Cette source militaire précise que les lourdes pertes essuyées mercredi par l'armée nigérienne font suite à une embuscade près de la forêt d'Akabar lors d'une tempête de sable.
26 février 2017
SOurce : http://www.rfi.fr/afrique/
Le gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka, a présidé hier 23 août 2022,à Kongou Gorou Mai-gari Koira en périphérie de Niamey, une opération de distribution gratuite ciblée des vivres au titre de l’année 2022. Cette distribution gratuite ciblée mise en œuvre par la cCellule Crise Alimentaire (CCA) entre dans le cadre du soutien permanent du gouvernement aux populations vulnérables. La cérémonie de distribution s’est déroulée en présence du Maire de l’arrondissement communal Niamey 3 ; d’un conseiller du Premier ministre ; du secrétaire permanent régional du système d’alerte précoce, ainsi que de plusieurs autres invités et bénéficiaires.
En donnant le coup d’envoi de cette opération, le gouverneur de la Région de Niamey, M. Oudou Ambouka a d’abord rappelé qu’il y a à peine un mois de cela, précisément le 25 juillet 2022, que M. Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre, avait dépêché une mission ministérielle d’évaluation de l’installation de la campagne agro sylvo -pastorale et hydraulique 2022, sur instruction du Président de la République, Chef de l’Etat ». En effet, cette opération de distribution gratuite des vivres témoigne du souci du gouvernement à faire du mieux-être des laborieuses populations nigériennes en général, celles de la Région de Niamey en particulier, une priorité. La présente opération constitue la 1ère phase de distribution gratuite ciblée de vivres.
Pour cette opération, ce sont d’environ 600 tonnes de céréales qui seront distribuées. Elle va toucher plus de 6400 ménages soit 44.800 personnes considérées comme étant en situation de vulnérabilité. C’est pourquoi, le gouverneur de la région de Niamey a profité de cette occasion pour rendre un hommage mérité au Président de la République et au gouvernement, ainsi qu’aux
partenaires techniques et financiers pour cet appui combien précieux pour les populations vulnérables. Ce sont là des efforts qui améliorent substantiellement les conditions de vie de nos vaillantes populations nigériennes. Le gouverneur de la région de Niamey devait par la suite lancer un vibrant appel à tous les acteurs chargés de la présente opération à ne ménager aucun effort pour que les céréales mises à leur disposition atteignent effectivement les véritables populations ciblées vulnérables.
Pour sa part le Maire de l’arrondissement communal Niamey 3 M. Hamadou Seydou a précisé que cette opération de distribution gratuite ciblée 2022, va sans nul doute permettre aux populations de traverser la période de soudure. Elle vient s’ajouter aux différentes phases de vente à prix modéré de céréale déjà réalisées. «Cette opération de distribution gratuite ciblée vient à point nommé, car elle se fait au moment crucial de la campagne et surtout elle concerne la frange vulnérable de notre population », a-t-il ajouté.
Quant au chef de village de Kongou Gorou, il a saisi l’occasion pour remercier, au nom de la population de kongou Gorou, le gouvernement du Niger et l’ensemble de ses partenaires pour cet appui précieux pour les populations.
Haoua Atta Maikassa (Stagiaire)
Le Rond Point Francophonie change désormais de nom pour devenir Rond Point de la Patrie. L’inauguration a été faite le samedi 7 octobre 2023 par la Convergence pour la Souveraineté Nationale (COSNA) en présence des maires de l’arrondissement Niamey 1 et 2, du représentant du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), du coordonnateur du M62 ainsi que de plusieurs invités.
Peu après le dévoilement de la plaque du Rond point de la Patrie, le maire de l’arrondissement communal Niamey 2, M. Amadou Sidibé a précisé que la souveraineté ne se négocie pas, elle ne se donne pas sur un plateau d’or, elle s’arrache à travers des luttes acharnées. « Et c’est ce que le peuple nigérien a aujourd’hui compris et très malheureusement il se trouve que nous sommes mal compris par une franche de la communauté internationale qui ignore nos réalités et nos aspirations. Mais nous avons espoir qu’ils finiront par comprendre la détermination du peuple nigérien à aller vers la souveraineté nationale », a-t-il espéré.
Aussi, le maire de l’arrondissement communal Niamey 2 a relevé que le Niger est doté d’un espace bien délimité, très riche qui appartient à tout le peuple. « C’est pourquoi nous en sommes fiers et nous allons l’administrer selon les vœux du peuple nigérien. Il n’est donc plus questions que nous discutions de comment gérer notre pays avec un pays extérieur », a-t-il souligné. M. Amadou Sidibé a enfin salué les efforts que le peuple déploie chaque jour à cet endroit pour gagner la bataille contre l’impérialisme et le néocolonialisme. « C’est pourquoi, je vous demande de vous mobiliser davantage et aussi d’être vigilants pour la défense de la Patrie », a-t-il lancé.
Pour sa part, le coordonnateur du M62, M. Abdoulaye Seydou a précisé le mouvement est dans une synergie d’actions avec toutes les organisations, toutes les forces vives pour donner un exemple d’unité à notre nation et à notre peuple parce que plus le peuple est uni, plus il est sûr de la victoire. « Après la place de la résistance, nous sommes aujourd’hui là, à la place de la patrie. Notre souhait est que tous les endroits stratégiques qui ont fait l’objet de mobilisation puissent être baptisés afin que cela puisse rester très longtemps dans l’histoire politique de notre pays. Nous apportons au nom de nos organisations, notre reconnaissance et toutes nos salutations à la Convergence pour la Souveraineté Nationale (COSNA) pour les efforts inlassables qu’elle déploie non seulement ici à Niamey mais aussi sur l’ensemble du territoire national. C’est l’une des organisations, les premières à être actives aux côtés des autorités du CNSP pour la défense de la patrie», a-t-il affirmé.
De son côté le coordonateur de la Convergence pour la Souveraineté Nationale (COSNA), M. Boubacar Kimba Kollo a remercié les efforts de toutes les personnes qui viennent tous les soirs pour la défense de la patrie au niveau de cette place, avant de les exhorter à maintenir la mobilisation car la lutte n’est pas terminée. La soirée s’est ensuite poursuivie avec des prestations musicales de l’orchestre de Mali Yaro et du chanteur Sani Maigochi devant la jeunesse mobilisée pour la défense de la Patrie.
Yacine Hassane (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
Le samedi 21 septembre dernier, le Parti Nigérien pour l’Autogestion (PNA-Al’Oumma) a organisé une réunion de son Comité Central. Cette instance, la 2ème en importance après le congrès du parti, s’est tenue au CCCOG de Niamey, en présence des délégués venus de toutes les régions du Niger. Placée sous le thème ‘‘Le PNA Al’Oummah face aux défis des élections de 2021’’, la rencontre a permis aux participants d’échanger sur le cadre juridique et l’organisation des élections de 2021 au Niger, la préparation et la gestion du processus électoral et la contribution et la participation du PNA aux futures élections.
C’est d’abord le président de la section PNA Al’Oummah de Niamey, M. Daouda Adamou, qui a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux nombreux participants à cette réunion. Il s’est dit honoré du choix de la capitale pour abriter cette instance du parti, cinq mois après avoir accueilli le congrès ordinaire du parti Al’ Oummah. « Cette réunion est celle de l’organe qui est au-dessus du bureau politique, mais qui est aussi en dessous du congrès, à savoir le Comité exécutif», a tenu à clarifier le président du PNA-Al’Oumma, Elh. Sanoussi Tambari Jackou. Se basant sur les statuts, M. Jackou a décliné les différents échelons de son parti. «Les structures au niveau national sont le congrès, qui est l’instance suprême du parti ; le Comité central, qui est l’assemblée générale des présidents des sections régionales et des membres du bureau politique national et ensuite le bureau politique national du parti. Ainsi, aujourd’hui nous sommes là pour la réunion dudit comité. C’est donc les 174 membres du bureau politique national, élu le 2 avril 2019, lors du 6ème congrès ordinaire, plus les 32 présidents des sections, en provenance des régions, qui sont conviés à cette rencontre», a-t-il précisé.
Le Haut Commissariat à l’Initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) et les entrepreneurs, initiateurs de ‘’H.100% made in Niger’’, ont signé, le samedi 3 octobre dernier, au Palais du 29 juillet de Niamey, un protocole de partenariat. L’objectif visé à travers ce partenariat, est de créer un cadre de collaboration entre les deux parties. C’est le Secrétaire Général du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, M. Abouba Seydou et la promotrice de la campagne ‘’Consommons les produits Locaux’’, Mme. Arzika Rabi qui, ont apposé leur signatures pour approuver et matérialiser le partenariat entre les deux structures.
Pour rappel, lors de leur réunion annuelle tenue le 25 octobre 2019 à Ouagadougou, les ministres en charge du Commerce des Etats membres de l’UEMOA avaient décidé d’adopter à compter de l’année 2020, le mois d’octobre comme «mois du consommer local». Cette décision a pour objectif d’accompagner les efforts de transformation des produits locaux dans l’espace UEMOA, à travers la promotion du savoir-faire national. C’est pour se conformer, à cette décision des ministres en charge du Commerce des Etats membres de l’UEMO, que les entrepreneurs, initiateurs de ‘’H. 100% made in Niger’’ ont lancé la campagne ‘’Consommons les produits Locaux’’.
Lors de la signature et les échange des documents, le Secrétaire Général du Haut Commissariat à l’Initiative 3N, M. Abouba Seydou a remercié les entrepreneurs d’avoir initié cette campagne et de collaborer avec le HautCommissariat à l’Initiative 3N.
Peu après cette signature, la promotrice de la campagne ‘’Consommons les produits Locaux’’ Mme Arzika Rabi a rappelé que la signature de ce protocole est le fruit d’un long processus. «Depuis 2017, nous travaillons avec l’initiative 3N dans le cadre de ces expositions. Nous commençons, la où ils se sont arrêtés. Nous sommes sur le dispositif de la vente et la mise au marché des produits nigériens. Aujourd’hui, l’Initiative 3N a fait ses preuves. Depuis la mise en œuvre de ce programme, on a vu le niveau de production changer au Niger. Nous nous sommes greffés à cette initiative, parce que nous avons la connaissance des marchés et des débouchés et nous pouvons travailler pour faire en sorte que les produits nigériens quittent les maisons afin de se répandre sur les marchés régionaux et internationaux», a expliqué, la promotrice de la campagne ‘’Consommons les produits Locaux’’ Mme Arzika Rabi.
En marge de cette signature, il y a eu une visite guidée des stands, conduite par la promotrice de la campagne ‘’Consommons les produits Locaux’’ afin de permettre aux invités de découvrir le savoir-faire et le génie créateur des producteurs nigériens.
Abdoul-Aziz Ibrahim Souley(onep)
06 octobre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
L’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC), a saisi l’occasion du sommet des femmes transformatrices africaines pour faire de la visibilité autour des produits transformés par des femmes ayant bénéficié d’une certification de sa part. L’ANMC entend ainsi faire découvrir les potentialités qu’offre la certification et sensibiliser les transformatrices et les clients sur la démarche de la certification.
Devant les stands, le directeur général de l’Agence de normalisation, de métrologie et de certification, M. Zakari Oumarou Abdoul-Kader, a expliqué que, l’ANMC a subventionné la participation des femmes transformatrices avec des produits certifiés afin qu’elles puissent présenter leurs efforts aux partenaires, au public, et aussi aux responsables gouvernementaux. C’est un accompagnement, dit-il, qui est effectué par des partenaires et par l’Etat du Niger à travers l’ANMC qui accompagne en même temps les femmes transformatrices pour pouvoir émerger afin qu’on ait demain des industries locales, surtout des industries de transformation des produits locaux dignes de ce nom.
Le directeur général de l’ANMC a indiqué qu’un produit certifié tire son avantage dans la qualité et l’assurance qu’il donne au consommateur. «Ça veut dire que le consommateur, avant d’acheter, remarque déjà la position de la marque Nigérienne de certification sur le produit. Cela signifie qu’une tierce partie a pris le produit, a audité le processus de fabrication et a effectué des analyses au laboratoire sur les produits, ou a effectué des analyses par un laboratoire tierce qui atteste que, le produit est exempte de toute contamination qui puisse affecter la santé des consommateurs», a-t-il souligné.
M. Zakari Oumarou Abdoul-Kader a précisé que, la certification des produits par l’ANMC est l’amélioration de la qualité des produits pour rassurer les consommateurs afin de les mettre en confiance pour qu’ils s’assurent que ce qu’ils consomment est produit dans la sécurité sanitaire et que l’environnement garantisse la sécurité. Il a assuré les femmes et les entreprises qui sont dans la transformation de la disponibilité de l’ANMC à les accompagner et les a appelé à entamer le processus de certification de leurs produits auprès de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification. «C’est un processus qui est très simple et efficace. Tout dépend de l’engagement des promoteurs des produits eux-mêmes», a-t-il conclu.
Pour Mme Hadizatou Koubra Garba, promotrice de ‘‘Fura Da Nono’’, la certification des produits locaux transformés par l’ANMC est un grand avantage pour les femmes transformatrices. Cela permet au client de comprendre que «ce sont des produits qui ont été suivis et appréciés sur le plan sanitaire, sur le plan qualité en général», a-t-elle affirmé. Sa collègue, Mme Bachir Aissata Dicko, directrice générale d’Authentiques Saveurs, ajoute que l’ANMC doit mettre beaucoup plus l’accent sur la communication afin de sensibiliser le public sur les bienfaits et les garanties qu’offre la certification. C’est seulement cela, a-t-elle soutenu, qui permettra aux transformatrices certifiées d’améliorer leurs chiffres d’affaires.
Le soutien de l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC) aux femmes transformatrices vise à les accompagner pour leur participation aux activités du sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation de l’Afrique et particulièrement pour le sommet des femmes transformatrices africaines.
Souleymane Yahaya(onep)
Source : http://www.lesahel.org
Le syndicat national des ouvriers des bâtiments et de l’habitat du Niger (SYNOBATH) a organisé le 22 janvier à Niamey, son 2ème congrès ordinaire placé sous le thème «la valorisation de la profession de l’ouvrier du bâtiment». C’est le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Urbanisme et du Logement, M. Soumana Annoure qui a présidé l’ouverture des travaux en présence du secrétaire général de la CDTN, M. Idrissa Djibrilla, du secrétaire général du SYNOBATH et des invités.
A l’ouverture des travaux, le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Urbanisme et du Logement a adressé ses vives félicitations au Bureau Exécutif National du SYNOBATH pour avoir tenu la présente instance conformément aux textes fondamentaux qui régissent le syndicat. M. Soumana Annoure a noté que ces assises permettront de faire une analyse des perspectives qui s’offrent à cette structure dans les différents programmes et projets couvrant cette branche d’activités qui est d’un apport inestimable dans l’économie du pays. «Le choix de ce thème démontre la détermination et l’attachement à valoriser cette profession dans un pays où les plus hautes autorités font de la construction d’infrastructures l’un des principaux axes du développement économique du Niger», a-t-il souligné. Le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Urbanisme et du Logement a ensuite précisé que ce choix traduit, l’option d’apporter plus efficacement une précieuse contribution dans les actions de développement du pays. M. Soumana Annoure a rassuré que son département ministériel accordera une attention particulière aux résolutions et recommandations qui seront issues des travaux.
De son côté, le secrétaire général de la CDTN, M. Idrissa Djibrilla a exprimé ses sentiments de fierté et d’encouragement à l’endroit du Bureau Exécutif du Syndicat National des Ouvriers des Bâtiments et de l’Habitat du Niger, pour la tenue du 2ème
Congrès ordinaire. M. Idrissa Djibrilla a ensuite ajouté que la tenue de ces assises confirme l’attachement au respect des dispositions statutaires et réglementaires qui régissent cette structure syndicale. C’est aussi une occasion pour faire le bilan des activités menées durant le mandat passé et de dégager des perspectives. C’est également une opportunité pour le SYNOBATH d’amender les textes fondamentaux du syndicat et enfin d’élire un nouveau Bureau Exécutif devant conduire les actions syndicales durant le mandat prochain. Le secrétaire général de la CDTN a demandé aux congressistes de choisir des responsables syndicaux qui auront comme seul objectif, le rayonnement du SYNOBATH à travers des actions porteuses et profitables pour l’ensemble de ses militants.
Pour sa part, le secrétaire général du SYNOBATH, M. Maman Issaka a remercié tous ceux qui ont apporté leur soutien à l’organisation de ce deuxième congrès ordinaire, particulièrement la CDTN et ses autres partenaires pour leurs contributions à la tenue du congrès et pour leur présence aux assises. Le secrétaire général du SYNOBATH a dit que ce 2ème congrès ordinaire est l’occasion de faire le bilan de la gestion du SYNOBATH durant le mandat écoulé, et de mettre en place un nouveau Bureau Exécutif National et une nouvelle Commission de contrôle administratif et financier (CCAF).
Assad Hamadou (Stagiaire)
25 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/
En l’absence du Médiateur de la République, le Directeur de cabinet de cette institution, M. Moustapha Kadi Oumani, a reçu, mardi dernier, une délégation d’étudiants en Master Professionnel "Prévention et gestion des conflits armés et tensions intercommunautaires" de l’Université de Tillabéry. Conduite par un de leurs encadreurs, Docteur Seydou Abdoulkarim, cette délégation d’une trentaine de personnes est venue s’enquérir des missions et du rôle du Médiateur de la République et échanger avec les cadres de cette institution sur tout ce qui a trait à la médiation institutionnelle tant dans ses attributions que dans son exercice au Niger.
«Connaître votre institution, rentre dans le cadre de notre formation professionnelle », a indiqué Docteur Seydou Abdoulkarim, le responsable du Master Professionnel "Prévention et gestion des conflits armés et tensions intercommunautaires" de l’Université de Tillabéry. D’autres institutions qui contribuent à l’apaisement du climat social seront également visitées par la délégation, a-t-il ajouté.
Le Niger et le Mali sont deux pays amis et frères, ayant, pendant de longues années, entretenu et cultivé de très bonnes relations. Un Malien au Niger se sent comme au Mali comme un Nigérien au Mali se sent comme au Niger, les deux, dans le même environnement, par bien de similitudes, s’y fondent sans complexe. Mais ce bel héritage est en passe de voler en éclats par la faute de Nigériens d’abord, dirigeant aujourd’hui le pays et qui ne peuvent pas, manquant de tolérance, avoir le discours que leur rôle leur impose, pour parler à l’autre et surtout pour parler de l’autre ; un art capital que les nôtres ne semblent pas avoir, hélas. Que n’ont-ils pas dit du Mali et de ses nouvelles autorités alors que rien ne pouvait les obliger à avoir un tel langage pour un pays qui, même voisin, n’est pas vassal du Niger pour vouloir le sermonner ?
L’élégance diplomatique, sans aller dans une école pour l’apprendre, voudrait que l’autre, même dans son erreur, soit traité avec respect car quoi qu’on dise, pour aucune raison, l’on ne peut s’autoriser, un droit de paternalisme sur lui pour l’invectiver, le gronder, lui dire vertement ce qu’on veut lui dire, sans respecter sa dignité de peuple souverain. Si à un moment de notre histoire avec l’Europe, nous avons dénoncé à travers notre littérature une certaine arrogance de l’autre vis-à-vis de nous, c’est justement parce qu’il ne sait pas nous parler et parler de nous, parce qu’il ne sait pas nous aimer et nous respecter.
Agitations…
Depuis l’intervention polémique du Premier Ministre malien par Intérim à l’ONU, l’on ne peut que voir une agitation fébrile dans le pays de la part de partisans qui prétendent que c’est le Niger qui est outré, faisant des amalgames pour mobiliser les Nigériens pour un problème qui n’est pas le leur ou pour faire comprendre qu’on manquait de respect à tout un peuple lorsqu’on peut dire contre lui ce que, avant lui, d’autres Nigériens ont déjà dit. Dans les deux cas, il s’agit d’une manipulation de l’opinion qui ne saurait marcher quand les Nigériens peuvent être lucides à comprendre que le problème ne se pose pas en de tels termes quand, du reste, eux-mêmes peuvent se rappeler d’avoir posé ce débat qui, en vérité, venait même de l’intérieur du parti qui dirige aujourd’hui le pays.
Mais a-t-il été vidé par la Justice quand, des Nigériens et autres opposants posaient devant les Juridictions compétentes le problème ? Or, tant que le problème de la nationalité d’origine n’est pas réglé par des décisions de justice irrévocables, le problème restera entier, et notamment quand du côté du Mali justement, les Nigériens peuvent apprendre un certain parcours de leur président. La communication est un art compliqué. Et ceux qui s’agitent autour de cette affaire, au lieu de défendre la cause au service de laquelle ils prétendent s’investir, sont en train de desservir le président Bazoum. Ceux qui veulent faire croire que c’est le Niger qu’on « insultait » peuvent-ils comprendre qu’on ne parle pas de la nationalité des Nigériens dans cette affaire et que si insulte il y a, c’est peut-être ainsi qu’on peut l’entendre de manière tout à faire intelligente chez une bloggeuse nigérienne qui estime que le Colonel malien insultait le peuple du Niger, en ce que, pendant plus d’un an – l’insinuation est assez sournoise – les Nigériens se font diriger par un autre qui ne serait pas Nigérien…d’origine.
Quand d’autres par leurs gesticulations par lesquelles, le coup de patte par le coup de patte, appelaient à rappeler l’ambassadeur du Niger, d’autres voudraient que le Niger réagisse avec d’autres moyens de rétorsion, sans élégance. Ce problème ne peut être réglé sans s’apaiser, sans attendre de se remettre de la douleur qu’il provoque chez les uns et chez les autres. C’est pourquoi, l’on ne peut qu’apprécier cette clarification donnée par le Ministre des finances relativement à la suspension des autorisations de transit de produits pétroliers vers le Mali, une décision antérieure à l’incident et donc qui n’aurait aucun rapport avec le problème, démentant ainsi l’infox qui circule sur les réseaux sociaux. Parce qu’on aura eu mal, il faut interdire le transit de produits pétrolier par le Niger vers le Mali ? C’est une attitude puérile qui ne correspond à aucune élégance, à aucune noblesse politique. Il est heureux que le gouvernement l’ait compris ainsi. Même la Côte d’Ivoire qui a un problème sérieux avec le Mali et qui lui fournit de l’électricité, n’est pas encore arrivée à envisager une telle solution car d’abord elle sait que ce n’est pas contre des dirigeants qu’une telle mesure se prend mais contre un peuple, et surtout que par l’interdépendance qui existent entre des Etats qui commercent ensemble, la rétorsion, pourrait ne pas être une solution réfléchie. On peut donc se rendre compte à quel point certains, manquant d’inspiration pour mieux conseiller le régime, voudraient pousser le régime à tomber dans des solutions de la bassesse, en tout cas trop puérile pour ne pas être celles d’hommes d’Etat. Comment ne pas en rire d’ailleurs, quand c’est du berger à la bergère, sans attendre un certain temps, presque mécaniquement, juste après la gifle reçue, qu’on voudrait qu’on rende le coup ?
Eloigner les opportunistes…
Par cette affaire, il y en a qui, sans apporter les preuves des allégations portées contre le président de la République – et c’est le noeud du débat – font trop de bruit sans avoir de bonnes solutions. Faut-il croire qu’une mobilisation « commandée » pourrait régler un problème de nationalité d’origine que pose la loi fondamentale ? Non. Et il ne faut pas jouer avec la conscience des Nigériens. Ceux qui veulent passer par un tel raccourci ne cherchent que le moyen d’escroquer Bazoum Mohamed pour lui faire croire qu’il allait lui ramener une « nationalité d’origine » à travers une manifestation monstre qu’ils ne peuvent réussir que par un financement. Ces gens sont dangereux. C’est pourquoi, il n’y a aujourd’hui qu’une seule solution pour en sortir. Et c’est celle de la magnanimité.
Se légitimer à défaut d’une nationalité d’origine impossible d’un point de vue du droit nigérien…
Aujourd’hui, Bazoum Mohamed a au moins la chance de n’être plus ce candidat et ce président contestés pour le motif qu’invoquait, non sans faire mal, le Colonel malien. C’est pourquoi aujourd’hui, le seul défi qui reste pour avoir au moins une légitimité, est de prouver par la qualité de sa gouvernance qu’il peut savoir travailler pour le Niger et pour les Nigériens à la tête du pays, pour changer leur vie et surtout pour répondre à leurs aspirations de justice, de paix, de prospérité, de démocratie. S’il peut le réussir, quand des Nigériens d’origine qui ont eu la chance d’accéder à la fonction suprême sans en être capables, alors il pourra définitivement faire comprendre au moins une chose : la nationalité d’origine même voulue constitutionnellement par des hommes politiques qui avaient sans doute leurs petits calculs, n’est pas forcément la qualité nécessaire pour savoir se mettre au service d’un peuple, toute chose dont un autre – Barak Obama – en Amérique donnait l’exemple pour donner bien de raisons aux Américains d’être si fiers de sa gouvernance, laissant aujourd’hui au pays de l’oncle Sam, l’un de ses derniers et beaux souvenirs.
Perhaps, Bazoum also can do it!
Mairiga
Au moins cinq personnes ont été tuées et 37 autres blessées dont 10 cas graves dans un accident de circulation mercredi après-midi sur la route Zinder-Agadez (centre du Niger), a-t-on appris jeudi de source officielle.
C'est un bus de transport public parti de Zinder avec 63 passagers à son bord, qui s'est renversé à 75 km d'Agadez, a rapporté la radio nationale.
Le gouverneur de la région d'Agadez, Sadou Saloké, accompagné de plusieurs responsables administratifs et sécuritaires, s'est rendu sur les lieux où les forces de sécurité se sont fortement mobilisées pour apporter les premiers secours aux victimes, a ajouté la même source, précisant que les blessés sont traités au centre hospitalier d'Agadez.
Les accidents de la route constituent au Niger un véritable fléau national : selon les statistiques du ministère des Transports, au moins 800 personnes perdent la vie par an au Niger dans les accidents de la circulation, faisant du pays l'un des premiers en Afrique où le taux d'accidents est le plus élevé.
1er mars 2019
Source : http://french.china.org.cn/
L'organisation internationale de défense des droits de l'homme Amnesty International a demandé vendredi aux autorités nigériennes, la libération de trois activistes de la société civile.
Ces membres de la société civile nigérienne sont en prison depuis fin octobre.
Ils ont été arrêté après une violente manifestation contre la loi de finances 2018 jugée "antisociale" par les protestataires, indique Amnesty dans un communiqué.
Abass Abdoul Aziz Tanko, Abdoulaye Harouna, Djibo Issa sont poursuivis pour "participation à une manifestation interdite, attroupement armé, vol et complicité de vol", précise une source judiciaire.
Leur procès qui était prévu ce vendredi a été reporté d'une semaine.
Amnesty International dénonce "la dixième" arrestation d'activistes "depuis le début de l'année" au Niger et demande aux autorités de "mettre fin aux intimidations des défenseurs des droits humains".
Selon l'Ong internationale de défense des droits de l'homme, une vingtaine de personnes, dont six mineurs, ont été également arrêtées lors de la manifestation à l'appel d'un Collectif d'organisations de la société civile le 29 octobre dernier à Niamey.
11 novembre 2017
Source : http://www.bbc.com/afrique/region-41950516
Plusieurs pays ont appelé mardi à une résolution pacifique de la crise au Niger, à deux jours d’une réunion militaire ouest-africaine devant évoquer une possible intervention armée pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat il y a près de trois semaines.
«Nous restons concentrés sur la voie diplomatique pour obtenir (…) le retour à l’ordre constitutionnel, et je crois qu’il continue d’exister une marge pour obtenir ce résultat par la diplomatie», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken à la presse.
Plus tôt dans la journée, le président russe Vladimir Poutine et son homologue malien Assimi Goïta, arrivé au pouvoir par un putsch en 2020, ont souligné lors d’un entretien téléphonique «l’importance de régler la situation» au Niger, «uniquement par des moyens pacifiques politico-diplomatiques».
Le Mali, pays voisin du Niger, avait très rapidement affiché sa solidarité avec les militaires au pouvoir à Niamey.
Mardi, le nouveau Premier ministre nommé par les militaires à Niamey, Ali Mahaman Lamine Zeine s’est rendu à N’Djamena où il a été reçu par le président de transition tchadien Mahamat Idriss Deby Itno, pour une «visite de travail», ont annoncé les autorités de ce pays voisin du Niger.
M. Zeine, accompagné de deux cadres du régime militaire, a apporté un «message» du nouvel homme fort de Niamey, le général Abdourahamane Tiani, pour exprimer sa «fraternité» et «renouveler le sentiment de bon voisinage» entre les deux pays, insistant toutefois sur «l’indépendance» du Niger.
Le Tchad, importante puissance militaire africaine, avait indiqué la semaine dernière qu’il ne participerait à aucune intervention militaire aux côtés de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à laquelle il n’appartient pas.
Source : AFP
Source : https://www.lesahel.org
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) vient de publier les résultats de l’élection présidentielle 2ème tour. C’est le candidat du parti PNDS-Tarraya, Mohamed Bazou qui est déclaré élu, président de la République avec 55,75% pour un mandat de cinq (5) ans contre Mahamane Ousmane avec 44,25%. Au moment où la CENI procède à la proclamation des résultats, les échauffourées ont commencé partout dans la capitale Niamey. Les militants de l’opposition politique contestent les résultats de la CENI qui est habilité à proclamer les résultats avant de les renvoyer à la Cour Constitution pour validation.
Sur toutes les artères de la capitale, les jeunes brûlent des pneus usés et d’autre crient, « nous allons marcher jusqu’à la CENI pour leur montrer que nous ne sommes pas d’accord des faux résultats qu’elle a publiés ». Les forces d’intervention et de sécurité continuent de disperser les foules de manifestants afin de ramener le calme.
Les manifestations ont débuté cet après-midi au siège de du parti PJP qui sert de direction de campagne de Mahamane Ousmane.
Pendant qu’au siège du PNDS-Tarraya, les militants jubilent la joie, de l’autre côté, l’opposition contestent vigoureusement les résultats.
Lawali Dan Birni
Des experts nigériens et cubains ont lancé dans la capitale nigérienne, Niamey, une campagne inédite de destruction de gîtes et larves de moustiques, responsables du paludisme qui tue chaque année quelque 2.000 personnes, en majorité des enfants, dans le pays.
Les opérations de démoustication visent "à détruire tout ce qui est moustiques et larves responsables du paludisme", a expliqué Iliassou Maïnassara, ministre nigérien de la Santé qui a donné le coup d'envoi jeudi. A l'aide de canons-pulvérisateurs montés sur des véhicules pick-up, des brigades de santé nigérienne et et cubaines descendent jusque dans les bas-fonds de la ville pour bombarder les sites censés abriter les moustiques et leurs larves.
Durant cette campagne de 20 jours, des traitements aériens sont prévus pour traiter les zones transformées en marécages par les inondations qui frappent Niamey depuis juin, a indiqué Iliassou Maïnassara.
La capitale nigérienne, Niamey, sera bientôt dotée d'une nouvelle maison d'arrêt plus spacieuse pour désengorger l'ancienne qui date d'avant l'indépendance du pays en 1960, a-t-on appris auprès du ministère nigérien de la Justice.
Selon le directeur de la Sécurité pénitentiaire et de la Réinsertion au ministère de la Justice, Abdou Seydou, dans un entretien sur une radio privée à Niamey, "la nouvelle maison d'arrêt de Niamey aura une capacité d'accueil de 1.500 places, soit trois fois celle de l'ancienne".
Pour lui, la construction cette nouvelle prison dans la capitale "permettrait non seulement de désengorger et absorber le flux de détenus pour assainir l'univers carcéral, mais surtout de répondre aux normes et standards des établissements pénitentiaires éligibles par les Nations unies".
L'actuelle prison civile de Niamey, située dans le centre du pays, est construite en argile. En plus de sa capacité largement dépassée, elle se trouve aujourd'hui dans un état très vétuste.
29 août 2017
Source : http://fr.africatime.com/niger/
Pendant que la France et ses supplétifs célèbrent la démocratie nigérienne, l’espace civique, lui, chaque jour, ne fait que se rétrécir par les agissements d’un régime qui a fait croire qu’il serait d’autant ancré dans le peuple qu’il se donnait, au sortir des dernières élections que les Opposants disent manipulées, une majorité confortable, alors même que, dans le même pays, il ne peut pas réussir à passer au premier tour, par ce qu’ils ambitionnaient à l’époque dans la campagne, à savoir le coup K.O. Comment peut-on croire, dans un pays où les élections sont contestées, où des critiques sont faites à l’encontre de processus électoraux, où l’injustice est criarde, où la mauvaise gestion fait légion, que l’on a ainsi une excellente démocrate ? Comment peut-on dire au monde, dans un pays où depuis plus de huit ans il n’y a pas de dialogue politique, que l’on y a quand même la meilleure des démocraties sous les tropiques ? Comment dans un pays où les acteurs politiques ne peuvent plus se parler, avec des prisonniers politiques dont on n’a jamais rien su de leurs torts et souvent des procès qui les auraient conduits en prison, l’on peut dire que c’est, quand même, un exemple de démocratie et qui devrait servir de modèle pour une Afrique très malade de ses médiocraties ? Comment dans un pays où, depuis plus de plusieurs années, personne ne peut manifester, arguant des raisons-bidons pour justifier les restrictions liberticides, l’on puisse faire croire que l’on y a la démocratie la plus brillante ? Comment encore, dans un pays où tout est corruption, détournement, clanisme, favoritisme, l’on puisse parler de vraie démocratie ? La démocratie nigérienne, habillée d’élections truquées, n’en est plus une en vérité. C’est à croire que pour les socialistes, des élections – et n’importe lesquelles – ou avoir des institutions même peu légitimes, suffiraient à déterminer et à faire de la démocratie. Peut-on gouverner mal et vouloir qu’on soit acclamé par un peuple ? Quel gâchis par exemple que ces rails inutiles, presque insolentes de Bolloré, voulus par le seul entêtement sidérant d’Issoufou Mahamadou qui ne peut écouter aucune expertise pour renoncer à sa chose aujourd’hui inutile ? Et enfin, lui-même, avec les images qu’on en voit avec les dernières pluies, il pourrait les regarder et reconnaitre avec gêne son immense projet futile surtout quand on tient encore de tout le désagrément et les accidents que ces fers inutiles que le constructeur français a interdits à l’Etat souverain du Niger de déboulonner, exigeant avant la casse que son travail lui soit payé, rubis sur l’ongle, à quelques 1900 milliards de nos francs lourds comme aimait à le dire un autre au PMU Niger. Et voilà que pour la star de la France, D’Emmanuel Macron et de Jean Yves Le Drian, le Niger doit débourser tant de milliards pour un service inutile, pour des rails qui n’ont jamais servi et qui, sans conteste, ne serviront à plus jamais, ne pouvant servir, dans le meilleur des cas, que pour un musée pour rappeler aux Nigériens des moments d’un entêtement et d’une surdité maladive d’un socialisme roublard, tenant à briller sans en avoir les moyens. Et depuis la construction forcée et forcenée de ces rails, la route de l’aéroport, par l’exigüité de la voie qui est pourtant une des plus grandes portes d’entrée dans la capitale, par les dérangements de rails harceleurs qui gênent la circulation, est devenu une route de l’enfer, pour d’autres, de la mort qui ne donne pas une bonne image de notre capitale auprès des étrangers qui y entrent par cette porte. Bazoum avait promis de changer, et notamment de soigner et de civiliser ses relations avec la société civile qu’il rencontraient et avec laquelle, sans tabou, il pouvait parler, des problèmes du pays pour lesquels, il leur demandait de l’aider pour assainir la gestion et une administration gangrenée par l’affairisme et la corruption, promettant même que plus personne, pour son opinion, n’irait plus en prison. On avait rêvé, mais sans doute qu’on avait eu tort d’avoir ces excès d’optimisme. La malice pour ne pas se salir de ce que l’on pourrait considérer comme un raidissement de son pouvoir, est de se servir d’un autre qui n’est pas officiellement des leurs, pour l’employer à faire le sale boulot, le poussant à interdire coup sur coup, les différentes déclarations de manifestation régulièrement introduites par des leaders de la société civile. C’est la levée de boucliers consécutive à la hausse du prix du gasoil qui remet à l’épreuve le régime relativement à sa parole donnée de ne gêner personne dans la bonne marche de la démocratie, et surtout de vouloir assainir une société nigérienne qui a perdu de ses valeurs. Le président de conseil de ville de Niamey, pour mériter de rester longtemps à son poste, dans le mauvais souvenir des déboires qu’il avait connus en d’autres temps, n’aurait pas d’autres choix, ainsi que le prétendent certains observateurs, que de contrarier des luttes dont peuvent faire partie les bords politiques desquels il se réclame, en tout cas en d’autres temps.
Comme il fallait s’y attendre, et comme le redoutaient bien d’observateurs, Oumarou Moumouni Dogari a fini par jouer sa partition, ainsi qu’il en a du reste l’habitude et le M62 a reçu depuis le lundi passé, aux environs de midi, la notification de l’interdiction de la marche pacifique projetée par arrêté de la Ville de Niamey, sous la signature du Député-maire, donnant encore une fois, à bien de Nigériens et notamment de « son » camp politique à ne plus pouvoir le comprendre et comprendre pour qui il joue depuis quelques temps. Les populations de la ville regardent et apprécient.
Pour justifier sa décision, le maire central de la ville de Niamey, ne manque pas d’arguties dont il se sert pour se faire bonne conscience. C’est ainsi qu’on apprend de sa part qu’il y a des risques potentiels d’une infiltration, toute chose pour laquelle, peut-être, depuis des jours, une information selon laquelle il y a des risques d’attentat terroriste dans la ville de Niamey circulait sur les réseaux sociaux. Dès lors, l’on peut se demander si l’information ne vient pas en amont, légitimer les restrictions du maire central. Mais alors pourquoi, si ce n’est pour éviter d’en abuser, l’on a prescrit aux pouvoirs publics de ne pas entraver les libertés publiques et pour en assurer la jouissance, la Constitution lui fait l’obligation d’encadrer les manifestations aux fins de les sécuriser pour s’y dérober et faire ce qui les arrange ? Que font donc les pouvoirs publics de cette obligation constitutionnelle ? Dès lors, n’est-on pas fondé à croire qu’un tel argument ne sert que d’alibi pour justifier la décision liberticide prise par la Ville de Niamey ?
Puis, il y a le prétexte-fourre-tout qu’offre le contexte sécuritaire que traverse le pays et qui sert, pour tout problème à justifier une position ou une autre, mais toujours qui n’arrange que le camp du pouvoir. Pourtant, une telle raison ne peut convaincre les socialistes à apaiser et à rendre possible une union sacrée pour préserver la nation et l’Etat aujourd’hui gravement menacés ? Peut-on alors croire en la bonne foi de ces hommes qui ne se souviennent de cette situation que pour se préserver de colères populaires qui pourraient les éclabousser et qui ne viendraient, à les entendre, que d’une minorité dont la parole et les attentes ne doivent plus compter dans le pays ? Pourquoi alors, si tant est qu’ils croient à la non-représentativité de ceux qui s’agitent pour leur perturber le sommeil, ne peuvent-ils pas les laisser manifester et faire découvrir, qu’en fait, ils ne pèsent pas dans le peuple ? N’est-ce pas une occasion en or, pour clouer le bec à ces « agitateurs », sans base, ainsi que s’en défend le camp du pouvoir ?
Mais tous les analystes connaissent bien la vérité : des gens savent comment ils ont confisqué le pouvoir pour ne pas mériter de porter sa légitimité notamment quand ils ont conscience de ce que, presque partout, par les crimes économiques et les injustices qui ont jalonné leur gouvernance, qu’aucun autre système n’aura été impopulaire dans le pays comme le leur. Jamais des hommes politiques n’auront été malaimés que ceux qui gouvernent depuis 2011, et c’est d’autant tragique ce qui leur arrive qu’ils ne peuvent en prendre conscience et en tirer des leçons, ne serait-ce que pour rectifier leur manière de gouverner, car dans la vanité d’avoir mis à genoux les Nigériens, qui par ses cupidités, qui par son manque de fierté pour lui-même et pour sa dignité, qui par couardise, qui par les complots iniques qu’on peut ourdir contre lui, par les complicités et les silences d’un peuple passif, ils peuvent croire qu’ils peuvent tout oser sans rien craindre de ce peuple peureux.
S’il est défendable qu’à cause de l’insécurité ambiante il est fondé d’interdire des manifestations citoyennes selon la logique tarrayiste, sans doute que la même raison, aurait pu commander de gouverner plus sagement, pour éviter de créer des situations de tension, et aider ainsi, et par le dialogue sincère, à favoriser la paix sociale et une entente minimale sur les défis du moment surtout quand après plus de dix ans, le régime s’essouffle, incapable de les relever, laissant des situations pourrir au point de porter le pays à des explosions sociales qui sont en train de prendre forme dans les entrailles d’une société qui aspire à sortir de son étouffement.
Mais les Nigériens ne sont pas dupes et ils savent bien qu’il y a bien plus que ces raisons invoquées pour justifier et pour expliquer la décision prise par procuration par le maire central. Et entre autres raisons l’on peut citer les suivantes.
Il y a d’abord la peur qu’une manifestation ne vienne corroborer l’illégitimité que défendent les opposants au nouveau pouvoir. En effet, laisser les Nigériens manifester c’est donner l’opportunité à une opposition et à la société civile à démontrer à la face du monde la véracité des allégations d’usurpation portées contre l’actuel pouvoir. Il est évident que dans de telles conditions, le gouvernement inflexible d’Ouhoumoudou Mahamadou ne peut prendre le risque de se délégitimer et de se discréditer. Mais il y a plus.
L’autre problème – et le vrai – est que dans les revendications de la société civile et notamment du M62, l’on entend de plus en plus, le rejet de la présence militaire française. Or ce discours agace surtout en ce moment où, chassés du Mali, les soldats français sont en train de rentrer avec leurs bagages au Niger où le régime leur ouvre, grandes, les portes du pays. Pour avoir théâtralisé, mise en scène à l’Assemblée Nationale un débat à la suite duquel l’on fait comprendre à la France et à une certaine opinion que les Nigériens seraient d’accord que la France s’installe militairement au Niger, le régime ne peut comprendre et tolérer ces voix discordantes qui viennent sonner faux dans la mélodie de leur musique arrangée pour le confort des oreilles de la France. Le pouvoir actuel ne peut qu’être gêné que « sa » France découvre qu’il ne lui a pas dit la vérité sur l’opinion des Nigériens sur sa présence et peut ainsi se voir trahi par un peuple insoumis qui ne peut lui faire le plaisir de plaire à la France à qui, visiblement, il doit tout.
Entre autres sujets qui fâchent, et de plus en plus amplifiés dans les discours de la société civile, il y a la mise en accusation d’Issoufou Mahamadou que certains acteurs posent, le ramenant au goût du jour. Cette autre parole, ne peut que gêner, elle aussi, un pouvoir qui est redevable de l’homme que les Nigériens, loin de ce que peut dire de l’homme un extérieur intéressé par ses éloges, pour ne pas lui faire vivre l’humiliation à laquelle l’expose la gestion qui aura été la sienne en dix années de je-m’en-foutisme, d’arrogance et d’insouciance. Et on sait que cette société civile, tient bien ses preuves et les dossiers accablants de la gestion de l’homme, la pire que le Niger ait pu connaitre en plus de soixante ans d’indépendance. Trompé par ses certitudes trompeuses, le régime croit qu’il tient bien du bon bout la crise à laquelle l’expose sa décision d’augmenter le prix du gasoil sans jamais penser au tort que cela causerait aux consommateurs nigériens, quand au même moment, le même gouvernement se fait si indulgent à l’égard de ceux qui, depuis plus de dix ans, gèrent, pour leur seul confort, l’or noir nigérien inutile pour le peuple, mais si précieux pour les fantaisies et le luxe de quelques familles qui en ont fait leur patrimoine. Mais jusqu’à quand ?
Il y a des moments où rien et personne ne peuvent rien contre la volonté des peuples qui décident de se mettre debout pour se libérer. Que reste-t-il à jouer au M62 ? Un de ses acteurs y répond sans ambages : « Aller jusqu’au bout ». ça en dit beaucoup sur les ardeurs des nouveaux combattants…
ISAK
Au Niger les deux activistes arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi à leur domicile sont toujours en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire. Il s'agit du militant du parti Lumana, Bana Ibrahim, et de l’un des responsables du Collectif des organisations de la société civile nigérienne, Gamatié Mahamadou Yansanbou. Ils ont été interpellés suite à une dénonciation du Syndicat des magistrats qui vise, sans les nommer, ceux qui jettent le discrédit sur les magistrats sur les réseaux sociaux.
Les deux activistes arrêtés n'ont pas nié les propos tenus dans leur publication sur Facebook, des critiques qui visent les magistrats corrompus et dans lesquelles certains sont cités nommément, des propos qui dénoncent en filigrane une justice à deux vitesses. Une justice qui est allée en tout cas très vite pour eux puisqu’ils ont été interpellés quelques heures à peine après la requête du Syndicat des magistrats (SAMAN) qui ne visait pourtant personne nommément.
Au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023, des rumeurs et des spéculations folles avaient circulé dans tous les sens, avançant des motifs qui auraient commandé à l’armée nigérienne de prendre le pouvoir. Bien au-delà des arguments avancés, évoqués par le nouvel homme fort, le général Tiani dans son premier message à la nation et qui sont liés à la sécurité des personnes et des biens et la souveraineté du Niger. Les arguments propagés et fortement commentés dans la presse internationale à propos d’une mésentente à propos de la gestion du pétrole sont faux. L’enquête révèle que ce sont des arguments ridicules propagés par le clan de Paris et Abuja pour cacher, ou masquer la haute trahison en vue de faire croire à l’opinion à une éventuelle collusion entre Issoufou Mahamadou et le général Tiani. A travers cette manoeuvre, l’objectif était de discréditer, décrédibiliser les autorités de la transition, les affaiblir dans leur élan patriotique et panafricaniste et, par conséquent, faire le lit à une intervention armée au Niger. En réalité, il n’y a jamais eu de mésentente entre Issoufou et Bazoum sur la question de la gestion du pétrole. Contrairement à ce qui a été répandu dans l’opinion, la personne retenue d’un commun accord pour être nommée directeur général de la nouvelle société Pétro Niger serait Kabirou Zakari Oumarou, actuellement directeur général des hydrocarbures au ministère du Pétrole. Kabirou Zakari est le fils de Zakari Oumarou, ancien député et gouverneur très proche de Mahamadou Issoufou. Le nom de son fils aurait été retenu pour une question d’équilibrage politique régional des postes. Le directeur général de la SONIDEP étant de la fédération PNDS de Zinder, il fallait trouver le moyen de calmer la fédération de Tahoua qui se sentait. sentait de plus en plus laisée dans la Renaissance acte 3 et n’hésitait plus à faire part de son mécontentement. Kabirou, ingénieur en génie chimique et spécialiste des questions pétrolières avait le profil pour le poste.
Selon donc des renseignements reçus, il n’y avait jamais eu de rencontre entre Bazoum Mohamed et Abba Issoufou à la veille du coup d’Etat puisqu’ils étaient déjà d’accord sur le profil qui allait être entériné en Conseil des Ministres. Les fiches d’audience à la Présidence le prouvent. En conséquence, une prétendue querelle téléphonique n’a pas eu lieu entre Issoufou et Bazoum. En tout cas, pas sur la question de la gestion du pétrole et moins encore sur la nomination de l’économiste Ibrahim Diop à la tête de PétroNiger. L’enquête a permis également de découvrir que c’est le clan Bazoum Mohamed qui contrôlait toute la chaine de gestion du pétrole, à l’exception du poste de ministre. Du poste de PCA de SORAZ en passant par celui du DGA de la même SORAZ, du DGA de Wapco au poste DG de la SONIDEP, tous étaient occupés par des partisans du clan Bazoum.
L’ancien Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou est d’ailleurs largement revenu sur les tenants et aboutissants de cette société dans son droit de réponse au journal Jeune Afrique, dans sa parution du 25 aout 2023. Au final PetroNiger aura été un dossier ordinaire dans la Renaissance 3 sans aucune incidence dans les relations entre Abba, Issoufou et Bazoum.
Comme il l’a lui même répété dans son interview, le coup d’État du 26 juillet a été fait en toute responsabilité par le Général Tiani Abdourahmane et ses frères d’armes dans un élan patriotique - pour le Niger et pour le Niger seul. Ils ne sont à la solde d’aucun clan ni d’aucun groupe de pression.
Laboukoye
Des drones tueurs seront bientôt opérationnels au Niger. Depuis la mort de quatre bérets verts américains, près de la frontière malienne, le Niger et les Etats-Unis réfléchissent aux moyens appropriés pour faire payer aux islamistes leur audace. Le gouvernement nigérien vient de donner son feu vert au déploiement de ces redoutables engins.
C’est sur une demande expresse du ministre de la Défense nationale que les drones armés américains seront autorisés à frapper leurs cibles en territoire nigérien, de la frontière libyenne à la frontière malienne, partout où le besoin se fera sentir.
Depuis la mort de quatre soldats dans une embuscade à Tongo Tongo, le Niger et les Etats-Unis ont plus que renforcé leur coopération militaire. Depuis plus d’un an, Africom a déployé sur les bases de Niamey et d’Agadez, dans le nord du pays, des drones non armés qui font du renseignement.
Même si leur nombre n’est pas connu du grand public, ces engins sans pilote, assistés par une centaine de soldats, ont déjà effectué plusieurs missions concluantes en appui à l’armée nigérienne contre les jihadistes, dit-on.
Le secrétaire général de l’organisation des Nation-Unies, Antonio Guterres en visite de travail de 48 heures au Niger vient de désigner l’ancien Président de la République Mahamadou Issoufou pour diriger une équipe de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel.
L’annonce a été faite, ce lundi 02 mai 2022, à l’issue d’une entrevue entre le responsable onusien et Mahamadou Issoufou à Niamey.
Ainsi, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en mission de travail au Niger du 02 au 03 mai 2022, vient de confier à l’ancien Président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, une mission de la plus haute importance, rapporte une source de la présidence de la République du Niger.
En effet, poursuit cette même source, le Président Issoufou Mahamadou a désormais une lourde responsabilité de diriger une équipe en tant que Président du panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel.
Rappelons que l’ancien Président issoufou a beaucoup œuvré, dans le cadre du G5 Sahel, de la CEDEAO et de l’Union Africaine, en faveur de la paix, de la sécurité, et de la stabilité dans la sous-région, sans oublier qu’il est Lauréat du prix MO Ibrahim.
AS/ANP 0016 mai 2022
ANP
Un peu plus d'un mois après une première manifestation d'ampleur, la société civile nigérienne et l'opposition étaient à nouveau dans les rues de Niamey samedi matin. Plusieurs milliers de personnes qui dénonçaient la mal gouvernance, les difficultés du secteur de l'école et la présence des bases militaires étrangères, ont battu le pavé ralliant la place Toumo à celle de l'Assemblée nationale où un meeting s'est tenu. De petits commerçants déguerpis du grand marché faisaient également partie de la manifestation.
C’est la seconde fois que la société civile et ses camarades de l’opposition, après une longue bataille juridique, descendent dans les rues de la capitale. Sur près de dix kilomètres, ils ont battu le pavé en scandant des slogans hostiles au régime de Niamey et dénoncé, selon eux, la mauvaise gouvernance.
L'opposition nigérienne a rejeté samedi la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Céni) installée la semaine passée pour préparer la présidentielle de 2021.
"(Nous) rejetons la Céni permanente dans sa forme actuelle et récusons les membres qui la composent", ont écrit dans un communiqué commun, le Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la république (FRDDR) et le Front des partis politiques non affiliés (FPNAD).
Selon ces deux coalitions politiques, la Céni a été "conçue de toutes pièces" en août dernier grâce à "une loi électorale non consensuelle" et son "installation est un non évènement".
Les signataires de ce communiqué ont boycotté la prestation de serment du nouveau président de la Céni, Me Issaka Souna.
Pour le secrétaire général du parti au pouvoir, le PNDS, Kalla Hankarao, l'opposition n'a pas l'intention d'aller aux élections.
Mohamed Bazoum , ministre de l'Intérieur en charge des questions électorales, a déclaré : "le jour où l'opposition se décidera à venir à la CENI, une cérémonie de prestation sera organisée", et d'ajouter que "le plus tôt possible serait le mieux".
Des élections présidentielles et législatives qui doivent avoir lieu en 2021 au Niger.
L'actuel président Mahamadou Issoufou élu en 2011 puis réélu en 2016 a réitéré son engagement de ne pas modifier la constitution qui devait lui permettre de briguer un troisième mandat en 2021 .
Du 24 au 26 octobre 2017, la Cour pénale internationale (CPI) a organisé, en étroite coopération avec les autorités de la République du Niger, un symposium régional de haut niveau sur la coopération et la complémentarité à Niamey (Niger).
Des délégués de 13 pays francophones d'Afrique centrale et occidentale, des représentants de haut niveau du Gouvernement et du pouvoir judiciaire de la République du Niger, des responsables de la CPI et des représentants d'organisations régionales, intergouvernementales et non-gouvernementales ont discuté de moyens concrets de renforcer la coopération et la complémentarité afin d’avancer la justice pénale internationale dans la région.
À la fin du colloque, les Ministres de la justice et les Représentants des États présents ont adopté une déclaration, réaffirmant notamment leur soutien à la Cour.
S’adressant aux participants lors de l’ouverture du Symposium S.E. M. le Premier Ministre Brigi Rafini, Chef du gouvernement du Niger, a déclaré : « Au Niger, nous restons persuadés que pour réussir la coopération et la complémentarité prônées par la Cour, des réformes de nos cadres juridiques sont nécessaires ; c’est pourquoi, dès 2003, notre code pénal a été révisé pour intégrer les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Ce processus sera complété avec l’intégration du crime d’agression conformément aux amendements au Statut de Rome relatifs au crime d’agression, adoptés à Kampala le 11 juin 2010 d’une part, et d’autre part, pour satisfaire aux engagements internationaux auxquels nous avons souscrits. Aussi, j’invite tous les Etats à s’inscrire dans cette dynamique qui est à notre sens, soucieuse du respect des droits de l’homme, de la reconnaissance des droits des victimes et les règles du procès équitables ».
Nous vivons dans une démocratie plutôt désagréable, où ce sont les gouvernants qui nous communiquent leurs tristes affects. La tristesse, ou pour mieux dire, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Au Niger, la renaissance a concouru à attrister les Nigériens : depuis les déguerpissements des pauvres commerçants, jusqu’aux enseignants découragés de ne pas pouvoir vivre décemment, de recevoir leurs salaires à termes échus. Ce régime inhumain, gouverné par des « Voyous », des malfrats de tous horizons (alliés et mercenaires politiques), trafiquants de drogue et d’armes a besoin de nos tristesses pour faire de nous des « esclaves » pour nous exprimer comme Etienne de la Béotie, afin que les Nigériens las de leurs misères et de leurs souffrances, jettent l’éponge, se résignent, et attendent l’aide du Ciel. C’est cette attitude, que Hama Amadou a qualifié de « Pusillanimité » du peuple nigérien face à la dictature de Mahamadou Issoufou. SEM. I. Mahamadou a beau claironné dans ses discours les Vertus pour ériger une démocratie civilisée (Modernité démocratique), lui et ses proches sont les premiers à bafouer ce qu’il professe, ou pour parler le langage des sceptiques grecs : il fait de la « racontation » (raconter des bobards). Nul n’est dupe que la corruption au Niger a atteint le Niveau de l’endémie : une pathologie à l’échelle nationale. Et les résultats d’Afrobaromètre sont conformes à la réalité, car il n’est plus question de contester ces statistiques, comme on peut le faire avec l’IDH-0. Selon Afrobaromètre : « Du point de vue de la corruption, 57% de nigériens en 2018, contre 39% en 2013, pensent qu’au fil des années le gouvernement a démissionné de son rôle de lutte contre la corruption au sein de l’administration publique. Tandis que six (6) Nigériens sur 10 constatent une augmentation du niveau du phénomène de la corruption. L’enquête révèle également que : selon le nigérien lambda, les policiers et les gendarmes sont les plus corrompus de l’administration publique, suivis des officiels du gouvernement et des parlementaires. Sept (7) Nigériens sur 10 pensent ne rien pouvoir faire pour enrayer la corruption. Les ruraux, les plus pauvres, et les moins instruits sont les plus pessimistes. »
Le Ministère de l’Energie en collaboration avec le Centre National d’Energie Solaire (CNES) ont organisé ce mardi 11 avril 2017 la cérémonie de lancement de la ‘’Journée Nationale des Energies Nouvelles et renouvelables sous le thème : ‘’Opportunités, Choix et Défis pour le développement’’ . C’était en présence de la Ministre en charge de l’énergie Mme Amina Moumouni, de ses collègues ministres, de personnalités diplomatiques, des directeurs centraux du domaine, et de plusieurs élèves et étudiants invités pour la circonstance.
Dans son adresse à cette occasion, la Ministre Amina Moumouni a rappelé que cette journée est également célébrée dans tous les pays membres de la CEN-SAD comme journée des énergies nouvelles et renouvelables.
‘’Sur initiative de nos pays, cette journée est également commémorée dans l’espace CEN-SAD comme journée de l’énergie solaire’’ a-t-elle, avant d’indiquer que ‘’cette célébration vise à sensibiliser l’opinion publique sur l’utilisation massive des énergies renouvelables’’.
Au Niger, la contrebande de carburant en provenance du Nigeria prend des proportions inquiétantes. Dans tout le pays, l'essence légale fait place à celle importée frauduleusement. Le manque à gagner est important pour le pays, sans compter la pollution qui résulte de ce trafic. Mais les petits vendeurs et leurs clients, eux, se frottent les mains.
{xtypo_quote}C'est moins cher. C'est notre gagne pain. Si le gouvernement le veut, qu'il réduise les prix à la pompe{/xtypo_quote}
Malgré les 20 000 barils de pétrole produits chaque jour, largement suffisants pour le pays, l'essence nigériane envahit les artères de Niamey
Par Moussa Kaka
13 février 2019
Source : http://www.rfi.fr/afrique/
Une vidéo a été publiée, ce jeudi 6 janvier 2022, sur le compte Twitter de la présidence. Un audit des dépenses du ministère de la Défense nationale avait révélé en 2020 que des dizaines de milliards de francs CFA avaient été détournés « via » des surfacturations, de fausses factures ou des commandes non livrées. L’Agence judiciaire de l’État avait donc lancé une procédure judiciaire.
La semaine dernière, une ordonnance du doyen des juges a révélé que l’État a finalement renoncé à se porter partie civile, suite à des tractations qui lui ont permis de recouvrer les sommes détournées. Une décision qui a soulevé l’indignation d’une partie de la société civile et de l’opposition.
Après plusieurs jours de silence, le gouvernement a souhaité clarifier sa position. Grâce au recouvrement des fonds, le volet civil de la procédure judiciaire est bouclé, selon Tidjani Idrissa Abdoulkadri, porte-parole du gouvernement : « Ces 12 milliards ont été recouvrés et donc, contrairement à la procédure, l’État ne s’est pas constitué partie civile. Donc, il n’y a aucune intention du gouvernement d’éteindre l’affaire. Contrairement à ce que les gens pensent, c’est bel et bien le gouvernement qu’il faut saluer dans sa volonté d’assainir et de combattre la corruption et toutes les malversations. »
Certains se sont indignés au Niger de ne pas voir les suspects poursuivis pour leur forfaiture. Le porte-parole du gouvernement rappelle que la procédure pénale, elle, est loin d’être finie : « Cette notification ne veut pas dire que la procédure judiciaire s’arrête. Bien au contraire, le dossier est toujours devant les tribunaux et la procédure va suivre son cours. Et les personnes qui sont concernées feront l’objet d’une décision de justice qui va intervenir. La question d’un procès, c’est du ressort de la justice. Nous sommes dans une démocratie avec une séparation claire du pouvoir et c’est la justice qui donnera la suite qu’il convient au dossier. »
Cinq des principaux fournisseurs du pays sont soupçonnés d’atteinte à l’accès d’égalité des candidats devant les marchés publics et risquent deux ans d’emprisonnement.
Moussa Kaka
07 janvier 2022
Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/nNiger
Les autorités nigériennes ont suspendu "jusqu'à nouvel ordre" les activités de l'organisation non gouvernementale (ONG) Acted soupçonnée de "connexions douteuses" avec une organisation terroriste.
"Les activités de l'ONG Acted sont suspendues jusqu'à nouvel ordre dans la région de Diffa. Une enquête est ouverte pour clarifier sa situation", a indiqué le gouverneur de cette région, Issa Lémine, dans une note circulaire transmise lundi aux services régionaux de la police de Diffa.
"Pendant ce temps, tous les véhicules Acted doivent être immobilisés et donc interdits de déplacements", a-t-il instruit.
Dans une correspondance adressée le même jour au coordonnateur régional de l'ONG, le gouverneur de Diffa a expliqué les raisons de sa décision. "Il semble que votre organisation mène des activités qui sont en contradiction avec son statut et le cadre de partenariat qui la lie à l'État du Niger. Ainsi, il m'a été rapporté à plusieurs reprises par des sources vérifiées que l'ONG Acted entretient des connexions douteuses et subversives avec une organisation terroriste", a-t-il noté.
"Pour clarifier cette situation, nous sommes dans l'obligation de prendre des mesures conservatoires et mener une enquête préliminaire au niveau local avant de transmettre le rapport à Niamey au ministère qui statuera définitivement", a ajouté le gouverneur Issa Lémine.
Acted est une ONG française qui intervient depuis 2010 au Niger avec pour mission de "répondre aux besoins humanitaires des populations déplacées", notamment en raison du conflit dans la zone des "trois frontières"(Mali, Niger et Burkina Faso) et dans la région du Lac Tchad entre le Niger, le Nigéria le Tchad.
Le 9 août dernier, six humanitaires français travaillant pour cette ONG, ainsi que leur chauffeur un guide nigérien ont été tués par des hommes armés non identifiés dans la réserve touristique des girafes de Kouré, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Niamey.
AA
Source : https://www.trt.net.tr/
Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation inique du journaliste indépendant Baba Alpha, à deux ans de prison et dix ans de privation de tout droit civique et politique.
Le 18 juillet, le journaliste Baba Alpha et son père d’origine malienne ont été condamnés en première instance à deux ans de prison ferme, 300 000 francs CFA d’amende (450 euros), et la privation pour 10 ans de tout droit civique et politique. En pratique, le journaliste de la télévision privée Bonfereye et son père sont donc déchus de la nationalité nigérienne, leurs documents d’état civil nigériens vont être détruits et ils leur est interdit d’exercer un emploi public.
Accusés d’avoir usurpé la nationalité nigérienne, les deux hommes en prison depuis le 3 avril dernier, étaient poursuivis pour « usage de faux en écriture publique ». D’origine malienne, Baba Alpha est né et a grandi toute sa vie au Niger. Lui et son père avaient entrepris en 2011 des démarches pour obtenir officiellement la nationalité nigérienne.
Au Niger, le ministre des transports a démissionné du poste qu'il occupait depuis plus de deux ans.
Il a annoncé, sur tweeter, sa démission "par respect à mes principes et par fidélité à mes convictions".
Omar Hamidou Tchiana a rendu son tablier pour protester contre l'abrogation de sa décision de suspension d'une compagnie de transport qui avait provoqué un accident ayant fait 29 morts vendredi. La compagnie a repris ses activités ce lundi.
Le porte-feuille qu'occupait Omar Hamidou Tchiana a été attribué à Mahamadou Karidjo, un des caciques du parti au pouvoir, actuel président de la Haute Cour de justice et ancien ministre de la Défense.
Ministre depuis 2011 dans les différents gouvernements du président Issoufou, Omar Hamidou Tchiana était jusqu'en 2013 militant du parti de Hama Amadou. Il a refusé de suivre l'ancien président de l'Assemblée nationale nigérienne lorsque ce dernier et sa formation politique ont rejoint les rangs de l'opposition.
Omar Hamidou Tchiana a depuis créé sa propre formation politique, l'Alliance des mouvements pour l'émergence du Niger AMEN-Amine.
31 octobre 2017
Source : http://www.bbc.com/afrique/region-41811646
Dans un souci de densifier l'administration territoriale, et conformément à une de ses promesses électorales, le président nigérien Mahamadou Issoufou envisage de procéder à un redécoupage territorial du pays, avant les prochaines élections locales, si possible.
Il a fait cette déclaration lors d'une rencontre au palais de la présidence à Niamey avec les acteurs majeurs du processus de la décentralisation au Niger que sont les gouverneurs des régions, les présidents des conseils régionaux, les maires, les chefs traditionnels), sur le processus engagé de transferts de compétences et de ressources de l'Etat vers les collectivités territoriales.
Le gouvernement nigérien a officiellement procédé mercredi au transfert des compétences et des ressources de l'Etat vers les collectivités territoriales, dans quatre domaines prioritaires, à savoir l'Education, la Santé, l'Eau et l'Environnement.
Issoufou Mahamadou a saisi cette opportunité pour rappeler cette promesse par rapport aux collectivités, celle de procéder à un nouveau découpage territorial du pays "pour densifier l'administration territoriale".
A Diffa, dans le sud-est du Niger, les autorités ont lancé une dernière mise en garde contre les commerçants qui fournissent clandestinement des vivres au groupe islamiste nigérian Boko Haram.
« Nous avons constaté que de plus en plus de gens sont en train d’entretenir le commerce avec notre ennemi qui est Boko Haram, a déclaré Mahamadou Laoualy Dandano, le gouverneur de Diffa, dans le sud-est du Niger. Nous avons pris la décision qu’à partir d’aujourd’hui, il va falloir arrêter cela ».
« Nous leur avons clairement expliqué qu’il n’y a pas de différence entre un élément de Boko Haram et quelqu’un qui fait du commerce avec Boko Haram, a poursuivi le gouverneur. Le message est passé : dorénavant, le même traitement infligé à Boko Haram sera réservé à ceux qui commercent avec lui».
L'annonce a été faite le 15 octobre par le gouverneur de la région de Diffa, située dans le sud-est du Niger et proche du Nigeria. Les Nigériens qui combattent pour le groupe islamiste nigérian Boko Haram ont jusqu'à la fin de l'année pour se repentir.
Mahamadou Laoualy Dan Dano, le gouverneur de la région nigérienne de Diffa, a lancé cet ultimatum lors de la visite d’un camp d’accueil de repentis nigériens de Boko Haram, le 15 octobre. « Au-delà du 31 décembre 2017, celui qui ne vient pas doit se trouver un autre statut, il ne va plus s’appeler « repenti »», a-t-il déclaré devant les 160 pensionnaires du camp, qui sont tous des combattants Nigériens de Boko Haram qui ont déposé les armes depuis décembre 2016.
« La repentance n’est pas étalée indéfiniment dans le temps, a-t-il averti. Nous avons donné une chance à des Nigériens qui se sont trompés en partant combattre aux côtés de Boko Haram ».
Pour accélérer le rythme de reddition, le gouverneur a évoqué des moyens de communication comme le téléphone, à la disposition des ex-combattants pour qu’ils puissent appeler leurs camarades à se rendre avant la date-butoir.
Au Niger, les proches d'un ex-membre de la garde présidentielle, le lieutenant Awal Issa Hambali, accusé de tentative de coup d'Etat en 2015, se disent inquiets pour sa sécurité.
Selon eux, des tirs auraient visé la cellule du lieutenant Hambali, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 septembre, à Téra, une localité située à 200 Km à l'ouest du pays.
Le Lieutenant Awal Issa Hambali aurait selon sa famille échappé de justesse à la mort. Son épouse Leila Issa dit craindre pour sa vie. Son frère Mahamadou Sani parle de conditions de détention dégradantes. Nous avons tenté de joindre le porte-parole du gouvernement sans succès.
Sa famille indique également que ses conditions de détention se sont détériorées.
Accusé de tentative de destabilisation du régime, cet officier totalise 21 mois de prison depuis son arrestation en 2015.
Au terme d'une rencontre avec l'Association Nigérienne de Defense des Droits de l'Homme (ANDDH), la famille de l'officier entend saisir ce lundi la Commission Nationale des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales du Niger.
02 octobre 2017
Source : https://www.agenceecofin.com/
Après 15 mois de détention, une dizaine de militants de l'opposition accusé d'atteinte à la sûreté de l'Etat ont recouvré la liberté. Le groupe comprend 7 civils, 3 ex-douanier et deux militaires. Un certain nombre de soldat restent derrière les barreaux. Tous avaient été arrêtés dans le sillage de l'annonce d'une tentative de putch présumé contre le président Mahamadou Issoufou en décembre 2015. Ils ont été libérés pour «non-lieu».
L’annonce de ces libérations par leurs proches s’est répandue comme une traînée de poudre dans la ville de Niamey. Rapidement relayées par les réseaux sociaux, elles ont été confirmées par le ministre de la Justice, Marou Amadou.
Dans une interview accordée ce soir à la chaine de télévision TF1, le président Emmanuel Macron a annoncé le départ dès ce soir de l’ambassadeur Sylvain Itté. Les forces françaises au Niger suivront ensuite. Pour ce faire le président français dit qu’il va échanger avec les autorités nigériennes afin que le retrait des soldats français se fasse dans le calme. Emmanuel Macron précise que d’ici la fin de l’année 2023, il n’y aura plus de militaires français sur le territoire du Niger.
Source : https://www.lesahel.org
Ils appelaient à une « grande marche » pour « sauver l'école nigérienne et dire non à la mauvaise gouvernance et à la corruption ». Rendez-vous était fixé samedi 20 mai à 8 heures dans le centre de Niamey, la capitale. Mais l'initiative du Collectif des organisations de la société civile a tourné court. Elle a été interdite par les autorités. Leur précédente tentative de mobilisation, le 10 mai, avait déjà subi le même sort. « Avec cette énième interdiction, Mahamadou Issoufou vient de montrer à la face du monde qu'il a mis entre parenthèses la démocratie au Niger (…) Nous userons de tous les moyens pour la restauration de la démocratie dans notre pays », a réagi face à la foule déjà présente l'un des organisateurs de la marche, Ali Idrissa, coordinateur national du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (ROTAB) et de la coalition internationale Publiez Ce Que Vous Payez.
Ces propos jugés « trop virulents » ont valu à leur auteur d'être interpellé et conduit à la police judiciaire, où il a de nouveau été convoqué et auditionné lundi 22 mai. Ali Idrissa en est ressorti libre, mais « le dossier reste ouvert », lui a-t-on signifié. Pour l'heure, cet épisode accentue le sentiment d'atteinte aux libertés (d'opinion, d'expression, de manifestation) sous la présidence de Mahamadou Issoufou, et ne manque pas d'interroger sur l'état de la démocratie au Niger.
Au Niger, 200 municipalités seront prochainement soumises à des contrôles pour évaluer leur gestion et leur fonctionnement. Le directeur des collectivités territoriales en a fait l'annonce le 10 juillet.
Plusieurs maires ont déjà perdu leur poste ces dernières années suite à cette campagne « d'assainissement » des mairies : celui de la capitale Niamey en 2013 et celui de Maradi, la deuxième plus grande ville du pays, en 2014. Plus récemment, le 30 juin dernier, en Conseil des ministres, six maires ont été limogés et le conseil municipal de Bilma, dans le nord-est du pays, a été dissous.
La plupart des élus révoqués sont accusés de mauvaise gestion, une faute grave sanctionnée par la loi. Le sort des maires est prévu par le code général des collectivités. L'élu peut être destitué par le conseil municipal si celui-ci dépose une motion de censure votée par les trois-quarts des conseillers.
S'achemine-t-on vers la reprise du dialogue politique au Niger ? Pour la énième fois, l'opposition politique nigérienne boycotte une réunion du Conseil national du dialogue politique, le CNDP, convoquée par le Premier ministre Brigi Rafini. L'opposition pose ses conditions à toute éventuelle reprise des discussions, mais le gouvernement ne l'entend pas de cette oreille.{xtypo_quote}
Lire aussi : L’Opposition répond au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Président du Conseil National Dialogue Politique (CNDP) : Reprise de dialogueL’Opposition répond au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Président du Conseil National Dialogue Politique (CNDP) : Reprise de dialogue {/xtypo_quote}
Au Niger, plusieurs personnalités ont failli au ‘’respect de l’obligation de déclaration des biens’’ au cours de l’exercice de leurs fonctions durant l’année 2022, révèle un rapport de la Cour des comptes.
Au titre de l’année 2022, 570 assujettis ont déposé leurs déclarations à la Cour, dont 536 au titre des déclarations initiales et 34 pour les mises à jour, souligne l'institution judiciaire dans son dernier rapport qu’elle a présenté à la presse, ce jeudi 20 Avril 2023, au cours d’une conférence de presse, à son siège. « Au niveau de l’Exécutif, tous les ministres ont respecté l’obligation de déclarer leurs biens, sauf Monsieur Gado Sabo Moctar, Ministre de l’Équipement ; quant à Monsieur Ikta Abdoulaye Mohamed, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, la mise à jour de sa déclaration devrait parvenir à la Cour des comptes au plus tard le 23 janvier 2023. Or, pour le présent rapport général, ne sont prises en compte que les déclarations arrivées à la Cour des comptes au plus tard le 31 décembre 2022. La mise à jour étant parvenue à la Cour le 07 mars 2023, elle sera prise en compte dans le rapport général 2023 », informe la Cour.
Au niveau du Législatif, renseigne le rapport 2022 de la Cour des Comptes « seuls M. Seini Oumarou, Président de l’Assemblée Nationale, quelques membres du bureau (M. Kalla Hankouraou, M. Alkabouss Djalaoui, M. Oumarou Yahaya, M. Soumana Sanda, M. Alio Namata) et M. Lamido Harouna, Directeur de cabinet du Président de l’Assemblée Nationale, ont transmis leurs déclarations des biens à la Cour ».« A la Cour constitutionnelle, seul le Premier Président, Monsieur Bouba Mahamane, s’est soumis à l’obligation de déclaration des biens », apprend-t-on de la même source, qui ajoute qu’à « la Cour de cassation, le Premier Président, Monsieur Abdou Dan Galadima, et tous les autres magistrats tant du siège que du parquet ont respecté l’obligation, à l’exception de Mesdames Maiga Zeinabou Labo et Abdourahamane Amina Moussa, et Messieurs Moutari Abdou et Samaila Abdou Dan Gallou ».
Au Conseil d’État, poursuit le rapport, « outre le Premier Président, Monsieur Nouhou Hamani Mounkaila, sept (7) autres membres sur seize (16) ont respecté l’obligation de déclaration des biens ».« Il s’agit de Messieurs Issaka Mahaman Nassari, Guéro Dan Mallam Hamed Moussa, Yahaya Maman Bachir, Gréma Ari Lawan Oumara, Hassane Djibo, Moussa Waziri Ibrahim, Boubé Mamane », détaille le document officiel.
La Cour des comptes a su bien montrer le bel exemple, en croire son rapport, car, souligne-t-il, « le Premier Président, Professeur Oumarou Narey, et tous les autres magistrats tant du siège que du parquet ont respecté l’obligation », ce qui n’est pas le cas de M. Maty El Hadji Moussa, Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) et de Madame Ali Mariama, Présidente de la Haute Cour de Justice (HCJ) qui, selon le rapport, sont les seuls à n’avoir pas respecté cette obligation de la loi parmi les autres Institutions de la République.« Au niveau des cours et tribunaux, seuls dix (10) magistrats sur 478 identifiés ont déposé leurs déclarations de biens. Il s’agit de Madame Malam Manzo Hadiza et de Messieurs Ousmane Baydo, Ibrahim Mahamadou, Alhassane Moussa, Moumouni Hamidou, Karimoun Salifou, Manzo Djibrillou, Abdou Ibrahim, Alkassoum Issoufou, Malam Ynoussa Adamou ».
La Cour des comptes est la plus haute juridiction de contrôle des finances publiques. Elle exerce une compétence juridictionnelle, une compétence de contrôle ainsi qu’une compétence consultative.
Elle est juge des comptes de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publiques, des autorités administratives indépendantes et de tout organisme bénéficiant du concours financier de l’Etat et de ses démembrements.
MSB/AS/ANP 0125 Avril 2023
Source : http://www.anp.ne/
Une opération de ratissage de l'armée nigérienne en cours à Bosso, dans la région de Diffa, a permis de mettre hors d'état de nuire plusieurs activistes de Boko Haram.
Un groupe de ces terroristes qui s'apprêtait à attaquer un campement peulh non loin de Bosso a été neutralisé, hier mercredi 29 mars, par les Forces de défense et de sécurité. Les combats ont eu lieu à 7 km de Bosso près du village de Boulatoungour.
Le bilan provisoire fait était de 11 militaires blessés, l’un d’eux a succombé à ses blessures, selon une source militaire jointe sahelien.com.
Près de 2 000 personnes ont manifesté samedi 28 septembre à Niamey après un appel lancé par l'opposition contre le code électoral et le gouvernement.
« Non au code électoral et à la Céni (Commission électorale) non consensuels, vecteurs de périls pour la nation », « Oui à un audit des fonds alloués à la sécurité », pouvait-on lire sur des banderoles.
Arborant tee-shirts, pagnes, casquettes et parapluies, aux couleurs de leurs partis, les manifestants, parmi lesquels de nombreux partisans de l’opposant en exil Hama Amadou, ont défilé en scandant des slogans hostiles au régime avant de tenir un meeting devant le parlement.
Le code nouveau électoral contesté
Cette manifestation intervient un mois après la publication, par la Commission électorale nationale indépendante, du calendrier des prochaines élections qui prévoient le premier tour de la présidentielle, couplé aux législatives le 27 décembre 2020 et les municipales et régionales en novembre.
Depuis deux ans, l’opposition refuse de siéger à la Céni et conteste le code nouveau électoral.
« Nous manifestons pour dénoncer un code électoral et une Céni taillés sur mesure et qui sont porteurs de graves périls pour la nation nigérienne », a déclaré Soumana Sanda, un responsable du Mouvement démocratique nigérien (Moden) la formation de Hama Amadou.
Les manifestations ne vont pas s’arrêter
Il promet que « les manifestations ne vont pas s’arrêter jusqu’à ce que » le régime « accepte un système honnête, crédible permettant aux Nigériens qui le souhaitent d’être candidats au prochaines élections ».
Première alternance démocratique
Hama Amadou, 69 ans, a été désigné candidat à la présidentielle par le Moden, principal parti d’opposition. Arrivé deuxième à la présidentielle de 2016, il risque de se voir écarter du prochain scrutin pour avoir été condamné à un an de prison dans une affaire de trafic international de bébés.
« Nous apportons notre soutien à la Céni. La présidentielle sera l’occasion pour le Niger de connaître pour la première fois une alternance démocratique, avec un passage de témoin d’un président démocratiquement élu à autre démocratiquement élu, c’est quelque chose de particulièrement important pour notre pays », avait récemment estimé Alkassoum Indatou, membre du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir).
28 septembre 2019
Source : https://www.jeuneafrique.com/835940/politique/niger
Le président nigérien Mahamadou Issoufou a procédé vendredi à un remaniement technique de son gouvernement, caractérisé par le retour de l'ex-ministre des Finances, Hassoumi Massaoudou, qui devient ministre d'Etat à la présidence de la République, a annoncé le secrétariat général du gouvernement.
Aujourd'hui membre influent du comité exécutif du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir), il avait été démis de ses fonctions lors d'un remaniement en février dernier, sans que le décret de l'époque ne précise le motif de la décision.
Par ailleurs, Issoufou Katambé, un proche du chef de l'Etat précédemment ministre de l'Hydraulique, remplace à la Défense Kalla Moutari, lequel prend son portefeuille. Foumakoye Gado (Pétrole) accède au rang de ministre d'Etat, tandis qu'Alkache Alhada devient ministre délégué à l'Intérieur.
22 septembre 2019
Source : http://french.xinhuanet.com/
Accusés d'avoir battu un étudiant lors d'une manifestation réprimée mi-avril sur le campus universitaire de Niamey, les trois policiers ont été condamnés mardi à un an de prison ferme.
Le verdict a été rendu mardi 22 août. Selon une source judiciaire, « les trois policiers ont été reconnus coupables de coups et blessures avec préméditation et condamnés à un an de prison ferme ». Membres de la brigade anti-émeute, ils doivent également verser 15 millions de francs CFA (environ 23 000 euros) de dommages et intérêts à la victime.
Ces membres des forces de l’ordre avaient été filmés à l’arrière d’un pick-up en train de matraquer la victime qu’ils avaient interpellée lors d’une manifestation étudiante organisée le 10 avril à Niamey. La vidéo, abondamment diffusée sur les réseaux sociaux, avait provoqué une vive réaction populaire, poussant la police à remettre ces trois hommes à la justice.
Cela parait inimaginable. Mais, ça se passe au Niger. Depuis plus d’un an, le Niger semble avoir deux présidents à tête de l’Etat. Une situation inédite aux antipodes de tous les textes de loi et de la morale républicaine. Ce qui plonge, aujourd’hui, le Niger dans une situation d’incertitude. Avec le bicéphalisme au sommet de l’Etat, ce sont l’impunité et l’injustice qui sont au rendez- vous. Les institutions de la République semblent être mises au pas pour laisser libre cours aux princes et leurs thuriféraires détruire l’essentiel qui constitue l’Etat du Niger. Avec l’interventionnisme, l’arbitraire et le népotisme en cours au Niger, toutes les perspectives sont compromises pour les générations présentes et à venir. L’Etat du Niger semble être caporalisé par des aventuriers politiques qui n’auraient qu’un seul dessein : celui de maintenir le pays dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’ancienne puissance colonisatrice à travers une dévolution dynastique du pouvoir politique.
Ali Soumana
Le pilote, un cinquantenaire, a été évacué à l'hôpital national de Niamey par une équipe de sapeurs pompiers,.
Selon des témoins, l'appareil s'est écrasé après avoir percuté une ligne de haute tension.
Fin
11 décembre 2017
Source : http://french.china.org.cn/
Les députés nigériens ont approuvé vendredi la mise en place d'une commission parlementaire pour enquêter sur une affaire douteuse de vente d'uranium. Comme Jeune Afrique l'explique dans son numéro à paraître le 19 mars, celle-ci intéresse également la justice française et concerne un montant d'environ 120 millions de dollars. L’UraniumGate, comme l’a baptisé la presse nigérienne, n’a pas fini de faire parler. Alors que les députés nigériens ont approuvé vendredi 17 mars la mise en place d’une commission parlementaire pour enquêter sur l’affaire, une autre enquête est également en cours sur le même dossier au Parquet national financier de Paris, comme le détaille Jeune Afrique dans une enquête à paraître dans son numéro du 19 mars.
Un collectif de la société civile avait commencé à se regrouper Mercredi 10 mai, à Niamey, alors que des policiers avaient pris position sur une des grandes places de la capitale, où devait avoir lieu le rassemblement.
Les autorités ont interdit la manifestation pour "risques de troubles à l'ordre public", a expliqué Maikoul Zodi, un des organisateurs du mouvement et membre de la campagne internationale "la page pour l'alternance démocratique en Afrique".
Niamey accueillera, du 20 au 25 novembre prochain, un sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification économique. Les autorités nigériennes sont, depuis des jours, à pied d’œuvre pour préparer l’événement en impliquant tous les acteurs concernés : les ministères et les autres institutions, les hôteliers et restaurateurs, la sécurité et les transporteurs. Sur ces différents aspects, la ministre, Salamatou Gourouza, lors d’un point de presse sur l’événement, rassurait que toutes les dispositions sont prises pour faire de cette rencontre continentale, un succès retentissant.
Ce sommet arrive opportunément pour le Niger, quand on sait qu’en six décennies, il a perdu nombre de ses unités industrielles : huilerie, Pile Wonder, usine de production d’allumettes, de produits alimentaires, de savonnerie, et récemment la SPCN devenue Uni Lever, Braniger, et tant d’autres. Le Niger pourra ainsi profiter pour faire l’état des industries nationales pour en dresser les difficultés qui ne leur ont pas permis de résister pour soutenir l’économie nationale. Ainsi, il s’agira de penser les secteurs que le Niger peut explorer pour assoir une nouvelle industrie plus résiliente aux chocs et à la concurrence. La production d’oignon, de viande (clichi), l’arachide, peuvent permettre d’initier de nouvelles industries qui feront vivre la production agricoles de ces variétés locales qui sont aussi une identité de marque pour le pays. Pour le réussir, le coût de l’électricité, et le régime fiscal doivent être revue, afin de rendre la renaissance de l’industrie nigérienne plus compétitive, et ce tout en promouvant les cultures irriguées.
Kailou Hama
En 2022, le Niger a connu plusieurs événements politiques majeurs, notamment la reprise du dialogue politique et le renforcement du statut de l'opposition politique. Parmi les faits marquants de l'année, on peut citer :
Source : http://www.anp.ne/
Le jugement du tribunal de Nanterre (Paris) concernant le contentieux entre le Niger et la société Africard vient de tomber avec une décision favorable à l'Etat du Niger. En effet, le tribunal a ordonné le sursis dans l'exécution des précédentes condamnations contre l'Etat du Niger en raison des nouvelles pièces accablantes fournies par l'Etat du Niger.
Selon décision du tribunal devant lequel toutes les parties se sont retrouvées ce 13 juillet dit : " Ecarte des débats toutes les pièces et notes transmises par les parties en cours de délibéré ; Ordonne le sursis à statuer sur l'ensemble des points en litige entre les parties et sur l'ensemble des demandes dans l'attente de : la décision rendue à la suite du recours formé par la République du Niger contre la sentence arbitrale du 6 décembre 2014 ; la décision du tribunal de Grandes instances de Paris statuant sur le re- cours en révision du jugement d'exequatur du 26 janvier 2015 ". En conséquence, la Cour " renvoie l'affaire à l'audience du 11 janvier 2018 à 9h30 pour faire un point de situation de l'évolution du calendrier de ces deux procédures en cours ". La Cour " réserve les demandes au titre de l'Article 700 au titre du Code de procédure civile et les dépens ".
Entre l’ancien président du Niger et l’exilé des bords de la lagune Ebrié, les relations n’auront pas été toujours bonnes. Et visiblement, l’hôte d’Alassane Dramane Ouatara continue de garder une dent contre le récipiendaire du prix M.O Ibrahim 2020. La déclaration du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) en date du dimanche 12 juin 2022 vient raviver la tension entre les deux hommes. C’est parti pour un nouveau duel à distance.
Il n’y a aucune surprise dans le contenu de la déclaration du parti de Blaise Compaoré. Disons qu’on s’attendait à ce que le CDP récuse la désignation d’Issoufou Mahamadou. Faisons d’ailleurs remarquer cette déclaration est signée Achille Marie Joseph Tapsoda qui n’est personne d’autre que l’œil et la bouche de Blaise Compaoré. Pourquoi d’ailleurs lui et non Eddie Komboïgo qui préside aux destinées du CDP. Le chef de file des rénovateurs (c’est ainsi que les compaoristes le présente) est-il absent du territoire national au moment de cette récusation ?
L’hostilité du CDP vis-à-vis d’Issoufou Mahamadou n’est pas tombée du ciel. Entre le lion de Dandadji et le Koala de Ziniaré (Blaise dormait lorsqu’on a tué son compagnon Sankara), les relations ont toujours évolué en dents de scie avant de se gâter complètement.
C’est Blaise Compaoré qui a ouvert les hostilités avec Issoufou Mahamadou reprochant à ce dernier d’avoir accueilli son ancien compagnon et désormais opposant Salif Diallo à Niamey. La suite, c’est la tentative d’assassinat de ce dernier par le biais d’un agent de renseignement dépêchée dans la capitale nigérienne, la nommée Bernadette Tiendrebéogo qui finit par tourner casaque. Celle-ci serait retrouvée morte à Ouagadougou. Echec et mat pour Blaise Compaoré qui récidive cette fois par le canal de son pion nigérien (Hama Amadou) chargé de manœuvrer pour mettre Issoufou Mahamadou en cohabitation, d’où le point de départ de la détérioration de l’axe Dandadji-Youri. Pour Blaise et ses partisans, c’est à partir de Niamey que fut préparée la révolution d’octobre 2015 qui arracha au CDP son pouvoir, et qu’en réalité tout cela fut pour les beaux yeux de Salif Diallo (feu) et de ses compagnons du MPP (Mouvement Patriotique du Peuple), à savoir Roch Marc Christian Kaboré et Simon Compaoré. Coïncidence (troublante), c’est ce trio gagnant des premières élections démocratiques de l’après Blaise qui s’est installé à Kossyam (Palais présidentiel).
Il faut alors comprendre la déclaration du CDP pilotée par le p’tit du Koala de Ziniaré (Achille Marie Joseph Tapsoda) comme la suite du duel ci-dessus rapporté, cette fois à distance. Mais déjà, on note un avantage pour Issoufou Mahamadou sur Blaise Compaoré dès lors que le CDP laisse apparaitre au grand jour ses divergences quand l’aile d’Eddie Komboïgo à travers un communiqué en date du 13 juin 2022 prend le contrepied des compaoristes qui eux disent récuser le médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso. Décidément le lion de Dandadji n’a pas fini de rugir !
Oumarou Kané
Le secrétaire général de la région de Tillabéri, M. Kimba Moumouni Seydou, a présidé ce mercredi 04 août 2021 la cérémonie officielle de lancement du Projet USAID KULAWA à l’hôtel Djoliba de Tillabéri. La cérémonie s’est déroulée en présence du président du Conseil Régional, des responsables des différentes structures, et des représentants des ONG et Associations de la région et de plusieurs autres invités.
Financé par l’Agence de Développement International des Etats-Unis (USAID) et mis en œuvre sous le lead de Save the Children, par un consortium composé de PATHFINDER, PRONTO, VIAMO ainsi que d’autres ONG nationales, ce projet dont l’objectif est d’assurer l’utilisation accrue de services de santé maternelle, néonatale et infanto-juvénile, de planification familiale et de nutrition de qualité dans les zones d’intervention, vient en appui au Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales et intervient dans les régions de Maradi, Zinder et Tillabéri.
Le SG de la région, M. Kimba Moumouni Seydou a, dans son discours indiqué qu’en effet, « ce projet s’aligne parfaitement avec les priorités du gouvernement dans le cadre de la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile et contribuera à l’atteinte des Objectifs de développement durable 2 et 3 ».
M. Kimba Moumouni Seydou a expliqué que « le Projet KULAWA apportera un appui au niveau de cinq Districts Sanitaires de la région dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile dont les interventions visent à améliorer la création de la demande de services de qualité et l'adoption de comportements sains au niveau individuel, familial et communautaire ; améliorer la disponibilité et l’accessibilité accrues à des services de qualité, y compris pour les jeunes ; améliorer et renforcer l’intégration dans la prestation des services de santé ; et à renforcer les capacités fonctionnelles accrues des organisations locales dans le secteur de la santé ».
Le SG de la région a enfin remercié l’USAID, le Gouvernement des États-Unis et le Peuple Américain pour le soutien constant au développement socio-économique et sanitaire de la région et a exhorté toutes les Directions régionales et Départementales présentes à s’impliquer pleinement dans la mise en œuvre des différentes activités, «seul gage pour la réussite de ces interventions », a-t-il dit.
« A travers ce financement du gouvernement américain par l’USAID d’une valeur de 54 millions de dollars (soit 29 milliards) pour une période de 5 ans, le Projet KULAWA permettra d’améliorer les conditions de santé de 1,4 million de femmes en âge de procréer, 1,1 million d'enfants de moins de cinq ans et 2,6 millions de jeunes de 15 à 35 ans », a fait savoir le chef de Bureau de Save The Children Tillabéri, M. Anza Sahabi.
M. Anza Sahabi a formulé le vœu que « ce projet soit un exemple d’intégration verticale et horizontale afin de contribuer avec efficacité et efficience à l’amélioration de la santé maternelle et infanto-juvénile » et a réitéré ses remerciements à tous les acteurs et en particulier aux autorités politiques, sanitaires et à l’USAID dont « les activités portées par le Projet KULAWA témoignent d’un engagement pour assurer qu’aucune femme ne meurt en donnant la vie et qu’aucun enfant ne meurt de maladies évitables au Niger ».
M. Denis Hynes de l’USAID s‘est appesanti sur les résultats du projet, notamment la disponibilité et l’accessibilité accrues à des services de qualité, y compris pour les jeunes ; le renforcement des capacités accrues des organisations locales dans le secteur de la santé.
Le Directeur régional de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, M. Doudou Souley et le Maire de la Commune urbaine, Moussa Douma, ont auparavant pris la parole pour souhaiter la bienvenue à l’assistance ».
Première organisation non gouvernementale agissant en faveur des enfants dans le monde, Save the Children est présente depuis 2005 au Niger, et opère à Tillabéri depuis Octobre 2020. Save the Children met ainsi en œuvre des activités dans les secteurs de l’éducation, de la protection de l’enfant, de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence, ainsi que de la santé et de la nutrition.
Par Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP
06 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
Ancien Premier ministre nigérien, Hama Amadou, challenger du président sortant Issoufou lors de la présidentielle de 2016 a été condamné à un an de prison au terme d’un procès inique. Mondafrique l’avait rencontré à Paris pendant la campagne présidentielle quelques heures avant qu’il ne retourne dans son pays où il se savait déja à l’époque menacé de prison pour une obscure affaire de « traffic d’enfants ».
La condamnation aujourd’hui d’une des principales personnalités du Niger au terme d’une parodie de justice illustre les dérives actuelles d’un régime nigérien de moins en moins en prise avec les réalités du Niger. Le pays est gagné par l’insécurité, la misère et le terrorisme, comme nous l’écrivions voici un mois dans Mondafrique.
Le terrorisme au Sahel, a permis souvent de reconsidérer, du moins de revisiter la relation France-Afrique, posée désormais sur de grosses et inquiètes interrogations légitimes. Alors que dans certains pays de l’espace, notamment au Niger, au Mali, et au Tchad, des rébellions avaient été entretenues pour déstabiliser ces pays, et que par la force des armées nationales alors gérées avec plus de responsabilité pour vaincre sur le mal l’on y est arrivé à bout, aujourd’hui, c’est une autre menace qui a été portée sur ces terres, presque importée et entretenue par quelques forces occultes qui doivent certainement avoir un agenda caché pour notre espace convoité pour ses potentialités. Comment ne pas le croire quand, avec toute l’armada mobilisée, avec tous les hommes engagés, le problème, après dix ans, reste entier, insoluble ? Peut-on croire que la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique avec leur Union Européenne auxquelles prêtent main forte les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme, ils puissent être incapables, avec tant de moyens, de mettre fin à la violence terroriste surtout quand, menaçant les populations, la horde de bandits ne vient qu’à motos alors que les forces en présence disent avoir des hélicos, des avions de guerres, des tankers, des armes sophistiquées, et même des drones, y compris, ainsi que pouvait le dire l’ancien ministre de l’intérieur du temps de la Gestapo, des « drones avec pilote».,
Le résultat de tant de coalitions sur le terrain ne fut pas fameux et au fil des années, l’on a vu le Sahel s’étioler comme peau de chagrin, le terrorisme gagnant chaque jour de l’espace, avec des revers qui étonnent quand on sait tout le respect qu’en d’autres temps, dans des combats similaires, nos soldats pouvaient mériter, se défendant et assurant notre sécurité commune et l’intégrité de notre territoire que rien et personne ne pouvaient violer. Les populations vécurent l’horreur de la guerre, avec souvent le sentiment de l’abandon de la part d’un gouvernement qui semble montrer ses limites, incapable d’assurer l’autorité de l’Etat depuis des années mise à mal. Comment croire à cet Etat et à un gouvernement qui ne peuvent permettre d’assurer la sécurité, pour laisser les hommes libres dans leurs mobilités, avec aujourd’hui des axes et des zones devenus dangereux, des marchés fermés, des écoles et des centres de santé qui ne peuvent plus fonctionner du fait de l’insécurité ? Où, ce dont la Renaissance peut se flatter en face des Nigériens, quand prenant les commandes du pays en 2011, c’est un pays qui va bien qu’on lui mit entre les mains ? On a tué nos soldats souvent mal armés, on a tué des chefs de village, on a tué des populations civiles, on a détruit des écoles, on a arraché à des enfants leur espoir que l’école pouvait donner, on a endeuillé des familles, « produit » des veuves et des orphelins. Le tableau de ces dix dernières années au Sahel est tragique, et l’espoir ne vient toujours pas.
Dans ce chaos pour lequel l’on ne peut voir aucun espoir se profiler à l’horizon, d’autres peuples, excédés par les contreperformances de « puissances » qui venaient nous sauver, et surtout déçus des complicités qu’elles pourraient avoir et qu’ils soupçonnent au nom d’indices probants, ont, de manière responsable, jeté un regard critique sur dix années de coopération militaire infructueuse pour comprendre enfin, qu’il revient à chaque peuple, avec ses moyens, fièrement, d’assurer sa propre sécurité et ce d’autant que la sécurité est le bien précieux qu’aucun peuple sérieux ne saurait sous-traiter avec un autre, fut-il le plus puissant de la terre. Et depuis, les langues ont commencé à se délier : la France surtout et sa présence militaire au Sahel sont partout boudées, souvent jusqu’à des cercles d’officiels, au point où, peut-on s’en souvenir, la France excédé par le procès qui lui est fait, convoque les présidents du Sahel à venir « clarifier » leur position par rapport à la présence militaire française au Sahel. Et ils s’exécutèrent comme des sous-préfets de la France ; chacun prenant à ses frais l’avion pour aller répondre au « Boss Blanc ».
Ils obtempérèrent à l’injonction macronienne, oublieux de la fierté qu’ils doivent porter au nom des peuples et de leur souveraineté inviolable. Ils signèrent presque agenouillés, le maintien des troupes étrangères, mais sans que, plusieurs années après, l’on ne voit venir, le changement escompté, la paix espérée depuis de longues années. Le Mali qui avait le plus souffert des exactions, presque révolté, mais visiblement après avoir minutieusement pensé sa libération, finit par se brouiller avec la France qu’il accable de duplicité dans son partenariat militaire avec le Mali, car plus active à l’ombre avec les malfaiteurs qu’elle prétend combattre avec les forces militaires locales. Les relations se sont d’autant dégradées que le Mali fut contraint d’expulser l’ambassadeur de France à Bamako. Le Mali, courageusement, fit le choix de prendre en main son destin et il travailla, déjouant tous les complots ourdis contre ce que les autorités françaises appellent injurieusement la Junte, assumant leur choix. En fait, on l’aura compris, les Maliens s’étaient bien préparés à leur chose, prenant les devants pour éviter tous les pièges tendus notamment toute la batterie de mesures coercitives envisagées par la France qui, maladroitement, se sert de la fameuse CEDEAO, pour sanctionner un pays qui est sur le point de lui échapper pour le plus grand bonheur du peuple vaillant du Mali. Et de manière intelligente, il noua de nouvelles amitiés et de nouvelles relations de partenariats économiques et politique qui peuvent même l’aider à se passer tant de la France que « sa » CEDEAO. Alors que la France, après le tapage qu’elle peut faire pour soulever ses partenaires européens et de la CEDEAO contre le Mali, constatant son échec dans un tel défaitisme, fit le constat amer de son échec à pouvoir détourner le Mali de ses choix et de ses nouvelles amitiés, craignant sans doute la contagion dans un espace que d’autres puissance lui disputent avec plus de respect pour l’autre, Goïta et son équipe, avancent tranquillement, assurés de faire le bon choix pour leur pays et pour leur peuple, plus que jamais soudé derrière eux.
Peut-on logiquement forcer quelqu’un à accepter une aide dont il dit qu’il ne veut pas ? Pourquoi donc cette France ne peut pas laisser le Mali et les Maliens tranquille quand ils disent ne plus vouloir de son sauvetage ? Il y a quelque chose qu’on ne peut pas comprendre dans cette attitude de la France qui fait croire que sa vocation serait de nous aider et qu’aucun autre peuple, voulant plus sincèrement de notre amitié, et dans le respect de ce que nous sommes, ne puisse le faire avec autant de volonté que de talent. Nous ne pouvons pas être les enfants que la France continue de voir en Afrique.
L’exemple malien, ainsi que le redoute la France, semble faire école avec un peuple bukinabé qui, depuis des semaines, crie aussi sa volonté de changer de partenaire dans la guerre, appelant lui aussi à une alliance assumée avec la Russie présentée par la France et ses suppôts comme la pire alliance qu’un pays puisse avoir. Sans doute charmés par les résultats probants engrangés par l’armée malienne qui pacifie son territoire de jour en jour, les Maliens sont convaincus de ce que la Russie reste un choix autant de raison que d’efficacité qu’on ne pourrait rejeter dans le contexte qui est celui du sahel. Il a fallu de quelques semaines pour que des villages et des contrées soient récupérés, et que de nombreuses cellules terroristes soient neutralisées. Et là même, pour discréditer l’action de l’armée malienne appuyée par ses partenaires russes, dénigrant toujours, la France parle effrontément de crimes de guerre, d’atteinte aux droits de l’homme, toute chose qu’elle ne pouvait pas dire quand ce sont des soldats et des civils qui sont massacrés. Et aujourd’hui, plus que de compter sur la Russie, l’on peut voir venir au Mali d’autres pays qui n’ont que faire des sanctions de la CEDEAO, offrant du matériel militaire de pointe et de dernière génération, aidant ainsi à faire monter en puissance les FAMA de plus en plus maîtres du terrain.
Cette situation, si nous l’avons ici brossée, c’est qu’au Niger, pour le prochain débat autour du redéploiement des forces françaises chassées du Mali, chaque Nigérien et chaque député surtout, doivent mesurer toute leur responsabilité, face à l’histoire. Tous ont un rendez-vous avec l’Histoire qu’ils ne doivent ni rater ni trahir. Peuvent-ils d’ailleurs accepter d’autoriser la réinstallation de troupes décriées sans écouter le peuple-électeur ? Chacun, face à sa conscience – et il y en a – doit, avec courage, savoir faire le bon choix pour le pays pour demander, comme le fait le Mali, que l’Etat, sache donner les moyens à nos soldats auxquels il fait faire confiance, pour faire face au défi sécuritaire. Et les Nigériens suivront avec d’autant plus d’intérêt qu’ils sauront écouter chaque Nigérien, chaque député au cours des prochains débats pour lesquels, chacun sera comptable, demain, devant sa conscience, devant le peuple, devant le peuple, devant Dieu aussi. D’ailleurs, si l’on ne peut pas croire à son armée, à soi-même, pourquoi avoir aspirer à gouverner ? Encore une fois, qui pouvait dire à un peuple qu’il compte sur un autre pour lui assurer sa sécurité et croire que ce peuple puisse croire en lui et l’élire ?
La gravité du sujet commande que toutes les structures nationales, société civile, centrales syndicales, syndicats, USN, organisations et association, chefferie et confréries, citoyens lambda, doivent se prononcer car pour un sujet aussi important et grave à la fois, la voix de députés godillots ne saurait légitimer une décision aussi cruciale pour la nation. Le pays n’est pas à vendre et il faut croire qu’après plus de soixante ans d’indépendance, nous puissions être capables de nous prendre en charge, s’assumer notre souveraineté. C’est donc d’une affaire sérieuse qu’il s’agit. Comment peut-on croire que ce que les Français n’ont pas réussi en huit années au Mali, ils le pourront chez nous ? Déjà, pendant qu’ils sont là, à moins que cela ne cache un certain agenda, l’on peut voir la région de Tahoua et de Tillabéri surtout, sombrer dans la violence. A quelques centaines de kilomètres, souvent moins, de Niamey où sont stationnés ses drones et ses avions, ses hommes et tous les moyens, alors qu’on informe du mouvement de groupes suspects, l’armée française est incapable d’agir avec la même réactivité comme elle en a donné la preuve quand, à Téra, l’avancée de ses soldats devrait être contrariée par des manifestants sans armes. Faut-il dès lors croire que ses soldats sont là plus pour autre chose que pour nous protéger ainsi que cela est dit officiellement pour trouver énormes les 53 soldats français tombés au sahel, quand, dans le même conflit, de nombreux Nigériens, Maliens, Bukinabé, civils et militaires, sont aussi tombés à la suite des balles assassines et barbares des prétendus terroristes.
L’heure est grave et le peuple regarde son assemblée. Pour l’Histoire, chaque parole sera scrutée, pesée, questionnées. Et de ce que deviendra le Niger, dans un an, ou plus, chacun, devant le peuple trahi qui finira par prendre ses responsabilités, répondra. Les milliards que l’Allemagne vient « verser » sur le régime et toute la bienveillance dont Paris et l’Union Européenne font montre à l’égard d’un Niger auquel ils font les yeux doux, ne doivent pas faire perdre aux députés leur lucidité.
Le pays est à la croisée des chemins. Le Niger est le trésor, le seul, que nous ne devrons pas perdre !
Au moins trois personnes ont été tuées et deux autres blessées dans une bagarre entre des éleveurs et des agriculteurs, dans la nuit de jeudi à vendredi à Koulo Koura, commune de Diffa (sud-est du Niger), a rapporté vendredi la radio privée nigérienne Anfani.
elon d'autres témoins, en outre, une vingtaine de maisons ainsi que des véhicules ont été incendiés.
Au Niger, particulièrement dans la zone agricole, les conflits sont légion en cette période de récoltes entre les paysans qui n'ont pas encore libéré leurs champs et les éleveurs qui veulent faire profiter leurs troupeaux de la paille en abondance.
26 janvier 2018
Source : http://french.china.org.cn/
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, poursuit sa visite au Niger. Il a déjeuné ce mardi avec le président Mahamadou Issoufou. Un voyage autour de deux thématiques : la sécurité et l'immigration clandestine.
Dans la matinée, ce mardi, Jean-Yves Le Drian s’est rendu au poste de commandement de la zone centre de la force conjointe du G5-Sahel. Les locaux ne sont pas encore équipés, les travaux ont pris quelques semaines de retard, mais tout sera prêt pour la prochaine opération programmée fin octobre.
Le matériel commandé, notamment par la Direction de coopération de sécurité et de défense (DCSD), sera installé dans quelques jours, nous dit-on. A terme, 35 officiers et sous-officiers maliens, burkinabè et nigériens travailleront de concert à Niamey afin de mener des opérations régionales.
Cinq ans de prison ont été requis contre des trois responsables d'un collectif d'organisations de la société civile. Ils sont poursuivis pour « participation à une manifestation interdite », « attroupement armé », « vol et complicité de vol ». Ils avaient participé à manifestation le 29 octobre à Niamey contre la loi de finances 2018. Le verdict du procès sera rendu dans une semaine.
Ils sont au total quinze personnes, dont les trois acteurs de la société civile, à comparaitre devant le juge. Abass Abdoul Aziz Tanko, Abdoulaye Harouna, Djibo Issa, ont tous plaidé non-coupable des faits qui leurs sont reprochés : « participation à une manifestation interdite », « attroupement armé », « vol et complicité de vol » et « destruction des biens publics et privés ».
Tout au long des débats, qui ont duré cinq heures, les trois activistes et leurs camarades ont répondu aux questions du juge et du procureur de la République en personne. Le procureur est resté constant dans ses accusations.
Au président de la coalition de la société civile, Abass Abdoul Aziz, il a demandé si c’est bien lui qui a organisé cette manifestation interdite. Le principal accusé a répondu par l’affirmative. Le procureur a enfoncé le clou en lui demandant s’il y a bien eu des actes de vandalisme. Pour toute réponse, Abass Abdoul Aziz a déclaré qu’il a appris qu’il y en a eu en ville. Pour le procureur de la République, les faits sont constitués.
En revenant à la charge, le président du tribunal a voulu savoir ce que la société civile a fait pour empêcher ces violences. « C’est une défaillance de la municipalité qui n’a pas assuré l’encadrement de la marche », a répliqué Abass Abdoul Aziz. Et pour prouver sa bonne foi, il a laissé entendre à la barre qu’il était prêt à collaborer avec la police pour démasquer les vrais coupables de cette violence. Pour le collectif de la défense, les infractions contre les clients ne sont pas constituées. Ils ont demandé la relâche de trois activistes et leurs camarades.
19 novembre 2017
Source : http://www.rfi.fr/
Au Niger, les avocats des leaders et militants de la société civile emprisonnés depuis près de deux mois pour la plupart, se disent surpris par les propos tenus ce mercredi matin sur l'antenne de RFI par le ministre de l'intérieur Mohamed Bazoum. Des propos qui laissent penser que seuls huit activistes sont emprisonnés alors qu'ils sont vingt-sept militants et leaders - soit tous les principaux acteurs de la société civile - à être sous les verrous après avoir appelé ou tenté de manifester contre la loi de finances 2018 à Niamey et Zinder. Mohamed Bazoum fait aussi allusion au climat de tension que les responsables de la société civile ont toujours cherché à instaurer et à « l’insurrection dont ils ont toujours rêvé »...
24 mai 2018
Source : http://www.rfi.fr/afrique/
Le capitaine Sani Gourouza a été arrêté au Bénin et remis aux autorités nigériennes. Il est l'auteur présumé de la tentative de coup d'État qui a secoué Niamey dans la nuit du 30 au 31 mars, la veille de l'investiture du nouveau président, Mohamed Bazoum. L'information est confirmée officiellement par la police et la gendarmerie nigérienne qui avaient émis un mandat d'arrêt contre lui.
C’est la fin d’une cavale pour le capitaine Sani Gourouza, le présumé chef des putschistes de la base aérienne 101 de Niamey, cité dans la tentative de coup d’État déjouée contre le régime de Mahamadou Issoufou, dans la nuit du 30 au 31 mars dernier, soit deux jours avant l’investiture du nouveau président, Mohamed Bazoum. Ce lundi, il a été arrêté par les services béninois et remis à Niamey.
Il y a une semaine, le 20 avril exactement, un lieutenant et un adjudant ont également été arrêtés au Bénin et transférés à Niamey. Une coopération saluée par la hiérarchie de la brigade de recherches nigérienne après un mandat d’arrêt lancé contre le capitaine et ses hommes impliqués dans le coup.
Après l’échec de cette tentative et dans son dernier message à la nation, le président Mahamadou Issoufou avait condamné cette action. Il en a été de même pour le nouveau président, Mohamed Bazoum, le jour de son investiture. Tous deux avaient déclaré que les auteurs et leurs complices seront recherchés et traduits en justice.
L’opposition avait alors déclaré que cette tentative de coup d'État était un coup monté par le régime de Niamey pour se faire valoir. On se rappelle que l’avancée des hommes du capitaine Gourouza avait été stoppée à la hauteur du ministère des Affaires étrangères, qui partage un mur avec le palais présidentiel. Le déluge de feu des éléments de la garde présidentielle, pendant un quart d’heure, dit-on, avait fait fuir les assaillants dont certains sont toujours dans la nature.
Moussa Kaka, correspondant de RFI à Niamey
Source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210428-niger
Le Mouvement démocratique nigérien (Moden), le parti de l'ex-Premier ministre et opposant Hama Amadou, a démenti lundi être à l'origine des violences qui ont émaillé une manifestation anti-gouvernementale dimanche à Niamey.
"Nous avons organisé et participé à des manifestations publiques et politiques, jamais notre parti ne s'est livré à de la violence", a affirmé Maman Sani Malam, le secrétaire général du Moden lors d'une conférence de presse.
Vingt-trois policiers ont été blessés et quatorze véhicules - dont dix de la police - ont été détruits dimanche à Niamey, selon le bilan du ministre de l'Intérieur Mohamed Bazoum, par des manifestants qui protestaient contre la loi de finances 2018 qu'ils jugent "antisociale".
Au Niger, l’opposition était à nouveau dans la rue, samedi 4 mars, à Niamey. Des milliers de sympathisants de Hama Amadou et de Mahamane Ousmane ont manifesté pour réclamer plus de transparence dans la gestion du pays. Ils accusent le pouvoir de Niamey de dilapider les ressources du pays.
La marche pacifique a conduit les militants de la place Toumo à celle de l’Assemblée nationale. Tout au long du parcours, des slogans hostiles au régime de Niamey ont été scandés.
« Où sont passés nos 200 milliards ? », « Gouvernance liberticide », « six ans de cafouillage » ou encore « Le Niger assiégé par les forces étrangères ».
Des milliers de manifestants de l’opposition sont descendus dans la rue hier, samedi 28 septembre, dans la capitale, Niamey. Ils contestent le nouveau code électoral et remettent en cause la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui n’est pas selon eux consensuelle. Une véritable crise ouverte au moment où la Céni se prépare à lancer l'enrôlement des électeurs dès ce 1er octobre.
Une « Céni taillée sur mesure » et où aucun des leurs ne figurent, disent les opposants.Tout au long du parcours qui les mène à la place de la Concertation, située devant l'Assemblée nationale, les militants de l’opposition, avec à leur tête Mahamane Ousmane, ont brandi des pancartes hostiles à la Céni et au code électoral. En s’adressant à la foule, Mahamane Ousmane s’est interrogé : « Comment penser organiser des élections transparentes et justes avec un code électoral non consensuel et non intrusif ? »
►À lire aussi: Niger: le nouveau code électoral adopté en l’absence de l’opposition
L’autre aile de Lumana Fa était présente à la manifestation. Son président Soumana Sanda entend maintenir la pression sur le pouvoir de Niamey : « Ce sera des manifestations qui ne vont pas s’arrêter jusqu’à ce que nous arrivions à contraindre le pouvoir en place et qui permettra à l’ensemble des Nigériens, en tout cas qui le souhaitent, d’être candidats aux prochaines élections ».
« Ça pose problème »
Le parti Amen Amine de Ladan Tchiana signe son retour dans l’opposition. Son parti ne reculera pas, selon l'un des militants : « On ne va jamais reculer. Le code électoral, on bannit ça carrément ».
Même son de cloche pour le parti de Ibrahim Yacouba, le Mouvement des patriotes du Niger (MPN). Une Céni sur mesure ne passera pas, selon l’un de ses membres : « Mais si vraiment, c’est taillé sur mesure, ça pose problème ».
29 septembre 2019
Source : http://www.rfi.fr/afrique/20190929-niger-opposition-manifeste-contre-le-nouveau-code-electoral-ceni
En visite à Niamey au Niger, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a annoncé le déploiement temporaire d'un groupe d'appui opérationnel à Tillaberi, la région où l'armée nigérienne a perdu 15 hommes dans une attaque jihadiste cette semaine. Ce groupe sera composé d'environ 80 hommes, dont des forces spéciales, et sera très prochainement en mesure d'appuyer les troupes nigériennes qui doivent faire face à une menace importante dans ce secteur. Cette force française aura notamment pour mission de combattre la faction du groupe Etat islamique d'el-Sahraoui, a confié à RFI une source au ministère de la Défense.
Cette source militaire précise que les lourdes pertes essuyées mercredi par l'armée nigérienne font suite à une embuscade près de la forêt d'Akabar lors d'une tempête de sable.
26 février 2017
SOurce : http://www.rfi.fr/afrique/
La mort de trois soldats américains dans une embuscade au Niger a révélé au grand jour à quel point les forces américaines sont impliquées dans la lutte contre les jihadistes dans la région.
Le commandement militaire américain pour l'Afrique a confirmé jeudi matin que trois de ses hommes avaient été tués "au cours d'une opération anti-terroriste menée conjointement avec les forces nigériennes à quelque 200 kilomètres au nord de la capitale Niamey dans le sud-ouest du Niger".
Ce sont les premiers morts américains au combat dans le cadre de la mission de lutte contre les groupes jihadistes dans cette région. Un militaire américain était mort dans un accident de voiture au Niger en février.
Un quatrième militaire "d'une nation partenaire" a également été tué au cours de cette opération, mais Africom ne précise pas la nationalité du tué: nigérien ou d'une autre nationalité.
Deux soldats américains ont aussi été blessés et ont été transportés vers l'hôpital militaire américain de Landstuhl en Allemagne, où leur état de santé "est stable".
Plus de 950 migrants ouest-africains ont été expulsés la semaine passée par l'Algérie selon plusieurs sources nigériennes. Une nouvelle vague d'expulsions qui déplaît fort du côté de Niamey ou de la région d’Agadez, au Niger, où se situe le centre de transit pour migrants.<
« Incompréhension » ; « Mécontentement » face aux expulsions à répétition pratiquées par l'Algérie. Ce sont les mots qui reviennent dans la bouche de plusieurs officiels de Niamey ou de la région d'Agadez où se situe le centre de transit pour migrants.
Zones désertiques à pied
Rien que ces deux derniers mois, environ 2 800 Nigériens et quelques 5 000 Ouest-Africains auraient connu le même sort, selon ces sources. Déposés dans le no man's land entre l'Algérie et le Niger, ils ont dû traverser des zones désertiques, souvent à pied, parfois en stop, pour rallier les localités nigériennes les plus proches.
« Bien évidemment, cela nous pose des problèmes d’accueil. Nous n’avons pas suffisamment d’installations pour les gérer. En plus, ils arrivent dans un tel dénuement que vous comprenez bien à quel point la question humanitaire est liée à cela. Je suis surpris que ces Africains nous arrivent par nos frontières alors que, selon moi, ils doivent tous être envoyés chez eux par des voies appropriées, plutôt que de nous les envoyer ici », a déclaré, à RFI, Sadou Soloké, gouverneur de la région d'Agadez.
Protestations officielles
De son côté, le gouvernement nigérien a également protesté, selon une source gouvernementale.
« Nous avons déjà protesté auprès d'Alger pour les conditions d'expulsion de nos ressortissants et de ces migrants mais, ce que nous contestons surtout, c'est qu'ils envoient au Niger tant d'autres nationalités y compris des Maliens, par exemple, alors que l'Algérie et le Mali ont une frontière commune », a souligné cette source gouvernementale.
Parmi les 955 migrants expulsés cette semaine, il n'y aurait, en effet, aucun Nigérien et plus de 300 Maliens.
22 octobre 2017
Source : http://www.rfi.fr/afrique/
Le parti de l'opposant Hama Amadou, en exil en France, a fait sa rentrée politique à Niamey ce dimanche 24 septembre. Le parti Moden Fa Lumana sort de sa léthargie. Très critiques à l'endroit du régime du président Mahamadou Issoufou, les partisans de Hama Amadou sonnent la mobilisation, pour disent-ils, restaurer la démocratie en danger au Niger. Un meeting qui s'est tenu sous haute surveillance policière.
Dans l’enceinte de l’arène de lutte traditionnelle de Niamey, lieu où s’est tenue la conférence régionale du parti du Moden Fa Lumana, l’ombre du leader de l’opposition Hama Amadou a plané sur tous les travaux. « Nous sommes sous son ombre. Les militants de Niamey sont engagés, vraiment, ils sont déterminés à mener la lutte vaille que vaille », explique le président des jeunes du parti de la commune 4.
Pour prouver leur loyauté à leur leader absent du pays, tous les lieutenants de Hama Amadou étaient présents à la rentrée politique. Une motion de soutien a été lue lors des travaux : « Exprime au parti et son président, son excellence monsieur Hama Amadou, son soutien indéfectible et constant ».
Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a affirmé vendredi que Niamey, la capitale de son pays, "étouffait sous les déchets" et a accusé les autorités municipales "d'insouciance" face à l'insalubrité de la ville."La ville de Niamey étouffe sous les déchets, il y a des ordures un peu partout et qui bouchent les caniveaux en provoquant des inondations", en cette période de fortes pluies, a dénoncé le président Issoufou qui a effectué plusieurs visites de la ville. "Il y a une insouciance incompréhensible des responsables locaux", a relevé le président devant des journalistes. C'est "nuitamment hier" que "des travaux de nettoyage ont été faits", après que "les autorités ont été informées de ma visite", a-t-il observé.
Une nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été installée vendredi à Niamey.
La nouvelle CENI, composée des représentants de la coalition au pouvoir, de l'opposition et de la société civile, est dirigée par l'avocat Issaka Souna, qui avait déjà présidé la Commission en 1999.
Agé de 63 ans, Me Souna avait occupé le poste de Chef adjoint de la Mission d'observation électorale de l'ONU au Burundi, et celui de chef de la division de l'assistance électorale pour l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI).
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Des élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu en 2021 au Niger.
Ces scrutins pourraient être précédés par des élections municipales et régionales d'abord prévues en janvier 2017, avant d'être reportées.
Un fichier biométrique sera confectionné pour la tenue des scrutins, a souligné le ministre de l'Intérieur, Bazoum Mohamed, également président du parti au pouvoir.
Après avoir exercé un premier mandat de cinq ans, le président Issoufou a été réélu en 2016 pour un second et dernier quinquennat.
Il avait récemment fait savoir qu'il ne se représenterait pas pour un autre mandat.
03 novembre 2017
Source : http://www.bbc.com/afrique/region-41858646
Plusieurs manifestations ont été organisées à Niamey le week-end dernier afin de dénoncer le coût de la vie dans le pays ainsi que la « mauvaise gestion » du gouvernement nigérien.
A l’appel d’un collectif d’organisations de la société civile, les enseignants, le élèves, les agents municipaux et les commerçants ont parcouru les rues de Niamey samedi, scandant des slogans hostiles au régime, avant de tenir un meeting devant le siège du Parlement en criant « tayi taouri » qui signifie « la vie est trop dure » en langue locale.
Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé mercredi la "condamnation inique" à deux ans de prison d'un journaliste d'une chaîne de télévision indépendante au Niger, Baba Alpha, accusé d'avoir usurpé la nationalité nigérienne.
Baba Alpha "est connu pour sa liberté de ton et ses critiques acerbes envers le gouvernement", note dans un communiqué l'organisation internationale de défense des journalistes, basée à Paris, qui fustige "la nature politique des poursuites".
RSF "s'insurge contre cette décision disproportionnée dont le but n'est autre que d'écarter et de faire taire un journaliste réputé pour son professionnalisme et sa vision critique de la gestion des affaires publiques", et appelle "les autorités nigériennes à revenir sur cette condamnation ubuesque".
Depuis le hold up électoral des 21 fevrier et 20 mars 2016 le Niger s'enfonce dans la mal gouvernance. La corruption et l'arbitraire sur fond d'atteintes répétées à l'ordre constitutionnel et aux droits de l'Homme.
En guise de Renaissance promise par le Guri systeme,le gouvernement pléthorique de Brigi Rafini et les caciques du PNDS au pouvoir ont franchi tous les rubiconds de l'intolérable.
Ils font peser de graves menaces sur le développement et la cohésion sociale dans un pays doté de richesses minières devenu exsangue et le plus pauvre au monde en indice de développement humain du PNUD.
L'administration rongée par le clientélisme et la corruption est paralysée à l'image du système éducatif en totale décomposition avec des enseignants déconsidérés et sous payés quand ils le sont.
Une voix attribuée au Premier Ministre Brigi Rafini échangeant avec un collaborateur, fait depuis le 30 septembre « le buzz sur les médias sociaux », notent des journaux au Niger. Dans ce bref enregistrement, les passages qui retiennent le plus l’attention des nigériens sont les suivants : « …ARTP… Il y’a une inspection… ?... Moi le Président m’a lu certains passages … C’est pas bon !! … C’est pas du tout bon pour lui dey ! Il m’a même demandé de le changer tout de suite. On a dit bon, il y a le problème de mandat-là… » Fin de citation.
Il n’en fallait pas plus pour mettre le tout Niamey en mode « antennes hérissées » et désigner l’actuel Président de l’Assemblée Nationale Adamou Tinni, 2ème Personnalité du pays, comme étant la personne dont parle la voix attribuée au Premier Ministre nigérien. Si l’audio est authentique, il n’y a franchement rien à redire, c’est proprement embarrassant pour les trois personnalités à la tête de ce pays.
Birgi à tout prix… !
La diffusion de cet audio qui de toute évidence n’est pas un enregistrement récent, à cet instant précis, n’est pas un simple fait de hasard. A tous les égards, elle participe d’une campagne de communication rondement orchestrée, depuis quelques temps déjà à son encontre, et dont le but ultime est de le faire « sauter », ou au mieux des cas, le pousser à la démission.
Dosso abrite depuis le samedi 19 août dernier un atelier d’élaboration des textes portant organisation du Ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationale. La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence de la ministre Dr Elisabeth Shérif en présence du gouverneur de la région de Dosso le général de brigade Iro Oumarou, des autorités administratives et de plusieurs cadres centraux et régionaux de l’éducation.
Au cours de cette retraite de cinq jour, il s’agira pour les cadres d’élaborer pendant un projet de décret portant organisation du Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, de concevoir le projet portant organigramme de ce Ministère et déterminant les attributions de leurs responsables et de rédiger le rapport de présentation du projet de décret portant organisation dudit Ministère.
Dans le discours qu’elle a prononcé à l’ouverture des travaux, la ministre de l’Education, nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationale a, de prime abord, rendu un vibrant hommage aux initiateurs de cet atelier ainsi qu’aux participants pour leur sens de responsabilité et leur détermination à apporter leurs contributions pour le bon fonctionnement et l’efficacité du système éducatif nigérien en général et dudit Ministère en particulier.
En effet, a souligné Dr Elisabeth Shérif, l’actuel Ministère de l’Education nationale, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales est né de la fusion du Ministère de l’Education nationale et celui des Enseignements Techniques et de la Formation Professionnelle. Cette fusion a-t-elle précisé voulue par le Président du Conseil National pour a Sauvegarde de la Patrie, le général Abdourahamane Tiani et le premier ministre, M. Lamine Zeine Ali Mahamane vise essentiellement la mutualisation des ressources mais surtout l’édification d’un système éducatif performant, capable d’assumer pleinement son rôles social et notamment la promotion de l’égalité des chances et la production des citoyens désireux de contribuer au développement du pays, à son rayonnement sur la scène internationale et à la valorisation de ses valeurs culturelles.
Les travaux du présent atelier a notifié la ministre en charge de l’Education nationale sont d’une importance cruciale pour le pays en ce sens qu’ils permettront d’assurer une meilleure gestion des flux entre types d’éducation et ordres d’enseignement de façon cohérente avec les différentes articulations. Il est donc nécessaire voire indispensable a dit en substance Dr Elisabeth Shérif de mettre l’accent sur un mécanisme fluide permettant d’aboutir à un fonctionnement efficace et efficient. L’organigramme doit à cet effet être cohérent sans aucune éventuelle ambiguïté entre les structures.
Auparavant, le 2ème vice maire de la commune urbaine de Dosso, M. Soumana Tahirou a indiqué que cette nouvelle vision du Ministère permettra d’avoir une éducation de qualité.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso
Source : https://www.lesahel.org
En ce début de l’année 2022, nous, organisations de la société civile nigérienne, vivement préoccupées par la dégradation de la situation sociale, économique et sécuritaire ayant cours dans notre pays, ainsi que par les atteintes graves aux libertés individuelles et collectives, notamment la liberté de manifestation, faisons les constats suivants :
1-La situation sécuritaire dans le pays continue de se dégrader, notamment dans les régions de Tillabery, Tahoua, Maradi et Diffa ; et tout indique que d’autres régions du pays pourraient à leur tour être confrontées au phénomène de l’insécurité armée ;
2-En dépit de toutes les mesures prises, les groupes armés non étatiques continuent de perpétrer des attaques meurtrières contre des civils et des éléments des forces de défense et de sécurité, enlèvent et prennent en otages des civils contre rançons, prélèvent des impôts, s’emparent du bétail, brulent des greniers et des infrastructures sociales notamment des écoles, violent des femmes et des filles, etc ;
3-La persistance de l’insécurité armée a fait fuir des centaines d’enseignants et enseignantes, pris pour cibles par les groupes armés, et entrainé la fermeture d’au moins 579 écoles, dont 392 dans la seule région de Tillabery, privant ainsi de leur droit à l’éducation plus de 53 000 élèves, aujourd’hui laissés à eux-mêmes ;
4-A Tillabery, Tahoua, Diffa et Maradi, les personnes déplacées, qu’il s’agisse des déplacés internes ou des réfugiés, continuent à vivre dans des conditions lamentables, survivant pour l’essentiel grâce au soutien des organismes internationaux et des humanitaires ;
5-La persistance de l’insécurité armée a entrainé dans plusieurs zones de notre pays l’émergence de groupes d’autodéfense, qui tentent d’assurer la protection des villages et des communautés ; et comme on peut le constater, l’émergence des groupes d’autodéfense est, malheureusement, porteuse de risques graves en matière de cohésion sociale ;
6-Les populations nigériennes font face partout dans le pays à une insécurité alimentaire, qui risque de prendre des proportions inquiétantes en raison notamment de la persistance de l’insécurité armée, et de la hausse déjà insoutenable des prix des denrées de première nécessité ;
7-Depuis 2018, les atteintes aux libertés publiques, notamment les libertés d’expression et de manifestation, persistent et tendent à se banaliser, au mépris des garanties contenues dans la Constitution et les instruments juridiques régionaux et internationaux ratifiés par l’État du Niger ;
8-La justice nigérienne continue d’envoyer des signaux inquiétants quant à sa capacité, non seulement à protéger les droits et libertés fondamentaux des citoyens et citoyennes, mais aussi à lutter efficacement contre la corruption et divers crimes économiques.
Aussi, au regard de ces constats tristes, et conformément à leur mission de défense des droits fondamentaux, les organisations de la société civile signataires de la présente déclaration :
1-Présentent leurs condoléances aux familles des centaines de personnes, civiles et militaires, tuées au cours de ces dernières années, et expriment leur solidarité à l’endroit des déplacés internes et des refugiés, ainsi que des populations vivant sous la loi des groupes armés ;
2-Expriment leur solidarité aux familles des blessés et des victimes de la tuerie perpétrée à Tera par les éléments de la force Barkhane, et les rassurent de leur soutien pour la recherche de la justice pour ce crime qui les conforte dans leur exigence de voir les forces extérieures partir du Sahel ;
3-Interpellent les pouvoirs publics nigériens quant à l’obligation qui leur incombe de prendre toutes les dispositions idoines afin, d’une part d’assurer la sécurité et la protection des populations civiles contre les exactions des groupes armés, et d’autre part de dégager des moyens conséquents pour apporter assistance aux personnes confrontées à l’insécurité alimentaire ;
4-Rappellent aux autorités leur obligation de respecter et faire respecter les droits humains, ainsi de sensibiliser et former les responsables et les agents des forces de défense et de sécurité (FDS) sur le respect des normes relatives aux droits humains et au droit international humanitaire ;
5-Invitent les pouvoirs publics à porter une attention particulière à la question de l’éducation et de l’emploi des jeunes ainsi qu’aux questions de développement socioéconomique aussi bien des régions affectées par les conflits armés que des autres régions du pays ;
6-Expriment leur indignation face à la renonciation par l’État du Niger à sa constitution en partie civile dans l’affaire dite de MDN et reaffirment leur ferme détermination à ne ménager aucun effort pour obtenir la traduction devant la justice de toutes les personnes impliquées dans ce dossier de malversations et détournements des fonds publics alloués au secteur de la défense et de la sécurité ;
7-Invitent les pouvoirs publics et tous les acteurs sociaux et politiques à créer les conditions non seulement d’une concertation nationale inclusive autour des questions de paix et de sécurité dans l’espace sahélien, mais aussi d’une sortie de la crise en cours par la voie du dialogue ;
8- Lancent un appel à la mobilisation générale pour une Journée d’Actions Citoyennes le dimanche 23 Janvier 2022 sur toute l’étendue du territoire national, à travers des initiatives locales diverses allant des manifestations pacifiques de rue, à des conférences publiques, et des journées de réflexion sur des thématiques relatives à la situation socioéconomique, sécuritaire et politique de notre pays.
Fait à Niamey, le 8 Janvier 2022
Ont signé :
Notre Cause Commune (NCC) ; ANCDDH ; TOURNONS LA PAGE NIGER (TLP) ; Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB –NIGER) ; Agir pour être ; Alternative Espaces Citoyens (AEC); Réseau Nigérien Anti-corruption (RENAC); Alliance Pour la Paix et la Sécurité (APAISE/NIGER) ; Mouvement des Jeunes Républicains (MJR) ; Comité de Réflexion et d'Orientation Indépendant pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques (CROISADE) ; Mouvement Nigérien pour la promotion des peuples et de la démocratie (MNPD).
Arès d’un mois après la levée des sanctions contre le Mali, la frontière entre le Niger et le Mali reste toujours fermée.
La levée des sanctions de la Cédéao a été une bouffée d’oxygène pour les habitants de Gao qui ralliaient Bamako via le Niger en raison de l’insécurité le long de la route Gao-Bamako. Près d’un mois après la levée des sanctions, la frontière entre le Niger et le Mali reste toujours fermée.
La semaine dernière, la douane nigérienne a refoulé tous les passagers qui ont tenté de traverser la frontière via Gao. Pour l’instant, les autorités nigériennes ne donnent aucune explication sur cette fermeture, contrairement aux autorités burkinabè qui expliquent la fermeture de leur frontière avec le Mali pour des raisons sécuritaires.
Avec le blocage de l’axe Boni-Gao, et la fermeture des frontières Nigériennes et Burkinabé, pour se rendre à Bamako, il faut passer par Tombouctou.
Ousmane Mahamane
Source : https://www.maliweb.net/
Le 15 juillet dernier, un groupe de partis politiques dits non affiliés a rendu publique une déclaration. Dans celle-ci, il annonce la création d’un nouveau front politique avec pour ambition de réaliser l’alternance en 2021.
Parmi les ténors de la déclaration, des visages connus et moins habituels. Etaient de la partie, Docteur Adal Rhoubeid du Mouvement Démocratique pour le Renouveau (MDR Tarna), celui-là même qui en novembre 2016 claquait la porte de la Majorité au Pouvoir, candidat aux dernières élections présidentielles tout comme Docteur Taoré Mahamadou du Parti du Progrès pour un Niger Uni (PPNU-Sawyi). Pour la déclaration du 15 juillet 2017, ils sont au nombre de huit (8) partis politiques à prendre la décision de la création d’une nouvelle alliance. En dehors du MDR Tarna et du PPNU-Sawyi, on note les formations politiques suivantes moins connues : Le Congrès des Patriotes Nigériens pour le Panafricanisme (CPNP-Africawa) de Hambally Dodo Oumarou, le Parti Socialiste (PS-Imani) de Sagbo Adolphe, le Rassemblement Populaire pour le Renouveau (RPR-Niger) de Abdoulaye Djibo, le Parti pour l’Emergence du Niger (PER Kama Juna) de Abdou Maman Laouan, le Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Progrès (MOPAD Gamzaki) de Ibrahim Nouhou Landi et le Parti Nigérien pour le Socialisme et la Réconciliation (PNSR Garkua) de Adamou Aboubacar. Comme nom de leur alliance dite des partis non-affiliés, ils ont choisi l’appellation, Front des Partis Politiques non affiliés pour l’Alternance Démocratique du Niger (FPNAD). Ce regroupement se proclame porte flambeau de la lutte pour la sauvegarde des acquis démocratiques au Niger. En s’arrogeant cette mission, le FPNAD rivalise ainsi avec le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) qui regroupe les partis les plus en vue de l’opposition politique nigérienne. Jusqu’où ira cette nouvelle alliance ? Autrement dit tiendra-t-elle le cap jusqu’à l’arrivée c’est-à-dire après 2021 ? Dispose-t-elle des moyens pour réaliser son ambition ? Qui sera son pilote ? Sur cette dernière question, on cite le nom de Adal Rhoubeid du MDR Tarna pour diriger cette nouvelle coalition de partis.
Le Conseil des Ministres s’est réuni hier jeudi 06 juillet 2023, dans la salle habituelle des délibérations, sous la présidence de Son Excellence, Monsieur MOHAMED BAZOUM, Président de la République, Président du Conseil des Ministres. Après examen des points inscrits à son ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :
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Élections législatives partielles de la diaspora
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé hier soir les résultats globaux provisoires des élections législatives partielles qui se sont déroulées le 18 juin 2023 dans la diaspora. Ces élections étaient d'une importance capitale pour les partis politiques en lice, qui cherchaient à renforcer leur représentation au sein de l'Assemblée nationale.
Selon les chiffres officiels annoncés par la CENI,...
Nigerdiaspora rend hommage à Assane Soumane, probablement le meilleur journaliste nigérien de tous les temps. Après une carrière exemplaire, Assane Soumana a récemment pris sa retraite, mettant fin à une brillante carrière menée de manière professionnelle, humaine et digne. Nigerdiaspora a l'appréciation de l'homme et du journaliste, un grand patriote, discret mais aussi doté d'une compétence journalistique exceptionnelle.
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Difficultés financières
Chers amis, pour ceux d'entre vous qui ont le temps et la patience de lire, je partage ma modeste contribution au débat actuel sur la transparence de la gouvernance publique au NIGER.
Ce qu’il faut dire, de prime abord, c’est qu’il existe un code de transparence en matière de gestion des finances publique au Niger.
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Souveraineté de l'Afrique combattante
Adresse à l’Afrique Combattante, appel à la Résistance nationale et panafricaine ! Un collectif citoyen nigérien, présidé par l’ancien ministre de l’Intérieur du général Ibrahim Baré Maïnassara, Omar Idi Ango, vient de se constituer en vue d’apporter sa contribution dans la lutte que mènent actuellement certains Etats africains pour retrouver toute leur souveraineté pleine et entière …
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Les Honorables Juges de la Cour de Justice de la Communauté, CEDEAO, ont unanimement décidé de revenir sur leur précédente décision suspendant l’examen des requêtes déposées contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée.
Sommet Etats-Unis-Afrique
L’Afrique n’a pas conscience de sa force, de l’importance des potentialités dont elle regorge et pour lesquelles tant de puissances du monde la courtisent ; lui font les yeux doux, se lient d’amitiés factices avec elle, sans doute plus pour profiter de ses richesses que pour ce qui fait le bien du continent.
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Archives-Nigerdiaspora-2003-2020
Oumarou Noma, pour ceux qui ne le savent pas, est ce ʺgarçonʺ taciturne d’une époque, sorti de l’anonymat mais qui n’avait aucun talent politique pour briller dans le ciel politique, tenu par ses médiocrités qui ont fini par ruiner sa réputation de politicards échoué, mais aux prétentions démesurées, et finalement à le ranger au rang d’infréquentable. L’homme a fait très mal parler de lui et pour cause, il s’est fait instrumentaliser pour s’engager dans une rébellion qui était sans issue pour lui. C’était stratégiquement que, misant sur ses timidités et ses naïvetés, l’on se servait de lui à créer un parti dont l’enjeu était d’abord de dissimuler l’identité de ceux qui, dans le fond, étaient ses vrais initiateurs. Ces complicités dans ce jeu, le révèlent au champ politique mais sans qu’il n’ait d’emprise sur le parti avec un certain nombre de noms, dont le sien justement.
Employé comme ouvrier politique - déstabilisateur à gage peu doué pour le défaitisme - l’homme s’est alors décidé à faire le mal contre le parti, contestant sa direction, à la suite d’ennuis judicaires grotesques que des adversaires politiques pouvaient imposer au leader du parti, Hama Amadou, revendiquant la paternité du parti et même la présidence du Moden Fa Lumana pour lequel, il pouvait tenir, non sans s’humilier, un congrès parallèle qui a montré à la face du monde qu’il n’est pas représentatif dans le parti, et qu’il n’avait aucune capacité de mobilisation, aucun charisme même. Mais malgré tout, malgré l’indignation que son comportement suscitait dans l’opinion, il ne put s’amender et renoncer à une action qui, de toute façon, était vouée à l’échec car le Juge pouvait lui donner le parti, il reste que jamais, il ne peut avoir les militants et les structures, dont aucune, même à Dosso, ne répond de lui et de son activisme. Vomi par sa propre structure régionale, il ne peut prétendre trouver de la légitimité ailleurs. Question de bon sens pour lui que celle se tenir coi dans cette posture inconfortable.
Il y a quelques mois, à la suite de la nomination d’un Chef de file de l’Opposition, friand de confort et de réputation, il contesta la nomination faite en fonction des résultats électoraux, pour dire à qui veut l’entendre qu’il est celui qui répond de la légitimité du parti et donc qui devrait être le Chef de file de l’Opposition. Une telle attitude de sa part avait scandalisé les Nigériens car personne ne pouvait comprendre qu’après des déboires judiciaires successifs, l’homme n’ait plus de fierté pour lui-même afin de se ranger et trouver un nouveau métier, car, tout le monde avait compris qu’il n’a aucune chance de réussir une carrière en politique, n’ayant aucun talent à y faire prévaloir.
Un indiscipliné judiciaire…
Les Nigériens ont compris qu’il y avait des mains invisibles derrière le « rebelle » mais ce dernier est incapable de comprendre que des temps ont changé et que ceux qui l’employaient ne sont plus à la même place et n’ont plus les mêmes capacités de nuisance. Mais l’on ne peut pas comprendre que malgré des arrêts de justice inattaquables, il continue de s’agiter, à défier la justice, mettant en cause, par son attitude rebelle, des décisions de justice comme s’il est, lui aussi, un intouchable du système, allant souvent, dans ses excès, jusqu’à ouvrir un siège parallèle pour le parti. Pourquoi donc la Justice laisse faire pour laisser de tels hommes humilier la justice et surtout, semer le désordre lorsque, boudant des décisions de justice, ils peuvent agir comme bon leur semble ? Ça fait vraiment désordre dans un Etat de droit.
D’ailleurs, sur quoi peut-il compter pour se comporter de cette manière, à revendiquer ce qui ne peut jamais lui revenir ? Tout le monde sait qu’il n’a ni la force, ni l’intelligence politique, ni la carrure nécessaire pour disputer à Hama Amadou son parti. Ceux qui l’on utilisé ont fini par le comprendre car même lorsqu’il pouvait avoir le soutien de certains « grands » militants de la ville de Niamey – les Méréda et consorts – ils finirent par réaliser, à leur corps défendant, que l’homme n’était pas capable de la mission dont ils le chargeaient. Et ses compagnons d’infortune, se rendant compte de sa médiocrité, finirent par l’abandonner dans la rébellion et dans con combat pour faire le choix plus raisonné d’aller dans le parti –le PNDS – qui les utilisait contre son propre parti. Et le résultat, lors des dernières élections avait été un cuisant échec car malgré le débauchage opéré des supposés grands militants de la ville de Niamey et tout l’activisme d’un certain Ibou Karadjé et ses millions « farotés », ne changèrent rien au sort du PNDS dans la capitale car incapable de comprendre qu’on ne gagne les coeurs des hommes plus par le bien que par de tels comportements qui nuisent à une image de soi, pire à un NOM que l’on porte pourtant fièrement.
Comment un homme qui ne peut mobiliser aucune structure, et même un seul militant d’envergure, peut-il faire croire que cet immense parti qui cause tant d’insomnie à bien de personnes, serait le sien, oubliant que le parti est fait d’hommes et de femmes, non de bétail ; de militantes et de militants faits de conscience et de rationalité ? L’homme que les adversaires utilisaient pour défaire le parti de Hama Amadou n’est certainement pas le bon, et pour ce, il ne peut qu’échouer sa mission on ne peut plus impossible. Mais le fric ne lui donnait aucune lucidité à savoir les combats politiques qu’il peut mener et gagner. Aujourd’hui, il peut se rendre compte du désastre que son activisme jusqu’au-boutiste lui cause, avec ce grand désert humain qu’il créé autour de lui quand on ne peut voir personne de ceux avec lesquels il complotait et menait la fronde, tous aujourd’hui tristement silencieux parce qu’ils se rendent compte qu’ils ne peuvent d’une part avoir ce pourquoi ils migraient et d’autre part parce que découvrant que dans leur nouvel eldorado c’est la saison des vaches maigres, l’ancien régime d’Issoufou ayant opéré la politique de la terre brûlée pour ne laisser à Bazoum Mohamed que des problèmes à régler, que des malaises et des tensions à surmonter. Ils comprirent aussi que pour s’être conduits en traitres, les nouveaux amis socialistes desquels ils se rapprochaient par intérêt ne peuvent pas avoir de respect pour eux surtout quand, arrivant, le PNDS peut enfin comprendre leur inutilité électorale parce qu’ils ne peuvent mobiliser, dans les circonscriptions dont ils relèvent, le moindre électorat pour aider « l’ami » à faire la différence avec ses vieux résultats peu brillants depuis des décennies dans ces différents espaces, la situation demeurant inchangée malgré les moyens consentis. La preuve c’est Niamey qui la donnait avec toutes les communes qui peuvent revenir au Moden Fa Lumana.
Noma ne s’est pas remis de ses humiliations depuis que son « Foyandi » de Dosso, révélait à la face du monde, la foule maigre achetée qu’il alla exposer dans les espaces d’un hôtel de la ville, mis en scène par ses militants qui l’exposaient aussi à la raillerie des Nigériens, le doigtant moqueusement, comme le président légitime d’un parti qui, même s’il avait été conjoncturellement le président provisoire, ne le reconnaissent pas, ne le connaissent même pas. En fin de semaine, la Cour de Cassation l’a débouté, l’homme se cassant définitivement la figure, même si une presse qui vit de ses chimères, prétend qu’il attendrait un débat au fond qui n’a certainement aucun sens dans le dossier et dans la procédure.
Tous les Nigériens auraient beau détester Bazoum Mohamed, ils savent qu’il n’est pas de la trempe d’un Issoufou pour s’accommoder de faux et soutenir un homme dans ce qui ne serait pas vrai. La preuve : l’on peut laisser Noma lancer un appel, en lui faisant cadeau de tous les médias, privés et publics, pour la publicité de son action politique, pour appeler les militantes et militants à le rejoindre à la place de la concertation pour une déclaration historique, l’homme y passera toute la journée sans voir aucun militant vrai du parti, le rejoindre. Il peut, du reste l’essayer et s’il ne peut pas comprendre cela, il doit se dire que tous les Nigériens savent bien qu’il ne pèse aucun poids dans le parti pour espérer disputer la légitimité du parti à un autre. Le Juge nigérien lui-même l’a compris, lorsque ses compagnons d’infortune ont fini par l’abandonner dans la lutte et sa revendication insensée, qu’il ne vaut rien pour le parti et dans le parti. Combien sont-ils d’ailleurs du camp adverse, agacés par cette fixation sur le parti de Hama Amadou, pour demander qu’on abandonne cette affaire infructueuse pour le régime afin de laisser Hama Amadou et son parti en paix ? Que cherche Noma par un tel entêtement ? Quand on a une famille, on ne peut se comporter de cette manière presque indéfiniment pour se compromettre et ternir son image, si ce n’est celle de toute une lignée.
S’il est sûr de lui en politique, il sait qu’il a une solution qui demande du courage et surtout une confiance au leadership qu’on pourrait incarner. S’il avait cru que la base est acquise à sa cause, pourquoi, ne peut-il pas créer son propre parti, installer dans les régions du Niger des structures qui répondront de son autorité politique ?
C’est lui qui a lutté à démontrer sa nullité électoraliste et donc qu’il ne serait pas, électoralement parlant, banquable, pour être côté en bourse politique quand viendront des élections afin qu’il soit courtisé. Il n’y a rien à tirer de son soutien politique. Il ne pèse pas.
Noma s’est humilié et il est aujourd’hui tragiquement seul dans une aventure qui l’a égaré sur les chemins, n’ayant plus de personnes dont il peut espérer tenir les mains pour marcher en politique. Et la Cour de la CEDEAO dont une rumeur prétend qu’elle serait le recours vers lequel il est parti pour se sauver la face, ne lui sera d’aucun secours dans ses drames judiciaires qu’il aura mérités.
Par le comportement qui a été le sien, il s’est réduit en un clown politique qui, malheureusement, ne peut même pas donner à rire de ses bouffonneries, tant l’attitude qui a été la sienne, frise l’ignominie, provoquant dégoût et nausée.
Dans nos rôles publics, nous devrons nous soucier du nom, de la réputation que nous laissons à la postérité et à nos enfants. Mais Noma ne le sait pas.
Politiquement, il n,’existe plus.
Ne regardons pas l’argent. Regardons l’honneur. La dignité.
ISAK
Depuis sa sortie de l’alliance, le Moden Fa Lumana, son président et ses res ponsables et autres militants plus généralement, n’ont jamais connu de répit de la part d’un régime qui les persécutait pour leur faire payer leur désir d’indépendance, leur volonté d’assumer leur différence, et ce la part d’un régime qu’ils aidaient pourtant à mettre en place. Mais la persécution, fut-elle féroce, n’aura pas eu raison de la combativité de ses militantes et de ses militants, de leur loyauté et de leur engagement. Ils résistèrent dans la dignité sans jamais renoncer à leurs convictions, déterminés à risquer une vie s’il le faut pour leurs idées, pour l’idéal que porte leur leader pour le Niger, pour la démocratie, pour la grandeur et la dignité de l’homme nigérien. Pour ceux-là, la politique ne saurait se faire sans morale, sans moralité et il décidèrent de ne jamais s’avilir, de ne jamais s’agenouiller même face à la « force », même face à la brutalité d’un système policier qui avait cru qu’il pouvait rabaisser le parti en lui imposant la galère, en l’inféodant à son autorité. La persécution, l’exclusion, le bannissement, rien de ce qui fut leur lot sous la Renaissance, ne réussirent à les affaisser et ils tinrent debout jusqu’au bout, fiers d’assumer leur choix et d’offrir aux Nigériens un modèle de dignité et de combativité et ce à un moment où, des consciences, dans une société en crise morale, gangrenée par la corruption, pouvaient se vendre à qui mieux mieux contre une position de confort dans le système, contre une impunité qui vous absout de vos fautes, contre, pour les moins veinards, une promesse que des Fama attendent depuis des années, oubliés par leurs « acquéreurs » préoccupés par d’autres conquêtes, par la traque de nouvelles victimes qui marchent sur les pièges de leurs appâts viandés.
Le dernier à tomber dans ce traquenard est un certains Noma Oumarou, alors président par intérim du parti de Hama Amadou qui pouvait lui faire confiance pour lui confier certains de ses pouvoirs que l’homme de confiance d’une époque n’a jamais su d’ailleurs assumer car invisible dans le combat d’un parti où il s’est toujours maintenu à l’ombre, recroquevillé sur ses timidités et son anxiété. On le croyait inoffensif, incapable de mordre. Depuis des jours, même ceux qui le connaissaient ne pouvaient plus reconnaitre l’homme : il a radicalement changé, et on le découvre sous la peau d’un autre, méchant, aveuglé par une rancune qui le sort de son humanité pour en faire aujourd’hui une bête blessée qui n’a plus que ses « sabots » pour faire mal, ne pouvant plus se servir de sa capacité réflexive pour comprendre que la vie est longue et qu’une amitié, fut-elle compromise, pouvait un jour servir car enfants de Dieu, notre vie, devrait être marquée par une certaine capacité à la tolérance pour laisser des chances à l’avenir. « Même crevés, les yeux laissent leur orbite », avise un adage. Même douloureux et désespérés, nous ne devons pas tout détruire. La colère détourne des voies recommandée, la haine perd son homme, le confie à Satan, non à Dieu. Noma et sa bande sont dans l’égarement depuis que leur vie ne s’est réduite qu’à vouloir le mal pour des hommes et des femmes qui ne leur veulent rien de mal, nonobstant cette ardeur bestiale qu’ils déploient depuis des jours à faire mal, à nuire, à détruire ce que des hommes et des femmes, par leurs larmes, leur sueur, souvent leur sang, leur énergie, leur intelligence et leur fortune ont mis à bâtir, âprement, méticuleusement.
Mais là, dans son agitation qui déborde, même ceux qui l’ont connu, se disent surpris de le voir dans un tel comportement. Qui ou quoi peut bien l’y pousser au point de s’embourber dans un tel extrémisme qui ne saurait lui faire de la bonne publicité ? Celui qui doit l’avoir employé, doit avoir misé gros ! Il s’accroche au parti, hargneux, à ne pas vouloir s’en détacher comme s’il avait à tenir pour un autre, une promesse, celle de pouvoir enfin, et pour le plaisir d’adversaires, le saccage d’une maison à laquelle il doit tout. Rien ne l’arrête ses colères ravageuses, pas même justice de laquelle l’homme s’en fout, cognant une tête contre un mur qui est pourtant un roc. N’est-ce pas Massaoudou qu’il y a « un noyau dur autour de Hama Amadou » ? Mais Noma est décidé à se fatiguer, à se ruiner une bosse dans la malveillance, à souffrir de ne pas pouvoir et de voir le Moden Fa Lumana lui échapper, engagé dans de nouvelles épopées et de nouvelles gloires quand lui sombre dans ses aigreurs, absorbés dans ses douleurs lancinante.
La récidive…
Alors qu’il mentait à dire qu’il se battait pour Hama Amadou et pour sa candidature, l’on savait qu’il ne disait pas vrai et que par cette précaution verbale, il cherchait à tromper quelques militants dont il pouvait abuser de la naïveté pour les entrainer dans un combat sans issue car le pire ennemi du Moden Fa Lumana sait que ce Noma ne peut faire le poids contre Hama Amadou dans le parti pour lequel, on s’est juste servi de son anonymat pour avoir cet appareil qui pouvait permettre à Hama Amadou de mener son combat politique, de survivre politiquement malgré les vastes complots qui le visaient depuis le régime de Tandja Mamadou dont il était pourtant un des artisans les plus en vue, sans doute aussi le plus emblématique. Pour quelle raison, sourd aux appels à l’ordre et à l’humilité de la part d’amis et de parents, Noma Oumarou s’était entêté, tête baissée, à conduire cette fronde contre le parti alors même qu’il ne peut se prévaloir d’aucune qualité pour porter un coup de force car désormais exclu de la plus belle manière par le parti dont on peut voir et de manière incontestable de quel côté se situe désormais la légitimité et la légalité depuis les dernières assises tenues à Dosso et ce à la suite d’un arrêt de justice qui remet en selle le parti contre ses rebelles. Qui connait ce Noma dans le parti a fortiori dans ce vaste Niger pour prétendre à une ambition présidentielle trop large pour ses fragiles épaules et surtout lorsqu’il arrive à ternir son image par un tel comportement. Qui a cru que cet homme d’une apparence débonnaire, pouvait être capable de tant de nuisance et de rancune ? C’était méconnaitre le nom – Noma. Chez les scientifiques cela pouvait nommer une maladie, et lui n’est pas moins qu’une autre dont a souffert le Moden Fa Lumana Africa depuis des mois qu’il traverse le corps de ce parti auquel il a inoculé le venin de sa malveillance. Peut-il avoir vu la démonstration de force que ceux qui sont restés fidèle à Hama Amadou et au parti ont fait voir ce samedi à l’opinion nationale, face au monde surpris par la popularité inaltérable de l’Enfant de Youri ? Comment peut-il, face à cette irréfutable réalité, continuer à s’agiter, s’humiliant par ses jérémiades, car tout le monde aura compris que par son entêtement, il se ridicule, se rend peu digne de respect. En choisissant de ne pas aller défendre sa cause au milieu des camarades pour évoluer en marge du parti, conviant un ramassis de militants ouvriers journaliers, mercenaires dans un combat politique qui ne les regarde pas et quelques hommes et femmes qu’on a dû lui prêter pour meubler sa fameuse réunion où on ne peut voir aucun responsable du parti reconnu si ce n’est lui-même, le sieur Seyni Méréda égarés sur les chemins, et la adame Akounou qui a pu oublier ses convictions et les valeurs de dignité qui commandaient en d’autres temps ses engagements politiques. Peut-elle rêver elle aussi de confort dans une démarche aussi peu noble ? Le Moden Fa Lumana ne peut se réduire à cette image triste de deux hommes qui peuvent, dans une joie artificielle, se faire des accolades comme s’ils triomphaient en face de cette maigre foule tout aussi triste car ayant compris, après la déroute qu’ils empruntaient un mauvais chemin, que l’on les à mène dans une entreprise sans issue. Qui n’avait eu le corps traversé de vives émotions en voyant cette foule dense, extraordinairement compacte, qui s’amassait, ivre de joies débordantes, et qui faisait corps avec ses responsables politiques, avec surtout un leader dont l’apparition dans une arène survoltée, comme une lune de fête de Ramadan qui vient délivrer des croyants d’un mois d’abstinence, de vie austère, faite de recueillement, venait, comme sous la montée d’une levure délicate, éveiller les âmes, réchauffer des coeurs de militantes et de militants qui retrouvent confiance et espoir dans leur combat politique, regardant avec confiance l’avenir qui s’annonce. Les deux événements politiques sont incomparables. On a vu d’un côté la ferveur, une ambiance surchauffée de militants qui ne résistent pas à l’extase d’une rencontre, de l’autre, par la nonchalance des deux vedettes, une ambiance campagnarde dans laquelle le forcing ne donne aucun naturel aux gestes, trahis par l’artificialité d’une joie inventée pour contenter la petite foule, décor d’une mise en scène pitoyable. Noma, dans sa subversion ne peut triompher dès lors qu’il n’agit que sous la pulsion d’un coeur rempli de fiel. Il faut arrêter la comédie. Elle n’a que trop durer.
Se raisonner pour raisonner ses actes… Il est bon, de savoir tempérer ses ardeurs, ses rancoeurs pour éviter de prendre des décisions qu’on pourrait regretter. Lorsque, Noma Oumarou, en vient à être si aveugle dans son délirant activisme, à refuser d’abord tout compromis, toute entendre qui préserve les relations, il est clair que l’ancien président par intérim a fait le choix de se fracasser le visage, en vrai kamikaze, comme si le désespoir l’amenait à se dégoûter de la vie. Les militants et les observateurs ont pu comprendre, après la réunion de réconciliation qu’il a fini par saboter en renonçant à ses engagements à travailler pour l’apaisement des relations à l’intérieur du parti, qu’il était loin, à un point de nonretour, engagé à aller au bout de sa logique, au bout de son entreprise.
Le débat est désormais clos. Les Juges l’avaient tranché. Les militantes et les militants l’ont démontré. Les Nigériens qui en sont témoin, l’ont reconnu et salué. Quelques aigris peuvent en souffrir. La Constitution ne s’y oppose pas. Les carottes sont désormais cuites pour Noma, et peut-être peut-il comprendre qu’il a à changer de métier car la politique ne lui va pas.
Ruminant des rancoeurs, ne pouvant plus survivre à ses déboires, il doit enterre sa hache de guerre rouillée. Et faire la paix avec luimême. Cependant le parti prend son envol, revient avec force dans l’arène politique.
Et la caravane passe…
Gogandy
Selon des sources politiques proches du bureau politique du Moden Fa Lumana Africa, Noma Oumarou serait en train de remuer ciel et terre pour concocter des documents qu’il aurait l’intention de déposer au ministère de l’Intérieur. Mal lui en a pris, car le seul notaire local, à Dosso, que l’huissier au service de Noma a approché en vue de le voir apposer sa signature au bas desdits documents a justement couvert le 3e congrès ordinaire du Moden Fa Lumana Africa. Cette tentative, que le bureau politique national qualifie de grossière, a conduit les responsables de Lumana à publier un communiqué pour demander aux huissiers et notaires locaux de faire attention à ne pas commettre des actes illégaux et répréhensibles. En tout état de cause, le bureau politique de Lumana dit se réserver le droit de porter plainte contre tout huissier et/ ou notaire qui accepterait délibérément, de délivrer à Noma Oumarou des documents manifestement faux pour un congrès manifestement faux, en sachant que l’intéressé a été suspendu à l’issue de la conférence nationale extraordinaire du 17 septembre 2020 et qu’il n’est plus, par décision judiciaire, qualifié à parler et agir au nom du parti.
Depuis l’annonce des résultats de la présidentielle pourtant contestés et il y a de quoi quand tout le monde pouvait avoir compris ce qui s’est passé pour « donner » une victoire, Ibrahim Yacouba si loquace et si éloquent, comme certains autres acteurs de la contestation pré et post-électorale, avait affiché un profil bas qui, pour certains observateurs, cachait mal des commerces souterrains qui ne viseraient qu’à le débaucher à son camp politique, à le détourner de son combat. On doutait alors de l’homme que de vieilles amours pourraient convaincre à faire son « comme-back at home », serait démarché pour renier ses convictions et son combat politique et rejoindre la gamelle avec, cerise sur le gâteau, un poste « juteux » apprend-on, de ministre acquis pour au moins lui, le patron du parti. Nous sommes dans cette politique nigérienne où, pour le confort personnel et dans le mépris des choix politiques, les hommes peuvent troquer jusqu’à leur dignité et hypothéquer par pareille vilenie, par pareille turpitude, ce qu’ils ont construit par leur intelligence et par leur argent souvent, par leur effort et par leur engagement, à travers le parti, et ainsi gâcher une carrière pourtant pleine de promesses.
Il va sans dire que ce choix est son choix et il devra l’assumer avec tout ce que cela pourrait avoir comme conséquence pour lui et pour son parti même lorsqu’ils devraient être obnubilés par la brillance d’une nouvelle position qu’ils retrouvent dans un système qu’ils connaissent pourtant bien pour ne pas s’y hasarder sans avoir réfléchi par mille fois. Et ces questions se posent pour tous : comment peut-on avoir connu certaines humiliations et incapable de tirer des leçons, retourner à ses bourreaux ? Peut-il avoir plus d’autres raisons que celle d’une sécheresse financière qui afflige l’homme jusqu’au reniement, pour justifier ce retour en zone plus qu’humiliant et à la limite irresponsable ? Qui a pu le convaincre dans sa décision ? Est-ce le vieil ami Issoufou qui pourrait encore jouer de son influence pour ramener « à la maison » « un enfant » perdu ?
Peut-il avoir d’autres raisons, comme celles qui pourraient avoir eu raison des convictions politiques d’Albadé Abouba et de Salah Habi à un moment de la traite politique du PNDS qui jouait à ne pas tomber quand il perdait le Moden Fa Lumana pour ratisser large jusqu’à ce qui peut le compromettre ? Ibrahim Yacoubou, a-t-il pensé à son image, au sort de son parti en osant ce jeu d’échec dans lequel, forcément, il ne peut qu’être le grand perdant ? Quand un leader politique rentre dans le jeu du caméléon, peut-il avoir pensé à ses militants qui ne l’admirent que pour la pugnacité qu’il a à suivre ses convictions, à se battre pour ses idées dans la démocratie, et surtout pour un certain idéal politique ? Peut-il franchement convaincre pour justifier ce virage à 180° avec les arguments à dormir debout qu’on a entendus la dernières fois ? Peut-il se souvenir de tout ce qu’il a pu dire sur ce régime et ses hommes pour croire que les Nigériens et ses militants avec, pourraient ne rien retenir de ses envolées lyriques pour dire tout le mal d’eux et de leur système moribond ? Non, les Nigériens n’ont rien oublié. Ils savent toute la portée véridique de ce discours aujourd’hui jeté à l’eau, renié. Peut-il avoir pensé à la part de fierté de ses militants, soucieux de leur image sur l’échiquier, pour leur identité politique en construction, pour toute la poigne dont leur parti a fait montre dans les luttes et pour laquelle à l’occasion d’événements politiques leur parti et leur leader étaient applaudis, enviés, admirés ?
Ibrahim Yacoubou est parti. Et de rumeurs, on apprend enfin que son parti, à l’issue d’une réunion, a fini par acter le départ soupçonné, attiré diront les méchants, par les méchouis fumants de la nouvelle renaissance dont le fumet, les odeurs tentantes attirent irrésistiblement ceux qui en étaient sevrés depuis quelques temps après les déconvenues qui les ont poussés à la porte pour les nouvelles aventures auxquelles ils renoncent tragiquement aujourd’hui au nom d’arguties fort saugrenues. Mais c’est leur choix.
Rien, pour rester catégorique. Mais au moins un salaire et des privilèges qui le sortent d’une précarité qui vient le surprendre dans les affres des luttes politiques alors qu’il n’en a pas connu même si un autre pouvait se surprendre chez lui d’une « récente fortune » pour décider de le vilipender et de le mettre à la porte de leur « maison » pour inconduite et insubordination insupportables pour leur hégémonie dans le parti. Matériellement, il gagne, mais la grandeur de l’homme est plus dans d’autres choses non mesurables que dans la somme des villas bâties et des comptes garnis et des femmes conquises et collectionnées. L’homme, pour sa descendance, plus que ces biens périssables, laisse un nom, une réputation reconnue. N’est-ce pas Seini Oumarou qui a fini par voir derrière lui tout un dessert humain qui se dresse quand, pourtant, rallié à la 25ème heure à celui qu’il combattait farouchement, il pouvait caresser le rêve de sa renaissance et continuer à compter des millions que lui donnent sa nouvelle position mais sans lui donner l’aura d’une époque à jamais révolue ? Mais, qu’on se détrompe : il n’y aura jamais de places pour tous et bientôt on s’en rendra compte pour voir des hommes sortir de leurs illusions et déchanter pour bouder cette autre aventure qui vient les humilier. Au sein même du PNDS, peut-on savoir le nombre incalculable de mécontents qui attentent depuis longtemps, pendant plus de onze ans, alors que le système devait garder le même personnel, refusant de le renouveler pour faire place à d’autres qui pourraient venir faire leurs preuves surtout quand les « indétrônables » ont gaffé et montré qu’on ne saurait attendre le meilleur d’eux pour le Niger qu’ils ont fini par détruire.
Ibrahim Yacouba sera le grand perdant. L’échiquier politique nigérien est dans une phase de renouvellement générationnel que lui imposent les hommes mais l’ordre naturel des choses quand, une vieille garde, dans cinq ans, ou par le destin ou par une sénilité qui les rendra inopérants, finiront par les mettre hors de jeu. Il y a donc à se positionner stratégiquement pour ces nouveaux départs qui s’annoncent. Or, les gens chez qui ils partent, ne visent qu’à détruire sa carrière en le poussant à la compromission car eux, assez espiègles sur ce terrain, voient loin, et depuis des années, travaillent à la succession, coachant les enfants, stratégiquement, mis dans des positions pour attendre l’héritage et la perpétuation du pouvoir à travers ceux qu’ils ont engendrés biologiquement et politiquement. C’est un danger pour le Niger et pour sa démocratie. Il est dommage que l’altermondialiste ne puisse rien voir de ces jeux dangereux pour les servir. A coup sûr, Yacoubou perdra des plumes dans cette aventure et des Nigériens se demandent ce qu’il fait de cet adage qui dit qu’on ne piétine les couilles d’un aveugle qu’une seule fois ». L’envie de manger, peut-il faire perdre des lucidités jusqu’à ce point ? Pour nous non, et nous osons croire qu’il y a des raisons profondes pour justifier l’exode du MPN-Kiishin Kasa. En face des Nigériens, il n’aura plus aucun discours crédible et il arrive à un mauvais moment, ce d’autant plus que pour le sénat dont on parle beaucoup ces derniers jours n’est qu’un complot contre les Nigériens, le régime cherchant une majorité terrible, on le sait, pour avoir l’aval de la représentation nationale pour l’installation décriée des français, des Belges, des Italiens, des allemands qui ont déjà commencé à « déverser » quelques argents sur le régime pour le corrompre et le convaincre à voter et à accepter le redéploiement annoncé des forces étrangères sur le territoire du Niger, devenu la base arrière des forces impériales à qui l’exterritorialité, donnera tous les pouvoirs pour recoloniser le pays. Kiishion Kasa s’en va aussi, pour cette complicité que l’altermondialiste ne saurait, dans le bon sens, accepter. Mais l’envie de manger peut étourdir.
Les militants eux, n’auront rien. Beaucoup le savent et déjà, ils sont nombreux à se désolidariser de cette décision pour démissionner du parti. On a entendu d’autres militants en colère qui renoncent au parti et souvent même à la politique dont ils ont fini par se dégoûter avec de tels comportements affligeants de la part de leaders dont la rationalité s’est finalement déplacée dans le ventre. Combien sont-ils ces femmes et ces hommes qui ont suivi pendant des années sans rien demander, tout fidèles qu’ils sont de leurs choix assumés ? Il y a de quoi s’offusquer de tels agissements qu’on ne peut expliquer que par une « main tendue » qu’on aurait saisie par opportunisme plus que par sagesse politique. La vérité est qu’une main tendue qui ne s’opère pas dans le dialogue n’en est pas une. En choisissant de manoeuvrer dans l’ombre, en catimini, l’on peut comprendre que c’est pour d’autres intrigues et que la démarche ne peu nullement mettre en jeu l’intérêt du Niger. Des gens cherchent à plaire à l’impérialisme et ils ratissent large pour que, même lorsque la décision va être impopulaire, qu’on ait moins de voix dissonantes et qui portent pouvant déranger dans les nouvelles amours avec la France.
Notre démocratie, comme on peut le voir, souffre plus de ses hommes et de leurs inconstances que de ses règles. Ils sont aujourd’hui nombreux sur l’échiquier dont on ne croira jamais à une parole tant, par leurs revirements, leurs retournements de veste incongrus et incessants. Ainsi, ils ont réussi à se discréditer pour n’être que la risée du champ politique dans lequel ils ne sont pas moins que des guignoles.
Kiishin Kasa est donc parti en laissant quand même un message d’amitié à l’opposition dont il rencontrait, apprend-on sur les réseaux sociaux, le chef de file, versant tout, sur le parti qui aurait décidé de partir pour se disculper.
Même quand il ne reste rien à l’homme, même quand il ne peut plus croire à rien, il lui restera une chose : une dignité ; celle-là même pour laquelle, chaque leader, cinq années après un mandat, repartant sur les mêmes territoires électoraux, voudrait trouver des militants restés fidèles, répondant toujours à son appel et ce même quand lui ne peut donner le bon exemple de fidélité et de constance dans ses choix, dans ses convictions, dans ses combats.
Mais il semble que les ventres ne résistent pas : quand les sauces deviennent pauvres, il faut un peu de viande, un peu de morceaux viandés, les mêmes qui ont perdu Fama. Et Kiishin Kasa découvrira les soleils des indépendances, pardon du reniement et de la migration politique.
A chacun d’assumer ses choix !
Waz-Za
La semaine dernière, des internautes du pouvoir ont rapporté que le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme ( P N D S - T A R A Y Y A ) , Bazoum Mohamed, a désigné le fils du président Issoufou Mahamadou, Abba, comme son directeur de campagne. Selon les mêmes internautes, cette désignation serait une manière pour Bazoum Mohamed de faire la promotion de la jeunesse au sein de son parti. Même si tel est le cas, nombreux sont les analystes qui se demandent pourquoi le fils du président et pas un autre jeune, surtout que le PNDS-TARAYYA beaucoup ? Pour ces analystes, la décision de Bazoum Mohamed peut bien procéder d’une stratégie de marketing politique à l’endroit du président Issoufou Mahamadou.
En impliquant son rejeton à tel niveau de son combat pour l’accession au fauteuil président, le candidat du PNDS-TARAYYA cherche sans doute à obtenir le soutien total du président Issoufou Mahamadou. A tort ou à raison, certains pensent que ce soutien n’est toujours pas acquis. Ceux qui épousent cette idée estiment que malgré qu’il l’ait officiellement déclaré comme étant leur candidat, le président Issoufou Mahamadou ne s’est pas véritablement engagé aux côtés de Bazoum Mohamed, dans le sens de lui faciliter la marche vers le fauteuil présidentiel. Ils estiment que si le président Issoufou Mahamadou oeuvre véritablement pour la promotion de la candidature de Bazoum Mohamed, il allait peser de tout son poids pour que tous les partis qui le soutiennent ne présentent pas de candidats à l’élection présidentielle, comme ils l’ont fait en 2016 pour faciliter sa réélection. Or, beaucoup de ces partis, y compris ceux que personne n’attendait, ont investi leurs propres candidats, diminuant de fait les chances du candidat du PNDS-TARAYYA. Maintenant qu’il a confié la gestion de sa campagne à son fils, le candidat Bazoum Mohamed pourra-t-il «obliger » moralement Issoufou Mahamadou à descendre dans l’arène à ses côtés ? Les prochaines semaines édifieront les Nigériens.
I.B
Abdou Dan Galadima ! Ce nom n’a sans doute pas fini de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Pour un magistrat, c’est tout de même assez insolite d’être ainsi au coeur des discussions, des débats et des prises de parole publiques. Sur les réseaux sociaux, dans les colonnes des journaux, sur les plateaux de télévision et les studios de radio, partout, l’on ne parle que de Abdou Dan Galadima. En fait, il n’est pas étranger aux Nigériens et c’est ce qui dérange quelque peu au niveau du Cnsp où la nomination de ce magistrat à la tête de la Cour d’Etat se révèle une sorte de goulot d’étranglement. Pour des officiers qui tiennent d’abord à leur image de marque ainsi qu’à leur serment pris devant le peuple nigérien, il y a de quoi se préoccuper avec les salves de tirs groupés de toutes les couches sociales. Vice-président de la Cour constitutionnelle qui a validé le hold-up électoral de 2016, il est devenu par la suite président de la Cour de cassation, poste occupé jusque-là par un autre magistrat, Bouba Mahaman, qui n’a pas également bonne réputation, d’abord pour avoir cautionné la candidature de Bazoum Mohamed qui ne satisfaisait pas aux dispositions de l’article 47 de la Constitution de l’époque, puis pour avoir validé les résultats d’un autre hold-up électoral dont toutes les preuves ont été apportées que les procès-verbaux ont été fabriqués qui, dans des officines privées, qui sous des arbres ou triturés pour obtenir les suffrages voulus..
Abdou Dan Galadima peut-il raisonnablement être président de la Cour de cassation sous le Cnsp ? Au-delà de ses liens avec Issoufou Mahamadou que d’aucuns évoquent pour exiger sa récusation, l’homme a été tout de même, non seulement vice-président de la Cour constitutionnelle qui a cautionné et validé le hold-up électoral de 2016, mais également président de la Cour de cassation sous un régime qui a fait de la justice, l’instrument d’asservissement et de lutte politique par lequel le Pnds Tarayya a, pendant près de 13 ans, réglé les comptes aux opposants politiques, acteurs de la société civile et journalistes malpensants. Selon les confidences d’une source qui a requis l’anonymat, il y aurait à ce jour des centaines de prisonniers politiques, victimes d’une justice à géométrie variable.
Alors que l’on apprend que les membres de la Cour d’État nommés doivent prêter serment ce jour, 16 novembre 2023, Abdou Dan Galadima est devenu pour le Cnsp une épine dans le pied. Une grosse épine qui va impacter considérablement les relations du Cnsp avec les nigériens, visiblement déçus, pour ne pas dire choqués, par la nomination de ce magistrat à la Cour d’État. Icône plombée d’un régime que les Nigériens détestent, Abdou Dan Galadima peut s’estimer heureux d’avoir été porté au pinacle du système judiciaire sous une Transition militaire dont il pourrait tout attendre des premiers responsables, sauf une prime à la complicité passive et/ou active de ce qui s’est passé pendant près de 13 ans dans ce pays.
Laboukoye
L’ancien Premier ministre, Chef du gouvernement SE Brigi Rafini, a été nommé, hier, sur recommandation du Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum, au poste de Secrétaire Exécutif de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD).
Cette nomination qui a été unanimement saluée au Niger, constitue une chance de redynamisation pour l’organisation au regard du capital d’expériences et les qualités intrinsèques du nouveau Secrétaire Exécutif. En effet, 10 années durant (du 07 Avril 2011 au 02 Avril 2021), M. Brigi Rafini a assuré avec tact et conviction les hautes fonctions de Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la République du Niger.
Après une dizaine d’années à la tête du gouvernement, les Nigériens ainsi que tous les autres observateurs qui l’ont connu, retiennent de Brigi Rafini les qualités d’un homme pondéré et plein d’humilité, se distinguant par sa grande capacité de
négociation et d’écoute. Ajoutées à son leadership avéré, ces qualités constituent assurément une somme d’atouts pour la CEN-SAD pour s’affirmer et faire entendre sa voix dans une Afrique actuellement en proie à d’innombrables crises. Dans un tel contexte, il est aisé de deviner que l’homme de paix et de dialogue inscrira son action au service de la préservation de la paix dans l’espace CEN-SAD.
Assane Soumana(onep)
13 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
L’on apprend que les techniciens du ministère de la justice, comme il fallait s’y attendre, avaient fait le travail préliminaire, en produisant un draft en prélude aux mutations et affectations des magistrats, opération qui devrait permettre d’assainir la Justice en amenant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Mais, d’autres anciens magistrats et enseignants de droit produisaient un autre draft que quelques complices réussiraient à faire passer sous les manteaux pour le glisser dans les projets d’affectation initiés par la tutelle. Ainsi, par cette action, ils auraient réussi à faire passer certains noms de leur choix. Cette attitude inadmissible, à un tel niveau de responsabilité, serait, pour certains observateurs, la cause de doublons que l’on a observés dans les nominations et affectations des magistrats. Certains, peut-on l’avoir constaté, sont affectés deux, voire trois fois, juste pour avoir le contrôle des différents tribunaux et même, peut-on le dire, une mainmise sur l’appareil judiciaire. A Niamey par exemple, au tribunal de Grande Instance hors classe, les 90%, des magistrats nommés seraient ceux de l’ancien régime, notamment du clan Issoufou. L’enjeu d’une telle mainmise extérieure dans les affectations des magistrats ne visent que deux choses : écarter les magistrats acquis à Bazoum Mohamed et à se donner les moyens de contrôler les juridictions afin de se protéger de probables représailles qui les obligeront à répondre de leurs actes. Comme on le voit, pour le clan Issoufou, le contrôle de la Justice, même quand on n’est pas officiellement aux affaires, est un enjeu crucial…
L’une des attentes non négociables des Nigériens reste, tout le monde le sait, le besoin de justice dans un pays qui aura été, pendant plus de douze ans, celui des inégalités, des injustices, de dénis de droit et de dérives autoritaires. Les Nigériens, depuis l’avènement du CNSP, rêvaient d’un renouveau, d’un Niger de justice. Il ne faut pas compromettre cet espoir. Les dernières nominations intervenues dans l’administration judiciaire, alors que l’on s’y attendait depuis quelques temps, avaient donné quelques doutes aux Nigériens. Cette situation a provoqué quelques grincements de dents dans le corps judiciaire. Et pour cause, l’on pourrait relever quelques magouilles à différents niveaux, au moins deux. On a dû trafiquer les premières propositions pour y verser d’autres à l’insu du CNSP.
En effet, l’on apprend que les techniciens du ministère de la justice, comme il fallait s’y attendre, avaient fait le travail préliminaire, en produisant un draft en prélude aux mutations et affectations des magistrats, opération qui devrait permettre d’assainir la Justice en amenant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Mais, d’autres anciens magistrats et enseignants de droit produisaient un autre draft que quelques complices réussiraient à faire passer sous les manteaux pour le glisser dans les projets d’affectation initiés par la tutelle. Ainsi, par cette action, ils auraient réussi à faire passer certains noms de leur choix. Cette attitude inadmissible, à un tel niveau de responsabilité, serait, pour certains observateurs, la cause de doublons que l’on a observés dans les nominations et affectations des magistrats. Certains, peut-on l’avoir constaté, sont affectés deux, voire trois fois, juste pour avoir le contrôle des différents tribunaux et même, peut-on le dire, une mainmise sur l’appareil judiciaire. A Niamey par exemple, au tribunal de Grande Instance hors classe, les 90%, des magistrats nommés seraient ceux de l’ancien régime, notamment du clan Issoufou. L’enjeu d’une telle mainmise extérieure dans les affectations des magistrats ne visent que deux choses : écarter les magistrats acquis à Bazoum Mohamed et à se donner les moyens de contrôler les juridictions afin de se protéger de probables représailles qui les obligeront à répondre de leurs actes. Comme on le voit, pour le clan Issoufou, le contrôle de la Justice, même quand on n’est pas officiellement aux affaires, est un enjeu crucial.
L’affaire est donc sérieuse pour ne pas être dénoncée. Le mal est entier quand, avec un tel dispositif trafiqué, il ne peut qu’être difficile de faire justice. Un tel schéma ne peut donc pas permettre d’espérer, et surtout quand la France rancunière n’est pas si loin pour travailler, en complicité avec les princes déchus avec lesquels elle converse tous les jours, à déstabiliser le pays. Hassoumi Massaoudou, à son ombre est prêt à tout. Surtout, le CNSP doit se méfier de gens qui ont suffisamment de milliards volés et qui peuvent s’en servir à desserrer l’étau autour d’eux. L’argent dans des pays de misère est une arme redoutable. Et le CNSP aura tort de ne pas travailler à arracher l’argent public dilapidé et volé.
Ça ne va pas…
Le malaise traverse la justice nigérienne. La justice n’est pas faite pour régler des compte et on ne peut pas vouloir que des hommes, on ne sait pour quelles rancunes, se servent de leur robe, pour poursuivre des gens, n’existant dans le corps que pour abuser de leur pouvoir pour nuire à des cibles pour lesquelles personne ne peut comprendre leur haine. La justice est noble. Elle ne peut pas fonctionner avec des travestissements. Comme on ne peut tolérer que des gens, pour assurer les arrières de gens dont les fautes sont avérées, se servent de leur science ainsi déshonorée pour promouvoir l’impunité et protéger des délinquants qui ne peuvent plus avoir de place dans le nouveau Niger que les Nigériens voudraient construire. Si ces positionnements trafiqués de certains juges s’avèrent, peuvent-ils également viser l’impunité de juges qui peuvent savoir leurs fautes dans l’exercice de leurs fonctions pour avoir, par abus, de leurs mains corrompues ou serviles, signé des arrêts qui ne visent qu’à faire mal pour les plaisir de quelques hommes politiques ? Ces dénis, le Niger n’en veut plus. Le Niger veut de bons juges. Une justice impartiale !
Appel au CNSP…
Les nouvelles autorités ne doivent pas se laisser tromper et abuser par certains qui rôdent autour de leur pouvoir, hérité de l’ancien système défait, dans ce travail qui demande de leur part minutie et attention. On ne peut d’ailleurs que s’y attendre quand, pour travailler, le système garde autour de lui les mêmes hommes qui étaient à la manoeuvre dans l’ancien système qu’on pouvait accuser, pour s’en défendre, de tous les péchés d’Israël. Nous avons depuis alerté que les bienveillances trompeuses de certains peuvent être des stratégies du PNDS qui le conseille à ses militants restés dans le système après leur chute pour être y maintenus, afin de pouvoir, au besoin, jouer son jeu. Les militaires doivent faire attention à ceux qui, ayant collaboré avec l’ancien régime, mais qu’il garde avec lui, car visiblement, ce sont ceux-là qui seraient en train de tromper la vigilance du régime pour que la Justice reste un appareil au service d’un clan, non du droit et du peuple. Il est donc impératif de vérifier toutes ces informations pour assainir le milieu judiciaire qui doit travailler à se crédibiliser aux yeux des Nigériens. Le Niger ne pourra pas avoir la justice qu’elle espère sans avoir, à la tête des institutions judiciaires, les hommes qu’il faut et dont l’intégrité autant que la compétence peuvent rassurer de leur qualité humaine intrinsèque.
Le CNSP ne doit, pour rien, perdre sa confiance avec le peuple. C’est pourquoi, ses décisions doivent le conforter pour amener les Nigériens à croire à ce qu’il fait pour continuer à le soutenir. La transition nigérienne doit donc donner des gages quant à ce qu’elle ne joue le jeu de personne, si ce n’est celui du Niger et de ses seuls intérêts. Il est absolument important de donner cette assurance. La France n’attend que la moindre faille pour saborder la transition. Elle a dit, et il faut s’attendre à ce qu’elle ne rende pas la tâche facile aux Nigériens, pactisant avec les ennemis internes du pays. D’autres colères, du fait d’incompréhension ou d’actes posés même par mégarde, du côté du peuple, ne doivent pas jaillir pour porter atteinte à la cohésion du peuple en lutte. Le CNSP en a besoin. Notre volonté commune d’aller de l’avant le commande.
Le PNDS que les Nigériens connaissent, tant qu’il ne sera pas balayé et jeté définitivement dans les poubelles de l’Histoire, n’aura pas dit son dernier mot. Les stratèges et autres spécialistes du complot sont, clandestinement au travail, cherchant les moyens de diviser les Nigériens, ce qui est du reste leur spécialité. C’est à ce prix seulement qu’ils peuvent parvenir à leurs fins. Peut-être que le fait d’avoir laissé les téléphones à ces gens pour communiquer avec l’extérieur est une faute. L’heure est venue de faire le bilan. Et de réfléchir à la posture à adopter pour déjouer, alors qu’il est temps, les pièges de ceux qui, sortis du peuple et de la France, nous ont promis faim et misère. Certains, de ces milieux, comme la France, rêvent toujours de renversement de situation. Il faut qu’on se serre les coudes dans le pays. Contre les apatrides. Contre la France de Macron. Il ne faut pas donner cette opportunité à ceux qui veulent dévier le cours de l’Histoire. Le peuple, toujours, aux côtés du CNSP, reste debout ! Et nous vaincrons.
Alpha
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat,
Vu la Proclamation du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) en date du 28 juillet 2023;
Vu l’ordonnance n° 2023-01 du 28 juillet 2023 portant suspension de la Constitution du 25 novembre 2010 et créant le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ;
Vu l’Ordonnance n° 2023-02 du 28 juillet 2023 portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition ;
Vu l’ordonnance n° 2023-09 du 13 septembre 2023 portant création, missions, composition et modalités de fonctionnement d’une Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, en abrégé ‘’CoLDEFF’’;
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) entendu ;
Décrète :
Article premier: Les personnalités dont les noms suivent sont nommées membres de la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (COLDEFF)
1. Ld Yahaya Moussa Mato
2. Cre Lcl Moussa Amadou Kimba
3. Ld Abdoulwahid Djibo
4. Col Soumana Walli
5. Capitaine Ramatou Zakari
6. Lieutenant Illiassou Adaba
7. CP Adourahamane Salah Adoumi
8. Colonel Habibou Hadiza
9. Col/ER Siddo Zakari
10. Colonel Zennou Moussa Aghali
11. Magistrat Issoufou Yacouba
12 Magistrat Hassane Madigouh Kanembou
13. Me Abder-Rhamane Halidou Abdoulaye
14. Me Boubacar Chalaré
15. Monsieur Abdoul Nasser Oumarou
16. Monsieur Mai Alki Boubacar
17. Madame Issoufou Lady Adamou
18. Monsieur Garba Halidou Mahamoud
19. Monsieur Moumouni Morou
20. Monsieur Issoufou Kado
21. Monsieur Elh Sani Maman Bassiri
22. Monsieur Moumouni Alou
23. Madame Yacouba Halimatou
24. Monsieur Abdoua Kabo Ousmane
25. Madame Djamila Harouna Soungaizé
26. Monsieur Dambadji Son Allah
27. Monsieur Soli Abdoulaye
28. Madame Falmata Taya
29. Monsieur Issa Garba Tahirou
30. Monsieur Zabeirou Soufianou
31. Monsieur Harou Garba
32. Monsieur Abdourahamane Chaibou Batouré
33. Monsieur Abdou Idé
34. Monsieur Moussa Mounkaila Yacouba
35. Monsieur Mamane Saley Mamane Lawane
Art. 2: Le Secrétaire général de la Présidence du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie est chargé de l’application du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République du Niger.
Fait à Niamey, le 31 Octobre 2023
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat
Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani
C’est finalement l’option technocrate qui a été retenue pour la gestion de la capitale du Niger. Ainsi, en a décidé le Ministre d’Etat, Mohamed Bazoum, en charge des collectivités territoriales.
Vraisemblablement, l’Hôtel de ville de Niamey a tourné le dos à la politique politicienne. Ce sont des techniciens qui ont, à présent, entre leurs mains le destin de la capitale. Même si les nouveaux promus peuvent provenir des partis membres de la Mouvance présidentielle, le choix porté sur des technocrates faiblit quelque peu la critique de l’opposition politique selon laquelle la dissolution du Conseil de Ville de Niamey et ses démembrements n’est sous-tendue que par une motivation purement politique. Pire, par l’obsession de lancer son OPA sur la capitale acquise, au plan électoral, à un de ses membres en l’occurrence le Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa) du principal opposant en exil, Hama Amadou. Mais y-a-t-il mieux qu’un aménagiste-urbaniste, un logisticien, un architecte doublé d’une spécialisation en travaux publics, un juriste, expert en droit des entreprises du développement local, un commissaire de politique, un analyste économique statisticien et dans une certaine mesure un ingénieur en informatique industrielle pour prendre à bras le corps les différents problèmes qui assaillent la ville de Niamey ? Comme on peut le constater, au regard des compétences susmentionnées, le Ministre assurant la tutelle des collectivités territoriales, lui, a joué pleinement sa partition. Il reste donc à Moctar Mamoudou (Président de la Délégation de Niamey), au centre du projet d’embellissement de Niamey, et ses collaborateurs de faire leurs preuves. En tout cas, les habitants de la capitale attendent beaucoup de cette équipe de technocrates qu’elle parvienne à poser les jalons d’une ville moderne. C’est cela le pari, en attendant les prochaines élections locales.
Comme annoncé à l'issu du Conseil des Ministres du vendredi 27 octobre 2017, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant nomination des membres et des membres du bureau du Conseil économique, social et culturel, tels que désignés par les différentes structures concernées en application de la loi n°2011-40 du 07 décembre 2011, déterminant les attributions, la composition, l'organisation et le fonctionnement du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC).
La liste nominative se présente comme suit:
1°) Représentants des Conseils Régionaux et de la Délégation Spéciale de Niamey
Conseil Régional d'Agadez
Conseil Régional de Diffa :
Conseil Régional de Dosso :
Conseil Régional de Maradi ;
Conseil Régional de Tahoua ;
Conseil Régional de Tillabéry ;
Conseil Régional de Zinder :
Délégation Spéciale de Niamey ;
2°) Représentants des Conseil de Ville ;
Conseil de Ville de Maradi :
Conseil de ville de Tahoua :
Conseil de Ville de Zinder :
3°) Représentants des Conseils Municipaux des Régions ;
Conseils Municipaux de la Région d'Agadez:
22.Monsieur RHISSA FELTOU
Conseils Municipaux de la Région de Diffa:
Conseils Municipaux de la Région de Dosso:
24.Monsieur SEYNI DJIBO
Conseils Municipaux de la Région de Maradi
25.Monsieur SAADOU YAHAYA
Conseils Municipaux de la Région de Tahoua ;
26.Monsieur HAROUNA MALIKI
Conseils Municipaux de la Région de Tillabéry
Conseils Municipaux de k Région de Zinder;
28.Monsieur MAMANI MALAM GOGA
4°) Représentants de la chefferie traditionnelle :
Région d'Agadez
Région de Diffa ;
30.Monsieur LAMIDO HAMADOU MOUMOUNI
Région de Dosso ;
Région de Maradi ;
32.M. SANI KACHE DAOUDA
Région de Tahoua ;
33.M. YACOUBA HABIBOU OUMANI
Région de Tillabéry :
34.M. ALFAIZE AMADOU CISSE
Ville de Niamey ;
35.M. MOUSTAPHA HASSANE DIALLO
Région de Zinder :
5°) Représentants des Associations religieuses ;
37.Malam SALIFOU OUMAROU
38.Monsieur GADO SABOU
39.Monsieur CHERIF YAHAYA
6°) Représentants de la Chambre de Commerce et l’Industrie du Niger
7°) Représentant de la Chambre des Métiers et d'Artisanat du Niger :
42.Monsieur IBRAHIM MOUSSA
8°) Représentants du Réseau National des Chambres d'Agriculture ;
44.Monsieur AHMED OUHA
46.Monsieur IBRAHIM ZANGUINA
47.Madame TCHIMA IBRAHIM
48,Monsieur OUMAROU GARBA
49.Monsieur ABOUBACAR AHMET
50.Dr SOUMAILA ABDOURAHAMANE
51 .Monsieur BACHIRISSOUFOU
9°) Représentant des associations des Droits de l'Homme et de la Promotion de la Démocratie
10°) Représentants des Enseignants chercheurs ;
5 5. Dr MAHAMADOU HAMIDINE
11°) Représentant des Fédérations Culturelles ;
12°) Représentant des Fédérations Sportives ;
13°) Représentants des Collectifs d'organisations féminines ;
14°) Représentants des Confédérations Syndicales des Travailleurs ;
15°) Représentant des Syndicats des Travailleurs non affiliés ;
16°) Représentants des organisations patronales :
17°) Personnalités désignées par le Président de la République
18°) Personnalités désignées par le Président de l'Assemblée nationale ;
19°) Personnalités désignées par le Premier ministre ;
20°) Représentant des Nigériens à l'extérieur :
21°) Représentant de l'Association Nationale des Handicapés ;
22°) Représentant des organisations de défense et de protection de l'environnement ;
23°) Représentante des organisations du secteur des industries extractives ;
8 8. Madame SOLLI RAMATOU
24°) Représentant de l'Association des Municipalités du Niger.
25°) Représentant de l'Union des Scolaires Nigériens (USN).
26° Représentant du Conseil National de la Jeunesse (CNJ).
Membres du bureau
-Président : Monsieur MOUSSA MOUMOUNI DJERMAKOYE ;
-1er Vice-président : Monsieur AKOLIDAOUEL ;
-2ème Vice-président : Monsieur SOUMAILA BAGNA ;
-Vice-présidente : Mme MAHAMADOU ARIFA HAJIA AICHATOU ;
-4ème Vice-présidente : Mme MAMATA HAMANI :
Rapporteurs
- Monsieur ABASS ADAM MELY ;
- OUDOU AMBOUKA;
- ABOU DADAMIELH. BAKO.
Fait à Niamey, le 28 octobre 2017»
Le Secrétaire Général du Gouvernement
Onep
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat
Décrète :
Article Premier : Le colonel Sahabi Sani, Mle OASM est nommé Secrétaire Permanent du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie. Il a rang et avantages de ministre ;
Article 2 : Le Secrétaire général de la Présidence du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie est chargé de l’application du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République du Niger.
Fait à Niamey, le 18 août 2023
Source : https://www.lesahel.org
La question est dans les débats à Niamey et au sein du parti au pouvoir. Un parti qui se desquame, de jour en jour, entre les deux supposés clans qui se disputent âprement le leadership dans la perspective du congrès à venir.
A Boboye, région de Dosso, le fossé se creuserait davantage entre les partisans de Hassoumi Massaoudou et ceux de l’ancien président de l’Assemblée nationale Ousseini Tinni. En tout cas, aux dires de certaines sources internes au PNDS, rien ne semble aller entre les deux anciens amis politiques. Selon nos sources, les déboires et humiliations politiques connus par le sieur Massaoudou pour son élan présidentialiste seraient à l’origine de leur séparation politique. C’est ce qui retar- Alpha mée Barka Maman pourraient être considérés comme étant un cas de flagrant délit. Au Parquet, donc, d’agir pour corriger la société de certaines indélicatesses. Alpha derait, aux dires des sources politiques, la nomination de Tinni Ousseini au poste d’ambassadeur. Du reste, il semble que le Président Bazoum Mohamed aurait promis à Ousseini Tinni de le nommer ambassadeur dans un pays arabe. Mais la promesse tarde toujours à se concrétiser et l’ancien PAN continue de s’impatienter, dans l’expectative. Pour certains proches d’Ousseini Tinni, c’est le ministre des affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou qui semble s’opposer à sa nomination. Depuis quelques temps, le climat serait délétère entre les deux frères. Il faut alors que chacun mette de l’eau dans son vin. Cela, au nom de leur amitié historique. En tout état de cause, vaut mieux la paix que la discorde.
Alpha
C’est à la surprise générale que la libération des militants du MODEN FA Lumana est intervenue le vendredi 24 mars 2017, en début de soirée. Surprise même pour les prisonniers et leurs avocats. Quelques heures plus tôt, personne n’était au courant ni ne s’attendait à une telle issue dans un avenir si proche. D’où l’inévitable interrogation : pourquoi maintenant ?
D’abord, les accusés sont « pris » depuis 15 mois, précisément à la veille des élections générales de février-mars 2016. Puis, ils avaient introduits moult demandes de mise en liberté provisoire. Sans succès. Aussi, leur « prise » fait suite à un message à la nation dans lequel le président de la République Issoufou Mahamadou s’est dit avoir été victime d’un coup d’Etat avorté qui visait à bombarder – au moyens de matériels aériens – le Palais présidentiel.
Décidément, sous le règne des renaissants roses, le Niger paraît être le plus beau pays du monde où la démagogie politique, la dispute à l’imposture démocratique, érigées en principes et règles de gouvernance par les princes au pouvoir. En effet, il y a longtemps que les scandales politico-financiers ayant émaillé la gestion désastreuse d’Issoufou Mahamadou et de son clan politique, une décennie durant, ont cessé d’être un souci pour ce régime au charme destructeur. Même les plus sceptiques de nos concitoyens sont sur le point de se convertir au constat général qui se dégage de l’analyse fine de ce qui aura constitué la présidence d’Issoufou Mahamadou et de son avatar politique qu’est le régime de Mohamed Bazoum : l’imposture suprême. A vrai dire, l’on aura beau chercher un oxymore adoucissant pour une telle qualification, force est de reconnaître, après coup, l’échec de la tentative, et en conclure, en toute logique pure, à la pertinence du vocable d’imposture, l’ADN du régime de la renaissance d’Issoufou Mahamadou et de son clan politique. Pour illustrer le propos précédent, nous aborderons le cas de la surprenante Note du Premier Ministre, Ouhoumoudou Mahamadou, en date du 23 juin, 2022, adressée aux membres du Gouvernement, aux Directeurs de Cabinet de la Présidence et de la Primature, aux responsables d’institutions étatiques et aux dirigeants sociaux des Sociétés d’Etat, dans laquelle le PM semblait prêter l’oreille aux effarants et inadmissibles manquements dans la gestion publique relevés par la Cour des Comptes, dans son Rapport Général Public 2021. Comme vous le savez déjà, ces fautes de gestion ont beaucoup concerné la passation des marchés publics et la délégation de services publics, qui ont été souvent passés dans des conditions dépassant l’entendement humain, en violation flagrante des règles et principes élémentaires encadrant la passation des marchés publics et de délégation de services publics, tels qu’édictés par le Code de Passation des Marchés Publics et de Délégation de Services Publics. Nous l’avions déjà souligné, dans nos éditions précédentes, la Cour des Comptes a réalisé un travail remarquable sur ce qui aura été la gestion politique et publique, sur une très courte période (trois années environ), du régime de la renaissance qui aura été éclaboussé, à maintes reprises, par ces scandales à répétition liés à la passation des marchés publics ou à la délégation de services publics. Faut-il le rappeler utilement ici, dès son installation, le régime de la renaissance avait vu deux de ses ministres, dont l’actuel PM, à l’époque Ministre de l’Economie et des Finances, et le Ministre de l’Equipement, Kalla Ankaraou, démissionner du Gouvernement, après l’Avis consultatif de la Cour Constitutionnelle, saisie par le Gouvernement à l’effet d’interprétation des dispositions constitutionnelles relatives aux restrictions imposées aux députés nationaux en matière d’accession aux marchés publics ou aux contrats publics. La haute juridiction en matière constitutionnelle et électorale en avait conclu, en l’espèce, que l’élu parlementaire, même possédant un pour cent dans le capital de la société soumissionnaire, ne pouvait postuler à des commandes publiques ou à des contrats publics. Or, ces deux ministres avaient autorisé la passation de marchés publics à des sociétés dans lesquelles les députés concernés avaient des participations, souvent majoritaires. Ecartés un moment de la gestion politique, ces deux supers ministres du ‘’Guri Système’’ vont être réhabilités par leur mentor politique, Issoufou Mahamadou. Et depuis, Issoufou Mahamadou et son clan politique n’ont cessé de narguer les Nigériens devant l’impunité érigée en règle d’or de gouvernance, en dépit des cris d’orfraie émis par l’opposition politique, la Société civile et la presse indépendante, sans qu’un début de justice sociale soit apporté à cette tragédie nationale. ‘’L’uranium gate’’, l’affaire ‘’Africard’’, et last but not the least, le fameux dossier du Ministère de la Défense Nationale (MDN), dont, manifestement, du côté du régime actuel, l’on n’a pas encore tiré toutes les leçons possibles du passé.
Du recours au subterfuge du secret/défense
A première vue, l’on pouvait marquer une satisfaction dans la Note du PM qui exigeait le respect des procédures en matière d’entente directe, notamment les mentions obligatoires sur l’identité des personnes physiques qui se trouvent à la tête des sociétés adjudicataires des marchés conclus par le mode d’entente directe. Désormais, aux termes de cette Note, aux allures de circulaire interprétative, les ministères, les institutions de la république et les sociétés d’Etat, devront observer, en matière d’entente directe, ces formalités légales sous peine d’annulation dudit marché public ou dudit contrat public. Mais, la nouvelle règle souffre, tout de même, d’une exception de taille qui viendrait, en quelque sorte, la vider de toute sa substance, à savoir la dérogation aux marchés et contrats relatifs à la défense et à la sécurité. Or, c’est justement au niveau de l’un des ministères chargés de ce volet, en l’occurrence le MDN, que la question du respect scrupuleux des règles et procédures en matière de passation de marchés publics et de délégation de services publics se pose avec la plus grande acuité. Qu’avait-on découvert au niveau de ce ministère régalien ? Plusieurs milliards de nos francs avaient été ainsi compromis, suite à des irrégularités flagrantes et délibérées commises, soit dans la passation même des marchés ou des contrats, soit dans leur exécution défectueuse, ou carrément, leur non-exécution (après avoir souvent empoché l’avance de démarrage). Malgré ce qui vient de se passer au MDN, selon la Note du PM, l’entente directe a encore de beaux jours devant elle, et se fera dans les mêmes conditions d’opacité, de non-transparence à des finalités qu’il n’est pas difficile de déceler derrière les intentions affichées dans la Note-circulaire du PM, à savoir celles d’entretenir les opérateurs économiques proches du régime pour les grosses commandes d’équipements militaires et de sécurité effectuées par le MDN et le Ministère de l’Intérieur, le voisin à la fois géographique et stratégique.
Pour soustraire ces deux volets (défense et sécurité) de la sphère de compétence de cette Note, on a recouru, mais alors de manière abusive, au principe sacro-saint du secret/défense, au terme duquel les conventions de marchés ou de contrat passées par ces deux entités ministérielles, en raison du caractère stratégique de ce genre de questions, n’est pas assujettie à l’observation de ces règles de transparence publique afin de ne pas compromettre la sécurité intérieure et extérieure du pays. Mais, même dans ce cas précis, les dépenses engagées dans ce domaine ne sauraient échapper au dispositif national de contrôle de l’exécution du budget général de l’Etat, conformément aux pertinentes dispositions du Code de transparence dans la gestion des finances publiques adopté par le Niger, dans le sillage de l’internalisation des directives communautaires (UEMOA) relatives au cadre harmonisé des finances publiques dans cet espace. Toute la philosophie et toute l’économie visées par ce cadre harmonisé des finances publiques de l’espace UEMOA se fondent sur les concepts fondamentaux de transparence dans gestion publique et d’efficacité de la dépense publique, dans une perspective globale de culture de performance. C’est d’ailleurs pourquoi les lois de programmation militaire, domaine privilégié du secret/défense, doivent être transposées dans les Lois organiques relatives aux Lois des Finances (LOLF) afin que le Parlement (le public) puisse se prononcer là-dessus. Ce qui revient à comprendre que le respect de ces principes fondamentaux de gestion des finances publiques n’entendait guère faire une distinction selon la nature intrinsèque des dépenses publiques. Tout au plus, des règles particulières de transparence pourraient venir encadrer ces dépenses publiques spécifiques, pour les soustraire ainsi d’un éventuel arbitraire dans leur mode de passation, au lieu de continuer à entretenir le procédé d l’entente directe dans une sorte d’opacité totale. Malheureusement, la présente Note du PM Ouhoumoudou Mahamadou vient semer davantage le trouble dans l’utilisation de l’entente directe, la source principale des abus relevés dans la passation des marchés publics et de contrats publics, dont on pouvait espérer la suppression pure et simple pour son caractère souvent arbitraire ! Au nom de quoi le MDN et le Ministère de l’Intérieur pourraient-ils continuer à recourir à la formule de l’entente directe, pour des commandes publiques d’armements et de d’équipements de sécurité qui se chiffrent à plusieurs milliards de nos francs, pendant que les autres entités dépensières de l’Etat devraient observer les conditions posées à cet effet ? La réponse à cette importante question est simple à deviner : le secret/défense est un concept fourre-tout afin de faire bon marché des règles budgétaires. La copie présentée par le PM se veut comme une insulte à l’endroit du Rapport Général Public 2021 de la Cour des Comptes, et non sa prise en compte ou sa traduction en actes concrets de bonne gouvernance, ratant ainsi une bonne occasion de se taire de la part d’un adepte convaincu de la gestion paternaliste et patrimoniale de celui dont il avait été le Directeur de Cabinet, Issoufou Mahamadou ! Simple avis !
Sanda
La Banque Mondiale a publié le 19 juin 2023 un rapport de mise à jour sur la situation économique du Niger. Ce rapport de 48 pages s’articule en deux chapitres dont le premier présente l’évolution économique et de la pauvreté observée dans le pays en 2022 ainsi que les perspectives de 2023 à 2025. Ce chapitre est suivi d’un résumé des analyses d’impact macroéconomique et de pauvreté pour le Niger dans le rapport CCDR du Sahel (2022). Le chapitre 2 quant à lui propose une analyse approfondie du potentiel du financement des risques de catastrophe et des instruments d’assurance pour réduire les impacts socio-économiques négatifs des chocs climatiques.
Dans ce rapport, la Banque Mondiale relève que l’économie du Niger s’est fortement redressée en 2022 après deux années marquées par une croissance terne , grâce à une bonne saison agricole et à une forte demande intérieure privée. Selon les estimations relayées dans cette note, la croissance économique a bondi à 11,5% en 2022, principalement sous l’effet de la forte reprise de l’agriculture grâce à une saison des pluies plus favorable que la moyenne et à l’expansion des terres irriguées.
Toutefois, le rapport dit que les mesures d’urgence et le faible dynamisme fiscal ont maintenu le deficit budgétaire à un niveau élevé. Les recettes fiscales auraient reculé à 9,5% du PIB, reflétant le faible dynamisme fiscal dû à l’ampleur des activités informelles, en particulier dans le secteur primaire.
Par contre, l’extrême pauvreté (2,15 dollars PPA, par jour) aurait diminué de 6,4 point de pourcentage entre 2021 et 2022, entrainant une baisse du nombre de pauvres de 13,5 à 12,3 millions ( après un pic de pauvreté à 53,3% en 2021 ). Aussi, le taux d’extrême pauvreté devrait continuer à baisser pour atteindre 45,2% en 2025 grâce à la poursuite des performances économiques .
Selon cette même note, la croissance devrait rester forte en 2023 et prendre encore plus d’ampleur à moyen terme avec le démarrage progressif de la production pétrolière à grande échelle. En effet note-on, pour 2023, la croissance du PIB devrait s’établir à 6,9% avant de presque doubler pour atteindre 12,5% en 2024 grâce à l’objectif ambitieux du gouvernement d’augmenter la production de pétrole. Le déficit budgétaire devrait également se réduire en 2023 à 5,3%.
Cependant, la note sur la situation économique du Niger, souligne que les perspectives de croissance sont soumises à un dégré élévé d’incertitudes et à de multiples risques de détérioration. Par ailleurs, l’augmentation du coût du financement sur le marché régional est un risque apparu au cours des 12 derniers mois, étant donné les besoins élevés de financements bruts du Niger.
Dans ce même rapport, la Banque Mondiale soutient que le Niger est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique, tout en affichant des taux de pauvreté parmi les plus élévés.
Aussi, les chocs climatiques affectent le secteur de l’élévage, qui est l’un des secteurs économiques les plus importants du Niger et l’un des plus importants de la rgion. Alors qu’il existe des intiatives de gestion de risques et de financement axés sur les agriculteurs, les éleveurs et les agropasteurs constituent un goupe souvent négligé qui est extremement vulnérable à l’impact des chocs climatiques.
Toutefois selon le rapport, le financement de l’assurance des risques de catastrophes (DRFI) sont des mécanismes qui visent à réduire les impacts socio-économiques négatifs des chocs climatiques. Environ 16% de la superficie du Niger est parfaitement adaptée à un système de financement et d’assurance des risques de catastrophes basé sur un indice (IBDRFI) pour les pasteurs, estime la même source.
Rahila Tagou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org
Situation sociopolitique très critique au Niger, en tout cas l'on vit dans une hécatombe sans précédente causée par les hommes politiques pour qui seul leur intérêt mesquin compte. Le pays était unit depuis l'instauration de la démocratie jusqu'à nos jour, le CNDP a pu consolider les différents partis politiques afin de permettre une bonne cohésion sociale, donc démocratique. Tout semble à plat, ce qui a conduit le parti MDR-Tarna et certains partis politiques non affiliés, de créer une coalition des partis non affiliés sachant plus où aller d'une part les dérives du pouvoir , et de l'autre coté par l'inertie de l'opposition. Pour d'aucun, le pouvoir marche sur un seul pied, n'arrivant plus à payer les fonctionnaires à temps surtout faire face à des attaques par ci et par là des groupes terroristes qui selon le président du parti MDR-Tarna seul Issoufou Mahamadou en est le principal responsable. Bien que le gouvernement soit critiqué de part et d'autre par sa gestion peu satisfaisante, l'opposition a aussi un rôle de contrôle de l'action gouvernementale qui reste à désirer et d'ailleurs on a comme l'impression que l'opposition est épuisée ou du moins elle est dans des difficultés pour pleinement jouer son rôle. Ainsi, les partis politiques non affiliés ont décidé de créer le samedi 15 juillet dernier un nouveau front politique dénommé Front des Partis politiques non affiliés pour l'Alternance Démocratique au Niger (FPNAD).
Hier, dans un événement marquant, le tout nouveau Premier Ministre du Niger, M. Ali Mahamane Lamine Zeine, a foulé le sol de Niamey en cette après-midi du mercredi 09 Août 2023.
Sous le regard attentif des citoyens, M. Ali Mahamane Lamine Zeine a été chaleureusement accueilli à sa sortie d'avion par les membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ainsi que des membres de sa famille, marquant ainsi son entrée officielle dans ses nouvelles fonctions.
Sa nomination en tant que Premier Ministre du Niger avait été annoncée le lundi 7 Août dernier par le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de brigade Abdourahamane Tiani. Cette décision avait suscité un intérêt accru dans tout le pays, soulignant l'importance cruciale de cette nomination dans un contexte de transition et de recherche de stabilité.
Le nouveau Premier Ministre avait ainsi entamé un chapitre d'une importance capitale dans l'histoire du Niger, chargé de diriger le pays dans cette période délicate. Alors que les regards étaient tournés vers le leadership de M. Ali Mahamane Lamine Zeine, les attentes et les espoirs du peuple nigérien avaient accompagné son entrée en fonction.
Nigerdiaspora
Le Ministère des Finances et celui de l’Intérieur et de la Décentralisation ont conjointement organisé à Maradi un atelier de dissémination et de vulgarisation des textes communautaires dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation financières des collectivités territoriales au Niger. Deux jours durant, les participants seront édifiés sur tous les tenants et les aboutissants du nouveau dispositif financier communautaire des collectivités territoriales.
Procédant à l’ouverture de cet atelier, le Gouverneur de la région de Maradi, M. Chaibou Aboubacar a rappelé qu’il y a quelques années, le Niger a enclenché un vaste chantier de réforme de la gestion des finances publiques dont celle liée à la gestion des collectivités territoriales à savoir les communes et les régions. Il a ajouté que cette réforme a été matérialisée par l’adoption de plusieurs textes de transposition des directives communautaires de l’UEMOA et aussi par la création d’une Direction de Finances des Collectivités Territoriales au sein du Ministère des Finances. « Cette réforme a pour corolaire de faire de nos collectivités territoriales des entités fortes, capables de promouvoir et d’assurer le développement local », a-t-il affirmé.
C’est pourquoi, Chaibou Aboubacar a estimé qu’en tant que gestionnaires ou accompagnateurs des collectivités territoriales, les participants à cet atelier, se doivent d’être informés, formés et avertis de tous les processus engagés dans l’intérêt bien compris de la politique de décentralisation. « Cet atelier nous permettra d’une part de nous informer sur les tenants et les aboutissants de la réforme liée à la gestion des finances des collectivités territoriales et du rôle combien important du Ministère des Finances dans le processus de la décentralisation et d’autre part, de nous expliquer et faire internaliser les nouveaux outils de gestion financière des collectivités territoriales et surtout les grandes tendances et les changements opérés par rapport aux textes jusque-là utilisés », devait-il préciser. Le gouverneur de Maradi a enfin remercié les partenaires techniques et financiers tant au niveau national, régional que local qui accompagnent cette réforme.
Auparavant, le président du Conseil de Ville de Maradi, M. Mourtala Pacachatou a saisi cette occasion, au regard de la pertinence de cette rencontre, pour demander aux participants d’être très attentifs et de poser des questions pour qu’au sortir de cet atelier, ce nouveau régime financier des collectivités territoriales soit bien compris de tous.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi
Source : https://www.lesahel.org
Aujourd’hui, deux aspects se dégagent de cette actualité saisissante : pour ceux qui tombent sous le charme de la gestion du Président Bazoum, il se pose une énigme de taille (Pouvons-nous être à ses côtés s’il garde encore autour de lui les sbires et autres larbins de l’Ex Président qui nous a fait broyer du noir ?)
S’il y a une vérité qui reste aujourd’hui indéniable dans l’esprit des nigériens, c’est bien la différence très nette qui se dégage, déjà, du règne de Bazoum et de celui de l’ex Président Issoufou Mahamadou. Les faits sont là, têtus et véridiques, et ils témoignent fortement de cet état de fait. Le Président Bazoum Mohamed a son mode de gouvernance propre à lui ; et son mode de conduite des affaires a fini de plaire aux nigériens. Cette vérité reste tellement plausible que dans certains milieux l’on commence à changer de discours : « Wiza Bazoum est mieux qu’Issoufou ! » ; « Wiza tout le problème de ce pays c’est Issoufou ». Bref, deux aspects se dégagent de cette actualité saisissante : pour ceux qui tombent sous le charme de la gestion du Président Bazoum, il se pose une énigme de taille (Pouvons-nous être à ses côtés s’il garde encore autour de lui les sbires et autres larbins de l’Ex Président qui nous a fait broyer du noir ?) ; pour le Président Bazoum luimême (Puis-je garder autour de moi tous ces faux bourdons qui ont sévi sous le règne du Président Issoufou ?).
L’un dans l’autre, on revient toujours à ce personnage central qui est l’Ex Président Issoufou, qui se trouve être paradoxalement celui qui a imposé et défendu la candidature de Bazoum Mohamed.
Voilà l’énigme la plus aiguë à laquelle le Président Bazoum fait face quant à ses nouvelles ambitions vers les autres forces politiques dont il a le projet d’embarquer en s’attirant leur sympathie ; il s’agit clairement des forces vives et non moins importantes du MODEN FA LUMANA.
Pour Le LUMANA luimême, l’énigme reste donc cette cohabitation quasi impossible avec les sbires du Président Issoufou Mahamadou qui ont carrément laminé le parti et poussé à la déchéance le président Hama Amadou.
Comme on le voit, les deux camps ont presque la même préoccupation. Sauf que pour le Lumana qui se trouve fortement courtisé par le Président Bazoum, les choses se résument en termes de condition. En effet, il se susurre que les militants et les pontes du parti sont catégoriques : il faut éviter les erreurs passées ; il faut aller sur des bases sûres et concrètes ; il ne faut pas y aller tant qu’il y a autour ces brebis galeuses que le président Issoufou Mahamadou manipule à sa guise. A bien y regarder, ces préoccupations restent globalement légitimes. Il s’agit d’opter pour un choix sérieux dont les impacts seraient pérennes et profitables pour l’avenir du parti. Car, les gens ont fini de comprendre que le Modem FA LUMANA reste la force politique la plus évidente dans ce pays. Quel parti politique aurait résisté à toutes les manoeuvres dilatoires dont le LUMANA FA a été victimes de la part de ses adversaires, notamment le PNDS Tarraya ? Quel parti politique pourrait mobiliser autant de forces que celles que Hama Amadou a fait sortir lors des dernières joutes électorales ? C’est très certainement cette réalité qui a piqué les yeux du Président Bazoum au point où il aurait juré de devenir « … aussi populaire que Hama Amadou ». Ces dires seraient sortis tout droit de sa bouche et l’on comprend très bien le sens de ses démarches actuelles.
Pour revenir justement au Président Bazoum et son énigme, il faut reconnaître que l’enjeu reste de taille. Certes, le Président Issoufou Mahamadou a fait des pieds et des mains pour imposer sa candidature a plus de 60% des militants du PNDS. Pour la plupart, ils n’en voulaient pas et les arguments que les uns et les autres brandissaient étaient somme toute convaincants. L’on peut alors se demander si réellement le Président Bazoum peut tourner le dos à Issoufou et prendre une nouvelle option. Au vue de tous les actes que le Président Bazoum a posés jusque-là, on peut sans se tromper répondre par l’affirmative à cette question. Bazoum a non seulement refusé de se conformer aux choix de certains hommes qui lui auraient été proposés par son mentor ; de plus, ce qui est capital, il est aujourd’hui entrain de remettre en cause bien d’actes ou de décisions qui ont constitué le socle de la gouvernance de l’ex Président. Voyez la réduction salutaire du nombre pléthorique des membres du gouvernement. Penchez-vous aussi sur la réduction en vue des avantages alloués à certaines hautes personnalités du gouvernement. Regardez comment il a rouvert les grandes portes du Grand Maché à la joie des commerçants de ce marché et des clients. C’est à croire si prochainement il ne va pas décider de la réinstallation des commerçants sur les emplacements où leurs kiosques avaient été injustement détruits. Tous ces actes font dire que le Président Bazoum peut très bien se débarrasser des encombrements tant individuels qu’institutionnels légués par l’ex Président. D’ores et déjà plusieurs observateurs savent que les deux camps ne sont pas en odeur de sainteté.
En définitive, le tandem Bazoum-Issoufou reste fragile, miné déjà par des contradictions flagrantes. Outre des divergences dans le mode de gestion et du choix des hommes, il y a la volonté inébranlable du Président Mohamed Bazoum de mettre la main sur tous les faussaires qui ont gangrené le règne de la Renaissance Acte 1 et 2. Et, Dieu seul sait comment ces sbires sont influents et fortement implantés dans la sphère du parti. Malgré tout, le Président Bazoum donne la preuve d’une intransigeance qui transcende toute considération, même relevant de la souche familiale. Un homme qui agit ainsi reste un de ceux-là qui font l’Histoire des peuples. Aussi va-t-il très certainement opter pour l’autre alternative, l’autre tandem : BAZOUM-LOUMANA ! Pas Bazoum-PNDS ! Allez- y comprendre ce que vous voulez comprendre.
Kaillo
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