stratégiques, de l’avenir des Bases militaires étrangères installées dans notre pays. Cette question des Bases militaires étrangères ne devrait pas faire l’objet d’une fixation étant entendu qu’à terme, ces Bases vont nécessairement partir au risque d’être traitées comme de l’occupation militaire.

A court et moyen termes il s’agira de mieux cadrer les principes de coopération militaire avec elles.

Cette Initiative définira également les conditions pour cultiver le bon voisinage avec les Pays frères du Mali et du Burkina Faso , et l’optimiser aux fins de la lutte contre le Terrorisme. Il s’agit d’une condition essentielle pour combattre efficacement le cancer du Terrorisme.

Dans son Discours d’orientation, le Président du CNSP a clairement indiqué l’importance de la politique de bon voisinage. Il faut que nous coopérions avec le Mali et le Burkina Faso, dans la fraternité sincère, et le respect de leurs choix politiques et stratégiques.

Chaque pays a ses réalités socio-politiques qu’il faut respecter. Respecter les choix stratégiques de lutte des Uns et des Autres. Un Panel de Haut niveau sera constitué et composée de Personnalités reconnues pour leur exemplarité dans leur vie publique et privée. Il sera chargé de finaliser de proposer le format de la Conférence, et la conduite des Assises.

Elhadj MAIGA Alzouma
Nigérien Tout Court

Au début du XIXe siècle, quand à l’instigation d’Ousmane dan Fodio, Brahima Seydou Birmali baptisait son Emirat du nom de Liptako, dans un espace rassemblant des portions de terre du Niger, du Burkina Faso et du Mali actuels, l’esclavage, les traites négrières orientale et occidentale avaient déjà entamé l’humanité de nos peuples, en amont. En aval, s’étendant sur deux siècles, le colonialisme et le néocolonialisme, par l’arbitraire de leurs crimes, par la tyrannie de leurs exactions, par la rapacité de leur exploitation, travaillaient à les subjuguer, et à leur ôter toute dignité.

Quels peuples, sur la surface de la terre et en tout temps, pris entre tragédie et drame, ont su, comme les nôtres résister et se reproduire pour combler le déficit démographique ?

Voici l’Afrique après six siècles de dépeuplement et de dépopulation, vive et féconde, disputant à l’Asie la première place, et présentant au monde la population la plus jeune et la plus active, malgré les ponctions esclavagistes opérées dans le vivier humain, malgré les razzias, malgré les millions de morts : les uns ensevelis sous les sables du Sahara, les autres engloutis sous les eaux de l’Atlantique, de la mer Rouge, de l’Océan indien ; en dépit des guerres de conquête meurtrières, des massacres planifiés et des génocides ordonnés.

Greniers incendiés, rapts de bétail, déplacements forcés, hécatombes en cours, au lieu où les frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger se confondent. Là se trouve le Liptako, debout, luttant contre le terrorisme commandité par la France indécrottablement colonialiste, assurément perdante dans la guerre déclarée au Sahel central.

L’augure était dans les termes, inscrit dans le nom, ancré dans le destin.

Liptako insaisissable,

Liptako indomptable,

Liptako qu’on ne terrasse pas.    

Ce que je dis n’est pas que palabre. Par un acte authentique : la Charte, tu graves dans la terre ancestrale, ton droit incessible à l’enracinement, et par l’alliance de tes parties, tu fondes la trinité primordiale.

La bataille du nombre est remportée, reste à gagner, dans la guerre, celle de la dignité.

La Charte et l’Alliance sont filles de la guerre et de la nécessité, comme l’idée de fédération née au Lipako. Il a fallu que le Liptako, suivant la prophétie de Monsieur Kaziendé Léopold devienne « le Katanga de la Haute-Volta, du Niger et du Mali », pour que les trois pays amorcent un rapprochement salvateur. C’est le besoin impérieux de protéger leurs vies, leurs biens et leurs territoires contre les bras armés de l’impérialisme français : les rébellions séparatistes et le terrorisme dit djihadiste, qui les persuade d’opter pour un pacte de défense collective et d’assistance mutuelle.

L’intervention des Forces Armées françaises qui soutenaient plus qu’elles ne combattaient la rébellion et le terrorisme dans la région, les tentatives belliqueuses, mais désespérées de la France de conserver sa zone d’influence, son désir insensé d’affirmer ou de restaurer son ascendant colonial sur les pays de son ancien empire dans un contexte mondial multipolaire, sa volonté de perpétuer la servitude monétaire et économique par le franc CFA, de même que son dessein d’accaparement des ressources minières et énergétiques abondantes de la région, font du conflit du Liptako une guerre de libération et d’indépendance.

L’institution, le 16 septembre 2023 de l’Alliance des Etats du Sahel a relancé la vieille idée de fédération panafricaine. Les réalités objectives du Liptako depuis une décennie au moins, jointes aux enseignements livrés par l’histoire des organisations fédératives permettaient de croire que les trois pays du Sahel central finiraient par mutualiser leurs forces pour combattre l’ennemi commun, et que de cette solidarité agissante sortirait une forme d’organisation qui garantirait l’intérêt général.

L’idée d’une union fédérale africaine n’est pas neuve, elle a été prônée dès le XIXe siècle par le mouvement panafricanisme. Celui-ci a connu des mutations au cours des deux derniers siècles. Du XIXe siècle au XXe siècle, l’idée a été d’abord portée par l’élite de la Diaspora : Henry Sylvester William (Trinidad), William Edward Burghard Du Bois (Etats-Unis), George Padmore (Trinidad), Marcus Garvey (Jamaïque) ; puis par l’élite du continent : Kwame N’Krumah (Ghana), Jomo Kenyatta (Kenya), Modibo Keita (Mali), Djibo Bakary (Niger), Nazi Boni (Haute-Volta), Gamal Abdal Nasser (Egypte), Julius Nyerere (Tanzanie), Sékou Touré (Guinée), Mohamed V (Maroc), Cheikh Anta Diop (Sénégal), Théophile Obenga ((Congo). Le mouvement est aujourd’hui porté par les peuples et animé par la jeunesse africaine.

Si l’objectif ultime demeure l’union d’Etats « africains fédérés au sein d’un gouvernement central démocratique, des côtes libyques de la Méditerranée au Cap, de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien », l’urgence, aujourd’hui, est dans la constitution d’un noyau fédératif primordial.

A y regarder de plus près, le panafricanisme des anciens était un vœu qui s’est consumé dans de multiples déclarations, manifestes et résolutions au fil des Conférences (Paris, 1900) et Congrès (1919 Paris ; 1921 Londres, Bruxelles et Paris ; 1923 Londres et Lisbonne ; 1927 New-York ; 1945 Manchester ; 1974 Dar es Salam ; 1994 Kampala ; 2014 Johannesburg). La démarche fédérative des Etats du Sahel central, plus qu’un vœu, est une nécessité.

En 2022, dans mon ouvrage : Désensorceler l’Afrique. Sens et Devenir, j’écrivais que les conditions objectives et psychologiques de l’unité fédérale sont réunies dans le Sahel central. Cette région comprend le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Les trois pays sont depuis plus d’un siècle sous domination politique, économique et militaire de la France. De plus, dans ces pays dont le sous-sol regorge d’immenses ressources naturelles, se déroule une guerre dite contre le terrorisme, qui est en réalité une guerre coloniale ou de recolonisation, qui, de proche en proche deviendra une guerre de libération et d’indépendance. L’extraversion des économies nationales, la mainmise sur les ressources naturelles, la position quasi monopolistique des entreprises françaises dans les secteurs essentiels, le contrôle de la monnaie par le trésor français, l’intervention dans la vie politique locale, dans les élections, la désignation des dirigeants par le truchement de la Françafrique notamment, la présence des bases militaires françaises, témoignent de cette domination multiforme.

Le terrorisme transfrontalier, le vécu commun des horreurs de la guerre d’une part et d’autre des frontières, de même que le rejet de l’hégémonie française ont renforcé le sentiment d’appartenance à un espace commun. Ces facteurs ont aussi rendu possible une unité d’action.

Les manifestations de la jeunesse malienne ayant contribué au départ des forces françaises du pays, celles de la jeunesse burkinabè qui ont d’abord ralenti le convoi de la force Barkhane à Bobo Dioulasso et à Ouagadougou, et l’ont mobilisé à Kaya pendant une semaine, les manifestations de la jeunesse nigérienne qui ont arrêté le même convoi à Téra, au prix de nombreux morts et blessés, au cours du mois de novembre 2021, témoignent à la fois du refus de la domination française, de la conscience d’entreprendre des actions communes pour se libérer de cette domination. Ces sentiments sont portés par une jeunesse qui se réclame du panafricanisme. Ce panafricanisme nouveau n’est pas celui des élites, il n’est pas celui des intellectuels, même si on y trouve des réminiscences de ceux. C’est un panafricanisme pragmatique, celui des peuples, dont la jeunesse est le porte-flambeau sur le terrain.

Pour toutes ces raisons je ne concluais que les pays du Sahel central : le Mali, le Burkina Faso et le Niger pourraient constituer le noyau central auquel d’autres pays mus par la nécessité viendront se joindre. La constitution de la fédération américaine montre qu’il a fallu qu’un petit nombre d’Etats (13) forment le cœur de l’union, pour que le grand nombre (37) viennent s’y connecter pour constituer un grand corps vivant au même rythme.

La démarche prospective n’a pas failli, la signature de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel confirme ces prévisions, la réunion des ministres de l’Economie et des Finances  des trois pays tenue à Bamako, le 25 novembre 2023, afin d’examiner, des questions d’intérêt général, notamment celle de la monnaie, puis, cinq jours plus tard, dans la capitale du Mali, la réunion tripartie des ministres des Affaires Etrangères étendant les compétences de l’Alliance aux domaines politique et économique, et envisageant la création d’institutions, confortent ces convictions.

Au Liptako, les conditions de la fédération sont remplies. Il y a eu, comme cela s’est rarement produit dans notre histoire, une rencontre fusionnelle entre les peuples et les dirigeants : les uns agissant dans le sens de l’intérêt général avec une vision de l’avenir, les autres les soutenant et voulant le changement, tous en communion, œuvrant pour la liberté, l’indépendance, la souveraineté, la dignité.

L’erreur fatale du panafricanisme ancien que l’Alliance des Etats du Sahel a su éviter, est d’avoir tenté de construire en commençant par le haut, c’est-à-dire en accordant la préséance à la superstructure au détriment de l’infrastructure. Ici, au contraire, la démarche est ascendante et précautionneuse. L’économie considérée comme la base, repose elle-même sur un socle – la sécurité et le défense – qui la précédé et la soutient. La politique constitue le 3e étage de l’édifice.

Il est dit en physique, c’est connu depuis la troisième loi de Newton, que les forces s’opposent, que lorsqu’un corps A exerce une force sur un corps B, le corps B exerce une pression sur le corps A, on reconnait là le principe d’action-réaction. Cela est également vrai dans le champ social et politique. Or, l’Alliance des Etats du Sahel est une force qui émerge au milieu d’autres forces. En vertu de cette loi, ces forces (internes et externes) exercent des pressions sur l’Alliance, tout comme l’Alliance exerce une pression sur ces forces, selon le principe de l’action-réaction.

Les Etats du Sahel central auront donc, dans leur mouvement fédératif, à résister aux pressions des forces extérieures qui, depuis six siècles s’activent à maintenir l’Afrique sous leur étreinte, mais aussi à celles des forces endogènes rivées au passé ou fixées au statu quo, et de toutes les forces habituées à la soumission et à la servilité, au point de ne point vouloir en sortir.

La souveraineté est le terme de la résistance. Au bout de la résistance se trouve notre indépendance par rapport aux autres Etats et forces internationales qui, jusqu’ici nous tiennent à leur merci ; s’y trouvent aussi le pouvoir de créer nous-mêmes nos lois et nos institutions, la liberté de disposer de nos richesses, et la faculté de décider du sens à donner à notre existence. Au regard d’un tel avenir, aucun sacrifice n’est trop grand.

Ce qui se joue au Liptako concerne le Sahel au-delà des trois frontières, et interpelle l’Afrique entière. Ici se sont succédé depuis les temps antiques, le Ghana et le Mali, le Songhay et le Kanem, le Dahomey et le Mossi, le Cayor et le Gobir, Kong et Kaarta, Oyo et Rano, Kano et Sokoto. Cette terre est gardienne de la mémoire de nos royaumes et Empires. Ici, à la lumière des enseignements retenus, une reviviscence dont le Liptako est l’épicentre, et l’Alliance des Etats du Sahel la manifestation, irradiera le continent.

Les Maliens, les Burkinabé, les Nigériens : peuples et dirigeants, travaillant à l’émergence de la Fédération des Etats du Sahel auront accompli une tâche utile pour leurs pays, une œuvre grandiose pour l’Afrique. Aux générations à venir, ils auront évité l’agenouillement. Ils auront enfin délesté l’Africain du fardeau des six derniers siècles, et restauré sa dignité. Et, lorsqu’ils ne seront plus, l’Histoire les couvrira encore de gloire.

Farmo M.

 

Saisi au téléphone alors qu’il se trouve actuellement à l’extérieur du Niger, Elhadj Tahirou Saïdou dit Parc 20 a tout de même accepté de répondre à nos questions à propos du verdict de la Cour de justice de la CEDEAO et de l’avenir de l’opposition. Trois questions aux quelles il apporté des réponses claires et que nous vous invitons à lire.

1. Hier, enfin, la Cour de justice de la CEDEAO a tranché le différend Mahamane Ousmane- Etat du Niger. Que vous inspire ce verdict en tant que chef de file de l’opposition dont fait partie le parti de l’intéressé ?

R : Eh bien, c’est une sentence judiciaire et comme telle, il ne me semble pas indiqué de la commenter. Vous devez plutôt chercher à connaître la réaction du principal concerné. En revanche, je peux vous assurer que l’opposition nigérienne est une opposition républicaine et démocratique. Elle va continuer, bien entendu, le combat pour un Niger meilleur, selon des valeurs qu’elle partage absolument avec les Nigériens et pour la primauté desquelles nous nous battons avec hargne et détermination. Le verdict de la Cour de justice de la CEDEAO met un terme à une bataille judiciaire, il ne suppose, en aucun cas, la fin du combat politique de l’opposition.

2. Que comptez-vous faire à présent ?

R : que comptons-nous faire ? Parce que vous pensez que notre combat, à l’opposition, se réduisait à ce bras de fer judiciaire ? Ce n’est tout de même pas un procès perdu qui va émousser l’ardeur de Mahamane Ousmane, encore moins de l’opposition. Nous avons peut-être des limites dans nos capacités d’action, mais nos convictions restent intactes et le peuple nigérien demeure notre boussole. L’opposition que j’ai l’honneur de diriger est une alternative crédible à la gouvernance actuelle qui se trouve aux antipodes des attentes et aspirations de nos compatriotes. Pour tout dire, nous allons continuer le combat, sans faillir, mais en tenant compte des leçons tirées de nos expériences passées.

3. Avez-vous un message particulier pour vos compatriotes ?

R : Oui, un message simple et clair. L’opposition n’acceptera aucun deal politique qui hypothéquerait les intérêts du peuple nigérien. Elle restera intransigeante pour tout ce qui touche en particulier à sa sécurité, à la défense du territoire national ainsi qu’aux deniers et biens publics, bref à la souveraineté nationale.

Propos recueillis par Laboukoye

Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Alkache Alhada a présidé, hier matin à Niamey, l’ouverture des travaux de la troisième réunion du comité de pilotage du Guichet pour le Niger du projet « Fonds pour la Stabilisation de la Région du Bassin du Lac Tchad ». Au cours de ces échanges, les participants ont réfléchi sur cette démarche qui a commencé à apporter ses fruits en terme de résilience de la population de la Région du Lac Tchad tout en se penchant sur la possible duplication dans le Liptako Gourma afin de créer les conditions de relèvement et de résilience de la Région de Tillabéri face à l'insécurité.

A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, et des Affaires Coutumières et Religieuses, également président du comité de pilotage du Projet « Fonds pour la Stabilisation de la Région du Bassin du Lac Tchad » (FSR/LT) a précisé que le bilan de la mise en œuvre des activités du projet, au cours des douze mois (janvier 2020 à janvier 2021) doit « nous réjouir à plus d'un titre au regard de la dynamique impulsée et de la renaissance de l'espoir au sein de nos vaillantes populations de Bosso, très éprouvées par la crise sécuritaire dans le bassin du lac Tchad ». C'est cet espoir que « nous avons lu sur les visages des populations lors de notre visite du 17 novembre 2020 à Bosso. Cette visite nous a permis d'une part, de constater les résultats des efforts importants consentis par le Gouvernement, soutenu par les partenaires techniques et financiers et l'accompagnement désintéressé du PNUD, et d'autre part, de nous imprégner de l'enthousiasme des populations, en particulier les femmes et les jeunes à participer à la mise en œuvre des actions du projet », a-t-il déclaré.

Entre autres résultats, le ministre Alkache a cité des infrastructures administratives et socio-économiques réhabilitées et de nouvelles réalisées, l'unité spéciale de la sécurité de proximité déployée et appuyée en véhicules et matériels de communication en vue de renforcer sa mobilité dans un territoire aussi immense que la Région de Diffa afin de contribuer à la sécurisation des personnes et de leurs biens. « Il en est ainsi pour l'appui conséquent aux ménages, aux femmes, aux jeunes, à la culture du poivron et du riz dont les récoltes s'annoncent pour bientôt. Dans ce domaine le Projet a renforcé les capacités de production à travers la distribution de motopompes, de matériels aratoires et d'intrants agricoles », a-t-il ajouté.

Selon le ministre chargé de l’Intérieur, ces réalisations ont d'autant plus de mérite que la commune de Bosso est une zone d'accès difficile pour nombre d'acteurs humanitaires. C'est pourquoi le Gouvernement reste, « résolument engagé pour le retour à une vie normale des populations des zones affectées par les crises sécuritaires, en l'occurrence la région de Diffa, et surtout au retour des populations déplacées dans leurs villages », a-t-il assuré.

D’après le ministre en charge de l’Intérieur, l'approche de la Stabilisation prend forme du fait de sa flexibilité et son appropriation par la partie nationale, toute chose qui, avec un dialogue social, répond aux besoins exprimés par les communautés. D'ailleurs, « c'est cette aisance dans son mécanisme de mise en œuvre qui nous invite à sa duplication dans le Liptako Gourma afin de créer les conditions de relèvement et de résilience de la Région de Tillabéri face à l'insécurité », a-t-il dit.

Pour le ministre Alkache, la mise à l'échelle nationale du modèle de stabilisation en cours dans la région de Diffa est d'une impérieuse et pertinente nécessité. « La région du Liptako Gourma, à cheval entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, fait  face à une situation d'insécurité née de la crise sécuritaire malienne. Dans notre pays, ce sont les régions de Tillabéri et de Tahoua qui en sont très sérieusement affectées », a-t-il expliqué.

Selon le ministre en charge de l’Intérieur, les leçons qui ont été tirées pendant cette première phase de mise en œuvre du projet et les correctifs apportés à mesure que les prochaines actions sont lancées ainsi que l'appui aux jeunes qui a été renforcé, permettront d'augurer de belles perspectives d'avenir pour cette frange vulnérable et victime. « Très bientôt, les travaux des deux prochaines localités d'intervention, en l'occurrence N'gagam et Tam, débuteront », a-t-il annoncé.

Pour sa part, la Coordinatrice Résidente du Système des Nations-Unies au Niger, Mme. Louise Aubin s’est montrée très optimiste en  annonçant la contribution du PNUD s’élevant à 1,4 millions de dollars au soutien des efforts du Gouvernement du Niger et ses partenaires notamment la République Fédérale d'Allemagne, l'Union Européenne, la Suède, le Royaume-Uni, le Royaume des Pays-Bas. « Allant de l'avant, nous demeurerons à l'écoute des populations dont la vie a été bouleversée par la violence: communautés nigériennes, personnes déplacées, réfugiés. Allant de l'avant, nous renforcerons et étendrons notre partenariat. Allant de l'avant, nous nous féliciterons de notre partenariat au cœur de la Stratégie de Stabilisation: en première ligne les communautés elles-mêmes, les Nations Unies, et leadership déterminant des autorités du Niger », a exhorté Mme. Louise Aubin.

Par Mamane Abdoulaye

29 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Secrétaire général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Bouboucar Goubé Illiassou a présidé, hier matin à Africa Hall de Niamey, la cérémonie d’ouverture de la troisième réunion ordinaire du comité de pilotage du Projet «Intégration de la résilience climatique dans la production agricole et pastorale pour la sécurité alimentaire des zones rurales vulnérables à travers l'approche Champs Ecoles ».

Pendant une journée, les participants, qui sont essentiellement les représentants des ministères sectoriels, ceux des collectivités territoriales et des régions et les cadres du Projet auront à échanger et à valider le bilan 2016-2017 et la programmation 2017-2018 du projet. La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée en présence du représentant Résident Adjoint de la FAO au Niger, M. Luc Genot, et de plusieurs autres invités.

La troisième session ordinaire du Conseil de Ville de Maradi au titre de l’année 2023, a ouvert ses travaux, hier mercredi 25 octobre 2023, à l’hôtel de ville de Maradi. Cette session budgétaire destinée à l’examen et à l’adoption du budget 2024 de la Ville de Maradi, obéit aux dispositions de l’article 211 du Code général des collectivités territoriales qui dispose  que ‘’ le budget est élaboré, adopté et géré conformément aux principes budgétaires et réglementaires de comptabilité publique applicable à l’Etat’’ et de l’article 212 du même code qui dispose que ‘’ le budget de l’année N, est établi et voté en équilibre réel avant le 31 octobre de l’année N-1’’.

En ouvrant ces travaux, le président du Conseil de Ville de Maradi, M. Pacachatou Mourtala a indiqué que c’est en application des dispositions pertinentes, législatives et réglementaires contenues dans le Code général des collectivités territoriales que se tient cette présente session qui intervient dans un contexte sociopolitique particulier de notre pays depuis les évènements du 26 juillet 2023. Pour l’année 2024, le budget de la Ville de Maradi est équilibré en recette et en dépense  à 4.340.195.102 FCFA dont 1.922.163.297 FCFA pour le budget de fonctionnement et 2.418.431.805 FCFA pour les investissements.

En plus de l’examen du budget de l’investissement 2024 qui constitue le plat de résistance, le Conseil élaborera et traitera d’autres questions non moins importantes pour la vie des citoyens de la ville. « Notre conseil aura à traiter des points tels que le projet de délibération autorisant le recasement des habitants impactées des ravins du quartier Mazadajika, l’examen et l’adoption de la délibération relative au lotissement pour le recasement des impactés du quartier Mazadajika, la révision du tarif des parcelles » a-t-il ajouté. M. Pacachatou Mourtala a enfin réitéré la désapprobation de la population de la Ville de Maradi, vis-à-vis des sanctions injustes, illégales et irresponsables de la CEDEAO et e l’UEMOA infligées à notre pays suite aux évènements du 26 juillet 2023 et assuré qu’elle est prête à être aux côté du CNSP et de son président pour faire triompher notre pays.

Pour sa part, le Gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur Général de Police, Issoufou Mamane a fondé l’espoir qu’au cours de cette session, les conseillers prendront en compte la situation socioéconomique de notre pays et les différentes priorités édictées par le chef du gouvernement dans ses interventions. Il a aussi fondé l’espoir que dans le cadre du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie institué par décret par le Chef de l’état, la contribution de la région de Maradi permettra de maintenir notre position nationale sur l’échiquier économique de notre pays. Il a enfin demandé aux conseillers de continuer la sensibilisation pour que tous les convois militaires français qui traversent la région passent sans aucune difficulté.

Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi  

Source : https://www.lesahel.org/ 

La troisième session ordinaire de la cinquième législature du parlement panafricain (PAP) poursuit ses travaux au siège de l'institution à Midrand à Johannesburg en Afrique du Sud, avec une présence massive des représentants des parlements du continent.

La plénière du jeudi 10 octobre à été marquée par le message du Président de l'institution suivi par une présentation suivie de débats sur le lancement et la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). C'est le Commissaire Albert M. Muchanga qui a présenté la communication sur ce sujet. Albert Muchanga a rappelé le lancement de ladite ZLECAf à Niamey lors de la 33ème session de la Conférence de l'Union africaine (UA). Cette communication a été suivie par le rapport sur les activités du PAP relatives à la ZLECAf par l'Honorable Mc Henry Venaani, président de la Commission permanente du Commerce, des douanes et de l'immigration. Les opportunités exceptionnelles qu'offre la zone de libre-échange ont ainsi été mises en exergue. Ces deux présentations ont été suivies de débats. Peu après, les parlementaires panafricains ont suivi une présentation suivie de débats du rapport de la

Commission permanente de la coopération, des relations internationales et de règlement des conflits sur l'état de la paix et de la sécurité en Afrique et le communiqué adopté à l'issue de la réunion d'août en Egypte. Cette présentation a été faite par l'Honorable Koné Aboubacar Sidiki, président de ladite commission. Il a souhaité une plus grande implication du PAP dans le soutien aux Etats et aux peuples du Sahel qui font vaillement face au terrorisme.

Issoufou pose premiere pierre pipeline domestique Tour du PetroleCe n’est pas tout. Depuis des jours, en allant dans certaines contrées du pays pour ses inaugurations ou autres poses de première pierre, on peut voir tout le « petit peuple » que l’on mobilise pour faire croire que les Nigériens sont de coeur avec leur président appelé pourtant à sortir dans moins de deux ans. Comment ne pas le croire quand, sur le net, l’on peut voir surgir ces groupes notamment sur facebook, dont « Tous derrière le Président Issoufou », comme un appel du pied pour le soutenir dans une autre aventure. Pourquoi ? Pourquoi appeler à être derrière un homme qui s’en va ? Ça fait réfléchir, n’est-ce pas Bazoum ? 

26 avril 2019
Source : Le Nouveau Républicain

Pendant les dix ans qu’il a présidé aux destinées du Niger, l’ancien Président de la République Mahamadou Issoufou a excellé dans deux choses les voyages à l’extérieur et les interviews aux médias occidentaux, particulièrement français. Il n’y avait presque pas une rencontre impliquant des chefs d’Etat à laquelle l’homme n’avait pas assisté au niveau sous-régional, régional et international. Les sorties de l’ancien Président étaient devenues tellement fréquentes que certains citoyens le comparaient à célèbre compagnie de transport dont les bus quittent Niamey tous les jours en direction des villes nigériennes et de la sousrégion. Presque à chacune de ses sorties aussi Mahamadou Issoufou accordait des interviews à des médias, notamment occidentaux et particulièrement français.

Alors que ses homologues des autres pays peuvent passer des longs mois sans accorder une interview à un média, lui aimait beaucoup parler. Visiblement, le Président Mohamed Bazoum est sur les traces de Mahamadou Issoufou dans cette tendance à trop voyager à l’extérieur et à trop donner des interviews à des médias occidentaux, surtout lorsqu’il s’agit des médias français. En moins de deux ans seulement qu’il est au pouvoir, le successeur de Mahamadou Issoufou à son actif, plusieurs voyages à l’extérieur et de nombreuses interviews accordées aux médias occidentaux. Tout comme son prédécesseur, Mohamed Bazoum ne rate presque aucun rendez-vous sous-régional, continental ou international auquel il est convié. Si pour les interviews Mahamadou Issoufou savait éviter certains sujets qui fâchent, surtout lorsqu’ils concernent d’autres pays, Mohamed Bazoum, lui, se prononce sur tous les sujets par rapport auxquels la presse occidentale l’aborde. Il y a quelques jours encore, en marge de sa participation au sommet USA-Afrique, il s’est encore exprimé sur la situation du Mali. Or, beaucoup de Nigériens ont pensé que leur Président allait cesser de s’intéresser à la situation de ce pays voisin, depuis l’attaque dont il a été l’objet de la part du Premier ministre par intérim du Mali Abdoulaye Maïga, réagissant à ses propos antérieurs sur son pays. Ils sont de plus en plus nombreux les Nigériens qui ont la main sur le coeur chaque fois qu’ils apprennent que leur Président est en déplacement à l’extérieur du pays, craignant qu’il ne prononce sur des sujets très sensibles. Le Président nigérien manque-t-il des experts en communication, dignes de ce nom, capables de lui dire qu’un Président de la République ne parle pas à tout vent et qu’il faut toute une gymnastique pour lui arracher une interview ? Oui bien ces conseillers existent, mais qu’il ne prend pas en compte leurs avis ? Quoi qu’il en soit, Mohamed Bazoum n’a même pas besoin d’être conseillé par qui que ce soit pour comprendre qu’un Président de la République ne doit pas répondre à n’importe quelle sollicitation d’un média et que toute interview qu’il doit accorder doit être minutieusement préparée. Il lui suffit juste de voir comment ses collègues des autres pays, dont certains sont au pouvoir, depuis plus d’une décennie, mettent beaucoup de temps avant de parler à des médias. Et tout le monde constate que lorsque ces Chefs d’Etat parlent, ils créent un évènement et leurs propos intéressent même les médias à qui ils n’ont pas accordé l’interview. Mais lorsqu’un Président se met à parler pour un oui ou pour un non, l’opinion finit par être agacée par ses sorties médiatiques et n’aura plus envie de leur accorder la moindre attention.

Amadou Madougou

Dans un communiqué rendu publique vendredi dernier à son Cabinet, le Médiateur de la République du Niger, Me Ali Sirfi Maiga a condamné la vague de violences ainsi que les atteintes graves aux personnes, aux biens et à des symboles sacrés. Il appelle à la responsabilité et à l’esprit de civisme de tous les Nigériens et leur demande de faire confiance aux institutions de l’Etat en charge du contrôle de la régularité des opérations électorales.

Dans son communiqué, le Médiateur de la République constate avec préoccupation que la proclamation des résultats globaux provisoires par la CENI «a déclenché une vague de violences d’une rare intensité, avec des atteintes graves aux personnes, aux biens et a des symboles sacrés. Ce qui ne nous ressemble pas et qui pourrait, si l’on n’y prend garde, fragiliser le socle précieux de notre unité et de notre démocratie». Il condamne ainsi de tels comportements et rappelle à tous que la CENI ne s’est limitée qu’a son strict rôle qui est, l’organisation, la supervision et la proclamation des résultats globaux provisoires. Le Médiateur rappelle aussi que la décision finale de valider les élections relève de la Cour Constitutionnelle, conformément aux lois de la République du Niger.

Me Ali Sirfi Maiga en appelle au sens de responsabilité et à l’esprit de civisme des Nigériens et leur demande de faire confiance aux institutions de l’Etat en charge du contrôle de la régularité des opérations électorales». En attendant la proclamation définitive des résultats, le Médiateur de la République dit compter sur la bonne volonté de toutes les parties prenantes afin d’éloigner du pays le spectre effrayant de la destruction et permettre de construire une nation digne et prospère qui fera la fierté de la postérité. Pour ce faire, dit-il, «les auteurs des troubles actuels doivent faire preuve de grande tempérance et cesser leurs actes répréhensibles, en total porte-à-faux avec notre culture et nos valeurs ancestrales».

Au début du communiqué, le Médiateur a affirmé que les élections générales au Niger se sont déroulées jusqu’ici dans un climat de sérénité unanimement salué de par le monde. Pour lui, ce comportement digne vient rappeler la maturité d’esprit, le souci de paix et la soumission aux lois qui singularisent le Nigérien et font sa fierté.

 Souleymane Yahaya

1er mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Myeshia Johnson la femme du sergent La David Johnson, tué au Niger, pleure sur le cercueil de son mari, mardi 17 octobre, à l’aéroport de Miami, en Floride. APMyeshia Johnson la femme du sergent La David Johnson, tué au Niger, pleure sur le cercueil de son mari, mardi 17 octobre, à l’aéroport de Miami, en Floride. APLe président Donald Trump s’est placé dans une situation potentiellement périlleuse vis-à-vis des familles de militaires américains. Il est accusé d’avoir lancé une formule malheureuse à la femme de La David T. Johnson, soldat des forces spéciales de 25 ans, tué dans une embuscade au Niger avec trois autres militaires américains et quatre soldats nigériens au début du mois d’octobre.

Selon Frederica Wilson, élue démocrate de Floride à la Chambre des représentants, le président aurait dit à la veuve du soldat que son époux « savait ce pour quoi il s’engageait ».

Le corps de La David T. Johnson a été rapatrié mardi 17 octobre à l’aéroport de Miami, en Floride. Alors qu’elle était en route pour accueillir son cercueil, son épouse, Myeshia Johnson, enceinte de leur troisième enfant, a reçu un appel de Donald Trump dans la voiture, rapporte Frederica Wilson.

On se souvient que traversant le Burkina Faso et le Niger, venant de la Côte d’Ivoire pour aller au Mali, une colonne de l’armée française avait rencontré des difficultés sur le trajet, certaines populations lui ayant opposé une résistance, refusant qu’elle puisse avancer pour arriver à destination quelque part au Mali. La raison invoquée pour s’opposer à la venue de l’armée française au Sahel est qu’à tort ou à raison, les populations l’accusent de jouer à la duplicité, officiellement en soutien aux Etats, et dans l’ombre, complotant avec l’ennemi pour aider les terroristes à semer le bordel dans nos pays. C’est d’abord en terre burkinabé que les premières résistances ont été menées, avec une jeunesse hostile qui refusait que les soldats français arrivent dans l’espace sahélien, craignant que le problème ne prenne des proportions inquiétantes par ses complicités soupçonnées. Pendant une semaine, les populations, à Kaya, avaient contrarié le convoi militaire français à avancer, avant qu’à la suite de médiations âpres, elles ne consentent à laisser partir la colonne malaimée de la France qui se croyait alors en territoire conquis pour y agir comme bon lui semble. Les Sahéliens doutaient tellement de la coopération militaire de la France dans la guerre contre le terrorisme que partout, ils demandaient à voir ce qu’elle convoie dans ses véhicules pour traverser les pays. Et cette France ne peut pas comprendre que les Africains aient le droit de douter d’elle et rejeter ses bons offices.

Alors qu’en terre du Burkina Faso, nonobstant un blocage d’une semaine, l’armée française n’osa jamais tirer sur les foules déchainées, au Niger, c’est seulement en une journée de résistance que la France excédée, donna l’autorisation de tirer sur la foule de jeunes rassemblés à Téra, donnant suite aux colères qui se sont exprimées à Kaya.

C’est donc pendant près d’une semaine que le convoi a été bloqué sans que l’on ne note un seul incident grave alors même que là, avec un lance-pierre, un garçon, devenu héros national, pouvait faire descendre un drone français qui survole les manifestants. La France s’était alors maitrisée à ne pas aller à l’abus. Mais c’est au Niger, à Téra que, passant, les militaires d’Emmanuel Macron, bloqués, peuvent enfin dégainer, tuer, commettre des crimes, sûrs certainement de ne pas répondre ici de leurs crimes. On a d’ailleurs vu avec quel mépris des responsables français, notamment la ministre des Armées de l’époque, Florence Parly, pouvait réagir face à la tuerie, pour dire de manière arrogante que face à la détermination des manifestants, ce fut la « réponse adéquate ». Quelle insulte ! C’est-à-dire qu’en français facile, ces jeunes pour s’être opposé à la venue sur leur territoire de troupes étrangères, françaises, méritent qu’on les tue. Pauvre Niger. C’est à peine que d’autres ne demandent pas qu’on applaudisse le crime ! Trop grave propos d’une ministre qu’on ne saurait tenir même en 1940, sous la colonisation. Tuer l’enfant d’un autre et prétendre que c’est normal ! La réaction qui frise l’insulte à l’égard de tout un peuple ne peut jamais indigner des autorités nigériennes, obligées d’avoir du respect pour des « maitres » auxquels ils doivent plus qu’à leur peuple. Les autorités françaises pouvaient même ajouter qu’elles ne feront aucune enquête pour faire la lumière sur le crime. Mais déjà tout le monde savait qui était le coupable, même si pour couvrir le « maitre » assassin de son crime immonde, le néo-colonisé pouvait sacrifier certains de ses enfants révoqués de leurs postes pour faire croire qu’il agissait dans le sens du désir du peuple qui appelait, lui, à une justice exemplaire pour que de tels crimes, plus jamais, des forces étrangères, remettant en cause notre souveraineté, ne posent de tels actes.
Soupçons avérés de la culpabilité française irrécusable…

De l’avis de la population, les gendarmes nigériens présents sur les lieux de la manifestation, sont hors de causes car, jamais les jeunes qui manifestaient de les avaient vus s’en prendre à eux, a fortiori, tirer sur leurs frères nigériens qui n’expriment là qu’une colère généralisée dans le pays avec cette méfiance que l’on a partout vis-à-vis de la présence militaire française au sahel. On a même vu, dans quelle précipitation, l’aviation française, on ne sait à partir de quelle position, a survolé la manifestation, pour jeter sur les jeunes en colères des armes létales, montrant ainsi qu’elle a après tout une capacité d’intervention rapide, pour sauver les siens, non pour protéger des populations sahéliennes qui sont tout le temps la cible de groupes terroristes opérant à motos, groupes qu’elle ne peut ni voir avec ses drones ni attaquer avec ses avions-sorciers positionnés au Sahel, on ne sait d’ailleurs pour quel usage. Selon des sources concordantes, les douilles utilisées pour tuer et trouvées sur place sont bien celles utilisées par l’armée française en opération et par un tel indice corroboré, nul doute que le crime vient des soldats français. Ce sont donc ceux qui venaient pour protéger qui tuent. Comment peut-on dès lors faire confiance à de tels hommes ? Et nos députés de la majorité trafiquée, les yeux fermés, peuvent ne rien comprendre pour donner une base légale à l’installation controversée des bases militaires étrangères dans le pays alors même qu’ils ne savent rien des clauses du partenariat militaire sur lequel, on ne leur a rien dit avant de l’approuver. Il est d’ailleurs assez curieux de constater que le Chef suprême des armées, le sieur Bazoum Mohamed, lors de la visite du Chancelier de la République fédérale d’Allemagne M. Olaf Scholz en tournée africaine qui l’a conduit au Niger le 23 mai 2022, et avant au Sénégal et après en Afrique du Sud, pouvait mieux apprécier la coopération militaire avec l’Allemagne à laquelle il demandera d’ailleurs de rester encore quelque temps, sans même requérir l’avis de la représentation nationale. On aura compris par une telle appréciation qu’il y a des coopérations qu’on apprécie moins. Laquelle ? Suivez mon regard…Bazoum Mohamed a son idée, peut-être celle que tous les Nigériens ont de ces installations militaires qui se font dans le désordre.

Pourquoi, c’est au Niger seulement que l’armée française pouvait tirer sur des manifestants pour tuer ? Aurait-elle passé par quelques autres portes du pays, pouvait-elle avoir la même attitude assassine ? Cette question dérangeante explique aujourd’hui les colères que se vivent dans la population qui ne peut pas comprendre, la solution à l’amiable, disons, arrangée proposée directement aux victimes pour croire qu’on pouvait ainsi taire définitivement l’affaire qui reste une grave blessure dans l’histoire, et notamment dans l’histoire tumultueuse d’une France avec une Afrique qu’elle n’a jamais voulu respecter, surtout quand des hommes comme Le Drian devraient être les maîtres à penser Afrique pour une France qui ne sait plus ni lire ni comprendre l’Afrique malgré ses nombreuses années de copinage avec le continent.

En vérité, depuis que la France a décidé qu’elle ne mènera pas d’enquête pour des moins que rien, eut-on cru, l’on savait que les autorités de Niamey, malgré l’indignation nationale et l’appel à la justice que l’on peut entendre de partout, ne pourra rien faire car il n’a ni la volonté ni force de contrarier Paris, le seul soutien encore réel par lequel il tient dans le pouvoir depuis que, sous Issoufou déjà, les Nigériens rejetaient ces hommes et leur socialisme faussement de Gauche.
On était là à attendre que le gouvernement, censé défendre les intérêts du peuple, annonce les résultats de son enquête, car elle au moins, a le devoir moral et politique de donner quelques lumières sur le crime pour calmer une opinion nationale très remontée contre la France quand elle peut tuer et se moquer tant du peuple qu’il brutalise et des âmes dont elle abrégeait la vie sur terre pour profaner leur mémoire avec sa parole vile. Et on apprend le communiqué du ministère de l’Intérieur, non de la justice, qui annonce un traitement à l’amiable de l’affaire.

Un arrangement de la honte qui choque l’opinion…

On aura cru comprendre par le communiqué rendu public qu’il était difficile, voire impossible de voir clair dans le crime pour déterminer ceux qui auront commis les meurtres quand même tout était trop clair pour laisser place à quelques tergiversations. Comment, peut-on dire ça aux Nigériens, en tout cas s’il n’est pas question pour le gouvernement nigérien de la Renaissance de couvrir la France de ses crimes commis en terre nigérienne. D’ailleurs, le seul fait de négocier avec des familles un tel arrangement qui met au centre du crime des questions d’argent pour contenter chacun de quelques sous, peut-il absoudre le crime pour pardonner l’ignoble forfait des militaires français en terre nigérienne ? Faut-il croire que désormais les crimes au Niger se régleront, hors des palais, évitant le Juge, pour trouver des arrangements tortueux du genre de ce que l’on annonce aujourd’hui aux Nigériens ? Pourquoi était-il devenu important de l’annoncer quand, l’arrangement concerne des familles qu’on a cru plus touchées parce qu’il s’agit en premier de leurs enfants ? Pour le mal qui est fait à un pays, les Nigériens sont tout aussi concernés par l’affaire pour attendre mieux que cet arrangement boiteux, pécunier, à la limite insultant pour croire que les montants « gracieusement » versés paient le mal fait, les crimes commis, les vies ôtées. Ces Nigériens ne demandent pas de l’argent mais de la justice et surtout de la vérité. C’est en cela que les colères d’Omar Hamidou dit Ladan Tchana pouvaient être comprises. Le reportage de TV5 veut montrer que parce qu’on a donné de l’argent et que les familles s’en contente il n’y a plus rien à dire surtout quand certains parents peuvent dire, fatalistes, que c’est fini et qu’il ne faut plus en parler, les morts étant morts. Quelle justice ! Quelle honte pour nous !

Un homme député s’exprime sur l’arrangement nauséabond

Réagissant à l’annonce de la solution arrangée de l’affaire de Téra pour laquelle, après les trois morts évalués cyniquement à 150 millions, d’autres restent toujours à l’hôpital gravement blessés, avec un avenir compromis pour porter un handicap mais eux aussi « gratifiés » de quelques millions, le député national, Omar Hamidou Tchana, n’est pas allé du dos de la cuillère pour exprimer toutes ses colères face au mépris qu’on semble afficher pour des vies humaines « bousillées », pour des avenirs détruits et donner dans des mains quelques sous, pour croire qu’on se serait, par une telle générosité sadique, débarrassé du dossier, l’argent réglant tout dans l’empire des socialistes nigériens. L’Honorable Omar Hamidou fulmine, ne pouvant comprendre que des gens donnent « quelques euros pour faire place à l’impunité ». L’homme était hors de lui-même, ne comprenant pas une telle solution pour un problème aussi grave lorsque des gouvernants ne peuvent ni comprendre la sacralité de la vie humaine, l’importance de l’homme qu’on ne saurait évaluer pour lui donner un prix.
Comme quoi, pour le respect que l’autre nous doit, dans cette affaire, les Nigériens ont droit à une vérité qu’on ne peut leur cacher ad vitam aeternam.
ISAK

En fin de compte, après avoir réfuté toute responsabilité de son armée, la France vient de poser un acte qui vaut aveu de crimes commis sur les populations civiles de Téra. Survenue en novembre 2021, la tuerie de Téra, qui a coûté la vie à trois jeunes et causé des blessures chez plusieurs autres, a connu un épilogue surprenant, il y a quelques jours. Par communiqué du gouvernement nigérien, il semble qu’un arrangement a été trouvé avec les familles des victimes et que des montants d’argent leur ont été virés sur des comptes bancaires indiqués par leurs soins.

C’était, dit-on, grâce à l’intermédiation des chefs coutumiers. Pour Omar Hamidou Tchiana, « le gouvernement nigérien confirme que les soldats français peuvent, pour quelques euros, tuer impunément des Nigériens. Cet acte est l’insulte ultime à la mémoire des victimes et à la dignité du Niger ».

La France a-t-elle pour autant admis et avoué ses crimes ? Le communiqué rendu public par le gouvernement nigérien ne rend pas compte d’une enquête judiciaire. Il fait cas d’enquêtes séparées de la Gendarmerie nationale nigérienne et de l’armée française, celle-là même qui est mise en cause. Peut-on être juge et partie ? Le gouvernement nigérien s’en est fort accommodé et son communiqué ne dit pas d’ailleurs autre chose que ce que la France et son armée ont soutenu dès le départ : « les faits se sont déroulés dans des conditions règlementaires » et l’enquête menée par la Gendarmerie nationale nigérienne, quant à elle, « a mis en évidence de graves défaillances du dispositif de maintien de l’ordre prévu pour gérer cette situation ». Tout est fait pour blanchir la France, en dehors de toute procédure judiciaire. Et puisque, selon le gouvernement nigérien, les deux enquêtes n’ont pas permis de cerner le déroulement exact des évènements qui ont provoqué la mort et les blessures des manifestants, le Niger et la France ont décidé d’assurer ensemble le dédommagement des familles des victimes ainsi que des blessés. Autrement dit, on ne sait toujours pas, selon les autorités nigériennes, qui, de l’armée française et de la Gendarmerie nationale nigérienne, a tué et blessé par balles. Pourtant, les douilles ramassées sur place sont bel et bien celles de l’armée française.

Le communiqué du gouvernement a eu une onde de choc au sein de l’opinion nationale nigérienne où l’on pense que, une fois encore, la France a montré qu’elle est en territoire conquis et que les vies humaines nigériennes ne valent pas grand-chose. Pire, elle s’est payé le luxe de ne pas endosser les crimes de Téra, partageant la responsabilité, accidentelle suivant la logique du communiqué gouvernemental, des morts et des blessés enregistrés. Les montants versés aux familles des victimes, non rendues publiques, viendraient-ils de l’État du Niger, comme le soupçonnent certains ? Ce n’est pas exclu. On voit mal en tout cas la France verser des dédommagements alors qu’elle ne reconnaît aucune faute, aucun crime. « C’est une prime versée à la France pour des crimes supplémentaires », a dit un ressortissant de Tillabéry.

Laboukoye

Le 2 avril passé, Bazoum Mohamed a bouclé ses 12 premiers mois à la tête de l’État. Une date que le président consacre généralement à la présentation d’un bilan annuel de travail. Cette fois-ci, la tradition n’a pas été respectée. Le Président Bazoum en a décidé ainsi. Il était pourtant attendu sur ce bilan d’autant plus qu’il a pris des engagements fermes et fait des promesses. Des campagnes électorales ? Pas seulement. Lors de son investiture, le 2 avril 2021, il a solennellement dit aux Nigériens ce qu’il comptait faire, notamment dans le domaine de l’éducation, de la lutte contre le terrorisme et de la «guerre» contre la corruption. Des registres dans lesquels il ne brille pas particulièrement en dehors de vains discours répétés a l’envi. Pendant un an, il a continué à renouveler ses promesses, à prendre des engagements, oubliant qu’il était déjà, depuis 12 mois, dans ses fonctions et que ses compatriotes attendent plutôt de le voir à l’?uvre. Ila d’ailleurs plus déçu que convaincu, notamment sur la question de la lutte contre la corruption qui a connu récemment un épilogue scandaleux avec la décision de l’État de renoncer à se constituer partie civile dans l’affaire des milliards destinés à l’armement des Forces armées nationales mais détournés au profit d’individus nommément cités dans un rapport d’audit. Le Président Bazoum a-t-il grand-chose à dire au regard de tout ce qu’il envisageait de réaliser à la tête de l’État. Il est bien vrai qu’il lui reste encore quatre autres années. Cependant, les débuts renseignent beaucoup sur la fin. Aucun jalon sérieux n’a été posé à propos du vaste chantier annoncé.

Sur l’école nigérienne

« Je considère le défi de l’éducation comme notre plus grand défi », à cause du faible taux de scolarité et du taux élevé des échecs scolaires qui ont pour effet de priver des contingents très nombreux d’enfants et de jeunes de réelle chance d’éducation, a déclaré le Président Bzoum. À ce jour, à l’exception d’u internat pour filles à Tahoua, il n’y a rien eu sur la question. Les classes paillottes sont légion, y compris dans les grands centres urbains, les conditions d’apprentissage n’ont connu aucune amélioration et pire, on n’a pas encore vu les moindres prémisses du grand projet de réforme que Bazoum Mohamed a promis en vue de remédier à la grave crise à laquelle le système éducatif nigérien est confronté. « Pour mettre fin à cette situation, je ferai de l’éducation un domaine dont je m’occuperai personnellement autant que je m’occuperai de la sécurité ». Et Bazoum Mohamed d’énumérer les projets sectoriels de son grand projet : réactualisation de la carte scolaire, professionnalisation du corps enseignant, amélioration des résultats scolaires, scolarisation de la jeune fille, réforme curriculaire, mise sur pied d’une équipe d’architectes innovants pour la conception d’un modèle alternatif de construction des classes moins cher et plus adapté à notre environnement et ce en vue de mettre fin aux classes paillotes. Quand est-ce que le Président Bazoum va mettre la main à la pâte? Les chantiers sont aussi vastes que complexes et ce n’est pas en faisant et en renouvelant les promesses qu’ils connaîtront un début de conception, à plus forte raison d’exécution.

Sur la question de la gouvernance

« Ma conviction intime est que notre pays a devant lui un bel avenir, pourvu que nous soyons en mesure d’apporter les bonnes réponses à ses défis », a dit Bazoum Mohamed. Une vérité largement partagée par l’ensemble des Nigériens. Le tout nouveau président ne pouvait, donc, qu’être applaudi lorsqu’il précise : « je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre ». Il y a une raison en cela. Pendant 10 ans, son prédécesseur, Issoufou Mahamadou, a fait la part belle à la corruption et aux détournements des deniers publics. En écoutant Bazoum Mohamed prendre l’engagement de ne pas tolérer ces pratiques, les Nigériens avaient rêvé d’une gouvernance éthique qui débarrasserait de l’État tous ces ripoux que l’ancien président a pris sous son aisselle et qu’il a protégés jusqu’au bout. Il fallait y croire, les proches collaborateurs de Bazoum Mohamed défiant quiconque de révéler un seul dossier de concussion dans lequel il serait impliqué.

Sur la lutte contre la corruption

Bazoum Mohamed a-t-il trompé les Nigériens. Rien n’est moins sûr. À ce jour, son combat contre la corruption, annoncé pompeusement et réitéré à maintes reprises, n’a presque jamais commencé. L’affaire Ibou Karadjé par laquelle il a voulu mystifier a été un fiasco pour lui. Il a dû abandonner le dossier « en plein vol », comme dirait le Premier ministre malien, Choguel Kokaïla Maïga. C’est son Premier ministre, pourtant cité dans l’affaire, qui a solennellement déclaré que le dossier est clos puisque le principal artisan est écroué et que tous ses complices sont identifiés. Pourtant, le 2 avril 2021, Bazoum Mohamed a déclaré ceci : « Mon credo sera de miser principalement sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon le principe de l’impunité. Ainsi, Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays ». C’est dire que le tout nouveau président est conscient de l’enjeu que représente la lutte contre la corruption. Un enjeu pour lui, d’abord et pour le régie qu’il incarne. « Elle constitue par ailleurs une grave source de discrédit pour un régime et comme telle, elle est un grand facteur d’insécurité ». Visiblement, les faucons du régime, trempés dans d’innombrables dossiers de malversations financières portant sur des centaines de milliards de francs CFA, ont été les plus forts. Ils lui ont imposé le respect de la doctrine du régime et Bazoum Mohamed est tranquillement rentré dans les rangs.

À propos des libertés et de la justice

Sur le plan des libertés et de la justice, le Président Bazoum a de quoi se reprocher. Outre qu’il n’a pu tenir les engagements qu’il a pris lors de son discours d’investiture et qu’il a renouvelés aux acteurs de la société civile qu’il a rencontrés à sa demande, le Président Bazoum n’a pas également pu donner à la justice sa liberté de juger. Récemment, dans le cadre d’une conférence des cadres qu’il a animée, le chef de l’État nigérien a déclaré, à la surprise générale, avoir libéré et/ ou fait libérer des terroristes qu’il a d’ailleurs immédiatement reçus au palais de la présidence. Au nom de la paix qu’il veut pour son pays, dit-il. Personne n’a jamais su pour quelles motivations et sous quelles conditions Bazoum Mohamed a posé un tel acte. Libérer ou faire libérer des terroristes et les recevoir au palais est un acte porteur de graves interrogations. Le ministre porte parole du gouvernement, qui a essayé de dédouaner le chef de l’État s’est, lui aussi, emmêlé les pinceaux en parlant de liberté provisoire accordée à ces terroristes dans le cadre d’une ordonnance judiciaire. Or, la liberté provisoire est solidement encadrée par la loi, notamment par une garantie de représentation. « Le terrorisme est un vrai malheur pour notre pays. Cela d’autant plus que ses bases sont hors de notre territoire et ceux qui en sont les chefs relèvent d’autres pays », a déclaré Bazoum Mohamed.

Pour la question des libertés publiques, le Président Bazoum, par deux fois, a rencontré les acteurs de la société civile pour leur donner une suite de l’engagement solennel qu’»il a pris le 2 avril 2021. « S’agissant de la liberté, je n’ai pas l’impression d’être particulièrement audacieux si je disais que je veillerai à ce qu’elle prévale pleinement, dans la limite des contraintes légales prévues à cet effet. En tout cas je m’engage résolument à mettre fin à certains malentendus qui ont pu avoir cours entre nous et certains acteurs de la société civile ces dernières années », a dit Bazoum Mohamed. Mais le Niger reste toujours sous le joug de l’interdiction des manifestations publiques et des répressions policières systématiques en cas de refus d’obtempérer. Les acteurs de la société civile qui l’ont cru au départ, sont sortis de la seconde rencontre, complètement déçus. C’est quelqu’un, a confié un d’entre eux, qui ne dispose pas des pleins pouvoirs, c’est nettement visible.

Et demain…?

Après un an à la tête de l’État, Bazoum Mohamed, on le constate, tarde à trouver ses marques. Ayant essayé et échoué sur la question de la lutte contre la corruption, notamment, il a manifestement signé forfait sur les grands enjeux qu’il a lui-même déclinés et décidé d’opter pour le plus facile. Le plus facile pour lui? C’est de laisser libre cours à la corruption et aux détournements des deniers publics tout en s’investissant dans un pilotage à vue. Le retour à la case départ? Peut-être oui et ce ne serait nullement contraire à la vision du président actuel. Alors qua la majorité écrasante des Nigériens ne veulent pas sentir Issoufou Mahamadou pour sa gouvernance scabreuse, Bazoum lui trouve toutes les qualités d’un bon leader : droiture, loyauté, générosité, rigueur et patriotisme. De quoi ramollir la foi de ses compatriotes quant à sa capacité à faire mieux que son prédécesseur. « Peut-être en pire », note un observateur. Comme quoi les Nigériens attendront longtemps avant de voir la fin de l’empire de la corruption et de l’impunité pour ses auteurs.

Doudou Amadou

 

Ça y est ! Albadé Abouba s’est enfin décidé à couper court aux rumeurs, parfois malveillantes, qui l’annonçaient non-partant à l’élection présidentielle prochaine. Le 19 septembre prochain, se tiendra le congrès de son investiture au palais du 29 juillet à Niamey. Un évènement salué à plus d’un titre au sein du landerneau politique nigérien et de l’opinion publique nationale. D’abord, parce qu’Albadé Abouba est un acteur politique accompli, loyal et engagé que chacun désire avoir comme allié politique, selon ce qui se raconte sur son compte. Ensuite, parce que son engagement dans la course à la présidentielle est perçu comme une volonté du Mpr Jamhuriya de peser positivement sur ce tournant décisif qu’amorce le Niger. La démocratie, la justice, l’unité nationale, le développement durable, la sécurité et la défense nationales, sont autant de préoccupations qui ne peuvent laisser indifférent un citoyen mû par la volonté de servir son pays. Homme d’expérience, attaché aux intérêts vitaux de son pays, Albadé Abouba est certainement un candidat sérieux qui peut rassembler les Nigériens, bâtir un Niger paisible et prospère, et assurer la défense et la sécurité du Niger. Des priorités sur lesquelles les Nigériens ne transigent pas et qui constituent l’épine dorsale des principes directeurs du Mpr Jamhuriya.

L’homme est connu pour son humilité et son sens de la courtoisie. Absent de cette bataille présidentielle en 2016 en qualité de prétendant, Albadé Abouba a pris son temps pour jauger la situation, peser ses chances réelles dans cette compétition qui sera, cette année, âprement disputée, plus qu’auparavant. À la tête d’un parti politique qui dispose de 12 sièges à l’Assemblée nationale, et qui accueille au quotidien des transfuges d’autres partis politiques, le président du Mpr Jamhuriya est porteur d’un projet de développement auquel, selon des confidences, les Nigériens seront nécessairement sensibles. Déjà, lors de la célébration de son quatrième anniversaire, le 2 novembre 2019, le Mpr Jamhuriya a annoncé à l’occasion que le parti présentera des candidats à toutes les élections prochaines. Avec l’investiture d’Albadé Abouba pour la course au fauteuil présidentiel, il n’y a plus lieu d’entretenir des rumeurs qui sont désormais sans objet.

Laboukoye.

 Le conseil des ministres du jeudi 20 octobre 2022 a examiné, au titre du ministre de la Communication, pour avis une proposition de loi modifiant et complétant la loi N° 2011-12 du 27 juin 2011, portant indemnités et avantages des députés. L’avis du gouvernement sur cette proposition de loi sera transmis à l’Assemblée nationale. Comme il fallait s’y attendre, ce point examiné par le conseil des ministres n’est pas passé inaperçu au sein de l’opinion nationale, en raison de son caractère provoquant dans un contexte de paupérisation croissante doublée d’une flambée débridée du coût de la vie dans laquelle végètent les populations nigériennes.

Son caractère est d’autant provoquant qu’il s’agit d’une révision à la hausse du taux des avantages et indemnités qu’ils perçoivent actuellement que nos honorables élus demandent. Le gouvernement a promis de donner son avis sur la requête qu’il transmettra à l’Assemblée nationale. Sans présager de la nature de l’avis [favorable/ défavorable] du gouvernement par rapport à cette requête, cette initiative des députés visant l’amélioration de leur traitement a probablement choqué beaucoup de Nigériens et ne manquera pas de susciter dans les jours à venir un vif tollé de contestation populaire. Pour sûr, elle s’apparente à une grossière insulte de la part de nos honorables à l’endroit du peuple dont ils sont censés défendre les intérêts. Est-ce qu’ils assument pleinement cette mission attendue d’eux par les électeurs ? La réponse est non ! Faisant passer en avant leurs colorations partisanes au détriment de leur statut de représentants du peuple, les députés notamment ceux de la majorité ont jusqu’ici montré qu’ils sont là pour soutenir systématiquement le gouvernement, prompts à voter l’importe quel projet de loi antisociale qu’il soumet à leur appréciation. Leur indifférence, pour ne pas carrément dire mépris, vis-à-vis des préoccupations des populations à la base est tellement choquante qu’ils se permettent même parfois de considérer la contestation de certaines décisions gouvernementales impopulaires procèdent tout simplement d’une manipulation par des mains invisibles. Pour eux, cette forme de contestation n’a pas lieu à partir du moment où la représentation nationale est là pour apprécier ce qui est bon pour le peuple et ce qui ne l’est pas. Nous avons assisté à cette posture de leur part à l’occasion de la mascarade organisée par le gouvernement pour imposer aux Nigériens le redéploiement de la force militaire française Barkhane dans notre pays sur la base d’une légère modification de l’axe 1 relative à la sécurité de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre. Ainsi, contre la volonté de l’écrasante majorité des Nigériens, les députés de la majorité ont autorisé l’implantation de forces armées étrangères sur notre territoire pour une durée indéterminée. Ce n’est pas tout ! Récemment encore, quand le gouvernement a décidé d’augmenter le prix du litre du gasoil à la pompe de 136 francs CFA d’emblée pour juguler, diton, la fraude à laquelle ledit carburant est soumis afin d’éviter sa rupture mais aussi une augmentation du prix du Kwatt/h et celui du gaz domestique, l’Assemblée nationale n’a pas pipé mot. Du fait de cette augmentation exagérée, les prix de tous les produits alimentaires et non alimentaires mais aussi des services (production, transformation, transport, etc.) connaissent aujourd’hui une flambée débridée qui impactent négativement sur le pouvoir d’achat des consommateurs déjà confrontés à des difficultés d’accès à la nourriture, à la santé, à l’eau potable, etc. A cette situation vient se greffer la grave crise sécuritaire affectant durement plusieurs régions du pays et provoquant de déplacements massifs de populations de leurs villages pour échapper aux exactions des groupes armés non étatiques (GANE). Si ce n’est du mépris à l’endroit des Nigériens, comment dans un tel contexte difficile des députés peuvent-ils demander une hausse du taux de leurs indemnités et avantages ? Quel travail font-ils concrètement dans le sens d’améliorer les conditions d’existence des populations ? Nous n’en voyons pas ! Bien au contraire, ils contribuent plutôt à les paupériser davantage en cautionnant n’importe quelle nouvelle mesure fiscale que le gouvernement décide de mettre en place pour renflouer les caisses de l’Etat. Qui trime dans tout ça ? Les citoyens à la base qui supportent en dernier ressort la taxe. Déjà que les Nigériens trouvent qu’ils sont suffisamment gâtés pour une représentation qu’ils n’assurent pas efficacement, si le gouvernement consent à revaloriser le taux de les indemnités et avantages dont bénéficient actuellement les députés ou ces derniers passent outre un avis défavorable du gouvernement, l’accalmie sur le plan social risque alors de foutre le camp. Pour sûr, les partenaires sociaux (syndicats des travailleurs, scolaires) qui ont de nombreuses doléances en souffrance des années durant ne resteront pas l’arme au pied et regarder faire.

O.I

Un décor tout planté pour des élections apaisées

Au moment où le Burkina Faso s’achemine vers le scrutin présidentiel du 22 novembre 2020, l’heure est aux derniers réglages pour la CENI, mais surtout pour le Président de la République du Faso, candidat à sa propre succession pour un second mandat présidentiel. Investi candidat par le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), M. Roch Marc Christian Kaboré devra affronter l’épreuve du verdict des urnes avec 12 autres candidats déclarés. Mais, pour le Président Kaboré, ces échéances électorales présentent un enjeu double. L’enjeu d’une organisation réussie des scrutins présidentiel et législatifs, et celui de décrocher une victoire propre et sans appel pour un second mandat présidentiel.

Pour relever le premier défi, le Président de la République a déjà fait preuve de clairvoyance et d’anticipation en créant un cadre propice à un bon déroulement des scrutins du 22 novembre 2020. Car, comme l’a confié M. Roch Marc Christian Kaboré devant un parterre de journalistes ouest-africains en voyage de presse au Burkina Faso, au cours d’un échange à bâtons rompus, il était important pour lui de veiller à l’éclosion d’un climat politique apaisé pour aller aux élections. C’est donc dans ce sens qu’il a suscité la création d’un cadre de concertation permanente, pour un dialogue politique sincère, entre les partis politiques de la majorité au pouvoir et ceux de l’opposition. C’est chose faite ! « Aujourd’hui, à force d’échanger sur les questions d’intérêt national, ils sont devenus les meilleurs amis du monde », clame le Président de la République.

Le chef de file de l’opposition, M. Zéphirin Diabré, lui aussi apprécie. En effet, dans une déclaration qu’il a faite à l’issue du dialogue politique, il marquait sa totale adhésion au processus électoral. « Sur les questions portant sur l’organisation des élections 2020, nous avons fait l’effort important d’aboutir à un consensus total et débroussailler les questions qui paraissaient contentieuses », déclarait-il.

En recevant à son tour le groupe de journalistes ouest-africains, le lundi 19 octobre dernier, M. Simon Compaoré, président du MPP, également directeur national de la campagne présidentielle et législative 2020 n’a pas fait mystère de son optimisme béat quant au bon déroulement des élections et à la victoire de leur candidat. 

Parlant de la réussite de l’organisation des futures élections, il s’appuie sur les ‘’qualités d’homme d’Etat, de dialogue et de tolérance’’ du Président Kaboré, qui veille aux grains pour insuffler un climat d’apaisement. Un autre motif d’espoir invoqué par M. Simon Compaoré, c’est l’attachement de leur parti et du peuple burkinabé aux valeurs de la démocratie et de la liberté. « Notre peuple a la liberté chevillée au corps. C'est pourquoi depuis son avènement au pouvoir le Président Roch Marc Christian Kaboré n'a de cesse d'accompagner la presse nationale malgré son caractère assez critique sur la gouvernance », argumente-il.

 

Quant à l’éventualité de la réélection du président-candidat, pour lui, la messe est déjà dite. ‘’Le congrès extraordinaire du 11 juillet 2020 marque, de fort belle manière, le top de départ vers une victoire éclatante du MPP à la présidentielle et aux législatives du 22 novembre 2020 », martelait-il dans un éditorial qu’il a signé dans le journal du MPP.

Cet optimisme affiché, précise-t-il, tire son fondement des points forts du bilan du premier quinquennat du Président de la république à la tête du pays, dont « les plus emblématiques concernent les secteurs de la santé, de l'éducation, de l'énergie, de l'enseignement supérieur, des infrastructures routières, de l'eau et l'assainissement ».

Mieux, estime le directeur de campagne, le programme politique 2021-2025 déroulé par le candidat Roch Marc Christian Kaboré, qui s'articule sur dix grands chantiers, a tout pour convaincre les électeurs. « Notre candidat va à ce scrutin présidentiel avec un nouveau et pertinent programme dont la charpente repose sur la dynamique de reformer l'Etat, l'Administration Publique pour garantir la sécurité, la stabilité et renforcer la résilience économique du Burkina Faso », explique-t-il.

 Le Burkina donnera-t-il une belle leçon de démocratie aux autres pays du continent en réussissant le pari de tenir des élections sans encombre ? En tout cas, avec la signature, le lundi 26 octobre dernier, d’un ‘’Pacte de bonne conduite’’ par les acteurs politiques engagés dans les élections, on peut dire que dire le décor est bien planté au Pays des Hommes Intègres.  En effet, par ce pacte, les candidats signataires se sont engagés « à cultiver le respect mutuel et la courtoisie entre adversaires politiques et entre acteurs du processus électoral, à rejeter toute forme de violence et à accepter la différence ». Ainsi soit-il !

Par Assane Soumana(onep)

30 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Zinder, Niger - Une vague d'enthousiasme et de fierté nationale déferle dans les ruelles animées de Zinder alors que le Mouvement M62, épaulé par des organisations de la Société civile, orchestré une marche pacifique à travers les artères principales de la ville de Damagaram, convergeant vers la tribune officielle du Centre-ville. Sur un parcours de 7 kilomètres, une marée humaine de milliers de personnes s'est rassemblée pour exprimer leur reconnaissance sincère envers les nouvelles autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), qui ont pris les rênes du pouvoir depuis le 26 Juillet dernier, mettant ainsi fin à l'ère du Président Bazoum Mohamed.

Tout au long du parcours, les manifestants ont scandé des slogans empreints de ferveur, proclamant leur soutien indéfectible au pays et exprimant leur ferme opposition à l'ingérence étrangère, particulièrement à l'égard de la France et des forces de la CEDEAO. "Le peuple du Niger détient désormais le pouvoir de préserver sa souveraineté, et la région de Zinder est prête à épauler les nouvelles autorités dans la reconstruction de notre patrie", s'est exclamé M. Roufai Illiasou, le Coordonnateur du Mouvement M62, lorsqu'il a pris la parole devant une foule en liesse à la tribune officielle, au nom des organisations de la société civile.

Sur une banderole arborant fièrement l'image du Président du CNSP, le Général Tiani Abdourahmane, on pouvait lire l'engagement solennel des Nigériens à soutenir une transition de 10 ans, témoignant ainsi de leur confiance inébranlable envers cette période de transformation.

Le Coordonnateur du Mouvement M62 a salué avec émotion le "rétablissement tant attendu de la justice avec l'avènement des nouvelles autorités". L'air était vibrant d'espoir et d'optimisme, traduisant la confiance du peuple envers ses dirigeants.

En un moment emblématique qui incarne l'esprit patriotique du pays, les entrepreneurs locaux se sont réunis hier après-midi à l'Arène des jeux traditionnels, apportant ainsi leur soutien indéfectible aux autorités du CNSP. Cette expression unanime de dévouement et d'unité renforce davantage la détermination du pays à surmonter tous les obstacles sur la voie d'un avenir plus brillant et prospère.

En ces instants de patriotisme inégalé et de résilience, le peuple nigérien démontre une fois de plus son esprit indomptable et son engagement inébranlable envers le bien-être et la souveraineté de la chère patrie. Alors que le CNSP guide le Pays à travers cette phase cruciale, les yeux du monde sont rivés sur le Niger, observant l'émergence d'un peuple uni, prêt à forger son destin avec fierté et détermination.

Mahamane Ango (Nigerdiaspora avec ANP)

 Dogondoutchi NigerIl s'appelle Moustapha. Il a établi son quartier général dans le village de Maizara, dans le département de Doutchi. Au moyen de prêches dangereux, il se fait passer pour un prophète. Dans sa propagande, il a réussi à embrigader des jeunes qui lui obéissent au doigt et à l'oeil mais aussi des femmes même mariées. Beaucoup n'hésitent pas à abandonner leurs familles pour se mettre à son service. Ce "marabout" sulfureux bénéficie de complicités locales. On se rappelle que c'est dans cette localité qu' un certain Awal avait fait sensation en embrigadant des jeunes filles qu'il mariait et répudiait à sa guise. C'est ainsi que bien de jeunes filles ont perdu tout espoir en l'avenir. Le plus grave, c'est que l'imposteur Moustapha sévit dans l'indifférence générale y compris des autorités.

20 octobre 2017
Source : Le Républicain

Autant, quand la Cour des Comptes s’illustre de façon brillante, les bons esprits ne faillissent pas dans leur honnêteté intellectuelle de le relever sans aucun complexe particulier, autant, lorsque cette institution semble manquer à l’un de ses devoirs, à savoir la transparence publique, ces mêmes observateurs s’accordent à reconnaître une telle défaillance inadmissible. De quoi s’agissait-il au fait ? En effet, vous l’aurez sans doute constaté, depuis un certain temps, la déclaration officielle des biens des membres du Gouvernement, transmise par les intéressés à la Cour des Comptes, n’est plus publiée officiellement par ladite Cour. Pourtant, la Constitution, la loi fondamentale, exige, pour une catégorie de responsables (Président de la république, Premier ministre et Ministres), avant leur prise de fonctions, de bien transmettre à qui de droit l’état complet de leur patrimoine. La philosophie générale ayant présidé à l’édiction de cette loi visait à protéger les deniers publics contre une éventuelle confusion avec le patrimoine privé de ces hauts responsables. C’est une déclaration faite sur l’honneur et qui engage pleinement la responsabilité du déclarant ! Car, cette déclaration doit être sincère au cours d’un certain temps pour que chacun des actifs du patrimoine en question puisse trouver sa juste justification quant à sa provenance ou à son mode d’acquisition, afin d’éviter tout amalgame entre les fonctions occupées et les biens possédés à titre personnel. Cette déclaration protège également le serviteur public des accusations ou autres soupçons d’enrichissement illicite au cours de l’exercice de ses fonctions officielles, puisqu’il pourra aisément faire la preuve du contraire par le biais de cette déclaration préalable. Et pour les citoyens, la publication permettra de savoir qui a quoi et comment au sein de cette catégorie de responsables assujettis à cette obligation légale. Si, par exemple, un citoyen avait connaissance d’un bien appartenant à un de ces responsables et qui ne figurait pas dans sa déclaration officielle publiée, eh bien, le citoyen en question pourrait, à cette occasion, alerter la HALCIA qui pourrait mener des investigations approfondies à ce sujet afin de tirer au clair cette affaire. Voilà, entre autres, une des utilités pratiques de la publication de cette déclaration! Alors, pourquoi la Cour des Comptes a-t-elle pu manquer à cette exigence élémentaire de transparence publique ? Il semblerait que des raisons d’ordre budgétaire se trouveraient à l’origine de cette situation. Franchement, entre nous, serait-ce vraiment sérieux ? Combien coûterait, en pratique, une telle publication dans le journal gouvernemental ‘’Le Sahel’’ pour une institution comme la Cour des Comptes dont le budget de fonctionnement pourrait supporter, sans coup férir, ces modestes frais de publication ? Nenni, cela ne fait guère sérieux et pourrait, à terme, nuire à la crédibilité d’une institution de cette importance ! Et à défaut d’une publication matérielle, pourquoi ne pas rendre, tout simplement, disponibles, sur le site web de ladite Cour, toutes les informations contenues dans les différentes déclarations des biens des membres du Gouvernement afin que les citoyens puissent les consulter en toute tranquillité ? Du côté du Gouvernement, les citoyens attendraient très rapidement de voir la Cour des Comptes être dotée de moyens conséquents lui permettant de remplir pleinement la mission délicate de contrôler la reddition des comptes publics de la nation. Mais paradoxe kafkaïen, le hic, c’est que ces moyens se trouvent entre les mains de ceux justement dont la Cour des Comptes a reçu mission de contrôler la gestion ! Autrement dit, le contrôlé fournit au contrôleur l’outil du contrôle, exactement comme le candidat à un examen établirait le barème de la notation !
Maiga I.

Des scandales ! Encore des scandales ! Et toujours des scandales ! Et à présent, les morts. L’enfer, dit-on, est pavé de bonnes intentions. Parvenu au pouvoir à l’issue d’une élection consécutive à la Transition militaire dirigée par Salou Djibo, Mahamadou Issoufou n’a pas fait longtemps illusion. Très vite, les affaires ont commencé et le premier couac intervient avec Kalla Hankouraou, le parrain idéologique, alors ministre de l’Equipement, et Ouhoumoudou Mahamadou, le plus-quefrère, régent des finances publiques. Ils seront pris en flagrant délit d’affaires scabreuses liées à un marché public. Mis au pied du mur, Mahamadou Issoufou traînera néanmoins les pieds avant de se débarrasser, la mort dans l’âme, des deux ministres. Entre le constat de la violation de la Constitution par ces deux ministres et le remaniement qui a consacré leur départ du gouvernement, il s’est passé des mois. Et puis, c’est tout. Les indélicats ministres ne seront jamais mis en accusation, à plus forte raison poursuivis pour violation de la loi fondamentale. Au contraire, Mahamadou Issoufou, qui n’a jamais digéré leur éviction du gouvernement, choisit de les mettre en hibernation quelques mois avant de les nommer, le premier en qualité de ministre-conseiller à la présidence, le second comme directeur général de la Banque internationale de l’Afrique (Bia). Un premier pied de nez au peuple nigérien auquel Mahamadou Issoufou a pourtant juré, la main droite sur le Saint Coran, de « respecter et de faire respecter la Constitution ». Puis, les affaires vont s’accumuler, dépouillant graduellement le Niger de ses ressources, de ses deniers et de ses biens. Sans que cela éveille toutefois les soupçons.

Wallgates ou le tonneau des Danaïdes du Trésor public

Jamais une société au Niger n’a fait autant l’objet de si grandes malversations. Après les deux ponctions de 10 milliards, soi disant empruntés pour équiper et armer le contingent nigérien au Mali, l’ARTP a fait l’objet de scandales continus. La société Wallgates a été en vérité, pendant des années, la formule magique par laquelle des hommes investis d’une mission d’Etat ont utilisé leur station du moment pour soutirer des milliards à l’Etat. Le Courrier s’interrogeait sur ce qui a bien pu se passer pour que Daniel Mukuri, cet homme recherché par Interpole Bruxelles pour des faits d’escroquerie sur des ressortissants belges, qui pompait tranquillement les milliards de l’Etat avec la complicité bien connue de personnalités de l’Etat, puisse connaître des déboires judiciaires ? Eh bien, en mars 2016, dans l’entre-deux tours de la présidentielle, un chèque d’un milliard de francs CFA a été libellé au nom de Wallgates. Un milliard de francs CFA à toucher à la Bsic, déjà citée dans d’autres dossiers scabreux, comme si elle est devenue la banque de tous les coups fourrés du régime. C’était le cas dans l’affaire des fonds destinés à l’armement des Forces armées nigérianes et dont une bonne partie, détournée grâce à Sambo Dasuki, s’était retrouvée dans les comptes bancaires de ses complices nigériens à la Bsic et à la Sonibank. C’était aussi le cas l’affaire des 5000 tonnes de riz de l’aide alimentaire pakistanaise détournées et vendues à Cotonou. Ce milliard de francs CFA a été versé à Wallgates le 1er mars 2016. Et pourtant, il ne transparaît nulle part dans la conciliation judiciaire faite, le 8 août 2016, devant Maï Moussa El Hadj Bachir, Président du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, assisté de maître Idrissa Rabo, Greffier en Chef près ledit Tribunal. Il n’y figure pas parce que ce milliard semble avoir été payé frauduleusement, à partir d’un compte public de l’État et non de l’ARTP. L’examen du chèque émis porte nettement la mention « Payeur général du Trésor », atteste que ce milliard a été payé à Wallgates par le Trésor public. Pourquoi et sur instruction de qui a-t-il versé à Wallgates un milliard du contribuable nigérien ? L’arrestation de l’ancien payeur général du Trésor public, Assoumane Ada, était-elle liée à l’émission de ce chèque d’un milliard au profit de Wallgates ? Rien n’est moins sûr. Le 27 mars 2017, lorsque Hassoumi Massoudou a instruit le directeur général de l’Artp de mettre un terme au contrat, il a indiqué que le rapport du Cabinet Clarity a relevé (1) l’usage du faux et des données erronées ayant servi de base à la signature du contrat ; (2) le nonrespect de l’ensemble des dispositions du cahier des charges ; (3) un impact non avéré du système sur les rendements des recettes. Ainsi exposés, les arguments avancés par Hassoumi Massoudou ne rendent pas compte de la gravité de la situation. En réalité, l’évocation du faux n’est pas uniquement liée aux arguments avancés par Hassoumi. Et le rapport d’audit du cabinet Clarity, fait bien état d’autres monstruosités liées à des menaces judiciaires de « MACH », une société française experte dans le domaine de contrôle des flux de communication et dont le nom a été utilisé par Daniel Mukuri et ses amis nigériens pour se faire des milliards sur le dos de l’État nigérien. Assoumane Ada, tout comme l’escroc recherché par Interpole Belgique, était l’agneau du sacrifice pour couvrir les arrières de ceux qui ont tiré les ficelles de cette scabreuse affaire ?

Où sont passés les 200 milliards de la Sopamin ?

Pour beaucoup d’observateurs, il n’y a plus de doute : les 200 milliards existent bel et bien et tout porte à croire que c’est l’argent issu de l’uranium du Niger. Dans un article publié en ligne le 7 avril 2017, Christophe Chaâtelot du journal français « Le Monde » soulignait que le groupe français, Areva, ne conteste la réalité de cette opération, y compris en ce qui concerne le transfert des 319 millions de dollars du compte de la Sopamin logé à BNP Paribas, à Paris, au compte d’Optima, à Dubaï. Christophe Neugnot, porte-parole d’Areva, confie ainsi à …que « Dans ce genre de projet, l’opérateur veut de la visibilité et nous demande de sécuriser son approvisionnement futur en uranium ». Et voici la meilleure : « Quand nous cherchons de l’uranium, nous nous tournons vers ceux qui peuvent nous en fournir ». Et au Niger où les Français extraient de l’uranium depuis les années 60, Areva avance en terrain connu. La Sopamin y est actionnaire des deux filiales d’Areva (Somaïr et Cominak). […] Dans cette affaire, Areva aurait donc « demandé » au Niger de piocher dans le stock d’uranium, conformément au pacte d’actionnaires qui les lie ». Et tandis que Hassoumi Massoudou parle d’une commission de 800 millions dont ils auraient profité, toutes les sources parlent plutôt de 800 000 dollars, soit quelques 400 millions de francs CFA. Un indice grave de fausseté et de mensonges.

5000 tonnes de riz détournées alors que des millions de Nigériens étaient dans l’attente d’une assistance alimentaire et nutritionnelle

Alors que des millions de Nigériens étaient, en mars 2016, dans l’attente d’une assistance alimentaire et nutritionnelle, des individus, abusant des fonctions qu’ils assumaient, ont détourné et vendu à leurs profits personnels 5000 tonnes de riz d’une aide alimentaire de 15 000 tonnes de riz offertes par le Pakistan. Depuis la révélation de ce scandale, c’est l’omerta. Personne ne dit mot alors que les principaux responsables de cette affaire sont connus. Au Courrier, le silence des autorités n’intrigue point. Car, il sait qui a vendu et sur instruction de qui ces 5000 tonnes ont été bazardées à Cotonou. Même le directeur général de l’OPVN de l’époque , qui devait paraître inquiet puisque les 15 000 tonnes sont arrivées au port de Cotonou en son nom, affiche jusqu’à ce jour une sérénité détonante. Serait-ce l’assurance politique de ne pas être inquiété tant que Mahamadou Issoufou serait au pouvoir ? On pourrait le croire, même si des sources dignes de foi avancent d’autres informations qui n’ont rien à voir avec la carte politique. Ce qui est certain, il avait été interpellé par la Police judiciaire récemment avant d’être remis en liberté.

Le contentieux Niger – Africard .

Le contentieux Etat du Niger- Africard est un scandale des plus scandaleux et personne ne peut le contester. Alors que les fautes sont incontestables, prouvées par des documents irréfutables, les responsables de ce grave péril qui pesait sur les biens immobiliers du Niger, en France et aux Etats Unis, continuent toujours de bénéficier d’une totale impunité . L’arrêt de la Cour d’État, la plus haute juridiction du Niger, est-il une invention ? Brigi Rafini avait-il, oui ou non, refusé de se soumettre à cet arrêt ? L’accord amiable partiel du 30 juillet 2016 est-il vrai ou faux ? Est-il vrai ou faux que ceux qui l’avaient signé avaient accepté que le Niger renonce à toute immunité devant Africard ? Bref, le scandale Africard était une catastrophe. Une grave affaire que Tamboura Issoufou n’avait hésité pas à assimiler à une cession d’une part du territoire national. Ces immeubles qui avaient été saisis font partie intégrante, depuis de longues décennies, du patrimoine national. Les perdre, c’est perdre une partie du territoire national. Et le Niger avait frôler le risque de les perdre par la faute de certains de ses fils, etc.

Laboukoye

Ça y est ! de façon officieuse mais en très haut lieu, s’il vous plait, on commence déjà à faire bouger les pions pour un éventuel remaniement ministériel prévu se passer juste à après le vacances du Président Mohamed Bazoum. Wiza d’ores et déjà certains ministres, surtout du côté des alliés auraient été avertis qu’ils ne séjourneraient dans le gouvernement que l’espace d’une année ! Drôle d’accords entre le PNDS et ses alliés. Ces informations recueillies discrètement émaneraient d’un cadre que d’anciens ministres auraient mis en place. Dans tous les cas, les rumeurs chez prennent souvent l’allure de vraies vérités. Et, nous dirions que le « singe ressemble bien à l’homme » quand on se penche sur la liste de ces anciens ministres très influents politiquement parlant et qui ont été mis à la touche du gouvernement de Bazoum Mohamed. D’ailleurs beaucoup de nigériens s’étaient posés la question de savoir par quelle osmose certaines pontes du parti PNDS avaient été mises à la touche ! Aujourd’hui, avec l’approche de l’échéance fixée, l’on comprend que ces gens auraient juste été négociés pour permettre de récompenser les militants des partis alliés. Que le PNDS est machiavélique ! Ainsi après l’avoir accompagné en masse afin de légitimer son hold-up électoral, le PNDS a l’intention de se débarrasser de ses amis?

Et, le comble est que ces gens, affamés et cupides, auraient accepté cette proposition sans broncher. Dans un tel contexte, pourquoi alors n’avoir pas négocier une direction juteuse pour séjourner un peu plus longtemps dans le secret des mannes gouvernementales ? Du reste, le ministre est un titre pompeux dont raffolent les politiciens. C’est aussi un poste pourvoyeur de richesses et d’avantages souvent faramineux quand on connait la boulimie de nos dirigeants. Un ministre chez nous ce n’est pas n’importe qui ; c’est celui-là qui a sous sa coupe la gestion de plusieurs dossiers de marchés. Et nos dirigeants sont tellement avides qu’un ministre n’hésite pas à demander en retour une ristourne d’un marché qu’il aurait signé. Que voulez-vous ? On a bien vu l’exemple d’enfants entrepreneurs créés de toutes pièces par leurs parents. L’essentiel est que d’une manière ou d’une autre le ministre récupère sa part du gâteau sur les marchés octroyés. C’est justement à ce niveau que se situe tout le problème des nominations programmées. En effet, un ministre, un directeur qui sait qu’il n’a que tels nombres de mois à séjourner à son poste, que ferait-il selon vous si ce n’est se renflouer les poches avant les termes de l’échéance ? C’est la raison de cette boulimie qui caractérise certains responsables placés à des postes juteux auxquels on a précisé la limite de leur séjour.

Pour l’heure, la liste d’attente est très étoffée en quantité et en qualité. Suivez mon regard et faites le tour d’influentes personnes, des pontes, des caciques même du PNDS qui sont en chômage technique. Nous ne les citerons pas mais vous êtes bien d’accord qu’untel et untel ne devraient pas s’absenter du gouvernement. Un d’entre eux aurait même failli courtcircuiter le séjour d’un ministre allié en ourdissant moult complots contre lui. Mal lui en a pris car, non seulement il avait d’énormes dossiers de malversations sur le dos, et aussi la personne qu’il a osée attaquer savait très bien se défendre. C’était ainsi que ce ministre allié a pu sauver son année prévue de séjour à son ministère de tutelle.

D’ores et déjà, les esprits s’échauffent. La même guéguerre qui a prévalu au lendemain de la formation du 1er gouvernement a ressurgi. Les clans sont entrés en action, chacun voulant faire prévaloir son joker ou son protégé (Car, de joker, il n’y en a pas ; ce sont tous de piètres individus qui n’ont à l’esprit que des plans d’enrichissement).

Pour l’heure, le point névralgique reste les protégés de l’ex président Issoufou Mahamadou. Bazoum voudrait depuis le début se défaire de tous les détourneurs de deniers publics. Mais que voulez-vous ? Ce sont des gens que le président Issoufou a décidé de protéger à vie. Certains sont déjà à l’abri pour avoir dépensé des sommes faramineuses afin d’être élus comme députés. L’Assemblée Nationale étant acquise à la cause de Tarraya, rien ne saurait les attendre. Pour le reste que vous connaissez bien, il faut les protéger en les envoyant dans des ministères clés. C’est ce qui est attendu très impatiemment et qui se passerai dans les jours à venir. De son côté, le légitime Président Bazoum peut toujours rêver de cette équipe de rêve qu’il aurait voulu avoir à ses côtés pour véritablement faire dérouler son programme de gouvernance orthodoxe. Hélas, sa fameuse liste doit toujours attendre et tout laisse croire que cette liste restera toujours en jachère. Bazoum va continuer à gouverner contre son gré avec les personnes que l’ex président lui imposera.

Du côté des alliés, il y a aussi d’énormes enjeux qui font grincer des dents. En effet, dès au départ, il y a eu aussi dans ce camp des accords tacites entre ministrables. Par exemple, pour un poste, on peut avoir trois ou plus ministrables. Pour les départagez, il y a trois possibilités : le vote, le consensus ou un accord sur la durée. Il y a certains alliés qui peuvent obtenir un poste de responsabilité sur la durée ; tout est fonction de leur pragmatisme ou de leur poids politique. Pour deux candidats au même poste, la décision est généralement prise sur la durée ; si le séjour est prévu sur deux années, les deux candidats s’entendent pour effectuer chacun un an. Le tout sous l’arbitrage du président du parti, si ce n’est pas lui-même qui est promu.

Ceci dit, dans ce camp aussi, l’attente est de taille ; on sait déjà qu’untel quittera pour céder la place à tel autre. Dans tous les cas, le résultat est le même ; les promus qui savent bien que bientôt ils vont partir se livrent à la même course à l’enrichissement avant terme. Ici le mal est d’autant plus important que ces gens ne portent pas totalement la responsabilité directe de la gestion de la gouvernance. Cependant, ils ignorent peut-être qu’ils créent des désagréments pour leur propre personne. En effet, une des pratiques machiavéliques du président Issoufou Mahamadou (du PNDS même) est de laisser libre cours à un responsable, tout en réunissant les preuves tangibles d’éventuelles malversations. C’est ainsi que des dossiers sont réunis sur des individus et qui constituent des armes efficaces de chantage. Au dire des personnes proches du PNDS, tous les caciques et autres pontes du PNDS ont ce genre de dossiers sur le dos ; y compris le Président Bazoum. C’est la pratique que l’ex président Issoufou a toujours utilisée pour s’imposer sur ses amis et camarades. Pour les alliés dont nous évoquons le cas, ces dossiers sont savamment utilisés, notamment pendant la campagne électorale où ils représentent une force réelle de dissuasion.

Pour l’heure, la question reste entière : le nouveau gouvernement qui sera issu du prochain remaniement répondra-t-il véritablement aux aspirations du peuple ? D’ores et déjà, l’on sait que le Président Bazoum Mohamed a fini de mesurer tant les compétences que les limites des gens qu’on lui a imposés au détriment de ceux qu’ils avaient repérés. Alors, vat- il continuer à avaler la couleuvre au point de laisser une piètre image de lui au peuple nigérien qui a quand même cru à ses potentialités et à ses dires ? Le prochain remaniement est une occasion en or pour le Président Bazoum Mohamed de se rattraper afin de prendre un nouveau départ. Certes, il y a beaucoup d’entraves en termes de menaces qui planent sur sa gouvernance. Car, comme on le sait, Issoufou Mahamadou est un grand comploteur qui fait preuve d’un caractère impitoyable quand il s’agit de défendre et d’imposer ses choix. Il reste le Président élu, celui qui a été investi et après le séjour de plus d’une année à la présidence, il a dû très certainement réfléchir sur des issues qui le soustrayaient de l’emprise de l’ex président.

Que ce soit au Niger ou dans les pays amis, Bazoum aurait quand même repéré des gens capables de l’aider à déjouer les complots que Issoufou lui poserait. Si donc remaniement profond il y a, les nigériens attendent de Bazoum un gouvernement composé de gens orthodoxes, de technocrates et l’aideraient à sortir à imprimer une autre gouvernance au Niger ; pas le Niger de parents amis et connaissances qui soutiennent mutuellement pour appauvrir davantage les populations.

Kaillo

Ce vendredi 19 mai 2023, dans l'après-midi, au centre international des conférences Mahatma Gandhi de Niamey, l'ancien Président de la République, M. Issoufou Mahamadou, lauréat du Prix Mo Ibrahim, a remis son trophée au Président de la République, M. Mohamed Bazoum. La cérémonie s'est déroulée en présence d'invités venus de plusieurs pays voisins, ainsi que de personnalités politiques, civiles et militaires du pays.

M. Issoufou Mahamadou est le sixième lauréat du Prix Mo Ibrahim, qui récompense le leadership africain d'excellence. Ce prix vise à mettre en valeur les dirigeants africains exceptionnels qui ont contribué au développement de leur pays, renforcé la démocratie et l'État de droit, et ce, dans l'intérêt de tous les citoyens.

Le Comité du Prix Mo Ibrahim a souligné le leadership exceptionnel de M. Issoufou lors de la remise du prix à Nairobi, au Kenya, le 28 avril dernier. Le Comité a salué ses efforts pour consolider la croissance économique, promouvoir la stabilité régionale et défendre les principes constitutionnels et démocratiques.
Dans son discours lors de la cérémonie de remise du trophée, le Président Mohamed Bazoum a rappelé les éloges qu'il avait formulés envers M. Issoufou lors de son investiture il y a deux ans. Il a exprimé sa reconnaissance envers son prédécesseur pour tout ce qu'il a accompli en faveur du pays et a souligné le prestige et la renommée internationale qu'a apportés l'alternance politique facilitée par M. Issoufou.

Le Président Bazoum a également affirmé que cette alternance pacifique du pouvoir contribuera à dédramatiser la bataille politique pour la conquête du pouvoir. Il a salué le geste élégant et courageux de M. Issoufou, qui restera un défi pour les futures générations de dirigeants nigériens, les encourageant ainsi à respecter la constitution et à éviter toute tentation du pouvoir éternitaire.

Le Chef de l'État a souligné la belle consécration que représente le Prix Mo Ibrahim pour M. Issoufou, et a exprimé les sincères remerciements du peuple nigérien à la Fondation Mo Ibrahim. Il a conclu en souhaitant à M. Issoufou une longue vie.

Dans son discours, M. Issoufou Mahamadou a remercié le Président Bazoum d'avoir honoré la cérémonie de sa présence. Il a rappelé que ce prix était le fruit d'une œuvre collective et qu'il appartenait à tous ceux qui l'avaient soutenu pendant ses années d'opposition et pendant ses dix ans à la tête du pays.
Ainsi, M. Issoufou Mahamadou rejoint le groupe restreint des lauréats du Prix Mo Ibrahim, parmi lesquels figurent la présidente Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, le président Hifikepunye Pohamba de Nambie, le président Pedro Pires du Cap-Vert, le président Festus Mogae du Botswana et le président Joaquim Chissano du Mozambique. En 2007, le président Nelson Mandela d'Afrique du Sud a été nommé premier lauréat honoraire.

La cérémonie a également été marquée par les témoignages élogieux de nombreuses personnalités nigériennes et étrangères, qui ont retracé le parcours glorieux de M. Issoufou Mahamadou. La présence remarquée de l'ancien président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré et du vénérable Alioune Nouhoum Diallo, de l'Assemblée nationale malienne, âgé de 85 ans, a également été notée.

Ce moment solennel a permis de célébrer l'excellence du leadership africain et de mettre en lumière les réalisations remarquables de M. Issoufou Mahamadou. Son engagement indéfectible en faveur de la croissance économique, de la stabilité régionale et de la défense des principes démocratiques et constitutionnels a été salué par tous les participants.

Le Prix Mo Ibrahim constitue une reconnaissance méritée de ces efforts et un témoignage de l'impact positif qu'un leadership visionnaire peut avoir sur un pays et sur l'ensemble du continent africain.

En conclusion, la présentation du trophée du Prix Mo Ibrahim à M. Mohamed Bazoum par M. Issoufou Mahamadou a été l'occasion de rendre hommage à un leader exceptionnel et de souligner l'importance du leadership africain d'excellence pour le développement et la prospérité du continent. Cette cérémonie restera gravée dans les mémoires et inspirera les générations futures à suivre les pas de ces grands leaders.

Nigerdiaspora avec l'ANP