Politique

Meeting du Pnds-Tarayya à Tillabéri Seyni Oumarou s’enfonce pour faire plaisir à Bazoum Mohamed

Le dimanche 07 février 2021, au lancement de sa campagne pour le second tour de la présidentielle, auréolé de ses 90 et quelques partis politiques et consorts qui le soutiennent au Cendre de Conférence Mahatma Gandhi, Bazoum Mohamed a offert un autre visage, gagné visiblement par le doute et l’anxiété. La multitude inutile qui s’est agrippée autour de lui et de sa candidature ne semble pas le rassurer. Et il l’a dit. Clairement.

Pour impressionner et faire étalage de sa nouvelle fortune, le Pnds, pour intimider et bluffer ses nombreux et inutiles soutiens, les a conviés au Cendre de Conférence Mahatma Gandhi dans la luxure de ce nouvel espace dédié aux grandes rencontres internationales, don de l’Inde, nous disait-on. Le lundi 08 février 2021, le candidat, pour mettre à l’épreuve un de ses alliés de poids (par le score) sur lequel on aura compris qu’il a quelques doutes quant à sa capacité à faire appliquer en faveur du candidat de la continuité, la consigne de vote qui le faisait choisir à la surprise générale de ses militants, le camp de Bazoum Mohamed. Le lendemain donc, Bazoum, après l’opposition qui y lançait sa campagne un jour plus tôt, s’y rendait pour aller à la rencontre des populations de la région, affublé par son risible «faiseur de roi» qui, dolé, devrait l’accompagner sur un terrain qui serait son fief, et prouver à son nouvel ami de quel soutien il peut lui être dans la nouvelle aventure.

Comme hier à Niamey au lancement de la campagne de Bazoum Mohamed, à Tillabéri, Bazoum devrait envoyer au charbon son souteneur en le poussant à prendre la parole. Peut-être est-il le seul sur lequel on doute au Pnds. On peut lire ici et là la gêne dans l’exercice de la part d’un homme qui a conscience de sa perfidie, de son inconstance. On soupçonnait bien : après tout ce que l’homme a pu dire du candidat qu’il soutient aujourd’hui – fric oblige diront ses détracteurs – on comprend que l’homme ait quelques problèmes de conscience à être dans le camp qu’il défend aujourd’hui, choix qui a humilié ses militantes et militants qui tenaient à préserver la seule chose qui leur reste aujourd’hui, après des années d’errance et d’inconduite politique : une dignité. À Tillabéri, Seyni a parlé. Il ne le devait pas. Du moins sur les aspects sur lesquels, usant de manipulation il a tenté de présenter autrement les choses. Les gens ne sont pas dupes. Seyni a mal parlé. Tout le Songhay en était indigné. Les journalistes avaient raison de censurer certaines parties de son intervention maladroite en langue car celles-ci ne peuvent faire honneur à son rang, mais surtout parce que sur le sujet, le président du MNDS sait bien qu’il ne disait pas la vérité. Mais on aura compris que l’homme avait intervenu sans doute sous les effets d’une colère non maîtrisée. Faut-il croire qu’il aura mal aimé les propos du Général Salou Djibo qui avait dit, pour expliquer son choix, que cela obéit aussi à des valeurs que fonde la culture de son terroir où l’homme, astreint à tenir une parole, ne saurait, au nom d’une probité, se dédire. Une telle parole pourtant juste, a-t-elle pu heurter le patron du MNSD qui, visiblement, perd des repères ? Peut-il comprendre que c’est justement pour cela que des militants râlent depuis l’annonce de son soutien étonnement surprenant quand on sait la conduite qui a été la sienne autour de la même candidature dont il est devenu depuis des jours le louangeur attitré.

À Tillabéri, quand partaient les opposants, personne n’a parlé d’ethnie et il est dommage que ce soit lui qui pose un tel débat, chez lui. La manipulation dont il veut se servir pour «renaître» politiquement dans une région qui ne peut plus se reconnaître à travers sa personnalité et sa conduite politique faite de reniement et de renoncement, d’ingratitude et de rancoeurs. Peut-il croire que les Nigériens ne comprennent rien pour ne pas comprendre que cette turpitude de sa part ne vise qu’à protéger un pain et que le problème de l’insécurité et de l’unité nationale ne servent que d’alibis à défendre l’indéfendable ? Personne – et il ne peut pas apporter les preuves du contraire – n’a parlé d’une ethnie ou d’une autre. Faut-il croire que dire qu’un autre n’est pas Nigérien, serait une manière de parler d’ethnie ? Pourtant, s’il en est ainsi, lui-même aura parlé d’ethnie parce qu’il fait bien partie de ceux qui ont contesté la nationalité d’origine de Bazoum et on se rappelle avec quelle entrain il le faisait à l’époque, avant de revenir à de meilleurs sentiments, depuis qu’il s’est rendu compte qu’il n’a plus une position confortable sur l’échiquier qui pouvait lui permettre de prétendre a diriger le Niger. Intellectuellement, il va sans dire que cette manipulation ne peut être honnête. L’Opposition a dit et l’assume – contrairement à lui qui a choisi de se dédire – que le candidat auprès duquel aujourd’hui il bat le tam-tam après l’avoir voué aux gémonies, n’est pas un Nigérien d’origine, ce que l’intéressé devrait reconnaître d’ailleurs à Tillabéri, après la piètre intervention de son «soutien local». En effet, Bazoum, comme pour se chercher une excuse, ne disait-il pas que tout un chacun vient d’ailleurs, confirmant ses «origines lointaines», montrant la couleur de sa peau, dont il dit n’avoir aucun complexe. Mais alors pourquoi Seyni s’agitait tant à Tillabéri, qu’est-ce qui a pu le blesser tant pour être dans cet état, dans cette fureur ? On aura compris qu’il n’est pas un homme d’Etat accompli pour oser tenir les propos qui ont été les siens et que les populations ont ressenti comme un outrage à leur dignité, et il peut voir à quelle vitesse son message a fait le tour des réseaux sociaux où il ne soulève qu’indignation. Peut-être, disent certains analystes, parce que l’accueil n’avait pas été à la hauteur pour le plaisir d’un homme à qui on promettait la présidence de l’assemblée nationale, celui-ci depuis des jours rêveurs à occuper la place de la deuxième personnalité du pays s’est inquiété de perdre la promesse juteuse. Le sable que les populations mettaient dans son «Atchéké», l’avait courroucé. Et dans ses colères, l’homme pouvait dire du n’importe quoi. Tillabéri en avait été choqué, profondément. Peut-il croire que c’est en parlant d’ethnie qu’il se ferait une peau neuve auprès d’une population qui refuse de cautionner son choix ? Seyni a raté sa communication. Et le Pnds n’est pas dupe.

Seyni se trompe. La politique c’est pour les bons esprits et on voit bien, que l’homme sans que ses adversaires n’aient à le nommer, par la seule mobilisation extraordinaire dans «sa» ville, pouvait attraper une grippe pour verser dans les légèretés qui ont été les siennes à Tillabéri où les foules habituelles, avaient déserté, refusant de cautionner l’imposture. Jaloux de la réussite de la mobilisation à Tillabéri, l’homme perd les pédales dans la conscience de ne pas pouvoir offrir à son hôte, la mobilisation qu’il pouvait attendre de son ralliement. Comme cela pouvait d’ailleurs être possible quand par sa malgouvernance du parti, dans «sa» région presque toutes les pointes qui en sont ressortissants ont fini par l’abandonner. Et Seyni, tragiquement est seul.

Mais parlons s’il le veut bien de son affaire ethnique. Peut-il savoir que tous ceux qui étaient avant lui à Tillabéri ce dimanche, avaient, dans leur grande majorité, marché avec Tandja Mamadou et qu’à l’époque, lui qui pouvait être fier d’être sous la protection de Hama Amadou qui le coachait et dont il était si fier de l’amitié, ne pouvait jamais les accuser de ce dont il veut les accuser aujourd’hui. Veutil se présenter comme le meilleur trans-ethnique ? Oublie-t-il d’ailleurs que ceux qu’il voulait vilipendait à Tillabéri y partaient aussi avec Ibrahim Yacoubou, avec Mahamane Ousmane et tant d’autres avec lesquels, ils avaient de la fierté et de la fraternité à cheminer ensemble, et qu’on ne pouvait voir nulle part une affaire d’ethnie qui les diviserait ? Ils étaient des Nigériens et tous d’origine. L’Arabe Bazoum ne pouvait déranger personne. On parle dans son cas de nationalité d’origine qui pouvait se poser à n’importe quel autre, et de n’importe quelle ethnie. Son champion, a-t-il franchement apporté les preuves de sa nationalité d’origine ? Là est tout le problème. Le nouvel avocat de Bazoum, hier procureur qui l’accablait de ne pas être un Nigérien d’origine, ne peut avoir aucun argument à se justifier et à défendre son ralliement que d’aucuns qualifient d’alimentaire, d’opportuniste. C’est tout. Une affaire de président d’Assemblée Nationale était en jeu et ce n’est pas rien quand, par cette promesse depuis des jours, on peut avoir repris sa calculatrice : rêver de nouvelles réalisations. Mais où est le confort des populations dans le calvaire qu’ils vivent et auquel, Bazoum à qui le soumettait, ne pouvait sur place donner une réponse rassurante. Cette affaire d’insécurité qu’il invoque et d’unité nationale ne convainc personne dans le pays. Du reste, en 2016, lorsqu’il avait eu envie d’aller «manger» avec le système, c’était les mêmes motifs qu’il avançait, se défendant d’une expertise que son parti pouvait apporter à la Renaissance pour le sauver de ses échecs. Mais après près de cinq ans de collaboration avec le système, la situation sécuritaire, s’est-elle améliorée ? Il n’avait qu’à faire ce bilan à ses militants pour dire aux Nigériens ce que son expertise a pu apporter au plan de la sécurité du pays quand on sait que cela n’avait pas empêché de vivre les tragédies de Karamga, d’Inatès, de Chinagoder, et plus récemment dans la région de Banibangou. Au contraire, tous les Nigériens sont unanimes à reconnaître qu’elle s’est profondément dégradée.

Aussi, parlant d’unité, peut-il se souvenir que c’est quand même son candidat – Bazoum – qui, tout en rêvant d’une aventure présidentielle, pouvait sur des médias parler sans pudeur «d’officiers ethnicistes», rassurant en même temps qu’ils (lui et son système) les auraient désormais placés à des postes subalternes ? Sur quelle base ? Ethnicisme. Il l’a dit Dans Jeune Afrique. A l’assemblée, un député lui a même posé la question, mais l’homme n’y avait pas répondu. Que Tillabéri accueille un candidat qui pouvait avoir du respect pour lui et refuser la même faveur à un autre n’est donc qu’une question de bon sens. Peut-on aimer logiquement celui qui, sortant à la lumière, dit qu’il vous méprise ? C’est donc entre deux hommes qui incarnent des valeurs différentes que les Nigériens ont à choisir. Et Seyni ne peut forcer personne à faire un choix qui ne l’agrée pas. Il l’a sans doute compris. Mais à ces dépens. Tillabéri est debout pour le changement. Comme beaucoup d’autres régions du pays.

Les Nigériens aussi ont compris les mobiles de la rage de Seyni. Bazoum le philosophe l’a aussi compris. C’est la conséquence qui arrive, lorsqu’en politique, ne jugeant que sur ses seuls intérêts, on refuse de consulter les bases.

Par ses maladresses, Seyni s’est planté une balle dans le pied. C’est triste. Dans ce qu’il a pu dire, devant la foule maigre faite d’enfants curieux, de scolaires mobilisés, venus pour se rire de son aventure et de sa déchéance politique, l’homme est apparu aigri, désorienté : il a conscience d’avoir sacrifié le MNSD et ruiné sa carrière politique.

Seyni peut rester tranquille : tout le monde a compris. Les peuples ne sont plus des moutons à ne servir qu’au confort d’un autre…

Gobandy

 

Le département de Mirriah compte huit communes dont une commune urbaine, Mirriah,  et sept communes rurales que sont Gafati, Hamdara, Dogo, Gouna, Koléram, Zarmou et Droum. Il englobe huit cantons et deux groupements peul et touareg. C’est à ce département de la région de Zinder que le Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum,  a rendu visite hier dans l’après- midi, et a tenu un meeting populaire. Toutes les populations de la commune urbaine et des autres communes du département se sont donné rendez-vous sur l’immense  terrain de football de la ville pour accueillir dans la joie et l’allégresse le Président de la République et sa délégation. 

Dans son speech devant les populations de Mirriah, SEM Mohamed Bazoum a de prime abord tenu à remercier la grande mobilisation faite pour lui réserver un accueil chaleureux et cordial. Il a rappelé à l’auditoire qu’il a l’habitude de venir en visite à Mirriah, et même de battre campagne. Cette fois-ci il y revient en tant que Chef de l’Etat, pour dire merci à la population de Mirriah et lui témoigner sa reconnaissance. Le Chef de l’Etat a ensuite évoqué plusieurs sujets de grande préoccupation. Parlant  des pluies qui ont été particulièrement abondantes cette année, le Président Bazoum a indiqué qu’elles ont occasionné  beaucoup d’inondations dans le département de Mirriah, notamment à Gafati, à Hamdara, à Koléram et même à Mirriah. A cette occasion, l’Etat par l’entremise du Ministère en charge des catastrophes naturelles a volé au secours des sinistrés pour leur apporter le réconfort nécessaire. « Nous avons consenti des efforts et nous comptons en consentir davantage, à la limite de nos moyens,  pour vous satisfaire », a dit le Chef de l’Etat. Evoquant le problème d’eau que connait la région, le Président de la République a souligné que l’eau sera recherchée au-delà de Ganaram, et sera drainée jusqu’à Zinder, et à Mirriah. L’Etat cherche les fonds pour cela, et l’Etat trouvera les fonds pour réaliser cet ambitieux projet, a ajouté SEM Bazoum Mohamed. Parlant du réseau routier de la zone, il a annoncé que la route Konan Bawada –Maï Adoua en passant par Hamdara, Wacha, et Dungass sera bientôt construite. Le financement de cette route est bouclé a dit le Chef de l’Etat. Evoquant le potentiel hydrique du département, il a indiqué que les populations n’en profitent que très peu. Il a ajouté que dans peu de temps, avec des moyens modernes, le gouvernement changera cette situation pour permettre à la population d’en tirer un large profit. Il en est de même pour l’électrification rurale qui prendra de l’ampleur pour amener la lumière dans les villages du département de Mirriah. Le Président de la République a également évoqué le thème de l’école, et notamment la scolarisation de la jeune fille. Et conformément aux orientations du programme de renaissance III, des internats sont en train d’être construits pour garder les filles à l’école, et alléger la souffrance des parents. D’autre part, des enfants sont formés dans les écoles normales et seront intégrés à la fonction publique pour assurer un enseignement de qualité aux enfants. Enfin parlant de la sécurité, SEM Bazoum Mohamed a dit que Zinder ne connaît pas de grands problèmes à ce sujet comme certaines de nos régions à l’image de Diffa et de Tillabéri. Mais, il a ajouté qu’il existe un banditisme armé qu’il faut résorber.

 Auparavant le Préfet du département de Mirriah, Mme Youssouf Baraka Dan Ladi, a indiqué que la visite du Président de la République dans sa localité témoigne de l’importance et de la place qu’occupe Mirriah dans le programme de renaissance acte III du Chef de l’Etat. Ce meeting constitue un cadre d’échange et de rapprochement entre les autorités au plus haut niveau et la population. C’est l’occasion a ajouté le Préfet de Mirriah, pour la population de réitérer au Chef de l’Etat tous ses remerciements pour les efforts  multiformes qu’il a déployés pour satisfaire ses besoins prioritaires. Elle a évoqué la vente des céréales à prix modéré, la mise en place des aliments bétail dans chaque commune pour améliorer la situation alimentaire du cheptel. « Des réponses promptes aux catastrophes naturelles intervenues dans le département, (suite aux pluies qui se sont abattues pendant l’hivernage) ont été apportées par l’Etat sous votre impulsion » a indiqué Mme Youssouf Baraka Dan Ladi.

Par Oumarou Moussa(onep), Envoyé spécial
Source : http://www.lesahel.org

Poursuivant ses visites dans la région de Zinder, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Bazoum Mohamed s’est rendu hier dans la capitale du Damergou où un accueil exceptionnel lui a été réservé par les populations de cette vaste région hospitalière du nord Zinder. La devanture de la Préfecture de Tanout a refusé du monde hier, tellement la mobilisation était impressionnante pour saluer le Chef de l’Etat et sa délégation. Hommes, femmes et enfants ont convergé très tôt sur cette place pour  venir écouter le message du Père de la nation. 

Dans son adresse aux populations du Damergou, le Président de la République a évoqué plusieurs sujets qui lui tiennent à cœur. SEM Bazoum Mohamed a tout d’abord remercié cette gigantesque mobilisation qui témoigne du soutien indéfectible de ces populations à sa personne. Il a souligné qu’il est venu faire l’état des lieux de ses promesses électorales, ainsi que s’enquérir des problèmes actuels auxquels fait face le Damergou dans son ensemble, en vue de leur trouver les solutions les plus idoines. Evoquant la coexistence pacifique entre éleveurs et agriculteurs, le Chef de l’Etat a dit, qu’il y a souvent de petits couacs, mais cette année avec les mesures qui ont été prises, aucun nuage n’est venu assombrir cette parfaite coexistence. Le Président a également évoqué le sujet de l’insécurité résiduelle, qui est minime dans le Damergou. Il a ajouté qu’il y a tout de même des jeunes qui vont dans l’Est d’Agadez où ils s’adonnent  souvent à certaines pratiques de banditisme qui sont répréhensibles.

Mais avec la sensibilisation qui a été menée auprès de cette jeunesse, il est loisible de constater que le message a passé, et ces jeunes ont rendu les armes qu’ils détenaient. SEM Bazoum Mohamed a dit que le gouvernement entend poursuivre les efforts dans ce cadre pour renforcer davantage la paix et la sécurité dans toute la région de Zinder. Il a annoncé la tenue d’un Conseil régional  de sécurité à l’issue de ses visites dans la région, en vue d’examiner les voies et les moyens qui permettront de renforcer davantage la paix et la sécurité. Le Président de la République a ensuite annoncé aux populations du Damergou que le tronçon routier Tanout-Agadez, qui est totalement dégradé,  sera bientôt remis à neuf. « Dans quelques mois je reviendrai ici pour effectuer le lancement officiel des travaux de cette route. Le financement est déjà acquis, et nous connaissons l’une des deux  entreprises qui vont effectuer les travaux. Il ne reste plus que la seconde entreprise qui elle-même sera incessamment connue », a indiqué le Chef de l’Etat. Parlant de la situation alimentaire qui a prévalu l’année dernière dans le Damergou, il a noté que le gouvernement a pris très tôt des dispositions pour venir en aide aux populations par l’entremise de la vente des céréales à prix modéré, et la distribution gratuite des céréales, ainsi que la vente des aliments bétail à des prix modérés. Cela a eu des résultats appréciables. Cette année encore a souligné le Chef de l’Etat, il en sera de même. « La saison des pluies de cette année a été meilleure. Mais malgré tout, au niveau des villages où le déficit alimentaire a été constaté, nous allons procéder aux mêmes opérations de vente de céréales à prix modéré », a ajouté le Président Bazoum. Le Chef de l’Etat a aussi évoqué le phénomène des feux de brousse. Il a indiqué que malgré la baisse drastique du nombre des feux (9 en 2021 et 2 en 2022), il y a lieu de travailler pour ramener ce nombre à 0 feu de brousse dans le Damergou. SEM Bazoum Mohamed a évoqué le programme d’électrification rurale dans la région de Zinder. Il a souligné que 20 localités seront électrifiées cette année, mais cela n’est pas suffisant.  « Nous voulons que dans les quatre années à venir ce nombre de localités électrifiées  soit multiplié par 3 ou par 4 » a dit le Chef de l’Etat, qui a également évoqué le problème d’eau que connait Tanout. Il a promis que le gouvernement fera tout pour hisser Tanout au même niveau que les autres localités en termes d’investissement. Parlant de la réserve de faune du Termitt, le Président de la République a mis en garde ceux qui s’adonnent au braconnage  détruisant ainsi la faune qui y vit. Il a indiqué que cette réserve est un trésor que Dieu a donné à notre pays et qu’il faille le sauvegarder pour que les générations futures puissent en profiter par l’entremise du tourisme, et de la création d’emplois.  Le sujet de l’école est revenu une nouvelle fois dans l’adresse du Chef de l’Etat aux populations de la région de Zinder. Il a expliqué aux populations du Damergou l’importance d’envoyer les enfants à l’école. Parlant de la scolarisation de la jeune fille, le Chef de l’Etat a évoqué la création des internats pour les accueillir et leur garantir une vie descente à l’école. Le Président de la République a souligné tous les efforts consentis par le gouvernement dans la construction des classes et dans la promotion de la qualité des enseignements.

Auparavant le Préfet du département de Tanout, M. Karimoun Ibro, a fait une présentation exhaustive de son département et des défis qui se dresse à lui. Il faut souligner qu’à l’issue de ce meeting, 21 armes récupérées dans le département de Tanout ont été présentées au Chef de l’Etat. Le Président Bazoum a également eu l’occasion d’apprécier une exposition des produits agricoles du Damergou. Sur le chemin de retour à Zinder, le Chef de l’Etat a effectué une visite à la SORAZ. Au cours de cette visite SEM Bazoum Mohamed a suivi  une présentation de la raffinerie  par ses responsables.

Par Oumarou Moussa(onep), Envoyé spécial

Source : http://www.lesahel.org

Les organisations membres de la société civile ont organisé hier dimanche un meeting géant à la Place de la Concertation pour dénoncer les mesures injustes et inhumaines prises par la CEDEAO contre notre pays depuis l’avènement au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP) le 26 juillet 2023. Ils ont demandé le départ immédiat des troupes françaises du Niger dès l’expiration des délais conventionnels tels que stipulés dans les dénonciations par le CNSP de tous les accords de défense qui lient le Niger à ce pays.

Dans la déclaration qu’ils ont rendue publique à l’occasion de ce meeting, les organisations de la société civile nigérienne se sont réjouies de la grande mobilisation de leurs membres.  « Ceci est une preuve manifeste de votre engagement pour la Patrie à sauvegarder notre pays le Niger, de tous les périls auxquels il fait face aujourd’hui menaçant même son existence. Le premier de ces périls est la déstabilisation qui nous est imposée par la France à travers l’OTAN suite à son intervention criminelle contre la Libye, et dont l’insécurité est le crime le plus visible, consubstantiel à l’assassinat de Kadhafi. Depuis ce crime odieux de Sarkozy et de l’OTAN, le Sahel est en proie à une insécurité généralisée se traduisant par des assassinats des populations civiles ; des rackets érigés en impôts ; des vols, viols et déplacements forcés des populations de leurs terroirs ancestraux par les terroristes. Depuis le crime français en Libye, la paix a déserté toutes les régions du Sahel et en particulier de notre cher Niger. Plus personne n’est en sécurité, en dehors des princes du régime déchu », soulignent-ils dans la déclaration.

La déclaration ajoute que notre Armée s’est retrouvée en première ligne, avec honneur et dignité face à cette insécurité au prix de très lourds sacrifices. « Même l’énorme scandale du MDN, communément appelé le MDN Gate n’a pas eu raison de la détermination de nos braves soldats qui ont défendu vaille que vaille l’intégrité de notre territoire national. Cette guerre sans fin dans laquelle les pompiers-pyromanes de l’OTAN ont imposée aux Sahéliens a fini par édifier les forces de défense et de sécurité du Mali, du Burkina Faso et du Niger à prendre leurs responsabilités face à la détresse de leurs peuples », poursuit la déclaration.

Evoquant le cas du Niger, la déclaration affirme que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie est à la fois l’instrument et l’organe politique au service du peuple nigérien dans sa lutte pour la reconquête de sa dignité, de son indépendance réelle  et de sa souveraineté. « Depuis le 26 juillet les Nigériens respirent et ont repris espoir. Votre présence massive à cette manifestation traduit la symbiose et la synergie entre le peuple et le CNSP. C’est cette harmonie longtemps recherchée, et aujourd’hui retrouvée, entre notre peuple et ses dirigeants, qui vaut à notre pays la levée de boucliers de tous les impérialistes qui croyaient comme acquis les avantages à eux indûment attribués. L’autre suppôt, la CEDEAO, cette coquille vidée de toute dignité est ainsi utilisée comme bras armé des intérêts impérialistes contre le peuple souverain du Niger, avec des sanctions jamais égalées, les unes plus illégales que les autres, criminelles et cyniques, en dehors de tout texte légal. Quelle ignominie ? », indiquent les membres de la société civile, qui ajoutent que dans cette violente agression contre notre peuple, la France impérialiste a fait montre d’un activisme débridé allant jusqu’à envisager le bombardement de notre pays pour soi-disant rétablir dans ses fonctions un président «démocratiquement élu».

Les organisations de la société civile invitent tous les compatriotes à se  battre jusqu’au dernier souffle, jusqu’à la victoire totale contre toute domination impérialiste. « Aussi pour marquer cette volonté, nous vous invitons à accompagner fermement, sans violence aucune, le départ de toutes les forces armées françaises de notre pays. Pas un seul jour, pas une seule heure, pas une seule minute supplémentaire ne doivent être accordés à aucun soldat français sur nos terres après l’expiration des délais conventionnels tels que stipulés dans les dénonciations par le CNSP de tous les accords de défense qui lient notre pays à la France », concluent les organisations de la société civile.

Oumarou Moussa (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

 

Durant sa mission de travail dans la région de Tillabéri, le Président de la République SE Mohamed Bazoum à la tête d’une forte délégation s’est rendu le samedi 11 septembre à Sarakoira dans la Commune rurale d’Anzourou en proie des attaques terroristes. Le Chef de l’Etat était allé rassurer les populations du soutien du peuple du Niger et des autorités qui œuvrent inlassablement pour sécuriser la zone et ramener la paix sur l’ensemble de la région de Tillabéri et du pays en général. Les populations étaient sorties massivement dans une ambiance empreinte des vives émotions pour réserver un accueil exceptionnel au Chef de l’Etat et la délégation qui l’accompagne. Cette visite du Chef de l’Etat ravive davantage l’espoir chez toutes les populations qui sont conscientes de l’appui constant des autorités toujours à pied d’œuvre pour répondre à leurs sollicitations. 

Au cours du meeting populaire animé à Sarakoira, les différents intervenants qui se sont succédé sur la tribune à savoir le maire d’Anzourou, le Chef de canton, les représentants des populations ont de prime abord remercié le Chef de l’Etat pour tout ce que le gouvernement est en train de faire pour les populations de la commune rurale de l’Anzourou et surtout pour avoir personnellement effectué le déplacement en vue de s’enquérir de leur situation. Ils ont, par la même occasion, transmis au Chef de l’Etat les doléances des populations de la Commune.

Ces doléances sont entre autres le renforcement du dispositif sécuritaire particulièrement l’augmentation du nombre des éléments qui sont déployés dans la zone ; la réouverture des écoles et des centres des Santé, l’assistance en vivres aux populations sachant que des villages n’ont pas semé en raison des attaques terroristes. Si dans les autres localités de la région, la levée de l’interdiction de circuler à moto a été favorablement applaudie, il n’en est pas le cas dans la commune rurale d’Anzourou. Les représentants des populations ont à l’unanimité demandé au Chef de l’Etat le maintien de l’interdiction de circulation à moto dans la commune par peur d’être à nouveau attaqués par les terroristes.

Après avoir entendu et suivi l’appréciation des uns et des autres, le Président de la République a pris la parole pour rendre un hommage aux populations de l’Anzourou pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé. A cet effet, le Chef de l’Etat s’est dit conscient de la situation difficile que ces populations traversent depuis quelques années. M. Mohamed Bazoum a noté que la situation s’est compliquée il y a de cela quelques mois avec les meurtres qui sont enregistrés dans certains villages. Il a rappelé que les populations des villages victimes étaient contraintes de se déplacer en masse sur le Chef-lieu de la région. «Je suis venu vous exprimer la solidarité de tous les Nigériens et apporter le soutien de l’Etat», a déclaré le Chef de l’Etat devant les populations d’Anzourou.

Le Président de la République a souligné que la meilleure façon de témoigner du soutien de l’Etat est d’effectuer le déplacement de Sarakoira pour rencontrer les populations, les écouter et améliorer les efforts consentis par l’Etat. D’après lui, les représentants des populations se sont réjouis des mesures prises ayant permis le retour des toutes les populations déplacées dans leurs villages respectifs. Pour le Chef de l’Etat, nous sommes en face d’une situation en passe d’être totalement maîtrisée. En outre, le Président Bazoum a souligné que le déplacement de Sarakoira offre des opportunités à la délégation qui l’accompagne comprenant le gouverneur, le préfet ainsi que les responsables des FDS de faire une analyse approfondie de la situation et de proposer des solutions appropriées. Par ailleurs, le Chef de l’Etat a mentionné avoir pris des mesures ayant apporté des résultats satisfaisants. Ainsi, a-t-il annoncé, l’Etat va multiplier les actions contribuant à normaliser la situation.  SE Mohamed Bazouma notifié que le problème de l’Anzourou est exacerbé par celui d’Inates qui constitue en partie la porte d’entrée des terroristes qui progressent pour commettre leurs forfaitures. 

Des engagements tous azimuts pour répondre aux attentes des populations

Le Chef de l’Etat a indiqué que les terroristes opérant dans la zone ont été identifiés et seront recherchés et neutralisés.
Revenant sur les doléances formulées par les représentants des populations, le président de la République a rassuré avoir noté l’insuffisance de l’effectif des FDS et a pris bonne note pour l’amélioration du maillage territorial. Il a, par ailleurs, confié que la question sécuritaire dans la zone nécessite d’être traitée en amont en fermant la porte d’entrée à partir d’Inates. Il a aussi relevé un autre problème qu‘est celui du voisinage de la commune d’Anzourou avec celle de Tondikiwindi où sévissent également les exactions terroristes. Le Chef de l’Etat s’est engagé à améliorer la situation des populations de l’Anzourou qui est une conséquence de ce qui se passe à Inates en vérité. Il a également déploré la fermeture des écoles et des centres de santé qui, précise-t-il, est le résultat de la détérioration de la sécurité dans la zone. 

«Je me ferai un devoir sacré de m’enquérir régulièrement de la situation de l’Anzourou de façon à créer les conditions d’une vie confortable pour les populations», a promis SE Mohamed Bazoum.

En ce qui concerne le problème relatif à la sécuritaire alimentaire, le Chef de l’Etat a salué les initiatives entreprises par les populations pour assister ceux qui n’ont pas pu cultiver dans leurs villages en vu d’en disposer des espaces qu’ils ont mis en valeur. Il s’est félicité de l’élan de la solidarité ayant caractérisé ces initiatives. «C’est le devoir de l’Etat de les aider, nous allons les aider», dixit SE. Mohamed Bazoum. Il a également promis de suivre avec intérêt et toute l’attention requise l’ensemble de problèmes soulevés par les intervenants lors de la cérémonie. «Je me ferai un devoir sacré de m’enquérir régulièrement de la situation de l’Anzourou, de façon à créer les conditions d’une vie confortable pour les populations» a promis SE Mohamed Bazoum.

Parlant de la levée de l’interdiction de la circulation des motos, il a rappelé que c’est une promesse de la campagne électorale qu’il a décidé de mettre en œuvre afin d’honorer ses engagements. Cette décision a été prise à l’issue des concertations avec le ministre de l’Intérieur, le gouverneur, les autorités administratives et coutumières.  Au regard de l’inquiétude manifestée par les populations, cette décision ne sera pas mise en œuvre à l’Anzourou. Il a rassuré l’assistance qu’aucune moto ne circulera à Anzourou. Ce qui sera valable pour les populations de Goroual qui ont formulé la même demande. «Cette mesure ne sera pas appliquée partout où les populations estiment qu’elle est préjudiciable», a-t-il promis. Et c’est pourquoi, il a été donné un délai d’un mois pour évaluer les effets de cette mesure, au treme duquel l’Etat serait prêt à la remettre en cause sur l’ensemble de la région. En attendant, l’application de la mesure est fonction des instructions qui seront données à l’issue de l’évaluation.

Le Président de la République a réitéré son engagement à résoudre les problèmes sus évoqués par les représentants des populations par  ordre d’urgence notamment les problèmes sécuritaires, alimentaires, celui de l’éducation et de la santé. Quant aux problèmes de développement, il estime qu’ils viendront après. «Il serait difficile aujourd’hui de réaliser une route, l’essentiel est de répondre aux problèmes les plus urgents», a-t-il  estimé. «Après, nous créerons les conditions d’investissement qui sont nécessaires pour le relèvement et le développement de la commune» a indiqué le Chef de l’Etat. Il a informé l’assistance de la réunion qu’il a présidée la veille dans l’après-midi ayant enregistré la présence des responsables des FDS qui ont suivi avec intérêt l’intervention des uns et des autres. La réunion a permis de passer en revue la situation de chaque département de la région de Tillabéri. A l’issue de la rencontre, il a été formulé des recommandations et des instructions ont été également données. Ces instructions, précise SE Mohamed Bazoum, seront appliquées sur l’ensemble de la région de Tillabéri. «En ce qui vous concerne, nous sommes venus spécialement chez vous, parce que vous êtes un symbole de la souffrance et de la résilience au terrorisme. Et nous allons faire du symbole que vous êtes  un bon exemple» a conclu le Président de la République.

 Laouali Souleymane Envoyé Spécial (onep)

13 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Urgences Panafricanistes Niger regroupant plusieurs structures de la société civile du pays a organisé, le jeudi 28 septembre dernier dans l’après midi, un grand meeting à ‘’la Place de la résistance’’ ou rond-point escadrille’’ en face à la Base 101 qui abrite les soldats français. Ce meeting geant qui coïncide avec la date anniversaire du ‘’NON’’ de Sékou Touré de la Guinée et de Djibo Bakary du Niger vise à rendre hommage à ces deux illustres leaders politiques panafricains, jaloux de la liberté et de la souveraineté du peuple africain.

Ce rassemblement de Niamey a été marqué par la présence d’une figure emblématique qui lutte activement contre l’impérialisme occidental, à savoir  Kémi Séba venu spécialement au Niger apporter le message de paix, de solidarité et de soutien du peuple frère béninois à celui du Niger.

Ainsi, ils étaient des milliers des jeunes, femmes et hommes et moins jeunes à répondre à ce rendez-vous qui intervient à quelques jours de la déclaration des  autorités françaises allant dans le sens du retrait de leurs forces basées au Niger. Mais pour les participants, ceci n’est qu’une étape fraichie, le combat du peuple nigérien continuera avec fierté pour libérer le pays de toutes les autres formes de domination, qu’elles soient françaises ou occidentales.

Dans son message adressé aux panafricanistes nigériens, l’illustre invité Kémi Séba a dit que tous ceux qui veulent empêcher au peuple nigérien de gouter à la souveraineté seront combattus. « Chaque peuple a droit à la liberté, à l’indépendance et à la dignité. Si la France fait obstacle aux peuples africains à ces valeurs,  nous allons la forcer à nous écouter », a-t-il déclaré.

Mamane Abdoulaye(Onep)

Source : https://www.lesahel.org

L’Association Urgences Panafricanistes Niger avec le soutien d’autres acteurs de la société civile nigérienne a organisé le jeudi 28 septembre à la ‘‘Place de la résistance’’ en face de la Base 101 où sont stationnés les soldats français, un  meeting géant dit panafricain. Ce meeting qui coïncide avec la date anniversaire du ‘’NON’’ du Président Sékou Touré de la Guinée et notre compatriote Djibo Bakary, vise non seulement à rendre hommage à ces deux illustres leaders politiques panafricains jaloux de la liberté et de la souveraineté du peuple africain mais aussi et surtout de rappeler qu’après plus de 60 ans, l’histoire se répète car le peuple nigérien redit NON à la Françafrique ce 28 septembre 2023.

Ce rassemblement de Niamey a été marqué par la présence d’une figure emblématique panafricaine qui lutte contre l’impérialisme occidental, le franco-béninois, M. Stellio Gilles Robert Capo Chichi dit Kemi Seba venu spécialement apporter le message de paix, de solidarité et de soutien du peuple frère béninois à celui du Niger, un message opposé à celui des autorités béninoises. Ils étaient des milliers des jeunes et moins jeunes, femmes et hommes à répondre à ce rendez-vous historique qui intervient à quelques jours de la décision des autorités françaises du retrait de leurs forces basées au Niger. Mais pour les participants, ceci n’est qu’une étape franchie, le combat du peuple Nigérien ne fait que commencer avec fierté pour libérer notre pays de toutes les  formes de dominations qu’elles soient françaises ou autres.

Dans le message adressé aux panafricanistes Nigériens, l’illustre invité Kémi Séba a dit que tous ceux qui veulent empêcher le peuple Nigérien d’obtenir la souveraineté seront combattus sans faiblesse. « Chaque peuple a le droit de goûter à la liberté, chaque peuple a le droit de gouter à l’indépendance, chaque peuple a le droit de retrouver sa dignité. Et si la France ne veut pas permettre aux Africains de respirer nous allons la forcer à nous écouter. Nous sommes une nouvelle génération, une génération qui ne craint pas les coups, une génération qui ne craint pas les sanctions, une génération qui ne craint pas les menaces de mort, les persécutions », a-t-il rappelé. Malgré les sanctions imposées, « le peuple nigérien est resté debout, digne, libre et courageux. Nous soutenons nos valeureux soldats sous la conduite du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, qui ont décidé de prendre leurs responsabilités. Ces soldats sont écoutés par leur peuple. Ces soldats ont décidé de mettre fin aux mécanismes du néocolonialisme. Nous disons à la France et à l’occident de nous foutre la paix », a-t-il affirmé.

Revenant sur le comportement de certains dirigeants ouest africains, l’activiste panafricain, a dénoncé l’attitude de ces responsables qui ont choisi d’asphyxier économiquement le Niger. « Au lieu de soutenir le peuple du Niger, ils ont choisi injustement de sanctionner le peuple du Niger. Ces dirigeants vivant dans l’opulence et la corruption regretteront ce choix diabolique. Si tous les dirigeants africains marchaient comme un seul homme, personne ne pourra nous vaincre ou combattre. Mais le problème c’est  que, ce n’est pas l’impérialisme qui est fort, ce sont les traitres chez nous qui sont forts », a-t-il regretté. C’est pourquoi, Kémi Seba a salué la résilience du peuple nigérien face aux nombreux défis. « Face à cette privation, le peuple nigérien a fait montre de grandeur d’esprit, un peuple avancé qui est en train de se débarrasser du néocolonialisme », a-t-il dit.

Auparavant, le représentant du Front patriotique pour la souveraineté, M. Anass Djibrilla a, après avoir souhaité la bienvenue à l’illustre invité et à sa délégation, salué le combat du peuple nigérien qui a choisi de braver toutes sortes d’intempéries: vents, poussières et pluies pour mener la lutte pour la reconquête de sa souveraineté. « Notre combat ne se limite pas au départ des forces françaises qui partiront tôt ou tard. Une fois libéré, le peuple mènera la lutte contre la corruption. De ce fait, les indélicats et autres criminels financiers répondront de leurs actes », a-t-il déclaré. « Désormais, ce n’est plus au peuple d’avoir peur de ses dirigeants, mais plutôt à ces derniers de craindre le peuple. Nous voulons une Afrique libre. Il faudrait qu’à la tribune de l’ONU si le représentant de la France parle français, le chinois parle chinois, le président nigérien parle haoussa ou Djerma, celui Mali bambaras et le Congolais swahéli », a-t-il conclu.

Rappelons que plusieurs autres acteurs de la société civile se sont succédé à la tribune pour non seulement encourager les manifestants tout en réitérant la nécessité de redoubler d’efforts pour la poursuite de cette action.

Mamane Abdoulaye (ONEP)

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Les habitants des communes 4 et 5 ont organisé, du 03 au 05 novembre 2023, un meeting dans l’enceinte de l’arène de lutte et dans celle de la mairie de la commune V de Niamey. Il s’agit, au cours de ces deux meetings, d’expliquer aux habitants des deux communes, le contexte de la création dudit Fonds par le CNSP, sa stratégie, l’importance de la mobilisation des fonds et ses objectifs. Ces meetings se sont déroulés en présence de la présidente du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie, du Gouverneur de la ville de Niamey, du président du conseil de ville de Niamey et des maires des arrondissements communaux.

Au terme de ces meetings, la présidente du fonds a reçu plusieurs contributions en espèces allant de 50 FCFA à 1.000.000 FCFA ainsi que deux parcelles. Dans son intervention lors de ces meetings, la présidente du fonds Mme Brah Réki Moussa Djermakoye a déclaré que les priorités du Niger dans le contexte actuel sont avant tout d’ordre sécuritaire, particulièrement la sécurité des personnes et de leurs biens, la sécurité alimentaire, l’éducation, la justice sociale et la résilience des populations nigériennes face aux sanctions injustement imposées au Niger.

Elle a ensuite expliqué les raisons de la création du fonds qui émanent d’un élan patriotique pour défendre la souveraineté du pays suite à la situation socio-politique actuelle du Niger. « C’est partant de cet engagement patriotique que le CNSP a pris la décision de créer le FSSP par ordonnance N°20-23/11 du 11 octobre 2023 », a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, Mme Brah Réki Moussa Djermakoye a indiqué que le FSSP poursuit ses objectifs à court et à moyen terme. Les objectifs du fonds visent dans un premier temps la conquête de la souveraineté de la sécurité qui consiste à mobiliser des ressources. Cette mobilisation, dit-elle permettra d’appuyer les forces de défense et de sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité en les dotant d’armement et de moyens logistiques et dans un second temps, le fonds participera à la prise en charge des concitoyens qui sont victimes de déplacements forcés liés à l’insécurité, à leur relocalisation, leur intégration locale et leur retour volontaire, et la prise en charge de la mobilisation sociale pour les actions qui vont rentrer dans le cadre des activités citoyennes.

« Ce fonds sera constitué de fonds d’investissement en faveur de l’emploi des jeunes et des femmes pour le développement du pays. Pour le CNSP, ce fonds doit être une école, un outil d’exercice à la bonne gouvernance, un modèle de participation citoyenne à la conquête de la souveraineté alimentaire et économique. Il doit être un instrument financier pour les Nigériens et par les Nigériens pour contribuer au développement du pays et doit être l’héritage à léguer aux générations futures que vous êtes » a-t-elle dit.

En définitive, Mme Brah Réki Moussa Djermakoye a lancé un appel à la population afin de prendre connaissance du fonds afin d’y adhérer et agir car ce dernier permettra à notre pays de conquérir sa souveraineté nationale. « Pour contribuer au Fonds à travers les agences de transfert d’argent au Niger ou à l’étranger, c’est gratuit sur le numéro 83.11.11.11, par Airtel-Money, Zamani-Cash, et Moov-flooz, pour ceux qui ont des comptes mobiles money », a conclu la présidente du comité de gestion du FSSP.

Assad Hamadou (ONEP)

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Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum a achevé, le vendredi dernier sa visite de travail entreprise depuis le 28 décembre 2022 dans la région de Zinder, par deux meetings géants, respectivement à Matamèye dans le département de Kantché et à Magaria. Le Président Bazoum a mis à profit ces deux rencontres avec les populations du sud-est de la région de Zinder pour évoquer, sans langue de bois, des sujets importants et cruciaux de la vie socio-économique et même culturelle de ces deux départements frontaliers du grand voisin, la République Fédérale sœur du Nigeria.

Après un véritable bain de foule aussi bien à Matamèye qu’à Magaria à travers lequel les populations qui ne font pas mystère de leur indéfectible soutien en la personne du Chef de l’Etat, et des idéaux contenus dans son programme de renaissance III, SE. Mohamed Bazoum a indiqué que c’est pour lui un devoir de venir dans le département de Kantché pour exprimer à la population toute sa reconnaissance pour le soutien qu’elle lui a toujours apporté hier comme aujourd’hui. Le Chef de l’Etat est allé faire le point sur les promesses tenues et sur ce qui reste encore à faire pour le département de Kantché.

S’agissant de l’immigration aventureuse à laquelle s’adonnent beaucoup de ressortissants de la zone, avec des enfants et des femmes exposés à des intempéries, le Président de la République a dit que c’est une très mauvaise chose. «D’ailleurs notre religion, l’Islam nous fait obligation de prendre entièrement en charge nos femmes et nos enfants et non de les laisser, ou de les inciter à la mendicité au mépris de toutes les règles de la morale. Ce faisant, on a failli à notre devoir de musulman, et on fait de notre pays la risée des pays du monde entier. Ceci n’est pas bien, et ce n’est pas acceptable. J’appelle toute la population de Kantché à mettre fin à cette pratique qui va à l’encontre des préceptes de l’Islam, qui ternit l’image de notre pays et qui compromet dangereusement l’avenir des enfants jetés dans la mendicité», a souligné le Chef de l’Etat.

Le Président Bazoum a également tenu ce même discours devant la population de Magaria dont certaines communes connaissent également cette pratique. Il a appelé les hommes à prendre toutes leurs responsabilités de pères de familles afin d’enrayer cette pratique dégradante à tout point de vue.

Evoquant la productivité agricole, le Président de la République a précisé que, l’Etat mettra à la disposition des populations les moyens modernes de production, ainsi que des semences pour booster la production. A Kantché, comme à Magaria le potentiel hydrique sera exploité pour initier les producteurs à la culture du riz et des autres denrées alimentaires. Le Chef de l’Etat a insisté sur la culture du riz qui est susceptible d’apporter une plus-value aux producteurs en leur permettant de nourrir leurs familles et d’en écouler le surplus de production.

Abordant le thème de l’électrification rurale, le Chef de l’Etat a annoncé qu’en 2023, 22 localités de Kantché, et 79 du département de Magaria seront électrifiées. Il a ajouté que les autres localités suivront chaque année. Parlant des routes, le Président de la République a annoncé plusieurs projets qui seront réalisés au cours de ce premier quinquennat. Il s’agit des routes, Matamèye-Magaria ; Zinder –Tessaoua-Tchadoua ; Kafan Baka-Sassounbroun-frontière Nigeria. Ces routes faciliteront l’écoulement des produits agricoles pour permettre aux producteurs de tirer le maximum de profit de leur dur labeur.

Le sujet de l’école a constitué un autre point important de l’adresse du Chef de l’Etat aux populations de Matamèye et de Magaria. Il a insisté sur la qualité de l’enseignement, avec les nouvelles mesures prises pour former les enseignants dans les écoles normales et les reverser dans la Fonction Publique. Il faut ajouter dans le même ordre d’idée, le ferme engagement du gouvernement de remplacer les classes en paillotes par des classes en matériaux définitifs ; de promouvoir l’enseignement professionnel et la création d’emploi. Sur l’éducation de la jeune fille, le Président Bazoum a indiqué que le programme de renaissance III prévoit la construction des internats pour les filles pour leur permettre de rester à l’école, de finir leurs études et d’obtenir des emplois au même titre que les garçons et de mener une vie normale de salariée. Des instructions ont été données pour qu’un internat soit construit à Ichirnawa. Il en sera de même pour les autres communes.

Concernant la question de l’accès à l’eau potable qui est un problème commun de la région de Zinder (35% de taux d’accès à l’eau potable contre 45% au niveau national), le Chef de l’Etat a donné des instructions au ministre en charge de l’Hydraulique pour que ce retard qu’enregistre la région de Zinder soit définitivement résorbé.

A l’issue du meeting de Magaria, le Chef de l’Etat a visité la ferme agricole de l’Honorable Sabiou Mamane à Bandé, où le riz, le blé, et le manioc sont cultivés  avec des rendements intéressants.

Oumarou Moussa(onep),Envoyé Spécial

Source : http://www.lesahel.org

Melle Aissatou Adamou Noma, lauréate du Prix International Jeune Entrepreneure FrancophoneAu-delà de sa personne, Melle Aissatou, c’est tout le Niger qui a été honoré à travers ce grand Prix International qu’elle a remporté dans un concours où quelque 400 candidates étaient en compétition. Jeune entrepreneure, Melle Aissatou Adamou Noma, à travers son entreprise de production d’huile, de pâte d’arachide, de chocopâte, de farine enrichie pour les enfants malnutris, les femmes enceintes et allaitantes, participe de la plus belle des manière au développement du pays. Un bel exemple suivre pour les jeunes nigériens (filles et garçons) qui se laissent envahir par l’oisiveté, attendant tout de leurs parents. 


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Une nigérienne lauréate du Prix International Jeune Entrepreneure Francophone


 

31 octobre 2018
Source : L'Evènement

Depuis le début de la semaine dernière, les soldats français de la force Barkhane ont commencé leur opération de désengagement de notre pays, plus de deux mois après la dénonciation des accords de coopération militaire entre Paris et Niamey par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

Les rotations d’avions pour le transport des soldats et certains matériels ont débuté précisément mardi 10 octobre, en raison de trois vols/jour en direction de N’Ndjamena (Tchad) ainsi que les convois terrestres, qui passent par Diffa pour entrer au Tchad, soit une distance de plus de 1600km. Nul besoin de dire que la France n’a pas du tout digéré cette humiliation qui lui a été infligée par les autorités de la transition et le peuple nigérien. Pour preuve, après avoir tenté vainement de manipuler la CEDEAO afin qu’elle mette à exécution sa menace d’intervention militaire pour libérer et réinstaller Bazoum dans le fauteuil présidentiel, elle nourrit carrément aujourd’hui des projets de déstabilisation de notre pays et ne s’en cache même pas. Ces funestes projets sont exposés à travers le narratif adopté par des ministres et des responsables des services de renseignements français depuis que Macron s’est finalement résigné à autoriser le départ de son ambassadeur et de ses soldats de notre pays. Lors d’une réunion secrète sur la situation de notre pays, un ancien patron des renseignements français a lâché en substance : ‘’Quand nos troupes vont se retirer, nous aurons plus de marges de manoeuvre, de latitude, pour mener des actions de déstabilisation contre le pays’’. Et tout récemment encore, devant le sénat français, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a clairement annoncé qu’ils mettront tout en oeuvre pour faire échouer la transition, après avoir raconté aux sénateurs un tissu de mensonges tendant à montrer que rien ne va plus dans notre pays. Menaces ne peuvent pas être plus explicites comme celles exprimées dans ces deux interventions. Au nombre des types d’actions envisagées par la France dans le cadre du projet de déstabilisation figurent y compris des assassinats ciblées visant des membres du CNSP et du gouvernement, selon le Premier ministre Ali Lamine Zeine. Ces révélations gravissimes montrent à quel point la France en veut aujourd’hui à mort à notre pays parce que tout simplement nous avons décidé de conquérir notre souveraineté pleine et entière à la faveur du coup d’Etat du 26 juillet, qui a renversé le régime de son président valet Bazoum. Face à de telles menaces, la vigilance doit être en permanence de mise et à tous les niveaux pour déjouer toute tentative d’infiltration suspect. Ce travail n’incombe pas uniquement aux forces de défense et de sécurité (FDS), c’est aussi l’affaire des populations qui doivent surveiller et dénoncer systématiquement toute personne au comportement douteux. Mais la déstabilisation ne doit pas être seulement redoutée de l’extérieur, elle peut être également actionnée à l’intérieur, à travers la manipulation de certains acteurs stratégiques au nombre desquels les opérateurs économiques, qui ont pour mission d’assurer l’approvisionnement régulier du pays en marchandises. Les autorités de la transition se sont engagées à les accompagner dans l’accomplissement de cette mission qui est devenue difficile avec la fermeture des frontières et le gel des transactions financières de notre pays. Lorsqu’on voit ce qui se passe actuellement avec le simple riz, qui est subitement devenu une denrée alimentaire pour l’acquisition de laquelle les consommateurs souffrent énormément, le CNSP doit impérativement trouver une solution à cela. L’autre impératif, c’est le paiement les salaires des fonctionnaires dans de délais raisonnables, au plus tard, dans la première décade du mois suivant. Il faut que les autorités de la transition résolvent rapidement de manière durable ces deux équations pour éviter toute forme de fronde populaire interne. Car c’est sur ces deux aspects que la CEDEAO et la France misent pour espérer assister à l’effondrement de rapide la transition.

Tawèye

 

Le massacre de Banibangou, qui a fait 69 morts, dont le maire de la localité et l’attaque de la position militaire, dans l’Anzourou, mettent désormais le Président Bazoum, dos au mur. Des zones entières du pays sont de plus en plus soumises au dicktat de forces obscures qui tuent et terrorisent. D’autres attaques ont été, certes, plus meurtrières que celle qui a coûté la vie aux 69 jeunes de Banibangou. Cependant, l’émoi soulevé par ce massacre sonne comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Des quatre coins du pays se lèvent des cris de révolte et de récriminations violentes contre la présence des forces étrangères. Celle de la France en particulier, très présente sur le terrain, est jugée inutile, voire préjudiciable à la sécurité du Niger. L’ancien colonisateur est même désigné, de plus en plus, comme l’instigateur et un soutien actif aux auteurs des attaques armées contre les populations nigériennes dans la région de Tillabéry. Dans certains cas extrêmes, la France est carrément accusée d’être derrière ces attaques qui n’ont rien de djihadiste. Bref, le pays de Macron est vu comme le problème et non la solution. Ce sentiment est largement partagé au Niger et ceux qui ne le disent pas ouvertement ne manquent pas d’occasion pour le soutenir en privé. C’est le cas, notamment, de ceux qui portent une quelconque responsabilité d’État. Tout le monde, à peu près, est convaincu que la France a une grave responsabilité dans la situation d’insécurité qui prévaut dans la région de Tillabéry.

Partout au Niger, la France est doigtée comme étant la source des malheurs du Niger.

À quoi sert la présence militaire française ? C’est la question principale que les Nigériens posent aux autorités du pays. Une question gênante pour la France qui n’arrive pas, aussi bien au Niger, Au Mali et au Burkina Faso, à convaincre de l’utilité de sa présence. Sa communication, abondante sur les chaînes de télévision et de radio ainsi que les réseaux sociaux, est plutôt flatteuse pour son image. La France y est présentée comme un soutien dont les pays affectés par le syndrome de l’insécurité ne peuvent se passer. Et, de temps à autre, pour donner des rondeurs à cette communication débridée qui empeste de plus en plus, on y annonce des cas de neutralisation de chefs terroristes. Peut-on tuer un chef sans avoir anéanti ses troupes ?

Pour un grand nombre de Nigériens, la complicité de la France avec ceux qui sèment la mort et la désolation ne souffre d’aucun doute.

Sur les réseaux sociaux, notamment, les écrits contre la France sont légion. Et ils sont d’une violence inouïe. Sur un mur dénommé FANN, il est écrit ceci : « suite aux actes barbares et génocidaires perpétrés par la France et leurs complices locaux sur nos compatriotes de Banibangou et d’Anzourou, nous présentons nos condoléances les plus attristées aux familles des victimes et à tout le peuple nigérien. Nous tenons la France responsable et nous la condamnons pour ces atrocités ». Aux côtés de la France au banc des accusés, il y a également le gouvernement nigérien, accusé « d’avoir hypothéqué la sécurité nationale et d’avoir failli encore une fois de plus ». Ces accusations, frontales et franches, traduisent la révolte des populations nigériennes. Une révolte que Bazoum Mohamed croit légitime. Pour un grand nombre de Nigériens, la complicité de la France avec ceux qui sèment la morte et la désolation dans la région de Tillabéry ne souffre d’aucun doute. Pour ce courant, il n’y a pas de terroristes qui tiennent, il n’y a que des mercenaires à la solde de la France.

Face au drame, qui s’amplifie, le discours officiel, toujours fait d’espoir et de volonté d’en découdre avec les terroristes, paraît, à la limite, provocateur.

De plus en plus acculées, les autorités nigériennes ne savent plus où mettre la tête. Elles sont, sinon accusées de complicité avec la France, du moins accablées pour leur laxisme. Un état d’esprit qui tourne à la révolte et dont le Président Bazoum Mohamed est parfaitement conscient. En déplacement dans l’Anzourou, le second en sept mois de présidence, il a clairement souligné cette légitime révolte qui sourd. Et, il le sait pour l’avoir entendu de la bouche des populations, la France est au banc des accusés. Or, les autorités nigériennes ont un avis contraire. Elles pensent et soutiennent ouvertement que la présence militaire française est déterminante dans la lutte contre le terrorisme. Un discours maintes fois tenu et renouvelé par les officiels nigériens nigériens, à commencer par le Président Bazoum qui a, récemment, accordé aux contingents français ayant quitté le Mali le droit de s’installer au Niger. Cette position antinomique des autorités et des populations nigériennes sur la présence militaire française au Niger devient de plus en plus explosive. Face au drame, qui s’amplifie, le discours officiel, toujours fait d’espoir et de volonté d’en découdre avec les terroristes, paraît, à la limite, provocateur. Or, il faut certainement bien plus que des discours pour arriver à des résultats attendus des populations. La coopération militaire avec l’Occident, d’une façon générale, vouée aux gémonies, ne sert, selon de nombreux Nigériens, que les intérêts exclusifs des pays concernés. Sans aucune contrepartie pour le Niger qui continue de compter ses morts, dans l’indifférence totale de ses partenaires.

À Banibangou, le Président Bazoum a essayé, encore une fois, de convaincre que l’État est là et qu’il va s’assumer en éradiquant cette insécurité

Le Président Bazoum, qui jouit d’un crédit réel quant à sa volonté d’inverser la réalité des choses, est pris au collet. Il lui faut rapidement trouver les moyens de sortir de ce clivage plus que suicidaire. À Banibangou, il a essayé, encore une fois, de convaincre que l’État est là et qu’il va s’assumer en éradiquant cette insécurité. Comment ? En tout état de cause, ce ne sera pas, notent nombre d’observateurs, avec la France qui semble plutôt avoir un agenda contraire aux intérêts du Niger. Il doit, donc, trancher. Certains le disent capable, d’autres estiment qu’il a les mains et les pieds liés. Ce qui est certain, de nombreux Nigériens lui reconnaissent cette promptitude à aller vers les populations, le courage de dire froidement les choses ainsi que la volonté de ramener la paix et la quiétude au Niger. Sur son mur, Salou Gobi, ancien ministre, rappelle ainsi que le Président Bazoum a le mérite d’avoir eu le courage de « relever devant le président français, Emmanuel Macron, l’inefficacité de l’armée française et partant, des troupes étrangères installées sur notre territoire et dans la zone des trois frontières ». Cette reconnaissance des Nigériens, Bazoum le doit surtout au passif, très lourd, de son prédécesseur qui faisait preuve d’insouciance vis-à-vis des problèmes de ses compatriotes, y compris les massacres dont ils sont l’objet.

La maîtrise de l’espace aérien est le principal handicap de l’armée nigérienne.

Le Président Bazoum est face à un choix cornélien. La France n’est plus en odeur de sainteté au Niger. Et à moins qu’elle change résolument son fusil d’épaule, Bazoum Mohamed ne peut s’accommoder de la coopération militaire d’un pays qui est nettement perçu par ses compatriotes comme étant à l’origine de l’insécurité dans la région de Tillabéry. Il sait sans doute qu’’après son récent séjour à Banibangou, il ne peut s’offrir le luxe d’y aller à nouveau pour tenir le même discours. Un rapide armement des Forces armées nigériennes (Fan), notamment sur le plan aérien s’impose au Président Bazoum. Il faut à l’armée nigérienne des hélicoptères de combat, des drones de reconnaissance, des blindés modernes et performants, etc. La maîtrise de l’espace aérien est le principal handicap de l’armée nigérienne. Si Bazoum Mohamed parvient à le surmonter, il aura déjà gagné son pari. Et dans ce combat, il ne doit s’interdire, selon les Nigériens, aucune option, l’essentiel étant de réussir à sauver le Niger d’un plan diabolique de déstabilisation en cours.

Doudou Amadou

 

La mendicité est un fléau qui sévit au Niger depuis des années. Ce phénomène a atteint son pic ces derniers temps au point de devenir transfrontalier. La mendicité est un des labels du Niger, un de ses produits d’exportation. C’est l’une des images que l’étranger ayant séjourné au Niger retient. Les pays de chute de ces mendiants ne restent pas les bras croisés devant ce phénomène d’invasion de leurs territoires par des gueux et des gueuses pendant que leurs citoyens s’échinent à gagner leur vie par la seule force de leur travail. Intolérable, ont-ils jugé. C’est pourquoi des pays comme l’Algérie, le Bénin et tout dernièrement le Sénégal, expulsent des milliers de mendiants nigériens. La mendicité intervient quand une personne est si impotente qu’elle ne peut pas travailler pour se prendre en charge. Ou bien quand cette personne s’est tellement déshumanisée au point de renoncer à sa dignité et son humanité pour tendre la main alors qu’elle est des fois mieux portante que ceux auprès desquels elle cherche une obole. Mais, parfois, en raison de la mauvaise foi et d’un esprit partisan, les gouvernants envisagent des mauvaises décisions pour penser venir à bout de problèmes réels. Le souci est alors de ne perturber la bonne société dont la constance est de se faire bonne conscience en face de la misère de ceux dont il a la charge. En réaction à l’expulsion d’environ mille (1000) mendiants nigériens par le Sénégal, rapatriés par deux vols, le Gouvernement nigérien a tout de suite privilégié et uniquement la thèse des réseaux de traite des personnes, à travers un communiqué publié le 31 mars 2022.

Mauvais diagnostic d’un problème réel

Dans son communiqué, le Gouvernement semble privilégier les réseaux de traite de personnes comme la seule explication à la mendicité. Aussi, il décide de poursuivre les responsables de ces réseaux mafieux et criminels de mendicité. Ils répondront ainsi devant les juridictions compétentes. « Ce phénomène de mendicité dégrade l’image du pays et la dignité humaine et hypothèque l’avenir des enfants innocents tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays », reconnait le Gouvernement dans son communiqué. Avant de d’ajouter que « le gouvernement prévoit de poursuivre les responsables de ce réseau criminel devant les juridictions compétentes, conformément aux lois et règlements en vigueur ». Après l’Algérie et le Sénégal, le Bénin s’est mis dans la danse en organisant des rafles pour ramasser les mendiants nigériens dans le but de les ramener chez eux au Niger. Les centaines de mendiants nigériens sont rapatriés. Ceux qui seraient derrière ledit trafic dont parle le Gouvernement, seraient surement en train d’être recherchés. Mais pour l’instant, des milliers de mendiants écument toutes les régions du Niger. A chaque coin de rue, à chaque stand, boutique, restaurant, des mendiants, au vu et au su de tout le monde, harcèlent les passants. Le plus choquant c’est qu’on y trouve des mineurs, filles et garçons, en guenilles, pieds nus des fois, des femmes portant un enfant au dos et tenant dans les mains un ou deux autres, tout aussi voués à l’ignoble besogne. Non content de mendier, des adultes se permettent d’utiliser des mineurs pour mendier. Alors que la place de ces jeunes et adolescents se trouve dans les écoles et les centres de formation. Tout le monde voit, personne ne dit rien et ça ne choque personne. Il a fallu l’annonce des autorités sénégalaises pour réveiller la bonne société qui a toujours fait semblant de ne pas voir. Parce que quelque part, ceux-là qui veulent se faire bonne conscience en condamnant avec véhémence la mendicité y ont une part de responsabilité. Depuis que les rapatriés du Sénégal sont rentrés, est-ce que le gouvernement ou une autre structure étatique ou privée s’est ému du cas des milliers de mendiants à l’intérieur du pays ? S’il est vrai qu’il y a des trafiquants de personnes qui s’adonnent à la traite des personnes et des mineurs en plus, il est tout aussi vrai que les rasions de la mendicité sont à rechercher ailleurs. Ces raisons sont d’ailleurs les conditions qui jettent ces mineurs dans les bras de ces ignobles personnes. Donc la traite de pauvres personnes n’est qu’un symptôme. Et on ne baisse pas la fièvre en cassant la température, comme on dit. Il ne suffit pas de se limiter, par complaisance pour soi-même, à un traitement symptomatique. Pour enrayer le fléau de la mendicité, la seule répression, y compris de ceux qui s’adonnent à la traite des personnes, ne suffit. Il faut commencer par éradiquer les agents causaux qui sont la pauvreté, la mauvaise gouvernance, la mauvaise répartition des richesses nationales, l’ignorance qui conduisent au dénuement. Quand la pauvreté frappe à la porte, elle fait loi et conduit à certains comportements, surtout si elle est adossée à l’ignorance et l’analphabétisme. Par la mauvaise gouvernance de ces deux dernières décennies, il y a une fracture sociale sans précédent entre les citoyens nigériens. Une caste constituée d’une petite minorité de personnes s’est accaparée des ressources nationales par des voies illicites, pendant que la majorité écrasante végète dans la misère. L’école, le lieu d’apprentissage des valeurs de dignité, de fierté, de patriotisme et d’amour du travail est à terre. De sorte que les enfants, au lieu d’être à l’école et les ateliers se retrouvent dans la rue, victimes de toutes les tentations : la drogue, la prostitution, la pédophilie, l’exploitation par les adultes. Le désengagement de l’Etat et des parents dans l’éducation des enfants est tout aussi condamnable que la traite de ces mineurs par des individus criminels et vicieux. Les sociologues peuvent beaucoup aider à analyser ce fléau et en proposer des solutions. Car le rôle de l’intellectuel n’est pas de courir derrière des décrets ou des avantages, mais bien au contraire de se pencher sur les problèmes sociétaux et dégager des pistes pour les résorber.

L’élite politique donne le mauvais exemple

Le poisson pourrit par la tête, diton. Ce dicton se vérifie plus souvent qu’on le pense. Il est vrai que la mendicité au Niger n’est pas un phénomène récent. Mais les proportions qu’elle a prises ces dernières années sont inquiétantes. Et certains nigériens n’ont pas attendu l’expulsion des mendiants nigériens du territoire sénégalais pour tirer la sonnette d’alarme. Ce sont les gouvernants qui donnent le bon ou le mauvais exemple. Avec la Renaissance instaurée par Mahamadou Issoufou et ses camarades marxistes léninistes, des politiciens ont renoncé à leurs principes, aux valeurs auxquelles ils croyaient pour se consacrer à une politique du ventre. S’il y a un domaine où la gouvernance de Mahamadou Issoufou a réussi c’est la normalisation du scandale et la culture des contrevaleurs. Les valeurs sociétales et les principes qui constituent lesocle de toutes communautés ont été pervertis. Contrairement aux régimes soucieux de bâtir une société digne de ce nom, le régime de Mahamadou Issoufou s’est évertué à valoriser les menteurs, les voleurs et les délateurs. Le mérite et la compétence sont au contraire combattus avec hargne pour ne mettre en valeur que les minables qui sont de connivence. Ainsi plusieurs hommes politiques et autres leaders d’opinion, y compris des religieux, se sont prostitués à l’instar des filles de la Fada ‘Dallo bon’. Que va faire le reste de la communauté, spoliée, exploitée et clochardisée par les mêmes politiciens véreux ? Mendier, se déshumaniser à l’instar de leurs leaders d’opinion puisque désormais ce n’est plus répréhensible. Chacun vend ce qu’il a.

Un des grands piliers de la galaxie rose, Hassoumi Massoudou en l’occurrence, en maitre du Trading, ne disait-il pas que l’on peut gagner de l’argent sans rien faire ? Pourquoi, bon dieu, d’autres font fournir d’effort ? Telles sont les vraies raisons de la mendicité au Niger. Ce sont elles qui font que certaines couches sont vulnérables et deviennent les victimes des trafiquants. La traite dans ce cas n’est qu’un symptôme de la vulnérabilité des citoyens dont les ressources sont concentrées dans les mains des voleurs, détourneurs et autres prédateurs. On résout les problèmes à la racine.

Bisso

Sous le fallacieux prétexte de fuir l'insécurité alimentaire, la pauvreté et d’autres problèmes imaginaires ou réels, non content d’envahir les ronds-points des localités, les autres grands centres du pays, les marchés, les auto-gares, les administrations,  les lieux de culte, les stations-services, les restaurants, bistrots, etc. Ce fléau de la société, qu’est la mendicité, qui embarque enfants, femmes, vieillards et même des bras valides, désormais s’exporte au-delà de nos frontières. En décembre 2017 déjà, plus de 120 mendiants nigériens qui jalonnaient les rues de Cotonou, la capitale béninoise ont été rapatriés, par bus, sous haute escorte à Niamey. Les 25 et 26 mars 2022, c’est au tour du Sénégal de rapatrier, à travers deux vols charters, 1.063 mendiants nigériens, (478 enfants, 413 femmes et 162 hommes), en collaboration avec les autorités du Niger. Depuis cette affaire, le gouvernement du Niger, sous la conduite du Président de la République Mohamed Bazoum, a organisé une réunion sur la question de la mendicité dans le pays. Faisant le point de cette réunion, le porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Abdoulkadri, a indiqué que « la présence de ses personnes dans des contrées aussi lointaines n’a aucun rapport avec la situation d’insécurité liée au terrorisme ou au déficit alimentaire ». Il s’agit, selon le ministre Abdoulkadri,  ‘‘d’un trafic illicite de migrants et de la traite de personnes organisés par des groupes criminels en direction de certains pays voisins et même au-delà’’. En effet, les autorités du Niger estiment que ce fléau de mendicité, même hors du pays, souille l’honneur et la dignité du Niger  et travestissent les préceptes de la religion, au nom de laquelle ils prétendent agir.  Notons que tous ces mendiants rapatriés sont originaires de la région de Zinder, plus précisément des départements de Kantché, Magaria, Mirriah et Tanout. Après le Sénégal, le Niger a affrété des vols spéciaux, en provenance du Ghana, pour rapatrier des centaines de ressortissants nigériens, qui n’ont d’autres activités que la mendicité dans ce pays. C’est surtout des femmes et des enfants qui se recrutent dans les contingents de ces mendiants, que les autorités estiment ternir l’image du Niger à l’extérieur. En effet, le premier vol spécial de mendiants nigériens rapatriés du Ghana a atterri le 8 juin 2022. À son bord : 558 personnes. Selon les officiels, tout a été mis en place pour leur accueil : identification biométrique et répartition dans les bus qui vont les ramener dans leur région. « C’est un groupe qui (avait) l’habitude d’aller en Algérie par le passé, mais qui, depuis un certain temps, ne part plus du côté de l’Algérie en raison du refoulement intempestif qu’ils reçoivent là-bas », explique de son côté le ministre de l’Action humanitaire, Laouan Magagi. La mendicité et le trafic d’enfants sont interdits au Niger. Cette fois-ci, près de 356 mineurs étaient du voyage, parrainés par 202 adultes. «Malheureusement, il y a du trafic, des gens prennent des enfants en location – et paient les parents – pour (aller) mendier », ajoute Laouan Magagi. Habsou Sani, une des rapatriés du Sénégal, traînant ces deux enfants, témoigne : « Nous sommes partis mendier à Dakar pour chercher de quoi manger. C’est donc la famine qui nous a poussées à quitter le pays. Personnellement, je ne compte pas retourner au Sénégal mais pour les enfants, je ne sais pas », tranche-t-elle. Habiba Abdou, sa fille entre sa main et un bébé en califourchon, descendant de l’avion, se justifie : «Personne ne veut quitter son pays pour aller mendier. C’est parce qu’ici ça ne va pas que nous sommes partis. Nous savons que ce n’est pas bon. Mais est-ce-que nous pouvons faire autrement ; nous avons des bouches à nourrir, nous n’avons pas d’occupation au village, Mon mari aussi mendie comme moi pour survivre. Alors quoi faire ? »

Selon un communiqué, publié en début avril 2022, le gouvernement a indiqué que : ‘‘Face au phénomène grandissant de la mendicité qui dégrade l'image de notre pays (...) et hypothèque l'avenir des enfants innocents, le gouvernement a décidé de prendre des dispositions fortes pour y mettre fin". Le communiqué ajoute que le gouvernement compte ‘‘poursuivre devant les juridictions compétentes" tous ‘‘ceux qui entretiennent ce réseau criminel" et "d'autres opérations de rapatriement de Nigériens ‘‘qui pratiquent la mendicité à l'étranger" seront lancées, ajoute la source. Dans la région de Zinder, les autorités locales ont pour leur part ouvert ‘‘une enquête" en vue de démanteler "les réseaux" qui convoient les mendiants à l'étranger. Rappelons que, le Droit international s’est intéressé aux mouvements de populations et les a encadrés, en fonction de leur nature, à travers des traités et conventions auxquels ont adhéré la plupart des pays au monde, afin de mieux protéger leurs droits. On peut citer à titre d’exemple: la Convention des Nations pour la Protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille qui impose aux pays de destination que le rapatriement de travailleurs migrants et de leur famille doit intervenir sur décision judiciaire avec l’information et l’implication des services consulaires des Etats dont sont originaires les migrants mis en cause. Il y a aussi la convention des Nations-Unies relative au statut des réfugiés, la Convention de Kampala sur les déplacés internes et les demandeurs d’asile, le traité de la CEDEAO sur la libre circulation et l’établissement dans les pays de l’espace. Le Niger est partie à tous ces traités et conventions de même que la plupart des pays où nos compatriotes émigrent. En plus de ces textes, notre pays a signé des accords bilatéraux avec certains pays d’accueil, aux termes desquels une concertation doit se faire entre les deux parties sur les moyens logistiques du retour des migrants ainsi que l’aéroport ou autre lieu de débarquement. Hélas, Il faut constater, avec beaucoup de regrets, que nos compatriotes sont refoulés, sans respect du minimum de leur dignité humaine et dans des conditions mettant en péril leur vie. N’oublions pas le dicton qui dit ; ‘‘On est toujours mieux chez soi’’. Jeudi 16 juin 2022 a été célébré la Journée de l'Enfant Africain (JEA 2022), sous le thème national de "L'élimination des pratiques néfastes affectant les enfants" avec, au Niger, un focus sur la lutte contre la mendicité.

Par Mahamadou Diallo(onep)

MESSAGE À L'OCCASION DE L'AID al-ADHAChers compatriotes,
Aujourd'hui vendredi 1er septembre 2017, correspondant au lendemain de l'ascension du Mont Arafat par les pèlerins, des millions de musulmans célèbrent l'Aïd al-ADHA.
Nous venons, pour notre part, de nous consacrer à la tradition à l'instant même.
Nos compatriotes, eux, vont s'y consacrer demain, parce qu'ainsi en a décidé le Conseil islamique.
A l'occasion de cette heureuse circonstance, où le fidèle musulman, dans la communion, la piété et l'adoration, perpétue le sacrifice du Prophète Ibrahim à la gloire de Dieu, je souhaite bonne fête à tous.
Qu'Allah le tout puissant, dans son infinie bonté, nous pardonne tous et qu'il accepte notre sacrifice.

Nigériennes, Nigériens,

Mes chers Compatriotes,

Demain, nous allons célébrer le 64ème anniversaire de la proclamation de la République.

Cette célébration nous donne l’occasion de faire le point sur la vie de notre nation et de nous remobiliser autour des valeurs et principes cardinaux de notre République que sont la fraternité, le travail pour la consolidation du progrès économique et social ainsi que la démocratie et l’Etat de droit.

Notre pays, à l’instar des autres pays du Sahel est confronté ces dernières années au phénomène de la violence terroriste et à toutes les autres manifestations d’une criminalité à caractère transnational : trafics de drogue, vols à mains armées et extorsion sur les routes, vols de bétail, rapts assortis de demande de paiement de rançons, trafics d’armes à feu, trafics de migrants etc.

J’ai instruit le gouvernement à tout mettre en œuvre pour combattre les acteurs de cette violence.

A cette fin, des moyens conséquents sont mis à la disposition des forces de défense et de sécurité dont je salue l’engagement et le dévouement.

Mais ce combat ne saurait être que l’affaire des seules forces de défense et de sécurité, il doit être perçu comme un combat multiforme que nous devons tous assumer en tant que citoyens, où que nous soyons.

Le gouvernement s’attèle quant à lui à la reconstruction des zones frontalières de notre pays fragilisées par la crise sécuritaire, notamment dans le Liptako-Gourma c’est-à-dire la zone dite des « 3 Frontières » et dans le Bassin du Lac Tchad qui concentrent d’importantes masses de personnes déplacées.

Le Gouvernement, en relation avec nos partenaires humanitaires et de développement, a conçu et met en œuvre un programme de retour et de réinstallation des populations, dans des conditions dignes grâce notamment à la restauration de l’autorité de l’Etat, un maillage sécuritaire conséquent, la délivrance des services sociaux de base et la reconstitution des facteurs de production.

Mes chers Compatriotes,

Cette année les inondations ont lourdement affecté notre pays avec près de quatre cent mille (400.000) personnes sinistrées, dont certaines ont définitivement perdu leurs habitations et leurs productions agricoles.

Elles ont ainsi affecté 40 746 ménages, occasionné le décès de 195 personnes et l’effondrement de 36 161 maisons.

La région de Diffa en paie un prix lourd avec la crue soudaine et exceptionnelle de la Komadougou Yobé qui a sinistré de milliers de personnes et occasionné des pertes d’exploitation évaluées à plus de 25 Milliards (25. 000. 000. 000) de CFA.

Cela montre que les inondations de plus en plus dévastatrices, deviennent désormais, dans certaines régions de notre pays, des défis avec lesquels nous devrons compter dans toutes actions de planification d’utilisation des sols tant pour l’habitat, la production agricole que la réalisation de certaines de nos infrastructures, routières notamment.

Ces inondations prouvent s’il en était besoin que les pays pauvres comme le nôtre sont les plus grandes victimes des effets du changement climatique, lesquels nécessitent de la Communauté Internationale une attention toute particulière.

Comme je le rappelais lors de mon intervention à la 27ème Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique à Sharm El Sheikh, il est urgent que les pertes et préjudices des pays pauvres soient pris en compte à travers l’établissement d’un organe de gouvernance internationale et des mécanismes de financement précis.

Mes chers Compatriotes,

Il y a quelques semaines, s’effectuait notre rentrée scolaire 2022-2023 dans un contexte où plusieurs chantiers sont lancés par le Gouvernement en vue de répondre aux problèmes que connait notre système éducatif,  traduisant ainsi ma volonté de relever les principaux défis que sont notamment : l’offre éducative en général, la gestion des flux entre les cycles, la qualification des enseignants, l’échec scolaire massif, en particulier celui des jeunes filles, et le problème de l’insertion professionnelle des sortants des établissements d’Enseignement  Technique et de la  Formation Professionnelle.

En effet, pour y faire face, tout en engageant les réformes nécessaires dans tous les ordres d’enseignement, l’Etat mobilise les acteurs et les ressources nécessaires en vue de parvenir à ce bond qualitatif que nous appelons de tous nos vœux, tout en sachant que l’impact de certaines de ces mesures ne se ressentira que bien des années plus tard.

C’est ainsi que s’agissant de l’amélioration de l’offre éducative, au titre des actions à court terme, outre le programme de construction des internats des jeunes filles en milieu rural, le gouvernement vient de lancer, sur ses fonds propres, la construction, de 2381 classes en matériaux définitifs, selon le modèle alternatif pour remplacer les classes en paillote.

Dans le souci d’adapter notre système de formation professionnelle et technique aux besoins de notre économie, nous avons décidé de réduire drastiquement le nombre des établissements y dédiés en vue de rationaliser notre action en concentrant nos efforts pour assurer les équipements, la matière d’œuvre et les enseignants qualifiés dont ont besoin ces établissements. Ainsi nous sommes sûrs d’avoir des produits de qualité en adéquation avec nos besoins économiques.

Mes chers Compatriotes,

La campagne agricole 2022 a été plutôt satisfaisante, avec une production céréalière et fourragère relativement bonne.

Cela est le produit des pluies abondantes et des actions mises en œuvre par le gouvernement et ses partenaires qui ont mobilisé plus de 220 milliards de FCFA pour le Plan de soutien aux populations vulnérables.  Le gouvernement a procédé à la vente à prix modéré de    110 000 tonnes de céréales et 80 000 tonnes d’aliments de bétail et à la distribution à des milliers de ménages de filets sociaux allant de 45 000 à 80 000 FCFA par ménage.

Le Gouvernement travaille à reconstituer dans les meilleurs délais les stocks de sécurité alimentaire, à anticiper une assistance alimentaire et nutritionnelle immédiate aux personnes en état d’urgence alimentaire et à renforcer l’accès humanitaire dans les zones affectées par l’insécurité, à savoir : Tillabéry, Tahoua, Maradi et Diffa.

Mes chers Compatriotes,

Le renforcement de la paix et de la cohésion sociale qui est le ciment de notre stabilité politique et la consolidation de nos institutions démocratiques et républicaines commande l’amélioration continue du cadre de dialogue politique et de ses mécanismes de fonctionnement.

C’est pourquoi, je me réjouis de la relance des réunions du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) dont les travaux des assises consécutives à cette reprise se sont penchés sur l’amélioration de l’efficacité du cadre de dialogue politique et l’effectivité de la mise en application des dispositions de la charte des partis politiques.

Je me félicite également, qu’après que toutes les restrictions relatives à la COVID 19 ont été levées par leurs pays d’accueil, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ait pu réussir les opérations d’enrôlement de nos compatriotes de la diaspora en vue de l’organisation prochaine du scrutin ajourné en 2021, ce qui va leur permettre d’élire leurs 5 représentants à l’Assemblée Nationale.

Mes chers Compatriotes,

La consolidation de nos acquis démocratiques n’a d’efficience que lorsqu’elle est doublée d’ambition pour exploiter, valoriser et transformer les richesses de notre pays en vue de l’amélioration du bien-être de nos populations.

En effet, la conjoncture internationale de cette année est particulièrement difficile en raison de la survenance d’une série des chocs exogènes qui ont perturbé la mise en œuvre de nos politiques économiques.

Cette conjoncture doit cependant être considérée comme une opportunité pour renforcer la résilience de notre économie face aux chocs exogènes à travers notamment une transformation structurelle de cette économie telle que déclinée dans le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026).

En effet, notre pays ne manque pas de potentialités diverses dans les secteurs agro-sylvo-pastoral et halieutique, minier et pétrolier entre autres dont le développement des chaines de valeurs permettrait de générer une forte valeur ajoutée dans le cadre des industries de transformation et des milliers d’emplois nécessaires pour résorber le chômage et lutter contre la pauvreté.

La récente Table ronde des partenaires organisée les 5 et 6 décembre à Paris pour le financement de ce Plan a été un succès avec une enveloppe d’annonces de 45 milliards d’euros pour un financement recherché de 29,3 milliards d’euros.

Dans le cadre du financement de ce Plan, l’enveloppe à mobiliser sur les fonds propres de l’Etat est estimée à 13,2 milliards d’euros soit 45% de l’enveloppe globale projetée avant le forum. La mobilisation d’une telle enveloppe nécessite des politiques fiscales et budgétaires à même de renforcer la mobilisation des ressources internes et l’amélioration de la qualité de la dépense.

A ce sujet, la nouvelle loi des finances 2023 adoptée par notre parlement prévoit un certain nombre de mesures fiscales et douanières destinées à améliorer le recouvrement de certains impôts, élargir et maîtriser davantage l’assiette fiscale. Des mesures administratives sont également prévues pour conforter la mobilisation des ressources intérieures.

Concernant la fiscalité intérieure, les propositions de nouvelles mesures législatives visent entre autres l’impôt sur le bénéfice à travers la transposition des textes communautaires ou dans le cadre de la généralisation de la facture certifiée par la suppression de l’obligation de retenue du précompte ISB à l’occasion des achats effectués auprès des grossistes dans un but commercial.

En outre, pour alléger les charges fiscales aux entreprises, il est prévu une réduction du minimum de perception en matière de taxe professionnelle, une amnistie fiscale de deux années de l’impôt synthétique pour les entreprises nouvelles en vue d’encourager leur formalisation et leur permettre l’accès au financement bancaire.

En matière d’accompagnement et de soutien au sport collectif et individuel par les Entreprises privées, il est prévu un rehaussement du plafond de déductibilité des dépenses de parrainage sportif, culturel ou social afin de promouvoir le financement de ce secteur pourvoyeur d’emplois pour nos jeunes.

En ce qui concerne les mesures de soutien à la création d’emploi, les modifications proposées relativement à la taxe d’apprentissage ont une visée incitative pour les entreprises, notamment pour le recrutement des jeunes diplômés en quête d’une première expérience et la signature des contrats à durée indéterminée pour les salariés.

En matière de fiscalité minière, les mesures proposées dans le secteur visent la création d’une taxe spécifique sur l’or et les métaux précieux. Il s’agit en l’occurrence de remédier à la sous-fiscalisation de cette activité artisanale.

Pour permettre à l’Etat de réaliser des recettes sur des produits dont le mode de commercialisation peut échapper au circuit formel, le gouvernement a créé une taxe spécifique sur l’exportation de l’or et des métaux précieux.

Dans le secteur pétrolier, les mesures nouvelles portent sur une modification du code pétrolier afin d’élargir certains avantages fiscaux aux sous-traitants conformément aux pratiques internationales dans le but de maintenir l’attractivité de notre pays pour les investisseurs dans ce secteur.

Mes chers Compatriotes,

La transformation structurelle de l’économie nécessite des investissements massifs surtout à travers un secteur privé local formel dynamique qui doit jouer son rôle de locomotive de croissance et d’emplois. Malgré les avancées considérables réalisées dans les réformes, d’autres incitations fiscales s’avèrent utiles pour accompagner cette dynamique. Notre approche est d’évoluer d’une fiscalité de mobilisation des ressources vers une fiscalité de développement.

A cet effet, en plus des mesures fiscales que je viens d’évoquer, des mesures douanières incitatives sont prévues afin de renforcer le dynamisme de certains secteurs clés de notre économie. Il s’agit notamment de :

  • l’exonération des droits de douanes et taxes à l’importation sur le matériel et équipement agricoles et d’irrigation.

  • l’exonération des droits et taxes perçus en douane à l’importation des véhicules neufs destinés au transport des marchandises et des voyageurs.

  • l’exonération des droits et taxes à l’exportation sur les produits Industriels locaux (au même titre que les produits agro-sylvo-pastoraux).

Mes chers Compatriotes,

Je saisis l’occasion de la célébration de ce 64ème anniversaire de la proclamation de la République pour vous exhorter, au civisme fiscal, à l’esprit d’entreprise formelle, au respect des lois et règlements, à la conquête des marchés internationaux à la faveur de la ZLECAF.

Pour soutenir la croissance économique annoncée à plus de 9% par la Banque Mondiale, d’importants travaux d’infrastructures touchant l’énergie, les mines, les infrastructures routières, scolaires et universitaires, la santé, l’hydraulique et l’environnement, seront lancés au cours de l’année 2023.

Plus que jamais je reste engagé et mobilisé pour la mise en œuvre par le Gouvernement du Programme sur la base duquel j’ai été élu.

J’ai instruit la haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) pour qu’elle agisse avec vigueur contre les auteurs d’actes répréhensibles dans la gestion des deniers publics.

J’en appelle aux magistrats pour qu’ils aient toujours à l’esprit ce à quoi je les ai si souvent exhortés en matière de probité et de justice tout court.

Je vous exhorte tous, à toujours plus de patriotisme, de sacrifice, et d’engagement dans notre œuvre commune de construction nationale dans la paix, la démocratie et l’Etat de droit.

Vive le Niger !

Vive la République !

Je vous remercie.

Message à la Nation de l’Opposition Politique Nigérienne à l’occasion du 60ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance

Nigériennes, Nigériens,

Chers hôtes vivant parmi nous,

L’Opposition Nigérienne, regroupée au sein du :

Front pour la Démocratie et la République (FDR) ;

Front de l’Opposition Indépendante (FOI) ;

Front Patriotique (FP) ;

Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR) ;

Avons l’honneur de vous adresser ce jour, 2 août 2020, le message solennel ci-après :

3 août 1960 – 3 août 2020,

Soixante (60) saisons pluvieuses exactement que notre cher pays est devenu indépendant.

C’est le lieu de rappeler ici, qu’en 60 ans de son existence, notre jeune Nation a connu quatorze (14) ans de régime de parti unique, 15 ans de régime d’exception, trois (3) coups d’Etat, sept (7) Républiques, neuf (9) chefs d’Etat dont six (6) présidents élus.

Que de chemin parcouru !

Mais ce qu’il faut surtout retenir, c’est qu’à la suite des espoirs de liberté et de progrès de la Conférence nationale du 29 juillet 1991, qui a instauré la démocratie pluraliste, notre pays, après des décennies d’errements sur le plan économique, s’est inscrit au dernier rang du classement mondial de l’Indice de Développement Humain (IDH) du PNUD pour la 9 ème fois, cette année encore, en 9 ans de gouvernance du régime en place, derrière des pays en guerre depuis des dizaines d’années et dépourvus de ressources naturelles.

Ce classement ne serait pas scandaleux si notre pays n’était pas riche de son uranium, de l’or, du manganèse, du charbon, du molybdène, de la cassitérite,…et plus récemment du pétrole, pour ne citer que ces ressources naturelles.

Triste record !

Ce verdict est donc sans appel sur l’échec de notre système multipartite qui a généré à ce jour 145 partis politiques, et ce n’est pas fini, pour une population de près de 21 millions d’âmes, constituée de 60 %  de jeunes de moins de 18 ans et 80% de moins de 30 ans.

Nigériennes, Nigériens, quel pays a fait pire ?

C’est pourtant dans un tel contexte que notre jeune démocratie s’apprête à vivre sa première expérience de passation démocratique et pacifique du pouvoir dans la même République.

Ce pari ne sera sans doute relevé que si les conditions de transparence et d’équité dans la gouvernance économique et politique est assuré.

En effet, le président de la République, qui s’apprête à livrer ce soir son dernier message à la nation pour l’accession à l’indépendance de notre pays, omettra sans nul doute d’avouer à la nation, qu’il aura profité de ses neuf années d’exercice solitaire du pouvoir pour mettre en place :  

  • un système de prédation fondée sur la corruption et l’impunité qui ont gravement impacté l’ensemble des secteurs de la vie sociale, économique, politique, administrative, culturelle et surtout la situation sécuritaire du Niger ;
  • un véritable système de captation des richesses nationales, de mainmise sur l’appareil d’Etat et sur l’Administration Publique.

Ceci naturellement eu pour conséquence d’empêcher l’Etat d’assumer ses fonctions régaliennes de sécurité et de développement, et a conduit le Niger au bord du gouffre et compromis la stabilité dans notre pays du Sahel. avec, notamment :

  •  l’immixtion flagrante d’intérêts privés qui ont pris le contrôle de la gestion des affaires publiques ;
  •  les détournements massifs et documentés des fonds alloués, y compris ceux alloués à nos Forces de défense et de sécurité, pour un pays en guerre et sous assistance Africaine et Internationale ;
  • l’instrumentalisation de la crise dans les Régions de Tillabéry à l’Ouest et de Diffa à l’Est ;
  • le développement de toutes sortes de trafics et de pratiques impactant la sous-région ;
  •  la remise en cause de l’unité nationale et du vivre-ensemble par le concassage des partis politiques ;
  • le laxisme et les complicités dans la lutte contre le terrorisme qui a été importé à tort des pays voisins par des postures va-t’en guerre des gouvernants pour des raisons inavouables ;
  • le non-respect de multiples engagements pour la décrispation de la situation sociopolitique et sécuritaire ;
  • l’abandon de secteurs entiers de la vie socio-économique (Ecole, Santé, Secteur Agricole, infrastructures …) ;
  • des arrestations arbitraires et les incarcérations d’opposants
  • Des violations répétées de la Constitution ;
  • des fraudes électorales qui ne permettent plus aux élections de jouer leur rôle régulateur, notamment lors l’élection des députés en 2015 et du holdup électoral de 2016 ;
  • des interdictions systématiques des manifestations et/ou leurs répressions sanglantes.

Cette circonstance exceptionnelle de la Fête de l’Indépendance de notre pays  nous impose « d’éviter les vaines querelles »,et la communion des cœurs et des esprits  nous interdit d’énumérer les centaines de scandales financiers et les dizaines de milliers de morts et de blessés qui ont émaillé les neuf dernières années  de  gouvernance du régime en place.

Nigériennes, Nigériens,

Au regard de tout ce qui précède, la célébration ce 60 ème anniversaire, nous donne, nous membres de l’opposition politique nigérienne, l’occasion de rappeler aux autorités en place, qu’au regard de la situation chaotique qui se pointe à l’horizon, seule, la création dun cadre de dialogue national inclusif et sincère, tel que recommandé dans notre Livre blanc sur le processus électoral en cours, publié la fin du mois dernier, pourrait éviter des graves périls à notre pays.

Nigériennes, Nigériens,

Nous avons pris le soin de rappeler que ce dialogue national, qui se veut inclusif et sincère, devrait impérativement traiter des questions fondamentales ci-après :

  • l’apaisement du climat politique et social par la libération des prisonniers politiques et des acteurs de la société civile ;
  • l’indépendance de la justice et la fin de l’impunité ;
  • l’Audit international du fichier électoral ;
  • l’adoption d’un Code électoral et la mise en place d’une CENI consensuels ;
  • la démission des membres actuels de la Cour Constitutionnelle et sa recomposition sur une base consensuelle ;
  • dissolution de la CENI ;
  • la réhabilitation du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) ;
  • Dissolution du Conseil, Supérieur de la Communication ;
  • le Respect de la Charte des partis politiques ;
  • le respect du Statut de l’opposition ;
  • le respect de l’administration des collectivités territoriales ;
  • la neutralité de l’Administration Publique et la réhabilitation de la Fonction publique ;
  • l’accès équitable des partis politiques aux médias d’Etat ;
  • l’accès équitable aux médias d’Etat ;
  • l’enrôlement et le vote des nigériens de l’extérieur ;
  • la décrispation du climat politique et social.

Nous réaffirmons, que tout autre discours d’autosatisfaction et d’autoglorification auquel nous aura habitués le Chef de l’Etat à l’occasion de chacun de ses discours à la Nation depuis neuf (9) ans, ne saurait intéresser notre nation.

Nigériennes, Nigériens,

Pour finir,

Nous invitons chacune et chacun d’entre vous à planter un arbre au moins. Souvenez-vous, « celui qui a planté un arbre dans sa vie n’aura pas vécu inutilement ».

Vive le Niger !

Vive la République !

Pour  l’opposition Nigérienne,
Amadou Djibo Ali

 

 

 

 

C’était le 18 décembre 2023 que le Niger célébrait le 65ème anniversaire de la Proclamation de la République. Ne dérogeant pas à la tradition, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani s’est adressé à la nation à travers un discours qui était attendu quand on sait les enjeux du moment. Ce discours intervenait à un moment où le pays traverse une crise qui lui fait prendre des décisions majeures sous la houlette d’une nouvelle transition militaire qui ouvre de nouvelles perspectives au pays. Dans ce discours, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani abordait différentes préoccupations de l’heure pour toucher du doigt les sujets brûlants du pays. On n’est plus à l’époque des discours-fleuve pour aborder des thématiques qui servent plus l’agenda de l’impérialisme et la géopolitique internationale et où on nous abreuvait de sujets comme le dividende démographique, la migration, etc. Mais, ce discours, avant toute chose, est d’abord un procès, un réquisitoire contre l’élite nigérienne qui, par la démocratie qu’elle prétend mieux gérer, a fini par trahir ses principes et dégoûter les Nigériens de cette démocratie importée, souvent inconvenante aux réalités et aux besoins du peuple nigérien.

Mettre au pilori la gestion désastreuse des dernières décennies

Voici au moins quatre coups d’Etat que le Niger a connus depuis qu’il entrait en démocratie : ce qui témoigne du manque de culture démocratique chez les hommes politiques nigériens , un manque de fair-play et la preuve des égoïsmes qui les poussent à ne vouloir tout que pour eux seuls, ne pouvant venir en politique pour l’intérêt général et pour la construction nationale. Notre démocratie a échoué, ses acteurs surtout. C’est pourquoi, dira-t-il, « Sans vouloir verser dans un bilan rétrospectif, force est de reconnaitre que les dernières décennies, en raison d’une mauvaise gouvernance, n’ont pas permis à notre peuple d’asseoir son légitime espoir d’un développement durable dans un espace de paix et de sécurité pour TOUS ». La démocratie a d’autant déçu que les règles sont dévoyées, personne ne veut perdre une élection quand il les gère ; et surtout quand, pour éteindre toute adversité dans la démocratie, l’on ne trouve de place à ses concurrents politiques que dans la prison ou l’exil. Comment ne pas s’en indigner quand « […] alors que le système démocratique doit rimer avec la bonne gouvernance et la justice, notre pays a été malheureusement otage des tenants politiques qui ont fait de la politique un fonds de commerce, piétinant allègrement les règles minimales d’éthique et de déontologie consacrées pourtant par les textes de la République » ? Comment ces gens peuvent-ils reconnaitre que le Niger a besoin d’institutions fortes, non d’hommes forts, et faire tout le contraire d’une telle vision pour vouloir s’imposer faisant la culture de la personnalité ?

On ne peut donc pas gouverner sans écouter tout le monde dans le pays, y compris ceux qui, pensant d’opinions différentes, ont refusé de voter en votre faveur dans une élection. Mais, il n’en est rien ; depuis quelques années, l’on vient au pouvoir pour écraser d’autres, pour les empêcher de se sentir chez eux, pour les anéantir, pour les empêcher d’émerger même avec leurs atouts, leurs compétences avérées, les rangeant au statut de parias. Le Niger, surtout depuis la dernière décennie, est méconnaissable. Au lieu de nous pousser à nous aimer davantage, l’on nous a poussés, au nom d’une adversité frelatée, à nous détester, à nous vouer des haines inextinguibles. Il y a un Niger pour les Nigériens de première classe et un autre pour les Nigériens de seconde zone. Ces derniers ne méritent que la prison et l’exclusion jusqu’au poste de planton. C’est à juste titre que le Général de Brigade Abdourahamane Tiani plaint « La justice sélective faite de népotisme, de corruption, d’impunité et d’opportunisme érigée en mode de gestion par excellence, choses, somme toute, qui ont favorisé le détournement des deniers publics, le bradage de notre souveraineté et l’effondrement du service public ». On ne travaille plus pour l’Etat, mais pour soi-même. Cette situation nous a amenés à ne plus croire en nousmêmes pour penser, non sans complexe, que pour nous sortir de ces situations complexes, forcément, il faut l’assistance de l’autre. Pourtant, depuis que le CNSP faisait partir les bases militaires françaises, contrairement à ce que certains médias étrangers s’évertuent à propager, la situation sécuritaire, depuis que les trois armées mettaient leurs forces en synergie, est sous contrôle.

Succès au front contre le terrorisme La reprise en main de la situation sécuritaire par l’armée nationale à la suite du retrait des militaires français, en alliance avec les armées du Mali et du Burkina Faso, a permis d’engranger de nombreuses victoires, de neutraliser des hordes de terroristes, des les acculer avec comme grandes victoires la prise de Kidal au Mali et de Djibo au Burkina Faso. Il y a donc de grandes mutations dans le pays avec des populations qui redécouvrent la vie paisible qu’elles ont connues en d’autres temps. Le Président du CNSP, Chef de l’Etat, souligne d’ailleurs « […] que grâce aux multiples succès remportés par nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité (FDS), nous assistons à la normalisation progressive de la situation sécuritaire ». Et comme preuves l’on a, au-delà du retour de certains déplacés, « La réouverture de près de deux cents (200) écoles restées fermées pendant plus de deux ans du fait de l’insécurité dans la région de Tillabéri » et, ce, même si une telle décision qui peut paraitre hâtive, commande encore, de la part des pouvoirs publics, plus de vigilance. Il y a surtout, note-t-il, « La sécurisation du corridor de ravitaillement en produits alimentaires et pharmaceutiques » et « La reprise des activités socio-économiques dans plusieurs régions du pays au grand bonheur des populations ». Quand on sait combien les populations ont souffert d’être isolées et gênées dans leur mobilité pour ne plus avoir à mener des activités et à certains moments de manquer d’approvisionnement, l’on ne peut que saluer l’action conjuguée des armées qui aura rendu possible la libération de certains zones et l’ouverture d’un corridor stratégique que des pays amis ont rendu possible et ont sécurisé. C’est à juste titre que le Président nigérien « […] loue […] l’engagement, l’abnégation et le professionnalisme de nos FDS qui ont permis ces succès éclatants. Je tiens donc [souligne Tiani] à leur rendre un vibrant hommage pour tous les sacrifices consentis pour la défense de l’intégrité du territoire national et la quiétude sociale ».

Refondation de la République

Le pays est dans une marche historique où rien et personne ne peuvent le dévier de sa trajectoire, décidé à aller jusqu’au bout de ses choix. Le contexte mondial donne au continent noir l’occasion rêvée de se libérer totalement de l’emprise néocoloniale. C’est pourquoi, dès l’entame de son propos, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a souligné que « La célébration du 65ème anniversaire de la proclamation de la République intervient dans un contexte de bouleversements géopolitiques profonds en Afrique de l’Ouest, consécutifs aux changements de régimes intervenus dans les pays du Sahel. Cette nouvelle donne, accompagnée d’un fort soutien populaire, a entrainé non seulement une remise en cause de la gouvernance économique et financière à l’interne mais aussi une remise en cause de notre relation avec l’ancien pays colonisateur, la France ». Mais, au lieu de lire le cours de l’histoire à travers des faits qui ne sont que les conséquences pour attaquer le mal à la racine, l’on est allé très vite à s’attaquer à ces conséquences. Les peuples, qui ont enfin mûri, ont décidé de prendre leur destin en mains, refusant les solutions prêt-à-porter importées de l’extérieur par des gens qui, en vérité, ne veulent pas que nous puissions aller dans le progrès. Au Niger, l’on a vu cet éveil des consciences de la part de populations qui ne sont plus prêtes à se faire dicter ce qu’elles doivent faire. Il faut un Niger nouveau où les populations décideront de leur destin pour vivre libres et dignes. Aussi dira-t-il, « Au plan National, le changement de régime opéré par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a engendré un élan patriotique sans précèdent, expression des aspirations profondes de nos populations à la dignité et à la souveraineté nationale. Jamais, dans l’histoire récente de notre pays, un évènement n’aura reçu une telle adhésion populaire spontanée et massive comme celui du 26 juillet 2023 ». Ce qui ne peut se faire sans une rupture totale avec l’ordre ancien pour ne plus compter sur un autre, mais sur nousmêmes. Il faut donc, ainsi qu’il le relève, « […] une rupture définitive avec l’ordre ancien et le début de l’émergence d’un Niger nouveau fait de justice, de fraternité, de solidarité, d’amour pour la défense de la patrie, de la bonne gouvernance et de la préservation de nos richesses. Ce désir ardent, les populations l’ont traduit dans nos langues nationales en des termes clairs : ZANCEN KASA NE, LAABOU SANNI NO ». On n’acceptera plus de complots ourdis de l’intérieur ou de l’extérieur contre le pays. Il dira d’ailleurs que « L’heure des tractations et des combines dans les officines est révolue. […le] peuple […] a pris son destin en mains. Nous n’acceptons aucun chantage, aucune intimidation, aucun préalable. TOUS UNIS POUR LA SAUVEGARDE DE NOTRE PATRIE ! ». De tels propos, pour bien d’analystes, s’adressent surtout à la CEDEAO, à l’UEMOA et la France qui peuvent croire que des sanctions du genre qu’elles prenaient contre le Niger pourraient conduire le Niger à s’effondrer pour espérer, dans le chaos, ramener le président déchu au pouvoir dont le sort est désormais scellé depuis que des pays et des organisations mondiales décidaient, par pragmatisme et sagesse, de reconnaitre les nouvelles autorités du pays. Pour mieux baliser les chemins, apprend-on que « Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie s’est engagé à convoquer un Forum National Inclusif pour faire le diagnostic de la situation du pays née de la mal gouvernance des régimes passés. Il proposera des réformes nécessaires pour le futur avec une feuille de route pour la transition et un programme stratégique d’actions pour la refondation de l’Etat. Ces assises seront bientôt convoquées ». Ce sont donc les Nigériens, à travers le Forum, qui dévideront de ce que devront devenir leur pays et leur démocratie. Afin de mieux réussir la transition, dès cette semaine, « […] des missions précises pour les membres du Gouvernement » seront rendues public. On salue d’ailleurs le fait que le CNSP soit de corps avec son peuple depuis qu’il initiait le Fonds de solidarité national qui a vu les Nigériens de toutes les conditions et de tous les coins du pays et de la diaspora se mobiliser pour participer son renflouement. Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani précisera d’ailleurs qu’ « Au plan de la mobilisation sociale et de la sécurité, un compte dénommé Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie « FSSP » a été créé pour la mobilisation des ressources, le financement des appuis au renforcement des capacités des Forces de Défense et de Sécurité engagées dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité ainsi que la prise en charge des victimes de ce fléau ».

En prenant les leçons des échecs passés, il faut aujourd’hui repenser notre démocratie en prenant tous les garde-fous qui peuvent empêcher de tomber dans les mêmes travers. Cela est d’autant possible que le Niger, même isolé de la CEDEAO, ne marche plus seul. Il retrouvait de nouvelles amitiés au sein de l’AES qui, par les projets qu’elle poursuit, risque de conduire à l’implosion des organisations sous-régionales décadentes et démodées.

L’AES au coeur de la géopolitique Le Niger, depuis que la CEDEAO décidait de le mettre en quarantaine, évolue dans un cadre de solidarité agissante. En effet, l’Alliance des Etats du Sahel est un cadre géostratégique qui en fait un espace économique à la démographie dynamique où devront se jouer des enjeux importants des progrès du monde. Pour le Président nigérien « La création de l’Alliance des Etats du Sahel est assurément l’aboutissement de cette démarche dont l’objectif est de faire du Sahel un espace de paix et de prospérité. Notre nouvelle organisation travaillera dans le seul intérêt des Sahéliens et pour une Afrique libre et décomplexée ». Autant elle libèrera le Sahel et fera le progrès de cet espace riche qu’on a voulu maintenir dans la misère et dans l’assistance, autant, par ses résultats, elle parviendra à fédérer d’autres Etats qui finiront par abandonner des organisations moribondes encore coachées par la France. La vision partagée des trois dirigeants de l’espace permet de croire que l’Afrique est désormais debout, prête pour toutes les épopées. Il le dira d’ailleurs dans son discours : « Aujourd’hui avec mes frères Ibrahim Traoré, Assimi Goita, nous sommes déterminés à écrire l’histoire, l’histoire d’une Afrique libre où les Africains vivront une vraie indépendance ». Le temps n’est donc plus à l’hésitation, au doute.

Combattre sans faiblesse les maux qui minent notre société

Mais, rien de tout cela ne peut être réussi tant qu’on ne réussira pas à débarrasser la pratique politique de certaines habitudes nocives qui ont porté préjudice au progrès du pays. Il faut donc combattre sans faiblesse les tares de notre administration, les nouvelles attitudes de Nigériens plus enclins à la facilité. Rien, désormais, ne sera plus comme avant, avertit-il. C’est pourquoi, dira-t-il, « Au plan de la justice sociale et de la restauration de l’Etat et du peuple dans ses droits, la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF) est à pied d’oeuvre pour instruire tous les dossiers relevant de sa compétence. J’engage ses membres, au demeurant sous serment, à tout mettre en oeuvre pour mériter la confiance placée en eux par la Nation ». Il sait, du reste, qu’il est très attendu sur un tel sujet par ses compatriotes, et alors qu’il le faisait il y a quelques jours, il ne peut rater cette autre occasion pour donner de nouvelles assurances aux Nigériens. Ainsi, dira-t-il, « Pour ma part, je réitère mon engagement, celui du CNSP et du gouvernement, de ne couvrir personne et de prêter mains fortes à cette institution pour surmonter toute entrave, car le fléau généralisé de la corruption est l’une des causes qui nous ont conduits à prendre nos responsabilités pour mettre fin au régime que vous connaissez ». Sur ce point, il est d’ailleurs ferme : « Nous avons fait le serment de mettre l’Etat dans ses droits. Pas de répit ni de pitié pour ceux qui ont spolié les biens de l’Etat. Nous avons instruit la COLDEFF à travailler en toute transparence, tout en respectant le droit des uns et des autres ». Les Nigériens ne demandent pas mieux, même si, pour le moment, l’on ne sait pas si l’on s’en tient à faire rentrer l’Etat dans ses droits tout en oubliant l’aspect pénal des crimes découverts.

Répondre aux attentes du monde paysan

Pour finir, ce discours s’est également intéressé au bilan de la dernière campagne agricole qui n’a pas souvent répondu aux attentes des populations. En effet, dira-t-il, « La campagne agricole et pastorale de cette année n’a pas répondu totalement aux attentes de nos laborieuses populations. En pareilles circonstances, l’Etat prend toutes les dispositions pour non seulement entreprendre des activités compensatrices pour les agriculteurs et les éleveurs, mais aussi assurer la disponibilité des produits alimentaires sur l’ensemble du territoire national. Grâce à la coopération multiforme avec certains pays amis, notre pays dispose suffisamment de produits alimentaires accessibles sur le marché et cela en dépit du blocus barbare de la CEDEAO et de l’UEMOA ». Et, le peuple a courageusement résisté, refusant de courber l’échine, décidé à emprunté, malgré tout, les voies difficiles de la liberté. Comment peut-il d’ailleurs oublier ceux qui, amis de notre peuple, ont décidé malgré les sanctions, de rester solidaires avec le Niger, l’aidant à traverser les moments difficiles qu’il connut ? Il va ainsi saluer « […] cette marque de solidarité des gouvernements de la Guinée, du Tchad, de l’Algérie, du Maroc, de la Guinée Equatoriale et tous les autres pays amis qui nous ont apportés leur soutien. [Faisant en même temps] Une mention spéciale pour la République soeur du Togo qui n’a ménagé aucun effort pour nous soutenir avec engagement et constante disponibilité ainsi que tous les peuples frères qui nous accompagnent en ces moments difficiles ».

Le Niger est donc sur le bon chemin. Il revient. Il n’entend pas baisser la garde.

Par Maïriga


Nigériennes, Nigériens,

Mes chers compatriotes,

Le Samedi 27 novembre 2021, comme vous le savez, un convoi de la force française Barkhane a été bloqué à Téra par des manifestants civils qui, excédés par la crise sécuritaire sans précédent qui nous frappe, protestaient contre la présence des forces étrangères sur le territoire nigérien.

La violente répression de cette protestation a conduit à un drame connu de tous, à savoir, officiellement et à ce jour, trois morts et plusieurs dizaines de blessés, dont dix-sept se trouvent dans un état grave.

A l’instar de tous les Nigériens et de tous les peuples épris de paix et de justice solidaires du Niger, je condamne avec fermeté le drame qui s’est produit à Téra le samedi 27 novembre 2021.

Aussi voudrais-je m’incliner devant la mémoire de nos compatriotes disparus et présenter mes condoléances à leurs familles et proches et au peuple nigérien. Qu’Allah leur accorde son paradis éternel et facilite le prompt rétablissement des blessés. Amine.

Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes,

Dans le contexte sécuritaire délétère que nous vivons et à la veille d’une manifestation à laquelle plusieurs secteurs sociaux appellent, j’ai cru nécessaire de prendre la parole pour évoquer ce drame ainsi que la question lancinante de l’insécurité au Niger.

Concernant le drame de Téra, j’aimerais appeler à en tirer les leçons avec lucidité, en ayant à l’esprit les seuls intérêts du Niger, loin des débats partisans passionnés.

En effet, pourquoi ce blocage, qui a duré une semaine à Kaya, n’a pas dégénéré, alors qu’il a fallu une matinée pour que tout dérape au Niger ?

À l’évidence, la réponse est dans la différence de la gestion politique du problème au plus haut niveau. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la sortie de Monsieur Bazoum Mohamed, le vendredi 26 novembre 2021, la veille même du drame, n’a pas contribué à apaiser les tensions, bien au contraire. En effet :

Au lieu de se livrer à une autojustification, il aurait mieux valu écouter le peuple et rechercher avec lui les meilleurs moyens de trouver une solution pacifique au problème ;

Au lieu de présenter notre pays comme un pauvre patient qui ne doit sa survie qu’à l’aide des autres, il aurait fallu expliquer quelle politique propre est entreprise pour nous sortir de la dépendance extérieure ;

Au lieu de rire des critiques et des interrogations, il aurait fallu convier tous les Nigériens à réfléchir, ensemble, aux mesures permettant d’être plus efficaces dans la lutte contre le terrorisme ;

Au lieu de prendre la parole le 26 novembre 2021, après les événements de Kaya et dans un contexte de risques réels de manifestations, à tort ou à raison, contre le passage du convoi militaire de la force Barkhane, il aurait fallu se rapprocher de tous les acteurs pour apaiser la situation.

Au regard de ce qui précède, et pour qu’un tel drame ne se reproduise plus, je demande que toute la lumière soit faite sur ce qui s’est passé, que les responsabilités des uns et des autres soient bien situées et que justice soit rendue.

C’est ainsi que nous allons restaurer la confiance entre nos populations et l’Etat, préserver notre paix sociale et créer les conditions d’une nécessaire adhésion de nos populations à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité.

C’est cela notre intérêt à tous, y compris celui de nos amis et partenaires.

Mesdames et Messieurs, Mes chers compatriotes,

Le second sujet que j’aimerais aborder est évidemment celui de la gestion de la crise sécuritaire qui se solde par un niveau de pertes militaires et de massacres de populations civiles sans précédent à Diffa, à Banibangou, à Inatès, à Chinagoder pour m’en tenir à un petit nombre d’une longue liste macabre.

C’est le lieu, là aussi, d’exprimer ma compassion et mon soutien à nos braves forces de défense et de sécurité et à nos héroïques populations. Malgré leurs sacrifices, à l’évidence, quelque chose ne fonctionne pas dans la gestion de cette crise effroyable.

Ce qui ne va pas, c’est une politique sécuritaire dans la corruption, l’opacité et l’exclusion de nos populations, à l’instar de l’affaire, encore non résolue de nos jours, dite ‘‘ affaire du Ministère de la Défense’’;

Ce qui ne va pas, c’est la tentative politicienne de privatisation, de personnalisation et d’instrumentalisation de nos partenaires à des fins de politique intérieure ;

Ce qui ne va pas, c’est le discours qui consiste à diviser et à classer les Nigériens entre d’une part, des pro-régime éclairés favorables à la nécessaire coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et d’autre part, des populations ignorantes et des opposants renégats qui feraient le jeu des terroristes.

Mesdames et Messieurs,
Mes chers compatriotes,

Ce type de posture qui, exclut tout débat citoyen contradictoire, qui exclut toute prise en compte d’idée émise par les acteurs du terrain et les populations concernées ne correspond pas aux besoins de la lutte contre l’insécurité au Niger.

Elle va, en toute objectivité, contre le sens de l’histoire et contre la recherche d’une solution durable à notre problème d’insécurité.

En vérité, notre pays se trouve dans une situation sécuritaire extrêmement difficile et nous sommes à la croisée des chemins.

En effet, c’est notre vivre ensemble et l’existence même du Niger en tant qu’État qui sont en jeu.

Mesdames et Messieurs,
Mes chers compatriotes

Il existe incontestablement des solutions à nos problèmes sécuritaires.

Elles résident dans le rassemblement des Nigériens, dans un débat politique ouvert sur la coopération militaire, dans une gestion transparente des ressources affectées à la gestion de la crise sécuritaire, dans l’écoute de la critique, dans la compassion et dans l’association étroite des populations, des chefs coutumiers et religieux et de la société civile aux stratégies sécuritaires.

Mesdames et Messieurs,
Mes chers compatriotes,

Je voudrais terminer mon propos :

    • En adressant encore une fois de plus mes sincères condoléances aux familles endeuillées, aux populations de Téra et au-delà, de Diffa, de Maradi, de Tahoua et au peuple nigérien, fier, solidaire et profondément humaniste ;

    • Et en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

 

Je voudrais aussi demander à nos populations de rester unies et solidaires dans l’épreuve pour que vive le Niger.

Enfin, à tous, je demande de continuer de prier, encore davantage, pour le Niger et son peuple, pour la paix dans notre pays.

Vive le Niger et son peuple ! Je vous remercie !

Général Salou Djibo,
Ancien Chef de l’Etat de la République du Niger

 L’occasion du début de chaque année est mise à profit par les responsables politiques pour faire l’état des problèmes qui assaillent le pays. Les différents domaines de la vie sont passés au peigne fin. Dans son discours commémorant le 64e anniversaire le 17 décembre 2022 passé, le président Mohamed Bazoum a indiqué qu’il a «instruit la Haute Autorité à la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) pour qu’elle agisse avec vigueur contre les auteurs d’actes répréhensibles dans la gestion des deniers publics. J’en appelle aux magistrats pour qu’ils aient toujours à l’esprit ce à quoi je les ai si souvent exhortés en matière de probité et de justice tout court. Je vous exhorte tous, à toujours plus de patriotisme, de sacrifice, et d’engagement dans notre oeuvre commune de construction nationale dans la paix, la démocratie et l’Etat de droit». Pourtant, ces mêmes voeux, ont été exprimés lors du discours d’investiture du président Bazoum, le 02 août 2021 devant l’ensemble des partenaires techniques du Niger et les responsables des institutions étatiques. Mais le constat général sur le terrain relève une toute autre face de la gouvernance du régime du président Mohamed Bazoum. Dans la même année de son investiture la presse a révélé le plus grand scandale du siècle dans ce qu’on peut désormais qualifié de grands détournements au niveau du Ministère de la défense nationale. Plus de 70 milliards de francs CFA ont été indûment détournés par des fonctionnaires véreux. La suite on la connaît, les responsables de ces forfaitures n’ont toujours pas été poursuivis et mis hors d’état de nuire au pays. Les nigériens assistent, malheureusement à plusieurs actes de mauvaise gouvernance durant les deux années de pouvoir Bazoum Mohamed. A la date du prononcé de son discours en face du monde, le président de la République Bazoum Mohamed a affirmé que «le gouvernement et ses partenaires ont mobilisé plus de 220 milliards de FCFA pour le Plan de soutien aux populations vulnérables. Le gouvernement a procédé à la vente à prix modéré de 110 000 tonnes de céréales, 80 000 tonnes d’aliments de bétail et à la distribution à des milliers de ménages de filets sociaux allant de 45 000 à 80 000 FCFA par ménage». Et pourtant, ces mêmes populations continuent de vivre toujours dans l’extrême misère, d’autres ont été forcées de migrer vers d’autres horizons pour pouvoir joindre les deux bouts. Des centaines de familles vivent dans la précarité totale et font objet de déplacements perpétuels pour fuir les affres du terrorisme.

En plus de la mauvaise gouvernance, d’autres domaines nécessitent une prise en charge efficace du pouvoir en place. Il s’agit de l’insécurité grandissante dans les grandes villes du pays. La question de l’économie est toujours au stade de promesses. Malgré le fait que le président Bazoum avait été désigné champion de l’industrialisation en Afrique, notre pays est toujours dernier de la planète en termes d’Indices de Développement Humain (IDH). Les exemples sont légion dans ce pays où les scandales se multiplient et les indélicats sont toujours en liberté. L’impunité est la mère de tous les vices. Il faut y mettre fin et comme l’a dit le président Mohamed Bazoum, les institutions de lutte contre la corruption et les infractions assimilées à elles seules, ne peuvent pas venir à bout de la corruption. Il faut un engagement politique soutenu.

Adam

 

NIGERIENS,

NIGERIENNES,

MES CHERS CONCITOYENS,

Le 2 Août dernier, je vous adressais mon dernier message d’anniversaire de l’indépendance.  Aujourd’hui, je vous adresse mon dernier message d’anniversaire de la République.

Demain 18 Décembre 2020, notre République a 62 ans. Vous m’avez fait l’honneur de m’en confier la présidence pendant bientôt dix ans. Pendant ces dix ans, nous nous sommes efforcés d’honorer  les  promesses que nous vous avons faites dans le cadre du programme de renaissance actes I et II. Le Gouvernement en fera le bilan définitif dans trois mois, mais d’ores et déjà il en a dressé le bilan provisoire. De ce bilan, il ressort, qu’en dépit du choc lié à la baisse des prix des matières premières, des chocs sécuritaire, climatique et récemment sanitaire provoqué par la covid19, notre économie a connu un taux de croissance moyen annuel de 5,8% sur la période 2011-2020. Il est bon de rappeler que ce taux était de 1,88% et 4,87%  respectivement  pendant la décennie perdue 1990-2000 et pendant la décennie 2000-2010. Sans la covid, le taux de croissance aurait été de 6,3% pendant la décennie 2011-2020. Cette croissance met notre pays dans la catégorie des pays potentiellement émergents. Elle est portée par les investissements dont le taux est environ de 30% du PIB, par la consommation finale en liaison avec l’amélioration des revenus des consommateurs. En particulier, le Gouvernement a distribué sur la période, trois mille milliards de salaires.  Par ailleurs, la croissance a été inclusive car l’incidence de la pauvreté a baissé, surtout en milieu rural qui a bénéficié notamment de plans de soutien annuel d’un montant cumulé d’environ deux mille milliards. La classe moyenne, quant à elle, s’est renforcée. Néanmoins, avec un tel taux de croissance et dans les conditions démographiques actuelles,  pour réaliser l’émergence, c'est-à-dire, entre autres, atteindre un revenu moyen  par habitant équivalent au moins à 10% de celui de l’Union Européenne, il faut plusieurs décennies d’efforts continus. Cela exige de nous la poursuite des efforts de reformes économiques et financières, l’effort de consolidation des institutions démocratiques, le renforcement de la sécurité du pays, la poursuite de l’équipement du pays en infrastructures de toute sorte, la transformation du monde rural, l’amplification du développement du capital humain et la transformation de notre actif démographique en dividende économique. Dans tous ces domaines, des résultats appréciables ont été obtenus, ces dix dernières années.

Mes chers Concitoyens,

L’émergence du Niger suppose non seulement, une croissance économique élevée et continue sur plusieurs décennies, mais aussi une restructuration de notre économie à travers des réformes économiques hardies. Le Gouvernement s’y est attelé résolument ces dix dernières années. Ces réformes  concernent les finances publiques comme le secteur privé.

S’agissant des finances publiques, elles ont permis de doubler le niveau des recettes internes et de multiplier par quatre celui des ressources  externes. Au total, les ressources intérieures et extérieures mobilisées sur la période 2011-2020 sont évaluées à 12,6 mille milliards de FCFA, pour une prévision de 13,6 mille milliards, soit un taux de réalisation de plus de 93%. Le faible écart entre prévision et réalisation montre le réalisme du programme de renaissance et donc la rigueur et le sérieux  qui ont présidé à sa conception.

Les réformes des finances publiques ont porté aussi sur l’amélioration de l’efficacité de la dépense même si les efforts de lutte contre la corruption n’ont pas été à la hauteur des ambitions du programme de renaissance.

S’agissant du secteur privé, les réformes ont permis d’améliorer le climat des affaires avec une forte progression du rang du Niger dans le classement Doing Business. La création des autorités de régulation sectorielle, la révision du code des investissements, la mise en place d’un cadre de partenariat public privé, la promotion de l’entreprenariat des jeunes, la facilité d’accès au financement etc…. sont autant d’actions qui ont permis le développement du secteur privé et contribué à attirer les investissements directs étrangers. Ces derniers ont été importants dans le secteur minier et surtout pétrolier, ce qui permettra une modernisation plus forte de la structure de notre économie à travers une plus grande contribution du secteur secondaire et du secteur tertiaire moderne.

Mes chers Concitoyens,

L’émergence du Niger suppose la stabilité des institutions démocratiques et républicaines. L’exemple de la décennie perdue 1990-2000, durant laquelle le revenu par habitant a baissé avec un taux de croissance économique inférieur à 2%, le prouve. L’amélioration de l’accès à la justice et de la qualité des services judiciaires, la promotion des droits humains qui a valu à notre pays le prix de la lutte contre la traite des personnes en 2019 et d’être cité comme « un modèle de bonnes pratiques » en matière de respect de droits humains, la promotion de la liberté de la presse, la promotion de la liberté d’association, les efforts de lutte contre la corruption, le renforcement du cadre juridique et des outils de la gouvernance administrative, le renforcement des ressources humaines de l’Etat en vue d’améliorer les capacités d’offre des services publics, le renforcement des capacités  des collectivités territoriales, la création de nouveaux départements, l’amélioration du cadre juridique et institutionnel du processus de décentralisation, le développement des outils de planification en matière  de développement local et le transfert  des compétences  et des ressources de l’Etat central vers le niveau local, sont autant d’actions qui ont permis le renforcement des institutions et leur bon fonctionnement. A toutes ces actions, il faut ajouter l’organisation d’élections transparentes, libres et honnêtes qui fondent la légitimité et donc la force des institutions. Les élections locales organisées le 13 Décembre 2020 sont de celles-là. Les scrutins législatif et présidentiel du 27 Décembre prochain répondront, j’en suis sûr, aux mêmes exigences. Je fonde l’espoir que toutes les institutions chargées des élections seront à la hauteur de leur mission.

Mes chers Concitoyens,

Il n’y a pas d’émergence sans sécurité des personnes et des biens. Cette priorité du programme de renaissance a été prise en charge par le Gouvernement tout au long de la décennie écoulée. Les menaces sont bien identifiées, les objectifs politiques et stratégiques de lutte contre ces menaces sont bien définis. D’importantes ressources financières y sont investies. Les effectifs des forces  de défense et de sécurité ont été doublés entre 2010 et 2020 ;  il est prévu un nouveau doublement  sur les cinq prochaines années. Un programme ambitieux de formation de forces spéciales est en place ainsi que des centres de formation appropriés. Les forces sont équipées y compris en vecteurs aériens. Les forces conjointes mutualisant les capacités des Etats du Sahel et du bassin du lac Tchad sont opérationnelles. Les alliances militaires qu’il faut sont conclues. Une large coalition internationale de lutte contre le terrorisme au Sahel se forme progressivement. Les opérations menées par toutes ces forces combinées ont permis d’enregistrer d’importants succès contre l’ennemi. C’est dire que toutes les conditions militaires sont remplies pour une victoire définitive contre le terrorisme et le crime organisé. Cette victoire sera l’œuvre de nos vaillants soldats dont je salue le courage. Cette victoire nous la partagerons avec les soldats des autres pays du G5 Sahel et du bassin du Lac Tchad. Cette victoire nous la partagerons avec nos alliés Français et Américains dont les soldats meurent aux côtés des nôtres sur le champ d’honneur.   Cette victoire nous la partagerons avec les Nations Unies dont le Secrétaire Général est très soucieux de la situation des peuples du Sahel. Nous la partagerons avec l’Union Européenne qui nous apporte des appuis multiformes et  dont certains pays membres sont engagés dans l’opération Takuba. Cette victoire nous la partagerons avec l’Union africaine dont le contingent sera bientôt sur le théâtre des opérations. Nous la partagerons avec la CEDEAO dont le plan de lutte contre le terrorisme est en cours d’exécution. Que tous, trouvent ici, l’expression de notre immense gratitude.

C’est le lieu de dire combien notre diplomatie a été mise au service, non seulement de notre développement, mais aussi et surtout, de notre sécurité. L’élargissement de la carte diplomatique du Niger, notre présence au conseil de sécurité des Nations Unies en qualité de membre non permanent, la présidence de la CEDEAO et le rôle joué dans le processus de la monnaie unique, les contributions du Niger à l’Union Africaine dont notre pays a accueilli le Sommet extraordinaire relatif au lancement de la zone de libre échange continentale Africaine (ZLECAf), projet  conduit sous le leadership du Niger etc….sont autant d’arguments qui ont rendu la voix du Niger audible, renforcé la confiance des partenaires et mobilisé leur soutien en faveur de notre lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

Mes Chers Concitoyens,

Il est généralement conseillé aux pays en voie de développement d’avoir un taux d’investissement annuel supérieur  à 24% du PIB. Sur la période 2011-2020, notre pays a connu  un taux d’investissement annuel moyen de 30% du PIB contre environ 19% pour la décennie précédente. Ces investissements ont permis, entre autres, d’équiper notre pays en infrastructures routière, ferroviaire, aéroportuaire, énergétique, urbaine et de télécommunication.

Des milliers de km de routes nouvelles ou réhabilitées sont bitumées pendant que d’autres sont en cours, lancées ou sur le point de l’être. Il en est de même pour les routes rurales. C’est le lieu de mentionner la réalisation d’une infrastructure importante de franchissement du fleuve Niger : le pont Djibo Bakary à Farié.

L’histoire retiendra notre forte volonté de doter notre pays d’infrastructures ferroviaires. Cette volonté s’est malheureusement heurtée aux obstacles que l’on sait. Néanmoins, le tronçon Niamey-Dosso, long de 140km a été réalisé. Le projet de la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan  doit être coûte que coûte réalisé car un pays continental comme le notre doit, pour les conditions de sa compétitivité, réduire les coûts de transport qui représentent environ 40% de la valeur des produits.

L’histoire retiendra aussi, la création de l’aéroport de Tillabéry et la modernisation des aéroports de Niamey, d’Agadez, de Dirkou, de Maradi, de Zinder, de Tahoua ainsi que celle, en cours de l’aéroport de Diffa. Un pays aussi vaste que le nôtre mérite de telles infrastructures.

L’histoire retiendra enfin la modernisation des marchés de Zinder, de Maradi et de Tahoua.

 Sur le plan énergétique, la puissance électrique installée a été multipliée par trois, au cours des deux mandats. En effet, la capacité de production nationale est passée de 68 MW en 2010 à 223 MW en 2020 ; le réseau électrique a été renforcé grâce à la réalisation d’infrastructures de transport ; le taux d’accès à l’électricité  a été amélioré notamment grâce à l’électrification rurale. Ce taux va davantage progresser avec le projet Kandaji dont les travaux du barrage, un moment perturbés par les questions de sécurité, vont s’accélérer.  Ce barrage, une fois terminé, sera la source d’énergie la plus compétitive de toutes nos infrastructures énergétiques.

S’agissant des infrastructures urbaines, 7 chefs-lieux  de région  ont été modernisés. Le  8ème, Diffa, est en cours. Même certains chefs-lieux de département ont bénéficié  ou vont bénéficier de cette modernisation.

Permettez-moi d’insister sur le cas de Niamey et de Diffa.

Niamey est désormais, avec ses centrales électriques, ses lumières, ses échangeurs, ses places publiques aménagées, son troisième pont qui sera bientôt inauguré, ses hôtels, ses infrastructures administratives, ses centres de conférences, ses rues et boulevards bitumés, son hôpital de référence, une capitale digne de ce nom. Toutes ces infrastructures en font une ville compétitive en matière d’économie des conférences dont la promotion sera faite par une agence que le Gouvernement vient de mettre en place.

S’agissant de Diffa, je regrette profondément que les conditions n’aient pas pu être remplies pour que la fête tournante du 18 décembre puisse s’y dérouler comme prévu. Je regrette d’autant plus que cette fête devrait être l’occasion d’apporter le réconfort et la joie  que méritent nos concitoyens de Diffa si éprouvés par le terrorisme ces dernières années. C’était l’occasion pour toute la nation de manifester sa solidarité avec Diffa. Je m’engage, ici, à ce que tous les chantiers prévus dans le cadre de Diffa N’Gla soient menés à leur terme afin de moderniser Diffa et que soit belle la fête le moment venu.

S’agissant des infrastructures de télécommunications, des milliers de km de fibre optique ont été réalisés, les taux de couverture nationale, de pénétration du fixe et du mobile se sont fortement accrus.

Mes chers Concitoyens,

Pour atteindre à terme le revenu par habitant des pays émergents, il fallait s’attaquer à la pauvreté. Celle-ci étant principalement rurale dans notre pays, nous avions décidé la transformation du monde rural en le dotant non seulement d’infrastructures de toutes sortes mais surtout en mettant en œuvre l’initiative 3N, « les Nigériens Nourrissent les Nigériens », l’objectif étant la « Faim zéro » dans notre pays. Or les cycles de famine correspondaient aux cycles de sécheresse. Il fallait rompre cette liaison. Nous y sommes parvenus  à travers des investissements pour restaurer  et protéger les bases, développer les ouvrages de mobilisation de l’eau, apporter aux producteurs des appuis en intrants notamment. C’est au total environ trois mille milliards qui ont été consacrés aux actions d’opérationnalisation de l’initiative 3N. En termes d’effets, les productions de viande et de lait se accrues en moyenne annuelle respectivement d’environ 6% et 5%, les productions pluviales et irriguées, quant à elles, se sont accrues en moyenne annuelle respectivement de 6% et 22% depuis 2011. Ces chiffres montrent l’accent mis sur l’irrigation : si sécheresse ne doit plus être synonyme de famine ça sera grâce à elle, l’irrigation. Grâce à l’initiative 3N, nous avons pu atteindre, dès 2015, deux des cibles des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) relatives respectivement à la réduction de moitié du nombre de personnes qui souffrent de la faim et à la réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans. Par ailleurs, Les performances du secteur agro-pastoral se sont traduites par une augmentation des revenus des producteurs, ce qui a permis de réduire l’incidence de la pauvreté, en milieu rural, de 9 points de pourcentage par rapport à 2011. Du reste les succès de l’initiative 3N lui ont valu d’être reconnue comme modèle par la FAO.

Mes chers concitoyens,

Le développement du capital humain est une condition essentielle de l’émergence. En effet l’éducation et la santé permettent d’avoir des citoyens productifs et compétitifs. Elles permettent aussi de rendre possible la transition démographique.

Le gouvernement a alloué, au secteur de l’éducation, 20% du budget en moyenne annuelle. Ces ressources ont permis de renforcer l’offre à travers l’accroissement des capacités d’accueil et le recrutement des enseignants  à tous les niveaux d’enseignement ainsi que l’acquisition des fournitures. Ainsi plus de dix-huit mille classes ont été construites, soit presque autant que toutes les décennies précédentes cumulées. De même 63% des agents recrutés à la fonction publique relèvent du secteur de l’éducation. Au niveau de l’enseignement primaire, la mise en œuvre du programme de renaissance a été menée de manière progressive suivant les trois dimensions : l’accès, la qualité et le pilotage. Tous les indicateurs des différents niveaux d’enseignement ont été améliorés. Au niveau professionnel et technique la proportion des apprenants a été portée de 8% en 2010 à environ 38% en 2020 pour une cible de 20%. S’agissant de l’enseignement supérieur, quatre nouvelles universités ont été créées permettant de multiplier l’effectif des étudiants presque par cinq. Le volume des bourses et de l’aide sociale s’est aussi fortement accru.

S’agissant de la santé, il lui a été alloué, en moyenne annuelle, environ 8% des ressources budgétaires. Cela a permis de construire des infrastructures, dont deux hôpitaux de référence et un centre de lutte contre le cancer, d’améliorer les plateaux techniques, de recruter plusieurs milliers d’agents de santé dont plus d’un millier de médecins contre à peine 300 en 2010 et de garantir l’approvisionnement en médicaments. Cela a permis de renforcer les indicateurs d’accès au soin, d’enregistrer des avancées en matière de santé de la reproduction, d’améliorer l’état nutritionnel des enfants, de renforcer le suivi des maladies transmissibles, d’organiser des séances de vaccination, de réduire la mortalité maternelle et infantile et d’améliorer la résilience de notre système de santé, ce qui nous a beaucoup servi dans notre combat contre la covid19  qui vient, par ailleurs, nous rappeler l’importance de l’eau, secteur  dans lequel le Gouvernement a également beaucoup investi. Les investissements réalisés dans ce secteur  ont permis de construire et de réhabiliter d’importants ouvrages en milieu rural comme en milieu urbain. En milieu rural le nombre d’équivalents points d’eau, réalisés sur la période du programme  de renaissance, représente 69% du stock de toutes les décennies précédentes. En milieu urbain, le taux de desserte de 95% prévu par le programme a été atteint dès 2018. Il est d’environ 97% en aujourd’hui.

Mes chers Concitoyens,

Je suis heureux de constater que j’ai tenu mes promesses mais j’aurais voulu faire davantage pour mon pays. Il y a encore beaucoup de défis à relever et dans la perspective de les relever dans le temps permettez-moi de tirer deux conclusions majeures  de l’expérience de dix ans de mise en œuvre du programme de renaissance. La première conclusion est la suivante : l’émergence du Niger est possible. Notre pays en a, en effet, le potentiel qui permet d’atteindre et de conserver un taux de croissance élevée sur une longue période. Bien sûr pour un taux de croissance économique donné on atteindra plus ou moins rapidement l’émergence selon le taux de croissance démographique.  La deuxième conclusion, c’est l’importance de la stabilité pour un pays : cela ressort clairement de la comparaison entre la décennie perdue 1990-2000 et les décennies 2000-2010 et 2011-2020. La stabilité est la pierre d’angle de l’émergence. Il faut des décennies d’efforts dans la paix, la stabilité, l’unité et la concorde nationales pour construire notre pays. Il faut que vous vous mobilisiez, que vous vous rassembliez  tous, main dans la main,  sur le chantier de la construction nationale. Cela ne dépend que de nous. Joyeux anniversaire de la République à toutes et à tous !

Je vous remercie !

 

Nigériens, Nigériennes, mes chers Compatriotes

Demain 18 décembre 2021, notre pays commémorera le 63e anniversaire de la République.

C’est un moment de communion et de solidarité que nous célébrons cette année à Diffa autour des valeurs qui fondent notre histoire commune et notre volonté de bâtir une nation prospère de travail et de fraternité. Je voudrais féliciter les populations du Manga pour leur mobilisation dans la réussite de cette édition de la fête de la République.

Cette année encore, la grande préoccupation pour notre pays reste malheureusement l’insécurité comme cela est le cas depuis 2015. Malgré nos efforts réels et l’amélioration sensible des performances de nos forces de défense et de sécurité, les agressions criminelles et terroristes contre les paisibles populations vivant le long des frontières de certains de nos voisins persistent.

Ces agressions consistent dans les assassinats à plus ou moins grande échelle, la soumission des populations au paiement de tribut, le vol de bétail, les enlèvements pour des rançons, les mises à feu des greniers et des écoles, les feux de brousse délibérés, etc. Mais partout les populations font preuve de dignité et de résilience, ne cédant ni au ressentiment ni au découragement. Partout, elles ont conscience que l’Etat est à leur côté à travers un effort sincère de déploiement des forces de défense et de sécurité. Ces forces, constamment mobilisées et projetées sur des théâtres dangereux s’acquittent de leur devoir avec professionnalisme et dignité.

Je voudrais profiter de ce moment solennel pour leur rendre un hommage appuyé, en ayant une pensée pieuse pour tous nos hommes tombés sur les champs d’honneur.

De tous les pays victimes de l’insécurité à l’œuvre au Sahel, nous sommes le seul qui fait face à 5 foyers de violence à la fois: le bassin du lac Tchad à l’est, la frontière avec le Nigeria au Sud, la frontière avec la Libye au nord-est, la frontière avec le Mali et celle du Burkina Faso. Mais malgré tout la situation globale connaît une évolution positive. Elle s’améliorera davantage lorsque nous serons en possession de tous les équipements militaires dont nous avons passé les commandes.  

{xtypo_quote}“Je Ferai Tout Ce Que Je Dois Faire Pour Renforcer Notre Cohésion Nationale Et Faire En Sorte Que Notre Pays Soit Plus Uni, Plus Fort” Déclare Se Mohamed Bazoum{/xtypo_quote}

Mes chers compatriotes,

Le 27 novembre dernier, la ville de Téra a été le théâtre d’événements malheureux ayant causé la mort de trois jeunes. Je voudrais réitérer ma compassion à l’endroit de leurs familles et prier Dieu pour le repos de leurs âmes. Ce qui s’est passé résulte de dysfonctionnements fâcheux. En effet, le dispositif du maintien de l’ordre mis en place à Téra pour assurer le passage du convoi militaire français en route pour le Mali a été largement insuffisant. 

J’ai ordonné une enquête par nos services compétents afin d’identifier ces dysfonctionnements et situer les différentes responsabilités. Cette enquête va également permettre d’identifier ceux qui ont organisé cette manifestation illégale et qui portent la responsabilité morale de la mort de ces jeunes.

Car ce que les Nigériens doivent savoir, c’est que ce convoi est déjà passé 31 fois par Téra, sans la moindre petite difficulté. Un convoi de ce genre quittant Ndjamena pour Gao a toujours traversé le Niger de N’guigmi à Ayerou, sans encombre. En vérité, ce qui s’est passé procède d’une manipulation orchestrée à travers les réseaux sociaux par des  personnes dont aucun fils ou frère ne pouvait être exposé au moindre risque à Téra.

S’agissant des militaires français j’ai exigé des autorités françaises qu’elles ouvrent une enquête en vue de sanctionner ceux qui ont été coupables d’actes répréhensibles.

 

{xtypo_quote}«Mon premier devoir est d’assurer votre sécurité(…), je ne compte sur personne pour se battre pour nous à notre place»{/xtypo_quote}

 

Mes chers compatriotes,

Comme Président de la République, mon premier devoir est d’assurer votre  sécurité. Pour cela, dans le contexte de l’insécurité qui prévaut dans toute notre sous-région j’ai besoin de forces de défense et de

sécurité nombreuses et bien entraînées. C’est pourquoi conformément à leur vœu elles-mêmes nous avons privilégié la formation de forces spéciales possédant des capacités élevées, du niveau de la terrible menace à laquelle elles sont exposées. Nous avons signé des accords avec des pays qui mettent à notre disposition des experts qui assurent cette formation.

Ceux qui sont opposés à cette coopération sont, je ne sais s’ils s’en rendent compte, des alliés objectifs des terroristes, qui eux ont intérêt à ce que notre armée soit faible.

C’est le lieu pour moi d’exprimer ma gratitude aux Etats-Unis d’Amérique, à la France, à l’Allemagne, à la Belgique, au Canada, et à l’Italie dont le concours remarquable a contribué à améliorer considérablement le niveau de nos forces ainsi que leurs équipements.

Je voudrais également exprimer ma profonde gratitude à la République sœur d’Algérie pour le soutien constant et multiforme qu’elle apporte à notre pays dans son combat contre le terrorisme. 

Mes chers compatriotes,

Je l’ai toujours répété, je ne compte sur personne pour se battre pour nous à notre place. Je ne compte que sur nos forces mais nécessairement dans le cadre d’une coopération avec nos alliés dont l’action ne vise qu’à combler nos lacunes du moment.

Sur la question de la lutte contre le terrorisme, l’intérêt de notre pays réside dans notre capacité à regarder dans la même direction afin d’éviter les conflits intercommunautaires d’une part et renforcer notre cohésion nationale, d’autre part. C’est à cette condition que nous traverserons cette zone de turbulence par laquelle passent les pays du Sahel depuis un certain temps. Les postures politiciennes n’ont pas lieu d’être face à ce défi, si dangereux. En ce qui me concerne, conformément à l’éthique inhérente à mes responsabilités je ferai tout ce que je dois faire pour renforcer notre cohésion nationale et faire en sorte que notre pays soit plus uni, plus fort et qu’il sorte à terme vainqueur de cette épreuve.

 

Mes chers compatriotes,

Cette année la pluviométrie a été déficitaire exposant plus de 2,5 millions de personnes à une insécurité alimentaire et nutritionnelle sévère. La couverture fourragère est déficitaire à plus de 50%.

Face à cette situation le gouvernement a mis au point un plan d’urgence intérimaire couvrant la période de novembre 2021 à mars 2022 d’un montant de 160 milliards de francs, en attendant l’élaboration du plan national de soutien. La mise en œuvre de ce plan d’urgence se concentrera sur les actions de soutien suivantes :

  • l’achat de stocks alimentaires pour la distribution gratuite, la vente à prix modéré, l’appui aux cantines scolaires, l’appui au secteur agricole pour la réalisation et la réhabilitation de petits périmètres irrigués avec usage d’intrants agricoles en quantité et en qualité,
  • l’appui au secteur pastoral par la mise en place à temps des aliments pour bétail,
  • l’appui au secteur de l’hydraulique par la réalisation de points d’eau pertinents,
  • l’appui au secteur de l’environnement pour le traitement des terres dégradées, la lutte contre les plantes envahissantes et l’empoissonnement des mares,
  • et enfin, l’appui au secteur de la santé pour lutter efficacement contre la malnutrition.

Par ailleurs, notre pays regorge de ressources en eau de surface et souterraine et en terres réparties sur l’ensemble du pays. Une étude hydrogéologique récente et sérieuse a mis en évidence l’existence de nappes d’eau souterraines dans la région des Dallols de 50 milliards de m3 d’eau avec des capacités de recharge de 2 milliards de m3 par an, faisant du Niger le pays qui possède les plus grandes réserves d’eau souterraines du Sahel, avec possibilité de mise en valeur de 2 millions d’hectares supplémentaires pour l’irrigation.

Mon ambition est de profiter de ce potentiel pour accélérer le processus de transformation structurelle de notre agriculture afin qu’elle assure notre sécurité alimentaire et contribue à la création d’emplois pour les jeunes et la génération de revenus pour les populations ainsi que des devises pour l’Etat.

Nous allons bientôt lancer notre programme des pôles agro-industriels intégrés en créant un parc agro-industriel dans chaque région pour la transformation et la commercialisation des produits issus des chaînes de valeurs retenues.

Ce sera cela la voie de notre salut et la fin du calvaire de notre dépendance vis-à-vis de la pluie.

 

{xtypo_quote}«Je travaille à relever notre système éducatif afin qu’il soit en mesure de générer le capital humain dont notre économie a besoin».{/xtypo_quote}

 

Mes chers compatriotes,

Conformément à mon engagement décliné dans mon discours d’investiture, je travaille à relever notre système éducatif afin qu’il soit en mesure de générer le capital humain dont notre économie a besoin.

Un certain nombre de mesures ont été prises dans tous les ordres d’enseignement dans le sens de la refonte de la gouvernance du système éducatif.

Le premier problème à régler c’est celui du niveau du personnel enseignant, surtout à la base. Nous avons à ce sujet organisé un test pour intégrer 3000 bacheliers dans nos écoles normales. Ils recevront une formation de 2 ans et seront destinés à enseigner comme professeurs d’écoles primaires.

Dans le cycle secondaire, nous avons recruté directement à la fonction publique 344 enseignants scientifiques issus des établissements d’enseignement supérieur. Nous avons également fait passer à la fonction publique 2150 contractuels du secondaire.

Le ministère de l’Education Nationale a pris des mesures draconiennes pour mettre fin aux fraudes aux examens, aux pratiques de recrutement frauduleux d’élèves par certains responsables d’établissements du secondaire, aux transferts frauduleux des élèves, ainsi qu’à l’assainissement des écoles privées. Cela s’est traduit par des gains importants de salles de classe et une plus grande disponibilité des professeurs.

S’agissant du cycle Primaire, nous sommes en train d’étudier les critères qui permettront de recruter à la fonction publique des enseignants contractuels qui évoluent dans ce secteur.

En ce qui concerne l’enseignement supérieur, j’ai ordonné le recrutement de tous les enseignants chercheurs et enseignants technologues dont ont besoin nos universités. Leur nombre est estimé à 175. Le processus de leur recrutement est en cours.

Nous sommes en train de mettre au point un plan de construction des infrastructures universitaires pour régler progressivement les problèmes lancinants des amphithéâtres, laboratoires et autres résidences universitaires.

Un modèle type de classe alliant coût modéré et fonctionnalité est à l’étude et ce pour réduire progressivement le recours aux classes de fortune. 

Dans le domaine de l’enseignement technique et la formation professionnelle notre démarche consiste à rationnaliser notre action en mettant l’accent sur la qualité du corps des formateurs,

l’acquisition d’équipements conséquents et la disponibilité de la matière d’œuvre.

Pour la promotion de l’éducation de la jeune fille, nous avons entamé le programme de construction des internats pour jeunes filles dans certains collèges ruraux. Nous prévoyons la tenue d’une grande table ronde des bailleurs de fonds sur l’éducation de la jeune fille au mois de mars 2022, qui sera l’occasion de mobiliser des fonds importants pour la mise en œuvre de notre ambitieux programme en la matière.

De façon générale, je mène une campagne tous azimuts auprès de nos différents partenaires pour un engagement plus conséquent de leur part au profit de l’école et les réponses que je reçois sont des plus encourageantes.

 

{xtypo_quote}«J’ai nommé à la tête de la Halcia un magistrat reconnu pour son intégrité et je lui ai donné carte blanche pour mener son action partout où cela est nécessaire»{/xtypo_quote}

 

Mes chers compatriotes,

Dans mon discours d’investiture j’avais particulièrement insisté sur la nécessité de lutter contre le phénomène de la corruption et de l’impunité. Ce combat nous nous devons de le mener pour promouvoir une gouvernance de nature à favoriser le progrès de notre pays et lui assurer sa stabilité. J’ai nommé à la tête de la haute autorité de lutte contre la  corruption et les infractions assimilées (Halcia) un magistrat reconnu pour son intégrité et je lui ai donné carte blanche pour mener son action partout où cela est nécessaire. Il s’est aussitôt mis au travail enclenchant des investigations sur des faits de corruption et de concussion dans certains services de l’Etat. Au stade actuel des enquêtes non encore achevées, il est établi que des sommes importantes ont été perçues par des agents de l’Etat sans aucune base légale ou en violation de la loi. Les investigations vont s’étendre à d’autres services de l’Etat.

Il faut par ailleurs signaler que la collaboration de la Halcia avec les services des impôts, des douanes et du trésor a permis le recouvrement d’une somme de plus de 11 milliards de francs au titre du rétablissement des irrégularités pour l’année 2021.

Dans le domaine des examens et concours et au vu des fraudes multiples qui ont cours ces dernières années, des instructions ont été   données aux différents départements ministériels et structures sous tutelle pour impliquer la Halcia dans leur supervision. Ainsi la Halcia a assuré la supervision de 27 examens et concours avec des résultats satisfaisants, garantissant ainsi l’équité entre les candidats.

J’ai engagé les forces de sécurité intérieure et la douane à lutter contre la fraude du carburant qui utilise des méthodes protéiformes et implique des acteurs nombreux aux statuts des plus diversifiés.

J’ai instruit le ministre des Finances pour que la délivrance des exonérations soit rationalisée et bien contrôlée afin que soit fermée cette grande porte de la saignée des deniers publics.

Le reversement du carburant destiné à l’exportation et l’usage frauduleux des exonérations sont en effet à la base de pertes de recettes très importantes pour l’Etat et une source d’enrichissement rapide pour des individus. Je suis engagé dans un combat quasi-physique contre ces 2 fléaux.

Mes chers compatriotes,

Cette année, nous célébrons le 18 décembre à Diffa. C’est là un grand pari que nous faisons sur l’avenir. Nous voulons démontrer que la situation dans cette région meurtrie par le terrorisme depuis 7 ans est en train de se normaliser.

Dans mon discours d’investiture j’avais promis de ramener toutes les populations déplacées internes dans leurs villages respectifs au cours de l’année 2021. Cela est fait pour plus du tiers d’entre elles. Le processus a été quelque peu contrarié et retardé par divers facteurs sécuritaires et économiques. Mais il est en marche et il sera bientôt conduit à son terme.

Je lance un appel pressant à tous nos partenaires pour qu’ils s’investissent à nos côtés afin de mettre en œuvre toutes les mesures de relèvement que nous avons prévues. Je suis persuadé qu’avec les mesures que le gouvernement compte mettre en œuvre pour y assurer définitivement la sécurité, la région de Diffa sera une région économiquement attractive et connaîtra les prochaines années une croissance remarquable.

S’agissant du retour dans leur pays de nos frères réfugiés nigérians, le Gouverneur de l’Etat de Borno avec lequel je suis constamment en contact a pratiquement mis tout en œuvre pour qu’il se réalise au cours des prochaines semaines.

C’est sur cette note d’espoir que je voudrais terminer mon allocution non sans vous appeler à vous faire vacciner contre la COVID-19. Cette maladie dangereuse peut être facilement combattue. Il vous suffirait de vous faire vacciner, les vaccins étant, grâce à Dieu, disponibles.

Bonne fête du 18 décembre.

 Je vous remercie.

 

20 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/ 

 

Nigériens, Nigériennes, mes chers Compatriotes

Demain 18 décembre 2021, notre pays commémorera le 63e anniversaire de la République.

C'est un moment de communion et de solidarité que nous célébrons cette année à Diffa autour des valeurs qui fondent notre histoire commune et notre volonté de bâtir une nation prospère de travail et de fraternité. Je voudrais féliciter les populations du Manga pour leur mobilisation dans la réussite de cette édition de la fête de la République.

Cette année encore, la grande préoccupation pour notre pays reste malheureusement l'insécurité comme cela est le cas depuis 2015. Malgré nos efforts réels et l'amélioration sensible des performances de nos forces de défense et de sécurité, les agressions criminelles et terroristes contre les paisibles populations vivant le long des frontières de certains de nos voisins persistent.

Ces agressions consistent dans les assassinats à plus ou moins grande échelle, la soumission des populations au paiement de tribut, le vol de bétail, les enlèvements pour des rançons, les mises à feu des greniers et des écoles, les feux de brousse délibérés, etc. Mais partout les populations font preuve de dignité et de résilience, ne cédant ni au ressentiment ni au découragement. Partout, elles ont conscience que l'Etat est à leur côté à travers un effort sincère de déploiement des forces de défense et de sécurité. Ces forces, constamment mobilisées et projetées sur des théâtres dangereux s'acquittent de leur devoir avec professionnalisme et dignité.

Je voudrais profiter de ce moment solennel pour leur rendre un hommage appuyé, en ayant une pensée pieuse pour tous nos hommes tombés sur les champs d'honneur.

De tous les pays victimes de l'insécurité à l'œuvre au Sahel, nous sommes le seul qui fait face à 5 foyers de violence à la fois : le bassin du lac Tchad à l'est, la frontière avec le Nigeria au Sud, la frontière avec la Libye au nord-est, la frontière avec le Mali et celle du Burkina Faso. Mais malgré tout la situation globale connaît une évolution positive. Elle s'améliorera davantage lorsque nous serons en possession de tous les équipements militaires dont nous avons passé les commandes. 

Mes chers compatriotes,

Le 27 novembre dernier, la ville de Téra a été le théâtre d'événements malheureux ayant causé la mort de trois jeunes. Je voudrais réitérer ma compassion à l'endroit de leurs familles et prier Dieu pour le repos de leurs âmes. Ce qui s'est passé résulte de dysfonctionnements fâcheux. En effet, le dispositif du maintien de l'ordre mis en place à Téra pour assurer le passage du convoi militaire français en route pour le Mali a été largement insuffisant. 

J'ai ordonné une enquête par nos services compétents afin d'identifier ces dysfonctionnements et situer les différentes responsabilités. Cette enquête va également permettre d'identifier ceux qui ont organisé cette manifestation illégale et qui portent la responsabilité morale de la mort de ces jeunes.

Car ce que les Nigériens doivent savoir c'est que ce convoi est déjà passé 31 fois par Téra, sans la moindre petite difficulté. Un convoi de ce genre quittant Ndjamena pour Gao a toujours traversé le Niger de Nguigmi à Ayerou, sans encombre. En vérité, ce qui s'est passé procède d'une manipulation orchestrée à travers les réseaux sociaux par des personnes dont aucun fils ou frère ne pouvait être exposé au moindre risque à Téra.

S'agissant des militaires français j'ai exigé des autorités françaises qu'elles ouvrent une enquête en vue de sanctionner ceux qui ont été coupables d'actes répréhensibles.

Mes chers compatriotes,

Comme Président de la République, mon premier devoir est d'assurer votre sécurité. Pour cela, dans le contexte de l'insécurité qui prévaut dans toute notre sous-région j'ai besoin de forces de défense et de sécurité nombreuses et bien entraînées. C'est pourquoi conformément à leur vœu elles-mêmes nous avons privilégié la formation de forces spéciales possédant des capacités élevées, du niveau de la terrible menace à laquelle elles sont exposées. Nous avons signé des accords avec des pays qui mettent à notre disposition des experts qui assurent cette formation.

 Ceux qui sont opposés à cette coopération sont, je ne sais s'ils s'en rendent compte, des alliés objectifs des terroristes, qui eux ont intérêt à ce que notre armée soit faible.

 C'est le lieu pour moi d'exprimer ma gratitude aux Etats-Unis d'Amérique, à la France, à l'Allemagne, à la Belgique, au Canada, et à l'Italie dont le concours remarquable a contribué à améliorer considérablement le niveau de nos forces ainsi que leurs équipements.

 Je voudrais également exprimer ma profonde gratitude à la République sœur d'Algérie pour le soutien constant et multiforme qu'elle apporte à notre pays dans son combat contre le terrorisme.

Mes chers compatriotes,

Je l'ai toujours répété, je ne compte sur personne pour se battre pour nous à notre place. Je ne compte que sur nos forces mais nécessairement dans le cadre d'une coopération avec nos alliés dont l'action ne vise qu'à combler nos lacunes du moment.

Sur la question de la lutte contre le terrorisme, l'intérêt de notre pays réside dans notre capacité à regarder dans la même direction afin d'éviter les conflits intercommunautaires d'une part et renforcer notre cohésion nationale, d'autre part. C'est à cette condition que nous traverserons cette zone de turbulence par laquelle passent les pays du Sahel depuis un certain temps. Les postures politiciennes n'ont pas lieu d'être face à ce défi, si dangereux. En ce qui me concerne, conformément à l'éthique inhérente à mes responsabilités je ferai tout ce que je dois faire pour renforcer notre cohésion nationale et faire en sorte que notre pays soit plus uni, plus fort et qu'il sorte à terme vainqueur de cette épreuve.

Mes chers compatriotes,

Cette année la pluviométrie a été déficitaire exposant plus de 2,5 millions de personnes à une insécurité alimentaire et nutritionnelle sévère. La couverture fourragère est déficitaire à plus de 50%.

Face à cette situation le gouvernement a mis au point un plan d'urgence intérimaire couvrant la période de novembre 2021 à mars 2022 d'un montant de 160 milliards de francs, en attendant l'élaboration du plan national de soutien. La mise en œuvre de ce plan d'urgence se concentrera sur les actions de soutien suivantes :

·      l'achat de stocks alimentaires pour la distribution gratuite, la vente à prix modéré, l'appui aux cantines scolaires,

·      l'appui au secteur agricole pour la réalisation et la réhabilitation de petits périmètres irrigués avec usage d'intrants agricoles en quantité et en qualité,

·      l'appui au secteur pastoral par la mise en place à temps des aliments pour bétail,

·      l'appui au secteur de l'hydraulique par la réalisation de points d'eau pertinents,

·      l'appui au secteur de l'environnement pour le traitement des terres dégradées, la lutte contre les plantes envahissantes et l'empoissonnement des mares,

·      et enfin, l'appui au secteur de la santé pour lutter efficacement contre la malnutrition.

 

Par ailleurs, notre pays regorge de ressources en eau de surface et souterraine et en terres réparties sur l'ensemble du pays. Une étude hydrogéologique récente et sérieuse a mis en évidence l'existence de nappes d'eau souterraines dans la région des Dallols de 50 milliards de m3 d'eau avec des capacités de recharge de 2 milliards de m3 par an, faisant du Niger le pays qui possède les plus grandes réserves d'eau souterraines du Sahel, avec possibilité de mise en valeur de 2 millions d'hectares supplémentaires pour l'irrigation.

Mon ambition est de profiter de ce potentiel pour accélérer le processus de transformation structurelle de notre agriculture afin qu'elle assure notre sécurité alimentaire et contribue à la création d'emplois pour les jeunes et la génération de revenus pour les populations ainsi que des devises pour l'Etat.

Nous allons bientôt lancer notre programme des pôles agro-industriels intégrés en créant un parc agro-industriel dans chaque région pour la transformation et la commercialisation des produits issus des chaînes de valeurs retenues.

Ce sera cela la voie de notre salut et la fin du calvaire de notre dépendance vis-à-vis de la pluie. 

Mes chers compatriotes,

Conformément à mon engagement décliné dans mon discours d'investiture, je travaille à relever notre système éducatif afin qu'il soit en mesure de générer le capital humain dont notre économie a besoin.

Un certain nombre de mesures ont été prises dans tous les ordres d'enseignement dans le sens de la refonte de la gouvernance du système éducatif.

Le premier problème à régler c'est celui du niveau du personnel enseignant, surtout à la base. Nous avons à ce sujet organisé un test pour intégrer 3000 bacheliers dans nos écoles normales. Ils recevront une formation de 2 ans et seront destinés à enseigner comme professeurs d'écoles primaires.

Dans le cycle secondaire, nous avons recruté directement à la fonction publique 344 enseignants scientifiques issus des établissements d'enseignement supérieur. Nous avons également fait passer à la fonction publique 2150 contractuels du secondaire.

Le ministère de l'éducation nationale a pris des mesures draconiennes pour mettre fin aux fraudes aux examens, aux pratiques de recrutement frauduleux d'élèves par certains responsables d’établissements du secondaire, aux transferts frauduleux des élèves, ainsi qu'à l'assainissement des écoles privées. Cela s'est traduit par des gains importants de salles de classe et une plus grande disponibilité des professeurs.

S'agissant du cycle Primaire, nous sommes en train d'étudier les critères qui permettront de recruter à la fonction publique des enseignants contractuels qui évoluent dans ce secteur.

En ce qui concerne l'enseignement supérieur, j'ai ordonné le recrutement de tous les enseignants chercheurs et enseignants technologues dont ont besoin nos universités. Leur nombre est estimé à 175. Le processus de leur recrutement est en cours.

Nous sommes en train de mettre au point un plan de construction des infrastructures universitaires pour régler progressivement les problèmes lancinants des amphithéâtres, laboratoires et autres résidences universitaires.

Un modèle type de classe alliant coût modéré et fonctionnalité est à l'étude et ce pour réduire progressivement le recours aux classes de fortune.

Dans le domaine de l'enseignement technique et la formation professionnelle notre démarche consiste à rationnaliser notre action en mettant l'accent sur la qualité du corps des formateurs, l'acquisition d'équipements conséquents et la disponibilité de la matière d'œuvre.

Pour la promotion de l'éducation de la jeune fille, nous avons entamé le programme de construction des internats pour jeunes filles dans certains collèges ruraux. Nous prévoyons la tenue d'une grande table ronde des bailleurs de fonds sur l'éducation de la jeune fille au mois de mars 2022, qui sera l'occasion de mobiliser des fonds importants pour la mise en œuvre de notre ambitieux programme en la matière.

De façon générale, je mène une campagne tous azimuts auprès de nos différents partenaires pour un engagement plus conséquent de leur part au profit de l'école et les réponses que je reçois sont des plus encourageantes.

Mes chers compatriotes,

Dans mon discours d'investiture j'avais particulièrement insisté sur la nécessité de lutter contre le phénomène de la corruption et de l'impunité. Ce combat nous nous devons de le mener pour promouvoir une gouvernance de nature à favoriser le progrès de notre pays et lui assurer sa stabilité. J'ai nommé à la tête de la haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) un magistrat reconnu pour son intégrité et je lui ai donné carte blanche pour mener son action partout où cela est nécessaire. Il s'est aussitôt mis au travail enclenchant des investigations sur des faits de corruption et de concussion dans certains services de l'Etat. Au stade actuel des enquêtes non encore achevées, il est établi que des sommes importantes ont été perçues par des agents de l'Etat sans aucune base légale ou en violation de la loi. Les investigations vont s'étendre à d'autres services de l'Etat.

Il faut par ailleurs signaler que la collaboration de la Halcia avec les services des impôts, des douanes et du trésor a permis le recouvrement d'une somme de plus de 11 milliards de francs au titre du rétablissement des irrégularités  pour l'année 2021.

Dans le domaine des examens et concours et au vu des fraudes multiples qui ont cours ces dernières années, des instructions ont été données aux différents départements ministériels et structures sous tutelle pour impliquer la Halcia dans leur supervision. Ainsi la Halcia a assuré la supervision de 27 examens et concours avec des résultats satisfaisants, garantissant ainsi l'équité entre les candidats.

J'ai engagé les forces de sécurité intérieure et la douane à lutter contre la fraude du carburant qui utilise des méthodes protéiformes et implique des acteurs nombreux aux statuts des plus diversifiés.

J'ai instruit le ministre des finances pour que la délivrance des exonérations soit rationalisée et bien contrôlée afin que soit fermée cette grande porte de la saignée des deniers publics.

Le reversement du carburant destiné à l'exportation et l'usage frauduleux des exonérations sont en effet à la base de pertes de recettes très importantes pour l'Etat et une source d'enrichissement rapide pour des individus. Je suis engagé dans un combat quasi- physique contre ces 2 fléaux.

Mes chers compatriotes,

Cette année, nous célébrons le 18 décembre à Diffa. C'est là un grand pari que nous faisons sur l'avenir. Nous voulons démontrer que la situation dans cette région meurtrie par le terrorisme depuis 7 ans est en train de se normaliser.

 Dans mon discours d'investiture j'avais promis de ramener toutes les populations déplacées internes dans leurs villages respectifs au cours de l'année 2021. Cela est fait pour plus du tiers d'entre elles. Le processus a été quelque peu contrarié et retardé par divers facteurs sécuritaires et économiques. Mais il est en marche et il sera bientôt conduit à son terme.

Je lance un appel pressant à tous nos partenaires pour qu'ils s'investissent à nos côtés afin de mettre en œuvre toutes les mesures de relèvement que nous avons prévues. Je suis persuadé qu'avec les mesures que le gouvernement compte mettre en œuvre pour y assurer définitivement la sécurité, la région de Diffa sera une région économiquement attractive et connaîtra les prochaines années une croissance remarquable.

S'agissant du retour dans leur pays de nos frères réfugiés nigérians, le Gouverneur de l'Etat de Borno avec lequel je suis constamment en contact a pratiquement mis tout en œuvre pour qu'il se réalise au cours des prochaines semaines.

C'est sur cette note d'espoir que je voudrais terminer mon allocution non sans vous appeler à vous faire vacciner contre la COVID-19. Cette maladie dangereuse peut être facilement combattue. Il vous suffirait de vous faire vacciner, les vaccins étant, grâce à Dieu, disponibles.

Bonne fête du 18 décembre.

 

Je vous remercie.

 

« NIGERIENNES, NIGERIENS,

MES CHERS CONCITOYENS,

C’est la toute dernière fois que je m’adresse à vous, en tant que Président de la République. Permettez-moi de vous exprimer toute ma reconnaissance pour m’avoir donné l’occasion de vous servir tout au long de ces dix dernières années. Ce fut pour moi un immense honneur. Depuis 1960, soit depuis plus de soixante ans, je suis le neuvième à avoir eu cet honneur. Je mesure donc la chance que la vie m’a offerte, en me permettant de réaliser un vœu que je caressai depuis ma plus tendre enfance : être Président de la République.

Au départ, le petit écolier que j’étais, exprimait ce vœu sans savoir pourquoi, ou tout au plus, peut-être pour devenir quelqu’un d’important. Ce n’est que plus tard que j’ai su que c’était la position la plus élevée qu’un citoyen puisse occuper pour servir son pays. Mon expérience confirme l’importance, pour un homme, d’avoir un but dans sa vie, de préférence très tôt, et d’y travailler sans relâche. Je souhaite que les jeunes, garçons et filles, qui m’écoutent retiennent cette première leçon.

MES CHERS CONCITOYENS,

Les circonstances de la vie m’ont mis en contact avec d’autres compatriotes qui avaient, aussi, cette seule ambition. Ces camarades pour lesquels j’éprouve une immense fierté, avec lesquels je partage les mêmes valeurs, ont fait, avec peu, des choses extraordinaires. Toujours unis, ils ont construit, dans l’adversité, un parti puissant, le plus puissant de toute notre histoire démocratique de ses trente dernières années. Après vingt ans d’opposition, ils ont conquis ensemble le pouvoir d’Etat qu’ils exercent maintenant depuis dix ans et qu’ils vont continuer d’exercer pendant les cinq prochaines années conformément à la volonté populaire exprimée dans les urnes le 21 Février dernier. De cette expérience se dégage une autre leçon : la politique se fait autour des valeurs et non sur des bases identitaires. Nous ne nous sommes pas trompés en nous engageant sur cette voie. L’élection du Président Bazoum et le déclin des partis identitaires le prouvent. Je demande aux jeunes de méditer cette deuxième leçon.

MES CHERS CONCITOYENS,

L’élection du Président Bazoum constitue un pas important vers la modernisation politique. Désormais, tout Nigérien, quelle que soit son origine ethnique, peut espérer être Président de la République. Cet espoir est une contribution importante à la consolidation des institutions démocratiques et républicaines, un des axes du programme de renaissance et au renforcement de l’unité nationale. Je me réjouis de ce que cette consolidation se reflète dans l’accroissement de la capacité de l’État à lever l’impôt et à mobiliser les ressources externes. Je me réjouis de ce que cette consolidation se reflète dans la résilience de nos institutions face aux tentatives successives de déstabilisation. En effet, en dix ans, nous avons dû faire face à quatre tentatives de coup d’Etat dont la dernière, en date, est intervenue dans la nuit du 30 au 31 Mars 2021, il y a à peine 48 heures. C’est, à n’en point douter, une tentative désespérée de reprendre, par les armes, le pouvoir des mains de ceux qui l’ont conquis dans les urnes. C’est le lieu de féliciter la garde présidentielle dont l’engagement, le loyalisme et le professionnalisme ont permis de mettre en échec ce projet funeste. C’est aussi l’occasion de saluer et de féliciter l’écrasante majorité des éléments des forces de défense et de sécurité pour leur comportement républicain. Cette écrasante majorité a compris qu’« il y a deux choses saintes : le drapeau qui représente l’honneur militaire et la loi qui représente l’honneur national…..Le plus grand des attentats c’est le drapeau levé contre la loi ». Malheureusement, il existe en leur sein une minorité compacte de putschistes qui lèvent le drapeau contre la loi, qui prétendent faire un arbitrage au-dessus du peuple souverain, qui ignorent de manière délibérée que, une fois le chemin choisi par l’État et la Nation, le devoir militaire est tracé une fois pour toute. Ces criminels et leurs commanditaires intérieurs et extérieurs seront recherchés, identifiés et punis conformément à la loi. En dépit des efforts de consolidation des institutions démocratiques réalisés pendant la décennie, les démons du putschisme ne sont pas morts. Que la démocratie soit réversible dans notre pays est une autre leçon qu’il faut tirer de ces évènements.

MES CHERS CONCITOYENS,

Depuis dix ans, j’ai eu à vous présenter, chaque année, le bilan de la mise en œuvre du Programme de Renaissance. Le Gouvernement vient d’en adopter le bilan décennal, bilan récemment rendu public par le Premier Ministre, à travers une conférence de presse. Rappelez-vous, ce programme a été élaboré dans la perspective d’un contexte de stabilité favorable au développement économique et social de notre pays. Cependant, lors de sa mise en œuvre, aux défis déjà existants (institutionnel, climatique, démographique, instabilité des prix des matières premières) sont venus s’ajouter de nouveaux défis au niveau sécuritaire et sanitaire avec la covid-19. En dépit de ces défis, les promesses faites au peuple nigérien ont été tenues. En effet, avec un taux de croissance moyen annuel d’environ 6%, l’économie de notre pays a été, sur la période, une des plus dynamiques. Cette croissance a été inclusive et a concerné tous les secteurs. Elle a permis de réduire la pauvreté, surtout en milieu rural, et d’amorcer la transformation du pays. Les ressources intérieures et extérieures mobilisées ont permis non seulement d’assurer la sécurité du pays    face au terrorisme et au crime organisé et de consolider les institutions démocratiques, mais aussi d’investir dans les infrastructures routières, énergétiques, de télécommunication, urbaines, dans l’initiative 3N, dans le développement du capital humain (éducation, santé, eau) et dans la création d’emplois notamment pour les jeunes. Je me réjouis donc d’avoir honoré mes promesses. Mais cela n’aura pas été possible sans votre mobilisation. Grâce à votre soutien, votre engagement et votre résilience, le Gouvernement a pu mobiliser les recettes, améliorer l’efficacité de la dépense publique et amorcer le processus de transformation du pays. Cela n’aura pas été non plus possible sans le soutien de nos partenaires techniques et financiers que je remercie en votre nom.

L’effort de transformation est du reste reconnu sur le plan international à travers notamment le prix Mo Ibrahim qui m’a été attribué par la Fondation Mo Ibrahim. En dépit de nombreuses réalisations faites pendant cette décennie, beaucoup reste à faire. Le chantier de construction d’une nation est un processus dynamique de longue haleine, un processus sans fin. Voilà pourquoi il a besoin de la solidarité des générations, chacune s’efforçant de remplir sa mission, de poser sa pierre en vue de l’édification de la maison commune. Je pense que la nôtre a rempli sa mission et je souhaite bonne chance aux générations à venir.

Pour ces générations, une des leçons que me dicte mon expérience est que de tous les défis auxquels notre pays est confronté, le défi institutionnel est le plus décisif à surmonter. C’est le nœud gordien de tous les défis. Nous devons poursuivre l’effort de construction d’institutions fortes et stables. Elles seules permettront à l’ordre et la liberté de se garantir et à l’unité nationale de se renforcer. Ni dictature, ni anarchie mais des institutions démocratiques fortes. Le jour où nous les aurons mises en place de manière irréversible, notre pays sera sauvé et pourra, avec assurance, poursuivre sa marche vers l’émergence caractérisée par un régime politique stable, une croissance économique forte, une transition démographique achevée et une classe moyenne nombreuse. Les résultats obtenus dans la mise en œuvre du programme de renaissance, notamment la réalisation de la première alternance démocratique de notre histoire, depuis 60 ans, constituent un pas important dans cette direction.

MES CHERS CONCITYENS,

Je passe donc le témoin, demain 2 Avril 2021. Ce jour est un des meilleurs de ma vie. Du reste, en 2011, au lendemain de mon élection comme Président la République, beaucoup d’amis m’ont dit que ce n’était pas le moment de me féliciter. Ils m’ont promis de le faire à la fin en souhaitant que celle-ci soit bonne. Je constate, aujourd’hui, qu’ils tiennent cette promesse. Ce jour est un des meilleurs de ma vie parce que, cerise sur le gâteau, vous avez désigné, pour me succéder, mon camarade, mon frère et ami, le Président Mohamed Bazoum. Je considère son élection comme une approbation, par la majorité d’entre vous, des résultats obtenus dans la mise en œuvre du programme de renaissance actes 1et 2. Je considère aussi que cette majorité a porté son choix sur lui parce qu’elle approuve son programme, le Programme de Renaissance acte 3, « consolider et avancer », un programme qui porte la promesse de la poursuite des transformations dans lesquelles le pays est engagé. Au-delà de cette majorité qui l’a porté au pouvoir, je vous demande tous de vous joindre à lui, de le soutenir et d’écrire avec lui de nouvelles et belles pages de l’histoire de ce pays qui nous est si cher : le Niger.

Au revoir mes chers concitoyens. Que Dieu vous garde et vous bénisse. Que Dieu garde et bénisse le Niger.

Je vous remercie. ».

02 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Message à la nation du Président de la République, Chef de l’État SEM. Issoufou Mahamadou à l’occasion du 60è anniversaire de l’indépendance du Niger:Nigériennes, Nigériens,
Mes Chers Concitoyens,
C’est la dixième fois que je m’adresse à vous à l’occasion des cérémonies commémorant l’anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance. L’année prochaine, à la même date et à la même heure, le Président que vous aurez élu, le 27 décembre ou le 20 Février prochains selon le cas, vous présentera ses vœux à l’occasion du 61eme anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. En effet, point d’orgue dans la mise en œuvre du programme de renaissance, étape décisive dans le processus de consolidation des institutions démocratiques et républicaines, les élections locales, législatives et l’élection présidentielle 1er tour ainsi que le deuxième tour de l’élection présidentielle seront organisés respectivement le 13 décembre 2020, le 27 Décembre 2020 et le 20 Février 2021. Oui ça sera le point d’orgue. Oui ça sera une étape décisive ; ça sera ma plus grande réalisation, celle de la promesse la plus emblématique du programme de renaissance.


C’est pourquoi j’accorde une attention particulière à la préparation et au déroulement de ces élections qui du reste revêtent un caractère historique car pour la première fois en 60 ans d’indépendance, un Président démocratiquement élu passera le témoin à un autre président démocratiquement élu.
Pour assurer la transparence et la crédibilité du processus électoral nous avons veillé à la mise en place d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI), à l’élaboration d’un fichier électoral biométrique, et à l’arbitrage du contentieux électoral par une cour constitutionnelle ayant une composition de nature à assurer son indépendance.


Je me réjouis de constater l’engouement suscité par l’opération d’enrôlement biométrique des électeurs dans toutes les régions de notre pays, ce qui a permis d’obtenir un nombre d’enrôlés de 7,4 millions d’individus, quasiment équivalent à celui des élections de 2016. Ce résultat est le fruit du travail abattu par le comité du fichier biométrique et l’opérateur technique malgré des conditions de sécurité et de travail parfois très délicates.


Pour garantir et renforcer la transparence et la crédibilité des différents scrutins, j’ai demandé à l’OIF, la CEDEAO et l’Union Africaine l’audit du fichier biométrique en cours d’élaboration. Cet audit renforcera la confiance des acteurs politiques et renforcera notre processus électoral.


Je me réjouis aussi de l’établissement par la CENI d’un chronogramme des élections consensuel parce que conforme aux souhaits de tous les partis politiques. Cela confortera davantage la position de notre pays comme modèle de démocratie. Surtout, avec la légitimité et la stabilité des institutions qu’elles assurent, les élections transparentes constituent une des conditions de la poursuite de la transformation économique et sociale du pays. Aussi le Gouvernement est–il instruit pour que la CENI dispose des ressources dont elle a besoin pour l’organisation de l’ensemble des scrutins dans les délais convenus et dans les meilleures conditions de transparence.


Je lance un appel aux partis politiques, ceux de la majorité comme ceux de l’opposition ainsi que les non affiliés, à privilégier les débats d’idées, les débats programme contre programme. Ça sera leur contribution à la modernisation de la vie politique dans notre pays. Ça sera leur contribution à la promotion des valeurs et à une expression noble des suffrages. Les partis politiques doivent tirer, de nos trente années d’histoire démocratique, cette leçon évidente : le peuple nigérien rejette les archaïsmes politiques notamment les replis identitaires, il reste attaché à son unité et préfère voter pour des idées. Un débat sain et programme contre programme sera la meilleure façon de lui témoigner le respect qu’il mérite.


C’est le lieu de saluer l’accompagnement technique et financier de nos partenaires, pays amis et organisations internationales, dans la mise en œuvre de ce processus électoral historique pour notre pays.


Mes Chers Concitoyens,
Nous avons besoin d’institutions démocratiques fortes pour transformer à long terme notre pays. Nous en avons besoin dans l’immédiat pour relever le défi sécuritaire. En effet nous continuons à faire face à plusieurs foyers de menaces : Boko Haram, actif dans le lit du lac Tchad, les organisations terroristes et criminelles à nos frontières avec le Mali et le Burkina Faso, les bandits armés à la frontière entre la région de Maradi et le Nigéria et les trafiquants de tous bords dans le désert du Sahara notamment à la frontière Libyenne.


Le combat qui nous oppose aux organisations terroristes et criminelles prendra du temps. Nous devons continuer à nous y préparer en conséquence. Aussi continuerons-nous à accroitre les effectifs de nos forces de défense et de sécurité. Pour assurer la sécurité d’un territoire aussi vaste que notre pays nous devons, au cours des prochaines années doubler au minimum ces effectifs. Nous devons continuer à mettre l’accent sur la formation et l’équipement des forces spéciales et à renforcer la troisième dimension. Nous devons aussi continuer à renforcer nos alliances. Promouvoir l’intégration sécuritaire, dans le bassin du lac Tchad à travers la Force Mixte Multinationale - FMM, dans le Sahel à travers la FC G5 Sahel, doit rester une priorité incontournable. Notre pays continuera à apporter sa contribution à la mise en place et à l’opérationnalisation de la coalition Sahel de lutte contre le terrorisme. La mise en place de l’opération Takuba, la contribution des forces africaines en coordination avec Barkhane, les armées nationales et la FC G5 Sahel constituent d’autant plus une source d’espoir que la mise en œuvre de la feuille de route du sommet de Pau du 13 Janvier 2020, récemment actualisée par le sommet de Nouakchott du 30 juin dernier, nous ont permis d’enregistrer de grands succès contre l’ennemi. En particulier, la mise en place d’un commandement conjoint a fait preuve de son efficacité. Dans ce combat commun, nos forces de défense et de sécurité prennent leur part avec honneur et dignité, confirmant ainsi qu’elles méritent leur classement parmi les meilleures armées de notre continent. Elles ont toutes mes félicitations et tous mes encouragements. Ceux de leurs éléments tombés sur le champ d’honneur vivront toujours dans nos mémoires. Les travaux de construction du mémorial qui leur est dédié vont démarrer très prochainement. Le gouvernement est instruit pour que le Waqf, mis en place pour que leurs familles vivent dans la dignité soit rapidement opérationnel.
En sa qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notre pays poursuit le plaidoyer dans le sens d’une plus grande attention de la communauté internationale sur la situation sécuritaire au Sahel, l’élargissement et le renforcement du mandat de la MINUSMA, la recherche d’un financement pérenne de la Force Conjointe du G5 Sahel, le financement du programme d’investissement prioritaire du G5 Sahel, le règlement de la crise Libyenne.


La lutte contre le terrorisme est globale : politique, militaire, économique et idéologique. Ce caractère global est reflété par les quatre piliers définis au sommet de Pau et confirmés par celui de Nouakchott : l’intensification de la lutte contre le terrorisme, le renforcement des capacités militaires des Etats du G5 Sahel, l’appui au retour de l'État et des administrations dans les zones menacées par les groupes armés terroristes, l’aide au développement. La mise en œuvre de ces quatre piliers nous permettra non seulement de vaincre militairement le terrorisme mais aussi d’assurer le développement économique et social des pays du G5 Sahel.


Mes Chers Concitoyens,
La présente commémoration de notre indépendance intervient dans un contexte sanitaire et économique particulier. En effet, depuis le mois de décembre 2019, le monde entier est confronté à la pandémie de la COVID-19 dont les conséquences sanitaires, économiques et sociales sont désastreuses.
Notre pays n’en est pas épargné avec 1138 cas enregistrés au 1er août 2020 dont 69 décès. Cependant, du fait des mesures prises par le gouvernement, le coefficient de contamination est très faible : il faut plus de quatre malades pour contaminer une personne saine. Le taux de guérison est appréciable au point où notre pays est cité en exemple. La preuve est désormais faite que nous pouvons réussir là où les pays les plus développés échouent.


La pandémie est donc sous contrôle grâce à l’anticipation du gouvernement et à la mise en œuvre courageuse des mesures barrières. Néanmoins nous devons rester vigilants. Nous ne devons pas crier trop vite victoire, surtout que l'OMS prévoit que la pandémie peut durer longtemps. Pour convaincre les plus sceptiques sur sa gravité, il suffit de rappeler que l’un des cinq piliers de l’islam, le pèlerinage à la Mecque, n’a pu être observé cette année. Dans l’histoire, il y a eu quarante annulations du Hadj depuis la première en 929. La dernière annulation a eu lieu il y a environ deux siècles. Cela prouve bien la gravité de la situation. Soyons en conscients et continuons à respecter les mesures barrières définies par le gouvernement qui s’attèle par ailleurs à minimiser les conséquences socio-économiques de cette grave pandémie.


Les prévisions de croissance économique de notre pays sont revues à la baisse avec un taux de croissance qui chute de 5,9% à 1% en 2020. Plusieurs entreprises du secteur formel et de l’informel sont affectées avec pour conséquences des pertes d’emplois et de revenus pour plusieurs travailleurs et leurs familles.


Je félicite le gouvernement pour le succès dans la prévention et la prise en charge de la COVID 19 et ses conséquences. En particulier il faut se réjouir des dispositions prises pour sauver l’année scolaire et académique 2019-2020.


Pour mieux atténuer les impacts économique et financier, le gouvernement a conçu un plan de riposte évalué à plus de 1400 milliards de FCFA. Il a notamment adopté des mesures fiscales dérogatoires et mis en place auprès des banques de la place, un fonds de garantie pour faciliter le financement des entreprises affectées à hauteur de 150 milliards de francs CFA à un taux concessionnel. Au niveau de l'UEMOA, nous avons dû suspendre le Pacte de Convergence. En effet, il n'est pas judicieux de figer les critères budgétaires face à une crise aussi grave.


L’impact de la COVID 19 sur le secteur rural est également au centre des préoccupations du gouvernement, résolument engagé dans la mise en œuvre de l’initiative 3 N. Pour atténuer cet impact, comme il est de tradition à l’approche de la saison hivernale, le gouvernement a mis en œuvre un plan de soutien renforcé, d’un montant de plus de 300 milliards de FCFA, en faveur des populations vulnérables pour leur permettre de mieux aborder la campagne agricole. Les ressources financières mises à disposition ont permis de financer les opérations de vente à prix modéré de céréales, de cash for work, de transfert inconditionnel d’argent en faveur des plus démunis, de distribution gratuite de vivres et la vente d’aliment pour bétail à prix modéré. Ce plan de soutien a également pris en compte les besoins de la campagne agricole 2020-2021 des cultures pluviales et irriguées notamment l’approvisionnement des producteurs en semences, en engrais et en produits phytosanitaires.


Des missions ministérielles sont dépêchées dans les différentes régions pour faire le point de l’installation de la campagne hivernale. Il en ressort que malgré l’arrivée tardive des pluies, la plupart des villages agricoles ont semé. Les perspectives de la campagne agricole sont bonnes. Du reste les experts météorologues annoncent une saison pluviale au-dessus de la normale.


Face à la pandémie et à la crise socioéconomique qu’elle provoque permettez-moi de saluer et de remercier les partenaires pour le soutien inestimable qu’ils nous apportent. Notre pays a besoin de leur soutien pour relancer plus rapidement son économie. Ils savent que l’humanité a un destin commun qui nécessite plus de solidarité, cette valeur cardinale de notre société, plus d’égalité, plus de justice et plus de liberté. Ces valeurs doivent être à la base de nos actions pour une meilleure gouvernance politique et économique de notre pays.


Mes Chers Concitoyens,
A l’instar de la fête du 18 décembre, celle du 03 août est aussi tournante dans les chefs-lieux de régions. Cette année, l’honneur revient à Agadez d’abriter les cérémonies commémoratives de la fête de l’indépendance. Agadez est l’un des poumons économiques de notre pays. Agadez a bénéficié d’importantes réalisations du programme de renaissance dans tous les domaines. En particulier le Programme Agadez Sokni a permis de renforcer les équipements de la ville d’Agadez et de lui donner un nouveau visage. Un vaste programme de réalisation et de réhabilitation des infrastructures routières pour désenclaver la région est en cours. Ainsi les travaux de construction de la route Arlit-Assamaka-Frontière Algérienne et de réhabilitation du tronçon Agadez-Embranchement Ingall de la RTA seront bientôt achevés. Les tronçons restants de la RTA, dont les études sont terminées et le financement acquis, sont au stade d’appel d’offres et les travaux seront incessamment lancés. Le tronçon Zinder-Tanout est en cours de réalisation tandis que les études d’impact environnemental du tronçon Tanout-Tiguidit viennent d’être terminées.


La réalisation de toutes ces infrastructures sera un pas important dans la concrétisation de la route Transsaharienne qui traversera notre pays du nord au sud avec une branche en direction du Nigeria via Zinder et une branche en direction du Bénin via Tahoua.


Mes Chers Concitoyens,
On a coutume de dire que « nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ». C’est conscient de cela que le Gouvernement attache une grande importance à la fête de l’arbre qui coïncide avec la fête de l’indépendance et dont le thème retenu pour cette année est : « Investir dans la restauration du patrimoine forestier, c’est investir dans l’avenir ». Ce thème est un aspect central de l’initiative 3N, cette révolution verte que nous mettons en œuvre depuis bientôt 10 ans, afin de protéger notre capital naturel. Ce thème est aussi au centre de notre contribution déterminée au niveau national (CDN) qui est notre contribution à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. Le Gouvernement attache une grande attention à la préservation et à la restauration du patrimoine forestier. C’est dans cette perspective qu’il cherche à promouvoir des énergies alternatives au bois, qu’il intensifie la plantation des arbres, qu’il mène des travaux de restauration des terres dégradées notamment à travers la Régénération Naturelle Assistée (RNA) qui a fait récemment l’objet d’un décret qui en réglemente la pratique. La préservation et le développement du patrimoine forestier exige des actions hardies en matière de lutte contre le changement climatique, et de gestion durable des terres. Cette incitation à planter les arbres et à les entretenir est conforme aux recommandations du Prophète (paix et salue sur lui) rapportées dans un hadith qui en substance dit que tout homme qui plante un arbre aura une rétribution ici-bas et dans l’au-delà.


Continuons donc à planter des arbres et à les entretenir. Continuons à développer des initiatives individuelles et collectives de reboisement notamment promouvons la régénération naturelle assistée sur l’ensemble du pays pour faire échec aux effets négatifs du changement climatique sur notre présent et notre avenir.


Permettez-moi de vous présenter mes meilleurs vœux à l’occasion de la fête de l’Aid El Kebir et de vous souhaiter joyeuse fête de l’indépendance.
Que Dieu bénisse le Niger et nous gratifie d’un hivernage fécond.


Je vous remercie.

Nigériennes, Nigériens,
Mes Chers compatriotes,
C'est à moi qu'il revient aujourd'hui l'honneur de m'adresser à vous, à l'occasion de la commémoration du 61ème anniversaire de l'accession de notre pays à son indépendance, sacrifiant en cela à un rituel républicain qui nous est très cher. Je le fais avec d'autant plus d'émotion que bien des mes prédécesseurs devant ce prestigieux micro ne sont plus de ce monde. Je pense à eux tous, en implorant la bénédiction de Dieu en leur faveur.
Permettez-moi aussi de rendre un hommage appuyé au Président Issoufou Mahamadou auquel j'ai succédé. Grâce à lui notre pays vient de réaliser sa première alternance par laquelle une passation de pouvoir pacifique et démocratique a eu lieu à la tête de l'Etat conférant ainsi une distinction toute particulière à notre pays eu égard au contexte régional marqué surtout par des pratiques d'exercice de pouvoir à durée illimitée. Grâce à l'élégance de son geste traduisant son profond attachement aux intérêts de son pays ainsi que sa foi dans les valeurs de la démocratie, notre pays jouit d'une excellente image internationale nous ouvrant des fenêtres d'opportunités qu'il nous revient d'exploiter avec le sens des responsabilités requis.

Mes chers compatriotes,
en sollicitant votre confiance à l'occasion d'une campagne électorale à laquelle j'avais, vous vous souvenez, consacré beaucoup de temps, ce qui m'avait permis de visiter même ceux d'entre vous qui vivent dans les localités les plus éloignées de notre vaste pays, j'ai eu l'occasion de bien connaître vos besoins et vos aspirations. Depuis 4 mois que je suis à la tête de l'Etat je me suis efforcé de traduire en actes ce que je pensais avoir compris au plus intime de votre être.

Dans le discours que j'ai prononcé au cours de la cérémonie de mon investiture j'ai fait un état des lieux des défis auxquels est confronté notre pays et j'ai mis un accent particulier sur deux d'entre eux : la gouvernance et l'éducation. Mes 4 mois à la tête de l'Etat m'ont conforté dans mon option d'accorder une totale priorité à ces 2 questions. À côté de celles-ci j'ai aussi souligné l'urgence du traitement du défi sécuritaire.

Sur ce dernier point, les organisations terroristes opérant pour l'essentiel à partir de bases situées hors de notre territoire ne nous ont donné aucun répit. Nos forces de défense et de sécurité ont été sollicitées jour et nuit et ce sur tous les fronts. Partout, elles se sont comportées avec dignité et ont fait preuve de compétence remarquable. Je voudrais leur rendre un vibrant hommage. Je pense en particulier aux batailles héroïques qu'elles ont livrées à Diffa, à Bosso et à Tchomabangou. La compétence qu'elles ont accumulée à force d'âpres épreuves nous a permis de créer un rapport de force favorable au point où les hordes criminelles embrigadées dans l'EIGS sont désormais réduites à une seule recette consistant dans les tueries en masse de populations civiles paisibles et innocentes, comme ce fut le cas à Bakorat, Intazayène, Tchomabangou, Zaroumdarey, Deye Koukou, Wiyé, Zibane et j'en passe.

C'est fort de ce rapport de force que nous avons pu ramener dans leurs villages respectifs toutes les populations déplacées internes de l'Anzourou, de Fantio et des environs de Banibangou dans la région de Tillaberi.

À Diffa, nous avons mis au point un plan de retour des déplacés de tous les 300 villages désaffectés. Nous avons d'ores et déjà mis en exécution la première phase de ce plan ayant concerné 19 villages dont le village emblématique de Baroua par lequel l'opération avait commencé. Je suis très heureux de savoir que ces populations ont réinvesti leurs champs, celles de Baroua s'apprêtant même à reprendre la pêche.

Mes Chers compatriotes,
La promotion de la bonne gouvernance est l’un des domaines où j’avais annoncé des actions décisives lors de   mon investiture.

La bonne gouvernance suppose la bonne marche des institutions républicaines et la préservation des libertés et des droits fondamentaux. Je note à cet égard que l’Assemblée Nationale vient de clôturer sa première session ordinaire. Elle a pleinement exercé son droit de contrôle de l’action gouvernementale. Elle a reçu le Premier Ministre pour la présentation de sa Déclaration de Politique Générale, qu’elle a adoptée. Elle a procédé à l’organisation du débat d’orientation budgétaire dans le cadre de la préparation du budget de l’année 2022.

C’est dans le cadre du renforcement de la bonne gouvernance que j’ai décidé d’établir un dialogue social constructif avec les organisations syndicales, les associations de la société civile et les acteurs des secteurs économiques pour faire le point de nos préoccupations communes sur la marche de notre pays.

J’engage les membres du Gouvernement et tous les responsables à poursuivre cet exemple d’ouverture et de dialogue.

Dans ce registre de la gouvernance je voudrais aujourd’hui encore réitérer mon engagement à renforcer la lutte contre la corruption et la concussion des agents de l'Etat, le détournement des deniers publics, les pratiques de sur facturation dans l'exécution des marchés publics, les fraudes et les injustices dans l'organisation des examens et concours ou dans les recrutements des agents de l'Etat et des sociétés publiques. La pérennisation de l'Etat de droit passe en effet nécessairement par le respect par l'Etat incarné en l'occurrence par le gouvernement des  règles qu'il a édictées.

Mes Chers compatriotes,
Comme je l’ai affirmé dans mon discours d’investiture, l’éducation est notre plus grand défi. Ses faiblesses paralysent nos possibilités de constituer un véritable capital humain, capable de prendre en charge les défis de développement de notre pays.

Notre système éducatif a besoin d’être repensé, et il le sera. Ce sera la traduction du contrat qui me lie au peuple nigérien. D’ores et déjà, et conformément à mon engagement de suivre personnellement les réformes engagées dans ce secteur, j’ai eu à consulter les partenaires de l’éducation sur les principaux axes de ces réformes afin de les sensibiliser et de requérir leurs opinions et leur soutien.

A l’issue de ces concertations, des actions ont immédiatement été engagées par le gouvernement en vue de la mise au point d’une grande politique de reforme de notre système éducatif.

Cette réforme vise surtout à repenser notre politique de formation des enseignants et des encadreurs en relevant d'une part le niveau à partir duquel seront orientés les élèves destinés à l'enseignement et à mettre d'autre part une rigueur toute particulière dans cette formation.

Des mesures incitatives spéciales seront mises en œuvre pour favoriser le recrutement des professeurs dans les disciplines scientifiques dont nos établissements manquent cruellement, ce qui explique en grande partie les contreperformances de nos élèves.

Des internats pour jeunes filles seront construits en vue de garder les filles le plus longtemps possible dans le système éducatif et leur donner de réelles chances de promotion sociale.

Notre système de formation professionnelle sera rationalisé pour lui permettre de produire les cadres techniques si indispensables pour notre économie.

Concernant l'enseignement supérieur je compte entre autres actions faire en sorte que d'ici la fin de l'année 2023 nous puissions satisfaire tous les besoins de nos universités en enseignants-chercheurs.

Mes Chers compatriotes,
Cette année encore, l’anniversaire de notre accession à l’indépendance se déroule dans un contexte de préoccupation sanitaire dû à la pandémie de la covid-19, avec notamment l’apparition du très dangereux variant delta. Je voudrais vous inviter à vous  faire vacciner, vous tous et à respecter les consignes sanitaires pour éviter cette maladie.

La commémoration de l’indépendance s’accompagne traditionnellement des actions de plantation d’arbres et de reboisement. Cette année, l’opération a pour thème : « valorisons le moringa pour améliorer l’économie locale ». La production, la transformation, la consommation et la commercialisation des produits moringa par les communautés locales et les organisations de producteurs est quelque chose que nous encourageons du fait de son impact dans l’amélioration de l’offre alimentaire dans notre pays.

Je voudrais enfin, mes Chers compatriotes, souhaiter un hivernage fécond pour notre pays et une bonne campagne agricole pour nos vaillants agriculteurs, qui contribuent plus que nul autre acteur au développement économique et social de notre pays.

A toutes et à tous, je tiens à vous réaffirmer ma foi et ma détermination pour la réalisation d’un Niger stable et prospère, résolument engagé dans la satisfaction des aspirations profondes de notre peuple.

Pour terminer je voudrais exprimer ma compassion aux familles et aux frères d’armes de 19 de nos vaillants soldats, qui sont tombés hier sur le champ d’honneur, dans le département de Torodi, suite à l’explosion d’une mine posée par les terroristes.

Vive le Niger, je vous remercie.
Vive le Niger
Je vous remercie.

 

 

NIGERIENNES, NIGERIENS,

MES CHERS CONCITOYENS,

L’année 2020 s’achève. J’en ai fait le bilan, en même temps que celui des dix ans de mise en œuvre du programme de renaissance, à l’occasion du message à la nation du 18 décembre dernier. Globalement ce fut une « annus horribilis », une année horrible, surtout sur le plan sanitaire et sécuritaire. Beaucoup d’entre vous ont, durant cette année, perdu des êtres chers, tombés sur le champ d’honneur ou emportés par cette pandémie terrible, la covid 19.

Ce fut une année qui nous a trouvé et a débuté dans le deuil suite à la disparition de nos soldats à Inatès et à Chinagodar respectivement le 10 Décembre 2019 et le 9 Janvier 2020. Je suis heureux d’affirmer, aujourd’hui, que nous sommes sortis de ces désastres par le haut, plus déterminés dans le combat que nous livrons depuis plusieurs années contre le terrorisme et le crime organisé. Nos forces de défense et de sécurité ont relevé la tête. Nous sommes fiers d’elles. Nous sommes fiers de leur courage, de leur professionnalisme, de leur sens élevé du devoir. Déployées sur plusieurs fronts, elles ont apporté la preuve qu’elles sont la colonne vertébrale de l’Etat. Cette colonne vertébrale, nous l’avons consolidée à travers le doublement des effectifs par rapport à 2010, à travers la formation et l’équipement notamment des forces spéciales. Pour les cinq prochaines années l’objectif est de doubler, à nouveau, les effectifs, de poursuivre leur formation et leur équipement. Le sacrifice de nos martyrs d’Inatès, de Chinagodar et d’autres champs de bataille ne sera pas vain : en effet, plaise à Dieu, nous gagnerons ce que les historiens appellent désormais les guerres du Sahel et du bassin du lac Tchad. Je l’ai déjà dit, à l’occasion du message à la nation du 18 Décembre dernier, toutes les conditions de la victoire sont réunies : les capacités nationales sont renforcées, les forces conjointes sont opérationnelles, les alliances sont en place. Toutes ces forces, soumises à un commandement conjoint, ont enregistré d’importantes victoires en 2020. Je leur présente mes meilleurs vœux de succès plus amples encore en 2021. Au-delà des questions militaires, les questions de développement économique et social ainsi que celles relatives aux droits humains sont prises en compte. Cela permettra de rendre définitive notre victoire contre l’ennemi, cet ennemi qui inflige tant de souffrances à notre peuple dont il persécute femmes et enfants, cet ennemi qui a fait tant de victimes parmi les populations civiles et militaires. Je confirme la solidarité de l’Etat vis-à-vis de toutes les familles des victimes militaires et civiles de cette tragédie. J’ai une pensée pour les déplacés et les réfugiés auxquels je souhaite la sortie des camps et une normalisation de la situation.

Mes chers Concitoyens,

Ce fut le 19 Mars 2020 que notre pays enregistra son premier cas de covid, cette pandémie qui ébranle la planète toute entière. Déjà avant cette date, le Gouvernement a su anticiper la gestion de la première vague. Nous avons mis en place très tôt un plan de riposte pour faire face aux conséquences humaine, sociale et économique de la pandémie. En particulier, celle-ci nous a amené à revoir très fortement à la baisse notre taux de croissance économique de l’année. A la fin du mois d’Octobre 2020, seule une dizaine de cas était en cours de traitement. Début Novembre, commence, malheureusement, la deuxième vague, caractérisée par des cas asymptomatiques et une propagation qui dépasse les centres urbains pour toucher le milieu rural. Au 30 Décembre 2020 nous enregistrons, depuis le début de la pandémie, 3268 cas positifs avec 1802 guérisons, 104 décès, 1362 cas actifs parmi lesquels 130 en hospitalisation dont trois en réanimation. L’augmentation rapide de nouveaux cas nous fait craindre une tension au sein des hôpitaux et centres de confinement. Face à cette situation, je vous demande d’observer les mesures barrières décidées par le Gouvernement afin d’endiguer la pandémie et sauver des vies. Ces mesures peuvent paraître restrictives, mais c’est le prix à payer pour nous protéger et protéger les autres. Seules, en attendant le vaccin, ces mesures permettront de rompre la chaîne de contamination. S’agissant du vaccin, le Gouvernement a mis au point un plan pour son introduction le plus rapidement possible. Ce plan prévoit la vaccination en priorité de 47% de la population : il s’agit des agents de santé, des personnes âgées, des personnes présentant des risques de comorbidité, des éléments des forces de défense et de sécurité, des scolaires et des enseignants. Je fonde l’espoir que l’année 2021 nous permettra de vaincre cette pandémie et de retrouver un mode de vie normal.

Mes Chers Concitoyens,

L’année 2020 s’achève sur l’organisation de plusieurs scrutins dans notre pays. En effet, vous vous êtes rendus aux urnes le Dimanche 13 Décembre pour élire vos conseillers municipaux et régionaux et le Dimanche 27 Décembre pour élire vos députés et le Président de la République. Lors de ces deux occasions, vous avez fait preuve de civisme et de maturité politique. Vous étiez sortis nombreux pour accomplir votre devoir civique. Cette nouvelle page de l’histoire démocratique de notre pays est un succès. Vous en êtes les auteurs. Vous êtes les ardents acteurs de la modernisation de la politique dans notre pays, notamment de sa détribalisation. C’est une révolution que nous sommes en train d’opérer dans les mœurs politiques non seulement Nigériennes mais Africaines. Vous faites de notre pays un modèle de démocratie en Afrique et dans le monde. Ce faisant, vous participez activement à la consolidation de nos institutions démocratiques et républicaines, un des axes majeurs du programme de renaissance. Notre pays en a grandement besoin pour relever les défis auxquels il est confronté : défis sécuritaire, démographique, climatique, défi du développement économique et social.

Ce succès enregistré dans l’organisation des scrutins, nous le devons à la CENI dont je salue l’efficacité et le professionnalisme. Nous le devons aux forces de défense et de sécurité qui en ont assuré la sécurité, ainsi qu’aux partis politiques, aux médias, aux observateurs nationaux et internationaux, sans oublier les partenaires techniques et financiers qui sont à nos côtés de manière permanente. C’est grâce à eux tous que notre pays va continuer sa marche sur le chemin de la démocratie et donc du progrès économique et social. C’est grâce à eux tous que notre pays se dotera, en ce début de nouvelle année 2021, de nouvelles autorités élues, depuis le niveau de la commune jusqu’au niveau national en passant par le niveau régional. Je fonde l’espoir que ces nouvelles autorités continueront, pour les cinq prochaines années, l’œuvre de transformation du pays entamée depuis dix ans. Pour ma part, jusqu’à l’investiture du Président que vous aurez élu, je resterai à la tâche, je continuerai à vous servir jusqu’au terme du mandat, plaise à Dieu.

Mes chers Concitoyens,

Demain, 1er Janvier 2021 est un jour historique pour notre continent. C’est en effet demain que démarreront les échanges dans le cadre de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf). C’est un des meilleurs cadeaux de nouvel an que nous puissions vous offrir, à vous et à tous les Africains. Avec la ZLECAf, nous mettons fin à une histoire de 135 ans de balkanisation de notre continent. Nous sortons, par le haut, des 84000 km de frontières, ces frontières qui sont autant de murs qui séparent les Africains des Africains, ces frontières qui sont autant d’obstacles qui limitent les échanges entre nos pays. Avec les autres projets de l’agenda 2063, nous créons, avec cet accord, les conditions de transformation de nos matières premières, nous parviendrons à booster nos économies et à créer des emplois notamment pour les jeunes. Je suis heureux d’avoir été, en votre nom, le Champion de la négociation de cet accord qui a été signé par 54 pays sur 55 du continent et ratifié par 34. C’est l’accord qui a été négocié, signé et ratifié dans les délais les plus brefs de toute l’histoire de notre organisation continentale. Tous les pays membres de la CEDEAO, sauf trois, l’ont signé et ratifié et sont donc prêts dès demain à sa mise en œuvre. En particulier, notre pays est prêt mais il doit soutenir des efforts continus pour créer les conditions de la mise en valeur de ses avantages comparatifs notamment à travers la mise en place d’infrastructures énergétiques, de transport et de télécommunication permettant de réduire les coûts de ces facteurs. C’est ce que nous avons amorcé dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renaissance. J’espère que les prochaines autorités élues poursuivront cet effort, dans l’intérêt de notre peuple et de notre continent.

Mes chers Concitoyens,

L’année 2020 a été une année horrible. Durant cette année nous avons souffert du terrorisme et du crime organisé, nous avons souffert des inondations, nous avons souffert de la covid19. Fort heureusement, nous sommes un peuple résilient qui, par le passé, a déjà connu et surmonté d’autres épreuves. Comme par le passé, nous surmonterons ces nouvelles épreuves, car nous sommes un peuple paisible et uni. Nous venons de le démontrer à l’occasion de l’organisation des deux doubles scrutins. Cela nous rend plus forts, plus respectés par le reste du monde. Cela nous permet d’envisager l’avenir avec beaucoup d’espoir. Cela rend plus crédible notre participation, au niveau mondial, au débat sur la relance post COVID pour un monde plus humain, plus juste, plus solidaire.

Je souhaite que l’année 2021 soit meilleure à 2020.

Bonne année à toutes et à tous.

Je vous remercie.


Nigériennes,                      

Nigériens,

Mes chers Compatriotes,  

Demain, 3 août 2022, nous célébrerons le 62ème  anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale.

En accédant à l’indépendance, le Niger, notre pays, Etat enclavé et sahélien à très vaste étendue, a fait de la consolidation de son unité la pierre angulaire de son projet de bâtir une Nation prospère et épanouie.  

Le dessein d'édifier une Nation nigérienne Une et solidaire est une boussole qui a servi de repère à toutes les générations de dirigeants de notre pays, malgré les vicissitudes auxquelles ont pu être confrontés les  différents régimes politiques qui se sont succédé.

Notre quête d’un régime politique devant épouser nos valeurs sociétales fondamentales, tout en adhérant aux valeurs universelles de la démocratie et de l’Etat de droit, est adossé à l’exigence de la préservation des vertus cardinales que sont l’unité, la culture de la paix, la tolérance, la solidarité et la concorde nationales.

Dans mon discours d’investiture du 2 Avril 2021, j’affirmais que « notre unité et notre solidarité seront notre immunité vis-à-vis de nos deux grands ennemis que sont le terrorisme et la pauvreté ».  

C’est dire qu’au-delà des divergences politiques qui constituent la sève nourricière des Etats démocratiques, qu’au-delà des divergences d’opinion nécessaires à l’enrichissement du débat politique pour mieux préparer les citoyens à une gouvernance responsable, nous avons la responsabilité collective de créer les conditions d’un consensus fort aujourd’hui plus qu’hier en vue de lutter contre la grande menace que représente le terrorisme pour notre pays.

Dès mon accession à la magistrature suprême j’ai entamé des consultations régulières et inclusives avec les représentants des forces vives de la Nation, qui ont largement contribué à la création d’un climat socio-politique apaisé.

Je m’en réjouis et je reste résolument engagé sur cette voie, car ma conviction profonde est qu’une forte cohésion au sein de notre nation constitue notre plus grand atout pour faire face à nos défis si nombreux.    

Mes chers Compatriotes,

Le vote par l’Assemblée Nationale, le 22 Avril dernier, du texte modifiant et complétant l’axe 1 de la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, relatif à la Sécurité et la Quiétude Sociale pour adapter notre politique sécuritaire aux mutations récentes induites par la dégradation de la situation sous- régionale est assurément un acte patriotique qui ne peut que renforcer notre capacité à mieux sécuriser notre pays.

Cela conforte également notre agenda diplomatique qui reste centré, de manière prioritaire, sur les enjeux sécuritaires régionaux avec pour toile de fond la recherche d’une bonne coordination avec les Etats de la sous-région ouest africaine d’une part, et les puissances extrarégionales engagées dans la lutte contre le terrorisme, d’autre part.  

L’assentiment ainsi donné par la représentation nationale au Gouvernement permet   d’ajuster nos outils de coopération militaire tout en offrant à nos Forces de Défense et de Sécurité l’opportunité de bénéficier de l’expertise et de l’expérience des forces amies, dans un contexte où la prolifération du terrorisme international, depuis le début des années 2000, ne laisse aucun Etat à l’abri des menaces.  

Nos Forces de Défense et de Sécurité, auxquelles je rends un vibrant hommage en ce moment solennel, ont démontré à la Nation leur capacité à contenir les actions terroristes sur notre territoire avec professionnalisme et dignité. L’Etat ne tergiversera point quant aux moyens multiformes à mettre à leur disposition, à cet effet.

Mes chers Compatriotes,

La consolidation de l’Etat de droit qui doit permettre la protection des libertés individuelles et collectives ainsi que des droits humains, est une œuvre continue et progressive consistant dans la mise en place d’Institutions et d’Instruments dont la pertinence et l’efficacité doivent être évaluées à l’aune de leurs impacts réels sur notre vivre ensemble. 

C’est dans cet esprit qu’est intervenue la révision récente de la loi sur la répression de la cybercriminalité au Niger, afin d’en supprimer la peine d’emprisonnement encourue en cas de délits d’injure ou de diffamation commis par un moyen de communication électronique.

La liberté d’expression et la liberté de la presse qui constituent les principales jauges de notre respiration démocratique sont des facultés dont nous devons toutefois faire usage en toute responsabilité, surtout en cette ère de nouvelles technologies dont l’usage peut servir les meilleures causes tout autant que les pires.

Mes chers Compatriotes,

Le rapport Général Public 2021 de la Cour des Comptes nous a montré que notre gouvernance publique continue d’être caractérisée par des pratiques préjudiciables à la crédibilité de l’Etat mettant, ainsi, à rude épreuve la construction de l’Etat de droit, avec le risque d’ébranler dangereusement les fondements de notre démocratie basée notamment sur les socles de justice sociale, de la solidarité nationale et de l’attachement au caractère sacré des biens publics.

Conformément à mon discours d’investiture, je reste très ferme dans le combat pour le respect des biens publics.

Parce que notre véritable Indépendance, en tant que Nation, est tributaire de notre effort dans le développement de notre pays, nous devons profondément corriger notre manière de gérer la chose publique pour que nos politiques publiques soient vertueuses et garantes des effets positifs de long terme.

Aussi, ai-je demandé au gouvernement de prendre les mesures idoines pour satisfaire aux recommandations formulées par la Cour des Comptes, en vue de l’amélioration nécessaire de la gestion financière de l’Etat et de ses démembrements dans le strict respect des règles en la matière.

Les dossiers qui appellent davantage d’éclaircissements seront traités à travers les canaux appropriés afin que toutes les conséquences en soient tirées.     

Mes chers Compatriotes,

Dans la mise en œuvre du volet économique du programme de renaissance III, le gouvernement s’attèle à juguler l'impact de la pandémie de Covid-19 tout en faisant face aux effets des crises climatique et sécuritaire qui fragilisent les fondements de notre économie et même de notre société.

C’est pourquoi, l’exploitation optimale de nos potentialités économiques, conformément aux axes stratégiques de notre Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026), nous commande de focaliser nos efforts sur le développement du capital humain, l’inclusion et la solidarité ; la consolidation de la gouvernance, de la paix et de la solidarité et la transformation structurelle de notre économie.

C’est à ce prix que nous renforcerons la résilience de notre économie pour un développement durable et une croissance inclusive.

Notre pays est bientôt appelé à réaliser une forte croissance économique qui le placera à partir de 2023 parmi ceux qui connaitront les meilleures performances économiques du continent africain.

Nous devrons, grâce à cette croissance, développer  plusieurs secteurs de notre économie : agriculture, infrastructures, énergie, industries, nouvelles technologies, etc.

C’est de là que procède notre volonté de moderniser notre secteur rural à travers la mise en place d’un programme de pôles agro-industriels basés notamment sur un partenariat public-privé. Cela va se traduire par la création d’unités dans chacune de nos régions, en fonction des avantages comparatifs de celles-ci, intégrant des centres ruraux de collecte et de transformation des produits agricoles.

L’inclusion et la solidarité qui sont parmi les fils conducteurs du Programme de renaissance III feront en sorte que les fruits de cette croissance soient répartis de manière équitable, avec comme objectif une baisse significative du taux de pauvreté dans notre pays.
  A travers notre Stratégie de mise en œuvre de la Zone de Libre d’Echange Continentale (ZLECAF), nous nous sommes fixé comme objectif la croissance de nos exportations, en investissant dans les secteurs productifs tout en gardant notre élan dans l’amélioration du climat des affaires, pour garantir la compétitivité de notre secteur privé.

Le Gouvernement s’est ainsi résolument engagé à soutenir la création de Petites et Moyennes Entreprises et de Petites et Moyennes Industries dans les secteurs porteurs de plus-value où nous avons un avantage comparatif.

A cet effet pour accompagner les PME, PMI dans la recherche et la mobilisation de ressources, il est mis en place le Fonds National d’Appui aux Petites et Moyennes entreprises (FONAP).

J’encourage nos opérateurs économiques à s’adresser aux guichets de cette Institution. 

Mes chers Compatriotes,

Nos ambitions en matière de développement économique doivent nécessairement tenir compte du caractère très jeune de notre population.
  Si j’ai fait de l’éducation et de la formation des jeunes un engagement primordial de mon mandat, c’est parce que j’ai conscience du poids de la jeunesse dans notre population ainsi que du rôle qu’elle peut jouer dans la transformation de l’économie de notre pays.

Les examens de fin d’année de nos 2 cycles d’enseignement secondaire viennent de confirmer une fois encore que notre système éducatif est profondément malade. Avec des taux de réussite inférieurs à 30% au Brevet d’études du second cycle ainsi qu’au Baccalauréat, nous sommes sommés d’agir vite avec détermination et intelligence.

Notre première priorité, je l’ai toujours clamé, est de former des enseignants de qualité jouissant d’un statut revalorisé. Une réforme des écoles de formation des enseignants du cycle primaire a été entamée depuis une année. Nous allons mettre à profit les vacances en cours pour finaliser les réformes à entreprendre en ce qui concerne la formation des professeurs des collèges et lycées.
Par ailleurs, pour favoriser l’intégration des jeunes dans les circuits économiques nous sommes en train de créer toutes les conditions pour qu’ils tirent avantage des opportunités que nous offrent les nouvelles Technologies. Etant un pays dont les 2/3 de la population a moins de 25 ans, le Numérique doit être un des leviers de notre développement.

Conscient de l’importance de la révolution numérique, mon gouvernement s’est engagé à améliorer significativement les taux de couverture et de pénétration de l’internet haut débit. C’est ainsi que débutera avant la fin de cette année un vaste programme visant à réduire la fracture numérique à travers la connectivité de plus de 2175 villages. Plus de 3,5 millions de personnes, vivant dans des zones non desservies ou sous-desservies, auront accès au cours des trois prochaines années, à la téléphonie, à l’internet haut débit et aux services financiers numériques ; ce qui profitera aux secteurs sociaux et économiques des régions couvertes.
  Le déploiement de 150 centres numériques multi-services avant décembre 2023 facilitera l’inclusion financière et numérique de nos populations grâce aux enrôlements aux services de paiement électronique ainsi qu’aux programmes de formation et de renforcement de capacité des jeunes entrepreneurs en milieu rural.

Mes chers Compatriotes,

Depuis quelques décennies notre fête de l’indépendance coïncide avec la fête nationale de l’arbre à laquelle le Gouvernement accorde une importance toute particulière en raison de son impact sur la prise de conscience collective des défis environnementaux qui menacent notre pays. 

Cette année le thème retenu pour la circonstance est « Lutte contre l’ensablement des cours et plans d’eau : une voie pour le relèvement et la résilience des communautés locales ». Ce thème procède d’une problématique majeure en raison des menaces dont font l’objet les cours et plans d’eau notamment le Fleuve Niger, le Lac Tchad, la Komadougou, la Sirba etc, qui participent de manière considérable à la sécurité alimentaire des populations locales, qui y pratiquent leurs activités agrosylvopastorales et halieutiques.
  Les possibilités de mise en valeur de ces écosystèmes diminuent considérablement en raison de l’ensablement auquel ils sont soumis sous les effets conjugués de la pression démographique, des sécheresses, de l’érosion, des inondations et du déboisement.

Dans le contexte de l’insécurité alimentaire et de l’insécurité liée à la prévalence du terrorisme dans la région du Fleuve, il est impératif de prêter une attention particulière à la protection et au maintien des cours et plans d’eau, afin de promouvoir leur potentiel de production pour garantir des moyens d’existence sûrs aux communautés locales.       

Dans notre combat contre les effets du changement climatique le gouvernement a été instruit pour promouvoir des modes d’exploitation responsables des ressources naturelles aussi bien sur les plateaux et les bassins versants que dans les vallées et bas-fonds. Par ailleurs, un groupe de travail a été mis en place pour préparer des projets en vue de leur financement dans le cadre du projet de la grande muraille verte de façon à permettre à notre pays de tirer le maximum de profit de cette opportunité.
  Je voudrais à cet égard terminer mon propos en lançant un appel à la communauté internationale pour qu’elle soit à la hauteur de ses responsabilités sur cette lancinante question du changement climatique : les pays comme le Niger subissent en effet des calamités du niveau de l’envergure des causes exogènes qui les ont provoquées. Jamais ils ne pourront y faire face tout seuls. 

VIVE LE NIGER.

VIVE LA REPUBLIQUE.

Nigériennes, Nigériens,

Mes chers compatriotes

Depuis le 30 juillet dernier, nous vivons dans notre chair les sanctions d’une ampleur sans précédent prises contre le Niger et son peuple suite aux évènements du 26 juillet 2023.

Ces sanctions visent notamment à nous priver de ressources financières indispensables au fonctionnement de nos institutions, à entraver notre vie quotidienne et à étouffer notre économie et le petit commerce.

En outre, ces sanctions vont jusqu’à priver délibérément nos laborieuses populations de tout approvisionnement en produits  alimentaires et pharmaceutiques.

Finalement, comme s’il y avait un plan visant le démantèlement de notre pays, la CEDEAO s’apprête à agresser le Niger en mettant sur pied une armée d’occupation en complicité avec une puissance qui est étrangère à notre espace communautaire et à notre continent.

Ces sanctions sont illégales parce que contraires au principe d’intégration, de solidarité et de libre circulation dans une communauté telle que la CEDEAO. Ce caractère illégal est du reste attesté par la jurisprudence en la matière.

Ces sanctions sont surtout inhumaines. Comment comprendre en effet qu’on laisse pourrir aux frontières, des produits alimentaires et pharmaceutiques de première nécessité destinées à des populations dans le besoin?

Comment comprendre que l’on impose à des populations des sanctions qui vont jusqu’à les priver de courant électrique, en laissant les malades mourir dans les hôpitaux ?

Ces sanctions ne sont pas pensées dans une optique de recherche de solution, mais pour nous mettre à genoux et nous humilier. Comme vous le savez, elles ont été prises sans consultation préalable ni des autorités de transition, ni des instances régionales, ni des parlements nationaux, ni des populations sœurs des pays de la communauté.

Nigériennes, Nigériens,

Mes chers compatriotes,

Ceux qui ont pris ces sanctions cruelles et menacent de tuer des milliers de Nigériens espèrent ainsi les diviser et imposer à notre vaillant peuple leur volonté.

Ils pensent pouvoir nous contraindre à accepter par la force ce qui est profondément inacceptable car contraire à nos intérêts vitaux et à nos valeurs cardinales. Ils veulent isoler notre pays à un moment où notre peuple a le plus besoin de la solidarité communautaire pour mieux faire face au terrorisme et à l’insécurité.

Ils ne semblent pas mesurer l’ampleur des contrecoups qu’une agression militaire contre le Niger aurait sur toute la région.

Ils semblent ignorer que c’est en grande partie grâce au professionnalisme et à la vaillance de nos Forces de Défense et de Sécurité que le Niger est resté le verrou qui empêche les hordes de terroristes de déstabiliser l’ensemble de notre région.

Heureusement, dans plusieurs pays voisins comme lointains, membres de la communauté ou non, des leaders visionnaires et des populations solidaires ont exprimé et expriment leur opposition à toute intervention qui ouvrirait une véritable boite de pandore.

Nigériennes, Nigériens,

Mes chers compatriotes,

Il est paradoxal que les réactions excessives entretenues par certains acteurs externes qui tentent d’imposer dans les médias une image caricaturale du CNSP et de son action soient autant en déphasage par rapport aux aspirations du peuple Nigérien.

La réaction populaire observée dans tout le pays démontre pourtant à suffisance que l’action des Forces de Défense et de Sécurité regroupées au sein du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie répond clairement à l’exaspération de l’écrasante majorité du peuple Nigérien qui se sent délivré.

Nigériennes, Nigériens,

Mes chers compatriotes,

Je réaffirme ici que notre ambition n’est pas de confisquer le pouvoir. Je réaffirme aussi notre disponibilité à tout dialogue pour autant qu’il tienne compte des orientations voulues par le peuple Nigérien fier et résilient.

Toute approche coercitive et ignorant la quête de souveraineté, de sécurité et de bonne gouvernance exprimée clairement par la population revient à ignorer les dynamiques profondes en œuvre dans les pays sahéliens abandonnés à leur sort depuis plus de 10 ans par ceux-là mêmes qui, au lieu de les aider à combattre les maux qui les assaillent, veulent aujourd’hui les agresser.

A la vérité, la prise de pouvoir par les FDS, aussitôt fermement soutenue par nos vaillantes populations, s’inscrit dans un contexte de rejet des modèles sécuritaires et de mauvaise gouvernance faite d’injustice et de corruption mis en œuvre par des régimes qui se prétendent démocratiques mais qui en réalité, dévoient et discréditent la démocratie.

Le CNSP adhère pleinement au principe du libre choix des gouvernants par le peuple. Mais pour que le peuple puisse choisir ses dirigeants, il faut un système transparent dans lequel les opposants ne sont pas emprisonnés ou exilés, dans lequel une véritable alternance est possible et dans lequel la société civile peut librement s’exprimer et manifester, sans être inquiétée. Le soutien massif des populations au CNSP au Niger comme chez nos frères Malien, Burkinabè et Guinéen, entre autres, traduit non par le désir d’une gouvernance autocratique, mais un désir de démocratie véritable porteur de bien être pour tous. Nous en sommes parfaitement conscients.

Nigériennes, Nigériens,

Mes chers compatriotes,

En tant que Soldats nous connaissons le prix d’une guerre. En tant que Nigériens et Ouest- africains, nous trouverions tragiques d’aller en guerre contre nos frères d’armes aux côtés desquels nous étions engagés hier pour sécuriser notre région. Nos populations qui sont les mêmes de part et d’autre de nos frontières trouvent aberrant d’être opposées les unes aux autres. En somme, ni le CNSP, ni le peuple Nigérien ne veulent d’une guerre et demeurent ouverts au dialogue.

Mais que l’on nous comprenne bien. Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains veulent croire. En effet, ils trouveront face à eux 26 millions de Nigériens, les dignes fils de Dounama Dibbalami, Idriss Alaouma, Mohamed Kosso, Souleymane Dan Timtouma, Amadou Tanimoune Kourar Daga Ousmane Dan Fodio, Alpha Maman Djobbo, Kaocen Ag Kedda, Dan Kassacua Agoragui. Babari Soba, Aggaba Mohamed Almoubarak. Akazama Ari Kaloumbou Oueri Manto, Mali Béro. Soni Ali Ber et j’en passe.

Ainsi, forts du soutien de notre grand peuple, et avec l’aide de nos frères du Burkina, de la Guinée et du Mali, les Forces de défense et de sécurité du Niger ne se déroberont pas.

Pour ma part, une fois de plus, je tiens à vous réaffirmer, mes chers compatriotes, que tout comme les autres membres du CNSP et du Gouvernement, je suis au service du Niger et de ses seuls intérêts et que je ne trahirai jamais vos espérances, In Sha Allah.

Aussi, conscient de la nécessité de structurer le nouvel élan de patriotisme qui renait au Niger, j’engage toutes les forces vives de la nation à travers un dialogue national inclusif.

L’objectif de l’instance dédiée à ce dialogue est de consulter toutes les composantes du peuple nigérien sur les voies les meilleures permettant de poser les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle sur des piliers profondément ancrés dans nos valeurs traditionnelles et républicaines.

Dans cette perspective, le Gouvernement est d’ores et déjà instruit pour prendre les dispositions urgentes en vue de l’organisation de ce dialogue.

Dans ce cadre, les Forces vives qui y seront conviées s’attèleront, dans un délai de 30 jours à formuler des propositions concrètes devant conduire :

  1. A définir les principes fondamentaux devant régir notre transition ;
  •  A définir la période de la transition dont la durée ne saurait aller au-delà de 3. ans;
  • A définir les priorités nationales durant la transition ;
  • A rappeler les valeurs fondamentales devant guider la refondation de la République.

Nigériennes, Nigériens,

Mes chers compatriotes,

C’est donc entre Nigériens et dans le dialogue fraternel que nous allons trouver, j’en suis convaincu, les solutions adaptées à tous les défis qui se posent à nous.
Accompagner dans notre élan de sortie de crise et, ce, dans l’intérêt de tous.

Vive le peuple nigérien,

Vive le CNSP et le Gouvernement de Transition. Vive le Niger.

Je vous remercie

Source : https://www.lesahel.org

A l’occasion de la célébration de l’Aid El fitr ou fête de Ramadan, le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Kalla Ankouraou a présenté, hier dimanche 1er avril 2022, au nom de l’Institution, ses meilleurs vœux de bonne fête aux musulmans. Devant les médias, M. Kalla Ankouraou a indiqué que cette fête est célébrée au Niger dans un contexte d’insécurité et après une campagne agricole qui n’a pas répondu aux attentes des autorités et des populations nigériennes. Malgré ces moments difficiles, le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale appelé au pardon, à la paix et à la tolérance. Il a aussi prié pour que la bénédiction divine soit sur le Niger et son peuple pour son développement et sa prospérité. «Après 29 jours d’abstinence, de prières et de dévotion, nous voilà au terme de ce mois béni. L’Aid El-Fitr, est une fête de prière, de solidarité et de partage dans la ferveur et la cohésion sociale. Que Dieu, le Puissant, l’omniscient, l’omnipotent et l’omniprésent accepte nos bonnes œuvres, qu’il bénisse notre pays et qu’il fasse régner la paix et la sécurité dans notre pays. Je souhaite bonne fête de l’Aid El-Fitr à tous les musulmans et à toutes les musulmanes», a lancé M. Kalla Ankouraou.

Mahamadou Diallo(onep)

 Message de bonne fête du Premier ministre, Chef du gouvernement, à l’occasion de la fête de l’Aïd el Fitr : SE. Brigi Rafini exhorte l’ensemble des fidèles à prier Dieu pour qu’il protège notre pays contre ces forces du malA la suite de l’apparition du croissant lunaire, samedi en début de soirée, marquant la fin du jeûne du Ramadan, le Premier ministre, chef du Gouvernement, SE. Brigi Rafini, a livré, au nom du Président de la République, un message de bonne fête de l’Aïd el Fitr communément appelé, fête de ramadan. Par la même occasion, SE. Brigi Rafini a formulé le vœu d’un excellent hivernage pour nos vaillantes populations et exprimer la compassion et la solidarité du gouvernement aux victimes des inondations provoquées par les fortes pluies enregistrées et a demandé aux populations de prier pour la paix et la prospérité au Niger et dans la sous-région. Lire ci-dessous l’intégralité du message :

« Bismillahi Ar-Rahamani Ar-Rahim

Mes chers compatriotes !

Après un mois d’abstinence, de solidarité et de dévotion à Allah, Soubahanahahwata-Allah, nous voici au terme du mois de Ramadan. En effet, comme vous le savez sans doute, le croissant lunaire qui marque la fin du mois béni de Ramadan a été aperçu dans certaines localités de notre pays. Ce mois a été assurément un moment de prières, de pardons et de solidarité entre musulmans que nous sommes. Puisse Allah le Tout Puissant, le Tout Miséricordieux accepter nos bonnes œuvres.

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Président du Conseil National du Dialogue Politique, Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement, Distingués Grands Témoins, Monsieur le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) Mesdames et Messieurs les Présidentes et Présidents, Représentantes et Représentants des Partis politiques Mesdames, Messieurs, Je voudrais, en prenant la parole au nom de l’Opposition politique nigérienne, tout d’abord, saluer ces retrouvailles en ce vendredi saint. En effet, le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), organe créé pour renforcer la jeune démocratie nigérienne, assurer la stabilité des Institutions de la République et la cohésion nationale, n’a plus tenu ses assises conformément à ses textes fondateurs depuis au moins cinq (5) ans.

Loin de nous, de faire la genèse des évènements à la base de cette situation, somme toute déplorable. Mais la nature même des groupements politiques fait que nous représentions différents groupes, différents partis, différentes sensibilités, avec des intérêts différents, y compris au sein d’un même groupe politique, et nous avons donc différents points de vue faisant naitre, souvent, des divergences. A maintes occasions des tentatives ont eu lieu afin de transcender les divergences qui existent entre les acteurs : 1 D’abord, par des acteurs nationaux, je vais nommer : la Médiature, les Grands Témoins, plusieurs Comités paritaires. Ensuite par des partenaires de notre pays : le National Democratic Institute (NDI) et l’Organisation Internationale de la Francophonie. L’Opposition d’alors est allée jusqu’à proposer la tenue d’un Dialogue National Inclusif, idée partagée, un moment, par l’ensemble des parties prenantes mais qui, au fil du temps, s’est aussi heurtée à des obstacles. Les conflits, les querelles et les rapports polarisés entre les partis politiques peuvent bloquer le développement du pays.


À l’inverse, un niveau même minimal de confiance et de partenariat entre les partis politiques peut ouvrir la voie à la paix, à la stabilité et à une croissance durable. Cela se vérifie dans n’importe quelle société, mais c’est d’autant plus stratégique dans ce pays qui connait des évolutions tragiques majeures.


Mesdames et Messieurs
C’est une satisfaction, aujourd’hui, de voir la classe politique réunie.
L’Opposition aurait aimé que cela se soit fait un peu plus tôt. Elle l’avait souhaité lorsque notre pays avait besoin d’une grande mobilisation pour faire face au COVID19. Nous avons souhaité que l’ensemble des acteurs socio-politiques nigériens soient associés dès 2016 à l’effort de mobilisation citoyenne pour barrer la route à l’insécurité rampante. Nous l’avions souhaité, tout aussi, pour que nous puissions, ensemble, débattre de la situation économique et sociale de notre pays. Tout comme, nous l’avons souhaité lorsque, plus récemment, des décisions gouvernementales ont été prises avec effet sur la cherté de la vie et le pouvoir d’achat de nos concitoyens notamment l’augmentation du prix du gasoil. Beaucoup de questions nous interpellaient et nécessitaient la reprise du dialogue.
2 Monsieur le Premier Ministre, l’Opposition politique nigérienne reçoit positivement votre initiative de relancer le Dialogue Politique National.
Elle se réjouit d’autant plus que les circonstances l’exigent. Et la nécessité de faire face aux multiples défis auxquels notre pays est exposé l’impose. Nous sommes donc venus à cette rencontre plein d’espoir.


Espoir, de nous retrouver entre frère et soeur. Espoir de débattre des questions qui, immanquablement, impactent et impacteront notre vivre ensemble.
Espoir que nous saisirons l’occasion que nous confère les responsabilités qui sont les nôtres de jouer notre partition positivement afin que notre pays aille de l’avant conformément à sa devise dans la fraternité, vraie, vers le progrès.


À tous les groupes et aux grands témoins, malgré tous nos ressentiments qui nous commandent naturellement une vigilance et une prudence absolues, nous voulons assurer que c’est l’état d’esprit avec lequel nous sommes ici, pour autant que les autres parties prenantes soient prêtes à faire la même chose. Mais attention, il n’y a pas de dialogue sans respect de l’autre. Le niveau d’adhésion au dialogue dépend aussi des participants assis autour de la table, de leur foi.
Monsieur le Premier Ministre, Votre rencontre d’il y a 48h avec le Chef de file de l’Opposition a permis d’échanger sur toutes ces questions d’intérêt national. Nous sommes réconfortés des analyses POLITIQUE partagées que vous aviez eues. Nous sommes encouragés par votre grande disponibilité qui traduit la profondeur de votre attachement à la création d’une atmosphère de cohésion et de concorde.


Notre présence donc se fonde sur cet espoir. L’Opposition politique est donc prête pour discuter de l’insécurité qui menace l’existence de l’État et fait de nombreuses victimes ainsi que 3 du processus électoral des 5 députés de la Diaspora si longtemps ajourné que vous proposez. Il reste cependant, Monsieur le Président du CNDP, que les assises du CNDP ne sauraient se tenir sans préalablement des textes organiques et du cadre de travail au sein du CNDP.
Le Décret portant création du CNDP doit faire l’objet d’une relecture commune de même que le Règlement Intérieur élaboré et adopté par la seule Majorité. Ainsi le CNDP pourra débattre de toute question d’intérêt national conformément à des règles acceptées par tous.


Mesdames et Messieurs,

Nul doute que la question sécuritaire est au coeur des préoccupations de l’ensemble des Nigériennes et des Nigériens. Il est donc impératif que les libertés individuelles et publiques, particulièrement la liberté de manifestation telles que prescrites par la Constitution de notre pays soient respectées et garanties.


Il est tout aussi fondamental que notre vivre ensemble se renforce par la promotion d’une culture de tolérance, de paix c’est-à-dire en créant un environnement décrispé, le cas des détenus politiques résolu, permettant à tous nos concitoyens de se sentir concernés par la chose nationale. Monsieur le Premier ministre Mesdames et Messieurs les ministres Distingués Grands Témoins L’Opposition politique espère donc que très prochainement les fondements de notre organe commun seront revus et corrigés.


Qu’il aura à son ordre du jour les questions ci-haut évoquées parce que les conditions du travail et de consensus auront été réhabilités par une relance rapide du comité en charge de ces questions et qui du reste a déjà parcouru un bon bout de chemin.


Je vous remercie.

Sani Hadiza Koubra AbdoulayeA l’instar des autres pays du monde, le Niger célèbre aujourd’hui 3 mai, la journée mondiale de la liberté de la presse-+. En prélude à cet événément, la ministre de la Communication, Mme Sani Hadiza Koubra Abdoulaye, a livré un message à travers lequel, elle s’est penchée sur les actions menées par le gouvernement nigérien pour améliorer les conditions de vie et de travail du personnel, et faire du secteur des médias un outils essentiel du développement. Le thème retenu cette année est « des esprits critiques pour des temps critiques : le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives ».

En livrant son message, la ministre de la Communication a d’abord rappelé que le 3 mai est le jour choisi dans le monde pour célébrer la liberté d’expression et se rassembler pour la protéger. Elle a indiqué que chaque année, la journée mondiale de la liberté de la presse donne l’occasion aux différents acteurs du monde des médias ainsi qu’aux gouvernements, de célébrer les principes fondamentaux de la presse. Elle permet également d’évaluer le chemin parcouru à travers le monde et défendre l’indépendance des médias. C’est aussi l’occasion dit-elle, de rendre hommage aux journalistes disparus dans l’exercice de leur métier. En outre, elle précise que dans un contexte international marqué ici et là par des foyers de tension, les médias sont à la fois interpellés et conviés à apporter davantage leur contribution à l’édification d’un monde meilleur , où la paix et la justice auraient toute leur place.

A l’instar de la communauté internationale, le Niger a célébré le 15 octobre 2022, la Journée Internationale de la Femme Rurale. Instituée par l’organisation des Nations Unies, par résolution 62 136 du 18 décembre 2017, la célébration de cette journée a pour objectif de donner aux femmes rurales et leurs organisations la possibilité de rehausser le profil de la femme rurale, de sensibiliser les Gouvernements et le public sur leur rôle indispensable, parfois ignoré ou sous-estimé dans une large mesure et combattre les inégalités et préjugés envers les femmes rurales.

A l’occasion de cette journée, placée sous le thème “L’autonomisation des femmes rurales clés d’un Niger sans faim ni pauvreté”, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a livré un message dans lequel elle a décliné les efforts consentis par les autorités nigériennes relativement à l’amélioration des conditions de vie de la femme rurale. Pour la ministre, le choix de ce thème s’inscrit dans les engagements du Niger pour la réalisation des Objectifs du Développement Durable notamment les points 1 et 5 de l’ODD qui visent à éliminer l’extrême pauvreté et la faim et parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.

Ce thème cadre parfaitement avec les préoccupations des plus hautes autorités nigériennes qui font de l’autonomisation de la femme nigérienne une de leurs préoccupations. C’est dans cette perspective que le Gouvernement du Niger a adopté la 2ème édition de la politique nationale du genre et de son plan d’action quinquennal 2018-2022. « Cette politique prend en compte des nouveaux contextes et défis liés à la croissance démographique accélérée, à la paix, à la sécurité et aux urgences humanitaires. Cette politique intègre également la stratégie nationale de l’autonomisation économique de la femme qui met un accent particulier sur l’accès et le contrôle des moyens de production, terre, capital, intrants, technologie, etc.», a expliqué Mme Allahoury Aminata Zourkaleini.

La ministre de la Promotion de la Femme s’est ensuite appesantie sur quelques points importants de la stratégie nationale relatifs à l’autonomisation économique de la femme. Il s’agit notamment de l’accès des femmes au marché de travail formel et informel; l’insuffisance de l’offre de formation, la faiblesse du dispositif d’apprentissage; le manque d’opportunités de stage et d’emplois dans le secteur public et privé; le manque de réseau de contacts pour connaître les opportunités d’emplois, l’accroissement de la scolarisation des filles et l’alphabétisation des femmes; l’amélioration de la représentativité des femmes aux instances de prise de décision du niveau local jusqu’au niveau national à travers le renforcement de leur capacité en leadership, genre, technique de commercialisation, de plaidoyer et de lobbying, le renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des structures gouvernementales et non gouvernementales chargées de la promotion de la femme du genre, etc.

Notons que les manifestations de cette journée ont été jumelées à celles de la journée mondiale de l’alimentation. C’est le village de Ganguel dans le 5ème arrondissement Communal de Niamey 5 qui a été choisi pour abriter les festivités de la Journée Internationale de la Femme Rurale, en collaboration avec le collège des femmes de la plateforme paysanne dudit village.

 Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Elback Zeinabou Tari Bako journee femme nigerienne"Appel pour un changement des mentalités en vue d’améliorer le taux de scolarisation des jeunes filles, d’alphabétisation des femmes et du pouvoir économique des femmes."
Ce samedi 13 mai 2017, notre pays, le Niger, célèbre la Journée Nationale de la Femme Nigérienne. A la veille de cette commémoration, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Elback Zeinabou Tari Bako, a prononcé un message commémoratif dans lequel elle a rappelé l’importance de cette Journée consacrée à la femme nigérienne et qui constitue un cadre idéal pour informer et sensibiliser l’opinion sur la participation effective de la femme et de la jeune fille à la vie politique, économique, sociale et culturelle.

« Mesdames et Messieurs ;

Ce samedi 13 mai 2017, notre pays commémore la Journée Nationale de la Femme.

Il me plait de rappeler que cette journée trouve son origine dans la marche des femmes qui eut lieu le 13 Mai 1991. A cette occasion, les femmes ont revendiqué une meilleure représentation de la composante femme au sein de la Commission Préparatoire de la Conférence Nationale Souveraine. Ainsi, leur nombre fut porté de un (1) à cinq (5) et depuis lors, ce jour mémorable du 13 Mai a été institué Journée Nationale de la Femme Nigérienne par décret 92–370 du 25 Novembre 1992.

Elback Zeinabou Tari BakoA l’instar des autres pays du monde, le Niger commémore aujourd’hui 8 mars, la Journée Internationale de la Femme. A cette occasion, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Elback Zeinabou Tari Bako, a livré un message, dans lequel elle a salué les progrès importants enregistrés dans notre pays en matière de développement, et a souligné que de nombreux défis restent encore à relever. Pour l’Edition 2017, le thème retenu par notre pays est, « Autonomisation économique des femmes : quelle contribution pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable».

Lamido Ousseini Salamatou Bala GogaPlusieurs activités au programme dont un concours national de dictée, des conférences-débats et des activités culturelles, sportives et gastronomiques
A l'instar de tous les pays qui ont le français en partage, le Niger célèbre le 20 mars 2017, le 47ème anniversaire de la Francophonie institutionnelle. A la veille de cette célébration, la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, chargée de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, Mme Lamido Ousseini Salamatou Bala Goga, a prononcé un message commémoratif.

Nigériennes, Nigériens,                                                                               

Mes chers compatriotes,

La Cour Constitutionnelle a proclamé nuitamment le dimanche 21 mars 2021 les résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle du 21 février.

En procédant ainsi, la Cour Constitutionnelle s’est placée, de fait, au-dessus de la volonté populaire, violant ainsi les dispositions des lois et règlements, plus particulièrement de la constitution, de laquelle elle tire sa légitimité et ses prérogatives.

En effet, comment comprendre, que la Cour Constitutionnelle proclame les résultats définitifs d’une élection alors-même que l’instruction de la requête soumise à elle, n’est pas terminée, car :

  • Nous n’avons pas reçu notification pour le dépôt de nos observations sur la réplique des conclusions déposées par les conseils du candidat Bazoum Mohamed en violation flagrante des dispositions des articles 105 à 111 du code électoral régissant cette procédure.

 En conséquence, nos réclamations n’ont pas été traitées ;

  • En vertu de notre demande préalable d’avant dire droit apposée au pied de la requête de notre réclamation adressée à la Cour Constitutionnelle le 08 mars 2021, le Conseiller rapporteur qui doit instruire le dossier n’a pas auditionné les personnes : membres des bureaux de vote et délégués des circonscriptions querellées, que nous avons souhaité qu’elles soient écoutées en application des dispositions de l’article 44 et suivants de la loi N° 2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement et la procédure à suivre devant la Cour Constitutionnelle ;
  • En sus de la violation de cette procédure d’instruction, la Cour s’est précipitée pour expédier, très rapidement, le présent contentieux électoral avant le délai butoir du 26 mars 2021, toute chose qui constitue un déni de justice.

Il est de jurisprudence constante de la Cour Constitutionnelle elle-même, que les réclamations sont d’abord vidées et sanctionnées par un arrêt précédant, toujours, celui de la proclamation des résultats définitifs.

Mes chers compatriotes

Considérant le préambule de la constitution de la République du Niger, le peuple nigérien souverain :

  1. Résolu à consolider les acquis de la République et de l’indépendance nationale ;
  2. Résolu à bâtir un Etat de droit garantissant l’exercice des droits et libertés individuels et collectifs d’une part et d’autre part d’une justice libre et indépendante ;
  3. Profondément attaché aux principes de la démocratie pluraliste ;
  4. Réaffirmant son opposition absolue à tout régime politique fondé sur l’oppression, la dictature, l’arbitraire, l’impunité, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personnalité.

Et en vertu du choix librement exprimé sur ma modeste personne par ce même peuple comme Président élu, Nous ne pouvons pas accepter que notre victoire soit confisquée par une oligarchie dans le but de se maintenir au pourvoir coute que coute.

Nigériennes, nigériens

Mes chers compatriotes

Au regard de tout ce qui précède, notamment :

  1. La non notification pour le dépôt de nos observations qui constitue une violation de la procédure d’instruction prévue par les articles 105 à 111 du code électoral,
  2. Le refus d’auditionner les témoins oculaires,
  3. Les substitutions des vrais membres des bureaux de vote par des nouveaux qui n’ont pas prêté serment et n’ont pas été formés non plus,
  4. Les braquages d’urnes,
  5. Les remplissages automatiques des procès verbaux ;
  6. La précipitation de la proclamation des résultats définitifs avant la date butoire du 26 mars 2021.

Nous demandons conséquemment :

  1. Aux parlementaires de la coalition CAP 20-21, ACC, FRC et Alliés de s’abstenir à participer à la cérémonie d’installation du parlement de ce lundi 22 mars 2021.
  2. Au peuple nigérien souverain, sans délai, de se mobiliser, comme un seul homme, dans la fraternité et la cohésion nationale pour défendre sa souveraineté à travers une marche démocratique, pacifique sur l’ensemble du territoire national et faire échec par tous les moyens de droit à cette tentative d’usurpation du pouvoir ;
  3. Aux corps diplomatiques accrédités dans notre pays, de soutenir la lutte du peuple nigérien meurtri, en vue du triomphe de la vérité, de la démocratie, de la république, pour la paix et la sécurité au Niger et dans la sous-région;
  4. Aux corps constitués et aux Forces de défense et de sécurité de soutenir la lutte du peuple nigérien et de n’obéir à aucun ordre manifestement illégal et de surcroit, donné, par une autorité elle-même illégale et illégitime.

Vive la République

Vive la Démocratie et l’Etat de droit

Pour que vive un Niger de justice, de paix, uni, laborieux et prospère.

Je vous remercie.

Fait à Niamey, le 22 mars 2021

Hama Amadou Ce lundi 1er mai, comme à l'accoutumée, les travailleurs nigériens, à l'instar des travailleurs du monde entier, célèbrent la fête du travail, bien que dans un contexte particulièrement difficile.
Cette journée, de par son objet, le travail, révèle un caractère tout aussi particulier.
En plus d'être l'unité de mesure entre les hommes, le travail est la seule condition de progrès et de développement durable d'une Nation.

Message du Général Salou Djibo aux Nigériens

Mardi 15 décembre 2020

 

                                                  MESSAGE DU GENERAL SALOU DJIBO AUX NIGERIENS

 

Nigériennes, Nigériens
Mes chers compatriotes

Dans deux semaines, le 27 décembre 2020, inch'Allah, les Nigériens se rendront aux urnes pour choisir leur Président de la République et leurs députés.

Nous mesurons tous l'importance de ces élections pour notre pays. Il s'agit en effet de désigner ceux qui vont présider aux destinées du peuple nigérien pour les cinq années à venir dans un contexte difficile marqué par l'insécurité et l'aggravation des conditions de vie du plus grand nombre de nos compatriotes.

Mes Chers compatriotes.

Vous conviendrez avec moi qu'au regard des enjeux et de la situation difficile dans laquelle
se trouve notre pays, tous les acteurs politiques et institutionnels doivent résolument œuvrer pour des élections libres, justes et transparentes, dans le strict  respect de loi : c’est cela l'intérêt du Niger, notre chère patrie.

 

Or, force est de constater que l’évolution actuelle de notre processus électoral, si nous ne prenons garde, laisse présager une crise politique et des lendemains incertains pour notre patrie le Niger.

En effet depuis plusieurs semaines, le climat politique est en train de se crisper autour de la question de l’éligibilité des candidats aux élections présidentielles.             .

Pourtant, notre Constitution et notre code électoral ont clairement posé les conditions  d’éligibilité aux élections présidentielles.

Mes chers compatriotes,

Le 13 novembre 2020, la Cour Constitutionnelle a rendu son arrêt sur l'éligibilité  des candidats aux élections présidentielles.

Il ressort de cet arrêt que les candidatures de onze de nos compatriotes ont été rejetées comme non-conformes à la loi alors que trente candidatures ont été validées comme conformes à la loi. C’est le lieu de saluer ici l'attitude des candidats qui pour préserver la paix sociale et par respect de la loi, ont pris acte avec élégance et patriotisme de l'invalidation de leur candidature indépendamment de l'acceptation ou non par eux des motifs de cette invalidation. .

Cependant, plusieurs candidats en lice contestent encore la validation de la candidature d'un des candidats, en occurrence Monsieur Bazoum Mohamed.

Les contestations sont sérieuses. Car elles portent sur la nationalité d'origine du candidat Bazoum Mohamed.

Pour rappel, la condition de la nationalité d'origine est une exigence de la Constitution en son article 47 ; exigence qui a fait l’objet d’un consensus de la classe politique nigérienne.

Mesdames et Messieurs,
Mes chers compatriotes.

La justice nigérienne saisie de cette affaire a alors jusqu’ici rendu des décisions
incomprises par une grande partie de la population, de la société civile et ,des acteurs politiques. Car, à tort ou à raison, elles ont davantage jeté le doute sur l’éligibilité de Monsieur Bazoum Mohamed et exacerbe les tensions politiques.                                                          .

En effet les Nigériens ont relevé que dans un arrêt N° 07/CC/ME du 19 novembre 2020, la Cour
a rappelé que  monsieur Bazoum Mohamed a soutenu sur .son honneur et devant elle ‘’ignorer le certificat de nationalité N° 140/85 en date, du 11 Juillet 1985 et qu’il ne l’a à  aucun moment fait valoir à quelque occasion que ce soit’’ .

Ensuite que la même Cour et seulement trois semaines après sa décision du 19 novembre a, dans un arrêt du 8 décembre, déclaré avoir retrouvé dans ses propres archives le certificat de nationalité de monsieur Bazoum Mohamed portant le numéro N° 140/85 en date du 11 juillet 1985.

Qu'enfin, à la  demande de la Cour, Monsieur Bazoum Mohamed a produit un troisième certificat qui, cette fois-ci, ne comporte pas de numéro.

Mesdames et Messieurs

Mes chers compatriotes

Face à ces faits, l'opinion nationale se pose les questions suivantes :

  • Est-il possible pour une juridiction de délivrer à la même date du 11 juillet 1985, deux
    certificats de nationalités avec deux numéros différents? '

  • Pourquoi le troisième certificat, lui, ne comporte aucun numéro ?

  • Est-il possible de délivrer un certificat de nationalité sans numéro ?

  • Pourquoi, alors même que !e candidat Mohamed Bazoum a déclaré n’avoir  jamais utilisé le certificat numéro N° 140/85 en date du 11 juillet 1985 ; et que la cour a retrouvé ledit certificat dans ses propres archives ni le parjure du candidat ni le non-respect de la  procédure administrative d'enregistrement qui consiste à attribuer à chaque certificat  nationalité un numéro d’identification n'ont pas été soulevées ?

  • Pourquoi, comme par hasard, les recherches effectuées sur l'enregistrement du certificat de nationalité de Bazoum Mohamed par le juge de Diffa sont restées infructueuses?

  • Pourquoi la cour ne procède pas à une véritable instruction au fond de cette affaire en
    entendant les plaignants de Diffa et en collaborant avec le juge de Diffa pour faire éclairer la vérité.

Mesdames et Messieurs

Mes chers compatriotes

Comme nous pouvons le constater, les décisions rendues par la Cour ,jusqu’à ce jour n’ont  pas permis d'établir la véracité de la nationalité d'origine du candidat Bazoum Mohamed , au  contraire, les questions sur la légalité de sa candidature se sont intensifiées et un fort   soupçon est né qu'il existe une volonté politique manifeste d'imposer  aux nigériens un candidat, et pourquoi pas, un Président de la République, sans que tout doute  soit levé sur les conditions d'éligibilité requise par la loi. Le malaise né de cette situation menace la stabilité des institutions et la paix sociale.

Que l'on me comprenne bien,  ces contestations qui me conduisent à prendre la parole ne visent absolument ni un groupe ethnique, ni une région, ni même un individu. Il n’en aurait pas été autrement si le problème avait concerné un autre candidat, ou avait porté sur  une question autre que de la nationalité. Le Niger est un pays de brassage ethniques et familiaux où ces basses considérations n'ont pas leur place.

En réalité il est d’intérêt da monsieur Bazoum Mohamed lui-même que tout doute soit levé sur la légalité de sa candidature. En effet, il est incompréhensible qu’un prétendant à une fonction aussi vitale pour un pays ne veuille pas que sa légitimité soit contestable.

Mais plus important encore, i! s'agit d'une question de respect  des dispositions constitutionnelles , de préservation de la stabilité institutionnelle et de la paix sociale . il s’agit d’un devoir de vérité et de respect de l’électeur,  de respect des candidats invalidés comme en lice et de respect du peuple nigérien.

C’est pourquoi j’invite tous les acteurs politiques et institutionnels à prendre a mesure de leurs responsabilités devant l’histoire, de leur serment et des conséquences de leurs actions sur notre pays, sa stabilité politique et la paix sociale.

J'en appelle en particulier au Président de la République, garant du respect de la Constitution, à s’investir afin que la lumière soit faite sur cette situation, que le droit soit dit et que la paix sociale soit préservée. Car nul ne peut rester indifférent ou neutre face à la gravité de la situation.   
 

J'en appelle précisément au Président de la République pour convoquer le Conseil de la République, conformément à l’article 69 de la constitution.

Pour ma part, j’affirme mon attachement au respect de la loi ainsi que mon engagement à me battre pour un véritable État de droit de droit et un traitement équitable de tous, dans l’intérêt supérieur du Niger, notre patrie.

Aussi. dès aujourd'hui, j’ai demandé à mon Conseil d'introduire une requête devant la cour constitutionnelle pour que notre Haute juridiction nous dise clairement sans artifice juridique,  si le Candidat Bazoum Mohamed répond oui ou non â la condition de nationalité d'origine exigée par les dispositions de l'article 47 de notre Constitution et d’en tirer toutes les conséquences de droit qui s'imposent. Les Nigériens veulent et ont droit à la vérité, toute la vérité et rien que la vérité.              .' ' .. ,

Mesdames- Messieurs

Mes chers compatriotes 

La réponse de la cour sera décisive pour la suite du processus électoral et déterminera les  actions que nous serons appelés à poser pour faire prévaloir le droit et l’intérêt du Niger.

Dieu Bénisse le Niger

Je vous remercie.

Le croissant lunaire a été aperçu, hier mercredi 22 mars 2023 dans plusieurs localités de notre pays, marquant le début du jeûne de Ramadan pour la communauté musulmane. A cette occasion, le Premier ministre, Chef du gouvernement SE. Ouhoumoudou Mahamadou a, au nom du Président de la République Mohamed Bazoum, livré un message à la communauté nationale. Le Chef du gouvernement a, à cette occasion exprimé une pensée aux plus vulnérables. Il a également appelé à la solidarité envers les plus faibles, à la cohésion sociale, au pardon et à la tolérance ainsi que le recommande le Saint Coran. (Lire ci-dessous, l’intégralité du message du Premier ministre).

«As salama alekum wa rahmatullahi wa barakatuhu

Mes Chers Compatriotes,

Par la grâce d’Allah, le croissant lunaire a été aperçu, aujourd’hui, dans plusieurs localités de notre pays. En conséquence, la Oumma Islamique observera, à partir de demain, le jeûne du mois sacré de ramadan.

Cette année encore, le jeûne de ramadan intervient dans un contexte caractérisé par de multiples défis. Il s’agit principalement des défis liés à la situation sécuritaire critique du fait des actions des groupes armés terroristes et criminels qui continuent de s’attaquer aux populations civiles, attentant à leur vie, les dépossédant de leurs moyens d’existence à travers les rapts des personnes contre rançons, les prélèvements forcés et les vols de bétail. Je salue la détermination et l’efficacité des éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité, et m’incline pieusement devant la mémoire des soldats tombés sur le champ d’honneur. Je ne cesserai de rappeler que la sécurité est l’affaire de tous. C’est pourquoi, je vous invite à une collaboration soutenue et permanente avec nos Forces de Défense et de Sécurité.

Mes Chers Compatriotes,

Le défi sécuritaire a des impacts directs sur la situation alimentaire et humanitaire. En effet, l’insécurité dans certaines localités a freiné l’exécution des projets de développement, limité l’accès aux services sociaux de base, l’assistance aux personnes dans le besoin et l’accès humanitaire. Par ailleurs, la période de soudure qui s’annonce pourrait réduire les capacités de résilience des populations dans un contexte de renchérissement injustifié des prix des denrées alimentaires.

Le Gouvernement est engagé à soutenir les populations en situation de besoin d’assistance alimentaire, les déplacés internes, les retournés et les réfugiés, à travers diverses actions comme l’assistance alimentaire et nutritionnelle, les distributions gratuites ciblées, les ventes à prix modéré de vivres, les transferts monétaires, les appuis en intrants agricoles et en aliments bétail, etc. C’est dans cette logique que j’ai lancé, le 10 mars dernier, le Plan National de Réponse à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle et le Plan de Réponse Humanitaire de nos partenaires. Comme il l’a toujours fait, le Gouvernement poursuivra le dialogue avec les opérateurs économiques afin d’inverser la tendance haussière des prix des produits de consommation courante et préserver les portefeuilles des consommateurs.

Mes Chers Compatriotes,

En cette veille du mois béni de ramadan, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, a une pensée toute particulière à l’endroit de nos compatriotes en situation de vulnérabilité ou de précarité. Le ramadan est l’occasion, pour nous tous, de faire davantage preuve de partage, de solidarité et de bienveillance envers les plus faibles, envers les plus vulnérables, envers ceux qui ont besoin d’assistance pour passer le mois de jeûne dans des conditions d’humanité et de dignité.

Je vous invite, également, à multiplier les prières et les invocations conformément à la tradition du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui), afin qu’Allah descende sa Miséricorde et sa Clémence sur notre pays, sur notre communauté et le monde dans son ensemble. Je vous invite, enfin, à cultiver, au quotidien, la cohésion sociale, le pardon et la tolérance, autant de valeurs positives que nous enseigne le Saint Coran.

Au nom du Président de la République et du Gouvernement, je souhaite à tous les fidèles musulmans un excellent mois de Ramadan.

Puissent ces moments de recueillement et de dévotion nous procurer davantage de paix, de sécurité et de bien-être collectif. Puisse Allah nous accorder la meilleure rétribution de nos actes de foi et d’adoration. Amine.

As salama alekum wa rahmatullahi wa barakatuhu.».

Onep

 Source : http://www.lesahel.org

 

 

Le Premier ministre par intérim invite le Nigériens à renforcer la cohésion, le vivre-ensemble et la solidarité
Après 29 jours de jeûne, la communauté musulmane du Niger célébrera demain vendredi 21 avril 2023, la fête de Ramadan ou Aïd El Fitr. En effet, le croissant lunaire marquant la fin du jeûne a été aperçu ce soir dans plusieurs localités de notre pays. A la veille de cette fête, le Premier ministre par Intérim M. Massoudou Hassoumi a, au nom du Président de la République et à celui du gouvernement, livré un message de bonne fête. Comme à l’entame du jeûne du Ramadan, le Chef du gouvernement a invité les Nigériens à continuer à rester solidaires face aux multiples défis qui se posent à notre pays. «Face à ces défis, nous devrons continuer à avoir une attitude constante, continuer à nous donner la main et à ne tenir compte que des intérêts supérieurs de notre pays», a-t-il déclaré. (Lire ci-dessous l’intégralité du message livré le Premier ministre par intérim)

«Bismillahi Arrahamani rahim
Mes Chers Compatriotes,
Par la grâce d’Allah, le croissant lunaire marquant la fin du mois béni de ramadan a été aperçu dans plusieurs localités de notre pays. En conséquence, la communauté musulmane célébrera, demain, in sha Allah, la fête de l’Aïd El Fitr.

Un mois durant, la Oummah Islamique a vécu d’intenses moments de dévotion, de recueillement et de piété. Ces moments ont aussi été ceux de partage, de solidarité et de tolérance conformément aux prescriptions du Saint Coran. En cette heureuse circonstance, je voudrais Vous transmettre les meilleurs vœux de bonne fête du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, ainsi que ceux du Gouvernement.

Mes Chers Compatriotes,
A l’occasion du début du mois de ramadan, je vous invitais à renforcer la cohésion, le vivre-ensemble et la solidarité eu égard aux défis sécuritaires et économiques auxquels fait face notre pays.
Face à ces défis, nous devrons continuer à avoir une attitude constante, continuer à nous donner la main et à ne tenir compte que des intérêts supérieurs de notre pays.

Je rends grâce à Allah, et loue la détermination et l’engagement de nos Forces de Défense et de Sécurité qui accomplissent leur mission de protection de l’intégrité du territoire et de sécurisation des populations avec efficacité et professionnalisme.

Je vous demande, mes Chers Compatriotes, de continuer à soutenir davantage nos Forces de Défense et de Sécurité à travers une plus grande collaboration et par vos prières et vos invocations. En cette période de soudure ainsi que je l’ai annoncé dans mon message du début du mois de ramadan, le Gouvernement poursuivra les opérations de vente de céréales à prix modéré, de distributions gratuites ciblées de vivres, de transferts monétaires, les appuis en intrants agricoles et en aliments bétail, au profit des populations vulnérables.

Mes Chers Compatriotes,
En cette veille de saison des pluies, prions pour que la campagne agro-pastorale soit à la hauteur de nos attentes. Au regard de la persistance des effets des changements climatiques, le Gouvernement entend poursuivre le soutien aux producteurs ruraux et le renforcement de leurs capacités de résilience. Comme il l’a toujours fait, le Gouvernement est déjà à pied d’œuvre pour une bonne préparation de la campagne pluviale 2023.

A l’occasion des prières collectives de demain, je vous demande d’implorer Allah pour que la paix et la sécurité prévalent sur l’ensemble de notre pays, et pour qu’Il nous gratifie d’une bonne campagne agro-pastorale 2023.

Je vous demande de penser aux faibles, à tous ceux qui sont dans le besoin; ces personnes vulnérables doivent aussi célébrer la fête de l’Aïd el Fitr dans la joie et la ferveur. Ayons le même esprit de partage et de solidarité envers elles comme nous l’avions manifesté pendant le mois de ramadan.

Puisse Allah accepter nos actes de spiritualité, et protéger le Niger et son peuple.
Bonne fête de l’Aïd el Fitr à toutes et à tous.

Bonne fête de l’Aïd el Fitr a toutes et à tous. Barka de ballah. wa kayes ta ala wa
As salama alekum wa rahmatullahi ta ala wa barakatuhu»

Source : http://lesahel.org/

 

Le Niger célèbre, aujourd’hui 20 mars, la journée internationale de la Francophonie. A l’occasion de cette journée, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération M. Hassoumi Massoudou a livré un message dans lequel, il a réaffirmé l’attachement du Niger à cette institution ainsi que son engagement à la défense et à la promotion des idéaux de paix, de démocratie, des droits de l’homme et de liberté défendus par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Le thème de cette édition est «321 millions de francophones, des milliards de contenus culturels».

Pour rappel, la Journée internationale de la Francophonie  est célébrée depuis 1988 à travers des manifestations scientifiques, culturelles et/ou sportives sur tous les continents. Elle marque le jour anniversaire de la création, le 20 mars 1970, de la Convention dite, de Niamey, instituant l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), devenu en 2005, l’Organisation Internationale de la Francophonie. «Par conséquent, en célébrant la Journée de la Francophonie, notre pays rend aussi hommage, à tous les Pères fondateurs de l’Organisation Internationale de la Francophonie, parmi lesquels, un de ses valeureux fils, le regretté, le Président Hamani Diori, Premier Président de la République du Niger», a estimé M. Hassoumi Massoudou.

Pour le ministre d’Etat, à travers le thème de cette édition, la communauté francophone voudrait célébrer la création culturelle francophone dans toute sa diversité, susciter l’imagination et la multiplication des actions ainsi que des initiatives en vue de valoriser l’accès aux contenus culturels francophones en ligne et leur vulgarisation. Convaincu que la Francophonie est fondée sur le principe de diversité culturelle et linguistique, le ministre Hassoumi Massoudou estime qu’il n’y a aucune contradiction de renforcer et d’accroitre l’usage de la langue française dans les situations de diversité linguistique et culturelle.

«A l’occasion de ce 20 mars, l’OIF souhaite que chaque pays, ville, institution ou individu donne libre cours à sa créativité pour rappeler cet enjeu et être, une fenêtre sur ces milliards de contenus culturels», a-t-il déclaré. Pour cela, les francophones doivent s’exprimer à travers divers supports de création dont la littérature, la chanson, les arts vivants, bref, tout ce que, la diversité des expressions culturelles, a de stimulant et d’enrichissant. Dans cette logique, l’OIF invite les Etats et les Gouvernements membres, à marquer et diffuser cette célébration du 20 mars sur la plateforme dédiée, afin qu’elle soit relayée pour valoriser et promouvoir l’accès aux contenus culturels francophones sur Internet.

Le ministre d’Etat a par ailleurs souligné le renforcement continu de la solidarité et de coopération active entre les Etats membres de l’OIF. «C’est ainsi qu’à la culture et à l’éducation, domaines originels de la coopération francophone, se sont ajoutés au fil du temps, des champs d’action notamment politique, numérique, environnemental et entrepreneurial, particulièrement en faveur des femmes et des jeunes, ainsi que des appuis à la société civile», a-t-il précisé.

M. Hassoumi Massoudou a rappelé que l’OIF s’est dotée d’un nouveau cadre stratégique 2023-2028 lors de son dernier Sommet tenu à Djerba en novembre 2022. Ce cadre reflète la direction que la Francophonie souhaite prendre pour les huit prochaines années. Pour le ministre d’Etat, ce nouveau cadre constitue pour l’ensemble des institutions de la Francophonie, la vision et les leviers dont elles ont besoin pour mettre en œuvre leurs actions d’ici 2030 et jouer pleinement leur rôle politique et de coopération. «Ainsi comme nous pouvons le constater, l’OIF, malgré les contraintes et les défis qui se dressent à elle, poursuit progressivement son chemin vers une Francophonie de l’avenir, avec pour priorité l’amélioration des conditions de vie des populations francophones», a-t-il conclu.

 Siradji Sanda(onep)

 Source : http://www.lesahel.org

 

Aujourd’hui 16 septembre 2022, le Niger se joint à la communauté internationale pour célébrer la Journée Internationale de l’Identité sous le thème «  l’identité au service du développement et de la sécurité ». Le ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Hassane Barazé Moussa assurant l’intérim de son homologue de l’Intérieur et de la Décentralisation, a livré un message à cet effet.

Le ministre Hassane Barazé Moussa a apprécié le choix de la date du 16 Septembre pour célébrer cette journée qui, a-t-il dit, est hautement symbolique, puisqu’elle correspond à l’objectif de développement durable 16.9 des Nations Unies, qui appelle à la fourniture d’une identité légale pour tous d’ici 2030, y compris l’enregistrement des naissances. Avoir une preuve de son identité est, a souligné le ministre en charge de la Poste, un droit fondamental et une nécessité pratique pour l’expérience humaine, en particulier dans le contexte de la transformation numérique de la société. Ce monde idéal où chaque personne dispose d’une identité légale est loin d’être une réalité surtout en Afrique subsaharienne qui aujourd’hui fait face à un problème sérieux d’enregistrement et d’identification des personnes. En effet, a expliqué M. Hassane Barazé Moussa, environ la moitié du milliard des personnes dans le monde en incapacité de prouver officiellement leur identité, vivent en Afrique subsaharienne. Ces dernières sont privées d’opportunités et de droits juridiques, sociaux et économiques fondamentaux.

Le contexte sécuritaire d’aujourd’hui, le recours dans la quasi-totalité de nos pays aux élections démocratiques, la complexité des actes quotidiens, démontrent l’importance et l’urgence de disposer des politiques d’enregistrement et d’identification adéquates, non seulement à l’échelle de nos pays, mais aussi, au niveau Régional et global, a-t-il estimé. Le ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information a également souligné l’importance de ce thème qui, cadre avec la vision du Président de la République Mohamed BAZOUM, qui s’est engagé, en dépit des nombreux défis auxquels fait face le pays, à faire de l’enregistrement et l’identification des personnes physiques une priorité de son mandat. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement, le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a réservé une place de choix à l’enregistrement et l’identification des personnes physiques à travers l’axe Bonne Gouvernance et la Consolidation des Institutions Républicaines. C’est aussi dans cette optique que le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a réalisé des efforts considérables dans la mise en œuvre du plan stratégique d’amélioration du système d’enregistrement des faits d’Etat civil avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers, a expliqué M. Hassane Barazé Moussa. Il s’agit entre autres : la réforme des textes législatifs et règlementaires de l’état civil par l’adoption d’une nouvelle Politique Nationale de l’Etat Civil, de la loi 2019-29 du 1er juillet 2019 portant régime de l’état civil et son décret d’application ; la construction et l’équipement des huit(08)Directions Régionales de l’Etat Civil, des Migrations et des Réfugiés et de deux(02) Directions Départementales de l’Etat Civil, des Migrations et des Réfugiés ; la dotation de toutes les Directions Régionales et Départementales de l’Etat Civil, des Migrations et des Réfugiés en véhicules ; le lancement de l’informatisation du système de l’état civil dont une phase pilote est en cours dans les cinq (05) Arrondissements Communaux de la Région de Niamey. Aussi, dans le cadre de l’identification le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation avec l’appui du PNUD est en train d’expérimenter dans quatre communes urbaines la mise en place des guichets uniques de prestation des services de l’état civil et de l’identification des personnes. Parallèlement, le Niger bénéficie de l’appui de la Banque Mondiale pour la mise en œuvre du Programme d’Identification Unique pour l’Intégration Régionale et l’Inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI), un programme qui permettra d’accroitre de façon significative les taux d’enregistrement et d’identification des personnes physiques, a précisé le ministre Hassane Barazé Moussa.

Par Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

« Mesdames et messieurs,

Notre pays le Niger célèbre, ce 16 juin 2022, la première édition de  la journée nationale des ONG. Cette célébration vient en application de l’article 61 du décret du 24 février 2022 règlementant les interventions des ONG au Niger.

En effet, le Niger a engagé depuis le milieu des années 80 une politique d’émergence des ONG et Associations qui a été continuellement soutenue et encouragée avec la mise en place de divers instruments d’ordre juridique, administratif, financier et fiscal  qui ont produit des effets positifs importants.

Ces résultats ont été obtenus grâce aux efforts de l’Etat mais également grâce à la mobilisation des citoyennes et des citoyens qui se sont appropriés cette liberté d’association consacrée par nos différentes Constitutions, en créant massivement des ONG et des Associations. Il faut aussi noter que ces résultats sont un des fruits de la solidarité internationale vigoureusement manifestée par les ONG étrangères et les partenaires techniques et financiers du Niger qui soutiennent cette dynamique depuis son démarrage.

Aujourd’hui, les ONG se positionnent comme un pilier important sur lequel l’Etat s’appuie pour promouvoir le développement à la base et répondre aux urgences dont la recurrence est de plus en importante dans notre pays.

C’est fort de ce constat, que SEM MOHAMED BAZOUM, Président de la République, Chef de l’Etat a reconnu officiellement les efforts des ONG lors de la rencontre qu’il a eue avec les Responsables de ces organisations le 1er décembre 2021.

Mesdames et messieurs ;

A côté de ce tableau fort reluisant, le dignostic réalisé sur le secteur des ONG au Niger a également fait apparaître des préoccupations liées à la gestion et à l’évolution de ce secteur qui, si on ne prend garde, vont compromettre la survie à moyen à terme de ce précieux instrument de développement chèrement bâti. Il s’agit notamment :

• De la question de la transparence dans les interventions ;

• Des risques d’instrumentalisation des ONG/AD à des fins de financement du terrorisme et de blanchiment des capitaux ;

• De la problématique de l’alignement des interventions des ONG aux priorités sectorielles et spatiales nationales ;

• De la qualité du partenariat entre les différents acteurs du secteur;

• De la coordination des interventions des ONG ;

• Du financement du secteur.

Pour répondre à ces préoccupations, le Gouvernement  envisage d’organiser sous le haut patronage de SEM OUHOUMOUDOU MAHAMADOU, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, des assises nationales pour le recadrage des interventions des ONG selon une approche participative et inclusive.

La tenue de ces assises qui interviendra dans les prochains jours constituera un espace où il sera mis en commun les contributions des différents acteurs afin de parvenir à un diagnostic partagé et des recommandations objectives et réalistes qui feront l’objet d’un plan d’actions dont la mise en œuvre se fera de façon participative.

C’est pourquoi, le thème central de cette première édition de la journée nationale des ONG au Niger portera sur : l’amélioration de la performance du secteur des ONG.

Vive la solidarité nationale et internationale !

Vive le mouvement des ONG et Associations de Développement !

Vive le Niger !

Je vous remercie ! ».

A la veille de la célébration de la fête du 1er mai, communément appelée fête du travail, le ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, Dr Ibrahim Boukary, a livré un message. Dans son adresse, Dr Boukary a rappelé entre autres le contexte dans lequel se tient ce 135ème  anniversaire des  évènements douloureux de Chicago. Contexte, selon lui, caractérisé par la prévalence de la pandémie de la Covid-19 et la prise de fonction des nouvelles autorités issues des dernières élections. 

 Le ministre Boukary a tout d’abord indiqué que cet anniversaire symbolise la lutte permanente des travailleurs pour un monde épris de paix et de stabilité, pour l’instauration de relations professionnelles fondées sur des principes fondamentaux de justice sociale, d’équité et de respect de la personne humaine. Le 1er mai, a-t-il relevé, est aussi l’occasion pour les partenaires traditionnels et interdépendants du monde du travail, pour jeter un regard rétrospectif et critique sur la situation économique et social de notre pays, ainsi que les perspectives qu’offre celle-ci dans la lutte permanente que mènent les uns et les autres, en vue de garantir un mieux-être des Nigériens. «Dans notre pays, l’impact économique de la Covid-19 a été et demeure encore une menace pour l’emploi. Des centaines de travailleurs de certaines branches d’activités ont dû être mis en congé anticipé et/ou technique, dans des conditions qui ne garantissent pas souvent le maintien de leur rémunération, les privant ainsi des moyens de subvenir aux besoins de leurs familles», a regretté le ministre.

Dr Ibrahim Boukary a ajouté que c’est pour atténuer les conséquences de cette crise et restaurer la confiance publique, qu’un accent particulier est mis sur le dialogue sociale dynamique et sincère. «Cette année encore, je dois souligner que la persistance de cette crise sanitaire, qui frappe par vagues, nous commande de célébrer cette fête du 1er mai, dans le respect strict des mesures de prévention de la propagation de la pandémie de Covid-19 renouvelées et renforcées par le gouvernement», a-t-il déclaré. «La célébration du 1er mai intervient, cette année, au lendemain de l’investiture de SE. Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat, élu sur la base d’un programme politique, intitulé ‘‘Programme de Renaissance Acte III’’ et de l’installation du nouveau gouvernement, conduit par SE Ouhoumoudou Mahamadou, premier ministre, Chef du gouvernement», a–t-il dit.

Selon le Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, l’un des engagements forts déclinés par les nouvelles autorités est celui de fonder la promotion du développement de notre pays sur la consolidation des acquis démocratiques et de la continuité, dans le déploiement des efforts en vue d’assurer le progrès social et le bien-être des populations tant urbaines que rurales. C’est dans cette optique, estime le ministre que son administration s’attèlera à «promouvoir et protéger les droits au travail, à garantir davantage la liberté syndicale, à veiller au respect de l’âge minimum d’admission à l’emploi, à continuer à éradiquer toutes les formes de discrimination en matière d’emploi et de profession, à renforcer les approches inclusives à travers le dialogue social et la garantie de la protection sociale pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses et à poursuivre les réflexions sur la gestion de la pandémie de Covid-19 et l’après pandémie au niveau sectoriel».

Par ailleurs, le ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale a rassuré, par rapport aux doléances des travailleurs, qu’elles seront examinées avec la plus grande diligence par les services techniques. Le ministre Boukary a rendu également hommage aux éléments des Forces de Défense et de Sécurité, qui sont tombés sur le champ d’honneur ainsi que les populations civiles victimes collatérales, sans oublier les populations des zones rurales, qui attendent impatiemment la saison pluvieuse.

Mahamadou Diallo(onep)

03 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

A l’instar des pays membres de l’Interafricaine de la Prévention des Risques Professionnels (IAPRP), le Niger a célébré le dimanche 30 avril 2023,  la 27ème édition de la Journée Africaine de la Prévention des Risques Professionnels. Le thème retenu, cette année, par l’IAPRP est : «la sécurité et la santé au travail à l’épreuve de la sécurité routière, quelle synergie d’actions entre les acteurs publics et privés», avec un sous-thème intitulé «impacts socio-économiques et prévention des accidents liés aux déplacements routiers : obligations et rôle de l’employeur». A cette occasion, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Dr Ibrah Boukary a livré un message dans lequel, il a appelé les différents acteurs concernés par la prévention des risques professionnels, à tous les niveaux, à prendre conscience de leurs responsabilités, afin de mettre en place les moyens de préservation de la santé des travailleurs, gage d’une plus grande productivité des entreprises et du développement attendu par les populations nigériennes.

Le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Dr Ibrah Boukary a instruit les agents de l’Administration du travail, en particulier les inspecteurs du travail, à accomplir avec tact, mais efficacité, les missions qui leur sont conférées en matière d’information, de sensibilisation et de contrôle de l’application des dispositions en vigueur en matière d’emploi, de travail et de protection sociale.

Au plan mondial, la sécurité routière est une préoccupation majeure. En effet, selon le constat fait par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans son rapport de 2018 sur la situation de la sécurité routière dans le monde, le nombre de morts sur les routes continue d’augmenter et atteint 1,35 millions par an avec des coûts économiques énormes. Pire, les accidents de la route seraient désormais la principale cause de mortalité chez les enfants et les jeunes de 5 à 29 ans. Par ailleurs, le risque d’accidents mortels serait trois fois plus élevé dans les pays à faible niveau de revenus, que dans les pays développés.

Au Niger la question de la sécurité routière, a dit le ministre, se trouve au cœur des préoccupations des plus hautes autorités de la République. «Au demeurant, dans la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre, le Gouvernement a pris l’engagement de mettre en œuvre un programme de formation et de sensibilisation des acteurs concernés, avec l’objectif de réduire de 25% les accidents de circulation routière au Niger, d’ici 2026» a-t-il notifié. Pour Dr Ibrah Boukary, la Sécurité routière est en lien avec la sécurité et la santé au travail, la route étant le lieu de travail de certaines catégories de travailleurs, tels les conducteurs routiers qui exercent au plan national ou international. «C’est pourquoi il est recommandé aux employeurs d’inclure la sensibilisation et l’information sur la sécurité routière dans le cadre plus large de la culture de prévention des risques professionnels, afin d’assurer la sécurité de leurs salariés et de protéger leur intégrité physique et mentale» a-t-il déclaré.

Le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale devait également rappeler que le respect strict des prescriptions en matière de sécurité et de santé au travail dans toutes les entreprises et la mise en place systématique des moyens de protection individuelle et des dispositifs de prévention des risques professionnels constituent les meilleurs moyens d’assurer un travail sans risques pour les salariés et la garantie d’une bonne santé physique et mentale.

Il faut rappeler que pour la célébration de cette journée, l’Interafricaine de Prévention des Risques Professionnels consacre tout le mois d’avril aux actions de prévention. Cette année, c’est la région de Zinder qui a abrité les activités ciblées entrant dans le cadre de cette journée.

 Aminatou Seydou Harouna(onep)

Source : http://lesahel.org/

 

Tout comme la communauté internationale, les travailleurs nigériens ont célébré, hier lundi 1er mai 2023, la fête du travail qui consacre le 137ème anniversaire des évènements de Chicago considérés universellement comme le 1er jalon de la conquête des droits par les travailleurs. A cette occasion, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Dr Ibrah Boukary a livré, le vendredi 28 avril 2023, un message dans lequel il a précisé que cette fête est éminemment  symbolique pour les travailleurs du monde entier.

Pour le ministre de l’Emploi, du Travail  et de la Protection Sociale Dr Ibrah Boukary, cette fête d’une grande symbolique pour le monde du travail, est pour le Gouvernement et les partenaires sociaux, l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur l’état des rapports professionnels au cours de l’année écoulée et d’évaluer les grands chantiers sociaux conduits en partenariat avec les organisations professionnelles d’employeurs et de travailleurs. Elle constitue également une occasion pour les centrales syndicales des travailleurs de soumettre leurs doléances au Gouvernement, par la remise de ces cahiers au ministère de l’Emploi.

Dr Ibrah Boukary a rappelé, dans son message, l’engagement du Président de la République, Chef de l’Etat SE. Mohamed Bazoum, à créer les conditions d’un partenariat actif entre tous les acteurs du monde du travail afin que, par la concertation permanente et la négociation, des solutions idoines puissent être trouvées, chaque fois que de besoin, aux multiples problèmes qui, immanquablement, se posent dans les relations entre employeurs et travailleurs. Le ministre s’est, par la suite, félicité pour la conduite, par son département ministériel, de plusieurs chantiers relevant de son cahier de charges, au cours de l’année écoulée, à savoir, l’emploi, le travail et la protection sociale.

Dans le domaine de l’emploi a-t-il poursuivi, il y a les résultats impressionnants enregistrés par le Projet d’Emploi des Jeunes et d’Inclusion Productive (PEJIP) avec la formation, l’encadrement et l’équipement de 41.115 jeunes sur les 40.000 prévus à l’horizon 2023 ; la mise en place d’une base de données électroniques permettant une meilleure maitrise des effectifs des travailleurs migrants ; la modernisation du système d’intermédiation du marché de travail, à travers la mise en place d’une plateforme électronique au niveau de l’ANPE.

Dans le domaine du travail et du dialogue social, le ministre a souligné le suivi de la mise en œuvre des protocoles d’accord signés entre le Gouvernement et les centrales syndicales ; l’amélioration de l’environnement et des conditions de travail dans les entreprises ; la signature et la vulgarisation de la nouvelle Convention Collective Interprofessionnelle de la République du Niger signée le 19 avril 2022 entre autres. En matière de protection sociale, le ministre a évoqué la matérialisation des mécanismes institutionnels de gestion et de suivi de la Protection Sociale par la signature des arrêtés portant création, attributions, composition et fonctionnement du Comité Interministériel d’Orientation de la Protection Sociale et du Comité Technique National de la Protection Sociale par le Premier ministre etc.

S’agissant des actions en perspectives a dit le ministre, il y a entre autres, l’adoption prochaine de la nouvelle Politique Nationale de l’Emploi (PNE), la réconduction du Projet d’Emploi des Jeunes et d’Inclusion Productive pour une seconde phase ; le développement de la coopération en matière d’œuvre nigérienne à l’étranger à travers des accords de recrutement aux fins d’assurer l’emploi régulier ; le projet de finalisation du Plan d’Action National de lutte contre le travail des enfants (PAN) ; la mise en place de la nouvelle Commission Nationale des Elections Professionnelles (CONEP) en vue de l’organisation de la 2ème  édition des élections professionnelles ; le projet de révision du Code du travail de 2012 ; le recrutement de cadres du travail pour renforcer les services d’inspection du travail et de l’administration centrale du travail ; la vulgarisation de la liste des tableaux des maladies professionnelles.

 Aminatou Seydou Harouna(onep)
Source : http://lesahel.org/

 

Ben Omar Message ministre emploi 01 05 17Notre pays, en communion avec la Communauté Internationale, a célébré, hier, la fête du travail qui, elle-même, consacre le 131ème anniversaire des événements de Chicago considérés universellement comme le 1er jalon de la conquête des droits par les travailleurs. A cette occasion, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, M. Mohamed Ben Omar, a prononcé samedi dernier, un message.

Dans ce message, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale a rappelé que cette fête, symbolique à plus d’un titre, est pour le Gouvernement et les partenaires sociaux, l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur l’état des rapports professionnels au cours de l’année écoulée et, par la même occasion, d’évaluer les grands chantiers sociaux qui focalisent nos intelligences et nos énergies.

La communauté internationale célèbre, aujourd’hui, la journée mondiale de l’Eau placée cette année sous le thème « Eaux Usées». A l’occasion, de cette Journée instituée en 1993 par l’UNESCO, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr. Barmou Salifou, a prononcé un message commémoratif.

Dans son message, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a souligné toute l’importance du thème retenu pour cette édition. «L'objectif de ce thème est de sensibiliser le public sur cette question importante, pour optimiser le cycle de l'eau et ainsi contribuer à atteindre les six objectifs fondamentaux du Développement Durable, pour réduire de moitié la quantité des eaux usées non traitées et aussi augmenter le recyclage pour une réutilisation de l'eau sans risque».

À l’instar des autres pays, le Niger a célébré hier, 10 décembre 2023, la 75ème journée internationale des droits de l’homme. Le thème retenu cette année est : « Honorons la promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous ». A cette occasion, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda a livré un message dans lequel il a expliqué que ce 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) intervient cette année, pour le Niger, dans un contexte marqué par l’avènement au pouvoir du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dont l’action est en parfaite cohérence avec le thème de cette journée.

Le ministre Alio Daouda a rappelé que la déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) a été adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 marquant ainsi la première déclaration mondiale sur la dignité et l’égalité de tous les êtres humains. En 1950, l’Assemblée Générale des Nations Unies adoptait la Résolution n°423 invitant tous les Etats et toutes les organisations internationales concernées à célébrer le 10 décembre de chaque année la Journée Internationale des Droits de l‘Homme. Le ministre de la Justice a ajouté que cette journée est l’occasion pour la communauté internationale de réaliser des activités éducatives en vue de vulgariser le contenu de la DUDH, de sensibiliser et/ou d’informer les populations sur les principes et la portée des différents droits de l’homme consacrés par cet instrument juridique international, mais aussi de rappeler la responsabilité de chacun et chacune à les respecter et les protéger.

« Notre pays, le Niger, ne peut pas rester en marge de la commémoration de cette journée qui consacre l’universalité des droits de l’Homme. Les nouvelles autorités de notre pays ont en effet, dès leur prise de pouvoir, notamment dans l’ordonnance N° 2023-02 du 28 juillet 2023, portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition, réaffirmé leur attachement aux engagements internationaux antérieurement souscrits et régulièrement ratifiés par le Niger » a-t-il dit. M. Alio Daouda a aussi expliqué que dans la même ordonnance, les autorités nigériennes s’étaient engagées à assurer à tous l’égalité devant la loi, sans distinction de sexe, d’origine sociale, raciale, ethnique ou religieuse. Elles se sont portées garantes des droits et libertés de la personne humaine et du citoyen tels que définis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et la Charte Africaine des Droits de L’Homme et des Peuples de 1981.

Par ailleurs, le ministre a ajouté que les actes terroristes ont bafoué la dignité des populations, en les poussant à l’exil et au déplacement interne, en leur imposant des prélèvements forcés sur leurs revenus, en tuant sans distinction civils et militaires, femmes et enfants. Ces actes ont gravement porté atteinte à la liberté des populations, notamment la liberté d’aller et venir, la liberté d’expression, la liberté de réaliser le culte de leur choix. « En ce jour de commémoration de la journée internationale des droits de l’Homme, nous nous insurgeons contre ces graves violations des droits économiques et sociaux dont notre peuple est victime de la part de ceux-là mêmes qui sont censés les protéger et les promouvoir, en leur rappelant que les droits de l’homme sont universels et qu’ils valent pour tous les citoyens du monde, qu’ils soient en Europe, en Asie, en Afrique et particulièrement au Niger », a-t-il indiqué.

M. Alio Daouda a également expliqué que l’indignation du peuple nigérien va à l’encontre de l’ordonnance prise par le Président de la Cour de Justice de l’UEMOA, le 16 novembre 2023, qui a ordonné la continuation des sanctions iniques et inhumaines prises à l’encontre du Niger par la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de I’UEMOA lors de sa session extraordinaire tenue le 30 juillet 2023. Il a enfin déclaré que les droits de l’homme des Nigériens sont bafoués dans l’enceinte même où ils sont créés et élaborés, pour satisfaire les élans paternalistes d’une puissance étrangère foulant la sacralité universellement et pompeusement admise et partagée dans les discours relatifs aux droits de l‘homme fortement disséminés à grands frais par les organismes spécialisés de l’ONU.

Assad Hamadou (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Le Niger, à l'instar des autres pays africains membres de l'Union Panafricaine des Postes (UPAP), célèbre ce 18 janvier 2022, le 41ème anniversaire de la création de ladite organisation (UPAP). Cette année, la célébration de cette journée panafricaine des postes se tient dans un contexte sanitaire inédit, caractérisé par la pandémie de la Covid-19 qui doit sans doute être l'occasion pour les Etats membres de se pencher résolument sur les principaux défis qui touchent le secteur Postal africain. Ainsi, dans le message qu’il a livré, hier, à cet effet, le ministre de la Poste et des nouvelles technologies de l’information, M. Barazé Hassane engage la société nigérienne de la poste à saisir mieux les opportunités de la tendance de la transformation numérique et à s’ouvrir aux acteurs du secteur postal élargi.

L'Union Panafricaine des Postes, faut-il le rappeler, a vu le jour le 18 janvier 1980 à Arusha, en République Unie de Tanzanie, à la faveur de la session constitutive de la Conférence des plénipotentiaires des États membres de l'Organisation de l'Union Africaine (OUA). Pour commémorer cet événement charnière de la Communauté postale africaine, I'UPAP a décidé de consacrer cette journée à la célébration du consommateur de la poste en s'appuyant sur des thématiques quadriennales adoptées pour la circonstance par la Conférence des plénipotentiaires.

La commémoration de la 41ème édition de la Journée de l'UPAP est placée sous le thème: «Exploiter les synergies avec les acteurs du secteur postal élargi». Le choix de ce thème fait écho aux débats et concertations en cours au sein des instances internationales sur le projet d'ouverture de l'Union Postale Universelle (UPU) aux acteurs du secteur postal élargi. «Cet enjeu tient également le devant de la scène des préoccupations de SE Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l'Etat qui vise à faire du secteur postal nigérien un important levier de croissance économique et sociale inclusive de notre pays», soutient le ministre Barazé Hassane qui se jouit de l'immense résilience et l'ingéniosité dont a fait preuve le secteur postal en ces temps particulièrement difficiles.

Selon le ministre en charge de la Poste, le Gouvernement s’est engagé, à travers le ministère de la Poste et des nouvelles technologies de l’information, dans un processus de réformes en profondeur du secteur, afin de le doter d'instruments performants qui lui permettront de s'adapter aux évolutions technologiques et de s'ouvrir aux acteurs du secteur postal élargi. Bref, «le Niger a décidé de se conformer à la tendance en cours sur le plan mondial», a-t-il noté dans son message. En effet, «ces réformes, précise le ministre Barazé, consistent notamment à la révision de la politique sectorielle et de son plan intégral de développement postal, à l'adoption d'une nouvelle loi postale et d'un nouveau cadre institutionnel pour prendre en compte le nouvel environnement postal».

A l'heure où les échanges transfrontaliers se généralisent grâce au commerce électronique international, il n'est désormais guère recommandable ni même intéressant pour les entreprises postales de mener des actions et des projets en solitaire. «Exploiter les synergies avec les acteurs du secteur postal élargi» est plus qu’un impératif, dans ce monde moderne au rythme trépidant, où, estime le ministre «la démarche individualiste et solitaire dans la conduite des affaires est peu efficace, contreproductive, et se révèle à terme inopérante et non rentable du fait de son caractère peu compétitif».

Ce faisant, le secteur postal en Afrique est actuellement engagé dans un grand chantier de transformation numérique qui vise à le développer afin de le repositionner, avec une meilleure visibilité, comme moteur essentiel du développement socio-économique inclusif de nos pays. Ce programme de transformation, indique-t-on, offre la possibilité de collaborer avec des fournisseurs de technologies et de solutions en vue de la mise au point de nouveaux produits et services numériques. C'est pourquoi, le ministre de la Poste engage notre opérateur historique NIGER POSTE «à saisir cette opportunité et à s'ouvrir aux acteurs du secteur postal élargi».

D'ores et déjà, pour le ministre Barazé Hassane «la société NIGER POSTE travaille avec succès avec les opérateurs privés spécialisés dans le domaine de la logistique nationale et internationale. Elle a aussi créé une banque postale et a développé la première plateforme de commerce électronique appelée ‘’Kao mini’’».

Ismaël Chékaré(Onep)

18 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

Aujourd’hui, 1er Août le Niger se joint à la communauté internationale, pour célébrer la 22ème année consécutive, de la Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel (SMAM) édition 2019 sous le thème « Allaitement Exclusif Sans Eaux». A cette occasion, le ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara a livré hier matin à Niamey, un message dans lequel il a rappelé les avantages de l’allaitement maternelle. « Allaiter est le meilleur moyen d'assurer la croissance et la survie de l'enfant, car le lait maternel contient tous les éléments nutritifs dont le nourrisson a besoin pendant les six premiers mois de vie », a-t-il déclaré ajoutant que la mise au sein précoce est une stratégie clé pour la survie de l’enfant.

L’objectif de cette semaine est de contribuer à améliorer les pratiques d’allaitement maternel plus précisément les pratiques d’allaitement exclusif sans eau. Spécifiquement, il s’agit d’informer la population sur les avantages de l’allaitement maternel exclusif et l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, de sensibiliser les populations sur les bonnes pratiques par rapport à l’allaitement exclusif sans eau, et de susciter un changement de comportement des mères par rapport aux bonnes pratiques concernant l’allaitement exclusif sans eau.

Cette année, la célébration de la semaine se caractérise par deux innovations majeures : la première porte sur le thème qui tient compte du contexte actuel marqué par la campagne qui est sous régionale. La seconde innovation est que la célébration de la semaine va être surtout marquée par une campagne de communication à travers les médias radiotélévisés, la presse écrite, la téléphonie mobile, ainsi que les réseaux sociaux. Il est ainsi prévu la diffusion de messages sur l'allaitement maternel exclusif sans eau sur les réseaux sociaux pendant toute la semaine ; via le téléphone mobile ; l'organisation d'un briefing des journalistes qui sera suivi d'une conférence de presse et l'organisation d'un débat télévisé en langues nationales ; la diffusion de message/spots et documentaires sur les chaînes de télévision et à la radio.

Le 4 février de chaque année est célébrée la Journée Mondiale de lutte Contre le Cancer. Cette journée internationale est consacrée à la prévention, la détection et le traitement du cancer dans le monde.  A cet effet, chaque année, l’OMS et l’union internationale contre le Cancer communiquent sur les moyens de prévention, de dépistage et de traitement de cette maladie. Ainsi, en commémoration de cette journée, le Ministre de la Santé Publique, M. Ahmet Boto a livré un message dans lequel il exhorte les populations à manger simple tout en faisant des activités physiques afin de prévenir le cancer. Car, « il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue ».

Dans le message qu’il a livré, le Ministre de la Santé Publique p.i. a affirmé que le cancer constitue la première cause de mortalité dans le monde, L expliquant qu’il est responsable d’un décès sur huit dans le monde, soit une mortalité supérieure à celle du sida, de la tuberculose et du paludisme réunis. 

Chaque année, plus de 12 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués et 7, 6 millions de personnes meurent de suite de la maladie dans le monde a dit le ministre. A ce titre, il a fait mention des données de l’OMS qui estime que le cancer a fait 84 millions de morts entre 2005 et 2015 à travers le monde. C’est pour cette raison, a souligné M. Ahmet Boto, que des moyens importants sont utilisés pour faire reculer le poids de la maladie dans le monde. 

Au Niger, le Gouvernement, en partenariat avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), a construit le Centre National de lutte Contre le Cancer en vue d’abriter toutes les activités de prise en charge de la maladie.   Ainsi, a-t-il relevé, les activités de chimiothérapie y ont démarré depuis octobre 2017.

Aussi a-t-il ajouté  l’Etat a déjà débloqué 850 millions de francs CFA dans le budget 2018 pour la finalisation des travaux des bunkers et des annexes. Et en 2019, près de 300 millions de francs CFA débloqués pour l’achat et l’installation des appareils de radiothérapie. Et selon le Ministre de la Santé Publique, l’année 2019 a été aussi marquée par deux offensives à l’AIEA et les autres partenaires à savoir : débloquer le dossier de la radiothérapie et faire un effort de plaidoyer pour soutenir davantage les efforts de l’Etat afin de finaliser les travaux et démarrer l’activité de traitement des cancers par les rayonnements. 

En ce qui concerne la prévention, M. Ahmet Botto a indiqué que le gouvernement bénéficie de l’appui de la Fondation Tattali Iyali de la 1ère Dame Dr Malika Issoufou qui mène des actions principalement axées entre autres sur la formation d’un personnel médical, l’organisation des campagnes de sensibilisation sur la prévention, le dépistage précoce et un plaidoyer pour l’obtention de certains vaccins.

De ce fait pour cette année 2021, a dit M. Ahmet Boto, il est important de noter que tous les équipements de l’unité de radiothérapie du Centre National de Lutte Contre le Cancer sont installés.  Et  il a annoncé que cette unité est prête à être inaugurée afin de prendre en charge les patients souffrant de cancer dont le plan de traitement comprend la radiothérapie. « Grace au long plaidoyer de la première dame, Dr Malika Issoufou, nous notons également le démarrage des travaux de construction de la maison de vie pour un séjour agréable aux malades pendant leur temps de cure au niveau du Centre », a-t-il déclaré.

Les partenaires aussi participent à cette lutte à travers diverses activités de sensibilisation et de prise en charge de cette maladie. Parmi ces activités, le ministre a cité celle de la coalition des ONG de lutte contre le Cancer qui s’est matérialisée par une caravane de dépistage des cancers pendant le mois de février 2020 et ce dans trois régions du pays.

Enfin, le ministre a relevé que la journée mondiale contre le cancer est aussi l’occasion de rappeler que 30 pour cent (30%) des décès par cancer sont évitables car liés aux quatre principaux facteurs de risque à savoir le tabagisme, la mauvaise alimentation, le manque d’exercice physique et la consommation d’alcool.

Rahila Tagou

04 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Demain samedi 3 décembre 2022, le Niger se joint à la communauté internationale pour célébrer la 29ème édition de la journée Internationale des Personnes Handicapées. A cette occasion, le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales, Dr Illiassou Idi Mainassara, a livré un  message commémoratif dans lequel, il  a appelé  tous  les acteurs à continuer à œuvrer ensemble  pour garantir un mieux-être à tous les groupes vulnérables en général et aux personnes Handicapées en particulier. 

 Le  ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales a souligné que le choix  thème pour cette journée 
«  Des solutions pour un développement inclusif : le rôle de l’innovation pour un monde accessible et équitable » n’est pas fortuit. En effet,  le monde subit d’énormes et multiples changements à exploiter pour mieux intégrer les personnes handicapées; notamment en utilisant les avancées issues des technologies de l’information et de la communication.

Selon le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur le handicap, c’est 15% de la population mondiale qui vit avec une forme de handicap. « Au-delà de leurs incapacités physiques, mentales ou sensorielles, les personnes handicapées sont confrontées à des obstacles à l’inclusion dans plusieurs aspects de la vie notamment le manque d’opportunités socioéconomiques, le faible accès aux services sociaux de base, l’exposition au risque de vivre dans la pauvreté», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Dr Illiassou Idi Mainassara  a précisé que les personnes handicapées sont victimes de stigmatisation et de discrimination à travers le monde, ce qui représente un frein majeur qui les empêche de participer pleinement et de manière équitable au processus de prise de décision. « Les objectifs poursuivis à travers la célébration de cette journée sont, entre autres de  sensibiliser la Population sur les questions liées au handicap ; attirer l’attention des décideurs sur les avantages d’une société inclusive et accessible à tous ; de faire le plaidoyer auprès des décideurs et des partenaires techniques et financiers pour une meilleure inclusion des personnes handicapées », a-t-il dit.

Au Niger selon le Recensement Général de 2012, les personnes handicapées sont estimées à 715.497 soit 4,2% de la population totale. En outre, l’inclusion des personnes handicapées est au cœur des problématiques de développement. « Notre pays s’est inscrit dans cette logique à travers l’adoption de plusieurs textes législatifs et règlementaires dont le tout dernier est la loi n° 2019-62 du 10 décembre 2019 déterminant les principes fondamentaux relatifs à l’insertion des personnes handicapées et son décret d’application adopté le 12 juillet 2021. Cette loi est intervenue pour harmoniser les différents textes relatifs à la promotion et à la protection des personnes handicapées au Niger. Toutes ces dispositions attestent de la volonté de l’Etat à agir pour une meilleure inclusion des personnes handicapées », a-t-il ajouté.

Pour Dr Illiassou Idi Mainassara, dans le cadre de sa mission de promotion et de protection des personnes handicapées, le ministère avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers, a pris d’autres mesures. Il s’agit entres autres  de l’appui à la scolarisation des jeunes filles handicapées scolarisées, de  la vulgarisation des textes relatifs à la promotion et la protection des droits des personnes handicapées; La sensibilisation de la population et des communautés sur les questions liées au handicap, de l’appui en appareillage pour l’autonomisation physique des personnes handicapées et de l’édition de la carte d’égalité des chances en faveur des personnes handicapées. « Ces actions ne peuvent réussir efficacement sans l’implication et l’engagement plein et entier des personnes handicapées elles-mêmes, de la communauté et de tous les acteurs intervenant dans le domaine du handicap », a-t-il estimé. En effet, il a relevé que malgré les multiples efforts déployés par l’Etat et ses partenaires, des défis restent encore à relever dont l’accès limité aux services sociaux de base notamment la Santé, l’Education, la Justice, l’Emploi. « C’est pourquoi le gouvernement avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers et des bonnes volontés travaille d’arrache- pied pour assurer la pleine jouissance des droits aux personnes handicapées en vue d’une meilleure inclusion », a indiqué  Dr Illiassou Idi Mainassara.

Par Yacine Hassane(onep)   

Source : http://www.lesahel.org

A l’instar des autres pays du monde entier, le Niger célèbre aujourd’hui la journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information sous le thème « les Mégadonnées pour un méga-impact ». A cette occasion le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique M. Sani Maïgochi, a livré un message dans lequel il a abordé l’objectif de cette journée ainsi que la pertinence de la thématique de cette édition 2017 de la journée.

Le terme de mégadonnées désigne, selon le ministre, les volumes importants de données numériques générées en permanence par divers canaux utilisés par la population mondiale. Cette journée a pour but de contribuer à sensibiliser l’opinion aux perspectives qu’offre l’utilisation de l’Internet et des autres technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les domaines économique et social, ainsi qu’aux moyens permettant de réduire la fracture numérique. Aussi, la célébration de cette journée coïncide cette année avec l’adhésion de notre pays à l’alliance Smart Africa, pour la transformation de l’Afrique en un marché unique numérique et un continent connecté. « Ainsi, SEM. Issoufou Mahamadou engage notre pays dans la réalisation d’un projet phare de cette belle Alliance, à savoir la création de ‘’Villages Intelligents’’ disposant d’un paquet de services TIC adaptés aux besoins de nos populations nigériennes » a déclaré M. Sani Maigochi.

A la veille du lancement, aujourd’hui 1er octobre, de la 2ème édition du mois d’octobre consacrée à la promotion des produits locaux sur l’ensemble de l'espace communautaire, sous le thème

« Promouvoir le consommer local: une contribution à la mise en œuvre réussie de la ZLECAF », le ministre Gado Sabo Moctar a prononcé, hier, un message commémoratif. Pour cette manifestation qui se déroule dans tous les pays de l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA), le ministre invite la population à venir visiter massivement les stands d'exposition des produits locaux et soutenir les efforts déployés par les transformateurs et transformatrices de nos matières premières.

L'instauration du mois d'octobre comme mois du consommer local par l'UEMOA vient à point nommé pour la transformation structurelle des économies des Etats membres, mais aussi appelle à un changement de mentalité et de nos habitudes alimentaires par une consommation locale. Dans son message, le ministre Gado Sabo Moctar relève que la majorité des produits consommés sur le continent africain sont importés de l'extérieur. « Ce qui pénalise et décourage toute initiative de promotion de la production locale », décrie-t-il. Ce mois « octobre, consommer local » représente donc une opportunité décisive donnée aux Etats pour intensifier les actions de promotion des produits locaux afin de renverser la tendance et pouvoir positionner la consommation des produits locaux en bonne place dans les habitudes de consommation des populations de notre espace communautaire.

Cette initiative du consommer local, adoptée par les ministres en charge du commerce des pays de l’UEMOA, en octobre 2019, vise le renforcement de l'intégration économique sous régionale et le développement du commerce intracommunautaire. Elle cadre aussi avec les objectifs poursuivis par la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECA), à savoir: la stimulation du commerce intra africain, l'intégration des marchés africains, la création d'un marché continental avec la libre circulation des personnes et biens, la promotion du développement agricole, la sécurité alimentaire, l'industrialisation et la transformation structurelle de l'économie.

Au Niger, la campagne du « consommer local » est traduite dans la Déclaration de Politique Générale de son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef de Gouvernement, sous forme d'actions majeures visant à « permettre au secteur privé de jouer un rôle fondamental pour booster la création de la richesse mais aussi booster la consommation des produits industriels locaux et accroitre les exportations », indique le ministre du commerce, de l’industrie et de l’entrepreneuriat des jeunes.

Au Niger, plusieurs concepts s’inscrivent dans cette optique. Le ministre Gado Sabo Moctar cite les campagnes « consommons nigériens » et « 100% made in Niger ». En effet, la vision du gouvernement en la matière consiste à substituer les importations par une offre de produits locaux. « Le Gouvernement entend susciter les producteurs et les transformateurs à se restructurer afin d'offrir des produits en quantité et en qualité aux consommateurs nigériens et de l'espace UEMOA », déclare le ministre du commerce.

Ce faisant, au cours de ce « consommer local », qui s'étendra sur tout le mois d'octobre, des expositions vente des produits 100% made in Niger et des panels sur des sujets relatifs à la problématique du « consommons local » seront organisés.

« J'exhorte la population à profiter de l'accessibilité et la disponibilité des produits nigériens et de ceux de l'espace UEMOA afin d'accroitre la demande qui va entrainer l'accroissement de l'offre et donc de la production et la main d'œuvre locale », a-t-il lancé. 

Par Ismaël Chékaré

1er octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

À  l’instar des autres pays du monde, le Niger célèbre aujourd’hui 20 mai 2021, la Journée mondiale de la métrologie organisée chaque année, conjointement par le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) et l'Organisation Internationale de Métrologie, avec la participation des organismes nationaux de la métrologie. A cette occasion, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes, M. Gado Sabo Moctar a livré un message dans lequel il a invité tous les citoyens à apporter leurs appuis aux actions conduites par l’Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC), en exigeant partout où besoin sera, l’exactitude et la fiabilité des mesures, dans l’intérêt de notre économie, notre santé, en résumé, de notre vie au quotidien.    

Le ministre en charge de l’Industrie, M. Gado Sabo Moctar a  souligné d’abord l’importance de ce thème dont l'objectif est de sensibiliser le public sur le rôle important que joue la mesure dans la santé, et donc dans le bien-être de chacun. Cette Convention du Mètre signée le 20 mai 1875, marque les débuts de la collaboration internationale officielle dans le domaine de la métrologie, elle a aussi permis de créer le Bureau International des Poids et Mesures (SIPM) et  officialisé pour la première fois la coopération internationale dans le domaine de la métrologie, a expliqué M. Gado Sabo Moctar. Ce traité a également permis de poser les fondements d'un système mondial de mesures, cohérent, essentiel pour les découvertes, l'innovation scientifiques, la production industrielle et le commerce international, ainsi que l'amélioration de la qualité de vie et la protection de l'environnement. La vie quotidienne du citoyen de ce monde est ponctuée d'activités qui font intervenir des prises de Mesures, notamment : prendre sa pression artérielle ; son poids ; faire le plein de carburant de son véhicule ; acheter des produits, a indiqué le ministre en charge de l’Industrie. « Le prix des services et des produits que nous achetons, tels que l'électricité, l'eau, les aliments, le carburant, le téléphone pour ne citer que ceux-là, est calculé à partir des Mesures », a fait remarquer M. Gado Sabo Moctar.  

Par ailleurs, a-t-il précisé, de même que la qualité des produits est déterminée à partir des Mesures, l'équité dans les transactions commerciales est établie à partir des Mesures. La célébration de cette Journée doit donc apparaître comme une opportunité supplémentaire à saisir par la communauté internationale, en particulier la communauté nigérienne, pour s'approprier la connaissance et l'importance des avantages de la Métrologie, la science de la mesure, ainsi que de ses implications dans notre vie courante.  C'est conscient de cette impérieuse nécessité explique le ministre en charge de l’Industrie que l'Etat a créé en juillet 2019 l'Agence Nigérienne de Normalisation, de Métrologie et de Certification (ANMC) qui a pour mission entre autres : la coordination des activités d'élaboration des normes ; le suivi des mesures et le contrôle des instruments de mesure ; l'évaluation de la conformité des produits et services. Au Niger a-t-il annoncé, cette journée sera célébrée par des activités gratuites offertes par l'ANMC. Il s'agit de la vérification de la conformité des instruments de mesure notamment les balances et les thermomètres utilisés au niveau des centres hospitaliers.

 Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

20 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le Niger a célébré, le samedi 24 avril dernier, la Journée nationale de la concorde. A cette occasion, le Premier ministre, Chef du gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou a livré un message, pour souligner l’importance de cette journée. Le Chef du gouvernement a, après un bref rappel historique sur l’institution de cette journée, rappelé le parcours réalisé par le Niger pour consolider la paix. Il a ensuite demandé à tous les Nigériens d’œuvrer pour renforcer l’unité nationale et consolider la paix. «Les valeurs et les principes qui ont motivé la signature des accords de paix (…) restent toujours d’actualité et doivent constituer pour tous les Nigériens, des sources d’inspiration et d’actions pour consolider la paix et le vivre-ensemble», déclaré M. Ouhoumoudou Mahamadou. (Lire, ci-dessous l’intégralité du message du Premier ministre)

«BISS MILLAHI AR RAHAMANE AR RAHIM

Mes Chers Concitoyens ;

Il y a 26 ans, précisément le 24 avril 1995, furent signés les accords de paix entre le Gouvernement du Niger et l’Organisation de la Résistance Armée. Ces accords, fruit d’un consensus national politique fort, ont ainsi mis fin à un conflit fratricide et qui a tant coûté à notre pays sur les plans humain, économique, financier et social. C’est donc à juste titre que notre pays a décidé de commémorer, chaque année cet important évènement en faisant du 24 avril la journée de la Concorde nationale.

Cette année, l’anniversaire de la Journée Nationale de la Concorde coïncide avec le mois béni du Ramadan, un mois dédié à l’abstinence, au pardon et à l’adoration d’Allah. Cette heureuse coïncidence me conforte davantage dans ma conviction intime sur le bien-fondé et la justice dont le peuple nigérien et ses dirigeants ont fait preuve en décidant de consacrer une journée singulière dédiée à la paix, la tolérance et la coexistence pacifique entre tous les fils de la nation.

Mes chers concitoyens,

Les accords de paix du 24 avril 1995 ont permis de mettre fin à près de quatre (4) années de conflit entre les fils d'un même pays, mais aussi de poser les jalons solides de la construction nationale dans l’unité et la paix. En effet, les Nigériens ont compris que dans le contexte démocratique et républicain de notre pays, le dialogue est l’arme essentielle pour trouver des solutions aux revendications légitimes de nos compatriotes.

Mes chers concitoyens ;

Depuis ces Accords historiques, notre pays a fait des progrès importants dans la construction de notre nation sur le plan politique et institutionnel, sur le plan économique et social et sur le plan des Droits humains. Cette dynamique doit être maintenue, soutenue et consolidée. Et c’est à ce titre que le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, lors de son d’investiture, le 2 avril dernier, disait, je le cite : «Le Niger attend de nous que nous nous mettions au travail, chacun à son niveau dans la cohésion, l’harmonie et la conviction que notre avenir dépend de nos engagements patriotiques et de notre souci du bien commun. »

Cet engagement fort du Président de la République, Chef de l’Etat constitue, à mes yeux, la direction la plus affirmée pour tendre vers la vision du Niger à l'horizon 2035 contenue dans la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive qui est celle d’« un pays uni, démocratique et moderne, paisible, prospère et fier de ses valeurs culturelles, sous-tendu par un développement durable, éthique, équitable et équilibré, dans une Afrique unie et solidaire ».

Mes chers concitoyens ;

Les Accords de paix de 1995 ont permis de mettre en place un instrument institutionnel pour une meilleure gouvernance des Accords et du processus post Accords. Cet instrument, après plusieurs évolutions administratives, est devenu la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP). Il me plait de louer ici les efforts de cette Autorité qui a fait ses preuves dans la gestion de la paix et de la stabilité des zones fragiles de notre pays par la réalisation des activités de résilience économique des populations.

En effet, je voudrais rappeler pour m’en féliciter quelques acquis majeurs du capital-expérience de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix au service de la paix, de l’unité nationale, de la prévention des conflits et de la stabilisation des zones affectées par les conflits.

Depuis 2011, sous l’impulsion du Président de la République, la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix a été dotée d’un mandat plus large, en parfaite cohérence avec les politiques nationales définies dans le Programme de développement économique et Social (PDES). Son mandat, aujourd’hui, est de contribuer au renforcement de la sécurité et de la stabilité sur l’ensemble du pays, c’est-à-dire au-delà des zones touchées par l’ancienne rébellion. C’est pourquoi, l’institution concentre ses activités de manière prioritaire sur les régions de Diffa et de Tillabéri sans délaisser pour autant les autres régions du pays qui ont des défis spécifiques.

L’ensemble des actions de la Haute Autorité visent donc l’objectif global de laprévention des conflits et leur gestion quand ils éclatent. Pour prévenir les conflits, il faut lutter contre leurs causes en s’attaquant aux conditions socio-économiques et politiques qui peuvent les engendrer. Ce souci d’allier sécurité et développement transparait dans les réponses qu’apporte l’Etat du Niger à la problématique de la consolidation de la paix. Cette démarche est aujourd’hui largement partagée par la communauté internationale. Certes, les questions de sécurité relèvent avant tout de la souveraineté de l’Etat et c’est pourquoi notre pays y consacre des ressources importantes.

Mes chers concitoyens

Je voudrais, ici, sans être exhaustif, évoquer quelques résultats des programmes phares que la Haute Autoritéa mis en œuvre ces dernières années pour consolider la paix. Le montant total injecté par l’Etat du Niger avec l’appui de ses partenaires de 2011 à 2020 à travers les projets qu’elle a pilotés est d’environquatre-vingt (80) milliards de francs CFA.

Mes chers concitoyens;

Je voudrais ici saluer les efforts particulièrement appréciables déployés par cette institution en collaboration avec la Stratégie de Développement et de Sécurité dans les Zones Sahélo-Sahariennes du Niger (SDS-Sahel Niger).

Ces deux institutions développent des initiatives pour favoriser l’accès des populations aux services sociaux de base, par la construction des Complexes de la Paix pour faciliter l’accès aux soins, à la sécurité de proximité, à l’eau pour les populations et le cheptel, la vaccination et les abreuvoirs pour les animaux, l’accès aux céréales et aliments bétail, la construction des pistes rurales pour désenclaver les zones sahélo-sahariennes, des écoles et des centres de santé, la mise en place des conditions de sécurité communautaire et de cohésion sociale, etc.

Ces actions viennent fort opportunément compléter l’organisation des fora et caravanes de la paix dont l’objectif est de transmettre des messages de paix et de concorde mais aussi affirmer la présence de l’Etat. Ces initiatives ont permis de capitaliser des résultats positifs à travers unestratégie d’intervention centrée sur les trois niveaux de la crise que sont la prévention, la mitigation et la stabilisation post-conflit.

Mes chers concitoyens,

Avant de terminer, je voudrais rappeler que l’expérience des rebellions passées nous a servi d’aiguillon pour développer une stratégie holistique en vue de lutter contre l’instabilité et l’insécurité.

Les valeurs et les principes qui ont motivé la signature des accords de paix et instauré leur consécration par la célébration de la Journée de la concorde, restent toujours d’actualité et doivent constituer pour tous les Nigériens, des sources d’inspiration et d’actions pour consolider la paix et le vivre-ensemble. Le Président de la République et le Gouvernement sont déterminés à faire du Niger, un pays Uni, Prospère et Solidaire.

Bonne fête de la concorde

Vive le Niger

Je vous remercie.»

26 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

A l’occasion du début du mois de Ramadan, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou a adressé un message au peuple nigérien. Au nom du Président de la République, le Chef du Gouvernement a souhaité à tous un bon Ramadan. Il a appelé les nigériens à cultiver le pardon, la tolérance mutuelle, la solidarité et à bannir la pratique de hausse injustifiée des prix. (Lire l’intégralité du message).  

Bismillahi Rahamanir-Rahim

Mes chers compatriotes

Par la Grâce d'Allah, le Tout Puissant, le Miséricordieux, la Oumma Islamique de notre pays, entame à partir de demain 13 Avril 2021, et cela pour un mois, le jeûne du mois de Ramadan.

Le Croissant lunaire qui marque le début de cette dévotion a, en effet, été aperçu dans plusieurs localités de notre territoire.

Ainsi donc, comme il est de coutume en pareille circonstance, je m'adresse à vous pour vous souhaiter, au nom du Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Mohamed Bazoum, une bonne observance et un bon déroulement de ce troisième pilier de l'Islam.

Mes chers concitoyens

Mois béni, le mois de Ramadan est non seulement synonyme de dévotion mais également de solidarité et de tolérance mutuelle. C'est pourquoi, nous devons mettre à profit cette période pour, multiplier les invocations, les bonnes actions et encourager le pardon mutuel. Nous devons aussi prier pour le repos des âmes de nos martyrs, populations civiles et vaillants éléments des forces de défense et de sécurité victimes du terrorisme.

Mes chers compatriotes

Le jeûne du mois de Ramadan intervient cette année au moment où s'installent les nouvelles autorités au terme d'un processus électoral qui, pour la première fois depuis notre indépendance, a permis un passage de témoin entre deux Présidents de la République tous démocratiquement élus.

Rendons donc Grâce à Allah qui a permis à notre pays de vivre ce moment historique.

Prions aussi dans la paix et la concorde pour que le Tout Puissant, le Miséricordieux nous permette de consolider ensemble cet acquis démocratique gage de stabilité et de progrès pour notre pays. Pour cela, le pardon et la tolérance mutuelle doivent encore et toujours guider nos comportements pendant et même après ce mois béni de Ramadan.

C'est aussi l'occasion de lancer un appel à la solidarité en faveur de nos compatriotes les moins nantis afin de les aider à accomplir ce devoir sacré dans la dignité.

Aux commerçants et distributeurs de produits de première nécessité, je leur demande de bannir la pratique de hausse injustifiée des prix.

Assalamou Aleykoum

 Wa Rahmatoullahitaala

Wa Barakatouhou.

13 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Message du Président de la République du Niger, Chef de l’Etat, lors des échanges de haut niveau sur : ‘’défis du maintien de la paix et de la sécurité dans des contextes fragiles’’.

«Mesdames et Messieurs les chefs d’Etat et de Gouvernement,

Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,

Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine,

Madame la Présidente et Lauréate du Prix Nobel de la Paix, chère sœur Hélène Sirleaf

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de vous présenter mes meilleurs vœux pour la nouvelle année 2021. Permettez-moi de féliciter le Président Kaïs Saïed, Président du Conseil de sécurité pour le mois de Janvier 2021. Je le remercie pour l’organisation de cet important débat sur les « défis du maintien de la paix et de la sécurité dans des contextes fragiles.». Par ailleurs, le peuple Nigérien n’oubliera jamais que c’est la Tunisie qui a parrainé l’entrée du Niger aux Nations Unies, le 20 Septembre 1960, soit un peu plus d’un mois après notre accession à l’indépendance. Voilà une raison supplémentaire pour vous assurer, Monsieur  le Président, de la disponibilité du Niger à vous apporter tout l’appui dont vous avez besoin tout au long de votre mandat et au-delà.

 

{xtypo_quote}«Il semble que la fragilité est l’un des plus grands défis du 21ème siècle, surtout que les contextes fragiles sont de plus en plus le champ de bataille des rivalités géopolitiques», déclare SEM. Issoufou Mahamadou{/xtypo_quote}

Monsieur le Président,

Comme on le sait, les contextes fragiles sont très difficiles à définir. La fragilité est plus qu’une question de croissance économique ou une question institutionnelle ou de conflit. Par exemple, le Fonds pour la paix calcule l’indice de fragilité des Etats à partir de douze critères qui comprennent notamment les inégalités économiques, les services publics, la pression démographique et migratoire, la sécurité avec notamment le terrorisme, le changement climatique, les divisions ethniques, les droits de l’homme, les flux financiers illégaux, la corruption, un climat des affaires peu propice, les nouvelles technologies  etc….La Banque Mondiale a mis au point un indicateur d’Evaluation des Politiques et des Institutions des Pays (EPIP) qui permet de mesurer la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques pour l’équité et l’inclusion sociale et la gouvernance avec un seuil  en dessous duquel un pays est considéré comme fragile. On définit aussi les Etats fragiles comme étant ceux « dans lesquels les pauvres ne disposent pas de services essentiels car les pouvoirs publics n’ont pas la volonté ou la capacité de les leur assurer » ou encore comme étant des Etats dotés « de faibles capacités pour assumer les fonctions essentielles de gouvernance et n’ont pas la faculté de développer des relations constructives et mutuellement avantageuses avec la société.». Les pays qui abritent une mission de maintien ou de consolidation de la paix des Nations-Unies et/ ou régionale durant les trois dernières années sont également considérés comme fragiles. On note que les situations de fragilité, de conflit et de violence touchent aussi bien des pays à faible revenu (on parle de pays à faible revenu en difficulté ou LICUS) que des pays à revenu intermédiaire (on parle dans ce cas d’Etats à revenu intermédiaire fragiles ou en faillite ou MIFFs). Un rapport de la Banque Africaine de Développement fait ressortir que la quasi-totalité des Etats en situation de fragilité extrême était, à l’époque de la diffusion du rapport, dotée de ressources naturelles abondantes prouvant ainsi que les ressources naturelles mal gérées sont un facteur de conflit, donc de fragilité, alors qu’elles sont sources de résilience quand elles sont bien gérées. Un des exemples les plus emblématiques fut celui de la Sierra Leone, pays riche en diamant.

Dans ce rapport, la BAD indique que la fragilité « couvre un large spectre qui est varié selon la portée géographique et la fréquence des confits, allant des hostilités déclarées entre les parties belligérantes aux Etats qui subissent des violences sporadiques. Il peut également être déclenché par un échec ou une élection viciée, une tentative de modification de la constitution pour des gains politiques égoïstes, une catastrophe naturelle et/ ou une pandémie. ».  En 2018, il a été recensé dans le monde 58 contextes fragiles.

Monsieur le Président,

 Il semble que la fragilité est l’un des plus grands défis du 21ème siècle, surtout que les contextes fragiles sont de plus en plus le champ de bataille des rivalités géopolitiques. Les confits, le terrorisme, les pandémies, les déplacements forcés, les catastrophes, les famines prennent souvent racine dans la fragilité. Ces facteurs sont à la fois causes et conséquences de la fragilité. La pauvreté est de plus en plus concentrée dans des contextes fragiles. Si rien n’est fait dès aujourd’hui, 80% de pauvres de la planète pourraient vivre dans des contextes fragiles, ce qui est incompatible avec la vision d’un monde meilleur inscrite dans les agendas 2063  de l’Union Africaine et 2030 du développement durable. On estime  que 65% et 60% de la population mondiale respectivement sans accès à l’eau et à une alimentation suffisante vivent dans les Etats fragiles. La pandémie de la Covid 19 qui sévit actuellement aggrave la situation, en menaçant d’effacer plusieurs décennies de progrès sur le front de la réduction de la pauvreté et du développement. Déjà, en 2020, entre 18 millions et 27millions de personnes supplémentaires sont tombées dans la pauvreté. Par ailleurs le flux de personnes déplacées et réfugiées  ne cesse d’augmenter.

Monsieur le Président,

Nous devons prendre acte de la fragilité, en faire une priorité si nous voulons un monde meilleur. Il faut que nous tenions compte de sa complexité et que nous l’abordions dans toutes ses dimensions. Nous ne devons jamais perdre de vue l’objectif final qui est d’apporter de l’espoir et une existence meilleure à toutes les personnes vivant dans des contextes fragiles. Il nous faudra intensifier les efforts de prévention, de paix, de sécurité en y consacrant plus de ressources, investir dans une aide plus volumineuse et plus intelligente dans les contextes fragiles, investir dans les données afin de mieux comprendre les différents états de fragilité afin d’anticiper, de renforcer la capacité des pouvoirs publics à apporter des solutions inclusives à leur propre état de fragilité afin d’améliorer la résilience des communautés. Il faut, bien sûr, renforcer les architectures internationales et régionales de gestion des guerres et de la paix. En résumé, il faut s’attaquer aux causes de la fragilité. Pour ce faire une plus grande collaboration est nécessaire entre les acteurs œuvrant dans l’humanitaire, le développement, la paix et la sécurité. Il faut encourager des institutions comme la Banque mondiale et la Banque Africaine de Développement, qui ont des Facilités pour les Etats  fragiles, à faire plus.

Monsieur le Président,

L’Afrique est certainement le continent où on rencontre le plus de contextes fragiles. Aider l’Afrique à mettre en œuvre l’agenda 2063 et ses plans et projets est le seul moyen de sortir l’Afrique de la fragilité. Il faut notamment soutenir la mise en place de la Zone de libre Echange Continentale Africaine, des plans de développement des infrastructures, de l’agriculture, de l’industrie en Afrique et porter une attention particulière à des régions fragiles comme celle du Sahel où les Etats sont confrontés à tous les facteurs de fragilité notamment les défis sécuritaire, climatique et démographique. Dans cette région nous avons  plus que jamais besoin d’institutions démocratiques fortes, de moyens de défense et de sécurité renforcés et de développement. En particulier, nous avons besoin d’un mandat sous chapitre 7 pour la force conjointe du G5-Sahel, nous avons besoin de la participation la plus large possible de la communauté internationale à la coalition internationale de lutte contre le terrorisme au Sahel.

Nous renouvelons notre appel à tous nos partenaires techniques et financiers en vue du financement du Programme d’Investissement Prioritaire du G5 Sahel adopté à Nouakchott depuis Décembre 2018. Nous remercions le Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Antonio Guterres, pour son plaidoyer constant en faveur des peuples du Sahel. Ce qui se passe au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad interpelle toute la communauté internationale. Le massacre de plus de 100 personnes innocentes le 2 Janvier 2021 dernier dans la région de Tillabéry à la frontière avec le Mali est là pour nous le rappeler.

La communauté internationale doit se mobiliser pour aider les pays du Sahel et du Lac Tchad à sortir de ce contexte fragile dont les premières victimes sont les femmes et les enfants. Nous fondons l’espoir que les membres du conseil de sécurité, dont c’est la mission d’assurer la paix et la sécurité mondiales, mettront le sahel et le bassin du Lac Tchad au centre de leur agenda. Nous fondons l’espoir que la présidence tunisienne du Conseil de sécurité sera couronnée de succès.

Je vous remercie. ».

ONEP

07 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Message du Président National du Moden-Fa/Lumana-Africa, Son Excellence Hama Amadou à l’occasion du Forum National de la Jeunesse de Maradi (17 Au 18 Novembre 2017) : Remerciements aux participants au forum de la jeunesse tenu à maradiDu 17 au 18 Novembre 2017, s'est tenu à Maradi, la capitale économique de notre pays, le forum de la jeunesse de notre parti.
Des assises qui ont été, à tous égards, une éclatante réussite, au vu de la qualité de l'organisation et des recommandations qui en sont issues, ainsi que le sérieux de ceux qui y ont pris part.
C'est l'occasion pour moi de remercier et de rendre un vibrant hommage à toutes les structures des jeunes qui, avec les femmes, constituent les piliers du MODEN FA LUMANA AFRICA, le parti du peuple.
Que les responsables de l'Organisation de la Jeunesse Lumana, et ceux de la Coordination Régionale de Maradi qui ont déployé tous les efforts pour le confort des participants à ce forum, retrouvent ici l'expression de ma reconnaissance éternelle ainsi que celle du parti.
C'est assurément grâce à vous, votre détermination à toutes épreuves que le présent de Lumana Africa est envié de tous, et son avenir prometteur pour l'ensemble de nos concitoyens.

Message/Lancement de campagne et signature de convention de partenariat entre le MPR-Jamhuriya et des partis alliés : Une quarantaine de formations politiques soutiennent la candidature de M. Albadé Abouba à l’élection présidentielle

Le président du Mouvement Patriotique pour la République (MPR- Jamhuriya), M. Albadé Abouba, a procédé, samedi et dimanche derniers, à la signature de conventions avec des formations politiques ayant décidé de soutenir sa candidature au premier tour de l’élection présidentielle qui se tiendra le 27 décembre 2020. Ces partis politiques, environ une quarantaine, ralliant les rangs du MPR Jamhuriya ont fondé leur choix en soutenant que le programme politique du candidat Albadé Abouba répond à leurs aspirations. Les cérémonies se sont déroulées au siège dudit parti en présence des membres du bureau politique du MPR-Jamhuriya et des différents présidents des partis adhérents.

Lors des cérémonies de signature des conventions, les représentants des partis ayant rallié le candidat du MPR-Jamhuriya ont tout d'abord rendu un hommage mérité au président du parti, M. Albadé Abouba. Ils ont soutenu que leurs partis politiques n’ont pas d’ennemis en politique mais, sont contre la mauvaise gouvernance. «Nous avons choisi d'être avec vous parce que, nous connaissons votre valeur intrinsèque. Nous avons traduit cette convention après des réflexions sur notre projet de société. Nous allons travailler dans le respect mutuel en respectant le partenariat. Nous avons les mêmes visions que vous Monsieur le président du MPR-Jamhuriya», a déclaré le président du CNR Gayya. Toutefois les présidents de la quarantaine de formations politiques disent qu’ils restent sur le terrain politique dans le cadre des élections législatives du 27 décembre 2020.

Intervenant à cette occasion, le président du MPR Jamhuriya, M. Albadé Abouba, a réitéré toute sa gratitude aux différents présidents des partis pour le choix porté sur sa formation politique. Il a exprimé sa joie et son émotion pour cet acte qui l’honore dans un contexte électoral. Pour le président du MPR, les compétitions électorales s'activent. «Cette démarche va renforcer notre combat politique jusqu'à la victoire finale afin de bâtir une société dynamique animée. Notre projet de société vous inspire. Nous sommes un parti jeune et très respectueux de ses engagements afin de s'affirmer sur l'échiquier national», s’est-t-il réjoui.

M. Albadé Abouba a appelé l’ensemble des militants de sa formation politique à accueillir ces alliés à bras ouverts comme leurs propres militants. «Soyez les bienvenues une fois de plus. Que Dieu nous conduisent à la victoire après une élection libre, sincère, inclusive, transparente dans la paix et la quiétude sociale. A partir d'aujourd'hui, nous allons cheminer ensemble et travailler dans l'intérêt commun de notre pays. Je m’engage, au nom du bureau politique, de partager avec vous dans le respect, la transparence d'élections libres dans la paix, cette joie et de vous féliciter pour cette décision d'accompagner le parti MPR Jamahiriya», a poursuivi le président du MPR Jamhuriya. En outre M. Albadé Abouba a souligné que, seuls la cohésion, la solidarité et le consensus peuvent garantir la paix et la sécurité dans un pays. «Nous allons construire un Niger respecté et sécurisé avec une paix éternelle», a-t-il martelé avant de dire que, le Niger est un laboratoire, qu'il faut bâtir à base d'expériences pour qu'il soit prospère et développé.

Enfin le directeur national de campagne du parti MPR-Jamhuriya, Pr. Mamoudou Djibo, a donné lecture de la déclaration d’engagement de soutien total et indéfectible à la candidature de Monsieur Albadé Abouba, candidat du parti MPR-Jamhuriya dès le premier tour. Dans cette déclaration, il ressort que les partis vont soutenir les candidats du MPR-Jamahiriya aux législatives là leurs listes ont été rejetées.

Seini Seydou Zakaria

09 décembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

En 2022, les fortes pluies enregistrées dans l’ensemble du pays ont engendré des inondations aux conséquences désastreuses sur les personnes et leurs moyens de subsistance. Selon le Ministère de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes, au 31 décembre 2022, les inondations ont touché 365.438 personnes (46.611 ménages) sur l’ensemble du pays. On a dénombré également 195 personnes blessées, 41.820 maisons et 126 classes effondrées. Ces inondations résultent généralement des fortes pluies pendant un court laps de temps, entrainant des crues soudaines et des intempéries localisées, notamment le long des rives des cours d’eau.

Dans la capitale Niamey, plusieurs quartiers sont chaque année impactés par la crue du fleuve entrainant des inondations du fait de leur proximité. En effet, il s’agit principalement de la rive droite et de l’arrondissement Niamey 4. Dans les années antérieures, les failles liées à la construction des digues et l’ensablement du fleuve ont conduit à des inondations des rizières et des quartiers entiers, obligeant le gouvernement et les collectivités à reloger des centaines de ménages dans des salles de classe. C’est pourquoi tous les ans, à l’approche de la saison d’hivernage, les équipes techniques de ces deux arrondissements effectuent des rondes sur le terrain pour recenser les éventuelles failles et dresser une fiche technique qui est transmise à la ville de Niamey en vue d’entreprendre les travaux nécessaires. « Depuis le mois de Ramadan, j’ai pris une équipe constituée de tous les services concernés pour sillonner l’arrondissement. À l’issue de cette visite, nous avons dressé un planning et avons eu l’approbation du président du Conseil municipal de Niamey, qui a instruit la DSTM de mettre à notre disposition les moyens pour faire ces interventions », a déclaré le maire de la commune 5, M. Mamadou Moutari Harouna.

Dans la commune 5 situé sur la rive droite du fleuve, les quartiers principalement inondables sont entre autres, Nenni, Nenni goungou, Kossey, Kourterey, Karagué, Banga bana, Kirkissoye, et Saguia. Parmi les opérations contenues sur cette fiche technique, a dit le maire, il y a le curage des caniveaux. Une étape fondamentale pour permettre l’évacuation des eaux de ruissèlement. Le travail est en train de se faire, bien que cela ne se passe pas au rythme voulu par les autorités municipales. « Nous essayons d’accélérer et pour cela, nous avons demandé des renforts de la Ville pour venir appuyer les éléments de la commune. Ensuite, il y a les tranchées qu’on a prévu de faire dans certains quartiers et le rechargement latéritique qu’on doit effectuer dans d’autres zones », a détaillé le maire.

Le maire Mamadou Moutari Harouna a assuré que des dispositions sont prises pour renforcer des digues de protection. « Les digues secondaires ont besoin de quelques retouches à des endroits. Les clapets anti-retours que nous avons visités, quelques-uns ont besoin de réparation. Quant à la digue principale de protection de notre commune, l’État et les partenaires ont déjà pris des dispositions. Et nous pensons qu’il n’y a pas d’inquiétude à se faire. Nous avons également une équipe de veille pour qu’à la moindre alerte, des dispositions soient prises », a rassuré le maire de l’arrondissement communal Niamey 5.

Les populations riveraines du fleuve Niger ont dans les années antérieures, fait l’objet d’un relogement suite aux inondations de leurs habitats. C’est le cas du quartier Seno où récemment plus de 900 ménages sont relogés sur le site Enseignant-chercheur. Malheureusement, déplore le maire, pendant un temps, le laisser aller a permis à certains individus de revenir et à d’autres de vendre leur ancien terrain à de tierces personnes. « Nous sommes en train de veiller avec les services techniques pour mettre fin à ce phénomène. Une fois que vous êtes relogé ailleurs, suite à un sinistre et qu’un terrain est mis à votre disposition, logiquement l’ancien terrain devient la propreté de la mairie. Nous sommes en train de monter des dossiers pour chercher des financements auprès des partenaires afin de mieux sécuriser les zones inondables», ajoute-t-il.

« Contrairement aux années précédentes, actuellement nos digues sont sécurisées. Elles sont revêtues et rehaussées à deux reprises, donc nous espérons qu’il n’y aura plus de problème. Relativement au peu qui reste à faire pour les parfaire, les études sont en cours à travers le PIDUREM pour achever l’ensemble des digues de Saga jusqu’au deuxième pont », a expliqué M. Ibrahim Sawa, responsable service génie rural à la commune 4.

D’autre part, il a ajouté que des bassins versants sont construits pour diriger les eaux vers les caniveaux qui se déversent dans le fleuve afin d’éviter l’inondation des zones riveraines de la digue. Les quartiers impactés par les inondations à la commune 4 sont Bassora, Niamey 2000, les alentours du marché Wadata. « Ainsi au marché Wadata, il y a des caniveaux, mais le temps mis pour évacuer les eaux, c’est ce qui provoque les inondations. Sinon dans les autres quartiers comme Bassora et Niamey 2000, il manque des ouvrages d’évacuation. Je pense qu’avec le PIDUREM qui est un nouveau projet qui prend en compte l’aménagement des villes, ce problème sera résolu », déclare-t-il.

Dans le quatrième arrondissement de la ville de Niamey, la municipalité a fait du curage et du ramassage des poubelles, son principal moyen de prévenir les inondations. Ainsi, au cours de l’année, bien avant et pendant la saison d’hivernage, plusieurs opérations de curage sont menées dans le territoire de la commune, et cela, avec le soutien des chefs de quartiers selon le chef service hygiène et assainissement de la commune 4, M. Bachirou Mahamane Moctar. « Pour un début, on a curé, mais avec la fête de tabaski, ils ont encore rempli ces caniveaux avec des déchets. Nous sommes contraints maintenant de reprendre le travail », a-t-il déploré.

En outre, il y a des dépotoirs à évacuer. « Nous les avons un peu partout dans les quartiers. Là aussi, nous les vidons en fonction de l’urgence. Nous avons un programme d’évacuation établi », a-t-il souligné. Mais, ajoute le chef service hygiène et assainissement, l’insuffisance de matériels font qu’on ne puisse pas subvenir aux besoins de tous les quartiers. « Nous tournons avec les moyens de bord afin de satisfaire cette population qui a placé toute sa confiance en nous », a-t-il précisé.

C’est l’incivisme qui pousse certains individus à déverser des ordures dans les caniveaux qui passent devant leur habitation, bloquant ainsi l’écoulement des eaux. En conséquence, on assiste à un débordement des eaux de ruissèlement qui laisse des déchets sur les voies, dans le pire des cas, participe à l’inondation des habitations. Les citoyens qui s’adonnent à cette pratique ont cet état d’esprit de penser, selon lequel la mairie sera toujours là pour ramasser. « C’est quand les moustiques les dérangent, qu’ils courent vers les municipalités, pour leur reprocher de ne pas faire leur travail. Alors que chacun a le devoir en tant que citoyen de veiller à ce que ces caniveaux ne deviennent pas des poubelles », a dénoncé M. Bachirou Mahamane Moctar.

Selon le chef service hygiène et assainissement de la commune 4, des campagnes de sensibilisation sont réalisées en direction des populations afin qu’elles comprennent l’importance de ces voies d’évacuations. « On essaye après les opérations de curage de sensibiliser la population, car ces voies d’évacuation sont là pour les soulager. Nous espérons qu’un jour les consciences changeront ». « Les quartiers comme Aéroport, Saga et Gamkallé sont les quartiers qui nous donnent du fil à retordre, surtout à Saga avec le problème d’inondation, parce que c’est un quartier construit dans le lit du fleuve Niger. Du coup avec la saison de pluies, les eaux reviennent inonder quelques endroits », explique M. Bachirou.

Malgré la mise en place d’un mécanisme de sanction par contravention, le phénomène ne fait que s’accroître, laissant, la mairie à court de recours. Il ne reste plus qu’à continuer la sensibilisation en espérant qu’un jour, les mentalités changeront et les consciences s’éveilleront. En attendant ce jour, les agents de la mairie curent le peu de caniveaux dont dispose la ville. « On n’a pas assez de réseau. Mais on essaie de faire de notre mieux. Et je me dis, il vaut mieux arrêter les sanctions pour privilégier la sensibilisation. En effet, il y a des individus qui prennent du plaisir à défier l’autorité», a-t-il conclu.

Hamissou Yahaya (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

 

uuSelon un observateur de la vie politique nigérienne, il est urgent aujourd’hui que la classe politique dans son ensemble se retrouve pour adopter une nouvelle stratégie de lutte sans tarder afin de mettre le président Mahamadou Issoufou en cohabitation. C’est la seule et unique façon de ramener Issoufou et ses partisans à la raison. D’ailleurs, les partis Mnsd Nassara et Mpr Jamhuriya seraient en concertation depuis quelques semaines par rapport à cette crise politique qui, à cette allure, risque de secouer sérieusement le pays.

18 avril 2018
Source : Le Canard en Furie

Bazoum Parti Politique Au Niger, les petits ruisseaux des rumeurs finissent parfois par former un fleuve d’évidence, de certitude. En ce moment, il se susurre que l’actuel patron du parti présidentiel aurait l’intention de faire une infidélité à ses camarades Tarayyistes. Bazoum Mohamed, qui cogiterait sur la création de sa propre formation politique, aurait déjà posé des jalons sérieux, notamment à Zinder

Sur la foi de certaines sources au courant de la chose socialiste, Bazoum Mohamed aurait déjà en poche le récépissé de son parti. Rien d’étonnant en cela. En effet, n’est-il pas le ministre qui donne son onction à la naissance de tout nouveau parti au Niger ? En sa qualité de ministre de l’Intérieur, il a quelque part un droit de regard sur le microcosme politique de notre pays. Pour la mise en orbite de son parti, Bazoum Mohamed aurait d’ores et déjà la bénédiction de nombre de cadres du PNDS Tarayya. En d’autres termes, Le RPN Gamouwa (Rassemblement Pour le Niger), c’est son nom, serait une formation politique issue des entrailles du parti présidentiel. Si une telle thèse venait à se confirmer, on pourrait dire que Bazoum Mohamed a fait un bébé dans le dos d’Issoufou Mahamadou. Et de fait, des indices sérieux le soutiennent, particulièrement dans la région de Zinder où les adhérents seraient recrutés dans le cadre d’un club des amis de Bazoum Mohamed du genre CAMAD de feu Adamou Moumouni Djermakoye.

 Actualité RSS Actualités Migrants : Agadez sous pression des hotspots de Macron REPORTAGE. Surpopulation, insécurité croissante : la ville du nord du Niger, devenue carrefour des migrants, s'interroge sur les dégâts collatéraux de ces postes-frontière français avancés installés en Afrique. Par Morgane Wirtz, à Agadez Publié le 18/10/2017 à 11:36 | Le Point Afrique Dernière étape avant la grande traversée du désert, Agadez est sous pression des nombreux migrants venus de différents pays de la région. © Morgane Wirtz Dernière étape avant la grande traversée du désert, Agadez est sous pression des nombreux migrants venus de différents pays de la région. © Morgane Wirtz « Hotspots », « missions de protection », voilà deux mots avec lesquels il va falloir s'habituer à chaque fois qu'il sera question de parler des migrants notamment africains. Dans le dessein d'éviter que ceux-ci arrivent en Europe en prenant des risques inconsidérés dans le désert du Sahara, mais aussi en mer Méditerranée, le président français, Emmanuel Macron, a émis l'idée de recevoir les candidats à une migration vers l'Europe dans des centres installés en Afrique. Autrement dit, faire en sorte que la décision de recevoir un migrant au titre de l'asile soit prise dans ces centres appelés « hotspots » par les uns et « missions de protection » par les autres. Ville située au nord du Niger, aux portes du désert, Agadez est devenue au fil des ans un carrefour de migrants. Autant dire donc qu'elle est en première ligne dans le dispositif que la France veut mettre en place pour contenir les migrants en terre africaine. Il n'y a bien sûr pas qu'Agadez qui est concernée. Nombre d'autres villes au Tchad et ailleurs ne manqueront pas de servir de hotspots. Sur place, au-delà de la question de souveraineté qui est posée avec une sorte de police des frontières françaises et Européennes installées au cœur de pays africains, il y a la crainte des conséquences économiques, sociales et politiques qu'ils ne manqueront pas d'entraîner. Le président français s'est engagé à accueillir 3 000 personnes parmi celles identifiées comme pouvant bénéficier de l'asile d'ici 2019. À Agadez, on sait que beaucoup de migrants ne seront pas acceptés à ce titre. De quoi alimenter bien des interrogations sur ce qui va advenir demain.

La crainte du surpeuplement

« C'est un bon projet », affirme Bilal Gallo, conseiller principal du sultan de l'Aïr. « Beaucoup de gens voyagent sans être ni informés ni encadrés. Ces missions permettront de les superviser et de leur apporter du secours, en cas de besoin », précise-t-il. « De nombreux candidats à la migration fuient des problèmes politiques ou la guerre. Ils pourront venir dans ces missions et y trouver des facilités pour migrer vers l'Europe », renchérit Hamed Koussa, adjoint au maire d'Agadez.

Le président français Emmanuel Macron a confirmé le retrait des troupes militaires de l’opération Barkhane qui se trouvent au Mali depuis 2013 dans le cadre de la lutte contre les djihadistes au Sahel. Mais loin de parler d’échec, il a préféré adresser un message de continuité dans le cadre du sommet Union européenne – Union africaine.

Un retrait du Mali d’ici au mois de juin

La France et ses partenaires engagés dans des missions de lutte contre le terrorisme, à savoir les participants à la Task Force Takuba, ont pris la décision de retirer leur présence militaire au Mali. Ce retrait se traduira par fermeture des emprises de Gossi, de Menaka et de Gao, a confirmé le président français ce jeudi 17 février 2022, quelques minutes après la publication d’un communiqué commun des alliés européens et canadiens engagés sur place.

Le président Macron a évoqué une période de fermeture des bases qui va prendre 4 à 6 mois, durant laquelle nous allons continuer d’assurer les missions de sécurisation de la Minusma (force de l’ONU). Le communiqué des alliés évoque la date de juin 2022.

Un redéploiement au Niger

On imaginait que le projet d’un redéploiement au Niger était dans les tuyaux. Surtout depuis le déplacement de la ministre des Armées Florence Parly dans ce pays voisin du Mali début février. Des éléments européens seront repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes dans la région frontalière du Mali, a ainsi confirmé le président Macron. Et de résumer un peu plus tard : Le cœur de cette action ne sera plus au Mali, mais sera au Niger.

L’opération Barkhane va se poursuivre, a confirmé le porte-parole des armées françaises. Mais nous ne dupliquons pas le dispositif dans un autre pays d’Afrique de l’Ouest […]. Cette réarticulation va se fonder sur une nouvelle approche tactique et stratégique. Pour le président Macron, il était important d’adresser un message de continuité à notre engagement dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Actuellement, 4 600 militaires français sont déployés dans la bande saharo-sahélienne dont 2 400 au Mali, a indiqué le porte-parole de l’état-major : A la fin (du retrait), nous serons sur un volume de 2 500 à 3 000 hommes.

Macron réfute l’idée d’échec

Après neuf ans de présence des troupes françaises au Mali, ne s’agit-il pas d’un échec ? a demandé un journaliste au chef de l’État. Je récuse complètement ce terme, a répondu Emmanuel Macron. Il a estimé que sans l’intervention militaire française, le Mali aurait pu tomber entièrement aux mains des djihadistes. Il a aussi rappelé plusieurs succès militaires contre ces mêmes groupes terroristes. Il a également mis en avant les efforts menés pour consolider très fortement les armées africaines de la région et donc leur situation est aujourd’hui très différente de celle d’il y a neuf ans. Enfin, Emmanuel Macron a rappelé qu’en 2013, la décision courageuse du président François Hollande d’intervenir au Mali avait été faite à la demande des autorités maliennes.

Une condition qui change aujourd’hui, la junte militaire actuellement au pouvoir à Bamako ne souhaitant plus la présence des armées françaises et alliées.

Les mercenaires de Wagner dans le collimateur

Le président français a dénoncé l’embauche par la junte malienne, sur la base de financements qu’il appartiendra de clarifier pour le peuple malien lui-même, de mercenaires qui viennent essentiellement sécuriser leurs intérêts économiques et la junte elle-même.

Ces mercenaires de la société privée russe Wagner sont présents depuis des années en Libye pour prélever des ressources et ce qui doit revenir au peuple libyen […]. Ils sont présents depuis plusieurs années en République centrafricaine avec des exactions terribles contre les populations civiles, a rappelé le président français. Ils arrivent au Mali avec des finalités prédatrices […] parce que la junte, qui est au pouvoir après deux coups d’État, considère que ce sont les meilleurs partenaires qu’ils peuvent trouver pour protéger leur propre pouvoir, pas pour lutter contre le terrorisme, a-t-il martelé.

Source :  https://www.ouest-france.fr/ 

 

Le Directeur général du MCA Niger, M. Mamane Badamassi Annou a présidé, le jeudi 1er avril dernier au siège du MCA, le lancement des études techniques pour la préparation de l’APS, de l’APD, des EIES et des PGES, des DAO ainsi que pour le contrôle et suivi de l’exécution des travaux des Petits périmètres Irrigués pour l’activité de l’agriculture Résilience au climat (CRA) du lot 1 de Dosso. La cérémonie s’est déroulée en présence des représentants de CIRA SAS et des membres de l’équipe CRC et UNOPS.

A cette occasion, le Directeur général du MCA Niger a indiqué que cette rencontre marque le coup d’envoi d’un volet important de l’activité de l’agriculture résiliente au climat (CRA) qui prévoit le développement de 471 hectares et la réhabilitation de 16 hectares de petits périmètres irrigués dans 16 communes d’intervention du Compact.

Selon M. Mamane Badamassi Annou, cette activité constitue également la première d’une série de lancement des sept (7) lots pour la conduite des études techniques et le contrôle de l’exécution des travaux pour l’aménagement de 57 hectares de petits périmètres irrigués dans les communes rurales de Kargui-Bangou et de Tessa dans la région de Dosso. « L’objectif final, une fois ces périmètres irrigués et réhabilités est de contribuer à l’amélioration des revenus des producteurs et à la sécurité alimentaire par une augmentation durable de la production maraichère », a-t-il indiqué.

Pour mener cette mission, le MCA-Niger a recruté une firme internationale qui sera chargée de la réalisation des études techniques pour la préparation de l’avant-Projet Sommaire (APS), de l’avant-projet détaillé (APD), des études d’impact environnemental et social et des Plans de gestion de l’impact environnemental et social (EIES/PGES) ainsi que le contrôle de l’exécution des travaux des petits périmètres irrigués dans la région de Dosso.

« A travers cette rencontre, il s’agit donc de permettre au consultant de présenter son approche méthodologique dans la réalisation de ce travail, mais aussi de donner une occasion pour les experts du MCA-Niger d’échanger avec celui-ci sur les exigences qui gouvernent l’exécution de nos projet», a souligné M. Mamane Badamassi Annou. Le Directeur général du MCA a enfin remercié les autorités pour leur soutien constant dans la réalisation des activités du Compact dans les différentes localités concernées.

Yacine Hassane

07 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Qui est, donc, derrière cette société étrangère dénommée MCKINEL qui exploitait l’or de Samira et qui semblait au-dessus des lois nigériennes au point de mépriser les textes en vigueur et les engagements pris devant l’autorité de tutelle ? Jusqu’à la chute du régime de la 7e République, la société des mines du Liptako était gérée dans la plus grande opacité. La principale figure de proue de cette vaste escroquerie s’appelle Angela List. Elle est Ghanéenne d’origine et Australienne de nationalité. Cette dame, épouse d’un Australien du nom de Paul List, est une grande amie de certains hauts dignitaires du régime déchu. Il n’est pas rare de la voir d’ailleurs en bonne place lors des manifestations du Pnds Tarayya. Manifestement, c’est de cette relation privilégiée au sommet du parti au pouvoir qu’elle abuse, se payant régulièrement le luxe d’ignorer les invitations et les appels à l’ordre de l’autorité de tutelle de l’époque. Le 24 février 2022, l’ancienne ministre des Mines, Ousssseini Hadizatou Yacouba, a écrit à la présidente du Conseil d’administration aux fins de lui rappeler les engagements librement pris à son cabinet le 21 novembre 2021 et qui n’ont jamais connu la moindre suite. Entre autres griefs, la ministre lui rappelait qu’elle a pris l’engagement de signer un accord avec les créanciers de la SSML et d’établir un échéancier avec l’administration fiscale pour l’apurement des arriérés de la redevance minière et de la redevance superficiaire. Entre la date de ces engagements et celle du rappel de la ministre, il y a eu trois mois. Trois longs mois que la ministre et ses services compétents ont attendu de voir MCKINEL s’exécuter. En vain ! Dossier à suivre.

Laboukoye

Les efforts soutenus de promotion minière, ainsi que les actions menées en faveur du secteur pétrolier ont permis au Niger de rendre plus attrayant ces deux (2) secteurs vitaux pour la balance commerciale et pour l’économie nationale. En dépit des chocs multiformes aux niveaux régional et international,  le secteur minier, avec l’adoption d’un cadre juridique incitatif, a connu une intensification des recherches géologiques et minières et une diversification des partenaires. Dans son rapport sur la performance sur l’action gouvernementale, la CAPEG rapporte que le secteur pétrolier a contribué à hauteur de 306,38 milliards de FCFA aux recettes de l’Etat au cours de la période 2020-2022.

Sur la même période, l’Etat a octroyé 36 permis de recherche, 269 autorisations d’exploitation minière artisanale et semi-mécanisée, 16 autorisations de traitement de haldes terril et résidu des mines et des carrières et 203 autorisations d’ouverture et d’exploitation de carrières. Il a également accordé 42 agréments de commercialisation de substances minérales et signé 7 conventions minières. Tous ces efforts ont permis de porter le taux de couverture nationale en cartographie géologique, de 12,86% en 2020, à 14,66% en 2022 pour une cible de 22% à l’horizon 2026. Le taux de couverture nationale en cartographie géochimique systématique a lui progressé de 6,5% en 2022.

Une baisse de la production minière a été constatée dans certains sous-secteurs des mines, pour l’Uranium, par la fermeture de la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK) qui utilise également du charbon pour sa couverture en électricité. Ce qui a fait passer la production de l’uranium de 2.881,22 tonnes en 2021 à 2.020 tonnes en 2022 et celle du charbon de 2.239,36 tonnes à 2.212,48 tonnes sur la même période. Les autorités tablent sur une augmentation de la production de l’Uranium à partir de 2024 grâce notamment à l’attribution du permis pour Grande exploitation à la Société des Mines de DASA (SOMIDA) qui envisage une production annuelle de 1.700 tonnes par an. En perspective, souligne le rapport, la contribution au développement du secteur sera renforcée à travers l’amélioration de l’attractivité de la législation, la sécurisation des sites et des opérations minières ainsi que la cohabitation entre mines industrielles et artisanales.

Aussi, la baisse significative de la production d’or, de 4.010,28 kg en 2021 à 2.601,09 kg en 2022, s’explique, selon le rapport de la CAPEG, par «les difficultés de formalisation et d’encadrement des Exploitations Minières Artisanales et à Petite Echelle, la faible déclaration de la production par les exploitants ainsi que la fermeture de certains sites du fait de l’insécurité». La baisse de la production de ces deux minéraux contraste avec l’accroissement de l’exploitation des minéraux de carrières sur ces dernières années. Les déclarations de 2022 font ressortir «582.000 tonnes de calcaire, 162.001 tonnes de gypse, 454.959 tonnes de granite et 103.103 tonnes de gravier» exploitées. L’Etat envisage de renforcer la contribution au développement du secteur à travers l’amélioration de l’attractivité de la législation, la sécurisation des sites et des opérations minières, ainsi que la cohabitation entre mines industrielles et artisanales.

Évolutions variées dans le secteur du pétrole

Dans ce secteur prioritaire, les efforts ont été centrés sur les travaux de recherche et sur la poursuite de l’exploitation pétrolière. Les actions menées ont permis de réaliser 24 puits, 469,61 km² de lignes 3D sur le bloc de Bilma, ainsi que la poursuite des travaux de construction du Pipeline Export Niger-Bénin avec 1.256,8 km réalisés, avec une contribution de ce secteur à hauteur de 306,38 milliards de FCFA aux recettes de l’Etat.

Les ressources générées par l’exploitation pétrolière, relève le rapport de la CAPEG, se sont accrues de 24% en 2022, alors même que la production du pétrole brut a été relativement stable sur la même période autour de la moyenne annuelle de 6,42 millions de baril. Par contre, après une augmentation de 21,9 millions de m3 en 2021, la production du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) a baissé de 15,95 millions de m3 en 2022.

Dans le cadre de l’exploitation du pétrole, 105 puits de développement ont été réalisés dans le bloc Agadem. A cela s’ajoutent l’octroi de 4 Autorisations Exclusives de Recherche (AER), la construction des centres emplisseurs de GPL ainsi que l’ouverture et l’exploitation d’un centre Emplisseur de GPL de 2ème classe à Arlit. Pour continuer dans cette dynamique, le cadre juridique du domaine pétrolier a été renforcé avec l’adoption du décret portant marquage des produits pétroliers en République du Niger et celui relatif à la cessibilité des propriétés à exproprier dans le cadre du projet de construction et d’exploitation du système de transport des hydrocarbures par canalisation Niger – Bénin.

L’Etat a également pris des dispositions, parfois extrêmes, pour garantir un bon fonctionnement du secteur et aussi sa viabilité. Dans le cadre de leur mission, les autorités nigériennes n’ont pas renouvelé en 2022, l’Autorisation Exclusive de Recherche pour Hydrocarbures dénommée «KAFRA» qu’elles avaient accordé à la Société SIPEX. De même, le retour dans le domaine de l’Etat du bloc Bilma suite à la fin de la période de prolongation de l’Autorisation de recherche accordée à la CNPCIN a été acté.

 Souleymane Yahaya(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Mini-sommet de Paris sur la crise migratoire : Issoufou et Deby s’engagent à jouer aux gendarmes pour l’EuropeLe Niger et le Tchad ont demandé plus de ressources afin qu’ils puissent assumer convenablement leur mission de gendarmes de l’Europe. Quant à la Libye, qui est le troisième pays retenu par le pré- sident français, Emmanuel Macron, devant abriter les « hotspots », les centres de rétention et de tri des candidats subsahariens attirés par le mirage de l’Europe, il est d’abord question de pacification et d’unification. La crise migratoire a été au centre d’un mini-sommet Europe-Afrique qui s’est tenu lundi dernier à Paris, sur convocation du président Macron avec comme invités de marque les chefs de gouvernements italien et espagnol. Trois dirigeants africains ont pris part à la rencontre : les présidents Issoufou Mahamadou et Idriss Deby Itno du Tchad et le chef de gouvernement libyen. L’objectif principal du mini-sommet était d’échanger sur les voies et moyens permettant de stopper les flux incontrôlables de migrants qui continuent d’atteindre les côtes méditerranéennes pour prendre des embarcations à destination de l’Europe au péril de leurs vies, en dépit de toutes les mesures initiées ces dernières années par l’Europe pour les bloquer. Nous avons utilisé le terme ‘’échanger’’ par euphémisme. En vérité, le mot qui convient le mieux à l’objet de la situation est ‘’directives’’. Pourquoi cela ? Pour la simple et bonne raison que les seuls dirigeants africains conviés au minisommet l’ont été pour prendre des instructions.

Une cérémonie de prise de contact a eu lieu, hier lundi 14 août 2023 au Ministère de l’Education Nationale, puis au Ministère des Enseignements Techniques et de la Formation Professionnelle. Au cours de cette cérémonie la nouvelle ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales, Mme Elizabeth Cherif a rencontré, le personnel, les cadres centraux et les services rattachés audit Ministère. Ces échanges se sont penchés autour des préparatifs de la rentrée scolaire 2023-2024. Notons que lors de cette rencontre la passation de charge a eu lieu entre la nouvelle ministre en charge de l’Education avec le Secrétaire général de l’Education Nationale d’une part et d’autre part avec celui du Ministère des Enseignements techniques et de la Formation Professionnelle.

Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

La ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales Dr Elisabeth Shérif a réceptionné hier dans l’après-midi, au magasin de l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN), situé à Gamkalé, un important lot de fournitures scolaires. Il s’agit essentiellement de 14 camions contenant des cahiers, stylos et craies qui seront acheminés dans les régions.

La ministre était accompagnée pour la circonstance, des cadres du Ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales.

A son entrée dans les locaux du magasin de l’OPVN, la ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales s’est assurée de l’effectivité des camions et de leur contenu.

Mme Elisabeth Shérif s’est dit satisfaite et reconnaissante vis-à-vis des autorités du Niger pour s’être impliquées personnellement afin d’acquérir ces fournitures à l’extérieur et d’avoir organisé leur acheminement. « Je tiens particulièrement à féliciter le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Premier ministre, les membres du CNSP qui ont donné beaucoup d’importance à ce projet afin que les enfants aient des fournitures » a-t-elle souligné.

Pour la ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation, de l’enseignement professionnel et de la promotion des langues nationales, cela est la concrétisation de la parole donnée notamment, celle de faire de l’éducation une des priorités des autorités de la transition.

Outre ces 14 camions, il faut noter que sept (7) autres camions de fournitures sont en attente d’être acheminés à Niamey.

Rahila Tagou (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

Selon une communication qu’il a faite lors du Conseil de ministres du mercredi 22 juin 2022, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a indiqué avoir attribué deux (2) marchés par entente directe sans mise en concurrence. Le premier est relatif à des «études de faisabilité pour la construction d’infrastructures universitaires dans les centres de Maradi, de Niamey, de Tahoua et de Zinder». Ce marché est de 3.849.237.500 FCFA. Un marché attribué à l’entreprise BUILDERS SA. Pour le second marché qui concerne la construction d’infrastructures à l’université Abdou Moumouni de Niamey, c’est un montant de 31.800.000.000 FCFA. Toujours par entente directe sans mise en concurrence, avec la même entreprise BUILDERS SA. Soit un total de plus de 35 milliards de francs FCFA. Selon le journaliste Ibrahima Hamidou, le bénéficiaire, un certain Ibrahim Diawara, a publié sur sa page Facebook qu’il a décroché des marchés (études et travaux) totalisant un montant de 110 milliards de francs CFA.

A.M

 

A l’occasion de la fête de Tabaski célébrée le mardi 20 juillet dernier, une délégation composée du gouverneur de la région de Niamey M. Oudou Ambouka, du président du Conseil de Ville de Niamey Oumarou Dogari ainsi que des maires des cinq arrondissements communaux de Niamey, a été reçue hier matin par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Alkache Alhada.

Outre les traditionnels vœux de bonne fête, cette rencontre a été l’occasion pour les différentes parties d’échanger sur le climat qui doit gouverner leurs rapports pour le bien de la communauté et du pays en général.

«Comme le recommande la Sounnah, l’occasion des fêtes est un moment opportun pour nous de venir présenter au ministre nos vœux de bonne fête, de raffermir la cohésion sociale, la paix y compris au niveau des gouvernants et des gouvernés», a confié le gouverneur de Niamey à l’issue de la rencontre.

Cette initiative a été positivement saluée et encouragée par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation. «Je voudrais saluer cette démarche novatrice», a déclaré M. Alkache Alhada, ajoutant que les fêtes musulmanes sont l’occasion d’exprimer aux autres les sentiments de fraternité, de solidarité et d’amitié. C’est aussi l’occasion, précise-t-il, de se pardonner les uns les autres tout en demandant pardon au Tout Puissant, au Tout Miséricordieux. «Le président du Conseil de Ville de Niamey, M. Oumarou Dogari avait déjà été reçu par le Président de la République. A cette occasion, le Chef de l’Etat a réaffirmé sa disponibilité à respecter toutes les prérogatives et les compétences de la Ville de Niamey mais aussi celles de toutes les autres collectivités du Niger sans aucune distinction d’appartenance politique. A travers cette démarche, le Président de la République entend créer toutes les conditions, comme il l’a annoncé lors de son investiture, des relations apaisées pour que notre pays, qui est en train de se stabiliser, le soit encore davantage», a précisé le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation.

Pour leur part, les autorités municipales de la Ville de Niamey ont saisi cette opportunité pour soulever quelques préoccupations majeures de la Ville de Niamey. Il s’agit entre autres du renflouement du garage municipal en matériel et équipements, le retard dans l’exécution des travaux de rehaussement de la digue de Saguia.

En réponse à ces préoccupations, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a esquissé des pistes à suivre par les communes pour trouver des solutions à leurs préoccupations. M. Alkache Alhada a en outre évoqué la nécessité de mener des réflexions en vue de mobiliser des ressources additionnelles, en plus des appuis de l’Etat aux collectivités. Du reste, croit le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, «Niamey peut être une ville autonome».

Par Siradji Sanda

23 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Au Niger, le principal outil de production de terrain urbain reste incontestablement le lotissement d’où la nécessité de produire et de mettre à la disposition des collectivités des documents y afférents. Plus les maires maitrisent le processus réglementaire du lotissement, moins il y a des problèmes d’urbanisation. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme dit « programme d’appui aux collectivités territoriales », financé par la coopération Suisse, deux documents ont été élaborés notamment un recueil de textes relatif à l’urbanisme et l’aménagement du territoire et un guide sur les lotissements. Ces documents, élaborés par le Laboratoire Citoyennetés, ont été transmis au ministre de l’urbanisme et du logement M. Maizoumbou Laoual Amadou, le mercredi 7 septembre 2022 à son cabinet, 24h après la validation de la politique nationale et de développement urbain.

Ainsi, la remise de ces documents a été suivie d’une signature de convention relative à la mise en œuvre de la troisième phase du partenariat entre le ministère de l’urbanisme et le Laboratoire Citoyennetés. Cette phase permettra de boucler le budget de l’atelier de validation de la politique nationale et de développement urbain et le démarrage de l’élaboration d’un autre guide sur le permis de construire, l’organisation des activités de vulgarisation et de renforcement de capacité des collectivités sur ces documents, etc.


Lors de la cérémonie de réception, le ministre de l’urbanisme et du logement, M. Maizoumbou Laoual Amadou a, au nom du Président de la République, remercié la Coopération Suisse pour l’appui qu’elle apporte au Niger. « Je voudrais remercier la coopération Suisse et le Laboratoire Citoyennetés pour ces documents que nous venons de réceptionner. Je puis vous rassurer que ces documents seront distribués au niveau des différentes collectivités » a déclaré le ministre de l’urbanisme et du logement M. Maizoumbou Laoual Amadou.


Pour sa part, la représentante de la Coopération Suisse, Mme Zina Omar Mamane, a salué la démarche pour favoriser une gestion efficace des domaines urbains.« C’est un sentiment de satisfaction qui nous anime de recevoir tous ces documents, fruits d’un long travail, assez participatif, inclusif de toutes les parties prenantes. C’est vraiment un travail collectif», explique la représentante de la Coopération Suisse.


Selon le secrétaire général du ministère de l’urbanisme et du Logement, M. Ibrahim Oumarou ces documents sont d’une grande utilité pour les collectivités. «L’édition de ces textes rentre dans le cadre d’une convention de partenariat entre le ministère de l’urbanisme et le Laboratoire Citoyennetés. Tout doit se faire sur la base d’une règlementation » a notifié M. Ibrahim Oumarou.

Notons que ces documents mettent exergue les lois fondamentales qui règlementent la gestion des domaines urbains, notamment la loi sur l’urbanisme et l’aménagement urbain, la loi sur la construction et l’habitation, les décrets d’application, etc.

Par Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)
Source : http://www.lesahel.org/

Selon une source interne au Ministère de la défense, pour mettre un terme à l’octroi des marchés qui ne visent qu’à enrichir des thuriféraires de l’ancien président, le Président Bazoum Mohamed aurait interdit l’octroi de tout marché dépassant un milliard de FCFA sans son accord . Par cette décision, il compterait veiller sur la régularité des marchés et leur exécution. Cette courageuse décision serait prise pour mettre fin aux pratiques de corruption qui entourent les passations des marchés au ministère de la défense. Surtout que le Président se serait engagé à acheter les matériels militaires d’Etat à Etat. Mais pourra-t-il aller jusqu’au bout de sa logique ? Difficile à croire. Car, des sources indiquent que son dernier « shopping » en Turquie pour l’achat de drones à 28 millions d’euro n’aurait pas été du goût des français. Ce qui aurait provoqué l’annulation de plusieurs contrats signés avec des sociétés turques. Le mécontentement se généralise, également, au sein de son parti, le PNDS Tarraya. Des opérateurs économiques, pas des moindres, grincent les dents et accusent le Président Bazoum Mohamed de s’accaparer de tous les marchés publics du Ministère de la défense au profit d’une nouvelle génération d’opérateurs économiques. Des nouveaux riches qu’il essaierait de créer à travers des marchés publics. Selon nos sources, aujourd’hui, ces opérateurs économiques mécontents s’interrogent sur la destination de la commission des 10% du contrat d’achat de drones turcs. En termes clairs, ils se posent la question sur l’identité réelle de celui qui aurait empoché les 10% des 28 millions d’euro du contrat. Cette meme question serait murmurée au ministère de la défense.

A.S

Les scandales financiers se multiplient et restent toujours impunis au Niger. Du fait des accointances de certains responsables du pays avec les fournisseurs de l’Etat.

Selon des sources crédibles, au centre de ce nouveau scandale financier serait citée une société du nom de Khalif Society. En 2020, un marché aurait été octroyé à cette société pour l’achat de matériels militaires dont un avion à plusieurs milliards de FCFA. Avec l’urgence qu’impose la situation d’insécurité, une somme colossale aurait été remise comme avance à la société pour l’achat des matériels. A ce jour, l’Etat du Niger attendrait toujours les matériels militaires qui restent encore non livrés. Le responsable de la société se la coule sans être inquiété avec l’argent des contribuables nigériens. Il serait toujours dans les avions pour des villégiatures dans les capitales occidentales. Pendant que l’insécurité gagne du terrain dans le pays avec des familles endeuillées et des populations déplacées. Il semble que le responsable de cette société aurait des facilités d’entrée à la Présidence de la République. Ce qui expliquerait l’omerta dans cette affaire gravissime. Selon toujours nos sources, le patron de Khalif Society au centre du scandale aurait été décoré en décembre 2021 à la fête tournante de Diffa N’gala. Le Niger mon beau pays !

Nous y reviendrons !

A.S

Jamais dans l’histoire des commandes de l’Etat, une telle surfacturation ne s’est réalisée. Le ministère de la Santé publique, sous la responsabilité de Idi Maïnassara, est passé maitre dans la surfacturation des commandes de l’Etat. C’est le Rapport général de la Cour des comptes qui le révèle et le met à nu au grand jour. Une révélation qui confirme tout ce qui se raconte sur le comportement du ministre que d’aucuns qualifient d’être porté sur l’affairisme, le ‘’Haraka‘’.

Depuis l’arrivée de Dr Idi Maïnassara à la tête du ministère de la Santé, les agents et autres prestataires de services disent beaucoup de choses sur lui. Des choses qui frisent la gouvernance traditionnelle des structures de santé basée sur la probité. On peut citer en exemple, cette affaire de lampes solaires placées dans un des domiciles du ministre. Et beaucoup d’autres affaires dont le journal Le Courrier a été informé. Aujourd’hui, c’est la Cour des comptes qui confirme l’affairisme effréné utilisé comme mode gouvernance à la Santé publique.

Un affairisme irraisonnable, sur fond d’accumulation primitive de capitaux, qui pourrait être qualifié de terrorisme financier. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Au ministère de la Santé ce dicton trouve tout son sens. En tout cas, selon le Rapport de la Cour des comptes, la COVID -19 a servi d’occasion pour certains responsables du ministère de la Santé qui ont le gout prononcé pour l’argent facile à mettre à sac les maigres ressources débloquées pour endiguer la maladie . Pour ce faire, ils ont acquis des équipements achetés à des couts effarants. Le rapport s’est appuyé sur l’achat de matelas une place à 416 400 FCFA, de bols de café dont l’unité a couté 10 084 FCFA à l’Etat, des latrines à 46 millions FCFA. Une situation de tricherie qui a occasionné de terribles manques à gagner de plus cinq (5) milliards à l’Etat. Un véritable gangstérisme financier pire que le terrorisme dans l’achat de produits pharmaceutiques, consommables médicaux et matériels, équipements des chambres et travaux de réaménagement du village Chinois. Ce qui démontre combien des gens ont peu de souci pour le bien être des nigériens. Ils profitent des situations de malheur pour se remplir les poches. La singularité de ce cas de détournement au ministère de la Santé est qu’il a été perpétré pendant la période de crise sanitaire. Une période qui a fait sombrer le pays dans une situation de confinement, de couvres feu et d’état d’urgence. Du reste, ce qui s’est passé au ministère de la Santé ressemble à du cannibalisme. Et les nigériens découvrent davantage, aujourd’hui, le comportement peu républicain de certains responsables de la Santé qui agissent en sangsues. Aujourd’hui, au risque de l’effondrement de l’Etat suite au pillage systématique de ses ressources financières, il faut que ce Rapport général public de la Cour des comptes soit transmis au Parquet financier pour faire rentrer le Niger dans ses droits.

Nous y reviendrons !

 

Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le médecin Colonel-major Garba Hakimi a rencontré, hier dans la matinée du mercredi 16 août 2023, les responsables centraux et régionaux relevant de son département ministériel. Il s’est agi pour le nouveau ministre de prendre contact et d’échanger avec ces responsables sur les principales activités programmées, celles en cours ou réalisées et celles non réalisées. Par la suite le ministre de la Santé a procédé au lancement d’une campagne gratuite de chirurgie de la cataracte organisée par le Croissant rouge Qatari.

A l’ouverture de la rencontre de prise de contact avec les cadres de son département ministériel, le médecin Colonel-major a indiqué que la santé figure parmi les priorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie ainsi que l’a souligné le président du CNSP, Chef de l’Etat dans son message à la Nation le vendredi 28 juillet 2023. « Conscient des difficultés auxquelles est confronté notre système de santé, le CNSP a souscrit aux engagements internationaux relativement à la couverture sanitaire universelle, un moyen sûr de rendre accessible les services de santé à tous les Nigériens, sans distinction, au moment où ils en ont besoin afin de bénéficier des soins de santé de qualité » a déclaré le médecin colonel major Garba Hakimi.

Cela ne pourra se réaliser, poursuit-il, que si nous mutualisons nos efforts et nos énergies autour des orientations du CNSP dont la bonne communication, l’amélioration de la gouvernance au sein du Ministère en mettant un accent particulier sur la transparence et la redevabilité pour des résultats avec des comptes rendus réguliers, le décloisonnement des services de santé et de l’action sociale, le recentrage des missions des structures de référence, la gestion adéquate des ressources humaines, sans oublier les priorités du Ministère de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant.

Par la suite, le médecin Colonel-major Garba Hakimi s’est rendu au niveau de l’ancien Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant dans l’après-midi du mercredi 16 août 2023, pour une prise de contact avec le personnel qui relève de son département ministériel. Là également, il a invité le personnel à redoubler d’efforts pour que notre pays puisse retrouver sa dignité et sa souveraineté. « Cette dignité et cette souveraineté du Niger ne seront acquises qu’à travers une prise de conscience collective de ses fils et filles afin de relever les défis sécuritaires, sanitaires et du développement tout court » a-t-il expliqué.

Le médecin Colonel-major Garba Hakimi a aussi constaté que certains plans d’actions de ces politiques et stratégies sont arrivés à terme et qu’ils ont fait déjà l’objet d’évaluation. « A cet effet, nous allons consolider et poursuivre les réalisations tout en renforçant l’autonomisation de la femme et de la fille à travers le programme initiative pour les adolescentes du Niger ‘’ ILLIMIN’’, la révision du plan stratégique des violences basées sur le genre et la mise en œuvre de l’approche communautaire de protection de l’enfant afin d’assurer un mieux-être à ces couches vulnérables de notre population » a conclu le ministre de la Santé Publique, de la population et des affaires sociales.

500 patients souffrant de la cécité seront traité grâce au Croissant Rouge Qatari

Peu après cette réunion de prise de contact, le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires, à la tête d’une forte délégation au centre de santé intégré de Goudel, ou il a procédé au lancement d’une campagne gratuite de chirurgie de la cataracte des personnes atteintes de la cécité. Cette campagne vise à redonner la vue à 423 sur 500 patients souffrant de la cécité.

En lançant officiellement la campagne gratuite de la cataracte, le médecin Colonel-major Garba Hakimi a rappelé la contribution de Croissant Rouge Qatari dans la région de Maradi notamment au niveau des hôpitaux de district d’Aguié, de Madarounfa, de Guidan Roumdji, de Mayahi et de Dakoro en unité ophtalmologique permettant de renforcer le plateau technique de ces hôpitaux de district. « La présente campagne est la deuxième du genre en cours dans un intervalle d’un mois et a pour objectif de toucher 500 patients. Déjà 500 patients ont été opérés à Téra et d’autres campagnes seront conduites dans la région de Tillabéri, précisément à Ouallam avec pour objectif 200 patients et à Filingué avec pour objectif 300 patients » a déclaré le médecin Colonel-major.

Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Médecin Colonel major Garba Hakimi a effectué hier mercredi 23 août 2023, une visite au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) et à l’Hôpital National de Niamey (HNN). Le ministre effectue ces visites pour s’enquérir du fonctionnement de ces services.

A l’issue de ces visites, le Médecin Colonel major Garba Hakimi a déclaré que ces visites au Centre National de Transfusion Sanguine de Niamey (CNTS) et à l’Hôpital National de Niamey (HNN) ont pour but de s’assurer du bon fonctionnent des hôpitaux et pouvoir prendre des dispositions dans le cadre de la prise en charge de la santé de la population nigérienne.

« Nous sommes vraiment satisfaits de ce que nous avons vu, à travers ce que nous avons entendu des différents responsables aussi bien au CNTS qu’au niveau de l’hôpital de Niamey. Il faudrait noter que le volet santé est une préoccupation de son excellence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État et de son Premier ministre», a ajouté le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales.

Pour sa part, la Directrice Générale du Centre National de Transfusion Sanguine, Mme Zoubeida Mayaki s’est dit honorée de recevoir la visite des autorités. « La problématique de don de sang est une question qui nous concerne tous, parce que c’est un acte de patriotisme, de générosité et cet acte mérite d’être encouragé à tous les niveaux. La visite du ministre démontre toute l’importance que les autorités accordent à ce secteur et c’est un honneur de recevoir le ministre », a-t-elle déclaré.

La Directrice Générale du Centre National de Transfusion Sanguine de Niamey a tenu par ailleurs à remercier le ministre, pour son accompagnement, ainsi que toutes les personnes qui font l’effort de venir donner leur sang. Mme Zoubeida Mayaki, a saisi cette occasion pour inviter toute la population en bonne santé à donner du sang pour sauver des vies car les besoins en sang sont immenses en ce moment. Après la visite des différents locaux, le ministre Médecin Colonel major Garba Hakimi et son Secrétaire général, Dr Ibrahim Souley se sont prêtés à l’exercice en donnant de leur sang montrant ainsi l’exemple à toutes les bonnes volontés.

Assad Hamadou (onep)

Source : https://www.lesahel.org

A la recherche des voies et moyens pour une meilleure exploitation des ressources minières au profit des nigériens dans leur ensemble, la nouvelle Ministre des Mines Mme Ousseini Hadizatou Yacouba a inscrit ses activités dans la transparence avec tous les acteurs intervenants dans ce secteur, conformément à la déclaration de politique générale du gouvernement. Une nouvelle gouvernance dans l’exploitation de ces ressources qui ont contribué significativement au développement économique et social du Niger qu’elle a initié en deux directions essentielles. Ainsi dans un premier temps elle a tenu à s’informer auprès des partenaires traditionnels de l’état dans lequel elle a trouvé le secteur afin de capitaliser les acquis d’une part et d’autre part d’instaurer la confiance pour une meilleure gestion de ce secteur qui a toujours focalisé l’attention de l’opinion. Avec la rigueur qu’on lui connait, le principal souci de la ministre Ousseini Hadizatou Yacouba, est de permettre à tous les partenaires du secteur de travailler avec l’Etat sur une base saine dans le cadre d’un partenariat clair et renforcé dès le départ dans lequel les engagements de chaque partie prenante sont bien définis. C’est ce qui a motivé la série de rencontres qu’elle initie à son cabinet dès sa prise de fonction. Une première série d’audiences lui a permis de s’entretenir successivement avec tous les responsables des sociétés minières dont son département ministériel assure l’encrage administrative afin d’échanger avec eux sur leurs activités et ce après avoir rencontré tous les responsables des services du Ministère. L’on retiendra essentiellement les entretiens qu’elle a eus avec les responsables des Sociétés, française ORANO, canadiennes Gold Mayonant, GOVIEX et Global Atomic Fuel pour ne citer que celles-là et les différents directeurs généraux des compagnies minières nigériennes à savoir COMINAK, SOMAIR, SML et SOPAMINE. Toutes ces rencontres ont permis à la ministre des Mines d’être édifiée sur les enjeux liés à l’exploitation minière au Niger et d’avoir des données de base pour planifier ses activités dans le court, moyen et long terme. Par ailleurs suite à la cessation des activités de la COMINAK, la Ministre des mines était le 5 juin 2021 à l’assemblée nationale pour répondre à une question orale à elle adressée par le député Bachir Abdoul Aziz sur le respect des engagements pris par cette société relativement aux droits de ses anciens travailleurs et au traitement de déchets qu’elle a produits dans le cadre de l’extraction de l’uranium depuis sa création.

En réponse à cette question la ministre des mines Mme Ousseini Hadizatou Yacouba a dans un exposé clair et succinct fait aux honorables députés l’économie d’un bref rappel historique des activités menées par la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK) dans notre pays depuis sa création le 12 juin 1974 jusqu’à sa fermeture décidée par son Conseil d’administration pour le 31 mars 2021.

La ministre des mines a tenu à rassurer la représentation nationale sur le fait que cette fermeture rendue nécessaire par la conjonction de facteurs aussi bien endogènes (épuisement des réserves) et exogènes (baisse du cours mondial de l’uranium) a été  décidée dans le respect strict de la responsabilité sociétale de la COMINAK à travers un Avant-projet détaillé de réaménagement du site qui principalement :

  • Un volet technique 
  • Un volet social
  • Un volet Sociétal 

La ministre des mines a ensuite précisé qu’un dispositif institutionnel a été mis en place afin de garantir un contrôle permanent de la gouvernance de cet avant-projet détaillé de réaménagement qui prend en charge la situation des sous-traitants locaux , le financement de certains projets par la COMINAK et le démantèlement des infrastructures industrielles  Ce dispositif inclut un comité interministériel, la mise en place d’un comité technique  de suivi avec une déclinaison locale  dans le but de garantir un suivi local de proximité de manière inclusive.

Cet intérêt marqué autour de la fermeture de la COMINAK et du réaménagement de site l’a poussée à envisager un déplacement à Arlit pour, d’une part, constater par elle-même le respect des engagements souscrits par les différents acteurs et, d’autre part, encourager le personnel des deux sociétés minières COMINAK et SOMAIR à être au rendez-vous des résultats escomptés. Ensemble avec les autorités locales et régionales, la Ministre a procédé à une analyse de la chaine aurifère, des défis et perspectives pour la région d’Agadez, reconnue par essence, comme minière.

La Ministre   est aussi allée au-devant des partenaires extérieurs pour leur miroiter les énormes potentialités du socle nigérien (phosphate, fer, acier, etc.) ainsi que des facilités pouvant accompagner les opérateurs afin de booster l’économie nigérienne.

Toutes ces rencontres et les autres activités menées par la ministre des mines, en l’espace de quelques semaines après la mise en place du gouvernement, laissent présager d’une administration des mines au service exclusif de l’intérêt supérieur de notre pays, et ce conformément aux ambitions et aux promesses du Président de la République. Les premiers pas de la ministre Mme Ousseini Hadizatou Yacouba sont de manière indélébile la preuve éloquente de la consolidation des acquis dans le secteur minier afin d’avancer vers des perspectives efficientes qui boosteront la recherche et l’exploitation des richesses du sous-sol nigérien.

Aichatou Kaka  Responsable communication ministère des mines

12 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Omar Hamidou Tchiana Mamadou KaridjoLe Ministre M. Mahamadou Karidio a pris désormais les rennes du Ministère des Transports en remplacement de M. Omar Hamidou Tchiana. La cérémonie d’installation du nouveau locataire du ministère des Transports s’est déroulée hier matin dans la salle de réunion dudit Ministère en présence des Directeurs Généraux et Centraux, des cadres de l’administration centrale et des cadres administratifs.
Après avoir suivi les mots de remerciement et de bienvenue du Secrétaire Général du ministère des Transports, le ministre sortant M. Omar Hamidou Tchiana a pris la parole pour féliciter et encourager le nouveau ministre dans l’exercice de ses nouvelles fonctions. Il s’est réjoui d’avoir participé de façon significative à la mise en œuvre d’importantes actions dans le cadre des politiques et stratégies dans les domaines des transports. M. Omar Hamidou Tchiana a exprimé sa gratitude au Président de la République pour avoir placé sa confiance en lui avant de saluer la sagesse et le sens d’écoute du Premier Ministre. M. Omar HamidouTchiana a adressé ses vives et sincères félicitations et ses encouragements au nouveau ministre M. Mahamadou Karidio. Il a également remercié tous ses collaborateurs pour l’avoir accompagné dans sa mission ; ce qui a permis au Ministère d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés et à se mettre sur la trajectoire ascendante. Cependant il a relevé avec insistance quelques instances majeures pour le ministère, en cours et ou en phase de finalisation et qui, dit­il, lui tiennent tant à cœur. M. Omar Hamidou Tchiana a émis le vœu que le nouveau ministre exécute ces instances. Il a énuméré quelques actions salvatrices qui ont permis de mettre ce secteur sur les rails avant d’exprimer quelques regrets de n’avoir pas pu faire la modernisation de l’aéroport de Niamey. M. Omar H. Tchiana a enfin loué les qualités du nouveau Ministre et celles des cadres du Ministère avant de souhaiter un partenariat fécond entre eux.

Déclaré officiellement éligible à l’Assemblée Nationale, dans le cadre des élections législatives dont la campagne vient de s’ouvrir, M. Mahamadou Karidjo quitte, ainsi, ses fonctions de ministre des Transports, après trois années de service ponctuées des succès probants. Pour honorer le mérite du ministre sortant, le personnel du Ministère lui a décerné un témoignage de satisfaction, lors d’une cérémonie d’au-revoir, organisée en fin d’après-midi du vendredi 4 décembre dernier, dans les locaux dudit ministère.

A l’ouverture de la cérémonie, le Secrétaire général du Ministère, M. Attaoulahi Zakaouanou a évoqué les réalisations ayant marqué le passage de M. Mahamadou Karidjo, notamment en matière de modernisation du secteur. M. Zakaouanou a cité, dans le domaine de l’aviation : l’amélioration de la fiabilité des prévisions météorologiques, la rénovation de l’aéroport Diori Hamani de Niamey, la réhabilitation et la mise aux normes des aéroports d’Agadez et de Zinder, la reprise de la chaussée et la clôture de l’aéroport de Maradi, la construction de l’aéroport de Tillabéri. En matière de transport  

routier, l’on peut retenir l’opérationnalisation du guichet unique automobile du Niger (GUAN); la mise en place de l’autorité de régulation du secteur des transports (ARST); l’opérationnalisation du poste de Malanville et la modernisation du permis de conduire. M. Attaoulahi Zakaouanou a ensuite souligné les actions menées pour l’amélioration des conditions de travail, telle que la formation et le «traitement». Selon le Secrétaire général, le ministre Mahamadou Karidjo a su faire confiance aux agents qu’il a trouvés au Ministère, sans tenir compte de leurs considérations partisanes.

Le secrétaire général du syndicat des agents de l’aviation civile, M. Abani Moustapha, a pris la parole, lors de cette cérémonie, pour dire exceptionnellement ce que les syndicalistes n’ont pas l’habitude de dire : «merci»! Selon lui, le syndicat avait beaucoup de doléances restées en suspens, des années durant et qui sont prises en charge au passage de Mahamadou Karidjo à la tête du ministère. Le SG a cité, entre autres le passage des aérodromes d’Agadez et de Zinder (au cœur des revendications du syndicat depuis 17ans) et l’application du nouveau «code de rémunération». Aussi, «le changement de la forme de gestion de l’Aéroport Diori Hamani de Niamey s’est passé dans des très bonnes conditions. Aucun agent n’a perdu son emploi, ni son salaire. C’était notre grande crainte», témoigne le syndicaliste. Il a ensuite mentionné qu’avec le ministre Karidjo, il n’y a eu aucun préavis de grève, puisque, dit-il, «il n’y avait pas de raison».

«Dans cette même salle, à ma prise de fonction, j’ai prié Dieu pour qu’il nous aide et nous protège dans le travail qui allait nous unir. J’ai également souhaité qu’un climat de confiance soit la pierre angulaire de notre collaboration. Je disais que chacun à son poste était important. Et lorsque chacun fait sa tache convenablement, il n’y a pas de raison à ce qu’on ne réussisse. De manière globale, les choses se sont passées comme nous les avons souhaitées, même si cela n’a pas été facile. Il a fallu beaucoup d’échanges et d’engagements, pour parvenir aux résultats que nous avons. Nous avons fait du dialogue notre instrument de travail. Et chacun y a mis du sien. C’est donc avec un réel plaisir que nous nous retrouvons dans cette salle pour nous en réjouir», a dit M. Mahamadou Karidjo, face au personnel et partenaires du Ministère. Le ministre sortant a tenu à saluer le sens de responsabilité qu’a fait preuve le syndicat, notamment dans le cadre du projet de rénovation de l’Aéroport de Niamey.

Du 30 octobre 2017, date à laquelle il a été nommé à la tête de ce ministère, à ce jour, des progrès ont été réalisés. Des performances que M. Mahamadou Karidjo met à l’actif de l’ensemble du personnel du Ministère, de celui des structures sous tutelle et des partenaires du secteur, pour leur professionnalisme, leur dévouement et leur dynamisme. A cet égard, le ministre des Transports sortant a, au nom du président de la République, et de celui du premier ministre, félicité les acteurs, pour les avancées significatives accomplies dans le secteur si stratégique, avant de les encourager à persévérer sur la lancée. «Je n’ai pas vu un seul collaborateur qui m’a déçu», a relevé M. Mahamadou Karidjo, qui sort du Ministère des Transports, la tête haute et par la grande porte, avec un témoignage de satisfaction offert par le personnel.

Ismaël Chékaré

08 décembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/    

 Il ne s’agit pas ici de la nébuleuse mercenaire russe ‘’Wagner’’ dirigée par le sulfureux Evgueni Prigogine, qui opère en Ukraine, au Mali et en CentrAfrique. Le ‘’Wagner’’ dont il est question dans cet article est relatif au Ministre du Pan, Docteur Abdou Rabiou. C’est le surnom, semble-t-il, que les agents dudit ministère auraient donné à ce ministre à la réputation sulfureuse. En effet, depuis que Dr Abdou Rabiou dirige ce département ministériel stratégique en charge de la mise en oeuvre du PDES, les cadres et agents de ce ministère broient du noir et ne savent plus à quel saint se vouer. Les stagiaires et les bénévoles opérant dans ce ministère viennent de subir les foudres du ‘’chouchou’’ du Président Mohamed Bazoum, car il vient d’être mis fin à leur contrat de collaboration. Pour les titulaires, la pilule devient de plus en plus amère à avaler en termes d’avantages qui leurs sont accordés par les textes régissant le statut du personnel de ce ministère. En plus de deux ans de fonction, certains avantages n’ont été perçus que pendant cinq (5) mois seulement. A titre illustratif, pour le sucre du Ramadan passé, il paraîtrait que l’essentiel de cette denrée parvenue au ministère du Plan aurait pris une autre destination. Ces agents sont encore nostalgiques du séjour heureux de Madame Kané Aïchatou Boulama à la tête de ce ministère, par les gâteries dont avaient fait l’objet ceux-ci en termes d’avantages et autres privilèges. Aujourd’hui, ces temps heureux sont bien révolus depuis que Dr Abdou Rabiou a posé ses valises dans ce ministère qu’il régente d’une main de fer, d’une main huileuse, devrait-on dire ! Le hic, c’est que le personnage semble intouchable, malgré un passé, mieux un passif trop chargé dans son parcours antérieur, depuis son passage controversé à la Bourse Régionale de Solidarité (BRS), jusqu’à celui de la Banque Agricole (BAGRI) pour finir à la Banque de l’Habitat. C’est connu de tous, Abdou Rabiou est un éternel looser, un spécialiste en ‘’banqueroute’’, non pas dans le sens du redressement d’entreprises en difficultés, mais dans une assertion négative consistant à en être la cause principale, efficiente. En réalité, il aura su manoeuvrer avec beaucoup de tact en réussissant à se payer une impunité grâce à une redistribution très généreuse des fruits de ses différentes rapines. Ainsi, grâce à cet élan de partage, en construisant des Centres de Santé Intégrés (CSI), des écoles ou autres oeuvres d’utilité sociale, ou en accordant des prêts complaisants à une clientèle politique, il s’est payé des soutiens au plus haut sommet de l’Etat. On raconte que Kalla Ankaraou, actuel premier Vice-président de l’Assemblée nationale, serait un de ses parrains politiques. Aujourd’hui, il figure parmi le premier cercle des ministres chouchoutés par le président Bazoum qui avait même osé le comparer à Anou Mahamane, ancien Ministre du Plan sous le général Kountché, auteur des fameux plans quinquennaux et décennaux de l’âge d’or de la politique prospective au Niger. C’était à l’occasion de la Table ronde de Paris pour présenter le PDES, en décembre 2022, en le qualifiant de ‘’Gagéré maï illimi’’ (de taille courte mais très intelligent) ! Comme on le voit, le personnage n’est pas n’importe qui dans l’actuel pré-carré du Président Mohamed Bazoum, mais bien l’âme damnée de l’enfant de Tesker qui demeure sous le charme hypnotisant de ce ‘’dresseur de serpents’’ du Sahel. Alors, les agents et cadres du ministère du Plan peuvent affubler Abdou Rabiou de tous les noms d’oiseaux de l’enfer, ils devront, cependant, prendre encore leur mal en patience, car le personnage n’est pas, manifestement, une biche facile susceptible de constituer le repas du soir du chasseur sahélien !

Aliou Badara

Mise à la disposition par l’Etat de 15.000 parcelles viabilisées aux travailleurs : Le ministre Waziri Maman s’enquiert de la disponibilité des parcelles et de l’aménagement du site

Le ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement, M. Waziri Maman s’est rendu, hier matin à Bangoula (15 km de Niamey), pour s’enquérir de la disponibilité des 15.000 parcelles viabilisées promises aux travailleurs nigériens par les Autorités de la 7ème République. Accompagné des représentants des cinq centrales syndicales les plus représentatives, des membres du Conseil national du travail (CNT), des représentants de certaines banques de la place, de ceux du promoteur immobilier, le ministre a visité une partie du terrain qui abrite les 15.000 parcelles.

Rappelons que c’est lors du Conseil des ministres en date du 26 juin 2020, que le gouvernement avait décidé de mettre à la disposition des travailleurs 15.000 parcelles. Un accord a pour cela été conclu avec le promoteur immobilier, Valimo, qui sera chargé de viabiliser et de clôturer ces parcelles sur le même site avec aménagement des voiries. Selon le ministre Waziri, ces 15.000 parcelles viabilisées sont mises à la disposition des travailleurs nigériens qui ne supporteront que les coûts liés à la construction de la clôture et à la mise en valeur des parcelles. «Le coût de ces parcelles est à payer sur une période de 7 ans. Quant aux futurs acquéreurs, ils ne supporteront que le coût de la clôture et de la mise en valeur du terrain qui sera remboursé sur une période d’un an à sept ans, en fonction des revenus. Des facilités seront négociées avec les banques, notamment la Banque de l’Habitat, pour permettre aux travailleurs de mieux supporter les ‘’échéances’’», soutient le ministre.

Il précise que la mise en œuvre de ce projet aura pour avantage, la satisfaction de 15.000 candidats aux logements sociaux. Ce qui soulagera une grande couche de travailleurs, permettra la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois temporaires pendant la durée de l’opération, la relance des activités des entreprises des BTP et autres secteurs connexes. Par cette mesure, le gouvernement veut rattraper les retards accusés dans la concrétisation du programme Renaissance Acte II (projet de développement social du gouvernement) dans son volet construction de 25.000 logements sociaux et dont les résultats sont loin d’être à la hauteur des objectifs, compte tenu de la lenteur et du blocage par certains partenaires, estime le ministre Waziri Maman. «Ce site sera inauguré par le Président de la République Issoufou Mahamadou avant la fin de son dernier mandat», a annoncé le ministre Waziri Maman.

Réagissant après cette visite, le Secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN), M. Idrissa Djibril s’est réjoui de constater que les parcelles promises sont effectivement disponibles et a appelé les travailleurs Nigériens à remplir les fiches qui seront mises à leur disposition pour prétende à être acquéreur d’un terrain viabilisé sur ce site de Bangoula.

Selon le Directeur Général de l’Urbanisme et du Logement, M. Assoumane Sarki Diya, le site des travailleurs de Bangoula abrite des parcelles de 200 m2, de 250 m2, de 300 m2 et de 350 m2.

Il reste à espérer que cette nouvelle opération puisse être menée à son terme car ce n’est pas la première fois que de tels programmes sont lancés par le gouvernement qui a signé plusieurs conventions avec des promoteurs immobiliers privés pour des projets qui ne sont pas encore réalisés à ce jour. Gageons surtout que les attributions de ces parcelles se feront dans l’équité, la transparence et la justice.

Mahamadou Diallo(onep)

02 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

C’est un coup de poker que sort le Président Bazoum. Tourné en ridicule au point où les Nigériens parlent de bicéphalisme au sommet de l’État, le chef de l’État, selon toute vraisemblance, a broyé du noir pendant tout ce temps. Ses proches, notamment, étaient excédés par l’attitude de l’ancien président. « Il faut à tout prix sortir de ce guêpier dans lequel Issoufou Mahamadou veut enfermer son successeur », dit, grognard, un cadre rose qui se dit bazoumiste. La solution de sortie du piège issoufien, le Président Bazoum Mohamed semble l’avoir trouvé au bout de quelques réflexions et concertations avec des acteurs qui ne voient pas d’un bon oeil l’intrusion de l’ancien président dans la gestion des affaires publiques. Ses 10 années de pouvoir ont laissé des souvenirs vivaces et la plupart des acteurs, aussi bien politiques que sociaux, ne souhaitent pas revivre ces années. « Issoufou Mahamadou en fait trop », notent des internautes, persuadés que s’il ne laisse pas Bazoum Mohamed gouverner, c’est parce qu’il entend, d’une manière ou d’une autre, récupérer ce pouvoir qu’il a quitté par contrainte. En créant le Mouvement national de soutien aux actions de Mohamed Bazoum pour la réussite de la renaissance Niger, acte 3, en abrégé MOUSAC-Hamzari, les proches collaborateurs du président ont apporté un début de solution qui permettrait de défaire les “chaînes” dans lesquelles il est maintenu par le clan Issoufou. Avec une devise « Paix-Développement-Justice », Hamzari, dit-on, a un programme d’action, même s’il n’a pas encore été rendu public. La page de garde qui fuité sur les réseaux sociaux le laisse de toute façon entendre. Et selon un post d’Ibrahim Hamidou, ancien directeur de publication du journal « Tribune du peuple », Mousac- Hamzari n’est plus qu’un projet, c’est une oeuvre. Toujours selon le même Ibrahim Hamidou qui cite un confrère, « le promoteur de Mousac n’est autre qu’Amadou Djoudout, militant exclu du Pnds Tarayya, suite à une dispute autour de l’attribution d’un siège de député ». Amadou Djoudout est en fait le frère aîné du ministre des Finances actuel, Ahmat Djidout. Pour le moment, on n’en sait pas plus sur les promoteurs et les membres, encore moins sur les objectifs poursuivis. On sait à peine que c’est un mouvement qui regroupe des membres d’horizons divers. Des hommes politiques de tous bords politiques, des acteurs de la société civile, des syndicalistes, etc.

C’est la réponse du berger à la bergère, notent des observateurs qui disent savoir dès le début que Bazoum Mohamed ne resterait indéfiniment l’arme au pied. Longtemps confiné dans un silence qui frise Le fatalisme, le Président Bazoum commence, enfin, dit-on, à sortir la tête hors de l’eau pour défendre et préserver ce qu’il a de plus cher en tant que chef de l’État. Ce n’est si tôt, indique un observateur. Le rouleau compresseur mis en place pour le broyer est déjà en marche depuis quelque temps. L’objectif de la croisade contre Bazoum Mohamed : pas question qu’il rêve d’un second mandat. Bien avant le récent séjour de l’ancien président, Issoufou Mahamadou, dans la région de Tahoua, ses affidés, par divers moyens et canaux ont laissé fusé des messages sibyllins et même pleins d’allusions directes. Leur message est passé. Les Nigériens, en tout cas, en ont perçu la portée, les destinataires et les motivations profondes. Au cours de ce séjour, d’à peine une semaine mais qui a été un véritable parcours de combattant pour l’ancien président et son fils, Abba, la préparation de ce dernier à la fonction présidentielle ne fait pas de doute. Ses tournées dans différentes localités, marquées par des slogans « Abba, président » ou encore « Abba, saï ka yi » ont interloqué plus d’un. Si ses ambitions sont légitimes, dit-on, elles s’affirment tout de même à un moment peu opportun. Bazoum Mohamed n’a pas encore deux ans au pouvoir.

En vérité, cette sortie de l’ancien président et de son fils marque une étape cruciale d’un agenda que nombre d’observateurs disent aussi vieux que la fin du second mandat d’Issoufou Mahamadou. Selon de multiples sources, ce que cache l’agitation du père et du fils, c’est que Abba risque fort d’être le prochain candidat du Pnds Tarayya à l’élection présidentielle. Une perspective aux conséquences claires pour le Président Bazoum. À la fin de ce mandat qu’il exécute déjà avec beaucoup de peine, son prédécesseur lui mettant régulièrement des bâtons dans les roues, Bazoum Mohamed, en principe, doit retourner aux vestiaires et se rhabiller. L’agenda est acté. Seulement, ceux qui ont mijoté ce plan n’ont pas tenu compte de la réaction de l’intéressé. Et l’otage est manifestement en train de s’échapper.

L’ingéniosité trouvée dans la création de Mousac-Hamzari est-elle toutefois suffisante pour permettre au Président Bazoum de sortir du piège de son prédécesseur ? Rien n’est moins sûr, la dynamique enclenchée n’ayant pratiquement aucune incidence sur le processus qui a cours au sein du Pnds Tarayya. « À moins que Bazoum Mohamed ait une autre carte secrète à sortir au moment opportun, il ne fait qu’agiter du vent », fait remarquer un observateur. « En fin de compte, ditil, malgré Mousac-Hamzari, Bazoum Mohamed risque de se faire avalé.

YAOU

Mise en accusation de Bazoum : Vers l’ouverture de la boîte à Pandore Un éventuel procès contre le président déchu, Bazoum Mohamed, risque, par les révélations qui en sortiront, d’avoir l’effet d’un tsunami ou d’une bombe atomique. Les déballages seront désastreux pour Bazoum et ses amis du parti. On trouvera surement l’explication et les raisons qui ont conduit à son choix pour succéder à Issoufou Mahamadou. Ce dernier et son successeur sont les seuls à en savoir quelque chose. Les deux camarades sont membres d’un parti politique qui se dit démocratique. Et en démocratie, sur cette planète, la désignation d’un candidat à un poste électif suite à des primaires, dans certains cas, à un consensus ou à des élections dans d’autres. Bazoum a été, pour les élections présidentielles de 2021, imposé par le président Issoufou au mépris de textes qui régissent le parti et surtout en méprisant les responsables du parti. On se rappelle du sort réservé à Hassoumi Massaoudou qui, dit-on, aurait voulu aussi postuler à une sorte de primaires contre le candidat du président Issoufou. Alors ministre des Finances, il sera débarqué alors qu’il était en mission. L’unilatérale imposition du candidat du PNDS a été scrutée sous tous les angles. On disait que Bazoum n’était pas demandeur et que cela aurait été fait dans le seul dessein du président d’alors de continuer à avoir une place prépondérante dans la gouvernance. On disait aussi que Bazoum était détaché des choses bassement matérielles. Cela permettra à l’ancien président de s’adonner à ce qu’il affectionne le plus : se faire de l’argent toujours plus.

Même si ce n’est qu’une théorie qu’on a voulu servir aux Nigériens, elle semble tenir la route. Mais elle ne serait pas la principale raison de ce choix. Depuis le coup d’Etat quelques informations fuitent. Il semblerait que le président Bazoum est un agent des services de renseignements français. Tout comme le nouveau président du grand voisin du Niger, le Nigéria, serait un agent de la CIA. Déjà que le président ivoirien a été installé au pouvoir par un coup d’Etat de l’Armée française. Patrice Talon avait trouvé refuge en France quand son prédécesseur Boni Yayi l’avait accusé de vouloir l’empoisonner. Il sera élu président. Que doit-il aux réseaux français ? En clair l’Occident met les bouchées doubles pour avoir des présidents africains redevables. Pour s’approprier des richesses certainement. Mais surtout pour s’assurer d’avoir la possibilité de régenter le Continent en orchestrant toutes les basses oeuvres inimaginables. Et le Niger a été choisi pour être le centre de gravité. Espagnols, Italiens, Français, Américains, Allemands ont tous formé des unités spéciales dans les corps de forces de défense et de sécurité du Niger. Histoire probablement de prendre pied au Niger et d’avoir ses hommes. Cette stratégie participerait- elle de cloisonner les FDS ? Impossible d’avoir l’unité, coup d’Etat impossible alors. C’est en cela que celui du 26 juillet a été une surprise. Un procès contre Bazoum pourrait bien permettre de comprendre l’étendue des dégâts faits à notre pays. Ce procès permettra surtout d’éventer les complots. On soupçonne les français d’utiliser le Niger comme une base arrière pour ses sordides actions. On découvrira certainement comment le président Idriss Déby est mort. Les autorités nigériennes et les services de renseignements français doivent en savoir plus qu’on y croit. Les accointances du régime du PNDS et les séparatistes Maliens seront découverts. L’asile pour certains chefs terroristes aussi. C’est pourquoi il sera difficile que ce procès ait lieu. On n’osera pas laisser la boîte à pandore s’ouvrir. Mais attendons de voir la suite.

Modibo

Train Niger inaugurationCe lundi 07 Avril 2014 était un jour spécial pour l'ensemble des Nigériens. C'était plutôt un jour perçu comme une nouvelle ère qui devait propulser le Niger à l'instar de plusieurs pays africains dans la modernité. Vous vous imaginez, un projet qui date de l'ère coloniale et dont un quartier de Niamey porte jusqu'à présent le nom de Terminus (la dernière gare ferroviaire). C'est dire combien la cérémonie de la pose de la première pierre était chargée d'émotion et d'espoir. L'espoir de voir enfin le train siffler au Niger. En témoigne la foule immense du moment après 80 ans d'espérance, le Niger va enfin avoir sa première locomotive. Le président Issoufou Mahamadou à l'occasion de cet événement déclaré que " la cérémonie qui nous rassemble aujourd'hui constitue un événement historique majeur parce qu'elle symbolise le début de la réalisation des rêves, celui de voir notre pays, si fortement enclavé, relié à la mer par chemin de fer ".

Le ministre de la Jeunesse et du Sport, M. Sékou Doro Amadou, a présidé, le 30 juin dernier dans l’après midi, une rencontre avec les partenaires techniques et financiers de la promotion et protection des jeunes. Il s’est agi de partager la vision de l’Etat, à travers notamment les Centres de promotion des jeunes (CPJ), de contenir la jeunesse par son autonomisation et son insertion socioéconomique, face aux défis de la paix-sécurité, du dividende démographique, de la migration et du développement. Et ils étaient nombreux, diplomates, responsables d’institutions et entreprises publiques et privées et des représentants de plusieurs organisations non gouvernementales. 

Dans un pays comme le nôtre où plus de 49 % de la population a moins de 15 ans et la tranche 15 à 35 ans constitue plus de 72 %, pays le plus jeune du monde, il est impératif d’amener cette importante frange de la population à s'investir efficacement dans le processus de développement socio-économique et de la Gouvernance politique afin que cette jeunesse puisse véritablement assurer le rôle de vecteur de changement, de transformation sociale positive, valeur de paix et de stabilité. Ce sont en effet, les objectifs clairs du Chef de l'Etat sur la question de la jeunesse, déclinés par le Chef de Gouvernement, dans sa déclaration de Politique Générale qui disait

« les actions pour le développement du capital humain concerneront également la protection et le renforcement des capacités des jeunes à travers l'adoption de la Politique Nationale de Jeunesse et de son Plan Stratégique, le maillage territorial des Centres de Promotion des Jeunes et le renforcement de l'accès des jeunes ruraux et urbains à ces Centres». C’est dire que la jeunesse est placée au centre des préoccupations des plus hautes autorités qui sont déterminées à garantir sa protection et son intégration dans la société.

En organisant cette rencontre, le ministère en charge de la jeunesse invite les partenaires intervenant dans le domaine à s’associer à la vision de l’Etat en matière de promotion et de protection de jeunes, en participant au renforcement des centres de promotion des jeunes et à les doter d'enseignants compétents, sur l'ensemble du territoire national.

« Les Centres de Promotion des Jeunes (CPJ), constituent à nos yeux un outil privilégié de réalisation de ces objectifs cités plus haut », a dit le ministre de la Jeunesse et du Sport, M. Sékou Doro Amadou. En effet, les CPJ sont des lieux de formation, d'apprentissages divers et de socialisation qui entrent en complémentarité avec l'ensemble des dispositifs ayant pour vocation la prise en compte des problématiques des jeunes.

Cependant, pour le film documentaire projeté lors de la rencontre, la plupart de ces centres sur les 27 dont dispose le Niger ou presque tous, ne fonctionnent pas. Or, « le contexte particulier d'instabilité que connaît le Sahel, nous commande à conjuguer nos efforts en vue de faire des centres des jeunes des véritables lieux privilégiés d'échanges, de cohésion sociale entre les communautés et de promotion de la jeunesse », a indiqué le ministre Sékou Doro.

Selon lui, le maillage territorial des centres des jeunes est le dispositif le plus adapté dans la mise en œuvre des politiques locales de jeunesse. «Pour atteindre cet objectif de maillage territorial et rendre les centres plus opérationnels, mon département ministériel a besoin de votre accompagnement qui d'ailleurs ne nous a jamais fait défaut, mais nous le souhaitons encore plus soutenu et diversifié », a lancé le ministre de la jeunesse.

Par Ismaël Chékaré(onep)

02 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Haute Autorité à la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) a procédé hier lundi à la mise en place d’un observatoire pour les élections. Cet organe est constitué des cadres de la HALCIA elle-même, des représentants des organisations de la société civile, des médias, des organisations féminines et des jeunes. C’est le président de la HALCIA, M Gousmane Abdourahamane qui a présidé la cérémonie de mise en place au siège de l’institution à Niamey et en présence des représentants des structures associées audit projet.

La création de cet observatoire s’inscrit dans la droite ligne des efforts déployés par les acteurs concernés pour accompagner le processus en vue tout particulièrement de l’organisation d’un scrutin législatif et présidentiel  crédible au Niger. Dans son adresse, le président M. Gousmane a décrit la relation étroite entre la bonne tenue des élections,  la stabilité des institutions et la paix sociale. Selon lui, la création de cet «outil de veille et de surveillance des élections» est apparue nécessaire pour la HALCIA qui, de par sa mission de prévention, a décidé de s’associer avec les différentes structures. Le président de la HALCIA a engagé les représentants des différentes structures à «agir sur le terrain avec impartialité, objectivité et responsabilité afin de relever les dysfonctionnements et autres pratiques corruptives de nature à entacher la crédibilité des votes». A cet effet, un guide pratique d’observation d’élections essentiellement inspiré du code électoral et des pratiques communément admises au Niger a été élaboré par la HALCIA. Ce guide fera l’objet d’échanges entre les acteurs pour une meilleure compréhension d’une part mais aussi pour que chaque observateur en saisisse la portée de la mission et la responsabilité qui est la sienne.

Le Président de la HALCIA a exhorté les observateurs à participer activement aux échanges et à poser éventuellement toutes les questions utiles à la bonne exécution du travail sur le terrain avant d’annoncer que l’observatoire se déploiera dans les huit (8) régions du pays à travers seize (16) localités. A l’endroit de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le président de la HALCIA a adressé ses remerciements pour la promptitude dans l’attribution des accréditations aux observateurs tout en affirmant son optimisme que la même dynamique sera observée avec les commissions électorales locales. C’est ainsi que tous ensemble, «nous contribuons à l’atteinte de notre objectif commun c’est-à-dire des élections libres, transparentes, apaisées et exemptes de pratiques corruptives», a dit le président Gousmane.

«Au cours de cette session vous aurez également à échanger sur les enjeux liés à la corruption en période électorale sous la forme d’éléments de sensibilisation destinés aux membres des commissions électorales et des bureaux de vote afin de placer chacun dans sa responsabilité d’acteur central dans le bon déroulement des élections», a souligné le président de la HALCIA. Il a expliqué que le choix des structures comme membres de l’observatoire par leur intégrité tout en ajoutant qu’il reste convaincu que l’observatoire conduira les missions à lui confiées avec abnégation et professionnalisme.

 Zabeirou Moussa(onep)

22 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre de la Communication chargé des Relations avec les Institutions, M. Mahamane Lawaly Dan Dano, a procédé hier après-midi, à la mise en place de trois (3) comités ah-doc chargés de mener des réflexions en vue d’améliorer le fonctionnement des structures de presse. Cela afin d’en faire de véritable entreprises de presse. C’est ainsi que, le premier comité est chargé de réfléchir sur la réorientation de la mission assignée à la chaine Tal-Tv. Le second comité quant à lui doit mener des réflexions sur les conditions de viabilité de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC). Enfin, le troisième est chargé de réfléchir sur la contribution des radios communautaires à la mise en œuvre des différentes politiques nationales de développement. Ces différents comités, faut-il le noter, ont un mois maximum pour mener les réflexions et déposer un rapport provisoire au ministre de tutelle.

Concernant le 1er comité, le ministre de la Communication chargé des Relations avec les Institutions a souligné que, “c’est la base” car une bonne partie de ceux qui travaillent dans les structures de presse viennent de l’IFTIC. «J’ai fait l’IFTIC, je connais l’IFTIC et je l’ai dit, l’IFTIC ne répond plus aux besoins, il va falloir refonder cette école», a déclaré M. Mahamane Lawaly Dan Dano. A cet effet, il a émis quelques idées pouvant contribuer à l’amélioration du produit de cet institut. En effet, estime le ministre, le niveau moyen de l’IFTIC n’est plus utile car a-t-il-expliqué, avec le BEPC d’aujourd’hui, on ne peut pas former un journaliste.

M. Mahamane Lawaly Dan Dano a également évoqué le volet formation. Pour le ministre, on ne peut pas être titulaire d’une licence et enseigner en licence, ce n’est pas normal. Aussi, «Il faut réfléchir sur des formations vraiment pointues si on veut former quelqu’un à la presse écrite, il faut que ce soit essentiellement presse écrite», a ajouté le ministre de la Communication.

Soulignant que le monde a évolué, il a insisté sur la nécessité de voir comment améliorer la formation à l’IFTIC. A cet égard, il a exhorté le comité chargé de mener les réflexions à s’activer très rapidement afin qu’avant la fin de ce mois, qu’il puisse avoir un document.

Pour ce qui est du deuxième comité, le ministre a fait savoir qu’il a échangé avec le directeur de la Radio Télévision du Niger (RTN) par rapport au fonctionnement de la télévision. «De mon point de vue, aujourd’hui personne ne regarde Tal-tv. Télé Sahel a avalé Tal-tv, elle n’a pas laissé Tal grandir » a soutenu le ministre. C’est pourquoi, il faut réfléchir pour moderniser ce coté en créant une télévision qui va s’occuper du développement, du monde rural, de l’élevage, de l’agriculture, une télévision qui sera appelée “Développement”.

Enfin, relativement aux radios communautaires, le ministre de la Communication a affirmé qu’elles sont d’une importance capitale pour le pays. En effet, a-t-il estimé, ce sont des instruments qu’on peut utiliser pour vulgariser, informer et sensibiliser surtout les populations du monde rural. «Il est donc important de revoir l’ancrage de ces radios communautaires parce qu’il y a beaucoup de difficultés au niveau de leur fonctionnement mais également dans leur prise en charge», a souligné M. Mahamane Lawaly Dan Dano.

«Ces trois comités ont été mis en place pour mener des réflexions pouvant contribuer à l’amélioration de l’IFTIC, de la télévision nationale, mais aussi des radios communautaire dans leur fonctionnement et les rendre plus viables. «D’après les renseignements que j’ai reçus, nous avons à peu prés 202 radios communautaires mais je ne pense pas qu’on ait 50% qui fonctionnent. Et même celles qui fonctionnent n’ont pas de programmes adaptés. Il faut revoir l’ancrage de ces radios pour les rendre plus viables», a ajouté le ministre avant d’exhorter les membres des trois comités à réfléchir et à donner le meilleur d’eux pour que la vie des structures de presse soit améliorée.
Rahila Tagou(onep)

 

Suite aux consultations entreprises depuis la création du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie, la mise en place d’un dispositif à l’échelle national et régional a été prévu afin d’appuyer les autorités locales et territoriales en charge de recevoir les contributions sur le volet sensibilisation et communication. Ainsi, la présidente du comité de gestion du Fonds, Mme Brah Réki Hassane Djermakoye a procédé, le mardi 19 décembre 2023, à la mise en place du noyau national pour la sensibilisation au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi. Cette rencontre s’est déroulée en présence des membres de l’association des chefs traditionnels, ceux de l’association islamique et catholique et des représentants des centrales syndicales.

Lors de cette rencontre, la présidente du comité de gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) a rappelé les objectifs du fonds qui sont de deux ordres. Il s’agit des objectifs à très court terme qui visent la souveraineté de la sécurité du Niger et un objectif à moyen terme qui s’articule autour de la souveraineté alimentaire et économique. « Au titre de la souveraineté de la sécurité, il s’agit de mobiliser les ressources, d’assurer le financement aux appuis de renforcement de capacité des FDS engagés dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité en les dotant d’armements et de moyens logistiques, de participer à la prise en charge des citoyens victimes de déplacement forcé lié à l’insécurité, la prise en charge de la mobilisation sociale dans le cadre des actions citoyennes », a-t-elle expliqué.

S’agissant de la souveraineté alimentaire et économique, poursuit-elle, l’objectif est d’amener les Nigériens à produire afin que le fonds soit constitué sous forme de fonds d’investissements en faveur de l’emploi des femmes et des jeunes pour leur permettre de participer à la création de la richesse et à la production locale. « Il s’agit pour le fonds d’investissements, de pouvoir servir de modèle de participation citoyenne pour la conquête de la sécurité alimentaire et économique. Ce fonds doit être un outil d’exercice de la bonne gouvernance et un instrument financier pour les Nigériens et par les nigériens, permettant de restaurer notre dignité car une nation se construit par la participation de tous », a-t-elle ajouté. Mme Brah Réki Hassane Djermakoye a aussi souligné la vision du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) qui consiste à faire du fonds, un héritage à léguer aux générations futures pour, dit-elle, assurer la pérennisation du fonds.

Par la suite, une présentation du noyau national pour la sensibilisation a été faite. Cette dernière met l’accent sur les objectifs, la démarche de mise en place du dispositif et les résultats attendus. Ces objectifs sont entre autres la constitution d’un noyau opérationnel et décentralisé pour accompagner le comité de gestion et les autorités régionales, appuyer les autorités administratives dans la mobilisation sociale des populations, animer les cafés patriotiques qui constituent des cercles de causerie-débats sur des thématiques en lien avec les valeurs du patriotisme, de la citoyenneté, du civisme, des vertus du travail, de la dignité, de la patrie, etc. La démarche consistera aussi, selon la présidente du comité de gestion, à la mise en place d’un Comité National ou Noyau National constitué de structures faîtières des organisations socioprofessionnelles rencontrées lors des concertations, la mise en place au niveau de chaque région du Niger d’un comité régional ou noyau régional.

Au terme de ces échanges avec les parties prenantes, les participants ont salué la mise en place du noyau qui cadre avec les objectifs du FSSP et les attentes de la population nigérienne avant de réitérer leur engagement pour faciliter la communication, la sensibilisation et la participation de chaque Nigérien au fonds. Par ailleurs, la présidente du comité de gestion du fonds a annoncé qu’une mission de sensibilisation sur le FSSP est prévue du 22 au 30 décembre 2023 et que la stratégie de communication du fonds est validée par le CNSP.

Massaouda Abdou Ibrahim (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org

Les travaux de l’atelier de mise en place du réseau des communicateurs et journalistes sur les questions de population et développement (RECOJ/PD) se sont déroulés mardi dernier à Niamey. Ce réseau a pour but d’amener les communicateurs et journalistes engagés, à travers un réseau formel, à mener des activités de sensibilisation et de plaidoyer/dialogue politique à travers la collecte, le traitement et la diffusion des informations liées aux questions de Population et Développement. Au cours de cet atelier, il était question pour les participants d’examiner et d’adopter le projet d’arrêté portant création de ce réseau et de procéder à la présentation du Bureau Exécutif National provisoire. C’était en présence des cadres des Ministères intervenant dans ce secteur, des représentants de l’UNFPA, des journalistes et communicateurs et de plusieurs invités.

À l’ouverture des travaux, le Directeur Général de la Population et des Affaires Sociales, M. Moustapha Chérif Sidi a indiqué que le Niger se caractérise par une croissance démographique très rapide. Il a rappelé qu’en 2001 la population était estimée à plus de 11 millions d’habitants, au Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2012, elle était à 17 millions d’habitants et en 2022 cette population a été estimée à plus de 26 millions d’habitants. « Dans cette population essentiellement jeune, (50,3% ont moins de 15 ans), le taux d’accroissement naturel est de 3.9 % par an et celui de fécondité est de 7,6 enfants par femme en âge de procréer », a-t-il dit. Ces indicateurs, estime-t-il, ne sont pas favorables à la maîtrise de la croissance démographique et à la capture du dividende auxquelles aspire le pays. D’où la nécessité de mobiliser tous les principaux acteurs pouvant contribuer à améliorer cette situation pour le bien-être de la population.

« Étant donné que la plupart des défis démographiques auxquels notre pays est confronté résultent des problèmes de communication pour un changement social et de comportement (CCSC), la mise en place d’un Réseau des Communicateurs et Journalistes sur les questions de Population et Développement est une opportunité pour mener davantage des campagnes d’information et de sensibilisation de proximité auprès des communautés et faire des plaidoyers auprès des décideurs en vue de contribuer à créer un environnement favorable à la maitrise de la croissance démographique et à la capture du Dividende Démographique», a souligné le Directeur Général de la Population et des Affaires Sociales.

Pour sa part, le président du bureau provisoire du réseau des Communicateurs et Journalistes sur les questions de Population et Développement (RECOJ/PD), M. Seini Seydou Zakaria a rappelé l’importance des questions de population et de développement pour le pays. Aussi, a-t-il ajouté, pour aller vers le dividende démographique avec tous les enjeux, la création de ce réseau est plus que nécessaire. « Le réseau a pour mission principale d’accompagner l’Etat à travers le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires sociales pour promouvoir les questions de population et de développement. Il a pour missions spécifiques : l’interrelation des populations, développement, dividende démographique, l’impact de la croissance sur le secteur clé du développement, l’égalité et l’équité du genre dans tous les domaines, sans oublier l’autonomisation économique des femmes, le leadership féminin ainsi que la santé de la reproduction, etc. », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, M. Seini Seydou Zakaria a exhorté tous les journalistes et communicateurs à suivre avec beaucoup d’attention le document afin que ce Réseau qui regroupe toutes les catégories de médias notamment, la télévision, la radio, la presse écrite, la presse en ligne, les radios communautaires, puisse servir de catalyseur en vue de déclencher le changement social et comportemental tant prôné par les plus hautes autorités de notre pays.

Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)

 

Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Lamine Zeine Ali Mahaman, a procédé hier mercredi 1er novembre 2023 à Koulélé, au lancement officiel de la mise en production de la phase II du bloc d’Agadem à travers la coupure symbolique du ruban. Cet événement majeur constitue un tournant décisif pour le Niger qui entend désormais exploiter ses richesses dans un élan patriotique pour que celles-ci puissent profiter à l’ensemble des populations. La date de la mise en production de la phase II du champ pétrolifère d’Agadem est historique au regard des perspectives qu’elle ouvre pour le développement socio-économique du Niger.

La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence de plusieurs membres du CNSP et du gouvernement dont le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie M. Mahaman Moustapha Barké Bako, mais également son homologue de l’Energie, des mines et des carrières du Burkina Faso, M. Simon Pierre Boussim et de la ministre de l’Energie et de l’Eau du Mali, Mme Bintou Camara. L’on notait également la présence de l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Niger S.E Jiang Feng ; du président directeur général de la CNPCNP M. Zhou Zuokun ; des gouverneurs des Régions de Diffa et Zinder, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité au Niger.C’est exactement aux environs de 11 h 30mn que l’hélicoptère transportant le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances et sa délégation a atterri à la base vie de la station CPF de Koulélé. Après avoir reçu les honneurs militaires d’un détachement de la Garde Nationale du Niger, la délégation du Premier ministre s’est dirigée au lieu de la e cérémonie situé à quelques encablures de la base vie de Koulélé. En rehaussant ainsi de sa présence cet événement historique, le Premier ministre s’est rappelé du début du projet d’exportation du pétrole brut en 2008. Ce projet qui a pris forme dans le temps pour devenir une réalité constitue un grand espoir pour le peuple nigérien, en ce sens qu’il fera du Niger sous peu un pays exportateur du pétrole brut.

Coupure du ruban inaugural des infrastructures

C’est pourquoi le Premier ministre Lamine Zeine Ali Mahaman a transmis le message d’espoir du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat le Général Abdourahamane Tiani. Le contenu du message porte essentiellement sur l’engagement du Niger de s’affranchir et de lutter vaille que vaille pour la sauvegarde de sa dignité. « Le Chef de l’Etat, a dit le Premier ministre, demande que les ressources qui seront issues de la mise en production de la phase II du bloc d’Agadem soient destinées exclusivement à assurer le développement économique et social de notre pays sur la base d’un partage équitable au bénéfice de l’ensemble des populations nigériennes ». « Ces ressources, a insisté le Premier ministre, seront destinées, à assurer la souveraineté du Niger. Elles permettront aussi de nous affranchir de certains types de défis que nous vivons. Et je peux vous en assurer que tout sera mis en œuvre dans la plus grande transparence pour que l’usage de ces ressources soit fait de la meilleure manière possible », a souligné le Premier ministre, avant d’ajouter que le Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani tient absolument à ce que le pétrole brut qui va quitter le pays pour aller vers l’océan atlantique, puisse servir à l’ensemble des Nigériens. Par ailleurs, le Premier ministre, a rassuré les populations de la zone d’exploitation du pétrole qu’elles seront partie intégrante de l’utilisation et du bénéfice de la production du pétrole.

Pour sa part, le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie M. Mahaman Moustapha Barké Bako a précisé que l’attribution du bloc pétrolier d’Agadem en 2008, a eu comme ambition d’accélérer et d’amplifier les bénéfices pour notre pays et son peuple, de la mise en valeur de ses ressources pétrolières. Ainsi, le premier jalon historique et majeur de la concrétisation de cette ambition comprend la construction des installations de surface du site d’Agadem, la construction de la Raffinerie de Zinder et son pipeline d’alimentation et le démarrage en 2011 de la production du pétrole brut destiné à alimenter ladite raffinerie. C’est ainsi que la totalité des 20.000 barils de pétrole brut produits par jour, ou un million de tonnes par an, fut destinée à l’alimentation de la raffinerie pour la satisfaction des besoins du Niger en produits pétroliers raffinés.

Sortie des premières gouttes de brut

Avec la présente cérémonie de lancement de la mise en production de la phase II du bloc d’Agadem, a souligné le ministre du pétrole « nous atteignons un autre jalon historique majeur de cette ambition. Ce seront désormais, plus de 90.000 barils par jour de pétrole brut qui seront destinés à l’exportation en plus des premières quantités alimentant la raffinerie de Zinder. Pour atteindre cette nouvelle étape, notre pays a dû réaliser l’un des plus grands investissements de son histoire avec un coût total de plus trois mille milliards de FCFA », a expliqué le ministre Mahaman Moustapha Barké Bako. Aussi, la matérialisation de cet événement dénote de la volonté manifeste des autorités de la Transition en l’occurrence le Président du CNSP, Chef de l’Etat le Général de Brigade Abdrourahamane Tiani et du Premier ministre M. Lamine Zeine Ali Mahaman d’une exploitation rationnelle des ressources naturelles du pays.

En outre, avec cette nouvelle étape dans la production pétrolière, a souligné le ministre du Pétrole, le Chef de l’Etat entend réaliser l’un des vœux les plus chers à notre peuple, celui de faire du Niger un pays sur la trajectoire du développement économique et social harmonieux et équitablement profitable à l’ensemble de ses fils. Le ministre du Pétrole devait aussi ajouter que le Niger est à la croisée des chemins, son sous-sol regorge d’énormes richesses pétrolières, minières et énergétiques qu’il compte mettre en exploitation pour assoir définitivement sa souveraineté.

Auparavant, l’ambassadeur de la Chine populaire au Niger S.E Jiang Feng et le président directeur général de la CNPCNP M. Zhou Zuokun ont relevé que cet événement constitue un pas important dans le cadre de la coopération entre la Chine et le Niger. Il constitue un grand changement du rôle du Niger sur la scène économique mondiale qui deviendra désormais un pays exportateur du pétrole.  C’est dire que c’est un grand succès dans l’histoire du Niger.  C’est pourquoi, ils ont salué les travailleurs expatriés chinois et nigériens qui ont subi des dures épreuves dans ce grand Sahara pour que les travaux de ce projet phare sino-nigérien soit enfin achevé plutôt que prévu. Malgré l’éloignement géographique des deux pays, les peuples chinois et Nigérien sont toujours étroitement liés par une amitié sincère et une coopération fructueuse.

Quant au gouverneur de la Région de Diffa, le Général de Brigade Ibrahim Bagadoma, il a précisé que Koulélé constituera désormais le centre névralgique de l’économie nigérienne. En effet, la présente cérémonie concrétise la volonté du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie de créer les conditions, les meilleures pour le développement économique et social du Niger.

Le lancement de la mise en production de la phase II du bloc d’Agadem a été aussi riche en animation culturelle ; la prestation de l’artiste militaire Sani Mamane Mai Gochi. Une visite guidée de l’ensemble des compartiments de la station CPF de Koulélé, ainsi que la production des premières gouttes du pétrole brut destinées à l’exportation à travers l’ouverture de la vanne et une plantation d’arbres à côté de la salle de contrôle du site ont ponctué cet événement majeur.

Hassane Daouda (ONEP), Envoyé Spécial  

Une mission conjointe CEDEAO/UA a séjourné à Niamey, il y a environ deux (2) semaines. Au cours de son séjour, elle a rencontré les responsables politiques du pays tous bords confondus, c’est-à-dire, majorité, opposition et non affiliés au plus haut niveau. Selon une source bien informée, la mission conjointe CEDEAO/UA aurait également rencontré Hama Amadou, chef de file de l’opposition, et le président Issoufou Mahamadou. Toujours, selon cette source d’information, après ces rencontres, la mission aurait interpellé le Président Issoufou Mahamadou par rapport au rejet de la candidature de Hama Amadou pour les élections présidentielles 2020- 2021, dont le 1er tour est prévu le 27 décembre prochain. La mission cherchait à arrondir les angles afin d’amener la classe politique nigérienne à un consensus général avant d’aller aux élections. Mais le président de la République aurait opposé un niet catégorique à leur requête.

Ces derniers temps la ville d’Agadez est sous les projecteurs du fait des actes d’insécurité qui s’y développent. C’est pourquoi, une mission conjointe Ministère de la Défense Nationale/Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a été dépêchée hier mardi 04 avril 2023 par le Président de la République Mohamed Bazoum.

La mission est conduite par les ministres Alkassoum Indatou et Hamadou Adamou Souley respectivement en charge de la Défense nationale et de l’Intérieur. Accompagnés des chefs de corps des différentes forces de défense et de sécurité ainsi que de leurs staffs, les deux membres du gouvernement et du Conseil national de sécurité ont rencontré les membres du Conseil régional de sécurité pour discuter de la situation sécuritaire de la région et spécifiquement celle qui prévaut dans la ville d’Agadez. Il s’agit à travers cette démarche édictée par le Chef de l’Etat, d’échanger avec les principaux acteurs et prendre les mesures qui s’imposent pour ramener la quiétude dans cette région. «Pour y arriver, il va falloir passer en revue la situation, voir les mesures à prendre et agir en conséquence, ceci pour obtenir des résultats très rapidement», a estimé le ministre Alkassoum Indatou.

Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation abondant dans le même sens, a souligné qu’il est nécessaire et urgent de mettre fin à la situation actuelle qui sévit dans la ville d’Agadez ainsi qu’à ses alentours. M. Hamadou Adamou Souley a tenu à féliciter et encourager l’ensemble des forces de défense et de sécurité pour le travail qu’elles mènent au quotidien pour protéger les populations et leurs biens.

 Siradji Sanda(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Paix durable au NigerLe mercredi 12 juillet 2017, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, M. Almoustapha Garba, a conduit une forte délégation à Ayorou, région de Tillabéri. Il s’agissait d’informer et sensibiliser les populations locales sur la nécessité d’une cohabitation pacifique entre les hommes et les hippopotames. En effet, ces derniers temps, les populations d’Ayorou ont abattus une vingtaine de ces pachydermes en violation de l’arsenal juridique qui les protège.

Le ministre Almoustapha Garba était accompagné dans ce déplacement de députés de la commission des affaires sociales et culturelles de l’Assemblée nationale, des autorités administratives et coutumières de la région ainsi que des cadres centraux et régionaux de son ministère. Après un accueil chaleureux réservé par le Gouverneur Ibrahim Katiala à l’entrée de la capitale de la région du fleuve à la délégation ministérielle, le cap a été mis sur Ayorou où une visite de courtoisie a été rendue à l’honorable chef de canton avant de se retrouver à l’hôtel Amenokal pour la rencontre tant attendue. Le maire de la commune, le préfet et le gouverneur de la région ont tour à tour pris la parole pour saluer la présence massive des populations à la rencontre présidée par le ministre de l’environnement et du développement durable. Ils ont également appelé ces dernières à s’unir dans la paix et la fraternité et ne plus se faire justice, car les lois sont faites pour être respectées.

 

Projet « Suivi, Analyse et Atténuation de la Violence Électorale (EMAM) »
MISSION D’OBSERVATION ELECTORALE DE WANEP-NIGER

Election présidentielle deuxième tour du 21 Février 2021 au Niger
Cellule de Veille Électorale (CVE) 

DECLARATION PRELIMINAIRE

{xtypo_quote}“Un scrutin qui s’est déroulé de manière satisfaisante”!{/xtypo_quote}

Introduction

Le 21 février 2021, les électeurs nigériens sont appelés aux urnes pour le deuxième tour de l’élection du Président de la République. Selon les résultats validés et rendus publics par la Cour Constitutionnelle, le 30 janvier 2021 par arrêt n°06/CC/ME, Monsieur Mohamed Bazoum, candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS TARAYYA) est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle du 27 décembre 2020 avec 1.879.543 voix, soit 39,33 % des suffrages, suivi de Monsieur Mahamane Ousmane, candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR Tchandji) avec 811.838 soit 16,99 % des voix.

Pour le second tour de la présidentielle, le candidat Mohamed Bazoum a reçu le soutien entres autres de Messieurs Seini Oumarou (8,95% des suffrages) et Albadé Abouba (7,07% des suffrages), arrivés respectivement 3ème et 4ème.

Monsieur Mahamane Ousmane ayant bénéficié déjà du soutien de Monsieur Hama Amadou dont la candidature avait été invalidée par l’arrêt n°005/CC/ME du 13 novembre 2020 de la Cour constitutionnelle, a reçu le soutien de Messieurs Ibrahim Yacoubou (5,38% des suffrages) et Salou Djibo (2,99 %) entre autres…

1- Objectifs et Méthodologie de la Mission d’observation du WANEP-Niger

A travers ses quatre chambres, la Cellule de Veille Electorale (CVE) a pour objectifs de collecter les informations, analyser la régularité et la transparence du scrutin du dimanche 21 Février 2021. A cette occasion, le WANEP-Niger a organisé, pour ses 350 observateurs, plusieurs séances de formation en vue de mettre à leur disposition des informations sur la méthodologie d’observation y compris sur l’utilisation de la grille d’observation le jour du scrutin.

Ces observateurs ont été déployés selon une cartographie des zones à risque et tendances du système d’alerte précoce de WANEP-Niger en collaboration avec des organisations de la société civile. 

2- Constatations préliminaires

  1. Observations pré-électorales

L’élection présidentielle du 21 Février 2021 est la troisième organisée par le Niger depuis 2011. Cette élection intervient après l’organisation des élections locales et régionales du 13 décembre 2020 et celle du premier tour couplée aux législatives du 27 décembre 2020.

2- Au titre de la liste électorale

L’élaboration du fichier électoral biométrique a produit une liste définitive de 7.446.556 électeurs, soit un taux de réalisation de 76,36 %, dont 4.093.291 femmes (55%) et 3.353.265 hommes (45%). 

  1. Administration électorale
    L’article 6 de la Constitution consacre la CENI au rang d’Institution de la République du Niger chargée d’organisée les élections et les référendums.
    La CENI est juridiquement responsable de la gestion du processus électoral depuis l’inscription des électeurs sur la liste électorale biométrique, jusqu’à la proclamation des résultats globaux provisoires ; elle est dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.

  2. Au titre d’actions d’accompagnement
    Des activités d’éducation et de sensibilisation ont été organisées à l’intention des électeurs pour des élections apaisées et pour favoriser leur mobilisation. Dans ce cadre, le Comité des sages de la CNDH, le Médiateur de la République, le Conseil Supérieur de la Communication, la CENI et les organisations de la Société Civile ont adressé des messages de paix et de cohésion sociale.

  3. Participation de la femme
    Le WANEP-Niger note l’implication et la mobilisation effective des femmes dans les opérations électorales. Cependant, en dépit de ces efforts louables, le WANEP-Niger note que la participation politique de la femme est à renforcer pour une meilleure représentativité.

  4. Campagne électorale
    La campagne pour le deuxième tour de l'élection présidentielle a démarré le 31 Janvier 2021 à 00 heure et elle a clos le 19 Février 2021 à minuit.

    Dans l’ensemble, la campagne électorale s’est bien déroulée et a permis aux différents candidats de présenter librement leurs programmes de gouvernement et projet de société aux électeurs.
    Toutefois, par endroit, il a été noté des cas de violences verbales et physiques, des propos déplacés signalés ça et là en violation flagrante des lois et règlements de la République.

  5. Société civile
    La société civile nigérienne tient sa légitimité des valeurs universelles et de sa connaissance de la réalité du terrain. Elle a joué un rôle essentiel dans l’accompagnement et le suivi du processus électoral et constitue l’ossature de l’observation électorale nationale et internationale afin d’assurer le suivi citoyen à tous les niveaux du déroulement du processus électoral.
    Elle a un rôle crucial à jouer en cette période électorale. Son intervention prend en compte trois axes :
    - l’éducation civique et électorale des citoyens ;
    - l’observation du processus électoral ;
    - la formulation des demandes de la population.

  6. Médias
    Les médias ont joué un rôle important de conscientisation de la société nigérienne. Sous la supervision du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), ils ont octroyé des temps d’antenne aux candidats en lice.
    En plus des médias classiques, les réseaux sociaux ont été abusivement mobilisés. Des discours et des messages inappropriés, teintés de mépris, de haine, de régionalisme, d’ethnocentrisme et de racisme ont été enregistrés.

  7. Au titre des dispositions sécuritaires

Un important dispositif sécuritaire a été déployé sur le terrain, matérialisé par la présence de plusieurs éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Sur 1629 rapports soumis par nos observateurs, 1544 ont fait cas de la présence des Forces de Défense et de Sécurité, soit 94,78%. Ce dispositif est plus renforcé dans les zones fragiles.

3- Du déroulement des opérations de vote

  1. Ouverture des bureaux de vote

Les 350 observateurs déployés par WANEP-Niger étaient présents à l’heure officielle d’ouverture à 08 heures. Sur les 320 bureaux de vote ouverts, 191 ont ouvert à l’heure, soit 59,32% contre 129 qui ont ouvert en retard, soit 40,06%.

A Niamey, Arrondissement communal III, au quartier Banifandou, bureau de vote n o122, et dans la région d’Agadez, département de Tchirozerine dans l’école Abalam 1 bureau de n°74, ont ouvert à  8h55.

Selon les données recueillies par nos observateurs terrain, le plus grand retard a été enregistré dans le village de Garin Issa, Région de Tahoua, Commune 1 au BV72 où ledit bureau a ouvert à 10 heures.

Dans l’ensemble les électeurs ont exécuté leur devoir civique dans le calme.

  1. Déroulement du scrutin

Dans la plupart des bureaux de vote couverts par les observateurs de WANEP-Niger, l’aménagement des bureaux permettait la fluidité du vote des électeurs. Les scellés étaient correctement mis aux urnes et les électeurs ont accompli leur devoir civique suivant les procédures légales de vote.

Sur les 323 rapports transmis par les observateurs de Wanep sur le terrain, 314 soit 97,21% ont rapporté que le scrutin s’est déroulé sans interruption. Les bureaux de vote ont respecté les 11 heures prévues par le Code électoral (304/323), soit 94,12%.

  1. Matériel électoral

Contrairement au premier tour, le matériel était disponible en quantité suffisante dans la plupart des bureaux de vote visités.

Des isoloirs bien aménagés ont été installés de manière à garantir le secret de vote dans la plupart des bureaux de vote visités.

  1. Membres des bureaux de vote

Dans la quasi-totalité des bureaux de vote visités par les observateurs du WANEP-Niger, le personnel électoral était au complet, facilitant ainsi un déroulement fluide du vote.

  1. Représentants des candidats

Les observateurs ont noté la mobilisation et la présence effective des délégués représentants les deux candidats tout au long de la journée du scrutin, avec en moyenne un représentant par bureau de vote visité.

  1. Fermeture et dépouillement

A l’instar de l’ouverture du scrutin, les opérations de fermeture et de dépouillement se sont déroulées dans un climat de sérénité. La grande majorité des bureaux de vote visités lors du dépouillement ont respecté la durée légale de onze heures.

Malgré les dysfonctionnements constatés dans le remplissage des procès-verbaux, la clôture et le dépouillement du scrutin se sont déroulés de manière satisfaisante. 

Dans la plupart des bureaux de vote observés 312/323 soit 96,59%, le dépouillement est intervenu dès la clôture des opérations de vote et a connu la présence effective des membres des bureaux de vote (302 BV soit 93,5%), des représentants des candidats, des observateurs, des  FDS et quelques électeurs. 

Dans presque tous les bureaux de vote observés (316 soit 97,83%), les décisions d’annulation et de validation de bulletins ont été prises de façon consensuelle. En général, les procédures prévues par les textes en vigueur pour la clôture des bureaux de vote et le dépouillement ont été respectées 95,67% (309/323).

Le tri, le dépouillement, le décompte des bulletins de vote, ainsi que la publication des résultats dans les bureaux de vote ont été effectués de manière professionnelle, transparente et crédible, sous la surveillance des représentants des partis politiques, des observateurs et des électeurs.

Dans l’ensemble, le dépouillement s’est déroulé de manière ordonnée.

4- Des incidents, dysfonctionnements et insuffisances

Tout au long du processus, nos observateurs ont transmis 344 rapports portant sur l’ouverture, le déroulement et la fermeture des bureaux de vote. A l’analyse de ces rapports, des dysfonctionnements, des insuffisances de matériel et d’incidents ont été rapportés :

-          dans la région de Tillabéry (Commune de Dargol - département de Gotheye), un véhicule réquisitionné par la CENI transportant des membres de bureaux de vote a sauté sur un Engin Explosif Improvisé, où on déplore 7 morts dont 2 femmes et 5 hommes et 3 blessés ;

-          à Bankilaré, les bureaux de vote N°33 et 34 du village de Takoujat ont été saccagés par des bandits armés venus à motos. Ils ont emporté un véhicule ayant transporté des délégués de parti. Les bureaux de vote 36 et 37 qui se trouvent non loin dudit village ont suspendu les opérations de vote pour se mettre en sécurité ;

-          dans la Commune de Fillingué, les Djihadistes ont privé 6 bureaux de vote totalisant plus de 2000 électeurs leur droit fondamental dans la zone de Touloun Damissa. La reprise du vote prévue ce 22 février n’est pas effective. Les 6 bureaux qui n’ont pas fonctionné sont : Tigogi, Ganda Gorou, Akorine, Touloun Damissa I, Touloun Damissa II et Garin Madi ;

-          à Garin-Dogo, situé à 18 km de Diffa, chef-lieu de la région, après leur retour des opérations de vote, le véhicule transportant des agents de la CENI a été attaqué par des éléments présumés de Boko Haram. Le bilan fait état de la mort de Abba Mallam Wally, Président du bureau de vote et de 6 autres blessés.

5- De la contribution du WANEP et de ses partenaires

Pendant la période pré-électorale, le WANEP-Niger et ses partenaires ont, à travers deux projets complémentaires, contribué au suivi, analyse et atténuation des risques de violence électorale grâce au financement de l’Union Européenne et à l’amélioration de l’inclusivité des femmes dans le processus électoral.

Dans ce cadre, un Groupe National de Réponses Électorales (GNRE) est opérationnalisé pour analyser les rapports de suivi et identifier les défis urgents à relever afin d’y proposer ou d’apporter des réponses. Entre autres actions en réponses aux défis identifiés, trois différents mini-projets de réponses ont été subventionnés et mis en œuvre par trois ONG pour un total de 45 millions de francs CFA. 

6- Des enseignements tirés :

-          l’usage particulièrement abusif des réseaux sociaux (désinformation, fausses rumeurs, violences verbales ou physiques) maintenant une atmosphère de tension permanente entre les acteurs politiques ;

-          l’étendue du territoire national ajoutée aux défis sécuritaires du Niger ont contraint les missions d’observateurs à se déployer uniquement dans des zones sécurisées, loin d’un certain nombre de constats relativement à  cette élection ;

-          les enjeux du second tour de l’élection présidentielle ont poussé l’opposition à transmettre aux autorités compétentes les noms des 5 représentants à la CENI sans grande exigence. 

7- Points de satisfaction :

-          la présence dans la majorité des Bureaux de vote visités des forces de défense et de sécurité (1172 contre 46) ;

-          la sérénité des électeurs dans le déroulement des opérations de vote ;

-          une amélioration par rapport au scrutin du 27 décembre ;

-          le matériel électoral disponible en quantité suffisante.

8- Des motifs de craintes :

-          la recrudescence des violences verbales consécutives aux appels de certains acteurs politiques ;

-          la multiplication des zones à risque ;

-          la cristallisation et le durcissement des positions des leaders politiques ;

-          le déficit de confiance envers la Cour Constitutionnelle ;

-          la propagation des rumeurs, la désinformation et la prolifération des discours haineux et violents, à travers les réseaux sociaux et au cours des activités de campagne des partis politiques ;

-          la non application des mesures et pratiques de lutte/prévention du Covid-19 au niveau de tous les bureaux de vote.

9- Des défis et perspectives :

-          le respect des lois et règlements en matière électorale, notamment le contrôle du financement des partis politiques ;

-          la participation des membres de l’opposition et de la société civile dans le Cadre National Permanent de Dialogue Politique (CNDP) ;

-          la neutralité et le professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

-          la gestion de la période postélectorale selon les tendances et résultats qui sortiront des urnes ;

-          la confiance et l’acception des résultats par les candidats et leurs militants dans les différentes régions du pays.

10- Recommandations

Au regard des craintes et défis évoqués, le WANEP-Niger recommande : 

 

Au Gouvernement :

-          de tout mettre en œuvre pour créer un climat social apaisé ;

-          de privilégier la recherche de consensus avec les acteurs politiques dans le règlement des points de divergences ;

-          de créer les conditions favorables à une réconciliation nationale durable ;

-          de réviser le Code électoral pour tenir compte des manquements constatés sur le terrain en lien avec les modalités de réclamations pour des bureaux de vote qui n’ont pas fonctionné.

 

A la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) :

-          de veiller au respect des lois et règlement de la République ;

-          de s’assurer que chaque bureau de vote a bien fonctionné ;

-          de veiller à s’assurer de l’effectivité du fonctionnement du bureau de vote avant de prendre en compte les PV qui en sont issus ;

-          de centraliser et proclamer les résultats globaux provisoires tels que issus des urnes ;

-          d’agir dans le strict respect du cadre légal ;

-          de poursuivre le renforcement des capacités des agents électoraux au regard des défaillances constatées sur le terrain surtout en matière de remplissage des PV.

A la Cour Constitutionnelle :

-          De veiller au strict respect des textes dans le traitement du contentieux électoral.

Aux institutions de protection et de promotion des droits humains :

la CNDH et le Médiateur de la République:

-          d’exhorter les leaders à réitérer leurs appels à la cohésion sociale et au respect des institutions œuvrant pour des élections libres et apaisées ;

-          de continuer à appeler les différentes parties prenantes au strict respect de la dignité humaine.

Aux partis politiques et aux candidats :

-          D’appeler leurs militants à la non-violence ;

-          D’accepter les résultats des urnes validés par la Cour Constitutionnelle

-          de recourir au dialogue et à la concertation pour le règlement de tous les différends pouvant naître du processus electoral. 

Aux Forces de Défense et de Sécurité :

-          De maintenir l’ordre dans le cadre légal et le strict respect des droits de l’homme.

Aux Organisations de la Société Civile :

-          d’assumer les devoirs de leurs charges en cas de violation des droits humains ;

-          de s’organiser pour mieux assurer le contrôle de l’action publique d’ici la prochaine présidentielle pour un développement durable. 

Aux médias et presse en ligne :

-          de respecter l’éthique et la déontologie du métier du journaliste tout au long de la phase postélectorale qui s’ouvre dès ce 22 février 2021 ;

-          de s’abstenir de diffuser toute information qui pourrait exacerber la tension.

Aux utilisateurs des réseaux sociaux :

-          de vérifier les informations avant de les relayer sur les réseaux sociaux afin d’éviter la propagation des rumeurs et des fausses nouvelles.

Aux leaders religieux et traditionnels :

-          de continuer à prêcher la paix et la cohésion sociale.

Pour conclure, la Cellule de Veille Electorale lance un pressant appel à la population et aux acteurs politiques à garder leur calme et à sursoir à toute manifestation de victoire jusqu’à la proclamation des résultats par les instances habilitées.

Elle adresse ses félicitations à l’ensemble des électeurs pour leur mobilisation exemplaire et pacifique qui a permis le bon déroulement du scrutin.

Aussi, tient-elle à remercier les autorités nationales, régionales, locales et l’ensemble des acteurs pour la bonne tenue du scrutin et des dispositions prises ayant permis d’aboutir aux meilleures conditions de mise en œuvre de sa mission.

Le WANEP-Niger remercie également l’Union Européenne pour son appui technique et financier ayant permis l’accompagnement et le suivi du processus électoral au Niger.

Le WANEP-Niger rendra public un rapport exhaustif qui sanctionnera la fin de la mission d’observation de l’élection présidentielle au Niger.

 Ensemble, tissons des relations pour la paix.

 

Fait à Niamey, le lundi 22 Février 2021

Pour la Cellule de Veille Electorale

Le Président

Moustapha Kadi Oumani

 

 

 

 

           

Pour plus d’informations, +227 96 97 27 53, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Mission d’Observation Électorale, WANEP-Niger / Point No 2 sur le déroulement du scrutin (17h00) : « Un vote qui s’est déroulé dans la calme et en toute sécurité !»

 

Election présidentielle deuxième tour du 21 Février 2021 au Niger

Cellule de Veille Électorale (CVE)

Mission d’Observation Électorale, WANEP-Niger

Point No 2 sur le déroulement du scrutin (17h00)

{xtypo_quote}« Un vote qui s’est déroulé dans la calme et en toute sécurité !»{/xtypo_quote}

 

Introduction

Dans la mise en œuvre de ses différentes initiatives à savoir :

  • Projet régional « Suivi, Analyse et Atténuation de la Violence Electorale », financé par l’Union Européenne, délégation Régionale de Dakar et mis en œuvre dans 11 pays de la CEDEAO dont le Niger ;
  • Projet régional : « Bâtir une approche inclusive de relance post-COVID de sorties de crises et de réforme de la gouvernance au Sahel et en Côte d’Ivoire », financé par le Bureau Afrique du PNUD et mis en œuvre en partenariat avec la CEDEAO, le WANEP-Niger et ses partenaires ont déployé trois cent cinquante (350) observateurs dont 73% de sexe féminin sur l’étendue du territoire national et particulièrement dans les zones à risque.

La Cellule de Veille Electorale (CVE) fait son deuxième communiqué de presse axé sur le déroulement des opérations de vote :

  1. De la présence des observateurs :

Sur les 1172 rapports transmis par nos observateurs terrain, 748 rapports ont confirmé la présence des observateurs autres que ceux du WANEP (soit 63,82%) contre 415 (soit 35,41%). Parmi ces observateurs, il faut noter la présence de : COCEN, CNDH, CEDEAO, OIF, CENI, HALCIA, UA, MOJEDEC, ANDDH, etc...

  1. Des opérations de vote :

Sur 1750 bureaux de vote à observer à raison de 5 bureaux de vote par observateur, 1172 ont été effectivement visités.

Les Observateurs du WANEP Niger ont constaté la présence effective des représentants des candidats.

La présence des Forces de Défense et de Sécurité a été constatée dans la quasi-totalité des BV visités par les observateurs, soit 95,31% des rapports transmis contre 3,92%. 

  1. Points de satisfaction :
  • La présence dans la majorité des Bureaux de vote visités des forces de défense et de sécurité (1172 contre 46).
  • La sérénité des électeurs dans le déroulement des opérations de vote.
  • Une amélioration par rapport au scrutin du 27 décembre ;
  • Le matériel électoral disponible en quantité suffisante.

Des incidents :

  • Incident sécuritaire: Dans la région de Tillabéry (Commune de Dargol – département de Gotheye) un véhicule de la CENI transportant les membres des bureaux de vote a sauté sur un Engin Explosif Improvisé, où on déplore 7 morts et 4 blessés ;
  • sur 842 réactions des observateurs, 837 soit 98,47% ont confirmé que le vote se déroule normalement contre 5 qui rapportent un accident grave et quelques incidents qui n’ont pas perturbé le déroulement normal des opérations.
  • Le Bureau de vote N°33 de Banda Gorou dans la région de Tillabéry (Commune de Fillingué, a été saccagé par des individus armés non-identifiés. Le stock a été aussitôt reconstitué.

Cependant, les observateurs du WANEP n’ont rencontré aucune difficulté dans l’exercice de leur mandat.

Le Wanep-Niger présente ses condoléances émues à la Nation et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Fait à Niamey, le dimanche 21 Février 2021

Pour la Cellule de Veille Electorale

Le Président

Moustapha Kadi Oumani

 


Lire également >>> Point No 1 sur le démarrage du scrutin (11h 00)

MISSION D’OBSERVATION ELECTORALE DE WANEP-NIGER

Election présidentielle deuxième tour du 21 Février 2021 au Niger

Cellule de Veille Électorale (CVE)

 

Point No 1 sur le démarrage du scrutin (11h 00)

 

Introduction

Dans la mise en œuvre de ses deux projets à savoir :

  1. projet régional « Suivi, Analyse et Atténuation de la Violence Electorale », financé par l’Union Européenne, délégation Régionale de Dakar , mis en œuvre dans 11 pays de la CEDEAO dont le Niger ;
  2. projet régional : « Bâtir une approche inclusive de relance post-COVID de sortie de crise et de réforme de la gouvernance au Sahel et en Côte d’Ivoire », financé par le PNUD et mis en œuvre en partenariat avec la CEDEAO et le WANEP », le WANEP-Niger et ses partenaires ont déployé trois cent cinquante (350) observateurs dont 73% de sexe féminin  sur l’étendue du territoire national et particulièrement dans les zones à risque.

 La Cellule de Veille Electorale (CVE) est un dispositif de veille citoyenne, d’alerte et d’accompagnement du processus électoral installée à l’hôtel Noom de Niamey pour coordonner le déploiement des observateurs afin de contribuer à l’atténuation des risques de violences électorales et des violations des droits humains.

La synthèse des informations recensées est présentée dans le présent communiqué de presse.

  • De l’ouverture des bureaux de vote

Les électeurs se sont rendus aux urnes ce dimanche 21 Février 2021 pour l’élection présidentielle deuxième tour dans un contexte illustré des risques de menaces sécuritaires incessantes dans les régions de Diffa, Tillabéry, Tahoua, Zinder, Maradi et par la recrudescence de la COVID-19.

 

Les 350 observateurs déployés par le WANEP-Niger étaient présents à l’heure officielle d’ouverture à 08 heures. Sur les 320 bureaux ouverts, 191 ont ouvert à l’heure soit 59,32% contre 129 qui ont ouvert en retard soit 40,06%.

A Niamey, Arrondissement communal III au quartier Banifandou, le bureau de vote n o122 et à Agadez, Tchirozerine dans le centre école Abalam 1, le Bureau de vote n°74, ont ouvert à  8h55.

Le retard le plus marquant constaté par nos observateurs est le bureau de vote n°72 ouvert à 10 heures dans le village de Garin Issa situé à Tahoua Commune 1.

Partout, les électeurs exécutent leur devoir civique en venant déposer dans le calme leur bulletin unique dans les urnes.

Sur les trois cents cinquante (350) observateurs déployés, 320 ont pu effectivement remonter les données sur l’ouverture des bureaux de vote.

Dans l’ensemble, on peut noter que toutes les procédures prévues par le Code électoral ont été respectées dans les bureaux de votes (BV) visités à l’exception de 15 bureaux de vote soit 4,66%.

Les membres des Bureaux de vote étaient présents à l’ouverture et on note la présence des representants de deux candidats dans 237 bureaux de vote sur les 320 rapportés, soit 73,60%.

On constate la présence effective d’observateurs nationaux et internationaux. Ainsi, sur 320 Bureaux de vote, 208 soit 64,60% avaient enregistré leur passage. Ces observateurs sont issus de la CNDH,  de la CEDEAO, de la  COCEN, de la  HALCIA et la  CENI.

  • Du respect des mesures contre la COVID-19

En ce qui concerne  cette pandémie, on constate que sur les 320 bureaux de vote couverts par nos observateurs, les mesures barrières sont respectées dans 238 bureaux de vote, soit 73,91%. Dans les autres bureaux de vote, les mesures barrières ne sont pas respectées, notamment la distanciation physique et le port du masque. Toutes les régions sont concsernées.

La Cellule de Veille Électorale poursuit le suivi de la situation. Elle tente de contribuer en collaboration avec les Autorités locales et autres décideurs au règlement pacifique des cas d’incidents qui lui seront signalés. La Cellule de Veille Électorale fera son second point sur le déroulement du scrutin à 17 heures.

Fait à Niamey, le dimanche 21 Février 2021

Pour la Cellule de Veille Electorale

 

Le Président

Moustapha Kadi Oumani