Politique

L’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, S.E.M. Raul Mateus Paula, accompagné d’une délégation de la Commission Européenne de Bruxelles et de représentants d'Etats membres, était mardi dernier à Agadez où il a signé une convention sur ‘’Le Plan d'Actions à Impact Economique Rapide à Agadez’’ qui sera encadré par la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), avec la participation des autorités locales et régionales, par le biais du projet AGAPAIR (Agadez-Programme à Impact Rapide) d’un montant de 1 million 75 mille (1. 075. 000) euros. Il a aussi procédé au lancement de projets financés dans la région, dans le cadre du Fonds Fiduciaire d'Urgence.

La CEDEAO, trop pressée d’agir dans les événements qui se déroulaient en fin de semaine dernière au Burkina Faso, voulait, dès le lendemain du coup d’Etat, envoyer une mission dans le pays, peut-être sous l’instigation de la France qui a peur que cet autre pays ne tombe dans les démarches du Mali pour lui échapper. Mais, le Burkina, finit par décliner la première annonce avant d’être acceptée le mardi 04 septembre 2022. Mais, même là, ce fut un échec cuisant pour la mission d’information qui se rendait à Ouagadougou pour un premier contact avec les nouvelles autorités du pays, et notamment avec le nouvel homme fort du pays qui chassait du pouvoir le Colonel Damiba dans un Burkina Faso qui va mal, très mal. Vraiment.

Indésirable CEDEAO…

Arrivée par l’aéroport de la capitale, la délégation n’eut pas la possibilité d’aller au Palais de Koysam, bloquée au niveau de l’aéroport par une foule qui s’y était amassée, la dissuadant de rentrer dans la ville, pendant que d’autres manifestants dans les artères de la ville, se rassemblaient, hostiles à la venue des messagers indésirables de la CEDEAO. La détermination du peuple burkinabé, remontée contre la CEDEAO, était si forte que la délégation, craignant le pire, dut se contenter de rencontrer à l’aéroport la mission déclarée persona non grata. Presque humiliée, la délégation, avec l’ex-président nigérien à sa tête, pouvait positiver pour dissimuler sa déconvenue, exprimant sa satisfaction à Rfi à qui il se confiait. Dans un article, sur le site de la radio mondiale, intitulé « Mahamadou Issoufou, médiateur de la CEDEAO au Burkina, satisfait de la visite de la CEDEAO », cache sans doute la réalité et le sentiment de déception qui animent les voyageurs de la CEDEAO face à un peuple qui s’est mis debout, culturellement et habituellement hospitalier, mais qui refuse, pour une fois, de leur ouvrir les portes du pays, les gardant à l’entrée de la ville, pour les laisser parler là à leurs autorités. On comprend que dans la déconvenue, sinon dans la frustration même, la délégation humiliée, par la voix du médiateur nigérien, déjà récusé par certains Burkinabé depuis sa nomination, positive en se contentant de commentaires trop généraux lorsqu’écrit Rfi, « Les risques d’affrontements au sein de l’armée étaient très aigus. Si ces affrontements avaient eu lieu, « l’armée se serait divisée [...], l’insécurité se serait aggravée, le chaos se serait installé », d’après les analyses de l’ex-président nigérien Issoufou, cherchant, confus, une porte de sortie après la douche froide que leur réservait le peuple burkinabé révolté contre l’organisation communautaire.

Lot de consolation ?

Pour montrer que la mission, malgré tout, aura été utile, Mahamadou Issoufou, rapportant les assurances qui seraient données par le capitaine Ibrahim Traoré, annonce que la mise en oeuvre de l’accord de juillet 2022 sera poursuivie. Pourtant, tout le monde peut reconnaitre que face au discours que tenaient les nouvelles autorités qui annonçaient leur volonté de diversifier leurs partenaires, notamment dans la lutte contre le terrorisme, mettant tout sur la table, et face à cette hostilité exprimée contre la CEDEAO, ceux qui se rendaient dans le pays des hommes intègres ne pouvaient pas ne pas avoir compris qu’ils s’engageaient dans une mission impossible lorsque le peuple auquel ils proposaient leurs bons offices, ne croient plus en eux et à l’institution qu’ils représentent. Tous les auditeurs peuvent avoir observé que derrière les mots du médiateur, se cachait une amertume à peine voilée. Quand on l’entend dire : « Nous repartons confiants et je peux vous assurer que la Cedeao va continuer à accompagner le peuple burkinabè dans cette épreuve très difficile qu’il traverse », qui ne peut avoir compris la déception d’un médiateur au nez duquel le peuple burkinabé fermait la porte, lui refusant de rentrer dans le pays ? Tout le monde a entendu, et la France surtout, que le Burkina Faso est désormais dans une nouvelle dynamique, et c’est d’autant sérieux que le peuple est désormais debout pour veiller sur la conduite du pays.

Comment peut-il vouloir, « continuer à accompagner le peuple burkinabé dans cette épreuve difficile » quand ce dernier lui a clairement dit qu’il n’a plus besoin de son accompagnement ? Les burkinabé ne peuvent pas comprendre cette CEDEAO qui ne vient que pour les coups d’Etat, jamais quand des attaques meurtrières sont perpétrées dans le pays, endeuillant le pays. Quand on peut voir des hommes d’un certain âge se mobiliser pour une telle cause, il va sans dire qu’on ne peut pas dire que les événements qui se passent dans le pays ne sont que le fait de manipulations de la part notamment des Russes qui, comme la France, ont le droit de proposer leurs services aux Africains, surtout quand, les Français ne peuvent pas donner des résultats. Il y a de quoi pour que la France s’agite et envoie ses supplétifs de la CEDEAIO pour venir défendre et plaider sa cause au Burkina Faso. Un autre pays, le Burkina Faso est aussi en passe de lui échapper pour ne lui laisser que le Niger, le pays plus fragile de l’espace que la presse française depuis des années considérait comme le maillon faible de la lutte contre le terrorisme. Les drapeaux de la Russie qu’on peut désormais voir dans les différentes manifestations, flottant partout, l’appel des populations à aller vers la Russie, et le discours même de ceux qui prenaient le pouvoir, sont des signes qui ne trompent pas. Et la contagion, tant que rapidement le problème n’est pas réglé, risque de se propager.

Et la Russie est à la porte…

Exprimant les appréhensions de la France, Rfi, dans son article « Burkina Faso: le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, «soutient» le capitaine Traoré », confirme des rapprochements redoutés entre le Burkina et la Russie. Et pour diaboliser le nouveau partenariat que les Burkinabé ambitionnent de nouer, la Radio France Internationale, presque préoccupée mais sans doute à tort, écrit : Le Burkina attise les appétits de la Russie, et spécialement du groupe Wagner. Le nouvel homme fort du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, a ouvertement fait part de son intention de se rapprocher de « nouveaux partenaires ». Il cite notamment la Russie. Evgueni Prigojine, créateur du groupe Wagner et proche de Vladimir Poutine », la bête noire de l’Occident.

Quand Prigojine, s’exprimant par rapport aux événements qui se déroulent au Burkina, dit que

« Jusqu’en janvier dernier, le peuple du Burkina Faso était sous le joug des colonialistes qui pillaient le peuple », appréciant au passage le changement opéré à la tête de l’Etat dans le pays, peut ajouter qu’ils « ont fait ce qui était nécessaire », la France sait que ses jours au Burkina sont comptés.

Tant pis pour la France. Tant pis pour la CEDEAO.

Mairiga

En mission à l'intérieur du pays, la ministre de la Communication Mme Sani Hadiza Koubra Abdoulaye a visité hier les média publics et privés de la ville de Tahoua, en vue de  s'enquérir des conditions de travail des agents.
Les médias publics, privés et communautaires jouent un rôle majeur en ce qui concerne la visibilité de l'action gouvernemental. Ces outils de communication sont en conséquence un relais dans la mise en œuvre du programme de la Renaissance acte II initié par le  Président de la République Sem Issoufou Mahamadou. La ministre de la communication Mme Sani Hadiza Koubra Abdoulaye qui attache du prix à la mission des médias est venue s'enquérir des conditions de travail de ceux qui  sont chargés de les animer. Ainsi, la ministre s'est tout d'abord rendue à la station régionale ORTN de Tahoua, où elle a visité les  bureaux et avant d’échanger avec les responsables et les agents. Ce qui a permis à  Mme Sani Hadiza Koubra Abdoulaye de noter  que des efforts ont été consentis par les différent responsables à tous les niveaux, dans le cadre de l'amélioration des conditions de travail des agents, mais compte tenu des sollicitations dans le cadre de l'organisation de Tahoua  Sakola  et  d'autres missions de service public,  des difficultés ont été soulevées. La ministre de la Communication a pris bonne note et a promis de transmettre les différentes doléances à qui de droit.

Mission de sensibilisation du président de l'Assemblée Nationale dans la région de Tillabéri : S.E Elhadj Seïni Oumarou échange avec les populations sur l'insécurité

Le président de l'Assemblée Nationale, SEM. Seini Oumar, a effectué, du 21 au 23 Août 2021, une série de visites dans les départements de Torodi, de Téra et d'Ayorou. S.E Elhadj Seïni Oumarou est allé sensibiliser les populations desdites localités sur l'insécurité qui prévaut dans ces zones frontalières du Burkina Faso et du Mali. Le président de l'Assemblée Nationale était accompagné dans cette tournée de ses plus proches collaborateurs et des députés nationaux de la région de Tillaberi, ainsi que du président et de certains membres de la Commission Défense de l'Assemblée nationale.

À Torodi, où SE Elhadji Seïni Oumarou a entamé cette mission de sensibilisation sur l'insécurité qui mine la région de Tillaberi, au Niger, et même au-delà de nos frontières, le président de l'Assemblée nationale a discuté avec les populations affectées et a présenté ses condoléances et celles de l'ensemble des députés nationaux pour les victimes des attaques barbares des terroristes.

Après Torodi et Téra, respectivement à 55km et 172 km à l'ouest de Niamey, c'est au tour du département d'Ayorou, situé à 80 km de Tillabéri vers la frontière malienne, d'accueillir la délégation conduite par le président l'Assemblée Nationale. Partout où elle est passée, la délégation a été chaleureusement accueillie par les populations locales victimes d'exactions de toutes sortes par les terroristes, en dépit des efforts des forces de défense et de sécurité.

Dans ces trois départements, Elhadj Seïni Oumarou a prôné l'unité, la cohésion et la solidarité entre elles et surtout une franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité chargées de leur sécurité et celle de leurs biens. Face donc aux autorités administratives et coutumières, aux élus locaux et aux populations locales, le président de l'Assemblée Nationale a souligné les efforts du gouvernement et du G5 Sahel pour venir à bout de cette insécurité au Niger et dans la zone des trois Frontières : Niger, Mali et Burkina Faso.

SEM. Seini Oumarou a également demandé aux populations de rester sereines et vigilantes, car des mesures sortiront du pipeline du gouvernement qui viendront soulager les populations dans leur vie quotidienne. En somme, de l'avis des populations de cette partie de la région de Tillabéri, cette mission du président du Parlement du Niger a été hautement opportune et bénéfique, surtout qu'elles ont eu l'occasion de s'exprimer afin de réitérer leur détermination à apporter leur contribution pour endiguer le fléau terroriste au Niger et au Sahel.

Cellule Com/AN

26 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/

En mission de travail à Agadem dans le département de N’gourti, le ministre du Pétrole M. Mahamane Sani Mahamadou et son homologue du Bénin chargé de l’Eau et des Mines M. Samou Seidou Adambi ont effectué le vendredi 10 mars 2023, une série de visites en compagnie du Gouverneur de la Région de Diffa, sur un certain nombre de sites d’Agadem. Cette visite qui  précède la réunion du comité interministériel de pilotage vise essentiellement à échanger à bâtons rompus avec les différents responsables en charge de l’exécution des travaux du pipeline export Niger Bénin, sans oublier bien évidemment les ouvriers qui travaillent sans relâche pour accélérer la mise en œuvre de cet objectif si cher aux autorités nigériennes. Cet objectif est de pouvoir exécuter les travaux dans les délais prescrits afin que le pétrole brut du Niger soit exporté et qu’il génère plus de ressources financières à même de financer le développement des secteurs sociaux de base et de manière générale le dévéloppemenent intégral du pays.

Avant d’entamer la visite marathon sur les différents sites éparpillés à Koulélé sur un terrain sablonneux, les deux délégations ont eu droit à une présentation en amont pour faciliter la visite de terrain. Il ressort de la présentation faite par le responsable de la CNPCNP, M. Liu Yu Feng que le site de Koulélé est composé de (six) unités en l’occurrence l’unité des collecteurs ; l’unité de traitement ou de séparation triphasée (l’eau, le gaz et le pétrole) ; l’unité de stockage ; la centrale électrique ; l’unité de traitement d’eau et enfin la station chargée de la sécurité et de la lutte contre les incendies. M. Liu Yu Feng a expliqué avec des images à l’appui que le pétrole séparé rentre dans des réservoirs de sédimentation conformément au processus défini.

Après cette présentation détaillée, la délégation ministérielle conjointe a débuté la visite sous un temps poussiéreux qui rend véritablement compte des caractéristiques d’une zone désertique. L’usine de traitement du pétrole brut appelée la station CPF a été le premier site visité par les deux ministres et la délégation qui les accompagnent. Cette usine est déterminante dans la phase d’exportation du pétrole brut du Niger. Selon M. Gaya Abdourahamane, expert en développement et production à la direction générale de la CNPC, le rôle majeur de cette usine consiste à traiter les effluents qui sortent des puits pétroliers. Ces effluents collectés à partir de cette usine sont rassemblés avant d’être séparés en gaz, eau et pétrole brut. Chaque séparation obéit à un processus de traitement différent. A l’issue du processus de séparation, le gaz est utilisé pour produire de l’électricité qui alimente la station, ainsi que tous les autres champs pétroliers. Quant au pétrole brut, il est minutieusement traité et renvoyé au pipeline export pour être vendu au port du Bénin. En ce qui concerne l’eau, elle est traitée ou recyclée pour être utilisée à d’autres fins.

Cette usine dispose de deux réservoirs de stockage d’une capacité de 30.000 m3 chacun. Le taux d’exécution des travaux est à 70% sur le site. Les employés nigériens sur le chantier sont au nombre de 450 agents. Sur ce site, les ouvriers sont à pied d’œuvre pour que les travaux soient exécutés dans le délai imparti. Dans cette optique, la délégation ministérielle a échangé directement avec les employés sur leurs préoccupations et doléances. Des échanges qui ont donné l’occasion à ces ouvriers de soulever quelques problèmes liés au temps de travail ; au licenciement abusif ; à la sécurité sociale etc. Après avoir entendu tous ces problèmes, le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou a donné des instructions fermes à l’entreprise chinoise pour corriger  toutes ces  insuffisances relevées par les employés nigériens. «La question des conditions de travail des agents est primordiale. J’attache absolument du prix à cela», a dit le ministre sans détour au responsable de la CNPCNP. Mieux, il a demandé aux employés nigériens à travers le point focal du Ministère du Pétrole de faire remonter les informations relatives aux conditions de travail.

Le second site visité est celui de la station initiale. Les installations de ce site reçoivent le pétrole brut traité au niveau du site de CPF pour être transféré par pipeline jusqu’au port de Bénin. Tout comme le premier site, la station initiale comporte également les deux grands réservoirs d’une capacité de 30.000 m3 chacun. En outre, les travaux de génie civil connaissent aussi des avancées remarquables avec un taux d’exécution de 85 %. Ici aussi, les deux ministres ont échangé avec les employés afin de recueillir leurs préoccupations. Ces dernières ont trait à l’hébergement (l’exigüité des chambres et le repas) ; le retard lié au paiement des salaires et la dotation en lait et savon. Le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou a, sur place instruit, la société en charge du génie civil de régler définitivement ces préoccupations. Par ailleurs, le site de soudure et construction des pipelines internes en chantier a aussi attiré l’attention de la délégation ministérielle. A ce niveau, les tuyaux du pipeline sont  déposés au sol. Les ouvriers sont en train de les joindre pour les souder les uns après les autres. Une fois qu’ils sont soudés, ils communiquent pour amener le fluide qui sort du puits jusqu’à l’usine de traitement.

Les lignes hautes tensions de 33 KVA en double ligne sont en train d’être fixées. Elles consistent à alimenter les autres stations intermédiaires (stations de pompage ; station de traitement préliminaires etc.). D’une longueur de 44 à 45 km, ces lignes hautes tensions transportent de l’électricité. Lorsque les populations vont s’installer tout au long de ces lignes, la société chinoise verra dans quelle mesure elles seront connectées pour bénéficier de l’énergie électrique. La visite de terrain de la délégation ministérielle a pris fin avec celle du rig de compression 105. Le rôle du rig est de tester le puits pétrolier à travers des instruments qui permettent de faire remonter le pétrole des profondeurs. Ici, la pompe installée est reliée à un tuyau à travers lequel le pétrole remonte en surface pour être récupéré. En plus, une salle de contrôle existe à ce niveau où on peut voir les paramètres de la pompe, son débit, l’électricité qu’elle consomme etc. Sur place, les deux ministres ont escaladé les installations pour voir d’eux-mêmes  la manœuvre et le pétrole brut qui est pompé.

 Hassane Daouda(onep), Envoyé Spécial

Source : http://www.lesahel.org

 

En mission de travail à Agadem dans le département de N’gourti depuis le 9 mars 2023, le ministre du Pétrole M. Mahamane Sani Issoufou et son homologue du Bénin chargé de l’Eau et des Mines M. Samou Seidou Adambi ont effectué le vendredi 10 mars 2023, une série de visites en compagnie du Gouverneur de la Région de Diffa, sur un certain nombre de sites d’Agadem qui concourent à la production et à l’exportation du pétrole brut nigérien jusqu’au Bénin. Cette visite terrain, qui précède la réunion du comité interministériel de pilotage, vise essentiellement à échanger à bâtons rompus avec les différents responsables en charge de l’exécution des travaux du pipeline sans oublier bien évidemment les ouvriers qui travaillent sans relâche pour accélérer la mise en œuvre de ce projet si cher aux autorités nigériennes. Cet objectif est de pouvoir exécuter les travaux dans le délai prescrit afin que le pétrole brut du Niger soit exporté et génêre plus de ressources financières à même de financer le développement des secteurs sociaux de base et de manière générale le développemenent intégral du pays..
Daouda Hassane

Source : http://www.lesahel.org

 

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération, M. Massoudou Hassoumi a accueilli, hier, à l'Aéroport international Diori Hamani de Niamey, une importante délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies, conduite par son président en exercice, l'ambassadeur du Kenya auprès des Nations Unies SE. Martin Kimani. Cette importante mission composée  d'une quinzaine de diplomates des pays membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, est en mission dans les pays du Sahel, notamment au Mali et au Niger. Plusieurs sujets étaient au menu de cette visite qui sera couronnée par des rencontres avec les autorités nigériennes.

Dès leur arrivée, un point  de presse a été animé par le ministre en charge des Affaires Étrangères et de la coopération, M. Massoudou Hassoumi et le Président en exercice du Conseil de Sécurité des Nations Unies SE. Martin Kimani. Dans son intervention, le Ministre d'Etat, ministre des Affaires Étrangères et de la coopération a, au nom du Président de la République, souhaité la bienvenue à la mission. Il s'est réjoui de l'honneur fait au Niger par le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour avoir initié cette visite à Niamey.  Le Ministre d'État a salué cette initiative "qui sera une opportunité pour notre pays de partager son expérience en matière de la résilience face aux impacts de l'insécurité, la démocratie et du changement climatique". Le chef de la diplomatie nigérienne a aussi saisi cette opportunité pour exhorter les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies à plaider en faveur des populations de notre pays en vue de la soutenir à surmonter tous les défis auxquels elle fait face. " C'est dans ce contexte que nous avons réussi à organiser des élections démocratiques dans notre pays avec, pour la première fois, le transfert du pouvoir entre deux présidents démocratiquement élus", a ajouté M. Massoudou Hassoumi. Il a une fois encore saisi cette opportunité pour exprimer la volonté et la disponibilité de son pays et de ses autorités a continué les efforts en faveur de la lutte contre l'insécurité, le changement climatique et la promotion de la démocratie.

Prenant la parole, le représentant permanent du Kenya aux Nations Unies SE Martin Kimani, Président en exercice du Conseil de Sécurité des Nations Unies s'est réjoui d'être au Niger, un pays exemple de la démocratie et de la résilience. Il a aussi salué la représentation permanente du Niger aux Nations Unies conduite par l'ambassadeur Abarry, à qui il a rendu un grand hommage pour tous les efforts dans le cadre de cette mission. "Le peuple nigérien doit être fier. Nous sommes là pour apprendre en quoi le changement climatique et l'insécurité affectent la population et comment le pays y fait face, apprendre comment vous avez bâti une démocratie dans ce contexte. Mais aussi, nous sommes là pour montrer la solidarité  du Conseil de Sécurité des Nations Unies à ce peuple résilient", a-t-il ajouté.

Ali Maman

26 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre de la justice, Garde des Sceaux, M Ikta Abdoulaye Mohamed conduit depuis hier lundi une importante délégation nigérienne aux Pays-Bas (Hollande), pour une mission de travail à l’invitation de la ministre néerlandaise du commerce et de la coopération. Plusieurs activités figurent  à l’agenda du ministre dont une table-ronde sur la Justice dans le cadre du forum Mondial sur la Justice qui se tient à la Haye du 30 mai au 2 juin 2022 et des visites et rencontres de travail et d’échanges avec des officiels, des partenaires au développement et des organisations de la société.

Dans la matinée d’hier lundi, le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed a présidé la table-ronde sur la Justice  axée sur la personne au Niger au siège l’International Development Law Organization (IDLO). Il faut rappeler pour le souligner que cette structure internationale d’appui à la Justice et à l’Etat de droit a ouvert un bureau à Niamey  depuis un peu plus d’un an. Cette table-ronde est organisée par IDLO en partenariat avec l’Etat néerlandais à travers le ministère des Affaires Etrangères. La table-ronde a été l’occasion pour les participants d’analyser la Justice nigérienne dans le contexte géopolitique sous-régional au Sahel en termes de sécurité et de stabilité, mais aussi d’échanger sur les priorités des autorités nigériennes en la matière pour les prochaines années en termes de politique, de stratégie et du rôle du gouvernement vis-à-vis de la communauté internationale, a dit le ministre de la Justice. M. Ikta Abdoulaye Mohamed a rappelé que la situation sécuritaire et la stabilité au Sahel est et reste  menacée depuis l’effondrement de l’Etat libyen, précisant que la particularité du Niger est que cinq de ses sept frontières sont affectées par la menace sécuritaire qui a aussi affecté le secteur de la Justice. Cela a amené l’Etat nigérien à fournir d’inlassables efforts et à déployer des moyens humains et matériels sans précédent pour assurer la sécurité de la population à l’intérieur de ses frontières, sa stabilité à travers de nombreuses initiatives en la matière soutenues par des partenaires. Parmi ces initiatives figurent en bonne place les réformes du secteur de la Justice pour lui permettre de répondre aux nouveaux défis liés. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a aussi rappelé les multiples péripéties sociopolitiques qu’a connues le Niger jusqu’en 2011 quand il a renoué avec la stabilité institutionnelle et a  conséquemment mis un accent particulier sur la Justice qui reste et demeure un des piliers de la bonne gouvernance. Le ministre a indiqué qu’il a initié une série de rencontres avec les partenaires internes et externes du Niger pour davantage de dialogue afin de consolider les acquis, d’identifier les défis et les pistes de solution dans l’optique d’améliorer le secteur de la Justice. M. Ikta Abdoulaye a salué l’engagement des Pays-Bas en faveur de ce secteur important qu’est la Justice en devenant le Premier bailleur de fonds avec les organisations phares que sont IDLO et HIIL. Il faut rappeler que HIIL a lancé le 25 mai 2022 le projet d’innovation de la Justice axée sur la personne au Niger dont l’un des objectifs est de promouvoir et protéger les droits des justiciables. Evoquant la question du maillage territorial du pays en juridictions et de l’accès à la justice pour tous, le ministre a souligné le programme de recrutement des magistrats qui a amélioré le ratio Magistrat/habitants et des greffiers ainsi que la création des nouvelles juridictions. Quant à la situation pénale, M. Ikta a mis en exergue les efforts d’amélioration de la législation pénale et d’humanisation de l’espace carcéral. Il a salué les appuis apportés par IDLO depuis son installation et promis de veiller à l’application de la Justice de proximité avec l’appui du partenaire HIIL dont les bureaux viennent d’ouvrir leurs portes à Niamey.

Dans la même journée d’hier, le ministre et la délégation nigérienne ont participé à la réunion  de Justice-Action-Coalition.  A cette occasion, il a souligné avec force que le rôle premier de la Justice n’est pas exclusivement coercitif mais c’est celui de la préservation de la cohésion sociale, de médiateur dans les conflits entre les protagonistes, fussent-ils  des personnes entre elles ou des personnes avec l’Etat. C’est, dit-il, fort de cette conviction que son département a engagé une révision du code pénal et du code de procédure pénale afin de conformer les textes juridiques du Niger aux instruments internationaux et de mieux prendre en compte « les droits humains dans notre législation ». Le ministre de la Justice a formellement annoncé que le Niger adhère aux « conclusions et recommandations de la réunion du 14 avril 2022 visant à faire avancer l’agenda de Justice-Action-Coalition » et qu’il trouve pertinente l’idée de faire de la coalition une structure permanente.  

Zabeirou Moussa(onep)

 

Le ministre de la justice, Garde des Sceaux, M Ikta Abdoulaye Mohamed et sa délégation poursuivent leur  mission de travail  aux Pays-Bas à l’invitation de la ministre néerlandaise du commerce et de la coopération. Après la table-ronde sur la Justice au Niger qui s’est tenue le lundi, le ministre de la Justice et  la délégation qu’il conduit ont participé à la Session de Travail sur la Justice de Proximité dans le cadre du forum mondial de la Justice  qui se tient à la Haye du 30 mai au 1er juin 2022. Par la suite le ministre a eu deux réunions de travail respectivement  avec la ministre néerlandaise du commerce et de la coopération au développement et avec les organisations de la société civile.

Lors de la session de travail sur la Justice de Proximité, le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed a prononcé un discours dans lequel il a mis en exergue l’importance de la Justice de proximité et de la Justice tout court dans le développement socioéconomique, la construction et le maintien de la paix et de la cohésion. Le ministre a soutenu que  le commerce ne peut se développer et les moyens de subsistance peuvent être menacés sans une certitude juridique, que sans une réponse efficace et juste aux crimes et violences, les populations restent très vulnérables et dans l’insécurité. Cependant, a-t-il nuancé,  « la justice ne peut contribuer au développement durable et à la construction de la paix que si elle est accessible aux justiciables, c’est-à-dire, si la justice est proche des populations », d’où l’importance de la Justice de proximité sur laquelle la présente session a été organisée. L’accès à la Justice n’est hélas pas garanti pour la majorité de la population mondiale a dit le ministre expliquant qu’un peu partout à travers le monde « les justiciables manquent l’argent ou les moyens de se rendre au tribunal ou de se faire représenter, ne connaissent pas leurs droits ou ne sont pas en mesure de les exercer, et font face à des procédures trop compliquées et des affaires qui traînent pendant des années ». Conscient de cette situation que traversent ses citoyens, le Niger a organisé les premiers Etats généraux de la Justice en octobre 2012. Une rencontre de la plus grande  importance qui a permis, à travers un processus inclusif de faire un état des lieux sans complaisance des problèmes de la justice nigérienne. Et sans surprise, la question de l’accès à la justice à tous les citoyens et le rapprochement de la Justice aux justiciables  a été un des points sur lesquels les experts, les praticiens ainsi que les défenseurs des droits de l’homme ont été unanimes à reconnaitre comme une des grandes priorités. Le gouvernement a entrepris les réformes nécessaires. De ces réformes  est issue l’agence nationale d’assistance juridique et judiciaire ANAJJ, une structure créée pour rapprocher les  citoyens de la Justice et permettre aux citoyens vulnérables d’avoir gratuitement accès aux services de la Justice. Le ministre a souligné les appuis multiples qu’apporte l’organisation IDLO dans le cadre de l’amélioration des conditions d’accès à la Justice aux citoyens et l’accompagnement de la chaine pénale au Niger pour une meilleure célérité de traitement des dossiers pendants au niveau des tribunaux.  Ajouter à cela la formation des magistrats et le recrutement de nombreux greffiers ainsi que la création des nouvelles juridictions à l’intérieur du pays et l’opérationnalisation des juridictions spécialisées.  M.  Ikta Abdoulaye Mohamed a indiqué que le secteur de la Justice du Niger a connu beaucoup de progrès que le gouvernement entend poursuivre sans relâche pour davantage cette justice des justiciables a-t-il fait savoir.

Poursuivant la série d’activités, le ministre a eu une rencontre avec la ministre du commerce et de la coopération au développement  Mme Liesje Schreinemacher. Face à son homologue néerlandaise, le ministre Ikta Abdoulaye a apprécié la coopération bilatérale qui a connu une dynamique nouvelle avec l’ouverture d’une ambassade à Niamey. Toute chose qui  constitue un  « signal très fort de votre engagement à renforcer cette coopération » lui a-t-il signifié. Il s’est réjoui particulièrement de la qualité de la coopération dans le domaine de la gouvernance et principalement de la justice. M Ikta Abdoulaye Mohamed a noté, pour s’en réjouir également,  les deux projets mis en œuvre par deux organisations néerlandaises IDLO et HIIL qui interviennent respectivement en matière d’appui à la chaine pénale et l’innovation de la Justice. Dans la matinée du mercredi 1er juin 2022, le ministre de la Justice a rencontré les acteurs de la société civile du Royaume des Pays-Bas. Il a saisi l’occasion d’échanges pour souligner que le Niger dispose d’une loi fondamentale  qui garantit la liberté d’association en vertu de laquelle plus de deux mille quatre cent associations et ONG ont été autorisées et  exercent actuellement à travers le territoire national nigérien. A cela s’ajoute un large réseau de  67 radios privées, 15 chaînes de télévision privées et 16 sites de presse en ligne a-t-il ajouté.

 Zabeirou Moussa(onep)

Mission de travail du Premier ministre dans la région de Tillabéry : M. Brigi Rafini s’est dit confiant et rassuré de l’avancement des travaux du Barrage de Kandadji et de ceux de la modernisation de la villeVendredi 11 octobre dernier, le Premier ministre, chef du gouvernement, SE Brigi Rafini a effectué une série de visites dans la région de Tillabéry. Accompagné d’une forte délégation dont des membres du gouvernement et des représentants de l’administration, SE Brigi Rafini s’est d’abord rendu sur le chantier des travaux du barrage de Kandadji et sur plusieurs chantiers engagés dans le cadre de la fête tournante du 18 décembre ‘’Tillabéry Tchandalo’’. Sur place le Chef du gouvernement s’est enquis de l’état d’avancement des travaux ainsi que des difficultés rencontrés dans leur exécution. S.E Brigi Rafini a aussi dirigé une réunion du Comité d’organisation du grand évènement que la capitale du fleuve va accueillir en décembre prochain.

A environ 170 km de la ville de Niamey, se trouve le village de Kandadji, qui abrite le site du barrage du même nom. La délégation a pu constater que l’essentiel du personnel résident des maîtres d’œuvre et d’ouvrage, ainsi que l’assistance technique est mobilisé sur le site. Les travaux de construction de la cité de l’entreprise sont à 22% et le laboratoire du chantier est équipé et fonctionnel. Par ailleurs, les travaux de protection physiques de sécurisation de la cité du maître d’ouvrage sont achevés, et le dispositif de gardiennage est en place avec quelque 200 éléments des Forces de défense et de sécurité mobilisés sur les différents sites. Il a été expliqué au Premier ministre que par rapport à la 1ère phase, le taux d’avancement et d’environ 18%. Selon les explications fournies au Premier ministre, ces travaux concernent la réalisation et la réhabilitation des batardeaux, l’assèchement des fouilles, le débroussaillage, les fouilles des terrains meubles et celles des terrains rocheux, les bétons BCV et BCR, les travaux d’injections et la réalisation des digues. Au total, les travaux dudit barrage sont à un taux de 12%, en fin septembre 2019 et le coût est estimé à 150.897.220.172 FCA. Le délai d’exécution est de 58 mois. Les travaux confiés à l’entreprise chinoise CGGC ont été officiellement lancés par SE. Issoufou Mahamadou, président de la République, le 26 mars 2019, rappelle-ton. Les objectifs assignés au Programme Kandadji sont multiples. Il s’agit d’abord d’apporter une réponse aux exigences de soutien à l’étiage, en vue d’atténuer la dégradation de l’écosystème du fleuve. Il s’agit aussi d’accroître l’accès à l’eau afin d’améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de vie des populations, à travers la mise en valeur du potentiel de terres irrigables autour de la vallée du fleuve. Enfin, le barrage permettra aussi d’accroître la capacité de production nationale en énergie hydroélectrique, en assurant une capacité installée de 130 MW et un productible de 629 GWh/an. Ce Programme est donc conçu pour contribuer substantiellement à la réduction de la pauvreté, grâce à la régénération du milieu naturel, l’amélioration de la sécurité alimentaire et la couverture des besoins en eau et en énergie électrique.

Le Premier ministre de la Guinée Bissau M Nuno Gomes Mabiam est arrivé hier à Niger pour une visite de travail. C’est à  13h 30mn que l’avion transportant M. Mabiam s’est immobilisé devant le pavillon présidentiel de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey. Il y a été chaleureusement accueilli par son homologue SE. Brigi Rafini et plusieurs membres du gouvernement avant de recevoir les honneurs militaires des Forces armées Nigériennes.

Le Premier ministre Brigi Rafini et son homologue bissau-guinéen, Nuno Gomes ont eu un entretien élargi aux ministres en charge des affaires étrangères, M Kalla Ankourao, celui des Transports, M Karidio Mahamadou et le ministre, conseiller à la Présidence de la République et Directeur général de l’Agence Nationale de l’Économie des Conférences, M Saidil Moctar Mohamed au salon d’honneur de l’Aéroport. Peu de temps après cette entrevue, le Premier ministre bissau-guinéen a eu droit à une visite guidée du pavillon présidentiel. Ce joyau construit à l’occasion de la tenue du sommet du l’Union Africaine de Juillet 2019 est une infrastructure moderne constituée de deux ailes à savoir l’aile présidentielle et celle du Président de l’Assemblée Nationale et du Premier ministre.

C’est dans la salle de Presse dudit pavillon que des explications ont été fournies à l’hôte de M Brigi Rafini. De ces explications données par le responsable de la navigation et des aérodromes, il ressort que l’aile présidentielle du pavillon comporte également, outre le salon d’honneur présidentiel, de nombreux autres compartiments comme la salle de presse, la salle de huis-clos, le bureau du Président de la République pour des réunions de travail, un restaurant pour d’éventuels besoins de restauration lors des réunions prolongées. La seconde aile est composée d’une salle pour les agents de la sécurité, un bureau et une salle de repos pour les membres de l’équipage des avions et une centrale électrique autonome pour la fourniture d’énergie électrique du pavillon. Pour agrémenter le tout, il a été construit un parking d’une capacité de plus de 70 véhicules et un parking pour avions pouvant accueillir trois gros-porteurs avec un poste de stationnement pour chaque aéronef.

Dans l’agenda du Premier ministre Nuno Gomes Mabiam, est inscrite également une série de visites qui lui permettront de voir d’autres infrastructures de la capitale que le Niger a réalisées dans le cadre de la tenue du sommet de l’Union Africaine et celui du programme de modernisation des villes lancé par le Président de la République. Le Premier ministre bissau-guinéen a visité notamment les hôtels Radisson Blu et Bravia ainsi que le Centre International de conférence Mahatma Gandhi de Niamey.

Zabeirou Moussa(onep)

20 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Le Médiateur de la République Me Ali Sirfi Maiga, président en exercice de l’Association des Médiateurs des Pays Membres de l’UEMOA (AMP-UEMOA) a effectué, du 30 septembre au 3 octobre 2019, une mission de travail en Côte d’Ivoire. Me Ali SIRFI a présidé un atelier sous régional de réflexion de l’AMP-UEMOA qui s’est ouvert le lundi 30 septembre 2019 à Yamoussoukro la capitale politique ivoirienne.

Placé sous le thème « La problématique de l’application des directives et des actes de l’UEMOA », cette rencontre qui a regroupé une trentaine de participants, composés des Médiateurs de ladite association, leurs collaborateurs, des experts de la commission de l'UEMOA, vise à donner aux institutions de médiation les moyens de traiter efficacement les saisines relatives à l’application des textes de l’UEMOA de sorte à permettre aux Médiateurs et à leurs collaborateurs de défendre, au sens juridique du terme, les droits des citoyens et usagers au sein de l’espace UEMOA.

Dans son discours de bienvenue, le Médiateur de la République de Côte d’Ivoire, M. Adama Toungara, a traduit la joie des autorités ivoiriennes de voir la Côte d’Ivoire abriter ces assises sous régionales. Selon le Médiateur ivoirien, l’AMP-UEMOA, constitue un modèle d’association sous -régionale, dont le leadership en matière de médiation institutionnelle, s’impose de plus en plus au regard des conflits et crises de la sous-région, surtout en matière de droit de l’Homme, de bonne gouvernance, de consolidation de la paix et de la cohésion sociale entre les peuples. S’agissant de la problématique de ces assises, il a invité ses pairs Médiateurs à apporter une écoute attentive, et une assistance qui rassure leurs concitoyens. Car, a-t-il indiqué « les citoyens peuvent se sentir souvent écrasés ou lésés par certains actes de l’administration ».

La Convention Collective de la Presse signée en novembre 2021 par les autorités du Niger, des responsables de médias et organisations syndicales du secteur de la presse est l’objet d’une mission de vulgarisation ayant sillonné l’ensemble des régions du Niger dont Tillabéri a constitué la dernière étape. Le but de cette mission est d’édifier les parties prenantes sur le contenu et les enjeux de la mise en œuvre de cette convention collective qui va régir désormais les rapports entre employeurs et employés du secteur de la presse.

La mission de vulgarisation a rencontré les journalistes de la région de Tillabéri le vendredi 23 décembre 2022 où la convention collective de la presse au Niger a été parcouru de fond en comble pour permettre aux journalistes de s’en approprier.

L’étape de Tillabéri a permis aux membres de la mission de tirer un bilan satisfaisant de leur mission. Ils ont salué l’intérêt qu’accordent les journalistes pour le processus de mise en œuvre de cette convention collective qui vient de franchir une phase importante, notamment sa vulgarisation en vu de favoriser son appropriation par les acteurs. Rappelons qu’après sa signature, la convention a été déposée au tribunal du travail le 1er février 2022 d’où elle devrait prendre effet, selon la réglementation en vigueur le lendemain de son dépôt.

Cependant, pour une meilleure mise en œuvre de ce nouveau cadre, les signataires l’ont déposé audit tribunal avec un moratoire d’un an, afin de permettre à chaque partie de s’en approprier suffisamment. En effet, le 1er février 2023 prochain, la convention collective de la presse au Niger prendra effectivement effet. «Du moment où elle a été signée, avant sa mise vigueur, on doit la vulgariser pour que chacun prenne connaissance de ce qu’elle contient. Nous souhaitons informer tous les acteurs du contenu de cette convention. Les gens doivent s’en approprier», a déclaré le Chef de la mission, M. Idi Gambo.

Selon Moudi Moussa, membre de ladite mission, cette rencontre est très importante, car elle porte sur notre survie ainsi que celle de notre profession. «La signature de cette convention est un souhait longtemps exprimé par l’ensemble des professionnels des médias. C’est depuis 2004 que les professionnels des médias voulaient avoir cette convention. Mais cela n’a été possible qu’en 2021. Ces deux dernières années, grâce à la volonté politique des nouvelles autorités qui ont été très réceptives à toutes les propositions faites par le comité ont été les une après les autres agréées», a explique M. Moudi Moussa.

La convention collective de la presse au Niger règle désormais les rapports entre les employeurs des entreprises de presse et les journalistes professionnels, tels que définis aux alinéas 1, 2, 3, et 4 de l’article 2 de l’ordonnance n°2010-03 du 04 juin 2010, portant régime de la liberté de la presse. Cette convention collective de presse d’une durée de vie indéterminée concerne l’ensemble des travailleurs des médias.

 Abdoul-Aziz Ibrahim ONEP Tillabéri

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Une délégation du ministère de la Communication composée du Directeur des Ressources Financières et du Matériel, M. Hama Soumana et du Contrôleur financier, Mme Aichatou Balla, a séjourné à Bruxelles du 15 au 20 mars 2021,  dans le cadre du suivi et évaluation des attachés de presse des différentes représentations diplomatiques initiés par ledit ministère.

Après l’étape de Paris, la mission était à Bruxelles où elle a tout d’abord effectué une visite de courtoisie à l’Ambassadeur du Niger auprès du Royaume de Belgique, Représentant Permanent auprès de l’Union Européenne, S.E.M Idé Alhassane en présence du premier conseiller Aboubacar Mohamadou. Une initiative saluée par le premier responsable de l’Ambassade.

L’ambassadeur Idé Alhassane a vivement salué cette initiative du ministère de la Communication, tout en l’encourageant à continuer dans cette lancée pour doter toutes les représentations diplomatiques d’un Attaché de presse.

Quelques instants après une réunion s’est tenue entre les deux agents du ministère et leur collègue attachée de presse, Madame Saadi Sanda. Au cours de son séjour cette mission a tenté de dégager et d’examiner les différentes difficultés auxquelles l’Attachée de presse est confrontée depuis sa prise de service dans l’institution, en vue d’y apporter des solutions idoines.

Saadi Sanda, AP/Ambassade du Niger à Bruxelles

23 mars 2021
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La  mission du Haut Commissaire à l’initiative 3N à Diffa a  pour  objectif  la  tenue  de  la  réunion  de  partage  des  réflexions   afin  de  valider  les   pistes   d’innovation  et  de  relance  des  activités du  Projet  de  Promotion  de  l’Emploi  et de la Croissance Economique dans l’Agriculture  (PECEA). La salle  de  réunion de la chambre  de  commerce  a abrité cette  réunion  présidée  par  M. Ali  Bety, le  Haut-Commissaire  à  l’Initiative  3N,  en  présence  du  Secrétaire  général  du  Gouvernorat,  du  Conseiller  Technique à  l’I3N, des responsables  des services technique  régionaux, des représentants des organisations paysannes, des  producteurs  privés  et  de  plusieurs  autres  invités.

En ouvrant les travaux de cette réunion, le Haut-Commissaire à l’Initiative 3N a rappelé que le Projet de Promotion de l’Emploi et de la Croissance Economique dans l’Agriculture (PECEA) était planifié pour la période 2014-2019 et vient d’être prolongé jusqu’en 2021. Le Projet est financé sous forme de don par la Coopération Danoise pour un cout de 195 millions de Couronnes danoises soit environ 17,15 milliards FCFA. M. Ali Béty a indiqué que le projet s’insère dans l’axe 2 de la stratégie de l’I3N dénommé « Approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agricoles et agroalimentaires ». Ledit projet est organisé en deux composantes ou « Engagements » : Appui aux chaines de valeurs agricoles dans les régions de Maradi, Zinder et Diffa ; et Amélioration du climat des affaires et de la compétitive des chaines de valeurs agricoles. Selon M. Ali Béty, la logique qui sous-tend le projet est de renforcer la compétitivité des chaines de valeurs agricoles ainsi que les capacités des acteurs impliqués dans le développement de ces chaines depuis le maillon de la production jusqu’ à la transformation /commercialisation et l’amélioration de l’environnement des chaines de valeur pour l’émergence de pôles de compétitivité dans les régions de Diffa, Maradi et Zinder. En conclusion, il a noté que des exposés seront présentés aux participants ou ils seront amplement informés sur les actions envisagées de manière à obtenir vos propositions d’amélioration et votre engagement pour l’atteinte des objectifs visés du projet. Quant au Secrétaire général du Gouvernorat, il a souhaité la bienvenue aux participants dans la prestigieuse cité du Manga. M. Yahaya Godi a souligné que l’Institution I3N constitue une composante majeure du programme de renaissance de SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat. Il a ajouté que ce projet vise l’amélioration de la croissance économique durable et la création d’emplois basées sur le secteur privé et agricole.

Mato Adamou

ONEP DIFFA

 

09 septembre 2020

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Le ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armées Salifou Mody, a effectué hier, lundi 6 novembre 2023, une visite de travail à Lomé en République du Togo. Il était accompagné dans ce déplacement par le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture et du Haut Commandant de la Garde Nationale du Niger. A son arrivée dans la capitale togolaise, la délégation nigérienne a été accueillie à la Base de l’Armée de l’Air par SEM Prof. Robert DUSSEY, Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Régionale et des Togolais de l’Extérieur. Après quelques échanges au Salon d’honneur, le ministre d’État, ministre de la Défense Nationale a été reçu en audience au Palais Présidentiel par Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République du Togo. À l’issue de cette audience, SEM Prof. Robert DUSSEY, ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Régionale et des Togolais de l’Extérieur et le Général de Corps d’Armées Salifou Mody, ministre d’État, ministre de la Défense Nationale ont animé un point de Presse au Ministère des Affaires Étrangères.

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Le ministre de la Défense Nationale M. Alkassoum INDATOU a effectué du 29 au 30 Mars une visite à Dirkou et Madama dans la zone de Défense n°8  correspondant au département de  Bilma et dont le poste de commandement est à Dirkou. Il était accompagné par le Gouverneur de la région d’Agadez, le Chef d’Etat Major des Armées le Général de Division Salifou MODI, des chefs de Bureaux et Directeurs centraux de l’Etat Major des Armées. Le Ministre est allé s’enquérir des conditions de vie et de travail des militaires de cette zone de Dirkou et de Madama.

 A l’entame de sa mission, le ministre a suivi le Rapport Général à la place d’armes du Poste de Commandement de la Zone 8 avant de suivre une présentation de ladite zone. La délégation ministérielle s’est ensuite rendue à Madama où elle a eu la même activité à la place d’armes du 84ème Bataillon Inter -Armes. A Dirkou tout comme à Madama, le ministre de la Défense Nationale s’est adressé aux soldats en commençant par transmettre les félicitations et les encouragements du Président de la République, Chef Suprême des armées M. Mohamed BAZOUM à l’endroit de ces braves hommes et femmes qui œuvrent nuit et jour pour sécuriser le pays. Le ministre a ensuite présenté aux militaires la situation du Niger rendue complexe du fait de ses six (6) frontières toutes confrontées à une situation d’insécurité mais que le Niger maitrise grâce à l’engagement et à la détermination des autorités mais surtout au courage et à la bravoure des FDS.

 Par ailleurs, M. Alkassoum INDATOU a annoncé à ses hommes, les grands projets au profit des Forces de Défense et de Sécurité. Il s’agit du doublement des effectifs pour avoir plus de personnel au combat, de l’achat d’équipements majeurs (avions de combats, véhicules blindés, drones, radars…) pour des interventions plus décisives sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit également du recrutement massif au profit de l’Armée de l’Air pour lui permettre de mieux soutenir les troupes au sol partout où celles-ci seront engagées. A tout cela, il faut ajouter d’autres initiatives entreprises pour encourager les militaires notamment les avancements exceptionnels pour ceux qui se sont distingués, le projet d’alphabétisation en langue nationale en collaboration avec le ministère de l’Education Nationale pour scolariser les soldats qui ne seraient jamais allés à l’école et leur permettre d’avancer dans leur carrière. En somme, toutes ces initiatives visent à améliorer les conditions de vie des militaires ainsi que celles de leurs familles tout en assurant l’éducation et l’avenir de leurs enfants.

 Quant au Chef d’Etat Major des Armées, le Général de Division Salifou MODI, il a mis à profit cette visite pour saluer et encourager les soldats de cette zone ainsi que tous les militaires nigériens pour le travail remarquable qu’ils font sur le terrain. Ceux-ci ont en retour posé des questions et exposé leurs préoccupations dans le cadre de leur travail. Des préoccupations que le Ministre a promis de solutionner dans la mesure du possible.

Au cours de cette mission, le ministre de la Défense Nationale a visité à Madama, l’infirmerie, l’atelier auto, le camp des mariés, l’ex-camp de Barkhane et à Dirkou l’ex-base des partenaires internationaux, l’infirmerie de garnison, le camp des mariés, le foyer féminin où les épouses des FDS s’adonnent à des activités génératrices de revenus comme la couture, le tricotage, la fabrication des produits cosmétiques. Le ministre a également visité les postes de commandement des différents bataillons ainsi que la direction du matériel. Partout où il s’est rendu, le ministre Alkassoum INDATOU a reçu d’amples explications sur le fonctionnement des services.

Ouma Djamila Moudanchirou Responsable Communication MDN

Mission du ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, Porte-parole du Gouvernement : Réunion d'échanges sur le diagnostic et la feuille de route de la renaissance culturelle C’est par la région de Dosso que le ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, Porte-parole du gouvernement, M. Assoumana Mallam Issa, a entamé une mission à l’intérieur du pays. Ce déplacement du ministre qui est accompagné des cadres centraux s’inscrit dans le cadre de réunion d’échanges sur le diagnostic et la feuille de route de la renaissance culturelle. Cette importante rencontre culturelle a regroupé, hier lundi, les autorités administratives et coutumières, les cadres techniques et les représentants des différentes associations socioprofessionnelles.

Cet atelier d’échanges sur la renaissance culturelle s’inscrit dans la continuité du processus d’élaboration du document de renaissance culturelle. Il s’agit donc au cours des différents échanges de recueillir les contributions d’un plus grand nombre de nigériens. Les objectifs ici est de partager avec les différents acteurs stratégiques le diagnostic élaboré par le ministère, de recueillir les contributions des différents acteurs aux fins d’enrichissement du document et de créer ainsi les contributions d’un accompagnement des acteurs stratégiques à la mise en œuvre du programme.  

Dans l’allocution qu’il a prononcée à l’ouverture des travaux, le ministre de la renaissance culturelle a rappelé le processus engagé par son ministère dans le cadre de l’élaboration d’un programme lui permettant de traduire en actes la volonté du Président de la République Issoufou Mahamadou de faire de la renaissance culturelle l’axe prioritaire de l’action gouvernementale. Pour mettre en œuvre ces missions a souligné M. Assoumana Mallam Issa, le Ministère de la Renaissance Culturelle s’est engagé dans un processus de conception du document de renaissance culturelle qui s’est traduit par l’élaboration d’une note de cadrage et d’une feuille de route assortie d’un programme d’actions prioritaire ainsi que d’un plan de communication.

Le Rwanda est devenu membre de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) le 30 mars 2023. La signature de l’acte formalisant ladite adhésion a eu lieu le jeudi 30 mars dernier dans la capitale rwandaise sous les auspices du ministre des Transports M. Oumarou Malam Alma, président du Comité des ministres de l’ASECNA, en mission de travail à Kigali. Il était à la tête d’une forte délégation comprenant entre autres le président du Conseil d’Administration sortant M. Jean Lamy et le Directeur général de ladite institution M. Mohamed Moussa.

L’acte d’adhésion du Rwanda a été signé et paraphé par le ministre Oumarou Malam Alma, président du Comité des ministres de l’ASECNA et Dr Ernest Nsabimana, ministre des Infrastructures du Rwanda. Cette signature fait suite à la résolution N°2022-CM 68-1 adoptée à l’unanimité lors de la réunion du Comité des ministres de l’ASECNA tenue le 29 juillet 2022 à Niamey. Peu après avoir signé et paraphé le document d’adhésion, le ministre rwandais des Infrastructures s’est réjoui de l’adhésion de son pays à cette institution. «Le Rwanda est convaincu que son nouveau statut d’Etat membre de l’ASECNA contribuera à la réalisation de l’ambition de libéralisation, de collaboration et de partenariat pour atteindre les objectifs du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA)», a déclaré M. Ernest Nsabimana.

Pour sa part, le ministre Oumarou Malam Alma a d’abord exprimé sa gratitude au Président Paul Kagamé pour l’accueil chaleureux réservé à la délégation. Pour le président du Comité des ministres de l’ASECNA, cette adhésion est un instant historique. Cela du fait de l’importance stratégique du Rwanda situé au cœur de l’Afrique. Ce pays est, du fait de sa situation géographique, un nœud important du trafic aérien en direction de l’Afrique du centre, de l’Est et du sud. En outre, le Rwanda a réalisé un extraordinaire développement de l’aviation civile avec des infrastructures à la pointe de la technologie et une compagnie aérienne florissante. «L’autre paramètre à prendre en compte est la volonté affichée de l’ASECNA à se positionner comme un instrument au service de toute l’Afrique. C’est dans cette optique que l’ASECNA déroule sa stratégie continentale basée sur le concept de Ciel unique pour l’Afrique (CUPA)», a déclaré M. Oumarou Malam Alma.

Cette vision panafricaine se matérialise également, selon le président du Comité des ministres, sur le plan opérationnel avec la mise en œuvre d’un ambitieux programme qui fournira à l’échelle du continent africain des services de navigation aérienne par satellite au cours des prochains mois à travers le SBAS (Satellite Based Augmentation Système). Le ministre Alma de rappeler que l’ASECNA est bâtie sur trois (3) piliers à savoir la solidarité, des ressources humaines de qualité et la quête permanente de l’excellence à travers l’innovation technologique. «Forte de 63 ans d’expérience, l’ASECNA est devenue une référence dans le monde de l’aéronautique», a estimé le ministre des Transports qui cite pour preuve le prix Edward Warner, la plus haute distinction dans le domaine de l’aviation civile obtenue par l’agence en 1972. De même l’espace ASECNA est l’un des plus sûrs au monde. Le ministre Alma a, au nom des 18 Etats membres, souhaité au Rwanda, la bienvenue dans la grande famille ASECNA.

Siradji Sanda(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou s’est rendu, du 7 au 9 février 2023, sur plusieurs sites de la section 3 du Pipeline Export Niger-Benin (PENB). Durant trois (3) jours, la délégation ministérielle, rejoint à chaque étape par les autorités régionales, locales et coutumières, a sillonné des sections du Pipeline entre Gaya et Konni, à la rencontre des équipes mixtes nigéro-chinoises qui travaillent d’arrache-pied sur les différents chantiers. Au terme de sa série de visites, le ministre du Pétrole s’est réjoui de l’avancement normal et de la qualité des travaux.

La section 3 du Pipeline Export Niger-Benin s’étend entre le village de Damni, à l’Est du département de Madaoua, région de Tahoua, et la commune de Tara, dans le département de Gaya, région de Dosso. Elle comprend deux (2) stations de pompage (PS05 et PS06) distantes de 438,5 km, respectivement à Yaya (Konni) et Bella (Gaya). L’objectif de cette sortie du ministre du Pétrole est de suivre et évaluer les travaux de construction de ce tronçon du PENB, notamment les travaux de soudure, d’excavation, d’enfouissement, et de construction de stations de pompage.

Le ministre Mahamane Sani Mahamadou a commencé ses visites par le site de la station de pompage PS06 de Bella pour terminer par la PS05 à Yaya. A Bella, le ministre du Pétrole et sa délégation ont suivi, en présence d’une délégation des cadres de la WAPCO, la société chinoise en charge de la construction du pipeline, une présentation sur l’avancement normal des travaux, avec une légère avance sur les prévisions. La délégation a également reçu des explications sur chacun des sites, sur l’autonomie des stations de pompages. Ces derniers sont construits de façon à être complémentaires et autonomes en approvisionnement en eau et en énergie, et en sécurité-incendies.

Pour maximiser la sécurité des installations, le Pipeline Export Niger-Bénin est profondément enfoui sous terre. Le ministre du Pétrole s’est rendu compte de l’effectivité de cette partie des travaux en se rendant, le deuxième jour de sa mission, sur le site N1108 situé à quelques dizaines de kilomètres après Boureimi, dans le département de Dogon Doutchi. La veille, M. Mahmane Sani Mahamadou, et sa délégation étaient sur le chantier du PK 1225 et son impressionnante pente abrupte, dans les environs de Tanda, à Gaya. En plus de ces deux sites d’excavation et d’enfouissement, la délégation s’est rendue sur un autre site situé dans la brousse de Konni pour assister à une démonstration de pose des tubes soudés dans les tranchées, avant de les recouvrir et de procéder à la restauration du paysage tel qu’il était avant les travaux d’excavation.

S’assurer justement de la qualité des travaux de construction du pipeline, était l’objet de la série de visites conduite par le ministre du Pétrole sur la section 3 du PENB. Sur un site de construction isolé en pleine brousse du département de Konni, la délégation a pu constater la technique et le matériel utilisés pour détecter les éventuelles fuites sur le pipeline. Elle a également reçu des explications sur les méthodes de réparation des fuites qui se font peu de temps avant d’enfouir les tubes métalliques sous terre. Sur le chantier de soudure visité au deuxième jour de sa mission, le ministre du Pétrole a apprécié le travail effectué par des ouvriers qualifiés Nigériens, sous la supervision d’experts chinois. Selon les techniciens responsables du chantier de soudure, les travaux de soudures des tubes du pipeline progressent quotidiennement au rythme moyen d’un kilomètre.

S’assurer de l’implication pleine des sociétés nigériennes et des Nigériens

Partout où il est passé, le ministre du Pétrole s’est assuré de l’implication effective des Nigériens et des entreprises locales dans la mise en œuvre du projet du PENB. Des ouvriers qualifiés et des entreprises locales spécialisées, permettront au pays de récupérer une grande plus-value dans le secteur pétrolier, très prometteur au Niger. Cette nouvelle gestion du secteur pétrolier, comme l’a souligné le ministre du Pétrole dans son point de presse qui a sanctionné la fin des visites, n’est qu’une application des instructions strictes du Président de la République, Chef de l’Etat, S.E Mohamed Bazoum en faveur du développement des compétences locales dans le domaine pétrolier.

M. Mahamane Sani Mahamadou a pu constater sur le terrain, l’impact positif des directives données sur le développement personnel des ingénieurs, ouvriers qualifiés et entreprises nigériennes qui participent à la réalisation du projet de construction du Pipeline Export Niger-Benin. Les travaux sont conduits sur les sites du PENB par des équipes mixtes afin de mieux assurer le transfert des compétences. Dans la grande majorité des cas, les techniciens chinois, après s’être assurés de la qualification du personnel nigérien, se cantonnent à un rôle de supervision car, la PENB est d’une importance cruciale pour la WAPCO et pour le Niger.

Sur les différents chantiers, les chefs d’équipes sont unanimes. La WAPCO, la société chinoise qui est chargée de la construction du pipeline, a fait bénéficier le personnel nigérien et les entreprises nigériennes de «très bonnes formations initiales». Très vite, ont ajouté les chefs d’équipes, les premières difficultés rencontrées par les entreprises nigériennes dans leur relation avec le partenaire chinois, sont oubliées grâce à des solutions pérennes trouvées à l’interne. Le pays dispose désormais d’ouvriers et d’ingénieurs qualifiés pour assurer le suivi du futur pipeline, et conduire des travaux de maintenance sur les installations.

Sur les sites où la population s’est regroupée, de manière spontanée, avant que le ministre et sa délégation ne quittent les lieux, M. Mahamane Sani Mahamadou a exhorté les leaders des villages et les jeunes à s’approprier le projet du pipeline qui passe par leurs terroirs. Il leur a expliqué les bénéfices du PENB pour eux, pour le pays et pour les générations futures. Déjà, la plus part des jeunes dans les villages le long de la section 3 du pipeline, travaillent à des postes qu’ils peuvent occuper et continuent à acquérir d’autres compétences sur les différents chantiers. Pour le ministre et sa délégation, une bonne implication des populations locales est gage d’une réussite totale du projet du pipeline et de sa durabilité.

Le ministre du Pétrole, satisfait du travail constaté sur le terrain

A la fin de sa mission de suivi-évaluation de la section 3 du Pipeline Export Niger Benin (PENB), le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou, a animé un point de presse sur le site de la station de pompage PS05 de Yaya, à Konni. D’entrée de jeu il a rappelé l’importance pour le Niger de cet oléoduc long de 1950 km et qui connectera les champs pétroliers d’Agadem au port de Semé, au Benin. Le PENB, a-t-il dit, permettra d’exporter le pétrole brut du Niger vers la fin de l’année.

Pendant trois (3) jours de visites, le ministre du Pétrole et sa délégation, ont assisté à des travaux de soudure et de pose de tuyaux, d’excavation, et de construction de stations de pompage, notamment la PS05 et la PS06. «Je tiens à féliciter les équipes mixtes qui travaillent, sans relâche, dans le cadre de la finalisation de ce projet», a-t-il déclaré, soulignant au passage que de nombreux jeunes nigériens, près de 1.000 personnes, ainsi que plusieurs entreprises locales, ont été recrutés et formés par les partenaires chinois de la WAPCO.

Le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou, a fortement apprécié l’efficacité sur le terrain du personnel local et des entreprises locales, formés par la WAPCO et qui «contribuent efficacement» à l’avancée du projet du Pipeline Export Niger Benin. «C’est un élément très important car cela cadre parfaitement avec l’objectif fixé par le Président de la République, SE Mohamed Bazoum, qui est de développer le contenu local dans le secteur pétrolier et je pense que nous sommes sur la bonne voie», a expliqué le ministre du Pétrole.

«Globalement, je dois dire que nous sommes très satisfait de l’état d’avancement des travaux. Nous sommes à plus de 72% de taux d’exécution pour un objectif de 71%, ce qui veut dire que nous avons une légère avance et nous sommes optimiste quant à la finalisation de ce projet dans le temps, à savoir au cours du dernier trimestre de cette année», a-t-il indiqué. Avec la finalisation de ce projet du PENB et le rehaussement de la production de brut au Niger qui va passer de 20.000 barils/jour actuellement à 110.000 barils/jour, le pays fera «son entrée dans le cercle très fermé des pays exportateurs du pétrole brut», a-t-il déclaré.

M. Mahamane Sani Mahamadou a annoncé que ce genre de missions se poursuivront sur les autres sites du PENB afin d’assurer un bon suivi et une bonne évaluation du chantier en cours du Pipeline Export Niger Benin. «C’était une première visite au niveau des chantiers du pipeline, comme je l’ai dit au début, c’était la section 3 que nous venons de visiter. D’autres visites auront lieu dans les semaines et mois à venir pour assurer le suivi de la construction de ce pipeline dont la mise en service est attendue par les autorités», a-t-il notifié.

Le Pipeline Export Niger-Bénin (PENB) traverse le Niger sur 1275 km et 675 km au Benin. Sa mise en œuvre augmentera substantiellement les capacités de production  du pétrole au Niger, passant de 20.000 barils/jour actuellement à 110.000 barils/jour. Ce qui permettra au pays d’exporter environ 90.000 barils/jour de brut vers le marché international. La construction du PENB a été lancée en 2019 et cette infrastructure devait être opérationnelle en 2022. A cause de la pandémie de COVID-19 et son impact négatif sur le transport et la logistique au niveau mondial, la construction du PENB a été ralentie et doit désormais s’achever dans le dernier trimestre de cette année.

 Souleymane Yahaya(onep) Envoyé spécial

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Séjournant à Paris dans le cadre du forum Afrique du Conseil français des investisseurs en Afrique, le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE Ouhoumoudou Mahamadou a accordé des audiences, le lundi 17 avril dernier à plusieurs personnalités du monde des affaires. Le chef du Gouvernement s’est ainsi successivement entretenu avec la présidente de International Congress and conventions association (ICCA), Mme Marta Gomes, le président international du Forum francophone des affaires, M. Steve Gentili et le Président exécutif de ID4AFRICA, M. Joseph Atick.

A sa sortie d’audience, la présidente de l’ICCA a confié que  les échanges avec le Premier ministre ont porté sur la collaboration entre son organisation et le Niger dans le développement des congrès internationaux, du tourisme d’affaires. Le Niger est  un pays qui dispose d’une structure similaire à savoir l’Agence nigérienne de l’économie des conférences (ANEC), une jeune structure qui est déjà membre de l’ICCA depuis deux ans. Mme Marta a salué l’initiative futuriste du Niger d’avoir créé un Centre international des conférences et modernisé le Palais des congrès et développé des infrastructures hôtelières. Pour la présidente de l’ICCA, il s’agit de voir comment travailler ensemble pour le développement des compétences et capacités de l’ANEC pour faire en sorte que le Niger devienne un acteur important et un pôle d’excellence dans le secteur de l’organisation de Meeting-Initiative-Conférence-Exposition et résolument tourné vers le futur.

Le directeur exécutif  de VIPARIS, M. Laurent Chiron, accompagnant Mme Marta, a indiqué que le Niger a désormais les fondamentaux pour le développement de l’industrie du tourisme d’affaire. «Viparis se propose d’accompagner le Niger» a-t-il dit avant d’ajouter avoir  constaté une ferme volonté du Chef du gouvernement. Il a expliqué que son organisation va poursuivre les échanges et voir comment va se structurer la collaboration.

Le Président du Forum francophone des affaires, qui conduisait une forte délégation de chefs d’entreprises français travaillant au Niger a souligné l’importance que revêt le Niger, pays fondateur de la Francophonie jouissant aujourd’hui d’une stabilité politique et économique. M. Gentili a aussi et surtout évoqué le grand projet que porte le Niger qui «va très certainement intéresser un certain nombre d’investisseurs internationaux». Les deux hommes ont convenu de conduire très prochainement une mission de prospection au Niger et une réunion de travail avec le Premier ministre à Paris après cette mission.

Lors de son entrevue avec le Premier ministre, le Président de ID4AFRICA (ID For AFRICA) s’est réjoui du soutien qu’apporte le Niger au mouvement ID4AFRICA dans ses efforts d’aller vers l’identité numérique et la volonté clairement affichée du gouvernement. M. Atick a indiqué que le Premier ministre l’a informé que le décret reconnaissant la journée du 16 septembre comme journée nationale de l’Identité a été signé et une copie lui en a été offerte. «La marche vers l’identité pour tous d’ici 2030 conformément à l’OMD 16 est donc engagée» s’est-il réjoui avant d’affirmer que l’organisation tient chaque année une assemblée générale sur l’identité dans un pays africain. Sans avancer de date, M. Atick a indiqué que le processus d’organisation de cette assemblée générale par notre pays sera bientôt lancé. Toutes ces audiences ont eu lieu en présence de l’ambassadeur du Niger en poste à Paris, Mme Kané Aichatou Boulama.

 Zabeirou Moussa(onep), Envoyé spécial, Paris

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Le Président de la République SE. Mohamed Bazoum a assisté le samedi 18 septembre dernier à Ingall à plusieurs manifestations culturelles tenues au 2ème jour de la 56ème édition de la fête annuelle de la Cure Salée. Une occasion pour le Chef de l’Etat de contempler et d’admirer la beauté et la richesse de la culture nigérienne. Au cours de ces manifestations qui ont pour but de promouvoir la culture nigérienne, les organisateurs procèdent également à l’évaluation des compétences et des talents des festivaliers en lice.

Dans la matinée du samedi 18 septembre, le Président de la République a assisté à différents concours organisés pour la circonstance au niveau du site Hadiza Awi-Alher. Il s’agit notamment de la course des (petits et grands) chameaux, de la danse Guerouelle des peuls Wadabé, le concours du chameau le mieux harnaché et celui du chameau le mieux dressé, la course des chevaux, etc.

Dans une ambiance carnavalesque sous le rythme du Tendé, le public a eu droit à des prestations fantastiques et agréables dont la fameuse fantasia. C’était un moment agréable que le chef de l’Etat a passé en contact direct avec la communauté locale. Le public était enthousiasmé par les multiples défilés des chameliers et les ânières.

La présence du Président de la République aux différentes manifestations entrant dans le cadre la Cure Salée édition 2021 est un motif de satisfaction pour les organisateurs. «Nous avons la grande satisfaction que toutes les courses se sont déroulées en présence du premier citoyen du Niger SE. Mohamed Bazoum. Le jury de l’édition 2021 dit chapeau au Président de la République pour avoir redoré les blasons de la Cure Salée et pour permettre aux différentes communautés de jouir de cette tribune» a confié M. Inchirouat Abou, président du jury de l’édition 2021 de la Cure Salée.

Par la même occasion, les membres des différents jurys ont formulé des recommandations et des doléances au Président de la République pour une meilleure organisation des éditions de la Cure Salée. Ces recommandations portent notamment sur le retour de Tindé dans les concours, la reprise de la course traditionnelle, etc. «Nous voulons montrer au monde entier et au Président de la République la force et la compétence des éleveurs. Nous faisons ces prestations pour démontrer la puissance et la richesse de la culture nigérienne» a expliqué M. Inchirouat Abou.

Abdoul-Aziz Ibrahim (envoyé Spécial)

21 septembre 2021
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 Du 22 au 26 novembre dernier, le président du Conseil Economique Social et Culturel Malam Ligari Maïrou, accompagné d’une délégation composée du premier vice président du CESOC, du directeur de cabinet et du directeur des affaires juridiques et législatives a pris part à la première session extraordinaire de la 6ème mandature du Conseil Economique Social et Culturel du Mali (CESC). A cette occasion, il a pris part à différentes activités avant d’être reçu par plusieurs personnalités du pays dont le Président de la transition, le Colonel Assimi GOITA, Chef de l’Etat.

Invité à Bamako, au Mali par son homologue et ami Yacouba KATILE à la 1ère session extraordinaire de la 6ème mandature du Conseil Economique Social et Culturel du Mali consacrée à la question du recueil annuel de l’institution, le président du CESOC a d’abord tenu à dire le plaisir et l’honneur qu’il ressent à participer à ces travaux. Évoquant ensuite le rôle et l’importance des conseils économiques et sociaux, M. Malam Ligari Maïrou a indiqué que ces conseils constituent des outils fondamentaux d’éveil stratégique pour le développement des pays. «Nous constituons, en tant que forces vives un creuset de réflexion et d’analyse prospective permettant d’être des acteurs majeurs pour le développement de nos Etats. Nos missions consistent à faire des propositions objectives et pertinentes à nos dirigeants pour agir et avancer dans l’intérêt supérieur des populations» a-t-il souligné.

C’est dans ce cadre qu’il a abordé certains sujets d’actualité notamment la situation difficile que traverse l’espace sahélien au point de menacer la stabilité des Etats. Pour le président du CESOC, il est utile de conjuguer les efforts compte tenu des multiples défis de sécurité et de développement qui se posent à la région. M. Malam Ligari a aussi mis l’accent sur le renforcement de partenariat entre le CESOC du Niger et le CESC du Mali.

Au cours de sa mission, le président du CESOC, M. Malam Ligari Maïrou a été reçu par les plus hautes autorités de la transition malienne et par l’ambassadeur du Niger au Mali.

C’est ainsi que le 25 novembre, le président du CESOC a été reçu avec sa délégation par le Président de la transition malienne, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOITA. Au cours de cet entretien, M. Malam Ligari Maïrou s’est appesanti sur l’importance des Conseils Economiques Sociaux et Culturels qui sont essentiellement composés des acteurs de la société civile, des syndicats et sur leur rôle combien déterminant dans la prise en compte des préoccupations des populations.

Le président du CESOC a aussi abordé la signature du protocole d’accord de partenariat entre le CESC du Mali et le CESOC du Niger. M. Malam Ligari Maïrou a notifié au Président de la transition du Mali que le Président Mohamed Bazoum a reçu la délégation du CESC du Mali qui a pris part au Niger à la cérémonie d’ouverture de la 2ème Session Ordinaire au titre de l’année 2021 du CESOC en octobre dernier. Comme pour dire que les deux pays partagent des valeurs de fraternité et de solidarité.

Pour sa part, le Président de la Transition Malienne, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOITA a, tout comme le Premier Ministre, salué et encouragé la signature de ce protocole d’accord de partenariat entre les deux institutions du Mali et du Niger qui sont avant tout deux pays frères. Tout ce qui touche le Mali touche aussi le Niger a notifié le Colonel Assimi GOITA. Les deux pays ont donc des intérêts communs. «Le Mali traverse des moments difficiles. Et dans ce contexte de mondialisation aucun pays ne peut se suffire à lui-seul. La crise sécuritaire au Sahel a une répercussion sur l’ensemble des pays de la zone. Nous sommes confrontés aux mêmes réalités. Il nous faut donc unir nos forces, c’est pourquoi nous restons disposés à bénéficier de l’accompagnement de mon frère Bazoum à qui je vous demande de transmettre mes salutations» a dit le Colonel Assimi GOITA.

Le 24 novembre, le président du CESOC et sa délégation ont été reçus par le Premier Ministre de Transition Dr. Choguel Kokalla MAIGA. M. Malam Ligari a saisi l’occasion pour l’informer de la signature du protocole d’accord de partenariat entre le CESC du Mali et le CESOC du Niger dont l’objectif est de créer un cadre de coopération bilatérale. Le président du CESOC n’a pas manqué de lui faire remarquer que dans la sous-région, les Conseils Economiques Sociaux et Culturels sont souvent moins impliqués dans les décisions politiques ainsi que les politiques sociales. Mais fort heureusement, de plus en plus, les plus hautes autorités sont présentes dans les cérémonies organisées par lesdits conseils. Ce qui témoigne de leur engagement à soutenir les conseils et favoriser la participation citoyenne au service du développement durable.

Pour sa part, le Premier Ministre de transition a salué et encouragé l’initiative de coopération entre les deux institutions sœurs avant d’aborder la question des défis sécuritaires au Sahel. Dr. Choguel Kokalla MAIGA a fait remarquer que le gouvernement de transition a besoin de l’accompagnement de toutes les institutions et de l’ensemble des populations. La venue de la mission du CESOC au Mali en ce moment crucial est un soutien très important, tout comme la récente venue du Président de l’Assemblée Nationale du Niger lors de la réunion du G5 Sahel.

«Le Niger est le partenaire le plus sûr dans la gestion de la crise sécuritaire. La mutualisation des efforts dans la lutte contre le terrorisme dans la région des trois frontières est plus que jamais dans l’intérêt commun. La crise sécuritaire actuelle ne devait pas perdurer car, le sort des trois (3) pays concernés est lié. Ils doivent donc vaincre cette insécurité ensemble» a-t-il expliqué. «Le terrorisme qui nous est imposé, nous allons le vaincre ensemble grâce à l’unité autour de nos forces armées et de sécurité et grâce à la solidarité totale entre les peuples du Sahel» a-t-il conclu, avant de demander au président du CESOC de transmettre un message de paix et d’amitié du Président de la Transition le Colonel Assimi Goita à son homologue nigérien SEM Mohamed Bazoum.

Dans l’après midi du 24 novembre 2021, la délégation du CESOC a rendu une visite de courtoisie à l’Ambassadeur du Niger au Mali, SE Moumouni Mamoudou. La délégation du CESOC a eu droit à une visite guidée des locaux de l’ambassade.

Il faut aussi noter que la délégation du CESOC a tenu une réunion de travail avec le staff du bureau et du Secrétariat Général du CESC/Mali. Cette séance de travail a permis de relever certaines similitudes entre les textes qui régissent l’organisation et le fonctionnement des deux institutions. Au terme du séjour, un dîner a été offert à la délégation du CESOC par le président du CESC du Mali.

Rachidatou Altiné, Attachée de presse CESOC

06 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

A l’invitation de son homologue et ami M. Yacouba KATILE président du Conseil Economique Social et Culturel du Mali, le président du Conseil économique, social et culturel du Niger M. Malam Ligari Maïrou a effectué une mission de travail du 22 au 26 novembre dernier à Bamako au Mali. A la tête d’une forte délégation, le président du CESOC a pris part à la 1ère session extraordinaire du CESC. En marge des travaux, un protocole d’accord a été signé entre le CESOC du Niger et le CESC du Mali.

Le protocole d’accord de partenariat a été signé le 24 novembre 2021 par le président du CESOC et celui du CESC. A travers celui-ci, les deux institutions décident d’établir des rapports étroits de coopération et de partenariat pour une meilleure coordination et une harmonisation de leurs actions aux plans bilatéral et multilatéral. Au plan bilatéral, il s’agit entre autres d’asseoir des mécanismes pertinents permettant de renforcer la coopération entre les deux conseils dans l’exercice de leurs missions à travers diverses actions. Au plan multilatéral, les deux institutions décident en premier lieu d’œuvrer, avec les institutions sœurs de la sous-région et du continent à vulgariser le rôle et la place des assemblées consultatives dans le paysage institutionnel de leurs pays respectifs.

Il s’agit aussi pour les deux institutions de procéder, chaque fois que de besoin, à des échanges de vue sur les grandes questions qui préoccupent les organisations régionales, continentales et internationales auxquelles elles appartiennent notamment l’Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions similaires d’Afrique (UCESA), l’Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions Similaires Francophones (UCESIF) et l’Association Internationale des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions Similaires (AICESIS);

Enfin, à travers cet accord, le CESOC et le CESC s’entendent pour tout mettre en œuvre auprès de leur Chef d’Etat respectif pour que les assemblées consultatives d’Afrique soient impliquées pleinement dans le processus d’intégration africaine et dans la mise en œuvre des grands accords et traités internationaux ayant trait à leurs domaines de compétence.

Au sens de l’article 5, le protocole d’accord de coopération est signé pour une durée de 5 ans renouvelable par tacite reconduction. Il fera l’objet d’une évaluation tous les deux (2) ans à travers la réunion d’une commission mixte des deux institutions qui se tiendra alternativement à Bamako et à Niamey (art. 4). Il entre en vigueur à compter de sa signature par les présidents des deux Institutions.

 Rachidatou Altiné,  Attachée de presse/CESOC

07 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

Le Ministère du Plan en partenariat avec la Banque Agricole de Développement du Niger a organisé hier, la cérémonie de lancement de la mission d’élaboration du rapport d’achèvement du document de Stratégie Pays (DSP 2018-2022) combinée à la revue de portefeuille 2022 et aux orientations du nouveau DSP 2023-2027. L’objectif principal de cette mission pluridisciplinaire de la Banque Africaine de Développement qui se tient du 21 Juin au 07 Juillet est de confronter la pertinence et l’efficience de ses interventions.

Le Secrétaire Général du Ministère du Plan, M. Saadou Bakoye a rappelé que le portefeuille actif des projets et programmes du Gouvernement soutenus par la Banque Africaine de Développement au Niger comprend, à la date du 31 mai 2022, 14 opérations d'un montant de 513,6 millions d'unités de comptes, soit 419,6 milliards de FCFA. Il est composé de 9 opérations nationales pour un montant de 307,9 millions d'unités de comptes, soit 251,6 milliards de FCFA et 5 opérations multinationales pour un montant de 205,7 millions d'unités de comptes, 168 milliards de FCFA.  « Ce portefeuille actif des opérations couvre plusieurs secteurs prioritaires tels que le développement rural, l'énergie, la communication, la gouvernance, les transports et le social », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, selon M. Saadou Bakoye, cette mission pluridisciplinaire de la Banque Africaine de Développement est un des mécanismes dont l'objectif principal est de conforter la pertinence et l'efficience de ses interventions. « De manière spécifique, la mission vise entre autres à évaluer les résultats atteints dans le cadre de la mise en œuvre du DSP 2018-2022 et élaborer son rapport d'achèvement, organiser la revue du portefeuille avec tous les partenaires de mise en œuvre des projets et programmes financés par le Groupe de la Banque Africaine, discuter des orientations stratégiques de l'intervention de la Banque Africaine de Développement pour la période 2023-2026 » a-t-il souligné.

Le secrétaire général du Ministère du Plan a souhaité que les objectifs assignés à cette mission soient pleinement atteints et que le DSP 2023-2027 soit parfaitement aligné aux orientations stratégiques du PDES 2022-2026 adopté par le Gouvernement.

Pour sa part, le Représentant Résident, Responsable-Pays du bureau de la Banque Agricole de Développement au Niger, Dr John Andrianarista a souligné que le document de stratégie pays (DSP), qui définit le cadre de coopération et d'engagement de toutes les opérations de la Banque au Niger, a été approuvé en 2018 par son Conseil d'administration. « Son but était d'appuyer les efforts des autorités nigériennes dans la réalisation des objectifs du Plan de développement économique et social (PDES. 2017-2021) à travers deux principaux piliers d’interventions dont la promotion de la compétitivité de l'économie afin de créer des emplois, et le développement de l'agriculture afin de garantir une croissance durable et inclusive », a indiqué Dr John Andrianarista.

Selon Dr John Andrianarista, la Banque en étroite collaboration avec les autorités nigériennes, a effectué en 2021 une revue à mi-parcours de la stratégie (initialement prévue en 2020, le retard s'expliquant par l'éclatement de la crise sanitaire de covid-19). Aussi, l'évaluation à mi-parcours de la stratégie a montré que des résultats encourageants ont été obtenus malgré un contexte difficile et le retard accusé dans le démarrage des deux grands projets d'infrastructures d'un montant 119,46 MUC (soit 97.6 milliards de FCFA). Les progrès dans la mise en œuvre du DSP se sont reflétés dans la performance du portefeuille lors de la revue à mi-parcours. « Avec 10 opérations approuvées à hauteur de 273,016 MUC pour une prévision de 228 MUC dans les

secteurs de l'agriculture, des transports et de la gouvernance, la performance du portefeuille a été jugée satisfaisante avec une note de 3,14 alors qu'elle était jugée non satisfaisante au moment de l'approbation du DSP en 2018 », a-t-il affirmé.

Rachida Abdou Ibrahim (Stagiaire)

Le communiqué de presse publié par Clément Voule, secrétaire aux droits humains des Nations Unies édifie désormais le monde extérieur, ceux qui sont régulièrement abusés par les discours des gouvernants et des reportages payés à grands frais dans les colonnes de journaux à audience internationale, sur la situation sociale et politique qui prévaut au Niger. Joule, qui a séjourné au Niger du 6 au 16 décembre 2021, a notamment estimé que la gouvernance qui a cours au Niger n’a ni les attributs d’une république, ni les caractéristiques d’une démocratie. Publié 48 heures avant la célébration du 63e anniversaire de la proclamation de la république, le communiqué du secrétaire aux droits humains des Nations Unies sonne comme un cinglant désaveu pour les autorités nigériennes et les voix extérieures qui louent en particulier la démocratie nigérienne. « Il est inquiétant de constater que depuis 2018, toute demande de manifestation visant à exprimer des points de vue opposés sur la façon dont le pays est gouverné ait été systématiquement interdite avec pour motifs la crise sécuritaire ou l’urgence sanitaire liée à la pandémie de COVID 19 », a notamment écrit Joule, non sans avoir souligné que ‘l’État a l’obligation d’assurer la jouissance des droits de réunion pacifique et d’association, même en temps de crise ».

L’autopsie réalisée par l’expert de l’Onu révèle le visage hideux de la gouvernance nigérienne qu’une propagande faite à dessein n’a pas réussi à camoufler aux yeux du monde.

Outre la restriction des libertés publiques et le refus systématique de manifestation qui, a relevé Voule, « risquerait d’ouvrir une voie indésirable, celle d’une résistance violente », d’autres aspects importants ont été abordés par le secrétaire aux droits humains des Nations Unies. L’expert de l’ONU s’est ainsi intéressé à la question des prisonniers politiques que Voule convie les autorités nigériennes à libérer pour favoriser un climat social apaisé, l’indépendance de la justice qui doit être renforcée pour garantir la jouissance des libertés fondamentales et la consolidation de l’État de droit, la lutte contre la corruption et l’impunité qui est un défi qui doit être relevé de toute urgence afin de créer la confiance des citoyens dans leurs institutions et leurs dirigeants. Le rapporteur spécial de l’Onu, qui a invité les autorités à réinstaurer d’urgence un dialogue avec la société civile et les partis politiques sur les enjeux sécuritaires, économiques, sociaux et environnementaux, a précisément ciblé les lois qui restreignent l’espace civique, notamment celles sur la cybercriminalité et les rassemblements publics, appelant à un processus d’amendements consensuels de ces textes. L’autopsie réalisée par l’expert de l’Onu révèle le visage hideux de la gouvernance nigérienne qu’une propagande faite à dessein n’a pas réussi à camoufler aux yeux du monde.

À vrai dire, les conclusions préliminaires de Joule ne sont pas surprenantes pour les Nigériens qui subissent, impuissants, les travers d’une gouvernance sans repères véritables.

Ce communiqué de presse, rendu public en prévision du rapport de l’expert attendu pour juin 2022, indique éventuellement à ceux qui voient et jugent de l’extérieur, que le Niger n’est ni une République, ni une démocratie. Les principes qui s’y rattachent sont bafoués et l’expert onusien, qui a rencontré autorités, opposants et acteurs de la société civile, ne s’est guère trompé sur la situation sociale et politique qui prévaut au Niger. À vrai dire, les conclusions préliminaires de Joule ne sont pas surprenantes pour les Nigériens qui subissent, impuissants, les travers d’une gouvernance sans repères véritables. Si le Niger n’est ni une république, ni une démocratie, il n’est, non plus, ni une royauté, ni une dictature au sens strict du terme. Il vogue entre les deux rivages, les gouvernants se réclamant républicains et démocrates, mais avec leurs lots de prisonniers politiques et d’opinion, leur aversion à toute manifestation publique et une propension maladive à instrumentaliser la justice.

La gouvernance au Niger est d’autant plus cruelle qu’elle se fait à l’ombre tutélaire des lois.

Des prisonniers politiques, parfois sur la base de leurs opinions, des lois liberticides telle que la loi sur la cybercriminalité, la corruption qui a ruiné les finances publiques, sur fond d’impunité garantie aux délinquants économiques, les réalités de la gouvernance au Niger sont d’une cruauté indicible. Une gouvernance scabreuse dont le géniteur, on ne sait grâce aux bons offices de qui, a pourtant été nominé du prix Mo Ibrahim. La gouvernance au Niger est d’autant plus cruelle qu’elle se fait à l’ombre tutélaire des lois.

Et au nom des lois, taillées sur mesure pour étouffer la démocratie et les libertés publiques, on interpelle à tort et à travers, on embastille pour un non ou un oui et on jette en prison, souvent sans jugement. Ainsi, selon des journalistes, la loi sur la cybercriminalité est expressément faite pour contourner l’impossibilité d’emprisonner pour un délit commis par voie de presse. Tout comme d’ailleurs la loi portant organisation, fonctionnement et attributions du Conseil supérieur de la communication (Csc) dans laquelle il a été introduit un article 17 nouveau par lequel l’institution de régulation s’offre la possibilité de sanctionner des médias en dehors des dispositions de l’ordonnance 2010-035 du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de presse au Niger.

Le communiqué de presse de l’expert de l’Onu a beau être des plus embarrassants pour des autorités qui se disent républicains et démocrates, celles du Niger ne se sentent pas particulièrement gênées. C’est ainsi depuis des années. Les critiques, dénonciations et récriminations n’y ont rien fait. Et malgré ses promesses pour une meilleure gouvernance, le Président Bazoum Mohamed semble aujourd’hui patauger….dans la continuité.

Doudou Amadou

 

 

Mission parlementaire d’information et de sensibilisation dans la région de Dosso : Des échanges francs et constructifs entre les députés et les populations sur la paix, la sécurité et le développementLes membres de la Commission des Affaires Générales et Institutionnelles (CAGI) de l’Assemblée nationale poursuivent leur mission parlementaire d’information et de sensibilisation des populations ainsi que le contrôle de l’action gouvernementale dans les régions de Dosso et Niamey. C’est ainsi que, du 23 au 24 septembre 2019, la délégation des députés conduite par le président de ladite commission, M. Souley Dioffo, a séjourné dans la région de Dosso.

Le lundi 23 septembre, les parlementaires ont rencontré les autorités administratives et coutumières ainsi que les représentants de la société civile pour échanger avec eux sur les sujets d’intérêt national, notamment l’unité nationale, la cohésion sociale, la paix, la sécurité et le développement. Ils ont également effectué une visite de terrain dans la commune rurale de N’Gonga pour s’enquérir des activités de cultures de contre-saison menées par le groupement féminin de la dite commune. Ils se sont rendus dans les communes de Dioundjou et de Tibiri pour visiter les réalisations faites par le programme Filets Sociaux au bénéfice des populations. Les parlementaires sont accompagnés dans ce déplacement par le Gouverneur de la Région de Dosso et les responsables des services techniques de la région.

La première étape de la mission a conduit les parlementaires sur le site maraîcher de la commune rurale de N’Gonga où les femmes exercent un travail exemplaire de lutte contre l’insécurité alimentaire avec l’appui du Programme Action Communautaire (PAC 3) pour un montant de 200 millions de Francs CFA. Sur un périmètre de 10 hectares dont 4 exploités par ces femmes dans la production des légumes, certaines femmes se frottent déjà les mains avec la production de la tomate fraiche qui se fait rare ces derniers temps sur les marchés de la capitale. Malheureusement, les productrices de cette denrée font face à un problème d’écoulement des produits du fait de l’impraticabilité des routes. « Le gouvernement fait ces actions pour accompagner les populations rurales. Aujourd’hui, ces femmes disent que leur vie a connu un changement exemplaire. Nous voulons que ça soit pérenne. En ce qui concerne le problème d’écoulement, très bientôt des solutions seront trouvées. Tout ce que nous voulons de vous est de faire montre de civisme et de rester à l’écoute des autorités », a déclaré le président de la CAGI aux groupements des femmes.

L’Aïr-Ténéré, que la mission parlementaire française a visité est constitué de hauts sommets qui se trouvent sur la bordure orientale et possèdent un réseau hydrographique dissymétrique qui le traverse dans une direction générale Est-Ouest. Il représente un toit qui rassemble et collecte les eaux de ruissellement vers les immenses plaines d’épandage de l’Ouest et du Sud où vivent les nomades du Tamesna et d’Agadez. .

Au nord d’Agadez, le massif de l’Aïr ne s’élève pas brusquement. C’est avant tout un plateau coupé de longues vallées, où les bois de palmiers doums et d’acacias forment d’interminables galeries d’ombre et de verdure. Sur ce plateau, pointent des massifs bleuâtres ou mauves dont le relief est à peine raccordé à la pénéplaine rocailleuse par des coulées de lave, des cônes volcaniques, des falaises abruptes, des pics dentelés et des amoncellements de blocs granitiques

Une succession de regs caillouteux, de collines abruptes, de pentes ardues et de vallées encaissées. Sur cet axe routier, des camions lourdement chargés de matériels ou de produits agricoles font des va-et-vient incessants tout comme les Pick-up des orpailleurs en direction ou en provenance des sites aurifères.

Chacun de ces bastions, Tarrouadji, Bagzan, Adrar Billet, Egalagh, Boundaï, Taghmert, Tagha, Takouloukouzat,Aguellal, Agamgam, Tamgak, Mont Greboun, est un monde isolé, difficilement accessible, mais où se trouvent des sources rafraichissantes et des oasis verdoyantes. Les sols limoneux le long des 28 bassins versants offrent des grandes possibilités d’agriculture mais aussi d’élevage d’où leur peuplement par des agro-pasteurs.

C’est à la découverte de cet environnement atypique qu’est récemment partie une mission parlementaire française, conduite par le député Jacques MAIRE Président du Groupe d’Amitié France-Niger, également vice-président de la Commission Affaires Etrangères de l'Assemblée nationale française, et l’Honorable député Mano AGHALI, président du Groupe d’Amitié Niger-France, membre de la Commission des Affaires Générales et Institutionnelles de l’Assemblée nationale du Niger.

Le Niger a été élu à un moment ou notre pays fait face à des menaces terroristes de plus en plus importantes en raison de la détérioration de la situation sécuritaire au niveau de cinq (5) de ses frontières. Les conflits au Mali et dans le bassin du Lac Tchad, la crise Libyenne ainsi que le phénomène de Boko Haram au Nigeria ont tous des répercussions directes sur notre pays. A ceux-là s’ajoute la présence des terroristes à la frontière avec le Burkina Faso observée à partir de 2018.

La Mission auprès des Nations Unies à New York a pour rôle donc de ressortir tous les sacrifices que consent notre pays en faveur du maintien de la paix et de la sécurité internationale, d’interpeller la Communauté internationale sur cette situation très délicate qui intervient à un moment où le gouvernement nigérien cherche à amorcer le développement socioéconomique et politique du pays. Elle consiste également à ressortir le rôle de pilier que joue le pays dans les efforts internationaux de lutte contre le terrorisme dans la région, y compris de la force conjointe du G5 sahel et de la Force Mixte Multinationale, ce qui en fait une cible pour les groupes terroristes.

S’agissant de la défense des intérêt sous-régionaux, la Mission Permanente a pour rôle de poursuivre le plaidoyer pour que les initiatives prises par les Etats de la région pour assurer la sécurité de leurs populations soient pleinement prises en charge par le chapitre VII de la Charte des Nations Unies au nom du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Elle consiste aussi à sensibiliser la communauté internationale pour qu’elle agisse vite et efficacement au sahel au nom de la sécurité collective.

Aussi, la voie du Niger fait autorité sur toutes les questions relatives à la sous-région ouest-africaine du fait d’être issu de cette même zone, mais aussi du fait du rôle actif du Président de la République, S.E.M. Issoufou Mahamadou, entant que Président en exercice de la CEDEAO, dans la recherche des solutions aux crises qui ont cours dans certains pays de la sous-région.

Sur le plan continental, la présence du Niger au Conseil de Sécurité se manifeste de manière très active, évidemment, sur les intérêts africains. Ceux-ci, en plus des questions de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, les changements climatiques et le développement, se retrouvent également et dans une large mesure, au niveau des régimes de sanctions que les Nations Unies imposent aux pays en conflits, notamment aux entités et individus, à travers les embargos sur les armes, les gels des avoirs ainsi que les interdictions de voyager. A ce titre le Niger préside les Comité 2127 sur la RDC et le Comité 1533 sur la RCA.

La dynamique créée à ce niveau par les trois pays africains membres du Conseil, plus les Saint-Vincent et les Grenadines (A3+1), a incontestablement favorisé le respect dont jouit le Niger à travers la Mission Permanente.

Mai le Niger, en tant que membre du Conseil a le mandant de défendre les intérêts de la paix et de la Sécurité internationales partout ailleurs dans le monde. Notre mission à ce niveau consiste à ressortir tous les efforts que notre pays consent pour lutter contre certains défis mondiaux tels que la résolution de conflits, l’immigration clandestine et le changement climatique. Elle consiste aussi à défendre les valeurs universelles telles que, la démocratie, les droits de l’homme, le droit international humanitaire etc… Pour cette mission notre pays jouit d’un fort capital de confiance internationale du fait de la décision historique du Président de la République Son Excellence Monsieur ISSOUFOU MAHAMADOU de ne pas chercher à briguer un troisième mandat.

Au moment où nous assumons la Présidence du Conseil de Sécurité à compter de ce jour 1er Septembre, le Niger va mettre en exergue ses priorités à travers un certain nombre d’événements marquants comme suit :

- Le 8 septembre. Contribution de l'Organisation internationale de la Francophonie au maintien de la paix et de la sécurité internationales (au titre du chapitre VIII) ; 

- Le 10 septembre. Les enfants et les conflits armés : Les attaques contre les écoles, une grave violation des droits de l'enfant (un sujet de préoccupation au Sahel) ;

- Le 17 septembre. Evénement ministériel sur les effets humanitaires de la dégradation de l'environnement et de la paix et de la sécurité ;

- Le 24 septembre. Nous aurons un débat au niveau du sommet sur la gouvernance mondiale post-COVID-19 en relation avec le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Ce sera l'occasion pour nos dirigeants d'avoir des discussions politiques sur la nécessité d'adapter le système international actuel, incarné par les Nations unies et le Conseil de sécurité, afin de faire face efficacement aux menaces traditionnelles pour la sécurité, telles que les conflits, mais aussi aux nouvelles menaces telles que le crime organisé et les pandémies.

ONEP

07 septembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/

 

La PDG de Niger-Lait SA, Mme Issoufou Kado Zeinabou Maidah, est née le 05 juin 1962 à Agadez (nord-Niger) et, est mère de quatre (4) enfants. Après ses études primaires  à l’Ecole  Mission et au Lycée la Fontaine, elle a obtenu le Bac D au Lycée Kassaï de Niamey. En 1981, elle s’est inscrite en Agronomie à la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Après l’obtention d’une Maîtrise es Sciences Agronomiques en 1986, elle interrompt momentanément ses études pendant deux (2) ans pour des raisons de famille. Animée toujours par la quête du  savoir, elle s’envola en France où elle fréquenta l’ENSIA SIARC de Montpellier avant de se spécialiser, en 1988, en Ingénierie Industrielle et Agro-alimentaire à l’ENSIA  de Nancy.

Les efforts de Mme Issouf Kado Zeinabou Maidah sont fortement reconnus et salués au Niger. En plus du  fait qu’elle sert de référence et de bon exemple à suivre pour tous ceux qui sont animés de l’ambition d’exercer dans le secteur privé, en l’occurrence dans le domaine de l’agro-industrie, son entreprise, Niger Lait SA., contribue de façon remarquable dans l’accompagnement des politiques de l’Etat en matière d’emplois, de lutte contre la pauvreté et de soutien aux actions de développement de notre pays. C’est d’ailleurs à ce titre que, le 08 mars 2018, à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, le Premier ministre de l’époque lui a rendu un hommage mérité avant de l’élever au grade d’Officier de l’Ordre National du Niger. La PDG de  NIGER-LAIT S.A  est également Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole Français, Chevalier de l’Ordre National du Mérite Français, Grande Médaille d’Or du Travail du Niger et Chevalier de l’Ordre National de Mérite du Niger.

Connaissant le rôle important que joue l’élevage dans le développement économique et industriel dans notre pays,  la PDG s’est investie pleinement dans la filière agroalimentaire. Portant son appréciation sur l’évolution de la femme nigérienne des années 1990 à nos jours, elle reconnait que beaucoup de choses ont été faites et que les femmes  représentent une force sociale, économique et politique qui s’impose dans le paysage des acteurs de la vie nationale. En ce qui concerne la situation du Genre au Niger, la PDG de Niger Lait SA exhorte fortement les pouvoirs publics à jouer  pleinement  leur rôle d’agents de modernisation  et de changement pour que l’égalité en droit  des genres et l’autonomisation  des femmes et des filles soient au cœur de l’agenda 2030, sans oublier une prise  en compte  de nos sœurs rurales, malgré les efforts fournis par le Gouvernement dans le sens  de leur alléger les tâches quotidiennes.

Un autre point fort qu’il faut souligner, c’est qu’actuellement les Organisations Féminines dépassent l’activisme pour s’impliquer dans les débats d’idées dans le secteur de la souveraineté nationale, de la gouvernance, de l’équité du genre, du  droit des communautés etc. Selon Mme  Zeinabou Maidah, les valeurs humaines ne sont pas innées, elles s’acquièrent par l’effort, la saine émulation et vont au-delà de la bonne volonté. Aussi, selon sa philosophie, ‘’un combat aujourd’hui est un combat acharné pour demain’’. C’est pourquoi, dit-elle, il faut ‘’que chaque seconde, chaque minute de survie pour l’entreprise soit un défi à relever’’. C’est au prix de cette abnégation que Niger Lait SA continue de prospérer en s’imposant comme une référence dans le domaine de l’agro-industrie au Niger, voire dans la sous-région. La société s’est d’ailleurs récemment dotée d’une nouvelle usine à Gaya (région de Dosso) avec des équipements modernes pour une capacité journalière de production de 2500 litres par jour, avec quelques produits phares comme le yaourt, le lait frais pasteurisé. Une initiative pour laquelle le Chef de l’Etat, en visite à la Laiterie de Gaya, a fortement félicité et encouragé Mme Zeinabou Maida dont les actions, non seulement contribuent à l’atteinte de l’objectif de la sécurité alimentaire et nutritionnelle mais également dans la lutte contre le chômage.

Créée le 14 décembre 1994 dans le garage familial de Mme Zeinabou Maidah, sur une superficie de 20m2, la société Niger Lait SA s’étend, à la Zone industrielle de Niamey, sur une superficie de 1,8 hectare, avec un effectif de centaines d’agents, dont des personnes handicapées auditives et des femmes. A partir de 1996, elle passe au stade semi-industriel, avec une capacité de 30 000 litres/ jour, puis en avril 1998 elle devient une Société Anonyme avec un capital de 101 millions et une capacité de 35 000 litres/jour. Aujourd’hui la société Niger-Lait S.A a une capacité de production de 55 000 litres/jour tous produits confondus suite à une extension qui a vu la participation des banques locales comme BIA et BOA ainsi que de la Banque Ouest Africaine de Développement(BOAD) et autres actionnaires.

Par Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Madame la maire, présentez-nous la Commune urbaine de Birni Ngaouré.

La Commune urbaine de Birni Ngaouré, a été créée par la loi N° 2002-14 du 11 JUIN 2012. Elle est limitée à l’ouest par les Communes rurales de Fakara et N’Gonga ; au sud par celles de Kankandi et de Fardji; au nord par N'Gonga et à l’est par la commune de Golé. Le chef-lieu de la Commune qui est Birni Ngaouré est situé à 33 kilomètres de Dosso et à 105 km de Niamey, la capitale – ce qui fait d’elle un carrefour de brassage et d’échanges de cultures. La Commune couvre une superficie de 516 Km2 ; elle compte 62 villages et quartiers administratifs. Sa population est majoritairement composée de Peulhs, Zarmas, Haoussas et des Touaregs ; elle est estimée à 53 323 habitants selon le RGP/H 2012. Les activités des populations de la Commune sont l’agriculture, l’élevage et le petit commerce.

Votre Commune étant un important carrefour économique, peut-on estimer que Birni N’Gaouré est une Commune riche ? Ou plutôt, a-t-elle les moyens de sa politique ?

La Commune n'est pas riche parce qu'elle n'a pas les moyens de sa politique. A titre d'exemple, le PDC qui est quinquennal a un taux d’exécution qui tourne autour de 15 à 20 %.

L’échiquier politique nigérien est devenu un espace d’intrigues depuis que les socialistes nigériens sont arrivés au pouvoir, aspirant à exister seuls par l’anéantissement des autres qu’ils tentent d’écraser, y compris souvent par des pratiques malsaines qui n’anoblissent pas la pratique politique et n’honorent pas les acteurs politiques, les intellos pour lesquels ils se font prendre.
Conscient de son manque d’ancrage dans le peuple, le PNDS a compris tout de suite que pour exister malgré tout et notamment dans la gestion du pouvoir, il lui faut, s’inspirant de Machiavel, « diviser pour régner ». Pour gérer un tel pouvoir fragile lorsqu’il souffre d’un défaut de légitimité, et qu’on ne pose son ancrage que sur une seule région – mais pas à la hauteur qu’on lui donne – le PNDS n’a trouvé mieux à faire qu’à s’attaquer à tous les grands partis du pays, cherchant par un moyen ou par un autre à les déstructurer par différents moyens : l’argent, l’abus du pouvoir, l’instrumentalisation de la justice, le mensonge et le complot, le chantage, la corruption et l’identitarisme abject. Le MNSD-Nassara, comme le CDS, le Moden Fa Lumana, devraient faire face à la campagne de concassage entreprise par le régime d’Issoufou qui, au risque d’oublier les enjeux nationaux, avait passé tout son temps à brutaliser les partis politiques et à y semer la chienlit, se servant d’acteurs corruptibles, sans idéal et sans éthique, qui pouvaient céder aux chants de sirènes, décidés à participer à la destruction de ce dont ils ont été, pendant des années, des acteurs acharnés et dévoués, souvent de premier plan, de sorte que l’on ne peut pas comprendre que certains noms devenus emblématiques dans le parcours de certains partis soient cités dans de telles entreprises de sape alors qu’ils avaient à protéger l’histoire et l’héritage d’un parti, une réputation et un nom, que les Nigériens ont pu apprécier dans un parcours par l’intégrité dont ils ont fait montre et le sens de l’honneur qui les ont toujours caractérisés.
C’est pourtant ce que l’on apprend depuis des jours, avec un certains nombre de responsables du MNSD-Nassara qui, pour un problème ou pour un autre, depuis quelques années, avaient choisi la discrétion, ne pouvant plus donner de la voix dans le parti comme pour se retirer de la vie politique à laquelle ils semblent renoncer de fait. Mais il n’en est rien : ils semblent être dans cette posture de « reculer pour mieux sauter, fomentant une fronde qui couve dans le parti et ce dans le but de retirer à Seini Oumarou le parti sans avoir le courage, face-à-face, et face aux militants d’aller expliquer courageusement, ce qu’on lui reproche dans la gestion du parti.
On apprend que c’est à Dandadji qu’ils partaient à la rencontre de l’ancien président à la solde duquel ils se mettraient en rébellion contre leur parti, buvant la « drogue » de du défaitisme jusqu’à la lie pour régler définitivement leurs comptes à Seini Oumarou, et peut-être ainsi que le PNDS l’a longtemps rêvé et planifié, d’arriver ainsi à enterrer un parti qu’il avait depuis la conférence nationale le désir cynique d’éteindre et pouvoir prononcer les obsèques pour espérer se construire sur sa sépulture et ses ruines. A l’époque, on s’en souvient, presque seul contre tous, Hama Amadou avait fait face à une horde de mercenaires manipulés pour « tuer » le MNSD à la conférence nationale au motif fallacieux qu’il serait issu d’un parti-Etat, presque la même chose que pourrait viser, pour ses ambitions personnelles, l’ancien président nigérien qui semble bien se tromper d’époque et de peuple.
Et le but de cette cabale est le statut impossible de plus grand parti du Niger qu’on ne saurait parvenu à atteindre pour ce PNDS tant que ce n’est pas en cultivant et en promouvant les valeurs sur lesquelles reposent la morale politique, l’intégrité, l’honneur, l’amour de l’autre, que ses hommes se mettront à bâtir le parti. Peuvent-ils comprendre que ni l’argent encore mois l’abus du pouvoir dont ils se servent ne peuvent aider à fédérer les Nigériens autour de la cause qu’ils défendent, si cause il y a.
Inculture politique et démocratique…
Les socialistes nigériens n’ont jamais fait preuve d’une constance dans leurs convictions étant toujours, une chose et son contraire à la fois. Que n’ont-ils pas reproché aux autres avant qu’eux n’accèdent au pouvoir ? Que n’ont-ils pas reproché aux gestions qui les ont précédés, jurant partout qu’ils seraient les meilleurs et qu’ils pouvaient faire mieux que les autres ? On était loin de s’imaginer qu’ils pouvaient être la pire espèce de socialistes qu’une démocratie pouvait connaitre. Aujourd’hui, pour avoir passé tout son temps à laisser les siens saccager les deniers publics, à s’enrichir de manière inconsidérée, à entretenir l’injustice et l’impunité, le viol des lois, la confiscation des libertés, Issoufou a rabaissé une démocratie qui était promue pour être un modèle. Ne pouvant s’affirmer que dans la combine, le PNDS, version Issoufou, renoue avec ses vieilles amours, tenant à en finir avec le MNSD et avec Seini Oumarou dont on ne peut savoir tant pourquoi il gêne pour s’obséder de sa déchéance politique programmée et poursuivie. En vérité, c’est à l’oeuvre que les Nigériens qu’Issoufou n’a jamais été un démocrate – son sobriquet peu flatteur de Zaki en est une preuve – l’homme ne trouvant de bonheur que là on le chante et le flatte, usant en sourdine de brutalités pour s’affirmer.
La prochaine attaque ʺrebelleʺ contre le parti et contre son président serait minutieusement préparée dans l’autre capitale du pays des temps des vacances présidentielles – Dandadji – où, rejoignant l’ancien président parti en vacances, des responsables du parti de Seini Oumarou se seraient rendus pour peaufiner la stratégie de représailles contre leur propre MNSD afin, imagine-t-on, de le liquider définitivement, pour le plaisir cynique d’un autre. Selon certaines sources, l’ancien DG de la Nigelec, Foukori de la Section MNSD Nassara de Diffa, Djibril Kadri Ousmane dit DKO de la section d’Agadez et Ali Sabo de la section de Maradi mèneraient la fronde, se préparant pour le congrès afin de rendre la vie impossible à Seini Oumarou et au MNSD dont ils n’ont visiblement plus besoin, voulant le jeter à la poubelle comme citron pressé. Il est malheureux que des hommes de cette envergure manquent de vision à ne pas comprendre que l’on ne peut avoir que ce qui est à soi, jamais ce qui est à l’autre. Déjà ceux qui, plus tôt, partaient au Guriland pour les causes migratoires politiques, après des années d’exil, ont fini par se désillusionner pour comprendre qu’ils ne pouvaient plus espérer que s’ils restaient dans leur parti pour assurer, dans la dignité, son héritage et le projeter dans l’avenir afin qu’il continue de servir d’autres combats pour d’autres générations. Par un tel choix, sans doute qu’ils pouvaient mieux savoir qu’ainsi ils feraient oeuvre utile pour la postérité et l’histoire du parti.
En continuant à se comporter ainsi, ces hommes trahissent le travail des pionniers, ceux qui, pierre après pierre, et année et après année, avaient âprement bâti la maison dont étaient fiers des millions de Nigériens. C’est une oeuvre de destruction massive que le PNDS aura réussi en se réduisant à ce bulldozer politique pour détruire les autres, et affaiblir les partis politiques et la démocratie, et souvent hélas, aussi, la cohésion nationale. C’est bien triste d’avoir pu démonter cette oeuvre monumentale à laquelle des hommes et des femmes, durant des décennies d’investissement, se sont voués et pour laquelle ils donnaient leurs efforts, leur intelligence, leur argent, leur patience.
Aujourd’hui informé des tractations souterraines pour saborder le parti, le MNSD et son président doivent savoir à quoi s’en tenir pour faire face, de façon intelligente, à la prochaine rébellion en marche. Le sachant, on se demande même pourquoi ce MNSD peut continuer à s’attacher tant à un homme qui ne lui a jamais voulu du bien, ne se battant tout le temps qu’à le détruire.
Et le Baobab résistera…
Il est vrai que le MNSD a perdu beaucoup de ses hommes valeureux, souvent ses stratèges qui lui ont fait connaitre les gloires pour lesquelles, l’on ne s’en souvient que nostalgiquement. Le parti et ses structures s’organisent pour faire échec à cet nième complot dont il est l’objet, toujours confiant en la capacité de ses militantes et militants à savoir faire la part des choses entre ce que cherchent des aventuriers mal inspirés et la constance du parti à assumer ses combats et ses convictions, ses choix et ses ambitions, pour le Niger et pour le parti.

ISAK

 

Le MNSD Nassara avait été le plus grand parti du Niger, implanté dans toutes les régions, dans toutes les communes, dans tous les villages et hameaux ; il eut les plus grandes épopées politiques dans l’histoire démocratique du pays, et incarnait l’unité des Nigériens rassemblés dans sa plateforme de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud. Mais depuis que le parti de Seini Oumarou, à la suite de la 7ème République, est allé à l’opposition, il devrait vivre des épreuves difficiles dont le commencement fut, le congrès qu’il devrait tenir à Niamey où pour un tel événement, les autorités de l’époque, sous la Renaissance acte I, lui refusèrent toutes les salles qu’il demandait pour organiser son événement politique alors même qu’aucune activité n’était prévue pour s’y tenir pour justifier l’indisponibilité des espaces demandés. Face au refus catégorique comme si les salles étaient devenues des patrimoines du parti au pouvoir, Seini Oumarou n’avait eu d’autres choix que de tenir les assises du congrès dans les champs, quelque part, à la sortie de Niamey sur la route de Tillabéri, dans un domaine d’un militant qi sauve la face en donnant un espace champêtre, à l’air libre, sans confort, même avec des invités de marque. Le parti avait alors refusé de courber l’échine et tint son congrès et désignait Seini Oumarou comme président du Parti. Mais les saboteurs ne désarmèrent pas pour autant et changèrent de stratégie pour saborder le parti, fomentant une rébellion artificiellement entretenue pour distraire la nouvelle équipe sortie du congrès. C’est ainsi qu’on instrumentalisa et entretint une rébellion dans le parti, animée par Albadé Abouba alors Secrétaire Général du parti qui, disputant la légitimité du parti à son président, imposa au MNSD une saga judiciaire que le camp incarné par Seini Oumarou finit par gagner mais sans que pour autant, la rébellion ne renonce à son défaitisme. C’est ainsi, qu’après l’épisode du Moden Fa Lumana, le grand Baobab connu sa deuxième fissure tragique avec la création par Albadé Abouba d’un nouveau parti, le MPR Jamhuriya que le militant Nassara de Tahoua rallia à la MRN. C’est ainsi qu’Issoufou, dynamiteur de partis politique, réussit à concasser le baobab et mieux les roches par son métier oublié ; un Baobab qui, malgré tout, garde une assise nationale même si par endroit, son leadership est sérieusement remis en cause.

On se souvient qu’au deuxième tour, le MNSD faisait partie de l’opposition regroupée au sein de la CAP 202-22, mais finit par regagner la mouvance, mais prenant la précaution de se fondre dans la MRN, gardant une certaine autonomie de décision au sein du groupement de partis qui le soutenaient dans sa démarche appelé APR, l’Alliance Pour la République. Mais il se trouve que même allié au régime, le MNSD ne peut échapper à la volonté destructrice du PNDS, du moins d’un certain clan qui ne se nourrit politiquement que d’intrigues et de complots.

Saison 2…
Après les épreuves que le régime Issoufou imposa au MNSD et à Seini Oumarou, aujourd’hui, alors qu’il est censé ne plus être aux affaires, l’homme usant de ses réseaux, continue de poursuivre le MNSD pour vouloir pousser d’autres, après la première mission infructueuse qui visait à lui arracher le parti, à se mettre en rébellion contre le parti, et mettre à mal le Président Seini et lui arracher la direction du parti. Pour ainsi, le MNDS doit aujourd’hui faire face à son nième complot de la part d’un homme qui est supposé être un ami et qui, pour beaucoup d’observateurs, serait celui qui avait convaincu Seini Ouùmarou à les rejoindre et à quitter l’Opposition. La gratitude chez Issoufou est fonction des visages qu’il a en face de lui. Ce n’est pas Ladan Tchana qui dira le contraire. D’autres, aujourd’hui dans le même parti, comme les premiers ouvriers, sont dans une entreprise loufoque pour détruire l’arbre qui leur a tout donné, sciant les branches sur lesquelles ils sont assis, rêvant de nouvelles gloires à jamais perdus, quand la sénilité ne peut leur donner d’autres choix que la discrétion des temps de chômage et le rangement social qui ne peut que leur conférer respect et dignité. Mais cela ne semble pas les intéresser. Ils rêvent de nouvelles épopées pour aider un homme qui sait bien, qu’entre lui et les Nigériens, il ne reste plus rien de beau à faire, aucune communion à tenter et à espérer surtout quand il ne peut plus se ranger, et avoir des humilités pour comprendre qu’il ne peut être éternels pour croire qu’il peut mettre sous ses pieds ce pays pour décider toujours de qui doit le diriger et comment il doit le faire.

Dandadji, la cité des complots ?
Il y a quelques jours, alors que le président Bazoum partait en vacances à Tesker pour se faire une nouvelle santé auprès des siens après l’usure de la gestion du pouvoir, son successeur poussé par quelques zèles et une volonté de nuire à son prédécesseur, initia, non sans choquer l’opinion nationale, un déplacement similaire. Dans ses extravagances l’on a vu la foule d’opportunistes qui s’alignaient sur la « terre bénite », partant pour le pèlerinage annuel auquel, depuis son règne, il avait habitué son sérail pour jouer auprès des siens au « roi » insatiable et déconstruire l’histoire d’un village et souvent la sienne pour atteindre la grandeur dont il rêve dans le pays. Il se donnait ces fantaisies en déphasage avec son statut qu’il humilie avec un tel comportement car, quand même, il avait eu cette opportunité de diriger le Niger par les complicités de l’Histoire pour comprendre qu’il a besoin plus de hauteur dans ses actes et dans ses paroles. C’est donc, profitant de ce moment que quelques responsables du parti de Seini Oumarou, partaient à la rencontre du nouvel ʺEmirʺ qui peut toujours croire qu’il a encore des rôles à jouer, ou du moins qu’il a le pouvoir de déterminer la gestion politique du Niger. On apprend que les sieurs DKO d’Agadez duquel parlait la presse dans ses livraisons de la semaine passée, Foukori et un autre responsable de la section du parti à Maradi seraient engagés dans la démarche, « travaillés » à mener le job pour saboter le parti qui, voudrait, lui, aller en rangs serrés et dans la sérénité au prochain congrès qu’il prépare avec intelligence et sagesse. Abandonnant le triptyque du parti, ces hommes semblent engagés à ouvrir un nouveau front de rébellion dans le parti, se refusant à aller dans le parti, au nom de la « concertation et de la participation » pour poser leurs problèmes et s’expliquer devant les militants afin de convaincre de la justesse de leur démarche subversive, de leur rêve de renaissance.

Tout le monde au Niger – car on en parle beaucoup dans de nombreux milieux – se demande pour quel autre intérêt Issoufou Mahamadou jouerait-il ce défaitisme, ce rôle salissant pour la précieuse robe de président qu’il portait il n’y a pas si longtemps ? N’est-ce pas en ce moment où il est ancien président qu’il doit montrer, par le comportement irréprochable qu’il doit s’imposer, qu’il aura mérité de diriger le peuple du Niger ? Sinon, à se comporter de cette manière, il va sans dire qu’il ne fait que donner raison aux Nigériens qui ont toujours mis en doute son leadership et sa carrure d’homme d’Etat accompli. Il va sans dire qu’ici l’on ne peut, encore une fois, que reconnaitre, les révélations de Feu Issoufou Bachar qui, avant son décès, sur une télévision de la place, disait que l’on ne doit rien reprocher à ses lieutenants qui avaient alors un comportement désobligeant, peu respectueux de leur stature, disant qu’ils ne seraient que des instruments qui ne feraient que ce que veut exactement leur mentor. Le temps lui a donné raison. Mais cette question grave revient : qu’est-ce qui dérange tant Zaki à voir un autre diriger un parti ? Personne ne peut comprendre pourquoi, depuis qu’il est arrivé au pouvoir, Issoufou Mahamadou, ne peut laisser un autre tranquille, cherchant par tous les moyens à le détruire politiquement, portant ainsi un coup dur à la démocratie, à la nation et à sa cohésion. Il avait poursuivi la CDS, le Moden Fa Lumana, le MNSD qu’il a cherché, par ce que la presse a appelé le concassage, à disloquer, souvent sans succès sinon que de renforcer les haines et les rancunes sur l’échiquier politique qu’aujourd’hui, Bazoum Mohamed tente d’apaiser pour amener les Nigériens à réapprendre à s’aimer, à se parler. Sans doute qu’il aurait fallu une étude freudienne pour percer la psychologie de l’homme afin de comprendre cette obsession à détruire les autres et leurs partis quand logiquement, rien ne devrait justifier de sa part un tel comportement. Quelles méchancetés son régime n’a pas fait vivre à Seini Oumarou qui a quand même eu la gentillesse de sauver son régime, en acceptant de le soutenir malgré tout, sans rancune ?

Ceux qui, aujourd’hui, autour d’un tel homme qui n’a aucune image à défendre auprès des Nigériens, jouent leur va-tout, connaitront, comme les premiers, les mêmes déboires, souvent les mêmes tragédies de la poisse politique car, jamais, ils ne verront la clarté des beaux jours dont ils rêvent pour se faire une peau neuve.

En se comportant ainsi, pour se réduire en de grossiers supplétifs d’un homme qui a fini sa carrière, quel héritage politique, et quelle réputation sociale, pense-t-il laisser à des enfants qui pourraient se réclamer de leur descendance ?

Il est dommage qu’au MNSD, des hommes du troisième âge, se comportent, de cette façon. Et le parti reste vigilant à surveiller les agitations de ces hommes attirés par le fric craquant de la vielle Renaissance.
Par Waz-Za

Après la première saignée importante de militants qu’il a connue suite à l’exclusion du parti du président Hama Amadou et ses fidèles lieutenants au cours du deuxième quinquennat du regretté président de la République Mamadou Tandja sous la 5e République, le MNSD Nassara a surmonté deux autres épreuves difficiles sous la 7e République inaugurée par le PNDS Tarayya du président Mahamadou Issoufou sous le label de la Renaissance. Le deuxième clash au sein du MNSD est intervenu en août 2013, lorsque le président Issoufou Mahamadou a validé la liste d’une nouvelle équipe gouvernementale contestée par son principal allié, le Moden Lumana FA. Craignant d’être mis en cohabitation avec le départ de Lumana de la mouvance présidentielle, le PNDS Tarayya a oeuvré pour créer une nouvelle dissidence conduite par Albadé Abouba au sein du MNDS. Laquelle dissidence a débouché sur la création du parti Jamahiriya avec comme président Albadé autour d’un peu plus d’une dizaine de députés. La troisième crise à laquelle s’est retrouvé confronté le MNSD Nassara est apparue à l’occasion du renouvellement de certaines instances régionales du parti en prélude aux élections générales de 2020-2021. C’est le cas à Maradi et dans une moindre mesure à Tahoua et à Tillabéry où des cadres influents du parti ont engagé une fronde contre le bureau politique national du parti pour le contrôle des structures régionales. C’est difficilement que le président Seïni Oumarou a pu parvenir à éteindre le feu pour affronter les élections dans une relative sérénité. Non sans pour autant laisser quelques plumes dans la bourrasque. Malgré la nouvelle tentative de fragilisation du MNSD en prélude aux dernières élections générales, le président Seïni Oumarou a choisi d’apporter son soutien au candidat Mohamed Bazoum du PNDS Tarayya au détriment de Mahamane Ousmane, porte flambeau de l’opposition, au deuxième tour. En guise de récompense pour ce soutien, le président Seïni est élu président de l’Assemblée nationale. La logique de partage des postes voudrait que le perchoir revienne au parti allié de la majorité qui a rapporté le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale après le PNDS. La déstabilisation des partis politiques adverses et alliés, qui a permis aux Tarayyistes de se maintenir au pouvoir n’est pas encore apparemment terminée. Entre opérations de débauchage de pontes de partis et manoeuvres souterraines pour évincer des leaders de leurs fauteuils de présidents, l’entreprise de fragilisation a repris avec ce nomadisme auquel l’on assiste ces derniers temps. Lequel se traduit par le départ de cadres et opérateurs économiques de certains partis pour rejoindre les rangs du PNDS. A titre illustratif, on peut citer le cas récent de Ada Cheffou ou encore celui de Mamane Issa qui ont quitté leurs formations politiques respectives pour le PNDS. Dans le programme de déstabilisation, on cite présentement le MNSD Nassara et précisément son président Seïni Oumarou qui serait dans le viseur, en prélude à l’organisation du congrès du parti. L’on apprend que des manoeuvres sont en cours pour l’évincer de la présidence du parti, une opération qui serait pilotée par le manitou du PNDS Tarayya, indique- t-on. Des cadres bien positionnés du ‘’baobab’’ seraient impliqués dans la combine visant l’éviction de Seïni de la tête du parti à leur profit. Les noms du frère cadet du regretté président Tandja ou encore de DKAO,etc., sont cités parmi les personnalités pressenties pour assurer la relève à la tête du parti. L’opération va-t-elle aboutir ? Ce n’est pas évident quand on sait que les personnes qui sont cités n’ont ni la trempe ni charisme, encore moins la stature de rassembleur de Seïni Oumarou.

Quoi qu’on dise, le MNSD reste et demeure encore le parti le mieux implanté dans le pays. Quasiment toutes les formations politiques sont issues de ses rangs et il est toujours resté debout.

C’est dire que la manoeuvre des Tarayyistes ou plutôt d’Issoufou Mahamadou pour détrôner Seïni est d’avance voué à l’échec. Comme d’ailleurs les tentatives précédentes.

Tawèye

 

Le MNSD Nassara, section de Zinder, a convoqué dimanche 31 octobre 2022, une Conférence régionale extraordinaire, à l’issue de laquelle le président du bureau de la section, Abdou Adamou, a été suspendu de son poste. Laquelle conférence fait suite, il faut le rappeler, à une réunion tenue le 25 octobre pour examiner la vie du parti dans la région de Zinder, en prélude certainement au congrès et aux prochaines échéances électorales. Lors de cette réunion, les participants ont souligné comme constats ‘’une gestion chaotique du parti au niveau régional née de la volonté manifeste d’un groupuscule de personnes autour du président régional pour prendre le parti en otage’’. Ils ont estimé que c’est cela qui est à l’origine de la contre performance enregistrée par le MNSD dans la région lors des élections générales de 2020- 2021, à l’issue desquelles le parti s’en est sorti avec des résultats on ne peut plus décevant. C’est pour éviter la récidive de cette contre performance que la Conférence régionale extraordinaire a décidé de la suspension du sieur Abdou Adamou et de son remplacement au poste par Elhadj Ousmane Barmo, coordonnateur de la section de Tanout, à titre intérimaire. En attendant le prochain congrès du parti. Il s’agit pour la Conférence régionale, à travers cette décision, d’éviter de tomber dans les travers issus du renouvellement du bureau national du parti de 2019, de redynamiser les organes et instances du MNSD dans la région, mais aussi et surtout de restaurer la confiance entre la base et le sommet et revenir à l’esprit de solidarité qui sont des valeurs chères au parti. Les objectifs poursuivis par la section de Zinder sont assurément louables. Il s’agit de créer les conditions permettant au MNSD de retrouver sa stature d’antan, celle de grand parti avec qui il faut compter dans la région, avant les prochaines élections générales. Mais encore faudra-t-il que cette suspension du président Abdou Adamou et son remplacement par Elhadj Ousmane Barmo en tant qu’intérimaire n’inoculent à nouveau le virus de la division qui a fait tant de mal au grand baobab ces dernières années. On se rappelle encore des misères qu’a connues le MNSD Nassara à l’occasion du renouvellement des instances régionales en prélude aux dernières élections.

Il a connu des crises profondes dont les séquelles n’ont pas totalement disparues à Maradi et à Tahoua et dans une moindre mesure à Tillabéri par rapport notamment à la désignation des présidents régionaux. Et c’est difficilement que le MNDS Nassara est sorti debout de ces épreuves mais affaibli sur le plan de la cohésion. Le président Seïni Oumarou doit savoir marcher prudent sur les oeufs pour ne pas les casser et se trouver dans une posture inconfortable. Surtout que lui-même est confronté actuellement, apprend-on, à une contestation souterraine, qui risquerait d’éclater au grand jour s’il n’arrive pas à manoeuvrer avec beaucoup de délicatesse ses troupes. Après les saignées qu’il a connues ces dernières années et qui l’ont considérablement fragilisé, si le MNDS s’expose à nouveau à ce genre d’épreuves, il est fort à craindre qu’il ne se relève plus.

Tawèye

M. Seini Oumarou  Selon une information qui nous est parvenue, Seini Oumarou se trouvait encore en France, une semaine avant le 27e anniversaire du Mnsd nassara. Des sources dignes de foi indiquent que Seïni ne contrôle plus rien dans le parti et que tout passe par-dessus sa tête. Le Secrétaire général du parti serait le véritable patron du parti. Sur la question de la nomination des conseillers spéciaux à la présidence de la République, les concertations étaient faites avec le Tidjani Abdoulkadri et non avec Seini Oumarou, semble-t-il. Il se susurre au sein du parti que c’est un complot orchestré par les amis d’en face, dans le seul but d’écarter Seïni de la présidence du Mnsd pour les prochaines échéances électorales de 2021. Ils sont à la recherche d’un béni oui-oui, quelqu’un qui serait sous ordres. Selon des sources concordantes, Seini Oumarou aurait rencontré Hama Amadou durant son séjour parisien par rapport à la situation politique, économique et sociale du pays. Selon le recoupement des informations en notre possession, cette rencontre avec Hama aurait été très fructueuse entre les deux anciens amis qui seraient en passe de se retrouver à nouveau pour un nouveau départ.

30 avril 2018
Source : Canard en Furiie

MNSD-Nassara : Bientôt un congrès d’investiture du candidat du partiSelon des sources du parti, les structures s’apprêtent à organiser un congrès extraordinaire d’investiture de leur candidat. Ces assises extraordinaires seraient prévues au cours du mois d’aout 2020. Désigné pour être candidat par le congrès ordinaire tenu à Tahoua, Seini Oumarou sera investi pour porter haut le flambeau du MNSDNassara. Malgré les courants de leadership qui traversent certaines sections du parti, les militants du MNSD sont soudés derrière leur leader pour aborder avec force les élections à venir. Seini Oumarou, homme politique d’une patience étonnante, jouit aujourd’hui au sein de son parti et au delà d’une sympathie et une admiration sans faille. Pour beaucoup d’observateurs politiques, les militants du MNSD se doivent davantage de regarder dans la même direction pour affronter les prochaines consultations électorales avec courage et assurance. Car avec l’effondrement du PNDS et vomi par le peuple dans son écrasante majorité, plus rien ne pourra faire obstacle aux partis bien organisés pour prendre les rênes du pouvoir. Un effondrement consécutif à la mauvaise gouvernance du pays et au pillage systématique des deniers publics. Avec ses pratiques aux antipodes du real politique, un véritable boulevard est ouvert pour les partis politiques. En tout cas, le PNDS n’a plus d’arguments face aux Nigériens. Car essoufflé par une gestion chaotique du pays jamais égalée dans l’histoire contemporaine. Les Nigériens ne veulent plus d’un système prédateur et divisionniste. 

Seini Oumarou Voilà un parti politique qui ne sait pas ce qu’il veut réellement. Parce qu’au moment où il était à l’opposition, il occupait la 2ème vice présidence de la Haute Cour de Justice. Aujourd’hui qu’il a rejoint les rangs du pouvoir il veut toujours garder la 2ème vice-présidence de cette institution. Il savait très bien que cette 2ème vice-présidence est réservée à l’opposition parlementaire. Nous pensons qu’ils (les dirigeants) du MNSD doivent être jugé par la Haute Cour Justice, car ils ont trahi leurs militants, le peuple nigérien.

Le 7 janvier dernier, voyait la naissance à l’hôtel Bravia, d’une Fondation dédiée à Sanoussi Jackou disparu il y a quelques mois. L’homme a été de tous les combats pour son pays. Actif depuis la lutte pour les indépendances, mérite de rester dans le souvenir de la Nation. Comme tout humain, il n’aurait pas pu achever tous ses projets. Il avait, un moment envisagé la reconstruction de la Convention Démocratique et Sociale. Les retrouvailles de tous ceux qui, au début des années quatre-vingt-dix, avaient permis d’élire un des leurs à la présidence de la République, au cours des premières élections pluralistes, n’auront pas eu lieu.

Cette idée lui survivra. Aujourd’hui, un autre parti politique envisagerait sérieusement de s’en inspirer. Dans certains milieux, les retrouvailles entre tous les partis issus de MNSD seraient à l’ordre du jour. De ce parti est sorti le Lumana, aujourd’hui deuxième force politique et leader de l’opposition. Il y a aussi le Jumphuriya de Albadé Abouba, quatrième force à l’Assemblée. Le parti, dirigé par Seyni Oumarou, est la deuxième force politique de la majorité au pouvoir. C’est d’ailleurs pour cette raison que son leader est président de l’Assemblée. Il y a aussi les partis d’Alma Oumarou et d’Abdoul Karim Tidjani, tous ministres. Sans oublier Ladan Tchana, le plus audibles des opposants. Si tous ces partis se retrouvaient et présentaient un seul candidat aux élections, il est sûr que la présidence leur reviendra. Surtout, qu’au cours des deux élections générales, le parti au pouvoir, le PNDS, avait envisagé une candidature unique pour les partis de la Mouvance. Le président candidat Issoufou Mahamadou, s’y est essayé en 2016. On se rappelle qu’Albadé ne s’est pas présenté. En 2021 aussi, il en a été question. De toute évidence, aux cours des prochaines consultations, cette stratégie pourrait être envisagée. Un MNSD retrouvé, avec un candidat unique, fera certainement mal. Qui plus est ce regroupement a en son sein de candidats valables. Seyni Oumarou et Albadé Abouba sortent du lot. Il serait aussi envisagé une nouvelle figure. Les candidats ne manqueront pas. Et pourquoi pas Lamine Zène. Ancien ministre des Finances, homme très discret, il pourrait faire l’unanimité.

Modibo

Mobilisation et prières des oulémas et des fidèles musulmans à la ‘‘Place de la Résistance’’ ou rond-point de l’Escadrille, le dimanche dans l'après-midi ; marche suivie de meeting à l’initiative des structures de la société civile pour exiger le départ des troupes militaires françaises, le samedi 16 septembre 2023 encore à la ‘‘Place de la Résistance’’ qui ne désemplit guère ; concert de l'artiste international guinéen Elie Kamano à la Place AB au campus universitaire de Niamey, dans la cadre d’une collaboration entre le Mouvement M62 et l'Union des Étudiants Nigériens de l'Université de Niamey (UENUN), etc. Autant dire que les Nigériens sont déterminés et n’entendent pas baisser le bras dans le noble combat qu’ils ont engagé depuis plus d’un mois pour libérer le Niger des dérives  du régime déchu et du joug de la France.

Pour la rencontre de mobilisation des oulémas, pour implorer Allah de descendre sa miséricorde sur le Niger, comme d’habitude, il y avait cette foule incommensurable de fidèles, dont plusieurs leaders religieux et des acteurs de la société civile, qui a investi la célèbre ‘’Place de la Résistance’’ en cette après-midi du dimanche 17 septembre 2023’.

Selon les organisateurs de cette séance de prêches et de prières suivies de la kounout, il d’agit de montrer au monde entier que « les oulémas du Niger sont entièrement mobilisés pour assurer les nouvelles autorités de leur soutien sans faille et sans limite, ce jusqu’à la victoire finale ».

 '' Comme vous le savez depuis l'avènement du 26 juillet dernier notre pays le Niger est en train de traverser une situation très difficile, c'est dont le lieu pour nous les musulmans et tous les collectifs des associations islamiques de nous réunir ici pour accompagner le peuple nigérien dans le combat qu'il mène jour et nuit afin que la paix et la stabilité règnent dans notre pays'' a dit M. Hamid Moussa. '' C'est le peuple qui a décidé de faire quitter les forcés militaires sans conditions et sans délai, dans cette optique les citoyens sont prêts à défendre notre chers pays le Niger'', estiment les oulémas.

La veille, samedi, le tour était à la société civile d’organiser dans l’après-midi une marche partie de la Place Toumou jusqu’au même Rond-point de l’Escadrille pour une autre séance de résistance à travers un meeting pour exiger le départ des troupes militaires française du sol nigérien. Une fois de plus, ce sont des milliers de manifestants, hommes et femmes de tous âges qui ont envahis la ‘’Place de la Résistance’’, dans un concert de bruits de vuvuzela et de slogans comme ''Abas la France’’, ‘’abas la CEDEAO’’,  '' vivent le Niger, le Burkina et le Mali !’’, '' Saï Thiani’’ ! 

Les organisateurs de cette manifestation expliquent que le but ultime visé à travers cette sortie n’est rien d'autre que de réaffirmer la détermination du peuple nigérien à faire quitter la France du territoire nigérien. ''La mobilisation sera maintenue jusqu'à l’atteinte de nos objectifs. Depuis le mot d'ordre lancé le 2 septembre dernier, les citoyens sont déterminés à défendre la souveraineté du Niger, nous n'allons pas quitter le lieu avant de voir les forces étrangères françaises quitter notre pays'', assure un des intervenants du haut de la tribune.

’''Aujourd'hui les nigériens dans leur unanimité sont en train de montrer leur détermination même s'il faudrait marcher jusqu'à traverser le Niger entier pour libérer notre pays, car les citoyens et les nouvelles autorités ont décidé de faire quitter la France '', lance M. Bakin Batouré Almoustapha, Secrétaire général de l'Union des Étudiants Nigériens de l'Université de Niamey (UENUN). ''Le peuples nigérien est resté uni et solidaire depuis l'avènement de 26 juillet dernier, les citoyens doivent restés debout jusqu'à la libération de notre chers pays le Niger'', souligne-t-il.

Même mobilisation, même détermination du côté du campus universitaire de Niamey, au cours de la soirée du vendredi 15 septembre 2023 où l'artiste guinéen Elie Kamano à la place Amadou Boubacar a servi de l’ambiance à travers des prestations au ton militant. Le Mouvement M62 et l'Union des Étudiants Nigériens de l'Université de Niamey (UENUN) ont assuré !

Quant au Secrétaire général de l'Université de Niamey, il a confié que la jeunesse nigérienne souhaite que ‘’le vent qui souffle au Niger puisse permettre aux Nigériens de connaître la prospérité, la paix, la sécurité de connaître le développement socio-économique du pays. Il saisit l'occasion pour les étudiants de connaître ce qu'on appelle la réussite académique, la réussite sur tous les plans et qu'il soit opérationnel dans un Niger qui est sur la voie du développement dans lequel la démocratie trouve véritablement sa place ".

Pour sa part, le coordinateur du M62, M. Abdoulaye Seydou, a tenu à souligner que " avec les évènements patriotiques du 26 juillet, et aujourd'hui avec la révolution populaire qui en cours dans notre pays depuis cette date, parce que nous, à notre niveau nous ne considérons pas que nous sommes dans un contexte de coup d'État. Nous sommes dans un contexte de révolution populaire pour l'affirmation de notre souveraineté, pour l'affirmation de notre indépendance, pour la défense de notre dignité ".

L’intérieur du pays n’est pas n’ont plus en reste. En effet, dans le Damagaram, à environ, 900 km de Niamey, la population de Zinder est sortie massivement pour un autre meeting de soutien au CNSP et pour crier sa désapprobation contre la présence française au Niger. Des milliers de personnes étaient venues unir leurs voix à celles des autres Nigériens favorables au CNSP et hostiles à la France de Macron. A Gaya dans la région de Dosso et à Balleyara (région de Tillabéri), place aux « « zimas’’, détenteurs des secrets des forces occultes, et aux adeptes du ‘’bori’’ ou ‘’holleye’’ pour des séances d’initiation, invocation et de communion avec les esprits protecteurs en vue de protéger le Niger, ses filles et ses fils contre toute agression extérieure. 

Assane Soumana

 

AU Niger, les hommes chargés de produire et de mettre en œuvre les politiques de développement sont vraiment bizarres. Incapables de créer, par eux-mêmes, les mécanismes adaptés et cohérents à la spécificité de notre économie et nos valeurs par rapport au développement, ils se complaignent dans un copier, couper, coller. Ils ont pour la plupart été formés dans des écoles des pays capitalistes dont les économies n’ont rien à voir avec celles de nos pays. Ils ont, pour la majorité, étudié pour avoir les diplômes et gravir les échelons au pays. Ils sont incapables d’adaptation. C’est pourquoi ils vouent une admiration béate au système économique capitaliste et surtout à leurs parrains, des pseudo spécialistes de la micro et de la macro économie. Ils leur obéissent au doigt et à l’œil. Ces parrains ne connaissent pas grand-chose de nos économies et de nos valeurs qui sont le fondement du développement. Des parrains qui viennent des pays où les hommes se marient aux hommes et les femmes aux femmes. Nos diplômés font des sciences sociales des sciences exactes.

Ils sont des feuilles de calque. C’est ainsi qu’ils ont accepté les programmes d’ajustement structurel. Cela a conduit au désastre qu’on connaît et duquel nos pays ne sont pas encore remis. Ils ont, pour faire des économies, accepté l’enseignement  à double flux. Une des causes de la baisse drastique du niveau dans notre enseignement.

Il y a quelques années, il a été imposé aux sociétés le compte unique du Trésor. Aujourd’hui c’est la facture certifiée. Tous ces programmes et instruments ont l’impression d’être sortis du chapeau d’un vulgaire magicien. Sans études sérieuses préalables et sans consultations des usagers. Plus grave. Ces programmes et instruments ne sont jamais évalués. Face à la réalité, on se rend compte que ça ne marche pas. On ne se remet pas en cause, on ne fait aucun ajustement, on abandonne tout simplement. La facture certifiée connaîtra certainement le même sort. Pourtant on aurait pu procéder par palier. On la met en œuvre pour une catégorie homogène d’usagers et on procède à une évaluation au bout d’un certain temps de mise en œuvre. Cela permettra de recenser, d’identifier les difficultés et  d’apporter les corrections nécessaires. Il sera ainsi aisé de généraliser. Dans un pays où l’informel est roi, la mobilisation, avec l’imposition de la facture certifiée, risque d’être en dessous des espérances cette année. Alors même que le pays en a, présentement, le plus besoin.

A. S

Aichatou_Boulama_Kane_gestion_des_inondations_au_Niger

La ministre du plan, Mme Aichatou Boulama Kané a présidé, hier dans l’après-midi, à Niamey, en présence du ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Lawan Magagi une réunion avec les chefs de projets et de programmes de développement, afin de partager avec eux les grandes lignes du Plan Intégré de la gestion des inondations et explorer les possibilités spécifiques de leur participation dans sa mise en œuvre.

A la date du 10 septembre, il a été enregistré 71 décès, 32.959 maisons effondrées, 40.976 ménages sinistrés, 350.915 personnes concernées, plus de 10.000 ha de culture inondés, sur l’étendue du territoire. Face à cette situation, il a été élaboré ledit Plan intégré, comportant trois volets inscrits dans le temps à court-moyen-et-long-terme, pour une réponse prompte et durable. Il y est défini des besoins précis, au cout global de 372 milliards de FCFA. Il s’agit dans l’immédiat de « l’assistance d’urgence au sinistrés » à hauteur d’environ 34 milliards de FCFA dont près du 1/3 assuré par l’Etat. La ministre du plan, Mme Aichatou Boulama Kané a ensuite évoqué la réhabilitation des aménagements hydro-agricoles et infrastructures endommagés telles que les voies, sans oublier le relogement des familles sinistrées (pour 107 milliards FCFA), et leur « rétablissement durable ». Selon la ministre, le gouvernement est résolument engagé à concrétiser ce plan intégré de réponse durable au problème d’inondation. Cela, suppose explique-elle, une meilleure appréhension des risques d’inondations et des mesures de prévention. Mme Aichatou Boulama Kané a parlé aussi du désensablement du fleuve; la gestion des bassins versant; la construction des digues adéquates; la réalisation de barrage sur la Sirba.

Pour ce faire, il est attendu des projets et programmes de développement leur concours, en droite ligne à l’appel à la solidarité nationale et internationale lancé par le Chef de l’Etat, Président de la République à l’issue de sa récente visite sur des sites inondés. « N’hésitez pas à nous faire des propositions ! », a lancé la ministre du plan aux chefs de projets et de programmes humanitaires. « Nous sommes appelés à faire de l’humanitaire avec les projets de développement. Ce qui n’est pas impossible. Nous l’avons fait dans le cadre de la réponse à la pandémie de la Covid-19 », a-t-elle rappelé. Face au défi majeur de l’heure, la ministre s’est dite rassurée de la sensibilité des acteurs humanitaires, au regard de leur forte mobilisation à cette réunion.

Dans le cadre de la mobilisation pour la mise en œuvre de ce plan intégré, cette rencontre est, en effet, la 4ème du genre. Auparavant, le gouvernement a rencontré les humanitaires de manière générale, le corps diplomatique et les responsables des sociétés d’Etat et le secteur privé.

Par rapport aux actions envisagées, le ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Lawan Magagi a soutenu qu’il y’a véritablement des possibilités de s’inscrire dans la durabilité. Il a fini en rappelant que le compte bancaire, pour la participation financière de la solidarité nationale et internationale, est ouvert à la BAGRI.

 Ismaël Chékaré (onep)

16 septembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Selon des sources crédibles, depuis quelques jours, les responsables des régies financières se rendraient toujours dans les locaux de la haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) pour être entendus. Nos sources indiquent que des responsables des services des impôts et de la Douane nationale seraient toujours convoqués par la HALCIA pour des interrogatoires. Apparemment, une manière de mettre la pression sur eux et éventuellement détecter des failles qui pourraient les mettre dans des situations inconfortables. Avec cette situation qui perdure, la HALCIA semble devenir le gendarme des régies financières. En tout cas, à la Douane et aux impôts, des responsables auraient razle bol de cette façon de faire. Qu’est ce qui expliquerait cette situation ?

On ne saurait répondre à la question. D’aucuns parlent de la faible mobilisation des ressources internes. Mais, aux yeux de certains avertis, la façon de faire de la HALCIA s’apparente à un harcèlement. Pour eux, la meilleure manière de mobiliser les ressources internes est de traquer tous les délinquants qui ont participé à la mise à sac systématique des ressources publiques. Ces gens sont bien connus par le grand public. Ils s’assurent d’une impunie garantie par le régime en place. Pour dire que, en plus de ce travail de gendarme que la HALCIA serait en train de faire, il faut que le Président de la République l’ordonne pour fouiller et investiguer sur l’utilisation du pétrole nigérien pendant les dix années de règne de Issoufou Mahamadou. En tout cas, s’il décide de répondre à ce voeu des Nigériens. Il les mettra dans leurs légitimes droits et l’Etat pourra acheter des armes avec l’argent récupéré pour combattre l’insécurité. Meme si, pour beaucoup de nigériens, cela reste un grand défi à relever pour Bazoum Mohamed. En tout état de cause, le Président Bazoum se doit de savoir que l’impunité est aussi source d’insécurité.

A.S

Un homme politique qui prendra désormais tout son temps avant de parler, c’est bien Moctar Kassoum. Dans sa récente sortie, la coordination régionale MRN (Mouvance pour la Renaissance du Niger) de Maradi qui n’est pas allée de main morte pour s’en prendre au Président du Congrès Pour la République (CPR Inganci). Quand on connait la capacité de concassage du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), principal parti au pouvoir, figure de proue de cette déclaration, « Le Journal Le Hérisson » ne pariera pas un seul de ses piques sur la personne de Moctar Kassoum, fusse-t-il un fin politicien. Qu’il aille demander à Ibrahim Yacoubou du MPN Kiishin Kassa des nouvelles de ceux qui l’ont dans son viseur. On est en politique, où tous les coups sont permis sauf le fait de se laisser surprendre. Certes, avec 8 députés à l’Assemblée nationale, Kassoum Moctar a bien une marge de manœuvre pour par exemple bloquer un projet de révision constitutionnelle comme celui du Sénat qui requiert l’approbation des 4/5 des voix au parlement, mais un parti politique, ce sont des hommes. Et, les hommes, ça peut changer d’opinion d’un jour au lendemain.
OK 

Nul ne s’attendait à un retour rapide de la cohésion et la sérénité dans les rangs du parti Lumana, en proie depuis plus d’une année à une crise profonde. Certains analystes politiques pensaient même que ladite crise allait compromettre les chances de participation du parti de Hama Amadou aux élections générales 2020-2021 qui débuteront en décembre prochain pour être bouclées en février 2021. Une analyse somme toute légitime, au regard notamment du comportement trouble du président intérimaire du parti.

Lequel comportement est observé par Oumarou Noma [puisque c’est de lui qu’il s’agit] depuis que des décisions de justice l’ont confirmé comme étant le président intérimaire attitré du parti. Un poste que le bureau politique national et les 8 délégations régionales de Lumana ont décidé de lui retirer lors de leur congrès tenu le 4 août 2019 à Niamey.

Fort des décisions justice qui lui sont favorables, Noma s’est inscrit, comme on le sait, dans une logique de règlement de comptes, avec le soutien de quelques cadres de Lumana. En prononçant à tour de bras de manière solitaire et illégale des mesures d’exclusion à l’encontre de certains membres du bureau politique. Une démarche qui ne pouvait pas évidemment prospérer pendant longtemps. Alors que le temps presse. S’étant probablement rendu compte de la contre-productivité de son attitude qui fait peser de gros risques sur l’avenir même du parti, Noma s’est ravisé finalement en décidant de convoquer le lundi 24 août dernier une réunion du bureau politique national de Lumana.

Le déroulé d’une réunion houleuse

La réunion a été convoquée pour l’après-midi et devrait débuter à 17 heures précise au siège national du parti. Elle a finalement commencé aux environs de 18 heures, le président intérimaire Noma étant arrivé en retard, accompagné d’une délégation qu’il a fait rentrer dans la salle.

Ce contre quoi des membres du bureau politique ont vigoureusement protesté, estimant que les accompagnants de Noma n’ont aucun de droit de prendre part aux échanges, n’étant pas membres du bureau politique. Noma, qui ne voulait pas l’entendre de cette oreille, exigea à son tour la sortie de la salle des membres du bureau qu’il a illégalement exclus du parti. Pas question, lui a-t-on rétorqué car les actes d’exclusion qu’il a pris n’engagent aucunement le bureau politique. Le secrétaire général du parti, Mallam Mamane Sani, qui veille à exécution des décisions prises par le parti a notifié à Noma n’avoir jamais reçu un seul acte d’exclusion émanant de lui. La salle était surchauffée pendant un long moment relativement à cette exigence de Noma, qui finit par se résigner. Rien ne sert de ramer à contrecourant de la volonté de la majorité des membres du bureau. Le calme revint finalement dans la salle et les travaux ont pu débuter pour se poursuivre jusqu’à la fin dans une ambiance empreinte de cordialité. Pour l’essentiel, les échanges ont porté sur les modalités d’organisation du congrès qui doit être rapidement convoqué en vue d’éviter à Lumana le naufrage. Toute la salle était unanime sur cette préoccupation. Le temps presse, il faut aller très vite pour permettre au parti d’être fin prêt pour affronter les élections dans la sérénité. Ceux qui s’attendaient à une implosion de Lumana doivent se faire désormais une raison. Les membres de la famille se sont réconciliés.

Tawèye

 

« Même si vous avez des problèmes avec Younoussa, ce sont les intérêts du parti que vous devrez considérer. Au Ghana qui gère et fait vivre le parti ? Est-ce lui ou la dame ? J’ai averti qu’ils allaient commettre une erreur monumentale. J’ai donc donné mon avis et personnellement, je ne suis pas d’accord. Mais il est difficile de reconnaître à un absent sa vérité, son droit ».

Il y a de longs mois que les militantes et les militants se demandent à quoi jouent certains de leurs responsables politiques tant leur attitude frise le complot, dénote de ce qu’ils sont dans une démarche qui n’est plus celle du parti et de Hama Amadou dont ils peuvent ainsi trahir le combat et la confiance. Les silences et la passivité de certains dirigeants du parti révèlent aujourd’hui la réalité du malaise du parti dont Hama Amadou, lui-même, après les dernières élections et tous les événements qui l’ont précédé, peut avoir compris les combines qui s’y trament. Il y a longtemps que des rumeurs persistantes de comportements déloyaux vis-àvis du président du parti, Hama Amadou en l’occurrence, se faisaient entendre mais l’on n’avait jamais voulu croire, surtout venant de certains de ses lieutenants. Hélas, au fil du temps, on s’est rendu compte qu’on s’est trompé sur certains hommes qu’ils soient ceux qu’on a réussi à extirper du parti ou de certains qui, camouflés, sont restés quand même dans le parti parce qu’ils auront réussi à mieux dissimuler leur combat de positionnement.

De quoi s’agit-il ? Genèse.

En vérité, certains responsables politiques du parti de Hama Amadou, étaient dans une certaine lutte de positionnement dont les premiers signes venaient du comportement désobligeant d’un certain Oumarou Noma qui, en fait n’était qu’un instrument au service d’un clan qui n’avait pas eu le courage d’assumer son combat, préférant jouer à la duplicité pour ne pas se faire identifier comme acteurs défaitistes qui voudraient saborder le parti à son profit. Mais, on avait fini par comprendre leur jeu et certains d’eux-mêmes, sortaient du parti quand d’autres avaient été contraints de partir, poussés à la porte par les textes du parti qui ne peuvent accepter que de tels individus y restent pour semer le chaos. Alors qu’on croyait que la gangrène est opérée, que le ver était sorti du fruit, on découvre que, plus sournoisement, d’autres étaient là, tapis à l’ombre du parti, mais sans doute plus rassurés que maintenant le parti devenait leur chose pour en faire ce qu’ils veulent étant donné qu’ils ont réussi, avec la bénédiction du régime en place qu’ils n’ont pas su contrarier contre ses assauts répétés qui visaient le leader du parti. La candidate imposée du Ghana, bénéficiant des faveurs de ce milieu n’a peut-être pas tort de dire que à ses adversaires qu’elle est sûre de sa candidature, étant donné que la parole de Hama Amadou ne compte plus dans le parti : « Qui a eu l’aval du caïman, n’a plus rien à craindre dans les eaux...

Et depuis cette époque, avec beaucoup d’autres responsables devenus invisibles et qui s’éloignait du parti, quand d’autres regagnaient d’autres partis politiques et notamment le PNDSTarayya et sans doute fiers d’entendre ses grands bruits dans le parti de Hama Amadou, l’on se demande ce qu’est devenu le bureau politique aujourd’hui à la solde d’un reliquat qui fait du parti sa chose et qui pourrait croire qu’enfin, il ne reste que la diaspora du parti à annexer pour avoir le contrôle total du parti qui échapperait alors à la mainmise de Hama Amadou. Et pour cela, il fallait l’un des plus intrépides. Ainsi, ont-ils voulu, pour ce que tout le monde a enfin entendu, briser un homme, en lui refusant sa candidature décidée par l’ensemble des militants de sa coordination, pour en imposer une autre venue de nulle part – et les images qu’on a vues sur les réseaux sociaux en disent long sur les complicités et même les accointances compromettantes pour des pères de famille qu’on aurait aimé être des modèles de leadership et de vie – allant avec tous ceux qui étaient dans le complot pour soutenir « leur » candidate qu’un autre dira soutenable parce qu’elle serait « belle femme ». N’est-ce pas le maire central ? C’est grave. Peut-on réduire les choix en politique sur de tels critères ? Mais peut-être que l’homme qui a parlé ainsi, disant soutenir la candidate, pourrait avoir aidé à comprendre les dessous d’un choix tout à fait suspect. Et les images encore une fois ne mentent pas ! Mais passons…

Comment, un bureau politique, peut-il décider d’aller en compagne créant lui-même la discorde pour faire plaisir à un autre qui avait à régler à un homme ses comptes au nom de rancunes qu’il avait pour celuilà du fait de divergences de points de vue dans une certaine gestion du parti ? Quel intérêt le Bureau Politique, peut-il avoir à préférer, sans motiver son choix grave et dangereux, un choix isolé qui met à l’écart les structures légales et statutaires du parti ? Comment le Bureau Politique, si tant est que c’est lui, s’est-il laissé entrainé dans un tel complot ? Peut-il laisser un autre gérer le parti selon ses humeurs et ses affects ? Pour quel intérêt pour le parti ?

En vérité, tout le monde a compris que ces hommes comme les premiers qui étaient partis, sont dans une logique que les militantes et les militants ont aujourd’hui bien comprise. C’est d’une tentative de récupération du parti qu’il s’agit pour que Hama Amadou n’ait plus rien à dire du parti, isolé de son parti et de son pays ainsi que, ceux à la solde de qui ils pourraient être, l’aient décidé. Et, il y en a qui rêvent de bonnes récoltes croyant, comme les adversaires du leader du parti, que c’en est fini pour son compte et qu’il n’a plus aucun avenir politique dans le pays. Ils sont donc dans cette logique de l’après-Hama et cherchent depuis quelques temps à faire leurs racines dans un parti où, par de telles turpitudes, ils n’ont aucune chance de réussir le complot, les militantes et les militants, quoi qu’on dise, restant soudés derrière Hama Amadou et son idéal de cohésion et de prospérité pour le Niger qu’il aime plus que tout.

En écoutant les discours avec lesquels les « missionnairescomplotistes » partaient abreuver des militants souvent crédules, l’on ne peut que davantage douter d’eux et de ce qu’ils restent engagés pour servir les causes que Hama défend et pour défendre Hama Amadou luimême dans les épreuves injustes qu’on lui fait subir. Qu’ont-ils fait pour montrer que cette affaire de bébés importés, n’est qu’un montagne grossier et éhonté d’adversaires qui voulaient trouver les moyens même s’il leur faut pour cela marcher dans les égouts à rabaisser la politique pour s’attaquer non plus sur ce qui est politique mais pour profaner les valeurs sacrées de la famille ? Qu’ont-ils fait pour défendre ensuite la candidature de Hama Amadou ? Tous les militants du parti, sans doute trop déçus d’une telle attitude de certains lieutenants de Hama Amadaou ont fini par comprendre qu’ils étaient d’accord avec une telle décision parce qu’elle pourrait faire leur affaire, ainsi que les comportements de ces derniers jours viennent le prouver à suffisance. C’est lamentable. Pourtant, dans un certain discours, ce sont ceux qui ont ourdi le complot qui crient au complot, accusant la coordination restée fidèle à la ligne de Hama et à la défense de son intégrité politique qu’on accuse de rébellion, brandissant, pour intimider des hommes et des femmes qui sont sûrs d’être dans leurs droits, une menace de sanction et notamment d’exclusion que ne sauraient justifier de telles élucubrations. Entre ceux qui, décidant à la place d’une structure légale qu’ils ont refusé d’associer à aucun niveau de leurs choix et ce, sans dire ce qu’ils reprochent à la Coordination et à son responsable, et ce encore, sans qu’aucun texte du parti ne fonde cette aventure – car c’en est une – et ceux qui sont restés fidèles aux règles du parti, qui fait prendre trop de risques au parti à un moment où il rentre en compétition dans le cadre des élections législatives partielles au titre de la diaspora ? Pourtant, ils ont pu voir, que la Coordination a une réelle maitrise du terrain et que le folklore avec lequel ils partaient, misant sur des artistes qui attirent n’importe qui – le mot à tout son sens – ils finirent par comprendre, même s’ils ne peuvent pas oser le dire, qu’ils étaient en erreur, mais ils étaient déjà aller trop loin pour se rétracter, embarquant d’autres membres du BPN qui n’ont pas eu la prudence de se tenir à l’écart d’une aventure qui ne peut qu’être vouée à l’échec quand on aura compris les problèmes de personnes qui la portent. Pourquoi, ce groupuscule ne veut pas comprendre qu’on est en démocratie et qu’il ne peut rien imposer à des structures légitimes et légales et qu’il fallait savoir écouter les bases pour être en harmonie avec elles, et pouvoir faire triompher le parti ?

Mais tout le monde a compris

C’est malheureux que certains pour lesquels les militantes et les militants avaient du respect, aient pu se compromettre dans une telle démarche qui ne peut honorer leur parcours politique qu’une certaine stature de gentleman aurait aidé à mieux comprendre pour savoir qu’ils n’étaient pas les grands hommes qu’on avait crus. Pourtant, Dogari, peut-il se rappeler d’un jour où, plus réaliste, il reconnaissait devant des militants rassemblées au niveau d’un siège du parti à Niamey, même quand on venait si nombreux les accueillir et les acclamer, qu’ils savent bien que c’est Hama qu’on aime, non un autre ? Pourtant, rien n’a changé dans les convictions autant que dans la combativité des militantes et des militants pour croire qu’on peut aujourd’hui poursuivre un autre agenda qui ne serait pas celui du parti. On se rappelle qu’il y a quelques mois, le parti – mais qui dans le parti en réalité d’ailleurs avec le recul, peut-on se demander – organisait un séminaire pour analyser la situation du parti afin de le revitaliser, lui redonner vie. Mais depuis la fin des fameuses assises, on ne vit rien de ce qui aurait été entrepris pour que le parti retrouve sa sérénité et sa vigueur d’antan.

Revenir les pieds sur terre…

Certains peuvent s’être désillusionnés que leur démarche ne peut prospérer. La preuve c’est que, partout on l’on va, c’est quand même l’image de Hama Amadou qu’on utilise comme emblème crédible, pour faire croire qu’on est dans un combat de Lumana et de Hama Amadou. En choisissant ce moment pour divertir le parti, ceux qui disent avoir agi au nom d’un Bureau Politique National, ont fini par se démasquer pour laisser aux militants l’occasion de découvrir le travail de saboteurs qu’ils peuvent faire contre le parti ? Aussi, quand intervenant, aucun d’eux ne peut donner aux militants qu’ils rencontraient des nouvelles de celui qu’ils aiment appeler « l’autorité morale du parti », sachant bien qu’ils ont soif d’avoir de ces nouvelles, alors le nom de Hama Amadou dans le discours, n’est plus qu’un moyen d’entretenir la confusion pour faire croire qu’ils se battent encore pour lui. Pour certains observateurs, ils n’ont d’ailleurs pas de nouvelles précises du Président : celui-ci se pense et pense depuis des temps pour comprendre des lâchetés et des faussetés, des combinards et des hommes aux doubles visages et au double langage qui l’ont souvent entouré, profitant de son aura pour leur seule promotion.

La vérité est que les militants croient que Hama Amadou n’est pas politiquement mort et certains si pressés de gloires rêvés, ne sauraient l’enterrer. Voilà tout le sens de la guéguerre futile qu’ils imposaient au parti qui a sans doute mieux à faire quand son leader reste officiellement un prisonnier du régime, toute chose qui ne semble plus préoccuper certains hommes qui rêvent de noces politiques sous le « cadavre » politique d’un homme qui n’a pourtant pas dit son dernier mot car l’Histoire ne s’écrit pas par la volonté des hommes, d’autres déterminants non maîtrisables, pouvant mieux décider de tout et notamment de tous les chamboulements. Mais que pense Hama Amadou de tout ce remue-ménage ?

Un audio cinglant….

Depuis le samedi soir, circule un audio en langue par lequel la voix de Hama Amadou est facilement reconnaissable et où, il se confiait pour donner son avis sur les événements du Ghana. Sans doute qu’il sait l’importance politique d’une telle intervention, surtout que cela fait longtemps qu’on ne l’entend plus, pour donner cette voix, conscient qu’elle sera largement partagée, afin d’éclairer les militantes et les militants du parti. C’est la douche froide pour certains milieux du parti car l’on a appris que « l’autorité morale » leur a donné son avis sur le sujet, attirant leur attention sur les conséquences graves de leurs démarches. On peut d’ailleurs entendre, dans la voix de Hama Amadou, un certain dépit face à ce qu’il ne peut comprendre de la part de personne qu’il a pourtant investies de sa confiance sans limite. Voici en substances, le message qu’il a livré : « Même si vous avez des problèmes avec Younoussa, ce sont les intérêts du parti que vous devrez considérer. Au Ghana qui gère et fait vivre le parti ? Est-ce lui ou la dame ? J’ai averti qu’ils allaient commettre une erreur monumentale. J’ai donc donné mon avis et personnellement, je ne suis pas d’accord. Mais il est difficile de reconnaître à un absent sa vérité, son droit ». On retient donc que Hama Amadou ne partage pas ce qui serait une décision attribuée au Bureau Politique et il l’a clairement notifié à ceux qui s’en étaient amusé, oubliant la responsabilité politique de leur acte. Il est également loisible de relever dans ces propos de Hama Amadou confirment ce que la dame pouvait raconter dans certains milieux au Ghana, à savoir que Hama Amadou ne déciderait de rien dans le parti et que ce sont ses bienfaiteurs qui commandent désormais pour décider de tout désormais dans le parti. Tant il est difficile de reconnaître à l’Absent ses droits…

Tout est donc désormais limpide. Et le parti prendra ses responsabilités…

Amadou Madougou

MODEN FA LUMANA : la force d’une convictionLes relations entre les gouvernants et une certaine opposition sont exécrables et l’on n’avait jamais connu une telle détérioration de la relation politique que sous la Renaissance. Depuis l’époque Cosimba, jamais une adversité politique n’a revêtu une aussi vaste animosité qu’avec les renaissants. L’adversité était devenue si forte que l’on a l’impression qu’il y a deux oppositions : une gentille et une autre irréductible incarnée par le Moden Fa Lumana. C’est du moins ce que l’on peut lire dans l’esprit de princes qui ont, depuis des décennies, sans que rien ne puisse le justifier, fait porter à un homme, tout l’héritage de gestions antérieures, jaloux peut-être de n’avoir pas eu les chances qu’ils avaient eues de participer à la gestion de l’Etat qu’ils pensaient être le domaine des seuls hommes qui ont passé par une université comme s’il n’était plus possible d’apprendre que par là. Le complexe de cette lecture étriquée de ce qui devait faire l’intellectuel, avait d’avantage poussé les camarades à se surestimer et à croire qu’ils étaient les seuls valables, oubliant que la politique ne s’apprend pas que dans les livres, pas seulement aussi à l’université. Un ouvrier avait été un grand ministre en France. L’actuel président du Venezuela n’était qu’un chauffeur de bus…

À la Requête des 2/3 des Membres du Bureau Politique National du Moden FA Lumana qui ont traduits le sieur Noma Oumarou devant le juge des référés, ce matin vendredi 11 septembre 2020.
Après délibération le juge ordonne la convocation de la conférence nationale pour procéder à la désignation d’un président par intérim conformément aux textes du Parti.

Il faut rappeler que Noma Oumarou n’a jamais été élu mais tout simplement désigné par simple lettre à la demande du Président Hama Amadou.

En Principe
Nous nous Acheminons donc vers une conférence nationale du Parti pour désigner un président par intérim, ce dernier aura entre autres missions de diriger le congrès.

 Soource : Moden FA Lumana

Le parti de Hama Amadou, le Moden Fa Lumana est à la croisée des chemins. Le parti fête ses douze années d’existence et de combat, d’affirmation et d’animation sur l’échiquier politique national, heureux d’un parcours élogieux pendant lequel il a enduré les épreuves les plus iniques que des adversaires lui ont imposées au point de lui dénier sa place dans le pays et dans la démocratie. C’est donc l’heure des bilans pour voir, après une décennie d’existence, ce qui a marché bien, et ce qui a marché moins bien. Ce bilan s’impose pour tracer de nouvelles voies, et porter de nouvelles ambitions, pour le pays et sa démocratie, pour le parti et ses militants, dignes et courageux qu’on trouve aujourd’hui dans tous les coins du pays, refusant de courber l’échine, plus que jamais confiants en leur choix, pour résister et refuser de renoncer à leur personnalité. Dans les moments difficiles qu’il vit aujourd’hui, le parti a le devoir de ce diagnostic salvateur pour refonder le parti car le parti peut au moins croire à une restructuration et à son renforcement par le seul fait qu’il ait encore une base toujours solide et fidèle, le parti faisant sa cohésion autour d’un homme – Hama Amadou – et l’idéal qu’il porte pour son pays. Ceux qui, manipulés par des adversaires pour jouer aux trouble-fête ont fini par se rendre compte qu’ils n’ont aucune emprise sur le parti et ses militants et que leur subversion n’aura servi qu’à détruire leur propre image pour les isoler davantage sur le champs politique, lorsque, après leurs agitations et leur rébellion téléguidée contre le parti, ceux qui les employaient pouvaient se rendre compte qu’ils ne pèsent pas trop dans le parti pour chambouler son électorat, et détruire le parti ainsi que certains adversaires le désiraient, peuvent alors faire le constat amer de leur échec, pour ainsi mettre fin à des carrières politiques qui s’annonçaient pourtant belles et élogieuses dans un parti qu’ils ont voulu détruire pour vendre leur âme. Ah, les impétueux… pressés d’aller compter des milliards. En voulant trop gagner… Lumana observe, à juste titre, un temps de pause pour la rétrospective de son parcours.

Dès sa création, au regard de l’engouement que le parti suscitait auprès des Nigériens déçus d’années de démocratie échouée, et dès les premières élections auxquelles le parti participait, le Moden Fa Lumana s’est révélé un parti qui compte sur l’échiquier, un parti d’avenir, solidement installé dans les huit régions du pays et dans la diaspora où il est l’un des plus implantés, mais aussi comme une force politique incontournable, en tout cas avec laquelle il faut désormais compter et ce nonobstant la campagne de sape, de diabolisation et de dénigrement qui l’a visé. Le PNDS l’ayant bien compris a dû compter sur le parti et son leader pour arriver au pouvoir en 2011, mais jouant d’abord à séparer stratégiquement deux compagnons politiques que des années de cheminement de combats partagés avaient unis, Hama Amadou et Tandja Mamadou desquels le MNSD se rappelle si nostalgiquement. Mais ce PNDS, a vite oublié et joua à liquider le Moden Fa Lumana et son leader dont il oubliait, sous la brillance du pouvoir, les bons offices de Hama Amadou et de son parti convoités à l’époque. Il usa alors de diabolisation du parti présenté comme un parti extrémiste dans ses combats et ses prises de position, certains n’hésitent même pas à le présenter comme un parti ethniciste alors même que le parti, dès sa première année pouvait avoir des députés dans les huit régions du pays et au niveau de la diaspora, toute chose difficile pour bien d’autres partis qui existent depuis plus de vingt ans. Pourtant, un tel regard ne sied qu’au PNDS d’Issoufou Mahamadou qui pouvait refuser qu’aucun autre parti n’ait de place dans sa région voulant faire croire qu’il est le seul que les siens pouvaient aimer pour dénier, par des élections biaisées, aux autres partis politiques du pays quelques ancrages dans ce qui serait « son pays ». Une telle manière de se positionner est un mauvais message pour la démocratie car, pour aucune raison, tout Tahoua ne pouvait aimer que le PNDS, ou disons qu’Issoufou. Pourquoi d’ailleurs, à Tahoua, tout le monde devrait l’aimer ? On a même vu, comment, jouant sur certaines cordes sensibles, certains avaient été arrachés à Hama Amadou et souvent à Seini Oumarou et à Ladan Tchana, défendant l’idée saugrenue selon laquelle, ils n’auraient aucune raison d’être avec ceux-là pour les appeler à revenir au bercail, et ils sont partis ! Mais d’autres ont résisté à cet « appel insidieux du pays » parce qu’ils croient aux valeurs qu’incarne Hama Amadou, à l’idéal qu’il poursuit pour le Niger, pour sa cohésion et pour sa prospérité, pour sa démocratie et pour son rayonnement dans le monde. Ils sont d’ailleurs nombreux et l’on ne peut que rendre hommage au nom de la démocratie et de la nation. Comment alors ne pas saluer le déterminisme de Manane Sani, Secrétaire Général du Parti, de « Léger », et de « Boiteux » de Maradi qui résistèrent au chant des sirènes, confiants en ce que le Niger doit être une nation car ne pouvant avoir de chance de survivre lorsque les acteurs politiques doivent agir sur des clivages trop sensibles. Nous aimons être une nation.

On aura alors tout fait pour démonter le parti de Hama Amadou et même quelques brebis galeuses débauchées ne réussirent pas à saper le parti qui est en construction. Beaucoup d’entre elles finirent par se casser le nez : Méréda et sa clique avaient été obligés, faute d’ancrage dans la grande et vaste ville de Niamey, de plonger carrément dans le parti d’Issoufou pour lequel ils se rebellaient contre le parti, n’ayant plus aucune force pour s’affirmer, et dilués dans un PNDS qui a fini d’avoir besoin de leurs services, ils végètent depuis des mois dans un anonymat, plus que jamais enterrés politiquement. Issoufou Issaka, contraint de sortir de ses ambiguïtés, fit le choix du parti pour lequel on le soupçonnait de bosser depuis des temps, tapi à l’ombre du parti, mais, après plus d’une année de plongée dans les grands marécages roses, l’homme n’est plus envahi que par des cauchemars, les dernières élections auxquelles il participait sous la bannière du PNDS finirent par révéler la dimension squelettique de sa représentation dans le Songhay qu’il prétendait pouvoir offrir à ses recruteurs.
Aucun des renégats du parti n’aura eu la gloire qu’il espérait par la turpitude qu’il a choisie dans sa conduite politique faite de lâcheté pour payer si mal un homme, Hama, qui a su lui faire confiance et croire qu’il peut en abuser et lui donner des soucis : nul ne peut rabaisser les bonnes âmes que Dieu, dans son infinie bonté, a bâties. Et pour cause, depuis des années, Hama Amadou n’a jamais porté de haine contre ceux qui, adversaires reconnus, l’ont à tort offensé, à plus forte raison à ceux qui l’ont trahi et sur lesquels, jamais il n’a aussi communiqué pour exprimer quelques rancoeurs. N’est-ce pas Wassalké Boukari ? Beaucoup de ceux-là ont compris, alors qu’ils se donnaient des ailes, que sans Lumana et sans Hama Amadou, ils n’existent pas politiquement et qu’ils ne peuvent se targuer d’aucune popularité. On ne les aimait que parce qu’à un moment de leur engagement politique, ils ont montré de la fidélité à Hama Amadou et de l’engagement pour ses idéaux et son combat politique. Bazoum Mohamed, semble l’avoir aussi bien compris pour ne pas vouloir d’hommes capables de trahison pour travailler à la reconquête de la version originale que de se contenter de copies qui ne peuvent jamais lui donner Lumana. Noma, dans ses gémissements d’agonie, sait bien qu’il ne lui reste plus aucune vie politique au Niger, à plus jamais suicidé politiquement par les comportements peu honorant qu’il a eus en politique. Ses aboiements derrière un parti qu’il continue de poursuivre ne changeront rien à l’épopée du parti portée par des enfants dignes d’un pays pour lequel ils ont des ambitions fortes.
Le parti, incontestablement, est devenu depuis plus de dix ans, le faiseur de roi quand, par des subterfuges on lui refuse d’aller dans la compétition à chances égales, et il a fallu qu’il soutienne pour une fois, Issoufou Mahamadou après plusieurs essais infructueux pour que le PNDS arrive enfin au pouvoir et en 2011, et en 2016, même quand son candidat – toujours Hama Amadou – est emprisonné, privé de campagne électorale, celui-ci s’impose même dans l’inconfort, comme le challenger d’un président-candidat qui n’avait que ce moyen pour le battre, notamment en le mettant hors course de fait par l’emprisonnement stratégique propre aux Gondwana, pour se déclarer vainqueur d’une élection qu’il laisse sans goût et sans enjeu, quand, au finish, son parti finit par boycotter un scrutin biaisé. Et la participation trop faible prouve à suffisance le rejet de la part des Nigériens d’une telle élection. Et l’homme ne dut s’imposer au peuple que par la terreur. Aussi, en 2021, alors qu’il est disqualifié pour les mêmes peurs qu’on a de l’affronter, il choisit, par les calculs dont lui seul avait les secrets, Mahamane Ousmane, un homme politique dont l’aura est à terre dans le pays, pour finalement resusciter son étoile « morte », et par une campagne des plus vivantes, Hama Amadou, son Lumana et d’autres alliés, jurant de le porter au pouvoir, se servant des colères et des déceptions des Nigériens, avaient réussi ce qui serait du miracle, avec les premiers résultats qui donnaient gagnant le candidat de l’Opposition avant que, effrayé par le déluge qui arrive, l’usurpateur Issoufou au moyen d’arithmétiques nouvelles, joue pour imposer une pause dans la proclamation des résultats, le temps, de trafiquer des chiffres pour réinventer de nouveaux résultats et renverser la vapeur, et déclarer vainqueur le candidat pourtant dominé et en passe de perdre l’élection pour laquelle les électeurs nigériens exprimaient un grand intérêt. On se rappelle d’ailleurs que les résultats, peu raisonnés et rationnelles, avaient fini par pousser dans les rues des foules en colère qui refusaient l’escroquerie, maintenant pendant trois jours à Niamey la pression et la tension, ce tant que les vrais résultats ne seront pas annoncés. Lumana, vis-à-vis de Mahamane Ousmane et du RDR-Tchendji, avait alors honoré son engagement de le porter au pouvoir. Et on aurait cru que seul le parti de Hama Amadou se mobilisait pour défendre l’élection revendiquée d’Ousmane, tous les autres leaders devenant invisibles, ne pouvant même pas assumer politiquement la lutte engagée et qui pouvait se justifier quand, tous, partout à travers le pays, pouvaient faire entendre qu’ils n’accepteront jamais que leur victoire leur soit volée. Qu’y avait-il à faire sinon qu’à défendre la victoire par la lutte ? N’est-ce pas que Bazoum lui-même, les invitait à créer le rapport de force ? Terribles politicards !

Et comme il fallait s’y attendre, c’est Lumana qui paie pour la lutte car ses leaders et ses militants qui sont arrêtés et placés en détention, et avec eux, quelques autres qui pouvaient être embrigadés pour donner un semblant d’objectivité dans des arrestations pourtant trop et gravement sélectives. Il a fallu plusieurs semaines pour que cette Opposition sorte pour en faire un point dans une déclaration politique publique. Et depuis, par les comportements des uns et des autres, par le profil bas qu’ils affichent, par leurs silences suspects et presque complices, l’on avait commencé, à juste titre, à se poser un certain nombre de questions. Hama Amadou, aura-t-il été trahi par ceux à qui il aura plus fait confiance ? Nombre de ceux qui étaient si proches de lui, pouvaient-ils être dans la combine ? Peuvent-ils avoir peur d’agir contre le parti, sachant qu’ils n’ont aucune chance d’être entendus et compris dans un tel choix ? Ali Marafa, alias Ali Téra, plus récemment, en sait quelque chose. Et pour cause, malgré le calme précaire, l’ardeur militante des militants qui croient encore à leur leader et à ses combats ne s’est pas éteinte, pour autant. Lumana, dans ses bases reste debout même si ses structures gouvernantes semblent se morfondre dans une léthargie qui pourrait faire croire que le parti a baissé les bras et renoncé à ses combats. Il n’en est rien. Les structures de masse de la ville de Niamey, comme pour annoncer une nouvelle rentrée politique pour le parti – non pour l’Opposition – préparent la commémoration du 12ème anniversaire du parti, et à l’occasion, l’on se rendra compte que le parti existe et qu’il survivra aux épreuves qu’il traverse, les bases restant intactes même quand le leadership fait souvent défaut à la tête des structures, et hésite. Aujourd’hui, le parti traverse des moments de doute avec des acteurs dont on peut s’interroger, eu regard à certains comportements qui frisent la subversion par leurs engagements dans le parti, sur leur militantisme à tout point de vue peu fiable. Comment ne pas se poser ces questions quand, après que tous dans le parti aient fait entendre que malgré les montages judiciaires grossiers d’adversaires, Hama Amadou reste le candidat du parti, qu’il pleuve ou qu’il neige, l’on ne vit presque personne se mobiliser pour cette candidature, rejetée et finalement « acceptée » ainsi que l’attitude résignée des responsables du parti pouvait le justifier, non sans choquer une base trahie.

Quelle peut-être aujourd’hui, la relation du Moden fa Lumana au sein d’une opposition qui ne sait pas assumer ses combats, et qui finalement, est incapable de faire front commun, dans les épreuves qui peuvent entamer sa cohésion pourtant indispensable à tout succès politique ? Peut-elle avoir déjà oublié qu’elle est la plus forte et qu’elle gagnerait à croire à sa force ? Peut-elle comprendre que les graines de la division qu’on tente de semer en son sein ne font que l’affaire d’adversaires qui ont désormais conscience de leur fragilité politique depuis que face aux défis du pays, ils sont incapables de sauver la nation, et de faire vivre la démocratie et promouvoir une gestion saine de la cité ? Et à Mahamane Ousmane, cette question : peut-on seulement faire de la politique avec de la gentillesse ? Les vieilles démocraties, notamment celles des Etats-Unis et de la France, n’ont-elles pas donné récemment, la preuve de la nécessité des luttes sociales et politiques pour changer les sociétés ? Tout peuple qui ne lutte pas n’a jamais eu ce qu’il veut. Et de ce point de vue, c’est trop naïf que de croire que la Cour de la CEDEAO à laquelle pourtant on dit se méfier puisse sensément donner à Ousmane ce qu’il est incapable d’imposer par les moyens de lutte que la Constitution lui offre et que les Nigériens, peut-il s’en souvenir encore, lui donnaient par un vote-sanction massif fait en sa faveur ? Mais il n’a pas su défendre leur vote. Il refuse de se servir de sa force pour se servir de la CEDEAO, ce syndicat décrié, peu crédible, même pour lui. Et les militants de l’Opposition en étaient déçue, remontrés contre leurs leaders, allant se terrer dans leurs déconvenues.

On comprend que, par manque de solidarité à la cause de ses responsables et militants arrêtés souvent abusivement, le Moden fa Lumana, ait pris ses distances vis-à-vis d’une telle opposition devenue souvent peureuse et dont il boudait certaines manifestations, au point où nombre de ses militants, en catimini, négocient leur ralliement au pouvoir contesté et ce jusqu’à cette déclaration humiliante qui vaut une capitulation pour un Kiishin Kasa qui, officiellement, prend ses clics et ses clacs, pour rejoindre le camp du pouvoir, arguant une main tendue que personne n’a pourtant vue dans le pays pour justifier sa reddition. Et même si elle venait, peut-on s’y jeter comme ça, sans avoir défini, un code de conduite minimum autour de questions de justice et de bonne gouvernance, au moins ? Mais la responsabilité des énergies qu’on a dans la balance c’est tentant…Et ça corrompt une conscience.

En tout cas pour le cas du Moden Fa Lumana et la prétendue volonté de fumer le calumet de la paix des braves, selon la voix autorisée de son Secrétaire Général, ne saurait se faire qu’au travers de clauses définies, pour le seul Niger que son parti met toujours en avant de tout commerce ou contrat politiques. Le Moden Fa Lumana ne vendra plus son âme et ce à un moment où les Nigériens sont déroutés, perdus sur les chemins. Inquiets.
Pour autant, et malgré tant de supputations, jamais officiellement, le Moden fa Lumana, ne s’est jamais prononcé sur sa relation au sein de la majorité, à plus forte raison, avec « son » candidat, Mahamane Ousmane. Il est vrai qu’il fut des temps où ses responsables étaient peu visibles autour d’Ousmane à l’occasion de certaines déclarations, et cela, se comprend quand on considère, la manière par laquelle, l’Opposition a choisi de gérer les arrestations opérées dans les rangs de l’Opposition, et l’après-élection pendant laquelle, elle était devenue amorphe, sans voix, si ce n’est celle de Ladan Tchana qu’on peut entendre, ici et là. Mais à la dernière déclaration, le Secrétaire Général du parti était bien là, entourant, avec d’autres responsables de la coalition, le président Ousmane. Mais cette image ne suffisait pas à éteindre la polémique et un autre événement, venait l’enflammer de plus belle.

L’invitation au dîner du Secrétaire Général adressée au chef de fil de l’Opposition qui n’est autre que le président du parti de Hama Amadou, a dons réanimé le débat, l’opposition, sur une telle civilité faite par une personnalité d’une organisation internationale, ne pouvant pas accorder ses violons, et le Moden fa Lumana qui refuse une radicalité improductive, ne serait-ce que pour faire entendre la voix d’une opposition mécontente, en face d’une personnalité d’un tel rang qui doit entendre en face d’acteurs concernés, le malaise nigérien et peut-être pour pouvoir le comprendre mieux, fit le choix controversé d’y assister quand même malgré les divergences qui débordent de ses cercles pour intéresser des adversaires qui attendent depuis longtemps l’implosion, de manière assumée, alla à la rencontre, laissant le débat se dégonfler derrière lui. A certains moments, il faut savoir ce qu’on veut exactement pour savoir s’offrir les moyens de ses ambitions. Si seulement, l’Opposition pouvait faire son mea-culpa. Dans l’inaction, elle ne pourra rien avoir. Ni pour elle-même, ni pour le pays. En ne combattant pas, elle se détruire et fait perdre confiance à ses militants qui ont cru qu’elle pouvait être capable de porter ses combats.

Désormais, on ne peut donc plus demander le sale boulot de l’opposition qui implique la lutte responsable et assumée, si c’en est un, au seul Lumana. C’est un combat commun pour lequel, chacun doit se sentir engagé pour s’investir comme il le faut, et dans l’intérêt de tous et du pays. C’est aussi de la survie de chacun qu’il s’agit, peut-être même, au-delà, de la survie de la démocratie nigérienne. Plus jamais, au Niger, les uns et les autres doivent comprendre qu’ils ne se battent pas que pour un homme ou pour des hommes, mais pour des principes qui fondent la démocratie, pour des valeurs universelles de liberté et de justice auxquelles, le Niger ne saurait renoncer. La radicalité systématique est suicidaire et souvent il faut savoir mettre de l’intelligence dans ses luttes. D’ailleurs, l’on ne peut qu’être surpris que des gens qui ont refusé d’aller à une lutte au moment où c’était historiquement nécessaire pour jouer à la détente, puissent aujourd’hui faire croire qu’ils seraient plus disposés à mener un combat alors que toutes les troupes déçues sont mises en « mode somnolence », ou pour rester à la mode, en « mode veille ».
Il ne faut pas oublier que face à ces mêmes comportements, certains avant Kiishin Kasa, étaient partis de l’Opposition, déçus de ce qu’elle n’ait pas de vision sur son combat, peut-être ne sachant même pas comment peut-elle désormais mener son combat s’il lui en reste encore un à mener.
En attendant que l’opposition règle ses contradictions qui la traversent pour avoir une claire conscience de son existence et de sa raison d’être, le parti de Hama Amadou, fait son bilan, peut-être son mea-culpa, pour se restructurer et consolider sa base et s’organiser pour ses combats, les mêmes qu’il a menés depuis plus de dix ans, sans jamais renoncer à ses convictions, à son idéal politique, et à la seule chose qui l’engage et qui vaille pour lui : le Niger, ce Niger justement qui va si mal aujourd’hui et pour lequel, depuis des années, Hama Amadou, alors que d’autres pouvaient ne pas comprendre la portée de ses combats, s’inquiétait à juste titre jusqu’à ce que ce qu’il redoutait arrive aujourd’hui au pays. Peut-être que le parti a compris que personne ne doit se servir de lui. Et aujourd’hui, plus qu’hier, il repense sa place et son rôle dans la coalition, et sa redynamisation sur l’échiquier pour demeurer pour le Niger, le seul parti de l’espoir qui reste pour un peuple qui veut réapprendre à rêver, et à espérer. A espérer de nouveaux jours, faits de paix et d’harmonie. De justice et de dignité. Pour le parti, débarrassé de mégères et de défaitistes. Pour le Niger surtout.

Isak

Moden Fa Lumana Africa Qu’est-ce qui fait donc courir Issaka Issoufou ?

L’ancien ministre de l’Hydraulique et de l’Environnement et président régional du Moden Fa Lumana de Tillabéry, a de quoi interloquer. Soupçonné d’être le cerveau du complot qui mine le parti du chef de file de l’opposition, l’homme, qui est présenté comme le maître de conscience de Noma Oumarou, est dit bourré d’ambitions démesurées qui l’aveuglent au point de se lancer dans une aventure sans issue. Pris à la gorge lors de la dernière conférence régionale de Tillabéry, Issaka Issoufou, rapportent des sources crédibles, a dû s’incliner et demander rémission de ses fautes devant ses camarades déterminés à le débarquer de son poste de président régional s’il ne se ressaisissait pas.

Après cet épisode, on a cru l’homme apaisé et revenu à de bons sentiments. Il a même effectué une visite à Hama Amadou à qui il a réaffirmé sa loyauté et sa fidélité au parti. Que neni ! Saisissant l’occasion de la décision de justice récente qui dit que Noma Oumarou reste et demeure président par intérim du parti, Issaka Issoufou refait surface dans son jeu de prédilection, s’affichant cette fois-ci à visage découvert aux côtés de son cheval de Troie, dans une posture de blocage, la même depuis des mois. Il est, des huit présidents régionaux que compte le Moden Fa Lumana Africa, le seul qui soit dans cette posture trouble et préjudiciable aux intérêts du parti de Hama Amadou.

Selon des informations persistantes, l’homme serait derrière une fortune colossale, faite surtout de biens immobiliers de grand standing acquis dans l’exercice de ses fonctions de haut cadre de l’Etat, notamment lorsqu’il était, successivement, directeur des travaux neufs, puis secrétaire général du ministère de l’Hydraulique. Mais il est surtout pointé du doigt dans les milieux de Lumana comme étant le responsable du départ de tant de militants qui, eux, avaient très tôt compris qu’Issoufou Issaka n’était pas de bonne foi et qu’il risquait de faire voler le parti en éclats : Daouda Nouhou, Lady Gros ainsi que de Ladan Tchiana et leurs soutiens. Aujourd’hui, nu dans ses desseins véritables pour le parti, Issoufou Issaka joue probablement son ultime carte, une sorte de va-tout dans laquelle il ne se gêne pas du tout de casser du Hama Amadou à chaque fois qu’il en a l’occasion. Affaire à suivre.

Laboukoye

 Le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN FA LUMANA AFRICA), parti politique créé par Hama Amadou en 2009, alors qu’il était en prison à Koutoukale, a soufflé ses treize (13) bougies ce jeudi 12 mai 2022. La spécificité de cette commémoration est la dédicace de cette fête aux femmes, à un jour de la fête nationale des femmes, par le Bureau politique national. Dans son adresse, M. Tahirou Seydou, président du Parti, a souligné justement que « le bureau politique national a choisi de dédier ce 13ème anniversaire aux femmes Lumana- Africa, à ces nigériennes qui ont choisi l’honneur et la dignité, un comportement de grandeur, de bon exemple au confort éphémère d’un jour et à ces femmes qui ont compris très tôtque le vivre-ensemble et le bien-être collectif sont un devoir sacré pour tout citoyen, devant tous et à la face du monde, je leur rends un hommage solennel ». A l’occasion de ce 13ème anniversaire du Parti qui se déroule une fois encore en l’absence du fondateur du parti, SEM Hama Amadou et certains de ses compagnons, l’honorable Amina Abdou Souna, présidente régionale des femmes de Niamey, a prononcé une importante allocution, au nom des femmes et des Phoenix du Moden Fa Lumana Africa. Elle a d’abord brossé le tableau du chemin parcouru par le parti et ses militants depuis sa création. Un parcours fait d’obstacles d’embuches et de bourrasques auxquels le parti a résisté, grâce aux sacrifices et aux efforts de militants qui ont parcouru villes et campagnes Lumana est devenu un grand parti. Et surtout en raison de l’engagement et la détermination inébranlable des femmes, auxquelles du reste le parti a été confié, conformément à la lettre directive du Président du Parti. « Les femmes Lumana ont pris l’engagement de porter cette lourde responsabilité parce qu’elles croient en leur président et les idéaux de leur parti, et rien ne peut les détourner de leur objectif qui est de porter haut le flambeau de Lumana-Africa jusqu’à la victoire finale », a-t-elle affirmé.

Si les femmes Lumana ont salué l’amélioration du statut de l’opposition par le Gouvernement et la libération de centaines de personnes, elles ont aussi exigé la libération de tous ceux qui continuent à garder prison arbitrairement, puisque pour leurs opinions politiques. Dans l’allocution qu’il a prononcée, le Président Seydou Tahirou a également exigé « au nom de l’égalité des citoyens citoyens devant la loi, des droits libertés fondamentales garantis par notre Constitution, la libération immédiate et sans condition des personnes arbitrairement détenues parmi lesquelles SEM. Hama Amadou, autorité morale du parti, le Général à la retraite Moumouni Boureima et El Hadji Saidou Tahirou Mayaki, président de la coordination régionale de Tillaberi ». Il n’a pas manqué d’évoquer le cas des milliers de déplacés nigériens du fait de « l’insécurité généralisée et face à laquelle l’Etat peine à s’imposer de façon décisive ». Avant de revendiquer le retour aux valeurs de solidarité, de partage, de travail et de mérite. Seules choses à même de créer, dans un esprit d’union, les conditions d’une démocratie respectueuse des règles de droit, mais davantage portée sur le renforcement de notre vivre ensemble et la création des conditions d’une prospérité générale, d’une démocratie de consensus, c’est-à-dire « une démocratie dénuée de toute forme d’exclusion et de discrimination ». Après la cérémonie, le président du Parti, El Hadj Tahirou Saidou dit Parc 20, entouré du Secrétaire général, Maman Sani Mallam Maman, du Coordinateur régional de Niamey, Soumana Sanda, et de plusieurs membres du bureau politique national, s’est rendu aux sièges des cinq coordinations communales pour encourager et féliciter les militants, en particulier les femmes et les Phoenix. Quant aux femmes et les Phoenix, elles ont réalisé plusieurs activités d’ordre social : don de matériel à la morgue musulmane de Niamey et don de sang au Centre national de transfusion sanguine. La commémoration du 13ème anniversaire du Parti a enregistré la présence des députés, des partis amis et de plusieurs autres invités. Cet anniversaire a également été célébré à l’intérieur du pays dans toutes les régions. A Tillaberi, en marge de la cérémonie commémorative, les femmes et les Phoenix se sont rendues à Tadrass, un village de la commune de Tillaberi, où elles ont fait un don aux déplacés, un don constitué de 2,5 tonnes de riz et 25 bidons de 4 litres d’huile, en présence des députés au titre de la région.

Bisso

L’on peut aujourd’hui souhaiter que l’orage ait passé et que l’heure soit venue de dresser le bilan de certains errements. Le parti doit avoir le courage de s’écouter et d’entendre la voix des sans vois, de toutes ces militantes et de tous ces militants qui vivent le douloureux, avec le sentiment qu’on a trahi leur engagement et leurs combats. On ne peut pas réparer si l’on n’a pas le courage d’entendre la vérité qui fâche. Si Hama Amadou, face au conflit ouvert entre Soumana Sanda et le journaliste Ali Soumana Badjo, appelle l’Honorable Hanibéri, député de son parti et de la région de Niamey, c’est que peut-être, c’est l’un des rares députés du parti et de la région de Niamey qui l’écoute et qui ne se compromet pas dans de telles démarches pour lui demander d’intercéder auprès du journaliste afin de lui demander de renoncer au déballage.

Cette action de Hama Amadou, met fin à cette escalade verbale qu’on observe depuis des jours sur les réseaux sociaux qui font entendre des discours qui sortent souvent de la noblesse politique pour se revêtir de verdeur et de venin qui ne sont pas de nature à ramener la sérénité dans le parti. Le parti n’avait pas besoin de guerre verbale.

C’est sans doute avec regret que certains militants, avec le recul, constatent qu’on a abusé de leur naïveté, comprenant qu’ils avaient intérêt à rester ensemble pour être plus forts. Mais le mal est fait. Il faut cependant dresser le bilan de ces actes graves posés par des responsables politiques qui ont manqué de vision pour ne plus savoir dans un tel contexte ce qui fait l’intérêt de leur parti.

Les nuages se sont enfin dissipés, et le ciel devient limpide

Hama Amadou, peut-il donc avoir trouvé à travers cet autre député un nouveau confident à Niamey ? Combien sont-ils, dans ce contexte, militants de l’ombre – et pas n’importe lesquels – qui disent qu’ils ne sont à Lumana que pour Hama Amadou ? Combien de personnes peut-on donc entendre dire que si Hama Amadou n’est pas à Lumana, ils n’y seront pas ?

La preuve est que ceux qui partaient battre campagne et les Nigériens les ont tous vus – pas besoin de les citer – pour se faire entendre ne pouvaient qu’avoir avec eux ces images de Hama Amadou et leur soutien même hypocrite à Hama Amadou, car ils savent eux aussi, à sortir de l’ombre pour dire qu’on n’est pas avec Hama Amadou et le Moden-Fa Lumana et qu’on est dans une autre démarche.

Dès lors, deux solutions s’offrent à ceux qui n’ont pas voulu écouter les conseils avisés de celui qu’ils aiment réduire dans le parti à un rôle futile derrière le vocable risible et folklorique qu’ils trouvaient pour le désigner désormais, à savoir celui d’«autorité morale» du parti. Il y a d’abord la voie de la grandeur pour reconnaître avec humilité son erreur car l’homme comme être imparfait ne peut qu’en commettre. Il faut donc, avec humilité, reconnaître qu’on s’est écarté de la normalité, qu’on s’est trompé et une telle élévation peut permettre de reconquérir la confiance et les coeurs des militants qu’une telle situation, pendant des semaines, a mis à mal. L’autre solution pourrait être de continuer à s’enfoncer dans l’erreur, poussé par des vanités pour finalement se perdre. Cette posture n’a pas d’issue. Hélas. La vérité étant que les militants du parti ne sont pas un troupeau de panurge, avertissent les femmes et les hommes du Moden- Fa Lumana-Africa, pour les conduire où on veut. D’ailleurs, dans cette aventure, l’on ne peut pas voir des visages de femmes s’afficher : quand elles aiment, les femmes, elles sont de tout coeur et ne lâchent pas. Les femmes n’aiment pas la trahison politique. N’est-ce pas Honorable Hadiza Seini que les mêmes comportements qui font jour aujourd’hui éloignaient du Moden-Fa Lumana, mais tout en restant fidèle à Hama Amadou? C’est elle même qui l’a dit sur une émission de Bonferey, non sans déranger, par de tels propos, certains milieux de l’ANDP. C’est à croire que les femmes sont plus dignes en politique que les hommes ?

A Lumana, chacun est venu par lui-même, personne n’est allé le chercher. Personne ne peut donc être ce bétail qu’on peut amener dans n’importe quelle aventure. C’est un fait. Il faut donc savoir écouter les hommes. De nos jours, on ne peut pas faire de la politique et ne pas vouloir écouter ce que pensent les bases. L’époque où on leur impose des choix est révolue surtout quand, parlant de la diaspora, on peut entendre dire que personne ne la finance.

Plus que jamais, le parti de Hama Amadou doit revoir sa gouvernance interne, le choix de ses dirigeants et surtout ses mécanismes de financement qui pourraient souvent lui causer des problèmes.

AI

 

Le Moden-Fa Lumana, depuis des mois, est traversé par quelques agitations dont on ne peut comprendre la source par les accusations tout azimuts d’une adversité interne qui mine le parti, déroutant des militants qui ne peuvent lire dans la confusion pour mieux cerner le problème. Après avoir échoué à décapiter le parti, en poussant en prison tous les responsables politiques du parti, y compris son président national, S.E. Hama Amadou, le Pnds, dans sa stratégie de nuire au parti changea de fusil d’épaule en engageant à l’intérieur du parti quelques mercenaires ayant pour mission de créer les conditions d’une chienlit dans le parti. La mission était tentante quand on sait que ceux qui pouvaient les pousser dans cette entreprise, même pour un autre parti a fortiori pour le parti de Hama Amadou, peuvent sacrifier toute la fortune qu’il faut, heureux de ne vivre que du malheur d’autrui. La précarité rendait vulnérables bien de consciences qui ne purent plus résister à l’appât de socialistes devenus riches qui, pour atteindre leurs objectifs, pouvaient miser gros depuis que, par quelques débrouillardises, ils ont pu amasser quelques fortunes, faites souvent s’argent sale. Or, certains hommes n’avaient plus depuis des années les facilités de vie qu’ils avaient et ne peuvent dans la dignité attendre pour comprendre simplement que «c’est Dieu qui donne», non un autre. Le problème est réel, irréfutable. Le ver, on le savait, était dans le fruit. On avait aussi, depuis longtemps identifié le mal, ce ver malfaisant qui circule dans le parti. Mais le ver est sournois car comme un virus, il pouvait se métamorphoser, indétectable par ses mutations multiples. On le savait. Les militants le savent. Mais on a défendu d’en parler car l’homme avait des hommes et des femmes qui ne voulaient pas que cela lui arrive, et voulaient qu’il ait la chance de rédemption pour ne pas se salir un nom.

Embusqué à l’ombre de Noma Oumarou…

Les Nigériens et tous les observateurs de la scène politique étaient étonnés de voir que c’est cet «inoffensif», peu ambitieux, terne, effacé, qui s’attaque au parti et à son président et personne ne put comprendre l’objet de son combat surtout quand on sait que, même président intérimaire reconnu, il ne put jamais travailler à se faire une aura dans le parti, à se faire apprécier des militantes et militants, terré dans ses silences et ses timidités, car on ne l’a jamais trouvé au-devant des combats que menait le parti. Encadré par des militants qui étaient plus en vue, il était presque invisible, se plaçant en marge des actions du parti, trônant comme un symbole au milieu des responsables du parti. Il ne peut compter, beaucoup d’analystes l’avaient dit, que sur un autre, qui pouvait le pousser à la lumière pour mener le combat pendant que lui, plutôt malin, se garde à l’ombre, invisible. En optant pour le mode «invisible» Issoufou Issaka montrait deux choses : d’abord qu’il ne peut avoir le courage de sa lutte et de sa rébellion contre le parti et d’autre part qu’il se sait incapable de conduire une fronde contre le parti, le Moden- Fa Lumana qui lui avait tout donné. Aujourd’hui, tous les soutiens du monsieur dans le parti qui auraient aimé le soutenir ne serait-ce qu’en lui trouvant quelques circonstances atténuantes, sont perclus de honte, ne pouvant plus avoir la force de défendre l’indéfendable, de protéger et de défendre «l’ami» qui a finalement trahi car, dans le désarroi lorsqu’on le découvre dans le complot, l’homme ne put pas se maitriser et comme un enfant blessé, il ne peut avoir que l’insulte grossière, roturière à la bouche, toute chose qui le rabaisse, lui qu’on avait cru d’une certaine élévation. Beaucoup de gens qui avaient cru en l’homme sont déçus d’un comportement peu honorable, d’une attitude qui frise la turpitude.

Noma Oumarou s’est finalement révélé comme le bras armé d’un Issoufou Issaka qui se sert de ses naïvetés pour mener sa fronde. C’est après l’audio partagé sur les réseaux sociaux qu’on a compris qu’il a perdu son sang-froid et qu’il vit dans le désarroi de son projet de déstabilisation qui coule tragiquement aujourd’hui, le laissant presque seul, vivant des remords et des douleurs de ses imprudences, sans doute perdu pour ne plus savoir où il va, et avec qui, il pourrait faire son aventure. Les téléphones ne décrochent plus car, enfin, peutil comprendre, en choisissant le mauvais chemin pour ses aventures, qu’ «il y a plus que des caïmans dans un fleuve». Il peut avoir entendu bien d’audios qui lui expriment toute leur indignation pour un tel comportement avilissant qui humilie son rang et ses soutiens.

Les suspicions…

En fait, cela fait longtemps que le parti soupçonnait le président de la Coordination régionale de Tillabéri d’être dans une démarche douteuse. Certains, à demi-mot pouvaient le dire sans qu’on ne les écoute. Qui ne se rappelle pas cette campagne de dénigrement menée contre Soumana Sanda qu’on voulait présenter comme le plus grand ennemi du pari et de Hama Amadou ? La campagne était forte, nocive et elle avait pollué le climat dans le parti au point où, déroutés, les militants ne savent plus où situer la vérité. Soumana Sanda parlait peu mais savait la malveillance du mensonge de la campagne qui le visait, orchestré à partir d’un pôle pourtant clairement identifié. Aussi, quand même Issoufou Issaka ne partit pas au «Foyandi» de Dosso, il ne pouvait que rester physiquement au congrès de Niamey, le coeur étant ailleurs, avec la rébellion qui avait pris cap sur Dosso le même jour. La Coordination dont il est le président avait aussi compris que son homme, agité depuis peu, n’est plus le même car certainement engagé dans une démarche qui le met en contradiction avec le combat du parti. A Youri où la Coordination se réunissait, les militantes et les militants des différentes sections, n’avait pas manqué de faire part à leur président de leurs doutes quant à la sincérité de son engagement dans le parti. Acculé, devant les militants rassemblés, il fit, pour rassurer la Coordination, toutes les prières pour que Dieu Tout-puissant l’en punisse si jamais il arrivait à trahir le parti et Hama Amadou. La foule s’en était émue, mais trompée à croire à la sincérité de ses propos qui n’étaient avancés que pour l’endormir sur ses projets. Il pouvait alors gagner le répit pour continuer à trôner à la tête de la Coordination et même du groupe parlementaire. Il ne faut pas oublier que certaines de ses fréquentations clandestines et ses sorties nocturnes au-delà de certaines heures avaient intrigué. Un confrère n’avait donc pas tort de se demander ce qui fait tant courir Issoufou Issaka. On comprend alors que le parti et les députés aient décidé de lui reprendre la présidence du groupe parlementaire pour le confier non pas à Soumana Sanda pour lui permettre justement de mieux réfléchir à son nouveau programme que certains appellent le plan B qu’il peaufinait dans la clandestinité. Ce plan que l’on sait mort-né, parce que confié à un autre qui ne peut avoir les talents pour cette mission délicate ne peut avoir mieux qu’un tel sort. Il sentit l’humiliation venir, tenta par tous les moyens de lui éviter l’affront, en cherchant une certaine clémence du parti pour le laisser à la tête du groupe parlementaire. Une visite rapide chez Hama Amadou à Filingué ne permit pas d’arranger pour lui les choses car Hama Amadou, ayant vu de toutes les couleurs, ne peut imposer personne à une structure du parti et a demandé à son visiteur, de retourner régler le problème avec ses collègues députés. Ces derniers l’attendaient alors des pieds fermes car pour eux, l’homme était devenu incontrôlable et dangereux pour la cohésion du parti. Alors qu’il voulait leur offrir la visite à Filingué comme une bonne excuse, on lui fit comprendre qu’il n’a que deux choix : démissionner de lui-même pour que le groupe opère un nouveau choix en son sein, où persister dans la résistance, et pousser ainsi le parti à ouvrir ses cartes, pour le débarquer par le choix d’une majorité mûrement travaillée. Il comprit qu’il n’avait plus aucune chance d’échapper à la sanction des pairs, et dut opter pour le premier choix pour se voir remplacer par un autre qui ne peut accepter avec lui la solution à l’amiable. C’était la fin d’un feuilleton et depuis, l’homme était devenu discret dans les activités du parti, digérant certainement mal ses déboires et sa mise en quarantaine dans un parti qui ne pouvait plus lui faire confiance et qui a décidé en conséquence de se mettre à l’abri de ses sournoiseries. Ses lamentations au niveau de sa base ne purent être entendues car, là-bas, les hommes et les femmes, ont fait depuis la nuit des temps, le choix de la dignité pour refuser que pour le matériel, l’homme ne puisse jamais ternir son image. Ainsi que nous l’écrivons souvent, l’homme ne peut se soucier que d’avoir laissé en héritage à une progéniture que des comptes garnis et des étages insolents, mais aussi et surtout, à ces enfants qui doivent éprouver quelques fiertés à se pavaner dans la société à travers le souvenir d’un père exemplaire, heureux de son renom, de sa réputation, de son nom qui peuvent être pour eux une référence. A-t-il seulement pensé à ces enfants et notamment celle-là qui, hors du pays en étude, pendant que lui était en prison à Filingué, pouvait écrire pour exprimer toute sa fierté qu’un père, le sien, malgré la persécution qui le visait sur de fausses accusations, se soit comporté de la manière la plus digne qu’il pourrait l’avoir appris dans son terroir où pour l’homme, la dignité, la probité comptent plus que tout. Peut-il relire cette lettre pour comprendre l’appel d’une enfant à la dignité ? Nos enfants attendent de nous aussi cette part de grandeur que rien ne peut remplacer dans leur vie. A tous ceux des leurs qui vont dans des batailles, ne dit-on pas qu’il faut «qu’on entende leur mort non leur honte !». On peut comprendre les souffrances et les déceptions des siens qui, depuis des jours, via les réseaux sociaux, traduisent leur indignation pour le guerrier qui baisse culotte, tombe, las, rend les armes et s’agenouille devant l’adversaire et ce à un moment où l’on n’est pas si loin de la fin d’une lutte qui aura été longue, il est vrai. Aujourd’hui, au-delà de tout Téra, c’est toute sa Coordination qui souffre de cette chute déshonorante à laquelle on aurait aimé ne pas le prédestiner. L’homme est devenu indéfendable. Par certains de ses audios, l’homme s’est rabaissé pour agir dans des égouts, incapable de s’élever pour vivre l’épreuve qui lui arrive dans la dignité. En écoutant les propos qu’il a tenus il n’y a pas qui n’a pas vomi d’entendre des paroles à la limite puériles, en tout cas qui sentent la nausée, loin de la noblesse que Téra aura aimé qu’il incarne dans son combat comme dans sa vie. Or, connaissant les valeurs auxquelles «ses» hommes sont attachés, s’il avait été capable de s’en inspirer pour orienter ses gestes même dans l’inconfort d’une situation qui l’embarrasse, sans doute qu’il ne peut manquer d’hommes à le comprendre, à compatir, peut-être même, à soutenir. Mais aujourd’hui, il peut voir que partout, et dans une langue qu’il peut comprendre, tout le dépit de frères et de soeurs qui ne peuvent lui exprimer aucune sympathie lorsqu’il se jette, pour se défendre, manquant d’armes, dans la boue.

Peut-il croire que s’en prendre à Hama Amadou, le défend de cette affaire qui ne lui fait pas de la bonne publicité, ici et partout ? Il ne fait qu’aggraver sa situation et ces propos orduriers, à la limite insultants, attentatoires à l’honneur d’un homme à qui il doit le bien, ne peuvent qu’offusquer davantage des militants qui ont compris qu’il avait eu tort de leur faire confiance, car il n‘a pas la carrure qui peut lui permettre d’incarner le leadership dont le parti a besoin pour prospérer dans la région.

En écoutant ces messages-audios bien de Nigériens ne pouvaient plus reconnaitre l’homme qui tombe dans une phraséologie puérile, terriblement basse. Et on se dit comment un tel homme qui pouvait parler de cette manière, peut sensément nourrir d’aussi belles et nobles ambitions politiques. On aura compris que l’ingénieur émérite n’est qu’un piètre et terne politique qui a peu appris dans l’art politique. Pourquoi a-t-il choisi la politique de la terre brûlée pour ne laisser aucune marge à une plausible réconciliation que la conjoncture pourrait rendre possible, aujourd’hui ou demain ? Peut-il ne plus écouter personne de ceux qui l’aiment et pourraient le soutenir pour continuer à persister dans l’erreur et l’effronterie ? Comment peut-il, par de telles vilenies compromettre une carrière politique pour laquelle des hommes et des femmes, pour peu qu’il soit social, étaient prêts à l’accompagner ? Comprend-il qu’en donnant cette image de lui en versant dans ce comportement déshonorant, il ne donne aucune autre possibilité à son «petit monde» car finalement, comment peut-on être fier d’un leader qui tombe dans le rabaissement par ses paroles si pourries ? «Ma si hé ga salan aï sé….».

Comment continuer le combat, la rébellion latente qu’il menait alors que dans le parti, on finit par le mettre en marge pour le mettre hors état de nuire ? Il n’avait d’ailleurs aucune chance de le conduire jusqu’au bout, car il lui manque cruellement le charisme nécessaire pour fédérer Téra d’abord, ensuite la région de Tillabéri, puis les autres régions du pays. L’homme est connu pour être cette personnalité qui souffre d’une suffisance qui ne lui fait éprouver pour l’autre que du mépris. Il sait d’ailleurs que depuis des années, même dans le terroir, il n’y avait aucun engouement derrière sa personnalité.

Le mercenaire est débusqué…

Pendant qu’il s’était dissimulé sous l’ombre de Noma Oumarou, ils étaient nombreux qui ne pouvaient croire qu’il puisse être dans cette mésaventure, le prétendant à une plus haute conscience de son rôle de leader régional. Mais depuis que – peut-être pour le piéger – ses audios avaient été diffusés sur les réseaux sociaux qui les ont propagés dans le monde, personne ne pouvait douter qu’il est au centre de la subversion, de cette rébellion que conduisait depuis des mois le président intérimaire. Mais on peut également se souvenir qu’à la dernière réunion du Bureau Politique à laquelle participaient Noma et ses acolytes, lorsque le président intérimaire demandait que certains militants du parti qu’il avait suspendus sortent de la réunion, beaucoup de ceux qui étaient à la rencontre doutaient de la sincérité de Noma de travailler à la réconciliation. Après avoir montré par A+B que ces sanctions n’ont aucune base légale et ne sauraient être justifiées, enfin, on pouvait voir le sieur Issaka Issoufou surgir pour appuyer l’intervention de Noma Oumarou, relativement à la mise en oeuvre de «leurs» sanctions. L’homme sort des bois et le parti pouvait là le prendre la main dans le sac. Le discours des deux acolytes pouvait enfin rimer…

Et les derniers masques sont tombés, dixit Soumana Sanda…

Fin de l’histoire tragique d’un guerrier qui n’a pas été capable de voir la grande porte par laquelle il faut rentrer dans la légende. Dans l’Histoire aussi.

A dire que c’était pour ça que Téra se battait un jour, pour lui ouvrir des portes pour rentrer dans l’épopée du Moden-Fa Lumana…

Terrible.

Mais attention, il ne faut plus me parler, entends-tu ? «Ma si yé ga salan aï sé ni ma ?».

Gobandy

15 septembre 2020
Article publié le 09 septembre
Source : Le Monde d'Aujourd'hui

Créé le 12 mai 2009, notre parti MODEN-FA LUMANA AFRICA commémore aujourd’hui son 13 ème anniversaire. Cet événement important dans la vie d’un parti est dédié spécialement à la Femme nigérienne à cette veille de leur fête et, particulièrement, à la Femme Lumana, connue pour son militantisme hors pair, sa volonté de braver les obstacles odieux, sa détermination à relever les défis de toute nature et son engagement sans faille aux côtés de nos leaders S.E.M Hama Amadou et Elh Tahirou Saïdou dit Parc 20, respectivement Autorité Morale et Président du Parti.

Premier Secrétaire Général du Parti, je me rappelle parfaitement des conditions pénibles dans lesquelles Lumana a vu le jour : sa gestation s’était déroulée dans la clandestinité, la discrétion absolue et sa naissance annoncée pendant que son Père Fondateur croupissait dans la geôle de Haute Sécurité de Koutoukalé, pour un rien du tout.

Dès que la naissance de Lumana ait fuité, le ‘’bébé’’ fut recherché à l’instar de Moïse, à sa naissance, par le pharaon. Aussitôt découvert, le pouvoir de l’époque avait juré de faire de lui un mort-né. Le Ministère de l’Intérieur, au prétexte que les couleurs ressemblaient à celles d’un autre parti, avait voulu le dissoudre un mois après sa création. Heureusement, le Bureau Politique Provisoire avait pris des dispositions à temps pour faire reprendre les couleurs du Parti et, suite à un contentieux administratif, Lumana avait survécu.

Huit mois seulement après sa naissance, des élections générales avaient été organisées par une transition militaire et Lumana participa. Sauf qu’à l’époque, le régime avait choisi Mahamadou Issoufou comme son candidat et pour le favoriser toutes les astuces sont bonnes.

D’importants moyens logistiques, financiers et sécuritaires avaient été mis à sa disposition par le régime pour aller à la rencontre, disait-il, des électeurs de 36 000 villages du Niger.

En outre, au cours de la campagne de l’élection présidentielle du 31 janvier 2011, le candidat du parti Lumana S.E.M Hama Amadou avait fait l’objet de plusieurs interdictions de sortie de Niamey et d’intempestives convocations à la Brigade d’Intervention et de Recherche de la Gendarmerie de Niamey sous prétexte qu’il était en liberté provisoire suite à la fausse accusation qui l’avait fait séjourner à la prison de Koutoukalé.

En dépit du fait que le Parti et son candidat furent tenus en laisse pendant toute la campagne, Lumana avait été classé 3ème sur l’échiquier politique national, avec mention très honorable et avait même été le faiseur de roi avec l’élection du candidat du PNDS à la magistrature suprême. Après quoi, le régime manipula des militants membres du gouvernement pour provoquer une cassure du parti. Une fois encore, échec et mate.

Plus tard, pendant les élections générales de 2016, les principaux responsables de Lumana furent tous embastillés. Le Président du Parti S.E Hama Amadou, candidat à l’élection présidentielle, bien qu’étant derrière les barreaux de la prison de Filingué (interdit de contact avec tous les électeurs), occupa le 2ème rang à l’élection présidentielle 1er tour du 21 février 2016 et devint le chalenger de Mahamadou Issoufou (Président sortant, avec tous les moyens étatiques) pour l’élection présidentielle 2ème tour du 20 mars 2016. Pourtant, S.E Hama Amadou fut encore gardé en prison pendant toute la campagne. Malgré tout, n’eût été la fraude massive et le manque d'impartialité de la CENI, le candidat de Lumana allait battre à plate couture celui du PNDS en raison de son programme de gouvernance et de sa carrure d’homme d’Etat connu de tous les nigériens.

Depuis cette démonstration de force, Lumana fait peur aux mal-élus au point de leur couper le sommeil. Leur régime inscrit implicitement le cas de Lumana dans un axe sans numéro d’ordre de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre Brigi Raffini.

En effet, le mot d’ordre était donné : « Lumana doit disparaître ». La mobilisation était générale pour l’atteinte de cet objectif : des militants corrompus de Lumana, des autorités administratives, des responsables d’institution judiciaire, des acteurs de la société civile, la presse publique et privée, certaines chancelleries et que sais-je encore ? Oui, chacun doit jouer sa partition pour que le vœu du président Issoufou Mahamadou soit, vaille que vaille, exaucé.

En interne, une fronde fut fomentée à des fins de disséquer le Parti. Le Ministère de l’Intérieur et certains juges apportent leurs appuis multiformes à la fronde : annulations irrégulières des instances du Parti, arrestations arbitraires des militants, appuis financiers et conseils aux frondeurs, le maintien du Président Hama Amadou en prison pour prolonger l’intérim des acquis à leur cause, etc. Bref, rien n’avait été négligé mais Dieu avait décidé autrement. Lumana demeure et les militants deviennent encore plus solidaires et unis, surtout avec le départ des brebis galeuses.

C’est dans ces rudes conditions de déstabilisation que Lumana aborda les échéances électorales de 2020. Une fois encore le syndrome de l’élection présidentielle de 2010 revint au galop comme par enchantement ; le président sortant choisit son candidat. Mais là, l’élève dépassa le maître car il avait presque nommé le président de la République à priori de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, avec la bénédiction des autorités françaises. Il restait juste à formaliser le processus par une parodie d’élection. Pour cela, ils ont travaillé à éliminer le candidat le plus redouté qui est S.E Hama Amadou, le candidat de Lumana.
Décidemment, Lumana reporta son électorat sur le candidat S.E Mahamane Ousmane qui avait été véritablement élu, secret de polichinelle. Le contentieux électoral n’est pas encore vidé. Une fois encore Lumana démontre sa force, ses électeurs sont majoritaires au Niger et l’histoire donne raison à Issoufou : le candidat de Lumana serait élu président face à son candidat imposé, pour preuve le Président de Lumana est actuellement Chef de file de l’opposition politique et Lumana conserve son rang de 2ème parti sur l’échiquier politique national en dépit des vicissitudes malheureuses vécues.

Lumana est né dans la douleur, ses militants ont connu la fixation, la stigmatisation, l’exclusion, la torture morale et la prison pendant tous les régimes de 2009 à 2022. Mais chiche, que de peines perdues ! Comme le phénix, Lumana sait renaître même entièrement consumé. Tel un roseau, Lumana « plie mais ne rompt pas ». Et, Dieu, dans sa bonté infinie, a toujours réservé un échec cuisant à ceux qui manœuvrent contre Lumana et son leader.

Voilà, à ce jour d’anniversaire du Parti, un vrai motif de satisfaction pour les militant(e)s et sympathisant(e)s de Lumana même si S.E Hama Amadou, l’honorable Seydou Tahirou Mayaki, le Général à la retraite Moumouni Boureïma gardent toujours prison pour des fautes qu’ils n’ont pas commises. A quand leur libération ? On ne sait pas encore mais sachez qu’il est du devoir de Lumana de les faire libérer. A cette date d’anniversaire de Lumana, la résolution de faire libérer nos leaders doit être prise car trop c’est trop.

Sur ce, FEMMES LUMANA, je vous rends hommage. Grâce à vous tout est possible.

ISSA KANGA, Secrétaire Général du Bureau Politique Provisoire du MODEN–FA LUMANA AFRICA

Double Facturation Corniche YantalaMais le lancement des travaux de modernisation de cette Corniche suscite aujourd’hui beaucoup d’interrogations et de commentaires au sein de l’opinion nigérienne. Cela, au vu de la maquette présentée, en son temps, aux Nigériens par les commis du ministère de l’Equipement et les chinois de la société chargée des travaux. Aujourd’hui, c’est cette même corniche qui est présentée une seconde fois pour des travaux de rénovation. Avec le lancement du démarrage des travaux de modernisation, les Nigériens se souviennent que la modernisation des deux corniches devrait être un travail connexe à la construction de ce qu’on appelle pompeusement échangeur du rond point Kennedy construit par la société chinoise CGC INTER. Alors, revenir quelques temps après pour en faire un nouveau projet ressemble à une tricherie qui s’apparente à une stratégie visant à couvrir un éventuel détournement du premier financement. Il est légitime donc, aujourd’hui de se poser des questions. Aux responsables de ce projet alors, d’expliquer aux Nigériens ce qui s’est réellement passé. C’est-à-dire, les raisons qui ont fait que le projet de modernisation de la corniche n’était pas réalisé en même temps que l’échangeur. Auquel cas, les Nigériens ont le droit de douter et de penser à une double facturation. Une tricherie pour mettre à sac les ressources publiques.

 25 février 2019
Source :  Le Courrier 

 

En prélude au Forum International sur la Résilience Urbaine dont les travaux ont débuté hier lundi 13 février à Niamey, le Directeur général de l’Agence de modernisation des villes, M. Mouctar Mamoudou, en compagnie du ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Magagi Laouan, les responsables municipaux et techniciens, a effectué une série de visites de terrain. C’est ainsi que la délégation conjointe s’est rendue successivement à la mare permanente du quartier Saga, à la digue de protection du même quartier et  sur  le site de relogement des sinistrés 2020 sis à la cité Enseignants-chercheurs.

A  travers ces visites, il s’agit pour ces personnalités de montrer un exemple de résilience de la population de Niamey à travers la pratique du maraîchage. Le site aménagé à cet effet a besoin d’être optimisé pour accroitre l’intensité de la production. Les autres villes peuvent aussi s’inspirer de cet exemple car la plupart de nos villes ont des mares en leur sein qu’elles soient permanentes ou semi- permanentes. La délégation a fait remarquer qu’on a tendance à repousser l’eau hors de nos lieux d’habitation, alors qu’il y a possibilité de cohabiter ensemble. Cet exemple d’exploitation communautaire qui regroupe plusieurs dizaines d’hommes et de femmes dudit quartier est une illustration de résilience. Toutefois, les maraîchers ont exprimé des doléances qui se résument au manque des motopompes, au renforcement des travaux d’aménagement etc. Le Directeur général de l’AMV a expliqué que ce site fait partie des sites qui bénéficient de l’appui du programme «Noman Rani».

Au niveau des sites de relogement des sinistrés, les habitants ont exprimé entre autres préoccupations le besoin d’un centre de santé, des voies d’accès, un centre de formation professionnelle, un collège, de l’électricité et un marché, plus un commissariat pour sécuriser davantage les populations.

A l’issue de cette visite, le Directeur général de l’Agence de modernisation des villes, a souligné que cette visite intervient en prélude au Forum International sur la Résilience Urbaine, qui réunit des élus, des responsables des ministères, des techniciens venus de toutes les villes du Niger. Selon M. Mouctar Mamoudou, il est important que ces responsables échangent avec la population victime des inondations mais aussi les responsables du projet de résilience urbaine qui est un modèle de réponses au niveau de la capitale. Le site de relogement des sinistrés traduit l’impact des inondations et du changement climatique sur la vie de la population. «Ce déplacement permettra aux techniciens d’aller vers des réflexions plus pragmatiques. En réalité, il n’y a pas de réponses fixes. Ce forum sera l’occasion d’animer des ateliers, faire des échanges sur la gestion de la cartographie des risques, la modélisation des risques pour renforcer les capacités de nos techniciens sur la maitrise du risque et des solutions à envisager», a-t-il expliqué.

L’objectif, c’est d’aller vers l’évolution des techniques en abandonnant progressivement les approches traditionnelles, car aujourd’hui, «nous avons compris que faire les caniveaux seulement ou les digues ne donne pas satisfaction totale sur la résilience», a-t-il dit.  Citant l’exemple de l’initiative ‘’Niamey au fil de l’eau’’, le DG de l’AMV a expliqué que cela vise essentiellement à renforcer les activités autour de l’eau, pour que l’eau devienne un centre d’intérêt en milieu urbain de telle sorte que l’on puisse trouver un équilibre entre l’homme et l’eau.

Quant au ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, il a dit que lors de la COP 27 en Egypte, les acteurs ont recommandé des solutions alternatives à travers la résilience de la population au changement climatique. «Notre pays n’est pas le seul à être touché par ce phénomène qui est la cause de plusieurs conséquences humaines et économiques. C’est l’occasion donc pour nous de réfléchir aux réponses adaptées qui peuvent nous permettre de faire face à cette situation» a-t-il ajouté.

 Mamane Abdoulaye(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

 

Modernisation Numérique : SE M. Brigi Rafini inaugure le centre communautaire numérique de Harobanda

L’arrondissement communal 5 de Niamey dispose, depuis hier matin, de son centre communautaire numérique qui offre gratuitement à la population, du matériel informatique et un accès à l’internet. La cérémonie d’inauguration du centre de Harobanda a été présidée par le Premier Ministre, SE Brigi Rafini, en présence du Directeur Général de l’ANSI, de la Représentante Résidente du PNUD au Niger, ainsi que de plusieurs membres du Gouvernement, des directeurs des sociétés d’Etat concernés par le développement numérique et des responsables de la ville de Niamey et de l’arrondissement communal 5 de la Capitale.

Apres la coupure du ruban suivie d’une visite guidée des installations, le Premier Ministre a salué la concrétisation de l’initiative de l’Agence nigérienne pour la société de l’information (ANSI), une agence étatique qui fait des miracles vers la digitalisation de la société nigérienne. Le Niger n’a pas le choix avec l’évolution actuelle du monde, dit-il, il doit faire des technologies de l’information et de la communication un axe majeur de son développement. « C’est la volonté du Président de la République. Elle est en train d’être concrétisée et pour cela je salue fortement la contribution du PNUD qui est à nos côtés pour cette expérience que nous menons », s’est réjoui le Chef du gouvernement.

SE Brigi Rafini a indiqué que cet outil indispensable pour la jeunesse qu’est le centre communautaire numérique, peut lui permettre de se réaliser au pays, d’où l’espoir que fondent les autorités de la 7ème République les initiatives de numérisation de la société. « J’en appelle à la jeunesse pour que, à travers ce centre communautaire numérique, elle puisse véritablement aller vers la maitrise de ces technologies pour en tirer le plus grand bénéfice. Je salue également l’ANSI et l’encourage à persévérer et à redoubler d’effort pour que le Niger constitue justement ce centre nerveux que le président appelle de ses vœux dans le domaine des technologies de l’information et de la communication », a conclu le Premier ministre.

Pour sa part, le Directeur Général de l’Agence Nigérienne pour la Société de l’Information (ANSI), M. Ibrahima Guimba Saidou, a affirmé que la cérémonie d’inauguration du centre communautaire numérique de Harobanda marque une nouvelle étape de la digitalisation de la société au Niger. « Ce programme constituera une des activités majeures de la mise en œuvre du plan stratégique Niger 2.0, car alimentant ces 4 axes principaux. En effet, les centres communautaires numériques hotspot wifi contribueront à la mise en œuvre du egouvernement, en permettant par exemple aux populations d’accéder au portail des services publiques, au renforcement des activités de la cité de l’innovation de Sadoré qui y trouveront un relais, à l’accélération du programme village intelligent et à sa pérennisation, et à la promotion du numérique », a-t-il ajouté.

Après avoir rappelé le vœu du Président de la République, SEM Mahamadou Issoufou, qui est de voir le Niger tirer tous les bénéfices de la révolution numérique, M. Ibrahima Guimba Saidou a précisé que les centres communautaires numériques hotspot wifi « offriront un cadre exceptionnel d’apprentissage et d’acquisition de compétences pour nos populations, les plus jeunes au monde, et qui constituent notre richesse la plus importante ».

La mise en place des centres communautaires numériques se fait avec le soutien du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD). C’est à ce titre que la Représentante Résidente du PNUD au Niger, Mme Diana Louise Ofwaona, a indiqué que le projet comprend également la mise en place de tout un écosystème de l’entreprenariat numérique qui comprend la loi sur le démarrage pour faciliter le développement des startups numériques, en particulier les jeunes et leur accès aux ressources et aux marchés.

Par Souleymane Yahaya(onep)

05 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Modification de l’hymne national : Nous pouvons faire mieuxIl y a quelques jours, le gouvernement a décidé de modifier, voire changer l’hymne de notre pays, la Nigérienne. Mahamadou Issoufou a même accordé une audience au Comité chargé de proposer un nouvel hymne, le mercredi 21 novembre 2019, au Palais de la Présidence. La Nigérienne fait l’objet de critiques depuis quelques années, notamment au niveau de certains vers qui semblent perpétuer la reconnaissance à la puissance colonisatrice. C’est Maurice Albert, français de son état, qui a écrit les paroles en 1961. La musique quant à elle est composée par Robert Pepper et Nicolas Abel François Frionnet. Ce n’est donc pas surprenant que le nigérien nouveau, celui de 1960 tout juste sorti de la colonisation, une période d’assujettissement des populations nigériennes par le colon, soit « fier et reconnaissant de sa liberté nouvelle », celle accordée par le même colon. « Il y a des parties qui font, à l’unanimité, l’objet de critiques.

Il faut trouver un hymne qui puisse galvaniser la population, être pour nous une sorte de cri de guerre pour toucher notre fibre patriotique », a expliqué Assoumana Malam Issa, le ministre de la renaissance culturelle, pour justifier cette initiative. L’idée en soi n’est pas mauvaise, elle est même louable, si tant est que l’initiative vise à faire émerger le citoyen fier et libre qu’il y en chacun des nigériens. Le chantier de la libération du peuple est si grand, et il faut bien commencer quelque part, c’est vrai. Mais le changement de l’hymne national, ignoré d’ailleurs par la majorité écrasante des nigériens, ne semble pas être le bon bout, pour ne pas dire que c’est un détail.

Les chantiers et les priorités qui attendent les nigériens, au premier chef les autorités, sont d’ordre non pas de nominalisme mais sécuritaire, économique et politique. Pour convaincre, il conviendrait de redéfinir le rapport à l’ancienne métropole, à travers notamment la remise en cause de ces contrats de type colonial qui font de nous des propriétés d’autres personnes : les accords militaires, monétaires, et relativement à nos ressources naturelles, notamment. Le Chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou himself, a reconnu il y a quelques jours que « nous ne pouvons pas continuer à sous-traiter notre sécurité ». Le ras-le-bol a atteint tous les niveaux. Alors, qu’estce qu’on attend pour tout simplement leur demander de plier bagage, surtout que leur présence, malgré la force militaire de frappe et de renseignement dont cette puissance dispose, n’a nullement permis de sécuriser les populations nigériennes, chaque jour victimes de bandits de tous genres.

Depuis onze ans que le PNDS découvrait le pouvoir, il pouvait en même temps découvrir les limites objectives de sa capacité à gouverner dans l’équité ainsi qu’il le prônait depuis des années alors qu’il se battait à l’opposition, dénonçant ici un fait de mal gouvernance, là une injustice inacceptable dans le pays. Personne ne pouvait croire qu’ils soient capables du pire. Il n’avait jamais pu comprendre les complexités du pouvoir pour en saisir les subtilités qui requirent tact et mesure. Comme dans les contes, lorsqu’il arriva au coeur du pouvoir, il fut ébloui par sa brillance, presque abêti par les faveurs auxquelles ils donnent droit, mais surtout affolé par la rutilance de ses attraits, le confort inouï de ses assises, la succulence de ses vins et de ses fumets pour perdre finalement toute lucidité à gouverner sagement, avec plus de grandeur, dans la magnanimité. Alors qu’en 2016, pour aller aux élections, Bazoum qui assurait alors la présidence du parti pour se battre pour la candidature d’Issoufou Mahamadou que le parti remettait au goût des Nigériens qui aspirait pourtant déjà à un réel changement, pouvait reconnaître que sur le plan de la lutte contre l’impunité et la corruption, leur régime avait beaucoup à faire encore, car très absent sur un tel levier de la bonne gouvernance. Et l’on avait naïvement cru qu’avec lui les choses allaient changer et que, face à tant de dossiers qui ont avili le socialisme et détruit la qualité de leur gouvernance, l’homme allait convaincre sur des choix politiques nobles qui pourraient redorer le blason terni d’un socialisme avachi, et l’image galvaudée de socialistes de pacotille.

Cela fait près d’une année que Bazoum Mohamed gouverne, dirige le Niger, présent plus sur le verbe que sur l’action. Sur la lutte vigoureuse attendue sur certains sujets, on le vit peu, ne pouvant oser s’attaquer au socle de son pouvoir assuré par ceux qui ont le plus commis des crimes, volé et mis à sac la fragile économie d’un pays qu’ils ont ruiné. Pourtant, le sachant, l’homme en rentrant en fonction le 2 avril 2021 avait promis, de s’attaquer au problème sans faiblesse, décidé, peut-on l’entendre dans les mots, à assainir la vie publique surtout quand lui peut prétendre ne s’être jamais mêlé de ces nombreuses et scabreuses affaires qui ont éclaboussé le régime.

Des annonces tapageuses…

Les Nigériens se rappellent du discours que Bazoum Mohamed avait eu le 2 avril dernier au cours de l’événement qui le consacrait président du Niger dans un pays fait de rancoeurs et de frustration, de colères et de malaises. Dans la solennité de la cérémonie qui le célébrait et le rendait à la dignité de la République, ses annonces avait glacé une partie du public qui pouvait alors douter de son choix car ces militants pouvaient espérer de l’avoir fait roi pour se protéger de leurs crimes en continuant de bénéficier de la même impunité qu’Issoufou pouvait avoir pour protéger la pègre qui l’a servi pendant dix années de laisser- aller. En effet, surprenant tout le monde, il fit entendre que la lutte contre l’impunité sera implacable et que désormais, «plus personne ne sera d’aucun secours pour un autre» et chacun, doit apprendre à s’assumer et à répondre, seul, de ses actes car ni «le parti, ni la famille, ni même l’ethnie et la religion» ne peuvent aider un autre à ne pas faire face à sa gestion lorsque celleci contrevient aux normes, aux règles. Le discours avait fait rêver les Nigériens mais au même moment l’on savait qu’il dérangeait d’autres de son camp qui n’allaient certainement pas le laisser agir à sa guise pour mettre en oeuvre une telle politique dont ils pourraient être les premières victimes, se disant certainement que s’il avait été choisi, c’est sans doute pour jouer le jeu. Mais depuis que l’on avait entendu ce discours de la rupture, l’on a rien vu venir, et les Nigériens las d’attendre vainement, commencent à douter du régime, de la capacité de l’homme qui est aux commandes à prendre en charge le désir de justice des Nigériens. Ils commençaient à râler, piaffant d’impatience à voir venir le temps du changement escompté mais que ne put Bazoum Mohamed, otage d’un système qui l’a généré.

Des fouilles sans suites ?

Bazoum Mohamed, a dès son accession à la magistrature suprême, comme pour faire croire à sa volonté de combattre les pratiques malsaines dans l’administration nigérienne, commandé des inspections d’Etat dans l’administration nigérienne notamment dans les ministères mais, l’on ne peut rien entendre des résultats de ces investigations qui peuvent étaler au grand jour, et en face d’un homme qui a peut-être sous-estimé les crimes du système dont il hérite, en grandeur nature, toute l’immensité du désastre de la gestion de ses amis et de son parti. Les crimes, on le sait, sont énormes et il va sans dire qu’en découvrant le sommet ahurissant des crimes commis, Bazoum Mohamed ne peut qu’être désemparé à ne plus savoir sur quel levier agir pour faire face à la casse. On sait qu’il n’a pas oublié ses promesses pour mettre au coeur de son action, la lutte contre les grands maux qui ont avili le socialisme et donné une mauvaise image de ceux qui servent dans le pays le socialisme dont ils se réclamaient depuis des années mais qui ne peuvent hélas, dans les faits, donner sens à leurs convictions idéologiques. Leur foi est en l’argent.

Si l’on n’a pas jusqu’ici eu écho de ce que ces inspections ont découvert dans la gestion précédente, c’est que, pour beaucoup d’analystes, Bazoum pourrait être dépassé par ce qu’il découvre pour comprendre qu’en combattant le mal qu’il voit, il ne peut que saper les fondations fragiles d’un pouvoir déjà contesté et peu légitime ainsi que le lui reprochent ses adversaires politiques qui disent toujours, presque un an après, qu’ils ne reconnaissent pas son pouvoir. On se rappelle que sous Issoufou, le même travail avait été mené, et à l’époque, l’on peut se souvenir de l’intervention du parquet qui avait en face de lui une pile de dossiers compromettants dont il disait que s’il fallait tout traiter, il aurait fallu que l’Etat consente à construire de nouvelles prisons tant le nombre de ceux qui ont mal géré est de l’ordre de la démesure. Un tel prétexte peut-il d’ailleurs justifier qu’on promeuve l’injustice pour laisser de grands délinquants économiques se la couler douce quand pour un cabri, si ce n’est pour une parole qui fâche, des Nigériens sont jetés en prison ?

Les crimes économiques qu’on a vus sous la gestion du Pnds- Tarayya, on ne les a jamais connus dans le pays depuis plus de soixante années d’indépendance. Ceux qui avaient fait croire qu’ils sont les plus vertueux, aux affaires n’ont fait que des affaires et on les découvre si vils qu’on ne peut croire qu’à de tels hommes l’on puisse confier la gestion d’un Etat.

Faut-il ainsi croire que Bazoum Mohamed a fini par comprendre qu’il ne peut que compter sur la «racaille» qui lui a donné le pouvoir pour s’accommoder de ses crimes qu’il pourrait à ses risques et périls protéger, contre le Niger et contre la justice ? Un choix bien risqué dans un pays où, plus que tout, c’est le sentiment d’injustice qui risque de pousser à des explosions ingérables, et il y a des signes qui ne trompent pas : dans le peuple ça grouille et ça s’entend. Le nouveau pouvoir, ne peut-il plus dépendre que ceux-là qui ne peuvent, en temps normal, qu’avoir à répondre de leurs actes et de leur gestion, pour croire que sa survie politique dépendrait plus de la vilénie que de la vertu politique qui commande de faire face aux défis, sans parti pris, sans faiblesse, pour le seul besoin de vérité et laisser ainsi à la postérité le bon souvenir d’une gouvernance de laquelle un peuple pourrait demeurer nostalgique. Dès lors, et après un an, les Nigériens se demandent quelle orientation éthique pourrait avoir le pouvoir de Bazoum, aujourd’hui en sursis dans un pays où plus personne ne sait écouter personne.

L’impossible courage…

Pour beaucoup d’observateurs avisés, Bazoum n’aurait plus la maîtrise de son pouvoir et il pourrait avoir compris qu’il ne serait qu’une marionnette dont se sert un autre pour avoir à gérer autrement, sous un modèle de troisième mandat déguisé, un pays devenu la vache à lait de socialistes prédateurs qui n’ont jamais aimé le pouvoir pour l’homme et son bonheur mais pour leur seul confort et pour l’argent. Il sait les fragilités sur lesquelles fonctionne son pouvoir et ne peut avoir le courage nécessaire pour prendre en main son destin de président, obligé de s’en remettre à un autre devenu son guide et son maître à penser, n’ayant plus aucune autorité sur son pouvoir pour lui donner l’orientation souhaitée.

En vérité, l’on ne peut rien attendre de la renaissance acte III pour apporter des changements, pour répondre aux attentes des Nigériens, pour satisfaire les besoins de justice d’un pays qui a fini de croire au socialisme. C’est d’autant terrible qu’aujourd’hui, au sein même du pouvoir, les déceptions sont visibles car ses nombreux manquements et ses incompétences avérées, des espoirs sont ravagés.

Le socialisme tropical nigérien, à force de fonctionner pour un clan, pour une camarilla, a montré ses limites : et les Nigériens ont de nouveaux rêves : rêves de liberté et de grandeur.

AI

 

Mohamed Bazoum veut-il mettre en branle la mafia rose

“Si tu ne composes pas avec nous, tu ne gouverneras pas facilement !”; voici en substance la réflexion que nous inspire le comportement mesquin des pontes et autres barrons du Pnds- Tarayya que le Président de la République Bazoum Mohamed a choisi de mettre à la touche dans la conduite des affaires du pays. Que voulez-vous ? Ces individus, parait-il, n’ont jamais été sérieux et ce nouveau comportement qu’ils adoptent révèle très bien la méchanceté qui a caractérisé leur séjour de dix (10) ans à la tête du pays sous la conduite de l’ex-président Issoufou Mahamadou.

Souvenez-vous : l’ex-président Mahamadou Issoufou n’a jamais accepté la main tendue du pouvoir depuis tout le temps qu’il a échoué aux élections. Pendant environ une vingtaine d’années qu’il a eu à séjourner à l’opposition, cet homme s’est toujours rétracté à chaque fois que le parti gagnant l’a approché pour composer avec lui. Non seulement Issoufou ne l’a jamais accepté mais aussi il a entraîné les partis qui l’ont soutenu à le rejoindre dans son camp de retranchement. C’est sur ce strapontin de la colère et de la haine qu’il s’est de tous les temps installé pour narguer le pouvoir et pour concocter et ourdir des complots qui ont toujours plombé la gouvernance de ses adversaires politiques. Chez Mahamadou Issoufou, l’opposition et le pouvoir ne doivent en aucun cas travailler main dans la main, même quand il s’agit d’utiliser les services de dignes fils du pays. Les nigériens dans leur grande majorité n’ont jamais pu comprendre ce comportement. Du reste, ce n’est qu’à l’épreuve des faits de son exercice du pouvoir que les uns et les autres ont fini par appréhender la vraie portée de son machiavélisme. En effet, le président Mahamadou Issoufou a passé dix années au pouvoir en utilisant tous les contours du népotisme. Faites le tour des personnes de son parti même, qu’il a associées à la gestion de son pouvoir, vous vous rendriez à l’évidence que la plupart qui ont occupé des postes stratégiques sont des personnes qui ne peuvent lui refuser un quelconque service.

C’est en somme cette culture népotiste que l’ex président a instaurée au Pnds. C’est aussi cette pratique mafieuse que le nouveau président est en train de combattre à travers son refus de coopter ses collaborateurs à la va-vite en entérinant aveuglément les propositions de nominations qui lui tombent chaque jour que Dieu fait. Il est harcelé de toutes parts, certaines de ses décisions plombées par des hommes mesquins qui détiennent encore la réalité de certains rouages administratifs. Qu’on le veuille ou pas, la réalité est telle que beaucoup de cadres en place depuis le pouvoir du président Issoufou ne sont ni francs ni assez compétents pour remplir les tâches dévolues à leur poste. C’est dire que le moment pour Bazoum n’est pas à des nominations hasardeuses ; il nécessite une purge qui doit extraire des affaires du pays toutes les brebis galeuses que le népotisme a nourries pendant une dizaine d’années. Après quoi, il peut passer à des propositions aux postes de responsabilité en faisant appel à qui de droit. D’ores et déjà, les premiers décalés sont en train de vivre un véritable martyr. Que voulez-vous ? Quand une petite personne sortie du néant se taille un immeuble comme domicile, la gestion reste difficile une fois qu’elle quitte le piédestal où elle est établie. On est habitué à rouler sur des millions issus de malversations diverses ; aujourd’hui tout

s’est estompé comme un feu de paille avec le refus du Président Bazoum de reconduire certains magouilleurs qui ont été identifiés. Il les connait très bien car ce sont ses camarades qu’il a observés jouer avec l’argent du peuple. Il n’avait pas de grandes marges de manoeuvre tant pour les dénoncer que pour les mettre aux arrêts car l’ex président et ses sbires lui faisaient ombrages. Certains zélés imprudents qui ne le voyaient pas au pouvoir lui avaient, à maintes fois, manqué de respect à travers des propos discourtois. Tout ce monde, le Président Bazoum le connait très bien et jamais il n’associerait de tels énergumènes dans la gestion de son pouvoir. ‘’Kala sourou’’. Ainsi, c’est un ramassis de frustrés tout fait qui est en train de plomber les actions du président Mohamed Bazoum. Ce ramassis d’individus à la panse légère est déjà sorti au grand jour à travers une déclaration laconique qui expose plus des inquiétudes que la réalité des actions entreprises durant les cent jours de gouvernance de Bazoum. L’on ne finira pas de chambrer ce discours tant le Président Bazoum n’a pas besoin d’un soutien fort pour mener à bien sa petite révolution à l’interne. Il y a des gens sérieux aux comportements orthodoxes tant au Pnds que dans les autres formations politiques. Il y a de ces hommes technocrates, techniquement compétents et qui maîtrisent les engrenages de leur travail ; qu’ils soient du Pnds ou non, de tels individus doivent être associés dans la conduite des affaires du pays. Les élections sont terminées, il faut que tous les nigériens travaillent pour le Niger sous la houlette d’un président engagé pour le Niger. Mohamed Bazoum n’est plus le président du Pnds-Tarayya par conséquent il ne doit pas se rabaisser à pratiquer la politique de l’exclusion. Il l’a dit à chaque fois qu’il a l’occasion de prendre la parole, il est désormais le président de plus de 20 millions de nigériens et par Allah, il ne peut pas se permettre de privilégier untel à la place d’un autre sur la base toute simple de l’appartenance politique ou des liens de parenté. Il conçoit cela comme une forme d’injustice et il est décidé à ne pas briser son serment politique. Ceci dit, on peut harceler Mahamadou Issoufou comme l’on veut, il ne peut influencer le Président Bazoum à avaler une pilule amère qui compromettrait et l’exercice de son pouvoir et surtout son serment coranique.

Avec cette façon de faire, le nouveau Président est sur la bonne voie, ce qui explique le ralliement des nigériens de tous les bords à sa cause. Pour les nostalgiques du régime népotiste du Président Mahamadou Issoufou, la porte est grandement ouverte. On ne peut pas arrêter l’ascension d’un homme que le destin grandit.

Mallam

 

Cadre de la culture, Consultant-spécialiste en Gestion du Patrimoine Culturel, M. Adamou Dan Ladi, a été auparavant entre autres, Conseiller technique du ministre de la culture, Directeur Général du Patrimoine Culturel, et des musées. Dans cet entretien il évoque les engagements pris par les Etats parties lors de la Conférence mondiale sur la culture ou Mondiacult que la ville de Mexico a abritée les préoccupations dans le secteur de la culture au Niger, la protection du patrimoine, etc.

Monsieur DanLadi Adamou, en tant que Consultant-spécialiste en Gestion du Patrimoine Culturel vous avez pris part avec la délégation du Niger du 28 au 29 septembre 2022 à  la Conférence mondiale sur la culture ou Mondiacult que la ville de Mexico a accueillie. Quel est l’apport de votre participation à cette importante rencontre organisée par l’UNESCO ? 

Avant de répondre à cette question, il est important de rappeler que l’objectif visé par le mondiacult 2022 est d’affirmer la culture comme « bien public mondial» à travers un dialogue inclusif sur l’avenir des politiques culturelles et le développement afin que la culture puisse contribuer de manière remarquable aux objectifs du développement durable.

En prélude à ce grand rendez-vous de la culture, notre pays a participé à plusieurs échanges virtuels organisés, notamment la consultation régionale africaine afin de mieux préparer la contribution de notre continent audit sommet.

Aussi, durant la conférence, la délégation nigérienne a également participé aux travaux programmés notamment les tables rondes sur diverses thématiques en lien avec les enjeux présents et futurs ainsi que les panels animés par les ministres de la culture invités. A cette occasion, le Ministre Hamid Mohamed a présenté au nom du Niger une communication sur « le patrimoine et la diversité culturelle en crise ». Il a développé dans sa communication entre autres, les causes et les conséquences des crises sécuritaire et sanitaire impactant fortement le secteur de la culture au Niger et au Sahel avant de formuler des recommandations visant à prévenir ou apporter des réponses aux crises survenues.

La Déclaration adoptée par les 150 Etats présents à mondiacult visant à faire de la culture un bien public mondial et un véritable objectif de développement durable est jugée très ambitieuse. Au Niger, peut-on raisonnablement espérer des actions pour la mise en œuvre des engagements pris à Mexico ? 

La déclaration adoptée par la conférence de mondiacult 2022 est certes une ambition, mais, elle constitue surtout un engagement, une vision commune pour la participation de la culture au développement durable, post 2030.

Le Niger, État partie à l’adoption de cette déclaration, mesure toute la portée et les moyens à mettre en œuvre pour contribuer à l’atteinte des objectifs fixés.

Dans cette perspective, les principaux acteurs, notamment l’Etat et ses partenaires bilatéraux et multilatéraux,  les collectivités territoriales, mais aussi les organisations de la société civile, doivent se mobiliser et soutenir une meilleure prise en compte de la culture, facteur de développement dans les politiques publiques prioritaires.

En tant que Consultant-spécialiste en Gestion du Patrimoine Culturel, que pensez-vous des préoccupations des acteurs culturels nigériens qui estiment à tort ou à raison que le secteur des Arts et de la Culture est de plus en plus délaissé  dans les politiques publiques ? 

Oui, les actions mises en œuvre et les moyens affectés à la culture au Niger sont insuffisants (moins d’un 1% du budget national) ce qui ne permet pas de favoriser le développement durable du secteur culturel  en perpétuelle mutation.

La résolution 70/214 des Nations Unies réaffirme le rôle de la culture en tant que facilitateur du développement durable, mettant en évidence la contribution de la culture à l’inclusion sociale, à la création de revenus et la croissance économique, à la durabilité environnementale et à la consolidation de la paix.

Ce rôle fondamental de la culture, moteur de développement, commande à repenser les politiques culturelles adaptées et les intégrer dans les politiques publiques de développement durable.

Actualité oblige avec la Cop27 qui se tient en Egypte, est ce qu’il y a au Niger des actions spécifiques pour la protection du patrimoine qui est aussi menacé par le   changement climatique ?

Le changement climatique est, sans nul doute, le  plus grand défi mondial du moment affectant tous les secteurs de la vie dont les conséquences pèsent lourdement sur le potentiel économique, environnemental, et culturel à tous les niveaux.

Il faut noter que plusieurs études réalisées notamment par l’Unesco, ont démontré que la mise  en œuvre de programmes et projets visant la protection et la conservation du patrimoine culturel et naturel, contribuent significativement à la réduction des effets néfastes liés au dérèglement climatique à travers l’utilisation des connaissances, des techniques et des pratiques traditionnelles favorisant la résilience et l’adaptation aux changements. 

Aujourd’hui, plusieurs actions sont mises en œuvre dans le cadre de la protection et la gestion du patrimoine culturel national.  Mais, pour apporter des réponses aux impacts du dérèglement climatique, des actions spécifiques planifiées de prévention et de gestion durable du patrimoine culturel, doivent être intégrées dans la stratégie nationale de  lutte contre le fléau du changement climatique au Niger.      

Concernant le patrimoine, le Centre historique d’Agadez est au Niger le premier bien culturel inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2013. Quel bilan peut-on en faire en cette année où l’UNESCO célèbre le 50ème anniversaire du patrimoine mondial ?

L’inscription  du centre historique d’Agadez constitue une avancée notable pour la protection et la valorisation du patrimoine culturel national. Dans cette dynamique, de multiples actions ont été  réalisées grâce au concours de l’Etat à travers le ministère en charge de la culture, au soutien des partenaires et des  communautés concernées.  Mais, neuf ans après ce sacre du centre historique, il est apparu que la valeur universelle exceptionnelle  de ce bien est fortement menacée par des pratiques non conformes comme les constructions et autres aménagements qui jurent avec les principes de gestion d’un bien du patrimoine mondial. Face à  cette préoccupation majeure,  il est urgent que des mesures appropriées  soient prises et soutenues pars les principaux acteurs, notamment le sultanat, la mairie et les communautés concernées.

Enfin, l’organisation d’un colloque  national sur la problématique  de la conservation et la gestion durable du centre historique,  s’impose.

Par Souley Moutari(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Monsieur le Président, pour la sécurité du Niger, qu’il vous plaise d’entendre la vérité : Vous êtes dans l’erreur, car vous n’avez ni la détermination d’un Ibrahim Traoré, ni l’opiniâtreté d’un Hassimi Goïta. On ne règle pas un problème avec celui qui l’a créé.

Je ne vous le cache pas, j’ai le coeur chargé d’amertume en constatant qu’entre ce que vous dites et ce que vous faites ou laissez faire, il y a tout un fossé, que dis-je, un vide total.

Depuis novembre 2021, vous avez informé le peuple nigérien que vous avez commandé de la Turquie des drones, des avions de combat, des véhicules blindés, des hélicoptères pour renforcer les moyens de guerre de l’armée nigérienne. En mars 2022, précisément du 9 au 13mars, vous vous étiez personnellement rendu en Turquie où vous avez consacré l’essentiel de votre agenda à visiter les firmes d’armement. Vous vous étiez notamment rendu à Tusas, un fabricant d’avions et d’hélicoptères de combat, à Nurol, fabriquant de véhicules blindés, à Roketsan, producteur de missiles guidés par laser et infrarouge.

Récemment encore, lors de la présentation des voeux de janvier 2023, vous avez à nouveau déclaré que 2023 sera l’année du tourant décisif dans la guerre contre le terrorisme avec l’acquisition de ces équipements commandés en Turquie. Or, cela fait 14 mois d’attente interminable. J’avoue que je suis perplexe face à ceux qui m’interpellent sur ce délai curieusement prolongé dans une situation d’urgence vitale pour le Niger où chaque heure compte. Je suis d’autant plus perplexe que j’ai découvert, ahuri, que la Turquie vient de livrer, précisément le 26 avril passé, un lot de drones, notamment des Beyraktar TB2 aux forces armées burkinabè.

Je dois vous souligner que le matériel militaire d’origine turque acquis par le Burkina Faso est évalué à 252 milliards de francs CFA et ce n’est que le 14 avril dernier que le parlement burkinabè a adopté la loi portant autorisation de ratification de la garantie souveraine au profit de International Business Bank du Burkina Faso en contrepartie de sa garantie bancaire dans le cadre du contrat d’acquisition de matériel de défense et de sécurité entre le gouvernement burkinabè et la société turque Baykar Makina Sanayi ve Ticaret A.S. Vous vous rendez compte, à peine 12 jours ont suffi au Burkina Faso pour clôturer les formalités d’achat et acquérir le matériel attendu. 12 jours ! Et vous, vous avez mis plus d’un an à tenir des discours sur la question. À croire, comme l’a dit un ami, que vous menez vos compatriotes en bateau.

Monsieur le “Président”

Comment pouvez-vous expliquer à vos compatriotes ce décalage entre la formidable contraction de délai du Burkina Faso et cette éternité qui caractérise ces commandes nigériennes auxquelles, je suis désolé de le dire, je commence à ne plus croire. Votre Premier ministre, qui s’est récemment livré à un exercice de propagande sur la situation financière et économique du Niger à Paris (France) dans le cadre du forum Afrique des investisseurs a fait savoir que le Niger présente une croissance de 11,5%. À quoi ça sert, sinon qu’à enrichir la corruption et à développer une économie criminelle ?

Qu’est-ce qui s’est passé dans le cas du Niger pour que les mêmes constructeurs militaires turcs livrent le Burkina Faso en moins d’un mois et que le Niger attende cette éternité sans être livré ? Je sais que vous ne saurez donner la réponse véritable ; une réponse que je crains être celle que je redoute. Est-ce vrai que c’est la France qui vous a ordonné d’abandonner ? Chef suprême des armées, je ne crois pas vous puissiez ainsi obtempérer à une sommation de la France ou de quelque pays que ce soit en mettant le Niger dans une situation de faiblesse militaire ? Je n’ose pas y croire car si tel est le cas, le Niger est du plomb dans l’aile. Je n’ose pas y croire même si nous comptons dans nos rangs un général comme Mohamed Abdou Tarka que la France doit décorer pour services rendus à la nation française. Son discours du 24 avril 2023, journée commémorative de la fête de la concorde au Niger, est un torchon propre à mettre le feu aux poudres. Le général Thierry Burkhard, chef d’Etat-major des armées françaises n’aurait pas un meilleur discours pour dénigrer le Burkina Faso et le Mali.

Monsieur le “Président”

Dans un pays gouverné avec justice et patriotisme, le général Abou Tarka mérite la radiation dans le meilleur des cas possibles. Dans bien des cas, là où les gouvernants sont attachés à la quiétude sociale, à la paix et à tout ce qui est susceptible de garantir la sécurité de leurs compatriotes, Abou Tarka est bon pour la prison. On l’enverrait méditer pour de très longues derrière les barreaux afin que son exemple serve de leçon à d’autres étourdis du genre. Je le sais, Abou Tarka n’est pas un étourdi. Ila beau être un officier qui a acquis ses galons avec beaucoup de facilités là où d’autres officiers plus valeureux sont carrément bloqués dans leur carrière, il sait parfaitement à quoi il joue. Si les Nigériens ont vu dans son propos du 24 avril une menace à la paix entre le Niger et ses deux voisins, il n’en ignore rien. Il a agi à dessein pour une cause que les Nigériens soupçonnent aisément.

Comment pouvez-vous cautionner qu’un général d’armée parle ainsi au nom du Niger ? Si vous ne le sanctionnez pas aussi sévèrement que l’exige la faute commise, vous revendiquez implicitement être le commanditaire et/ou bénéficiaire de ce discours irresponsable, provocateur et potentiellement dangereux pour le Niger. Souvenez-vous, pour moins que ça, votre régime n’a pas hésité à faire radier le général Mahamadou Mounkaïla dit Limbo des effectifs de l’armée nigérienne en avril 2019. Pourquoi ce « deux poids, deux mesures » ?

Monsieur le “Président”

Vous ne pouvez assurément pas gagner la bataille contre la corruption, encore moins celle contre l’insécurité et de la guerre contre le terrorisme. Vous n’avez ni la détermination d’un Ibrahim Traoré, ni l’opiniâtreté d’un Hassimi Goïta. Vous êtes à mille lieues de la solution qu’il faut pour le Niger et vous devez admettre que vous êtes dans l’erreur. On ne règle pas un problème avec celui qui l’a créé.

Mallami Boucar

Montée des eaux du fleuve Niger et de la Sirba : Alerte rouge inondations sur les rives du fleuve et des affluentsLes fortes précipitations enregistrées dans le bassin du Niger au Burkina, au Mali et dans le sud-ouest du Niger, au courant de ce mois d’août ne sauront en toute évidence rester sans conséquences sur le débit et la cote  d’affluence du fleuve Niger.

Selon une note d’alerte rendue publique, le 12 août 2020, par la Direction Générale des Ressources en Eau, la crue locale du fleuve Niger amorcée depuis le mois de juin 2020 se poursuit et, le 12 août 2020 à 07h00, les niveaux d’eau observés à Niamey ont atteint et dépassé le seuil critique dit « cote d’alerte rouge fixée à 620 cm pour un débit de 2 512 m3/s ». Le niveau d’eau transmis par la station automatique de Niamey le 12 août 2020, à 11 heures, est de 630 cm pour un débit de 2 614 m3/s. « On relève également que la cote d’eau du 11 août 2020 à 14h00 à la station de Niamey était de 601 cm. Elle est montée à 630 cm aujourd’hui le 12 août 2020 à 11h00, soit une brusque remontée de 29 cm suite aux précipitations qui sont intervenues dans la nuit du 11 au 12 août 2020. Preuve que le niveau d’eau monte rapidement », souligne la même source.

En effet, souligne la note, « ce sont d’importantes précipitations qui sont enregistrées ces derniers temps sur les portions nationales du bassin du Niger au Burkina, au Mali et dans le sud-ouest du Niger. Les écoulements provenant de ces précipitations sont collectés et charriés par les affluents du fleuve, principalement ceux de la rive droite en amont de Niamey (le Gorouol, le Dargol et la Sirba notamment) et constituent les principales causes de cette montée des eaux.».

La semaine dernière, le Niger a vécu un drame des plus insoutenables, avec la mort de 20 petits élèves d’une école au quartier «Pays-Bas» de Niamey, suite à un incendie. Les victimes ont été surprises par un feu, dont l’origine reste encore inconnue, alors qu’elles se trouvaient dans des classes en paillotte. L’onde choc provoquée par ce drame a vite dépassé le cercle familial des 20 élèves pour s’élargir à l’ensemble du Niger et même une partie de la communauté internationale. Selon des témoignages recueillis par les médias qui se sont rendus sur place, ce sont une vingtaine de classes, toutes en paillotte, qui ont été ravagées par l’incendie. La question qui revient sur toute les lèvres est celle de savoir comme dans une capitale d’un pays on est arrivé à construite autant des classes en paillotte et au niveau d’une seule école. Cette question a tout son sens quand on se rappelle de tout le tintamarre que faisait l’ancien président de la République Mahamadou Issoufou autour de la question de l’éducation. Dès l’entame de son premier mandat, il avait laissé entendre que l’école fait tellement partie de ses priorités qu’il va y injecter une bonne partie des ressources budgétaires. Bien entendu, tous ceux qui suivent les discussions sur le budget ont constaté que pendant les dix années du régime de Mahamadou Issoufou, une importante partie du budget a été allouée au secteur de l’éducation. On est en droit aujourd’hui de se demander à quoi ont réellement servi toutes les ressources affectées à l’école quand même dans la ville de Niamey on peut compter des centaines de classes en paillotte.

En effet, il n’y a pas qu’à l’école «Pays-Bas» qu’on rencontre des classes en paillote à Niamey. C’est une situation qui touche plusieurs écoles. Quand on sait que dans certaines écoles les enlèves sont assis à même le sol, fautes des tables bancs et que les enseignants contractuels, qui constituent le gros lot du personnel enseignant, attendent près de deux mois avant de percevoir leurs pécules, on est encore obligé de se demander comment ont été réellement gérées les importantes ressources affectées au secteur de l’éducation pendant les dix années de pouvoir de Mahamadou Issoufou. Une chose est sûre, le drame de l’école «Pays-Bas» est venu mettre à nue la gestion de l’école au cours des deux mandats successifs du récipiendaire du fameux prix Mo Ibrahim. Tout comme pour le secteur de la sécurité, les résultats engrangés semblent dérisoires par rapport aux moyens mobilisés.

I.B

La mort de l’ancien premier ministre malien, Soumaïlou Boubé Maïga, dans une clinique de Bamako, a suscité de nombreuses réactions à travers le monde, mais les échos de Niamey étaient uniques. Le président nigérien, Bazoum Mohamed, et son ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, ont clairement parlé d’assassinat en faisant le parallèle entre la disparition de Soumaïlou Boubé Maïga et la mort de l’ancien président malien, Modibo Keïta, décédé en détention au camp des commandos parachutistes de Djikoroni Para de Bamako, le 16 mai 1977. Ses geôliers, soutenait-on, lui auraient apporté de la nourriture empoisonnée. Est-ce le fait du hasard si les dirigeants nigériens ont été les seuls, en Afrique, à accuser implicitement les autorités de la Transition malienne d’avoir fait tuer Soumaïlou Boubé Maïga ?

Pour de nombreux observateurs, en parlant ainsi, Niamey s’accuse implicitement sur certains dossiers brûlants qui ont défrayé la chronique au Niger. Dès 2014, année de son divorce politique avec Issoufou Mahamadou, Hama Amadou a confié à des médias internationaux que l’ancien président a des intentions mortifères à son encontre. « Je ne dis pas ça à la légère : je le tiens de sources bien informées. Ils auraient fait venir un poison de Libye, dont les effets ne seraient intervenus que quelques mois après son ingestion. Ce qui les aurait mis hors de cause. Je sais qu’ils ont cette intention macabre. Il y a quelques semaines, ils ont tiré sur mon domicile et ont enlevé les gardes affectés à ma sécurité », a notamment confié le leader du Moden Fa Lumana Africa à Jeune Afrique. L’affaire, bien évidemment, n’a pas connu la moindre enquête. Tout comme, d’ailleurs cette sombre affaire de tir d’arme à feu qui, dans la nuit du 16 au 17 février 2014, a visé la résidence du président de l’Assemblée nationale, au moment où il était en mission à Téhéran (IRAN). Le ministre de l’Intérieur, à l’époque Hassoumi Massoudou, a refusé de laisser l’enquête se poursuivre. Mieux, il accuse Hama Amadou, sur les ondes, d’être l’auteur de ce tir contre son propre domicile. C’était déjà un cas d’alerte.

Des morts suspectes… et jamais d’enquêtes

Les cas de morts subites intervenues dans des conditions assez troublantes et qui ont fait jaser à Niamey sont nombreux. On note, entre autres, la mort du commandant Mahamane Laouali Robert, ancien chef de corps de la sécurité rapprochée d’Issoufou Mahamadou, le colonel Soumana Zanguina, mort au Centre hospitalier de Labordé, alors qu’il était en détention. Or, le colonel Zanguina n’était pas en odeur de sainteté avec le régime qui l’a accusé de tentative de coup d’Etat avant de l’arrêter et de l’incarcérer. Dans le même coup de filet qui a pris Zanguina, il y avait aussi le lieutenant- colonel Oumarou Hima, ancien aide de camp de l’ancien premier ministre Seïni Oumarou ou encore le capitaine Kafougou Maï Manga. Si ce dernier a depuis lors bénéficié d’une liberté conditionnelle, l’ancien aide de camp de Seïni Oumarou, lui, vit en exil depuis 2019.

Le cas le plus énigmatique et sur lequel il y a eu beaucoup de bruits, notamment de la famille du défunt, est celui du Colonel Dabalaga Abdoulaye Dioumassi. Commandant du 23e contingent du Niger en Côte d’Ivoire, le lieutenant–colonel Abdoulaye Dioumassi Dabalaga est décédé le mercredi 5 octobre 2017, à Niamey, officiellement d’une courte maladie. Sa famille va crier à l’assassinat. Et la soeur du défunt colonel, Aminatou Dabalaga, va d’ailleurs saisir le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guteres, d’une lettre sur la question. En objet de cette lettre qui retrace, points par points, l’épilogue tragique, elle notifie : « cas d’assassinat d’un agent de l’ONU par le gouvernement du Niger ».

Récemment, c’est un caporal-chef, un certain Mansour Maman, qui a été enlevé en plein jour dans la ville de Niamey et tué par étouffement et strangulation, dit-on. Ni le ministre de la sécurité publique, ni celui de la Défense nationale, n’a fait le moindre communiqué sur l’évènement. Le corps a été tranquillement déposé à l’hôpital par ses ravisseurs qui se savent manifestement assurés d’une totale impunité. Personne n’a entendu un mot quelconque de la part du gouvernement, comme s’il a parfaitement connaissance de l’identité des auteurs de ce crime.

La mort de l’ancien premier ministre malien, assimilée à un assassinat assassinat par les autorités de Niamey, ne fait pas que du bien au Président Bazoum Mohamed et à son ministre des Affaires étrangères qui ont engagé le Niger dans une posture diplomatiquement délicate et politiquement indéfendable. L’objectif des autorités nigériennes est sans aucun doute d’emmerder au maximum celles du Mali vis-à-vis desquelles elles disent partager entièrement les positions françaises. Cependant, un cas en appelle un autre et les Nigériens voudraient bien savoir ce qu’il en est de toutes ces affaires troubles dont certaines ont conduit à des cas de mort.

Laboukoye

 

Le Président Bazoum Mohamed est depuis le vendredi 24 novembre 2022 face à sa propre conscience. Apprenant la mort de Soumeylou Boubé Maïga, l’ancien Premier ministre malien, alors qu’il était en détention, Bazoum Mohamed ne s’est pas gêné de publier sur son compte Twitter le mot suivant : « Je viens d’apprendre avec consternation la mort de Soumeylou Boubeye Maiga, ancien Premier ministre malien. Sa mort en prison rappelle celle du Président Modibo Keita en 1977. Je pensais que de tels assassinats relevaient d’une autre ère ». Huit mois après, les faits semblent le rattraper. Accusé de tentative de coup d’Etat en 2015, sous Issoufou Mahamadou, le capitaine Issa Amadou est mort dans les mêmes conditions, sinon pires, que celles que Bazoum Mohamed a cru devoir dénoncer au lendemain de la disparition de l’ancien Premier ministre malien. Le chef de l’Etat nigérien est d’autant plus accablé qu’il ne dira ni qu’il n’est pas informé ni qu’il n’a pas les moyens d’intervenir dans le dossier puisqu’il l’a fait volontiers pour des terroristes aux mains tâchées de sang de nombreux Nigériens. Le capitaine Issa Amadou Kountché, lui, est un officier nigérien, mort en prison parce que le même Bazoum Mohamed, à la tête de l’Etat du Niger, n’a pas cru intervenir pour son évacuation pour des soins médicaux adéquats.

Le 13 octobre 2022, encore, saisie par le neveu et gendre du défunt capitaine, le capitaine AbdoulAziz Hambali, lui-même incarcéré depuis de longues années, la Commission nationale des droits humains (Cndh) a publié un communiqué demandant l’évacuation du capitaine Issa Amadou Kountché pour raison de santé. Ce communiqué de la Cndh fait suite à plusieurs appels de détresse lancés à l’endroit l’endroit du gouvernement afin d’autoriser l’évacuation sanitaire du capitaine Issa Amadou Kountché. En vain, puisque le gouvernement de Bazoum Mohamed restera sourd à ces appels.

Le 14 novembre, pour une fois, encore, le même capitaine AbdoulAziz Hambali adresse une lettre à la Cndh, lui demandant de faire à nouveau le déplacement du Centre hospitalier de Labordé où les autorités nigériennes ont cru devoir transférer le malade, sans soins adéquats. Il demandait à la Cndh de venir « constater de visu » l’état de santé critique et les conditions dans lesquelles le capitaine Issa Amadou se trouvait. Ni la Cndh ni le gouvernement ne réagit. Pourtant, la famille du défunt capitaine avait marqué son entière disponibilité à supporter les charges y afférentes, si l’Etat, par ses dirigeants actuels, ne voulait pas mettre un franc dans l’évacuation du capitaine Issa. Elle a buté à un mur de silence. Rien d’étonnant. Le capitaine Issaka Amadou Kountché, accusé de tentative de coup d’Etat, est aux yeux des autorités actuelles pire que ces chefs terroristes libérés sur instruction du Président Bazoum. Il devait d’ailleurs recouvrer la liberté en décembre 2020 suite à un décret président accordant une grâce présidentielle à certains détenus. Le capitaine Issa bénéficiait ainsi de la liberté à cause de son âge avancé. Mais, le Niger est un pays où le président de la République peut ordonner des choses qui ne sont pas exécutées du fait d’ordres contraires donnés, on ne sait, par qui.

Alors que la famille jubilait suite au décret présidentiel, signé un vendredi, instruction a été donnée de maintenir le capitaine Issa Amadou Kountché en prison jusqu’au lundi Et le lundi suivant, un décret modificatif est signé qui rehaussait l’âge requis pour bénéficier de la grâce présidentielle. Le pouvoir en place refusait ainsi, catégoriquement, de voir le capitaine Issa Amadou Kountché en liberté. Même très malade.

Interné au Centre hospitalier Amirou Boubacar Diallo de Lamordé, sans soins médicaux correspondants à sa pathologie, l’officier des Forces armées nigériennes (Fan) rendra finalement l’âme, sans assistance médicale attendue et sollicitée par la Commission nationale des droits humains (CNDH), les organisations de la société civile, les parents, amis et connaissances, préoccupés par la dégradation continue et désespérante de son état de santé. Au Niger, l’opinion nationale est choquée, mais nullement surprise. Des dirigeants qui comprennent des terroristes et leur concèdent des circonstances atténuantes au point de cautionner et d’ordonner leur libération en croyant à leur rédemption, mais qui refusent obstinément toute concession à des adversaires politiques et/ou à des militaires dont la culpabilité pour les faits qui leurs sont reprochés est aussi mince qu’un fil de rasoir.

La mort du capitaine Issa Amadou, par manque de soins médicaux adéquats et le refus tenace et assumé du pouvoir en place d’autoriser son évacuation, est un fait grave, mais cela, bien entendu, est conforme aux moeurs du régime. Combien d’hommes, civils et militaires, sont morts dans des circonstances accablantes pour le pouvoir en place ? Le scandale des fonds de l’armée détournés à des fins d’enrichissement personnel et clanique n’est-il pas un cas qui renseigne sur la mentalité et les préoccupations de ceux qui dirigent le Niger ? Que personne ne se fasse d’illusions sur ce qu’ils sont.

YAOU

Le 28 novembre 2021, des soldats français tirent à balles réelles sur les manifestants à Téra et tuent, en fin de compte, trois d’entre eux et blessent 17 autres, dont 11, grièvement. Mais la France réfute cette version des faits. Et suite au message à la nation du Président Bazoum qui a souligné avoir exigé des autorités françaises une enquête en vue de sanctionner les militaires qui se seraient rendus coupables d’actes répréhensibles, Françoise Parly, la ministre des Armées de la France rétorque, dès le lendemain, « qu’il y a eu déjà une enquête interne qui a montré que face à des manifestations d’une grande violence, les soldats ont fait preuve de la maîtrise nécessaire et ont eu la réaction adéquate ». Une situation totalement ambiguë que les députés de l’opposition ont décidé de clarifier afin de déterminer les responsabilités. Interpellés une première fois par deux députés de l’opposition aux fins de répondre aux interrogations de l’heure, les ministres de l’Intérieur et de la Défense ont carrément refusé de déférer à la convocation du parlement. Une attitude dénoncée avec virulence au sein de l’opinion nationale qui y a relevé un mépris total à l’endroit de l’Assemblée nationale.

Selon l’article 121 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, « les débats sur les interpellations et les questions d’actualité sont retransmis en direct sur les antennes de la radio et télévision nationales ».

Renégociée sans doute en coulisses, la séance avortée le …décembre, est finalement retenue pour le samedi … Le pouvoir, visiblement opposé à tout débat public sur ce drame, a trouvé, entre-temps, un moyen plus subtil de faire avorter les discussions. Des discussions qui, selon l’article 121 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale doivent faire l’objet de diffusion radiotélévisée en direct. « Les débats sur les interpellations et les questions d’actualité sont retransmis en direct sur les antennes de la radio et télévision nationales ». Nonobstant cette disposition, la majorité parlementaire va imposer son diktat en votant, au niveau du bureau, une résolution pour un huis-clos. Autant dire pour la censure. L’Assemblée nationale, qui est, en principe le temple de la démocratie, est le recours trouvé pour refuser ce débat que les ministres de la Défense et de l’Intérieur ont préalablement fui. L’astuce a marché. Les députés de l’opposition, qui n’entendaient pas s’associer à la violation de l’article 161 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale décidée par la majorité, ont unanimement opté de boycotter la séance.

L’Assemblée nationale comme chape de plomb afin de faire barrage à la manifestation de trois vérités essentielles.

Selon l’opposition parlementaire qui a manifesté sa condamnation par divers actes de communication dont une déclaration publique, il est clair que le pouvoir veut manifestement tenir les auteurs et les commanditaires de la tuerie de Téra à l’abri de la justice et c’est l’Assemblée nationale qui est utilisée comme chape de plomb pour la manifestation de la vérité. Pour la majorité parlementaire, ce n’est pas la première fois que l’Assemblée nationale décide d’un huisclos sur des questions sensibles. Une excuse qui n’est pas suffisante pour justifier une violation, par l’Assemblée nationale, de son propre règlement intérieur. Outre qu’elle est en porte-à-faux avec le texte qui régit le fonctionnement du parlement, la décision de faire les débats à huisclos enlève au peuple nigérien son droit à l’information tel que stipulé par l’article …de la constitution. L’opposition parlementaire, a souligné que le pouvoir a ainsi utilisé l’Assemblée nationale comme chape de plomb afin de faire barrage à la manifestation de trois vérités essentielles : empêcher au peuple de savoir qui a tiré, qui a autorisé de tirer à balles réelles sur les manifestants et quels sont les montants réels qui ont été détournés au ministère de la Défense nationale.

Un manque de confiance du pouvoir sur la question.

Pour la majorité parlementaire, qui relaie sans doute la position du gouvernement sur le sujet, il s’agit d’éviter de parler de questions de stratégies sécuritaires en direct. Kalla Moutari, ancien ministre de la Défense à l’époque l’Italie cherchait à s’installer et que la France s’y opposait, a notamment expliqué qu’eux, les parlementaires, peuvent parler de choses qui ne doivent pas être dites et qu’en direct, il n’est pas possible de rattraper d’éventuels ratés. L’opposition parlementaire a vite fait de balayer l’argument d’un revers de main, déclarant qu’il ne s’agit non pas de parler de stratégies sécuritaires, mais d’apporter des réponses claires à des questions précises qui sont contenues dans la lettre adressée au gouvernement. Détail de cette seconde séance avortée de débats sur la tuerie de Téra, ce ne sont plus les deux ministres attendus qui doivent faire face aux députés de l’opposition, mais plutôt le Premier ministre. Un changement qui, pour certains observateurs, traduit un manque de confiance du pouvoir sur la question.

Dès le lendemain des évènements, Niamey a étalé, sans gêne, sa volonté d’endosser la responsabilité de la tuerie.

Le refus de la majorité parlementaire de faire les débats, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, n’a pas été véritablement une surprise. Dès le lendemain des évènements, Niamey a étalé, sans gêne, sa volonté d’endosser la responsabilité de la tuerie. Pour le laisser entendre, le ministre de l’Intérieur, qui s’est précipité à publier un communiqué incriminant l’armée française, perd son poste et le haut commandant de la gendarmerie nationale est aussi relevé de ses fonctions. Une manière de dire que l’un et l’autre ont commis des fautes qui doivent être sanctionnées. Quid de la déclaration du Président Bazoum qui a dit, dans son message à la nation, avoir exigé des autorités françaises une enquête sur les évènements de Téra ! Manifestement un simple effet d’annonce. La véritable position du gouvernement sur la question est portée par la majorité parlementaire qui a manoeuvré pour empêcher les débats publics.

Doudou Amadou

 

« Monsieur le Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Cher frère ;

Honorables députés ;

Monsieur le représentant spécial et chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest ;

Monsieur le Représentant de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie;

Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement ;

Mesdames et messieurs les chefs de missions diplomatiques et consulaires;

Distingués délégués ;

Chers participants ;

Mesdames et Messieurs

Je me garderai bien d’alourdir la présente cérémonie par un nouveau discours car nous sommes là pour un échange technique ! Mais, qu’il me soit tout de même permis de dire un mot de remerciement pour l’accueil chaleureux et pour tous les égards bienveillants dont ma délégation et moi-même sommes l’objet depuis notre arrivée ici à Ouagadougou.

Je voudrais également saisir la présente occasion pour féliciter vivement mon frère et ami Alassane Bala Sakandé pour tout ce qu’il a fait de bien afin que notre œuvre commune, le CIP-G5/SAHEL, consolide son assise et se donne la visibilité qui permet aujourd’hui à tous les amis de nos pays de reconnaître en cette organisation un partenaire sérieux et crédible.

En effet, aujourd’hui, le CIP avec l’installation progressive de ses organes et instances nous rassure de plus en plus quant à ses capacités à être le porte-voix des parlements dans la construction du G5 Sahel, rempart de nos pays contre le terrorisme international et ses conséquences en termes de développement et de sécurité.

{xtypo_quote}«Il nous faut continuer à croire en notre commun engagement à travailler pour que cette zone crée les conditions d’un véritable décollage économique et social qui puisse nous conduire ensemble à l’émergence», déclare S.E.M Ousseini Tinni {/xtypo_quote}

Nous l’avons dit et répété, notre souhait au Sahel est de voir toutes les organisations inter étatiques avoir un pendant parlementaire afin que l’on ne fasse rien au nom de nos populations sans qu’elles ne disposent d’un droit d’avis et de regard, j’allais dire d’un droit de contrôle démocratique.

Monsieur le Président, c’est justement pour continuer à renforcer cette vision que j’ai tenu à faire le déplacement de Ouagadougou. Je me dois, en effet, d’être ici pour continuer à clamer l’urgence du renforcement de l’intégration de la zone sahélienne dans un accompagnement interparlementaire. Il nous faut continuer à croire en notre commun engagement à travailler pour que cette zone crée les conditions d’un véritable décollage économique et social qui puisse nous conduire ensemble à l’émergence. Et, le préalable vous le connaissez ; il s’agit de gagner ensemble la guerre contre ces forces du mal qui, comme par génération spontanée, se sont installées dans nos terroirs en compromettant paix sociale et activités économiques.

Pour les vaincre, Parlements et populations se doivent d’accompagner le G5 Sahel afin de gagner le pari de créer les conditions d’une gouvernance vertueuse dans la mise en œuvre des initiatives et partenariats au sahel, de renforcer la mobilisation et la participation locale à la mise en œuvre des initiatives au sahel, de renforcer la mobilisation et la solidarité internationale autour des défis du G5 sahel.

Pour ma part, j’engage instamment notre Secrétariat exécutif à multiplier des initiatives comme celle du présent atelier et à entreprendre d’utiles démarches à l’endroit des institutions multilatérales et bilatérales afin de nouer avec celles-ci un partenariat utile et fécond pour une plus grande efficacité du CIP et une meilleure visibilité de nos actions. A cet égard, je l’invite à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de donner un contenu plus concret au partenariat que nous envisageons de conclure avec l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie. Encore une fois, merci à nos frères et amis Burkinabé pour leur hospitalité exemplaire.

Vive le Comité Interparlementaire du G5 Sahel,

Vive la coopération interparlementaire.

Je vous remercie. ».

 

16 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Mounkaila HalidouPORTRAIT. À la tête du plus important syndicat de l'éducation, Mounkaïla Halidou symbolise la lutte pour de meilleures conditions dans ce département.
Lundi, après dix jours de vacances de Pâques et deux semaines de grève, les écoliers et les enseignants devaient reprendre le chemin de l'école. Pour une semaine de consultations de la base, avant une nouvelle partie du bras de fer engagé entre le gouvernement du Niger et les syndicats de l'éducation. Entre-temps, un mot d'ordre de grève de 72 heures est relancé pour les 5, 6 et 7 avril après une assemblée générale sur tout le territoire ce jeudi. Celui qui incarne le mouvement syndical est un homme discret, sobre, en costume gris et chemise perle. La porte de son bureau ne cesse de s'ouvrir et de se fermer ; les camarades entrent et sortent, lui passent des militants au téléphone, lui font signer des parapheurs, dans une chaleur étouffante. C'est la saison des coupures d'électricité et de la poussière. Il a passé une partie de ses vacances à soutenir son adjoint pendant quatre jours d'une garde à vue qui s'est soldée par une mise en liberté. Son nom : Mounkaïla Halidou.

C’est lamentable, la honte et un manque de fierté. C’est l’expression qui est sur toutes les lèvres à Dosso. Une ville fondée sur des valeurs intrinsèques qui font la fierté de ses enfants.

Ces valeurs sont, aujourd’hui, malmenées et outragées par certains de ses fils qui préfèrent rater le rendez-vous de l’histoire pour happer quelques billets de banque jetés à leur figure. Parmi ceux –ci, on cite à Dosso, Moussa Barazé et Mounkaila Issa. Deux hommes qui ont manqué de tact pour survivre politiquement. Ils ont préféré succomber aux liasses de billets que d’avoir un sursaut patriotique pour répondre aux aspirations profondes du peuple nigérien. Pour eux, c’est l’intérêt personnel qui compte. L’intérêt du Niger et de son peuple, ils s’en moquent. L’acte qu’ils ont posé bourdonnera toujours dans leur conscience et les empêchera de dormir. Cela, pour avoir pris la décision de participer au complot politique contre le Niger. Au lieu de chercher à éviter au Niger, le chaos, ils ont décidé de participer au pillage des deniers publics, à la mise à sac des ressources naturelles, à la paupérisation des masses laborieuses et procéder à la mise à mort du pays. Mais, comme Dieu, le Tout Puissant fait toujours bien les choses, le bateau de la renaissance chavirera avec eux, Incha’Allah, le 21 février 2021.

AS

 Image d'illustrationImage d'illustrationLes agents de la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK), filière du groupe nucléaire français ORANO (ex Areva) qui exploite depuis un demi-siècle l’uranium nigérien, ont organisé mardi dernier un mouvement d’humeur qui s’est traduit par le blocage de plusieurs personnalités de cette entreprise. Le nouveau président de la BUMINE ORANO, les Directeurs généraux de la COMINAK, de la Société des mines de l’Aïr (SOMAÏR) et d’IMOURAREN qui devraient, selon Aïr Info, prendre leur vol dans la soirée sur Niamey, ont été empêchés de quitter la zone industrielle. Après quelques négociations, le président de la BUMINE et le staff de la SOMAÏR ont été autorisés à partir. Par ce mouvement d’humeur, les agents de la COMINAK demandent le départ sans condition du directeur des ressources humaines de leur entreprise.

12 décembre 2018
Source : L'Evènement

 

Lorsque le bruit a commencé à courir selon lequel un mouvement de soutien aux actions du président Bazoum Mohamed est en gestation, des voix - et non des moindres - se sont vite élevées au sein du parti rose pour tenter de démentir l’information. Mais malgré le démenti, le bruit a persisté jusqu’à la tenue du congrès du PNDS-Tarayya vers fin décembre 2022 à Niamey, instance à l’occasion de laquelle l’ancien président de la République, Mahamadou Issoufou, a tenu un discours de sensibilisation appelant les militants à l’unité, à resserrer les rangs pour éviter la division du parti. C’est n’est pas fortuit s’il a mis l’accent sur le thème de l’unité et la cohésion avec insistance, c’est parce que le PNDS-Tarayya est traversé par un vent de contestation latent depuis l’imposition de Bazoum Mohamed comme candidat du parti aux élections présidentielles 2020-2021. Le malaise a persisté après l’élection de Bazoum et son investiture officielle dans ses fonctions. Il s’est traduit dans les faits par l’apparition de deux clans présumés au sein du parti, celui de l’ancien président Issoufou constitué par les caciques du PNDS et celui de Bazoum. Une situation inconfortable pour ce dernier qui s’est retrouvé pris en otage par l’ancien président et le bureau du Comité exécutif national (CEN) du parti, entravant sa volonté de mettre en oeuvre les axes phares de son programme politique parmi lesquels la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et l’impunité. C’est dans ce contexte de malaise ambiant que des documents ont commencé à circuler sur le projet de création d’un mouvement dénommé ‘’Hamzari’’ visant à soutenir les actions du président Bazoum. Devant la persistance de bruit, le bureau politique national du parti a réagi pour démentir l’information et décrier une manoeuvre de quelques opposants dans le but d’ébranler la cohésion interne du parti. Alors qu’on croyait la page Hamzari définitivement tournée après le congrès du PNDS, voilà que le débat refait surface avec l’entretien accordé la semaine dernière à notre confrère ‘’Le Courrier’’ par l’initiateur même du mouvement pour en confirmer la véracité. ‘’Hamzari existe bel et bien, malgré la désinformation et les tentatives de discrédit venues, on ne sait d’où, qui font état de son avortement. Hamzari est non seulement là, mais ses membres sont plus que jamais convaincus de son bienfondé et travaillent d’arrachepied pour le porter dans les plus brefs délais sur ses fonts baptismaux’’, a déclaré, sans ambages, Amadou Djoudout, fondateur de Hamzari.

Ceux du PNDS qui voulait tuer le poussin dans l’oeuf pour continuer à entraver le président Bazoum dans sa volonté de mettre en oeuvre ses nobles ambitions consistant à promouvoir la bonne gouvernance savent désormais à quoi s’en tenir. Hamzari n’est pas une vue de l’esprit, encore moins d’oeuvre de quelques opposants, mais bien de personnes soucieuses de voir le président réussir sa mission. Et le processus visant à le matérialiser suit son cours normal, selon Djoudout, qui n’a pas fait mystère des objectifs poursuivis par le mouvement en gestation : ‘’Si Hamzari soutient le président Bazoum, c’est et ce sera parce qu’il prône des actions louables pour le Niger et cela mérite d’être soutenu. Il est grand temps que les Nigériennes et Nigériens se démarquent de cette situation que tout le monde dénonce et condamne et qui fait croire que le président Bazoum est un otage aux mains de cercles vicieux d’hommes politiques sans foi ni loi qui ne mettent que leurs petits intérêts égoïstes en avant’’, a-t-il martelé. Pour le fondateur de Hamzari, il faut que les Nigériennes et les Nigériens travaillent à le libérer de cette situation préjudiciable à l’intérêt général entretenue par des hommes politiques qui, entre l’idéal qu’ils prônent et les actes qu’ils posent, il existe la mer à boire. ‘’Aujourd’hui, soutenir le président Bazoum, c’est tout simplement aider le Niger à sortir des difficultés dans lesquelles il est plongé’’, a justifié Djoudout, qu’on dit d’ailleurs très proche du président Bazoum. Qui sont ces hommes politiques qui ont pris ce dernier en otage pour l’empêcher de matérialiser les promesses fortes qu’il a formulées dans son discours d’investiture ? Nul besoin d’être un devin pour comprendre qu’il indexe implicitement l’ancien président Issoufou Mahamadou et ses inconditionnels, qui continuent encore de tirer les ficelles dans le cadre de la gestion des affaires de l’Etat. C’est ce qu’il faut comprendre à travers ce passage de l’entretien dans lequel Djoudout explique aux Nigériens que ‘’le président Bazoum, quelles que soient sa volonté et sa détermination, ne saurait changer les choses tout seul’’. Pour lui, ‘’il faut que tous ceux qui pensent ou croient qu’il veut bien faire pour le Niger sortent de leur torpeur pour le soutenir afin qu’il arrive à réaliser son rêve d’un Niger décomplexé de certaines pratiques de gouvernance’’. Hamzari est désormais une nouvelle donne avec laquelle les Tarayyistes doivent compter, à partir du moment où son fondateur dit que ‘’rien ni personne ne saurait arrêter dans son élan’’.

C’est un défi à peine voilé lancé à l’ancien président Issoufou Mahamadou et à ses inconditionnels politiques qui pensent pouvoir continuer à jouer les beaux rôles dans l’ombre par rapport à la gestion de l’Etat ? Vont-ils chercher à décapiter le mouvement pour de bon, en contraignant le président Bazoum à sortir publiquement pour se désolidariser de l’initiative ? Les prochains jours et semaines nous édifieront certainement !

Tawèye

Albade-Abouba-

Le 19 septembre 2020, l'hymne du MPR Jamahuriya retentira dans les coeurs des militants et sympathisants qui se réuniront à Niamey, à l'occasion de l'investiture du président du parti pour l'élection présidentielle prochaine. Une grande première dans l'histoire du parti depuis sa création. Selon des sources proches du parti, toutes les dispositions auraient été prises pour la grande messe du 19 septembre 2020. Les coordinations régionales ont fini de mettre en place les structures de base et les préparatifs du congrès sont au parachèvement. Selon nos sources, bien que le parti soit victime de trahison de la part du principal allié, le MPR a une santé de fer et abordera les prochaines élections avec sérénité et combativité pour porter haut ses couleurs. Surtout avec les massives adhésions qu'enregistre le parti dans toutes les régions du pays.

En tout cas, pour les militants, le MPR est aujourd'hui une force politique dont la philosophie est axée sur la justice sociale, l'unité nationale et le progrès. En plus, pour eux, Albadé Abouba est un homme qui respecte la parole donnée et les engagements pris. Il incarne la fidélité et l'espoir. C'est cet homme vêtu d'un humanisme inégalé, attaché aux valeurs sociales et qui incarne l'espoir d'une jeunesse désoeuvrée qui portera l'étendard du MPR Jamahuriya à la présidentielle de 2020- 2021. Pour ses militants, Albadé Abouba est le symbole des éleveurs, des agriculteurs et des travailleurs nigériens. Son investiture, le 19 septembre prochain, mettra ainsi fin aux commentaires et aux informations sans fondement distillées à dessein au sein de l'opinion.

A.S

MPR JAMHURIYA : Qu’est ce qui se passe à la section de Niamey ?Selon une lettre datée du 15 août 2016 et qui nous est parvenue, écrite et signée par l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Salifou, président de la section Jamhuriya de Niamey, l’intéressé dit renoncer à la présidence de la section du parti Mpr Jamhuriya de Niamey. Suite à cette lettre de démission d’Amadou Salifou, le président du parti, Albadé Abouba, lui a répondu le 18 février 2018. Dans sa réponse, Albadé lui a notamment indiqué que : « Vous avez bien voulu nous notifier formellement votre démission de la présidence de la section Mpr Jamhuriya de Niamey pour des raisons strictement personnelles que nous respectons et que vous n’avez toujours pas reconsidérées dans les mêmes formes à ce jour ». Albadé a poursuivi en précisant que « Après examen et consultations, et compte tenu de la situation délétère qui prévaut au sein de la section de Niamey, nous prenons acte de cette décision personnelle pour laquelle nous tirons les conséquences en pareilles circonstances, afin de faire droit à votre volonté conformément aux textes de notre parti ». La messe est dite. Que le sieur Amadou Salifou et quelques-uns de ses proches s’agitent aujourd’hui ne peut que faire sourire. Nul, dit-on, ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.

24 mars 2018
Source : Le Canard en Furie

Albadé Abouba, président du MPR Jamahuriya, est un des artisans de l’arrivée au pouvoir de Bazoum Mohamed. Comme un visionnaire, avant même la tenue des élections, il avait annoncé avec certitude la victoire de leur candidat. Aujourd’hui, près d’un an après la concrétisation de sa prémonition et la consécration de Bazoum Mohamed, Albadé Abouba semble être laissé aux oubliettes politiques. En dehors de quelques broutilles données à certains militants de MPR, le leader est toujours laissé à la touche. Président de la troisième force politique du Niger, Albadé Abouba semble être gagné par le désoeuvrement politique, la lassitude et l’épuisement d’une espérance interminable. Surtout que, la promesse politique qui lui aurait été faite risque d’être un mirage. Selon des sources politiques, dans les accords électoraux scellés aux dernières élections, il aurait été prévu la création d’un Sénat à la tête duquel Albadé Abouba sera porté. Une telle démarche nécessite une révision de la Constitution. Et pour être pris en considération, selon l’article 174 de la Constitution, le projet ou la proposition de révision doit être voté à la majorité des trois quarts (.) des membres composant l’Assemblée nationale. Peut être que, c’est dans cette perspective que s’inscrirait le rapprochement annoncé sur les réseaux sociaux entre certains partis de l’opposition et la majorité. En tout état de cause, des ténors de Jamahuriya voient déjà une trahison politique. Une trahison politique qu’ils aperçoivent à travers une cabale médiatique expertement orchestrée contre le secrétaire général du MPR et certains de ses camarades. Du reste, depuis quelques temps, des militants du parti d’Albadé font l’objet d’une cabale médiatique dont l’objectif serait de ternir leur image et celle du parti. Surtout de décourager et d’amener le président Albadé Abouba à renoncer à son Sénat. En tout cas, des langues se délient au sein de la mouvance au pouvoir. Selon une source crédible, des responsables du PNDS seraient à la manoeuvre. Ils seraient contre une éventuelle création de Sénat au Niger. Donc contre l’arrivée d’Albadé à la tête de l’institution . C’est cette ingratitude politique dont seraient victimes Albadé Abouba et son parti le MPR Jamahuriya.

Ali Soumana

L’égoïsme politique du PNDS Tarayya, depuis qu’il gère le pouvoir, est connu de tous. Ses leaders ne pensent qu’à eux et à leurs famille, très peu au Niger et aux Nigériens. Il veut tout à lui seul et on l’a compris car il venait au pouvoir, non pour construire le pays, mais pour aider, par le favoritisme et les passe-droits, à inventer une nouvelle bourgeoisie, un choix tout à fait irrationnel et contraire aux principes du socialisme qui se veut plutôt enraciné dans le peuple où il puise sa raison d’être et les motifs de sa foi politique. Il a suffi qu’Issoufou arrive au pouvoir pour qu’on se rende compte qu’il n’a rien de socialiste, que sa religion politique trouve son essence dans un égo surdimensionné, non dans quelques convictions doctrinaires. Conscient qu’il n’est pas pour autant enraciné dans le peuple qui s’est toujours méfié de ses discours populistes, il a su user de rapprochements et d’amitiés circonstanciels, calculés et opportunistes pour arriver au pouvoir. En 2011, il va sans dire que sans le soutien déterminant de Hama Amadou et de son parti, le Moden Fa Lumana, qui avaient pourtant un autre choix à faire mais qu’ils s’étaient défendu de faire pour donner des chances à la cohésion nationale, jamais donc, sans ce soutien précieux – et Issoufou ne peut dire le contraire en 2011 – ce PNDS ne peut arriver au pouvoir. Du reste, les plus raisonnés du parti le savent et le reconnaissent même si aujourd’hui, la parole d’aucun d’entre eux ne peut compter. Ne pouvant pas accepter qu’un allié lui dise les dérives de sa gouvernance pour l’alerter sur ce qui ne se doit pas, le leader du Moden Fa Lumana dont le crédo est de ne pas trahir le pays, ne s’était alors jamais tu, et a cru aider son partenaire de l’époque en lui disant, du haut de sa riche expérience de la gestion de l’Etat, toute la vérité sur sa gestion, futelle celle qui fâche car, on le sait aussi, le vrai ami, est celui-là qui est capable de vous tenir un langage de vérité pour ne pas vous tromper, ne se contentant pas que de « manger » avec le système en vous distribuant des éloges gratuits, hypocrites. Et depuis le divorce avec le pouvoir des socialistes, le parti et ses militants – si ce n’est quelques ventres mous qui avaient voulu vendre le parti et qui se sont vendus, troquant la part reniée de leur âme, le parti a respecté cette ligne responsable. Et depuis que n’avaient pas subi Hama Amadou et son parti, oublieux de ce que sans eux, jamais, ce PNDS, ne peut arriver au pouvoir pour finalement s’y maintenir sans la légitimité nécessaire, se débrouillant à conserver le pouvoir en volant des élections, et en terrorisant un peuple qu’il ne peut convaincre à l’aimer par le bien. Et ce Moden Fa Lumana, dignement, s’est assumé, vivant dans sa chair toutes les brutalités d’une stigmatisation qui ne saurait trouver son fondement que dans l’adversité politique. Les Nigériens l’ont aussi compris et on comprend qu’en sortant du pouvoir, l’homme qui chante pourtant qu’il n’a fait que du bien ne trouve dans le pays dont il s’était détourné que des portes et des coeurs fermés, les Nigériens s’étant dégoûtés de son leadership et de sa gouvernance. Du reste, il en a avait eu un avant-goût de ce rejet quand, installé à quelques encablures de la corniche Kombo, il s’est permis par quelques fantaisies une promenade de santé dans les alentours où le peuple de Yantala Ganda lui fit sa fête, contraint de renoncer à sa randonnée, rebroussant chemin. Or, combien d’autres anciens présidents le Niger a connus pouvant aujourd’hui et toujours se pavaner dans le pays, marchant avec le peuple, sans rien craindre d’un peuple qu’ils ont servi ? Au fil des jours, les Nigériens commencent par comprendre la nature des dirigeants du PNDS du moins ceux qui sont de la mouvance d’Issoufou et qui peuvent avoir d’autres motivations qui justifient leur engagement politique, et surtout, surtout les ardeurs vengeresses qui caractérisent certains règlements de compte auxquels le régime des camarades s’était livré, harcelant et blessant des hommes, excluant et terrorisant certains Nigériens qui doivent payer pour leur différence, leur refus de s’aliéner à son pouvoir. Après le Moden fa Lumana, d’autres, fatigués d’attendre à l’opposition, avaient aussi été tentés par l’aventure avec ce PNDS, et ils partirent, souvent malgré un certain discours qu’ils pouvaient tenir en d’autres temps contre le parti et contre sa gestion : ils avaient envie de manger, et tant pis pour leur réputation ; ils partaient encombrer la gamelle rose, pour se contenter de repas frugal, de cette part dérisoire que le parti laisse à ceux qui sont ses amis, incapables de résister à l’opposition. Mais déjà, en s’octroyant au moyen d’élections qui sont contestées de l’intérieur même du pouvoir notamment par certains alliés une majorité que rien ne peut justifier. Ces alliés serviles se sont fait avoir, car aujourd’hui, comme nous le soulignions déjà, c’était pour ne pas avoir besoin d’un autre pour gouverner que le PNDS se fabriqua cette majorité artificielle, mais rapprochant du pouvoir, conscient de son défaut de légitimité, certains hommes politiques et cela afin de s’éviter autour du pouvoir trop de gueules bavardes, trop de contestations, trop d’opposants. Et sur ce plan, le PNDS a réussi son coup car comme le dit l’adage « la bouche qui mange ne parle pas ». Et même maltraités, ses alliés douloureux, ne peuvent oser porter une voix pour faire entendre leurs malaises, leur mécontentement que l’on sait pourtant réel.

Ils étaient donc partis nombreux, comme mouches agrippées au parfum du sucre, espérant chacun de son allégeance calculée et intéressée, quelque réussite sociale et politique. La stratégie depuis Issoufou, on la connait : on fait manger ou on laisse des gens manger et lorsqu’ils se seront compromis, on peut les tenir par les couilles, ne pouvant avoir aucune liberté pour rester dignes, obligés de subir dans la torture d’un allié sadique qui n’a que faire de la dignité de l’autre. Aujourd’hui, dans la mouvance, ne pouvant voir le faste auquel ils rêvaient, tous, contentés de strapontins, s’ils ne sont pas tout simplement oubliés, martyrisés dans la condition d’un Fama, sont fanés, tristes et malheureux à ne plus comprendre ce qui leur arrive quand ils peuvent se rendre compte que par leurs calculs alimentaires, ils se perdaient, ils se sont perdus. Trop de malaises à la Renaissance Pour arracher Seini Oumarou à son combat à l’opposition, comme à un Amadou Salifou en d’autres temps où il devrait être utilisé contre ses camarades, par la promesse du même poste juteux concédé dans les commerces politiques du PNDS, il finit par faire le choix de la trahison, abandonnant son combat et ses camarades politiques. Mais ceux qui le poussaient dans cette voie du déshonneur savaient que ce n’était pas pour lui laisser les pleins pouvoirs pour gérer la représentation nationale. Et quelles frustrations n’avait-il pas subies depuis qu’à la faveur de l’infamie, il accéda à ce « trône » farfelu dans lequel, Hama Amadou, lui, n’avait jamais accepté d’être manipulé, pouvant du haut du perchoir, tenir un discours que les Nigériens écoutaient avec ferveur, disant des vérités cinglantes, trop gênantes pour des gens qui peuvent alors savoir, mais s’en fichant, qu’ils ne gouvernent pas bien, dans la vérité. Que n’avait-on pas fait subir à Seini Oumarou, incapable de lever le petit doigt quand d’autres, autour de lui, presque pour le surveiller, doivent lui imposer tout, ne pouvant avoir les coudées franches pour agir au nom de l’institution qu’il est censé incarner dans sa diversité, au nom de tous ? Ceux qui, à son ombre, sont appelés à travailler avec lui dans le cabinet, savent toute l’humiliation qu’ils vivent, abandonnés sur les carreaux, manquant de tout, jusqu’à leur fierté.

D’autres sont complètement oubliés, ruminant depuis de longs mois devenus difficiles, les douleurs de l’abandon et de la marginalisation. Le PNDS, n’avait besoin d’eux que pour les additions qui puissent justifier la victoire qu’il préparait, n’ayant jamais voulu partager une parcelle du pouvoir avec un autre. Il voulait tout à lui tout seul. C’est pourquoi, s’arrangeant une majorité contestable et même contestée par certains alliés, il avait voulu ce coup K.O. qu’il ne pouvait pas réussir car, il sait bien que dans la configuration actuelle, aucun parti ne peut seul prendre le pouvoir. Cet échec explique d’ailleurs le faux sur lequel Issoufou s’était arrangé à se donner une majorité pour gouverner seul, sans avoir besoin des autres partis politiques. Mais le destin s’y est opposé.

Grincements de dents…

Beaucoup de ceux qui ont soutenu Bazoum Mohamed dans sa campagne sont aujourd’hui mis en marge du pouvoir, n’étant ni consultés pour la gestion du pays, et n’ayant ni quelques positions de confort pour avoir des responsabilités à assumer dans le système. Certains sont même au bout de l’explosion quand, il y a quelques jours, Mamane Hamissou sortait sur les médias pour dire la colère de certains alliés et notamment ceux de la première heure à qui ceux de la 25ème heure peuvent ravir la vedette, ayant les faveurs du régime pour rentrer au gouvernement quand eux sont condamnés à l’errance. En vérité, Hamissou n’est pas seul mais seul lui pouvait avoir le courage d’oser, à ses risques et périls, cette communication par laquelle il exprime toute sa déception face à l’ostracisme dont ils sont victimes à l’intérieur d’un pouvoir qu’ils ont aidé à justifier – pas à gagner – une victoire contestée.

Il n’est pas seul et peut-être que cette parole osée, pouvait aussi plaire à certains de ceux qui ont soutenu et qui sont aujourd’hui dans la boue. Que deviennent Salah Habi, Albadé Abouba, etc., qui soutenaient depuis des années ?

Leurs rêves se sont brisés : personne ne peut aujourd’hui avoir besoin d’eux après qu’ils aient pu jouer ce pourquoi le système les employait. Alors qu’on fait ministres d’autres qui ont pris le train en marche, pourquoi eux doivent encore attendre l’ascenseur qui ne revient pas ? L’amertume est profonde chez ces alliés mis à la retraite politique quand, les vieux loups du parti au pouvoir ne peuvent connaitre la même mise à la retraite à laquelle les autres ont été contraints.

Tous les hommes politiques du Niger peuvent aujourd’hui comprendre que le PNDS ne sait pas respecter l’autre et qu’ils gagneraient mieux à se comporter plus dignement.

Alpha

MRN : Le PNDS méprise royalement ses alliésPendant combien de temps la cohésion de façade de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN), la coalition des partis soutenant le président Issoufou Mahamadou, tiendrat- elle encore ? La question mérite d’être posée avec les grincements de dents de certains alliés qui commencent à se faire entendre. Le parti Amin Amen de LadanTchiana a haussé le ton récemment pour exprimer son mécontentement face aux agissements inamicaux du PndsTarayya, le chef de file de la mouvance. Il a haussé le ton parce que le Pnds a entrepris de s’en prendre à ses cadres — comme il l’a fait du reste avec d’autres anciens alliés sous le premier mandat et même sous celui qui est en cours — qui sont débarqués des postes qu’ils occupaient pour les remplacer par ses propres militants. Vous conviendrez certainement avec nous que cette politique de deux poids deux mesures à laquelle s’adonne le Pnds est tout simplement l’expression d’un mépris vis-à-vis de ses alliés. Et cela n’est pas surprenant. Depuis qu’il est arrivé au pouvoir en 2011, le parti rose a de tout temps méprisé ses alliés. LadanTchiana a haussé le ton parce qu’il a mal. Si la saignée continue au sein ses cadres qui occupent des postes de responsabilité dans les instances de la gouvernance, il n’est pas totalement exclu qu’il finisse par claquer la porte de l’alliance. Advienne que pourra. Mais il n’y a pas qu’Amin Amen qui est frustré au sein de la Mrn par le comportement du Pnds.

Djermakoye Albade Tchiana Ibrahim MoctarHier c’était les partis de l’opposition que l’on vilipendait, que l’on cherchait à saccager, à concasser, à détruire avec le calcul égoïste d’annihiler toute opposition et pourvoir gouverner, en imposant l’unanimisme et le culte de la personnalité très fort au PNDS, sans être contrarié, sans adversité oubliant que les Nigériens tiennent à la démocratie vivante, pluraliste, animée dans la contradiction et le fair-play ainsi que le conçoit à juste titre nos valeurs culturelles, précisément à travers la parenté à plaisanterie. Sauf que chez les socialistes, adversité est synonyme d’inimitié. Ce vent des concassages a passé. Il n’en reste qu’une petite brise qui souffle sur l’UDR Tabatt d’Amadou Boubacar Cissé, qu’un intrus, un anonyme en mission commandée, qui cherche, alors que personne ne le connait sur l’échiquier politique, à arracher le parti qui ne lui appartient pas, venant dire qu’il a repris le parti à son fondateur, que des milliers de militants à travers le pays l’aurait appelé pour lui témoigner leur adhésion. Ridicule. Cette brise fantoche se cassera d’elle même car il suffit ainsi que l’a compris Cissé à ignorer le minable frondeur puisqu’en répondant à ses élucubrations, on ne fait que lui donner de l’importance qu’il ne devait pas avoir.

Daniel Mukuri Wallgates NigerDaniel Mukuri, les Nigériens commencent à s'habituer avec le nom de ce belge d'origine congolaise. Recherché depuis des années par Interpol Belgique, il a débarqué au Niger il y a quelques années, sous la Renaissance où avec des complicités jusqu'au sommet de l'Etat, il a grugé le Niger en le délestant de ses maigres ressources, chiffrées à des milliards. Au passage, soulignons que le milliard est l'unité de compte des scandales financiers dans lesquels sont empêtrés les camarades marxistes léninistes.

La société qu'il a créée Avec Salif Diallo, conseiller spécial de Mahamadou Issoufou, et Abdallah entre autres, dénommée Mach-Agitech,  signe un contrat avec l'Etat du Niger pour le contrôle des compagnies de téléphonie cellulaire. Environ 200 milliards ont été inscrits dans le budget au titre des entrées pour l'Etat, conformément aux annonces de Mach Agitech. Contrairement au montant annoncé, moins du 1/3 a été encaissé par l'Etat. Il a fallu réaménager un collectif budgétaire à travers un collectif budgétaire pour tenir compte de cette donne inattendue et décevante. Chemin faisant, Mach-Agitech devient SYLVESTRE pour donner le très nébuleux WALLGATES. Toutes ces transmutations d'une même société en l'espace de 3 ans, donne la mesure de l'opacité et l'irrégularité douteuse de ses opérations. Elles montrent par ailleurs la nature de ses dirigeants dont des manipulateurs hors pair, trempés dans de sales affaires et en fuite comme Daniel Mukuri. Le journal Le Courrier a très vite flairé le pot aux roses, mais certains n'y ont pas cru. Aujourd'hui, tout est clair. Daniel Mukuri est en prison, en compagnie de deux conseillers à la présidence et à la primature, de l'ancien DG de la SONITEL, et d'un ancien payeur général de la DGTP. Eux sont en détention préventive, alors que Salif Diallo, selon des sources bien informées, fait de va-et-vient incessants entre Ouaga Niamey. Au Burkina, beaucoup commencent à s'interroger sur l'implication du président de leur parlement dans ce scabreux dossier. L'assemblée burkinabé qu'il préside aurait demandé à faire la lumière sur la question.

Après avoir fait les taudis, les tas d’immondices et les garages de la ville de Niamey pour ramasser les pneus usés, après avoir déployé un imposant dispositif des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sur l’axe Place Toumo-Place de la Concertation, après des communiqués intempestifs de la ville de Niamey relayés sur les réseaux sociaux qui interdisent la marche pacifique de M62 pour manifester contre la hausse du prix du gasoil, la vie chère et la présence des militaires français sur notre territoire, les autorités ont encore mis les bouchées doubles avec un balaie d’hélicoptères dans le ciel de la Communauté Urbaine de Niamey. Pour les amateurs de statistiques, ce n’est sont pas moins de quatorze (14) tracés qu’auraient effectué les hélicoptères pour épier les mouvements de la population de Niamey ce mercredi 17 août 2022 ; à cela il faut ajouter des mouvements incessants d’avions, pas du tout comme au quotidien. Bref, pourquoi tout ceci ? Encore un très mauvais choix comme nous allons le découvrir à travers notre modeste analyse. Tous ces ballets diaboliques n’auraient que deux objectifs : intimidation et dissuasion. C’est inhérent chez le commun des mortels ; quand il est sur le mensonge ou la tricherie, cela le pousse à vivre dans la crainte, la suspicion car il voit le feu partout et à tout moment. De quoi ces autorités ont-elles peur ? N’ont-elles pas la population avec elles ? N’ont-elles pas aussi les Forces de Défense et de Sécurité avec elles ? N’ont-elles pas la jeunesse avec elles ?

Chimère. Comme on le voit, le comportement des autorités dénote cette peur maladive qui a fait que l’ex président Issoufou déployait tout un contingent quand il sortait ; Bazoum est retombé dans les mêmes travers après avoir donné des signes de changement dans ce domaine. Peine perdue ! Ce que la destinée a tracé, nul ne peut y échapper.

Aussi, ce soit d’utiliser l’intimidation en déployant des hélicoptères et des avions dans le ciel de Niamey n’est rien d’autres qu’une aberration qui coûte très chère au Budget National. En effet, il faut aller vous renseigner sur les sommes colossales qui auraient été déboursées pour le déploiement de ces avions. Tant leur carburant que les ristournes versées aux pilotes représentent de l’argent jeté en l’air. De plus, là où ce ballet fait mal, c’est dans la compréhension des populations. Si nos autorités sont capables d’une telle mobilisation, pourquoi alors les djihadistes continuent- ils à sévir au quotidien ? Avec de tels moyens de surveillance, comment ne pas dénicher les fiefs et recoins des djihadistes et les détruire avant même qu’ils frappent ? La population a sa compréhension et sa conviction. Depuis toujours, l’on a compris que la sécurité des autorités leur incombe au premier chef ; ils s’assurent d’abord les moyens de garantir leur propre sécurité au détriment de celle de la population. Que font ces hélicoptères et avions à Niamey qui sont sortis ce jours alors que nos brousses sont remplies de terroristes lourdement armés ? La population l’a compris à présent : les autorités sont plus soucieuses de leur propre sort que celui du peuple qu’elles gouvernent. Cette vérité, c’est ce déploiement malheureux qui vient de la révéler aux populations. Que faudrait-il alors attendre de dirigeants qui ne n’ont aucun souci pour la sécurité des gens qui les ont élus ?

L’on comprend du reste à présent le choix d’attirer au peuple d’autres forces du mal ; notamment les troupes françaises qui sont en train de prendre position dans le pays alors même qu’elles sont huées un peu partout. Les vérités qui suivent la présence de ces troupes sont lourdes de conséquences. Outre la perversion des moeurs que leur présence engendre par leurs pratiques indécentes, il y a l’appât qu’elles représentent pour les groupes djihadistes. Partout où elles sont installées, les troupes occidentales représentent la cible des djihadistes. L’exemple est bien servi par la région de Tillabéri qui vit une insécurité chronique depuis que les forces sous régionales, notamment les tchadiens s’y sont installées. Au fait, les djihadistes sont réfractaires à toute forme d’intervention étrangère dans la zone où ils sévissent.C’est dire que bientôt Dosso et ses environs risquent de devenir une zone déstabilisée comme les villages et autres villes de Tillabéri.

Pour revenir à cette marche interdite par les autorités de la ville de Niamey, il faut juste faire appel au peuple, dans sa responsabilité de défendre vaille que vaille ce qu’il pense être nocif pour lui. Il ne faut jamais s’attendre à ce que les autorités cautionnent une manifestation qui va contre leurs intérêts personnels. Pourquoi alors ne pas faire preuve de courage et se libérer de ce carcan ? Si elles ne peuvent pas le faire, qu’elles aient au moins la volonté de laisser le peuple crier sa colère et son ras-le-bol. C’est cela même le rôle des citoyens, surtout dans les pays où les dirigeants sont émancipés.

Pour le peuple nigérien, il doit comprendre que toute lutte de libération a ses martyrs. On en compte déjà à Téra et, il ne faut pas que la mémoire de ces martyrs soit souillée en acceptant les français s’installer allégrement dans le pays. Ces martyrs et leurs proches auront le sentiment d’avoir été trahis. La population doit se réveiller de façon spontanée et imposée sa vision aux autorités qui ne céderaient rien avec des caresses, de demandent et des exigences formulées quotidiennement. Ce refus systématique d’autoriser les manifestations, un droit constitutionnel, pourrait engendrer la révolte. D’ores et déjà le M62 envisage de manifester le 18 septembre prochain avec ou sans autorisation.

A.I

Ces dernières semaines, les voyages à l’étranger du président de la République Mohamed Bazoum sont devenus si nombreux qu’ils attirent l’attention même des Nigériens les moins intéressés ? Ainsi, après le long périple qui l’a conduit en Belgique, en France, en Ethiopie, au Tchad, au Gabon et au Congo Brazzaville, le magistrat suprême nigérien vient de s’était rendu au Bénin la semaine dernière et début de cette semaine, et au Togo le lundi 20 mars. Et presque pour tous ces voyages, la communication présidentielle informe les Nigériens que leur Président répond à des invitations. C’est peut-être les retombées de la fameuse démocratie qui charme même la plus démocratie américaine. Mais qu’à cela ne tienne. Si le Président nigérien a ce don d’intéresser à ce point ses homologues des autres pays, pourquoi ne les invite- t-il pas aussi à venir au Niger le trouver chez lui et lui dire ce qu’ils ont bien envie de lui dire ? Mohamed Bazoum et ses collaborateurs ne se rendent-ils pas compte que les présidents des autres pays ne se déplacent pas à l’étranger à n’importe quelle occasion et se font généralement représenter par leurs Premiers ministres ou même des simples ministres ? Et Dieu sait que ce n’est pas parce que ces présidents ne reçoivent pas des invitations de la part de leurs homologues d’autres pays. Un président de la République doit d’abord s’intéresser à ce qui passe dans son pays avant de s’intéresser à l’extérieur. Personne ne trouvera à redire même si le président Mohamed Bazoum se rend chaque jour dans une localité du Niger pour y rencontrer les populations et échanger avec elles sur leurs préoccupations. Il a été élu pour ça. Et ce ne sont pas les problèmes qui manquent dans les différentes localités nigériennes, pour lesquels les propositions ont besoin de savoir que leurs dirigeants en font une préoccupation. Pendant les dix années qu’il a passées à la tête du Niger, l’ancien président Issoufou Mahamadou avait tellement effectué des voyages à l’étranger que certains Nigériens lui ont trouvé le sobriquet de “Rimbo” en référence à cette compagnie de transport voyageurs dont les bus bougent tous les jours en direction des différentes destinations. Beaucoup de Nigériens avaient pensé que Mohamed Bazoum allait opérer une nette rupture avec son prédécesseur sur cet aspect. Appartement et comme le dit l’autre, “c’est même pipe, même tabac”.

IB

 

Le Niger est une démocratie étonnante. Il fit, on se rappelle, à la conférence nationale souveraine, le choix hardi d’une démocratie intégrale avec, en sus, l’option discutable, car frisant le désordre, d’un multipartisme sans limite qui a conduit le pays à la chienlit que Seini Oumarou décrie aujourd’hui, appelant à mettre de l’ordre sur un environnement politique des plus confus et des moins traçables. Aujourd’hui, il se raconte que l’échiquier politique compte plus de deux cents partis politiques dont on se demande à quoi servent-ils sinon qu’à cultiver l’opportunisme, le désordre, l’absence de convictions politiques et idéologiques, la lâcheté ? A quoi servent-ils sinon qu’à montrer notre incapacité à assumer nos choix premiers pour être dans l’errance idéologique dans un échiquier traversé par des flux de transhumance qui ont détruit des identités politiques et des leaderships ? La situation est grave. De combien de fois doctrinaires ce pays a besoin pour sortir de l’impasse, pour se rassembler autour de quelques différences – mais pas deux cents ! – pour reconstruire le pays et réconcilier les filles et les fils du pays avec la politique et la démocratie autour de l’essentiel ?

On est donc que très étonné d’entendre le président du parlement nigérien sortir aujourd’hui, témoin pourtant du parcours des trois dernières décennies de notre démocratie, pour s’en lamenter, sans doute pour qu’on dise – depuis des temps qu’il s’efforce de construire cette image – ah ! Voilà, le sage. C’est de l’opportunisme politique. La sagesse, si tant qu’elle existe encore chez nos hommes politiques, voudrait que les hommes se libèrent d’un certain conformisme de mauvais aloi que des commerces politiques leur imposent, leur déniant leur liberté d’opinion, pour dire, sinon dénoncer, à chaque fois dans le pays ce qui n’est pas juste, ce qui n’est pas vrai, ce qui n’est pas bon pour le pays et pour sa cohésion, pour la démocratie et pour sa vitalité. Voilà pourquoi un tel discours n’est pas audible dans ce pays de malaises. Or, quoi qu’on dise, malgré une certaine accalmie politique et sociale précaire et fragile, ce pays va mal et surtout que des rancunes et des colères s’y fermentent laissant en sursis des bombes sociales avec une jeunesse délaissée et sans avenir, des travailleurs miséreux et un cocktail politique tout aussi explosif avec des fractures saignantes qui endolorissent un champ politique miné par des frontières nouvelles et dangereuses qui suppléent les limites idéologiques qui en constituent, dans la normalité abandonnée, les différents territoires (partis) politiques. On voit pourtant des gouvernants qui s’en inquiètent, prennent peur, envoyant des émissaires ici et là auprès d’Ulémas du pays pour des prières pour le pays. C’est certainement salutaire mais il va sans dire que cela ne saurait suffire à préserver un pays de plausibles déchirements quand les coeurs sont tristement noirs et que toujours, sournoisement, on continue à faire le mal et à cultiver la différence dans le pays et la démocratie ! Il faut dire aux hommes que ce qu’ils font n’est pas bon pour le pays et pour la démocratie ! Il faut dire aux socialistes qu’on ne gouverne pas comme ça, dans et par l’injustice ! Mais, Seini a parlé pour qu’on voie le sage en lui, contournant les vrais malaises : un Niger en deux versions devenues irréconciliables par les inimitiés entretenues, avec un camp des bons, et un autre des laissés pour compte, les parias qui, depuis plus de dix ans que les socialistes sont arrivés au pouvoir, n’ont plus rien à faire y compris dans une administration où, tant que vous n’êtes pas connus de leurs cercles politiques, vous êtes mis en marge. Les autres, avant eux, ne l’ont pas fait ! On avait une démocratie enviable. Issoufou Mahamadou, par sa conception étriquée de la démocratie, est venu diviser les Nigériens, «claniser» la démocratie. Le Niger, sans doute, mérite mieux !

Cette «clanisation» abjecte découle d’une pratique que l’on dénommait sous le vocable tristement célèbre de « concassage » des partis politiques où, aux moyens de bulldozers, des armes non-conventionnels proscrites par la démocratie et la morale politique, l’on a divisé et même opposé opposé les Nigériens qui étaient pourtant, il n’y a pas si longtemps, des frères, des amis, des cousins. Comment ne pas se rappeler, cet acteur de la société civile, un certain Siradji Issa, avant que les eaux ne l’emportent pour regagner les rangs, qui, visiblement gêné, un jour dans un débat, disait qu’il ne pouvait pas comprendre qu’un de ses parents du pouvoir qu’il allait saluer à une cérémonie, lui fit comprendre qu’il ne veut pas, malgré leurs relations de famille, qu’il s’approche de lui, surtout en public. Ses prises de position de l’époque faisaient de lui un homme infréquentable ; et à s’y hasarder, le parent, devrait le payer au milieu de la famille rose. N’est-ce pas la même chose quand, à une époque, la même d’ailleurs, personne ne peut vous approcher, avec des relations quelconques tant que vous êtes un militant affiché du parti de Hama Amadou ? Pourtant, pendant des décennies, les Nigériens ont marché avec leurs frères du PNDS qui n’étaient pas encore au pouvoir, respectant leur choix ! Le PNDS d’Issoufou a balkanisé la démocratie nigérienne, et peut-être même le Niger.

Manque de courage politique….

Il faut donc avoir le courage de mettre un nom sur chaque mal ; nommer et reconnaitre les maux dont souffrent notre société et notre démocratie. Pour s’attaquer au problème qui le préoccupe, Seini Oumarou, du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale, à l’occasion de l’ouverture de la session des lois, rappelle « […] sur le plan politique, [que] les grandes formations tiennent successivement leurs congrès dans la paix et la sérénité. Il faut s’en féliciter ». Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que certaines formations, ne tiennent pas leur congrès car, d’une part, elles n’ont même pas les moyens de le faire et dans beaucoup de cas, n’ont même la foule nécessaire pour un tel rassemblement ? Combien de ces formations n’ont ni siège national a fortiori de sièges régionaux, ni bureau politique légalement constitué ? Combien sontelles, ces formations qui ne peuvent ni participer à des compétitions électorales, ni même tenir des manifestations politiques depuis qu’elles ont été créées ? Comment peut-on continuer à s’accommoder de tels partis qui n’existent que par un arrêté qui les reconnait et dans le cartable de leur initiateur mais qui n’ont aucune existence physique dans le landernau politique ? Comment peut-on continuer à reconnaitre des partis qui n’ont aucun conseiller municipal dans le vaste pays, qui n’ont souvent jamais participé à une compétition électorale et faire croire qu’ils sont des partis politiques nationaux ? Notre démocratie s’accommode- t-elle de parti politique régional, local ? Sachons ce que nous voulons pour notre démocratie ! Aussi, qu’est-ce qui peut expliquer qu’une région soit la chasse gardée d’un parti sinon d’un homme politique, ne voulant qu’aucun autre parti y ait sa place ? Est-ce cela la démocratie que nous voulons construire pour notre pays ? Et pourtant, il voudrait que dans les autres régions, on l’adule, on l’acclame ! Il faut être sérieux ! Cette fierté régionale et souvent régionaliste est un virus dangereux pour la démocratie du pays et pour les fondations que l’on veut solides pour la nation en construction.

Mais il a ce constat lucide….

La démocratie nigérienne, depuis que les socialistes, sous le leadership mal-incarné d’Issoufou, sont venus la violenter, vit des blessures profondes que Bazoum Mohamed, depuis quelques temps, tente – mais vainement face à la résistance de ses amis politiques d’un certain bord de son parti – de soigner pour ressouder un pays divisé, frustré, une nation qui se porte mal. C’est pourquoi, quand le Président du parlement nigérien, « […] tirant les leçons des dernières consultations électorales, [estime] qu’il est temps de remettre en chantier la charte des partis politiques », c’est qu’il a conscience de ce que les règles ne fonctionnent pas et qu’il y a un certain laisser-aller qu’on ne peut plus continuer à observer sans agir. Plaignant « […] outre les coûts additionnels que cette situation génère pour les finances publiques au moment des élections, [il note qu’] elle est également porteuse de perturbations pour ces mêmes élections ! ». Emiettant et dispersant l’électorat, ces partis-trouble-fêtes ne viennent que pour semer le désordre et détruire la démocratie. Comment, quand on est sérieux, peut-on se réjouir, alignant une liste de près de 80 partis qui soutiendrait une candidature en 2016, placardé sur tous les toits, sans être capable de passer, pour autant, au premier tour ? Nos hommes, n’ontils plus de fierté ?

Il est donc important que les textes soient appliqués pour que les partis qui ne peuvent s’y conformer, disparaissent de l’échiquier ! Il urge de soumettre l’espace démocratique sans que cela ne puisse être perçu comme une entrave à la liberté d’association, à des règles applicables, appliquées. Les structures qui ne peuvent pas avoir d’ancrage social, électoral, ne peuvent donc pas convaincre qu’elles doivent, malgré tout, exister juste pour la forme. Cela ne veut pas dire qu’il faut mettre fin à la reconnaissance de nouveaux partis. De nouveaux viendront, mais, à chaque élection, le point des performances électorale est fait : par les résultats de chacun et selon ce que dit la loi, les partis continuent d’exister ou disparaissent ! C’est la loi.

C’est pourquoi, l’appel de Seini Oumarou ne doit pas être entendu comme une raison pour contrarier la naissance de nouveaux partis politiques dans le pays. Il y a à s’en préoccuper car, depuis quelques jours, le mouvement Hamzari, comme d’autres structures souterraines, sont dans une dynamique qui pourrait conduire à leur reconnaissance comme partis politiques. On ne les bannira pas avant de faire leurs preuves, et ils pourront ou continuer d’exister ou s’éteindre quand, sur le terrain, à la suite d’élections régulièrement tenues, ils se montreront peu viables. Il faut donc imposer l’efficacité sur des critères d’appréciation des « entreprises politiques ». Quand Seini Oumarou suggère « Au nom de la Représentation nationale, […] qu’à travers le Conseil National de Dialogue Politique, cette question soit mise à l’ordre du jour et débattue, sans aucun tabou », l’on voudrait s’assurer que ce n’est pas pour entraver ceux qui vont venir, mais pour faire le point de ce qui existe pour en tirer les conclusions qui s’imposent et demander au ministère de l’Intérieur de prendre les mesures salutaires nécessaires pour mettre de l’ordre, et assainir l’échiquier d’un trop-plein inutile. Il y a des partis politiques dont on ne voit qu’un président qui parle et parle beaucoup sans qu’on ne voie rien de son parti. Les leaders de certains autres ne parlent même pas ! Il n’y a qu’au Niger où on voit ça !

Cette situation va de pair avec cette autre qui est venue semer un autre désordre. Comment un élu, sous la bannière d’un parti, peut-il trahir le mandat qu’on lui a confié, pour se réclamer d’un autre parti qui ne l’a pas fait élire ? C’est encore le système d’Issoufou qui est venu introduire ce Mercato politique dans la démocratie nigérienne, proposant au plus offrant argent, poste ou impunité pour que des élus trahissent leur mandat et adhèrent au PNDS-Tarayya. On comprend donc que Seini Oumarou, sachant que l’Ami pêche dans ses marécages, demande de mettre « […] fin au nomadisme des élus locaux. Il est, en effet, devenu courant que des conseillers, élus sous une bannière particulière, migrent ailleurs pour déstabiliser l’exécutif communal, notamment ».

La politique, pour tout dire, demande, de la part de chacun, dignité et noblesse. C’est ce à quoi d’autres, avant les socialistes, se sont refusés. Ils savent l’élévation à laquelle les soumet la politique.

Mairiga

Au Niger, le ridicule ne tue plus. Alors qu’on dénonçait les conditions dans lesquelles les dernières élections allaient se dérouler, le régime fit la sourde oreille, ne voulant rien entendre et pour forcer le processus, il a fallu écraser un bel instrument qu’est le CNDP qui avait jusqu’ici permis aux Nigériens de surmonter par le dialogue et l’esprit de consensus, leurs divergences. La Renaissance, elle, n’avait pas besoin d’un tel outil et elle s’en est allé, forçant toutes les portes pour passer et c’est ainsi, qu’elle réussit non sans indigner le monde, son passage en force en mars 2016. C’est la pire des élections de l’histoire de notre démocratie car jamais, il n’a été interdit à un candidat de battre campagne et qu’il faille pour ce faire l’emprisonner, « l’isoler ». Et des partenaires, s’indignant silencieusement, ne peuvent dénoncer un tel acte qui est d’un barbarisme intolérable. Ce fut donc un scrutin qui a scandalisé le monde entier et ternit gravement l’image du socialisme nigérien.

Après les élections législatives et présidentielles, organisées avec le fichier incriminé que l’on sait et pour lequel, un audit de la Francophonie a été requis, il était question, quand enfin, le président sortant s’est rassuré de rester encore pour cinq autres difficiles années, d’organiser les élections locales et régionales. Contre toute attente, le régime s’y refuse, se dérobant à une exigence constitutionnelle, pour trouver, par quelques moyens alambiqués, la possibilité de s’y soustraire. On devait alors entendre, non plus de la bouche des opposants mais du gouvernement de la Renaissance lui-même, qu’il n’était plus possible d’organiser ces élections pourtant arrivées à échéance, parce que simplement – tenez-vous bien – le fichier disponible, ne serait plus bon quand même ce fut avec le même que le président s’est fait élire tout comme les députés. Pour s’éviter ce devoir constitutionnel, le régime trafiquera des articles, cherchant une conformité rétroactive qui le mettrait à l’abri de violations flagrantes qu’il craint oubliant que son Opposition était aux aguets.

Dans une lettre datée du 28 août 2023, adressée à la Présidente du Conseil de Sécurité, le Chargé d’affaires par intérim de la Mission permanente du Niger auprès de l’Organisation des Nations Unies dénonce la violation du droit international à l’encontre de la République du Niger par la CEDEAO et la France. La lettre transmise par le chargé d’affaire par intérim (Signé) Idrissa Aboubacar Daddo, relève un certain nombre de faits et d’agissements graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales dont se seraient rendus coupables les institutions et pays concernés. Lire ci-dessus, la lettre ainsi l’Annexe à la lettre datée du 28 août 2023.

« D’ordre de mon gouvernement, j’ai l’honneur de me référer à la lettre datée du 28 août 2023 adressée au Secrétaire général par Yaou Sangaré Bakary, Ministre nigérien des affaires étrangères, de la coopération et des Nigériens à l’extérieur (voir annexe), au sujet de la violation du droit international contre le Niger par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et le Gouvernement français. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la présente lettre et de son annexe comme document du Conseil de sécurité.

Le chargé d’affaire par intérim (Signé) Idrissa Aboubacar Daddo.

Annexe à la lettre datée du 28 août 2023 adressée à la Présidente du Conseil de sécurité par le Chargé d’affaires par intérim de la Mission permanente du Niger auprès de l’Organisation des Nations Unies.

Violation du droit international à l’encontre de la République du Niger

J’ai l’honneur de vous informer que depuis le changement de régime intervenu le 26 juillet 2023, la République du Niger fait face à des sanctions des Organisations régionales et sous-régionales dont certaines d’entre elles sont contraires au droit desdites organisations internationales, au droit international général et à la Charte des Nations Unies, mesures qui ne sont pas sans conséquence sur la vie des populations nigériennes. La République du Niger fait l’objet également d’actes graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales par la République Française. Il s’agit notamment de :

I. La violation du cadre communautaire des sanctions de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

Les sanctions adoptées dans le cadre de la Session Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, du 30 juillet 2023 et le deuxième Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, du 10 août 2023, violent le cadre communautaire des sanctions de la CEDEAO.

La Conférence des Chefs d’États et de Gouvernement a prononcé des sanctions qui ne sont pas prévues par l’Acte Additionnel A/SP.13/02/12 du 17 février 2012 relatif aux sanctions contre les États membres qui ne respectent pas leurs obligations envers la CEDEAO. Celui-ci prévoit le « gel des avoirs financiers » de l’État membre concerné et non « le gel de toutes les transactions de service, y compris les services publics » ou encore « la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les États membres de la CEDEAO » et l’État sanctionné.

En outre, « la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO » et l’État membre sanctionné ou encore « l’établissement d’une zone d’exclusion de la CEDEAO pour tous les vols commerciaux à destination ou en provenance » de celui-ci, constituent des actes ultra vires qui peuvent faire l’objet d’un contrôle approfondi par la Cour de Justice de la CEDEAO.

Les sanctions doivent normalement « favoriser la levée de tous les obstacles à l’intégration régionale » et « faciliter la réalisation des objectifs de la Communauté » (article 4 § 2 de l’Acte Additionnel). Or, les mesures adoptées violent les objectifs et les principes fondamentaux de la CEDEAO inscrits dans les traités, actes additionnels et protocoles communautaires comme : l’Égalité et l’interdépendance des États membres ; la Solidarité et l’autosuffisance collective ; la Non-agression entre les États membres ; le Maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionales par la promotion et le renforcement des relations de bon voisinage.

Les sanctions à l’encontre de l’État nigérien ne respectent également pas le contenu de l’article 19 § 1 de l’Acte Additionnel qui prévoit notamment le sursis au prononcé de sanctions à l’encontre d’un État en cas de « calamités ou des exceptionnelles qui affectent gravement son économie, la paix, sa sécurité et sa stabilité politique ». En effet, plusieurs localités nigériennes, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, sont soumises à l’état d’urgence notamment la Région de Diffa, ainsi que certains départements des Régions de Tahoua (départements de Tassara et de Tillia) et de Tillabéri (départements de Ouallam, d’Ayerou, de Bankilaré, d’Abala, de Banibangou, de Say, de Torodi, de Téra, de Filingué, de Tillabéri et de Gothèye). La République du Niger ne peut donc honorer ses engagements envers la CEDEAO au regard des circonstances exceptionnelles d’insécurité et de lutte contre le terrorisme.

II. La violation de l’interdiction du recours à la force sans l’aval préalable du Conseil de sécurité

Le Protocole de la CEDEAO relatif au Mécanisme de Prévention, de Gestion, de Règlement des Conflits, de Maintien de la Paix et de la Sécurité, signé à Lomé, le 10 décembre 1999, modifié et complété par le Protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au Protocole relatif au Mécanisme de Prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité, notamment les règles procédurales prévues à l’article 27 et surtout à l’article 52 § 3.

L’Article 52 § 3 du Protocole de 1999 impose à la CEDEAO, conformément aux dispositions des chapitres VII et VIII de la Charte, d’informer « les Nations Unies de toute intervention militaire effectuée dans le cadre des objectifs du présent Mécanisme ».

Ainsi, la mention de « l’imposition de la paix ou la restauration de l’ordre constitutionnel par l’utilisation de la force légitime » par l’article 6 (XV) de l’Acte Additionnel de 2012 demeure conditionnée par le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international général.

En effet, excepté le cas de légitime défense, l’autorisation par le Conseil de sécurité de recourir à la force est un préalable à toute intervention armée. Dès lors, les accords régionaux touchant au maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent être compatibles aux dispositions de la Charte des Nations Unies (article 52 de la Charte).

Aussi, l’article 53 de la Charte présente les organismes régionaux comme des auxiliaires d’exécution du Conseil de sécurité (paragraphe 1, phrase 1). Dans ce cas de figure, c’est le Conseil qui décide d’une action coercitive, toutefois, au lieu de procéder à son exécution lui-même, il la délègue à un organisme régional approprié.

Les organismes régionaux sont présentés, par le même article 53 de la Charte, comme acteurs du maintien de la paix régionale pour autant qu’ils fassent avaliser leur action par le Conseil de sécurité. Ici, l’impulsion de l’action procède de l’organisme régional dans une forme de décentralisation, d’où l’exigence expresse d’une autorisation par le Conseil de sécurité.

L’autorisation du recours à la force demeure toujours centralisée auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies et l’article 53 prohibe l’utilisation de la force par l’organisation régionale à défaut d’autorisation du Conseil.

III. Crime d’agression à l’encontre de la République du Niger

Si la République du Niger n’a encore subi aucune attaque de la part des forces armées de la CEDEAO, on relève une menace persistante d’attaque sur le pays et son peuple susceptible constituer au sens de l’article 8 bis § 1 du Statut de Rome révisé, un crime d’agression.

Cette menace est matérialisée par les réunions que tiennent les Chefs d’État, les Chefs d’État-major des armées des pays concernés et est constitutive d’actes de planification et de préparation en vue de la mise en action ou du lancement des forces en attente de la CEDEAO (Sommets Extraordinaires des 30 juillet et 10 août 2023).

Ainsi, les mesures prises à l’encontre de l’État du Niger violent aussi bien le droit international général, le droit communautaire et les principes fondamentaux de la CEDEAO ou encore sa vision 2050 en infligeant aux populations les plus fragiles des souffrances inhumaines dans une approche volontaire d’asphyxie du peuple nigérien par la suspension de toutes les transactions commerciales et financières en provenance du Niger et le gel des avoirs de l’État ainsi que des entreprises publiques et parapubliques.

IV. Les actes graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales par la République Française

Il s’agit entre autres de :

• La recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger par des autorisations, juridiques, politiques et militaires nécessaires avec les anciennes autorités nigériennes.

• Refus de prendre acte de l’acte souverain de l’État du Niger de la décision de rappel de son Ambassadeur à Paris et du refus de reconnaître le Chargé d’Affaires Ad Intérim désigné.

• Comportement des autorités françaises consistant à ne pas reconnaître la décision des autorités nigériennes de dénoncer les accords de coopération et arrangement technique dans les domaines de la défense et de la sécurité entre les deux pays.

• Comportement des forces françaises sur le territoire nigérien et de leurs complices terroristes. En effet, le 09 août 2023, aux environs de 06h30, le détachement de la Garde Nationale du Niger (GNN) de Bourkou-Bourkou (30 km du site aurifère de Samira) a fait l’objet d’une attaque. À travers une communication directe avec les partenaires occidentaux, le comportement des forces françaises a été fustigé, pour avoir, de façon unilatérale, libéré des éléments terroristes prisonniers. Ces derniers ont été regroupés dans une vallée du village de Fitili (28 km nord-ouest de Yatakala) où une réunion de planification s’est tenue dans l’objectif d’attaquer ces positions militaires dans la zone des trois (3) frontières. Les chefs d’éléments terroristes, au nombre de seize (16), ont été appréhendés dans trois (3) opérations dont deux (2) en territoire nigérien et un (1) en territoire malien.

• La violation répétée et continue de l’espace aérien nigérien. Le 09 août 2023, dans une volonté manifeste de déstabilisation, les forces françaises ont fait décoller un avion militaire de type A400M de N’Djamena à 06h01mn locale. Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l’entrée de l’espace nigérien de 06h39mn à 11h15mn locale.

Le 09 août 2023, à 22h30, un avion militaire de type A401 a cherché à atterrir à Arlit sans plan de vol préétabli en coupant également tous les moyens de communication et de suivi.

• Les agissements dilatoires français par le refus d’autorisation de survol de l’avion présidentiel, le Mont Gréboun, en fin de maintenance à Bâle (Suisse).

Le Gouvernement du Niger dispose de plusieurs éléments de preuve qu’il peut mettre à la disposition des Nations Unies et particulièrement du Conseil de sécurité.

Ainsi, le Gouvernement du Niger invite le Secrétaire Général des Nations Unies à œuvrer afin que la République Française cesse immédiatement ses actes d’agression contre le Niger.

En cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité de notre pays, le Gouvernement du Niger se réserve le droit de faire usage de la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations Unies.

La République du Niger se réserve le droit de saisir les juridictions internationales au regard d’une application de sanctions injustes et à géométrie variable du droit par les Organisations régionales ainsi que les actes hostiles de la France et prie le Secrétaire Général de considérer cette note comme un document de travail du Conseil de sécurité.

(Signé) Yaou Sangaré Bakary »

 Source : https://www.lesahel.org

 

Ceux qui gouvernent le pays depuis plus de dix ans, doivent remercier le Seigneur, pour leur avoir donné la chance d’avoir un pays où, les hommes et les femmes, sur rien, ne peuvent plus s’entendre, pour conduire une action d’intérêt commun. Mais en réalité cette situation, sciemment voulue convenons-en, n’est pas le produit d’un hasard. Il faut reconnaitre que le régime a méthodiquement travaillé à cela, réussissant à diviser profondément les Nigériens, si bien que, depuis qu’il dirige le pays, aucune structure, nationale, aucune organisation, politique, sociale ou syndicale, ne garde sa cohésion, toutes ayant été traversées par des socialistes qui, usant d’argent et d’autres moyens, notamment une propagande de bas étages, pour réussir à diviser les hommes et les structures qui les rassemblent si harmonieusement. La stratégie est d’autant huilée que, dans certains cas, on ne vous demande même pas une déclaration rebelle pour désavouer le ligne de votre organisation, mais d’y rester pour y jouer à l’opposition, au trouble-fête et d’informateur pour informer le pouvoir de tout ce qui se trame dans les partis politiques autant que dans les organisations syndicales et celles de la société civile.

Des syndicats….

Jamais les syndicats n’ont été divisés que sous Issoufou au point de les détourner de leurs rôles, n’engrangeant aucun acquis pendant ses dix années de gouvernance car jouant au collabo qui les discréditait auprès des bases abandonnées à ellesmêmes, incapable d’exiger ne serait-ce que les indices financières qui, entre temps, alors que le régime promettait de les apurer, par le paiement de deux listes par mois, ne put rien faire, laissant le stock d’arriérés se corser, se tassant et devenant ainsi dans la dette intérieure de l’Etat, une ardoise qu’il ne peut honorer en ces moments de vaches maigres. C’est ainsi que certaines centrales, notamment la CDTN, sous Tandja si extrémistes dans ses exigences, finit par se plonger dans une hibernation qui fait croire à certains qu’elle n’existe plus dans le paysage syndical, faisant, par ses choix partisans de sacrifier le sort des travailleurs qui, depuis une décennie, face à la montée incontrôlée des prix sur les marchés, ne fait que se dégrader, ne pouvant faire face à la cherté de la vie qui a drastiquement réduit le pouvoir d’achat des populations, et ce dans l’indifférence totale de socialismes bons viveurs.

Les syndicats fragilisés par les divisions qui leur ont été savamment inoculées, aujourd’hui, sont incapables de se battre, de défendre un idéal quelconque dans le pays, même la souveraineté nationale mise à rude épreuve par une présence militaire étrangère dont aucun accord régulier et transparait ne peut permettre de connaitre les clauses. Qu’est-ce qu’étaient devenus les syndicats enseignants qui voulaient se battre pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail à une corporation marginalisée, prolétariat miséreuse et sans avenir ? On les divisa et pour les intransigeants, sans aucun respect pour la convention collective, sur la base de mots d’ordre suivis, avaient été radiés, renvoyés de leur emploi sans la manière et ainsi, le régime réussissait à décapiter ces syndicats redoutables en mettant sur de telles bases hors d’état de nuire des syndicalistes qui dérangent. Il y a quelques jours, l’un des syndicats puissants qui restent encore, le SNAI, en a, à l’occasion du renouvellement de ces instances, eu pour son compte. Pendant qu’il s’activait à respecter les dispositions de ses textes, des mains invisibles, s’y étant mêlés, cherchant le moyen d’imposer aux travailleurs leurs affidés pour gérer le Syndicat National des Agents des Impôts. Le faux ne pouvant pas triompher, les militants, par leur majorité incontestable, fondée sur des textes qui légitiment leurs procédures, avaient fini par imposer aux pouvoirs publics qui s’en mêlaient la légalité dictées par les statuts de l’association.

Des Partis politiques…

Dans les partis politiques, les hommes sont ensemble sans être ensemble et tous les partis politiques, y compris de la majorité ont fini par le comprendre. Alors que certains, dans la logique des stratégies imposées par les socialistes, choisissaient le silence et l’inaction dans le parti pour s’effacer complètement du débat public, d’autres qui n’ont que faire de leur honneur, jouaient à « ciel ouvert », au trouble- fête, fomentant des rebellions qui agitent le parti, souvent jusqu’à lui imposer des procédures judiciaires interminables. Le Moden Fa Lumana, le MNSD Nassara, le parti Kiishin Kasa, la CDS ont tous passé par ces agitations qu’on instrumentalisait en leur sein. Des militants restaient alors dans les partis sans être des militants dévoués car jouant à l’intérieur plus pour une autre cause, notamment celle d’adversaires au service desquels ils se mettaient, sans conscience politique, pour déstabiliser « leur » parti. Que n’avaient pas fait Oumarou Noma et Issoufou Issaka au Moden fa Lumana à la recherche de rentées aléatoires ? Que n’avait pas fait Albadé Abouba pour le MNSD ? Que n’avait pas fait Abdou Labo contre la CDS, abrégeant par ses turpitudes sa carrière politique qui aurait pu trouver plus de sens et d’avenir au CDS qu’il détruisait par sa mission kamikaze? Et parmi les derniers, alors que la majorité des militants et des responsables politiques détournés est en hibernation, c’est seulement peutêtre ce Doudou Rahama, qui, pour le cas du RDR-Tchendji, trahissant quelques décennies de confiance en lui placée par Mahamane Ousmane, surprenait l’ensemble des Nigériens, avec une déclaration qui sort des lignes du parti. Une telle situation a fragilisé les partis politiques et au-delà, la cohésion nationale surtout quand on sait que les partis politiques, par les diversités qui les tissent, devenaient dans la démocratie, les fondations d’une unité nationale qui y prend appui pour s’affirmer. Par ce que la presse a appelé le « concassage des partis politiques », le régime de la Renaissance, commettait la pire des destructions massives, le vandalisme politique le plus horrible de l’histoire qui va, pendant longtemps, avoir des conséquences sur la démocratie et l’unité entamée des Nigériens. Qu’est-ce qui pouvait être beau que de voir, Hama Amadou et Tandja Mamaoudou, comme des familles, cheminer politiquement ensemble ! Quelles belles images que de voir, Hamet Hamada, Salah Habi marcher aux côtés de Hama Amadou ! Quelles autres images que de voir Albadé porter le même parti, pour les mêmes rêves, avec Seini Oumarou ! Quelle élégante image que vois Bazoum parti avec Hamadou Souley ou un Takoubakoye, portant la même ambition politique pour « leur » pays et pour « leur » pouvoir ? Mais le PNDS d’Issoufou n’en voulait pas. Il préférait unir autour du clan. Il a jugé que ce devrait plus être cela notre démocratie. Quel gâchis !

Des structures de la société civile…

La société civile nigérienne, n’a jamais su bien porter ses combats, même justes et légitimes, car faite de bric et de broc, réunissant en son sein autant de contradictions que de convictions divergentes quant aux mobiles qui sous-tendent ses engagements citoyens. La société civile qui s’était engagée sous Issoufou à combattre la mauvaise gestion, par le discrédit de certains de ses membres, malgré certaines mobilisations que pouvaient provoquer les arguments mis en avant, ne donnait pas trop confiance aux Nigériens, qui finirent par bouder ses appels à manifester et notamment depuis que certains, crurent que les foules étaient les leurs non de partis politiques qui les accompagnaient dans leurs combats qui, du reste, étaient aussi, celle de l’Opposition. Pourquoi cette société civile ne voulait pas trop marcher avec des partis politiques, quand en d’autres temps, avec Issoufou notamment, elle ne s’en cachait pas ?

Aujourd’hui, depuis la création du M62 qui suscita beaucoup d’espoir chez les Nigériens, les mêmes fissures reparaissent, trahissant presque l’espoir légitime de Nigériens qui pouvaient croire, qu’enfin venaient les « messies ». Alors que tous les Nigériens commençaient à croire à ces jeunes qui firent le choix de réécrire l’histoire du mouvement civique nigérien, reprenant le flambeau de la lutte et la relève à des ainés qui échouaient par leurs divisions et leurs contradictions irréconciliables, quelle ne fut leur déception de voir que là aussi, la cohésion n’est pas aussi solide qu’on le croyait, volant en éclats, à la suite de problèmes que personne aujourd’hui, ne peut lucidement expliquer aux Nigériens. Faut-il croire, ainsi que beaucoup le soupçonnent aujourd’hui, que le régime, pourrait avoir passé le « sérum » à quelques uns de ses membres qui peuvent alors choisir de trahir l’espoir que de millions de Nigériens plaçaient en eux ? Il est dommage, notent certains, que si rapidement, ils n’aient pu avoir la maitrise de leurs humeurs, pour étaler aussi rapidement leurs désaccords incompréhension sur une chose qui les engageait tous : le Niger et le mieux-être des Nigériens.

Répondre devant l’histoire…

Ces leaders de la jeunesse nigérienne, face à l’histoire, n’ont plus que deux choix : honorer leurs engagements ou la trahir. Puissent-ils ne pas être capables de croire en la justesse et la noblesse de leur combat pour se laisser entrainer dans un crise d’égo qui ne peut que leur détruire le renom qu’ils ambitionnent pour que l’Histoire parle de leur héroïsme et de leur sacrifice pour leur pays et pour son avenir ? Il y a donc à se ressaisir pour ne plus donner ce spectacle pitoyable qui ne peut que discréditer définitivement la jeunesse nigérienne, la société civile, si encore, elle pouvait en être une.

L’Histoire et la patrie interpellent !

Gobandy

Conformément au communiqué du samedi 23 septembre 2023 transmis à l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique (ASECNA), le Niger a décidé de restreindre l’accès à son espace aérien.

Celui-ci reste ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux, à l’exception des appareils français et de ceux affrétés par la France, y compris la flotte d’Air France.

De plus, tous les vols militaires opérationnels et vols spéciaux demeurent interdits, sauf autorisation exceptionnelle des autorités.

Cette décision symbolise la volonté du peuple nigérien, par la voix de son gouvernement, de reprendre le contrôle total de son ciel et de son territoire.

Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie

Source : Présidence de la République

Source : https://www.lesahel.org

La sécurisation de tous les coins et recoins du pays est un devoir régalien et absolu de l’Etat. Mais, l’on constate, de plus en plus, que l’Etat faillit à ce devoir en abandonnant les citoyens à eux-mêmes. Ce qui fait que beaucoup ont quitté hameaux et villages laissant champs, greniers et animaux, pour les grandes villes à la recherche d’une sécurité qui fait tant défaut. Et mêmes les périphéries de la Capitale Niamey ne sont pas épargnées par l’insécurité. Pour la sécurisation de la Capitale et ses périphéries, il grand temps que l’Etat mette en valeur le terrain acquis sur le plateau de Yawaré pour la construction d’une caserne militaire. Cela devient une nécessité absolue pour la sécurisation de la zone. Une zone qui constitue une porte d’entrée de Niamey. Le Président de la République, Bazoum Mohamed, doit se pencher sur la question, afin d’instruire les services compétents pour la construction de la caserne militaire. C’est l’urgence qui le commande. Car, il y va de la sécurisation de la Zone et du bien être des populations. Vivement donc , la construction de cette caserne militaire.
A. S

images/Saidou_Sidibe.jpgSaidou Sidibé, Président de la Cour des Comptes du Niger n’est plus. Plusieurs fois membre de gouvernement notamment au ministère des finances. Avec sa disparition, le Niger vient de perdre un grand serviteur.
En cette circonstance douloureuse nous présentons nos condoléances à sa famille et au gouvernement. Que la terre lui soit légère et que Dieu le clément, le miséricordieux l'accueil dans son paradis éternel.

30 août 2018
Source : https://nigerdiaspora.net

Elhadj Hima Adamou Dama DamaDécès hier vendredi 28 juillet 2017 du doyen de la presse Nigérienne Elhadj Hima Adamou dit Hima  Dama-Dama. C’est un monument de l’histoire du journalisme au Niger qui vient de s’éteindre. En effet, il avait eu une carrière journalistique exceptionnelle de près d’un demi-siècle qui remontait à la période de la proclamation de l’indépendance en 1958. De son vivant, il avait aussi occupé d’autres fonctions comme celle de Secrétaire Général du Conseil Supérieur de la Communication (CSC).

Il y a de cela trois mois il fut intronisé chef zaroumeye, titre de dignitaire auprès de la cour du sultan de Dosso. Ce fut d’ailleurs sa dernière apparition en public. I
l est décédé à l’âge de 84 ans. Que son âme repose en paix.

29 juillet 2017
Source : http://nigerdiaspora.net/

À l’issue des négociations entamées, le 19 septembre dernier, et d’un débat fort et enrichissant entre le gouvernement et le Syndicat Unique de la Santé  et de l’Action Sociale (SUSAS), les deux parties ont convenu d’un accord autour de la plateforme revendicative du SUSAS. Ce qui a amené ledit syndicat à lever son mot d’ordre de grève de 72h allant prévue pour les 20, 21 et 22 septembre.

A l’issue de plusieurs heures de négociation, le ministre de l’Emploi, du Travail et de l’Action Sociale, M. Ibrah Boukary a indiqué qu’après le gouvernement et le SUSAS sont parvenus à un accord. Le ministre s’est réjoui que ces négociations se sont déroulées dans le respect mutuel, le sens de responsabilité et le réalisme.

Après les échanges, le Secrétaire général du SUSAS, M. Ibro Kané a rendu public les points inscrits dans la plateforme revendicative sur lesquels ils se sont entendus avec le gouvernement.

S’agissant de l’harmonisation du régime indemnitaire, un comité a été créé au cabinet du Premier ministre qui travaille à l’harmonisation du régime indemnitaire des agents de l’État tout secteur confondu. La revendication du SUSAS sur ce point sera prise en compte à ce niveau et ledit syndicat fait confiance au Chef du gouvernement qui a pris un engagement solennel pour réparer l’iniquité d’ici fin 2022. En ce qui concerne le recrutement des agents contractuels sans concours à la fonction publique, le besoin a été pris en compte et le gouvernement marque son accord pour la mise en œuvre du plan de résomption en toute transparence tel que proposé par le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales.

Concernant les frais de formations, bourses, appuis et frais de scolarité, le paiement de 651 millions doit intervenir d’ici fin novembre 2022. Relativement à l’harmonisation de la grille salariale, le SUSAS a pris l’engagement de soumettre au comité une grille harmonisée.

Enfin, les deux parties se réjouissent du climat de confiance qui prévalu tout au long des discussions et se sont  félicitées des résultats auxquels elles sont parvenues. En conséquence, le SUSAS a suspendu son mot d’ordre de grève du 20 au 22 septembre.

 Oumar Issoufou(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

 

La secrétaire générale du ministère des affaires étrangères et de la coopération, Mme Diallo Aminata Djibo et le chef de la délégation allemande, M. Ronald Meyer ont procédé, vendredi 11 juin dernier, par visioconférence, à la signature du procès-verbal des récentes négociations intergouvernementales entre les autorités nigériennes et allemandes sur les perspectives de la coopération bilatérale.  Au terme de ces négociations, la République Fédérale d’Allemagne s’est engagée à octroyer à la République du Niger un fonds de 69,79 millions d’euros pour la période allant de 2021 à 2022.

Ce fonds est alloué pour permettre la mise en œuvre des différents programmes et projets de la coopération technique et financière dans les domaines « paix et cohésion sociale» (y compris les engagements pour la décentralisation et la bonne gouvernance), « un seul Monde sans faim » (y compris les engagements dans le secteur de l’agriculture et la sécurité alimentaire), ainsi que la santé de la reproduction, le planning familial, l’éducation primaire et la migration. La République Fédérale de l’Allemagne reste ainsi un des partenaires bilatéraux les plus importants de la République du Niger, avec dernièrement un fonds de 141,65 millions d’euros au cours de la période 2018 à 2020.

Au cours de cette visioconférence, à laquelle a pris part l’ambassadeur de l’Allemagne au Niger, le chef de la délégation allemande pour les négociations, M. Ronald Meyer a annoncé qu’à la demande des autorités nigériennes, la coopération allemande va élargir son champs d’intervention a plusieurs secteurs et lancer deux nouveaux projets, à savoir, un qui visera à promouvoir l’éducation des jeunes filles, et un autre pour renforcer la paix et la cohésion sociale.

Pour rappel, les liens qui unissent le Niger et l’Allemagne remontent aux années 1960. Le premier accord-cadre de coopération, dénommé accord de coopération technique a été établi le 14 juin 1961 entre les deux pays. Cet accord a jeté les bases pour le début de la coopération nigéro-allemande en 1962. Les engagements de la coopération allemande sont principalement réalisés à travers les deux agences de mise en œuvre, à savoir la GIZ (coopération technique) et la KFW (coopération financière). La coopération bilatérale est complétée par un important engagement multilatéral (surtout en partenariat avec le PAM et l’Unicef) et des nombreux engagements au niveau régional.

Abdoulaye Rabiou Dan Sono(onep)

14 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou a présidé hier à l’Hôtel Radisson Blu de Niamey, l’ouverture de la rencontre de négociations intergouvernementales sur la coopération au développement par visioconférence entre la République du Niger et la République Fédérale d’Allemagne. C’était en présence du ministre du Plan, M. Abdou Rabiou et l’ambassadeur de l’Allemagne au Niger. Durant deux jours, les deux délégations vont travailler sur l’état de la coopération entre les deux pays mais aussi pour convenir des futurs engagements et orientations sectoriels de la coopération au développement entre les deux pays, à travers des programmes et projets de coopération technique et financière.

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a souligné l’importance de ces assises qui s’inscrivent, en ce qui concerne le Niger, dans la droite ligne du Programme de la Renaissance acte III initié par le Président de la République Mohamed Bazoum, programme dont le crédo est «consolider et avancer». En effet, a indiqué M. Hassoumi Massoudou, tous nos partenaires extérieurs, y compris l’Allemagne, ont pu apprécier la vitalité du jeu démocratique au Niger avec la tenue à dates des élections générales libres et transparentes. «Les dernières élections communales et régionales ouvrent, quant à elles, la voie à une mise en œuvre aisée des programmes de décentralisation et de gouvernance locale» a-t-il ajouté. En effet, a relevé le ministre d’Etat, la République Fédérale d’Allemagne est un partenaire privilégié dans beaucoup de domaines de coopération internationale notamment en matière de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, ainsi que la criminalité transfrontalière organisée.

«C’est à juste titre que nos deux pays ont eu à collaborer au niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies, en tant que membres non-permanents, dans le cadre de la recherche d’une paix durable et d’une sécurité globale à travers le monde», a-t-il rappelé. Il a en outre apprécié la contribution inestimable que la coopération Allemande apporte au Niger en matière de défense et de sécurité tant au niveau national qu’au  niveau du G5 Sahel.

En matière de gestion des flux migratoires, a expliqué que  M. Hassoumi Massoudou, le Niger entant que pays de transit des migrants a toujours plaidé pour une solution globale, qui s’attaque aux causes profondes de la migration. Ainsi, le programme que le Niger a mis en œuvre en coopération avec l’Allemagne et l’Union Européenne a permis d’obtenir des résultats probants au niveau du transit à travers le territoire nigérien. Le Niger a, selon le ministre d’Etat, exprimé son souhait auprès du gouvernement fédéral Allemand pour être admis au programme «Compact with Africa» que le G20 a mis en place sous la présidence allemande pour encourager l’investissement privé en Afrique. «Mon pays fournit les efforts nécessaires pour répondre aux critères d’éligibilité exigés en la matière par la Banque Mondiale, le FMI et la Banque Africaine de Développement (BAD), notamment la réussite des réformes fiscales et l’amélioration du climat des Affaires», a affirmé le ministre d’Etat.

M. Hassoumi Massoudou a en outre rappelé avec fierté que de 1960 à cette date, les résultats positifs de la coopération entre la République du Niger et la République Fédérale d’Allemagne dans les domaines de la décentralisation et la bonne gouvernance, la sécurité alimentaire et l’agriculture productive ; la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou a mis cette occasion à profit pour rappeler les orientations stratégiques du gouvernement pour les cinq (5) prochaines années. Ces orientations se résument notamment en sept axes qui sont : sécurité et quiétude sociale ; bonne gouvernance et consolidation des institutions républicaines ; développement du capital humain ; Modernisation du monde rural ; développement des infrastructures économiques ; exploitation des potentialités économiques et solidarité et inclusion socioéconomique des catégories en situation de vulnérabilité. Ces axes correspondent aux engagements pris par le Président Mohamed Bazoum dans son programme de renaissance acte III.

Pour sa part, le secrétaire d’Etat au Ministère allemand de la Coopération, M. Martin Jäger, a rappelé l’objectif du gouvernement fédéral allemand qui, a-t-il dit, consiste sur la base des principes de la Déclaration de Paris et du Programme d’action d’Accra à soutenir le Niger dans la mise en œuvre de ses objectifs politiques. «Il est important à nos yeux de maintenir des échanges étroits afin que nos programmes bilatéraux, mais aussi multilatéraux, contribuent à atteindre les objectifs définis par le gouvernement nigérien», a-t-il notifié. Ces deux jours de négociations intergouvernementales offrent, selon M. Martin Jäger, l’opportunité au gouvernement allemand de prendre connaissance des nouvelles initiatives gouvernementales nigériennes et de constater ensemble quelles contributions l’Allemagne peut apporter à leur mise en œuvre. «Nous entendons poursuivre notre coopération sous la forme établie, tout en la développant et la renforçant continuellement», a-t-il promis. Il a par ailleurs demandé aux membres du nouveau gouvernement nigérien de poursuivre la voie démocratique sur laquelle le Niger s’est engagé. «De plus, d’autres thèmes sensibles doivent continuer d’être pris en main et je ne doute nullement que le Président Mohamed Bazoum s’y efforcera, qu’il s’agisse de la sécurité alimentaire et des répercussions du changement climatique ou de la pression exercée par la croissance de la population sur les ressources rares»,  a conclu le Secrétaire d’Etat à la Coopération.

 Aïchatou Hamma  Wakasso(onep)

09 juin 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Image d'illustration

Depuis l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 27 décembre dernier, qui ont consacré l’échec du « coup K.O » chanté par les partisans du candidat du principal parti au pouvoir, les tractations vont bon train pour le second tour prévu le 21 février prochain. Malgré les colossaux moyens mobilisés et des pratiques somme toute honteuses utilisées pour le faire passer dès le premier tour, le candidat Bazoum Mohamed est bien obligé d’affronter l’ancien président de la République Mahamane Ousmane.

Et c’est là que tout devient difficile pour sa formation politique, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDSTARAYYA), animé par une volonté féroce de garder le pouvoir. La situation est d’autant plus compliquée pour Bazoum et son parti qu’il leur faut négocier des partis capables de leur garantir une victoire. Il se trouve que les seuls partis qui leur sont restés fidèles, en refusant de présenter des candidats à l’élection présidentielle, sont loin de relever un tel défi. On rappelle que ce sont tous ces partis réunis avec le PNDS-TARAYYA qui ont permis au candidat Bazoum Mohamed d’obtenir ses 39,33 du premier tour. Conscient de cette évidence et sentant le danger venir, le parti présidentiel est donc obligé de pâturer au-delà de son entourage. Ainsi, il mène une offensive en direction des partis avec lesquels ses relations sont plus ou moins au point mort. Il s’agit des partis avec lesquels le PNDS-TARAYYA avait lié des alliances par le passé, mais envers qui il a eu des attitudes inamicales à l’épreuve de l’exercice du pouvoir.

C’est le cas notamment du Mouvement patriotique nigérien (MPN KIISHIN KASSA) de l’ancien ministre des affaires étrangères Ibrahim Yacoubou, de l’Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger (AMEN-AMIN) de l’ancien ministre des transports Omar Hamidou Tchiana, du Mouvement patriotique pour la République (MPR JAMAHORIYA) de l’ancien ministre de l’agriculture et de l’élevage Albadé Abouba et du Mouvement national pour la société de développement (MNSDNASSARA) de l’ancien Haut-Représentant de la République Seini Oumarou. Malgré leur ferme soutien au PNDS-TARAYYA et au Président de la République, ces partis ont connu des crises qui, si elles n’ont pas été directement créées par le pouvoir, ont bénéficié d’un soutien manifeste de celui- ci. C’est ainsi que presque tous ceux qui ont entretenu les crises au sein de ces différents partis politiques s’étaient retrouvés à la Présidence de la République avec des titres de conseillers avec rang de ministre ou au niveau d’autres institutions. Les leaders des partis ont été présentés comme des moins que rien, à travers des écrits des militants bien connus du PNDS-TARAYYA sur les réseaux sociaux et même des déclarations comme celle publiée par les partis soutenant la candidature de Bazoum Mohamed, du plus fort du débat sur la nationalité nigérienne d’origine de ce dernier. Ibrahim Yacoubou et Omar Hamidou Tchiana ont particulièrement été victimes de cette forme de lynchage quand ils ont annoncé avoir démissionné d’eux-mêmes du gouvernement. Ils ont été traités comme des vulgaires menteurs. Pour avoir décidé de présenter leurs candidatures à l’élection présidentielle, à un moment où le PNDS-TARAYYA fantasmait un soutien à son candidat dès le premier tour, Albadé Abouba et Seini Oumarou ont été présentés comme des gens non reconnaissants vis-à-vis d’un régime qui les a nourris. Jusqu’à l’annonce des résultats du premier tour de la présidentielle, le parti de Bazoum Mohamed avait une attitude de mépris vis-à-vis de tous ces partis qu’il est aujourd’hui contraint de courtiser et renégocier en vue de se maintenir au pouvoir et s’imposer comme le seul et unique parti politique au Niger. Si, pour des calculs alimentaires, ces mêmes partis aident le PNDS-TARAYYA à se maintenir au pouvoir, ils seront ses premières victimes dès les premiers mois de son pouvoir. Un parti comme le MPN KIISHIN KASSA pense-t-il que le parti de Bazoum Mohamed va lui pardonner cet «affront» de le battre dans toutes les communes du département de Dogondoutchi qui est un de ses réservoirs électoraux ? Le MPR JAMAHORIYA croit-il que le PNDS-TARAYYA va le laisser continuer à émerger dans son fief de Tahoua ? Le MNSD-NASSARA, qui a déjà perdu ses fiefs de Niamey et Tillabéry, pense-t-il que le parti de Bazoum Mohamed va lui permettre de reprendre son naguère fief de Maradi qui commence aussi à lui échapper, au vu des résultats des dernières élections communales, régionales et législatives, ainsi que du premier tour de la présidentielle ? Aujourd’hui qu’ils sont en position de faiblesse, les responsables du PNDS-TARAYYA sont prêts à toutes les concessions, y compris à s’agenouiller, pour convaincre les partis qu’ils négocient. Mais une fois au pouvoir après le second tour de la présidentielle, ils retomberont dans les mêmes attitudes de mépris, d’arrogance et de déstabilisation qu’ils ont eues avec tous les partis qui se sont alliés à eux pendant les dix ans de leur gouvernance. Il appartient donc aux partis qu’ils courtisent d’avoir un esprit critique et visionnaire pour ne pas se limiter à quelques privilèges matériels qu’on leur miroite aujourd’hui et qu’on peut leur reprendre à tout moment, une fois le pouvoir acquis. Comme l’enseigne la sagesse, si l’oreille a entendu, le reste du corps est sauvé.

Hamidou Bello

 

En général et le plus souvent, deux catégories d’individus ternissent les actions et l’image des grands hommes politiques. C’est dire, qu’au moment où le politicien veut la jouer orthodoxe et dans la droiture, eux par contre sévissent dans l’ombre ou dans son dos pour saper ses actes. Ces individus relèvent de deux origines, toutes familiales : il s’agit des épouses et des proches parents des hommes politiques. En effet, qui qu’il soit, l’homme politique a toujours dans son entourage une de ces deux influences qui s’avèrent à la longue malveillantes pour son image. Rappelez-vous que Feu Général Seyni Kountché aurait fait emprisonner son propre frère, (pour mémoire) qui se la jouait dans son dos.

Ainsi va la vie. Et si, comme on dit, derrière chaque grand homme il y a une femme, cette dernière peut aussi se révéler nocive à plus d’un titre : c’est le cas chuchoté, mais bientôt retentissant, des influences malveillantes qui auraient miné dix années durant le règne du président Issoufou Mahamadou.

C’est bien l’actualité de chez nous ; la chose est grave, très grave et les nigériens découvrent chaque jour des malversations et des coups bas qu’aurait posés l’entourage immédiat de l’ex président Issoufou Mahamadou. Pas émanant des proches parents ; non pas que le lion de l’Ader n’en avait pas, mais parce que son caractère hermétique ne laissait pas de trappe à de tels agissements. Seul Ouhoumoudou et son entourage auraient bénéficié de certaines largesses car, reconnaissons-le, le lion de l’Ader est non seulement un homme de parole mais aussi quelqu’un qui sait récompenser les bienfaits. Autour du président Issoufou, les mauvaises influences seraient venues de ses épouses ! Voilà là d’où sont arrivés les scandales (Scandales) ; franchement il y en a beaucoup. Chacune des deux a eu son mode d’influence, sa façon à elle d’imposer sa vision, ses proches et défendre ses affaires. La plus grande qui s’était montrée moins visible aurait un lobby qui agissait sournoisement, presque en catimini, avec des pions placés à des endroits et à des postes stratégiques. En effet, ils sont nombreux les parents qui avaient occupé de très hautes fonctions sous la couverture de l’ex grande dame. Plus discrète que la seconde (C’est innée la discrétion chez un Kanouri.

C’était presque orthodoxe si l’on ne tenait pas compte du caractère népotiste de cette pratique. En effet, combien de nigériens compétents auraient attendu ou même perdu leur poste au profit de ce clientélisme qui ne dit pas son nom ? Soit !

Si la première se la jouait presque avec modestie, c’était tout le contraire de la seconde qui faisait les choses avec extravagance.

Chez la seconde épouse du Président Issoufou Mahamadou, tout se fait avec faste. C’est justement par leur truchement que tout est en train de se savoir aujourd’hui. Les protégés de cet entourage étaient intouchables. Il pouvaient tout se permettre. Le tout premier, dans le genre, a pour nom Petit Ibou (Décidément ce petit va marquer l’histoire de ce pays, tout comme il a marqué celle de son séjour à la Présidence sous le règne Issoufou). Simple assistant de comptabilité, Ibou aurait pris goût aux malversations depuis son séjour à Airtel Niger où il avait amassé une grande fortune avant de s’éclipser pour de bon. De retour, le voilà qui entre en catimini à la Présidence, on se sait très bien par quelle osmose. Un voleur patenté, reconnu et identifié qui atterrit à la plus haute institution de l’Etat ! Ça, c’est le Niger, le pays de toutes les aberrations. Et c’est justement là où la chose est très impressionnante ; elle l’est plus encore quand on découvre qu’il serait entré par la grande porte (Une nomination sous forme d’un recrutement déguisé).

Assistant comptable ; une fonction qu’il remplissait à l’à peu près, passant plus son temps ailleurs à jongler avec les intérêts de ses patrons. Le Petit Ibou serait devenu le gestionnaire avéré d’une des premières dames, une fonction qu’il assurait avec zèle ; et, maintenant on le sait, son zèle le poussait à imiter des signatures et à fabriquer des cachets. Faux et usage de faux ; usurpation d’identité ; abus de confiance… c’est lourd pour le Petit Ibou… et aussi pour ceux qui l’ont utilisé. Car, figurez-vous que l’argent trouvé sur lui en dit long sur ce que les autres auraient engrangé. Et ces autres, ils seraient connus. Que va-t-il alors se passer ? Laissera- t-on le Petit seul purger une énorme peine ? Jouera-t-on des coudes atour de l’appareil judiciaire pour qu’il ressorte très vite ? Mettra-t-on la main sur ceux qu’il aurait désignés comme étant ses utilisateurs et complices ? Improbable cette dernière hypothèse. Cependant, rien n’est aujourd’hui impossible en matière de rectification des erreurs de la justice. En effet, avec le lion de Tesker, l’espoir est permis de voir de gros sous volés revenir au Trésor Public. N’oublions pas qu’il osé dire haut et fort à son installation qu’il n’a rien trouvé à la Présidence ; histoire de dire qu’ils ont tout dilapidé. Et, en annonçant son plan de rectification des gabegies, il a bien mentionné que la famille ne serait d’aucun secours ou recours pour les contrevenants à la loi et autres détourneurs de deniers publics.

Comme on le voit, ça va vraiment chauffer ; si ça ne chauffe déjà entre deux visions qui se révèlent à présent diamétralement opposées. La vision reposant sur la gabegie, le trafic d’influence, le paternalisme et le népotisme de l’ex Président Issoufou Mahamadou et l’orthodoxie avérée dans la gestion des deniers publics du Président Bazoum Mohamed.

Jusqu’où irait Bazoum Mohamed dans le recouvrement de l’argent volé et la traque des délinquants économiques ? Irait-il jusqu’à mettre la main sur l’entourage malsain des deux grandes dames ? Ce serait possible car beaucoup trop d’argent a été brassé.

Mallam

Deguerpissement kiosques NiameyNiamey (la ville) n’a pas attendu la prise de fonction de son tout nouveau patron pour continuer sur la voie de sa modernisation. Le déguerpissement des kiosques anarchiques a repris de plus bel depuis un certain temps. Comme quoi, cette fois, on y tient vraiment.

Les riverains récalcitrants ou disons récidivistes du rond-point 6ème et de la grande voie menant vers le Grand-Marché de Niamey situé aux encablures du camp des sapeurs-pompiers en ont pris pour leur compte et ont payé les frais de leur entêtement, hier, mardi, 22 août 2017. A quelle heure exactement la ‘’caravane’’ du concassage des kiosques anarchiques est passée par là ? Une victime répond : « Moi, je n’ai que constaté les dégâts ». « Un démolisseur (Hamidou Garba) est parti, un embellisseur (Saidou Zataou Ali) est venu », ironise une vendeuse de beignets qui tient sa petite ‘’affaire’’ dans un petit coin de rue qui fait face à la grande voie déguerpie qui relie le rond-point 6ème au Grand Marché de Niamey. Elle ajoute : « Hier, Hamidou Garba, aujourd’hui Zataou Ali, demain Koraou X, le pouvoir reste le pouvoir et gare à celui qui se dresse sur son chemin ». Aussi appelle-t-elle un de ses voisins victime à laisser tomber sa ‘’place’’ et à chercher un autre endroit où il peut mener son commerce de légumes et fruits dans la tranquillité et la sérénité. Apparemment, cette fois, les autorités y tiennent mordicus. Au déguerpissement bien évidemment ! Plus que par le passé !

Image d'illustration

C’est la question que se posent les citoyens de la ville de Niamey. Au mépris des dispositions pertinentes de la loi fondamentale, le conseil de ville de Niamey se serait inscrit sur la liste des fossoyeurs des libertés fondamentales. Pour tenter d’expliquer les raisons qui ont poussé à l’interdiction de la manifestation, des gens arrachent les fourrures du nez et mettent à contribution des « Wagner » des réseaux sociaux. Mais, dans des milieux proches du PNDS, des gens claquent la langue pour soutenir que les difficultés financières que traverse la ville seraient à la base de l’acte posé. Du reste, il se susurre dans des milieux du parti rose que les difficultés liées au paiement des salaires des agents de la municipalité seraient une des raisons de l’interdiction de la manifestation de la société civile. Des sources politiques divergentes indiquent que, les agents de la municipalité amorcent leur deuxième mois d’arriéré de salaires. Et pour parer à la situation, le Président Bazoum aurait promis d’instruire le ministre des Finances, Dr Ahmed Jidoud, en vue de prendre des dispositions diligentes au niveau du Trésor national. Donc, pour ces sources politiques, les autorités de la ville de Niamey ne seraient pas prêtes à arrêter la manne. Si cela s’avère, les agents de la ville de Niamey auront bientôt la joie aux lèvres. Car leurs salaires vont être payés régulièrement. Ce qui pourrait ressembler à un deal politique. En tout cas, au lendemain de l’élection de Dogari à la tête de la ville de Niamey, le Président Bazoum Mohamed aurait confié à Ibou Karadjé, le challenger de Dogari, et ses soutiens, qu’il ne serait pas disposé à dissoudre le conseil. Cela d’autant que la fédération régionale du PNDS n’a rien apporté à Niamey. Au contraire, elle a perdu le contrôle de l’arrondissement communal Niamey 4. Ce qui est dit est dit, le conseil de ville aurait eu donc la garantie qu’il ne va être menacé. Il doit continuer à travailler et interdire les manifestations.

A.S

Depuis l'élection des conseillers de ville, le président de la délégation spéciale de Niamey, Moctar Mamoudou, court dans tous les sens. Selon des sources internes à l'hôtel de ville de Niamey, il semble réfléchir à toutes les stratégies et autres complots pour torpiller la mise en place du conseil de ville afin de s'incruster. C'est dans cette perspective qu'il s'est fait nommer directeur général de l'agence de modernisation des villes du Niger pour s'octroyer les prorogatives régaliennes des villes. Aujourd'hui, il parait que Moctar Mamadou serait sur le point de sceller une entente avec des con- seillers du parti Lumana Africa. Cela dans l'éventualité d'une dissolution du conseil de ville de Niamey. Aux dires de nos sources, il préparerait son retour à la tête de la ville de Niamey. Il se serait lancé dans cette bataille pour empêcher, dit-on, l'arriver d'un conseiller du PNDS au perchoir de la ville de Niamey. Il aurait d'ores et déjà concocté un deal avec certains conseillers de ville, avec la ferme conviction que le conseil de ville de Niamey sera dissout aussitôt après son installation. Et qu'il retournerait voir son mentor Issoufou Mahamadou pour être encore nommé président de la délégation spéciale. D'autant que, pour lui, c'est Issoufou Mahamadou qui détient toujours la réalité du pouvoir. Pour cela, il aurait promis monts et merveilles aux conseillers qui l'aideront à réaliser ses voeux.

Ce qui fait que, aujourd'hui, à Niamey c'est le nom de Moctar Mamoudou qui est au centre des débats. Aussi, des langues commencent à se délier pour dénoncer la richesse qu'il aurait amassée. A l'hôtel de ville de Niamey des gens parlent beaucoup de sa soudaine fortune et de ses nombreuses parcelles qu'il aurait acquises.

 

Le président de Délégation spéciale de la Ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou a effectué des visites le jeudi 31 décembre 2020, au niveau des sites des travaux d’aménagement urbain dynamique réalisés dans le cadre du Programme Niamey Nyala initié par le Président de la République.

Au cours de cette sortie, le président de Délégation spéciale de la ville de Niamey, accompagné de ses collaborateurs a fait le tour de plusieurs sites. Pour Mouctar Mamoudou, la vision du Chef de l’Etat est accomplie. «Il a fait de Niamey une grande ville et renforcé les aménagements de certaines places de Niamey dédiées à la jeunesse», a-t-il dit.

Le premier site visité à côté de Gountou Yéna est aménagé et équipé de bancs fabriqués avec les troncs des grands arbres tombés pendant la saison des pluies. C’est un espace qui sera dédié à la culture en collaboration avec le Musée National Boubou Hama (MNBH). Il y a aussi l’aménagement de la vallée de la culture, des tisserands où seront installés des artisans qui font la poterie.

Le deuxième site c’est le «boulodrome», un lieu de jeu de Pétanque, qui est en cours d’aménagement.

Le troisième espace en face de l’aéroport est un cadre qui offre à la jeunesse du 4ème arrondissement de Niamey un terrain de foot, de volley Ball, des espaces de jeu pour les enfants et une diversité d’activités sportives et de loisirs. Et en fin, le quatrième site visité qui est situé à la rive droite est un complexe de loisirs, de sport et de culture et aussi un espace d’informatique pour la jeunesse de la rive droite. M. Mouctar Mamoudou s’est réjoui de l’embellissement de ces espaces et a remercié le Président de la République pour avoir initié le programme Niamey Nyala.

Présent dans la délégation, le président conseil de la jeunesse, M. Alio Oumarou a abondé aussi dans le même sens. Pour sa part, le Président de la fédération de Pétanque par intérim M. Wissilimane Ransarantane s’est réjoui aussi de l’initiative concernant le terrain dédié à la pétanque. «Notre sport a marqué l’histoire du Niger avec des médailles Nationales et internationales, nous remercions le président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey pour tous ses efforts dans la ville de Niamey» a –t-il dit.

Mourtala Alhassane (stagiaire)

05 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 En plus de se classer premier aux élections municipales, régionales et législatives, le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN-FA/ LUMANA AFRICA) de Hama Amadou a encore montré qu’il garde une haute main sur la capitale Niamey à l’occasion de l’élection présidentielle. Répondant aux consignes de vote données par la direction de leur parti, les militants du MODEN-FA/LUMANA AFRICA de Niamey ont opéré un vote massif en faveur du candidat du Rassemblement démocratique et républicain (RDR TCHANDJI) Mahamane Ousmane à l’élection présidentielle. Le résultat a été sans appel. Mahamane Ousmane a devancé le candidat du PNDSTARAYYA Bazoum Mohamed de plus de 80 mille voix. A travers les différents scrutins, le MODEN-FA/ LUMANA-AFRICA a démontré que la capitale Niamey reste et demeure son fief imprenable. Apparemment tous ces échangeurs, bâtiments de haut standing et même la voie expresse construits par le Président Mahamadou Issoufou n’a pas permis au PNDSTARAYYA d’entrer dans les coeurs des habitants de Niamey. Peutêtre aussi que la destruction des boutiques et les interminables blocages de la circulation à chaque sortie de Mahamadou Issoufou en sont pour quelque chose.Qui sait ?

ADAM

Les membres du Collectif des Communautés Étrangères de la CEDEAO et pays frères au Niger (CCEN) se sont réunis le mercredi 2 août 2023 à Niamey à l’effet d’examiner la situation socio-économique du Niger née des événements du 26 juillet dernier. À cet effet, le Collectif a rendu publique une déclaration dans laquelle il a exprimé sa désapprobation des sanctions que l’UEMOA et la CEDEAO ont prises contre le Niger suite à la prise de pouvoir d’Etat par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP). La déclaration a été lue par le président dudit collectif, l’ivoirien, M. Yao Kaunan Charles Boris.

Dans cette déclaration, les membres du Collectif des Communautés Étrangères de la CEDEAO et pays frères au Niger (CCEN) ont désapprouvé avec la dernière rigueur les lourdes sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA à l’encontre du Niger. Selon le collectif, lesdites sanctions ne feront qu’aggraver la situation sécuritaire, alimentaire et socio-économique du Niger.

Les membres de ce collectif ont demandé avec insistance aux Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO et de l’UEMOA de reconsidérer leur position et de mettre en avant la sécurité et la quiétude des populations vivant au Niger. « Nous exhortons les Etats à se désolidariser de toute solution violente qui engagerait des troupes au Niger », ajoute la déclaration.

Le Collectif a réaffirmé son engagement à continuer à œuvrer aux côtés de ses frères et sœurs du Niger pour que la paix continue de régner au Niger. Le collectif a ensuite invité le CNSP et tous les partenaires du Niger à privilégier les voies diplomatiques pour une sortie de crise rapide et négociée qui mettent en avant la paix au Niger et dans la sous-région.

Le CCEN en appelle aussi au bon sens des uns et des autres pour la préservation de la quiétude sociale, tout en exhortant tous les peuples vivant au Niger à multiplier les prières et invocations pour qu’Allah le Tout puissant veille sur et bénisse le Niger.

Mamane Abdoulaye (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org 

aLe président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou et ses proches collaborateurs ainsi que les ambassadeurs "Nyala challenge" se sont rendus le dimanche 6 octobre dernier dans les cinq arrondissements de Niamey pour constater de visu le niveau de mobilisation des populations dans le cadre de la journée de salubrité généralisée appelée « Journée Niamey Nyala » qui se déroule le premier dimanche de chaque mois. A l’issue de la visite, M. Mouctar Mamadou s’est dit satisfait de la mobilisation et l’engouement des ménages de Niamey.

Le président de la délégation spéciale s’est d’abord rendu aux quartiers, Nouveau marché et Poudrière, Banifandou 1 et Kirkisoye où les habitants et des organisations des jeunes sont sortis pour des séances de salubrité afin d’accompagner la Ville de Niamey dans ses efforts pour rendre la capitale coquette.

Au 5ème arrondissement communal, la délégation s’est rendue à l’école Kirkissoye où elle a trouvé les responsables de l’école, les élèves et les parents d’élèves en pleine action pour rendre leur école propre. « Nous sommes à l’école Kirkissoye pour rendre la cour de cette école propre. Il y va de soi, parce que nos enfants sont les principaux locataires. Nous devons les mettre à l’abri de toute saleté. Cela répond également à l’appel lancé par nos autorités pour rendre notre capitale propre. C’est un engagement que nous allons respecter avec fermeté », a déclaré Elhadj Soumaila.

A l’issue de la tournée, le président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey s’est dit satisfait de voir comment les habitants de Niamey se mobilisent pour rendre la ville propre. « Nous avons vu partout dans la Ville de Niamey des ménages qui sont sortis pour balayer dans les quartiers. J’ai une satisfaction de l’implication des ménages et des associations et ONG. Mais il reste encore des ménages qui n’ont pas l’information. Nous allons communiquer pour conscientiser et responsabiliser chaque ménage de notre capitale à prendre soin de son environnement. C’est ainsi seulement que nous aurons accompli notre objectif de faire Niamey, une ville coquette», a-t-il déclaré M. Mouctar Mamoudou.