Politique

A son statut d’institution permanente en charge des élections au Niger, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’est inscrite dans une dynamique de bâtir un nouveau projet qui sera axé autour de trois grandes (3) composantes. Il s’agit de l'opérationnalisation de la nouvelle structure organisationnelle et du mode de gouvernance de la CENI à travers la définition de nouveaux processus de travail ; l’élaboration de manuels de procédures et la mise en place des outils pour une gestion axée sur les résultats. C’est dans ce cadre que la Commission a tenu, hier dans ses locaux à Niamey, une rencontre avec les partenaires techniques et financiers.

A l’ouverture de cette rencontre, le président de la CENI Me Issaka Souna a réaffirmé l’engagement de la Commission de continuer à travailler avec ses partenaires. Il a ensuite rappelé le chemin parcouru ainsi que la vision ayant permis d’atteindre des résultats appréciables. Me Issaka Souna a par ailleurs souligné l’importance de cette réunion d’échanges avec les partenaires. «La CENI du Niger est heureuse de continuer à travailler avec vous et de partager quelques idées qui justifient la tenue de la réunion de ce jour en attendant que qu’elles soient peaufinées au fil de temps», a-t-il déclaré. Pour le président de la CENI, cette rencontre est aussi l’occasion d’évoquer les fortes et faiblesses pour mieux capitaliser les expériences acquises.

Evoquant le processus d’élaboration du fichier électoral, le président de la CENI a rappelé que cet exercice a permis d’enrôler plus de sept (7) millions des Nigériens en âge de voter. Il a ajouté que ce fichier a été audité par les experts de la CEDEAO, de l’UA et de l’OIF et est apprécié comme fiable, inclusif et sécurisé. Me Issaka Souna s’est aussi félicité de la participation citoyenne et la prise en compte du genre dans ce processus. Il s’est particulièrement réjoui du taux historique de participation observé lors des

dernières consultations électorales. Ce qui, estime-t-il, traduit l’enracinement de la démocratie et l’intérêt qu’accordent les jeunes et les femmes à celle-ci. Relativement au vote des Nigériens à l’extérieur, Me Issaka Souna a dit que le processus est en cours. La CENI est à pied d’œuvre pour l’enrôlement de cette franche de la population afin de mener à bon port ce processus.

Abondant dans le même sens, le Représentant Résident adjoint du PNUD au Niger, M. Eloi Kouadio-IV s’est réjoui de participer à cette rencontre de mise à niveau de l’information opportune sous l’initiative de la CENI. «Cette rencontre intervient au terme d’un processus qui a permis au Niger de se positionner parmi les pays de la sous-région en matière de qualité de processus électoral conduit à terme», a-t-il déclaré. Dans cette optique, le Représentant Résident adjoint du PNUD a salué les efforts de la CENI pour avoir facilité cette transition démocratique avec des élections inclusives, transparentes et crédibles. «Nous avons enregistré des progrès importants depuis la fin des élections s’inscrivant dans une opérationnalisation d’une CENI permanente en termes de professionnalisation et d’intégrité conformément aux missions qui vous ont été assignées. Conformément à notre mandat nous avons avec vous entamé la capitalisation des acquis de notre programme d’appui au cycle électoral dans les priorités de gestion de contentieux électoral, de la participation des jeunes et des femmes et des leçons apprises des violences durant et post élection», a-t-il rappelé.

 Mamane Abdoulaye

23 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/ 

Le Président de la Commission Nationale des Droits Humains, M. Maty Elhadji Moussa a rencontré le 26 octobre à son cabinet, la Présidente de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, l’honorable juge Imani Daud Aboud qui conduit une mission de travail à Niamey.

A l’issue de cette rencontre, la Présidente de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, l’honorable juge Imani Daud Aboud a indiqué qu’elle est venue pour une visite de courtoise à la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH). « Au cours de nos échanges, nous avons parlé des sujets qui touchent les droits de l’homme et aussi des activités de la Cour Africaine de Droits de l’Homme », a-t-elle précisé.

Pour sa part, le Président de la Commission Nationale des Droits Humains, M. Maty Elhadji Moussa s’est réjoui de la visite de la mission de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples au Niger.  « Nous avons échangé sur un projet de déclaration à laquelle la mission souhaite que les plus hautes autorités après examen de la question prennent une position », a-t-il confié.

M. Maty Elhadji Moussa a rassuré de son engagement à continuer de faire le plaidoyer au niveau des autorités compétentes et au niveau des citoyens pour qu’ils sachent qu’il y a une Cour Africaine de Droit de l’Homme et du Peuple à laquelle ils peuvent accéder une fois cette déclaration adoptée. « La différence entre la CNDH et la Cour Africaine de Droit de l’Homme, c’est que cette dernière rend des jugements qui sont sans recours alors que la CNDH rend des rapports et des recommandations et la loi a prévu que quand nous faisons nos enquêtes, nos recommandations, nos rapports, doivent être suivis d’effet, mais ils n’ont pas la dimension d’arrêt et de jugement   », a-t-il précisé.

Yacine Hassane

28 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Hier, mercredi 27 septembre 2017, une rencontre a regroupé autour de la délégation spéciale de Niamey sous la houlette de son Président, Moctar Mamoudou et de la déléguée en charge des questions d’hygiène et d’assainissement, Mme Mounkaila Halimatou, les acteurs municipaux en charge de la propreté et de l’environnement de la ville de Niamey. Au centre de ladite rencontre, justement la question de l’insalubrité de la capitale.

Il s’agit d’accoucher des mesures urgentes pour relever le défi de la propreté de Niamey. La capitale du Niger est sale. Ce constat est largement partagé. En dépit des dispositions jusque-là prises, les problèmes d’hygiène et d’assainissement demeurent. Comment faire pour améliorer l’environnement des Niameyens ? Comme faire pour faire de la capitale du Niger une ville digne de ce nom ? Comment faire pour relever le défi de Niamey Nyala, ce projet cher au Président de la République ? Comment faire pour protéger les énormes investissements dont la capitale a bénéficié dans le cadre de l’exécution du projet Niamey Nyala. Autant de questions qui appellent à une même réponse, l’objectif de la rencontre étant de trouver les voies et moyens pour débarrasser la principale ville du Niger de ses tas de saletés et d’immondices qui jonchent les rues, entravent la circulation, bouchent les caniveaux et polluent la vie des habitants.

Une rencontre entre la Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (HAPDP) et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) s’est tenue, hier  dans la salle de réunion Sani Bako du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération,

La présentation du cadre juridique et institutionnel de la protection des données à caractère personnel au Niger et celle du Plan Stratégique 2021-2025 révisé de la HAPDP étaient au menu de cette rencontre. Dirigée par la présidente de ladite institution, Mme Sanadi Tchimaden Hadatan, la réunion a enregistré la présence du ministre de la Justice, Gardes des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed, de celui des Postes et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Hassane Barazé Moussa, de la Chef de Projet de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), Oanh-Mai Chung, de nombreux représentants des PTF ainsi que plusieurs invités. L’objectif général de cette rencontre est de contribuer à la mobilisation des ressources financières auprès des partenaires techniques et financiers pour la mise en oeuvre du Plan Stratégique 2021-2025 révisé. Spécifiquement, il s'agira d'organiser une rencontre avec les PTF en vue de les imprégner du Plan Stratégique de la HAPDP et les amener à financer cette mise en oeuvre en fonction de leur spécificité. Après les différentes présentations des questions-réponses et de nombreuses contributions ont été faites par les participants. Dans son allocution, le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed a indiqué que la promotion des droits humains participe en effet à l'amélioration de la bonne gouvernance administrative, économique et politique et constitue une des préoccupations majeures conformément à l’Axe 2 de la Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre, M. Ouhoumoudou Mahamadou. « Les plus hautes autorités nigériennes, conscientes des enjeux liés à la numérisation des procédures administratives et des services fournis par les entreprises privées se sont, à l'image des pays de la sous-région, inscrites dans la dynamique du renforcement de la protection des droits humains en y intégrant la protection des données personnelles pour mieux garantir le respect dû à la vie privée », a rappelé le ministre Mohamed. « Nous savons tous que les droits de l'homme sont inaliénables. Leur perception tout comme leur protection doit donc reposer sur des mécanismes solides et fiables mis en place conformément aux engagements internationaux de l'Etat. Une nouvelle gouvernance administrative des TIC, conforme aux normes et aux bonnes pratiques internationales a donc vu le jour à cet effet à travers l'institutionnalisation de la Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel par la loi n°2017-28 du 03 mai 2017 », a-t-il ajouté. Selon lui, cette institution qui se veut être le socle de la protection de la vie privée a reçu pour mission en tant que régulateur d'accompagner les pouvoirs publics et les entreprises dans leur mise en conformité à la législation sur les données personnelles et de sensibiliser au mieux les citoyens sur l'usage des TIC. « L'enjeu de la protection des personnes concernées est de tenter, en effet, de donner à l'individu un contrôle sur la collecte et l'exploitation de ses données personnelles, même s'il s'agit d'un "combat" difficile, compte-tenu de la croissance exponentielle des moyens informatiques de collecte et de traitement. Protéger ses données revient à protéger l'intimité, la dignité et les autres droits fondamentaux de cette personne comme le droit à la vie privée, le droit à l'image, le droit à l'honneur, et c'est pourquoi, il était nécessaire pour l'autorité de régulation qu'est la HAPDP de se doter d'un plan stratégique décliné en plusieurs axes », a précisé le ministre de la Justice. Il a ajouté que ce document, fruit d'un long processus inclusif, lui permettra certainement de mieux instaurer une culture de la protection des données personnelles dans un contexte transnational et de mieux s'organiser pour appréhender les défis qui y sont liés. « Je puis vous assurer que ce plan stratégique a le mérite d'être en cohérence avec plusieurs programmes et politiques auxquels vous n'avez pas hésité à témoigner votre intérêt. Il s'agit entre autres des Objectifs de Développement Durable (ODD), de l'agenda 2063 de l'Union Africaine, de la SDDCI Niger 2035, du Programme de Renaissance Acte 3, de la Déclaration de Politique Générale (DPG) 2022-2026 du Premier Ministre (PM) et du PDES 2017-2021 », a-t-il déclaré. « Le Gouvernement ne peut donc que se l'approprier et vous demander d'en faire autant en accompagnant la HAPDP dans sa mise en œuvre à travers un soutien tant financier que technique. Je ne doute pas un seul instant de votre disponibilité à vous lancer dans cette entreprise qui cadre parfaitement avec vos visions respectives de l'Etat de droit et la bonne gouvernance», a déduit le ministre. Quant à la représentante de l’OIM, Oanh-Mai Chung, elle a d’abord décliné l’importance des droits humains, notamment concernant la protection des données personnelles avant de rappeler les différents et multiples rôles que jouent l’OIM dans le cadre de la protection des droits des migrants. Intervenant à son tour, le président de la HAPDP, Mme Sanadi Tchimaden Hadatan a d’abord remercié les autorités nationales ‘‘qui ne ménagent aucun effort pour accompagner la HAPDP dans son ambition de faire de la Protection des Données Personnelles une réalité au Niger. Selon elle, cette rencontre est initiée pour présenter le plan stratégique 2021-2025 révisé de la HAPDP aux Partenaires Techniques et Financiers, en vue d'échanger sur ses mécanismes de financement et de mise en œuvre. « Pour mener à bien ses missions, la HAPDP a besoin de renforcer ses capacités en ressources humaines qualifiées et en matériel adéquat, de disposer d'un siège propre, lui permettant de réaliser des investissements informatiques pérennes et des outils adéquats pour effectuer les missions de contrôle prévues par la loi », a indiqué Mme Tchimaden Hadatan. « Le citoyen nigérien sera amené à saisir de plus en plus la HAPDP pour le rassurer sur le traitement qui est fait de ses données personnelles par une entreprise ou une administration. Ceci exigera de la HAPDP, inéluctablement, de s'assurer de la conformité des responsables de traitement à la réglementation en matière de protection des données personnelles. C'est ce vaste chantier qui a motivé notre institution à se doter d'un plan stratégique sur les cinq années à venir », a-t-elle estimé. Selon la présidente de la HAPDP, ce Plan Stratégique est en cohérence avec la vision commune du Réseau des Autorités Africaines de Protection des Données Personnelles (RAAPDP) dont la HAPDP est membre depuis un an. Cette vision, a-t-elle ajouté, est caractérisée, pour l'essentiel, par la création d'un cadre juridique et institutionnel garantissant un usage des TICs en toute sûreté. Le plan stratégique objet de la présente rencontre est le fruit d'un processus participatif impliquant tous les acteurs de la HAPDP. « Il a été élaboré suivant la Gestion Axée sur les Résultats (GAR), qui suppose la définition des orientations stratégiques, c'est-à-dire la vision, les objectifs fixés, les résultats attendus et les axes stratégiques, la détermination des programmes et activités, ainsi que les facteurs de succès, la gestion des risques, les réformes nécessaires et le mécanisme de mise en œuvre et de suivi évaluation », a déclaré la présidente. Selon elle, la mise en œuvre de cet ambitieux Plan Stratégique exige la conjugaison des efforts de tous avec, bien entendu, des moyens accrus pour assurer l'effectivité de la protection des données personnelles au Niger.

 Par Mahamadou Diallo(onep)

La Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou, présidente de la Fondation Tattali Iyali a rencontré le 18 octobre dernier, la ministre de la Coopération et de l’Action Humanitaire du Grand-Duché de Luxembourg, Mme Paulette Lenert, qui est à sa première visite au Niger. « Nous fêtons nos trente (30) ans de politique de coopération cette année, et c’est un grand honneur pour moi d’avoir été reçue par la première dame du Niger en vue de partager une cause commune qui nous tient beaucoup à cœur, celle des droits des femmes et des filles», a indiqué la ministre luxembourgeoise de la Coopération et de l’Action Humanitaire.

Mme Paulette Lenert a aussi déclaré qu’elle est venue faire part à la Première Dame de l’engagement de son pays d’être aux côtés du Niger pour militer pour l’épanouissement et l’amélioration des conditions des femmes et des filles. « On a pu dégager plusieurs pistes de collaboration, car on a eu un échange très fructueux au sujet de la possibilité d’apporter davantage notre contribution à propos de l’éducation, de trouver le moyen de donner des perspectives de développement personnel aux jeunes filles du Niger» a ajouté la ministre de la Coopération et de l’Action Humanitaire du Grand-Duché de Luxembourg, Mme Paulette Lenert.

Aïchatou Hamma Wakasso

21 octobre 2019
Source : http://www.lesahel.org/

 

Le Président nigérien, SEM Mohamed Bazoum, a accueilli samedi 11 mars 2023 le Chef d'État-major des Armées françaises, le Général d'Armée Thierry Burkhard, dans le cadre de la coopération militaire bilatérale.

Le Général Burkhard, en mission au Niger, a rencontré son homologue nigérien, le Général de Division Salifou Modi, pour discuter de l'état d'avancement de leur partenariat en matière de lutte contre le terrorisme. Le général français a exprimé sa satisfaction quant à la qualité de leur coopération, soulignant la solidarité d'armes entre les soldats français et nigériens engagés dans la lutte contre le terrorisme.

Selon le Général Burkhard, leur partenariat fonctionne bien, bien qu'il y ait toujours des axes d'amélioration à explorer. Les soldats français appuient l'armée nigérienne dans la définition des objectifs à remplir sur le terrain, où ils travaillent en étroite collaboration pour trouver des solutions aux difficultés opérationnelles.

Le Chef d'État-major des Armées françaises s'est ensuite rendu dans la région de Tillabéry, en compagnie de son homologue nigérien, pour visiter les Postes de Commandement (PC) qui y sont déployés. Cette visite a permis au général français de mesurer l'organisation du travail au niveau des PC, ainsi que la coopération entre les soldats des deux pays.

Enfin, le Général Burkhard a échangé avec le Gouverneur de la région de Tillabéry et le Maire de Ouallam sur l'impact positif de leur coopération pour la sécurité des populations. Cette rencontre marque une étape importante dans la consolidation des relations de coopération militaire entre la France et le Niger, au bénéfice de la sécurité et de la stabilité dans la région.

Boubé G. (Nigerdiaspora)

La directrice générale du conseil nigérien des utilisateurs des transports publics, Mme. Tchima Moustapha, a rencontré hier matin les chargeurs et autres intervenants de la chaine de transport. Cette rencontre est placée sous le thème «  relance du partenariat statutaire entre le CNUT et les chargeurs ». Elle s’inscrit  dans le cadre du programme de travail du CNUT et a pour objectif de faire le rappel des missions statutaires de la structure, d’échanger sur les conditions actuelles des échanges commerciaux internationaux et enfin de faire part de certaines initiatives du CNUT pour l’année 2022 afin de recueillir les préoccupations et suggestions des participants .

Après avoir rappelé  les différentes missions assignées au CNUT, Mme Tchima Moustapha a indiqué que pour mieux s’acquitter de ses missions, le CNUT s’est installé dans les ports de transit, le long des corridors et sur les postes frontaliers depuis 38 ans. Ce dispositif, a-t-elle précisé, permet au Conseil nigérien des utilisateurs des transports publics de suivre de près le trafic en transit grâce aux documents d’accompagnement de la marchandise, de collecter et de publier les données statistiques sur le commerce extérieur du Niger. Il permet aussi, a-t-elle ajouté, de maintenir des contacts permanents avec les gestionnaires des corridors de transit et de mieux organiser les actions de formation et d’encadrement des chargeurs.

Evoquant la question de l’approvisionnement du pays en produits de base pour les populations, pour les équipements industriels et même pour les exportations des matières premières,   elle a fait savoir que le Niger utilise 5 corridors de transit qui sont : le corridor béninois, le corridor togolais, le corridor ghanéen, celui de la Côte-d’Ivoire et enfin le corridor nigérian.  Et a confié Mme Tchima Moustapha, tout ne se passe pas comme on le souhaite sur les corridors, car a-t-elle déploré, « les importations et exportations subissent des coûts et délais supplémentaires ».  A ce niveau, elle a relevé les difficultés fréquemment rencontrées au niveau desdits corridors de transit dont : les tracasseries routières et contrôles douaniers intempestifs, les changements intempestifs et parfois de manière unilatérale de la réglementation et des pratiques pour instituer parfois des taxes et des droits sur la marchandise en transit. A cela s’ajoute des pénalités pour le retard de chargement des camions ou bien de dispense de balise, les vols des marchandises par éventration des bâches de protection le long de la traversée de certains corridors par des  délinquants, le coût exorbitant du bordereau de suivi de cargaison (BSC) qui est prélevé sur les marchandises en transit en violation des conventions internationales en matière de transport et le scanning sélectif des conteneurs destinés au Niger dans certains ports.

 Et afin de mieux s’organiser face aux partenaires pour en tirer le meilleur profit, la directrice générale du CNUT a fait part de quelques actions envisagées au titre de l’année 2022 par son service.  Il s’agit notamment de : l’organisation de réunions trimestrielles du cadre de concertation en vue de maintenir un contact permanent avec les opérateurs économiques et d’assurer une veille. Il est également prévu la signature d’un mémorandum d’entente entre le CNUT et les différents ports secs du Nigéria, l’organisation des visites aux chargeurs et autres intervenants de la chaine de transport à Niamey et dans les régions, pour une meilleure prise en charge des préoccupations. Aussi, a  annoncé Mme Tchima Moustapha, il est envisagé l’organisation d’une quatrième journée du chargeur nigérien, l’organisation de sessions de formation au plan national et des journées d’informations dans les représentations portuaires.  Enfin, le CNUT prévoit la réalisation de l’enquête sur les coûts et délais  d’acheminement des marchandises afin de disposer des données actualisées.

Par ailleurs, a-t-elle souligné, des instructions fermes ont été données aux responsables des représentations portuaires et des antennes régionales pour s’investir davantage dans l’assistance directe aux chargeurs et aux conducteurs routiers.

Par  Rahila Tagou(onep)

Le comité interministériel et les syndicats du secteur de l’éducation se sont retrouvés à nouveau hier dans la salle des réunions de la primature sous la présidence du Premier ministre, SEM Brigi Rafini pour prendre connaissance des observations que les enseignants ont faites relativement aux propositions de sortie de crise du  gouvernement, en vue d’aboutir à une entente durable sur la situation du monde scolaire.

Au bout de plus de deux heures d’échanges, les deux parties se sont séparées, avec la volonté de reprendre les négociations. Le Premier ministre  Sem Brigi Rafini a salué la bonne volonté des médiateurs, et tous ceux qui œuvrent pour sauver l’année scolaire. «Les circonstances n’ont pas permis d’aboutir à un accord global, mais nous avons eu des accords partiels.   Nous allons reprendre les discussions en vue de finaliser cet accord», a dit Sem Brigi Rafini.

Le Premier ministre, chef du gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, vendredi dernier à son cabinet, une rencontre de haut niveau entre le gouvernement et la Délégation de l’Union Européenne au Niger, sur le Plan Indicatif Multi-annuel (PIM) de la coopération 2021-2027. La rencontre qui s’est déroulée en présence de la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne, Mme Denisa Ionete, a enregistré la participation des membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique européen accrédités au Niger.

Cette rencontre intervient dans le cadre des nouveaux accords post-Cotonou, paraphés entre l’Union Européenne et l’ACP (Afrique Caraïbe et Pacifique), après l’expiration de l’accord de Cotonou (2000-2020). Au lendemain de la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre devant la représentation nationale, cette consultation vient donc confronter les priorités des deux parties. «Un dialogue approfondi sur le Plan Indicatif Multi-annuel (PIM) de la coopération post-Cotonou entre notre pays et l'Union Européenne est un grand moment pour le Niger, en ce qu'il permet au gouvernement de réaffirmer les liens forts de coopération, de solidarité et d'engagement sur les questions d'intérêt commun», a déclaré le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, à l’ouverture de la réunion.

Cet intérêt marqué du Niger pour la coopération avec l'Union Européenne, c'est celui du Président de la République, Mohamed Bazoum, a indiqué le chef du gouvernement. Le Niger se réjouit ainsi du dynamisme de la coopération de l’UE qui, dans le cadre du Programme Indicatif National du 11ème FED a permis sur la période 2014-2021, la mobilisation de plus de 700 millions d'euros, soit près de (460 milliards F CFA) en faveur du développement économique et social de notre pays.

La présente réunion bilatérale constitue donc une opportunité d'échanger sur le nouveau cadre de cette coopération et le nouvel Instrument de l'UE « Instrument de Voisinage, Développement et Coopération Internationale (NDICI Global Europe)» qui remplace le Fonds Européen de Développement (FED). «Ce nouveau cadre de coopération établit les principes communs et couvre les domaines prioritaires suivants : la démocratie et les droits de l'homme; la croissance et le développement économique durables; le changement climatique; le développement humain et social ; la paix et la sécurité; les migrations et la mobilité», précise le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou.

En effet, les domaines prioritaires couverts par les instruments de coopération de l'UE sont en harmonie avec les préoccupations et défis présentés dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement. La DPG récemment adoptée par la représentation nationale couvre sept axes prioritaires découlant des engagements politiques du Programme de Renaissance Acte III du Président de la République Bazoum Mohamed à savoir la sécurité et la quiétude sociale; la bonne gouvernance et la consolidation des institutions républicaines; le développement du capital humain; la modernisation du monde rural; le développement des infrastructures économiques; l'exploitation des potentialités économiques; la solidarité et inclusion socioéconomique des catégories en situation de vulnérabilité. Ce qui traduit la vision commune et partagée qu'a le Niger avec ses partenaires dont l'UE pour la promotion du développement et de la bonne gouvernance.

Pour la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne, Denisa Ionete, c’est un esprit ouvert et positif, orienté vers l’action et la recherche des résultats qui a caractérisé les échanges bilatéraux. «Cela témoigne, d’un côté de la solidité et de l’excellence de notre partenariat, mais c’est aussi une base pour son développement afin qu’il devienne encore plus efficace, à l’avenir pour les 7 prochaines années», a-t-elle soutenu. Face à la complexité des défis qui se posent aux pays du Sahel en général et au Niger en particulier, relativement à la sécurité et au changement climatique, cette coopération serait d’une contribution capitale, d’autant qu’elle permettra de renforcer davantage la résilience, à travers notamment son paradigme de «Gouvernance-paix-droits» et «Niger: génération future».

Les appuis s’orienteront en effet sur l’amélioration de la bonne gouvernance et la démocratie, le renforcement de la présence de l’Etat dans les zones fragiles, et le développement de l’économie verte, et dans le domaine clé de l’éducation-formation-emploi. «Nous nous réjouissons que nos réflexions initiales s’alignent avec les priorités présentées dans la Déclaration de la Politique Générale du Gouvernement qui viennent d’être approuvées à l’unanimité par le parlement», a déclaré Mme Denisa Ionete avant de réitérer que la coopération continuera à travailler avec des instruments comme l’appui budgétaire tout en mettant l’accent sur les nouveaux instruments tels que l’utilisation de garantie pour le développement du secteur privé. «Il y’aura bien sûr de nombreuses dimensions transversales, notamment droits humains et genre, en relations avec les domaines prioritaires», a précisé la Cheffe de la délégation de l’Union Européenne au Niger. 

Ismaël Chékaré(onep)

31 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Gouverneur de la Région de Niamey, M. Oudou Ambouka s’est entretenu, hier matin, à son cabinet avec SE Nuria Reigosa Gonzales, Ambassadeur du Royaume d’Espagne au Niger. Cette rencontre a porté sur les relations qu’entretiennent le Niger et l’Espagne.

Lors des échanges entre les deux personnalités, il était principalement question d’échanger sur les relations bilatérales et multilatérales entre les deux pays. La diplomate espagnole a saisi cette occasion pour présenter au Gouverneur les domaines dans lesquels son pays intervient au Niger. Il s’agit, dit-elle, de la santé, de la sécurité et de la culture. En perspective, elle a souligné que ces domaines seront élargis avec l’éducation, le commerce et l’investissement. SE Nuria a exprimé toute sa joie  de constater que ces relations sont au beau fixe. Elle a réitéré son engagement à travailler pour le renforcement et la redynamisation de ces relations qui seront élargies à d’autres domaines et secteurs. Le Gouverneur a salué et remercié la diplomate espagnole pour sa disponibilité et son engagement à renforcer les liens historiques qu’entretiennent son pays et le Royaume d’Espagne. Le Gouverneur a plaidé pour l’intérêt particulier au secteur de l’éducation, une des priorités du programme de la Président de la République. 

Par Ali Maman(onep)

24 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka a rencontré hier matin, les couches socio-professionnelles et les leaders d’opinion. Cette rencontre a été l’occasion d’évoquer la situation politique et socio-économique de la région en vue de dégager des pistes de solutions pour consolider la solidarité, la paix et la cohésion sociale, gage d’un développement harmonieux et durable de toute communauté. Cette rencontre s’est tenue en présence du président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou et de plusieurs leaders.

Lors de la rencontre, le Gouverneur de la région de Niamey a rappelé que c’est grâce au programme de Renaissance du Président de la République Issoufou Mahamadou, à travers le programme Niamey Nyala, que la capitale a bénéficié de plusieurs infrastructures qui l’ont considérablement métamorphosée. M. Oudou Ambouka s’est ensuite appesanti sur la situation sociopolitique que vit le Niger depuis quelques jours suite à la proclamation des résultats globaux provisoires de l’élection présidentielle du second tour.

Cette situation, a-t-il déploré, a occasionné malheureusement à Niamey d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines. Et n’eut été le professionnalisme, des forces de Défense et de Sécurité, qu’il a d’ailleurs salué, ces dégâts auraient atteints des niveaux effroyables sur le plan matériel et humain.

C’est pourquoi, le gouverneur de la région de Niamey a interpelé tous les acteurs. A cet effet, il a exhorté les leaders sociaux à prendre la mesure de la gravité d’une telle situation, de l’analyser et surtout de prendre, chacun à son niveau et au niveau collectif, toutes les dispositions idoines pour éviter à la jeunesse de retomber dans des travers. «Je sais que je peux sans nul doute compter sur votre patriotisme, votre sens de devoir pour inviter les populations, nos populations au calme et à la sérénité et les rassurer que le gouvernement travaille toujours dans le sens du droit et du droit tout court», a déclaré M. Oudou Ambouka. Le gouverneur de Niamey a enfin indiqué que la violence n’apporte aucune solution. «Elle n’apporte que tristesse et désolation».

Pour sa part, le président de la Délégation Spéciale, M. Mouctar Mamoudou a remercié les leaders d’opinion d’avoir répondu massivement présents à cette rencontre. Il a par la suite demandé à ces derniers de s’impliquer davantage pour la bonne garde, et la bonne gestion des biens publics. M. Mouctar Mamoudou a aussi invité les populations à préserver davantage les édifices et biens publics et cela tout en attirant l’attention des jeunes à ne pas détruire les infrastructures.

Farida Ibrahim Assoumane

10 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Haut Commissaire à la Modernisation de l’Etat (HCME), M. Oumarou Amadou Saley a présidé, hier matin à Niamey, une rencontre des directeurs de cabinet de ministre. Cette rencontre vise à leur créer des opportunités et dessiner des hypothèses de formalisation de leur positionnement au sein de leurs ministères. La rencontre est financée par l’USAID à travers le programme Sahel Human Voice in Governance Activity (SHIGA) qui apporte des appuis multiples et multiformes à plusieurs structures étatiques et non-gouvernementales.

Dans son allocution à l’ouverture de la rencontre, le Haut Commissaire à la Modernisation de l’Etat a d’abord rappelé que les plus hautes autorités de la 7ème République ont, au lendemain de leur entrée en fonction en 2011, donné à l’ensemble des membres du gouvernement des indications très précises en ce qui concerne l’amélioration des performances de l’administration publique. Cette amélioration de la performance a-t-il dit, a pour objectif de doter notre administration d’un cadre à même de lui permettre d’assurer une bonne mise en œuvre des politiques publiques. M. A. Saley Oumarou a par ailleurs indiqué que le poste de Directeur de cabinet est à la limite du politique et de l’administratif. Créée par la loi 2011-20 du 08 aout 2001, déterminant l’organisation générale de l’administration civile de l’Etat et fixant ses missions, le Directeur de Cabinet de ministre est aux termes de cette loi «le plus proche collaborateur du ministre, il coordonne les activités du cabinet, prépare les réunions du cabinet et assiste le ministre dans ses prises de décisions».

M. A. Saley Oumarou a relevé que ce poste n’est donc pas un organe de plus. Sa création, estime-t-il, répond particulièrement à un souci de gestion stratégique devant permettre aux ministres d’améliorer le processus de pilotage de leurs secteurs respectifs. Cependant, le HCME a souligné qu’ayant trouvé des structures toutes aussi opérationnelles que nécessaires, le poste de directeur de cabinet doit être davantage positionné et encadré. En effet, ce poste a de la peine à s’arrimer aux structures déjà établies. «C’est au vu de ces difficultés que le Haut Commissariat à la Modernisation de l’Etat a tenu plusieurs réunions pour élaborer un projet de fiche que nous avons appelé ‘’ fiche de fonction de Directeur de Cabinet de Ministre’’», a-t-il dit.

Le Haut Commissaire à la Modernisation de l’Etat, a expliqué que cette fiche conçue en tenant compte des attributions du Secrétaire Général du Ministère, même si elle n’a pas été formellement adoptée, a servi de guidance pour le Directeur de cabinet dans l’exercice de leurs fonctions durant ces années. Ainsi, il est attendu des échanges, des propositions concrètes sur la base du vécu et qui pourront être soumises au gouvernement pour formalisation. Pour le HCME il s’agit à partir des expériences respectives des Directeur de cabinet de proposer des mécanismes leurs permettant d’apporter une valeur ajoutée à l’assistance  qu’ils apportent à leurs ministres. «En effet, au regard du contexte et de l’exigence de la culture de résultats qui prend corps dans nos administrations, il s’agira d’aller au-delà de ces textes qui, il faut le dire, comportent souvent des zones d’ombre en certaines matières qu’il faut davantage clarifier pour lier les responsables d’un certain niveau de responsabilité», a-indiqué M. Saley Oumarou. Pour se faire, il faut des outils de gestion à même de mieux préciser leurs missions, rôles et fonctions et conséquemment de pouvoir évaluer leurs performances.

Pour sa part, la représentante de SHIGA M. Chavanne Peercy a, dans son discours, notifié que le programme Shahel Human Voice In Governance Activity (SHIGA) a été conçu par l’équipe de l’USAID qui le finance, après des consultations avec les institutions nationales, les partenaires au développement et la société civile. Elle a par ailleurs souligné que le projet SHIGA consiste à appuyer les politiques publiques de développement économique et social par le renforcement de capacités des institutions étatiques et des structures de la société civile d’une part, et la création des espaces de dialogue constructif d’autre part. Pour M. Chavanne Peercy, cet objectif est conçu en trois volets notamment la fourniture d’une assistance technique aux organisations de la société civile et aux institutions gouvernementales ciblées, et la création ou le renforcement des espaces d’engagement constructif entre les citoyens, la société civile de l’Etat.

Farida Ibrahim Assoumane

08 octobre 2020

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Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga, a reçu, mardi dernier, en audience le Haut commissaire à l’Initiative 3 N, M. Ali Bety accompagné de son Conseiller, Dr Abouba Saidou. Plusieurs sujets étaient à l’ordre de cette audience. Le Médiateur de la République, défenseur des droits de l’enfant et des personnes vulnérables a fait part au Haut Commissaire à l’initiative 3 N de ses préoccupations sur trois sujets essentiels à savoir, la réinsertion des jeunes dans l’agro-sylvo-pastoralisme, la nutrition et les aménagements hydro agricoles.

Onep

02 août 2018
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Le ministre de la Jeunesse et du Sport, M. Sékou Doro Adamou a rencontré hier matin à Niamey, une délégation de la Délégation de l’Union Européenne au Niger conduite par l’ambassadeur Salvador Pinto Da França. Il s’agit à travers cette rencontre d’échanger sur les orientations du gouvernement en matière de Jeunesse et du Sport et de renforcer la coopération entre les deux parties.

A cette occasion, le ministre de la Jeunesse et du Sport, a dans son intervention fait savoir que le gouvernement essaye de conjuguer les différents efforts des partenaires en fonction des domaines d’interventions. «Quand je suis arrivé à la tête de ce département ministériel, j’ai remarqué qu’il y a plusieurs partenaires qui interviennent souvent sur un même projet. Dans ces conditions, il est souvent difficile d’évaluer la performance et l’efficacité de ces interventions. C’est pourquoi, j’ai convoqué cette rencontre avec les différents partenaires afin de voir en fonction de nos priorités contenues dans la Déclaration Politique Générale du Premier ministre Chef du gouvernement ,M. Ouhoumoudou Mahamadou, dans quel domaine chaque partenaire intervient pour qu’au finish nous puissions rentabiliser ces interventions au profit de notre jeunesse», a déclaré le ministre de la Jeunesse et du Sport.

Pour sa part, l’ambassadeur Chef de la Délégation de l’Union Européenne, M. Salvador Pinto Da França, a indiqué que pour la délégation de l’Union Européenne, la jeunesse est au centre de ses préoccupations, notamment sous l’aspect éducation. Dans cette optique, l’Union Européenne investit fortement à travers le soutien en fonds commun de l’éducation. «Nous avons un pouvoir politique qui est particulièrement engagé sur les questions de jeunesse et d’éducation. Je suis intéressé d’entendre parler de vos centres de jeunesses. Ce qui nous préoccupe aussi, c’est l’aspect inclusion de la jeunesse notamment dans la politique de la formation, et l’engagement citoyen de façon générale», a relevé le diplomate de l’Union Européenne. M. Salvador Pinto Da França a aussi assuré de l’engagement de l’Union Européenne à accompagner le Ministère dans le domaine de l’encadrement des jeunes. «Je suis ouvert à toute forme de coopération future», a conclu l’ambassadeur.

Le Secrétaire général du mMinistère de la Jeunesse et du Sport, M. Abdoulaye Mahamadou a souligné que le Ministère a deux volets essentiels. Il s’agit notamment du volet de l’encadrement des jeunes, et le volet sportif. «Pour bien mener cette tâche,  nous avons des politiques publiques au niveau du volet jeunesse. Nous avons une politique nationale de la jeunesse qui a atteint son horizon temporel, et nous sommes sur sa révision. En ce qui concerne le volet Sport, nous sommes en train d’élaborer la politique nationale des Sports. On n’en a fait une définition de la politique de Sport en 1988. Cela nous a permis d’avoir une loi d’orientation en 1998 sur la base de laquelle nous sommes en train de travailler actuellement», a-t-il précisé.

D’après M. Abdoulaye Mahamadou, un comité technique est mis en place pour l’élaboration de la politique nationale des Sports. «Nous pensons que dans deux mois, nous allons pouvoir avoir le premier draft de ce document. En ce qui concerne la politique nationale de la Jeunesse, les aspects essentiels qui y sont contenus sont la participation accrue des jeunes au processus de développement et au processus décisionnel. Le deuxième élément concerne le capital humain qui doit être valorisé, la protection sociale des jeunes, et l’encadrement institutionnel des jeunes», a-t-il précisé. Par rapport au Sport, le secrétaire général du Ministère de la Jeunesse et du Sport, a souligné que le Ministère travaille sur trois axes essentiels. Il s’agit du sport de haut niveau, du sport pour personne en situation de handicap, et du sport et loisirs.

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

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Le ministre de la Santé publique, de la population et des affaires sociales, M. Idi Illiassou Mainassara, a rencontré le vendredi 21 mai dernier à son cabinet, une délégation française conduite par l’Ambassadeur de France au Niger, SE Alexandre Garcia. La mission française dont la durée du séjour n’a pas été communiquée, est au Niger dans le cadre d’une supervision intégrée de la coopération française dans le secteur de la santé, notamment la mise en œuvre des projets issus de cette coopération.

Le débriefing de la mission de supervision intégrée de la coopération française au Niger a réuni autour de la table le ministre en charge de la Santé publique entouré de ses principaux collaborateurs, et l’ambassadeur qui est à la tête d’une délégation  composée de l’AFD, d’Expertise France et d’autres structures françaises qui interviennent au Niger dans le secteur de la santé. Le but visé par cette mission au Niger, est de faire le point sur la coopération française en matière de santé, notamment en ce qui concerne les projets de mise en œuvre de cette coopération.

«Je tiens, au nom du gouvernement du Niger, à remercier tous les acteurs qui sont impliqués dans les différents mécanismes de mise en œuvre du plan de développement sanitaire dont l’AFD joue un rôle très important. Je tiens à remercier cette équipe et l’encourager. Le ministère de la Santé publique est vraiment disponible à accompagner toutes ces initiatives qui concourent à l’amélioration de la santé de nos populations», a dit le ministre de la Santé publique. M. Idi Illiassou Mainassara s’attend que la fin de cette mission soit sanctionnée par davantage de coopération entre son ministère et la France.

Pour sa part, l’ambassadeur de France au Niger a souligné l’importance et la qualité de la mission. Il a par ailleurs rappelé que la France intervient dans le pays à travers le canal multilatéral et celui du financement des projets de l’Agence française de développement et une contribution significative au fonds commun santé. «Je puis vous assurer, monsieur le ministre, que la France restera à vos côtés dans le domaine de la santé pour accompagner le Niger sur ce sujet aussi important pour le pays, et pour nos deux pays de manière générale», a déclaré SE Alexandre Garcia, ambassadeur de France au Niger.

Souleymane Yahaya(onep)

25 mai 2021
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Expliquer la démarche entreprise pour accompagner les efforts du gouvernement en matière de la santé de la mère et de l’enfant 

Une délégation du Réseau des femmes parlementaires (RFPN) s’est rendue hier au cabinet du ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales pour une rencontre d’échange sur le projet de rénovation de la Maternité Issaka Gazobi (MIG) de Niamey. La délégation était conduite par la 2ème Vice-présidente de l’Assemblée nationale, la députée Hadiza Seyni Zarmakoye, présidente d’honneur du RFPN qui était accompagnée de la Secrétaire chargée à la communication du réseau, la députée Nana Harouna Maty. Au cours de cette rencontre les membres du RFPN ont restitué au ministre Idi Illiassou Mainassara leur démarche d’accompagnement du gouvernement dans le cadre du projet de rénovation de la Maternité Issaka Gazobi (MIG) et l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant au Niger. La rencontre s’est déroulée en présence de Dr Sabo Adamou, Secrétaire Général Adjoint dudit Ministère. 

Il faut rappeler que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’appui que, le parlement apporte au gouvernement, principalement au Ministère de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales. «L’objet de la rencontre vise à apporter un appui au Ministère de la Santé relatif au plaidoyer que les parlementaires vont faire en vue d’accroitre la subvention des hôpitaux», a dit Dr Sabo Adamou. Il a précisé que pendant l’intersession, les parlementaires ont un programme de visites de terrain sur l’ensemble du territoire national. «Nous allons voir au niveau du Ministère de la Santé publique comment appuyer les femmes parlementaires à réaliser ces différentes missions de sensibilisation qui permettent d’utiliser davantage les services de santé ; d’être en relation avec les autres centres hospitaliers de l’intérieur du pays en vue de recueillir leurs problèmes, de les remonter et de faire le plaidoyer nécessaire afin que le problème de santé puisse être résolu pour le bien-être de nos populations», a ajouté le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales.

La collaboration avec les femmes parlementaires dans le domaine de la santé est appréciable et encourageante pour les autorités du Ministère en charge de la Santé. «Nous avons beaucoup apprécié les actions projetées par le Réseau des Femmes Parlementaires du Niger que nous saluons et soutenons vivement. Elles sont déterminées à améliorer les conditions des femmes et des enfants du Niger», a ajouté Dr Sabo Adamou.

D’après la députée Hadjia Nana Harouna Maty, cette entrevue avec le Ministre en charge de la Santé est une suite logique de tout ce que le Réseau des Femmes Parlementaires du Niger (RFPN) avait entrepris depuis le mois de novembre 2021. «Nous avons effectué des visites répétitives à la Maternité Issaka Gazobi(MIG) de Niamey et le constat dégagé montre qu’il est impératif de prendre des mesures immédiates pour soutenir cet établissement sanitaire destinée à la mère et à l’enfant. Nous avons tenté de contacter les partenaires et à travers la Haute Autorité du Waqf, nous avons rencontré des organisations internationales islamiques avec qui, nous travaillons d’arrache-pied pour mettre en place un plan d’aide à l’institution», a-t-elle expliqué.

A l’issue du travail de partenariat mené, les femmes parlementaires ont jugé utile d’aller faire la restitution au Ministre de la Santé Publique et lui expliquer leur démarche. «Notre cheminement ne consiste pas à faire le travail du Ministère en charge de la Santé. Non, nous ne faisons pas le travail à la place de l’exécutif, mais nous l’accompagnons en synergie d’actions entre les parlementaires et l’exécutif. Nous avons réaffirmé au ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales notre soutien par rapport à leur travail et le ministre a beaucoup apprécié notre engagement qui, selon lui, est à encourager et à soutenir pour le bien-être de la population», a-t-elle conclu.

 Seini Seydou Zakaria(onep)

30 décembre 2021
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Rencontre entre le ministre de la Santé, les partis politiques et les organisations socioprofessionnelles : Susciter l’implication de toutes les couches dans la lutte contre la COVID-19

Le ministre de la Santé Publique, M. Ahmed Boto, a présidé, hier dans l’après-midi, dans la salle des réunions de l’ONAREM, une rencontre sur la situation de la COVID 19. Cette rencontre qui a réuni les représentants des partis politiques et ceux des organisations socioprofessionnelles de tous les secteurs a pour objectif, a souligné le ministre, d’impliquer toutes les couches dans la lutte contre cette pandémie. Entouré de ces proches collaborateurs, le ministre de la Santé Publique a dans son discours introductif de cette importante rencontre, au nom du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, remercié tous les participants pour avoir accepté de prendre part à ladite rencontre malgré leur calendrier très chargé.

Il a souligné que la rencontre sera l’occasion pour l’ensemble des participants de mieux comprendre l’évolution actuelle de la gestion de la COVID-19 dans notre pays et les défis auxquels le pays fait face afin que chacun en ce qui le concerne puisse contribuer à son niveau au renforcement des mesures de lutte contre cette pandémie dans notre pays.

Le ministre a saisi cette opportunité pour rappeler les efforts qui ont été déjà consentis par le gouvernement dans le cadre de la gestion et de la lutte contre la propagation de cette pandémie. «Depuis la notification du 1er cas de COVI D- 19 par le Niger, le 19 mars 2020, pour contrôler cette pandémie, le gouvernement a pris plusieurs mesures visant à renforcer la surveillance et la maitrise de la situation. C'est dire que des efforts importants ont été fournis par l'Etat et ses partenaires afin de contrôler cette pandémie », a-t-il dit. Malgré ces efforts, le pays fait face, depuis quelques semaines, à une recrudescence de cette pandémie d’où la préoccupation générale à tous les niveaux.

A la date du 09 décembre 2020, notifie-t-il, la situation épidémiologique se présente comme suit: sur un total de 49.488 tests réalisés, 2.078 cas ont été notifiés avec 79 décès, 1 241 sorties guéris et 758 cas actifs; l'ensemble des 8 régions du pays ont été touchées avec Niamey comme épicentre qui a enregistré environ 77% des cas.

« Depuis quelques semaines, nous assistons à une recrudescence des cas avoisinant souvent 90 cas par jour. La majorité des cas sont des cas asymptomatiques, c'est-à-dire ne présentant pas des signes de la maladie. Toutes les régions sont concernées par cette recrudescence. Aussi, sur 327 cas du mois de novembre, 277 sont de la région de Niamey soit 85%. Selon les statistiques de la CEDEAO en date du 07 décembre 2020, le Niger a connu une augmentation de 22% des cas positifs par rapport à la semaine précédente se classant en tête parmi les 15 pays », a déploré le ministre de la Santé Publique dans son discours. Ces cas, a-t-il clairement expliqué, sont dans l’ensemble des voyageurs demandeurs de test PCR COVID 19 et le reste est constitué des cas contacts de ces demandeurs de PCR positifs et quelques alertes.

Le ministre a souligné qu’une analyse faite sur les contacts des voyageurs positifs sur les 4 derniers mois a montré que le nombre de positifs a passé de 14 au mois d'aout à 178 en novembre. « Cela veut dire que le virus circule fortement au niveau communautaire », souligne-t-il, tout en précisant que plusieurs cas ont été notifiés dans les écoles suite au traçage des cas contacts des positifs.

Face à une telle situation, tout le monde est interpelé, à commencer par les partis politiques dont le contexte caractérisé par la campagne électorale au cours de laquelle ce sont des dizaines de milliers de personnes qui sont mobilisées sans le respect des gestes barrières, le port des masques lors des meetings surtout. « Notre attention doit être attirée sur la situation au niveau de la région de Niamey. Selon l'analyse des cas positifs investigués sur les 4 derniers mois, 51% sont dans la commune 1 suivie des communes 4 et 5. Aussi, la situation est marquée par la notification de cas de COVID 19 au niveau du point d'entrée d’Ayérou depuis quelques semaines où une quarantaine de cas ont été enregistrés avec malheureusement 5 décès. Ces cas proviennent d'un site aurifère de la région de Gao nommé Intahakan où se trouve une importante colonie de compatriotes venant de presque toutes les régions du pays », déplore le ministre de la Santé Publique.

Cette dernière situation liée à l’évolution des cas positif inquiète à plus d’un titre car au cours de la gestion de cette phase, nous assistons malheureusement, de plus en plus, à un déni de la maladie et un refus des stratégies de lutte contre cette pandémie à savoir: refus de mise sous traitement des cas; refus de désinfection des domiciles des cas positifs; refus des investigations autour des cas; relâchement total de l'application des mesures barrières à tous les niveaux.

« La gestion de cette pandémie nécessite l'adhésion et l'engagement de toutes les couches de la population. C'est pourquoi, nous sollicitons l'appui de toutes les couches sociales ici présentes pour stopper la propagation de cette maladie. Pour ce faire, nous devrons appliquer strictement les mesures barrières telles que recommandées qui sont des moyens très efficaces pour la prévention de cette maladie dont entre autres le port de bavette lors des rassemblements, des réunions, de vos déplacements, des visites au niveau des administrations, à la banque, au marché, dans les supermarchés, au restaurant, à l'école, les hôtels, au cours des cérémonies de réjouissance ou de deuil », indique le ministre Ahmed Boto.

Il a souligné que d’autre mesure, telle que le lavage des mains, qui au cours de la première phase a fait ses preuves et largement utilisée, doit être reprise voir' renforcée dans tous les services, les espaces de grande surface et voire même dans les ménages, a suggéré le ministre.

« Aussi, nous devrons accompagner les équipes de prise en charge en les acceptant dans les foyers pour les investigations des cas, la mise sous traitement et la désinfection. Les cas asymptomatiques, faut-il le rappeler, sont aussi contagieux et donc peuvent contaminer des personnes vulnérables autour d'eux présentant des comorbidités (le Diabète, l'Hypertension artérielle, l'asthme, les maladies cardiaques, les cancers) qui  peuvent évoluer vers des complications, voire la mort. Nous devrons également alerter les services de santé devant tous signes ou cas suspects de la COVID 19 pour une prise en charge appropriée », conseille le ministre de la Santé.

M. Ahmed Boto a souligné que des instructions ont été données aux services de santé de toutes les régions afin d'être vigilantes au cours des consultations. « Tout malade se présentant au niveau des services de santé avec notion de séjour au niveau du site aurifère de Intihakan (au Mali) doit faire l'objet d'une attention particulière. La même vigilance doit être de mise au niveau des villages de résidence de ces personnes venant de ce site. Ceci permettra de réduire le risque de diffusion de la maladie dans le milieu rural », a-t-il dit.

Le ministre a saisi également cette occasion pour saluer les médias pour tous les efforts qu'ils ont apporté depuis le début de cette pandémie et les exhorte à poursuivre car la communication est un des piliers fondamentaux de cette lutte. Après les partenaires qui accompagnent le Gouvernement dans ce combat, le ministre de la santé publique n’a pas manqué de rendre un hommage mérité à l'ensemble du personnel de santé pour le dévouement et l'efficacité avec lesquels ils sont entrain de gérer la situation des maladies en général et celle de la COVID-19 en particulier.

Cette rencontre a été mise à profit par le ministère de la Santé pour écouter les participants. Ces derniers ont apprécié à juste titre cette initiative du ministère et ont formulé plusieurs recommandations et suggestions afin d’aider le Gouvernement à faire face à cette situation de manière efficace.

C’est avec une grande satisfaction que le ministre a remercié les participants et enfin, il les a exhortés de saisir les occasions des meetings pour aider le gouvernement dans la communication afin de sensibiliser la population sur cette maladie dont la situation se complique du jour le jour.

Par Ali Maman

11 décembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

Le ministre de la Communication, Chargé des Relations avec les Institutions, M. Zada Mahamadou, a rencontré, le 16 juillet dernier à Niamey, les responsables et promoteurs des médias publics et privés par rapport au processus devant conduire à la signature de la convention collective professionnelle des médias. Lors de cette rencontre, le ministre en charge de la Communication a entendu les suggestions et contributions des promoteurs des médias, des responsables des syndicats de la presse, mais aussi celles de l’expert indépendant, l’inspecteur du travail, M. Tayé. A l’issue des différentes interventions, M. Zada Mahamadou a résumé les quatre points de blocage de la signature de cette convention. Il s’agit de l’accès à la publicité, du problème de la redevance de la Nigelec, du régime fiscal et du fonds d’aide à la presse.

De prime à bord, le ministre de la Communication a émis le vœu que cette rencontre soit la toute dernière du genre, parce que, a-t-il dit, quatre (4) ministres de la Communication avaient légitimement fondé l’espoir en tentant de faire aboutir les négociations en vue de l’adoption de cette convention. Ainsi, le ministre Zada Mahamadou a rendu un hommage appuyé à ses prédécesseurs pour tous les efforts consentis qui ont permis la tenue de la présente rencontre pour poursuivre les échanges et faire aboutir le processus. Le ministre de la Communication a ensuite précisé que cette rencontre propose particulièrement aux représentants des employeurs, employés et syndicats, une démarche participative sous l’égide de la Maison de la Presse, le cadre fédérateur des media, en rapport avec les partenaires sociaux.

Pour booster le processus devant conduire à la signature de la convention dans un délai d’un mois maximum, une feuille de route consensuelle doit être présentée dans une semaine, notamment sur les questions de grille salariale et de mesures d’accompagnement. Parallèlement, a annoncé le ministre Zada Mahamadou, un Comité ad hoc sera mis sur pied par le ministère de la Communication pour mener une campagne nationale intensive de sensibilisation auprès des différents acteurs concernés sur les enjeux de cette convention. Le ministre  de la Communication a aussi rappelé aux promoteurs des médias que la signature de la convention collective professionnelle des médias permettra de régler définitivement les rapports entre employeurs des entreprises de presse et journalistes professionnels et assimilés.

M. Zada Mahamadou a en outre fait savoir aux promoteurs des médias qu’une fois signée, la convention ne sera pas immédiatement applicable. «Vous aurez en effet un moratoire d’un an pour évaluer cette première phase de sa mise en œuvre et y apporter les correctifs nécessaires», a-t-il expliqué. C’est dire que, selon le ministre Zada Mahamadou, les dispositions de cette convention sont flexibles et qu’il n’y a donc rien de figé.

Pour sa part, le président du Conseil d’administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna, a souligné qu’il n’est de l’intérêt de personne de regarder sombrer les médias nigériens. «Leur situation économique est en partie due à un manque d’investissement, un manque d’avancées sur la question d’accès à la publicité de l’État et de ses démembrements, des défis sur la gestion des entreprises de presse», a noté M. Ibrahim Harouna. C’est donc, sans complaisance que «nous devrons analyser la situation et trouver les voies et moyens susceptibles de conduire vers un changement qualitatif dans le secteur des médias», a-t-il dit.

 Oumar Issoufou(onep)

19 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Ce mercredi 25 octobre 2023, le Premier Ministre, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, a eu l'honneur de recevoir en audience le Représentant résident de la Banque Mondiale au Niger, M. Han Fraeters, au sein de son cabinet. Cette rencontre diplomatique illustre les excellentes relations entre le Niger et la Banque Mondiale, résultat des efforts continus du Premier Ministre dans l'exercice de ses fonctions. Ces efforts visent à améliorer les relations du Niger avec les institutions internationales et d'autres nations, dans le but de promouvoir le développement, renforcer la coopération et favoriser la prospérité mutuelle. A l'issue de cette rencontre, aucune déclaration n'a été émise à l'attention des médias.
Nigerdiaspora

Le Premier ministre, M. Lamine Zeine Ali Mahaman poursuit ses consultations avec les forces vives de la Nations pour trouver des solutions idoines aux challenges auxquels fait face le Niger depuis les évènements du 26 juillet dernier et l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Hier dans l’après-midi, il a rencontré à son cabinet, les membres de la Confédération Générale du Patronat du Niger (CGPN) qui, se sont engagés à travailler dans l’immédiat sur de nouveaux corridors de ravitaillement mais surtout à investir massivement dans le développement de la production agro-alimentaire à travers le pays.

A la fin de l’entretien avec SE Lamine Zeine Ali Mahaman, le Président de la Confédération Général du Patronat du Niger, M. Adolphe Sagbo, est revenu sur les événements du 26 juillet dernier et les problèmes que rencontrent les entreprises nigériennes, notamment le secteur privé. « Notre contribution c’est de chercher les voies et moyens pour pouvoir adoucir et amoindrir la souffrance de la population », a-t-il poursuivi, tout en assurant le Premier ministre et les nouvelles autorités de l’accompagnement de la CGPN et de ses membres dans leurs démarches salvatrices en faveur du Niger et de son peuple.

La Confédération Générale du Patronat du Niger (CGPN) détient presque exclusivement la vente des produits alimentaires dans le pays grâce à sa bonne organisation et à la mise en commun des expériences des membres qui la composent. Forte de cette organisation, la confédération, a selon son président, demandé à ses membres d’œuvrer à alléger la souffrance de la population et de trouver dans l’immédiat des corridors viables pour accélérer le rythme des importations et faire face à la crise actuelle. M. Adolphe Sagbo a ironisé sur les sanctions imposées au Niger par la CEDEAO et s’est félicité de la « leçon » qu’elles constituent pour le pays.

Le président de la Confédération Générale du Patronat du Niger a annoncé qu’à la lumière de l’impact négatif de ces sanctions sur la vie des populations, la CGPN a pris la décision de se mettre au travail afin que dans un proche avenir, le Niger ne soit plus obligé d’importer les produits de première nécessité qu’il consomme. « Nous avons pris cet engagement et dans peu de temps nous allons arriver à produire ce que nous mangeons. Nous n’allons plus accepter qu’on soit dans l’obligation d’importer ce que nous mangeons. C’est la décision que et l’engagement que nous venons de prendre devant les autorités », a précisé M. Adolphe Sagbo.

Souleymane Yahaya (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, a reçu, hier en fin d’après-midi, le Secrétaire permanent de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des affaires (OHADA), M. Emmanuel Sibidi Darankoum, en mission de travail à Niamey, dans le cadre de la passation des charges de l’organisation, qui regroupe 17 pays du continent, aux autorités de notre pays, au titre du mandat 2022. « A partir de janvier 2022, le ministre de la justice du Niger va porter la présidence du Conseil des ministres de l’OHADA. (...). La présidence de la conférence des Chefs d’Etat de l’OHADA sera assumée par le Président de la République du Niger, SE Bazoum Mohamed », indique le secrétaire permanent de l’OHADA, M. Emmanuel Sibidi. 

A travers l’OHADA, c’est un ensemble des règles qui a été mis en place pour encadrer de manière harmonieuse le droit des affaires dans les pays membres. A l’heure de la Zone de libre-échange continental portée par le Niger sous le leadership panafricain du président Issoufou Mahamadou, l’honneur revient à notre pays de conduire une révision éventuelle du traité de l’OHADA, afin de les adapter mieux au contexte. Parlant globalement des défis qui attendent le président Bazoum, au cours du mandat, le secrétaire permanent explique que « c’est sous son leadership que les 17 Chefs d’Etat des pays membres vont tous s’organiser pour compléter au niveau de l’OHADA les éléments qui lui manquent pour relever tous les défis, afin que l’OHADA puisse être le bras armé juridique au sein de la ZLECAF ».

Selon M. Emmanuel Sibidi, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou qui venait de le recevoir, en présence du ministre de la justice, Ikta Abdoulaye Mohamed, a sagement rappelé que notre pays est au cœur de l’avènement de la ZLECAF. « Le président Issoufou Mahamadou a marqué l’histoire du continent à ce niveau. La présidence du Président Bazoum Mohamed à la tête de la conférence des Chefs d’Etat est aussi un moment historique pour compléter cette dimension juridique qui est panafricaine également», soutient le secrétaire permanent de l’OHADA. D’après lui, le premier ministre l’a rassuré quant à la disponibilité de son gouvernement à accompagner l’organisation.  

«Très prochainement, nous allons faire la cérémonie de passation qui sera suivie d’un sommet du conseil des ministres de l’organisation. Niamey accueillera ainsi une vingtaine de ministres des pays de l’OHADA », a annoncé M. Emmanuel Sibidi en exprimant le souhait d’organiser aussi une conférence des Chefs d’Etat de l’OHADA, dans la capitale nigérienne. 

Par Ismaël Chékaré

21 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

 Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier dans l’après-midi, au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, une rencontre avec les opérateurs économiques (importateurs, grossistes, demi-grossistes, commerçants détaillants) et les représentants des associations des consommateurs du Niger. Cette rencontre a pour objectif, la stabilité des prix des denrées de première nécessité qui a connu une nette fluctuation sur les marchés de notre pays. Etaient présents le Ministre du Commerce, M. Alkache Alhada, des membres du gouvernement, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), M. Moussa Sidi.

La rencontre a débuté par l’allocution du ministre du Commerce, M. Alkache Alhada qui a rappelé que, cette rencontre a été initiée par le Président de la République, SE. Mohamed Bazoum suite à une communication faite en Conseil des ministres relative à la hausse des prix des denrées sur les marchés. Il a rappelé que la production agricole n'a pas répondu aux attentes et à cela s'ajoute la Covid-19 et d’autres facteurs conduisant à la hausse qui est quasi mondiale. C’est pourquoi, il ya des répercussions sur le Niger, un pays enclavé. «Même en situation normale cela a un impact», a-t-il dit. Le ministre Alkache Alhada devait ajouter que le Chef de l’Etat l’a instruit, en cette veille de Ramadan de sillonner les différents marchés avec les autorités locales pour s’enquérir de l'état d'approvisionnement en denrées. «Nous avons effectué les visites de terrain avec les autorités de Niamey chez les opérateurs économiques. Nous étions satisfaits de l’approvisionnement du pays», a-t-il affirmé avant de préciser que, les prix des céréales et autres produits ont augmenté.

 L’autre satisfaction du ministre du Commerce est que les prix des légumes et autres sont stationnaires. Mais après avoir échangé avec les commerçants, «ils ont soumis des doléances à travers lesquelles, il ressort l'impact de la Covid-19 sur l’approvisionnement, la facture certifiée, l'impôt et taxes, les tracasseries administrative et douanière, la patente synthétique. Ils ont fait cas de difficultés au port où l’accostage des bateaux transportant les produits à destination du Niger dure plusieurs semaines et engendre des coûts supplémentaires de 35.000 dollars par jour induisant des répercussions sur les prix. Ils ont souhaité l'intervention des autorités nigériennes auprès de leurs homologues des pays portuaires afin de leur alléger la tâche», a-t-il affirmé. Il a aussi évoqué les restrictions relatives aux exportations de certains produits prises par les autorités des pays voisins. Selon les commerçants, la seule issue reste la porte du Nigéria, sinon, avec les autres frontières l'accessibilité n'est pas facile.

Après avoir remercié les opérateurs économiques pour avoir massivement répondu présent à cette rencontre, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a dit que le sujet est assez important au niveau du gouvernement. «Nous voulons que la population passe une année normalement malgré la production annuelle des récoltes déficitaires de 40%», a-t-il dit. Les débats à bâtons rompus se sont engagés avec beaucoup d’éclaircissements de la part des opérateurs économiques. Le gouvernement a pris des engagements pour étudier les recommandations et les doléances des commerçants afin de sortir de cette crise de cherté des produits alimentaires au Niger.

C’est pourquoi en clôturant la rencontre, le Premier ministre a indiqué qu’avec la concertation, «nous arrivons à faire tout pour soulager les souffrances de nos populations. Vous savez bien que, la récolte n'a pas répondu à l'attente des populations».  SE. Ouhoumoudou Mahamadou a dit que, le gouvernement est ouvert au dialogue tout en leur expliquant que, dans ces genres de conditions, les mots d'ordre de grèves ne solutionnent pas le problème. «Nous avons une inflation importée avec la COVID-19, la production agricole est mauvaise et l'insécurité a perturbé la production agricole freinant l’accès aux corridors. La situation de covid-19 et de guerre à l’internationale ont fait que, les grands pays producteurs de céréales ne produisent plus. Ce qui fait que le prix des produits grimpe et ceux des hydrocarbures aussi», a-t-il notifié.

Le Premier ministre a souligné que le gouvernement est en train de gérer la situation à travers un plan de soutien contre la cherté de la vie avec la vente à prix modéré ou un approvisionnement de 80 mille tonnes de céréales par l'OPVN. Une deuxième opération consiste à distribuer gratuitement 20 mille tonnes aux personnes les plus démunies. Cela s’ajoute aux interventions des partenaires du pays. «Nous avons également les filets sociaux qui vont assister un million de personnes à travers le cach transfert. Pour les zones pastorales, nous avons prévu un programme d’aliments bétails afin de soulager les éleveurs. Nous allons mener toutes ces actions grâce à la mobilisation des ressources de l'Etat», a annoncé M. Ouhoumoudou Mahamadou.

Le Premier ministre a en outre assuré les opérateurs économiques que, le gouvernement fera tout pour satisfaire les différentes revendications possibles sans affecter le budget annuel prévu par l’Etat. «Le Niger a pris des engagements au niveau communautaire et à celui des partenaires internationaux de ne pas créer de déficit budgétaire», a-t-il précisé. «Nous allons voir dans quelle mesure, des solutions seront trouvées dans l’intérêt général de nos populations. Nous ferons tout également à ce que les magasins soient approvisionnés. J’invite le ministre de Commerce et celui des Finances à engager les concertations pour voir quelles sont les mesures concrètes à prendre pour trouver des solutions appropriées.», a conclu le Premier ministre.

Seini Seydou Zakaria (Onep)

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini a rencontré hier matin les partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine de la décentralisation. Au cours de la rencontre, le Premier ministre a partagé avec les partenaires, les résultats de 15 ans de mise en œuvre de la décentralisation au Niger. Le Chef du gouvernement a par la  même occasion parlé de l’installation prochaine des nouveaux élus locaux. D’ores et déjà le gouvernement est à pied d’œuvre pour que cette installation puisse se dérouler dans les meilleures conditions et permettre aux élus de jouer pleinement leur partition dans les actions du développement du Niger.

Dans son mot introductif, le Chef du gouvernement SE Brigi Rafini a de prime abord rappelé que la décentralisation est un choix politique du peuple nigérien depuis les accords de paix de 1995. «Elle est également un choix de gouvernance du Président de la République pour qui la décentralisation est l’un des leviers que nous devons actionner pour réussir notre pari à savoir celui de l’émergence de notre pays, le Niger», a-t-il déclaré. (Lire l’intégralité du discours prononcé par le Premier Ministre.)

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M Alkache Alhada, a apprécié le système de décentralisation du Niger qui est un grand succès. A la suite des rebellions du début des années 90, l’une des réponses à cette  question est la décentralisation qui a permis prendre en compte les préoccupations des uns et des autres avec notamment l’intégration de nombreux acteurs dans le système de gestion des affaires publiques. «Certes des résultats satisfaisants ont été enregistrés, mais il reste beaucoup de choses à réaliser», a-t-il nuancé.

Auparavant, le chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de la décentralisation, l’Ambassadeur de France au Niger, SE Alexandre Garcia a d’abord noté que l’ensemble des PTF est disposé non seulement à accompagner le gouvernement dans sa politique de déconcentration et de décentralisation, mais aussi à soutenir les collectivités territoriales nigériennes.

M. Alexandre Garcia a rappelé l’implication croissante des PTF depuis près de 15 ans pour consolider le processus de décentralisation au Niger afin de permettre aux collectivités territoriales de mieux répondre aux besoins de services publics de base de leurs populations à travers entre autres de projets financés par les coopérations européennes, allemande, françaises, suisse, belge, luxembourgeoise, et les agences des Nations Unies, du PNUD, de l’UNICEF, et de la Banque Mondiale.

L’ambassadeur de France s’est félicité des avancées significatives obtenues dans les réflexions et les actions en matière de décentralisation depuis 2017. Toutefois, il a évoqué les défis qui restent à relever notamment en termes de financement des collectivités territoriales ; de renforcement des capacités des agents locaux pour assumer le transfert des compétences ainsi que l’organisation de concours pour accéder à la nouvelle fonction publique territoriale et d’amélioration de la coordination entre les ministères sectoriels et les ministères régaliens, entre les échelons centraux, entre les opérateurs et les collectivités.

 Laouali Souleymane(onep)

17 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Ce lundi 24 juillet 2023, en fin de matinée, Moustapha Ben Barka, Vice-Président de la Banque Ouest-africaine de développement (BOAD), en charge du financement et des investissements, s'est rendu au bureau du Président de l’Assemblée Nationale, Seini Oumarou, pour une rencontre officielle.

L'objectif de cette réunion était de présenter ses civilités au Chef du Parlement Nigérien et d'échanger avec lui sur un projet crucial : la transformation digitale du parlement nigérien. Ce projet ambitieux prévoit la mise en place d'une plateforme parlementaire ainsi que l'organisation de la 3e édition du forum interparlementaire des TIC de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

En effet, la BOAD a été sollicitée par l’Assemblée Nationale pour soutenir cette initiative visant à digitaliser les travaux parlementaires à travers le programme U-Parlement. Dans le cadre de son plan stratégique, la BOAD a décidé d'accompagner les États de l'UEMOA dans leurs efforts de digitalisation des processus.

Ainsi, en coopération avec la KFW (coopération allemande), la BOAD a créé un fonds de transformation digitale destiné à financer, avec des conditions favorables, les projets de digitalisation des États membres de l'UEMOA.

Lors de la rencontre avec le Président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Ben Barka a déclaré : "L'Assemblée Nationale du Niger nous a sollicités, et nous sommes venus avec mon équipe rencontrer le Président de l’Assemblée suite à une première rencontre avec quelques députés venus nous voir à Lomé pour nous présenter le projet et solliciter l'accompagnement de la BOAD."

Il a également exprimé son espoir que le projet de digitalisation puisse être finalisé d'ici l'année prochaine. Il a réitéré la disponibilité et l'engagement de la BOAD à accompagner cette initiative, soulignant que la digitalisation serait bénéfique non seulement pour l'administration parlementaire mais aussi pour le renforcement de la démocratie en général. La digitalisation permettra d'accélérer les processus, et les accords de prêts, notamment ceux de la BOAD, passeront par l’Assemblée Nationale.

Cette rencontre témoigne de l'importance accordée à la modernisation des institutions parlementaires dans la région et de la volonté de la BOAD de soutenir activement les projets de digitalisation des États membres de l'UEMOA, contribuant ainsi à la promotion de la démocratie et au développement économique de la région.

(Nigerdiaspora)

 «Le Président Bazoum Mohamed est assurément en train de patauger, sans boussole et sans vision » ? C’est le constat fait par un acteur politique de premier plan qui a requis l’anonymat. «En 10 mois de gouvernance, il n’a toujours pas fini d’exposer et de partager ses intentions et sa volonté, fait-il observer, non sans avoir souligné qu’il a visiblement perdu les pédales». Pour la seconde fois en moins d’un an, le Président Bazoum a voulu d’une rencontre avec les acteurs de la société civile. Une rencontre qui a duré quatre heures d’horloge et dont le menu a touché un peu à toutes les préoccupations actuelles. L’insécurité qui est en train de gagner toutes les régions du pays, la détention des prisonniers pour des délits d’opinion ou politiques, la cohésion nationale en délitement, etc. Même la lutte contre la corruption, abandonnée sur l’autel de l’affaire du ministère de la Défense nationale (Mdn), a été à l’ordre du jour et Bazoum Mohamed ne s’est pas interdit d’en parler. Une attitude jugée ostentatoire et insultante pour certains observateurs qui ont relevé que le Président Bazoum a déjà promis sans jamais rien faire. Au contraire, il a enfoncé le clou et le sort réservé au scandale du Mnd atteste, sinon de la fourberie en cours, du moins de l’incapacité du chef de l’État à donner le moindre souffle aux préoccupations des acteurs de la société civile.

Selon le compte-rendu public des acteurs de la société civile, en fin de compte, après avoir échangé sur tous les aspects et rappelé au chef de l’État les positions des organisations de la société civile (Osc) sur les sujets évoqués, positions devant lesquelles Bazoum Mohamed s’est incliné, de nouveaux accords de principe ont été obtenus. Outre l’engagement de Bazoum Mohamed «de ne jamais inquiéter et emprisonner des acteurs de la société civile pour leurs opinions et de ne plus faire entrave à l’exercice des libertés individuelles et collectives, notamment la liberté de manifestation dont il dit avoir lui-même joui pour en devenir un prédateur», il a été également question, entre autres, «de la volonté du chef de l’État de poursuivre, malgré les obstacles qu’il a lui-même soulevés, la lutte contre la corruption, les fraudes aux concours et examens, les recrutements complaisants, le trafic d’armes, de la drogue et du carburant ».

C’est sur la base de la convergence de vues notée que les Osc ont souligné faire dans les prochains jours des propositions tendant à concrétiser la volonté de décrisper le climat politique et social et de jeter les bases d’une réflexion et d’actions collectives visant à sortir le Niger de la crise grave dans laquelle il est installé et qui menace son intégrité et sa souveraineté. Une perspective que certains n’ont pas hésité à qualifier d’hypothétique, voire, de leurre. D’autres ont estimé que Bazoum Mohamed a finalement réussi à mettre les Osc dans son sac et que plus rien de bon n’est envisageable. Une vue sans doute extrême de la situation qui va nécessairement connaître des développements inattendus. L’affaire malienne n’est pas sans ricochets sur son voisin nigérien dont le président actuel n’a pas besoin de note d’analyse pour savoir qu’il y a lieu de désamorcer la bombe avant qu’elle n’explose.

La rencontre du Président Bazoum avec les Osc qui ont récemment déclaré leur intention de se constituer partie civile dans l’affaire du Mdn et de poursuivre la lutte judiciaire jusqu’à ce que les auteurs et leurs complices répondent de leurs actes devant la justice, est certainement problématique pour les deux parties. Les Osc ne pourraient sans doute pas offrir, à nouveau, une troisième chance à Bazoum Mohamed qui promet sans cesse sans lendemain. C’est, donc, probablement, l’ultime perche qu’elles tendent au Président Bazoum, quitte à celuici de la saisir et d’en faire bon usage. Quant à ce dernier, il est à la croisée des chemins. S’il recule devant ses engagements, il perdra toute crédibilité et pour toujours. S’il s’avise de donner suite à ses engagements, il doit se préparer à croiser le fer avec les mis en cause dans les énormes détournements de fonds publics, notamment au ministère de la Défense nationale. Et il sait qui sont-ils.

Doudou Amadou

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum a eu des échanges hier au Palais de la Présidence, avec les acteurs sociaux du secteur de l’Education et l’Enseignement Technique et Professionnel. Cette réunion a regroupé autour du Chef de l’Etat, le Premier ministre, Chef du gouvernement, les ministres en charge du secteur ainsi que les responsables des syndicats du domaine. Il s’est agi de passer en revue les avancées, les obstacles, les perspectives ainsi que la question du recrutement des enseignants contractuels à la fonction publique.

A l’issue de ces échanges, M. Jariri  Labo Saidou un responsable syndical de l’enseignement,  a expliqué que cette réunion fait suite à la première rencontre tenue avec le Président de la République le 10 mai 2021 au cours de laquelle le Chef de l’Etat a pris un engagement concernant le secteur de l’éducation consistant  rencontrer les partenaires de l’école au début de chaque année scolaire.  Selon lui, c’est dans cette perspective que ces acteurs de l’éducation viennent de rencontrer le Chef de l’Etat en ce début d’année scolaire 2021-2022. M. Jariri  Labo Saidou a expliqué également qu’au cours de cette réunion il a été évoqué les forces, faiblesses ainsi que les perspectives du secteur. Il a dit avoir remarqué l’engagement du Chef de l’Etat à résoudre ces difficultés. Toutefois, a-t-il dit, le Chef de l’Etat a renvoyé ces acteurs au niveau du  cadre interministériel et le comité restreint. Ce responsable syndical a aussi précisé que cette rencontre avec le Président de la République a été l’occasion pour évoquer aussi la gouvernance du secteur, les réformes institutionnelles et la question du recrutement des enseignants contractuels à la fonction publique un des points du Conseil des ministres du 14 octobre 2021. A cet effet, il a souligné la nécessité surtout de respecter  les textes en vigueur.

Mamane Abdoulaye

28 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Après sa prise de fonction le 3 juillet dernier, le nouvel Ambassadeur du Sénégal au Niger, SE Oumar Mal a entrepris une série de visites au niveau des différentes institutions du pays. Hier matin, il a rendu une visite de courtoisie au Président du Conseil Economique Social et Culturel (CESOC), M. Saley Saidou pour discuter avec lui sur un certain nombre de sujets communs. Au cours de cette rencontre, les deux personnalités ont abordé des questions relatives au développement notamment l’économie, la sécurité et les rapports de coopération entre le Sénégal et le Niger.

A l’issue de la rencontre, le diplomate Sénégalais, SE Oumar Mal a décliné l’objectif de sa visite. « Nous avions trouvé un homme très cultivé, un homme ouvert avec qui nous avions discuté d’un certain nombre de sujets spécifiquement des liens séculaires qui existent et qui ont toujours existé entre nos deux pays » a déclaré le diplomate sénégalais. « C’est une belle coopération qui unissait nos deux pays à travers les différents Présidents qui se sont succédés à la tête de nos pays. Ces liens sont historiques politiques, économiques. Après cet échange c’est un sentiment de satisfaction qui m’anime en ce moment au regard de l’importance des sujets abordés pour l’intérêt de nos deux pays et de la sous-région », a ajouté SE Oumar Mal.

Aïssa Abdoulaye Alfary

30 octobre 2019
Source : http://www.lesahel.org/

Le président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), M. Mairou Malam Ligari a rencontré, hier à son cabinet, le Directeur général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de l’UEMOA, M. EDOH Kossi Amenounvé. Au sortir de la rencontre le Directeur général de la BRVM a confié que cette rencontre a été l’occasion pour lui de s’informer sur la mission et les objectifs du CESOC ainsi que les enjeux auxquels l’institution fait face actuellement pour accomplir cette mission à elle confiée par les plus hautes autorités du Niger. Et pour la BRVM, il s’est agi de présenter au président du CESOC l’évolution du marché financier régional, l’évolution des activités de la BRVM au Niger à travers la protection d’entreprises et aussi les émissions obligataires que l’Etat du Niger a eu à faire sur leur marché.

«Nous avons particulièrement parlé de la dernière émission de l’Etat du Niger qui a permis de lever 165 milliards de FCFA pour le financement des projets de développement du Niger», a confié le directeur général de la BRVM, M. EDOH Kossi Amenounvé. «L’audience a été également l’occasion pour nous d’avoir une convergence de vue sur des sujets d’intérêt commun qui préoccupent à la fois le CESOC et la BRVM. Il s’agit particulièrement de la question de l’actionnariat populaire au Niger et de la répartition des richesses dans les communes nigériennes. Nous avons pensé que nous pourrions unir nos efforts pour travailler sur cette thématique pour permettre et favoriser le développement de l’actionnariat populaire au Niger mais également l’ouverture du capital des entreprises du secteur privé par la Bourse», a fait savoir M. EDOH Kossi Amenounvé. Cet actionnariat populaire va, a-t-il indiqué, permettre aux Nigériens d’être partie prenante à la chose économique, mais également de bénéficier du fruit de la croissance qui est actuellement en cours au Niger, c’est un sujet important sur lequel les deux parties vont continuer d’échanger.

Un autre point abordé au cours de ces échanges est celui du financement de l’industrie culturelle. Il s’agit d’œuvrer à ce que la culture du Niger soit non seulement visible mais aussi qu’elle participe au développement social et économique. «Nous avons noté qu’il y a effectivement un déficit de financement de cette culture et nous avons saisi l’occasion pour présenter au président les instruments que l’on voit à travers le monde qui permettent de financer l’industrie culturelle. Et je crois que sur ce sujet encore une fois, nous avons une convergence de vue pour qu’ensemble nous puissions réfléchir sur cette question et voir comment  la Bourse peut participer au financement de l’industrie culturelle au Niger», a souligné le directeur général de la BRVM.

M. EDOH Kossi Amenounvé a aussi fait part d’un autre sujet qu’il juge extrêmement important soulevé par le président du CESOC. Il s’agit de la question de la retraite des gens qui travaillent dans le domaine culturel et qui font la fierté du Niger. Sur ce sujet, M. EDOH Kossi Amenounvé a promis de trouver ensemble avec le CESOC, le moyen de faire en sorte que ces derniers, une fois en cessation d’activités, ne soient plus des nécessiteux, qu’ils puissent être en mesure d’avoir des ressources pour vivre jusqu’à la fin de leur vie. Un sujet de préoccupation majeur pour le président Mairou Malam Ligari. «Nous avons rassuré le président que la Bourse peut trouver avec le CESOC le moyen de développer des instruments de collecte d’épargne et de développement de cette épargne pour cette catégorie de personnes qui sont aujourd’hui les acteurs importants et la vitrine qui véhicule l’image de nos pays», a dit M. EDOH Kossi Amenounvé.

Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

24 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le président du Conseil de Ville de Niamey, M. Oumarou Moumouni Dogari s’est entretenu, le vendredi 12 novembre dernier, avec l’ambassadeur, Chef de délégation de l’Union Européenne, Dr Denisa-Elena Ionete.

Pour la Cheffe de délégation de l’Union Européenne au Niger, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue et aussi de l’action commune avec les autorités locales qui sont un élément marquant du partenariat entre le Niger et l’union européenne. Selon Dr Denisa-Elena Ionete ce partenariat est d’autant plus important que «nous sommes à l’issue d’un triple processus électoral au Niger y compris les élections locales qui ont amené les autorités locales élues dans les pays et aussi à la Ville de Niamey». «Nous commençons un nouveau cycle de programmation 2021-2027 qui est fixé sur trois grandes priorités des autorités nationales notamment l’éducation, la gouvernance et la création des opportunités économiques, d’une économie verte digitale notamment pour les jeunes et les femmes», a-t-elle annoncé.

Pour la Cheffe de la Délégation de l’UE au Niger, le dialogue et l’action conjointe avec les autorités locale jouent un rôle important dans ce partenariat. Dr Denisa-Elena Ionete a rappelé que la Ville de Niamey avait bénéficié de nombreux appuis directs de l’UE et fait partie des réseaux comme l’Association internationale des maires francophones qui est un grand projet soutenu par l’Union Européenne. Elle a dit avoir remarqué que les autorités locales, les conseils des villes ont déjà une vision claire sur les priorités et les opportunités.

Pour Dr Denisa-Elena Ionete, ces priorités sont également en lien avec les priorités nationales notamment les grandes préoccupations comme la gestion de l’environnement mais aussi des inondations. «Ce sont tout à fait des points de dialogue et d’action à continuer et à développer, fort de cet partenariat entre l’Union européenne et le Niger», a-t-elle conclu.

 Mamane Abdoulaye(onep)

16 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le maire Centrale, Président du Conseil de Ville de Niamey, M. Oumarou Moumouni Dogari a échangé le 14 mai dernier avec le Chargé d’Affaires de l’ambassade de la République Islamique d’Iran  au Niger, Dr Mehdi Karoust. Une occasion pour le diplomate iranien de féliciter le maire central suite à sa récente élection à la tête de la Ville de Niamey tout en manifestant le désir de son pays d’accompagner la Ville de Niamey dans ses actions d’aménagement du territoire, d’assainissement et du transport urbain.

Dans une brève intervention, le diplomate iranien a expliqué l’objectif de sa rencontre avec le Président du Conseil de Ville de Niamey.  « Nous sommes là pour féliciter le Président du Conseil de Ville de Niamey suite à son élection entant que maire central de Niamey et lui annoncer tout notre intérêt à accompagner la Ville de Niamey notamment en ce qui concerne l’aménagement du territoire et de projets», a-t-il déclaré.

Pour sa part, le Président du Conseil de Ville de Niamey s’est réjoui de cette visite d’une personnalité aussi importante qui connait certaines réalités du Niger et celles de la Ville de Niamey. «  Je tiens à remercier le Chargé d’Affaires de l’ambassade de la République Islamique d’Iran au Niger qui est la première personnalité à nous rendre visite depuis notre installation, il y a un peu plus de deux semaines », a-t-il déclaré. Selon lui, l’Iran a toujours été un partenaire fiable de la Ville de Niamey.

Faisant la rétrospection de ce lien d’amitié, le Président du Conseil de la Ville de Niamey a rappelé qu’en 2012, la République Islamique d’Iran a fait un don de 50 véhicules à la Ville de Niamey pour accompagner la jeunesse, tout en accompagnant la Ville de Niamey dans divers projets. M. Oumarou Moumouni Dogari a ajouté que cette visite du Chargé d’Affaires de l’ambassade de la République Islamique d’Iran au Niger vient donc réitérer la disponibilité de ce pays frère à accompagner la Ville de Niamey sur un certain nombre de projets dont la construction d’un centre commercial.

Le Président du Conseil de Ville de Niamey a fait savoir que l’ambassadeur lui a assuré tout l’intérêt que les investisseurs ont pour la Ville de Niamey. Outre ce volet commercial, « nous avons discuté sur la mobilité de nos populations car, présentement il n’y a qu’une seule société de transport qu’est la Société des Transports Urbains de Niamey (SOTRUNI) qui est dans un état que tout le monde le connait. Une mission sera dépêchée à Téhéran pour discuter de toutes ces préoccupations », a-t-il annoncé.

 Le maire central a précisé que ce pays est prêt à aider la ville de Niamey dans des domaines comme l’assainissement et les infrastructures. « L’ambassadeur nous a semblé très ouvert, un homme qui connait certaines réalités du Niger et disposé à soutenir la ville de Niamey et au-delà le Niger», a-t-il conclu.

Mamane Abdoulaye(onep)

17 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le député-maire, Président du Conseil de Ville de Niamey, Oumarou Dogari a eu une rencontre, le jeudi 22 septembre 2022, avec une délégation de la Mission Italienne de Soutien au Niger (MISIN) conduit par le Général de Brigade Liberato Amadio, Commandant de ladite mission. Il s’agissait pour la MISIN d’apporter sa contribution au projet ‘’Zéro classe paillotte’’ à Niamey.

Au cours des échanges, une sensibilité commune s’est dégagée en faveur du développement des activités du  programme éducatif en faveur des jeunes. A cet égard, le projet gouvernemental ‘’Zéro Classe Paillote’’ est né dans le but d’améliorer l’éducation en améliorant les infrastructures scolaires, notamment au profit des enfants en situation défavorisée de la région.

Dans ce contexte, il est de l’intention du Commandant du MISIN soutenir le projet ‘’Zéro Classe Paillote’’ en finançant, dès 2023, la construction d’environ 60 salles de classes équipées de mobiliers et de matériels didactiques dans certaines écoles de la Communauté Urbaine de Niamey.

Le président du Conseil de ville de Niamey, M. Oumarou Dogari, tout en soulignant l’importance du rôle de l’éducation comme élément formateur pour la croissance de chaque jeune, a exprimé sa gratitude particulière au contingent italien pour sa sensibilité démontré.

La Mission Italienne de Soutien à la République du Niger (MISIN) est née en 2018 conformément aux accords de coopération entre le Gouvernement de la République Italienne et le Gouvernement de la République du Niger.

Ainsi, outre la formation des forces de défense et de sécurité du Niger, la MISIN a mené différentes activités dont des appuis à la population et aux institutions civiles à travers des projets de coopération civilo-militaires identifiés avec des échéances à court et moyen termes, et menées dans la durée par la cellule CIMIC.

Amane Oumarou, CC/CUN

Source : http://www.lesahel.org/

 

Le président du groupe d’amitié parlementaire Niger-France, le député Kalla Ankouraou, premier Vice-président de l’Assemblée nationale a présidé, hier matin, une rencontre de travail avec une délégation de parlementaires français conduite par le député Jacques Maire, président du groupe d’amitié France-Niger de l’Assemblée nationale Française. Les députés français sont au Niger sur invitation de leurs collègues nigériens pour effectuer du 13 au 20 décembre 2021, une visite de travail contribuant au renforcement des liens d’amitié et de coopération entre les deux pays. La rencontre s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur de la République française au Niger, SE.Marcel Garcia.

Il s’agit au cours de cette rencontre de discuter de l’actualité et de l’importance que prennent les questions sahéliennes dans les débats politiques français et nigériens. Pour les députés des deux groupes d’amitié parlementaire, l’importance est d’arriver à des résultats sur la sécurité et le développement au Niger.

Si l’objectif de la rencontre est d’arrêter un calendrier de travail d’une semaine de séjour au Niger, les députés de deux pays ont échangé sur les questions d’actualité, la coopération entre les deux parlements, l’accompagnement dans la mise en œuvre des programmes de deux parlements. «Nous avons arrêté le programme du séjour au Niger de nos collègues de la France. Ils vont faire trois jours à Niamey pour rencontrer les autorités, les députés de la majorité et de l’opposition parlementaire. Ils visiteront des infrastructures dans les domaines de l’énergie et de l’eau. Ils vont ensuite effectuer une visite de travail à Maradi où ils célébreront la fête de 18 décembre 2021», a expliqué M. Kalla Ankouraou.

Le président du groupe parlementaire d’Amitié France-Niger a en outre indiqué que, cette rencontre entre les deux pays qui ont une excellente coopération est très importante. Elle permet de renforcer les liens d’amitié et discuter des questions d’actualité pour programmer l’avenir. «La France et le Niger sont engagés dans la lutte contre le terrorisme. Il y a des risques et des interprétations diverses. Nous nous rencontrons pour en débattre et nous sommes en contact avec l’exécutif pour en parler de la mise en œuvre de notre coopération de lutte contre le terrorisme. De l’autre côté, nos collègues feront la même chose», a-t-il souligné.

Le premier Vice-président de l’Assemblée nationale devait également rappeler que, c’est à l’initiative du groupe d’amitié France-Niger qu’est né le comité interparlementaire G5 Sahel dont le siège se trouve à Niamey. Selon M. Kalla Ankouraou, les parlementaires des cinq pays sahéliens travaillent depuis 2018 dans une dynamique de contrôle, de partenariat international dans la zone. «Le groupe a contribué à lancer ce comité. Aujourd’hui, le comité interparlementaire est devenu un vrai élément de contrôle de l’efficacité de l’aide militaire et civile pour les populations. Il contribue au développement socioéconomique et démocratique dans la gestion du G5 Sahel», a-t-il conclu.

Seini Seydou Zakaria(onep)

15 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/ 

Les parlementaires, membres de la Commission des Affaires Générales et Institutionnelles (CAGI), de l’Assemblée nationale, poursuivent leur mission de travail dans les régions de Dosso et de Niamey. Vendredi dernier dans l’après-midi, la mission conduite par le président de ladite commission, M. Souley Dioffo a rencontré dans la salle de réunion du gouvernorat de Niamey les chefs coutumiers, les leaders religieux, les syndicats, ONG et associations en présence du gouverneur et du président de la Délégation spéciale de la ville de Niamey pour des échanges sur divers sujets dont ceux relatifs à la paix, à la sécurité et au développement. L’objectif de la rencontre est de sensibiliser les différentes couches sociales sur ces questions.

A l’ouverture des échanges, le gouverneur de région de Niamey, M. Issaka Hassane Karanta a expliqué à l’assistance l’objectif de la mission parlementaire dans leur région avant d’appeler les différents acteurs à participer activement aux débats. Selon lui, on ne peut pas lutter contre l’insécurité à Niamey sans la collaboration de tout un chacun. « Il y va de l’intérêt des parents de contrôler les enfants et les populations doivent prêter attention à tout mouvement suspect. Si vous voyez des choses qui perturbent la quiétude, il faut informer le chef du quartier ou le chef du village. Ces derniers vont appeler qui de droit pour prendre des mesures », a-t-il déclaré.

Quant au président de la Commission des Affaires Générales et Institutionnelles, (CAGI), il a tout d’abord remercié l’assistance avant de décliner l’objet de leur mission entreprise dans les deux régions à savoir Dosso et Niamey. M. Souley Dioffo a ensuite expliqué aux participants que, le Niger est confronté depuis quelques années à une insécurité trans frontalière et des actes terroristes. Les autorités nigériennes avec le concours des partenaires se sont engagées pour mener la lutte sans merci pour combattre ce phénomène.

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, dans l’après-midi d’hier 13 avril 2022, une rencontre d’échanges entre les membres du gouvernement et le Partenaires techniques et financiers. L’objet de cette rencontre est de présenter le Rapport sur la performance de l’action gouvernementale au titre de l’année 2021. Dans son allocution, le Chef du gouvernement a rappelé d’abord le contexte national, régional et international dans lequel s’est déroulée l’année 2021. Il a aussi présenté les résultats obtenus au cours de l’année écoulée et dégagé des perspectives pour cette année en cours.

«Cette rencontre s’inscrit dans la tradition d’échanges sur les résultats du Rapport annuel sur la performance de l’action gouvernementale. Ce rapport matérialise la volonté d’amélioration de la gestion de l’action publique et du renouvellement de la redevabilité vis-à-vis des citoyens», a d’entrée de jeu indiqué M. Ouhoumoudou Mahamadou. Cette rencontre est également l’occasion de témoigner la reconnaissance du gouvernement nigérien à tous les partenaires, bilatéraux comme multilatéraux, pour le constant appui qui contribue à la mise en œuvre de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement dont les orientations stratégiques visent l’opérationnalisation des engagements du Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum, contenus dans le Programme de Renaissance ACTE III.

Décrivant le contexte de mise en œuvre de l’action gouvernementale en 2021, le Premier ministre a noté qu’il a été marqué par des défis d’ordre sécuritaire, économique, sanitaire et climatique. «A cela est venu s’ajouter le défi politique lié à l’organisation du second tour de l’élection présidentielle et l’installation des Institutions républicaines issues des élections générales et locales 2020-2021, et ayant abouti, avec satisfaction, à la première alternance démocratique dans notre pays», a précisé le Chef du gouvernement. M. Ouhoumoudou a ajouté qu’en dépit de ces défis, ce rapport a relevé des progrès importants enregistrés dans les domaines de la vie sociopolitique et économique du Niger.

Au titre de ces progrès, le Premier ministre a cité le renforcement des capacités stratégiques et opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité, grâce aux actions de recrutement et de formation du personnel, de construction d’infrastructures et d’acquisition de matériels d’intervention. «Ceci a significativement contribué à assurer la défense de l’intégrité du territoire, la sécurité publique et la cohésion sociale», a-t-il déclaré. De même, a-t-il poursuivi, les différents efforts en matière de sécurité se sont traduits par le retour des déplacés internes dans leurs villages d’origine, avec une première phase de réinstallation des populations de 25 localités. «Au plan de la gouvernance, les progrès peuvent être appréciés à travers l’installation des Institutions de la République et des Conseil locaux issus des élections de 2020-2021, les réformes pour améliorer la mobilisation des ressources internes et externes, la lutte contre la corruption et l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique», a estimé le Chef du gouvernement.

Par rapport à l’éducation, le Premier ministre a noté les efforts du gouvernement, notamment en termes de renforcement des capacités d’accueil et de développement des compétences des enseignants, qui ont contribué globalement à l’amélioration des indicateurs d’accès et de qualité au niveau des cycles des enseignements moyen, supérieur, technique et professionnel. «Malheureusement, au niveau du cycle de base, les indicateurs d’accès ont relativement baissé par rapport à 2020 du fait notamment du contexte sécuritaire qui a entrainé la fermeture de 676 écoles et la diminution de la fréquentation dans les zones les plus exposées», a regretté Ouhoumoudou Mahamadou.

Le rapport 2021, a également souligné que la performance de l’action gouvernementale peut être améliorée si des solutions à certaines faiblesses qui handicapent la mise en œuvre efficace des politiques publiques sont trouvées. Parmi ces insuffisances, le Premier ministre a cité la faible consommation des crédits d’investissements. Pour cela, des mesures fortes sont envisagées au niveau gouvernemental pour prendre en charge cette question. «Du côté de nos partenaires, il est attendu des diligences par rapport aux aspects comme le retard dans la réaction aux sollicitations pour des approbations et des avis de non objection qui sont des conditions nécessaires pour faire avancer les processus d’octroi des marchés ou de mise en œuvre de certaines activités, la non exhaustivité dans la prise en compte des réalisations, notamment pour les projets à gestion directe et le problème de concordance entre le calendrier de programmation budgétaire globale et le processus d’approbation des budgets des projets et programmes», a souligné le Chef du gouvernement. M. Ouhoumoudou Mahamadou a par ailleurs de rappeler le défi de la crise alimentaire, qui résulte de la mauvaise campagne agro-pastorale 2021, qui expose près de 4 millions de Nigériens à l’insécurité alimentaire. Là aussi, le Chef du gouvernement a précisé que des actions ont été initiées et exécutées, dont l’adoption du Plan de soutien 2022.

Par la suite, le Coordonnateur de la CAPEG, M. Abdoulahi Garba, a pris la parole pour résumer le contenu dudit rapport. Les échanges qui ont eu lieu entre les deux parties ont permis de répondre à certaines préoccupations soulevées de part et d’autres. Des propositions, des suggestions et des conclusions ont été tirées, dont la nécessité de promouvoir un tel cadre de concertation et celle de poursuivre l’appui des PTF au gouvernement du Niger dans l’intérêt de son peuple.

Mahamadou Diallo(onep)

Le samedi 13 décembre 2017, syndicats enseignants et comité interministériel de négociation pour le secteur de l’Education étaient à la Primature autour du Premier Ministre, Chef du gouvernement, Brigi Rafini. Même si cette rencontre n’a pas permis de conclure un accord, l’ambiance qui y a prévalu indique l’imminence d’un compromis.

On se souvient que la toute dernière rencontre entre les syndicats enseignants regroupés au sein de la synergie CAUSE Niger/SYNACEB, le 15 mars passé s’est achevée à queue de poisson. Ce qui explique probablement le durcissement de la position des syndicats au mois d’avril même si le suivi des mots d’ordre de grève fut très mitigé. La rencontre du 13 mai vient donc relancer le dialogue entre les deux parties : gouvernement et syndicats du secteur de l’Education. Ainsi, les termes du protocole d’accord du 13 décembre 2016, objet de divergences, le gouvernement se félicitant de son respect, les syndicats dénonçant son non-respect, ont été revisités. Si les deux parties sont unanimes sur l’apurement total, à cette date, des arriérés des pécules des contractuels, le gouvernement a clarifié, dans un document remis à ses partenaires, sa position sur les autres points de la plate-forme revendicative des enseignants ayant déjà fait l’objet de protocole d’accord (celui du 13 décembre 2016) notamment le payement à terme échu des pécules et les affectations arbitraires pour fait de grève sur lesquels il prend l’engagement de corriger ( les retards et les torts). Sur la question d’une nouvelle grille salariale pour les enseignants, le gouvernement a réitéré l’impossibilité de satisfaire dans l’immédiat ce point de revendication au regard des difficultés de trésorerie du moment.

Rencontre Hama Amadou-François Bayrou Le retour de Hama serait garanti par la France ?Selon une source digne de foi, le Président du Moden/ FA Lumana Africa, Hama Amadou, le principal opposant du Président Issoufou, serait bel et bien de retour au Niger dans quelques semaines. C’est ce qui susurre depuis un dîner que l’intéressé a eu avec François Bayrou, un ami de longue date et président du parti Modem de France. Le Président français, Emmanuel Macron, a mis en garde son homologue du Niger sur sa gouvernance. Il veut voir une vraie démocratie et une bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest, particulièrement dans les pays du G5 Sahel. Il l’a dit lors du sommet du G5 Sahel : « la récréation est terminée ; que lui s’appelle Emmanuel Macron et non François Hollande ».

Issoufou Munster OsnabruckLe Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a pris part, hier dimanche 10 septembre 2017 dans l'après-midi, à Münster et Osnabrück en Allemagne, à la Rencontre Internationale pour la Paix "Chemins de Paix, religions et cultures en dialogue". L'Assemblée inaugurale de cette réunion organisée par la Communauté de Sant'Egidio, s'est déroulée en présence notamment de la Chancelière Allemande, Dr. Angela Merkel, du Président du Parlement Européen M. Antonio Tajani et du Président de la Communauté Sant' Egidio, Pr. Marco Impaghazzo.
La réunion permettra à quelque 3.000 hommes et femmes de différentes religions et cultures ainsi que des représentants de la politique, tous venus de différents pays, de dialoguer et de prier pour la paix, trois jours durant. Elle vise notamment à transmettre un message de paix, face à la violence à laquelle le monde est confronté.
Outre les interventions de la Chancelière allemande et du Président Issoufou Mahamadou, l'Assemblée inaugurale a été marquée par la lecture du message du Pape François, l'intervention du fondateur de la Communauté Sant' Egidio, Andrea Riccardi et celle du Grand Iman de l'Université Al-Azhar, en Egypte, Ahmad Muhammad Al-Tayyeb.
Dans son discours, le Président Issoufou Mahamadou a salué «le travail irremplaçable» de Sant 'Egidio pour développer le dialogue entre parties à différents types de conflits, pour rapprocher des dirigeants et des peuples divisés, et pour promouvoir la paix dans le monde.

Rencontre Issoufou Mahamadou-Salou Djibo Le soldat aurait-il eu des garanties pour 2021 ?Suite à un récent séjour à Niamey, à la tête d’une forte délégation de la Task Force de la CEDAO dont il est le président, selon une source digne de foi, Salou Djibo a mis à profit son séjour pour mettre les points sur les i avec le Président Issoufou Mahamadou à propos de la prochaine élection présidentielle de 2021. Certains chefs d’Etats de la sous-région ont fait une mise en garde au Président Issoufou de respecter sa parole, surtout vis-à-vis des gens avec lesquels ils ont signé certains documents secrets. Apparemment, Issoufou Mahamadou a tranché en faveur du général Salou Djibo pour prendre la relève en 2021. Les deux hommes se seraient entendus sur un certain nombre de points, à savoir, d’abord, qu’il faut que le fils d’Issoufou Mahamadou, Sani Issoufou Mahamadou dit Abba, soit parmi les futurs membres du nouveau gouvernement qui serait composé environ d’une trentaine de membres. Selon toute vrai semblable, Abba sera le prochain ministre de la Communication. Selon des indiscrétions qui sont parvenues à notre rédaction, en 2021, Salou Djibo serait le président de la République du Niger avec comme Premier ministre Abba Issoufou Mahamadou à qui, selon les calculs établis, le soldat passerait le témoin. En tout cas, en regardant de près, la nomination de Mouctar Mamoudou, un proche de Salou Djibo, comme président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey, le maintien de Marou Amadou, ministre de la Justice et d’Ibrahim Yacouba, ministre des Affaires étrangères, le Secrétaire général de la présidence, la directrice générale du CNUT, celle de l’IFTIC, pour ne citer que ceux là, qui sont tous des proches du général Salou Djibo, ont de quoi accorder un minimum de crédit à ces informations. D’autant plus que, selon nos sources, il y en aura au moins deux de plus dans le prochain gouvernement.

KANDEGOMNI

23 août 2017
Source : Le Monde d'Aujourd'hui

La première réunion de coordination du cadre de concertation Genre et Protection de l’Enfant au Niger s’est tenue, le vendredi 28 Octobre 2022 au Palais des Congrès de Niamey. L’objectif de cette rencontre élargie aux Partenaires Techniques et Financiers est de faire le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du Plan d’Action de travail 2022 du Ministère de la Promotion de Femme et de la Protection de l’Enfant. C’est la ministre en charge de la Promotion de la Femme, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini qui a présidé l’ouverture des travaux.

Selon la ministre en charge de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des réunions semestrielles prévues par l’arrêté portant création de ce cadre de concertation. En effet, a expliqué Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a élaboré un plan annuel 2022 qui a fait déjà l’objet d’un partage avec les partenaires qui se sont positionnés sur le financement des activités. Des réunions bilatérales ont été tenues afin de préciser les modalités de financement apporté par chaque partenaire. Le cadre de concertation Genre et Protection de l’Enfant au Niger permettra, selon la ministre, de coordonner les différentes interventions en vue d’un résultat global et satisfaisant. La ministre en charge de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a en outre réitéré ses sincères remerciements à tous les Partenaires Techniques et Financiers pour les appuis qu’ils ne cessent d’apporter à son département ministériel dans l’intérêt des populations nigériennes en général, des femmes et des enfants en particulier.

Pour sa part, la cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers, Mme Rachelle Mian Djangoné s’est d’abord réjouie de la mise en place de ce cadre de concertation qui, a-t-elle dit, vient à point nommé et s’aligne parfaitement à la vision des pays regroupés au sein des Nations Unies. Ces pays travaillent sans relâche pour mutualiser leurs efforts pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030. L’objectif visé à travers la création de ce cadre de concertation, a fait remarquer Mme Rachelle Mian Djangoné, est de fédérer les différents acteurs engagés pour la promotion du genre et la protection de l’enfance pour plus de synergie et plus d’impact sur la vie des femmes, hommes, filles et garçons au Niger. «En effet, dans un monde de rareté de ressources et où les enjeux économiques deviennent de plus en plus importants, il est primordiale que nous unissions nos idées, nos moyens, nos actions ; en un mot que nous coordonnions nos efforts pour plus d’impact sur les  communautés que nous servons», a soutenu Mme Rachelle Mian Djangoné.

Cette initiative qui est le signe d’une volonté politique forte des plus hautes autorités du Niger à travers la ministre en charge des questions de genre et de la protection de l’Enfant mérite, a-t-elle ajouté, mérite d’être soutenue et accompagnée pour plus d’efficacité. La cheffe de file des Partenaires Techniques et Financiers a par ailleurs réaffirmé  au Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant le soutien des partenaires dans le cadre de l’opérationnalisation dudit cadre.

 Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux M. Marou Amadou a rencontré hier une délégation de la Commission des Affaires Africaines (CAAF) de l'Union Internationale du Notariat (UINL) conduite par le président de la CAAF Maître Achite-Henni Abdelhamid. C'était en présence de la présidente de la Chambre Nationale des Notaires du Niger (CNNN) Maître Dodo Dan Gado Haoua ainsi que des cadres du Ministère de la Justice et des membres de la CNNN. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des préparatifs du 29eme Congrès des Notaires d'Afrique que notre pays abritera du 5 au 8 décembre prochain à Niamey.
Le thème de ces assises est « la sécurisation des titres de propriétés et des droits immobiliers, facteur de sécurité des transactions économiques et financières et leur impact sur l'assiette fiscal : quel rôle pour le Notaire ». Notons aussi que ce 29e Congrès des Notaires d'Afrique sera précédé, le 4 décembre 2017, par la 4e Conférence Internationale de l'Union Internationale du Titrement dont le thème est « la sécurité foncière au service de l'accès au logement durable dans les villes africaines ».
A la sortie de cette rencontre, le président de la CAAF Maître Achite-Henni Abdelhamid a confié qu'ils sont venus faire le point des préparatifs de l'organisation de ces deux importants événements que Niamey va accueillir en décembre 2017. Il a ensuite remercié les autorités nigériennes pour avoir accepté que le 29e Congrès des Notaires d'Afrique se déroule au Niger. Maître Achite-Henni Abdelhamid a également salué le ministre de la Justice pour avoir apporté tout son appui en vue d'accompagner la CNNN dans l'organisation de ce Congrès. En outre, le président de la CAAF/UINL a indiqué que les thèmes qui sont prévus au cours de ce congrès ciblent particulièrement le foncier afin d'aider les populations et nos pays à réguler la question du foncier. Il a par ailleurs assuré que la question de la formation des Notaires sera aussi au rendez-vous du fait que les Notaires doivent avoir une formation de qualité et de haut niveau grâce à la coopération avec les partenaires notamment les français, les espagnols, les canadiens, etc.

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé, hier matin à Niamey, une rencontre d’information, de partage d’expériences et d’évaluation des scrutins du 13 et du 27 décembre 2020. Cette rencontre a regroupé les responsables de la CENI centrale, les présidents des CENI régionales, les commissaires de la CENI, les Forces de défenses et de sécurité et les structures sanitaires. L’objectif est de procéder à une évaluation exhaustive de l’organisation des élections locales et générales des 13 et 27 décembre 2020 pour en tirer les leçons majeures en vue de la formulation des recommandations pour une bonne organisation du second tour de la présidentielle programmée pour le 21 février prochain. C’est le président de la CENI, Maitre Issaka Souna qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre.

Durant deux jours, les participants procèderont à la présentation des rapports des régions (logistique, capacité des membres des Bureau de Vote et formation, déroulement de vote, dépouillement et centralisation des résultats, transmission des résultats, sécurité, sensibilisation), des communications sur le mécanisme et monitoring des stratégies en vue d’une meilleure organisation du 2ème tour de l’élection présidentielle et une répartition des taches pour l’animation de ces stratégies. 

Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI Me Issaka Souna a félicité tous les acteurs présents pour les efforts consentis et pour la réussite de l’organisation et du déroulement des scrutins passés en dépit des conditions socio sécuritaires et sanitaires qui prévalent. Cette rencontre a-t-il poursuivi, va leur permettre d’évaluer leurs forces mais surtout leurs faiblesses et de rechercher des solutions qui permettraient de mieux préparer l’échéance tant attendue du 21 février 2021, à savoir le second tour de l’élection présidentielle. «Les bonnes pratiques, les comportements ingénieux et responsables seront identifiés et organisés pour servir de ferment à l’esprit professionnel et à l’engagement de notre mission», a-t-il dit, avant d’exhorter les acteurs à tirer des leçons de tous les exercices passés et à créer ensemble un environnement de paix et de sérénité nécessaire à l’organisation d’un scrutin aussi important.

Pour cela, Me Issaka Souna a dit qu’il s’agit de mettre en place l’ensemble des codes, usages et bonnes pratiques permettant d’élever les standards de la pratique électorale et par voie de conséquence le processus de la consolidation de la démocratie et de promotion de l’Etat de droit au Niger. «Vous allez donc échanger, revisiter et analyser avec les autres membres de la CENI sur les différentes matières et thématiques inscrites dans le cycle électoral 2018 2021», a-t-il dit aux participants à la rencontre. Face à cette responsabilité, «l’administration centrale nationale reste entièrement à votre disposition et vous facilitera la tâche pour toutes les activités électorales à venir» a conclu le président de la CENI.

Aminatou Seydou Harouna

21 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Dans le cadre de la dynamisation de l’administration publique,  le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou, a rencontré hier matin dans la Salle des banquets de la Primature, les secrétaires généraux des Ministères. Il s’est agi   au cours de la rencontre d’aborder sans complaisance les maux qui miment l’administration publique, et faire des propositions visant à améliorer les  services qui sont offerts aux populations en vue d’atteindre les objectifs du gouvernement à travers la mise en œuvre du programme de renaissance 3 initié par le  Président de la République.

Le Chef du gouvernement a de prime abord rappelé que le programme de renaissance 3 est le cadre d’orientation en matière d’élaboration et de  mise en œuvre des politiques publiques du gouvernement du Niger. Ce programme a-t-il indiqué, contient des engagements sur lesquels le peuple nigérien a porté son choix sur SE Mohamed Bazoum afin d’assurer les plus hautes fonctions du Président de la République pour un mandat de cinq ans. Le Chef du gouvernement a demandé aux uns et aux autres de s’organiser pour réussir la concrétisation de ces engagements en vue de consolider les acquis et de poursuivre le progrès dans les domaines économique, social et politique. L’un des engagements forts, précise-t-il, contenu dans le programme de renaissance 3 est le renforcement de la gouvernance administrative à travers l’amélioration de l’efficacité de l’administration publique et de la qualité des services publics fournis aux citoyens. « Cela suppose notamment des engagements en faveur de la bonne gouvernance, de la rigueur, de l’objectivité dans l’évaluation et la promotion des compétences, la dématérialisation systématique des procédures essentielles des gestions financières, administratives et des ressources humaines, l’opérationnalisation effective de budget programme pour renforcer la redevabilité et l’efficacité des administrations publiques, la mise en place d’un répertoire des emplois et des compétences et l’amélioration du pilotage administratif des Ministères », a-t-il affirmé. SE Ouhoumoudou Mahamadou a indiqué avoir initié cette rencontre afin d’éclairer les secrétaires généraux des Ministères sur leurs rôles stratégiques ainsi que les défis de suivi et évaluation.

Le secrétaire général du Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat (HCME), M. Mahmoud Elgou, a dans son intervention défini les missions des secrétaires généraux des Ministères. En effet, pour être secrétaire général, il faut avoir dix ans d’ancienneté à la fonction publique, et cinq à un poste du niveau du directeur général, avoir une connaissance du secteur relevant de ses prérogatives. Il a rappelé que le secrétaire général est au sommet de la hiérarchie administrative. Le secrétaire général est chargé de l’animation, de la coordination, du contrôle et du suivi des actions du Ministère. Il veille également à l’unité d’actions dans la conception et l’élaboration des décisions ainsi que leurs mises en œuvre. Le secrétaire général assiste également le ministre dans la mise en œuvre du suivi et l’évaluation de la politique.

Par ailleurs, le secrétaire général du HCME a relevé un certain nombre d’outils et des pratiques pouvant permettre aux secrétaires généraux d’assumer leurs fonctions. Il s’agit entre autres de s’approprier des documents d’orientation stratégique à savoir la DPG qui est une déclinaison du programme du Président de la République ; ils doivent également s’approprier du PDES ainsi que les politiques sectorielles relatives à son département ministériel, les missions et les attributions. Les secrétaires généraux doivent aussi s’approprier du budget programme de leur Ministère ainsi que d’autres outils stratégiques. Le secrétaire général doit faire en sorte que son département ministériel soit doté d’un plan d’action en début d’année qui est validé au cours d’un atelier. Il est aussi important de tout mettre en œuvre pour bannir l’esprit de clan qui peut être un handicap majeur pour le fonctionnement du Ministère et  initier des réunions périodiques avec ses proches collaborateurs en vue d’instaurer un climat de confiance entre collaborateurs.

Pour ce qui est des difficultés que rencontrent les secrétaires généraux, il a mentionné entre autres le non-respect de la hiérarchie. Il y a également  les secrétaires généraux adjoints qui se plaignent d’être mis en marge de ce qui se passe au niveau des Ministères. Il a été aussi abordé le problème de passeport diplomatique pour les secrétaires généraux, ainsi que la rémunération des secrétaires généraux estimée insuffisante.

Le coordonnateur de la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG), M. Abdoulahi Garba, a indiqué que dans le cadre de ses missions, les défis auxquels ils sont confrontés sont d’abord les disponibilités des données de qualité. Il a par ailleurs relevé des maux dont souffrent des Ministères qui méritent d’être corrigés. Il a ajouté aussi la mauvaise exploitation des ressources par les Ministères dans le cadre de la mise en œuvre des actions. M. Abdoullahi Garba a expliqué la procédure à suivre pour atteindre ses objectifs en fonction des ressources qui sont mises à leur disposition. Il a également évoqué le problème de suivi qui devrait être observé avec plus  d’intérêt.

A l’issue des différentes présentations, les participants ont pris la parole afin de faire des propositions susceptibles d’apporter du changement au niveau de l’administration publique.

Le Chef du gouvernement a aussi donné des instructions en ce qui concerne  le respect de la hiérarchie pour que les rapports qui sont élaborés dans le cadre du suivi des actions gouvernementales soient de qualité. Il a rassuré les secrétaires généraux des Ministères de son soutien pour l’accomplissement de leurs missions. « J’ai noté les différentes recommandations qui ont été faites, nous allons voir ce que nous pouvons faire », a conclu SE Ouhoumoudou Mahamadou.

Par Laouali Souleymane

16 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

ONU Femmes et le Conseil des chefs traditionnels d'Afrique (COTLA) ont organisé le 29 septembre dernier, le 2ème dialogue régional pour appuyer leur plaidoyer et leurs actions communes en vue de faire progresser l'égalité des sexes et mettre fin à la violence sexuelle et aux pratiques néfastes en Afrique. Après un dialogue très réussi sur le programme Spotlight en Afrique, les deux parties ont tenu cette 2ème conférence sur le changement des normes sociales avec pour thème «le rôle des chefs traditionnels, des organisations confessionnelles et des hommes dans la prévention de la violence domestique et de la violence conjugale». Le conférencier principal est le Révérend Bafana Khumalo, Sonke Gender Justice.

À travers ces dialogues, les organisateurs veulent offrir une plate-forme aux dirigeants traditionnels et confessionnels, aux Organisations de la Société Civile et à d'autres experts pour évaluer les actions et recommander de nouvelles stratégies pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux pratiques néfastes en Afrique. Ils ont examiné les dispositions législatives et politiques nécessaires pour renforcer la législation et sa mise en œuvre efficace pour mettre fin à l'impunité autour des violences à l'égard des femmes et prévenir le mariage des enfants, les mutilations génitales féminines (MGF) et les grossesses chez les adolescentes et aussi renforcer la synergie et développer le réseau de défenseurs de l'égalité des sexes en Afrique.

Au cours de cette rencontre virtuelle qui a duré plus d’une heure, les chefs traditionnels de plusieurs pays africains ont intervenu pour passer des messages forts d’engagement. Ils se proposent de plaider pour mettre fin au mariage des enfants, aux MGF et aux pratiques néfastes en Afrique. Ils ont aussi montré l’important rôle qu’ils jouent dans la prévention de la violence domestique  et de la violence dans les relations conjugales.

Les leaders religieux et coutumiers des pays comme la République Démocratique du Congo, le Liberia, le Zimbabwe, l’Ouganda ont, à travers leurs déclarations, salué la mise en place de ce genre de tribunes pour parler des problèmes de l’Afrique et des mesures à prendre pour les solutionner. Ils ont  tour à tour condamné ces pratiques discriminatoires que vivent certaines femmes au sein de nos sociétés surtout sous l’ère de la pandémie de la COVID-19. «Les femmes et les jeunes filles connaissent plusieurs formes de violence domestique, de violence exercée par un partenaire intime, de maltraitance des enfants, de rapports sexuels forcés, de mariages d'enfants et d'autres formes de violence sexuelle et sexiste», ont-ils fait savoir.

Ce webinaire riche d’enseignements a été l’occasion pour les leaders coutumiers et religieux de ces différents pays de partager leurs expériences. Ils ont mis en évidence des cas concrets qui montrent ‘’comment dans nos sociétés, les hommes cherchent par tous les moyens à ravir la vedette aux femmes et comment inverser cette tendance’’. Les participants ont également souligné dans leurs interventions la nécessité de prendre  en compte  l’aspect genre dans tous les projets et programmes de développement. Ils ont estimé qu’il est temps d’agir, de changer les idées dominantes de la masculinité et d’associer les femmes dans les prises des décisions.

Le leader traditionnel Madzimawe Chinozi-Jere Ngoni Chiefdon dans l’une des provinces de la Zambie précisément au nord explique que la culture du silence est aussi développée pour faire taire les femmes. «Nous avons plus de 50 villages dans la province avec 39 chefs de villages, nous avions eu à travailler sur la marginalisation de la femme au sein de ces communautés. Nous avons essayé d’adopter des statuts pour protéger nos enfants contre les hommes qui les violentent. Dans la plupart de nos communautés que nous avions visitées, les gens pensent que les femmes ne doivent pas avoir le droit de dénoncer, elles doivent plutôt garder le silence. C’est difficile, mais avec la volonté on  parviendra à changer les choses, à changer les mentalités. Aussi, nos chefferies ont connu des situations ou les filles ont quitté l’école pour des problèmes d’abus sexuel, pour des raisons de pauvreté. Il faut prendre des mesures pour mettre fin à ces abus sexuels commis par les hommes», a-t-il insisté avant d’assurer de sa bonne volonté à barrer la route à toute forme de violences sexuelles basées sur le genre et l'inégalité des sexes.

Le Chef Zanjja du Liberia a pour sa part fait découvrir les problèmes réels que vivent les membres de sa communauté par rapport aux abus et autres violences. Il les a définis après avoir identifié les différentes approches stratégiques. «Nous organisons régulièrement des réunions, des séances de sensibilisation pour freiner l’ampleur des dégâts. Et à chaque fois nous intervenons s’il y’a des cas de mariages précoces pour des règlements à l’amiable. Avec la collaboration des partenaires nous avions eu à signer il y’a un (1) an déjà un document pour que personne ne soit auteur ou complice des pratiques néfastes. Toujours pour mettre fin à certaines pratiques néfastes, nous avions installé de centres de prise en charge des cas précis. Ici, au Liberia, les lignes commencent à bouger », a laissé entendre le Chef Zanjja.

A la fin des travaux, les participants ont fait des remarques, des suggestions et ont surtout proposé des voies et des stratégies en vue de mener des actions de sensibilisation sur  la prévention des violences sexuelles basées sur le Genre.

 

Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

06 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga a entrepris une série de rencontres de plaidoyer sur les enjeux de l’actualisation des cadres juridiques protégeant les femmes et les filles des violences. Il était hier à Zinder pour la première étape de sa mission, où il a procéder au lancement de ce plaidoyer en présence du Gouverneur de la Région de Zinder M. Issa Moussa, des Honorables Chefs traditionnels de la région, des représentants des associations religieuses, ainsi que de nombreux invités.

Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le Médiateur de la République a indiqué que l’exercice des droits fondamentaux de la personne humaine est un chantier qui sans aucun doute regroupera encore, les gouvernants et les gouvernés , qui se doivent alors de se considérer comme des ouvriers, des manœuvres, des plombiers, des électriciens, des architectes de ce monument dont les travaux de finition et d’embellissement ne prendront jamais fin, non pas parce qu’il est impossible de terminer ce chantier, mais parce que le devoir et le bon sens commandent de ne jamais fermer les yeux, de ne jamais attendre, de ne jamais lâcher. Il a ajouté que  le combat en faveur de la jeune fille mérite qu’on s’y penche tous les jours, dans la mesure où dans nos contrées et nos villes, les violations de droits en général et la chosification de la jeune fille en particulier sont récurrentes et la société ne doit plus jamais rester passive et inerte. « Nous avons donc l’ultime devoir de travailler pour convaincre et vaincre les appréhensions et considérations qui retardent l’épanouissement intellectuel de la femme et de la jeune fille. Les statistiques et les témoignages, les constats et les rapports administratifs divers, soulignent la situation dramatique de la jeune fille, à qui on ôte son droit à l’éducation et à l’instruction, son aspiration de devenir une grande femme travailleuse, une fonctionnaire, ou un leader, c'est-à-dire une actrice du développement de son village, de sa région, de son pays. La société nigérienne dans son ensemble doit comprendre le sens et la valeur de cette lutte, à l’effet de poser pour toujours, les jalons d’une société éclairée, qui ne dresse pas des barrières subjectives pour le libre développement de la personnalité dans ses dimensions matérielles, intellectuelles, culturelles, artistiques et religieuses.

La soudaine déscolarisation de la jeune fille, tout comme l’union par le mariage de manière soudaine et précipitée, avant un âge raisonnable, sont des pratiques qui ne peuvent que nuire à notre société et à notre pays » a souligné Me Ali Sirfi Maiga.  Le Médiateur de la République a ajouté qu’on a des belles raisons de croire à la réussite de cette lutte, puisque les autorités de notre pays en ont déjà fait la leur, la lutte pour l’éradication de toutes les formes de chosification de la femme, en général, la jeune fille en particulier. Evoquant le chapitre 10 du programme de Renaissance III de SEM Mohamed Bazoum, il a indiqué qu’un  certain nombre de défis sont à relever dans ce combat, notamment la question de la démographie, en lien avec la question de l’éducation. « Dans son discours du 2 avril, le Président de la République a encore réaffirmé l’engagement d’affronter la question de l’éducation, avec beaucoup de détermination. Dans le prolongement de cet engagement du chef de l’Etat, nous nous devons de réunir toutes les énergies, pour consolider les droits de toutes les catégories de personnes. En somme, au-delà du toilettage des textes, pour les adapter à l’évolution de notre temps, il faut aussi créer les conditions d’un changement de mentalité à tous les niveaux, parce que les auteurs de ces violations sont peut-être dans un enfermement culturel qui leur donne une grossière appréciation des droits et devoirs de la personne humaine » a dit Me Ali Sirfi Maiga. Il a souligné qu’il garde la conviction que par le truchement de ces cadres, hautement importants, le Niger parviendra à consolider, dans le sens de l’effectivité, les droits de la femme et de la jeune fille. Le Médiateur de la République a enfin remercié le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), dont l’appui technique et financier a permis l’organisation de cette caravane.

Par Oumarou Moussa(onep)

04 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Au cours de la longue domination dont nous avons été victimes, l’Occident nous a modelés à son image. Et, quand and nous croyons nous être émancipés, quand nous croyons être libres, il reste encore en nous des résidus actifs de cette inféodation, il reste encore des liens qui nous entravent.

En feignant de se désengager, en nous leurrant par les indépendances accordées, il reculait pour mieux sauter, en prenant le soin de matelasser le terrain pour amortir son bond.

C’est à cette fin que sont légués les institutions parodiées, les lois imitées, les constitutions mimées, les droits de l’homme pastichés, la démocratie singée.
Ce faisant, il distribue de facto les rôles : nous sommes confinés dans celui d’apprentis, eux, dans celui de superviseurs.

Son modèle, sa conception, sa vision, sa pratique de la démocratie, des droits de l’homme, des institutions, des lois et des constitutions sont à la fois les voies qu’il emprunte et les raisons qu’il brandit pour intervenir dans nos affaires.

Ainsi envoie-t-il des observateurs internationaux pétris de ses valeurs pour superviser les processus électoraux, pour les évaluer, les noter, pour faire des remontrances, ou décerner des satisfecit.

C’est pour les raisons susmentionnées qu’il se croit en droit de nous donner des leçons, d’intervenir chez nous pour défendre les droits de l’homme qui sont les leurs, de restaurer la démocratie et l’ordre constitutionnel qui sont les leurs.

La liberté à laquelle nous aspirons, la libération à laquelle nous travaillons, exigent que dans tous ces domaines nous rendions l’Occident incompétent, que nous la rendions inapte à être superviseur, juge et avaliseur de nos manières d’organiser et de diriger nos sociétés.

La meilleure manière d’y parvenir est de nous rendre concepteurs et maîtres de nos modèles et pratiques démocratiques, de nos lois,  nos institutions et de nos constitutions, nos processus électoraux, de nos visions des droits de l’homme, en les ancrant dans notre histoire, dans notre culture, dans nos mœurs et nos coutumes.

Par Dr Farmo Moumouni

Source : https://www.facebook.com/moumounifarmo

La commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a organisé hier dimanche 14 février 2021, la formation des présidents des commissions électorales communales de Maradi. Cette activité s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des membres de la CENI régionale afin de leur permettre de mieux boucler ce processus électoral qui entame sa phase finale.

Pour Elhadji Attahir Mahamat, commissaire de la CENI, c’est une occasion pour lui de transmettre au nom du président de la CENI, sa satisfaction après la tenue des élections du 13 et 27 décembre passés et saluer le courage, le professionnalisme et le sens de responsabilité que chacun a su mettre pour que notre pays puisse conduire à bon port ce processus électoral. Il a demandé aux participants de ne ménager aucun effort pour partager les connaissances acquises au niveau de tous les membres de leurs commissions communales.

Pour sa part, le président de la CENI régionale, Maitre Hamadou Zada Harouna s’est réjoui de la présence à cette rencontre de tous les présidents et rapporteurs. Ce qui dénote, pour lui toute  l’importance qu’ils accordent à ce forum. «Le but de la rencontre est d’outiller les participants pour un meilleure organisation du scrutin du 21 février 2021» a-t-il soutenu. Cette rencontre illustre les nombreuses actions par lesquelles l’Etat et la CENI entendent contribuer au renforcement des capacités des acteurs intervenant dans le processus électoral. «L’organisation de cette formation répond à un double  impératif : celui de mettre au point les compétences et de favoriser l’organisation des élections avec moins de problèmes possibles» a-t-il souligné. Le président de la CENI régionale de Maradi a aussi évoqué l’objectif majeur qui est celui de partager les connaissances, mais aussi de les appliquer pendant les exercices pratiques pour une meilleure assimilation. Il a soutenu que les enseignements tirés par ces participants devront leur être utiles dans leur travail de président de commission déconcentrée et surtout de formateurs. Maitre Hamadou Zada Harouna a enfin remercié les autorités régionales impliquées dans ces différentes formations et les formateurs qui sont des magistrats aguerris et rompus dans le domaine des élections.

Le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, M. Soumana Karimou, qui président la cérémonie d’ouverture des travaux, a précisé que cette formation qui se tient une semaine avant les élections du 2ème tour est d’une importance capitale et un enjeu de taille car, elle permet de procéder à un diagnostic des élections du 13 et 27 décembre 2020 et proposer des mesures correctrices en vue d’une tenue parfaite, transparente et inclusive du second tour de l’élection présidentielle. «C’est pourquoi je vous exhorte à accorder une attention particulière aux différents modules qui vous seront dispensés, pour qu’en retour les agents électoraux chargés des élections au niveau des bureaux de vote puissent mener et remplir convenablement leur mission» a-t-il dit. Il a enfin conclu en soulignant que : ‘’le Niger et la région de Maradi comptent beaucoup sur vous’’.

Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi

15 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 Son Excellence Monsieur Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali, a prononcé un discours captivant lors de la cérémonie d'ouverture de la réunion des ministres des Affaires Étrangères de l'Alliance des États du Sahel (AES). L'événement, qui s'est tenu à Bamako ce 30 novembre 2023 , a été marqué par des déclarations fermes sur la vision, les réalisations et les objectifs de cette alliance régionale cruciale.

Le ministre a débuté son discours en saluant les personnalités présentes, notamment la Ministre des Affaires Étrangères du Burkina Faso et le Ministre des Affaires Étrangères du Niger, soulignant l'engagement constant de ces nations envers le Mali. Les remerciements ont été étendus aux autorités et au peuple du Burkina Faso et du Niger pour leur soutien dynamique.

SEM. Abdoulaye Diop a rappelé la vision claire des présidents des trois États membres, de formaliser les relations entre le Burkina Faso, Mali, et Niger à travers la Charte du Liptako-Gourma signée en septembre 2023. Cette charte a marqué la première étape du renforcement des liens stratégiques, symbolisant un engagement fort dans un contexte de menace terroriste élevée.

Le discours a souligné l'évolution de l'Alliance, passant au-delà des enjeux de défense et de sécurité pour englober des aspects tels que l'indépendance économique et le développement. Le ministre a insisté sur l'importance de la coopération diplomatique et politique et a souligné la nécessité de coordonner les actions face aux défis sécuritaires dans la région sahélienne.

Les recommandations des experts, qui ont précédé la réunion ministérielle, ont été mises en avant, mettant l'accent sur l'opérationnalisation stratégique de l'Alliance et la coordination des actions diplomatiques et politiques. Le discours a souligné la responsabilité de l'Alliance de traduire les paroles en actions concrètes pour renforcer l'architecture institutionnelle et faire face aux menaces pesant sur la région.

Une partie significative du discours a été consacrée à la situation actuelle au Mali, mettant en lumière le départ des forces étrangères et soulignant la stabilité retrouvée du pays. Le ministre a exprimé sa gratitude envers les pays amis et la Fédération de Russie pour leur soutien.

En conclusion, le ministre a salué les efforts des trois États membres de l'Alliance, appelant à maintenir cet élan pour assurer l'indépendance économique, la sécurité régionale, et renforcer les liens séculaires. L'appel à l'unité des États du Sahel pour relever les défis a été renforcé par la devise des Forces armées maliennes "Unis nous vaincrons".

Ce discours a clairement défini les aspirations et les engagements de l'Alliance des États du Sahel, reflétant une détermination commune à surmonter les défis et à construire un avenir plus stable et prospère pour la région sahélienne.

Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)

 

Lire ci-dessous l'intégralité du discours 

DISCOURS DE SON EXCELLENCE MONSIEUR ABDOULAYE DIOP, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE, A LA CEREMONIE D’OUVERTURE DE LA REUNION DES MINISTRES DES AFFAIRES ETRANGERES DE L’ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL (AES)

Bamako, le 30 novembre 2023 

Excellence Madame le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, ma chère soeur Olivia Ragnaghnewendé ROUAMBA ;

Excellence Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur et bien cher frère Bakary Yaou SANGARE ;

Monsieur le Ministre de la Défense et des anciens Combattants ;

Monsieur le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile ;

Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances ;

Monsieur le Ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine

Madame la Secrétaire exécutive de l’Autorité de Développement intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG) ;

Monsieur le Président de la Commission des Affaires étrangères, des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine ;

Madame la Conseillère spéciale du Président de la Transition, Chef de l’Etat, en charge des questions diplomatiques ;

Monsieur le Conseiller diplomatique du Premier ministre, Chef du Gouvernement ;

Mesdames et Messieurs les Experts du Burkina, du Niger et du Mali ;

• Distingués invités,

Je voudrais, tout d’abord, de vous souhaiter, au nom de Son Excellence Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l'Etat, du Gouvernement et du Peuple du Mali, et en mon nom propre, la chaleureuse bienvenue en terre AES du Mali.

Très chère Olivia et mon frère Bakary, vous avez eu des mots aimables à l’endroit du Mali, de ses Autorités et de son Peuple. Permettez-moi, à travers vous, de reconnaître et saluer l’engagement constant, constructif et dynamique, des autorités et du Peuple du Burkina et du Niger.

Quand nos Leurs Excellences Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Burkina Faso ; Le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat de la République du Mali ; et Le Général Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef d’Etat de la République du Niger, nous ont mis en mission avec l’objectif de formaliser, par un cadre juridique, les relations particulières entre le Burkina, le Mali et le Niger, ils avaient une vision claire à l’esprit. Cette vision a très tôt pris forme à travers la signature de la Charte du Liptako-Gourma, instituant l’Alliance des Etats du Sahel. 

Le 16 septembre 2023, la première étape du renforcement des liens stratégiques entre nos trois pays venait d’être franchie. Cette étape a permis, en très peu de temps, de réaliser des actions notables, mais surtout, de raffermir notre attachement à surmonter les défis.

En effet, dans cette période de l’histoire de notre sous-région où la menace terroriste est élevée, nos pays, berceaux de cultures riches et de communautés diverses, ont été touchés par les actions des Groupes armés terroristes.

La réaction résolue de nos Armées nationales, leur dévouement indéfectible et leur courage ont été des piliers essentiels. C'est grâce à l'engagement de nos forces armées que des progrès significatifs ont été réalisés dans la restauration de la paix et de la stabilité. Nous leur rendons un hommage appuyé car ils incarnent la résilience de nos peuples et je m’incline respectueusement à la mémoire de toutes les victimes, civiles comme militaires, de la crise au Sahel.

La prévention et la gestion des défis sécuritaires exigent une coordination sans faille et une collaboration étroite.

diplomatiques pour résoudre les conflits qui pourraient surgir sur notre chemin.

Nous devons être proactifs dans la préservation de la paix et de la stabilité, tout en favorisant des voies pacifiques et  diplomatiques pour résoudre les conflits qui pourraient surgir sur notre chemin.

Cependant, notre Alliance ne se limite plus à la défense et à la sécurité. Nous aspirons, entre autres, à faire de l’AES un espace où l'indépendance et le développement économique dans toutes leurs composantes sont solidement ancrés. Nous parviendrons à l’atteinte de ces objectifs à travers, entre autres, la poursuite de nos concertations diplomatiques et politiques.

Pour cela, nous aurons à examiner les recommandations issues des travaux des Experts, tenus en prélude à notre réunion ministérielle. A cet égard, je tiens à adresser nos chaleureuses félicitations aux Experts qui ont travaillé sans relâche à réaliser la mission qui leur a été confiée.

Dans nos délibérations, nous examinerons entre autres le processus d’opérationnalisation stratégique de l’AES ; nous déterminerons les aspects relatifs aux organes à mettre en place ainsi que l’articulation entre l’expertise existante et les acquis capitalisés par l’Autorité de Développement intégré du Liptako-Gourma et l’AES ; nous accorderons une attention particulière à la coordination de nos actions diplomatiques et politiques ainsi que les questions de communication, en ces temps de guerre informationnelle. 

Le monde regarde vers nous, et nous avons la responsabilité de démontrer que notre engagement n'est pas seulement un acte formel, mais une promesse vivante.

Nous devons transformer nos paroles en actions tangibles, édifiant ainsi une architecture institutionnelle robuste qui servira de rempart contre les menaces qui pèsent sur notre espace commun.

Nous devons prioritairement renforcer nos mécanismes de consultation, d'évaluation et de prise de décision, afin de garantir une réactivité optimale aux situations émergentes.

Confrontés à l'impératif de renforcer les bases de notre coopération, nous examinerons les projets de texte qui incarneront notre engagement commun envers la paix, la stabilité et le développement durable. En harmonie avec les principes fondateurs de la Charte, ils devraient favoriser la coordination stratégique, la coopération sécuritaire et la gestion efficace des ressources transfrontalières. 

• Mesdames et Messieurs,

Nous sommes conscients des défis colossaux qui se dressent devant nous, mais c'est précisément dans ces moments difficiles que l'unité et la solidarité se révèlent être nos atouts les plus puissants.

Notre Alliance, forgée dans la volonté commune de défendre notre souveraineté, de garantir la sécurité de nos populations et de promouvoir un développement durable, est une force qui transcende les frontières individuelles de nos nations.

Il est admis que l’adversité forge la résilience. Les épreuves que nous avons traversées et celles que nous continuons de traverser ont démontré à suffisance à quel point les populations de nos pays ont été à hauteur des enjeux, avec dignité et renforcées dans leur détermination à soutenir leurs Autorités dans le combat noble et juste pour l’émancipation totale, pour la souveraineté pleine et entière et pour ne plus se voir imposer aucun diktat. C’est ainsi que, grâce à ce soutien de nos Peuples, celui qui importe en priorité, nos Etats se sont engagés dans une dynamique de changement de narratif. Cette nouvelle approche, qui tranche avec la posture à laquelle certains partenaires s’étaient habitués, a pu surprendre au départ. 

Je me réjouis cependant que les pays amis et sincères ont saisi la légitimité voire la nécessité de cette évolution dans les rapports.

Il est maintenant derrière nous le temps où les décisions de nos Etats étaient prises en fonction des intérêts d’autres. Il est désormais derrière nous le temps où nos Etats étaient contraints d’accepter des « soutiens techniques », des « assistances humanitaires », des « aides au développement » qui ne visaient qu’un seul objectif, notre maintien sous dépendance, ou même notre maintien sous domination avec son corollaire de condescendance et de néocolonialisme.

Lorsque nos pays se sont affranchis de certains partenariats toxiques, beaucoup avaient prédit le pire, à savoir un embrasement complet de la situation, l’escalade exponentielle de l’insécurité et l’effondrement de nos Etats. Près de deux ans après le départ des Forces Barkhane et Takuba, le Mali est plus que jamais debout et libre, je dirai même libéré. Ce n’est certainement pas le fait d’un heureux hasard si les vaillantes Forces maliennes ont repris le contrôle de la Région et de la ville de Kidal, réussissant ainsi une prouesse que 10 ans de présence internationale n’ont pas permis

J’en profite pour saluer à nouveau l’engagement sans faille des FAMa dans leur mission régalienne de sécuriser les populations et les biens et de restaurer la présence et l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.

Je réitère également notre gratitude aux Autorités du Burkina et du Niger qui ont spontanément et instantanément exprimé publiquement leur présence aux côtés du Mali dans nos efforts de restauration de notre souveraineté. Je remercie aussi la Fédération de Russie qui a eu ce courage d’afficher officiellement son soutien au Mali en cette étape décisive dans la vie de notre nation.

Je ne saurais poursuivre ce chapitre de remerciements sans exprimer une certaine forme de reconnaissance aux Etats hostiles au Mali et à certaines Organisations dont nous attendons toujours la manifestation de la fraternité et de la solidarité pourtant inscrites dans leur fondement.

Oui, vous savez, nous devons reconnaître que, bien malgré eux, ces partenaires nous ont renforcé dans notre conviction que nous avions cette capacité de nous en sortir par nos propres moyens. Nous sommes en train aujourd’hui de surmonter nos défis, avec davantage d’engagement et de détermination. 

Excellences Madame et Monsieur les Ministres des Affaires étrangères ;

• Messieurs les Ministres ;

• Mesdames et Messieurs,

Je tiens à saluer les efforts courageux déployés par les trois États membres de notre Alliance. Le Burkina, le Mali et le Niger ont jeté les bases d'une coopération exemplaire ; ont tracé un chemin vers l'unité et la sécurité, sous le leadership éclairé de nos Chefs d'État,

Leurs orientations stratégiques nous guident dans cette quête pour l'indépendance économique, la sécurité régionale et le renforcement de nos liens séculaires.

Sous la bannière de l’Alliance des Etats du Sahel, nous sommes appelés à relever les défis qui se dressent devant nous, à préserver notre souveraineté et à bâtir un avenir plus fort et plus prospère pour nos peuples.

Aujourd'hui, nous nous devons de maintenir cet élan, de renforcer notre coopération, et de poursuivre la lutte pour la stabilité de nos régions. 

Unis par notre détermination, nous pouvons faire reculer les ombres du passé et construire un avenir radieux pour nos populations. Nous sommes les architectes d'un avenir qui transcende les intérêts individuels au profit du bien commun.

Ensemble, en tant qu'États du Sahel, nous sommes plus forts et ensemble, nous pouvons forger un avenir qui brillera comme un exemple de coopération et de résilience. Nos FAMa ont une devise qui s’adapte parfaitement à la situation de l’AES et, je voudrais conclure affirmant avec force « Unis nous vaincrons ».

Je souhaite plein succès à nos travaux que je déclare ouverts.

Vive les Etats de l’AES !

Je vous remercie.

Le président du Conseil Supérieur de la Communication(CSC), Dr Kabir Sani a présidé, le lundi 13 mars 2023 dans la  salle  de réunions de la MJC de Diffa, l’ouverture d’un atelier et symposium multi-acteurs sur le renforcement de l’information dans les zones de conflits armés au Niger. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de la région de Diffa, du président  du Conseil régional, des préfets, du maire, du chef de canton de la Komadougou, des responsables régionaux en charge de la sécurité, des conseillers du CSC, des responsables des médias, ceux des partis politiques et des organisations de la société civile, des directeurs régionaux et de plusieurs invités.

Procédant au lancement de ces activités, le président du CSC, a tout d’abord salué et remercié le gouverneur pour l’accueil chaleureux et toutes les commodités mises en place pour garantir la réussite de cette activité. Dr Kabir Sani a souligné qu’il a paru nécessaire et impérieux pour le CSC d’organiser ces séries d’activités en vue d’appréhender les obstacles qui se posent et les solutions envisageables pour les acteurs des médias. «Pour nous le système médiatique doit être perçu et abordé dans une interrelation entre l’ensemble des acteurs sociaux confrontés à la problématique et non pas strictement restreint au secteur des médias et aux journalistes», a ajouté Dr Kabir Sani.

C’est pourquoi, le président du CSC a indiqué avoir fait appel aux autorités administratives, militaires, coutumières de haut niveau de la région de Diffa ainsi qu’aux professionnels des médias, aux acteurs de la société civile, aux m magistrats, entre autres, pour réfléchir sur les mécanismes à même d’assurer l’accès à l’information vraie, en temps réel, respectueuse des règles éthiques et déontologiques.

Auparavant, le gouverneur de la région de Diffa s’est réjoui du choix de son chef-lieu de région pour abriter ces activités. Pour M. Smaine Younousse, cette activité est d’une importance capitale pour sa région qui vit dans un contexte sécuritaire difficile depuis 2015. Aussi, le gouverneur de Diffa a souligné que cette activité participe indéniablement au renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la gestion dans le cadre du Projet Médias Sahel initié par le CSC. «Le CSC est interpelé par rapport au déficit de l’information souvent enregistré dans les zones de conflits ainsi qu’à la qualité de celle-ci véhiculée à travers les canaux traditionnels d’information comme sur les réseaux sociaux», a estimé le Gouverneur Smaine Younousse.

Mato Adamou  ONEP  Diffa

 Source : http://www.lesahel.org

 

Les Forces Armées Nigériennes (FAN) continuent de renforcer leurs capacités logistiques, opérationnelles et de combat grâce aux investissements de l’Etat et à la bonne coopération entre le pays et ses partenaires. Dans cette dynamique, l’armée de l’air vient d’acquérir un avion militaire hercules offert par les Etats-Unis d’Amérique. La venue de cet aéronef de type C-130 Hercules, très apprécié et hautement maitrisé par les équipages nigériens, permet de renforcer les capacités opérationnelles de l’armée de l’air en général, et la formation des pilotes en particulier.

La cérémonie de cession et de réception du nouvel aéronef C-130 hercules s’est déroulée hier en fin d’après-midi, sur le tarmac de la base aérienne 101 des Forces Armées Nigériennes à Niamey, entre le ministre de la Défense Nationale, M. Alkassoum Indattou et la chargée d’affaires par intérim de l’Ambassade des USA au Niger, Mme Susan N’Garnim, en présence d’un nombre important des responsables de la hiérarchie militaire. Ce qui prouve que les Hercules de type C-130 sont très appréciés par l’armée nigérienne qui acquière son premier prototype dès 1979 avant de recevoir un autre en 2021. La réception d’hier porte le nombre de C-130 opérationnels au sein de l’armée de l’air du Niger à trois (3).

Dans son discours de réception, le ministre de la Défense Nationale, M. Alkassoum Indattou, s’est réjoui du renforcement de la flotte C-130 qui «fait de l’armée de l’air du Niger, une des armées de l’air les mieux équipées dans l’Afrique subsaharienne dans le domaine du transport stratégique». L’accompagnement des Etats-Unis d’Amérique dans le processus d’acquisition des C-130, a-t-il indiqué, est plus que structurant et englobe tous les domaines de la gestion et de la mise en œuvre opérationnelle de cet aéronef.

M. Alkassoum Indattou a rappelé que depuis le début de la crise libyenne et son impact sur la sécurité et la stabilité dans les pays du Sahel, le partenariat stratégique entre les Etats-Unis d’Amérique et le Niger s’est renforcé davantage. «L’appui du partenaire a permis un renforcement remarquable des capacités logistiques et opérationnelles de l’armée de l’air. Cette dernière bénéficie encore de l’expertise et de l’appui des partenaires américains dans l’exploitation de la flotte C-130», a-t-il relevé, rappelant le gouvernement américain a aussi offert quatre (4) avions à l’armée de l’air du Niger.

Le ministre de la Défense Nationale a cité plusieurs actions dont a bénéficié l’armée du Niger de la part de son partenaire dans les domaines des infrastructures à Niamey et Agadez, la formation des pilotes et l’appui logistique. Il a annoncé plusieurs chantiers de coopération en cours dont la construction d’un hangar C-130 à la base aérienne 101 de Niamey en cours d’exécution. Cela prouve, selon lui, que la réception du nouveau C-130 Hercules «est un évènement d’une importance capitale» dans le cadre de la coopération entre le Niger et les Etats Unis d’Amérique.

44 ans d’histoire du projet C-130 entre les USA et le Niger

Avant de procéder à la cession officielle de l’aéronef au profit du Niger, la chargée d’affaires par intérim de l’Ambassade des USA au Niger, Mme Susan N’Garnim, a affirmé que le Niger et les Etats Unis d’Amérique partagent des objectifs communs parmi lesquels le renforcement de la sécurité au Sahel occupe une place prépondérante. Le C-130 offert au Niger, a-t-elle expliqué, est désigné comme un avion d’entrainement au sol et sera utilisé pour former des pilotes.

«Cette livraison d’aujourd’hui est l’étape la plus importante dans les 44 ans d’histoire du projet C-130 entre les Etats-Unis d’Amérique et le Niger car, elle permet d’aligner la capacité de formation du Niger sur les programmes des Etats-Unis d’Amérique et des autres partenaires», a poursuit la diplomate américaine. La livraison du C-130 désormais immatriculé au Niger sous le numéro 5UMTU, prouve également le succès du programme américain dans le domaine militaire.

Mme Susan N’Garnim a également révélé que son pays et le Niger ont mis en commun leurs ressources et ont dépensé 80 millions de dollars afin de s’assurer que l’armée de l’air du Niger dispose des capacités de mobilité aérienne dont elle a besoin pour soutenir sa lutte contre l’extrémisme violent. «A travers notre programme de C-130 et d’autres parties de notre programme de coopération en matière de sécurité, a-t-elle-dit, le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique continuera à travailler avec le Niger dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité régionale». Elle a aussi exprimé sa satisfaction de ce partenariat qui se concentre sur ‘’notre mission commune’’ de lutte contre l’extrémisme violent.

Les aéronefs militaires de type Hercules C-130H, véritables mastodontes de 37 tonnes à vide pour une envergure de 40,4m et d’une distance franchissable de 5.000m, peuvent décoller aisément avec un poids maximal de 70 tonnes. Ils sont longs de 29,7m et hauts de 11,6m, avec une vitesse de croisière de 537km/h et une altitude opérationnelle de 8.500m. Toutes ces caractéristiques et performances permettent au C-130H de remplir des missions qui vont du largage de 64 parachutistes à la fois, au transport de passagers (92 personnes), en passant par le transport cargo et les évacuations sanitaires, avec respectivement 16 tonnes et 76 civières SAR.

 Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org

La Commission de la Défense et de la Sécurité de l’Assemblée Nationale organise depuis hier, à Niamey, en partenariat avec l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne et le Centre de contrôle Démocratique des Forces Armées (DCAF-Genève), un atelier d’Auto-évaluation et de planification stratégique et opérationnelle. C’est le deuxième vice-président de ladite Commission l’honorable Mahamadou Liman Elhadji Ali qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ces échanges en présence de l’Ambassadeur d’Allemagne au Niger ; du président de la Commission de la Défense et de la Sécurité; de la coordinatrice du Centre du Contrôle Démocratique des Forces Armées et des honorables députés membres de ladite Commission

Dans son allocution d’ouverture le deuxième vice-président de l’Assemblée Nationale l’honorable Mahamadou Liman Elhadji Ali a indiqué que cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet «Renforcer la recevabilité du secteur de la sécurité au Niger ». Ces échanges qui dureront trois jours offriront selon le deuxième vice-président de l’Assemblée Nationale aux parlementaires, acteurs incontournables de la bonne gouvernance surtout dans le domaine de la sécurité, un cadre de discussion idoine sur des questions concernant la nature et le travail de la Commission. Il permettra également à ces derniers d’acquérir des connaissances relatives aux concepts de gouvernance et de réforme du secteur de la sécurité. Aussi, ajoute-t-il, les résultats de l’auto-évaluation serviront de base à l’élaboration d’un plan d’action pour un programme de renforcement des capacités de la Commission de la Défense et de la Sécurité, qui pourra, par la suite, être appuyé par le Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées.

L’honorable Mahamadou Liman Elhadji Ali a par la suite souligné les objectifs assignés à cet atelier qui sont entre autres d’offrir une plateforme propice à une réflexion approfondie sur les questions de gouvernance de la sécurité dans le contexte géographique actuel et le rôle des parlementaires dans le contrôle du secteur de la sécurité ; d’évaluer les capacités de l’Assemblée Nationale et de la Commission de la Défense et de la Sécurité pour identifier les domaines spécifiques nécessitant un renforcement de capacités de parlementaires ; d’évaluer le cadre législatif pour le contrôle démocratique du secteur de la sécurité en vue d’identifier des priorités législatives. La République Fédérale d’Allemagne apprécie vivement selon son Ambassadeur SE Bernd Von Munchow Pohl, les efforts remarquables du gouvernement du Niger pour défendre son territoire national et renforcer la stabilité dans la sous-région.

Le Ministère de  la justice en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a organisé hier matin un atelier de renforcement des capacités des membres du comité interministériel chargé de la rédaction des rapports initiaux et périodiques du Niger, aux organes des traités et à l’examen périodique universel. Cet atelier qui durera deux jours fait suite à celui tenu au cours des  deux jours précédents dans le cadre du processus d’élaboration du 5ème  rapport du Niger sur la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF) à laquelle le Niger a adhéré le 8 Octobre 1999.

A l’ouverture des travaux, le Président du Comité Interministériel chargé de la rédaction des rapports du Niger aux organes des traités et de l’examen périodique universel, M. Ousseini Djibage Maman Sani, a de prime abord affirmé que dans un passé récent, le Niger  était classé dans la liste des Etats qui ne sont pas à jour dans le respect de leurs engagements internationaux en matière de droits de l’Homme. Et cela, pour cause de retard accusé dans la soumission de ses rapports initiaux et périodiques aux organes des traités. Par ailleurs, a-t-il poursuivi,  depuis 2019, grâce au dynamisme du Comité interministériel et grâce à l’appui technique et financier des partenaires, cela est devenu un simple mauvais souvenir.   En effet, a-t-il expliqué,  tout le retard accusé a été résorbé tant en ce qui concerne les rapports aux 9 organes des traités onusiens que ceux destinés aux 2 organes  des traités africains.

Ainsi, de 2015 à aujourd’hui, 12 rapports ont été élaborés et soumis dont les tout derniers sont le 15ème  rapport sur la mise en œuvre de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples présentés les 21 et 23 avril 2021 et le rapport national au troisième cycle de l’examen périodique universel présenté les 2 et 7 mai 2021.

Et relativement à la tenue de cet atelier, il a fait mention de l’article 18  de la CEDEF qui fait obligation aux Etats parties de soumettre au Comité des experts des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes , suivant une périodicité de 4 ans , un rapport sur les mesures qu’ils ont prises pour donner effet  aux droits y consacrés. A cet égard, il a notifié que le dernier rapport combiné valant troisième et quatrième rapports  périodiques a été présenté en juillet 2017 et le cinquième est donc dû en juillet 2021.

Quant à la représentante P.I du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH), Mme Zeinab Diaby, elle a rappelé que ce projet  financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement couvre six pays de la CEDEAO y compris le Niger et a pour objectif de contribuer à l’atteinte des ODD, plus spécifiquement l’ODD 16 visant la paix, la justice et les institutions efficaces et réduire les formes de violence et l’ODD 5 en faveur de l’Egalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes et des filles.

Quant à la Coordinatrice  régionale du projet d’appui à la protection des enfants victimes de violation de leurs droits (PAPAEV) Mme Aminata Kebe, elle a salué le rôle clé que le Niger continue de jouer dans le renforcement de la coopération avec les mécanismes des traités tant au plan national qu’au plan régional qu’international.

Enfin, elle a réaffirmé l’engagement de sa structure à ne ménager aucun effort pour les appuyer dans la mise en œuvre des activités de promotion des droits de l’homme notamment des enfants y compris les filles cibles du projet à côté des partenaires comme ONUFEMMES qui assure le leadership sur la lutte contre les discriminations faites aux femmes et aux filles.

Par Rahila Tagou(onep)

28 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le département Information et Communication de la Primature a organisé, hier à Niamey, une journée d’échanges avec les responsables de communication des différents ministères autour de quatre principales thématiques majeures en l’occurrence l’introduction à la communication gouvernementale ; rôle et responsabilité des chargés de communication des ministères ;  gestion des réseaux sociaux et sites web et enfin processus d’élaboration des stratégies et plan de communication. C’est le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement qui a présidé l’ouverture de la session, en présence du ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions.

La présente session de formation et d'échanges sur le rôle des chargés de communication, consiste à renforcer la communication des ministères et, plus globalement, celle du Gouvernement. «Des actions à fort impact sur le vécu des populations se font, malheureusement, elles ne sont pas bien connues, car pas toujours visibles», a déploré le ministre Zada Mahamadou, dans son mot à l’ouverture des travaux. Le devoir des responsables de communication des ministères, est pourtant de porter ces actions à la connaissance du grand public, a-t-il relevé. Cette journée d’échanges vient ainsi combler un vide dans la communication des ministères.

Ce faisant, des thèmes pertinents, particulièrement dignes d'intérêt, notamment autour du rôle et contribution des attachés de presse sont abordés par des experts du domaine de la communication et celui du coaching. Le ministre de la Communication s’est dit persuadé qu'au sortir de cette journée, les participants mèneront leur mission avec encore plus d'efficacité et d'efficience. M. Zada Mahamadou a souhaité, d’ailleurs, qu'il y ait un cycle de formations régulier des communicants. Car, dit-il, «de nos jours, la réussite de nos actions de développement est de plus en plus dépendante de la communication qui les accompagne, devenant ainsi un secteur incontournable».

Présidant l’ouverture des travaux, le ministre de l’Elevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoul-Kadri a reconnu que le Gouvernement communique peu (…), d’où l'impérieuse nécessité de renforcer son dispositif de communication et de communiquer davantage. Et pour lui, il n’y a pas mieux que les communicateurs des Ministères pour être conviés aux présents échanges afin de diagnostiquer les goulots d'étranglement rencontrés dans leur structure et réfléchir sur les moyens de les résorber. «Les Ministères sont ceux qui portent et mettent en œuvre les politiques publiques sectorielles. Ce sont eux qui peuvent et doivent fournir des données pertinentes sur l'action du Gouvernement aussi bien  au niveau central que local. Ce sont donc les Ministères qui alimentent très largement ce qu'il convient d'appeler la communication gouvernementale», a expliqué le Porte-parole du gouvernement. M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a situé ce défi dans le contexte actuel caractérisé par la trop grande influence des réseaux sociaux où les fakes news et les manipulations de l'information à des fins diverses sont monnaie courante.

«Le Gouvernement est conscient de l'état actuel des services de communication. Cet état est appelé à changer pour permettre de disposer de ressources humaines qualifiées et disponibles, de ressources financières et matérielles conséquentes et des structures adaptées pour communiquer», a déclaré le porte-parole du gouvernement. «C'est dans cette perspective que des réflexions sont en cours avec le concours de mon département ministériel pour doter le Gouvernement d'une stratégie de communication globale, qui va inspirer les Ministères pour élaborer des stratégies sectorielles», a-t-il poursuivi.

Les thématiques abordées, plaçant les participants au cœur des enjeux de la communication gouvernementale, les aideront à mieux saisir leurs rôles et responsabilités, à mieux apprécier le processus d'élaboration d'une stratégie de communication et de son plan d'action et à mieux appréhender les défis des réseaux sociaux et de la gestion des sites web, a estimé le ministre Tidjani Idrissa Abdoulkadri.

A la clôture des travaux, le Directeur de Cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou a soulignéé que la journée a été riche en informations à même de permettre aux communicateurs des ministères de mieux mener leur mission de «communiquer opportunément, d’assurer davantage la visibilité de l’action des ministères». Il les a invités, à s’investir face à tous les défis que connait notre pays, selon leur responsabilité évidemment, et de répondre aux besoins du public en informations de qualité et en temps réel.

 

Ismaël Chékaré(onep)

Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération du Niger, M. Hassoumi Massoudou, et son homologue danois de la Coopération au développement et de la politique climatique mondiale, M. Dan Jorgensen, ont tenu une conférence de presse au Palais de la Présidence pour discuter de divers sujets d'intérêt mutuel. Les ministres ont abordé des questions telles que le changement climatique, la lutte contre le terrorisme, le développement socio-économique, la bonne gouvernance et l'éducation.

M. Massoudou a exprimé sa satisfaction quant à l'amitié solide entre le Niger et le Danemark, soulignant que cette relation est basée sur des valeurs partagées. Il a également salué l'augmentation du soutien financier du Danemark au Niger, passant de 32 milliards à 70 milliards de francs CFA pour les cinq prochaines années, avec un montant supplémentaire de 10 milliards de francs CFA alloués au système éducatif. Cela porte la contribution totale du Danemark à 80 milliards de francs CFA pour la période 2023-2027.

De son côté, M. Jorgensen a souligné que la relation entre les deux pays n'a jamais été aussi forte qu'au cours des dernières années. Il a salué la stratégie adoptée par le Niger pour faire face à ses nombreux défis et a souligné l'importance de l'aide du Danemark dans ce contexte. Il a également souligné les conséquences du changement climatique et l'engagement du Danemark à soutenir le Niger dans ce domaine.

Les ministres ont discuté en détail du changement climatique et de son impact sur la sécurité au Niger, notamment la crise pastorale et la compétition pour les ressources foncières. M. Massoudou a apprécié l'allocation de près de 39 milliards de francs CFA de l'aide danoise au Niger pour faire face à ces défis. Une partie de cette aide sera destinée à l'éducation, tandis que d'autres fonds seront alloués à la stabilité, à la prévention des conflits et à l'adaptation au changement climatique.

La lutte contre le terrorisme a également été abordée lors de la conférence de presse. Les ministres ont souligné l'importance de la coopération internationale pour contrer le recrutement de jeunes par les groupes terroristes. M. Massoudou a souligné la nécessité d'adopter une approche holistique, en combinant des mesures militaires et des initiatives de développement pour lutter efficacement contre le terrorisme.

En conclusion, les ministres ont souligné l'importance d'une coopération renforcée entre le Niger et le Danemark pour relever les défis communs. Ils ont affirmé que l'investissement dans le développement est essentiel pour lutter contre le terrorisme et ont exprimé leur gratitude pour l'aide apportée par le Danemark dans ce domaine.

(Source Onep)

Nigerdiaspora

Dans une rencontre diplomatique significative, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a accordé une audience à l'Ambassadeur de la République populaire de Chine, M. Jiang Feng, le mardi 28 novembre 2023. Cette réunion a été marquée par l'annonce catégorique de M. Jiang Feng sur l'intention des deux nations de renforcer davantage leur amitié et leur coopération.

L'entretien a mis en lumière l'importance que le président du CNSP attache à la production et à l'exploitation du pétrole, mettant en avant le projet stratégique de la phase deux d'Agadem. Cette orientation souligne l'engagement du Niger à exploiter ses ressources pétrolières de manière efficiente, avec la Chine comme partenaire privilégié dans cette entreprise.

Le diplomate chinois a exprimé la détermination du gouvernement chinois à intensifier une coopération pragmatique et à favoriser des échanges de haut niveau entre les deux nations. Dans un contexte où le président du CNSP attache une grande importance à la coopération bilatérale, cette affirmation souligne l'engagement mutuel envers le renforcement des liens sino-nigériens.

M. Jiang Feng a souligné la volonté de la Chine de collaborer étroitement avec le Niger pour faire progresser cette coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines. Il a évoqué la perspective d'élever cette collaboration à de nouveaux sommets, contribuant ainsi au bien-être des populations des deux nations.

Les relations entre la Chine et le Niger, comme rappelé, englobent plusieurs secteurs stratégiques tels que le commerce, les infrastructures, les mines et la sécurité. Cette diversification témoigne de l'ampleur et de la profondeur du partenariat sino-nigérien, qui va au-delà des simples échanges économiques pour inclure des dimensions cruciales telles que la sécurité.

En conclusion, l'annonce faite par l'Ambassadeur chinois lors de cette audience renforce l'idée d'une coopération solide entre la Chine et le Niger. Ces développements prometteurs soulignent la détermination des deux nations à travailler de concert pour atteindre des objectifs communs et à cultiver des relations fructueuses pour le bénéfice mutuel de leurs citoyens. L'avenir semble prometteur pour cette alliance stratégique entre la République populaire de Chine et la République du Niger.

Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)

Contrairement aux pronostics de chaudes empoignades envisagées lors du prochain congrès du Pnds Tarayya, des sources crédibles indiquent que les jeux sont déjà faits et que Pierre Foumakoye Gado sera le successeur de Bazoum Mohamed à la tête du parti. Samedi dernier [Ndlr : samedi 1er octobre 2022] l’intéressé a cédé sa place à la tête de la délégation régionale de Dosso au profit de la dame Hadiza Ousseini Yacouba, la toute première présidente de délégation régionale du Pnds Tarayya et probablement d’un parti politique nigérien. Une femme du sérail sans doute. Que va devenir le haut représentant du président Bazoum Mohamed ?

Nulle inquiétude pour l’homme de confiance de l’ancien président. Selon les mêmes sources, il est pressenti, bien avant qu’il ne passe à la main à la dame…pour la présidence de la délégation régionale de Dosso, pour être le prochain président du Pnds Tarayya au congrès de décembre 2022. C’était acté depuis quelque temps et c’est avec une belle assurance de ne pas avoir de surprise désagréable pour la suite des opérations que Pierre Foumakoye Gado a cédé ce qu’il tient pour ce qu’il n’a pas encore obtenu. Déjà président par intérim du Pnds Tarayya, l’ancien ministre du Pétrole serait finalement le choix de l’ancien président, le manitou du parti rose.

L’enjeu est de taille pour Issoufou Mahamadou dont le projet serait voué à l’échec s’il ne reprenne pas le contrôle du parti, actuellement sous la coupe, au moins en partie, du Président Bazoum. Le sort de celui-ci serait scellé depuis quelque temps et les connaisseurs assurent qu’il ne ferait pas un second mandat. Un autre, voulu par l’ancien président, est en gestation et selon des sources politiques concordantes, ce serait le fils d’Issoufou Mahamadou, l’actuel ministre du Pétrole. Pierre Foumakoye Gado ne peut être qu’un excellent parrain pour Sani Issoufou dit Abba. Pendant les dix années de son père à la tête de l’Etat, c’est à cet homme qu’on dit sans autre ambition que de servir Issoufou Mahamadou que ce dernier a confié la gestion du pétrole nigérien.

La mise en orbite de Pierre Foumakoye Gado ne gâche pas que les plans d’un prétendant au poste comme Hassoumi Massoudou dont l’ardeur a été émoussée par Issoufou Mahamadou, il y a un peu plus de deux ans ou encore de Kalla Hankouraou qu’on dit vouloir se batte pour la même cause. Le Président Bazoum est le plus grand perdant. A-t-il déjà perdu le combat ? Rien n’est moins sûr, même sir certains estiment qu’ils ne donnent pas cher de sa peau dans ce bra de fer avec l’ancien président. Si Bazoum a désormais la haute main sur Diffa avec Hamed Hameda, récemment élu président de la délégation régionale et qu’il peut nourrir de légitimes ambitions pour Zinder, il a nécessairement des inquiétudes pour Niamey, Tahoua, Maradi et Agadez. D’autres sources, moins formelles, indiquent que Agadez serait dans l’escarcelle du Président Bazoum et qu’à Niamey, il y a de fortes chances qu’un de ses hommes de main dame le pion au président régional, discrédité depuis les résultats peu flatteurs enregistrés par le Pnds Tarayya lors des dernières élections locales.

En vérité, souligne une de nos sources, il n’y a de véritable bataille dans la course à la présidence du Pnds. Le Président Bazoum, selon cette source, n’a aucune carte à jouer, aucun candidat à promouvoir. La délégation de Tillabéry à la tête de laquelle l’on verra probablement son fidèle ministre de l’Intérieur, Hamadou Adamou souley, ne suffira à le soustraire au sort auquel il a été condamné par l’aille de l’ancien président. Zakari Oumarou a prévenu : quiconque trahit Dan Illéla le paiera cher », a-t-il laissé entendre en substance. Une menace à peine voilée à celui qui dirige le Niger et qui a de grosses divergences avec son prédécesseur sur la gouvernance à privilégier.

Doudou Amadou

 Le gouvernement a procédé, lors du Conseil des ministres du jeudi 29 septembre 2022, au renouvellement des membres actuels du Conseil économique, social et culturel (CESOC) en fin de mandat depuis le 21 septembre. Les membres de la nouvelle équipe, au nombre de 91 à l’exception du président de l’institution qui est inamovible, sont nommés pour un mandat de 5 ans. Laquelle institution est un véritable fourre-tout au regard de la diversité des structures dont sont issus ses membres. Principales institutions de République (Présidence, Assemblée nationale, Primature), couches socioprofessionnelles, société civile, syndicats, etc., tout le monde est représenté au sein de cette Assemblée bis dont beaucoup de Nigériens continuent toujours de s’interroger sur son utilité dans le disposition institutionnel de l’Etat. A quoi sert-elle concrètement au juste quand on sait ses délibérations n’ont aucun caractère contraignant dans la formulation des politiques publiques par l’Exécutif. Elle donne des avis souvent très pertinents sur des préoccupations économiques, sociales et culturelles qui relèvent de son champ de son compétence, mais le gouvernement passe outre au moment de la prise de la décision finale. Rien de surprenant dans un pays où le principe de la séparation et l’indépendance des pouvoirs est factice, où même les recommandations du parlement à l’endroit dudit Exécutif suite à des investigations autour de dossiers pourrissent dans des tiroirs. Pour résumer cette situation, disons tout simplement que tous les pouvoirs sont concentrés entre les seules mains de l’Exécutif y compris le pouvoir judiciaire. La digression s’arrête là !

Revenons au CESOC pour dire que c’est une institution qui fait juste office de réservoir où les institutions de la République et les différentes couches socioprofessionnelles du pays peuvent placer leurs représentants et avoir ainsi le sentiment d’être associées à la gestion de la chose publique à travers un organe constitutionnel. Ce qui est bien sûr une illusion. Le plus important dans l’affaire, c’est le titre de conseiller conféré aux représentants et les retombées financières liées à la fonction durant le mandat. Ça c’est le premier aspect de notre analyse. Le deuxième aspect porte sur la volonté manifeste de l’Exécutif de la maintenir encore parmi les organes du dispositif institutionnel du pays. Où réside le problème, c’est une institution qui est là depuis pratiquement la 5e République, serait-on tenté de nous rétorquer ? Et pourtant, il y a problème ! Et pour cause, l’on se rappelle que la rumeur a abondamment couru que la CESOC sera transformé en Sénat selon une promesse électorale faite par le candidat Bazoum au président du MPR Jamahiriya Albadé Abouba à qui reviendra la présidence de la nouvelle constitution en guise de lot de consolation. En principe, c’est à lui que devrait être attribué le perchoir de l’Assemblée nationale, son parti ayant apporté plus de députés que celui du président Seïni Oumarou à l’Assemblée nationale pour le compte de la Mouvance présidentielle. Mais au nom d’un certain souci de l’équilibre ethno régionaliste dans le cadre du partage des postes à la tête des institutions, l’entente a été trouvée pour qu’il revienne au président Seïni. Albadé qui a cru dur comme fer à la promesse de transformation du CESOC en Sénat pour prendre tête de la nouvelle institution a patiemment attendu jusqu’ici que l’heure sonne. Avec ce renouvellement des membres du CESOC pour un mandat de 5 ans, il a dû se rendre à l’évidence, non sans certainement un pincement au coeur, que c’était juste une promesse en l’air pour l’amadouer. Devant ce dribble, quelle posture va-t-il à présent adopter vis-à-vis du président Bazoum ?

Va-t-il continuer à attendre Godot en espérant qu’il finira par pointer le bout de nez un de ces quatre matins ? Nous ne saurons le confirmer ou l’infirmer. La seule certitude, c’est qu’il a dû comprendre que la création d’un Sénat qui nécessitera une modification préalable de la constitution n’est pas pour demain. Quand on apprend qu’il tenait coûte que coûte à la création de cette institution pour être au même diapason que Seïni Oumarou, son ressentiment doit certainement être profond actuellement.

Tawèye

Amadou Salifou PanLe MPR-Jamhuriya du 1er Arrondissement de Niamey a tenu sa deuxième conférence extraordinaire le mercredi dernier à son siège du quartier plateau pour la mise en place et la présentation du nouveau bureau de l'arrondissement communal quelques jours après celle de l'arrondissement communal Niamey 2 qui a porté Hamidou Garba à la tête du bureau. C'est avec détermination et abnégation que les militants du MPRJamhuriya ont participé en grand nombre à cette conférence et cela malgré la pluie qui s'est abattu sur la ville de Niamey. Les militantes et militants du MPRJamhuriya soucieux de l'avenir de leur parti et voulant prouver le climat radieux qui règne au sein de leur parti n'ont pas fait recours aux votes pour la mise en place de ce bureau.

La maigre popularité politique du ministre de l’intérieur, Amadou Souley, s’amenuise et se dégrade en continu dans sa région natale de Tillabéri. Selon des sources crédibles, dans la perspective du renouvellement des structures du PNDS, des militants l’attendent avec impatience pour son indifférence dans la défense des intérêts de la région de Tillabéry. Pour eux, l’ingratitude politique aurait toujours marqué ses agissements. Un homme peu connu et sans base politique considérable dans la région qui a été porté au devant de la scène pour représenter Tillabéry. En tout cas, aux dires de nos sources, Amadou Souley serait en disgrâce et en décadence à Tillabéry. Le désamour contre lui s’agrandit et se multiplie dans les coeurs de ses camarades qui voient en lui un parvenu dans les structures régionales du parti. En plus, nos sources ajoutent qu’il s’intéresse peu aux préoccupations des populations. Certains vont plus loin pour dire que le sieur Souley ignore beaucoup les réalités du terroir. Il profite toujours des visites officielles pour narguer les militants. Pour dire que rien ne va entre le ministre Adamou Souley et sa base politique dont certains membres prétendent avoir des arguments solides contre lui. Ça va donc être difficile pour Amadou Souley, guetté par l’impasse politique. Le renouvellement des structures du PNDS risque de troubler gravement son sommeil.

A.S

Plus que par le passé, les Nigériens sont aujourd’hui unanimes à décrier le dysfonctionnement criard de notre système judiciaire. Un dysfonctionnement caractérisé notamment par la lenteur, la nonchalance, la corruption et la politisation à outrance de l’institution, etc. Cette situation a créé un fort sentiment d’antipathie vis-à-vis de la justice au sein de l’opinion nationale. A l’occasion de la rentrée judiciaire 2023 intervenue le 10 novembre dernier sous la présidence de Bazoum Mohamed, président du Conseil supérieur de la magistrature, tous les acteurs de l’institution ont formellement reconnu la réalité de ces maux qu’ils souhaitent voir extirper de la justice nigérienne. Une belle occasion pour le Barreau des avocats et le Saman (syndicat autonome des magistrats du Niger) d’incriminer l’Exécutif d’être à l’origine de cette image négative que reflète aujourd’hui notre système judiciaire. Le Bâtonnier Kadri Oumarou Sanda, par exemple, n’a pas fait de détours pour le dénoncer. ‘’Je me dois sans complaisance aucune de relever les récriminations dont fait l’objet notre institution judiciaire. Ces récriminations sont, il faut le reconnaitre, justifiées pour une grande partie. Dès qu’on parle de Justice, les substantifs utilisés pour la qualifier sont : partiale ; aux ordres ; corrompue, politisée et j’en passe !’’, a-t-il fulminé. Et d’ajouter : ‘’Oui, la corruption a depuis quelques années franchi les murs de notre citadelle, fragilisant davantage la respectabilité de ses acteurs. Le manque d’indépendance la politisation à outrance de la magistrature lui ont asséné le coup de grâce’’. Selon lui, ces derniers temps les affaires de corruption et d’indélicatesse de toutes sortes au sein du milieu judiciaire ont choqué et gravement décrédibilisé l’institution. ‘’Et le traitement partial dont font l’objet ces dossiers a davantage discrédité la robe’’, a poursuivi Me Kadri. Le Secrétaire général du Saman, quant à lui, s’est beaucoup appesanti sur les conditions de traitement et de travail des magistrats, pour justifier les griefs reprochés à l’institution judiciaire. Ces conditions, qui sont loin d’être reluisantes, se résument essentiellement au revenu des juges mais aussi à l’insuffisance des moyens de fonctionnement de la justice, qui faille améliorer pour une meilleure efficacité du système. Ce sont des préoccupations réelles qui ne sauraient être niées, selon le président Bazoum qui a d’abord de l’importance d’une justice véritablement indépendante dans un contexte démocratique, avant de situer la place qu’il accorde à l’institution dans son programme politique. ‘’Je me suis engagé à travers ce programme à apporter des réponses aux principaux défis auxquels notre justice est confrontée, en faisant une justice de qualité, plus efficace, plus équitable et plus accessible au citoyen. Je me suis aussi engagé à lutter résolument contre la corruption en milieu judiciaire’’, a clamé Bazoum, soulignant les efforts entrepris ces dernières années par le gouvernement pour atteindre ces nobles objectifs.


Lire aussi >>> Rentrée Judiciaire solennelle 2022-2023 : Une lointaine tradition réssuscitée


La part des choses

Si le président Bazoum Mohamed admet volontiers toutes les tares ci-dessus énumérées qui minent le fonctionnement sain de notre système judiciaire ; s’il admet aussi que les efforts fournis jusqu’ici sont loin d’être suffisants pour mettre totalement les juges à l’abri de toute forme de tentation, il n’a pas manqué non plus de situer la responsabilité individuelle de ces derniers dans ce dysfonctionnement de l’institution. Pour lui, le traitement salarial du magistrat nigérien est très appréciable comparé à celui des autres fonctionnaires de l’Etat mais aussi n’a pas grand-chose à envier à celui dont bénéficie leurs collègues des pays de la sous-région. Ceci étant dit, Bazoum a tenu à mettre les pendules à l’heure, en situant la responsabilité des magistrats dans le dysfonctionnement du système et l’image répulsive que la justice a aujourd’hui au sein de l’opinion nationale.

Les attentes des justiciables

Pour le président Bazoum, ce qui est attendu du juge c’est d’abord l’impartialité, conformément à la disposition de l’article 118 qui stipule : ‘’ans l’exercice de leurs fonctions, les magistrats sont indépendants et ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi’’. ‘’Il s’agit en l’espèce d’affirmer l’indépendance du juge consacrant ainsi le primat de sa conscience. Mais pour que le juge soit véritablement libre et toujours apte à ne référer qu’à sa conscience pour agir, il doit pouvoir jouir d’un statut valorisé mettant son autorité à l’abri des facteurs d’influence corruptive’’, a-t-il reconnu, d’où les efforts de l’Etat pour faire droit à bien des revendications du syndicat des magistrats. Ce qui a permis à ceux-ci de bénéficier de traitements relativement décents. Mais pour Bazoum, le tout n’est pas pour le juge de disposer d’un pouvoir, de déclarer ce pouvoir indépendant. Encore faudra-t-il qu’il fasse preuve d’un effort personnel pour donner à l’éthique et à l’indépendance du pouvoir judiciaire tout son sens. ‘’C’est à ce travail sur soi que je vous appelle afin que vous assumiez pleinement votre rôle de juge, celui d’appliquer la loi, telle qu’elle est, sans autre considération’’, a-t-il exhorté, expliquant la signification du logo qui symbolise la justice. ‘’Le juge est impartial, et son jugement doit être le même qu’il s’agisse d’amis ou d’ennemis, de puissants ou de faibles, de riches ou de pauvres. Tous ceux auxquels s’applique la même règle doivent être traités de la même façon, quelles qu’en soient les conséquences’’. En clair, pour Bazoum, le juge n’est pas au service du pouvoir qui l’a nommé, il est au service de la justice. Une façon de signifier aux magistrats qu’ils sont seuls responsables des décisions qu’ils prononcent. Espérons que le message est bien perçu.

Ces pratiques malsaines à éradiquer

Pour le président Bazoum, cette responsabilité doit être pleinement assumée au niveau des différents maillons de la chaîne judiciaire, par ‘’les chefs des juridictions dans leur rôle de contrôle hiérarchique, les services de contrôle et d’inspection, tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir dans le fonctionnement de notre système judiciaire, à s’investir davantage pour mettre fin à certaines pratiques qui n’honorent pas notre système judiciaire’’. Ces pratiques ont pour noms : pénalisation délibérée des infractions civiles à des fins de clientélisme, retard excessif dans le traitement des affaires judiciaires, refus de rédiger les décisions de justice dans le délai qui sont autant des pratiques assimilables à un déni de justice. Pour y mettre fin, Bazoum a promis désormais des sanctions à l’encontre des auteurs de ces pratiques. Beaucoup de Nigériens ont apprécié ce discours du président de la République sur la justice, qui renvoie la balle dans le camp des magistrats. Il revient à ces derniers de s’assumer en affirmant leur indépendance à travers les décisions qu’ils viendront à prendre désormais. Et en cas de tentative d’immixtion de l’Exécutif dans leur travail, qu’ils aient le courage de sortir publiquement pour le dénoncer. C’est en cela que les Nigériens sauront si Bazoum est sincère dans ses propos ou c’est juste un discours pour amuser la galerie.

O.I

Le président de la République, Chef de l’Etat, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, M Mohamed Bazoum, a présidé, hier au centre Mahatma Gandhi de Niamey,  la rentrée judiciaire solennelle 2022-2023, couplée à la rencontre annuelle des magistrats. Cet événement organisé sous l’égide du ministre de la Justice Garde des Sceaux, M Ikta Abdoulaye Mohamed, porte sur le thème « Rôle de la Justice dans la construction d’un Etat de droit ». Tous les responsables des corps constitués étaient présents à cette rentrée judiciaire solennelle à laquelle le Premier Mégistrat accorde un intérêt tout particulier. (Lire l’intégralité du discours du Président Mohamed Bazoum à cette occasion).

La rentrée judciaire est une tradition ancienne des Etats démocratiques, soucieux de l’Etat de droit et de la Justice pour les citoyens. Mais cette tradition a perdu quelque peu de son lustre depuis longtemps au Niger. Et pour cause, de mémoire de l’ensemble du corps judiciaire et des acteurs de la Justice, la dernière rentrée judiciaire solennelle au Niger remonte à 2004, soit dix-huit (18) ans d’intéerruption. Les différents intervenants ont relevé cet état de fait non seulement pour le besoin de l’histoire mais aussi pour souligner toute leur satisfaction de voir enfin renaitre de ses cendres cette tradition judiciaire annuelle unique qui réunit autour du premier Magistrat l’ensemble des chefs de juridictions.

Au cours de la cérémonie de la rentrée judiciaire solennelle le bâtonnier du Niger, le Secrétaire général du Syndicat Autonome des Magistrats du Niger SAMAN, le Premier président de la Cour de Cassation  et le ministre de la Justice se sont successivement  relayés au podium.

Précédant le Président de la république, le ministre de la Justice, Garde de Sceaux, M Ikta Abdoulaye Mohamed a souligné que la rentrée judiciaire solennelle  est venue rompre une longue période de léthargie de cette tradition pourtant consacrée et qui est une occasion pour dresser le bilan  des activités de l’année écoulée tout en permettant de dégager les perspectives. Le Garde des Sceaux a évoqué les critiques dont fait l’objet la justice nigérienne malgré l’amélioration connue ces dernières années grâce à des réformes mises en œuvre mais aussi aux progrès réalisés pour rapprocher la justice du Justiciable. Il s’agit notamment de la création de nouveaux tribunaux mais aussi de la formation des nouveaux magistrats et le recrutement des greffiers qui ont été intégrés dans le corps, améliorant sensiblement de facto le ratio Magistrat/habitants et Greffiers/Habitants. S’agissant de traitement des affaires, le ministre a souligné que beaucoup d’efforts et de moyens ont été fournis pour accélérer les procédures mais aussi pour améliorer les conditions de détentions dans les 43 maisons d’arrêt dans lesquelles sont détenus environ 13000 pensionnaires, parmi lesquels on dénombre hélas plus de 8000 prévenus. Mais le ministre a déploré le sous financement du secteur de la Justice depuis plusieurs années tout en soulignant que la dynamique s’est inversée avec le rehaussement progressif du budget alloué à son département et le démarrage d’un plan de réhabilitation et ou de construction des infrastructures, ce qui présage d’une amélioration substantielle de l’offre et des conditions de détention.

Quant au Premier Président de la Cour de Cassation, M Abdou Dan Galadima, il a expliqué que le thème de la rentrée judiciaire se justifie amplement expliquant qu’il s’inscrit dans la droite ligne des objectifs de leur institution judiciaire à savoir  la Justice et l’Etat de droit, deux éléments indissociables qui n’existent que lorsqu’ils s’appuient sur les institutions judiciaires indépendantes, impartiales et disposant des moyens nécessaires à leur fonctionnement. En concluant son propos, le Premier Président de la Cour de Cassation a indiqué, comme ses prédécesseurs, que la Justice nigérienne a besoin des moyens pour jouer pleinement son rôle.

Par Zabeirou Moussa(onep)

Lire ci dessous >>>> Le Discours prononcé par le Président de la République à la cérémonie officielle de la rentrée judiciaire 2022-2023 : «J’en appelle au sens de responsabilité de chaque maillon de la chaîne judiciaire (…) à s’investir davantage pour mettre fin à certaines pratiques qui n’honorent pas notre système judiciaire»

 
   

 

Discours prononcé par le Président de la République à la cérémonie officielle de la rentrée judiciaire 2022-2023 : «J’en appelle au sens de responsabilité de chaque maillon de la chaîne judiciaire (…) à s’investir davantage pour mettre fin à certaines pratiques qui n’honorent pas notre système judiciaire»

Monsieur le Premier Ministre ;

Monsieur le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux ;

Messieurs les Présidents des Hautes juridictions ;

Messieurs les présidents des institutions de la République ;

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;

Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps Diplomatique et des Organisations Internationales;

Mesdames et Messieurs les Magistrats ;

Madame et Messieurs les Présidents des Ordres des professions judiciaires ;

C’est pour moi un réel plaisir de présider ce jour, la cérémonie officielle de la rentrée judiciaire 2022-2023 placée sous le thème : «le rôle de la Justice dans la construction de l’État de droit».

Mesdames et Messieurs,

Le programme politique sur la base duquel, le Peuple nigérien m’a accordé sa confiance pour présider aux destinées de notre pays fait une place de choix à la gouvernance juridique et judiciaire, qui en constitue la troisième dimension en matière de gouvernance après la gouvernance sécuritaire et la gouvernance politique.

Je me suis engagé à travers ce programme à apporter des réponses aux principaux défis auxquels notre justice est confrontée, en en faisant une justice de qualité, plus efficace, plus équitable et plus accessible au citoyen. Je me suis également engagé à lutter résolument contre la corruption en milieu judiciaire

Mesdames et Messieurs,

Dans l’architecture juridique de notre Etat, la justice constitue le 3ème pouvoir. Elle est le principal régulateur de l’Etat de droit. Chez l’homme l’aspiration à la justice a été un sentiment permanent. Il date de la nuit des temps. Toutes les théories politiques ont mis l’idéal de justice au cœur de leur projet.

C’est pour cette raison que dans toutes les disciplines normatives qui règlent, d’une façon directe ou indirecte, l’action à l’égard d’autrui, que ce soit le droit ou la philosophie politique, la morale ou la religion, la Justice constitue une valeur centrale, la valeur qu’on invoque quand il s’agit de qualifier un acte, une règle ou un comportement.

En restant exclusivement au niveau de l’acte, de la manifestation d’une volonté, on qualifie de juste ce qui est conforme à l’application correcte de la règle. L’idéal de justice tend, à ce niveau, à se conformer aux opérations de l’arithmétique et de la physique : on veut que les décisions justes soient conformes à une mesure ou à un calcul.

En effet, le juge attribuant à chacun ce qui lui revient d’après la loi est assimilable à un instrument qui indique le montant à payer. Le montant est juste parce que le compte est exact et que l’on ne conteste ni la justesse de l’appareil ni le prix unitaire.

Mesdames et Messieurs

Ce qui est dès lors attendu du juge, exigeant de lui qu’il soit impartial, notre constitution en son article118, l’affirme de la façon suivante : «Dans l’exercice de leurs fonctions, les magistrats sont indépendants et ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi». Il s’agit en l’espèce d’affirmer l’indépendance du juge consacrant ainsi le primat de sa conscience.

Mais pour que le juge soit véritablement libre et toujours apte à ne référer qu’à sa conscience pour agir, il doit pouvoir jouir d’un statut valorisé mettant son autorité à l’abri des facteurs d’influence corruptive. C’est cela que l’Etat du Niger a compris en faisant droit à bien des revendications du syndicat des magistrats. Ce qui a permis à ceux-ci de bénéficier de traitements relativement décents. Cet effort doit être poursuivi car l’investissement visant à assurer la probité du juge est un gage d’une justice sûre. Un juge jouissant de conditions confortables est un juge vis à vis duquel l’on doit être particulièrement exigeant tant sur le plan de l’éthique que du rendement.

«Le juge n’est pas au service du pouvoir qui l’a nommé, il est au service de la justice»

Mesdames et Messieurs

Pour mieux jouer son rôle dans la construction de l’État de droit, la Justice doit aussi être dotée de moyens suffisants. C’est ce que nous nous efforçons de réaliser en améliorant progressivement le budget du Ministère de la Justice.

En effet, certains efforts ont d’ores et déjà été fournis à cet égard. Mais nous avons conscience qu’ils restent encore insuffisants. C’est pour moi le lieu de remercier tous les partenaires du Niger dont l’appui au secteur de la Justice a fortement contribué à en améliorer les performances. Je les invite à poursuivre leur soutien au Gouvernement dans son effort visant à améliorer le service public de la Justice afin de réconcilier la Justice avec les justiciables.

Mesdames et Messieurs les magistrats

Comme vous le savez, le tout n’est pas pour vous de disposer d’un pouvoir, de déclarer ce pouvoir indépendant. Il y a une part d’effort personnel qui est requis et attendu de chacun d’entre vous pour que l’éthique de l’indépendance du pouvoir judiciaire revête tout son sens. C’est à ce travail sur soi que je vous appelle afin que vous assumiez pleinement votre rôle de juge, celui d’appliquer la loi, telle qu’elle est, sans autre considération.

Est juste, pour le juge, ce qui est conforme à la loi. Il n’a pas à se demander en tant que juge, si la loi est conforme à la Justice. Le bandeau qui couvre les yeux de la statue de la Justice, symbolise cette attitude désintéressée : «on juge non des personnes que l’on ne voit pas, mais des êtres qui tombent sous telle ou telle catégorie juridique».

Le juge est impartial, et son jugement doit être le même qu’il s’agisse d’amis ou d’ennemis, de puissants ou de faibles, de riches ou de pauvres. Tous ceux auxquels s’applique la même règle doivent être traités de la même façon, quelles qu’en soient les conséquences.

Le juge n’est pas au service du pouvoir qui l’a nommé, il est au service de la justice. Le juge doit toujours se servir de l’arsenal juridique pour faire régner la Justice. Et c’est dans la mesure où les juges auront réussi dans cette tâche que les Cours et Tribunaux seront respectés.

Mesdames et Messieurs

J’en appelle au sens de responsabilité de chaque maillon de la chaîne judiciaire, principalement les chefs des juridictions dans leur rôle de contrôle hiérarchique, les services de contrôle et d’inspection, tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir dans le fonctionnement de notre système judiciaire, à s’investir davantage pour mettre fin à certaines pratiques qui n’honorent pas notre système judiciaire.

Je peux citer, entre autres, la pénalisation délibérée des infractions civiles à des fins de clientélisme, le retard excessif dans le traitement des affaires judiciaires, le refus de rédiger les décisions de justice dans le délai qui sont autant des pratiques assimilables à un déni de justice.

La persistance de ces pratiques appellera de notre part des sanctions exemplaires, car nous devons nous convaincre que : sans confiance entre les justiciables et le service public de la Justice, il n’y a pas de Justice ; sans Justice, il n’y a pas d’État de droit ; et sans État de droit, il n’y aura point de développement. Dès lors, nous ne devons ménager aucun effort pour le renforcement de la Justice, gage d’un développement de notre pays.

Monsieur le Ministre,

Mesdames et Messieurs les Magistrats et autres animateurs de l’appareil judiciaire,

Je vous souhaite une bonne année judiciaire et vous renvoie à vos responsabilités respectives.

Je vous remercie.

Source : http://www.lesahel.org

 

Rentrée politique : Le parti de Hama Amadou reste maître de NiameyDimanche dernier, le MODEN FA Lumana africa a, sans surprise, réaffirmé sa suprématie politique sur la capitale nigérienne. La rentrée politique de la coordination régionale Lumana Niameya fait vibrer Niamey aux couleurs du parti. L’arène de lutte qui a accueilli l’évènement ne dira pas le contraire. Malgré ce que le coordonnateur régional Soumana Sanda a appelé une compagne de désinformation, les lumanistes, comme toujours sont sortis massivement répondre à l’appel de leur parti. « Vous faites tellement peur au Gury au point où la véritable usine de fabrication de mensonge logée au QG du PNDS a vainement tenté sur les réseaux sociaux de vous démobiliser en annonçant que l’entrée pour ses assises était payante ; ce qu’ils ignorent, malgré le Tayi Tawri implacable que leur gouvernance chaotique nous impose, vous auriez été prêts à payer, si cela était avéré ; contrairement à eux qui sont obligés de distribuer des billets de banque pour l’organisation de leurs cérémonies. Vous! Vous êtes engagés et, c’est cet engagement inébranlable qui constitue la force de LUMANA et qui mènera inexorablement le guri system à sa perte. » Se satisfait Soumana Sanda.

aLe samedi 18 juillet 2020 se tenait, à l’arène des jeux du quartier Boukoki, la rentrée politique du PJD Hakika de Mahamane Hamissou Moumouni. Le président du présidium a tenu, devant les militants et les représentants de partis amis, à rappeler que dans six mois « des élections générales se tiendront dans notre pays. Des élections générales qui consacreront la fin des deux mandats présidentiels de son Excellence Elhadj Issoufou Mahamadou, mais aussi l’avènement d’une ère nouvelle faite de changement véritable et d’espoir légitime. » Mahamane Hamissou Moumouni a aussi apprécié les deux mandats du Président Issoufou. Il dira à ce propos qu’ « incontestablement, de manière quasi générale, c’est un bilan qui est appréciable. Sans aucune flagornerie, sans vouloir tresser une couronne de lauriers à qui que ce soit, une chose est une certitude mathématique, le Président Issoufou a marqué d’une pierre blanche son passage à la tête de l’Etat nigérien. » Ce bilan aurait été ‘’totalement positif’’ s’il n’avait pas « manqué l’assainissement de la classe politique, la lutte contre la corruption dégradante » et surtout « la répression des forfaitures financières. » Heureusement, dira le président du PJD, le ciel obscur nigérien a  été illuminé par un éclair d’espoir : « l’attitude responsable et digne » qu’avait eu le Pr Issoufou Katambé « en initiant l’audit du ministère dont il a la charge, avec la bénédiction du chef de l’Etat. ».

Le candidat du PJD avait, avec les moyens de bord et en dépit des calculs politiques mesquins, obtenu 0, 16% en 2016. Le parti se prépare sérieusement à faire face aux élections générales de 2020 qu’il « veut strictement et impérativement libres, transparentes, démocratiques, honnêtes et surtout inclusives pour une question d’équité. ». Le président du PJD tient, comme à la prunelle de ses yeux, que « les élections locales soient organisées en premier lieu, avant les élections générales. » C’est une exigence populaire et nationale. Pour le PJD, les futures élections sont d’une importance capitale pour le pays. « Le vaillant et glorieux peuple du Niger doit faire un choix décisif et responsable en renouvelant la vieille classe politique. Il doit savoir séparer le bon grain de l’ivraie, choisir entre les bons et les mauvais, entre ceux qui aiment véritablement le Niger, qui veulent son développement et ceux qui ne font que profiter seulement du Niger.»

A.M.O  

Rentrée politique et élection présidentielle 2021 : Djibo Salou du Pjp Doubara, l’autre face de la médailleDjibo Salou est-il désormais un adversaire politique avec lequel il faut nécessairement compter ou bien doit-on considérer que le général à la retraite a entrepris un saut dans l’inconnu ? Le samedi 7 août 2019, le tombeur de Mamadou Tanja a levé toute équivoque quant à son engagement politique à la tête d’un parti politique. Pour la première fois, il a fait une apparition publique au nom du Pjp Génération Doubara que des rumeurs persistantes lui collaient comme étant le sien. C’était à l’Académie des arts martiaux de Niamey où ont été rassemblés ses partisans. Avec cette première apparition publique en qualité de leader politique et probable candidat à l’élection présidentielle prochaine, Djibo Salou tranche non seulement un certain débat, mais il en ouvre, en même temps, un autre. Un autre manifestement plus corsé au regard de la problématique politique à laquelle il confronte à la fois les acteurs et les citoyens nigériens dans leur ensemble. Djibo Salou, on le sait, ne s’est pas engagé en politique avec l’intention de faire de la figuration. Il compte bouleverser les règles préétablies, perturber le jeu, voire remettre en cause plein d’assurances et de certitudes.

Djibo Salou, une sérénité qui intrigue

Ce qu’il est convenu d’appeler la rentrée politique du général à la retraite Djibo Salou est intervenu avant la tenue du congrès constitutif du Pjp Génération Doubara dont il est le géniteur. Qualifiée de rencontre avec les militants ou prise de contact avec la base, cette sortie de Djibo Salou a enflammé le débat politique. Son appartenance à Doubara étant établie et revendiquée par l’intéressé, il reste à faire face aux conséquences de cette sortie au grand jour du général à la retraite. Pour le général à la retraite, il n’est plus question de faire marche-arrière. Il s’agira de foncer, tête baissée, sans se poser trop de questions. Aura-t-il réussi, en si peu de temps, à se débarrasser de ses réflexes de soldat ? Ce qui est certain, c’est qu’il est là et il faut compter avec lui. Si certains refusent de voir en lui un adversaire politique avec lequel il faut compter, Djibo Salou affiche pourtant une sérénité qui intrigue. Dans les milieux de la majorité au pouvoir plus qu’à l’opposition, la première sortie publique de Djibo Salou inquiète. « C’est l’autre face de la médaille », dit un homme, allusion faite à Mohamed Bazoum, le candidat officiellement adoubé par Mahamadou Issoufou. Président du PNDS, le parti au pouvoir, le ministre de l’Intérieur et ses partisans ne peuvent voir d’un bon oeil cette intrusion du soldat dans l’arène politique.

À la veille de la rentrée scolaire des établissements général, technique et professionnel, la ministre de l’Education Nationale, de l’alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Dr Elisabeth Shérif a livré un message dans lequel, elle a évoqué la particularité de cette rentrée 2023-2024 qui, est caractérisée par la ferme volonté du peuple nigérien à ouvrir une nouvelle page de l’histoire, sous l’impulsion du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie. Cette année, les établissements de l’enseignement général, technique et professionnel, ouvriront leurs portes, pour y accueillir 4.465.217 élèves et 116.757 enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire.

Dans son message, la ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales, a indiqué d’abord que ce changement de cap s’est traduit par un certain nombre de mesures et initiatives qui sont à la fois indispensables et salutaires, parmi lesquelles la fusion du Ministère de l’Éducation Nationale et de celui de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle. « Conçu dans l’optique d’une utilisation rationnelle des ressources mais aussi pour rendre le système éducatif nigérien beaucoup plus performant, ce nouveau Ministère a hérité des acquis qui méritent d’être préservés et valorisés. Mais il a aussi hérité des pesanteurs et défis non négligeables, qu’il importe de relever », a estimé Dr Elisabeth Shérif. Parmi ces défis figurent, selon la ministre, la faible capacité d’accueil des établissements, la pénurie d’enseignants qualifiés, les disparités entre les genres et entre milieux urbains et ruraux, le recours aux méthodes de gestion défavorables à la valorisation des compétences et leur utilisation optimale, etc.

« La conjonction de ces facteurs, a induit une pauvreté chronique des apprentissages, la baisse du niveau et du taux de réussite aux examens de fin d’année ainsi que bien d’autres indicateurs, qui amènent l’opinion publique, les parents d’élèves, les autorités publiques et les acteurs de l’éducation, eux- mêmes, à questionner la pertinence, l’efficacité et la productivité du système éducatif nigérien », a dit la ministre de l’Education Nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales. Tous ces défis, poursuit Dr. Elisabeth Shérif, nous rappellent l’impérieuse nécessité de recréer un climat de confiance, pour que nous puissions davantage partager sereinement nos espérances et nos attentes, mais aussi conjuguer nos efforts, afin d’offrir au système éducatif nigérien la capacité de contribuer pleinement à la promotion de la paix, à l’épanouissement physique, moral et matériel du peuple nigérien.

Ainsi, a-t-elle souhaité aux enseignants, que cette année soit l’année qui consacrera davantage la valorisation et la reconnaissance, par la nation toute entière, « des efforts innombrables que vous fournissez, dans des conditions parfois pénibles, pour instruire vos élèves, stimuler leurs potentialités, élargir leurs horizons d’espérance et possibilités de réussite sociale. « Aussi, c’est convaincue de votre don de soi, dans l’exécution de votre majestueuse mission, que je vous exhorterai à redoubler d’efforts pour garantir l’effectivité du temps scolaire, en érigeant votre ponctualité et celle de vos élèves ainsi que l’achèvement effectif des programmes, en devoirs exaltants », a dit Dr. Elisabeth Shérif. Du coté des parents d’élèves, la ministre en charge de l’Education nationale a indiqué que leur choix d’inscrire leurs enfants à l’école, est le reflet de leur sens élevé du devoir parental mais aussi de leur confiance aux capacités transformatrices de l’école nigérienne. « Votre rôle et votre place dans le système éducatif sont incontournables. Vous êtes plus que jamais indispensables, pour aider l’école nigérienne à assumer pleinement sa vocation à transmettre le savoir-être et le savoir-vivre dont notre société a cruellement besoin pour vivre en harmonie et en paix, dans le respect de nos valeurs culturelles et religieuses », a ajouté Dr. Elisabeth Shérif. La ministre de l’Education nationale a enfin souligné que les réformes utiles déjà engagées seront poursuivies et bien d’autres seront initiées dans le but d’adapter l’école nigérienne aux exigences de son environnement socioéconomique et culturel.

Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Les préparatifs de la rentrée des classes qui aura lieu le 2 octobre, rentrent dans leur phase finale. Après l’acheminement d’une importante cargaison aérienne dans les régions d’Agadez et Diffa, la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales a assisté au départ de plusieurs camions chargés de près de 500 tonnes de fournitures scolaires qui vont rallier les autres régions restantes. D’autres stocks de fournitures, a annoncé la ministre Elisabeth Shérif, suivront prochainement pour permettre aux scolaires d’étudier dans de bonnes conditions.

L’acheminement des fournitures scolaires dans les régions, a poursuivi Dr Elisabeth Shérif, est la concrétisation de l’engagement personnel des nouvelles autorités « à mettre à la disposition des nos scolaires, de nos enseignants et de tous les partenaires sociaux, les moyens indispensables à la reprise des cours ». Elle a tenu à rassurer l’ensemble des acteurs de l’éducation et de l’enseignement professionnel de l’effectivité de la rentrée scolaire 2023-2024. « L’essentiel des éléments indispensables à la rentrée sont réunis », a-t-elle dit, confiante quant à la reprise normale de l’année académique.

« Nos commissions d’affectations ont pu avoir lieu. Les orientations ont eu lieu. Les pécules sont en train d’être payés. Les scolaires seront payés à la rentrée, quand ils vont revenir des vacances » a ajouté la ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales. Dr Elisabeth Shérif a remercié les partenaires sociaux et les cadres de son ministère pour leur mobilisation, leur participation et a adressé une mention appuyée à l’endroit de la gestionnaire du magasin d’où sont partis les camions.

… à destination des différentes régions

Les camions d’hier sont destinés aux régions de Maradi, de Zinder, de Tahoua et de Dosso. « C’est vraiment une situation qui honore les différents acteurs de l’école. Nous avons fait ce travail pour l’amour de ce pays qui nous appartient tous », a précisé M. Bachir Aboubacar, Chef de division comptabilité matière au Ministère en charge de l’Education nationale. Il a relayé l’ordre donné par les autorités de procéder aussitôt à la distribution de l’ensemble des stocks de fournitures scolaires reçus par les directions départementales.

Souleymane Yahaya (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Après le verdict de la Cour de justice de la Communauté Economique des Etat de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) connu depuis le 31 mai 2022 et qui opposait l’Etat du Niger au Sieur Mahamane Ousmane sur le contentieux électoral, le candidat malheureux à l’élection présentielle de février 2021 a finalement effectué sa rentrée solennelle au niveau de l’Assemblée Nationale la semaine dernière. Une rentrée diversement appréciée à la fois par les internautes des deux clans politiques à savoir, la majorité et l’opposition. La lecture faite de cette rentrée solennelle à l’hémicycle de l’ex-président Mahamane Ousmane, traduit indiscutablement l’esprit d’un proverbe de chez nous qui dit je cite : ‘In Gaba Ta kiya, a koma baya’, autrement dit, “reculer pour mieux sauter” en français facile, fin de citation. Le candidat malheureux à l’élection présidentielle de février 2021, redémarre donc le compteur de l’opposition politique pour se faire un nouveau chemin même si, son poids reste à désirer. Avec la rentrée solennelle à l’hémicycle de Mahamane Ousmane, la Coalition CAP20-21, FRC, ACC et Alliés, entame progressivement son intégration au sein des différentes institutions de la République en attendant le prochain remaniement du gouvernement. On se rappelle que Mahamane Ousmane, s’est adressé aux nigériens après avoir pris connaissance du verdict de la Cour de justice CEDEAO le 9 juin 2022 au cours d’un point de presse. Dans ce point de presse, Mahamane Ousmane informait l’opinion nationale et internationale d’avoir pris acte devant, Dieu et les hommes, notamment, dudit verdict, toute chose qui annonce la fin du contentieux électoral dans le pays. “La Cour de Justice de la CEDEAO a rendu son verdict et en tant que démocrates, nous avons pris acte”, avait martelé l’ex-président Mahamane Ousmane.
Salif

La France et ses alliés n’ont jamais été aussi humiliés de toute l’Histoire si ce n’est avec la prise du pouvoir par le CNSP au Niger. Le renversement du régime de la 7ème République n’est pas qu’une fatalité pour les victimes mais au-delà, représente une véritable gifle non seulement aux dirigeants du régime déchu mais également à la France et ses alliés.

En effet, le France avait pris le Niger pour son patrimoine, chose qu’eut à dire un moment donné M. Sylvain Itno, Ambassadeur de la France au Niger et qui a même failli lui coûter cher, au vu de la réaction des nigériens qui ont trouvé son propos déplacé et qui ont de ce fait même ordonné son départ immédiat de notre sol. Mais puisqu’il bénéficiait de la couverture des dirigeants de l’époque il est toujours resté sur place. Aujourd’hui par contre, l’Histoire lui témoigne le contraire de son illusion. Car, le Niger appartient au nigériens et personne d’autre ! Aujourd’hui cette même histoire révèle à la face du monde que la France et ses alliés sont allés trop loin et cela n’a pas manqué de leur rendre la monnaie de leur pièce. Comme le dit l’adage, « qui sème le vent, récolte la tempête ». Et c’est cette dernière qui menace présentement Emmanuel Macron et ses alliés. Au point où ces ‘’derniers’’ ne savent plus où mettre la tête. En réalité, impuissants, ils voient sous leurs yeux le Niger se défaire de leur chaine tel un lion mis en cage et qui a fini par se libérer. Trouille oblige ! Important, faut-le rappeler, la France sait d’avance que si le Niger l’échappe tel lui ont échappé le Mali, le Burkina Faso, la Centrafrique… c’est pour elle un effondrement total. Désormais, on peut sans risque de nous tromper, dire que l’Afrique en général et le Niger en particulier est sur le chemin de la prospérité : l’heure de la gloire a sonné ! Et personne ne peut stopper cette tempête libératrice car, c’est la volonté de Dieu et nul ne peut s’y opposer. Ainsi dit, que la CEDEAO, l’union européenne et que sais-je encore, s’opposent fermement au CNSP à travers leurs sanctions, cela n’empêchera pas le train de continuer sa route. Comme le dit un autre adage : « Le chien aboie mais, la caravane passe » les ivoiriens disaient quant à eux lors de la crise de 2002, ‘’Embargo, embargo et puis après ?’’ De ce fait, soulignons que le boucan venant de la France et ses alliés n’est en réalité, que du boucan comme son nom l’indique. Perdre le Niger pour la France, c’est perdre l’enfer ! Quand l’on sait en général ce que représentent le Lipatko Gourma et en particulier le Niger en termes de ressources minières. C’est en réalité cette zone qui représente l’avenir du monde entier. Raison d’ailleurs pour laquelle la majeure partie des grandes puissances y sont présentes. Ils ne sont pas là pour rien nous rappelait Tiken Jah Fakoli. Alors, perdre toute cette immense richesse ne peut qu’être l’Enfer pour la France et ses alliés. Les premiers risquent dans peu d’être les derniers. Et c’est l’Histoire qui le prouvera.

Amadou. I

Comme vous le savez déjà, puisque c’est sorti dans la presse, le ministre du Plan, Docteur Abdou Rabiou, a pris un arrêté scélérat pour mettre fin aux contrats des stagiaires et bénévoles opérant dans ce département ministériel, aujourd’hui, ils courent un grand danger de survie. Ce n’est ni plus, ni moins, une violation grave et flagrante des textes régissant le fonctionnement régulier des institutions de la République, qui prévoient la possibilité pour de jeunes diplômés d’effectuer des stages pratiques relatifs à leur domaine de formation. Le stage professionnel est une obligation légale qui s’impose aussi bien aux pouvoirs publics qu’au secteur privé. Ce sont les stages qui préparent ces jeunes diplômés pour les emplois futurs. Les stages sont généralement gratuits, c’est-àdire le stagiaire n’est pas rémunéré pour le travail qu’il fait. Alors, pourquoi s’empêcher de ressources humaines pareilles, juste quelques temps, dans la mesure où cela ne coûte aucun kopeck ? Les stages professionnels ou pratiques sont très souvent courts (4 mois maximum) et sont d’éléments constitutifs de l’évaluation académique des étudiants dont ces derniers doivent effectuer auprès d’institutions publiques ou privées. Comme on peut le voir, le stage pratique est désormais une composante essentielle des diplômes académiques et professionnels exigé pour l’évaluation académique finale de l’étudiant. Il en est de même pour le bénévolat, régi aussi par le principe de la gratuité, comme son nom l’indique. Les bénévoles ne sont guère rémunérés pour le travail qu’ils font dans ces institutions, ils agissent de façon volontaire, quitte à en créer les conditions minimales. Dans ces conditions, mettre fin à ces contrats publics conclus à titre gratuit de façon brutale et unilatérale, ce n’est que l’expression de la pure haine selon certains observateurs de la part de ce ministre qui confond vitesse et précipitation

Il semblerait qu’il le fait parce qu’il est un protégé du Président Mohamed Bazoum dont il est, désormais, l’un des ‘’chouchous’’, Docteur Abdou Rabiou, statisticien de formation !

Mais, Docteur Abdou Rabiou ne s’était pas arrêté à ce niveau seulement du contenu de sa décision trop controversée, il aurait aussi tenté de s’en justifier en tentant de coller l’étiquette ‘’bannie de Lumanistes’’ à ces pauvres stagiaires et bénévoles.

Voilà, d’après certaines indiscrétions, les raisons invoquées par ce tout-puissant ministre pour tenter de légitimer sa décision ! Quelle inconséquence de la part de Docteur Abdou Rabiou ! Quelle amnésie ! Ou mieux, quelle ingratitude de sa part, lui qui aurait fait la cour à un certain Hama Amadou pour rester à son poste de la BAGRI ! Cela vient démontrer, une fois de plus, la vraie nature de Abdou Rabiou, l’incarnation suprême de l’opportunisme politique à son stade le plus achevé ! Adamou Maiga

La réouverture de l'espace aérien nigérien en septembre dernier a constitué un moment crucial après une période de fermeture en août. Cette fermeture avait eu un impact financier significatif sur l'Agence pour la sécurité et la navigation aérienne en Afrique et Madagascar (ASECNA), en raison de la perte de ressources provenant des vols internationaux.

Suite à la levée des restrictions, les compagnies aériennes comme Turkish Airlines et Ethiopian Airlines ont repris leurs activités normales à destination du Niger. De plus, la Royal Air Maroc a également rétabli ses liaisons aériennes. Toutefois, certaines compagnies, notamment une compagnie française, maintiennent encore la suspension de leurs vols vers le Niger depuis le 7 août, ainsi que vers le Mali et le Burkina Faso.

La réouverture de l'espace aérien est un développement positif, permettant le retour progressif des opérations aériennes internationales vers le Niger. Cependant, certaines compagnies aériennes n'ont pas encore repris leurs activités, leurs représentations restant fermées pour le moment. Ce processus de reprise des vols marque un pas en avant vers la normalisation des opérations aériennes dans la région, offrant des opportunités économiques et de connectivité accrues pour le Niger.
Boubacar Guédé (Nigerdiaspora)

L'Algérie et le Niger ont décidé de rouvrir leur frontière terrestre, fermée depuis 16 mois en raison de la pandémie de coronavirus, pour faciliter les échanges entre les deux pays, selon l'agence de presse officielle APS. Cette décision a été annoncée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune lors d'un point de presse conjoint avec son homologue nigérien Mohamed Bazoum, qui effectue une visite de travail en Algérie. L'Algérie avait décrété la fermeture des frontières le 17 mars 2020, trois semaines après la détection du premier cas de Covid-19 dans ce pays de quelque 44 millions d'habitants.

Alger et Niamey sont convenus de «l'ouverture de la frontière pour l'exportation des produits algériens vers le Niger et l'importation des produits nigériens», a déclaré Abdelmadjid Tebboune. Les deux pays se sont également mis d'accord sur la nécessité d'une «politique claire» concernant les Nigériens travaillant en Algérie, a ajouté le chef de l'État. Mohamed Bazoum a déclaré, de son côté, avoir fait part de son vœu de voir la frontière avec l'Algérie «définitivement» rouverte pour, a-t-il dit, que le flux des échanges «tout à fait naturel entre nos deux pays se développe».

L'Algérie a expulsé depuis 2014 des dizaines de milliers de migrants irréguliers, nigériens et originaires d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, selon les Nations unies. Les autorités algériennes sont régulièrement critiquées pour la façon dont elles traitent des migrants subsahariens, dont certains cherchent à gagner l'Europe. Le pays, qui ne dispose pas de législation en matière d'asile, fait face ces dernières années à un afflux de migrants originaires de pays de l'Afrique de l'ouest, estimés à quelque 100.000 en Algérie par les ONG.

14 juillet 2021
Source : https://www.lefigaro.fr/

 

Le Conseil Supérieur de la communication (CSC) a présenté, le vendredi 2 juillet dernier lors d’un point de presse animé par le président de l’institution, Dr Sani Kabir, la répartition du fonds d’aide à la presse au titre des années 2019 et 2020. Au total, le montant global de 271.482.271 FCFA au titre des deux années est réparti, selon les critères et les modalités définis par le CSC, pour l’équipement (à hauteur de 65%) et la formation des journalistes (à hauteur de 35% du fonds) au profit de 23 organes de presses en catégories Presse écrite, Radio et Télévision.

Suite aux deux communiqués du CSC, en date du 4 mars 2021 et du 16 avril 2021, invitant les entreprises de presse écrite et audiovisuelle qui souhaitent bénéficier de l'aide publique à la presse au titre des années budgétaires 2019 et 2020 à déposer leurs dossiers de candidature, le secrétariat général du conseil a réceptionné au total 52 dossiers pour les deux années dont 25 dossiers pour l'année 2019 et 27 pour 2020.

Parmi les 23 médias qui ont vu aboutir leurs dossiers, dans la catégorie presse écrite, c’est le quotidien ‘’La Nation’’ qui emporte le gros lot, avec un cumul (2019-2020) de 6.651.297 FCFA. L’Enquêteur vient en deuxième position avec un montant global de 6.340.315 FCFA. Au rang des parutions hebdomadaires, L’Eclosion et Niger Times bénéficient respectivement de 1.450.806 FCFA et 1.272.914 FCFA.

Dans la catégorie des radios, c’est Dallol FM de Doutchi qui est en tête de la liste avec un montant total de 9.304.845 FCFA, avant Nyya FM de Konni qui cumule 8.445.516 FCFA. En catégorie Télévision, Gaskia TV de Zinder est classée première sur les deux années, et bénéficie de 17.269.202 FCFA. suivie de Bonferey TV avec 13.065.642 FCFA.

Lors du point de presse, le président du CSC, Dr Sani Kabir a rappelé que dans le cadre de la répartition de ce fonds d'aide à la presse au titre des années 2019 et 2020, il a été mis en place, par Délibération N° 02/CSC du 04 Mars 2021, un groupe de travail dont l'installation officielle est intervenue le 07 Juin 2021. C’est ce groupe de travail composé des membres de Conseil, du personnel administratif et technique du CSC, des représentants de la Maison de la Presse et de l'ONIMED, qui a fixé les barèmes suivant les critères définis aux articles 12 à 19 de la Délibération n° 0020/CSC du 31 Mai 2019 déterminant les conditions d'éligibilité au Fonds d'aide à la presse et les modalités de son attribution.

Le groupe de travail étudie ensuite les dossiers de demandes d'aides soumis par les entreprises ou organes de presse, avant de sélectionner les demandes jugées éligibles. Ces dernières, sont alors classées par ordre de mérite. C’est le groupe de travail qui propose aussi la répartition du Fonds selon des quotas entre les catégories. «Le montant global du fonds est réparti conformément à l'article 8 de la délibération 020/CSC du 31 mai 2019, déterminant les conditions d'éligibilité au fonds d'aide à la Presse et les modalités de son attribution, soit 65% affectés aux équipements et 35 % à la formation des journalistes», a souligné le président du CSC.

Dr Sani Kabir a expliqué que c’est au cours de la session ordinaire du mois de juin qui s'est achevée le 2 juillet que la plénière a amendé et adopté le rapport du groupe de travail chargé de la répartition du fonds d'aide à la Presse au titre des années 2019 et 2020.

Ismaël Chékaré(onep)

05 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), Dr Kabir Sani a tenu, hier matin au siège du CSC, un point de presse relatif aux principales conclusions des travaux du Conseil Supérieur de la Communication sur la répartition du fonds d’aide à la presse au titre des années 2021 et 2022. Le montant à répartir au titre des deux années 2021 et 2022 s’élève au total à quatre cent seize millions deux cent soixante-onze mille soixante-dix francs (416. 271. 070) F CFA dont deux cent huit millions quatre-vingt mille neuf cent dix-neuf francs (208. 080 .919) FCFA au titre de l’année 2021 et deux cent huit millions cent quatre-vingt-dix mille cent cinquante un francs (208. 190 .151) FCFA au titre de l’année 2022.

Dans ses propos liminaires, Dr Kabir Sani a indiqué que dans le cadre de cette répartition, il a été mis en place, par Délibération N° 01/CSC du 08 février 2023, un groupe de travail dont l’installation officielle est intervenue le 12 février 2023. Ce groupe de travail a pour attribution de fixer les barèmes suivant les critères définis aux articles 12 à 19 de la délibération n°0020 /CSC du 31 Mai 2019 déterminant les conditions d’éligibilité au Fonds d’aide à la presse et les modalités de son attribution, d’étudier les dossiers de demandes d’aides soumis par les entreprises ou organes de presse, de sélectionner les demandes jugées éligibles, de classer les demandes jugées éligibles par ordre de mérite, de proposer la répartition du Fonds selon des quotas entre les catégories de médias.

Selon le président du CSC, le groupe de travail est composé des membres du Conseil, du personnel administratif et technique du CSC, des représentants de la Maison de la Presse, de l’ONIMED et de RRTIN. Dr Kabir Sani devait ensuite rappeler que suite aux communiqués du CSC, en date du 5 décembre 2022 et du 5 janvier 2023, invitant les entreprises de presse écrite et audiovisuelle qui souhaitent bénéficier de l’aide publique à la presse au titre des années budgétaires 2021 et 2022, à déposer leurs dossiers de candidature, le Secrétariat Général du CSC a réceptionné au total cinquante-six (56) dossiers pour les deux années dont 28 dossiers pour 2021 et 28 autres pour 2022.

Parmi les 22 dossiers dans la catégorie presse écrite, c’est le quotidien ‘’l’Enquêteur’’ qui remporte le gros lot avec un cumul (2021-2022) de 17.790.359 FCFA. La Nation vient en deuxième position avec un montant global de 13.661.226 FCFA. Au rang des parutions hebdomadaires, L’Indépendant Plus et Niger times bénéficient respectivement de 4.031.435 FCFA et 4.031352 FCFA.

Dans la catégorie des radios, c’est Dallol FM de Doutchi qui est en tête de la liste avec un montant total de 14.104.415 FCFA, puis Garkuwa FM de Maradi qui cumule 12.801.992 FCFA. En catégorie télévision, Gaskia TV de Zinder est classée première sur les deux années, et bénéficient de 34.724.190 FCFA, suivie de Labari TV avec 23.336.983 FCFA.

D’après le président du CSC, en 2021, c’est un total de vingt-huit (28) dossiers qui ont été réceptionnés dont onze (11) de la presse écrite, douze (12) radios, cinq (05) télévisions et quant à l’année 2022, le total des dossiers transmis est de 28 également dont onze (11) pour la presse écrite, douze (12) radios et cinq (05) télévisons. Le montant global du fonds est réparti conformément à l’article 8 de la délibération 020/CSC du 31 mai 2019, déterminant les conditions d’éligibilité au fonds d’aide à la Presse et les modalités de son attribution, soit 65% affectés aux équipements et 35% à la formation des journalistes.

 Rachida Abdou Ibrahim(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

 Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Monsieur le Haut Représentant du Président de la République,

Mesdames et Messieurs les Chefs des Institutions,

Mesdames et Messieurs les Ministreset les membres de l’Assemblée Nationale,

Excellence Monsieur le Doyen du Corps Diplomatique,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Consuls et Représentants des Organisations Intergouvernementales,

Monsieur le Chef d’Etat-major des Armées,

Messieurs les Chefs de Corps,

Mesdames et Messieurs,

Merci pour les bons vœux que vous m’avez adressés ainsi qu’à ma famille, à l’occasion de la nouvelle année 2022.

Je suis très heureux de me retrouver ici avec vous et je vous salue et salue votre présence à cette cérémonie.

L’année 2021 s’est achevée. Il reste dans nos mémoires, les épreuves et les joies vécues tout au long de celle-ci.

Mesdames et messieurs,

Nous abordons l’année 2022 avec la résolution de faire face à tous les défis qu’elle comporte et ce en toute responsabilité.

Le premier de ces défis, vous l’avez tous dit et répété, c’est celui de l’insécurité. Nous l’aborderons avec la même détermination en tirant les leçons de l’expérience que nous avons vécue depuis le temps que nous endurons cette dure épreuve. Nous comptons pour cela sur les Forces de défense et de sécurité plus aguerries et mieux équipées, plaise à DIEU.

L’autre grand défi, c’est malheureusement cette année la terrible insécurité alimentaire à laquelle sont exposées les populations du fait du grand déficit pluviométrique enregistré au cours de la saison des pluies passée. Cette épreuve est aussi terrible que celle résultant de l’insécurité. Le gouvernement, plaise à Dieu, y fera face avec beaucoup d’engagement en promouvant notamment les cultures irriguées dans le cadre du Plan d’urgence et du Plan de soutien élaborés par le Gouvernement et en soutenant les populations les plus vulnérables de .façon conséquente.

L’année 2022 consacrera le point de départ de toutes les réformes au moyen desquelles nous comptons assurer la refondation de notre système éducatif pour en faire à terme le levier du développement de notre pays.

Dans tous les autres domaines que je ne pourrai pas citer ici, nous agirons de façon à promouvoir la gouvernance grâce à laquelle notre pays s’engagera de façon encore plus vigoureuse dans le sens de sa prospérité et de son développement.  

Mesdames et messieurs,

J’ai suivi avec attention les différents messages, celui du Président de l’Assemblée Nationale ; celui du Premier Ministre, Chef du Gouvernement ; celui des Institutions de la République, du Corps Diplomatique et du Chef d’Etat-Major des Armées. Je voudrais vous remercier vous tous, pour votre disponibilité à accompagner et à soutenir les politiques et programmes que nous avons engagés.

Des propos du Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur SEÏNI OUMAROU, je retiens en substance, l’engagement de votre Institution et de tous les députés à continuer à rester disponibles, toujours à l’écoute des préoccupations des populations, à jouer pleinement et en toute conscience, votre mission de contrôle responsable et constructif des actions du Gouvernement.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, je vous remercie du fond du cœur pour tous les mots très gentils que vous avez eus pour moi tout à l’heure et vous prie de bien vouloir transmettre en retour à tous les députés et à vos collaborateurs, mes vœux de santé, de bonheur familial et de réussite dans la noble mission qui est la vôtre.

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, MAHAMADOU OUHOUMOUDOU, merci pour les vœux exprimés au nom de tous les membres du Gouvernement que j’exhorte après vous, à la mobilisation afin que nous puissions répondre aux attentes des populations et que nous arrivions avec le soutien de l’ensemble de nos partenaires, à l’amélioration des conditions de vie des laborieuses populations de notre pays.

Je forme aussi à tous les Ministres et à travers eux, à leurs collaborateurs,mes vœux de plus de santé et d’accomplissements, mes vœux de réussites dans la mise en œuvre de la Déclaration de Politique Générale (DPG).

Mesdames et Messieurs les Chefs des Institutions, je salue votre présence et je salue les propos à travers lesquelsvotre porte-parole, Maître ALI SIRFI MAÏGA, Médiateur de la République, et je forme mes vœux de santé et de réussites dans vos missions déterminantes dans la consolidation continue de l’Etat de droit et de la justice au Niger.

Excellences, Mesdames et Messieurs, les Chefs de Missions Diplomatiques, de Postes Consulaires et des Organisations Intergouvernementales,

Merci pour la teneur de votre message présenté par le Doyen du Corps Diplomatique, l’Ambassadeur de SA MAJESTE MOHAMMED VI, Son Excellence Monsieur ALLAL EL ACHAB.

Je vous en remercie du fond du cœur et souhaite aussi que cette année 2022 soit une année de consolidation de vos réussites personnelles et professionnelles et de bonheur familial pour vous tous. Je saisis l’occasion de cette cérémonie pour saluer le travail que chacun d’entre vous accomplit pour le renforcement des relations de coopération entre vos pays respectifs et le Niger.

Plus que jamais, nous devons en effet nous ouvrir les uns aux autres, dans l’esprit de la Charte des Nations Unies et de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine pour une paix, une sécurité et un développement socio-économique harmonieux dans le monde. La contribution de vos différents pays et institutions à nos côtés en vue du développement du Niger est tout à fait remarquable. Trouvez ici, à travers ces mots, l’expression du sentiment de gratitude de tous les Nigériens.

Monsieur le Chef d’Etat-major des Armées, le Général de division SALIFOU MODI, merci pour les vœux que vous avez exprimés au nom de l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité et je vous charge de leur transmettre en retour mes vœux de santé et de réussite dans l’accomplissement de la noble mission que vous assigne la République.

J’ai une pensée pieuse à l’endroit de vos frères d’armes tombés sur le champ d’honneur et adresse à l’occasion de la nouvelle année 2022, aux familles des soldats disparus et aux blessés, ma sympathie et mon soutien moral.

J’ai une pensée particulière pour les familles des 03 gendarmes morts aujourd’hui non loin de Torodi suite à l’explosion d’une mine posée sur leur route par des terroristes criminels.

J’exprime mes encouragements et mes vœux les meilleurs à tous les éléments des Forces de Défense et de Sécurité.

Mesdames et Messieurs,

Encore une fois, merci pour vos vœux. Je prie avec vous et avec tous les Nigériens pour que cette année 2022 soit une année de consolidation des acquis, une année de santé et d’épanouissement au plan personnel et collectif, une année de paix et de tranquillité pour notre pays.

Puisse cette année 2022, être celle de la fin du calvaire de la violence terroriste et de la pandémie de la COVID-19.

Bonne année 2022, je vous remercie de votre attention.

10 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

• Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;

• Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

• Monsieur le Haut Représentant du Président de la

 République ;

• Madame et Messieurs les Présidents et/ou Chefs des

 Institutions de la République ;

• Mesdames et Messieurs les Ministres d’Etat, Ministres ;

• Messieurs les Responsables des Forces de Défense et de

 Sécurité ;

• Mesdames et Messieurs ;

C’est pour moi un immense plaisir de me retrouver cette fois encore devant vous pour sacrifier au rituel de cette belle tradition de cérémonie des vœux du nouvel an. Je voudrais tout d’abord vous remercier bien vivement pour les mots si délicats que vous avez eus à mon égard ainsi que les vœux que vous avez formés pour ma famille et pour moi. Je vous prie de recevoir, en retour, mes meilleurs vœux de bonne santé pour chacun d’entre vous, de joie et de bonheur dans vos familles respectives et de succès dans l’accomplissement de vos missions.

L’année 2022 qui vient de s’achever est pour moi et pour le gouvernement la première année pleine de la mise en œuvre des engagements que j’avais pris devant mes compatriotes pour m’assurer leurs suffrages grâce auxquels ils m’ont placé à la tête du pays. Dans le prolongement de ce qui avait été entrepris au cours de l’année 2021, nous nous sommes efforcés de maintenir le cap en vue d’assurer plus de sécurité à nos concitoyens, où qu’ils soient et en particulier dans les zones affectées par la violence terroriste.

Du fait du rapport de force militaire que nous avons imposé à l’ennemi, les groupes terroristes ont fini par se criminaliser et se convertir au banditisme qui consiste à prélever des taxes sur les paysans, à se livrer à des vols systématiques de bétail, des actes d’extorsion, des assassinats ciblés, des rapts assortis de demandes de paiement de rançons partout où ils évoluent. Cette situation crée de grandes souffrances au sein des populations des zones frontalières affectées par ce fléau dans les régions de Tillabéry, Diffa et Maradi.

Nos forces de défense et de sécurité, auxquelles je rends une fois de plus un hommage appuyé pour le travail remarquable accompli, sont en train d’adapter leur action aux nouvelles méthodes d’agissement de ces groupes criminels. L’année 2023 sera l’année du déploiement de nos équipements aériens commandés en 2021. Je fais le pari que leur contribution sera décisive dans l’évolution du rapport de force. Par ailleurs, dans la région d’Agadez nous sommes en train de monter une opération vigoureuse et bien structurée pour lutter contre toutes les formes de banditisme qui empoisonnent la vie des populations sur les axes routiers et dans le sillage des sites d’orpaillage.

Mesdames, Messieurs,

Sur le plan économique les grands chantiers d’infrastructures évoluent de façon normale, l’Etat assurant ses obligations financières de façon constante et assidue. Ainsi est-il du barrage de kandadji dont la construction a connu une accélération singulière au cours de l’année 2022. Le cap sera maintenu avec la même détermination pour l’année 2023 tant dans la construction de l’ouvrage de génie civil que dans les autres aspects du projet.

Plus de 10 chantiers de routes bitumées se sont poursuivis au cours de l’année 2022. L’année 2023 verra le démarrage d’autres chantiers encore. Je suis très heureux de savoir que d’ici quelques mois démarrera le chantier de la reprise de la route tant attendue Agadez-Arlit. Un certain nombre de centrales électriques photovoltaïques sont en chantier. L’année 2023 sera témoin du lancement d’autres projets encore plus ambitieux en la matière. Le grand chantier du pipeline appelé à transporter notre pétrole brut au port de Cotonou au Bénin se poursuit normalement, la fin des travaux étant prévue pour le dernier semestre de l’année 2023.

Dans le domaine des infrastructures scolaires des discussions sont engagées avec la Banque Mondiale en vue de l’obtention d’un grand financement pour la construction de classes en matériaux définitifs visant à réduire considérablement le recours aux matériaux précaires. L’année 2023 verra la construction de nombreux internats des filles dans les collèges ruraux conformément aux conclusions de la table ronde tenue à cet effet à New York en septembre 2022. Elle verra également le démarrage d’un grand programme de construction de nombreuses infrastructures universitaires à Niamey, Zinder, Maradi et Tahoua.

L’ensemble des programmes d’investissement cités ci-haut plus les investissements prévus dans les autres secteurs, notamment de l’agriculture, de l’hydraulique et de la santé vont conforter les bases de l’économie du pays, revigorer sa croissance et améliorer les opportunités d’emplois pour les jeunes. Avec l’exportation du pétrole brut et les revenus qui en seront tirés à partir de l’année 2024 ainsi que leurs effets induits notre pays connaîtra un taux de croissance économique à 2 chiffres.

Mesdames, Messieurs,

Notre pays, comme nous pouvons le voir, ne manque pas d’atouts pour aborder l’avenir. Bien au contraire. Il n’a jamais été aussi attractif ni aussi bien connu. La preuve en a été administrée notamment à travers la réussite exceptionnelle de la table ronde relative au financement du programme économique et social (PDES 2022-2026) tenue à Paris en décembre 2022. Au cours de l’année 2022 plusieurs chefs de gouvernement et ministres des affaires étrangères de pays développés ont rendu visite à notre pays. Cela est totalement inédit. Nous devons cette belle image à notre option résolue dans le sens du renforcement de la démocratie dont l’alternance pacifique à la tête de l’Etat intervenue en 2021 ne fut pas la moindre des manifestations. Nous le devons aussi à la qualité  de la gouvernance que nous sommes en train de promouvoir qui aura assuré à notre pays la paix et la stabilité en dépit d’un environnement sous régional particulièrement défavorable.

Mesdames, Messieurs,

Nos atouts que je viens de relever, ne nous méprenons pas, sont très relatifs. Ils sont tributaires de la qualité de la gouvernance que nous sommes en mesure de mettre en œuvre. Or à cet égard les choses sont loin de ce que j’aurais souhaité. Le climat des affaires, malgré les progrès enregistrés, reste insatisfaisant. Les services de la douane et des impôts sont très souvent pointés du doigt par les investisseurs. La récurrence des plaintes à leur encontre est telle que je suis fondé à croire qu’elles ne sauraient relever que de l’arbitraire. Monsieur le Premier ministre et M. le ministre des Finances, cela vous interpelle. Je vous engage par conséquent à faire bouger les choses.

J’ai toujours fait part de mon engagement à lutter contre la corruption et l’impunité. Je voudrais faire observer à ceux qui semblent douter de la sincérité de mon engagement en la matière que jamais les prisons du Niger, sous aucun régime depuis notre indépendance en 1960, n’ont compté autant de cadres de l’Etat privés de leur liberté pour fait de corruption ou de détournement de deniers publics; en effet de l’affaire dite Ibou Karadjé impliquant des cadres du Ministère des finances en passant par celles de la Sopamin, de Taanadi, de la CNTPS, jusqu’à celle récente de la BAGRI, notamment, ce sont plusieurs personnes qui croupissent en prison.

La HALCIA vient de boucler de nombreux dossiers d’enquête qu’elle a transmis au procureur de la République. J’ai ordonné à ce dernier de leur faire suite avec diligence. Ceux qui sont sourds à mes appels demandant de proscrire certaines pratiques dans notre administration en seront pour leur frais. Je profite de cette occasion pour dire mon appréciation du travail entrepris par la HALCIA et l’encourager à continuer dans cette voie. Je voudrais à cet égard réitérer mon appel aux magistrats pour qu’ils fassent leur travail convenablement car leur rôle est déterminant dans ce combat contre l’impunité. Ils doivent surtout se garder de protéger ceux des leurs lorsque le comportement de ceux-ci n’honore pas leur noble fonction de juge.

Mesdames, Messieurs,

Notre combat pour l’amélioration de la gouvernance, nous devons le mener ensemble sur tous les fronts à la fois. C’est la condition de notre crédibilité collective et de la paix sociale. Notre pays, s’il a des atouts certains ainsi que je l’ai souligné plus haut n’en souffre pas moins de grands handicaps. Trois d’entre eux méritent d’attirer notre attention. L’un relève de notre position géographique qui rend notre pays particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. Cela commande impérativement que nous modernisions notre agriculture en investissant dans l’irrigation. L’année 2023 va à cet égard marquer un vrai tournant, cela est mon vœu, c’est aussi ma conviction.

Le deuxième problème, c’est celui de notre système éducatif malade s’il en est et pour lequel malheureusement la thérapie sera compliquée et prendra du temps. L’année 2023 nous donnera l’occasion de mettre en place le dispositif des réformes indispensables que nous devons mener avec vigueur et intelligence sur le temps long nécessaire aux entreprises ambitieuses.

Le dernier problème de notre pays sur lequel j’ai depuis toujours délibérément décidé de ne pas faire l’impasse malgré les risques politiques d’incompréhension est celui de la démographie. Il n’y a aucun pays au monde dont les rues des villes et des villages sont encombrées par autant d’enfants oisifs, hors du moindre contrôle de leurs parents que le Niger. Aussi longtemps que nous ferons des enfants sans avoir l’intention de vraiment bien les nourrir et de les éduquer nous serons exposés à l’extrême pauvreté et notre orgueil national sera toujours affecté par notre rang de dernier pays du monde en matière d’indice de développement humain, à chaque fois que le PNUD publiera ses statistiques.

Les pays les plus riches sont non pas ceux qui possèdent le plus de richesses naturelles mais ceux qui ont les meilleurs systèmes éducatifs. Or pour avoir un bon système éducatif il faut ne pas être condamné à multiplier par deux tous les 10 ans le nombre d’enseignants, des classes ainsi que la quantité des fournitures et des manuels scolaires dont on a besoin à cet effet. L’éducation coûte très cher et sa qualité n’est pas compatible avec des dépenses insupportables que commande une croissance exponentielle de la population.

Au cours de l’année 2023, l’office national de la population va démarrer ses activités avec l’espoir qu’il suscitera les réflexions qu’il faut pour contribuer à sensibiliser nos compatriotes sur cette question, je le sais, extrêmement difficile.

Mesdames, Messieurs,

Je vous réitère mes remerciements pour les vœux que vous m’avez adressés.

J’apprécie votre engagement à la tête de vos différentes institutions en vue de l’édification d’un Niger prospère vivant dans la paix et la concorde sur le socle de la démocratie et de l’Etat de droit.

Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2023.

Je vous remercie de votre attention.


ONEP

Source : http://lesahel.org/

Réponses à Mohamed Bazoum :  Le toit sous lequel vous vous êtes si confortablement installés à partir de 2011 a été construit avec abnégation par Hama Amadou
En 2017, le Sahel Dimanche a publié une interview de Mohamed Bazoum. Truffée de mauvaise foi et de contrevérités manifestes sur les réalités et les performances des régimes de la 5e et de la 7e Républiques, l’interview de Mohamed Bazoum a appelé de la part de Modi Alzouma, militant du Moden Fa Lumana Africa, des réponses percutantes, l’intéressé s’étant appuyé sur la sagesse populaire bien nigérienne qui enseigne que même les fous méritent parfois des réponses. Le Canard propose, à nouveau, à votre lecture, ces réponses cinglantes qui se passent de commentaire. Lisez plutôt.

À la question d’entrée d’un journaliste manifestement partisan qui qualifie sans gêne les manifestations de citoyens nigériens d’agitations du fait de la société civile et de l’opposition, Mohamed Bazoum a prétendu que ce qui se passe est la mise en oeuvre d’un scénario écrit à Abidjan, lors du Forum de la diaspora du Moden Fa Lumana Africa. Je me passe de tous ces détails qui n’existent que dans l’imagination fertile d’un homme qui a publiquement dit à ses compatriotes que plus comploteur que lui, on meurt. Qui va vous croire, monsieur Bazoum ? Vous pensez vraiment détenir le moindre crédit aujourd’hui pour convaincre au Niger ? Tout le Niger, y compris les observateurs étrangers, ont pu écouter le discours – un discours de responsabilité dont vous ne serez jamais capable – de Hama Amadou, qui a d’ailleurs défendu aux militants de parler de son parti de parler de votre gouvernance scabreuse au cours de ce séjour en Côte d’Ivoire. Vous avez donc inventé – c’est le mot – ce scénario que vous semblez d’ailleurs mieux maîtriser que nous autres, militants du Moden Fa Lumana Africa. Et cela n’est pas du tout surprenant au regard de votre passé politique – c’est ce que vous avez toujours su faire de mieux – corroboré d’ailleurs par le nombre extraordinaire d’acteurs de la société civile et des syndicats que vous avez parmi vous, à la présidence et à la primature en qualité de conseillersministres, conseillers techniques, spéciaux et chargés de mission. Je suis surpris que vous soyez si scandalisé de découvrir que vous n’êtes pas des démocrates. Et pourtant, c’est si vrai que le premier étranger de passage à Niamey n’aura pas besoin de plus de 30 minutes de briefing sur la situation de l’opposition pour s’en convaincre. Alors, soit vous êtes amnésique, soit vous jouez à votre jeu favori, c’est-à-dire faire passer le faux pour le vrai. Je vais vous rafraichir la mémoire. Sachez, monsieur Bazoum, que vous avez régulièrement étouffé les libertés de manifestation, gazant et matraquant des citoyens qui ne font que jouir d’une liberté consacrée par la Constitution, la loi sans laquelle vous n’aurez ni gazé ni matraqué vos concitoyens, encore moins les arrêter et les incarcérer abusivement. Vous vous croyez sérieusement démocrates ou vous voulez faire rigoler ? Eh bien, sachez que le monde entier sait que ni le 21 février ni le 20 mars 2016, il n’y a pas eu d’élections démocratiques au Niger. Il y a eu de vastes séances de remplissages de procès-verbaux, parfois hors des localités, sous des arbres, avec la complicité des instances chargées d’organiser les élections. Vous avez réalisé un holdup électoral et vous le savez parfaitement. Un démocrate n’agit pas ainsi et je considère que c’est une insulte à vos compatriotes et à votre pays que de vous considérer comme tels. Acceptez votre statut et continuez à souffrir de vos 92,51% de la présidentielle.

Mohamed Bazoum l’ignore-t-il ou fait-il exprès d’insulter l’intelligence des Nigériens en feignant de s’étonner qu’on les accuse de ne pas être des démocrates ? Un démocrate violerait- il la Constitution de son pays ? Or, Mahamadou Issoufou lui-même l’a violée plusieurs fois. Brigi Rafini n’a-t-il pas passé outre un arrêt de la Cour d’Etat, la plus haute juridiction du Niger, pour faire plaisir à une société nigériane, CONTEC GLOBAL, entraînant finalement l’Etat dans un contentieux judiciaire qui coûte aujourd’hui des milliards à notre pays ? La loi n’a jamais été votre gouverne et vous ne pouvez pas démontrer le contraire.

Vous prétendez également que l’acteur de la société civile qui a lu la déclaration du 21 décembre est un militant du Moden Fa Lumana Africa, conclusion légère et honteuse à laquelle vous êtes parvenu par déduction à partir d’un prétendu vocabulaire qui serait propre aux militants de ce parti. Un vocabulaire, dit-il, ordurier et porteur de germes de violence tout court. Deux petites observations s’imposent ici : d’abord, si nous suivons votre logique, tous ces acteurs qui brillent par leur absence dans les manifestations actuelles de la société civile sont des militants du PNDS Tareyya. Nouhou Arzika serait- il un militant caché du PNDS Teryya ? Admettez que votre déduction n’est pas si digne de l’esprit dont on vous crédite au sein de votre parti. Ensuite, Monsieur Bazoum porte manifestement des oeillères qui ne lui permettent de voir que d’un oeil ou si vous préférez, d’un côté. Selon toute vraisemblance, il ne lit pas les pages facebook de certains de leurs militants et affidés, dont la violence frise carrément les « mille collines ». Ne connaît-il pas la page de ce fameux Tarka Fadama où il a été publié des photos de citoyens nigériens considérés comme étant l’axe du mal, de dangereux terroristes, qu’il faudra neutraliser ? N’a-t-il pas connaissance de ce « fasciste » qui a écrit que: « le problème du Niger, ce sont les militants de Lumana … Exterminons-les et le Niger sera en paix » ? Ne sait-il pas que des militants du PNDS Tareyya qualifient le Moden Fa Lumana Africa de « secte satanique » ? Monsieur Bazoum at- il vraiment conscience des injures dont Hama Amadou a été l’objet de leurs propres bouches avant que leurs militants ne prennent la relève ? N’est-ce pas un député du PNDS Tareyya qui a traité Hama Amadou de « Kayna Turé »au sein de l’hémicycle, sur les ondes de la radio de l’Assemblée nationale et de la voix du Sahel (radio nationale) ? Et puis, comme nous sommes là pour rafraîchir les mémoires qui flanchent, je me fais le devoir de rappeler à Mohamed Bazoum que ce fâcheux climat politique est leur fait exclusif. Le PNDS Tareyya, et probablement lui en tête, a pensé qu’il suffit d’être à la tête de l’Etat pour faire des autres ce que l’on veut. Dès 2014, c’est une cinquantaine de militants du Moden Fa Lumana Africa que vous avez interpellés et gardés dans des conditions illégales à l’école de police, voire à la police anti-terroriste. En définitive, il y a lieu de s’interroger sérieusement sur l’état dans lequel Mohamed Bazoum a confié ces propos au Sahel, étant entendu qu’il a lui-même utilisé un langage peu commun aux hommes politiques de la bonne graine. N’est-ce pas ordurier de dire que « le Moden Fa Lumana Africa est en train de se défigurer pour se transformer en une véritable secte avec un gourou et les militants extrémistes outranciers dans leurs propos » ? De tels propos sont-ils dignes d’un ministre de la République, d’un responsable d’Etat ? Et dire qu’ils ont été tenus dans les colonnes du journal gouvernemental ! Ça fait froid dans le dos, n’est-ce pas ? Mohamed Bazoum, à tous points de vue, ne s’écoute pas parler ou plutôt ne s’entend pas parler. Autrement, il aurait compris qu’il avait plutôt intérêt à se taire. Il aurait surtout compris qu’il était disqualifié pour parler de certains sujets au Niger. N’est-ce pas lui qui a osé confier à Jeune Afrique qu’il y a au sein de l’armée nigérienne « des officiers ethnicistes mais qu’ils les aurait isolés » ? Il ne peut donc donner de leçon de conduite ou même de responsabilité dans la parole à qui que ce soit.

Les Nigériens ne considèrent pas que la situation sociale est catastrophique, c’est un fait vérifiable. Vous êtes non seulement incapables de faire face aux charges minimales de souveraineté, mais vous faites l’insulte suprême au peuple nigérien en maintenant, contre vents et marées, un gouvernement de 43 membres auxquels il faut ajouter quelques 22 autres qui ont rang et avantages de ministre. N’est-ce pas la palme de l’irresponsabilité et de l’insouciance ? Monsieur Bazoum, plus violent que vous au Niger, on meurt. Souvenezvous de ces propos que vous avez tenus sans état d’âme au lendemain de la mort du Président Baré. En avril 1999, alors que le Niger entier était encore sous le choc, vous ne vous étiez pas du tout gêné en affirmant que « Je ne crois pas vous révéler un secret en vous disant que la disparition de la quatrième République dont nous avons toujours récusé la légitimité ne nous cause aucun regret ». Et vous aviez ajouté que « Il n’y aurait donc aucun sens que lorsque des militaires viennent rendre possibles toutes les exigences, en vue d’un nouvel ordre démocratique pour notre pays, que nous le combattions ». Peut-on être plus violent que celui qui ne s’incline pas même devant la mort ?

A suivre.


Réponses à Mohamed Bazoum :  Le toit sous lequel vous vous êtes si confortablement installés à partir de 2011 a été construit avec abnégation par Hama Amadou

En 2017, le Sahel Dimanche a publié une interview de Mohamed Bazoum. Truffée de mauvaise foi et de contrevérités manifestes sur les réalités et les performances des régimes de la 5e et de la 7e Républiques, l’interview de Mohamed Bazoum a appelé de la part de Modi Alzouma, militant du Moden Fa Lumana Africa, des réponses percutantes, l’intéressé s’étant appuyé sur la sagesse populaire bien nigérienne qui enseigne que même les fous méritent parfois des réponses. Le Canard propose, à nouveau, à votre lecture, ces réponses cinglantes qui se passent de commentaire. Lisez plutôt.

À propos d’Amadou Ali Djibo dit Max dont vous avez rappelé le passé de président de COSIMBA, je dois rappeler à votre bon souvenir que l’homme a servi Ibrahim Maïnassara Baré avec loyauté et sincérité et que c’est la raison pour laquelle on ne l’a pas retrouvé parmi ceux qui ont accompagné un brin le Général-Président en pensant qu’il va leur faire un boulevard comme cela s’est passé en 2010. Et si même l’on admet que Max est de ceux qui ont trompé le Président Baré avec le COSIMBA, il ne fait pas toutefois partie de ceux qui l’ont fait tuer.

Venons-en aux aspects sur lesquels Bazoum s’est étendu, croyant avoir des arguments à brandir. D’abord une mise au point : personne n’instrumentalise qui que ce soit. Ce qui se passe sur le terrain social est la résultante d’une politique irresponsable dont vous êtes les auteurs. Pour preuve ? Au lieu de vous remettre en cause et de prendre des mesures qui vous permettent de dire « Voilà, nous avons donné l’exemple ! À vous à présent de serrer la ceinture », vous passez votre temps à ergoter, à chercher des boucs émissaires qui n’existent pas et enfin de compte, à énerver davantage les Nigériens. Comment peut-on être aussi nul en politique ? Monsieur Bazoum ne voit pas ainsi la grosse poutre qui se trouve plantée dans leurs yeux, mais plutôt la misérable petite brindille qu’il y a dans l’oeil de l’autre. Et encore ! Ça, c’est de la mauvaise foi et personne ne lui en tient rigueur. Par contre, oser comparer les performances de la 5e République à celles de la 7e République dont ils sont les chantres, c’est vraiment manquer de respect total aux Nigériens et je vais vous dire pourquoi.

Commençons par la fin : Mohamed Bazoum en convient, les finances publiques sont au rouge, les comptes de l’Etat sont asséchés, bref, l’Etat est actuellement en banqueroute car ils n’arrivent pas à assurer les charges minimales de souveraineté. Une petite parenthèse avant de continuer : cela ne vous a pas empêché à mettre tant de millions pour organiser une manifestation qui ne rime à rien, connaissant l’étendue des scandales dans lesquels baigne votre gouvernance. L’Etat est donc en faillite. Et pourtant, lorsqu’ils ont pris les rênes du pouvoir en 2011, ils avaient hérité d’un Etat qui disposait de toutes les chances, et c’est reconnu au plan mondial, pour amorcer un développement. Des chances réelles qui ont conduit Christine Lagarde chez nous, rien que pour vous mettre garde contre la folie des grandeurs, mais que vous avez rapidement hypothéquées dans un populisme de mauvais aloi, caractéristique des trompeurs de grand acabit. Ne nous perdons pas trop en conjecture mais prêtons la voix à Abdou Gado Maliki, économiste, qui nous dit ceci : « En fin 1999-début 2000, quand le Président Tandja et le PM Hama Amadou s’installaient à la tête de l’Exécutif nigérien, les caisses de l’Etat ne comptaient qu’environ 600 millions de FCFA, l’endettement représentait 90% du PIB, selon le rapport du Fond Monétaire International (FMI). Et les salaires accusaient des arriérés. En 2004, soit 4 ans après, l’endettement était, toujours selon le FMI, seulement de 17% du PIB. Soit une réduction de 73%, grâce aux efforts mis en place par le gouvernement de l’époque. En 2010, les comptes publics étaient excédentaires avec des arriérés intérieurs quasi nuls, le solde du compte Niger à la BCEAO était créditeur. Il n’y avait pas encore de pétrole, la raffinerie étant en construction ». Tel est le pays dont vous avez hérité. Monsieur Maliki n’a pas fini et il serait mal indiqué de ne pas le lire jusqu’au bout : « …en 2011, poursuit-il, quand le PNDS et Issoufou arrivaient au pouvoir, les bases d’une économie saine étaient là du fait des autres : la dette publique de l’Etat ne représentait que 19% du PIB, soit une augmentation de 2% seulement en 7 ans. Mais deux ans après, en 2013, la dette passait à 27,1% du PIB et elle sera d’environ 51% en 2016. Oui, 51% du PIB, soit une augmentation de 34% en 5 années ». Et voici la meilleure : « Le compte dépôt du Niger à la BCEAO qui était largement excédentaire avant l’arrivée au pouvoir de Guri s’est effondré à la mesure des marchés surfacturés et autres gaspillages des ressources publiques. En 2009, ce compte présentait un solde créditeur de 113 milliards de FCFA. À la fin 2011, la première année du Président Issoufou au pouvoir, il n’était qu’à 20 milliards de FCFA à la fin de l’année. Aujourd’hui, malgré les maquillages qu’ils veulent faire passer, ce compte est en débit réel. En juin 2015, ce compte n’était créditeur que de 8,4 milliards de FCFA grâce au reliquat des prêts auprès des banques régionales. La rapidité avec laquelle l’emprunt de 40 milliards de janvier a été émis, montre l’état catastrophique des comptes réels dans la banque centrale, et au trésor, ainsi que la prudence des partenaires à investir au Niger ».

Ce tableau brossé par notre compatriote Abdou Gado Maliki renseigne à suffisance sur la nature de votre gouvernance. Avec vos recours systématiques à des emprunts obligataires et à des émissions de bons de trésor, non pas pour financer des projets mais pour payer des salaires, la situation doit être encore pire aujourd’hui. C’est le comble de l’échec. Je vais vous le dire : la gestion que vous semblez brocarder, dans le silence acheté de ceux qui ont en priorité le devoir moral et politique de vous répondre, est celle-là qui vous a permis de recruter tant de médecins, tant d’enseignants, bref de fonctionnaires, les yeux fermés, comme des gens qui ne comprennent rien au rapport étroit qui existe entre les ressources internes et les capacités de recrutement. Et c’est exactement une situation désastreuse comme celle que votre gestion actuelle a occasionnée que Hama Amadou a travaillé, dans un esprit de rigueur et de responsabilité d’Etat qui vous est manifestement étranger, à corriger. C’est lui qui a labouré dur, sous le soleil ardent et c’est ce travail qui explique que vous ayez pu faire ce dont vous vous targuez aujourd’hui. Afin que vous ne puissiez plus abuser de l’ignorance de nos compatriotes, j’ai tenu à rapporter la situation exacte, telle que le Premier ministre Hama Amadou l’a trouvée, cinq jours après l’investiture du Président Tanja Mamadou :

•Les disponibilités effectives sur l’ensemble du territoire s’élevaient à 622.474.047 CFA, alors que pour le seul fonctionnement régulier de l’Etat, supposant le paiement des salaires, des bourses, des allocations scolaires, des fournitures et de la contrepartie des projets de développement, notre pays avait besoin d’un minimum de 10,54 milliards de Francs CFA par mois ;

•Le compte Trésor de la BCEAO accusait un découvert de 30 604 909 585 FCFA, pour un plafond statutaire de 21.700.000.000 FCFA, soit un dépassement de 8.904.909.585 FCFA ; •Les engagements du Trésor national vis-à-vis des banques primaires se chiffraient à 4.225.404.021 FCFA ; •Le cumul des arriérés intérieurs, évalué à 118 milliards de FCFA au 31 mars 1998 pour les exercices 1997 et antérieures, s’est gonflé depuis lors en ce qui concerne particulièrement les salaires, les bourses et allocations scolaires ;

•Quant à la dette extérieure, l’encours et les arriérés de paiement sur le service s’élevaient respectivement à 859 milliards FCFA et 68,8 milliards FCFA à la date du 30 juin 1999. Je suis certain que la situation actuelle est encore pire.

Le mensonge, dit-on, fleurit mais ne donne jamais de fruits. Les revers que vous êtes en train de vivre sur le terrain social et politique découlent des actes graves que vous avez posés dans la gestion des affaires de l’Etat. Et ce ne sont sans doute pas les fausses statistiques, les prix et récompenses achetés ou encore les articles encenseurs d’une Jeune Afrique qui vont y changer quelque chose. Entre nous, est-ce sérieux que Mahamadou Issoufou « laisse écrire que son programme 2011-2015 a été réalisé à 97% alors même qu’en septembre 2015, les chiffres officiels du ministère des Finances disent tout autre chose pour la seule année 2015, avec une exécution réelle du budget d’à peine 50% et une faible mobilisation (27% seulement) des appuis extérieurs, obligeant l’Etat à faire recours à ces fameux emprunts auprès des banques » ? La conclusion, pour Abdou Gado Maliki, coule de source : « … les 8 000 milliards prévus sur la période 2016-2021 ne sont que de la poudre aux yeux, une chose irréaliste, pour rester poli, que le Guri système veut faire avaler aux Nigériens. Ce programme cache aux Nigériens les vrais problèmes et le Guri, en faisant comme si tout roulait bien…ne prépare pas les Nigériens à assurer les indispensables réformes dont le Niger a encore hélas besoin pour faire face aux lendemains incertains qu’il a créés. Il est vrai que la pluie des billets de banque craquants neufs, observée au cours des meetings organisés par Guri, ne reflète pas la réalité des comptes publics déficitaires dans le pays, classé dernier sur l’IDH en 2015 et la propagande de certains médias internationaux ne serait qu’une petite main qui tente de cacher une forêt déjà bien visible ». Tout est dit.

En vérité, vous êtes apparemment le seul à ne pas comprendre que « le roi est nu » et que vos prétendues performances ont causé plus de tort qu’elles n’en ont réglés. Tout ce que vous avez méthodiquement construit en vue d’emprisonner vos compatriotes dans une bulle de faux s’effondre aujourd’hui comme un château de cartes. Vous avez tant persisté dans la préférence du faux ! Comment pouvezvous, s’est interrogé notre cher Maliki, présenter un soi-disant programme dans un document de 117 pages qui passe sous silence la réalité économique et financière du pays, qui ignore les signaux rouges lancés par les partenaires internationaux pour promettre, pour la période 2016-2021, de mobiliser 5 000 milliards de FCFA alors même qu’en 2015, vous avez été obligés d’emprunter 115 milliards pour boucler le payement des salaires des fonctionnaires auprès des banques privées ? ». Pendant longtemps, le Nigérien Lambda, qui ne comprend pas que vous le tuez ainsi à petit feu, a eu tendance à penser que, du moment où vous payez les salaires, tout va bien. Mais à présent, vos échecs crèvent tellement les yeux, même des aveugles, que vos coups de peinture rustique ne suffisent plus à tromper.

Vous n’avez sans doute pas compris pourquoi Hama Amadou, puisque c’est sur sa personne que vous vous focalisez, n’a pas pu recruter plus de 2000 fonctionnaires comme vous dites ; que de 2000 à 2007, il n’y a pas eu un seul médecin qui ait été recruté. Eh bien, je vais vous l’expliquer publiquement afin que ceux que vous tentez d’abuser comprennent que c’est Hama Amadou qui a construit, avec abnégation, durant des années, le toit sous lequel vous vous êtes si confortablement abrités, mais que vous n’avez même pas été capables de préserver dans l’essentiel. Vous ne pourrez sans doute pas comprendre, ayant été habitués à profiter du labeur des autres, que pour investir, recruter et construire, il a bien fallu que quelqu’un se tue à la tâche et qu’il ne fasse pas dans le populisme et les actes inconsidérés. Ce quelqu’un, c’est Hama Amadou et pas vous, Mohamed Bazoum. Car, si vous avez pu recruter 530 médecins qui étaient en situation de chômage lorsque vous étiez arrivés au pouvoir selon vos propres confessions, c’est que vous reconnaissez implicitement n’avoir aucun mérite dans leur formation, hautement plus importante. Ils se sont formés, se sont spécialisés grâce à des bourses de l’Etat qui avait comme Premier ministre un certain Hama Amadou. Et contrairement à ce que vous prétendez, Hama Amadou n’a nullement maintenu les fonctionnaires dans la précarité, mais a agi de concert avec eux, dans un esprit de consultation et de concertation, d’entente mutuelle autour des grands enjeux du moment, dans l’intérêt du Niger, chose que vous ne connaissez pas. Pour vous, seule compte la force. Voici, pour votre gouverne, ce que Hama Amadou a dit à l’adresse des partenaires sociaux, le 14 janvier 2000 : « Votre parfaite connaissance de nos réalités sociales et des principes régissant le mouvement syndical ont permis jusque-là d’éviter à notre pays les débordements et explosions que l’on a connus ailleurs. Ce qui nous autorise à penser que le Gouvernement peut compter sur vous dans l’intérêt bien compris du peuple nigérien, du seul peuple nigérien ». Vous vous gargarisez également d’avoir recruté, sur les cinq ans, 34 913 fonctionnaires. Comme toutes vos statistiques, ces chiffres recèlent probablement une part de faux. Mais ce n’est pas le plus important. Le plus important à savoir est que vous n’avez pas agi ainsi dans une logique de construction puisque vos actes ont conduit l’Etat dans un désastre financier sans égal. À quoi bon recruter quelqu’un lorsqu’on ne peut pas le payer ? Ces recrutements anarchiques dont vous vous vantez transpirent à fond la mauvaise foi et vous en avez donné la preuve dernièrement en annulant, sous prétexte de fraudes dont vous aviez parfaitement connaissance dès le départ, les concours d’entrée à la Fonction publique au titre des ministères de la Santé et des Finances alors que, dans le second cas, vos victimes étaient déjà en service depuis dix longs mois. Vous continuez à payer les salaires régulièrement, dites-vous? Arrêtez de le dire car tout le monde sait que vous y arrivez grâce à des prêts qui n’honorent pas un gouvernement. Les salaires se paient sur des ressources internes propres. Il n’y a donc aucun mérite à se vanter de les payer avec des prêts destinés à financer des projets. Et d’ailleurs, un Etat étant un tout, sachez qu’à la ville de Niamey, les travailleurs attendent, depuis sept mois aujourd’hui, d’avoir un seul salaire.

Monsieur Bazoum a aussi parlé des étudiants, rappelant que sous Hama Amadou, l’université de Niamey a été fermée trois fois à 2 heures du matin. Oui, mais Hama Amadou n’a jamais fait tuer des étudiants. Ce n’était pas Hama Amadou qui gouvernait lorsqu’en 1994, Issaka Kaïné a été froidement abattu sur les franchises universitaires, mais plutôt un certain Mahamadou Issoufou. Déjà ! Ce n’était pas non plus Hama Amadou qui gouvernait lorsqu’il y a eu les évènements tragiques de Zinder où un ou deux, voire trois élèves, ont trouvé la mort dans des répressions sanglantes. Ce n’était pas enfin Hama Amadou qui était responsable des évènements malheureux de Gaya où un jeune garçon a trouvé la mort par balle. Des bourses des étudiants que vous affirmez si fièrement avoir multipliées par, je ne sais plus, combien, je ne vous répondrai pas à partir du moment où vous ne comprenez pas que vous n’avez fait que récolter les fruits d’un travail dont vous n’êtes pas les auteurs.

Monsieur Bazoum, vos compatriotes auraient apprécié que vous parliez de ces recrutements, teintés de fraudes massives et honteuses mettant en cause des personnalités de l’Etat. Mais je ne vous accablerai pas davantage à ce propos. Cependant, je vous demanderais d’être moins prolixe lorsque vous parlez des Forces de défense et de sécurité que vous prétendez misérables avant vous et qui, ma foi, seraient bons à voir aujourd’hui, en parlant précisément de leurs tenues. Monsieur Bazoum, vous feriez mieux de vous renseigner auprès des hommes de rang pour savoir à quel coût et selon quelles modalités changentils leurs tenues dont vous semblez vous vanter. Demandez auprès des gendarmes et des gardes comment arrivent-ils à s’acheter des motos aussitôt qu’ils finissent leur formation. Vous comprendrez qu’il n’y a aucune gloriole à se faire dans cette affaire. Au contraire !

Quant aux commerces détruits qu’ils auraient l’intention de recaser sur des sites ciblés, il faut bien croire que nous sommes dans un pays d’absurdités extraordinaires. A-t-on besoin de détruire les commerces pour les relocaliser ? Pourquoi certains commerces dont les tenants sont connus pour leur proximité avec certaines autorités du moment, n’ont pas subi les mêmes traitements ? Que Mohamed Bazoum explique aux Nigériens pourquoi et comment certains commerces ont été épargnés ? Pour le reste, je préfère m’en tenir aux jugements de nos compatriotes qui savent que Hama Amadou ne boxe pas dans la même catégorie que Mohamed Bazoum et que le régime dont se vante ce denier est celui des scandales.

Modi Alzouma Moussa

 

En prenant aujourd’hui, encore une fois, la plume suite aux propos du président Macron nous sommes conscient que, se faisant, nous dérogions à l’appel que nous avions lancé il y a quelques jours à savoir qu’il n’y avait plus lieu de commenter les déclarations et petites phrases tenues par les autorités françaises car ce serait, en effet, les (re)mettre au cœur des préoccupations nigéro-nigériennes et au centre de nos existences. Or cela doit, à tout jamais, cesser parce qu’elles doivent être, désormais, considérées comme des épiphénomènes.

Nous allons rompre cet appel pour répondre point par point au discours tenu par Macron devant les ambassadrices/ambassadeurs de France afin de tourner définitivement, nous l’espérions,  la page de la France-Afrique. Nous le ferons en reprenant les passages saillants de son discours pour les décortiquer, y apporter les réponses et alerter l’opinion nationale et internationale sur les supercheries et les manœuvres politiciennes dangereuses auxquelles se livre toujours la France « pays des droits de l’homme » et « parangon de la bonne gouvernance » surtout en Afrique.

1) S’agissant du président déchu M. Macron fait observer et met l’accent sur le fait que je cite : « il est démocratiquement élu et issu d’une ethnie minoritaire ». Dans ce propos Macron  laisse sous-entendre sournoisement que l’origine ethnique minoritaire du président déchu pourrait avoir motivé le putsch. Or, la question des minorités ethniques n’a jamais été un problème au Niger pour accéder aux plus hautes fonctions politiques (même électives) même s’il est vrai qu’un temps sa nationalité fut contestée par une partie de la classe politique non pas en raison de ses origines ethniques mais en raison du doute sérieux qui existe quant à l’authenticité de son acte de naissance.

De deux choses l’une : soit son origine ethnique minoritaire est un problème au Niger auquel cas il ne devrait pas être élu si le vote est ethnique et si le scrutin est véritablement transparent et démocratique. Si ses origines ethniques étaient le problème son élection serait donc certainement entachée d’irrégularité car il ne serait pas élu démocratiquement si le scrutin était transparent puisque serait ethnocentriste et régionaliste. Le cas échéant son élection à la magistrature suprême serait ni plus ni moins que le résultat d’une fraude massive et d’un hold-up électoral auquel cas sa légitimité tombe. Soit, contrairement à ce que laisse sous-entendre Macron le problème n’est pas ethnique auquel cas il faudrait rechercher les réelles motivations du coup de force du 26 juillet. 

En vérité l’allusion sournoise faite aux origines ethniques du président déchu par Macron est l’argument politique le plus dangereux que peuvent manier ceux qui sont à court d’argument juridique ou politique. En vérité Macron veut voir le Niger sombrer dans une guerre civile à l’instar de celle qu’a connue le Rwanda. Les guerres ethniques (entre les Tutsis et les Hutus) étaient à l’origine du génocide de 1994.

En vérité Macron veut attiser (désespoir pour désespoir) les haines interethniques et appeler à la rébellion des ethnies minoritaires pour pouvoir soit justifier une guerre préventive (menée par ses troupes sur le sol nigérien) contre la persécution des minorités ethniques soit une intervention militaire au Niger par le droit à l’ingérence (doctrine Kouchner) au nom du droit international humanitaire de la protection des minorités persécutées. C’est ce prétexte juridique/politique qui a servi pour livrer une guerre notamment à la Libye, à l’Irak et à la Syrie. Encore aujourd’hui nous récoltons les conséquences néfastes de ces guerres dans ces pays et ces régions en termes de trafic d’armes et de drogue, de traite humaine, de trafic migratoire, terrorismes etc.

2) Macron affirme que le président déchu je cite : « mène des réformes courageuses engagées sur l’agenda international et le nôtre (français) ».

Dans ce propos de quel agenda parle Macron ? Celui de livrer les ressources naturelles du Niger et ses richesses aux capitales occidentales ? Celui de faire de la lutte contre le terrorisme et les flux migratoires vers l’Europe (qu’elle a contribué à générer par la guerre en Lybie) l’alpha et l’oméga de la gouvernance au Niger quitte à sacrifier les intérêts supérieurs du Niger,  à piétiner sa souveraineté nationale et à fermer les yeux sur les pires injustices, violations des droits humains et pratiques criminelles et corruptives ? Le président déchu est-il finalement pour s’aligner sur l’agenda international et français ou l’est-il pour défendre la souveraineté nationale et répondre aux aspirations légitimes des populations nigériennes desquelles il tient son élection ? Où est le courage ? Le président déchu a-t-il  été élu pour servir d’abord les intérêts occidentaux en l’occurrence français ou ceux du peuple nigérien ?

Le seul fait d’avoir trahi son serment en se mettant à la solde des puissances étrangères ne peut-il pas justifier qu’il soit déposé au nom de la Sauvegarde de la Patrie ou poursuivi pour haute trahison ? Par ailleurs, Macron ajoute que le président déchu est un « homme intègre ». Où est l’intégrité lorsque vous êtes soupçonné d’avoir des milliards dans vos comptes en banque ? Si cela est vérifié trente (30) ans de vie politique et syndicale peuvent-ils faire de vous (ancien instituteur) un milliardaire (multi millionnaire) intègre surtout lorsqu’on ne vous connaît aucune autre activité économique ?

3) Macron affirme  qu’il est inadmissible je cite « que la bonne politique serait de le (le président déchu) lâcher parce que maintenant il faut produire du local ». Par ces propos Macron démontre encore une fois la condescendance des Français à l’égard des africains et l’idée persistante et cruelle que les Africains et les Nigériens en particulier sont incapables de s’occuper de leurs problèmes et de résoudre leurs propres difficultés ; que nous serions  incapables de réfléchir par nous-mêmes, de nous-mêmes et pour nous- mêmes ; que nous ne serions pas en mesure d’inventer des solutions viables et pérennes ; que nous serions inaptes et immatures pour déterminer ce qui serait bon ou mauvais pour nous. Bref que nous devrions nous contenter des solutions venues d’ailleurs et nous satisfaire de la seule jouissance de nos maîtres. C’est pourquoi eux Français se sentent investis d’un devoir presque moral et d’un droit naturel ou divin pour voler à notre secours pour nous administrer et nous gouverner, êtres inférieurs que nous sommes, culturellement et économiquement arriérés. Un président français n’a-t-il pas affirmé que « le drame de l’Afrique est que l’homme noir n’est pas suffisamment entré dans l’histoire » ?

4) Macron affirme que je cite « le problème des Nigériens ce sont les putschistes qui les mettent en danger parce qu’ils abandonnent la lutte contre le terrorisme, parce qu’ils abandonnent une politique qui était économiquement bonne pour eux car ils sont en train de perdre tous les financements internationaux…». Faut-il rappeler à Macron que le Niger n’a jamais été autant endetté lourdement et massivement que sous le régime déchu et ce pour plusieurs générations hypothéquant ainsi toute initiative de développement et d’indépendance financière et économique. Jamais le Niger n’a été si gangrené par la corruption et la gabegie. Jamais de mémoire d’homme politique, le Niger n’a connu un régime (dit socialiste) aussi kleptocrate.

Faut-il aussi rappeler à Macron  qu’au bout de dix ans de présence militaire française et américaine sur le sol nigérien et qu’en dépit des moyens de renseignements et logistiques sophistiqués (drones à caméra thermique et infrarouge etc.) de leurs armées nous n’avions jamais connu de résultats tangibles en matière de lutte contre le terrorisme a fortiori de songer d’en venir à bout. Faut-il rappeler (comme par hasard) que les troupes françaises seraient parvenues à identifier les « mercenaires » de Wagner qui seraient en train de commettre, selon elles, un génocide en plein désert malien et creusant des fosses communes pour enterrer leurs victimes alors mêmes qu’elles avaient été incapables d’identifier les hordes de terroristes en plein désert et en rase campagne voire dans les localités qu’elles occupaient en dépit des moyens de renseignement et logistiques  sophistiqués dont elles disposent ? Face à ce constat nous sommes donc raisonnablement fondés à nous interroger et à réfléchir, même si l’on nous dénie ce droit, sur l’opportunité et l’utilité de notre coopération militaire avec certains pays occidentaux et la présence de leurs troupes sur le sol nigérien. C’est une question de bon sens.

5) Le président Macron déclare également je cite « notre politique est claire : on ne reconnait pas les autorités putschistes ; on soutient un président de la république qui n’a pas démissionné aux côtés duquel nous restons engagés. Et nous soutenons l’action diplomatique, quand elle le décide militaire, de la CEDEAO ». Par ces propos Macron vient encore une fois marteler sa volonté ferme, à peine déguisée, d’intervenir militairement au Niger, quoi qu’il en coûte (même au prix des milliers de vies humaines civiles et militaires). Et elle entend bien y parvenir en se servant et en instrumentalisant son bras armé (pour ses basses œuvres) qu’est la CEDEAO sous le fallacieux argument juridique et diplomatique au travers de la mise en œuvre des sanctions qu’elle aura décidées en application de son Traité alors même que (nous l’avions déjà relevé) la CEDEAO ne peut agir de la sorte sans violer ses textes fondateurs ni le droit international et sans outrepasser ses attributions. Les vies des africains (des nigériens et des ressortissants de la CEDEAO) valent-elles moins que celles des ressortissants français et européens qui ont été évacués pour préserver les intérêts économiques et politiques d’un Etat tiers à la communauté ? Dois-je rappeler que la CEDAO est une organisation sous régionale composée aujourd’hui de quinze (15) Etats membres. Par conséquent quatre (4) Etats (la Côte d’ivoire, le Sénégal, le Benin, et peut-être le Nigeria) ne peuvent, à eux seuls, décider d’aller en guerre contre un Etat membre le Niger en activant sa force d’intervention militaire. C’est quand même une décision gravissime qui doit requérir sinon l’unanimité du moins la majorité de ses membres. Nous en avons en mémoire les conditions dans lesquelles Ouattara a accédé au pouvoir. En vérité ces chefs d’Etats belliqueux, sans aucun sens des responsabilités, veulent instrumentaliser la CEDEAO et s’en servir comme bouclier en vue de se protéger contre d’éventuels soulèvements populaires ou coups d’Etats dans leur pays respectifs qui pourraient ou viendraient les balayer. Ces chefs d’Etats prêchent pour leur paroisse. D’ailleurs dans ce même discours, sous des airs de menaces à peine voilées, Macron mettait en garde les présidents de la CEDEAO s’ils n’intervenaient pas militairement au Niger car l’on comprendrait le sort qui leur sera réservé et le risque auquel ils s’exposent si une telle situation advenait dans leur pays.

6)  Macron déclare je cite « Ni paternalisme. Ni faiblesse. Sinon on est nulle part ». A son corps défendant Macron démontre encore une fois le paternalisme de la France à l’égard des Etats africains. Sinon de quel droit vous autorisez-vous à vous sentir obligés d’intervenir dans les affaires nigéro-nigériennes ? Êtes-vous là pour défendre un régime et un Homme ? Où devriez-vous tenir à un devoir de neutralité du reste comme tous les autres pays. Votre passé colonial vous octroie-t-il  un droit naturel et légitime sur la gouvernance au Niger. Rien ne peut expliquer ni justifier votre ingérence dans les affaires internes du Niger si ce n’est justement votre paternalisme. Ensuite, vous ajoutez « sinon on (la France) n’est nulle part ». Devriez-vous forcer votre présence et obliger les peuples à vous accepter et à coopérer malgré votre échec patent sur tous les plans ? Vous inviter à partir serait intolérable venant d’un pays que vous aviez colonisé et maintenu tant d’années sous votre joug ? Partir serait une forme de faiblesse ? Vous voulez être partout par la force en violation de la souveraineté des Etats et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ? Si comme vous le prétendiez et le vantiez l’Afrique a besoin de la France, de ses aides au développement et des bienfaits de son œuvre civilisatrice et qu’elle ne peut dès lors se priver de ces aides et ces apport, alors partez ! Car tôt ou tard ils finiront par faire appel à vous ? Qui serait perdant dans cette rupture, n’est-ce pas les africains ? Eh bien partez maintenant ! Même l’ONU (organisation mondiale) retire ses troupes du Mali à la demande des autorités putschistes. L’opération est à sa deuxième phase. Elle doit être terminée d’ici le 31 décembre. Pourquoi êtes-vous partis du Mali et du Burkina Faso, deux pays dont les autorités sont issues de ‘’putsch’’.

Mais diantre si c’est l’Afrique qui a tant besoin de l’occident et bien déguerpissez lorsqu’on vous le demande sans vous égosiller sur la légitimité des autorités officielles. Laisser nous mourir de faim, de soif et de maladie…..

Comprenez ceci :

60 ans d’aide et de présence militaire qui nous maintiennent dans la servitude et la dépendance, ça suffit. 60 ans d’exploitation de nos ressources naturelles qui vous enrichit et nous appauvrit, ça suffit. 60 ans de coopération militaire et de défense qui nous rend davantage vulnérable et saigne nos finances publiques, ça suffit. 60 ans de pillage organisé et de pratiques prédatrices, ça suffit ; 60 ans de désindustrialisation de l’Afrique, de sabotage de nos outils de production et de notre tissu industriel, ça suffit ; 60 ans de bâillonnement du peuple et de protection de régimes corrompus et kleptocrates, ça suffit ;  60 ans de complicité de détournement de fonds publics et des aides au développement, ça suffit. 60 ans d’hypocrisie et de simulacre de démocratie, ça suffit.

Pour conclure, une question : pourquoi ne pas appliquer au président déchu sa propre doctrine et approche de la justification du putsch au Tchad ? Pourquoi ne pas vouloir faire le même pari de la stabilité de la région et d’un retour progressif à l’ordre constitutionnel, certes, mais nouveau ? Car, en effet, les risques d’une intervention militaire et le chaos qui en résulterait sont tels qu’elle rendrait hypothétiques non seulement le retour du président déchu (s’il demeure en vie) mais aussi l’application de la constitution et le retour à l’ordre constitutionnel ancien. Par ailleurs, avec quelles forces de défense et de sécurité va-t-il gouverner ? Les troupes françaises ? Si le droit doit être appliqué dans sa lettre et dans son esprit les conséquences pratiques de sa mise en œuvre et les modalités de son application doivent également être prise en compte.

ISSA Mahomed-Laouel

Juriste en droit économique et des affaires, en droit immobilier

et métiers de l’urbanisation (France)

Source : https://www.lesahel.org

Report de la législative partielle de Maradi Issoufou Mahamadou : le torpilleur de la Constitution ?Quelques jours après le toilettage forcé de la Constitution et du Code électoral, le président Issoufou Mahamadou piétine de nouveau les textes et les lois de notre pays en décidant de façon cavalière du report de la législative partielle de Maradi. Bienvenue dans la République bananière du Guristan.

Pour rappel, sachez que la vacance dudit siège de député de la circonscription ordinaire de Maradi fait suite au décès du suppléant du parlementaire titulaire, ce dernier occupant un poste nominatif offert gracieusement par la Renaissance. Alors, conforment à la Constitution, la Cour Constitutionnelle avait émis un arrêt, en date du 7 mars 2017, aux fins de se conformer à la loi fondamentale. Après avoir constaté la vacance du siège de député occupé par Monsieur Maman Oumarou, la Cour dit en substance " que le siège ainsi vacant doit être pourvu par élection partielle dans la circonscription électorale ordinaire de la région de Maradi ", et que " le collège électoral en vue de cette élection partielle doit être convoqué dans les deux (2) mois à compter du présent arrêt ". D'où le décret n°2017-339/PRN MISP/D/ACR en date du 05 mai 2017 signé du président de la République. Aux termes de ce décret, le corps électoral pour l'élection législative partielle est convoqué pour le dimanche 30 juillet 2017.

Ibrahim Nomao Sonidep Les révélations sur la fraude d’hydrocarbures en provenance du Ghana pour le compte de la base militaire américaine au Niger et parrainée par l’ambassade du Niger au Ghana ont fait des victimes dans les milieux de l’administration pétrolière. Soupçonné d’être à la base des informations publiées par le Courrier, Ibrahim Nomao, directeur général de la Société nigérienne de produits pétroliers (Sonidep), a vu son juteux poste lui échapper à l’issue du conseil des ministres du vendredi 20 septembre 2019. Débarqué de la direction générale de la Sonidep, Ibrahim Nomao a néanmoins obtenu un lot de consolation puisqu’on l’a fait échouer à la tête de l’ARSE [Autorité de régulation du secteur de l’énergie], une structure qui, si elle est prépondérante du point de vue des missions, ne rime toutefois à rien dans le contexte de gestion opaque, d’absence de reddition de comptes et d’impunité totale qui règne dans la gestion des affaires publiques. Il sait, lui Nomao, pour être de l’intérieur, qu’on lui a refilé une coquille vide. Il a ainsi subi les représailles de sa hiérarchie, furieuse de découvrir les révélations du Courrier.

La Halcia, muette comme une carpe, malgré la gravité de la fraude

Ibrahim Nomao, qui a été, selon nos informations, approché dans un premier temps dans le cadre de ce deal, a peut-être commis la. maladresse d’opposer quelque restriction à l’exécution du contrat ou même posé des conditions inadmissibles pour les commanditaires de l’Affaire. De là à le soupçonner d’avoir vendu la mèche, il n’y a qu’un pas que le gouvernement a allègrement franchi le 20 septembre. Son départ de la Sonidep laisse à ceux qui ont décidé de le faire partir un sentiment de revanche. Mais cela n’efface pas le deal frauduleux dans lequel est impliquée la base militaire américaine au Niger. Une dénonciation a été d’ailleurs été faite auprès de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia), mais à ce jour, a indiqué l’auteur de la dénonciation, aucun signe d’intervention de l’institution. Désabusé, il dit avoir découvert que la Halcia ne traque que le menu fretin ; autrement dit, les petits types sans référence. Malgré, donc, la gravité de la fraude, la Halcia reste l’arme au pied. L’affaire concerne tout de même l’ambassadeur du Niger au Ghana, un plus-que-proche du Président Issoufou Mahamadou et implique un pays qui fait dans la morale et les leçons de conduite en matière de corruption et de fraudes assimilées.

La renaissance est ce régime sous lequel les Nigériens devront voir tout, y compris l’impensable. On a connu de nouvelles sessions du bac mais jamais, la reprise, après qu’une session se soit terminée, d’une preuve, et notamment d’une seule épreuve. Quelle pertinence peut avoir cette mesure prise en conseil des ministres, mal pensée et pour régler quel problème ? Pourtant, ceux qui ont en charge la gestion de l’examen du baccalauréat, semblent avoir été avisés des problèmes décelés dans l’épreuve de mathématique, les professeurs de la discipline, sur les réseaux sociaux, qui regroupent la corporation, y avaient prolongé les débats, se plaignant d’un sujet qui ne serait pas le produit d’un technicien, un enseignant des classes de terminale. Mais, vraisemblablement, personne n’a voulu les écouter et l’on a laissé l’examen se dérouler, sacrifiant ainsi l’avenir d’enfants qui ne peuvent savoir où aller se plaindre notamment quand leur structure, l’USN en l’occurrence, ne sait plus se préoccuper du sort des scolaires. Fautil dès lors croire que, pour le bac, un diplôme aussi précieux, l’on ne prend plus la précaution d’avoir des sujets de rechange pour pallier de telles situations qui peuvent se présenter ? Peut-on également savoir si ce sont les copinages qui sont entrés en jeu, pour laisser un « ami », pour des broutilles attachées aux choix des sujets, proposer un sujet qu’on préfère, sans le soumettre à quelques expertises afin de s’assurer que l’épreuve proposée questionne sur le programme enseigné ? Tout, y compris le choix des correcteurs, estil devenu pour le bac une histoire d’affaires et de business ? Il y a de l’ombre sur l’organisation du bac depuis quelques années et cela porte le discrédit sur notre bac ! Faiton franchement le choix de la qualité et de la rigueur ?

Les Nigériens étaient surpris d’apprendre, à l’issue du dernier conseil des ministres, la décision du gouvernement de reprendre l’épreuve incriminée de mathématique, estimant que par une telle précaution, le tort causé serait réglé. Faut-il, dès lors, croire que les admis ne sont plus des admis ? Ou bien faut-il comprendre que la reprise de l’épreuve de mathématique ne va concerner que ceux qui ont échoué dont certains, avec la reprise de l’épreuve visée, au lieu de l’oral auquel ils sont admis à la session, pourraient, s’ils reprenaient les mathématiques, réussir à l’écrit leur examen, et même réussir avec une mention ? A-t-on pensé au tort qu’on leur aura causé ? D’ailleurs, le seul fait de reprendre l’unique épreuve de mathématiques, corrige-t-il pour autant le tort qui a été fait aux enfants ? Peut-on ne pas comprendre que des élèves de série D ne misent que sur les matières scientifiques et que, déroutés par un sujet auquel ils ne comprennent rien, ils pourraient sombrer dans le stress pour ne plus aborder avec confiance les autres épreuves, voyant déjà par leurs appréhensions, leur échec inévitable ? Dès lors, la seule reprise des mathématiques peut-elle régler le problème et comment ? C’est peut-être, pendant que l’examen se déroulait qu’il fallait annuler l’épreuve de maths pour remplacer automatiquement les copies de l’épreuve que l’on a jugée non conforme au programme de terminale.

Le ministre avocat, vient expliquer la faute et répondre à nos questions

On apprend du ministre que la reprise concerne tous les candidats, admis ou non, tant qu’ils le voudraient. Mais, les Nigériens, en vérité, ne sont que très déçus, de la sortie hasardeuse du Ministre de l’Enseignement Supérieur, PhD. Mamoudou Djibo, qui se réduit, à l’occasion de cette communication, à un terrible avocat qui vient défendre l’indéfendable, sa parole n’ayant aucune chance d’être entendue. Estil accusé pour venir expliquer ? Pourquoi le Directeur de l’OBECS ne vient pas lui-même s’expliquer ? Pourquoi veut-on le protéger, le défendre ? Comment peut-il faire croire que la faute est excusable parce que, en dernier ressort, puisqu’on ne fait plus confiance à personne dans le pays, le choix du sujet revient à la seule discrétion du directeur de l’OBECS ? Serions-nous dans un pays où on ne fait confiance à personne pour que le chef du service du bac, seul, ait la discrétion des sujets et qu’on ne peut avoir confiance à aucun spécialiste pour vérifier la teneur d’une épreuve avant qu’elle ne soit mise sur table ? Pourquoi, quand certains ont décelé le problème, l’on n’a pas voulu donner suite à leurs remarques, et ce sachant qu’on n’est pas spécialiste de la matière même si, semble-t-il, avant de devenir philosophe, l’homme venait d’une série scientifique ? Pourquoi, malgré tout, l’on s’est entêté à faire passer cette épreuve, faisant fi des observations qu’on donnait ? Le seul fait que le directeur de l’OBECS soit philosophe, non un mathématicien, ne peut l’excuser car c’est justement cela qui doit l’obliger à écouter les conseils des spécialistes, sinon à s’entourer de quelques uns pour éviter au pays et à ses enfants ce qu’on vient de leur faire vivre pour la première fois dans l’histoire du bac : la reprise d’une seule matière. Les propos du Ministre qui viennent défendre son directeur le condamnent plus qu’ils ne le disculpent. Et les Nigériens attendent plus qu’une reprise, une sanction !

D’ailleurs, comment peut-on comprendre, quand on dit que l’acte est très grave, que le gouvernement se contente seulement d’un exercice de remplacement, sans qu’il n’annonce des sanctions ? Est-il normal qu’on continue, si tant est qu’on veut redresser notre école, de tolérer de telles pratiques sans jamais demander des comptes à ceux qui peuvent faillir dans l’accomplissement de leurs responsabilités ? Pour beaucoup de Nigériens, la responsabilité du directeur de l’OBECS est entièrement engagée dans cette épreuve qu’on vient d’infliger aux élèves nigériens et que son ministre veut minimiser. N’est-on pas en train de saboter le mandat de Bazoum ?

Un nomade politique , connu pour être proche du directeur de cabinet du Premier ministre et ancien ministre de la Fonction publique pris la main dans le sac courant 2016 dans le cadre du concours de recrutement au titre du ministere de la Santé , le Directeur de l’OBECS, jouerait-il, lui aussi, au sabotage ? Il a beau être philosophe, l’ont sait qu’il ne peut avoir les compétences nécessaires pour décider seul de la pertinence de tous les sujets et l’on sait, quand même partageant la même discipline, qu’il est plus proche du clan Issoufou que du Président-philosophe. Aussi, ne peut-on pas comprendre qu’il manque de professionnalisme dans la gestion de l’organisation du bac qui l’a conduit à laisser passer une telle faute impardonnable ? Ne serait- ce qu’en imposant au gouvernement l’organisation d’une épreuve complémentaire qui vient corriger celle ayant causé la catastrophe au bac, l’OBECS induit des charges nouvelles pour un Etat en manque d’argent. C’est pourquoi, quand le gouvernement lui-même note que c’est grave, l’on ne peut pas comprendre qu’il se contente de reprendre la seule épreuve de mathématiques pour croire qu’il résout le problème et une injustice.

On aura compris que les textes ne sont plus appliqués et que des gens ont fait d’un examen aussi important, arraché à l’université, leur affaire et sans doute aussi leur fonds de commerce. Qui ne se rappelle pas le temps où Mme. Jackou organisait le baccalauréat ? Après une correspondance par laquelle elle demande à chaque établissement dans le pays de lui transmettre par matière les différents enseignants qui tiennent les terminales, elle envoie des lettres à des enseignants ciblés à qui elle demande sous pli fermé, dans le secret de l’administration, de proposer au service des examens du bac (SEB) des sujets pour le bac. L’enseignant qui est saisi pour ce travail, en plus d’être honoré et valorisé dans son travail, se sent ainsi reconnu. Il remet dans les délais, dans une enveloppe fermée, sa proposition à son directeur (proviseur) qui la transmet sans rien soupçonner de ce que son enseignant a transmis en réponse à la correspondance du SEB qui, par son organisation interne qui oblige à la discrétion, trie les différents sujets pour en choisir pour l’examen avec toujours des sujets de rechange. On imagine à l’époque la quantité de sujets que peut avoir à archiver le SEB. Aussi, l’on sait que lorsque les épreuves vont démarrer, elle reste à l’écoute des différents centres créés à travers le pays pour que, au fur et à mesure, l’on lui signale les anomalies constatées dans les épreuves distribuées pour rapidement, sous le conseil avisés des techniciens, apporter une solution qu’elle partage avec tous les présidents de jury. Mais ça, c’est depuis la belle époque.

On ne peut pas avoir la qualité sans sanctionner…

Il faut que, pour cette faute, des gens paient et en première ligne, disent beaucoup de Nigériens, le directeur de l’OBECS. S’il est vrai que l’on peut saluer chez lui, l’initiative de la digitalisation de la plateforme dédiée à l’organisation du bac pour rendre faciles les inscriptions et accessibles les résultats même à partir d’un smartphone, il reste que la gestion scandaleuse des épreuves à soumettre aux candidats reste un sujet avec lequel l’on ne saurait blaguer. Il faut donc laisser aux techniciens la gestion de ce qui leur revient de droit, qu’il s’agisse de la proposition des sujets ou de la surveillance et de la correction des copies. Le sectarisme et le copinage, dans un examen qui se veut national, ne peuvent être tolérés car on n’organise pas un examen pour faire plaisir à des proches ou pour leur donner à en profiter. On attend des résultats et pour avoir les meilleurs il faut que, dans toute la chaine, le travail se fasse avec ceux qui en ont l’expertise.

Sur ce dossier grave, ainsi que le reconnait le gouvernement, il faut encore attendre d’autres gestes qui satisfassent les Nigériens et pouvoir convaincre qu’on a pris les bonnes mesures. Déjà, à la session passée, il y a eu quelques bisbilles qu’on a vite étouffées, des scandales qui ont agité certains milieux enseignants, notamment dans le choix des correcteurs. On ne peut donc pas continuer à avoir des problèmes avec les mêmes hommes. Pour le pays et son école, nul n’est indispensable.

Il faut donc aller au-delà d’une reprise d’épreuve.

Mairiga

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Président de la République du Burkina Faso, président en exercice du G5 Sahel, SE Rock Marc Christian Kaboré a reçu, en audience, le jeudi 5 septembre dernier, notre compatriote Khalid Ikhiri, président du Réseau des Institutions Nationales des Droits Humains des pays membres du G5 Sahel (RINDH/G5 Sahel), également président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH).

L’entretien a porté sur un certain nombre de points à savoir la présentation du Réseau au président en exercice du G5 Sahel, le plaidoyer pour l’ancrage du RINDH-G5 Sahel dans l’architecture institutionnelle du G5 Sahel, et l’appui au fonctionnement et au lancement des activités dudit réseau. En outre, le Président du réseau des INDH des pays du G5 Sahel a évoqué l’urgence de l’instauration de la confiance entre les communautés locales et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. En effet, cette mise en confiance est, comme l’enseigne l’histoire, la seule garantie du succès durable de nos Forces de Défense et de Sécurité sur les forces du mal.

Au cours des échanges, le Président du Faso a salué l’initiative de la mise en place d’un tel réseau qui devrait être un instrument d’alerte pour les autorités des pays membres du G5 Sahel. Rock Marc Christian Kaboré a donné son accord pour l’ancrage du RINDH-G5 dans le cadre institutionnel du G5 Sahel. Par rapport au fonctionnement du réseau et au lancement de ses activités, le président en exercice du G5 Sahel a pris l’engament d’inscrire ledit point dans l’agenda de la rencontre des Chefs d’Etat du G5 Sahel du 14 septembre.

Du 23 au 24, Sahel Collaboration Communication (SCC) a organisé à Zinder, un atelier à l’attention des Clubs d’écoute de la région. Cette formation a porté sur les interventions de l’agence Américaine pour le Développement International   (USAID), RISE II (Résilience Renforcée au Sahel) et plaidoyer en faveur des actions communautaires. L’objectif de cette activité est de présenter les activités de résilience RISE II aux participants. Plus spécifiquement, il s’agit d’amener les clubs d’écoute à comprendre le concept «résilience» de l’USAID; de mettre en relation des clubs d’écoute et les partenaires de mise en œuvre; amener les clubs d’écoute à adhérer aux programmes radio de SCC; encourager les clubs d’écoute à faire des actions communautaires. Dix participants issus des différentes zones d’intervention des projets financés par l’USAID assistent à cette formation.

A travers cette formation, des modules dont ceux sur le programme RISEII, la technique d’élaboration d’une feuille de route pour le plaidoyer, les techniques de prise de vue ont été dispensés. Le contenu du programme RISE II a largement été décortiqué par le formateur, M. Boureima Soumaila afin d’amener les  participants à mieux comprendre.

Ce programme (RISE II) qui intervient dans trois régions (Maradi, Zinder et Tillabéry) est financé par l’agence Américaine pour le Développement International pour cinq ans et est conçu pour aider les populations nigériennes à sortir durablement de la pauvreté, tout en permettant à l’USAID de travailler avec le gouvernement du Niger. M. Boureima Soumaila a précisé les cinq résultats autour desquels s’articule ce programme à savoir l’amélioration des systèmes gestion des risques sociaux et écologiques ; l’accroissement et le maintien du bien-être économique ; l’amélioration de la santé, la planification familiale et les résultats nutritionnels ; l’amélioration de la gouvernance des institutions et des organisations et le renforcement de l’action sociale, économique et politique des femmes et des jeunes.

Pour atteindre ces résultats, le formateur a indiqué que le SCC a entamé une procédure de mise en relations avec des groupes susceptibles de faciliter l’atteinte de ces objectifs, dont la collaboration avec les clubs d’écoute. Ces derniers sont des partenaires de longue date d’Equal Access International, dans le cadre du Projet USAID Voix de Paix mis en œuvres dans plusieurs pays de la sous-région. Aujourd’hui, l’objectif visé est d’informer ces clubs d’écoute sur RISE II afin de les intégrer dans un processus dynamique d’actions communautaires susceptibles de mettre en évidence et valoriser les interventions de l’USAID sur la résilience. Au-delà de ces actions communautaires, ces clubs d’écoute pourront renforcer le plaidoyer autour des interventions sur la résilience. 

Les participants ont assisté à une  activité d’écoute intitulée ‘’Sahel Résilience’’ sur la radio Anfani de Zinder, sous le  thème «Outils et défis de résilience»,  avec comme invité, le Conseiller en résilience du projet Guirma, M. Mamane Kamissou. Cette émission interactive permet aux projets financés par l’USAID d’éclairer les bénéficiaires  sur leurs activités et permettre aux auditeurs d’appeler pour faire des témoignages ou poser des questions d’éclaircissement sur tel ou tel aspect. Après l’écoute de cette émission, ‘’Sahel Résilience’’ bon nombre de participants ont confirmé son utilité et trouvent que c’est une activité à prolonger. Ils estiment qu’il est même nécessaire d’étendre ces émissions sur les radios communautaires afin de mieux éclairer les bénéficiaires des projets  financés par l’USAID.

Quelques participants ont donné leurs avis sur cette formation. Pour M. Gambo Garba, président du club d’écoute de Malawa (Commune rurale de Dungass), cette formation leur est d’une très grande utilité. «Avec cette formation, nous savons aujourd’hui en cas de problème de sollicitation d’un financement d’activité comment nous en tenir et à quelle porte taper» a-t-il dit. Il a promis que de retour dans sa localité, il va éclairer davantage les autres membres du club. Il a toutefois a émis le vœu de voir ce cadre se pérenniser et se renforcer avec des rencontres de formation fréquentes.

Même son de cloche chez Ali Idi soumaila dit Ali Jamaïcain, président du club Hadinkay de Magaria commune. Pour lui, le fait que tous les clubs d’écoute des villages dans lesquels interviennent les projets financés par l’USAID soient présents à cette rencontre prouve leur volonté manifeste à impliquer un plus grand nombre de personnes dans ce combat pour la résilience des populations. «Nous avons bien compris la démarche et nous y adhérons pleinement. Au cours de cette formation, j’ai vu aussi l’utilité de l’activité d’écoute intitulée ‘’Sahel Résilience’’, une activité qui éclaire les lanternes de populations et qui les amène à faire de ces différents projets les leurs» a-t-il dit. Pour Hajia Fatchima du club d’écoute de Doungass, la réussite de cette formation est perceptible du fait que tous les modules ont été largement décortiqués. «Cela nous a permis de comprendre cette démarche. De retour dans nos villages, nous expliquerons aux autres membres du club d’écoute cette nouvelle démarche et ensemble, nous ne ménagerons aucun effort dans cette marche vers la résilience des populations», a-t-elle dit.

Tiémogo Amadou  ANP-ONEP Maradi

28 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Depuis qu’ils sont formés et entretenus sur l’importance du respect des droits de l’Homme dans le cadre de l’accomplissement de leur travail de défense de la Nation et de sécurisation des personnes et de leurs biens, les éléments des Forces de défense et de sécurité du Niger sont stricts dans l’application sur le terrain de ce qu’ils ont appris. A l’intérieur des frontières, les griefs portés à l’encontre de la grande muette se font de plus en plus rares tandis que sur les théâtres des opérations extérieures la discipline et le respect de l’autre dont font montre les différents détachements nigériens engagés attirent  respect et encouragements.

Grâce aux différents accompagnements et formations qui permettent aux Forces de défense et de sécurité d’acquérir des connaissances sur le respect des droits de l’Homme et du genre, le Niger fait désormais office de bon élève en la matière et dans la sous-région ouest africaine. A l’image de Mme Anna Lazzari, ancienne experte d’Eucap-Sahel Niger en droits de l’Homme et genre qui a accompagné pendant quatre ans les FDS actuellement adjointe au chef des opérations d’Eucap-Sahel Mali, les experts du milieu saluent l’engagement continu des soldats nigériens sur les différents théâtres des opérations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières. Un engagement soutenu par l’actuel Chef de l’Etat quand il était en charge du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique et qui permet au pays de progresser graduellement sur le chemin du professionnalisme dans les secteurs de la défense et de la sécurité.

Au bout de quatre années de travail avec la Gendarmerie Nationale et la Garde Nationale du Niger, Mme Anna Lazzari explique avoir vu ces deux corps d’armes évoluer positivement vers la protection des droits de l'homme et du genre à travers un système de formation directe sur les aspects des droits de l'homme les activités des Forces de défense et de sécurité sur la manière « d’être plus performant et d’éviter les bavures ou les dérives sur le terrain dans le respect des principes généraux des droits humains et, bien entendu, du droit international humanitaire pour la protection de la population». Ces renforcements de capacités ont permis aux FDS d’évoluer vers la protection des droits fondamentaux de la personne. 

Dans le domaine très complexe de la protection des droits fondamentaux de la population, Mme Anna Lazzari a souligné que la Gendarmerie Nationale, sous la conduite du Général de Brigade Salifou Wakasso, s’est inscrite dans une logique de police de proximité. « C’est-à-dire que, surtout le Général Wakasso, avait compris qu’une Gendarmerie ne peut être performante et ne peut être un soutien de la population qu’au moment où elle prend en compte la nécessité d'être proche de la population », dit l’experte. Elle précise qu’il n'y avait pas à priori une doctrine de la police de proximité mais une « prise en compte des principes d'éthique et de déontologie et du respect de la vie de la personne ».

Mme Anna Lazzari prévient aussi que le travail dans le secteur des droits de l’homme est un travail perpétuel et de longue haleine qui nécessite un investissement continu. Elle se réjouit de constater que les éléments des Forces de défense et de sécurité du Niger s’inscrivent dans cette logique de continuité. « Je suis aussi contente de voire la MINUSMA se féliciter de la bonne préparation d’éléments de la Garde Nationale du Niger qui ont étudié avec moi les questions des droits de l’Homme et du genre. Ce qui n’est pas seulement le mérite de la formation ou de la formatrice. C’est le mérite des personnes qui ont participé à la formation et qui se sont engagées à suivre et à intégrer dans leur quotidien ce qu'ils avaient appris », a-t-elle dit. Mme Anna Lazzari, par ce témoignage qui vient du terrain, se réjouit du progrès qu’enregistre le Niger en général, et les Forces armées en particulier, en matière de respect des droits de l’Homme et du genre.

Souleymane Yahaya

26 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Dans le cadre de la Politique Générale du Gouvernement, les autorités nigeriennes ont pris l’engagement de faire baisser significativement le taux d’accidents de la circulation et de protéger davantage la vie humaine. Dans cette optique, le ministre des Transports, M. Oumarou Malam Alma a rencontré le vendredi, 13 Janvier 2023, les transporteurs interurbains notamment, les propriétaires des mini bus. Cette rencontre fait suite à celle tenue avec les propriétaires des gares modernes. Elle a pour objectif, comme la précédente d’inviter ces transporteurs à se conformer à la réglementation. Autrement dit, de respecter les dispositions de l’arrété N°0005/MT/SG du 18 Janvier 2018 portant reglementation des horaires de la circulation des vehicules de transport public routier voyageurs sur les axes interurbains.

Au cours de cette rencontre, le ministre des Transports a mis un accent particulier sur le respect strict des horaires de la circulation des véhicules de transport public routier voyageurs sur les axes interurbains. Il a souligné que des instructions fermes seront données au niveau des régions et au niveau des centres urbains, pour que plus personnes ne circule à partir de minuit. «Nous serons intraitables sur ce domaine. Nous souhaiterons qu’à partir de ce jour qu’aucun vehicule ne circule à partir de minuit. C’est la règle et cela jusqu’à 5h du matin», a déclaré M. Oumarou Malam Alma. En effet, il n’est pas compréhensible, selon le ministre, qu’un pays comme le Niger qui a un parc qui est peut-être 3 à 4 fois plus petit que certains pays de la sous-région connaisse un taux d’accident beaucoup plus élevé que ces pays. Il faudrait que chacun prenne conscience de cela pour ne pas mettre gratituitement en péril la vie des innoncent.

Le minstre a fait savoir que selon les statistiques, une grande partie des causes des accidents est liée à des facteurs humains comme la fatigue, la consommation de certains stupéfiants, l’excès de vitesse. A cela s’ajoute l’état des vehicules et même l’état des routes. Cependant pour ce qui est des routes, il a rassuré les transporteurs que le gouvenrment prend des mesures pour améliorer la qualité de ces routes. A titre d’illustrattion, le ministre a fait cas de la RN1 (Niamey-Zinder) qui depuis quelques mois est en refection. «Je crois que pour ceux qui ont pour coutume de prendre la RN1 Niamey –Zinder, ont du constater depuis quelques mois combien l’état de cette route s’est beaucoupo amélioré alors qu’il fallait 3 à 4 heures pour faire Doutchi – Konni. Aujourd’hui, je crois que c’est un tronçon qui se fait en moins de 2 heures en respectant la vitesse», a dit le ministre qui ajoute que, l’essentiel des travaux est en train d’être achevé.

Cette rencontre a également été l’occasion pour le ministre des Transports d’attirer l’attention des transporteurs sur certaines pratiques qui sont contraires aux textes relatifs à la régelementation du chargement , le gabarit et l’état des véhicules. Toutefois, il les a rassurés que le Minstère des Transports va accompagner les transporteurs par des conseils afin de leur faciliter la tâche. Pour ce qui est des récalcitrants, il a affirmé sans équivoque que la loi s’appliquera à eux dans toute sa rigueur.

Le ministre Oumarou Malam Alma a aussi rassuré les transporteurs des mini bus que des mesures importantes ont été prises pour aller dans le sens de leurs doléances notamment en matière de dédouanement des véhicules, de fluidité de trafic. «Tout va être fait pour améliorer la mobilité. Il vous appartient évidemment vous aussi de nous accompagner. Le gouvernement a pris l’engagement en même temps que nous améliorons les conditions de circulation de voir comment avec vous nous allons mettre en place un programme de renouvellement du parc automobile. Nous avons des bonnes perspectives ensemble. Quand nous serons prêts nous allons vous rencontrer pour voir les modalités de gestion de ce renouvellement» a indiqué le ministre. Par la suite M. Oumarou Malam Alma a instruit le Sécrétaire général du Ministère pour rappeler les dispositions contenues dans l’arrêté reglémentant la circulation des vehicules en ce qui concerne les vehicules de transport interurbain.

Par la voix du président du syndicat national des transporteurs voyageurs nigériens, Elhadj Djibo Amadou, les transporteurs ont d’abord fait mention de certains problèmes qui entravent l’exercice de leur metier et émis certaines doléances au ministre. Ils se sont ensuite engagés à sensibiliser leurs collègues, ainsi que les chauffeurs à respecter les lois et reglements portant sur les horaires de la circulation des transports publics interurbains.

 Rahila Tagou(onep)

Source : http://lesahel.org/

Il aura suffi de 24 heures seulement pour que Florence Parly, la ministre française des Armées riposte au tir orienté du Président Bazoum Mohamed. Ce dernier a indiqué, lors de son message à la nation du 18 décembre, qu’il a exigé des autorités françaises l’ouverture d’une enquête en vue de sanctionner les soldats français qui se seraient rendus coupables d’actes répréhensibles. Une mention qui a dû retenir l’attention de l’Elysée pour le laisser passer sans réagir. Dès le 19 décembre, la ministre des Armées, Florence Parly, accorde une interview au journal du dimanche pour souligner « qu’il y a eu déjà une enquête interne qui a montré que face à des manifestations d’une grande violence, les soldats ont fait preuve de la maîtrise nécessaire et ont eu la réaction adéquate ». « Propos méprisants, insultants, indécents à l’endroit du Niger, de son président, de son peuple et de ses morts », écrira, en guise de réplique, sur sa page Facebook, Moumouni Farmo. Pour les autorités françaises, c’est une façon de balayer d’un revers de main les propos tendancieux du Président nigérien qui n’a, certes, pas été aussi catégorique que son ancien ministre de l’Intérieur, mais qui a suffisamment orienté ses propos pour douter de la conviction de Niamey que les soldats français ont eu la gâchette plutôt facile face aux manifestants nigériens.

Manifestement, les autorités françaises semblent attendre de Niamey qu’elle incrimine la quarantaine de gendarmes qui escortaient le convoi militaire français ainsi que les hypothétiques organisateurs de la manifestation.

Cet échange aigre-doux par médias interposés entre Niamey et Paris témoigne de l’embarras des autorités nigériennes qui semblent s’empêtrer dans la gestion de drame imputé aux soldats français mais que Paris réfute, malgré par ailleurs les preuves tangibles fournies à travers les cartouches et douilles ramassées sur le théâtre des opérations. Manifestement, les autorités françaises semblent attendre de Niamey qu’elle incrimine la quarantaine de gendarmes qui escortaient le convoi militaire français ainsi que les hypothétiques organisateurs de la manifestation.

A Kaya, les autorités burkinabè n’ont jamais cherché de boucs émissaires pour faire plaisir à Paris. Au contraire, le jeune garçon qui a descendu un drone français avec sa lance-pierre a été honoré et récompensé avec une intégration dans l’école militaire.

Au Niger, Bazoum Mohamed a promis une enquête pour identifier et probablement jeter en prison les impertinents qui ont osé fomenter cette entrave du convoi français. Comme si les soulèvements populaires sont organisés. Une perspective qui trahit le voeu pieux formulé par Farmo qui écrivait que « Florence Parly est une autorité française qui défend des criminels français, contre vents et marées et Bazoum Mohamed est l’autorité nigérienne qui ne doit pas laisser mourir des Nigériens, impunément ».

Pour Bazoum Mohamed, ceux qui portent la responsabilité morale du drame de Téra sont d’ores et déjà connus et ce ne sont ni les soldats français qui ont tiré, ni leurs supérieurs militaires, encore moins les autorités politiques françaises.

Paris a-t-elle intimidé et contraint le Président Bazoum à chercher les voies et moyens pour dédouaner les militaires français qui ont tiré à balles réelles sur les manifestants de Téra ? Tout laisse à le croire. Le message à la nation sur ce sujet est assez illustrateur. « Cette enquête va également permettre d’identifier ceux qui ont organisé cette manifestation illégale et qui portent la responsabilité morale de la mort de ces jeunes », a déclaré le Président Bazoum qui annonce ainsi les couleurs. Pour Bazoum Mohamed, ceux qui portent la responsabilité morale du drame de Téra sont d’ores et déjà connus et ce ne sont ni les soldats français qui ont tiré, ni leurs supérieurs militaires, encore moins les autorités politiques françaises. Ces sont des Nigériens qu’il va falloir chercher à identifier et à sanctionner, probablement avec une peine pénale. « Le résultat, le seul qui va prévaloir, c’est celui de la France », a écrit un internaute en réaction au post de Farmo. Un mot qui traduit tout le scepticisme des Nigériens de voir les autorités nigériennes s’assumer face à la France comme au Burkina Faso.

En demandant une enquête à la France en vue de sanctionner les soldats français qui se seraient rendus coupables d’actes répréhensibles, le Président Bazoum, qui a sans doute la même conviction que son ancien ministre de l’Intérieur quant à la responsabilité sans ambiguïté de l’armée française dans la tuerie de Téra, a certainement manqué de courage pour dire exactement ce qu’il pensait. Ne serait-il pas plus juste d’exiger des autorités françaises des sanctions exemplaires à l’encontre de ses soldats qui ont froidement tué trois jeunes et blessé, dans la plupart des cas, grièvement, 17 autres ? En attendant les boucs émissaires nigériens soient indexés et incarcérés pour satisfaire aux desiderata des autorités de Paris, chacun, désormais, pout se faire une juste idée des rapports entre les autorités françaises et nigériennes.

YAOU

Les Nigériens, à juste titre, craignant que le pétrole subisse le même sort que l’or et l’uranium, se posaient légitimement mille et une questions autour de la gestion du pétrole depuis plus de dix qu’on l’exploite dans le pays. Ils s’y sont davantage intéressés depuis que de nouvelles perspectives s’y annonçaient, avec la production qui est appelée à connaitre une hausse sensible. Depuis, le Niger avait opté pour une exportation du brut via un pipeline qui le conduira d’Agadem au port de Cotonou, un vaste projet qui annonce de beaux jours à la production pétrolière au Niger, désormais dans le cercle prestigieux des grands producteurs de pétrole.

Nous nous sommes intéressés aux perspectives qui s’offrent au Niger depuis l’annonce du relèvement de la production, de 20 000 à 100 000 barils/jour, et la mise en chantier de l’oléoduc. Le jeune ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani I. Mahamadou s’en était fait un défi à relever et l’on apprend depuis quelques jours que le chantier est en passe d’être terminé, et de sources techniques, dans le respect des normes contractantes.

Quand, de ce point de vue, le ministère du Pétrole, est en passe de gagner un pari, le Ministre peut bien se réjouir d’une baraka qui lui aura amputé la gestion de l’énergie, devenue une entité ministérielle autonome confiée à un autre, et qui, par les désagréments que l’on a vécus il y a quelques jours, et pendant des semaines du fait des coupures intempestives, avait fait souffrir les populations de plusieurs régions du pays. Aussi, peut-il être heureux que son image n’ait pas à souffrir d’un tel fiasco. De sa gestion du pétrole, les Nigériens attendent donc beaucoup. Il doit apprendre des échecs de son prédécesseur, notamment, en gérant mieux la communication autour de son ministère et notamment de la question pétrolière pour mieux informer et donner plus de visibilité sur ce ministère qui fonde bien d’espoir chez les Nigériens.

Et cet autre pari est bien tenable. C’est, du reste, dans l’ADN d’une génération dont il peut se réclamer.

Ali Soumana

Le ministre du Plan, Dr Rabiou Abdou a présidé, le mardi 7 juin dernier, une rencontre d’échange et de restitution des résultats disséminés de l’évaluation de l’inclusion productive dans le cadre du projet Filets sociaux adaptatifs. Cette rencontre vise à présenter les résultats de ladite évaluation aux membres du Gouvernement, aux partenaires locaux et à une délégation de la Banque mondiale conduite par Mamta Murthi, vice-présidente de la Banque mondiale pour le Développement humain. La cérémonie qui s’est tenue au Centre International de conférences Mahatma Gandhi de Niamey en présence de plusieurs membres du Gouvernement et des partenaires techniques et financiers.

Dans son allocution introductive à la rencontre, le ministre du Plan, représentant le Premier ministre a, au nom des autorités nigériennes et de celui des populations bénéficiaires du projet, salué la Banque Mondiale pour son accompagnement. Dr Rabiou Abdou a rappelé que ces résultats ont déjà fait l’objet de partage auprès des partenaires et autres acteurs. Il s’agissait de présenter les résultats pertinents obtenus à travers la mise en œuvre des mesures sur l’accompagnement productif adossé au programme cash-transfert conduit à titre pilote dans 17 communes d’intervention du projet Filets sociaux. «Sans être exhaustif sur les résultats obtenus dans le cadre de cette évaluation, il me plait de rappeler que l’étude montre une forte efficacité des mesures d’inclusion économique ajoutées au programme de transfert monétaire au Niger. Elle a permis de mieux documenter le rapport visant à améliorer les moyens de subsistance des femmes bénéficiaires du programme national de transfert monétaire au Niger», a expliqué le ministre du Plan.

Selon le ministre Rabiou Abdou, le programme a eu des répercussions importantes sur une gamme de résultats économiques et psychosociaux 18 mois après l’intervention. En effet, la consommation au niveau des ménages a augmenté de 7 à 15%, l’insécurité alimentaire a diminué ; les revenus des femmes bénéficiaires ont augmenté de 59 à 100% et ceux des entreprises non agricoles de 62 à 107%. La santé mentale et le bien être psychosocial des femmes bénéficiaires se sont améliorés. «Le programme s’est avéré très rentable en particulier du fait de l’intervention psychosociale», a-t-il dit. Au regard de ces résultats probants et de l’impact que ce projet a suscités, le ministre du Plan a réitéré l’engagement du gouvernement de mettre à l’échelle ledit projet.

Pour sa part, le Coordonnateur du Projet Filets sociaux a procédé à la présentation des résultats. Ainsi, après la phase pilote 2010-2013 financée entièrement sur fonds propres par le gouvernement du Niger à hauteur de 750 millions de FCFA, le Projet Filets sociaux a bénéficié de l’accompagnement de la Banque Mondiale pour la phase I couvrant 2014-2018 et pour la phase II jusqu’en 2026. Sur ces deux phases, la Banque Mondiale a injecté respectivement 101 millions et 210 millions de Dollars.

Les Filets sociaux adaptatifs visent à renforcer la capacité du système à répondre aux chocs, à réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire et à promouvoir la résilience des ménages pauvres et vulnérables. En liens avec d’autres objectifs prioritaires ils visent à favoriser la résilience aux chocs ; stimuler une relance économique après une crise majeure ; développer le capital humain ; améliorer les perspectives d’emploi pour les couches défavorisées et promouvoir l’autonomisation des femmes ; réduire la pauvreté de manière durable. Selon le Coordonnateur du Projet, plus de 3 millions de personnes ont bénéficié directement des interventions des Filets Sociaux Adaptatifs au Niger depuis 2019.

En perspectives, le Coordonnateur du projet Filets sociaux souligne entre autres la nécessité de s’attaquer non seulement aux contraintes liées aux capitaux, mais aussi aux contraintes psychosociales, afin de trouver des chemins de sortie de l’extrême pauvreté. Aussi, il est prévu 60.000 ménages bénéficiaires des mesures d’inclusion productive dans le cadre de la deuxième phase du projet sur financement Banque Mondiale et 30.000 autres ménages bénéficiaires des mesures d’inclusion productive sur financement Unicef ainsi que l’opportunité de passer à l’échelle les mesures productives pour réduire la pauvreté au Niger.

Cette présentation a été également suivie de discussions qui ont porté sur des témoignages, des plaidoyers et des encouragements. Les différents intervenants ont salué les acteurs de la mise en œuvre dudit projet et plaidé auprès des partenaires pour le renforcement de l’accompagnement des populations notamment les femmes.

Ali Maman(onep) et Rachida Abdou Ibrahim(Stagiaire)

La salle de réunion de l’hôtel Sahel de Niamey a servi de cadre le 12 juillet dernier à la tenue de l’atelier de restitution du rapport d'analyse diagnostic de l'Inspection Générale des services de sécurité (IGSS). L’objectif de ce travail est de disposer d’un rapport diagnostic complet des missions, structures et organisation de l’IGSS et de parvenir à la formulation des recommandations visant l’amélioration des services. La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Alassane Seyboun, représentant du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuse, M. Mohamed Bazoum.

Le représentant du ministre en charge de l’Intérieur a indiqué que, le diagnostic de l'Inspection générale des services de sécurité (IGSS) s'inscrit dans la droite ligne du programme pour la renaissance du Niger constituant le socle des orientations politiques, économiques, sociales et culturelles en vue de bâtir un Etat de droit et des Institutions fortes. Selon M. Alassane Seyboun, c’est dans cet esprit que le gouvernement avait engagé le processus de réforme du secteur de la sécurité et d'autres réformes. C'est même à cette fin que dans le cadre du Programme Sahel «Renforcer le contrôle démocratique du secteur de la sécurité dans la région du Sahel», que le Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées (DCAF), soutient le Ministère de l'intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses dans la mise en œuvre des différentes réformes qu’il a engagées.

Résultats de la région de Tillabéri au 2e tour de l’élection présidentielle : Seyni Oumarou, l’affront et la chute

Le deuxième tour de la présidentielle a déchaîné tant de passion au sein de la classe politique et a mobilisé le peuple décidé à réaliser l’alternance politique, car toutes les femmes et tous les hommes, pour exprimer leur ras-le-bol, disent leur désir de changement après la gestion chaotique de ces soi-disant socialistes qu’ils ont enduré pendant dix ans. Ces princes qui aiment tant la brillance ont plus pensé à eux, à leurs familles qu’au sort du Niger et de l’ensemble des Nigériens dont l’école a été abandonnée, la santé sacrifiée, le monde rural royalement ignoré, ne pouvant entendre que les éloges inaudibles et propagandistes de son initiative 3N qui n’aura pourtant rien changé dans la vie des paysans, le pays continuant à tout importer pour nourrir les populations, souvent jusqu’à la laitue. Face à une gestion qui aura été éprouvante pour les Nigériens, économiquement et politiquement, et qui, en plus, au plan sécuritaire aura fait vivre aux populations dans de vastes pans du pays, les tragédies les plus iniques, il était difficile, voir impossible de convaincre les Nigériens à voter pour faire ramener un système dont on ne garde que de mauvais souvenirs.

C’est dans ce contexte qu’intervient le second tour de la présidentielle qui donne aux Nigériens le choix entre deux hommes et deux visions diamétralement opposées, l’une incarnée par le dauphin choisi et imposé par le président sortant Issoufou Mahamadou en la personne de Bazoum Mohamed – et l’autre par le candidat du RDR-Tchanji, également candidat de l’Opposition. Pour des Nigériens qui aspiraient à un réel changement, le choix n’est pas aussi difficile, car entre le mal qu’on a vu et vécu et l’espoir que porte Ousmane du haut de son expérience et de sa sagesse, aucun Nigérien ne saurait tergiverser. Les partis politiques, surtout, avaient à opérer un choix pertinent, historique pas que pour eux-mêmes, mais pour le pays. Comptant sur des additions faciles qui considèrent l’électeur, le militant, comme du bétail, des hommes firent le choix du candidat du pouvoir qu’ils critiquaient pourtant avec véhémence. Seyni Oumarou qui avait d’abord qualifié la gestion socialiste de «satanique » et combattu avec une hargne la candidature de celui qu’il finit par soutenir, avait été celui, que les Nigériens avaient le plus critiqué au point d’être agacé par tant de mots déplaisants qui fusent de partout.

Un choix maladroit…

En plus du fait que ce choix n’obéissait à aucune logique si ce n’est de céder à la promesse d’un confort qu’on lui miroite pour occuper le poste «juteux» de président de la future Assemblée nationale et donc de deuxième personnalité du pays, ou des menaces pour des détournements de deniers publics dans sa gestion à la Primature dans les années 2008 et d’autres dossiers de ses soi-disant lieutenants dans divers services de l’Etat, l’on peut comprendre que ce choix ne vient d’aucune concertation avec les bases. Car, depuis que dans la discrétion des semblants commerces engagés nuitamment avec le camp du pouvoir, le patron «ensorcelée» du MNSD, par le rêve de sa prochaine promotion dirait-on, oubliait qu’il ne tienne qu’un seul bulletin de vote qui ne saurait sauver son nouvel champion et son fauteuil positionné. Ses menaces de faire quitter du parti tous ceux qui ne peuvent se plier à son “choix commercial” ne peuvent rien changer à la donne : les militantes et les militants sont restés fiers d’eux-mêmes, tenant à une dignité pour faire un choix plutôt raisonné. Depuis, beaucoup d’analystes disaient qu’il ne va qu’être très difficile à Seyni Oumarou d’honorer son engagement auprès de Bazoum Mohamed pour lui verser sans sa gibecière électorale ses 8% qu’enviait le candidat en difficulté, en mal d’alliances sincères. Dans sa dernière alliance avec le régime «satanique» les militantes et les militants ne virent aucun changement dans leur vie quand lui pouvait se sucrer dans son poste douillet de «Représentant qui ne représente pas». Les militantes et les militants, loin du chef qui se la coulait douce dans la petite île que le régime lui aménagea, ne virent rien, ni pour eux-mêmes, encore moins pour le pays où l’insécurité ne fait que prendre chaque jour des proportions inquiétantes. La dernière attaque, le jour du vote, dans la commune de Dargol, a renforcé les doutes quant à la capacité de ce régime à faire face à un tel défi qu’il traine depuis sept ans sans être capable de le juguler, le laissant s’étendre et se complexifier. Beaucoup de ceux qui, de son parti ou même du parti du candidat qu’il soutient, après avoir voté ce jour, pouvaient à la suite de cette dernière tragédie, vivre le remord, le regret même de leur choix si jamais dans l’urne, ils avaient été amenés à porter son candidat. On ne vit plus depuis que la psychose de l’insécurité gagne toute la région, tous les villages, tout le pays, pour venir si près, si près à Dargol, si près à Kouré...

Pour tant de raisons, à Tillabéri, à Diffa, à Maradi, à Zinder, à Agadez, à Dosso, à Niamey, beaucoup de militants ne pouvaient pas comprendre son choix. Ils étaient d’ailleurs nombreux à s’en distancer, refusant de suivre aveuglément, presque bêtement une consigne alimentaire qui ne se fait que pour le bonheur rêvé d’un leader qui ne sait plus penser le peuple et le parti, glanant au Guriland la dernière pitance qui lui prépare une retraite politique qui arrive à grands pas pour échapper à la précarité qui lui cerne les talons depuis que, dans sa reconquête du MNSD par la trahison d’une amitié, il avait fini par se faire ruiner.

Son affaire n’était donc pas facile quand partout, à travers le pays, on peut entendre dans son parti des voix discordantes qui marquent leur désaccord avec le choix qui avait été le sien et qui soulevé un tollé au MNSD qui ne pouvait se reconnaitre dans une telle démarche alimentaire. On savait donc que le MNSD ne suivra pas et la preuve est donnée depuis des jours à la suite de la proclamation des résultats du second tour.

La douche froide à Tillabéri….

Désormais, Seyni Oumarou et tous les leaders qui peuvent lui ressembler savent qu’il y a des risques à prendre lorsqu’on ose des décisions délicates sans y associer ceux qui, par la force de leur votation, pourraient crédibiliser un leadership. Les détracteurs du patron du MNSD peuvent d’ailleurs croire que l’homme depuis des jours ne dort plus, bien agacé par des résultats qui peuvent lui faire comprendre à quel point son leadership ne rassure plus depuis que, ici et là, à travers le pays, les militants peuvent défier son autorité politique en refusant s’obtempérer aux injonctions qu’il pouvait leur donner, mais se trompant de cadre car c’est trop caricaturer que de vouloir faire croire que l’adhésion à un parti serait tout aussi coercitif qu’elle oblige comme dans une relation maritale dans laquelle, comme épouse docile, l’autre n’a de métier que d’obéir mécaniquement oubliant qu’on est ici en politique et en démocratie où la contradiction et la liberté d’opinion restent la règle. C’est d’autant tragique pour Seyni Oumarou que son Tillabéri natal se rebelle et lui envoie derrière les résultats sortis des urnes un message fort qu’il peut ne pas comprendre pour ne réagir qu’avec de la rancoeur. Les populations ne sont plus ces moutons qu’on peut conduire où on veut, y compris à l’abattoir pour les livrer à leur bourreaux. Ce pays est gravement malade et il est dommage que Seyni Oumarou soit incapable de le lire, de le comprendre à travers ces colères muettes de populations à qui un pouvoir à tout arracher sans être capable de lui donner en retour, la paix qu’il est en droit d’espérer de sa part depuis sept ans qu’il a restreint sa vie, sans mesures d’accompagnement.

Cette catastrophe, tout le monde le prédisait pour le MNSD et son président, à Tillabéri comme ailleurs où des pontes du parti sont sortis pour dire leur préférence pour le candidat Ousmane, a fait clash et le Baobab tremble, menacé d’effondrement.

Dans la commune urbaine de Tillabéri, à l’instar de toute la région, Mahamane Ousmane, a battu son candidat. On imagine que c’était difficile à digérer pour le souteneur qui a pris ses quartiers à Tillabéri dans l’espoir d’envoyer la bonne nouvelle à Bazoum afin de lui rappeler la promesse à tenir vis-à-vis de lui. Et il rêve des motards qui sifflent devant lui, dans ces cortèges orgueilleux qui le font traverser la ville. Mais ça n’a pas marché : il n’y a pas eu de report de voix. Et on se débrouille pour arranger les choses avec les voix commandées de Tahoua. La nuit aura été dure et longue. Tillabéri commune a refusé.

Il faut rappeler que la commune compte 64 bureaux de vote. Le quartier du couple est Zongo qui vote dans trois bureaux de vote situés à l’école quartier de la ville. Dans un, Mahamane Ousmane a 223 voix contre 20 pour son challenger, 193 dans un autre contre 96 pour Bazoum et dans le troisième 197 contre 79 pour l’homme à qui il promettait la victoire à Tillabéri. Dans d’autres grands quartiers de la ville à savoir Tillakaïna Koira Zéno (3 bureaux de vote), Tillakaïna Mébéréi (2 bureaux de vote), Gandatché (2 bureaux de vote) et Kabia (5 bureaux de vote), Ousmane devance son champion dans tous les bureaux. A Tillabéri la CAP 20-21 a plié l’élection : Ousmane est son héros !

Équations ?

On imagine que depuis cette catastrophe électorale pour le MNSD et son leader, que d’interrogations qui assaillent l’ancien haut représentant qui peut d’ailleurs croire que sa promesse est à l’eau, Tillabéri lui ayant mis du sable dans son «dambou» pour lequel on lui promettait pourtant bien d’huile. C’est terrible. Comment peut-il justifier cette débâcle pour se faire pardonner son échec qui, forcément, lui fera perdre, la grande attention dont il pouvait jouir auprès de ses amis aux côtés desquels il se battait confusément pour une certaine unité nationale quand tout le monde sait que c’est pour un poste juteux qui lui a été miroité disons et qui lui a donné des zèles dans la campagne où il a perdu jusqu’aux bonnes manières pour parler aux Nigériens : et il n’avait été facile pour lui de résister à l’appât viandé. Et depuis, partout, l’on se demande quel pourra être le sort du MNSD et de son leader ?

Le naufrage ?

L’on sait que depuis quelques jours, son leadership est contesté par nombre de responsables politiques qui ne comprennent pas la gouvernance du parti devenu une boutique pour assouvir les ambitions de son président qui s’en servir à commercer avec pour trouver ou un poste anticonstitutionnel de «Haut Représentant » ou de président d’Assemblée nationale. Maintenant que tout le monde aura compris que le président du parti, chez luimême ne commande plus grand monde, on pourrait probablement assister dans les mois à venir à des frondes qui vont se réveiller dans le parti pour demander sa tête afin de restructurer le parti et de le sauver du naufrage dans lequel le perdent les gloutonneries de ses responsables.

Gobandy

 

Dans le cadre du redéploiement des forces françaises et européennes du Mali vers le Niger, le Réseau Panafricain pour la Paix, la démocratie et le Développement (REPAD), a lancé du 9 décembre 2021 au 15 février 2022, un sondage citoyen qui a permis à plus de 4.000 nigériens des huit (8) régions du pays, de se prononcer sur la question. Dans les 4450 personnes interrogées, 74% trouvent inopportune la présence au Niger des forces françaises et européennes. Les résultats de ce sondage, ont été livrés à travers un point de presse animé le jeudi 22 avril 2022 par le Coordonnateur du Réseau Panafricain pour la Paix, la démocratie et le Développement (REPAD), monsieur Abdoulaye entouré de ses collaborateurs et des journalistes venus de divers organes de presse.

Après plus de deux mois en ligne, ce sondage a recueilli la participation de quatre mille quatre cent cinquante (4450) personnes dont 66% d’hommes et 34% de femmes. Il ressort de l’analyse les jeunes âgés de 18 à 35 ans étaient les plus nombreux à participer à l’enquête avec un taux de 58%, suivi de ceux âgés de 36 à 45 ans avec un taux de participation de 31%, après lesquels viennent les personnes âgées de plus de 45 ans un taux de participation de 8%. Les adolescents âgés de moins de 18 ans représentent 2% des participants à l’enquête.

Par ailleurs en ce qui concerne la répartition par région, il ressort de l’analyse des résultats que les populations de : 

  • Tillabéri étaient plus nombreuses à prendre part à l’enquête avec un taux de 30%;
  • Maradi avec un taux de 22% ;
  • Agadez avec un taux de 19%;
  • Niamey avec un taux de 13%;
  • Diffa avec un taux de 5%;
  • Dosso avec un taux de 5%.
  • Tahoua avec un taux de 3%;
  • Zinder avec un taux de 1%.

Le faible taux de participation dans les régions de Zinder et Diffa pourraient être liés à l’absence d’ambassadeurs de la redevabilité sociale dans ces deux localités au moment de l’enquête alors que la faiblesse du taux de participation dans les régions de Tahoua et de Dosso révèle soit un faible intérêt des populations à la question, soit un manque d’efficacité des ambassadeurs par rapport à leurs collègues des autres régions. Globalement, il ressort au sein des populations un sentiment de méfiance et doute sur la sincérité de l’aide des forces étrangères. Ce sentiment se justifie par l’aggravation de la crise sécuritaire malgré la présence des forces étrangères et des capacités dont elles disposent pour prévenir ou répondre avec promptitude aux attaques. Ces forces seraient présentes pour leur propre intérêt notamment pour faire mains basses sur nos matières premières et sur nos ressources naturelles, ont indiqué plusieurs personnes interrogées. De ce fait, le REPAD estime que le gouvernement et ses partenaires étrangers devaient prendre en compte les sentiments des populations afin de revoir la stratégie sécuritaire et de leur coopération. Cela passe nécessairement par une meilleure communication sur le mandat des forces étrangères et la mise en place d’un mécanisme de redevabilité et de suivi des résultats sur le terrain. Il faut rappeler que le présent point de presse est intervenu à la veille de l’examen dudit projet par la Représentation Nationale, qui finalement a préféré donner carte blanche aux forces françaises et européennes à travers un vote dont les résultats étaient connus d’avance, soit 131 voix pour, 31 contre. La majorité parlementaire a donc indiscutablement rendu un éminent service aux français. Signalons enfin que le PRESIMETRE de REPAD, est un outil d’aide à la décision totalement en phase avec les aspirations des populations. Ainsi, les résultats du PRESIMETRE 2021 donnent un reflet réel de ceux que pensent les citoyens de la gestion des affaires publiques afin de permettre aux gouvernants et plus particulièrement de prendre les mesures correctives afin de mieux répondre aux attentes et aspirations des populations.

Isak

Le renversement du président Roch Marck Christian Kaboré, en début de semaine dernière, aggrave la situation de la France au Sahel. Son précarré de l’espace qu’elle cherche coûte que coûte à garder jalousement est en train de lui échapper progressivement. Le Mali n’est plus sous le contrôle effectif de la France depuis le coup d’Etat du Colonel Assimi Goïta, tombeur du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta décédé récemment. Le Burkina Faso vient d’emboîter le pas à la Guinée Konakry et le Mali, la semaine dernière seulement, avec l’éviction du président Kaboré du pouvoir par une junte militaire dirigée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. La même pression exercée par la CEDEAO et la France sur Bamako va certainement s’appliquer contre Ouaga. Peut-être pas avec la même dureté. La première sanction vient juste de tomber ce vendredi 28 janvier 2022, à l’issue de la visioconférence des chefs d’Etat de l’organisation communautaire. Elle s’est traduite pour l’instant par la suspension du Burkina Faso de toutes les instances de la CEDEAO, en attendant d’autres plus dures, qui ne manqueront pas de suivre si d’aventure la junte burkinabé venait à opposer une résistance au diktat de la CEDEAO et de la communauté internationale relativement à la durée de la transition. Ce qui n’est pas exclu, au regard notamment du soutien populaire dont elle jouit aussi.

Devant cette résurgence des coups d’Etat au Sahel dans un contexte sécuritaire très difficile, le ministre français des Affaires étrangères, Jean- Yves Le Drian, et son homologue nigérien, Massaoudou Hassoumi, ont eu une séance de travail, la semaine dernière à Paris, pour examiner la situation. Laquelle séance de travail a été sanctionnée par une conférence de presse animée par les deux diplomates. Pourquoi Massaoudou seul à Paris pour discuter du sujet avec Le Drian, alors qu’il y a la Mauritanie et le Tchad qui font partie aussi des 5 pays du Sahel où la France intervient avec sa force militaire Barkhane dans la lutte contre le terrorisme ? A priori, on peut supposer que c’est parce que parmi les trois pays ‘’disciplinés’’ de l’espace géographique, le Niger s’affiche i n c o n t e s t a b l e m e n t aujourd’hui comme le seul allié inconditionnel de la France dans la zone. A la suite du président Bazoum Mohamed, qui n’a eu de cesse de défendre bec et ongles la nécessité de la présence de la force française Barkhane au Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, son ministre des Affaires étrangères fait preuve même du même zèle outrancier dans la revendication systématique des positions de l’ex-puissance coloniale concernant la situation tumultueuse que traverse le Sahel.

Niamey et Paris, sur la même fréquence inaudible

N’Djamena et Nouakchott ne sont pas tellement affichées derrière la France comme Niamey qui ne rate jamais, pour ainsi dire, une occasion pour montrer son indéfectible alignement sur les positions de l’ex métropole. La Mauritanie et le Tchad, qui est actuellement dans un processus de transition dont la conduite ne préoccupe pas tellement la France, font preuve en tout cas d’une certaine retenue quand il s’agit de se prononcer sur la gestion des crises qui affectent les pays du Sahel. A l’image de leur mentor Issoufou Mahamadou, le président Mohamed Bazoum et son camarade, ministre d’Etat des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, font preuve d’une inféodation sans commune mesure vis-à-vis de la France au nom du Niger. Le Mali comme le Burkina Faso sont des pays souverains. Nous sommes un voisin direct de ces deux pays avec qui nous partageons pratiquement tout : l’espace géographique, les peuples, l’histoire, la culture, l’économie, etc. Au regard de ces différentes considérations, nous avons le devoir impérieux de les soutenir lorsqu’ils traversent des moments de crises, ou à tout le moins, éviter de le jeter en pâture pour faire plaisir à la France, comme le font avec délectation les camarades roses au pouvoir.

Jugez-en, à travers ces propos du ministre Massaoudou, à l’occasion de la récente conférence de presse de Paris qu’il a conjointement animée avec son homologue français Le Drian. Parlant du soutien du peuple malien à la transition militaire, le chef de notre diplomatie a qualifié cela de ‘’patriotisme frelaté’’. C’est une insulte à l’endroit du peuple malien. Emanant d’un ministre d’Etat et pas des moindres, celui des Affaires étrangères du Niger, le qualificatif ne sied pas. Absolument pas du tout ! Ce sont des centaines de milliers de Maliens qui sont descendus dans la rue dans plusieurs localités du pays pour exprimer leur soutien à la junte militaire. Massaoudou d’ajouter : ‘’Nous ne comprenons pas que des chefs militaires qui ont échoué sur le terrain (…) prennent le pouvoir politique et au nom d’un patriotisme ‘’frelaté’’ fassent appel des mercenaires pour défendre leur territoire. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais pourtant ils se prétendent patriotes’’.

Ça rime à quoi ce zèle outrancier de Massaoudou dans le cadre de la gestion de la transition militaire malienne ? Plaire à la France, montrer que le Niger reste et demeurera le rempart de protection des positions de la France au Sahel ? Comme il fallait s’y attendre, la réaction d’indignation vis-à-vis des propos de Bamako n’a pas tardé. Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, lui a répondu de façon magistrale, mais civilisée, par respect au peuple nigérien, en lui lançant ce défi de taille : si le ministre d’Etat Massaoudou pense que le peuple nigérien partage sa posture belliqueuse vis-à-vis du Mali, il n’a qu’à lancer une manifestation pacifique de rue pour mesurer sa popularité au sein de l’opinion de son pays. En est-il seulement capable ?

La réponse est évidemment non ! Massaoudou dit aussi qu’ils vont tout faire pour faire courber l’échine aux putschistes du maliens et Burkinabé. ‘’Les coups d’Etat ne passeront plus au sein de l’espace CEDEAO’’, a-t-il en substance martelé. De quels moyens coercitifs la CEDEAO dispose-t-elle pour mettre fin aux coups d’Etat ? Qu’est-ce qui entraîne généralement les putschs militaires en Afrique en général et dans l’espace CEDEAO en particulier ? N’est-ce pas le déficit d’une gouvernance transparente et inclusive des Etats par les élites civiles qui résument la démocratie juste à des élections truquées ? Quand la volonté du peuple est confisquée par les tenants du pouvoir, quand la malgouvernance est érigée en mode de gestion de l’Etat par des élites civiles mues uniquement par les avantages et privilèges que le système politique de gouvernance leur accorde.

A quelle sauce le Burkina sera-t-il mangé ?

Les relations entre la France et le Mali se sont considérablement dégradées suite au coup d’Etat du colonel Assimi Goïta contre le régime d’IBK, décédé récemment. A l’origine du pourrissement du climat en Paris et Bamako, la junte malienne refuse obstinément de se plier devant la pression de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) téléguidée par la France, qui veut à contraindre la junte militaire à organiser de nouvelles élections le plus rapidement possible pour remettre le pouvoir aux civils. Un discours inaudible à Bamako. Pas question d’aller à des élections dans la précipitation, il faut d’abord tout remettre à plat, en élaborant de nouveaux textes, repenser la gouvernance démocratique, pour éviter de tomber dans les mêmes travers de gestion à l’origine de l’intrusion régulière de l’armée dans l’arène politique. Ceci nécessiterait au bas mot 4 an, selon la junte, qui jouit d’un large soutien populaire. C’est cela l’essentiel, et c’est sur cette base que la junte malienne maintient le cap. A quelle sauce le Burkina Faso sera-t-il mangé ? Pour sûr, après la suspension, d’autres sanctions suivront à l’issue de la rencontre des chefs d’Etat qui a eu lieu ce jeudi dernier.

Taweye

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, a regagné Niamey, hier dans l’après-midi, venant de Pau, en France, où il avait participé, le lundi 13 janvier 2020, au Sommet sur la lutte contre le terrorisme au Sahel et dans la Région du Lac Tchad. Cette rencontre a permis aux Chefs d’Etats des pays membres du G5 Sahel et au Président français SEM Emmanuel Macron de réaffirmer leur détermination commune à lutter contre les groupes terroristes et à définir des piliers sur lesquels les différentes forces vont  fonder les futures actions.

Lors de la conférence de presse conjointe, à l’issue du sommet tenu à huis clos, le Président français a affirmé que «nous ne voulons pas laisser perdurer cette situation au Sahel (caractérisée par des attaques terroristes).» «C’est pourquoi, a-t-il souligné,  la rencontre de Pau marque un tournant très profond dans la méthode, l’approche, en clarifiant le cadre politique, en redéfinissant très clairement les objectifs et les termes de l’organisation de notre intervention commune ainsi que celle de nos partenaires.»

Le Président du Burkina Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré, Président en exercice du G5 Sahel, a au nom de ses pairs du Niger, du Mali, de la Mauritanie et du Tchad, remercié le Président français pour l’accueil qui leur a été réservé et pour «cette belle rencontre que nous avons eue à Pau». Notant que «2019 a été l’année difficile pour le Sahel et la région du Lac Tchad», le Président Kaboré a affirmé que «nous devons passer à une étape  supérieure dans le cadre de la coordination de nos opérations». «Aujourd’hui, plus que jamais, le constat est que les résultats que nous engrangeons, pour l’instant, malgré les efforts que nous conjuguons, sont en deçà des attentes des populations qui éprouvent des difficultés majeures.». «C’est pour cela que nous avons convenu de  revoir les dispositifs et de définir les piliers sur lesquels nous allons fonder les futures actions», a-t-il expliqué.

Le Président en exercice du G5 Sahel a souligné la nécessité de coordonner l’ensemble des opérations des différentes forces sur le terrain et concentrer ces actions sur le fuseau centre, «car c’est là qu’il y a eu les attaques les plus atroces.». «Le sommet a décidé de renforcer les capacités des armées nationales et de les doter des moyens qui leur permettent d’assurer le type de combat asymétrique à mener sur le terrain», a ajouté SEM Christian Kaboré. «Il faut également restaurer l’autorité de l’Etat en faisant en sorte que les populations retournent sur le terrain, rouvrir les écoles,  les centres de santé et permettre aux populations d’accéder aux soins de santé primaires», a-t-il poursuivi.

Le Président du G5 Sahel a insisté sur l’importance du développement, rappelant les actions en cours dans ce domaine, à travers le programme du P3S, le Plan d’Investissement Prioritaire du G5 Sahel et le Plan d’urgence. «Nous avons également  décidé de mettre en place  une coalition internationale qui va regrouper la France, les pays du G5 Sahel, l’Union Africaine, l’Europe et tout autre partenaire voulant participer à cette coalition», a annoncé SEM Christian Kaboré. «Nous comptons sur l’ensemble des partenaires pour accompagner ces mouvements et nous avons retenu qu’il nous faut des résultats probants rapides», a-t-il affirmé.

A l’issue de cette importante rencontre, le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Kalla Ankouraou, répondant à la presse nationale, s’est réjoui de la tenue de ce sommet qui s’est «très bien passé». «Tous les objectifs que nous avons programmés ont été atteints», a-t-il affirmé. Le bilan a été fait et des résultats pertinents ont été obtenus pour faire face à l’aggravation de la menace terroriste constatée ces derniers temps, a-t-il souligné.

Le sommet a conclu à la nécessité d’accroitre la pression sur les terroristes, les djihadistes, de redoubler de vigilance, de se concentrer, de ne pas éparpiller les forces, a expliqué le ministre Ankouraou. «Nous avons choisi de concentrer, sur la zone des trois frontières, toutes les forces du G5 Sahel, Barkhane et même les forces additionnelles», car cette zone constitue «la menace la plus importante aujourd’hui», a-t-il indiqué.

«Tout en assurant la sécurité dans les autres fuseaux, nous allons concentrer nos efforts pour éradiquer le mal dans la zone des frontières et après, nous ferons le bilan pour voir comment continuer le travail», a-t-il poursuivi. «Nous allons travailler ensemble, accroitre les effectifs de la Force du G5 Sahel et de Barkhane, accroitre les équipements et fusionner nos renseignements, ce qui nous permettra de prendre les bonnes décisions», a insisté M. Ankouraou. «Toute la définition a été faite aujourd’hui. C’est un nouveau type d’opération que nous avons pu définir», a-t-il affirmé.

Abdourahmane Alilou AP/PRN

15 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Après une journée de tension et de manifestations, la situation à Niamey semble s'être apaisée en début de soirée. La majorité des supporteurs des militaires ont quitté la place de la concertation sans incident, et la population reprend peu à peu ses activités habituelles. Cependant, le siège du parti politique PNDS-Tarraya reste sous haute sécurité, marqué par un attroupement de jeunes aux abords, tandis que le Président Bazoum Mohamed demeure entre les mains de sa garde présidentielle.

En effet, des scènes de liesse en soutien aux militaires ont été observées dans plusieurs régions du pays. . Ces manifestations ont été le reflet d'un mécontentement croissant envers le régime de Bazoum Mohamed, ce qui a conduit à une prise d'assaut du siège du parti PNDS-Tarraya par les manifestants.

Lors de cette manifestation, des ministres, des députés et des directeurs du régime du Président Bazoum Mohamed étaient réunis pour une déclaration. Cependant, la tension a rapidement monté et la situation a dégénéré. La police est intervenue pour tenter de maîtriser la foule, mais des véhicules ont été brûlés, et certains individus se sont retrouvés pris au piège à l'intérieur du bâtiment.

Ces événements ont mis en évidence les profondes divisions politiques qui traversent le pays. Le régime en place fait face à des critiques croissantes, tandis que certains soutiennent les actions des militaires. La situation reste volatile, et les autorités doivent redoubler d'efforts pour ramener la stabilité et le calme dans le pays.

Malgré les tensions actuelles, la population, dans l'ensemble, tente de vaquer à ses occupations quotidiennes. Il est essentiel que les dirigeants du pays écoutent les préoccupations du peuple et trouvent des solutions pour apaiser les tensions.

Ces événements des dernières heures rappellent l'importance d'une approche pacifique et concertée pour résoudre les conflits et garantir la stabilité et la sécurité dans le pays.

NIGERDIASPORA

Retour de Hama Amadou au pays et dialogue politique : Le Président Issoufou Mahamadou désormais au pied du mur Quatre jours après son retour au pays, le président du Moden Fa Lumana Africa et chef de file de l’opposition politique nigérienne, Hama Amadou, s’est volontairement présenté, très tôt, au Parquet puis à la Gendarmerie nationale d’où il est reparti à la prison civile de Filingué. Un acte qui vaut son pesant d’or dans ce contexte où la classe politique se prépare à un dialogue politique inclusif. Le retour de Hama Amadou, survenu dans la plus grande discrétion, a changé la donne dans l’amorce de la décrispation attendue du climat politique. Au centre de la crise politique qui secoue le pays, Hama Amadou, qui est condamné à un an de prison ferme à la suite d’un procès controversé, a manifestement décidé de prendre le train du dialogue politique en marche, quitte à le passer dans les mêmes conditions qu’en 2016, lors de l’élection présidentielle. Mais, en allant de lui-même à Filingué, il interpelle sans doute la conscience et la responsabilité du Président Issoufou Mahamadou qui est désormais au pied du mur, face à une responsabilité politique et gouvernementale qu’il ne saurait récuser. En rentrant au pays, avec tous les risques de se retrouver derrière les barreaux, Hama Amadou a donné le gage qu’il est un homme de paix et de concorde nationale. Son arrivée, et son incarcération, sonnent le glas des perspectives sombres qui se dessinent à l’horizon d’un processus électoral que les Nigériens redoutent. Comme l’a dit un de ses militants, Il a sacrifié sa liberté, appelant même ses partisans, très nombreux dans le pays, à garder leur calme et leur sérénité face à cette épreuve qu’il traverse avec dignité, honneur et responsabilité.

Hama Amadou, plus que jamais au centre du dialogue

Hama Amadou est plus que jamais au centre du dialogue politique national. Le Président Issoufou le sait parfaitement. Il sait également que Hama influera considérablement l’évolution de ce dialogue politique qui ne saurait d’ailleurs se faire à l’exclusion du chef de file de l’opposition. Acteur politique dont le cas constitue la principale pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition, le président du Moden Fa Lumana Africa ne pourrait mieux choisir le moment de son retour au pays. Le décès de sa mère en début d’octobre 2019 a certes été un solide mobile. Mais le contexte de dialogue politique a fortement pesé dans l’affaire. Soumana Sanda, un de ses proches l’a dit juste au lendemain de son arrivée à Niamey. Hama Amadou, a-t-il dit, est revenu définitivement afin de participer pleinement à la vie politique de son pays. Quoi de plus clair pour comprendre que le choix du chef de file de l’opposition procède d’une volonté de ne pas rester en dehors des pourparlers politiques qui vont bientôt s’ouvrir.

En exil depuis près de deux ans en France où il a été autorisé à aller se soigner alors qu’il était en prison en Filingué, le président Hama Amadou n’a pas attendu longtemps pour regagner le bercail. Il est rentré lundi 11 septembre 2023 à Niamey sur autorisation certainement des nouvelles autorités militaro-civiles au pouvoir depuis le renversement du président Bazoum Mohamed le 26 juillet 2023.

Dans un entretien accordé à Paris au journal français Le Courrier sur l’ingérence belliqueuse flagrante du président français Macron dans la crise politique née du coup d’Etat militaire, l’autorité morale du parti Moden Fa Lumana n’a pas fait mystère de son souhait de rentrer au bercail au cas où la junte militaire l’y autoriserait.

Sous-entendu avec des garanties qu’il ne sera pas inquiété dès son débarquement de l’avion à l’aéroport, comme ce fut le cas lors sa deuxième arrestation dans le complot dit des ‘’bébés importés’’ monté de toutes pièces par la secte rose au pouvoir.

Le Premier ministre de la transition, Mahaman Lamine Zeine, a annoncé la décision du Général Tiani Abdourahamane de procéder à l’élargissement de tous les détenus politiques du régime des Tarayyistes lors de sa toute première conférence de presse le lundi 4 septembre 2023. A cette occasion, Zeine a particulièrement insisté sur le cas du président Hama Amadou, qu’il a présenté comme l’un des plus grands hommes politiques contemporains de notre pays dont la participation à l’effort de reconstruction nationale serait d’un grand apport. A partir de cette déclaration officielle de Zeine, le retour de Hama est définitivement acté.

Fin d’un calvaire

Le président Hama Amadou a joué un rôle déterminant dans l’avènement de l’ancien président Issoufou Mahamadou du pouvoir en 2011.
C’est un fait indéniable que les Tarayyistes, par mauvaise foi, ont toujours nié lorsqu’ils ont décidé de faire de Hama leur principal ennemi juré en montant cette sordide affaire de ‘’trafic d’enfants importés’’ pour l’éjecter du perchoir de l’Assemblée nationale et l’envoyer en prison en 2014 en violation flagrante des procédures en la matière.

C’est le début du calvaire de Hama Amadou sous le régime PNDS Tarayya du président Issoufou qui a instrumentalisé à outrance la justice pour parvenir finalement à le disqualifier carrément du jeu politique à travers le retrait pur et simple de ses droits civils et politiques dans l’affaire.

Le même président Hama Amadou, qui a déjà battu à plate couture dans les urnes son challenger Issoufou Mahamadou, candidat à sa propre réélection en 2016, alors qu’il était en détention en Filingué [Ndlr : victoire qui lui a été confisquée], a demandé aux militants du Moden Fa Lumana de voter en 2020-21 le candidat du RDR Tchenji, Mahamane Ousmane de l’opposition, contre Bazoum Mohamed.

Mahamane Ousmane a remporté l’élection, mais les institutions chargées de l’organisation des élections et leur validation ont décidé d’octroyer la victoire à Bazoum en proclamant de bout en bout des faux résultats favorables à ce dernier. Avec même des scores de voix dépassant les 100% dans certaines localités du pays. Inédit dans l’histoire du processus démocratique de notre pays !

Percevant la menace que représentait Hama pour leur volonté d’instaurer une dynastie rose au pouvoir lorsqu’il est libre de ses mouvements, les Tarayyistes n’ont pas hésité à exploiter les violences post-électorales pour l’arrêter à nouveau et le jeter en prison. La bête noire [Hama] ne doit pas jouir de sa liberté même s’il est déchu de ses droits civils et politiques si nous voulons réussir notre ambition dynastique. Retour de nouveau à la case prison de l’autorité morale du Moden Fa Lumana, parce qu’il a tout simplement osé hausser le ton pour revendiquer la victoire de son candidat.

Depuis l’avènement de Tarayya au pouvoir en 2011, Hama Amadou a connu deux emprisonnements par la seule volonté des principes roses. La première fois de 2014 à 2018 et la deuxième de 2021 à 2023 jusqu’au ce lundi 11 septembre où l’autorisation de regagner le bercail lui a été accordée par la junte militaire.

Si l’on ajoute les 10 mois de privation de liberté à Koutoukalé en fin 2007 dans l’affaire dite de détournement présumé des 100 millions de francs CFA du fonds d’aide à la presse sous le règne Tandja, Hama aura comptabilisé plusieurs années de prison gratuite, à cause de sa franchise politique. Critiquer la malgouvernance criarde était perçu comme un crime de lèse-majesté sous le règne Issoufou-Bazoum.

Hama est en voie de recouvrer sa liberté et même d’être réhabilité politiquement. La roue de l’histoire tourne. C’est désormais au tour de ceux-là qui ont cherché à détruire gratuitement sa vie et sa carrière politique de s’apprêter à connaître les vicissitudes de la vie. Connaître aussi la prison pour des faits avérés. L’ancien président Issoufou Mahamadou n’a plus certainement le sommeil profond en apprenant son retour au pays sans aucune entrave.

Les Nigériens qui se mobilisent quotidiennement pour soutenir la junte militaire exigent à cor et à cri son arrestation et son emprisonnement pour les innombrables crimes économiques et politiques durant ses 10 ans de règne. Il est certes encore libre mais en résidence surveillée. Mais ce confort dont il bénéficie n’est plus qu’une question de temps !
Tawèye

 

 Le Président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum a reçu, hier dans l’après-midi au palais de la Présidence, une délégation des ressortissants du village de Baroua dans le département de Bosso (région de Diffa). Quelques jours après la concrétisation du retour des habitants dudit village, après l’avoir déserté en fuyant les violences terroristes de la secte Boko-Haram dans la zone, la délégation est venue témoigner au Chef de l’Etat la gratitude de cette population.

 Dans le cadre des engagements pris par le Président de la République, la population du village de Baroua a pu regagner sa terre, après la dure épreuve de déplacement imposée par l’insécurité. Au sortir de la rencontre, Malam Ari Boukar, membre de la délégation reçue à la Présidence a indiqué qu’ils sont venus, au nom de la population du village, dire au Président combien ce respect de l’engagement et le choix de leur village pour la phase test du retour des déplacés internes, les réconfort. «Nous sommes venus lui témoigner toute notre gratitude et notre reconnaissance par rapport à cela», a-t-il dit. Malam Ari Boukar a indiqué que la population de Baroua était dispersée sur des endroits différents. Aujourd’hui, elle ne peut que se réjouir de la volonté du Président de la République grâce à laquelle «cette population retourne dans son terroir d’attache, en moins de trois mois de son investiture».

Ismaël Chékaré(onep)

29 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Retour surprise de l’ancien Président de l'Assemblée nationale  et Chef de file de l’opposition Hama Amadou au bercail L’événement a pris de court tout le monde par surprise, y compris ses partisans : l 'ancien Président de l'Assemblée nationale du Niger, Son Excellence, Hama Amadou est arrivé ce jeudi après-midi à Niamey. Il avait embarqué quelques heures plus tôt sur un vol commercial au départ d’Abidjan aux côtés de Omar Hamidou Tchana, porte-parole de l'opposition politique. Hama Amadou a été accueilli par un groupe restreint de ses partisans, sans tambours, ni trompettes.

Il s'est  ensuite rendu dans la stricte intimité aux cimetières musulmans de Yantala pour se recueillir sur la tombe de sa mère décédée en octobre dernier. Que son âme repose en paix !

Nous souhaitons que ce retour au pays natal soit source de cohésion sociale et de quiétude sociale nationale. Nous souhaitons également du courage et plein succès au dialogue politique qui vient d’être engagé : qu’il soit franc et constructif, à toute la classe politique nigérienne.

Nous souhaitons aussi que tout se passe dans la sérénité, la quiétude, et le fair-play politique.
Nous y reviendrons.

Boubé Ego

14 novembre 2019
Source : https://www.nigerdiaspora.net/

Issoufou-Sotchi-Russie-retourLe Président de la République, Chef de l'État, SEM. Issoufou Mahamadou, a regagné Niamey, hier soir, en provenance de Sotchi, en Russie, où il a pris part au premier Sommet Russie-Afrique qui a enregistré la participation de 43 Chefs d’Etat africains.

A sa descente d’avion, le Président Issoufou Mahamadou, qui était accompagné de la Première Dame Hadjia Aïssata Issoufou, a été accueilli au pied de la passerelle par le Premier ministre Brigi Rafini avant d’être salué par les présidents des institutions de la République, les membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique accrédités au Niger ainsi que par plusieurs personnalités civiles et militaires.

Il importe de souligner qu’avant de quitter Sotchi, hier, SEM. Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger, également Président en Exercice de la CEDEAO, a d’abord pris part aux travaux du Sommet Russie-Afrique.

En marge du Sommet, le Chef de l’Etat s’est entretenu, hier, avec le Vice-président du Conseil Fédéral de l'Assemblée de la Fédération de Russie, SEM. Ilyas Umakhanov. Auparavant, le mercredi 23 octobre 2019, le Président Issoufou Mahamadou a rencontré la communauté estudiantine nigérienne en Russie. Les échanges ont porté essentiellement sur les conditions de séjour et d’études de nos jeunes compatriotes en Russie.

Le retrait des troupes françaises du pays demandé par les nouvelles autorités nigériennes se poursuit normalement et devrait se terminer au 31 décembre de cette année. C’est ce qui ressort du point de presse du vendredi 20 octobre 2023 dernier animé conjointement par le Colonel-major Mamane Sani Kiaou, Chef d’Etat-major de l’armée de terre du Niger et le Général Ozanne Eric, Commandant des forces françaises au Sahel.

De l’aveu des deux Officiers les négociations entre les nouvelles autorités du Niger et celles françaises a permis au retrait des troupes françaises du Niger de se dérouler normalement. L’accord signé par les ministres de la Défense du Niger et de la France et paraphé par leurs Chefs d’Etat-major des Armées a accéléré le processus qui est « dans une phase avancée », comme l’a souligné le Chef d’Etat-major de l’armée de terre, le Colonel-major Mamane Sani Kiaou. Ce qui permet de rapatrier l’ensembles des soldats français dans le délais impartis fixé au 31 décembre 2023.

A la date du point de presse conjoint, a expliqué le Colonel-major Mamane Sani Kiaou, 284 soldats français ont déjà quitté le territoire national. « Dans les jours à venir, on va avoir 400 autres, sinon plus, qui vont quitter pour ramener justement l’effectif des 1.400 qui étaient ici à la moitié », a-t-il dit. Il a annoncé le départ prochain d’un gros convoi qui va quitter en direction du Tchad. Ce sera, selon le Général Ozanne Eric, le départ pour bientôt, qui sera constitué de camions civils et les conteneurs qu’ils vont transporter seront remplis de matériels non sensibles uniquement.

« On n’est pas toujours d’accord sur tout mais on se parle, on s’arrange, on trouve une solution de compromis », a affirmé le Commandant des forces françaises au Sahel. Des incompréhensions qui se justifient par le caractère sensible d’une telle opération de désengagement qui doit, par voie terrestre, parcourir le territoire d’Ouest en Est sur plus de 2.000 km. Les militaires Nigériens et Français échangent désormais dans une commission mixte qui se réunit quotidiennement sur la base aérienne 101 de Niamey. Les Etats-Unis d’Amérique et le Togo sont choisis pour siéger dans cette commission afin d’aider à surmonter d’éventuels blocages à venir.

Le Chef d’Etat-major de l’armée de terre du Niger s’est particulièrement réjoui du professionnalisme des Forces Armées Nigériennes qui ont su accompagner sans incident le premier convoi de soldats français jusqu’à la frontière avec le Tchad. Pour sa part, le Général Ozanne Eric a salué la parfaite planification du convoi préparé par les autorités nigériennes, ainsi que le respect des messages passés à la population et qui « ont été parfaitement reçus et entendus. « Et il n’y a pas de raison que les prochains convois ne se déroulent pas exactement de la même manière », estime l’officier français.

Souleymane Yahaya (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

Le retrait des troupes françaises du pays demandé par les nouvelles autorités nigériennes se poursuit normalement et devrait se terminer au 31 décembre de cette année. C’est ce qui ressort du point de presse de  ce vendredi 20 octobre 2023 animé conjointement par le Colonel-major Mamane Sani Kiaou, Chef d’Etat-major de l’armée de terre du Niger et le Général Olanne Eric, Commandant des forces françaises au Sahel.

Les deux Officiers se félicitent de la poursuite normale des opérations de retrait, conformément à la convention signée entre les autorités nigériennes et française. Pour respecter les délais impartis, les officiers nigériens et Français tiennent quotidiennement des réunions de coordinations élargies aux Etats-Unis d’Amérique et au Togo pour jouer le rôle d’arbitre.

Durant les échanges avec les journalistes, le Colonel-major Mamane Sani Kiaou et le Général Olanne Eric ont indiqué que la seule mission qu’ils ont reçue de leurs hiérarchies est de travailler pour l’effectivité du départ des troupes françaises du Niger, répondant ainsi à une question sur l’avenir de la coopération militaire entre les deux pays. Ils se sont également réjouis du comportement pacifique des populations nigériennes qui a permis au premier convoi terrestre à destination de N’Djamena de traverser le pays d’Ouest en Est sans aucun incident.

Souleymane Yahaya (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/