Politique
Le Président de la République, Chef de l’Etat, S.E.M Mohamed Bazoum, a effectué, le 19 mai 2021, une visite de travail au Grand-Duché de Luxembourg. Ce déplacement qui s’inscrit dans le cadre du raffermissement des relations de coopération entre la République du Niger et le Grand-Duché de Luxembourg. Le Chef de l’Etat était accompagné du Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Massaoudou Hassoumi, du Ministre des Finances, M. Ahmat Jidoud, et du Directeur de cabinet, M. Ibrahim Sani Abani.
A son arrivée à la gare de Luxembourg, dans la matinée du 19 mai 2021, en provenance de Paris, le Président de la République, S.E.M Mohamed Bazoum, a été accueilli par S.E.M Idé Alhassane, Ambassadeur du Niger auprès du Grand-Duché de Luxembourg et le premier Conseiller de l’Ambassade, M. Mohamadou Aboubacar.
La coopération entre le Niger et le Grand-Duché de Luxembourg remonte au 12 juillet1995, avec la signature d’un accord-cadre de coopération, suivie de trois programmes indicatifs de coopération, exécutés au profit des populations nigériennes. Depuis lors, la coopération nigéro-luxembourgeoise se porte à merveilles, d’autant plus qu’elle s’est améliorée en se traduisant par d’excellentes et fructueuses relations qu’il est indéniable de reconnaître et de préciser.
A cette occasion, le Président Bazoum s’est d’abord rendu au palais grand-ducal où il a été reçu par Son Altesse Royale le Grand-Duc Henri de Luxembourg.
Pour immortaliser son passage au Palais Grand-Ducal, le Chef de l’Etat a procédé à la signature du livre d’or, avant de s’entretenir en tête à tête avec Son Altesse Royal le Grand-Duc. Après un entretien à tête-à-tête entre les deux hommes, le Président de la République s’est rendu au Château de Senningen pour une entrevue avec le Premier ministre, ministre d’Etat, M. Xavier Bettel.
Quelques instants après cet entretien, le Président Bazoum et le Premier ministre, M. Bettel ont fait le point de la coopération nigéro-luxembourgeoise sur pieds depuis une trentaine d’années.
Dans son adresse, le Chef de l’Etat avivement remercié les autorités luxembourgeoises pour les multiples appuis au développement qu’elles ne cessent d’apporter au Niger avant de saluer l’excellente relation qui unit nos deux pays depuis trois décennies. Quant au Premier ministre luxembourgeois, il a d’abord félicité le président de la République pour son élection et salué l’alternance démocratique qui vient d’avoir lieu au Niger. Il a ensuite rappelé les principaux domaines d’intervention du Grand-Duché dans notre pays, parmi lesquels : l’eau et l’assainissement, la santé, l’éducation et la formation professionnelle, la gouvernance, le genre et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles, l’agriculture et la sécurité alimentaire et enfin l’environnement et les changements climatiques.
Au château de Senningen, les deux personnalités ont également pris part à la signature de l’Accord de Programme Indicatif de coopération(PIC4), pour la période 2022-2026 entre la République du Niger et le Grand-Duché de Luxembourg, respectivement représentés par le ministre d’Etat, ministre des en charge des Affaires Etrangères, M. Massaoudou Hassoumi, et le ministre luxembourgeois de la Coopération et de l’action humanitaire M. Franz Fayot. Le PIC4qui vient d’être signé, a un budget initial de 145 millions d’euros contre 114 pour le précédent.
Au cours d’une conférence de presse conjointe, les deux ministres ont dressé le bilan de la gestion des projets et programmes de coopération ainsi que les domaines d’intervention, durant les trente années de chemin ensemble.
Massaoudou Hassoumi a ainsi fait un bref aperçu des trois programmes indicatifs exécutés au bénéfice des populations nigériennes depuis la formalisation de la coopération entre nos deux états, dont le programme indicatif de Coopération PIC3, signé en septembre 2015 pour la période 2016-2020 et doté d’une enveloppe initiale de 65 millions d’euros et qui est passée à 160 millions d’euros en 2021. Rappelons que ce PIC3 est prévu pour s’arrêter en décembre 2020 mais a été prolongé jusqu’en décembre 2021.
Le chef de la diplomatie nigérienne a une fois de plus, salué la signature du PIC4, tout en témoignant la gratitude des autorités nigériennes ainsi que des populations vulnérables, principaux bénéficiaires, à l’endroit du gouvernement luxembourgeois pour ce soutien inestimable et inégalé.
Pour son homologue Franz Fayot, son pays est très satisfait de la gestion du PIC3, raison pour laquelle l’enveloppe a été portée à la hausse en vue de relever certains défis de taille relatifs aux domaines d’intervention. Un autre financement hors PIC de plus de 13 millions d’euros sera consacré à la sécurité, à l’aide humanitaire et aux ONG luxembourgeoises intervenant au Niger.
Au centre de conférence du Château, une réunion de travail a regroupé le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, M. Massaoudou Hassoumi, le ministre des Finances, M. Ahmat Jidoud, et leurs homologues du Grand-Duché.
Il faut également noter la cérémonie consacrée à la décoration de l’Ambassadeur du Grand-Duché de Luxembourg auprès de la République du Niger avec résidence à Dakar au Sénégal, S.E. Madame Nicole Bintner en fin de mission dans notre pays. Une cérémonie qui s’est déroulée au Château de Senningen.
Saadi Sanda/AP/Ambassade du Niger à Bruxelles
24 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Une délégation conjointe composée de députés membres du Réseau parlementaire sur la transparence dans les industries extractives et de membres du Rotab a séjourné dans la région de Zinder, entre décembre et janvier, dans le cadre de la mise en œuvre du projet ''Promotion de la Transparence dans la gestion des industries extractives au Niger''. Ledit projet est financé par le NDI (National Democratic Institute).
Dès leur arrivée, les membres de la délégation ont été transportés au Gouvernorat pour une réunion d'échanges sur les objectifs de la mission avec le locataire des lieux. La délégation s'est ensuite rendue au siège du Conseil régional de Zinder où elle a rencontré le deuxième vice-maire, son adjoint et le secrétaire général oùl e même cérémonial a été observé, à savoir la déclination des objectifs, lesquels objectifs visent à vérifier les conditions de travail et de vie des travailleurs de la Société de raffinage de Zinder (Soraz) et les conditions de vie des populations riveraines, exposées à la pollution et à la dégradation de leur environnement, induites par les activités de la raffinerie. Ensuite la délégation s'est Rendue à la Mairie centrale de la ville, puis au sultanat de Zinder. En somme, on retient que sa première journée a été entièrement consacrée aux visites de courtoisie. Le travail véritable a débuté le lendemain avec le départ de la délégation à destination des installations de la Soraz, à quelque55kmde Zinder.
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L’on était parti pour avoir comme principal opposant au Président Mohamed Bazoum Mahamane Ousmane, arrivé deuxième à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. C’était lui qui avait introduit de multiples requêtes, aussi bien au niveau interne qu’au plan externe, pour contester les résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle. Mais, malheureusement pour lui, partout il avait essuyé des revers judiciaires, dont le dernier en date provenait de la Cour de Justice de la CEDEAO d’Abuja. Depuis lors, Mahamane Ousmane ne sait plus quoi faire et quelle stratégie adopter face à la nouvelle donne. Continuer à jouer au jusqu’au-boutisme, comme le lui demande une bande d’irréductibles au sein de son camp politique ? Prendre la tête d’une fronde permanente contre le régime actuel afin d’installer la chienlit dans le pays, dans le seul but d’ouvrir une voie royale à l’arrivée d’aventuriers politiques au pouvoir ? Au risque de décevoir ses partisans et supporters, Mahamane Ousmane n’est pas, peut-être, la personne idéale recherchée pour exécuter cet agenda antidémocratique et antirépublicain. En effet, le président-fondateur du RDR Tchandji ne se chauffe pas de ce bois-là et n’est pas du genre à s’engager dans des voies aux issues incertaines. Il sait à quoi il devait sa qualification au second tour de l’élection présidentielle, pas en tout cas à sa popularité qui n’existait plus depuis belles lurettes. Il sait qu’il était en perte de vitesse constante dans l’opinion publique nationale depuis son érosion électorale d’année en année, car la CDS/Rahama, qui avait beaucoup contribué à sa popularité par le passé, n’était plus rayonnante, qu’il finit d’ailleurs par perdre au profit d’Abdou Labo, en 2011. La surprise de 2021, si c’en était une, provenait d’une instrumentalisation politique menée par le plus grand démagogue politique du Niger, Hama Amadou, qui avait mené une campagne de dégoût contre Mohamed Bazoum, non pas sur son engagement politique comme cela devait être la règle en démocratie, mais sur des bases purement subjectives liées à l’origine sociale ou à la couleur de la peau. C’était donc ce discours extrémiste et réducteur qui permit à Mahamane Ousmane de surclasser Seyni Oumarou et autres Albadé Abouba pour être le challenger de Mohamed Bazoum. En réalité, l’objectif de Hama Amadou était autre, car il savait pertinemment, que même avec son soutien, Nafarko ne pouvait l’emporter face à Bazoum, mais le président du Lumana/FA visait tout simplement à ce que la situation politique et sociale du pays se complique pour lui permettre de revenir aux affaires, en cas de rebelote. Mahamane Ousmane pouvait être traité de tout, sauf du fait qu’il n’est sans doute pas idiot pour savoir qu’un Hama Amadou ne peut jamais lui souhaiter un bonheur quelconque, lorsqu’il peut jeter un coup d’oeil dans le rétroviseur de l’Histoire politique récente du Niger, notamment sous la Cohabitation houleuse de 95, point de départ de sa chute, en 96. Pour toutes ces raisons, le leader du RDR Tchandji ne pouvait se laisser au casse-pipe contre le pouvoir de Bazoum, comme le désiraient ardemment les extrémistes politiques du Niger.
Aujourd’hui, c’est un Mahamane Ousmane contrarié qui ne sait plus dans quelle direction regarder pour réorienter sa carrière politique. Même son inconditionnel, le nommé Doudou Rahama, a fini par le lâcher pour rejoindre le PNDS/Tarayya. Le régime de Bazoum vient de réaliser l’un des plus grands coups politiques de ces dernières années avec le ralliement de l’un des plus virulents auteurs de diatribes contre le PNDS/Tarayya de ces dernières années. Il faut, aujourd’hui, reconnaître à ce parti la prouesse d'avoir eu tous ses adversaires politiques à ses pieds. Qu’il s’agisse du Lumana, du MNSD/Nassara, du RDP/ Jama’a ou de la CDS/Rahama, tous ces partis politiques ont fini, à un moment, par rejoindre le parti rose. Le seul restait hors de prise était Mahamane Ousmane qui avait la particularité de nourrir une haine mortelle contre Issoufou Mahamadou pour les raisons que l’on sait. Aujourd’hui, peut-être que les choses ont changé, ce n’est plus Issoufou Mahamadou aux commandes de l’Etat, mais bien Mohamed Bazoum, un personnage contre lequel Mahamane Ousmane ne cultive pas, certainement, la même animosité. C’est pourquoi certains analystes ne réfutent pas l’éventualité d’un ralliement de Mahamane Ousmane à la majorité actuelle. On dit que Doudou Rahama est allé en éclaireur dans ce sens, car étant sans doute les oreilles, l’âne ne tarde pas à pointer son bout de nez, comme le dit une expression du terroir national.
En tout état de cause, si un tel ralliement se concrétisait, il faudrait tirer chapeau au Président Bazoum pour avoir relevé ce défi énorme du PNDS/Tarayya de faire plier Mahamane Ousmane !
Yetikala Mangaïzé
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Ainsi que le soupçon naient certains analys tes et observateurs attentifs de la scène politique nigérienne, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD-NASSARA) de Seïni Oumarou et le Mouvement patriotique pour la République (MPR JAMAHORIYA) d’Albadé Abouba ont finalement rejoint le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) Bazoum Mohamed pour le second tour de l’élection présidentielle. Aussi curieux que cela puisse paraître, c’est à quelques heures seulement d’intervalle que les deux partis ont annoncé leur ralliement au candidat Bazoum Mohamed, le mercredi dernier. Les déclarations du MNSD-NASSARA et du MPR JAMAHORIYA ont sans doute créé la surprise même dans les rangs du parti de Bazoum Mohamed où rares sont les militants qui s’attendaient à leur soutien, pour au moins deux raisons. La première raison est qu’à la veille du premier tour de l’élection présidentielle, Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont, solidairement avec d’autres candidats, ouvertement contesté la nationalité d’origine du candidat du PNDS-TARAYYA, lui Seini Oumarou allant jusqu’à saisir la Cour constitutionnelle. Même quand cette dernière a refusé d’invalider la candidature de Bazoum Mohamed, ni Seïni Oumarou ni Albadé Abouba n’a publié le moindre communiqué pour prendre acte des décisions de la Cour et considérer que le débat sur la nationalité de Bazoum Mohamed était définitivement clos. Rares étaient donc citoyens nigériens et même les observateurs étrangers qui pouvaient s’attendre à ce que les partis de ces deux personnalités politiques envisagent une quelconque alliance avec Bazoum Mohamed et son parti dans la perspective du second tour de l’élection présidentielle. Certains analystes soutenaient même l’idée qu’à défaut d’appeler à voter pour le second candidat qu’est Mahamane Ousmane, Seïni Oumarou et Albadé Abouba allaient s’abstenir de donner des consignes de vote en faveur de ce candidat dont ils ont contesté la nationalité, pour ne pas se renier en si peu de temps. La deuxième raison pour laquelle même des militants du PNDS-TARAYYA ne pouvaient pas s’attendre à un soutien du MNSD-NASSARA et du MPR JAMAHORIYA à leur candidat est que c’est Mahamane Ousmane qui est face à Bazoum Mohamed pour le second tour de l’élection présidentielle.Depuis les élections de 1999, c’est lui Mahamane Ousmane qui a toujours soutenu le MNSDNASSARA pour le second tour de la présidentielle, à travers son ancien parti, la Convention démocratique et sociale (CDSRAHAMA). En 1999 et 2004, Mahamane Ousmane a joué un grand rôle dans l’élection et la réélection à la présidence de la République du candidat du MNSD-NASSARA,Tandja Mamadou. Et c’est pendant les deux mandats de ce dernier que Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont connu leur plus grande consécration en politique, en accédant à des hautes fonctions de l’Etat. Seïni Oumarou fuit plusieurs fois ministre, Premier ministre et Président de l’Assemblée nationale. Albadé Abouba fut aussi plusieurs fois ministre, dont celui de l’Intérieur qui lui donna presque des attributions de vice-président de la République grâce à ses relations personnelles avec le Président Tandja Mamadou. Rappelé à Dieu il y a seulement quelques mois, l’ancien Président n’aura sans doute jamais souhaité être témoin de cette ingratitude dont ses deux «héritiers» politiques viennent de faire montre à l’égard de Mahamane Ousmane. Les Nigériens savent à quel point Feu Tandja Mamadou était un homme droit.
Des arguments tirés par les cheveux
En parcourant les déclarations du MNSD-NASSARA et du MPR JAMAHORIYA, on retrouve presque les mêmes raisons évoquées pour justifier le revirement au profit de la candidature de Bazoum Mohamed. Entre autres, on évoque des raisons de stabilité et même de «similitude» des programmes avec celui de Bazoum Mohamed, pour le cas du MNSD-NASSARA.
Les auteurs de ces déclarations prennent sans doute les Nigériens pour des simples naïfs. Sinon, n’avaient-ils pas le souci de la stabilité et n’avaient-ils pas constaté cette «similitude» entre leur programme et celui du candidat du PNDS-TARAYYA quand ils ont décidé de présenter des candidats à l’élection présidentielle ? Du moment où ils ont participé à la gestion du pouvoir jusqu’à la veille du premier tour de l’élection présidentielle, pourquoi n’ont-ils pas décidé de ne pas présenter des candidats et soutenir directement la candidature de Bazoum Mohamed, comme l’ont fait courageusement certains partis politiques ?
Pourquoi Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont ouvertement critiqué la gestion du PNDSTARAYYA lors de la campagne pour le premier tour, allant jusqu’à montrer aux Nigériens qu’ils vont s’engager avec d’autres partis politiques pour imposer l’alternance ? Comme on le voit, il ne s’agit ni plus ni moins que des arguments tirés par les cheveux qu’on cherche à mettre en avant pour justifier un des plus spectaculaires revirements de l’histoire politique du Niger. Il est plus décent pour le MNSD-NASSARA et le MPR JAMAHORIYA d’assumer leurs choix que de chercher vainement à convaincre les Nigériens qu’ils sont animés par un quelconque souci de stabilité du pays.
I.B
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L’actualité politique de ces derniers jours reste marquée par l’adhésion du Parti MPN Kiishin Kassa de l’ancien colonel des douanes Ibrahim Yacoubou à la majorité au pouvoir. Un tel ralliement intervient à un moment où l’on parle de la création d’un Sénat.
En réalité, pas de lien évident entre les deux faits, une simple coïncidence, se défend une source proche du principal Parti au pouvoir.
La question de la création du Sénat était sur la table depuis plus d’une année. Alors que les pourparlers liés au ralliement d’Ibrahim Yacoubou et de son Parti à la mouvance au pouvoir est l’aboutissement d’un processus de négociations qui remonte fort heureusement d’il y a quelques semaines.
Le projet de création d’une chambre des sénateurs est une trouvaille politique du MPRJamhuriya. C’était l’une des promesses électorales qui tient au MPR et à son Président Albadé Abouba. Cette question fait partie des points qui ont été mis sur la table lors des discussions ayant eu lieu quand il s’était agi d’apporter son soutien au candidat du PNDS, Bazoum Mohamed, au second tour de l’élection présidentielle. En vrai homme de parole, celui-ci avait promis, qu’une fois élu à la tête de la magistrature suprême du pays, qu’il allait soutenir à son tour la mise en place du Sénat.
Le Président Albadé Abouba n’a-t-il pas dit dans son programme : «Nous envisageons le pouvoir législatif à travers un parlement bicaméral ? Une Assemblée nationale élue et l’actuel CESOC sera transformé en Sénat dont la taille sera proportionnelle aux moyens de l’Etat. On éviterait ainsi une monopolisation du pouvoir législatif par une chambre unique.»
Au-delà du Président de la République, l’idée de créer le Sénat a été entièrement soutenue par le PNDS-Tarayya. C’est ainsi que des rencontres de haut niveau ont eu lieu, relativement à la mise en place d’un Sénat. Un comité composé d’éminents et valeureux experts nationaux, va être créé par la suite avec pour mandat de réfléchir sur le mécanisme juridique, politique et institutionnel le plus à même à faciliter et favoriser la création d’un Sénat. Selon nos sources, le comité d’experts a déjà transmis son rapport au Chef de l’Etat. Actuellement les discussions sont arrivées à une étape très décisive dans la mise en place de ce Sénat. Tout est désormais une question des jours, ajoute notre source.
En attendant, le projet continue de donner de l’entrain au sein des Partis alliés de la majorité et même au-delà. Son avènement est vu sous l’angle d’une innovation politique qui va aider la démocratie nigérienne à gagner en crédibilité et en maturité politique, au plan national et international.
Néanmoins au même moment, certaines personnes très hostiles au progrès arrivent à peine à contenir leur adversité vis-à-vis de ce projet. Ils tentent vainement de le torpiller et même de le caricaturier. Cette adversité dirigée contre le Sénat n’est que l’écho des rencontres clandestines organisées par ces personnes très connues pour leur vénalité quand il s’agit de lutter pour leurs propres intérêts. Le discours qu’il distille par ré- seau social interposé vise non seulement à dévoyer et détourner le futur Sénat du Niger mais surtout à le présenter comme une institution de plus, créée pour contenter un allié du PNDS. Certains de ces politiciens de bas étage vont jusqu’à voir en cette idée, l’avènement d’une institution concurrente qui va faire de l’ombre à l’Assemblée Nationale, alors même qu’il n’en est rien, juste une question de complémentarité et de renforcement de valeurs démocratiques.
Heureusement, selon nos sources, au sommet de l’Etat, nul ne prête une oreille attentive à ces agissements qui mettent à mal la cohésion au sein de la majorité au pouvoir. Ce qui importe le plus au sommet de l’Etat, c’est de mettre vite en place un Sénat qui répond aux ambitions et aux préoccupations, orientations et politiques majeurs du pays.
En tant que haute institution de la République, le Sénat qui sera mis en place, ne se sera pas différent des Sénats de d’autres pays, notamment en France ou aux Etats-Unis, où il est classé comme la deuxième institution politique. Donc au Niger, aussi, Il n’y aura pas un Sénat rabais, fait remarquer une autre source proche du principal Parti au pouvoir.
Le SENAT sera une chambre haute destinée à accueillir autant des personnalités élues que des personnes es-qualités représentant légitimes des différentes composantes socioprofessionnelles, religieuses et coutumières. Cette Haute Chambre offrira certainement un cadre idéal pour mieux traiter de toutes les questions inhérentes à la vie de la Nation avec plus de recul, plus d’expérience et plus de hauteur.
S’agissant de la personne qui va le présider, ce sera très certainement un des leaders des Partis alliés de la majorité qui ont soutenu la candidature de Bazoum Mohamed au second tour de l’élection présidentielle. Visiblement, face à cette opportunité politique, le MPR-Jamhuriya juge qu’il a la légitimité, en tant qu’initiateur de ce projet, et au regard de son rang de deuxième force politique de la majorité au pouvoir, de jeter son dévolu et sa prédestiné sur cette future institution républicaine. Parlant de la légitimité politique, il faut dire que le MPR Jamhuriya représente aujourd’hui la deuxième force politique de la majorité parlementaire et qu’en considération d’un tel rang, il était dans son bon droit de chercher à prendre la tête de l’Assemblée Nationale. Mais ne l’a pas fait pour diverses raisons.
Cette position s’est récemment renforcée avec le ralliement d’autres députés à son groupe parlementaire, dont le dernier en date est son apparentement avec le MPN Kiishin Kassa d’Ibrahim Yacoubou. Ce qui renforce à nouveau la prétention du MPR d’aspirer légitimement à la présidence du Sénat, qui lui revient de droit. Assurément, le MPR ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, vu l’important rôle qu’il sera appelé à jouer à travers la mise en place d’un Sénat au Niger. Il essayera à coup sûr d’oeuvrer pour le renforcement du camp de la majorité au pouvoir, à travers d’autres ralliements. C’est dans cette perspective qu’il a soutenu et facilité l’intégration de son allié parlementaire, le MPN kiishi Kassa au sein de l’équipe gouvernementale. Lorsque la question de ce ralliement s’est posée, le Parti d’Ibrahim Yacoubou a porté en toute souveraineté son choix sur le leader du MPR Albadé Abouba pour conduire les pourparlers.
Le Président du MPR a usé de toute son influence et son savoir-faire pour bien parrainer les pourparlers. Ce qui est tout à son honneur.
Les dignitaires du MPR Jamhuriya, quant à eux ne cachent point leur satisfaction et continuent de vanter les qualités de leur leader pour le précieux rôle joué par leur leader dans le cadre de l’adhésion du MPN Kiishin Kassa à la majorité.
Le ralliement de Yacoubou, est quasiment un retour au bercail d’un ancien allié de la majorité au pouvoir. Exclu par deux fois de la gestion du pouvoir à la veille des élections générales de 2016 et ensuite en 2018, sa nouvelle réintégration dans l’équipe gouvernementale sous le régime que dirige le Président Bazoum Mohamed est placée sous le signe de renouveau politique, insufflé dans un souci de fédérer toutes les forces vives du pays dans un contexte d’insécurité.
Mallam
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Le Président du parti Mouvement Patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya), Elhadj Albadé Abouba entouré des membres du bureau politique et dans une déclaration publique lue par le Secrétaire Général du parti, M. Hama Zada, annonçait officiellement leur ralliement le mercredi 03 février 2021. Cet évènement était écrit avec une encre ineffaçable dans les annales de l’histoire politique du Niger. Elle restera longtemps dans la mémoire du candidat du PNDS-Tarraya, SEM Bazoum Mohamed et ses partisans.
Le soutien ferme du MPR-Jamhuriya va permettre au PNDS-Tarraya d'assurer la succession d'un Président démocratiquement élu, SEM. Issoufou Mahamadou qui n’a pas trituré la constitution du Niger pour un troisième mandat comme certains présidents africains. Le ralliement de Elhadj Albadé Abouba n’est pas un choix fortuit. C’est un visionneur qui n’a jamais agi de façon solitaire en vue de prendre des décisions. Dans la perspective de ces élections présidentielles 2ème tour de février 2021, étant allié de taille du pouvoir en place, il a affirmé que le programme de PMR-Jamhuriya qui s’articule autour de sept principaux axes à savoir ; la sécurité, l’autosuffisance alimentaire, l’éducation, la santé, la promotion des jeunes et l’autonomisation de la femme, la revalorisation de nos ressources naturelles, la bonne gouvernance et le respect des droits humains et celui du PNDS-Tarraya ont une similitude.
Pour rappel, lors de son dernier congrès tenu, le samedi 19 septembre 2020 à Niamey, le parti MPR- Jamhuriya avait choisi : « Rassembler, sécuriser et bâtir le Niger de demain !» comme thème pour les travaux de ses assises. Cela explique l’engament ferme de son président Albadé Abouba de prôner un rassemblement entre les nigériens afin de garanti un avenir meilleur au peuple. Aujourd’hui, le baromètre du paysage politique montrerait qu’au Niger SEM. Albadé Abouba fait partie de rares hommes politiques qui détiennent une sérénité dans la gestion du pouvoir en alliance. Il sait à quoi s’en tenir pour maintenir l’équilibre de tout bord. Il avait montré ses preuves, en sauvant l’alliance du Mouvement pour la Renaissance du Niger (MRN) de la destruction politique en 2013-2014 orchestré par le groupe parlementaire Lumana Africa. Il avait agi en tant que leader pragmatique, rassembleur et surtout très écouté par ses compagnons en mettant terme à la mascarade que les hommes de l’opposition actuelle voulaient instaurer.
C’est pour dire qu’on ne fait rien de grand, sans de grands hommes. Le Président Albadé Abouba se soucie de la stabilité du pays et pour un Niger radieux et refondé.
En choisissant la candidature du Président Bazoum Mohamed en tournant le dos au tandem Mahamane Ousmane et Hama Amadou, il savait bien qu’ils sont deux ennemis indécrottables que notre pays a connu. L’homme a préféré accompagné la candidature du Président Bazoum Mohamed qui constitue, l’incarnation du symbole de la stabilité et de la continuité du progrès de notre pays.
Le Candidat du PNDS-Tarraya est l’homme légitime du peuple nigérien. Les électeurs nigériens ont porté leur choix dès le 1er tour en lui accordant un suffrage de 39,33% contre 16,99% au tandem incongru de Mahamane Ousmane et Hama Amadou. C’est pour dire que l’homme qu’il faut pour le Niger dans la continuité et la consolidation des acquis est connu sous le nom de Bazoum Mohamed. Personne ne peut arrêter le destin d’un homme politique aguerri, respectable soucieux de l’avenir de notre pays et d’ailleurs, le 21 février prochain, la consécration redoutable de la machine électorale avec le soutien sans faille des alliés vont le démontrer, parce que la réalité des tendances électorales va primer.
Ce choix du peuple nigérien formule et montre que notre pays tend vers une nation où le tribalisme, l’ethnocentrisme, le racisme est mort sur la scène politique nigérienne. Ceci va traduire l’espoir pour la construction d’une nation prospère et normale sur la base des projets porteurs de l’amélioration des conditions de vie du peuple pour un avenir radieux.
Votons tous Bazoum Mohamed avec le slogan phare : « Saï Bazoum » !
Cellule Com. Coalition Bazoum 2021
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Gloire à Allah qui nous permit d’atteindre les nuits bénies et spécifiques du fait de l’existence la nuit de destinée «Laylatoul Qadr», Allah swt a dit au verset 2 du chapitre al-qadr: je cite: « et qui te dira ce qu’est la nuit d’al-qadr?»Laylatoul Qadr ou la nuit de destinée est-ce don de récompensé d’œuvre donne au prophète saw que relate le chapitre «al-Qadr- la destinée» sourate 97 du saint coran, elle est la nuit dont le saint coran a été amené entièrement au premier ciel de la terre pour être révèle selon les circonstance ET les contextes durant vingt-trois ans au prophète saw, Allah swt a dit, je cite: « nous l’avons certes, fait descendre (le coran) pendant la nuit d’al-qadr» verset du chapitre al-qadr. Cette nuit est appelée celle de la destinée pour ce qu’elle comporte des prescriptions de tous les êtres. Allah S WT a aussi dit concernant la révélation du coran pendant le mois de Ramadan, je cite: «Le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne! « Chapitre la vache, verset 185.
Laylatoul Qadr est meilleure que 1000 nuits d’œuvres pendant les autres nuits et mois de l’année, Allah swt a dit: « la nuit d’al-qadr est meilleure que mille mois» coran, chapitre al-qadr, verset 3, «durant celle-ci descendent les anges ainsi que l’esprit, par permission de leur seigneur pour tout ordre» coran, chapitre al-qadr, verset 4, en cette nuit règne la paix j’jusqu’à l’aube du second jour, Allah swt a dit: « elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube.» coran, chapitre al-qadr, verset 5.
La dernière décade du mois béni de Ramadan comporte en son sein la nuit de destinée, dont les nuits impaires dont elle est situé changent d’une année à une autre pour que les œuvres soient multipliées selon des Erudits, il a été rapporté de Aicha la mère des croyants (qu’Allah l’agrée) que l’envoyé d’Allah a dit: « Espérez la nuit de destinée pendant les dates (nuits) impaires des dix derniers jours de ramadan» rapporté par Bokhari.
Oubay ben ka-ab a dit concernant Laylatoul Qadr : « Au nom d’Allah je me souviens d’elle (quand est situé la nuit de destinée), ma souvenance est qu’elle est cette nuit dont l’envoyé d4Allah nous a ordonné de prier(Qyam), c’est la nuit du vingt-septième (jour)» rapporté par Muslim.
Les œuvres que nous conseillons aux croyants et aux croyantes de faire peuvent se résumer entre autres à:
- la lecture du Saint Coran
- faire vivre les nuits avec des prières et des zikrs, tel que le faisait l’envoyé d’Allah avec sa famille, il a été rapporté de la mère des croyants «qu’Allah l’agrée» que lorsque les dix derniers jours du ramadan parviennent, l’envoyé d’Allah SAW réveillait toute sa famille pour faire vivre les nuits.
- la retraite spirituelle «al-i-itikaf»
- le renforcement des liens de parenté
- l’aumône (le prophète était plus généreux que le vent soufflant pendant le mois de ramadan)
- la Oumra (la Oumra pendant le mois béni de ramadan équivaut à un hajj en compagnie du prophète SAW)
- ordonner le bien et blâmer le blâmable.
La mère des croyants demandant le prophète SAW ce qu’elle devrait dire si elle coïncide avec la nuit de destinée, il lui répond:
Allahoumma inaka afouwoun tuhiboul afwa fa afou any» «Ô! Allah tu es pardonneur, tu aimes pardonner, pardonnes moi (mes péchés)» hadith rapporté par Tirmizi.
Par Cheickh Elh. Oumarou Mahaman Bachir Théologien / Islamologue
Source : http://www.lesahel.org
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Massaoudou Depuis quelques semaines les attachés de presse affectés dans les ambassades du Niger dans certains pays d’Afrique, de l’Asie et de l’Europe sont dans une véritable impasse. Suite à la décision prise par le gouvernement de supprimer les postes des attachés de presse dans les représentations diplomatiques, ces pauvres pères et mères de famille font l’objet d’une forte pression de la part du ministère nigérien des affaires étrangères. Sur la base d’une instruction donnée par le ministre des affaires étrangères Hassoumi Massaoudou, les attachés de presse ont été sommés de quitter leurs pays d’accueil; alors même que l’Etat qui les y a affectés n’a mis aucun moyen à leur disposition pour assurer leur retour au pays. Le plus proche du Niger parmi ces anciens attachés de presse se trouve dans la capitale fédérale du Niger; Abuja. Sinon, les autres ont à Addis Abéba (Éthiopie), Paris (France), Bruxelles (Belgique) et Beijing (Chine). Au cas même où l’Etat venait à mobiliser les moyens pour le retour de ces hommes et femmes qui ont vaillamment servi le Niger dans les différents pays où ils ont assumé les responsabilités d’attachés de presse, est-ce vraiment réfléchi de leur mettre une telle pression, étant donné qu’ils ont des enfants qui étudient dans leurs pays d’accueil? Pourquoi cet acharnement particulier du ministre Hassoumi Massaoudou sur les attachés de presse? La question a tout son sens quand on sait qu’il n’y a pas que les attachés de presse qui sont concernés par la mesure du gouvernement. D’autres agents des ambassades ont aussi vu leurs postes supprimés au même moment que ceux des attachés de presse. Mais et aussi curieux que cela puisse paraître, c’est aux attachés de presse que le chef de la diplomatie nigérienne semble plus s’intéresser. Au même moment où le ministre Hassoumi Massaoudou exerce cette impitoyable pression sur les attachés de presse, on apprend avec certains médias nigériens qu’il a pris une autre décision qui frise le népotisme. A en croire lesdits médias, il a fait affecter son beau-fils ambassadeur d’un pays européen vers un pays africain où sa fille est installée. La situation dans laquelle le ministre Hassoumi Massaoudou a mis les attachés de presse est inédite dans les annales de la diplomatie. Comment expliquer une elle attitude du ministre des affaires étrangères qui ne prend même pas le soin de s’assurer que les moyens de retour des agents sont disponibles avant de demander aux chefs de missions diplomatiques d’assurer le voyage des familles dans leur pays ? Ceci dénote ni plus, ni moins le mépris et le non respect de la personne humaine par ce ministre qui bafoue par la même occasion les textes de la République. Pourquoi instruire les ambassadeurs de fournir des attestations de cessation de service aux attachés de presse alors même que toutes ses personnes sont toujours en poste et attendent de recevoir légalement les moyens de leur retour ? Où est enfin l’urgence d’une telle mesure et ce à quelques mois des vacances scolaires qui permettront aux familles des agents de rentrer dans des meilleures conditions ?
Telles sont aujourd’hui les nombreuses et incessantes interrogations que se posent énormément et à juste titre les attachés de presse des ambassades qui ne comprennent pas le bien fondé de cette décision du ministre Hassoumi Massaoudou. Visiblement, ce dernier cherche vaille que vaille à casser du sucre sur les têtes de ces agents qui ont pourtant tout donné dans leur carrière à ce pays. Selon des sources dignes de foi, les attachés de presse victimes de l’acharnement du ministre Hassoumi Massaoudou ont décidé de saisir le Conseil d’Etat pour que tous leurs droits bafoués leur soient restaurés. Il semble que c’est cela qui aurait irrité le tout-puissant ministre; connu des Nigériens pour son attitude belliqueuse, d’où sa décision de déployer toute cette énergie pour punir les attachés de presse et les faire payer dans leur chair un retour mouvementé au bercail. Hors face à une telle procédure, vis-à-vis de laquelle n’importe quel agent de l’Etat a le droit de saisir le Conseil d’État pour se faire rétablir dans ses droits, le sieur Massaoudou semble aller trop vite en besogne, au point d’ignorer les textes et lois de la République régissant le domaine de la diplomatie. Récemment encore, une sortie maladroite de ce ministre a fait vivement réagir les autorités maliennes quand, au mépris des principes élémentaires des relations internationales, elle a qualifié leur lutte contre la France de «patriotisme frelaté». Comment dans un État de droit et dans une démocratie, un ministre peut empêcher à des citoyens l’exercice d’un droit que leur confèrent la Constitution et le Statut général de la fonction publique ? En quoi réclamer une justice peut être considéré comme un acte de défiance de l’autorité supérieure au point que Hassoumi Massaoudou se comporte comme un hors-la-loi et décide de bafouer tous les droits pour le retour des agents rappelés dans les ambassades? Ceci, au point de mettre en péril l’avenir de leurs enfants qui n’ont rien à voir dans cette affaire. Assurément ici, il y a manifestement un abus et un excès de pouvoir qu’on ne peut retrouver que dans la démarche quotidienne du ministre Hassoumi Massaoudou qui se croit au-dessus de la loi. En somme un super Nigérien qui ne croit plus aux valeurs de la justice.
AI
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Depuis quelques semaines les attachés de presse affectés dans les ambassades du Niger dans certains pays d’Afrique, de l’Asie et de l’Europe sont dans une véritable impasse. Suite à la décision prise par le gouvernement de supprimer les postes des attachés de presse dans les représentations diplomatiques, ces pauvres pères et mères de famille font l’objet d’une forte pression de la part du ministère nigérien des affaires étrangères. Sur la base d’une instruction donnée par le ministre des affaires étrangères Hassoumi Massaoudou, les attachés de presse ont été sommés de quitter leurs pays d’accueil; alors même que l’Etat qui les y a affectés n’a mis aucun moyen à leur disposition pour assurer leur retour au pays. Le plus proche du Niger parmi ces anciens attachés de presse se trouve dans la capitale fédérale du Niger; Abuja. Sinon, les autres ont à Addis Abéba (Éthiopie), Paris (France), Bruxelles (Belgique) et Beijing (Chine). Au cas même où l’Etat venait à mobiliser les moyens pour le retour de ces hommes et femmes qui ont vaillamment servi le Niger dans les différents pays où ils ont assumé les responsabilités d’attachés de presse, est-ce vraiment réfléchi de leur mettre une telle pression, étant donné qu’ils ont des enfants qui étudient dans leurs pays d’accueil? Pourquoi cet acharnement particulier du ministre Hassoumi Massaoudou sur les attachés de presse? La question a tout son sens quand on sait qu’il n’y a pas que les attachés de presse qui sont concernés par la mesure du gouvernement. D’autres agents des ambassades ont aussi vu leurs postes supprimés au même moment que ceux des attachés de presse. Mais et aussi curieux que cela puisse paraître, c’est aux attachés de presse que le chef de la diplomatie nigérienne semble plus s’intéresser. Au même moment où le ministre Hassoumi Massaoudou exerce cette impitoyable pression sur les attachés de presse, on apprend avec certains médias nigériens qu’il a pris une autre décision qui frise le népotisme. A en croire lesdits médias, il a fait affecter son beau-fils ambassadeur d’un pays européen vers un pays africain où sa fille est installée. La situation dans laquelle le ministre Hassoumi Massaoudou a mis les attachés de presse est inédite dans les annales de la diplomatie. Comment expliquer une elle attitude du ministre des affaires étrangères qui ne prend même pas le soin de s’assurer que les moyens de retour des agents sont disponibles avant de demander aux chefs de missions diplomatiques d’assurer le voyage des familles dans leur pays ? Ceci dénote ni plus, ni moins le mépris et le non respect de la personne humaine par ce ministre qui bafoue par la même occasion les textes de la République. Pourquoi instruire les ambassadeurs de fournir des attestations de cessation de service aux attachés de presse alors même que toutes ses personnes sont toujours en poste et attendent de recevoir légalement les moyens de leur retour ? Où est enfin l’urgence d’une telle mesure et ce à quelques mois des vacances scolaires qui permettront aux familles des agents de rentrer dans des meilleures conditions ?
Telles sont aujourd’hui les nombreuses et incessantes interrogations que se posent énormément et à juste titre les attachés de presse des ambassades qui ne comprennent pas le bien fondé de cette décision du ministre Hassoumi Massaoudou. Visiblement, ce dernier cherche vaille que vaille à casser du sucre sur les têtes de ces agents qui ont pourtant tout donné dans leur carrière à ce pays. Selon des sources dignes de foi, les attachés de presse victimes de l’acharnement du ministre Hassoumi Massaoudou ont décidé de saisir le Conseil d’Etat pour que tous leurs droits bafoués leur soient restaurés. Il semble que c’est cela qui aurait irrité le tout-puissant ministre; connu des Nigériens pour son attitude belliqueuse, d’où sa décision de déployer toute cette énergie pour punir les attachés de presse et les faire payer dans leur chair un retour mouvementé au bercail. Hors face à une telle procédure, vis-à-vis de laquelle n’importe quel agent de l’Etat a le droit de saisir le Conseil d’État pour se faire rétablir dans ses droits, le sieur Massaoudou semble aller trop vite en besogne, au point d’ignorer les textes et lois de la République régissant le domaine de la diplomatie. Récemment encore, une sortie maladroite de ce ministre a fait vivement réagir les autorités maliennes quand, au mépris des principes élémentaires des relations internationales, elle a qualifié leur lutte contre la France de «patriotisme frelaté». Comment dans un État de droit et dans une démocratie, un ministre peut empêcher à des citoyens l’exercice d’un droit que leur confèrent la Constitution et le Statut général de la fonction publique ? En quoi réclamer une justice peut être considéré comme un acte de défiance de l’autorité supérieure au point que Hassoumi Massaoudou se comporte comme un hors-la-loi et décide de bafouer tous les droits pour le retour des agents rappelés dans les ambassades? Ceci, au point de mettre en péril l’avenir de leurs enfants qui n’ont rien à voir dans cette affaire. Assurément ici, il y a manifestement un abus et un excès de pouvoir qu’on ne peut retrouver que dans la démarche quotidienne du ministre Hassoumi Massaoudou qui se croit au-dessus de la loi. En somme un super Nigérien qui ne croit plus aux valeurs de la justice.
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Le Général Tiani, qui préside depuis trois mois aux destinées du Niger, soutenu par l’ensemble de l’armée nationale et du peuple, à l’exception de quelques renégats et apatrides qui ont fait le choix de leur égo et de l’ennemi, s’était adressé aux Nigériens, vous vous rappelez sans doute , en offrant à la télévision nationale, la RTN, une interview exclusive par laquelle il a communiqué sur des questions d’intérêt national et, ce, à un moment où les saboteurs tentent de le discréditer et de faire douter de sa sincérité dans l’action qu’il mène à la tête du pays. Ceux-là qui ont trahi la patrie répondront devant l’Histoire. Tiani n’est donc pas de ces hommes bavards. Il est resté discret comme beaucoup d’officiers nigériens qui ne veulent pas se mêler de la chose politique, se limitant à leur rôle de soldats au service exclusif de la patrie.
Mais, ses nouveaux rôles l’ont obligé à sortir de cette zone de confort pour communiquer car, pour gouverner un Etat, la parole politique joue un rôle éminemment important. C’est sur un ton rassurant, posé, serein qu’il s’était livré aux journalistes pour parler de la marche du pays. Pour atteindre le plus grand nombre, il avait choisi de s’exprimer dans deux langues du pays, le Zarma et le Haoussa, toutes choses que ne peuvent pas certains hommes politiques. Peutêtre aussi, ainsi que peuvent le dire certains blogueurs, il s’agit pour le Président Tiani de montrer à Emmanuel Macron que nous avons une langue, sinon des langues pour nous faire entendre et que le Français, contrairement à ce qu’il pense, ne peut être vital pour le Niger. Encore que les peuples, comme le fit le Rwanda, ont la possibilité de faire d’autres choix de langue, notamment de l’anglais qui reste aujourd’hui la langue du monde avec laquelle, même dans des universités françaises, on communique mieux et plus, et donne certains enseignements. Qu’il reste donc tranquille, le français est désormais un patrimoine commun qui est sorti de son île d’où l’isolait la France pour être, aujourd’hui, un instrument de communication que de nouveaux locuteurs ont métissé pour le sortir de son purisme et de son primitivisme premier. Notre rapport à la langue française ne nous aliène pas à la France mais marque une histoire que nous avons avec la France et qui nous oblige aujourd’hui à prendre des distances avec elle. En donnant sa langue, la France nous donnait, sans s’en rendre compte, l’instrument de notre libération, car celle-ci nous permet d’assaillir sa conscience, de la persécuter. On comprend l’agacement d’Emmanuel Macron, surtout quand lui parlent désormais ces Nègres responsables et décomplexés du Mali, du Niger, du Burkina Faso…
Dans son entretien, le Général Abdourhamane Tiani, donnait d’abord les raisons qui ont motivé le coup d’Etat. Il a fait comprendre, contrairement à ce que peuvent dire certains esprits malveillants, que ce coup n’a rien à voir avec l’ancien président que certaines sources prétendent être à la manoeuvre. Si Issoufou l’aurait souhaité de toute son âme pour des raisons personnelles qui ne sont pas celles de l’Etat, il oubliait que les militaires ne le faisaient que pour des raisons plus graves et nobles, s’offusquant des caprices de princes qui ont cru qu’ils pouvaient tout se permettre avec le pays pour se jouer de la vie de millions de Nigériens pour leurs égoïsmes et leurs intérêts mesquins, sous leurs yeux et leurs fusils.
Trop c’est trop…
Pour le Président du CNSP, également Président du Niger – n’en déplaise à Emmanuel Macron – la raison fondamentale qui justifie le réglage du 26 juillet 2023 est la situation sécuritaire préoccupante du pays qui se dégrade de jour en jour et qui ne peut donner d’autres choix à des militaires qui meurent tous les jours, que de prendre leurs responsabilités en main devant l’Histoire. Comment peut-on croire que des autorités politiques, sur des questions sur lesquelles elles n’ont aucune expertise, ne puissent pas écouter ceux qui en ont l’expertise, les militaires en l’occurrence, pour continuer à gérer la question sécuritaire à leur tête alors même que ce sont les soldats qui vont au front et que ce sont eux qui meurent en première ligne ? Une telle situation ne pouvait pas continuer car il fallait éviter que le pays ne se désagrège, et donc « sauver la patrie » en danger.
La deuxième raison est le seuil atteint, dans l’impunité totale, par la corruption, l’enrichissement illicite, les détournements et les vols. Peuton aussi continuer à regarder faire alors qu’au même moment, pour assurer la survie de l’Etat spolié, il fallait, de manière inconsidérée, continuer à endetter le pays ? Ce n’est pas responsable. Le Niger n’est pas une caverne d’Ali Baba où quarante voleurs – ici davantage – peuvent se permettre de jouer aux pilleurs et aux voleurs pour s’enrichir pendant que l’Etat s’appauvrit et que les masses laborieuses se précarisent dans les villes et dans les campagnes.
Faisant le procès de l’ancien système, le Général Tiani, même dans son ton calme, était resté sévère à l’endroit de l’ancien régime à travers un réquisitoire qui dresse l’immensité des dérives de sa gouvernance dont il fustige les pratiques et les moeurs peu défendables. Il s’en indigne, ne pouvant pas comprendre que ses acteurs puissent« [voler] comme s’il n’y a pas de pouvoir » pour préserver les deniers publics de la prédation d’hommes et de femmes pour qui, dans la gouvernance de l’Etat, ne comptent que les privilèges, ce que l’on peut, en un temps record, amasser pour son confort personnel. Comment, dans cette crise morale qui s’empare de notre société, ne pas se rappeler ce temps où les Nigériens avaient peur de toucher aux biens publics et aux deniers publics tant ils avaient le sens de la rigueur et de la responsabilité, du patriotisme et du sacrifice ? Depuis quelques années, la fortune du pays était devenue presque l’héritage des dirigeants et de leurs supplétifs qui pillent et volent. Cette situation ne pouvait pas perdurer et il fallait arrêter la dérive pour éviter au pays de sombrer, économiquement certes mais aussi et surtout d’un point de vue des valeurs morales que le système précédent a détruites pour ne faire que la promotion de contre-valeurs, de la médiocrité, du favoritisme et du clientélisme dans un pays où tout se monnaie jusqu’à la dignité des hommes qui deviennent des objets de commerce dans les jeux politiques. A la bourse qu’instituaient les Renaissants, il y avait le prix des « gros ruminants » et des « petits ruminants ». Quand les enchères montaient, les Albadé, Seini Oumarou étaient côtés en bourse. La traite avait poussé beaucoup d’autres à partir en aventure sans avoir les chances des premiers arrivants des migrants au Guriland. Les Nigériens n’ont rien oublié de ces rabaissements de la démocratie et de l’humain. Il fallait donc balayer un tel système porteur de germes qui peuvent, à terme, conduire à des explosions sociales dommageables pour la survie de l’Etat. Tiani a, par ailleurs, touché à des questions de partenariats remis en cause.
La France et nous…
Comme il fallait s’y attendre, le Chef de l’Etat, dans son interview, ne pouvait pas ne pas parler de notre relation à la France avec laquelle, par ses ingérences outrageantes et son paternalisme inadmissible, le Niger est allé au divorce, à la rupture totale avec des accords militaires qui ont été dénoncés et qui obligent la France à retirer ses troupes du Niger. Minimisant les représailles de la France qui refuse que les acteurs culturels et les étudiants nigériens puissent désormais aller en France comme si elle leur fermait des portes du paradis, le Général Tiani dira simplement que la France doit comprendre qu’elle n’est pas le seul pays au monde avec lequel le Niger peut commercer et, où, il est possible d’aller apprendre. Le Niger reste en relation avec bien d’autres pays et ses enfants, tant dans le cadre d’échanges culturels que dans le cadre d’études, iront ailleurs. Les Nigériens, du reste, dans de tels domaines, ne vont pas qu’en France : ils sont partout dans le monde. Cette décision coléreuse et infantile ne vient que légitimer le choix des pays du Sahel de se séparer d’une France qui ne grandit pas pour marcher avec d’autres peuples et d’autres pays qui méritent mieux leur amitié. Que cette France fâchée reste chez elle, nous resterons chez nous, mais elle ne peut nous empêcher d’aller chez d’autres à travers le monde, tant pis qu’ils s’appellent la Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran, l’Amérique, Cuba, etc.
Cet entretien, dans un contexte fait de doutes et de suspicions, de fausses informations à dessein distillées par certains milieux bien connus des Nigériens, permettait au Chef de l’Etat de communiquer sur la gouvernance du CNSP en levant bien d’équivoques sur certains aspects de la gestion actuelle du pays qui n’a rien à voir avec un autre – suivez mon regard – pour croire qu’il pourrait se servir d’officiers de valeur qui savent faire le meilleur choix pour leur pays. Ils ne sont pas les sujets d’un homme mais des soldats de la République !
Le Général Tiani venait donc pour rassurer les Nigériens. Et il ne passe pas par quatre chemins pour le dire : « Nous ne trahirons pas le Niger, nous n’abuserons pas de la confiance des Nigériens ». Il dira en plus, pour lever les doutes, qu’ils ne sont là pour personne si ce n’est le Niger : « Nous ne protégerons personne et nous demandons que les Nigériens nous soutiennent dans notre action de moralisation de la vie publique » et, notamment, « à choisir les hommes, intègres et rigoureux, qui mèneront, dans le cadre de la COLDEFF, ce travail pour faire la lumière sur la gestion précédente et élucider toutes les malversations, tous les faits de corruption qui ont entaché les douze années de gouvernance. Cette action n’épargnera donc personne, car il s’agit de mettre fin à l’injustice, au vol, aux détournements massifs que le pays a connus la dernière décennie, à la concussion.
C’est à juste titre qu’il mettait au pilori les comportements de certains acteurs politiques qui ne peuvent faire montre de culture démocratique pour respecter les règles de la contradiction ainsi que le veut le jeu politique. Comment ces hommes, s’indigne-t-il, peuvent-ils se comporter d’une certaine manière alors qu’ils ne tiennent pas le pouvoir par la force ? Aussi dira-t-il, « On n’aura pas terrassé l’un après l’autre, les 26 millions de Nigériens » pour s’imposer président pour croire qu’on est si fort à les diriger ; l’on n’est président en démocratie que par la volonté du peuple. On ne peut donc pas gouverner en méprisant ceux par qui l’on est président, c’est-à-dire par leur délégation de pouvoir. On ne peut donc pas laisser les hommes faire ce qu’ils veulent d’un tel pouvoir ad vitam aeternam. L’armée mettait donc fin à de telles dérives inacceptables. L’insouciance et le laxisme ne peuvent permettre de gérer un Etat pour laisser chacun faire ce qu’il veut comme si le pays devenait leur propriété exclusive.
Pour convaincre davantage que le CNSP ne venait pas pour le pouvoir sortant des casernes, mais pour une mission patriotique précise qui vise à remettre le Niger sur les rails pour rectifier la trajectoire périlleuse dans laquelle le poussait la Renaissance, le Général Tiani donnait des gages. Le temps de la transition, pour le Général Tiani, ne peut donc pas aller à cinq ans, car il ne s’agit pas, par des voix détournées, de s’octroyer un mandat, mais de se servir d’une courte période, raisonnable, pour régler des anomalies et permettre au Niger et à sa démocratie de repartir sur de bonnes bases que le prochain forum devra tracer par la concertation de l’ensemble des filles et fils du pays. Les règles de la démocratie seront repensées, l’agriculture sera refondée pour en faire un outil de souveraineté nationale au service de l’autosuffisance alimentaire et de l’économie nationale et rurale. Le Niger ne doit pas importer ce qu’il mange car il a des bras valides, il a des terres arables, il a de l’eau. L’Etat peut seulement organiser le secteur en apportant l’aide nécessaire aux producteurs.
Cela est d’autant faisable qu’avec des pays frontaliers, le Niger mettait ensemble un cadre de solidarité agissante pour mieux sécuriser le Sahel et entrevoir, on l’espère, des espaces de coopération qui pourraient même à terme éteindre la fameuse CEDEAO qui a oublié jusqu’aux fondements de sa création pour croire qu’elle pourrait être un instrument de guerre au service de l’impérialisme contre ses Etats membres. L’AES, l’Alliance des Etats du Sahel, est une organisation dont un contexte historique difficile a justifié la création. Les peuples s’y sentent engagés pour en faire un nouvel espace de vie et de prospérité, capable, dans la mutualisation des efforts et des intelligences, de faire face à tous les défis. Pour finir, le Général Abdourhamane Tiani a lancé un appel vibrant à l’ensemble des Nigériennes et des Nigériens. Il a ainsi appelé, au nom de la solidarité nationale, et de notre devoir de mémoire pour ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur pour que survive la patrie, de soutenir ces veuves et ces orphelins à qui la guerre injuste qu’on a imposée au pays a arraché l’affection irremplaçable de leurs pères. Aussi, saluant la mobilisation des Nigériens pour soutenir le CNSP, le Général Tiani a renouvelé son appel pour une mobilisation encore croissante qui devra conduire le Niger et son peuple à la victoire finale. Dans le contexte qui est le nôtre, les Nigériens, plus que jamais, devront s’unir, devront renforcer leur cohésion pour que l’ennemi ne trouve pas la faille qui puisse lui permettre de prendre place dans leur combat. Le Général jurait qu’ils ne cèderont pas et ne trahiront jamais.
Mon Général, aujourd’hui, les actes posés notamment dans les nominations poussent les nigériens au scepticisme, au doute. Des dérives remarquées qui trahissent l’engagement du CNSP et qu’il faut corriger pour se démarquer véritablement du système déchu. Les nigériens, pas ceux qui portent des masques, apportent leur soutien sans faille au CNSP. Il ne faut donc pas les trahir. Et ces nigériens attendent toujours la réalisation de cette parole donnée. En vérité, le CNSP ne doit se faire harakiri en laissant les thuriféraires du régime déchu s’organiser et éventuellement s’en prendre à lui.
Mairiga
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Cette question taraude l’esprit de beaucoup de nigériens depuis les événements tragiques survenus à Téra. Des événements qui ont endeuillé le Niger avec la mort de trois (3) jeunes. Le samedi 27 novembre 2021, suite à la tentative de blocage du convoi des militaires français en route pour Gao, des tirs nourris avec des balles réelles sur les manifestants ont fait officiellement trois (3) morts et plusieurs blessés. Une situation qui a provoqué des vives émotions sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger avec l’exigence d’une enquête indépendante. Plus d’un mois après cette tuerie, tous les Nigériens du mutisme du Barreau Niger. Face au carnage perpétré, le Barreau est resté dans un silence de cimentière. Alors qu’en 1990, après la tuerie du 9 février, le Barreau était la première organisation à rendre publique une déclaration pour condamner le massacre des étudiants et défendre les droits de l’Homme. En s’appuyant sur les différentes conventions ratifiées par le Niger. A l’époque, les avocats du Niger étaient à l’avant-garde de la lutte pour la défense des droits de l’Homme et de la liberté de manifestation. Aujourd’hui, malgré les violations répétitives de la loi fondamentale, des droits de l’Homme et la mort de plusieurs jeunes à Téra, le Barreau semble se confiner dans un silence total.
Lire la déclaration du Barreau du Niger rendue publique le jeudi 15 février 1990.
PROCES VERBAL : L’an mil neuf cent quatre vingt dix et le Mercredi 14 Février
Nous, Avocats au Barreau du Niger, défenseur des droits et libertés, bouleversés par la situation aux évènements du Vendredi 9-02- 90, sommes réunis à l’effet d’examiner de façon approfondie ladite situation et d’en tirer les conclusions ;
Vu la Déclaration Universelle des droits de l’homme et du Citoyen signée et ratifiée par le Gouvernement de la République ;
Vu la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples signée et ratifiée sans réserve par le Gouvernement du Niger ;
Vu la Constitution de la deuxième République ;
Attendu que la marche du Vendredi 9 Février 1990 ayant un caractère corporatiste et pacifique n’a fait l’objet d’aucune mesure d’interdiction ou de restrictions officielles ;
Attendu qu’elle a débouché sur un carnage sans précédent dans l’Histoire de notre pays, et que nos jeunes frères et soeurs en ont été victimes ;
Que ce carnage n’a été possible que parce que les moyens utilisés (armes à feu avec balles) sont sans commune mesure au regard d’une marche pacifique, eu égard aux principes directeurs d’une opération de maintien de l’ordre ;
Attendu que ce carnage a été qualifié par le Gouvernement de simple bavure ;
Que la bavure, selon le droit, se définit comme étant de conséquence imprévue d’une action licite ;
Que de toute façon cette prétendue bavure n’était ni licite, ni opportune, ni justifiée ;…/…
Attendu qu’à ce jour aucune responsabilité ni politique, ni civile, ni pénale, ni administrative n’a été dégagée aux fins de sanctions même éventuelles ;
Attendu qu’au contraire, nous assistons à des arrestations et à des internements à administratifs intempestifs autant qu’incongrus contre des citoyens pris comme boucs émissaires :
EN CONSEQUENCE :
Nous nous élevons contre cette banalisation du carnage du Vendredi Noir ;
Nous exigeons la libération immédiate et sans conditions de toutes les personnes arrêtées ou internées et la cessation de toutes manoeuvres d’intimidation ;
Nous exigeons la réouverture immédiate de tous établissements scolaires dont la fermeture est en contradictoire flagrante avec la politique de dialogue prônée par le Gouvernement ;
Nous exigeons l’ouverture de la séparation judiciaire conformément au principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs en vue de déterminer les auteurs et d’en établir les responsabilités avec toutes les conséquences de droit ;
Nous condamnons énergiquement le sort de jeunes victimes innocentes dont l’attitude responsable est sans précédent, et demandons fermement la mise en berne du drapeau national sur toute l’étendue du territoire ;
Nous, signataires des présentes, OBSERVONS UN DEUIL DE TROIS JOURS à compter du jeudi 15 février 1990.
ETAIENT PRESENTS ET ONT SIGNE :
Me KELESSI TAHIROU
Me SIRFI ALI Maïga
Bâtonnier de l’ordre Secrétaire Permanent de l’ordre …/…
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement M Brigi Rafini a reçu, hier le rapport d’activités 2016 de l’autorité de régulation des télécommunications et de la poste (ARTP) des mains de la présidente du Conseil national de régulation (CNR), Mme Bety Aichatou Oumani. La présentation de rapport annuel d’activités de l’ARTP à l’autorité de tutelle qu’est le Premier ministre, répond à une exigence légale. Mme Bety Aichatou Oumani s’est acquittée de cette obligation légale en présence du directeur général de l’ARTP, M. Ali Alkassoum et des membres du CNR.
En remettant au chef du gouvernement le rapport d’activités 2016 de l’ARTP, la présidente du CNR a rappelé l’aspect légal de cet acte en ces termes : « Excellence Monsieur le Premier ministre, nous avons l’honneur et le privilège de vous présenter le rapport annuel de l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste au titre de l’année 2016, conformément à la loi ». Le Premier ministre a félicité le conseil national de régulation ainsi que l’ARTP non seulement pour le travail réalisé mais aussi pour s’être acquittés de leurs obligations légales tout en encourageant les deux structures à persévérer davantage pour un meilleur accomplissement de leur mission.
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Selon des sources crédibles, le rapport d’inspection sur l’affaire dite « affaire Ibou Karadjé » aurait été bouclé et déposé sur le bureau du président Bazoum Mohamed. Dans le rapport, plusieurs noms auraient été cités. Dont, entre autres, les noms de deux ministres du gouvernement actuel et une dame très connue du grand public. Leurs noms figurent sur le registre de Ibou Karadjé, avec des décharges à l’appui. Ibou Karadjé n’aurait pas passé par le dos de la cuillère pour dénoncer ses complices dans la mise à sac des deniers publics. Avec ces révélations, l’affaire Ibou Karadjé met le régime de Bazoum Mohamed dans une situation désagréable qui éclabousse et risque de faire éclater le système. Car parmi les trois personnalités citées dans le dossier, deux sont très proches de l’ancien président Mahamadou Issoufou. Aujourd’hui, après ces révélations, la question que tout le monde se pose au Niger est de savoir si Bazoum Mohamed pourra laisser la justice sévir. Il est donc face à un dilemme cornélien. Laisser la justice sévir où abandonner le dossier pour trahir son engagement pris devant le peuple nigérien. Ce qui pourrait être évident est qu’Issoufou Mahamadou essayera de protéger ses proches. Et Ibou Karadjé risque de moisir seul en prison. Donc à Bazoum Mohamed de clarifier sur la situation. Car l’injustice provoque la révolte et plombe la paix sociale, car il s’agit tout de même des deniers publics qui sont sacrés.
A.S
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Le rapport 2022 de la Cour des comptes n’a pas appris quelque chose de nouveau aux Nigériens. Les chiffres qui y sont publiés sont certes choquants, mais ils ne révèlent qu’un petit bout de l’Iceberg. « Des déclarations mensongères ! », a lâché le président de la Cour des comptes lors de son point de presse. Comment peut-on croire qu’un Abba Issoufou soit plus riche que Pierre Foumakoye Gado, Ouhoumoudou, le Premier ministre et ancien directeur de Cabinet du président de la République et ancien ministre des Finances. Et même Bazoum Mohamed, le président de la République. C’est un vaste cinéma, ont souligné nombre d’acteurs de la société civile présents lors de la présentation du rapport. Cet enrichissement exponentiel de la classe dirigeante nigérienne accorde largement du crédit à ceux qui qualifient les gouvernants actuels d’opérateurs politiques. Autant ils sont riches comme Crésus, autant le Niger est obligé, pour faire face à des dépenses de souveraineté, de contracter des prêts. Récemment, l’État a dû recourir à un emprunt obligataire de 30 milliards de francs Cfa et selon des sources crédibles du Trésor, l’État paie, chaque semaine, plus de 20 milliards de francs Cfa de dette extérieure. Ce qui rend difficile le paiement des fournisseurs intérieurs.
Les centaines de millions pour les uns, les milliards pour les autres, ne reflètent nullement l’énorme montagne de scandales financiers qui ont scandé la gouvernance publique sous Issoufou, puis sous Bazoum. Depuis plus d’une décennie, la corruption, les détournements des deniers et de l’aide publics, les trafics de drogue et d’armes ont été révélés à travers la presse et les réseaux sociaux. Les 1000 milliards contractés sous Issoufou auprès de Eximbank de Chine, les 200 milliards de l’uraniumgate, les 6 milliards dissipés à la Soraz, les huit milliards de la Centrale d’achat, eux de la Sopamin, les 24 milliards du budget nation affectés à l’achat de l’avion présidentiel, les 35 millions d’euros d’Areva pour le même achat de l’avion présidentiel finalement achetés à crédit, les 20 milliards de l’Artp, etc. Il y en a eu tellement que les déclarations de biens faites à la Cour des comptes est une grosse injure faite au peuple nigérien. Où sont passés les 1000 milliards d’Eximbank ? Dans l’escarcelle de ceux qui ont contracté le têt au nom de l’État mais dans la plus grande clandestinité ? Où sont passés les 200 milliards de l’uraniumgate ? D’abord dans le compte bancaire d’un escroc international logé à Dubaï et qui a ses atomes crochus à Niamey, puis probablement dans ceux qui l’ont utilisé. « Pour voler des milliards et échapper à la prison, a expliqué un ancien pensionnaire de la maison d’arrêt de Say, il suffit de partager avec ceux qui dirigent ». Et il s’en est bien sorti après des transactions menées par son avocat.
Qu’est-ce que la Cour des comptes peut révéler qui ne soit pas connu ? Le scandale financier du ministère de la Défense n’a-t-il pas coûté des centaines de vies humaines parce que des Nigériens, investis du devoir de défense et de protection, ont monnayé la sécurité de leurs concitoyens pour s’enrichir ? L’État nigérien, on le sait, n’a jamais été autant riche que sous la «renaissance». Mais il n’a jamais été autant spolié que sous ce régime où, manifestement faire main basse sur les ressources publiques est un talent apprécié au sommet de l’État.
Laboukoye
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La Cour des comptes a épinglé plusieurs sociétés d’Etat et d’économie mixte dans son rapport 2019-2020, mais les Nigériens ne s’en trouvent pas aussi scandalisés que cela. Aucun débat d’envergure, aucune déclaration de partis politiques ou même d’organisations de la société civile. Tout au plus des écrits lapidaires sur les réseaux sociaux qui retracent, de façon résumée, les délits, passe droits et autres impairs commis dans ces sociétés. Les partis politiques de l’opposition, en particulier, sont bien sortis de leur bois, ce dimanche 18 avril 2021 pour rendre publique une déclaration sur la situation sociopolitique du pays, mais pas un mot sur ce scandale de gestion. Pourtant, l’affaire est assez grave. Pour la plupart, il s’agit de sociétés d’Etat à la tête desquelles se trouvent des dignitaires ou fils de dignitaires. Des sociétés qui font du boucan autour de pseudo-succès dans leur gestion et dont la Cour des comptes a mis à nu les pratiques peu orthodoxes.
Les syndicats des secteurs concernés jouent les morts
La Société nigérienne des produits pétroliers, la Société nigérienne d’électricité, Niger Télécoms, la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) ont toutes été épinglées. Qui pour des libéralités octroyées à des responsabilités sans aucune base légale, qui pour des dépenses sans lien avec l’objet social des sociétés, etc.
Pour le cas de la Nigelec, la Cour des comptes a notamment dénoncé la gestion de la sécurité sociale des employés à propos de laquelle il a été constaté le « non reversement à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) des cotisations sociales (prestations familiales, accidents de travail et maladies professionnelles) des fonctionnaires détachés en violation des décrets n°2009-154 et n°2009-155/PRN/MFP/T du 1er juin 2009 fixant respectivement le plafond de l’assiette des cotisations et le taux global des cotisations sociales ». Une faute extrêmement grave qui est en train de passer sous silence. Même le syndicat de l’action sociale jouent les morts, dans un silence assourdissant.
En outre, la Cour des comptes a relevé la « non-imposition à l’impôt sur le traitement des salaires(ITS) des primes de recouvrement, d’intervention et de lutte contre la fraude en violation de l’article 52 du code général des impôts (CGI) ».
Des sociétés gérées comme des boutiques
La Caisse nationale de sécurité sociale, elle, est incriminée pour avoir consenti le paiement de jetons de présence d’un montant de 2 475 000 FCFA à des administrateurs absents aux sessions du conseil d’administration au cours de la période sous revue ou encore l’octroi de bons d’achat d’un montant de 300 000 FCFA à titre de cadeaux de fin d’année à chaque administrateur, en violation de l’article 16 du décret n° 2005- 64/PRN/MFP/T du 11 mars 2005 portant approbation des statuts de la Caisse. La Cnss est pourtant dirigée par un juriste qui a longtemps été le conseiller juridique de la boîte avant d’être porté au sommet. Pour Niger Télécoms, c’est essentiellement un recrutement sans diplômes requis d’enfants et épouses des agents de SONITEL et de SAHELCOM au cours des exercices 2013 à 2016 ainsi que celui, sans base légale, d’un chauffeur et d’une assistante pour le compte de la PCA.
Le silence troublant des partis politiques, organisations de la société civile et syndicats
Quant à la Sonidep, on lui reproche le versement d’une prime d’ancienneté et d’une prime de motivation au DG au cours de la période contrôlée, en violation des dispositions de l’article 23 du statut du personnel ; des recrutements qui sont opérés sans autorisation du conseil d’administration et intervenus en violation de la procédure interne (élaboration des critères de sélection, publication de l’offre d’emploi dans les journaux, etc.) au cours des exercices contrôlés.
Si elle a omis de s’étendre sur des affaires encore plus graves, la Cour des comptes a toutefois démystifié le discours ronflant de ces sociétés qui prétendent régulièrement au succès. Mais, c’est particulièrement le silence assourdissant des politiques, des organisations de la société civile et des syndicats qui inquiète au plus haut point. Un silence à mettre sur le compte de la continuité, telle que promise par Bazoum Mohamed.
Doudou Amadou
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Les Nigériens se souviendront pendant longtemps de la saga des socialistes, une horde de contrebandiers d’une idéologie de Gauche qui n’ont aucune foi au social ni au socialisme – peut-être que les deux peuvent se confondre – et ils venaient au pouvoir, vantant les valeurs du socialisme sans y croire, s’en servant juste pour du marketing politique, trompant le peuple avec pour arriver au pouvoir. Il y a pourtant des Nigériens qui doutaient, émettaient des réserves quant à leur foi politique, relevant chez leurs socialistes une foi politique confuse, ne correspondant à aucune logique, à aucune conviction, à aucun concept doctrinaire. Tant qu’ils peuvent rester à l’opposition, abreuvés de marxisme, ils peuvent avoir ce discours socialiste par lequel ils défendent des valeurs, prêchent une gouvernance vertueuse, rassurant sur leur volonté de ne faire de la politique que pour le peuple, pour la justice et pour le partage équitable des richesses du pays. Ils mettaient alors le pauvre au centre de leurs combats, jurant sur tous les cieux de n’agir que pour réduire les inégalités et réduire les frontières de la misère. Chiche. Ils mentaient. Ils avaient la langue mielleuse et ils savaient s’en servir à dénoncer toute malgouvernance. Et le peuple souvent naïf, croyait à leur discours, souvent voyait même le messie dans ses paroles angéliques, gonflé de bonheur chaque fois que ses admirateurs lui construisent ces éloges empruntés à ses références léonines. Très vite, le peuple finit par déchanter, découvrant le vrai visage de pseudo socialistes, depuis que, à l’épreuve du pouvoir, il vit leur masque tomber, les exposant dans leur nudité idéologique, groggy et humiliés. Cet adage n’avait pas tort de dire que le maçon se découvre au pied du mur. Les nôtres, socialistes par déguisement, n’en sont que des piètres…
Rappel…
C’était dès les trois premières années, qu’une chancellerie de la place relevait, quelques 16 milliardaires que le système Guri générait au sein de la nomenklatura socialiste. Depuis plus de soixante ans d’indépendance, il a fallu attendre que des soi-disant socialistes arrivent au pouvoir pour se rendre compte que la fonction politique qui oblige à un rôle public peut enrichir les hommes. Depuis soixante ans, aucun homme politique, de Diori à Salou Djibo, le bienfaiteur trahi des Renaissants, n’a réussi à se faire milliardaire. Tous, pendant tant d’années, sortant de leurs fonctions qu’ils avaient occupées à un moment ou à un autre de leur vie, ne peuvent faire ostentation de leur opulence, vivant humble parmi le peuple, ne se prévalant que de quelques modestes villas qui ne peuvent d’ailleurs pas les distinguer trop dans la société. Qui peut montrer une maison huppée de Diori, de boubou Hama, de Seini Kountché, d’Ali Chaïbou, de Mahamane Ousmane, de Ibrahim Baré Maïssara, d’Idé Oumarou, de Sani Bako, et de tant d’autres hommes qui avaient pourtant brillé dans leurs carrières politiques ? Aucun.
On se demande même s’ils avaient habité Niamey. Mais qui ne connait pas chez Style Féroce les autres patrons de la renaissance, … On ne sait ni dans quels quartiers ils vivent, ni même où se trouvent aujourd’hui leurs enfants, confondus dans le peuple, discrets et invisibles, mais humbles et dignes. La noblesse de leur éducation, leur commandait de ne pas faire de l’amalgame : les pères ont régné, se mettant au service du peuple, un hasard de l’Histoire qui ne saurait leur donner des privilèges particulier liés à l’ascension de pères restés honorables jusqu’à la fin de leur vie. Aucun, pendant tant d’années, et même avec ceux qui peuvent avoir servi ce que d’autres appellent des régimes d’exception, ne peut se targuer d’avoir accumulé même quelques maigres centaines de millions. Ils avaient servi et étaient fiers d’avoir eu la chance de servir le pays, d’avoir connu une certaine promotion qui fait briller leur carrière.
Mais, même après cette révélation de cette chancellerie, avec des fantaisies de nouveaux bourgeois que l’on peut observer ici et là, les socialistes ne peuvent changer. Au contraire, leur gloutonnerie ne fait que s’accentuer et ivres tous de brillance, d’étages et de convoler en de nouvelles noces, ne purent résister à cette frénésie de l’embourgeoisement, accumulant sans arrêt et détruisant l’Etat. Ils ne pensent qu’à eux, les nouveaux princes !
Depuis, l’on savait que le vol et le pillage, la gabegie et la concussion étaient à leur comble : on n’avait jamais connu cela auparavant dans le pays. Terrible socialisme maraudeur…
Re-déterminer l’étendue de la nouvelle bourgeoisie socialiste…
Après dix ans de règne, il est évident que l’empire s’est agrandi avec des pères, des épouses et des fils qui, profitant des faiblesses de dirigeants sans vision, accumulaient et érigeaient de vastes «royalties» dans ce qu’est devenue la république bananière du Niger désormais aux mains de prédateurs impénitents et arrogants. Aujourd’hui, la liste des milliardaires ne peut que s’être allongée avec une foule d’hommes et de femmes, connus ou non, trônant sur des fortunes immenses, faites d’argent sale qu’aucun, par ses revenus légaux, ne peut justifier. C’est du moins ce que l’on peut retenir du dernier rapport rendu public par la Cour des Comptes pour l’exercice 2022. Avant d’y arriver, il faut saluer le travail de qualité que fait la Cour dirigée par la Professeur Narey. Personne ne peut douter de l’impartialité avec laquelle la Cour travaille, n’épargnant personne et aucune institution. Ainsi, remet-elle dans les mains du président de la République, un précieux outil qui lui permet, tant qu’il en a la volonté, de promouvoir une gouvernance de qualité qui ne peut exister sans sanctions, autrement le travail de la Cour ne servirait à rien. C’est lui, prêtant serment un 2 avril 2021, qui jurait que plus personne ne sera de quelques secours pour un autre. Mais depuis que la parole avait été lancée dans le vent, les Nigériens, après plus de deux ans, attendent, ne voyant rien venir.
Dans aucun pays normal, la fonction de ministre n’a enrichi un homme. L’exception nigérienne est sans doute le signe d’une anomalie socialiste qui montre bien que ces hommes et ces femmes qui ont pris d’assaut les deniers publics depuis qu’ils découvraient les ors du pouvoir, n’ont aucun sens de l’Etat et du service public. Comment croire en ces hommes quand s’enrichissant, ils enrichis enrichissaient leurs enfants qui n’ont d’ailleurs souvent jamais travaillé que lorsque Papa devint important dans la République, assumant les plus hautes fonctions de l’Etat. Le rapport, par les déclarations sur l’honneur des intéressés, vient de nous montrer à la face du monde l’étendue de l’enrichissement illicite des socialistes. Si quelques uns, notamment le ministre des Transports, Alma Oumarou, Assureur de son Etat et Me. Ali Sirfi, Avocat à la Cour «depuis que le monde est monde» peuvent justifier leurs fortunes, il reste que ceux qui, se réclamant du parti présidentiel qui ont déclaré des milliards, n’ont jamais connu un parcours qui puisse justifier les fortunes dont ils se réclament aujourd’hui. On sait que l’ex-président Issoufou, lui-même, déclarait être milliardaire à la fin de ses deux mandats alors que rien – en tout cas pas la fonction de Chef d’Etat, ne peut expliquer qu’en dix ans, il puisse accumuler la prétendue fortune. Ne parlons pas des autres. Comment, ainsi que s’en indignent les Nigériens, la politique, peut-elle enrichir jusqu’à ce point ? Et dire, ainsi que le soupçonnent bien d’observateurs que ceux qui déclaraient ces milliards et autres nombreuses centaines de millions, pourraient avoir minoré les fonds réellement détenus dans leurs granges. Il est certain, pour les Nigériens, que ceux qui ont déclaré des milliards, en possèdent davantage et pourraient revoir à la baise leur fortune pour ne pas offusquer leurs concitoyens. Il va sans dire que lorsque l’on mettra des visages sur certains immeubles qui poussent comme champignons dans la capitale et souvent loués à des entités de l’Etat, l’on pourrait mieux comprendre à quel point ces hommes et ces femmes, en dix années de Wassosso, ont détruit ce pays pour leur seul confort. Comment d’ailleurs ne pas s’en dégoûter quand, le «Petit » qui arrive dans l’arène, il y a juste une décennie, peutil, mieux que d’autres qui ont occupé des fonctions similaires, et depuis des années qu’ils font la politique, se constituer une telle fortune ? Qu’a-t-il été dans sa vie sinon que d’être, fils d’un tel, et accessoirement directeur de cabinet de Papa et ministre depuis deux ans ? Ces fonctions, peuvent-elles justifier «sa» fortune ? Le seul fait d’être le fils d’un Prédisent qui peut s’en pudeur faire de son héritier biologique son homme de confiance en le nommant directeur de cabinet adjoint, peut-il expliquer qu’il devienne si rapidement milliardaire ? Non. Cette annonce n’est pas un bon signe pour notre démocratie. Et s’autorisant de telles démesures, Issoufou crée un précédent dangereux dans le pays et sa démocratie. Les Nigériens ne sont pas d’accord et on peut les entendre le dire partout depuis que ce rapport a été rendu public. Le «petit milliardaire» n’a donc pas fini d’étonner les Nigériens et les prochains jours, sans doute, pourraient avoir leurs révélations fracassantes au sujet de son ascension économique et politique fulgurante.
Mais à côté de ces gens à la fortune suspecte qui pensent s’être conformés à la loi en faisant les déclarations que certains estiment insuffisantes et problématiques, il y a d’autres qui, astreints aux mêmes textes s’y sont refusé, ne déclarant pas leurs fortunes. Parmi eux, il y a ceux qui, dans l’appréhension de se faire découvrir, ont choisi de ne pas obtempérer à cette exigence de la loi, refusant de déclarer leurs biens, même en mentant à propos comme d’autres pourraient l’avoir fait.
Des silences qui intriguent…
Au moment où ces révélations sont faites l’on ne peut qu’être surpris du silence de certains milieux, notamment de la société civile, des syndicats qui, tirant le diable par la queue, ne peuvent tirer sur la sonnette d’alarme, pour exiger réparation pour l’Etat ainsi spolié. Pour les travailleurs, peuvent- ils croire qu’ils puissent avoir des salaires décents qui leur donneraient une vie moins éprouvante si les deniers publics ne sont pas protégés et si la corruption et les détournements ne sont pas combattus ? En se taisant, ils se font les complices de leur propre misère. Drôle de pays ! Quant l’étudiant qui dort mal, dans la promiscuité, quand il mange mal, quand il doit faire face à des années kilométriques, quand il apprend dans des conditions difficiles, quand l’enseignant est misérable, mais qu’ils se taisent, peuvent-ils avoir des raisons de se plaindre face à ces bévues inacceptables dans un Etat normal ?
Appliquer la loi…
C’est cela que Bazoum avait promis aux Nigériens et voilà que Dieu lui en donne l’occasion de convaincre qu’il est vraiment engagé à faire changer les pratiques dans le pays. D’abord par rapport à ceux qui ont refusé de se conformer à la loi et ceux qui, pour des raisons qui leur sont propres, refusent de déclarer leurs biens. Il s’agit là d’une violation de la loi qui, dans un Etat de droit, est inacceptable. Les lois étant faites pour tous, il n’y a pas de raison à ce que d’autres s’y dérobent. Au nom de la même loi piétinée, l’Etat doit demander des comptes à ceux qui, sans être des hommes d’affaires, déclarent des milliards, sans que, par leurs revenus légaux connus, ils ne puissent défendre les fortunes dont ils sont détenteurs. Le délit d’apparence doit donc être réprimé.
A.I
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En élaborant un rapport qui met à nu la mauvaise gestion en cours dans les sociétés et autres institutions de l’Etat, la Cour des comptes semble décidée à marquer sa différence avec les institutions judiciaires du pays. Son Rapport général éclabousse des ministres et des directeurs généraux. Il reste au Président de la République de faire rentrer l’Etat dans ses droits, en transmettant simplement le rapport à la justice. En tout cas, c’est ce geste que tous les nigériens attendent et par respect pour son serment de lutter contre la corruption.
Mais, pour beaucoup de nigériens jaloux de la transparence, la Cour se doit de faire également son autocritique. La Cour doit dire aux nigériens l’utilisation qu’elle a faite de son budget annuel. Car la loi des finances 2022 a donné une part belle à la Cour des comptes. Son budget pour l’exercice 2022 est plus élevé que ceux des autres institutions judiciaires de la République. Tenez la loi des finances 2022 a consacré à la Cour des Comptes 873.697.609 FCFA, la Cour de Cassation 454.758.678 FCFA et au Conseil d’Etat 324.519.044FCFA.
Comparaison n’est pas raison. Mais, on est en droit de se demander pourquoi la loi des finances a-t-elle privilégié et avantagé la Cour des comptes au détriment de la Cour de cassation et le Conseil d’Etat ? Où bien c’est une corruption déguisée de l’auditeur national ?
A.S
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Depuis quelques mois, les Nigériens ont dû observer que leur président de la République voyage de moins en moins à l’étranger. Mieux, même pour ses quelques rares sorties, le président Issoufou Mahamadou emprunte rarement le chemin qui mène à Paris (France) qui était naguère sa destination préférée. Si la réduction des voyages présidentiels à l’extérieur peut être expliquée par la grave crise financière que traverse le Niger, l’abandon de plus en plus manifeste de l’axe Niamey-Paris est certainement dû au changement de régime opéré en France il y a quelques mois. Depuis le départ du socialiste François Hollande du pouvoir et l’arrivée d’Emmanuel Macron, on constate un certain refroidissement des relations entre le pouvoir de Niamey et l’Élysée. En dehors de quelques réunions sur la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine auxquelles il a été invités, le président Issoufou Mahamadou ne s’est pas rendu en France depuis l’arrive au pouvoir d’Emmanuel Macron. Or, au temps où son ami François était à l’Élysée, le président nigérien faisait des va-et-vient entre Niamey et Paris, au point où des mauvaises langues disaient ne plus pouvoir comptabiliser ses voyages.
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Le Bureau Exécutif National du Rassemblement pour un Sahel Vert (RSV-NI’IMA) s’est réuni en ce jour, mardi 1er décembre 2020, à l’effet d’analyser le contexte de la tenue des élections générales en mettant un accent particulier sur l’élection présidentielle à la veille de l’ouverture de la campagne électorale des locales.
- Considérant la publication de la liste des candidats aux élections présidentielles ;
- Considérant le climat sociopolitique particulièrement tendu ;
- Considérant le défi sécuritaire régional et national marqué par de lourdes pertes dans les rangs des FDS et l’urgence de rétablir durablement la situation ;
- Considérant le dérèglement climatique général caractérisé au Niger par toutes les formes d’atteintes à l’environnement mettant en péril l’avenir du Niger et celui des futures générations ;
- Considération la décision du BEN RSV-NI’IMA du 15 novembre 2020, relative à son positionnement concernant l’élection présidentielle ;
- Convaincu que le peuple Nigérien aspire à l’alternance politique gage de stabilité des institutions républicaines ;
- Convaincu que le Général Salou Djibo, Président du parti DOUBARA PJP présente tous les atouts à travers son expérience et ses qualités d’homme d’État intègre, respectueux des lois de la République ainsi que son programme politique ambitieux pour relever tous ces défis afin de ramener la paix et la stabilité au Niger.
Par conséquent, le Rassemblement pour un Sahel Vert, RSV-NI’IMA soutient fortement la candidature du Général Salou Djibo à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020.
Le Rassemblement pour un Sahel Vert, RSV-NI’IMA demande à ses militants et ses sympathisants et au-delà à tous les Nigériens soucieux de l’avenir du pays et de celui des futures générations de se mobiliser pour le succès de la candidature du Général Salou Djibo. Car, le Président Salou Djibo est l’homme de la situation.
Enfin, Le Rassemblement pour un Sahel Vert lance un vibrant appel à tous les candidats pour qu’ils mènent une campagne responsable, sans diffamation, basée sur les valeurs républicaines, l’intégrité, la probité, l’esprit citoyen et la tolérance.
Exhorte la CENI à conduire ces élections dans la transparence et de faire en sorte que chaque électeur puisse exercer son droit de vote et que chaque vote compte, conformément à leur serment.
Que Dieu vienne en aide au Niger.
Fait à Niamey, le 1er décembre 2020
Pour le BEN
Le Président
Adamou GARBA
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Le Niger, grâce a l’excellence de sa relation avec le Burkina Faso et le Mali, est parvenu à briser le blocus économique et financier que lui a illégalement imposé la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA). Hier en début de soirée, le ministre du Commerce et de l’industrie, M. Seydou Asman, s’est rendu au parking des gros porteurs du 5ème Arrondissement communal de la ville de Niamey pour s’enquérir des conditions d’escorte depuis Dori et d’accomplissement des formalités administratives au niveau du bureau des douanes.
Le ministre du Commerce et de l’industrie, a révélé que grâce aux informations qui lui sont communiquées, les autorités nigériennes et les importateurs ont découvert que le corridor Burkinabès est économiquement plus viable que celui du Benin. Des frais qui peuvent aller jusqu’à 1.300.000f au Benin, a-t-il indiqué, ne coûtent que 83.000f sur le corridor Burkinabès. « Nous pouvons dire, sans risque de nous tromper, que c’est un salut aussi bien pour le peuple nigérien que pour les opérateurs économiques », a-t-il poursuivi.
M. Seydou Asman s’est félicité du temps de traitement des camions par la douane qu’il a tenu à encourager dans son travail. « Il y a une très bonne fluidité qui est créée par rapport aux opérations. Quand les marchandises viennent, à peine elles passent 2 à 3 heures de temps dans le bureau de douane avant d’être libérée. Nous pensons que les choses sont en train de bien se passer et nous encourageons aussi nos importateurs à faire mieux parce qu’aujourd’hui tout est tourné vers eux. Il faut qu’ils montrent également des signes de patriotisme », a affirmé le ministre du Commerce et de l’industrie.
« De plus en plus, les usagers commencent par se rendre compte par eux-mêmes que le corridor Burkinabè est largement plus bénéfique pour eux que celui qui est fermé actuellement », a déclaré le directeur régional de la douane pour les régions Niamey-Tillabéri, le Colonel Adamou Abdou Zaroumeye. Les 265 camions de la 3ème vague, a-t-il dit, contiennent principalement des marchandises de première nécessité. « Cela dénote d’abord des bons rapports que nous entretenons avec nos voisins et qui ont accepté de nous soutenir et cela contre toutes les mesures illégales et illégitimes qui ont été prises contre notre pays », a insisté le Colonel des douanes.
Souleymane Yahaya (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Seydou Asman a effectué mercredi 04 octobre 2023 en fin de matinée, une visite au niveau du parking des gros porteurs sis à la Douane Rive-Droit de Niamey. L’objectif de ce déplacement est de constater l’effectivité de la venue de 398 camions dans le cadre du ravitaillement du pays en produits alimentaires et marchandises diverses. Il s’agit aussi pour le ministre de rendre un hommage mérité aux Forces de Défense et de Sécurité qui, ont assuré la sécurité des convois depuis le Burkina Faso jusqu’à Niamey.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie a indiqué que l’organisation de ces convois lui permettra d’avoir beaucoup d’éléments qui peuvent, en tant que responsable en charge du Commerce, l’aider à porter toutes les informations possibles au plus haut sommet de l’Etat afin de prendre si nécessaire toutes les dispositions permettant d’alléger les souffrances de la population. Par rapport aux denrées alimentaires déjà enregistrées, l’administration des douanes a annoncé entre autres : une cargaison de riz, d’huile, de sardine. « Au début, nous n’avons pas pu déterminer les prix avec les opérateurs économiques, ce qui a engendré cette augmentation inexplicable des prix des produits de première nécessité. Mais cette fois ci, les autorités sont en train de prendre des dispositions pour trouver ensemble avec les opérateurs économiques un terrain d’entente par rapport aux prix », a expliqué M. Seydou Asman.
Au ministre en charge du Commerce d’ajouter qu’il est hors de question de laisser les gens imposer une conduite par rapport à l’alimentation de la population. «C’est vraiment fini, tout le monde va se conformer à cela », a-t-il prévenu. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, les autorités nigériennes ont décidé d’exonérer certains produits à hauteur de 25%. Aussi, a-t-il fait savoir, la douane va fournir tous les éléments pouvant servir de base pour déterminer les prix. Le ministre du Commerce et de l’Industrie a par ailleurs lancé un appel à l’endroit de la population nigérienne vivant sur le territoire national et celle de l’extérieur à penser à la solidarité nationale. « Nous avons beaucoup de défis à relever et chacun a un rôle à jouer pour l’atteinte des résultats. Il faut qu’on se tourne vers notre véritable combat pour faire face aux difficultés que les uns et les autres cherchent à nous imposer à tort », a-t-il estimé avant d’inviter toutes les forces vives de la nation à se mobiliser pour aider le pays à surmonter cette épreuve.
Aïchatou Hamma Wakasso (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
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Le Secrétaire général du Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement, sur instruction du Ministre, s’est rendu sur plusieurs stations de pompage et de traitement pour mesurer l’impact des inondations sur la production d’eau potable à Niamey. Accompagné des responsables et des techniciens de la Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) et de la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN), M. Tankari Chaibou a visité les stations de Yantala et de Goudel, ainsi que le site Goudel 4, station de traitement des eaux qui est dans sa dernière phase de construction.
Les fortes pluies tombées sur Niamey et ses environs et qui ont occasionné des milliers de sinistrés, ont aussi fortement impacté la production et la distribution de l’eau potable dans la capitale. Cette situation a concerné les stations de pompage et de traitement des eaux, réduisant ainsi la
capacité de traitement de 175.000m3/jour a environ 110.000m3/jour actuellement. C’est suite à ce constat inquiétant que le Ministre de l’hydraulique et de l’assainissement, M. Gado Sabo Moctar, a instruit le Secrétaire général de son ministère pour se rendre sur place et en vue des démarches visant à maintenir le ravitaillement permanent de la ville de Niamey en eau potable.
A la station de traitement des eaux de Yantala, l’ensemble des pompes et des armoires de commande sont inondés. Dans cette usine qui permet de traiter 45.000m3/jour et qui permet d’alimenter la population de la rive droite de Niamey, les techniciens de la SEEN, en concertation avec la SPEN, ont arrêté la production d’eau au niveau de cette station où les risques pour le matériel et pour le personnel sont réels.
A la station de pompage de Goudel, les techniciens ont informé le Secrétaire général du Ministère de l’hydraulique et de l’assainissement qui voulait vérifier la situation des pompes que « les eaux atteignent 1,5 m de profondeur par endroit. Pire, elles sont sous tension électrique». Malgré ce danger permanent, les techniciens arrivent à assurer le traitement de 110.000m3/jour sur une capacité maximum de 130.000m3/jour de l’usine.
A la fin de sa tournée le Secrétaire Général du ministère de l’hydraulique et de l’assainissement, M. Tankari Chaibou, s’est réjoui du ravitaillement continu de Niamey en eau potable, malgré les multiples défis imposés par les inondations. « Nous sommes en discussion avec la SPEN et la SEEN pour voir dans quelles mesures on va poursuivre l’alimentation en eau potable de la ville de Niamey sans avoir de rupture », a-t-il dit.
M. Tankari Chaibou a ajouté que des démarches sont en cours également pour trouver des solutions aux problèmes d’eaux qu’endure le 5ème arrondissement de Niamey qui est déjà lourdement sinistré par les inondations. « Nous explorons, avec les techniciens, les voies et moyens qui nous permettrons de mettre en place une station compacte pour solutionner ce problème. Les discussions se poursuivent et une solution est imminente », a-t-il indiqué avant de rappeler que les inondations des installations de pompage et de traitement interviennent à un moment de faible consommation d’eau à Niamey.
Souleymane Yahaya(onep)
10 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Le samedi 1er Avril 2017, les militants de la coordination régionale du RDP/JAMA'A de Zinder se sont réunis en Assemblée Générale à leur siège régional, pour débattre à l'ordre du jour le seul point retenu : les préparatifs du prochain congrès ordinaire du parti. A l'issue de cette Assemblée Générale, la coordination régionale RDP / JAMA'A de Zinder a présenté la candidature de docteur Hamid ALGABIT au poste du président national du parti et lui apporte son soutien pour son élection à ce poste. Dans une seconde résolution la coordination régionale RDP/ JAMA'A de Zinder présente au prochain congrès du parti la candidature du docteur YAWALE MAMANE au poste du président national des jeunes du parti et lui apporte son soutien.
Le prochain congrès du RDP/JAMA'A se tient le 9 Avril 2017 à Niamey. Parallèlement se tiendront aussi les congrès des femmes et des jeunes RDP/ JAMA'A. Les travaux de l'Assemblée Générale de la coordination RDP/JAMA'A de Zinder ont été dirigé par le président régional, l'honorable député, Mohamed SANOUSSI EL SAMROW.
AMADOU MAHAMADOU
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Dans un communiqué officiel diffusé à Ankara, le 20 août 2023, le Président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a exprimé son opposition ferme à toute forme d'intervention militaire au Niger, une mesure prévue dans le cadre des sanctions émises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à la suite du coup d'État du 26 juillet 2023 orchestré par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Le dirigeant turc a souligné sa préoccupation quant à l'absence, jusqu'à présent, d'une solution tangible pour répondre à la situation actuelle. Dans cette optique, Erdoğan a annoncé que des efforts conjoints étaient en cours avec le ministère des Affaires étrangères turc pour jouer un rôle de médiation et trouver une voie vers la résolution de la crise au Niger.
M. Erdoğan a exprimé son espoir que le Niger, en tant qu'ami et partenaire fraternel, parviendrait rapidement à rétablir un ordre constitutionnel et une gouvernance démocratique. Il a souligné l'engagement continu de la Turquie à soutenir ces objectifs.
Cependant, le chef de l'État turc a clairement rejeté l'option d'une intervention militaire promue par la CEDEAO. Il a fait part de ses réserves concernant cette décision, notant que le Mali et le Burkina Faso avaient émis des avertissements similaires, considérant une telle mesure comme un acte de guerre. M. Erdoğan a mis en garde contre les répercussions potentiellement néfastes d'une intervention militaire au Niger, craignant qu'elle ne déstabilise non seulement le Niger, mais également d'autres nations africaines.
Réitérant son appel à la paix et à la stabilité, M. Erdoğan a exprimé sa confiance dans la capacité du peuple nigérien à protéger la démocratie et à organiser rapidement des élections pour restaurer l'ordre constitutionnel. Il a souligné l'engagement de la Turquie envers le peuple du Niger en tant qu'ami et allié, promettant un soutien continu dans ces moments critiques.
Il est à noter que la Turquie entretient des relations de coopération diverses avec le Niger, couvrant des domaines tels que les infrastructures, l'éducation et le commerce. De plus, les deux pays partagent leur appartenance à la Oumma islamique, renforçant ainsi les liens entre eux.
En ces temps délicats, la déclaration de M. Erdoğan reflète une approche diplomatique prudente et une volonté de résoudre la crise au Niger par des moyens pacifiques, tout en soulignant l'engagement continu de la Turquie envers la région et ses partenaires africains.
Nigerdiaspora avec l'ANP
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Suite à la décision du Quai- d’Orsay classant le Niger en zone rouge, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga, a adressé le mercredi 19 août dernier, une correspondance à la Défenseure des droits de France, une autre appellation du Médiateur. Dans sa lettre, Me Ali Sirfi Maiga, a rappelé l’attaque barbare, perpétrée par des individus sans foi ni loi à Kouré qui avait ôté la vie à huit personnes, dont deux de nationalité nigérienne et six de nationalité française.
Pour le Médiateur de la République, cet acte lâche et cruel vient témoigner une fois de plus, la réalité de la menace terroriste dans nos Etats, mais aussi souligne la nécessité de s’organiser, par une intense coordination pour vaincre les ennemis de la paix et de la liberté. Me Ali Sirfi Maiga a fermement condamné cette action terroriste et a présenté ses condoléances aux familles des victimes. «La multiplication des actes de terrorisme dans la bande sahélienne, vaut sans doute l’édiction des mesures de précaution, à l’effet de réduire au maximum, la capacité de nuisance de tous les malfrats qui ont choisi délibérément de déstabiliser ceux qui sont dans le camp de la liberté, notamment la liberté d’aller et revenir, la liberté de voyager et circuler, pour contempler les beaux paysages africains ou encore les sites touristiques, abritant les espèces entièrement protégées, comme celui de Kouré» a dit le Médiateur de la République.
Me Ali Sirfi Maiga a ajouté que les Etats éprouvés, dont le Niger, appliquent toutes les précautions nécessaires pour vaincre le terrorisme. En atteste l’état d’urgence, décrété sur une bonne partie du territoire national et la convocation régulière du Conseil National de Sécurité par le Chef de l’Etat, pour apprécier et décider sur ces troublantes questions de sécurité, en étroite concertation avec les commandants des différents corps. «Certes, l’action terroriste est imprévisible, dans le temps et par rapport à l’espace. Ce qui fait qu’à notre avis, le cas de Kouré, est un cas isolé et non une généralité, sur l’immensité du territoire Nigérien qui fait 1.267.000 Km2. Par conséquent, la décision du Quai-d’Orsay, de classer tout le Niger en zone rouge, nous parait disproportionnée par rapport à la menace terroriste. Il est utile de rappeler ici, Madame la défenseure des droits, qu’au Niger, il n’existe pas et il n’a jamais existé par le passé, une base de combattants djihadistes. Leurs nids sont situés dans le septentrion malien, d’où ils planifient des actions ignobles en territoire Nigérien», a souligné Me Ali Sirfi Maiga.
«En somme, Madame la défenseure des droits, mon pays, au-delà sa capitale, Niamey, est un havre de paix, que les expatriés peuvent fréquenter et je serai très ravi de voir votre implication personnelle pour un réexamen de ce classement, qui non seulement ne correspond pas à l’image de mon pays, mais qui s’illustre désastreux pour toutes les actions humanitaires en cours ou projetées au profit des populations», a dit le Médiateur de la République, avant d’appeler à la collaboration de la Défenseure des droits, pour la redéfinition de cette carte, très mal admise au Niger.
Oumarou Moussa(onep)
20 août 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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Les socialistes, visiblement, n’ont aucun souci pour la stabilité du pays, pour sa paix intérieure, pour la confiance mutuelle que les enfants du pays peuvent avoir l’un pour l’autre dans la transcendance des différences et des divergences. Cela fait longtemps que, croyant à sa superpuissance, à son intelligence débordante, fort de l’illusion de sa force mathématique, numérique, faite d’additions aléatoires, le régime croit qu’il a, contre la conférence nationale qui aurait échoué l’objet, réussi à brimer les Nigériens, à les rabaisser même, à les réduire en sujets corvéables et à leur imposer ses voies et même à les conduire dans un état d’abêtissement qui ne saurait leur permettre de comprendre l’essence de leur existence, de saisir même ce qu’ils poursuivent dans leur vie. Sinon comment comprendre que ses socialistes et leurs affidés, ne pouvant comprendre un contexte qui rend extrêmement fragile le pays, continuent à ajouter aux malaises, heurtant avec une rare violence et arrogance les susceptibilités, les convenances morales et politiques ? Peut-on gouverner un pays avec autant de légèreté que d’insouciance ?
Le Niger revenait pourtant de loin, échappant souvent de justesse au tragique. Et il est dommage que ses intellectuels roses ne puissent pas saisir, dans l’oubli que personne ne peut commander le cours de l’histoire, les leçons de l’histoire pour ne pas conduire le pays à l’éternel recommencement. Peuvent-ils ne pas comprendre que ce pays ne puisse pas s’offrir le luxe de ces insouciances et de cette politique politicienne quand, faisant face à d’innombrables défis, il a mieux à faire pour ne pas se tromper d’adversaires et d’urgence ?
Pourquoi donc ce PNDS, peut-il croire qu’il peut tout écraser, tout anéantir pour espérer être la seule force politique, les seuls cadres politiques qui puissent prétendre à gouverner le pays, méprisant tous les autres pour croire que les autres ne comptent pas dans la nation et qu’ils auraient la force et le pouvoir, de tout entreprendre sans eux ? Pourquoi donc, alors que l’opposition, jusqu’ici tient à faire attention, pour ne pas pousser le pays par des réactions somme toute légitimes dans des situations désastreuses qui peuvent conduire à l’irréparable, le régime masochiste des Renaissants joue-t-il, lui, avec le feu, pour croire qu’il serait en face d’un peuple poltron, incapable de représailles et de révolte ? Faut-il croire que ce pays a plus de veine pour ne pas tomber dans le chaos que d’autres pays ont tragiquement vécu ? Gouverner, c’est prévenir… Attention Camarades !
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Le Mardi 23 Mai dernier, le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD-NASSARA) a publié un communiqué de presse, dans lequel il disait répondre à «une personnalité politique de la place» qui, pour la quatrième fois, «se répand sur les médias pour s’en prendre au MNSD-NASSARA et à son Président. Mais quand on analyse de près le contenu du communiqué, on a l’impression que le MNSD-NASSARA a plutôt des problèmes avec ses nouveaux alliés du pouvoir – qui commencent peut-être à douter de sa sincérité – et qu’il tente de rassurer.
Nulle part dans son communiqué, l’ancien deuxième parti de l’opposition, qui a rejoint le camp du pouvoir avec armes et bagages depuis plusieurs mois, n’a donné l’identité de la personnalité politique qui l’a fait réagir. Or, étant l’élément central de ce communiqué et étant à sa quatrième sortie «sur les médias pour s’en prendre au MNSD-NASSARA et à son président», cette personnalité politique être nommément cité dans le communiqué. Mais à vrai, le souci du parti de Seïni Oumarou est moins de «s’engager dans une polémique futile commanditée par des groupuscules divers qui ont du mal à accepter qu’un parti comme le MNSD-NASSARA puisse décider librement de ses alliances», qu’à rassurer ses amis du pouvoir qui, peut-être, commencé à avoir des sérieux doute sur son engagement dans la mise en œuvre du programme de la Renaissance acte II qui constitue la marque du second mandat du Président Issoufou Mahamadou, dont le MNSD-NASSARA avait vivement contesté l’avènement. «Le Président du Parti ELHADJ SEINI OUMAROU entend entretenir des relations faites de loyauté, de sincérité, de transparence et d’honnêteté avec le Président de la République qui a démontré, à un moment où rien ne l’y contraignait, qu’il a le souci constant d’associer tous les nigériens à la gestion de l’Etat dans un esprit visant à asseoir la paix, la stabilité et pour ainsi dire une démocratie apaisée dans le pays confronté à des menaces multiformes».On n’a vraiment pas besoin d’être un analyste politique pour comprendre que ce passage du communiqué du MNSD-NASSARA ne s’adresse pas à la personnalité politique incriminée, mais plutôt au Président Issoufou Mahamadou et à son gouvernement.
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Le gouvernement de la République du Niger et le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) dénoncent avec force les déclarations abjectes tenues le 25 septembre 2023 sur la chaîne de télévision française LCI par un ex-agent des services de renseignement français (DGDSE), évoquant des «opérations de déstabilisation» clandestines au Niger.
De telles menaces voilées à l’encontre de la souveraineté et de la sécurité de pays sont intolérables. Le Niger ne saurait accepter ces plans machiavéliques visant à attenter à la stabilité de la nation.
Le gouvernement met solennellement en garde contre toute velléité d’ingérence dans les affaires intérieures nigériennes. Notre vaillant peuple saura déjouer toutes les manœuvres subversives et défendre l’intégrité du pays.
La paix et la concorde internes du Niger ne sauraient être des variables d’ajustement géopolitiques. Qu’on se le tienne pour dit : le combat pour l’indépendance est un combat sacré que nous gagnerons.
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
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Le ministre du Commerce, M. Alkache Alhada a présidé mardi 2 aout 2022, dans la salle des Banquets de la primature, une rencontre d’échanges, avec les organisations professionnelles des transporteurs, commerçants et industriels au sujet de la mesure ayant conduit à l’augmentation du prix du gasoil au Niger qui est passé de 538 FCFA à 668 FCFA depuis le 1er août 2022. Cette rencontre s’est déroulée en présence des ministres en charge du Pétrole, des Transports et des Finances. En effet, le gouvernement a tenu à expliquer aux acteurs économiques, y compris les associations de défense des droits des consommateurs, les raisons profondes de ce réajustement.
Selon le ministre Alkache Alhada, ce réajustement intervient suite à la pression du marché régional des hydrocarbures en lien avec la guerre en Europe. Il s’agit ainsi d’entrevoir, à travers le consensus, des mesures d’accompagnement en vue d’éviter des impacts sur le coût du transport et des marchandises.
Tirant la synthèse au terme de la rencontre, le ministre Alkache Alhada a noté que les acteurs ont «tous bien compris et accepté la hausse du prix du gasoil» et il leur en a exprimé la gratitude du gouvernement et son engagement à prendre des mesures d’accompagnement. «C’est une décision qui s’est imposée au gouvernement. Elle s’est imposée compte tenu de l’environnement économique qui exerce une forte pression sur nous. Le gouvernement a dû prendre cette mesure pour y faire face, puisqu’il est de sa responsabilité de prévenir et d’anticiper sur les risques dont principalement la pénurie du gasoil dans le pays», a déclaré le ministre du Commerce.
Cette raison fondamentale du risque de pénurie lié à la forte demande du gasoil nigérien relativement moins cher sur le marché régional n’impactera pas sur les produits essentiels. Le ministre Alkache Alhada a annoncé à cet effet la subvention sur le gaz domestique et l’électricité. «La dessus, il revenait au gouvernement de prendre les mesures afin de permettre que ces produits puissent continuer à être produits dans les meilleures conditions. Et la chaine de production des hydrocarbures participe largement au maintien du prix de l’électricité et du gaz, un prix qui permet à l’ensemble des Nigériens d’en bénéficier», précise le ministre du Commerce.
Les mesures d’accompagnement envisagées, à l’issue des échanges portent à priori sur la garantie de l’approvisionnement régulier en gasoil. D’ores et déjà, a assuré M. Alkache Alhada, l’Etat s’engage à en assurer. Les opérateurs économiques, en particulier, les transporteurs des personnes et des marchandises ont ensuite demandé à ce que le transport interne soit exercé principalement par les acteurs locaux. Ils attendent également des facilités pour le renouvellement de leurs parcs automobiles. «C’est là une question sur laquelle nous allons nous pencher. Et le ministre des Finances vient de donner un certain nombre d’éléments d’appréciation», a souligné le ministre du Commerce. Il y’a aussi la nécessité de contenir la spéculation notamment par rapport aux frontières. La dernière mesure d’accompagnement souhaitée, et pas de moindre, porte sur l’instauration d’un dialogue entre les acteurs afin d’éviter les répercutions du réajustement du prix du gasoil sur le coût du transport qui pourrait avoir une incidence sur les prix des produits de première nécessité et sur le transport-voyageur. «Ces différents éléments vont être examinés», assure le ministre du Commerce M. Alkache Alhada qui a salué au passage le «nationalisme» des acteurs économiques vis-à-vis des intérêts du pays.
Ismaël Chékaré(onep)
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De 2011 à ce jour, la gestion du pétrole nigérien se fait manière la plus opaque. Aucun nigérien lambda ne pourrait dire avec exactitude la destination des ressources financières issues de sa vente. Tout ce que l’on peut dire sans se tromper est que celui qui l’avait, en l’occurrence Foumakoye Gado, semble devenu aussi riche pour faire des cadeaux de véhicules achetés à environ 50 millions de FCFA à des structures de son parti. Pour les nigériens, ils n’ont rien vu que sa fumée noire. Ils vivent dans une misère indescriptible et l’Etat continuer toujours à quémander de l’aide alimentaire auprès des amis du Niger. L’eau potable manque cruellement, les centres sanitaires sont devenus des véritables mouroirs et l’école publique en déliquescence. Les ressources financières issues de la vente du pétrole, de l’or et de l’uranium ne profitent qu’à une poignée de nigériens. Ils les utilisent pour satisfaire leurs désirs en portant le boubou de la honte. Aujourd’hui,c’est la réalisation des travaux de construction du pipeline qui fait grincer des dents. Beaucoup d’opérateurs n’ont pas trouvé leurs noms sur la liste des entreprises retenues pour la réalisation des travaux. En jetant un coup d’oeil sur la liste des sociétés désignées pour la réalisation de certains travaux c’est la partialité qui s’affiche. C’est qui fait grincer les dents de beaucoup d’opérateurs économiques proches du régime. L’exclusion est palpable et oriente le doute vers la corruption. Avec la sortie de la liste, beaucoup de militants du parti rose semblent comprendre qu’ils militent pour les dirigeants du PNDS et leurs familles.
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C’est par arreté n°26 du 4 novembre 2021 que le Maire de la commune urbaine d’Arlit monsieur Maouli Abdourahamane a interdit la marche pacifique de protestation projetée pour le 6 novembre 2021 par la Coalition des organisations de société civile d’Arlit pour potester contre l’hatitude et le comportement inadmissible des responsables d’ORANO dans le cadre du réaménagement du site d’exploitation de la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK). Adressée au autorités communales depuis le 25 octobre 2021, la requette de la Coallition des organisations de la société civile d’Arlit, avait pour but, d’informer les populations sur les mécanismes de réaménagement du site de la COMINAK prévus par ORANO qu’elle juge incompatibles avec la réalité du moment. Les motifs évoqués par Maouli Abdourahamane pour justifier son désacord à la marche pacifique, ont essentiellement trait à la situation sécuritaire. Puis, par courrier n°181 datant de 5 novembre 2021, le maire Maouli Abdourahamane, convoquait la Coalition à une réunion dite de conceration le jeudi prochain dans la salle de réunions de la Préfecture en lieu et place de la marche pacifique. D’après la lettre du maire, les autorités administratives et ceux de la direction de la COMINAK, prendrons part à la rencontre sans donner plus de détails. Ce qui est une très bonne chose, même si la partie la plus concernée par ce conflit (ORANO), brillera encore par son absence lors de la réunion du 11 novembre prochain. Pire que cela puise être, les parlementaires en session budgétaire n’ont pas accordé de credit à cette polémique qui entoure le processus de réaménagement du site de la COMINAK, pourtant, indispensable pour n’importe quelle Représention Nationale au service de son peuple. A moins que la réunion de jeundi, amorce une convergence d’esprit et d’idée pour la protection et la présvation de l’environnement, car avant tout, c’est la région qui gagne. D’après les informations qui nous sont parvenues, la Coalition des acteurs de la société civile, ne compte pas céder jusqu’à la satisfaction de sa plate forme revendicative. Laquelle Plateforme, tourne entre autres, autour de la création d’un compte de réaménagement du site de la COMINAK ; la participation financière de chaque actionnaire ; le départ immédiat et sans condition du responsable RDS expatrié ; le rattachement des responsabilités du RDS au Directeur du site nigérien ; la dissolution immédiate du secrétariat permanant du RDS ; l’arrêt du procès avec les vendeurs des ferrailles à travers une procédure de conciliation entre les parties ; la réouverture de la mine souterraine de la COMINAK pour en extraire les engins de valorisables ; l’attribution de tous les marchés du démantèlement aux entreprises nigériennes. Pour rappel, le réaménagement du site de la COMINAK a été évalué par ORANO à 95 milliards de francs CFA répartis comme suit : Les japonais, 30 milliards de francs CFA au titre de leur responsabilité sociale et environnementale ; la vente de l’uranium nigérien mis de côté à cet effet pour financer le RDS, à 40 milliards de FCFA et ORANO va seulement combler sa partition à travers la vente des ferrailles des déchets et objets à l’issue du démentiellement. Il y a vraiment de quoi à se révolter surtout quand on sait que, 70.000 tonnes d’uranium ont été extraites et vendues de 1975 à 2021 pour une valeur de 3.500 milliards de francs CFA.
Balkissa Ibrahima
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Après vingt (26) mois de présidence Bazoum sans grands résultats tangibles, beaucoup de Nigériens souhaitaient, à défaut de pouvoir changer de président, au moins un profond remaniement ministériel afin d’apporter du sang neuf, comme on dit, dans un organisme gouvernemental amorphe, désincarné et totalement absent des débats pour sortir le pays des multiples difficultés auxquelles il est en proie, ces derniers temps. Mais, à la surprise générale, à la place de ce profond changement dans la composition de l’équipe gouvernementale, l’on nous annonce un ‘’léger réaménagement technique’’.
Sacré Bazoum ! Il n’entend plus rien de ce qui sourd dans le pays, car coupé des réalités et des bons canaux d’information sur la vie de la nation. Il s’en fiche éperdument de disposer d’une équipe gouvernementale compétente, puisque le résultat recherché n’est pas l’efficacité, le succès, mais la perpétuation des positions des uns et des autres, pendant que le pays s’enfonce chaque jour davantage dans l’impasse et l’incertitude des lendemains.
Du reste, le changement de personnes à lui seul ne saurait suffire à faire bouger les lignes tant que cela ne se sera pas accompagné d’un changement de système de gouvernance. En termes plus clairs, la conception rentière de la politique à l’oeuvre présentement est un obstacle rédhibitoire à l’avènement d’une gouvernance politique saine, civique et responsable. L’on a beau changer les hommes et les femmes comme dans des chaises musicales, tant que le mode de gouvernance demeurera fondé sur cette conception mercantile et vénale de la chose politique, le résultat sera toujours le même, c’est-à-dire, nul et de nul effet. Car, lorsque la manoeuvre, la duplicité et la démagogie l’emportent sur la conviction, l’équivoque triomphe et le doute s’installe durablement dans les esprits, et la politique passe à côté de son objet premier : servir l’intérêt général. Malheureusement, nous en sommes-là, aujourd’hui, sous le régime de la renaissance, et c’est triste de la part d’un parti comme le Pnds-Tarayya qui prétendait faire autrement la politique au Niger !
Gobandy
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Le vendredi 20 septembre 2019, à quelques heures de son départ pour New York où il doit prendre part à la 74e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président Issoufou Mahamadou a procédé à un réaménagement technique de son gouvernement. Une sorte de chaises musicales qui n’a pas particulièrement été clémente pour Mohamed Bazoum, le ministre de l’Intérieur, président du Pnds et candidat adoubé par Mahamadou pour l’élection présidentielle prochaine. Pour mémoire, il a perdu, au profit d’Alkache Alhada, l’ancien président de la Cour des comptes et ancien président du Conseil d’Etat, le volet Sécurité publique de ses prérogatives pour le moins étendu. Si depuis octobre 2016, un ministre délégué en la personne de dame Maïzoumbou… a la responsabilité de la Décentralisation sans que cela soit interprété comme une perte énorme pour Mohamed Bzoum, cette fois-ci, le président du Pnds a subi un coup dur. Il perd désormais le contrôle de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale, aspects sans lesquels le ministère de l’Intérieur est une sorte de coquille vide, comme diraient les militants du Moden Ffa Lumana Africa. Le coup est d’autant plus dur pour Bazoum que son ancien challenger à la candidature de la candidature du Pnds pour la présidentielle de 2021 signe effectivement son come-back au sein de l’équipe dirigeante comme l’a annoncé le Courrier, il y a deux semaines. Mohamed Bazoum doit désormais composer avec celui qu’il a pensé avoir été poussé à la touche. Ministre d’Etat à la présidence de la République, Hassoumi Massoudou occupe une position stratégique où il peut, sans en donner l’air et sans s’exposer, tirer les ficelles de plusieurs dossiers.
Le réaménagement technique, intervenu à l’issue d’un entretien de trois heures d’horloge entre Hassoumi et Issoufou
Selon des sources très crédibles, Hassoumi Massoudou, à cette station de l’Exécutif, est effectivement la deuxième personnalité du gouvernement après Brigi Rafini. Si, pour une simple question de forme, l’on l’a placé après Pierre Foumakoye Gado, ministre d’Etat, ministre du Pétrole, il n’en reste pas moins vrai que Hassoumi est désormais au coeur du centre de gouvernance. Du reste, il n’est un mystère pour personne, au Niger, que le ministre du Pétrole n’a jamais eu d’autre ambition que de servir Issoufou Mahamadou, là où il est actuellement. Il ne peut faire de l’ombre à Hassoumi, encore moins être un obstacle aux nouvelles missions dont il est investi. Hassoumi Massoudou le sait fort bien. Selon nos sources, c’est d’ailleurs l’ancien ministre des Finances qui a choisi d’être là où l’a consacré le décret du vendredi 20 septembre. À l’issue d’un entretien de trois heures d’horloge avec le Président Issoufou , précise-t-on. Que se sont dit les deux hommes ? On en sait très peu, notamment sur les conditions du retour de l’homme sans lequel Issoufou Mahamadou semble perdu et désemparé face aux défis à affronter.
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Le récent réaménagement technique du gouvernement n’a pas fait que des heurs. Outre Mohamed Bazoum qui a vu flétrir sa toute puissance, avec le retrait de la sécurité publique de ses mains, un autre, Kalla Moutari dont on parle peu, a fait également les frais de ce décret présidentiel. Que reproche-t-on à Kalla Moutari pour le dégommer d’un poste où il a pratiquement fini de croire que l’armée nigérienne, c’est son affaire, sa chasse gardée ? Il le sait peut-être. Instruit de ne pas quitter Niamey alors qu’il allait embarquer pour Maradi où il devait parrainer une grandiose cérémonie de défection de militants d’autres partis politiques en faveur du Pnds Tareyya, Kalla Moutari s’est entendu dire qu’il allait permuter, au sein du gouvernement, avec son homologue et camarade Issoufou Katambé de l’Hydraulique et de l’Assainissement, non moins président de la section Pnds de Tahoua. Assommé par la nouvelle, Kalla n’a pu, selon des sources politiques crédibles, s’empêcher de larmoyer. C’est un cou dur pour cet homme qui préfère, a rapporté notre confrère Le Républicain, faire son business d’achat de véhicules 4X4 qui lui rapporte de grosses rétro-commissions plutôt que de mettre un sou dans la réparation et la maintenance des hélicoptères et avions de l’armée, cloués au sol depuis des lustres. C’est, donc, la fin des haricots pour Kalla Moutari visés, selon nos sources, par des officiers qui le trouvent trop porté sur les affaires.
Laboukoye
28 septembre 2019
Source : Le Courier
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On disait qu’il avait une sainte horreur des chiffres. C’est pourquoi il a fait des études en philosophie. Si l’on sait que cette discipline est la mère de toutes les sciences et si l’on veut s’essayer au syllogisme, on dira que Bazoum est un crack dans le domaine des mathématiques. Il en a donné la preuve à l’issue du processus qui a conduit au dernier remaniement du gouvernement et l’entrée du Kishin Kassa. Depuis l’instauration de la démocratie et le choix du régime semi- présidentiel qui a consacré le partage des postes comme mode de gouvernance, jamais partage n’a été aussi compliqué. Le président de la République était en face d’une équation à multiples inconnues avec tous les modes d’opérations : addition, soustraction, multiplication, division et affectation de coefficients. La difficulté de cerner le processus de ralliement de Ibrahim Yacouba et son parti expliquerait, dans une large mesure, la complexité de l’équation à résoudre. Quelques mois seulement après la prestation de serment du président Bazoum, des informations insistantes avaient circulé à propos des velléités de ralliement à la renaissance du parti Kishin Kassa et de son président. Dahiru Mangal, l’homme d’affaire nigérian et ami des renaissants, aurait même été commis intermédiaire. Le président aurait tout simplement et catégoriquement refusé la main tendue et le soutien du MPN. Qu’est ce qui a changé depuis ? Pour que Ibrahim Yacouba ait pu bénéficier de tant d’égards de la part de quelqu’un qui a été à la base du départ de ce dernier du PNDS. Bazoum et un cercle restreint seraient aussi à la base du départ de l’ancien secrétaire général du syndicat des douanes de son poste de directeur de cabinet adjoint du président Issoufou et même de son remerciement du gouvernement qui a suivi les élections de 2016. Qu’est ce qui a bien pu se passer ? Le président du MPN Kishin Kassa a-t-il bénéficié de parrainages conséquents ? Des lobbies français ou Mahamadou Issoufou ? Dans ces cas, il n’aurait pas eu besoin de passer par le MPR Jumphouria pour accéder à la Mouvance présidentielle. La migration du parti MPN rencontrait probablement de problèmes de la part de caciques du PNDS et même de certains alliés. En se fondant dans le groupe parlementaire du parti MPR, Ibrahim Yacouba avait la certitude d’être accepté dans cette mouvance d’autant que Albadé Abouba, président du MPR, est l’une des rares personnes auxquelles le PNDS ne peut rien refuser. On n’oserait pas l’imaginer dans une démarche consistant à desserrer l’emprise des caciques du PNDS, avec à leur tête Issoufou Mahamadou, sur le président de la République. Bazoum cherche t-il à s’aménager son propre espace vital ? Le choix du poste ministériel confié à Ibrahim Yacouba en serai-il la preuve ? Il a en charge les mines et les énergies renouvelables.
Avant ce réaménagement, le département des énergies renouvelables était rattaché au ministère du Pétrole dirigé par le fils de l’ancien président Issoufou Mahamadou. Là, il a été procédé à une soustraction. Ibrahim Yacouba remplace une dame avec la laquelle il a un même domaine de définition : l’Aréwa. Leurs chemins se sont croisés à plusieurs reprises. Ils ont été sécants des fois et tangents par moment. Elle est militante PNDS et est une immédiate concurrente dans la recherche des suffrages. Elle a aussi secondé Ibrahim Yacouba quand celui-ci était directeur de cabinet adjoint du président Issoufou. Dans cette région de Dosso se trouve aussi un cacique du PNDS qui perdra des plumes avec la remise en selle du président du Kishin Kassa. Il s’agit de Foumakoye Gado, président de la région de Dosso. Ibrahim Yacouba a été fait ministre d’Etat. De quoi frustrer les alliés. L’équation avait vraiment beaucoup d’inconnues.
Modibo
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Plus comploteur qu’Issoufou, on meurt, peut-on dire quand on se rappelle les propos de Feu Issoufou Bachard qui prétendait connaitre l’homme plus qu’un autre. Il disait, un peu avant sa mort, sur une télévision privée, avoir côtoyé l’homme pendant près de dix ans et en sait beaucoup sur lui, pour dire qui il pouvait être. Il disait alors que depuis qu’il l’avait connu, il ne l’a vu qu’avec le crayon et la gomme pour faire et défaire les plans, pour mettre en place tel plan ou tel autre, tel complot ou tel autre. Une vie qui se résumait à la «complotite». Faut-il s’étonner que le même homme caresse le rêve de défaire l’empire qu’il mettait en place mais qui semble lui échapper, ou du moins de contrôler le système qu’il aidait à installer dès qu’il se rend compte qu’il ne peut pas le manipuler à sa guise ou parce qu’il risque de dévier de la trajectoire qu’il lui traçait pour correspondre à son planning. Depuis quelques jours, l’on peut entendre quelques bruits inhabituels dans le parti de Seini Oumarou, encore visé par des « attaques des terroristes politiques » avec des agents internes instrumentalisés. Le MNSD n’en est qu’habitué et cela commençait depuis le temps de Tandja quand les mêmes hommes – ou peut-être le même homme – réussirent à investir la citadelle pour y foutre le bordel, séparant des hommes qui incarnaient, par eux seuls, l’image réussie d’une unité nationale qu’ils incarnaient merveilleusement par leurs complicités fortes.
Mais de quoi s’agit-il aujourd’hui ?
Le MNDS, selon des informations reçues, s’apprêteraient à aller en congrès et l’occasion, pour les comploteurs, est trop belle pour se servir de certaines divergences dans le parti, et pêcher quelques éléments mécontents qu’il faudra utiliser contre le parti et contre son président à qui, depuis plus d’une décennie, certains milieux du pouvoir se battraient à lui arracher la direction du parti. Mais alors pourquoi ? Pourquoi, Seini, à la tête du MNSD, doit-il gêner au point d’avoir cette fixation sur le parti et sur sa personne ? Si avec Albadé, l’intention était, sachant le défaut de légitimité de son pouvoir, de s’entourer de soutiens divers qui constitueraient un mur de protection face à une opposition qu’il sait plus forte et plus ancrée dans le peuple, aujourd’hui, pourquoi, le même lobby s’agite autour du parti pour espérer le disséquer et le mettre en lambeaux et espérer récupérer des morceaux du Baobab fracturé, re-concassé ? Et à quelle fin ?
La vérité…
En réalité, des «contractuels» politiques ou mercenaires sont engagés pour nuire au parti et à Seini Oumarou. Il s’agit de vrais forçats qui ne voient que l’or qui brille, attirés par les mirages d’un Eldorado perdu, comme celui-là qui a perdu bien de migrants, à jamais vaincus par leurs remords et leurs désillusions. Ils avaient peut-être, pour une raison ou pour une autre, des raisons de régler des comptes à un président de parti, avec lequel, ils pourraient avoir eu des divergences. Traversant cette faille, les mêmes qui savaient instituer sur l’échiquier un Mercato politique, depuis des jours, sont revenus à la charge, préparant à leur manière, le prochain congrès du MNSD, avec, on l’imagine, une contestation prédisposée pour mettre à mal l’équipe actuelle du parti qu’un certain Abdoul Karim Tidjani, vainement, dans la Section de Maradi, avait tenté de saborder. Il est dommage de constater que ce sont les mêmes que le système Issoufou tire vers lui, on ne sait par quels arguments, avant, pour certains, de les isoler dans une île de la déception et de l’aigreur, de la misère et la veulerie. Où sont tous ceux qui partaient, trahissant leurs partis et leurs combats, rêvant de bombance et de dorure ? Comme quoi, le prix de la lâcheté se paie dans la chair, conduisant les hommes jusqu’à perdre la part essentielle de leur être : la dignité.
Dan Dadji, le haut-lieu des intrigues ?
Les nouveaux forçats du MNSD rebellés contre le Nassara, auraient fait, il y a quelques jours, le déplacement de Dandadji où, apprenait-on, toute la stratégie et sa mise en oeuvre avaient été pensées, avec audevant de la prochaine cabale, DKO de la Section d’Agadez, Foukori de la Section de Diffa et Ali Sabo de la Section trop bouillante de Maradi où le séisme, depuis le dernier congrès, n’a jamais pu être maîtrisé. Peut-être que le « pognon » aidant, de retour de «Babylone», il faut s’attendre à la déclaration des hostilités. Et l’on se demande si dans le pays, Dandadji serait le passage obligé pour monter dans le système, et espérer une ascension fulgurante dans le système Guri survivant.
Mais à quelle fin, jouerait-il à ce nouveau concassage ?
Hier, c’était l’argent et la promesse de postes juteux ou pas – et souvent l’impunité face à quelques problèmes de gestion par lesquels l’on ferait du chantage à certains opposants qui refusaient de rejoindre les rangs – qui servaient de dynamite pour concasser les partis. Aujourd’hui, plus que l’argent dont on usera certainement, c’est le contrôle même du MNSD qui est en jeu pour en faire une antichambre du PNDS. L’objectif, visiblement, est de pousser Seyni Oumarou à la porte du parti pour enfin récupérer son parti. Par les hommes que nous citons, on aura compris qu’il s’agit de récupérer avec eux au moins trois sections, celle de Tahoua, pouvant de facto, être acquise entendu que l’argument pouvait être le même par lequel, on arrachait en d’autres temps, Albadé au MNSD et à Seyni Oumarou, Salah Habi au Moden Fa Lumana et à Hama Amadou. On aura compris dans une telle logique, illogique pour la démocratie que ceux-là, peut-on soupçonner, n’auraient aucune raison de cheminer politiquement ces hommes, alors chefs de partis.
Aujourd’hui, l’objet des remous annoncés est plus profond quand, apprenait-on, il s’agit, en récupérant le parti, de récupérer aussi les députés du parti pour leur imposer une conduite peu en phase avec celle de la MRN. Quand on sait qu’Ibrahim Yacoubou répond plus d’Issoufou que de Bazoum Mohamed et que les députés du PNDS, sont plus soumis à Issoufou Mahamadou qu’au président sortant du parti, l’on ne peut qu’imaginer le projet sournois qui se trame derrière la nouvelle conspiration en préparation. Il s’agit d’avoir à ralà la cause qu’il défendrait la majorité des députés de son parti, ceux du MNSD, du parti de Moctar Kassoum, ceux de Kishin Kasa, pour imposer à Bazoum Mohamed un gouvernement et donc pour avoir à décider plus pour sa gouvernance. Depuis que les velléités d’émancipation de Bazoum Mohamed ont commencé à agacer, et que certains jugeaient déjà qu’il sera en passe de « trahir » Issoufou, l’on a compris, face à ces appréhensions, que le « stratège » ne manquerait pas d’explorer d’autres voies pour mieux s’imposer au président de la République.
On connait l’objectif visé, insistent nos sources : mettre à mal Bazoum et lui imposer un gouvernement. Bizarrerie de cohabitation, comme celle-là où, n’étant pas au pouvoir, un homme si fier de lui-même, croit avoir les moyens de s’imposer à un autre, et par-delà à un pays, pour vouloir lui dicter tout, même lorsque, par les principes démocratiques, il est mis à la marge, mais trouvant toujours les moyens de faire parler de lui, à travers une douteuse fondation qui elle-même, par ses sources de financement douteuses pour un homme qui n’a jamais connu de fortune pour prétendre à un telle stature du grand humanitaire, lorsque – et il le sait – la présidence, et notamment du pays qu’il a gardé pendant ses dix années de règne –ne peut rendre un homme riche pour s’autoriser de telles ostentations. Mais il oubliait que dans cette bataille qui s’annonce, Bazoum Mohamed a les meilleures cartes pour dominer le jeu d’échec qu’on lui impose. Si tant que l’ancien président peut se servir de députés godillots pour manipuler le pouvoir, il est clair que la dissolution de l’Assemblée pourrait se révéler au magistrat suprême comme une solution ultime pour éviter au pays les épreuves que le camp interne adverse voudrait imposer au pays pour juste assouvir son égo. Or, en créant les conditions d’une transparence, Bazoum Mohamed ne peut que recomposer le champ politique pour se donner par de nouvelles alliances plus porteuses, une nouvelle majorité plus réelle, plus ambitieuse pour le pays et pour la démocratie. Mais qui, de ceux qui ont accepté de se renier et de jouer ces vils rôles pour le PNDS, a connu les nouvelles gloires escomptées de leur rabaissement ? Aucun. Au contraire.
Et l’homme dans son oeuvre malsaine a créé de «Fama»
Tout le monde connait ce beau récit post-indépendances qui a révolutionné l’écriture romanesque africaine avec son personnage central, le vieil homme malinké qui avait tout sacrifié à la lutte pour l’indépendance, mais sans que le mérite de son investissement ne soit reconnu car lorsque devrait arriver l’heure des partages, il avait été oublié, ou du moins ignoré et quelques alibis peuvent justifier l’ostracisme dont il est victime : « Fama, apprend-on, est, comme la queue d’un âne, analphabète » et que pour ce fait, des bagues ne pouvant servir à un lépreux, on le laissait là, sur les carreaux, ne pouvant plus vivre que de la miséricorde d’Allah, le Seul capable d’entendre désormais dans ce monde injuste et sourd, ses complaintes. Le Niger de la Renaissance est bourré de ces Fama, revenus de l’aventure, brisés et brimés, humiliés et déroutés politiquement. Que devient Abdou Labo ? Que devient Issoufou Issaka, sans doute tristes à ne plus savoir sur quelle terre ils vivent, obligés de revoir à la baisse les espoirs qui les faisaient partir et trahir ? Que deviennent le ministre de la Santé et Abdoul Kadri Tidjani qui, même, confortablement installés dans le système, vivent l’anxiété de la Justice quand, pour des problèmes de gestion que tout le monde connait, ils peuvent savoir qu’à tout moment, la terre peut trembler sous leurs pieds au nom de la lutte implacable contre l’impunité qu’annonçait le Chef de l’Etat et qui doit faire bien de mécontents dans son système ? Pourquoi donc en dix ans – et il continue – Issoufou a passé tout son temps, à semer la zizanie et à mettre trop de désordre dans les partis politiques ?
Issoufou ne croit pas à la nation, ni même à la République
Issoufou, ne peut pas survivre politiquement en se servant seulement de sa région natale, car c’est déjà avoir une conception étriquée de l’Etat, de la nation et de la démocratie que de croire qu’en se servant de manipulation sur son seul ‘’fief politique’’, il pourrait émerger politiquement. Une telle situation suffit à comprendre pourquoi l’homme, dans le pays, comme jamais un autre, est si impopulaire. Lorsqu’il peut laisser échapper de telles préférences, croit-il que d’autres Nigériens, puissent avoir de bonnes raisons de l’aduler comme il voudrait donner l’impression dans son supposé fief où, quoi qu’il fasse, tout le monde, pas même à 60%, ne peut « l’adorer ». Ceux qui sont avec un autre, dans un parti politique, l’ont choisi au non de la nation plurielle et de tels choix sont à encourager au lieu, comme il le fait depuis des années, de tuer ces fraternités politiques, ces alliances politiques internes qui ne peuvent que cimenter la cohésion nationale, comme le MNSD, en une époque en donnait la preuve, avec de grands hommes et de grandes familles politiques qui peuvent ainsi porter la nation dans sa diversité. Ce sont là les secrets de la prochaine cabale contre le parti de Seyni Oumarou…
Mairiga
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Le mouvement international Tournons la page (TLP), sa branche nigérienne (TLP- Niger) et les associations ROTAB, publiez ce que vous payez Niger et Alternative Espace Citoyens demandent au procureur de la République du Tribunal de grande instance hors classe de Niamey d'ouvrir une enquête pour détournement de biens publics, corruption d'agents publics nationaux, corruption dans le secteur privé, trafic d'influence et faux et usage de faux en écriture, dans l'affaire dite MND Gate ". Telle la plainte qui a été déposée, hier, mercredi 9 décembre 2020 contre X et contre toute autre personne ayant participé en qualité d'auteur et/ou de complice à la commission de ces faits ayant eu lieu au Niger entre 2017 et 2019. La dimension internationale de la bataille judiciaire qui s'ouvre avec cette plainte est indéniable. Non seulement, c'est TLP international qui est leader de la plainte, mais l'association et ses partenaires nationaux ont choisi de se faire assister par Elise Le Gall, avocate au Barreau de Paris. En outre, une autre plainte sera déposée bientôt à l'extérieur du Niger, histoire de traquer sans merci les auteurs, commanditaires et complices de ce scandale sans pareil dans l'histoire du Niger.
Une démarche citoyenne et républicaine
Contrairement, donc, à une certaine opinion, l'affaire des détournements des fonds de l'armée est loin d'être enterrée. La volonté de vider l'affaire à travers une démarche insolite de pouvoir étouffer l'affaire. Mais la justice encore de plus saisie pour éclairer la lanterne des Nigériens sur ce qui s'est réellement passé, comment ça s'est passé, par qui et avec qui, pour quel intérêt. La démarche, judicieuse, car citoyenne et républicaine, vise à replacer davantage l'institution judiciaire au centre de l'affaire afin de situer toutes les responsabilités et de châtier les coupables.
Des morts, des morts et des morts à n'en plus finir dans les rangs des FDS
L'affaire, aujourd'hui, portée en justice par une plainte formelle des organisations de la société civile, a fait grand bruit au Niger et au-delà des frontières nationales. En février 2020, alors les Nigériens s'interrogeaient sans cesse sur l'explication possible de ces morts qui s'accumulaient du fait d'attaques armées régulières, le ministre de la Défense, Issoufou Katambé, enregistré à son insu, enfonce le clou. Nommé, il y a peu de temps, il informe son auditoire que ce qui s'est passé au ministère de la Défense avant lui est un crime et que ses auteurs méritent d'être jetés à la mer ou fusillés comme des criminels que rien ne semblait émouvoir. Pas plus les morts, militaires et civiles, qui s'entassaient que les veuves et les orphelins qui pleuraient indéfiniment maris et pères décédés.
Il fallait gagner de l'argent et sacrifier des soldats qui ont choisi de mourir, s'il le faut, pour la patrie, leur paraissait juste et naturel. Katambé ne prend pas de gants et souligne que, dans leur quête effrénée d'argent, les auteurs des détournements survenus ont agi en croque-morts, passant par tous les stratagèmes possibles pour se faire de l'argent sur des vies sacrifiées.
Une amoralité sans pareil Sans état d'âme, ils ont fait dans les fausses commandes, des commandes réelles de matériels militaires défectueux et inutilisables, des prestations de maintenance imaginaires et des surfacturations dans des achats d'équipements pour l'armée. Et pendant qu'ils accumulaient des milliards en banque, des soldats, démunis de l'essentiel pour faire face à l'ennemi, tombaient comme des mouches. Le bilan se passe de tout commentaire et a laissé le Niger entier dans une situation de mort cérébrale. À Inatès, le 1er juillet 2019 avec 18 morts, puis le 10 décembre 2019 avec 71 morts ; à Sanam, le 24 décembre 2019 avec 14 morts, puis le 8 janvier 2020 à Chinagoder, avec 89 morts, les forces de défense nigériennes ont été littéralement décimées. Au total, on compte 192 morts sur ces quatre attaques. Des morts sommairement enterrés, parfois à l'insu des parents directs. C'est cette amoralité des commanditaires, auteurs et complices de ce scandale qui a choqué les Nigériens. Et en décidant de portant l'affaire devant les tribunaux, les organisations de la société civile, soutenues par leurs partenaires internationaux, font d'abord droit à une attente forte du peuple nigérien en général et des veuves et orphelins en particulier.
Laboukoye
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Suite à l’article publié dans notre journal le Courrier intitulé ‘’L’affaire tend-il vers son épilogue ?’’, nos locaux ont été envahis par des détenteurs d’actes de cession du lotissement dit irrégulier de la Cité de l’Unité. Ces détenteurs d’actes nous ont fait part de leur déception et exaspération de remarquer que nous avions été abusés par nos sources pour tronquer la vérité. Etant attachés aux valeurs de la vérité, il est de notre devoir de prendre en compte leur inquiétude. Pour eux, l’affaire serait loin de connaitre son épilogue. Elle ne fait qu’embourber le lotisseur et son complice qu’est le maire de Bitinkodji dans leur turpitude. Car, selon eux, ils sont en train de se réunir pour porter l’affaire devant les juridictions compétentes. Parce qu’ils s’estiment être victimes d’escroquerie. D’autant que, c’est un terrain appartenant à l’Etat qui a, irrégulièrement, été morcelé et vendu. Toujours pour eux, contrairement à ce que nous avions écrit, le nombre d’ilots qui seraient concernés par le morcellement irrégulier dépasse la quinzaine. Dire, donc, que ce sont quinze (15) ilots qui seraient concernés par l’empiétement est une offense et un détournement de la vérité. Ce qui veut dire que l’étau se resserre autour du lotisseur, conseiller à la Présidence. Surtout qu’ils sont nombreux les détenteurs des actes de cession du lotissement dit Cité de l’Unité qui cherchent à se faire rembourser. Aujourd’hui, seule la justice pourrait mettre fin à cette affaire gravissime dans laquelle l’Etat et certains de ses fils auraient été grugés. Cela, en annulant tous les actes de cession pour prévenir d’éventuels conflits.
Ils disent n’avoir d’autre choix que d’aller devant les tribunaux . L’affaire se complique, donc, pour le lotisseur et le maire de Bitinkodji qui ont eu l’outrecuidance de procéder au lotissement de manière frauduleuse d’un terrain appartenant à l’Etat. Une supercherie mise à nu par le Tribunal d’arrondissement Niamey 5 qui a ordonné l’enlèvement des bornes posées sur le terrain. Ce terrain qui a fait l’objet de lotissement irrégulier a été acquis en 2016 par un certain Ibrahim Sidi Ahmed par acte de vente immobilière en date de janvier 2016.
Après, la HALCIA, par lettre n° 0140/ en date du 03 mai 2019, a certifié qu’il ne fait(le terrain) l’objet d’aucun litige. Cela, après une investigation menée par les enquêteurs de l’institution en avril 2019. Ce qui a réconforté l’État dans l’expropriation dudit terrain pour cause d’utilité publique par décret n°2019- 053 /PRN/MF/MDN/MDU/ L du 25 janvier 2019 au profit du ministère de la Défense. Après donc la scandaleuse affaire dite MDNgate, c’est encore le ministère de la défense nationale qui est dépouillée de son terrain dans cette affaire de lotissement irrégulier.
A.S
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Ce qu’on appelle désormais la ren trée politique du chef de file de l’op position, Hama Amadou, lors du congrès d’investiture d’Omar Hamidou Tchiana, président du parti Amen-Amin, a manifestement enclenché les hostilités politiques entre les deux pôles qui se disputent les faveurs des électeurs nigériens au titre des élections locales et générales 2020- 2021. Des hostilités qui vont être chaudes au regard de la “violence” des coups d’annonce. Aux accusations crues, directes et déstabilisatrices de Hama Amadou qui a dénoncé l’illégalité de la campagne du candidat du pouvoir et la volonté, manifeste de le faire passer président de la République comme lettre à la poste, ont fait écho la réplique cinglante mais quelque peu osée de Mohamed Bazoum qui dit à qui veut l’entendre qu’il ne compte pas s’arrêter parce que des gens dénoncent le caractère illégal de sa campagne électorale avant l’heure. Mieux, il souligne que ceux qui le dénoncent n’y peuvent rien et que, s’ils le contestent, ils n’ont qu’à faire ce qui leur convient pour mettre un terme à son périple électoral. Visiblement, les nombreuses piques de Hama Amadou ont fait mal, très mal puisqu’il y est pêle-mêle dénoncé l’illégalité de la campagne électorale que mène Mohamed Bazoum, mais également la collusion avec le narcotrafic et la corruption comme arme de combat électoral.
Plus qu’une réplique à Hama Amadou, le propos de Mohamed Bazoum est une gifle retentissante à maître Issaka Souna, le président de la Ceni.
Mohamed Bazoum a averti : « je ne compte pas m’arrêter et j’irai, n’en déplaise à ceux qui s’en plaignent, dans toutes les communes du Niger ». Plus qu’une réplique à Hama Amadou, le propos du président et candidat du Pnds Tarayya est une gifle retentissante à maître Issaka Souna, le président de la Ceni qui, la veille, cherchait à rassurer par voie de presse, sur la crédibilité du processus électoral en cours. Pourtant, il n’a pas levé le petit doigt pour l’enjoindre d’arrêter son périple électoral, encore moins de lui appliquer la sanction prévue par le code électoral. Un code électoral qui est violé, a indiqué le chef de file de l’opposition, par ceux qui l’ont élaboré à leur convenance. Selon l’article 91 de la loi électorale, « avant l’ouverture de la campagne, tous actes de propagande électorale déguisée, toutes manifestations ou déclarations publiques de soutien à un candidat ou à un parti politique ou coalition de partis politiques, faits directement ou indirectement par toute personne, association ou groupement de personnes, quels qu’en soient la nature ou le caractère, sont interdit. ». Pourtant, ni la Ceni, précisément interpellée sur la question, ni le ministère de l’Intérieur, n’a daigné interdire cette campagne électorale qui plombe toute communication sur la crédibilité du processus électoral.
La tenue d’élections démocratiques, transparentes et inclusives avec une Ceni véritablement indépendante et un juge constitutionnel impartial.
On peut dire que les hostilités politiques ont d’ores et déjà commencé entre la majorité au pouvoir et l’opposition politique qui entend imposer la tenue d’élections transparentes et honnêtes, gages d’une alternance à la tête de l’Etat à laquelle elle croit dur comme fer. Par delà les échanges aigresdoux que le chef de file de l’opposition et le candidat du Pnds Tarayya, les fronts de l’opposition ont créé, le dimanche 30 août, avec les organisations de la société civile, des syndicats des associations et des personnalités indépendantes, un cadre de lutte appelé CCR-Karial Mutunci Kassa, la coalition citoyenne pour la République. Ce cadre envisage de mener le combat politique nécessaire pour, entre autres, défendre la souveraineté nationale et l’intégrité du territoire, la tenue d’élections démocratiques, transparentes et inclusives avec une Ceni véritablement indépendante et un juge constitutionnel impartial. Ce cadre n’a pas encore déroulé son agenda que, sur le plan strictement politique, un autre cadre émerge des consultations entre les fronts de l’opposition.
À trois mois de la période légalement programmée, le Niger, peut-on dire, bascule subitement dans la fièvre électorale sur fonds d’invectives.
Aujourd’hui, en principe, les fronts de l’opposition vont lancer le CAP/2020-2021, un cadre de lutte politique longtemps mijoté, apprend-on. En attendant d’en savoir davantage sur les contours de nouveau cadre, il est certain que ce sera une autre occasion de s’attaquer vertement à la campagne illégale de Mohamed Bazoum et à la conduite générale du processus électoral. C’est dire que les hostilités seront rudes. À trois mois de la période légalement programmée, le Niger, peut-on dire, bascule subitement dans la fièvre électorale sur fonds d’invectives. Un climat déjà surchauffé qui laisse présager des risques majeurs de grave crise électorale. Face à un régime déterminé à gagner des élections avec des moyens et des méthodes que l’opposition dit frauduleux et qu’elle a dénoncés dans un livre blanc publié en fin juillet dernier, celle-ci est plus que jamais décidée à se battre pour imposer un processus électoral dénué de tout soupçon. Et pour le besoin de la cause, les militants se disent régulièrement prêts à en découdre avec le pouvoir.
Un régime sans aucune chance de gagner les élections de façon crédible
L’opposition, qui dit soupçonner le pouvoir de vouloir rééditer le hold-up électoral de 2016, entend ne pas l’accepter. Or, il se trouve que, au regard des scandales interminables et gravissimes dans lesquels le régime baigne, il est certainement impossible pour lui de gagner les élections. Et c’est d’ailleurs probablement la raison pour laquelle, depuis des années, il a interdit et systématiquement réprimé les manifestations de l’opposition et des organisations de la société civile. À ce jour, trois de ses acteurs- clés sont encore incarcérés de puis des mois pour avoir dénoncé et manifesté contre les détournements des fonds de l’armée. Pendant ce temps, les auteurs desdits détournements sont en totale liberté et jouissent des fruits de leurs larcins.
Outre cette mare de scandales dans laquelle baigne le régime, l’opposition a peut-être de bonnes raisons d’estimer que sans fraudes, le pouvoir actuel ne peut gagner Les élections locales et générales. Le contrat avec Gemalto, l’opérateur technique chargé de la biométrie est resté à ce jour inconnu des Nigériens. Sans compter que, selon des sources politiques crédibles, les cartes d’électeurs ne sont plus biométriques. Une polémique qui a tardivement fait sortir Issaka Souna pour le démentir. Sans succès !
YAOU
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En dehors de cette affaire de passeport octroyé à un ressortissant libyen par l’ex ministre Bazoum Mohamed les nigériens n’ont pratiquement aucune connaissance d’une affaire scabreuse dans laquelle le nom de l’actuel Président de la République aurait été cité. Existerait-elle, ‘’wallahi’’ les nigériens très fouineurs l’aurait démasquée, surtout au moment des joutes électorales. On s’est juste cantonné à faire un tapage monstre autour de cette autre affaire pas du tout sérieuse de nationalité, comme à l’ivoirienne. Ceci dit, on peut donner un chèque en blanc à ce type en matière de mauvaise gestion ou de détournement de deniers publics. En tout cas, il vaut mieux que O’O que Google annonce aujourd’hui encore comme le plus grand voleur du Niger. Soit. Avec cette stature d’homme orthodoxe et blanc comme un oeuf, le Président Bazoum mérite la confiance des nigériens de tous les bords. Nous ne parlons pas des militants patentés et hypocrites du PNDS ; nous parlons des nigériens de tous les bords, partis politiques, organisations de la société civile, organisations syndicales ou corporatistes ; bref, tout le monde. Tout le peuple nigérien insulté dans sa dignité par des voleurs irresponsables qui apprennent à voler à leur propre progéniture. On l’a vu au ministère de l’élevage ce type indélicat qui a octroyé un marché de milliards à son enfant de sang d’à peine 18 ans ! L’indélicatesse quand tu nous tiens !
Ceci dit, il n’y a pas mieux que le Président Bazoum pour conduire une lutte non seulement acharnée mais aussi efficace contre les délinquants économiques. Et, aujourd’hui, il dispose d’une occasion en or pour se débarrasser d’éventuels contestataires, en tout cas des gens du PNDS même qui ont traîné son nom dans la boue lors des dernières joutes électorales. Il s’agit principalement de faires dont celle du ministère de la Défense. En effet c’est dans ce ministère que le peuple nigérien a été le plus insulté et spolié par des individus médiocres et hautement irresponsables. Les détournements dans ce ministère s’apparentent même à un crime car, à cause de ces indélicatesses, des milliers de familles nigériennes ont été endeuillées à jamais. De fausses armes, des munitions défectueuses, de fausses livraisons d’armes au moment où nos soldats faisaient face à un ennemi aveugle et lourdement armé ! Des soldats privés d’armes efficaces envoyés au front face à des forces électroniques ! Que de bassesses et d’irresponsabilités dans ce ministère. L’on se demande quelle conscience ont ces gens ! En tout cas, une conscience normale aurait été détractée quand elle apprendrait que des centaines de vies humaines ont disparu par sa faute. Il y a un temps, un assassin finit toujours par avoué publiquement son crime ; tellement que tuer était une chose inconnue des nigériens, un peuple très pacifique. Pour l’heure, il se susurre l’interpellation d’au moins trois des ministres qui sont passés à la tête de ce ministère. C’est de bonne guerre et si jamais le Président Bazoum encourage et soutient cette action, il en tirerait un large profit. Car, tous seront écroués, personne parmi eux ne pourrait prouver son innocence. Les économistes savent très bien de quoi nous parlons ; on ne peut jamais détourner plus de cent millions dans un ministère sans que quelque part le premier responsable, le ministre lui-même ne soit au courant ou trempé dans la supercherie. Ceci dit, toutes ces fausses factures, fausses livraisons et autres magouilles seraient sues et cautionner par ces barons du PNDS. En tout cas, tous les trois font partie du Bureau Politique National et ils font partis des critiques les plus acerbes contre le Président Bazoum. D’ailleurs, ce ceux qui ont trempé dans des afsont ces gens couverts par l’ex président Issoufou Mahamadou qui continue à intoxiquer la vie de Bazoum au point de le prendre en otage. C’était prévisible car on a osé les garder aux affaires et ils détiennent encore la réalité du terrain avec leurs directeurs et autres cadres qui s’accrochent éperdument à des postes de responsabilité. Sinon comment comprendre qu’après dix ans à la tête d’une direction ou d’un secrétariat que l’agent entame encore cinq années avec ce premier mandat de Bazoum ? Ils restent inamovibles du fait qu’il suffit qu’ils bougent pour que la couverture des détourneurs saute.
Dans tous les cas, qu’il soit simple militant du PNDS ou cacique du parti, ou bien simple allié stratégique, un détourneur de deniers publics n’est qu’un irresponsable, un simple voleur. Il faut mettre la main dessus et l’envoyer purger sa peine, tout en restituant à l’Etat du Niger ce qu’il reste de ses avoirs. Le Président de la République et ses collaborateurs sérieux ont tout intérêt à agir ainsi. Pour ce faire, ils doivent se dire qu’ils ont le soutien des nigériens de tous les bords. Ceux qui ne l’ont pas compris doivent cultiver cet esprit ; cela arrivera en prenant le temps qu’il faut. Néanmoins, une telle coalition doit naître ! Qu’elle soit politique ou associative, il faut trouver un créneau qui rendrait fort et intouchable le Président et son entourage sincère afin qu’il puisse débarrasser le Niger des voleurs qui l’ont spolié jusqu’au sang.
Mallam
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Aussitôt limogé, et avant même qu’il fasse la cérémonie de transfert de pouvoirs avec son successeur, l’ancien commandant de la Garde nationale, Mohamed Sidi, est nommé conseiller technique du ministre de l’Intérieur. À ce poste, il devient un proche collaborateur du ministre de tutelle dont il va nécessairement inspirer les décisions, particulièrement en ce qui concerne la Garde nationale. Mohamed Sidi n’a, donc, pas été sanctionné. Il a connu une mutation de service qui ne lui enlève rien de ses attributions. Au contraire ! Une pratique à laquelle le régime est habitué et qui a consacré l’impunité à tant de personnes impliquées dans des scandales devant, en principe les conduire en prison. Les cas sont légion et ont commencé avec l’ancien président, Issoufou Mahamadou. En bon héritier, Bazoum Mohamed lui a emboîté le pas, renforçant, en un an, la culture de la corruption systématique et de l’impunité. C’est un véritable système de gouvernance. Pour les ministres, le mode opératoire est simple. Tu concoctes, avec la complicité active du fournisseur et/ou du prestataire, un marché ou deux, voire trois, de plusieurs milliards et tu les lui attribue selon la procédure d’entente directe. Une procédure exceptionnelle qui est solidement encadrée par la loi mais qui est devenue l’usage récurrent au niveau du gouvernement. Puis, tu le communiques, sans crainte et sans gêne, en conseil des ministres qui valide sans restriction et les rend publics à travers le communiqué gouvernemental sanctionnant la réunion des ministres. Cette validation du gouvernement est faite en présence et sous la présidence de Bazoum Mohamed, qui a solennellement déclaré, lors de son investiture, une guerre sans merci contre la corruption. Il ne se sent nullement embarrassé puisque luimême en a inspiré.
Récemment (le 22 juin 2022), à l’issue du conseil des ministres, deux marchés de plusieurs milliards ont été attribués à une entreprise malienne dénommée Builders S.A et appartenant à un certain Ibrahima Diawara. Un marché relatif à des études de faisabilité pour la construction d’infrastructures universitaires dans les centres de Niamey, Tahoua, Maradi et Zinder pour un peu plus de trois milliards et un second pour la construction d’infrastructures à l’université Abdou Moumouni de Niamey pour un près de 32 milliards. Le montant combiné des deux marchés atteint ainsi les 35 milliards de francs CFA. C’est le montant officiel. Dans un post qu’il a publié, le journaliste Ibrahima Hamidou révèle que, sur sa page Facebook, Ibrahim Diawara informe qu’il s’agit d’un paquet de marchés (études et travaux) totalisant 110 milliards. Des marchés passés par entente directe, sans mise en concurrence. Un retour d’ascenseur bien apprécié par le Pdg de Builders S.A qui, apprend-on, a mis à la disposition de Bazoum Mohamed un aéronef pour les besoins de sa campagne électorale en 2020 et 2021.
L’acquisition d’armements modernes et appropriés pour le compte de l’armée nigérienne est aussi un autre dossier parmi tant d’autres. Conduite par le Président Bazoum, en personne, la mission a révélé ses contours, toujours sur fond de corruption. Boubacar Mamadou Abdoul Kader alias Kader Beceao de Kahlif Security, au centre d’un scandale financier lié à des contrats d’armements non honorés, était dans la délégation présidentielle. Et selon des témoignages rendus publics, ce n’est pas moins de deux milliards de francs CFA de commissions qu’il a touchés.
À la Société nigérienne de pétrole (Sonidep), c’est un bureau qui a été nuitamment cambriolé afin d’y soutirer des documents compromettants pour certains responsables de la société. En plein audit. Pourtant, des éléments de la Garde nationale veillent à la sécurité des locaux. Une pratique qui fait craindre le pire et qui s’inscrit, quoi qu’il en soit, dans les cordes de l’impunité accordée aux auteurs de crimes économiques et humains.
Telle qu’elle est pratiquée au Niger, au plus haut sommet de l’État, la corruption est un système institutionnalisé. Un Observateur de ce phénomène relève que c’est la signature institutionnelle du régime. De Issoufou à Bazoum, ce fil conducteur n’a jamais été rompu. Ni même entravé. Les affaires se succèdent, chacun prend sa part là où il peut, inspirant et favorisant le développement de la corruption tous azimuts. Parfois, le père, la mère et le fils sont tous dans ce marécage où l’État est confondu à des individus. Les marchés publics ne sont pas forcément concoctés pour répondre à des besoins, mais en priorité pour enrichir la clientèle politique.
Bazoum Mohamed a, donc, suivi le fil conducteur qui, depuis 11 ans, enrichit la clientèle politique au détriment de l’Etat. Une pratique qui a fait des milliardaires en une décennie tandis que les secteurs sociaux sont dans un état critique. Tout, pratiquement, est sujet à scandale financier. C’est à une véritable course à l’enrichissement que se livrent les gouvernants, les détournements des deniers publics étant compris et acceptés des dirigeants nigériens. Mieux, ils les encouragent en garantissant l’impunité aux auteurs et en étant, eux-mêmes, les galvaniseurs des pratiques de corruption à travers l’attribution des marchés publics. Tous les problèmes auxquels le Niger est, aujourd’hui, confronté, sont consécutifs à la corruption. Un fléau qui a détruit le tissu et les valeurs de la société nigérienne, hypothéqué les secteurs sociaux de base, ruiné la santé financière de l’Etat, favorisé le trafic de drogue et compromet dangereusement la sécurité et la défense nationales. Le Niger est certainement dans le creux de la vague. Mais, les dirigeants n’en ont cure. L’essentiel, pour eux, c’est de continuer à garder les rênes du pays. De 2011, année de l’accession au pouvoir d’Issoufou Mahamadou, à ce jour, la corruption a été le fil conducteur du régime. Ceux qu’il considère comme le siens s’enrichissement, dressant immeubles de haut standing, villas et autres richesses matérielles tandis que le pays se meurt, les hommes sont tués comme des mouches et l’intégrité du territoire national est sujette à caution.
Doudou Amadou
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L’amélioration de la santé et le bien-être des populations figurent en bonne place dans les axes de la fondation Noor, présidée par la première Dame Mme Bazoum Hadiza. C’est ainsi qu’à Bilma le lundi 25 juillet 2022, Mme Bazoum Hadiza a procédé à la réception d’une salle de radiologie à l’Hôpital de Bilma. Cet hôpital départemental d’un coût global de 1,6 milliard, a bénéficié d’une contribution de 16 millions de FCFA de la fondation Noor pour le parachèvement des services de radiologie.
L’Honorable député de la Circonscription spéciale du Bilma, M. Hassane Chekou Koré, a apprécié l’initiative car dit-il ce geste rendra opérationnel le service de radiologie. « Grâce à cette contribution, les femmes de Bilma en attente d’accouchement ne connaitront plus les calvaires des évacuations sanitaires à travers le Ténéré au cours desquelles elles trouvent malheureusement souvent la mort avant même d’arriver à destination d’Agadez. Ce cauchemar est à présent terminé », a-t-il relevé pour se réjouir. Néanmoins il a évoqué quelques difficultés liées à la lenteur des travaux justifiées par l’éloignement du chef-lieu de la région et de l’indisponibilité des agents chargés de l’installation des appareils.
Séance tenante, les responsables de la fondation à travers la présidente de la cellule santé, Mme Ahousseini Zeinabou a rassuré les populations que ce problème trouvera une solution dès leur retour à Niamey. Nous sommes là aujourd’hui pour réceptionner la salle de radiologie, vous savez que l’hôpital est le niveau de référence des CSI, et c’est votre hôpital de référence. La radio est importante, elle permet d’identifier, d’analyser, de diagnostiquer et de référer vers d’autres spécialités et surtout de faire le suivi des autres pathologies comme le cancer, le diabète….C’est dans ce cadre, qu’elle a bien voulu venir ici pour voir cet hôpital et voir si la radio est réellement fonctionnelle. Nous disons merci à la Première dame. Nous avons à peu près un an bientôt ; nous avons fait cinq régions sur les huit avec la Première Dame en tête, ce sont des activités intégrées : la santé, l’éducation, l’environnement et durant ce mandat les activités seront visibles partout au Niger », a-t-elle déclaré.
Le Maire adjoint de la Commune de Bilma a au nom des populations bénéficiaires, remercié la Première dame pour ce geste plein de sens et qui servira sans doute à améliorer considérablement la qualité des soins. Aujourd’hui grâce à vous Bilma dispose d’un centre moderne et entièrement opérationnel.
Toujours à Bilma, la Première Dame et sa délégation s’étaient rendues au niveau du site d’exploitation de sel. M. Chegou Sanda, exploitant de sel, Conseiller élu de la commune urbaine de Bilma, a donné des explications sur les différentes étapes de l’exploitation du sel. Sur le site, il y’a une population active à 90%, avec un nombre important de femmes. « Notre souci, c’est le transport pour aller vendre ce produit, il y’a eu des promesses dans ce sens, et nous sommes optimistes avec les autorités actuelles que beaucoup de choses seront faites dans ce sens », a relevé l’exploitant.
Le mardi 26 Juillet 2022, dernier jour du séjour de la Première Dame dans le Kawar, son agenda a été chargé. Il y’a eu une visite de courtoisie au chef de canton de Dirkou suivie d’échanges avec les leaders coutumiers et religieux. Des visites guidées au niveau de la maternité et du laboratoire, de la medersa Sabil Houda et la réception des infrastructures réalisées par la Fondation Noor notamment des ateliers de couture, des écoles coraniques Nour Islam suivi des cérémonies de remises de kits, des donations de 500 caprins aux femmes de Dirkou et la visite du château Mini AEP à Chimidour.
On notait la présence à ces dernières cérémonies du Ministre de l’Action Humanitaire M. Magagi Lawan et du Gouverneur de la Région d’Agadez, M. Magagi Dada en mission à Dirkou.
Aïssa Abdoulaye Alfary,Envoyée Spéciale(onep)
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À l’occasion de la commémoration de la date anniversaire de la prise de la Bastille, appelée, la fête nationale française célébrée le 14 juillet de chaque année, l’Ambassadeur de France au Niger, SE. Marcel Escure a offert, vendredi dans la soirée, une réception à sa résidence. La cérémonie a enregistré la présence des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et du corps diplomatique, des membres de la communauté française au Niger et plusieurs invités et amis de la France venus partager ce moment de joie avec les Français vivant au Niger.
Après l’exécution des deux hymnes nationaux, l’Ambassadeur de France au Niger, SE. Marcel Escure, a, dans son allocution dit que, le 14 juillet à Niamey est chaque année, plus qu’une réception, c’est une communion. « Nous commémorons ce 14 juillet 1789, prise de la Bastille, et le 14 juillet 1790, Fête de la Fédération, es dates qui résument la Révolution Française et les deux pôles contradictoires entre lesquels vibre notre histoire : division et unité, affrontement et réconciliation, destruction et reconstruction. La République a choisi cette date glorieuse et symbolique, parmi tant d’autres, pour célébrer tous les Français et étrangers qui ont donné vie à l’idée de liberté », a-t-il déclaré. Cette idée est universelle, a-t-il dit, la France l’a incarnée à la face du monde et l’a transmise, ensemble avec sa langue, à bien des peuples, en particulier en Europe et dans les pays francophones.
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Le président du Conseil Régional de Tahoua (CRTA), M. Nabirni Sani a procédé, le mardi 31 janvier dernier, à la réception provisoire des travaux de construction de la salle de réunion de son institution. Pour rappel, le 12 mars 2022, il a réceptionné les bureaux et le mur de clôture du nouveau siège du Conseil, situé à la sortie de la ville sur la route d’Agadez. Aujourd’hui le joyau, d’un coût de plus de 95 millions de FCFA (HT), constitué d’une salle de réunion de 250 places et 2 salles de commission de 20 places chacune vient compléter l’essentiel de ce qu’il faut au Conseil Régional de Tahoua pour être plus autonome et dans les conditions acceptables de travail.
Ces nouvelles infrastructures du Conseil Régional de Tahoua sont acquises avec le concours de la coopération financière nigéro-allemande à travers le Programme d’Investissement et de Capacitation pour les Collectivités Territoriales pour la Décentralisation et la Bonne Gouvernance (PICCTD/BG), avec ses appuis techniques et financiers, à travers l’Agence Nigérienne pour le Financement des Collectivités Territoriales (ANFICT).
La cérémonie de réception des salles de réunions s’est déroulée en présence du gouverneur de la région de Tahoua, M. Moussa Issa, du président du Conseil de Ville de Tahoua, du Directeur Général de l’ANFICT et de plusieurs invités. «A travers ce joyau ici devant nous, les vœux des plus hautes autorités du Niger au premier rang desquelles le Président de la République, Chef de l’Etat SE Mohamed Bazoum et le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, de doter le Niger des institutions fortes se concrétisent; car pour qu’une institution soit forte, en plus d’un personnel qualifié, il lui faut un cadre agréable de travail», a déclaré le président du Conseil Régional Nabirni Sani.
Après la réception des travaux de ce lot, il ne reste à présent au CRTA que le dernier lot dénommé «projet d’extension du siège», l’aquisition des équipements de la présente salle ; la construction d’une case de gardien ainsi qu’une guérite ; la construction d’un bloc de sanitaires externes ; le branchement aux réseaux de distribution d’eau et d’électricité et la réalisation de la voirie et Réseaux Divers (VRD). «Une fois cela accompli, notre conseil disposera de toutes les commodités pour produire un travail de qualité et atteindre tous les résultats attendus», estime M. Nabirni Sani. D’après le président du Conseil Régional, les appuis en moyens matériels et informatiques qui vont leur permettre d’occuper conséquemment le nouveau siège viendront bientôt des partenaires tels que l’OIM et le projet PARCA.
M. Nabirni Sani a, à cette occasion, exprimé toute sa gratitude à l’endroit de leurs techniciens de proximité à savoir le Cabinet Ecautec, le technicien de l’ANFICT, le technicien du PICCT/CI, ainsi que le directeur régional de l’Urbanisme pour les efforts déployés afin que les travaux soient exécutés conformément aux dispositions et à la hauteur des attentes.
Présent à la cérémonie, le Directeur Général de l’Agence Nationale de Financement des Collectivité Territoriales est revenu sur les missions de l’agence. «L’ANFICT est un Etablissement Public à caractère Administratif, voulu par les partenaires techniques et financiers de l’Etat et créée par ce dernier pour gérer et répartir entre les collectivités territoriales, les subventions destinées à renforcer leurs capacités financières, institutionnelles et techniques, à assurer efficacement leurs missions de service public et à réaliser des investissements locaux sous leur maitrise d’ouvrage. «C’est dans ce sens que le Programme d’Investissement et de Capacitation des Collectivités Territoriales (PICCT)- Phase 1, fruit de la coopération nigéro- allemande par le biais de la KFW, a mis à la disposition de l’ANFICT une subvention d’environ 3 millions d’euros pour la mise en œuvre des investissements structurants, sous maitrise d’ouvrage des trois régions collectivités territoriales et des trois centres urbains de la zone d’intervention du programme à savoir Tahoua, Tillaberi et Agadez», a expliqué, le Directeur Général de l’ANFICT, M. Adam Mossi Bangui.
Les clefs du bâtiment, constitué d’une salle de réunion de 250 places et 2 salles de commission de 20 places chacune, sont officiellement remis au président du Conseil Régional de Tahoua, M. Nabirni Sani qui a tenu à assurer les partenaires que ces investissements seront gérés à bon escient et les moyens nécessaires pour leur entretien et maintenance sont déjà prévus dans la planification budgétaire.
Ismaël Chékaré,ONEP-Tahoua
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Le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture et de l’élevage, M. Albadé Abouba, a réceptionné hier en fin d’après-midi à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, un avion agricole de type AT 504 biplace acquis sur fonds propres de l’Etat pour renforcer la flotte d’avions agricoles de la Direction générale de la protection des végétaux (DGPV). L’acquisition de l’appareil accompagné de plusieurs pièces de rechange fait suite à des instructions du Chef de l’Etat pour remplacer dans les plus brefs délais un aéronef qui s’est écrasé au cours d’une mission de lutte contre le paludisme en juillet 2019.
Après la réception officielle de l’appareil, le Ministre d’Etat Albade Abouba s’est félicité de l’acquisition de cet appareil qui intervient à un moment où la menace acridienne pèse sur notre pays. Il a ajouté que l’acquisition des avions agricoles et leur disponibilité rentre dans la lutte contre les ennemis des cultures et du couvert végétal même-si, reconnait-il, des efforts doivent encore être consentis dans ce sens.
« L’appareil, qui est conçu selon les caractéristiques souhaitées par le Niger, est un aéronef multifonction qui remplira, en plus de ses missions d’épandages de liquides et de produits secs, n’importe quelle autre mission qu’on voudra lui assigner », a expliqué le ministre d’Etat Albade Abouba. Il a enfin affirmé que des pilotes de la sous-région seront sollicités pour piloter l’appareil en attendant que le Niger forme ses propres pilotes dédiés à ces types d’aéronefs qui sont très délicats à manœuvrer.
Le Directeur Général de la Protection Civile, M. Bounia Yahaya, a tenu à publiquement féliciter les Ets IBS qui a remporté le marché d’appel d’offre, et son Directeur, M. Ibrahim Salao Idi, pour avoir fourni l’appareil sans attendre le décaissement des fonds par l’Etat. «A la date d’aujourd’hui, il n’a reçu aucun franc de l’Etat et a dû utiliser ses ressources propres pour honorer la commande passée avec une firme canadienne. On avait énormément de difficultés sur cette commande mais aujourd’hui, la livraison d’un AT 504 et de plusieurs pièces de rechange nous réconforte », a-t-il dit.
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Le président de la République, Chef de l’Etat, SE. Issoufou Mahamadou, était dans l’après-midi d’hier dimanche 21 mars 2021, à la base aérienne 101 de Niamey, pour prendre part à la réception de 400.000 doses de vaccins ‘‘SINOPHARM’’ et des consommables gracieusement offerts par la République Populaire de Chine au Gouvernement du Niger. Après la réception de ce don, le Chef de l’Etat a indiqué que cet appui vient à point nommé car, il vient réduire le fossé vaccinal existant entre les Etats.
«Nous faisons face à une pandémie qui n’avait ni traitement, ni vaccin. Fort heureusement, plusieurs vaccins son disponibles et le gouvernement a conçu un plan de vaccination, dont l’objectif est de vacciner 60% de la population. Pour mettre en œuvre ce plan, il nous fallait naturellement des vaccins. Pour cela, nous sommes en relation avec plusieurs partenaires. Il y a notamment l’Initiative Covax, l’Union africaine et la Chine», a indiqué le Président Issoufou Mahamadou. «Nous venons de réceptionner, ce jour, un don du gouvernement chinois de 400.000 doses de vaccins. C’est le 1er lot de vaccin contre cette pandémie que le Niger reçoit», a poursuivi le Chef de l’Etat. SEM Issoufou Mahamadou, tout en remerciant les plus hautes autorités chinoises, avec à leur tête le Président Xi Jinping et le Peuple Chinois. Il a loué le dynamisme des relations de coopération diversifiées existant entre le Niger et la Chine et cela dans plusieurs secteurs.
Le Chef de l’Etat a annoncé que dès le samedi 27 mars prochain, les séances de vaccination vont démarrer. Les cibles prioritaires retenues par le gouvernement dans le cadre du lancement de cette opération vaccinale contre la COVI-19 sont le personnel de santé, les autorités de la République, les personnes avec comorbidité, les personnes âgées de plus de 60 ans, les forces de Défense et de Sécurité, les pèlerins, les détenus, les réfugiés et les migrants et les voyageurs en partance pour l'extérieur du pays, apprend-on.
L’Ambassadeur chinois au Niger, SE Zhang Lijun a lui déclaré que le gouvernement chinois a surmonté les difficultés liées à la capacité limitée de production et à ses propres besoins énormes afin d’aider le gouvernement nigérien à préserver la vie et la santé du peuple. Le diplomate chinois a ajouté que le Niger est l’un des premiers pays à recevoir le don de vaccins chinois contre la Covid-19.
Le ministre de la Santé publique par intérim, M. Ahmed Boto, a noté que ce précieux don de 400.000 doses de vaccin, vient s'ajouter à plusieurs autres dons faits par la République Populaire de Chine dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Il s'agit entre autres, du don de 300.000 tests antigéniques, de 2.000 masques de protection à usage médical, de 10.000 masques chirurgicaux, de 2.000 vêtements de protection à usage médical jetables, de 500 thermomètres infrarouges, de 2.000 lunettes de protection médicale, de 10.000 gants chirurgicaux en caoutchouc stérilisés à usage unique, de 10.000 couvre-chaussures d'isolement médical et d'autres appuis de l'Ambassade de Chine au Niger. «En attendant l'arrivée d'autres doses de vaccins dans les prochains jours, la vaccination va débuter à Niamey. Des sites de vaccination seront communiqués pour faciliter la vaccination à toutes les cibles concernées», a ajouté le ministre Boto.
Mahamadou Diallo
22 mars 2021
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La présidente du Comité de Gestion du Fonds pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), Mme Brah Réki Hassane Djermakoye, a réceptionné mercredi dernier au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, plusieurs contributions en numéraires venant des personnes physiques, des entreprises et associations de la place, ainsi que celles de la diaspora. A travers ces contributions, il s’agit pour ces structures et ces citoyens de montrer leur ferme engagement à soutenir le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
La première contribution réceptionnée est celle à titre personnel, de Dr Hamidou Mamadou Abdou, PDG des sociétés CIMA Global et CIMA International, qui par ce geste montre son engagement et sa solidarité à la cause nationale. Cette contribution est remise à titre personnel à la présidente du FSSP par son représentant à Niamey Dr Sani Mamadou Abdou. Cette contribution a été suivie par celle de l’orphelinat Niamey 2000, d’une valeur de 1.000.000 FCFA. Pour sa part, l’association des femmes d’Anzourou ont remis au fonds la somme de 200.000 FCFA, le Mouvement National pour la Sauvegarde de la Patrie (MNSP) participe au fonds avec une contribution de 50.000 FCFA. Il est suivi du village de Larba Toloumbo commune de Namaro avec une somme de 100.000 FCFA. Komabangou participe à hauteur de 3.000.000 FCFA, le Groupe de Hadj et Oumra Bab Makka et Almanasik donne chacun la somme de 1.000.000 FCFA. La mosquée Ousmane IBin Affane (Ali Mossi) participe avec une somme de 3.000.000 FCFA, 20 corans et 30 tapis.
L’Hôtel Galaxie de Dosso contrinue pour sa part au Fonds avec la somme de 500.000 FCFA. L’Ecole de Comptabilité, Communication, Administration et de Management (ECCAM), offre 50 bourses d’études de cycle moyen d’une valeur de 44.100.000 FCFA. L’association des anciens miniers contribue avec une somme de 100.000 FCFA, l’Union des étudiants de la diaspora de Türkiye participe à hauteur de 2.000.000 FCFA. Les ressortissants de Koboday au Ghana contribuent au fonds avec une somme de 77.000 FCFA, le marché de Koira Tégui 195.000 FCFA, et enfin un militaire répondant au nom de Souley Seydou Siddo de DCMAT, qui remet son salaire entier d’un mois, soit une somme de 60.250 FCFA au FSSP.
Et justement à propos de ce dernier généreux contributeur, le Secrétaire Permanent du CNSP, Colonel Sahabi Sani a indiqué qu’il vient d’enregistrer la contribution d’un soldat suite à l’appel pour la contribution au Fonds de Sauvegarde. « Ce soldat malgré son engagement vis-à-vis de la nation qu’il défend, revient encore prendre la totalité de son salaire du mois jusqu’au franc près, pour le donner au Fonds. Il a montré son soutien et son patriotisme. C’est très touchant. Au nom du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, je tiens à le remercier », a-t-il ajouté.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
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La présidente du Comité de Gestion du Fonds pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), Mme Brah Réki Hassane Djermakoye, a réceptionné hier matin au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, plusieurs contributions en numéraires venant d’entreprises et associations de la place et de la diaspora. A travers ces contributions, il s’agit pour ces structures et ces citoyens de montrer leur ferme engagement à soutenir le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
La première contribution réceptionnée est venue de l’entreprise CIMA Global et CIMA International, qui par ce geste montre leur engagement et leur solidarité à travers une contribution de 50.000.000 FCFA. Elle a été suivie par celle de l’orphelinat Niamey 2000, d’une valeur de 1.000.000 FCFA. Pour sa part, l’association des femmes d’Anzourou ont remis au fonds la somme de 200.000 FCFA, le Mouvement National pour la Sauvegarde de la Patrie (MNSP) participe au fonds avec une contribution de 50.000 FCFA. Il est suivi du village de Larba Toloumbo commune de Namaro avec une somme de 100.000 FCFA. Komabangou participe à hauteur de 3.000.000 FCFA, le Groupe de Hadj et Oumra Bab Makka et Almanasik donnent chacun la somme de 1.000.000 FCFA. La mosquée Ousmane IBin Affane (Ali Mossi) participe avec une somme de 3.000.000 FCFA, 20 corans et 30 tapis.
L’Hôtel Galaxie de Dosso contribue pour sa part au Fonds avec la somme de 500.000 FCFA. L’Ecole de Comptabilité, Communication, Administration et de Management (ECCAM), offre 50 bourses d’études de cycle moyen d’une valeur de 44.100.000 FCFA. L’association des anciens miniers contribue avec une somme de 100.000 FCFA, l’Union des étudiants de la diaspora de Türkiye participe à hauteur de 2.000.000 FCFA. Les ressortissants de Koboday au Ghana contribuent au fonds avec une somme de 77.000 FCFA, le marché de Koira Tégui 195.000 FCFA, et enfin un militaire répondant au nom Souley Seydou Siddo de la DCMAT, qui remet son salaire entier d’un mois, soit une somme de 60.250 FCFA, au FSSP.
Et justement à propos de ce dernier généreux contributeur, le Secrétaire Permanent du CNSP, Colonel Sahabi Sani a indiqué qu’il vient d’enregistrer la contribution d’un soldat suite à l’appel pour la contribution au Fonds de Sauvegarde. « Ce soldat, malgré son engagement vis-à-vis de la nation qu’il défend, revient encore prendre la totalité de son salaire du mois jusqu’au franc près, pour le donner au Fonds. Il a montré son soutien et son patriotisme. C’est très touchant. Au nom du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, je tiens à le remercier », a-t-il ajouté.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)
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Le Vice-Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) M. Aladoua Amada a réceptionné, hier matin, un important lot en matériel de protection contre la COVID-19. Ce don constitué essentiellement de 2000 masques de protection faciale, 6048 masques de type N95 avec respirateur et 1000 thermomètres, est offert par le Programme des Nations Unies Pour le Développement (PNUD). Cela en vue d’accompagner et de soutenir la CENI pour contrecarrer les effets néfastes de la crise sanitaire. C’est la Représentante Résidente du PNUD Niger Mme Diana Louise Ofwona, qui a procédé à la remise de ce don.
En réceptionnant ce don, le Vice-Président de la CENI a, de façon singulière, relevé que ce geste, illustre l’engagement et l’attachement personnel de la Représentante Résidente du PNUD à la préservation de la santé des Nigériens en général contre cette pandémie. En effet, a-t-il poursuivi, pour de nombreuses personnes, la pandémie est source d’inquiétude dans le contexte des élections. Cependant, a indiqué M. Aladoua Amada, l’application des mesures préventives et le respect des gestes barrières laissent espérer qu’il est possible de voter en toute sécurité malgré la persistance de la COVID-19.
Aussi, a-t- il ajouté, les motifs d’espoirs sont nombreux et cela en particulier avec le soutien des partenaires techniques et financiers dont bénéficie la CENI dans ce domaine. Ainsi recevoir cet important lot de masques et de thermomètres dans le cadre de la protection des électeurs est d’une importance capitale. De ce fait, M. Aladoua a rassuré la Représentante du PNUD que la CENI veillera au bon usage de ce matériel au profit de toutes les couches de la société nigérienne.
La Représentante Résidente de PNUD au Niger a, pour sa part, affirmé que ce lot de matériel, (selon elle, certes en quantité modeste par rapport aux besoins réels de la CENI), est une contribution dans le sens de soutenir les actions de la CENI afin de contrecarrer cette crise due à la COVID-19. Selon Mme Diana Louise Ofwona, il faut éviter et cela à tout prix, toute flambée éventuelle de la pandémie à la suite des opérations de grande envergure censées conduire aux échéances électorales à savoir : la distribution du matériel électoral à travers le territoire national, le déploiement du personnel de la CENI, la campagne électorale et la tenue des scrutins proprement dits. D’où la nécessité a-t-elle soutenu de redoubler les efforts de sensibilisation et l’application renforcée de mesures barrières ainsi que de protocole sanitaire avéré dans la lutte contre la propagation de la COVID-19.
Ainsi, Mme Diana Louise Ofwona espère que ce matériel mis à la disposition de la CENI à travers le Programme d’Appui au Cycle Électoral du Niger (PACE Niger), sera considéré comme un symbole du partenariat soutenu entre le PNUD et la CENI.
Rahila Tagou
08 décembre 2020
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Le ministre de la défense nationale, M. Alkassoum Indatou a réceptionné, hier matin à la Direction centrale de matériel (DCMAT) des Forces Armées Nigériennes (FAN), un important don offert par la République française à travers son ambassade de Niamey. Cet appui apporté en faveur de la montée en puissance des FAN, destiné précisément au renforcement de l’équipement du 71ème Bataillon Spécial d’Intervention, est composé notamment de 28 véhicules Masstechs tout terrain et de 71 mitrailleuses de calibre 50. C’est l’ambassadeur de la France au Niger, SE. Alexandre Garcia qui a remis solennellement le don au ministre, en présence du Chef d’Etat-major des Armées, le Général de Division Salifou Modi et de plusieurs hauts responsables et officiers des FAN.
Ce don s’inscrit dans la ligne de la génération des Forces et de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée, cadre dans lequel la France participe à la montée en puissance de nos forces armées, notamment le 71ème Bataillon Spécial d'Intervention de Dosso, qu’elle parraine depuis le mois de mai 2019. « A travers le Projet d'Appui aux Organismes de Formation et à l'Engagement (AOFE), un plan de formation et d'équipement a été minutieusement élaboré. Ainsi, deux (02) compagnies ont déjà été équipées par la cession gratuite de trente-trois (33) véhicules de type Masstech ; quarante-deux (42) motos cross », a rappelé le ministre de la défense nationale dans son discours à la cérémonie. C’est ce soutien, a-t-il expliqué qui se poursuit avec la présente réception de 28 véhicules Masstechs et 71 mitrailleuses de calibre 50.
Le ministre Alkassoum Indatou a apprécié à juste titre le don déterminant et digne d’une coopération fructueuse. En effet, les Toyota Masstech sont des véhicules militaires légers, tout terrain. Leur rusticité et leur robustesse leur permettent d'évoluer sur un terrain difficile. Ils ont les mêmes caractéristiques que les Toyota diesel, utilisées par les Forces Armées Nigériennes sur les Théâtres d'Opération. Quant aux mitrailleuses de calibre 50 communément appelées mitrailleuses US de 12,7 mm, ce sont des armes automatiques capables de traiter des objectifs terrestres (personnels, véhicules faiblement protégés) ou aériens (hélicoptères, avions à basse altitude).
« Les personnels du 71ème Bataillon Spécial d'Intervention des Forces Armées Nigériennes sauront faire bon usage du lot de matériels, dans leur mission régalienne de défense du territoire national et de la protection de la population », a assuré le ministre Alkassoum Indatou qui n’a pas manqué d’exprimer la reconnaissance des autorités nigériennes au gouvernement français.
Pour le diplomate français, SE Alexandre Garcia, le geste est symbole de l'engagement de la France aux côtés du Niger dans la lutte commune contre le terrorisme international. « Nous sommes tous conscients de l'importance des relations en matière de défense dans toute l'Afrique de l'Ouest et au Sahel en particulier », a-t-il déclaré. Il a salué, à cet effet, l'engagement des forces de défense nigériennes, au premier rang desquelles les Forces Armées Nigériennes (FAN), pour les sacrifices consentis chaque jour, « comme le font leurs frères d'armes français dans toute la Bande Sahélo Saharienne».
Bien évidemment les besoins sont importants pour continuer le combat et renforcer les capacités opérationnelles. « C'est la raison pour laquelle la France s'est associée depuis plusieurs années aux nations qui soutiennent le programme prioritaire de la montée en puissance des Bataillons Spéciaux d'Intervention, en choisissant de parrainer le 71ème BSI du Commandement des Opérations Spéciales des Forces Armées Nigériennes », a indiqué le diplomate français. SE Alexandre Garcia de préciser que le projet a été voulu par nos deux Présidents de la République respectifs en 2019, le Président Issoufou en son temps suivi par le Président Mohamed Bazoum aujourd'hui, et le Président Emmanuel Macron. « Il constitue donc une priorité pour la France qui lui consacre d'importants moyens et une attention toute particulière », a-t-il soutenu.
Ismaël Chékaré
28 octobre 2021
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Le 3 octobre prochain, les élèves reprendront le chemin de l’école sur l’ensemble du territoire national. En prélude à cette rentrée scolaire, le gouvernement a, à travers le Ministère de l’Education Nationale, pris des dispositions nécessaires dont le déploiement du matériel, pour la bonne marche de l’année académique 2022-2023. Hier, à Tahoua, le gouverneur, Moussa Issa a réceptionné une importante quantité (plus de 200 tonnes) de matériel scolaire livré pour la région.
Le gouverneur de la région, M. Moussa Issa s’est rendu d’abord au niveau du magasin de la direction régionale de l’éducation nationale, où il lui a été présenté des cartons de cahiers-ardoises-stylos etc. pour les élèves et des intrants d’enseignement tels que la craie, les «ensembles géométriques». A travers cette sortie, les autorités régionales ont voulu s’assurer que toutes les dispositions sont prises par les acteurs locaux, afin que cette rentrée scolaire soit effective. «Cette importante quantité de fournitures nous permettra d’aborder la rentrée scolaire avec toute la sérénité requise. Cela nous suffit pour travailler jusqu’à la fin du deuxième trimestre. Si tout le personnel assume bien ses responsabilités, nous pourrions en faire bon usage tel qu’il se doit, nous serons tranquilles tout au long de deux trimestres», a estimé, M. Abdou Maman Namadi, directeur régional de l’Education nationale.
A la direction régionale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle qui a constituée la deuxième étape de la visite, des responsables expliquent que «c’est une quantité de fournitures jamais réceptionnée, en quantité et en qualité suffisante».
Le directeur, M. Moussa Chaibou affirme que chacune des filières techniques et professionnelles enseignées dans la région y trouve son lot d’intrants pour les travaux pratiques. «Le matériel est là, les enseignants aussi, nous sommes bien prêt pour la rentrée scolaire», a-t-il dit, à l’issue de la visite.
L’Etat du Niger continue ainsi, à l’occasion de chaque rentrée scolaire, à mettre à la disposition des élèves, des kits essentiels pour l’éducation. Au sortir des magasins de la direction régionale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et de la direction régionale de l’éducation nationale, le gouverneur de Tahoua, M. Moussa Issa s’est réjoui que les 200 tonnes de matériel allouée pour la région aient été acheminées dans le délai. Il rappelle, qu’en ce qui concerne l’éducation, les réformes, les initiatives, les efforts, pour un système éducatif à la hauteur des espérances de la Nation, préoccupent tant les plus hautes autorités de notre pays. «Le Président de la République est très préoccupé par la question de l’école. Il en fait un chantier privilégié, prioritaire, conformément à sa vision», a-t-il confié.
Dans le cadre de cette rentrée scolaire, le gouvernement est donc en train de jouer sa partition pour le bon déroulement de l’année académique. «Aux autres acteurs qui sont impliqués dans la gestion de l’école, que chacun fasse son travail. Que cette année qui commence soit une année réussie», a lancé le gouverneur de la région qui se dit très heureux de constater que depuis quelques années, la rentrée scolaire est revenue à la normale, c’est-à-dire, dès la première semaine d’octobre.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua
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Le Directeur général de la Police Nationale, le Commissaire général Souley Boubacar, a procédé, mercredi dernier, à la réception du matériel de fichier d’identification et de traçage biométriques des personnes liées aux réseaux criminels d’immigration irrégulière et de traite des personnes pour le compte de la Division des investigations Spéciale-Equipe conjointe d’investigations (France-Espagne-Niger) logée au sein de la Direction de la surveillance du territoire (DST).
Ce don d’une valeur de 156 000 euros, soit 102 000 000 de FCFA, a été offert par la France et l’Espagne sous financement de l’Union Européenne dans le cadre du projet d’équipe conjointe (France- Espagne et Niger). L’objectif vise à promouvoir des enquêtes de qualité, à colleter des données fiables permettant de renforcer les capacités opérationnelles de la division des investigations spéciales de la surveillance du territoire et ses démembrements territoriaux.
En réceptionnant ce don, le Directeur général de la Police nationale a salué la vitalité de la coopération entre l’Union européenne et le Niger dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet d’équipe conjointe d’investigation. « S’il y a un projet que l’union européenne appuie au Niger, c’est bien cette équipe conjointe d’investigation », a-t-il souligné.
Par la suite, il a précisé que dans le cadre de ce projet, à travers cette équipe conjointe d’investigation en matière de lutte contre la migration illicite, le Niger a fait ses preuves, et il a obtenu des bons résultats. « Ce don d’équipement d’informatique moderne vient renforcer les capacités des policiers de l’équipe conjointe d’investigation (Niger, France et Espagne) dans la lutte contre la migration illicite », a-t-il expliqué. Le Commissaire général Souley Boubacar a indiqué qu’à la suite de ce projet qui vient de se matérialiser, « un autre projet sera bientôt mis en place dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », a-t-il annoncé.
Pour sa part, l’ambassadeur de l’Espagne au Niger, SEM Nura Reigosa, a indiqué que ce don financé par l’Union européenne à travers les deux pays, la France et l’Espagne, va renforcer le travail qui est déjà développé par l’équipe conjointe d’investigation. « La collaboration entre les trois polices notamment la police nigérienne, française et espagnole a fait preuve d’un excellent travail », s’est réjoui SEM Nura Reigosa.
Selon l’ambassadeur de l’Espagne au Niger, le projet est entrain de donner des résultats en ce qui concerne la formation et c’est également un projet qui forme et qui agit. « Ce matériel d’équipement d’informatique va les aider à lutter contre le trafic illégal des personnes et contre la migration irrégulière », a-t-elle souligné.
De son côté, le Premier conseiller de l’ambassade de France au Niger, Michel Epron, a indiqué que la technologie vient souvent en appui des compétences humaines. « Au Niger les équipes d’investigations sont remarquablement efficaces dans leur travail et elles seront dorénavant aidées par des matériels tous aussi efficaces », a-t-il déclaré.
Notons bien que le Projet d’équipe conjointe comporte deux volets dont le premier volet a pour objet la mise en place d’un fichier d’identification biométrique et de traçage biométrique des personnes liées aux réseaux criminels d’immigration irrégulière et de traite des personnes pour le compte de la DIS-ECI à la direction de la Surveillance du territoire (DST Niger). A travers la première phase, la DST/DIS va être dotée de cinq (5) postes d'identification fixes et de deux (2) postes d'identification mobiles. Chaque poste est composé entre autres d’un (1) ordinateur de très bonne capacité de traitement, un (1) scanner d'empreinte digitale, d’une (1) caméra HD, d’une (1) imprimante multifonction, etc. La deuxième phase en perspective va permettre à la plateforme qui a été précédemment conçue pour gérer l'identification biométrique et la recherche des passeurs va connaitre une évolution. L’Equipe Conjointe d'investigation (ECI-Niger) va être dotée d'un data center, de (15) postes d'identification fixes et de (20) postes d'identification mobiles. Les 15 postes fixes seront répartis comme suit : 5 postes fixes pour ABALAK, 5 postes fixes pour TANOUT, 5 postes fixes pour ARLIT. Les 20 postes mobiles seront destinés au CMCF.
Enfin, le deuxième volet portera sur la création d'un Logiciel de Rédaction de Procédures pour le compte de la DST/DIS. Cette solution dénommée LRP (LOGICIEL DE REDACTION DE PROCEDURES) vise à aider les policiers nigériens dans la rédaction des PV.
Par Yacine Hassane(onep)
13 août 2021
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Le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires Sociales, M. Idi Illiassou Mainassara, a réceptionné, hier dans l’après-midi, des mains de l'Ambassadeur de la République Fédérale d'Allemagne au Niger, un don d'une valeur estimée à 600 millions de francs CFA. Ce don est constitué de matériels biomédicaux et des équipements mobiliers destinés aux 208 formations sanitaires de la région de Tillabéri. La réception a eu lieu au cours d'une cérémonie organisée à cet effet aux magasins du Ministère de la Santé sis sur le boulevard Tanimoune de Niamey en présence de la directrice de la KFW et des cadres du Ministère de la Santé publique.
Ce don composé de mobilier médical, des équipements biomédicaux ainsi que des équipements de laboratoires offerts par le gouvernement allemand à travers la KFW, sont destinés aux formations sanitaires des 12 départements de la région de Tillabéri, à savoir Filingué, Abala, Balléyara, Banibangou, Ouallam, Ayorou, Tillabéri, Téra, Bankilaré, Say, Torodi et Kollo. Le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales M. Idi Illiassou Mainassara a annoncé que grâce à cet appui, les 28 centres de santé en cours de construction et de réhabilitation seront équipés. «Cette donation répond aux besoins pressant en matière de la santé de la reproduction et cadre bien avec la volonté et l'ambition des plus hautes autorités du Niger», a-t-il notifié.
Le Ministre a rappelé que dans le cadre de la coopération avec le gouvernement allemand, son département ministériel a bénéficié d'un important financement de 57 millions d'Euros, dont 42 millions d'Euros pour la région de Tillabéri et 15 millions d'Euros pour la région de Tahoua. «Un autre financement d'un montant de 14 millions d'Euros est acquis pour Tillabéri portant le montant de l'appui de la coopération allemande à travers la KFW à 71 millions d'Euros dans les deux régions. Ceci démontre une fois de plus l'excellence des relations entre nos deux pays et l'intérêt particulier de nos deux gouvernements à améliorer les conditions de vie de la population nigérienne», a souligné M. Idi Illiassou Mainassara. Il a ajouté que la mobilisation de ces financements, constitue une opportunité pour renforcer la demande et l'offre de soins et de services de santé de qualité à toute la population du Niger et en particulier celles de la région de Tillabéri. M. Idi Illiassou Mainassara a enfin assuré le donateur que ces équipements seront livrés et très bien utilisés dans les formations sanitaires bénéficiaires.
Pour sa part, l’Ambassadeur d’Allemagne au Niger SE Hermann NICOLAI a rappelé que la coopération entre son pays et le Niger date de longues années. «La coopération allemande est un partenaire historique et fidèle du Niger depuis plus de 50 ans. L'amélioration de l'accès des populations aux services sociaux de base a toujours été un objectif très important de cette collaboration», a-t-il déclaré. Le diplomate allemand a rappelé que la coopération allemande soutient le gouvernement nigérien dans le secteur de la santé depuis 2003 par la mise en œuvre des projets financés à travers la KfW. Les projets visent à renforcer le système de santé nigérien, particulièrement, l'amélioration durable de la prise en charge des grossesses, des accouchements et des nourrissons. «En 2020, conformément aux engagements de l’ancienne Chancelière de la République Fédérale d'Allemagne, l'extension du Programme de Santé de la Reproduction à la région a été lancée dans la région de Tahoua. Le montant global de la contribution allemande accordée pour l'ensemble des phases des Programmes Planning Familial ; Sensibilisation et Santé de Reproduction pour la période de 2016 à 2024 s'élève à 95 millions d'Euros, soit 62 milliards F CFA», a relevé SE Hermann NICOLAI avant de saluer les efforts fournis par le Niger dans l’atteinte des objectifs de développement.
Ali Maman(Onep)
03 février 2022
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Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, M. Gado Sabo Moctar, a réceptionné, hier dans l’après-midi dans les locaux dudit ministère, des matériels roulants et des dispositifs de lavage des mains, acquis grâce au soutien financier et technique du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). Ce don est composé quatre véhicules 4X4 et 362 dispositifs de lavage des mains avec de l’eau potable et du savon. C’est la Représentante résidente de l’Unicef au Niger, Mme Félicité Tchibindat qui a remis ces matériels en présence des membres du cabinet du ministre et des cadres centraux.
La remise de ces matériels et équipements s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « d’Accélération de l’Accès à l’Assainissement et à l’Eau potable pour tous, phase II. En effet l’un des objectifs majeurs de ce projet est de renforcer les capacités des acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement pour mieux planifier, coordonner, mettre en œuvre, suivre et évaluer toutes les interventions en tenant compte des standards nationaux, des changements climatiques et des situations d’urgence d’ici 2021. En réceptionnant ce don, ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, M. Gado Sabo Moctar a précisé qu’au-delà de cette dimension d'assainissement total piloté par la communauté (ATPC), la Pandémie de la Covid-19 a confirmé l'importance de l'assainissement dans le développement économique et social de notre Pays. Ainsi, dans le cadre de la lutte contre la pandémie à coronavirus, le Niger, à l'instar de tous les pays du monde, a institué le lavage des mains à l'eau et au savon parmi les mesures les plus efficaces pour éviter la propagation du virus.
En plus des matériels roulants, les 362 Kits de lavage des mains à l’eau et au savon viennent appuyer le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement dans le cadre de lutte contre la pandémie. Ces kits sont destinés à 85 établissements scolaires de la Ville ; 51 formations sanitaires de la capitale et au ministère de la Santé Publique. Plusieurs sites, places publiques, marchés et autres institutions de la ville de Niamey sont aussi concernés par ces dispositifs », a souligné le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Par ce geste, a dit le ministre Gado Sabo Moctar, l’UNICEF vient de confirmer l’attachement de son institution à accompagner le Gouvernement de la 7ème République dans le cadre de l’atteinte des objectifs du sous-programme d’Hygiène-Assainissement du Programme Sectoriel Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA 2016 - 2030), dont de la feuille de route pour un Niger est sans défécation à l’air libre à l’horizon 2030 et de la lutte contre la COVID-19 », a relevé le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
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Le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou, a procédé, le lundi 21 novembre 2022, à la réception des classes à l’école primaire Kalley Plateau, construites entièrement en matériaux définitifs et équipées. D’un coût total de 500 dollars soit environ 275 millions de FCFA, ces infrastructures sont une contribution de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) à l’Etat du Niger dans le cadre de son programme d’éradication des classes en paillottes. L’éclat de cette cérémonie a été rehaussé par la présence du ministre du Plan Dr Abdou Rabiou, du Directeur général de la BADEA, Dr Sidi Ould Tah, du Secrétaire général du gouvernorat et des responsables en charge de l’éducation.
Ce don est en effet composé de 15 classes en matériaux définitifs et équipées en mobilier scolaire doté de l’énergie solaire, d’un mur de clôture de 400 mètres linéaires, un bloc administratif équipé comprenant un bureau du directeur, un magasin, une salle des enseignants ; 5 blocs de latrines pour les élèves et les enseignants, un logement pour le gardien, un réseau électrique solaire dans tout le bâtiment, un forage d’eau potable équipé de pompe solaire, un réservoir de 10 mètres cubes ainsi que la réalisation d’un mini addiction AEP, un jardin scolaire d’une superficie de 0,25 hectare avec la fourniture de petit matériel et intrants pour le fonctionnement de jardin.
En mettant ce joyau à la disposition de l’Etat du Niger, la BADEA contribue, a dit le ministre en charge de l’Education Nationale, aux efforts du Président de la République SE Mohamed Bazoum qui fait de construction des infrastructures scolaires l’une des grandes priorités ; à résoudre un problème crucial d’accès à l’eau potable que connait cet établissement depuis sa création et offre l’opportunité aux élèves et enseignants de pratiquer du jardinage, consacrer certaines activités d’enseignement apprentissage et favoriser l’hygiène corporelle des élèves en général et des filles en particulier. Aussi, avec les tables bancs et l’électrification de salles des classes, la BADEA contribue à la création des bonnes conditions de pratique enseignante et un environnement pédagogique adéquat.
Pr Ibrahim Natatou d’ajouter que la combinaison de ces principaux éléments va sans doute booster la qualité de l’éducation et soutenir le maintien scolaire des filles à l’école Kalley Plateau. Il a enfin assuré le généreux donateur de l’engagement de son département ministériel à ne ménager aucun effort pour faire en sorte que cette école fasse un bon usage de ces infrastructures qui venaient d’être mises gracieusement à sa disposition avant de lancer un appel aux autres institutions bancaires à agir dans le même sens, conformément aux principes de la solidarité et surtout de la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises.
Cette réalisation, a annoncé le Directeur général de la BADEA Dr Sidi Ould Tah, constitue un point de départ d’un vaste programme que son institution entend mettre en œuvre pour accompagner le gouvernement du Niger dans son effort d’éradication définitive des classes en paillotes. Il a aussi mis cette occasion à profit pour réaffirmer l’engagement de la BADEA à accompagner le Niger dans ce vaste programme de développement de secteur de l’éducation, qu’il s’agisse de la construction d’écoles, de la construction et l’équipement d’internats pour les jeunes filles, du développement de la qualité de l’éducation au Niger ou encore des programmes de développement économique et social.
Pour sa part, le maire de la Commune II, M Amadou Sidibé a dans son mot de bienvenue remercié, au nom de la population de sa commune, la BADEA et les autorités du Ministère de l’Education Nationale et tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de cette œuvre.
La coupure du ruban par le ministre de l’Education et le Directeur général de la BADEA et la remise d’un cadeau symbolique à Dr Sidi Ould Tah par les élèves ont marqué la fin de cette cérémonie
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)
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Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, M. Illiassou Idi Maïnassara, a réceptionné, le mercredi 29 septembre dernier à Niamey, des médicaments et consommables médicaux offerts spar le Projet Initiative Santé Solidarité Sahel (I3S) au profit des enfants âgés de 0-5 ans et des femmes enceintes de la région de Dosso. C’est l’ambassadeur de France au Niger, SE Alexandre Garcia qui a remis cet appui d’une valeur de 156.994.883 Fcfa au ministre en charge de la Santé.
Pour le ministre en charge de la Santé, cet appui témoigne de l’attachement de la France à contribuer efficacement à la disponibilité croissante en médicaments pilier indispensable pour une amélioration de l’état de santé de la population. «Cet important appui en médicaments et consommables médicaux d’une valeur de 156. 994.883 est la preuve de l’exemplarité de la coopération entre le Gouvernement du Niger et celui Français ainsi que sa volonté de contribuer à l’amélioration de la santé de ce groupe cible.», a-t-il témoigné. Dr Idi Illiassou Mainassara a rappelé que le Projet Initiative Solidarité Santé du Niger, né de la convention de financement pour un montant de 6.000.000 euros a été signé le 18 Juillet 2014 entre le Gouvernement du Niger et la France, vient en appui aux efforts du Ministère de la Santé Publique de la Population et des Affaires Sociales et de ses partenaires en vue de l’atteinte des Objectifs pour le Développement Durable notamment l’ODD 3.
Ce projet précise-t-il, vise à contribuer à l’amélioration de la santé des enfants de 0 à 5 ans et les femmes en favorisant leur accès aux soins et prestations de santé. Parmi les multiples actions déjà exécutées, le ministre a cité l’appui en produits de santé pour un montant de 378 millions de FCFA, le remboursement en partie des factures de la gratuité des soins pour les années 2014 et 2015 pour un montant de 655 millions de FCFA, tous en 2016. Le ministre en charge de la Santé a ajouté qu’en 2017, 2018 et 2019, il y a eu des missions de supervision dans le cadre de la gestion de la gratuité des soins y compris la gestion des médicaments, la formation de 324 cadres régionaux et centraux sur des thématiques diverses. En 2020, un autre appui d’un montant de 1.364.843.940 FCFA en produits de santé a été apporté.
Pour sa part, l’ambassadeur de France au Niger, SE Alexandre Garcia a dit que la réception des médicaments et consommables médicaux intervient dans le cadre de la recapitalisation en intrants de la région de Dosso dans le cadre de la mise en œuvre du Projet I3S. «Elle fait suite à une première commande lancée en 2019 par le Ministère auprès de l’UNICEF pour un montant de plus de 1,3 milliards de FCFA», a-t-il rappelé. Par ailleurs, a précisé, M. Alexandre Garcia, conformément à la politique du Ministère sur la chaine d’approvisionnement en intrants, l’achat, le stockage ainsi que la livraison jusqu’au dernier kilomètre sont entièrement gérés par le l’ONPPC. «L’ONPPC n’avait jusque-là géré que la réception, le stockage et la livraison jusqu’au dernier kilomètre des intrants dans le cadre de la précédente commande avec l’UNICEF notamment. C’est donc une première expérience dont nous sommes pleinement satisfaits», a-t-il fait remarquer.
Notons que le Projet I3S découle d’une initiative Française lancée en 2013 pour favoriser l’accès aux soins des enfants de certains pays du Sahel dont le Niger. C’est une initiative régionale lancée dans six pays du Sahel à savoir le Sénégal, le Mali, le Niger, le Tchad, la Mauritanie et le Burkina Faso. Elle est financée par le Fonds de Solidarité pour le Développement (FSD) pour un montant de 30 millions d’euros et gérée par l’Agence Française de développement (AFD).
Par Mamane Abdoulaye
1er octobre 2021
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Le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi a procédé, le 28 octobre 2022, à la réception des infrastructures réalisées par la Banque Mondiale à travers le Projet de Gestion des Risques de Catastrophes et de Développement Urbain (PGRC-DU) dans le cadre du Mécanisme de Réponse Immédiate (MRI) 2020 au profit des populations sinistrées. Il s’agit d’une route bitumée longue de 5 km, de neuf (9) salles de classes et d’un bloc administratif tous équipés et d’un mur de clôture pour un coût global estimé à 930 millions de francs CFA.
Le coût total des investissements réalisés par la Banque Mondiale à travers le PGRC-DU pour la réinstallation des populations sinistrées est estimé à environ deux milliards de francs CFA. Ces travaux ont profité à 967 ménages, soit environ 5.000 personnes sinistrées des inondations de 2020 sur le site Enseignants-chercheurs.
Pour le Représentant de la Banque Mondiale au Niger, M. Han Fraeters, ces infrastructures vont contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations du site. En effet, la route bitumée va créer une connexion fluide avec la ville, ce qui va permettre le développement des activités socio-économiques. M. Han Fraeters s’est félicité de la contribution de la Banque Mondiale à répondre aux urgences suites aux inondations de 2020 à travers les mécanismes de financement d’urgence dans toutes les régions du Niger. Il a aussi indiqué qu’en perspectives, il y a entre autres la construction en matériaux définitifs pour les ménages et des aménagements à réaliser pour finaliser le projet. «J’encourage ainsi tout le monde à continuer la collaboration pour faire aboutir ce projet afin de montrer que c’est possible de trouver des solutions et des alternatives durables quand on est victime permanente des conditions qui proviennent du changement climatique», a-t-il déclaré.
Lors de la réception, le ministre Laouan Magagi a estimé que ces infrastructures vont apaiser la souffrance des populations sinistrées. Il a de ce fait félicité l’équipe du PGRC-DU et tous les acteurs impliqués pour l’abnégation au travail qui a permis de concrétiser ces réalisations. Il a par ailleurs exhorté les populations bénéficiaires et les autorités communales et coutumières de la Ville de Niamey pour veiller à l’entretien régulier de ces investissements acquis à grand frais. Le ministre de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes a enfin réitéré les remerciements du gouvernement à l’endroit de tous les partenaires techniques et financiers (PTF), particulièrement la Banque Mondiale pour leur constante coopération et leur accompagnement pour l’amélioration des conditions de vie des populations rurales et urbaines des zones affectées par les inondations et autres catastrophes.
Les populations bénéficiaires ont salué la réalisation de ces infrastructures qui vont désormais équilibrer la situation de leurs conditions de vie. Ce sont, selon leurs témoignages, des infrastructures importantes qui entrent dans le cadre de la viabilisation du site. Elles contribuent à le rendre vivable.
Oumar Issoufou(onep)
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Le Secrétaire général adjoint du Ministère de la Communication, M. Sani Abdou, a réceptionné, hier matin, d’un nouveau bâtiment annexe de l’ONEP construit par l’entreprise SEKIRE BTP sous le contrôle technique du bureau de contrôle Univers Consult. La cérémonie s’est déroulée en présence du président du Conseil d’Administration de l’ONEP, M. Sani Ango, du Directeur Général de l’ONEP, M. Mahamadou Adamou, ainsi que des cadres centraux du Ministère de la Communication, du personnel de l’ONEP et de l’entrepreneur ayant assuré la construction dudit bâtiment.
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La sagesse populaire enseigne que, faire de la fixation sur un individu, assombrit le coeur alors que lui serait en train d’égrener paisiblement le chapelet de son destin. Notre Religion, l’Islam, confirme cet état de fait en nous enseignant qu’à chaque fois que l’on entretient une haine viscérale à l’égard de quelqu’un, Allah le Miséricordieux positive tous les actes de subversions concoctés à l’endroit de cette personne et la contrepartie du méchant sera un coeur sournois qui se consume petit à petit par le feu de la rancoeur interne. Voilà la situation malaisée dans laquelle se retrouvent aujourd’hui la plupart des frustrés du PNDS qui ont de tous les temps entretenu un sentiment de haine vis-à-vis du président du LUMANA FA, monsieur Hama Amadou. Aujourd’hui, pour la plupart, ils sont en train d’être rattrapés par l’Histoire, trempés jusqu’au cou dans des malversations financières flagrantes qui ont émaillé leur séjour de dix années de gabegie aux affaires de l’Etat. D’abord rongés par une frustration monstre à cause de la mise à l’écart orchestrée à leur endroit par l’intrépide Mohamed Bazoum, ils n’arrivent plus à assurer le quotidien, habitués à le gérer à fonds de millions qui ne tombent plus. En effet, le refus du Président Bazoum de les reconduire ou de composer systématiquement avec eux les prive des ressources faciles auxquelles ils avaient axé il y a encore un temps. Du coup, la famille ne peut plus manger les gallinacés d’avant ; on ne peut plus assurer ni les factures d’électricité et d’eau ; on ne peut plus assurer le soin des accessoires qui inondent la maison ; on ne peut plus servir les cadeaux aux proches ; le carburant des grosses cylindrées des dames et des enfants devient problématique, bref, ils sont dans une situation de « qu’est-ce qui m’arrive tout d’un coup ? ».
Outre ce sentiment de frustration qui les mine et les consume à petit feu, il y a cette ouverture du Président Bazoum Mohamed sur d’autres horizons politiques, notamment vers les militants les plus influents du parti LUMANA FA. C’est véritablement là où le bât blesse ! En effet, depuis qu’il a pris en main la destinée du Niger, le Président Bazoum Mohamed est en train de dérouler une philosophie (sa matière) d’ouverture et de main tendue vers tous les fils du Niger. Il l’a bien signifié au lendemain de son investiture qu’il était devenu le président de plus de vingt (20) millions de nigériens et il ne tient nullement à trahir par rapport à cette vérité. Visiblement certaines brebis galeuses du PNDS ricanaient quand le Président avait tenu ces propos, croyant à une de ces supercheries politiciennes à laquelle les a habitués l’ex président Issoufou Mahamadou : on claironne des thèses soignées dans des discours pompeux mais on fausse la conduite à l’épreuve des faits. Mal leur en a pris car, aujourd’hui, le Président de la République est en train d’appliquer à la lettre ses dires. Depuis qu’il est à la tête du Niger, le Président Bazoum est véritablement en train de joindre l’acte à la parole. Sur ce plan précis de rapprochement avec certains militants du parti LUMANA FA, le Président Bazoum Mohamed ne rechigne pas à accueillir les bras largement ouverts tout celui qui fait un pas dans sa direction, surtout quand il vient avec des propositions qu’il juge utiles pour le Niger. C’est son choix à lui et, c’est la Constitution même du Niger qui lui recommande cette conduite. De plus, il a juré sur le Coran de se conduire avec droiture, au respect des normes édictées par les textes constitutionnels. Pourquoi alors les uns et les autres voudraient-ils qu’il trahisse son serment coranique en fermant la porte de son bureau à d’autres nigériens ? Ah ! L’on comprend du reste la frustration de certains magouilleurs sur cette question. En effet, selon certaines sources dignes de foi, des individus vicieux auraient le pas vers le Président Bazoum, non pas avec des propositions concrètes de travail, mais sur la base de certaines considérations ethniques, raciales et politiciennes. Le Président Bazoum auraient envoyé au diable ces indélicats. Voilà la frustration qui les ronge quand ils voient le Président recevoir avec rire et sourire des gens d’un autre bord politique, notamment ceux du LUMANA FA. En ce sens, le Président Bazoum Mohamed est sur la bonne voie et très certainement la majorité de nigériens sont avec lui.
Somme toute, sur la question des relations humaines, l’homme est un être insaisissable. On dit souvent qu’un bon ami vaut mieux qu’un mauvais parent. Cette vérité, le Président Bazoum l’a vécue pendant les joutes électorales, au moment où les uns et les autres ourdissaient des complots en tout genre pour le discréditer, pour jeter le discrédit sur sa candidature. En effet, ils sont nombreux les proches du Président, des militants du PNDS de première heure, donc de la famille PNDS, qui se seraient opposé de façon sournoise à sa candidature. Plus, ils ont commis la bassesse de fournir à l’opposition politique des informations secrètes sur l’homme. Ils ont tout manigancé de façon souterraine, allant jusqu’à créer des dissidences internes afin de fragiliser son électorat. Que n’ontils pas concocté pour faire échec à la candidature du Président Bazoum. Cependant, un adage dit que « Ce qu’Allah fait, personne ne peut le défaire ». Malgré leurs complots et dissidences, le Président Bazoum est là où il est aujourd’hui. Ceci dit, ne perdons pas de vue qu’il est au courant de tous les actes qu’ils ont posés et il connaît les différents acteurs à la lettre. Tous ceux qui se sont opposés, ouvertement ou sournoisement à sa candidature sont très bien ancrés dans son collimateur. Il est normal que le Président Bazoum aille à la quête de vrais collaborateurs, des gens sûrs qui ne le poignarderaient pas dans le dos. Et, visiblement, il a fait le choix de composer avec les militants du LUMANAFA. Pourquoi ce choix ?
Pendant les dix années de séjour du Président Issoufou Mahamadou à la Présidence, tous ces complots politiques ont reposé sur la recherche de la déchéance du LUMANA FA, plus exactement de son président Hama Amadou. Que n’a-t-il pas été ourdi comme complots et bassesses pour discréditer Hama et provoquer sa déchéance ? Que n’a-t-il pas fait pour le séparer de ses militants ? Il est vrai que certains Lumanistes à la panse légère ont suivi ; cependant, le maillon fort est resté intact ; et aujourd’hui encore, il y a des militants qui représentent un symbole de régularité, de constance ; jamais, ils n’ont voulu se désolidariser de Hama malgré tous les malheurs créés autour de lui. C’est dire que ce sont des gens fidèles en qui on peut faire confiance ; pourquoi alors le Président Bazoum ne va pas leur faire confiance ? En tout cas ils sont mieux que ceux qui jouent le double jeu.
Mallam
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La réconciliation entre Ivoiriens en Côte d’Ivoire, à travers les personnes du Président Alassane Dramane Ouattara et son prédécesseur, Laurent Gbagbo, fraichement élargi de prison à la Haye, fait germer des idées aux Nigériens. Sur les réseaux sociaux, notamment, l’évènement est loué et les acteurs salués pour la grandeur d’âme dont ils ont fait montre dans ce début de résolution de la grave crise latente consécutive à la déportation de l’ancien président à la Haye. Une situation qui pourrait connaître des développements fort inquiétants pour une Côte d’Ivoire encore fragile, les séquelles et les ressentiments de la crise de 2010 étant loin d’avoir disparu. C’est probablement en vue de désamorcer la bombe et de donner une chance à leur pays et à ses enfants de se réconcilier entre eux que les deux pôles du problème ivoirien ont décidé de tourner la page. Tourner la page de la confrontation permanente et ouvrir, ensemble, une nouvelle, faite de pardon et de confiance mutuels comme Gbagbo et Ouattara l’ont si bien souligné. Et surprise choquante pour les Nigériens, c’est Issoufou Mahamadou qui aurait servi de médiateur entre les deux parties. Pour le compte de qui ? Apparemment pas pour celui de la Cedeao qui n’a fait aucun communiqué sur la question. Encore moins de l’Union africaine qui semble avoir vécu l’évènement, pour ne pas dire subir, à distance. Quoi qu’il en soit, les Nigériens n’ont pas manqué de relever le caractère hypocrite de l’ancien chef de l’Etat qui a plutôt tout mis en oeuvre pour opposer ses compatriotes, y compris sur les questions les plus sacrées.
Au Niger, l’évènement a été suivi avec beaucoup d’envie et de regrets.
Annoncée, il y a quelques jours, la rencontre entre Laurent Gbagbo et le Président Alassane Dramane Ouattara a effectivement eu lieu avant-hier, mardi 27 juillet 2021 au palais de la Présidence ivoirienne. Au Niger, l’évènement a été suivi avec beaucoup d’envie et de regrets. Si les Nigériens n’ont pas connu les affres de la crise politique et électorale qui a frappé la Côte d’Ivoire, ils n’en ont jamais été si proches. Les élections locales, puis générales, de décembre 2020 et février 2021, ont fini par achever la crise de confiance qui s’est instaurée depuis le hold-up électoral d’Issoufou Mahamadou en 2016. Les arrestations arbitraires ciblées, particulièrement dans les rangs des partis politiques d’opposition, de la société civile (aile que MassoudouHassoumi considérait comme putschiste) et des journalistes mal-pensants et de l’armée, ont considérablement érodé les bases de la confiance et du vivre-ensemble. Des impératifs nécessaires à la sérénité, à la paix sociale et à la stabilité politique.
Selon des sources politiques proches du Président Bazoum Mohamed, ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est certainement arrivé avant ce qui se profile à l’horizon au Niger.
Si des appels formels n’ont pas été faits au Président Bazoum Mohamed afin de le voir emboîter le pas à Alassane Ouattara qui aurait pu faire comme Issoufou Mahamadou au Niger ¯ il a les cartes en main pour ça ¯ les allusions sont toutefois assez claires. Pour Bazoum Mohamed, ce ne serait pas en tout cas un tournant à 180°. Ses actes sont jusqu’ici jugés encourageants et ouverts à des perspectives heureuses pour le Niger. Le climat politique s’est détendu depuis son arrivée au pouvoir. Il n’a pourtant ni amorcé un dialogue franc avec l’opposition, ni même fait redémarrer le Conseil national de dialogue politique (Cndp) sur des bases de confiance réciproque. D’ailleurs, l’opposition politique, regroupée autour de la candidature de Mahamane Ousmane lors de l’élection présidentielle passée, a rendu publique une déclaration, le même 27 juillet 2021 qui consacrait la rencontre entre Gbagbo et Ouattara en Côte d’Ivoire. Une déclaration de principe qui fait suite aux interpellations diverses de militants qui prétendent ne rien comprendre du silence des leaders de l’opposition. Cela, évidemment, pourrait constituer une position de blocage. Mais, selon des sources politiques proches du Président Bazoum Mohamed, ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire est certainement arrivé avant ce qui se profile à l’horizon au Niger.
Il a déjà réussi à créer le sentiment général d’une gouvernance politique aux antipodes de celle de son prédécesseur. Il lui reste à oser une réconciliation franche, totale et durable qui va augurer des rapports plus civilisés entre pouvoir et opposition.
Bazoum Mohamed, on le sait, nourrit le rêve de réconcilier les Nigériens entre eux. Il y va à son rythme, mais ne manque pas de séduction dans ce qu’il a entrepris jusqu’ici. Le cas Ouattara-Gbagbo pourrait davantage fouetter ses desseins d’aller vers une décrispation de la vie politique. Il a déjà réussi à créer le sentiment général d’une gouvernance politique aux antipodes de celle de son prédécesseur. Il lui reste à oser une réconciliation franche, totale et durable qui va augurer des rapports plus civilisés entre pouvoir et opposition. Ce n’est pas mince. Encore moins gagné d’avance. Les adversaires d’une telle détente sont nombreux et ne manqueront pas d’entreprendre les grenouillages nécessaires pour doucher et faire échouer une telle perspective. Cependant, s’il doit s’y mettre, Bazoum Mohamed bénéficiera certainement du soutien d’une multiplicité d’acteurs, politiques comme de la société civile ou autre ; des acteurs qui ont tous marre de cette tension permanente qui enlève au Niger jusqu’à l’unité de ses enfants face à des questions aussi déterminantes que la lutte contre l’insécurité la mise en péril de la souveraineté nationale.
Laboukoye
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Niger, pendant dix années de socialisme sous Issoufou, a vécu dans une tension extrême qui a profondément impacté la cohésion nationale, dévoyé la démocratie et déréglé l’économie. Les Nigériens devraient traverser cette période dans la division et le régime ne fit aucun effort pour apaiser et créer les conditions minimales d’une existence pacifique dans laquelle les Nigériens pouvaient s’accepter dans leurs différences, dans leurs contradictions. Le régime les forçait à être radicalement différents, à être surtout fondamentalement opposés pour ne jamais se faire quelques concessions même autour du minimum. Ceux qui gouvernent devenaient – sans l’être – les meilleurs quand les autres, bannis de la démocratie et de la nation, devraient être les citoyens de seconde zone et qui ne devraient avoir droit à rien. On n’a jamais connu d’exclusion sauvage que sous ce règne ! En dix années de gouvernance, le système Issoufou entretenait la tension dans le pays, et il fut des moments où l’on redoutait le pire pour le pays tant les haines étaient profondes, les animosités politiques fortes. Ce fut une rupture totale et les nigériens ne se parlaient plus. Le dialogue politique est rompu car ceux qui ont le pouvoir croyaient qu’ils pouvaient tout faire, comme si la République devenait leur jardin privé et qu’ils pouvaient y plantaient les graines qu’ils veulent, y compris celles de la déchirure et de la médiocrité. Toute chose pour laquelle, le compatriote vivant au Canada, dans un poste écrivait, « Certains ont pu croire, d’autres croient encore que ce terroir est leur bien immeuble. Ce n’est que vanité vite battue en brèche par leur propre finitude. Il n’appartient à personne parce qu’il appartient à tous. Sa propriété est collective, transitoire, nécessairement transmissible dans le continuum générationnel ». Le PNDS ne pouvait pas le comprendre d’autant qu’il ne regardait Issoufou que comme un empereur, non un démocrate, comme un conquérant, non un serviteur de la nation. Il partit à la fin de ses deux mandats dans le même esprit aux élections devant consacrer l’alternance politique pacifique attendue après des années d’atermoiement, et il finit, même sortant, par ne trouver que la petite porte, les choix qu’il fit ne pouvant pas lui permettre de partir par la grande. Bazoum à qui il arrangea une succession, tombe dans le chienlit qu’il lui laisse en héritage mais alors qu’il aspirait à marquer sa différence et sa personnalité politique, son prédécesseur ne lui donne aucune chance de s’émanciper et d’émerger, lui cernant les talons pour l’étouffer dans sa gestion. Ses premiers pas dans le pouvoir, faits d’élégance, avaient séduit et les Nigériens commençaient alors à apprécier son tempo, son style, ce qui, ne manqua pas d’agacer ceux qui ont cru leur champion mis en veilleuse incomparable et pour ce, ils pouvaient tout faire pour le récupérer et l’amener à gouverner dans la même médiocrité dont il s’écartait pour être en phase avec un peuple qui aspirait au changement, pas à la continuité qui le rebutait.
Contexte inconfortable…
Cette situation se passe dans un contexte qui ne s’y prête plus. Tout le Sahel est harcelé par le terrorisme à un moment où, à l’intérieur des Etats, de piètres gouvernances et de minables dirigeants imposaient aux peuples une médiocratie qui a tout détruit dans les Etats, y compris les bases fragiles des fondations sur lesquelles reposent les nations en construction. Lorsqu’on gère mal, lorsqu’on ne gouverne que dans l’injustice, lorsqu’on trafique des élections pour imposer des dirigeants avec la bénédiction de partenaires fourbes, ajouté à ce contexte d’insécurité grandissante, l’on ne peut que s’attendre à une explosion dont la déflagration pouvait souffler la démocratie et une cohésion nationale mise à mal. La peur de la contagion…
Il y a à craindre que cette situation ne dégénère pas et qu’elle ne s’étende pour déborder du Sahel surtout quand, dans toute l’Afrique de l’Ouest – en tout cas francophone – le dénominateur commun reste la mal gouvernance, et la tenue d’élections controversées. Beaucoup de pays l’ont compris et jouent à ne pas prêter le flanc pour que leurs pays ne basculent pas dans des turbulences inutiles. Au Mali, malgré quelques voix discordantes inaudibles et vite mises en marge, la junte se bat à rassembler et concilier, voulant d’un Mali unifié qui aspire à prendre en main son destin. Le grave basculement du pays dans la violence donnait ces lucidités aux nouvelles autorités du pays, lucidités que ne pouvaient avoir la France et « sa » CEDEAO, acculées à la sanction aveugle et à la marginalisation d’un pays qui ne demandait pourtant, face au contexte délicat qu’il traverse, qu’un peu de compréhension et de bon sens de la part de ses partenaires. IBK l’avait lui-même compris pour refuser de s’inscrire dans le tiraillement auquel le poussaient ses pairs de la CEDEAO pour consentir à démissionner pour l’intérêt de son pays, lui qui pouvait comprendre que sa personne ne pouvait pas seule compter pour le Mali. Au Benin où, par les ardeurs de Patrice Talon et son désir morbide de détruire ses adversaires, la brillante démocratie du Benin commençait par s’effilocher, perdant de son goût et de sa belle réputation. A côté du Sahel, le Benin devenait ainsi une autre bombe prête à exploser. Le Sénégal, avec l’affaire d’Ousmane Sanko, et les velléités autocratiques de Macky Sall, tombait aussi dans le rabaissement de sa démocratie, et une population en veille dont les premiers soulèvements firent comprendre que la démocratie est un bien du peuple non d’un dirigeant, finit par se rétracter pour adopter une attitude conciliante. Le problème n’étant toujours pas réglé avec le rejet de certaines candidatures qui dérangent, le pays reste dans l’expectative, mais le président sénégalais sait bien qu’il n’a pas d’autres choix que de jouer à l’apaisement. En Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara a le mauvais souvenir des turbulences et des violences qui l’ont installé au pouvoir mais aussi, la conscience de ses fragilités depuis la controverse de sa dernière élection pour comprendre lui aussi que l’heure est à l’apaisement surtout que le contexte régional sur fond de menaces terroristes ne lui donne pas d’autres choix. Il mène depuis des jours des concertations avec les leaders politiques du pays, afin que son pays ne sombre pas par des égoïsmes d’hommes politiques qui ne peuvent que regarder leur personne.
Au Burkina voisin, l’heure est aussi à l’apaisement même si cela se fait dans l’incompréhension lorsque Blaise Campaoré pouvait être invité dans le processus de réconciliation de son pays. Le pays, depuis des jours, face à une insécurité grandissante qui menace jusqu’à l’existence de l’Etat, cherche sa voie, tentant de taire les malentendus afin de pouvoir aller ensemble dans la paix.
Et au Niger ?
Le Niger qui est l’un des pays les plus fracturés, ne donne officiellement aucun signe de détente, et aucune volonté politique d’aller dans le pardon et la réconciliation. En lieu et place des canaux officiels pour traduire une telle volonté de construire la paix, l’on laisse la rumeur qui se sert des réseaux sociaux pour entretenir le flou sur le sujet avec des publications anonymes qui racontent ici que Hama Amadou serait rétabli dans ses droits civiques, où qu’il rentrerait sous peu pour fumer le calumet de la paix avec le nouveau régime afin que le Niger sorte de cette longue décennie de haine et de tension et pouvoir capitaliser les atouts que le pays a aujourd’hui d’amorcer son progrès. S’il est vrai que Bazoum, depuis qu’il est au pouvoir, et sur ce plan, pour qui connait les discours qu’il pouvait tenir en d’autres temps, il n’a que trop surpris, car il ne dérange plus personne, ne persécute personne, ni un adversaire politique, ni un journaliste, ni un acteur de la société civile, du moins, si l’on considère ce que l’on avait connu sous Issoufou, le grande démocrate socialiste – entendez, Lecteur, l’ironie.
Mais alors qu’est-ce qui fait piétiner le processus d’apaisement dans le pays pour amener les acteurs en conflit à se parler enfin ?
Faut-il croire que Bazoum Mohamed n’a pas les moyens de cette ambition somme toute noble ? Ils sont nombreux en effet à croire que quand même il pouvait rêver de cette approche pour le pays, il reste que son entourage qui a d’autres intérêts à défendre, ne peut pas lui faciliter la chose car tout le monde sait les bases sur lesquelles, ils pouvait fonder leur pouvoir pour le gérer de la manière que l’on sait. Aussi, jusqu’à quand, cette situation va-t-elle perdurer ? Le Niger, peut-il supporter plus longtemps ces caprices d’ « enfants » sans soucis ?
D’ailleurs quand on voit partout, des gouvernements faire ce choix de la détente dans la sous-région, pour décider enfin de parler avec des adversaires, est-ce de la seule volonté de ces dirigeants ? L’on a vu, il y a quelques, les Etats-Unis se désolidariser du mouvement que la France conduisait contre le Mali pour annoncer officiellement qu’ils soutiennent le processus en cours au Mali. Tous les partenaires ne devraient plus être dans la même posture française pour condamner sans aucun effort d’analyse qui peut permettre de comprendre ce qui a pu conduire à des coups d’Etat et à des violences qui n’en finissent pas. Au commencement de tout ce désordre qu’il y a au Sahel et qui risque de s’installer partout en Afrique de l’Ouest, il y avait la mauvaise gouvernance et la promotion d’une démocratie au rabais. Tant que nos démocraties ne s’approprient pas des valeurs, alors, nos démocraties ne sauront s’épargner ces désordres et ces remises en cause incessantes. Ceux qui nous aident doivent le comprendre et on peut croire que nombre de partenaires sont dans cette dynamique.
On vient d’apprendre avec la visite au Niger de deux ministre Français alors que leur pays fêtait la grande fête du 14 juillet que la France, elle aussi, « promet qu’elle a changé » ainsi qu’on peut le litre chez Médiapart.
C’est, peut-être, dans l’air des temps…
Waz-Za
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Le vendredi 24 novembre 2023, à l’occasion du 3ème anniversaire de la disparaissait de l’ancien président de la République, Mamadou TANDJA, les anciens du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD-Nassara) se sont retrouvés pour la Fatiha et le recueillement. C’était la nostalgie et aussi l’occasion « des rappels du bon vieux temps » comme le dit. Certains n’ont pas caché leur souhait ardent de la reconstitution de l’ancien MNSD. Est-il possible vu les animosités, intrigues, trahisons restées indélébile dont certains ont été victime ?
Pour rappel, après la conférence nationale souveraine en octobre 1991, le MNSD parti-Etat, après l’instauration du multipartisme au Niger, a organisé son premier congrès où il y avait trois candidats, le Feu Moumouni Djermakoye Adamou, le Feu Ali Chaibou et le Feu Mamadou Tandja. Le congrès a élu le Feu Mamadou Tandja Président et candidat du parti aux élections de 1992, et Hama Amadou Secrétaire Général du parti. A partir de cette date, Moumouni Djermakoye a quitté le parti et créer avec certains de ses camarades du MNSD parti-Etat l’Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP-Zaman Lahiya), qui s’est ralié par après avec les partis du changement (CDS-Rahama, PNDS-Tarayya…) pour créer l’Alliance des Forces du Changement (AFC) qui a porté le Président Mahamane Ousmane de la CDS-Rahama au pouvoir aux élections de 19992. C’était le régime de la 3ème République.
Le MNSD-Nassara s’est retrouvé à l’opposition pendant au moins deux ans. En 1994, les problèmes interne de l’AFC ont entrainé l’éclatement de l’alliance qui a conduit le Niger vers des futures élections législatives anticipées qui ont donné victoire à la nouvelle majorité composée des principaux partis MNSD-Nassara et PNDS-Tarayya avec 43 députés contre 42 pour l’alliance du Président de la République Mahamane Ousmane l’AFC. Cette situation a créé une cohabitation houleuse jusqu’au coup d’Etat du Leut. Colonel Ibrahim Baré Mainassara le 27 janvier 1996 pour créer le Conseil National de Salut (CNS).
En juillet 1997, le chef de la transition du Conseil National de Salut (CNS) a décidé d’être candidat aux élections présidentielles, plusieurs militants du MNSD-Nassara Nassara et autres partis ont rejoint le mouvement de Cosimba créé par Ibrahim Baré Mainassara. Après les élections contestées, ce dernier a été élu président de la 4ème République. Le 09 avril 1999, le Commandant Daouda Malam Wanké a mis fin au régime de la 4ème République qui a couté la vie au Président de la République Ibrahim Baré Mainassara. Après une transition de neuf mois, le MNSD-Nassara a pris le pouvoir et Mamadou Tandja devient le président de la 5ème République. Une fois au pouvoir, le MNSD n’a pas pu échapper à la division face aux ambitions de ses leaders. En 2001, lors des renouvellements des structures pour la Présidence du parti, certains leaders ont connu des frustrations comme Wasalké Boukari, Almoustapha Soumaila, Feu Jean Padenou pour ne citer que cela. Le parti a connu son apogée, mais l’adversité qui profondément secouer le pays en 2007 après la motion de censure contre le gouvernement de Hama Amadou, puis en 2008 après le congrès de Zinder qui a porté Seini Oumarou à la Présidence du parti en remplacement de Hama Amadou, emprisonné à Koutoukalé accusé dans l’affaire dit « fonds d’aide à la presse », et Albadé Abou élu Secrétaire Général du parti. Après plusieurs années de procès sans succès Hama Amadou a créé et officialisé son parti le Moden FA Lumana, quelques semaines après le coup d’Etat du 10 février 2010 et mis fin au régime de la 6ème République. Ensuite en Août 2013, quand le Président élu en 2011, de la 7ème République Issoufou Mahamadou appelé les partis politiques pour un gouvernement d’union nationale, le MNSD s’est une fois de plus divisé avec le départ, après des mois de procès, de plusieurs cadre dont le SG du parti Albadé Abouba pour créer le MPR-Jamhuriya. Puis en 2020, le SG du parti Abdoul Kadri Tidjani a aussi claqué la porte pour créer son parti FALALA. Lumana a enfanté Amin amin de Ladan Tchana, Fussa’a de Salissou Mahamadou Habi. Du parti MPR-Jamhuriya aussi Amadou Salifou a quitté pour créer le parti Ya Salam, Alma Oumarou a créé le parti Farila.
Aujourd’hui, presque toutes les sections du MNSD connaissent des problèmes de division. Au-delà les partis politiques nés du MNSD-Nassara tous connaissent des problèmes à l’interne.
Comment ceux-là qui rêvent de reconstituer l’ancien MNSD vont-ils pour amener les uns et les autres à surmonter leurs égos et recoller les morceaux ? Après tant de déchirement et ‘’tank teferi’’ comme disent les zarma sans discernement et retenue ? affaire à suivre…
Zabeirou Souley
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La question de la justice est une attente populaire dans le pays qui a connu pendant dix ans sous Issoufou, une gestion calamiteuse des biens de l’Etat, une prédation jamais égalée. Ce que le régime d’Issoufou Mahamadou a réussi en mal est immense : crimes économiques commis par son entourage immédiat, spoliation de l’Etat dont certains domaines passent entre les mains de privés étrangers sans qu’on ne sache la manière, des tueries et des assassinats, tants de soldats que de civils, souvent même de chefs coutumiers, des choix qui risquent de coûter cher à l’Etat si déjà ils ne l’ont été, notamment avec le chemin de fer Niamey- Dosso, cette histoire d’immeuble administratif dont les partenaires choisis, juste pour une maquette présentée pouvaient empocher près du milliard, disparaissant dans la nature, à jamais invisibles. Il y en a trop. Combien sont-ils, les hommes et les femmes qui, autour de l’ancien président, ayant constitutionnellement pris la responsabilité de protéger les deniers publics, se sont enrichis, amassant des milliards pour lesquels, personne, y compris la Justice, ne peut leur demander des comptes, protégés par le système qui y trouve sans doute son compte.
Dans les débats qu’on peut entendre dans le pays, ce qui dérange, indépendamment de ces nombreux dossiers pour lesquels, l’on demande justice, il y a dans ce que demande le M62, cette autre exigence qui fâche, à savoir la mise en accusation de l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou.
Il est évident qu’une telle exigence peut paraitre inaccessible quand, celui qui dirige le pays n’est autre que celui que désignait pour lui succéder l’ancien président visé par cette mise en accusation.
Le M62, ne manque pas d’arguments pour fonder sa demande surtout quand on sait, comment, sous son magistère, Issoufou Mahamadou a compromis la souveraineté nationale, en prenant sur lui, la responsabilité d’installer dans le pays des forces militaires étrangères sans requérir l’avis, constitutionnellement indispensable, de la représentation nationale. A cella s’ajoute un nombre important de violations de la constitution que relevaient des constitutionnalistes qui,las du décompte, durent abandonner l’exercice, s’étant rendu compte que leur pédagogie ne pouvait aider les gouvernants à s’amender et à améliorer leurs rapports avec les lois de la République.
Il est arrivé qu’Issoufou croit qu’il est devenu tellement puissant qu’il peut tout se permettre impunément dans le pays, croyant que tout dans le pays, ne dépend que de lui et de son seul vouloir. Pourtant, il sait que, pour bien de dossiers, aujourd’hui ou un autre jour, son système et ses acteurs, auront à répondre. Sait-il combien a-t-il fait perdre au Niger par ses négligences et le laxisme de ses amis qu’il plaçait à des niveaux de responsabilités dans son système ? Combien le Niger perdait dans la transaction controversée de l’Uranium, dans le cadre de la construction échouée d’un bâtiment dédiée à l’armée, dans le cadre de la construction des rails entêtés et inutiles de Bolloré qui demande quelques 1900 milliards au Niger avant de les déboulonner, convaincu qu’ils ne serviront jamais ? Sait-il ce que, par les recrutements abusifs et partisans opérés sous son magistère, le Niger perdait financièrement ? Sait-il tout ce que, dans d’autres projets et infrastructures, le Niger perdait par son manque de rigueur et par des surfacturations et autres pratiques malsaines, avec, l’apprend-on, des missions payées rubis sur ongle, quand, la mission en question n’a jamais eu lieu mais que l’on peut se faire payer en se débrouillant à trouver les « pièces menteuses » qui justifient l’activité ? La pratique, il semble, est courante depuis plus de dix ans dans l’administration si souvent, ce ne sont des noms d’agents qui sont utilisés sans qu’ils ne soient informés qu’ils sont dans une mission pour permettre à des responsables de récolter des sous à leur profit à l’insu des concernés. Il va sans dire que pour beaucoup d’observateurs, c’est parce qu’il est conscient de cette gestion chaotique du pays en dix années d’insouciance et qu’il craint de probables poursuites, que l’ancien chef de l’Etat, pour assurer ses arrières, a imposé une gouvernance à travers ce qu’il appelle son « alternance réussie » à travers laquelle d’autres n’y voient qu’un troisième mandat déguisé.
Cela fait déjà plusieurs années que la société civile déposait des plaintes par rapport à certains scandales révélés, tant au niveau des juridictions nationales qu’internationales, notamment françaises. Une épée de Damoclès plane donc sur les têtes de bien de responsables ayant participé à la gestion des dix dernières années, et qui pourraient pour ce, à un moment ou à un autre, répondre devant des juges. Lorsque libéré du pouvoir, l’ancien président continue toujours de se cacher derrière les armes et les chars, incapable de vivre en citoyen normal dans son bled et de se déplacer, les Nigériens peuvent croire qu’il sait bien qu’il a des comptes à rendre aux Nigériens et qu’il pourrait s’effrayer de représailles de la part d’un peuple qu’il n’a pas su servir. Il a de quoi s’inquiéter pour cette gestion quand on sait qu’il faut souvent attendre plusieurs années pour voir aboutir certains dossiers, comme on peut le voir dans le cadre de ce que la presse française a appelé « les biens mal acquis » ou encore le « Congo Hold-up ». Ceux qui ont géré, souvent avec leurs enfants et leurs épouses, ont de bonnes raisons de ne pas avoir le sommeil profond depuis que, par leur alternance magouillée, certains perdent des influences et même du pouvoir. Parmi les crimes pour lesquels Issoufou pourrait répondre, et pour lesquels, on pourrait l’accuser de haute trahison, il y a cette affaire de la gestion de la guerre et de l’armée, avec les immenses crimes dont l’armée a été victime, n’ayant souvent pour se défendre que des armes et des munitions défectueuses avec lesquelles, on les envoyait à la mort, à la boucherie.
Panique au Guriland…
En voyant la mobilisation du dimanche passé, avec des acteurs nouveaux dont l’USN, décidés à rejoindre par patriotisme, la lutte citoyenne, et notamment quand on entend entre autres points de la mise en accusation de l’ancien président de le République, les rails inutiles de Bolloré, il est clair qu’il y a à se faire des soucis. Dès lors, l’on se demande si Issoufou Mahamadou peut échapper à son destin de justiciable, face à une gestion patrimoniale et opaque de l’Etat qui pourrait le rattraper ? On peut d’ailleurs se rappeler que depuis le premier mandat, le SAMAN, sûr de sa science, avertissait face à un pouvoir qui croit pouvoir se passer du pouvoir judiciaire, que les « homme passent et la justice demeure » et qu’il arrivera un moment où, l’on ne peut exercer aucune influence sur la Justice. Et l’Histoire lui donne raison aujourd’hui où, sans se cacher le visage, des Nigériens sortent des bois pour demander qu’il réponde de sa gestion, alors qu’il pensait pouvoir échapper à des poursuites en se servant d’un autre qu’il croit pouvoir manipuler. Des jours difficiles s’annoncent pour l’ancien président et son entourage. C’est peut-être aussi la paix qui vient pour Bazoum Mohamed qui devra enfin trouver le moyen de se débarrasser d’un homme devenu encombrant pour son pouvoir.
Une page s’ouvre dans la vie de la nation, épique et déterminante pour retracer le chemin à un peuple qui a longtemps été abusé par des politiciens qui n’ont aucune ambition pour le pays, ne rêvant que de gloires personnelle, familiales. Et la roue tourne…
Mairiga
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La bourde du Président Bazoum Mohamed a manifestement ébranlé le pouvoir en place. Après les tentatives de certains ministres et conseillers qui ont tenté, en vain, d’éteindre le feu allumé de la main présidentielle, ce sont les partis de la majorité au pouvoir qui se sont employés à la tâche. Le samedi 5 mars 2022, ils ont rendu publique une déclaration dans laquelle le Pnds Tarayya et ses alliés ont fait remarquer que « le Niger est entouré de cinq foyers de tensions et de guerres asymétriques dans lesquelles nos vaillantes forces de défense et de sécurité ont su défendre et préserver l’intégrité de notre pays avec bravoure et détermination ». L’entrée en matière de la déclaration des partis de la majorité présidentielle laisse ainsi penser qu’il s’agirait d’une position qui exclue toute présence militaire étrangère sur le sol nigérien. Pourtant, il n’en est rien. La suite est un vrai cocktail, une salade qui traduit, souligne Issa Kanga, dans un post sur les réseaux sociaux, la position hypocrite des partis alliés au pouvoir. Il dénonce… Son jugement n’est peut-être pas faux. Prétendre reconnaître de grands mérites aux forces de défense et de sécurité nigériennes sans leur laisser de mener leur mission, dans la plénitude de la souveraineté nationale relève d’une pirouette des plus osées. Il s’agit, dit un observateur, de ménager la chèvre et le chou.
Selon une source politique qui a requis l’anonymat, l’objectif de la déclaration des partis de la majorité présidentielle n’était pas de vanter les mérites des forces de défense et de sécurité, mais il leur fallait sacrifier à cette routine. Selon des observateurs, l’hommage rendu aux Forces de défense et de sécurité nigériennes n’est visiblement qu’un accessoire utile, des ornements dont les partis de la majorité présidentielle croient devoir se parer avant toute homélie sur la présence de forces militaires étrangères, particulièrement les forces françaises de Bharkane, Takuba étant mortnée. Leur préoccupation, dit notre source, était de deux ordres. Il s’agissait, dit-elle, d’exprimer leur solidarité et leur soutien au Président Bazoum, sévèrement critiqué au sein de l’opinion nationale pour avoir déclaré avoir libéré et reçu immédiatement des terroristes au palais présidentiel. C’était lors d’une conférence des cadres qu’il a animée le 25 février 2022 à Mahatma Ghandi. Et en se faisant le devoir d’exprimer leur solidarité et leur soutien sans ambages au Président Bazoum, les partis de la majorité présidentielle ont fait d’une pierre, deux coups en réaffirmant leur adhésion au redéploiement des forces armées françaises initialement présentes au Mali.
Faut-il déduire que la libération des terroristes et l’invite faite aux forces françaises de Barkhane de venir s’installer au Niger procéderaient d’une quête de paix et de cohésion sociale pour le Niger ?
Les partis au pouvoir disent avoir vu dans les boutades du Président Bazoum un « langage clair, franc et direct sur les perspectives de redéploiement au Niger des forces étrangères, «redimensionnées et réajustées» pour l’accompagnement de notre pays dans la lutte contre les groupes armés terroristes ». On ignore ce que les partis politiques de la majorité entendent par « redimensionnées et réajustées ». Cependant, ils s’en réjouissent, non sans consacrer au rituel qui veut qu’il soit fait mention des Fds nigériennes. Et pour ne rien laisser au hasard, les partis de la majorité présidentielle assimilent la décision de Bazoum Mohamed à un « engagement responsable dans sa quête de paix et de cohésion sociale ». Fautil déduire que pour les partis au pouvoir, la libération des terroristes par le Président Bazoum et l’invite faite aux forces françaises de Barkhane de venir s’installer au Niger procéderaient d’une quête de paix et de cohésion sociale pour le Niger ?
Dans la voie choisie par Bazoum Mohamed, il bénéficie, en tout cas, comme la déclaration l’a si bien fait ressortir, du soutien ferme des partis de la majorité qui disent l’encourager à prendre, en sa qualité de magistrat suprême, chef des armées, toutes initiatives tendant à renforcer la sécurité, la paix et la quiétude sociale entre citoyens nigériens. Seulement, les mesures préconisées et prises par le Président Bazoum et avant lui, Issoufou Mahamadou, n’ont pratiquement rien apporté au Niger. Rien que des larmes, de la désolation et de vastes territoires laissés à la merci des terroristes. La libération des terroristes et la présence militaire française sont réellement sujettes à caution. Pour les organisations de la société civile, la motivation du pouvoir de Niamey est ailleurs. S’il croit tant aux forces de défense et de sécurité nigériennes, pourquoi recourt-il tant à des forces militaires étrangères qui, du reste, n’ont apporté aucune valeur ajoutée dans la lutte contre le terrorisme ?
Il n’y a jamais autant de poux que sur les têtes roses
Ce sont des milliers de soldats qui se retrouveraient finalement au Niger, aux portes du Mali, font observer à Hassoumi Massoudou, les journalistes français qui l’ont interviewé lors de sa visite en France. Ils semblaient eux-mêmes surpris par la facilité avec laquelle les autorités de Niamey ont accédé à la requête de l’Elysée. « Je ne connais pas le nombre », laisse entendre le ministre des Affaires étrangères nigérien, étalant la légèreté dont on accuse les autorités nigériennes, prêtes à tout pour faire plaisir à l’Elysée.
Faisant sans doute allusion à la précision du chef de l’État qui a eu la maladresse d’indiquer que parmi les chefs terroristes, il y avait même un zarma, ses soutiens politiques ont souligné qu’il n’y a, dans la démarche de Bazoum Mohamed « ni ethnicisme ni volonté de violer l’indépendance de la justice ». Pourtant, ce n’est pas l’avis de nombreux Nigériens qui ont vu dans ce propos de Bazoum Mohamed une volonté de stigmatisation d’une des composantes de la population nigérienne. La mention n’apportait rien à l’information qu’il avait donnée. Quid, donc, des partis au pouvoir qui disent « fustiger l’attitude de ceux qui tenteraient d’exploiter et de mal interpréter le message du Président Bazoum, allant jusqu’à lui faire des procès d’intention ? Si, pour le pouvoir, il s’agit là d’habitudes malsaines qui consisteraient à chercher des poux sur un crâne rasé, certains rétorquent qu’il n’y a jamais eu autant de poux que sur les têtes roses.
Doudou Amadou
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À peine chassées du Mali où leur présence de près d’une décennie n’a servi pratiquement à rien, les forces militaires françaises Barkhane et Takuba ont été accueillies au Niger, aux portes du Mali. C’est le président français, Emmanuel Macron, qui l’a annoncé, précisant que ce redéploiement a été décidé avec l’accord des autorités nigériennes. Des autorités nigériennes qui, depuis le début du réveil malien, ont affiché un alignement béat sur les positions françaises. A Paris, aux côtés de son homologue français, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, n’a pas mâché ses mots pour faire plaisir à l’Elysée, traitant l’attachement des autorités de la transition malienne à leur pays de patriotisme frelaté. Niamey n’a pas une position singulière, elle s’aligne sur celle de Paris au point où entendre parler les autorités nigériennes revient à écouter celles de la France.
Dès lors, cela n’a point surpris, du moins les Nigériens, lorsque le président français a informé que les forces militaires françaises se replieront au Niger.
Interrogé à ce propos par les médias français, Hassoumi Massoudou, un des fidèles serviteurs de la cause française au Niger et au Sahel, n’a pas hésité à voir dans le redéploiement de Barkhane et de Takuba une chance pour le Niger. Selon lui, « le Niger bénéficie d’une accalmie dans la zone nord Tillabéry à cause du travail efficace mené par Barkhane et Takuba ». Aussitôt dit, aussitôt démenti L’interview s’est déroulée en marge du sommet Union africaine- Union européenne. Et le dimanche 20 février 2022, un camion ayant quitté Taroum à destination de Tizegorou, dans le département de Banibangou (région de Tillabéry), a été victime d’une attaque meurtrière. Le bilan officiel fait état de 18 personnes tuées et huit (08), blessées. Quant au camion, il a été incendié. Hassoumi Massoudou, dit un fonctionnaire ayant requis l’anonymat, n’est rien d’autre qu’un «ambassadeur plénipotentiaire» de l’Elysée au Sahel.
Hassoumi Massoudou, plus royaliste que le roi, devant des journalistes français dépassés
L’argument avancé par Hassoumi Massoudou n’a pas prévalu une semaine. A peine 48 heures ! Il est tombé comme une feuille morte, laissant le ministre des Affaires étrangères pantois. Ses propos, selon un observateur averti, ne visaient qu’à faire plaisir aux autorités françaises, employant les mêmes terminologies que les diplomates français. La présence militaire française n’a jamais mis le Niger à l’abri d’attaques terroristes. Elle n’a même pas servi à mener une contre-attaque appropriée dans des circonstances dramatiques. C’est le cas lors des deux attaques des camps militaires d’Inatès et de Chinagoder. La France et ses avions militaires sont restés au sol. Pire, selon certaines versions, à Chinagoder, c’est même l’aviation militaire française qui aurait neutralisé les renforts nigériens.
Lors de l’interview avec les médias français, Hassoumi Massoudou s’est fait plus royaliste que le roi, indiquant que c’est grâce à l’efficacité des forces françaises et européennes que le Niger a obtenu une accalmie sur sa frontière avec le Mali, oubliant que cette partie du Niger n’a jamais été aussi instable et incertaine pour ses populations. Des populations qui ont, la plupart, déserté leurs terres. À la question de savoir si cela ne constitue pas tout de même un problème au Niger puisque ce sont quand-même des milliers de soldats français qui vont désormais s’installer au Niger, Hassoumi répond goguenard : « je ne connais pas le nombre », preuve que les autorités nigériennes n’ont pas les mêmes préoccupations que les citoyens nigériens. Pour Hassoumi Massoudou, le plus important est ailleurs, dans leur installation au Niger. Le reste ne compte pas. « Elles contribueront [les forces européennes et françaises], compte tenu du vide créé de l’autre côté, à renforcer nos capacités de défense pour assurer la sécurité de nos populations ».
Cherchez la réponse ailleurs que dans la défense et la sécurisation du Niger
Le départ des forces militaires françaises du Mali est manifestement une aubaine pour les autorités nigériennes qui se sont empressées de leur offrir le territoire nigérien. Hassoumi Massoudou, qui a du mal, à cacher sa fierté de parler si bien de la France, sur des médias français, à des Français, tout de même dépassés par son dévouement, minimise les risques politiques, infantilise les Nigériens quant à leur opposition farouche à la présence des armées étrangères. Au passage, il indique que le Niger est un pays démocratique et que la question de l’opposition des Nigériens à la présence des armées étrangères sur le sol national sera tranchée à l’Assemblée nationale.
Des risques ?
Le ministre des Affaires étrangères nigérien rassure en soulignant que la solidité des institutions nigériennes est telle que nous ne pensons pas que le peuple nigérien ait un sentiment de rejet au point où cela créerait un coup d’État. Hassoumi précise, pour se faire convaincant, que le Niger n’a rien à voir avec le Mali et le Burkina Faso. « Il n’y a pas de sanctuaire terroriste dans notre pays. Voilà pourquoi nous ne partageons pas les mêmes situations que le Mali qui n’a pas de contrôle sur les 2/3 de son territoire ou que le Burkina Faso où il y a eu un effondrement réel du nord de ce pays ». Pour nombre d’acteurs politiques et de la société civile, les autorités nigériennes mettent en péril le Niger et de plus en plus, des voix s’élèvent pour fustiger la légèreté avec laquelle Bazoum Mohamed a donné son accord à la France. En fait, il n’a fait que forcer une porte déjà grandement ouverte par son prédécesseur qui, sans jamais consulter l’Assemblée nationale, a fait installer la France, puis d’autres armées étrangères au Niger. Encore que pour Hassoumi, leurs actes ne nécessitent pas véritablement le visa du parlement. Quant à la question de savoir pourquoi les autorités nigériennes s’alignent-elles si aveuglément sur la position françaises au Niger et au Sahel, cherchez la réponse ailleurs que dans la défense et la sécurisation du Niger.
Laboukoye
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Une fois de plus ces soi-disant députés de la mouvance au pouvoir viennent de montrer à la Nation Nigérienne et à la face du monde que le peuple nigérien souverain ne les a jamais choisi pour le représenter à l’hémicycle. Ils ont été choisis par l’ancien président Issoufou Mahamadou.
Sinon comment comprendre que des élus représentants du peuple, votent toujours des lois contre ce peuple, ils sont là en réalité que pour leurs intérêts, le peuple nigérien n’a qu’aller se faire voir.
La force Barkhane était là depuis 2013 pour une soi-disant lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Pourtant chaque semaine que Dieu fait il y a des attaques dans la région de Tillabéri. Rien que la semaine dernière plusieurs attaques ont survenues dans la zone de Tillabéri.
Ce vendredi 22 avril dernier, nos soi-disant députés de la majorité ont voté sans gène et sans se soucier de ce pauvre peuple nigérien souverain, 131 voix pour et 31 contre et 0 abstention, pour autoriser le redéploiement des bases étrangères en occurrence ‘’Barkhane et Takuba’’ à l’Ouest du Niger, c’est-à-dire dans la région de Tillabéri qui fait frontière avec le Mali.
Barkhane et Takuba sont deux ‘’forces étrangères’’ chassées par les nouvelles autorités maliennes de la Transition pour cause de mauvais résultats sur le terrain de la lutte contre le terrorisme. Le Niger vient en réalité de sauver la France, une véritable bouée d’oxygène que notre pays vient d’offrir à la France et ses acolytes européens. Ce qui est sûr, une seconde ou troisième chance qui vient d’être accordée à la France et ses européens, particulièrement aux forces françaises qui sont à avant-garde dans le combat contre le terrorisme au Sahel, et tout ceci dans un contexte où l’opinion publique nationale est totalement contre. Au Niger l’on se rappelle encore des attaques de Chinagoder, Inatès sans oublier les attaques de Tongo-Tongo dans le département de Ouallam dans la région de Tillabéri. Vue les conditions dans lesquelles le président Bazoum Mohamed, son gouvernement et l’Assemblée nationale ont ‘’facilité les choses’’ tout en contournant les grilles massives de notre loi fondamentale, ce qui veut dire qu’en retour ils sont en droit d’attendre des résultats probants sur le terrain. Donc zéro attaque sur notre territoire normalement, un retour rapide des déplacés dans leur terroir, la réouverture des écoles fermées, etc.
Une question des observateurs aux soi-disant députés de la majorité sur cette affaire de redéploiement de ces forces étrangères sur le sol nigérien : Ont-ils (députés de la mouvance au pouvoir) réellement la conscience tranquille ? Sont-ils réellement des nationalistes comme les malien? Les français veulent-il à travers les autorités nigériennes effacer leur humiliation infligée par ces autorités maliennes de la Transition ?
Parce que tout simplement la France à travers son ‘’petit’’ Macron veut coûte que coûte se venger du Mali, surtout de Colonel Assimi Goïta et son équipe.
AY
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Selon des sources politiques internes au PNDS, avec la question de redéploiement des forces étrangères sur la frontière du Niger et le Mali l’occasion semble être trouvée pour mettre le poste du Premier ministre Ouhoumoudou en jeu. Une belle occasion que ses détracteurs compteraient saisir pour l’évincer de son piédestal jugé immérité. Selon nos sources, depuis l’annonce faite par Hassoumi Mahamadou, le grand amateur du frelaté, que le gouvernement va engager sa responsabilité pour soumettre la question au vote à l’Assemblée nationale. Conformément à l’article 107 de la Constitution qui dispose que : « La responsabilité du gouvernement peut être engagée devant l’Assemblée nationale soit par le vote d’une motion de censure, soit par un vote de défiance … »
Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale en posant la question de confiance sur le vote d’un texte. Le texte est considéré comme adopté s’il recueille la majorité absolue des votes. »
Avec l’engagement du Président Bazoum Mohamed de soumettre la question au vote, l’heure est aujourd’hui aux rencontres clandestines et à la conspiration politique entre les partisans du départ d’Ouhoumoudou de son poste de Premier ministre. Ils s’activeraient pour mobiliser les moyens nécessaires à utiliser pour déposer Ouhoumoudou.
Ce dernier serait accusé de somnolence et de refus d’aller au charbon pour défendre le Président Bazoum. En plus, il lui serait reproché d’être à la tête d’un réseau politique qui freinerait les actions du président. Des moyens financiers colossaux seraient donc en train d’être mobilisés pour que le texte sur le redéploiement des forces Barkhane et Takuba soit rejeté. Dans cette perspective, une propagande politique pour servir de levier sera lancée. A nos sources d’ajouter que, certains de ses détracteurs compteraient faire des déballages. Ils auraient promis de divulguer des dossiers qui pourraient l’éclabousser et l’anéantir politiquement. Le premier ministre accusé de somnolence et de manque de punch politique va alors et sans doute se réveiller. Auquel cas les carottes risqueront d’être cuites pour lui. Nous y reviendrons !
Ali Soumana
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Au lendemain de l’annonce par le président français Emmanuel Macron du redéploiement au Niger des forces françaises et européennes des opérations Barkhane et Takuba chassées du Mali, «avec l’accord des autorités nigériennes», le pouvoir de Niamey a, face aux premières réactions de désapprobation, laissé entendre que la question sera soumise à l’examen de l’Assemblée nationale. Dans une interview accordée à des médias français, le ministre nigérien des affaires étrangères Hassoumi Massaoudou l’avait dit le président de la République Mohamed Bazoum l’avait aussi redit dans sa dernière «conférence des cadres». Chez chacune des deux personnalités, on sentait une certaine assurance quant à l’approbation de la décision par l’Assemblée nationale où à lui seul le principal parti au pouvoir a presque la majorité des députés. Avec la dernière sortie des partis au pouvoir, tous les analystes sont unanimes que la décision de redéployer des forces de Barkhane et Takuba au Niger passera comme lettre à la poste. Le PNDS-TARAYYA et les partis qui le soutiennent ont repris à leur compte les arguments développés par le Président Mohamed Bazoum pour justifier le redéploiement de ces forces. Le débat à l’Assemblée nationale sur la question va donc être une simple formalité. Il va juste servir d’occasion à certains députés zélés des partis au pouvoir de narguer leurs collègues de l’opposition et les Nigériens qui s’opposent à la présence des forces étrangères. C’est très triste pour le Niger d’arriver à une telle politisation de toute question qui engage son devenir. Les acteurs politiques sont tellement aveuglés par la défense de leurs intérêts et de leurs partis qu’ils ne font aucun effort pour analyser les choses avec sérénité et pouvoir mesurer leurs conséquences sur le pays à court, moyen et long terme. Tout se fait sur le coup de la passion et des humeurs. Accrochés à des postes de ministres, députés ou même simples conseillers, des hommes et des femmes ne raisonnent plus sur la base de leur âge ou même de leur foi religieuse. Ils sont capables de soutenir le mensonge et tourner le dos à la vérité pour faire plaisir à leurs partis politiques, oubliant que cette vie n’est qu’éphémère et qu’elles et ils auront à répondre individuellement face à leur créateur tôt ou tard.
I.B
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Les divergences de vue entre le pouvoir de Bamako et Paris ont accouché du retrait des forces françaises et européennes du pays de Modibo Keita. C’est le président Macron qui l’a annoncé au cours d’un sommet en marge de celui des dirigeants de l’Union européenne et de l’Union africaine. Le président français annoncera aussi que les forces se redéploieront au Niger sur la frontière malienne. Il n’a même pas eu la politesse de laisser au président du Niger, Bazoum Mohamed, d’annoncer la décision. Il aurait tout simplement pu laisser la primeur à celui qui est en droit d’engager le Niger. La principale raison du désengagement est l’incompatibilité des objectifs de la France avec ceux du Mali. Les objectifs des Maliens sont connus : lutter contre le terrorisme, recouvrer l’intégrité du territoire, jeter les bases d’une nouvelle gouvernance. Quels sont les objectifs de Français ? La France, en se repliant au Niger, aura-t-elle les mêmes objectifs que ce pays ? Rien n’est sûr. D’autant que le président Nigérien avait dit à haute et intelligible voix que le Niger n’a pas besoin de soldats français au sol et que la France ne doit pas faire la guerre au terrorisme à la place des Etats du Sahel.
Dans quelles conditions a-t-il accepté ce qu’il a réfuté en juillet dernier devant le président Macron ? Lui a-t-on forcé la main ? Son silence sur cette importante question étonne. Cela qui aurait nécessité un message à la nation. Et il est laissé à l’inaltérable Hassoumi Massaoudou, l’homme de tous les dossiers, le soin d’expliquer. La décision sera soumise à la sanction de la représentation nationale. Pour qu’elle passe comme lettre à la poste, il faudrait des moyens. Pour motiver le vote des députés. Qui va casquer ? La France ? Selon le ministre des Affaires étrangères, le départ du Mali des forces européennes augmentera la pression Djihadistes sur le Niger. L’arrivée de ces forces pourra t-elle être la solution ? On sait que ces forces étaient au Mali depuis 9 ans et le résultat laisse à désirer. Combien d’années faudra-t-il pour qu’elles viennent à bout du terrorisme au Niger ? Dix huit ans ? A moins que la décision ne soit guidée que par des raisons pécuniaires. L’installation de bases et des forces spéciales donne souvent lieu à des dessous de table. Le cas des forces spéciales italiennes est un bon rappel. La France aurait vu d’un mauvais oeil l’arrivée de italiens malgré un accord avec les autorités. Devant les tergiversations, un officiel italien fut obligé de dire que de l’argent a été versé à des officiels nigériens.
Modibo
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Les relations de la France avec le Mali, après près de dix années de présence militaire dans le pays de Moussa Traoré, se sont gâtées et cette situation a conduit à la rupture totale du partenariat bilatéral, avec pour ne plus rien arranger à la situation, le rappel des ambassadeurs des deux pays. C’est, si l’on fait cas du cas rwandais, la première fois que la France, dans une ex-colonie, vit de telles déboires où des autorités en place, frontalement, lui tiennent tête, refusant de courber l’échine en face d’elle et de puissance, et se conduisant, dignes, pour assumer leur souveraineté, répondant toujours du tic au tac à des autorités françaises arrogantes. A certains moments, lorsqu’une jeunesse africaine sur le continent et notamment au Sahel, et une autre non moins active, au niveau de la diaspora, manifestent et tiennent un discours hostile à l’endroit de la France dont elles dénoncent le comportement vis-à-vis des Africains, la France a dû comprendre que ce qui lui arrive sur le continent est très sérieux, et a sans doute commencé par s’inquiéter pour son avenir sur le continent car partout, l’on ne peut entendre que des voix excédées qui la boudent, demandant à casser le cordon ombilical avec elle, pour s’assumer. La France a fini par comprendre qu’une époque est révolue, que des temps ont changé. Des peuples aussi.
Après s’être brouillée avec les Maliens, la France n’eut d’autres choix, non sans avoir résisté aux injonctions de Bamako qui la sommait de quitter leur territoire, que de s’en aller, humiliée, prenant ses clics et ses clacs, négociant ailleurs un nouveau point de chute afin de garder un peu la face. Mais parce qu’il a préjugé que le peuple nigérien est des plus passifs de la sous-région, elle fit le choix du Niger pour déposer ses valises là, près d’autres colères qui couvent. Personne ne pouvait comprendre pourquoi la France tenait tant à protéger contre leur gré des peuples qui disent n’avoir plus besoin de son assistance. Aussi, a-t-elle vainement attendu que le Mali s’effondre ainsi qu’elle l’espérait après avoir imposé au Mali, via la CEDEAO instrumentalisée, les méchantes sanctions qu’on sait. Le Mali résista. Le peuple, restait debout, refusant de se mettre à genoux même lorsque ses voisins et certains autres frères africains pouvaient prêter main forte à l’envahisseur pour tenter de l’anéantir. La jeunesse africaine, admiraient et saluait la vaillance des Maliens, leur courage à ne pas baisser les bras et à assumer courageusement leur choix face à l’histoire. Ils enseignaient une autre manière d’être Africain…
Le Niger, pour autant, n’est pas la terre des incultes….
La France se trompe si elle peut encore croire que le Niger serait le pays qui aurait le peuple inculte dont elle peut abuser de l’ignorance pour faire ce que d’autres ne peuvent plus accepter chez eux en ce nouveau millénaire mondialisé. Au Niger, le même sentiment de rejet est réel et la France le sait très bien. Si elle peut compter sur le fait que le régime d’Issoufou ait réussi à diviser les Nigériens pour s’y incruster et faire ce qu’elle veut, il va sans dire qu’elle se trompe car ce Niger si silencieux par moment, n’a pas encore dit son dernier mot. Différents événements récents montrent bien que, comme tous les autres peuples, il est aussi capable de révoltes et de violences. Comme tous les peuples, lorsqu’ils sont acculés, celui-ci pourra faire face, lorsque l’Histoire l’impose, à leur destin, et mourir s’il le faut pour leur dignité, comme la France, elle-même, dans son histoire l’a souvent fait même si quelquefois, elle a eu besoin des peuples noirs qu’elle a tant méprisés.
La France a sans doute entendu toutes les colères de la société civile, et de certains partis politiques qui ont dénoncé les alliances militaires opaques avec la France, demandant ouvertement que les troupes étrangères et notamment françaises quittent leur pays. Peut-elle déjà avoir oublié la résistance pacifique des jeunes de Téra que son armée pouvait violenter jusqu’à ce qu’il y ait mort d’hommes et d’autres jeunes, à jamais marqués dans leur vie après les blessures que l’armée française en reconquête leur infligea dans un mépris inexcusable.
Les bases fragiles d’une installation annoncée…
S’il est vrai que ce contexte national fragile et hostile qu’on décrit ne donne aucune garantie quant à la réinstallation des troupes françaises au Niger, l’on ne peut que relever l’intangibilité de la base légale bricolée pour faire croire à la France que sa venue au Niger, après le Mali, se fait cette fois-ci dans une démarche plus civilisée, donnant l’impression par le relecture d’une DPG au parlement, que le nouveau partenariat se fait avec l’aval des représentants du peuple. C’est de l’arnaque, ou tout au moins de l’escroquerie politique. C’est un mensonge surtout. Dans aucune région touchée par le phénomène de l’insécurité, les populations ne font confiance aux soldats étrangers et surtout français et surtout quand elles-mêmes disent qu’elles ne viennent pas pour se battre à la place des armées nationales. Et le même discours est aujourd’hui d’actualité dans la nouvelle parole officielle de la France qui parle de reploiement de ses troupes au Niger. Si elles ne peuvent pas se battre, pourquoi venaient-elles alors avec tant de moyens ? Se sert-elle de nous et la guerre importée chez nous comme laboratoire pour tester certaines de ses armes qui ne lui ont pas encore servi dans une guerre ? Le président nigérien, pour avoir été ministre de l’Intérieur le sait sans doute et il n’y a pas très longtemps que parlant de cette relation militaire, il demandait à ses partenaires occidentaux de venir aussi pour prendre des risques et donc pour se battre car, comment peuvent-elles aider à vaincre le terrorismes lorsque leurs armes, ne leur servent qu’à protéger leurs éléments, et peut-être, ainsi que beaucoup d’observateurs le soupçonnent, pour protéger les activités occultes que la France mènerait au Sahel, se servant de la guerre comme alibi pour justifier sa présence, alors même qu’elle pouvait être là, plus pour autre chose que pour faire la guerre. En tout cas, elle-même, l’a dit, elle est là pas pour se battre à la place des armées nationales. Bazoum a entendu. Issoufou, leur parrain, aussi
Des moyens lourds convoyés au Niger qui posent bien de questions
Quand on voit la qualité, la quantité des moyens de guerre transportés au Niger, et que, apprend-on, personne ne pouvait voir, l’on ne peut que douter de cette affaire française très louche. Les chauffeurs employés non français ne peuvent pas, selon ce que disent certaines sources, entrer dans le centre avec les véhicules ; ils ne garent qu’à l’entrée et il ne revient qu’aux soldats de faire entrer les camions pour décharger le matériel « louche » ramené du Mali. Nombre de ces moyens ont souvent passé la nuit dans la ville de Niamey et cela aussi, ne donne qu’à douter de la manoeuvre française. Aussi, lorsqu’on voit l’importance de l’arsenal convoyé, l’on ne peut que douter qu’avec tant de moyens, la France échoue contre des hommes qui n’opèrent qu’à motos et avec des moyens militaires bien moins importants, tant du point de vue de la technologie que de la performance des armes utilisées pour déstabiliser la zone. Si la France, au Mali, a échoué avec tant de moyens au point de se faire chasser de là, l’on ne peut que douter qu’elle puisse, avec les mêmes moyens, faire mieux au Niger pour réussir l’impossible miracle.
Nous nous aimons plus que la France ne peut nous aimer. Pour nous protéger, il n’y a donc personne à le faire mieux que nous-mêmes. Aussi, devons-nous compter sur nos propres forces et sur nos propres moyens, sur le courage de nos seuls enfants, de nos hommes qui n’ont rien à envier à un autre. D’ailleurs, dans quel pays ces gens ont pu réussir après qu’ils aient déployé tous les moyens qu’ils exhibent devant des caméras pour impressionner le monde autour de l’illusion de leur puissance qu’ils entretiennent par de tels artifices ?
Il ne faut pas compter sur la France…
Pour notre sécurité, pour la sécurité du Sahel, nos Etats ne doivent pas compter sur cette France qui ne vient pas pour se battre. Les Etats gagneront plus à renforcer leurs armées en les dotant de moyens de pointe, en gérant mieux leurs armées pour qu’elles y aient l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ; et en donnant aux hommes des formations pointues afin de hisser les soldats à la hauteur de leurs missions de plus en plus en difficiles ces dernières années. En mettant en synergie les armées africaines, plus que de compter sur des armées étrangères, fussent-elles les plus redoutables par les moyens, l’Afrique en général et le Sahel en particulier pourront mieux faire face au défi sécuritaire. Le Bénin semble l’avoir compris pour venir ici discuter de partenariat militaire sud-dus avec l’Etat-major nigérien.
Aussi, comment ne pas saluer la dernière dotation en matériel militaire, et notamment en logistique offerte à l’armée nationale sur fonds propres ? Même par les images, et pour le profane que l’on peut être, l’on peut apprécier la qualité du matériel fourni. Une armée a besoin de matériel de qualité et des hommes aguerris. Et c’est pourquoi sa gestion ne saurait s’accommoder de considérations politiques ou autres. Il est donc important d’éloigner l’armée de la politique pour en faire une institution au service exclusif de la République. Comment ne pas le dire quand tout le monde peut reconnaitre la gestion catastrophique de l’armée pendant les dix années d’Issoufou. Comme quoi, les problèmes que nous visons dans nos Etats sont les conséquences des gestions terribles que nous avons dans nos pays de la part de politiciens revanchards.
ISAK
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Les faits
Mercredi 26 juillet 2023, un coup d’Etat militaire est effectué au Niger. Le régime du Président Mohammed Bazoum est renversé par des éléments de sa propre garde : la garde présidentielle dirigée par le Général de Brigade Abdourahamane TIANI. Aux premières heures du putsch, on ne saura pas plus. C’est la confusion générale. Un fait est sûr, Mohammed Bazoum est retenu avec les membres de sa famille au sein du palais présidentiel. Tard dans la nuit, un groupe d’une dizaine d’officiers appartenant aux différents corps des Forces Armées Nigériennes (FAN) vint, dans un communiqué laconique, confirmer officiellement le coup d’Etat. Mais le peuple nigérien reste toujours peu informé sur les véritables raisons et les principaux acteurs du putsch. Est-ce un acte perpétré par la seule garde présidentielle ? Est-ce une action de toutes les Forces Armées Nigériennes, de toutes les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), agissant en tant que corps constitué ? Pour avoir plus de précisions, il a fallu attendre le lendemain, à la suite du communiqué de l’Etat Major des armées dans lequel, il est dit en substance :
« Le commandement militaire des Forces Armées Nigériennes composé du Chef d’Etat Major des armées et des Chef d’Etat-Major d’armées…par souci d’éviter une confrontation meurtrière entre les différentes forces qui au-delà de ces dernières pourrait provoquer un bain de sang et entacher la sécurité de la population et… par souci de préserver la cohésion au sein des forces de défense et de sécurité, ont décidé de souscrire à la déclaration des forces de défense et de sécurité ».
Quarante-huit heures après le coup d’Etat, le nouvel homme du Niger, le Général de brigade Abdourhamane TIANI, intervient à la Télévision nationale pour porter à la connaissance des Nigériens les raisons de leur action : « la dégradation continue de la situation sécuritaire du pays, … et la mauvaise gouvernance économique et sociale ». Partant de ces constats, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) qu’il préside se donne pour mission de préserver la patrie en relevant les défis sécuritaires, sociaux, économiques, le tout dans le respect des engagements internationaux souscrits par le Niger.
Visiblement, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, le coup d’Etat a été une surprise totale, car, rien ne le laissait présager de sitôt. Apparemment, ce putsch, même les puissances occidentales (France, USA, Allemagne, Italie…), bien installées dans le pays à travers leurs représentations diplomatiques et leurs bases militaires disséminées en divers endroits du territoire nigérien, ne l’ont pas vu venir.
Quoi qu’il en soit, pour la majorité des Nigériens vivant depuis plus d’une décennie sous le diktat d’un régime d’étouffement des libertés fondamentales, notamment la liberté de manifestation, pourtant bien garanties par la Constitution du Niger, ce coup d’Etat suscité par un souci de préserver la patrie menacé, est un soulagement, une libération, ainsi que l’attestent les différents communiqués, marches et meetings de soutien qui fusent de tous les milieux sociaux et à l’échelle du pays tout entier. Dans l’histoire du Niger contemporain, on ne note aucun évènement ayant engendré un tel degré de mobilisation populaire, surtout à Niamey, la capitale du pays. Mais il est certain que tous les Nigériens ne partagent pas cette liesse, car il y a les mécontents, notamment les membres du principal parti au pouvoir, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/Tarayya) et ses alliés (le MNSD/Nassara, Jamhouriya et bien d’autres partis politiques qu’il serait long de lister ici), qui sont restés en dehors de ces manifestations de joie. La désapprobation du putsch est surtout clairement exprimée par les membres du PNDS/Tarayya, particulièrement les proches du Président déchu, appelés couramment les «pro-Bazoum», opposés aux «pro-Issoufou» .
A l’extérieur du pays, même si, pour une question de principe, les adeptes de la démocratie à l’occidentale condamnèrent çà et là le coup d’Etat militaire survenu le 26 juillet 2023 en tant que prise du pouvoir non pas par la volonté du peuple mais par la force, c’est surtout la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) , qui se démarque sur ce plan à travers la sévérité des sanctions prises pour contraindre les auteurs du coup d’Etat à restaurer Mohammed Bazoum, le «Président démocratiquement élu» dans ses fonctions de chef de l’Etat nigérien. S’il est compréhensible que cette institution agisse pour assurer le respect de l’article 45 du protocole A/SP1/12/01 sur la Démocratie et la bonne Gouvernance additionnel au Protocole relatif au mécanisme de prévention et de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité signé par les Etats membres, c’est tout de même déroutant qu’elle en vienne à adopter un train de mesures aussi draconiennes de nature à asphyxier économiquement un Etat membre ; des mesures que ne lui permettent ni sa mission première (œuvrer à l’intégration et le développement socio-économique des pays membres), ni les dispositions des textes qui la régissent. En effet, outre des mesures de restrictions économiques et financières drastiques , le communiqué des Chefs d’Etat de la CEDEAO a retenu aussi une intervention militaire au bout d’une semaine contre le Niger si les putschistes de Niamey refusent d’obtempérer.
A ce niveau il y a lieu de se poser certaines questions. Avant le coup d’Etat du 26 juillet 2023 au Niger, l’ouest africain a connu plusieurs coups d’Etat militaires. Face à tous ces putschs, la CEDEAO n’a jamais daigné envisager une mesure aussi extrême. Pourquoi donc cette position excessive dans le cas du Niger ? Le Niger n’est-il pas un Etat souverain ? N’a-t-il pas le droit de régler à sa convenance et en toute liberté des problèmes qui lui sont propres, quelle que soit leur nature ? Pourquoi la même CEDEAO est-elle restée coite et passive face aux multiples massacres de populations civiles et militaires effectués par des terroristes («jihadistes» et «agents du crime organisé»), dans plusieurs pays ouest africains, dont le Niger ? Pourquoi n’a-t-elle pas actionné sa force en entente pour appuyer les armées régulières de ces pays afin d’éradiquer ces forces du mal ?
Partant de tout ce qui précède, on peut raisonnablement s’interroger si la CEDEAO a la pleine responsabilité des sanctions qu’elle a prises contre le Niger, surtout lorsqu’on constate que celles-ci, par leur promptitude et leur excessivité, s’apparentent beaucoup à celles décidées, à la même occasion, par l’Union Européenne, particulièrement à celles de l’ancienne puissance colonisatrice, la France, qui ne décolère pas depuis que ce putsch est advenu au Niger. Pour preuve, dans sa rage d’en découdre avec les putschistes de Niamey, Emmanuel Macron, le Président français, outre des propos va-t-en-guerre (puisqu’il dit ne pas exclure une intervention musclée en cas de besoin), est allé jusqu’à tenir un conseil de défense à l’Elysée au sujet du coup d’Etat militaire intervenu à Niamey. Dans ces conditions, nous nous demandons si, aux yeux de ce dernier, le Niger est vraiment un Etat souverain ?
Cette attitude belliqueuse des autorités politiques françaises a sûrement provoqué la colère des centaines de manifestants qui avaient envahi les rues de Niamey pour exprimer leur soutien ferme au CNSP. Car, certains d’entre eux poussèrent leur marche pacifique jusqu’à l’ambassade de France où quelques actes de violence, heureusement très vite maîtrisés par les forces de l’ordre, ont été enregistrés. Néanmoins, on déplore parmi les manifestants six blessés par balles réelles tirées par des agents de sécurité de l’ambassade. Quelques jours après cet épisode dramatique, la France procède au rapatriement par voie aérienne de ses citoyens et ceux d’autres pays européens résidant au Niger, alors qu’aucun signe de menace à leur endroit n’est relevé.
Les implications
Face à cette animosité clairement affichée de l’autorité politique française vis-à-vis du Niger et ses nouveaux dirigeants, ceux-ci réagissent vigoureusement en dénonçant le 3 août 2023 les cinq accords de défense et de sécurité qui lient l’Etat du Niger à l’Etat français. La France récuse cette décision en arguant qu’elle émane d’autorités « illégitimes ». Attitude qui n’est pas sans susciter quelques remarques et/ou interrogations ? La même France n’a-t-elle pas eu à retirer, à la demande des auteurs du coup d’Etat militaire du 15 avril 1974, les éléments de son armée basés dans l’actuel camp Bagaji Iya de Niamey ? Tout récemment, n’a-t-elle pas eu également à retirer, sans rechigner, ses troupes stationnées au Mali dans le cadre de « l’opération Barkhane » et celles de « l’opération Takuba » se trouvant sur le sol du Burkina Faso, suite aux injonctions des autorités politiques de ces deux pays issues comme celles de Niamey de coups d’Etat militaires ? Faudrait-il alors comprendre par ce refus d’obtempérer à la demande formulée par les auteurs du putsch du 26 juillet 2023 que, dans l’entendement des autorités françaises, le Niger a cessé d’être un Etat souverain pour redevenir une néo colonie française ? Est-ce à la France de déterminer la légitimité ou l’illégitimité du gouvernement nigérien ? Les Nigériens ont encore en mémoire la procédure irrégulière par laquelle le gouvernement nigérien déchu est passé pour autoriser l’installation, au Niger, des militaires de l’opération Barkhane refoulés du Mali. Pourquoi s’est-on gardé de qualifier d’illégitime cet acte qui fait fi des dispositions de la Constitution nigérienne ?
Quoi qu’il en soit, cette attitude officielle française n’est pas de nature à baisser la tension assez vive entre les nouvelles autorités politiques de Niamey et les représentants de l’Etat français. Au niveau du peuple qui suit tout cela avec beaucoup d’attention, les propos tenus par les officiels français à cette occasion a créé une onde de choc : à l’appel des organisations de la société civile, une grande marche suivie d’un meeting fut organisée le vendredi 11 août 2023 devant l’escadrille de Niamey où sont stationnés les éléments de l’armée française au Niger pour exiger leur départ sans condition.
Pour bien comprendre ce qui se passe actuellement au Niger et, au-delà, dans certaines anciennes colonies françaises d’Afrique (Burkina Faso, Guinée, Mali, Centrafrique, pour ne citer que les cas les mieux connus), il est indispensable de bien cerner le sens véritable des « indépendances » qui leur ont été reconnues en 1960.
L’autocratie et l’exploitation économique, deux invariables dans les rapports politiques entre la France et ses anciennes colonies africaines
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, bien de milieux (USA, Russie, ONU) rejetaient le régime colonial. Les « tirailleurs » africains qui avaient combattu aux côtés des alliés pour libérer une bonne partie du territoire français occupée par l’Allemagne nazie depuis 1940, ont eux aussi eu le temps d’observer et de connaître l’homme blanc dans sa réalité et, de ce fait, ils ne nourrissaient aucun complexe vis-à-vis de celui-ci. Bref, au lendemain de la seconde guerre mondiale, le contexte politique et les mentalités ont changé de par le monde. Pour la France coloniale qui avait connu le diktat allemand de 1940 à 1945, une défaite cinglante en 1954 à Dien Bien Phu (Vietnam), pour cette France qui avait aussi maille à partir avec les nationalistes algériens du Front de Libération Nationale (FLN), il était alors difficile de maintenir le régime colonial pur et dur, d’où l’acceptation, en 1960, de la vague des indépendances accordées aux colonies françaises de l’Afrique subsaharienne.
Cependant, pour appréhender la véritable portée de ces « indépendances », il importe de bien s’imprégner des contenus des onze accords secrets signés à cette occasion entre la France et les pays d’Afrique francophone :
1. le remboursement de la « dette coloniale », c’est-à-dire le remboursement du coût des infrastructures construites par la France durant la période coloniale ;
2. la confiscation automatique des réserves financières nationales ; il faut entendre par là, le «pilotage» des politiques monétaires de ces Etats, c’est-à-dire l’obligation pour eux de verser 80% de leurs réserves financières » dans un compte d’opération sis au Trésor français, la disposition à titre de crédits, pour chaque Etat de tout au plus 20% de ses recettes annuelles
3. le droit de premier refus sur toute ressource brute ou naturelle découverte dans le pays, en d’autres termes, l’interdiction d’avoir d’autres partenaires dans ce domaine sans l’aval de la France ;
4. la priorité aux intérêts et aux entreprises français dans les marchés et appels d’offre publics, en conséquence, tous les leviers économiques de ces pays sont détenus par des entrepreneurs français ;
5. le droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires de ces pays ;
6. le droit pour la France de déployer des troupes et d’intervenir militairement dans le pays pour défendre ses intérêts
7. l’obligation de faire du français la langue officielle du pays et la langue pour l’éducation, d’où la création, en appui de cet accord, de l’agence de la Francophonie ;
8. l’obligation d’utiliser le franc CFA (franc des colonies françaises d’Afrique), véritable vache à lait de la France qui lui permet d’engranger chaque année des milliards de dollars appartenant aux pays de la zone franc ;
9. l’obligation d’envoyer en France, un bilan annuel et un rapport d’état des réserves ; le cas échéant le pays ne pourra pas obtenir les crédits désirés ;
10. l’interdiction de toute alliance militaire avec d’autres pays, sauf sur autorisation de la France;
11. l’obligation de s’allier avec la France en cas de guerre ou de crise mondiale .
Logiquement, un accord repose sur un consentement mutuel entre les parties signataires pour la défense de leurs intérêts bien compris. Or, tous les onze accords secrets ci-dessus rapportés sont rédigés en termes impératifs ; ils se présentent comme un chapelet d’obligations ne tenant compte que des seuls intérêts de la France. Pour les pays africains signataires, ils verrouillent toute chance d’autonomie d’action dans tous les domaines abordés et, à terme, toute chance de développement économique. En clair, même si le colonisateur n’est pas présent physiquement pour régenter le cours des choses à sa convenance, ces accords garantissent la perpétuation du pouvoir colonial, l’exploitation des anciennes colonies et la paupérisation de leurs populations. Indubitablement, ils assurent le non développement de ces pays. Dans ces conditions, la fameuse aide publique au développement tant chantée par ses donateurs, n’est en réalité qu’une aide au non développement, afin de permettre aux bénéficiaires de garder juste la tête hors de l’eau.
Mais, avec ces « indépendances » formelles, pour pouvoir continuer l’autocratie coloniale et l’exploitation économique des anciennes colonies, en l’absence du colon, il faut nécessairement trouver des « vassaux », des « nègres de maison » acquis à ce type de gouvernance et prêts à agir strictement selon les directives de la métropole. L’autocratie devient ainsi l’invariable sur lequel reposera durablement les rapports politiques entre la France et ses anciennes colonies. Dans le cadre de cette gouvernance, la France continue donc à piller allègrement les ressources naturelles de ses anciennes colonies (ressources vitales pour améliorer sa situation économique et financière), tout en concédant à ses serviteurs locaux des miettes leur permettant de mener à leur tour une vie confortable dans l’océan de misère dans lequel patauge l’écrasante majorité de leurs concitoyens. S’il est certain qu’aucun développement économique et social n’est possible pour les pays qui subissent un tel mode de gouvernance, il est aussi évident que, de par sa nature coercitive, répressive, et exploiteuse, l’autoritarisme ne peut que conduire à terme à des contestations et des soulèvements populaires susceptibles de compromettre son existence. Aussi, est-il nécessaire de prévoir des formules pour sa perpétuation, notamment en promouvant, dès que la nécessité se fait sentir, des régimes politiques susceptibles de garantir sa pérennisation. A cette fin, trois types de régimes politiques ont, jusque-là, été expérimentés.
Dans un premier temps, on dut recourir au régime du parti-Etat. Dans cette optique, au Niger, le seul parti d’opposition, le Sawaba, fut dissous dès octobre 1959, pour faire place nette au Parti Progressiste Nigérien, section du Rassemblement Démocratique Africain (PPN/RDA), dont l’avènement fut grandement facilité par le pouvoir colonial français auquel il avait fait allégeance. Au bout de quinze années de règne sans partage, de 1960 au 15 avril 1974, le régime du PPN/RDA affaibli par des contradictions au sein de son organe dirigeant, confronté aux conséquences d’une sécheresse et d’une famine décimant population et cheptel, présentant un bilan peu reluisant, est renversé par un putsch militaire dirigé par le Chef d’Etat Major des FAN, le Lieutenant-Colonel Seyni Kountché. Les populations nigériennes accueillent avec soulagement la fin d’un autoritarisme qui s’exerçait au profit d’une petite oligarchie.
Le coup d’Etat militaire intervenu au Niger le 15 avril 1974 n’est d’ailleurs pas une première dans l’ouest africain. Bien avant, il y a eu des coups d’Etat militaires : le 13 janvier 1963 au Togo où le Président Sylvanius Olympio est éliminé par le sergent Etienne Eyadéma ; le 28 octobre 1963, le Président Hubert Maga du Dahomey (actuel Bénin) est renversé par un coup d’Etat militaire dirigé par son conseiller militaire, le Colonel Christophe Soglo ; le 3 janvier 1966, en Haute-Volta, le Président Maurice Yaméogo contraint à la démission, est remplacé par son Chef d’Etat-Major, le Lieutenant-Colonel Sangoulé Lamizana ; le 19 novembre1968 au Mali où le lieutenant Moussa Traoré démet le Président Modibo Keita . Derrière au moins deux de ces premiers coups d’Etat militaires, ceux du Mali et du Togo, des soupçons existent quant à l’éventualité d’une manipulation extérieure, précisément de l’ancienne puissance colonisatrice, vivement préoccupée par le fait que les Présidents Sylvanius Olympio et Modibo Keita œuvraient pour une véritable indépendance de leurs pays respectifs. Ailleurs, la situation socio-économique catastrophique et l’injustice sociale ont été les principales raisons avancées par les putschistes pour justifier leurs actions.
Les régimes d’exception qui en ont résulté ont permis de donner un nouveau souffle à l’autocratie et au système d’exploitation économique mis en place par le colonisateur. Mais, les mêmes causes produisant les mêmes effets, au bout de quelques années, ces régimes évoluant dans le même cadre de non développement défini et imposé par le colonisateur, atteignent également leur limite. Si bien qu’à la fin des années 80, la plupart d’entre eux se trouvaient à la tête de pays croulant sous le poids de la dette, ayant subi des programmes d’ajustement structurel (PAS) inefficaces, avec des économies moribondes et une situation sociale explosive du fait de la paupérisation grandissante des populations. Que faire ?
Cette fois, c’est la démocratie qui est choisie comme élément de perpétuation de l’invariable : l’autoritarisme et le système économique qu’il défend. Ainsi, le 20 juin 1990, dans son allocution d’ouverture de la 16ème Conférence des Chefs d’Etat de France et d’Afrique tenue à La Baule (France), le Président français, François Mitterrand, faisait savoir à ses hôtes que, dorénavant, l’octroi de «l’aide publique au développement» ou, par parler net, «l’aide au non développement» (outil privilégié de chantage des impérialistes occidentaux à l’égard des dirigeants des pays sous-développés, notamment ceux d’Afrique), est assujetti à l’instauration de la démocratie. En Afrique, le besoin de démocratie existait bien avant cette date dans les milieux scolaires, universitaires et chez certains intellectuels, mais il a toujours été étouffé par les dirigeants. A présent que le « maître blanc » a indiqué la voie, il importe de la suivre. Sachant que la démocratie véritable est le fruit d’une lutte interne, que vaut une démocratie suscitée par injonction ?
La Démocratie, le nouveau cheval de Troie
A priori, la Démocratie définie comme « le pouvoir du peuple, par le peuple, et pour le peuple » est censée être la meilleure forme de gouvernance pour garantir une prise en charge effective de l’intérêt général. Mais, pour qu’il en soit ainsi, encore faudrait-il qu’elle soit animée par de vrais démocrates, des acteurs soucieux de sa concrétisation. Or, comme on le sait, les expériences démocratiques amorcées en Afrique au début des années 90 sont, pour l’essentiel, le fruit de l’injonction faite à La Baule. Naturellement, cet aspect constitue le talon d’Achille de cette démocratie extérieurement suscitée qui, dans les faits, va très vite être manipulée et dévoyée pour servir d’oripeaux à un autoritarisme rampant qui finira par régenter la situation socioéconomique des pays engagés dans cette voie.
Hélas, c’est ce qui advint au Niger, surtout au cours des douze dernières années. Formellement, la démocratie est présente, car toutes les institutions et les textes y afférents sont disponibles. Mais dans la réalité, elle a été progressivement vidée de son contenu pour donner naissance à une situation où les citoyens, dans leur écrasante majorité, subissent les affres d’une autocratie soutenue à l’intérieur par une oligarchie composée des membres de l’alliance politique gagnante et, à l’extérieur, par les puissances impérialistes intéressées uniquement par l’exploitation à vil prix des ressources naturelles du continent. Comment en est-on arrivé là ?
Au Niger, dès le départ, on opta pour le pluralisme absolu et un régime semi-présidentiel. Ce pluralisme absolu donna naissance à une floraison de partis politiques (nous sommes actuellement à plus d’une centaine de partis politiques), ce qui fait que pour espérer gagner les élections et gouverner, il faut nécessairement conclure des alliances, très souvent des alliances contre nature entre partis politiques ne partageant pas forcément le même idéal, le même projet de société. Outre cette réalité, il y a aussi l’option prise très tôt pour le régime semi-présidentiel qui, en cas de non concordance des majorités présidentielle et parlementaire, peut aussi être une source potentielle d’instabilité. Et c’est ce qui arriva au Niger après la défaite de la majorité présidentielle aux élections législatives anticipées du 12 janvier 1995 : 40 députés pour la majorité présidentielle contre 43 députés pour l’opposition, ouvrant ainsi une période de cohabitation houleuse qui contribua largement à fragiliser la jeune démocratie nigérienne et à susciter le coup d’Etat militaire du 27 janvier 1996 qui mit un terme à la IIIème République. Les autres handicaps, ce sont le manque de moyens financiers pour conduire une politique autonome de développement devant faire une différence nette avec les régimes politiques antérieurs, et le «pouvoirisme» , c’est-à-dire la conquête du pouvoir politique par tous les moyens et sa préservation le plus longtemps possible à des fins d’intérêts strictement égoïstes. Cette dernière préoccupation amène toujours les gagnants à fouler au pied les principes démocratiques. Les élections deviennent alors de moins en moins transparentes et inclusives ; avec la part nette que se taille l’exécutif dans la conduite des affaires de l’Etat, le principe de la séparation des pouvoirs n’existe que de nom : l’Assemblée Nationale où les députés membres des partis politiques alliés détenteurs du pouvoir exécutif sont majoritaires, est transformée en une caisse de résonnance ; l’indépendance de la justice laisse à désirer ; l’Etat traversé par la politique de partage en matière de nomination à des postes de responsabilité et d’attribution des marchés publics, devient une coquille vide, transmué en lieu d’affaires : népotisme, corruption, concussions, passe-droits, surfacturations, fausses factures, détournements de deniers publics, divers scandales financiers ; l’administration publique est en somnolence ; les libertés fondamentales, notamment les libertés d’expression et de manifestation, sont bafouées. Le peuple muselé, privé de ses libertés fondamentales, gémit, ploie sous le poids d’injustices diverses. Au fil du temps, le diktat de l’extérieur, notamment celui de la France, dans la marche de l’Etat devient de plus en plus net. Les illustrations les plus parlantes sur ce plan ce sont les installations anarchiques et illégales de bases militaires étrangères en divers endroits du territoire national et leur influence sur la politique sécuritaire de l’Etat.
Bref, progressivement l’expérience démocratique a conduit à un autoritarisme pur et dur et à la perte par l’Etat d’une bonne partie de sa souveraineté. L’Etat se délite. La situation socioéconomique du pays est loin de refléter les taux de croissance à deux chiffres annoncés avec grand bruit. Un des signes évidents sur ce plan, c’est la nuée de mendiants qui déambulent dans les rues des grandes villes du pays, particulièrement dans la capitale. Leur nombre croît de jour en jour avec l’arrivée des déplacés internes condamnés à quitter leurs terroirs à cause des actions terroristes.
Voilà dans quel contexte est survenu le coup d’Etat militaire du 26 juillet 2023 au Niger. Quelle serait alors l’utilité, pour les populations nigériennes, d’un tel ordre constitutionnel, d’une telle « démocratie », au point de menacer le Niger d’une agression militaire au cas où il ou elle ne serait pas rétabli(e) ? Peut-on, dans ces conditions, raisonnablement soutenir le bien-fondé d’une intervention militaire, ainsi que le veut la CEDEAO, rien que pour rétablir un ordre constitutionnel qui, en réalité, n’en est pas un ? En effet, cet ordre n’est constitutionnel que de manière formelle, car dans le fond il est purement autocratique. Le cas échéant, c’est le peuple nigérien qui, au lendemain du coup d’Etat, allait engager la lutte pour restaurer le Président déchu dans ses fonctions. Or, dans les faits, c’est tout le contraire qu’on observe : à travers de gigantesques marches de soutien suivies de meetings, tant à la capitale qu’à l’intérieur du pays, le peuple a clairement exprimé tout son soutien aux militaires putschistes qui, dans son entendement, n’ont fait que concrétiser un travail qui est le sien, mais que son musellement ne lui a pas permis d’accomplir. Voilà pourquoi, comme dans les cas récents du Mali et du Burkina Faso, les auteurs du coup d’Etat militaire intervenu le 26 juillet 2023 au Niger, sont grandement soutenus et adulés. Dans tous ces cas, l’immense soutien populaire devrait être compris comme l’expression d’un ras le bol qu’il importe à présent d’expliquer.
Le mal africain
Tout ce qui précède démontre clairement que le « non développement » de l’Afrique a été sciemment programmé et maintenu par les impérialistes, notamment la France pour ce qui est de ses anciennes colonies africaines. Que ceux-ci s’adonnent à une telle politique n’a, en soi, rien de surprenant, rien d’étonnant. Mais le plus déroutant et le plus écœurant, c’est la facilitation de sa mise en œuvre grâce à la ferme collaboration ou appui apporté aux exploiteurs des ressources africaines, par certains Africains qualifiés, selon les milieux, de «vassaux», de «valets», ou de «nègres de maison» ; sous certains cieux les personnes de leur catégorie sont désignées par le terme de «collabos» (diminutif de «collaborateurs»), c’est-à-dire ceux qui lient langue avec l’ennemi pour nuire à leur peuple. Pour corroborer ce qui vient d’être relevé, référons-nous aux grandes étapes des six derniers siècles de l’histoire de l’Afrique.
Durant la longue période de la traite négrière transatlantique (XVè-XIXè siècle), qui a fourni aux négriers la marchandise humaine, les esclaves ? Ce sont les potentats africains et leurs hommes de main. Lorsque, à la fin du XIXème, la conquête de l’Afrique fut décidée, qui réalisa cette sale besogne ? Des troupes de conquête coloniale composées d’hommes de troupe africains (les «tirailleurs sénégalais», désignés ainsi, qu’ils fussent du Sénégal ou non), avec à leur tête une dizaine de sous-officiers et officiers blancs. Le système colonial une fois bien installé, c’étaient également des Africains qui avaient constitué les bras armés par garantir sa sécurité et son bon fonctionnement en matant sans état d’âme tous leurs frères récalcitrants qui venaient à exprimer leur désaccord. Au moment des « indépendances » concoctées sur mesure, à qui avait-on pris soin de confier la mise en œuvre ? A quelques exceptions près, aux plus dociles parmi les Africains prêts à assumer cette tâche sous l’œil vigilant de l’ancien maître des lieux. Ce qui fait, qu’en réalité, même si le maître blanc n’est pas physiquement présent, la machine administrative qu’il avait pris soin de mettre en place, cadrée par les accords secrets évoqués plus haut, fonctionnait à merveille.
Partant de ce qui précède, on peut donc sans exagérer dire que depuis que l’Afrique a rencontré l’Europe sur son chemin, ses premiers ennemis sont certains de ses propres fils, toujours prêts à servir des intérêts étrangers en contrepartie de quelques miettes leur permettant de mener une vie de relatif confort face à la grande masse des Africains vivant dans une grande misère créée et entretenue par un système d’exploitation abject qui leur est imposé des siècles durant. Il y a donc une constante dans l’histoire de l’Afrique : le mal africain, sa domination par des puissances extérieures, trouve en grande partie sa source en Afrique même. Comme le disent les Hausa : «Ba’a cin gari sai da dan gari» (On ne peut aisément conquérir une cité sans la traîtrise de certains de ses fils). Mais le plus inquiétant, c’est que cette réalité perdure.
Néanmoins, l’espoir est permis, lorsqu’on tient compte des changements importants en cours d’accomplissement de par le monde. Sur le plan international, le monde unipolaire mis en place au seul profit de l’Occident, est de nos jours sérieusement menacé par la naissance des BRICS qui œuvrent pour l’avènement d’un monde multipolaire. La révolution numérique fait aussi que le monde est devenu un village planétaire : les informations circulent à grande vitesse et à l’échelle de la planète, et un tel contexte ne facilite guère la mise en œuvre de plans sordides pour sauvegarder les intérêts occidentaux.
Sur le plan africain aussi, il y a un changement des mentalités : les jeunes qui constituent l’écrasante majorité de la population n’ont pas connu la colonisation ; ils sont bien informés et ils ne développent aucun complexe d’infériorité vis à vis de l’homme blanc. Le courant panafricaniste représenté par certains médias africains (Afrique média, la Télévision Panafricaniste…), très présents et très suivis, fait un important travail d’éveil des consciences. Au niveau même des anciennes colonies toujours dominées, les chevaux de Troie jusque-là utilisés : régimes de parti-Etat, régimes d’exception militaires françafricains, Démocratie de façade, ont tous atteint leur limite. Manifestement, il y a un piétinement des tentatives actuelles de vouloir déstabiliser les Etats de l’ouest africain en recourant à des campagnes de désinformation, des guerres par procuration à travers le développement du terrorisme, ou du crime organisé, et la manipulation de certaines institutions internationales (l’exemple récent de la CEDEAO, fortement soupçonnée d’être manipulée par la France, lorsqu’elle projette une attaque armée contre le Niger, suite au coup d’Etat du 26 juillet 2023 pour, dit-on, sauver un « Président démocratiquement élu »).
S’opposer aux coups d’Etat militaires patriotiques en Afrique pour sauver les « régimes constitutionnels » et les chefs d’Etat « démocratiquement élus », tel semble être le nouveau subterfuge trouvé par les néocoloniaux aux abois, afin de sauvegarder leurs intérêts sérieusement menacés. Mais la fragilité d’une telle parade, c’est que les coups d’Etat qui entachent l’ordre constitutionnel qu’on tient à sauvegarder ne sont pas que militaires. Lorsqu’on procède à des braquages et des bourrages d’urnes, lorsqu’on intimide, menace de paisibles électeurs, lorsqu’on ôte la vie à certains membres de la commission électorale pour des raisons inconnues, lorsqu’on tripatouille les constitutions pour se donner la possibilité d’un troisième mandat anticonstitutionnel, ne sont-ce pas là des faits constitutifs d’un coup d’Etat civil. Mais les coups d’Etat civils ne sont jamais sérieusement dénoncés par les défenseurs de la « démocratie », surtout lorsqu’ils font l’affaire de leurs valets locaux. Quant aux coups d’Etat militaires ils sont appréciés différemment selon leur nature : « les coups d’Etat militaires françafricains » sont tolérés voire acceptés, tandis que les coups d’Etat militaires patriotiques, accomplis pour sauvegarder l’intérêt général fortement menacé, sont fermement condamnés et combattus. L’illustration sur ce plan est donnée avec les récents coups d’Etat militaires intervenus au Mali, au Burkina Faso et tout dernièrement au Niger qui, manifestement, donnent du tournis à la France et ses supplétifs locaux. Paradoxalement, dans les trois cas, le désir clairement exprimé par les auteurs des coups d’Etat de lutter pour la sauvegarde des intérêts nationaux, la souveraineté effective de leurs Etats respectifs, bref de donner un véritable sens à l’indépendance de leurs pays, a poussé la CEDEAO, une institution internationale dont la mission première est d’œuvrer à l’intégration économique des Etats membres, de décider, à l’encontre de leurs pays, une panoplie de sanctions illégales illégitimes et inhumaines. S’agissant du Niger, il a même été décidé une intervention militaire si le Président déchu n’est pas restauré dans ses fonctions au bout d’une semaine. Quelle pourrait être la justesse de mesures aussi draconiennes de nature à asphyxier économiquement des populations innocentes juste pour des questions de principes démocratiques non respectés d’ailleurs par certains des décideurs ?
Quoi qu’il en soit, notre intime conviction, c’est que tant que les coups d’Etat civils et les coups d’Etat militaires françafricains seront acceptés, la spirale des coups d’Etat militaires patriotiques ne s’arrêtera pas. Et, de toute évidence, dans les rapports entre l’Afrique et l’Europe ou l’Occident d’une manière générale, particulièrement entre la France et ses anciennes colonies de l’ouest africain, les liens néocoloniaux ne pourront plus perdurer. Assez illustratifs sur ce plan sont les décisions consécutives aux coups d’Etat militaires patriotiques précités : fermeture des bases militaires étrangères, notamment françaises, la dénonciation des accords de défense et de sécurité avec l’ancienne métropole, les mesures de réciprocité en cas de sanctions, etc.
Certes, l’impérialisme est secoué, mais il faut se garder de crier victoire. Les impérialistes ont d’importants intérêts à défendre et ils agiront sûrement. Sinon, a-t-on vraiment besoin de recourir à des sanctions aussi excessives, d’asphyxier tout un peuple qui n’aspire qu’à vivre en paix, rien que pour faire recouvrer à un Président déchu son fauteuil ou pour faire respecter des principes démocratiques foulés au pied par certains dans le rang même des auteurs de ces sanctions ? Notre intime conviction, c’est tout cela n’est que prétexte pour occulter le déroulement d’un agenda caché visant à déstabiliser le Niger et, au-delà, l’ouest africain dans son ensemble, y semer le chaos, et permettre la poursuite de l’économie de pillage.
C’est pourquoi les peuples africains doivent rester vigilants, se tenir comme un seul homme derrière leurs armées respectives jusqu’à la victoire définitive. Ce qui requiert aussi que les citoyens transcendent leurs égoïsmes et les clivages de toutes sortes pour ne voir que la patrie. Pour ce faire, il importe prioritairement d’engager un combat acharné pour éradiquer la race des « nègres de maison », la racine principale du mal multiséculaire qui ronge l’Afrique, qui freine son développement, et qui la maintient dans la servitude aux seuls profits des «pauvres/riches » . L’acharnement actuel de certains chefs d’Etat de la CEDEAO, manifestement manipulés par certaines puissances occidentales, pour lancer une attaque militaire contre un Etat membre, le Niger, juste pour restaurer, un « Président démocratiquement élu » même si cette opération devrait coûter la vie à plusieurs nigériens innocents, cet acharnement dis-je, prouve suffisamment le danger que constitue pour l’Afrique, la race des « nègres de maison ». Car, en ce début du XXIè siècle, à l’instar des potentats africains ravitailleurs en esclaves des négriers durant la longue période de la traite négrière transatlantique, à l’instar des « tirailleurs sénégalais » qui avaient massacré leurs frères au tournant des XIXè et XXè siècles pour faire place nette aux colonisateurs, ces chefs d’Etat de la CEDEAO sont prêts à lancer des militaires africains pour aller tuer d’autres militaires et civils africains, tout cela pour sauvegarder les intérêts des impérialistes. L’histoire se répète-t-elle ? Il n’y a qu’en Afrique qu’on peut voir une telle ignominie.
(A suivre)
Pr Maïkoréma ZAKARI
Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH)
Université Abdou Moumouni de Niamey
Source : https://www.lesahel.org
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La Terre Promise comme a eu à qualifier le Liptako-Gourma, le Général Abdourhamane Tiani au cours de sa première visite officielle au Mali et au Burkina-Faso n’est pas un vain mot. Il le dit sachant préalablement que la zone des trois frontières comme la qualifient certains, est un véritable et gigantesque puits de ressources minières. Les études, les statistiques et même les réalités de l’heure le prouvent. Ainsi dit, le Burkina-Faso, le Mali et le Niger forment en réalité la « terre promise » ; cette terre citée même dans les saintes paroles. Pour qui sait de quoi on parle ici se rendra à l’évidence compte que l’AES reste et demeure la zone la plus riche au monde en matière de ressources minières ; pour toute personne qui aimerait s’en convaincre, nous l’invitons à lorgner « le Plan Minéral de République du Niger » d’ores t déjà disponible sur la toile et qui de ce fait, ne saurait plus un secret pour personne. Le PM. Lamine Zeine ; l’avait lui-même dit au cours d’une de ses interventions médiatiques que le Niger a même le diamant. Cette franchise pas rapport à un tel sujet n’est pas fortuit encore moins irréfutable. Le savent pertinemment Macron et ses Hommes. Pourtant à l’époque notamment au cours de leur gestion, celle bien entendue des guristes, Bazoum a tenté de nous faire croire au cours de la conférence des cadres qu’il anima le 25 février 2022 que le Niger est un pays pauvre, donc il ne voit pas pourquoi disait-il, que certains de nos concitoyens se permettraient de dire alors que le troupes françaises sont arrivés chez nous dans l’intention de piller. Il rappelait en ces termes que : « même l’uranium dont nous disposons, nous tenus la France pour qu’elle nous l’achète ». Pour qui nous prenait-nous ? Heureusement avertis que nous sommes, nous n’avons un seul instant pas manqué de lui rendre la monnaie de sa pièce ; en lui clarifiant sans ambages que le Niger n’est pas un pays pauvre mais qu’il était tout simplement géré. Comment pouvait-il, être assez imprudent en le disant tout en omettant que rien que le 14 février 2022 ils accordaient son gouvernement et lui un permis d’exploitation et de recherche du lithium à trois compagnies minières espagnoles dans le département de Gotheye et de Téra. Il est de ce fait, important de préciser que la tonne du lithium tournerait actuellement autour de 22 millions de FCFA et est d’ailleurs une ressource nettement prisée au vu des aléas climatiques notamment en cette ère où tous les pays du Monde entier s’activent dans la lutte contre le réchauffement climatique. Soulignons par ailleurs qu’au-delà du lithium, nous avons le cobalt, l’or, le pétrole, le gaz et même le diamant pour ne citer que ces richesses dont les pays de l’AES disposent parmi tant d’autres et qui s’avérèrent incontournables. D’où notre zone, l’AES et ses richesses s’avèrent incontournables pour le développement et même la survie des autres pays et ce, sur bon nombre de plans. Alors essayons d’aller à point que de chercher à précipiter les choses. Nous avons le levier entre les mains d’où nous sommes les pilotes de l’avenir de nos trois Nations qui ont failli être divisées par les impérialistes mais qui, grâce à Dieu se retrouvent autour d’une même cause : la Sauvegarde de leur patrie.
Amadou. I
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Le comité chargé de la relecture et d’adaptation du Code pénal et du Code de procédure pénale a remis, hier 27 mars 2023, l’avant-projet du Code pénal au ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed. Cet avant-projet est le fruit d’un travail intense du comité chargé de la relecture et d’adaptation du Code pénal et du Code de procédure pénale créé et mis en place en février 2022 par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Le document lui a été officiellement remis par le président dudit comité au cours d’une cérémonie à la Mutuelle de la Garde Nationale et de la Police en présence de plusieurs personnalités et de l’ensemble des membres du comité.
Ce document permettra non seulement d’assurer un meilleur cadre général de paix et de sécurité à même de renforcer la protection des droits humains, la lutte contre l’impunité et contre la criminalité sous toutes ses formes. Il permettra aussi d’attirer les investisseurs dans un environnement des affaires garantissant une meilleure sécurité juridique et enfin il permettra à notre pays de se conformer aux exigences des instruments communautaires et internationaux auxquels il a volontairement souscrits. A cette occasion, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a, rappelé que le comité national chargé de la relecture et de l’adaptation du code pénal et du code de procédure pénale, créé par l’arrêté n°0024/MJ/GS/SG du 26 janvier 2022 a été officiellement installé le 9 février 2022. «Cette réforme voulue par le gouvernement était motivée par la nécessité de mettre à la disposition des acteurs de la justice un instrument novateur, moderne et pratique, qui permettrait de rendre justice de manière plus crédible et équitable, plus accessible et efficace», a-t-il ajouté.
Le comité avait donc pour mission de relever dans le code pénal et le code de procédure pénale, toute incohérence ou inadaptation et d’y remédier, de corriger toutes les fautes grammaticales, d’orthographe ou de style, de procéder à l’agencement interne des articles desdits documents. Il s’agit aussi d’y intégrer toutes les modifications contenues dans les lois éparses, toutes les dispositions pertinentes des instruments juridiques internationaux, régionaux et sous-régionaux auxquels le Niger fait partie, et aussi de proposer toute modification utile de ces textes. Le ministre Ikta a enfin fait savoir que l’avant-projet du code pénal qui lui a été remis officiellement fera l’objet d’un examen minutieux par le gouvernement avant d’être soumis à l’Assemblée nationale au cours de sa prochaine session pour adoption.
Le président du comité national chargé de la relecture et de l’adaptation du code pénal et du code de procédure pénale, M. Ousseini Djibagé Maman Sani a, quant à lui, précisé que l’avant-projet du nouveau code, comporte des innovations tant dans la forme que dans le fond. Il est subdivisé en livres à l’intérieur desquels se trouvent des titres composés de chapitres déclinés eux-mêmes en sections puis en articles.
Pour sa part, le chef de mission adjoint d’Eucap Sahel Niger M. Jean-Philippe Fougéreau a indiqué qu’Eucap Sahel a accompagné les travaux conformément à son mandat qui vise à renforcer la chaine pénale. Dans le cadre de ce mandat, il est fait un focus particulier sur le pôle judiciaire spécialisé, juridiction à compétence inclusive pour la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. «Travailler à rendre le pôle judiciaire spécialisé plus éfficace tout en respectant le droit des citoyens est une tâche essentielle dans un état de droit», a estimé M. Jean-Philippe Fougéreau. Il a enfin assuré qu’Eucap Sahel va continuer son soutien sur la seconde partie du travail du comité portant sur la relecture et l’adaptation du code de procédure pénale.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Les héritiers Farakoye sont dans la tourmente du fait d'une décision de justice que Marou Amadou s'obstine à ne pas faire exécuter. D'où cette interrogation : qui le ministre de la justice tente-t-il de couvrir ? Tout est parti d'une légitime revendication formulée en août 2005 par la famille Farakoye aux fins de récupérer leurs champs d'une superficie de plus de 91 hectares, sis à Saga Gorou. Pour rappel, ces terres ont été spoliées par Issaka Noma, chef de village de ladite localité. En mars 2006, le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, déclarait la famille Farakoye comme étant détentrice de droit de ces champs. Décision qui annulait de facto l'acte de vente produit par Issaka Noma, et partant, ordonnait le déguerpissement de ce dernier ainsi que tout autre occupant. En octobre 2008, la Cour d'Appel confirmait ce jugement. Il en sera de même avec la Cour d'État dans son arrêt en date du 19 janvier 2012. Logiquement, Issaka Noma devrait faire profil bas au vu de cette succession d'échecs judiciaires.
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Le déni de droit a de beaux jours au Niger et tous ceux qui attendent que justice leur soit rendue sur un dossier quelconque, doivent certainement endurer le supplice de la loi du plus fort. Le plus fort ? C’est celui qui peut corrompre, grâce à l’argent et à des relations politiques, les pouvoirs conférés par l’État servant de moyens de guerre pour anéantir toute adversité. L’affaire Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar/ Issoufou Dodo Hafizou est un cas d’école. Et selon une source crédible qui en a informé le Courrier, ce ne sont pas moins des magistrats et des collaborateurs proches d’une très haute personnalité de l’État qui font obstruction à la justice. L’affaire, portée devant les services compétents, notamment la police criminelle pour détournement d’un montant de 149 991 973 FCFA, n’a toujours pas connu son épilogue. Pourtant, elle a été tranchée par la justice. La chambre civile et commerciale de la Cour de cassation, en son audience du 21 décembre 2021, l’a fait. Sur saisine du sieur Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar qui contestait l’ordonnance rendue par le Tribunal de grande instance hors classe de Niamey le 5 décembre 2017, elle a condamné le requérant aux dépens.
Le 6 janvier 2022, encore, ce jugement, qui condamne le sieur Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar à payer à Issoufou Dodo Hafizou la somme de 149 991 973 FCFA, n’a pas été exécuté. Pourtant, c’est une dette que le premier a contractée auprès du second. Une dette qu’il n’a jamais honorée et qui a contraint le créancier à menacer d’ester en justice. Craignant d’aller en prison dans un pays — c’était en Côte d’Ivoire, précisément à Treichville — où il ne dispose d’aucun soutien politique pour se tirer d’affaire, Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar va recourir à la médiation de proches parents venus du Niger pour intercéder en sa faveur. Un engagement verbal est pris, par la bouche du sieur Soumaïla Allassane. Cet engagement sera corroboré par l’intercession d’un huissier de justice, Me Gnandé Abouadjé Mao Médard qui s’est rendu à Abdijan, dans les locaux de la police criminelle où était gardé à vue Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar. Un engagement manuscrit de payer la somme due à Issoufou Dodo Hafizou d’un des frères de l’intéressé, est signé et Me Gnandé en a dressé procèsverbal aux fins de recours en cas de besoin. C’était le 3 août 2017.
Sorti des griffes de la justice ivoirienne, Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar va désormais en faire à sa tête. Et même lorsque l’affaire a été tranchée par la Cour de cassation du Niger, il a refusé d’exécuter l’arrêt, soutenu dans cette rébellion par des Magistrats et des collaborateurs d’une très haute personnalité de l’État. Ce sont eux, selon des sources judiciaires, qui entravent l’exécution de l’arrêt de la Cour de cassation. Le 5 Janvier 2022, on a évité pratiquement le pire quand Me Alhou Nassirou, l’huissier de justice saisi par le sieur Issoufou Dodo pour l’exécution de l’arrêt, a voulu procéder à des saisies-vente des boutiques de Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar, situées en face du siège du syndicat nationale des agents de douane (Snad) et au grandmarché de Niamey. Les nommés Fousseini Soumaïla Zazi, Alassane Soumaïla Zazi ainsi que Zazi Soumaïla Mahamadou Moctar lui-même se sont vigoureusement opposés à l’opération, abreuvant d’injures et de menaces l’huissier au motif que le requérant ne dispose pas de titre exécutoire. Et finalement, pour éviter tout affrontement, Me Alhou a dû se résoudre de suspendre l’opération et de porter plainte pour rébellion, outrage et résistance abusive à l’exécution d’une décision de justice. À ce jour, l’exécution de l’arrêt de la Cour de cassation est en souffrance et la plainte déposée par Me Alhou n’a pas également connu d’évolution notable. Comment expliquer une telle situation ? La corruption en serait-elle la raison ? L’enquête du Courrier se poursuit et s’intéresserait, prochainement au silence bruyant du syndicat autonome des magistrats du Niger (Saman) et du Ministere de la Justice sur ces affaires qui entachent la crédibilité des Magistrats du Niger . Dossier à suivre.
Laboukoye.
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Plus de 4 ans, aujourd’hui, le recrutement de spécialistes à la Douane nationale est toujours en train de fait couler beaucoup d’encre et de salive au Niger. Un dossier dans lequel l’Etat du Niger a toujours été débouté devant les juridictions compétentes nationales. Mais des commis de l’Etat semblent se moquer des décisions rendues par le Conseil d’Etat. Selon des sources crédibles, apparemment trompé sur toute la ligne dans le dossier, le président Bazoum Mohamed aurait instruit des fonctionnaires de l’Etat à introduire un recours en annulation après les différentes décisions rendues par le Conseil d’Etat.
A la suite de cette information, deux interrogations traversent l’esprit des nigériens Le président Mohamed Bazoum est-il au courant que ce dossier a été vidé devant le Conseil d’Etat ?
En tout cas, par Arrêt N°044/2021/CONT du 14 juillet 2021 le juge a tranché cette affaire à la suite d’une première annulation du ministère des finances et sur Recours des candidats admis. A travers cet arrêt , le Conseil d’Etat a signifié : « qu’il est de jurisprudence qu’un acte administratif créateur de droit, même illégal, ne peut plus être abrogé ou retiré, au delà du délai du recours contentieux qui est de 04 mois.» Et par avis N°002/21 du 21 octobre 2021, le Conseil d’Etat a relevé que « la poursuite du processus de recrutement des concours de 2018 est rendu obligatoire par l’arrêt N°044 du Conseil d’Etat du 14 juillet 2021. Que cependant, les droits acquis des candidats admis aux concours de 2020 ne peuvent en aucun cas être remis en cause ainsi que le processus, dès lors que le délai du recours contentieux est épuisé.»
Dans le même avis , le Conseil d’Etat a ressorti que " s’agissant des concours de 2018, la légalité a déjà été rétablie a travers l’arrêt rendu le 14 juillet 2021 et que s’agissant de ceux de 2020, aucune perspective d’annulation n’est juridiquement envisageable.»
Pour quoi donc vouloir ramener l’histoire de ces concours devant le Conseil d’Etat ?
En état de cause, force reste à la loi. Donc, aux décisions de justice. Il faut, nécessairement, exécuter les décisions rendues par le Conseil d’Etat dans cette affaire qui n’a fait que trop durer. C’est l’Etat de droit qui l’exige. Au Président de la République de bien se renseigner pour ne pas prendre des décisions hasardeuses préjudiciables à la justice sociale. Pour dire tout simplement que le magistrat suprême se doit de faire appliquer la loi et de rendre exécutoire les décisions de justice pour faire rentrer ces jeunes nigériens dans leurs droits. La non exécution des décisions de justice crée la frustration. Et la frustration provoque la révolte. En somme, qui est ce que, le recrutement de ces 53 jeunes nigériens à la Douane gêne au Niger ?
Kailo
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Le samedi 4 décembre 2021, c’était le jour que l’Assemblée nationale a programmé pour entendre deux membres du gouvernement à travers deux questions d’actualité qui leur ont été adressées par deux députés de l’opposition. Les ministres de la Défense et de l’Intérieur devaient aller s’expliquer devant les parlementaires sur les faits graves qui se sont déroulés à Téra, le 27 novembre 2021. Ce jour-là, l’armée française a tiré à balles réelles sur les manifestants qui entravaient son passage, tuant deux d’entre eux et blessé 18 autres, dont 11, grièvement.
À l’heure de l’ouverture des travaux, la présidente de séance, la vice-présidente de l’Assemblée nationale, fait simplement constater que le ministre de la Défense et son homologue de l’Intérieur ne sont pas là. Et ces questions d’actualité étant l’unique point inscrit à l’ordre du jour, elle a dû, la mort dans l’âme, se résoudre à lever la séance. Les échanges programmés n’auront pas lieu par la volonté des deux membres du gouvernement qui ont refusé de déférer à la convocation de l’Assemblée nationale.
Selon toute vraisemblance, l’absence des deux ministres n’est pas le fait du hasard. Elle semble même avoir été concertée et décidée quelque part. Où et pour quelle motivation ? On l’ignore pour le moment. Ce qui est plutôt certain, c’est que, manifestement, les deux ont décidé de ne pas répondre à la convocation de l’Assemblée pour ne pas avoir à répondre aux questions qui leur seront posées. Leur acte est constitutif, selon quelques élus qui se sont prononcés sur la question, de mépris pour le parlement dans un régime semi-présidentiel. Ailleurs, ce refus de répondre à l’Assemblée nationale est sévèrement sanctionné par un limogeage systématique. Au Niger, l’affaire est passée comme lettre à la poste. Le Président Bazoum n’a pas encore réagi à cet acte de deux membres de son gouvernement. Quant au parlement, il n’a rien exigé.
Un Bazoum Mohamed qui semble s’accommoder de ces pratiques aux antipodes d’une république démocratique.
Aux yeux de l’opinion nationale, ce refus de deux membres du gouvernement d’obtempérer à une convocation de l’Assemblée nationale n’est pas si surprenant. Il est, pour beaucoup de Nigériens, l’expression d’une conséquence prévisible d’une gouvernance désastreuse qui a été impulsée et entretenue par Issoufou Mahamadou et qui perdure sous Bazoum Mohamed. Un Bazoum Mohamed qui semble s’accommoder de ces pratiques aux antipodes d’une république démocratique. À qui profite la banalisation des institutions, notamment le parlement qui est, en principe, la clé de voûte de l’édifice démocratique sous un régime semi-présidentiel ? Si le refus des deux ministres de ne pas déférer à la convocation de l’Assemblée nationale est inspiré des milieux proches du Président Bazoum, ce dernier, on peut le dire, est alors en train de se tirer une balle dans les P… Si l’idée procède d’une volonté de saboter Bazoum Mohamed, il faut se rendre à l’évidence que la situation est assez confuse pour ne- s’en inquiéter.
Au-delà de ces deux hypothèses, l’opinion répandue, dans ce contexte pollué de contestations contre la présence militaire française, est que c’est certainement sur injonction de la France que ce débat a été avorté. Le déballage sur les graves faits intervenus à Téra n’est pas pour arranger la position française dont l’armée a démenti avoir tirer sur les manifestants. Il l’est encore moins pour Bazoum Mohamed et son gouvernement qui a sanctionné Alkache Alhada et le commandant de la Gendarmerie nationale, le général Wakasso.., corroborant ainsi la thèse française. Le gouvernement Bazoum a-t-il craint l’éclatement de la vérité, avec des preuves irréfutables, qui mettent en mal les sanctions prises contre Alkache et Wakasso ? L’hypothèse n’est pas à écarter. Quoi qu’il en soit, les épreuves, petit à petit, tendent à donner raison à ceux qui ont toujours estimé que, Issoufou et Bazoum, c’est bonnet blanc, blanc bonnet.
Bazoum Mohamed semble bien jouir des pratiques malsaines impulsées et entretenues par son prédécesseur
Après avoir déclaré et répété à l’envi qu’il ferait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, un engagement qu’il a pris devant les organisations de la société civile, le président actuel est en train de laisser découvrir progressivement un autre visage. Un visage hideux qu’ils connaissent si bien pour en avoir subi les affres.
En 10 ans de gouvernance, Issoufou Mahamadou, l’ancien président de la République, a pratiquement enterré l’âme de ce pays jadis fier. 10 ans de malversations financières, d’impunité pour les auteurs qui, dans certains cas, ont même été décorés et/ou promus à des postes de responsabilité supérieure ; 10 ans, également, de violations des lois et règlements, de corruption, de trafics divers, etc. Une gouvernance démocratique désastreuse dont Bazoum Mohamed semble jouir des bénéfices…dans un heureux étouffement des libertés démocratiques.
Doudou Amadou
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Le gouvernement défieraitil le parlement ? Selon une personnalité politique qui a requis l’anonymat, c’est encore pire. Le gouvernement n’a, en réalité, aucun respect pour l’Assemblée nationale. Il ne le prend pas au sérieux et cela est certainement imputable au président de la République et au Premier ministre, chef du gouvernement. Manifestement, aucune sanction n’est envisagée à l’encontre des deux ministres récalcitrants. Le samedi 4 décembre 2021, les députés présents à la séance du jour ont dû ranger leurs cartables et rentrer chez eux, avec un sentiment de déception et d’humiliation. La raison ? Les ministres de la Défense et de l’Intérieur, convoqués pour une question d’actualité, ont refusé de déférer à la convocation afin de répondre aux interrogations des parlementaires. Un acte de défiance qui ne serait pas passé comme lettre à la poste si les membres du gouvernement ont la conviction que devant le même parlement qu’il va devoir chercher l’assentiment de son action. Dans une vaine tentative de sauver la mise, ce croc-en-jambe fait à l’Assemblée nationale, dans un contexte social particulièrement tendu sur fond de tueries perpétrées par l’armée française à Téra, a été présenté comme la résultante d’un problème de communication communication. Que neni ! La correspondance du ministre chargé des relations avec le parlement, adressée aux deux ministres, a été publiée sur les réseaux sociaux, histoire de réfuter toute excuse de leur part. Selon de nombreux citoyens qui ont fait paraître leur opinion sur les réseaux sociaux, les deux ministres en question doivent, en principe, être renvoyés du gouvernement ou tout au moins, obligés de présenter des excuses publiques à l’Assemblée nationale et à son président, méprisés. Si c’est le chef du gouvernement ou le président de la République lui-même qui leur a donné instruction de ne pas répondre à la convocation de l’Assemblée nationale, c’est encore plus grave. Le fait dénoterait le peu de respect qu’a l’Exécutif pour le parlement, perçu dans ce cas de figure comme une simple chambre d’enregistrement qui n’a pas à s’intéresser à certaines questions. La question sécuritaire échapperait-elle à l’Assemblée nationale ? Ce ne serait pas faux de le penser. Déjà, lorsque les bases militaires étrangères, à commencer par celle de la France, s’installaient, le parlement n’a jamais été consulté. Et elle n’a jamais remis en cause cette présence militaire étrangère. Et pourtant, les Nigériens bavent d’impatience de voir partir les forces militaires étrangères de leur pays.
Laboukoye
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Beaucoup sont ceux qui croyaient que l’affaire dite ‘’bébés importés’’ a afin trouvé son épilogue avec la condamnation de Hama Amadou Président de Lumana/FA à un (1) an de prison. Ils se sont trompés. En effet, selon des informations, la Cour d’Appel de Niamey a actionné le dossier cette semaine pour mettre en exécution la décision de condamnation qu’elle a prononcée il y a quelques mois à l’encontre d’environ une vingtaine de personnes dans cette affaire.
Ces personnes étaient, pour la plupart, libres de leurs mouvements depuis que le jugement a été rendu le 13 mars dernier par la Cour d’Appel de Niamey. Pour ce faire le juge en Appel a instruit la gendarmerie pour convoquer les accusés. Dès leur présentation à la gendarmerie, ils ont tous été mis à la disposition des différents régisseurs des prisons civiles de Say pour les hommes et de Kollo pour les femmes. Les observateurs se demandent pourquoi le colonel Abdoulaye de la Garde Nationale et Hama Amadou n’ont pas reçu de convocation ?
La réponse est simple. Ils ont fait Appel en Cassation. Les mêmes observateurs se demandent aussi pourquoi maintenant et pourquoi précisément cette affaire connaît un tel traitement ? Nous savons qu’au Niger plus de 90% de la population est musulmane, et la décision de justice coïncide avec les premiers jours du mois de Ramadan, le mois béni de l’islam, un mois de pardon et de compassion.
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Une conférence internationale sur le thème «Pour une régulation éthique et inclusive de l´espace numérique : Dialogue entre les régulateurs des médias africains et les plates-formes numériques globales» s’est tenue les 27 et 28 avril 2023 à Fès au Maroc. Le président du Conseil Supérieur de la Communication M. Salifou Labo Bouché a pris part à cette conférence organisée par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) du Maroc et le Réseau des instances africaines de la régulation de la communication (RIARC). Il était accompagné par le Conseiller M. Adam Amoumoune et le Secrétaire Général du CSC, M. Ousmane Garba.
Une bienvenue solennelle a été présentée au nouveau président du CSC du Niger par les membres du RIARC. Dans sa communication inaugurale, la présidente de HACA Mme Latifa Akharbach, présidente du RIARC a surtout insisté la nécessité d´un dialogue constructif entre les régulateurs et les plates-formes numériques globales afin de concilier et promouvoir le droit à l’information et la liberté d’expression et la responsabilisation des acteurs. Intervenant lors du Panel 2, dédié aux «Politiques d’autorégulation entre laxisme et censure», le président du CSC a présenté une communication pour partager l’expérience du Niger en matière d’autorégulation et de corégulation. M. Salifou Labo Bouché a également évoqué les défis qui se posent aux instances de régulation dans le contexte actuel marqué par l’essor du numérique. «Aujourd’hui, avec le développement vertigineux des Technologies de l’Information et de la Communication, notamment l’internet, le numérique et les réseaux sociaux, la problématique de la régulation des médias est devenue une préoccupation mondiale», a souligné le président du CSC. Le président du CSC a ensuite évoqué l’expérience de l’autorégulation et la corégulation au Niger. «Dans le souci de protéger la liberté de la presse et l’indépendance des médias et des journalistes par rapport aux pouvoirs publics, les mécanismes de régulation et d’autorégulation chargés de veiller au respect des règles d’éthique et de déontologie ont vite été institués au Niger», a-t-il souligné. Le président du CSC cite notamment le Conseil de Presse, l’Observatoire Nigérien Indépendant des Médias pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED mis en place au sortir des états généraux de la presse et suite à l’adoption de l’ordonnance 2010-35 du 07 juin 2010 portant régime de la liberté de presse, ainsi que la Maison de la Presse, organisation faitière regroupant toutes les organisations socioprofessionnelles des médias. En 2016, un mécanisme de co-régulation a été mise en place par le CSC. «Il s’agit d’une régulation concertée et complémentaire entre l’autorité de régulation institutionnelle CSC et les organes d’autorégulation. A travers ce mécanisme, le CSC prenait en compte toutes les sanctions prises par l’ONIMED pour manquement aux règles d’éthique et de déontologie dans l’attribution du fonds d’aide à la presse». Toutefois, l’essor du numérique et des nouveaux médias pose encore des défis à la régulation. En effet, ces nouveaux médias viennent imposer une culture du journalisme en ligne et du ‘’journalisme citoyen’’, basés sur l’immédiateté, l’interactivité et dans de nombreux cas, la partialité, la violence et des propos diffamatoires ou incitant à la haine. Pour le président du CSC, les instruments législatifs et règlementaires adoptés pour faire face à la situation sont dépassés en raison de l’évolution rapide qui caractérise le secteur. «Dans le contrôle des contenus numériques toxiques, l’autorégulation apparait aujourd’hui incontournable. Elle n’est pas là pour se substituer entièrement à la régulation institutionnelle des médias, au contraire, elle est là pour compléter la loi», a estimé le président du CSC. Concernant les grandes platesformes, M. Salifou Labo Bouché a appelé les États à s´unir pour élaborer des réglementations permettant de concilier le droit à l’information et la liberté d’expression.
Siradji Sanda(onep) Source : CSC
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Le Premier ministre, Chef du gouvernement a une délégation de l’Autorité de Régulation du Secteur des Transports (ARST) conduite par la présidente du conseil national de régulation du secteur des transports (CNRST) Mme Yahaya Baaré Aoua Abdou en compagnie du directeur général de l’ARST M. Abdoulaye Ida.
La présidente du CNRST est allée remettre au Chef du gouvernement le Rapport annuel d’activités 2020 de ladite Institution. «Ce rapport est élaboré conformément aux dispositions des articles 28 alinéa 18 et 6 alinéa 8, de la loi N° 2019-16 du 24 mai 2019, portant création, organisation et fonctionnement de l’ARST», a indiqué Mme Baaré Aoua.
Peu après avoir reçu le document, le Premier ministre, Ouhoumoudou Mahamadou s’est réjoui du travail accompli, ‘‘en dépits de quelques défi qui ont perturbé les activités de l’ARST au cours de l’année 2020, dont la pandémie de la Covid-19’’. «Nous vous encourageons pour le travail accompli et souhaitons que les années 2021 et 2022 soient meilleurs afin d’aboutir à des meilleures résultats dans le cadre de la régulation du secteur des Transports», a dit le Chef du gouvernement à l’endroit de la délégation de l’ARST.
Notons que cette audience s’est déroulée en présence du ministre des Transports M. Oumarou Malam Alma.
Mahamadou Diallo(onep)
29 septembre 2021
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Banjul, La Gambie, le 14 Mai 2021. L’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ARCC/ERCA) organise du 17 au 21 mai 2021 une session virtuelle de renforcement des capacités des membres de son Comité Consultatif de la Concurrence (CCC). Cette session virtuelle est la première du genre depuis le démarrage des activités de l’ARCC.
Cette session qui se tiendra par visioconférence, a pour base les dispositions de l’article 3 paragraphe (k) de l’Acte additionnel A/SA.2/12/08 portant création, attributions et fonctionnement de l’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO qui prescrivent que l’ARCC est chargée de contribuer à la formation du personnel des autorités nationales de la concurrence et de leur apporter des appuis notamment dans les domaines de la gestion des enquêtes, de la mise en place d’une base de données d’informations liées à la concurrence, du plaidoyer sur la concurrence et de la question de la protection des consommateurs. C’est donc dans ce cadre que se tient cette session virtuelle qui sera animée par des experts internationaux de renom.
Cette réunion virtuelle a pour objectifs de contribuer à la formation des membres du CCC et du personnel de l’ARCC, de renforcer les capacités du personnel des autorités nationales de la concurrence des Etats membres et de l’ARCC sur la concurrence et de mettre à jour les connaissances des participants sur les tendances internationales récentes en matière de concurrence.
La cérémonie d’ouverture de cette session sera marquée par cinq (5) interventions à savoir l’allocution de bienvenue du Directeur Exécutif p.i. de l’ARCC, le mot du représentant des formateurs, l’allocution de la Présidente du CCC, l’intervention du Représentant de l’UEMOA et le discours d’ouverture du Commissaire Commerce, Douanes et Libre Circulation de la Commission de la CEDEAO. La session abordera les questions sur la mise en œuvre de la concurrence, les fusions et acquisitions, les cartels, les abus de position dominante, le plaidoyer sur la concurrence, etc. Elle verra notamment, la participation des membres du CCC de l’ARCC et de l’UEMOA, le personnel de l’ARCC et des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA en charge de la concurrence.
A l’issue de la session, les capacités techniques des participants seront renforcées et ceux-ci seront dotés d’instruments nécessaires à la gestion des dossiers dans le domaine de la concurrence, en prélude au démarrage prochain des interventions de l’ARCC sur le marché régional de la CEDEAO.
Sources : Commission de la CEDEAO
17 mai 2021
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Le Directeur Général de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE), M. Ibrahim Nomao, est allé, hier en fin d’après-midi, accompagné de ses collaborateurs, au cabinet du Premier ministre où il a remis au chef du gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, le rapport annuel de son institution.
Rappelons que la loi et les textes réglementaires font obligation au régulateur du secteur de l’énergie de déposer ses rapports de mission annuels auprès du gouvernement. Ledit document devait parvenir au cabinet du premier ministre au mois de juillet. « Nous avons pris un peu de temps pour pouvoir mettre en œuvre toutes les informations nécessaires dans le rapport », a dit le Directeur Général de l’ARSE, M. Ibrahim Nomao, au sortir de la remise du document. Ce dernier contient deux parties essentielles. « La première partie concerne le propre fonctionnement de l’ARSE, en tant qu’autorité de régulation du secteur de l’énergie. La deuxième partie porte sur les sociétés régulées (la NIGELEC, la SONIDEP et la SORAZ) », a-t-il indiqué. En effet, il s’agit des informations sur les situations financières desdites sociétés, leurs activités, ainsi que leurs difficultés. A travers ce rapport, l’ARSE rend compte au gouvernement des réalités du secteur de l’énergie au Niger.
« Quant aux conclusions de ce rapport, c’est au premier responsable de les divulguer, si elles doivent être divulguées. Nous, on nous demande de faire le rapport au premier ministre, et c’est ce que nous avons fait », a affirmé Ibrahim Nomao. Le directeur de l’ARSE a cependant laissé entendre que « dans l’ensemble, les choses se passent normalement dans les quatre sociétés que nous avons eues à observer. Il ne peut manquer des difficultés mais, dans l’ensemble, nous pouvons dire que les choses se passent normalement ».
Par Ismaël Chékaré
07 octobre 2021
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La route nationale Dosso-Gaya a, durant plusieurs années, été un véritable calvaire pour les voyageurs, pour les marchandises et pour les véhicules qui empruntent cette voie pour se rendre au Bénin et au Nigeria. En plus, cette voie qui mérite les surnoms de ‘‘casse reins’’ et ‘‘casse-essieu’’ est éminemment économique car c’est un axe principal d’exportation et d’importation des produits essentiels et de grande consommation. C’est dire combien cette artère est très fréquentée. Si entre Dosso et Bela le tronçon était déjà mal en point à cause de nombreux nids de poule qui jalonnent le trajet, la seconde partie de la route, à savoir Bela-Gaya, doit être qualifiée de très mauvaise piste. En effet, cet assemblage de crevasses, en plus qu’il rend le voyage pénible, le rend fatiguant et même triste. Combien de personnes ont regretté avoir pris cette route à cause de nombreux accidents et dommages que son état provoquant. « Aller à Gaya est devenu un véritable calvaire pour les usagers. Cette route, qui depuis la nuit des temps constitue un pont entre le Niger continental et l’Océan Atlantique, est aujourd’hui en dégradation continue. L’impraticabilité de cette route ralentit drastiquement le flux des échanges commerciaux entre notre pays et les pays côtiers », témoigne Elhadji Ousmane Souna, un chauffeur de gros porteur, rencontré à Gaya. « Parcourir les 150 kms qui séparent Dosso de Gaya est un véritable parcours de combattant. En effet, il nous faut plus de 5 heures de temps, en voiture, pour joindre Dosso à Gaya. Non seulement il est fatiguant mais aussi ce trajet est stressant et énervant. Surtout pour nous qui suivons régulièrement cette route », s’indigne Aïchatou Kangaï. Pour Maazou Issa, chauffeur d’une compagnie de transport, depuis plusieurs années, cette route est un calvaire voire un mouroir pour les usagers. « Suivre cette route devient de plus en plus risqué et périlleux. Sur cette route, chaque jour que Dieu fait entraine son lot d’accidents et de deuils », ajoute-t-il.
« Je pense que dans le cadre des réalisations que les Autorité sont en train de faire, depuis plusieurs années, nos Autorités doivent penser aussi à réhabiliter cette voie qui a son importance aussi bien sur le plan régional, national que sous-régional. Donc, vivement que celles-ci procèdent au lancement des travaux de reconstruction de cette route qui endeuille beaucoup de familles nigériennes », souhaite quant à lui le fonctionnaire Insa Salou.
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Comme l’avaient déjà pressenti beaucoup d’analystes et observateurs de la scène politique nigérienne, la Cour constitutionnel a invalidé la candidature de Hama Amadou à l’élection présidentielle de décembre prochain. La plus haute juridiction en matière électorale s’est basée sur l’article 8 du code électoral pour justifier sa décision, évoquant la condamnation de Hama Amadou à la peine d’un an de prison ferme dans l’affaire dite des bébés importés.
Cette décision de la Cour constitutionnelle a sans aucun doute été accueillie avec une joie débordante par Bazoum Mohamed, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA). Depuis que son parti l’avait investi candidat à l’élection présidentielle, cet homme s’est donné pour mission de faire tout pour empêcher que Hama Amadou soit candidat, conscient que face à Hama Amadou, il n’a aucune chance de remporter une élection. C’est lui Bazoum Mohamed qui a fait des pieds et des mains pour que le code électoral soit révisé par rapport au nombre d’années de prison par au-delà des quelles une personne ne peut pas participer à une compétition électorale. Après que Hama Amadou ait été condamné à la peine d’un an de prison ferme, Bazoum Mohamed s’est battu comme un diable pour que toute personne condamnée à une telle peine soit inéligible.
C’est en raison de sa rage à éviter tout consensus autour de cette question que le même Bazoum Mohamed, jouissant de sa position de président du principal parti au pouvoir et bénéficiant sans doute de la complicité du président Issoufou Mahamadou, a refusé tout dialogue avec l’opposition. Le principal artisan du rejet de la candidature de Hama Amadou est moins la Cour constitutionnelle que Bazoum Mohamed. Si le code disposait que la condamnation à une peine d’un an de prison n’empêche pas à un citoyen d’être éligible à la présidence de la République, elle ne pourra en aucune façon rejeter la candidature de Hama Amadou sur la seule base de sa condamnation dans l’affaire dite des bébés importés. Le candidat du PNDSTARAYYA a donc réussi ce coup de se débarrasser d’un adversaire dont lui-même est conscient du poids. Mais et comme l’enseigne un adage, «celui qui n’a pas traversé l’autre rive ne doit pas se moquer de celui qui se noie. Il reste encore beaucoup de semaines avant les élections et le chemin de Bazoum Mohamed pour arriver au fauteuil présidentiel est encore parsemé d’embûches, malgré le semblant de sérénité que l’homme semble afficher face aux foules qui sont mobilisées lors de sa «tournée de proximité». C’est en principe ce jeudi 19 novembre que le tribunal de Diffa doit statuer sur la plainte déposée par des candidats aux élections régionales de certains partis de l’opposition sur l’irrégularité de son certificat de nationalité. Au cas où le procès a lieu et que les auteurs de la plainte arrivent à démontrer le caractère fondé de leur accusation, la Cour constitutionnelle va certainement être saisie pour réexaminer la candidature de Bazoum Mohamed qui va inévitablement être rejetée.
Ceux qui continuent à croire à un deal entre le président Issoufou Mahamadou et l’ancien chef de la transition militaire de 2010-2011 Djibo Salou – dont la candidature a aussi été validée – pensent que l’action mettant en doute la fiabilité du certificat de nationalité de Bazoum Mohamed pourra bien déboucher sur une disqualification du candidat du PNDSTARAYYA au dernier moment. Et si cela arrive l’homme n’aura que ses yeux pour pleurer car même le président Issoufou Mahamadou lui dira que c’est une affaire de la justice et que bien avant lui Hama Amadou a été disqualifié.
Au cas même où le procès du jeudi 19 novembre ne remettait pas en cause son certificat de nationalité, Bazoum Mohamed ne sera pas arrivé au bout du difficile combat qu’il mène pour être le successeur du président Issoufou.
Face à une trentaine de candidats, il lui est quasiment impossible de réussir un passage dès le premier tour, même si, à tort à raison, certains observateurs pensent que son parti a totalement séquestré le processus électoral. Bazoum Mohamed sera certainement face à un des candidats au deuxième tour et c’est en ce moment que les choses sérieuses vont commencer.
Qui qu’il soit, le candidat qui sera face à celui du PNDSTARAYYA au deuxième tour est presque assuré d’avoir les voix d’une bonne partie des militants des partis de l’opposition, notamment le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/LUMANAAFRICA) de Hama Amadou et de beaucoup d’autres partis membres de la mouvance présidentielle qui n’ont pas tiré des bonnes leçons de leur alliance avec le parti de Bazoum Mohamed.
Hamidou Bello
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Alors que la France est de plus en plus contestée et combattue pour sa politique plus que douteuse au Sahel, Issoufou Mahamadou, l’ancien chef de l’État nigérien et son successeur Bazoum Mohamed, se voient décerner la palme des meilleurs élèves de la France. La sentence est venue du Président français, Emmanuel Macron, lors du sommet Afrique-France tenu le …à Montpelier. Par deux fois, au moins, l’hôte des acteurs de la société civile africaine, triés sur le volet par les soins d’Achille Mbembé, a déclaré que Issoufou et Bazoum méritent tous leurs respects pour le travail remarquable qu’ils font à la tête du Niger. Quel travail ? Le président français ne s’est point étendu làdessus mais les Nigériens, comme tous les Africains qui ont suivi ces échanges insolites, s’en sont fait une raison. La célèbre déclaration de feu Ahmed Sékou Touré de Guinée « quand le colon te félicite, c’est que tu as trahi ton pays », est abondamment partagé sur les réseaux sociaux, assortie des photos des deux récipiendaires d’Emmanuel Macron. À Niamey, on ignore si les intéressés ont ressenti de la fierté ou de la gêne après cette mention du président français. Mais cela a laissé aux Nigériens un goût amer de déception, de honte et de regret combinés de voir leur pays inscrit sur ce tableau affligeant pour les Africains. Pourtant, dans ce propos d’Emmanuel Macron, ils retrouvent la confirmation de ce qu’ils ont toujours soutenu. Le procès fait au duo Issoufou-Bazoum est qu’il est plus acquis aux intérêts français qu’à ceux du Niger, devenu entre leurs mains la chose de la France.
Ce qui était impensable pour la France sous Tanja est devenu un jeu d’enfant pour l’hexagone sous Issoufou.
Depuis l’accession d’Issoufou à la tête de l’État, le Niger a continuellement croulé sous le poids de la France. Une France qui a progressivement investi et contrôlé presque tous les secteurs stratégiques de la vie économique et militaire. Vincent Bolloré fera rapidement main basse sur l’eau avec un contrat d’affermage de 10 ans pour Vivendi alors qu’aucune évaluation de la phase d’essai n’est intervenue. Puis, viendra, plus tard, cette histoire insolite de rail qu’Issoufou Mahamadou a concoctée avec le même Vincent Bolloré, cité parmi ceux qui ont mis leur argent, leur énergie et leurs connections pour faire élire Emmanuel Macron à la tête de l’État français. Entre temps, Isoufou Mahamadou a remis en cause la loi minière, adoptée sous Mamadou Tanja et qui contraignait la France au paiement de certains taxes et impôts. Et pour ne pas faire dans la dentelle dans la satisfaction totale des desiderata des autorités françaises, il concède à celle-ci le renvoi aux calendes grecques de l’exploitation d’Imouraren, non sans avoir acté la fermeture de Somaïr et de Cominak, synonyme de mise au chômage de milliers de personnes. Ce qui était impensable pour la France sous Tanja est devenu un jeu d’enfant pour l’hexagone sous Issoufou.
Pour les Nigériens, l’armée française est une armée d’occupation.
Sur le plan de la sécurité, c’est le pire. La France est partout. Avec pas moins de trois bases militaires et un arsenal impressionnant, le pays de Marcon ne remerciera jamais assez le duo- Issoufou-Bazoum de lui avoir permis une réinstallation militaire, 38 ans après y avoir été chassée par Seyni Kountché. L’armée française se balade du Mali au Niger, sans jamais rien justifier, avec à la clé, des zones exclusives que même l’armée nigérienne n’a pas le droit de pénétrer. Pour les Nigériens, c’est une armée d’occupation. C’est d’autant une armée d’occupation que la réinstallation de l’armée française au Niger n’a aucune base légale. Or, Bazoum Mohamed s’s’inscrit résolument dans la même logique qu’Issoufou. Donner à la France tous les droits militaires. Au nom d’une lutte grotesque contre le terrorisme à laquelle personne ne croit plus. C’est d’ailleurs la France qui veille sur Kidal, le refuge de tout ce que l’on peut trouver de terroristes au Sahel. Une lueur d’espoir pointe toutefois à l’horizon avec le Président Bazoum qui, aussitôt installé à la tête de l’État, a fait un clin d’oeil à l’Algérie, la bête noire de la France en Afrique. En associant Bazoum à Issoufou pour cette distinction qui sonne comme une preuve d’hommes qui ont srrvi plutôt un pays étranger que le leur, la France veut ménager la chèvre et le chou. Il faut caresser le président actuel dans le sens des poils pour éviter qu’il ne se tourne pas de façon inattendue vers l’Algérie.
La France est consciente de la chance inespérée qu’elle a d’avoir des autorités aussi acquises aux intérêts français.
Bousculée au Mali, c’est au Niger, chez l’élève soumis et corvéable à merci, que la France est en train d’aménager son dispositif militaire. Le zèle inconsidéré des autorités nigériennes pour rendre service à la France, au détriment du bon voisinage, peut avoir de graves conséquences sur les relations entre le Niger et le Mali. Une perspective qui n’est pas à écarter depuis la sortie médiatique peu courtoise du ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, à l’encontre du voisin malien. La France est consciente de la chance inespérée qu’elle a d’avoir des autorités aussi acquises aux intérêts français. Elle le leur rend bien d’ailleurs. Malgré sa gouvernance désastreuse qui a ruiné son pays, Issoufou Mahamadou est présenté par les autorités françaises comme un modèle de gouvernant qui mérite tous les respects. Il a d’ailleurs obtenu, probablement grâce au coup de main de ceux dont il a servi les intérêts, le prix Mo Ibrahim. Un contraste avec l’image réelle de l’homme qui est presque détesté dans son pays à cause de son bilan, désastreux. Issoufou, c’est plutôt le corbeau affublé par Macron de plumes de colombe. Si, demain, Bazoum Mohamed décide de donner plus d’intérêt à une coopération militaire avec l’Algérie, il est certain que le discours des autorités françaises changerait à 90 degrés vis-à-vis du président nigérien. Le flatter et le présenter, dans le sillage d’Issoufou, comme un élève exemplaire, n’est-ce pas confirmer publiquement ce qu’en pensent des opinions aussi fortes que la dame de Sotchi ¯Nathalie Yamb ¯ pour qui Bazoum Mohamed n’est que le nouveau laquais de la France ?
Doudou Amadou
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Depuis le coup d’Etat du 26 juillet au Niger, les autorités béninoises se présentent comme les plus déterminées à en découdre avec les nouvelles autorités. Cette posture, du fait des relations anciennes et fructueuses entre les deux peuples, est incompréhensible pour le commun des mortels. Au nom de la défense de l’ordre démocratique, le président Talon et son gouvernement sont prêts à faire la guerre au Niger. Pourtant le régime béninois ne semble pas, dans le domaine démocratique, être un exemple. Elu, pour la première fois, à l’issue d’un deuxième tour aux dépens du fils Zinsou, Talon a bénéficié du soutien d’Adjavon arrivé troisième. Cela n’a pas empêché que ce dernier soit jeté en prison. Et même la décision d’une Cour communautaire, jugeant le motif fallacieux, Talon n’amènera le président Béninois à s’exécuter. Il avait aussi, au lendemain de son élection, dit qu’il ne fera qu’un seul mandat. Il finira évidemment par se dédire. Mieux, il usera de moyens frauduleux pour obtenir son deuxième mandat. Sachant bien que ses compatriotes qui ne sont pas amnésiques et respectueux de la parole donnée allaient lui préférer un autre candidat. Histoire de lui permettre d’être en conformité avec ses premières déclarations.
Au Benin, les élections législatives ont lieu à mi-mandat du président de la République. Au cours de ces élections, toutes les listes des partis de l’opposition seront rejetées. L’Assemblée sera mono couleur. Aussitôt, des aménagements des textes sont faits. Pour être candidat à la présidentielle, il faut avoir un nombre de signature des élus. Comment le candidat d’un parti qui n’a pas pu présenter des candidats aux législatives peut-il avoir des signatures de députés ? C’est ainsi que Talon dirigera son pays durant toute la première moitié de son second mandat. Comment de tels dirigeants peuvent s’ériger en défenseur de la démocratie. Il faut être audacieux.
Evidemment, la surenchère guerrière n’est que le fait de dirigeants redevables à la France et valets locaux de l’impérialisme comme le dirait le président Kérékou. Les Béninois dans leur écrasante majorité sont contre. Talon et son gouvernement sont devant un choix Cornélien : satisfaire leurs mentors et contenter leur peuple. Les sorties de ministres le prouvent à suffisance. Le ministre des affaires étrangères dans une récente sortie a cherché à contenter les Béninois en redéfinissant les relations de son pays avec ses voisins. Ainsi il dira que son pays oriente depuis ses relations vers le Nigéria. Une insinuation claire : le Benin a plus à gagner avec le pays de Tinubu que Niger. Il a oublié que son voisin, le Nigéria, avait, sur plusieurs années, fermé sa frontière. Au motif de la fraude de riz en direction de Lagos. Il a aussi oublié que récemment le nouveau président, Tinubu, a supprimé la subvention sur les produits pétroliers. Il a clairement dit que cette subvention arrangeait le Benin, le Niger et le Cameroun. Il oublie enfin que les échanges entre le Niger et le Benin sont principalement en lien avec le port de Cotonou qui sert de façade maritime pour son voisin de l’inter land. Le Nigéria a plusieurs ports. Quelle sera, dans ce domaine, la plus-value pour le Bénin ? Les produits agricoles sont généralement dirigés vers la Niger. Le Nigéria et le Bénin produisent, dans le domaine agricole, la même chose. Quel intérêt pour les agriculteurs Béninois ? Le même ministre a récemment, toute honte bue, dans une note adressée à la CEDEAO dit que son pays était prêt à ouvrir un corridor humanitaire en direction du Niger. Se serait-il rendu compte de la méchanceté et de la bêtise de sanctions ? Il est évident que ces sanctions n’impactent pas seulement le Niger. Son pays en fera les frais. Le ridicule dans cette affaire est que le Benin a attendu que le Togo donne son accord aux organisations humanitaires pour l’ouverture d’un corridor en direction du Niger pour en faire autant. Trop tard ? Sûrement. Les relations entre le Niger et le Benin ne seront plus ce qu’elles ont été. Un gâchis inutile pour les deux peuples que le tribunal de l’Histoire jugera. Plus pathétique sera l’intervention d’un autre ministre Béninois à propos de l’évacuation vers Sémè du brut nigérien. Il dira que la construction de l’oléoduc ne sera pas impactée. Comment un pays qui cherche à affamer son voisin pourra-t-il espérer s’approprier son pétrole ? Le Niger est-il une colonie béninoise ? C’est de la hardiesse. C’est aussi de l’incohérence. Talon et ses commanditaires cherchent à punir le Niger. En facilitant l’exportation du pétrole, ils contribuent à l’enrichir. Quelle portée auront les sanctions ?
Modibo
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Les positions prises par le président Béninois, Patrice Talon, dans ce qui est considéré comme une affaire interne au Niger, un pays voisin et frère du Benin, défient toute logique. Du fait de la géographie, ce pays offre au Niger un meilleur accès à l’océan. Le port le plus utilisé par les Nigériens est celui de Cotonou. Le Niger est aussi la voie utilisée par le Tchad, un autre pays sans littoral. Si l’on sait que les activités de ce port sont très importantes dans l’économie de ce pays, vouloir rompre avec le Niger est un risque.
En plus de ces relations commerciales et de bon voisinage, le Niger, depuis qu’il est producteur de pétrole, a décidé de préférer, pour l’exportation de son brut, le Benin. Ce qui constituera pour le pays de Talon un apport significatif en termes de redevances, de travail pour les Béninois. Comment comprendre alors les décisions du président Béninois d’ignorer cette marque de confiance et d’estime ? Qu’arrivera-t-il si les autorités nigériennes décident de revoir les accords de la construction de l’oléoduc qui transportera le brut vers Sémè ? D’autant que la fermeture unilatérale des frontières et les sanctions imposées au Niger s’apparentent comme une dénonciation de tous les accords entre les deux pays. Le projet de construction de l’oléoduc engage, en dehors de deux pays, la Chine. Comment pourrait-on comprendre la récente visite du président Béninois en Chine ? Chercherait-il le soutien du pays qui a la charge de l’exploitation du pétrole nigérien ? Chercherait-il à rallier Chine à ce qui semble être un projet de déstabilisation en vue de se partager les richesses du pays ? Quelles sont les promesses qui lui ont été faites ? Le président Talon rêve –t-il d’un scénario qui se déroule en ce moment en Afrique centrale ? On sait qu’il est ami de Paul Kagamé, président d’un petit pays qui occupe des pans entiers d’un pays plus vaste que le sien. On sait que les Rwandais, au motif de faire la guerre à une prétendue milice hutue, occupent et exploitent les ressources du sous-sol de la République Démocratique du Congo. Le petit Benin pourrait en faire autant dans ce vaste pays du Sahel, le Niger, dont une zone est comparée, par un ministre de la première République, comme étant le Katanga, la riche région de la RDC, de l’Afrique de l’ouest. Le président béninois aurait-il demandé à la Chine de s’associer au projet de démembrement du Niger, comme la Libye, pour que les puissances exploitent en toute illégalité le sous-sol. C’est pourquoi, les nouvelles autorités du Niger doivent tout faire pour que tous les pays partenaires clarifient leur situation vis à vis des évènements en cours. Et plus précisément la Chine qui des intérêts. Déjà que les contrats entre les sociétés chinoises et le régime déchu sont d’un flou qui sent de la corruption, du vol. Les Chinois doivent se rappeler que les contrats obtenus au Niger sont du fait du président Tandja. Ils doivent à tout prix éviter que les Nigériens ne les mettent dans le même sac que les Français. Ils ont encore beaucoup de marchés à prendre. Ils doivent respecter la volonté des Nigériens. Rien qu’en y pensant, le président Talon donne raison aux premiers cadre Nigériens qui avaient à la veille des indépendances combattu pour la souveraineté véritable du pays : les responsables et militants du parti Sawaba. Je tiens cette vérité du professeur Hambali. Dans les années 2000 dans le sillage du règlement du contentieux de l’île de Lété, les Nigériens ont subi de la part de Béninois, sur corridor Cotonou-Gaya, énormément de désagréments. Le hasard a voulu que je fasse le même taxi de brousse que cet éminent linguiste. Lui venait de Dioundiou et moi j’embarquai à l’embranchement de Kwara. Au cours du voyage vers Gaya, en parlant de tracasserie sur le corridor, il dira que c’est pourquoi, eux du parti de Djibo Bakari avaient envisagé que le port de Conakry soit préféré à celui de Cotonou en passant par le Mali. Le Sawaba aura-t-il finit par avoir raison.
Modibo
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Après le retour des populations du village de Baroua et la visite historique du Président de la République dans ladite localité le 2 juillet 2021 pour rassurer ses habitants de la volonté du gouvernement à assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, il fallait s’atteler à la reconstruction des infrastructures sanitaires et éducatives. En effet, après six (6) longues années passées dans un environnement de vie qui n’est pas le leur, les populations ont besoin de structures de santé adéquates à même de répondre à leurs besoins en termes de soins. Conscient de cet état de fait, l’Etat a mobilisé aussitôt après le retour des populations de Baroua, les partenaires pour la réhabilitation du Centre de Santé Intégré (CSI), violemment pillé et endommagé par les éléments de la secte terroriste Boko Haram.
Selon le directeur régional de la santé Publique de Diffa Dr. Abdourhamane Idrissa les travaux du nouveau chantier de construction du CSI sont en cours de finition. En plus, l’ancien CSI qui a été démantelé suite au départ des populations de Baroua est aujourd’hui réhabilité et fonctionnel. Les agents de santé affectés pour administrer les soins de santé sont retournés dans ce bâtiment. Au début, a expliqué le directeur régional de la santé publique, «nous avons installé des tentes de fortune au regard de l’arrivée massive des populations dans leur terroir d’attache pour pouvoir prendre en charge les éventuels cas qui se présentaient». Avec l’engagement du Président de la République à réussir le pari de réinstaller ces populations, les partenaires se sont vite mis à la tâche pour la matérialisation des infrastructures sanitaires dans le village de Baroua, symbole d’une accalmie retrouvée par rapport à la paix et à la sécurité.
Par ailleurs, il faut préciser que la réhabilitation du CSI a été réalisée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à hauteur de plus de 26 millions de FCFA, tandis que la construction du nouveau CSI est financée par le Projet d’Appui aux Réfugiés et aux Communautés d’Accueil (PARCA) pour un montant global de 300 millions de FCFA. Ainsi, sur le plan sanitaire, on peut dire que les soins s’administrent très bien à Baroua parce qu’il y a un appui conséquent du PNUD en matière de produits par rapport à un certain nombre de CSI des zones affectées dont celui du village de Baroua. Tous ces CSI, a souligné le directeur régional de la Santé Publique sont ravitaillés régulièrement. En plus de ces produits, quatre ambulances ont été octroyées aux Centres de Santé Intégré des zones les plus affectées dans le cadre de l’appui à la stabilisation. Ce sont les CSI de Baroua, de Bosso, de Tam (district sanitaire de Mainé Soroa) et de N’gamgam (district sanitaire de Diffa).
Par ailleurs, d’après Dr. Abdourhamane Idrissa, les analyses médicales effectuées au moment d’une de leurs visites au village de Baroua, soulignant que les maladies fréquentes étaent entre autres les diarrhées liées à l’eau et les infections respiratoires qui prédominaient chez les enfants. «Nous avons expliqué que la diarrhée est essentiellement due au fait que les installations hydrauliques étaient en maintenance. Maintenant, ce problème est résolu. Quant aux infections respiratoires, nos analyses ont mis en évidence le temps d’exposition des populations en attendant la réhabilitation de leur demeure familiale. Nous avions aussi eu quelques cas de paludisme dû à l’humidité du temps. Bref, ce sont des maladies directement liées aux conditions de ces populations», a expliqué le directeur régional de la Santé Publique.
S’agissant de la gratuité des soins, Dr. Abdourhamane Idrissa a affirmé qu’elle est respectée dans le CSI de Baroua conformément à la politique sanitaire du pays. En plus, les populations de Baroua bénéficient du soutien de certains partenaires du Niger qui les appuient dans le cadre de l’administration des soins. Il y a des partenaires qui appuient en produits et aident également le CSI du village de Baroua en prenant en charge certaines dépenses.
Hassane Daouda, Envoyé Spécial
23 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le retour de Bazoum de ses vacances présidentielles qu’il effectue dans son village de Tesker est impatiemment attendu par les Nigériens accros de la politique, qui s’attendent certainement à des changements dans sa façon de gérer l’Etat. A commencer par un remaniement en profondeur de l’équipe gouvernementale. C’est un vain espoir de leur part de croire que ledit remaniement, même s’il intervenait, va changer quelque chose dans leur quotidien. Ça va être juste quelques têtes à qui on changera des portefeuilles, quelques ouvertures à de nouvelles têtes et peut-être une reconfiguration des départements ministériels. Pas plus ni moins ! C’est comme ça que fonctionne avec les renaissants depuis pratiquement la rupture du PNDS Tarayya, le principal parti au pouvoir d’avec le Moden Fa Lumana en août 2013. Il ne faut guère se faire d’illusions que Bazoum va revenir à Niamey avec une réelle volonté de changer, de mettre de l’ordre dans la maison. La permutation des portefeuilles ministériels et l’entrée éventuelle de nouvelles têtes dans l’équipe ne constituent pas aujourd’hui l’attente de l’écrasante majorité des Nigériens, qui s’attendent plutôt à des mesures hardies dans le cadre de la lutte contre la corruption, le détournement massif des deniers publics dans l’impunité la plus totale au cours de ces dernières années. Ce à quoi ils aspirent aussi en tant que citoyens, c’est des mesures sociales permettant d’alléger leurs souffrances quotidienne, confrontés qu’ils sont à une cherté croissante de la vie et une insécurité armée imposée par des groupes terroristes et que le gouvernement n’arrive pas à endiguer. Concernant la cherté de la vie, le fardeau s’est même alourdi depuis le 1er août dernier avec l’augmentation du prix du litre de gasoil à la pompe de 130 francs CFA qui est systématiquement répercutée par les transporteurs sur les coûts des déplacements et les commerçants importateurs sur les prix des produits. En quoi un remaniement du gouvernement peut-il permettre de régler ce problème épineux, quand c’est le même président Bazoum qui a réuni, avant son départ en vacances, a rencontré les partenaires sociaux (centrales syndicales, organisations de la société civile) pour tenter vainement de leur expliquer le bienfondé de la mesure d’augmentation du prix du gasoil ? Il faut cesser de rêver, un remaniement n’apportera rien comme changement qualitatif les conditions de vie précaires des populations à la base. Ça ne profitera qu’aux proches des promus tandis que le bas peuple, lui, s’enfonce chaque jour un peu plus dans la misère.
Tawèye
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Depuis quelque temps, on parle, dans le milieu politique et de façon insistante, d’un remaniement du gouvernement. Le prétexte selon la plus part des analystes est tout trouvé : le retour de Ibrahim Yacoubou et son parti à la majorité. Il s’agit d’un retour d’autant que l’ancien syndicaliste et douanier était un militant du PNDS. Il ne faisait pas parti des fondateurs mais était, à un certain moment, dans le cercle, le plus restreint, du président Issoufou Mahamadou. Sa proximité avec le président sortant avait fait inévitablement des jaloux. Et il sera entrepris un démontage systématique de l’homme. Il fut, sans avoir la chance de se défendre et sans le consentement, dit-on, de son employeur, le président de la République et leader du PNDS, renvoyé du parti. Il sera par la suite éjecté de son poste de directeur cabinet adjoint à la présidence. Il créera son parti politique et ira aux élections de 2016. Il soutiendra, en dépit de tout, le candidat Issoufou Mahamadou au deuxième tour. Il sera nommé ministre des Affaires étrangères avant de subir une fois encore la terrible rancune et rancoeur du PNDS. Il démissionnera quelques heures seulement avant un remaniement ministériel. Il aurait perdu la confiance du président Issoufou.
A l’opposition depuis les dernières élections, les rumeurs de son ralliement à la majorité présidentielle ont circulé quelques mois seulement après la mise en place du gouvernement de Ouhoumoudou Mahamadou. Maintenant, c’est acté. Déjà les députés du parti auraient changé d’appartenance. Ils quittent un groupe parlementaire de l’opposition pour s’affilier à un groupe de la majorité. Et c’est ce qui fait dire qu’un remaniement du gouvernement est en perspective. Cette arrivée permettra de renforcer la majorité présidentielle qui serait tentée de modifier la loi fondamentale. L’épisode de l’hymne national ne serait qu’un ballon d’essai pour d’autres modifications beaucoup plus osées. Ce remaniement du gouvernement, s’il a lieu, intervient après la première année de Bazoum aux affaires. Un anniversaire qui n’aura pas connu le faste habituel dont les renaissants ont le secret. Il n’a pas été beaucoup question de bilan. A dire que les actions du gouvernement n’ont été d’une visibilité suffisante. Comme si cela a été fait exprès. Rendre invisible et inaudible les actions de nos ministres. Ce gouvernement qui, depuis sa formation, portait en lui des tares, n’aurait pu faire mieux. Il était d’abord le fruit des alliances concoctées au cours des dernières élections. Il fallait récompenser les alliés. D’où la présence en son sein de peu de cadres de valeur en mesure de faire bouger les choses. Il n’y avait que responsables de partis politiques. Il fallait surtout faire plaisir au président sortant. Lui qui a mouillé le maillot pour la victoire de son camarade. Et c’est tout naturellement que son dernier directeur de cabinet héritera du poste de Premier ministre. Lui qui fut, avec Kalla Ankouraou, le premier à violer la constitution en donnant un marché à un député en exercice. La démission des deux allait faire oublier cet acte grave. Que peut alors un tel homme à la tête du gouvernement. Pourtant, le PNDS ne manque pas de cadres, d’experts pour dérouler au mieux le programme du président. A la formation du gouvernement, des observateurs avisés avait prédit que ce gouvernement durera au plus un an. Le président formera ensuite un véritable gouvernement de combat avec des hommes suffisamment avertis et surtout soucieux du bien public. Le retour de Ibrahim Yacoubou n’est-il pas le prétexte pour que Bazoum prenne véritablement le rennes du pouvoir ?
Modibo
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Dans moins de deux (2) mois, plaise à Dieu le Président Mohamed Bazoum fêtera son deuxième anniversaire à la tête de l’Etat du Niger ! Ailleurs, ç’aurait été un mi-mandat, comme aux Etats-Unis d’Amérique, afin d’évaluer le bilan à-misparcours de l’équipe en place. Au Niger, c’est le régime de la renaissance Acte III de Mohamed Bazoum qui est soumis à cet exercice périlleux, car, depuis son investiture, le Président Bazoum n’aura jamais semblé marquer une rupture avec le régime précédent, celui de son prédécesseur et mentor politique, Issoufou Mahamadou. Le dernier congrès du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/Tarayya), du 25 décembre 2022, à Niamey, aura fini de convaincre les derniers sceptiques sur l’incapacité actuelle du Président Bazoum de gouverner autrement que de continuer de protéger la gestion politique antérieure dans ses répercussions sur la marche actuelle du pays. Toute la difficulté de la question se trouverait-là, entre un Président de la république voulant se montrer reconnaissant vis-à-vis de son mentor politique à l’égard duquel il serait très redevable dans la conquête du pouvoir suprême, et la nécessité absolue de gouverner le pays dans la justice et la responsabilité. Comme l’on peut le voir, l’impasse apparaît dans la gouvernance politique actuelle, du fait sans doute de cette dichotomie dans la conduite des affaires publiques. Le pays reste, alors, bloqué, étouffé par le climat délétère de l’indécision politique. Mais, eux, les défis n’attendent pas et deviennent, chaque jour, plus nombreux et plus coriaces. Du coup, les regards se tournent vers les membres du Gouvernement, pour procéder à quelques remaniements, en faisant partir certains ministres pour en faire venir de nouveaux,le tout dans une image de chaise musicale digne d’un opéra russe ! Alors, si ça ne marche pas, ce serait seulement la faute de certains ministres transformés, à l’occasion, en brebis de sacrifice d’un système politique plus fondé sur l’esprit du partage des postes de responsabilité que sur un projet commun de construction d’une nation forte et prospère. De ce fait, toutes les alliances politiques nouées depuis le début de l’ère démocratique se justifient plus par des considérations d’ordre rentier que motivées par des soucis de construction nationale. C’est-là, manifestement, l’une des tares fondamentales pour lesquelles le système politique nigérien peine encore à être à la hauteur des exigences démocratiques et républicaines du peuple.
Ces derniers temps, d’après certaines indiscrétions, un projet de remaniement gouvernemental serait à l’étude entre alliés au pouvoir. Comme on le sait, la même configuration politique de la future équipe gouvernementale demeurera, car ce sont toujours les appareils politiques qui proposent les noms de leurs membres à nommer dans le Gouvernement, selon un quota préalablement arrêté pour chaque allié. Mais, cette fois-ci, selon certaines sources bien renseignées, les blocages proviendraient du côté des partis alliés, qui, semble-t-il, n’auraient pas réussi à se mettre d’accord en leur propre sein pour désigner leurs militants à nommer dans le nouveau Gouvernement.
En tout état de cause, les Nigériens, dans leur écrasante majorité, n’attendent rien d’un quelconque remaniement gouvernemental, qui n’apporte strictement rien à sa condition existentielle actuelle, eux qui ploient sous le poids du coût de plus en plus élevé de la vie, de l’insécurité, bref confronté à toutes sortes de défis périlleux. Les ministres peuvent, alors, défiler, telle dans une procession funèbre, les uns après les autres, les problèmes du pays demeureront toujours sans fins et sans solutions. C’est, une fois encore, la preuve supplémentaire que sans les valeurs et principes, les hommes ne peuvent réussir à faire de grandes et durables choses, puisque les hommes passent avec leur histoire, mais les idées et les institutions qui les incarnent, elles, demeurent éternellement. Les citoyens nigériens ne demandent guère de vivre dans un paradis terrestre, mais bien d’avoir, au moins, le sentiment d’être dirigé par d’hommes vertueux et exemplaires à tous égards. En effet, lorsque la lumière vient d’en haut, elle éclaire plus ceux qui sont en bas afin que ceux-ci puissent se guider grâce à cette lumière. Le problème fondamental du Niger contemporain résiderait, très certainement, dans le déficit de conscience politique constaté au niveau de la classe dirigeante, découlant, sans doute, d’une conception rentière de la politique chez la plupart des hommes politiques nigériens. Cette absence de hauteur, de distanciation d’avec les considérations d’ordre pécuniaire, pour se dévouer, corps et âme, à servir la nation et le peuple, expliquerait beaucoup le déclin du système politique nigérien actuel par rapport aux aspirations légitimes des citoyens nigériens. Finalement, sans vertus particulières pour se distinguer des citoyens ordinaires, ils se confondent volontiers avec ces derniers dont ils ne forment plus qu’une seule et unique espèce. Or, si une société quelconque en arrive-là, c’està- dire, lorsque la vertu aura cessé d’être le moteur de l’engagement politique et civique chez les premiers serviteurs de l’Etat, c’est incontestablement la décadence qui pointe à l’horizon!
Adamou Maiga
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Cela fait des jours qu’une rumeur persistante, et même la presse, annonçaient l’imminence d’un remaniement ministériel, au motif que Bazoum Mohamed ne serait pas content des performances de son gouvernement dirigé par Ouhoumoudou Mahamadou pendant les douze premiers mois de son mandat commençant demeuré sans bilan. On a attendu pendant des jours, mais Bazoum hésitait à annoncer les changements à apporter pour enfin donner un coup d’accélérateur à l’action du gouvernement censé mettre en oeuvre son programme et conduire sa politique. Il a fallu attendre le samedi, soit deux jours après la tenue du dernier conseil de ministre, pour annoncer le remaniement technique qui a surpris plus d’un, non pas pour avoir été très léger alors qu’il fallait une refonte profonde pour espérer faire bouger les lignes, son gouvernement étant formé de gens incompétents, souvent sans initiatives quand ils ne sont venus que pour la chasse de sous pour s’enrichir comme ceux qui, avant eux, dans le même système, ainsi qu’ils peuvent l’avoir vu dans le rapport de la Cour des Compte, avaient amassé tant de millions et de milliards pour leurs conforts. Il faut dire que ce gouvernement vient aussi un jour après le vote de l’Assemblée Nationale qui autorisait, à travers sa majorité mécanique, l’installation de toutes les bases militaires étrangères qui le voudraient et qui foisonnent au Sahel, sans résultats, hélas.
Deux constats majeurs…
L’un est de l’évidence depuis que, l’annonçant officiellement, Kiishin Kasa, suicidairement, fit le choix de partir à la mangeoire, prétextant une main tendue que personne n’avait pourtant vue, car le dernier message à la nation remonte quand même au 18 décembre dernier et les Nigériens n’ont pas entendu un tel discours. En effet, personne n’a été surpris d’entendre l’entrée au gouvernement de l’ex-colonel des douanes qui a pris la semaine dernière ses clics et clacs pour divorcer avec l’Opposition devenue insupportable pour lui. Et en plus d’avoir un poste de ministre d’Etat qui récompense son reniement et sa soumission, il peut sourire depuis ce samedi de constater que le nomadisme paie au Gonwana pour avoir pour ses soins, un poste juteux qui lui met dans la gibecière en plus de l’énergie, les énergies renouvelables, retirées au Fils du grand camarade quelque peu déplumé de ce point de vue.
Ibrahim Yacoubou, revient donc aux affaires, au sens propre et au figuré et il peut se taper une nouvelle santé pendant que d’autres se laissent moisir dans la canicule de l’opposition. Mais la surprise vient surtout de ce que l’on n’a pas vu entrer au gouvernement des personnalités très connues du grand public, si ce n’est cet enseignantchercheur émérite, jusqu’à ce jour peu connu du grand public, recteur de l’Université d’Agadez qui remplace un autre enseignant-chercheur au poste de ministre de l’Education Nationale où, le SG lui faisant ombrage, l’homme, malgré la rigueur que certains lui reconnaissent, ne put jamais s’affirmer, resté à l’ombre, presque gêné comme l’avait vécu l’ancien ministre Samro. On savait que rien ne bouge à l’Education Nationale mais on s’attendait moins au départ de celui-là. Bazoum finira par comprendre que le problème de ce ministère, pouvait ne pas se situer à ce niveau, et Pr. Natataou, très vite, en prenant fonction, s’en rendre compte aussi. Le MEN est un trou de contradictions et d’adversités, de conflits de compétences qui ne peuvent permettre d’avancer, de concevoir même quelque chose de solide et de convaincant.
La surprise vient aussi de ce que des ministres donnés partants reviennent. Il s’agit notamment du ministre de la santé, de celui de l’enseignement supérieur.
Zada Mahamadou est lui bien liquidé. A force de patience pour déjouer ses coups tordus, Albadé Abouba qui le surveillait dans ses actes défaitistes a fini par avoir sa tête sans coup férir et aujourd’hui, le MPR peut croire s’être guéri de ses subversions, tournant sa page pour faire la promotion d’autres militants. Mais Bazoum peut-il creuser davantage dans le dossier au risque de toucher à des intouchables et donc à des hommes qui se croient l’alfa et l’oméga de son pouvoir ? Faut-il d’ailleurs croire pour donner sens à une telle perspective dans l’affaire quand, l’on apprend que des hommes proches du premier ministre seraient entendus dans le dossier, mais vite relâchés aussitôt ? Si l’information s’avère vraie, alors, il faut croire que le ministre ne saurait seul à payer, à moins que ce ne soit pour autre chose.
Mais alors pourquoi, l’équipe n’a pas pu être remaniée en profondeur ?
La première raison est que, pour les cas des deux ministres du MPR-Jamhuriya, Albadé Abouba pourrait être placé dans une situation très embarrassante au nom de considérations ethnicistes s’il devrait faire partir en même temps, le ministre de l’Enseignement Supérieur, PhD. Mamoudou Djibo, et Zada Mahamadou, ministre de la communication. D’ailleurs, si pour le second, d’un point de vue juridique, rien ne peut justifier qu’on ne trouve pas un remplaçant, pour le premier, pour certains, on voulait simplement se débarrasser de lui car, comme qui dirait, « qui veut tuer son… l’accuse de rage ». En effet, comment, peut-on pour cette faute – si c’en est une – qui a consisté en une incompréhension sur des procédures de recrutements au profit des universités, vite réglées d’ailleurs, lui en vouloir jusqu’à lui prendre son poste quand même, il reste l’un des ministres les plus engagés, plein d’orgueil pour réussir à son poste ? Le sursis qui a permis de le maintenir – et pour combien de temps – ne tient qu’à ses considérations et il va sans dire que Bazoum et Albadé, pour éviter d’autres frustrations dans un pays qui trainent bien de malaises, travaillent à mieux penser les changements à opérer pour avoir une équipe plus technique et plus engagée afin de réussir les ambitions que poursuit Bazoum Mohamed à la tête du pays même si pour un autre, l’homme n’a aucune idée de son pouvoir ; il aurait zéro idée, ainsi que se plaint pour lui Oumar Hamidou dit Ladan Tchana.
Quelque peu affaibli, Abba Issoufou Mahamadou, en perdant des volets importants de son ministère, revient quand même au gouvernant, gardant toujours la manne pétrolière que le régime passé d’Issoufou, visiblement, n’entend pas cédé à un autre, décidé à le garder, à le conserver, confié aux mains du fils, un garçon qui n’a pourtant pas travaillé jusqu’ici mais qui peut, à la faveur de Papa et de son coaching impudique, être catapulté à un tel niveau de responsabilité, toisant les ténors du parti, souvent oubliés s’ils ne sont carrément mis au garage pour faire la promotion des enfants gâtés. Un tel parti qui pourrait faire la promotion par la filiation, par la consanguinité, peut-il attirer des adhérents ? Le pétrole de la nation, pour une famille ?
Et le problème reste entier…
Ce léger remaniement qui n’apporte rien de très fondamental quand la médiocrité est maintenue, tenu peut-être par les jeux des alliances qui dépendent d’ailleurs plus d’un autre que de Bazoum luimême, montre bien que le Philosophe n’a pas une maitrise totale de ce qui serait son pouvoir. De l’avis de bien d’analystes, Bazoum aurait bien aimé se débarrasser de certains ministres mais la pire chose qui lui arrive est de ne pas gouverner seul. Le vote à l’assemblée nationale, la veille du remaniement, en est un signe éloquent.
Tous les alliés d’une certaine importance, y compris le dernier qui vient de rentrer en scène, Ibrahim Yacoubou en l’occurrence, ne sont commandés que par Issoufou et son lobby. Bazoum qui aspire à survivre à la fragilité de son pouvoir, ne peut que s’y plier angoissé par ce qui pourrait lui arriver quand, en plus d’alliance militaire largement contestée par les Nigériens, il se trouve que des adversaires, avec la même hargne, continuent de contester son élection, lui arrachant à la bouche gourmande le goût doux du pouvoir qu’il ne peut consommer sereinement.
Pour le ministère de l’Education nationale, tout le monde le sait, et tout le monde le dit autour de ce ministère, le problème est moins un ministre qu’un secrétaire général qui, se prévalant de quelques relations ou de quelques proximités avec le président de la République, tient le ministère en otage, voulant tout noyauter, pour ne laisser à aucun autre la responsabilité de ses initiatives et de ses fonctions, au point de nuire à la motivation des agents surtout quand pour travailler, il ne le fait qu’avec un cercle restreint, qui plus, du point de vue des nominations, n’ont presque rien à faire pour se les imposer comme collaborateurs pour gérer presque dans l’informel, pas pour travailler, mais juste pour la chasse de prébendes et cela aussi, c’est connu des milieux du ministère. Nous pourrions revenir pour donner des cas précis qui témoignent de la gestion patrimoniale du ministère et qui ne peut permettre d’avoir des résultats. Le primaire se plaint. Le secondaire aussi. L’homme serait puissant. Bazoum tâtonne à trouver la voie. Il est loin des solutions. Il n’a toujours pas les bons hommes.
AI
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En tout début de semaine, les Nigériens ont été surpris d’apprendre, sur les ondes de la ‘’Voix du Sahel’’, l’annonce du nouveau gouvernement, une façon inhabituelle en la matière, sans attendre le journal télévisé de ‘’Télé Sahel’’, comme cela se fait à l’accoutumée. On pouvait attendre de ce léger remaniement une mini-révolution qui aurait débouché sur la mise en place d’une équipe gouvernementale plus resserrée susceptible d’accompagner la mise en oeuvre du programme du Président Mohamed Bazoum pour les cinq années à venir. Pour pouvoir décoller et espérer atteindre sa vitesse de croisière dans les plus brefs délais, le Président Bazoum avait plus besoin de disposer d’une équipe gouvernementale compétente et dévouée au service de la nation nigérienne. Après sept mois de présidence, le temps était, peut-être, venu pour lui de faire une évaluation à mi-parcours de ce qui a pu être fait avec lui et de ce qui ne l’a pas été du tout. On dit généralement que le premier gouvernement formé au lendemain d’une élection présidentielle est plus une affaire de récompense politique pour les équipes de campagne, que d’une équipe de combat, véritablement ! Mais, à la surprise générale, le grand séisme attendu n’a pas eu lieu, car, le remaniement intervenu ressemblerait davantage à un simple jeu de chaises musicales avec trois permutations sur les six ministères ayant été concernés par ce remaniement. Au finish, le résultat des courses reste le même et les Nigériens s’interrogent, à présent, sur les nouveaux choix opérés par le ‘’Coach Bazoum’’ dans son équipe. En effet, beaucoup de citoyens se demandent sur les motifs ayant présidé à ce léger changement dans la composition du gouvernement. Principalement, la décision de faire partir Alkache Ahada du Ministère de l’Intérieur pour celui du Commerce, pour un juriste de formation et un apparatchik du parti rose, et on y fait venir Hamadou Adamou Souley, précédemment au Ministère de l’Equipement. D’aucuns disent que le Président Bazoum n’aurait très bien aimé la façon avec laquelle les récents événements de Téra ayant coûté la vie à trois de nos compatriotes. Déjà, sous le régime précédent, on avait reproché à Alkache sa gestion désastreuse des violences post-électorales à Niamey, aussitôt après la publication officielle des résultats globaux provisoires du second tour du scrutin présidentiel du 21 février 2021 par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Son laxisme et son manque d’initiative pour prévenir les risques de violences avaient été, sans doute, à l’origine de ces mouvements insurrectionnels dans la capitale ayant émaillé le processus électoral. C’était à la surprise générale qu’il avait été reconduit à la tête du Ministère de l’Intérieur pour lequel il n’avait pas, visiblement, les épaules assez larges pour en supporter la pression, en dépit de son profil de juriste publiciste qui aurait dû se retrouver dans son jardin. On raconte qu’il devait cette reconduction au président sortant, Issoufou Mahamadou, qui aurait conseillé à son successeur de le conserver pour une transition en douceur. Aujourd’hui, le Président Bazoum se serait rendu à l’évidence de l’incompétence notoire du protégé d’Issoufou Mahamadou qu’il envoie aller paître les vaches au Commerce, pour confier ce ministère régalien à un fidèle parmi les fidèles, Hamadou Adamou Souley, afin de maîtriser la situation intérieure du pays. On peut d’ailleurs se demander comment un monsieur comme Alkache aurait pu accepter une telle rétrogradation ministérielle de passer du premier des ministres dans l’ordre protocolaire à celui du Commerce, un ministère moyen, dont, souvent, certaines des structures (Chambre de Commerce par exemple) sont plus visibles que la tutelle elle-même ?
L’autre surprise était venue du changement au Ministère de la Justice avec le départ d’Amadou Hassane Boubacar, cet éminent universitaire, docteur d’Etat en droit privé, qui avait le profil parfait pour occuper un tel portefeuille ministère, pour le remplacer par un douanier de formation. Mais, dans les coulisses, on parlerait plutôt d’une démission déguisée de la part d’une personnalité connue pour son intransigeance dans tout ce que l’on lui confie. Il semblerait qu’il n’aurait pas supporté quelques infléchissements que l’on lui aurait demandés dans le traitement de certains dossiers judiciaires embarrassants pour la survie du régime. Il aurait alors préféré claquer la porte pour retrouver sa liberté de parole et d’action que de faire entorse aux principes auxquels il croirait.
Enfin, pour ce qui concerne la suppression du Ministère délégué au Budget, précédemment occupé par Salamatou Gourouza, et l’atterrissage forcé de celle-ci au nouveau Ministère de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, certains journaux de la place en avaient déjà donné le ton en révélant les brouilles entre la Ministre déléguée au Budget et celui des Finances, le jeune PHD en Économie, Jeddoud Ahamat. D’après ces informations, les relations entre ces deux ministres seraient devenues exécrables au point d’impacter sur le fonctionnement de l’institution en charge des questions économiques et financières. Compte tenu du poids politique des deux protagonistes en question, il aurait semblé plus sage de les éloigner l’un de l’autre dans leur domaine d’intervention respective. Cependant, une chose demeure et perdurera au sein de la nouvelle équipe gouvernementale, car deux de ses membres qui continueraient longtemps à se regarder en chiens de faïence, pendant que la cohésion fait partie des premiers atouts dans la réussite d’un gouvernement. Ce serait alors dommage d’en arriver-là à un plus haut niveau de responsabilité où les égos des uns et des autres doivent être mis de côté au profit de la grandeur de la servitude politique.
Sanda
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Le Président Bazoum Mohamed est en congé, loin des projecteurs de l’actualité, prenant une retraite qui l’éloigne de la vie publique qui l’expose au train-train de la gestion de l’Etat. Ainsi, peut-il vivre discrètement sa vie de famille, renouer avec les siens quand un protocole, pendant une année d’occupation, pourrait casser le lien, en tout cas, rompre les facilités de rencontre car, faut-il le reconnaitre, l’homme, par ses nouvelles charges, n’est plus à une famille, il est à une nation et on comprend qu’il soit tant partagé et sollicité.
On peut d’ailleurs saluer la discrétion dont il fait montre car il n’y a pas si longtemps, les vacances présidentielles, riment avec activités champêtres faites de fantaisies, participation à des événements sociaux et rencontre de famille qui sont hyper-médiatisées au point de faire croire que le président ne se reposait plus, et surtout que sa vie privée pouvait tant intéresser la nation. Bazoum, lui, n’est pas visible depuis quelques jours et c’est plutôt un bon choix d’un point de vue politique et communicationnel. En adoptant cette posture du vrai vacancier, il place son retour dans la capitale au rang d’événement aujourd’hui très attendu. On sait que, traditionnellement dans le pays, c’est profitant d’un tel moment que le président, se ressource, prend du recul pour mieux regarder sa gestion, son contrat avec le peuple et sa gouvernance. On comprend d’ailleurs que des hommes et des femmes se bousculent à sa porte en cette période, chacun cherchant à rester ou à rentrer dans ses bonnes grâces pour qu’il ne soit pas oublié dans les prochaines mesures nominatives.
Mais l’acte le plus attendu de son retour est le remaniement de son gouvernement. Faut-il d’ailleurs l’espérer, ou du moins, en sera-t-il capable surtout quand on sait qu’une telle mesure de sa part est très attendue, non pas que pour une union sacrée autour des défis des moments et que la conjoncture historique peut bien justifier mais simplement, pour l’efficacité de son action qu’il ne peut réussir qu’avec des hommes de qualité, intègres, travailleurs, pleins d’initiatives et de compromis, pour avoir un bilan à défendre demain, devant le peuple.
Or, quand on sait les soupçons qui pèsent sur bien de ses collaborateurs qu’il n’aura pas lui-même choisis, on le sait, l’on peut comprendre toute la gêne qu’il ressent à ne pas pouvoir tenir à sa parole donnée, notamment de lutter sans état d’âme contre l’impunité, lui qui, le 2 avril 2021, avait annoncé que « plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre ». Mais les Nigériens attendent toujours de voir des actes. Peut-être que l’heure est venue de se décider…
L’homme, en vérité, voudrait changer, aspirant à une gouvernance vertueuse qui répare son image dans la nation et réhabilite le socialisme qu’une certaine gouvernance de la luxure, en dix années, avant lui, avait altéré. A la suite de sa première année de gouvernance, il était d’autant déçu du travail de son gouvernement, qu’il refusait de faire un bilan, nourrissant depuis ce moment, de changer d’hommes pour mieux porter le projet de société qu’il ambitionne pour le pays. Mais il ne put changer radicalement son équipe ainsi qu’il pourrait le vouloir pour avoir les hommes qu’il faut à la place qu’il faut.
L’homme a des ambitions mais il fait face à des adversités qui ne lui rendent pas la tâche si facile.
Pour ce pays qui va mal, il va sans dire que c’est une attente forte pour les Nigériens de voir, de vrais patriotes et intègres mettre au service de la nation et de la démocratie leurs talents et leur savoir-faire afin de réinventer une nouvelle société nigérienne. Il ne reste que quelques jours pour son retour et les Nigériens attendent, impatiemment, espérant à cette occasion, le virage salvateur. Ils attendent de voir enfin l’homme prendre son courage et tracer la nouvelle voie avec des hommes neufs, ambitieux et rigoureux.
Bazoum, par un tel choix audacieux, prendra enfin son pouvoir partagé.
Du moins, les Nigériens voudraient l’espérer….
Hamani Garba
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Depuis quelques jours, l’on ne parle de plus en plus que de l’imminence d’un remaniement du gouvernement. Si pour bien de raisons et au regard de l’échec de l’équipe de Brigi Rafini, ce remaniement-redressement est nécessaire, il reste vrai que l’on ne peut que rester sceptique quant à la capacité du régime à pouvoir tout refonder pour opérer des changements profonds dans le dispositif gouvernemental qui a montré ses limites.
De l’opportunité d’un recentrage salvateur… Il faut reconnaitre que l’équipe qu’a dirigée Brigi Rafini, est le plus incapable que le pays ait connu. Sans initiative, avec un premier ministre complètement effacé, le gouvernement de la renaissance fondé par l’esprit du partage qui lui a imposé une étendue insupportable pour les finances publiques, n’aligne qu’échecs et déboires, empêtré dans des scandales immenses qui ont galvaudé la réputation du Niger et de ses dirigeants. Au Niger, l’histoire retiendra qu’aucun gouvernement n’a autant divisé et opposé les Nigériens que celui de Rafini, qu’aucun gouvernement n’a autant emprisonné que celui du premier ministre Brigi Rafini, aucun gouvernement n’a autant causé de mort par sa politique outrancièrement belliciste et par sa brutale manière de maintien de l’ordre complètement en déphasage avec les normes convenues de l’Etat de droit. Jamais, faut-il le reconnaitre, le pays n’est tombé en faillite à un tel seuil que sous la Renaissance. En réussissant à payer des salaires jusqu’ici – et Dieu sait comment – l’on pourrait croire que ce n’est que de la malveillance que de soutenir que les socialistes ont coulé le pays. Leurs détournements immenses ont fini par détériorer gravement la santé financière de l’Etat, avec au bout du compte, après cinq années de gestions chaotique, un pays ruiné, complètement à terre, réapprenant à mendier quand ses 3N ne peuvent finalement rien changer dans la vie des populations.
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L’hypothèse se confirme de plus en plus et elle a désormais valeur d’information. A la suite à la persistante rumeur selon laquelle, l’actuel ministre de l’inté- rieur Bazoum Mohamed aurait fermé l’ensemble de ses lignes de téléphone et que ce faisant, il éviterait ainsi tout contact, histoire de faire le vide autour de sa personne et gérer la suite des évènements, celui-ci se serait rétracté dans sa fief natal de Tesker (région de Zinder). Depuis, cette localité, Bazoum ne pourra plus entendre toutes les folles rumeurs à son encontre et même dans ses relations d’avec le camarade-président Issoufou Mahamadou. Il pourra légitimement observer une bonne trêve bien méritée au regard de ses occupations administratives et politiques que l’on sait éprouvantes par moment. Bref, le ministre d’Etat s’est replié et se repose à Tesker de bon droit. Il a sans doute raison et il est loin de connaître son avenir politique immédiat, l’orientation qu’il devra donner à son parcours d’homme politique en fait. Bazoum ne l’a jamais imaginé, mais depuis quelques jours, les évènements se sont précipités et curieusement en sa faveur, si bien que l’effet de surprise le laissera certainement… pantois. Ainsi, alors qu’il ne s’y attendait pas du tout, Bazoum serait selon des informations dignes de foi et en provenance des milieux avisés ou proches des cercles de décision, l’homme pressenti pour remplacer Briji Rafini au poste de premier ministre. Il est aussi vrai, qu’en plusieurs circonstances et moments, il avait caressé le fait d’être choisi pour la fonction, mais cette fois-ci, la chose semble lui tomber du ciel. De toutes les façons, qui s’offusquera de l’hypothèse selon laquelle par un régime fondamentalement dominé par le PNDS-TAREYYA, que le sieur Bazoum Mohamed gargarisé par sa très grande influence dans les rangs, en arrive à occuper la prestigieuse fonction de Premier ministre, chef du gouvernement ?
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Depuis le début des vacances présidentielles, à la mi-août, les débats dans les salons feutrés de la capitale étaient dominés par un remaniement gouvernemental en perspective. Selon diverses sources politiques auxquelles le Courrier a pu accéder, le Président Bazoum va procéder à un remaniement de son gouvernement dès son retour de Tesker. Peutêtre même avant, précise- t-on. Aujourd’hui, trois semaines après ce retour annoncé comme étant un tournant dans la gouvernance, rien ne semble indiquer qu’il y a un remaniement dans l’air. Pourtant, la question est toujours d’actualité. Ce qui pose problème, c’est la succession d ’ O u h o u m o u d o u Mahamadou, l’actuel Premier ministre qui, soulignent des sources crédibles, ne pourrait pas continuer sa mission au regard de certaines réalités qui ne laissent pas de place à la spéculation. Le PM, d’un côté, serait vu comme un adepte de l’ancien président, de l’autre, comme un faible de tempérament qui se laisserait faire par le camarade Bazoum. Le titre et la fonction de celui-ci est carrément oublié dans une certaine sphère.
Bref, il faut un remplaçant à Ouhoumoudou. Mais, qui pour occuper le fauteuil de chef de gouvernement ? La question divise profondément le Pnds Tarayya. Selon des sources politiques proches du parti rose, deux candidats potentiels se disputent son fauteuil. L’un est soutenu par le clan Issoufou et l’autre, par Mousac-Hamzari. Autant dire que la confrontation, que l’on a pressenti imminente, notamment depuis la tournée d’Issoufou à Tahoua, en août dernier, est rude.
La situation n’a rien d’un hasard. Derrière chacun des deux candidats se trouve deux dynamiques qui semblent s’exclure, tant la logique et les objectifs qui les sous-tendent sont antinomiques. Selon nos sources, le congrès du Pnds, prévu pour décembre 2022, est dans la ligne de mire. La confrontation pour l’occupation du fauteuil de chef de gouvernement serait un combat d’arrièregarde, ce qui rend le consensus davantage difficile. Il faut dire que depuis quelque temps, les partisans de l’ancien président ne cachent pas leur ressentiment et étalent au grand jour leurs récriminations et leurs menaces vis-à-vis de « quiconque oserait trahir Dan Illéla », comme l’a dit Zakari Oumarou, l’ancien gouverneur de la région de Maradi. Des menaces qui visent en premier le Président Bazoum, accusé de trop s’écarter du sillon que lui a tracé l’ancien président.
Si l’on s’en tient aux dires et considérations des proches de ce dernier, Bazoum Mohamed, en accédant au pouvoir, ne devait toucher à rien, bouger quoi que ce soit et ne rien entreprendre sans la caution d’Issoufou Mahamadou. En face, dans le cercle des partisans de Hamzari, cela fait sourire et on rappelle volontiers le cas du général Djibo Salou qui n’a rien imposé à Issoudou Mahamadou dans la conduite des affaires publiques.
Le choix du Premier ministre, a souligné une de nos sources, sera déjà la clé de la lecture des évènements à venir. Ce choix, a-t-il dit, départagera les Nigériens quant aux perspectives en termes de gouvernance. En un mot, ils sauront si Bazoum Mohamed se bat pour une autre gouvernance ou s’il joue à les tromper.
Laboukoye
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Ça y est ! de façon officieuse mais en très haut lieu, s’il vous plait, on commence déjà à faire bouger les pions pour un éventuel remaniement ministériel prévu se passer juste un an après le séjour du Président Bazoum à la Présidence. Wiza d’ores et déjà certains ministres, surtout du côté des alliés auraient été avertis qu’ils ne séjourneraient dans le gouvernement que l’espace d’une année ! Drôle d’accords entre le PNDS et ses alliés. Ces informations recueillies discrètement émaneraient d’un cadre que d’anciens ministres auraient mis en place. Dans tous les cas, les rumeurs chez ce cadre prennent souvent l’allure de vraies vérités. Et, nous dirions que le « singe ressemble bien à l’homme » quand on se penche sur la liste de ces anciens ministres très influents politiquement parlant et qui ont été mis à la touche du gouvernement de Bazoum Mohamed. D’ailleurs beaucoup de nigériens s’étaient posés la question de savoir par quelle osmose certaines pontes du parti PNDS avaient été mises à la touche ! Aujourd’hui, avec l’approche de l’échéance fixée, l’on comprend que ces gens auraient juste été négociés pour permettre de récompenser les militants des partis alliés. Que le PNDS est machiavélique ! Ainsi après l’avoir accompagné en masse afin de légitimer son hold-up électoral, le PNDS a l’intention de se débarrasser de ses amis juste une année après ?
Et, le comble est que ces gens, affamés et cupides, auraient accepté cette proposition sans broncher. Dans un tel contexte, pourquoi alors n’avoir pas négocier une direction juteuse pour séjourner un peu plus longtemps dans le secret des mannes gouvernementales ? Du reste, le ministre est un titre pompeux dont raffolent les politiciens. C’est aussi un poste pourvoyeur de richesses et d’avantages souvent faramineux quand on connait la boulimie de nos dirigeants. Un ministre chez nous ce n’est pas n’importe qui ; c’est celui-là qui a sous sa coupe la gestion de plusieurs dossiers de marchés. Et nos dirigeants sont tellement avides qu’un ministre n’hésite pas à demander en retour une ristourne d’un marché qu’il aurait signé. Que voulez-vous ? On a bien vu l’exemple d’enfants entrepreneurs créés de toutes pièces par leurs parents. L’essentiel est que d’une manière ou d’une autre le ministre récupère sa part du gâteau sur les marchés octroyés. C’est justement à ce niveau que se situe tout le problème des nominations programmées. En effet, un ministre, un directeur qui sait qu’il n’a que tels nombres de mois à séjourner à son poste, que ferait-il selon vous si ce n’est se renflouer les poches avant les termes de l’échéance ? C’est la raison de cette boulimie qui caractérise certains responsables placés à des postes juteux auxquels on a précisé la limite de leur séjour.
Pour l’heure, la liste d’attente est très étoffée en quantité et en qualité. Suivez mon regard et faites le tour d’influentes personnes, des pontes, des caciques même du PNDS qui sont en chômage technique. Nous ne les citerons pas mais vous êtes bien d’accord qu’untel et untel ne devraient pas s’absenter du gouvernement. Un d’entre eux aurait même failli court-circuiter le séjour d’un ministre allié en ourdissant moult complots contre lui. Mal lui en a pris car, non seulement il avait d’énormes dossiers de malversations sur le dos, et aussi la personne qu’il a osée attaquer savait très bien se défendre. C’était ainsi que ce ministre allié a pu sauver son année prévue de séjour à son ministère de tutelle.
D’ores et déjà, les esprits s’échauffent. La même guéguerre qui a prévalu au lendemain de la formation du 1er gouvernement a ressurgi. Les clans sont entrés en action, chacun voulant faire prévaloir son joker ou son protégé (Car, de joker, il n’y en a pas ; ce sont tous de piètres individus qui n’ont à l’esprit que des plans d’enrichissement). Pour l’heure, le point névralgique reste les protégés de l’ex président Issoufou Mahamadou. Bazoum voudrait depuis le début se défaire de tous les détourneurs de deniers publics. Mais que voulez- vous ? Ce sont des gens que le président Issoufou a décidé de protéger à vie. Certains sont déjà à l’abri pour avoir dépensé des sommes faramineuses afin d’être élus comme députés. L’Assemblée Nationale étant acquise à la cause de Tarraya, rien ne saurait les attendre. Pour le reste que vous connaissez bien, il faut les protéger en les envoyant dans des ministères clés. C’est ce qui est attendu très impatiemment et qui se passerai dans les jours à venir. De son côté, le légitime Président Bazoum peut toujours rêver de cette équipe de rêve qu’il aurait voulu avoir à ses côtés pour véritablement faire dérouler son programme de gouvernance orthodoxe. Hélas, sa fameuse liste doit toujours attendre et tout laisse croire que cette liste restera toujours en jachère. Bazoum va continuer à gouverner contre son gré avec les personnes que l’ex président lui imposera.
Du côté des alliés, il y a aussi d’énormes enjeux qui font grincer des dents. En effet, dès au départ, il y a eu aussi dans ce camp des accords tacites entre ministrables. Par exemple, pour un poste, on peut avoir trois ou plus ministrables. Pour les départagez, il y a trois possibilités : le vote, le consensus ou un accord sur la durée. Il y a certains alliés qui peuvent obtenir un poste de responsabilité sur la durée ; tout est fonction de leur pragmatisme ou de leur poids politique. Pour deux candidats au même poste, la décision est généralement prise sur la durée ; si le séjour est prévu sur deux années, les deux candidats s’entendent pour effectuer chacun un an. Le tout sous l’arbitrage du président du parti, si ce n’est pas luimême qui est promu.
Ceci dit, dans ce camp aussi, l’attente est de taille ; on sait déjà qu’untel quittera pour céder la place à tel autre.
Dans tous les cas, le résultat est le même ; les promus qui savent bien que bientôt ils vont partir se livrent à la même course à l’enrichissement avant terme. Ici le mal est d’autant plus important que ces gens ne portent pas totalement la responsabilité directe de la gestion de la gouvernance. Cependant, ils ignorent peut-être qu’ils créent des désagréments pour leur propre personne. En effet, une des pratiques machiavéliques du président Issoufou Mahamadou (du PNDS même) est de laisser libre cours à un responsable, tout en réunissant les preuves tangibles d’éventuelles malversations. C’est ainsi que des dossiers sont réunis sur des individus et qui constituent des armes efficaces de chantage. Au dire des personnes proches du PNDS, tous les caciques et autres pontes du PNDS ont ce genre de dossiers sur le dos ; y compris le Président Bazoum. C’est la pratique que l’ex président Issoufou a toujours utilisée pour s’imposer sur ses amis et camarades. Pour les alliés dont nous évoquons le cas, ces dossiers sont savamment utilisés, notamment pendant la campagne électorale où ils représentent une force réelle de dissuasion.
Pour l’heure, la question reste entière : le nouveau gouvernement qui sera issu du prochain remaniement répondra-t-il véritablement aux aspirations du peuple ? D’ores et déjà, l’on sait que le Président Bazoum Mohamed a fini de mesurer tant les compétences que les limites des gens qu’on lui a imposés au détriment de ceux qu’ils avaient repérés. Alors, va-til continuer à avaler la couleuvre au point de laisser une piètre image de lui au peuple nigérien qui a quand même cru à ses potentialités et ses dires ? Le prochain remaniement est une occasion en or pour le Président Bazoum Mohamed de se rattraper afin de prendre un nouveau départ. Certes, il y a beaucoup d’entraves en termes de menaces qui planent sur sa gouvernance. Car, comme on le sait, Issoufou Mahamadou est un grand comploteur qui fait preuve d’un caractère impitoyable quand il s’agit de défendre et d’imposer ses choix. Il reste le Président élu, celui qui a été investi et après le séjour de presque une année à la présidence, il a dû très certainement réfléchir sur des issues qui le soustrayaient de l’emprise de l’ex président.
Que ce soit au Niger ou dans les pays amis, Bazoum aurait quand même repéré des gens capables de l’aider à déjouer les complots que Issoufou lui poserait. Si donc remaniement profond il y a, les nigériens attendent de Bazoum un gouvernement composé de gens orthodoxes, de technocrates et l’aideraient à sortir à imprimer une autre gouvernance au Niger ; pas le Niger de parents amis et connaissances qui soutiennent mutuellement pour appauvrir davantage les populations.
Kaillo
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Remaniement technique du gouvernement : L’affaire Ahmat Djidoud-Salamatou Gourouza, désormais réglée
L’histoire n’a pas attendu longtemps pour donner raison au Journal le Courrier qui annonçait dans une de ses livraisons une altercation en plein conseil des ministres entre le ministre des Finances, Ahmat Djidoud, et celui délégué au Budget, Salamatou Gourouza. Pour rappel, le sujet qui les opposait était la volonté du ministre des Finances de procéder à des nominations dans un pouvoir de gestion que Salamatou Gourouza considérait naturellement comme étant sa chasse gardée. Elle reprochait particulièrement à Djidoud son élan cavalier alors qu’elle a droit, au minimum, à une consultation de sa part.
À l’occasion du remaniement technique du gouvernement, intervenu le 29 novembre 2021, la tension a été désamorcée, visiblement en faveur d’Ahmat Djidoud puisque la bonne dame a été mutée du Budget à ministère de l’Industrie et de l’Entreprenariat des jeunes. Une friction désormais derrière, Ahmat Djidoud étant désormais l’unique maître à bord du bateau.
Laboukoye
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On l’a souvent dit, il ne faut jamais espérer quelques changements ou amé- liorations avec les socialistes nigériens. Jamais, ils ne pourront s’élever à la hauteur de leurs responsabilités. Le lundi soir, alors que le pays vit des moments difficiles avec une crise tendue qui s’est davantage crispée avec les derniers événements nés de la marche de la société civile, on entendit, comme sortant d’un brouillon d’élève, la liste des nouveaux ministres issus d’un réaménagement technique du gouvernement. §Mais est-ce franchement technique, ce que l’on a entendu ?
Le peuple envoyait alors ces jours-ci au régime un signal fort au gouvernement quant à sa désapprobation autour de certains choix contenus dans la nouvelle loi de finance en débat à l’Assemblée Nationale, choix qui ont alerté le peuple qui avait décidé d’occuper la rue, le dimanche dernier pour exprimer son rasle-bol. Le régime voulait faire payer aux Nigériens, les conséquences de sa mauvaise gestion, sans avoir à consentir sa part d’effort dans la solidarité nationale. Alors que l’on attendait depuis des semaines, un nouveau gouvernement qui devrait tenir compte de cette exigence conjoncturelle, les Nigériens étaient déçus d’entendre qu’un gouvernement a été techniquement remanié, mais sans que cela ne puisse répondre aux attentes des Nigériens.
Issoufou ne peut faire des réformes profondes…
On aura compris que le président Issoufou est pris en otage par un groupe, du quel il ne pourra plus jamais se libérer. On ne peut donc pas comprendre, alors que les Nigériens se plaignent que le gouvernement est pléthorique, qu’il y a des dépenses de prestige dont aurait pu faire l’économie, et que remaniant son gouvernement, il ne puisse faire droit ni à cette exigence que commande l’austérité, ni à celle qui touche les préoccupations liées à l’efficacité de l’action gouvernementale, laissée dans la plupart des cas à des médiocres. Comment par exemple, laisser un ministre comme Kassoum Moctar à la même place quand, les syndicats de son secteur, et toutes les organisations sportives du pays, décrient ses pratiques et dénoncent son incompétence. On aura alors compris qu’Issoufou lui-même ne cherche plus l’efficacité, mais fait tout pour contenter ses soutiens et ses courtisans zélés, pour préserver un pouvoir dont on sait pourtant qu’il est trop fragile aujourd’hui. Il est bien dommage qu’un Zaki – disons un Lion – puisse manquer de force, à gouverner avec rigueur et énergie. Son gouvernement ne répond donc pas aux attentes des Nigériens et à persister à maintenir des hommes dont la majorité est inutile, par un tel entêtement, il ne peut que créer ce faisant, les conditions d’un durcissement de la situation sociopolitique du pays. C’est peut-être pour lui d’ailleurs, l’occasion à ne pas rater, pour réviser toute sa gouvernance et repartir du bon pied. Hélas. Ses faiblesses ne peuvent lui permettre d’avoir ces audaces qu’un certain charisme peut donner à un homme d’Etat. Ce remaniement n’aura été motivé que par la volonté d’écarter un homme dont on s’est bien servi et qui ne peut plus être, y compris avec ses trois députés, d’aucune utilité pour le système. L’homme est mis à la porte et on a profité pour opérer le même soir d’une dé- mission annoncée le remaniement que l’on sait.
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