Société

Lettre aux maires pour renommer des rues en hommage aux soldats Africains et des Outre merLors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence, le 15 août 2019 à Saint-Raphaël, le chef de l’État a appelé à renommer des rues en hommage aux soldats Africains et Antillais de l’Armée française qui ont participé à la Libération. Des responsables associatifs, intellectuels et personnalités publient une lettre ouverte aux Maires de France et des Outre-mer afin qu’ils s’engagent dans ce sens

Communiqué de presse
« Ils ont fait l’honneur et la grandeur de la France. Et pourtant qui d'entre nous se souvient aujourd’hui de leurs noms, de leurs visages ? » a questionné le chef de l’État lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence à Saint-Raphaël dans le Var, le jeudi 15 août 2019. Plusieurs responsables associatifs, personnalités publiques, journalistes, médecins et universitaires pour la mémoire des Tirailleurs Africains et des Outre-mer emmenés par le professeur Marcel Lourel, commandant de réserve citoyenne à Lille s’interrogent : « Pourquoi les Tirailleurs Africains et des Outre-mer sont-ils les grands oubliés de l’Histoire ? Plus de 400 000 d’entre eux ont versé le prix sang au cours des deux Grandes guerres… Aujourd’hui, Emmanuel Macron appelle à renommer des rues pour leur rendre hommage. Une décision apaisée et de bon sens. À quelques mois des élections municipales, on adresse une lettre ouverte aux maires de France et des Outre-mer, souhaitant que leur audace triomphe sur l’oubli et le qu’en-dira-t-on. ». Ajoutons qu’ils entendent interpeller les 577 députés français de l’Assemblée nationale afin que des concertations locales puissent se tenir dans chaque circonscription. »

Lettre citoyenne ouverte au Président de la République : La situation catastrophique des étudiants Nigériens à DakarM. le Président de la République,

Vous me permettrez de m’adresser à nouveau à vous, en tant que simple citoyen, à propos de la situation dramatique des étudiants Nigériens vivant au pays de la Téranga puisque, je ne le répèterai jamais assez, l’éminent Albert Einstein a dit que « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent et laissent faire ».

Dans mon cas, comme vous le devinez, " écrire est le moyen de parler lorsqu'on n'espère pas d'être écouté " tel que l’a prescrit Nicolas Malebranche dans « La recherche de la vérité » (1675).

Permettez-moi, avant tout propos, de présenter mes condoléances les plus attristées au peuple nigérien suite aux pertes en vies humaines dans les rangs de nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité, lors de la dernière attaque de Bilabrim dans la Région de Diffa et de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.

Ai-je besoin de rappeler, à l’instar des étudiants de Dakar, que notre Loi fondamentale, pour laquelle vous avez prêtez serment sur Le Saint Coran « de respecter et faire respecter », en ses articles 23 et 24 oblige l’Etat à protéger la jeunesse contre l'exploitation et l'abandon ?

Nos jeunes compatriotes, dans un message pathétique récemment publié, nous informent qu’à l’heure actuelle, les bousiers de l’Etat nigérien qui étudient à l’Ecole Inter- Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) et à l’Ecole Supérieure Polytechnique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar sont dans une situation plus que dramatique du fait de divers arriérés de frais d’inscription, d’études, de bourses, des frais des œuvres universitaires.

C’est pourquoi, ces étudiants, dont certains ont trouvé refuge dans les locaux de notre Ambassade à Dakar, sollicitent des autorités nigériennes que vous incarnez, « un haut patriotisme et un sens élevé d’humanisme, pour la résolution de ces problèmes qui faciliteront l’épanouissement de l’étudiant nigérien au Sénégal ».

Je me suis permis de m’adresser à nouveau à vous, malgré votre agenda chargé du fait des multiples sollicitations dont vous faites l’objet de par le monde puisque votre absence à ces sommets et colloques mondiaux auxquels vous êtes convié serait dommageable à leur qualité du fait de la haute qualité de vos interventions. J’ai supposé, ayant observé que le ministre en charge des enseignements supérieurs ne détient pas la solution, puisque c’est un problème d’arbitrage des ressources financières disponibles.

Je demeure convaincu que vous trouverez une solution urgente, puisqu’il vous souviendra que dans l’interview exclusive que vous aviez accordée à notre télévision nationale au mois d’avril dernier, à l'occasion du huitième anniversaire de votre accession à la magistrature suprême, vous aviez déclaré : {xtypo_quote}« Durant ces huit ans, nous avons mobilisé et dépensé 10.000 milliards de Francs CFA (15 milliards d’euros)… Quand on fait le bilan des infrastructures réalisées entre 2011 et 2018, on se rend compte qu'on a réalisé autant que ce qui a été fait dans ce pays en 50 ans, soit de 1960 à 2010…».{/xtypo_quote}

Par ailleurs, votre gouvernement a annoncé avoir mobilisé les mois derniers 450 milliards de FCFA pour l’organisation au mois de juillet dernier du Sommet de l’Union Africaine pour le lancement de la ZLECAf censée promouvoir les échanges commerciaux intra africains. Des assurances avaient été données par les organisateurs dudit sommet que « le budget des dépenses prioritaires (éducation, santé, questions sécuritaires, etc.) n’est pas modifié ». Or l’Etat du Niger enregistre divers arriérés dont certains relatifs à l’exercice 2015-2016 à l’EISMV et l’Ecole Supérieure Polytechnique de l’Université Cheikh Anta Diop. Pour les connaisseurs, ces écoles sont des hauts lieux du savoir scientifique et technologique plus qu’indispensables pour un pays d’élevage comme le nôtre, doté des ressources pétrolières et minières, à même de nous fournir des ressources humaines de qualité indispensables à l’émergence de notre économie. Notre pays, devenu pétrolier depuis 2012 et aspirant à l’émergence, peut-il se permettre aujourd’hui d’accumuler des arriérés dans des universités étrangères et abandonner nos enfants à l’étranger sans ressources ?

Pour avoir bénéficié comme moi des bienfaits de l’école publique qui nous a permis vous et moi de devenir ce que nous sommes aujourd’hui et du fait de votre engagement réaffirmé pour l’émergence de l’économie de notre pays dans tous vos discours, il ne subsiste aucun doute dans mon esprit qu’une solution idoine sera trouvée en faveur des étudiants de Dakar, et par-delà eux, pour l’ensemble des élèves et étudiants nigériens, tous cycles et pays d’accueil confondus.

Veuillez agréer, Monsieur le président de la République, l’expression de ma déférence.

Niamey, le 31 octobre 2019

Djibrilla Mainassara Baré

Citoyen Nigérien – Ancien Fonctionnaire international à Dakar

images/Ibrahim-Bare-Mainassara--CEDEAO.jpgM. le Président de la République,
Le président Baré (Paix à son Âme), de son vivant, considérait comme le plus fréquentable des opposants « C'est Hama Amadou…Il me semble que c'est le plus intelligent d'entre eux. En tout cas, celui qui a le plus le sens de l'État… », lorsqu’en 1996, au plus fort de l’adversité politique, la question lui avait été posée par le célèbre journaliste malgache, Sennen Adriamirado de « Jeune Afrique. C’est pourquoi, il me paraît logique de refuser toute combine visant à le disqualifier. Albert Einstein, a dit que « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent et laissent faire ». Et le Sage Amadou Hampathé Ba, l’a complété en disant : « En Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Et c’ est pourquoi, puisque nous sommes tous appelés à quitter ce bas monde un jour, le jeune « vieillard » que je suis devenu en tant que modeste acteur de la scène politique nigérienne depuis la Conférence Nationale Souveraine (CNS) de 1991, j’ai jugé utile de restituer la portion de bibliothèque que je détiens, intacte, si toutefois, elle est à même de servir la démocratie nigérienne :
1 – Sur la participation des Forces Armées Nigériennes à la Conférence Nationale Souveraine
J’ai le devoir de vous rappeler que, face au refus des Forces Armées Nigériennes (FAN) de participer à la CNS ouverte le 29 juillet 1991, votre plus fidèle compagnon et membre actif de votre parti, M. Bazoum Mohamed, préoccupé par cette situation, m’avait approché en tant que délégué du Sénégal, siégeant au titre des Organisations Internationales, en vue de trouver un arrangement pour faciliter cette participation de l’armée avec l’aide de Ibrahim, comme il appelait le Chef de Bataillon Ibrahim Baré, alors Ambassadeur du Niger en Algérie. Son intervention sera décisive pour débloquer la situation. Mais à notre grande surprise, les camarades feront un usage mesquin de cette participation en tentant d’affaiblir les FAN dans les affaires « rébellion » et « tentative du coup d’Etat du 06 octobre 1983 ».

Barre Audience Arabie SaouditeMonsieur le Président de la République,
En tant que citoyen, je revendique le droit de vous saisir par tout moyen, chaque fois que de besoin. Donc je ne me lasserai jamais de vous écrire même si nombre de nos compatriotes pensent que vous êtes l’unique Président du Niger depuis 1960 qui vit loin des préoccupations du peuple, le plus important pour vous étant votre prestige du fait de vos nombreux déplacements non justifiés. En effet, Albert Einstein n’a-t-il pas martelé que « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent et laissent faire » ? Donc je m’interdis formellement de me priver de parler, tant qu’il me restera un souffle de vie. Comme vous, quand vous n’étiez pas aux commandes de l’Etat.

Lettre citoyenne ouverte au Président de la République relative à l’organisation des déplacements des hautes personnalités dans la ville de Niamey : Djibrilla Mainassara BaréMonsieur le président,

Les Nigériens que nous sommes vous ont porté à la magistrature suprême en 2011, après les multiples errements de notre démocratie, et ils étaient très nombreux à avoir cru à vos discours quand vous étiez dans l’opposition. Nous avions fortement espéré que, parvenu au pouvoir, vous seriez proche du peuple et en communion avec lui. Ils se rappelaient sans doute :

  1. des bains de foule mémorables du président Diori Hamani (PSA) dans les années 60 et 70, à l’occasion des visites officielles des Chefs d’Etat étrangers dans notre pays ;
  2. des visites en profondeur sur zone du président Seyni Kountché (PSA), dans l’hinterland et de ses visites inopinées dans les quartiers populaires et les structures étatiques ;
  3. de l’osmose du Général Ali Saibou (PSA) avec le peuple, avec sa décrispation ;
  4. des rapports directs du président Ibrahim Mainassara Baré (PSA) qui se déplaçait dans un véhicule accompagné d’un seul ou au plus de deux gardes du corps dans les rues de Niamey ;

Mais nous Nigériens, particulièrement résidant à Niamey, avons été très surpris par votre option du tout sécuritaire depuis votre avènement au pouvoir en avril 2011, qui fait de notre existence quotidienne, un enfer. Au point où l’on se demande ce que nous avons fait à Dieu pour mériter un tel sort ?

Que l’on nous comprenne bien : Il est universellement admis qu’en tant que président de la république, Chef de l’Etat, vous avez droit à une protection efficace, tant lointaine que rapprochée, et que vos déplacements à l’intérieur du pays et le parcours emprunté par votre cortège doit être sécurisé au maximum. C’est ainsi qu’à l’instar de tous les pays du monde, avant que votre cortège ne démarre, la sécurité présidentielle doit s’assurer que toutes les précautions et les garanties nécessaires ont été prises afin qu’il atteigne sa destination sans encombres. La sécurité présidentielle est en permanence hantée par l’idée d’un attentat sur la personne du président de la République, ce d’autant plus que le risque zéro n’existe pas. Mais pour autant, nous qui vous avons élu à plus de 92 %, méritons-nous de subir les désagréments quotidiens du fait de vos nombreux déplacements à l’intérieur et à l’extérieur du Niger ? Mesurez-vous réellement les désagréments que vous nous faites subir en termes de tracasseries quotidiennes du fait du blocage pendant de longues heures de la circulation par votre sécurité, le plus souvent longtemps avant votre passage ? Savez-vous que ces blocages de la circulation ont comme premier impact, celui de notre qualité de vie, puisque selon nos estimations, le temps d’immobilisation peut atteindre au minimum vingt (20) jours ouvrables par an.

Au vu de tous ces désagréments que nous subissons, je me pose les questions ci-après :

  1. Pourquoi avez-vous tant peur de votre peuple qui, lors des dernières consultations électorales en 2016, vous a élu à plus de 92 % des voix au deuxième tour ? Ou alors, avez-vous en tête l’assassinat du président Baré, le 09 avril 1999 ? A moins que vous ne cherchiez à donner raison, vaille que vaille, à Voltaire qui a dit que « La crainte suit le crime et c’est son châtiment.»
  2. De qui ou de quoi avez-vous donc si peur ? De nous qui vous avons élu par deux fois ou alors de ce fameux djihadiste nigérian, à propos duquel, lors d’une de vos sorties médiatiques, dont vous détenez seul le secret, vous aviez annoncé que son cadavre sera enterré au Niger ?
  3. Vous êtes-vous jamais interrogé sur la raison pour laquelle vous êtes crédité d’avoir plus peur de la mort que tous vos prédécesseurs ?
  4. Pensez-vous que ces mesures draconiennes de sécurité et ce déploiement d’armes sophistiquées de toutes sortes pourraient vous préserver de la mort ou alors vous y conformez–vous parce qu’elles vous ont été imposées par les responsables de votre sécurité ? Ne croyez-vous donc pas aux paroles du Sage Amadou Hampâthé Bâ qui a dit : "tu es entré dans une existence dont tu ne sortiras pas vivant, quoi que tu fasses".
  1. le président,

Je suis comme vous le savez un ba’adaré comme vous, puisqu’ayant eu une maman issue d’une plus qu’honorable famille de l’Ader et nos parents, les adarawa, vous en convenez, sont réputés être sincères, honnêtes, travailleurs acharnés et courageux prêts à tous les sacrifices même, hors du Niger pour assurer les besoins de leur famille. C’est pour cette raison que j’ai du mal à comprendre comment un ba’adaré, réputé courageux et croyant, puisse se comporter de la sorte comme si le fait de se barricader de la sorte pourrait lui faire échapper à la mort, qui sera notre sort commun en tant qu’être mortel. Ne croyez-vous donc pas à la destinée qui veut que pour chaque être, la durée de la vie sur terre est comptée ? Allah (SWT) n’at-il pas dit : « Dès que leur terme est échu, ils ne peuvent le retarder, ni l’avancer d’une heure » (Chapitre 16, Verset 61)

Je vous rappelle que vous n’avez aucune raison d’avoir une telle peur de la mort, parce que s’il arrivait qu’un individu décide d’attenter à votre vie, Dieu nous en garde, vous seriez directement inscrit pour une vie éternelle au Paradis. Une raison valable de plus pour ne pas empoisonner notre vie dans la ville de Niamey par vos mesures impopulaires de restrictions de notre liberté de circulation au quotidien.

Et d’ailleurs que deviendrions nous, nous autres Nigériens s’il vous arrivait un malheur, vous par lequel, selon votre portrait dressé en 2014 sur le portail Internet de la présidence de la République, « … les citoyens ont établi leur bilan, et décidé enfin de confier leur destin aux femmes et aux hommes qui ont montré constance, courage, loyauté, volontarisme et compétence. Toutes vertus qui n’étaient pas les choses les mieux partagées par la plupart de ceux qui, deux décennies durant, avaient eu le privilège de conduire la barque Niger, non pas à bon port, mais… au chavirement… 2011, était l’heure d’arrêter la liste des Républiques « Gondwanaises », de suspendre le décompte des années perdues…beaucoup de Nigériens, fatigués de promesses de bien-être non tenues, …de ceux qu’ils ont naguère contribué à porter au pouvoir, sans en voir d’autre effet que la misère, l’injustice, l’insécurité ou tout simplement l’indifférence, ..Tous ces Nigériens vivent depuis….une gouvernance responsable ;

Grâce à l’Initiative 3 N, l’autosuffisance alimentaire – par où commence la dignité nationale – est une réalité. Le Niger,….a exigé et obtenu une juste rétribution de l’exploitation de son uranium. Les populations rurales, principales bénéficiaires des services sociaux de base, s’étonnent chaque jour de se voir dotées en quelques mois d’écoles, de dispensaires et d’adductions d’eau potable souvent attendues depuis quarante ans. …et rompu avec la faim, la soif et l’indifférence des dirigeants qui ont été leur lot quotidien pendant des décennies... ». Je dis bien que ce que j’ai lu à votre propos vous sur le site Internet de la présidence. Sans compter que vous avez fait « siffler le train pour la première fois au Niger après plusieurs décennies d’attente ».

Alors, que deviendrions-nous si d’aventure il vous arrivait un « accident malheureux dans les rues de Niamey ? Ce serait, assurément, j’en conviens, le plus grand drame du Niger voire de l’Afrique et nous serions inconsolables, c’est certain.

Mais pour autant, au vu des désagréments causés à nous autres habitants de Niamey et à leurs impacts sur notre économie, je vous prie, en tant que citoyen, au nom des liens de cousinage, de bien vouloir trouver une solution à leur calvaire puisque le proverbe africain dit bien que « la mort est l’habit que tout un chacun portera un jour ».

Comme l’un de mes amis croyant a l’habitude de dire, « si c’est écrit dans Le Grand Livre, vous finirez votre mandat présidentiel en paix. Et vous bénéficierez même d’un troisième, voire d’un quatrième mandat présidentiel ». Allah (SWT) a bien dit : « Ne sais-tu pas que Dieu connaît tout ce qui est dans les cieux et sur la terre? Tout est inscrit dans un registre. Et cela est bien facile pour Dieu. » (Coran 22:70). Tout dépend donc de Sa volonté. Nos amis étudiants avaient l’habitude de dire pour se donner du courage en toute situation : « c’est l’homme qui a trop peur, sinon, il n’y a rien ».

Je ne peux conclure ma lettre sans vous remercier d’avoir pardonné à mon jeune frère et ami Massaoudou et ancien camarade de parti pour avoir lorgné le « Fauteuil » (de tous nos malheurs ?) sans votre bénédiction.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma déférence.

Djibrilla Mainassara Baré

Citoyen Nigérien

Djibrilla M Bare 01D'après Asma Bint Yazid (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et Son salut soient sur lui) a dit que " Celui qui défend l'honneur de son frère alors qu'il est absent, c'est un devoir pour Allah que de l'affranchir du feu ", c'est pourquoi en cette veille du 18 ème anniversaire de son assassinat, le devoir me dicte de défendre la mémoire du président Ibrahim Mainassara Baré (Paix à Son Âme) à travers la recherche de la vérité sur sa mort. Que ceux qui ne comprennent pas fassent un effort de compréhension, puisque nous sommes tous appelés à quitter ce bas monde.

M. le président,

Pour justifier votre manifestation du 4 mars prochain visant à contrer la société civile dans ses dénonciations de la loi de finances 2018 renfermant des mesures impopulaires, la mouvance MRN-APR a déclaré le 14 février dernier : « La loi de finances 2018 a effectivement été l'occasion de la mise en œuvre d'une directive de l'UEMOA datant de l'année 1998 que seul notre pays n'avait pas encore appliquée. En appliquant cette Directive, notre pays se met en règle vis-à-vis de ses autres partenaires. Avec un taux de pression fiscale de moins de 15% en 2017, notre pays est à la traine de tous les autres pays de notre communauté économique sous-régionale, juste devant la Guinée Bissau, loin de l'objectif des 20% projeté pour l'année 2019. »

Par votre déclaration, vous laissez entendre que la Directive de 1998 serait à l’origine de votre loi de finances ? Pourquoi une fixation sur l’année 1998 ? Pourquoi insistez-vous pour servir cette version, puisque, comme vous le savez, ladite Directive a été profondément modifiée par la Directive 02/2009 portant TVA. Et, point important, l’application cette Directive sur la TVA de 2009 modifiant celle de 1998 est insécable de celle, stricte, du Code de Transparence instauré par la Directive 01/2009 du 27 mars 2009.

Me taire, c’est contribuer à accréditer votre thèse ! c’est pourquoi je me trouve dans l’obligation de livrer à l’opinion ma part de vérité pour permettre aux citoyens non avertis, l’écrasante majorité, de mieux participer au débat sur la loi de finances, du reste, très encouragé par les Directives de l’Uemoa.

Il me plait de vous rappeler que dans sa note introductive, le guide didactique de la directive n°06/2009 du 26 juin 2009 portant lois de finances au sein de l’Uemoa dont vous avez certainement pris connaissance, précise qu’« après une évaluation en 2004 sur la mise en œuvre de ces six (6) premières directives, la Commission a décidé de proposer au Conseil des Ministres une réécriture des directives de 1997, 1998 et 2000 en six nouvelles Directives rénovant le cadre harmonisé des finances publiques au sein de l'Union, toutes adoptées par le Conseil des Ministres en mars et juin 2009. »

Dès lors, pourquoi omettre de mentionner que l’application de ces mesures fiscales est encadrée par l’application strict du Code de transparence dans la gestion des finances publiques au sein de l’Uemoa instauré par la Directive n°01/2009 du 27 mars 2017, abrogeant la précédente devant entrer initialement en vigueur seulement au 1er janvier 2012 . Ce Code a mis « l’argent public au cœur de l’Etat de droit et de la démocratie » et « la collecte et l’utilisation des fonds publics respectent les principes de l’Etat de droit : la légalité, la transparence, le contrôle démocratique et la responsabilité ».

Pourquoi ne pas jouer de la transparence en vous conformant aux exigences dudit code notamment au volet « Information du public » dont le point le plus important est «  L’information régulière du public sur les grandes étapes de la procédure budgétaire et l’encouragement au débat public sur la gouvernance et la gestion des finances publiques …»

Du reste, la mise en œuvre de la Directive sur la loi de finances est fondée sur la Déclaration de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement du 28 janvier 1999 sur « le renforcement de la convergence et l’accélération de la croissance économique dans les Etats membres de l’UEMOA » et le Code de transparence de 2009 et il n’a été nullement fait cas de cette Directive de 1998 sur la TVA.

En quoi la hausse des tarifs de l’électricité, du prix du m2 dans les agglomérations et les communes, l’exigence des timbres fiscaux sur chaque page pour les légalisations des documents, l’imposition d’une taxe d’habitation y compris pour les utilisateurs de panneaux solaires sont-elles liées à la Directive de l’Uemoa de 1998 ?

De même, quand vous évoquez la faiblesse de la pression fiscale de notre pays, je dois préciser que sur la période 2011-2016, notre pays, avec un taux de pression fiscale moyen de 19, 9% caracole en tête des huit (8) pays de l’Uemoa de +3,6%. Le taux de 15% de 2017, avancé pour justifier ces mesures drastiques, est certainement lié à une contreperformance, puisqu’en 2015 et 2016, il était de 21,5 et 18 %, loin devant celui de la Guinée Bissau établi à 8,8 %.

Pourquoi alors le gouvernement ne réajusterait-il pas les charges pour les rendre plus conformes aux ressources provenant de mesures fiscales supportables et acceptables par les contribuables, au nom des principes de la bonne gouvernance comme il a été procédé dans certains pays de la zone ?

Enfin, vous rappelez-vous de ces opposants du « Gondawna » démocratique qui prônaient l’incivisme fiscal de 1996 à 1998 et faisaient le tour des institutions financières internationales pour demander de bloquer les aides et les programmes financiers de leur pays ? Ou alors qui incitaient les syndicats des impôts à des grèves cycliques pour affaiblir le gouvernement ? Aux dernières nouvelles, il semblerait qu’ils aient positivement évolué et reconnaissent à présent les vertus des impôts dans un pays. Un de leurs partenaires avait dit : « seuls les …ne changent pas.

le président, transmettez tout de même mes remerciements fraternels au puissant Ministre des Finances pour nous avoir fait la faveur de ne pas avoir fiscalisé le « Garin rogo » (farine de manioc. En souvenir du séjour au Lycée National ?

Salutations distinguées.

Djibrilla Mainassara Baré Ancien Conseiller Spécial du président Baré, Chargé des Questions Economiques et Financières - Ancien Auditeur Interne au Siège de la BCEAO, Membre de l’IIA Sénégal.

 

Lettre ouverte à M. le président de la République : par M. Djibrilla Mainassara BaréM. le président de la République,

En tant que citoyens, nous sommes tous interpellés par les évènements liés à la diffusion du projet de loi de finances pour l’année 2018 qui consacre le passage salutaire de notre pays à un budget programme axé sur les résultats, après 57 ans de pratique dommageable du budget des moyens ce, en application de la Directive n° 06/2009/CM/UEMOA du 26 juin 2009, portant lois de finances au sein de l’UEMOA et des quatre autres directives qui lui sont associées.

Cependant, le processus budgétaire en cours qui a omis de respecter certaines mesures pratiques inhérentes aux directives de l’UEMOA en la matière a tout naturellement engendré un vif débat dans l’opinion, lié à des incompréhensions, prévisibles du reste, qui ont abouti aux évènements malheureux du samedi 29 octobre 2017 avec son cortège d’interpellations des acteurs de la société civile.

Pourtant la mise en œuvre du budget programme dans l’UEMOA, instaure le principe de sincérité énoncé aux articles 30 et 72 comme « l’obligation de présenter des comptes ou un budget reflétant une image sincère et fidèle de la situation et des perspectives économiques et patrimoniales nationales au regard des informations dont dispose le gouvernement au moment de leur élaboration » et le Code de Transparence dans la gestion des finances publiques institué par la Directive N°01/2009/CM/UEMOA du 27 mars 2009 qui précise bien, en son préambule, que :

  • « L’argent public est au cœur de l’Etat de droit et de la démocratie.
  • La collecte et l’utilisation des fonds publics respectent les principes de l’Etat de droit : la légalité, la transparence, le contrôle démocratique et la responsabilité…
  • Les impacts des finances publiques sur l’économie, à court terme comme à long terme, sont mis en évidence pour que chacun puisse prendre conscience des enjeux qu’ils représentent.
  • Le choix des dépenses et des recettes par les pouvoirs publics est clair et intervient au terme d’un débat large et ouvert….
  • Les acteurs publics qui pilotent et gèrent les fonds publics, élus ou fonctionnaires, acceptent des obligations d’intégrité et de rectitude particulièrement exigeantes, à mesure de la confiance qui leur est faite. Les sanctions prévues sont effectivement mises en œuvre. »

Plus spécifiquement, sur l’information du public, le point 6.3 du Code, précise que « L’information régulière du public sur les grandes étapes de la procédure budgétaire, leurs enjeux économiques, sociaux et financiers sont organisés dans un souci de pédagogie et d’objectivité... »

  1. le Président de la République,

Partant de ces principes clairement énoncés par les Directive sus mentionnées notamment celle relative au Code de transparence, pourquoi le Gouvernement n’a-t-il pas alors jugé utile :

  • De diffuser le Document de Programmation budgétaire et Economique Pluriannuelle (DPBEP) et les Documents de Programmation Pluriannuelle des Dépenses (DPPD) prévus à l’article 52 de la Directive portant lois de finances, si tant est qu’ils ont été élaborés et soumis au parlement. Cette diffusion desdits documents établissant, « l'évolution des recettes des dépenses de l'Etat et du secteur public dans son ensemble sur une période minimale de trois (3) ans ainsi que les objectifs d'équilibre budgétaire » sur la base d’hypothèses économiques, auraient très certainement permis une meilleure lecture du projet controversé soumis au peuple ;
  • D’organiser le « Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) » prévu à l’article 57 de la Directive, devant se tenir « au plus tard le 30 juin de l’année civile » ?
  • De présenter un projet de loi de finances conforme à la situation économique telle que ressentie par le plus grand nombre ?
  • D’indiquer, au nom de « la transparence », les implications de nouvelles mesures fiscales ainsi que leurs incidences pour une information la plus complète des citoyens afin d’éviter « les interprétations fantaisistes des mesures fiscales » ?
  • D’encourager « la presse, les partenaires sociaux et d’une façon générale tous les acteurs de la société civile à participer à la diffusion des informations ainsi qu’au débat public sur la gouvernance et la gestion des finances publiques » ?

Les autorités chargées de conduire ce projet de loi de finances remplissent-elles les critères prévus dans le Code de transparence...» ? Enfin pourquoi êtes-vous surpris du fait que, dans un processus budgétaire où le rôle de veille et de censure de la société civile a été renforcé, elle soit exigeante envers vous qui vous réclamez du socialisme et de surcroit, « Admirateur » du Calife Omar Ibn Khattab, protecteur de la veuve et des orphelins, et vous qui, des années durant, aviez battu le macadam pour fustiger la mauvaise gouvernance dans un « pays réputé riche, mais mal gouverné » ?

A lumière de l’ensemble de ces questionnements, du rang occupé par notre pays dans le dernier classement du PNUD relatif à l’Indice du Développement Humain (IDH) et sa suspension de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), qui doivent tous nous interpeller, et surtout de l’impossibilité pour les parlementaires de proposer « des amendements qui auraient pour conséquence de diminuer les recettes du budget », nous souhaiterions qu’il vous plaise, en tant que « garant du fonctionnement régulier des institutions », de reconsidérer la position du gouvernement visant à sanctionner sévèrement les manifestants du 29 octobre 2017 qui, à notre avis, n’ont fait qu’exercer leurs droits et devoirs constitutionnels, comme certains autres citoyens par le passé.

Veuillez agréer, Monsieur le président de la République, l’expression de ma déférence.

Niamey, le 06 novembre 2017

Djibrilla Mainassara Baré
Ancien Conseiller Spécial du Président de la République du Niger
Ancien Auditeur Interne de la BCEAO, Membre de « The Institute of International Auditors - IIA (USA) »

Mohammed ELHADJIExcellence Monsieur le Président de la République du  Niger (Avec l’expression de mes  hommages les plus déférents).
« Epargnez-nous de l’indifférence,  de l’incivisme politique  et du  déchirement interne, car la démocratie va bien au-delà de ce que d’aucuns de vos partisans pensent»
Excellence Monsieur le Président de la République,
J’ai l’insigne honneur de vous saisir encore une fois, en vertu du droit constitutionnel me donnant la chance et la liberté de m’adresser à un père, en vue de vous exprimer tout haut et en toute sincérité ce que beaucoup des nigériennes et nigériens  disent tout bas, par crainte ou par manque d’opportunité de vous atteindre.
Excellence Monsieur le Président de la République, 
« Ce qui m’a décidé à écrire cette lettre ouverte qui aurait pu être fermée, dis-je, c’est avant tout le sentiment de l’urgence, un sentiment qui peut se définir en trois mots,  « inquiétude », « tristesse » et « espoir ».
Monsieur le président, père distingué,
L’inquiétude m’habite quand je vois la situation économique du Niger, si mauvaise et qui depuis une cinquantaine  d’années ne fait que s’aggraver. Dans l’agriculture, l’industrie, le commerce extérieur, les budgets, il y a plutôt un recul que progrès à la hauteur des attentes et les défis auxquels nous faisons face. Ce déclin économique atteint forcément les structures sociales et risquerait de désagréger les communautés traditionnelles ou récentes.
La plupart des responsables occidentaux sont fort pessimistes quant à l’avenir à court terme et à moyen terme du Niger après les important et considérable efforts que votre ministre des Finances ne cesse d’apporter au lieu néanmoins qu’ils soient productifs mais stériles quant aux réalités de notre pays. Posez-vous plutôt la question de ce que pense et dit votre peuple plutôt que de ce que l’occidental et les multinationales en pensent et en disent. 

Djibrilla M BareMon Colonel-Major,
J’ai suivi, avec l’intérêt que vous pouvez deviner, à plusieurs reprises vos propos d’autoglorification sur des médias, vous présentant vous-même le plus souvent comme un sauveur du peuple lors du « coup d’Etat » d’avril 1999, et celui de février 2010. Pour avoir été qualifié de putschiste, vous aviez répondu pour vous défendre: « …En 1996, j’ai obéi aux ordres. En 1999, je n’ai pas opéré. C’est une situation qui a été créée, nous avons géré.  Tous les Nigériens ont applaudi à chaque fois. Il faut savoir que chaque fois que le peuple a fait appel à nous, nous avons répondu à son appel…J’ai toujours agi dans l’intérêt du peuple…Si je suis putschiste, tous les Nigériens sont (des) putschistes ».

J’ai été surpris d’entendre un officier soumis au devoir de réserve que lui impose son statut de militaire en activité, s’autoglorifier du lâche assassinat du président Baré, le 09 avril 1999, en disant, « tous les nigériens ont applaudi », parlant de l’acte crapuleux, qu’il appelle pompeusement coup d’Etat. En voulant faire croire à l’opinion nationale et internationale que les nigériens sans exception, vous avaient applaudi, vous sembliez avoir atteint le summum du cynisme. «

Lettre ouverte au ministre de l’enseignement primaire, de l’alphabétisation, de la promotion des langues nationales et de l’éducation civique, Dr. Daouda Mamadou MarthéM. le Ministre en cette année 2020, le Niger et son peuple se préparent à célébrer les 60 ans de son indépendance. Au‐delà de l’enthousiasme, c’est aussi le temps du bilan, de l’introspection de ce qui est advenu de cette accession à la souveraineté internationale.

En presque 60 ans « d’autogestion », le Niger et son vaillant peuple continuent leur marche inexorable vers la construction d'une société solide, sûre, solidaire et prospère pour tous. Parallèlement, les défis sécuritaires, politique, démographique, socioéconomique et éducatif se posent avec acuité et ne cessent de se complexifier chaque jour.

Le premier constat que l’on observe est que, malgré ses multiples richesses tant matérielle qu’humaine, notre pays reste à la traine du développement et loin des objectifs que nous nous sommes fixé comme peuple au soir de cet historique 3 aout 1960.

En effet la croissance démographique reste toujours élevée pendant que le taux de l’analphabétisme, autour de 70 % et l'un des plus élevés du monde, ne montre pas signe de stabilité et nous assistons impuissant depuis quelques décennies à l’affaissement de notre système éducatif a tous les niveaux. Le dernier classement sur l'indice du Développement Humain (IDH) le confirme.

Le récent Conseil des Ministres a examiné et adopté le Bilan des 9 ans de mise en œuvre du Programme de Renaissance. Elaboré sur la base de la consolidation du bilan des 8 ans du Programme de Renaissance et du rapport annuel de performance de l’action du gouvernement au titre de l’année 2019, on retient dans le sous-secteur de l’éducation primaire en particulier, les effectifs des élèves sont passés de 1.726.452 en 2010 à 2.666.748 en 2019,soit une progression de 54,5% portant la taux brut de scolarisation (TBS) de 63,5% à 69,8%. Soit 6,3% d’avancée en presque une décennie. Ce qui veut dire que si la tendance ne change pas et sans tenir compte de la croissance démographique, un demi-siècle est nécessaire pour porter le TBS a 100%.

Lettre ouverte au ministre de la santé publique Docteur M. Idi Illiassou MaïnassaraDr Idi Illiassou Mainassara, ministre de la santé publiqueMonsieur le ministre,
Depuis son accession à l’Indépendance, le Niger comme beaucoup de pays en Afrique, a consenti d’importants efforts afin de prodiguer a l’ensemble des populations une couverture sanitaire et de répondre ainsi à son objectif fondamental, celui de promouvoir la santé publique.
Nous nous réjouissons des efforts déployés tant par les autorités, les syndicats, tous les travailleurs et les différents partenaires au développement intervenant dans le secteur de la santé. La dotation, l’amélioration constante des infrastructures et du plateau techniques; le renforcement de la législation pour une meilleure accessibilité, universalité et équité à la santé comme dispose la Constitution du 25 Novembre 2010 en son article 12 qui consacre que chacun a le droit à la vie, à la santé, à l’intégrité physique et morale, (…) dans les conditions définies par la loi. Les investissements directs et indirects de ces dernières années, bien qu’encore insuffisantes pour un bon nombre de nos compatriotes qui attendent légitimement plus de votre ministère ainsi que du gouvernement de la Renaissance afin d’alléger leurs peines vu les nécessités criardes dans ce secteur vital. Les contrôles et inspections diligentés de manière régulière a tous les niveaux du système ont permis de restaurer la confiance entre les partenaires ; d’identifier les tiers personnes et leurs complices ne respectant aucune réglementation qui exploitent sans vergogne la misère de nos vaillants concitoyens en érigeant des « mouroirs » un peu partout sur le territoire national.
Néanmoins, tous ses efforts ont montré leurs limites. Le secteur sanitaire nigérien fait toujours face à plusieurs défis : économique, d’accessibilité de soins, qualité de soins, pénurie de ressources humaines, entre autres.

Monsieur le Ministre,
C’est avec surprise et stupéfaction que les nigériens ont pris connaissance de votre projet de loi relatif à la nouvelle réforme sur les impôts et donc dans le cadre de la mobilisation des ressources internes. L’idée est bien bonne comme elle me donne l’impression d’avoir une équipe qui travaille pour la première fois dans notre pays. Mais quel Travail ? Pour qui ? Et sur la base des quelles réalités ? Certes des questions courtes mais d’une profondeur relativement significative et porteuse de sens en elles-mêmes. Il faudrait certes le réitérer, mais cela n’engage qu’un citoyen issu d’une majorité silencieuse qui a enfin décidé de ne plus jamais se taire non pas pour vous faire des remontrances aussi bien en gestion qu’en la notion de pertinence et de priorité seulement mais de vous informer tout en vous rappelant que toute loi a un prix et que celles et ceux qui la portent, doivent de facto cultiver un sentiment d’appartenance à la même société pour laquelle les reformes sont engagées et dans le même temps se donner le courage républicain et civique de se conformer aux valeurs et aux intransigeances des réalités qui prévalent.

Monsieur le Ministre,
Votre élan allait être perçu comme un sursaut si tant soit peu, auriez-vous imbriqué le rationnel d’avec la réalité du Niger. Mais croyez-moi j’ai eu l’impression de vivre au Niger sous les ordres d’un ministère comme le vôtre avec des injonctions venues de Quai d’Orsay et/ou de votre homologue français. Certes le choix est là, mais jamais cru revivre les options coloniales qui ne font que vous éloignez de nos réalités et davantage vous obscurcir le chemin qui vous prouve être au Niger au service des nigériens. Faites-vous le choix d’un ministre français ou celui d’un ministre nigérien cela nous aide à savoir qui vous êtes.
Dans l’optique que vous êtes l’un des nôtres, permettez-moi de partager avec vous ce que je sais et que vous-mêmes aviez su à un moment de votre vie académique et professionnelle. Monsieur le Ministre, les taxes imposées ont de prix à payer,
De la France là où vous est venue l’idée, la taxe d’habitation fut être appliquée lorsque l’Etat français avait, de droit, du à son peuple les logements sociaux, lui a permis d’imposer aux Banques de faciliter l’abstention des prêts pour construire et au même moment s’offrir des titres fonciers, le même Etat a su éduquer son peuple en faisant de l’école publique un pactole de connaissances gratuit et pleinement doté de tout ce qu’il lui fallait pour donner des cerveaux qui reviennent à leur tour à vous apprendre comment ‘traire’ de l’argent sur un peuple qui, dans une certaine mesure, ignore ce que veut réellement dire l’impôt sur les revenus, il s’est assuré d’avoir garanti la santé de base, puisque tout français âgé de 28 ans est affilié dans une institution sociale obligatoire appelée sécurité sociale, pour les moins de 28 ans sont également souscrits dans des mutuelles santé, de pourcentages vont de 70 à 100 % de sorte qu’aucun français ne meurt de maux de tête en tout cas pas d’une mort qui ne lui est pas naturelle. Il a également su exiger, de toute famille comme de tout français et de tout étranger justifiant légalement son séjour, un médecin traitant afin de mieux optimiser aussi bien les données que de faire face à toutes les maladies.

Dans la même lancée, le gouvernement français a su offrir à son peuple une administration opérationnelle de proximité, pompe certes les entreprises privées, les PME comme les grandes firmes réputées par des gros chiffres d’affaires, mais allège les charges pour embaucher plus des français et de créer beaucoup plus de valeur,
Il a dans le même esprit construit des infrastructures modernes, une logistique de taille des moyens de communications hautement réputés dans le monde, les français comme les étrangers légalement installés âgés d’au moins de 25 ans sous une certaine condition bénéficient d’un Revenu de Solidarité Active ce qui est appelé en France RSA et ceux de 18 à 24 ans y sont soumis à d’autres conditions bien plus légères que ceux de 25 ans à plus, les prix des denrées alimentaires sont contrôlés, les exportations et importations sont aussi sous les orbites de l’Etat, des prêts bancaires sont imposés aux banques pour permettre aux jeunes étudiants, diplômés, et de talent à en bénéficier même en cas d’insolvabilité les fonds de garanties sont mobilisés pour leur donner la chance de produire, d’innover, enfin de se donner un rêve.
Les assistantes sociales sont instituées partout dans les centres communaux d’actions sociales, dans ces conditions faites-nous part de ce que jouit un seul nigérien, à part vous, de ce qui est ci-haut laissé en substance ?

Monsieur le Ministre,
Quand on se veut de l’eau de puits on se donne la corde et l’épuisette pour y parvenir, ou alors s’offrir un forage pour se servir au mieux, c’est cela que le gouvernement français a su et dû mettre en œuvre pour imposer les taxes sur l’immobilier comme toute autre taxe de sorte qu’après l’avoir prélevée ce serait de facto la traduire dans d’autres secteurs sociaux de base, à investir pour davantage soulager. D’aucuns me diront que la comparaison n’est pas raison mais si, que la comparaison l’est ici pour la première fois à la lecture de votre projet aussi non contextuel que mal conçu.
D’un pays largement laïc et de liberté fondamentalement nue se plaçant aux antipodes de nos réalités religieuses, Monsieur le Ministre osiez-vous proposé sur la terre de vos ancêtres, à vos parents, amis proches et fils une taxe sur l’héritage, cela démontre combien de votre gouvernement il n’y a ceux qui ne savaient ce que voulait vraiment dire un héritage puis qu’ils n’en avaient pas bénéficié par manque et maintenant riches on se demande comment l’optimiser. Non ! Monsieur le Ministre vous faites erreur, celle de croire imbriquer deux réalités qui ne sont pas les mêmes et qui ne peuvent avoir des finalités communes. C’est bien beau de copier ce qui se fait ailleurs, mais de grâce ce qui est admissible et n’insultant pas la mémoire et la conscience de celles et de ceux qui vous ont fait confiance.
Nous avons autant d’opportunités au Niger pour mobiliser les ressources internes sans entendre un seul bruit, l’allégement des dépenses de l’Etats, la suppression pure et simple de certaines institutions de l’Etat, les frais des missions honteusement partagés, des parlementaires, ministres et présidents qui gagnent plus qu’ils perdent dans un pays aussi pauvre comme le nôtre, cela est inadmissible Monsieur le Ministre, Croyez-moi ce package d’insultes vis-à-vis de nos concitoyens ne fait qu’asphyxier le mode de gouvernance pour rendre le système bien plus tranchant et méchant en vers le peuple. Il faut du vain courage et d’estime basse de soi pour exiger la TVA sur des produits de première nécessité.
Les jeunes nigériens qui cherchent à obtenir de quoi manger, de quoi se faire loger, et surtout de mieux quoi offrir à manger aux siens par l’entremise des kiosques et ventes ambulantes après ne leur avoir rien offert en terme d’insertion professionnelle se réveillent voir obliger de payer des taxes à une hauteur par ans qui n’existe nullement dans le lexique de l’encouragement des jeunes à la création d’entreprise.

Monsieur le Ministre,
Il est bien beau de proposer, mais quand on lit votre projet, se donnant une lecture aussi objective que rationnelle l’on se demande si ce projet a été conçu par un nigérien et même si cela pourrait être le cas prière de lui offrir la chance de se régulariser auprès de nos préfectures parce qu’il vit en exil dans son propre pays. Les multinationales sont à vos portes pour qu’ils payent aux pauvres, aux faibles comme à ceux qui cherchent à devenir Monsieur le Ministre, des grosses sociétés internationales se font de l’argent sans jamais payer des taxes, les avez-vous oubliées ? Eh bien le peuple non ! Ayez la décence de vous rappeler de qui a fait de celui qui vous a nommé Ministre des Finances. Comme vous l’êtes vous oubliez à qui devez-vous une légitimité, une considération, mieux à qui vous devez espoir et vie meilleure Monsieur le Ministre.

Monsieur le Ministre,
Je suis donc choqué que vous et votre gouvernement continuiez obstinément à présenter des recettes pour combler le déficit budgétaire: plus de taxes (augmentation de la TVA, augmentation des accises), démantèlement de notre sécurité en nous faisant croire être en sécurité, attaque contre les chômeurs et les bénéficiaires des maigres revenus, attaque contre les malades, attaque contre les plus faibles, saut d'index, réduction fiscale au patronat (qui ne fait que vider les caisses de l’Etat), etc...
Il est urgent que vous vous en preniez à ces bandits fiscaux et non aux citoyens comme vous le faites. Le peuple en a assez de payer pour une crise qu'il n'a pas commise !

Il y a des mesures, où il faut perdre tout repère pour les exprimer, comme des reformes qui ne sont pas dignes d’un musulman qui prie les cinq prières de la journée.
Enfin, mon interpellation n’est pas de vous froisser Monsieur le Ministre mais de vous exprimer l’inadéquation de votre projet eu égard de nos réalités. S’il le faudrait et que cela pourrait dépendre de vous, il y a des mesures de taxe à retirer sans attendre et devant lesquelles vous ne devez jamais insister. Une ruse du prince quand il veut jeter sa graine divisionniste dans son large empire. La France veut nous mettre les uns contre les autres en usant de votre stature et de votre pouvoir actuel. Ne vous trompez pas de qui doit les taxes à ce pays, car plus vous vous obstinez mordicus moins la paix régnera dans ce pays et c’est delà que beaucoup nous veulent voir en spectacle gratuit.
Je vous remercie de votre attention et vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de ma très haute estime.

Mohammed Elhadji Attaher

Mohammed Elhadji Attaher 02Monsieur le Ministre,
C’est avec surprise et stupéfaction que les nigériens ont pris connaissance de votre projet de loi relatif à la nouvelle réforme sur les impôts et donc dans le cadre de la mobilisation des ressources internes. L’idée est bien bonne comme elle me donne l’impression d’avoir une équipe qui travaille pour la première fois dans notre pays. Mais quel Travail ? Pour qui ? Et sur la base des quelles réalités ? Certes des questions courtes mais d’une profondeur relativement significative et porteuse de sens en elles-mêmes. Il faudrait certes le réitérer, mais cela n’engage qu’un citoyen issu d’une majorité silencieuse qui a enfin décidé de ne plus jamais se taire non pas pour vous faire des remontrances aussi bien en gestion qu’en la notion de pertinence et de priorité seulement mais de vous informer tout en vous rappelant que toute loi a un prix et que celles et ceux qui la portent, doivent de facto cultiver un sentiment d’appartenance à la même société pour laquelle les reformes sont engagées et dans le même temps se donner le courage républicain et civique de se conformer aux valeurs et aux intransigeances des réalités qui prévalent.

Monsieur le Ministre,
Votre élan allait être perçu comme un sursaut si tant soit peu, auriez-vous imbriqué le rationnel d’avec la réalité du Niger. Mais croyez-moi j’ai eu l’impression de vivre au Niger sous les ordres d’un ministère comme le vôtre avec des injonctions venues de Quai d’Orsay et/ou de votre homologue français. Certes le choix est là, mais jamais cru revivre les options coloniales qui ne font que vous éloignez de nos réalités et davantage vous obscurcir le chemin qui vous prouve être au Niger au service des nigériens. Faites-vous le choix d’un ministre français ou celui d’un ministre nigérien cela nous aide à savoir qui vous êtes.
Dans l’optique que vous êtes l’un des nôtres, permettez-moi de partager avec vous ce que je sais et que vous-mêmes aviez su à un moment de votre vie académique et professionnelle. Monsieur le Ministre, les taxes imposées ont de prix à payer,
De la France là où vous est venue l’idée, la taxe d’habitation fut être appliquée lorsque l’Etat français avait, de droit, du à son peuple les logements sociaux, lui a permis d’imposer aux Banques de faciliter l’abstention des prêts pour construire et au même moment s’offrir des titres fonciers, le même Etat a su éduquer son peuple en faisant de l’école publique un pactole de connaissances gratuit et pleinement doté de tout ce qu’il lui fallait pour donner des cerveaux qui reviennent à leur tour à vous apprendre comment ‘traire’ de l’argent sur un peuple qui, dans une certaine mesure, ignore ce que veut réellement dire l’impôt sur les revenus, il s’est assuré d’avoir garanti la santé de base, puisque tout français âgé de 28 ans est affilié dans une institution sociale obligatoire appelée sécurité sociale, pour les moins de 28 ans sont également souscrits dans des mutuelles santé, de pourcentages vont de 70 à 100 % de sorte qu’aucun français ne meurt de maux de tête en tout cas pas d’une mort qui ne lui est pas naturelle. Il a également su exiger, de toute famille comme de tout français et de tout étranger justifiant légalement son séjour, un médecin traitant afin de mieux optimiser aussi bien les données que de faire face à toutes les maladies.
Dans la même lancée, le gouvernement français a su offrir à son peuple une administration opérationnelle de proximité, pompe certes les entreprises privées, les PME comme les grandes firmes réputées par des gros chiffres d’affaires, mais allège les charges pour embaucher plus des français et de créer beaucoup plus de valeur,
Il a dans le même esprit construit des infrastructures modernes, une logistique de taille des moyens de communications hautement réputés dans le monde, les français comme les étrangers légalement installés âgés d’au moins de 25 ans sous une certaine condition bénéficient d’un Revenu de Solidarité Active ce qui est appelé en France RSA et ceux de 18 à 24 ans y sont soumis à d’autres conditions bien plus légères que ceux de 25 ans à plus, les prix des denrées alimentaires sont contrôlés, les exportations et importations sont aussi sous les orbites de l’Etat, des prêts bancaires sont imposés aux banques pour permettre aux jeunes étudiants, diplômés, et de talent à en bénéficier même en cas d’insolvabilité les fonds de garanties sont mobilisés pour leur donner la chance de produire, d’innover, enfin de se donner un rêve.
Les assistantes sociales sont instituées partout dans les centres communaux d’actions sociales, dans ces conditions faites-nous part de ce que jouit un seul nigérien, à part vous, de ce qui est ci-haut laissé en substance ?

Monsieur le Ministre,
Quand on se veut de l’eau de puits on se donne la corde et l’épuisette pour y parvenir, ou alors s’offrir un forage pour se servir au mieux, c’est cela que le gouvernement français a su et dû mettre en œuvre pour imposer les taxes sur l’immobilier comme toute autre taxe de sorte qu’après l’avoir prélevée ce serait de facto la traduire dans d’autres secteurs sociaux de base, à investir pour davantage soulager. D’aucuns me diront que la comparaison n’est pas raison mais si, que la comparaison l’est ici pour la première fois à la lecture de votre projet aussi non contextuel que mal conçu.
D’un pays largement laïc et de liberté fondamentalement nue se plaçant aux antipodes de nos réalités religieuses, Monsieur le Ministre osiez-vous proposé sur la terre de vos ancêtres, à vos parents, amis proches et fils une taxe sur l’héritage, cela démontre combien de votre gouvernement il n’y a ceux qui ne savaient ce que voulait vraiment dire un héritage puis qu’ils n’en avaient pas bénéficié par manque et maintenant riches on se demande comment l’optimiser. Non ! Monsieur le Ministre vous faites erreur, celle de croire imbriquer deux réalités qui ne sont pas les mêmes et qui ne peuvent avoir des finalités communes. C’est bien beau de copier ce qui se fait ailleurs, mais de grâce ce qui est admissible et n’insultant pas la mémoire et la conscience de celles et de ceux qui vous ont fait confiance.
Nous avons autant d’opportunités au Niger pour mobiliser les ressources internes sans entendre un seul bruit, l’allégement des dépenses de l’Etats, la suppression pure et simple de certaines institutions de l’Etat, les frais des missions honteusement partagés, des parlementaires, ministres et présidents qui gagnent plus qu’ils perdent dans un pays aussi pauvre comme le nôtre, cela est inadmissible Monsieur le Ministre, Croyez-moi ce package d’insultes vis-à-vis de nos concitoyens ne fait qu’asphyxier le mode de gouvernance pour rendre le système bien plus tranchant et méchant en vers le peuple. Il faut du vain courage et d’estime basse de soi pour exiger la TVA sur des produits de première nécessité.
Les jeunes nigériens qui cherchent à obtenir de quoi manger, de quoi se faire loger, et surtout de mieux quoi offrir à manger aux siens par l’entremise des kiosques et ventes ambulantes après ne leur avoir rien offert en terme d’insertion professionnelle se réveillent voir obliger de payer des taxes à une hauteur par ans qui n’existe nullement dans le lexique de l’encouragement des jeunes à la création d’entreprise.

Monsieur le Ministre,
Il est bien beau de proposer, mais quand on lit votre projet, se donnant une lecture aussi objective que rationnelle l’on se demande si ce projet a été conçu par un nigérien et même si cela pourrait être le cas prière de lui offrir la chance de se régulariser auprès de nos préfectures parce qu’il vit en exil dans son propre pays. Les multinationales sont à vos portes pour qu’ils payent aux pauvres, aux faibles comme à ceux qui cherchent à devenir Monsieur le Ministre, des grosses sociétés internationales se font de l’argent sans jamais payer des taxes, les avez-vous oubliées ? Eh bien le peuple non ! Ayez la décence de vous rappeler de qui a fait de celui qui vous a nommé Ministre des Finances. Comme vous l’êtes vous oubliez à qui devez-vous une légitimité, une considération, mieux à qui vous devez espoir et vie meilleure Monsieur le Ministre.

Monsieur le Ministre,
Je suis donc choqué que vous et votre gouvernement continuiez obstinément à présenter des recettes pour combler le déficit budgétaire: plus de taxes (augmentation de la TVA, augmentation des accises), démantèlement de notre sécurité en nous faisant croire être en sécurité, attaque contre les chômeurs et les bénéficiaires des maigres revenus, attaque contre les malades, attaque contre les plus faibles, saut d'index, réduction fiscale au patronat (qui ne fait que vider les caisses de l’Etat), etc...
Il est urgent que vous vous en preniez à ces bandits fiscaux et non aux citoyens comme vous le faites. Le peuple en a assez de payer pour une crise qu'il n'a pas commise !

Il y a des mesures, où il faut perdre tout repère pour les exprimer, comme des reformes qui ne sont pas dignes d’un musulman qui prie les cinq prières de la journée.
Enfin, mon interpellation n’est pas de vous froisser Monsieur le Ministre mais de vous exprimer l’inadéquation de votre projet eu égard de nos réalités. S’il le faudrait et que cela pourrait dépendre de vous, il y a des mesures de taxe à retirer sans attendre et devant lesquelles vous ne devez jamais insister. Une ruse du prince quand il veut jeter sa graine divisionniste dans son large empire. La France veut nous mettre les uns contre les autres en usant de votre stature et de votre pouvoir actuel. Ne vous trompez pas de qui doit les taxes à ce pays, car plus vous vous obstinez mordicus moins la paix régnera dans ce pays et c’est delà que beaucoup nous veulent voir en spectacle gratuit.
Je vous remercie de votre attention et vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de ma très haute estime.

Mohammed Elhadji Attaher Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Djibrilla Mainassara BARE, Ancien Conseiller Spécial du Président BAREMonsieur le Président de la République,
Profitant de ces lendemains de la célébration du 59ème anniversaire de la proclamation de notre République et cette fin de l’année 2017, je prends la responsabilité, en tant que simple citoyen, de vous entretenir de la situation des personnes incarcérées depuis près de deux ans à la suite de ce qui a été appelé « tentative de coup d’Etat » et accessoirement des autres prisonniers politiques.

Vous avez durant votre parcours politique d’opposant usé et abusé des possibilités qu’offre la liberté d’expression inhérente à la démocratie pour dénoncer les abus d’autorité et la malgouvernance des pouvoirs successifs pour le bien de notre peuple. C’est à présent à votre tour, en tant qu’autorité d’en accepter le principe. Nous autres citoyens, n’avons d’autre choix que de vous interpeller, vous, le gardien de la constitution et président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Ne pourriez-vous pas agir en Grand Homme d’Etat en vous plaçant au-dessus de la mêlée pour abréger les souffrances du Général Souleymane Salou, celles de son fils et ses autres compagnons d’infortune et celles de leurs familles ?

Je suis, comme vous pourriez le deviner, contre l’assassinat politique pour en avoir été une victime, et si j’étais convaincu que ces personnes avaient attenté à votre vie comme vous le prétendez, personne n’aurait rien eu à dire. Puisque je suis de ceux qui pensent que « Ce Fauteuil » tant convoité ne vaut pas la vie d’une créature de DIEU. Des gens d’horizons divers, se sont instruits sur notre terre bénie et de tolérance, se sont exprimés à cœur joie sur tout et tous, souvent de manière outrageuse, au nom de la démocratie sans avoir encouru grand-chose par rapport à leurs outrances. Le tarif minimal leur a été appliqué, ce sont eux aujourd’hui qui veulent mater la moindre expression contraire à leur vision.

Lettre ouverte au Président de la République : par M. Mahoumoudane AGHALI Le peuple Nigerien a placé en vous ses espoirs au lendemain du renversement du Tazartché de Tanja.
Il a cru en vous. Il voyait en vous un démocrate sincère, un juge intègre et l’homme qui, enfin, allait rehausser le niveau de vie du Nigérien.
De votre point de vue personnel, avez-vous répondu à l’attente de vos frères après vous avoir installé confortablement sur l’honorable fauteuil de la magistrature supreme ? N’ont-ils pas des raisons de regretter d’avoir fait ce choix historique, depuis quelques temps ? ‘’Mourna bata koma tchiki ba ?’’
Monsieur Le Président, vous rendez-vous compte personnellement de la situation dans le pays que vous avez l’honneur de présider ou ce sont vos conseillers qui vous la rapporte…fausse et embellie ?
Qui sera jugé par l’histoire, en temps que responsable du pays, Vous Excellence ou les conseillers qui ne veulent que vous contenter?
Vous êtes le Père de la Nation pendant cette période et les Nigériens doivent etre égaux devant vous mouvance ou opposition, car la loi en dernier ressort c’est Vous.
Le Pouvoir appartient à quelqu’un pendant une période, mieux vaut laisser une bonne image à ses compatriotes pour l’avenir à l’instar de Kountché que les Nigeriens évoquent avec nostalgie.
Le Niger est devenu sous votre règne peu démocratique. Est-ce avec votre accord ou uniquement par agissement de la nébuleuse politique dont vous vous êtes entourée ?
Les affaires politico-financières éclaboussent le Sommet, les détournements sont érigés en mode de gouvernance et aucune sanction n’est envisagée.
Les institutions sont toutes de la mouvance au pouvoir, il n’existe aucune opposition forte : les partis ont été infiltrés par le pouvoir et divisés pour être inoffensifs. Dans quel but affaiblit-on les partis ? La démocratie suppose l’égalité des chances et opposition pesante. Sans opposition et état de droit, la démocratie n’a aucun sens sauf celui de tromper les bailleurs et la communauté internationale –qui comprend le jeu mais ferme les yeux à cause de ses intérêts.
Monsieur Le Président, Ingénieur des mines à la Somair, vous avez créé un parti quand Ali Chaibou a été contraint, par le discours de La Baule et la rebellion partie de Tchintabaraden, à ouvrir l’ère démocratique.

Ibrahim Bare Mainassara CEDEAOMonsieur le Président de la République,
J’ai l’honneur de vous rappeler que l’arrêt n°ECW/CCJ/JUD/25/15, rendu par la Cour de Justice de la CEDEAO, le 23 octobre 2015 sur « l’affaire AD Ibrahim Baré et 17 autres », suite à une requête introduite par le Conseil de la Famille Baré avait conclu, sur le volet pénal, à « un droit à la vérité pour les victimes ». http://www.courtecowas.org/site2012/pdf_files/decisions/judgements/2015/ECW_CCJ_JUD_23_15.pdf

En effet la Cour avait tenu à préciser, au point 54 de son arrêt, que « les lois d’amnistie ne sauraient constituer un voilage forcené du passé, une fin de non-recevoir péremptoirement opposée à toute entreprise légitimement curieuse de connaître la vérité. La loi d’amnistie laisse intact le droit à la vérité…. ». La Cour avait poursuivi en précisant au Paragraphe 55 de l’arrêt : « Il convient donc,… d’affirmer un droit à la vérité pour les victimes. Concrètement, celui-ci se traduit par le devoir des autorités étatiques de mener des enquêtes et investigations relativement aux faits et événements en cause et à assurer, sinon une publication des résultats de la recherche, du moins, le libre accès à ceux-ci. Il s’agit là d’une obligation minimale, à laquelle l’Etat du Niger n’a jamais satisfait en l’espèce… » .

J’ai le devoir de vous rappeler que bien avant cet arrêt, lors d’une audience que vous aviez bien voulu accorder à la Veuve du président Baré (PSA), en présence de deux (2) de ses orphelins en 2012, vous aviez eu la bienveillance de reconnaître un droit à la vérité sur la mort du président Baré et pour lequel vous aviez promis de faire la lumière sur cette mort. Et c’est seulement suite à votre silence, que la Famille Baré Mainassara s’était résignée à saisir la Cour de justice de la CEDEAO d’une requête en décembre 2013, pour violation de leurs droits d’accès à la justice et du droit à la vie du président Baré. L’article 15 du Traité révisé de la CEDEAO dispose que « Les arrêts de la Cour de Justice (de la CEDEAO) ont force obligatoire à l’égard des Etats Membres, des Institutions de la Communauté, et des personnes physiques et morales ». C’est pourquoi nous avions saisi le Secrétariat Général du Gouvernement, en vue de l’exécution de ce point précité de l’arrêt, auquel nous attachons le plus grand prix. Sur notre demande, notre Conseil a récemment saisi le Procureur de la République d’une requête en bonne et due forme, aux fins d’exécution de l’arrêt de la Cedeao recommandant l’ouverture d’une enquête sur la mort du président Baré.

Vous avez, en tant que Magistrat suprême, la lourde responsabilité de prendre la décision historique de déclencher cette enquête au regard des suspicions qui pèsent sur un partie de la classe politique dans une affaire aussi grave, qui permettra de dissiper les soupçons pesant sur les uns et les autres. Les mots d’Henri Moret prennent alors tout leur sens : « on ne peut jamais être neutre. Le silence est une opinion ».

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma déférence.

Niamey, le 1er novembre 2018

Djibrilla Mainassara Baré
Ayant droit

 

Lettre ouverte au Président de la République (Par Djibrilla Mainassara BARE)Monsieur le Président de la République,

Je prends la responsabilité, une fois de plus, en tant que simple citoyen, et surtout de témoin privilégier de votre comportement en tant qu’opposant, de vous entretenir de la situation de nombreuses personnes récemment incarcérées et celles qui l’ont été depuis plus de deux ans pour des motifs politiques. Je continuerai à vous écrire en dépit du commentaire d’un internaute posté sur le Site Tamtaminfo le 23 décembre 2017 suite à la dernière lettre que je vous ai adressée : « Djibril tu perds ton temps, il ne va pas t’écouter ; c’est le seul Président du Niger depuis 1960 qui vit loin des préoccupations du peuple, le plus important pour lui c'est son prestige, le Niger peut continuer à s'écrouler ».

Avant tout propos, permettez que je vous remercie très sincèrement pour avoir, de par votre pratique de la démocratie, contribué à la réhabilitation complète du président Ibrahim Mainassara Baré (Paix à son âme) et par-delà lui, à celle de la Quatrième République. Avant vous, lors d’une émission, j’ai eu à adresser les mêmes sincères remerciements au président Tanja pour son « Tazartché » et toutes les autres dérives qui ont contribué à faire savoir aux Nigériens ce qu’est « un restaurateur de la démocratie » pour ne pas en dire plus.  

Ceux qui n’aiment les écrits souffriront que j’écrive puisque, je ne le dirais jamais assez, le Poète Ponge a écrit que « Tout n’est que paroles ». Nous autres hommes ne sommes que d’« Informes mollusques, des millions de fourmis que les pieds du temps écrasent et qui n’ont finalement pour unique demeure que la vapeur commune de notre véritable sang : les paroles. » Donc, je parlerai et écrirai tant que DIEU m’accordera un souffle de vie.

Je ne le répèterai jamais assez, vous avez durant votre parcours politique d’opposant usé et abusé des possibilités que vous offrait la liberté d’expression inhérente à la démocratie pour dénoncer les abus d’autorité et la mal gouvernance des pouvoirs successifs pour le bien de notre peuple. C’est à présent à votre tour, en tant que Magistrat suprême d’en accepter le principe. Nous autres citoyens, n’avons donc d’autre choix que d’interpeller le gardien de la constitution et président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Ne pourriez-vous pas agir en Grand Homme d’Etat en vous plaçant au-dessus de la mêlée pour abréger les souffrances de tous vos détenus politiques ?

Sans verser dans la polémique consistant à vous qualifier de démocrate ou de dictateur, je rappellerai simplement que Vincent Hugeux, Essayiste et grand connaisseur de l’environnement politique de notre aire Francophone a constaté que « L’élection ne fait pas la démocratie, laquelle suppose un système éducatif efficace, une justice indépendante, une administration impartiale, une presse libre, le respect du droit des minorités et un minimum de sécurité, physique comme alimentaire. » et avait conclu à juste raison que : « Quand le ventre est vide, l’urne sonne creux ». Et l’éminent Philosophe et Penseur Achille Mbembe, d’ajouter à sa suite que « Le vote, souvent acheté en contrepartie de libéralités en argent ou en nature, se révèle comme le moyen efficace pour conquérir une position prébendière, offrant de nouvelles opportunités de pratiques prédatrices, et qui n’aurait pas été automatiquement obtenue par le scrutin aléatoire. »

Lettre Ouverte au Président de la République du Niger, sur la mise en place des missions de protection au NigerMonsieur le Président,
Lors de votre rencontre du 28 août 2017 avec le Président Macron, le projet portant sur la création de « hotspots » d’enregistrement sur leur territoire, vous a été présenté, requalifié en « missions de protection ».
Pour rappel, ce projet a d’abord été envisagé en Libye mais suite aux protestations des ONG, et des craintes sur la sécurité, Paris s’est rabattu sur le Niger et le Tchad.
Même si le projet revu parle d’identifier sous supervision du UNHCR [Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies] », des ressortissants « qui ont droit à l’asile »pour « les mettre en sécurité le plus rapidement possible» au Niger et au Tchad, il faudra expliquer au peuple Nigérien les raisons qui vous amèneront à accepter ce projet humiliant pour l’Afrique.

Cette décision aura forcément des conséquences sur les flux de migrants qui désormais transiteront par le Niger en attendant le traitement de leur dossier. Le Niger déjà en difficulté pour lutter contre l’immigration clandestine, n’a pas vocation à devenir une plateforme de « TRI » pilotée par la France sur le choix « du migrant idéal».

En effet Monsieur le Président de votre bilan on retiendra à jamais que vous êtes celui qui aura accepté la création d’un centre de rétention pour les migrants qui souhaitent aller en Europe.

Cette lette vise à informer ceux qui connaissent pas encore assez bien l’histoire du Niger, que même si beaucoup parmi les fondateurs du SAWABA ont donné leurs vies pour que les générations à venir se rappellent de leurs combats, leurs petits enfants n’ont pas oublié les luttes de leurs parents et grands-parents, et la prise de relais est aussi « En marche chez nous»

Lettre ouverte au Président de la République du Niger, Président en Exercice de la CEDEAO sur le refus du droit à la vérité sur la mort du président Baré droit en dépit l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO de 2015 Monsieur le Président de la République,

Permettez-moi tout d’abord de souhaiter la bienvenue aux Chefs d’Etat et de Gouvernements dans notre sympathique capitale.

Je m’autorise à vous rappeler, et à travers vous à l’opinion nationale, régionale et internationale, que l’arrêt n° ECW/CCJ/APP/25/13 ; ECW/CCJ/JUD/23/15, rendu par la Cour de Justice de la CEDEAO, le 23 octobre 2015 sur « l’affaire AD Ibrahim Baré et 17 autres » relative à la requête introduite par le Conseil de la Famille Baré sur l’assassinat du président Ibrahim Mainassara Baré le 09 avril 1999, avait conclu, sur le volet pénal, à « un droit à la vérité pour les victimes ». C’est donc sur ce volet pénal que vous m’autoriserez à m’adresser à nouveau à vous, puisque l’éminent Albert Einstein, qui a prescrit : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent et laissent faire ».

A propos du droit à la vérité, il vous souviendra que ladite Cour avait tenu à préciser, au point 54 de son arrêt, que « les lois d’amnistie ne sauraient constituer un voilage forcené du passé, une fin de non-recevoir péremptoirement opposée à toute entreprise légitimement curieuse de connaître la vérité. La loi d’amnistie laisse intact le droit à la vérité…. »

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU NIGER, S.E ISSOUFOU  MAHAMADOU, EXCELLENCE LES NIGERIENS NE MERITENT POINT UNE TELLE INDIFFERENCE,Monsieur le président vous êtes beaucoup trop entouré,
Vous l’êtes tellement que le mur humain que vous aviez choisi de vous entourer vous cache non seulement la vue mais aussi vous éloigne de la véritable réalité, du vécu et le quotidien nigérien basés et construit depuis peu sur  des braises qui ne font qu’assombrir le destin clair du peuple du Niger , celui-là que vous aviez connu et tant admiré  lorsqu’il y a  des   années lointaines de cela  en ayant voulu  faire vos valises pour la France et enfin croire apprendre et revenir changer la taille et la longueur d’un fer qui tombait sur la tête du Niger. Et cela il y  a trop longtemps  Monsieur le  Président, je vous conjure par la présente de vous en souvenir. 
Depuis mon enfance, j’ai appris à aimer la qualité des hommes en m’éloignant de leurs défauts qui n’étaient pour mon père et moi-même, à la longue, un vice à observer de loin pour ne point d’en faire un. J’ai aussi, par la même occasion aimer la bravoure, le courage et la détermination qui ont su faire de Kaocen, Ahmadou Kouran Daga, Sarraounia, Omar, Manou Dayak les véritables héros de la civilisation noire du Niger. Cet ensemble constitue pour nous des valeurs, qui, à  un moment donné de mon existence, étaient en vous et ai cru que vous en étiez de taille pour les porter. Et là c’était depuis mon plus jeune âge. Aujourd’hui si grand et l’un des fils soucieux de l’avenir de ce pays  j’ose vous adresser cette deuxième missive dont le même mur, j’en suis certain vous a empêché de prendre connaissance du contenu de la précédente. Là n’est pas mon souci, il est tellement  plus grand mon actuel souci qu’il faille laisser mon cœur et ma raison droit dans mon vécu pour m’adresser à un père, oui vous l’êtes pour moi, parce que Dieu l’aurait voulu pour avoir fait de vous   le président de la  République du Niger

Lettre ouverte au Président de la République, Chef de l’Etat Monsieur le Président,
Depuis 2011 et jusqu’à récemment encore, l’administration du ministère des Affaires Etrangères en complicité avec le ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative procède au reversement systématique d’agents d’autres cadres au sein du Cadre Diplomatique et Consulaire en violation des lois et textes réglementaires en vigueur [loi 2007-26 du 23 juillet 2007, portant Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat et les textes modificatifs subséquents et le décret d’application ; décret 99-452/PCRN/MAE/IA du 5 novembre 1999 portant Statut Particulier du Personnel du Cadre Diplomatique et Consulaire (Article 38)]. Conformément aux engagements pris par les plus hautes autorités de ce pays à faire de la lutte contre la corruption sous toutes ses formes (l’impunité, l’injustice, le trafic d’influence, l’abus de pouvoir, les passedroits), leur priorité, j’avais, dans un premier temps en ma qualité de membre du Syndicat National de l’Administration Diplomatique et Consulaire, attiré l’attention des responsables du ministère sur la nécessité de mettre un terme à cette pratique à tout point de vue déloyale et illicite et donc préjudiciable à l’administration publique en général, et à l’administration du ministère des Affaires étrangères elle-même en ce qu’elle consacre la rupture d’égalité des citoyens devant la loi et surtout qu’elle contribue à encourager la culture de la médiocrité au vu de la méthode frauduleuse utilisée par les agents incriminés pour se faire reverser dans le cadre diplomatique et consulaire dans le seul dessein de jouir des avantages pécuniaires que procure cette position. La pratique avait tout de même continué, favorisant ainsi e reversement de plusieurs agents d’autres cadres dans le cadre diplomatique et consulaire au mépris de la loi. Cette pratique sape les fondements de la fonction publique de l’Etat en travestissant les règles établies. Car, comme l’a si bien relevé l’avocat ayant assuré la défense des intérêts du syndicat, les individus concernés par ces reversements frauduleux, n’ont ni les qualifications requises; ils ne sont jamais admis à un quelconque concours de recrutement dans le cadre diplomatique et consulaire légalement organisé par le ministère de la fonction publique et avec un succès à la fin, pour pouvoir ouvrir droit à leur recrutement tel que prescrit par les textes. Ils ont pour la plupart été recrutés pour le compte de l’administration générale et mis à la disposition du ministère des affaires étrangères et de la coopération. Il poursuit en ces termes: « considérant que les textes ne prévoient aucun reversement en dehors de cet unique et intangible schéma (hors le cas exprès et royalement encadré du quota réservé aux personnes handicapées); considérant qu’aucune régularisation n’est admise; considérant que tout reversement est prohibé; et tout autre argument tiré de l’équité viole le droit, blesse le Corps, et porte atteinte, au contraire, au principe de l’égalité des citoyens; toute personne ayant bénéficié des avantages de ces arrêtés est en situation d’illégalité, d’illégitimité, de fraude, d’amoralité et ne mérite nulle prime. La sanction de ces dérapages administratifs portant atteinte à la fois aux membres du SYNADIC/SNA et à l’Etat dans son image intérieure et extérieure, est l’annulation de tous les arrêtés incriminés.»

Lettre ouverte au Président du Niger Mahamadou Issoufou suite à l'assassinat de l'étudiant Mala BagalPrésident Issoufou, tes ministres peuvent tout dire sur les ondes pour vous disculper et diaboliser comme toujours les étudiants, qui bien sûr eux n'ont pas de droit de réponse, en tout cas pas sur le même plateau! Alors continue à faire nier, jusqu'à ce que l'histoire vous rattrape tous. Et ce rattrapage par l'histoire n'est qu'une question de temps, je prie seulement que ce temps qui te reste soit suffisant pour te donner le temps de te racheter, car rien n'est plus incertain que de garder le pouvoir.

  • *Ikon Allah ke rike da doki, baa karfin ligizame ba*

Mais la vérité est que tu as aujourd'hui les mains entachées de sang par la mort de feu Mala BAGALE, étudiant espoir de sa famille, espoir pour le Niger, si jeune et si motivé à réaliser son rêve de parachever avec succès ses études, tout comme toi à une époque de ta vie que tu sembles avoir oubliée.
Et ce n'est q

Lettre ouverte citoyenne au Président de la République : Pour une enquête indépendante sur la mort du Président BaréJe ne me lasserai jamais de vous écrire puisque Dieu a décidé qu’en tant que magistrat suprême, vous décidiez du sort de nombreuses causes. Je ne me lasserai jamais de vous écrire parce qu’Albert Einstein, dont vous avez certainement entendu parler, a dit que « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent et laissent faire ». Je me dois également de rappeler que notre Conseil vous a saisi d’une dernière correspondance le 26 février 2018, et le Procureur de la République, le 14 septembre dernier, pour demander à l’Etat du Niger de bien vouloir faire respecter les recommandations de l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao du 23 octobre 2015 sur « l’Affaire AD Ibrahim Mainassara Baré contre l’Etat du Niger». Cette Cour demandait l’ouverture d’une enquête sur la mort du président Baré, en vertu du « droit à la vérité » par rapport à l’assassinat du 09 avril 1999, reconnu à ses ayants droit.

C’est pourquoi, dans ma dernière lettre sur le sujet, je vous avais rappelé qu’aux points 54 et 55 de son arrêt, la Cour de justice de la Cedeao avait tenu à dire que « les lois d’amnistie ne sauraient constituer un voilage forcené du passé, une fin de non-recevoir péremptoirement opposée à toute entreprise légitimement curieuse de connaître la vérité. La loi d’amnistie laisse intact le droit à la vérité… Il convient donc,… d’affirmer un droit à la vérité pour les victimes … ».

Je vous rappelle que le célèbre Journaliste Sennen Adriamirado de « Jeune Afrique » avait posé la question suivante au président Baré dans son livre autobiographique « Mon ambition pour le Niger » en avril 1997 : « Croyez-vous les opposants capables de recourir à des méthodes expéditives ». Il avait eu cette réponse : « Ce n’est pas moi qui le crois. Ce sont eux qui le disent et qui le prouvent chaque jour par leurs actes. Ce ne sont pas des enfants de chœur. De jour comme de nuit, ils ne pensent qu'à ça : comment retourner la situation à leur avantage ? » Je laisse la liberté à chacun d’apprécier à sa juste valeur, cette réponse et identifier ces opposants violents dont il est question. Le président Baré savait donc dès le mois de février 1996, qui était en mesure de faire quoi ?

Lettre ouverte n° 4 : A Son Excellence Monsieur le Président de la République du nigerExcellence, Monsieur le Président,

Cette lettre ouverte vous est adressée par un chevaleresque fils usant sans se lasser de sa plume pour contribuer et partager avec véhémence le cri d’un cœur, l’expression profonde d’une majorité silencieuse qui attend tant de vous et vous mettant à l’épreuve par la même occasion. Après Trois précédentes missives j’ai enfin cru à la surdité humaine, et ai mesuré la grandeur de la persévérance qui me reste pour vous rendre moins audible mais encore plus affectif et attentif eu égard à vos illustres filles et fils de ce pays qui vous veulent en exemple et en un père exemplaire, qui lorsqu’on lui écrit s’évertue d’écouter, se tâche de répondre et prend plaisir de prendre en compte les conseils et les recommandations des membres du giron.

Monsieur le Président,

Après et avant la France, le Niger, nous avions appris à travers les ondes et même de vos compagnons ce qui avait prisé et sous-tendu votre récente rencontre avec votre homologue français traitant vos fils des militaires putschistes alors qu’ils sont civiles, les uns d’eux vos fidèles compagnons mais avec des statures et robes différentes. Cela n’est pas permis à un père, car un président ne dit pas ça ! Faudrait vous le rappeler, il y a des années en remontant des moments que ceux qui vous ont précédés avaient eu du respect pour vous et pour ceux-là mêmes que vous combattez aujourd’hui et pour qui vous exaltiez le mérite hier.

 

Mon très cher grand frère, Docteur Miko Issa

Les latins disent « Verba volant, Scripta manent ». Autrement dit, « les paroles s’envolent, les écrits restent ».

En te rendant cet hommage par écrit, donc indélébile, ce mémorable jour Saint du vendredi 06 août 2021, marquant la première année de « ton départ » physique, puisque tu es toujours présent parmi nous, j’ai en tête les célèbres mots de François Mitterrand disant que « penser aux morts, c'est assurer la survie des gens qu'on a aimés, en attendant que d'autres le fassent pour vous ».

Et Antonin Sertillanges a dit que « la famille ne se détruit pas, elle se transforme, une part d’elle va dans l’invisible. On croit que la mort est une absence, quand elle est une présence discrète ». L’Ecrivain Birago Diop l’a dit après lui. Ceci pour te dire, Docteur Miko, que tu es parti physiquement il y a juste 365 jours, mais tu restes présent parmi nous. Et en permanence.

 

 Je te l’avoue aujourd’hui, j’ai toujours été intrigué par l’attention que tu me portais, de ton vivant, moi, ton cadet d’une décennie, qui avait eu droit à tes visites plus que matinales à mon domicile, même lorsque tes forces avaient commencé à te manquer. J’ai compris sur le tard que tu avais toujours besoin de tes doses quotidiennes « d’Aréwalite » (amour de l’Aréwa) ou de « katarmite » (passion du royaume du katarma), ces deux passions, les seules, qui faisaient battre ton cœur.

Tu étais ainsi prêt à parcourir des kilomètres à pied pour te libérer en déversant les flots de récits que tu as pu échafauder après des dizaines d’années de recherches.

Tu avais besoin pour cela de mes oreilles distraites, moi qui à qui aura réussi patiemment et savamment à inoculer le virus. Est-ce pour cette raison, que je suis atteint d’un profond malaise sans savoir son origine ?

Je crois que je ne suis pas seul, car au vu des complaintes des uns et des autres, c’est la communauté entière qui ressent le vide laissé par « ton départ ». Tu constituais véritablement le ciment de notre communauté par ton esprit d’abnégation.

 Tu savais encaisser tous les coups venant de tes cousins, ce qui autorisait le maintien des liens sacrés de la parenté.  

En ce jour mémorable, j’ai également en mémoire, cette fameuse journée historique date du 10 novembre 2020, lorsque rivé à 10 heures tapantes sur mon écran d’ordinateur, dans le secrétariat de notre célèbre conseil, pour suivre en direct par visioconférence, le délibéré de la Cour de justice de la CEDEAO relatif au jugement du contentieux de la chefferie du Canton de Tibiri (Arrêt ECW/CCJ/JUD/26/20).

 Lorsque j’ai entendu le président de cette auguste Cour, prononcer les mots magiques suivants : « Déclare « Mamane Fodi et 14 autres » recevables en leur requête ; •      Dit qu’il y’a eu violation de leur droit à la non-discrimination et Ordonne donc à la République du Niger de prendre les dispositions pour faire cesser la violation des droits de l’homme en rétablissant le droit du lignage Sarkin Aréwa à la succession de la chefferie du Canton de Tibiri ; Condamne l’Etat du Niger aux dépens », mes pensées, toutes mes pensées, ont convergé directement vers toi. Toi qui avait décidé de nous fausser compagnie, le 6 août 2020, soit trois (3) mois avant ce verdict historique, que, sans doute, tu redoutais d’affronter. J’ai eu des pensées pieuses intenses pour mon défunt père parti 53 ans plus tôt, dont, je témoigne aujourd’hui, tu avais décidé ostensiblement de relever le défi.

 

Ledit verdict, faudrait-iI le rappeler, avait été livré en réponse à une requête soumise en janvier 2018, à la Cour de justice de la CEDEAO par les candidats du Lignage Sarkin Aréwa, privés de leurs droits à la candidature à la chefferie du canton de Tibiri (Département de Tibiri) depuis 2015, pour qu’elle se prononce sur les violations des principes fondamentaux des droits de l’homme dont ils avaient estimés être victimes.

C’est pourquoi, j’ai été plus ravi encore, lorsque j’ai entendu le président de l’auguste Cour, solennellement annoncer : « la loi sur la chefferie traditionnelle du Niger est équitable mais que « c’est l’application de cette loi par les autorités nigériennes, notamment préfectorales et le ministre de l’intérieur qui ont mal appliqué ce texte et qui ont amené la discrimination ». Et de poursuivre, « la cour a estimé que le rattachement administratif des cantons de Douméga et de Nassarawa à celui de Tibiri, (1912, 1918 et 1935), laisse intacts les droits successoraux des princes du Lignage Sarki Aréwa qui leur viennent de l’histoire. En effet, le canton de Tibiri est indivisible et les princes Sarkin Arawa et l’autre lignage jouissent d’un même statut de la chefferie traditionnelle ». No comment ! !

La victoire était sans appel, et c’était le graal ! Une injustice flagrante venait d’être réparée. Une plaie béante vieille de 100 ans d’injustice venait d’être refermée.

Nous venions d’échapper, le défunt frère président Baré et moi, à un autre « accident malheureux » administratif, commis par des camarades, ou que je considérais comme tels, confirmant ainsi le célèbre adage qui dit : « Dieu garde moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge ». Tu nous avais prévenus tous les deux, le défunt frère et moi, depuis des décennies : « un serpent n’est pas mort, tant que sa tête n’est pas tranchée ».

 Cette fois-ci, ce que nous avions été incapables de faire pour nous même étant au pouvoir, par décence, la Cour de Justice de la Cedeao, l’a fait à notre place. Notre descendance retiendra certainement la leçon. Mais comment avions nous fait pour perdre de vue de vue qu’un adepte de Machiavel n’a pas d’ami, mais que des intérêts, pour lesquels il ne cherche qu’à satisfaire le prince ? Seul compte ses intérêts immédiat.

Pourtant Allah SWT a dit : "Il n'y a de voie (de recours) que contre ceux qui lèsent les gens et commettent des abus, contrairement au droit, sur la terre : ceux-là auront un châtiment douloureux." (Le Coran : Sourate 42 ; Verset 42).

Nous rendons grâce à Allah SWT qui nous permis de remporter cette éclatante victoire pour laquelle tu t’es tant battu en implorant Le Tout Puissant.

Mes seuls regrets, pour ces moments qui auraient pu être autrement dramatiques pour notre Lignage Sarakounan Arewa, furent que tu n’avais pas pu entendre ces mots magiques, pour nous avoir faussé compagnie 90 jours plus tôt, un jour pluvieux du 06 août 2020.  De toute façon, tu n’avais peut être rien rater, puisque nous avions prévu que tu allais suivre le verdict en différé ! Puisque nous l’imaginions, le verdict défavorable, tu aurais succombé de…chagrin, et à l’inverse, en cas de verdict favorable, comme ce fut le cas, tu aurais tout de même succombé…mais cette fois ci de joie. Dans tous les cas, aurais-tu été en vie, que tu aurais suivi le verdict en différé. C’était le plan que nous avions échafaudé avec ma complice habituelle, ta moitié Baraka, et si c'était insuffisait, mon deuxième complice, ton fils Nasser, pour t’éconduire. Tout compte fait, tout finit bien qui finit bien comme le dit l'adage. Le verdict, je demeure convaincu, que tu l’as suivi en même temps que nous, 5 sur 5 de là-haut où tu te trouves.

Cette historique victoire administrative et judiciaire t’appartient plus que tout autre, puisque ce n’était un secret pour personne, et je l’avais dit tantôt, tu étais notre combattant suprême. Un combattant de notre cause Aréwa, littéralement « espace de ARI », Akazama ARI, bien sûr, ton ancêtre lointain, fondateur de cet espace appelé Aréwa. Celui qui t’aura légué le nom BA'ARI, retranscrit BA’ARE par l’état civil du colon, signifiant en réalité les gens de ARI, afin de faire la différence avec tes autres cousins maternels avec lesquels ils partagent cet espace de l’Aréwa. Ta passion du célèbre Royaume du Rounkoundoum, qui en se scindant en deux entités, a donné naissance au Takatsaba, correspondant au canton actuel de Guéchémé et au Royaume du Katarma, qui correspond, au centimètre près, à l’actuel Canton de Tibiri, j’en témoigne, était sans limites.

Ta seconde passion, c’était Douméga, ta ville natale fétiche. Tu étais un érudit de l’Histoire de notre bled, que tu as reconstituée avec brio pour notre bonheur à tous. Sache que, pour avoir accompli ce travail méticuleux, cette mission, que tu étais le seul à pouvoir mener à bien, tant elle exigeait sacrifices, dont de soi, patience et humilité, la Communauté Arawa et alliés, t’en sera éternellement reconnaissante.

Ta riche carrière professionnelle et académique, couronnée par un Doctorat d’Etat en Entomologie, cette science consacrée à l’étude des insectes, et tes connaissances étendues de l’histoire aussi bien récente qu’ancienne de notre continent ont permis ta désignation comme président du Secrétariat de la Conférence Nationale Souveraine, cette messe historique, tenue en prélude à la démocratisation de la vie politique de notre pays, tenue du 29 juillet au 03 novembre 1991, dont la  commémoration du trentième anniversaire est toujours en cours.

Je ne le répèterais jamais assez, tes missions dans l’Aréwa consacrées au filmage des sites historiques, au crépuscule de ta vie, c’est-à-dire les trois mois précédent « ton départ », témoignent que rien ne peut te faire reculer quand il s’agit de recadrer l’histoire.

Pour finir, je puis t’assurer qu’avec ma sœur Baraka, ta veuve dévouée, tes enfants Mahamane dit Bébé, Nasser, Halarou, Abdourahmane, Chaibou, Ismaël et vos épouses, ton inséparable compagnon de tous les jours, Docteur Amadou Baré,  nous continuons à gaver ton âme des seules nourritures dont elle a désormais besoin pour ton repos éternel : nos prières.

Repose en paix dans le Firdhaous mérité, Docteur Miko Issa

A Niamey, le 06 août 2021

Ton petit frère de Douméga ou du Katarma si tu préfères,
Djibrilla Baré Mainassara - Petit-fils de Sarkin-Aréwa Maiyaki Ba’aré Kaka (1919-1954), et arrière petit- fils de Maiyaki  Kaka Daoura (1876-1910), respectivement 12 ème et 10 ème Souverains du Katarma précolonial correspondant à l’actuel Canton de Tibiri

Lettres ouvertes aux Premières Dame de la CEDEAO :  Espoir escompté de vos rôlesMesdames les Premières Dames de la CEDEAO

Objet : Espoir escompté de vos rôles

Mesdames les Premières Dames de la CEDEAO,

J’ai l’honneur de vous souhaiter la bienvenue dans notre cher pays à l’occasion de votre Forum organisé dans le cadre de votre combat contre l’éradication de la fistule obstétricale dans notre espace et, de manière générale, j’encourage vos œuvres caritatives hautement appréciées des populations bénéficiaires dans notre espace communautaire.

Notre espace, dis-je, nous confère donc des droits appréciables. Mais en face de ces droits, il y a des obligations souscrites par nos Etats. Et entre autres obligations, il me plaît de rappeler ceux contenus dans le protocole sur la Cour de justice de la CEDEAO, dont l’article 15 du Traité révisé de la CEDEAO dispose « Les arrêts de la Cour de Justice ont force obligatoire à l’égard des Etats Membres, des Institutions de la Communauté, et des personnes physiques et morales ».

Dans l’affaire de l’assassinat du président Ibrahim Mainassara Baré le 09 avril 1999, la Cour de justice de la CEDEAO, par arrêt n °ECW/CCJ/JUD/25/15, rendu le 23 octobre 2015 sur « l’affaire AD Ibrahim Baré et 17 autres », suite à une requête introduite par le Conseil de la Famille Baré en 2013, avait dit « - le droit des requérants à avoir accès à la justice a été violé par l’Etat du Niger et le droit à la vie du Président Ibrahim Baré Mainassara a été violé ». Cet  arrêt  non exécuté à ce  jour, soit plus de 23 mois après le verdict, exige de l’Etat du Niger :

C’est dans une atmosphère de recueillement, de tristesse et de prière, que la levée de corps de feu Inoussa Ousseïni a eu lieu, hier dimanche matin, à l’Hôpital Général de Référence de Niamey. Inoussa Ousseïni, cinéaste, sociologue, ancien ministre et Représentant Permanent du Niger à l’Unesco, est décédé le mardi 5 janvier dernier à Paris, à l’âge de 72 ans. Le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E Brigi Rafini, des députés nationaux, des membres du gouvernement, ceux du corps diplomatique, des parents, amis et connaissances du défunt ont pris part à cette cérémonie de levée de corps. Après la lecture de l’oraison funèbre par M. Djibo Ali dit Max, l’Imam de la Grande mosquée de Niamey et l’assistance ont dit une Fatiha pour le repos de l’âme du disparu. Par la suite, S.E Brigi Rafini s’est rendu auprès de la famille du défunt pour lui présenter ses condoléances attristées et celles du peuple Nigérien, pour cette perte inestimable pour le monde culturel nigérien et africain.

Le parcours de ce grand homme de culture, a été fidèlement retracé lors de l’oraison funèbre. Originaire de Kéllé dans le département de Gouré (Région de Zinder), Inoussa Ousseïni a effectué des études de sociologie à Paris avant de rejoindre la fonction publique nigérienne. «Il gravit rapidement les échelons de l’administration et devient directeur national de la culture. Sa passion pour le cinéma l’amena à réaliser plusieurs films documentaires. Inoussa Ousseïni fut également acteur dans de nombreux films. En 1993, il obtient un siège à l’Assemblée nationale avant de devenir ministre de la Culture, de la Communication, de la Jeunesse et sports», dira M. Djibo Ali. Il occupa au cours des futures années le poste de conseiller auprès des différents présidents de la République avant d’être dépêché comme ambassadeur auprès de l’UNESCO. Pionnier du film documentaire en Afrique, il fut aussi l’un des membres fondateurs de la fondation Jean Rouch, dont il revendiquait être le disciple.

En effet, il avait été l’un des compagnons de route de Jean Rouch. C’est au ciné-club de Niamey qu’Inoussa Ousseïni, alors lycéen de 15 ans, avait rencontré le cinéaste ethnologue. Celui-ci le prend ‘‘sous son aile’’. Arrivé en France en 1968, le jeune aspirant réalisateur passe son Bac puis s’inscrit à la Faculté des Lettres de Tours, tout en suivant les cours de son mentor à la Cinémathèque de Paris. Grâce à lui il va rencontrer toute la fine fleur de l’ethnologie et de la sociologie françaises, notamment le chercheur Robert Jaulin, qui lui conseille d’étudier les Européens, en faisant de l’ethnologie sur les Français. Par la suite, Inoussa Ousseïni réalise ainsi ‘‘La Sangsue’’, un film sur la sexualité des Français, puis ‘’Paris c’est joli’’, sur les expériences d’un Africain entré illégalement en France. Le film décroche le prix de la critique au Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) en 1976.

De retour au Niger, on lui confie la direction du département audiovisuel du CNRS de Niamey, créé par Jean Rouch. Dans le même temps, Inoussa Ousseini accompagne le cinéaste Jean Rouch dans ses missions à l’intérieur du pays et continue à tourner ses propres films : ‘‘Ganga’’, ‘‘Fantasia’’ ou encore ‘‘Fêtes traditionnelles populaires du Niger’’. Il réalisa aussi le documentaire ‘‘Wassan kara’’, une sorte de festival local qui imite les personnalités politiques, coutumières, administratives, etc. En 2004, Ousseïni fut nommé Représentant Permanent du Niger auprès de l'Unesco. Il a fondé le Forum africain du film documentaire de Niamey, qui s'est tenu pour la première fois en décembre 2006.

Sa disparition représente une grande perte pour le monde culturel nigérien et africain. En résumé, le défunt Inoussa Ousseïni a réalisé plusieurs courts métrages, dont ‘‘Sangsue’’ (La) (1970), ‘‘Paris c’est joli !’’(1974), Prix de la critique FESPACO 1976, Dinard 1974, Grand prix Ganga (1975), ‘‘Médecines et médecins’’ (1976), ‘‘Une jeunesse face à la culture’’ (1976), ‘‘Lutte saharienne’’ (1976), ‘‘Le Griot Badye’’ (1977), ‘‘Fêtes traditionnelles populaires du Niger’’ (1980), ‘‘Fantasia’’ (1980), ‘‘ Le Shoro’’ (1980), ‘‘Wassan kara’’ (1980) et ‘‘Tahoua an 2 le festival’’ (1986).

Mahamadou Diallo

11 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Ali Issaka Feu 1Le député national Issaka Ali n’est plus. Il s’est subitement éteint le mardi 25 juillet. Ce natif du village de Dan-Toudou dans le département de Madaoua a vu le jour vers 1955. Il est un homme politique mais aussi homme d'affaires nigérien et grand militant du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS TARAYYA), parti au titre duquel il a été élu deux fois député au niveau de la circonscription de Tahoua. L’honorable Issaka Ali exerçait son mandat de député du peuple jusqu’à sa mort subite.

La levée du corps a eu lieu, hier à la morgue de l’hôpital national de Niamey, suivie de l’enterrement en présence du président de l’Assemblée Nationale M Ousseini Tinni, du Premier ministre M Brigi Rafini, des présidents des institutions de la République, de ses pairs élus de la nation, des membres du gouvernement ainsi que de nombreuses personnalités, amis et connaissances de l’illustre disparu. Député respecté et apprécié au sein de l’hémicycle, Issaka Ali a quitté ce monde subitement, comme l’a souligné son collègue l’honorable Saadou Dillé dans son oraison funèbre. « Ainsi donc tu t’en es allé discrètement hier au moment où tu te reposais en fin d’après-midi, après une journée de labeur», a dit l’honorable Saadou Dillé. Le député Saadou Dillé a souligné la sagesse, la patience, le savoir-vivre dont Dieu a doté l’illustre défunt.

Levee de corps du feu Issaka Hassan Karanta

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou a assisté, le jeudi 24 décembre 2020, dans la matinée, à l’Hôpital Général de Référence de Niamey, à la levée de corps du Gouverneur de Niamey, Feu Issaka Hassan Karanta décédé le 23 décembre dernier de suite d’une courte maladie.

En présence du président de l’Assemblée Nationale, des présidents des Institutions de la République, des membres du Gouvernement, de la famille, des parents, amis et connaissances du défunt, le Président de la République s’est incliné devant la dépouille mortelle pour un dernier hommage. SE Issoufou Mahamadou et les personnalités présentes ont ensuite présenté leurs condoléances à la famille et aux parents du défunt.

A cette occasion, M. Amadou Soumaila Karanta, frère du défunt a, au nom de la famille Karanta, rendu un dernier hommage à l’illustre disparu. Dans l’oraison funèbre qu’il a lue à cette occasion, il est revenu sur la vie et la carrière du défunt. Né le 1er janvier 1945 à Damana où il a effectué ses études primaires. Il a fréquenté le collège à Dosso et à Niamey Centre où il a obtenu son BEPC en 1967 avant d’aller au Lycée National de Niamey. Après ses études en Europe, en science de la médecine, il est reversé dans l’enseignement au corps des professeurs de Sciences Naturelles où il a servi jusqu’en 1996. Marié, feu Issaka Hassan Karanta laisse une veuve et quatre (4) enfants. Homme sage et dynamique feu Issaka Hassan Karanta, de son vivant, Gouverneur de la Région de Niamey pendant 2 ans 9 mois, depuis 2018, fut Maire des Communes 1 et 2 de Niamey respectivement de 1996 à 1999 et de 2010 à 2011. Au nom de la famille du défunt, M. Amadou Soumaila Karanta a présenté ses condoléances, au Président de la République, aux membres du Gouvernement et à tous les collaborateurs, amis et connaissances du défunt.

Après l’oraison funèbre, une fatiha a été dite par le Président de l’Association Islamique pour le repos en paix de l’âme du disparu. Le corps a été transporté à Damana où il a été inhumé.

Levee de corps du feu Issaka Hassan Karanta

Ali Maman

27 décembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/

Elhadj Hima Adamou Dama DamaElhadj Amadou Hima, plus connu sous le surnom de Hima Dama Dama a été rappelé à Dieu le vendredi 28 juillet 2017, des suites d’une maladie à la clinique privée Wangari de Niamey.
La levée du corps, suivie de son enterrement au cimetière musulman de Yantala, s’est déroulée le samedi 29 juillet 2017. On y notait la présence du Premier ministre Chef du Gouvernement, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement, dont la ministre en charge de la Communication, des responsables des médias publics et privés, ainsi qu’une foule de parents, amis et connaissances. A cette occasion, une oraison funèbre a été lue par M. Issaka Hassane Karanta qui a rappelé à l’assistance les qualités du défunt et les riches expériences de ce vétéran de la presse nigérienne. (Nous y reviendrons).
A sa famille éplorée, à la famille de la presse et à l'ensemble du peuple nigérien, l’ONEP présente ses condoléances les plus attristées.

Hommage à Hima Adamou dit Dama Dama : Baaba s’en est allé…

Elhadj Hima Adamou dit Dama Dama est parti, pour toujours…

Au moment où il rendit l’âme, ce vendredi vers 11 heures, j’étais à la Voix du Sahel, précisément dans le Studio qui portait déjà son nom, en train de participer à un débat sur la Conférence nationale. Je n’étais au courant de rien à son sujet. C’est une heure après que par un coup de téléphone, la nouvelle me parvient, sèche et brutale ! Allahou Akbar ! Allahou Akbar ! Allahou Akbar ! C’était ma réaction ! « Inna lil lahi wa inna illahi Raaji una ! »

Encore une fois, le sort a frappé. Le deuil s’est installé dans la famille de la presse nigérienne, provoquant un vide désastreux. Car pour les journalistes nigériens de ma génération, l’illustre disparu n’a pas été qu’un confrère. Il était pour nous « Baaba », le père. C’est tout dire des liens qu’il avait tissés et entretenus avec les uns et les autres. Par respect pour son grand âge, personne n’osait l’appeler par son nom. Pour nous, il n’était ni Hima, ni Dama Dama, le sobriquet qu’il a affectueusement porté sa vie durant. Dans notre société, un enfant n’a pas le droit de prononcer le nom de son père, surtout en sa présence… Par politesse et par considération.

Suite à l'attaque meurtrière qu'a subie la force de la MINUSMA à Indelimane sur la frange frontalière entre le Niger et le Mali, le vendredi 24 novembre dernier quatre casques bleus nigériens ont été tués. Une cérémonie funèbre a été organisée hier matin à la morgue de l'Hôpital National de Niamey pour rendre hommage à ces héros qui ont fait le sacrifice ultime au service de la paix.
Après la prière mortuaire sur les corps des militaires du 5ème Bataillon nigérien de la MINUSMA, le Général de division Kane Amadou commandant adjoint de la force de la MINUSMA a subi deux attaques meurtrières. La première a eu lieu vers 4 h du matin à Indelimane région de Manaka au Mali, où était stationnée une compagnie du contingent nigérien. Selon lui, cette lâche attaque, perpétrée par un groupe de terroristes, a couté la vie à un soldat des forces des armées maliennes et quatre casques bleus nigériens dont le Sergent-Chef Mouctarou Hassane, le Sergent Tinni Kando, le soldat du 2ème classe Issoufou Mainassara et le sergent Boubacar Djibo Wahidou. Cette attaque a causé également des blessures plus au moins graves à quatorze militaire nigériens, un civil de la MINUSMA et un soldat malien.

Levée des corps suivie de l'inhumation des éléments de FDS décédés suite à l'attaque du 4 Octobre à Tongo-Tongo (Ouallam) : Hommage aux soldats tombés sur le champ d'honneur Une cérémonie funèbre a été organisée, samedi matin, à la morgue de l'Hôpital National de Niamey, en hommage aux quatre éléments des Forces de défense et de sécurité, tombés sur le champ d'honneur dans l'attaque perpétrée, le mercredi 04 octobre 2017, contre une patrouille des Forces de Défense et de Sécurité et des partenaires Américains à la hauteur du village de Tongo-Tongo, situé à environ 80 km au Nord-Ouest de Ouallam. Cette attaque a également coûté la vie à trois militaires américains.
La levée des corps s'est déroulée en présence du ministre la Défense nationale, M. Kalla Moutari, des membres du Gouvernement, ceux du Corps diplomatique, des députés nationaux, du Chef d'Etat-major des Armées, du Haut-Commandant de la Gendarmerie, du Haut-Commandant de la Garde nationale, du Commandant des Opérations Spéciales, des officiers généraux, chefs de bureaux et services, des officiers, sous-officier, gendarmes, militaires du rang, des agents des Forces de défense et de sécurité ainsi que les familles des disparus et plusieurs personnalités.
Après la mise en place des corps, le Capitaine Boukar Ibrahim Kongori du Commandement des Opérations Spéciales a donné les noms des illustres disparus. Il s'agit de l'Adjudant-Chef (ADC) Bagué Soumana, Mle 03035 du Bataillon de Sécurité et de Renseignement (BSR) de Tahoua ; du soldat de 2ème classe Abdoul Rachid Yérima, Mle 013968, BSR de Tahoua ; du Soldat de 2ème Classe Yacouba Idé Mle 015683, du BSR de Tahoua ; et de l'élève sous-officier Goubé Mahamadou Issaka, (Gendarme), Mle 3972.

/images/Liberez-la-journaliste-Samira-Sabou.jpgAprès 48 jours en détention à la prison civile de Niamey pour, diton, avoir diffamé le fils du président Issoufou Mahamadou dans un post sur les réseaux sociaux, Samira Sabou recouvre sa liberté. Ainsi, en a décidé le Tribunal de Grande Instance de Niamey. Dans le délibéré du jugement, le Tribunal dit que «l’infraction est non constituée ». Une victoire judiciaire pour la bloqueuse nigérienne contre le fils du Président nigérien. Un véritable camouflet pour lui, ses thuriféraires et autres ‘’ Toudiko’’. Le Tribunal a donc dit le droit, ce qui doit constituer une fierté pour tous les magistrats du Niger et une victoire pour tous les Nigériens épris de justice. En tout cas, cette décision rassure les Nigériens de l’indépendance de la justice. Lesquels, d’ailleurs, l’exhortent de continuer dans cette voie combien noble pour l’exercice de la fonction de juge. Cette victoire de la démocratie est à mettre l’actif du juge qui, malgré certaines contingences, a dit le droit. A L’antipode de ceux dont les actes sont à saluer et à magnifier se trouvent les thuriféraires du régime, véritables prédateurs de la liberté de la presse au Niger, et de la liberté tout court.


Ahmada Ag Bibi Kidal 01Ahmada Ag Bibi est un notable touareg de la région de Kidal. Ancien cadre du groupe islamiste Ansar Dine, passé ensuite au groupe armé HCUA et aujourd'hui député malien de la région de Kidal. En exclusivité sur RFI, il raconte comment il a permis à différents négociateurs de rencontrer le chef d'Aqmi, Abou Zeid, pour libérer les otages d'Arlit. Il livre sa version sur le rôle réel des différents négociateurs (Gadoullet, Lorenzi, Akotey) et sur le lien entre ces négociations et l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, le 2 novembre 2013.

L’intermédiaire, qui a permis au négociateur français Jean-Marc Gadoullet et au négociateur nigérien Mohamed Akotey de rencontrer le chef d’Aqmi, Abou Zeid, c’est vous ?

Hamada Ag Bibi : Oui, c’est moi-même. Je n’appartiens à personne (allusion aux propos de Mohamed Akotey sur RFI ; Ndlr), ni à Mohamed Akotey, ni à Jean-Marc Gadoullet. En revanche, j’ai collaboré exclusivement avec Jean-Marc Gadoullet dans les négociations pour la libération des sept otages d’Areva et de Vinci, depuis leur enlèvement en décembre 2010 jusqu’à la fin.

Libérer les prisonniers, et nous libérer de nos prisons : Nouhou Arzika, incarcéré.
Ali Idrissa, emprisonné.
Maikoul Zodi, séquestré.
Yahaya Badamassi, isolé.
Moussa Tchangari, embastillé.
Lirwana Abdourhamane, encellulé.
Abdoulaye Hamadou Koné, cloitré.
Sadat Illiya Dam Malam, claquemuré.
Mohamed Aminou Nasirou, enfermé.
Abdourahamane Idé, confiné.
Ibrahim Diori, écroué.
Plusieurs milliers de réfugiés.
Autant de déplacés.
De quelle catastrophe est-ce le bilan?
Une guerre? Non, nous sommes un ilot de paix.
Un attentat terroriste? Non, nous sommes un fleuve de sécurité.
Nous sommes dans ce havre de paix où, on nous encourage à nous contenter de notre malheur, où on nous incite à regarder plus malheureux que nous, pour nous consoler.
Nous sommes dans ce pays qui renait dans le béton et le bitume, pendant que les spectateurs des édifices narquois, et les usagers des voies béates, réclament émoluments et pitances.
Nous sommes dans cette démocratie exemplaire qui démocratise la force, la force de la répression et la prison.
Nous sommes dans ce pays où le mélange d’une certaine pudeur, d’un respect à toutes épreuves et de croyances endurcies, rendent l’homme stoïque.
Nous sommes dans ce pays où la patience n’a pas de fin, ce pays dans lequel le présent léthargique emprisonne l’avenir sous les regards impassibles.
Pourtant, le Niger a des aspirations, des potentialités, des compétences et des ressources pour s’élever parmi les nations qui prospèrent.
Mais trop de prisons nous empêchent encore de décoller. Nous avons besoin de liberté et de libération.
Liberté pour tous, mais libération immédiate des prisonniers de la loi de finances.
Nous avons encore à nous libérer des prisons dans lesquelles par l’esprit, par les croyances, par les pratiques, nous nous sommes placés.
Aucune mention des prisons extérieures : celles dans lesquelles les autres vous ont placés! S’étonne une voix.
Mais, comment pouvons-nous, lui dis-je, nous libérer des prisons extérieures, si nous ne sortons pas des prisons intérieures dont nous sommes les geôliers?
Farmo M.

 

LIBERTÉ D’EXPRESSION :  Baba Alpha : la voix étrangléeLe Niger est en train de devenir – s’il ne l’est déjà – une démocratie bananière où toucher à la constitution est devenu un exercice banal qu’un clan peut décider sans concerter d’autres composantes de la nation ; on peut réviser à sa guise dès que le prince exprime le besoin, ses ouvriers serviles se mettant à l’œuvre, exécutant comme des termitières ouvrières mécaniques pour l’émergence d’une démocratie au rabais où emprisonner fait partie des principes de la gouvernance démocratique, dans un État de droit dans lequel ne vont en prison que ceux qui refusent de marcher avec le Camarade-Président. Jamais, s’opposer n’est devenu un choix périlleux que sous la gouvernance des camarades qui auraient pourtant pu comprendre, mieux qu’un autre, pour avoir joui de tous les espaces de liberté que balisaient les lois, par leur parcours l’importance des libertés dans la démocratie pour ne pas être ceux qui sapent les fondements de la démocratie, triturent les lois, confisquent les libertés. Nous sommes dans les malaises de notre démocratie encore balbutiante…
Depuis quelques temps, l’on observe un raidissement du pouvoir de Niamey. Se débattant au cœur de gigantesques scandales politico-financiers, désarmé face à une fronde sociale qui s’amplifie et empêtré dans une situation financière inconfortable à laquelle le gouvernement peine à trouver des solutions, le régime devenu très agressif, tire sur tout ce qui bouge comme si c’est un autre qui est à la base de ses malheurs. L’argent avec lequel on narguait les gens n’est plus là, et furieux, les nouveaux riches ne supportent plus la dèche. Et pourtant, ils n’avaient qu’à se plaindre d’eux-mêmes. Quand Hama Amadou, en partenaire politique sincère imbu de sa riche expérience de gestion de l’État avertissait sur les périls graves vers lesquels conduiraient, en dehors de toute planification rigoureuse, les chois populistes du régime, on ne voyait à travers sa personne qu’un adversaire pressé et jaloux des ?succès éclatant? du régime. Mais Hama n’est pas le seul à alerter. La presse libre a aussi joué ce rôle mais elle avait été cyniquement étiquetée « ennemie ».

L’état actuel de la liberté de presse au Niger est bon. Il le sera davantage avec la décision prise par le gouvernement lors du conseil des ministres du mercredi 27 avril 2022 visant à relâcher pression sur les journalistes.

Selon l’organisation Reporters Sans Frontières (RSF), 48 journalistes ont été tués dans le monde en 2021. Aucun sur le sol nigérien. Des 480 journalistes actuellement en prison (autre donnée de RSF), il n’y en a pas un seul dans les geôles nigériennes), ne serait-ce en détention préventive. Il y a là de quoi féliciter les différents acteurs du secteur des médias, principalement les journalistes nigériens, qui en dépit des difficultés liées à la profession, notamment les conditions de vie et de travail précaires, se donnent corps et âme pour garantir au public une information de qualité. Mais le palm d’or revient avant tout aux autorités politiques qui font tout pour garantir l’exercice d’une presse libre au Niger. C’est le lieu de saluer l’adoption en conseil des ministres du conseil des ministres du mercredi 27 avril 2022 du projet de loi modifiant et complétant la loi n°2019-33 du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité au Niger. Présentée comme une loi liberticide, la loi n°2019-33 du 03 juillet portant répression de la cybercriminalité ne le sera plus dès lors qu’elle aura été débarrassée de la disposition relative à la peine encourue en cas de délits d’injure ou de diffamation commis par un moyen de communication électronique. Voilà les journalistes rassurés dans l’exercice de leur profession. Voilà de quoi faire remonter le Niger dans le classement annuel de la liberté de presse dans le monde.

Justement, dans le rapport de l’organisation RSF publié, cette année, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de presse célébrée, le Niger est classé au 59ème rang mondial sur 180 pays classés en matière de liberté de presse. En Afrique, il se positionne devant des pays comme le Ghana (60ème), le Sénégal (73ème), la Mauritanie (97ème), le Tchad (104ème), le Mali (111ème), le Bénin (121ème), le Nigeria (129ème) et l’Algérie (134ème). Comme quoi la démocratie nigérienne est loin de la caricature faite par une certaine opinion visiblement frelatée.
Oumar Sanda

Libertés publiques au Niger : La démocratie étrangléeLa Renaissance avait cru, en organisant et en théâtralisant une marche de soutien où des foules instrumentalisées ont été convoyées dans la rue, poussées par des gestes corruptifs, que le débat autour de la loi de finances allait être clos ainsi que le prétendait et le souhaitait dans les rangs de la marche, le ministre des finances qui doit vivre depuis des semaines, sous le stress de ce débat qui s’enfle de plus en plus avec chaque jour, plus de Nigériens qui rejoignent le mouvement dans la rue. Après la marche de Bazoum et de tous les intrigants du système, le peuple a rétorqué en sortant massivement à l’appel de la marche de la société civile qui avait suivi, alors que personne n’a été corrompu ni transporté. Les Nigériens en avaient mare et ne pouvaient comprendre, lorsqu’ils posent des problèmes, qu’on pense qu’on peut les régler en marchant à son tour. Le gouvernement a compris sans doute que sur le plan de la légitimité, il ne fait pas le poids car en optant pour la solution de la contremarche, il aura montré même à l’observateur extérieur, par les moyens qu’il a mobilisés et exhibés dans la rue, que la foule est artificielle, qu’elle n’est pas sincère surtout quand certains des manifestants, disent, comme bétail, ne pas savoir pourquoi, ils ont été transportés à Niamey parce qu’ils auraient simplement répondu servilement à l’appel d’un autre qui avait certainement quelques largesses calculées. Faisant désormais face à la réalité des colères qui montent, le régime des socialistes nigériens, n’a trouvé mieux qu’à user de force et de brutalité.

La commune rurale de Liboré, située à une dizaine de kilomètres de la Ville de Niamey, n’a pas été aussi épargnée par l’inondation due à la montée des eaux. Ici, bon nombre des habitations en banco n’ont pas résisté à la fragilisation du sol, un peu comme dans beaucoup de villages, à proximité des bras morts du fleuve, carrément inondés.  Les rizières sont complètement invisibles, elles sont submergées par les eaux. Selon les témoignages, des populations riveraines, c’est pour la première fois que certains villages, malgré leur proximité avec le fleuve, sont inondés.

Pour barrer les écoulements qui font pression, les bras valides du village tentent bien que mal de renforcer les barricades, un peu partout. Mais dans un village encerclé par les eaux, où l’on ne peut pas acheminer du sable d’ailleurs, pour ce faire ils ont creusé sur l’« île ». Et leur grande surprise fut d’atteindre l’eau à environ 1m du sol. Ce qui est un signal fort du risque énorme qu’encourent les habitants réticents à quitter les lieux. Pourtant, sur cette île la majorité des toits sont effondrés. Un décès a endeuillé Banigoungou, celui d’un enseignant père de 6 enfants, mort électrocuté les pieds sous les eaux, alors qu’il voulait mettre hors tension sa ligne électrique afin d’éviter à sa famille le sort qui lui ôtera, du coup, la vie.

Ramatou Hassane, une mère de 6 enfants rencontrée dans la cour de l’école où sont relogés les sinistrés, décrie leur condition de vie précaire. « Nos vivres sont emportées par l’eau et même nos habits. Plusieurs familles partagent une même salle.  En cette période de pic du paludisme, nous sollicitons de l’aide en fourniture de moustiquaires et si possible de vivres ».

Le chef de village de Banigoungou, Tidjani Garba ayant perdu sa maison envahie par l’eau indique que beaucoup de maison sont effondrées selon un premier bilan et ce bilan peut s’alourdir à l’allure ou le niveau du fleuve monte. C’est du jamais vu, depuis l’existence du village selon ce chef de quartier.

Selon Halidou Gazibo, un vieil homme âgé de 89 ans du village de Banigoungou l’inondation de leur localité est inexplicable et inimaginable, car c’est une première fois dans l’histoire du village. « C’est une réelle catastrophe car nous déplorons la perte en vie humine d’un natif du village qui, de son vivant est un enseignant de profession, laissant derrière lui 5 enfants. Sa disparition suite aux inondations est une lourde perte pour la communauté ».

Boubacar Hamani, habitant du village de Banigoungou, âgé de 57 ans, lui aussi explique que c’est pour la première fois que leur village est inondé malgré la proximité du village avec le fleuve. Du coup, cette inondation fut une surprise pour les habitants du fleuve. « Nous sommes inquiets et car beaucoup de familles se sont retrouvées sans abri. En plus notre grande inquiétude est aussi que l’eau ne fait qu’augmenter et se dirige toujours vers le village. Les maisons s’écroulent d’un moment à l’autre », témoigne Boubacar Hamani.

Par Issoufou A. Oumar (onep)

11 septembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/ 

Libye. L’ONU cherche un pays d’accueil pour 1 300 réfugiés, le Niger prêt à aider Image d'illustrationPour protéger les migrants en position de vulnérabilité extrême en Libye, le haut-commissariat aux réfugiés demande d’urgence de trouver 1 300 places dans un autre pays. Le Niger se dit prêt à en recevoir une partie.

L’ONU a appelé lundi ses États membres à accueillir quelque 1 300 réfugiés africains se trouvant actuellement en Libye où ils sont victimes de mauvais traitements et placés dans des conditions d’hébergement déplorables.

Le Niger a accepté d’héberger sur son territoire les migrants les plus vulnérables, dont des enfants et des femmes seules, en attendant leur établissement dans un autre pays, précise le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés dans un communiqué.

sImage d'illustrationL'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a repris mardi les évacuations de migrants depuis la Libye, envoyant 132 réfugiés et demandeurs d'asile, pour la plupart Erythréens, vers le Niger afin de les reloger dans des pays tiers.

Le processus d'évacuation avait été suspendu à cause de retards dans le relogement des réfugiés dans des pays tiers. Le départ de la plupart des ambassades de Tripoli en 2014 complique les démarches.
Environ 1.000 réfugiés en Libye avaient déjà été évacués par le HCR.
Un autre vol à destination du Niger est prévu la semaine prochaine, a annoncé un représentant du HCR, Omar Bugharsa.

Par Reuters
09 mai 2018
Source : https://www.challenges.fr/

C’est avec une grande stupéfaction que l’ancien directeur général de l’Institut national de la statistique(INS) a été limogé de son poste pour avoir dressé une lettre de rappel à l’ordre à un agent. En effet, ayant constaté des absences répétées et sans justifications de l’un de ses agents, M.Idrissa Alichina a adressé audit agent à travers une lettre, un rappel à l’ordre afin de s’enquérir des raisons qui justifient ses absences à son lieu de travail. Pour avoir rappelé ledit agent à l’orde, M. Alichina s’est fait remplacer par l’agent en question. Ainsi, en pensant agir conformément aux textes, Idrissa Alichina s’est mis le doigt dans l’oeil pour avoir touché cette fois-ci un agent qui semble être intouchable. Aujourd’hui, la question que les nigériens se posent est sans doute de savoir la véritable raison pour laquelle ce monsieur, soucieux du développement de son pays a été destitué de son poste. Mais, ceux-ci n’ont pas à se faire d’idées par rapport à cela car, lorsque l’oligarchie et la tyrannie prennent de l’ampleur dans un Etat, on ne peut que constater ce genre de comportement de la part de ceux qui détiennent le pouvoir. Sinon qu’est-ce que ce gouvernement veut faire comprendre aux nigériens a à travers cet acte ? Devons-nous comprendre que désormais, tous les agents de la fonction publique peuvent s’absenter à leur lieu de travail sans rendre compte à leur supérieur hiérarchique et d’ailleurs sans inquiéter ou c’est seulement quelques-uns d’entre eux qui bénéficient de ce privilège ? Si tel est le cas, sur quel base doit-on privilégier certains agents par rapport à d’autres ? Alors que selon la constitution nigérienne, la loi fondamentale dispose à son article 10 que « Tous les nigériens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs ». Retenons qu’à travers de tels actes, c’est l’indiscipline qu’on encourage dans nos administrations publiques. Car limogé un agent tout simplement parce qu’il a fait son devoir de responsable d’administration. Mieux encore, c’est mettre fin à l’application de l’article 249 de la loi n°2007-26 du 23 juillet 2007, portant statut général de la fonction de l’Etat qui dispose que « la procédure disciplinaire est engagée par une demande d’explications écrite adressé au fonctionnaire par le supérieur hiérarchique immédiat ». Peut-on désormais croire que celui qui bénéficie d’un appui politique ou qui a un proche dans le gouvernement peut donc faire la pluie et le beau temps dans sa direction sans jamais être inquiéter ? Partant d’une telle question, Il serait urgent pour les nigériens de prendre conscience de cette mal gouvernance dont ils sont victimes afin de prendre leurs responsabilités. Après avoir constaté toutes sortes de dérives dans nos administrations, maintenant c’est la fainéantise qu’on encourage. Mais comment allons-nous avancer ainsi ? En somme, à une telle allure il est important de retenir qu’il sera difficile pour nous de sortir de l’auberge.
Zacari

Anza Oumarou 01Camarades membres du Présidium,
Camarades membres du PNDS,

Comme vous le savez, l’annonce du limogeage du Ministre des finances, HM, a fait l’effet d’une bombe au Niger, et partout ailleurs.
La décision que l’on sentait venir depuis des semaines a fini par être actée, à la grande désolation de plusieurs militants.

Le PR a fait tomber le couperet sur une personne qui, tout comme vous, et de l’avis unanime de tous, a été à l’avant-garde de la lutte qui l’a porté au pouvoir.
Du syndicalisme estudiantin, à la lutte pour l’avènement de la démocratie, en passant par la démolition de l’AFC, l’opposition « frontale » à feu Barré, l’opposition structurée vis-à-vis du tandem Tandja-Hama, jusqu’aux élections de 2011, HM a été de toutes les luttes politiques du PNDS Tarayya.
Ni les brimades, encore moins pressions et tensions, pas plus que le chemin de croix à Tondibia (1976) et à Ikrafane (1997), n’ont entamé sa détermination à poursuivre le combat pour la démocratie et le socialisme.
Sa loyauté en vers les camarades, son sens de l’Etat et son esprit républicain en font un militant hors pair, aujourd’hui adulé et admiré de tous.

Au sein du PNDS, peu de gens peuvent se vanter de son pedigree.

En congédiant HM, le PR a fait usage de son pouvoir discrétionnaire.
Jeudi passé, il était si décidé, qu’il a rappelé un ministre en mission officielle, au service de l’Etat, et dans le but ultime de rendre à la nation sa grandeur.
Son message était on ne peut plus clair.

Litige entre le Niger et la Société Africard : Les deux parties optent pour un règlement à l’amiable Le dossier judiciaire entre la Société Africard et le Niger qui a longtemps défrayé la chronique aussi bien au plan national qu’international avec la saisie de quelques biens de l’Etat du Niger a connu son épilogue. En effet, les deux parties ont librement opté pour un règlement à l’amiable de cette affaire qui n’a que trop duré à travers un protocole d’accord transactionnel signé le 27 juin 2018. C’est le directeur général de l’Agence Judiciaire de l’Etat, M. Maidagi Mainassara, entouré de deux avocats du Niger dans cette affaire en l’occurrence Me Illo Issoufou, avocat au Barreau du Niger et l’ancien bâtonnier du Benin Me Gabriel Archange Dossou, qui l’a annoncé lors d’un point de presse aminé samedi dernier à Niamey.

La procédure judiciaire a été à la fois longue et difficile pour le Niger et la société Africard concernant le litige qui les opposait. Le feuilleton judiciaire remonte à 2012 lorsque l’Etat du Niger à travers le ministre de l’Intérieur de l’époque avait décidé d’annuler la convention pour la production de passeport biométrique et électronique. Lors de ce point de point presse, le directeur général de l’Agence Judiciaire de l’Etat a d’abord relaté les faits du début jusqu'à l’aboutissement de la signature par les deux parties d’un protocole d’accord transactionnel précisant les concessions réciproques que les deux parties se sont mutuellement consenties, et ce sans aucune reconnaissance de responsabilité d’une quelconque partie.

Le contenu du protocole d’accord transactionnel qui vient mettre définitivement fin au litige

Selon le directeur général de l’Agence Judiciaire de l’Etat, M. Maidagi Mainassara, les deux parties ont effectivement convenu d’un certain nombre d’engagements pris de part et d’autre. Pour la République du Niger, elle s’engage entre autres : pour solde de tout compte, à payer à Africard Co LTD la somme de 5.000.000 d’euros à titre de règlement forfaitaire, transactionnel et définitif du litige, somme qui s’ajoute à celle de 3.300.000 d’euros déjà perçue par la société Africard le 1er septembre 2016 au titre de l’accord amiable partiel. Le règlement de cette indemnité transactionnelle, a dit le directeur général de l’Agence Judiciaire de l’Etat, doit se faire par virement bancaire sur le CARPA du conseil d’Africard au plus tard 30 jours après la signature du protocole d’accord transactionnel. Par ailleurs, il faut préciser que les 5.000.000 d’euros ont été virés le 19 juillet 2018. Au total, la République du Niger a payé plus de 8 millions d’euros, soit un peu plus de 5 milliards FCFA au lieu de 24 milliards quelques poussières que réclamait au 10 avril 2018 la société Africard.

Le président du Tribunal Communal Niamey IV, dans une ordonnance de mesures conservatoires en date du 28 novembre 2022, met fin au litige foncier et aux allégations et injures dirigées contre le chef de Canton de Saga. Par ordonnance N° 064 en date du 20 novembre 2022, Monsieur Harouna Sani, président du Tribunal, ordonne à titre de mesures conservatoires, aux sieurs Kimba Garba dit Capi et Soufiane Ibrahim la cessation de tous travaux de construction ou de mise en valeur sur le terrain d’une superficie de 40 ha sis à Tondigamay et Pays bas dans le Caton de Saga . Ainsi, la Justice met fin aux allégations et injures contre le chef de Canton savamment distillées au sein de l’opinion par certains habitants de Saga et le lave de tout soupçon d’accaparement de terres. Cela fait suite à une requête introduite au Tribunal Communal Niamey IV avec à la preuve une attestation de détention coutumière qui matérialise le droit de propriété incontestable des messieurs Issoufou Yacouba et Idrissa Mamoudou sur le dit terrain. Après ce revers judiciaire, les détracteurs du chef de canton et sa famille n’auront d’autres choix que d’abandonner les propos discourtois et subversifs pour se résoudre à respecter l’autorité coutumière. Il ya va de la cohésion entre les fils et les filles de Saga et de la grandeur de leur chefferie. Tous les fils et filles se doivent de regarder dans la même direction dans l’entente et l’harmonie pour la construction de leur Canton. L’essentiel c’est l’édification et le développement du Canton dans la cohésion de tous ses fils. Toute autre chose ne serait que subsidiaire. En tout état de cause, la division, l’adversité entre les fils d’un même Canton ne fera que retarder la communauté. Il est aujourd’hui indispensable que le chef de canton, l’honorable Maazou Mamoudou, crée les conditions d’un dialogue pour le retour au calme et à la paix à Saga.

Laboukoye

Les litiges, la 7e République en crée tout le temps et c’est toujours l’argent qui les sous-tend. Enquêtant sur le dossier de la vente de l’école Terminus 2, Le Courrier a appris que c’est un premier terrain sis à la périphérie de Niamey, derrière le village de la Francophonie, qui a été ciblé pour un achat en bonne et due forme pour le compte de l’université privée suisse. Un îlot de 22 parcelles totalisant une superficie de 11 000 m2 qui a failli être vendu à l’université privée suisse. Mais son offre a été jugée dérisoire, à croire que cette offre a été formulée après avoir eu l’assurance qu’un terrain leur sera cédé au Terminus. Quoi qu’il en soit, ledit terrain a été clôturé par un agent immobilier qui a brandi un arrêté du ministre de l’Urbanisme lui octroyant ledit terrain dans la perspective de la transaction avec l’université privée suisse. Or, le terrain clôturé objet de l’arrêté du ministre de l’Urbanisme est un îlot de parcelles appartenant à un opérateur économique et quelques bénéficiaires de l’opération « Salaires contre parcelle » de Hama Amadou. Leurs actes de cession sont datés de 2004 alors que l’entrepreneur immobilier qui dit être le légitime propriétaire a un arrêté ministériel daté de 2018. L’entrepreneur immobilier dont l’affaire avec l’université privée suisse a foiré, se dit prêt à dédommager les propriétaires qui l’acceptent, mais il ne cèdera pas un m2 de ce qu’il a clôturé. L’affaire est devant la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) qui serait, paraît-il, dans un embarras total, l’entrepreneur immobilier étant trop sûr de lui face à des protagonistes dont un d’entre eux a vu sa parcelle clôturée engloutie dans le périmètre délimité dans les 11 000 m2.
Affaire à suivre.  

Depuis 2000 l’une des revendications récurrentes des syndicats était l’accès aux logements sociaux par les agents de l’Etat. Selon M. Idrissa Djibrilla, Secrétaire général de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN), à l’époque, des maquettes de proposition de ces logements F2, F3 et F4, avaient même été présentées aux syndicalistes. « Malgré cet engagement des autorités de l’époque, ce projet n’a pas abouti. Au vu de l’exigence des syndicats de voir la matérialisation de ces logements, depuis maintenant plus de 10 ans, le gouvernement de l’époque avait promis de mettre à la disposition des fonctionnaires 15.000 parcelles viabilisée et clôturées, à défaut des logements sociaux revendiqués. Ainsi, faute de mieux les syndicats ont accepté la promesse des 15.000 parcelles à Bangoula », a indiqué le syndicaliste. Vu le coût de construction des logements sociaux, il n’était pas operationnel pour l’Etat de réunir les ressources nécessaires pour construire ces logements sociaux. Du côté des syndicats aussi, au vu des faibles salaires des fonctionnaires, qui ne permettaient pas de supporter la mensualité, il a été proposé comme alternative la mise à la disposition des travailleurs des parcelles viabilisées et clôturées. Ainsi, il est décidé que l’Etat offre les parcelles, quant aux travailleurs, ils vont supporter la construction des murs et d’une partie de la viabilisation (eau, électricité). Ainsi, poursuit M. Djibrilla, le gouvernement de l’époque, avait dit qu’il souhaiterait attribuer ces parcelles avant la fin du second mandat du Président Issoufou Mahamadou (NDLR : février 2021). «Malheureusement rien n’a été fait. Après le départ du Président Issoufou, la question a encore été reposée par les syndicalistes. Le Ministère en charge du Logement nous a fait comprendre qu’il n’y avait pas une inscription budgétaire par rapport au bornage. Mais, qu’il avait bien une inscription budgétaire par rapport à l’achat du terrain. Car il était convenu avec le promoteur que le paiement se fera sur 7 ans, à partir de 2021 », rappelle le Secrétaire Général de la CDTN. C’est ainsi, selon lui, qu’à chaque session du Conseil National du Travail, la CDTN repose le sujet.

Par Mahamadou Diallo(onep) 
Source : http://www.lesahel.org/

Manifestation dans les rues de Niamey au Niger, le 29 octobre 2017, contre la loi de finances 2018.Au Niger, la police a utilisé des gaz lacrymogènes ce dimanche 29 octobre pour disperser des manifestants à Niamey. Ils entendaient protester contre la loi de finances 2018 qui, selon eux, entraînera une hausse des prix des produits de première nécessité. La marche a dégénéré lorsqu'un groupe de manifestants s'est dirigé, malgré les interdictions, vers la place de la Concertation, en face du Parlement.

Des pneus brûlés autour des différents carrefours, la police qui jette des gaz lacrymogènes et qui sillonne la ville à grande vitesse, les manifestants n’ont pu atteindre l’Assemblée nationale.

La manifestation a dégénéré lorsqu’un groupe de protestataires s’est dirigé malgré les interdictions vers la place de la Concertation, en face du Parlement, qui sert habituellement de point de chute aux manifestations.

Joint par RFI, Abass Abdoul Aziz, président de l’Association de défense des droits des consommateurs des technologies de l’information, de la communication et de l’énergie (Actice), et l’un des organisateurs de la marche, précise que « l’itinéraire a été préalablement défini » et que les gens n’étaient pas d’accord pour le modifier car c’était « une marche pacifique qui a été autorisée », a-t-il insisté.

Abass Abdoul Aziz souligne, par ailleurs, que cette nouvelle loi de Finances va « étouffer » le peuple nigérien.

Loi des finances 2018 : Quelques Nouvelles Mesures sur les 110, Contenues dans le Projet de Loi de Finances 2018.Pour recouvrer le maximum de recettes et faire face aux dépenses, le Gouvernement de la République du Niger a élargi l'assiette fiscale sur plusieurs situations qui seront imposées ou taxées à partir de la mise en vigueur des nouvelles mesures d'imposition et de taxation au Niger.

A) Pour Mobiliser les Recettes Plusieurs Nouveaux impôt et Taxes ont été prévus, qui viendront greffer les charges des ménages déjà en souffrance de satisfaire leurs besoins vitaux. Je peux citer entre autres ces nouvelles mesures : 

1) la Taxe d'#habitation, impôt qui sera dorénavant perçu même pas fait d'habiter un local, comme son nom indique la référence, mais du seul fait de la consommation de l'énergie électrique, puisque la base d'imposition repose sur la puissance de la consommation en énergie électrique,

Sa base d'imposition est la puissance du compteur de la Nigelec, du groupe électrogène ou des ustensiles solaires utilisés par l'habitant L'imposition varie entre 1000 fcfa à 6000 fcfa, 

soit 1000 fcfa pour un compteur de 3kwh, 2000 fcfa pour 6 kwh, 3000 fcfa pour 18 kwh ainsi qu'il suit... Jusqu'au-delà de 30 kWh à 6000 fcfa

NB : Le procédé de recouvrement de la taxe d'habitation pose un problème de droit dans le rapport Nigelec et consommateurs, au regard du contrat de fourniture d'électricité signé par les clients. Nulle part ! Dans ce contrat il n'est permis à la Nigelec de faire des prélèvements ou majoration au titre d'un quelconque impôt. Donc en droit cela est possible lorsqu'il a été prévu dans la contrat de police d'abonnement.

Les jeux au Niger sont régis par une ordonnance qui date de 1993 et qui définit les taxes à payer ainsi que la périodicité des licences. Pour les casinos, il y a une taxe de cinq millions valables pour deux ans et 500 000 Fcfa par machine à sous pour une période de deux ans. Mais, à l'heure actuelle, c'est une autre pratique qui se développe, apparemment, avec la complicité des responsables de la LONANI (loterie nationale du Niger), détentrice du monopole des jeux au Niger et qui accorde les licences sous le contrôle du ministère des Finances. Selon des sources dignes de foi, l'astuce trouvée, actuellement, par beaucoup d'exploitants, serait de payer pour un casino avec 100 machines. Une véritable arnaque sur laquelle la LONANI semble fermer les yeux. Donc, on choisit de payer pour un casino de 100 machines cinq millions au lieu de taxes d'un montant de 50 millions sur deux ans. Une tricherie qui contourne également les services fiscaux. C'est donc une double arnaque. Pour dire que, l'Etat est totalement grugé dans ce secteur. En tout cas, la situation indique que la vignette qui devrait être payée à la mairie ne va pas l'être. Sans dire que les redevances ne seront plus payées. Les services compétents de la loterie semblent se focaliser sur les marchés juteux - En négociant des contrats d'informatisation - que de s'occuper des casinos qui passent tout leur temps à arnaquer l'Etat et les citoyens. Si non, comment peut-on comprendre et expliquer la prolifération de casinos à Niamey en l'absence de tout contrôle ? Aujourd'hui, ce secteur souffre de beaucoup de suspicions et de manque de réelle volonté de l'assainir. Le ministère des Finances prendra-t-il, un jour, ses responsabilités pour mettre fin à cette pagaille sciemment créée et qui ne profite qu'à une certaine catégorie de travailleurs de la loterie nationale ?

Norbert

Décidément, les saboteurs de la réforme du secteur de l’eau au Niger, avec à leur tête un actionnaire de la SEEN, et ses sbires ont la tête dure ! En effet, depuis que le processus de la réforme a été enclenché, ils ne dorment pas. Le coeur amer et plein de dépit, ils n’en démordent pas et complotent sans relâche pour que le processus prennent du plomb dans l’aile, avec l’aide de quelques apatrides dans la boîte, plus mobilisables pour les intérêts étrangers que pour le bonheur des nigériens qui passent par un accès à l’eau potable de qualité, bon marché et l’accroissement des possibilités d’extension du réseau et de branchements massifs au grand bénéfice de la population. Malheureusement pour eux, forts du soutien des plus hautes autorités nationales, des agents de la Nigérienne de l’eau, le processus est loin, irréversible, robuste et sûr !

Pour rappel, lorsque le processus avait été envisagé, au début des années 2000, il n’y avait eu beaucoup de sérieux dans le montage de la réforme, du fait de certaines erreurs, qui sentent le délit d’initié. Ce montage ne visait ni plus ni moins qu’à bazarder les actions de la SEEN au bénéfice de la clientèle politique, principalement constituée des valets de l’ancien régime de la 5e République.

Mais à l’épreuve du temps, cette camorra a convertit ses actifs en une redoutable machine de pression et de chantage contre les bénéficiaires des prestations de la SEEN que sont les nigériens lambda. La qualité des prestations se dégrade, la couverture du réseau d’eau reste quasi stationnaire, alors que les besoins en eau augmentent, mauvais entretien du réseau qui devient de plus en plus vétuste, coûts relativement élevés par rapport au niveau de vie des nigériens, manque de perspectives pour le personnel, qui voit son avenir s’assombrir chaque jour un peu plus, etc. Bref, les griefs étaient nombreux, et il fallait envisager au plus vite la sortie de ce cul de sac.

À travers cette réforme, l’objectif était donc de libérer l’ancienne SEEN des griffes d’une mafia prête à tout pour maintenir le statu quo et empêcher toute évolution de la situation de ladite boîte. En un mot comme en quatre, il s’agissait de redynamiser et valoriser le secteur de l’eau. En plus, cette réforme visait surtout à valoriser responsabiliser les agents, qui sont quand même les seuls dont la vie est liée à la viabilité du secteur. Les actionnaires ne seront jamais là une fois que le secteur aura coulé ! Et c’est malheureusement à cela que certains ont voulu conduire la SEEN, à coup de mauvaise gestion, de complots et de subversion.

N’eût été la prompte réaction de l’Etat du Niger, la société aurait connu des lendemains sombres entre les mains de cette mafia.

Malheureusement, toute cette pagaille a été organisée avec la complicité interne de certains agents, dont un directeur de service, qui se proclame directeur, sans aucun background, sans aucun parcours académique ou profil professionnel valable, sans expérience enviable, rien ! Ou plutôt très peu pour ses prétentions démoniaques.

Il s’est autoproclamé « cadre maison », alors qu’on sait qu’il est juste un plombier, formé dans un de ces centres d’apprentissage de seconde chance. Pas de quoi fouetter un chat ! Sa seule arme c’est sa grande aptitude aux complots, aux intrigues et son macabre parcours parsemé de nombreuses victimes de ses combines. Son exercice favori ? Doté d’une imagination on ne peut plus maléfique, flinguer les jeunes, particulièrement ceux qui ont du talent et un certain potentiel est son exercice favori. Et comme il sait de qui tenir, ses pièges sont imparables pour ces braves agents de l’ancienne SEEN qui, jeunes, bardés de diplômes et doués d’un redoutable esprit de compétition sont prêts à relever n’importe quel défi. C’est cela qui fait peur à des vieilleries de son genre qui ne sont bons ni pour le travail, ni pour le social dans l’entreprise, tellement leurs coeurs sont abîmés par les idées noires et les ‘’kondaa yandaa’’ !

Il y en a un par exemple dans cette boîte qui, faisant feu de tout bois, il passe plus de temps à flinguer ces jeunes qu’à travailler ! Il fourre son nez partout ! Il a le nez dans les services techniques, les sphères administratives, les affaires des syndicats et du personnel, alimentant les rumeurs les plus folles et ourdissant les complots les plus sordides. Il fabrique même les rumeurs intoxique à la fois le personnel et les actionnaires, avec de fausses rumeurs, dont son seul esprit subversifs sait concocter. C’est en réalité lui qui porte véritablement le combat contre la réforme. Mais que de le faire ouvertement, il le fait de la façon la plus sournoise, comme tous les esprits malhonnêtes, incapables de faire le débat contradictoire se réfugient sournoisement dans le dilatoire. C’est d’ailleurs dans cette vaste entreprise de déstabilisation que ces coalisés ont recours à des journaux internationaux, comme Africa Intelligence, connus pour leur aversion contre le Niger, ses dirigeants et ses intérêts, pour compromettre la réforme dans un esprit néocolonial. Malheureusement pour eux, le Niger a repris en mains la gouvernance du secteur de l’eau, qu’il entend assainir, moderniser et viabiliser au grand bénéfice des populations nigériennes, seul leitmotiv de son action. Donc les masques sont en train de tomber et les valets locaux des multinationales étrangères doivent se raviser.

Le pire qui arrive désormais à ces larbins et à leur commanditaire, c’est qu’ils sont clairement identifiés par le personnel. Leur bras armé dans la boîte aussi est clairement identifié. Et le personnel n’hésitera le moment venu pas à leur faire leur café, sans sucre ! Gageons qu’ils ont compris et qu’ils vont se ranger avant que la colère du personnel s’abatte sur eux !

Amadou Madougou

 

Lutte contre Boko Haram : Bilan lourd pour l’ennemi après un ratissage des FDSL’information est de source militaire. Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) nigériennes ont procédé à un ratissage dans les environs de Barwa (région de Diffa), les 19 et 20 août 2017. Le bilan est lourd, côté ennemi : 39 éléments de la nébuleuse Boko Haram tués. Côté loyaliste, on enregistre un mort, celui du 2ème classe, Rabiou Illa, Matricule 07984, de la 321ème CCAS des suites de ses blessures.

Ce ratissage des FDS nigériennes intervient après plusieurs incursions récentes des éléments de la nébuleuse terroriste dans la zone de Diffa. Le 2 juillet dernier, Boko Haram sévissait dans le village de N’Galewa tuant 9 personnes et enlevant 39 autres composées essentiellement de femmes et d’enfants jusque-là introuvables. Dans la nuit du 28 au 29 juin, l’attaque d’un camp de réfugiés situé à Kabalewa (région de Diffa) par la secte terroriste faisait 2 morts.

Lutte contre corruption : le Niger régresse de onze places dans le classement mondial 2017En 2017, le Niger a encore reculé de onze places dans le classement général sur l'état de la corruption dans le monde, en occupant la 112e place sur 180 pays et territoires, avec une note de 33 points sur 100, selon le rapport de l'ONG Transparency International.

Le classement 2016 avait positionné le Niger à la place peu enviable de 101ème avec un indice de 35 points, sur 176 pays du monde.

Selon cette ONG, en dépit des engagements des hautes autorités du pays, la corruption gagne du terrain au Niger "au regard des différents scandales révélés non seulement par la presse mais aussi et assez souvent par la justice".

En effet, pour combattre le fléau qui a gangréné tous les secteurs du pays, les autorités ont lancé plusieurs initiatives dont l'institution d'un organe de lutte contre la corruption, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions assimilées (HALCIA), la mise en place d'un Bureau Informations-Réclamations, Lutte contre la Corruption et le Trafic d'Influence dans le secteur judiciaire, et l'opération "Mai Boulala" lancée par le président de la République en 2017, en vue de châtier tous les auteurs ou complices de délinquance financière.

Dans le cadre de ses multiples actions menées pour lutter contre la pandémie COVID-19, le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) du Niger, en collaboration avec l’UNICEF Niger a procédé, mardi 21 avril dernier au lancement d’une plateforme numérique dénommée "Muryar Matassa". Il s’est agi à travers cette action pour le CNJN de mettre à la disposition du public nigérien des informations crédibles lui permettant de se protéger efficacement contre la maladie. La cérémonie de lancement de cette initiative été placée sous la présidence du Directeur Général de la Jeunesse, M. Omar Yazi.

L’objectif visé à travers cette plateforme est de non seulement contrecarrer les rumeurs, mais aussi donner des informations utiles et indispensables pour faire face à la pandémie. Ainsi, le CNJ décide d’apporter sa contribution pour combattre les fakes news, plus nuisibles que la maladie elle-même.

Le Président du Conseil National de la Jeunesse du Niger, M. Aliou Oumarou a souligné que cette plateforme permettra aux jeunes d’inter-réagir en ce temps de confinement, c’est-à-dire faire, des propositions au gouvernement, en soutenant ses efforts dans le cadre de la lutte contre la pandémie du covid-19.

Il a notamment évoqué le sujet relatif aux violences enregistrées dans la ville de Niamey, ces derniers jours. A ce propos, M. Aliou Oumarou a soutenu que cette plateforme va aider à la prise de conscience des jeunes, toute chose qui peut les écarter des actes de vandalisme auxquels on a assisté. Car, soutient-il, avec ce dispositif, les jeunes vont avoir beaucoup d’informations et comprendront qu’en réalité c’est l’ampleur de la maladie qui pousse les gouvernants à faire recours à des mesures qui entravent, certes des libertés mais qui sont nécessaires pour la survie même de la Nation.

Pour réussir cette mission d’éveil des consciences, le président du CNJ a indiqué que des affiches et autres dépliants ont été conçus afin d’apporter les messages utiles aux jeunes. M. Aliou Oumarou a toutefois précisé que cette plateforme est gérée par des experts du ministère de la Jeunesse, du ministère de la Santé et de l’Unicef. Il s’agit, selon le président du Conseil National de la Jeunesse, d’un outil très riche en données, qui permettra à la population de se former et de s’informer sur les risques liés à la pandémie COVID-19.

Depuis quelques semaines, plusieurs localités du Niger font face à une crise sanitaire liée à l’épidémie de choléra. En ce sens, le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales, Dr Idi Illiassou Maïnassara accompagné par des partenaires engagés dans la riposte à l’épidémie de choléra, dont la Coordinatrice résidente du système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Aubin, la Représentante résidente de l’OMS au Niger, Dr Anya Blanche, a successivement visité le mercredi 18 août dernier deux sites destinés à l’accueil des malades de l’épidémie de choléra. Le but de cette visite est de constater les efforts déployés au niveau des sites aménagés pour le traitement des personnes atteintes par l’épidémie de choléra.

Selon Dr Idi Illiassou Maïnassara, le choléra est une maladie très contagieuse qui se propage vite si des mesures de préventions ne sont pas respectées. En effet, le ministère en charge de la santé a mis en place deux sites sensés accueillir les éventuels malades de cette épidémie, notamment un site au quartier Couronne Nord et un autre dans l’enceinte du District Sanitaire Ny II (Boukoki).

La délégation ministérielle s’est rendue au niveau du premier site dans un centre de santé intégré (CSI) où les travaux d’installation des tentes sont en cours. Sur ce site, les dispositifs ne sont pas encore terminés, mais le site sera praticable dès cette semaine d’après le ministre.

Après la visite du premier site, la délégation s’est dirigée vers le quartier Boukoki qui abrite le deuxième site. Dans ce dernier, toutes les dispositions ont été prises pour accueillir les personnes atteintes. Accueillie par les responsables dudit site, la délégation ministérielle a été au chevet des malades mis en quarantaine. 

Sur place, ils ont retrouvé près de 9 patients qui ont été évacués des autres hôpitaux vers ce nouveau site pour qu’ils aient un soin spécial. « Les constats sont vraiment satisfaisants, puisque les malades qu’on vient de visiter sont dans des conditions favorables. Nous avons beaucoup apprécié la qualité de la prise en charge. Cette prise en charge va continuer et en  poursuivant  la sensibilisation de la population», a assuré le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales.

Par ailleurs, Dr Idi Illiassou Maïnassara a aussi rappelé la nécessité de renforcer les règles d’hygiène à tous les niveaux et en toute circonstance. Ces mesures concernent entre autres de recourir urgemment aux services de santé devant tout cas présentant les signes de suspicion de cholera à savoir la diarrhée, les vomissements, la déshydratation, l’utilisation des toilettes, ou encore consommer l’eau potable ou l’eau traitée avec des désinfectants (eau de javel, aquatab, comprimé de PUR), laver régulièrement les mains à l’eau et au savon surtout avant et après les repas.

Enfin, le ministre a félicité et encouragé les agents de santé qui sont très déterminés à faire face à cette maladie.

Par Mohamed Bachir Djibo(onep)

20 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Depuis quelques mois déjà, la commune rurale de Gangara, dans le département de Gazaoua, fait face à une montée en force d’une secte religieuse dénommée « Gawsiya ». Se revendiquant de l’islam, cette secte dont le gourou se trouverait, aux dires de certains, à Dogondoutchi, a pu recruter beaucoup de jeunes dans la commune de Gangara. Après avoir eu la position du conseil islamique qui a certifié que les pratiques de la secte sont contraires à l’enseignement de l’islam, le conseil municipal de Gangara a pris une délibération interdisant les activités de la secte. Mais, c’est sans compter sur l’opiniâtreté de certains de ces militants qui ont vite fait de braver cette interdiction. Dans la foulée, 4 adeptes de la secte furent arrêtés et placés en détention à Tessaoua. De retour de prison, ces adeptes n’ont pas obtempéré. Pire, ils ont pris encore plus au sérieux leur sacerdoce en reprenant de plus bel leurs activités illégales.

Face à cette situation, le conseil municipal a mené des investigations qui lui ont permis d’obtenir des informations crédibles sur les agissements de la secte. C’est ainsi que le Préfet de Gazaoua a convoqué une réunion sécuritaire au niveau département. A l’issue de cette rencontre, la décision a été prise de mettre fin systématiquement aux activités de la secte dans le village de Dan koullio où elle semble avoir établi son état-major. Mais cela n’a pas suffi à mettre fin aux activités de ce groupe dont les éléments n’avaient visiblement d’oreilles que pour leur enseignement. C’est dans ces conditions que les éléments des forces de défense et de sécurité ont procédé à l’arrestation de 9 jeunes identifiés comme particulièrement actifs dans la propagation d’un message jugé blasphématoire vis-à-vis des préceptes de la religion islamique dont certains piliers seraient littéralement foulés au pieds.

Pour le maire de la commune de Gangara, M. Omar Sani, la communauté a le devoir de respecter les lois de la République. Aussi doit-elle s’informer sur sa religion et surtout signaler aux autorités compétentes toute activité susceptible de remettre en cause la paix et la quiétude sociale, éléments sans lesquels le développement n’est pas possible.

Des Nigériens peuvent s’offusquer que la presse s’interroge toujours sur le sort de certains dossiers connus du grand public et auxquels le régime traine à donner une suite judiciaire. Si l’on revient très souvent sur ces questions, c’est bien pour une raison toute simple : l’équité qui voudrait que les Nigériens soient traités au même pied d’égalité devant la Justice qui est là pour tous, non pour écraser certains et en épargner d’autres, égalité étant un des fondements de la République et de l’Etat de droit. Il est vrai qu’il y a quelques jours, la gestion de la SONUCI a fait l’objet de beaucoup de débats avec, à la fin, apprenait-on, deux anciens Directeurs Généraux qui avaient été confondus dans la gestion et qui ont été écroués à la prison civile de Niamey. Lorsque des fautes sont reconnues et sanctionnées, l’on ne peut que s’en réjouir non pas parce qu’il s’agit du malheur d’un autre mais simplement parce que l’on peut croire que la Justice, dans le pays, enfin fonctionne et que personne n’en est au-dessus, fut-il un DG. Le Niger, comme toutes les démocraties, a un immense besoin de justice et il faut la lui rendre, ce d’autant que le président de la République, à son entrée en fonction, en faisait au peuple la promesse et un engagement personnel.

Nous ne remuons pas une plaie déjà traitée, mais nous l’évoquons ici juste pour attirer l’attention du régime sur d’autres cas tout aussi graves qu’on semble ne pas vouloir toucher, les laissant oubliés des Nigériens. Comment ne pas se souvenir et rappeler les cas révélés par des inspections d’Etat dont les résultats « dorment » dans les tiroirs du président de la République, alors même que les magistrats du Niger, il y a quelques semaines, lui demandaient, si tant est qu’il tient à lutter contre l’impunité, de transmettre tous les dossiers qui sont ou entre ses mains ou entre les mains du parquet ou de la Halcia ? Les Juges nigériens ne demandent pas mieux que de leur donner l’indépendance indispensable pour eux à faire le travail que le peuple attend d’eux pour vivre dans une société de justice et de paix. Mais, visiblement, ça coince quelque part, car depuis ces passes d’armes, les choses ne semblent pas avoir évolué, le régime se taisant gravement sur le sort de tant de dossiers connus aujourd’hui de tous les Nigériens. Et l’on se demande que deviennent les dossiers de la SONIDEP, de la CAIMA, du ministère de l’équipement, du Ministère de l’Education, du ministère de la Défense, du ministère de l’intérieur, de l’ancien ministère de l’enseignement secondaire, du ministère du pétrole, les rapports de la Cour des comptes etc. ? Pourquoi tant de dossiers doiventils échapper à la justice ? Qui met le pied dessus pour ne pas les libérer et les mettre à la disposition de la Justice ? Le président de la République s’en est-il inquiété au regard de la complexité et de la gravité de ces dossiers pour, finalement, ne pas leur donner la célérité nécessaire afin que les Juges nigériens s’en saisissent et fassent toute la lumière dessus ? Ce qui, du reste, est de l’intérêt même de ceux qui sont cités, à tort ou à raison, dans ces différents dossiers. Ils ont tous un honneur à défendre, un nom à protéger de souillures trop salissantes pour leur réputation. C’est une question morale avant même d’être politique que de laisser des hommes échapper à la justice quand, par leurs fautes, des nigériens meurent chaque jour faute de moyens, comme si leur vie ne comptait plus. Faire justice dans un dossier comme celui de la défense, c’est aussi une façon – et sans doute la bonne aussi – de recréer la confiance avec l’armée, pour que ceux qui s’y engagent au prix de leur vie sachent que ceux qui gèrent le pays mesurent toute la portée symbolique de leur choix des armes. Pourquoi, quand un Ibou Karadjé va prison pour « ses » fautes laissant d’autres complices, quand un Hama Zada quitte manu militari son douillet bureau de ministre pour une cellule à la prison de Kollo, d’autres, pour leurs fautes, ne peuvent pas aller en prison pour payer, comme les autres, pour leur gestion ? Doit-on se contenter d’une justice à double vitesse dans le même pays ? Pourquoi, ceux-là et d’autres « petits poissons » peuvent être si facilement prenables et que d’autres, sous les mêmes lois, dans la République, en soient soustraits ? Pourquoi ?

Quand on peut réaliser que, jusqu’à cette date, aucun des dossiers sérieux n’a été ni traité ni même transmis à qui de droit pour une suite et un traitement judiciaires, l’on ne peut que douter de la promesse de justice du président de la République. Les hommes, et les Nigériens surtout, sont très sensibles à l’injustice. Pourtant, c’est le président lui-même qui, poussé par ses convictions intimes, donnait l’assurance d’une nouvelle justice, créant par son engagement et sa volonté politique de s’attaquer à l’impunité une confiance que ne pouvait pas avoir son prédécesseur et qui lui avait valu la détente que l’on sait dans le pays avec un climat politique dont le thermomètre descendait brutalement à un certain niveau que personne, avant, ne pouvait prédire. Veut-il capitaliser un tel climat à son avantage ? La question doit être posée quand on sait que, pour autant, les Nigériens, frustrés par la gestion de dix ans d’Issoufou, n’ont pas désarmé et qu’ils restent toujours à renouer avec les vieilles fougues, avec les mêmes ardeurs vengeresses. Que fait-il donc de sa promesse d’impunité zéro qu’il faisait un 2 avril 2021 dans la solennité de la grande salle de conférence de Mahatma Gandhi ? Peut-il donc être poussé à oser de telles déclarations par l’ivresse du pouvoir qu’il découvrait, par le bonheur radieux de la Présidence qu’il découvrait, plongé dans l’euphorie d’une ascension qui le surprenait dans le forcing de son compagnon qui lui fit le bonheur du pouvoir ? Peut-il donc aujourd’hui dire aux Nigériens que c’est sous l’emprise de la joie immense d’être président que le Philosophe, presque perdant ses lucidités, fit l’annonce d’une justice nouvelle que rien et personne, tant qu’il devra être président, ne peut contrarier ? Les Nigériens l’avaient cru parce qu’ils croient qu’il est différent et qu’il pouvait être capable d’une telle force pour semer dans le pays les graines de la justice dont le pays était devenu désertique depuis qu’Issoufou arrivait au pouvoir.

Il est vrai qu’il y a quelques jours, le président faisant entendre que les prisons nigériennes sont remplies de délinquants, et que nombre d’entre eux, sont de son parti, confirmant ainsi ce que les Nigériens ont toujours fait entendre. Cette question de la justice pour son régime est pourtant un bel outil dont il peut, à dessein, se servir pour voir clair dans son camp et obliger au respect ceux qui, comptant sur un autre, ne lui vouent pas le respect qu’il est en droit d’attendre de leur part parce qu’aujourd’hui il est et demeure le Président du pays, un autre ne pouvant se croire plus légitime et plus puissant que lui même quand il n’occupe plus le fauteuil. Le président, magistrat suprême, peut-il donc être faible en face de certains hommes qui pourraient alors être plus forts que lui dans le bateau de la nouvelle Renaissance où il est censé être le capitaine incontesté et incontestable ? Quand on apprend que des deux Directeurs Généraux de la SONUCI écroués, un serait proche de la famille de Bazoum Mohamed, l’on peut croire qu’il peut avoir la main ferme, chaque fois qu’il le décide, pour ne pas hésiter à frapper car, sans doute qu’en tant que philosophe, il a lu Antigone de Jean Anouilh, et pourrait savoir le rapport qu’il y a entre la pouvoir et la justice, entre le Droit et le Devoir, entre la famille et l’Etat, et ce tant que l’on aspire à être un vrai chef. Créon, le roi, au nom de la loi, n’avait pas hésité à condamner Antigone qui, en plus d’être sa nièce, est aussi celle que son enfant s’apprête à épouser. Quand on gouverne, on ne tremble pas et souvent, hélas, l’on est sans coeur. Machiavel le confirme dans Le Prince.

Sur ce défi, Bazoum Mohamed est très attendu, pour recréer la confiance entre lui et les Nigériens d’une part, et entre lui et les Juges nigériens d’autre part. Mais, se demande- t-on, un tel défi est-il trop large pour ses épaules ?

Mairiga

 

Champs-Retour-Sorgho-Niger-Noma.jpgLe système Guri aime les formules à forte dose de sensation. De la force des arguments, on est allé à « frapper les morts pour effrayer les vivants » qui ne pouvait faire recette dans un pays de foi, puis à sa politique phare déclinée sous la formule tout aussi choc de l’Initiative 3N, et il n’y a pas si longtemps au fameux slogan qui a fait rire tout le Niger, à savoir « Kayi mun gani mun godé ». Tout est propagande et c’est sans doute aussi pourquoi, le régime peine à réussir et à rentrer positivement dans l’histoire. Il ne sait plus que ce n’est par des actes que l’on apprécie une gouvernance, non sur des discours de ce genre inspiré d’un populisme suranné. Peut-il ne pas savoir, tout en se réclamant du socialisme qu’il a alors perverti sous les tropiques, que c’est en améliorant la vie des populations, non en copinant avec les grands du monde, qu’il peut être apprécié des populations. Ainsi, avait-il eu tort de dresser un mur entre lui et le peuple, depuis que les portes du palais présidentiel lui étaient ouvertes, se barricadant derrière des barbelés avec routes scellées, vivant permanemment sous la psychose du renversement comme s’il ne devait pas croire à son élection, terré dans le bunker du pouvoir et se mettant sous la protection de canons et de mitraillettes. Depuis quand, le président est-il allé après « ses » élections au contact des populations et même de son armée pour s’enquérir de leurs conditions de vie ? Trompé par les ors du palais et du pouvoir, peut-être peut-il croire que tout le pays est tout aussi rose, pour refuser d’écouter ses plaintes et ses préoccupations pourtant légitimes pour qui sait la réalité de la morosité ambiante depuis que le socialiste Issoufou a choisi de gouverner pour l’Extérieur. Qui peut dire combien de fois il est allé en France, en Allemagne, comme si le destin de ce pays indépendant, dépendant encore de la force impériale non par l’engagement commun de ses fils ? Pourquoi donc les autres présidents africains ne courent-ils après ces puissances du monde et restent discrets dans leur pays pour œuvrer à le développer ? Pourquoi donc, ne pouvons-nous pas nous en inspirer pour construire un pays que des caprices, des égoïsmes et des vanités sont en train de détruire jusqu’à sa structuration sociologique, jusqu’à sa fondation sociologique ?

Il n’y a qu’à regarder la télévision nationale dont le devoir d’informer se mue et se réduit en un plaisir de l’éloge grivois servi pour plaire au Prince, peignant un pays qui n’existe que dans l’imaginaire. Ainsi devait-t-on comprendre que lorsque le chef de l’État est reçu par Angela Merkel, par Macron, ou un autre, c’est comme si le Niger entrait au Paradis et que le Niger, seul, devait avoir une telle faveur de la part de ceux qui décident pour les «petits peuples» ? A quoi bon être salué par un Extérieur souvent hypocrite, et d’être en même temps en rupture avec son peuple ? Qui n’a pas vue le tapage autour d’une mission conjointe des directeurs exécutifs de la FAO, du PAM et du FIDA qui se sont rendu au Niger où ils ont rencontré les autorités du pays. L’objectif de la mission, assurait-on, est de mettre la population à l’abri de l’insécurité alimentaire.

Les Guristes aiment les fanfaronnades, se plastronnant sans retenue devant le peuple, chantant l’immense œuvre invisible qu’ils auraient accomplie. Comment par exemple, peut-on comprendre qu’un pays puisse manquer jusqu’au contrôle de son aéroport international ? Au nom de quel partenariat, la gestion de l’aéroport international de Niamey, devait-il être concédée aux turcs pendant trente ans ? Pendant ce temps, où devaient être le Niger et son pouvoir ? Jubilant il y a quelques jours de s’être tiré d’affaire – et à quel prix – par rapport à l’affaire Africard qui avait défrayé la chronique, il reste que le régime n’est pas à la fin de ses cauchemars. En effet, il y a également l’ami breton, Vincent Bolloré qui est aussi à ses trousses, réclamant davantage, car selon une presse au parfum de l’affaire, le constructeur des rails démodés et inutiles du Niger, réclamerait à ses clients quelques 1900 milliards comme dédommagement. Obnubilé par la réalisation de chantiers qui ne sont pas forcément des priorités pour ce Niger dernier de la planète, la Renaissance finit par sacrifier les secteurs sociaux de base dont entre autres l’école, la santé, l’élevage, l’agriculture et l’hydraulique qui n’ont que la portion congrue du budget national, se battant seulement pour des infrastructures de prestige qui n’ont aucun impact sur la vie du Nigérien lambda.

Les socialistes sont des rêveurs et on pourrait croire que le but qu’ils poursuivent ne consiste qu’à donner des allures futuristes au pays quand, la vie de ses populations devait stagner sinon se dégrader ainsi que cela s’observe dans toutes les couches de la société, à part la clique de privilégiés promus par le socialisme pour constituer la nouvelle élite économique du pays insensible aux souffrances des populations. La vision édénique du Niger ne peut alors être qu’un leurre et en même temps un refus de l’humilité, du pragmatisme, de la realpolitik.

Mais pour se prétendre être des socialistes, on avait cru à la propagande autour des 3N parce que les Nigériens ont réellement cru que les camarades avaient de réelles ambitions pour le pays, ne serait-ce que dans le domaine de la sécurité alimentaire qui concerne essentiellement le monde rural laissé sur les bords de la route depuis les indépendances et ce d’autant que bon nombre d’entre eux, sont issus de ces milieux modestes dont ils connaissent, pour les avoir partagées, les souffrances légendaires. La visite des responsables des organismes onusiens en charge des questions alimentaires, au-delà du discours officiel, montre simplement l’échec de la fameuse initiative. Depuis sept ans, si tant est que le projet est une réussite, ils ne peuvent venir que pour s’en inspirer pour que l’exemple nigérien serve à d’autres pays, et non pas pour aider à sortir de la famine, qui, selon une confidence du président lui-même ne serait plus, depuis que les 3N sont initiés.

Deux discours qui font clash…

Pendant que les tenants du pouvoir, célèbrent en grande pompe la visite des « secoureurs » comme un signe parfait de bonne entente avec ces institutions et par ricochet avec le système des Nations-Unies, d’autres observateurs – alors les plus avisés – y voient la preuve que la communauté internationale commence à prendre conscience du drame silencieux qui se passe au Niger. La triste vérité, faut-il s’en convaincre, est que ces hommes ne vont que là où ça ne va pas, là où il y a de réelles raisons de s’inquiéter. Au Niger, cela fait bien longtemps que des ONG comme OCHA avaient alerté sur les menaces de famine, si ce n’est sur la réalité même de la famine dans le pays, appelant à l’aide pour soutenir des populations en détresse. Un peuple se meurt lentement dans l’indifférence de gouvernants qui ne cessent de décrire le pays comme un eldorado. On se souvient que le président, décrivant ses 3N avaient même fait croire qu’elle aurait tellement réussi, que les Nigériens ne migrent plus ; les 3N ayant permis de stabiliser les populations dans leurs terroirs. Pourtant, qui ne sait pas la détresse des populations de nos campagnes délaissées et oubliées des programmes des politiques publiques ? Chaque Nigérien, en allant dans son village, pourra voir que rien n’y a changé : même certaines classes construites à grands frais par le régime, se sont affaissées. Il ne peut d’ailleurs en être autrement quand, les socialistes se confondent au pays. La dernière fois, les Nigériens ont vu, le ministre Bazoum à Zinder, annonçant des tonnes pour les populations sinistrées et qui seraient une aide du président. Et l’on se demande, à juste titre, depuis quand, est-il devenu ce milliardaire, qui peut soutenir avec des tonnes de vivres ? Non, ce n’est pas l’homme qui donne, c’est un État ! Et la Cour des Comptes doit en tenir compte dans la déclaration des biens du président !

Dans le pays d’Issoufou il y a beaucoup de misères. Ceux qui étaient venus et qui se sont rendu à Maradi pour toucher du doigt les réalités de la paysannerie, ont pus s’émouvoir de la tragédie de la crise alimentaire dans le pays. Quoi que l’on puisse dire de l’Occident, sans doute faut-il lui reconnaître souvent cette prévenance à être plus proche de l’homme quand celui-ci vit des situations difficiles. Le discours officiel roublard selon lequel le pays est un paradis, ne trompe donc plus : classé invariablement comme le dernier de la planète, aujourd’hui, lorsqu’on appuie sur la sonnette d’alarme pour sortir le pays du guêpier de la famine et de la malnutrition, l’on est bien obligé quand même un certain orgueil pourrait nous pousser à entretenir le beau mensonge, de reconnaître que nous méritons notre rang humiliant. Il n’y a donc rien de gloriole à tirer de cette visite et ce d’autant qu’en plus, la présence de ces organismes dans un pays, ne peut rien présager de bon : ils sont là où sont les réfugiés climatiques, les réfugiés politiques, les réfugiés économiques.

Ce n’est donc pas pour un régime qu’ils sont venus dans le pays, mais pour ces pauvres hommes, ces pauvres femmes, ces pauvres enfants dont à dessein tu la misère et le drame afin de leur permettre de retrouver le sourire de la vie. Hama Amadou, avait pourtant averti là également. Quand, avec faste et zèle, le gouvernement présentait à la représentation nationale l’Initiative 3N, tout en saluant la générosité de l’idée, il n’a pas manqué d’avertir que si le régime veut en faire un instrument de propagande, le projet ne peut qu’échouer, mais en faisant un outil de développement au service des populations, celles-ci pourront se l’approprier et lui donner un fond concret. Et l’histoire lui a encore donné raison : on ne l’a créée que pour contenter la nombreuse clientèle politique et c’est peut-être pour cela que le premier responsable avait jeté l’éponge pour se chercher dans des organismes internationaux d’où il venait d’ailleurs. L’Initiative ne peut pas réussir s’il faut se borner à parler d’intrants et de tracteurs, de semis, sans penser une assise structurante pour la production agricole qui ne peut évoluer qu’en promouvant la culture irriguée sur de vastes étendues, notamment autour des cours d’eau qui existent déjà et à chercher ensuite d’autres moyens de production de l’eau pour promouvoir l’irrigation. C’est en cela que le projet Kandadji négligé par le régime est d’une importance capitale pour le pays. Quand le premier ministre raconte que le gouvernement voudrait faire en sorte que la production agricole soit excédentaire au point d’en exporter une partie, il doit comprendre que cela ne se dessine pas comme il ne se conçoit pas dans un discours, mais se pose en actes concrets.

Aujourd’hui le PAM, le FIDA, la FAO, savent que ce ne sont pas des problèmes qui manquent dans le pays de Seyni Kountché.Trêve aux fanfaronnades…

A.I 

25 août 2018
Source : Le Canard en Furie

La Direction de la Police Judiciaire (DPJ) a mis hors d’état de nuire, trois (3) bandes de malfaiteurs qui troublent le sommeil des paisibles populations de la Ville de Niamey. Ces groupes de malfaiteurs utilisaient un ensemble d’instruments pour réaliser leur forfaiture. Les membres de ces réseaux ont été présentés à la presse hier matin dans les locaux de la Police Judiciaire en présence du procureur de la République et du  directeur de la Police Judiciaire.

D’après l’officier de Police judiciaire Almoustapha Abdoulaye Moussa, la première bande, composée de deux (2) individus est spécialisée dans le vol en réunion, à mains armées (pistolet automatique) au niveau des agences de transfert d’argent à travers la ville de Niamey comme le premier réseau démantelé et présenté à la presse le 16 janvier 2023. Ces individus opèrent à deux au guidon d’une moto neuve. «Leur mode opératoire consiste, d’abord à repérer leur cible et à s’assurer que le lieu n’est pas suffisamment sécurisé (manque de gardien ou la présence d’un gardien vulnérable). Ensuite, ils attendent habituellement l’heure de la prière où la caissière est souvent seule à l’intérieur pour faire irruption dans la salle, la menaçant de mort et l’obligeant ainsi à leur remettre le contenu de sa caisse et de son coffre-fort avant de prendre la fuite», a-t-il relaté.

L’officier de police a ajouté que cette bande a commis trois (03) cambriolages à mains armées dans trois agences de transfert d’argent de la place. «La perquisition au domicile du chef de la bande qui est un agent de sécurité d’une société privée de gardiennage, a permis de retrouver la moto avec laquelle ils opèrent ; une paire de rangers et l’arme factice qu’ils utilisent» a-t-il expliqué.

Quant à la deuxième bande, elle est composée de cinq (5) individus, dont deux (2) jeunes filles. Elle opère la nuit, sur la voie publique et généralement sous les échangeurs. Le mode opératoire de cette bande consiste à utiliser une des jeunes filles comme «appât» sur le bas-côté de la route pour simuler une auto stop. «Lorsqu’un automobiliste s’arrête à son niveau, le temps d’échanger avec elle, ses camarades font irruption avec une arme blanche (couteau), pour s’introduire en même temps que la fille dans le véhicule. Sous la menace du couteau, ils dépouillent l’automobiliste de tous ses biens avant de prendre la fuite», a fait savoir l’Officier de Police Judiciaire. Cette bande a, à son  actif, plusieurs agressions similaires mais sa dernière tentative a mal tourné. En effet, la victime a fait usage d’une arme à feu en sa possession, blessant grièvement le chef de la bande et la jeune fille qui a, malheureusement succombé à ses blessures. Les trois autres malfrats ont été interpellés.

Enfin la troisième bande, elle est spécialisée dans les vols en réunion, à l’arracher, à mains armées (arme blanche) avec usage d’une moto. Elle est composée de deux (2) individus. Leur mode opératoire consiste à circuler à deux et surtout dans les quartiers périphériques, à la recherche de leurs victimes, généralement des femmes isolées. «Une fois la victime repérée, ils s’approchent d’elle, menaçant de la poignarder si jamais elle ne leur remet pas son sac à main, son portable et le cas échéant sa moto. Ils prennent immédiatement la fuite après leur forfait. Cette bande a commis plusieurs agressions pour lesquelles deux (2) victimes ont été déjà identifiées», a relévé l’officier de police Almoustapha Abdoulaye Moussa. Enfin, la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) a lancé un appel à l’endroit de la population, à plus de vigilance et de collaboration.

De son côté,  le Procureur de la République, M. Chaibou Moussa a félicité les prouesses du directeur de la Police Judiciaire et de ses collaborateurs pour traquer les malfaiteurs et aussi pour sécuriser les personnes et leurs biens. Il a réitéré la disponibilité du parquet de droit commun du tribunal de Niamey à accompagner la Police Nationale dans le cadre de cette mission de sécurisation des personnes et des biens conformément aux lois et règlements de la République. 

 Yacine Hassane(onep)
Source : http://www.lesahel.org

 

La Direction de la Police Judiciaire (DGPJ) de Niamey, a procédé le vendredi 20 Septembre dernier, dans la matinée, à la présentation de plusieurs groupes et réseaux de malfaiteurs arrêtés. Cette présentation a eu lieu dans les locaux de la DPJ, en présence du Procureur de la République, M. Cheibou Samna Soumana.

Il s’agit au total de six (6) groupes de malfaiteurs qui ont été présentés à la presse. A cette occasion, le Directeur de la Police Judiciaire, a présenté un à un l’ensemble de ces groupes et réseaux au Procureur de la République. L’Inspecteur général de Police Rabiou Dady a expliqué au Procureur, la spécialité et le mode opératoire de chaque groupe. Le DPJ a, aussi, informé le Procureur que tous les groupes ont reconnu les faits qui leur ont été reprochés. Cette présentation a aussi concerné les biens en espèce et en nature que possédaient certains des groupes lors de leur arrestation. Toutes les armes qu’ils utilisent pour commettre leur sale besogne ont été également présentées au Procureur de la République. Il s’agit : de coupe-coupe, des armes à feu, des couteaux et bien d’autres outils.

Dans un communiqué de la Police, lu par la Commissaire de Police Mme Ousman Maka Nana Aïchatou, Directrice Adjointe du Service Central de l’Information, Relation Publique et Sport, des détails ont été donnés sur les arrestations de ces six (6) groupes.

Ainsi, le premier groupe est une bande de quinze (15) malfrats qui ont pour mode opératoire le ciblage d’un client nanti sortant d’une banque. Ils profitent de l’inattention de la victime pour lui subtiliser l’argent qu’il venait de retirer de la banque, parfois en usant de la violence (usage d’armes à feu) lorsqu’ils n’arrivent pas à tromper sa vigilance. Le communiqué a précisé que sur ce mode opératoire, treize (13) victimes ont été recensées avec un préjudice estimé à 329 574 000 FCFA, dont 140 000 000 en une seule fois. Ce groupe a été arrêté grâce aux services de la Direction Départementale de la Police Nationale de Gaya, qui, lors d’une fouille de sécurité, ont identifié l’arme que les malfrats utilisent et trois (3) personnes membres de ladite bande.

L’affaire Ibou Karadjé serait-elle en train de connaître le même sort que tous les autres scandales financiers qui ont scandé les 10 années de pouvoir d’Issoufou Mahamadou ? C’est en tout cas l’idée la mieux partagée actuellement depuis que, de sources multiples, l’on a appris que Ibou Karadjé, jusqu’ici incarcéré à la maison d’arrêt de Say, a été transféré vendredi dernier à la prison de haute sécurité de Koutoukalé. Un transfert dont on ignore, du moins, officiellement, les raisons. Pour de nombreux observateurs, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une volonté de museler le principal protagoniste de l’affaire, celui qui détient les preuves de la compromission de plusieurs personnalités. Ibou Karadjé perd ainsi, subitement, les quelques faveurs dont il a bénéficié jusqu’ici. À Say, il avait des privilèges pour un homme accusé d’avoir subtilisé, avec des complices, quelques huit milliards de francs CFA au Trésor public. Selon des sources crédibles, il recevrait ses visiteurs de marque dans une villa, hors de la maison d’arrêt. Mais il parlait surtout beaucoup. Ne tarissant jamais de critiques d’accusations à l’endroit de ceux qui refusaient de s’assumer face à leur responsabilités, Ibou faisait régulièrement savoir à des proches qu’il détient les preuves de la culpabilité de certaines personnalités dont il citait les noms. Mais il n’a jamais rien révélé à ce jour. Il se contente de menacer de le faire, espérant peutêtre une absolution de ses fautes s’il gardait le silence jusqu’au bout sur certains noms. En fait, Ibou Karadjé a joué au virtuose. Il a constamment gardé une sorte d’épée de Damoclès sur certaines têtes couronnées.

Même l’avocat d’Ibou n’a pas encore brisé la glace pour édifier l’opinion nationale sur les raisons de son transfert à Koutoukalé.

À Koutoukalé, une prison de haute sécurité située à une soixantaine de kilomètres de Niamey, Ibou Karadjé ne pourra plus recevoir ses visiteurs de marque dans une villa. Les conditions sont plus austères qu’à Say et il faut bien se demander ce que le juge en charge du dossier reproche à Ibou Karadjé pour décider de son transfert. En l’absence de toute explication judiciaire ¯ même son avocat n’a pas encore brisé la glace pour édifier l’opinion nationale sur les raisons de ce transfert ¯ les Nigériens spéculent. Ce transfert semble suspect pour la plupart des gens et certains se hasardent à entrevoir le pire, redoutant une volonté de faire taire, à jamais, ce Ibou qui n’est pas, loin s’en faut, un garçon de choeur. Ce transfert de prison d’un prévenu qui n’est pas encore jugé et condamné est assez singulier pour ne pas susciter des interrogations inquiétantes au sein de l’opinion nationale. Le transfert d’un prisonnier est solidement encadré par la loi. Pourquoi Ibou Karadjé a-t-il été transféré à Koutoukalé ? L’allure que prend ce dossier laisse croire à une volonté de lui clouer le bec en durcissant ses conditions de détention. Selon une source policière, il s’agirait de prendre des mesures de coercition visant à lui faire comprendre que ceux qu’il essaie de faire plonger sont ceux-là qui font la loi. Peut-être que désormais, Ibou Karadjé redescendra sur terre et se fera plus humble et discret.

Selon des sources multiples, Ibou Karadjé détiendrait des pièces à conviction contre certaines personnalités.

Au sein de l’opinion publique nationale, le sentiment le plus répandu est que Ibou Karadjé a été transféré à Koutoukalé afin de le faire taire. On estime, dans certains milieux proches du pouvoir, qu’il claque beaucoup la langue ; ce qui n’est pas du goût de certaines personnes. Mais, peut-on faire taire quelqu’un qui a déjà tout dit lors de ses auditions à la police judiciaire ? Mieux, selon des sources multiples, l’intéressé détiendrait des pièces à conviction contre certaines personnalités. Cependant, il continue à subir si bien que les Nigériens commencent à douter de son histoire. Son parc automobile, ses maisons, la vie qu’il menait, la campagne électorale de prince qu’il a faite lors des dernières élections, sont autant de choses que la rumeur publique retient contre lui pour le désigner comme coupable. Mais, des apparences aux faits prouvables, il y a parfois la mer à boire et seul un procès équitable peut situer les responsabilités.

Bazoum Mohamed : une réelle volonté de lutter contre la corruption ou de simples discours soporifiques ?

S’il est probable que le transfert d’Ibou Karadjé de la maison d’ard’arrêt de Say à la prison de haute sécurité de Koutoukalé est forcément un motif d’inquiétude pour l’intéressé qui est loin d’avoir été reconnu coupable des griefs portés contre lui, les Nigériens, eux, semblent déjà avoir tiré la sentence. Ce n’est pas, demain, la veille, que la lutte contre la corruption sera de mise. En tout cas, pas sous Bazoum Mohamed, qui semble fléchir, tergiverser, tâtonner, tourner en rond. Pour le moment, seul Ibou Karadjé et quelques agents de l’État, dont un policier, un planton et un retraité (ancien fondé du Trésor) sont en train de payer le prix fort de cette politique mi-figue, mi-raisin. Autant dire du menu fretin. À l’épreuve des faits, les Nigériens sont en train de sortir de leur profond sommeil, fruit des discours soporifiques du Président Bazoum. En attendant de le voir convaincre, des doutes sérieux sont émis sur sa volonté de lutter contre la corruption. Une corruption qui, tout le monde le sait au Niger, a des noms bien connus de tous.

Doudou Amadou

Depuis l’investiture du président de la République S.E Bazoum MOHAMED le 02 Avril 2021, la promotion d’une gouvernance vertueuse à travers une lutte implacable contre la corruption, l’impunité, la promotion de l’intégrité, et de la redevabilité occupe tous les espaces publics. La volonté politique se fait de plus en plus déterminée et les citoyens en général commencent à croire à une croisade ferme contre la délinquance à col blanc. Mais, pour y arriver nous devons nous repentir et un repentir sincère car nous avons aussi une part de responsabilité dans cette déchéance morale.

Tout le monde, grands et petits, riches et démunis, chacun se dit préoccupé par le développement de la corruption. Une phrase récurrente traduit toutes ces inquiétudes: "C'est grave, cette histoire de corruption !"

 Il est en effet accepté  que la corruption est nocive tant sur le plan économique, sociale, moral et religieux et qu’elle doit être combattue avec efficacité et constance. Seulement, sommes-nous réellement engagés pour une lutte contre la corruption et les infractions assimilées ? Nous croyons que la réponse est oui, cessons alors de nous couvrir de vernis. Renonçons à cette société de vernis !

Nous tenons au vernis, à l'emballage. A tous les niveaux et sur tous les plans. Sur le plan moral, par exemple, nous sommes nombreux à vitupérer contre les détourneurs de deniers publics. Nous sommes légion à fermer nos narines au passage de ses délinquants et à hurler que le régime est pourri, corrompu, voleur et népotiste.

Mais, au fond de l'enveloppe, en grattant le vernis, nous nous découvrons rasant les murs des couloirs, hantant les bureaux de ces pourris et de ces corrompus pour solliciter une faveur indue ou un billet de banque... ou tout simplement pour demander de couvrir un détournement ou d'enrayer une action en justice contre un parent, un ami ou un complice. Une fois satisfaits, nous revêtons l'emballage, nous ressortons, brillant de tout notre vernis, pour dénoncer les pourris et les corrompus qui pillent et tuent le Niger. A l'analyse de la situation de notre pays, il faut s'interroger sur notre comportement général.

En effet, tout le monde crie au vol, au pillage, aux détournements impunis et aux méfaits de la politique des feuilles. Mais le régime corrompu jouit-il seul des fruits de la corruption, des vols et des détournements? Le pouvoir choisit-il tout seul d'être népotiste, d'être corrupteur de consciences ? Envoie-t-il la police ou la gendarmerie remettre les dons, aides et enveloppes ? Chacun de nous présente un emballage propre, un vernis de qualité. Nous constituons une société de théâtre et de cirque.

De cette situation, nous tirons une seule leçon par rapport aux inquiétudes exprimées par les uns et les autres devant le développement fulgurant de la corruption. Une leçon de taille qui vaut pour chacun de nous. Et, pour mieux la saisir il faut considérer le phénomène dans tous ses aspects. La corruption n'est pas tombée du ciel, tout d'un coup. Nous avons assisté à son développement. Nous avons encouragé, tous autant que nous sommes, sa croissance par notre silence, notre indifférence ou notre participation. Et nous avons trouvé, au départ, des excuses, ou plus exactement une excuse suprême : "la corruption est partout". Nous sommes aujourd'hui victimes de nos comparaisons. Dans la vie des individus et des peuples, les échecs viennent souvent des comparaisons. Quelle que soit la situation d'un homme, il doit éviter de se satisfaire dans la comparaison.

Pour gagner alors le salut de ce pays, quittons notre emballage, abandonnons l'enveloppe, ayons le courage de nous dire : nous sommes tous complices dans ce vernis.

Par Amadou Hassane DIALLO, Directeur Exécutif National de l’ONG TRI Niger

04 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

Lutte contre la corruption : Où en est la HALCIA, avec le dossier du Hadj 2019Dans une déclaration publique, des agences d’organisation du pèlerinage ont, demandé la démission du Haut Commissaire à l’Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO) qu’ils accusent de corruption. Cette démarche fait suite aux graves révélations d’Elh Salissou Rabiou sur des pratiques corruptives qui ont cours dans le secteur. Salissou Rabiou est membre du comité préparatoire du hadj 2019 et également représentant des agences de pèlerinage en mission à la Mecque. La main sur le livre saint, devant la Kaaba, il a juré de dénoncer ces pratiques indignes qui se font dans un secteur, pourtant sacré : le pèlerinage qui est l’un des cinq (5) piliers de l’Islam. Selon Salissou Rabiou, des membres du COHO ont octroyé des marchés, précisément celui de la restauration des pèlerins, ces « hôtes de Dieu », contre rétribution, des pots de vin. Lire la lettre d’un pèlerin qui dénonce le calvaire qu’ils ont vécu.

La lettre d’un pèlerin nigérien de Hadj 2019

Sincèrement, je pensais que j’allais quitter la terre sainte sans trouver à redire sur le COHO, mais que neni ! Car il y a des choses qui suscitent la désapprobation générale, voire l’indignation totale. Alors que les pèlerins (hadj et Oumra) pensaient opérer les rites 2019 dans les conditions les meilleures, les choses se déroulent actuellement de la manière la plus abjecte pour eux. En effet, le COHO, l’instance érigée au Niger pour organiser le hadjj et la Oumra, passe plutôt aux yeux des pèlerins comme cette structure qui nuit gravement à la conduite des opérations ici, à Mina. Déjà, il est important de rappeler que le pèlerin nigérien débourse exactement 112 000 FCFA pour la restauration d’à peine trois nuits à Mina et éventuellement sur certains sites souvent inaccessibles aux restaurateurs, pour des questions de sécurité. Et donc le COHO devait normalement suppléer les restaurateurs dans ces conditions. Malheureusement, c’est ce moment que les membres de cette institution choisissent pour affamer les pèlerins.

Ainsi, depuis bientôt trois jours, les pèlerins sont à la diète. Ils végètent dans le dénouement total du fait du manque de nourriture en temps voulu. Pas de petit déjeuner, le déjeuner se confond au dîner. Certains jours, aucune prestation n’est garantie. Les pèlerins sont surexposés et n’arrivent pas à accomplir convenablement certains rites. Ils n’arrivent tout simplement pas à manger.

Outil de référence en matière de lutte contre la corruption au Niger, le document de Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption et son Plan d’Action adoptés voilà deux ans, visent selon le gouvernement à enraciner de manière durable la culture de la recevabilité, de la transparence et de l’intégrité à tous les niveaux de la gestion des affaires publiques. Le document sonne comme un nouveau signal fort des autorités en place à mettre fin à ce fléau qui gangrène tous les aspects de la vie sociopolitique et économique de notre pays. Il vient, comme on l’avait pensé, renforcer l’arsenal institutionnel et organisationnel déjà existant dans le cadre de la lutte contre ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes au Niger ces dernières années, altérant au passage le dynamisme des autorités pour l’essor et le progrès socio économique du pays.

En plus de ce document, le Niger s’était déjà doté, depuis 2011, d’une institution nationale de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, la HALCIA, puis d’un gendarme financier, sans qu’en réalité la corruption, le détournement des deniers publics et l’enrichissement illicite connaissent véritablement de recul significatif. Au point où certains observateurs se sont interrogés sur l’opportunité de l’élaboration et l’efficacité de ce document cadre et de la création de la HALCIA. En cause, le manque, selon beaucoup de nos compatriotes, de volonté politique, occupée toujours à nous servir des discours pompeux, confinés dans une politique du chiffre pour satisfaire à un certain conformisme mondial à travers un appareillage d’instruments qui résonne bien à l’oreille mais dont l’efficacité laisse à désirer.

Pour Zakari Omar, expert en suivi-évaluation, la lutte contre la corruption au Niger n’est que de forme. Pour lui, des institutions de lutte existent certes, mais malheureusement ce sont des instruments politiques, institués, pour montrer à la face du monde que le Niger mène un combat contre la corruption. « Hey mon frère, lutte contre la corruption fa », ironise ce concitoyen, boutiquier de son état, qui dit ne pas croire du tout à un combat contre la corruption au Niger.

Même si l’adage dit comparaison n’est pas raison, on ne peut pas faire la symétrie entre la lutte contre ce phénomène, il ya de cela deux, voir, trois décennies, qui, avec de maigres moyens et outils a donné des résultats probants alors qu’aujourd’hui tous les instruments institutionnels et organisationnels existants pour mieux lutter contre ce fléau ont montré leurs limites. La corruption persiste et prend même de l’ampleur. Si les autorités des années avant la démocratie ont réussi un tant soit peu dans ce combat, c’est parce que leur volonté politique n’a jamais fait défaut d’une part et d’autre part la société nigérienne était encline à des valeurs comme la probité et l’intégrité.

Selon un autre compatriote, cadre de l’administration publique qui a voulu garder l’anonymat, il faut rendre systématiques les dénonciations des actes de corruption, des mauvaises prestations, ainsi que la valorisation des bonnes pratiques en matière de lutte contre la corruption et de rédévabilité sur la gestion publique.

« Hey jeune homme, les Nigériens attendent de voir que, tous les corrompus, quelque soit leur bord politique, leur accointance avec qui que ça soit, rendre gorge et le Niger rentrer dans ses droits. C’est ça la lutte contre la corruption pour moi », estime un vieux qui m’entendait discuter avec le boutiquier.

Ces documents et institutions seront-t-ils le tremplin pour voir la lumière faite autour de plusieurs scandales financiers et/ou politico financiers, notamment sous l’ère de la Renaissance sur lesquels bizarrement la justice reste muette ou moins engagée ? Aussi, quelque soit la qualité des textes, ils ne vaudront pas mieux que les autres instruments, tant que les hommes et femmes chargés de leur application ne seront pas animés d’une volonté ferme, d’une conviction à toute épreuve et n’auront pas les coudées franches pour accomplir convenablement leur mission.

En d’autres termes, tant que l’impunité et l’interventionnisme politique seront de mise, les textes, quel que soit leur contenu, seraient de la poudre de perlimpinpin.

Aujourd’hui, la corruption, le détournement des deniers publics, les passe-droits, la concussion, sont devenus les sports favoris de beaucoup de nigériens qui ont fini par normaliser la corruption. Des documents et/ou institutions, aussi stratégiques qu’ils soient, ne peuvent donner des résultats probants sans une volonté farouche des plus hautes autorités du pays qui doivent se départir de tous les indélicats économiques logés dans les sérails du pouvoir à la Présidence, dans le Gouvernement et bien d’autres hautes fonctions de l’Etat, que ces derniers utilisent comme boucliers.

Des gros bonnets, corrompus jusqu’à la moelle, ou impliqués dans des scandales et trafics de tous genres, doivent rendre des comptes pour donner le bon exemple et Dieu seul sait combien ils sont aujourd’hui.

NDLR : Cet article a été réalisé dans le cadre d’une résidence d’écriture organisée par le HALCIA sur le journalisme d’investigation.

M.D

Lutte contre la criminalité : La Police judiciaire démantèle quatre réseaux de malfaiteursChaque jour, il est rapporté dans les causeries et sur les réseaux sociaux des cas d’actes criminels dans la ville de Niamey. Mais chaque jour, la Police nationale traque ces individus qui empêchent aux paisibles citoyens de la capitale de dormir tranquillement. C’est ainsi qu’hier matin la Police judiciaire (PJ) a présenté des individus appartenant à quatre réseaux de malfrats opérant dans des domaines aussi divers que le vol de véhicules, la fausse monnaie et le vol à mains armées. Certains de ces réseaux ont des ramifications au Nigeria.

Selon les explications de la Direction de la Police judiciaire, le premier groupe de malfrats est constitué de trois (3) individus de nationalité nigériane dont le chef est installé au Nigeria. Ce groupe s’est spécialisé dans le vol sur des personnes venues faire des retraits importants au niveau des banques. Leur mode opératoire consiste à crever le pneu du véhicule de la victime ciblée, à la suivre ensuite à moto pour lui notifier la crevaison. Et c’est au moment où la victime s’arrête pour vérifier que les malfaiteurs profitent pour lui subtiliser le sac. A défaut de cela, ils suivent la victime jusqu’à ce qu’elle stationne. Ils profitent ensuite des circonstances favorables pour briser la vitre du véhicule et emporter l’argent. D’après la PJ, ces individus ont, à leur actif, une centaine de millions emportés. Sur les deux membres de ce réseau qui opère à Niamey, un a été arrêté et l’autre a réussi à s’enfuir pour se refugier dans son pays.

Dans le cadre de sa mission de sécurisation des personnes et de leurs biens, la Police Judiciaire a réussi à mettre la main sur une bande de voleurs spécialisés dans le vol d’argent, de véhicules, dans des habitations, le cambriolage des boutiques, en réunion, avec violence, usage d’armes blanches, d’armes à feu, par effraction et usage de moyens roulants. Ils ont été présentés à la presse le lundi 4 mai dernier. Majoritairement de nationalité nigériane, âgés de 22 à 26 ans, ils interviennent aussi bien au Nigeria qu’au Niger, où leur sale besogne a fait des victimes à Konni, Dosso et Niamey. Ils opèrent à 4, 5 ou 6 personnes. Quatre (4) d’entre ces malfaiteurs ont été interpellés par la Police Judiciaire à Niamey et deux sont encore en fuite. Leurs complices, au nombre de cinq, ont également été interpellés par la Police. Cette bande, qui a trois (3) meurtres, un (1) assassinat et 10 vols criminels à son actif, et cela dans un temps relativement bref de deux mois, se présente comme l’une des bandes la plus dangereuse ayant opéré au Niger. Composée de jeunes gens, la bande que dirige Abdoulaye Salha, âgé de 25 ans, a semé la panique partout sur son passage. Mais, c’est le traçage d’un téléphone portable volé qui a permis à la police de démanteler ce dangereux réseau de malfaiteurs. Qui sont ces malfaiteurs ? D’où viennent-ils ? Quels sont leurs victimes ? Quels sont leurs modes opératoires ? Qui sont leurs complices ? C’est à toutes ces questions que tente de répondre ce reportage.

Tout a commencé en 2017 au Nigéria, où est né et vivait Abdoulaye Salha. Agé de 25 ans, il crée une bande. Constituée de Abdoulaye Salha, Moustapha Sadikou, 24 ans, Mohamed Dan Ladi, 26 ans, Djamilou, Dan Ladi Zofon Soja et Wizi, tous de nationalité nigériane et Sani Laouali Sarki, 22 ans, de nationalité nigérienne, qui sert surtout d’agent de renseignements et de guet pour sa bande. En 2018, le chef de la bande Abdoulaye Salha, très recherché par la police nigériane après plusieurs forfaits et se sentant menacé, décide de s’installer à Konni au Niger où il épousa, le 16 décembre de la même année, une fille de la localité. Ce qui lui permet de s’installer au Niger, tout en menant ces opérations malveillantes au Nigeria, pour ensuite venir se réfugier au Niger. En septembre 2019, il décida de s’installer définitivement au Niger. En réunion avec une partie de sa bande et muni d’un brouilleur d’ondes, la bande parvenait à opérer au Nigéria, en volant plusieurs véhicules après avoir désactivé les sonneries de sécurité des voitures ciblées. Ainsi, au Nigeria, les mis en cause ont opéré plusieurs fois et cela dans plusieurs localités, où ils ont commis des vols de sept véhicules, d’une arme à feu et de quelques munitions. Si l’arme à feu, volée à Birni Kebbi, a été retrouvée avec le chef Abdoulaye Salha, les sept véhicules, par contre, ont été vendus à Niamey. Il s’agit de trois (3) véhicules Toyota Hilux volés à Kano, trois (3) autres véhicules, dont deux (2) véhicules Toyota Camry et une Toyota V8 et d’un (1) véhicule de marque Benza volé à Zamfara, toujours au Nigéria.

La Direction de la Police Judiciaire (DPJ) a dit avoir, lundi 9 mai dernier, démantelé deux bandes de malfaiteurs qui opéraient dans plusieurs quartiers de Niamey. La première bande agit dans les quartiers Niamey 2000 et Aéroport, tandis que la seconde bande, elle, opère généralement dans les quartiers de Koiratégui, Dan Zama Koira, Francophonie, Tchangarey et Cité des Députés.

Selon la DPJ, le mode opératoire de ces malfrats consistait à attirer leurs victimes la nuit dans un lieu isolé où attendent déjà deux membres de leur groupe pour les agresser et les dépouiller de leurs biens (Motos, téléphones, bijoux, etc.). Grâce aux investigations menées, la moto de sa dernière victime a été retrouvée et cette 1ère bande, composée de trois (03) individus, a été interpellée.

Quant à la seconde bande, qui opère généralement dans les quartiers sus cités, elle a, à son actif, plusieurs vols de nuit en réunion, avec violences et armes blanches (couteaux et machettes etc.). «Ils ont fait plusieurs victimes dont deux porteurs de tenue parmi lesquels un est actuellement hospitalisé suite aux blessures graves qu'ils lui ont occasionnées», précise la même source.

Selon la DPJ, la particularité du mode opératoire de ces six (6) individus mal intentionnés, est qu'ils ont un endroit où ils procèdent systématiquement au démontage, pièces par pièces, des motos volées qu’ils modifient afin de les rendre méconnaissables et ainsi les liquider plus facilement. «Deux (02) des motos qu'ils ont volé, ont aussi déjà été retrouvées et les autres sont activement recherchées. Toute la bande des six malfaiteurs a également été interpellée.

Mahamadou Diallo(onep)

L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS), appuyé par son antenne régionale de Zinder, a démantelé le 27 Octobre 2021 un important réseau de trafic international de drogue à haut risque dans la commune de Guidimouni. Ces trafiquants arrêtés ainsi que les produits saisis ont été présentés hier 1er novembre 2021 à la presse, en présence du procureur de la République, Chaïbou Moussa et le Parquet du pôle anti-terroriste.

Selon les explications données par le directeur de la communication, Porte-Parole de la Police, Dr Abou Mountari, depuis plusieurs jours, sont régulièrement rapportées dans la région de Zinder des informations faisant état de trafics à grande échelle portant sur du Tramadol et du cannabis. C’est ainsi qu’une mission de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) appuyée par son antenne régionale de Zinder a mené des investigations qui lui ont permis de démanteler le 27 octobre 2021 un important réseau de trafic international de drogue à haut risque dans la commune de Guidimouni, où trois ((3) personnes toutes de nationalités nigériennes ont été interpellées. Ainsi, a revelé Dr Abou Mountari, 102,615 kilogrammes de cannabis, 1 740 000 naira, un véhicule de marque Toyota land cruiser et plusieurs téléphones portables ont été saisis. En effet souligne le directeur de la communication et porte-parole de la police, la drogue embarquée à partir de Lagos (Nigeria) est introduite par des employés d’une importante société étrangère de transport de ciment jusqu’à Kano où d’autres camions de transport de marchandises l’acheminent jusqu’à la commune de Malawa. A partir de Malawa, la drogue est récupérée par des motocyclistes qui l’acheminent à leur tour dans diverses contrées de la région. Il a également souligné que ce trafic repose sur un circuit de distribution très complexe impliquant le Ghana, le Togo, le Benin et le Nigeria. Le directeur de la communication, Porte-Parole de la Police a enfin appelé à la collaboration de tous les nigériens pour lutter efficacement contre ce phénomène.               

Pour sa part, le procureur de la République, M. Chaïbou Moussa a d’abord rappelé que le trafic international de drogue est une des infractions les plus pernicieuses et les plus récurrentes en matière de criminalité transfrontalière organisée. Il a par la suite salué les efforts de la police et des Forces de Défense et de Sécurité en général qui ont toujours déployé des moyens importants pour traquer ceux qui se livrent à ce genre de trafic. Le procureur de la République a aussi mis cette occasion à profit pour féliciter les services qui se sont déployés sur le terrain avec détermination et professionnalisme pour interpeller les auteurs de ces trafics et saisir la quantité des drogues. « Nous sommes avec eux, nous allons les accompagner de jour comme de nuit dans tous ce qu’ils déploient comme effort pour arriver à bout de ce trafic qui prend de plus en plus de l’ampleur dans le monde entier et dans la sous-région », a-t-il affirmé.

M. Chaïbou Moussa a en fin réitéré au nom du parquet leurs félicitations aux services et les a par la même occasion encouragés à persévérer dans la même lancée pour débarrasser le Niger de ce fléau.

Aïchatou Hamma Wakasso

02 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Incineration Drogue NigerAlors que le Niger s’apprête à célébrer, ce 26 juin, la journée internationale de lutte contre la drogue, une opération d’incinération d’une importante quantité de drogue a été menée, le vendredi 22 juin dernier à une dizaine de km de Niamey, la capitale. La cérémonie présidée par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux M. Marou Amadou s’est déroulée en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Bazoum Mohamed. C’est au total de 1.355 casiers contenant 12.180 plaquettes de résine de cannabis d'un poids total de 2,5 tonnes, pour une valeur de près de 3 milliards FCFA, saisies dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 juin 2018, par les éléments de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS), qui ont été incinérés, en présence du Procureur de la République M. Samna Soumana Chaibou.

Intervenant lors de cette opération, le procureur de la République a d’abord rendu hommage aux forces de défense et de sécurité en général et aux éléments de la police nationale et de l’OCRTIS en particulier ‘‘pour le travail remarquable accompli dans le cadre de ce noble combat contre le trafic et la consommation des stupéfiants’’. Selon lui, cette opération d’incinération a été autorisée par le Tribunal de Grandes Instances Hors Classe (TGH/HC) de Niamey, car les autorités nigériennes ont décidé, dans le cadre de la nouvelle politique du pays, de détruire immédiatement ce genre de drogues dès que l'autorité judiciaire l'ordonne. M. Samna a invité les populations à s’impliquer pour dénoncer tous les complices de ce commerce illicite qui est en train de compromettre l’avenir de la jeunesse. Il a assuré que les enquêtes se poursuivent dans le but de démanteler tout le réseau et d’autres encore de trafiquants de drogue.

L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) vient de démanteler un autre réseau de trafic international de drogue à haut risque dans la ville de Niamey avec la saisie d’une importante quantité de cannabis. Le Commissaire Principale de la Police, Directeur du Service Centrale des Informations des Relations Publiqueset des Sports, Porte-parole de la Police Nationale  M. Mountari Abou,  a procédé le vendredi 14 août 2020 dans les locaux de l’OCRTIS à la présentation de deux individus interpellés, avec une importante quantité de drogue et une somme d’argent  saisies au quartier Boukoki de Niamey, le lundi 10 août 2020. La cérémonie s’est déroulée en présence du Procureur de la République M. Maman Sayabou Issa.

D’après le CPP Mountari Abou c’est  la surveillance des activités de ce réseau composé de membres d’une même famille qui a permis aux agents de l’OCRTIS de faire cette saisie. L’opération a ainsi permis de saisir 138 kilogrammes de  drogue, des téléphones portables, une somme de quatre cent mille francs (400.000 F) CFA et d’interpeller deux (02) personnes toutes de nationalité nigérienne.

En effet, le porte-parole de la Police nationale a indiqué que les investigations ont permis de comprendre que la drogue saisie était dissimulée dans un camion transportant des céréales en provenance d’un pays de la sous-région et ayant traversé trois (3) pays avant qu’elle ne soit récupérée à Niamey au quartier Banizoumbou tard dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 août dernier par les membres du réseau. Ces derniers l’ont ensuite transportée et cachée au quartier Boukoki au domicile familial où trois fosses servant de cache ont spécialement été aménagées. Le Commissaire Principal Moutari Abou a par ailleurs expliqué que l’essentiel de la drogue saisie est destinée à répondre à une demande croissante en raison de la rareté du produit sur le marché local consécutive aux mesures sanitaires liées à la Covid-19. «Vu la persistance du phénomène, l’OCRTIS réitère son appel à la population pour plus de vigilance et de collaboration avec les forces de défenses et de sécurité et se félicite de l’engagement des différents commandements des forces qui le composent ainsi que du soutien de ses partenaires dans la lutte contre le trafic de drogue.», a conclu M. Mountari Abou.

Pour sa part, le Procureur de la République a saisi l’opportunité pour féliciter l’OCRTIS pour le travail abattu dans le démantèlement de ce réseau de trafic qui a été selon lui, possible grâce à la perspicacité, à la technicité et au professionnalisme des agents enquêteur de ce service.

Malgré que le Niger soit un pays producteur d’essence, la population se livre malheureusement à la consommation du carburant fraudé. Causes : nombre de consommateurs se plaignent de la cherté du prix du carburant à la pompe. Chose qu’ils trouvent paradoxal du fait que le pays en est producteur et que malgré cela les prix au lieu de rester identique à celui de l’avant production ont plutôt grimpé. Car, nous ne sommes pas sans savoir que le prix du carburant à la pompe bien avant la production locale était de 440f. Or, présentement il est de 550f. Une telle équation montre à suffisance que c’est la cherté de l’essence qui conduit et encourage certains consommateurs à faire recours à l’utilisation du carburant fraudé et ce, malgré tous les risques que de telles pratiques comportent. C’est justement par rapport aux risques et conséquences liés à cette pratique que les autorités en charge de la question ne cessent d’intensifier la lutte qu’ils mènent dans ce sens. Pour preuve, depuis qu’elles sont à l’oeuvre, la vente illicite de ce produit ne fait que perdre de l’allure. Et c’est à point nommé qu’interviennent nos autorités car, la pratique avait un moment donné pris une véritable ampleur au point où même les citoyens notamment les voisins à ces revendeurs d’essence fraudé ont commencé à s’inquiéter vu les dangers que comporte la vente de ce produit. De ce fait, ils ne peuvent que davantage saluer les efforts des autorités même si quelque part certains trouvent que ce sont elles mêmes qui encouragent la fraude et la consommation de l’essence fraudé. « Si nos autorités veulent lutter réellement contre la fraude de ce produit, il suffit juste de réduire le prix à la pompe en ce qui concerne la consommation locale » avance un usager. Pour l’instant, il est important de reconnaitre que cette fraude n’est pas sans conséquences. Non seulement, elle favorise un faible taux d’achat du produit légal de la part des consommateurs et engendre de considérables pertes pour le trésor national en général et pour la Sonidep en particulier. Aussi, il faut prendre en compte que la vente anarchique et illégale dudit produit est susceptible de mettre en danger la vie des populations au vu des risques sécuritaires qu’une telle pratique comporte. Au-delà, cette pratique offusque les différentes compagnies d’essence qui se voient rivalisés par des concurrents déloyaux qui, ne payent aucune taxe. Une autre conséquence majeure qu’il faut noter, est que c’est à travers cette même fraude qu’on aurait appris que les terroristes se font ravitaillés. Pour preuve, depuis la lutte sans merci qu’ont décidé de mener nos autorités en charge de la question, les mouvements de ces derniers à travers les engins se font de plus en plus rares. Chose qui doit nous amener à persévérer dans la lutte contre le trafic illicite de ce produit. En somme, les autorités se doivent de redoubler d’efforts dans ce sens mais tout en prenant en compte certaine réalités qu’elles refusent d’admettre et qui malheureusement compromettent leur lutte. Réduire le prix à la pompe couterait moins en terme de pertes que sa constance qui encourage la fraude qui à son tour a des conséquences fâcheuses sur l’économie et même sur la question sécuritaire.

Amadou. I

Hydrocarbure Fraude AgadezQu’est-ce que la région d’Agadez a plus que les autres pour qu’elle se détermine autant dans la lutte contre la fraude des hydrocarbures ? C’est la question qu’on peut tirer d’un débat lancé sur le sujet à travers le réseau social Facebook par le sieur Bio Abdourahamane du service Communication de la Société Nigérienne des Produits Pétroliers (SONIDEP). Analyse…

Le jeudi 27 juillet 2017, les services des douanes de la région d’Agadez s’illustraient, à nouveau, avec la saisie d’une importante quantité d’hydrocarbures. Ce n’est pas là, la première prouesse des hommes aux bérets bleus de l’Aïr. Entre janvier et juin 2017, les services des Douanes de cette région cumulaient des saisies qui se chiffrent à 263.251 litres d’hydrocarbures estimées à 84 millions de FCFA. Ce qui a amené le Directeur Général de la SONIDEP à décerner sur place (dans la capitale de l’Aïr) un témoignage de satisfaction au Directeur Régional des Douanes d’Agadez, l’Inspecteur Principal, Amadou Maman Djimarao pour ses efforts accomplis en matière de lutte contre la fraude des hydrocarbures.

Une équipe de la Police Nationale a été dépêchée hier dans le département de Balleyara et à Sorrey (Tilabéri) où elle a procédé à l’incinération de cinq véhicules utilisés dans le transport du carburant fraudé. Ces véhicules ont été saisis le 7 janvier dernier transportant 536 bidons de 25 litres impliquant 11 individus. Cette initiative soutenue par les autorités nigériennes entre dans le cadre de la lutte contre ce phénomène récurrent qui a des conséquences sur l’économie et le développement du pays. La cérémonie d’incinération s’est déroulée en présence des autorités administratives et coutumières de la région de la Tillabéri et celles de Niamey, ainsi que des responsables des Forces de défense et de sécurité.

Selon une note d’information de la Police nationale, le 7 Janvier 2022, ses éléments en poste à la barrière de la route Loga-Balleyara ont interpellé cinq conducteurs a bord de 5 véhicules transportant 536 bidons d'essence. Ces interpellations font suite à une observation directe du Gouverneur de la région au niveau dudit poste de police. Au total onze (11) personnes sont interpellées dans cette affaire de fraude de carburant. Les investigations menées ont permis à l’équipe de recherche de savoir que ce carburant provient d’une localité d’un pays voisin. Il a ensuite été acheminé à Balleyara en empruntant par des pistes rurales jusqu'à Loga.

Selon les explications fournies sur place, les 536 bidons d'essence de 25 litre d'essence et les cinq véhicules les transportant ainsi saisis ont, sur instructions du Gouverneur de la région de Tillabéri, été mis à la disposition de la Brigade Territoriale des Douanes de Tillabéri. Après compte rendu au président du tribunal d’instance de Filingué, une procédure judiciaire a été engagée contre les intéressés et l’affaire a été transmise au tribunal d’instance de Filingué.

Présent à cette incinération au niveau du site de Sorrey, le gouverneur de la région de Niamey, M. Oudou Ambouka a salué cette prouesse des forces de défense et de sécurité au regard de l’intérêt qu’accordent les plus autorités à la lutte contre la fraude des carburants. Il a aussi salué l’engagement des FDS autour de cette cause avant de les encourager au nom des autorités. Pour le gouverneur de la région de Niamey, la fraude de carburants est un danger qui menace la sécurité de la population compte tenu du risque que cela comporte. Le gouverneur de la région de Niamey a rappelé que le plus souvent les carburants fraudés sont cachés à l’intérieur des habitations, ce qui constitue une menace pour la sécurité des personnes. C’est pourquoi, il a souligné la nécessité de lutter contre ce fléau. M. Oudou Ambouka a ensuite relevé que la fraude des hydrocarbures engendre des pertes pour l’économie nationale. C’est pourquoi, il a aussi demandé à la population plus de collaboration dans cette lutte qui en réalité engage tous les citoyens afin de stopper l’hémorragie que la fraude de carburant peut provoquer dans économie nationale.

Abondant dans le même sens, le secrétaire général du département de Balleyara, M. Moussa Seydou Aghaly a dit que la fraude des carburants freine l’économie et le développement d’un pays. «Nos plus hautes autorités ont pris l’engagement de mettre fin à cette pratique. Nous voulons donc l’accompagnement des populations car les stations d’essence sont construites à travers le pays pour satisfaire le besoin en carburant des consommateurs», a-t-il ajouté. Selon le Secrétaire général du département de Balleyara, l’utilisation des stations évitera des risques liés à l’utilisation du carburant provenant de la fraude. Par ailleurs, il a invité la population notamment les jeunes à accompagner l’élan des autorités dans cette lutte.

Mamane Abdoulaye(Onep), Envoyé spécial

13 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

Dans le cadre du projet « Equipe Conjointe d’Investigation (ECI-Niger) », financé par le Fonds Fiduciaire d’urgence de l’Union européenne, l’Equipe Conjointe d’Investigation (ECI-Niger) et la Division des Investigations Spéciales de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) ont développé plusieurs sessions de renforcement des capacités depuis 2021. C’est ainsi qu’en Avril 2021 une formation a eu lieu à Dosso et a permis de renforcer les capacités de vingt (20) fonctionnaires en service au sein de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) au niveau central et déconcentré. La formation avait précisément porté sur la collecte et la gestion des statistiques, la tenue, l’alimentation et la manipulation des bases de données numériques. En Juin 2021 à Agadez, une autre formation a rassemblé dix (17) stagiaires qui ont été formés par l’ECI-Niger pour lutter contre la fraude documentaire.

Récemment, du 31 janvier au 4 février 2022, dix (10) officiers et inspecteurs de police de l’Equipe Conjointe d’Investigation (ECI-Niger) ont été formés à Niamey dans les locaux de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) aux techniques d’enregistrement biométrique dans le cadre de la lutte contre la fraude documentaire. Le renforcement des capacités techniques et professionnelles des membres de l’ECI-Niger venus de Zinder, Tahoua, Konni et Niamey est axé sur deux (2) volets à savoir deux (2) bases de données. La première est celle biométrique qui permet l’enregistrement de tous les acteurs liés à ces infractions.

Le deuxième volet de la formation a porté sur l’utilisation du Logiciel de Rédaction de Procédure (LRP). Il consiste à faciliter aux enquêteurs de l’Equipe Conjointe d’Investigation (ECI-Niger) la rédaction des procès-verbaux (PV) tout en leur assurant une meilleure maitrise des procédures. Le logiciel comporte plusieurs modèles de PV déjà disponibles, chaque enquêteur pourra les transmettre rapidement à la hiérarchie.

Issa Mamadou, Ingénieur Informaticien de la société ACS Services et Sécurité, a précisé « Une fois les PV établis et enregistrés dans le système, ils sont conservés et sécurisés dans une base de données pour faciliter toute éventuelle recherche en rapport avec l’affaire en question ». Au passage, M. Issa Mamadou relève le niveau très satisfaisant des participants ainsi que leur proactivité pendant les cinq (5) jours de formation. Du reste, cette formation n’est pas la première du genre dans le cadre du partenariat entre l’Equipe Conjointe d’Investigation (ECI-Niger) à travers la Division des Investigations Spéciales de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) qui constitue son ancrage opérationnel au Niger.

Janvier dernier, rappelle-t-on, la police nationale avec l’appui de l’Equipe Conjointe Investigation (ECI-Niger) a interpellé d’une vingtaine de personnes et a saisi un nombre important d’objets et de faux documents notamment : 108 cachets humides, une trousse de démontage et de remontage de documents ; des titres et documents de voyages et de séjours nigériens et étrangers; plusieurs actes de cession d’immeubles ; plusieurs chéquiers et carnets d’épargne ; des fiches de rendu du résultat du diagnostic de la Covid-19 vierges; des relevés de compte bancaire ; plusieurs pièces de mise en circulation de véhicules ; divers matériels informatiques de dernière génération ; des pièces d’état civil ; des téléphones portables de marques diverses ; quatre (4) véhicules dont un portant une fausse plaque d’immatriculation « Député National » et soixante-sept (67) numéros de fausses plaques d’immatriculation identifiés.

Véritable modèle de coopération policière, le projet ECI-Niger est financé par l’Union Européenne et vise à renforcer la lutte contre les réseaux criminels liés à l’immigration irrégulière et au trafic des personnes. Des officiers de la Police nationale du Niger, de l’Espagne et de la France participent à ce projet qui est coordonné par la Fondation internationale et ibéro américaine pour l’administration et les politiques publiques (FIIAPP) basée à Madrid (Espagne).

Par Mahamadou Diallo(onep)

Expulsion de migrants vers le NigerPour des raisons purement sécuritaires, l’armée algérienne a déployé ses forces en érigeant un mur, à 500 mètres des frontières du Niger. Cette information qui a été donnée par le site Mosaiquefm.net, constitue un développement majeur dans le cadre de la stratégie algérienne de lutte contre l’insécurité transfrontalière. Une stratégie qui va forcement faire débat.

D’après les sources du site, il est interdit de franchir les frontières au risque de se faire tirer dessus et interpeller de force. La situation est tendue entre les deux pays d’ou la fermeture des frontières terrestres.

En attendant confirmation officielle de cette information, l’on peut dire sans risque de se tromper que cette construction d’un mur risque de faire l’objet d’une grande polémique sur le plan international. En effet, l’on se rappelle que la décision du Président américain de construire un mur entre son pays et le Mexique afin de lutter contre l’immigration, avait suscité un tôlé au sein de l’opinion international. Le même tôlé avait été noté lorsqu’Israël avait construit un mur de séparation avec les communautés palestiniennes.
Garé Amadou

14 février 2018
Source : La Nation

Lutte contre la migration à Agadez : L’économie de la région mise à rude épreuve.  Agadez est une plaque tournante de la migration où tous les migrants africains passent pour partir vers la Libye ou l’Algérie, avant de poursuivre leur aventure en Europe. L’Etat Nigérien veut combattre cette migration par une loi qui interdit le trafic illicite des migrants. Depuis l’application de cette loi 2015-36, l’économie de la cité du Sultan OUMAROU est affaiblie. Dans les marchés, commerçants et revendeurs pleurnichent et trouvent que la loi qui interdit la migration est la cause de tous leur malheur.

Les affaires ne marchent pas.
Hachirou, la cinquantaine est un vendeur de bidons vides à côté du Grand Marché d’Agadez. Il confie au journal « La Nation » : ‘’ Cette loi n’est même pas contre les migrants. C’est nous qu’elle affaiblit, je me débrouille avec mon commerce de vente de bidons vides. C’est ces migrants qui viennent en grand nombre pour payer les bidons avant de continuer vers la Libye. Avant l’application de cette loi, les affaires marchent bien. Chaque lundi, les migrants quittent Agadez. J’arrive à faire un chiffre d’affaire de 150 000 à 200.000 FCFA. Aujourd’hui, on ne gagne rien. On n’arrive même pas à avoir de quoi nourrir nos enfants. Vous pensez que cela est normal, nous sommes pauvres aujourd’hui’’. Hachirou d’ajouter : ‘’ Le gouvernement de notre pays a fait plaisir aux blancs. L’Europe est satisfaite mais les pauvres citoyens d’Agadez eux sont malheureux. Car l’économie a reçu un coup dur. Ici, on ne fait que dormir. Aucun client ne vient payer nos bidons’’. Malam Ali, un autre vendeur de bidons au marché des céréales exprime sa colère en ces termes : ‘’ Nous sommes des pères de familles. On est victime de cette loi qui interdit la migration, alors qu’on n’a même pas bénéficié de tous ces projets de reconversion parce qu’on n’est pas classé comme acteurs de la migration. Pourtant, c’est grâce à ces migrants que nous arrivons à nourrir nos familles. Aujourd’hui ce qui m’inquiète, la rentrée scolaire est proche et je sais que mes enfants auront besoin de fournitures et d’habits. Avec quoi je peux faire tout cela. Avant cette loi, j’arrive à bien nourrir ma famille et suivre la scolarité de mes enfants parce que je veux qu’ils réussissent à l’école pour qu’il ne souffre pas comme leur père’’.

Chicha toxicomanie MaradiImage d'illustrationLe conseil régional de la jeunesse de Maradi a organisé le dimanche 5 novembre 2017 une grande conférence-débats autour de la problématique de la consommation des substances psychotropes qui tend à se banaliser.

Le constat est aujourd’hui amer, car dans les fadas les jeunes s’adonnent à la consommation de substances de toutes sortes : cigarettes, l’alcool et même de la drogue dure pour certains. Mais de plus en plus, c’est la consommation du chicha qui est en train de prendre de l’ampleur dans la ville de Maradi. Nombreux sont les jeunes qui s’y adonnent sans en mesurer la gravité. Quoi que suffisamment nocive, ce n’est pas tant la consommation du chicha qui est le problème. Le véritable problème, c’est l’association qui est faite entre le chicha et d’autres substances encore plus nocives pour la santé. En plus de l’origine douteuse de ces produits, les jeunes ne connaissent ni la composition ni le dosage, d’où les overdoses fréquentes chez les jeunes. Rien que la semaine dernière, aux environs de la petite gare appelé « Tashan Achura », un jeune drogué a rendu l’âme probablement des suites d’une overdose.

Face à ce fléau, les jeunes entendent eux-mêmes se mobiliser pour stopper l’hémorragie, car si cela devait continuer c’est l’avenir de la société qui serait compromis, étant donné que la jeunesse représente l’avenir de la communauté. Mais si cette jeunesse est droguée et délinquante, elle ne serait pas en mesure de jouer pleinement sa mission. Conscient de ces enjeux, le conseil régional de la jeunesse a organisé cette rencontre d’échange avec les jeunes afin que des réflexions et des débats francs puissent permettre de mieux comprendre le phénomène et de se donner les moyens de l’endiguer.

La participation massive des jeunes à cette conférence est la preuve qu’ils ont pris conscience des enjeux de la consommation des substances dangereuses comme le chicha. Cela témoigne également de leur disponibilité à faire tout ce qui est en leur pour pouvoir pour aider à combattre ce fléau dévastateur. Beaucoup d’entre eux reconnaissent que cette conférence leur a permis de mieux comprendre les choses. C’est le cas de Moussa Aliou, un jeune amateur du chicha. «  J’ai commencé à prendre le chicha juste par plaisir, juste parce que tout le monde en prenait dans la fada. Progressivement, je m’y suis habitué au point d’en être accros. Mais je n’ai aucune idée de la composition du produit. Maintenant j’ai bien compris les risques auxquels je suis exposé et je pense que dorénavant je ne vais plus en consommer ». Comme lui, beaucoup n’ont pas la moindre idée des risques qu’ils encourent à consommer le chicha. Ils voient seulement autour d’eux des gens montrer des signes de nervosité, tomber malades au jour le jour et s’évanouir. Au sortir de cette conférence, les jeunes ont compris tous ces comportements ont une explication rationnelle et savent désormais à quoi s’en tenir.

 Depuis près de 10 ans, la Fondation Tattali Iyali de la Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou œuvre pour faire avancer la lutte contre le cancer au Niger. La marraine de la lutte contre cette terrible maladie s’est investie dans la mobilisation des partenaires, en collaboration avec le Ministère de la Santé publique, pour une meilleure prise en charge du cancer au Niger et dans l’assistance humanitaire aux malades à travers des dons en kits alimentaires et autres, ainsi que la prise en charge de certains médicaments. En effet, après des avancées plausibles telles que l’installation du plateau technique de radiothérapie dont elle a fait aboutir le dossier, la présidente de la Fondation Tattali Iyali a parrainé, le 4 février dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le cancer, le lancement des travaux de construction d’une ‘’Maison de Vie’’ d’une capacité de 80lits, au CNLC de Niamey.

La Maison de Vie est un cadre d’accueil des patients de cancer pour y séjourner tout au long de leur prise en charge qui dure souvent des mois. Ainsi les personnes atteintes du cancer qui viennent de tous les horizons du pays pourront être admises au Centre national de lutte contre le cancer (CNLC), dans des conditions beaucoup plus agréables. «Cette Maison de Vie est nécessaire dans un centre de prise en charge du cancer. Et la marraine de la lutte contre le cancer au Niger a mené le plaidoyer pour que le projet soit lancé afin qu’on ait ce cadre le plus proche possible du centre», se réjouit le Directeur Général du CNLC, Dr Malam Abari Moustapha. Il a été, à cet effet, mis à la disposition un site qui s’étend sur une rue déclassée, juste à côté du centre, a-t-il indiqué. Ce qui sera, de par la maquette présentée le 4 février lors de la pose de la première pierre par la première dame Dr Lalla Malika Issoufou, à tout point de vue un cadre complet en termes d’accueil des malades, avec tous les moyens nécessaires afin qu’ils puissent se sentir comme chez eux.

«La présidente de la Fondation Tattali Iyali n’a ménage aucun effort dans le plaidoyer, tant sur le plan national qu’international, pour que l’on puisse avoir non seulement le terrain mais aussi le financement, en collaboration avec le Ministère de la Santé publique. Pour un cout total d’à peu près 300 millions de FCFA, un financement de 250millions de FCFA est acquis avec la participation de trois sources, à savoir : l’Etat, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) et le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA)», précise le Directeur Général du CNLC, Dr Malam Abari Moustapha. Il faut noter que cette Maison de Vie est conçue avec pour ambition de pouvoir l’étendre, plus tard au besoin.

Dans le domaine de la santé particulièrement dans le cadre de la lutte contre le cancer au Niger, la fondation de la Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou appuie ainsi les structures pour l’acquisition d’équipements et d’intrants, la formation du personnel, le soutien aux patients, souligne Dr Malam Abari Moustapha. «En 2019, elle avait lancé un appel pour que le dépistage de cancer de sein et celui du col soient gratuits et davantage accessibles. Ceci afin de promouvoir le dépistage précoce qui permet de traiter efficacement le cancer avant qu’il ne s’aggrave», a-t-il ajouté.

Le Directeur Général du Centre national de la lutte contre le cancer rappelle également que la présidente de la Fondation Tattali Iyali a plaidé pour l’avancement du dossier du plateau de la radiothérapie. Ce traitement qui sera lancé très bientôt, se fera sur deux volets. Dans un premier temps, le CNLC s’adonnera à la radiothérapie par cobalt dont il ne reste qu’un dernier contrôle pour le lancement. Et le deuxième bunker abritera les équipements de l’accélérateur linéaire, en cours d’acquisition avec le financement de la BID et bien évidemment le soutien de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

La radiothérapie, faut-il le souligner, est régie par un protocole complexe avec des contrôles techniques et spécifiques dans le domaine de l’utilisation pacifique des sciences et techniques nucléaires. «A l’heure actuelle, nous avons installé, nous avons fait les premiers contrôles mécaniques et un certain nombre de contrôles liés aux rayonnements. Jusque-là tout est bon. Maintenant, il y’a ce qu’on appelle contrôle dosimétrique qui n’est pas fait, puisque cela demande une qualité haute de la connexion internet et exige la calibration de certains matériels. Mais, c’est en bonne voie, dans les jours à venir, tout sera effectif», assure le directeur du CNLC.

Dr Malam Abari Moustapha a réitéré toute sa gratitude à la présidente de la Fondation Tattali Iyali, marraine de la lutte contre le cancer au Niger, pour tous ces efforts inlassables.

Ismaël Chékaré(onep)

16 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

En soutien aux efforts du gouvernement du Niger pour freiner la contamination liée à la COVID -19, en particulier en milieu scolaire, l’ONG Action pour le développement du Sahel (ADESA), appuyée par l’ONG HUMEDICA international, a mis à la disposition de certains établissements scolaires de la commune rurale de Liboré, localité située à une dizaine de kilomètres de la capitale, des kits d’hygiène, d’assainissement et de protection. Le lancement officiel de l’opération de remise symbolique du don s’est déroulé, hier matin, au CES Liboré. C’est le responsable WASH de l’ONG ADESA, M. Isidore Kossi Glokpor qui a remis le don au maire adjoint de la commune rurale de Liboré, M. Amadou Moussa.

Cet appui de l’ONG ADESA se justifie  par le fait que la pratique des gestes barrières prônée par l’État reste et demeure le moyen le plus sûr, efficace et moins embarrassant pour casser la chaine de transmission afin de stopper  la progression du virus. Ainsi, ce don composé de 200 cartons de savons, de 700 unités de cache nez, de 8 dispositifs de lavage de mains et de 20 flacons de gel hydro alcoolique, est destiné à 3 établissements scolaires de la commune rurale de Liboré. Le choix des écoles bénéficiaires n’est pas fortuit, selon le responsable WASH de l’ONG ADESA. «C’est pour endiguer la propagation de la maladie à coronavirus dans les établissements à l’entrée de Niamey, épicentre de la maladie», a précisé M. Isidore Kossi Glokpor.

Le responsable WASH de l’ONG ADESA a également indiqué que, les activités de sensibilisation qui seront menées dans ces écoles contribueront à une prise de conscience collective sur les menaces de cette pandémie, afin de tendre vers zéro contamination dans les écoles et au sein de la population. 

En réceptionnant le don, le maire adjoint de la commune rurale de Liboré, M. Amadou Moussa a réitéré ses remerciements à l’endroit de l’ONG ADESA pour cet appui qui n’est pas le premier du genre. En effet, a rappelé M. Amadou Moussa, l’ONG ADESA a apporté son soutien à la commune aux moments des inondations qui ont occasionné d’importants dégâts. Pour sa part, le proviseur du CES Liboré, M. Oumarou Boubacar s’est d’abord réjoui du fait  que son établissement soit parmi les écoles bénéficiaires et a rassuré les responsables de l’ONG ADESA d’un usage rationnel du matériel pour atteindre l’objectif visé, qui est de lutter contre la COVID-19.

Notons que l’ONG Action pour le développement du Sahel (ADESA) est une organisation qui contribue au développement socio-économique des pays sahéliens à travers des actions communautaires touchant la vie sociale dans son ensemble. C’est ainsi que depuis le début de ses activités en 2015, l’ONG ADESA intervient dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, l’aide d’urgence et la prévention.

 Issoufou A. Oumar

19 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

A l’entrée du grand marché de Niamey, en face du rond-point église, des dispositifs de lavage de mains à l’eau et au savon bien positionnés restent sans grand intérêt aux yeux de beaucoup ou presque tous les gens qui entraient et ressortaient dans ce grand centre commerce, en ce matin du mardi 21 avril aux environs de 10h30mn. La plupart de ces usagers ne portent pas aussi de bavettes pour s’éviter le risque de contracter le COVID19, pendant que Niamey enregistrait, plus de 600 cas positifs. Pourtant, le port de la bavette est devenu officiellement obligatoire dans les lieux publics à Niamey, par décision du président de la Délégation spéciale de la Ville, depuis le 11 avril dernier, comme indiqué dans un communiqué officiel publié à cet effet.

A l’intérieur du marché, difficile de s’attendre à un respect strict de la mesure de distanciation de 1m minimum entre les personnes. Pourtant dans ce centre commercial l’affluence des personnes qui se côtoient sur les passages limités par les étals qui débordent de partout, est aussi dense en cette période de pandémie qu’en temps normal. Si les autorités ont laissé les activités commerciales et les marchés sont ouverts, c’est surtout pour garantir l’accès aux besoins et revenus quotidiens essentiels voir vitaux à la population. Toutefois de fermes dispositions préventives contre le covid19 ont été instituées. Et la vigilance de la lutte contre la propagation massive du virus dans de tels lieux publics, repose donc principalement sur les mesures d’hygiène, à savoir le lavage des mains à l’eau et au savon, et le port de bavette.  

Aboubacar Moussa, l’un des nombreux délégués du grand marché et de ses alentours, reconnaît qu’effectivement «les clients et les commerçants ne sont pas très regardants par rapport au respect des mesures de prévention contre la pandémie». Pourtant les délégués font de leur mieux pour amener les commerçants et les usagers à respecter scrupuleusement les mesures préventives. Cependant, il admet qu’ils n’ont pas procédé à une campagne de sensibilisation de proximité des commerçants, supposant que cette pandémie ainsi que les mesures qui concourent à sa prévention sont plus qu’évidentes. «En réalité tout le monde est informé pour s’en préserver. Ce n’est un secret pour personne», dit-il. Pour l’heure, une attitude insolite s’observe. «Certains viennent au marché avec leurs bavettes, c’est arrivés ici qu’ils les enlèvent souvent», a relevé le syndicaliste. Justement, à l’intérieur du marché, nos interlocuteurs (des commerçants) ne portant pas des masques avouent, contre toute attente, en avoir pourtant. « Le masque? J’en ai au moins cinq. Je ne peux pas le porter longtemps, pas plus d’une heure, ça m’étouffe et je suis asthmatique surtout », a rétorqué un jeune vendeur de téléphone et accessoire.

La mobilisation nationale dans le cadre de la lutte contre le coronavirus COVID 19 se poursuit au Niger. Hier matin, deux sociétés d’Etat (Nigelec et Spen), la société chinoise CGGC et l'Organisation non gouvernementale Karkara, ont offert des chèques et des lots de masques à usage unique au comité intergouvernemental en charge de la lutte contre cette pandémie. Ces différents efforts s’élèvent au total à 113.500.000 FCFA et 11.500 masques.

C’est la Société nigérienne d’électricité (Nigelec), qui a remis en premier un chèque de 100 millions de francs CFA en faveur de la lutte contre le coronavirus COVID 19. Ensuite il y a un don de 10.000 masques à usage unique offerts par la société chinoise en charge de la construction du barrage de Kandadji, la CGGC. Le Directeur General Adjoint de la Spen a présenté un premier chèque de 2.500.00 FCFA et un lot de 1.500 masques à usage unique, dons de sa société, ainsi qu’une contribution des employés de la Spen qui s’élève à un million de francs CFA. L’Organisation non gouvernemental Karkara, une ONG nationale a, quant à elle, remis un chèque de 10 millions de francs CFA.

A la réception de leurs contributions, l’ensemble des donateurs ont indiqué que les efforts fourmis s’inscrivent dans le cadre de la responsabilité morale de leurs structures et leurs employés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus COVID 19. Les donateurs ont salué les progrès tangibles enregistrés par le Niger grâce aux mesures prises par les plus hautes autorités. Ces donateurs demandent aux structures qui ne l’ont pas encore fait, de se joindre à eux pour pérenniser les acquis obtenus par le Niger depuis le début de la pandémie.

Mme Aboubakar Djalo Melé, conseillère principale au Cabinet du Premier Ministre, a remercié les donateurs, au nom du Président de la République et à celui du peuple nigérien, pour ces gestes de solidarité. «Vos contributions, dit-elle au cours des différentes réceptions, sont fortement appréciées et démontrent votre attachement aux efforts déployés par les autorités nigériennes», a-t-elle dit. Aussi, Mme Aboubakar Djalo Melé a saisi le moment pour demander à ses interlocuteurs de redoubler d’efforts dans la prévention du coronavirus COVID 19 et promouvoir au sein de leurs structures, les mesures de lutte adoptées par le Gouvernement.

Souleymane Yahaya(onep)

29 avril 2020
Source : http://www.lesahel.org/

 Lutte contre le mariage précoce : La scolarisation comme moyen efficaceSelon la Banque mondiale, la scolarisation reste le meilleur moyen pouvant permettre de lutter contre le mariage précoce. Selon l’institution, chaque jour, 41.000 filles se marient avant leur 18ème  anniversaire. Elles sont 15 millions, chaque année, à connaître ce sort estime la Banque mondiale qui précise que le phénomène concerne aussi bien les garçons que les filles, même si la proportion de ces dernières et largement plus grande.  
Selon  un récent rapport du Centre international de recherche sur les femmes (ICRW) et du Groupe de la Banque mondiale, les mariages précoces coûteront des milliers de milliards de dollars aux pays en développement d’ici 2030. Le rapport indique que les conséquences d’un mariage précoce peuvent être dévastatrices pour les jeunes filles, qui se retrouvent ainsi privées de la possibilité d’étudier et de gagner leur vie, mais aussi exposées aux risques de complications liées à la grossesse et l’accouchement chez les adolescentes. « En plus de porter un coup d’arrêt aux espoirs et aux rêves des jeunes filles, les mariages précoces freinent les efforts de lutte contre la pauvreté, de même que la réalisation des objectifs de croissance économique et d’équité », souligne Quentin Wodon, co-auteur du rapport. «Mettre un terme à cette pratique est une exigence morale qui relève, aussi, du bon sens économique. » souligne-t-il.

Lutte contre le paludisme au Sahel : Les experts évaluent et planifient des stratégies harmonisées pour combattre la maladieDu 02 au 05 mars 2018, les experts du projet Paludisme et Maladies Tropicales Négligées au sahel de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) ont tenu une réunion d’évaluation et de planification transfrontalière sur la Chimio-préventive du Paludisme Saisonnier(CPS) couvrant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Durant trois jours, les participants ont pu évaluer, planifier la mise en œuvre efficace des stratégies harmonisées de lutte contre le paludisme au niveau transfrontalier. L’ouverture des travaux a été présidée par le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, M. Abaché Ranaou en présence du représentant du Directeur Général de l’OOAS, M. Sani Ali, du Secrétaire Général du Gouvernorat de la région de Dosso M. Assoumana Adamou et de plusieurs invités.

Au cours des travaux, les participants ont échangé sur les équipes d’intervention rapide initiée par l’OOAS dans le cadre de la riposte aux épidémies afin d’identifier et planifier les activités transfrontalières et mener des réflexions par niveau de la pyramide sanitaire lors des campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier dans les zones frontalières.

Pour le secrétaire général du Ministère de la Santé Publique du Niger, M. Abaché Ranaou, cette réunion a permet de contribuer aux préparatifs et à la mise en œuvre des prochaines campagnes de la Chimio-préventive du Paludisme Saisonnier et au renforcement de la surveillance active du paludisme au niveau transfrontalier et de discuter du rôle des équipes d’intervention rapide dans la gestion des évènements de santé publique au niveau des zones transfrontalières.

Les Forces Armées Nigériennes (FAN) engagées dans les différents fronts de lutte contre les groupes terroristes armés et les groupes criminels organisés engrangent de plus en plus de victoires face aux ennemis de la paix à travers des offensives tous azimuts dans certaines zones du pays où sévissent ces groupes. Dans son bulletin d’information paru le 5 juillet et faisant état des actions des différentes opérations à travers le pays, la direction de l’information, des relations publiques et des sports de l’Etat-major des Armées indique qu’après un incident  d’engin ayant occasionné la mort de quatre soldats et la blessure des trois autres soldats de l’opération NIYA, les représailles engagées ont permis de neutraliser deux groupes terroristes et d’appréhender 54 suspects dans les localités de Kossa et Gountiyena.

Les hommes de la même opération ont arrêté cinq terroristes dans la zone de Dolbel, détruit un véhicule et neuf motos et saisi cinq fusils AK 47, un pistolet ainsi qu’un important lot de munitions auxquels s’ajoute un échantillon d’explosif. Le 25 juin, deux terroristes ont été neutralisés dans la localité de Bégorou, leurs deux motos détruites, leurs armes, des minutions et du matériel militaire ont été également saisies. Dans sa zone d’intervention dans la région de Tillabéri toujours, l’opération ALMAHAOU a mené des opérations de reconnaissances héliportées qui ont permis de neutraliser trois terroristes, d’appréhender un terroriste blessé, de récupérer cinq armes de type AK 47 et de saisir et détruire six motos appartenant aux terroristes.

… pour sécuriser la population

Le bulletin d’information des FAN  renseigne également que dans la région d’Agadez où l’opération GARKOUA est conduite par les éléments des Forces Armées Nigériennes, la situation est relativement calme. Toutefois, lors d’une opération de bouclage et de fouille dans la localité de Tabarkat, une cache d’armes a été découverte avec deux fusils AK 47 et des munitions et autres accessoires en plus d’un suspect interpelé. Selon le bulletin d’information, les activités hebdomadaires des éléments des FAN dans la zone de défense NO8 de Dirkou ont permis d’arrêter 62 orpailleurs clandestins et de saisir  trois détecteurs de métaux. En outre, 31 migrants clandestins ont été secourus et 10 véhicules non immatriculés ont été immobilisés.

Dans la région de Diffa, la même source renseigne que les opérations de la force multinationale mixte  opérant dans les localités de N’Guigmi, Baroua et Toumour ont permis de saisir une importante quantité de logistique, d’arrêter un ravitailleur et deux suspects en lien avec les terroristes de Boko Haram. En outre, 43 personnes conduites par un homme armé ayant quitté le lac à destination de la ville de N’Guigmi ont été appréhendées, note le bulletin d’information de la DIRPS.

Zabeirou Moussa (ONEP)

 

Lutte contre le terrorisme : les FDS vengent les morts d’AyorouSelon certaines informations non encore confirmées de source officielle, les forces de défense et de sécurité du Niger auraient finalement réussi à neutraliser la colonne de terroristes qui avaient attaqué le camp de gendarmerie d’Ayorou le samedi 21 octobre dernier, aux environs de 5 heures du matin. Cette riposte énergique et foudroyante de notre vaillante armée, si elle venait à se confirmer, constitue un avertissement clair pour tous les terroristes qui vont s’aventurer sur le territoire nigérien pour perpétrer des attaques.

Celle-ci intervient quelques deux semaines après l’embuscade meurtrière tendue à un groupe de militaires nigériens et américains, et qui a couté la vie à 4 G.I’s et 4 militaires nigériens. Le 11 mai dernier, ce camp avait également été attaqué par des assaillants qui avaient réussi à emporter une importante quantité de matériel. Aucune perte en vies humaines n’avait été signalée.

Le déroulé de l’attaque du camp de gendarmerie

Selon un communiqué du ministère de la défense publié quelques heures après les événements, « ce samedi 21 octobre 2017, à l’aube, la brigade de Gendarmerie d’Ayorou à fait l’objet d’une attaque terroriste perpétrée par des éléments armés non identifiés à bord de véhicules et de motos » Selon le communiqué, le bilan est de 13 morts et 5 blessés parmi les gendarmes. Le communiqué du ministère de la défense a poursuivi en indiquant qu’ « une poursuite a été engagée par les forces terrestres et aériennes en vue de neutraliser les assaillants qui se sont dirigés vers le nord ». Quelques heures plus tard, la situation va s’améliorer favorablement avec un communiqué diffusé sur les ondes de la télévision nationale et lu par le Lieutenant-colonel Adamou Samba Gagara, qui annonce qu’« une poursuite engagée par les forces aériennes et terrestres a permis de détruire un véhicule des assaillants et ses occupants en territoire malien ». Le communiqué ajoute que les opérations de ratissage se poursuivent.

Selon nos sources, les assaillants seraient venus à bord de vehicules aux couleurs de l’armée nigérienne. Une tactique qui vise à tromper la vigilance des militaires dans une zone qui est depuis plusieurs mois sous état d’urgence, au même titre que des localités des régions de Tahoua et la région de Diffa. Et selon RFI, les terroristes sont « arrivés du côté est de la ville, en direction des camps des réfugiés maliens de Tabareybarey, et ont envahi samedi à l'aube le camp de la gendarmerie ». Selon la dépêche, « avant de fuir en direction de la frontière malienne, les assaillants ont pillé le magasin de la brigade de la gendarmerie et emporté du matériel de guerre ainsi que trois véhicules de gendarmes ». Fort heureusement, l’unité de parachutistes de Yassen a été immédiatement alertée, ce qui a permis d’engager des poursuites contre les assaillants. Pour ne donner aucune chance de replis aux assaillants, les positions militaires qui se trouvent dans la zone, où sur leur trajectoire supposée, ont été alertés. Et c’est finalement dans la zone d’Inatès, et en plein territoire malien que les militaires nigériens vont atteindre le premier véhicule des terroristes qu’ils vont neutraliser avec l’ensemble de ses occupants. Le reste de la troupe du commando terroriste a été localisé à un point qui leur servit de refuge, lorsqu’ils ont sentis que les militaires nigériens qui sont à leurs trousses n’allaient pas lâcher prise.

A travers divers engagements, les Forces Armées Nigériennes (FAN) poursuivent les actions de lutte contre les groupes armés terroristes et la sécurisation des populations au niveau des différents théâtres d’opérations, nous apprend le Bulletin des opérations N° 0031 rendu public par la Direction de l’Information, des Relations Publiques et des Sports.

C’est ainsi que, nous apprend le bulletin, à l’ouest dans la zone d’opération YARTI, « des actions ont été menées avec des partenaires sur des éléments terroristes dans la zone de Tiguezefan, le ratissage a permis de dresser le bilan de 6 terroristes neutralisés, trois motos détruites, cinq armes et des munitions endommagées et deux motos abandonnées. En outre, six individus ont été interpellés dans le même secteur pour association de malfaiteurs en lien avec  les groupes terroristes ». Au cours  de la même période, une poursuite a été engagée par un élément du détachement de Sanam contre les individus à motos. Le bilan de cette dernière action est de deux motos saisies, un des suspects a été neutralisé et deux autres interpellés.

Dans  la zone d’opération ALMAHAOU, lors de la sécurisation du marché de Dingazi, deux individus prélevant des taxes sur les commerçants ont été appréhendés en milieu de la semaine. Ces derniers ont été remis aux services compétents.

En fin de semaine, une unité de l’opération a été prise à partie par des individus à motos. La vigoureuse riposte de celle-ci a permis de saisir des motos abandonnées par les bandits dans leur fuite.

Au nord du pays, dans la zone de Défense N.2, quatre véhicules non immatriculés, chargés d’environ 7300 litres de gas-oil, ont été interceptés en début de semaine dans le secteur d’In-Abangharit, douze fraudeurs arrêtés et mis à la disposition des services régionaux  compétents pour investigation, une intervention du détachement mixte de Tabarkat en milieu de semaine a permis d’arrêter huit bandits armés, de saisir deux véhicules, des armes et des munitions sur l’axe Tabarakat-Djado.

Au niveau de la zone de Défense N° 8, nous apprend la même source, les activités opérationnelles conduites au cours des 10 derniers jours ont permis d’enregistrer le bilan de trois bandits armés présumés interpellés, sept orpailleurs clandestins interceptés, 199,75 kg de chicha et un téléphone satellitaire Thuraya saisis, 17 véhicules sans plaque minéralogique nationale immobilisés, un trafiquant  de migrants clandestins et 28 migrants interceptés et 60 litres d’essence saisis.

A l’est du pays, une patrouille du Secteur 4/FMM a intercepté, en début de semaine, des vivres et du matériel destinés aux terroristes de Boko Haram aux environs de N’Guigmi.

Par Assane Soumana(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Les dernières nouvelles qui nous viennent des différents théâtres d’opération dans la lutte contre le terrorisme sont tout aussi reluisantes que réconfortantes. En effet, tandis qu’à l’extrême Est du Niger, dans la région de Diffa, les troupes de la FMM du secteur 4 (côté Niger) continuent d’imposer la suprématie de leur puissance de feu sur les combattants de Boko Haram, à l’Ouest, dans la région de Tillabéri, la foudre de l’opération conjointe antiterroriste Niger-Burkina Faso, dénommée Taanli 3, est en train de s’abattre sur les terroristes évoluant de part et d’autre de la frontière nigéro-burkinabé.

Selon un compte-rendu en date du 25 avril 2022, par le Chef du bureau d'information publique militaire du QG tactique de la FMM basée à N'Djaména (Tchad), le Colonel Muhammad Dole, à l’occasion de la visite du Commandant de la FMM dans la zone de KajiJiwa, il ressort de ce document que, lors des récentes opérations offensives de ratissage dans les cachettes et autres repères des terroristes qui ont été émaillées de violents accrochages, les troupes de la FMM ont neutralisé une trentaine (30) de terroristes et récupéré 15 fusils AK 47, deux (2) ceintures de 222 munitions et 179 cartouches, deux (2) téléphones portables et un drapeau de Boko Haram.

“En outre, les troupes ont réussi à appréhender onze (11) suspects, dont trois (3) mineurs, qui sont actuellement interrogés. Dans une autre rencontre séparée, quelques TBH/ISWAP ont tenté d'infiltrer une position défendue du secteur 4 (République du Niger) près de Doutchi, mais ont été rapidement repoussés par une action bien coordonnée entre la Task Force aérienne et les troupes terrestres. A la fin de l'affrontement, trois véhicules armés ont été détruits et un autre a été récupéré, tandis que plusieurs insurgés ont été neutralisés”, souligne le communiqué de la FMM. Malheureusement, poursuit la même source, “un soldat a fait le sacrifice suprême et six autres blessés sont actuellement soignés dans une installation militaire”.

D’autre part, a ajouté la même source, les troupes de la Taskforce Arege, composée de troupes nigérianes et nigériennes, ont poursuivi leurs opérations de ratissage pour dominer efficacement la zone générale de Fedondiya et les environs d'Arege. “En progressant, il n'y a pas eu de contact ou de résistance, car les éléments TBH ont continué à abandonner leurs enclaves et leurs hameaux de fortune et à fuir. Néanmoins, chaque fois que les troupes rencontraient des abris de fortune dissimulés sous des arbres, soupçonnés d'être des avant-postes ennemis, les maisons de fortune étaient soigneusement détruites et immédiatement incendiées avant que les troupes ne poursuivent leur avance”, souligne le compte-rendu du bureau d'information publique militaire de la FMM.

De même, note-t-on, la Task Force amphibie du secteur 1 (Cameroun) a intensifié les patrouilles fluviales et les assauts contre les TBH dans la zone générale de Tchol et Chaka. “Au cours de ces opérations, en apercevant les équipes de patrouille qui avançaient, certains logisticiens présumés terroristes se sont enfuis et ont abandonné des pirogues chargées de sacs de nourriture (céréales) et d'autres matériaux destinés aux criminels. Tous les articles ont été confisqués et détruits”, indique la même source.

Appréciant ces résultats, lors de sa visite à la Base d'Opérations Avancées de la FMM à Arege, près du Lac Tchad, le Commandant de la Force (COMFORCE) de la FMM a salué le professionnalisme des troupes et leur courage et leur bravoure hors du commun. Qualifiant la domination des troupes d'Arege d’encourageante, il les a exhorté à mener des opérations mobiles agressives pour coincer l'ennemi dans les îles du lac Tchad. 

Assane Soumana (Source QG tactique de la FMM)

Les Forces Armées Nigériennes (FAN) enregistrent chaque jour des résultats probants sur le terrain notamment dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national. Les Forces Armées Nigériennes qui participent actuellement aux différentes opérations (CHARA; ALMAHAO; NIYA; YARTI; l’Unité du Secteur 4/FMM) font preuve d’amour pour la patrie en témoignent les récents résultats enregistrés sur le terrain. Selon des sources concordantes, plusieurs terroristes ont été neutralisés et capturés par les FDS à Tiawa et à Torodi dans la région de Tillabéri. Les mêmes sources indiquent que les Forces Armées Nigériennes (FAN) ont procédé avec bravoures à Djoga, à la neutralisation de plusieurs engins explosifs et plusieurs autres véhicules interceptés par les terroristes ont été récupérés. En outre, une importante quantité de carburant a été également saisie par une patrouille dans le secteur de Telemcess. Aussi, d’importants moyens servant la communication aux terroristes ont été saisis, en dehors des têtes de bétail récupérées par les FDS à Ouallam.

Les FDS procèdent également à des interpellations des personnes suspectes dans les zones reculées comme Sanam suite à des séances de contrôle. A Diffa par exemple, c’est un lot logistique servant à ravitailler les terroristes de Boko Haram qui a été découvert par les FDS dans un quartier de Toumour. Cette montée en puissance des Forces Armées Nigériennes (FAN), mérite d’être saluée à sa juste valeur par les autorités compétentes afin d’attribuer aux soldats qui participent aux différentes opérations en cours dans le pays (CHARA; ALMAHAO; NIYA; YARTI; l’Unité du Secteur 4/FMM), des témoignages officiels de reconnaissance pour les efforts fournis dans un contexte sécuritaire particulier.

La Rédaction

 

Aucun temps de répit pour les groupes terroristes, telle est la dynamique dans laquelle sont engagées les forces de défense et sécurité nigériennes. « C’est la seule façon de leur empêcher de se ravitailler à l’approche de la saison des pluies, comme à leur habitude, l’hivernage rendant plus difficile leurs actions nuisibles » ; fait remarquer une source sécuritaire. Et cette stratégie est en train de produire des résultats, en atteste le contenu du communiqué du ministère de la Défense nationale en date du 24 mai 2022.

Une soixantaine de terroristes neutralisés dans le Gourma, une bonne partie de leur logistique détruite (plus de 150 motos), 11 de leurs bases de regroupement anéantis contre 2 blessés et un véhicule endommagé par un EEI (Engin Exmplosif Improvisé), il y a là de quoi remonter le moral des troupes et donner espoir à la population de la zone concernée par ces opérations de ratissage qui n’attendent pas plus que cela en vue de la reprise de leurs activités champêtres après une année agricole précédente très déficitaire. Dans le même ordre d’idées, il y a lieu de saluer la parfaite coordination des armées burkinabés et nigériennes dans la même zone (opérations Taanli 1, 2 et 3) ; et plus récemment ce mouvement à trois (Burkina, Niger, France) ayant permis de mettre en déroute l’ennemi lors de l’attaque du Bourzanga le week-end dernier.  

Même dynamique dans le bassin du lac Tchad, où les forces armées nigériennes tiennent bien le rempart à Baroua, symbole de la reprise d’une vie normale des déplacés de retour au bercail que Boko Haram cherche par tous les moyens à briser, où la force mixte multinationale poursuit ses opérations de ratissage. Durant ce même mois de mai en cours, la nébuleuse a essuyé plusieurs revers et perdu hommes et matériels de guerre.

Revenons à la réplique à l’attaque terroriste du détachement militaire de Bourzanga (en territoire burkinabé) pour noter toute la pertinence de la stratégie, toute nouvelle, que désormais, il n’y a plus à observer l’ennemi s’en prendre à soi pour réagir. L’ennemi est commun, et il transcende les frontières. Aussi les forces armées des pays de la zone des trois frontières doivent dépasser le cadre des opérations de ratissage communes le long de leurs frontières. Les armées se doivent d’agir de part et d’autre des frontières et se prêter mains fortes, comme ce fut le cas dans ce mouvement à trois lors de l’attaque du Bourzanga où une belle raclée fut infligée aux éléments terroristes. Ensemble, nous serons plus forts et plus efficaces contre l’hydre terroriste.

Oumar Sanda

 

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a présidé hier, à la sortie de Niamey sur la route de Dosso, à la cérémonie officielle d’incinération de cent-quatre-vingt-dix-neuf (199) briques de cocaïne, soit 214,63kg. Cette importante quantité de cocaïne, saisie récemment par nos forces de défense et de sécurité dans le cadre de leurs activités de contrôle et de répression des trafics illicites de drogues a fait l’objet de scellé et a été déposée au greffe du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Cette opération d’incinération est un témoignage fort de l’engagement et de la détermination des autorités nigériennes dans la lutte contre le trafic des substances illicites et des drogues.

Peu avant de mettre le feu à ces produits illicites et néfastes, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a rappelé que la récurrence des saisies de drogues au-delà de l’image négative qu’elle renvoie à notre pays est source d’insécurité du fait notamment des moyens considérables que génère le trafic et qui sert à alimenter les groupes armés terroristes qui écument la sous-région.  «Au regard des conséquences et des effets néfastes de la drogue sur les économies, sur la santé et sur la jeunesse, tous les moyens doivent être déployés pour lutter contre les trafics auxquels elle donne lieu. C’est ce à quoi s’emploie le gouvernement à travers les services mis en place notamment I’OCRTIS qui fournit des efforts considérables dans la recherche et l’arrestation des trafiquants dont les actions sapent les fondements de la paix sociale et de la sécurité», a déclaré M. Ikta Abdoulaye Mohamed.

Par ailleurs, le ministre de la Justice a insisté sur les dispositifs réglementaires relativement à la lutte contre la drogue, notamment l’ordonnance Nº 99-42 du 23 septembre 1999 qui stipule à son article 142: « Sauf dans les cas où la conservation des plantes et des substances saisies est absolument indispensable à la procédure, l’autorité judiciaire ordonne et fait exécuter dans les plus brefs délais, après la saisie ou après le prélèvement d’échantillons : la destruction complète des autres plantes et substances qui doit être réalisée immédiatement et par les moyens les plus appropriés, en présence d’un représentant de l’autorité judiciaire et des membres d’une commission dont la composition est fixée par arrêté du ministre de la justice. (…)».

Ainsi, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a profité de cette occasion, pour féliciter et encourager les forces de défense et de sécurité qui accomplissent avec beaucoup d’abnégation ces missions de sécurisation du pays et les a invités à redoubler de vigilance pour consolider la paix et la quiétude sociale.

Rappelons que cette saisie de drogue a été présentée à la presse le 5 janvier dernier dans les locaux de l’OCRTIS. Pour plus de transparence, cette même drogue a été pesée (la même quantité) devant la presse nationale sur les lieux de l’incinération.

Assad Hamadou(Onep)

26 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

Les saisies de drogues en transit par le sol nigérien se poursuivent et prennent même de l’ampleur. Hier matin, l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a présenté à la presse un jeune de nationalité nigériane qui a tenté d’envoyer 1,433kg de méthamphétamine dans un pays hors du continent par le fret aérien. La vigilance de la Cellule aéroportuaire anti-trafics de l’OCRTIS basée à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey a permis de mettre la main sur la marchandise illicite dont la valeur marchande est estimée à 96 millions de francs CFA en destination d’Australie.

C’est donc le panier artisanal et le matelas pour enfant, une méthode ancienne, mais très astucieuse, que le jeune indélicat a choisi pour expédier sa marchandise illicite en Australie. Confiant, il se présenta à la zone de fret aérien le 3 janvier dernier pour enregistrer son cadeau d’anniversaire, le fameux panier tissé et les gadgets qui vont avec, sans oublier de soigneusement dissimiler dans les tiges 1,433kg de métamphétamine. Sûr d’avoir réussi son coup, le jeune trafiquant retourne à son travail habituel, la vente de pièces détachées de motos dans une boutique localisée en face du grand marché de Niamey.

C’est sans compter avec la vigilance de la Cellule aéroportuaire anti-trafics (CAAT) de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants. Lors des formalités d’expédition au fret de l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, a expliqué à la presse le porte-parole de la Police Nationale, le Commissaire Principal Abou Mountari, les agents de la CAAT ont constaté, au passage du colis, aux rayons X que «les tiges du panier renferment, dans leur structure, une substance soigneusement emballée sous forme de bâtons». Les contrôles approfondis et les analysent effectuées surplace révèlent alors la présence de particules de métamphétamine, une drogue de synthèse très addictive et dont la consommation nuit gravement à la santé».

L’enquête ouverte suite à cette découverte et les investigations qui ont suivi, a poursuivi le Commissaire Principal Abou Mountari, ont permis à l’OCRTIS d’interpeller le 19 janvier dernier à Niamey l’expéditeur «un individu de nationalité nigériane, vendeur de pièces détachées automobiles en face du grand marché de Niamey». Pour le porte parole de la Police Nationale, cette saisie démontre une fois de plus que les services postaux et les plateformes aéroportuaires, notamment le fret aérien, sont utilisés par des trafiquants comme vecteurs de passage de divers produits illicites. «L’OCRTIS appelle une fois de plus les différents acteurs à plus de vigilance et de collaboration pour une lutte efficace contre le trafic de drogue au Niger», déclare le Commissaire Principal Abdou Moutari.

Souleymane Yahaya(Onep)

25 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS), a démantelé à l’entrée de la ville de Niamey, le 1er et le 2 Janvier 2021, deux vastes réseaux de trafic international de drogue à haut risque ayant des ramifications dans plusieurs pays subsahariens et au Maghreb. Ainsi, à l’issue des opérations menées, 10 personnes de nationalité nigérienne ont été interpellées. Ces derniers étaient en possession de deux véhicules, trois motos, des téléphones portables ainsi que d’une somme de 770.000 FCFA. Pour ces deux opérations quelque 110.800 comprimés de tramadol ont été saisis. Au cours d’un point de presse organisé hier matin, l’OCRTIS a présenté ces individus qui nuisent à la société par le biais de leurs activités illicites et illégales.

Lors de la présentation, le Procureur de la République, M. Beidou Ousmane a salué, le travail acharné que mène l’Office dans la lutte contre le trafic des stupéfiants au Niger. Et selon lui, ce travail n’incombe pas seulement à l’OCRTIS et à la justice. Les populations, a-t-il dit, doivent davantage s’impliquer dans cette lutte en dénonçant ces trafiquants. En effet, a déploré M. Beidou Ousmane, malgré le travail formidable que fait l’OCRTIS, le trafic de stupéfiants continue de gangréner notre société. Ces produits, a-t-il poursuivi nuisent non seulement à la santé mais aussi à la sécurité car augmentant la criminalité et réduisant ainsi la main d’œuvre. De ce fait, il a exhorté la population à contacter le numéro 98.08.08.09 pour dénoncer tout suspect de trafic de stupéfiants.

Par la suite, la Commissaire de Police, Mme Nana Aichatou Ousmane Bako a indiqué que le 22 Décembre 2020, l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants(OCRTIS) recevait de ses sources une information sur un vaste trafic international de drogue. C’est l’exploitation de cette information qui a permis de découvrir que deux ressortissants d’un pays voisin ont récemment séjourné à Niamey dans le but d’acheter sur place ou de commander à partir du Niger du tramadol qui, est une substance extrêmement addictive et dont la rareté sur les marchés est actuellement constatée.

Ainsi le vendredi 1er janvier 2021, a-t-elle poursuivi, des opérations ciblées ont permis de saisir à l’entrée de la ville de Niamey 4.000 comprimés de tramadol en provenance de Kano (Nigeria) et d’interpeller trois (03) individus de nationalité nigérienne.

Aussi, 106.800 comprimés de tramadol 225mg localement appelé «Dongo ou Aradou» en raison de son effet fracassant sur le système nerveux central, en provenance du Togo ont été saisis le 2 janvier 2021 dans une seconde opération ayant abouti à l’interpellation de sept autres trafiquants de nationalité nigérienne.  La commissaire de police Nana Aichatou Ousmane Bako, a déclaré que l’essentiel de la drogue saisie est destiné à alimenter une forte demande des marchés maghrébins et des sites aurifères locaux. Et à titre de précision, elle a souligné que le marché illicite du tramadol est actuellement marqué par une rareté sans précédent. Cela  est consécutif aux efforts des services de répression et au durcissement de la législation dans beaucoup de pays, y compris dans le principal pays producteur d’où sa cherté sur les marchés. 

Selon la Commissaire de police, Nana Aichatou Ousmane Bako, la valeur marchande approximative de cette saisie s’élève à plus de 100 millions de FCFA soit 153 .850 euros. Le tramadol, a affirmé la commissaire de police, est une substance largement détourné de son usage thérapeutique. Très peu documenté l’impact médical de l’usage illicite du tramadol est inquiétant sur ses consommateurs. C’est pourquoi elle a souligné, qu’il est crucial que les parents s’impliquent dans le contrôle du comportement et des fréquentations de leurs enfants qui constituent la couche sociale la plus vulnérable.

Rahila Tagou

07 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des stupéfiants(OCRTIS), dans sa lutte contre le trafic illicite de drogue, a une fois de plus démantelé à Niamey et dans la région de Dosso, deux grands réseaux de trafic international de drogue à haut risque. En effet, c’est à l’issue de plusieurs opérations menées minutieusement par l’Office qu’un individu de nationalité nigérienne a été interpelé, le 13 janvier 2021 au quartier aéroport en possession de 119 briques de cannabis d’un poids de 98kg455. Et 4 autres de nationalité nigérienne dans la nuit du 22 à 23 janvier 2021 en possession de quelques 150.000 comprimés de tramadol, 250 mg de marque Royal (en provenance du Bénin), dans un village situé à 3kilométres de Dosso. Au cours d’un point de presse organisé hier matin, l’Office Central de Répression du Trafic Illicite a présenté les présumés auteurs qui contribuent à l’accentuation de la délinquance.

Au cours de la présentation, Mme Mai Danma Hadiza, premier substitut du Procureur de la République ; a salué les efforts que ne cesse de déployés l’OCRTIS dans la lutte contre le trafic illicite de drogue au Niger. Elle a par la suite déploré, la détérioration de la situation. Et cela malgré les efforts fournis, « on a l’impression que cela ne fait qu’augmenter et devient plus dangereux » a ajouté Mme Mai Danma Hadiza. En effet, a-t-elle expliqué ; la drogue présentée est différente de celle saisie habituellement du fait de son fort dosage (soit 250mg au lieu de 225mg). C’est donc, a poursuivi Mai Danma Hadiza, une drogue plus dangereuse et destructrice du système nerveux.  Et cette drogue à savoir 150.000 comprimés de Tramadol et 119 briques de Cannabis, a-t- elle indiqué, provient d’un pays voisin. S’agissant des individus pris avec le cannabis, elle a confié qu’ils sont déjà déférés au parquet et une information a été ouverte à leur encontre. De ce fait, la nouvelle procédure sera ouverte par rapport aux propriétaires des 150000 comprimés de tramadol.

Elle a enfin, exhorté la population, a assisté davantage l’OCRTIS en dénonçant tout individu suspect. « Nous n’allons jamais baisser les bras. Quelles que soient les personnes qui seront impliquées dans le trafic de drogue, nous seront toujours en face d’elles » a-t-elle conclut.

La Commissaire de Police, Mme Ousmane Bako Nana Aichatou a par la suite, expliqué comment les opérations se sont menées. Ainsi, a-t-elle indiqué, en ce qui concerne le premier réseau, le 11 Janvier 2021, l’OCTRIS, recevait de ses sources une information par rapport- à un trafic de drogue longtemps établi entre plusieurs pays de la sous-région impliquant des personnes de nationalité nigérienne.

Après plusieurs jours d’investigation, a révélé la commissaire de police, l’OCRTIS interpelle le 13 janvier 2021 au quartier aéroport un individu de nationalité nigérienne en possession de 119 briques d’un poids de 98kg455.

Pour le second réseau a-t-elle poursuivi, l’exploitation et le recoupement de plusieurs informations concordantes ont permis à l’OCRTIS d’interpeller dans la nuit du 22 au 23 janvier 2021, après huit semaines d’investigation à Niamey et à Dosso, 4 individus de nationalité nigérienne et de saisir 150.000 comprimés de tramadol de 250mg de marque Royal, en provenance du Bénin dans un village situé à 3km de Dosso.

Selon elle, les opérations ont également permis de saisir un véhicule et une dizaine de téléphones portables. Et le tramadol saisi dont la valeur marchande s’élève à plus de 150 millions de francs cfa est destiné à l’exportation vers certains pays arabes.

Face à la recrudescence du trafic de drogue dans la région de Dosso, (plaque tournante de toutes les formes de trafics mais aussi et surtout à la stratégie des trafiquants consistant à faire passer la drogue de Malanville(Bénin) à Gaya par voie fluviale depuis la fermeture des frontières terrestres consécutive aux mesures prises par le gouvernement dans la lutte contre le corona virus ) a indiqué la Commissaire de police , l’OCRTIS appelle les autorités administratives et coutumières de la région de Dosso à accentuer la sensibilisation des populations riveraines à plus de vigilance et de collaboration dans la lutte contre le trafic de drogue assez souvent lié au trafic d’armes.

Par Rahila Tagou

29 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le travail des enfants est toute activité qui porte atteinte à leur intégrité physique et mentale. Au Niger, ils sont nombreux les jeunes de bas âge qui exercent des activités outrepassant leur capacité. Ainsi pour remédier à ce phénomène, les pouvoirs publics et plusieurs associations locales et internationales mènent des actions de protection des enfants. C’est le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant et de l’ONG École Parrainage et Action Développement de Base (EPAD-Niger).

Cette association mène des activités de sensibilisation, d’accompagnement, de formation et de l’éducation dans le cadre de la protection des enfants. «Nous nous assurons que dès que l’enfant est né, il est déclaré à la naissance parce que le premier droit de l’enfant, c’est d’abord l’identité. Nous sensibilisons les parents pour qu’ils comprennent que l’enfant a des droits notamment le droit à la santé, à l’éducation etc. Nous accompagnons les enfants eux mêmes dans le cadre de la participation effective pour qu’ils connaissent leurs droits et qu’il ait ce qu’on appelle la notion de père éducation.», a confié le coordonnateur national de l’ONG EPAD Niger, M. Sidikou Moussa.

L’ONG EPAD Niger contribue aussi, aux côtés de l’Etat, à la formation professionnelle avec le soutien du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA). «Nous accompagnons également les enfants qui sortent du système scolaire ou qui n’ont eu la chance d’aller à l’école dans la formation professionnelle pour qu’ils aient des acquisitions de compétences qui leur permettent d’être aussi actifs dans la société», a dit M. Sidikou avant d’ajouter que l’ONG EPAD Niger a mis en place des comités de protection de l’enfant au niveau des tribus, des villages, des communes, des départements et des régions. Avec la démographie galopante au Niger, il est impossible pour l’État d’avoir des acteurs dans chaque commune. «C’est pourquoi, nous responsabilisons les communautés pour qu’elles comprennent les perceptions de ces communautés et qu’elles mettent des mécanismes communautaires de protection des enfants», a-t-il expliqué.

Selon M. Sidikou Moussa, l’ONG EPAD Niger dispose actuellement d’un centre de transit et d’accueil à travers lequel il y a des travailleurs sociaux qui font l’écoute, l’accompagnement physico-social et la recherche de famille. «Il nous arrive aussi de prendre en charge des enfants provenant de Côte d’ivoire, de la Gambie, du Cameroun, qui se retrouvent au Niger en situation difficile», a indiqué le coordonnateur de l’ONG EPAD.

Appui du ministère dans la protection des enfants

Selon M. Daouda Sani de la direction de la protection des enfants, l’exploitation économique des enfants est condamnable car l’enfant exploité ne bénéficie pas d’une éducation, d’un développement et il est soumis à tous les risques de la rue. Il peut apprendre à voler, à consommer de la drogue. C’est pourquoi, le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant met en œuvre une politique de protection de l’enfant avec le document cadre de protection de l’enfant. Pour que la protection des enfants soit à tous les niveaux, «nous avons des services de protection de l’enfant qui mènent toute une batterie d’activités de sensibilisation, de détection active. Ils visitent les lieux dangereux pour les enfants comme les gares ou les endroits où on fait travailler les enfants. Quand on détecte un enfant qui est en danger dans la rue, on rentre en contact avec lui jusqu’à l’élaboration d’un projet de vie à travers un appui socioéconomique», a-t-il relevé.

En plus, M. Daouda Sani souligne que le Ministère a aussi développé une nouvelle approche communautaire de protection de l’enfant. «Dans cette approche, nous formons les communautés à créer les conditions de la protection de leurs propres enfants c’est-à-dire que les membres de ces communautés deviennent des acteurs de la protection de leurs propres enfants», a-t-il indiqué.

Toutes les actions menées par ces structures cadrent parfaitement avec le document-cadre de protection de l’enfant. En effet, le Document précise que malgré les efforts fournis par l’État et ses partenaires pour assurer la protection des enfants, les enfants nigériens restent encore exposés à diverses formes de violences, d’abus et d’exploitation. De ce fait, le besoin d’une action publique concertée en matière de protection de l’enfant se fait sentir davantage. C’est dans ce sens que le Gouvernement a pris l’initiative d’élaborer avec ses partenaires ce document-cadre d’orientation générale pour renforcer le droit de l’enfant. Ce document a vocation de servir de politique gouvernementale dans ce domaine et s’adresse à tous les intervenants actuels et potentiels. Il fournit de façon détaillée les stratégies et les orientations opérationnelles pour la mise en place d’actions de prévention et de prise en charge à travers le renforcement du système national de protection de l’enfant.

Malgré la protection fournie par les familles, la société et l’État, les enfants continuent à subir diverses formes d’abus, de violence et d’exploitation. Cette réalité est confirmée par des études et fait l’objet de consensus parmi les professionnels de l’action sociale, de la justice, de la santé et de l’éducation, tout comme parmi les enfants et jeunes eux-mêmes. La violence contre l’enfant se présente sous des formes multiples : négligences graves, agressions physiques, abus sexuels, pratiques dommageables liées à la tradition, violences morales, tout comme diverses formes de travaux pénibles et d’exploitation. La violence se manifeste dans la famille, le milieu scolaire, la communauté, les lieux de travail, la rue, au grand jour ou de manière dissimulée. Les diverses formes de violences, abus et exploitation touchent différemment les filles et les garçons, en particulier à partir de l’âge de la puberté.

Les fillettes sont ainsi victimes de diverses formes de discrimination, de pratiques traditionnelles néfastes, etc. Les causes de ces phénomènes sont multiples. Les causes profondes d’ordre structurel demeurent liées au contexte socioculturel, économique et politico-institutionnel du pays. Toute forme d’abus, violence et exploitation de l’enfant représente une atteinte grave aux droits fondamentaux de tout être humain et une violation du droit de l’enfant à la vie et au développement, incompatibles avec l’État de droit. Toutes les violences compromettent l’avenir de l’enfant. Elles provoquent souffrances, dommages physiques (retards de croissance, handicap physique, fistule), dommages psychologiques (perturbations, traumatisme). Elles contribuent à la déperdition scolaire et sont souvent à la source des comportements à risque de la part de l’enfant (agressivité, fugue, délinquance, prostitution, alcoolisme, drogue). Toute violation provoque la perte de capital humain et engendre des coûts élevés pour la société toute entière. La violence à l’égard de l’enfant en vient ainsi à représenter à terme une menace pour le développement.

Les interventions menées pour contrecarrer ces phénomènes demeurent, à ce jour, insuffisantes et il y a urgence de mettre en place une action publique globale et concertée dans ce domaine. Le Document-cadre sur la protection de l’enfant vise justement à fournir le cadre de référence global pour que les différents secteurs qui interviennent dans la protection de l’enfant, développent davantage les actions de prévention et de réponse. L’enjeu fondamental est celui de renforcer l’État de droit pour les enfants, réaliser leur droit à la protection et protéger le capital humain au service du développement du pays.

Certains jeunes exercent des activités malgré eux…

Djibo Boubacar, âgé de 12 ans, vend des sachets d’eau de ‘’pear water’’ aux alentours des feux optiques ddu rond point Maurice Delens. Malgré les risques qu’ils encourent, le jeune Djibo se faufile entre les voitures pour vendre ces produits.Il dit exercer cette activité pour le compte d’une dame moyennant un salaire mensuelde 15.000F le mois. «L’argent que je perçois chaque mois, je l’amène à ma maman qui, au besoin, m’achète de nouveaux vêtements», a-t-il affirmé.

Moussa un autre jeune de 15 ans rencontré augrand marché conduit un vieux pour se livrer à la mendicité. Il dit être contraint par son père pour guider ce vieux qui se trouve être son propre tonton. Avec lui, il sillonne les marchés, les rues et les mosquées. Les difficultés rencontrées par le jeune Moussa sont multiformes. D’abord il confie qu’il n’aime pas vraiment ce métier. «Et c’est à cause de mon père qui m’oblige toujours à accompagner ce vieux pour mendier. Chaque jour avec ce vieux, c’est la bagarre entre nous. Des fois, je peux passer toute une journée sans manger et à la fin de journée, il ne me donne rien du tout et c’est toujours à mon père qu’il rend compte», a-t-il déclaré.

 Yacine Hassane(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

Le Niger a connu son premier cas positif de coronas virus le 19 mars 2020. Aussitôt, les autorités, en partenariat avec les experts en santé, ont pris des dispositions pour non seulement réduire la circulation du virus mais aussi et surtout pour la prise en charge des patients de cette maladie qui a surpris le monde entier et qui a endeuillé des milliers de familles avec près de 3.500.000 décès. Au Niger, à la date du 28 avril 2021, la situation de la pandémie de la Covid-19 se présente comme suit : total cas confinés : 25.217 cas confinés, 25.129 sortis du confinement, 88 cas en cours d’auto confinement. Le taux d’incidence hebdomadaire est toujours à la baisse avec un Ratio de 0,237 au 25 avril 2021. Concernant la stratégie de riposte, au total 98.294 tests ont été réalisés au 28/04/2021 à l’issue desquels 5.224 cas sont confirmés, 4.847 sont sortis guéris, soit un taux de guérison de 92,7%, 191 décès sont enregistrés, soit un taux de létalité de 3,6% et 186 patients actifs parmi lesquels 52 en cours d’hospitalisation dont aucun en réanimation.

Ces résultats, relativement ‘‘positifs’’ enregistrés par le Niger auraient certainement été meilleurs, si et seulement si, des rumeurs et autres fake-news (fausses informations) n’avaient pas entravé l’élan de sensibilisation, d’information et de formation des citoyens entamé depuis mars 2020 par les autorités politiques et sanitaires de notre pays. Ces fake-news sont largement dispatchées par les réseaux sociaux et certains médias. Ces informations qui vont souvent jusqu’à nier l’existence de cette pandémie en passant par des fausses idées sur le fait que le virus ne résiste pas à la chaleur, surtout dans un pays sahélien comme le Niger. Certains vont jusqu’à véhiculer que le vaccin est destiné à limiter les naissances. D’autres encore vont jusqu’à alarmer les concitoyens sur l’incompatibilité du vaccin contre la Covid-19 avec le jeûne du Ramadan.

En ce mois béni de Ramadan une telle désinformation est tellement désastreuse que malgré la disponibilité des vaccins, les Nigériens rechignent à se faire vacciner, prenant en compte toutes ces fakes news. Lors d’une réunion du Comité en charge de la gestion de cette pandémie, le ministre en charge de la Santé publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara, avait regretté qu’à la date du 20 avril 2021, moins de 10.000 personnes ont été vaccinées au Niger, alors que le stock de vaccins disponible est estimé à près de 800.000 doses. Ayant été interpellé sur l’impact dudit vaccin sur le jeûne, l’Imam de la Grande mosquée de Niamey, Cheick Karanta a été formel : «Le vaccin contre la pandémie de la Covid-19 n’a aucun effet sur la pratique religieuse du fidèle. C’est plutôt une protection pour le jeuneur et pour les autres fidèles», a déclaré le leader religieux.

Abordant dans le même sens, Oustaz Bassirou Alassane, l’Imam de la mosquée de quartier Abidjan estime qu’en matière de religion, c’est comme en santé, il vaut mieux prévenir que guérir. «On ne doit pas s’exposer à un quelconque danger ou encore exposer son prochain à un danger, surtout si on trouve la solution. Chaque maladie qui apparait possède son médicament et même sa prévention», explique le religieux. Le virologue  Sani Maazou, de la Clinique Lahiya de Niamey insiste sur l’existence du virus. «De par le monde, le virus de la Covid-19 existe bel et bien. Son existence est irréfutable. Il suffit de regarder le nombre de morts dues à cette pandémie. Le Niger a enregistré, en fin avril dernier, 191 décès, avec un taux de létalité de 3,6%. Donc l’existence du virus est indéniable», précise-t-il. «J’entends, par-ci par-là, que le virus de cette maladie ne résiste pas à notre climat désertique et sahélien. C’est archi-faux», déclare-t-il. La preuve, précise le docteur, «la plupart des cas positifs récemment enregistrés au Niger sont des migrants, à Agadez, en provenance des pays comme l’Algérie et la Libye, qui sont des pays aussi désertiques et chauds comme le Niger, sinon plus chauds même», indique le clinicien.

Recevant les 355,000 doses de vaccins contre la COVID-19, expédiées par l’intermédiaire du mécanisme COVAX, le 14 avril 2021, le ministre Maïnassara indiquait que ‘‘le Gouvernement du Niger a hissé au premier rang de ses priorités la commande de ces vaccins dans le but de protéger sa population, dans un contexte mondial où la pandémie continue de faire des ravages. Ces premières doses de vaccins cibleront en premier lieu les agents de première ligne comme les soignants, les enseignants et les personnes qui encourent le plus grand risque de contracter la maladie", a déclaré Dr Illiassou Idi Mainassara. Afin de rejeter ces Fake News les autorités gouvernementales au Niger ont fait plusieurs déclarations et élaboré des instruments juridiques pour punir les auteurs de Fake News.

En plus du vaccin, le respect des mesures barrières doit être de mise pour en finir avec la Covid-19

"Si les vaccins sont importants, le respect des gestes barrières - y compris le lavage des mains et le port du masque et la distanciation physique restent le meilleur moyen d'endiguer la progression de la pandémie", a rappelé Dr Illiassou Idi Mainassara.

En effet, pour éviter une 2ème voire une 3ème vague de cette pandémie le virologue Sani Maazou estime que les citoyens doivent continuer à observer ces mesures mais surtout à se faire vacciner. Ainsi, pour lutter contre la prolifération des fake news, Dr Saley Insa, membre du Comité de gestion de la pandémie, formule quelques recommandations: «au Gouvernement d’adopter des politiques favorisant l’accès à l’information sur la pandémie ainsi que les mesures de riposte ; de fournir de manière proactive les informations aux médias ainsi qu’au public, de sensibiliser et publiquement décourager la production et la publication des Fakes News ; d’informer et former les journalistes y compris les chroniqueurs religieux et journalistes en langues nationales, sur les causes et modes de transmission de la COVID-19 afin que ces derniers puissent mieux informer et sensibiliser la population».

Aux organisations socioprofessionnelles des médias, le Docteur préconise d’organiser des formations périodiques au profit des journalistes sur le Fact-checking, de former les journalistes et activistes de la société civile sur le recueil de textes locaux portant sur les Fakes News, de renforcer les compétences des journalistes sur les pratiques éditoriales et les exhorter à éviter la culture du scoop. Aux médias, Dr Saley Insa propose de vérifier à plusieurs reprises les informations avant publication, de créer des espaces ou opportunités de publier des démentis dans les cas où les informations publiées contenaient des erreurs et de massivement publier ces démentis, de renforcer au niveau individuel les compétences de vérification des informations, de créer une liste des personnes ressources capables de confirmer les informations pertinentes avant leurs publications et enfin de constamment débusquer lorsque nécessaire les fausses informations sur les réseaux sociaux.

Mahamadou Diallo(onep)

04 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Gaya, principale ville et chef-lieu du département du même nom, est frontalière du Bénin et du Nigeria. Sa situation sur l’axe principal Cotonou - Gaya, Dosso - Niamey et sa position frontalière, favorisent des activités commerciales florissantes, en même temps qu’elles font développer plusieurs types de délinquances. Ce département qui comptait, 63.000 habitants en 2018, a donc une position privilégiée, qui fait de lui  un endroit propice à certaines formes de délinquances, qui nuisent à la sécurité et au développement de notre pays et dont les agents de la Police Nationale s’activent, jour et nuit, à enrailler.

Gaya est un département frontalier à deux Etats, à savoir : le Bénin et le Nigeria. Comme toutes les zone frontalières, Gaya aussi fait face à une série d’actes de délinquance dont : la consommation des stupéfiants, la prostitution et le vol. « Ce sont essentiellement les jeunes hommes qui sont le plus impliqués dans ces délinquances. Cependant, des femmes sont aussi interpellées dans des actes de la prostitution, du vol et même de trafic et de la consommation des stupéfiants. « A notre avis, cette délinquance est due à un problème d’éducation. C’est cette défaillance éducationnelle qui fait que tous ces gens s’adonnent à ce que nous appelons la petite délinquance. Les parents et la société ont démissionné de leur devoir d’éducation, de contrôle et d’initiation aux bonnes mœurs de leurs enfants. Ce qui fait que c’est les enfants qui s’éduquent eux-mêmes dans la rue. Ce qui leur ouvre les portes des délinquances que nous observons, au lieu d’être à l’école, dans les ateliers ou autre lieu de formation et d’apprentissage », estime le Commissaire Principal de Police et Directeur Départemental (DDP) de la Police de Gaya, M. Ibrahim Boukari Issaka. Pire, témoigne-t-il, la Police de Gaya, a aussi appréhendé de jeunes scolarisés, des collégiens et autres lycéens, pour consommation de drogues. «Ces jeunes dont l’âge varie entre 15 et 25 ans, qui sont sensés assurer la relève, sombrent de plus en plus dans ces délinquances, ce qui est une véritable source d’inquiétude et de préoccupation pour notre pays », déplore le Commissaire. La Police de Gaya estime à près de 300 délinquants appréhendés, par an, pour divers délits. « La Police nationale est là pour assurer la sécurité des biens et des personnes, donc en plus des opérations de rafles, dans des lieux ciblés, des interpellations, aussi bien des consommateurs que des dealers de ces produits prohibés. En plus, nous procédons aussi à des séances de sensibilisation dans les quartiers, des jeunes, des leaders coutumiers à qui nous ne manquons pas de parler des lois qui répriment ces actes délictueux et les sanctions qu’encourent des éventuels impliqués dans ces actes », ajoute-t-il. Selon le Commissaire Issaka, en collaboration avec les services de la protection de l’enfant et des radios communautaires, ses services organisent, périodiquement, des séances de sensibilisation, en langues nationales, pour une plus grande prise de conscience par rapport aux différentes délinquances que nous constatons au niveau de Gaya. «Avec ces séances et l’appui des Chefs des quartiers, nous constatons, de plus en plus, une prise de conscience des gens, car c’est souvent ces Chefs ou encore d’autres citoyens qui dénoncent certains délinquants. C’est dire que les actions que mène la Police nationale, au niveau de Gaya, portent leurs fruits et ont des impacts positifs attendus au sein des populations », indique-t-il. «Le Niger n’est pas un pays de fabrication de ces stupéfiants mais seulement un pays de transit et de consommation. Comme Gaya est au niveau de deux frontières, notre tâche n’est pas aisée, surtout avec nos frontières poreuses et surtout la présence du fleuve, qui permet aux délinquants une plus grande liberté de mouvements. « En effet, l’autre contrainte majeure, que rencontre notre département est celui lié à la sécurité. Outre les deux frontières que Gaya possède, il y a une autre frontière insaisissable qui est le fleuve. C’est par ce fleuve que se sont transportées toutes les transactions qui sont bloquées depuis la fermeture des frontières. C’est pour cela que nous nous mobilisons pour sécuriser nos concitoyens et leurs biens », précise, quant à lui, M. Amadou Halidou, maire de la Commune urbaine de Gaya. Celui-ci cite, pour illustrer cette insécurité notamment le vol, les attaques à main armée, la consommation des stupéfiants, la prostitution. Selon le Directeur Départemental de la Police, les brigades de la Police et de la Douane, qui ont la charge de surveiller les mouvements et trafics terrestres et fluviaux n’ont pas assez de moyens pour bien opérer et s’acquitter convenablement de leurs missions », ajoute-t-il. Cependant, précise le Commissaire, à la Police, au niveau des frontières terrestres et avec une équipe spéciale, ils procèdent à des fouilles minutieuses et systématiques de tous les camions pour mettre la main sur les produits prohibés. « Il faut dire que certaines infractions sont liées à l’ignorance. C’est pour cela que nous commençons la sensibilisation dès l’interpellation, donc ici même au niveau du Commissariat de Gaya. Souvent pour les  cas des filles, par exemple, nous convoquons leurs parents pour leur expliquer dans quel contexte leur fille a été interpellée, ainsi que ce qu’elle encoure. Il faut reconnaître  que si certain parents voient la gravité de l’acte posé, ils décident de prendre des dispositions, alors que d’autres jouent la carte de l’indifférence et de la démission », reconnait-t-il. M. Ibrahim Boukari Issaka note que plusieurs des délinquants appartenant à des gangs interviennent aussi bien à Gaya que chez nos voisins au Bénin et au Nigéria mais aussi dans certaines localités de notre vaste pays, comme à Niamey, la capitale.

Un gang de malfrats, en provenance de Gaya mis hors d’état de nuire à Niamey

En effet, le 11 juin 2020, la Police Nationale a présenté, au niveau des services de la Police judiciaire, un gang de malfrats, en provenance de Gaya et qui qui opérait aussi bien à Gaya, qu’à Niamey et à Malanville (Bénin). Composée de plusieurs membres, cette bande regorge en son sein d’individus très dangereux qui n’ont aucun remord à tuer une personne pour disposer de ses biens. A son actif, sept (7) meurtres et plusieurs vols commis à Niamey et à Gaya au Niger et à Malanville au Bénin. Selon la Direction générale de la Police Nationale, cette bande qui a pris ses racines à Gaya, s’était délocalisée pour s’implanter à Niamey où elle s’est reconstituée avec l’arrivée dans ses rangs de plusieurs autres voleurs et grands bandits, venus renforcer le gang. Ainsi, dans la nuit du 05 au 06 mai 2020, au quartier Aéroport de Niamey, cette bande des malfrats s’est introduite, selon la Police nationale, dans une usine dénommée «Liwang Industrie’’ où ses membres ont froidement assassiné un homme de nationalité chinoise et blessé grièvement son collègue». «Une somme d’environ 1.200.000FCFA, deux (2) téléphones portables, un (1) ordinateur de bureau et deux (2) unités centrales » ont été emportés par le gang, selon toujours la Direction générale de la Police Nationale. D’autres vols de nuit ont également été commis par cette bande de malfrats qui a réussi à « vider le contenu de toute une boutique dans un quartier de Niamey», s’ajoute un autre vol commis dans une habitation où les voleurs ont « emporté deux (2) téléphones portables et un (1) poste téléviseur », selon toujours la Police nationale. Cette bande de malfrats opère également au Bénin voisin, précisément à Malanville où elle a eu à dévaliser trois (3) boutiques, blessant leurs propriétaires et emportant leurs biens. A lui seul, selon l’information donnée par la Direction générale de la Police nationale, le chef du gang a « commis six (6) meurtres et plusieurs braquages dans la ville de Malanville». C’est donc une bande de dangereux criminels que la Police judiciaire a réussi à mettre hors d’état de nuire. Pour que la Police nationale puisse continuer à prendre le dessus sur des réseaux et bandes des malfrats qui perturbent la quiétude des paisibles citoyens, il faudrait nécessairement que la population collabore davantage avec la Police nationale en l’informant de tout ce qu’elle voit de suspect dans son environnement immédiat, comme on l’a vu, ci-dessus au niveau du département de Gaya. Etant donné que la gestion  sécuritaire est une affaire de tous, c’est en mettant donc à sa disposition des informations utiles sur des cas susceptibles de perturber la quiétude des populations que la Police Nationale pourrait très rapidement engager des actions en vue de circonscrire le mal et démanteler ces types d’organisations criminelles.

Par Mahamadou Diallo, Envoyé Spécial(onep)

25 septembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/   

Lutte contre les mariages précoces : sur certains médias, des prêcheurs prônent des contre-valeurs   Image d'illustrationNous avons suivi avec beaucoup d’attention, dimanche soir, une émission islamique interactive sur une radio privée de la place. L’intérêt de l’émission réside dans la thématique qui a été abordée. Il s’agit du mariage précoce des jeunes filles qui constitue une véritable source de préoccupation dans notre pays.

Dans son exposé introductif, le prêcheur animateur de l’émission s’est évertué à légitimer, sur le plan religieux, la pratique du mariage précoce et ses effets bénéfiques dans une société comme la nôtre qui est majoritairement islamique. En diabolisant dans la présentation de son argumentaire les acteurs sociaux et institutionnels, qui mènent depuis des décennies des campagnes de sensibilisation visant à mettre fin à cette pratique préjudiciable à la scolarisation de la jeune fille et à santé de celle-ci. Selon lui, les acteurs sociaux comme institutionnels qui s’investissent dans cette lutte sont soit des égarés à la solde des Occidentaux qui ont perdu tout repère, soit des chasseurs de prébendes qui peuvent être captées avec lesdits Occidentaux. Comprenez ici qu’il indexe, sans les nommer ouvertement, les organisations non gouvernementales (ONG) et les associations, qui interviennent dans le domaine. Pour lui, toutes les deux catégories sont logées à la même enseigne que les Occidentaux. Le prêcheur du jour comme les auditeurs, qui ont appelé tout le long de l’émission, ont rivalisé d’ardeur pour chercher à montrer les bienfaits du mariage précoce, en se focalisant sur les cas de grossesses non désirées, les infanticides et le nombre de plus en plus élevé de vieilles filles en quête désespérée de mariage qui s’observent dans notre société, etc. Pour ne pas heurter la susceptibilité du prêcheur, les interventions ont royalement occulté les innombrables méfaits liés à la pratique. Nous ne nous attarderons pas, ici, sur la déscolarisation précoce massive des petites filles, liée au phénomène du mariage précoce surtout dans nos zones rurales pour nous intéresser plus spécifiquement à l’aspect sanitaire de la question. Ceux qui pensent que c’est une pratique à louer et à promouvoir n’ont qu’à faire un tour au bloc de l’hôpital national de Niamey destiné aux femmes victimes d’incontinence urinaire et souvent même fécale ou au centre de référence de prise en charge dédié à celles-ci, pour se rendre à l’évidence de l’ampleur du mal provoqué, dans nombre des cas, par la pratique des mariages précoces dans notre pays. Quand ils prendront la mesure de la situation de détresse dans laquelle se trouvent de nombreuses femmes victimes de la fistule obstétricale consécutive au mariage précoce, ils réaliseront d’eux-mêmes la gravité du danger sanitaire auquel les jeunes filles mariées prématurément sont exposées.

Flux migratoires illégaux vers l'Europe - AgadezSous le parrainage du gouverneur de la région d’Agadez, le conseil régional de la jeunesse,  en partenariat avec The African Network of Germany (TANG),  un réseau des Africains de l’Allemagne à travers  la phase 2 du projet LOST DRHAMS au Niger,  dans le cadre d’une campagne de prévention des migrations irrégulières, a organisé,  ce Mardi 22 Août 2017,  un atelier de formation au profit  de 50 médiateurs pour la lutte contre les migrations irrégulières
Un engagement de la région
Procédant à l’ouverture des travaux, le gouverneur de la région d’Agadez a souligné que les autorités régionales d’Agadez sont résolument engagées à respecter et faire respecter les lois et règlements de notre pays avec la rigueur requise. Depuis un certain temps,  nous sommes confrontés à la lutte contre la migration illicite qui nous demande beaucoup d’efforts, des moyens, des équipements et des ressources humaines. Ce sont bien souvent des moyens que nous prenons sur les moyens opérationnels de nos forces de défenses et de sécurité que nous détournons un peu ainsi de leur devoir régalien, ceci est très important à noter, dit-il.
Poursuivant son allocution,  le gouverneur de la région d’Agadez précise que c’est en cela que cet atelier revêt tout son sens dans la mesure où il contribuera sans nul doute à une sensibilisation de la jeunesse à mieux comprendre les dangers liés à la migration clandestine,  dit-il avant d’ajouter que c’est le lieu d’encourager le conseil régional de la jeunesse à s’investir davantage  dans le travail de sensibilisation et de formation de la jeunesse en situation de sans-emploi et de chômage au risque des tentations diverses et aux pratiques des activités illicites de la migration.
Selon M. Sadou SOLOKE,  gouverneur de la région, le manque de qualification et d’expérience ne facilite pas à nos jeunes leurs intégrations dans la vie active ;   mais cela ne constitue pas pour nous une raison suffisante pour s’exposer à la rigueur de la loi qui réprime les activités illicites liées à la migration,  souligne M. SOLOKE avant d’ajouter qu’il  demande, par conséquent,  aux jeunes de s’impliquer pleinement pour la réussite de cette formation. Il conclut en remerciant les partenaires techniques et financiers qui accompagnent la région d’Agadez dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière.

Au Niger la commercialisation des produits périmés prend de plus en plus de l’ampleur, cette pratique s’explique en grande partie par une négligence ou la mauvaise connaissance du sens des dates de péremption de la population. Ces produis achetés et consommés occasionnent souvent des empoisonnements voire des maladies mortelles. Ainsi, pour mettre fin à cette pratique néfaste, la direction commerciale de Zinder s’est donnée pour mission de contrôler toutes les marchandises importées à travers des inspections ponctuelles des magasins, boutiques, dépôts, et même des pharmacies. Après ces phases de contrôles, elle procède à une incinération de ces articles incriminés devant le grand public pour faire passer le message aux fraudeurs et à la population.

Cette année, d’après le directeur commercial de la région de Zinder, M. Moussa Soumana le montant de ces produits périmés incinérés est estimé à plus de 24.000.000 francs CFA. Cette initiative est fortement encouragée par le gouverneur de Zinder M. Laouali Abdou Madougou, qui, d’après lui, si tout le monde s’y met du sien, ce fléau ne sera qu’un souvenir. Par ailleurs, il invite les responsables des différentes grandes villes à se joindre à eux pour lutter ensemble pour la même cause afin d’apporter aux populations des produits sains et de bonne qualité.

Balkissa Ibrahima

L’Equipe Conjointe d’Investigation (ECI-Niger) a été créée à la fin de l’année 2016 et regroupe en son sein des fonctionnaires de la police du Niger, de France et d’Espagne. Elle constitue une des réponses alternatives du Niger et de ses partenaires dont l’Union Européenne (UE), qui finance l’action, aux flux migratoires irréguliers et enjeux connexes. Il s’agissait pour les autorités nigériennes de doter le pays d’un modèle solide et très efficace de coopération policière pour lutter contre les réseaux criminels liés à la traite des êtres humains, au trafic illicite de migrants et à la fraude documentaire.

Le projet ECI-Niger, financé par l’Union Européenne (UE), vise à renforcer la lutte contre les réseaux criminels liés à l’immigration irrégulière, la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants et contribue à l’application de l’ordonnance 2010-86 du 16 novembre 2010, relative à la lutte contre la traite des personnes et de la loi N°2015-36 du 26 Mai 2015 relative au trafic illicite de migrants adoptées par l’État du Niger du fait qu’elles permettent de

prendre des mesures contraignantes face aux phénomènes qui sont très liés à la migration irrégulière. Le projet ECI-Niger est coordonné par la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l’administration et les politiques publiques (FIIAPP) basée à Madrid en Espagne.

L’ancrage opérationnel du projet ECI-Niger est la Division des Investigations Spéciales (DIS) de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). Le projet appuie les antennes de la DST de Niamey, d’Agadez, de Tahoua et de Zinder et notamment leurs services à Konni, Arlit, Maradi et Gaya de façon permanente et ponctuelle à travers diverses actions dont la formation. La DIS est appuyée par six (6) experts (03 policiers français et 03 policiers espagnols) qui travaillent de pair avec 36 policiers nigériens.

5 ans de formations de très grande qualité et spécialisée

En cinq (5) ans de mise en œuvre, une série de formations très spécialisée a été dispensée aux unités de la DIS, mais aussi en faveur d’autres unités concourantes aux missions de la DST.  Les formations ont permis de renforcer les capacités professionnelles des fonctionnaires de la DST au niveau central et déconcentré. Selon un chronogramme bien établi, les formations ont d’abord porté sur l’initiation en informatique avant d’aborder des aspects techniques plus approfondis. Il s’agit notamment d’outiller les participants (en service dans des unités Niamey, Zinder, Tahoua, Agadez, Konni, Maradi, Arlit et Gaya) en connaissances théoriques et pratiques sur la protection et la gestion des données opérationnelles, la rédaction des procès-verbaux, des comptes rendus, des rapports etc.

Depuis son démarrage en 2016 au premier trimestre 2022, l’ECI-Niger a organisé une série de sessions de formations dans divers domaines : l'informatique, l'utilisation du matériel technique, les droits humains, le genre, la fraude documentaire et la problématique de contrôle des frontières, entre autres. En outre, des Fiches alertes sont régulièrement conçues et diffusées ; une activité de peer coaching sur ces fiches alertes a été réalisée en 2019.

La Fiche Alerte, est une vérification technique rigoureuse du document d’identité qui fait apparaître la fraude documentaire à partir des prises de photos et en procédant à leurs grossissements avec des commentaires. A la suite de quoi, cette Fiche technique est transmise aux services de police compétents pour les informer éventuellement de la nature de la fraude documentaire. Au total, depuis le lancement du projet, quarante-et-une (41) Fiches alertes ont été conçues et diffusées sur les cas de fraude documentaire détectés.

La formation la plus récente de l’ECI-Niger s’est tenue à Niamey en février 2022. Elle a porté sur l’utilisation du Logiciel de Rédaction de Procédure (LRP). Le logiciel facilite le travail des enquêteurs de l’Equipe Conjointe d’Investigation  de rédaction des procès-verbaux (PV) en garantissant une meilleure maitrise des procédures et la prévention des erreurs courantes. Le logiciel comporte plusieurs modèles de PV déjà disponibles ; chaque enquêteur pourra les transmettre rapidement à la hiérarchie policière et judiciaire, avec une garantie de sauvegarde et de production de statistiques automatisée. Une fois les PV établis et enregistrés dans le système, ils sont conservés et sécurisés dans une base de données sous la responsabilité de la DIS/DST, afin faciliter toute éventuelle recherche en rapport avec l’affaire en question.

Toutes ces formations, rappelle-t-on, cadre avec les deux (2) objectifs spécifiques du projet : 1)  le renforcement des capacités opérationnelles et judiciaires des services de la police nationale nigérienne impliqués dans la lutte contre les réseaux criminels organisés liés notamment au trafic illicite de migrants, à la traite d'êtres humains et à la fraude documentaire, y compris l’amélioration de la gestion policière des frontières, et 2) l’amélioration du nombre et du taux de résolution des enquêtes liées à la lutte contre l’immigration irrégulière et au trafic des êtres humains.

(Sources : DST /ECI-Niger)