Politique
Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Issoufou Mahamadou, a quitté Niamey, hier dimanche 17 septembre 207, dans la matinée à destination de New York, aux Etats Unis d’Amérique où il participera à la Réunion du G5 du Sahel prévue du 18 au 19 septembre 2017.
A son départ de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, le président Issoufou a été salué par les présidents des institutions, les membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique ainsi que plusieurs personnalités civiles et militaires avant d’être accompagné au pied de la passerelle par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, M. Mohamed Bazoum, assurant l’intérim du Premier ministre, chef du gouvernement.
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Le Conseil de Sécurité de l’ONU, sous la présidence de la République d’Estonie, a organisé hier une réunion virtuelle sur les technologies de l’information et de la communication. Le premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a participé à cette rencontre virtuelle qui vise à aider les Etats à une utilisation pacifique des TIC et à assurer la stabilité dans le cyber espace. Ce thème voulu par la présidence actuelle du Conseil de Sécurité, témoigne de l’importance que prennent les technologies de l’information et de la communication dans le développement mondial.
Lors de la réunion, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a souligné que le cyber espace est devenu aujourd’hui un enjeu de géopolitique permettant aux différentes nations d’avancer leurs sphères d’influence tant au niveau économique que culturel. Cette révolution économique qui a tant rapproché les nations en éliminant les frontières, a aussi ouvert la voie à de nouveaux défis de souveraineté dus à la nature extraterritoriale de ses lois. «De la même manière que cet espace peut renforcer nos démocraties en donnant une plateforme et un moyen à toutes les voix de se faire entendre, même les dissidents, cet espace peut également s’avérer un lieu de litige pour des acteurs et groupements criminels dont le seul but est de déstabiliser nos nations», a-t-il dit.
Le Premier ministre recommande ainsi de combler la fracture numérique qui existe entre les nations, et principalement avec le continent africain où les ¾ des habitants n’ont pas un accès suffisant à l’internet ou n’y ont pas accès. Pour lui, cette situation déjà mentionnée par les experts, est un facteur aggravant de la paupérisation des populations et dont l’impact «se répercute sur tout le monde et dans chaque composante de la société, de la santé au bien-être économique, en passant par l’éducation». On ne peut espérer un cyber espace ainsi protégé, a-t-il déclaré, sans pour autant nous assurer d’une équité numérique.
En deuxième recommandation, M Ouhoumoudou Mahamadou a demandé de développer une architecture numérique mondiale «à travers une approche intégrée et coordonnée qui permettrait d’identifier de manière claire les règles de droit international applicables au cyber espace dans des domaines aussi vaste que la santé, le droit international humanitaire, les processus électoraux, de même que les activités économiques . Mais ce faisant, a-t-il relevé, les Etats doivent également être conscients que cette architecture doit être équitable tant au niveau de l’application que des avantages à exploiter afin «d’éviter de créer de nouveau mécanismes à deux poids deux mesures qui ne feraient que creuser les inégalités entre les nations».
Pour sa dernière recommandation, le premier ministre évoqué la question d’une interprétation plus inclusive et moins discriminatoire de la Charte des Nations-Unies, mais aussi de son propre mandat pour que «nos délibérations puissent refléter la réalité du monde d’aujourd’hui et pouvoir aborder les thématiques comme la cyber sécurité, le changement climatique et la pandémie car, ces menaces sont réelles et tout comme la COVID-19, ne connaissent pas de frontières». M. Ouhoumooudou Mahamadou a saisi l’occasion pour féliciter la République de l’Estonie grâce à laquelle le thème des technologies de l’information et de la communication est revenu au-devant des discussions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Souleymane Yahaya(onep)
30 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La réunion élargie de l’Association des Médiateurs des pays membres de l’UEMOA s’est tenue le 1er et le 2 mars derniers à Niamey. Cette session des Médiateurs de l’espace UEMOA, s’est penchée pendant deux jours sur l'harmonisation du cadre statutaire régissant l'organisation et le fonctionnement des institutions des Médiateurs des pays de l'UEMOA, et l'harmonisation des systèmes informatiques de traitement et de suivi des réclamations des pays membres de l'AMP-UEMOA. A l’issue de leurs travaux, les membres de l’association ont tenu à adresser des motions de remerciements au Président de la République, SEM Mohamed Bazoum, au président de l’Assemblée Nationale, et au Premier ministre, Chef de gouvernement pour les efforts qu’ils déploient au profit de la paix dans la région.
Dans son discours de clôture, le président de l’AMP-UEMOA, Me Ali Sirfi Maïga, a indiqué que ces travaux se sont achevés sur une véritable note de satisfaction. «satisfaction pour la qualité des communications de nos experts ; satisfaction pour les échanges et discussions particulièrement fructueux et riches ; satisfaction pour la bonne atmosphère et la bonne ambiance qui ont caractérisé le déroulement des travaux ; satisfaction pour la pertinence des recommandations qui ont été formulées ainsi que la déclaration de Niamey ; satisfaction enfin pour l’attente des objectifs assignés à cette réunion, à savoir la tenue de la réunion et l’imprégnation des Médiateurs sous les deux projets en cours de l’AMP-UEMOA» a ajouté le président de l’AMP-UEMOA. A cette occasion, les Médiateurs ont rendu public une déclaration dite «déclaration de Niamey» dont la teneur suit.
«Considérant que plusieurs pays de la sous-région ont connu, ces derniers mois, des ruptures institutionnelles et des situations de crise subséquentes ; relevant que cette situation intervient dans un contexte sécuritaire marqué par la montée en puissance du terrorisme, menaçant la stabilité des pays du Sahel ; soucieux de contribuer à la résolution des conflits dans l’espace sous-régional afin d’assurer efficacement la protection des droits des citoyens, conformément à nos mandats ; conscients de notre rôle déterminant en matière de renforcement de l’Etat de droit, de la démocratie et de l’intégration sous-régionale ;
attentifs à la consolidation des organes de la médiation institutionnelle, à leur stabilité, à leur indépendance, à leur impartialité et à leur bon fonctionnement ;Nous, Médiateurs de la République, membres de l’Association des Médiateurs des Pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (AMP-UEMOA), réunis en bureau élargi, à Niamey, en République du Niger, les 1er et 2 mars 2022 :
Relevons avec regret les ruptures institutionnelles intervenues dans un contexte de crise sécuritaire aigüe lié aux incursions et attaques sanglantes et meurtrières de groupes terroristes ; réaffirmons notre engagement sans réserve auprès de nos Etats respectifs et des organes de l’UEMOA, au profit du renforcement de la démocratie et de la paix dans l’espace communautaire, afin de garantir durablement les efforts de développement ; marquons notre détermination à mettre notre expertise au service de la prévention et de la pacification des conflits pour l’instauration d’un climat sous régional stable ; soulignons l’impérieuse nécessité de maintenir et de renforcer les institutions de médiation dans les Etats afin de contribuer à la consolidation de l’Etat de droit, de la cohésion sociale et au renforcement de la bonne gouvernance.
Fait à Niamey le 02 mars 2022
- Me Ali SIRFI MAIGA, Président de l’AMP-UEMOA,
Médiateur de la République du Niger ;
- M. Pascal ESSOU, Médiateur de la République du Bénin ;
- Mme Fatimata SANOU TOURE Médiateur de la République du Burkina Faso ;
- Mme Awa AMADOU ABDOU NANA Médiateur de la République Togolaise ;
-M. Adama TOUNGARA Médiateur de la République de Côte d’Ivoire ;
-Mme SANOGO Aminata Mallé, Médiateur de la République du Mali ;
-M. Demba KANDJI, Médiateur de la République Sénégalaise ;
ONEP
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini a présidé hier matin à l’auditorium Sani Bako du Ministère des Affaires étrangères, une réunion extraordinaire d’évaluation du Programme Diffa N’Glaa. Il s’agit pour les participants à cette rencontre de faire une dernière évaluation de l’état d’avancement du Programme Diffa N’Glaa pour parler des conditions de sa réalisation. Cette réunion fait suite à celle qui s’est déroulée la semaine passée. Elle consiste, selon le Premier ministre, à approfondir les conclusions de ladite réunion pour pouvoir la conduite à tenir et les propositions que «nous pouvons faire au gouvernement pour statuer sur la fête tournante du 18 décembre à Diffa» a-t-il dit.
Dans ses propos liminaires, le Chef du gouvernement a fait remarquer aux participants qu’il y a des grands défis qu’on doit relever. Cette réunion est aussi l’occasion de présenter une situation qui permet au gouvernement de statuer sur le déroulement de la fête du18 décembre à Diffa. «Il y a beaucoup d’obstacles que nous devons évaluer pour voir si nous pourrons les franchir et tenir effectivement une fête dans les meilleures conditions», a indiqué SE. Brigi Rafini.
A l’issue de cette réunion, le Premier ministre a situé le contexte dans lequel cette fête va tenir, c’est-à-dire la campagne électorale avec les élections législatives, présidentielles et locales au cours de la période du 5 au 25 décembre, puis l’insécurité, la situation humanitaire de Diffa et la situation sanitaire liée la pandémie de Covid-19. Pour Chef du gouvernement, la fête du 18 décembre doit trouver un espace pour être plus lisible, plus visible pour permettre à la population de Diffa à l’instar des autres de savourer la fête même si hélas on n’a pas la chance d’avoir toutes les conditions idéales comme «nous l’avions souhaité, comme cela a été pour Dosso, Maradi, Zinder, Agadez, Tahoua et Tillabéri», a-t-il reconnu.
«Nous avons réfléchi à une formule celle qui consiste à assurer le minimum, c’est à dire un défilé militaire en attendant la décision du Conseil des Ministres pour statuer. Nous souhaitons que des ajustements soient faits au niveau des activités culturelles, sportives qui ne pourront pas certainement se tenir dans le contexte évoqué ci-haut», a déclaré le Chef du gouvernement. Ce n’est pas pour autant que c’est une fête soit perçue de seconde zone. «Diffa N’Glaa aura le même statut que les autres fêtes et nous allons insister pour que les chantiers qui sont en cours d’exécution soient terminés en prenant toutes les dispositions qui s’imposent. Enfin de compte, ce n’est pas la fête que Diffa retiendra, c’est plutôt les réalisations physiques qui vont résulter de cette fête notamment les acquis en termes de voiries, d’urbanisme, d’infrastructures aéroportuaires», a-t-il déclaré.
Auparavant, le président du comité d’Organisation de Diffa N’Glaa, M. Abdou Lawan Marouma a fait la situation des préparatifs. Dans sa présentation, il a laissé entendre que la réception de la nouvelle case présidentielle a été effectuée le 29 novembre, tous les mobiliers et équipement sont sur place. La réception de la tribune officielle de 1500 places est prévue pour le 2 décembre, le salon d’honneur le 7 décembre, l’aérogare passagers à l’aéroport le 13 décembre. La Maison de la culture sera réceptionnée du 8 décembre. En ce qui concerne l’avancement des travaux de voirie et la réhabilitation de l’aéroport M. Abdou Lawan Marouma a expliqué qu’en ce qui concerne la voirie, l’entreprise a pris l’engagement de livrer le tronçon de 7,1 km allant de l’aéroport à l’entrée de la ville en monocouche le 9 décembre. Tandis que pour l’aéroport, l’entreprise a pris l’engagement de livrer l’aménagement le 15 décembre. A cet effet, il est prévu un parking pour six avions et de l’espace d’accès au salon présidentiel et à l’aérogare passagers.
Evoquant, l’avancement des travaux des commissions spécialisées, le président du comité d’Organisation de Diffa N’Glaa a précisé entre autres que la commission sécurité et protection civile a déjà fini le projet de plan de sécurisation de la ville. La commission Grand défilé civil et militaire poursuit les entrainements déjà en cours. Selon lui, la commission cérémonie d’ouverture et de clôture-régie son et lumière toutes les équipes sont internées à Diffa. Relativement à la commission fantasia, M. Abdou Lawan Marouma a dit que les chefs de cantons et des tribus sont à pied d’œuvre. Pour ce qui de l’accueille et l’hébergement, il a noté entre autres qu’il ya 10 villas privées à Diffa, 9 cases de passage des directions régionales, un guest house de 80 places et 10 écoles.
Mamane Abdoulaye
1er décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Adamou Mahaman a présidé, hier mercredi 15 février à Niamey, la cérémonie d’ouverture d’une réunion extraordinaire du Cadre de Concertation des Acteurs intervenants dans le secteur de l’eau et l’assainissement. Les participants à cette rencontre vont se pencher sur quatre points fondamentaux à savoir le bilan sectoriel de l’année 2021 en termes de réalisations physiques et des indicateurs ; le bilan de réalisation physique de l’année 2022 et la programmation 2023 ; la programmation ascendante 2023-2025 et enfin le document de programmation pluriannuelle des dépenses (DPPD 2023-2025).
Cette réunion regroupent notamment les représentants des partenaires techniques et financiers, les membres d’ONG et Associations intervenant dans ledit secteur et les cadres du Ministère de l’hydraulique.
A l’ouverture des travaux, le ministre Adamou Mahaman a souligné l’importance d’une telle rencontre qui est un des mécanismes d’évaluation du secteur de l’eau et de l’assainissement. «Parmi les mécanismes d’évaluation du secteur de l’eau et de l’assainissement, figure en bonne place la revue sectorielle tenue chaque année depuis 2009 entre l’Etat, les Partenaires au développement et les autres acteurs intervenant dans ledit secteur», déclare-t-il. Mais, cette réunion n’a pas pu se tenir en 2022, pour des raisons diverses et indépendantes de la volonté de tous les acteurs. C’est pour quoi, le ministre a invité l’ensemble des acteurs à tout mettre en œuvre pour normaliser la fréquence de la tenue de ce cadre dans le temps imparti et permettre la tenue de la revue sectorielle 2023 de se tenir en mai ou en juin prochain.
Cette rencontre a pour objectif principal de passer en revue l’état de mise en œuvre de la 2ème phase du Programme Sectoriel Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA 2016-2030). Dans l’après-midi, les mêmes acteurs se sont retrouvés pour la réunion de dialogue politique dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Ledit dialogue s’intéressera aux points ci-après : le processus de révision du PROSEHA, la réforme de l’hydraulique rurale ; le développement de la GIRE et enfin la problématique de l’hydraulique et de l’assainissement en milieu urbain.
Dans son intervention à cette occasion, le Représentant Résident de l’UNICEF au Niger, M. Stefano Savi, Chef de file des PTFs s’est également réjoui de la tenue de cette rencontre qui relance ainsi les activités dans ledit secteur. Il a, au nom de l’ensemble des partenaires techniques et financiers du secteur de l’eau et de l’assainissement, félicité le Gouvernement nigérien pour le développement positif en matière d’eau et d’assainissement dans le pays ces dernières années. «Cela démontre sa forte volonté à, d’une part, faciliter l’accès des populations aux services d’approvisionnement en eau potable, d’hygiène et d’assainissement et, d’autre part, à assurer une gestion durable des ressources en eau du pays», a-t-il estimé. M. Stefano Savi s’est aussi réjoui de la tenue de cette rencontre qui coïncide avec la révision du (PROSEHA 2016-2030) dont l’évaluation de la première phase dudit programme pour la période 2016 -2020 a montré qu’en dépit des efforts considérables du Gouvernement, l’évolution des principaux indicateurs reste limitée pour atteindre les résultats escomptés d’ici la fin 2030. «Pour la suite du PROSEHA, il est donc souhaitable de voir des avancées sur la réduction des disparités géographiques en termes d’accès aux services d’eau potable et d’assainissement en milieux urbain et rural, de lutte contre la défécation à l’air libre et promotion des bonnes pratiques d’hygiène, de valorisation et gestion durable des ressources en eau et de gouvernance du secteur», a souhaité M. Stefano Savi.
Ali Maman(onep)
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Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a rencontré hier en fin d’après-midi à son cabinet, les partenaires humanitaires du Niger pour leur présenter le document du plan d’urgence qui couvre la période allant de novembre 2021 à mars 2022. Ce document élaboré par les services techniques du Gouvernement à la suite de l’évaluation de la récente campagne agricole décevante, vise à mobiliser l’ensemble des acteurs humanitaires présents au Niger et au-delà autour de ce plan de riposte en faveur des populations. A l’issue de cette réunion, les partenaires humanitaires ont pris des engagements pour soutenir les Nigériens dans cette nouvelle épreuve qui les préoccupe.
Tirant les conclusions des échanges, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a expliqué que l’ensemble des acteurs ont noté que la campagne agricole qui vient de se terminer n'a pas répondu aux attentes des populations. Selon les chiffres qu’il a adonnés, le pays dénombre 2,5 millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire sévère et qui nécessite une intervention d'urgence sur la période de novembre 2021 à mars 2022. Les différents intervenants à la réunion, a-t-il poursuivi, ont reconnu l'urgence de la situation et se sont engagés à intervenir, chacun suivant les modalités qui sont offertes par les dispositions administratives et financières de son organisation.
SE Ouhoumoudou Mahamadou a assuré que le Gouvernement prendra en compte les propositions de ses partenaires et mettra en place un dispositif de suivi évaluation permanent de la mise en œuvre du plan d’urgence, de même qu’un dispositif de comptabilité et d’audit basé sur les expériences acquises dans la mise en œuvre d’interventions passées afin que celles «qui sont prévues dans le cadre de ce plan d’urgence soient des interventions qui vont se faire dans la transparence, avec une consultation régulière avec tous les acteurs». Le Premier ministre a aussi noté la nécessité de réactiver le fonds commun des donateurs, un dispositif qui offre plus de souplesse pour la mise en œuvre de programmes tels que le plan d’urgence. Il a lancé un appel pressant aux partenaires pour qu’ils apportent leurs contributions au financement de ce fonds commun des donateurs.
Pendant les échanges, les partenaires humanitaires du Niger ont rappelé la nécessité pour le Gouvernement de procéder à une bonne communication autour du sujet afin que la communauté internationale dans son ensemble, puisse être informée à temps et prendre les mesures appropriées face à cette situation exceptionnelle. «Les participants ont noté la gravité de la situation et sont convaincus que, comparée aux années précédentes, c’est une situation qui apparait beaucoup plus sérieuse. Nous prenons l’engagement que nous allons renforcer la communication et consulter régulièrement nos partenaires pour gérer ensemble cette situation car, a insisté le Premier Ministre, ce plan servira de base à l’action d’urgence projetée par le Gouvernement et sera complété par un plan de soutien qui va couvrir la période de novembre 2021 à la récolte prochaine d'octobre 2022».
Les partenaires du Niger ont pris des engagements fermes pour soutenir le pays et l’aider à surmonter cette urgence humanitaire. Plusieurs contributions ont été annoncées pendant la réunion.
Souleymane Yahaya
24 novembre 2021
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Le Président de la République, Chef de l'Etat, SE. Issoufou Mahamadou, a quitté Niamey, hier matin, à destination de Paris, en France où il prend part à une réunion internationale sur la Libye qui se tient, aujourd’hui mardi 29 mai 2018.
A son départ de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, le Chef de l’Etat a été salué par les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique ainsi que par plusieurs personnalités civiles et militaires, avant d’être accompagné au pied de la passerelle par le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Brigi Rafini. Le Chef de l'Etat est accompagné, dans ce déplacement, de M. Mahamadou Ouhoumoudou, ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République, et M. Kalla Ankouraou, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur.
Onep
29 mai 2018
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Kalla Ankouraou a participé, le vendredi 25 septembre 2020, à la visioconférence, de la réunion ministérielle de l’Alliance pour le Multilatéralisme. Les échanges entres les participants et les autres représentants les institutions internationales ont porté sur quatre (4) thématiques à savoir : le climat, la santé, le numérique et l’égalité femmes-hommes. Cette occasion a été saisie par M. Kalla Ankouraou pour saluer et remercier ses homologues de l'Allemagne M. Heiko Maas et de France M. Jean Yves Le Drian pour avoir pris l’initiative d'organiser cette réunion ministérielle de l'Alliance pour le multilatéralisme.
Lors de son intervention à cette importante rencontre, le chef de la diplomatie nigérienne à salué le partenariat qui existe entre le Niger, la France et l’Allemagne, notamment dans le domaine de la paix, la stabilité et le développement. « Leur engagement pour la paix, la stabilité et le développement est reconnu et apprécié de tous. Leur accompagnement au Sahel dans la lutte contre le terrorisme et l'insécurité a été décisif dans le succès des initiatives régionales pour la paix et la stabilité dans notre sous-région », a-t-il dit.
Cette réunion intervient aussi dans un contexte mondial caractérisé depuis la fin de l’année 2019 par la pandémie de la COVID 19. C’est pourquoi, le Ministre nigérien des Affaires Etrangères a profité de cette occasion pour inviter le monde entier à des réflexions profondes sur l’architecture sanitaire multilatérale. « A un moment de questionnements légitimes sur le monde que nous voulons après la pandémie de la covid-19, cette réunion est l'occasion idéale pour de profondes réflexions sur l'architecture sanitaire multilatérale. On le sait, notre monde a été fortement ébranlé tout au long de cette année et nous connaissons les conséquences terribles qui découlent de cette pandémie destructrice qui a révélé les limites des systèmes que nous avons mis en place dans la foulée du néolibéralisme post-guerre froide. C'est pourquoi je considère que cette initiative est fort opportune d'autant plus qu'elle permet d'engager des plaidoyers pour « rebâtir en mieux » notre monde, pour le rendre plus apte à répondre efficacement aux défis actuels et futurs. On ne peut donc que se réjouir de disposer d'un cadre comme l'Alliance pour le Multilatérisme auquel notre adhésion est totale, qui offre une opportunité supplémentaire de participer activement aux réflexions en cours sur ce sujet si déterminant », a déclaré le Ministre Kalla Akouraou.
Pour M. Kalla Ankouraou afin de faire face aux conséquences de cette pandémie, il revient aux membres de cette Alliance de renforcer les rangs pour faire prospérer un multilatéralisme agissant, démocratisé, qui s'appuie sur des organisations rénovées (OMS, OMC, UNESCO, Accords de Paris et bien d'autres que certains pays boudent encore etc.)
Plus que jamais, a-t-il indiqué, la pandémie nous a montré que nous sommes tous face au même destin. La paix, la sécurité et la stabilité, mondiale ont été soumises à rude épreuve, l'économie mondiale a été ébranlée ; les Institutions multilatérales issues de la seconde guerre mondiale qui continuent de régir le fonctionnement actuel du monde, ont montré leur limite et doivent être reformées. « En plus du Conseil de sécurité dont les décisions s'imposent à la communauté internationale dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales, l'Assemblée Générale des Nations Unies et la Commission Economique et Sociale des Nations Unies (ECOSOC) doivent être reformées pour tenir compte de l'Etat du monde, un monde qui a profondément changé aujourd'hui. Il convient en particulier de redresser le tort historique qui a été fait au continent africain, en lui donnant toute sa place au Conseil de Sécurité, comme précisé dans le Consensus d'Ezulwini », a ajouté le Ministre des Affaires Etrangères.
« La construction de la paix, le renforcement de la sécurité collective et le développement durable à l'échelle mondiale constituent des préoccupations communes que nous devons solidairement et résolument prendre en charge », a–t-il dit en en conclusion de son intervention à cette importante rencontre.
Ali Maman(onep)
28 septembre 2020
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Après quasiment deux années de léthargie, le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), organe de concertation de la classe politique nigérienne, a repris ses travaux avec la tenue de sa réunion ordinaire le vendredi, 9 septembre 2022, au Palais des Congrès de Niamey. Cette réunion qui comporte à son ordre du jour trois points majeurs en l’occurrence la situation sécuritaire du pays ; les élections législatives de la diaspora en vue de compléter les 171 sièges de députés à l’Assemblée nationale et divers, se caractérise par le retour de l’opposition dans ce cadre d’échange. Elle a regroupé les trois blocs traditionnels du CNDP à savoir la majorité l’opposition et les non affiliés. C’est le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou, président du CNDP qui a présidé cette rencontre, en présence du Chef de file de l’opposition, M. Tahirou Saidou, des représentants des partis politiques et les grands témoins.
Cette session ordinaire se tient dans un contexte sécuritaire marqué par des foyers de tensions sur plusieurs frontières de notre pays. En tant que cadre de dialogue politique, le CNDP contribue à l’enracinement de la démocratie et au renforcement de l’Unité nationale. Cadre permanent de prévention, de règlement des conflits politiques et de concertation entre ses membres autour de toute question d’intérêt national, le CNDP a donné la preuve de sa pertinence depuis sa création en 2004.
En ouvrant les travaux de la réunion, le Premier ministre, Chef du Gouvernement a demandé à l’assistance de prononcer une fathia à la mémoire des soldats tombés sur le champ de bataille et des leaders politiques rappelés récemment à Dieu. La consolidation des institutions démocratiques et républicaines, a dit le Premier ministre, est une des grandes priorités du Président de la République, Chef de l’Etat S.E Mohamed Bazoum. Il l’a exprimé dans le programme de Renaissance acte III dans l’un de ses objectifs de bonne gouvernance à savoir celui ‘’d’améliorer le cadre de dialogue politique et ses mécanismes de fonctionnement, en vue d’une meilleure performance et d’instaurer un dialogue inclusif et dynamique sur le renforcement du système électoral, conformément à l’évolution des attentes des citoyens’’, a rappelé le président du CNDP.
Le Chef du gouvernement devait souligner que dans le souci d’assurer une bonne gouvernance et consolidation des institutions démocratiques et républicaines, le gouvernement s’est engagé à créer un climat serein dans les rapports entre la société civile et le pouvoir grâce au dialogue, d’améliorer l’efficacité du cadre de dialogue politique et l’effectivité de la mise en application des dispositions de la charte des partis politiques. C’est dire que le CNDP doit veiller à ce qu’une concertation s’instaure entre ses membres, notamment autour des questions relatives à la Constitution ; la charte des partis politiques ; le code électoral ; le processus électoral ; le code d’éthique politique et les droits de l’opposition.
Revenant sur les deux premiers points inscrits à l’ordre du jour de cette réunion, le Premier ministre a précisé que, le Niger comme certains pays de la sous-région, est confronté à une situation d’insécurité depuis 2013, avec l’apparition de Boko Haram à l’Est du pays et des groupes terroristes à l’Ouest, dans la zone des trois frontières.
Par rapport aux élections de la diaspora, le président du CNDP a rappelé qu’elles n’ont pas pu se tenir à l’occasion du processus électoral 2020-2021 en raison de la pandémie de COVID-19. Là aussi, le président de la CENI a été invité à cette rencontre pour donner toutes les informations nécessaires aux représentants des partis politiques en ce qui concerne l’évolution du processus devant aboutir à l’organisation des élections des Nigériens de la diaspora. Il a, à cet effet annoncé que, le recensement biométrique des élections législatives de la diaspora débutera le 15 octobre prochain.
En divers, la réunion du CNDP a examiné, entre autres, la question de l’opportunité de la révision des textes fondamentaux de cet organe notamment le décret du 10 septembre 2019 modifiant et complétant le décret du 30 janvier 2004 portant création du CNDP, qui avait été adopté à un moment où l’opposition boycottait les réunions de cette instance.
Un message plein d’espoir quant à la continuité du dialogue politique
Peu après l’ouverture des travaux de cette réunion, l’opposition politique nigérienne a rendu public un message dans lequel, elle s’est réjouie de voir la classe politique réunie. Dans ce message, le Secrétaire général du MODEN FA Lumana, principal parti de l’opposition, M. Maman Sani Maman a déclaré que l’Opposition aurait aimé que cela se soit fait un peu plus tôt. Il devait par la suite souligner que l’opposition politique avait souhaité la reprise de ce cadre d’échange et de dialogue lors de la pandémie du COVID-19 ; de l’effort de mobilisation citoyenne pour barrer la route à l’insécurité rampante depuis 2016 et, tout récemment, avec la décision du gouvernement d’augmenter le prix du gasoil.
Cependant, a-t-il dit, l’opposition reçoit positivement l’initiative du président du CNDP de relancer le dialogue politique national dans l’espoir de débattre des questions qui impactent et impacteront le vivre ensemble. M. Maman Sani Maman a toutefois attiré l’attention des uns et des autres, sur le fait qu’il n’y a pas de dialogue sans respect de l’autre.
Après avoir longuement discuté sur tous les points inscrits à l’ordre du jour de cette réunion, les partis politiques membres du CNDP ont rendu publique une déclaration sur la sécurité. Dans cette déclaration, ils apportent leur soutien indéfectible aux Forces de Défense et de sécurité dans leur mission de sécurisation du territoire ; encouragent le gouvernement à mobiliser davantage de ressources afin de doter les FDS des moyens conséquents pour lutter contre l’insécurité et enfin appellent l’ensemble de leurs militants et au-delà tous les Nigériens pour une mobilisation générale relativement à la question sécuritaire.
Tirant la synthèse de cette réunion, le Premier ministre, président du CNDP a félicité le leader de l’Opposition pour avoir réussi à convaincre l’ensemble de ses collègues à participer à cette réunion. Il a aussi souhaité que cette volonté de dialogue que, le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum a annoncé, puisse se traduire par un progrès important pour notre pays dans le développement économique et social. Il faut par ailleurs noter qu’un comité chargé de la révision des textes organiques du CNDP notamment le décret de création de cet organe et le règlement intérieur de celui-ci, a été mis en place. Ce comité présentera son travail lors de la prochaine réunion du CNDP.
Hassane Daouda(onep)
Source : http://www.lesahel.org/
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Les travaux de la réunion ordinaire du groupe multipartite de concertation (GMC) du dispositif national de mise en œuvre de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives au Niger (DN/ITIE-Niger) au titre de l’année 2022 ont débuté hier matin. Il s’agit d’examiner et adopter au cours de cette session le procès-verbal de la dernière session du GMC, un plan d’actions triennal et un plan de travail 2022. Les participants auront également à examiner et adopter les TDR des commissions thématiques, renouveler les commissions thématiques et enfin examiner l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’ITIE. C’est le directeur de cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou, par ailleurs président du GMC, qui a présidé l’ouverture des travaux en présence du secrétaire exécutif du DN-ITIE Niger.
En amont, le Président du GMC a souligné l’importance accordée à cette session qui, a-t-il-dit, est un moment fort dans la gouvernance du dispositif national.
Il a rappelé qu’il y a un peu plus de trois ans, il a été finalisé la mise en place des organes du dispositif national de mise en œuvre de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives au Niger et adopté les termes de références et le règlement intérieur du groupe de concertation. « Aujourd’hui, les mandats des membres du collège de la société civile et de celui des entreprises sont arrivés à leur terme. C’est l’occasion d’interroger le fonctionnement de notre structure et faire un bilan critique, tirer toutes les leçons qui s’imposent et apporter les correctifs nécessaires dans l’intérêt du dispositif national et de notre pays », a précisé le président du GMC.
A ce niveau, il a relevé, pour le déplorer, le mauvais fonctionnement des commissions thématiques qui n’arrivent pas à tenir leurs réunions. Or, ces commissions ont un rôle particulièrement important à jouer dans l’appui au Dispositif National. En effet, a affirmé le président du GMC, le groupe multipartite est tenu de mettre en place un plan de travail qui doit être régulièrement mis à jour, entièrement chiffré et compatible avec les échéances de déclaration et de validation établies par le Conseil d’administration de l’ITIE.
Ce plan de travail, a expliqué M. Laouali Chaibou, doit fixer des objectifs de mise en œuvre de l’ITIE en phase avec les principes de L’ITIE et reflétant les priorités nationales des industries extractives. Aussi, le groupe multipartite doit prendre les mesures nécessaires pour intégrer la mise en œuvre de la norme ITIE dans les systèmes gouvernementaux et des entreprises.
En outre, il a invité les groupes multipartites à explorer des approches innovantes pour renforcer la mise en œuvre de l’ITIE. Ce qui selon lui va permettre d’éclairer le débat public sur la gouvernance des ressources naturelles et de favoriser le maintien de niveaux élevés de transparence et de redevabilité dans la vie publique, autant en ce qui concerne les affaires de l’Etat que le monde des entreprises. Enfin, le plan de travail doit refléter le résultat des consultations avec les principales parties prenantes, et être avalisé par le groupe multipartite.
Auparavant, le secrétaire exécutif de DN-ITIE Niger, M. Abdelkarim Aksar a fait savoir aux participants que les observations qu’ils ont émises après réception des documents soumis à leur appréciation ont été intégrées. Cela afin de respecter les dispositions pertinentes du règlement intérieur qui limite les sessions à 4 heures chrono.
Par RahilaTagou(onep)
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Le ministre des Transports, M. Mahamadou Karidio a présidé hier matin, à Niamey, la réunion préparatoire des ministres des Transports du Niger et du Nigeria pour la mise en œuvre du projet de connexion ferroviaire Kano-Katsina-Jibiya-Maradi. Ce projet ferroviaire permettra au Niger et au Nigeria de booster davantage les échanges commerciaux et donner un coup d’accélérateur à l’intégration sous régionale. La délégation nigériane est conduite par le ministre des Transports du Nigéria, M. Chibuike Rotimi Ameachi. Il s’agit au cours de cette séance de travail pour les deux parties d’examiner tous les contours de ce projet ferroviaire.
Le Niger et le Nigeria partagent une longue frontière de plus de 1.497 km. Le long de cette frontière, les populations entretiennent des interactions culturelles, historiques communes. C’est dire que les deux pays ont des relations séculaires de fraternité et d’amitié. En ouvrant les travaux de cette réunion, le ministre nigérien des Transports, M. Mahamadou Karidio a évoqué le renforcement des relations entre nos deux pays par le développement des infrastructures de transports modernes et appropriés. En effet, le chemin de fer est un mode de transport de masse, à moindre coût, respectueux de l’environnement et indispensable pour le développement des industries lourdes. Il s’agit, a dit le ministre Karidio d’un excellent système de déplacement, utilisé pour relier les ports mouillés des pays à façade maritime comme le Nigeria aux ports secs des pays sans littoral comme le nôtre.
C’est pourquoi, à l’initiative du Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou, le Niger avait accueilli à Niamey, le 20 juin 2018, les ministres en charge des Infrastructures et des Transports ferroviaires des pays membres de la CEDEAO, de l’UEMOA et du G 5 Sahel, afin d’identifier des projets ferroviaires structurants à soumettre pour financement au forum Chine-Afrique. «A cette occasion, le Nigeria, acteur majeur de l’intégration sous-régionale s’est dit prêt à garantir les prêts qui seront contractés par les Etats pour la mise en œuvre des projets identifiés», a expliqué le ministre Mahamadou Karidio. La présente réunion concerne particulièrement le projet de connexion
ferroviaire Kano-Katsina-Jibiya-Maradi. Il est répertorié dans le plan directeur d’interconnexion ferroviaire de la CEDEAO. Au Niger, il est inscrit dans la stratégie nationale des transports 2017-2025, mise en œuvre conjointement par le ministère des Transports et le ministère de l’Equipement, a relevé le ministre Karidio.
Quant au ministre des Transports de la République fédérale du Niger, M. Chibuike Rotimi Ameachi et l’Ambassadeur, Secrétaire Général de la Commission mixte Nigéro-Nigériane de Coopération, M. Rabiu Akawu ils ont souligné la pertinence de ce projet pour les deux pays. Ce projet a été identifié par les autorités nigérianes comme étant un projet prioritaire. C’est la raison pour laquelle, il a été introduit dès la réunion des experts de la Commission mixte nigéro-Nigériane de coopération sur les Transports, tenue à Tahoua au Niger. D’autres projets de ce genre sont également identifiés dans le domaine ferroviaire. Le chemin de fer est un excellent outil de l’intégration sous-régionale. Cela a été déjà compris pour les pères fondateurs de l’organisation ouest-africaine.
A l’issue de cette réunion, les deux parties ont convenu à travers un communiqué final de prendre des mesures nécessaires pour accélérer la mise en œuvre du projet de connexion ferroviaire Kano-Katsina-Jibiya-Maradi ; d’harmoniser les normes et standards en matière de construction et d’exploitation des infrastructures de transport ferroviaire ; partager entre les deux pays les informations relatives à l’exécution du projet de connexion ferroviaire Kano-Katsina-Jibiya-Maradi et enfin de mettre en place un comité de concertation d’experts entre les deux pays en vue d’examiner toutes les questions relatives à l’exécution du projet de connexion ferroviaire. Elles ont par ailleurs réaffirmé leur ferme volonté de mutualiser les efforts pour une mise en œuvre coordonnée et concertée du projet Kano-Katsina-Jibiya-Maradi. Les deux parties ont pris l’engagement de rendre compte à qui de droit sur toutes les questions relatives à l’exécution du projet.
Hassane Daouda(onep)
22 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E Ouhoumoudou Mahamadou, a présidé, hier, dans la salle de banquet de la Primature, la réunion restreinte du suivi de la mise en œuvre de la feuille de route de N’Djaména. La présente réunion qui regroupe le gouvernement du Niger ; le représentant spécial de l’Union Européenne pour le Sahel, M. Angel Losada ; l’ambassadrice, cheffe de délégation de l’Union Européenne au Niger, Dr. Denisa Elena Ioneté, vise à passer en revue les engagements contenus dans la feuille de route de N’Djaména dans le cadre de la stabilisation et du développement de la Région du Sahel.
Tout comme les autres pays du Sahel, le Niger fait face depuis quelques années à des défis sécuritaires en raison de l’activisme des groupes armés terroristes qui écument l’espace sahélo-saharien. En effet, en dépit des succès enregistrés par les forces de défense et de sécurité de la Région, force est de constater que l’urgence sécuritaire est toujours d’actualité au Sahel de façon générale et au Niger en particulier. En introduisant cette réunion, le Premier ministre, Chef du gouvernement a précisé que dans le cadre du suivi de la feuille de route de N’Djaména, un travail technique a été fait au Niger. Cette réflexion a abouti à un état des lieux de différents projets qui s’inscrivent notamment dans les actions maintenues dans le pilier 3 de la coalition pour le Sahel. Le Premier ministre devait aussi rassurer les partenaires que le gouvernement entend poursuivre et intensifier les opérations de sécurisation des populations en l’occurrence dans les zones proches des trois (3) frontières en vue d’éviter les déplacements des populations qui débouchent sur des catastrophes humanitaires avec l’installation des camps de réfugiés dans lesquels les populations vivent dans des conditions précaires. C’est la raison pour laquelle la maitrise d’ouvrage des projets entrant dans le cadre de la coalition pour le Sahel au titre des piliers 3 et 4, a dit M. Ouhoumoudou Mahamadou, doit être assurée par les services de l’Etat. Il s’agit de renforcer la crédibilité et la légitimité de l’Etat aux yeux des populations, en continuant à fournir les services sociaux de base. ‘’ Notre pays a fait le choix de mettre l’accent sur la prévention et la gestion des conflits, basée sur le dialogue au sein des communautés, sans exclusion d’appartenance religieuse, politique ou communautaire ; cette approche vise à identifier les causes profondes des crises et des conflits, et s’y attaquer en s’appuyant sur les autorités civiles et traditionnelles à la base ; l’usage de la force publique n’est envisagé qu’en dernier recours, lorsque cela est nécessaire’’, a relevé le Premier ministre.
Auparavant, le représentant spécial de l’Union Européenne pour le Sahel, M. Angel Losada, en fin de mission, a apprécié de façon positive le travail mené jusque là par le Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel. En outre, conformément à la feuille de route de N’Djaména, le Niger est en train de mettre en place le sursaut civil. M. Angel Losada a par ailleurs réitéré l’engagement de l’Union Européenne à accompagner les pays du Sahel dans la lutte contre le terrorisme.
Pour sa part, l’ambassadrice, cheffe de délégation de l’Union Européenne au Niger, Dr. Denisa Elena Ioneté a souligné que l’Union Européenne va agir dans le sens de l’urgence qui est partagée avec les pays du G 5 Sahel au regard du récent développement de la situation sécuritaire au niveau de certaines frontières du Niger. ‘’ Nous allons travailler plus sur une approche de recevabilité mutuelle sur les quatre piliers de la feuille de route de N’Djamena que sont : la lutte contre le terrorisme ; le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité ; le sursaut civil et les aspects de développement avec la coordination de l’alliance Sahel’’, a conclu Dr. Denisa Elena Ioneté.
Par Hassane Daouda(onep)
18 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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La réunion semestrielle de coordination sur la surveillance des décès maternels et ripostes SDMR et de la lutte contre la Fistule Génitale Féminine (FGF) se tient depuis hier à Niamey. Cette rencontre, financée par l’UNFPA, a été présidée par le Secrétaire général du Ministère de la Santé Publique, Dr Ranao Abaché, en présence de la représentante de l’UNFPA, Dr Zalha Assoumana, du Secrétaire général du Ministère de la Population et des invités.
Cette réunion vise à faire le bilan des activités de surveillance et de lutte réalisées au cours du premier semestre 2017. Durant trois (3) jours, les participants à cette réunion vont entre autres apprécier le bilan des réalisations en matière de surveillance des décès maternels et de lutte contre la fistule féminine au 3 juin 2017 ; examiner la performance en matière de surveillance des décès maternels et riposte ; passer en revue les différentes difficultés rencontrées par les différents acteurs dans la réalisation des activités et proposer des solutions ; adopter le projet de règlement intérieur du Réseau d’Elimination de la Fistule Génitale Féminine (REF) ; procéder à l’installation du comité scientifique du REF.
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier en fin d’après-midi à son cabinet, une réunion de présentation et de validation de l’avant-projet de la Stratégie nationale du développement du capital humain (SNDCH) 2023-2026. Cette rencontre des membres du comité technique et du comité interministériel a pour but d’enrichir cet avant-projet avant de le soumettre au Conseil des ministres pour validation.
Au cours de cette réunion, le Chef du gouvernement a souligné l’importance de ce document qui va contribuer au développement socio-économique du Niger. A cet effet, les membres du comité technique ont d’ailleurs fait une présentation détaillée de l’avant-projet pour permettre à l’ensemble des participants d’avoir une compréhension claire dudit document.
La Stratégie nationale de capital humain comporte trois axes principaux à savoir un axe santé-population, un axe éducation et un axe inclusion financière et inclusion sociale. Pour le Chef du gouvernement, ces trois axes constituent l’essentiel de l’architecture de la politique du capital humain du Niger. «Le document a fait l’état de la situation du contexte actuel de ce domaine du capital humain», a déclaré le Premier ministre.
Des observations tant sur le fond que sur la forme du document ont été apportées notamment par les membres du comité interministériel chargé de donner des orientations sur l’élaboration et la mise en œuvre de la Stratégie nationale, de superviser et de valider les travaux du comité technique, de manière à améliorer la qualité du document.
Le Chef du gouvernement a demandé au comité technique de tenir compte des différentes observations afin de présenter un avant-projet enrichi qui passera en atelier avec la participation des partenaires régionaux notamment les gouverneurs, les présidents des Conseils régionaux et d’autres cadres techniques en région qui apporteront également leur contribution avant de le soumettre au Conseil des ministres pour validation. «Je voudrais encourager l’équipe technique à intégrer toutes les informations afin que l’atelier de validation puisse être convoqué dans les meilleurs délais», a-t-il martelé.
Pour rappel, les activités du Développement du Capital Humain (DCH) ont été lancées le 6 avril 2022. Le DCH englobe l’éducation et la formation, la santé, l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, la protection sociale et le genre, l’emploi, la jeunesse, le sport et la culture, la recherche et l’innovation au service de la transformation structurelle de l’économie. A l’issue de ce lancement, un comité Ad-hoc a été mis en place pour élaborer une Stratégie nationale de développement du capital humain qui prend en compte les différents secteurs clés. Selon le président de ce comité, M. Laouali Chaibou, par ailleurs Directeur de cabinet du Premier ministre, ce projet soumis à l’appréciation des membres du comité interministériel a été élaboré en une semaine et examiné par l’ensemble des membres du comité technique.
Rahila Tagou(onep)
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Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier après-midi, à son cabinet, une réunion sur la lutte contre la mendicité. Convoquée par le Chef du Gouvernement suite à une montée en puissance de la mendicité et au retour de certains mendiants dans des pays où ils ont été récemment rapatriés, cette rencontre a regroupé plusieurs membres du Gouvernement et des responsables des institutions de l’Etat concernées par la question. La réunion a constitué un véritable cadre de réflexion et d’échanges fructueux sur ce phénomène qui ternit l’image de notre pays.
A l’issue de la réunion, le Premier ministre s’est félicité des contributions pertinentes apportées par les participants sur cette thématique. Selon lui, les échanges ont permis de mettre en lumière l’existence de cinq (5) catégories de mendiants dont chacune est un cas spécifique. Les cinq (5) catégories sont d’abord, les enfants dans la rue, les enfants utilisés de façon criminelle par des adultes irresponsables, les handicapés, les personnes âgées et les femmes.
Un travail important a été fait, il y a beaucoup de documentations sur le sujet, notamment le forum qui a été organisé sur la mendicité en 2015, ainsi que le récent forum organisé à Matamey dans le canton de Kantché. Tous ces travaux constituent une documentation riche sur les sources et les causes de la mendicité, ainsi que sur les actions à entreprendre. Au titre de ces actions, certaines sont de courts termes et d’autres de moyens termes. «Dans un passé récent, le Niger a fait la Une de l’actualité du fait que la mendicité s’est exportée dans les pays voisins et de façon massive. Et en plus, les mendiants vivent dans des conditions très précaires, souvent dans les rues, sans tenir compte de l’environnement dans lequel ils sont. Evidement cette situation a fait en sorte que l’image de notre pays a été écornée et ternie. Nous avons procédé à des opérations des rapatriements d’un grand nombre de mendiants notamment du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, du Ghana et du Benin. Nous avons mis en place un comité à cet effet» a rappelé le Chef du Gouvernement.
Ainsi, cette rencontre sera le point de départ pour une nouvelle stratégie de lutte conte ce phénomène. Cette lutte se fera sur la durée et avec rigueur. C’est pourquoi, le Chef du Gouvernement a notifié que les réflexions seront approfondies en vue d’élaborer un programme global d’éradication de la mendicité. «Nous avons de la matière première qui nous permet d’élaborer ce programme, notamment les documents dont j’ai parlé. Ensuite, il y a des dispositions pénales qui sont prévues aussi bien pour les mendiants que pour les passeurs et même pour ceux qui alimentent les mendiants. C’est dire que par rapport à cela, il faut veiller à ce que la loi soit scrupuleusement appliquée. En plus, nous avons instruit les Forces de Défense et de Sécurité de renforcer les contrôles aux frontières afin d’empêcher aux mendiants de traverser les frontières et les rapatrier dans leurs zones d’origine. En élaborant ce programme d’éradication de la mendicité, nous allons inscrire la lutte contre la mendicité dans le temps. Au lieu de faire des opérations ponctuelles, nous allons nous engager à lutter contre la mendicité dans le temps. Cette lutte concernera aussi bien la mendicité à l’intérieur du pays que celle pratiquée à l’extérieur du pays», a déclaré le Premier ministre.
S’agissant des mesures qui pourraient être prises, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur et sans faiblesse aucune. Ainsi, la lutte contre la mendicité sera portée sur plusieurs dimensions et sur plusieurs axes notamment la sensibilisation, l’accompagnement et la sanction comme mesure coercitive. «Dans le cadre de ce programme que nous allons élaborer, il va falloir effectivement penser à créer des centres d’accueil pour les handicapés et les mendiants de façon à ce que lorsqu’ils sont refoulés aux frontières en attendant leur retour dans leurs villages d’origine, qu’on puisse les mettre dans ces centres d’accueil» a conclu le Chef du Gouvernement.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
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Le Président de la République, Chef de l’Etat SEM Issoufou Mahamadou, a présidé hier, au Palais de la Présidence, une réunion sur la sécurité alimentaire. C’était en présence du Premier ministre, Chef du gouvernement, des membres du gouvernement et des responsables des structures en charge des questions de sécurité alimentaire. Le Président de la République a donné des directives pour la réussite des actions engagées ou planifiées pour aider les populations nigériennes pendant la période dite de " soudure".
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a dirigé, dans l’après-midi d’hier, mardi 31 mai 2022, la réunion sur le Fonds Régional de Stabilisation et de Développement des régions fragiles des Etats membres de la CEDEAO. Cette réunion qui a regroupé tous les acteurs concernés par ledit Fonds, dont des membres du gouvernement et ceux des comités d’orientation et technique du projet, a pour objectif de présenter cette initiative mais aussi d’échanger sur la possibilité de sa mise en œuvre dans un premier temps, dans les régions de Dosso, Maradi et Tahoua. Des allocutions, des projections et des échanges étaient au programme de cette rencontre. Le FRSD qui est soutenu par la CEDEAO est financé à hauteur de 10 millions d’euros par la GIZ allemande et durera de 2022 à 2024.
Dans son mot introductif, le Chef du gouvernement a indiqué qu’il s’agit pour le Niger « de profiter d’opportunités offertes par la CEDEAO en appuyant les pays qui sont dans une situation de fragilité, particulièrement dans une situation de post conflit». Il a aussi fait remarquer que parmi tant d’autres, le Niger a été choisi du fait de la situation que vivent les populations suite aux différentes attaques des groupes armés terroristes dans les régions de Tillabéri, Diffa, Tahoua et Maradi. Il s’agit donc, a précisé le Premier ministre, d’aider ces populations à se relever de ces confits. Dans ce sens, a-t-il dit, «nous devons tout mettre en œuvre pour élaborer de bons projets et les aider à les gérer dans la transparence la plus totale». M. Ouhoumoudou Mahamadou a, de ce fait, appelé à un engagement très fort dans le cadre de ce projet, qui lui semble important de par la cible que sont, essentiellement les femmes et les jeunes. « J’encourage la commission de la CEDEAO à poursuivre de telles initiatives au profit de ses Etats membres, des initiatives qui s’inscrivent dans la droite ligne de la vision de notre organisation d’intégration sous-régionale. Selon le Premier ministre, à l’horizon 2050, la CEDEAO entend se construire autour de cinq piliers que sont : une région sécurisée, stable et en paix ; une région dotée d’institutions fortes et respectueuses de l’Etat de droit et des libertés fondamentales ; une région pleinement intégrée et prospère ; une région mobilisée pour la transformation, le développement inclusif et durable ; une communauté de peuples totalement inclusive des femmes, des jeunes et des enfants. « Mon pays est résolument engagé à contribuer à la matérialisation de cette vision afin de faire de l’intégration sous-régionale, qui est notre vision commune, une réalité concrète », a-t-il souligné. Le Premier ministre a ensuite assuré que les objectifs assignés à ce projet du FRSD sont en cohérence avec les différents axes stratégiques déclinés dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement.
Intervenant à son tour, la Vice-présidente de la Commission de la CEDEAO, Mme Finda Ernest Koroma, a noté que le Fonds régional pour la Stabilisation et le Développement des Régions fragiles dans les Etats membres de la CEDEAO (FRSD) vise à promouvoir la stabilité économique par les Investissements et le renforcement des capacités. « Les principaux objectifs du projet sont entre autres, l’amélioration des conditions de vie des populations cibles, le renforcement de la cohésion sociale, et la Promotion de la bonne gouvernance », a-t-elle déclaré.
Le FRSD compte 4 composantes que sont la promotion du secteur privé et création d’emplois avec des mesures de création d’emplois à court terme à travers des travaux de construction à haute intensité de main d’œuvre (argent contre travail) et la maintenance d’infrastructures économiques et sociales de base ; la création d’emplois à moyen et long termes à travers des investissements dans les chaines de valeur sélectionnées, notamment le secteur agricole, la formation professionnelle, le développement des compétences de la vie courante, la formation à l’entrepreneuriat, notamment des jeunes, et la promotion du secteur privé par des plans de subvention de contrepartie. Il vise, selon Mme Finda Ernest Koroma, la stabilité et le développement durable avec comme principaux objectifs, l’amélioration des conditions de vie des populations ; le renforcement de la cohésion sociale et la promotion de la bonne gouvernance.
Les participants à la réunion ont par la suite suivi une explication détaillée sur le FRSD de la part de M. Jean-Claude Ngalandeu, Expert à GFA/KFW. Des échanges, des propositions ont clôturé cette réunion.
Mahamadou Diallo(onep)
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La structuration en partenariat public privé (PPP) et les mécanismes de garanties des projets du Programme communautaire de développement (PCD) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), étaient au centre d’une rencontre tenue du 14 au 17 mars 2017 à Lomé, au Togo.
La réunion, initiée par la Commission de l’organisation régionale, en collaboration avec la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC), a permis aux participants d’examiner les projets prioritaires du PCD et de discuter de leur structuration en PPP pour la prochaine table ronde des bailleurs.
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Abuja, la capitale fédérale du Nigeria a accueilli, du 20 au 21 juin 2022, une réunion tripartite sur la mise en œuvre du Projet de Gazoduc Transsaharien (TSGP) Nigeria-Niger-Algérie. La réunion a notamment regroupé le Ministre du Pétrole du Niger, M. Mahamane Sani MAHAMADOU, le Ministre de l'Energie et des Mines de l'Algérie, M. Mohamed ARKAB, et le Ministre Délégué aux Ressources Pétrolières du Nigeria, M. Timipre SYLVA. Les Directeurs Généraux des Sociétés Nationales Pétrolières (SONIDEP pour le Niger, NNPC pour le Nigeria et Sonatrach pour l’Algérie), Sponsors du Projet, ont également pris part à la réunion.
La réunion a pour objectifs d’installer une Task-force et de définir le cadre de la réactualisation de l’étude de faisabilité du projet. Elle fait suite, note-t-on, à celle tenue, le 16 février 2022 à Niamey, en marge du 3ème Forum des Mines et du Pétrole de la CEDEAO (ECOMOF 2022), qui avait relancé ce projet dont l’idée a germé dans les années 1980 et qui a conduit à la signature, le 3 juillet 2009 par les Gouvernements du Niger, du Nigeria et de l'Algérie, d’un accord pour concrétiser sa mise en œuvre.
La réunion de Niamey de Février 2022, faut-il le rappeler, avait été axée sur la relance de cet important projet. La rencontre avait été sanctionnée par la signature d'une Déclaration dite « de Niamey », qui avait notamment décidé de la mise en place d'une Task-Force qui se réunira régulièrement pour faire aboutir le projet.
A l’ouverture de la réunion d’Abuja, le Ministre du Pétrole du Niger Mahamane Sani MAHAMADOU s’est réjoui du souffle nouveau impulsé par la réunion de Niamey au Projet du TransSaharian Gas Pipeline (TSGP), "un projet structurant africain, intégrateur et pourvoyeur de grande valeur économique".
Le Ministre du Pétrole a ensuite fait observer que la réunion d’Abuja, quant à elle, matérialise la volonté des trois pays qui ont "fait le choix de mettre en commun toutes les énergies et les intelligences nécessaires pour redémarrer ce projet et l’amener à bon port".
Il a, en outre, indiqué qu’il s’agira désormais de "travailler avec la célérité nécessaire pour franchir les paliers importants, qui nous permettront de consolider notre volonté commune de faire aboutir ce Projet", en saisissant notamment "cette opportunité rarissime que nous offrent les mutations en cours dans le monde".
Le fait est que, a conclu le Ministre Mahamane Sani MAHAMADOU, "ce projet a une importance particulière pour le Niger, où le taux d’accès à l’électricité est bas et l’énergie conventionnelle coûte chère". Selon lui, il va donc permettre de mettre en valeur le potentiel gazier de notre pays, tout en favorisant un meilleur accès à l’énergie et un abaissement considérable de son coût.
Quant au Ministre de l'Energie et des Mines de l'Algérie Mohamed ARKAB, il a salué la tenue de la rencontre d’Abuja, qui démontre la volonté des trois pays de rendre opérationnel le Projet du Gazoduc TransSaharien" à un moment où le gaz se présente comme l’énergie d’excellence pour assurer la transition énergétique.
Selon lui, le TSGP, en plus de ses nombreux avantages aussi bien pour le développement local que dans la consolidation des infrastructures existantes et la forte intégration du contenu local, sera cette nouvelle source d’approvisionnement pour le mix énergétique futur. En tant qu’infrastructure régionale de portée internationale, il jouera un rôle majeur dans l’émergence du marché africain de l’énergie.
Pour sa part, le Ministre Délégué aux Ressources Pétrolières du Nigeria, Chief Timipre SYLVA, s’est beaucoup attardé sur l’importance de ce projet pour son pays, le Nigeria, qui est un grand producteur de gaz, mais aussi du fait qu’il porte en lui le symbole de l’intégration africaine et internationale.
A l’issue de la première journée de travail, des progrès importants ont été observés à travers des décisions concrètes, notamment la constitution d’une Task-force sur le Projet, ainsi que la désignation de l’entité chargée de la réactualisation de l’étude de faisabilité. Toutes ces activités vont être chapotées par un Comité de pilotage constitué des Ministres et des Directeurs Généraux des sociétés nationales des trois pays.
La journée du 21 juin 2022 a, elle, été consacrée aux discussions techniques par la Task-force nouvellement installée. Ces discussions ont abouti à dégager une feuille de route sur les étapes à suivre.
Les Ministres se réuniront prochainement à Alger, en fin juillet 2022, pour valider les propositions de la Task-force.
Ce projet a une importance particulière pour le Niger. En effet, il permettra à notre pays de mettre en valeur son potentiel en gaz, et favorisera la création d’industries pétrochimiques et des engrais chimiques. Toutes ces activités vont permettre le développement du tissu économique et la création de plusieurs centaines d’emplois.
Le TSGP est avant tout un Projet viable, qui bénéficie de plusieurs facteurs favorisant l’expertise des pays impliqués, notamment :
- L’Algérie, qui dispose et opère plus de 22 000 km de pipeline, essentiellement du gaz et exploite, depuis des décennies, des terminaux d’exportation de gaz vers l’Europe. En plus de cela, plusieurs de ses terminaux, situés au sud du pays, peuvent servir pour le TSGP ;
- Le Nigeria, qui a le plus grand potentiel du gaz en Afrique et est dans le top 10 mondial, avec plus de 50 ans d’expérience dans le secteur du pétrole et du gaz. Mieux, à travers son Projet intérieur AKK, le Nigeria finalise la construction d’un pipeline de gaz qui reliera Lagos à Kano. Ce tronçon, construit sur le tracé du TSGP, présenterait une option viable pour continuer vers le Niger ;
- Le Niger, enfin, producteur des hydrocarbures depuis plus de 10 ans, présente plusieurs perspectives en gaz. D’ailleurs, depuis sa prise de fonction à la tête de ce Ministère Stratégique, le Ministre Mahamane Sani MAHAMADOU s’est fixé comme objectif, après la consolidation du secteur pétrole brut, de consacrer la décennie suivante comme celle orientée aussi vers la recherche gazière. A cet effet, plusieurs actions sont en cours pour rendre cette initiative concrète.
D’une longueur de 4128 kilomètres, ce gazoduc partira de Warri au Nigeria et aboutira à Hassi R'Mel en Algérie en passant par le Niger. Il devrait permettre à l’Europe de diversifier ses sources d'approvisionnement en gaz naturel, mais aussi à plusieurs Etats africains d’avoir accès à cette source d’énergie à forte valeur ajoutée.
Kaïlou Pantcho Maman Responsable Com MP
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C’est un truisme de dire que le retour-surprise de Hama Amadou au bercail, après un peu plus de trois années d’exil partagé entre la France et le Bénin, a chamboulé bien des choses. Le 14 novembre 2019, lorsque le vol d’Air Ivoire en provenance d’Abidjan, a atterri à Niamey, avec à son bord, le président du Moden Fa Lumana Africa et chef de file de l’opposition, Mohamed Bazoum, le président du Pnds ministre de l’Intérieur et candidat à l’élection présidentielle prochaine, se trouvait à Abuja, au Nigeria. À la tête d’une délégation de huit membres, le ministre d’État a conduit une mission au Nigeria pour aller plaider auprès des autorités nigérianes la réouverture des frontières fermées depuis août 2019. Une réunion tripartite devait réunir le Nigeria, qui se plaint d’une intense fraude touchant notamment le riz, le Niger et le Bénin, les deux pays épinglés par le grand voisin. C’est le jour-même de la tenue de la réunion tripartite que le chef de file de l’opposition atterrit à Niamey. Alors qu’ils se trouvaient en salle, Mohamed Bazoum reçut un coup de fil qui semblait l’avoir perturbé. Qui était à l’autre bout du fil ? Nul ne le sait. Par contre, aussitôt qu’il a raccroché, le ministre de l’Intérieur s’est empressé de ranger ses affaires et de sortir, suivi immédiatement par les membres de la délégation qu’il conduisait. Non sans surprise ! Arrivée la veille dans la capitale nigériane pour une réunion des plus importantes pour le Niger, voilà qu’ils doivent retourner au pays, sans crier gare, avant même l’ouverture des pourparlers. Déjà, les autorités nigériennes ont quelque peu surpris en se gardant de donner une suite à une lettre de leurs homologues du Bénin demandant que les deux parties, auxquelles le Nigeria tient pratiquement les mêmes griefs, harmonise auparavant leurs positions et leurs arguments. Voilà qu’on leur dit à présent d’oublier la raison de leur présence à Abuja puisqu’ils doivent repartir à Niamey.
Qu’est-ce qui a bien pu provoquer le départ précipité de la délégation nigérienne d’Abuja, avant même l’ouverture de la rencontre tripartite ?
La surprise de la délégation nigérienne était, donc, totale. Pourquoi devait-elle plier bagages et rentrer au pays illico presto ? Le Nigéria aurait-il jugé les autorités nigériennes persona non grata ? Du moins, c’est l’hypothèse qui s’est immédiatement imposée aux membres de la délégation qui se souviennent du mot lâché par Mohamed Bazoum à l’entrée de la salle. Les spéculations ont miné la tête des missionnaires nigériens tout au long du chemin du retour, sans qu’ils puissent imaginer, un instant, ce qui a provoqué chez le ministre de l’Intérieur, une décision aussi subite de faire une croix sur la mission pour laquelle un avion spécial a été affrété par le gouvernement. C’est une fois arrivés à Niamey qu’ils découvrent le pot aux roses. Dès à l’aéroport Diori Hamani. Sous le sceau de la confidence, des relations sur place leur chuchotent que Hama Amadou est rentré au bercail.
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Les pays engagés dans le projet de construction et de mise en service du gazoduc inter-Etats, appelé gazoduc transsaharien, se sont retrouvés hier après-midi pour décider de la relance de ce projet et de l’accélération de sa mise en œuvre. Le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables du Niger, M. Mahamane Sani Mahamadou, le ministre fédéral des Ressources pétrolières du Nigeria, M. Timipre Sylva, et le ministre de l’Energie et des mines de l’Algérie, M. Mohamed Arkab, ont affiché la volonté des trois pays de mener à bien ce projet stratégique commun. La réunion tripartite qui a été sanctionnée par la signature d’une déclaration, s’est tenue en marge des activités du premier jour du 3ème forum-exposition des mines et du pétrole de la CEDEAO (ECOMOF 2022) à Niamey.
A cette occasion, le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables du Niger, M. Mahamane Sani Mahamadou, a rappelé que le Niger, le Nigeria et l’Algérie ont décidé ensemble de profiter du cadre de l’ECOMOF 2022 pour tenir cette réunion tripartite et matérialiser les engagements pris par chacune des parties, lors des nombreuses discussions bilatérales de ces derniers mois. L'objet de la rencontre de Niamey, a-t-il indiqué, est de relancer ce grand projet de gazoduc transsaharien. Le ministre nigérien en charge du Pétrole s’est réjoui des excellentes relations que le Niger entretient avec le Nigeria et l’Algérie et a remercié ses invités pour leur engagement personnel et pour celui de leurs pays en faveur de l’aboutissement du projet de gazoduc. Il a appelé les parties «à réactiver et à mener à terme ce projet si important pour nos trois pays», tout en affirmant la volonté du Niger d’y contribuer significativement.
Pour sa part, le ministre fédéral des Ressources pétrolières du Nigeria, M. Timipre Sylva, a déclaré qu’en tant que voisins et pays africains, les trois pays devront s’unir aujourd'hui plus que jamais. «Je pense qu'aujourd'hui, avec le train mondial qui prend ses distances avec les ressources que nous considérons comme étant les principaux piliers de nos économies, l'une des manières par lesquelles nous pouvons nous réunir pour combattre certaines conséquences de ce type de désinvestissement de notre secteur, est pour nous, pays africains, de s'unir et collaborer sur de projets capables de réduire les charges lourdes qui pèsent sur chacun de nous», a-t-il affirmé.
L’engagement du Nigeria, a poursuivi M. Timipre Sylva, se démontre par le lancement de la construction de la partie majeure du gazoduc transsaharien qui se trouve sur son territoire et qui est long de 614kms. Ce qui devrait réduire le coût du projet. «A partir d'aujourd’hui, nous prenons l'engagement de construire notre partie du gazoduc qui va jusqu'à Kano, à la frontière avec le Niger, et permettre au gazoduc de continuer sur le Niger et atteindre l'Algérie. Je suis ravi de voir que mes frères des autres pays sont aussi engagés dans ce projet», s’est-il exclamé.
Quant au ministre algérien de l’Energie et des mines, M. Mohamed Arkab, il a indiqué que la réussite de ce projet n’est rien d’autre que «le développement des trois pays, le développement des régions où va passer ce transsaharien, du Nigeria, passant par le Niger et arrivant en Algérie». C'est un projet très important, a-t-il ajouté, que les trois pays doivent mener à bien. L’Algérie, a encore dit le ministre algérien, accorde au projet du gazoduc l’importance qu’il mérite et qui lui permettra de se réaliser dans le délai imparti. Ce qui se passe actuellement sur le marché gazier et sur la demande, selon M. Mohamed Arkab, est une nouvelle démonstration de l’acuité du projet. «Nous allons ensemble, dit-il, mettre en place un plan, une feuille de route, un planning, bien détaillé, pour aller jusqu'à l'aboutissement et la réussite de ce projet et nous nous engageons devant vous, nous l'Algérie, à mettre à disposition tous les moyens pour réussir ce projet». Le ministre algérien a fait savoir que la tenue de la réunion de Niamey «dénote de la coopération entre les pays africains et c'est un projet qu'on va mener ensemble vers sa réussite».
Souleymane Yahaya(Onep)
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Le ministre de la Santé Publique, Dr. Idi Illiassou Mainassara, a participé mercredi dernier à une réunion virtuelle de haut niveau sur la situation de la poliomyélite au Niger. Au cours de cette réunion virtuelle, le ministre de la Santé Publique a fait le point de la situation de la poliomyélite à Marie Pierre Poirier et à Dr. Moeti Matshidiso Rebecca, respectivement directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Cette rencontre de haut niveau s’est déroulée en présence des représentantes résidentes de l’UNICEF au Niger, Mme Félicité Tchibindat, et celle de l’OMS, Dr. Anya Blanche Philomène.
Dans ses propos liminaires à cette rencontre de haut niveau, le ministre de la Santé Publique, Dr. Idi Illiassou Mainassara, s’est réjoui de partager avec les deux directrices de l’UNICEF et de l’OMS les dispositions prises par le ministère de la Santé Publique pour l’organisation de la riposte contre l’épidémie au polio virus dérivé vaccinal circulant dans certaines de nos régions sanitaires. Le ministre de la Santé Publique devait aussi faire le point de la situation de la poliomyélite au Niger. En effet, le denier cas de poliomyélite sauvage au Niger a été notifié en novembre 2012 et le Niger a été déclaré « libre de polio » en juillet 2016 par la commission régionale de certification de la poliomyélite en Afrique. Cependant, entre 2018 et 2019, le Niger a connu une forte épidémie avec 23 cas positifs de PVDVc dans deux régions du pays, à savoir Zinder et Diffa. Une riposte a été engagée aussitôt après la déclaration du premier cas en 2018 en 2018 et clôturée en novembre 2019. Au cours du premier semestre de l’année 2020, a dit le ministre de la Santé Publique, le Niger a enregistré 4 cas de poliovirus du vaccin de type 2 circulant dans les régions de Dosso, Niamey et Tillaberi.
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Les missions permanentes du Niger, du Canada et de la Belgique auprès des Nations Unies ont co-organisé, hier, une réunion virtuelle de travail et d’échanges portant sur le rôle crucial des missions de maintien de la paix de l’ONU dans la mise en œuvre du Programme et du mandat concernant les enfants et les conflits armés. Cette réunion qui a enregistré la participation active d’éminentes personnalités et experts a été organisée en partenariat avec le bureau de la Représentante spéciale du SG de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, le département des opérations de maintien de la paix et le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité.
Les capacités de protection des enfants dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU et leur impacts sur la protection des enfants dans les zones de conflits étaient les points essentiels de cette réunion virtuelle modérée par Mlle Halimatou Hima, ministre conseiller à la mission permanente du Niger auprès des Nations Unies, et à laquelle ont pris part l’ambassadeur Abdou Abarry, représentant permanent du Niger et ses homologues de la Belgique et du Canada.
Dans son mot introductif à la réunion et intervenant depuis New York, l’ambassadeur Abdou Abarry, a indiqué que le Niger, pays du Sahel confronté à de nombreux défis sécuritaires et acteur majeur des opérations de maintien de maintien de la paix est heureux d’être co-organisateur de la réunion d’échanges sur un thème important que celui de la protection des enfants dans les opérations de maintien de la paix. Pour lui, les conflits armés ont des impacts disproportionnés sur les enfants qui en sont les plus grandes et premières victimes mais aussi les plus vulnérables. Cela a été mentionné dans le rapport établit de Graca Machel sur les impacts des conflits sur les enfants. Le conseil de sécurité a adopté plusieurs résolutions sur les impacts des conflits armés qui assombrissent leur enfance et affectent négativement leur développement physique, moral, intellectuel, social.
L’ambassadeur Abarry a indiqué que le nouveau guide de Nations Unies sur la protection de l’enfant présenté le secrétaire Général en début d’année a souligné la nécessité d’intégrer la protection de l’enfant dans le processus de la paix et cela d’une manière systématique. Cela aidera à réduire significativement sinon éradiquer les violations l’encontre des enfants et de poser les bases de leur réintégration dans les familles et les communautés. Pour lui, l’échelle alarmante de la violence contre les enfants requiert une réponse appropriée et durable. Dans la région du Sahel, le nombre d’écoles fermées a sextuplé notamment au Burkina Faso, Mali et Niger a dit l’ambassadeur et les groupes terroristes responsables de cette situation continuent d’utiliser les enfants, spécialement les filles dans les attaques suicides dans la région du bassin du Lac Tchad.
A cela s’ajoute les violences sexuelles qui sont également rapportées. Pour tous ces enfants en détresse qui ont perdus leurs droits fondamentaux, il est nécessaire de créer les conditions d’un soutien psychologique durable et un accompagnement approprié administré par de conseillers et experts en matière de protection des enfants. C’est pourquoi, le Niger soutient le renforcement des capacités de protection de l’enfant dans toutes les opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
Zabeirou Moussa
10 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Albadé Abouba représentant le Premier ministre, chef du gouvernement a présidé hier après midi, dans la salle de Conseil à la primature, une réunion avec une mission de la Banque Mondiale dans le cadre de la mise en œuvre du Mécanisme de Réponse Immédiate (MRI). C’était en présence des membres du gouvernement, du représentant résident de la Banque Mondiale au Niger, du coordonnateur du PGRC-DU. Il s’est agi pour le gouvernement à travers ces échanges de mobiliser les partenaires et les fonds en vue d’apporter des solutions urgentes et atténuer les souffrances des populations des régions d’Agadez et de Tahoua victimes d’inondations.
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Le Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, a regagné Niamey, samedi dernier, de retour de New York, aux USA, où il a pris part aux assises de la 74ème Session de l’Assemblée Générale de l’ONU, avec notamment l’important discours qu’il a prononcé lors du Débat Général. Le Chef de l’Etat a participé à plusieurs activités en marge de l’AG de l’ONU.
Avant de quitter New York, le Président Issoufou Mahamadou a participé, le jeudi 26 septembre 2019 en fin d’après-midi, à un Evènement de Haut Niveau sur "Les Progrès et Perspectives en matière d’élimination de la Violence contre les Femmes et les Filles.".
Cette rencontre de l’Initiative Spotlight End Violence de l’ONU et de l’Union Européenne (UE), a été organisée en marge de la 74ème Session Ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Elle s’est déroulée en présence notamment du Premier Ministre de la Jamaïque, SEM Andrew Holness, de Mme Amina Mohamed, Vice-Secrétaire Générale des Nations Unies ; de Mme Frédérica Mogherini, Haute Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité de la Commission européenne et de M. Neven Mimica, Commissaire Européen au Développement.
Lancée en 2017 à New-York, l’Initiative Spotlight a pour objectif d’éliminer, d’ici à 2030, toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. En deux ans, elle a enregistré des progrès importants. Le Niger est l’un des huit pays africains qui bénéficient des programmes de Spot Light.
Dans un discours, le Chef de l’Etat a affirmé sa haute appréciation de l’Initiative Spotlight «qui fait corps avec l’ambition du Gouvernement du Niger dont le combat contre ces pratiques dégradantes est connu de tous». «Le Niger, a-t-il souligné, a très vite pris conscience de l’impérieuse nécessité d’inverser les tendances qui nous tirent vers le bas».
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Samedi dernier, les organisations de la société civile à l’origine de la marche historique du 21 décembre 2016 ont réédité leur exploit. Malgré les tentatives de démobilisation engagées par le gouvernement à travers la Ville de Niamey, les populations sont sorties massivement exprimer leur ras-le-bol de la gouvernance à vue en cours dans notre pays. Maintenant, on attend la réplique de la mouvance présidentielle qui n’a aucune excuse pour se dérober ….
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Réussite de la transition Combattre le mal et tracer de nouveaux chemins Réussir une transition n’est pas chose aisée, tant l’on a à faire face à de si nombreux aléas et défis aussi complexes qu’il serait de les hiérarchiser pour savoir, pertinemment, ce qu’il y a à affronter en premier pour en finir avec un autre, selon un timing qui correspond à un agenda que la transition se serait donné pour répondre aux attentes des Nigériens. Le défi majeur, dans le nouveau contexte, est de ne pas tomber dans les erreurs des transitions que le Niger a connues depuis Cheffou Amadou jusqu’à Mahamadou Danda. Pour réussir cette nouvelle aventure, il faut que les nouvelles autorités se démarquent de toute accointance pour ne travailler qu’aux seuls intérêts du Niger en créant les conditions qui puissent permettre un nouveau départ. Les mollesses que le CNSP semble avoir avec l’ancien régime risquent bien de le perdre. On ne fait jamais une chose, surtout un coup d’Etat, à moitié. On est obligé de faire sérieux. Quand changeant de stratégie, la France, à ciel ouvert, peut, maintenant à travers certains responsables dont sa ministre des Affaires Etrangères, Catherine Colonna qui peut ouvertement dire sur France 24 qu’ils feront tout pour faire échouer la transition au Niger sans préciser à quelle fin, l’on est en droit de s’interroger sur le nouvel activisme, en complicité avec certains Nigériens égarés, du pouvoir français qui ne se remet pas de ses déboires au Niger, cherchant, rancunier, à détruire le Niger par un autre moyen quand sa CEDEAO commence à douter de l’efficacité de la solution française qu’elle lui intime d’appliquer, inquiète, comme c’est le cas des sanctions injustes, que cela ne se retourne contre elle et ses propres intérêts. Les Nigériens doivent ouvrir les yeux et, avant eux, les nouvelles autorités du pays. Si la France insiste à croire qu’elle peut encore quelque chose au Niger pour revenir dans le pays, même s’il lui faut pour cela marcher sur le cadavre de Bazoum, c’est qu’elle croit, à travers une certains nonchalance du nouveau pouvoir à demander des comptes au régime précédent que le CNSP serait « clanisé » et divisé sur les options à faire pour gérer la transition. La France, qui a l’habitude des complots, pourrait donc croire qu’elle peut s’en servir à déstabiliser le régime des militaires qu’elle refuse toujours de reconnaitre, même si entre temps, contrainte, elle décide de partir du pays. Il faut donc que le CNSP garde la ligne et traite sans complaisance les problèmes qu’il a trouvés dans le pays après le coup d’Etat, problèmes qui pourraient aussi justifier, ne serait-ce qu’en partie, son action. Dès lors, le devoir de justice est un impératif catégorique auquel, si la transition veut réussir, elle ne saurait se soustraire. Mais, elle peut faire d’autres choix, quitte à elle de les assumer. Être avec le peuple est une chance. Il ne faut pas perdre de vue ce pacte essentiel. Il y a d’autant plus à prendre au sérieux les menaces françaises que, parlant de problèmes ethniques que personne ne lit dans le pays, la France, celle-là même qui a détruit, il y a quelques décennies, le Rwanda, commence à jouer sur les mêmes paliers dans le cas du Niger. Dans un pays où, des civils, dans la rue, narguant les Nigériens, sous la Renaissance, peuvent se pavaner sans jamais en être inquiétés, avec des armes de guerres, et que par un autre, sur les réseaux sociaux, on peut apprendre que des gens auraient des armes, de l’argent et les plus belles voitures dans le pays, il faut que les maisons, partout, soient perquisitionnées pour récupérer toute arme que des gens, de manière illégale, pourraient posséder. Il ne faut donc pas jouer avec ce que la France murmure jusqu’à avoir l’outrecuidance de l’avouer officiellement par des ministres en fonction. Le CNSP doit agir. Et vite.
Assainir…
Aujourd’hui, pour sortir la tête de l’eau, le Niger n’a d’autres choix que de combattre les maux qui ont ruiné ce pays et détruit son image, sa cohésion. Si, pour quelques raisons, la transition devrait, protéger certains acteurs politiques dans leurs responsabilités à travers la gestion qu’ils ont, à un moment ou à un autre, assumée. Peut-on franchement communier avec le peuple du Niger si certains crimes devraient rester encore impunis ? Peut-on laisser d’autres acteurs échapper à la justice et faire croire qu’on venait pour régler les problèmes du pays ? Les injustices, sans que cela ne se fasse dans un esprit de règlement de compte, peuvent-elles ne pas être soldées quand d’autres, abusant de leur pouvoir ou de leur position dans le système défait, peuvent arracher à d’autres leurs biens ou simplement, pour leurs plaisirs cyniques, sans que les preuves de leurs allégations ne soient constituées, trainer en prison des adversaires, mentant sur leur cas ? La politique n’est pas faite pour que les hommes s’entre-déchirent, pour qu’ils se détruisent les uns et les autres. Elle est faite pour prendre soin de l’homme. Pour rendre possible l’harmonie à l’intérieur des sociétés.
Il y a bien de dossiers pour lesquels les Nigériens attendent de voir la machine judiciaire se mettre en marche et, pour lesquels, le CNSP doit être intransigeant pour garantir un traitement judiciaire objectif et indépendant afin que chacun, selon son degré d’implication dans un dossier ou dans un autre, réponde de ses actes. L’Uranium-Gate qui pourrait embarrasser Emmanuel Macron quand son ouvrier le plus engagé, Hassoumi Massaoudou, devrait être une pièce maitresse du dossier reconnue par les justices française, belge et américaine qui le citent dans la scabreuse affaire, peut-elle rester, même au niveau national impunie ? Peut-on ne pas auditer la gestion des projets, au niveau des ministères, à un niveau central et à un niveau déconcentré ? Il faut que la transition se donne tous les courages possibles pour ne plus fléchir et ne plus céder,pour quelques raisons de relations de personne à personne qui pourraient jouer dans la traque des malfaiteurs, ce au nom de la responsabilité d’Etat, face à des cas patents et avérés de corruption et de détournements, pour, selon le cas, acquitter ou condamner des coupables présumés. La confiance avec le peuple et le soutien des Nigériens dépendent bien du traitement que la transition fera de tous ces problèmes, bien connus de tous, et que les Nigériens, depuis des années ont, dénoncés sans succès. Peut-on laisser des gens qui ont détourné les fonds de projets et de sociétés d’Etats et qui ont dilapidé les deniers publics continuer à se pavaner et faire croire qu’on venait pour régler les problèmes du pays ? De même, les Nigériens commencent, deux mois après, à se demander pourquoi, dans la chaine de l’administration, on continue à garder les mêmes hommes.
Toute la lumière doit être faite sur la gestion précédente. Et, par les efforts des Juges honnêtes et de la COLDEFF, l’Etat doit être remis dans ses droits en récupérant tout ce dont l’Etat a été spolié par les rapaces du système prédateur de la Renaissance. Il s’agit d’une question de Justice et il faut que, conformément à sa promesse de ne protéger personne, le CNSP aide le Général Tiani à remplir ce contrat avec le peuple du Niger devant lequel, moult fois, il prenait l’engagement de ne pas trahir les aspirations profondes des Nigériens. Le volet assainissement est donc un aspect de la gestion actuelle sur lequel on ne saurait transiger. Il faut aller au bout et l’on sait à quel point il y a à faire sérieux dans le domaine avec tant de dossiers connus et qui restent à découvrir, le ravage des renaissants étant immense. Et la transition s’en rendra compte dès qu’elle engagera de manière officielle, avec la communication qui sied, la lutte contre la corruption et les infractions assimilées. L’insouciance et la cupidité de certains acteurs politiques et autres hommes d’affaires qui se sont amusés à faire des affaires quand, par leurs laxismes, le Niger devrait payer le plus lourd tribut au terrorisme, ne peuvent pas restés impunis. Ils doivent répondre. Mais déjà, il y a un des acteurs sur lequel pèsent de lourds soupçons qui, placés sous mandat de dépôt, devront répondre de leurs actes et tenter, s’ils le peuvent, de s’innocenter devant le Juge, le seul, qui pourrait désormais les délivrer de leurs déboires qui commencent.
Supprimer les institutions-bidons, budgétivores…
L’assainissement dont nous parlons doit également concerner l’espace institutionnel pour auditer le dispositif afin de juger de la pertinence et de l’utilité de certaines institutions qui ont été créées ici et là, le plus souvent de manière fantaisiste. A quoi sert une Halcia quand, en vérité, elle ne travaille dans bien de cas qu’à étouffer des dossiers qui, s’ils avaient été mis à la disposition de la Justice, pourraient mieux avoir le traitement qui convient et de manière impartiale tant que la justice peut être indépendance dans les faits, non dans les textes ? A quoi sert un CESOC quand, de manière pratique, l’on ne peut voir l’impact réel de son travail sur la vie de la nation, servant simplement de parlement bis sans importance. Il y en a certainement beaucoup d’autres sur lesquelles l’on peut à juste titre se demander quelle plus-value peuvent-elles avoir dans la marche du pays sinon que de servir de doublon ou d’institution-bidon dans l’architecture institutionnelle, juste pour avoir plus de postes à pourvoir afin de contenter les « mange-mil » de la démocratie, la clientèle politique, et grever le budget national.
L’Etat ne peut pas continuer à donner à manger à un personnel politique oisif, peu utile dans la vérité, mais chèrement payé surtout quand, en plus d’émoluments gâteux, on devrait lui offrir un confort pour un travail qui n’existe pas.
Baliser les chemins à suivre…
Lorsque la transition aura assaini tout l’espace, il lui faudra alors, réfléchir à trouver les moyens de refonder la démocratie nigérienne, en mettant en place des dispositifs coercitifs difficiles à contourner et des règles de jeu inviolables du fait de leur clarté. En seconde étape, il s’agit pour le CNSP, pour réussir sa transition, de tracer de nouveaux chemins, de poser des balises qui peuvent permettre à la démocratie de ne plus vivre les atermoiements qu’elle a connus de par le passé et qui lui ont fait vivre les fiascos que l’on sait. C’est pour cela qu’il faut institutionnaliser le CNDP qui doit être l’organe de régulation interne à la classe politique pour désamorcer ses crises et aplanir des divergences qui peuvent conduire à des crises potentielles. Le comportement que le PNDS au pouvoir a eu vis-à-vis de cette structure politique doit être analysé pour éviter que demain, d’autres, par les mêmes actes et les mêmes suffisances, en viennent à mettre à mal le dialogue politique si indispensable pour prévenir les crises. Le maître-mot de la nouvelle voie sera, ce qu’un homme politique nigérien de renom et grand officier de l’armée, Feu Moumouni Adamou Djermakoye avait appelé le « consensus » au point d’être désigné par ses compatriotes par un tel mot auquel il a cru. Pendant toute sa carrière politique, pour débarrasser la politique nigérienne de ses violences et de ses incompréhensions, convaincues que pour l’intérêt général, il s’est battu, sans être toujours bien compris de certains de ses compatriotes, un consensus auquel un peuple peut toujours aller, transcendant les clivages et les contradictions. S’il n’existe pas, il faut donc inventer ce consensus.
Mairiga
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Le socle du progrès pour toutes les nations qui ont émergé ces dernières années était basé strictement et indéniablement sur l'éducation. C'est en effet elle qui constitue les fondements du progrès social, économique et culturel d'un peuple. Tous les pays qui ont connu du succès dans leurs entreprises ont d'abord mis en avant la qualité de leurs systèmes éducatifs pour se faire une place parmi les grandes puissances mondiales. La Chine en est un exemple remarquable. En trente ans, ce pays, ami du Niger, a connu une évolution sans précédent pour devenir la deuxième puissance économique mondiale. Malheureusement, dans certains pays en développement tels que le Niger, l'éducation est reléguée au second plan, comme en témoigne le climat délétère actuel entre le gouvernement et ses partenaires sociaux, notamment les travailleurs de l'Inter Syndicale ITN, à cause de revendications remontant à l'arrivée au pouvoir du régime actuel. Les conséquences du laxisme des gouvernants dans ce secteur stratégique pour le développement du pays ont donné naissance à des perturbations de l'administration et de l'économie nationale. Par exemple, la grève de 24 heures observée la semaine dernière par le collectif des syndicats du secteur des transports et de l'import-export a malheureusement entraîné la perte de milliards pour les finances nationales. L'école nigérienne est confrontée à un sérieux manque de classes en matériaux définitifs, de fournitures et d'enseignants qualifiés, tout cela lié à la mauvaise gouvernance. En conséquence, de nombreux élèves et étudiants des universités et des grandes écoles du pays sont incapables de s'exprimer en public, et certains ont même écrit sur leur statut que les événements du 9 février 1990 ont causé la mort de dix personnes. Pauvres élèves et étudiants. Il est connu que depuis sa création en 1970, la principale université de Niamey affronte d'énormes défis, notamment l'insuffisance d'enseignants-chercheurs dans les différentes facultés, le manque d'amphithéâtres, de bus de transport et de restauration. Autrefois, les étudiants de l'Université de Niamey étaient très enviés par ceux d'autres pays en raison de la qualité de leur formation. Partout où ils se trouvaient, ces étudiants étaient capables de faire la différence dans n'importe quel domaine. Cette qualité qui faisait autrefois la fierté des Nigériens au plan national et international est aujourd'hui bafouée par la dégradation continue de l'enseignement dans les écoles et universités publiques. Ce qui a des conséquences. En effet, dans les universités publiques, le libéralisme a accordé plus de droits aux citoyens qu'ils n'en avaient auparavant. Le laxisme des autorités responsables du secteur a permis à certaines personnes de la fonction publique d'avoir plus de liberté. C'est peut-être le cas précis des enseignants-chercheurs, à qui de nombreux étudiants reprochent le manque d'assiduité dans leur travail. Curieusement, depuis presque cinq ans, les mêmes cours sont dispensés dans certaines facultés sans apporter de modifications. Cependant, chaque jour, de nouvelles connaissances s'ajoutent dans les matières. Le monde évolue avec de nouvelles exigences qui doivent être prises en compte pour construire un monde universitaire et scolaire digne de ce nom, en respectant strictement le calendrier des cours.
Garba.I.Zacari
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Qu’est-ce qui peut diviser les hommes après la femme si ce n’est le pouvoir ?
Le PNDS a cru que son ciment pouvait résister à toutes les intempéries et donc ne pouvait jamais se fissurer, oubliant que s’il a été jusqu’ici soudé, c’est parce que la misère et les causes qui déterminent les luttes forcent à l’unité des gens qui comprennent qu’ils ont intérêt à rester soudés autour d’une même cause jusqu’à ce que le pouvoir pour lequel ils se battaient les divise le moment de le gérer. Cela fait longtemps que l’on parle de courants divergents qui traversent le PNDS. On l’a nié jusqu’au dernier congrès où, pour ses intérêts sans doute, Mahamadou Issoufou, réapparu à la manifestation comme militant roublard qui reprend ses droits dans le parti, attira l’attention sur l’impérieuse nécessité de préserver l’unité du parti pour être encore fort. Mais, les deux camps étaient trop loin dans leurs choix : il était devenu impossible de sauver le navire qui avait alors pris beaucoup d’eau. Et pour cause, chacun des deux camps, ivre de puissance et d’argent, lorgne du côté de l’or noir, voulant en assurer la gestion patrimoniale en vue de s’enrichir et constituer des magnas du pétrole dans le pays. N’est-ce pas dans la dispute sur l’or que les surprirent les militaires qui les ont défaits ? Pour s’imposer, par l’argent, Bazoum, qui ne peut s’en prendre à la gestion dont il est comptable et qu’il a le devoir moral d’assumer et de protéger au nom de ses devoirs de gratitude envers Issoufou, ne put user que des pratiques malsaines pour construire son empire. Qui est fou, comme dirait l’autre.
Alors qu’il trompait les Nigériens avec un discours qui donne à croire qu’il était dans une dynamique nouvelle qui prônerait un certain changement, Bazoum sombrait dans les mêmes pratiques décriées, cherchant à mettre en place son empire où ses proches devraient, concurremment à ceux déjà enrichis, reconquérir le pouvoir économique en contrôlant les activités autour de l’extraction du pétrole qui ouvre de nouveaux enjeux au sein du clan ; ce, pour mieux dominer les Nigériens dont la situation devrait se précariser davantage pour être indéfiniment vulnérables. Comme l’ancien président, il visait aussi le pétrole avec des contrats juteux attribués à ses parents et proches qui devraient s’enrichir sur la manne pétrolière. C’est d’autant prometteur qu’il pouvait nouer des complicités avec le président béninois à qui, il fit entendre que « le pétrole du Niger c’est le pétrole du Benin » sans que les Nigériens ne comprennent grand-chose à ces taquineries sournoises et anodines qui cachent bien de secrets d’Etat.
Selon un document en notre possession, pour favoriser les siens dans le domaine, le système de Mohamed Bazoum fit la part belle aux siens à qui il faisait octroyer des contrats de dizaines de millions de dollars US. On retrouve un de ses neveux, un certain Ibrahim Saad, des parents libyens, ses beaux-frères et des proches qui pourraient bien cacher des visages qui révèleraient la laideur de sa gouvernance. La république des privilégiés qui avait commencé avec l’arrivée du PNDS au pouvoir où les épouses, les fils et les filles avaient été cooptés pour jouer les premiers rôles devraient alors continuer à prospérer sous le président-philosophe.
Les neveux choyés…
Le premier s’appelle Ibrahim Saad. Il compte à lui seul, quelques cinq contrats dans le domaine du pétrole. C’est à travers la société VICOM & PETROCO, dans le cadre d’EPC Phase II Agadem qu’il a bénéficié d’un premier contrat en cours d’exécution de 155 millions de dollars US. Le deuxième contrat déjà signé, et donc définitivement acquis, est de 50 millions de dollars pour des opérations et maintenance toujours dans le cadre de la phase II d’Agadem. Le troisième, en négociation, est de 15 millions de dollars US pour le traitement des boues de forages. Le quatrième, non encore signé, est de deux millions de dollars US par an. Le cinquième concerne SCADA pipeline : il est de 11 millions de dollars par an pour la fourniture de produits chimiques. Le neveu n’est donc que très gâté. Le clan, comme avant, devrait baigner dans le beurre.
Un autre neveu, Mounem Salem, à travers la société Niger Pipeline, quant à lui, s’empare d’un contrat de 12.6 millions de dollars US déjà signé pour opération et maintenance pipeline Export. Il rentrait ainsi dans la mafia, rêvant de nouveaux jours de gloire ?
Les parents de la Libye…
Aux parents libyens qui ne sont pas oubliés dans la distribution familiale des rentes pétrolières, à travers la société MBC/BTP, pour la construction d’un aéroport à Koulélé, le système Bazoum accorda un contrat de 25 millions de dollars US. Ils bénéficient également d’un contrat pour la fourniture d’avions pour le pipeline de 25 millions de dollars. Cependant, les deux contrats ne sont pas encore signés. Mais des Libyens prenaient bien place dans la gestion des ressources du pays.
Les beaux frères ne sont pas en reste….
Il s’agit de Mohamed Ben Mabrouk (Honorable Chanko), d’Ali Ben Mabrouk et de CharafIdine Ben Mabrouk à travers deux sociétés, LARDU et MANGA SECURITY qui, dans un contrat de sécurité, de constructions, forages, plateformes, fournitures de biens, de constructions de bâtiments, station de pompage du pipeline etc., transport, divers, devraient aussi profiter du pétrole nigérien, laissant les Nigériens mourir de faim et d’ignorance quand dans leur école, ils doivent continuer à apprendre sous des paillottes. Ce contrat à tout faire, un vrai-fourretout, leur donne plus de 20 millions de dollars à gagner. Cependant, sur le document, l’on ne précise pas si le contrat est signé ou pas.
Et les proches…
Ils sont deux. Il y a d’abord TOURAD puis Yacine Wafy. Le premier gagne un contrat non encore signé de plus de 5 millions de dollars US pour des travaux divers, un autre fourre-tout où il y a peut-être tout et rien à faire en même temps. Le second proche, Wafy, quant à lui, pour « contrats divers », gagne pour sa part un contrat de plus de 30 millions de dollars. Son contrat est bien signé.
Népotisme…
Bazoum voulait que la manne profite à sa famille et à celle de son épouse, privilégiant des neveux, des beaux-frères, des parents libyens et des proches. Les Nigériens peuvent donc se rendre compte que c’est la même gestion qui a cours dans le pays et que Bazoum ne venait pas au pouvoir pour changer pour les Nigériens mais pour les siens. Dans des domaines aussi sensibles, pour éviter au Niger la malédiction du pétrole, il faut que les règles de sa gestion soient bien posées. Des dérives comme celles-ci peuvent pousser le pays dans des situations difficiles.
Le CNSP a le devoir de regarder de près ces gestions pour en informer les Nigériens et surtout créer les cadres qui permettent de mieux gérer les ressources.
Alpha
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Sous le régime des Tarayyistes aujourd’hui déchu du pouvoir, la gestion de certains ministères clés de la République dont celui du pétrole et celui des Mines et de l’énergie s’est faite dans une opacité déconcertante pendant des années pour pas dire durant tous les deux quinquennats de l’ancien président Issoufou Mahamadou et les deux ans et demi de règne du président Bazoum renversé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) le 26 juillet 2023.
Concernant particulièrement le Pétrole, il a connu une gestion carrément familiale par des proches de l’ancien président. D’abord par Foumakoye Gado, un inconditionnel de Issoufou, ensuite par Sani Abba Issoufou le propre fils de l’ancien président. Les Nigériens ont réclamé vainement réduction du prix du carburant à la pompe, l’enquête parlementaire sur la gestion de la manne demandée par l’opposition parlementaire a reçu une fin de non-recevoir. Circulez, y a rien à voir ! Tel est la réponse assénée aux Nigériens lorsqu’ils demandent à voir clair dans la gestion de la manne pétrolière. A la suite du coup d’Etat, dans le cadre de la formation du gouvernement de transition, le CNSP a fusionné les trois ministères en un géant département ministériel, qu’il a confié Mahaman Moustapha Barké, un gestionnaire pointu et intègre, qui a eu à diriger plusieurs institutions étatiques du pays dont la SNTN et la Sopamin. Dès sa prise de fonction à la tête du géant département ministériel des Mines, du pétrole et de l’énergie en août 2023, les premiers actes posés par Mahaman Moustapha Barké ont consisté à rencontrer d’abord ses collaborateurs et les partenaires clés pour dresser l’état des lieux dans tous les trois secteurs et redéfinir les urgences et les nouvelles orientations qu’il compte imprimer au niveau chacun d’entre eux. Il a annoncé dans la foulée des audits du pétrole et des mines conformément au souhait ardent des Nigériens qui n’ont eu cesse de revendiquer cela. Mieux, Barké a effectué des missions de terrain pour constater de visu l’état des installations techniques et la capacité réelle de production dans les domaines du pétrole et de l’énergie précisément et donner les instructions nécessaires pour pallier les insuffisances. Toutes ces initiatives visent, comme on le sait, à promouvoir une gestion assainie et transparente des trois secteurs stratégiques vitales pour l’économie nigérienne. Evidemment cela ne peut pas être du goût des dignitaires du régime déchu, qui cherchent désespérément aujourd’hui à le dénigrer. Sur la base notamment du fait qu’il aurait affirmé après sa visite des installations de la Soraz que la production du pétrole raffiné dépasserait largement les 20.000 barils/jour annoncés depuis le début du raffinage en 2011. Elle s’établirait à hauteur de 35.000 barils, soit une différence nette de 15.000 barils supplémentaires. C’est fort probable qu’il en soit ainsi quand on sait qu’en matière de production pétrolière, il y a toujours une marge excédentaire qui est prévue pour parer à d’éventuels désagréments. Si les tenants du régime affairiste et corrompu jusqu’à la moelle des os que le CNSP a balayé au grand bonheur des Nigériens s’agitent, c’est justement parce qu’ils savent que les méandres de leur gestion opaque de notre pétrole pendant 13 ans d’affilée seront mises à nu et que l’épée de Damoclès s’abattra inéluctablement sur leurs têtes. Au demeurant, quelle contradiction sérieuse peuvent-ils même apporter par rapport à toutes les pratiques mafieuses dont on les accuse à partir du moment où c’est des faits avérés qui ont défrayé la chronique ? Dans quelles activités lucratives ont-ils amassé en si peu de temps les milliards de francs qui leur permettaient de narguer les Nigériens si ce n’est leur gestion mafieuse de l’Etat ? Ils peuvent aujourd’hui parler mais le moment viendra où ils seront obligés de la boucler. Et ce moment ne saura tarder !
Tawèye
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Dans une intervention sur la télévision Ténéré en fin de semaine dernière, le conseiller spécial du président de la République, président du PNA Al’oumat, parti membre de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN) a fait des révélations époustouflantes.
S’exprimant sur le processus électoral en cours, Sanoussi Tambari Jackou a dévoilé la collusion, désormais évidente, entre la majorité présidentielle et la Commission électorale. « Il était une fois, comme dans un conte, une réunion de la MRN qui avait accueilli en son sein une forte délégation de la CENI avec à sa tête le président de cette institution. Le président de la CENI nous a parlé du préprogramme et il nous a distribué chacun en ce qui nous concerne un exemplaire de ce préprogramme, de ce pré-organigramme » affirme tout de go le conseiller spécial du Président Issoufou. L’on remarquera qu’il ne s’agit ni d’une réunion du CNDP encore moins une rencontre de la CENI, mais bien d’un conclave de la MRN, la majorité présidentielle. Et le problème, est que la CENI est appelée « Commission électorale nationale indépendante ». En participant à cette réunion, non seulement la commission d’Issaka Souna n’a pas été « nationale » puisqu’il ne s’agit que d’une rencontre d’un bloc politique ; mais elle n’a pas été « indépendante » aussi puisqu’elle donne un avant-gout de ses décisions ultérieures à la seule majorité au pouvoir. Du coup, la CENI s’est totalement discréditée en affichant son parti-pris de manière insolente.
Autre remarque, Sanoussi Jackou parle de « préprogramme ». Ainsi, l’on comprend que le chronogramme de récemment publié par la commission électorale a d’abord été « validé » par la mouvance présidentielle, ou disons, par le parti au pouvoir, PNDS-Tarayya. C’est du moins ce que révèle la suite de l’intervention du président du PNA Al’oumat.
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Le mardi 30 mai 2017 , en l'absence des députés membres de l'opposition refusant de cautionner la démarche et les motivations profondes qui y sont rattachées, les 139 députés de la majorité soutenant Mahamadou Issoufou adoptent un projet de loi portant révision des articles 47, alinéa 5, 48, alinéas 3 et 5, 53, alinéa 7, 59, alinéa 2, 85, 99 et 100 de la Constitution du 25 novembre 2010. Un projet présenté comme innocent pour Mohamed Bazoum qui parle de simple révision technique en vue d'harmoniser les délais électoraux contenus dans la loi fondamentale et les différentes électorales. " Un débat dérisoire qui aurait tout au plus un intérêt dans le cadre d'un TD pour les étudiants de 1ère année en Droit constitutionnel ", prétend-il. En vérité, le projet présenté à l'Assemblée nationale n'est que de la poudre aux yeux. Le véritable enjeu pour le régime se trouve dans la modification de la loi électorale. Non pas pour des délais électoraux, mais pour apporter des changements majeurs au niveau de la Ceni [Ndlr : Commission électorale nationale indépendante], de son fonctionnement et du mode d'organisation des élections. Une question que Mohamed Bazoum et ses camarades ont trouvé judicieux de dissocier de la modification des délais, histoire de faire taire les soupçons et les passions que l'affaire pourrait soulever. Pourtant, la mission confiée au comité ad' hoc mis en place par Brigi Rafini avait une mission globale : " examiner le système électoral au Niger sur le plan juridique, institutionnel, organisationnel et procéder à la refonte des trois lois (N° 2014-01 du 24 mars 2014 ; 2014-03 et 2014-04 du 15 Avril 2014). Ce qui fait courir Mahamadou Issoufou et les siens, c'est de savoir comment exercer un contrôle total et "légal" sur le processus électoral. Le hold-up électoral de février-mars 2016, trop vulgaire, a laissé des traces. Il faut trouver des mécanismes plus subtiles et efficaces.
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Le projet de révision de la constitution divise les partis politiques. L’Opposition crie au scandale et menace de ne pas participer au débat. Au niveau de la Majorité présidentielle, l’Alliance pour la Paix et la République (APR) par la voix de son porte-parole, Ousseini Salatou, s’inquiète tandis que pour la composante Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) dont la figure de proue est le principal parti au pouvoir, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), il n’y a pas anguille sous roche. Analyse…
Pour couper cours à la spéculation lancée par l’Opposition politique qui dénonce une usurpation par le Ministre de la Justice des prérogatives du Président de la République, ce dernier a très vite de rétablir la vérité. L’initiative de la révision ici concernée, objet de polémiques, émane bien du Président de la République. En atteste la correspondance en date du 23 mai 2017 transmis au Président de l’Assemblée nationale. Dans celle-ci, le Président de la République, Issoufou Mahamadou, signifiait : « Je confirme être à l’initiative de la révision des articles 47 alinéa 5 ; 48 alinéas 3 et 5 ; 53 alinéa 7 ; 59 alinéa 2 ; 85 ; 99 et 100 de la constitution du 25 novembre 2010. C’est cette initiative qui est traduite dans le projet de loi de révision constitutionnelle adopté en Conseil des Ministres présidé par moi-même et transmis à l’Assemblée Nationale pour discussion et adoption ».
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Le parti au pouvoir PNDS-Tarayya - comme nous l'avions écrit la semaine dernière - traverse une zone de turbulences. C'est un fait. Et la preuve, le parti rose, malgré ses moyens colossaux, n'arrive toujours pas à fixer une date pour son prochain congrès ordinaire. Selon des sources proches de la prairie rose, cette instance aurait même été reportée aux calendes grecques. En tout cas, le dernier congrès ordinaire remonte au 29 décembre 2013. A quelques huit mois de l'échéance de 4 ans représentant l'intervalle entre deux congrès ordinaires des partis politiques, c'est le silence radio au PNDS-Tarayya : pas de date probable, encore moins, de préparatifs. Cela est à mettre dans le lot des conséquences de la " guerre " de tranchées à laquelle se livrent les présidentiables du parti. Au-delà, cette situation pose la question sur les intentions du président de la République Issoufou Mahamadou. A priori, les deux ne sont pas liés. Mais disons- le tout net : nous sommes en politique et pas même la Constitution qui met le chef de l'Etat au-dessus des partis ne suffit pour dissocier les acteurs politiques des acteurs étatiques. Au congrès de décembre 2013, beaucoup pensaient que Bazoum ne pouvait en aucun cas conserver la présidence du parti socialiste dont il assurait déjà l'intérim, tant les adversités étaient tout aussi tenaces que multiples. Pourtant, il avait recueilli 113 voix sur 113.
L'opinion n'avait pas douté de ce que ce résultat était le fruit du coup de pousse invisible que le Président Issoufou aurait donné pour pistonner Bazoum. La question qu'on se pose aujourd'hui, pourquoi ne fait-il pas la même chose pour resserrer les rangs autour de son " dauphin " naturel ? Pourtant, il n'y a aucun doute que Mahamadou Issoufou garde intacte son influence de président de la République. Pourquoi n'agit-il pas à rassembler ? Pour conserver le pouvoir au-delà de 2021, le PNDS a besoin d'unité, de cohésion et surtout de sérénité. Toute chose que ne lui offre pas sa transformation en serpent à plusieurs têtes dont chacune veut défendre son propre intérêt. Si l'unanimité - comme au dernier congrès ordinaire - ne se fait pas autour du président du parti rose Bazoum Mohamed, forcément, il y a anguille sous roche.
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L’Assemblée nationale vient de modifier et compléter la loi du 26 mai 2011 consacrant le statut de l’opposition politique au Niger. Cette modification complétive a porté, entre autres, sur les prérogatives légales du chef de file de l’opposition, ses avantages matériels, sa présence dans toutes les affaires de la nation, son mode de désignation. Désormais, le chef de file disposera d’un véritable cabinet avec tout ce que cela comportera comme commodités et accessoires, exactement comme le ‘’Shadow britannique’’ (Cabinet fantôme). Révolution démocratique ou simple illusion d’optique ? Encore une fois, c’est l’illustration parfaite du cosmétisme politique et institutionnel qui aura caractérisé le règne désastreux du régime de la renaissance d’un certain Issoufou Mahamadou, cet imposteur politique passé maître dans l’art de la dissimulation et de la ruse en politique pour assouvir ses propres fantasmes et désirs narcissiques. Rétrospectivement, l’on peut s’apercevoir que, dès le départ du premier quinquennat d’Issoufou Mahamadou, en 2011, ce statut de l’opposition n’était ni, ni moins qu’un leurre suprême de la part de celui-ci, comme le seront d’ailleurs toutes les promesses démocratiques faites aux Nigériens dans sa longue et tumultueuse pérégrination politique. On dit souvent que c’est au pied du mur que l’on reconnaît le vrai maçon, à l’oeuvre que l’on découvre le bon artiste, il est aussi juste d’ajouter que c’est à l’exercice du pouvoir que l’on distingue le véritable démocrate, le bon dirigeant ! Or, en dépit de l’existence de ce statut de l’opposition, à quoi avait-on assisté, en réalité, en dix ans de règne d’Issoufou Mahamadou, en termes de libertés fondamentales de manifester pacifiquement, de revendication de plus de justice sociale, d’exigence de bonne gouvernance ? Pour le savoir, il fallait être là, au Niger pour vivre cette chape de plomb mise par Issoufou Mahamadou sur les aspirations démocratiques des citoyens nigériens qui avaient eu le malheur de ne pas partager sa vision des choses. Sous ces deux quinquennats, les instituts crédibles d’évaluation des systèmes démocratiques dans le monde, comme l’I.D.E. A américain, classaient le Niger parmi la catégorie des régimes autoritaristes, en dépit de l’apparence démocratique de son système politique. Pourtant, s’il y avait eu un seul homme politique nigérien qui doit tout à la démocratie, qui en est le pur produit, ce serait incontestablement Issoufou Mahamadou, ‘’l’homme de la force des arguments et non de l’argument de la force’’, cet éternel aboyeur politique qui ne trouvait grâce à personne que lui. Il aimait dire que le Niger n’avait d’autre salut que la démocratie et l’Etat de droit, la bonne gouvernance, la justice sociale, la lutte contre les inégalités sociales, le bannissement du tribalisme et du clanisme. Il battait le pavé et écumait les sentiers du ‘’Niger profond’’ pour prêcher cet évangile démocratique auprès des populations nigériennes, sans pourtant croire, un seul instant, en une seule de ces vertus ci-dessus énumérées. Une fois au pouvoir, ce n’était plus un démocrate sincère qui se mouvait et se mettait à l’oeuvre, mais bien un apprenti autocrate, un vulgaire adepte du pouvoir personnel, du pouvoir pour le pouvoir, qui n’hésitait point à réprimer sévèrement toutes formes d’hostilités politiques à son égard. En dix ans de règne sans partage, l’on peut compter, sur les cinq doigts d’une seule main, le nombre de fois où des manifestations publiques projetées par l’opposition politique ou la Société civile avaient été autorisées par les autorités compétentes ! Et quand les manifestants, excédés par tant de refus de la part du Ministère de l’intérieur ou des autorités municipales, bravaient ces interdictions, il ne fallait pas voir la vague terrifiante de répression qui s’abattait sur les organisateurs de ces manifs qui étaient systématiquement arrêtés et déportés dans les goulags du régime de la renaissance. Ces récalcitrants passaient des mois et des mois derrière les barreaux sans aucune forme de procès, et lorsque soudain, ils passaient devant la Justice, ils étaient très souvent relaxés pour insuffisance des charges, quand ce ne sont pas, purement et simplement, des non-lieux qui étaient prononcés en leur faveur. A l’heure d’aujourd’hui, certains croupissent toujours dans les geôles du régime de la renaissance depuis plus d’une année, suite aux incidents post-électoraux de mars 2021, sans aucune forme de procès. C’est cela le régime de la renaissance, malheureusement, une imposture démocratique suprême dissimulée sous un emballage trompeur, une étiquette mensongère sur le vrai contenu du produit achalandé et vendu à la sauvette par un démago aux petits souliers, qui se faisait passer pour le Jean Jaurès nigérien, mais, qui n’était, en réalité, qu’un pâle usurpateur de titre de l’illustre natif de Castres, dans le Tarn !
Dès lors, comment aurait-il été possible d’espérer un meilleur destin au statut de l’opposition politique, lorsque la volonté politique avait toujours fait défaut chez le premier magistrat du pays, qui désirait tout régenter au Niger, selon son bon vouloir et ses caprices, et qui ne tolérait la moindre velléité de critique à l’égard de son action politique ? Comment quelqu’un, qui ne se gênait guère à envoyer en prison son challenger principal aux élections présidentielles de 2016, pendant que lui, tranquillement, battait campagne et se disait bon démocrate, créant ainsi une rupture d’égalité flagrante entre candidats officiels ? En plus d’être président sortant et de l’avantage de garder le pouvoir, il lui fallait en plus cette instrumentalisation de la Justice pour affaiblir un adversaire politique !
Comme on le voit, le statut de l’opposition politique, tel que l’avait imaginé Issoufou Mahamadou onze ans plus tôt, ne devrait pas être perçu, aujourd’hui, comme une avancée démocratique majeure au Niger, mais bien comme une unième imposture démocratique dont seul le régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou et de ses continuateurs actuels détient le brevet d’invention ! Que signifierait et que vaudrait un statut de l’opposition, lorsque le minimum de démocratie n’existe pas dans le système politique, à savoir la liberté de manifester, de s’exprimer publiquement, de demander des comptes publics à la classe gouvernante ? Il est bien beau et facile de se doter d’un tel statut et se payer des mots, à la place des réalités quotidiennes, et prétendre que, par un coup de bâton magique, à l’aide d’un statut de l’opposition, l’on rendrait la démocratie nigérienne plus vitale, respectueuse des aspirations profondes du peuple. Tout statut véritable de l’opposition n’irait pas sans cette exigence première des libertés démocratiques fondamentales, comme celles de manifester, de réclamer la justice sociale, de demander des comptes aux dirigeants, qui sont, aujourd’hui, hélas, une espèce en voie de disparition dans ce Niger contemporain encore profondément empreint de la monarchie républicaine instituée par le régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou et de ses successeurs actuels.
Alors, le grand regret résiderait dans l’attitude complice et coupable de l’opposition parlementaire actuelle pour avoir cautionné, de façon légale, cette escroquerie politique, en rendant tout simplement les armes sous les sirènes assourdissantes, une fois encore, de la conception rentière et prébendière de la politique de l’air du temps. Ainsi, le chef de file de l’opposition baignerait aussi dans le beurre et le fromage, à l’instar de la majorité, et tout cela aux frais de la princesse nationale, renonçant de ce fait à sa mission de conquêtes et de veille démocratiques pour laquelle les électeurs nigériens auront opté en lui accordant leur suffrage. En général, si les peuples font souvent confiance à l’opposition politique de leur pays, c’est parce qu’elle devrait observer une certaine distance vis-à-vis des avantages matériels qui sont l’apanage du pouvoir en place. Dans ces conditions, quelle inconséquence politique de la part de l’opposition parlementaire nigérienne qui semble mettre la charrue avant les boeufs ! A-t-on réellement besoin d’un statut de l’opposition de ce type pour mener et incarner une véritable opposition politique au Niger ? Encore, une fois de plus, après la grande déception des démocrates sincères nigériens, suite au récent revers judiciaire infligé à Mahamane Ousmane dans le différend électoral avec Mohamed Bazoum, l’opposition politique nigérienne vient de recevoir un autre coup de poignard mortel au… ventre de son chef de file !
La démocratie nigérienne saura-t-elle se remettre d’un tel rendez-vous manqué ? Telle semble être la question finale !
Sanda
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" Notre pays est géré par une majorité très ample qui est capable de réunir plus de 4/5 de voix des députés à l'Assemblée nationale (…) nous avons prouvé que sur des questions de ce genre-là, notre majorité est cohérente, elle a voté comme un seul homme " a déclaré le président du PNDS-Tarayya Bazoum Mohamed le jour du vote de la proposition de loi portant modification de la Constitution du 25 novembre 2010. En fait, il y a de quoi jubiler même si l'on peut mettre en doute la sincérité de la joie du ministre de l'Intérieur quant à l'adversité dont il est l'objet au sein de son propre camp. Mais là n'est pas notre propos. Nous disons que la joie du ministre Bazoum se justifie dans la mesure où la modification des articles 47, 48, 53, 59, 85, 99 et 100 de la Loi fondamentale a été votée par les 139 députés de la majorité présents à l'hémicycle. Ainsi, seuls les 31 députés du groupe parlementaire de l'opposition Lumana Zam-zam/Hankuri ont boycotté le vote de révision. L'on note que les élus du MNSD-Nassara ont aussi voté à l'unanimité à l'instar des autres alliés du parti au pouvoir. Ce premier ballon d'essai s'est donc avéré concluant.
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Le Projet «Développement des Compétences pour la Croissance (PRODEC), tient depuis lundi dernier et ce, jusqu’au 15 avril prochain, sa revue à mi-parcours de trois ans de mise en vigueur. Pendant une dizaine de jours, les acteurs du PRODEC auront à faire une auto évaluation du Projet depuis sa mise en vigueur le 28 octobre 2013, mais aussi à réfléchir pour trouver de meilleurs outils pour une bonne santé du Projet. C’est la présidente du Comité de pilotage, Mme Absatou Daddy qui a présidé, au siège du PRODEC, la cérémonie d’ouverture de cette revue à mi-parcours. La rencontre a enregistré la présence du chef de mission de la Banque mondiale, des représentants des ministères concernés par le projet, du coordonnateur national du PRODEC, des points focaux et des cadres de l’unité de coordination du Projet.
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Le président de la commission anime un point de presse à sa sortie d’audience avec le Premier Ministre.
La Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), conjointement avec les autorités nigériennes, a présenté officiellement les résultats de la revue annuelle 2021 des reformes, politiques, programmes et projets communautaires au sein de l’espace communautaire. Après la présentation officielle qui s’est tenue le lundi 31 janvier dernier à Niamey, le président de la Commission, a été reçu dans l’après-midi par le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou. M. Abdoulaye Diop a saisi cette opportunité pour animer un point de presse sur le progrès enregistré cette année par le Niger dans la mise en œuvre des reformes communautaires. Il était accompagné du ministre des Finances, M. Ahmat Jidoud.
A l’entame de son propos, M. Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, a indiqué qu’en 2021, le Niger a enregistré un taux de 81,6% contre 78,6% de l’année précédente (2020), soit un taux de progression de 3%. Il a jugé considérable la performance du pays dans la mise en œuvre des reformes communes et qui «est au-dessus du taux moyen de progression communautaire». Avec cette progression, a indiqué le président de la Commission, le Niger est considéré par l’instance communautaire «comme étant un pays performant en matière de mise en œuvre des reformes communautaires, de la mise en œuvre des projets et programmes».
L’analyse de la performance nigérienne par rapport aux différentes composantes de l'exercice de revue, a précisé M. Abdoulaye Diop, montre une homogénéité de l'effort dans «tous les domaines», même si, a poursuivi le patron de la Commission de l’UEMOA, les performances les plus importantes ont été réalisées dans le domaine de la gouvernance économique et de la convergence. «Qui dit gouvernance économique et de la convergence parle de marchés publics, de lutte contre le blanchiment de capitaux, de système de finances publiques, de surveillance multilatérale qui sont des domaines importants de la vie communautaire et dans la mise en œuvre des politiques d'intégration», a-t-il déclaré.
Par rapport aux reformes sectorielles et du marché commun, le président de la Commission a souligné les avancées et les résultats atteints par le Niger, même si la Commission, a-t-il dit, attend plus d’efforts du gouvernement dans ces secteurs. «Nous avons noté que le gouvernement a pris des engagements pour faire des efforts, aussi bien ce matin quand nous avons été avec les ministres, qu'au cours de notre entretien avec le Premier ministre», a affirmé M. Abdoulaye Diop. Il s’est réjoui de l’engagement du Chef du gouvernement à mettre en œuvre des actions «qui permettront d'avancer plus rapidement dans des secteurs comme celui de la libre circulation des personnes et les droits d'établissement, notamment dans le domaine des transports qui constitue un axe majeur» de la politique de la Commission.
Pour sa part, le ministre des Finances s’est félicité de la progression du Niger et de l’engagement du gouvernement à œuvrer davantage en faveur du processus d'intégration dans l’espace UEMOA. Pour M. Ahmat Jidoud, au-delà des chiffres, ce succès du Niger est le résultat logique des reformes entreprises par le pays dans plusieurs secteurs de la Gouvernance économique et de la convergence, tels que les marchés publics, les dispositions relatives au budget, notamment l'exhaustivité du budget au niveau des collectivités et l'ordonnancement au niveau régional du budget. Sur les insuffisances constatées, le ministre Jidoud a affirmé que le gouvernement va mettre en œuvre un plan d'action pour pouvoir les corriger et accélérer ainsi la mise en œuvre de ces réformes. «Au-delà aussi de la transposition des reformes, c'est leur applicabilité sur le terrain. Nous nous attelons au niveau de l'administration, en particulier au niveau des finances, à faire en sorte qu’au-delà de la transposition, les reformes soient appliquées intégralement», a mentionné le ministre des Finances. Il a également rappelé que la participation «massive» de l'ensemble des membres du gouvernement concernés par cette revue «témoigne de l'engagement du gouvernement, de sa volonté à s'impliquer d'avantage et quotidiennement dans le processus de l'intégration régionale et de création d'un environnement favorable à l'intégration ouest africaine». La revue annuelle des reformes, politiques, programmes et projets communautaires est un exercice institué par la Conférence des Chefs d'Etat de l’UEMOA à laquelle sont assujettis tous les pays membres de l'Union.
Souleymane Yahaya(Onep)
02 février 2022
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Directeur de cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou, par ailleurs président du DNPGCA, a procédé le 27 octobre dernier à Niamey à l’ouverture officielle de la session de dialogue politique de la revue annuelle conjointe 2020 du Dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires (DNPGCA) au Niger. Il s’agit pour le DNPGCA et ses partenaires techniques et financiers d’analyser les actions menées tout au long de l’année 2020 et porter une attention particulière sur le renforcement de l’opérationnalisation du dispositif. Cette revue annuelle intervient à un moment où les indicateurs annoncent un déficit important au niveau de la campagne agricole.
Dans son allocution, M. Laouali Chaibou a rappelé que le Dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires au Niger « a une longue histoire et a su évoluer et se renforcer progressivement grâce à une tradition bien ancrée de collaboration et de dialogue franc et sincère, en particulier avec ses partenaires techniques et financiers ». Il a aussi souligné que l’exercice de revue annuelle, qui s'inscrit dans la mise en œuvre de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, est une occasion privilégiée de faire le point sur les avancées enregistrées et sur les défis qui se présentent au pays dans le contexte actuel.
M. Laouali Chaibou a cité les évolutions significatives obtenues mises en évidence par la revue conjointe, dont notamment le renforcement du dialogue avec le ministère des finances qui a permis de rehausser la contribution financière de l'Etat de 5 milliards de FCFA en 2019 à 15 milliard de FCFA en 2020 et de maintenir plusieurs initiatives porteuses. « Sur tous ces sujets, des efforts restent à faire et nous savons que nous pouvons compter sur l'ensemble de nos partenaires pour poursuivre ces évolutions vertueuses. C'est d'ailleurs l'occasion de vous remercier pour votre accompagnement dans le contexte particulier du Niger en 2020 » a dit le directeur.
Pour Mme Magdalena Pruna, Cheffe de section développement rural de la délégation de l’Union Européenne au Niger, la revue annuelle conjointe se systématise depuis 2018 avec plus de transparence et plus de redevabilité de l’action publique. Elle salue ainsi, à la suite de l’ensemble des partenaires techniques et financiers du DNPGCA, les progrès réalisés au niveau des programmes stratégiques n° 9 et n°10 de l’initiative 3N, malgré des défis persistants. Pour relever ces défis, Mme Magdalena Pruna a proposé de créer une ligne budgétaire propre au dispositif dans le budget national pour lui permettre « de jouer son rôle et remplir son mandat qui consiste à assister les populations vulnérables à l’insécurité alimentaire, nutritionnelle et pastorale ».
La Cheffe de section développement rural de la délégation de l’Union Européenne au Niger a déclaré que la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de même que la prévention et la gestion des crises tant conjoncturelles que structurelles, occupe une place de choix dans les priorités des partenaires techniques et financiers du dispositif, ce qui « permettra de consolider et de renforcer ce qui a déjà été construit ensemble sur ces dernières années et affronter le défi du Nexus-Urgences-Développement, surtout dans les zones fragiles ». Elle a réaffirmé la volonté des PTF d’accompagner le Dispositif dans la mise en œuvre des recommandations qui seront issues de la revue annuelle conjointe et de sa stratégie quinquennale et sa feuille de route.
Pendant les échanges, le Secrétaire permanent du Dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires (DNPGCA) est intervenu à plusieurs reprises pour apporter des précisions et des éclaircissements par rapport au travail du Dispositif et ses partenaires. M. Barkaï Issouf, tout comme le directeur de cabinet du Premier ministre, a affirmé qu’en face des défis, le DNPGCA avec l'appui de ses partenaires, a su être réactif pour contribuer significativement à la mise en œuvre des réponses en faveur des populations vulnérables.
Souleymane Yahaya
1er novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Haut-commissaire à l’initiative 3N, M. Ali Béty, a procédé hier après-midi, à Niamey, au lancement de la revue Annuelle Conjointe 2020 du Secteur de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et du Développement Agricole Durable sous le thème création des Conditions favorables pour la mise en œuvre du Nouveau Plan d’action 2021-2025 de l’Initiative 3N.
Lors de ce lancement, le Haut-commissaire à l’initiative 3N, M. Ali Béty, a dit qu’au cours de cet exercice, le Plan d'Action 2021-2025 de l'initiative 3N qui fait partie intégrante du PDES 2022-2026 en cours de formulation « vous sera aussi partagé ». C’est ainsi qu’il a expliqué que ce Plan contribue aux axes de la Modernisation du Monde Rural ensuite au Développement du capital humain et inclusion sociale, puis à la Modernisation de l'Etat et Environnement et changement climatique.
Situant le contexte dans lequel se tient cette revue annuelle, le Haut-commissaire à l’initiative 3N a rappelé que la présente revue intervient à un moment où, le monde, le Niger y compris, fait face à des défis majeurs ayant fait l'objet des concertations mondiales. « Il s'agit entre autres, du défi de la transformation des systèmes alimentaires soucieuse de l'environnement, durable, équitable et sensible à la nutrition. Les effets du changement climatique discuté à Glasgow à la toute dernière COP26 en Angleterre dont les conclusions engagent les Etats dont le Niger. Les effets des restrictions liées à la pandémie de la COVID 19 dont les difficultés d'approvisionnement en aliments et autres produits de première nécessité. L'insécurité de plus en plus grandissante et persistante », a-t-il expliqué.
Selon le haut-commissaire à l’initiative 3N, ces défis expliqueraient sans aucun doute, du moins, en partie, certaines tendances observées lors de cette revue qui orientera « nos prochaines décisions, programmations et planifications ». C’est pourquoi, il a exhorté les participants à tenir compte des engagements auxquels le Niger a souscrit et les défis désormais connus afin de minimiser les effets néfastes de ces contingences sur nos efforts, individuels et collectifs pour transformer et moderniser le monde rural.
Par ailleurs, le Haut-commissaire à l’initiative 3N a aussi rappelé que la Revue Conjointe du Secteur de la Sécurité Alimentaire, Nutritionnelle et Développement Agricole Durable (SANDAD) est désormais un des moments phares du processus, d'évaluation des performances du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, d'élaboration et de mise en œuvre des actions à même de « nous permettre d'actionner les leviers de transformation et de modernisation de nos systèmes alimentaires de manière durable, équitable, sensibles à la nutrition tout en restant soucieux de la préservation de notre cadre de vie qui est votre environnement ».
« La revue annuelle conjointe fait partie des mécanismes de reddition de compte, au niveau mondial, dans le cadre du respect des engagements auxquels nous avons souscrits tels que les Objectifs de développement Durable (ODD), le processus de la planification détaillée de Développement durable de l'Agriculture en Afrique (PDDAA), notamment les Plans Régionaux et Nationaux d'Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle », a-t-il déclaré.
Auparavant, la représentante des partenaires techniques et financiers, Mme Magdalena Pruna a dit que ce nouveau Plan d’Actions 2021-2025 servira à guider nos actions futures dans le secteur SANDAD. Cependant, elle a fait remarquer que « la seconde étape importante concerne la mobilisation des moyens financiers pour assurer sa mise en œuvre ». C’est ainsi que Mme Magdalena Pruna a souligné la nécessité de renforcer les mécanismes de suivi-évaluation de la mise en œuvre du Plan pour s'assurer que les moyens mis à disposition du HC3N sont alloués aux actions prévues, dans le respect des principes de traçabilité et de redevabilité mutuelle.
Par Mamane Abdoulaye
26 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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En prélude à la Revue annuelle 2021 qui se tiendra le 10 janvier 2023 à Niamey, le Haut Commissariat à l’Initiative 3N a organisé le jeudi 29 décembre 2022 à Dosso et ce pendant trois jours un atelier pour l’élaboration des documents de cette revue annuelle conjointe 2021. Cette réunion qui regroupe les ministères et structures impliquées, les partenaires techniques et financiers, la société civile et le secteur privé est une occasion d’évaluer le niveau de mise en œuvre des recommandations de la revue annuelle conjointe 2020, de consolider les contributions des programmes opérationnels 5-6-7-9-10 et sous programmes 3,3 du plan d’action 2021-2025 de l’initiative 3N.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général adjoint à l’Initiative 3N M. Paraiso Vincent Moussa en présence du secrétaire général adjoint de la région de Dosso M. Halilou Azizou, des responsables de l’I3N ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers.
Le secrétaire général adjoint à l’Initiative 3N, M. Paraiso Vincent Moussa a indiqué que les revues sectorielles annuelles, constituent pour le Haut Commissariat à l’Initiative 3N, les ministères et structures impliquées, les partenaires techniques et financiers, la société civile et le secteur privé, des opportunités d’échanges sur la politique du secteur, la qualité de la programmation des activités prévues et leur mise en œuvre et également sur la mobilisation effective des ressources et la qualité des dépenses effectuées.
Les revues sectorielles annuelles, a ajouté M. Paraiso Vincent Moussa, favorisent l’amélioration des performances sur la base des progrès réalisés, des faiblesses, des lacunes qui existentet l’identification ainsi que la formulation des recommandations. Les revues sectorielles de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, du développement agricole durable a rappelé, M. Paraiso Vincent Moussa se concentrent sur le plan d’action au niveau central avec des contributions des ministères et administrations sous sectoriels.Le secrétaire général adjoint à l’Initiative 3N a réitéré ses remerciements à l’Etat et aux partenaires techniques et financiers pour la tenue de cette rencontre ainsi qu’aux acteurs nationaux pour leur appui dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative 3N.
Auparavant, le secrétaire général adjoint de la région de Dosso, M. Halilou Azizou a précisé que depuis 2016, les autorités de notre pays ont initié qu’à la fin de chaque année, une rencontre d’échanges où les ministères sectoriels se regroupent pour faire la revue des activités de l’année écoulée et de formuler des recommandations. Le Secrétaire général adjoint du gouvernorat de Dosso a espéré que les échanges soient fructueux.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
Source : http://www.lesahel.org
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Le ministre du Plan, Dr. Abdou Rabiou a présidé hier matin, l’ouverture de la revue annuelle conjointe de la performance du portefeuille Niger de la Banque mondiale. Cette revue dont le thème est «améliorer la mise en œuvre, pour une meilleure performance des projets et programmes financés par la Banque mondiale au Niger», est un des mécanismes de suivi de la mise en œuvre du portefeuille. Elle est aussi une opportunité de communication stratégique dont l’objectif principal est de conforter la pertinence et l’efficience des interventions de la Banque mondiale. Elle se veut un forum et une opportunité d’échange, d’analyse critique, d’information et d’enrichissement mutuel dont l’objectif global est de contribuer à l’amélioration de la performance du portefeuille. Cette cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du ministre des Finances et de plusieurs invités.
La présente revue s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de partenariat pays 2018-2022 de la Banque mondiale au Niger aligné sur les priorités définies par le gouvernement. Elle intervient au moment où la Banque mondiale vient de boucler le processus de reconstitution des ressources de l’IDA 20. Ainsi, la revue devrait permettre de manière spécifique de faire le point de l’exécution des recommandations formulées à l’issue de la revue précédente, d’identifier les obstacles à une mise en œuvre diligente et réussie des projets et de s’accorder sur les solutions idoines pour y remédier. Elle permettra enfin de discuter des outils et flexibilités offertes par la Banque mondiale et le gouvernement pour une mise en œuvre plus efficace et durable, et l’atteinte des résultats.
A l’ouverture des travaux, le ministre du Plan a déclaré que l’importance du thème n’est plus à démontrer. Cela eu égard au volume et à la qualité du portefeuille actif des projets et programmes du gouvernement, soutenus par la Banque mondiale qui comprend 34 projets pour un montant cumulé d’engagements de 4,04 milliards de dollar US (soit plus de 2328 milliards de FCFA). Ce montant a précisé le ministre se répartit en 2,73 milliards de dollars US pour le financement de 21 projets nationaux et 1,31 milliard de dollars US alloués aux 13 projets régionaux. Ce portefeuille actif des opérations couvre plusieurs secteurs prioritaires tels que le développement rural, le développement du capital humain, l’énergie, la communication, la gouvernance et les transports.
D’après Dr. Abdou Rabiou, le gouvernement de la République du Niger apprécie hautement les résultats atteints dans plusieurs domaines dans le cadre de la mise en œuvre des projets et programmes financés par la Banque Mondiale. Cependant a–t-il soutenu, nonobstant ces résultats positifs enregistrés, des défis importants et multiformes liés à la mise en œuvre opérationnelle du portefeuille des projets en cours subsistent encore. «Nous nous devons de les relever ensemble pour permettre de réaliser les objectifs de développement assignés aux projets et améliorer significativement la performance de notre portefeuille actif des opérations», a déclaré le ministre du Plan. A cet égard a-t-il ajouté, le renforcement du suivi-évaluation devra permettre de renseigner sur la mise en œuvre des politiques, des programmes et des projets et d’en apprécier la performance en vue d’un meilleur impact des opérations sur l’amélioration des conditions de vie des populations notamment en milieu rural.
Dans ce cadre, Dr. Abdou Rabiou a rappelé, que le gouvernement vient d’adopter, en conseil des ministres, la stratégie nationale intégrée de suivi-évaluation (SNISE). D’autres mesures, a annoncé le ministre, sont en cours d’adoption par le gouvernement pour améliorer la mise en œuvre des opérations.
Pour sa part, la Représentante résidente de la Banque mondiale au Niger, Mme Joelle Dehasse a affirmé que la présente revue doit impérativement permettre de résoudre certaines contraintes majeures qui retardent considérablement la mise en œuvre des projets et programmes financés par la Banque mondiale au Niger. Il s’agit a souligné Mme Joelle Dehasse, des problèmes d’ordre sécuritaire qui empêchent l’exécution des activités dans certaines zones du pays, mais également les problèmes de passation de marchés, de gestion financière, et de sauvegarde qui contribuent à l’allongement des délais d’exécution. Aussi a-t-elle ajouté, «Au-delà des volets sécuritaire, fiduciaire et de sauvegarde, il y a également d’autres contraintes communes constituant un véritable handicap aux populations les plus vulnérables pour leur accès aux bénéfices promis et que nous allons essayer de résoudre dans le cadre de cette revue». La Représentante résidente de la Banque mondiale au Niger a également saisi cette opportunité pour annoncer la fin de sa mission au Niger.
Rahila Tagou(onep)
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Le Haut Commissariat à l’Initiative 3 N tient, du 26 au 27 octobre 2020 à Niamey, un atelier consacré à la revue annuelle conjointe (RAC) 2019 du secteur Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et Développement Durable (SANAD). C’est le Haut-Commissaire à l’I3N, M. Aly Béty, qui a présidé la cérémonie de lancement de la revue, en présence des membres du gouvernement, du gouverneur de Niamey, des représentants des PTF, des responsables régionaux des secteurs concernés et de plusieurs autres invités.
Procédant à l’ouverture de la revue, le Haut-Commissaire à l’I3N, M. Aly Béty a rappelé que l’objectif global de l’Initiative 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigériens), est de «contribuer à mettre durablement les populations nigériennes à l’abri de la faim et de la malnutrition et de leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale. De façon spécifique, il s’agit de renforcer les capacités nationales de productions alimentaires, d’approvisionnement et de résilience face aux crises alimentaires et aux catastrophes». Par rapport à la stratégie qui fixe les orientations du secteur de la SANAD à l’horizon 2035, M. Béty a indiqué qu’elle se décline en Plans d’Actions quinquennaux. «Après la mise en œuvre du 1er plan quinquennal 2012-2015 et son évaluation, un 2ème plan pour la période 2016-2020 a été élaboré et mis en œuvre. Le Plan d’action 2016-2020 tient compte des leçons tirées du bilan de l’Initiative 3N de 2011 à 2015 et des engagements pris par notre pays», a-t-il précisé.
M. Béty a ajouté que le plan d’action 2016-2020 a été élaboré en tenant compte de la Directive N° 06/2009/CM/UEMOA, portant lois de finances au sein de
l’UEMOA et définit aussi les objectifs-cibles à atteindre annuellement conformément au Programme de Renaissance Acte II et au PDES 201-2021, qui traduit le cadre de priorisation des investissements des différents Ministères sous-sectoriels. «Le coût global de ce second plan d’action est de 1.546,627 milliards FCFA dont 1.003,645 milliards représentent le financement acquis et 542,982 milliards FCFA de gap à rechercher», a estimé le Haut-Commissaire. Pour M. Aly Béty, les revues sectorielles annuelles constituent pour le HC3N, les Ministères et les Structures impliquées, les PTF, la société civile, et le secteur Privé des opportunités d’échanges sur la politique du secteur, la qualité de la programmation des activités prévues et leur mise en œuvre et également sur la mobilisation effective des ressources et la structure et la qualité des dépenses effectuées.
Elles favorisent l’amélioration des performances sur la base des progrès réalisés, des faiblesses et lacunes qui existent, de l’identification et la formulation des hypothèses. «A une année de la fin du 2ème plan d’action de mise en œuvre de l’I3N, il y a lieu d’amorcer l’étape du bilan 2016-2020, mais également le bilan de dix années de mise en œuvre de l’Initiative 3N. En plus des nombreuses administrations publiques, la mise en œuvre de l’I3N repose sur de très nombreux acteurs non-étatiques à tous les niveaux et les PTF dont la réforme des CMPS a permis de rehausser leur participation et recadrer leurs contributions dans la mise en œuvre de l’Initiative 3N», a estimé M Ali Béty.
Pour sa part l’Ambassadeur de l’Union européenne au Niger et Chef de file des PTF, Mme Denisa-Elena Ionète, s’est-elle félicité de la manière dont les acteurs se sont pleinement engagés tout au long du processus de la revue. Elle a par la suite évoqué l’importance de ladite revue et des efforts des PTF dans l’accompagnement du processus. L’ambassadeur de l’UE s’est réjoui des résultats atteints dans le secteur de sécurité alimentaire et nutritionnelle et LE développement durable. Mme Ionète a ensuite réaffirmé l’engagement des PTF à poursuivre leur soutien au Niger dans l’atteinte des objectifs de lutte contre la faim, la malnutrition et pour son développement.
Notons que plusieurs présentations, des travaux de groupes et de restitutions, des échanges, une séance de dialogue politique, des projections vidéos, sont notamment au menu de ces deux jours de travaux, à l’issue desquels des recommandations et des résolutions sont attendues.
Mahamadou Diallo(onep)
27 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le haut commissariat à l’initiative 3N, « les Nigériens Nourrissent les Nigériens », organise du 12 au 13 janvier 2023, la Revue Annuelle Conjointe (RAC) globale 2021 du secteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et du développement agricole durable (SAN/DAD) sous le thème : création des conditions favorables pour la mise en œuvre du plan d’actions 2021-2025 de l’initiative 3N pour contribuer à la transformation structurelle de l’économie nigérienne. Cet exercice a pour objectif le partage avec les acteurs du rapport de la revue globale 2021, du rapport d’analyse des performances du secteur et susciter des contributions. L’ouverture de ces travaux a été présidée par le Haut-commissaire à l’initiative, M. Ali Bety.
L’exercice de revue annuelle conjointe auquel les participants s’attèleront pendant deux jours, fait suite aux revues organisées au cours du dernier trimestre 2022 au niveau de tous les sous-secteurs qui composent le secteur de la SAN/DAD et qui sont portés par les maitres d’ouvrage des programmes du plan d’action de l’initiative 3N. D’après le haut-commissaire à l’initiative 3N, il s’agit d’une approche intégrée et collaborative qui associe la contribution des acteurs non étatiques (ANE). Autrement, elle est une démarche innovante qui donne à l’ensemble des acteurs du secteur SAN/DAD l’occasion de débattre d’une part, de l’état d’avancement des recommandations de la RAC 2020, des progrès réalisés en 2021 et d’autre part ceux réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions 2021-2025 qui est un pilier important dans le cadre de la mise en œuvre opérationnelle du plan de développement économique et social (PDES 2022-2026 ).
Pour ces raisons, M. Ali Bety a sollicité une participation active aux travaux et aux échanges en vue d’une appropriation effective des résultats attendus. « Ceci est d’autant important et nécessaire que cet exercice se tient à un moment charnière pour la politique sectorielle, la fin de la deuxième année de mise en œuvre du plan d’actions 2021-2025 de l’initiative 3N », a déclaré M. Aly Bety.
Auparavant la représentante des partenaires techniques et financiers a affirmé que cet exercice revêt un cachet particulier. D’après elle, il est une occasion en or pour apprécier les progrès accomplis, décortiquer les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des différents programmes du secteur SAN/DAD, identifier les défis majeurs et formuler des recommandations utiles et surtout opérationnelles pour les actions futures.
Mme Magdalena Pruna a exprimé le souhait des PTFs d’apporter une attention particulière dans l’organisation et l’animation des RAC tant sectorielles que globales qui restent des moments importants d’évaluation des progrès réalisés, des formulations , de suivi et de mise en œuvre des recommandations des revues annuelles conjointes antérieures.
Par Rahila Tagou(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Revue annuelle conjointe globale 2022 du Secteur de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et du développement agricole durable (RAC-SAN-DAD 2022) : Apprécier les avancées réalisées pour mieux planifier les actions futures
Du 21 au 22 mars, le Haut-commissariat à l’Initiative 3N avec le soutien de ses partenaires organise la revue annuelle conjointe (RAC) 2022 du secteur de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et du développement agricole, SAN-DAD 2022. Cette revue annuelle placée sous le thème «Création des conditions favorables à la modernisation du secteur de la SAN-DAD au Niger», est l’occasion pour les acteurs présents d’apprécier les progrès accomplis, de ressortir les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des différents programmes du secteur SAN-DAD, d’identifier les défis majeurs et de formuler des recommandations pour les actions futures. C’est le Haut-commissaire à l’Initiative 3N, M. Ali Bety qui a présidé l’ouverture des travaux.
Cet exercice est la conclusion des RAC sous-sectorielles organisées par tous les maitres d’ouvrages du secteur de la SAN-DAD. Il s’agit d’une approche collaborative qui intègre la contribution des acteurs du secteur de la SAN-DAD une occasion de débattre d’une part, sur l’état d’avancement des recommandations de la RAC 2021 et les progrès réalisés en 2022 et d’autre part sur les progrès globaux par rapport à la mise en œuvre du Plan d’Action 2021-2025 de l’Initiative 3N en 2022. Un accent particulier sera mis sur l’alignement des programmes budgétaires aux orientations contenues dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement et l’implication du Programme des Pôles Agro-industriels dans les régions du pays.
A l’ouverture des travaux, le Haut-commissaire à l’Initiative 3N, M. Ali Bety a souligné que la revue annuelle conjointe est un instrument important de gouvernance sectorielle qui répond aux exigences de l’approche programme et de la gestion par la performance. «Elle crée un espace de dialogue franc entre les parties prenantes et constitue en même temps un outil d’aide à la décision», a-t-il déclaré. Le Haut-commissaire à l’Initiative 3N a expliqué que la revue annuelle conjointe favorise l’élaboration des performance sur la base des progrès réalisés et des faiblesses et contraintes identifiées, la formulation des recommandations pour des actions permettant de faire face aux nouveaux défis du secteur et l’élaboration d’un aide-mémoire qui consigne les conclusions saillantes du Dialogue Politique et les engagements des partenaires stratégiques du secteur.
Le Haut-commissaire à l’Initiative 3N a rappelé que depuis 2018, année du 1er exercice RAC, les revues annuelles conjointes sont devenues une pratique courante dans le secteur de la SAN-DAD. «La RAC 2022 est organisée quelques semaines seulement après la RAC 2021. Conformément à la recommandation n°5 de la RAC 2021, nous commençons ainsi à corriger les inconvénients des délais trop longs qui sont mis entre la fin d’une année qui fait l’objet de revue et la date de la tenue de la revue elle-même», a dit M. Ali Bety.
Pour sa part, la Cheffe de l’Unité-Développement Rural de la Délégation de l’Union –Européenne, Mme Magdalena Pruna a dit que cette revue annuelle est le lieu d’insister sur le rôle de la jeunesse dans le développement économique et social du pays. «Nos efforts doivent être redoublés afin d’intégrer et d’accompagner cette jeunesse, tant en matière d’implication dans nos programmes et appuis divers, que dans les plateformes et instances de gouvernance et d’échanges nationales et locales», a-t-elle ajouté. Mme Magdalena Pruna a aussi souligné la nécessité d’impliquer davantage le secteur privé dans cette dynamique positive de développement et de création d’emploi.
Mamane Abdoulaye(onep)
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Revue de presse Labari du 08 octobre 2021 -
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Revue de presse Labari du 08 octobre 2021 - Zerma
Revue de presse Labari du 08 octobre 2021 - Haoussa
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Le ministre délégué auprès du Premier ministre, Chargé des Finances, M. Moumouni Boubacar Saidou, a procédé le vendredi 3 novembre 2023, au lancement de la revue des projets et programmes de développement. L’objectif principal de cette revue est d’analyser la contribution des projets et programmes au développement économique et social du pays.
Les différentes sanctions imposées à notre pays, notamment la suspension des appuis budgétaires et de plusieurs projets et programmes, ont des conséquences négatives importantes aussi bien sur la capacité budgétaire de l’Etat et les activités économiques, que sur les conditions de vie des populations. Ainsi, face à cette situation, le Conseil National Pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement ont décidé de formuler un programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP), suivant une logique axée sur une gestion concertée de la crise. « L’objectif du PRSP est d’imprimer une vision de développement endogène du pays, qui s’engage ainsi à recouvrer sa pleine indépendance et sa souveraineté nationale » a déclaré M. Moumouni Boubacar Saidou.
Par ailleurs, le ministre délégué auprès du Premier Ministre en charge des Finances a ajouté que la revue sera effectuée par les services du Ministère de l’Economie et des Finances avec une forte collaboration des ministères sectoriels, des régions, des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers, des projets et programmes et des organisations non gouvernementales et associations de développement. « Je suis persuadé qu’au regard de la qualité des intervenants, cet exercice nous conduira à des résultats nous permettant de jeter les bases de la formulation du programme de Résilience pour la sauvegarde de la patrie, qui répond aux aspirations réelles des populations nigériennes » a-t-il indiqué.
Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
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Né à Iferouane, ville voisine d’Arlit située au pied du massif de l’Air à 1700 km de Niamey, Rhissa Ag Boula fonde en 1984 avec Mano Dayak et ses amis français une agence de tourisme dénommée Temet. En 1991, il fait partie du petit groupe qui lance une lutte armée contre le pouvoir central de Niamey. Une lutte armée qui va durer quatre (4) ans. Rhissa Ag Boula dirige le front de libération de l’Air et de l’Azawak (FLAA), crée en 1991, dont le premier fait d’arme est l’attaque du poste militaire d’Aderbissinat, le 30 décembre 1991. En 1993, le FLAA éclate en trois mouvements défendant des intérêts tribaux ou géographiques différents. Le front de libération de Tamoust (FLT) de Mohamed Akotey, l’Armée révolutionnaire de libération du Nord-Niger et le front de libération de l’Air que dirige Rhissa Ag Boula, puis en 1994 le front populaire de libération du Sahara (FPLS). A l’occasion de négociations avec le pouvoir de Niamey qui conduisent aux accords de paix de 1995, la plupart de ces fronts décident de la création d’unions, à savoir l’Organisation de la résistance armée (ORA) conduite par Rhissa Boula et la coordination de la résistance armée (CRA) conduite par Mano Dayak. Les pourparlers débouchent sur la signature d’un accord de paix le 24 avril 1995.
Rhissa Boula, l’homme politique. Ministre du tourisme et de l’artisanat en 1997 à 2004, l’ancien rebelle fait alors son entrée dans le gouvernement du général Baré Maïnassara. Ancien guide touristique, Rhissa Boula avait pris sa fonction à bras le corps pour faire venir des touristes au Niger. En s’offrant souvent des escapades dans le Ténéré. A l’époque, il reconnait avoir du mal à travailler dans un bureau, à se plier au Protocole d’Etat. Pour lui : « Habiter à Niamey, c’est le bagne ».
En 2004, il est accusé de complicité dans le meurtre d’Adam Amangué, président de section du mouvement national pour la société de développement (MNSD Nassara, au pouvoir à l’époque). Adam Amangué est abattu le 26 janvier 2004 de « trois balles dans la tête tirées à bout portant ». Inculpé de complicité le 19 février 2004, Rhissa démissionne du gouvernement. Il sera incarcéré à Say. Le front de libération de l’Air et de l’Azawak dirigé par Mohamed Ag Boula, alias Kiddi, avait voulu échanger quatre militaires qu’il détenait en otage contre la libération de son frère Rhissa Boula. Des négociations libyennes ont abouti à la libération provisoire de Rhissa Ag Boula, un mois après la libération des otages. Il part en exil en France de 2007 à 2008. Il tente une médiation au nom des rebelles exilés en Europe. Il est condamné à mort par contumace le 14 juillet 2008. N’ayant plus rien à attendre du régime de l’époque. Rhissa se lance une nouvelle fois dans la rébellion. De 2007 à 2009, le MNJ (mouvement des nigériens pour la justice) déclenche une nouvelle rébellion au Niger. Rhissa Ag Boula crée alors le mouvement du FFR jusqu’au 18 février 2010. Après le coup d’Etat de 2010 contre le régime Tandja, Rhissa et les autres chefs retournent à Niamey pour accélérer la réinsertion des anciens rebelles. Le 29 mars 2010, il est arrêté à Niamey. Le 4 décembre 2010, Rhissa Boula bénéficie d’un non-lieu prononcé par la Cour d’assises. En 2011, il est élu conseiller régional d’Agadez. En septembre 2011, il est nommé conseiller du président Issoufou Mahamadou. Puis ministre à la Présidence, chargé du programme ‘’ Agadez Sokni ‘’. C’est cet homme atypique, qui a consacré une partie de sa vie à remettre en cause l’intégrité du territoire pendant plusieurs de rébellion armée et sans expérience du domaine sécuritaire qui est nommé ministre d’Etat en charge de la sécurité à la Présidence. Rhissa Ag Boula, un homme impulsif qui a toujours cru être au dessus de certaines règles de la société. Un ancien maquisard et séparatiste, Rhissa Boula a, désormais, la lourde charge de veiller sur la sécurité de l’homme de la continuité. Sa nomination à ce poste stratégique embarrasse certaines chancelleries étrangères. Aussi, pour certains responsables, la nomination de l’ancien rebelle Rhissa Ag Boula au poste de ministre d’Etat en charge de la sécurité à la Présidence est l’une des premières erreurs de leur nouveau président. Car, pour eux, Rhissa n’aurait pas une image de républicain aux yeux des Nigériens. Pour eux, lui confier un rôle aussi capital est une erreur gravissime qui ternit davantage l’image de leur régime. De chef d’agence touristique à l’homme politique en passant par le statut de chef rebelle, Rhissa Ag Boula s’est, toujours, montré tranchant et dissident. En tant que chef rebelle, Rhissa ag Boula avait toujours revendiqué le territoire de l’Azawak et de l’Air. Aujourd’hui qu’il a en charge la sécurité de la Présidence du Niger va-t-il amener les autorités de Niamey à accéder à ses voeux ?
A.S
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Le comité interministériel de lutte contre la pandémie de la covid-19 au Niger a tenu hier matin à Niamey, sa 28ème réunion au cabinet du Premier ministre, avec à l’ordre du jour l’état des lieux de la riposte après une campagne de vaccination de masse lancée en mars dernier et l’ouverture récente des frontières terrestres. Cette session a été dirigée par le Premier ministre par intérim, le ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, M. Kassoum Maman Moctar.
D’après la situation présentée par le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociale, Dr Idi Illiassou Mainassara l’on note une évolution satisfaisante de la propagation du virus avec un R_0 à 0,200 qui signifie une baisse importante des nombres de cas ces derniers temps. Deux jours d’affilée (du 21 au 22 juin) aucun cas n’a été enregistré, ni aucun décès. «Le nombre des cas enregistrés depuis l’avènement de la pandémie au Niger est de 5.469, dont 193 décès et actuellement 81 malades sous traitement parmi lesquels 22 sont hospitalisés et aucun n’est en réanimation», a précisé le ministre en charge de la Santé publique.
En matière de vaccination, «nous pouvons dire qu’il y’a une avancée importante, parce que, à la date d’aujourd’hui, nous sommes autour de 300.000 personnes vaccinées (dont 250.000 pour leurs premières doses) sur l’ensemble du pays. Et la campagne systématique va continuer», a déclaré Dr Idi Illiassou Mainassara. Il ajoute que 265 cas d’effets secondaires (céphalée, maux de tête, fièvre, douleur articulaire), dont 2 cas majeurs (avec des saignements de gencives et difficultés respiratoires) ont été enregistrés au niveau du camp de la Gendarmerie. Tous les deux cas ont été suivis et promptement pris en charge, a assuré le ministre de la Santé publique
Dr Idi Illiassou Mainassara d’ajouter que la menace persiste et «les efforts doivent être maintenus et renforcés» pour parvenir notamment à une immunité collective afin de freiner la propagation du coronavirus au Niger. C’est pourquoi, cette session qui réunissait des membres du gouvernement, des experts, des membres du comité technique, la représentante résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et des représentants des leaders religieux et coutumiers, a formulé des recommandations au Conseil des ministres.
Il faut rappeler que l’objectif du gouvernement est de vacciner 10% de la cible d’ici fin septembre et d’atteindre 30% d’ici la fin de l’année 2021. Le ministre de la santé publique a rassuré quant à la disponibilité du vaccin (82.000 doses d’Astrazeneca et 220.000 doses de Sinopharm dans le stock et 280.000 autres doses d’Astrazeneca attendues) pour l’instant. Le refus de certains pays européens contre le vaccin Sinopharm a été également débattu au cours de cette 28ème réunion. Mais c’est une question qui interpelle surtout la responsabilité de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui a bien reconnu ledit vaccin.
Par ailleurs, la session a souligné que l’ouverture des frontières terrestres exige une vaste campagne de sensibilisation en ce qui concerne les mesures de prévention. Selon les experts, il faudrait notamment amener les voyageurs à se faire non seulement tester, mais aussi à se faire vacciner au niveau des gares et points d’entrée. Ce qui suppose un renforcement de ressources humaines et logistiques des équipes techniques.
Enfin, la session envisage de soumettre au Conseil des ministres la recommandation d’élargir l’«exigence» de se faire vacciner au-delà des ministères et institutions publiques mais aussi pour accès aux cérémonies et rencontres officielles (forums, séminaires, conférences etc.). Beaucoup d’interventions ont porté sur l’impératif d’une mobilisation qui devait s’articuler sur une stratégie de communication conséquente, en associant les leaders religieux et coutumiers, afin de convaincre la population à s’immuniser individuellement pour permettre l’immunité collective.
Ismaël Chékaré(onep)
24 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Secrétaire Général du Ministère des Finances, Dr. Boukari Sani a présidé, hier à Niamey, une session de formation sur l'utilisation de l'outil d'évaluation nationale des risques de financement du terrorisme (ENR-FT). Cette activité est organisée par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF-Niger) avec le financement de l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et de la Banque Mondiale. La cérémonie s’est déroulée en présence du conseiller régional en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme de l’ONUDC, M. Kodjo Attisso, du représentant de la Banque Mondiale, du président de la CENTIF-Niger, M. Taher Hassane.
L’objectif général de la rencontre est de former les membres du groupe de travail mis en place par le ministre des Finances le 9 août 2021 à finaliser l’évaluation nationale en suivant la méthodologie développée par la Banque Mondiale et traduite en français par le consultant de l’ONUDC.
Pour rappel, le Niger a, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Régionale de Lutte contre le Financement du Terrorisme de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), entrepris une étude d'évaluation nationale des risques de financement du terrorisme. Ce chantier est d'une importance capitale selon Dr Boukari Sani pour le Niger et ceux des autres pays du Sahel, affectés par des attaques terroristes récurrentes, occasionnant d'énormes pertes en vies humaines, mais également un déplacement massif des populations vers des régions plus sûres et une aggravation du déficit alimentaire et de la pauvreté. Le SG du Ministère des Finances a, en outre, indiqué que, dans le cadre du deuxième cycle d'évaluation mutuelle des pays membres du GIABA, le Dispositif National de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme, le Niger a fait l'objet d'une Evaluation par les Pairs dont le rapport a été publié dans le réseau mondial en novembre 2021.
«Parmi les insuffisances qui pèsent sur l'efficacité de notre dispositif, le Rapport a relevé le manque d'évaluations sectorielles approfondies des risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme», a-t-il déclaré. Dr. Boukari Sani devait souligner que, le présent chantier qui se penchera sur l'évaluation des risques de financement du terrorisme dans plusieurs secteurs clés identifiés comme potentiellement vulnérables, constitue une réponse à cette préoccupation et dont la mise en œuvre des actions correctives va sans doute améliorer la situation du pays.
Pour M. Kodjo Attisso, cette rencontre de formation s’inscrit dans le cadre du projet d’assistance technique ‘’Initiative de lutte contre le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest’’ 2020-2022 mis en œuvre par l’ONUDC et financé par le département d’Etat américain, bureau de lutte contre le terrorisme. Ainsi, le projet appuie le Niger dans la mise en œuvre des recommandations du GIABA lors de sa réunion plénière extraordinaire tenue en août 2021. La conduite par le pays de l’évaluation des risques du financement du terrorisme constitue une autre avancée importante dans cette lutte.
Auparavant, le président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF-Niger), M. Taher Hassane a aussi rappelé que, le Niger a réalisé sur la période 2016-2019, une étude d'évaluation nationale des risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme (ENR-BC/FT), dont le rapport a été adopté par le Gouvernement en juillet 2019. Cette étude selon lui, s'inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de la première recommandation du Groupe d'Action Financière (GAFI), transposée dans leur ordonnancement juridique interne à travers les dispositions de l'article 10 de la Loi N° 2016-33 du 31 octobre 2016 relative à la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme. En effet, ces dispositions invitent l'autorité compétente à prendre des mesures appropriées pour identifier, évaluer, comprendre et atténuer les risques de BC/FT auxquels l'Etat du Niger est exposé et à tenir à jour cette évaluation.
«Le contexte du présent chantier, quoique poursuivant les mêmes objectifs que celui précédemment conduit, est en relation avec la mise en œuvre de la Stratégie Régionale de Lutte contre le Terrorisme adoptée par la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), lors de son sommet extraordinaire tenu à Ouagadougou au Burkina Faso, le 14 septembre 2019», a-t-il expliqué. M. Taher Hassane a en outre précisé que la réalisation de la présente étude ne serait pas possible sans la volonté politique des autorités nationales auxquelles il a adressé sa profonde gratitude et ses sincères remerciements pour leurs constantes sollicitudes. Il a enfin remercié les partenaires techniques et financiers, particulièrement le GIABA, l'ONUDC et la Banque Mondiale pour leurs appuis constants et multiformes aux efforts déployés dans le cadre de la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme.
Seini Seydou Zakaria (Onep)
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Le scandale de la route de l’Uranium ou RTA (Route Tahoua-Arlit) n’a pas encore fini de faire parler les Nigériens. Pour cause, depuis des années, le gouvernement d’Issoufou Mahamadou n’est pas parvenu à reconstruire cette route stratégique pour l’économie du Niger. Pourtant, ce ne sont pas les ressources qui ont fait défaut. Depuis plus de neuf ans, ce sont des milliers de milliards qui ont été engrangés par le Niger, soit par don, soit par prêt, mais que l’on sache où sont passés ces sommes colossales. L’évaluation sommaire des montants à destination inconnue prouve que le Niger aurait pu financer sur fonds propres la reconstruction de cette route, longue de 420 kilomètres. 420 kilomètres qu’il faut mettre pas moins de 11 heures d’horloge à parcourir. Mieux, l’Etat a bénéficié de l’appui de partenaires de premier plan à l’exemple d’Areva (actuelle Orano), le géant du nucléaire français qui exploite, depuis des décennies, l’uranium nigérien.
C’est un montant total de 59 036 000 000 FCFA, qui est dévolu à ce projet de reconstruction de la route TahouaArlit sur quatre ans.
En novembre 2014, ce sont plus de 14 milliards de francs CFA, exactement 14 759 000 000 FCFA, que la société française (Orano) a annoncé avoir mis à la disposition de l’Etat du Niger pour la reprise de la route de l’uranium. Cette allocation financière d’Areva à l’époque s’inscrit dans le cadre l’accord de partenariat stratégique conclu le 26 mai 2014. Selon le communiqué d’Areva, c’est un montant total de 59 036 000 000 FCFA, qui est dévolu à ce projet de reconstruction de la route Tahoua-Arlit sur quatre ans. Six ans plus tard, les usagers de cette route continuent de baver, avec le risque quotidien de perdre la vie dans des accidents causés par l’état de la piste accidentée que les transporteurs et autres voyageurs sont obligés de subir. Une route dont toute trace a littéralement disparu, laissant place à d’innombrables pistes, les unes plus dangereuses que les autres, forgées par la force.
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Au nom de qui le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a-t-il tenu à apporter une réponse à la rumeur de rapprochement entre Lumana et Tarayya ? Bien qu’étant membre du présidium du parti rose comme il l’a souligné, il n’en est ni le président ¯ du moins, jusqu’à preuve du contraire ¯ ni le porte-parole pour apporter, de manière aussi autoritaire, une réponse à la rumeur qui court les salons et les fadas depuis quelque temps. Tout, absolument tout, dans cet entretien tiré sur les cheveux, ressemble à une mise en scène grotesque. D’abord cette question sur les relations entre Lumana et Tarraya qui tombe comme un cheveu dans la soupe alors qu’il était question du bilan du bonhomme au bout de six mois passés à la tête du gouvernement. Ensuite, la réponse goguenarde d’un Ouhoumoudou qui semble avoir parfaitement appris sa leçon pour se tromper dans la récitation.
Malgré l’alibi du bilan des six mois à la tête du gouvernement et les efforts des journalistes pour maquiller au maximum les rides d’une communication ratée, il transparaît nettement le besoin ¯ de qui ? ¯ de couper l’herbe sous les pieds du Président Bazoum, soupçonné visiblement de chercher à créer les conditions d’une détente avec l’ensemble de la classe politique. L’humanisme qu’il a apporté dans ses rapports avec certains leaders politiques et le style de gouvernance fait de simplicité et de respect vis-à-vis du peuple nigérien, toutes choses à l’opposé de son prédécesseur, ont pesé dans la balance. Plus il est applaudi et estimé dans les rangs de l’opposition, de la société civile et des médias, plus il est contesté, voire rejeté et détesté dans son propre camp politique. La réponse d’Ouhoumoudou, n’est pas que péremptoire, elle se veut une sorte de sentence pour ceux qui, au Pnds comme à l’opposition ou ailleurs, pourraient être en train de caresser le rêve ou carrément d’oeuvrer au rapprochement entre le parti de Hama Amadou et le courant de la refondation du PndsTarayya. Une sentence qui est valable aussi bien pour les autres que pour Bazoum Mohamed, combattu pour la politique de lutte contre la corruption qu’il s’est engagé à mener sans faiblesse.
D’ailleurs, nombre d’observateurs avisés estiment que le message est destiné en priorité au Président Bazoum qui doit avoir compris, selon une source politique très crédible, qu’Ouhoumoudou Mahamadou n’a pas parlé en son nom personnel, mais qu’il est porteur d’une voix plus prépondérante.
Laboukoye.
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Pour le 19ème jour du mois béni de Ramadan, le Président de la République, Chef de l’Etat S.E Issoufou Mahamadou a invité hier au Palais de la présidence, le corps diplomatique accrédité dans notre pays pour la rupture collective de jeûne. Les diplomates ont répondu présents à cette invitation du Chef de l’Etat. Pour l’Ambassadeur du Tchad au Niger, doyen du corps diplomatique S.E Mahamat Nour Mallaye, la démarche du Président Issoufou est un bon exemple qui s’inscrit dans la tradition islamique. ‘’ Comme vous le savez, le mois de Ramadan est un mois béni de partage et de pardon.
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Au 25ème jour du mois béni de Ramadan, le Président de la République, Chef de l’Etat S.E Issoufou Mahamadou a invité hier dans l’après-midi, au palais de la Présidence, les artistes nigériens pour la rupture collective appelée aussi «Iftar». Des artistes qui ont répondu massivement à cette invitation du Chef de l’Etat.
Après avoir rompu le jeûne, le Président de la République et ses convives devaient ensuite répondre à l’appel du muezzin pour la prière du maghrib à l’issue de laquelle les participants à cet iftar ont imploré Dieu, le Miséricordieux pour qu’il descente la paix, la stabilité et la sécurité sur toute l’étendue de notre territoire et que la saison de pluie soit féconde pour nos laborieuses populations.
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Depuis quelques jours, les usagers nigériens font face à une pénurie sévère du gasoil. Impactant sévèrement la vie des consommateurs individuels et de certaines entreprises. Cela tombe mal pour une économie déjà exsangue. Un pays pourtant producteur de pétrole depuis bientôt une décennie. L’approvisionnement du fameux gasoil est devenu un véritable casse-tête, et il faut tout un parcours du combattant. Il faut, là aussi, être un heureux élu, muni d’un bon selon certaines sources, pour se voir livrer une certaine quantité du précieux liquide. Les stations-services ont du mal à satisfaire les longues files qui attendent d’être servies. Officiellement, cette pénurie serait due au « développement d’une spéculation sur le prix du carburant, ainsi qu’à des ventes frauduleuses des quantités destinées à la consommation nationale vers l’extérieur ». Certains évoquent également la ruée de ressortissants de certains pays voisins sur le gasoil destiné à la consommation intérieure. C’est la raison pour laquelle, le Gouvernement a décidé de suspendre l’exportation du gasoil vers l’extérieur dès le 1er juin 2022, et aussi envisager des sanctions contre les stations-services indélicates. Il est vrai qu’il y a actuellement une conjecture défavorable, tant du point de vue national avec la fraude comme indiqué par le Gouvernement, et surtout le terrorisme qui sévit dans plusieurs régions du pays, notamment Diffa et Tillaberi, qu’international avec la guerre Russie-Ukraine. Mais, on peut légitimement se poser plusieurs autres questions, dont celle en lien avec cette pénurie de gasoil et le prêt Eximbank de Chine. L’on se souvient qu’en 2013, le Niger a contracté un prêt estimé à 2 milliards de dollars auprès de la banque Eximbank de Chine.
Ce prêt a été évoqué pour la première fois par le président de l’Assemblée nationale de l’époque lors de l’interpellation de celui qui était ministre de l’intérieur, Hassoumi Massoudou à propos de la destitution du Président du Conseil de Ville de Niamey, Oumarou Moumouni Dogari. Le montant que le président de l’Assemblée nationale a avancé a été vite battu en brèches, sinon tourné en dérision, par plusieurs membres du Gouvernement dont le Premier ministre Bridji Rafini. Aujourd’hui, les nigériens connaissent ceux qui leur ont caché la vérité en leur avançant un faux montant. Toujours est-il que les nigériens sont en train de rembourser ce prêt au prix le plus fort. Avec un coût élevé du litre de l’essence et du super à la pompe au grand dam des nigériens qui pensaient qu’une fois que le Niger serait entré dans le cercle fermé des pays producteurs de pétrole, le précieux liquide leur reviendrait moins cher qu’au moment où il était importé. Ils se rendent compte aujourd’hui, à leur corps défendant, que les choses ne sont pas comme ils l’espéraient. L’une des conditions du fameux prêt Eximbank de Chine serait justement l’hypothèque du pétrole nigérien sur une durée de plus de deux décennies. Jusqu’à ce que les Chinois entrent dans leurs droits. Est-ce le compte à rebours qui a commencé ? En tout cas, pour l’instant, certains nigériens se posent des questions et estiment qu’il faut regarder du côté de ce prêt pour pouvoir expliquer la cherté du prix du carburant à la pompe et même cette rupture aigue dans la fourniture du gasoil.
Bisso
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Le président de l’Assemblée Nationale, SE Seini Oumarou a accordé hier une audience à l’Ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Niger, SE Turki Ben Naj Abdoulkadir Al Ali. A sa sortie d’audience, le diplomate saoudien a déclaré être allé féliciter le président du parlement nigérien pour son élection à ce poste et pour ce mois béni de Ramadan.
Il lui a également transmis les félicitations du Président du parlement du Royaume d’Arabie Saoudite. Selon SE Turki Ben Naj Abdoulkadir Al Ali, leur entretien a porté sur la redynamisation du groupe d’Amitié parlementaire Nigéro-saoudien. En effet, «les relations entre les deux parlements sont excellentes. A chaque législature, ces relations se renforcent davantage. Donc la coopération parlementaire entre nos deux pays entre dans le cadre de la consolidation des intérêts des deux pays», a-t-il déclaré, précisant que d’autres questions d’intérêts communs ont été également
abordées au cours de cette audience qui s’est déroulée en présence de M. Lamido Moumouni Harouna, directeur de cabinet du Président de l’Assemblée nationale.
Seini Seydou Zakaria
20 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Contrairement à une croyance largement répandue, l’opposition en politique n’est pas l’une des caractéristiques fondamentales du régime démocratique, mais bien une constante de l’exercice de tout pouvoir au sein de la société, à travers l’Histoire de l’humanité. Partout où le pouvoir s’est exercé ou s’exerce encore, apparaît, nécessairement, une forme d’opposition, car, tout pouvoir tend, naturellement, à l’absolutisme suprême. C’était d’ailleurs le but poursuivi par l’inspirateur universel de la théorie de la séparation des pouvoirs, lorsqu’il écrivait que « tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». On peut donc le voir, s’opposer relève de l’ordre naturel des choses.
Cependant, l’opposition sous une forme officielle et légalisée par un statut particulier est une création du régime démocratique contemporain, marquant sans doute la dimension dialectique de ce type de régime. Au Niger, à la faveur de l’expérience démocratique du début des années 90, l’organisation régulière d’élections libres et pluralistes a consacré l’existence d’une opposition politique, sortie perdante de la compétition électorale.
Aujourd’hui encore, c’est ce dualisme qui caractérise la vie politique nigérienne, c’est-àdire une majorité qui gouverne et une opposition qui… s’oppose ! Mais, depuis quelques temps, l’art de s’opposer est en train de se transformer en un exercice de plus en plus galvaudé et dénaturé, quand simplement, il n’est pas tout simplement perverti et prostitué. Hélas, il n’en est ainsi, de nos jours, de l’opposition politique nigérienne actuelle, aux abonnés absents pour constituer une alternative crédible à l’impasse politique actuelle ! En effet, petit à petit, l’union sacrée qui s’était formée, en 2020, afin de faire barrière à la reconduction du régime de la renaissance, s’était progressivement disloquée sur l’autel d’ambitions personnelles, pour laisser la place, aujourd’hui, à une parodie de démocratie. Il aura fallu, notent certains observateurs de la vie politique nigérienne, que le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/Tarayya) conquière le pouvoir suprême pour que la démocratie nigérienne soit assassinée publiquement. En installant un système politique profondément inique et corrompu, les ‘’Roses nigériens’’ auront volontairement et durablement sapé la promesse démocratique pour laquelle le peuple nigérien avait consentis d’énormes sacrifices, auparavant. Du coup, une fois confortablement installés dans les lustres de la république, disposant de ressources publiques à profusion, provenant pour l’essentiel de la rente pétrolière nationale, ils auront accaparé l’ensemble des rouages de la république en plaçant leurs militants et sympathisants aux postes juteux du pays, par le biais d’une pratique de pure exclusion politique. En plus de pratiquer l’exclusion politique, ils auront réussi à museler toutes voix discordantes grâce à la corruption, l’achat des consciences, lorsque cela permet d’obtenir le ralliement de ces voix dissonantes ; ou dans le meilleur des cas, de procéder à des intimidations, menaces à peine voilées et autres abus de pouvoir pour parvenir à leurs funestes fins, comme celles perpétrées contre le leader du Lumana/FA, Hama Amadou. Cette situation actuelle de la démocratie nigérienne aura abouti, dans les faits, à la liquidation pure et simple de l’opposition politique officielle depuis que son chef de file a vu son statut légal matérialisé avec d’énormes avantages et privilèges officiels qui lui ont été accordés par le pouvoir en place. Bien avant même cela, certains observateurs avaient noté une espèce d’adoucissement de la ligne politique du principal parti politique de l’opposition, en l’occurrence le Lumana/FA, qui semblerait tomber dans une sorte de fatalisme ou de renonciation devant la mission originelle qu’il s’était donnée de combattre, jusqu’au dernier souffle de vie, le ‘’monstre renaissant’’ dans tous ses travers. Il faut reconnaître que la désignation de Seydou Tahirou, comme président de la deuxième force politique du Niger (le parti du ‘’cheval ailé du paradis’’), un parfait anonyme en politique. Aujourd’hui, le Lumana/FA payerait cher un tel choix, car le rayonnement populaire du parti en pâtit énormément. Aujourd’hui, les militants du parti, dans leur grande majorité, ainsi que les démocrates nigériens sont perdus et désabusés devant cette reddition de l’opposition politique pour rendre les armes de la contestation. C’est tout simplement le grand désenchantement qui règne dans les milieux de cette opposition politique disparate, éclatée en mille morceaux, car incapable désormais de parler d’une seule et unique voix afin de faire trembler le pouvoir actuel qui menacerait plus de s’effondrer de l’intérieur que de l’extérieur.
Du coup, le curseur du combat politique, au Niger, semble s’être déplacé de l’opposition traditionnelle vers l’engagement citoyen et syndical, car comme on le dit souvent, la nature ayant souvent horreur du vide, c’est désormais ces forces sociales qui mènent désormais la fronde nationale. Ce sont aujourd’hui ces forces de substitution qui se seront emparées de l’étendard démocratique, dans le pays, pour demander plus de comptes à la gouvernance politique actuelle. La preuve est en train d’être faite, de nos jours, que l’idéalisme a désormais déserté la lutte politique et c’est, à présent, le sacre de l’opportunisme et de l’accomplissement personnel qui auront été érigés en principes d’engagement politique par une classe politique nationale à la conscience politique peu aigue. Les convictions et les principes politiques comptent peu dans l’engagement des uns et des autres, supplantés par les intérêts personnels. Les desseins politiques collectifs nationaux sont en déclin avancé, tandis la méfiance des citoyens vis-à-vis des dirigeants politiques ne fait que s’agrandir de jour en jour, et les lendemains politiques n’enchantent plus véritablement. Ainsi, lentement, mais sûrement, s’opposer dans ce Niger contemporain, le Niger de la renaissance, est sur le point de devenir une espèce en voie de disparition. Car, la politique, au Niger, ne semble plus être, fondamentalement, un sacerdoce, une question d’engagement désintéressé, mais bien une activité lucrative avec bénéfices et pertes. C’est pourquoi certains citoyens nigériens ne croient plus à cette classe politique qui n’aura pas eu une vertu supérieure à celle du commun des mortels. Or, pour se destiner à la vocation politique proprement dite, les acteurs politiques se doivent d’être exemplaires à tous points de vue. Au Niger, hélas, ce n’est guère demain l’aube !
Aliou Badara
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Dans une interview aux journaux français "La Croix" et "L'Obs", Mohamed Bazoum acte la "mort du G5-Sahel" suite au retrait du Mali de l'organisation régionale.
Dans un entretien accordé à La Croix et à L’Obs, le président du Niger acte la fin du G5-Sahel, l'organisation militaire conjointe régionale (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), dont le Mali vient d’annoncer son retrait. Mohamed Bazoum appelle à un engagement plus massif et plus résolu des forces françaises et européennes contre les groupes jihadistes.
Le Niger va accueillir dans quelques semaines les soldats français et européens des forces Barkhane et Takuba en train de quitter le Mali. La junte au pouvoir à Bamako, qui ne veut plus de la présence militaire française, a annoncé le 15 mai 2022 son retrait du G5-Sahel, y compris de sa force conjointe anti-jihadiste lancée en 2017 pour protester contre le refus opposé au Mali d'assurer la présidence tournante de cette organisation régionale.
"Le G5-Sahel est mort. Depuis le second coup d'Etat au Mali, Bamako est dans une fuite en avant qui l'isole en Afrique et nous prive d'une stratégie concertée et coordonnée pour lutter contre le terrorisme", déplore le président nigérien.
"Le départ de la France du Mali, alors qu’elle est un partenaire majeur, nous empêche désormais de coordonner nos actions. L'isolement du Mali en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose pour la sous-région."
Mohamed Bazoum, président du Niger dans "La Croix"
Dans cette interview, le président nigérien critique la junte malienne issue du putsch de mai 2021. "Notre frontière avec le Mali est aujourd'hui sous la coupe de l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Bamako n'a pas investi les postes militaires avancés à notre frontière", dit-il.
"Prendre plus de risques"
M. Bazoum réaffirme par ailleurs dans l'interview à La Croix et à L'Obs sa volonté d'un déploiement massif des forces françaises et européennes dans son pays "à la frontière du Mali et du Burkina". Exhortant le président français Emmanuel Macron et ses pairs européens à en faire davantage au Sahel pour assurer le succès de leurs opérations militaires au Sahel.
"La guerre en Ukraine montre que les Occidentaux ont beaucoup d'argent, dont ils peuvent mettre une partie significative dans le combat contre le terrorisme, dans la stabilisation de nos pays", estime-t-il. "Les Occidentaux en opération prennent trop de précautions, ce qui rend difficile la réussite de leurs actions. Ils sont obnubilés par cette idée qu'il faut zéro perte pour réussir. Ils doivent consentir à un peu plus de sacrifices, prendre plus de risques et ne pas être hantés par les pertes", insiste le président nigérien. Depuis 2013, l'armée française a perdu plus de 50 soldats au Sahel.
Le président nigérien souhaite une présence de la force française Barkhane "plus conséquente, des règles d'engagement différentes et plus d'équipements pour nos armées".
"Nous attendons qu'elles y (les armées européennes) soient envoyées en nombre, avec des capacités aériennes conséquentes, des règles d'engagement efficaces, des sacrifices, des moyens financiers, avec beaucoup plus d'hélicoptères, de bombes. Nous serons très déçus si, demain, la France et l'Europe positionnent chez nous des forces symboliques pour combattre l'extension du terrorisme", prévient-il.
Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/niger/
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Des cinq membres du G5 Sahel, le Niger est le mieux placé pour figurer au coeur du redéploiement du dispositif militaire de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Vu de Paris, il offre de nombreux atouts par rapport à ses voisins, notamment malien, burkinabé et tchadien. Mais cette proximité avec la France et ses partenaires européens nécessite un travail de pédagogie auprès de l'opinion, selon Seidik Abba, journaliste et écrivain, spécialiste du Sahel.
TV5MONDE : Le repositionnement annoncé de forces spéciales européennes Takuba du Mali vers le Niger peut-il apporter des bénéfices directs sur la situation sécuritaire au Niger ?
Seidik Abba, journaliste et écrivain : Dès le départ, le Niger avait une place importante, puisque la composante aérienne de la force Barkhane est basée à Niamey, le pôle logistique à Abidjan et le quartier général à Ndjamena. L’ensemble des moyens aériens dont les mirages et les drones sont basés au Niger.
Après le sommet de Pau, le Niger est monté en puissance, puisque la coordination entre la France et les autres pays lui était confiée. Un comité de liaison comprenant les forces françaises et celles de la région avait été créé à Niamey. Avec cette évolution, le Niger prend une place plus stratégique. Il était déjà question de repositionner le quartier général de cette nouvelle force européenne et française dans la zone des "trois frontières".
Les trois bases françaises restantes au Mali à Gao, Menaka et Gossi n'auraient qu'à traverser la frontière. Gao se trouve à environ 600 km de Niamey alors que Bamako est à 1.200 km. Ces forces apporteraient une valeur ajoutée indiscutable aux efforts des autorités nigériennes pour maintenir la paix et la sécurité dans cette zone des "trois frontières". Cela prendrait sans doute la forme d’un renforcement des moyens dont ont bénéficié les forces nigériennes, à savoir le partage de renseignements et la conduite des opérations conjointes. Incontestablement, cela aura des effets positifs sur la sécurité au Niger.
TV5MONDE : Quels ont été les acquis de Barkhane pour le Niger ?
Seidik Abba : Les acquis de Barkhane pour le Niger peuvent être évalués en matière d'expérience. Par exemple, des militaires nigériens ont conduit des opérations avec un collègue français et il y a eu un transfert d’expérience. Il y a aussi des retombées en matière d’équipement : la France a donné pour 1,2 milliard de francs CFA, soit 1,8 million d’euros, d'équipements de lutte antiterroriste.
Ce sont des retombées de la coopération du Niger avec la France dans la lutte contre le terrorisme. Sans compter la composante aérienne, Niamey étant le pôle aérien de la force Barkhane et Takuba, il y a également des partages de renseignement et même de l’assistance, comme en octobre 2017. Lorqu’un convoi de l’armée nigérienne a été pris dans une embuscade de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), ils ont bénéficié d’une assistance aérienne de Barkhane qui a permis d’extirper de cette situation les forces nigéro-américaines.
TV5MONDE : L’armée nigérienne est-elle vraiment mieux armée face aux terroristes, alors qu'elle a subit de lourds revers et qu’elle a été secouée par un scandale de corruption ?
Seidik Abba : À la différence du Burkina Faso et du Mali, il n’y a pas de base terroriste implantée au Niger, pas d’occupation du territoire nigérien par des groupes djihadistes. Ces groupes qui attaquent le Niger viennent soit du Mali soit du Burkina Faso et y retournent après leur opération. Les forces de défense et sécurité ont permis cet acquis.
Néanmoins,il y a aussi des faiblesses. Lors des attaques à Inates à la fin 2019 puis Chinagodar en janvier 2020, on a vu que les positions avancées de l’armée nigérienne étaient très vulnérables, puisqu’il y a eu beaucoup de pertes en vies humaines.
Quant au scandale de corruption, il concerne la dimension politique de la gouvernance des forces de défense et de sécurité. Le détournement de fonds du ministère de la Défense a davantage été le fait de civils, notamment ministres, qui avaient passés des commandes. Certes, des noms d'officiers supérieurs et généraux ont été cités, mais ce n’était pas l’institution militaire en tant que tel.
On pourrait évaluer l’impact de ce scandale sur le moral des troupes qui se battent et qui apprennent que l’argent qui leur était destiné a été volé. Mais l’institution militaire, elle, n'a pas été éclaboussée dans cette affaire. Ses répercussions ont été faibles, sans effet sur la capacité opérationnelle et organisationnelle des forces de défense et de sécurité. Cela a eu cependant un impact sur le plan de l’équipement. Il est question de quelques 78 milliards de francs CFA détournés, soit environ 119 millions d’euros.
(Re)lire : Niger : l'armée doit se battre contre les djihadistes et la corruption
TV5MONDE : Peut-on dire que le Niger est l’allié le plus fiable de la France dans le Sahel ?
Seidik Abba : Oui, incontestablement on peut dire que le Niger est l’allié le plus sûr pour la France. Le choix de repositionner la force au Niger plutôt qu’au Burkina faso n'est pas le fruit du hasard.
Le contexte politique l'explique. La France ne peut pas s’appuyer sur le Burkina Faso où il y a eu un coup d’État, ni au Mali avec qui les relations sont difficiles. Le Tchad a lui une position excentrée par rapport à la zone des "trois frontières". Le Niger profite donc de la conjoncture sous-régionale, mais aussi intérieure. En effet, des élections se sont déroulées dans de bonnes conditions. La France a besoin de présenter un allié fréquentable qui dénonce la confiscation du pouvoir malien.
TV5MONDE : L'alliance étroite du président nigérien Bazoum avec la France et le président Macron peut-elle fragiliser Bazoum sur le plan interne ?
Seidik Abba : Sur le plan intérieur, cela peut être mal perçu par une partie de l’opinion. Il y a un contexte sous régional qui est très critique envers la présence militaire française. Les gens estiment qu’elle n’a pas donné de résultats suffisants. Il y a eu la manifestation de Kaya en septembre 2021 et celle de Tera en novembre. Trois jeunes ont été tués lors de la confrontation entre le convoi français et la société civile.
Pour une partie de l’opinion, cette proximité doit être critiquée et le président Bazoum va devoir se justifier sur son choix d’accepter des forces qui se retirent du Mali et viennent au Niger. Il y a un courant important de l’opinion favorable au Mali et à la junte malienne, un courant souverainiste, nationaliste, panafricaniste. Tout cela peut amener le président Bazoum à expliquer à une partie de son opinion publique que la présence française peut avoir une grande utilité pour le pays.
TV5MONDE : Le récent épisode meurtrier lors du passage du convoi militaire français à l’ouest du Niger n’a-t-il pas renforcé une certaine hostilité pré-existante à la présence militaire française ?
Seidik Abba : Oui, c'est exact. Quand il y a eu les drames de Chinagodar et Inates, les gens se sont demandés où était la présence militaire française et ce qu'elle avait fait pour protéger leurs forces. L'épisode du convoi est venu ajouter du ressentiment à la déception envers la présence militaire française.
(Re)lire Niger : le président Bazoum exige une enquête française sur le convoi de Barkhane
Par ailleurs, le président Bazoum a déclaré le 18 décembre avoir exigé de la France une enquête et beaucoup de Nigériens l’attendent sur ce point aujourd’hui. Car trois mois après, il n’y a toujours pas de réponse et cela pose un peu de difficulté. Entre l’allié fidèle et la France, il y a toujours cet épisode qui n’est pas encore clos.
TV5MONDE : Comment prévenir une détérioration des rapports entre les militaires français et la population ?
Seidik Abba : Les autorités nigériennes doivent faire preuve de plus de pédagogie, qu’elles expliquent la valeur ajoutée, la justification de leur choix d’accueillir. Souvent le déficit de pédagogie crée de l’incompréhension.
Par exemple, il y a des manifestations contre la présence d’une base à Dosso, au sud-est du Niger à 150km de Niamey. Les populations ont vu des militaires européens et ont pensé à l’installation d’une base. Comme il n’y a pas eu de communication, il aura fallu ces manifestations pour que le pouvoir explique qu’il s’agissait de coopérants belges venus pour former des forces spéciales nigériennes.
Il faut donc un travail de pédagogie, de transparence, d’explication, pourquoi pas un débat à l’Assemblée, même s’il ne donne pas lieu à un vote. Ce manque de volonté d’informer le peuple amène des incompréhensions. Si le pouvoir informe les partis politiques, s'il reçoit la société civile et s'explique auprès de l'opinion, il n’y aurait pas de problème. Car ce qui intéresse les Nigériens, c’est la sécurité et ce que cette présence apporte sur ce plan.
Si l'on reste dans la posture où les Nigériens apprennent sur des médias étrangers et internationaux que le Niger a accepté cette présence militaire, cela crée des réactions d’incompréhension qui peuvent aboutir à des manifestations.
TV5MONDE : Selon vous, quelle leçon faut-il retenir de l’action de Barkhane au Mali pour mieux réussir depuis le Niger ?
Seidik Abba : Sur le plan de la stratégie opérationnelle, il faut plus de résultats. Les gens n’en ont pas vu. Par exemple, malgré la présence de Barkhane, il y a eu une extension territoriale de la menace au Mali. Elle est passée du nord au centre. En 2013, 20% du territoire était concerné contre 80% aujourd’hui.
Le deuxième point est la nécessaire interopérabilité : il ne faut pas que l’on voit l’armée française opérer d’un côté et les FAMa (Forces armées maliennes) d’un autre. Il faut une interopérabilité plus grande que celle que l’on a vue jusqu’ici au Mali.
Autre aspect, la dimension des relations au Niger dans la zone des trois frontières. Il y a eu une endogénéisation du terrorisme. Beaucoup de jeunes se sont engagés dans les mouvements non pas parce qu’ils sont convaincus religieusement par l’idéologie, mais simplement parce qu’ils n’ont pas de travail.
Si nous voulons éviter au Niger que le pouvoir soit mis à mal à cause de son alliance avec les forces européennes et françaises, il faut que la dimension du développement puisse monter en puissance par rapport à la dimension sécuritaire et militaire.
Par Philippe Randrianarimanana
Source : https://information.tv5monde.com/afrique
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Les atermoiements de la communauté internationale s’ajoutent aux tâtonnements des dirigeants du Sahel pour faire courir un grand risque de dislocation à certains Etats visiblement dépassés par l’ampleur que prend la situation sécuritaire dans la sous-région. Le déphasage manifeste des stratégies sécuritaires eu égard aux problèmes de fond, mine l’architecture même de certains Etats notamment le Mali et le Niger, et constitue un signal alarmant de leur incapacité à se réformer et à tirer les enseignements des échecs du passé. Les quelques voix africaines qui appellent à la réflexion et à une introspection demeurent inaudibles. Les classes intellectuelles de ces pays ont perdu toute leur capacité à débattre. Toute volonté de repenser les schémas de gouvernance y est encore perçue comme un acte antipatriotique.
En effet, la dégradation générale du climat sécuritaire au Sahel est en passe d’entrainer certains pays dans une impasse politique dommageable aux processus démocratiques en cours depuis le début des années 90. Lors du dernier Forum pour la paix à Paris (12 et 13 Novembre 2019), certains dirigeants s’étaient plaints de l’insuffisance de la solidarité internationale avec le Sahel et de leur difficulté à être entendus par la Communauté internationale quand ils réclament des moyens leur permettant de faire face à la situation sécuritaire dans la sous-région. Or, les dispositifs sécuritaires de ces pays souffrent avant tout d’une crise de confiance avec certaines composantes de leurs populations. La décomposition des Etats actuels aboutirait de facto à une réappropriation des territoires par les communautés qui commencent déjà à s’organiser pour assurer leur propre sécurité et à rechercher les moyens de leur développement. Une redéfinition des schémas de gouvernance s’avère en conséquence incontournable afin d’éviter l’enlisement durable dans un cycle de violence et d’instabilité.
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Après trois semaines d’arrêt précoce des précipitations, les populations commencent à s’interroger sur l’issue de cette saison. Au moment où les paysans admirent le bon développement végétatif de leurs champs, subitement les pluies Se sont arrêtées en zone agricole.
Comme recommander en pareil circonstance, les croyants ont jugé nécessaire d’implorer la miséricorde d’Allah. C’est pourquoi des milliers de fidèles musulmans se sont retrouvés en début de matinée à la place habituelle des grandes prières pour exécuter les deux rakkats suivies d’un programme de prêches exhortant les musulmans à multiplier les œuvres de bienfaisance.
On remarquait la présence du Gouverneur de la région de Tahoua M. Abdourahmane MOUSSA, le Président du conseil régional M. Illo ADAMOU, celui du conseil de ville M. Abdou Ouhou Dodo et d’autres responsables civils et militaires.
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Une délégation de l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP), conduite par la Directrice générale Mme Rabiba Aboubacar Bouzou, a visité hier après-midi, le Centre de Conférence Internationale Mahatma Gandhi où se tient depuis le mercredi 4 octobre dernier, la 7e édition du salon professionnel 100% Made in Niger. Ce salon, dont l’Office National d’Edition et de Presse ONEP est un des sponsors, regroupe l’ensemble des promoteurs d’entreprise agro-alimentaire du Niger, notamment les femmes transformatrices.
Guidée par la Promotrice du salon et Directrice Générale de Tact Dev, Mme Rabiatou Arzika, la délégation a eu l’honneur de visiter plusieurs stands dont celui de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC) créée le 26 juillet 2019. Un établissement public à caractère administratif placée sous la tutelle technique du Ministère en charge de l’industrie et qui a pour objectif de protéger les consommateurs, contribuer à augmenter la compétitivité des produits et services à travers la normalisation et la certification.
La délégation a ensuite visité le stand des réseaux des femmes transformatrices de lait local dont Indira Agro-Alimentaire spécialisé dans la vente des produits agro-alimentaire, prestation de services, restauration et formation. Le stand de service traiteur et vente de produits bios de l’entreprise ‘’Touwo House’’, Niya Kilichi de la commune rurale de Tibiri Gobir specialisée dans la transformation de la viande notamment la viande séchée préparée.
En effet, c’est toute une multitude de produits 100% made in Niger comme les yaourts, les couscous, le criquet, le jus naturels et plein d’autres qui sont minutieusement préparés pour le grand plaisir des consommateurs. Dans ce salon du Made In Niger, on trouve aussi des produits alimentaires venus des confins du Ténéré ou du Sahara à l’image du très délicieux et nutritif Arsa, un met fait à base de dattes, d’orge et d’arachide, typique des zones désertiques, sans compter les épices et autres friandises faites des mains de maitre, capable de réveiller et aiguiser les papilles gustatives des gourmets.
A l’issue de cette visite guidée, la Directrice Générale de l’ONEP s’est dite émerveillée par cette découverte et créativité des producteurs locaux qui participent à l’exposition. « On a vu les jeunes nigériens, certains sont des ingénieurs, informaticiens, des jeunes nigériens tout court qui ont l’amour de faire quelque chose, qui sont là pour apporter un plus dans le développement du pays et cela c’est une bonne chose », a confié Mme Rabiba Aboubacar Bouzou. Si les jeunes commencent à comprendre, poursuit-elle, que pour développer le Niger il n’y a pas que le travail dans l’administration, ils peuvent aussi apporter un plus dans d’autres domaines comme la transformation alimentaire et d’autres produits locaux. « On a vu l’ANMC aussi qui accompagne ses jeunes. C’est une très bonne chose car, sa présence est un gage de fiabilité. C’est donc des produits certifiés que ces jeunes nigériens peuvent aller présenter sur le plan international », a conclu la DG de l’ONEP.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Dans une lettre relayée sur les réseaux sociaux, le gouverneur de la région de Maradi Zakari Oumarou a instruit le député Sani Atiya de cesser d’octroyer des prêts aux populations de ladite région. Selon le gouverneur, seules les banques sont habilitées à accorder des prêts sous la forme que le fait le député Atiya. Lors d’un point de presse qu’il a animée samedi dernier, le député a marqué son étonnement face au contenu de la lettre du gouverneur. Il a rappelé que c’est depuis 2010 qu’il octroie des décrits à des populations de Maradi et sans aucun intérêt. En plus du député Atiya, beaucoup de Nigériens se sont demandé les véritables raisons qui ont poussé le gouverneur de la région de Maradi à demander l’arrêt de l’octroi des prêts. Non seulement les personnes qui en bénéficient restituent uniquement les sommes qui leur ont été prêtées, selon le député, mais aussi et surtout, les prêts en question permettent à des personnes n’ayant aucun emploi de créer des activités qui leur permettent de sortir du chômage. Certains observateurs croient dur comme fer que la décision du gouverneur de Maradi n’est pas étrangère aux tournées qu’effectuent depuis quelques jours le député Sani Atiya dans certains départements de la région de Maradi. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, on a vu le député dans le département de Madarounfa où il sensibilisait les populations sur les futures élections. Dans ses propos, le député tirait à boulets rouges sur la gestion du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), rappelant aux populations les scandales ayant émaillé cette gestion, notamment l’affaire de détournements des fonds au ministère de la défense nationale et l’abandon des secteurs sociaux de base comme la santé et l’éducation. Quand on sait que le député Atiya est passé dans les localités déjà visitées par le candidat du PNDS-TARAYYA, on comprend que ses propos peuvent être perçus comme un sabotage par le principal parti au pouvoir dont le gouverneur de Maradi en est membre. Ceci expliquant sans doute cela, la décision d’interdire l’octroi des prêts est peutêtre la trouvaille pour désarmer le député Atiya dont tout le monde connaît l’influence sur les populations de Maradi.
Bello Boubacar
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Tandis que le président et candidat officiel du Pnds Tarayya prêche la bonne parole dans le reste du Niger, le directeur de Cabinet adjoint, et non moins fils du Président Issoufou Mahamadou, est ailleurs, précisément dans la région de Tahoua, prétendon, pour la même cause. Estil le cas ? La tournée électorale en profondeur que mène Sani Issoufou, dit Abba, dans la région de Tahoua, parcourue de fond en comble, village par village, hameau par hameau, en dit long sur les difficultés que rencontrerait Mohamed Bazoum à convaincre dans le fief électoral du Pnds. Si ce n'est pas le cas, c'est que cette doublure à la tournée électorale de Mohamed Bazoum, dans la région de Tahoua et après que l'intéressé l'ait parcourue, est sujette à interrogations. Et si cette tournée d'Abba Issoufou n'est pas contraire au mouvement engagé par Ousmane Idi Ango ?
Wait and see.
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Tel un chevalier d’une bonne cause, Sanoussi Tambari Jackou, président du PNA Al Ouma et conseiller du président Issoufou Mahamadou a récemment lancé une idée de réconciliation des acteurs de la classe politique. En d’autres termes, STJ voudra désormais d’un environnement politique apaisé après les péripéties des dernières élections générales. Certains acteurs à l’exemple de Hama Amadou, président du Moden Lumana Africa ne sont pas près d’oublier toutes les épreuves et brimades vécues. Mais en dépit de tout ce qui s’est passé, Jackou pense qu’une bonne entente sur les règles du jeu, reste possible entre les différents acteurs de notre classe politique. Ainsi, profitant d’un récent séjour en France, Sanoussi Tambari Jackou affirme avoir associé Hama Amadou au processus entamé. {xtypo_quote}« Je ne l’ai pas vu, mais nous avons échangé au téléphone. Je dois dire qu’il est effectivement intéressé par l’option que j’ai prise à mon nom propre, je dois dire.... ». {/xtypo_quote}Mais « L’Actualité » doit s’en tenir à ces quelques bribes d’informations, la disponibilité de notre interlocuteur étant dérangée par quelques visiteurs impromptus. C’est donc partie remise et nous y reviendrons en détails dans notre prochaine édition......
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Les vaccins contre la COVID seront disponibles dans toutes les régions du pays à partir d’aujourd’hui. L’annonce a été faite hier matin par le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara lors de la première réunion ordinaire du Comité de Coordination Inter Agences (CCIA/PEV) au titre de l’année 2021. Cette réunion qui a regroupé les représentants des Agences des Nations Unies au Niger, les responsables des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les cadres centraux des ministères à Niamey est un cadre stratégique qui a pour mission d’assister le ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, dans la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques et plans nationaux de vaccination.
A l’ouverture des travaux, le ministre en charge de la Santé publique a invité tous les partenaires à redoubler leurs engagements aux côtés de l’Etat pour, à travers une mutualisés, l’atteinte des résultats escomptés dans les domaines de la vaccination et de la surveillance épidémiologique. Dr Idi Illiassou Maïnassara a insisté sur un des points inscrits à l’ordre du jour de la réunion à savoir la disponibilité en vaccins et consommables qui est primordiale à l’immunisation des différentes cibles et à la lutte contre les maladies évitables par la vaccination. «Toutes les dispositions doivent être prises pour que les centres de vaccination disposent, en permanence, des vaccins conservés dans les conditions requises de chaine de froid», a-t-il déclaré.
Dans cette optique, le ministre de la Santé publique a rappelé que des consignes strictes ont été données, dans toutes les régions du pays, dans l’organisation de la vaccination contre la COVID-19 avec le vaccin AstraZeneca pour les personnes âgées de 55 ans et plus et le vaccin Sinopharm pour les personnes âgées de 18 ans et plus. «La vaccination contre la COVID-19 sera effective à partir du 04 mai 2021 dans toutes les régions avec l’engagement des autorités administratives, coutumières et religieuses», a précisé Dr Idi Illiassou Maïnassara.
Le ministre de la santé publique, de la Population et des Affaires sociales a ensuite relevé la notification de plusieurs cas de maladies évitables par vaccination, dont notamment la rougeole. «Ces cas nous condamnent à plus de rigueur dans la gestion des vaccins et le déploiement des stratégies qui permettent d’atteindre les cibles partout où elles se trouvent», a-t-il estimé. Dr Idi Illiassou Maïnassara a ensuite annoncé que, dans le cadre du renforcement des efforts consentis en routine, le ministère va organiser en 2021 une campagne de vaccination contre la poliomyélite au niveau de 24 départements et une campagne contre la rougeole sur toute l’étendue du territoire en 2022. «Cette dernière constituera une opportunité de rattraper un grand nombre d’enfants non vaccinés avec le Vaccin Anti-Rougeoleux et ainsi réduire le nombre de personnes susceptibles de faire développer la rougeole sous forme de survenue d’épidémie», a-t-il précisé.
Siradji Sanda(onep)
04 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales du Niger, Dr Idi Illiassou Mainassara a présenté, dans l’après-midi du vendredi 1er octobre dernier, au Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, le trophée de "Meilleur Manager Africain de la Gouvernance Sanitaire" à lui décerné par la Fondation 225.
A cette occasion, le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a tenu à féliciter le Ministre de la Santé Publique pour ce prix «qui est une grande fierté pour le Niger ainsi que pour le personnel de la santé et pour l’ensemble du gouvernement et du peuple nigériens». «En matière de lutte contre la pandémie du coronavirus, le Niger a montré que malgré ses moyens modestes, il est un pays qui est capable de réussir. Aujourd’hui les résultats du Niger dans ce domaine font qu’il est considéré parmi les pays africains les plus performants pour la lutte contre la pandémie de la Covid-19 », s’est réjoui le Chef du gouvernement nigérien.
Auparavant, Dr Ranaou Abaché a informé le Chef du Gouvernement que cette année le Niger a été honoré par cinq (5) prix sur 80. Les lauréats sont l’ancien Président de la République du Niger S.E Issoufou Mahamadou ; le Ministre de la Santé publique ; le Directeur général de Airtel Niger ; le promoteur de Drone pour l’Afrique et enfin un prix pour la promotion culturelle.
Il faut rappeler que c’est le Secrétaire général du Ministère Dr Ranaou Abaché qui a, au nom du ministre, reçu le prix le 27 septembre lors de la soirée du gala du Prix Africain pour le Développement (PADEV) organisé par la Fondation 225 à Kigali au Rwanda. La fondation 225 est une structure à but non lucratif qui a comme mission de promouvoir l’intégration africaine et le développement de l’Afrique en générale et uniquement la promotion des cadres et des structures de développement en Afrique, rappelle-ton.
Sources ANP
04 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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A la veille des épreuves de l’examen unique de certification en santé session 2023 qui a eu lieu samedi dernier, le ministre de la Santé Publique de la Population et des Affaires Sociales, le médecin Colonel- major Garba Hakimi a livré un message, vendredi 22 septembre 2023 dans lequel, il rappelle que le but de cet examen est de garantir une meilleure santé à nos populations sur l’offre des soins de qualité par un personnel compétant. Cette année, ils sont 6.964 élèves et étudiants toutes filières confondues à composer pour les épreuves théoriques et pratiques.
Dans son message, le ministre de la Santé publique, de la population et des affaires sociales a indiqué que ces épreuves entrant dans le cadre de l’examen unique de certification en santé débuteront, dans les centres d’Agadez, Diffa, Dosso, Maradi, Niamey, Tahoua, Tillabéry et Zinder.
« Cet examen qui est une traduction de la volonté de l’Etat du Niger est, le résultat d’un long processus couronné par la tenue de l’atelier sur l’harmonisation des programmes de formation en juin 2008 à Kollo. Cet atelier marque ainsi la résolution du Ministère en charge de la Santé Publique à organiser chaque année depuis 2011 un Examen Unique de Certification en Santé dans les filières de formation initiale suivantes : Agent de Santé de Base (BEPC+3 ans), Licence en Soins Infirmiers et Obstétricaux, Option Infirmier (Bac + 3 ans), Licence en Soins Infirmiers et Obstétricaux, Option Sage- Femme (Bac + 3 ans), Licence en Biologie Médicale (Bac + 3 ans), Licence en Santé Environnementale (Bac + 3 ans), Technicien de Développement Social (Bac + 3 ans) », a rappelé le médecin Colonel- major Garba Hakimi.
Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre des Plans de Développement Sanitaire successifs et du Plan de Développement des Ressources Humaines 2011-2020, le Ministère de la Santé avait mis en œuvre plusieurs réformes visant à améliorer la gestion des ressources humaines. Parmi ces réformes, figure en bonne place l’organisation de cet examen unique de certification pour toutes les écoles publiques et privées de formation en santé au Niger.
Aussi, selon le ministre de la Santé, le pays compte actuellement une cinquante d’écoles et instituts de formation en santé réparties dans toutes les régions. « Malgré cette disponibilité d’établissements de formation, nous restons encore confrontés à une insuffisance qualitative de professionnels de santé. En moyenne, deux mille (2 000) candidats sortent diplômés à l’issue de chaque session. Le Niger a besoin de ses filles et fils compétents, dans une cohésion, une unité totale pour la sauvegarde de notre patrie », a conclu le Colonel-major Garba Hakimi.
Rachida Abdou Ibrahim (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Le ministre de la Santé Publique, de la Population et de l’Action Sociale, M. Idi Illiassou Mainassara, a réceptionné, mercredi dernier dans les locaux de son ministère, un important don de l’ONG Davycas international appuyé par le Centre de contrôle des maladies des Etats Unis (CDC) d’Atlanta. Composé de matériels informatiques, de télévisions écrans plats et de kits solaires, ce don permettra d’équiper les laboratoires et les CSE des districts sanitaires, de même que les laboratoires des centres hospitaliers régionaux et nationaux du Niger. La cérémonie de réception s’est déroulée en présence de M. Flavien H. Ake, Directeur de Davycas International et de plusieurs responsables du ministère.
Après la réception officielle du don, le ministre Idi Illiassou Mainassara s’est réjoui du moment opportun dans lequel intervient cette dotation qui vise à équiper les structures dans le cadre du renforcement du système de gestion des données à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, ainsi que le transport des échantillons de laboratoire au niveau du pays.En plus de la gestion des données, a-t-il précisé, cet appui permettra de faciliter la surveillance « cas par cas » des maladies ainsi que le transport des échantillons de laboratoire au niveau du pays. Il bénéficiera aussi aux ministères en charge de l'élevage et de l'environnement grâce au programme ONE HEALTH.
Le ministre de la Santé Publique, de la Population et de l’Action sociale a rappelé que le centre de contrôle des maladies d’Atlanta (CDC Atlanta) a toujours « répondu présent lorsqu'il s'agit d'appuyer le Niger à travers mon département Ministériel aussi bien pour soutenir les activités de routine de nos formations sanitaires que pour faire face aux urgences sanitaires ».A titre illustratif, il a affirmé que la Direction de la Surveillance et de la Riposte aux Epidémies a bénéficié de plusieurs soutiens techniques et financiers de ce partenaire dans le cadre de la Surveillance Intégrée de la Maladie et la Riposte. « Le présent appui, a-t-il souligné, vient renforcer aussi bien l'épidémiologie que le volet laboratoires en ce qui concerne les maladies sous surveillance».
Le ministre Idi Illiassou Mainassara a déclaré que les appuis multiples dont bénéficie le Niger « sont très importants et sont le fruit de l'excellence des relations entre notre pays et cette Organisation Non Gouvernementale spécialisée dans la prévention et le contrôle des maladies en Afrique de l'Ouest ». Le Niger, a-t-il souligné, apprécie à sa juste valeur les efforts consentis par le CDC dans le cadre du renforcement de son système de santé, avant d’assurer les donateurs que « ce précieux appuifera l'objet d'une utilisation rationnelle et judicieuse pour la prise en charge des patients ».
En début de cérémonie, le Directeur de Davycas International, M. Flavien H. Ake, a déclaré que son ONG, qui est basée au Burkina Faso et a depuis un an une représentation au Niger, est une organisation « spécialisée en santé publique et qui se veut un collaborateur de proximité militant en faveur du transfert de compétence Nord-Sud et le renforcement de capacité Sud-Sud. Aussi, nous essayons d'être un porte-voix de nos ministères de la santé vers les bailleurs de fonds et partenaires internationaux, à travers des projets innovants ».Les outils et solutions que propose Davycas International, a-t-il déclaré, sont « les idées de nos compatriotes et adaptés à nos réalités ».
Le don réceptionné est composé de 233 ordinateurs Lap Top, 7 télévisions avec des écrans de 60 pouces, 10 onduleurs, une imprimante laser A4 multifonction et ses accessoires et une License Windows 10. Selon le ministre Idi IlliassouMainassara, des panneaux solaires portables pour recharger les ordinateurs et des modules électriques viendront compléter le matériel réceptionné. Le coût de tout cela est estimé à plus de 285 millions de francs CFA et représente « une étape essentielle dans notre démarche de soutien technique et financier au ministère de la santé du Niger», a indiqué M. Idi Illiassou Mainassara.
Par Souleymane Yahaya(onep)
03 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Du 2 au 5 octobre prochain, Niamey accueillera un forum des 1ères Dames de l’espace CEDEAO sur la fistule obstétricale. De cette rencontre qui sera placée sous l’égide de la 1ère Dame Issoufou Malika, il est attendu un engagement fort dans la lutte contre cette maladie.
En prélude à cette rencontre de haut niveau, le Président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza avait effectué un bref séjour au Niger. A l’occasion, il s’était exprimé sur la question de la fistule obstétricale souhaitant un appel fort à l’issue de la rencontre des 1ères Dames. Au-delà de ce point qui sera largement débattu à Niamey, début octobre prochain, Marcel de Souza a évoqué d’autres sujets sensibles, préoccupations en matière de santé à savoir les mutilations génitales.
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La nouvelle loi électorale que les seuls députés de la majorité examinent actuellement pour adoption est une entreprise liberticide qui porte les stigmates de Mahamadou Issoufou et du Pnds Tarayya. Les autres partis politiques qui les accompagnent et les soutiennent dans cette voie sont comme des automates à qui il a été remis un couteau pour se poignarder. Des automates inconscients, ivres de leur appartenance à un pouvoir dont ils sont en réalité à la périphérie et trop heureux de vivre des quelques subsides que leur a délaissés dédaigneusement le Pnds Tarayya pour se rendre compte de la gravité de l’acte qu’ils sont en train d’assumer devant l’histoire. Tous, sans exception, agissent par procuration pour le Pnds Tarayya dont ils sont devenus des troubadours. Et de la même façon qu’un troubadour passant ses jours dans la cour du roi a l’impression d’appartenir à la cour, Albadé Abouba, Moussa Moumouni Djermakoye, Cheffou Amadou et les autres ont le sentiment d’être le pouvoir alors qu’ils n’en sont que des faire-valoir. Ce sont les tirailleurs de Mahamadou Issoufou, ceux qui font le sale boulot mais qui sont victimes d’ingratitude dans la reconnaissance du mérite. L’image n’est pas insolite, elle le reflet de la réalité que nous vivons au quotidien, dans la douleur et le regret d’avoir tant de partis politiques inutiles pour le Niger. Car, de fait, il n’y a, au pouvoir, que le Pnds Tarayya. C’est ce parti politique, dont les dirigeants confondent allégrement leur formation politique à l’Etat et vice-versa, qui concocte les textes et invite les autres, au nom de la majorité qu’ils forment, à lui donner force de loi pour mieux asseoir l’hégémonie du Pnds Tarayya sur l’échiquier politique et conséquemment la pérennisation d’un pouvpir dont ils connaissent pourtant, mieux que ceux qui le dénoncent, les mille et une tortuosités. Des tortuosités qui ont coûté un bel avenir au Niger, avec tant de milliers de milliards partis en fumée ou plutôt transférés dans des comptes bancaires comme celui de Dubaï qui a reçu en un clic 200 milliards de francs CFA.
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Depuis 2014, les Nigériens attendent, encore, de voir la reprise de la route Tahoua-Arlit se matérialiser. Areva, aujourd'hui devenue Orano, a notamment, sur la base d'un accord de partenariat avec l'Etat du Niger, mis à disposition pour la réalisation du projet, un montant de 22,5 millions d'euros, soit 14 milliards de francs CFA.C'est le premier versement d'un montant total de 59 milliards 36 millions de francs CFA consenti par le géant du nucléaire français. Six ans après, l'on est presque au point zéro, avec, en sus, un contentieux judiciaire en gestation en ce qui concerne l'entreprise SIGMA2, une entreprise béninoise qui a bénéficié du lot n°1 représentant le tronçon Tamaya- Embranchement Ingall, long de 85 kilomètres. L'affaire, qui est toujours pendante, pourrait tourner au bras de fer judiciaire du jour au lendemain.
Une autre affaire du genre "Africard".
Dans une correspondance datée du 12 juin 2019 et dont Le Courrier a obtenu copie, le directeur général de l'Agence judiciaire de l'Etat [Ndlr : ancien contentieux de l'Etat], Maïnassara Maïdagi a donné sa part d'éclairage au secrétaire général adjoint du ministère de l'Equipement qui a requis son éclairage sur le projet d'arrêté portant résiliation du marché n°2015/055/ DGGT/DMP-DSP du 14 octobre 2015. Une invite à laquelle Maïdagi s'est volontiers livré, indiquant à son interlocuteur que si le ministère de l'Equipement se trouve dans l'obligation de résilier le marché, il doit s'attendre à ce que l'entreprise SIGMA2 engage une procédure en paiement de dommages intérêts contre l'Etat du Niger ". Seulement, s'est demandé le patron de l'Agence judiciaire de l'Etat, " le ministère de l'Equipement peut-il faire autrement du fait qu'il faut trouver une entreprise capable d'exécuter les travaux de réhabilitation du tronçon Tamaya-Embranchement Ingall ? ". Une autre affaire du genre "Africard". SIGMA2 réclame une somme globale de 29 149 440 096 FCFA à titre de dommages et intérêts. Comment s'est opéré le choix de cette société béninoise que des vérifications ultérieures ont fait découvrir sous son vrai jour ? Ne disposant pas de capacités techniques et matérielles pour exécuter les travaux, SIGMA2 a traîné longtemps sans être capable d'obtenir auprès des régies bancaires la caution nécessaire au décaissement de l'avance de démarrage estimé à un peu plus de quatre milliards. Et c'est sans attendre l'obtention de cette avance de démarrage que SIGMA2 va démarrer l'exécution du marché, introduisant auprès des services du ministère de l'Equipement un premier décompte de 482 685 948 FCFA. S'agit-il de mettre le ministère de l'Equipement devant le fait accompli ? L'entreprise va plus loin. Se plaignant d'un retard accusé dans le non paiement de l'avance de démarrage démarrage alors qu'elle la sait corrélée à l'obtention de la caution bancaire, SIGMA2 va saisir le comité ad' hoc de conciliation de l'ARMP [Ndlr : actuelle ARCEP]. À deux reprises. Et c'est sur la base du procèsverbal de la seconde réunion constatant la non-conciliation des deux parties, que SIGMA2 adresse, le 16 février 2018, une lettre au ministère de l'Equipement au terme de laquelle elle réclame (déjà ?) une somme globale de 29 149 440 096 FCFA à titre de dommages et intérêts.
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L’affaire Khalif Sécurité, du nom de ce jeunot de 24 ans, à l’époque, à qui le ministère de la Défense nationale, sous la recommandation expresse et solide du titulaire du portefeuille de l’époque, Kalla Moutari, a octroyé un marché d’acquisition d’avion militaire et de blindés au profit des Forces armées nationales, prend des proportions inquiétantes pour le Président Bazoum Mohamed. Selon des sources proches du dossier, au ministère de la Défense nationale, le proche entourage du Président Bazoum pourrait être directement mis en cause. Ce dernier aurait d’ailleurs piqué une colère indicible suite à la révélation de l’affaire par le courrier. Il est encore loin du compte puisqu’il ignore pratiquement tous des contours du scandale. De proches collaborateurs à lui sont plus qu’inquiets et veillent, selon des sources crédibles, à éteindre le feu. Comment ? Aussitôt après la manifestation de l’ire présidentielle, le jeune Abdoul Kader, au centre de l’affaire, aurait pris la poudre d’escampette. Sur les conseils avisés d’un proche collaborateur du Président Bazoum. Il aurait pris congé du Niger dès le vendredi 20 mai 2022. Selon nos sources, l’objectif est de faire en sorte que le Président Bazoum, qui a manifesté sa déception et son mécontentement, n’arrive pas à établir le moindre lien avec ceux de ses proches qui sont impliqués.
Boubacar Mamadou Abdoul Kader doit disparaître pendant un temps, histoire de trouver sans doute les moyens et les artifices, comme dans tous les scandales financiers qui ont jalonné la gestion des affaires publiques depuis plus d’une décennie, de faire passer les Nigériens à un autre scandale.
De l’avis d’un conseiller à la présidence de la République ayant requis l’anonymat, le chef de Cabinet du président de la République serait le parrain actuel de ce jeune homme au palais. Selon cette source, il n’est pas d’ailleurs exclu que ce soit lui qui ait demandé à Boubacar Mamadou Abdoul Kader de prendre la clé des champs. Mais il est formel sur un point. Ce n’est pas lui qui l’a introduit au départ dans le réseau des affaires mafieuses du ministère de la Défense nationale. Ce rôle, c’est Pierre Foumakoye Gado, l’ancien ministre du Pétrole sous Issoufou, qui l’a assuré au petit en le parrainant auprès de Kalla Moutari, le ministre de la Défense entre 2017 et 2019. C’est suite à ce parrainage que Kalla Moutari, décidément au centre d’un dossier monstrueux, a signé la lettre de recommandation qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux.
En fuite à la demande de ses amis et complices, Boubacar Mamadou Abdoul Kader a du souci à se faire. En plus des commandes non livrées et pour lesquelles il a pris de grosses sommes d’argent en guise d’avance, le jeune homme protégé de Pierre Foumakoye Gado et de Kalla Moutari doit également faire face à des plaintes de particuliers à qui il doit, selon nos sources, beaucoup d’argent contracté mais jamais remboursé.
Le Parquet va-t-il s’autosaisir afin que justice soit rendue ? Rien n’est moins sûr. Ce qui est, en revanche, certain, c’est que le Président Bazoum est de plus en plus pris à la gorge, avec des affaires de corruption qu’il ne peut ignorer et qui impliquent la clientèle politique parfois proche de son cercle.
Laboukoye
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Le ministère du Tourisme et de l'Artisanat est une véritable caverne d'Ali Baba. Mais seuls quelques initiés nantis d'un permis à tout faire en tirent les énormes bénéfices. Tout est richesse à amasser : les fêtes, les subventions de l'État, les contributions des partenaires et des sponsors, etc. Or, la fête nationale de l'artisanat, édition 2017, c'est en principe cette semaine. Une belle opportunité, comme certains ténors du ministère du Tourisme et de l'Artisanat le confient ouvertement à des proches, de s'enrichir sans coup férir. " Des occasions rares, raconte-t-on, où on peut facilement se faire de l'argent à travers les appuis et autres contributions tout en contournant subtilement les règles de gestion financière qui imposent un minimum de transparence ". Dans la cagnotte de cette édition 2017, une somme de 18.000.000 FCFA obtenus sur budget national. Il n'y a pas que ça qui fait saliver. Il y a également les traditionnels appuis financiers des structures sous tutelle tels que l'Agence SAFEM, le CNPT, le CMANI, le FNAN ainsi que les contributions émanant des différents sponsors.
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Manifestement, tout est à vendre sous Issoufou Mahamadou. Selon des sources concordantes et dignes de foi, l’école Terminus II cesse d’exister définitivement avec cette année scolaire qui vient de s’achever. La vielle école Terminus, créée en vue de rapprocher davantage les enfants de leurs écoles, tire sa révérence par K.O du gouvernement d’Issoufou Mahamadou. Elle a simplement été cédée à un privé pour en construire une université privée qui accueillera des enfants de familles aisées. C’est cette université étrangère installée au Niger depuis une poignée d’années qui a fait main basse sur cette école publique. Selon nos sources, ce sont les associés nationaux, puissants sous le régime actuel, qui ont jeté leur dévolu sur l’établissement scolaire. D’abord pensée sous la forme d’une cession pour 99 ans, l’affaire a finalement évolué vers une vente en bonne et due forme. Actuellement, l’acquéreur est passé à la vitesse supérieure en entreprenant la destruction des classes, le projet étant d’édifier sur le site les infrastructures de base de l’université avant la prochaine année académique. Vendre une école publique à un privé ! Pour les habitants du quartier, qui ne s’en reviennent pas, c’est le summum du mépris des gouvernants actuels pour la chose publique.
L’enfer, dit-on, est pavé de belles intentions
L’école Terminus II est donc désormais une propriété privée de l’université … qui a décidé d’y construire son école là. Implantée au Niger, elle n’a pas cru bon d’acquérir un terrain propre pour y construire ses infrastructures. C’est sur l’école Terminus II qu’elle a jeté son dévolu. Dans le quartier Terminus II et ailleurs où le bruit est parvenu, c’est l’émoi total. On ne parle que de l’affaire.
L’école Terminus II est vendue. Triste sort réservé à l’école publique nigérienne qui subit, en cette fin du dernier mandat d’Issoufou Mahamadou les coups de hache d’un régime qui a affiché, à l’entame de la 7e République, les plus belles intentions. Lors de son investiture, le 2 avril 2011, le Président Issoufou a tenu, dit-il, à rendre un hommage mérité à l’école, cet ascenseur social sans lequel, lui, l’enfant de Dandadji, n’aurait jamais connu ce destin fabuleux. «En ce jour solennel [octobre 1958], a-t-il dit, je ne peux pas ne pas évoquer cette journée mémorable qui a été le point de départ de l’aventure qui m’a amené aujourd’hui au sommet de l’Etat ». « L’école, a-t-il rappelé, m’a donné les outils et les armes qui ont contribué à faire de moi l’un des porteurs des valeurs qui triomphent aujourd’hui …. ». Les Nigériens, les scolaires en particulier, ont accueilli ce discours élogieux pour l’école nigérienne avec un enthousiasme débordant. Pour découvrir, quelques années plus tard, que c’était un pansement sur une plaie malodorante.
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Au Niger, on ne sait pas à quoi nous sert le pétrole. Comme le lingot d’or, l’’or noir a fini par décevoir les Nigériens qui en ont rêvé comme d’un moyen de se sortir de la misère et de la grande dépendance. Voilà plus de dix ans que le pays exploite du pétrole qu’il achète à la pompe presque au même prix que lorsqu’il l’importait souvent de très loin. A cette situation très curieuse, s’ajoute une autre lorsque les nouveaux managers de la manne ne pouvaient pas la voir car juste bonne pour eux à cultiver des jardins et ce, tout géologues et ingénieurs qu’ils sont, torpillant l’initiative de Mamadou Tandja et de son gouvernant pour faire entendre qu’il n’y aurait jamais du pétrole dans notre sous sol et que ce qui « envoutait » Tandja, ne serait que de la terrible eau. Selon l’ancien ministre du pétrole pour que ce pétrole soit rentable, il faut que les Nigériens l’achètent cher et le vendent moins cher à l’extérieur, aux clients étrangers, non aux Nigériens. Drôles d’économistes qui ne peuvent avoir aucun brin de patriotisme même lorsqu’ils s’affublent du titre pompeux et folklorique de socialistes. Peuvent-ils voir, dans les pays réellement socialistes, comment de telles richesses sont gérées au bénéfice des peuples, pour leur mieux-être ?
L’ancien ministre de l’or noir, Pierre Foumakoye Gado, par une telle révélation faite devant la représentation nationale qui frise la moquerie à l’égard du peuple, montrait déjà, sans que le peuple ne prenne ses responsabilités – car il s’agit quand même de son bien non de celui du PNDS – qu’il n’y avait rien à attendre de ces hommes et de leur socialisme pour alléger, par cette autre richesse qui les surprend, la difficile vie des Nigériens.
Il y a donc trop à dire sur la gestion du pétrole nigérien et on comprend pour quelle précaution, comme dans une dynastie rampante, seul le Fiston choyé pouvait accéder au tonton à la tête de ce ministère. Pourrait-on dire par exemple aux Nigériens, ce qu’est devenu, la tour du pétrole que les Chinois consentaient à construire et pour laquelle, la cérémonie de pose de la première pierre se fit dans le faste ?
Pourrait-on dire aux Nigériens, avides aujourd’hui de justice, le profil et la provenance régionale de toute la clientèle politique, recrutée à la SONIDEP, devenue, presque un bien privé d’un clan ?
Mafia sur le pétrole…
Cela fait longtemps que l’on soupçonne une grande mafia autour de l’or noir nigérien alléchant, géré depuis plus de dix ans dans une opacité totale. Et jamais, contrairement à beaucoup d’autres domaines, l’on n’a eu la moindre inspection, le moindre audit pour que les Nigériens sachent ce qui s’y fait. On constate seulement que depuis des années, des gens sortis du néant et sagement pauvres comme tout nigérien normal, se sont vachement enrichis au point d’avoir des fantaisies bourgeoises qui écoeurent l’opinion avec ces immeubles qui poussent et avec ces gros cylindrés commandés pour leur confort et pour leurs vanités. Des gens, visiblement, ont fait du pétrole leur bien privé, le pétrole servant leur confort personnel quand les Nigériens, eux, ne peuvent rien profiter de la manne pétrolière, tirant toujours le diable par la queue, de plus en plus paupérisés et ce malgré la révélation- choc d’un Kalla Moutari qui prétend, dans les colonnes du journal La Flamme, que les Nigériens depuis dix ans vivraient mieux. Il se trompe de Niger. Il parle certainement d’un Niger devenu une île dans le vaste Niger où d’autres sont royalement ignorés pour ne servir qu’un clan devenu arrogant. Il est aujourd’hui impérieux de prospecter cette caverne d’Ali Baba du PNDS pour savoir ce qui s’y trame afin de révéler aux Nigériens les graves manquements dans la gestion de LEUR pétrole. On peut d’ailleurs se rappeler que depuis des années, l’on a observé du froid dans les relations sino-nigériennes, du fait de la gestion qui est faite du pétrole, avec le renvoi par Niamey d’un responsable chinois de l’exploitation pétrolière.
A l’époque, l’on apprenait que la SONIDEP ne payait pas la SORAZ qui lui livrait le liquide précieux, toute chose que la partie chinoise ne pouvait pas accepter car, après tout, fut-elle le plus apprécié des partenaires, elle venait aussi au Niger, pour faire des affaires et ne saurait, pour cela, se faire grugée.
La même opacité que les Chinois récusaient a cours dans le secteur ; une situation qui a été révélée depuis des jours, avec la pénurie de gasoil dans les stations d’essence du pays et notamment de Niamey, bloquant ainsi plusieurs camions dans le pays et portant un coup dur à certaines activités qui dépendent exclusivement de ce carburant. Il est dommage que ceux qui gèrent le pétrole, ne voient que l’argent facile qu’il donne, jamais les questions de souveraineté et de sécurité qui y sont liées pour faire montre de tant de légèreté et d’insouciance. Face à la crise, ainsi que l’on l’attend légitimement de la part des acteurs du secteur, l’on a entendu des voix contradictoires, chacune disant « sa » vérité qui l’arrange pour cacher la vérité au peuple.
Cacophonie…
De la part de la SONIDEP qui a le monopole de la commercialisation du pétrole dans le pays comme de la part de la tutelle, l’on n’eut aucune vérité. D’abord de la part de la SONIDEP, par la sortie de son chargé de communication, l’on apprend, accusant ses partenaires nigériens surtout propriétaires de stations d’essence, qu’ils seraient à la base de la rupture du gasoil dans le pays, car coûtant cher hors du pays, notamment au Nigéria, ils préfèrent aller vendre là que dans le pays ; une accusation grave d’abord parce que d’une part, elle montre que ces gens n’ont aucun sens de l’Etat et du sens de l’anticipation, car le sachant, qu’avaient-ils fait pour prévenir et surtout arrêter la spéculation ? Mais, mal lui en a pris car, un des partenaires est aussi sorti sur les médias comme pour lui répondre et faire entendre un autre son de cloche qui contrarie le sien, cacophonique. Comment des vendeurs de pétrole peuvent-ils mieux comprendre les risques qu’on fait courir au pays en exportant le gasoil parce qu’à l’extérieur, il y a de bonnes affaires à faire, oublieux de ce qu’il s’agit, de se sécuriser en des temps aussi incertains pour que ce pays en guerre, ce pays enclavé dont le transport des marchandises en est tributaire, et dont l’électricité dépend beaucoup de ce carburant, n’en manque jamais. Pour ce partenaire de la SONIDEP qui dit avoir averti son DG, les raisons invoquées ne sont que farfelues, voire des mensonges. Il y a donc beaucoup à balayer dans cette boite. Qui peut imaginer le drame qu’ils font courir au pays par une telle gestion prébendière du pétrole ? C’est grave et il y a urgence à auditer la SONIDEP dans sa gestion de onze ans (sans oublier la qualité du personnel qu’elle emploie en comparant ses effectifs de 2010 à 2022 et les différents profils qui la servent) ainsi que la gestion globale du pétrole nigérien.
C’est dans ce tohu-bohu que l’on apprend, sur les réseaux sociaux, la publication d’une lettre du ministre du pétrole, qui demande aux partenaires chinois d’accélérer la nigérisation de certains postes à la SORAZ. Il n’en fallait pas plus, pour entendre des gens naïfs, flatter l’homme pour seulement cette initiative épistolaire, et faire croire, ainsi qu’il le vise, à se faire passer pour un grand patriote, un héros même, alors qu’avant de jouer au patriotisme, on ne lui pose d’abord que des problèmes de gestion pour lesquelles, il ne donne aucune réponse. Il amuse la galerie. Après l’intervention bouffonne du chargé de communication de la SONIDEP, un certain Bio Abdourhamane, ancien secrétaire général de l’Union des Scolaires Nigériens – on comprend maintenant le sens de l’activisme de certains hommes –cette lettre sciemment jetée dans la marre, venait pour faire diversion, et faire oublier le problème qui montre à suffisance, tout son manque d’attention dans la gestion de ce département pour lequel, on le devine bien, il n’a aucune compétence académique à fortiori une expérience quelconque pour tenir un ministère aussi important qui peut changer, en dix ans radicalement, la physionomie d’un pays acculé par les effets climatiques, la vie même des Nigériens. Peut-il ne pas savoir, tout ministre de tutelle qu’il est, qu’une mafia tient la SONIDEP, avec des spéculateurs qui voudraient peut-être gâcher la gestion de l’homme que Bazoum aura préféré pour la gérer ?
Aura-t-il laissé faire, pour jouer à protéger la mafia, solidarité de clan oblige ? Le protégé de Bazoum, et-il entraient de perpétuer la même mal gouvernance décriée depuis des années, et dans ce cas, pour rendre quel service à Bazoum Mohamed ?
Bazoum interpellé…
Selon certaines indiscrétions, celui qui gère aujourd’hui la SONIDEP serait un proche de Bazoum et donc qu’il ne serait pas de ceux que son prédécesseur lui impose dans certains secteurs pour collaborer, dolé, avec lui. Le nouveau patron de la boite, s’il peut s’accommoder de prendre la gestion sans la précaution de faire inspecter les gestions dont il hérite, doit s’assumer en assumant tout l’héritage.
Peut-il travailler avec le même « personnel mouillée » et prétendre s’en sortir ? La confiance n’exclut pas le contrôle. C’est une règle élémentaire en gestion.
Ce pays est à tous ; il n’est pas le jardin de quelques individus. Il faut vite arrêter cette personnalisation de l’Etat…
AI
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Après les fonds de l’armée destinées à l’acquisition de moyens de défense mais détournés à des fins d’enrichissement partisan et personnel, c’est au tour des écoles publiques de subir l’assaut insatiable de ceux qui ont mis le Niger sous coupe réglée. La vente de l’école Terminus 2 continue de défrayer la chronique. Les Nigériens sont choqués et se demandent bien ce qui n’est pas vendable sous Issoufou Mahamadou. Interrogé à ce propos, un inspecteur de l’Enseignement, ancien syndicaliste et ancien ministre, a indiqué que de mémoire, il n’a jamais connu un tel régime. « Je suis sans mot », avait-il laissé entendre. Vendre une école publique, c’est le comble du scandale. Pourtant, le phénomène, impensable il y a peu, n’a soulevé ni protestations ni condamnations de la part des syndicats de l’éducation ? Pas même le Syndicat des enseignants du Niger (Snen) qui prétend à un leadership dans le secteur. Les parents d’élèves gardent un silence coupable et les acteurs de la société civile jouent aux spectateurs engagés. Tout est si anormalement calme que l’on ne se tromperait pas en disant que l’école est le dernier souci des Nigériens. Aucune réaction des grandes voix qui, habituellement, pour peu que ça, enfourchent les grands chevaux. L’école Terminus 2 est, donc, sacrifiée sur l’autel d’intérêts partisans et mesquins. Et, dans le silence complice de tous ceux qui, par devoir et par responsabilité morale, doivent s’opposer à cette vente scandaleuse, les acheteurs, par bras interposés, s’attèlent à la destruction méthodique des salles de classe. Toutes les fenêtres et les portes sont d’ores et déjà démantelées, prémisses à la destruction des murs.
Des acquéreurs tapis dans la haute sphère de l’Etat et qui agissent au nom de l’Etat pour s’approprier des biens publics par personnes interposées Mais qui, donc, a pu s’offrir l’école Terminus 2, une école publique, un bien de l’Etat ? C’est une université privée suisse. Installée au Niger il y a à peine trois ans (2017), l’université privée suisse en question a réussi le tour de force de s’offrir une école publique dans laquelle on compte des centaines d’enfants, tous niveaux confondus, du Cours d’initiation (CI) au cours moyen, 2e année (CM2). C’est une école dont l’enceinte et les salles de cours ont servi à l’Ecole normale de Niamey à sa création et à certaines administrations publiques, dont une inspection académique et une école de formation professionnelle. Mais l’université privée suisse, on le sait depuis peu, est la face visible de l’Iceberg, l’écran de fumée derrière lequel se cachent les véritables acquéreurs. Des acquéreurs tapis dans la haute sphère de l’Etat et qui agissent au nom de l’Etat pour s’approprier des biens publics par personnes interposées. Les vendeurs de l’école Terminus 2 sont les mêmes qui l’ont achetée pour le compte de l’université privée suisse.
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Les scandales se succèdent mais ne se ressemblent pas. Un seul point commun : tous ont saigné le Niger à blanc. Réputé très riche, le sous-sol nigérien est l'objet de convoitises diverses. De la part de respectables États, certes, mais aussi d'aventuriers rompus aux techniques et procédés de la chasse à la fortune facile, particulièrement en Afrique où ils réalisent des affaires en or. En Côte d'Ivoire, au Burkina Faso, au Mali, etc., ce sont presque toujours les mêmes. Avec le même mode opératoire. Le 25 novembre 2016, la société dénommée Endeavour Niger est née. Elle est déclarée auprès du notaire Ousseini Ali Moumouni, à Niamey. Un dépôt de deux expéditions est fait au Greffe du Tribunal de Grande Instance Hors Classes de Niamey et la société est immatriculée au Registre de commerce et du crédit immobilier sous le numéro RCCMNI- NIA-2016-B-3193 du 25 novembre 2016. Son siège social est à Niamey, 114, rue du Festival, au quartier Maourey. Avec un capital de 10 millions de francs CFA, la société a pour objet, entre autres, la réalisation de toutes opérations de recherche et d'exploration de substances minérales et de métaux précieux ; la réalisation de toutes opérations de prospection et d'exploration minière ainsi que l'obtention, l'aliénation et l'exploitation de toutes concessions minières. Le 9 décembre 2016, soit deux semaines seulement après sa création, Endeavour Niger fait une moisson de rêve. À l'issue de son conseil des ministres, le gouvernement nigérien lui octroie d'emblée trois permis de recherches minières.
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jusqu’ici S’achemine-t-on vers un effet boomerang ? Rien n’est moins sûr. Le scandale du ministère de la Défense nationale n’a pas visiblement fini de faire parler. Les arrangements imposés par l’ancien président pour étouffer cette affaire qui explique, dans bien des cas, la déconfiture des Forces de défense et de sécurité et des centaines de morts enregistrées dans leurs rangs, semblent sauter comme des fusibles non adaptés. Les Nigériens n’arrêtent pas de rêver et de militer pour un procès digne du nom des auteurs, co-auteurs et complices de ce scandale qui dépasse largement les limites d’un simple détournement de fonds publics. Il s’agit tout de même d’une question de défense et de souveraineté dans laquelle des individus ont soutiré des caisses de l’Etat des milliards pour fournir à l’armée, en guerre contre le terrorisme, des armes et des munitions défectueuses lorsqu’il ne s’agit pas encore de fausses factures ne reposant sur aucune commande réelle. Le Président Bazoum Mohamed, qui a déclaré et réitéré à maintes reprises sa détermination à livrer une lutte sans merci à la corruption et aux infractions assimilées, a récemment réaffirmé sa résolution à mener cette guerre sans faiblesse contre des individus qui ont mis le Niger sous coupe réglée et disposer à volonté de ses ressources.
Selon notre confrère Le Monde d’Aujourd’hui, de 2013 à 2019, ce sont plus de 1700 milliards qui ont été investis dans cette croisade contre les bandes armées non identifiées.
Au ministère de la Défense nationale, alors que le Niger est en guerre contre des forces armées non identifiées qui massacrent, saccagent et incendient sans limites, de grands commis de l’Etat et des officiers de l’armée ont mis en place des stratagèmes pour s’enrichir en faisant de la commande des armements et autres matériels un business. Selon notre confrère Le Monde d’Aujourd’hui, de 2013 à 2019, ce sont plus de 1700 milliards qui ont été investis dans cette croisade contre les bandes armées non identifiées. Ce calcul, rapporte le confrère, a été obtenu sur la base des budgets de l’Etat au cours de la période indiquée et le pourcentage moyen (15%) régulièrement déclaré affecté à la rubrique défense- sécurité par les autorités de tutelle. Tantôt, on parle de 10% du budget total, tantôt de 20% ou encore 19%. Un montant faramineux qui a servi plus à enrichir des individus véreux qu’à constituer des moyens de défense pour le Niger. L’acte, en soi, est une haute trahison passible de la peine de mort.
L’affaire Ibou Karadjé concerne des personnalités que Issoufou Mahamadou a placées au-dessus de la justice
L’arrivée de Bazoum Mohamed au pouvoir serait-elle en fin de compte une chance pour le Niger ? La lutte contre la corruption, son cheval de bataille, est en train de prendre son envol. Elle a pris ses racines au coeur du système mafieux qui a étranglé le Niger. L’affaire Ibou Karadjé, puisqu’elle a pour épicentre la présidence de la République, est un dossier lourd qui concerne des personnalités que son prédécesseur, Issoufou Mahamadou a placées au-dessus de la justice. Même prises en flagrant délit de délits et/ou crimes, ces personnalités protégées contre la justice, et dans certains cas, promues à de plus hautes responsabilités publiques.
Récemment, Bazoum Mohamed a déclaré, sur les antennes de la radio BBC, que tous ceux qui ont trempé dans ce scandale du ministère de la Défense nationale seront impérativement poursuivis
par la justice. C’est à un combat de titans que se livre le Président Bazoum. Les concernés par ces scandales répétitifs seraient en train d’aiguiser leurs couteaux. L’affaire dite Ibou Karadjé, tout comme celle du ministère de la Défense nationale est un dossier qui va au-delà des visages et noms déjà reconnus impliqués dans cette affaire. Selon un proche collaborateur de Bazoum Mohamed, le président de la République n’a pas d’autre choix que contraindre les auteurs des malversations commises à rendre au Niger ce qu’ils ont pris et à répondre de leurs actes devant la justice. Il l’a non seulement promis fermement à ses compatriotes, mais les caisses de l’Etat sont également vides. Il lui faut trouver de l’argent. Où le prendre sinon des mains de ceux qui ont dépouillé l’Etat. Récemment, il a déclaré, sur les antennes de la radio BBC, que tous ceux qui ont trempé dans ce scandale du ministère de la Défense nationale seront impérativement poursuivis par la justice. Le propos du Président Bazoum a un fondement. Selon des confidences dignes de foi, les résultats en cours de l’enquête sur les fonds de l’armée détournés pourraient être plus monstrueux que tout ce qui a été publié et/ou dit sur les évasions financières perpétrées. L’enquête, dit-on, est presque bouclée et des têtes couronnées seront décapitées.
Les chiffres découverts, selon une source proche du dossier, seraient évalués à des centaines de milliards de francs CFA.
Le réchauffement du dossier dit du ministère de la Défense nationale se justifie à plus d’un titre. Les chiffres découverts, selon une source proche du dossier, seraient évalués à des centaines de milliards de francs CFA. Très loin de ce que l’audit a révélé et qu’un comité dirigé par l’actuel Premier ministre a revu à la baisse. Ce dossier, et par-delà la lutte contre les bandes armées non identifiées serait la principale pomme de discorde entre le président Bazoum et Issoufou Mahamadou qui entend être une sorte de régent qui ne dit pas son nom. Quoi qu’il en soit, l’ancien président de la République n’offre pas mille solutions à son successeur que d’éplucher les dossiers sales. Le Niger est si asphyxié financièrement que l’Etat fonctionne sur des prêts interminables qui compliquent davantage la situation financière de l’Etat et annihilent toute possibilité d’investissement. Pour le moment, le recours presque systématique à des emprunts obligataires et autres levées de fonds sur le marché financier régional va durer jusqu’à quand ? Déjà, de nombreux prêts contractés par Issoufou et dont on s’interroge sur l’usage réel des fonds obtenus sont arrivés à échéance, restreignant considérablement les capacités d’action de l’Etat.
Doudou Amadou
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Vous vous rappelez, sans doute, que nous avions fait cas dans nos précédentes parutions d'un détournement de plus d'un milliard des fonds de l'éducation. Une subvention qu'accordent les partenaires techniques financiers dans certains pays d'Afrique dont le Niger pour le développement de l'éducation.
C'est exactement 1,050 milliard de Fcfa des fonds communs de l'éducation qui aurait été détourné entre les ministères de l'enseignement primaire (à l'époque des faits) et celui de la formation professionnelle dont les partenaires financiers ont exigé le remboursement. Aujourd'hui, c'est chose faite. Selon des sources crédibles, la menace des partenaires financiers de geler certains crédits aurait produit des effets.
L'Etat du Niger aurait procédé au remboursement des fonds détournés. Une condition exigée par les partenaires financiers contre l'éligibilité du Niger aux fonds du Partenariat Mondial de l'Education (PME). Ce sont 90 millions d'Euros, soit près de 6 milliards de Fcfa, que le Niger perdrait s'il ne remboursait pas l'argent détourné. A cause de l'insouciance et l'esprit cupide et peu patriotique de certains de nos compatriotes qui ont une obsession pour la mise à sac des deniers publics. Avec le remboursement par l'Etat des fonds détournés, il ne reste plus qu'à traduire les mis en cause devant les juridictions compétentes. Cela, d'autant que les biens publics sont sacrés.
Et tout acte tendant à les dissimuler doit être sanctionné avec rigueur. Pour dire que la justice se doit de sévir pour faire rentrer l'Etat dans ses droits. Le temps de l'impunité doit être révolu au Niger. L'arrivée d'Issoufou Mahamadou au pouvoir a fait naitre une nouvelle race de nigériens qui n'ont que le désir de piller les deniers publics pour se réaliser en construisant des immeubles dans chaque coin et recoin de Niamey.
Des maisons que même l'Etat ne possède pas. Alors, il faut nécessairement l'avènement d'une véritable justice pour que le pays puisse se relever et sortir de l'impasse dans laquelle l'ordre ancien et ses partisans l'ont plongé. Vivement alors que les détourneurs de ce fonds destiné à l'éducation des enfants nigériens soient châtiés à la hauteur de leurs actes. Cela d'autant que l'éducation est à la base de tout développement.
Et le détournement de l'argent destiné à sa réalisation doit être considéré comme étant un crime.
A.S
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Le rapport de l’inspection générale d’Etat sur l’affaire Ibou Karadjé, remis au garde des Sceaux pour instruction judiciaire, accable des hauts responsables de l’Etat. Selon une source digne de foi, qui a requis l’anonymat, le rapport cite les noms du Directeur de cabinet de l’ancien président de la République, actuellement Premier ministre du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou ; de l’ancienne première dame du Niger Malika Issoufou ; du secrétaire général adjoint de la Présidence Chaloutan Mohamed ; de l’actuel secrétaire général du ministère des finances ; du directeur général de la comptabilité et du trésor public Issa Djibo ; de madame OG Hadiza, ancienne directrice de cabinet adjointe, actuelle ministre des mines et présidente des femmes Tarraya ; ainsi que certains petits commis de l’Etat . Selon notre source, tous auraient participé, à degrés différents, à la mise à sac des ressources publiques.
En ce qui concerne, le secrétaire général du ministère des finances, le directeur général de la comptabilité et du trésor public, le rapport aurait indiqué que des lourds soupçons pèsent sur eux. Cela, selon toujours notre source, pour avoir signé des pièces comptables. Des fautes administratives qui militent contre eux dans l’affaire. Pour les cas de Ouhoumoudou, Malika, Chaloutan et dame Hadiza OG, ils auraient tous perçu d’importantes sommes des mains de Ibou Karadjé. Aux dires de notre source, ils auraient été servis après chaque opération. A notre source d’ajouter qu’en plus des travaux réalisés à la grande mosquée et au quartier Abidjan par Malika Issoufou, la campagne politique de la fille du sieur Chaloutan, actuellement députée nationale, aurait été également financée avec l’argent issu des opérations criminelles de Ibou et ses employeurs. En plus, Ibou Karadjé aurait offert huit (8) véhicules 4x4 à son parti, le PNDS, à l’occasion de la campagne électorale. Il aurait également donné cinquante (50) millions de FCFA à la section PNDS de la rive droite. Si toutes ces informations s’avèrent, pourquoi ne se sontils pas interrogés sur la provenance de l’argent ?
Quel rôle tous les gens cités dans l’affaire auraient-ils joué ? L’affaire Ibou Karadjé ressemble à une véritable organisation criminelle, un véritable cartel mafieux, dont les membres ne seraient autres que ceux qui sont chargés de veiller à la bonne exécution des dépenses publiques et de conduire la politique de l’Etat. En tout état de cause, les Nigériens et les partenaires financiers suivent avec attention le traitement qui sera réservé à ce dossier dans lequel les finances publiques ont été systématiquement mises à sac.
D’autant que, selon une source proche du dossier, des bonnets blancs cités dans l’affaire cherchent à se soustraire malicieusement. Cela malgré la volonté exprimée par le Chef de l’Etat le 2 avril 2021, devant le peuple nigérien, d’endiguer les maux qui minent le bon fonctionnement de l’Etat et de mener une lutte implacable contre l’impunité. Cela veut dire qu’il ne fera pas obstruction à la justice. Malheureusement, dans cette affaire dite affaire Ibou Karadjé, sa volonté risque de se heurter à des contingences politiques. Avec les noms de quelques membres de son gouvernement et le nom de l’épouse de l’ancien chef de l’Etat cités. En tout état de cause, les Nigériens observent et attendent de voir la suite qui va être donnée au dossier.
A.S
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Pour une question de justice sociale et de jurisprudence, le gouvernement nigérien doit se faire le devoir d’envoyer le rapport de l’audit du fonds commun pour le développement de l’éducation à la justice.
L’amélioration de l’accès à l’éducation et de sa qualité est un facteur essentiel de la lutte mondiale contre la pauvreté. Le consensus européen pour le développement considère que les priorités de l’Union européenne dans ce domaine sont un enseignement primaire et une formation professionnelle de qualité. C’est pourquoi, un fonds a été mis à la disposition du Niger par des partenaires européens. De ce fonds mis à la disposition du Niger pour l’amélioration de l’enseignement, une partie aurait été détournée. En tout cas, l’audit du fonds avait révélé des dépenses inéligibles au ministère de l’enseignement primaire et celui de la formation professionnelle. A l’époque des faits, Daouda Marthé et Tidjani Abdoul Kadri étaient respectivement à la tète de ces deux ministères. C’est la somme de un milliard cinquante millions (1 05 000 000) FCFA qui avait été déclarée inéligible. Un détournement massif qui avait fâché les partenaires financiers de l’éducation. Lesquels ont exigé le remboursement des fonds détournés. Une exigence à laquelle le Niger a accédé en remboursement l’argent détourné aux partenaires financiers. Et les délinquants financiers et autres détourneurs de deniers publics évoluent dans une impunité totale sans une aucune crainte. Ils se la coulent en faisant des dépenses ostentatoires avec l’argent public volé.
Apparemment au Niger, il y a des citoyens qui peuvent se permettre de faire tout sans être inquiétés. Il semble avoir une licence pour dilapider et dépenser, à leur guise, les fonds alloués par les partenaires pour le développement du pays.
Ce détournement massif de l’argent affecté par des partenaires étrangers à l’éducation est un acte gravissime qui mérite d’être sanctionné. Cette forfaiture inqualifiable mérite à ce que justice soit rendue aux milliers d’écoliers nigériens dont les fonds pour leur formation ont été détournés. C’est une question de jurisprudence et la justice se doit de sévir. On se rappelle de l’affaire dite ‘’affaire BEMA ‘’, une affaire de détournement de fonds de l’éducation dans laquelle des ministres ont été mis en accusation et écroués. Il faut, également, que dans cette affaire les présumés mis en cause soient entendus par la justice. C’est la justice sociale qui recommande que le Parquet financier puisse s’autosaisir pour mettre l’Etat dans ses droits. D’autant que ces ressources, frauduleusement soustraites, sont issues des impôts payés par des contribuables européens que l’Etat nigérien a restituées. Cette affaire qui insulte l’honneur, la crédibilité et la dignité du Niger ne doit pas rester impunie. Hier, la justice a écroué un ministre en fonction. Elle doit davantage montrer son indépendance en faisant entendre les deux ministres qui étaient à la tête des deux ministères. En l’occurrence, Daouda Marthé actuellement député national qui était à l’enseignement primaire. Et Tidjani Abdoul Kadri, actuel ministre de l’Élevage qui était à la formation professionnelle à l’époque des faits. N’est ce pas qu’Ils doivent être entendus par la justice dans cette affaire qui ternit l’image du pays ?
Norbert
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De sa gestion, tirant lui-même des glorioles, exhibant des échangeurs-ponts secs, de hauts bâtiments qui trônent vaniteusement dans la ville au coeur de nos misères et de nos malaises, des hôtels pour les fantaisies des nouveaux riches et de leurs enfants gâtés, des rails archaïques devenus pour le grand bâtisseur le « plus grand regret », des sommets tenus dans le pays là encore au coeur d’un pays divisé, presque irréconciliable, l’ancien président n’en était que très flatté alors que ses concitoyens sont restés pendant la période plus misérables que jamais à l’exception pour engranger des milliards de quelques privilégiés tapis dans son ombre pour user de pratiques désuètes, anormales. Alors que l’on cherche un Nigérien bien nourri, bien éduqué, bien portant, mieux loti, l’homme friand de vanité nous montre du béton, des fleurs dans la ville, des fêtes insouciantes de notre mal-être. Il ornait son bilan des couleurs de l’artificialité, heureux de servir aux Nigériens des vessies à la place de lanternes escomptées. Et des chiffres peu sérieux venaient étayer le travail d’hercule réalisé en dix années qui n’auront été que des années de parasitage autour de l’appareil d’Etat sur lequel s’agrippaient, comme sangsues, des socialistes prédateurs qui ont dévasté les deniers publics, violenté les lois et les procédures, et ruiné le pays et notre réputation de Nigériens, regardés désormais à travers le monde comme des voleurs, de grands bandits d’Etat dont les plus assermentés n’ont que faire de leur engagement moral devant la nation.
Il y a quelques années, un homme présentait aux Nigériens un livre intéressé qu’il intitulait Les Boutures de manioc et peut-être qu’il n’a pas tort lorsqu’il peut ne pas se rendre compte que c’est par l’inconscient qu’il a cette écriture prémonitoire qui conforte aujourd’hui notre analyse. En effet, si des boutures ont été plantées, il est vrai qu’aujourd’hui, au regard des révélations qui se font chaque jour, en fin de saison d’inculture politique, l’on arrive à un résultat qui expose à l’indignation générale, le vaste crime d’un régime qui a spolié l’Etat et paupérisé les Nigériens pour laisser à la lisière de nos misères, quelques nouveaux riches qui comptent sans finir nos milliards volés. Autant dire que c’est partant de rien, sans racine, que des gens devenaient riches, souvent insolemment riches. C’est donc cette gestion chaotique que les PTF (Partenaires Techniques et Financiers), avec à leur tête la France et Emmanuel Macron, avaient soutenue et présentée au monde comme un exemple, comme un succès, comme un modèle. N’est-ce pas Yves Le Drian ? Est-ce à cette fin – pour le vol notamment – que les partenaires consentent tant de fonds au pays ? Est-ce donc pour voir, au bout des magouilles et des complicités, des hommes et des femmes se servir de la manne pour ériger cet empire des milliardaires ? Peut-on croire que certains auraient aussi eu leur part de la malbouffe pour se taire face à tant de crimes ? Tant les Nigériens se demandent pourquoi tant de silence de la part de ces partenaires, surtout lorsque dévoilant le crime, des acteurs de la société civile sont conduits en prison sans la manière et pour de longs mois sans qu’on ne puisse prouver devant les juridictions ce dont on les accable. On peut d’ailleurs comprendre les relents autocratiques d’un système de plus en plus en allergique à la contradiction et pour ce fait de plus en plus impopulaire dans le pays. Il ne pouvait avoir des moyens de rétorsion que de confiner les mal-pensants, de les « isoler », pour reprendre une expression fétiche d’une époque. Jamais régime, y compris de dictature, n’a emprisonné les Nigériens comme l’a fait le système mis en place en 2011 par le PNDS-Tarraya. Avec le recul, on peut comprendre pourquoi Issoufou ne voulait pas d’une opposition forte, ne voulant que des opposants soumis qui viennent quémander à ses pieds, et d’une société civile critique contre lesquels son système peut alors utiliser tous les moyens pour les anéantir et les réduire au silence dans l’indifférence totale de partenaires et notamment d’institutions internationales installées dans le pays et qui peuvent prétendre, juste par principe, se battre à nos côtés pour la promotion d’une bonne gestion et de valeurs démocratiques. Personne ne peut comprendre leurs silences déroutants face à tant de libertés confisquées, à tant d’injustices criardes, face à tant de hauts faits de corruption et de détournement. Et aujourd’hui, c’est avec intérêt que les Nigériens se demandent s’ils peuvent s’accommoder encore d’un tel système que tout le monde rejette dans le pays, y compris des intellectuels intègres du parti, pour soutenir le nouveau président dans la lutte vigoureuse contre l’impunité afin d’assainir l’administration publique et faire payer à chacun ses forfaitures et, à la fin, moraliser la vie publique. Il faut rappeler opportunément qu’à son discours d’investiture, il annonçait que désormais, plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre, chacun, dans le pays devant s’assumer pour répondre seul de sa gestion.
Et les tubercules sortent de terre…pourries
Après le bouturage, c’est la saison de la maturité et depuis des jours, et de la succulente récolte de rocambolesques scandales sont révélés, et ce après que celui qui, ayant veillé sur le champ pour laisser impunis tant d’actes et de crimes, soit parti du pouvoir. Depuis, chaque jour qui passe, via les réseaux sociaux, l’on n’entend que la révélation de scandales dans lesquels, bien d’hommes et de femmes, dont une majorité est encore aux affaires, se seraient trempés pour avoir le courage, si l’on avait été dans une démocratie normale, de démissionner d’eux-mêmes pour aller se mettre à la disposition de la Justice afin de se laver d’accusations somme toute trop graves qui ne peuvent rester impunis. Il y va de leur honneur et de l’honneur de familles souvent accusées à tort ou à raison dans les différentes sales affaires. De la présidence, avec le cas Ibou Karadjé qui cache encore bien de malfrats de gros poils jusqu’ici hors de portée de la justice nonobstant la déclaration de foi de Bazoum Mohamed le 2 avril dernier, l’on découvre d’autres champs de ruine après le passage dévastateur des prédateurs roses que le butin du crime a rendu puissants au point de devenir intouchables. Comment ne pas s’offusquer d’entendre tant de ces pratiques amorales que personne ne peut imaginer avoir cours dans le pays et que personne ne puisse rien contre pour les laisser se perpétuer et laisser des gens nous narguer du haut de leur fortune acquise avec notre argent volé, s’emportent des citoyens sidérés ? Pire, ces crimes révélés ne mettent pas en cause de petits millions mais des milliards à chaque fois. Tous les services, toutes les entreprises, tous les projets et programmes, toutes les sociétés d’Etat sont devenus des mines d’or à la merci de la gloutonnerie d’orpailleurs qui raflent jusqu’à la dernière pépite. Et la fin, c’est un Niger gringalet et squelettique – car dernier toujours de la planète – qu’ils laissent aux mains de Bazoum Mohamed pour lui demander de le relever sans punir, sans demander des comptes, toute chose impossible quand on sait que Bazoum ne sait pas inventer de l’argent. La dernière fois, il était bien obligé de souscrire à un emprunt obligatoire pour renflouer les caisses vidées de l’Etat dont il a hérité de son prédécesseur. Passé ce scandale au ministère de la Défense connu sous l’appellation non moins célèbre de MDN-Gate pour lequel les Nigériens attendent toujours une suite judiciaire pour la mémoire de ces nombreux soldats tombés sous les balles assassines de criminels et le respect de familles encore dans le désarroi et l’amertume, il y a encore une liste longue, très longue d’affaires louches à exhumer de terre. Il y a donc, l’autres bijoux qui ornent le bilan du régime, serti de son or brillant d’uranate stylisé «uraniumgate. D’ailleurs, peut-il plus longtemps, survivre d’emprunts obligataires, de petits bricolages qui ne peuvent à la longue que lui compliquer la situation d’une économie difficile à redresser avec, en sus, les contingences liées à la pandémie de la Covid 19, au terrorisme et au sauvetage d’une école qui demande beaucoup et pour lequel, en plus de la sécurité, le nouveau président s’est engagé ? La solution de la justice s’offre pour lui comme la solution ultime pour faire payer ceux qui ont volé l’argent public.
SOPAMIN, l’autre caverne ?
Cette semaine encore, par les réseaux sociaux l’on apprend un autre scandale à la SOPAMIN, une autre société que d’aucuns considèrent comme une vache à lait qui n’existe que pour le confort d’individus non du Niger qui avait pourtant rêvé du meilleur quand sortira dans les confins de la Sirba son premier lingot d’or que célébrait un ancien ministre des mines qui finit par porter le sobriquet de « Lingot d’or ». L’homme devenu silencieux, est sans doute déçu de la gestion de ceux qu’il soutenait. En attendant de savoir davantage sur le scandale soupçonné, il faut dire que par les pratiques décrites par un ancien agent de la société, acteur de la société civile, l’on ne peut que s’offusquer de ce que les cadres nigériens ne soient plus capables du bien pour avoir de la rigueur dans leur travail. Comment peut-on avoir tant de légèreté dans son travail jusqu’à croire que par des connivences arrangées l’on pourrait se mettre à l’abri de poursuites pour des crimes avérés ?
Il ne reste plus qu’à attendre que le contentieux avec Tanaadi s’éclaire pour savoir que la mutuelle ait oui ou non, reçu les milliards « sécurisés » dans ses coffres-forts pour certainement faire du blanchiment. En tout cas les Nigériens, eux, restent hébétés, à savoir davantage sur cet autre « collier brillant » de la renaissance qui lui encombre certainement aujourd’hui le cou de ses ostentations pour se sentir achalandée par cet autre bijou qui ne moire pas, pardon, par cette autre tubercule, devenue grossière et caricaturale dans sa joaillerie de grand brigand.
En attendant de découvrir la mine de l’or noir…
C’est assurément l’un des plus profonds trous noirs qui cache bien de crimes insoupçonnés dans un secteur apprivoisé jusqu’au Fils par le système sortant. Il y a à douter de la gestion du pétrole nigérien quand on sait après plusieurs années d’exploitation, les Nigériens se demandent bien ce qu’a pu leur apporter leur pétrole qui coûte moins cher à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays, toute chose trop bizarre que le ministre de l’époque, on ne sait par quelle savante intelligence économique, pouvait justifier pour trouver la pratique normale et surtout bénéfique pour les Nigériens. Il y a encore d’autres terres à prospecter car là aussi, les boutures ont certainement produit de larges tubercules qui pourraient encore sidérer les Nigériens qui n’ont pas fini de découvrir les conséquences de la gestion mafieuse de ceux qui prétendaient avoir fait du Niger un Eldorado, un véritable pays de cocagne. Normal car ils confondaient leur condition à celle d’un pays qu’ils ont saccagé et ruiné. La dérive ne doit pas continuer et il faut vite agir pour promouvoir des pratiques orthodoxes dans notre administration gangrenée par la corruption, le favoritisme et l’affairisme.
Réhabiliter notre image…
La renaissance acte III fait aujourd’hui face au défi de la justice pour réussir sa communion avec un peuple dépité par dix années de gabegie et de non-droit. Il y a urgence à revenir aux valeurs de dignité, de rigueur, de don de soi, d’intégrité, de justice et d’impartialité qui ont jusqu’ici distingué l’homme nigérien. Pour notre réputation commune, il y a à soigner notre image que des pratiques aussi malsaines ont ternie pour donner de nous une image négative qui nous humilie auprès des autres peuples. Le Niger, peut-il se libérer de ces prédateurs pour émerger et Bazoum de cette meute de voleurs qui voudrait le prendre en otage pour maintenir l’impunité ?
Et le Niger est à un autre tournant de son Histoire…
Par Waz-Za
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Président du Niger depuis avril 2021, Mohamed Bazoum est l'un des derniers chefs d'Etat au Sahel à ne pas être arrivé au pouvoir par un coup d'Etat. Il est aussi l'un des meilleurs alliés de Paris dans cette région. Il se considère comme soutenu par la France et non soumis à elle dans la lutte contre les djihadistes au Sahel.
Depuis son départ du Mali, l'armée française s'est en partie redéployée au Niger. Comment jugez-vous la collaboration qui s'est mise en place avec vos soldats?
Mohamed Bazoum: Nous menons des opérations à notre frontière avec le Mali qui se passent dans d'excellentes conditions. C'est vrai que nous ne som- mes pas dans un contexte de bel- ligérance très forte, mais le service est assuré de façon tout à fait satisfaisante. Des patrouilles sont menées ensemble, avec l'utilisa tion des moyens des uns et des autres, et, quand nous avons be soin de moyens que nous n'avons pas, en particulier aériens, c'est la France qui nous soutient.
L'efficacité de leur action n'est- elle pas limitée par le fait que vous ne pouvez plus mener des opérations transfronta- lières au Mali, où peuvent se replier les djihadistes?
Oui, bien sûr, mais nous respectons la frontière du Mali. L'idéal aurait été que nous soyons dans des conditions de coopération opérationnelle avec tous nos voisins. C'est ce que nous nous efforçons de faire avec les Burkinabés. Ils ont quelques soucis pour le moment mais, dès qu'ils seront prêts, nous repren drons les opérations conjointes. Ce n'est malheureusement pas le cas pour le moment avec le Mali, avec lequel nous n'avons plus de relations militaires.
Ne craignez-vous pas que le redéploiement de l'armée française au Niger exacerbe le sentiment antifrançais qui s'exprime chez vous comme ailleurs dans la région?
Quand nous éliminons seize terroristes le 11 novembre, en quoi cela pourrait-il provoquer un sentiment contre les Français? Bien au contraire. Nous avons une petite opinion à Niamey, qui s'exprime par moments mais qui ne mobilise guère les foules. En ce qui concerne l'ensemble du Niger, je n'ai pas l'impression d'avoir affaire à un sentiment antifrançais d'envergure. Si c'était le cas, j'aurais été bien plus prudent. J'ai été élu, mon parti fait face à des élections tous les cinq ans, et nous ne ferons jamais rien qui soit de nature à nous mettre en porte-à-faux avec notre opinion.
Vous avez annoncé des négociations avec des groupes djihadistes. La présence de l'armée française au Niger n'hypothèque-t-elle pas ces discussions?
Non, pas du tout. Nous avons la télécommande entre nos mains. Elle n'est pas dans celles de la France. C'est grâce à ces discussions que nous avons une relative accalmie dans la zone d'Abala, dans la région de Tillaberi et dans certains endroits proche de la frontière avec le Burkina Faso. Nous sommes dans une dynamique que nous contrôlons.
Une bonne partie de vos voisins, le Mali, le Burkina Faso, le Tchad, sont aujourd'hui dirigés par des militaires. Vous avez échappé à une tentative de coup d'Etat avant votre prestation de serment. Redoutez- vous un effet domino?
Nous ne le craignons pas, parce que nous avons des situations totalement différentes. La tentative de coup d'Etat au Niger ne pouvait pas se justifier par le fait que nous avons été incapables de faire face à l'insécurité générée par l'existence de groupes terroristes à nos frontières. Les raisons avaient à voir avec l'élection présidentielle. Certains dans l'armée pensaient alors pouvoir usurper le pouvoir par la force, mais je crois que leurs échecs successifs ont fait que dans notre armée, plus personne ne songe à ce genre d'aventure.
Comment analysez-vous le recul des valeurs démocratiques sur le continent africain?
Le continent africain n'est pas un isolat. Il y a aujourd'hui un reflux des valeurs démocratiques et une montée en puissance de forces illibérales aux Etats-Unis, en Europe et à une échelle encore plus importante en Afrique. En Afrique, malheureusement, ce phénomène international coincide aussi, pour certains pays, avec le moment de l'évaluation de l'expérience démocratique, qui a duré à peu près trente années. Il y a eu tant de régimes incompétents qui se réclamaient de la démocratie. Il y a eu tant de pratiques de mauvaise gouvernance que, dans un contexte international marqué par la montée en puissance des idées non démocratiques, des militaires peuvent vouloir venir prendre le pouvoir impunément et mettre les pays dans des situations d'impasse terrible.
Craignez-vous que la guerre en Ukraine détourne les Occidentaux de la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel?
Je n'ai pas cette crainte, parce que je n'ai pas l'impression, à part la France, que les pays occidentaux mettent beaucoup de moyens dans le combat contre le djihadisme en Afrique.
Vous insistez sur la nécessité de développer votre économie comme meilleur moyen de lutter contre la tentation djihadiste. Vous organisez, du 20 au 25 novembre, à Niamey, un sommet de l'Union africaine sur l'industrialisation.Comment faire en sorte que cette ambition se concrétise?
Cela peut être en effet une grand-messe de plus avec beaucoup d'incantations qui ne sont pas suivies d'effets. Cela ne doit pas pour autant nous empêcher de nous réunir sur ce thème. En Afrique. nous devons ouvrir les yeux sur ce qui s'est passé avec le Covid-19 et ce qui est en train de se passer avec la guerre en Ukraine. Nous avons compris que nous sommes dépendants pour trop de choses, même pour notre alimentation alors même que nous avons un potentiel particulièrement important, notamment dans le domaine agricole. Il est urgent que nous réfléchissions ensemble et que nous mettions en œuvre des politiques qui nous permettent justement de ne plus subir les effets de ce qui peut se passer ailleurs.
Selon vous, l'Afrique doit pouvoir utiliser ses richesses en hydrocarbures pour son développement. Est-ce que les pressions des pays du Nord pour réduire le réchauffement climatique pourraient élargir la fracture Nord Sud?
Sur ce débat, nos partenaires des pays développés n'ont pas conscience qu'ils nous font des propositions qui ne sauraient nous convenir. Nous aurions pules écouter si et seulement si le capital nécessaire pour la promotion des énergies renouvelables était à notre portée. On nous dit qu'investir dans les énergies fossiles ne sera pas rentable d'ici à quelques années parce qu'elles vont produire une électricité qui ne sera pas ven- dable. Nous sommes d'accord, mais alors il faut convaincre le secteur privé des pays industriali- sés, les Etats, les banques internationales de développement, de s'entendre pour faire en sorte que nous disposions de capitaux nous permettant d'investir dans les re- nouvelables. Puisque ce n'est pas le cas, nous ne pouvons que recourir aux énergies fossiles.
Nous devons répondre à nos besoins aujourd'hui, pas d'ici à dix ans ou quinze ans. J'ai de grandes ambitions pour mon pays. Je veux investir dans l'éducation, l'agriculture, mais comment le ferais-je si je ne dispose pas du minimum de ressources nécessaires, que je ne peux avoir que si je vends du pétrole?
Je vais vendre du pétrole en 2023 et je vais accroitre les quantités de pétrole que je dois vendre. Tant que c'est la seule ressource que j'ai pour promouvoir le développement de mon pays, j'y aurai recours. Après, Dieu reconnaitra les siens.
PROPOS RECUEILLIS PAR CYRIL BENSIMON "LE MONDE"
Source : https://www.presidence.ne/
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Depuis son accession au pouvoir en 2011, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) ne cesse, à travers ses dirigeants et militants, de clamer qu’il est le plus grand et le plus fort parti politique du Niger. Mais et aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce parti semble manquer de courage à affronter ses adversaires.
La première preuve de l’incapacité du principal parti au pouvoir à affronter les autres partis politiques est son refus manifeste d’organiser de nouvelles élections locales et municipales. De peur sans doute que son véritable poids sur l’échiquier politique soit découvert par le monde entier, le parti du président Issoufou Mahamadou et du ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed a catégoriquement refusé d’organiser ces élections. En lieu et place des élus locaux librement choisis par les populations, le PNDS-TARAYYA nomme depuis plusieurs mois des maires et des membres des conseils municipaux désignés. A travers ce jeu malsain, le principal parti au pouvoir a réussi à placer ses militants y compris à la tête des mairies qu’il ne pourra jamais conquérir dans une élection démocratique. C’est le cas de la région de Niamey dont la quasi-totalité des mairies étaient contrôlées par le Mouvement démocratique nigérien pour une fé dération africaine (MODEN-FA/LUMANAAFRICA) de Hama Amadou. La deuxième preuve de la peur bleue qu’a le PNDSTARAYYA à affronter dignement ses adversaires est son refus de créer les conditions d’un processus électoral inclusif et transparent pour les élections législatives et présidentielles de 2020 et 2021. Ainsi, en plus de chercher à faire éliminer des potentiels candidats à travers le nouveau Code électoral, le parti du président Issoufou Mahamadou et de Bazoum Mohamed cherche coûte que coûte à contrôler les institutions impliquées dans l’organisation des élections, notamment la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Et malgré toutes ces garanties dont il semble s’entourer, le PNDS-TARAYYA continue à avoir peur de ses adversaires, au point d’engager la campagne électorale avant eux. C’est dans ce cadre que depuis quelques semaines, son président et candidat à la présidentielle de 2021 parcoure des villes, villages et hameaux du Niger, sous le fallacieux prétexte d’une prise de contact avec des militants de son parti. Il suffit de voir le boucan qui est entretenu autour des tournées de Bazoum Mohamed, de surcroit ministre de l’Intérieur, pour se convaincre que l’homme est déjà entré en campagne et entend profiter de sa position au sein de l’appareil de l’Etat pour prendre de l’avance sur ses adversaires.
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Après les Présidents des Institutions de la République, les membres du Gouvernement et les députés nationaux, c’est au tour des représentants des associations islamiques, des leaders religieux et coutumiers d’être reçus par le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou.
Juste après les salutations d’usage, les convives ont passé à table pour rompre le jeûne. Et, dès que le muezzin a fait l’appel à la prière, les fidèles musulmans ont, en compagnie du Chef de l’Etat et du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, prié Maghrib. Elles étaient nombreuses ces associations islamiques avec une présence remarquée des femmes à répondre présentes à l’invitation du Chef de l’Etat.
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Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) Pr Khalid Ikhiri a présidé le jeudi 3 décembre dernier au siège de ladite institution, une séance de travail qui a regroupé, autour de lui, les membres du comité des sages et le représentant Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA), M. Ismaila MBengue.
Notons que ce comité des sages mis en place par la CNDH est soutenu par l’UNFPA. Il a entre autre rôle celui de participer à l’instauration de la culture du dialogue dans notre pays surtout en cette période électorale où la nécessité se pose avec acuité entre les différentes parties prenantes pour permettre l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles et acceptées de tous.
A l’issue de ces échanges, le représentant du Fonds des Nations-Unies pour la Population a, au nom du Système des Nations Unies au Niger en général, et l’UNFPA en particulier, rappelé que depuis 2019 son institution a commencé à travailler avec la CNDH, tout en se réjouissant des résultants obtenus grâce à ces discussions. M. Ismaila M Bengue a évoqué le succès enregistré par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à travers l’enrôlement grâce à l’implication de ces acteurs. «Nous avons pu faire enrôler beaucoup de jeunes filles et garçons qui ont plus de 18 ans dans des zones extrêmement difficiles comme Tillabéri, Tahoua, Zinder, Agadez ou Maradi», a ajouté le Représentant de l’UNFPA. Au niveau des actes de naissance, il a précisé qu’aujourd’hui, des millions d’actes de naissance ont été établis grâce à ces actions de la CNDH avec l’appui de l’UNFPA dans le cadre du Projet Peace Building Fund.
Soulignant la nécessité de la mise en place du comité des sages, il a dit en substance que la réactivation dudit comité, «nous a permis de commencer ce dialogue politique dans le cadre des élections vraiment pacifiées», tout en saluant l’effort accompli jusqu’à là par les membres dudit comité qui ont entrepris des rencontres avec les acteurs politiques. Par ailleurs, M. Ismaila MBengue a déclaré que cette rencontre avec le comité des sages vise à encourager le comité et lui exprimer l’engagement du Système des Nations Unies au Niger à le soutenir. Il a dit que les actions du Comité des sage doivent se poursuivre au-delà de la capitale, c’est-à-dire en faisant en sorte qu’elles touchent les acteurs politiques et les populations des contrées éloignées.
Mamane Abdoulaye
07 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Lamine Zeine Ali Mahaman a, eu hier matin à son cabinet, une séance de travail avec une délégation de la Fédération de Russie conduite par le Vice-ministre de la Défense russe, le Colonel général Yunus-Bek Yevkurov. Cette délégation ministérielle est à Niamey depuis le 3 décembre pour une visite d’amitié et de travail, une visite qui marque le réchauffement des relations bilatérales.
Ces échanges entre les deux parties marquent également la poursuite de la politique de diversification des partenaires entreprise par les autorités depuis la prise de pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), et conduite par le Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade, Abdourahamane Tiani.
Cette rencontre a regroupé autour du Premier ministre, outre la délégation russe plusieurs membres du gouvernement dont le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, et de l’Administration du Territoire, le Général de Brigade, Mohamed Toumba, le ministre de la Jeunesse des Sports, des Arts et de la Culture, le Colonel-major Abdourahamane Amadou, le Chef d’État-major Particulier du Président du CNSP, le Colonel Ibro Amadou, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, M. Bakary Yaou Sangaré, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel-major Garba Hakimi, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Technologique, Pr Mahamadou Saidou, le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energies, M. Mahaman Moustapha Barké et le ministre Délégué auprès du Premier ministre, Chargé des Finances, M. Moumouni Boubacar Saidou.
Cette visite de la délégation ministérielle de la Fédération de la Russie au Niger vise aussi à renforcer les relations de coopération dans divers domaines vitaux notamment la défense, la diplomatie et le développement. Le Niger entend surtout poursuivre sa politique fructueuse de diversification avec ses partenaires au profit de sa population. Notons qu’au cours de cette journée d’hier, la délégation russe a aussi été reçue par lee Président du CNSP, Chef de l’Etat avant d’avoir une entrevue avec le ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Le Médiateur de la République, président en exercice de l’Association des Médiateurs des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (AMP-UEMOA), Me Ali Sirfi Maïga a présidé hier matin à son cabinet une séance de travail avec une délégation de la Confédération Nigérienne de Travail (CNT) conduite par le Secrétaire Général de ladite centrale syndicale, M. Sako Mamadou. Ces échanges ont porté sur les questions de l’heure à savoir l’apaisement du climat social, les conditions de vie, de travail et de sécurité des travailleurs ainsi que les conditions d’accueil et le respect de la dignité des agents retraités.
Cette rencontre, la première du genre avec les centrales syndicales de notre pays, s’inscrit dans la droite ligne de la mission du Médiateur de la République telle que définie par la loi n°2011-18 du 8 août 2011 modifiée et complétée par la loi n° 2013-30 du 17 juin 2013, celle de participer à toute action de conciliation entre l’administration publique et les forces sociales professionnelles. Elle procède donc de la convergence entre les missions du Médiateur et les aspirations profondes de cette organisation professionnelle qu’est la Confédération Nigérienne de Travail.
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Le Ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody a eu une séance de travail, hier à Niamey, avec une délégation de la République Fédérale d’Allemagne, conduite par le ministre de la Défense Allemand, M. Boris Pistorius en visite de travail au Niger. Ces discussions s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la coopération en matière de défense entre les deux pays.
Cette rencontre entre également dans le cadre de la reprise de la coopération militaire avec les pays amis en général et surtout de la relance des projets interrompus à la suite des évènements du 26 juillet 2023, à partir du janvier 2024. Plusieurs sujets d’intérêts communs ont été débattus entre les deux parties dont la relance du Projet de construction de l’Hôpital militaire de référence à Niamey.
Ces échanges entrepris depuis quelques jours par le Ministère de la Défense Nationale s’inscrivent dans le cadre des nouvelles orientations données par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Car, pour les autorités du Niger, rien ne sera comme avant. La coopération, surtout militaire, reposera désormais sur un certain nombre des principes de respect mutuel et surtout d’appréciation des autorités et du peuple Nigérien.
A l’issue de ces échanges, le Ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody a rappelé que le Niger et la République Fédérale d’Allemagne entretiennent des relations de coopération depuis 1961. « Cette coopération a connu des hauts et des bas, mais elle s’est renforcée davantage ces cinq dernières années. Elle s’est développée surtout dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Nous avions développé avec l’Allemagne des actions entrant dans le cadre du renforcement des capacités des cadres de notre département ministériel, notamment les sous-officiers et les troupes spéciales. Nous avons aussi développé ensemble d’autres projets relatifs aux transports de troupes militaires », a déclaré le Ministre d’Etat, le Général de Corps d’ Armées Salifou Mody.
Evoquant la relance du Projet de construction de l’Hôpital militaire de référence, le Ministre d’Etat a dit que ledit projet a connu une interruption à la suite des événements du 26 juillet 2023 mais il sera relancé incessamment.
Relativement à la coopération militaire, le Ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale a expliqué que cela ne doit plus se passer comme avant. « L’on ne peut pas venir s’installer avec armes dans un pays sans respecter certaines conditions. Le stationnement des troupes étrangères au Niger va être désormais soumis à l’appréciation des Nigériens », a conclu le Général de Corps d’Armées Salifou Mody.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
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En visite de travail de 48 au Niger, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, a été reçu au Palais de la Présidence de la République où il a eu d’abord un tête à tête avec le Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum. L’entretien est suivi ensuite d’une séance de travail élargie aux membres de la délégation onusienne et celle du gouvernement nigérien. Lors de cette séance de travail, le Chef de l’Etat et le Secrétaire général de l’ONU ont partagé leurs appréhensions de la situation sécuritaire au Sahel en général et au Niger en particulier, en lien avec les questions de développement, de dividende démographique, et de stabilité politique.
Introduisant les discussions, le Chef de l’Etat Mohamed Bazoum s’est d’abord réjoui de l’intérêt accordé par le Secrétaire général des Nations Unies à la situation au Sahel marquée par le terrorisme depuis des années et qui prend malheureusement de l’ampleur. Cette situation se traduit en effet, par des déstabilisations politiques d’abord au Mali, à deux reprises et récemment au Burkina Faso. «Ces coups d’Etat sont un effet mécanique de l’insécurité générée par les terroristes», déclare le Président de la République. SE Mohamed Bazoum a déploré que l’avènement des régimes militaires n’ait pas jugulé l’insécurité.
La région du Sahel central et du lac Tchad est témoin, selon le Président Mohamed Bazoum, du déplacement de 6,7millions de personnes qui ont quitté leur terroir d’attache pour chercher à vivre ailleurs, fuyant les affres de la violence terroriste. Parmi ces personnes, 1,6 millions sont des réfugiés, c’est-à-dire qui ont franchi des frontières vivant ainsi hors de leurs pays. «C’est une zone où vous avez plusieurs milliers d’écoles fermées et une activité économique déstructurée, perturbée totalement», indique le Chef de l’Etat. Ce lourd tribut auquel s’ajoute le déficit alimentaire qu’engendrent les effets du changement climatique est perceptible au Niger, pays qui a la particularité d’être du Sahel central et de la région du lac Tchad. «Une autre grande difficulté qui mérite d’être relevée, est que les bases de l’Etat islamique au grand Sahara qui sont en territoire malien sont à moins de 300 km de la capitale du Niger (Niamey). Et les bases des autres groupes terroristes comme Al-Qaïda au Maghreb islamique qui a un avatar dans cette région du Sahel, à la frontière avec le Burkina, sont à peu près à 100km de Niamey où nous avons nos institutions, où nous avons une grande partie de notre richesse économique. Pour nous le terrorisme est une menace qui s’exerce de manière très pressente sur notre capitale», explique le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum.
«Nous tenons, en maintenant le cap de notre option de base de promouvoir la démocratie», assure SE Mohamed Bazoum
Face à cette pressante menace sécuritaire, «nous avons essayé de tenir et nous tenons, en maintenant le cap de notre option de base de promouvoir la démocratie», a poursuivi le Président de la République. Le Chef de l’Etat s’est dit convaincu que c’est un moyen important de créer le consensus national dont le pays a besoin pour être uni face au «défi existentiel».
Il faut noter que le Niger fait déjà preuve d’une résilience surprenante face à la situation née de la crise en Libye, relativement à d’autres pays qui sont pourtant géographiquement moins exposés. «Il y’a une très grande cohésion entre nos communautés, de façon qu’aucune d’entre elles n’aurait pu avoir le prétexte de s’identifier à ces mouvements porteurs de la violence», souligne le Président Mohamed Bazoum confiant de sa gouvernance inclusive qui favorise l’intégration des communautés et l’unité. D’ailleurs c’est pour conforter cette cohésion sociale que les autorités nigériennes s’attèlent à promouvoir la lutte contre l’impunité et la corruption, de façon à consolider les institutions et à les rendre crédibles afin que les citoyens puissent s’y identifier et s’y fier.
S’agissant des partenariats tous azimuts dans le domaine sécuritaire, le Président de la République Mohamed Bazoum a réaffirmé au Secrétaire général des Nations Unies et à la délégation qui l’accompagne que les concours promus s’inscrivent dans la politique du renforcement de l’armée nigérienne, à travers la formation des forces spéciales. «Nos militaires nous ont dit que c’est le type de formation dont ils ont besoin pour être capables de faire face à l’ennemi tel qu’il se présente à eux», précise le Chef de l’Etat. «C’est dans cet esprit que des forces comme la force Barkhane et la force Takouba se redéployent sur le territoire nigérien de façon à redéfinir la politique de coopération opérationnelle avec nos forces à nous», assure SE Mohamed Bazoum.
Le Chef de l’Etat a ensuite évoqué son engagement à ramener les déplacés, dans les régions de Diffa et de Tillabéri. «Nous avons déjà commencé, nous avons pu ramener 30.000 personnes dans leurs villages. Cette année nous faisons le pari de ramener toutes les populations», rappelle le Président Mohamed Bazoum. Pour cela, l’on note aujourd’hui un rapport de force, dans le cadre de la Force mixte multinationale dans la région du lac Tchad notamment. Il estime que les conditions nécessaires sont créées pour que le retour des populations de la région de Diffa en particulier puisse être durable en toute sécurité. «Nous avons éloigné l’ennemi de notre frontière et nous l’avons confiné dans des îles de plus en plus éloignées», déclare le Président de la République.
«Dans la région de Tillabéri aussi, nous sommes dans un exercice similaire. C’est vrai qu’il y’a beaucoup moins de population déplacée mais nous avons identifié tous les villages. Nous avons passé 3 mois en train d’organiser des forums et nous avons enclenché le processus de leur retour», a-t-il indiqué. «Nous avons fait le pari que pour le lac Tchad comme pour la région de Tillabéri, la saison de pluie qui va commencer au mois de juin ou tout au plus en mois de juillet soit une saison au cours de laquelle toutes les populations soient retournées dans leurs villages et pourront cultiver leurs champs», a déclaré le Chef de l’Etat, avant de décliner à la délégation onusienne le besoin de notre pays d’être accompagné par les partenaires, notamment les organismes du Système des Nations Unies.
Abordant la question démographique, le Président de la République a relevé le poids d’une jeunesse fortement majoritaire
et malheureusement beaucoup moins occupée et donc vulnérable à toutes formes d’aventures aussi illusoires soient-elles comme le banditisme et la migration. «Ne croyez surtout pas que les jeunes qui sont enrôlés dans les organisations terroristes du Sahel ont quelques convictions idéologiques. En ce qui concerne le Niger, le peu de jeunes qui sont enrôlés dans ces organisations y sont pour des raisons purement alimentaires», révèle le Chef de l’Etat.
Antonio Guterres impressionné par une vision claire de la sécurité et un développement soutenable et inclusif
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres s’est dit impressionné par la manière dont le Niger s’y prend, notamment à travers la qualité de la gouvernance. «Vous êtes non seulement un Etat démocratique, un Etat de droit, mais on voit qu’il y’a un gouvernement et des institutions qui ont une vision claire de ce qu’il faut faire pour répondre au besoin sécuritaire du pays et lancer les bases d’un développement soutenable et inclusif», a-t-il soutenu. Il s’est dit ensuite rassuré de la cohésion intercommunautaire entre les voisins et les réfugiés, avec une façon remarquable et exemplaire de gérer la diversité.
«La solidarité, la générosité, la gouvernance et la capacité de créer une harmonie entre les communautés, sont les raisons pour lesquelles on voit une situation sécuritaire qui s’améliore au Niger», déclare le Secrétaire général de l’ONU. «Ceux qui ont pensé que le Niger allait subir de manière plus dramatique les conséquences de la crise Libyenne, ne connaissaient pas la base sur laquelle le pays a pu construire sa défense, sa sécurité, son identité et son Etat», a déclaré Antonio Guterres.
Le Secrétaire général des Nations Unies a réitéré sa disponibilité à porter le plaidoyer pour que, dit-il, «le Niger reçoive la coopération militaire, l’équipement, et les autres formes de solidarité, pour que l’armée nigérienne puisse gagner de plus en plus en efficacité dans les mesures de défense et de la sécurité des Nigériens». Selon Antonio Guterres, le pays aura, ici et à New-York, des «avocats en permanence» qui vont faire le plaidoyer pour les ressources dont le Niger a besoin du point de vue sécuritaire et pour une justice dans les rapports économiques afin de permettre le développement inclusif et durable.
Sur la question démographique, Antonio Guterres encourage «une croissance saine» qui puisse permettre la bonne utilisation des investissements, en santé, en création d’emploi. Il soutient que cela serait également un instrument important de prévention du terrorisme.
«Par ailleurs, la guerre en Ukraine ne devrait pas être vue seulement dans le contexte européen. Elle est un terrible accélérateur des problèmes que nous avons déjà à cause du Covid, du changement climatique et de l’énorme injustice dans l’attribution des ressources pour la relance des économies. Un pays comme le mien (Portugal) a reçu des milliards et des milliards de l’Union Européenne pour sa relance, un pays comme les Etats-Unis a imprimé de façon digitale plus de 1000 milliards de dollars, mais les pays africains ont eu accès à des quotas très réduits, ridicules de la création des droits de tirages spéciaux et pas des mesures effectives d’allègement de la dette ou de provision de la liquidité nécessaire. Ce monde injuste, ce monde d’inégalité a fait du continent africain qui a une croissance pendant 10 ans la plus élevée dans le monde, le continent victime des crises que la guerre en Ukraine», a déploré le Secrétaire général des Nations Unies.
Antonio Guterres a tenu, à cet effet, à souligner son engagement très fort à un renforcement de la coopération entre les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEDEAO ainsi qu’avec toutes les institutions régionales du continent. C’est du reste la raison de sa visite d’abord à Dakar au Sénégal, puis à Niamey et enfin à Abuja au Nigéria.
Il faut noter que dans la soirée, le Chef de l’Etat a offert un dîner officiel au Secrétaire général de l’ONU et sa délégation. Le dîner s’est déroulé dans la salle de banquets du Centre international de conférences Mahatma Gandhi de Niamey en présence de plusieurs personnalités.
Ismaël Chékaré(onep)
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Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), Maty Elhadj Moussa, a rencontré hier matin dans les locaux de ladite institution, le Coordinateur Résident du Centre de Genève pour la Gouvernance et la Sécurité (DCAF), M. Musongera Louis-Pasteur. Il s’agit à travers cette rencontre d’échanger sur des sujets d’intérêt commun et d’aborder le renforcement de la coopération entre les deux institutions.
A l’issue de cette rencontre, le Coordinateur Résident du Centre de Genève pour la Gouvernance et la Sécurité (DCAF) a déclaré que l’objet de la rencontre était de discuter sur un mémorandum d’entente. «Nous pensons que le partenariat qu’on a déjà établi avec la Commission des droits humains du Niger est très important. Très prochainement, on aura à formaliser cela pour pouvoir travailler officiellement avec la Commission pendant une période initiale de trois ans», a-t-il dit.
Le deuxième objectif, a ajouté M. Musongera est lié à la conférence régionale que les deux institutions sont en train d’organiser ; une collaboration entre le DCAF et la CNDH sur l’organisation d’un forum régional sur la protection et la promotion des droits humains. «Nous prévoyons les institutions des droits humains dans la région du Liptako Gourma à savoir le Niger, le Mali et le Burkina Faso», a indiqué le coordinateur.
Le Coordinateur Résident du Centre de Genève pour la Gouvernance et la Sécurité a enfin fait savoir que la rencontre est prévue du 23 au 24 mai 2023. «C’était un moment de rencontrer le président pour peaufiner la préparation de cet événement de grande portée pour la région du Sahel», a-t-il conclu.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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En mission de travail dans notre pays depuis lundi dernier, le Premier ministre tunisien, S.E Youssef Chahed, et le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E. Brigi Rafini, ont co-présidé, hier matin, dans la salle de banquet de la Primature, juste après l’ouverture du forum économique nigéro-tunisien, une séance de travail, élargie aux délégations. La visite du Chef du gouvernement tunisien au Niger traduit éloquemment la volonté affichée par les deux Chefs d’Etat à imprimer un nouvel élan à la coopération bilatérale.
La Tunisie et le Niger sont deux pays qui entretiennent des relations historiques depuis fort longtemps. Les deux pays sont membres fondateurs de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) qui deviendra par la suite l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette rencontre de Niamey a été mise à profit par les deux délégations pour examiner en profondeur la coopération entre la Tunisie et le Niger. Elle a abouti fort opportunément à la signature de trois (3) accords à savoir : le protocole de consultation politique entre les deux ministres des Affaires Etrangères ; l’accord de coopération dans le domaine sécuritaire et le programme exécutif en matière de santé qui couvre la période 2017 ; 2018 et 2019.
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Le Niger bénéficiera de la part de l’Union européenne de la plus grande enveloppe de soutien financier de toute l’Afrique subsaharienne. L’annonce a été faite hier matin à Niamey par la Commissaire de l'Union Européenne en charge de partenariats internationaux en visite de travail au Niger. Mme Jahta Unpilainen a fait cette annonce au cours d’une séance de travail présidée par le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la coopération, M. Hassoumi Massoudou, assurant l’intérim du Premier ministre.
Au cours de cette journée, les deux parties ont signé des accords de financement ou ‘’nouveau cadre programmatique de coopération pluriannuel (2021-2027)’’, avant d’avoir une séance de travail. Cette convention cible plusieurs domaines prioritaires de développement économique et social du Niger. «Notre plan pluriannuel va se consacrer sur trois grandes priorités à savoir la gouvernance, l'éducation/formation professionnelle et la croissance dans une économie verte», a souligné la Commissaires européenne en charge des partenariats internationaux. Ces priorités, rappelle Mme Jahta Unpilainen, sont des composantes extrêmement importantes de la stratégie ‘’Global Gateway’’ convenue entre l’Union Européenne et l’Union Africaine. Il s’agit des investissements nécessaires tant pour les infrastructures que pour le capital humain et dont le plan d’actions y relatif a été signé en décembre dernier à hauteur de 300 millions d’euro.
Selon la Commissaire de l'Union Européenne en charge des partenariats internationaux, les accords signés hier avec le Niger, vont permettre à l’UE d’apporter un soutien budgétaire notamment pour le renforcement des institutions mais également pour investir dans l’éducation et la création d’emplois. «Il y a 2,6 millions d’élèves que nous voulons voir revenir à l’école en plus des opportunités de formation et d’opportunités économiques», a déclaré Mme Jahta Unpilainen avant d’ajouter que l’UE accorde au Niger une importante enveloppe en vue d’aider à stabiliser la zone des trois frontières et fournir des services de base aux populations.
La Commissaire européenne en charge des partenariats internationaux a apprécié la grande résilience dont fait preuve l’Etat du Niger dans tous les domaines. «Nous constatons qu’au Niger vous faites preuve d’une grande résilience, tout d’abord une résilience démocratique. En 2021, vous avez réussi à organiser des élections à l’échelle nationale et ce malgré un contexte de pandémie. Par ailleurs, une résilience qui concerne également la crise alimentaire. Vous avez mis sur pieds des plans pour y répondre; des plans permettant de renforcer la question de la gouvernance et de l’éducation, notamment pour les filles», a-t-elle déclaré. Mme Jahta Unpilainen s’est dit fière de la Délégation de l’UE au Niger qui travail en parfaite collaboration avec les autorités du Niger. «Ce qui nous permet aussi de travailler avec les Etats membres dans le cadre de la ‘’Team Europe’’ pour venir en soutien aux priorités du Niger. Cela montre que nous sommes des vrais partenaires et qu’ensemble, nous sommes plus forts», s’est rejouie la Commissaire européenne.
Pour le Premier ministre par intérim la visite en terre nigérienne de la Commissaire de l'Union Européenne en charge de partenariats internationaux témoigne de la qualité des relations qui existent entre le Niger et l'Union Européenne. M. Hassoumi Massoudou a indiqué cette visite offre une formidable occasion de renforcer davantage une coopération vieille de 70 ans. «Madame la Commissaire, c'est le lieu de rappeler ici, le dynamisme de ce partenariat inscrit dans l'histoire
et la proximité géographique. L'Union Européenne demeure l'un des plus grands partenaires au développement du Niger depuis des décennies. En effet, la République du Niger et l'Union Européenne entretiennent depuis de nombreuses années d'excellentes relations d'amitié et de coopération dans divers domaines socio-politiques et économiques. Grâce au dynamisme de cette coopération, de nombreux projets de développement ont été réalisés au Niger dans des domaines aussi importants que la santé, l'éducation, la sécurité alimentaire, la culture, les infrastructures, etc.», a déclaré M. Hassoumi Massoudou.
Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
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Une délégation de la Banque Africaine de Développement (BAD) conduite par M. Akinwumi Adesina, président de ladite institution séjourne depuis hier à Niamey dans le cadre du renforcement de la coopération. C’est ainsi qu’hier dans l’après-midi, une rencontre de travail a réuni dans salle de banquet de la primature la délégation de la BAD et celle du Niger conduite par le Premier ministre, Chef du gouvernement S.E Brigi Rafini. Cette rencontre été élargie aux ministères sectoriels vise à examiner les axes prioritaires sur lesquels le gouvernement souhaite que la Banque appuie notre pays conformément aux orientations du Président de la République, Chef de l’Etat S.E Issoufou Mahamadou.
A l’issue de cette rencontre bilatérale, la ministre du Plan Mme Kane Boulama Aichatou a précisé que la séance de travail fait suite aux échanges que le président de la BAD a eu avec le Chef de l’Etat. En effet, il faut retenir que la Banque Africaine de Développement est engagée pour soutenir les efforts du gouvernement en décidant d’accroitre son portefeuille pour le Niger à hauteur de 47%. Ainsi dans le cadre du FAD 14, l’appui budgétaire du Niger a été multiplié par trois. « Nous pouvons maintenant accéder à des ressources qui auparavant étaient réservés seulement aux pays fragiles. C’est pourquoi, le président de la BAD a annoncé une allocation en hausse de 47% par rapport à celle du FAD 13. Lors de cette rencontre, nous avons fait le point de tous les projets qui sont en cours. Il a été certes relevé quelques difficultés liées à la mise en œuvre de ces projets. Ces difficultés ont d’ailleurs fait l’objet d’échange avec la BAD et les différents ministres présents. Chaque partie a pris l’engagement de faire en sorte que ces difficultés soient élevées » a souligné la ministre du Plan.
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En mission de travail à Niamey depuis quelques jours, le ministre britannique du Développement et de l’Afrique, M. Andrew Mitchell a eu hier dans l’après-midi, une réunion de travail avec le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales Dr. Illiassou Idi Mainassara.
Cette rencontre fait suite à la visite de terrain que le ministre britannique a effectuée en compagnie de l’ambassadrice de la grande Bretagne à Maradi et à Ouallam, dans le cadre de la coopération multilatérale et bilatérale dans le domaine de la santé. Elle a permis aux deux parties d’échanger sur les préoccupations des populations, la démographie et la santé de la reproduction.
Au sortir de cette rencontre, le ministre britannique du Développement et de l’Afrique s’est réjoui des échanges qu’il a eus avec le ministre de la Santé publique. «Je suis très heureux de rencontrer le ministre de la Santé Publique. Nous avons eu une très bonne réunion, car nous avons discuté sur des sujets d’intérêt commun», a confié M. Andrew Mitchell.
Le ministre britannique a profité de ces discussions pour réitérer l’engagement du gouvernement britannique à accompagner les efforts du Niger dans le cadre de la coopération multilatérale à travers le fonds mondial, et la coopération bilatérale à travers l’appui aux ONG locales et aux instituts de recherche pour améliorer la santé des femmes et des enfants avec le financement de 23.000.000 de livres sterling pour appuyer la planification familiale.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
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Le président de l’Assemblée nationale, SE. Seini Oumarou a présidé hier une séance de travail ayant regroupée une délégation du parlement la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par son président, SE. Sidie Mohamed Tunis et les députés nationaux du Niger.
Cette délégation du parlement communautaire effectue une visite de travail au Niger du 16 au 21 novembre 2021. A l’issue de cette séance de travail, le président du parlement de la CEDEAO a déclaré que cette mission a pour objectif d’examiner les voies et moyens pour faire élire les membres du parlement de la CEDEAO au suffrage universel direct et de rechercher l’appui des autorités politiques nigériennes pour soutenir cette initiative. «Un comité a été déjà mis en place au niveau du parlement de la CEDEAO pour réfléchir sur cette idée essentielle afin d’apporter une touche positive avant la mise en place de la prochaine législature à savoir, la 6ème législature qui interviendra très bientôt», a affirmé SE. Siddie Mohamed Tunis.
D’après le président du parlement communautaire, le soutien des autorités nigériennes, notamment la Présidence de la République du Niger, le ministère en charge des Affaires Etrangères et surtout de l’Assemblée nationale est très nécessaire pour la concrétisation de cette idée née au Niger. «Nous sommes rassurés par les autorités que nous avions rencontrées. Elles apportent leur soutien sans faille pour la concrétisation de notre démarche salvatrice», a-t-il souligné avant d’affirmer que le parlement communautaire a eu un écho favorable partout où la délégation était passée.
Pour rappel, l’actuel bureau du parlement de la CEDEAO composé de 115 députés, dirigé par l’honorable Sidie Mohamed Tunis, a été mis en place le 9 Mars 2020 pour un mandat de quatre (4) ans, en marge de la session Inaugurale de la 5ème législature du parlement de la CEDEAO, tenue à Niamey.
Seini Seydou Zakaria(onep)
18 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Lamine Zeine Ali Mahaman s’est entretenu hier matin à son cabinet, avec une délégation des Etats-Unis d’Amérique conduite par la sous-Secrétaire Américaine, Chargée des Affaires Africaines, Mme Molly Phee. Celle-ci est accompagnée par l’ambassadeur des Etats-Unis au Niger, SE. Mme Kathleen Fitz Gibbon, du Directeur adjoint pour l’Afrique de l’Ouest, M. Skye Justice, du premier Conseiller à l’ambassade des USA au Niger, Mme Susan N’Garnim, du Commandant des Opérations Spéciales pour l’Afrique, Contre-amiral Ronald A. Foy et de l’Attaché de Défense, Colonel Nora Nelson-Richer. Ces échanges s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays.
Cette importante réunion a regroupé autour du Premier ministre, de plusieurs membres du CNSP et du gouvernement dont le ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, et de l’Administration du Territoire, le Général de Brigade, Mohamed Toumba, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, M. Bakary Yaou Sangaré et le ministre Directeur de Cabinet du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Dr Soumana Boubacar.
Pour rappel, les Niger et les Etats Unis entretiennent d’excellentes relations d’amitié et de Coopération ainsi que l’atteste la présentation des copies figurées de l’ambassadeur des USA au Niger en début décembre traduisant le maintien des relations diplomatiques des USA avec le Niger malgré les multiples sanctions injustes qui pèsent sur notre pays. Un peu plutôt, en octobre dernier, par la voie toujours de la Sous-Secrétaire américaine, chargée des Affaires Africaines, Mme Molly Phee, les USA se sont dit prêts à accompagner les nouvelles autorités pour une transition réussie, tout en exprimant la détermination du peuple américain à poursuivre son soutien dans divers domaines prioritaires au Niger.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Les femmes parlementaires ont organisé, hier dans l’après-midi, une séance de travail avec M. Henry Glorieux responsable Programme Manager-Education-Training à la représentation du Groupe Egmont au Niger. Cette rencontre a pour objet de voir comment accompagner les femmes leaders dans le cadre du renforcement de leur capacité dans le domaine de Diplomatie-Développement-Défense (3D). La rencontre a été présidée par la 2ème Vice-présidente de l’Assemblée nationale, l’honorable Hadiza Seyni Zarmakoye.
D’après l’honorable Mme Abdou Nana Aicha, leur rencontre avec le représentant du Groupe Egmond concerne la mise en œuvre du projet. « Ils sont là pour accompagner les femmes leaders dans le cadre du renforcement de capacité au sujet de Diplomatie-Développement-Défense », a-t-elle déclaré. Selon elle, dès que ce projet voit le jour, « nous allons faire des propositions pour l’élargir, non seulement à des femmes parlementaires, mais nous allons également organiser une caravane de sensibilisation incluant les dix femmes leaders qui seront formées avec les femmes parlementaires », a ajouté la parlementaire nigérienne.
Quant au représentant du Groupe Egmont, ils ont déjà une formation des diplomates en cours. Mais selon lui, sa mission consiste à l’identification du projet d’accompagnement des dix femmes leaders de la fonction publique du Niger qui se résume en des formations, savoir être et savoir-faire dans les domaines tels que la communication, la médiation, la négociation etc. « le Projet a un parcours d’accompagnement d’une durée de six mois qui débute cette année pour marquer les 50 ans de la bonne coopération entre le Niger et la Belgique. Ainsi, les femmes auront un projet commun à définir », a précisé M. Henry Glorieux.
Par Seini Seydou Zakaria(onep)
11 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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En mission de travail dans notre pays, la Vice-Secrétaire Générale des Nations-Unies, Mme Amina Mohammed, et sa délégation ont eu, hier en fin d’après-midi, une séance de travail par visioconférence avec les membres du gouvernement nigérien. Présidée par le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E Brigi Rafini, cette séance de travail a pour objectif d’échanger avec les représentants du Système des Nations Unies sur la situation socio-économique du Niger, au lendemain des inondations qu’a connues le Niger, mais aussi de la Covid-19 et à la veille des élections que compte organiser le pays, le tout dans le contexte d’insécurité au niveau de certaines localités du pays. Après le mot introductif du Premier ministre, Mme Amina Mohammed a pris la parole pour se réjouir de cette séance de travail. Par la suite, plusieurs membres du gouvernement ont pris la parole pour exposer la situation de leurs secteurs. Les échanges entre les deux parties ont permis de constater les efforts consentis par le Niger sur de nombreux secteurs mais aussi les défis qui restent à relever. (Nous y reviendrons)
Mahamadou Diallo
12 novembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, M. Kalla Ankouraou a présidé hier matin les travaux en séance plénière de la première session ordinaire au titre de l’année 2022. Au cours de cette séance, les parlementaires ont examiné et adopté deux projets de lois dont celui modifiant et complétant l’ordonnance n°2010-85 du 16 décembre 2010, portant statut de l’opposition politique au Niger. La séance plénière s’est déroulée en présence du commissaire du gouvernement, M. Ikta Abdoulaye Mohamed, ministre de la justice garde des sceaux et de M. Mahaman Lawali Dan Dano, ministre de la Communication chargé des Relations avec les Institutions.
Le projet de loi modifiant et complétant l’ordonnance n°2010-85 du 16 décembre 2010, portant statut de l’opposition politique au Niger a été adopté par les parlementaires avec 120 voix pour, zéro (0) contre et zéro (0) abstention. Ce projet de loi entre dans le cadre de la bonne gouvernance et de la consolidation des institutions démocratiques à l’exemple de plusieurs pays de la sous-région avec lesquels le Niger partage des similitudes. Cette loi permettra au chef de fil de l’opposition d’exercer pleinement son rôle de porte-parole de l’opposition, dont entre autre ; le droit d’accéder aux informations concernant la vie politique ; le droit de représentation au sein des organes étatiques conformément aux dispositions de la loi.
L’opposition a aussi des devoirs, tels que ; le devoir de respecter les lois de la République ; le devoir de contribuer à l’élévation du débat public en fournissant à l’opinion publique les informations et thèses contradictoires.
Quant au deuxième projet de loi fixant la composition, l’organisation, la compétence et la procédure à suivre devant les cours d’appel de commerce, il a été voté à 105 voix pour, zéro (0) contre et zéro (0) abstention. Ce projet de loi vise à remplacer la chambre commerciale spécialisée des cours d’appel par la cour d’appel de commerce pour répondre au besoin de célérité dans le traitement des litiges commerciaux.
Les travaux en séance plénière reprennent ce mardi 21 juin 2022 à partir de 9h avec l’ordre du jour examen et vote du projet de loi modifiant et complétant la loi N°2019-33 du 03 juillet 2019 portant répression de la cybercriminalité au Niger.
Seini Seydou Zakaria(onep) et Nafissa Yahaya (stagiaire
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