Politique

L’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), en partenariat avec la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) a organisé, le 28 novembre 2022 à Niamey, un atelier de lancement du projet «Prévention des conflits et renforcement de la résilience dans les zones de retour des communes de Bosso, Gueskerou et Kablewa dans la région de Diffa». Cette cérémonie de lancement a été présidée par le président de la HACP, le Général Abou Tarka en présence du chef de bureau de la coordination du Système des Nations Unies au Niger, M. Daniel Ladouceur et de plusieurs participants.

Dans ses propos liminaires, le président de la HACP a rappelé que, c’est sur demande des populations que le retour a été effectué dans leurs zones et villages d’origine. «Pendant près de 05 ans, le Ministère de l’Intérieur à l’époque et les autorités régionales ont conduit un dialogue permanent avec les déplacés et les réfugiés», a rappelé le Général Abou Tarka. En effet, selon le président de la HACP, ce retour a été divisé en plusieurs phases. La première phase (phase pilote) de retour des déplacés a été effectuée avec succès.

Ce déplacement s’est concentré sur les populations qui habitent dans les villages situés sur la route nationale N° 1 jusqu’à 60 km de la région de Diffa. Il est plus facile de les réinstaller car ils seront protégés. La deuxième phase dont le lancement est en train d’être effectué aujourd’hui, a dit le général Abou Tarka, devrait concerner la continuation de la première phase qui va jusqu’à N’Guiguimi. Toutes les dispositions seront aussi mises en place pour sécuriser les populations. La troisième phase consiste à retourner les villages autour de Baroua, c’est-à-dire les villages sur la rive ouest du Lac Tchad et enfin la quatrième phase concernera les villages qui seront sur la Komadougou à partir de Bosso. «Ce sont des villages qui n’existent plus dans la mesure où, il faut les reconstruire. Il faut aider les populations à défricher leurs champs ou leurs jardins, il faut aider  ces populations à se réinstaller» a plaidé le général Abou Tarka.

Pour le chef de bureau de la coordination du Système des Nations Unies au Niger, M. Daniel Ladouceur, le retour des personnes déplacées constitue un indicateur et un facteur important à la consolidation de la paix. En effet, la région de Diffa concentre un grand nombre de personnes déplacées depuis 2015. «Depuis le 2ème trimestre de l’année 2021, suite aux orientations des autorités nigériennes, des mouvements de retour massif ont été initiés dans plusieurs communes de la région de Diffa. Au 13 septembre 2021, les autorités de Diffa ont répertorié un total de 35.445 personnes déplacées dont 13.400 jeunes de moins de 35 ans et 7.000 jeunes femmes qui ont rejoint les communes de Bosso, Kablewa et Gueskerou» a-t-il déclaré.

Ainsi, pour accompagner ces efforts du gouvernement, M. Daniel Ladouceur a affirmé que, le Système des Nations Unies, à travers ses partenaires, a mobilisé un financement de 4 millions de dollars. Cette subvention permettra le démarrage du projet d’appui mis en œuvre par l’OIM, l’UNFPA en collaboration avec les autorités régionales de la région de Diffa.

Rachida Abdou Ibrahim (Stagiaire)
Source : http://www.lesahel.org

Relativement à la saison pluvieuse qui s’annonce au Niger, il est remarqué selon la population une mauvaise répartition des pluies sur l’ensemble du territoire et particulièrement à Niamey. Face à ce constat, une partie de la population s’inquiète. Ainsi dans le souci d’avoir plus d’explications sur cette saison pluvieuse qui vient de débuter, nous nous sommes rendus au niveau de la direction météorologique pour recueillir quelques informations. A l’issu d’un entretien avec le directeur général de ladite institution, M. Katialla LAWAN GAPTIA, il ressort que cette répartition inégale des pluies qui est constaté sur l’ensemble du territoire est dû au fait que nous sommes au début de la saison.


Ainsi, selon le service météorologique les résultats des prévisions climatiques saisonnières des pluies de cette année, font l’objet d’un consensus autour des produits des modèles de prévision, des observations sur l’état des océans et des connaissances actuelles du climat de la sous-région. En effet, cette prévision est une appréciation qualitative des quantités de pluies cumulées attendues au cours des mois de Juillet, Août et Septembre (JAS) 2022. Elle ne rend pas compte de la répartition temporelle des précipitations. De façon spécifique, sur la période Juillet-Août-Septembre 2022, il est prévu une saison de pluie humide ou excédentaire à tendance normale sur la bande agropastorale du pays ( couleur verte) avec des quantités de pluies globalement supérieures aux cumuls moyens de la période 1991-2020.


Prévision des paramètres agro-climatiques de la saison d’hivernage 2022


Selon les données du service météorologique, même si des répartitions des pluies à l’intérieur de la saison ne sont pas prévues, des paramètres agro climatiques clés tels que les dates de début de la saison, les dates de la fin de la saison, les séquences sèches ( pauses pluviométriques) attendues au début de la saison, les séquences sèches vers la fin de la saison, sont prévues et permettent d’apprécier suffisamment le profil attendu de la saison à venir pour une meilleure planification de la campagne agropastorale.


Dates de début et de fin de la saison des pluies 2022


Le service météorologique prévoit des dates de début de saison normales à précoces sur la bande agricole du pays. Quant aux dates de fin de saison des pluies, le service prévoit des dates de fin de saison tardives à normale sur la majeure partie de la zone agricole du Niger.


Les séquences sèches en début et fin de saison


Des durées de séquences sèches courtes à normales seront observées en début de saison sur les régions Maradi, Zinder et Diffa. Par contre, des séquences normales à longues sont attendues sur l’Ouest du pays. Aussi, vers la fin de la saison, les séquences sèches courtes à normales seront observées sur les régions du fleuve. Ailleurs ce sont des séquences sèches normales à longues qui seront attendues.


Avis et conseils aux populations et aux producteurs Nigériens


Le caractère excédentaire en terme de cumuls pluviométriques, attendu pour la saison des pluies 2022 au Niger se reparti comme suit : des séquences sèches globalement normales, un début de saison normal à tendance précoce, une fin tardive à normale globalement, laisse présager à priori une bonne saison de pluies au Niger. Mais, selon les prévisions, il est à noter que divers risques relatifs aux inondations, aux ennemies, des cultures, aux maladies hydriques sont malheureusement liés aux conditions humides prévues de la saison. C’est pourquoi nous formulons ici les avis et conseils pour une meilleure gestion de le la saison de pluie 2022 pour en tirer meilleur profit et réduire autant que faire se peut, que les risques se transforment en catastrophes.


Campagne agropastorale 2022


Au regard du caractère globalement humide attendu pour la saison des pluies 2022, il est recommandé aux producteurs agropastoraux, aux autorités et ONG de :

  • Soutenir le déploiement de techniques climato-intelligentes d’augmentation des rendements des cultures et des fourrages, face aux risques climatiques, notamment ceux liés aux excès d’eau de pluies ;
  • Investir davantage dans les cultures à haut rendements tolérantes aux conditions humides ( riz, canne à sucre, tubercules entre autres.);
  • Renforcer les dispositifs d'information, d'encouragement et d'assistance agro-hydrométeoroligiques des producteurs;
  • Mettre en place des dispositifs de collecte et de conservation des eaux de ruissellement pour des usages agricoles et domestiques en saison sèche;
  • Faciliter aux producteurs l'accès à ses semences améliorées et des intrants agricoles adaptés à leurs besoins ;
  • Consulter régulièrement les services de l'agriculture et de l'élevage locaux et ceux de la météorologiques pour des conseils et des mises à jour.


Risque d'inondation


Pour atténuer les risques sur les personnes, les animaux, les cultures et les biens matériels, il est recommandé de :

  • Suivre de près les seuils d'alerte dans les différents sites à haut risque d'inondation ;
  • Renforcer la communication des prévisions saisonnières et la sensibilisation des communautés vulnérables, en impliquant les acteurs étatiques et les différentes plateformes de réduction des risques de catastrophe dans la chaîne de communication et de gestion des crises;
  • Prévenir l'occupation anarchique des zones inondables, en particulier dans les zones urbaines ;
  • Assurer le curage régulier des caniveaux d'assainissement ;
  • Entretenir et Rehausser les digues ;
  • Entretenir les habitations pour les rendre moins vulnérables aux fortes pluies afin d'éviter les écroulements pouvant entraîner les pertes en vie humaines en sachant que la Direction Générale de Protection Civile a déclaré que ces dernières années, les pertes en vies humaines enregistrées notamment, 88 en 2020 et 77 en 2021, sont dues à plus de deux tiers à l'effondrement des maisons;
  • Éviter dormir dans des habitations dégradées ou vulnérables notamment en banco pour éviter les effondrement sur les personnes. Des cases en paillotes pourraient être temporairement des alternatives en cas de fortes pluies.


Poches de sécheresse éventuelle


En dépit du caractère globalement humide attendu pour la saison des pluies 2022, il est probable d'observer par endroits ( de manière localisée) des déficits hydriques mais aussi des retards dans la mise en place de la biomasse fourragère et des échecs de semis qui pourraient affecter la croissance des plantes et favoriser le développement d'insectes ravageurs des cultures. Pour prévenir les risques, il est recommandé aux acteurs locaux de l'agriculture, de l'élevage et ceux de protection des végétaux d'y aller pour faire face à toute éventualité.


Risque des maladies liées à l'eau


Pour réduire le risque de maladies liées à l'eau (choléra, malaria, dengue, bilharziose, diarrhée, etc.) dans les zones humides ou inondées, il est fortement recommandé de:

  • Sensibiliser sur les maladies climato-sensibles, en collaboration avec les services de météorologie, d'hydrologie et de santé;
  • Vacciner les populations et les animaux, encourager l'utilisation de moustiquaire, mettre en place des stocks d'antipaludéens ;
  • Prévenir des stocks des médicaments dans les zones difficiles d'accès, suite aux inondations.

Zacari


 

La Direction de la Météorologie du Niger a animé un point de presse, mardi 17 mai 2022, à son siège situé au quartier Terminus de Niamey. Il s’est agi de donner aux hommes des médias des informations sur les prévisions climatiques saisonnières des pluies pour la période allant de juillet à septembre 2022. Dans son mot introductif prononcé à cette occasion, le Secrétaire Général du Ministère des Transports représentant son ministre a indiqué qu’il est de tradition pour la Direction Nationale de la Météorologie Nationale du Niger de donner des indications aux décideurs et partenaires techniques, des avis et conseils pour une meilleure prise en charge des conséquences qui en découleront.

S’en est suivi le point de presse animé par le Directeur de la Météo du Niger M. Katchalla Lawan Gabtia au cours duquel il a donné les prévisions climatiques et développé les détails. Le diagnostic ainsi fait par le service de la météo s’établit comme suit : au cours de la période de juillet-août-septembre 2022, il est prévu une saison de pluie humide ou excédentaire à tendance normale sur la bande agropastorale du pays avec des quantités de pluies globalement supérieures aux cumuls moyens de la période 1991-2020. Le début de la saison des pluies 2022, elle interviendra, probablement entre le 15 mai et 12 juin. Quant à la fin de la saison, elle est prévue pour le 28 septembre au 04 octobre 2022. Ce qui donne aux pouvoirs publics un peu de temps pour prendre des dispositions idoines en vue de prévenir tout risque d’inondations à travers le pays. Au cours de cette année 2022, les risques d’inondations sont énormes, il faut des mesures conséquentes dont entre autres, suivre de près les seuils d’alerte dans les différents sites à haut risque, le renforcement de la communication des prévisions saisonnières et la sensibilisation des communautés vulnérables, la prévention de l’occupation anarchique des zones inondables, en particulier dans les zones urbaines, le curage des caniveaux d’assainissement, l’entretien et le rehaussement des digues, l’entretien des habitations, notamment en banco pour éviter leur effondrement sur les personnes. Les périodes des pluies sont aussi des moments propices pour le développement de certaines malades dont le choléra, la malaria, la bilharziose, la diarrhée, etc…, d’où la prise de mesures pour les prévenir.

Les grandes villes du Niger sont les premières victimes des inondations, il faut par conséquent prendre des mesures drastiques en vue de prévenir tout risque. Il faut, dans l’urgence, vacciner les populations et les animaux et encourager l’utilisation des moustiquaires imprégnées, mais aussi et surtout placer des antipaludéens à la disposition des centres de santé. Le temps presse et les mesures conséquentes sont attendues.

Ibrahim Amadou    

 

Le mouvement des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie (FESP) a organisé, en collaboration avec les oulémas, une prière collective suivie d’un Qunut le vendredi 1er décembre 2023 au rond-point escadrille. Au cours de cette prière, la communauté musulmane a imploré le Tout Puissant pour qu’il descende la paix et la stabilité dans notre pays.

A l’appel du mouvement des femmes engagées pour la Sauvegarde de la patrie, les femmes et les hommes se sont fortement mobilisés à la place de la résistance pour démontrer leur engagement patriotique à défendre les couleurs de la patrie. Dans les différentes prédications, les oulémas ont appelé la population à redoubler d’efforts pour participer au rassemblement et dans les invocations jusqu’au départ des troupes françaises restantes. Ils ont également appelé les compatriotes à être davantage vigilants sur les ‘’fakes news’’ qui inondent les réseaux sociaux avec pour seul et unique but de troubler la quiétude des Nigériens.  

Selon la présidente des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie, Mme Maria Amadou, malgré les sanctions injustement imposées à notre pays, celui-ci est arrivé à produire par ses propres moyens l’électricité. « Aujourd’hui, nous avons une centrale de 30 mégas watt où nous produisons l’électricité. Le Niger sera debout plaîse à Dieu. Ce qu’ils souhaitent pour le Niger ne se réalisera jamais, le Niger sera parmi les pays les plus développés », a-t-elle dit.

L’activité d’aujourd’hui, a-t-elle poursuivi, vise à implorer Dieu afin qu’il protège notre pays. « Vous n’êtes pas sans savoir que la CEDEAO continue d’imposer ses sanctions injustes et inhumaines contre notre pays. C’est inadmissible d’imposer des sanctions de plus de quatre (4) mois à un pays enclavé comme le Niger. Les frontières sont fermées, les produits pharmaceutiques ne rentrent pas assez, l’électricité est coupée et les aliments de première nécessité ne rentrent pas. Ces sanctions n’ont jamais été appliquées à aucun pays de l’espace communautaire. C’est la première fois qu’on impose à un pays des sanctions pareilles », a déploré Maria Amadou.

« Le 10 décembre 2023, les dirigeants de la CEDEAO se réuniront à Abuja au Nigéria, nous aussi, nous allons revenir ici même à la veille de leur réunion pour une marche du front patriotique. On va faire la marche, rester faire le sit-in jusqu’au 10 décembre 2023 pour attendre les résultats. On ne leur demande pas de lever les sanctions, ils seront obligés de lever ou on adopte d’autres moyens », a-t-elle conclu.

Fatiyatou Inoussa (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Le Sultan de l’Aïr, Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou a pris part, du 1er au 2 décembre dernier à Iguindawel, à la clôture d’une séance de prière et invocations, communément appelée Tahajirat, organisée par les oulémas de la région. Cette tradition ancrée et perpétuée au sein des oulémas de la communauté touarègue du Sultanat de l’Aïr a pour seul et unique objectif, de demander la clémence et la bénédiction d’Allah (SWT) en faveur du Niger et de son peuple, pour la paix, le bonheur et le développement. Organisée périodiquement dans plusieurs mosquées historiques de la région, la Tahajirat est le moment fort de dévotion pour ces oulémas et les populations environnantes.

De très nombreux fidèles musulmans effectuent le déplacement pour soutenir les efforts de ces oulémas qui viennent de plusieurs horizons de notre pays et pour y assister. Le Sultan de l’Aïr est toujours présent à ces sessions de Tahajirat afin d’apporter son propre soutien, mais aussi et surtout celui des autorités du pays aux oulémas. A cette occasion, le Sultan de l’Aïr, Son Altesse Oumarou Ibrahim Oumarou, a, au nom du Gouverneur empêché, transmis les salutations et les remerciements du Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et ceux du Premier ministre du Gouvernement de Transition M. Lamine Zeine Ali Mahaman. Il a saisi l’opportunité pour encourager et demander aux oulémas de poursuivre car, dans le contexte actuel, notre pays en a tant besoin. « Nous remercions Dieu de nous avoir donné cette opportunité de nous retrouver parmi les oulémas de l’Aïr, qui dans leurs habitudes font des fatiha et des prêches pour le pays, pour la sérénité, pour la prospérité du Niger tout entier. Nous sommes venus leur apporter les salutations des plus hautes autorités de notre pays. Nous lançons un appel à ces dignes fils du pays de continuer cette œuvre salvatrice pour la sécurité, pour la paix dans le pays », a déclaré le Sultan de l’Aïr.

A cette occasion, le Sultan a visité et apprécié les travaux de construction de la mosquée de Aguelal, don du PDG de la Société SOS Elhadji Assallih Ibrahim Ari. Le sultan a saisi cette opportunité pour saluer cette donation, mais aussi pour remercier Elhadji Assalih Ibrahim Ari pour toutes les œuvres de bienfaisance dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique, des mosquées, qu’il ne cesse d’accomplir au profit des populations de l’Aïr. Cette mosquée, en terre et pierres, qui date des siècles et qui chaque année, fait l’objet de travaux d’entretien, a été totalement reprise en matériaux définitifs avec le consentement des oulémas et de la population autochtone.

Il faut noter que, le mardi 28 novembre dans l’après-midi, le gouverneur a effectué une escale au Sultanat pour rencontrer les oulémas qui ont conduit la Tahajirat de Iguindawel. Ce fut l’occasion pour le Général de Brigade Ibra Boulama Issa d’échanger avec eux dans le salon d’honneur du Sultanat en présence du Sultan et de plusieurs personnalités civiles et militaires. A cette occasion, le gouverneur a transmis les salutations du Président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et du Premier ministre du gouvernement de Transition, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, à l’ensemble des oulémas de la région d’Agadez pour les efforts qu’ils ne cessent d’apporter au quotidien avec les prières et les invocations en faveur du Niger et de son peuple. « Tous les nigériens sont conscients de ce que vous faites, pour que le Niger et son peuple se portent bien. Nous vous invitons à renforcer ce que vous faites déjà. Nous demandons également votre implication dans l’organisation du Sabre National à travers vos prières, surtout que cette année c’est Agadez qui accueille l’édition », a déclaré le Général de Brigade Ibra Boulama Issa.

Ali Maman ONEP/Agadez
Source : https://www.lesahel.org

 

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini s’est entretenu hier après-midi avec le représentant pays de l’USAID, M. Kevin Armstrong. L’entretien s’est déroulé en présence de l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Niger, SE Eric P. Whitaker. A sa sortie d’audience, l’ambassadeur des Etats a confié qu’il a eu une rencontre productive avec le Chef du gouvernement au cours de laquelle il lui a présenté le nouveau représentant de l’USAID au Niger. SE. Eric P. Whitaker a indiqué avoir informé le Premier ministre du portefeuille de l’USAID pour la démocratie, la gouvernance et les droits de l’Homme au Niger avant de préciser que ce portefeuille qui a été exécuté à travers l’USAID, a eu un impact positif au Niger. Au nombre des succès enregistrés récemment, il a noté entre autres le programme cofinancé avec l’UNICEF qui a créé l’Evaluation Nationale de la Jeunesse en 2018-2019, l’atelier relatif au secteur de l’éducation sur la collaboration efficace en matière de déploiement des enseignants en rapport avec le Haut Commissaire à la Modernisation de l’Etat. De plus, par le biais de son projet d’assistance électorale, l’USAID est un fervent partenaire du dialogue politique multipartite et de la création d’un consensus au Niger. En outre, le diplomate américain a souligné avoir abordé avec le Premier ministre le sujet d’un nouveau projet sur la Redevabilité et la Réforme des Politiques du gouvernement, qui sera annoncé au cours d’une cérémonie de lancement dans les prochains mois.

Laouali Souleymane

20 novembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/

Primature : le Premier ministre Brigi Rafini, toujours dans l’attente !Selon une source digne de foi, le comité exécutif du Pnds Tarayya, élargi, cette fois, aux régions, s’est réuni pour examiner les raisons de leur échec. Des raisons qui surprennent par leur teneur et par leur sincérité. La principale, ce serait, selon nos sources, parce que dès les premières heures de leur arrivée au pouvoir, ils se sont remplis les poches et qu’ils ont manqué de vision par rapport à leur programme de campagne. Mais ils n’ont pas parlé que ça. Ils ont également planché sur la nomination du prochain Premier ministre. Le Pnds Tarayya a deux candidats potentiels dans ses valises, le troisième candidat étant, selon nos sources, dans les rangs des alliés ayant des représentants à l’Assemblée nationale. Une pure formalité qui n’a pas trompé lesdits alliés qui auraient d’ailleurs décliné l’offre. Ils préfèrent que les trois soient tous issus du Pnds Tarayya.

Le premier est Amadou Altiné, un ancien cadre de la BCEAO qui a le soutien du Président Issoufou Mahamadou et presque de la majorité du CEN du Pnds Tarayya. Selon toujours nos sources, ce comité reconnaît qu’il a le profil nécessaire pour ce poste, surtout vu ses antécédents, ses relations avec les institutions financiè- res internationales comme la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire International (FMI) et les autres institutions financières sous-régionales. Au sein de la mouvance au pouvoir, il a aussi le soutien des grands alliés du Pnds Tarayya que sont le Mnsd Nassara de Seïni Oumarou, le Mpr Jamhuriya de Albadé Abouba et le Mpn Kissin Kassa de Ibrahim Yacouba. Le second, sur la liste, est Bazoum Mohamed qui est tout de même le pré- sident du Pnds Tarayya. Il a aussi quelques soutiens au sein du parti et parmi leurs alliés au pouvoir, notamment le Pjd Hakika qui ne serait pas d’ailleurs, toujours d’accord avec lui sur certaines décisions.

Primature : Trois candidats pour un fauteuilSelon une source digne de foi, une réunion de haut niveau s’est tenue la semaine dernière par rapport au futur Premier ministre. Trois (3) postulants sont dans les starting-blocks. Le premier est le ministre de la Dé- fense, Moutari Kalla que soutient la majorité des membres du présidium du Pnds Tarayya. Ensuite, vient en seconde position Bazoum Mohamed, qui a aussi le soutien de ses amis au sein du parti. Enfin, le troisième, Amadou Altiné, qui serait soutenu par le ministre Hassoumi Massoudou. Pour rappel, Amadou Altiné a été promis à ce poste par le Président Mahamadou Issoufou depuis fort longtemps. Techniquement, Amadou Altiné, qui est un ancien cadre d’une institution financière de la sous-région, est le mieux placé. Mais, s’il a, comme Kalla Moutari, la confiance du chef de l’Etat, ce dernier a toutefois une longueur d’avance sur son adversaire direct. Kalla bénéficierait du soutien total des grands alliés de la mouvance, parmi lesquels on peut citer le Mnsd Nassara de Seini Oumarou, le Mpr Jamahuriya de Albadé Abouba, qui préfèrent tout autre candidat à Bazoum Mohamed.

Lamentable. Le mot n’est pas suffisamment fort pour qualifier le spectacle qui s’observe dans notre arène politique depuis un certain temps. Il s’agit, vous l’avez sans doute deviné, de ces retournements spectaculaires de boubous à la queue leu-leu au sein du camp de l’opposition et celui des non-affiliés au profit du PNDS Tarayya. Le parti rose est subitement devenu fréquentable au point d’attirer des acteurs politiques qui ont fait preuve d’une virulence sans commune mesure dans leurs critiques vis-à-vis de la formation politique et ses leaders. Depuis l’entame du règne Bazoum Mohamed, les Nigériens ont connu la saison Ibrahim Yacoubou, président du MPN Kiishin-Kassa, qui a quitté la barque de l’opposition pour rejoindre le camp de la majorité présidentielle avec armes et bagages. Au regard de ses attaques virulentes vis-à-vis du PNDS, de nombreux Nigériens ont eu mal à admettre qu’il puisse être capable d’un tel reniement de soi après avoir été publiquement humilié deux fois de suite par le parti rose. C’était mal connaître le personnage. Pour son confort personnel, il ne résiste à aucune forme de compromission et il l’a montré à ceux qui croyaient fort en lui au moment o ù il qualifiait le PNDS et ses dirigeants de tous les noms d’oiseaux. A la suite du président Yacoubou, d’autres figures de proue de la classe politique comme Ada Cheffou, par exemple, ont quitté en catimini leurs partis pour grimper dans la barque PNDS dans l’espoir d’être convié autour de la table du banquet.

Défections saison II

Sous la renaissance Acte III de Bazoum, la stratégie de fragilisation des partis adverses et alliés n’est plus le concassage. Elle est plus subtile, se traduisant par des défections à l’allure désintéressée. C’est-à-dire que les figures et militants de base qui désertent leurs partis pour rejoindre le PNDS Tarayya n’ont pas fait l’objet de marchandages souterrains, ils le font parce qu’ils ont compris sur le tard que le parti rose est le seul à incarner l’espoir de notre pays. Une justification qui ne convainc personne en dehors évidemment de ses auteurs, pressés d’aller à la mangeoire parce que tenaillés par la faim. Parmi les personnalités de cette saison II figure en tête Doudou Rahama, qui vient de lâcher le président Mahamane Ousmane, celui-là même qu’il a défendu bec et ongles pendant plus d’une trentaine d’années, d’abord avec le CDS Rahama, ensuite le parti RDR Tchanji qu’ils ont créé ensemble après avoir dépossédés du CDS. Suite au meeting organisé récemment par la Fédération régionale PNDS Tarayya de Zinder pour marquer son adhésion officielle au parti rose, le sieur Doudou Rahama a désormais pris le nouveau sobriquet de Doudou Tarayya. Cette défection du lieutenant de longue date de Mahamane Ousmane a constitué le feu vert pour certaines figures de l’opposition et de partis alliés pour organiser à leurs tours des meetings de ralliement au PNDS Tarayya. Et tout laisse croire que la saison II des défections au profit du parti rose ainsi ouverte va se poursuivre et s’intensifier avec le temps et s‘étendre aux autres régions du pays. En fin de semaine dernière, nous avons déjà assisté à un cas à Niamey où le sieur Abouba Ganda, président du parti ‘’Haut Niveau’’ dont il est père fondateur, a organisé un meeting de ralliement au PNDS Tarayya au quartier Gamkalley, son fief natal. Une défection insolite et cocasse au regard du profil du personnage. Abouba a-t-il abandonné seul son parti pour aller grossir les rangs du PNDS ? C’est le cas apparemment parce qu’on n’a pas parlé pas de fusion au parti rose. L’on aura finalement tout vu comme formes de compromission politique dans les rangs de l’opposition et des partis alliés depuis que le parti rose a accédé aux commandes de l’Etat en 2011. Cette ruée vers la prairie rose est porteuse de péril pour notre processus démocratique pluraliste.

Vers un parti unique ?

Les camarades roses ont toujours abhorré le système de parti unique et se sont évertués durant toute la période qu’ils ont assumé le rôle d’opposants à mettre les bâtons dans les roues aux gouvernants du moment. Aujourd’hui qu’ils sont aux commandes qu’ils veulent conserver le plus longtemps possible, ils sont en train de travailler à réduire tous les partis adverses à leurs ombres. En faire juste des faire-valoir pour légitimer ses prochaines victoires électorales face à des partis dont les leaders n’ont pas véritablement d’ambitions de conquête du pouvoir. La seule chose qui importe à leurs yeux, c’est d’être autour de la table du festin de la Renaissance pour se contenter des os. Doit-on se plaindre du parti rose pour cette entreprise de fragilisation des opposants et partis alliés de la majorité en mesure de brouiller les cartes à l’occasion des prochaines élections générales ? Non ! Le PNDS Tarayya est dans son bon droit de chercher à élargir ses bases, ayant toujours nourri l’ambition de passer dès le premier tour des présidentielles et rafler le maximum de sièges de députés et de conseillers. Concernant la députation et les municipales, cette ambition est déjà réalisée même si par ailleurs c’est grâce aux fraudes massives présumées et autres braquages d’urnes qu’ils sont parvenus à le faire. Il faut plutôt plaindre l’opposition qui a abandonné toute forme lutte pour imposer au PNDS Tarayya le respect strict des principes démocratiques et de la bonne gouvernance. Le pouvoir se permet tout aujourd’hui, pratiquement tout, devant cette léthargie navrante de l’opposition, qui attend peut-être la production éventuelle d’un miracle.

O.I

 

La médisance ne peut que nuire à celui qui la porte dans son cœur, dit-on. C’est du reste ce qui aurait arrivé à l’ancien président de la section MSND Nassara de Tahoua, le colonel à la retraite Amadou Haya. Ainsi, selon une source très sûr, depuis que ce dernier a été écarté du poste de président de la section MNSD Nassara de Tahoua, au lieu de se comporter en bon démocrate comme le veut la devise du parti (consultation, concertation, participation), lui et de ses courtisans se sont lancés dans une médisance notoire contre l’actuel coordinateur du MNSD Nassara de Madaoua, Dr Iliassou Idi Mainassara. Ils l’accusent de vouloir déstabiliser le parti.

Pour connaitre la raison, remontons un peu dans l’histoire. En 2019, lors du renouvellement du bureau politique, les militants, militants et sympathisants de la section MNSD Nassara de Tahoua avaient demandé au Dr Iliassou Idi Mainassara de poser sa candidature pour la section. Mais, contre toute attente des militants et militants il avait décliné l’offre et a proposé la candidature de Amadou Haya. Connaissant bien de quoi l’homme est capable, les militants et militants ont aussitôt refusé la proposition de sa candidature en l’accusant de nomadisme politique et certains comportements immoraux. Mais, c’était sans l’intervention de l’incontournable Dr Idi Iliassou Mainassara qui, malgré la tension des militants et militantes avait réussi à les convaincre avec savoir-faire hors pair les délégués des différentes coordinations pour mettre à l’œuvre Amadou Haya. Après seulement un de gestion à la tête de la section, l’histoire a donné raison aux militantes et militants de se plaindre de sa candidature. Le colonel Amadou Haya a en effet, montré son incompétence de gérer la structure. Cela a été attesté par plusieurs plaintes déposées au bureau politique contre lui pour une gestion chaotique et plein de détournement. En effet, les militants accusent Amadou Haya et ses courtisans de détournement de fonds de cotisation et des prélèvements sans base légale dans les salaires des conseillers spéciaux nommés à l’Assemblée Nationale. Pour ces raisons, lors du renouvellement des structures du parti qui s’est tenu tout récemment du parti, sur 383 délégués, 253 ont voté pour le compte du tout nouveau président de la section, Elh Rabé Ado. Une manière de sanctionner la gestion ratée du colonel à la retraite Amadou Haya. Celui-ci n’a d’ailleurs pas puis résisté à la scène, lui et ses courtisans ont aussitôt quitté la salle comme la notifié l’huissier qui a supervisé la conférence régionale dans son rapport. Depuis cette conférence, Amadou Haya et ses courtisans ont pris le Dr Iliassou Idi Mainassara comme le diable ayant causé leur ennui et veulent lui endosser toute la responsabilité. Alors que, tout le monde sait que ce dernier est un homme respecté et respectable qui ne cherche que l’intérêt du parti. Aujourd’hui, par cette inconséquence de Amadou Haya et ses courtisans, certaines coordination, notamment de Bouza et Illéla ont décidé de faire partir des membres de leurs structures pour faute grave. Se serait bientôt le tour de la coordination de Konni qui menace elle aussi de faire pareille. Par ailleurs, notons qu’une plainte est en cours cotre ceux ayant fait des prélèvements et détournés l’argent des conseillers nommés au titre de la section MND Nassara de Tahoua.

Garba.I.Zacari

Le nouveau Médiateur de la République M. Maman Moussa a officiellement pris fonction, hier jeudi 18 mai 2023, au siège de l’institution. Entouré de ses proches collaborateurs et du personnel de l’institution, M. Maman Moussa a réitéré et exprimé sa disponibilité pour l’accomplissement des missions de l’institution. Il a saisi cette occasion pour rendre un hommage à ses prédécesseurs mais également pour saluer la mémoire du défunt Assimiou Diabiri, Médiateur de la République décédé le 25 janvier dernier en Turquie alors qu’il était en mission officielle.

C’est dans une grande humilité que le Médiateur Maman Moussa a prononcé une allocution marquant de manière officielle sa prise de fonction à la tête de l’institution. Le nouveau Médiateur de la République a d’abord rendu un hommage à tous les Médiateurs qui se sont succédés à la tête de l’institution, avant de saluer la mémoire de son prédécesseur direct le regretté Assimiou Diabiri. En ce mémorable moment, le nouveau Médiateur et le personnel de l’institution ont prié pour le repos de l’âme du défunt. M. Maman Moussa milité a exprimé sa disponibilité à travailler pour l’accomplissement des missions de l’institution, notamment à contribuer pour le retour de la paix, le renforcement de la cohésion sociale dans le pays et pour l’amélioration du bien-être de la population nigérienne.

Aussi, le Médiateur de la République a tenu à remercier le Président de la République, chef de l’Etat SE. Mohamed Bazoum tout en lui exprimant sa reconnaissance et sa profonde gratitude pour la confiance placée en lui à travers sa nomination à cette haute fonction. M. Maman Moussa a assuré également de son engagement à contribuer à la promotion de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance administrative. «Je tiens à le rassurer de mon ferme engagement et de ma détermination sans faille à accomplir cette lourde et exaltante mission qui consiste entre autres à aider l’administration publique à assurer aux citoyens une prestation de service de qualité ; à promouvoir une plus grande confiance entre les citoyens et leur administration ; à contribuer à la restauration et au maintien de la paix sociale ; à contribuer à la conciliation entre l’administration et les forces sociales et professionnelles ; à défendre les droits de l’Enfant et des personnes vulnérables ; à garantir l’accès des citoyens à l’information publique et aux documents administratifs», a-t-il souligné.

Dans cet élan, le Médiateur a sollicité l’engagement et la disponibilité de l’ensemble du personnel de l’institution pour l’accompagner dans l’accomplissement de ses missions, mais également à aider l’institution à répondre aux attentes des citoyens.

Auparavant, la Secrétaire Général de l’Institution, Mme Mina Chapé a souhaité plein succès au nouveau Médiateur dans la réalisation de ses nobles missions. Elle a invité le personnel à tous les niveaux, à faire preuve de disponibilité et d’engagement pour accompagner le nouveau Médiateur dans ses missions. Elle a rappelé les différentes attributions et missions de l’institution avant de notifier que cette institution est indépendante et est un instrument juridique important pour les citoyens nigériens car, elle est une instance de règlement non juridictionnel et gratuit des litiges administratif. Mme Mina Chapé a, enfin, mentionné que malgré ses ambitions, l’institution est confrontée à plusieurs défis à relever par le nouveau Médiateur, lui souhaitant  bonne chance dans ces nouvelles fonctions.

Par Ali Maman et Oumarou Idé Amadou (stagiaire)

Source : http://lesahel.org/

 

Hopital LamordéL'Hôpital National de Lamordé vient d'être désigné comme l'un des meilleurs centres de dialyse de la sous-région de l'espace UEMOA. C'était le samedi 15 juillet dernier lors d'une cérémonie de remise de témoignage de reconnaissance et de satisfaction au Directeur Général dudit centre par les membres du réseau des associations des hémodialysés et insuffisants rénaux de l'espace UEMOA, pour sa " ferme détermination, et l'assistance aux hémodialysés ". Selon Bagihdi Maxime membre de cette association entre 2014-2015, le centre a apporté un appui technique et de prise en charge inestimable aux malades Burkinabés souffrant d'insuffisance rénale. Le Directeur General de l'Hôpital Lamordé
Amadou Sidikou Ibrahim s'est dit honorer avant de saluer la détermination du personnel notamment le médecin chef du centre Dr Idé Abdou. Pour rappel cette maladie du rein provoque de terribles souffrances aux patients. Ce service de néphrologie- hémodialyse est un centre national de référence dans le domaine des maladies rénales. Il assure un traitement conséquent de l'insuffisance rénale chronique terminale ou de l'insuffisance rénale aiguë par la technique de l'hémodialyse, il a également pour mission de pallier aux multiples évacuations sanitaires à l'extérieur du pays, dont le prix est extrêmement exorbitant. Par cette distinction, c'est le Niger entier qui est honoré grâce à un de ses enfants : Amadou Sidikou Ibrahim.

Le ministre de la santé Publique, de la Population et des Affaires sociales, Dr Illiassou Idi Maïnassara a entrepris une visite,  hier matin, au niveau des magasins de stockage des intrants antipaludéens, des hôpitaux et centres de santé intégrés (CSI) de Niamey pour  superviser la prise en charge  des maladies qui sévissent en cette période hivernale et en particulier la prise en charge gratuite du paludisme.

Étape par étape, le ministre  Illiassou Idi Maïnassara a visité les magasins de stockage des  médicaments, les CSI  Madina et Gamkallé. Il a aussi visité le centre national de référence de la drépanocytose,  le centre hospitalier régional Poudrière, l’hôpital Amirou Boubacar Diallo de Lamordé et l’hôpital national de Niamey.

Au niveau de toutes  ces formations sanitaires, le ministre en charge de la santé Publique  était au chevet des patients, particulièrement les enfants sous traitement du paludisme. Il a aussi visité les différentes pharmacies pour constater la disponibilité des médicaments permettant d’assurer la prise en charge gratuite du paludisme. A l’issue de la visite, le ministre Illiassou Idi Maïnassara s’est dit satisfait  de l’effectivité de la prise en charge gratuite du paludisme au niveau les formations sanitaires visitées.

Dans les magasins de stockage des intrants médicaux, l’on constate la disponibilité d’une  importante quantité de médicaments antipaludéens. Prendre le paludisme en charge gratuitement est une décision de  l’État et cela quel qu’en soit l’âge du patient, a rappelé le ministre Illiassou Idi Mainssara.  Avec l’appui des partenaires, le gouvernement a pu mettre en place les médicaments antipaludéens  dans toutes les formations  sanitaires du pays.

Pour lutter efficacement contre le paludisme, il y a en outre la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), il y a aussi la stratégie de la chimio prévention qui consiste à passer de concession à concession sur l’ensemble du pays pour distribuer des médicaments aux enfants de 0 à 5 ans chaque mois pendant 4  mois. Dans les régions de forte endémicité la distribution concerne même les enfants de 9 ans.

 Le ministre en charge de la Santé Publique a indiqué que, en 2021 le pays a enregistré  près de 5 millions  de cas de paludisme. Cette année il a  souligné  qu’il y’a une amélioration très significative et aussi une diminution importante  des cas de morbidité. Du 1er janvier au 1er septembre 2022, l’on compte 1.312. 900 cas de paludisme dont 1. 000 300 cas traités et guéris. L’on déplore 900 cas de décès de suite du paludisme.

Pour  le ministre  en charge de la santé Publique, cela prouve que les actions en cours réussissent. Il y a une diminution importante des cas de paludisme et  de décès comparativement à l’année 2021 où l’on a enregistré  près de 5 000 cas de décès.

Pour éviter les ruptures, le ministre a exhorté  les responsables des formations sanitaires à faire remonter les données à temps pour l’approvisionnement des médicaments. Il  y a une quantité importante de médicaments pour couvrir les besoins de tous les CSI et hôpitaux du pays.

Le ministre a enfin instruit  les directeurs régionaux et les médecins chefs des districts à effectuer des visites dans les formations sanitaires pour vérifier la situation de la prise en charge gratuite du paludisme.

Par Oumar Issoufou(onep)
Source : https://www.lesahel.org 

Aussi longtemps que l’Indice du Développement Humain (IDH) des Nations-Unies demeurera un critère objectif pour mesurer les progrès accomplis par les nations, dans le monde, le Niger continuera sans doute à être toujours à l’arrière de la locomotive mondiale de cette progression. La faute, tout simplement, à deux critères déterminants dans ce classement planétaire : l’éducation et la santé. Si le Niger contemporain peine à sortir de ce rang infamant de dernier de la planète, c’est en grande partie dû aux énormes retards accusés par le pays dans ces deux domaines sociaux de base. Dans le présent article, il sera simplement question de la santé publique, où les pouvoirs publics actuels semblent avoir démissionné, en laissant mourir un système de santé jadis performant, égalitaire, cité en exemple en Afrique subsaharienne. C’était sans doute l’âge d’or de l’Hôpital public entièrement gratuit, à la charge de la république, qui garantissait à tous un meilleur accès aux soins de santé infantile, maternelle, juvénile et séniore, avec un corps soignant dévoué qui savait donner du sens au sermon d’Hippocrate, l’éthique de la médecine moderne. Aujourd’hui, cet Hôpital public a peut-être vécu et n’appartient plus qu’à l’Histoire, malheureusement ! A la place, est apparu cet espace nouveau où le droit de mourir semble (une espèce d’euthanasie imposée) avoir pris le pas sur le devoir de soigner. De nos jours, la santé publique ne semble plus représenter une priorité pour les pouvoirs publics, occupés ailleurs par leurs propres intérêts, ceux de leur famille ou de leur clan politique. En dépit de l’accroissement de la richesse nationale, ces dernières années, le secteur de la santé publique a connu peu d’investissements en termes d’amélioration du système sanitaire du pays, dans son ensemble. Ainsi, les hôpitaux publics n’ont rien de tels, car, en réalité, ils sont privatisés dans leur fonctionnement quotidien. Pour illustrer nos propos, prenons les cas des hôpitaux publics de la capitale, à savoir l’Hôpital de Référence, l’Hôpital National, l’Hôpital Lamordé, l’Hôpital Régional et les autres Centres de Santé Intégrés (CSI) de la ville. Dans ces différents centres hospitaliers de Niamey, il existe ce que l’on pourrait appeler le ‘’parcours du malade’’, par allusion au ‘’parcours du combattant’’ relevant de la difficile et rébarbative formation militaire. Aujourd’hui, on se demande si le mot de gratuité a encore un sens dans ces lieux publics de soins, tant ils sont devenus onéreux pour les citoyens qui s’y rendent. Même la simple consultation par un médecin, qui peut déboucher sur un RAS (Rien A Signaler), est payante pour le patient. On ne parlerait pas des différents examens médicaux qui pourraient être prescrits par le médecin consultant, qui sont, souvent, inexplicables par leur cherté pour des centres étatiques dénués de toute recherche de rentabilité économique ou commerciale. Tenez, pour les fameux scanners ou IREM, les patients doivent payer des sommes astronomiques pour ce genre d’examens médicaux. Souvent, même après acquittement des dits-frais, les patients ne sont point au bout de leur peine, car la programmation relève d’un autre parcours qui pourrait s’étirer sur de longues semaines, et d’ici là, le mal aura gagné du terrain. C’est pourquoi, souvent, les patients un peu nantis préfèrent se rendre dans des cliniques privées pour ce type d’examens, principalement les Polycliniques qui disposent de ce genre d’appareils d’imagerie médicale, au lieu de rester poireauter dans les centres étatiques totalement submergés de demandes. Pire, les tarifs des examens médicaux dans ces centres publics sont uniformes, qu’il s’agisse pour des externes ou pour des internes ; ou encore des cas d’urgence ! C’est tout simplement inadmissible ! Aucune différence entre quelqu’un qui est hospitalisé et le patient ambulant dans les prix des analyses médicales ! Même le caractère urgent importe peu pour soulager le malade grabataire, souvent sans prise en charge médicale ! Une fois le patient hospitalisé, ses proches doivent faire face aux ordonnances journalières délivrées par les médecins traitants, sans prise en compte de la situation sociale du malade, c’est-à-dire pour savoir si le malade admis dispose d’une assurance-maladie ou d’une couverture sanitaire professionnelle. Prescrivant la plupart du temps des produits pharmaceutiques appelés ‘’spécialités’’, les médecins traitants se rendent ainsi complices des officines pharmaceutiques, dans la mesure où, le plus souvent, les pharmacies populaires hospitalières n’ont pas dans leurs stocks, ces spécialités qui coûteraient chères, si jamais, l’on devait les acheter avec le privé. Ainsi, chaque jour, les accompagnateurs des malades se bousculent, soit à la caisse pour payer les frais des différents examens médicaux demandés, y passant des heures interminables dans de longues files d’attentes, soit dans les pharmacies hospitalières dégarnies souvent en produits pharmaceutiques spécialisés.

Franchement, on ne saurait trop comprendre comment un Etat social, comme celui du Niger, ait pu tomber dans cette marchandisation de la santé publique. Même les nations développées du monde, championnes pourtant du libéralisme sauvage, la prise en charge de la question sanitaire jouit d’une considération de premier plan. En France, à l’occasion de l’apparition du COVID-19, les citoyens de ce pays, qui ne sont d’ailleurs pas mal logés en matière de couverture sanitaire, ont clairement dénoncé les insuffisances du système sanitaire de leur pays par la réduction drastique du nombre de lits dans les hôpitaux, la vétusté ou l’insuffisance du matériel médical, ainsi que ceux qu’ils appellent les ‘’déserts médicaux’’, c’est-à-dire le manque criard de médecins dans certaines zones du pays. D’ailleurs, dans la patrie des Gaules, la sécurité sociale est chroniquement déficitaire à cause, justement, des trous que lui cause la santé publique en termes de prise en charge. Egalement, aux Etats-Unis d’Amérique, la première économie de la planète, il y avait eu ce que l’on appelait ‘’Obama care’’, qui est une sorte de sécurité sociale en matière de maladie pour des millions de citoyens américains exclus du système de santé à cause de la privatisation sauvage de ce secteur aux mains des puissants lobbies locaux que sont les maisons d’assurance. Pour sauver ainsi de millions de Noirs pauvres de cette situation périlleuse, le premier président afro-américain, Barack Obama, avait obtenu du Congrès une loi de couverture sanitaire pour ces Américains de seconde zone. Il faut rappeler que le président populiste, Donal Trump, voulait y mettre fin, mais, même le Congrès, aux mains des Républicains pourtant, avait rejeté cette suppression, à cause, sans doute, de son impact social et politique considérable.

Mais, au Niger, où le citoyen ordinaire vit avec moins d’un dollar par jour, la santé publique se privatise et se marchandise, de jour en jour. Les responsables de la santé publique, censés connaître les réalités de ce secteur, viennent de porter un coup mortel au système sanitaire national en matière de prise en charge médicale par des décisions récentes d’une cruauté indescriptible, par le durcissement des exigences pour la validité de ces certificats de prise en charge médicale dans les centres hospitaliers étatiques, notamment la personnalisation dudit document, pour éviter, selon lui, d’éventuelles fraudes dans le domaine. Or, depuis que les hôpitaux publics existent dans le pays, ces pratiques étaient tolérées et permettaient de soigner beaucoup de citoyens dépourvus de cette garantie sociale, sans que l’Etat sombre pour autant ! Combien de détournements de deniers publics, portant sur plusieurs milliards de nos francs, se déroulent chaque année dans le pays, sans que les auteurs en soient inquiétés ? Mais, pour sauver des vies humaines, on refuse de faire de plus de sens des responsabilités, en prétendant respecter les règles et principes de la juste orthodoxie en matière de dépense publique. Notre indignation devient grande devant le fait que ces scanners ou autres appareils de pointe en matière médicale sont souvent acquis, soit sur les deniers publics, soit provenant de la coopération bilatérale ou multilatérale. Mais, l’on a le sentiment que ces appareils sont, en quelque, sorte rentabilisés dans leur exploitation, par les montants exagérés fixés aux usagers. C’est le cas notamment du scanner ou de l’IREM qui coûtent la peau des fesses, comme si la finalité en était purement commerciale ! On n’ira pas jusqu’à demander la gratuité totale pour ces examens particuliers, néanmoins, on pourrait fixer des prix raisonnables en adéquation avec le pouvoir d’achat des citoyens, juste pour assurer la maintenance technique de tels appareils dont le taux d’amortissement s’étend sur plusieurs années. Mais, pratiquer des prix exorbitants dénote, tout simplement, de l’insouciance vis-à-vis de la santé des pauvres nigériens au nom desquels, pourtant, on prétend lever l’impôt. Mieux, comment le scanner d’un Hôpital national, comme celui de Niamey, peut-il tomber en panne pendant plusieurs semaines, obligeant ainsi les usagers à se tourner vers les cliniques privées plus onéreuses ?
Comme on le voit, ce sont là, sans doute, quelques-unes des tares qui gangrènent, de nos jours, les centres hospitaliers étatiques du pays, et qui n’épuisent point toute la réalité d’un système sanitaire tout aussi malade que les gens qui s’y rendent. Sans compter, dans tout cela, le ‘’pantouflage’’ des médecins spécialistes, formés à grands frais par l’Etat, qui désertent les centres hospitaliers publics pour aller souvent officier dans le privé, au détriment de leurs patients du public ! Tout cela, sous le regard bienveillant des pouvoirs publics indifférents au phénomène, puisqu’ils se rendent, souvent, à l’extérieur pour se faire soigner.
Voilà le grand crime commis, de nos jours, contre la santé publique, dans l’indifférence quasi-générale ! Voilà pourquoi le Niger restera éternellement ‘’delcorto’’ (dernier en espagnol) de la planète, car un peuple malade et mal soigné ne peut avancer en quoi que ce soit ! Du reste, les performances d’un système sanitaire ne se limitent pas seulement à la construction de bâtiments, mais, en plus, il faut disposer de plateaux techniques nécessaires aux activités médicales et d’un corps soignant en qualité et en quantité. Voilà où le régime de la renaissance du Niger d’Issoufou Mahamadou aura conduit le système sanitaire national, lui qui s’engageait, dans son Programme politique, de consacrer 25% du budget de l’Etat à l’éducation et à la santé. Mais, à l’arrivée, l’on voit bien le chemin qui avait été pris, loin des professions de foi antérieures, car l’éducation et la santé auront été reléguées au second plan, tout simplement. C’est d’ailleurs un paradoxe de constater la disparition de l’Etat social au Niger à une période, où c’est justement ces hommes politiques issus, pour la plupart, de cet Etat, de cet Eldorado mis en place par les premiers dirigeants du pays, qui sont aux affaires. Ce sont, les purs produits de cet âge social du Niger qui oeuvrent, aujourd’hui, à liquider ce patrimoine national, hypothéquant durablement l’avenir des générations futures qui devront, désormais, apprendre à inventer un autre Niger que les aînés de maintenant leur aura légué.

Hélas, nous en sommes-là, aujourd’hui, les perspectives heureuses s’assombrissent, de jour en jour, puisque la politique est devenue de la manoeuvre pure au Niger. Or, lorsque la manoeuvre l’emporte sur la conviction, le doute s’installe et l’équivoque triomphe. Il en est ainsi du régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou, une supercherie monumentale de pouvoir personnel et clanique, aux antipodes des principes républicains dont il s’était couvert lorsqu’il arpentait les durs sentiers de la conquête du pouvoir suprême au Niger ! Et c’est triste tout simplement pour un dirigeant qui prétendait être républicain, mais qui, au fond, n’était qu’un simple démago aux petits souliers à la recherche de sa gloire personnelle et celle de son clan politique !

Sanda

Prix ‘’Future Policy Award’’ ou ‘’Meilleure politique d’avenir », édition 2017 : L’Initiative 3N distinguée parmi les meilleures politiques d'avenir au niveau mondial Notre pays le Niger reprend progressivement sa place dans le cercle des nations qui gagnent. En effet, le Niger, à travers l’Initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens), vient d’être nominé pour le prix international « Future Policy Award 2017 », littéralement traduit, ‘’Meilleure politique d’avenir’’, avec médaille de bronze des politiques d'avenir au niveau mondial. L’information a été donnée, hier, lors d’une conférence de presse animée par le Haut-Commissaire à l’Initiative 3N, M. Ali Bety.

Cette distinction internationale, comme l’indique son intitulé, récompense les meilleures politiques adoptées pour améliorer les conditions de vie des populations et des générations futures. Pour le cas précis de notre pays, Word Future Council, l’initiateur du prix, l’attribution de ce prix se justifie par les résultats remarquables enregistrés ces dernières années grâce aux actions réalisées à travers l’initiative 3N. «Le Niger a vu une augmentation de l’irrigation durable (89% des 125 000 ha projetés), la récupération de vaste partie des terres arables (218 219 ha, soit 83% de l’objectif fixé en 2011), la fixation de 33 800 ha de dunes visant à protéger les infrastructures et l’installation de quelques 88 000 km de bandes coupe-feu ». Pour le Word Future Council, initiateur du prix, le Niger a vu une augmentation de l'irrigation durable (89% des 125000 ha projetés), la récupération de vaste partie des terres arables (218219 ha, soit 83% de l'objectif fixé en 2011), la fixation de 33800 ha de dunes visant à protéger les infrastructures et l'installation de quelques 88000 km de bandes coupe-feu», explique Word Future Council. «Grâce à l'initiative 3N, le Niger a fait d'importants progrès, divisant par deux le nombre de personnes souffrant de la faim depuis 2011», soulignent les organisateurs du prix «World Future Council ».

Les différentes crises mondiales avec leurs impacts sur la sous-région ouest africaine, combinées à une campagne agricole 2021 très déficitaire au Niger, ont favorisé une inflation des prix des produits de première nécessité. Au Niger où la consommation des céréales occupe une grande place dans les habitudes alimentaires des populations, l’explosion des prix de ces denrées pénalise financièrement les foyers et bouleverse le fragile équilibre nutritionnel qui existe encore dans les quartiers périphériques des grandes villes et dans les zones rurales du pays. Déjà, le prix d’un sac de 100 kg oscille autour de 30.000 FCFA sur les différents marchés de Niamey.

Quant aux différents marchés dits de référence pour les céréales dans la capitale, la plupart des magasins laissent désormais leurs portes grandes ouvertes. A l’intérieur où s’accumulaient dans un passé encore récent des sacs de céréales, seules quelques graines trainent encore sur les dalles servant de sol. Très souvent sur ces places mythiques, on croise des camionnettes remplies de quelques sacs de céréales. Cette fois-ci, au lieu des camions gros porteurs qui quittaient les villages et certains pays limitrophes pour venir ravitailler l’ensemble du pays, ce sont ces camionnettes qui font le sens inverse pour aller distribuer dans les villages, les quelques sacs collectés sur les marchés de Niamey.


Lire aussi >>> Hausse généralisée des prix des condiments


« Ce spectacle témoigne de la rareté des vivres dans les villages et du caractère critique de la situation », affrime un revendeur, la cinquantaine révolue, qui somnolait devant les magasins presque vides du président des vendeurs des céréales du Niger, dans l’enceinte du marchée Katako. Après avoir vendu un sac de mil a 30.000 FCFA à un client, il explique que le mil est devenu rare ces derniers temps et est progressivement remplacé par le sorgho sur le marché. Même si ce dernier, victime de son succès chez les classes moyennes à cause de sa faible teneur en sucre qui permet de réduire le risque de contracter le diabète,  se vend pratiquement au même prix que le mil.

Dans le quartier Zongo de Niamey, nous avons trouvé le jeune Idrissa, un vendeur en demi-gros, prêter main forte à ses dockers pour charger sur une camionnette l’unique commande de la journée qu’il a eue. « Les céréales, dit-il d’un air désolant, sont chères car la saison pluvieuse passée a été très déficitaire et ce sont les conséquences de cette mauvaise pluviométrie qui sont visibles aujourd’hui à travers la forte inflation des prix sur les marchés du pays. Il est très difficile de trouver des stocks en brousse». Les prix de vente pratiqués par ce semi-grossiste sont de 300.000 FCFA la tonne de mil et 280.000 FCFA pour la tonne de maïs ou de sorgho.

Par contre, M. Sofiane Abdou, un commerçant détaillant dit ne pas comprendre la hausse soudaine des prix sur le marché. Le sac de 100 kg de céréales coûtait entre 23.000 F et 24.000 FCFA il y’a moins d’un an, explique-t-il, aujourd’hui il l’achète entre 29.000 et 30.000 FCFA. Il vend ainsi la tiya de mil, la mesure locale, à 800 FCFA au lieu du prix de 650 à 700 FCFA qu’il pratiquait récemment. Le maïs qui se vendait avant entre 600 et 650 FCFA, se vend actuellement chez lui entre 750 et 800 FCFA. Le sorgho est lui vendu sur ses étals de détaillant à 750 FCFA la tiya. Le niébé, poursuit-il, est à 1.500 FCFA la mesure locale mais, se justifie-t-il, elle devrait être vendue à 1.550 FCFA parce que le sac actuel est plus petit et pèse par conséquent moins qu’avant.


Lire aussi >>> Flambée aussi des prix du lait, du sucre et du savon


M.Sofiane Abdou affirme qu’à cause de la cherté, ses clients habituels n’achètent plus des céréales et se rabattent sur le riz importé beaucoup plus qu’avant. « Seules les vendeuses de nourriture qui, de part leur travail de transformatrices sont obligées, dit-il, d’achèter les céréales». La rareté de la clientèle qui en découle, le met dans une situation précaire. « Nous prions que les prix baissent. Car, c’est quand les prix baissent que les détaillants peuvent vendre plus et dégager des profits », soupire-t-il enfin. De son côté, M. Idrissa appelle a l’aide le gouvernement pour sauver le secteur de la vente de céréales. Il souligne que la situation est tellement critique que «c’est à Niamey que les contrées agricoles à travers le pays viennent se ravitailler en céréales».

Pour cause d’élection du président de la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat du Niger a Tahoua, nous n’avons pas pu rencontrer les principaux commerçants grossistes de céréales. Ces « patrons » vers lesquels leurs collègues restés à Niamey nous renvoient, sont tous dans la cité de l’Ader pour participer aux travaux de l’élection. Les leaders des commerçants vendeurs en gros de céréales au Niger ont rencontré récemment le ministre du commerce pour débattre de l’inflation des prix et travailler à la contrôler avant que ça ne soit hors de portée. Une peine perdue d’avance pour la plupart des défenseurs des droits des consommateurs qui pointent du doigt la libération complète du secteur par le gouvernement et l’insuffisance des stocks nationaux de sécurité.

Lire aussi >>> Hausse des prix des produits de première nécessité : «Une réalité inquiétante», selon le président de l’ADDC Wadata

Avec l’annonce du début du jeûne musulman qui commencera dans moins d’un mois, les consommateurs s’attendent à une nouvelle flambée des prix sur les différents marchés de références de la capitale. « Les promenades de santé du ministre dans les grands magasins de Niamey n’y changeront rien à cette situation qui est appelée à s’empirer à un moment où les citoyens sont obligés de puiser dans leurs économies pour accompagner le mois saint du Ramadan», se désole une consommatrice du 5ème arrondissement communal de Niamey, faisant ainsi allusion aux visites conduites chaque année par le ministère du commerce dans des grandes enseignes de la capitale pour s’assurer de la disponibilité des produits de grande consommation et de leur accessibilité.

Par Souleymane Yahaya (Onep)

Il y a quelques jours, l’ex-président nigérien partait au Kenya pour recevoir le Prix controversé MO Ibrahim qui récompense son leadership et, prétend-on, sa stature de démocrate qui consent, sans histoires, à quitter le pouvoir après ses deux mandats légaux. Le couronnement arrangé quelques jours avant son départ du pouvoir, parait un truc manigancé, presque marchandé pour espérer, par la médaille de pacotille, «d’or blagué», s’ouvrir quelques chances d’une carrière internationale qui le propulse dans les grandes institutions du monde. On apprenait même à un certain moment qu’il envierait le poste de secrétaire général des Nations- Unis. Lui a-t-on miroité le poste « juteux », pour le blaguer et le pousser à quitter le pouvoir ? En tout cas, à la fin, le retour d’Antonio Guterres pour rempiler à la tête de l’organisation mondiale a éteint ce rêve et il a dû se contenter d’autres rôles farfelus que les Nations-Unis, à travers son Secrétaire Général, pouvaient lui confier au Sahel pour contenir ses rêves d’ascension, et dans la crise burkinabé, où il ne fut pas le bienvenu. Il ne put d’ailleurs pas rendre à temps un rapport sur le pays, rejeté par bien d’acteurs de la crise du Burkina.

Mais le timing, avec son décorateur, ne semble pas être le bon, car, au même moment où, par la médiatisation arrangée, on voulut réussir le marketing politique de l’homme qui, apparemment nourri, sans avoir le courage de le dire au peuple, de nouvelles ambitions politiques, on apprit, levant un tout petit coin de voile de sa gestion, son implication personnelle suspectée dans une transaction douteuse où, descendant du haut de son rôle, il se réduit en un terrible vendeur – pardon trader – d’uranium. On savait que, pour saluer l’événement qui l’élevait, un comité d’accueil était à pied d’oeuvre pour réserver au « champion » un accueil mémorable voulu plus pour narguer les Nigériens comme pour leur dire : « quand bien même vous ne l’aimez pas, le monde le célèbrerait ». Ils se trompaient.

Ce fut donc une douche froide pour l’ancien président décoré d’apprendre, alors qu’il était au firmament de l’euphorie, au faîte de sa gloire folklorique, sortant de la cérémonie de remise du prix, que le journal Africa Intelligence, jouant au trouble-fête, regardant sa médaille peu brillante de Meka, mettait trop de sable dans son atchéké. Et, dans le pays, les fadas en jasaient, racontaient tout ce qui est connu de l’affaire, non sans la broder de quelques grossissements pour « pimenter » les récits de l’uraniumgate pour une consommation locale qui en raffole à bon compte. Le comité d’accueil a compris qu’on parle, et souvent très mal, de son héros ces temps-cis avec le brouillard envoyé par le journal en ligne, et finit pas réduire le faste méticuleusement préparé au strict minimum, recevant dans l’intimité de la camaraderie, l’accueil de Zaki alors salué par quelques inconditionnels. Les médias classiques n’étaient pas présents pour servir les vanités de l’homme mais une vidéo est partagée sur les réseaux sociaux où on peut le voir, revenir au pays sur la pointe des pieds, très discrètement, triste de savoir que l’histoire le rattrape et que son étoile gît dans la boue.

Comme quoi, on n’invente pas des gloires. On les mérite. Et les meilleures sont celles impérissables que le peuple offre.

Mairiga

Les débats ont duré 8 heures d’horloge environ dans le procès opposant Abdoulaye Seydou, coordonnateur du Mouvement M62, à l’Etat du Niger, pour déboucher sur un réquisitoire dans lequel le Procureur de la République a requis 3 ans d’emprisonnement ferme et une amende de 5 millions de francs CFA. Le délibéré est fixé au 14 avril prochain. Emprisonné depuis janvier à la maison d’arrêt de Kollo, Abdoulaye Seydou n’est pas au bout de ses misères avec le gouvernement qui entend visiblement le réduire au silence. Pour le mettre en prison, l’Etat, par le truchement du Procureur de la République, a inventé de toute pièce un chef d’accusation farfelu en lien avec les événements tragiques de Tamou. Lorsqu’il a comparu libre en janvier dernier pour répondre du chef d’accusation de ‘’production et diffusion de données de nature à troubler l’ordre public et à saper le moral de l’armée’’, le ministère public a décidé d’abandonner cette piste pour le poursuivre cette fois par rapport à un nouveau chef d’accusation de ‘’complicité d’incendie volontaire de hangars des orpailleurs’’. De correctionnel, l’affaire prend désormais une tournure criminelle, donnant lieu à l’ouverture d’une information judiciaire dont l’instruction est confiée au doyen des juges d’instruction, rappelle-t-on. Après deux mois de travail sur le dossier, le doyen des juges a prononcé un non-lieu par rapport à l’accusation, les faits n’étant pas constitués. Il a alors renvoyé le coordonnateur du M62 devant le tribunal correctionnel pour ce procès qui s’est déroulé vendredi 31 mars 2023. Les débats entre les parties ont tourné pour l’essentiel sur le contenu de la déclaration publiée par le M62 suite aux témoignages recueillis par l’équipe qu’il a dépêchée à Tamou, quelques jours après le bombardement du site d’orpaillage par l’armée dans le cadre d’une opération de traque d’éléments terroristes. La polémique dans l’affaire se rapporte au nombre de morts civils et blessés qui s’établit respectivement à 11 et à 24, selon les chiffres fournis par la Commission national des droits humains. Il n’y a rien, absolument rien, dans le communiqué du M62 comme données susceptibles de troubler l’ordre public et attenter au moral de l’armée. Ce qui irritait le gouvernement, c’est l’entêtement affiché par les responsables du M62 de poursuivre les investigations pour faire toute la lumière sur l’affaire Tamou. Raison pour laquelle il fallait décapiter le mouvement en mettant au frais son coordonnateur Abdoulaye Seydou. Pour l’organisation, sa poursuite et sa détention sont arbitraires. ‘’Quand on écoute le parquet, mêmes les arguments qu’il donne c’est par rapport au nombre de morts. Or le M62 n’a jamais parlé de nombre de morts avancés par le parquet. Il a été rapporté dans notre déclaration que des citoyens à travers les réseaux sociaux ont parlé de tel nombre de morts et le ministère de la Défense dans son communiqué a avancé un chiffre et c’est ce qui a motivé notre mission terrain pour faire les constats qui ont été consignés notre déclaration’’, a déclaré Sanoussi, secrétaire général du M62. ‘’Nous avons demandé à ce qu’il y ait une enquête indépendante pour que cette affaire de Tamou soit tirée au clair. Mais ce harcèlement judiciaire contre notre coordonnateur ne nous surprend pas parce que bien avant qu’on ne soit là, l’adjoint du procureur l’a dit devant son avocat : avec ou sans raison, ils vont le jeter en prison’’, a ajouté Sanoussi, à l’issue du procès. Pour lui, il s’agit d’un cas de détention et de poursuite arbitraire contre un défenseur des droits humains. ‘’Nous n’allons jamais baisser la garde, nous allons continuer à nous mobiliser pour que justice soit faite et qu’il y ait manifestation de la vérité dans le cadre de l’affaire dite Etat du Niger contre M62, pour que lumière soit faite par rapport à la tuerie de Tamou et que les victimes civiles soient mises dans leur droit’’, a martelé le SG du M62.

Tawèye

 

Le procès relatif à la tentative avortée de coup d’Etat intervenus dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 a repris depuis la semaine dernière, après plusieurs jours d’interruption suite à des exceptions soulevées par des avocats de la défense. Lesquelles exceptions portent sur la compétence du tribunal militaire mis en place à cet effet à connaître de l’affaire au regard notamment de sa composition. La Cour constitutionnelle, qui a été saisie de la requête introduites par les avocats de la défense, a estimé que le tribunal est bel et bien compétent pour poursuivre le procès qui concerne près d’une cinquantaine de personnes, majoritairement des militaires. Nul besoin de s’attarder sur les auditions qui ont cours et qui donnent lieu à des aveux de la part de certains des prévenus pendant que d’autres nient toute implication dans la conspiration malgré des témoignages accablants contre eux. Ce qu’on peut retenir, c’est que la tentative de déstabilisation du régime s’est bel et bien déroulée. Ce que l’opinion attend de connaître à l’issue du procès, c’est les charges retenues contre chacun des prévenus et la sauce à laquelle ils seront mangés. C’est en principe à la fin du procès qu’on ne saura. Mais on n’a plus besoin d’attendre longtemps pour le savoir à partir du moment où le président Bazoum a décidé lui-même de trancher.

Dans un entretien accordé récemment à un confrère étranger qui lui a posé la question sur le procès en ces termes : ‘’Il y a un procès qui s’ouvre à Niamey, celui des auteurs présumés d’une tentative de coup d’Etat déjoué. Qu’est-ce qui s’est passé avec ces soldats là qu’on a accusés de tentative de coup d’Etat ? Voici la réponse donnée par Bazoum qui se veut sans appel : ‘’On ne les a pas accusés, il y a eu une tentative de coup d’Etat et on les a pris les armes à la main. Donc ils vont être jugés et ils vont être condamnés proportionnellement à la part qu’ils ont, les uns et les autres, eu à prendre dans la commission des actes qui ont eu lieu dans la nuit du 30 au 31 mars 2021’’. A partir du moment où le procès est en cours, il est superflu de dire qu’ils vont être jugés. Mais de là à annoncer leur condamnation inéluctable, le président Bazoum anticipe sur l’issue du procès. Il condamne lui-même les prévenus à la place des juges du tribunal. La seule chose qu’il n’a pas dite, c’est les peines d’emprisonnement que chacun d’entre eux prendra. Ça c’est encore une nouvelle bourde de la part du président Bazoum, une immixtion dans un dossier en jugement. Il revient à présent au tribunal de faire les formalités, Bazoum ayant déjà tranché le sort des prévenus.

O.I

Le 20 avril 2022, l’État-major des Armées a radié 23 militaires du rang, dont 10 caporaux et 13 soldats de 1ère classe, officiellement pour faute grave contre le service ou contre la discipline. Dans les visas de la décision, un détail important : « vu les résultats des conseils d’enquête ». Une mention qui indique que la décision ayant frappé les 23 militaires a été prise conformément à ce que les conseils d’enquête ont retenu après appréciation des éléments d’information. Ces militaires radiés sont essentiellement recensés dans les rangs de la compagnie des fusiliers de l’air (Cfa).

Bien avant, donc, l’ouverture du procès hier, selon des sources judiciaires, un nombre important de militaires (hommes du rang, sous-officiers et officiers supérieurs) ont subi la foudre de décisions dont on s’interroge sur les fondements légaux en démocratie. Avant ces hommes du rang, six officiers supérieurs, dont deux colonels-majors et un lieutenant-colonel, ont aussi connu le même sort. Selon des sources judiciaires, le procès qui s’est ouvert, hier, est une simple formalité, tous les militaires incriminés étant d’ores et déjà condamnés quelque part. Pour certains, ils sont en prison depuis trois ans. Pour une tentative de coup d’État, qui est corroboré par des preuves accablantes contre les conjurés, le temps consacré à l’instruction paraît trop long. Contactées par nos soins, de nombreuses sources assurent qu’il n’y a pas grand-chose dans les dossiers de la plupart d’entre eux. Des simples écoutes téléphoniques, parfois, qui ne peuvent conduire à une mise en accusation conséquente pour atteinte à la sécurité de l’État.

Le conseil d’enquêtes n’ayant qu’un avis consultatif, ses résultats n’influent pas forcément sur les sentences des instances décisionnelles

Selon les mêmes sources judiciaires contactées, la loi portant statut du personnel militaire, promulgué le 3 décembre 2020, par l’ancien président de la République, ne garantit pas aux militaires mis en cause un procès équitable. L’article 161 indique que « l’officier ou le sousofficier de carrière ne peut être mis en position de réforme pour motifs disciplinaires que dans les cas « d’inconduite habituelle, de faute grave dans le service ou contre la discipline et enfin pour faute contre l’honneur ». Une porte ouverte à une dérive certaine, selon nos sources. La loi n’indique pas ce qu’on peut considérer comme inconduite habituelle, faute grave dans le service ou contre la discipline ainsi que faute contre l’honneur ; ni d’ailleurs les critères d’appréciation de ces fautes d’inconduite habituelle, de faute grave dans le service ou contre la discipline et faute contre l’honneur.

Le conseil d’enquêtes se veut un organe créé pour garantir aux militaires le respect de leurs droits à la défense. C’est sur la base du rapport d’enquête dudit conseil que le sort des militaires est scellé. Or, ce conseil d’enquêtes n’a pas de voix délibérative délibérative. Son pouvoir est consultatif. Il ne peut par conséquent influencer la décision des autorités chargées d’appliquer, à l’encontre des mis en cause, d’éventuelles pénalités. S’il demande de libérer pour charges non suffisantes, l’autorité et/ou la justice militaire n’est pas pour autant obligée de le suivre dans sa recommandation. En fin de compte, les résultats du conseil d’enquêtes peuvent se révéler inutiles si l’autorité chargée de sanctionner a déjà arrêté de sévir lourdement. L’avis consultatif du conseil d’enquêtes ne garantit pas, selon des sources judiciaires consultées, l’impartialité de l’autorité décisionnelle. Une source d’inquiétude pour certaines organisations de droit de l’homme qui craignent une dérive de règlement de comptes dirigés, planifiés et exécutés sous le couvert de la loi.

Dans le rétroviseur, les notes de police qui ont fait changer le cours de la transition militaire de Djibo Salou

Les militaires incriminés aujourd’hui et radiés sans qu’on ait eu connaissance de procès les concernant ne sont pas les premiers à avoir été accusés de tentative de coup d’État. Ils se comptent par centaines, rapportent des sources judiciaires, les militaires, officiers, sous-officiers et soldats, qui ont été rayés des rangs de l’armée nigérienne pour des tentatives présumées de coup d’État. D’avril 2011 à ce jour, on ne compte pas moins de cinq annonces de tentatives de coup d’Etat. Si, par le passé, les tentatives de coup d’État annoncées par les dirigeants n’ont pas été perçues comme des coups fourrés, il n’est pas de même depuis une décennie. Bien qu’on soit en démocratie et dans un État de droit, les différentes affaires ont été gérées de façon martiale, ne laissant à l’opinion nationale aucune possibilité d’information sur les fautes commises et les sanctions infligées.

Les cas de dérives ne sont pas exclus. Les Nigériens, qui ont eu connaissance des notes de police qui ont fait changer le cours de la transition militaire de Djibo Salou, n’excluent pas une répétition récurrente de la pratique.

Des notes de police visiblement montées de toutes pièces qui ont visé des personnes, notamment des officiers supérieurs de l’armée pressentis comme étant des obstacles éventuels à un soutien ferme et résolu de l’équipe dirigeante de l’époque à Issoufou Mahamadou et à son parti, le Pnds Tarayya. Une disposition prise, dit une source avisée, en vue d’éviter un remake de l’issue de la transition militaire de Daouda Mallam Wanké où le Crn, l’instance dirigeante, a dû se résoudre à observer une stricte neutralité face aux candidats et aux partis politiques.

Laboukoye

 

 A la barre depuis des jours, ceux qui étaient entendus par le tribunal, ont passé pour dire leur part de vérité dans une affaire à laquelle, certaines d’entre eux disent ne rien comprendre. Ceux qui seraient les cerveaux de l’affaire, presque troublés souvent, dans leurs propos, donnaient des informations précieuses, souvent contradictoire, qui permettent de délier les fils de ce puzzle conçu par les intrigues d’hommes qui s’en servent à discréditer des militaires et des acteurs politiques dans le but de légitimer leur persécution qui ne vise qu’à les anéantir et à se débarrasser de voix discordantes. Ainsi que beaucoup d’observateurs le soupçonnaient, l’on apprend de certains accusés, qu’ils avaient été contactés par le régime d’Issoufou Mahamadou qui manigancerait alors ces faux coups d’Etat. Ils auraient été contactés pour le sale boulot notamment par la DGSE de l’époque, et le Général Tiani, Chef de corps de la garde présidentielle, pour fomenter – pardon, pour simuler – un semblant de coup d’Etat afin de faire avorter, semble-t-il, la cérémonie d’investiture du Président Bazoum, et saborder la présidence du nouveau chef d’Etat qui s’apprêtait à prendre fonction à la suite d’une élection que le même système, par machiavélisme, avait pourtant arrangé pour un homme qu’il faisait croire être son choix assumé. Tout le monde pouvait comprendre, depuis que certains voyaient la source de ce débat autour de la nationalité d’origine du candidat du parti venir de l’intérieur même du PNDS, que derrière l’entêtement d’Issoufou à imposer Bazoum, l’homme pouvait avoir d’autres calculs, d’autres espoirs pour récupérer la situation à son profit. Peut-être que le Philosophe fait semblant de ne rien comprendre. Le dernier congrès de son parti l’a pourtant alerté à comprendre que quelque chose se trame sur son dos. Il ne peut pas manquer de flair à ne pas voir des faits aussi grossiers…

Pendant les deux mandats d’Issoufou, l’armée nigérienne avait vécu permanemment sous la psychose des dénonciations du régime pour faits de tentative de coups d’Etat que le régime prétend toujours avoir déjoués pour trouver, par de telles accusations fallacieuses, le moyen d’anéantir des hommes qui gênent. Mais, les Nigériens en étaient restés sceptiques, ne pouvant croire au récit qui est servi pour justifier et expliquer les montages grossiers que des ministres venaient expliquer, racontant – vraiment – que certains des accusés auraient « plongé » pour corroborer la thèse du coup d’Etat que défendait le pouvoir nigérien esseulé par son incompétence à gouverner un Etat. Pour autant, les Nigériens qui connaissent bien leurs socialistes, restaient méfiants, doutant de ce qui se dit autour de ce qui ne peut être pour eux que de vrais faux coups d’Etat. Combien de coups d’Etat le régime avait d’ailleurs révélés à l’opinion et combien d’hommes, civils et militaires, avaient été trainés dans ces affaires pour finir en prison, souvent sans jugement, sans aucun procès ?

Sous Issoufou Mahamadou, presque chaque année avait, dans son Livre de Guinness, sa fameuse tentative avortée qui occupe souvent de larges plages de ses messages à la nation. En quittant le pouvoir, avant que le nouveau régime ne s’installe et quelques jours avant la prestation de serment du nouveau président, Mohamed Bazoum, il fit sa dernière annonce d’un autre coup d’Etat, avec, les populations de Niamey pouvant se le rappeler, des tirs nourris dans les profondeurs de la nuit, du côté de la présidence, mais sans que le matin l’on y voie quelques impacts des assauts des putschistes imaginaires ou imaginés – c’est selon. Même là, les Nigériens, malgré toute la mise en scène nocturne orchestrée, doutèrent et prirent sur des pincettes les informations données autour de ce qui serait une atteinte à la sureté de l’Etat. Du reste, certaines chancelleries étrangères basées à Niamey en savent quelque chose. Depuis quelques jours, cette affaire est en procès car ceux qui avaient été accusés, à tort ou à raison dans le dossier, ne peuvent pas rester sans jugement.

Questions…

Le tribunal, dès lors, aura-t-il à interpeller, aux fins de confrontation et de citation à comparution, ceux qui, désignés par certains accusés, pourraient être les véritables « ingénieurs » des faux coups d’Etat et qui, pour les avoir pensés et conçus, tout en restant invisibles loin de la scène, sont quand même les metteurs en scènes, eux qui ne se servent que d’hommes à tout faire, mais dont certains en vérité, avides d’argent facile, joueraient pour les comploteurs-bénéficiaires, le rôle de mercenaires.

Issoufou, aurait-il donc gouverné dans le complot permanent ?

S’il faut faire foi à ces révélations croustillantes, l’on ne peut que s’interroger sur la perception que l’ancien président se fait du pouvoir. Croit-il, conscient de son déficit de légitimité, que de telles accusations périodiques pouvaient, seules, lui permettre de gouverner sans rien craindre de la part de l’armée lorsqu’il peut s’en servir à mettre hors d’état de nuire tous les potentiels soldats de valeur qui pourraient être tentés de le renverser, le Niger étant connu pour être lui aussi un pays qui a une certaine tradition de coup d’Etat ?

Ces troublantes révélations qui discréditent l’ancien régime…

Faut-il alors croire, comme le disaient déjà certains analystes, que le choix de l’ancien président pour la présidentielle n’était pas sincère dès au départ parce qu’il pourrait avoir misé sur une probable chienlit provoquée par des contestations escomptées pour espérer récupérer la situation, car en vérité, l’homme, et tout le monde le sait, pourrait ne pas avoir envie de quitter le pouvoir mais que le pays, par ce qu’il a connu, donnait à ne pas se rassurer d’une telle aventure. On comprend donc qu’il craigne ce que d’autres, dans les mêmes entêtements, avaient connu dans le pays. Il temporisait ses ambitions démesurées par lesquelles, les Nigériens l’ont aussi compris, l’homme pourrait plus aimer que son enfant lui succède plutôt qu’un autre, oubliant que le Niger reste le Niger, ce pays où personne ne peut dicter sa loi. Trompé par sa toute-puissance dont il se prévaut, l’ancien président, est ainsi arrivé par ses excès à croire qu’il est le surhomme qui a dompté le peuple du Niger pour être capable de lui imposer tout : jusqu’au choix des hommes.

Cette volonté déraisonnée d’écraser tout le monde pour être seul à exister dans la démocratie en y imposant ses règles ont fini par discréditer l’ancien président au point de faire de lui l’homme politique le plus impopulaire de l’Histoire du pays. Comment peut-on imaginer, si ces révélations sont vraies, que des hommes, pour se maintenir au pouvoir, puissent tout au long de deux mandats, périodiquement organiser de faux coups d’Etat pour accuser des adversaires et des militaires craints qui ont refusé de se rapprocher du pouvoir et notamment du parti, pour rester dans la neutralité que leur impose leur métier ?

Des questions graves s’imposent. Faut-il croire que pendant tous ses discours, presque chaque année avec ces révélations de coups d’Etat déjoués qui impliqueraient des militaires et des hommes politiques alors arrêtés et incarcérés, Issoufou ourdit des complots contre la nation ? Ces révélations sont donc graves en ce qu’elles invitent à poser, d’emblée, les autres cas de coups d’Etat que le même avait souvent annoncés avec des pères de familles, et des officiers valeureux qui avaient été éloignés de leurs familles, brisant leur carrière et leur vie. Chacun, un jour ou l’autre, répondra de ses actes. Forcément.

Mairiga

Nous apprenons, ce jour 4 avril 2022, que la Cour d'appel de Niamey a confirmé la décision de justice en première instance qui rappelait aux sieurs Saïdou Tahirou et Tahirou Mounkaïla que Noma Oumarou était président par intérim de Lumana et qu'ils n'avaient pas qualité à convoquer les assises de la Conférence Nationale extraordinaire du 21 décembre 2019. Raison d'ailleurs que le Ministère de l'Intérieur avait invoqué pour annuler les travaux du 3ème congrès du MODEN FA LUMANA Africa tenu à Niamey le 4 août 2019.

Cette décision est un coup d'épée dans l'eau car, dans les faits, elle ne produira aucun effet sur la vie du MODEN-FA LUMANA AFRICA pour des raisons ci-dessous:
 
A la suite du verdict au cours duquel les Présidents par intérim Saïdou Tahirou et Tahirou Mounkaïla ont été déboutés, le Bureau Politique National de Lumana avait interjeté appel du jugement et c'est le délibéré de cet appel qui a eu lieu aujourd'hui. Fort heureusement, après analyse, le Bureau Politique National avait pris acte de ladite décision sans attendre ce jour J. En conséquence, il avait opté pour la reprise du 3ème Congrès Ordinaire du MODEN-FA LUMANA Africa, le 19 septembre 2020 à Dosso, tout en respectant scrupuleusement les textes du Parti.
 
Une session extraordinaire de la Conférence Nationale avait été, au préalable, convoquée à la demande des deux tiers (2/3) des membres du Bureau Politique National (et non par les présidents par intérim déboutés ce jour), conformément à l'article 56 des Statuts pour se tenir le vendredi 18 septembre 2020 au CCOG de Niamey. 
 
Rappelons au passage que face à la résistance de Noma Oumarou, ladite session extraordinaire, qui s'était régulièrement tenue sous la supervision d'un huissier, avait même été ordonnée par le juge en appel. Suite à ces assises, un véritable président par intérim a été élu parmi les Vice-présidents siégeant au Bureau Politique National conformément à l'article 125 des Statuts. Il s'agit notamment de Elh. Aminou Mamani, Président de la Coordination Régionale de Zinder. Et, par la même occasion, Noma Oumarou et d'autres militants avaient écopé d'une sanction de suspension en raison de leurs agissements subversifs.
 
Sous la présidence du Président par intérim, élu le 18 septembre 2019, les travaux des 3ème sessions ordinaires de la Conférence Nationale et du Congrès s'étaient déroulés au gouvernorat de Dosso, le 18 septembre 2019. 
 
Il vous souviendra que, par Jugement N° 62/2021 du 27 avril 2021, le sieur Noma Oumarou, qui voulait empêcher la tenue desdites assises à la suite desquelles Saïdou Tahirou fut élu Président du MODEN-FA LUMANA AFRICA, avait été déclaré coupable de résistance à l'exécution d'une décision de justice et avait été condamné à 3 mois d'emprisonnement avec sursis et 50 000 f d'amende.
 
Depuis lors, il s'était résigné jusqu'au jour où il apprit qu'un Chef de File de l'Opposition a été nommé par décret. Rêvant des avantages du statut, il avait fait recours auprès du Président de la République pour demander l'annulation à son profit dudit décret. N'ayant pas eu gain de cause, il saisit le Conseil d'Etat qui avait déclaré irrecevable sa requête par Ordonnance de référé N° 03 du 02 mars 2022.
 
Bref, la décision de justice de laquelle certains partisans de Noma veulent faire du buzz sur les réseaux sociaux est pour nous sans objet car de Président par interim, Lumana a désormais un Président élu, qui a conduit tout le processus des élections législatives et, s'est retrouvé malheureusement dans une position de Chef de File de l'Opposition politique aujourd'hui. Pour toutes ces vicissitudes, Lumana doit désormais regarder devant lui.

Par Issa Kanga 

 Après la main mise sur le pétrole, pour faire du Niger un sultanat dans lequel c'est le prince héritier qui a le contrôle de toutes les richesses du sous sol, ce sont les villes du Niger qui seront également soumises à cette propension monarchiste. Issoufou Mahamadou, avant son départ du pouvoir, semble tout préparer et baliser le terrain au profit des ses héritiers, naturels et politiques, ainsi que leurs adeptes. Déjà que le ministère du pétrole et des énergies est dans l'escarcelle de sa famille au risque de connaitre le même sort que pendant la gestion du camarade et ami Foumakoye Gado. L'on sait que la gestion de cette boite juteuse par le Camarade Pierre a été d'une opacité absolue, estampillée par des tricheries de tous genres. En plus donc du pétrole et de ses dérivés, ce sont les villes du Niger que l'ancien président Issoufou Mahamadou semble vouloir contrôler à distance. A cet effet, une agence, dénommée 'Agence Niger Nyala', a été créée. Cette agence est une structure chargée de coordonner et conduire les projets, les études et les travaux de modernisation, d'urbanisme et d'aménagement des grandes villes du Niger. Elle est investie d'une mission de service public. Dans les faits, cette agence dépouille les villes du Niger de leurs attributions et compétences. Elle serait une initiative de Moctar Mamoudou, actuel président de la délégation spéciale de la ville de Niamey. Il aurait réfléchi et ourdi son affaire avec une architecte peu connue par le grand public nigérien. Cela, apparemment, pour faire mains basses sur les richesses des villes du Niger. Dans son rapport de présentation du décret portant création, mission et fonctionnement de l'Agence Niger Nyala, le ministre directeur de Cabinet de l'époque a informé le conseil des ministres que l'Agence Niger Nyala est " un programme qui se propose d'impulser une dynamique d'urbanisation intégrée et soutenue pour relever le niveau et améliorer la qualité d'accès aux services essentiels dans les centres urbains tout en favorisant leur essor de centre économique et culturel historique ainsi que la modernisation du système urbain." Une mission déjà assignée par le code de collectivités aux conseils municipaux et des villes. Du reste, toutes les prérogatives et missions des villes leur sont arracher pour être attribuées à l'Agence. Avec la création de l'ANN, les conseils des villes ne pourront rien entreprendre sans l'accord préalable de son directeur général. Ils ne seront que des simples exécutants des ordres du puissant maire des villes Moctar Mamoudou. Moctar Mamoudou se positionne ainsi comme l'Unique maire des villes du Niger. En tout cas, selon le rapport de présentation du décret, l'Agence Niger Nyala est un programme qui concerne la modernisation et le suivi des outils de gestion urbaine, des opérations d'aménagement, d'embellissement, de modernisation, de rénovation urbaine à réaliser, à entretenir en vue d'améliorer les services à la population et la gestion urbaine, de positionner les grandes villes au rang des villes les plus attrayantes dans la sousrégion. Le programme de l'Agence Niger Nyala va s'imposer à toutes les grandes villes du Niger. Ses ressources sont constituées par, entre autres, les ressources provenant des collectivités territoriales, des dons et legs, les revenus générés par les prises de participation dans le cadre de contrat partenariat public-privé (PPP) et toutes autres ressources qui lui sont affectées par l'Etat et /ou par les collectivités territoriales, les partenaires et les particuliers. Notamment, la dotation budgétaire annuelle allouée par l'Etat, les subventions de l'Etat et des collectivités territoriales, les fonds d'édilité, la taxe spécifique d'électricité, des produits de ventes de parcelles selon une clé de répartition ; les impôts rétrocédés aux collectivités locales selon une clé de répartition à définir entre l'Etat, les grandes villes et l'ANN ; les contributions des organismes nationaux et internationaux ; les emprunts directs ou rétrocédés par l'Etat…. C'est dire qu'avec l'ANN, les villes sont mises à nu avec tout le décret lui donne comme attributions au profit d'individus uniquement mus par leurs intérêts personnels et de clan. Car elle transforme les villes du Niger en " coquilles vides " au profit d'une catégorie de personnes habituées à être entretenues et engraissées aux frais du contribuable nigérien.

Apparemment, la gestion de la ville de Niamey rend fertiles d'imagination cupide les esprits jusqu'à ce que Kocoumbo puisse avoir l'ingénieuse idée de se tailler une mirifique agence qui avalera toutes les missions et compétences des villes du Niger. Du reste, la cupidité semble pousser Moctar Mamoudou à se croire seul capable de faire le travail d'aménagement et de modernisation des centres urbains. Avec cette ambition démesurée, à tous points de vue irréaliste, le sieur Moctar Mamoudou, alias Kocoumbo, semble être atteint par le vertigo. Cela, jusqu'à amener le gouvernement à créer un conflit entre les textes. Dans le but de se mettre au dessus du choix des populations. Autant dire violer la conscience populaire. Car, c'est à travers des élections que les populations ont élu les conseillers de ville et municipaux pour conduire le destin de leurs collectivités. Pas en créant des structures en catimini pour pouvoir usurper le pouvoir que confèrent les populations aux élus locaux. L'agence créée par Kocoumbo et ses parrains politiques tapis dans les arcanes du pouvoir n'est que de la tricherie pour faire mains basses sur les richesses des villes du Niger. Et, selon des sources crédibles, les partis membres de la CAP 20-21 se disent déterminés à s'opposer toute forme de structure de gestion parallèle à celle des villes du Niger. Ce qui présage un avenir incertain pour l'ANN de Moctar Mamadou et ses parrains. Et, selon toujours nos sources, après l'installation des conseils des villes de Niamey et Zinder, des comptes vont être demandés au président de la délégation spéciale de Niamey, le sieur Moctar Mamoudou, alias Kocoumbo, et à celui de Zinder. Pour le cas de Kocoumbo, des langues se délient, depuis quelque temps, pour dénoncer sa mauvaise gestion de la ville de Niamey. Pour beaucoup d'agents de la ville de Niamey, Moctar Mamoudou se serait illustré dans l'octroi de marchés en violation des bonnes moeurs en matière de passation des marchés publics. On se demande par exemple, parmi les derniers nés des marchés, à qui la construction du mémorial a été octroyée ?

A.S

Le ministre  de la Ville et de la Salubrité Urbaine, M. Habi  Mahamadou  Salissou, a présidé à l’hôtel de ville de Maradi, la cérémonie de lancement du processus d’élaboration des Schémas d’Aménagement d’Urbanisme(SDAU) et des Plans Urbains de Référence (PUR) de 13 collectivités partenaires du Programme d’Appui aux Collectivités Territoriales des régions de Dosso et de Maradi.

L’objectif global visé à travers l’élaboration de ces outils d’aménagement est de « proposer des structures urbaines des communes concernées projetées sur une période de 25 ans et devant servir de cadre de référence à leurs décisions d’investissements ».

Dans son discours de lancement des travaux, le ministre Habi Mahamadou Salissou a  indiqué que l’élaboration des SDAU et des PUR revêt une grande importance pour son département  ministériel en raison de son enjeu pour les collectivités territoriales. Il a reconnu que les communes  du Niger accusent un retard considérable dans l’aménagement de leurs espaces et plus précisément dans l’élaboration des schémas d’urbanisme. Toutefois, il a précisé que l’Etat en optant pour la politique de décentralisation a décidé de léguer les charges liées aux modes d’organisation et d’occupation des sols des villes et des communes à l’autorité municipale. Pour lui, l’accompagnement du laboratoire Citoyennetés porte sur l’élaboration de deux SDAU et onze PUR.

Le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes M. Laouan Magagi a effectué une visite, le vendredi dernier, sur le site qui va définitivement accueillir les victimes des inondations de 2020. Il s’agit pour le ministre Laouan de constater l’état d’avancement des travaux d’aménagement du site, de la construction des cases et de s’informer sur le processus d’affectation des différentes parcelles et sur celui de l’opération d’évacuation des ayants droits installés au Camp Gamou et à l’hippodrome de Niamey. Le ministre Laouan Magagi est accompagné d’une importante délégation composée du gouverneur de la région de Niamey, du président du Conseil de Ville de Niamey, du maire de l’Arrondissement Communal Niamey 5, des responsables de la Protection Civile et des représentants des partenaires techniques et financiers qui accompagnent l’Etat dans ce processus.

 A  son arrivée, sur le site de relogement définitif des victimes des inondations, sis à la cité Enseignant Chercheur, la délégation ministérielle a été accueillie par le Colonel Boubacar Darantché Administrateur du site entouré de ses proches collaborateurs. S’adressant à l’Administrateur dudit site, le Ministre a souligné que c’est sur instruction du Président de la République en personne, lors du Conseil des ministres du Jeudi 2 Septembre 2021, que cette mission a été initiée. D’après le ministre, le Chef de l’Etat a donné une semaine pour que tout soit fait afin d’installer les populations concernées sur le site. «Nous sommes donc venus pour voir ce qui est en train d’être fait. Pour voir comment vous travaillez, pour évaluer l’évolution du travail mais aussi pour vous écouter et nous faire toutes la situation», a expliqué le Ministre Laouan Magagi.

Après une brève présentation du site et de la situation globale, l’Administrateur du site a invité les membres de la délégation à visiter quelques échantillons de cases construites. Au cours des échanges l’Administrateur du site a soulevé quelques difficultés qui risquent de ralentir les travaux de construction des cases. «En 48 heures (à la date de cette visite) ce sont environs 320 cases qui ont été construites. Si nous disposons de l’ensemble du matériel, en moins de 5 jours nous pouvons finir tout ce qui est construction des abris. Donc notre préoccupation, c’est l’insuffisance du matériel de construction. Il y’a deux fournisseurs, mais c’est un qui est à la traine et nous profitons de cette opportunité pour vous demander d’intercéder auprès de ce fournisseur pour qu’il accélère de son côté», a indiqué le Colonel Boubacar Darantché. L’Administrateur du site a précisé qu’avec les abris déjà construits, l’acheminement des populations peut commencer parce que la répartition des parcelles a été déjà faite par la Ville de Niamey.

Pendant plusieurs heures le ministre, le gouverneur de la région, le président du Conseil de Ville de Niamey et les partenaires qui accompagnent cette opération ont échangé sur tous les aspects. La construction des douches est en cours, le service de santé sera installé dès le premier jour de l’arrivée des premiers occupants. Trois forages sont déjà opérationnels, les infrastructures scolaires suivront avant la prochaine rentrée scolaire et la sécurité du site est assurée par la Gendarmerie Nationale.

Après ce site, le ministre et la délégation se sont rendus au Camp Gamou où ils ont rencontré les populations pour leur annoncer la bonne nouvelle. Devant les membres du comité des sinistrés du Camp Gamou, le ministre Magagi Laouan a donné l’information qu’avant la semaine prochaine les opérations de transport de toutes les personnes va débuter. Il leur a demandé plus de discipline de courtoisie et de compréhension. «Toutes les dispositions concernant la sécurité, les services sociaux de base et de l’assainissement sont prises par le gouvernement pour vous accompagner dans ce processus d’installation», a-t-il dit.

 A l’issue de ces visites, le ministre de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes a exprimé toute sa satisfaction par rapport à l’évolution des travaux et à l’engagement de ceux qui sont chargés desdits travaux. M. Laouan Magagi a souligné que toutes les dispositions seront prises pour que chaque opérateur honore ses engagements dans le délai contractuel. Le ministre a souligné que d’ici une semaine, les 972 ménages seront sur ce site qui sera désormais un nouveau quartier de la Ville de Niamey. Il a remercié la Ville de Niamey pour avoir mis à la disposition du Gouvernement ce site qui compte environs 40.000 parcelles. Il s’agit des parcelles de 200 à 350 mètres carrés. Pour éviter le syndrome de SENO de 2012, le ministre a souligné que le Gouvernement et la Ville de Niamey ont pris toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser les parcelles attribuées pour qu’elles ne soient pas vendues.

Ainsi, dans une semaine tous les 972 ménages concernés seront définitivement installés sur ce site. Pour ce qui est de l’électricité, la Ville de Niamey est en discussions avec la NIGELEC. En attendant la connexion du site au réseau de la NIGELEC, un système d’éclairage solaire est prévu et l’installassion débutera également dans les heures à venir (à partir de la date de cette visite), ont expliqué les responsables de la Ville de Niamey.

Ali Maman(onep)

06 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le président de la CENI, Me. Issaka Souna, a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie d’accueil et d’installation de soixante (60) volontaires des Nations Unies pour des élections transparentes, inclusives et apaisées au profit de son institution. C’était en présence des membres de la CENI, et du représentant Résident adjoint  du PNUD au Niger M. Eloi Kouadio.

Intervenant à cette occasion, le président de la CENI a remercié le PNUD pour son engament aux côtés de la CENI dans la conduite du processus électoral au Niger. A cet effet, Me. Issaka Souna a appelé les volontaires à s’investir pour mener les missions qui leur sont dévolues en toute impartialité conformément aux règles du volontariat des Nations Unies et aux principaux cardinaux régissant le fonctionnement de la CENI. «Nous devons considérer que les Nations Unies sont la maison de tout le monde. Dans cette maison il n’a pas de place pour l’injustice, il n’a pas de place pour la prise de partie, il n’a pas de place pour le militantisme aveugle» a-t-il rappelé. Le président de la CENI a par ailleurs prodigué de sages conseils aux volontaires quant à la conduite à tenir dans l’accomplissement de leur mission dans un environnement politique et un cadre sécuritaire sensibles.

Auparavant, le représentant du PNUD M. Eloi Kouadio a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans la dynamique insufflée par la  CENI. Il a     félicité les volontaires qui sont retenus parmi tant d’autres candidats pour accompagner la CENI dans l’organisation. En outre, M. Eloi Kouadio a souligné que durant trois jours les volontaires vont suivre des exposés repartis en 12 thématiques qui s’articuleront entre autres autour du cycle électoral jusqu’ à la question logistiques et des opérations électorales, en passant par la sécurisation du processus, la mise en facteur de la problématique de la CIVID-19 dans le processus électoral, ainsi que tout le dispositif légal et règlementaire qui est consubstantiel à tout processus électoral au pays. Il a, à cet effet invité les volontaires à accorder un intérêt particulier à toutes les thématiques qui seront développées par les formateurs. «Ces thématiques constituent le substrat des éléments nécessaires permettant aux volontaires d’assumer leur rôle» a-t-il noté. Soulignant que les volontaires ont un rôle essentiel à jouer pour la conduite à bon port du processus électoral au Niger. M. Eloi Kouadio a notifié que ce rôle se caractérise entre autres par la facilitation de certaines étapes des opérations électorales.

Précisons qu’à l’issue de la cérémonie, il a été procédé à la remise de matériels aux volontaires comprenant des ordinateurs et de kits de visibilité.

 Laouali Souleymane, Moussa Kari Zeinabou (Stagiaire)

02 décembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

Processus électoral : Issoufou Mahamadou lâche Mohamed Bazoum Selon les informations recueillies dans les milieux politiques proches du pouvoir, c’est le Président Issoufou Mahamadou qui a finalement tranché le débat sur la tenue des élections locales avant ou après la présidentielle. C’est lui qui aurait demandé à la commission électorale de faire tout pour programmer les élections municipales et régionales avant le 27 décembre, date retenue dans le chronogramme de la Ceni pour la tenue de l’élection présidentielle. En fin de compte, la Ceni, que l’on dit instrumentalisée, a fait le ménage nécessaire pour insérer la tenue des élections locales le 13 décembre 2020 ; une des deux dates proposées par les partis non affiliés et soutenue par ceux de l’Alliance pour la paix et la République (Apr). Le débat autour de cette question est, donc, en principe, derrière la classe politique. Mohamed Bazoum, le candidat désigné par Issoufou Mahamadou, comme les autres, devra réaménager son calendrier électoral pour le conformer aux dernières modifications de la commission électorale. Le 17 juillet 2020, il a adressé à tous les présidents de coordinations de section et de sections du Pnds une correspondance par laquelle il les informait du chronogramme établi par la Ceni dans le cadre des élections législatives. Un chronogramme qui, dans la lettre du président et candidat du Pnds à l’élection présidentielle, le premier rendez-vous électoral de l’année en cours est pour le 27 décembre prochain.

Que la pression soit venue d’Issoufou Mahamadou ou qu’elle ait été imposée par des forces qui se veulent invisibles, la rectification ne fait pas l’affaire de Mohamed Bazoum.

La participation des Nigériens de la diaspora et peut-être tranchée par la Cour constitutionnelle. Une décision qui fait couler beaucoup d'encre et de salive, la Côte d'Ivoire ayant trouvé les moyens de procéder à l'enrôlement de ses ressortissants de l'étranger. L'affaire, chez nous, est pliée, peut-on dire au regard de la menace d'emprisonnement qui pèse sur quiconque s'aventure à critiquer l'arrêt de la Cour. Encore que l'on ignore ce que sera la réaction de l'opposition politique qui l'a déjà traitée de partisane. Me Souna Issaka, le président de la CENI s'est vu retirer, certes, une épine du pied. Mais il est loin d'être sorti de l'auberge. Il lui reste en travers de la gorge la question des élections locales. Car, si le Covid 19 a servi pour ne pas enrôler les Nigériens de l'extérieur, il ne saurait en être de même pour les élections régionales et municipales. La problématique reste, de ce point de vue, entière et les partis politiques, de l'opposition comme de la majorité, à l'exception du PNDS, ne sont pas prêts à accepter la non-tenue des élections locales à date. L'enjeu véritable est là. Selon des échos crédibles, les partis politiques sont nombreux à refuser d'admettre l'éventualité d'un nième report des élections régionales et municipales. Douchées depuis cinq que le mandat légal des élus locaux est arrivé à échéance, ces élections locales sont attendues par la plus grande partie de la classe politique nigérienne parce que considérées comme étant des élections de vérité.

La question du vote de la diaspora fait le débat politique actuel, mais pour combien de temps. Les élections locales auront-elles ou non lieu ? Si l'on se fie aux dires du président de la Commission électorale, il y a très peu de chance pour qu'elles aient lieu à date. Devant le Cndp, Me Souna Issaka a déclaré que son institution ne pourrait déposer le fichier que le 3 septembre 2020. Ce qui paraît trop corsé pour respecter la date de tenue du scrutin, fixée le 1er novembre 2020. Déjà, l'avant-veille de la tenue du Cndp, Boubacar Sabo, le secrétaire aux élections du Pnds a bien parlé des élections à venir mais sans la moindre allusion aux élections locales. Il a plutôt pointé directement la date du 27 décembre 2020, comme si c'est le tout premier rendez-vous électoral de l'année pour le Niger.

Le débat fait rage au sein de l'opinion. Dans les milieux politiques, il divise plus que jamais la classe politique entre partisans et opposants au respect de la date qui figure dans le chronogramme de la Ceni. Le clivage, dit-on, n'a rien de la traditionnelle division en majorité et en opposition. Des partis politiques de la majorité se disent outrés et révoltés par ces reports incessants des élections locales et comptent s'y opposer, cette fois-ci, avec vigueur et détermination. Que ce soit sur la question de l'enrôlement des Nigériens de l'extérieur ou de la tenue des élections locales à date, rien n'est encore joué. L'opinion nationale semble totalement braquée et il y a sans doute de l'électricité dans l'air à décider, après l'affaire de l'enrôlement des Nigériens de la diaspora, que les élections locales, aussi, se tiendront pas à date.

Laboukoye

Processus électoral : La CENI dans la tourmente « Il n’ya pas à se voiler la face. Au contraire, il vaut mieux relever la tête et reconnaître humblement que le processus électoral nigérien est déjà dans l’impasse ». Telle est l’appréciation d’un membre de la Ceni qui a requis l’anonymat. Confiant qu’ils ont dès le départ tirer la sonnette d’alarme, mais, hélas, sans suite, notre source indique qu’il y a trop d’hypothèques qui pèsent sur ce processus. Et pour qui sait comment les choses se déroulent, il y a réellement des inquiétudes.

Avec beaucoup de tâtonnements et de cafouillages, la Ceni patauge également dans des difficultés multiples. Financières pour la plupart, ces difficultés ont généré des retards qui, à force d’être accentués, ont fini par donner de la commission électorale l’image d’une institution bidon dont le pilotage à vue est la caractéristique principale. Le chronogramme électoral élaboré a déjà subi trois ou quatre modifications substantielles qui repoussent sans cesse les dates des élections. Les locales, qui devaient intervenir depuis 2016, attendent jusqu’à présent d’être organisées. Intégrées dans le chronogramme du processus actuel, les élections locales ont d’abord été prévues pour janvier 2020 avant d’être repoussées pour mai 2020, puis le 29 septembre 2020 et enfin (?) le 29 novembre 2020. Des reports incessants qui. traduisent le “kamé-kamé” de Souna Issaka et de ses collaborateurs. Eux-mêmes, confie notre source, ne sont sûrs de rien. Les communiqués multiples se rapportant au recrutement des superviseurs d’enrôlement biométrique en disent long sur le cafouillage de la Ceni qui n’arrive même plus à camoufler la tourmente dans laquelle elle est plongée. Le dernier cas en date de ce charivari électoral est le recours à des appelés du service civique national pour combler le déficit creusé par la défection continue des superviseurs recrutés. Une mesure déjà vouée à l’échec, une telle expérience ayant été tentée dans d’autres domaines sans succès.

Doudou Amadou

17 ocobre 2019
Publié le 09 octobre 2019
Source :  Le Monde d’Aujourd’hui

Dans un communiqué qu’elle a rendu public, le mardi 12 janvier 2021, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a invité les partis, les groupements de partis politiques et les candidats indépendants ayant participé aux élections du 13 et 27 décembre 2020, à enlever tous leurs supports de propagande électorale encore visibles dans les lieux publics.

Dans le cadre des élections locales et générales, les partis, groupements de partis politiques et des candidats indépendants ont affiché des panneaux, des fanions et autres supports de propagandes électorales qui restent encore visibles dans les rues et sur les grandes voies, et ce, deux semaines après la tenue de ces élections.

« La CENI rappelle aux partis, groupements des partis politiques et candidats indépendants ayant compéti pour les élections locales et générales, qu’en vertu du code électoral, les affiches, les fanions et autres supports de propagandes électorales doivent être enlevés au plus tard dans les 15 jours suivant la date des scrutins », souligne le communiqué. Constatant le non-respect de cette disposition du code électoral, la CENI invite par conséquent les partis politiques, ‘’à procéder sans délai à leur enlèvement’’.

Indiquant que « l’autorité veille à l’enlèvement par les partis politiques et les candidats de tous les supports  et matériels de propagande électorale quinze jours au plus tard après les scrutins », le communiqué rappelle qu’en cas de refus ou de négligence, la CENI peut « requérir les forces de défense et de sécurité qui sont tenues de lui apporter toute l’assistance requise », conformément au code électoral.

Par Ali Maman

15 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Commission nationale des droits humains (CNDH), en partenariat avec le Comité des Sages, a organisé le lundi 21 décembre dernier à Zinder, une rencontre avec les partis politiques, la société civile, le Comité des sages, les FDS et la chefferie traditionnelle de la place de Zinder sur la tenue des élections apaisées. Présidée par M. Khaled Ikhiri , président de la CNDH en présence notamment du Secrétaire Général de la Région de Zinder, cette rencontre a pour objectif d’échanger avec les parties prenantes pour apporter leur contribution, ce directement ou indirectement, à la culture de la paix en cette période décisive des consultations électorales générales.

Le Président de la CNDH a souligné qu’aussitôt après sa réactivation, le Comité des sages, a entrepris une série de rencontres avec le président de la CENI, le celui du CNDP, le ministre de l’Intérieur, les partis politiques de l’opposition et de la majorité avec comme objectif majeur d’aller vers des élections apaisées au Niger. « Car sans la paix, rien n’est possible », a fait remarquer Pr Khaled Ikhiri. C’est pourquoi, au nom de l’intérêt supérieur du Niger, le président de la CNDH a lancé un vibrant appel aux différents acteurs du processus électoral pour qu’ils s’investissent afin que les élections puissent se dérouler dans la sérénité.

Le Secrétaire Général de la Région de Zinder, M. Maman Harou a, dans son intervention, salué cette initiative salvatrice et exaltante de la CNDH et du Comité des sages qui, somme toute, mérite d’être encouragée, soutenue et félicitée dans le contexte actuel des élections générales.

M.Ben Salah, membre du Comité des sages et plusieurs participants ont, dans leurs interventions, relevé le rôle extrêmement important que joue la paix dans le développement économique et social d’un pays. Tous les participants sont unanimes de voir ces élections se dérouler conformément aux lois et règlements de la République. Cette caravane de sensibilisation, faut-il le préciser, bénéficie de l’appui financier de l’UNFPA.

Sido Yacouba ANP-ONEP/Zinder

23 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/

En prélude aux élections locales prévues le 13 décembre prochain, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) organise, du 9 au 10 décembre à Niamey, un atelier de partage d’expériences de bonnes pratiques sur la validation et la gestion du contentieux des élections locales au profit des juges et des greffiers  des tribunaux de grande instance. Il s’agit à travers cette formation, d’outiller les juges et les greffiers, pour une bonne conduite des opérations électorales. C’est le Rapporteur général de la CENI, Elhadj Moussa Ladan qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux.

Cet atelier de formation est destiné aux juges en charge du contentieux électoral pour une meilleure gestion du contentieux des opérations électorales pour le scrutin local. Il regroupe 40 participants dont les 3 juges composant le tribunal électoral de chacun des 10 tribunaux de grande instance du Niger ainsi que les 10 greffiers en chefs desdites juridictions.

L’atelier a, entre autres objectifs, la formation des juges des tribunaux de grande instance et des greffiers sur la régularité des opérations électorales pour le scrutin local. Il s’agit particulier de doter les juges et les greffiers des tribunaux de grande instance des techniques modernes pour gérer le contentieux des élections locales. Cette formation vise également à familiariser les juges et les greffiers des tribunaux de grande instance avec les dispositions des textes législatifs et réglementaires sur le contentieux électoral. En outre, cette rencontre de partage d’expériences servira de cadre d’échanges sur les différentes perceptions sur les textes pour une harmonisation de la gestion du contentieux électoral et des décisions à intervenir.

Procédant à l’ouverture des travaux, le Rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Elhadj Moussa Ladan a indiqué que, cette formation sera animée par des personnalités disposant d’une grande compétence dans les thématiques retenues. Par ailleurs, le Rapporteur général de la CENI a salué l’engagement des partenaires techniques et financiers aux cotés de la CENI. «La CENI se félicite d’ores et déjà de la promptitude de nos partenaires qui ne ménagent aucun effort pour nous apporter leur appui qui, nous est indispensable», s’est-il réjoui. «C’est le lieu d’adresser, au nom de la CENI et à mon nom propre, tous nos remerciements aux PTF et au gouvernement de la République du Niger», a ajouté Elhadj Moussa Ladan.

Issoufou A. Oumar

10 décembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

Organisée avec l’appui financier de Canal France International (CFI) à travers le projet Sahel Média, une mission du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) conduite par le Directeur de cabinet du président du CSC, M. Nassirou Malam Issa qu’accompagne le conseiller technique du président du CSC M. Ismaël Salaou a rencontré le vendredi 25 décembre dans l’enceinte de Niger-Télécom les jeunes de Dosso. Cette rencontre d’échanges vise à susciter une participation responsable de la jeunesse nigérienne en faveur des élections apaisées au Niger.

Au cours de ces échanges, la mission a sensibilisé les jeunes sur leurs droits civils et politiques, sur la culture de la paix et de la tolérance à travers les médias. Il s’agit aussi de promouvoir les débats démocratiques par les jeunes, les sensibiliser sur leur rôle dans les médias pour des élections apaisées, le développement économique, social et politique du Niger. Les jeunes sont aussi appelés à initier des actions de sensibilisation pour un changement de comportement de la jeunesse à travers les médias.

Dans l’exposé qu’il a présenté à cette circonstance, le conseiller technique du président du CSC, M. Ismaël Salaou a rappelé la mission de son institution, garant de la liberté d’expression et de l’indépendance des médias. C’est pourquoi, a-t-il notifié, le CSC a estimé que les jeunes sont une frange assez importante avec laquelle il faut compter dans le cadre du processus électoral. Il a de ce fait rappelé à la jeunesse de Dosso les droits et les devoirs qui lui sont dévolus dont notamment l’accès aux médias ainsi que le prévoit la constitution (droit à l’information).

Abordant l’objet de leur déplacement, le conseiller technique du président du CSC a souligné que les échanges que son institution a engagés rentrent dans le cadre du processus électoral en cours au Niger. Toutes les institutions engagées dans ce processus, a-t-il précisé, essayent autant que faire se peut de mener des plaidoyers pour des élections apaisées. A cet effet, les jeunes sont une couche importante dans le cadre du processus électoral en ce sens qu’ils représentent 45% du fichier électoral d’après la CENI. Ils doivent de ce fait jouer un rôle important en termes de participation citoyenne au processus électoral.

L’échange avec les jeunes de Dosso a donc porté sur les textes pris par le Conseil Supérieur de la Communication dans le cadre de l’accès aux médias publics et privés des candidats et des partis politiques au cours de la campagne électorale. La mission du CSC a surtout attiré l’attention des jeunes sur les obligations qui sont les leurs ainsi que leur responsabilité par rapport à la culture de la paix et de la tolérance autour de ce processus électoral, ceci dans la mesure où dans  certains pays africains, les jeunes sont souvent instrumentalisés et ont été amenés à poser des actes de violence au cours des élections alors que les contentieux sont réglés au niveau des tribunaux.

La délégation du CSC a également abordé les droits et devoirs des jeunes à participer à la promotion de la paix, d’avoir des comportements responsables dans le cadre du processus électoral, de faire prévaloir leur expression à travers le vote et de bannir la violence sur quelque forme que ça soit. Le conseiller technique du président du CSC s’est dit satisfait des échanges qui ont permis de voir les préoccupations des uns et des autres et surtout de sentir un engagement fort de la part des organisations de jeunesse à jouer leur rôle dans le cadre du processus électoral pour des élections apaisées.

Parlant des institutions de la République, M. Ismaël Salaou a souligné qu’elles sont méconnues pas seulement par les jeunes mais par beaucoup de citoyens. Il y a donc nécessité, a-t-il indiqué, de faire connaître le rôle important que jouent les institutions de la république qui sont les piliers de la démocratie et l’Etat de droit. Il est donc indispensable a dit en substance le conseiller technique du président du CSC de faire en sorte que la jeunesse soit imprégnée de toutes les réalités de nos institutions et de leur fonctionnement.

Mahamane Amadou, ANP-ONEP/Dosso

 29 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/

 

Une caravane de sensibilisation sur l’implication de la femme dans le processus électoral a été lancée le samedi dernier à partir de Dosso. Organisée le Médiateur de la République en partenariat avec le PNUD, cette caravane sillonnera les régions de Dosso, de Maradi et de Zinder avec comme thème central de la 64ème session de la condition de la femme «Je suis de la génération égalité, levez-vous pour les droits des femmes», tenu en mars dernier à New-York aux Etats-Unis.

L’organisation de cette caravane de sensibilisation rappelons-le est une initiative propre au Médiateur de la République. Elle entre dans le cadre des élections apaisées et transparentes. De par la loi, le Médiateur de la République est le défenseur des enfants et des personnes vulnérable dont les femmes en font partie. Conduite par le conseiller spécial du Médiateur de la République, Dr Hotto Abdoulaye, cette caravane vise comme objectif global de sensibiliser l’opinion publique nationale en vue du respect des droits des femmes en période électorale pour assurer leur participation effective au processus électoral. Il s’agit aussi de sensibiliser les leaders communautaires et les organisations féminines sur les droits de la femme en matière électorale.

La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence du 1er Vice-président du conseil régional M. Boubacar Oumarou, du médiateur régional de Dosso et de nombreux invités. Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le conseiller spécial du Médiateur de la République M. Hotto Abdoulaye a longuement rappelé le rôle de la femme dans la société africaine, l’exemple des reines indépendantes dans de grands royaumes. Cependant a fait remarquer Dr Hotto Abdoulaye, on constate à travers l’histoire que la femme a été victime d’une grande  injustice. Pour le conseiller spécial du Médiateur de la République, les femmes font face à de nombreux obstacles quant à leur accession aux instances de pouvoir politique. Elles font face à de nombreux obstacles parmi lesquels le quota qui n’est pas souvent respecté par les partis politiques. Il revient alors aux femmes elles-mêmes de savoir saisir les opportunités et les perspectives qui s’offrent à elles aujourd’hui afin de participer pleinement aux instances de prise de décision en tant que responsables élues mais aussi pour affirmer leur engagement citoyen. 

Dans la même lancée a indiqué Dr Hotto Abdoulaye, on note une volonté exprimée du gouvernement d’accroître la participation de la femme nigérienne aux instances politiques de prise de décision. Cette nouvelle loi, a-t-il précisé, revoit à la hausse le quota qui passe de 15% à 25% pour les fonctions électives et de 25% à 30% pour les nominations aux emplois supérieurs de l’Etat. Avec les élections actuelles, le représentant du Médiateur de la République a invité les femmes à se positionner dans le milieu politique. Les femmes avec 55% des inscrits sur le fichier électoral biométrique de 2020 et les jeunes avec plus de 45% inscrits peuvent contrôler le processus électoral en cours au Niger. Le conseiller spécial du Médiateur de la République a invité les femmes et les jeunes à participer à cette caravane de sensibilisation sur le droit de la femme dans le processus électoral.

Le 1er Vice-président du Conseil régional de Dosso M. Boubacar Oumarou a pour sa part souhaité la bienvenue à l’équipe du Médiateur de la république. «Notre pays est engagé dans un mouvement d’ensemble par rapport aux élections», a-t-il dit. Il est donc opportun a notifié le 1er Vice-président du Conseil régional de sensibiliser la population plus particulièrement les femmes qui représentent la majorité de l’électorat du Niger et le plus fidèle. M. Boubacar Oumarou a exhorté les femmes à faire un choix objectif en tenant compte du programme du candidat.

 

Mahamane Amadou, ANP-ONEP/Dosso

08 décembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

 

Processus électoral 2020-2021 au Niger : Rencontre entre le comité des sages et les partenaires techniques et financiers

Les Nigériens seront appelés aux urnes dans quelques jours. Ainsi, pour permettre d’amorcer ce tournant dans la paix et la sérénité, la commission nationale des droits humains (CNDH), avec l’appui de ses partenaires et conformément à son mandat constitutionnel, envisage de jouer un rôle primordial dans la conduite de l’observation du processus électoral axé sur le respect des droits de l’homme. C’est à cet effet que le comité des sages, installé depuis 2016, a été réactivé depuis quelques mois conformément à l’agenda de la commission dans le cadre des élections générales 2020-2021. Les membres de ce comité de sages sont présentés aux partenaires techniques et financiers, hier matin, à Niamey, lors d’une cérémonie organisée à cet effet. 

A quelques jours des élections générales, a relevé la vice-présidente de la CNDH lors de la rencontre, Mme Sidikou Fatoumata, le constat qui se dégage en plus des problèmes de pauvreté, de sous-développement et d’insécurité qui accablent notre pays, l’on doit aussi faire face à un processus électoral aux conséquences imprévisibles. «Des facteurs interactifs de conflits s’observent tant au niveau du cadre  juridique régissant le processus électoral qu’au niveau des institutions et acteurs impliqués dans le processus électoral », a-t-elle indiqué.  En effet, a-t-elle ajouté, les périodes électorales sont par excellence des moments de compétitions politiques et d’expressions plurielles des opinions, pouvant induire des tensions sociales  dans un pays. C’est pourquoi, a déclaré Mme Sidikou Fatoumata, « des actions de prévention des conflits électoraux sont nécessaires afin d’assurer un bon déroulement du processus notamment à travers le monitoring des droits de l’homme et l’encadrement indépendant de l’observation électorale sont des garanties pour un déroulement d’élections apaisées, transparentes, crédibles et inclusives».

C’est dans cet esprit, a-t-elle dit, que la commission nationale des droits humains, avait mis en place depuis les élections de 2016 un comité des sages, qui fait partie des activités contenues dans une note conceptuelle pour le monitoring des élections axées sur le respect des droits humains.  Ce comité, selon la vice-présidente de la CNDH, est composé d’éminentes personnalités nationales et reconnues pour leur impartialité et leur non-appartenance politique.

Pour sa part, M. Issa Sadou, chargé de programme de UNFPA, a souligné les raisons qui  ont poussé  le système des Nations Unies  au Niger en général, et UNFPA en particulier, à appuyer la CNDH à mettre  en place ce comité des sages. C’est en effet, entre autres, pour «permettre à chaque citoyen de jouir de tous  ses droits politiques, économiques et sociaux tout en accomplissant ses devoirs, il est nécessaire que le pouvoir soit exercé de manière démocratique. Et pour que le pouvoir soit exercé  de manière démocratique, il faut que les dirigeants soient choisis dans la liberté, la transparence, l’égalité et de manière inclusive et apaisée », a déclaré M. Issa Sadou. «Ensemble, nous devons travailler pour investir dans la paix et la sécurité nationale, non seulement comme des fins  en soi, mais aussi comme un passage  incontournable  vers l’objectif plus global de développement durable du Niger», a affirmé le chargé de l’UNFPA.

Par Issoufou A. Oumar(onep)

13 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

 

La CENI : 7 nouveaux membresLe 23 octobre 2017, une nouvelle étape vient d’être franchie dans le processus de la mise en place de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). 7 nouveaux membres de la CENI viennent d’être nommés par le Président de la République.

Les 7 nouveaux membres nommés par décret du Président de la République se répartissent comme suit : 3 au tire des partis politiques (Issa Boukari, Hima Mamane et Abdourhamane Tari Bako) ; 2 au titre des organisations de la société civile (Wada Nafiou pour le collectif des organisations de défense des droits de l’homme et de la démocratie et Mme Katambé Mariama Boukary pour le collectif des associations féminines) ; et 2 au titre de l’administration publique (Moussa Ladan pour le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses et Coutumières et Mallam Oumarou pour le Ministère du Plan). Ces 7 membres nouveaux membres viennent rejoindre les deux précédemment nommés à savoir le Président en la personne de Sounna Issaka et le Vice-président en la personne d’Amada Aladoua portant ainsi à 9 les membres de la CENI. D’autres nominations ne vont pas tarder. A présent, les regards sont braqués en direction de l’Opposition politique dont les représentants sont attendus. Il faut noter que jusqu’ici, le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) continue à garder une position rigide quant à sa participation au processus électoral arguant un processus tronqué, sans consensus. Position identique pour les partis politiques non-affiliés même si à ce niveau, on parle d’une révision de position dans les prochains jours, certains membres de ce regroupement voulant lâcher du lest. Jusqu’à quand le FRDDR va continuer à faire la tête dure ? Du côté de la Majorité, il n’est pas question de laisser le processus prendre du retard au risque d’assister à la fin à un bâclage des élections, porteur de tous les périls. Aussi, ajoute-t-on du côté de la Mouvance présidentielle, il y a l’impérieuse nécessité de prendre rapidement à bras le corps la question de l’élaboration du fichier du fichier électoral biométrique qui est un gage de crédibilité de la transparence des élections. « Si tant est que l’Opposition tient à des élections crédibles, il n’y a pas de raison qu’elle fasse traîner le processus électoral », avance-t-on du côté de la Majorité.

Oumarou Kané

 

CENI 7 MEMBRES 01CENI 7 MEMBRES 02

25 octobre 2017
Source : http://lesahel.org/

Processus électoral au Niger : Khardiatou Lô Ndiaye, la surprenante Beaucoup de Nigériens s'interrogent, fort à propos, sur le retour, impromptu, de Khardiatou Lô Ndiaye, au Niger. Ancienne représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) au Niger, elle connaît assez bien ce pays où elle a tissé de solides relations au point de susciter interrogations et doutes sur sa neutralité dans le jeu politique nigérien. En clair, si elle n'est pas formellement accusée d'avoir un parti pris politique, tout Niamey bruit toutefois d'informations pour le moins à son désavantage. Il faut dire que ce retour, après un premier séjour en service régulier, est plus que déroutant. Pourquoi Khardiatou Lô Ndiaye est revenue à Niamey alors qu'elle est à la retraite depuis belle lurette ? Pourquoi le système des Nations Unies l'a-t-elle choisie, elle, la retraitée ? Est-elle pour le système des Nations Unies un soldat du genre " Rambo " pour des missions impossibles ? Bref, ça parle beaucoup en ville. Quoi qu'il en soit, Khardiatou Lô Ndiaye est revenue sur un théâtre qu'elle connaît si bien pour l'avoir pratiqué en 2010-2011, lors des élections générales qui ont mis un terme à la Transition militaire de Djibo Salou. Un passage que l'on dit peu à l'avantage de la dame Lô.

À la retraite depuis quelque temps, elle a été curieusement appelée de Dakar pour assurer l'intérim d'un fonctionnaire en service régulier, muté ailleurs. Et d'intérim, elle tend à s'installer, manifestement de façon durable, non sans représenter, selon nos sources, crédibles, une source potentielle de cafouillages au sein du système des Nations Unies au Niger. Khardiatou Lô Ndiaye, dit-on, veut agir en qualité de personnel exécutif du Pnud au Niger alors qu'elle assure la coordination du système des Nations Unies au Niger.

C'est le souvenir de son premier séjour à Niamey qui déteint aujourd'hui sur le retour surprenant de Khardiatou Lô Ndiaye au Niger. La dame, que l'on dit soeur de Fodé Ndiaye, le patron du Pnud au Niger lors du hold-up électoral de 2016, est regardée de biais dans la capitale nigérienne. La savoir, de nouveau, au centre de la coordination du système des Nations Unies au Niger dans un contexte préélectoral, n'est pas sans inquiéter au sein de la classe politique. Son retour intrigue à plus d'un titre, diton. Et ça parle, ça parle… Sur ce qui se raconte à son propos dans les salons feutrés de Niamey, c'est qu'elle est revenue pour une mission précise, certains n'hésitant pas à lier son retour au processus électoral actuel. Pour un rôle qui, en principe, est rigoureusement frappé du sceau de la neutralité absolue, le choix porté sur Khardiatou Lô Ndiaye, une retraitée, pose problème. Les motivations qui ont présidé à sa désignation pour assurer un intérim qui tend à s'éterniser ne peuvent que susciter doutes et interrogations. Selon des confidences faites au Courrier, il y a bien quelqu'un qui a été ciblé pour mettre fin à cet insolite intérim concocté, on ne sait, pour quel dessein. Mais, celui qui devait venir attend toujours, bloqué par des manoeuvres de bas étage auxquelles certaines personnes ne seraient pas étrangères.

Laboukoye

25 juillet 2020

Processus électoral au Niger : La Représente du Pnud au Niger viole le devoir de réserve et de neutralité auquel elle est astreinteImage d'illustration Après Fodé Ndiaye, c’est à présent la dame Diana Ofwona de faire balancer le Pnud dans un camp politique plutôt que dans un autre. Le Sénégalais, peut-on dire, a visiblement fait des émules dans les milieux du Pnud et la Représente actuelle du Pnud au Niger semble avoir trop appris de son prédécesseur. D’origine kényane, cette dame ne semble s’entourer d’aucune précaution d’usage dans ses approches. Aussi, étale-t-elle son opinion et son parti pris dans les milieux de l’organisation afin que nul n’ignore ce qu’elle pense et ce qu’elle veut éventuellement. Formellement interdite d’ingérence et de prise de position manifestes, la dame Ofwona n’en a cure. Elle semble s’être convertie en une sorte de communicante pour le Président Issoufou Mahamadou dont elle relaie, elle-même, des informations favorables. C’est ainsi qu’à l’issue de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, un certain Alexandre Guimard — c’est le président de DPG CONSULTING — a écrit un article encenseur à l’endroit de Mahamadou Issoufou et de Paul Kagamé, présentés par l’intéressé comme des modèles en Afrique. Cet article, qui est passé dans l’anonymat, a manifestement vocation à être lu et vulgarisé au Niger où Mahamadou Issoufou ne jouit pas de toute évidence de l’image qu’il semble se donner à l’extérieur. Alors, quoi de plus crédible que les réseaux d’information du Pnud pour le faire. Et ce n’est ni plus ni moins la Représentante résidente qui s’est acquittée de cette tache, balançant sur les réseaux sociaux du Pnud ledit article...

Dans le cadre de l’accompagnement du processus électoral au Niger, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a signé le 9 octobre à Niamey, une convention avec le Royaume de la Norvège et la Suisse.  C’est Le président de la CENI, Me Issaka Sounna, le Conseiller pour le Niger et le Tchad de l’ambassade de Norvège à Bamako (Mali), M. John K Meyer et le Chef du Bureau  de la Coopération  Suisse au Niger, M. Christian Eggs qu’ont apposé leur signature sur la convention en présence de plusieurs invités de chaque partie.

A travers cette convention qui s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui au cycle électoral (PACE- Niger), la Suisse apporte un appui à hauteur de 3.500.000 dollars, et la Norvège contribue pour 2 millions de Couronne norvégienne audit projet. Ceci grâce à l’intermédiation du PNUD ainsi que sa coordination.

Pour le président de la CENI, Me Issaka Sounna que cette cérémonie revêt plusieurs significations. «Elle est d’abord la concrétisation d’une parfaite complémentarité entre l’assistance technique multilatérale représentée par le PNUD au côté duquel se développe et prospère une forme additionnelle de coopération bilatérale à l’exemple de la Suisse, du royaume du Norvège et du Danemark», a-t-il déclaré. Ensemble avec le gouvernement du Niger «vous constituez les points d’appui vitaux sur lesquels s’appuie la CENI dans la mise en œuvre du cycle électoral rendu très complexe par le contexte sécuritaire et sanitaire de la pandémie covid-19», a ajouté le président de la CENI.

«L’évènement de ce jour nous donne l’occasion de vous dire que sous le leadership du PNUD vos contributions respectives, je vais parler de la Suisse, du Fonds pour la consolidation de la paix, du Royaume du Norvège, du Danemark intervenus aux premières heures pour les uns et plus récemment pour les autres sont reçus et perçus comme une exhortation adressée à la CENI et qui la galvanise dans son action pour la tenue effective des meilleures élections possibles», a dit Me Issaka Sounna.

Faisant la rétrospective des activités accomplies, le président de la CENI a dit que la principale innovation introduite dans le cycle électoral en cours a été d’une part, la mise en place d’une CENI indépendante, professionnelle et permanente mais également l’institution d’un fichier électoral biométrique destiné à renforcer la sécurité du processus électoral. L’enrôlement biométrique qui «constitue une phase très importante du processus électoral vient d’être achevé permettant au Niger de disposer de sa première liste électorale biométrique auditée par des experts habilités de la CEDEAO et de l’OIF comme viable, inclusive et sécurisée. «La remise officielle de ce fichier, conformément à l’article 46 de notre code électoral, s’est faite le 11 Septembre 2020», a-t-il rappelé. Le président de la CENI a ajouté qu’au total pour une projection de l’INS estimée à 9.751.462 au niveau national, 7.446.556 citoyens sont inscrits sur cette liste soit 76,36% (dont 54,97% des femmes et 45, 03% d’hommes).

Par ailleurs, Me Issaka Souna a assuré que la CENI demeure déterminée à réussir le processus électoral dans les meilleures conditions possibles. «L’ensemble de la classe politique maintient sa volonté de participer aux élections. Le corps électoral a été convoqué pour la tenue des élections locales prévues pour le 13 décembre 2020 et les élections législatives couplées au premier tour de la présidentielle pour le 27 décembre 2020», a-t-il conclu.

Auparavant, le Conseiller pour le Niger et le Tchad de l’ambassade de Norvège à Bamako (Mali), M. John K  Meyer a dit que le Niger est l’un des 15 pays qui occupent une place importante dans le cadre la coopération au développement de la Norvège. «Depuis 2013 nous avons conclu des nombreux accords de coopération touchant le développement et l’humanitaire, l’éducation et l’assistance à la stabilisation aux pays du G5 Sahel et des pays du Sahel en mettant un accent particulier sur la gouvernance démocratique», a-t-il rappelé.

Pour sa part, le Chef du Bureau de la Coopération Suisse au Niger, M. Christian Eggs a dit qu’à travers ce geste la Suisse renouvèlle son soutien au Niger dans cette gouvernance démocratique qui caractérise le pays depuis plusieurs décennies. «La Suisse se réjouit de participer à un effort conjoint à la fois un appui multilatérale et bilatéral. Notre soutien à la gouvernance démocratique se traduit de façon multiforme avec une contribution au PNUD car il a une compétence et légitimé très importante dans ce contexte», a-t-il déclaré.

De son côté, la représentante résidente du PNUD au Niger, Mme Bintou Djibo a rappelé qu’au terme de la mission d’évaluation qui a été organisée par le Système des Nations Unies en 2019 en réponse à la demande du Niger dans le cadre des élections prévues en décembre et févier, un Programme d’Appui au Cycle Electoral a été élaboré de façon consensuelle pour servir de document de référence à l’usage des partenaires techniques et financiers. Le PACE a démarré ses activités en janvier 2020 avec un important gap financier que les signataires du projet se sont engagés à mobiliser afin d'assurer un bon déroulement de ce processus. «Pour le moment, c’est la Suisse et la Norvège qui ont répondu favorablement au PNUD en acceptant de mettre en place respectivement 3.500.000 dollars et 2 millions de Couronne Norvégienne», a-t-elle conclu.

  Mamane Abdoulaye(onep)

 13 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Issaka Souna 01M. Issaka SounaUne nouvelle étape vient d’être affranchie dans le processus électoral au Niger. En effet, le samedi 30 septembre 2017, le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) a plébiscité Issaka Souna et Idi Daouda pour diriger la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Faisons tout de suite faire remarquer que les partis membres du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) et les non-affiliés ont une fois de plus boudé la rencontre. Principal point à l’ordre du jour de la rencontre, le tri des candidats à la présidence et à la vice-présidence de la CENI. A l’issue des échanges et discussions, le CNDP propose Issaka Souna et Idi Daouda pour présider la CENI, le premier comme Président et le second comme Vice-président. Prochaine étape, ce sera leur nomination par le Président de la République, si, bien évidemment, rien ne vient remettre en cause la proposition du CNDP.

Qui sont les deux personnalités désignés par le Conseil National de Dialogue Politique ?

Ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Niger, ancien ministre de la Justice, Issaka Souna possède une solide expérience en matière électorale. Il fut chef de Division de l’assistance électorale pour l’opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire, chef adjoint de la mission d’observation électorale des Nations-Unies au Burundi et expert électoral auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). 

 

Processus électoral au Niger : Quand la CEDEAO et l’Union africaine jouent au «médecin après la mort»
Image d'illustration

Du jeudi au 3 au vendredi 4 décembre, une mission conjointe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine a séjourné à Niamey dans le but de «pré-évaluer » le processus électoral en cours. A l’issue des rencontres qu’elle a eues avec les différents acteurs, cette mission conduite par le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, a relevé un «climat de méfiance» persistant entre les différentes parties prenantes. Sortie de son contexte diplomatique, cette observation veut tout simplement dire que le processus électoral en cours au Niger n’est pas consensuel. C’est pourquoi sans doute la mission de la CEDEOA et de l’UA a invité les différents acteurs à aller vers un consensus, invitant au passage les candidats à l’élection présidentielle à élaborer et à signer un «code de bonne conduite». La démarche de la CEDEAO et de l’UA d’envoyer cette mission au Niger est certes salutaire. Mais elle intervient trop tard étant donné que la campagne électorale pour les différents scrutins est déjà lancée. Cette mission serait la bienvenue et les Nigériens l’auraient beaucoup applaudie si elle est venue quelques mois plus tôt. Aujourd’hui, le processus électoral est totalement pris en otage par le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA) dont le candidat à l’élection présidentielle Bazoum Mohamed est entré très tôt en campagne sous le couvert d’une prétendue «visite de proximité» aux militants de son parti. Bénéficiant de la complicité de toutes les institutions chargées de veiller au respect strict de la Constitution et de la loi électorale ; l’homme a parcouru des dizaines de villes et villages du Niger en animant des meetings au cours desquels il tenait des discours tendant à vanter sa candidature à l’élection présidentielle. Pire et la mission conjointe de la CEDEAO et de l’UA l’a sans doute appris des bouches les plus autorisées, le PNDS-TARAYYA et son candidat ont refusé le moindre consensus autour de la composition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de la Cout constitutionnelle dont le rôle est déterminant dans l’organisation d’une élection. C’est la première fois, depuis 1993 qu’il organise des élections démocratiques, que le Niger aborde des élections sans le moindre consensus entre les différents acteurs, par la seule volonté du parti au pouvoir qui veut, à tout prix, gagner les élections. L’appel de la mission de la CEDEAO et de l’UA de recourir aux juridictions pour régler tout différend peut-il être entendu quand certains acteurs du processus électoral ont de sérieuses réserves sur l’indépendance de ces juridictions ? Par leur tendance à vouloir plaire aux pouvoirs en place, même lorsque ces derniers foulent aux pieds les règles élémentaires de la démocratie, la CEDEAO et l’UA sont en train de perdre leur crédibilité aux yeux des peuples des peuples de leurs pays membres.

Hamidou Bello

Issoufou-Bazoum-Pnds-2021.Mahamadou Issoufou a-t-il réellement l’intention de partir du pouvoir comme le lui impose clairement la constitution ou pas ? Il le clame tout le temps, à tout bout de champ et pourtant, presque personne ne le croit au Niger. Plus il le martèle, plus il laisse planer le doute, voire le scepticisme total quant à sa volonté de ne pas précipiter le Niger dans une spirale d’évènements regrettables. Le pire, c’est que dans son propre camp politique, et singulièrement dans les milieux du Pnds que l’on ne croit pas du tout. Des sources crédibles du Pnds indiquent ainsi que lors d’une rencontre qu’il a luimême provoquée avec des barons du Pnds, ressortissants de Tahoua, il se serait emporté contre ceux qui ont osé avancer lors de leurs échanges qu’ils ont leur préférence à partir du moment où il ne pourra plus être candidat à la magistrature suprême du pays. Depuis lors, les témoins de cette scène surréaliste disent s’attendre à toute éventualité. Aussi curieux que cela paraisse, presque tout le monde est unanime à soutenir aujourd’hui que Mahamadou Issoufou n’est pas capable de tourner le dos au pouvoir comme le lui impose la loi fondamentale. Il a si fréquemment violé la constitution, passé outre les restrictions et les interdictions légales que plus personne ne le croit lorsqu’il parle de la loi et de son respect. La parole donnée ?

Les Nigériens en ont un amer souvenir. En août 2015, à l’occasion du…anniversaire de l’accession à l’indépendance du Niger, il a solennellement déclaré, dans son message à la nation, qu’il mettra un point d’honneur à contribuer à l’expression libre des suffrages du peuple nigérien et à l’organisation d’élections inclusives » et que pourqu’ilne cautionnerait pas l’organisation d’élections tropicalisées pour ne pas dire truquées. La suite est connue. Le processus électoral, totalement tropicalisé, s’est terminé par un hold-up électoral et un score à la soviet. 92,51% fabriqué —c’est le mot — pour Mahamadou Issoufou. Les Nigériens ont donc de solides raisons de ne pas croire en sa parole. Le chef de file de l’opposition, Hama Amadou, lui, recommanderait sans doute de ne pas se fier à ses engagements même s’il le déclarait, la main sur le Saint Coran.

Mahamadou Issoufou ne vivrait-il pas un drame intérieur ?

Mahamadou Issoufou a donc beau clamer qu’il s’en irait en 2021, il fait à peine sourire ses compatriotes. Il n’y a peut-être qu’à l’extérieur où son propos a une relative crédibilité. Fait curieux, alors qu’il est encore loin de cette échéance, ses thuriféraires le présentent déjà comme celui qui aura été le premier à accepter l’alternance démocratique au Niger. Le Niger est encore loin très loin, de cette échéance qui s’apparente pour la plupart des Nigériens à une chimère.

Image d'illustration
Image d'illustration

 À deux mois des premières échéances électorales de fin de mandat, le Niger reste dans une sorte d’expectative pleine de craintes.

Et Issoufou Mahamadou, le président sortant, qui continue à chanter sur tous les toits du monde qu’il ne se présente pas à un troisième mandat à la tête de l’Etat, comme pour se tirer des glorioles. Dans la réalité, ignorée par une communauté internationale hypocrite, les Nigériens vivent un drame intérieur. La démocratie tant chantée n’est qu’un leurre et la transition démocratique dont parle à volonté Issoufou Mahamadou n’en sera sans doute pas une. Tout, absolument tout, indique plutôt que le Niger se dirige vers une crise électorale de grande ampleur. L’opposition accuse le pouvoir de vouloir confisquer les suffrages des électeurs par le biais d’une série de dispositions techniques et organisationnelles mises en place. Elle a de bonnes raisons de le croire. Rien que le contrat avec Gemalto, resté secret à ce jour est une preuve accablante contre le pouvoir en place. Le code électoral en particulier, est jugé par les spécialistes du droit anticonstitutionnel, notamment à travers l’article 8. Mais il n’y a pas que l’article 8. La nature biométrique de la carte d’électeur et du fichier électoral est remise en cause par les experts de la chose. La carte sécurisée dont il est désormais question est contraire à ce que prescrit la loi électorale. Ce qui rend inopérant le dispositif mis en place par la Ceni, déjà discréditée par sa composition qui est, dans sa majorité écrasante et dans les postes-clés, du Pnds Tarayya.

Si le système électronique par lequel la centralisation et la remontée des résultats sont faites fait sortir des résultats autres que ceux issus du terrain, la situation va nécessairement dégénérer en confrontations. Si l’opposition ne siège pas à la Ceni, elle compte toutefois contraindre le pouvoir en place à un respect strict des suffrages populaires. Elle a sans doute ses stratégies. Bien qu’il garde la haute main sur la Ceni, la Direction de l’informatique et du fichier électoral (Difeb) et la Cour constitutionnelle, il ne sera pas aisé pour le pouvoir en place de triturer les résultats issus des urnes. Le vote étant manuel et le dépouillement public, les partis et les candidats sont en possession de leurs résultats avant la proclamation officielle de la Ceni qui n’est, en réalité, qu’une simple formalité. C’est là que subsiste la grosse difficulté, ou du moins le noeud des problèmes à venir. Si le système électronique par lequel la centralisation et la remontée des résultats sont faites fait sortir des résultats autres que ceux issus du terrain, la situation va nécessairement dégénérer en confrontations. Ce sera une crise postélectorale, née d’une tentative de faire passer des résultats électoraux qui n’ont rine à voir avec ceux qui sont issus des urnes. L’enjeu de la candidature du chef de file de l’opposition est déterminant pour les deux camps politiques. La proclamation de résultats fabriqués pour faire gagner un candidat et/ou des candidats sans mérite véritable n’est pas l’unique source de crise. Dans le cas du Niger, la validation des candidatures risque d’être l’occasion d’échauffourées sérieuses. Si la candidature de Hama Amadou, le chef de file de l’opposition, est invalidée alors que tous les arguments de droit prouvent qu’elle ne saurait être recalée, cela pourrait engendrer de grandes protestations qui ne resteraient sans conséquence sur la stabilité sociale et politique du pays.

Le Niger n’est, donc, pas à l’abri d’une crise préélectorale, la question de la candidature de Hama Amadou se révélant vitale, et pour le pouvoir, et pour l’opposition. L’enjeu de la candidature du chef de file de l’opposition est déterminant pour les deux camps politiques. Si l’opposition a grand intérêt à ne pas perdre dès le départ un de ses plus grands pourvoyeurs de voix, le pouvoir sait que l’entrée en lice d’un Hama Amadou suppose une défaite électorale programmée. La bataille sera rude. Les pratiques du régime actuel ne laissant entrevoir aucune volonté de faire prévaloir le droit, il est illusoire de croire que le Niger connaîtra une fin de règne «issoufien» tranquille.

Devenu allergique au coup d’Etat militaire depuis qu’il est devenu chef d’Etat, Issoufou Mahamadou perd manifestement de vue que, coup d’Etat militaire et coup d’Etat civil se valent.

Que fait-il pour éviter à son pays la fracture sociopolitique ?

Rien, visiblement. C’est à croire qu’il tire bénéfice de la chienlit en perspective. Alors que les observateurs internationaux estiment qu’il y a urgence à anticiper la survenance de la crise en arrondissant rapidement les angles, Issoufou Mahamadou reste de marbre. Il se fourvoie plutôt dans de vains discours pour se tresser des lauriers tandis que le feu couve. Faut-il attendre que des Nigériens tombent également pour défendre et protéger leurs droits au respect de leurs suffrages pour inviter les parties à aller à la table de négociation ? Devenu allergique au coup d’Etat militaire depuis qu’il est devenu chef d’Etat, Issoufou Mahamadou perd manifestement de vue que, coup d’Etat militaire et coup d’Etat civil se valent. Tous deux ont vocation à prendre le pouvoir par des moyens non indiqués. Or, le processus électoral actuel du Niger s’apparente à un coup d’Etat civil en perspective. Les organes chargés de l’organisation sont fortement contestés du fait de la filiation politique de la plupart de ses membres au Pnds Tarayya.

Une belle bagarre en perspective

Les forces politiques et de la société civile organisées dans le cadre de la CCR (Coalition citoyenne pour la République) sont déterminées à imposer au pouvoir en place un jeu électoral clean, persuadées qu’il ne gagnerait pas les élections si elles sont transparentes. Une belle bagarre en perspective. D’ores et déjà, elles s’organisent en sensibilisant les citoyens sur leur devoir de défendre leur choix, quoi qu’il advienne. Le Niger, assurément, est sur des braises ardentes et les prochaines semaines seront chaudes au Niger.

Doudou Amadou

A quelques semaines des scrutins au Niger, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) en collaboration avec l’EISA (Institut Electoral pour une Démocratie Durable en Afrique) a organisé ce matin à la Maison de la Presse, un atelier d’information et de formation, portant sur les modalités d’accès des partis et regroupement politique et candidats indépendants aux médias publics et privés pour les élections 2020-2021. Cette rencontre a pour but d’informer et de former les responsables des structures politiques afin de permettre une meilleure connaissance et appropriation des textes qui vont régir la couverture médiatique de la campagne électorale. Etaient présents à cet atelier le directeur exécutif d’ELSA, M. Denis Kadima, le représentant de la CENI M. Abdouramane Tari Bako, des responsables des médias et structures politiques, etc.

En procédant à l’ouverture des travaux, le président du CSC Dr. Kabir Sani, a rappelé que dans le cadre de la mise en œuvre du programme électoral, le CSC a mis en place un groupe de travail qui a élaboré des projets de textes réglementant l’accès des partis politiques, groupements des partis politiques et candidats indépendants au médias publics et privés aux élections municipales et régionales, législatives et présidentielle 1er tour et second tour. Au total, 8 projets de textes régissant l’accès des partis politiques, groupements des partis politiques et candidats indépendants aux médias publics et privés en période électorale ont été élaborés.

Au cours de cette rencontre c’est ces projets de textes réglementant l’accès des partis politiques, groupements des partis politiques et candidats indépendants aux médias qui seront décortiqués et débattu afin de créer un climat de paix pendant les élections.       

 

Processus électoral/Arrêt de la Cour Constitutionnelle : 30 candidatures déclarées éligibles à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain ; 11 dossiers rejetés dont celui de M. Hama Amadou

La liste des candidats éligibles au 1er tour de l’élection présidentielle du 27 décembre est désormais connue. En effet, par son arrêt n° 005/CC/ME rendu le 13 novembre 2020, la Cour Constitutionnelle, la plus haute juridiction en matière électorale au Niger, a validé 30 dossiers de candidatures sur les 41 reçus. Parmi, les candidatures retenues, on peut retenir celles de M. Bazoum Mohamed, candidat au titre du PNDS-Tarayya ; M. Mahamane Ousmane (ancien président de la République) au titre du RDR Tchanji ; M. Seyni Oumarou au titre du MNSD-Nassara ; M. Albadé Abouba au titre du MPR Jamhuriya ; M. Ibrahim Yacoubou du MPN Kiichin Kassa ; M. Salou Djibo (ancien Chef d’Etat) au titre du PJP Génération Doubara. Parmi, les onze (11) dossiers rejetés figurent celui de M. Hama Amadou du MODEM FA Lumana Africa (principal parti de l’opposition).

(Lire ci-dessous, l’intégralité de l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle)

Arrêt n° 005/CC/ME du 13 novembre 2020

La Cour constitutionnelle statuant en matière électorale, en son audience publique du treize novembre deux mil vingt tenue au palais de ladite Cour, a rendu l’arrêt dont la teneur suit :

LA COUR

Vu la Constitution;

Vu la loi organique n°2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, modifiée et complétée par la loi n° 2020-36 du 30 juillet 2020 ;

Vu la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019 ;

Vu le décret n° 2020-733/PRN/MI/SP/D/ACR du 25 septembre 2020 portant convocation du corps électoral pour les élections présidentielles1er tour2020 ;

Vu la requête en date du 11 novembre 2020 de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, chargé des questions électorales;

Vu l’ordonnance n° 33/PCC du 12 novembre 2020de Monsieur le Président portant désignation d’un Conseiller-rapporteur;

Vu les pièces du dossier ;

Après audition du Conseiller-rapporteur et en avoir délibéré conformément à la loi;

EN LA FORME

Considérant que par lettre n° 05556/MISPD/ACR/DGAPJ/DLP en date du 11 novembre 2020, enregistrée au greffe de la Cour le même jour sous le n° 30/greffe/ordre, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, chargé des questions électorales transmettait à la Cour constitutionnelle, conformément aux dispositions de l’article 128 de la loi organique n° 2017-64 du 14août 2017 portant Code Electoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019, pour examen et validation, quarante-un (41) dossiers de candidature produits par les personnalités ci-après, candidates aux élections présidentielles 2020-2021 :

1. Abdallah Souleymane, «NIGERENA»;

2. Abdou Issoufou Issa, «MPJD-Hasken Wata»;

3. Abdoul Salim Salim Mamadou Zanguina, «F.O.R.C.E.-Niger Jagoranci»,

4. Abdoul Kadri Oumarou Alpha, «Groupement Gayya Zabbé»;

5. Abou Oumarou, «PRDD-Tashin-Kassa»;

6. Albadé Abouba, «MPR-Jamhuriya»;

7. Amadou Boubacar Cissé, «UDR-Tabbat»;

8. Amadou Issoufou Saïdou, Candidat indépendant;

9. Amadou Ousmane, «ADEN-Karkara»;

10. Boureima Abdou Daouda, «MDSR-Martaba»;

11. Djibrilla Baré Maïnassara, «UDFP-Sawaba»;

12. Hama Amadou, «MODEN-FA/LUMANA-AFRICA»;

13. Hamidou Mamadou Abdou, «RANAA»;

14. Hassane Barazé Moussa, «ANDP-Zaman Lahiya»;

15. Ibrahim Gado, «CRPD-SULHU»;

16. Ibrahim Mahamane Massaoudou, «RAY-Yunkuri»;

17. Ibrahim Yacoubou, «MPN-Kiichin Kassa»;

18. Idi Ango Ousmane, «ADR-Mahita»;

19. Idrissa Issoufou, « MCD-Jarumin Talakawa»;

20. Intinicar Alhassane, «PNPD-Akal-kassa»;

21. Ismael Oumarou Idé, «FANN-Niger Kama Kanka»;

22. Kané Kadaouré Habibou, «SDR-Sabuwa»;

23. MahamanHamissou Moumouni, «PJD-Hakika»;

24. Mahamane Ousmane, «RDR-Tchanji»;

25. Mamadou Talata Doulla, «RSP-A’Adili»;

26. Maman Sidien Ousmane, «APC-A-Zamna Taaré»;

27. Mohamed Bazoum, «PNDS-TARAYYA»;

28. Mounkaila Issa, «RNDP Aneima Banizoumbou»;

29. Moustapha Mamadou Moustapha, «PRPN-Haskin Gari»;

30.Nayoussa Nassirou, «CDPS-Cigaban Kassa»;

31. Omar Hamidou Tchiana, «AMEN-Amin»;

32. Oumarou Abdourahamane, «UNPP-Incin Africa»;

33. Oumarou Malam Alma, «RPP-Farilla»;

34. Ousmane Elh. Alou Malam Souley, «RD-Tchéton Kasa» ;

35. Sagbo Adolphe, «P.S. Imani»;

36. Salou Djibo, «PJP-Génération Doubara» ;

37. Salou Gobi, «CNR-Gayya»;

38. Sani Arzika Abdoulkader, «URS-Gimshiqi»;

39. Seini Oumarou, «MNSD-Nassara»;

40. Souleymane Garba, «PNC-Mulura»;

41. Tahirou Guimba, «MODDEL MA’AYKATA»;

Considérant qu’aux termes de l’article 120 alinéa 1er de la Constitution, «La Cour constitutionnelle est la juridiction compétente en matière constitutionnelle et électorale.»;

Considérant qu’il résulte de l’article 36 (nouveau) de la loi organique n°2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, modifiée et complétée par la loin° 2020-36 du 30 juillet2020 que la Cour constitutionnelle statue sur l’éligibilité des candidats aux élections présidentielles ;

Considérant qu’il ressort de l’article 128 alinéa 5 de la loi organique n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code Electoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019 que «s’agissant de l’élection présidentielle, les déclarations de candidature sont reçues au Ministère en charge des questions électorales qui, après contrôle de conformité, délivre récépissé. L’ensemble du dossier de candidature auquel est joint un exemplaire du récépissé définitif est transmis à la Cour constitutionnelle par le Ministre chargé des questions électorales.»;

Considérant qu’aux termes de l’article 137 alinéa 3 de la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019, «Quarante-cinq (45) jours avant l’ouverture du scrutin, le Ministre chargé des questions électorales arrête la liste des candidats et la transmet à la Cour constitutionnelle qui dispose d’un délai de quarante-huit (48) heures pour se prononcer sur l’éligibilité des candidats. La liste des candidats éligibles est immédiatement publiée»;

Considérant qu’au regard des dispositions sus-rapportées, la requête est recevable et la Cour compétente pour statuer ;

AU FOND

Considérant que par décret n° 2020-733/PRN/MI/SP/D/ACR du 25 septembre 2020, le corps électoral est convoqué le dimanche 27 décembre 2020 en vue de l’élection présidentielle 1er tour;

Considérant que conformément aux dispositions de l’article 128de la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019, le requérant a transmis à la Cour constitutionnelle, pour examen et validation, quarante et un (41) dossiers de candidature pour l’élection présidentielle 1ertour du dimanche 27 décembre 2020 ;

Considérant que l’article 47 alinéas 3, 4 et 5 de la Constitution, dispose: «Sont éligibles à la Présidence de la République, les Nigériens des deux (2) sexes, de nationalité d’origine, âgés de trente cinq (35) ans au moins au jour du dépôt du dossier, jouissant de leurs droits civils et politiques.

Nul n’est éligible à la Présidence de la République s’il ne jouit d’un bon état de santé physique et mental, ainsi que d’une bonne moralité attestée par les services compétents.

Une loi organique précise les conditions d’éligibilité, de présentation des candidatures, de déroulement du scrutin, de dépouillement et de proclamation des résultats.»;

Considérant qu’aux termes de l’article 123 de la loi n° 2017-64 du 14 août 2017 portant Code électoral du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2019-38 du 18 juillet 2019, «Le candidat aux élections présidentielles doit faire une déclaration de candidature légalisée et comportant:

  • le logo du parti politique dont il se réclame ou du candidat indépendant;
  • ses nom et prénoms, date et lieu de naissance, profession;
  • son domicile ou ses résidences, son adresse et éventuellement son numéro de téléphone;

Doivent être jointes à cette déclaration les copies légalisées des pièces suivantes:

  • un certificat de nationalité;
  • un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant lieu;
  • un extrait du bulletin n° 3 de casier judiciaire datant de moins de trois (3) mois;
  • un certificat de résidence;
  • un certificat de visites et contre visites médicales datant de moins de trois (3) mois délivré par des médecins régulièrement inscrits sur la liste nationale dressée et publiée par l’Ordre des médecins, chirurgiens, pharmaciens et dentistes du Niger;
  • l’attestation du parti ou groupement de partis politiques dont se réclame le candidat, s’il n’est pas un candidat indépendant;
  • pour le candidat indépendant à l’élection présidentielle, une liste d’électeurs soutenant sa candidature, représentant au moins vingt mille (20.000) inscrits sur la liste électorale répartis dans au moins cinq (5) régions y compris la ville de Niamey et la zone géographique du reste du monde;
  • la quittance justifiant le versement de la participation aux frais électoraux;
  • une attestation délivrée par la direction générale des impôts ou le comptable de l’Etat attestant que le candidat s’est acquitté de ses impôts et taxes conformément aux textes en vigueur;
  • le signe distinctif choisi pour l’impression des affiches électorales, circulaires et bulletins de vote, signe qui doit être différent pour chaque candidat ou parti politique.»;

Considérant que l’examen des dossiers des sieurs Abdallah Souleymane, Abdoul Kadri Oumarou Alpha, Albadé Abouba, Amadou Boubacar Cissé, Amadou Issoufou Saïdou, Amadou Ousmane, Djibrilla Baré Maïnassara, Hamidou Mamadou Abdou, Hassane Barazé Moussa, Ibrahim Gado, Ibrahim Yacoubou, Idi Ango Ousmane, Idrissa Issoufou, Intinicar Alhassane, Ismael Oumarou Idé, Kané Kadaouré Habibou, Mahaman Hamissou Moumouni, Mahamane Ousmane, Mamadou Talata Doulla, Mohamed Bazoum, Mounkaila Issa, Moustapha Mamadou Moustapha, Nayoussa Nassirou, Omar Hamidou Tchiana, Oumarou Abdourahamane, Oumarou Malam Alma, Sagbo Adolphe, Salou Djibo, Seini Oumarou et Souleymane Garba, révèle qu’ils contiennent toutes les pièces exigées par les articles sus-rapportés;

Qu’il y a lieu de les déclarer éligibles à l’élection présidentielle 1er tour du dimanche 27 décembre 2020;

Considérant que pour les candidats Abdoul Kadri Oumarou Alpha, Idi Ango Ousmane, Omar Hamidou Tchiana, Boureima Abdou Daouda, Tahirou Guimba et Souleymane Garba, les services de police ont émis des avis défavorables ou réservés sur leur moralité;

Mais considérant que les faits sur la base desquels ces services sont parvenus à de telles conclusions ne sont pas soutenus par des supports suffisamment probants pour conduire à invalider leurs candidatures de ce chef ;

Considérant que le dossier du sieur Sani Arzika Abdoulkader ne contient aucune des pièces exigées pour être candidat à l’élection présidentielle;

Que dans ces conditions, il n’est pas éligible à l’élection présidentielle 1ertour du 27 décembre 2020;

Considérant que les dossiers de candidature déposés par les sieurs Abdou Issoufou Issa, Abdoul Salim-Salim Mamadou Zanguina, Abou Oumarou, Boureima Abdou Daouda, Ibrahim Mahamane Massaoudou, Ousmane Elh Alou Malam Souley, Salou Gobi, Maman Sidien Ousmane, et Tahirou Guimba ne contiennent pas la quittance justifiant le versement de la participation aux frais électoraux;

Qu’ainsi, ils ne sont pas éligibles à l’élection présidentielle 1er tour du 27 décembre 2020;

Considérant que s’agissant du candidat Hama Amadou, le bulletin n° 3 du casier judiciaire qu’il a versé à son dossier de candidature fait état d’une condamnation à un (1)an d’emprisonnement ferme pour recel d’enfants, complicité de faux en écriture publique, complicité de déclarations mensongères ayant provoqué l’insertion dans des actes publics ou authentiques d’énonciations contraires à la vérité, usage de faux, suivant arrêt n° 31/17 du 13 mars 2017 de la Cour d’Appel de Niamey;

Considérant qu’il ressort des dispositions de l’article 134 al 1er du Code électoral que «sont éligibles à la présidence de la République, les nigériens des deux (2) sexes de nationalité d’origine, âgés de trente et cinq (35) ans au moins au jour du dépôt du dossier, jouissant de leurs droits civils et politiques et qui ne sont dans aucun des cas d’incapacité définis à l’article 8 de la présente loi»;

Considérant que l’article 8 du même Code dispose: «Ne peuvent être inscrits sur la liste électorale:

  • les individus condamnés définitivement pour crime et non réhabilités;
  • les individus condamnés définitivement pour délit à une peine d’emprisonnement ferme égale ou supérieure à un (1) an et non réhabilités;

(…)»;

Considérant que dans ces conditions, le sieur Hama Amadou ayant été condamné à une peine d’un (1) an d’emprisonnement ferme n’est pas éligible à l’élection présidentielle 1er tour du 27décembre 2020;

Considérant que de tout ce qui précède, il y a lieu de déclarer inéligibles à l’élection présidentielle 1er tour du dimanche 27 décembre 2020, les sieurs Abdou Issoufou Issa, Abdoul Salim-Salim Mamadou Zanguina, Abou Oumarou, Boureima Abdou Daouda, Hama Amadou, Ibrahim Mahamane Massaoudou, Ousmane Elh Alou Malam Souley, Salou Gobi, Maman Sidien Ousmane, Sani Arzika Abdoulkader et Tahirou Guimba;

PAR CES MOTIFS:•

  • Reçoit la requête de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, chargé des questions électorales ;
  • Déclare inéligibles à l’élection présidentielle 1er tour du dimanche 27 décembre 2020 les sieurs:

1. Abdou Issoufou Issa, «MPJD-Hasken Wata»;

2. Abdoul Salim Salim Mamadou Zanguina, «F.O.R.C.E.-Niger Jagoranci»,

3. Abou Oumarou, «PRDD-Tashin-Kassa»;

4. Boureima Abdou Daouda, «MDSR-Martaba»;

5. Hama Amadou, «MODEN-FA/LUMANA-AFRICA»;

6. Ibrahim Mahamane Massaoudou, «RAY-Yunkuri»;

7. Maman Sidien Ousmane, «APC-A-Zamna Taaré»;

8. Ousmane Elh. Alou Malam Souley, « RD-Tchéton Kasa» ;

9. Salou Gobi, « CNR-Gayya» ;

10. Sani Arzika Abdoulkader, «URS-Gimshiqi»;

11. Tahirou Guimba, «MODDEL MA’AYKATA»; •

 

Déclare éligibles à l’élection présidentielle 1er tour du dimanche 27 décembre 2020 les sieurs :

1. Abdallah Souleymane, «NIGERENA»;

2. Abdoul Kadri Oumarou Alpha, «Groupement Gayya Zabbé»;

3. Albadé Abouba, «MPR-Jamhuriya»;

4. Amadou Boubacar Cissé, «UDR-Tabbat»;

5 .Amadou Issoufou Saïdou, Candidat indépendant;

6. Amadou Ousmane, «ADEN-Karkara»;

7. Djibrilla Baré Maïnassara, «UDFP-Sawaba»;

8. Hamidou Mamadou Abdou, «RANAA»;

9. Hassane Barazé Moussa, «ANDP-Zaman Lahiya»;

10. Ibrahim Gado, «CRPD-SULHU»;

11. Ibrahim Yacoubou, «MPN-Kiichin Kassa»;

12. Idi Ango Ousmane, «ADR-Mahita»;

13. Idrissa Issoufou, «MCD-Jarumin Talakawa»;

14. Intinicar Alhassane, «PNPD-Akal-kassa»;

15. Ismael Oumarou Idé, «FANN-Niger Kama Kanka»;

16. Kané Kadaouré Habibou, «SDR-Sabuwa»;

17. Mahaman Hamissou Moumouni, «PJD-Hakika»;

18. Mahamane Ousmane, «RDR-Tchanji»;

19. Mamadou Talata Doulla, «RSP-A’Adili»;

20. Mohamed Bazoum, «PNDS-TARAYYA»;

21. Mounkaila Issa, «RNDP Aneima Banizoumbou»;

22. Moustapha Mamadou Moustapha, «PRPN-Haskin Gari»;

23. Nayoussa Nassirou, «CDPS-Cigaban Kassa»;

24. Omar Hamidou Tchiana, «AMEN-Amin»;

25. Oumarou Abdourahamane, «UNPP-Incin Africa»;

26. Oumarou Malam Alma, «RPP-Farilla»;

27. Sagbo Adolphe, «P.S. Imani» ;

28. Salou Djibo, «PJP-Génération Doubara» ;

29. Seini Oumarou, «MNSD-Nassara»;

30. Souleymane Garba, «PNC-Mulura»;•

Ordonne la notification du présent arrêt à Monsieur le Ministre de l’Intérieur, chargé des questions électorales et sa publication au Journal officiel de la République du Niger.

Ainsi fait, jugé et prononcé par la Cour constitutionnelle les jour, mois et an que dessus;

Où siégeaient Messieurs Bouba MAHAMANE, Président; IBRAHIM Moustapha, Vice-Président; GANDOU Zakara, Illa AHMET, Mahamane Bassirou AMADOU, Issaka MOUSSA et Madame SAMBARE Halima DIALLO, Conseillers, en présence de Maitre Issoufou Abdou, Greffier.

Ont signé : Le Président et le Greffier

Le Président Bouba MAHAMANE

Le Greffier Me Issoufou ABDOU

16 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

Le CSC et l’ONG EISA-Niger ont organisé le dimanche 21 décembre dernier au stade municipal d’Agadez, une rencontre sur la participation citoyenne et politique des jeunes pour des élections apaisées au Niger. Cette rencontre fait suite à celle tenue le samedi qui a regroupé des journalistes et des représentants de plusieurs formations politiques. Elle s’inscrit dans le cadre des élections locales et générales 2020-2021. La séance a été suivie d’un atelier de formation sur la participation citoyenne et politique des jeunes pour des élections apaisées au Niger rappelant que la paix est la condition sine qua none pour tout développement.

Dans une allocution, le chef de mission du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) M. Nassirou Malan Issa, a rappelé que les articles 156 et 157 de la Constitution du 25 Novembre 2010 confèrent au CSC le statut d’une autorité administrative et indépendante. Il a ajouté que le CSC a pour mission de garantir la liberté et l’indépendance des moyens de communication audiovisuelle, de la presse écrite et électronique dans le respect de la loi. M. Nassirou Malan Issa d’ajouter que le CSC a aussi pour mission de veiller au respect de la mission du service public conférée aux médias d’Etat, au respect de l’accès équitable et effectif des citoyens, des associations, des syndicats et des partis politiques aux moyens publics de l’information et de la communication, au respect de la pluralité d’opinions dans les médias publics et privés.

Au cours de cette session, les participants ont eu des échanges avec les membres de la mission qui les ont entretenus sur les mesures prises par l’Etat pour conduire un processus électoral libre, transparent, inclusif et apaisé. «Avec plus de 45% inscrits sur le fichier électoral biométrique de 2020, les jeunes peuvent contrôler le processus électoral en cours au Niger, tout comme ils ont un rôle multiforme à jouer aussi bien comme électeurs que comme candidats», a précisé le chef de la mission du CSC qui a dit aux jeunes qu’ils doivent concourir à l’organisation des scrutins apaisés au Niger.

M.Nassirou Malan Issa, a aussi rappelé la volonté politique des autorités de la 7ème République de faire des jeunes et des femmes le bras armé de tous les combats de développement. «Les jeunes et les femmes sont des acteurs clés dans tous les processus électoraux du Niger, en ce qu’ils constituent l’électorat le plus fidèle», a-t-il estimé. Le chef de mission du CSC a, par ailleurs, indiqué que son institution a élaboré et adopté un programme électoral 2020-2021 qui prévoit entre autres le renforcement des capacités techniques du CSC en vue d’assurer le monitoring des médias au cours de la période électorale ; la formation des journalistes et du personnel administratif et Technique du CSC ; des rencontres de concertations et de vulgarisation des textes avec les partis politiques, les observateurs et les responsables des médias publics et privés.

Le Conseil technique du président du Conseil supérieur de la communication M. Ismaël Laouali Salaou a soutenu que le CSC a élaboré un guide d’accès aux médias publics et privés en période électorale grâce à l’appui financier de l’Union européenne à travers l’ONG EISA-Niger. Il a expliqué aux participants ce que le code électoral interdit en matière de production de discours, l’espace qui est dédié aux partis

politiques lors de ces campagnes et les dispositions constitutionnelles relatives à la promotion de la paix. La réalisation de ces activités a été possible grâce à l’appui financier de l’Union Européenne à travers la mise en œuvre d’EISA.

Abdoulaye Harouna ANP-ONEP/Agadez

23 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/

Le Mouvement National pour la Société du Développement (MNSD) projette d’organiser son congrès électif dans les prochains jours. (Irborey ?). pour la circonstance, M. Moustapha Garba, militant de dernière heure dudit parti se lance hasardement et aveuglement dans la conquête du poste du président. M. Moustapha Garba mobilise à cet effet les populations de certains villages pour sans doute les convaincre à voter pour lui. Peine perdue. Connaissant la capacité de l’homme à conduire la destinée du parti MNSD, certains militants doutent de l’avenir de leur parti dans les mains de quelqu’un à qui ils ne peuvent avoir confiance au risque de voir le grand baobab se diviser à nouveau.

Pendant qu’il était ministre, M. Moustapha était incapable d’arracher un simple conseiller municipal chez lui à plus forte raison un député. Qu’est-ce que M. Moustapha aura à dire aux militants de karma qui le connaissent bien que quiconque ? Tous les électeurs de cette région savent que M. Moustapha Garba ne pèse et ne représente rien du tout dans la gestion et le rayonnement des affaires courantes et surtout sérieuses du MNSD Nassara. Même au congrès des aveugles du MNSD Nassara, les militants aveugles voterons bel et bien M. Brah Tanja, fils de l’ancien président Mamadou Tanja, un homme plein d’initiatives et de déterminations. Incontestablement pour l’avenir et le progrès du parti MNSD, il faut placer au poste du président, l’infatigable Brah Tanja qui fait la fierté et l’unanimité au sein du MNSD Nassara lors du congrès à venir. Bref, tous les sincères militants du MNSD Nassara doivent s’unir derrière M. Brah Tanja qui incarne l’image de notre baba Tanja pour faire triompher le MNSD.

Garba.I. Zacari

Prochain congrès du Mnsd Nassara : Se!ni Oumarou serait-il présidentiable ??Selon certaines informations reçues auprès de différentes personnalités, dans le cadre du prochain congrès ordinaire du Mnsd Nassara, le Pnds Tarayya pourrait aider Seïni Oumarou à conserver la présidence du parti à la seule condition d’accepter l’unique candidat du Pnds pour le compte de la mouvance présidentielle aux prochaines échéances électorales de 2021. Dans le cas contraire, il se verra remplacé par quelqu’un d’autre. Tout porte à croire que Seïni Oumarou, selon une indiscrétion faite par quelques frondeurs du Mnsd, est dans la première hypothèse. Le renouvellement des différentes structures débutera au cours du mois de mai 2018 avant le congrès ordinaire prévu dans les mois à venir. Selon une autre source d’information, Seïni aurait fait une confidence à un proche : «En 2021, je me consacrerais uniquement à l’islam, en lisant le Coran et autres Hadiths, je suis fatigué de la politique, surtout dans ces conditions où rien n’est certain».

30 avril 2018
Source : Canard en Furiie

Suite à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 22 novembre au Burkina Faso, consacrant la réélection de SE. Roch Marc Christian Kaboré, le Président de la République, Chef de l’Etat SE. Issoufou Mahamadou, a dans un message adressé au président du Faso, salué la maturité politique du peuple burkinabè et l’approfondissement du processus démocratique dans notre sous région. Le message est libellé ainsi qu’il suit :

«Les institutions compétentes burkinabè viennent d’annoncer les résultats de l’élection présidentielle qui s’est tenue le 22 novembre 2020 dans votre pays et qui confirment votre victoire éclatante avec un score emblématique de 57,87%.

Ce choix du peuple burkinabè est la manifestation de son adhésion à votre programme de gouvernance et vos initiatives si appréciées par vos compatriotes. C’est une réponse éloquente du peuple burkinabè et un encouragement à la poursuite de votre engagement pour le développement et le progrès de votre pays.

Je voudrais à travers, Votre Excellence, féliciter le peuple burkinabè pour sa maturité politique, ainsi que les institutions et les acteurs de l’espace politique de votre pays, qui ont su créer les conditions de la préparation, de l’organisation et du déroulement de cette consultation dans des conditions saluées par tous les observateurs, en dépit de la persistance des préoccupations sécuritaires.

Pays voisin et frère du Burkina Faso, avec il partage plus des frontières, des peuples et des préoccupations communes, le Niger se réjouit de cette évolution importante dans l’approfondissement du processus démocratique dans notre sous région.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président et Cher Frère, l’assurance de ma haute considération»

30 novembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

La Cour Constitutionnelle a procédé, hier dans la soirée, à la proclamation des résultats définitifs du 2ème tour de l’élection présidentielle. A l’issue de l’audience solennelle présidée par M. Bouba Mahamane, président de ladite institution, la cour a déclaré élu M. Mohamed Bazoum Président de la République avec 55,66% des suffrages exprimés valables face à M. Mahamane Ousmane qui a recueilli  44,34%. Le mandat du nouveau Président de la République débute le 2 avril 2021 à 00 heure, selon la Cour Constitutionnelle.

Lire, ci-dessous les résultats définitifs de ce scrutin tel que proclamés par la Cour Constitutionnelle.

«L'audience est ouverte

L'audience de ce jour porte sur la proclamation des résultats définitifs des résultats de l'élection présidentielle 2nd tour du 21 février 2021 ;

La Cour, reçoit les requêtes du Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et du Candidat Mahamane Ousmane ;

Annule les résultats de 73 bureaux de vote ;

Valide et proclame les résultats définitifs du deuxième tour de l'élection présidentielle du 21 février 2021 ainsi qu'il suit :

 

Nombre de bureaux de vote                     25.978

Nombre de bureaux de vote parvenus  25.832

Nombre d'inscrits                                 7.446.556

Nombre d'inscrits votants                     4.591.335

Votants sur liste additive                      93.237

Nombre total de votants.    4.684.779

Bulletins blancs ou nuls 211.658

Suffrages exprimés valables 4.473.121

Taux de participation                62,91 %

Taux d'abstention                     37,09%

 

REPARTITION DES VOIX PAR CANDIDAT

- Constate que le candidat MOHAMED Bazoum a obtenu le plus grand nombre de voix ;

- Déclare par conséquent élu Président de la République du Niger Monsieur MOHAMED Bazoum pour un mandat de cinq (05) ans à compter du 02 avril 2021 à 00 Heure ;

-Dit que le présent arrêt sera notifié au président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), à Monsieur MAHAMANE Ousmane et publié au Journal officiel de la République du Niger ;

L'audience est levée »

22 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé officiellement les résultats globaux provisoires du 2ème tour, de l’élection présidentielle du 21 février dernier. Ce second tour qui a enregistré un taux de participation de 62,91%, a été remporté par le candidat du PNDS Tarayya Bazoum Mohamed avec 55,75% des suffrages contre 44,25% pour Mahamane Ousmane du RDR Tchandji. Le nombre de suffrages exprimés valables est de 4.487.195 sur 4.591.335 votants au niveau de l’ensemble du pays.

Ces résultats départagent ainsi les deux candidats sortis en tête à l’issue du premier tour de la présidentielle du 27 décembre 2020. Comme pour les élections passées, les résultats globaux provisoires de ce second tour proclamés par la CENI sont soumis à la validation de la Cour Constitutionnelle.

 Le président de la Commission électorale nationale indépendante, Me Issaka Souna a relevé les évènements douloureux qui ont endeuillé le pays et la CENI en particulier, suite aux deux attaques survenues à Tillabéri et à Diffa le jour des élections, ayant fait 8 morts. Malgré les incidents, les résultats de 25.830 bureaux de vote sur les 25.978 à travers l’ensemble du pays, sont parvenus avec 4.487.195 suffrages exprimés valables, qui se répartissent comme suit : Bazoum Mohamed 2.501.459 voix (55,75%) et Mahamane Ousmane 1.985.736 voix (44,25%).

«Je remercie vivement le peuple du Niger pour la confiance qu’il vient de me témoigner en m’élisant Président de la République. Je lui serai un loyal serviteur pour affronter tous les problèmes auxquels notre pays est confronté» a déclaré M. Bazoum Mohamed dans un tweet, peu après la proclamation des résultats globaux provisoires

La cérémonie solennelle s’est déroulée, hier dans l’après-midi, depuis le Palais des Congrès de Niamey en présence du Premier ministre, SE Brigi Rafini, des observateurs nationaux et internationaux, des membres du corps diplomatique accrédités au Niger et de plusieurs acteurs du processus électoral.

 Ismaël Chékaré

24 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a procédé le samedi 2 janvier dernier, à la proclamation des résultats globaux provisoires de l’élection présidentielle 1er tour couplée aux législatives du 27 décembre 2020. Conformément à ces résultats qui attendent d’être validés par la Cour Constitutionnelle, les sieurs Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane se retrouveront pour le deuxième tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021.

A la suite des résultats globaux provisoires présentés par Me Issaka Souna, Président de la CENI, l’ancien Ministre des affaires étrangères et de l’intérieur,  Mohamed Bazoum, va affronter au deuxième tour Mahamane Ousmane, ancien Président de la République et ancien Président de l’Assemblée Nationale. Les deux hommes ont eu respectivement 1.879.543 voix, soit 39,33% et 811.838 Voix, soit 16,99%. Ils sont suivis dans l’ordre par M. Seïni Oumarou avec 8,95%, M. Albadé Abouba, 7,07% et M. Ibrahim Yacoubou, 5,38%. M. Salou Djibo et M. Oumarou Malam Alma sont respectivement 6ème et 7ème avec 2,99% et 2,47%.

 On constate, sur la base de cette proclamation, que seuls les 5 premiers candidats ont pu atteindre et dépasser le taux de 5% des suffrages, soit un nombre de 25 candidats sur 30 qui se retrouvent avec moins de 3%.  On observe aussi que 18 candidats ont moins de 1%. En plus, 12 de ces 18 candidats ont moins de 0,5% des suffrages. Pour les extrémités, le taux le plus élevé et celui du sieur Mohamed Bazoum du PNDS-Tarayya avec 39,33%, et le plus bas est détenu par Ismael Oumarou Idé du parti FANN-Niger Kama Kanka avec 0,25%. Le seul candidat indépendant au premier tour de la présidentielle, M. Amadou Issoufou Saïdou, est arrivé 22ème avec 20.160, soit 0,42%.

Pour les élections législatives, seuls 19 partis politiques vont faire leur rentrée prochaine dans l’hémicycle sur la base des 166 députés élus lors des élections du 27 décembre 2020. Les 5 sièges de député de la diaspora resteront vacants jusqu’à l’organisation d’élections législatives partielles qui devront les concerner. Sur la base des résultats globaux provisoires proclamés par le Président de la CENI, c’est le PNDS-Tarraya qui vient en tête avec 80 sièges, suivi par le MODEN/FA Lumana Africa, 19 sièges, le MPR-Jamhuriya et le MNSD-Nassara ont chacun 13 députés.

Lors de la proclamation officielle des résultats globaux provisoires du double scrutin du 27 décembre dernier, le Président de la CENI a souligné que malgré les quelques problèmes logistiques et sécuritaires rencontrés dans l’organisation, l’élection présidentielle 1er tour couplée aux législatives a répondu aux conditions d’élections libres et transparentes.

Souleymane Yahaya(onep)

04 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Directeur de cabinet du ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement, M. Moustapha Maï Tanimoune a présidé hier matin à Niamey, l’ouverture d’un atelier de réflexion sur la mise en œuvre des outils de planification urbaine dans les communes partenaires du Programme d’Appui aux Collectivités Territoriales (PACT). Financée par la Coopération Suisse, par le biais de l’ONG Laboratoire Citoyennetés (LC), cette rencontre qui entre dans le cadre de l’harmonisation du cadre de vie de nos villes à travers des actions comme la planification urbaine, la gestion foncière, l’environnement, est une opportunité pour les acteurs présents, de participer pleinement au développement urbain durable de nos villes et communes.

A l’ouverture des travaux, le Directeur de cabinet du ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement a noté que depuis 2014, l’Organisation des Nations Unies a institué le mois d’octobre «octobre urbain». Durant ce mois, «tous les acteurs du développement urbain et de l’habitat sont appelés à organiser des événements, des rencontres, des discussions, des sensibilisations sur des sujets concernant la problématique du logement et les dispositions en vue d’un développement urbain durable face aux défis d’une croissance vertigineuse de nos villes. L’événement qui nous réunit, ce jour 27 octobre 2020, a été donc préparé comme une manifestation phare de l’octobre urbain de 2020″ au Niger», a expliqué M. Moustapha Maï Tanimoune.

Il a ensuite rappelé qu’au Niger, tous «nos centres urbains, à commencer par Niamey la capitale, sont horizontaux et se sont développés ces dernières années par des lotissements successifs sans viabilisation et souvent en l’absence de document de planification urbaine, gage d’un développement harmonieux». «Nos villes se sont ainsi donc étalées avec comme conséquences, des problèmes énormes de mobilité, d’accès aux services et équipements sociaux, de renchérissement du prix des transports, surtout pour les quartiers périphériques», a-t-il ajouté.

Moustapha Maï Tanimoune a fait remarquer que les autorités de la 7ème République ont, très vite, pris conscience de cette réalité et ont engagé des actions devant permettre d’inverser la tendance. A cet effet, il a cité le Programme relatif à la modernisation des villes et qui consiste à accroitre, à améliorer et à moderniser le niveau de services et d’équipements des centres urbains, notamment les chefs-lieux de région et des départements. Il ya aussi l’adoption par le gouvernement de plusieurs textes législatifs et réglementaires relatifs à l’urbanisme, à l’aménagement urbain, à la construction et à l’habitation, parmi lesquels la loi 2017-20 du 12 avril, fixant les principes fondamentaux de l’urbanisme, de l’aménagement urbain ainsi que six (6) décrets pour son application.

Par ailleurs, le Directeur de cabinet du ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement a rappelé aux participants que le 27 juin 2017, en application de ces textes, «nous avions lancé, à Maradi, le processus d’élaboration de 13 outils de planification urbaine en l’occurrence les Schémas Directeurs d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) de Dosso et de Maradi et les Plans Urbains de Référence (PUR) de Gaya, de Dioundiou, de Gazaoua, de Mayahi, de Tessaoua, d’Aguié, de Madarounfa, de Guidan-Roumdji, de Dakoro, de Bermo et de Tibiri-Gobir, tous financés par le Programme d’Appui aux Collectivités Territoriales (PACT)», a-t-il ajouté.

Pour assurer le bien-être des populations dans nos centres urbains, une Politique Nationale de Développement Urbain (PNDU) a été élaborée et est actuellement en cours de validation ; une politique où tous les aspects relatifs au développement harmonieux de nos centres urbains seront revus, notamment l’habitat, la planification urbaine, la gestion foncière, l’environnement etc. «Cette politique sera accompagnée d’une stratégie et d’un plan d’actions de mise en œuvre qui prendront en compte les préoccupations nationales, régionales et internationales aux fins d’assurer un développement urbain durable à nos villes et communes», a annoncé M. Moustapha Maï Tanimoune.

Le Directeur de cabinet du ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement a souligné que le Gouvernement a pleinement conscience que la maitrise et le financement du développement urbain exige l’intervention, non seulement des pouvoirs publics, mais aussi celle de tous les acteurs, notamment le secteur privé, les Partenaires Techniques et Financiers, les ONG, la société civile, etc. «Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour mobiliser les uns et les autres à cet effet», a-t-il conclu.

 Mamane Abdoulaye(onep)

28 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou a effectué, du 1er au 4 mars 2023, une visite de travail dans la région de Tahoua. En compagnie du gouverneur Issa Moussa et du directeur régional de l’éducation nationale, la mission ministérielle a visité plusieurs écoles en chantier dans le cadre du programme d’urgence du Président de la République SE Mohamed Bazoum, sur le pari de «zéro classe en paillote» d’ici 2026. Il s’est agi de s’enquérir de l’avancement et de la qualité des travaux en cours et de la mise en œuvre des réformes structurantes engagées afin d’améliorer la qualité du système éducatif nigérien.

Ce programme d’urgence d’infrastructures scolaires lancé en novembre 2022, sur fonds propres de l’Etat, prévoit, faut-t-il le rappeler, de réaliser 2.331 classes en matériaux définitifs dont 276 au titre de la région de Tahoua. Au cours de son séjour, le ministre de l’Education Nationale a sillonné une vingtaine d’écoles, d’abord dans le département de Birni N’konni, puis la ville et le département de Tahoua, avant de terminer sa tournée dans la région à Abalak.

Dans la ville chef-lieu de la région, Tahoua, le ministre a visité les écoles primaires Dar-Es-salam, Garkaoua, Koweït, Malala 3, Aéroport, Sabon Gari, et à l’école Guebin Zoggui où sont accueillis et encadrés environ 160 enfants réfugiés maliens. Partout où il est passé, le ministre Natatou Ibrahim a trouvé des blocs de classes qui prennent forme pour certains, et déjà occupés dans certaines écoles. La plupart des écoles bénéficient de 6 classes construites dans le cadre du programme d’urgence du Président de la République Mohamed Bazoum. A chaque étape, le Ministre ne s’est pas lassé de jauger la qualité des travaux et le respect des normes techniques en la matière.

A Affala, à un peu moins de 30 km au nord-ouest de la ville de Tahoua, le ministre est allé réceptionner 8 salles de classes construites et équipées par l’ONG Plan International. En effet, en plus de ce qui est prévu par l’Etat, plusieurs partenaires techniques et financiers interviennent dans le secteur, et s’inscrivent dans la droite ligne du pari «zéro classe en paillote». Dans le même sens, le ministre est allé au fin fond de la commune de Bambey, au village de Guezza, à une cinquantaine de km de Tahoua où il a apprécié le chantier d’un «collège de proximité», composé de 4 salles de classes, des logements pour le directeur et les enseignants, un bloc administratif, un forage, un mur de clôture et un  système d’alimentation en énergie solaire, le tout pour un coût de 163 millions de FCFA financé par l’UNICEF. 

De retour à Tahoua après les étapes de Affala et Guezza, la délégation ministérielle s’est rendue, dans l’après-midi, à l’école normale Kaocen. Le ministre Natatou Ibrahim a visité l’école primaire bilingue «annexe» de centre de formation d’instituteurs. Il a ensuite tenu une réunion avec les inspecteurs et les conseillers pédagogiques, les encadreurs ainsi que les divisionnaires et chefs des services de la Direction régionale de l’éducation nationale, en présence des directeurs centraux, du Conseiller en éducation du Président de la République et celui du Premier ministre. Le ministre qui venait de passer 72 heures dans la région de Tahoua pour constater de visu les chantiers de construction d’une partie des 2.331 salles de classes du programme du Président de la République a voulu entendre des acteurs locaux, leurs observations par rapport à la mise en œuvre des réformes dans le secteur.

Dans son mot introductif à la réunion, le ministre de l’Education Nationale a relevé que «les travaux de construction des classes avancent normalement» et cette mission lui a permis aussi de faire l’inventaire des chantiers abandonnés et voir quelques réalisations des partenaires dans le domaine éducatif.

Durant sa série de visites, le ministre Natatou a pris le temps d’échanger avec les enseignants, les contractuels notamment dans les différentes écoles. Il a saisi l’occasion pour édifier le personnel sur les tenants et aboutissants des réformes envisagées pour le redressement de l’école nigérienne. Il a surtout évoqué la question de l’évaluation qui va précéder le recrutement à la Fonction Publique. Le ministre Natatou Ibrahim a expliqué que cette évaluation comporte 2 composantes, l’évaluation administrative (30%) qui sera basée sur le critère de l’assiduité et l’évaluation pédagogique (70%) qui se déroulera en situation de classe. Cette évaluation est un impératif pour le système éducatif nigérien caractérisé, ces dernières années par de sérieux problèmes liés en partie à la «contractualisation massive de l’enseignement». «Cette évaluation permettra de l’assainir, pour aller vers la qualité», a souligné le ministre.

Le ministre Natatou Ibrahim sur le site du lycée scientifique de Tahoua

Dans sa navette, au cours de la journée du 2 mars 2023, le ministre de l’Education Nationale accompagné par le gouverneur de la région s’est attardé particulièrement sur le site du Lycée Scientifique qui verra le jour bientôt. Le site qui couvre une superficie de 5ha est situé à l’entrée de la ville de Tahoua, sur la route de Birni N’konni. Outre les compartiments d’encadrement et d’administration, ce futur lycée scientifique comportera un internat afin de mettre les meilleurs élèves dans de bonnes conditions d’étude. Sur les lieux, le ministre Natatou Ibrahim a fait le point de la politique de l’Etat sur ce nouvel volet d’enseignement spécial à travers la création de 8 lycées scientifiques (dans les 8 régions) pour faciliter l’orientation vers les cycles d’ingénieurs.

Alors que les filières scientifiques sont en perte d’attractivité, avec l’inexistence de la série C dans plusieurs complexes d’enseignement secondaire, notamment en milieu rural, ce  projet qui prendra forme bientôt vise à préparer les élèves à s’inscrire dans les programmes des grandes écoles de formation d’ingénieurs. «L’enseignement va mal au Niger, en particulier l’enseignement scientifique. Pour pallier le problème, nous avons décidé de créer au niveau de chaque chef-lieu de région, un Lycée Scientifique», a précisé le ministre Natatou Ibrahim depuis le site du lycée scientifique de Tahoua. 

L’éducation nationale au Niger est bel et bien en chantier. Et cela ne se limite pas aux infrastructures, il y a des réformes sur l’aspect pédagogique. Lesdits lycées scientifiques auront toutes les commodités pour la promotion de l’enseignement scientifique. «Cette fois-ci nous voulons aller plus loin (…), en formant des étudiants scientifiques qui vont intégrer les grandes écoles, les écoles industrielles pour avoir des ingénieurs et techniciens supérieurs (…) qui vont venir prendre en charge l’avenir industriel du pays», dixit le ministre de l’éducation nationale, Natatou Ibrahim parlant de la vision du gouvernement à travers le projet de ces lycées scientifiques. En effet, cette vision vient jeter les bases d’un développement industriel endogène dans notre pays, au moyen d’un capital humain aguerri.

 Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : http://www.lesahel.org

 

dVisiblement le Ministre de l’enseignement primaire, de l’alphabétisation,de la promotion des langues nationales et de l’éducation civique ne va pas changer sa façon de faire et d’agir dans un secteur pourtant stratégique pour le développement du pays. Il affirme maladroitement à qui veut l’entendre, que sa réforme suicidaire sur le même fameux programme qui ne fait pas l’unanimité entre les acteurs éducatifs, va se poursuivre. C’est pour la première fois qu’un programme éducatif nigérien fait face à une maladie de couper –coller, poussant les responsables éducatifs à tout faire et tout de suite, sans aucune planification préalable. Du programme d’urgence en passant par le PNM ou encore, celui dit rénové, tous, favorisent des pertes du temps scolaire. La qualité de l’éducation n’est visiblement pas pour demain. Cette jungle aveugle des reformes de Daouda Marthé met à rudes épreuves l’enseignement en général et en particulier, emprisonne les enseignants pour une durée indéterminée. Depuis le début de la mise en oeuvre desdits programmes, aucun indicateur encourageant n’est encore disponible, à plus forte raison exprimer un besoin secondaire, qui puisse rendre heureux les élèves et leurs parents, mais également les autres acteurs éducatifs. Bien que Ministre de l’éducation nationale, monsieur Daouda Marthé ne connais pas encore que la perte du temps scolaire est une véritable catastrophe pour la qualité de l’éducation et une mise à terre globale du système éducatif. Quoi qu’il en soit, l’histoire retiendra que les enseignants ne sont pas comptables de la situation actuelle, puisque, n’ayant pas été associés aux réformes. Et même s’ils le sont, ce n’est qu’à des occasions éphémères d’atelier de validation. Malheureusement, les propositions que les différents syndicats de l’éducation apportent au cours de la validation, ne sont pas prises en compte. Un véritable travail arabe. Alors, pourquoi le Ministre Daouda Marthé choisit toujours de menotter les pauvres enseignants dans la mise en oeuvre d’un programme qui ne fait pas l’unanimité, qui n’aspire pas la confiance des élèves et de leurs parents ? Pire, cette année, notre puissant Ministre a doublé le nombre de conseillers pédagogiques pour rien, puisque, certains d’entre eux, ont du mal à se déplacer pour faute de moyens roulants et logistiques, à plus forte raison, sillonner les écoles à leurs charges. Rares sont les Conseillers pédagogiques qui disposent présentement d’un bureau. C’est lamentable. Depuis des années, les acteurs éducatifs réclament la tenue d’un état de lieu totalement rationnel du système éducatif nigérien. Sur ce sujet précis, les médias ne cessent d’attirer l’attention du gouvernement mais en vain. Pourtant, même la Représentation nationale est favorable à la tenue des états généraux de l’éducation.

Le Programme Kandadji est un projet très important pour le Niger. Attendu avec impatience depuis plus de 60 ans, sa mise en oeuvre a été impactée négativement par un certain nombre de faits saillants, en termes de goulots d’étranglement et/ou de difficultés majeures. On note, entre autres, une dégradation de la situation sécuritaire dans la région-mère du programme, des difficultés relevant du maître d’oeuvre ainsi que la situation consécutive aux sanctions imposées à notre pays. Voici tout ce que vous devez savoir de l’exécution en cours du Programme Kandadji.

Le Programme Kandadji est l’un des plus vieux et grands rêves du Niger. Ses promesses sont multiples. Entre autres, la mise en valeur du barrage de Kandadji et ses ouvrages annexes est non seulement synonyme de souveraineté énergétique pour le Niger, mais favorisera également l’exploitation de plusieurs milliers d’hectares pouvant contribuer de façon déterminante à l’autosuffisance alimentaire. Son exécution, maintes fois avortée, est depuis quelques temps en cours. Cependant, elle fait face à des difficultés diverses auxquelles il va falloir rapidement trouver des solutions alternatives en vue d’avancer conformément à l’agenda et de pouvoir parachever les ouvrages attendus.

De la dégradation de la situation sécuritaire dans la région de Tillabéry et de la pandémie de COVID 19

Dès la première attaque terroriste dans la région ( Inatès, le 10 décembre 2019), le bureau d’études français TRACTEBEL Engineering S.A. assurant la surveillance et le contrôle des travaux de construction du barrage, a abandonné le chantier. Sans bureau de contrôle, les travaux sur les ouvrages définitifs du barrage ont été suspendus, l’entrepreneur focalisant ses activités sur les installations de chantier et de sécurité en attendant le recrutement d’un nouveau bureau de contrôle. La dégradation de la situation sécuritaire a également eu un important impact sur les différents processus d’acquisition en conduisant les prestataires expérimentés soit à ne pas soumissionner, soit à exagérer leurs offres. Mais il n’y a pas que ça. La propagation de la pandémie de COVID-19 à partir de Mars 2020 a eu pour conséquence la fermeture des frontières ainsi que la suspension de la mobilisation des personnels expatriés et des matériels et matériaux importés, occasionnant l’arrêt de certaines prestations.

De la faible capacité managériale de la direction des travaux de l’entreprise CGGC

La faible capacité managériale de la direction des travaux de l’entreprise CGGC s’articule autour de trois aspects essentiels : le personnel, les matériels et matériaux de l’entreprise ainsi que la prise en charge de l’alimentation des Forces de défense et de sécurité (FDS).

À propos du personnel, il faut noter que le délai entre l’élaboration de son offre (mai 2017) et le démarrage effectif des travaux du lot 1 (janvier 2019) a conduit l’entreprise CGGC à réaffecter une bonne partie du personnel de l’offre sur d’autres chantiers. Les curriculums vitae (CV) de remplacement soumis à l’approbation du maître de l’ouvrage (ABK) ont plusieurs fois été rejetés. Par manque de personnel spécifiquement dédié, l’entreprise éprouve de sérieuses difficultés à mettre en oeuvre les mesures de sauvegarde environnementale et sociale et à produire des documents techniques en français (presque tous les traducteurs sont des traducteurs littéraires).

En ce qui concerne les matériels et matériaux de chantierde l’entreprise, il y a également à noter leur mobilisation très tardive et incomplète. Quant à la prise en charge de l’alimentation des FDS assurant la protection du chantier et des bases-vies, comme prévu au contrat du lot 1, il convient de souligner que durant toute l’année 2023, l’entreprise CGGC n’a réglé aucune des factures de leurs frais d’alimentation.

Des difficultés relevant du maitre d’oeuvre

L’exécution en cours du programme Kandadji est aussi confrontée à un problème de communication entre parties prenantes. Le personnel expatrié de l’équipe du maître d’oeuvre ne maîtrisant ni le français (langue du maître de l’ouvrage) ni le chinois (langue de l’entrepreneur), ce qui rend tout échange et partage très difficile, affectant du coup l’harmonie du travail. Outre ce problème crucial de communication, il y a lieu de relever les prix de l’offre très bas, ne permettant pas le recrutement d’experts hautement qualifiés. L’absence d’un spécialiste «Hygiène-Santé-Sécurité- Environnement (HSSE)» au sein de l’équipe du maître d’oeuvre pour le suivi de la mise en oeuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale fait grandement défaut.

Au niveau du maitre d’ouvrage, les difficultés prennent essentiellement le contour de retards dans les procédures d’exonération et de dédouanement du matériel importé par l’entreprise dans le cadre des travaux du lot 1. On y note aussi bien des retards dans le paiement des décomptes de l’entreprise qu’une insuffisance des ressources humaines de l’ABK en passant par la lenteur dans les processus d’acquisitions.

Des difficultés relevant des Partenaires techniques et financiers (PTFs)

Il n’y a jamais deux sans trois, dit-on. En termes de retards, il n’y a pas que le maître d’ouvrage. Il y a aussi le groupe des partenaires techniques et financiers qui s’illustre sur ce chapitre notamment dans le paiement de l’avance et des décomptes. À ce jour encore, ni l’avance de démarrage, ni aucun autre décompte n’a entièrement été payé. L’entreprise avance souvent cet état de fait pour justifier ses lacunes. C’est sans compter les réactions tardives pour certaines demandes d’avis de non objection, notamment pour les avenants au contrat du lot 1, le prestataire de mise en oeuvre du PAR 2A, et d’autres études et actions préalables relatives à la réalisation des travaux. Quant à la coordination de plusieurs bailleurs de fonds, on relève un problème de compatibilité des procédures d’acquisition, notamment le critère de provenance (exemple de la Banque mondiale, de la BAD et de la BID pour le financement du bureau de contrôle des travaux du lot 1).

De la situation née des sanctions imposées à notre pays

La situation née des évènements du 26 juillet 2023 a impacté l’avancement des activités du fait de da suspension des décaissements par certains bailleurs de fonds. Suite à ces suspensions, le montant de chaque décompte de l’entreprise sera amputé de 47,01% dont 20,76% pour la BAD, 3,09% pour la BIDC, 10,74% pour la BOAD et 12,42% pour la BID (4,63% pour le génie civil et 7,79% pour les équipements hydromécaniques correspondants entièrement pris en charge par la BID).La fermeture des frontières a rendu l’approvisionnement du chantier en matériaux importés très difficile, voire impossible et la frilosité de certains prestataires ne rend pas les choses particulièrement faciles.

L’état d’exécution du programme «Kandadji»

Les difficultés, les unes plus corsées que les autres, ont impacté sur le calendrier d’exécution du programme Kandadji, tant dans la composante A constituée du barrage et de ses ouvrages annexes qu’au niveau des équipements Hydromécaniques et Installation Electrique Générale de l’Usine (Lot 2) ou encore de la construction de la route de contournement du barrage de Kandadji (Lot 4), entre autres.De la composante A : barrage et ouvrages annexesPour les travaux de génie civil, équipements hydromécaniques et installation électrique générale du barrage (Lot 1), Le marché attribué à l’entreprise CGGC a été mis en vigueur le 26 décembre 2018 pour un délai de 46 mois pour le lot 1A (barrage à la cote 224) et 12 mois pour le lot 1B (barrage à la cote 228).Du fait des difficultés ci-dessus, le délai d’exécution des travaux est arrivé à terme (le 22/10/2022) alors que l’avancement physique des travaux n’est qu’à 25%. L’élaboration d’un avenant pour la prolongation du délai d’exécution des travaux nécessitant beaucoup d’échanges entre les parties (maître d’ouvrage, maître d’oeuvre, entreprise et Ptfs), un ordre de service est intervenu conformément au contrat, pour la prolongation du délai des travaux de 17 mois. Cet ordre de service a été notifié à l’entreprise le 25/09/2022 par l’ABK.

Des démarches ont du coup été entreprises pour améliorer l’exécution du marché du Lot 1. Ces démarches ont été faites auprès des Ptfs, du siège de CGGC et de l’ambassadeur de Chine au Niger. À l’issue de la réunion (réunion à laquelle avaient pris part les représentants du ministère du Plan et ceux de l’ABK) organisée à Washington en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fmi pour examiner la situation des paiements à l’entreprise CGGC, les partenaires ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leur appui au programme «Kandadji» et de payer régulièrement les décomptes qui leur seront soumis. La réunion de haut niveau à Djeddah (Arabie Saoudite) avec le Groupe de coordination des Fonds arabes a, quant à elle, permis de faire la situation des paiements à l’entreprise CGGC par chacun des partenaires du groupe de coordination des Fonds arabes. À l’issue de la réunion, les participants se sont même engagés à éponger leurs arriérés vis-à-vis de CGGC et de payer régulièrement les décomptes qui leur seront soumis. Les conclusions de ces réunions ont donc rassuré quant à la volonté des PTFs d’accompagner la mise en oeuvre du programme Kandadji. Ils ont convenu d’éponger leurs arriérés et de payer régulièrement les décomptes qui leur seront soumis.

Malheureusement, au moment de procéder aux différents paiements, la garantie de bonne exécution pour les travaux du lot 1 n’était plus valide (depuis le 14 mai 2023), ce qui a conduit à la suspension des opérations. Du fait de cette situation, l’entreprise CGGC dit ne plus disposer de ressources financières lui permettant d’assurer l’approvisionnement du chantier en matériaux et matériels nécessaires au bon déroulement des travaux. À plusieurs reprises, le chantier a été victime de rupture de stocks de matériaux et matériels (ciment, carburant, explosifs, etc.). Au cours des mois de mai et juin 2023, le chantier était quasiment à l’arrêt. L’entreprise n’ayant pas renouvelé la garantie de bonne exécution, aucun paiement ne peut lui être fait et les travaux allaient inéluctablement s’arrêter par manque de ressources.

Dans la perspective de l’accélération des travaux du lot 1, l’ABK a aussi entrepris des démarches en direction du siège de l’entreprise CGGC. Il avait alors été demandé à la haute direction de CGGC d’accompagner sa direction de projet à Kandadji par une mise à sa disposition de ressources suffisantes pour une mise en oeuvre cohérente des travaux de construction du barrage. À cet effet et après une série d’échanges par vidéoconférence, CGGC a dépêché au Niger une délégation conduite par un de ses vice-présidents. Pour le siège de CGGC, il ne lui est plus possible d’aller au-delà des appuis déjà concédés à la direction du projet Kandadji (40 millions de dollars US) ; des appuis qui ont dépassé le seuil maximum de 15% autorisé. CGGC a alors proposé de réaliser le barrage en BOT, ce que la partie nigérienne n’a pas accepté. Après le rejet de l’option BOT, CGGC a requis de la partie nigérienne une garantie lui permettant de réaliser le barrage sur fonds propres. Il a alors été demandé à CGGC de préciser la forme que doit revêtir la garantie souhaitée. À ce jour encore, la précision de CGGC est toujours attendue.

Des démarches furent également entrepris auprès de l’ambassadeur de Chine au Niger par le biais des plus hautes autorités de notre pays qui ont, à plusieurs reprises,reçu en audience l’ambassadeur de Chine au Niger et sollicité de lui qu’il intercède auprès des responsables du siège de l’entreprise pour apporter les appuis nécessaires à CGGC-Niger pour l’exécution de son marché.

De l’avancement des travaux au 10 août 2023

Le taux d’avancement global des travaux est 30,5% au 10 août 2023. Depuis lors, les travaux sont à l’arrêt. Ce faible taux d’avancement s’explique non seulement par les difficultés décrites ci-haut, mais aussi par les contraintes ci-après :

1. Le non renouvellement de la garantie de bonne exécution dudit marché arrivée à échéance le 14 mai 2023. À la péremption de la garantie, l’approbation des décomptes de l’entreprise par l’ABK et leur paiement par les partenaires sont suspendus. Sans cette garantie bancaire, aucun paiement ne sera effectué au profit de l’entreprise CGGC. À ce jour encore, l’entreprise n’a toujours pas renouvelé cette garantie.

2. La suspension, de façon unilatérale, des travaux du lot 1 par l’entreprise, suite aux événements du 26 juillet 2023, arguant un cas de force majeure. Conformément à l’article 18.3 du CCAG, l’ABK a réfuté le cas de force majeure car aucun espace de chantier n’a été impacté par les événements sus-indiqués. L’ABK reconnait néanmoins que l’exécution des travaux est rendue plus difficile avec la fermeture des frontières, mais cela est géré par le contrat. Les travaux demeurent toujours suspendus depuis le 10 août 2023.

Des équipements hydromécaniques et installation électrique générale de l’usine (Lot 2)

Le marché a été signé le 29/12/2020 avec le Groupement “CGGC/ ZHEFU pour un montant de 67 107 472 249 FCFA HT. Il est financé à hauteur de 56% par la Banque mondiale (BM) et 44% par l’Agence française de développement (AFD).Le taux d’avancement est de l’ordre de 16% au 31 octobre 2023.Après la conception de base, les tests sur modèles réduits de la turbine en usine ont été réalisés avec succès du 4 au 8 septembre 2023. L’étape suivante devrait être la conception et la fabrication des turbines. Cette activité sera sérieusement impactée par la suspension des décaissements par la Banque mondiale et l’Agence française de développement.

De la construction de la ligne électrique 132 kV, double terne, Kandadji- Niamey et du poste d’arrivée associée (Lot 3)

Le contrat avec l’entreprise indienne « Kalpataru Power Transmission Ltd » a été approuvé le 3 mai 2022 pour un montant de 16 553 726 812 FCFA HT et une durée d’exécution de 30 mois. Il est entièrement financé par la Banque islamique de développement (BID). Les travaux ont démarré le 25 octobre 2022.Au 31 octobre 2023, les réalisations relatives aux travaux d’approvisionnement et de construction des équipements ont atteint les niveaux de 21% pour la construction de la ligne. L’avancement des travaux est ralenti par le fait que le plan d’actions de réinstallation (PAR) ne soit pas encore disponible et l’étude d’impact environnemental et social (EIES) du chantier, non encore validée. En ce qui concerne le poste, sa délocalisation de Gorou Banda à Bangoula et les impacts associés sont en cours d’étude par le bureau d’étude FEEDBACK en charge du contrôle des travaux.

Les sanctions imposées à notre pays rendent difficiles l’approvisionnement du chantier en matériaux et matériels importés. De même, le compte bancaire local n’étant plus approvisionné, il devient difficile pour l’entreprise de satisfaire à ses obligations contractuelles.

De la construction de la route de contournement du barrage de Kandadji (Lot 4)

Le marché initial, signé le 8/01/2020 pour une durée d’exécution de 20 mois, a été résilié le 16/11/2022. Le nouveau contrat des travaux d’achèvement a été approuvé le 13/06/2023 pour un montant de 13 124 402 465 FCFA HT et un délai d’exécution de 17 mois. L’avancement physique des travaux est de 18%au28/09/2023. L’avancement normal des travaux a été entravé par l’insécurité dans la zone du projet, le chantier ayant subi trois attaques, le 01, le 19 et le 28 septembre 2023. Et malgré le renforcement de la sécurité du chantier, les travaux n’ont pas encore repris, l’entreprise rencontrant d’énormes difficultés pour accéder aux ressources générées par ses décomptes, la BID ne pouvant plus effectuer des opérations de transfert de fonds sur des comptes au Niger.

De la maîtrise d’oeuvre des travaux de construction du Barrage (Lots 1 et 2)

Le contrôle des travaux des lots 1 et 2 est assuré par le bureau d’études indien Energy Infratech Pvt Ltd (EIPL). Le contrat a été approuvé le 15 janvier 2021 pour un délai de 72 mois (48 mois pour le lot 1A, 12 mois pour le lot 1B et 12 mois pour la période garantie).Le montant du contrat est de9 027 500Dollars US HT et 1 132 114 362 F CFA HT, conjointement pris en charge par la BID (80,51%) et le Gouvernement de la République du Niger (19,49%).Le délai contractuel est consommé à 66% pour le lot 1A. Un avenant doit être élaboré et signé par les parties pour tenir compte du retard accusé dans l’exécution des travaux du lot 1A. La date limite des décaissements sur le financement de la BID étant prévue pour le 31 mai 2024, des arrangements doivent rapidement être trouvés afin de continuer la prise en charge du Maitre d’oeuvre (EIPL).

Suite aux sanctions imposées à notre pays, les transferts sur le compte local du maître d’oeuvre ne sont plus possibles, ce qui rend difficile la satisfaction des obligations contractuelles d’EIPL.

Les travaux de génie civil, équipements hydromécaniques et installation électrique générale du barrage (lot 1) sont au centre de toutes les activités de mise en oeuvre du programme «Kandadji». Il importe donc de veiller à ne pas trop retarder l’exécution de ces travaux. Pour accélérer ces travaux du lot 1, le Conseil d’administration de l’ABK a formulé d’importantes résolutions et recommandations qui seront soumises aux autorités de tutelle de l’Agence, à savoir le Cabinet du président de Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) et le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé des Finances.

Laboukoye

 

Apres avoir enregistré des résultats probants dans la mise en œuvre du projet d’accompagnement à la prévention de la transmission VIH Sida de la mère à l’enfant en 2014, la fondation Guri Vie Meilleure vient de reconduire le projet dans vingt centres de santé intégrés de la région de Niamey pour une durée de 12 mois. C’est la première Dame Hadjia Aissata Issoufou, présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure et par ailleurs marraine de la lutte contre le VIH sida au Niger qui a procédé hier matin, à Niamey, au lancement officiel du projet dont l’objectif est de stopper net la transmission du VIH sida de la mère à l’enfant dans notre pays. Le lancement dudit projet s’est déroulé en présence du ministre de la Santé Publique, du gouverneur de la région de Niamey et de l’ensemble des structures qui accompagnent le Niger dans la lutte contre la maladie.

La transmission du VIH de la mère à l’enfant constitue aujourd’hui un véritable problème de santé publique au Niger en raison des insuffisances liées à l’adhésion des femmes enceintes et allaitantes à l’observance du traitement et le suivi des enfants exposés. C’est pour attaquer le mal à la racine que la présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure Hadjia Aissata Issoufou, marraine de la lutte contre le VIH Sida qui mène le plaidoyer auprès des partenaires pour le Niger, a décidé de lancer pour la deuxième fois consécutive ce projet dont l’approche est de conscientiser la femme, la mettre en confiance et si nécessaire la soutenir psychologiquement à avoir les capacités de faire face à sa situation de personne séropositive pour maintenir un bon état de santé pour elle-même mais aussi pour protéger son enfant de la transmission du VIH.

Le vendredi 22 juin dernier, le Conseil des ministres a entendu une communication se rapportant à l’octroi de deux marchés dans le cadre de la construction d’infrastructures dans les universités de Niamey, Maradi, Tahoua et Zinder. Cinq jours plus tard, la Fédération des Organisations Patronales du Niger écrit au secrétaire exécutif de l’Agence de Régulation des Marchés Publics pour qu’elle constate la nullité de ces marchés. Sagbo Adolphe, président de cette Fédération, s’appuie sur les textes qui régissent l’ARMP. Les deux marchés, respectivement de l’ordre de trois milliards huit cent quarante neuf millions deux cent trente sept mille cinq cent francs ( 3 849 237 500 F CFA) et de trente un milliards huit millions de F CFA, ont été attribués à la société BUILDERS. SA de droit malien ou tout au moins appartenant à Ibrahima Diawara.

Le premier marché attribué,‘’sans concurrence’’, concernerait les études de faisabilité de la construction de ces infrastructures universitaires. Le second attribué, ‘’sans mise en concurrence’’, concernerait la construction. Comme on dit chez nous, on a donné à Diawara « le couteau et la viande ». Il ne reste plus que le dessert et la sieste : le suivi et le contrôle des travaux. Avec cette affaire, en dépit des professions de foi et des promesses du président Bazoum de lutter contre la corruption et les mauvaises pratiques, on se rend compte, depuis l’arrivée de la renaissance, que les mauvaises habitudes ont la vie dure. Si dans le domaine des achats d’armes et équipement militaires, sans se soucier de l’intégrité, il a été mis en avant le secret défense- un fourre tout – pour piller, détourner, dans ce domaine de BTP, de telles pratiques ne doivent pas avoir cours. D’autant, comme le dit la fédération « les entreprises nigériennes, en majorité sans activités actuellement et pourvoyeuses d’impôts sont inquiètes et constatent que leurs efforts pour se mettre en règle vis-à-vis du fisc ne leur sont d’aucun bénéfice. » Par le passé, du temps du président Issoufou, il y a eu les mêmes pratiques. On se rappelle de cette entreprise- ATP- de droits d’un pays voisin qui a raflé des marchés de construction de routes et qui finira par sous traiter certains travaux. Il y a aussi des entreprises de certains pays européens.

Les mauvaises langues disent que ces entreprises sont en fait contrôlées majoritairement par des Nigériens qui sont devenus, grâce aux deniers publics, riches comme Crésus ou même Kharouna. Et qui seraient aussi propriétaires de sociétés ayant bénéficié de marchés dans le domaine des industries extractives. Dans cette affaire de construction d’infrastructures universitaires, même si, par expériences, on peut douter du sérieux de certains entrepreneurs Nigériens, il va de soi qu’il en existe de sérieux et qualifiés pour de tels travaux. On se rappelle du marché d’amphithéâtre donné à un entrepreneur qui a mis un temps fou pour exécuter les travaux. Là aussi, c’est la légèreté des responsables politiques qui est la principale cause. Le marché a été donné à un partisan politique, sans expertise avérée. L’entreprise BUILDERS est vraiment à vocation panafricaine. Elle est spécialisée dans le BTP, l’adduction d’eau et l’énergie. Dans le premier domaine voilà ce qui est dit sur son site : « BUILDERS a un intérêt pour les projets de construction d’immeubles commerciaux ou de bâtiments techniques ou industriels comme le charpentes des usines et entrepôts, les travaux de constructions particulières comme les dépôts de carburants et les reseaux d’hydrocarbures et de sécurité incendie. » Sans compter les routes et les aménagements hydro agricoles. Son expertise au Mali est surtout connue pour les adductions d’eau. Toujours sur leur site qui ne semble pas être actualisé très souvent, cette entreprise a procédé en juin 2018 aux poses de premières pierres d’adduction en eau potable des villes de Bougouni, Selingué et Nioro. Elle a aussi procédé, en groupement, à la même opération pour des travaux de renforcement du système d’alimentation en eau potable de ville de Gao. Les travaux ont-ils été achevés ? Difficile de le dire. Il y a d’abord l’insécurité et surtout le coup d’Etat qui a renversé le régime de Boubacar Keita. Et c’est justement là que certains observateurs se posent la question de la nécessité de l’octroi de ce marché à cette entreprise. On sait que Niamey a une sainte horreur de la junte au pouvoir à Bamako. Le président Nigérien est de ceux qui étaient les chauds partisans des sanctions. Ce marché serait-il la manière, simplement humaine, du président Nigérien pour permettre le relèvement d’une entreprise à vocation panafricaine ? Personne ne pourrait imaginer qu’il s’agirait d’une envie de déstabiliser la junte. On est loin du cas de Salif Diallo et le supposé rôle de l’ancien président du Niger dans la déstabilisation du régime de Blaise Compaoré. Maintenant que les sanctions contre le Mali sont levées, que la junte donne de plus en plus de garanties pour la sortie de la transition et maintenant que le président Bazoum et le président de la transition tchadienne souhaitent le retour du Mali dans le G5 Sahel, on peut légitimement penser que ce marché permettra aussi aux partisans de l’ancien président malien, socialiste et camarade, d’avoir des moyens pour les prochaines élections prévues en 2024 à la fin de la transition. C’est de bonne guerre.

Modibo

Le Président de l’Assemblée nationale, SE. Seini Oumarou, a procédé, hier 14 décembre 2022, au quartier Diaspora, à la pose de la première pierre de la cité ‘‘Majalissa’’. Cette cité qui sera érigée sur un terrain de 20 ha abritera des villas F2, F3 et F4 destinées aux personnels cadres et ceux d’appui de ladite Institution. La cérémonie de lancement des travaux de construction s’est tenue en présence des députés, du ministre de l’Urbanisme et du Logement, M. Maïzoumbou Laoual Amadou, des responsables syndicaux, du personnel de l’AN ainsi que de nombreux invités. Des allocutions, des remises des témoignages de satisfaction et des animations culturelles étaient au menu de la cérémonie.

«Vous me remerciez alors que, je n’ai fait que mon devoir !», a humblement déclaré le président de l’Assemblée nationale en réponse aux bons mots adressés à lui par les représentants du personnel de l’AN. Pour SE. Seini Oumarou, le premier devoir de tout responsable est d’abord de s’assurer que les conditions matérielles et humaines de ses collaborateurs sont à la hauteur des tâches qui leur sont dévolues. «Avec le Bureau de l’Assemblée nationale, et tous les députés, je sais quelle contribution est la vôtre dans l’organisation et le déroulement du travail parlementaire. Vous êtes la main invisible qui permet à tous nos rouages administratifs et techniques de bien fonctionner. Vu que jusqu’ici tout se passe dans les meilleures conditions possibles, l’on a tendance à ne pas remarquer votre présence. C’est là, la rançon du succès. Assumez-là tout en sachant que votre hiérarchie vous sait gré de tous vos efforts», s’est réjoui le Président du Parlement.

C’est la raison, a-t-il ajouté ‘‘pour laquelle, «nous avons tenu à surmonter toutes les difficultés entravant le lancement de ce projet qui est pour nous, comme un signe, j’allais dire le symbole de notre reconnaissance à votre dévouement et à votre attachement au service bien fait ». SE. Seyni Oumarou a ensuite émis le souhait que ce projet de construction de logements sociaux au profit exclusif du personnel de l’AN soit conduit à bon port afin que chacun d’entre eux soit chez-lui, à la maison. Il a aussi invité les responsables en charge du suivi administratif et technique du chantier à redoubler de vigilance. Par ailleurs, le Président de l’AN a remercié le Gouvernement pour avoir mis à la disposition du personnel de l’Assemblée nationale ce terrain d’une superficie de vingt hectares ainsi que la Banque de l’Habitat qui accompagne ce projet.

«Quant à vous autres agents et fonctionnaires de l’Assemblée nationale, je vous exhorte encore à continuer à travailler, à faire de l’Administration parlementaire un outil toujours plus efficace au service de l’Assemblée nationale. Redoublez d’efforts afin que notre système législatif soit au diapason des standards internationaux. Restez exclusivement au service de l’Assemblée nationale tout entière», a lancé Seini Oumarou.

Pour sa part, le Secrétaire Général du Syndicats du Personnel d’Appui de l’AN, M. Abdou Nomao Djika, a rappelé que, la Cité ‘‘Majalissa’’, est un programme de construction de logements sociaux au profit du personnel de l’Administration du parlement, qui date de 2015. «Aux termes de ce programme, plusieurs de nos camarades pourront, enfin, avoir un toit et finir leur carrière en toute quiétude. Ce programme constitue à cet égard une entreprise salutaire pour le personnel, surtout pour les agents aux revenus modestes», a-t-il estimé. M. Djika a reconnu que dès la première audience que leur a accordée SE. Seini Oumarou, ce dernier, leur a promis que ce dossier de logements sociaux connaitra un aboutissement heureux. «De façon plus générale vous avez l’ambition de mettre le personnel de l’Assemblée nationale dans les meilleures conditions de travail. Nous en avons aujourd’hui la preuve palpable et l’ensemble du personnel n’oubliera jamais cette œuvre», a-t-il renchéri. C’est pourquoi, le Secrétaire Général du Syndicats du Personnel d’Appui de l’AN a tenu à témoigner toute la reconnaissance du personnel au président du Parlement pour les efforts qu’il a personnellement consentis pour que cette entreprise initiée par son prédécesseur soit aujourd’hui une réalité.

Le Secrétaire Général du Syndicats du Personnel des cadres de l’AN, M. Moussa Oumarou a abordé dans le même sens, en indiquant qu’à à peine deux (2) ans à la tête du parlement nigérien, SE. Seini Oumarou a fait du vieux rêve des agents de l’AN une réalité, à travers cette pose de première pierre de ladite Cité. Il a ensuite remercié, tous ceux qui, de loin ou de près, ont contribué à la réalisation d’un tel projet. Avant la pose de la première pierre, proprement dite et le dévoilement de l’enseigne indicatrice de la Cité, le personnel, des Cadres et celui d’Appui de l’AN ont distingué des personnalités, à travers l’octroi des témoignages de satisfaction. Il s’agit du résident de l’AN, Seini Oumarou, du directeur de cabinet du président de l’AN M. Lamido Moumouni, du SG de l’AN Elh. Abdou Boubacar et du ministre de l’Urbanisme et du Logement, M. Maïzoumbou Laoual Amadou.

Mahamadou Diallo(onep)

Source : http://www.lesahel.org

C’est avec stupéfaction que la jeunesse nigérienne a appris la prorogation par l’assemblée nationale, de l’âge du départ à la retraite à la fonction publique de l’Etat. Visiblement, nos parlementaires ne cessent de nous surprendre. Chaque jour, ils ne font que voter des lois qui vont à l’antipode des atteintes du peuple dont ils se disent les représentants. En effet, le jeudi 11 mai dernier, la loi n°2007-26 du 23 juillet 2007, portant Statut Général de la Fonction Publique a été modifiée et complétée par des nouveaux textes qui ont été adopté à l’Assemblée Nationale.

La surprise du jour, comme il en a été de tout temps d’ailleurs dans nos hémicycles, c’est que l’âge de départ à la retraite passe désormais de 60 à 62 ans. Oh Dieu ! C’est assez curieux quand on sait le manque d’emploi qu’il y’a au Niger. Ils font pitié, ces jeunes diplômés qui, papiers à la main s’aventurent sur le soleil ardent, de porte en porte, de bureau en bureau pour chercher du travail. Mais souvent même le stage est très difficile à trouver. Le privé n’est pas accessible car on y demande d’expérience (3 ans minimum), le public aussi pour déposer ses dossiers, le plus souvent quand on n’a pas de connaissance dans l’administration on ne peut y accéder. La recherche de l’emploi est un véritable combat au Niger, c’est pourquoi après plusieurs tentatives dans les différents concours d’entrée à la fonction publique, la plupart des jeunes se donnent à l’exode. On a l’habitude de dire que nos universités forment des chômeurs. Cela est loin d’être une chanson quand on regarde de près le nombre d’étudiants qui s’inscrivent chaque année dans les universités publiques et les instituts de formations professionnelles et le nombre d’entre eux qui ressortent de ces lieux de formation avec un boulot. Il n’y en a pratiquement pas.

En tout cas pas à l’université Abdou Moumouni Dioffo où les étudiants sont souvent taxés de n’étudier que de la théorie, sans aucune expérience professionnelle. Ce qui les disqualifie d’of fice dans les offres d’emplois dans le domaine privé. Ainsi, au lieu de venir en aide à ces pauvres jeunes qui, même pour avoir le ‘’diplôme théorique’’ font plus de 5 ans d’études en faisant partir les vieillards qui sont à peine debout et qui encombrent la fonction publique, les députés nationaux font le choix d’augmenter de deux (2) ans l’âge de la retraite. Ceci pour alourdir les charges de l’Etat qui serait obligé de supporter et de soigner tous ces vieux qui ne peuvent faire deux jours sans prendre congé de maladie, que d’attendre d’eux un travail productif. Alors que les jeunes sont là, ils n’attendent que l’opportunité pour servir dignement le pays. La fonction publique est donc devenue une maison de retraite où l’on ne trouverait que des vieillards qui ne reçoivent que des visites à longueur de journée. Là encore, la causerie primerait sur le travail et le service connaitrait une nonchalance. A 62 ans, je ne pense pas si une personne, surtout de notre époque peut travailler de 8h à 17h avec seulement une ou deux heures de pose. Mais, comment peut-on faire fonctionner une administration avec des personnes si avancées en âge ? Dans d’autres pays où les gens sont sérieux, ce sont des luttes qui sont menées pour faire baisser l’âge de la retraite. Ici, chez nous, où on a tendance à croire que la fonction publique est une propriété privée appartenant à un groupe d’individus, c’est tout à fait le contraire que l’on constate. Ainsi, certains seraient même prêts à y trépasser. Alors que d’autres jeunes en plus attendent impatiemment le départ à la retraite de ces derniers. Les parlementaires en votant cette loi n’ont sans doute pas pris l’intérêt de la jeune génération en considération. Mais ce n’est pas étonnant du moment où c’est après s’être réveillés d’un profond sommeil pendant l’hémicycle qu’ils votent les lois. Il est fort parier qu’il aurait même des députés qui n’auraient rien compris de cette loi. Cependant pour je ne sais quelle raison voteraient ‘’oui’’. Les temps changent et les choses évoluent. Nous ne sommes plus au début des indépendances où l’administration pouvait contenir tout le monde. Il faudrait donc laisser aux jeunes la place afin de les permettre aussi de servir leur nation. C’est seulement les concours de l’armée qu’on pense être propice à la jeunesse. Le bureau et le confort doivent être pour les vieillards.

En réalité, le bon sens voudrait quand même qu’a un certain âge et surtout après une carrière dans la fonction publique, l’on part se reposer et profiter des fruits de sa carrière. Libérer ainsi la place aux jeunes qui ont l’énergie de faire le boulot à notre place. Mais si on doit encore occuper une fonction après 60 ans, je crois que c’est une manière de dire à l’Etat de s’occuper de son état de santé car à un stade de la vie, le corps ne supporte pas certaines pressions. On est donc tenté de se reposer et il n’y a que dans les maisons de retraite qu’on serait bien à l’aise. De 55 à 60 et maintenant on remonte encore à 62 ans, décidément jusqu’à quand va-t-on limiter objectivement l’âge de départ à la retraite ?

Garba.I.Zacari

Projet de révision de la Constitution - Le forcing d’IssoufouSuite à la lettre N°000062 écrite et envoyée par le Cabinet du Président de la République en date du 23 mai 2017 au président de l’Assemblée Nationale dont l’objet est : «Révision de la Constitution», le président Issoufou confirme être l’initiateur de ce projet de révision des articles 47 alinéa 5 ; 48 alinéas 3 et 5 ; 53 alinéa 7 ; 59 alinéa 2 ; 85 ; 99 et 100 de la Constitution du 25 novembre 2010.
C’est cette initiative qui est traduite dans le projet de loi de révision constitutionnelle adopté en Conseil des ministres présidé par lui-même et transmis à l’Assemblée Nationale pour discussion et adoption.

Depuis le début de l’année 2021, les usagers de la route Niamey Téra via Farié vivent un véritable soulagement. En effet, finies l’attente et la perte de temps liées à l’étape du bac pour la traversée du fleuve Niger. Désormais un majestueux pont, dénommé Pont Djibo Bakari enjambe le fleuve avec des voies d’accès aménagées et dotées de tous les équipements notamment l’éclairage et des carrefours giratoires situés sur les deux rives du fleuve. Il a été inauguré le 2 janvier 2021. Mais en plus du pont, diverses infrastructures sociales pour le compte des communautés locales dans les communes de Gothèye et de Sansané Haoussa. Certes, construire des infrastructures est une initiative noble, mais les entretenir l’est encore davantage et cela ne sera une réussite qu’avec la participation des bénéficiaires. Et c’est dans cette logique que s’inscrit la démarche du Projet Multinational de la Route Transsaharienne (PMRTS).

La construction d’infrastructures sociales s’inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement et en particulier dans la démarche du Ministère de l’Equipement, qui dans le cadre des grands projets structurants, prend en compte les préoccupations des communautés locales et tente de leur trouver des solutions idoines. C’est ainsi que dans le cadre de la réalisation du pont Djibo Bakari, le Projet Multinational de la Route Transsaharienne (PMRTS) a construit de nombreuses infrastructures sociales. Il a construit l’école Medersa de Delewa Farié avec 4 classes, un bureau du directeur, un magasin, deux blocs de latrines (pour filles et pour garçons) ainsi qu’une mini-AEP dotée de pompe solaire. Le PMRTS a aussi construit 4 autres classes dans l’école primaire du même village dont 2 pour le jardin et des blocs de latrines. Il a aussi clôturé le cimetière du village.

Toujours dans le cadre du PMRTS, le village de Delewa a bénéficié d’un marché moderne en deux parties. Une partie pour le marché hebdomadaire et une partie réservée au marché à bétail, le tout clôturé et doté d’équipements adéquats dont un bureau, des boutiques, deux grands hangars en matériaux définitifs et une rampe pour l’embarquement et le débarquement du bétail.

Au village de Farié Haoussa, le PMRTS a clôturé l’école du village et y a construit huit (8) classes, une mini-AEP solaire. Des logements pour enseignants y sont aussi prévus et le site est déjà aménagé et clôturé. Au total, le PMRTS a réalisé 16 salles de classes et deux mini-AEP solaires, soit le double de la programmation initiale.

Au niveau du chef lieu de la région, le PMRTS a construit quatre villas F4, une case de passage et un bâtiment à usage administratif comprenant de nombreux bureaux. Les villas, la case de passage et les bureaux sont entièrement équipés.

Enfin, du carrefour giratoire de la rive gauche à celui de la rive droite en passant par le pont, la route a été totalement aménagée et bitumée. Au total 180 candélabres (lampadaires) solaires y ont été installés donnant ainsi un aspect urbain à la zone.

Visite guidée et prise de conscience de l’importance de s’approprier les infrastructures

Ce sont des infrastructures déjà utilisées par les populations qui seront officiellement remises. C’est dire que la problématique de l’appropriation et de l’entretien desdits équipements va se poser. Et c’est en prélude à cette étape que le PMRTS a organisé le samedi 10 avril 2021 à Gothèye, un atelier de renforcement de capacité des populations bénéficiaires des infrastructures construites dans le cadre de la construction du pont Djibo Bakari.

Cet atelier a regroupé une quarantaine de personnes comprenant des représentants des autorités administratives et communales ; des responsables des services techniques déconcentrés de l’Etat et des collectivités locales ; des élus ; le représentant du chef de canton ; des chefs de villages ; des leaders religieux ; des représentants du COGES ; des représentants des associations féminines ; ceux de la société civile locale. Pendant cinq (5) jours les représentants du PMRTS et divers experts ont entretenu les participants sur tous les aspects de la gestion de ces infrastructures connexes.

Pour le Secrétaire général de la Mairie de Gothèye qui présidait la cérémonie d’ouverture de l’atelier, la construction du pont Djibo Bakari de Farié est un vieux rêve qui s’est concrétisé. C’est pourquoi M. Idrissa Moussa a exprimé la gratitude des populations aux autorités du pays et aux partenaires techniques et financiers et au PMRTS pour cette réalisation qui vient désenclaver leur zone.

Quant au Coordonnateur du PMRTS, M. Ibrahim Tamou, il a insisté sur la nécessité pour les populations de s’approprier de ces infrastructures et surtout de les entretenir pour leur bien. «Ce sont des infrastructures qui ont été réalisées à grands frais. Et ces équipements appartiennent plus à la population qu’à l’Etat. C’est elle qui les utilisent pour l’amélioration de leur cadre de vie. Nous voulons qu’au sortir de cette formation que les participants aient une idée claire et qu’ils répercutent l’information au sein de leurs communautés pour que ces infrastructures soient pérennes», a expliqué M. Ibrahim Tamou ajoutant qu’une seconde phase est en cours de préparation pour d’autres infrastructures sociales.

Au cours du déroulement des travaux, le Chef du projet Pont Farié, M. Mounkaila Dan Gayi a entretenu les participants sur la démarche qui a abouti à la réalisation de ces infrastructures. En effet, a-t-il, expliqué, le PMRTS a, en plus des doléances des communautés, pris en compte les aspects genres et jeunesse dans la réalisation des infrastructures connexes. «Déjà pour la 1ère phase des infrastructures connexes, le PMRTS est allé au-delà même des programmations initiales», a-t-il précisé. Cela s’explique par la bonne gestion du projet. En effet, des économies d’environ deux milliards ont été faites.

Et c’est ce qui permet au PMRTS d’engager d’autres travaux d’infrastructures connexes dans le cadre de la seconde phase. D’après le Chef de projet Pont Farié, il est prévu pour cette seconde phase, la construction de deux complexes multisports à Gothèye et à Sansané Haoussa ; quatre mini-AEP de grandes capacités, 28 salles de classes ; deux Centres de santé intégrés ; des logements ; l’équipement des classes. «Si il ya une bonne appropriation des infrastructures de la première phase, cela encouragera l’Etat et ses partenaires pour réaliser la seconde phase», a-t-il expliqué. «La démarche du PMRTS, c’est de faire en sorte que les populations profitent directement des retombées des grands projets. Cela passe par la prise en charge de leurs préoccupations locales», a précisé M. Mounkaila Dan Gayi.

Après, des échanges en salle, les participants ont été transportés sur les différents sites pour apprécier d’eux-mêmes les réalisations. Sur place l’émerveillement se mêle à une certaine impatience d’en prendre possession des infrastructures ainsi réalisées et des les utiliser surtout le marché moderne de Delewa Farié, les logements et les bureaux de Gothèye. Un sentiment de satisfaction animait beaucoup de participants. «Il m’arrive de prendre ma famille la nuit et de l’amener visiter les carrefours giratoires et la voie qui les relient via le pont. C’est très beau la nuit», confie le receveur municipal de la commune rurale de Sansané Haoussa.

Pour Djibo Idrissa, représentant du chef de village de Delewa, ces réalisations ont permis d’améliorer le cadre d’étude pour les élèves dans les écoles du village et surtout la sécurité grâce à l’éclairage. «La nuit on a l’impression qu’on est à Niamey», renchérit Aichatou Alkassoum, membre du COGES de Delewa. «Le projet nous a fait un gros cadeau, je pense que nous devons entretenir ces infrastructures pour notre bien», estime Mme Aissa Idrissa, présidente des femmes de Delewa.

Pour rappel, il faut noter que le pont de Farié ou Pont Djibo Bakari est une des composantes du PMRTS. Il a été financé par la Banque Africaine de Développement à hauteur de 11.776.965.410 FCFA pour les travaux et 1.167.300.000 FCFA pour les prestations de contrôle.

Siradji Sanda(onep)

12 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le 20 mai 2021, après quelques mois de retard dû à la pandémie du Coronavirus, selon les autorités, le Bénin a lancé officiellement les travaux de construction des 684 km, côté béninois, du Pipeline Niger-Bénin, dans la commune de Sèmè-Kpodji. Annoncé à grand renfort médiatique, ce projet vise à exporter le pétrole brut du Niger vers le marché international via le terminal du port de Sèmè, au Bénin. Il va permettre au Bénin de devenir un acteur du secteur pétrolier sans produire la moindre goutte de pétrole. Le projet Pipeline Export Niger-Bénin contribuera à améliorer davantage les recettes fiscales de l’Etat béninois avec des frais de transit annuels d’environ 25 millions d’euros, en même temps qu’il va générer près de 3000 emplois lors de la phase de construction et environ 300 emplois permanents dans le cadre de son exploitation. D’où la satisfaction des autorités béninoises à l’annonce du projet qui, selon le gouvernement de la Rupture, représente le plus gros investissement jamais réalisé dans l’histoire du Bénin depuis les indépendances.

Mais, aussitôt le démarrage des travaux annoncé, le Bénin risque-t-il finalement de perdre la réalisation du projet Pipeline Export Niger-Bénin ? Des craintes subsistent du fait qu’un concurrent de taille se montre tout aussi intéressé. Le Nigeria s’invite dans le projet et se pose en concurrent du Bénin dans la réalisation du Pipeline qui permettra d’exporter le pétrole brut du Niger vers l’extérieur. Dans une vidéo publiée le 28 juin 2021 sur YouTube, le président nigérian Muhammadu Buhari annonce clairement son intention de ravir la vedette au Bénin en ce qui concerne la réalisation du projet Pipeline Export Niger-Bénin. Et pour amener le Niger à préférer le Nigeria au Bénin pour l’exportation de son pétrole brut, Muhammadu Buhari a lancé la construction d’un chemin de fer, d’une valeur de 1,9 milliard de dollars, pour relier la ville de Kano au Nigeria à celle de Maradi au Niger. En réponse aux critiques suscitées par sa décision, Muhammadu Buhari justifie la construction de ce chemin de fer par le fait que les frontières tracées par les colons en Afrique ne tenaient pas compte des réalités anthropologiques des peuples africains. Mais c’est le Bénin qui se voit directement viser. Après la crise née de la fermeture des frontières nigérianes avec le Bénin pendant 16 mois, cette décision ne risque-t-elle pas de compliquer à nouveau les relations entre le Bénin et son géant voisin de l’Est ?

Verbatim des propos de Muhammadu Buhari

« Vous voyez, j’ai parlé à un français et vous savez, il disait n’importe quoi. Je lui ai dit vous autre en 1885, vous vous êtes assis avec une règle et un crayon et vous avez tracé des lignes. Je lui ai dit que j’avais des cousins germains au Niger. Il y a des Kanuris, il y a des Haoussas, il y a des Fulanis en République du Niger, tout comme il y a des Yorubas en République du Bénin et ainsi de suite. On ne peut pas entièrement être coupé d’eux. Mais les rails, regardez le plan, si vous regardez le plan, comment nous réhabilitons les rails, comme vous le savez, le Niger aussi a découvert du pétrole. Et nous ne souhaitons pas les voir passer par la République du Bénin. Nous voulons qu’ils passent par le Nigeria. Nous espérons qu’ils décideront lorsque nous aurons mis en place le chemin de fer jusqu’à Maradi, de faire transiter toutes leurs exportations par le Nigeria plutôt que par le Bénin. Parce que si les chemins de fer et les routes fonctionnent de Maiduguri (principale ville de l’État de Borno dans le nord-est du Nigeria. Ndlr) à Port Harcourt (principale ville de l’État de Rivers au sud du Nigeria. Ndlr), de Kano à Lagos, ainsi de suite, les gens seront très occupés et je crois que si nous rendons opérationnels les infrastructures, les routes, les rails, je vous assure que les Nigérians seront très occupés et qu’ils vous laisseront en paix. »

B.H

08 juin 2021
Source : https://matinlibre.com

PROMESSES ÉLECTORALES : Pont de Farié, un autre gros mensonge du guri systèmeAllant aux élections présidentielles, presque sans bilan flatteur sinon que de faire porter à sa gestion des scandales plus rocambolesques les uns que les autres et de froisser le tissu social et politique d’un pays fragile, le candidat sortant qui devrait normalement être rassuré auprès du peuple par des réalisations concrètes à son actif qui auraient changé la vie des populations, devrait aller encore, rencontrer ses concitoyens, avec de nouvelles promesses, si d’ailleurs, ce ne sont pas les mê- mes d’il y a cinq ans et qu’un mandat consommé n’aura pas permis de tenir. Pourtant, comme dirait l’autre, comme c’est le cas du barrage de Kandadji, le régime des socialistes nigériens, avait du « tout cuit » car pour tout ces projets, avant qu’il ne s’installe en 2011, les financements étaient déjà acquis par les gouvernements des régimes précédents et notamment celui de Hama Amadou qu’une combine d’une certaine classe politique, avait renversé, se souvient-on, après une motion de censure-surprise qui explique aujourd’hui toute l’instabilité et toutes les incertitudes que le pays traverse depuis des années. Les légèretés avec lesquelles Tandja s’était laissé séduire par des marchands d’illusions et autres apprentis sorciers ont fini par être fatales pour son régime et pour le pays car quel Nigérien soucieux pour ce pays, n’a pas aujourd’hui pitié pour le pays ?

On peut par exemple se rappeler, la cérémonie de lancement des travaux organisée en grande pompe pour Kandadji et personne ne pouvait à l’époque douter que Kandadji pouvait encore être un déboire. N’ayant donc pas de bilan à présenter aux populations, on alla organiser à l’approche des élections, là encore en grande fanfare, le lancement des travaux de construction du pont de Farié. Les populations heureuses et naïves, avaient cru. Il y en a qui avaient même construit de grandes légendes autour de la nouvelle infrastructure, qui allait mieux, relier la rive droite à la rive gauche fleuve, car il était inacceptable qu’après plus de cinquante années d’indépendance, qu’on continue à traverser le fleuve avec le même moyen hérité de la colonisation, à savoir le  bac qui n’a jamais assuré durablement le trafic pour des usagers devenus de plus en plus nombreux. Pourquoi donc cette infrastructure, financée par l’UEMOA depuis plus de sept ans aujourd’hui, doit-elle souffrir de ce laxisme ? Après les fanfaronnades des socialistes sur les berges du fleuve, jouant leur petit théâtre pour appâter des populations pourtant souvent incrédules, et depuis que les rideaux de la comédie sont tombés, l’on s’est replié sur la capitale, oubliant le contrat moral qu’un tel acte scelle entre un peuple et des gouvernants, car ceux qui ont osé cette mise en scène, n’étaient pas que des candidats à l’époque, ils étaient aussi au pouvoir.

‘’Chaque année, 25 millions d’avortements non sécurisés sont pratiqués dans le monde. La moitié   de ces avortements a été pratiquée dans les pays en développement dont l’Afrique. Entre 2015 et 2019, une Moyenne annuelle de 73,3 millions d’avortement provoqués  a été  enregistré  dans le monde ». Ces chiffres indiquent tout simplement que la situation des avortements non sécurisés est préoccupante dans le monde. Elle l’est encore plus dans les pays en développement dont l’Afrique’’ où presque tous les cas d’avortement à risque avaient été réalisés.

Face au phénomène qui prend de l’ampleur, les spécialistes de la santé ont décidé  de rompre le Silence sur les Avortements Non Sécurisés en Afrique de l’Ouest et du Centre. Au cours d’une visioconférence tenue le 27 Décembre dernier, Dr Sosthène Dougrou, Directeur - Ipas Afrique Francophone et Jean-Claude Mulunda Directeur Pays Ipas RDC, ont largement débattu du sujet avec une trentaine de journalistes africains. Professionnel de la santé publique, humanitaire, formateur en Santé Sexuelle et Reproductive, docteur en médecine, Sosthène Dougrou  est prestataire de services de SSR et militant des droits des femmes. Le second panéliste, Dr Jean Claude Mulunda milite  depuis plus de 12 ans en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs, et de l'accès universel à des soins de santé sexuelle et reproductive de qualité.

Chiffres à l’appui, le Directeur - Ipas Afrique Francophone a clairement expliqué pourquoi les avortements non sécurisés sont aujourd’hui préoccupants en Afrique où,  « au moins 6 millions de femmes interrompent leur grossesse dans des conditions dangereuses ;  Plus de 9 femmes sur 10 en âge de procréer vivent dans des pays dont la législation en matière d’avortement est restrictive ; Seulement 1 avortement sur 4 est pratiqué dans des conditions de sécurité. Pour eux, « imposer des restrictions, n’empêche pas le recours à la pratique, mais augmente la probabilité que les femmes utilisent des méthodes dangereuses qui mettent potentiellement en danger leur vie ».

Cette rencontre avec les journalistes a été une occasion pour lui  de mettre en exergue les textes de référence aux niveaux international et régional sur les droits sexuels et reproductifs. Il s’agit du Programme d’action du Caire 1994 qui définit les DSSR ; du Programme d’action de Pékin 1995 et du protocole de Maputo  en Afrique en 2003. Beaucoup d’informations a été donné sur les DSSR des jeunes et des adolescents, qui selon les textes, ont le droit d’accéder à des   soins et services de santé, de la meilleure qualité possible et de services sûrs, efficaces, accessibles acceptables et à des coûts abordables.

Un aperçu général sur la problématique des Conséquences de l’avortement non sécurisé sur la santé des femmes a été donné par le Directeur de Ipas Afrique Francophone  qui a ensuite relevé  les conditions de vie générale de la Femme africaine sous-éduquée avec des difficultés dans l’accès aux soins de santé ;  une femme  victime des violences basées sur le genre, du mariage forcé et dont les conditions économiques sont  difficiles.

« Tout ceci a amené les pays à adopter le Protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relative aux droits de la femme en Afrique », selon Dr Sosthène Dougrou. Il s’est beaucoup appesanti sur ce protocole dit de Maputo signé par 49 sur 54 Etats membres. Ratifié et déposé par 37 Etats membres.

Le deuxième panéliste, Dr JeanClaude Mulunda est intervenu sur le cas de la République Démocratique du Congo. Il a donné beaucoup d’explications sur  l’application du Protocole de Maputo en RDC;  l’élaboration de normes et directives;  l’intégration des droits des patientes en matière de SRR dans la réponse nationale apportée à la crise de la Covid-19.

Selon le Directeur Pays de Ipas RDC, « les indicateurs relatifs aux droits des patientes en matière de SSR sont faibles en RDC  (forts besoins en matière de contraception non satisfaits, mortalité maternelle élevée, tradition de violence sexuelle, faible autonomie des femmes dans la prise de décision en matière de SSR) ». Entre autres, qu’il a faites lors de cette visioconférence,  Dr JeanClaude Mulunda  estime qu’il est important « d’utiliser l’information sur les besoins sanitaires et sur l’état de santé général des patientes afin d’obtenir le soutien et la volonté de leadership politiques ».

IPAS est une ONG Internationale  créée depuis 1973 et qui  oeuvre dans le domaine de la Santé Sexuelle et Droits de la Reproduction. Elle a un Focus spécial sur la réduction de la mortalité maternelle à travers l’offre de service Contraceptif/PF, l’Avortement sécurisé...

Par Fatouma Idé

08 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

aNotre pays vient de se doter sur fonds propres d’un nouvel aéronef biplace multifonctions flambant neuf au profit de la Direction générale de la protection des végétaux (DGPV). C’est un aéronef agricole de type ‘’AT 504’’ ultraperformant qui peut être utilisé pour les opérations d’épandage aérien de pesticides liquide comme poudre, d’engrais mais aussi de semences. L’appareil a été réceptionné jeudi dernier à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey par le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture et de l’élevage Albadé Abouba en présence notamment du PDG des Établissements IBS, l’adjudicataire du marché public ouvert. C’est important de souligner ce détail quand on apprend qu’Elhadj Ibrahim Salao Idi dit Idi ‘’Master’’, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a livré la commande dans les délais impartis sans avoir perçu un seul kopeck de l’Etat en guise d’acompte. Après la réception officielle de l’appareil, le ministre d’État Albade Abouba s’est félicité de l’acquisition de cet appareil qui intervient ‘’à un moment où la menace acridienne pèse sur notre pays’’. Selon lui; l’acquisition des avions agricoles et leur disponibilité rentre dans la lutte contre les ennemis des cultures et du couvert végétal même si des efforts doivent encore être consentis dans ce sens’’.

Une équipe de dix (10) experts et consultants venus des cinq sous régions du continent séjournent au Niger pour conduire l’évaluation du pays dans le cadre du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP). A la fin de leur travail, les experts produiront un rapport avec des recommandations réalistes visant à accompagner le Niger dans sa volonté de consolider la bonne gouvernance sur l’ensemble du territoire national. La cérémonie officielle de lancement du processus d’évaluation a été présidée le vendredi 19 novembre par le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, en présence de plusieurs membres du Gouvernement et des autorités régionales de Niamey.

A cette occasion, le Premier Ministre réaffirmé l’engagement du Niger, avec son adhésion au Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs en juillet 2012 (MAEP), à s'ouvrir au regard de ses citoyens et des experts de la communauté africaine, de même qu’à partager ses avancées et à s’approprier les bonnes pratiques des autres pays, conformément aux principes qui régissent le mécanisme. Le Chef du gouvernement a indiqué que les thématiques retenues par le MAEP regroupent les priorités en matière de gouvernance contenues dans le Programme de renaissance qui sert de boussole, depuis 2011, guidant l'action des gouvernants successifs. «En continuation des actions introduites par les gouvernements précédents, a assuré le Premier Ministre, notre gouvernement s'est engagé à promouvoir la transparence et la redevabilité qui constituent le socle d'une gouvernance vertueuse afin de garantir les droits et libertés aux citoyens et leur assurer les conditions de prospérité individuelle et collective».

M. Ouhoumoudou Mahamadou a rappelé qu’au cours de ces dernières années, le Niger a accompli «des progrès remarquables» sur les quatre points d'ancrage de l'évaluation du MAEP que sont la Démocratie et la gouvernance politique, la gestion et la gouvernance économique, la gouvernance des entreprises et enfin le développement économique et social. Le gouvernement, a-t-il poursuivi, considère que les acteurs politiques et ceux de la société civile, du secteur privé et des médias, ont chacun en ce qui le concerne un rôle majeur à jouer pour permettre de promouvoir et de consolider la gouvernance. «Je suis heureux de constater que ces acteurs prennent toute leur place et expriment leurs aspirations et leurs attentes en toute liberté. Je suis tout aussi heureux de dire que ces acteurs ont participé à l'évaluation interne avec efficacité et responsabilité», s’est-il réjoui.

Il est évident, a précisé le Premier Ministre, Chef du Gouvernement que les citoyens doivent participer à l'évaluation des politiques publiques car, a-t-il ajouté, la participation citoyenne permet d'impulser les reformes structurelles nécessaires tant sur le plan économique que social, d’améliorer la gouvernance et de conforter la situation politique et institutionnelle. La présente évaluation externe qui intervient après une évaluation interne réalisée suivant une démarche participative et inclusive est d'un grand intérêt pour le Gouvernement car, «elle permettra de disposer d'un diagnostic global pour notre gouvernance et d'une proposition de plan d'action pour pallier les insuffisances constatées», a fait savoir le Premier Ministre.

Pr Karadja Fatima, paneliste en charge du Niger pour le MAEP a quant à elle déclaré que le Niger fait partie des bons élèves du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Paires à travers son attitude à se plier aux règles communautaires du processus. Elle a touefois rappelé que l’évaluation du pays intervient à un moment où s'ouvre au Niger une page historique dans la consolidation de sa démocratie et de sa bonne gouvernance suite à la récente transition politique historique. Aussi, a-t-elle poursuivi, la délégation du MAEP s'engage à tout mettre en œuvre pour que cette évaluation soit à la hauteur de l'attente des Nigériennes et Nigériens.

L’experte du MAEP a expliqué que le Mécanisme Africain d'Evaluation par les Pairs est un mécanisme totalement endogène. «C'est un mécanisme africain constitué par des Africains, piloté par des Africains au profit du développement et dans les priorités de l'appropriation du continent lui-même», a-t-elle précisé. Pr Karadja Fatima a aussi indiqué que la mobilisation de toutes les parties prenantes et leur participation effective à cet exercice «sont primordiales et détermineront la fiabilité et la crédibilité des recommandations réalisables, réalistes et conformes aux aspirations de la Nation nigérienne». Elle a appelé l’ensemble des forces vives de la Nation Nigérienne à participer effectivement et massivement à cet exercice d'évaluation.

 Souleymane Yahaya(onep)

22 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (HAPDP) a organisé, hier matin à Niamey, une journée de sensibilisation destinée aux cadres du secteur des professions libérales et ceux du secteur de l’enseignement privé. Cette rencontre  vise à amener ces acteurs à se familiariser avec la problématique de la protection de données personnelles en se conformant à la législation sans recourir à la panoplie de dispositions contraignantes prévues par les textes.

Dans ses propos liminaires au cours de cette journée, la présidente de la HAPDP, Mme Sanady Tchimaden Hadatan s’est réjouie de la tenue de cet atelier de sensibilisation qui se justifie à plus d’un titre vu le contexte actuel, caractérisé par la migration de tous les secteurs d’activités vers le numérique au regard des avantages qu’il offre. Cependant, a poursuivi la présidente de la HAPDP, il est aussi important de regarder l’autre face de la médaille en se rendant à l’évidence que le numérique et ses outils doivent être utilisés sans perdre de vue les perturbations qu’ils peuvent apporter dans notre vie relativement à sa sphère privée.

En effet, cette prudence n’est pas excessive car, elle s’explique par l’étendue des informations personnelles ou données personnelles qui sont recueillies et traitées dans le processus de numérisation et qui implique le recours aux TIC dans toute leur diversité. «C’est dire que les données sont de nos jours une arme à double tranchant. D’un côté, elles offrent d’immenses possibilités de créer de la valeur en améliorant les programmes et les politiques, en stimulant les économies et en renforçant les moyens d’action de l’Etat, des entreprises et des citoyens et de l’autre, leur accumulation peut entraîner une concentration du pouvoir économique et politique, et accroître le risque qu’elles soient utilisées d’une manière abusive et donc préjudiciable aux personnes concernées par le traitement», a-t-elle précisé.

Pour toutes ces raisons, la protection des données à caractère personnel est devenue à la fois un enjeu et un défi crucial de notre époque et cela quel que soit le secteur d’activités auquel on appartient. Conscientes de toutes ces implications, les plus hautes autorités nigériennes se sont très tôt inscrites dans la dynamique de renforcer la protection des droits humains à travers une nouvelle gouvernance administrative des TIC, conforme aux normes et aux bonnes pratiques internationales qui a vu le jour à travers l’institutionnalisation de la Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (HAPDP) créée par la loi 2017-28 du 03 mai 2017, modifiée et complétée par la loi 2019-71 du 24 décembre 2019 et son décret d’application.

Pour rappel, la HAPDP est une autorité administrative indépendante dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle a pour mission de veiller à la conformité des traitements des données à caractère personnel en rapport aux dispositions des textes en vigueur et des conventions internationales auxquelles le Niger a librement adhérées. Selon les explications de Mme Sanady Tchimaden Hadatan, la HAPDP assiste également le gouvernement, les responsables de traitement des données à caractère personnel et les personnes concernées dans l’application et le respect de la législation sur les données personnelles. Sa mission est fastidieuse au regard des défis à relever et de la place des données personnelles aussi bien dans la vie des citoyens que dans l’économie nationale. En plus de sa mission traditionnelle de délivrer les actes de conformité pour le traitement et les transferts des données, la HAPDP a l’obligation de vulgariser la loi sur la protection des données à caractère personnel ainsi que de former et de sensibiliser les acteurs concernés par la question.

 Aminatou Seydou Harouna(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec la Haute autorité pour la protection de données personnelles (HAPDP), a organisé hier à Niamey, un atelier de présentation de l’état des lieux du dispositif législatif et institutionnel de la protection des données à caractère personnel au Niger. Cette rencontre de travail permet à l’OIM et ses partenaires dont l’ambassade du Royaume Uni au Niger, de valider l’état des lieux du dispositif législatif et institutionnel de la protection des données à caractère personnel et de présenter le plan stratégique de la HAPDP. Les travaux de l’atelier d’hier rentrent dans le cadre des activités que mène le projet de renforcement de la coopération transfrontalière en matière de gestion des frontières et de lutte contre la traite des êtres humains entre le Niger et le Nigeria (CATS).

Procédant au lancement officiel des travaux, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, M. Boubakar Hassan, a affirmé que les données personnelles constituent un puissant moyen économique que les Etats doivent protéger. Tout en énumérant les dispositions prises par le gouvernement pour protéger ces données, il indique que la lutte contre l’usurpation des données à caractère personnelle est devenue une préoccupation mondiale qui nécessite une convergence d’action de l’ensemble des pays.

Dans son mot introductif de l’atelier, la présidente de la Haute autorité pour la protection des données à caractère personnel, Mme Sanady Tchimaden Hadatan, a rappelé que depuis le 5 juin 2020, le gouvernement a créé un comité ad ’hoc chargé du suivi du renforcement du dispositif législatif et institutionnel en matière de protections des données à caractère personnel au Niger. La protection de ces données étant peu familière ou carrément méconnue du grand public, la HAPDP s’attèle à sensibiliser tous les acteurs en vue de leur faire prendre conscience de la nécessité de sécuriser au mieux la gestion des outils qu’ils traitent. Elle fonde l’espoir que les résultats de l’enquête sur l’état des lieux du dispositif législatif et institutionnel de la protection des données à caractère personnel permettront de recenser les faiblesses du pays afin de leur trouver des solutions adéquates.

«Les données sont la pierre angulaire de la prise de décision. De ce fait, l’accès immédiat à des données fiables et de qualité est essentiel pour éclairer les politiques publiques, engager l’opinion publique et définir des actions stratégiques pertinentes», a expliqué la cheffe de mission de l’OIM au Niger, Barbara Rijks. Cette responsable humanitaire rappelle que cela a été souligné dans de nombreux documents cadres internationaux, notamment «Le Pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières» dont le premier objectif est de promouvoir la collecte et l’utilisation de données exactes et désagrégées comme base de politiques fondées sur des preuves.

La cheffe de mission de l’OIM qui a contribué au déploiement du système d’information et d’analyse des données migratoires (MIDAS) au Niger a indiqué que la gestion de larges quantités d’informations peut présenter une menace et ouvrir les portes à des abus ou à leur utilisation en dehors du système. Elle insiste sur la capacité des administrateurs en charge des systèmes de traitement des données personnelles à garantir la protection de ces données. Barbara Rijks a salué les efforts du gouvernement du Niger pour assurer la protection des données à caractère personnel et l’assure de l’accompagnement de l’organisation onusienne pour «une gestion sûre» des frontières.

Souleymane Yahaya(onep)

28 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat (HCME) et le Réseau Parlementaire pour la Protection des Droits de la Femme, des Enfants et des Personnes Vulnérables ont organisé, avec l’appui financier du Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD), une formation de renforcement des capacités à l’endroit des membres dudit Réseau sur le thème «Participation politique des femmes dans un contexte démocratique». C’est le 3ème Vice-président de l’Assemblée nationale, le député Karidjo Zakara qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la rencontre.

Pendant les deux jours qui dureront les assises de cette formation, les participants vont échanger sur des thématiques importantes et variées à savoir : les raisons de la création de ce réseau ; les dispositifs juridiques et institutionnels sur la participation politique des femmes dans un contexte démocratique ; la Politique Nationale Genre au Niger : enjeux et implications ; la Loi sur le quota et son décret d’application : les enjeux au plan social, politique et culturel à l’endroit des femmes ; l’analyse de la contribution du genre dans le développement politique à travers l’état des lieux, l’implication des femmes, les insuffisances et les solutions ; femmes et élection au Niger et les techniques de leur implication et participation effective ; la feuille de route sur la protection des Droits de la femme et de l’enfant et bien d’autres.

La création d’un réseau parlementaire qui s’occupe de la protection des droits de la femme, des enfants et des personnes vulnérables résulte selon le 3ème Vice-président de l’Assemblée nationale, de la volonté des parlementaires à contribuer à l’épanouissement de ces derniers. Cela passe nécessairement, a souligné le député Karidjo Zakara, par la promotion et l’autonomisation des femmes en tant que vecteur du développement socio-économique d’un pays. Il a en outre salué cette initiative, qui, a-t-il dit, vient à point nommé, dans la mesure où elle contribuera aux efforts du gouvernement. Elle renforce davantage les compétences des élus nationaux en matière des défis et perspectives relatifs à la participation des femmes en politique et préparera les membres à agir avec efficacité et efficience dans le cadre des activités futures du réseau.

Pour sa part, le représentant du Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD), M. Salissou Moussa a exprimé sa satisfaction de voir les membres dudit réseau et leurs collaborateurs autour de cette thématique qu’est la participation politique des femmes dans un contexte démocratique. Cela, a-t-il précisé, montre non seulement tout l’intérêt et l’importance qu’accordent ces derniers au renforcement de leurs capacités pour mieux accomplir leur mission de parlementaire, mais aussi traduit leur volonté de contribuer au renforcement du processus démocratique au Niger.

Pour la présidente du Réseau Parlementaire pour la Protection des Droits de la Femme des Enfants, et des Personnes Vulnérables, la députée Barakatou Laouali, cette rencontre est une occasion de trouver les voies et moyens pour faire émerger  la femme dans la société nigérienne. En effet, a-t-elle souligné, les femmes représentent plus de 64% de la population et sont très peu représentées dans les postes électifs et aux hautes fonctions de l’Etat. Ce qui a amené la présidente du Réseau à poser un certain nombre de questions dont les réponses les amèneront à trouver le levier pour faire inverser, dans la mesure du possible, la direction des différentes courbes concernant la place des femmes au Niger.

Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
Source : http://www.lesahel.org 

 

Le bureau du Haut-commissariat aux droits de l’homme en Afrique de l’Ouest (HDCH) et celui de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies au Niger (OCHA), organisent conjointement depuis hier à Niamey,  un atelier de cinq jours pour renforcer les capacités de plusieurs civils et militaires dans le cadre du projet «Liptako- Gourma». Le but visé à travers cette formation est de renforcer les capacités des acteurs, mécanismes et structures sur le terrain face aux défis existants dans le domaine de la coordination civilo-militaire. La cérémonie officielle de cette formation, qui vient après celle tenue au Mali, a été présidée par, M. Omer Kebiwou Kalameu, représentant le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, en présence du chef de bureau OCHA au Niger, des cadres de l’administration territoriale et des représentants des Forces de Défense et de Sécurité.

A l’ouverture de la formation, M. Omer Kebiwou Kalameu a rappelé que la région du Liptako-Gourma, située à cheval sur les frontières communes au Burkina Faso, au Mali et au Niger, couvre une superficie de 370.000 kilomètres carrés. Aujourd'hui, a déclaré ce responsable humanitaire, cette région connait une recrudescence de l'insécurité liée à l'activisme des groupes armés terroristes et d'extrémismes violents, à la persistance de la criminalité transfrontalière organisée et à la résurgence des conflits locaux «avec comme résultante de graves abus et violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire». Ce caractère multidimensionnel de la crise au Sahel, a-t-il ajouté, requiert une approche intégrée et coordonnée afin de trouver une synergie et une complémentarité entre l’ensemble des acteurs pour un impact durable des actions sur le terrain.

D’après le représentant du Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, cet atelier «se veut un creuset d'échanges et un cadre de sensibilisation et de formation sur la nécessité d'un partage efficace d'information et d'une meilleure stratégie d'actions communes et concertées afin d'apporter des solutions durables aux questions de coordination civilo-militaire dans la zone des trois frontières». M. Omer Kebiwou Kalameu a également souligné que dans le sens de soutenir l’Autorité pour le Développement Intégré des États du Liptako Gourma (ALG), à relever les défis auxquels ses pays membres sont confrontés, les Agences du Système des Nations Unies dont, le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH), ont développé à partir de 2020 le « Programme Régional Conjoint d'Appui à la mise en œuvre des Activités de Coopération Transfrontalière dans la région du Liptako-Gourma».

Pour sa part, M. Modibo Traoré, Chef de Bureau OCHA au Niger, a expliqué que le ministère de la Défense nationale constitue le partenaire opérationnel le plus important sans lequel il n’y a point de sécurité. «En plus de l'insécurité persistante et la violence perpétrée par des groupes armés contre les civils et les acteurs humanitaires, le changement climatique et ses effets connexes, les inondations saisonnières, les poches de sécheresse et les épidémies fragilisent des milliers de personnes aux conditions déjà précaires», a-t-il dit, avant d’ajouter que 3,7 millions de personnes, identifiées dans le document de l'Aperçu des besoins humanitaires de 2022, ont besoin d'assistance.

Le Chef de Bataillon Salem Abdoulaye Dara, membre des Forces de Défenses et de Sécurité du Niger, a ajouté que le contexte sécuritaire dans lequel évoluent les pays du Sahel doit interpeller aussi bien les acteurs sécuritaires que les humanitaires. Il a indiqué que leurs missions respectives les obligent à interagir en permanence pour atteindre l’objectif commun qui est de soulager la souffrance des populations locales. «Le seul moyen d’atteindre cet objectif passe par une coordination et aussi la connaissance du monde humanitaire par les militaires et vice-versa», a-t-il expliqué. L’officier Salem Abdoulaye Dara a enfin appelé les acteurs militaires qui participent aux travaux de l’atelier de fournir plus d’efforts dans l’apprentissage afin de tirer le meilleur profit possible du fonctionnement des organisations humanitaires.

 

Rachida Abdou Ibrahim (ASCN)

Le gouvernement et la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN) centrale la plus représentative des travailleurs à l’issue des élections professionnelles du 31 juillet 2019) ont signé, hier dans la matinée, un protocole sur les doléances urgentes des travailleurs. C’est le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Dr. Ibrah Boukary, par ailleurs président du Comité Interministériel de Négociation avec les partenaires sociaux et le Secrétaire Général de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger, M. Idrissa Djibrilla qui ont apposé leurs signatures sur le document d’accord au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans la salle de banquets du Cabinet du Premier ministre. Au terme de cet accord, les deux parties se sont entendues sur plusieurs points contenus dans la plateforme revendicative de la centrale et ayant fait l’objet de négociations entre les deux parties. La signature de ce protocole d’accord intervient quatre jours après la rencontre entre le Président de la République Mohamed Bazoum et les centrales représentatives des travailleurs nigériens.

Cette signature est intervenue suite à la remise des cahiers des doléances générales des travailleurs au gouvernement en mai 2021 par les centrales syndicales représentatives. Ainsi, suite aux négociations ouvertes le 12 janvier 2022, dans le cadre du comité interministériel de négociation avec les partenaires sociaux, les deux parties se sont entendues sur le parachèvement du processus d’élaboration du régime indemnitaire des agents de l’Etat. D’ores et déjà, le rapport du comité mis en place pour proposer un régime harmonisé des rémunérations des agents de l’Etat est disponible. Il est en cours d’examen au niveau du gouvernement et ses conclusions seront transmises aux partenaires sociaux au plus tard le 15 février 2023 afin de requérir leurs observations dans un délai de deux semaines après réception.

En ce qui concerne le deuxième point relatif à l’évaluation des stocks et du paiement des incidences financières liées aux avancements et reclassements, le gouvernement a informé la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger qu’un montant de 3.103.780.958 F CFA a été payé en 2022 par le Ministère des Finances au titre des incidences financières des avancements et des reclassements. Le Ministère des Finances s’engage à accélérer le traitement des dossiers et à respecter la cadence des 300 millions de F CFA par mois. Les instructions nécessaires ont été données par le Président de la République au Ministère des Finances pour l’apurement des incidences financières et des rappels qui se chiffrent à environ 13 milliards. Les listes des agents concernés par les paiements effectués seront transmises à la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger avec des montants globaux.

Par rapport à l’octroi de l’indemnité spéciale de départ à la retraite, le gouvernement a informé la CDTN que le projet de révision du Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat a été examiné et approuvé par le Conseil des ministres lors de sa session du 30 novembre 2022. L’indemnité de départ à la retraite y est prise en compte. Le projet a déjà été transmis à l’Assemblée nationale, en vue de son adoption.

S’agissant de la mensualisation des pensions, des allocations et des prestations familiales à tous les niveaux, les dispositions sont prises au niveau du Ministère des Finances et de la CARENI pour le paiement mensuel des pensions des agents de l’Etat. Le démarrage de ce paiement mensuel devrait débuter en janvier 2023 pour connaitre son effectivité en février 2023. Pour ce qui est de la suppression de la contractualisation dans les secteurs de l’enseignement et de la santé, le gouvernement a pris des mesures conservatoires sur la suspension du recrutement des nouveaux contractuels et s’engage à intégrer à la Fonction publique les contractuels existants progressivement selon ses capacités financières dans le souci de préserver la soutenabilité des finances publiques. En ce qui concerne le Ministère de l’Education Nationale, compte tenu du nombre d’agents concernés et de la délicatesse de la question, les négociations vont se poursuivre avec les organisations syndicales dudit secteur.

Pour ce qui est de la valorisation du point indiciaire et du SMIG, le gouvernement a informé la CDTN que dans le cadre de la satisfaction de cet engagement, une étude sur la question a été commanditée par le Ministère des Finances auprès de la Cellule d’analyse des politiques publiques et de l’évaluation de l’action gouvernementale (CAPEG). D’ores et déjà, le gouvernement marque son accord pour la revalorisation du SMIG. Toutefois, il a notifié à la CDTN qu’il faut associer le patronat nigérien dans le processus de cette revalorisation, à travers le Conseil National du Travail. Concernant le rehaussement de l’âge de départ à la retraite, le gouvernement fait droit à la requête des organisations professionnelles des travailleurs relative au rehaussement de l’âge de départ à la retraite en acceptant de porter cet âge de 60 à 62 ans. Les dispositions législatives et réglementaires y afférentes seront prises à cet effet. 

En définitive, les deux parties conviennent de poursuivre les négociations sur les autres points de revendication et décident de mettre en place un comité de suivi de l’application du présent protocole d’accord composé de trois représentants du gouvernements (Ministère en charge du Travail, Ministère en charge de la Fonction Publique et Ministère en charge des Finances), de trois représentants de la CDTN, d’un représentant de la Commission Nationale de Dialogue Social et du Secrétaire Permanent du Conseil National du Travail.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

La réunion régionale de coordination et de formation des experts régionaux, points focaux pour l’inclusion des personnes handicapées en Afrique de l’Ouest a pris fin ce mercredi 12 octobre 2022 à Accra au Ghana. Au nombre des recommandations issues de cette rencontre, les participants ont appelé la Commission de la CEDEAO à fournir un soutien aux Etats membres dans le but d’accélérer la signature et la ratification du Protocole de l’Union africaine sur les personnes handicapées.

Les experts des Etats membres ont également demandé à la CEDEAO d’apporter son soutien à la préparation des rapports initiaux et périodiques de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), conformément au Plan d’Action Régional de la CEDEAO sur l’Inclusion des Personnes Handicapées en Afrique de l’Ouest. La réunion d’Accra a, en outre, recommandé à la CEDEAO de mobiliser des ressources pour aider les États membres à mettre en œuvre des programmes d’inclusion des personnes handicapées.

Aux Etats membres de l’Organisation régionale ouest africaine, la réunion appelle les gouvernements à développer des outils pour la collecte et la diffusion de données désagrégées sur le handicap afin de faciliter la formulation de politiques et la planification nationale. Les participants les invitent aussi à collaborer avec les partenaires au développement, y compris le secteur privé, afin de mobiliser une assistance technique et financière pour les programmes d’intégration des personnes handicapées. Enfin, de permettre également aux Personnes Handicapées de diriger des Agences ou des Structures Nationales en charge du Handicap, ainsi que d’être à la tête des délégations lors des rencontres relatives à l’inclusion des Personnes handicapées comme le stipule le principe « Rien Sur Nous, Sans Nous ».

Dans son discours de clôture de la rencontre, l’Ambassadeur Baba Gana Wakil, Représentant Résident de la CEDEAO au Ghana a souligné que beaucoup de questions importantes qui doivent être rapidement abordées par tous les intervenants ont été mises en évidence. Parmi celles-ci figurent la nécessité de continuer à renforcer la capacité des experts de l’inclusion des personnes handicapées, à plaider auprès des décideurs, au niveau national et régional, pour une allocation budgétaire accrue pour la mise en œuvre de programmes inclusifs des personnes handicapées. 

L’Ambassadeur Baba Gana Wakil a félicité les participants pour leurs contributions efficaces et leur participation active aux travaux, et a adressé ses remerciements à l‘Union Africaine, au Bureau régional des Nations Unies en Charges des Droits Humains, et à l’expert, Danlami Basharu, pour leur contribution à la réussite de ces travaux.

A noter, que d’autres allocutions ont été lues lors de cette cérémonie de clôture, à savoir (i) celle de Madame Paula Saad, Directrice Générale de l’inclusion Sociale de Guinée Bissau, Représentant S.E. General Umaro Sissoko Embalo, Président en Exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, (ii) celle de l’expert de Union Africaine, Lephoko Kasamang, représentant l’Ambassadrice Cessouma Minata Samaté, Commissaire de l’Union Africaine (UA) pour la santé, les Affaires humanitaires et le Développement social, (iii) celle de Maître Esther Akua GYAMFI, Secrétaire exécutive du Conseil national des personnes handicapées du Ghana.

Source : Commission de la CEDEAO

Source : http://www.lesahel.org

Connaissez- vous la tactique de la terre brûlée ? À la guerre, cette pratique est mise en œuvre par l’ennemi qui fuit le feu de l’adversaire. Elle consiste à tout mettre en branle, à tout détruire, brûler et saccager sur son passage pour que rien ne profite au poursuivant. Elle se mue souvent en une opération Kamikaze dans laquelle périt même le commanditaire. C’est aujourd’hui la situation désespérée dans laquelle se retrouve le Guri Système. On annonce déjà qu’il y a des barons qui ont commencé à verser des larmes (De crocodile ?) et d’autres qui ne cessent de faire des emplettes pour échapper au verdict populaire qui frappera inéluctablement ce régime impopulaire telle la queue d’un âne. Du reste, l’on ne comprend plus ce système qui ne cesse de rétrograder pour se retrouver en situations de plus en plus tourbes. En effet, quand on est dans des difficultés, le meilleur refuge… ce sont les hommes. Il faut se confier, il faut se rapprocher et rapprocher les gens de soi, il faut à tout prix chercher à s’attacher la sympathie des hommes et des femmes de Dieu. On ne sait jamais ; peut-être que parmi eux quelqu’un détiendrait le remède du mal. Cette vérité est aujourd’hui royalement ignorée par les Guristes. Bien qu’ils se sentent acculés et aux abois, ces hommes n’en démordent pas. Ils multiplient les provocations et cherchent à se mettre le monde entier sur le dos. Voyez-vous, quand l’opposition a accepté tout dernièrement de ne pas se heurter aux forces de l’ordre lors de l’interdiction de leur marche, c’est très certainement pour ne pas augmenter aux affres du système qui est déjà en proie à plusieurs énigmes non encore résolues. Il s’est agi pour l’opposition politique de rester dan la droite ligne du respect des valeurs républicaines.

Declaration Pnds 22 03 17« Trop c’est trop ! » c’est la réponse donné par le parti locomoteur de la majorité présidentielle à la dernière sortie médiatique de son répondant de l’opposition. Ainsi, au lieu de parler à abaisser la tension qui monte sur le front politique, le parti au pouvoir jette de l’huile sur le feu. Comme pour dire qu’aucune concession n’est à espérer de lui, le parti rose va au-delà de ce que son adversaire a dit suite à la condamnation qualifiée « d’expéditive » de leur leader par ses avocats. En qualifiant le MODEN FA Lumana de « secte », le PNDS sort carrément du terrain politique et démocratique pour s’enfoncer dans les méandres de la subjectivité. Si ce comportement,on ne peut plus déplorable venant d’un régnant, ne concernait que le parti de Hama Amadou, cela serait presque tolérable. Compte tenu de l’animosité que le pouvoir rumine contre ce dernier et sa famille politique, sa famille, tout court. Mais quand on se rappelle que Massoudou Hassoumi Secrétaire général du PNDS-Tarayya qualifie des médias indépendants « d’ennemis »à abattre donc ; que plus tard son président de parti Bazoum Mohamed « fabrique » un mot pour tout juste désigner des officiers militaires comme étant des « officiers ethnicistes » et que par la suite le même Bazoum revienne traiter le statut juridique des contractuels de « précaire » leur reniant dans la foulée le droit de grève ; quand le parti au pouvoir dans son ensemble qualifie une société étrangère d’escroc sans se soucier d’être poursuivie pour diffamation ; quand les acteurs de la société civile sont traités de tous les noms d’oiseaux au nom de leur opposition à la mauvaise gouvernance du pays ; on est bien en droit de se demander la nature des garanties dont disposerait le parti au pouvoir pour provoquer presque toutes les couches socioprofessionnelles du pays.

Bazoum pnds Décidément, le président du PNDS-Tarayya – parti au pouvoir –prend un énorme plaisir à enfoncer son régime à chaque fois qu’il en a l’occasion. Bazoum Mohamed, le diplomate peu diplomatique ne manque aucune opportunité pour accentuer le désamour des Nigériens vis-à-vis du régime auquel il appartient.

On se rappelle, dans l’affaire du passeport attribué à un libyen, il avait affirmé avoir agi sur instruction du président de la République. Et ce dernier s’est vu obligé de tenter de légitimer/légaliser cet acte lors d’une conférence de presse. Puis, c’est le même Bazoum qui annonce que Hama Amadou ne peut échapper à une condamné dans l’affaire des bébés stigmatisés comme pour dire à l’opinion que c’est un sort déjà scellé et qu’aucune séparation des pouvoirs ne saurait l’y mettre à l’abri.

Karidjo Mamadou Niger 001Paru dans le journal Mondafrique sous le titre de " Le business du terrorisme des chefs militaires comblés ", un article épinglant Karidio Mamadou pour enrichissement illicite, a été repris, la semaine dernière, dans les colonnes du journal Le Républicain sous le titre de " Mondafrique accuse le ministre Mahamadou Karidjo ", laissant bon nombre de Nigériens perplexes. L'on s'interroge beaucoup sur la motivation qui a poussé le journal d'Abou Mamane, un militant de première heure du parti rose, à tirer ainsi, à boulets rouges, sur Karidjo Mamadou, ancien ministre de la Défense nationale, ancien président de la Haute cour de justice et actuellement ministre des Transports. Selon toute vraisemblance, le coup de poignard est venu de l'intérieur du régime et du parti. Mais alors, qui peut en vouloir à ce point à Karidjo au point de le jeter en pâture ? L'intéressé le sait sans doute.

09 septembre 2018
Source : Les Courriers

Après la table-ronde qui s’est tenue mercredi dernier sur le thème ‘’Face aux nouvelles menaces  sécuritaires, quelles capacités développer aux plans national et régional’’ organisé par le Centre National des Etudes Stratégiques et Sécuritaires (CNESS) et la Fondation Konrad Adenauer, la Fondation Konrad Adenauer a procédé hier au lancement de la publication intitulé ‘’Le renseignement en Afrique de l’Ouest, état des lieux et perspectives’’. C’est le ministre, directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ouhoumoudou Mahamadou, qui a présidé la cérémonie en présence du directeur du CNESS, le Général de Brigade Ibra Boulama Issa,  du directeur  du Programme pour le Dialogue sur la Sécurité en Afrique  Subsaharienne (SIPODI) M. Tinko Weibezahl, des participants nationaux issus du secteur de la sécurité, de la société civile, et des participants  venus de Côte d’Ivoire, de France, d’Allemagne, etc.

A l’issue de la cérémonie, le ministre directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ouhoumoudou Mahamadou, a reçu des mains du directeur du SIPODI un exemplaire de l’ouvrage  ‘’Le Renseignement en Afrique  de l’Ouest, Etat des lieux  et perspectives’’. C’est un ouvrage qui a été édité grâce à la contribution d’éminents professionnels ayant une connaissance approfondie dans le domaine de la sécurité, une façon de se pencher sur un secteur aussi tabou que celui du renseignement. En effet, les multiples défis sécuritaires exigent d’aborder le sujet, et les mutations intervenues ça et là  nécessitent des réformes. C’est pourquoi il est important de faire le point des systèmes de renseignement de notre espace commun, de relever les insuffisances et de dégager les perspectives pour apporter des solutions appropriées permettant de prévenir et d’avoir des avances sur l’ennemi.

Après la présentation de l’ouvrage par quelques contributeurs, Dr Mamoudou Djibo a pris la parole afin de porter des critiques en ce qui concerne la forme et le fond, des critiques susceptibles de contribuer à l’amélioration de la qualité du document pour sa meilleure exploitation.

Pour sa part le ministre, directeur de Cabinet du Président de la République, M. Ouhoumoudou Mahamadou, dans le discours qu’il a prononcé, a indiqué que depuis 2011, suite aux événements  douloureux survenus en Libye, notre pays vit sous la menace permanente de groupes terroristes tout le long de ses frontières. ‘’Notre  préoccupation sécuritaire  est également partagée par la communauté internationale dans son ensemble, car aucun pays n’échappe aux actes barbares du terrorisme et du crime organisé’’, a-t-il-dit. Il a rappelé que lors de sa visite officielle au Niger, la Chancelière allemande Angela Merkel a réaffirmé l’engagement de son pays à appuyer  les initiatives  visant à consolider  la paix, la sécurité et la stabilité au Sahel  et en Afrique.

dPublication des actes d'état-civil des candidats à l'élection présientielle : Une exigence de transparence incontournable

Dans le cadre du défi lancé aux hommes politiques, candidats à l'élection présidentielle prochaine, de sacrifier à la transparence en publiant les actes d'étatcivil de leurs parents directs (père et/ou mère), Djibril Maïnassara Baré a été le premier à se jeter à l'eau. Candidat à ladite élection au titre du parti Sawaba, Djibril Baré, jeune frère du défunt Président Ibrahim Maïnassara Baré - Paix à son âme - a spontanément réagi en décidant de relever le défi. Un mérite pour lequel le Courrier lui enlève le chapeau. Djibril Baré a d'autant plus de mérite que son acte ouvre la voie à un débat qui ne peut se faire qu'avant que la Cour constitutionnelle statue sur l'éligibilité ou non des candidats. Car, en l'espèce, la Cour ne statue que sur la base des pièces exigées par le Code électoral. Or, les actes d'état-civil des parents directs du candidat ne figurent pas parmi les pièces composant le dossier de candidature. Une insuffisance de la loi électorale ? Sans doute. Car, l'article 123 du Code électoral énumère, ainsi, les pièces décisives à fournir pour l'élection présidentielle : un certificat de nationalité, un extrait d'acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant lieu, un extrait du bulletin n° 3 de casier judiciaire datant de moins de trois mois, un certificat de résidence, un certificat de visites et de contre visites médicales datant de moins de trois mois délivré par des médecins régulièrement inscrits sur la liste nationale dressée et publiée par l'Ordre des médecins, chirurgiens, pharmaciens et dentistes du Niger.

Sur la base de l'article 123, les Nigériens ne sauront jamais qui répond et qui ne répond pas au critère déterminant des articles 47 et 134 du code électoral. Au terme des dispositions de ces deux articles, " sont éligibles à la présidence de la République, les Nigériens des deux sexes, de nationalité d'origine ". Une mention sur laquelle il n'y a pas aucun doute et qui exige qu'on s'assure que tous les prétendants sont effectivement des Nigériens ayant qualité à prétendre à la magistrature suprême.

C'est cet exercice utile à la nation, voire, fondamental, que Djibril Baré a fait sans hésitation. S'il est le premier, il n'est toutefois pas le seul à dire qu'il ne se reproche rien et qu'il entend relever ce défi pour ne pas laisser le moindre soupçon sur son ascendance. D'autres, et non des moindres, ont fait la promesse, ferme, de faire publier les actes d'état-civil de leurs parents directs, car n'ayant rien à cacher.

A.S

Publication du Rapport de l'Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG), à Dakar (Sénégal) Le Niger classé 29ème avec un score de 50,1 sur 100 points La Fondation Mo Ibrahim a publié, le lundi 20 novembre dernier à Dakar (Sénégal), son Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG). L’indice, faut­-il le préciser, prend en compte l’évolution du dévelop­pement humain, des droits de l’homme et la sécurité. Notre pays, le Niger, classé 29ème sur 54 pays avec un total de 50,1 points sur 100.

D’une manière géné­rale, le rapport révèle que la trajec­toire de la Gouvernance globale reste positive sur le long terme (2007­2016) au niveau du continent. . « Au total, depuis 2006, on relève une amélioration de la gouvernance globale dans 37 des 54 pays africains, représentant 70% des citoyens africains.», souligne le rapport.

Néanmoins, le progrès généralement enregistré sur dix ans se ralentit au cours de la seconde partie de la décennie. Plusieurs pays ne parviennent pas à soute­nir leur progression, ou à in­ verser leur détérioration.

Des signaux d’alerte apparaissent également dans certains secteurs clé́ pour l’avenir du continent. Pour le cas précis de notre pays, le meilleur score de catégorie dans le volet ‘’Participa­tion et Droits Humains’’ avec 53,7 points. Ce volet inclut des indices comme la protection sociale, l’ensei­gnement et la santé où des améliorations sensibles ont été enregistrées.

Quant au score le plus fai­ble a été enregistré dans la catégorie ‘’Développement Economique Durable’’ avec 46,7, en dépit d’un bond de 8 points par rapport à l’in­dice précèdent. Le volet ‘’Développement Économique Durable’’, importe-­t-­il de préciser, englobe les secteurs des infrastruc­tures, de l’environnement des entreprises, de la ges­tion publique et du secteur rural. Dans le niveau sous­ catégories, le Niger a réalisé son meilleur score en Sécurité nationale (66,1), et son score le plus faible en Enseignement (32,7).

Plus de six (6) mois à la tête du Niger, c’est la question qui se pose, aujourd’hui, partout dans le pays. Bazoum Mohamed, investi Président du Niger le 02 avril 2021, peine à faire décoller son pouvoir. Il semble assurer un service minimum à la tête de l’Etat et se contenter de diriger les conseils des ministres sans avoir la latitude de prendre des grandes décisions. Tout semble décidé ailleurs comme s’il serait chargé d’expédier les affaires courantes de l’Etat. La réalité des prises de décisions se trouverait quelque part. En tout cas, pour beaucoup de nigériens, cela se constaterait dans les faits. Pour eux, le Président Bazoum Mohamed ne pourrait pas prendre une décision sans être autorisé par quelqu’un qui, apparemment, serait le grand président du Niger. C’est pourquoi, pour peux, Bazoum Mohamed ne pourrait pas agir sans l’autorisation de son mentor. Ce qui empêcherait son pouvoir de prendre son envol. La seule force qu’il détiendrait serait celle de sa signature. Sa propre sécurité ressemble à une société de gardiennage qui est commandée ailleurs. En plus, pour ces nigériens, Bazoum n’aurait pas une main mise sur les services de renseignements. Ce qui signifie que des informations capitales pourraient lui échapper et même être utilisées contre lui. A tout cela s’ajouterait pour beaucoup de nigériens le cas du commandement de la garde nationale qui serait totalement inféodé à l’ancien président. C’est donc pour toutes ses raisons que ces compatriotes disent que le Président n’aurait pas de coudées franches pour agir. Et qu’à tout prix, il doit s’affranchir des lobbies claniques pour donner une nouvelle dynamique au Niger. Un pays aujourd’hui en proie à l’insécurité de tous ordres. Il doit donc, obligatoirement, se départir de ses lobbies du mal pour résolument travailler au profit exclusif du peuple nigérien.

A.S

La question taraude l’esprit de beaucoup de nigériens. Des Nigériens qui commencent à être sceptiques quant à la volonté réelle du Président de la République de mener le combat contre les différents fléaux qui freinent le développement du Niger. Alors même qu’il s’est engagé devant la nation et la communauté internationale à conduire une lutte hardie contre les détournements des deniers publics et l’impunité. Pour ces Nigériens, la parole seule ne suffit pas. Elle doit être accompagnée par l’acte. Et c’est ce qui manque, aujourd’hui, après plus de six (6) mois de sa prise de fonction de Président de la République.

Une situation qui s’explique, selon des analystes politiques, par le colmatage et le forcing faits par Issoufou Mahamadou pour contourner l’article 47 de la constitution et faire valider son dossier de candidature par la Cour Constitutionnelle. Et le holdup électoral organisé pour le hisser à la tête du Niger. En plus, avec son camarade Issoufou Mahamadou, ils sont issus du même moule politique. Ils auraient organisé des complots et autres magouilles, ensemble, pour arriver au pouvoir. Une autre raison qui empêcherait le Président Bazoum à avoir assez de punchs pour agir, selon les analystes, est qu’il ne maitrise pas sa propre sécurité. On lui aurait imposé des gens pour assurer sa sécurité et le surveiller. Ce qui pourrait indéfiniment le ligoter. Bazoum Mohamed ne maitriserait pas, également, les services des renseignements. La garde présidentielle et la direction générale de la sécurité d’Etat sont deux services hautement sensibles dont les responsables continueraient de bénéficier du soutien de l’ancien président. Ce qui ferait, pour des analystes politiques, bloquer le Président Bazoum Mohamed dans les prises des décisions. Il n’aurait pas des coudées franches pour mener à bon port sa politique d’assainissement. Il faut donc qu’il ait le courage pour installer son propre système. Ce qui va l’affranchir et lui permettra d’étendre son pouvoir. Sinon, aux yeux des mêmes analystes, les rapports des inspections d’Etat en cours risqueront de rester lettres mortes. D’ailleurs, pour des proches de l’ancien président, Bazoum Mohamed n’osera pas mettre la main sur un des leurs. Au risque de voir la foudre se retourner contre lui. Et que l’affaire Ibou Karadjé va être le début et la fin de son combat contre l’impunité. Une menace à peine voilée contre le président qui doit amener tous les Nigériens épris de justice à se lever pour soutenir Bazoum Mohamed dans son combat contre les détournements des deniers publics. Cela est une nécessité absolue pour la survie de l’Etat du Niger. Cela d’autant qu’avec toutes les richesses naturelles (l’Uranium, l’or et le pétrole) que possède le pays, le Niger reste et demeure toujours dernier de la planète. La pauvreté ne fait que s’accentuer dans le pays et le tissu social en dégringolade continue. Pendant que les détourneurs des deniers publics narguent et menacent les citoyens. Aujourd’hui, pour tous les observateurs et analystes politiques, Bazoum Mohamed se doit de faire connaitre aux Nigériens les crimes économiques commis pendant les dix dernières années et de rétablir la justice dans son indépendance pour qu’elle puisse bien faire son travail. Ainsi, il gagnera la confiance et le soutien des Nigériens de toutes les sensibilités politiques. Dans un sursaut patriotique, les Nigériens de toutes les tendances politiques vont le soutenir dans la réalisation de sa politique de lutte contre l’impunité. Parce que la justice est la préoccupation première des Nigériens.

Ali Soumana


Face aux incertitudes qui planent sur les consignes de vote des principaux partis dont les candidats ont été recalés au premier tour de la présidentielle, les partisans du candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) font feu de tout bois pour convaincre les partis concernés à se rallier à leur candidat. C’est ainsi qu’ils agitent en permanence la menace d’une cohabitation au cas où le candidat Mahamane Ousmane venait à être élu président de la République. Les Guristes se basent sur deux faits pour convaincre les non-avertis que leur candidat a pris une longueur d’avance sur son concurrent et que le deuxième tour ne sera qu’une simple formalité. Le premier fait est qu’avec ses 39,33% du premier tour, Bazoum Mohamed n’aura besoin que de 11% pour se faire élire. C’est comme si les 39,33% du premier tour sont conservés quelque part et que le candidat du parti au pouvoir va seulement à la recherche des 11% ? Ce qui est totalement inexact.

Comme le dira l’autre, les compteurs sont remis à zéro. C’est comme si Bazoum Mohamed et Mahamane Ousmane ont chacun 0% et que seul celui qui parviendra à convaincre plus de 50% de Nigériens accédera au fauteuil présidentiel. Rien n’indique que les 39,33% des Nigériens qui ont voté pour le candidat Bazoum Mohamed vont encore voter pour lui face à Mahamane Ousmane, au point de penser que si des partis dont les candidats ont recueilli plus de 11% au premier tour, appellent à voter pour lui, il sera d’office élu. Le 21 février, c’est un choix entre deux hommes que les Nigériens vont opérer, en fonction de l’image qu’ils ont de l’un et de l’autre. Et rien n’indique que les consignes de vote données par les partis politiques vont être scrupuleusement respectées. En plus, avec la détermination de l’opposition à empêcher la répétition des monstrueuses fraudes qui ont caractérisé le premier tour, les jeux vont certainement être plus compliqués que ne le pensent les partisans de Bazoum Mohamed. Le deuxième sur lequel ces derniers se basent pour considérer qu’ils seront vainqueurs à tout prix est qu’ils disposent déjà d’une majorité à l’Assemblée nationale et qu’au cas même où Mahamane Ousmane est élu président de la République, ce sont eux qui vont gérer l’Assemblée nationale et la primature. Mais ils oublient que le PNDS-TARAYYA ne dispose que de 80 députés sur les 166 élus aux législatives du 27 décembre dernier et que c’est avec certains de ses alliés qu’il peut disposer de la majorité.

Or, si jamais le PNDS-TARAYYA perd le second tour de la présidentielle, tous les partis qui gravitent autour de lui vont l’abandonner, y compris celui de Kassoum Moctar qui se présente aujourd’hui comme l’homme à tout faire de Bazoum Mohamed. Il n’est même pas exclu que certains des 80 députés du PNDS-TARAYYA ne fassent dissidence pour rejoindre la mouvance présidentielle, surtout qu’il y a beaucoup qui sont impliqués dans des affaires scabreuses et qui chercheront à se mettre à l’abri des poursuites judiciaires. Si Mahamane Ousmane est élu président de la République au soir du 21 février 2021, il n’aura même pas besoin de dissoudre l’Assemblée nationale pour disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale. Et au cas où cela est nécessaire, il pourra dissoudre cette Assemblée dès sa prise de fonction. Contrairement à ce qu’a dit Bazoum Mohamed dans une interview à la chaine de télévision Africa 24, la semaine dernière, la Constitution n’a jamais dit que l’Assemblée ne peut pas être dissoute moins d’un an après son installation.

C’est après une première dissolution qu’une deuxième ne peut pas intervenir dans les 24 mois qui suivent les nouvelles élections législatives. Contrairement aussi à ce qu’a raconté le conseiller du même Bazoum Mohamed, M. Oumar Moussa sur les réseaux sociaux, la Constitution n’a jamais dit que le président de la République doit avoir le feu vert du président de l’Assemblée nationale et du premier ministre pour dissoudre l’Assemblée. Elle lui fait juste obligation de les consulter. Il y a toute une machine de manipulation de consciences que les Guristes ont mise en marche ces derniers temps dans le but de montrer que si leur candidat n’est pas élu président de la République, le Niger va retomber dans l’instabilité politique. Il n’est absolument rien. La Constitution a tour règle.

Hamidou Bello

 

Quand les tournées de Hama Amadou font trembler le pouvoir : Il invente le fallacieux prétexte d’état d’urgence pour un COVID 19

Hama Amadou dérange. Les visites sur le terrain qu’il a entreprises en emboîtant le pas à un certain Mohamed Bazoum qui a cru pouvoir ruser avec la loi électorale en initiant une campagne électorale sous le couvert de visites de proximité avec la base, le sont davantage. À Dosso d’abord, lors du 2e congrès ordinaire de son parti, le Moden Fa Luman Africa, Hama Amadou a drainé un monde fou d’une incroyable densité. Un monde si fou que le véhicule du chef de file de l’opposition a eu du mal à se frayer un chemin jusqu’à la tribune. Puis, il y a eu Téra, la toute première sortie de Hama Amadou sur le terrain pour rencontrer ce peuple qui l’aime tant et qui le réclame à la tête de l’Etat. Une rencontre idyllique dont les images ont défilé sur les réseaux sociaux et des télévisions nationales, ont inquiété vivement dans les milieux du pouvoir en place. Un observateur s’est amusé à dire que même les animaux étaient de la partie.

« Tout arabe, tout gourmantché, tout zarma, haoussa, bref tout Nigérien est habilité à briguer la magistrature suprême de notre pays dès lors qu’il remplit les conditions édictées par la Constitution »

La visite de proximité de Hama Amadou à Téra a été époustouflante et chacun a pu s’en rendre compte. Ce sont des milliers de personnes qui ont tenu à l’accueillir, à lui rendre hommage et à lui témoigner leur solidarité et leur plein soutien dans le combat pour des élections transparentes. Sans tabous, Hama a abordé la question électorale, particulièrement dans ses aspects qui fâchent. Abordant la candidature de Mohamed Bazoum, Hama a tout de suite levé l’équivoque. Il ne s’agit d’une cabale contre une communauté qui fait partie intégrante du Niger, mais d’un candidat qui ne satisfait pas aux critères de la Constitution pour l’élection présidentielle. « Mohamed Bazoum n’a qu’à produire l’acte de naissance de son père ou de sa mère », a lancé le chef de file de l’opposition en guise de défi. « Tout arabe, tout gourmantché, tout zarma, haoussa, bref tout Nigérien est habilité à briguer la magistrature suprême de notre pays dès lors qu’il remplit les conditions édictées par la Constitution », a déclaré Hama Amadou.

La foule, immense, que soulève Hama Amadou inquiète dans les milieux du pouvoir

Par delà le discours tenu par Hama Amadou et qui jette un froid chez ceux qui n’espèrent se maintenir au pouvoir que par des fraudes et autres méthodes anti démocratiques, c’est la mobilisation exceptionnelle des Nigériens pour l’accueillir et le magnifier qui fait peur aux tenants du pouvoir actuel. Et à Téra comme à Maradi, capitale économique du Niger, l’extrême popularité de Hama Amadou n’a pas été démentie. On eut dit que la ville s’est vidée de sa population pour aller l’accueillir à l’aéroport et l’escorter jusqu’à la résidence du chef de province. Une véritable marée humaine qui s’étend sur plus d’un kilomètre de route et qui ne peut laisser indifférents ceux qui sont régulièrement dénoncés de distribuer de l’argent pour pouvoir mobiliser du monde lors de leur tournée.

L’état d’urgence est décrété, mais seulement à partir du 10 octobre et pas pour le Mouloud, pourtant porteur de risques de contamination potentiels

Le vendredi 2 octobre 2020, comme il fallait s’y attendre, le régime a sorti sa première mesure pour endiguer la déferlante Hama Amadou. Le Covid 19 est là. Quelle aubaine ! En conseil des ministres, il est alors décidé de maintenir la fermeture des frontières et de proroger l’état d’urgence sanitaire. Deux mesures qui n’affectent pas curieusement l’organisation du Mouloud, autorisée pour les participants nigériens dans le respect, souligne le communiqué du gouvernement, des mesures sanitaires et sécuritaires. Une drôle de mesure lorsqu’on sait le monde fou que draine, chaque année, ce regroupement religieux. L’état d’urgence est alors décrété pour une période de trois mois à compter du 10 octobre. Pourquoi à partir du 10 octobre alors que le gouvernement avance comme arguments « la persistance du fléau et le caractère éminemment pathogène et contagieux de la maladie ». Mieux, pour soutenir cette conclusion, le gouvernement a indiqué qu’à la date du 1er octobre, il y aurait 15 347 personnes confinées, 27 en cours de confinement, 25 447 testés à l’issue desquels 1 197 sont confirmés positifs, dont 69 décès et 14 sous traitement.

Le Covid 19, un prétexte pour un report des élections ?

Bien entendu, entre les statistiques du gouvernement et la croyance populaire, il y a tout un fossé. Pour l’opinion nationale, on laissé Mohamed Bazoum, Sani Issoufou dit Abba et leurs compagnons politiques courir villes et campagnes dans une campagne électorale frénétique avant de mettre le holà sur les sorties attendues des leaders de l’opposition. Celles de Hama Amadou en particulier ont bousculé les hommes au pouvoir dans leurs certitudes. Mais le Covid 19 estil la panacée au problème qui se pose au pouvoir actuel ? La pandémie, qui n’a pas véritablement pris pied au Niger, peut-elle et va-telle finalement servir un projet de remise en cause de la tenue des élections à date ? Des Nigériens n’en doutent pas. C’est dire que les prochaines semaines sont attendues avec impatience, mais aussi angoisse au Niger.

Doudou Amadou

Le Directeur général de la police nationale, le Commissaire général de police Souley Boubacar, a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la 4ème réunion de coordination de la direction de la surveillance du territoire (DST). Placée sous le thème «Contrôle frontalier dans le contexte de la covid 19», cette rencontre vise à rassembler l’ensemble des chefs de divisions de la DST ainsi que les chefs ST opérant dans les services déconcentrés et les chefs des postes de polices aux frontières pour conduire un exercice de coordination entre services déconcentrés et centraux, et d’informer les agents de la DST sur l’évolution des enjeux migratoires et sécuritaires du cadre légal international, régional  et national.

A l’ouverture des travaux, le Directeur général de la police nationale (DGPN) a rappelé que la pandémie de la covid19 modifie les schémas de mobilité, de commerce ainsi que les régimes d’immigration et de gestion des frontières. M. Souley Boubacar a ajouté que du fait des restrictions de déplacements imposées par les Etats, de nombreux migrants et voyageurs sont bloqués et risquent de se retrouver en situation irrégulière. Pour le DGPN, cette situation associée aux enjeux de sécurité et de sûreté au Sahel notamment le long des frontières des Etats, rend encore plus importants les défis à relever. Il a, à cet effet, indiqué que le Niger est la cible de grave menaces dont entre autres, l’activisme des groupes terroristes et les trafics en tous genres qui prennent des proportions inquiétantes. Pour M. Souley Boubacar, l’interconnexion avérée entre le trafic illicite de migrants, la traite des êtres humains avec tous les autres trafics constituent une menace pour la paix et la stabilité du pays et de toute la région.

Aussi, a-t-il ajouté, ces activités n’ont pas de frontières et malgré tous les efforts, les frontières restent encore poreuses. Par ailleurs, M. Souley Boubacar a noté que grâce au dynamisme insufflé par le niveau central, la DST a engagé de vastes chantiers et enregistre beaucoup de résultats dont entre autres le démantèlement continu des réseaux de passeurs et de grands trafiquants à travers les enquêtes judiciaires diligentées par la division des investigations spéciales et ses antennes sur l’ensemble du territoire du Niger, la construction progressive des postes de polices frontaliers dont le nombre est passé de 14 en 2014 à 28 en 2021, et l’inauguration récente de la cellule d’analyses des risques en matière de criminalité transnationale organisée.

Le Directeur de la police nationale, a cependant souligné qu’on ne peut pas être satisfait définitivement des avancées obtenues car, beaucoup reste à faire. Il a exhorté les uns et autres à faire une place de choix aux questions liées à la bonne coordination des activités, à l’optimisation des ressources humains et à l’harmonisation des procédures de contrôles et de gestion des frontières, au rôle clé de toutes les structures nationales de la surveillance du territoire face à la montée en puissance des menaces transfrontalières et enfin à l’esquisse d’une ébauche de plan quinquennal de développement de la DST.

Pour le Directeur général de la direction de la surveillance du territoire le Commissaire Divisionnaire Alpharouk Abdourahamane, cette réunion est un moment privilégié de discussions et d’échanges d’expériences propre à l’amélioration et la transmission de bonnes pratiques dans le cadre de l’accomplissement des missions de la police. Il a ajouté que les travaux devront être l’occasion d’éclosion et de promotion des réflexions axées sur l’ensemble des thématiques inscrites pour un accomplissement exemplaire de leur mission. «Nos discussions et nos échanges doivent par conséquent être à la hauteur des menaces auxquelles nous faisons face» a dit le Commissaire Divisionnaire Alpharouk Abdourahamane. Le directeur de la DST a précisé que la libre circulation des personnes, des services et des marchandises est un principe essentiel de l’espace communautaire de la CEDEAO. Le maintien des avantages économiques des mouvements transfrontaliers tout en limitant la propagation du covid19 pose des sérieux défis quant à la disponibilité des biens et aussi des services essentiels.

De son côté, la cheffe de mission OIM, Mme Barbara Rijks a rappelé que la DST représente un enjeu prioritaire pour de nombreux pays du Sahel en général et pour le Niger en particulier. Elle a fait remarquer que le contexte exigeant rend nécessaire une coordination aboutie et efficace des forces de sécurité intérieures. L’OIM Niger se réjouit de pouvoir soutenir la DST dans la démarche vertueuse. La cheffe de mission OIM a rassuré que la direction de la surveillance du territoire compte parmi les principaux partenaires de l’OIM au Niger. Cette collaboration étroite et constante s’articule autour de volets multiples.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

23 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

Que cachent les révisions de la Constitution ? Et si le Président Issoufou avait augmenté le nombre de députés pour faire Tazartché ?C’est en début novembre 2014 que les députés de la majorité avaient voté le projet de loi organique rehaussant le nombre de sièges à l’Assemblée nationale de 113 à 171. L’opposition parlementaire avait boycotté ledit vote et à même saisi la Cour constitutionnelle aux fins de son annulation. Peine perdue, la Cour n’a pas été du côté des requérants qui invoquaient l’absence d’un membre du Bureau de l’Assemblée nationale en l’occurrence le deuxième Secrétaire parlementaire, Nouhou Moussa pour justifier la nullité des opérations. En dehors de l’hémicycle, des voix s’étaient élevées au sein de la société civile pour dénoncer le caractère « inopportun » de cette augmentation. L’on peut noter la réaction de l’ANDDH, Association nigérienne de défense des droits de l’Homme. Malgré tout, sur fond de divergence et de polémique, l’augmentation des sièges au parlement fut imposée par la majorité dont le PNDS-Tarayya, parti du président de la République est le chef de file. Si en son temps, l’on ne pouvait pas saisir, ni entrevoir les véritables desseins du régime, aujourd’hui, tout est clair comme l’eau de roche. Démonstration ….

Le président Issoufou dispose actuellement d’une majorité parlementaire qui lui permet de diriger le pays comme bon lui semble. Pour preuve, il a réussi haut la main à imposer à son Opposition une révision de la Constitution sans coup férir. En rehaussant contre l’avis populaire le nombre de siège de 113 à 171, beaucoup de Nigériens ne voyaient pas venir le coup que préparait le président de la République Issoufou Mahamadou.

Que devient Gandou Zakara ?Limogé à l'issue du conseil des ministres du 20 juillet 2017de son poste de Secrétaire général du gouvernement qu'il a occupé sans discontinuer depuis l'accession de Mahamadou Issoufou à la tête de l'Etat, Gandou Zakara n'est plus visible du tout, y compris là où tout le monde se fait voir, en certaines circonstances. Des yeux qui se promènent partout et qui prêtent grande attentionaux mouvements de certaines catégories affirment ne pas l'avoir aperçu au palais des congrès, lors du forum des premières dames ; ils ne l'ont pas vu non plus à l'occasion du deuil qui a frappé AbbaIssoufou. Pas lors du départ de Mahamadou Issoufou pour l'Indonésie et l'Australie. Où peut-il donc avoir mis son nez ? Figurant parmi les responsables principaux du contentieux qui oppose l'Etat du Niger à Africard, l'homme est également mêlé à des cadeaux fiscaux offerts à des opérateurs de téléphonie cellulaire dont les milliards à payer au Trésor public ont été généreusement réduits à quelques millions. C'est encore lui qui a parrainé le deal intervenu dans le bureau du président du tribunal, en …, entre Mukuri Daniel et Airtel ; une insolite entente par laquelle Airtel s'est vue arracher l'obligation, assortie d'astreinte financière sévère, de verser directement à Mukuri Daniel, sans passer par le Trésor public, les impôts dus à l'Etat du Niger. Un homme que les Nigériens attendaient de voir devant un juge d'instruction, ne serait que par rapport au sulfureux dossier Africard sur lequel il y a tant à dire, mais qui se la coule probablement douce.

Bouba Alfari
14 octobre 2017 
Source : Le Courrier 

iUn sommet extraordinaire de la Communauté Économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, aura lieu le lundi 27 juillet 2020 pour discuter de la crise sociopolitique qui secoue le Mali , que faut-il attendre des ces assises extraordinaires de la CEDEAO ?

À notre humble avis la prudence doit être de mise à ce sommet extraordinaire.
La majorité des pays membres de la Communauté Economique de États de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, connaissent des difficultés socio-économiques , politiques, et sécuritaires, similaires à celles du Mali, ces sont entre autres , le manque d'un dialogue franc et constructif , la mauvaise gouvernance, les difficultés économiques et financières, qui ont engendré cette situation de crise sociopolitique au Mali.

Le sommet extraordinaire du 27 juillet 2020, se devrait de mettre à profit cette occasion, pour faire le point sur l'état d'avancement du processus électoral dans l'ensemble des pays membres, qui s'apprêtent cette année à organiser les élections générales constitutionnelles, afin d'identifier les goulots d'étranglement et de trouver des solutions consensuelles .
Le sommet pourrait examiner également la possibilité d'inciter certains pays où les tensions politiques sont en gestation, à un dialogue franc, constructif et honnête , pour permettre de parvenir à des consensus nationaux acceptables par tous , afin d' éviter que le syndrome malien fasse tâche huile dans toute la sous-région ouest africaine, au grand souhait des pyromanes extérieurs qui sont aux aguets, qui jouent au double jeu avec nos pays .

La CEDEAO se devrait d'envoyer des observateurs dans tous les pays membres qui sont en train de préparer les élections générales constitutionnelles en vue d'anticiper dans le règlement des conflits électoraux, un adage dit :" vaut mieux prévenir que guérir". L'observation des préparatifs des dites élections pourrait aider à anticiper les solutions et par conséquent, épargner nos pays des crises préélectorale et postélectorales.

Comme lors des précédents scrutins, le PNDS-TARAYYA et son candidat à l’élection présidentielle ont encore fait le plein de voix dans certaines zones nomades à l’occasion du scrutin législatif et présidentiel du 27 décembre dernier. Dans ces zones le PNDSTARAYYA a réussi la prouesse de remporter presque les 100% des voix aux législatives et à la présidentielle, au point où des partis politiques et des candidats se retrouvaient avec zéro voix. Dans une de ces zones, près de 20 candidats à l’élection présidentielle ont eu, chacun, zéro voix. C’est à comprendre qu’ils n’ont aucun parent et aucun militant dans cette zone et que les gens savent tellement bien voter que personne ne s’est trompé pour voter pour un seul parmi eux. Ce qui frappe justement dans ces zones nomades où le PNDSTARAYYA se taille la part du lion, c’est que presque tous les inscrits sont présents les jours du vote et tous arrivent à voter. Mieux, ces habitants des zones nomades maitrisent tellement les techniques de vote, qu’il y a très peu de bulletins nuls chez eux que dans les centres urbains et semi-urbains où on pense que les gens sont un peu plus éveillés. Beaucoup s’attendaient à une augmentation des votes nuls cette année avec le bulletin unique où il suffisait d’une petite inattention de l’électeur pour que l’encre posée en face d’un candidat se retrouve à côté d’un autre candidat et entraine la nullité du vote. Malgré tout, les populations des zones où le PNDS-TARAYYA a fait le plein de voix ont réussi à contourner cette difficulté. C’est aussi dans certaines de ces zones que, selon plusieurs vidéos relayés sur les réseaux sociaux, des hommes ont fait usage des armes à feu pour prendre le contrôle des urnes ou imposer leur volonté à des membres des bureaux de vote. Il serait bon que qui de droit prenne les mesures idoines afin de garantir la bonne organisation des votes dans les zones concernées lors du second tour de la présidentielle et à l’occasion des futures élections. On n’a pas besoin d’être un spécialiste des questions électorales pour comprendre qu’il est difficile, voire impossible, d’obtenir un taux de participation de près de 100% dans des zones où les gens sont en perpétuel mouvement et peuvent même être hors de leur territoire pour des raisons de l’exode ou de la transhumance.

ADAM

 

Notre tentative de réponse à la voix du Sahel :

Nous avons suivi avec un grand intérêt l'entretien que le général Abdourahamane Tiani a accordé à la télévision nationale, Télé Sahel, nous avons été émerveillé par la qualité de l'analyse de la situation socio-économique et sociopolitiques faite par le président Abdourahamane Tiani.
Il ressort de cette analyse une maîtrise des données économiques et de la problématique qui se pose.

Entre autres sujets abordés par le président Abdourahamane Tiani, nous avons retenu : l'AES, la situation économique en général , la monnaie, les ressources naturelles, les sociétés chargées de la distribution de l'eau potable, les sanctions prises contre le Niger, le renforcement des relations diplomatiques avec certains pays voisins qui ont manifesté leur solidarité au Niger et les relations avec la CEDEAO et L'UEMOA.

Sur le plan général, la situation socio-économique et sociopolitique était délétère lorsque les forces de défense et de sécurité nigériennes ont pris le pouvoir par voie anticonstitutionelle .
Ils ont un créé un organe d'orientation et décisions dénommé, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, ( le CNSP).

Nous nous rappelons encore d'un appel que nous avons lancé sur notre page Facebook tendant à la recherche d'une solution consensuelle à la crise qui profile à l'horizon. À l'époque nous n' avons pas été bien compris.
Notre modeste analyse sur les points suivant :
1/ De l' Alliance des États du Sahel, AES :
Le général Tiani a expliqué que l'AES a été créée pour faire face efficacement à la lutte contre les terroristes, les bandits armés , les narcotrafiquants, soutenus par certains pays occidentaux, notamment la France et certains hommes politiques nigériens.
Grâce à la mutualisation des moyens, des efforts, les pays membres de l'Alliance des États du Sahel donnent des résultats éclatants dans la lutte contre l'insécurité.
La région de Kidal,le sanctuaire des terroristes, des bandits armés et des narcotrafiquants a été libérée.

On peut dire, bientôt les problèmes liés à l'insécurité seront derrières nous en écoutant le général Abdourahamane Tiani.

L 'AES devrait s'attaquer aux problèmes économiques, financiers et monétaires.

L' Alliance des États du Sahel tend à se transformer en une confédération des États du Sahel, avec pour objectif de devenir une véritable fédération des États du Sahel, elle est appelée à s'élargir aux autres pays du Sahel et de l'Afrique en général.
Pour notre part , nous pensons , si elle est bien gérée , cette alliance tendrait vers la création des États-Unis d'Afrique, vieux rêves des pères fondateurs de l'Union Africaine.

Cette alliance vient également de créer une banque d'investissement, des dispositions diligentes sont en train d'être prises envue de créer une institution authentiquement africaine sous-régionale chargée d'intégration économique et monétaire, ce qui sous-entend la création d'une zone de libre échange entre les pays de l'Alliance, il y aurait une libre circulation des personnes, des biens et des services, pour permettre une véritable intégration économique, une intégration des peuples et des États, ce qui a manqué aux organisations sous-régionales ouest-africaines chargées d'intégration économique et monétaire, la CEDEAO et
L' UEMOA, à cause de leur inféodation à certaines puissances mondiales excolonisatrices qui les subventionnent et leur donnent des instructions contraires à leurs objectifs et buts.

2/ De la monnaie commune de l'AES :

Le président Abdourahamane Tiani a bien confirmé que les pays membres de l'AES sont bel et bien en train de réfléchir sur la possibilité de la création d'une monnaie commune aux États du Sahel, ce qui impliquera sans doute la création d'une banque centrale, une zone monétaire des États du Sahel.
Pour être efficace, à notre humble avis, cette monnaie commune devrait avoir un taux de change flottant, ce qui est plus favorable à la création , des entreprises, des riches dans la future zone monétaire des États du Sahel.

3/ Des ressources naturelles :
A propos de la gestion des ressources naturelles du Niger, notamment les ressources minières, le général Abdourahamane Tiani a fait preuve d'une maîtrise de la problématique qui se pose dans la gestion des dites ressources.

Il rassure par rapport aux inquiétudes sur la gestion récente desdites ressources, le général est apparemment sur les traces du président Mamadou TANDJA, paix à son âme, père de la fiscalité de l'uranium, père du pétrole, nigériens , en effet, Tiani semblerait opter pour la souveraineté du Niger sur ses matières premières , à cet effet, une politique de diversification des partenaires économiques et financiers sera appliquée.
Une coopération gagnant-gagnant serait la grande option .

Bientôt ,les citoyens nigériens lambdas sentiront l'impact positif de la commercialisation des ressources minières sur leur niveau de vie si les recettes du président Abdourahamane Tiani seraient bien appliquées.

Le rétablissement de la fiscalité de l'uranium léguée par le président Mamadou TANDJA, qui a permis de mettre l'économie du Niger sur les rails du développement économique et social serait bientôt d'actualité.

4/ Des sociétés chargées de la distribution de l'eau potable :

Deux sociétés participent à la distribution de l'eau potable au Niger , la société de patrimoine des eaux du Niger, ( la SPEN ) et la Société, la Nigérienne des Eaux du Niger.

La SPEN qui est gérée par les nigériens, est chargée des investissements dans le secteur de l'eau.
Elle réalise les châteaux d'eaux, les forages, les grandes canalisations ect .
Elle est donc chargée du développement du sous-secteur des eaux, de la maîtrise d'ouvrages et la maîtrise d'œuvres des projets.

La Société, la Nigérienne des Eaux du Niger s'occupe de la distribution de l'eau potable sur toute l'étendue du territoire national. La société française , VEOLA participe au capital à hauteur de 52%,
l' Etat du Niger à hauteur de 8% , les privés nigériens à hauteur de 35 %, le personnel de la société à hauteur de 10 %, ce qui est une aberration et un manque de prise en compte de l'intérêt général.
Comment un partenaire extérieur, qui n'investie pas , prendrait-il part à hauteur de 52% au capital d'une société dont il n'a pas participé à la construction des infrastructures qui permettent à la dite société de bien fonctionner ?
Le président Abdourahamane Tiani a promis de corriger cette anomalie , les intérêts du Niger seront protégés .

5/ Des sanctions prises contre le Niger par la CEDEAO et L' UEMOA :

Le président Abdourahamane Tiani a souligné le caractère, illégal, injuste, inhumain de ces sanctions.
Ces sanctions frappent plus certains Etats voisins que le Niger . Depuis la fermeture du port de Cotonou au Niger, la situation socio-économique du Bénin ne fait que se détériorer, les citoyens du nord du pays ne cessent d'appeler à la levée des dites sanctions. Cette remarque vaut pour les populations du nord du Nigéria où les députés, les sénateurs et les leaders religieux ont également appelé à la levée des dites sanctions.
Partout en Afrique les peuples rejettent ces sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et injustes.

Grâce à la coopération de certains pays africains amis et frères, le Mali, le Burkina Faso, le Togo, l'Algérie, la Guinée Conakry, la Mauritanie, ect , le Niger a accès à quatre ports martimes malgré l'embargo.
Il arrive à faire entrer les produits de premières nécessités grâce à la coopération des dits vosins.

6/ Du renforcement de la coopération diplomatiques :

Le président Abdouraham Tiani a effectué

récemment une visite de travail au, Mali, au Burkina Faso et au Togo. Il ressort de de cet entretien que, le président est allé remercier vivement ces pays pour le soutien indéfectible qu'ils
apportent au Niger dans ces

circonstances très difficiles. À cet effet, le président a parlé de renforcement des capacités des services diplomatiques du Niger dans les pays amis, ainsi les postes consulaires seront érigés en postes diplomatiques au Burkina Faso et au Togo.
L 'ambassade du Niger à Bamako sera renforcée.

7/ Des relations du Niger avec la CEDEAO :

Le président Abdourahamane Tiani a marqué sa disponibilité au dialogue franc et constructif avec la CEDEAO, pour preuve plusieurs fois la délégation de la CEDEAO a été reçue au Niger, la délégation du Niger a aussi fait le déplacement au siège de la CEDEAO à Abuja, au Nigéria.
La problématique qui se pose ici la CEDEAO et L'UEMOA ne s'occupent plus de leur mission d'intégration économique, monétaire et d'intégration des peuples.

Les dites institutions sont inféodées à certaines puissances excolonisatrices qui sont en conflit avec le Niger à cause du coup d’Etat au Niger qui menace leurs intérêts égoïstes.

Nous pouvons dire sauf erreur d'analyse de notre part, avec les éléments à notre disposition,,que le président Abdourahamane Tiani est sur la voie du redressement,économique, financier, démocratique, du Niger .

L' alliance des États du Sahel a pour ambition de tendre vers une fédération des États du Sahel, car beaucoup des États ont manifesté leur désir d'adhérer à cette nouvelle alliance. Une refondation des républiques dans les pays du Liptako Gourma et une harmonisation de la période des transitions politiques des pays du Liptako Gourma, permettrait sans doute aux transitions politiques en cours de tendre vers la création des États-Unis d'Afrique, vieux rêves des pères fondateurs de l'Union Africaine.

La 64ème session ordinaire des chefs d'État de la CEDEAO a reconnu le coup d’Etat au Niger malgré le maintien des sanctions.
La CEDEAO a désigné un comité de négociation pour discuter de la période de transition avec le Niger.
Les États-Unis d'Amérique ont réussi un coup de maître car leur position a prévalu sur celle de la France portée par , Allassane Ouattara, Macky Sall, Patrice Talon et Bola Ahmed Tinubu.
C'est le Niger qui gagne !
La nouvelle problématique qui se pose , est-ce que ces transitions politiques ont les moyens humains de qualité et les ressources financières nécessaires pour faire face efficacement à leur politique .

" L 'Afrique doit s'unir ou périr ".

La patrie ou la mort nous vaincrons !

Isssoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.

 

Regarder la vidéo complète de l’interview

Les grands témoins de la République se devraient de s'impliquer dans la recherche d'une solution heureuse à la crise actuelle qui secoue le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
En effet, le Syndicat National des Enseignants Chercheurs du Supérieur, du Niger, le SNECS, observe depuis plusieurs semaines des grèves perlées, crescendos, dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce conflit social est née entre autres, de la prise de la décision, par le gouvernement de procéder désormais à la nomination des recteurs des universités publiques par voie d'autorité.
La nomination des dits recteurs ne se fera plus par la voie des élections conformément à la coutume établie à cet effet. Le gouvernement justifie cette mesure par des raisons de maintenir l'indépendance des recteurs par rapport à leur électorats d'une part et d'autre part de rendre la gestion administrative et académique , plus efficaces , ce que conteste le SNECS, en arguant que la nomination des recteurs des universités publiques par voie d'autorité serait un grand recul par rapport l'autonomie de la gestion académique des universités publiques. Le gouvernement ne pourra pas résister à la tentation de faire nommer des militants politiques à la tête des universités publiques.
Les enseignants chercheurs estiment que cette mesure dégradera la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il serait donc hautement souhaitable que les grands témoins, à savoir: les chefs traditionnels, les chefs religieux, le médiateur national, les associations de la société civile, s'investissent pour aider à bien trouver une solution consensuelle, heureuse et définitive à cette crise qui perdure, dont les conséquences seront catastrophiques sur le système de l'enseignement supérieur nigérien déjà meurtri par la mauvaise qualité de l'enseignement et le manque crucial des moyens conséquents.
Un professeur, ancien ministre de l'enseignement supérieur, j'ai nommé professeur, Hamidou Sekou, paix à son âme, disait à propos des projets éducation de la Banque Mondiale , à peu près ce ci :" Quand on.veut mettre à terre un pays, il suffit de détruire son système de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. " Le slogan du Syndicat National des Enseignants du Niger, le SNEN , d'ajouter : " Si tu trouves que l'enseignement est très cher , essaies l'ignorance "
Si nous ne prenions garde, nous risquerions de détruire notre système de l'enseignement et de la recherche scientifique , ainsi créer les conditions tant souhaitées par les ennemis de l'école nigérienne, de nous faire dépendre entièrement de l'extérieur dans tous les domaines.

Quelles solutions alternatives heureuses et définitives, peut on envisager pour réconcilier le géant économique de la CEDEAO, le Nigéria avec ses voisins, pays membres de la CEDEAO, qu'il accuse de nuire à son économie ?La problématique économique du Nigeria ne réside pas seulement au niveau de la non formalisation de ses relations économiques avec les pays voisins, ses plus grands problèmes sont d'origine interne . Pour être efficace, il faudrait commencer par bien éradiquer définitivement la mafia interne qui alimente la fraude des hydrocarbures et des autres fraudes des marchandises, qui nuisent à la santé économique du Nigéria d'une part et d'autre part à celle des autres pays de la sous-région.

En juin 2019, selon un rapport rendu public par la société nationale chargée des surveillances des exploitations des hydrocarbures au Nigéria ( NNPC), plus de neuf cents (900 ) raffineries de pétrole, illégales , clandestines, opéraient dans le sud du Nigéria.

Au nord dans l'État de Kano, deux raffineries clandestines viennent d'être fermées, ce jeudi 21 novembre 2019.

À notre humble avis c'est dans ce sens qu'il faudrait continuer à sanctionner fort.

Les pays limitrophes ne sont que des victimes innocentes de la mafia bien organisée du Nigéria.

Certaines pratiques peu orthodoxes leurs sont souvent imposées.

Nous nous rappelons encore , de certains opérateurs économiques nigériens , entre autres, qui avaient perdu la vie, pour ne pas dire assassinés, à cause de leur intransigeance de pratiquer un commerce légal , saint , avec leurs partenaires nigérians.

La fraude des carburants en réalité est alimentée de l'intérieur du Nigéria et non de l'extérieur du pays .

Au Niger , a titre d'exemple, pays récemment producteur du pétrole est gravement affecté par cette technique de fraude du carburant et du gaz domestique, par certains opérateurs économiques du Nigéria avec la complicité de certains nigériens peu soucieux de l' intérêt général , la nouvelle technique de fraude nuit à toute l'économie de la sous-région, la solution à rechercher doit être globale au sein de la CEDEAO et non à travers des actes isolés , improductifs, par certains pays membres, porteurs d'autres complications qui divisent la communauté au lieu de l' unir.

Certains hommes d'affaires originaires du Nigéria et leurs complices nigériens se procurent du carburant destiné à l'exportation, au lieu de l'exporter comme prévu , ils reversent le dit carburant sur le marché national pour faire la concurrence déloyale aux autres marchands du carburant destiné à la consommation nationale qui eux paient plus des taxes et impôts que les fraudeurs, ce qui désarticule la bonne marche d'une économie.

La Haute Autorité de la Lutte Contre la Corruption et Infractions Assimilées, la HALCIA, dans des points de presse organisés à ce effet , a dénoncé à plusieurs reprises cette fraude du carburant de SORAZ destiné à l'exportation.

Les coupables sont bien connus, il y a lieu que la sanction soit pédagogique si tel est le souhait d'assainir la situation de part et d’autre.

La fraude du carburant reversé frauduleusement sur le marché intérieur nigérien et le non paiement des impôts et autres taxes, avec la complicité de certains opérateurs économiques nigérians et nigériens cause aussi une grande perte de recettes au profit du trésor public nigérien, estimée à plus cinquante milliards de francs (50 000 000 000 ) CFA , par an .

La solution aux problèmes de la fraude ne résiderait pas dans la fermeture des frontières terrestres avec les pays voisins.

La solution serait de se concerter en vue de se donner des moyens communs, très modernes pour la surveillance du territoire de la Communauté Économique, des États de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO.

La sécurisation de l'espace contre les terroristes et les criminels économiques , impose aux Etats membres de la CEDEAO la recherche diligente de cette solution .

Les dits moyens sont à leur portée, faute de quoi ils ne seront pas tous à l'abri d'une quelconque déstabilisation par les néo-impérialistes, les néo-colonialistes qui sont aux aguets pour défendre leurs intérêts sordides.

De l'autre côté de la zone franc CFA, la changement de la position actuelle du franc CFA est évoquée mais la position des six pays membres de l' Union Économique des États de l'Afrique Centrale tarde à se bien clarifier du fait des pressions qui seraient exercées sur certains pays.

Mais quelques voix porteuses d'espoir s'élèvent malgré tout à réclamer la création d'une monnaie commune Africaine.

C'est dire que le chemin reste encore à parcourir.

{xtypo_quote}L'Afrique doit redoubler encore d’efforts, l'Afrique doit rester unie et debout !{/xtypo_quote}

L'expérience a montré malgré la fermeture des frontières terrestres, le carburant fraudé continue à franchir les frontières.

La solution des brigades mixtes de surveillance entre les pays membres de la CEDEAO , évoquée récemment à un réunion à Abuja , des pays concernés par la fermeture des frontières avec le Nigéria , paraît plus opérante et plus efficace. Cependant elle comporte en elle-même un germe, un handicap, qui réside chez les agents de forces de défense et de sécurité , chargés de la surveillance des frontières, peu loyaux, qui continuent à rançonner les honnêtes citoyens à travers les frontières terrestres et aériennes, malgré plusieurs mises en garde de la force de contrôle de l'application de la convention de la libre circulation des biens, des services et des personnes, à travers les frontières de la CEDEAO .

Des images vidéos diffusées sur les réseaux sociaux illustrent bien cette triste situation réelle, entre la frontière du Niger avec le Burkina Faso, entre la frontière du Niger avec le Bénin, ou entre la frontière du Mali avec le Burkina Faso, etc.

Les problèmes existent donc de part et d'autre . Des solutions heureuses et urgentes s'imposent avant l'avènement de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, la ZLECAF.

Le phénomène de la fraude est une problématique difficile à cerner.

Les Etats africains membres de la CEDEAO, se devraient de conjuguer leurs efforts, en vue de mettre un système commun de surveillance très moderne et efficace de leurs frontières terrestres et aériennes.

Les radars et les caméras vidéos et autres , pourraient être utilisés en vue de décourager certains agents et leurs complices fraudeurs.

La fermeture systématique des frontières terrestres ne pourrait pas produire des résultats escomptés de manière durable. Au contraire, elle créera un sentiment de frustration généralisée auprès des populations de la sous-région, liées entre elles depuis des millénaires d'années par des liens de parentés , de fraternité, d'amitié et de bon voisinage.

Donc, cette mesure de fermeture de frontières, risquerait de créer , chez les populations de la sous-région entière, acculées par les effets néfastes et très douloureux , un climat de révolte.

Le coût social sera difficile à supporter par les gouvernants. Certains peuples risqueraient même de demander l'autodétermination sur la base de leur identité culturelle. Les "forces occultes" , les pyromanes extérieurs ne manqueront pas à les encourager dans ce sens .

Faisons donc très attention !

Cette persistance à vouloir maintenir la fermeture des frontières avec les pays voisins est un couteau à double tranchant.

Les artistes et les sénateurs du Nigeria ont commencé déjà à s'inquiéter sur l'efficacité économique et sociale de la mesure.

Ils ont dénoncé cette mesure de fermeture des frontières avec les pays voisins, malgré les résultats positifs escomptés annoncés par les services des douanes du Nigéria. Pour eux cette mesure ne fait qu'appauvrir les citoyens honnêtes et enrichir les plus nantis, les plus malhonnêtes.

Les représentants du peuple, certains sénateurs ont critiqué sévèrement la dite mesure . En effet, un sénateur issu de la ville frontalière de Gybia , qui sait de quoi il parle, dans un message audio a trouvé la mesure interdisant la vente du carburant à l'intérieur du Nigéria dans un rayon de vingt kilomètres à la frontière , très handicapante et source des problèmes sociaux et économiques pour les habitants des villes et villages concernés.

Les fraudeurs ont déjà trouver d'autres nouvelles techniques de fraudes pour contourner la mesure interdisant la vente du carburant à proximité des pays frontaliers et la fermeture des frontières terrestres.

Sur les réseaux sociaux, il est diffusé la nouvelle technique déjà inventée de fraude de carburant, à travers des sacs du riz local, ce qui prouve que les fraudeurs sont déterminés à défier les pouvoirs publics.

Le long des frontières terrestres , des passoires sont créés pour permettre aux citoyens de la même sous-région de se rencontrer à l' insu des dites autorités chargées des surveillances des frontières.

La CEDEAO des peuples africains existe encore !

Les dirigeants politiques se devraient d'aller à la rencontre de la volonté des peuples unis par des liens de plusieurs millionnaires d'histoire et de civilisations.

Si le Nigéria ne prend pas garde, la mesure portant fermeture des frontières risquerait de produire les effets contraires à ceux escomptés et engendrerait certaines révoltes populaires qui consistaient à réclamer l'autodétermination de certains peuples qui se sentiraient très identiques de part leurs cultures et leurs langues parlées avec ceux de l'autre côté des frontières. Ils ne comprendront pas qu'on les empêcherait de se fréquenter.

À notre humble avis, il serait donc plus souhaitable de tenir compte de des réalités socio-économiques et culturelles des peuples de la sous-région dans toute mesure économique tendant à améliorer les relations économiques du Nigéria avec ses voisins ou tout autre pays membre de la CEDEAO avec ses voisins.

L' Afrique se devrait de rester unie et debout, en tenant compte de ses réalités socio-économiques et culturelles, ou continuer à être dominée, mise à terre et à être traitée de sous-développée et sans histoire !

À bon entendeur salut !

Issoufou Boubacar Kado MAGAGI.

Niger-NigeriaLe prolongement de la fermeture des frontières terrestres du Nigéria avec les pays voisins pose un sérieux problème de respect des textes de la CEDEAO et aura pour conséquence d'entraver la mise en œuvre des instruments conventionnels de la zone de libre-échange Continental Africaine.
Selon une circulaire N0 NCS/ENF/ABJ/45, signée du contrôleur général adjoint, des douanes du Nigéria, chargé de l'application des règlements, des investigations et de l'inspection, monsieur Victor Dimka, qui circule sur les réseaux sociaux, que la fermeture des frontières terrestres du Nigéria, depuis le 20 août 2019 , sera prolongée jusqu'à fin janvier 2020, sur instructions du chef d'État fédéral du Nigéria.
La note circulaire est motivée par les succès enregistrés de l'opération, notamment sur le plan sécuritaire et sur les retombées économiques sur le pays.
La prolongation permettrait ainsi d'atteindre certains objectifs stratégiques. Selon la note circulaire.
Cette situation pose la problématique du respect des textes de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, que nous nous sommes librement donnés.

Le Nigéria ne devrait pas perdre de vue qu'il est la locomotive
économique de la CEDEAO et un grand leader partisan de l'intégration économique globale africaine .
Quand un pays membre de la communauté pose un acte qui nuit à la sécurité et à l'économie d'un autre pays membre , la logique voudrait que le pays victime de l'acte préjudiciable fasse valoir ses prétentions devant une instance de la communauté ou devant les institutions judiciaires prévues à cet effet. Or le géant économique de l'Afrique ,le Nigéria, n'aurait pas respecté les procédures communautaires prévues à cet effet.

Certes le Nigéria est dans ses droits de demander la formalisation de ses relations économiques avec les pays voisins pour protéger son économie, mais la manière unilatérale forte utilisée sans préavis risquerait de produire des effets négatifs sur tous les pays membres de la CEDEAO, y compris le Nigéria.
Le prolongement de la fermeture des frontières terrestres du Nigéria avec les pays africains voisins constitue une entorse à la libre circulation des biens, des services et des personnes, consacrée par les textes réglementaires de la CEDEAO.

Le samedi dernier, l’Assemblée nationale a procédé à l’audition de plusieurs membres des gouvernements par rapport à des questions d’actualités posées par certains députés nationaux. Une journée qui a permis aux nigériens de voir l’application d’une nouvelle procédure d’audition qui permet aux élus du peuple de pouvoir passer en revue toutes les questions posées par l’entremise des ministres, avec une économie de temps et d’énergie. La procédure semble avoir satisfait aussi bien les ministres interpellés que les députés nationaux qui peuvent rapidement vaquer à leurs occupations, après avoir eu les réponses à leurs demandes d’éclaircissements.

Les différents députés et les ministres interpellés ont chacun 5 minutes pour respectivement poser les questions et répondre. Le Président de l’Assemblée nationale qui scrute régulièrement le chronomètre disposé au sein de l’hémicycle à la vue de tout le monde, se charge de faire respecter cette procédures sans complaisance et sans dérogation aucune. C’est ainsi que des députés et des ministres se sont vus couper la parole, parce que le temps qui leur était imparti s’était épuisé. Au final, tout le monde semble satisfait de la procédure car en moins d’une heure de temps, les députés ont épuisé cet ordre du jour. Les ministres interpellés avertis de la nouvelle procédure, ont fait le maximum pour synthétiser leurs interventions en se focalisant sur l’essentiel, sans rentrer dans les détails profonds, comme c’était le cas par le passé. En effet, les questions d’actualités pouvaient prendre des heures, avant que cette nouvelle procédure ne soit adoptée par les députés nationaux.

La situation du Niger, de jour en jour, après des annonces qui donnaient de l’espoir pour le pays, et après plus d’un an de tâtonnement, ne fait que se compliquer, quand rien ne se voit, l’impunité devenant, ainsi que pourrait le désirer les pilleurs des deniers publics sous l’ancienne gestion des dix années sous Issoufou, la règle à laquelle pourrait être soumis le Magistrat Suprême à qui un devoir de gratitude pourrait dicter une telle conduite. Mohamed Bazoum avait donné de l’espoir et les Nigériens avaient cru car ils avaient besoin d’espoir. Et l’homme, pouvait ne pas être de ceux qui de son camp ne donnent aucune valeur à la parole donnée, ni même à une opération « Maï boulala » annoncée avec fracas pour tromper à se faire élire. Au philosophe, quoi qu’on dise, on reconnait une probité que seule son action à la tête du pays, peut aujourd’hui consolider. Ses paroles ont débordé d’intentions, de bonnes intentions, il faut à présent des actes ! Le pourra-t-il ? Son discours du 18 décembre 2022 qui finissait sur cette volonté réitérée de laisser les Juges mener leur travail en toute conscience et en toute liberté, peuvent-elles avoir sens les prochains jours ? Peut-être encore. En tout cas on ne peut plus voir depuis des jours une ombre encombrante qui l’envahit, l’empêche de travailler en toute liberté. Mais depuis quelques mois, toutes les voix se sont tues dans notre démocratie, donnant l’impression d’un unanimisme dommageable pour la vitalité de notre démocratie mise en parenthèse par dix années de gouvernance issoufienne faite de négation et de reniement. Tous les opposants, loquaces en d’autres temps de rêve, se sont stratégiquement tus, chacun jouant son jeu, mais laissant par une telle complicité, leur pays sombrer, et leur démocratie s’étioler. Depuis quelques jours, avec ses paroles virulentes souvent, un seul – Ladan Tchiana – dérange. Il gêne non pas par une certaine verdeur, mais par les vérités qu’il dit et qui fâchent. L’on avait alors mis à ses trousses pour le contrer des aboyeurs des réseaux sociaux, incapables de respect pour l’autre qui fait le choix d’assumer sa différence. Il n’est que dommage de constater que ceux qui ont joué un tel rôle pendant au moins deux décennies, ne puissent plus être à mesure de tolérer que d’autres, revenant à leur place d’hier, jouent, au nom de la démocratie et de la contradiction qui est son essence, le même rôle. L’homme qui a fait le choix de défendre ce qui reste de son pays et de sa démocratie, pour autant ne désarme pas, et il continue son combat, inarrêtable, plus que jamais convaincu de la légitimité et de la justesse de son combat dans un Niger ruiné par des socialistes prédateurs et endolori par des années d’injustice et d’exclusion.

Le samedi 17 décembre, à l’Assemblée Nationale, l’Honorable, le Député National, Omar Hamidou Tchiana, adressait une interpellation au Ministre de la Défense Nationale sur des questions d’intérêt national que l’on ne peut pas continuer à taire pour regarder faire comme ça, laissant les mêmes travers s’enraciner dans la société. Et il a touché à ce qui fait mal mais qui préoccupe beaucoup les Nigériens : la gestion de l’insécurité et du Ministère de la Défense pendant des années de socialisme bourgeois. Ladan Tchiana, ainsi qu’aiment l’appeler affectueusement bien de Nigériens, peut-il être aujourd’hui le seul député national à s’intéresser aux préoccupations des populations, à ce besoin de justice que l’on voit s’exprimer partout en tout temps depuis qu’Issoufou venait avec son pseudo-socialisme qui a défait toutes les fondations de notre société et de notre armée ?

Surpris par dix années d’impuissance et d’inefficacité…
Ce n’est pas sans étonnement que l’on peut entendre le Député Omar Hamidou Tchiana, dire qu’ « En dépit du courage et du professionnalisme de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) [qu’il] salue, et plus de 1000 milliards Francs CFA dépensés dans la sécurité, [le régime des camarades] n’arrive pas à assurer la quiétude des Nigériens à cause d’une politique sécuritaire inadaptée mais surtout en raison de la corruption endémique organisée par un [des] devancier [du ministre actuel de la Défense] ». Et c’est à juste titre qu’il rappelle l’enquête sous Issoufou exigée par Issoufou Katambé alors nouveau ministre de la Défense et qui révélait le pillage systématique organisé qui a détruit le pays et son armée, ravagé notre honneur et notre fierté. En effet, souligne le Député, « […] les services d’inspection ont révélé un détournement de plus de 76 milliards F CFA de fonds de sécurité pour lequel [le] régime a soustrait ses militants de la justice et en leur remettant même leurs biens saisis ». Comment, peut-on croire, laisse entendre ce rappel, que dans un Etat normal, lorsqu’un ennemi vient tuer, et détruire, des gouvernants décidément insouciants ne trouvent à faire qu’à se servir de la guerre à nous imposée, pour s’enrichir, marchant heureux, sur les cadavres de nos enfants et de nos frères sacrifiés par leur cupidité démesurée ? Comment ne pas le dire quand les Nigériens peuvent se rappeler toutes ces heures sombres qu’on a fait vivre à la nation, avec ces deuils à répétition à travers lesquels, par des larmes de crocodiles, certains de ceux qui ont profité de cette mainmise sur les fonds de l’armée, avaient donné l’impression d’être touché par les multiples tragédies qui ont durement sapé le moral des troupes ? C’est pourquoi, le Député dira à la suite de la question d’actualité qu’il posait que « […] plusieurs Nigériens meurent ou croupissent en prison du fait de [la] justice [des socialistes] à deux vitesses. Il rappelait d’ailleurs, à juste titre, les cas […] du Capitaine Amadou Issa Kountché mort en prison malgré les nombreux appels au secours de ses enfants désormais orphelins », du « Général Salou Souleymane, du Général Moumouni Boureima Tchanga » et « de tous les autres militaires qui croupissent dans [les] prisons [des socialistes] pour des motivations fallacieuses et surtout politiciennes ». La liste n’est pas exhaustives, car d’autres cas existent, tout aussi graves : le Colonel Dabalga, Chamsoudine de l’armée de l’air, ce Caporal-chef arrêté en plein jour à Niamey et éliminé et d’autres frères d’armes morts dans des conditions suspectes, troublantes qui restent à élucider.

La mal-gouvernance a-t-elle encore de beaux jours devant elle ? C’est la question que tout le monde se pose aujourd’hui du fait que la lutte implacable annoncée reste, plus d’un an après au poids-mort. En tout cas, le Député National, Omar Hamidou Tchiana, observe que « Malgré les réformes [du prédécesseur du ministre de la Défense] les pratiques mafieuses refont surface comme l’atteste la lettre de recommandation faite à la société SKY AFRICA SARL dont le dirigeant social n’a aucune compétence en matière de sécurité mais a l’avantage certain d’être le frère d’un conseiller à la Présidence de la République ». La Renaissance Acte III ne parvient-elle pas à se libérer du cordon ombilical hérité de l’ancien système, pour laisser le copinage, le favoritisme continuer à avoir droit de cité dans son mandat ? On peut le croire également quand, encore une fois, le Député apprend aux Nigériens qu’ « En outre, le 15 octobre 2022, les Forces Armées Nationales (FAN) ont annoncé le changement des tenues des militaires nigériens dont le marché aurait été attribué au prête-nom d’un autre conseiller à la présidence de la République ». Pire, Ladan Tchiana, ne s’en revient pas « […] quand leur patron lui-même distribue des marchés de centaines de milliards de F CFA dans les salons de Paris et à Dubaï en violation des textes relatifs aux marchés publics ».

On a l’impression, depuis que les socialistes arrivaient au pouvoir, que l’Etat se confond au parti, et notamment au PNDS Tarayya qui croit pouvoir tout se permettre pour croire que ce qui est à l’Etat est au PNDS, ou du moins à sa nomenklatura dirigeante, ces grosses pontes qui ont fait pousser des ventres et pour lesquels, pour se rendre compte de leur métamorphoses, les réseaux sociaux peuvent faire circuler des images qui rendent compte de leur passé difficile, de leurs misères anciennes endurées, amaigris par la précarité de leurs conditions. Il y a encore risque à voir le parti prendre la place de l’Etat et c’est cette inquiétude que le Député partageait également avec l’Assemblée, et à travers elle, avec tous les Nigériens. Il exprime son appréhension disant qu’ « A présent il ne reste plus qu’à publier l’annonce légale du transfert du siège social de la Holding PNDS-TARRAYA au palais de la présidence », cette « […] holding qui siphonne les deniers publics » qu’il dit être « résolument engagé à combattre », et ce malgré, le dénigrement de personnes employés à se service pour se mettre à ses trousses. Pour autant, le Député n’est pas désespéré et il croit que, demain, les choses, forcément font changer et avertit, confiant en l’implacable destinée irrévocable. Et il prévient : « Sachez qu’un jour, les auteurs de ces injustices répondront de leurs forfaits car la vérité est fille du temps et non de l’autorité » : Alpha Condé, IBK, Marc Christian Kaboré, etc. Faut-il déjà voir venir ces moments, quand dans son message à la nation de la veille de la fête de la République du 18 décembre, le président de la République, et Magistrat Suprême, rappelle les Juges à leurs responsabilités. Ils peuvent donc croire que désormais, lui président de la République et président du Conseil de la magistrature, ne peut jamais interférer dans leur rôle. Alors de qui doivent-ils avoir peur pour rendre justice, pour faire leur travail selon les règles de l’art ? Y a-t-il un autre, au-dessus de Mohamed Bazoum et dont la parole compte plus ?

Finissant son intervention, l’Honorable Omar Hamidou Tchiana, pose deux questions au ministre interpellé. La première lui demande s’il peut « […] dire solennellement à l’Assemblée Nationale [s’il est] oui ou non le signataire de la lettre de recommandation faite à la société SKY AFRICA le 23 juin 2022 ? Il lui demande également, s’il entend « bannir le recours aux intermédiaires pour les achats d’armements et traiter directement entre pays comme le font les gouvernements sérieux ». En donnant des marchés qui concernent les missions de l’armée à des privés qui n’ont aucune expertise dans le domaine, les socialistes nigériens, auront fait des armes de petits bonbons que n’importe qui peut aller acheter pour le pays. Pourtant, même la France, la Chine, et d’autres pays, quand ils achètent des armes, le font entre Etats, ne confiant jamais un domaine aussi délicat et secret à des individus, laissant l’Etat qui en a la responsabilité, jouer son rôle. On comprend qu’un autre, abusant de cette faveur, puisse se donner une arme de guerre – au moins une – qu’il vient exhiber dans la rue pour intimider des manifestant ? Qu’est-ce qui lui donne le droit d’acquérir une telle arme chez lui ? Pour en faire quoi ? Est-ce d’ailleurs la seule arme qu’il peut avoir ? A qui pourrait-il en avoir donné ?

C’est un domaine qui engage des fonds énormes et on comprend que les Tarayyistes s’en servent à s’enrichir mutuellement car, ils ne venaient au pouvoir que pour cela, non pour construire le pays, mais pour se construire eux-mêmes.

Omar Hamidou Tchiana a donc rouvert la plaie béante d’une gouvernance, rappelant le mal d’un socialisme qui s’est fichu d’un peuple. Cette parole de Tchiana, en vérité n’est pas méchante, elle aide le Président Bazoum, si tant est qu’il est décidé à faire le bien pour le pays, à mieux comprendre les problèmes du pays et à savoir comment s’y prendre pour répondre au défis les plus urgents du pays. Et il ne dira pas qu’il n’est pas averti !

Par Waz-Za

Cette affaire fait grincer des dents au sein du PNDS Tarayya. C’est l’affaire d’un appui financier d’une importante somme. Au PNDS, on parle d’une dizaine de milliards de FCFA qu’un pays ami du Niger aurait apporté comme appui financier à la campagne de Bazoum Mohamed pendant l’élection présidentielle. L’information fait, aujourd’hui, le tour des salons feutrés de la capitale.

Selon des sources proches d’une chancellerie étrangère à Niamey, cette manne financière n’aurait pas été, intégralement, versée dans les caisses du parti. Vérifiée auprès d’une source interne au PNDS, le ‘’percepteur’’ de la manne n’aurait versé que quelques deux (2) milliards dans la campagne. L’essentiel de l’appui financier aurait pris une autre destination.

La direction de campagne de Bazoum Mohamed avait-elle connaissance de l’appui financier ? Non, rétorque notre source. Car, c’était une véritable omerta qui couvrait l’affaire. Pour elle (la source), même le candidat ignorait le montant exact de l’appui. Qui est ce glouton qui aurait empoché cet important appui financier ?

Les supputations vont bon train dans certains salons feutrés de Niamey. Ce qui est certain, c’est une affaire qui est en train de couver au sein du PNDS. Il semble, d’ailleurs, que lorsque le Président Bazoum Mohamed aurait appris le montant dégagé par le pays ami, il aurait été désagréablement surpris. Surtout que, certains prestataires de sa campagne n’auraient toujours pas été payés.

En tout état de cause, les jours à venir nous édifieront davantage !

Soum

Le Secrétaire au Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme est, paraît-il, dans nos murs, depuis quelque temps. Son agenda, particulièrement chargé, le mène à tous vents. Il rencontre tous les acteurs, les écoute, pose des questions et puis…va sans doute produire un rapport. À quelle fin ? On l’ignore. Mais on imagine que c’est pour la forme. La mission n’aura aucune espèce d’incidence sur le cours des choses. Les autorités nigériennes continueront encore, aussi longtemps qu’elles seront au pouvoir, de violer les lois et règlements, d’exceller dans les arrestations arbitraires, la rupture d’égalité des Nigériens devant la loi, les détournements des milliards sans jamais rendre compte, etc.

Comme toutes les missions de ce genre, ce n’est pas la peine de se donner de la peine à rapporter la réalité que vivent les Nigériens depuis presque 11 ans. On a vu toutes celles qui ont été menées auparavant. Les grands commis qui viennent vont en priorité obéir au principe du politiquement correct et ce politiquement correct, c’est justement de faire l’aveugle et le sourd-muet face à tout ce qui provient de l’opposition, des organisations de la société civile, bref, par rapport à tout ce qui n’est pas gouvernemental. On vous fera, certes, le respect de vous rencontrer et de vous écouter, peut-être même de vous donner la nette impression d’être particulièrement d’accord avec vous sur les sujets évoqués. Et puis, c’est la déception totale. On a même vu des missions dans lesquelles le commis envoyé rencontre au préalable les autorités et cale les fréquences avec elles avant de se lancer dans une sorte de simulacre. C’est le cas lors des élections où des institutions telles que la CEDEAO et l’Union africaine viennent, rencontrent les parties prenantes, écoutent, posent des questions et lorsqu’elles vous quittent, vous donnent l’impression d’être préoccupées par la vérité, le juste et la légalité. Mais au fond, on constate qu’elles sont là pour faire du théâtre, se donner bonne conscience et prétendant avoir effectué des missions de médiation. Et même lorsque les conventions ratifiées par le pays sont en souffrance, ce n’est pas un problème tant que ça vient de ceux qui sont au pouvoir.

Ces missions-là, on connaît. Elles ne servent pas à grand-chose à un pays. Ni sur le plan démocratique ni en ce qui concerne l’Etat de droit, quotidiennement bafoués dans l’indifférence de la communauté internationale. L’exemple le plus éloquent vient certainement de chez nous. Issoufou Mahamadou n’a-t-il pas été le plus récent récipiendaire du Prix Mo Ibrahim ?

Il faut savoir raison garder. Qui est la communauté internationale ? Quels sont, du moins, les pays qui décident au nom de la communauté internationale, orientent ses actions et inspirent ses prises de position ? Ces pays, ce sont les mêmes qui, entre autres exemples, ont installé des bases militaires illégales au Niger. Ces pays, ce sont les mêmes qui sont derrière le fameux prix Mo Ibrahim décerné à Issoufou Mahamadou. Ce sont les mêmes qui ont tiré, à balles réelles, sur les populations nigériennes à Téra, tué deux des manifestants et blessé 18 autres, dont 11, grièvement. Ce sont les mêmes qui chantent les louanges de ceux qui s’illustrent scandaleusement dans la corruption, les détournements des deniers publics, les hold-up électoraux, les violations des lois et règlements, etc. C’est dire que c’est bonnet blanc, blanc bonnet.

Dans notre environnement sous régional, n’est-ce pas la CEDEAO et l’Union africaine qui empoisonnent généralement la démocratie et de l’État de droit dans nos pays ? Incapables de se respecter et de faire respecter ses textes, elles ne sont plus que l’instrument de certaines puissances dont elle attend de connaître les positions avant de se déclarer sur des affaires et évènements qui l’intéressent au premier chef. L’assassinat, en plein cœur de N’Djamena, du Président Idriss Déby et la situation politique induite, le coup d’État au Mali visant à restaurer la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays ainsi que la situation en République centrafricaine sont autant de faits qui ont permis de relever l’inconstance et l’irresponsabilité avérées de ces deux institutions africaines. Nos États, il faut en convenir, sont pourris par la tête et ce n’est pas certainement la CEDEAO, l’Union africaine ou même les Nations Unies qui vont nous apporter la solution. Les peuples, pour ainsi dire, se déterminent par eux-mêmes.

Si le Mali devait attendre que les Nations Unies, l’Union africaine et/ou la CEDEAO qui cherche à l’étouffer au profit d’intérêts visiblement no maliens, il ne serait jamais dans la dynamique actuelle de lutte pour sa souveraineté et l’intégrité de son territoire. Les cellules dans lesquelles nous pensons être enfermés sont cadenassés de l’intérieur. C’est, donc, à nous de les ouvrir, pas à quelqu’un de le faire. C’est à ce prix que le monde extérieur nous vaudra le respect que nous recherchons.

Nous devons par conséquent considérer ces missions venues de l’extérieur comme de simples démarches de principe à honorer pour la forme. Ne fondons aucun autre espoir dans une mission de routine. Autrement, nous serons encore là sur le quai, à attendre toujours, que le dernier train arrive…mais qui n’arrivera pas.

D A

Amadou-Boubacar-CisseLa semaine dernière, les Nigériens ont suivi sur les médias une déclaration d’un groupe de militants du parti Union pour la démocratie et la République (UDR-TABBAT) de l’ancien ministre d’Etat au Plan Amadou Boubacar Cissé. Disant agir au nom de six (6) des huit (8) sections du parti, ces militants ont déclaré que l’UDR-TABBAT reste au sein de la majorité au pouvoir, plus précisément dans l’Alliance pour la paix et la République récemment créée par le Mouvement national pour la société de développement (MNSD-NASSARA) et les partis qui l’ont suivi dans son ralliement au camp du pouvoir. Ainsi, donc ces militants de l’UDR-TABBAT prennent le contrepied du bureau politique de leur parti qui a récemment déclaré l’appartenance du parti à l’opposition politique. On est ainsi face à une véritable crise au sein du parti de l’ancien ministre d’Etat Amadou Boubacar Cissé. Depuis les dernières élections, ce dernier a disparu de la scène politique nationale. Il serait actuellement en République Centrafricaine où il officierait comme conseiller du Président de ce pays.

 Suite à la publication, la semaine dernière d’un article titré : « scandale au ministère de la Défense nationale : le responsable de Khalif Sécurité au centre de l’affaire en cavale », Kalla Moutari, l’ancien ministre de la Défense nationale dont la gestion a fait l’objet de l’audit qui a tant défrayé la chronique, a adressé un droit de réponse au Journal le Le Courrier. Un droit de réponse que le journal publie in extenso, mais qui soulève bien de questions. Entre autres questions, Kalla Moutari, droit dans ses bottes, a interpellé le courrier en ces termes : « prétendriez- vous vraiment qu’un tel service m’aurait été rendu par les autorités du MDN de l’époque ? Auriezvous oublié la sentence à mon égard, au mépris des droits de l’homme ou du droit tout court ? ». Des questions auxquelles, bien entendu, le courrier n’a pas la prétention d’apporter des réponses. Toutefois, il en saisit bien le sens. C’était, de la part du prédécesseur du Pr Issoufou Katambé, une sorte de mise au point essentielle. Pourquoi ? Kalla l’a tout de suite relevé : « Je voudrais relever, pour la juste compréhension de vos lecteurs, que vous ne prétendez pas que c’est Kalla Moutari qui a octroyé le marché d’avion et de blindés ». Et pour ne point laisser le moindre doute, il précise : « Vous avez raison, je n’avais jamais octroyé un tel marché. Je ne l’ai ni initié, ni conclu, ni signé. Je ne l’avais sollicité au profit de personne.

D’ailleurs, je n’avais aucun contact avec le ministère de la Défense ni sur ce sujet ni sur rien du tout depuis que j’avais quitté ce ministère ». Des précisions époustouflantes qui tendent à demander à regarder dans une autre direction.

Kalla Moutari, en vérité, a fait d’une pierre, deux coups. Il a vite compris que cet article du Courrier n’est pas si mauvais pour lui. Il lui permet d’apporter, certes, des précisions sur son innocence sur certains dossiers du ministère de la Défense, mais également d’ouvrir éventuellement les pages MDNgate2. Selon toute vraisemblance, Kalla Moutari en a pris pour le compte des autres. S’il n’a pas été jugé pour les faits rapportés dans le rapport d’audit qui couvre exclusivement sa gestion, Kalla a toutefois bu le calice jusqu’à la lie, les Nigériens l’ayant épinglé comme étant l’icône des crimes humains survenus au ministère de la Défense nationale. Quid de la lettre de recommandation du 26 avril 2019 et portant son nom en qualité de ministre de la Défense nationale ?

Mystère et boule de gomme puisque Kalla souligne qu’il n’a délivré ni formulé verbalement aucune recommandation. « Je suis formel », dit-il. L’intéressé suggérerait-il que le document qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux est un faux qu’on lui a imputé ?
Lire aussi ci-dessous le droit de réponse au journal Le Courrier de Moutari Kalla

Laboukoye


Droit de réponse au journal « Le Courrier »

Dans votre parution numéro 711 du jeudi 26 mars 2022, vous avez publié à la Une, un article, intitulé « scandale au Ministère de la défense : le responsable de Khalif Security au centre de l’affaire en cavale ».C’est Monsieur Laboukoye qui avait signé cet article. Conformément à l’article 31 de l’ordonnance 2010-035 du 4 juin 2010 portant régime de la Liberté de Presse qui stipule que « toute personne physique ou morale dispose d’un droit de réponse dans le cas où des imputations susceptibles de porter atteinte à son honneur ou à sa réputation ou à ses intérêts commerciaux ou non commerciaux ont été diffusés par un organe d’information générale », je me suis senti diffamé et voudrais exercer mon droit de réponse. Dans l’article précité en effet, vous affirmiez péremptoirement que « L’affaire Khalifa Security, du nom de ce jeunot de 24 ans à l’époque, à qui le Ministre de la défense, sous la recommandation expresse et solide du titulaire du portefeuille de l’époque, Kalla Moutari, a octroyé un marché d’acquisition d’avion militaire et des blindés au profit des Forces armées nationales, prend des proportions inquiétantes pour le président Bazoum Mohamed.... Ce dernier aurait d’ailleurs piqué une colère indicible à la révélation de l’affaire par le courrier…puisqu’il ignore tous les concours du scandale ».

Je voudrais relever pour la juste compréhension de vos lecteurs, que vous ne prétendez pas que c’est Kalla Moutari qui a octroyé le marché d’avion et des blindés.

Vous avez raison, je n’avais jamais octroyé un tel marché. Je ne l’avais ni initié, ni conclu, ni signé. Je ne l’avais sollicité au profit de personne. D’ailleurs, je n’avais eu aucun contact avec le Ministère de la Défense ni sur ce sujet ni sur rien du tout depuis que j’avais quitté ce ministère.

Prétendriez-vous vraiment qu’un tel service m’aurait été rendu par les autorités du MDN de l’époque ? Auriezvous oublié leur sentence à mon égard au mépris des droits de l’homme ou du droit tout court?

Ce problème de compréhension de texte réglé, je voudrais relever pour les démentir formellement, vos propos selon lesquels j’aurais recommandé Monsieur Khalifa au Ministre de la Défense et que, ce dernier lui aurait octroyé le marché de ce fait. Mieux, je n’ai jamais recommandé le Monsieur ou la Société Khalifa à aucune autorité Nigérienne. Je n’avais délivré ni formulé verbalement aucune recommandation ni « expresse » ni « solide » au Ministre de la défense, ni à aucun service de ce département. Je suis formel.

Aussi, vous prétendez que Monsieur Khalifa m’aurait été recommandé par un ministre dont vous dévoilez le nom. Je déments formellement. Ce ministre ne m’a jamais approché en faveur de ce monsieur ou de sa société.

Néanmoins, je vous suggère de relire le dossier du marché pour en connaitre le signataire. Il y’a bien un nom. Voilà les quelques éléments que je vous prie de bien vouloir publier dans votre prochaine parution en vue de lever toutes les équivoques de votre précédente parution.

Je me réserve cependant le droit de porter plainte devant les juridictions compétentes.

Moutari Kalla

 

Tillabéri, Niger - RFI (Radio France Internationale) a récemment inauguré un nouveau relais FM dans la région de Tillabéri, au Niger, permettant ainsi aux auditeurs de profiter des programmes de la célèbre radio mondiale sur la fréquence 93.1 FM. Ce dernier ajout à la gamme de relais FM de RFI au Niger renforce sa présence déjà établie à Niamey, Maradi, Zinder, Tahoua, Diffa (96.2 FM) et Agadez (94 FM). De plus, les programmes de RFI sont également accessibles à travers le pays grâce à un vaste réseau de radios partenaires.

Le nouveau relais FM couvre les départements de Tillabéri et Tera, atteignant ainsi une population totale d'environ 1,2 million de personnes, comprenant également de nombreux réfugiés et déplacés internes présents dans la région. Désormais, les auditeurs de Tillabéri peuvent profiter des programmes de RFI en français, haoussa et fulfulde, langues qui suscitent déjà un vif intérêt dans le pays. La diffusion de ces programmes dans des langues africaines permet également à RFI de toucher un public plus large, notamment ceux qui ne maîtrisent pas parfaitement le français.

Pour répondre aux attentes de son public, RFI propose des plages horaires spécifiques pour la diffusion des programmes en haoussa et fulfulde. Les émissions en haoussa sont diffusées de 7h à 7h30, de 8h à 8h30, de 17h à 18h et de 21h à 21h30. Quant aux programmes en fulfulde, ils sont disponibles de 8h30 à 9h, de 14h à 14h30 et de 18h30 à 19h, avec une interruption des émissions en français pendant ces créneaux horaires.

Au Niger, les programmes de RFI sont populaires et jouissent d'une grande notoriété. RFI se classe ainsi en tant que deuxième radio la plus écoutée chaque jour à Niamey et fait partie du Top 5 à Zinder et Maradi. Selon une enquête menée auprès des habitants de la capitale nigérienne, 81,7% d'entre eux connaissent RFI et 47,4% l'écoutent chaque semaine. Les auditeurs nigériens reconnaissent la qualité des informations fournies par RFI et son expertise en matière de couverture du continent africain. En effet, 65% d'entre eux estiment que la radio est représentée par des journalistes professionnels bien informés sur l'Afrique, et 64% jugent que leurs analyses sont de haute qualité.

Les programmes de RFI en Haoussa, diffusés en décrochage au Niger, représentent près de la moitié (48,5%) de l'audience quotidienne de RFI et contribuent grandement à la notoriété de la radio dans le pays (source : sondage réalisé par Kantar TNS du 12 au 27 mai 2022 auprès d'un échantillon représentatif de la population âgée de 15 ans et plus dans trois villes du Niger : Niamey, Zinder et Maradi).

RFI, une radio du groupe France Médias Monde, est une station d'actualités française diffusée à travers le monde en français et dans 16 autres langues. Avec 151 relais FM, des émissions en ondes courtes, une présence sur une trentaine de satellites couvrant les cinq continents, ainsi qu'une diffusion sur Internet et les applications connectées, RFI offre une large accessibilité à ses programmes. En outre, plus de 1870 radios partenaires reprennent ses émissions.

Fort de ses rédactions basées à Paris et de son réseau de 400 correspondants, RFI propose à ses auditeurs des rendez-vous d'information et des magazines qui fournissent des clés de compréhension du monde. Avec une audience hebdomadaire de 59,5 millions d'auditeurs mesurés en 2022, RFI est une radio mondiale qui a su gagner la confiance et l'intérêt des auditeurs à travers le globe. Ses plateformes numériques enregistrent également 24,6 millions de visites chaque mois et rassemblent une communauté de 31,1 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Instagram et Youtube. Sur Facebook, RFI est la première radio française d'actualités.

RFI, en plus de la diffusion en français, s'engage à offrir des programmes dans différentes langues, dont l'anglais, le chinois, le créole haïtien, l'espagnol, le fulfulde, le haoussa, le khmer, le kiswahili, le mandenkan, le persan, le portugais, le portugais brésilien, le roumain, le russe, l'ukrainien et le vietnamien.

Cette ouverture d'un nouveau relais FM à Tillabéri au Niger marque une étape importante pour RFI dans son effort continu pour atteindre un public diversifié et fournir une couverture étendue dans la région. Avec cette expansion, RFI renforce sa position en tant que source d'informations fiable et de qualité, consolidant sa réputation de radio incontournable pour les auditeurs nigériens et au-delà.

Boubé Guédé (Nigerdiaspora)