Société

Le Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA), le Général de Division Salifou Modi, a présidé, le vendredi 7 mai 2021 à Niamey, une cérémonie de passation de commandement entre les Chefs d’Etat-Major entrants et sortants de l’Armée de Terre et de l’Armée de l’Air. Cette cérémonie s’est déroulée dans la pure tradition militaire en présence des hauts responsables et des officiers supérieurs des différents corps des Armées ainsi que ceux des Forces de Défense et de Sécurité.

Pour la première phase de la cérémonie, c’est le Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre sortant, le Général Seydou Badjé, qui a passé le fanion du commandement au Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA), le Général de Division Salifou Modi, qui l’a remis à son tour au nouveau Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre (CEMAT), Le Général de Brigade Abo Tagué Mahamadou.

Né en 1962 à Djiballé (Bouza), le Général de Brigade Abo Tagué Mahamadou, a déjà occupé postes de responsabilités. Ainsi, plusieurs fois chef de bureau à l’Etat-major Général, à l’Etat-major de l’Armée de Terre et à l’Etat-major des Armées, le Général de Brigade Abo Tagué a assuré les charges de Commandant de la circonscription militaire de Niamey cumulativement Commandant à la Zone de Défense N°1 ; Commandant du 32ème Bataillon InterArmes de Zinder ; Officier des opérations de la Zone de défense N°2 d’Agadez ; Commandant du 4ème bataillon blindé de Tahoua ;  Commandant de la 7ème Compagnie Saharienne motorisée de N’Gourti ; Officier adjoint au 2ème Escadron Blindé de Madawella, et chef de peloton au 1ère Escadron blindé de Niamey.  Il a également participé à plusieurs missions extérieures, dont celles de l’ONU au Rwanda, en Côte d’Ivoire et au Congo et à la Mission de la Force Multinationale Tchad-Nigéria-Niger.

Diplômé de l’Ecole de guerre à l’Université de Défense nationale de Chanping (République Populaire de Chine, il a auparavant suivi plusieurs formations militaires à l’Ecole d’Etat-major à Compiègne (France), au Cours avancé de l’Arme Blindée à Fort Knox (USA), l’Ecole d’Application de l’Arme Blindée à Saumur (France), et à l’Académie militaire d’Antsirabe (Madagascar).

En seconde phase, ce fut au tour  du Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air sortant, le Colonel Amirou Abdoul Kadri de remettre le fanion au Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA) qui l’a ensuite remis aux mains du nouveau Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air (CEMAA), le Colonel Salifou Mainassara.

Né en janvier 1972 à Goubaoua (Doutchi), ce diplômé de l’Ecole Supérieure de l’Air de Trafraoui (Algérie) est breveté pilote d’hélicoptère de combat de combat avec à son actif 1100 heures de vol. Il a bénéficié de cours de perfectionnement des officiers subalternes au Pakistan, de cours d’Etat-major, ainsi qu’à l’Ecole de guerre, tous au Nigeria.

Il a occupé les hautes fonctions de Chef d’Etat-major adjoint de l’Armée de l’Air, de Commandant de la base aérienne 101, de Chef des bureaux 6 et 3 à d’Etat-major de l’Armée de l’Air, de Commandant d’Escadron hélicoptères à la Base Aérienne 101 de Niamey et  de pilote d’Escadron.

Pour ce qui est des expériences opérationnelles, le Colonel Salifou Mainassara a été Observateur militaire de la mission des nations Unies en république Démocratique du Congo. Au Niger, il a participé à plusieurs opérations dont celles dénommées Epervier, Aradou, N’Gaa, Maidounama, Gama Aîki et Am Ni Fakat.

En les présentant devant leurs Etats-majors respectifs, le Chef d’Etat-Major des Armées a rappelé à leurs membres leur devoir de les reconnaître désormais comme leurs nouveaux Chefs d’Etat-Major, de leur obéir en tout ce qu’ils les commanderont pour le bien du service et l’observation des lois.

A. Soumana(onep)

10 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

Gaya fait partie des villes du Niger traversées par le fleuve Niger qui est le plus grand cours d’eau du pays. Cette ressource naturelle en eau constitue un atout majeur pour les populations riveraines qui s’adonnent aux activités de pêche, un secteur qui génère des revenus aux populations et leur permet de subvenir à leurs besoins familiaux. Autour de la pêche, se développe toute une chaine de valeur d’activités qui va de la capture des poissons par les pêcheurs, à la vente de ceux-ci à l’état frais aux mareyeuses qui, elles aussi les revendent après sous forme frits ou fumés. Cependant, la période pendant laquelle nous avions été Gaya était au ralenti car la moisson des pêcheurs est quasi-médiocre au bord du fleuve.  Les poissons pêchés sont pour l’essentiel des alevins dont la capture, selon la règlementation, est proscrite pour sécuriser les espèces poissonnières et assurer leur sauvegarde.

Au bord du fleuve Niger à Gaya, il est 9 heures du matin ce mercredi 8 septembre 2021. Le chef du village de Gada revient de la pêche à bord de sa frêle pirogue. Au lieu de stationnement des pirogues de fortune, M. Mahamadou Mamoudou s’arrête comme d’habitude. Il se lève doucement pour sortir de la pirogue. Ce pêcheur est visiblement extenué. Il venait de passer plus de quatre (4) heures de temps sur le fleuve à la recherche de poisson. Certains de ses collègues ne sont pas encore de retour. Au finish, on compte au bout des doigts les petits poissons qui tressaillent dans la nasse de ce pêcheur. C’est peut-être ce qui explique qu’il navigue nonchalamment avant d’arriver à l’arrêt des pirogues. La moisson est mauvaise ces temps ci pour cet habitant insulaire. La rareté des captures de gros poissons s’explique par le fait que pendant la période des pluies, le mouvement des eaux issues des affluents du fleuve et bassins versants perturbe les poissons. Ces derniers cherchent les endroits où l’écoulement des eaux est moins intense et généralement en profondeur pour se refugier. Il va falloir attendre la période de chaleur pour voir les pêcheurs se frotter les mains avec des prises importantes. Cependant, le chef du village de Gada pense qu’en dehors du fait que la période n’est pas favorable, le secteur de la pêche connait d’autres problèmes dont le plus inquiétant constitue l’ensablement progressif du fleuve Niger. ‘’La pêche est  ma principale activité depuis l’enfance. Nos parents ne pratiquent que la pêche. A l’époque, c’était la période d’abondance où, nous ne vivions que de cette activité. Maintenant, avec les effets du changement climatique, le fleuve Niger s’est rétrécit et sa profondeur connait une réduction sans précédent. On est contraint de faire d’autres activités pour joindre les deux bouts. Cet état de fait a sérieusement impacté les ressources halieutiques’’, explique le chef du village de Gada avec un air moins loquace.

Une période pas du tout propice à la pêche

M. Farouk elhadj Babouga est un jeune pêcheur du village de Kombo, situé à un jet de pierre du pont qui sépare la ville de Gaya et Malanville au Bénin. La journée de ce pêcheur débute avec la mise en ordre de son matériel de travail. Il démêle minutieusement les filets et les hameçons. A 20 ans, Farouk totalise cinq (5) ans d’expériences.  Les prises de poissons sont moins importantes ces derniers temps. Néanmoins, le jeune pêcheur se prépare pour aller à son activité. Cette dernière est devenue la routine ou le quotidien de Farouk. Assise sous un manguier, une femme mareyeuse respire de l’air frais et puraprès une forte précipitation tombée la veille à Gaya. Lorsqu’on s’approche de la femme qui attend impatiemment le retour des pêcheurs, celle-ci change la mine à la seconde près. Dans sa grande bassine de collecte de poissons, on peut en apercevoir une petite quantité dont la majorité est composée d’alevins. A la question de savoir si c’est seulement ces quelquespoissons qu’elle a achetés, la mareyeuse qui a requis l’anonymat répond de façon furtive et sur un ton nerveux. ‘’ Il n’y a pas de grandes prises maintenant toi aussi. Il faut une chance inouïe pour les pêcheurs d’avoir les gros poissons’’, a-t-elle lancé pour se débarrasser de nous. L’attente des pêcheursest visiblement épuisante pour cette mareyeuse qui a les yeux rivés sur le fleuve tout en espérant apercevoir une ou des pirogues regagnant la berge. ‘’ Vous voulez nous montrer à la télévision, n’est-ce pas ? Si tel est le cas vous devriez nous informer d’avance pour qu’on puisse se préparer à cet exercice’’ ? S’interroge une autre femme mareyeuse. Non ! Répondais-je, ce n’est pas la télévision, mais plutôt le journal papier, autrement dit la presse écrite ou encore ‘’ Sahel Dimanche’’.

Sous un autre manguier, Biba Oumarou attend également le retour des pêcheursauprès desquels elle s’approvisionne chaque jour. Agéede 35 ans, elle affirme avoir eu sept (7) maternités.Depuis 8 heures du matin, Biba est au bord du fleuve pour acheter du poisson frais. Sa camarade Nouratou avec laquelle elles font le trajet distant de moins de 3 km est restée aujourd’hui à la maison pour une cérémonie de baptême chez- elle.  Pendant sept (7) ans, Biba n’a d’autres activités génératrices de revenus que la vente de poisson frit ; fumé ou bien à l’état frais. Au fond de sa bassine, une petite quantité de poissons qui lui a coûté 7500 F. Soudain, notre conversationallait s’interrompre avec le retour de la pêche de M. Dan-Zouma, un des pêcheurs fournisseurs de Biba Oumarou. Mais, la moisson n’est pas du tout bonne ;elle est même maigre. Dan-Zouma se console avec une monnaie de singe.1200 F, c’est la modique somme qu’il engrange pour quatre heures de temps depêche. Au payement, Dan-Zouma empoche 1000 F, plus une bouteille de jus naturel à 200 F pour qu’il puisse étancher sa soif.

La pêche obéit à des rituels pour les initiés

Comme plusieurs autres activités, la pêche obéit à un certain nombre de rites qu’il faut observer. Ce n’est pas le président de l’Union des pêcheurs de Gaya qui dira le contraire. Mieux, M. Mahamadou Abdoulaye qui a hérité de cette activité explique que les rites vont des incantations à l’application des produits en passant par la préparation d’un cocktail de produits sous forme de repas pour manger. ‘’ Bref, ce que je viens de te dire n’est que le côté visible de l’iceberg concernant le rituel qui entoure notre activité qu’est la pêche’’, a lâché le septuagénaire Mahamadou Abdoulaye.    

A propos de l’activité proprement dite, le président de l’Union des pêcheurs de Gaya M. Mahamadou Abdoulaye peint un tableau peu reluisant du secteur à l’heure actuelle.Certains acteurs utilisent maintenant des moyens et stratégies qui empêchent à la grande partie des pêcheurs de bien jouir de cette activité.Il y a des acteurs parmi les pêcheurs qui se rétractent aux abords du fleuve pour tendre leurs filets avec des appâts de pêche(substance utilisée pour attirer et attraper suffisamment de poissons) qui ne laissent aucune chance à ceux qui pêchent au bon lieu du fleuve.Cette concurrence est jugée déloyale par le président de l’Union qui y voit une fois de plusune manière d’empêcher le grand nombre d’acteurs de tirer leur épingle de cette activité économique. Sans compter que les acteurs qui se livrent à ce genre de pratique compromettent l’avenir de la pêche avec la capture systématique des gros poissons et les alevins. Un autre problème qui paralyse le secteur de la pêche est inéluctablement l’ensablement du fleuve et les digues illégales construites par certains acteurs pour empêcher aux poissons de voyager ou migrer le long du fleuve. Les espècespêchées sont entre autres : les carpes ; les capitaines ; les silures etc. ‘’ Aujourd’hui, il n’y a pas de gros poissons dans le fleuve ; ils se sont retranchés dans les affluents.Les gros poissons sont pêchés dans la zone d’Ayerou et au Mali’’, a précisé le président de l’Union des pêcheurs de Gaya.

Par Hassane Daouda, Envoyé Spécial(onep)

12 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

Sorti de deux années de pandémie de Covid 19, le Niger, à l’instar de beaucoup d’autres pays musulmans, a eu en 2022 l’occasion d’organiser le pèlerinage à la Mecque mais cette fois-ci avec un nombre très réduit de pèlerins que le COHO, la structure nationale qui organise l’événement, ne peut convoyer à la Mecque. Certains, à leur corps défendant, même avec un visa régulièrement acquis, devaient manquer le voyage, par la faute, peut accuser le COHO, de l’avionneur choisi on ne sait par qui pour situer, à ce niveau, des responsabilités. Jamais une organisation du Hadj dans le pays n’a donné lieu à autant de suspens, avec, tout au long du processus, des incertitudes qui planent sur le voyage. On savait depuis que ce COHO est incompétent. Alors que les conditions du hadj avaient été annoncées par les autorités saoudiennes, il a trainé les pieds ne pouvant mettre en place aucun dispositif pouvant lui permettre de se rapprocher des compagnies du Hadj si nombreux dans le pays. Combien de fois, celles-ci inquiètes, s’étaient rendu au COHO pour un mouvement d’humeur, se battant à avoir plus de clarté sur l’organisation du hadj ?

Pour donner l’impression qu’il travaille, on peut l’entendre une fois, faisant un grand bruit sur un épiphénomène, annoncer, comme sanction contre certaines agences, des mesures qui font dormir debout, expliquant qu’il les retire de celles qui devraient convoyer des pèlerins cette année, condamnant plus des candidats au Hadj qui n’ont rien à voir dans la faute incriminée mais qui doivent, selon la logique du COHO, payer pour le manquement pour lequel on les rend comptables.

Une sélection douteuse…

Certains nigériens ont payé auprès des agences pour le hadji depuis trois ans et attendent depuis une occasion pour faire le voyage et avoir l’opportunité d’effectuer les rites du Hadj. Mais alors qu’on pouvait croire, pour des raisons d’équité, que ceux-là soient prioritaires, à moins de manquer du complément exigé à la suite de l’augmentation annoncée du tarif du Hadj 2022, les candidats au pèlerinage ne peuvent que constater des choix et des convocations qui laissent le grand nombre de marbre lorsqu’il ne peut savoir les raisons qui ont motivé ces choix qui font douter de la qualité du travail du COHO. Le comble c’est quand, apprend-on, quelques 158 pèlerins devraient manquer leur voyage et surtout que, d’autres auraient été sommés de sortir de l’avion pour laisser leurs place à des « dignitaires ».

D’ailleurs, il a fallu que le gouvernement intervienne pour rassurer les pèlerins anxieux, donnant l’assurance par la voix du ministre des transports que tous seront convoyés à la Mecque pour effectuer le rite pour lequel ils avaient payé. Mais malgré ces assurances données par le gouvernement, d’autres devraient manquer à l’appel, faisant ainsi mentir le ministre dont on a cru à la parole et à la promesse.

Il faut sanctionner…

Ce COHO doit être sanctionné en renvoyant carrément ses commissaires incompétents car, à la vérité, on voit bien qu’ils ne sont pas à la hauteur. Les prochains hadj ne doivent pas souffrir de leur incompétence notoire. Une situation, risque de l’imposer quand, au retour du Hadj, tous les responsables seront là et que des « candidats malheureux » ayant manqué le rendez-vous de 2022 iront réclamer leurs frais versés ou, tout au moins, demander des explications. Mais on apprend que le COHO serait prêt à leur retourner leur argent. Mais on attend…

Dans ce pays, il faut l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, afin que, pour toute prestation, l’on n’assiste plus à de tels désagréments. Les places ne sont pas faites pour donner du confort à la clientèle politique mais pour servir, pour travailler efficacement, et répondre aux attentes des usagers et des clients. Il est dommage que même pour des activités de la foi, des hommes et des femmes, au Niger, s’en servent à arnaquer, à manger sur le dos des croyants, et dans l’assiette de Dieu..

ISAK

Image d'illustrationImage d'illustration A la date du 22 janvier, les retraités continuent de trainer devant les guichets de paiement, soit près de quatre mois et demi alorzs que le payement de la pension est trimestrielle. Pourtant lors d’une réunion consacrée à ses anciens fonctionnaires qui s’est déroulée au ministère des affaires étrangères et de l’intégrité Africaine présidée par l’ex ministre de la population Mme Christel Jackou, tout ou presque tout avait été dit que ces « anciens » ont droit au respect ; qu’ils doivent accéder à une prise en charge efficace, un suivi irréprochable dans leurs nouvelles situations. Bref toute une kyrielle de propositions tendant à apaiser une éventuelle colère de ces personnes âgées. Aujourd’hui ce sont pourtant eux qui souffrent face aux mauvais traitements de leurs dossiers de pension, qui manquent de signatures jusqu’aux guichets où une bousculade s’installe pour la récupération des carnets devenue un véritable calvaire. Le système des avances a carrément changé. L’obtention d’une avance dure normalement 45 jours. Aujourd’hui cela peut conduire jusqu’à deux mois et quelques jours. Une situation qui a poussé les retraités la semaine dernière à aller rencontrer les différents responsables du trésor, exigeant par ailleurs leur départ du service, et ce, du premier responsable jusqu’au planton. Les responsables du trésor ont essayé de les calmer en leur distribuant des questionnaires à remplir en vue de leur trouver une solution définitive de paiement. C’est d’ailleurs dans ces formulaires que les retraités n’ont pas lésiné pour demander le départ de tout le personnel de la paierie du Trésor communément appelé Baré-gna du nouveau marché. D’autres ont poussé leur dépit proférant des insultes et aussi le très significatif « Allah ya issa ». Voici qu’aujourd’hui et même après, rien n’a changé suite au paiement du 1er janvier au 22 ou l’on constate toujours la présence de retraités dans les couloirs du Trésor. Le petit jeu constaté est que le Trésor Gorweydo commence à payer en première position jusqu’à finir, pour par la suite passer le relais à celui du nouveau marché. En plus, il leur est exigé les documents de vie et de charge, des certificats de scolarité des enfants pour uniquement les repousser à une longue période de paiement. Pourtant, certains parmi les retraités viennent de loin, de Kollo, de Tamou, Ayorou etc.…pour se présenter aux environs de 07h dans les couloirs du Trésor. Le nœud du problème réside dans l’appel de ceux qui doivent avoir accès au guichet. Il y’en a qui ne peuvent même pas atteindre la fenêtre pour récupérer leur carnet. On observe souvent des vieux qu’on conduit dans la foule, des capitaines, colonels puis une heure seulement après le début de la paie, on leur annonce que l’argent est fini : Revenez la semaine prochaine !

Pénurie d'eau à Zinder : Les habitants de Birni chez le SultanLe problème d'eau persiste à Zinder. Il prend même de plus en plus de l'ampleur dans certains quartiers de la ville de Zinder, précisément la partie alimentée par le sentier d'eau de Gogo et Mashaya. Le quartier Birni, au premier arrondissement, est les plus touché. Le bidon d'eau coûte en ce moment 150F à 250F CFA contre 25F à 75F CFA au temps normal. Les habitants de ce quartier sont arrivés au point critique qu'ils ont dépêché, ce lundi 5juin 2017, une délégation pour rencontrer le sultan de Zinder ABOUBACAR SANDA. Il dit être conscient du problème d'autant que la zone du Palais et de la muraille, les vestiges du Garou, construits par TANIMOUN, sont également touchés par la pénurie d'eau. Le sultan leur a promis de voir les principaux responsables de l'eau tant au niveau régional que national.

A la direction de l'exploitation des eaux de Zinder (SEEN) on explique ce problème par l'insuffisance de l'eau au niveau de Gogo et Mashaya.

 Alors que le ministre du pétrole, après une enquête minutieuse, a situé les responsabilités, un membre du syndicat patronal des transporteurs des hydrocarbures n’a pas trouvé mieux que de charger le directeur général de la Sonidep. Le ministre Sani Mahamane Issoufou a exigé le départ de deux responsables chinois de la Soraz. Il s’agit du directeur de la division vente, Qian Kayan, et du directeur adjoint du département vente, Jia Zee. Après cette décision normale, mais tout de même courageuse, du ministre du Pétrole, on pensait que les responsabilités ont été clairement et définitivement dégagées. Seulement les téléspectateurs furent surpris de la sortie de Khalid Hamadi, membre du syndicat patronal des transporteurs des hydrocarbures. Dans cet entretien avec une télévision de la place, Hamadi informe que la Sonidep a, pour quota journalier à la Soraz, 46 citernes dont 28 de gas-oil. La société, dira t-il, met 18 citernes en vente à l’exportation. C’est la raison de la pénurie. Avant même cette situation, il se serait rendu chez le directeur général pour prévenir. Selon lui rien n’y fit d’autant qu’Ibrahim Maman aurait été incapable d’intimer l’ordre à son service commercial d’affecter plus de camions pour la consommation nationale. Il dira tout de go que le directeur général est incapable de gérer la société et qu’il faille en trouver un autre.

Si l’on tient compte de tout ce qui avait été dit avant la nomination de l’actuel directeur général, il y a vraiment quelque chose qui cloche. Ce qui avait été mis au compte des rumeurs, serait-il entrain de se vérifier ? L’actuel directeur général n’aurait pas du tout bénéficié du soutien de certaines influences du PNDS. C’est le président de la République qui aurait, en dépit de très fortes pressions, pesé de tout son poids, de tout l’entêtement dont il est capable, pour imposer l’actuel directeur général dont la probité, selon plusieurs sources, ne fait l’ombre d’aucun doute.

Dans ces conditions, on peut parfaitement comprendre la démarche de ce membre du syndicat patronal des transporteurs des hydrocarbures qui a la réputation d’être un regroupement d’intérêts fermé qui s’apparente plus à une mafia. Ibrahim Maman est-il parvenu à mettre un coup de pied dans la fourmilière ? Il est légitime de se demander combien gagne, en termes de cotisations, les responsables de ce syndicat en temps normal. L’affectation d’une certaine quantité à l’exportation grève- t-elle les revenus de ces responsables syndicaux ?

Le plus grave dans cette affaire est la qualité de Khalid Hamadi. Il est un député PNDS. Pourquoi cumule t-il tant de fonctions ? Ne risque- t-on pas des conflits d’intérêts ? Au-delà de la recherche des boucs émissaires, il est utile de se demander si d’autres situations pourraient, dans une certaine mesure, participer à la survenue de pénuries. Le prix du litre à la pompe est l’un des plus bas de la sous région. Beaucoup de camionneurs de l’espace CEDEAO se ravitaillent au Niger. On explique aussi cette situation par la construction du pipeline Niger-Benin. Avec le début des travaux du pipeline, le trafic des gros camions vers le Benin s’est accru. La situation risque de devenir plus compliquée avec la maintenance des usines de Soraz annoncée pour le mois d’octobre prochain. La Sonidep doit se constituer un stock.

Aliou

ISTITHMAR est la société de droit mauritanien qui a signé un contrat en Partenariat Public Privé (PPP) avec l’Etat du Niger, à travers le ministère de l’énergie, le 10 mai 2019, pour une durée de 15 ans. C’est un contrat d’un montant de 66 251 657 000 FCFA qui a été signé en BOOT, (Build, Own, Operate and transfert, autrement dit, construire, détenir, exploiter et transférer) pour la construction d’une centrale thermique à Goudel d’une capacité de 89 MW. La centrale a débuté ses activités, le 17 mars 2021. Elle produisait l’électricité avec du pétrole brut pour fournir à la Nigelec. Et selon des sources crédibles, depuis un certain temps, ce produit serait abandonné au profit du gasoil. Les turbines de la centrale consommeraient plus de trois (3) citernes de gasoil par jour. D’où le déclenchement d’une des causes de la pénurie de gasoil. En plus, nos sources indiquent que la société ISTITHMAR semble avoir une licence pour consommer à volonté les produits de la SONIDEP. En tout cas, aux dires de nos sources, il semble que la société serait ravitaillée aux frais de la princesse. C’est pourquoi, beaucoup de nigériens se posent des questions sur l’identité réelle des promoteurs de la société. Si l’information s’avère, les autorités actuelles doivent pendre des mesures pour revoir les termes du contrat qui lie l’Etat à cette société. Surtout que le contrat aurait été signé dans l’opacité totale avec Foumakoye Gado, à l’époque, ministre du pétrole et de l’énergie.

Norbert

Pénurie de gaz Les fraudes de gaz domestique continuent… au grand dam des foyers nigériens Encore une pénurie de gaz domestique à Niamey ! La semaine dernière à peine, Le Courrier a révélé un vaste réseau de fraude de gaz domestique au centre duquel se trouvent des sociétés de commercialisation dont Le Courrier détient copie de la liste intégrale. Prenant le gaz à Soraz avec indication de desservir la région de Maradi, ces sociétés transportent en réalité leurs lourdes cargaisons jusqu’en territoire nigérian où elles les vendent à un prix d’or. Sans jamais payer le moindre franc en termes de taxe d’exportation. Malgré cette révélation, ces fraudes continuent manifestement, privant les foyers nigériens de gaz domestique tandis que des sociétés bien connues se font de l’argent sur leur dos grâce à des activités illégales et attentatoires à la vie des Nigériens.Les pénuries de gaz continuent, donc, au gré des fraudes massives organisées par des hommes d’affaires ayant pignon sur rue à Niamey, appuyées dans ce qu’elles font par des politiques sans vergogne avec lesquels, semblet-il, elles font commerce de ces fraudes.

04 novembre 2018
Source : Le Courrier

 

Pénurie de gaz à Niamey : Un casse-tête pour les consommateurs De longues files de voitures, de motocyclistes et autres piétons devant les points de vente de gaz, d'interminables rangées de bonbonnes de gaz butane devant les dépôts de vente. Nous sommes aux alentours du rond-point Maurice Delens en ce lundi après-midi. Comme dans cette zone, nombreux sont les quartiers de la capitale où le gaz est introuvable. Depuis quelques années, Niamey vit de façon récurrente des pénuries de gaz butane, ce malgré que ce combustible soit produit au Niger. Une situation que ne comprennent pas les associations de défense des droits de consommateurs et surtout les usagers de plus en plus tournés vers cette source d'énergie, dont l'utilisation est encouragée par les pouvoirs publics.
La pénurie de gaz butane est constatée depuis la semaine dernière au niveau des points de vente, occasionnant une flambée des prix de cette source d'énergie fort prisée dans des ménages moyens de la capitale et des autres grands centres urbains du pays. À Niamey, cette pénurie qui perdure affecte durement les ménages. Selon un client trouvé sur les lieux « le prix de vente de la bouteille B6 (6 kg) communément appelée « petite bouteille » officiellement de 2000 FCFA est négocié en ce moment entre 2500 et 3000 FCFA, soit une hausse allant de 500 à 1000 FCFA. Mme Amina est une ménagère. Avec sa bouteille vide sur la tête, elle attend impatiemment devant un magasin de distribution de gaz au quartier Yantala. « Il est temps que le gouvernement s'implique dans cette situation car cela fait plusieurs jours que je défile ainsi sans succès pour remplir ma bouteille. Vivement que les autorités publiques fassent vite pour trouver une solution à ce problème parce que pour ma famille et moi, le gaz est plus propre et plus économique que le charbon de bois », réplique-t-elle, l'air agacé.

Perte du poste de Vice-gouverneur de la BCEAO négocié par Seyni Kountché depuis 1980 : L’autre haute trahisonDans les années 80, Seyni Kountché a mené un combat sans merci, pour obtenir le prestigieux et stratégique poste de Vice-Gouverneur de la BCEAO pour à notre pays. Celui que nous venons de perdre depuis le 1er le 1er octobre 2018. Pourquoi et comment les autorités de notre pays ontelles fait perdre ce poste à notre pays? Décryptage L’importance d’une Banque Centrale dans la politique économique et monétaire pour unpays n’est pas démontrer même pour le plus grand néophyte en économie. Ce sont les articles 54 et 55 des Statuts de la BCEAO qui encadrent ce poste de Vice-Gouverneur :« La direction de la Banque Centrale est assurée par le Gouverneur…Dans l’exercice de ses fonctions, le Gouverneur est assisté de Vice-Gouverneurs. » D’où le caractère stratégique du poste que nous venons de perdre.

Le feuilleton de cette perte du poste régalien par notre pays débute au milieu en 2012, quand le président Abdoulaye Wade du Sénégal, en fin de mandat, déploie sa stratégie pour la reconquête du poste de président de la Commission de l’UEMOA perdu de son fait pour son pays, huit (8) ans plus tôt. Retour sur ce dramatique feuilleton en 10 épisodes :

1. A son accession au pouvoir en 2000, le président Wade , du fait de la crise politique en Côte d’Ivoire éclatée en 1999,déclare vouloir faire appliquer le principe de la rotation effective des postes stratégiques statutaires de l’UMOA inscrit dans les statuts des institutions. Son objectif était de faire main basse sur le poste de Gouverneur de la BCEAO occupé par la Côte d’Ivoire, ou à défaut, celui de Président de la BOAD attribué au Bénin. C’est ainsi qu’en janvier 2004, le pré- sident du Sénégal décide unilatéralement d’abandonner le poste de président de la Commission de l’UEMOA créée en 1994 et occupé par son pays depuis 1995 ;

Image d'illustrationImage d'illustrationA l’Etat actuel du pays et la situation de détresse profonde dans laquelle végètent les populations nigériennes qui n’arrivent pas à se remettre encore de leur déception. L’école est à terre, la santé en lambeaux, le monde rural oublié. L’initiative 3N est devenue tabou au point où les tenants du pouvoir ne l’osent même pas l’évoquer Que dire alors des autres secteurs ? La preuve de l’échec du système mis en place par Mahamadou Issoufou et ses camarades marxistes léninistes, admirateurs de Staline l’exterminateur, est administrée par eux-mêmes. Leur agitation, la fébrilité et la peur qui les tenaillent, à la moindre évocation d’un meeting ou une déclaration de l’opposition, joints aux faux bilans truffés de chiffres gonflés à dessein, montrent à suffisance qu’ils sont conscients de leur échec. Ils savent que les faux bilans qu’ils dressent ne convainquent personne, à commencer par eux-mêmes. C’est pourquoi ils ont peur des élections, peur d’affronter les opposants. Ils savent avoir perdu le peu de crédit et de légitimité qui leur restaient par défaut. Parce qu’ils ont passé tout leur temps à cultiver les contre valeurs au détriment des valeurs de démocratie et de civilisation, chères au peuple nigérien. Avec les camarades, devenus en quelques petites années d’exercice du pouvoir, des bourgeois compradores, préoccupés uniquement par l’accumulation primitive et accélérée d’argent , la trahison, la délation, le faux et le mensonge sont chantés à longueur de journée comme les valeurs cardinales qui doivent guider désormais les actions et comportements du nigérien. Les camarades ont réussi à faire croire et à faire accepter par une certaine frange de notre société que la politique est exempte de morale, que c’est le lieu de la recherche de l’intérêt personnel, et que la politique c’est le mensonge et la délation. Conscients d’être les pires dirigeants que le Niger ait connus, ils font entendre que les politiciens sont les mêmes. Ils chantent que la politique n’est pas une religion et qu’on est rétribué ici ou jamais. C’est ainsi que le système actuel, au lieu de cultiver le meilleur en chaque nigérien, a drainé certains de nos compatriotes à accepter l’idée que l’homme a un prix. Ils s’adressent à la partie animale de l’homme, faite d’intérêt égoïste, d’instincts. Curieusement, on a l’impression que cette catégorie acquise au discours réductionniste du régime est la plus nombreuse. En fait, c’est une infime minorité qui s’offre sur le marché pour ainsi dire. Seulement elle fait beaucoup de bruit. Dans cette catégorie nous avons les analystes on ne sait de quoi pour lesquels les employeurs eux-mêmes n’ont que mépris, analystes sortis de nulle part, et aussi ces vieux briscards de la politique dont certains ont été ministres, de hauts cadres accomplis, et des opérateurs économiques millionnaires depuis l’époque de Kountché et qui ne trouvent d’autre argument pour justifier leur adhésion au système qu’ils « ont faim ». C’est trop bas pour ces personnes pour lesquelles beaucoup de Nigériens avaient pourtant du respect. Le point commun aux guristes et à leurs suppôts c’est l’argent. « By any means », comme dirait l’autre. Et pour ce faire, pas de morale qui tienne. Et les textes de la République ne sont pas la parole de Dieu, soutiennent-ils. Comme s’ils ont un quelconque souci pour la parole de Dieu.

 

«Gagner son pain à la sueur de son front», c’est cet adage que beaucoup de femmes ont pris à leur profit pour se lancer dans le domaine de l’entreprenariat. Aujourd’hui, il suffit de se rendre au niveau des marchés et aux foires événementielles pour constater l’engagement et la détermination des femmes dans les activités génératrices de revenu notamment dans, l’agro alimentaire, la transformation alimentaire, la vente des condiments et divers  produits.

Présentes au niveau des différents marchés et un peu partout dans la capitale ces femmes se lancent au quotidien à la recherche de leur pain dans le petit commerce. Au marché Djamadjé sont installées au bord de la grande voie ces braves femmes qui exposent à longueur de journée leurs produits. C’est l’exemple de Mme Aissa, une quinquagénaire qui quitte chaque jour le village de Youri dans de la région de Tillabéri tôt le matin pour venir vendre du lait de vache, du fromage et des œufs au niveau dudit marché. Ses produits n’ont pas de prix fixe et sont accessibles pour toutes les bourses. Il  y en  a pour 100F, 150F, 200F et plus, souligne Mme Aïssa qui indique par ailleurs qu’elle pratique cette activité pour avoir de quoi nourrir ses petits fils et aussi satisfaire ses propres besoins. 

A côté de Aïssa, se trouve Mme Yabi habitante du quartier Losso Goungou qui vend de la  menthe. «J’achète en gros la menthe auprès des jardiniers de mon quartier. Je viens revendre au niveau du marché djamadjé», a-t-elle fait savoir. Il y’a quelque temps, Mme Yabi arrive à écouler ses produits sans grande difficulté mais en cette période où beaucoup de jeunes s’adonnent à cette activité, la situation est un peu difficile pour elle.

La jeune dame dit vendre de la menthe en gros et en détail. Le bouquet à 250 francs, les 3 bouquets à 500francs. «Ce n’est pas tous les jours que j’arrive à écouler toutes ma marchandise. Je m’en sors avec un bénéfice qui me permet de faire quelques dépenses quotidiennes et aussi aider ma famille», confie Mm Yabi avec un léger sourire aux lèvres.

Mme Aissa Alzouma vend du Kopto au niveau dudit marché. Cette habitante du quartier Zarmagandèye du 5ème arrondissement est dans ce petit commerce depuis plus de 20 ans.  «J’achète les sacs de moringa auprès des jardiniers du quartier. Je viens préparer ça à la maison pour amener au marché», explique-t-elle. Cette activité permet à la dame de payer la scolarité de ses enfants et gagner dignement sa vie.

Toujours au niveau du marché Djamadjé se trouve Hadjia Hado, vendeuse des condiments (le sésame,  les épices, gabo, laafoye etc). «Ça me fait aujourd’hui plus de 25 ans dans cette activité. Je n’ai jamais eu de problème, je gagne très bien ma vie et je satisfais  mes besoins. C’est mieux que de rester sans rien faire et de tendre la main», a-t-elle déclaré. «Les bénéfices que je totalise me servent toujours à renforcer mon capital et même à participer aux tontines des femmes du quartier», a confié hadija Hado. 

Yacine Hassane(onep)

08 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Nouhou Moussa Ali PetitionNous militants de la Société civile sénégalaise, africaine et internationale et citoyens épris de justice:

sommes attachés à démocratie et à la liberté d’expression :

 Pour une société civile libre et forte à même d’alerter l’opinion publique nationale et internationale sur les potentielles dérives des tenants du pouvoir.

  • sommes conscients de la nécessité de préserver la sécurité publique sans entraver les libertés individuelles et collectives garanties par la constitution nigérienne du 25 Novembre 2010 permettant aux citoyens de défendre de manière pacifique  leurs droits, d’exprimer leur opposition à toute politique susceptible d’avoir des effets négatifs sur leur vie.

Nous saluons le combat mené  par la société civile nigérienne aux côtés de la population à travers « des  Journées d’actions citoyennes contre la loi de finances 2018 et le bradage de la souveraineté nationale »

  • Nous  sommes depuis plusieurs semaines témoins d’une tentative de musellement de la société civile et de l’opposition avec comme point d’orgue l’arrestation et la détention de (23) vingt-trois défenseurs des droits de l’Homme depuis ce dimanche 25 Mars 2018. Ces défenseurs des droits de l’Homme ont été incarcérés dans les prisons situées dans les zones en état d’urgence et éloignés de leurs familles et conseils.
  • Considérant le caractère léger et discutable des raisons invoquées par les autorités municipales de Niamey et d’autres villes du pays pour interdire les manifestations pacifiques entrant dans le cadre de la journée d’action citoyenne du 25 mars 2018, manifestations qui, à l’heure actuelle, constituent le seul moyen que les citoyennes et citoyens peuvent user pour faire valoir leurs droits et obliger le gouvernement à revenir sur les mesures antisociales contenues dans la loi de finances 2018 et sur sa politique de bradage de la souveraineté nationale;
  • Considérant les menaces sur leur sécurité et leur intégrité dans ces prisons situées dans les zones en état d’urgence.

Nous lançons la présente pétition dans le cadre d’une campagne intitulée :

{xtypo_quote}«Libération immédiate des défenseurs des droits de l’Homme au Niger»{/xtypo_quote}

liberationimmediatedefenseursdroitshumainsauniger.unepetition.fr 

Pour tout contact : Mamadou Mignane DIOUF ; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.; Demba Moussa DEMBELE : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.;

Le Coordinateur du Forum Social Sénégalais

Mamadou Mignane DIOUF

Tel : +221 77 674 18 25; +221 33 825 13 81

Lettre :

Bonjour,Suite à l'interpellation suivie d'une inculpation de 23 défenseurs des Droits humains au Niger depuis le 25 Mars 2018, le Forum social sénégalais lance cette pétition en vue de demander la libération immédiate de ces militants dont le seul tort a été d'appeler à « des  Journées d’actions citoyennes contre la loi de finances 2018 et le bradage de la souveraineté nationale ».Nous sollicitons tous les militants des Droits humains et les citoyens épris de justice pour la signature de cette pétition dénommée libération immédiate-défenseurs-droits de l’homme- niger.unepetition.fr pour mettre la pression sur les autorités nigériennes en vue de leur libération immédiate et sans condition.Cordialement,Le Coordinateur du Forum Social SénégalaisMamadou Mignane Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. : +221 77 674 18 25; +221 33 825 13 81

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Lire également  : 

L’arrestation de Ali Idrissa et des autres acteurs de la société civile : Une réaction de la population et de la communauté internationale pour la libération de nos vaillants compatriotes est plus qu'urgente

L’arrestation de Ali Idrissa et des autres acteurs de la société civile Ce n’est pas la première fois que le régime tente de museler les acteurs de la société civile. Le 20 mai 2017 déjà, une interpellation de Ali Idrissa a été opérée mais quelques heures après sous la pression, il a été libéré. Aujourd’hui, pris de panique face au mécontentement général, le pouvoir décide de jouer son va-tout en arrêtant collectivement et sans mandat judiciaire les acteurs de la société civile pour montrer ses muscles.  Au lieu d’écouter l’opinion et de se mettre à la table de négociation comme d’autres régimes l’ont fait, avant eux, le pouvoir se radicalise en espérant tenir au silence, pour les années à venir, le peuple nigérien.

Et l’arrestation de Ali Idrissa et des autres acteurs de la société civile, suivies de simulacres d’auditions judiciaires et de déportations, ne font qu’attester des dérives autocratiques d’une frange de la majorité au pouvoir. Faudrait-il le rappeler, Ali Idrissa et les autres acteurs de la société civile déportés, ont été de tous les combats pour la démocratie et les droits des plus faibles au Niger. En 2005 déjà, ils étaient au front pour empêcher la mise en œuvre de mesures impopulaires contre les populations du Niger. Le gouvernement a reculé de peur d’un embrasement social.

Aujourd’hui, 13 ans après 2005, les voilà à nouveau, constants sur les principes, pour la défense des plus faibles face à un parti au pouvoir, le PNDS qui n’a plus de socialiste que le nom. Après avoir tenté de décapiter par tous les moyens l’opposition au Niger, ils sont convaincus qu’en mettant au pas la société civile, la tâche de réduire les Nigériens en esclaves sera plus facile. Mais peine perdue, sous la chaleur du sahel, les hommes et les femmes choisissent toujours, même au prix du sacrifice, de défendre leur honneur et dignité. La sérénité se lisant sur les visages des acteurs de la société civile au moment de leur déportation vers les camps d’isolement en dit long sur leur détermination et les brutalités et violations des règles élémentaires du droit utilisés lors de leurs arrestations, ne sont rien d’autre que reflet de l’impasse et du désarroi qui règnent dans les rangs du pouvoir.

{xtypo_quote}Une réaction de la population et de la communauté internationale pour la libération de nos vaillants compatriotes est plus qu'urgente!{/xtypo_quote}

Guimbiya M. Sani

Petits commerces saisonniers : La traite du maïs grillé La période de moisson où le producteur, savoure le fruit de son dur labeur, fait aussi la joie d’autres personnes : celles qui s’adonnent à des petites activités saisonnières comme la vente du maïs grillé dont les consommateurs en raffolent. Beaucoup de jeunes vacanciers s’adonnent en ce moment à Niamey à des activités génératrices de revenus, notamment la vente des produits de cultures.

Ces derniers temps on constate, sur les différents marchés, une profusion de produits agricoles que proposent des vendeurs ambulants. Ils ont leurs étals aux marchés, devant les grandes artères. Mais les plus en vue, sont généralement les jeunes filles et les femmes plus actives dans ce commerce. On les voit assises le plus souvent sur des tabourets, devant des fourneaux remplis de braises sur lesquels sont posés des épis de maïs. Elles officient seules ou en groupe. Céréales aux grains blancs, jaunes ou souvent même rouges, le mais est riche en amidon selon les nutritionnistes et est fort énergétique. Il est riche en protides, en glucides et en lipide, ce qui fait de lui, un aliment intéressant. Sa disponibilité se remarque généralement de juin à Octobre, période de la saison des pluies au Niger. La variété qui intéresse les vendeuses est celle du maïs doux. Ces vendeuses s’approvisionnent au marché de Katako ou au niveau des marchés des villages environnants et à des prix très abordables. Le maïs est vendu généralement dans des sacs, ou par tas selon la bourse du client. Actuellement le prix du sac oscille entre 3000 et 7000 FCFA selon la grosseur, la douceur des grains et ou la quantité. Le tas quant à lui se vend aux prix de 250 à 1000f CFA selon un vendeur rencontré au marché de Katako.

Comme dans les grands centres urbains, le phénomène de la mendicité prend de plus en plus de l’ampleur en province, voire dans les villages et hameaux du pays. Ainsi, à Balleyara, une localité située à 98 kms de Niamey la capitale, on observe cette image de jeunes ou de veilles personnes qui, à longueur de journée, tendent la main aux passants. Le dimanche, jour du marché, comme les autres jours d’ailleurs, des enfants, des femmes et des hommes en quête d'aumône, prennent d'assaut ces lieux. Comme des fonctionnaires sur leur lieu de travail, ils s'installent très tôt à ces endroits choisis avec stratégie. Le phénomène de mendicité, qui se pratiquait dans le temps, par nécessité, est-il devenu un métier, une profession ?

A Balleyara, certains mendiants sont des locaux mais d’autres viennent des localités environnantes, de Filingué ou encore de Niamey. Issa Madou, erre d’étalage à étalage au marché de Balleyara, à la recherche de l’aumône. « J’ai 15 ans, je viens de Dantchiandou, j’ai suivi un groupe d’amis pour venir à Balleyara, il y a 2 ans, à la recherche de l’aumône. Car chez moi je ne fais rien et mes parents sont pauvres. En mendiant, je gagne entre 500 à 2.000 FCFA par jour », témoigne Madou. « Avec cet argent, je satisfais mes besoins alimentaires et vestimentaires», dit le jeune, précisant qu’il passe les nuits à la devanture d’une boutique.

Kalilou Inoussa, lui a 19 ans et vient de Niamey. Chaque dimanche, il fréquente le marché de Balleyara, pour chercher l’aumône. « Je ne souffre d’aucun handicap, je vis à Niamey et je prends le bus d’une compagnie de transport pour venir au marché de Balleyara ; je commence à mendier au niveau des étalages le matin et l’après-midi, je vais au niveau du marché de bétails », témoigne-t-il. Parlant de ses gains, Inoussa dit encaisser chaque dimanche entre 3.000 à 7.000 FCFA. « Mais, ce n’est pas le tout qui provient de la mendicité, je fais aussi le docker, cela me permet de gagner plus et de faire face aux dépenses de transport qui s’élèvent de 2.000 à 3.000 FCFA. Néanmoins j’arrive à avoir une recette de plus de 3.000 FCFA par jour », ajoute-t-il.

Nafissa Hamadou est une jeune fille d’à peine 13 ans, elle guide une femme non voyante de 55 ans, qui après une longue négociation accepte que la jeune fille parle. « Il faut parler mais n’accepte pas qu’il te prenne en photo », avertit la non voyante. « Je viens de Konni, nous sommes trois sœurs et un frère, accompagnés de notre grand-mère. Après un bref passage à Niamey, notre grand-mère a décidé de nous amener ici à Balleyara. Car il parait qu’on gagne mieux ici. Donc chaque matin, les non-voyants qui n’ont pas d’accompagnants viennent voir ma grand-mère, pour "louer" notre service. Nous conduisons les mendiants non-voyants, pour faire le tour de la ville. Ainsi, nous visitons les marchés, les boutiques, les vendeurs ambulants et même les services. C’est le mendiant qui dis le refrain: "Donnez-nous de l’aumône à cause de Dieu. L’aumône est une provision pour l’au-delà" et souvent nous répétons la même formule après le mendiant », témoigne Nafissa.

Phénomène de mode : ‘’Goggoro et bonnet’’, des foulards en vogue à Niamey Les foulards Gogoro ou Achoké, étaient à l’origine des foulards portés par les femmes yoruba. Mais ces derniers temps on est de suite frappé, à l’occasion des cérémonies et de certaines occasions de réjouissance, par la forte présence de ces gros foulards communément appelés "Goggoro" ou "Achoké" de plus en plus à la mode chez les femmes de la capitale. Longtemps importés, ces foulards sont présentement confectionnés dans des salons de beauté et des ateliers de couture à Niamey.

Les accessoires de mode sont des éléments incontournables pour un habillement réussi. Un chapeau, un beau foulard intensifient un look, le rendent unique. Que ce soit sur les coiffeuses ou dans nos armoires, les accessoires se collectionnent à l’infini. Qui n’a jamais eu envie d’un sac, d’un collier, d’une bague ? Au poignet, autour du cou ou sur la tête, les accessoires de mode se déclinent et se multiplient au rythme des saisons et de nos envies. Les Nigériens sont devenus des spécialistes du commerce de ces articles en vogue.

Piètre communication présidentielle : comprendre les profondeurs d’une mise en scène...Le Président Nigérien, était, dit-on, l’invité du président Français la semaine dernière dans le cadre d’une visite d’État et de travail. Les mots sont gros pour faire déborder les cœurs de socialiste de vanité. L’annonce par voie diplomatique avait mis le pied de la Renaissance à l’étrier et partout, notamment sur les médias et sur les réseaux sociaux, l’on peut entendre de petits griots du système complexés exulter, ivres d’euphorie débordante, rassurés qu’enfin – depuis longtemps qu’on en doutait après le départ de Hollande – le messie rose avait la bénédiction de l’Hexagone, oubliant que Macron a beau soutenir la Renaissance, l’actuel locataire de l’Élysée ne saurait être pour les socialistes nigériens, ce que Hollande avait été pour eux : un complice. La France, quoi que les apparences puissent faire croire, n’est plus la même. Il ne faut pas oublier que Macron a quand même été ce président qui, pour la première fois, accueillait sur les marches de l’Élysée, un président africain avec un chien noir, ce que bien d’observateurs, n’avaient pas manqué de présenter comme un signe qui ne rassure pas. L’on sait que dans les milieux de la Renaissance, cet accueil avait fait une douche froide. C’est pour cela que ceux qui se posent la question de savoir si Issoufou Mahamadou a été invité ou convoqué n’ont pas totalement tort. C’est le Président nigérien lui-même qui est sorti pour dire qu’il a parlé avec Macron de la démocratie et, eut-on compris, sur ses intentions après le deuxième et dernier mandat. Il y avait donc plus sérieux ! Et le seul fait de voir un président coléreux, comme piqué à vif qui s’irrite pour toute question que la presse lui pose, traduit des malaises mal gérés. C’est dire qu’au-delà de la coopération bilatérale et des questions liées au terrorisme et au G5 Sahel et à la migration, il y avait des questions plus complexes et hautement sensibles, tues diplomatiquement pour ne pas frustrer un allié qui semble vivre le sentiment d’abandon quand, après qu’il ait eu le courage de marcher contre son opinion nationale pour faire plaisir à la force impériale, il ne voit toujours pas venir le magot que l’Europe lui promettait en jouant au laquais de l’Occident.

Pendant ses interventions, l’on avait vu un président habité par des doutes, quelque peu désorienté par les dorures de l’Élysée où le discours qu’il a dû entendre n’est pas le même qu’il avait jusque-là eu par les complaisances d’une amitié qui a déserté les lieux faute de résultats pour les Français déçus. L’image était forte et les médias français s’en étaient saisis. Mis dos au mur, et comme une bête féroce traquée et blessée, cernée de toute part, dans son verbe peu maîtrisé et mesuré, pour réagir à des questions qui fâchent, il se fait agressif alors qu’il aurait pu, conseillé par la matière grise en communication qui le conseille et gère sa communication en France et au Niger, garder le sang froid pour répondre avec hauteur et tact à des journalistes qui ne sont pas du genre qu’on corrompt chez nous sous les tropiques et qui disent sans état d’âme ni a priori ce qu’ils pensent en toute liberté sans crainte de représailles. C’est en cela qu’on trouve ridicule certains médias en lignes et autres valets d’un système corrompu, bornés finalement, qui, dans leur triomphalisme béat quand l’homme qu’ils défendent aveuglément, lui, sait l’inconfort dans lequel il évolue désormais, se gavent d’un discours peu inspiré qui a plus contribué à défaire son image ternie qu’à la reconstruire, à la soigner et à la consolider.

Un discours truffé de contre-vérités

Les Nigériens se sont demandé qu’est-ce qui est arrivé à leur président pour oser à un tel niveau de communication, des choses qui, même loin du Niger, sont connues ou peuvent être vérifiées avec des moyens de communication qui permettent de nos jours d’échanger à la vitesse de l’éclair. Quelque fois, l’on avait même souffert de ce que l’homme avait pu dire, car comme toujours, il refuse de regarder la réalité en face. Peut-il d’ailleurs croire qu’il peut se servir de falsification pour mettre la vérité de son côté ? Quel Nigérien, y compris ceux qui, hésitants et indécis, continuent la marche forcée avec lui, n’avait pas sursauté quand il avait entendu le Démocrate de Macron dire qu’ « […] il y a des organisations de la société civile qui ont demandé à organiser des marches à minuit ». Depuis quand, comme dirait l’autre ? Issoufou, peut-il être si détourné de la réalité de son pays, pour oser pareille affirmation ? Sans doute que ceux qui disent qu’il ne connait plus le Niger, enivré par les dorures du Palais, ne doivent pas avoir tort. La société civile n’a jamais demandé à manifester à minuit mais de 16h jusqu’à minuit. La nuance est importante et en tenir compte, peut faire éviter des désagréments qui peuvent faire douter d’un homme. Faut-il croire que parce qu’on est loin du pays, on peut tenir une telle contrevérité ? Par ce geste maladroit, Issoufou aura montré qu’il se trouve dans une situation inconfortable, ne. sachant pas se défendre contre les accusations qui sont formulées à son encontre, preuves à l’appui, sinon que de se débrouiller ainsi qu’il l’a fait en face de Macron et de la presse de l’Hexagone. Dire que ceux qui l’accablent ne connaissent pas le Niger – argument trop facile –, non plus, ne peut l’aider dans sa défense. Et les comparaisons pour soutenir son argumentaire ajoutent à la confusion d’une culture présidentielle. En effet, très sûr de lui, l’Invité de Macron prétend qu’en France – là où il se trouve même –, en Italie, aux U.S.A., en Angleterre aussi, jamais l’on n’autoriserait des marches nocturnes qu’il croit très dangereuses pour un pouvoir, oubliant qu’il n’y a que des pouvoirs non démocratiques à s’effrayer de manifestations citoyennes, et révélant ainsi la nature de son régime mis au pilori par la presse et les ONG occidentales. Son interlocuteur, lui, est obligé d’écouter ces structures, et son opinion nationale, parce qu’il sait que c’est pour eux et au nom d’eux qui il gouverne. Il a certainement eu vent de la situation des droits de l’homme dans ce pays des sables, et s’en trouve bien gêné, au nom de la France, Patrie des Droits de l’Homme, à serrer la main à un homme que le monde ne regarde plus comme un démocrate. Une télévision française, a alors décidé de réagir lors d’une émission publique à cette prestation ratée du Président nigérien. Dans « Profession Président », elle s’élève d’abord contre la caricature qui est faite de rfi par Issoufou pour la présenter comme un média partisan qui « [vendrait] de l’émotion ». Ne supportant pas les critiques venues de rfi et donc de la France d’une certaine façon, il va jusqu’à supplier cette radio internationale, « une des meilleures au monde » et une fierté pour la France et même pour les pays du Sud où les voix ont toujours été étouffées pour ne se faire entendre que par elle depuis des décennies, à être juste. Ainsi, dit-il, « Je vous demande à rfi, s’il vous plait, ne faites pas deux poids deux mesures ». Et TMC s’en est d’autant plus offusqué de ce mauvais procès fait à rfi qu’elle lui rend hommage dans une émission dont la séquence a été largement diffusées et partagées sur les réseaux sociaux. Pourquoi faire ce procès à la « Radio mondiale » quand, parlant de « deux poids deux mesures », il sait que le problème fondamental de sa gouvernance est celui de l’injustice, de l’iniquité, de la rupture d’égalité entre les Nigériens, avec une justice à double vitesse, faite pour écraser les seuls qui se dressent contre son système ? Ceux qui veulent présenter la prestation d’Issoufou comme celle d’un érudit, auront compris que dans l’opinion française, la communication de leur champion ne passe pas. Et comme pour démentir ses propos, la même télévision, dit que si manifester contre une loi de finances devrait être un délit ou un crime en France, tous les Français seraient aujourd’hui en prison. On ne peut donc pas aller en France, pour soutenir que parce que des gens voulaient manifester la nuit contre une loi de finances, il fallait les brimer, les jeter en prison comme des malpropres. Et le Président Nigérien n’a aucune chance d’être écouté sur une telle façon de présenter les choses. Dans une démocratie, ceux qui s’opposent ne vont pas en prison : on les écoute. Ce sont les délinquants économiques et les grands criminels et autres trafiquants qui vont en prison. Au Niger, bien d’entre eux, vont à la présidence se faire douillettement une seconde vie. C’est le nouvel État de droit du Gondwana !

Après la communication risquée d’Issoufou Mahamadou, l’on a également vu de nombreux reportages couvrant des manifestations de nuit en Europe, circuler sur les réseaux sociaux, une façon sans doute de lui répondre et lui faire comprendre que manifester la nuit, souvent jusqu’à l’aube, fait aussi partie de la démocratie. En vérité, Issoufou sait qu’il est mal élu et il a peur qu’un soulèvement populaire ne balaye son système et pour cela, il fallait étouffer les colères populaires en « isolant » les leaders de la contestation. Il sait que son régime ne tient que par la répression violente des mouvements. sociaux. Et les Nigériens s’indignent que l’Amérique de Trump s’insurge contre la violence exercée contre les manifestations de l’Opposition au Mali, quand depuis des années que l’Opposition et la société civile nigériennes luttent, jamais le département d’État ni l’Union européenne ne se sont élevé officiellement contre les dérives du pouvoir d’Issoufou, contre ses violence, lui donnant par leur indifférence intéressée, carte blanche pour régenter le pays. Les Nigériens doivent comprendre : il leur revient seuls de savoir et de décider de quel Niger ils veulent pour eux. Pour revenir aux manifestations de nuit, il faut encore rafraichir la mémoire d’une renaissance qui oublie vite. En Tunisie, peut-elle avoir oublié qu’on avait aussi manifesté là les nuits ? Pourquoi le refuser aux Nigériens quand leur Constitution ne l’interdit pas ? C’est d’ailleurs au Niger qu’on doit manifester les nuits quand on sait la canicule qu’il fait en certains mois de l’année. La société civile avait tenu compte de cette donne, pour vouloir manifester à partir de 16 heures quand les rayons du soleil ardent commencent à s’adoucir, pour aller jusque dans la nuit et nom de commencer à partir de minuit. Pourquoi avoir voulu présenter les choses sous cet angle alors qu’on sait pertinemment qu’on pourrait tout démonter facilement ? Fautil croire qu’Issoufou a été piégé dans ce jeu et que par ses imprudences, il n’a pas su éviter le piège ?

L’autre propos qui a laissé perplexe plus d’un observateur est de dire qu’il s’agit d’une « société civile putschiste » qui « [a] toujours combattu les régimes démocratiques ». Mais alors, de quels régimes démocratiques parle-t-il quand on sait que de tout temps, Issoufou avait été avec ces acteurs dans les combats que les Nigériens ont menés contre la mal gouvernance et pour la restauration de la démocratie ? Faut-il comprendre que c’est le régime du Général Baré qui n’aura jamais été président dans son esprit ou le Tazartché de Tandja Mamadou qui auraient été les régimes démocratiques que ces acteurs auraient toujours combattus ? Mais alors qu’a-til fait avec eux dans l’activisme qui avait conduit Baré à la tragédie et Tandja aux déboires que l’on sait après même qu’il ait demandé publiquement à l’armée « de ne pas obéir un ordre manifestement illégal » ? Pourquoi craindre des manifestations si l’on ne pense pas que ce sont les manifestations qu’on avait conduites qui avaient défait des régimes pour craindre que cela ne vous arrive ? Cette accusation grave faite sur la société civile cause problème et ça perd complètement dans les analyses. « … combattu tous les régimes démocratiques » ? Ça fait hocher la tête…. Et on est perdu. Ça ne donne aucune lisibilité dans ce que l’homme veut défendre. Mais bon.

Une franchise quand même

Dans les réponses du Président qui déconstruisent et déforment la réalité, on peut retenir une sincérité qui rend compte finalement de la nature réelle du Démocrate de Macron. Lorsque le journaliste de France 24 lui demande, ne comprenant sans doute pas que pour avoir voulu manifester l’on aille en prison, s’il ne va pas faire libérer ses «otages», il lui rétorque sans pudeur : « Moi, je ne vais pas demander leur libération… ». Et là, il rassure les ONG internationales et la presse française qui s’inquiètent de leur situation dans les geôles de la Renaissance, devenus un goulag pour les malpensants. L’homme n’est pas prêt à apaiser, à créer les conditions pour que la tension baisse dans le pays. Peut-être est-il le plus fort pour vouloir tout écraser dans le pays. Pour quelqu’un qui, jeûnant lui aussi, a pu laisser des pères de famille, pour de tels motifs aussi fallacieux, passer toute le mois de carême en prison, il ne faut pas rêver que ce soient les interférences d’ONG et de puissants médias qui le dissuaderont à lâcher du lest quand une foi et des convenances religieuses ne peuvent lui dicter des gestes magnanimes et altruistes en ce mois béni de tolérance, de solidarité et de miséricorde. Les souteneurs aveugles du régime s’en réjouissent, contents que des acteurs de la société civile, par une telle affirmation, ne puissent espérer être libérés et ils crient : « c’est bien fait pour eux ! ». Or, ils oublient que ces hommes n’ont pas volé comme l’ont fait certains Renaissants, ils n’ont pas tué, ils n’ont trafiqué ni de la drogue ni des devises étrangères ni des armes comme l’on fait certaines toujours libres et il va sans dire qu’ils finiront par être relaxés et des torts seront redressés, des vérités réajustées. Comment ne pas les libérer quand le président, lui-même, en face de Macron et de la France, dit, trahi par le subconscient : « On les a arrêtés tout simplement parce qu’ils ont décidé de faire des manifestations de nuit à minuit ». Où est le crime ? Nulle part sinon que de vouloir se servir d’alibi pour régler des comptes à des hommes qui gênent par leur combat. « Tout simplement », montre que l’alibi dont se sert le régime est bien léger, ne valant presque rien, et montre bien que l’homme a quelque part conscience de se servir de prétextes fallacieux pour écraser ces hommes qui, parce qu’ils ont choisi de défendre l’intérêt général, chercherait à le déchoir, à lui nuire et à nuire à sa réputation et à celle de sa gouvernance quand même il ne peut pas avoir déjà oublié l’activisme qu’il avait lui-même mené en d’autres temps contre des régimes qu’il dit aujourd’hui être, curieusement, des régimes démocratiques. C’est terrible ! Issoufou parle dans un pays où, par les subtilités de la communication, des mots dont on a mal mesuré l’emploi, pourrait détruire tout un effort de communication.

Dans un ton injonctif, il veut dicter à rfi ce qu’il faut dire par rapport à ce qui se fait au Niger, oubliant qu’un journaliste est une conscience libre. Habitué des louanges, peut-être oublie-t-il qu’une presse n’est pas faite pour chanter des louanges mais pour alerter tout en saluant accessoirement, et au passage ce qui serait bien, et lui croit devoir attendre de la radio mondiale des flatteries. Il n’y a qu’en Afrique où des Présidents en viennent dans leurs discours à la nation à s’auto-flatter égrenant et célébrant leurs réalisations. C’est à la postérité qu’il revient de magnifier un homme, mais pas lui-même. Ainsi, avec le recul aujourd’hui, les Nigériens se souviennent avec nostalgie de Kountché, un homme qui s’est entièrement voué au mieux-être de son peuple et à soigner l’image de son peuple et de son pays. Comme quoi l’affamé se rappelle toujours, quand la disette surprend, des temps fastueux qui lui renvoient à l’esprit le fumet de vieilles ripailles dégustées naguère.

Sur un ton impératif, on peut l’entendre sommer rfi de faire son métier selon ses propres convenances : « Dites, insiste-t-il, ce qui se fait de bon au Niger ». Mais alors qu’y-t-il de bon au Niger ? Des échangeurs, des rails inutiles, des installations militaires étrangères ? Ce n’est pourtant pas extraordinaire quand certaines réalisations sont même discutables du point de vue de leur pertinence et de leurs coûts et notamment quand on se réfère aux milliers de milliards que l’on dit avoir mobilisé pour le pays pendant le premier mandat. Six mille milliards… Aucun projet d’envergure structurant pour le pays. Pas de grandes irrigations, pas de barrages, pas de grands projets électriques. Rien. Et on veut qu’on présente le Niger comme une terre neuve, complètement refaite, polie avec les pinceaux du socialisme ! RFI ne peut pas faire de la propagande, du genre qui plait aux Camarades comme le fait Télé Sahel devenu un média de propagande du régime qui ne se lasse pas par exemple, de présenter sous le Label de « Présidence de la République du Niger », et sous les lumières déformantes de la nuit, un spot sur le nouvel échangeur qui n’est pas en vérité, quand on y va le jour, la merveille qu’on dit et qui n’existerait nulle part au monde, sinon en Afrique. Niamey Nyalla, un conte de fée… malgré quelques artifices soignés ici et là en des endroits de la ville….

Pourtant, rfi n’a pas péché. C’est pour cela qu’on demande de faire tout pour éviter de poser des actes répréhensibles car ils risquent de faire ombrage sur tout le bien que l’on aura fait. C’est défendu même religieusement, où l’on a toujours souhaité au croyant de finir ses jours sur des gestes bons. Et Issoufou se plaint de rfi, arguant qu’elle est « tout le temps en train de chercher à vendre de l’émotion ». Hier à l’opposition il était pourtant fier des scoops de la presse étrangère sur « la situation explosive » du pays quand ce n’est pas lui-même qui demande aux partenaires de sevrer le pays pour asphyxier un régime liberticide, devenu depuis ce point de presse, démocratique. Le Président Baré doit se retourner dans sa tombe. Paix à son âme. Les pauvres victimes de la démesure et de l’extrémisme politiques….

Est-ce « vendre de l’émotion » que de dire le mal qui se fait dans un pays ? Issoufou n’a pas pu démentir que des acteurs de la société civile sont en prison. Il a même dit qu’on les arrêtés et qu’il ne peut pas les faire libérer, se cachant derrière la séparation des pouvoirs qui n’avait pas empêché qu’un Kassoum Moctar bénéficie d’une liberté provisoire et intégrer son gouvernement, échappant au juge et à la rigueur de la justice qui ne doit pas être variable dans son fondement.

Comment le régime a-t-il géré l’affaire de la SORAZ, de CAIMA, de l’Uraniumgate ? Et dire qu’il y a de la justice ! Mon œil ! Deux poids deux mesures en fait… On est dans l’État de droit du démocrate de Macron… Passons !

Comme on peut le voir, au lieu d’arranger les choses pour un président en difficulté tant dans l’opinion nationale qu’internationale, la piètre communication qu’Issoufou a livrée au monde et à la France qu’il convoite et ce devant Macron, devenu l’avocat des causes perdues dont on peut lire les malaises face à la médiocrité de la prestation de son « client », a fini par plomber un homme qui essaie de se relever de ses déboires sans jamais le pouvoir, planté dans le bourbier. Cette prestation visiblement pas bien préparée a plutôt rassuré des partenaires que la gouvernance au Niger est un drame silencieux qui se trame sous l’œil indifférent du monde.

Sans doute que les yeux resteront désormais ouverts et attentifs à ce qui se fait dans le pays. Le Niger va mal. C’est un fait. Les ONG internationales et la presse occidentale n’ont pas tort d’alerter le monde. Macron surtout qui peut encore avoir des mots gentils et trompeurs, un autre média français dira « diplomatique », pour ce régime qui a détruit beaucoup de choses dans le pays, y compris sa démocratie…

A.I

17 juin 2018
Source : Le Canard en Furie

Mawli-Dayak-Directeur-de-l-Agence-Temet-EvenementsPour parler du tourisme, mais surtout de la nécessité de faire revivre ce secteur qui peut générer des ressources inestimables pour le Niger et les acteurs qui y opèrent, on peut compter sur le professionnalisme et le don de soi dont fait preuve M. Mawli Dayak, Directeur de l’Agence ‘’Temet Evénements’’, qui retrouve toute sa verve pour faire étalage des mille et un attraits des zones touristiques de notre pays, de Tillabéri à Agadez, en passant par le Parc National du W et la réserve des girafes de Kouré. Le Niger, estime-t-il, regorge de richesses touristiques et culturelles qui méritent d’être davantage valorisées.

Aussi, quand le 28 février dernier, l’occasion lui a été offerte à travers le dernier festival de l’Aïr qui s’est déroulé à Iférouane, il prit la parole pour livrer devant l’assistance un vibrant plaidoyer pour la relance du tourisme au Niger, Le cadre sied bien car le festival de l’Aïr a été lui-même voulu et conçu comme étant un produit culturel et touristique. Mieux, le public cible était sur place. En effet, l’on notait autour du Premier ministre, SE. Brigi Rafini, la présence des ministres en charge du Tourisme du Mali et de l’Algérie, d’une Commissaire de l’Union Africaine, des membres du corps diplomatique ainsi que plusieurs amoureux du désert venus de différents pays d’Europe.
Profitant donc allègrement de ce podium de cette 13ème édition du festival de l’Aïr, Mawli Dayak, a eu les mots qu’il faut pour entrainer les participants dans une merveilleuse escapade au bout de l’extrême à travers les paysages particulièrement sublimes de l’Aïr et du Ténéré, hélas abandonnés, ces dernières an- nées, par les vagues de touristes occidentaux.

L’Aïr, dit-il, c’est cet “ensemble de massifs cristallins et volcaniques, avec en point culminant le Mont Gréboun à 2310 m. Sur la bordure orientale de l’Aïr, dans un décor inqualifiable commence le désert du Ténéré, dont la magie et la notoriété ne sont comparables à aucune autre dans le monde”.
S’y ajoute la falaise du Kawar en plein milieu du Sahara avec à son nord le Plateau du Djado. “Dans ce paysage magique, probablement l’un des plus beaux du Niger, de nombreux monuments historiques illustrent un passé riche”, explique Mawli.

Il y a aussi les richesses des vestiges du passé pour la découverte desquelles il a invité les visiteurs à faire un tour sur les innombrables sites archéologiques où l’histoire lève un large coin de voile sur l’époque des dinosaures, il y a plus de 100 millions d’années. “Des pétroglyphes datés de 6 à 8 000 ans avant notre ère, des céramiques parmi les plus anciennes au monde, des outils préhistoriques. Des coquillages et fossiles de poissons vieux de plusieurs millions et milliers d’années, au milieu du désert, attestent de la présence de mers et de lacs il y a très longtemps”, souligne-t-il.

Justice Niger Cour africaine Depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, la protection des droits de l'homme sur le plan international a le vent en poupe. La véritable croisade a commencé avec la création des Nations unies créées pour garantir la paix et la sécurité dans le monde, conditions pour que les êtres humains puissent jouir pleinement de leurs droits. La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH proclamée par l'Assemblée générale des Nations unies) le 10 décembre 1948 représente « l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations ». Cette Déclaration qui constitue le fondement du droit international relatif aux droits de l’homme énonce un certain nombre de droits fondamentaux, civils, politiques, sociaux, dont doivent bénéficier tous les êtres humains sans discrimination de race, de sexe ou de nationalité en tout lieu de la terre, quel que soit le régime du pays où ils vivent.

Bien que la DUDH n’ a qu’une valeur déclarative, elle a inspiré l’adoption de normes internationales contraignantes, comme la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples[1] adoptée en 1981 à Nairobi par la Conférence des chefs d’État de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) – devenue aujourd’hui l’Union africaine ( UA) –, et entrée en vigueur le 28 octobre 1986. L’article 30 de cette Charte créée la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples comme mécanisme de contrôle d’application de la Charte.

A l’épreuve, il a été constaté à l’encontre de la Commission une relative inefficacité en matière de protection des droits de l’Homme. En effet, outre, le manque de moyens et la lenteur dans le traitement des communications, les lacunes sont relatives surtout à l’absence de force contraignante des décisions et de leur mise en œuvre par les Etats parties. D’où la volonté de rédiger un Protocole relatif à la Charte africaine[2] créant une Cour africaine. Le Protocole est entré en vigueur le 25 janvier 2004.

La création de la Cour africaine représente un pas essentiel vers la mise en place d’un système cohérent et efficace de protection des droits de l’Homme sur le continent africain. Cette nouvelle étape renforce et complète l’édifice existant constitué par la Charte africaine et l’organe originel de contrôle du respect des droits garantis par celle-ci, la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples.

 C’est de Caen, en France, que Seydou Kaocen Maiga a porté plainte contre l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou, pour torture. Cette plainte, en en date du 21 juin dernier et adressée au Procureur de la République, se justifie par entre autres : « trafic d’influence, privation de liberté et traitements humiliants et dégradants. » On se rappelle que Kaocen Maiga était chef de service informatique de la Sopamin. Il sera licencié. Il estime que, dans cette affaire, Issoufou Mahamadou a usé de trafic d’influence, en sa qualité de président de la République, sur Zada Mahamadou, alors directeur général de la société. Ce dernier aurait affirmé, selon Kaocen Maiga, devant témoin avoir reçu l’ordre de licenciement de la part du président Issoufou. Coïncidence, Zada Mahamadou se trouve aujourd’hui en prison. Si cette plainte n’a aucune chance de prospérer au Tribunal de Grande Instance de Niamey, c’est tout de même un précédent qui peut donner des idées. D’abord, l’atteinte aux droits des personnes ne peut être couverte par aucun exercice de pouvoir. Les droits humains sont hors du champ de l’immunité dans l’exercice des fonctions du président de la République. Il faut aussi dire que le président Issoufou a, durant dix ans, usé de son pouvoir pour attenter aux droits de plusieurs Nigériens. Certains ont, pour simplement avoir choisi d’être à l’opposition, gardé prison 15 mois avant de bénéficier de la liberté par un non lieu. Et si tous ces gens décidaient de porter plainte ? L’atteinte aux droits humains, la torture sont recevables par d’autres juridictions qui échappent au contrôle des autorités de Niamey. Une récente affaire donne toute la mesure de ce qui est, aujourd’hui, possible dans le traitement des manquements aux droits humains. Les réseaux sociaux ont abondamment commenté une affaire concernant le Roi du Maroc. Il aurait simulé une maladie, jugée maladie diplomatique, pour ne pas être entendu à propos d’une plainte d’un de ses sujets qui aurait été torturé par un proche du Roi pour avoir simplement réclamé les droits et avantages que lui procurait son statut. Dans ces conditions, si en dépit de toute la notoriété du Roi du Maroc, un tribunal émet, ne serait-ce que de façon timide, la possibilité de l’entendre, qu’en sera-t-il d’un ancien président d’un pays régulièrement classé dernier.

Modibo

Chamssiya Laouali a 20 ans. Mariée, puis divorcée, cette mère de deux enfants dont le dernier a quatre ans, est venue très tôt ce jour-là au CSI 17 portes de Maradi. Comme les autres femmes assises qui attendaient leur tour pour voir la sage-femme, Chamssiya veut bénéficier d’une méthode de contraception. A la question posée par Mme Hadiza Saminou, la sage-femme, de savoir quels sont les produits contraceptifs qu’elle connait, Chamssiya répond sèchement : aucun. « Je vais t’expliquer les différentes méthodes qui existent dans cette mallette» affirme la sage-femme avant de commencer le counseling. Au cours de cette séance de causerie, elle lui présenta toutes les méthodes et tous les produits en prenant soin de demander à la jeune femme, de toucher le produit,de le prendre entre ses mains.

Chamssiya s’exécuta mais apparemment sans beaucoup d’intérêt car elle est arrivée au centre avec déjà une idée de la méthode qu’elle veut adopter. Et c’est sans surprise qu’elle dit avec colère à la sage-femme :« moi, je vais me remarier dans quelques temps, c’est pourquoi je suis venue chercher une méthode qui me permettra de faire deux ans avant de contracter une grossesse ». A la question de la sage-femme de savoir, si elle a informé son futur mari. Chamssiya rétorqua : « pourquoi, c’est moi que ça concerne d’abord. Je suis seule à savoir pourquoi je veux ces produits avant le mariage. Je suis prête à les prendre pourvu que je ne tombe pas enceinte aussitôt après le mariage ». La sage-femme la calme en continuant le counseling,au terme duquel elle opta pour l’injectable. Puisque le choix est fait, la sage-femme réoriente les questions pour savoir si elle souffre d’une maladie avant de lui administrer le produit

Halima Salissou est, elle âgée de 40 ans. Elleest déjà sous pilule et son enfant a huit mois. « Je vais te parler encore des différentes méthodes et leurs avantages » lui dit la sage-femme en ouvrant la mallette contenant toutes les méthodes de contraception. Calmement Mme Hadiza Saminou lui expliqua produit par produit, quand faut-il les prendre, comment et pendant quelle période en prenant le soin de demander à la femme si elle a déjà vu une fois le produit, si elle l’a utilisé avant de lui proposer de toucher le produit, de le prendre entre ses mains. Et de lui demander si elle a des questions à poser. Après le counseling, la sage-femme examine le dossier de la cliente et remarque qu’elle n’a pas respecté son rendez-vous. Ce par rapport à quoi, la femme répond qu’elle était malade, couchée pendant plus de deux mois et qu’elle habite loin de ce centre. « Pourquoi tu n’es pas allée dans un centre plus proche ? lui demande la sage-femme. Je ne savais pas qu’on peut changer de centre. La sage-femme répond par l’affirmatif et lui conseille de ne plus prendre du retard et de ne pas écouter les rumeurs. Pour s’assurer que la femme a bien assimilé, elle lui demande de lui présenter à son tour toutes les méthodes se trouvant dans la mallette. Après ce long entretien,Halima manifeste le souhait de ne plus pratiquer une contraception de longue durée. La sage-femme lui remet une plaquette de pilules et lui fixe un autre rendez-vous d’une semaine.

Le Niger travaille pour la capture du Dividende Démographique du fait de la croissance de sa population. Selon le Président de la République Issoufou Mahamadou (dans une interview accordée récemment à Jeune Afrique), la population du Niger passera de 22 millions en 2019 à 45 millions en 2037. Pour réaliser le Dividende Démographique au regard de ses multiples avantages pour la population, notre pays fait face à plusieurs priorités. Parmi elles, la promotion de la planification familiale pour le bien-être de la femme et de l’enfant. C’est justement pourquoi, l’accent est mis sur la Planification Familiale, post partum c’est à dire après l’accouchement. L’objectif du Niger est qu’après l’accouchement, toutes les femmes puissent bénéficier d’une méthode contraceptive de leur choix, affirme une responsable du Ministère de la santé publique.

Pour arriver à la Planification Familiale(PF) et à ses avantages, l’accent sera mis sur la sensibilisation. Il s’agit d’expliquer aux populations que la PF est tout simplement un espacement des grossesses. C’est pourquoi des activités de sensibilisation sont déjà menées au moment de la consultation prénatale. Un moment que cette responsable du ministère de la santé trouve idéal pour parler de la PF aux femmes pour qu’elles la comprennent et y adhèrent avec le consentement de leurs conjoints.

En plus des bénéficiaires, elle pense aussi que les prestataires, doivent être formés pour être en mesure de bien jouer leur rôle. La disponibilité des produits contraceptifs au niveau des formations sanitaires et des cases de santé est un autre facteur important pour réussir la promotion de la PF post partum au Niger. Surtout que, « nous avons des distributeurs appelés relais communautaires qui distribuent les produits contraceptifs par voie orale dans les villages ». C’est en somme plusieurs activités qui sont menées pour permettre au Niger d’atteindre son objectif en matière de post partum.

Les prévisions des services de la Météorologie nationale qui tablent sur des pluies excédentaires cette année sont en train d’être confirmées. Le constat est déjà visible bien que nous ne sommes qu’au début de la saison hivernale. Rien que le vendredi 23 juillet dernier, la ville de Niamey a enregistré de fortes pluies. Et les craintes des populations, fortement éprouvées par les inondations de l’année dernière, se renforcent.

Ce jour-là, de nombreux quartiers de Niamey qui étaient bondés d’eau rappelant aux habitants de la capitale le cauchemar qu’ils ont vécu suite aux inondations de l’année dernière. D’après les chiffres avancés par les autorités du Bassin du Niger (ABN), la côte du fleuve Niger qui était de 343 cm à 7h est passée à 380 cm à 17h suite à cette pluie du vendredi dernier. Il est important de rappeler que le seuil d’alerte des eaux se situe entre 570 et 580 cm. Visiblement, la pluie du vendredi ayant occasionné des inondations dans certains quartiers de Niamey était loin du seuil d’alerte mais cela n’a pas empêché à certaines zones de la capitale d’être bondées d’eau.
C’est le cas des quartiers Wadata, Bassora et de la zone se trouvant derrière l’école Canada. De nombreuses habitations ont été inondées. Ce qui a surpris certains riverains. «J’habite depuis 1970 dans ce quartier. Par le passé, nous n’avions jamais connu d’inondations si ce n’est qu’avec la fermeture des caniveaux du quartier qui facilitaient l’écoulement des eaux», témoigne M. Aboubacar Yahayé, résidant à côté de l’école Canada. Il rappelle que ces caniveaux ont été bouchés à cause des comportements irresponsables de certains riverains qui se permettaient d’y verser des ordures. Depuis lors rajoute-il chaque fois que la saison pluvieuse arrive, c’est la catastrophe pour tout le quartier. Les eaux stagnent dans les maisons au point où les résidents de la zone sont souvent obligés d’abandonner leur habitat afin de chercher refuge ailleurs. Avec la pluie de vendredi dernier, les sapeurs-pompiers s’étaient déployés dans la zone pour apporter secours aux riverains de cette zone.
Au quartier Wadata, le Rond-Point était complètement englouti par les eaux. Ni automobilistes, encore moins motocyclistes et ni même les piétons n’osaient emprunter le chemin après cette pluie. L’on avait l’impression d’être en face d’un déversoir. D’après Alpha Hassan Moussa, le Chef du quartier Wadata, qui vit dans ce quartier depuis le 8 Juillet 1982, le problème de la stagnation des eaux de pluies au Rond-Point est dû au fait que le quartier fait face à un déficit de caniveaux. Il appelle de ce fait, les autorités à multiplier les efforts afin justement de palier ce problème qui se répète chaque fois que la saison hivernale se présente.
Au quartier Bassora, le constat est pathétique. «Dès aujourd’hui ma famille et moi quittons la maison pour éviter le pire car, notre maison est carrément engloutie par les eaux», avance M. Assoumana Noma, résidant non loin du camp Bassora. Il estime par ailleurs, que si les eaux stagnent dans leur zone, c’est parce que les riverains ont fait des digues de fortunes qui les empêchent notamment leur suivre leur chemin. Aussi, il ajoute que ledit quartier a besoin de caniveaux.
En réalité, depuis plus d’une décennie, les inondations sont devenues choses courantes dans la capitale malgré les efforts des pouvoirs publics. Au départ, certains ont estimé que le phénomène était dû à l’ensablement du fleuve, d’autres, par contre planchaient plutôt sur un problème d’urbanisation. Ce qui est certain, c’est que, quelles qu’en soient les hypothèses retenues, on se rend compte que ledit phénomène est là avec des proportions qui dépassent l’entendement comme l’année dernière.
En somme, il est important de retenir que c’est le monde entier qui fait face à ces événements extrêmes, conséquences selon les spécialistes, du changement climatique.

Ibrahim Maïga(onep)

27 juillet  2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

A travers divers engagements, les Forces Armées Nigériennes (FAN) poursuivent les actions de lutte contre les groupes armés terroristes et s’attèlent à la sécurisation des populations et de leurs biens au niveau des différents théâtres d’opérations, selon le dernier  bulletin des opérations de l’Armée nigérienne.

Au nord du pays, dans la Zone de Défense N°2, l’escorte du convoi public de TABARKAT a fait l’objet d’une attaque par des individus armés en début de semaine. La riposte de cette dernière a permis d’appréhender 10 assaillants, de saisir 3 véhicules, 1 mitrailleuse de type M80, des munitions ainsi que des appareils téléphoniques. On dénombre 2 blessés côté FAN.

Au niveau de la Zone de Défense N° 8, au cours de la même période un véhicule transportant des munitions a été intercepté par une patrouille dans le secteur de KORRY KANTANA. Le véhicule et son conducteur ont été mis à la disposition des services compétents pour investigation. Dans la même zone, 5 véhicules et une moto sans plaque d’immatriculation ont été saisis.

A l’est, les troupes de la Force multinationale Mixte (FMM) ont mené une opération spéciale suite aux observations aériennes faisant cas de la présence des dizaines de terroristes vers le village de AFOFO et dans la forêt de MATARI (Nigéria) ainsi, plusieurs frappes menées dans ce cadre ont permis de détruire un campement et une base vie terroristes cette action a permis aux troupes terrestres d’appréhender  36 présumés terroristes et d’intercepter un véhicule chargé d’importantes quantités de produits pharmaceutiques fraudés aux environs de la localité de TAM.

A l’ouest, au niveau de la zone d’opération ALMAHAOU, un accrochage a eu lieu entre un élément de l’opération et des terroristes à motos. Ce qui a permis la neutralisation de deux terroristes et la récupération de deux armes  et des munitions.

Dans la Zone d’opération NIYA, une opération de ratissage  effectuée au cours de la semaine au sud-ouest de OUANZERBE a permis d’interpeller  deux suspects et de saisir et détruire 8 huit motos. Un véhicule de trafic de carburant  ainsi que deux trafiquants à bord ont aussi été appréhendés  dans la zone et la cargaison saisie. En début de semaine, un engin explosif improvisé a été déclenché au passage  d’une patrouille au sud de TAMOU faisant deux blessés parmi les éléments des FDS.

Au centre du pays, dans la Zone d’opération FARAOUTA BOUCHIA, la semaine a été marquée par deux incursions suivies de prise d’otages dans les villages de DAN DELA et KAGARA. Les interventions  des unités dédiées ont permis la libération des otages. En outre, aux alentours du village de DAN DELA, deux  véhicules et trois motos transportant plus de 5.000 litres de carburant fraudé ont été  appréhendés et remis aux services compétents.

Au niveau de la Zone  d’opération CHARA, deux guetteurs terroristes ont été neutralisés en début de semaine par une unité de l’opération lors d’une reconnaissance offensive dans le secteur de CHINOUARE. En parallèle, des soins ont été procurés aux personnes vulnérables et des produits pharmaceutiques distribués dans le village d’INKOTAYEN et alentours.

SML/ANP/048/Février 2023

Source : http://www.anp.ne

 

 

La Directrice Générale de l’Agence Nigérienne de Réglementation du Secteur Pharmaceutique, Dr Dan Nouhou Barira a animé hier matin dans l’enceinte de ladite agence, un point de presse. A travers cette sortie médiatique, il s’agit pour Dr Dan Nouhou Barira d’éclairer l’opinion publique sur la liste des médicaments contenant des vasoconstricteurs tels que la pseudo éphédrine et la phényvléphrine concernés par la note du 24 octobre 2023 qui a été diffusée il y’a quelques jours sur les réseaux sociaux.

Cette liste publiée par l’ANRP comporte au total 25 produits largement utilisés par la population, souvent en automédication, pour le traitement du rhume. On peut citer entre autres Fébrilex comprimés, Doliprex sachet, Rhumagrip Sachet, Gripex sachet, Dolirhume comprimés, Rucold Sirop, Fever’n flu sirop et comprimés, Fluctor sachet, Feravol Sirop, Litacold sirop et comprimés, Surdex sirop, Rapidex sachet, Alcof-C sachet, etc.

De façon globale, a fait savoir la DG de l’ANRP, certains de ces médicaments sont utilisés pour le traitement du rhume mais, il y’a des précautions d’emplois notamment sur l’âge. « Il y’a une molécule qui est dans ces produits qu’un enfant moins de 15 ans, les femmes enceintes et allaitantes ne doivent pas consommer », a prévenu Dr Dan Nouhou Barira qui annonce que certains de ces médicaments seront retirés du circuit de distribution tandis que pour d’autres, l’Agence compte écrire au laboratoire pour mettre à jour la notice d’information. « Mais entre-temps, cette liste des médicaments publiés sont des produits à effet assez grave pour un traitement de rhume. Il faut que la population sache que ce n’est pas tous les produits de traitement contre le rhume qui vont être retirés du marché », a –t-elle précisé.

Les vasoconstricteurs présents dans certains de ces produits sont des substances qui agissent de façon à rétrécir les vaisseaux sanguins. Ils sont soupçonnés d’augmenter le risque d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux.

La Directrice Générale de l’Agence Nigérienne de Réglementation du Secteur Pharmaceutique a attiré l’attention de la population sur la banalisation et l’utilisation des médicaments. « Le médicament n’est pas un produit banal, c’est un produit qu’il faut prendre quand un professionnel de santé vous le conseille. C’est pourquoi, j’en appelle à la vigilance des personnes qui font recours à des vendeurs ambulants ou des vendeurs sur les réseaux sociaux », a conclu Dr Dan Nouhou Barira.

L’agence Nigérienne de Réglementation du Secteur Pharmaceutique a été créée pour mettre en œuvre certaines missions dans le cadre de la sécurisation et de la circulation des médicaments. Elle a pour mission de s’assurer que les médicaments qui sont mis sur le marché soient de qualité sûre et efficace. « Une fois ces médicaments sur le marché, l’agence veille à ce que le comportement de ces médicaments soit surveillé. Nous avons également d’autres missions pour la réglementation de tout ce qui est établissements pharmaceutiques de la fabrication jusqu’à la dispensation », a expliqué la directrice générale de l’Agence Nigérienne de Réglementation du Secteur Pharmaceutique a, l’entame de ses propos.

Dr Dan Nouhou Barira de souligner « quand un médicament est mis sur le marché, il vient avec une carte d’identité, c’est-à-dire une notice qui explique les consignes sur la prise des médicaments, les effets thérapeutique et secondaires ainsi que les précautions qu’il faut prendre ».  L’agence a tenue à faire cette note d’information au grand public au vu du caractère important de cette information. L’un des points essentiels visé par l’agence est que le consommateur soit avisé et conscient de ce qu’il consomme et qu’il soit partie prenante de ce système de réglementation. 

Fatiyatou Inoussa (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

La Direction de la Police Judiciaire (DPJ) a présenté, le vendredi 27 janvier 2023 à la presse, les membres de deux bandes de malfaiteurs démantelés, opérant dans la ville de Niamey. A cet effet, le commissaire principal de police, Dr Mountari Abou a animé un point presse dans lequel il a expliqué les modes opératoires de ces derniers. C’était en présence du Procureur de la République et des membres du Parquet.

D’après le commissaire principal de police Mountari Abou, la première bande, composée de cinq (5) malfrats de nationalité nigérienne, est spécialisée dans le vol de nuit, en réunion, à mains armées (fusil de chasse, pistolet Makarov et un PA factice) au niveau de certaines stations-services et magasins à travers la ville de Niamey. Comme mode opératoire, ces malfaiteurs agissent généralement à trois (3), sur une moto de marque kasea (sans plaque d’immatriculation) et appuyés d’un véhicule de marque Toyota Corolla à bord duquel se trouvent les deux (2) cerveaux de la bande dont un ancien agent des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) suspendu de ses fonctions pour faute grave. D’abord, ils repèrent leur cible, attendent une heure tardive de la nuit (3h à 4h du matin), se présentent aux pompistes comme étant des clients et au moment où ils sont en train d’être servis, ils commettent leur forfait en braquant les victimes, les contraignant ainsi à leur remettre la totalité des recettes et leurs téléphones portables avant de prendre la fuite au guidon de leur moto.

Quant au véhicule, jouant un rôle d’appui, il est garé juste à un endroit non loin du lieu du braquage, prêt à intervenir en cas de besoin. L’ancien agent des FDS (qui est le chef de la bande) étant en tenue à bord du véhicule, reste prêt à intervenir, en tant qu’élément des FDS, pour libérer ses camarades en cas d’interpellation, trompant ainsi la vigilance des victimes qui croient avoir à faire à un élément opérationnel des FDS.

Ainsi, cette bande a reconnu avoir commis trois (3) cambriolages de magasins et trois (3) braquages de stations-services à mains armées dans la Ville de Niamey. Les investigations menées ont aussi révélé qu’ils sont présumés auteurs de plusieurs vols à l’arracher avec armes blanches portant sur des sacs à main et des téléphones portables. Aussi, les perquisitions effectuées aux domiciles des mis en cause ont permis de découvrir et de saisir un (1) véhicule de marque Toyota Corolla S, une moto de marque kasea sans plaque d’immatriculation, un fusil de chasse, un pistolet Makarov et son chargeur, un PA factice, deux cisailles, plusieurs machettes et couteaux, une tenue uniforme des FDS, deux gilets pare-balle, une paire de menottes, deux ceinturons, un sabre, des flèches, une corne de biche, un couteau commando, deux démonte roues, cinq téléphones portables, cinq casquettes, trois paires de lunettes, deux lampes torches et de faux billets de banque.

Quant à la deuxième bande, elle est composée de douze (12) cybercriminels dont cinq (5) camerounais, deux (2) béninois, deux (2) nigériens, un (1) ivoirien, un (1) burkinabé et un (1) ghanéen), spécialisés dans l’escroquerie par un moyen de communication électronique, à travers des simulacres d’offres de marchés d’épices bio ou du miel naturel. En effet, ces cybercriminels opèrent en bande organisée, chaque membre de la bande à un rôle à jouer. Par exemple, il y a parmi eux, un qui se déguise en fou dont le rôle consiste essentiellement à fouiller les poubelles des administrations publiques ou privées, les dépotoirs des gares routières pour ramasser des documents administratifs leur permettant d’avoir des informations concernant leur victime. Il s’agit des listes de présence établies lors des rencontres (atelier, conférence…..), des reçus de transfert d’argent, des bordereaux d’envoi de colis, bref tout document contenant des données à caractère personnel : nom et prénoms, numéro de téléphone, adresse mail, profession…

Ensuite ils appellent une (1) des personnes dont le nom figure sur le document ramassé, la mettent en confiance en se faisant passer pour une de ses connaissances ou proches et ils lui proposent des marchés de livraison d’épices bio ou du miel naturel, en précisant qu’il s’agit d’un expatrié qui a besoin de miel pur ou du directeur commercial d’un hôtel bien connu qui a besoin d’être ravitaillé en épices bio. Ils passent le numéro de téléphone du demandeur qui est un élément de la bande. Celui-ci confirme à la victime qu’il a réellement besoin du produit indiqué et qu’il peut se procurer ces produits auprès d’une autre personne qui pourrait se trouver à Birni N’gaouré ou une autre localité et qui serait le producteur du produit recherché.

Une fois le contact établi entre la cible et le producteur fictif; ce dernier confirme à la victime la disponibilité du produit et les modalités des transactions (achats, livraison…). Il est miroité à la victime qu’elle va gagner un bénéfice énorme en revendant le produit aux demandeurs (l’expatrié ou les directeurs commerciaux). Le producteur fictif demande à la cible d’envoyer une somme d’argent à travers une des agences de transfert d’argent de la place pour l’achat et le transport du produit. Une fois l’argent envoyé, les intéressés coupent tout contact avec la victime. A son actif, cette bande a causé un préjudice de 300.928.000 FCFA à ses victimes. Les perquisitions effectuées aux domiciles des mis en cause ont permis de découvrir vingt-sept (27) téléphones portables, deux (2) fausses cartes d’identité nigériennes et un (1) faux passeport nigérien, douze (12) fausses cartes d’identité béninoise, un (1) faux passeport et un (1) faux permis de conduire maliens, quatre (4) photos d’identité, quinze (15) extraits d’acte de naissance, cinq (5) copies de cartes d’identité béninoise, quatre (4) conventions de vente de parcelles du Bénin, trois (3) faux billets de 10.000 FCFA, des liasses de billets noirs pour la confection de faux billets de 10.000 dollars, quarante (40) puces des réseaux téléphoniques nationaux et internationaux, deux (2) petits sachets de chanvre indien, une (1) bouteille contenant des pépites de métal jaune (en examen), vingt-sept (27) listes administratives contenant les identités et numéros de leurs cibles et une somme de 381.000 F CFA.

Dr Mountari Abou a enfin saisi cette occasion pour lancer davantage au nom de la Police Nationale, un pressant appel à l’endroit de la population pour plus de vigilance et de la collaboration avec les forces de défense et de sécurité en vue de préserver la sécurité de tous.

Le Procureur de la République M. Chaïbou Moussa a réitéré les félicitations du Ministère Public à la Police Nationale pour les prouesses qu’elle réalise et l’a encouragé à persévérer dans la même lancée.

 Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

Source : http://www.lesahel.org/

 

Pour faire lumière sur l’affaire de l’héritage de Maman Abou, Maitre Souleye Oumarou, Avocat à la Cour, a animé une conférence de presse, le jeudi 04 Août 2022, à son Cabinet. En effet, ce dossier, c’est-à-dire celui de la succession de l’héritage de Maman Abou, est arrivé sur la place publique à l’initiative de son ancienne épouse, Mme Tamo, qui a porté l’affaire devant les tribunaux en assignant le général Abou……en justice. Maitre Souleye a souligné que feu Maman Abou a épousé celle-ci en 2010 alors qu’il avait 62 ans. Bien qu’il se fût marié auparavant, Maman Abou n’avait pas eu d’enfants. Il a fallu attendre 2012, deux(2) ans après avoir épousé Mme Tamo, avant d’avoir deux(2) enfants (des jumeaux). Mais selon Maître Souleye, ces enfants n’étaient pas de Maman Abou. « Nous en avons la preuve définitive. Nous avons le dossier médical de Mme Tamo et de Maman Abou », a-t-il affirmé. Ainsi, après le décès de celui-ci, tous les membres de sa famille ont contesté la paternité des enfants. Et avant même son décès, Maman Abou avait été informé par ceux-ci que les enfants n’étaient pas les siens. Mais à défaut de preuves, l’affaire était restée comme telle. Il faut souligner que Mme Tamo avait laissé la garde des enfants à Maman Abou, alors que ceux-ci n’avaient que six(6) mois. Elle était partie du foyer conjugal, parce que son époux était paralysé, assis dans un fauteuil roulant. Selon Maître souleye, la décision familiale est de protéger la gestion des biens jusqu’à la majorité des enfants. Pour revenir sur la légitimité des enfants, celui-ci a fait savoir que Maman Abou était hospitalisé dans un hôpital, foudroyé par une AVC pendant un(1) ans. Et c’est pendant cette période que les enfants de Mme Tamo ont été conçus. En réalité, une personne qui se trouve dans un tel état ne peut, raisonnablement, faire d’enfants. D’autant plus que, bien avant qu’il se marie avec Mme Tamo, c’est-à-dire en 2004, Maman Abou avait été définitivement déclaré infertile par son médecin. Et donc pour Maître souleye, Mme Tamo a eu ces enfants par Procréation Médicalement Assistée (PMA). Ce qui est étrange, c’est qu’aucune trace ne montrait qu’il y avait eu des prélèvements de gamètes chez Maman Abou. Par contre, il fut trouvé des pièces qui montraient que c’était une personne inconnue qui en était le donneur. En outre, la PMA est interdite en France, au-delà de 60 ans. Et dans un couple marié, c’est les gamètes du mari qui sont utilisés en cas de PMA, une personne étrangère ne peut pas en être le donneur. De même, au Niger, la succession est une affaire coutumière et celle-ci interdit le PMA. Et au-delà, « la loi elle-même interdit le don de sperme », a soutenu Maître Souleye. Pour ce dernier, la justice doit faire son travail. Il faut qu’on fouille, il faut que la vérité se manifeste. Car dans cette affaire, il y a de l’escroquerie à la succession, il y a captation d’héritage, il y a faux et usage de faux. Voilà selon, Maître Souleye, le noeud du problème de cette affaire successorale de Maman Abou !

Garba.I.Zacari

Point de presse du directeur général par intérim de Haroun Printing : Feuilleton judiciaire entre Haroun Printing et l’activiste Ibrahim Bana

Le Directeur général par intérim de la société Haroun Printing, société qui produit le permis biométrique, a tenu ce matin un point de presse. Une sortie médiatique de Siradji Issa, qui fait suite à la plainte de l’activiste contre la société et de la plainte d’Haroun Printing contre ce dernier.

 « Après la plainte de Ibrahim Bana, nous avons dans un premier temps suite aux conseils de nos avocats de ne pas réagir puisque la société n’a pas été directement visée. Mais contre toute attente le même Ibrahim Bana a déposé une autre plainte dans laquelle il cite nommément notre société ». C’est pour cette raison que nous avons déposé plainte à notre tour contre Ibrahim Bana pour tentative d’extorsion de fonds et de chantage.

De quoi s’agit-il ? Pour le directeur général par intérim, Siradji Issa, courant octobre 2020, le nommé Ibrahim Bana a porté plainte contre la société Haroun Printing pour népotisme. « Que dans le corps de sa plainte, il citait nommément la société Haroun Printing, comme étant complice et bénéficiaire de cette affaire. Qu’au détour de sa plainte, Ibrahim Bana a entrepris par le biais d’un intermédiaire de négocier avec le Directeur général de la société le retrait de sa plainte en contrepartie d’une gratification financière ».

Pour le directeur général par intérim de Haroun Printing, toutes les démarches ainsi que les négociations entreprises par l’activiste sont matérialisés par des messages whatsapp passés entre lui et son intermédiaire d’une part et, entre l’intermédiaire et la société d’autre part. « Il résulte de ses messages que son intermédiaire à vainement tenté d’obtenir une « provision » (c'est-à-dire une avance) pour le compte du sieur Bana, avant le retrait de la plainte, sans succès, le directeur général de la société ayant usé de moyens dilatoires pour retarder l’échéance ».

Selon le directeur par intérim de la société, ils disposent des enregistrements sonores dans lesquels, l’activiste confirme non seulement, les dires et les demandes, formulées par son intermédiaire, mais qui révèlent que lui-même, a formellement et sans ambages, sollicité le paiement d’une avance de deux millions comme « gage de bonne foi » avant qu’il ne procède au retrait de sa plainte. Pour Siradji Issa, l’intermédiaire en question n’a rien à voir avec la société.

C’est pour toutes ses raisons que la société a jugé utile de porter plainte contre le sieur Bana pour « tentative d’extorsion de fonds ». Pour le directeur général par intérim, ils disposent de toutes les preuves citées haut. Des preuves qui serviront de pièces à conviction et qui seront présentées devant qui de droit.

Pour lui, le Niger dispose aujourd’hui d’un permis biométrique qui est le document le plus sécurisé dans le pays et en Afrique toute entière. «  Nous avons reçu plusieurs témoignages qui confirment cela », selon toujours Siradji Issa qui a cité celui de l’ambassadeur de Chine au Niger lors de sa visite et d’un responsable d’un organisme international. Des personnes qui ont salué la qualité, la fiabilité, la sécurisation des bases de données (une première au Niger), avec un document infalsifiable et  internationalement reconnu.

Notre société s’est sentie humiliée, indexée, et les partenaires et associés fiables de la société ne peuvent en aucune manière cautionner cela.  Nous userons de tout les moyens légaux pour aller jusqu’au bout de notre action et soigner l’image de notre société, a fini par ajouter Siradji Issa.  

Point de presse du directeur général par intérim de Haroun Printing : Feuilleton judiciaire entre Haroun Printing et l’activiste Ibrahim Bana

 

 

Point de presse du ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé sur le prix du Hadj 2019 : Le prix plafond pour le hadj 2019 est de 2.306.000FCFALe prix du Hadj 2019 est fixé officiellement à deux millions trois cents six mille francs CFA (2.306.000F), conformément à l’arrêté en date du 1er avril 2019, pris par le ministre du Commerce. L’annonce a été faite par le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé, M. Sadou Seydou lors d’un point de presse qu’il a animé hier matin. Le prix du hadj 2019 connait ainsi une légère hausse de 30.000 FCFA par rapport à l’année précédente.  

Pour fixer ce prix, un travail a été fait en amont par le comité chargé de mener la réflexion sur la structure des prix du Hadj. Ce comité est composé des représentants du Commissariat chargé de l’Organisation du Hadj et de la Oummarah (COHO) ; des ministères de l’Intérieur ; des Transports ; du Commerce ; des représentants de la Société Civile et des agences de voyage. Ainsi, l’arrêté fixant le prix du Hadj 2019 indique clairement que tout candidat ayant déjà effectué le hadj paie en sus du prix fixé au premier alinéa une taxe de deux mille (2.000) Riyal, soit trois cents vingt-six mille francs CFA (326.000 F) au profit de l’Etat saoudien.

A l’entame de son point de presse, le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé, M. Sadou Seydou a précisé que le comité en charge de réfléchir sur la structure des prix du Hadj a adressé son rapport final. « Nous avons tenu à animer ce point de presse pour que les Nigériens sachent que le prix du hadj n’est pas fixé pour le plaisir. C’est un prix plafond qui doit être respecté strictement. Toutefois, les agences de voyage peuvent baisser ce prix. Mais, elles ne peuvent pas appliquer un prix au-delà de celui fixé par le gouvernement.   Le gouvernement veille scrupuleusement sur le planché dans l’optique de la protection du consommateur. Il ne faut pas que les agences de voyage pensent que dans la course pour avoir le maximum de clients, elles peuvent aller jusqu’à un certain prix et se retrouver un beau jour devant le fait accompli où elles n’arrivent pas à honorer leurs engagements envers les clients. Le rôle du gouvernement est justement d’éviter tout ce qui met le consommateur en danger.

L'Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a tenu un point presse à son siège ce vendredi 18 mars 2021, pour présenter à la presse nationale et internationale un réseau de trafiquant de faux billets de banque en coupure de 10000 f CFA. C'est une saisie de dix-neuf (19) millions de franc CFA en faux billets qui a été opérée par l'antenne départementale OCRTIS de Gaya. au cours d’un coup de filet réalisé le jeudi dernier. Une opération qui a permis après investigation, l'interpellation de deux individus de nationalité nigérienne dont un employé d'une banque de la place.

Selon la responsable du service de l'information et des relations publiques de l'OCRTIS la commissaire de police Nana Aichatou Ousmane Bako, tout est parti d'une information sur un colis suspect en provenance du Bénin voisin à destination de Niamey dans un bus d'une compagnie de transport voyageurs.

A l'arrivée du bus, a indiqué Commissaire Nana Aichatou, la fouille du colis a permis de découvrir 1.900 faux billets de banque en coupure de 10.000, soit 19.000.000 de francs CFA.

Au commissaire Nana Aichatou d'ajouter « La suite des investigations menées à Niamey par l'OCRTIS a permis d'interpeller deux individus de nationalité nigérienne dont un employé d'une banque de la place et un agent d'une société publique d'expédition. La fouille à corps effectuée sur l'employé de banque a permis de découvrir un chèque de dix millions de francs CFA ».

Cette saisie vient s'ajouter à celle de cinq millions de faux billets de banque en coupure de cinq mille francs CFA opérée il y'a quelques semaines par les agents de cette unité suivant le même itinéraire et le même mode opératoire à poursuivi la commissaire.

Cette cérémonie a été une occasion pour l'OCRTIS à par la voix de la responsable de l'information et des relations publiques de lancer un appel à l'endroit de la population, « cette forme de criminalité qui se développe constitue une menace grave à l'économie nationale. C'est pourquoi, l'OCRTIS rappelle à la population à davantage de vigilance et de collaboration avec les forces de défense et de sécurité ».

M.D

Le président du Comité d’organisation de la fête tournante du 18 décembre à Diffa ou ‘’Diffa N’glaa’’, M. Abdou Lawan Marouma, a animé un point de presse, le samedi 27 novembre, sur les préparatifs de cet évènement qui aura lieu du 13 au 18 décembre prochain. Ainsi, deux semaines avant le début des festivités et après une visite de plusieurs jours dans la région, M. Marouma a rencontré les médias pour annoncer à l’opinion que toutes les dispositions permettant la tenue des différentes manifestations sont prises et que tout est fin prêt pour que Diffa accueille cette fête de célébration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger.

S’adressant à la presse, le président Marouma a indiqué que l’objet du présent point de presse est de ‘‘faire le point, et à travers vous, à l’ensemble de la nation, et au monde entier, sur l’état d’avancement des préparatifs pour l’organisation des festivités entrant dans le cadre de la fête commémorative du 18 décembre, marquant le 63ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger’’. Le président du comité d’organisation de Diffa N’glaa a d’abord déclaré que cet évènement a été reporté pour plusieurs raisons évidentes (chantiers non achevés, sécurité, élections). «Cette année, les festivités auront bel et bien lieu dans la capitale du Manga, sur décision du Président de la République Mohamed Bazoum. Tout est fin prêt pour la tenue de cette fête et dans les meilleures conditions et dimensions que les fêtes précédentes. Toutes les dispositions sont prises pour l'accueil et le bon déroulement des festivités», a annoncé Abdou Lawan Marouma.

Selon lui, la mobilisation de la population de Diffa répondra à l'attente des Nigériens. Au président du comité d’organisation d’assurer que ‘’toutes les dispositions permettant la tenue des différentes manifestations culturelles et sportives ainsi que le grand défilé civil et militaire ont été prises et la fête sera très belle’’. «Les différentes infrastructures sont terminées et l'autre fierté est la piste de l'aéroport qui peut également accueillir tous types d'avion», a-t-il ajouté. La fantasia prévue pour cette circonstance. «Les festivaliers auront ainsi l'occasion de découvrir la richesse culturelle depuis l’époque du l’empire du Kanem-Bornou, jusqu’à nos jours», a-t-il promis.

Ainsi, à la suite de Dosso-Sogha, Maradi Koliya, Agadez-Sokni, Tahoua-Sakola, Zinder-Saboua et Tillabéri-Tchandalo, Diffa, après le report, aura aussi sa fête sous le nom de Diffa N’Glaa. Le lancement officiel des festivités de Diffa N’Glaa aura lieu le 13 décembre 2021, sous la présidence du Premier Ministre, M. Ouhoumoudou Mahamadou à Diffa.

 Mahamadou Diallo(onep)

 29 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

energie solaire NigerAvec le mois de mars qui commence, nous entrons de plain pied dans la période caniculaire ; un moment que redoute presque tous les Nigériens. En effet la forte chaleur peut atteindre jusqu'à 45° à l'ombre. De faite, la question qui se pose est de s'avoir comment s'adapter à la situation. Un climatiseur ? Un ventilateur ? Tout cela est question de moyen financiers. Le plus gênant, c'est que la Nigelec a renoué avec son cycle de coupure intempestive. Plus d'une fois la société nationale a imputé ses coupures à la centrale du Nigeria. Devons nous continuer à nous plaindre de nos voisins alors que nous avons deux atouts important dans ce domaine. Le premier c'est l'énergie solaire dont Dieu nous a gratifié amplement. Et depuis le professeure Abdou Moumouni nous avons dompté cette énergie. Malheureusement nous n'en avons fait qu'un petit usage ; alors que des pays comme le Sénégal et le Maroc recherchent leur indépendance énergétique en la matière. Le second atout c'est évidement l'uranium. Avec la présence de la HANEA (Haute autorité nigérienne à l'énergie atomique), nous avons désormais la possibilité de nous informer d'avantage sur la possibilité de création d'une centrale nucléaire pacifique.

L’acteur de la société civile Siradjo Issa interpellé dans les locaux de la PJDécidément, l’acteur de la société civile, M. Sirajo Issa a un faible pour les locaux de la Police Judiciaire de Niamey. Après son interpellation en juin 2016, le revoilà à la ‘’cuisine’’ en ce mois d’août pour affaire le concernant.

Pour quel motif l’acteur de la société civile Sirajo Issa est-il dans les locaux de la Police Judiciaire de Niamey en ce dimanche 27 août 2017 ? Ce qui est sûr, sa présence en ce lieu n’est nullement une visite de courtoisie. En attendant d’avoir des précisions sur la raison ou les raisons de cette interpellation et l’identité du plaignant, selon des sources concordantes, cette affaire aurait un lien avec la polémique en cours au sujet de la date de la célébration de la fête de Tabaski. Cette date est objet de controverses depuis la décision du Conseil Islamique du Niger qui a fixé ladite célébration pour le samedi 2 septembre prochain. Justement, dans cette polémique, on attribue un enregistrement audio à l’acteur de la société civile Sirajo Issa, qui citant un uléma, affirme que derrière la décision prise par le Conseil Islamique du Niger relativement à la date de la célébration de la fête de Tabaski se cacherait des motivations occultes, politiques et pécuniaires.

Depuis quelques jours, une polémique enfle, portée par la presse et les médias sociaux sur l’héritage de feu Mamane Abou. Entrepreneur de rigueur qui a, à force d’intelligence et d’initiatives, fondé discrètement, un riche patrimoine qui fait aujourd’hui, la convoitise de bien de personnes, Mamane Abou est aussi un homme politique très discret, peu connu du grand public quand même très engagé politiquement dans le parti de Bazoum Mohamed. Son image, pour les Nigériens qui peuvent le reconnaitre, vient de la conférence nationale où il a joué un rôle de premier plan, notamment à travers la Commission Crimes et abus qu’il avait dirigée.

Mais voilà que décédé depuis de longs mois, son nom refait surface, et l’on n’arrête pas de parler de lui, et notamment de l’héritage, de celui qui en peut avoir droit, de celui à qui on doit, et parce que ses enfants reconnus sont encore mineurs, confier, jusqu’à leur majorité, le riche héritage qu’il laisse. La fortune est immense et on comprend bien d’appétits autour de cet héritage pour lequel, on tombe jusque dans l’ignominieux dévoilement de la vie intime d’un homme, parlant de ce qu’il ne puisse pas, non sans contradiction, procréer pour dénier à des enfants reconnus par un père, une paternité et un héritage alors même qu’au même moment, l’on peut entendre qu’il aurait, dans la même veine du déshonneur qu’on fait à la mémoire du défunt, conçu un autre enfant hors mariage.
Voilà donc où notre société est arrivée : pour l’argent, nous sommes capables de toutes les vilenies, jusqu’à offenser la mémoire de nos morts auxquels nous devons, pour le repos de leur âme, un respect surtout quand l’homme dont on parle, reste cet homme humble, incapable d’ostentation malgré la fortune sur laquelle il trône. Les Nigériens connaissent les maisons de tous les hommes riches, ou devenus riches, mais qui peut aujourd’hui dire, dans quel quartier il vivait, à quoi peut ressembler sa maison ? Personne. Le frère et le père décédé n’ont point besoin de cette mauvaise publicité qu’on est en train de lui faire et dans laquelle, sa famille, elle-même, peut rentrer pour demander, semble-t-il, un test ADN pour corroborer une paternité qu’elle dit aujourd’hui douteuse. Peut-on, exposer son mort jusqu’à un tel point ?


Or la question, aujourd’hui, est de se demander si du vivant du père, du frère, cette famille et ce frère dont parle beaucoup la presse, pouvaient avoir le courage de poser le problème dans les mêmes termes, pour lui faire croire qu’ils le font parce qu’ils voudraient de son bien, contestant en face de lui la paternité des enfants qu’il reconnaissait, on imagine, en toute responsabilité ? Sans doute qu’une cérémonie de baptême avait été organisée pour la naissance de ces enfants et on l’imagine richement, et cette famille, à ce qu’on sache, à l’époque, n’a jamais boudé l’événement pour avoir aujourd’hui le comportement qui souille la mémoire du défunt frère. En l’espèce d’ailleurs, le plus important est, et devant le juge, que la reconnaissance parentale qui, officiellement, devant la famille et devant les institutions de l’Etat, fait porter son NOM à ces enfants, et mieux, sous un régime matrimonial ? Qui a donc à redire ?

Débat malsain…
Le débat est malsain et inconvenant au contexte. Depuis quelques années, il n’est que déplorable de constater qu’il y a trop de méchancetés dans notre société où les intimités et des problèmes de familles sont exposés dans la rue, dans l’espace public, presque instrumentalisés ou à des fins politiques ou à des fins de succession. Dans ce qui se dit aujourd’hui autour de la succession de Feu Maman Abou, trois questions nous paraissent importantes : un autre, ou une famille après que l’intéressé ait reconnu les enfants, peut-il être fondé en droit – et pour quel intérêt – à remettre à cause la paternité reconnue par le père de ces enfants ? Quelles relations, cette famille, par un tel comportement, crée entre elle et ces enfants ? Dès lors, quelle garantie de sécurité une telle famille peut-elle donner à l’héritage « gardé » jusqu’à la majorité des enfants et notamment lorsqu’elle peut déjà penser que les enfants ne sont pas les siens et donc de la famille, et qu’elle peut même avoir la hardiesse de le contester ? Ce débat n’a pas lieu d’être, pour l’image de la famille, pour le repos de l’âme du défunt, pour l’avenir des enfants.
L’affaire, ainsi qu’on peut le voir, est très sérieuse et dénote de la crise morale dans laquelle notre société est en train de tomber, à perdre le sens de l’humain, de la morale sociale pour ne fonctionner que sous le contrôle du matériel, de l’argent. Il n’est donc que légitime qu’une femme même divorcée, se battent pour ces enfants car, nulle part, l’on ne peut entendre qu’elle réclame l’héritage pour elle-même. Qui peut d’ailleurs aimer plus qu’une mère des enfants ? Ceux qui s’agitent autour de l’héritage, peuvent-ils mieux se soucier de ces enfants et de leur héritage surtout quand ils sont dans cette démarche de leur denier le droit successoral ?

Peut-être, pour des raisons que tout le monde sait, on évite dans cette affaire la procédure islamique qui posera des questions qui peuvent bien embarrasser des protagonistes du différend. Dès lors, dans ce dossier, seul le droit cartésien, moderne, peut régler le problème. La conscience du juge, dans la rigueur de ce que dit la science du Droit, peut mieux élucider ce qui est en train de devenir un drame familial. Et le juge, ne jugera que de l’intérêt des enfants qui ne doivent pas être spoliés pour régler le problème autour de ce qui garantit la sécurisation de leur héritage et ce jusqu’à ce que, le prenant sur leur conscience et sur leur responsabilité, la famille leur retire un NOM, leur déniant une paternité et ensuite un héritage convoité.


Mais pour le moment, en se comportant de cette manière, la famille pourrait montrer au Juge qu’il a des raisons de douter pour ne pas faire trop confiance. Religieusement, dès que quelqu’un meurt, personne ne touche plus à ses biens jusqu’à ce que, par les procédures consacrées, son héritage soit fait.
Il ne faut donc pas déroger à cette règle. Et pour nous enrichir, compter sur nous-mêmes, sur nos efforts, pas sur la mort d’un autre. Laissons nos morts dormir en paix !

ISAK

 

Par décret n°2023-402/ PRN/MI/D du 12 mai 2023, le Président de République, conformément à la loi n°2020-057 du novembre 2020 portant statut autonome du cadre de la Police nationale, a fait avancer au grade supérieur 153 fonctionnaires de la Police au titre de l’année 2020. Cette décision d’avancement semble provoquer des grincements de dents au sein de la Police nationale. Car, selon des sources crédibles, elle (la décision) met en exergue une certaine discrimination. Pour certains analystes, un choix discriminatoire des récipiendaires aurait été fait au détriment de ceux qui pourraient s’attendre à un avancement normal. Selon toujours nos sources, cette situation de favoritisme aurait poussé des fonctionnaires de la Police nationale à introduire un recours gracieux par voie hiérarchique. Dans le même temps, l’on dénonce des affectations arbitraires qui dénotent du non respect des grades. En tout cas, aujourd’hui, c’est la situation qui fait grand bruit au sein de la Police. Avec cette situation d’insécurité qui prévaut dans les villes et campagnes du Niger, le Président de la République se doit de corriger cette discrimination et de mettre les nigériens au même pied d’égalité. Cela, pour, qu’ensemble et dans le même élan d’engagement, l’insécurité soit combattue. Il y va de la sécurité des citoyens nigériens.
Laboukoye 

Image IllustrationImages IllustrationsEn 2012, Abdou Labo, en sa qualité de ministre de l’Intérieur, signe la décision N° 275 MI / SP/ DAR/ DGPN/DRH du 21 novembre 2012 portant exclusion définitive de dix (10) élèves gardiens de la paix de l’Ecole nationale de police pour insuffisance de résultats. Depuis lors, il n’y a eu aucun bruit à propos. Du moins, jusqu’à ce que deux d’entre eux, des protégés d’un haut gradé de la police nationale, soient réintégrés dans le corps. Un acte qui a choqué plus d’un et qui a fait sortir les familles des huit autres exclus de leur résignation.

Gagnées par un sentiment d’injustice grave de la part d’un haut gradé de la police, les familles des huit élèves victimes de cette ségrégation semblent avoir l’impression qu’au Niger, sous le règne d’Issoufou Mahamadou, il faut avoir un bras long pour même prétendre servir l’Etat. Le fils du pauvre citoyen n’a qu’à se plaindre de la situation sociale de misère de ses parents. Aujourd’hui, cette affaire d’injustice refait surface dans le milieu de ce corps habillé où l’on évoque plein de cas venant toujours des mêmes personnes. Une injustice des plus frustrantes qui rappelle l’apartheid sud-africain. Des souvenirs douloureux pour l’humanité. C’est la preuve suffisante que des pratiques iniques ont cours dans notre pays. Toutes choses qui font dire aux Nigériens que, de mémoire d’homme, il n’ya jamais eu autant d’injustices que sous le règne d’Issoufou Mahamadou et ses thuriféraires. Des pratiques aux antipodes de la morale qui ont des conséquences préjudiciables à l’harmonie et à la quiétude sociale. Et lorsque ça vient d’un haut gradé de la police, l’inquiétude est encore plus grande.

Norbert  

23 mars 2019
Source : Le Courrier

Polygamie Niger NiameyImage d'illustrationLa polygamie est généralement le fait pour un homme d’épouser plus d’une femme. Cette pratique ancienne qui existe aussi bien au Niger que dans plusieurs sociétés à travers le monde, est une pratique tolérée par l’islam, principale religion du Niger, sous certaines conditions. Selon les statistiques nationales de décembre 2012, la population nigérienne s’élève à 17.129.O76habitants dont 8.461.444 hommes (49, 4%) et 8.667.632 femmes (50, 6%). Ces chiffres sous-entendent que le nombre de femmes célibataires va crescendo de jour en jours, et pourrait atteindre un pourcentage inquiétant si l’on n’y prend garde. Pour y remédier à ce problème, de plus en plus de voix s’élèvent pour proposer la polygamie comme la solution alternative au célibat des femmes, et cela sans prendre en compte les exigences religieuses et culturelles qui l’encadrent dans notre société.

Les gardiens de la tradition nous ont toujours enseigné que le mariage n’est pas un grand boubou que l’on peut enlever quand on est fatigué, car il est célébré pour le meilleur et pour le pire. Allant dans le même sens, les législateurs nigériens ont codifié que la femme doit obéissance et soumission à son mari. Ces dernières années, plusieurs responsables d’organisations féminines qui se battent contre toute forme de violence à l’égard de la femme, dénonce vivement cette soumission. Pour Mme Mariama Moussa, Coordinatrice de l’ONG Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales, « ce phénomène en nette progression dans nos foyers présente deux faces ». Les femmes sont généralement victimes de violence conjugale sous la forme de coups blessants, d’injures, de souffrances morales et autres maltraitances de la part de leurs maris. Des hommes aussi subissent des violences de la part de leurs épouses dans le plus grand silence. Dans un rapport de 2005, la Fédération Internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh), affirmait que la société tolère les violences conjugales car elle stigmatise les femmes victimes de violence et leurs font subir une pression sociale intenable. C’est pour cette raison qu’il est difficile d’obtenir des témoignages de celles qui souffrent dans le domicile conjugal, surtout dans une société comme la nôtre ou l’islam est fortement implanté.

Abdou Garba fait partie de ces Nigériens qui ambitionnent de se trouver une place au soleil. Dès l’enfance, son ambition est de se former dans un métier pour assurer son avenir. Ceci pourrait expliquer la raison pour laquelle aujourd’hui à l’âge de 45 ans, il a déjà fait ses preuves dans le métier du jardiner fleuriste.

«J’ai débuté cette activité en 1996 ; ce qui me fait maintenant 23 ans d’exercice ; je me dis que j’ai l’amour et la vocation pour devenir non seulement jardinier et en même temps fleuriste », affirme-t-il. Son jardin est situé sur la grande voie venant du petit marché en allant vers le rond-point Justice. Abdou Garba fait sa propre production des plants ; il reçoit les semences de l’extérieur, ou va lui-même les chercher sans passer par quelqu’un. « La majorité des plants ont été produits par nous-mêmes » dit Abdou Garba

Il fait aussi des décors de maison et des jardins. Abdou Garba est souvent sollicité pour aller planter les fleurs. «L’entretien dépend des plantes ; il y’a des plantes qui n’ont pas besoins d’être arrosées tout le temps. Cela peut se faire par jour, tous les deux jours ou souvent même par semaine », explique-t-il

Concernant les prix des plants ; ils varient selon la variété. Pour le cas des manguiers ; il y’a des greffés et des manguiers simples. Les plants greffés sont vendus à 1500 FCFA voire 2000 FCFA ; le simple de 750 à 1000 FCFA l’unité. Pour le plant d’oranger le prix est 1000FCFA et le citron à 500 FCFA l’unité. Quant aux prix des fleurs, ils varient aussi selon les besoins : il y en a pour 100 ; 200 et 1000 FCFA. Il y’a aussi des fleurs rares qui sont vendus jusqu’à 30.000 FCFA l’unité.

Abdou Garba travaille avec deux de ses neveux qu’il emploie et rémunère au prorata des activités. « Ils viennent m’aider dans l’entretien et la vente des fleurs », dit-il.

Comme dans toute activité, Abdou rencontre des difficultés. « Parfois on peut passer tout une journée sans rien vendre ; une à deux semaines sans rien vendre ; et si le marché est bon on peut gagner deux à trois cent mille francs par jour » explique-t-il. Il se dit très satisfait de ce travail qui lui a tout donné : « je me suis marié grâce à cette activité ; j’ai des enfants. Mais les problèmes ne manquent pas», confie-t-il. « Ce métier me permet de subvenir à nos besoins, mais aussi de faire face au changement climatique, d’embellir le cadre de vie. Dans un pays sahélien et enclavé comme le Niger, la lutte contre la désertification nécessite l’engagement de tous», dit-il.

Abdoul Aziz Kountché, directeur général de ‘’Drone Africa Service’’Abdoul Aziz Kountché, directeur général de ‘’Drone Africa Service’’Jeune nigérien de 33 ans, Abdoul Aziz Kountché est le directeur de Drone Africa Service, une société créée en novembre 2016, spécialisée dans les applications de drones civils.
■ Titulaire d’une licence française de pilote ULM (planeur ultra léger motorisé) et passionné par l’aéronautique, Aziz conçoit ses propres drones en fonction des besoins de ses clients. La première année d’existence de Drones Africa Services s’achève avec un carnet de commandes bien rempli dans lequel figurent des acteurs majeurs du développement au Niger tels que le HCR, la coopération allemande ou encore la protection civile.
■ En juin dernier, il a participé au salon Viva Tech à Paris, consacré à l'innovation technologique et aux start-up.
■ Son objectif futur est de pouvoir créer des drones pour sauver des vies (grâce au transport de médicaments par exemple), protéger l’environnement et proposer ses produits au marché européen ainsi qu’au reste du monde.
L’ambassade de France au Niger soutient l’innovation dans le pays et souhaite longue vie à Drone Africa Services !
Abdoul Aziz Kountch Drone Africa Service 02

21 septembre 2017
Source : https://www.facebook.com/france.niger/

Boukari Sabo dernier survivant de la Premiere RepubliqueM. Boukari Sabo, dernier survivant de la Première RépubliqueLa Première République ? On s’en souvient à peine, ou même pas du tout. De celle-ci, la mémoire collective des nigériens ne retient que son charismatique Président Diori Hamani et son emblématique écrivain et Président de l’Assemblée Nationale, Boubou Hama.

Il y’avait pourtant, pour ceux qui s’en souviennent encore, derrière eux, des grands noms, des ministres tout aussi iconoclastes que flamboyants, chacun dans son domaine de compétence. Djambala Maiga, Courmo Bacourgné, Léopold Kaziendé, Maidah Mamouda, Moudour Zakara, Noma Kaka, Mahaman Dan Dobi, Boukari Sabo et bien d’autres, faisaient partie des « ouvriers » qui ont façonné de leurs mains, cette naissante et fragile première République du Niger.

De tout ce beau monde précurseur, il ne reste plus aujourd’hui que des petits enfants pour certains, des enfants âgés pour d’autres, pour témoigner de leur passage terrien. Seul Boukari Sabo, le dernier ministre des affaires étrangères de cette lointaine première république, est encore en vie. A 94 ans, « Papa » comme on l’appelle affectueusement à Mayahi où il réside actuellement, est incontestablement le dernier survivant de la première aventure démocratique dans notre pays.

 

Toukour Komandi, de son vrai nom Mahamadou Toukour Yacouba, est un humoriste-comédien, chanteur, conteur et animateur culturel. Cet originaire de Gaya qui représentait la région de Dosso lors des fêtes tournantes du 18 décembre, catégorie humour, est l’un des comédiens qui ‘’prêche’’ par la parenté à plaisanterie. Toukour Komandi est plus connu sur les scènes de différentes édition du Festival International de l’Humour et de la Caricature (FICAH), où il présente des sketchs sur l’unité nationale, la cohésion sociale, le vivre ensemble, etc.

Né à Gaya en 1978, marié et père de 9 enfants, Mahamadou Toukour Yacouba a fait de l’humour un métier depuis plusieurs années. Ses fans l’ont surnommé ‘’komandi’’, parce qu’il organise beaucoup de spectacles et créations en lien avec le ‘’komandi’’, une spécialité culinaire traditionnelle du Dendi (bouillie brute de mil ou de sorgho). «Je suis très accroché au Komandi, dit-il, c'est une histoire du Dendi».

Etant le fils choyé d’un marabout, Toukour a eu beaucoup de difficultés pour convaincre ses parents à le laisser exercer pleinement le métier d’humoriste. Dès sa tendre enfance, il étudiait le coran auprès de son père qui finit par envoyer son enfant au Nigeria dans une école coranique. «Un beau matin, mon père décida de m’envoyer à Zariya où je dois poursuivre les études coraniques en tant que talibé. Quand je suis revenu, j’ai remarqué que mon entourage participe beaucoup aux événements culturels. Et chaque soir je partais à la Samariya de Gaya pour regarder les ballets, les chants, les sketchs, etc. Un jour j’ai décidé d’intégrer un groupe et, petit à petit j’ai pris goût. Cette période a coïncidé avec la période où le Niger faisait la promotion de la parenté à plaisanterie. C’est ainsi que j’ai choisi de consacrer mon temps à l’humour», témoigne l’artiste.

L’enfance de Toukour a été bercée par des humoristes comme les comédiens Ada, Rabiou, Zamanin, etc. «Nos ainés m’ont beaucoup inspiré. Quand ils organisent des spectacles, j’arrête tout pour aller suivre leur prestation», précise-t-il. Ainsi, Toukour Komandi s’inspire des autres humoristes pour faire rire son entourage. Par la suite, il a commencé à exercer le métier d’humoriste de manière professionnelle en participant aux éliminatoires pour les activités culturelles à l’occasion des fêtes tournantes du 18 décembre.

«Je ne fais pas de l’humour pour juste faire rire les gens, je fais de l’humour pour sensibiliser et faire avancer positivement les choses, dans notre pays»

En 2014, à l’occasion de la fête du 18 décembre dénommée “Dosso Sogha” Toukour a remporté le 1er prix dans la catégorie humour avec un sketch sur la parenté à plaisanterie. Depuis lors, il représente la région de Dosso en tant qu’humoriste à toutes les fêtes de 18 décembre. «J’ai toujours remporté des prix. Je ne suis jamais allé à l’école formelle. Mais aujourd’hui, grâce à l’autoformation, je me débrouille bien dans mon domaine. J’ai appris à m’exprimer en français afin de toucher un public plus large», a expliqué Toukour Komandi.

Pour l’artiste Mahamadou Toukour Yacouba l’humour est un moyen efficace de sensibilisation et de transmission de valeurs. «Je forme aussi des jeunes pour les initier dans le domaine des arts et de la culture. J’aime l’humour et j’aimerai transmettre et apprendre ce métier aux jeunes. J’assiste beaucoup d’artistes. Je leur donne les textes pour qu’ils les interprètent», lance Toukour. 

Pour promouvoir ses œuvres et faire aimer l’humour par la population, Toukour travaille en tant qu’animateur d’une émission culturelle à Faraha FM, une radio privée, très écoutée à Dosso. Il est régulièrement soutenu dans le cadre de ses activités par l’‘’ONG Grandit Dignement’’.

Comme beaucoup d’artistes nigériens Toukour ne vit pas uniquement de son art. Il n’enregistre pas de manière professionnelle, chose qui ne met pas en valeur ses œuvres du point de vue juridique. Pour le moment, il se contente des retombées directes des différents spectacles auxquels il participe.

Abdoul-Aziz Ibrahim(onep)

Portrait / Moctar infographiste : Saisir les opportunités d’un secteur en plein essor

Moctar Mahamane Ibrahim ou encore Moc ‘’Le positif’’ est promoteur d’une jeune société, dénommée MMI Digital Graphique, une boite qui intervient dans le domaine de la communication digitale. Etudiant aujourd’hui en année de Licence en Administration et Gestion des Entreprises, Moctar joint à ses études cette activité génératrice de revenusx depuis maintenant 4 ans. Ce jeune ambitieux entend élargir son champ d’action en créant de l’emploi pour les jeunes.

Investi dans le métier d’infographiste alors qu’il n’était encore qu’au cycle secondaire, Moctar se limitait à ses débuts uniquement à la confection de carte professionnelles et cartes de visites. Cependant, avec l’évolution fulgurante que connait ce domaine au Niger et surtout l’exigence de la clientèle, la nécessité de se professionnaliser était devenue une obligation pour Moc. «Je suis parti au Togo pour apprendre en substance l’infographie», dit-il. Moctar n’a ménagé aucun effort pour apprendre avec abnégation ce métier qui le passionne auprès de son encadreur le sieur Mohamed Adam.

Après sa formation sanctionnée par un diplôme, Moc était aussitôt revenu au bercail pour servir les siens au Niger. Désormais MMI Digital Graphique offre plusieurs services jadis inexistants dans la boite qui vont de la conception des tee-shirts, logos, dépliants allant à la création des panneaux publicitaires et bien d’autres articles alloués à son activité. Depuis qu’il a atteint son stade actuel dans ce métier, la conception des articles de tout genre ne semble plus avoir de secret pour lui. En effet, il crée et innove des modèles nouveaux car selon lui, la passion qu’il trouve dans son métier conditionne une inspiration incroyable.

Moctar dit gagner sa vie avec des recettes conséquentes réalisées à longueur journée. En effet, il prend sa scolarité en charge depuis quelques années. Bien qu’il exerce cette activité, Moctar prend au sérieux ses études car après sa licence, il compte continuer pour un Master. «Mon ambition est d’agrandir mon local pour recruter une main d’œuvre importante, des jeunes et se mettre ainsi dans le rang des jeunes entrepreneurs qui  contribuent au développement du Niger, mon pays», dit-il. Sa société occupe actuellement un local modeste au quartier Lazaret sur le boulevard du Rond point Baré de Niamey.

Bangaré Mamane Sani (Stagiaire)

28 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Agée de 25 ans, Djamila Souley, est une jeune femme nigérienne passionnée de l’humanitaire. Titulaire d’une licence en droit privé, obtenu dans un institut de Niamey, elle a décidé,  avec des amis, de créer en 2018 une association dénommée ‘’Taimakon Marayu’’  et  qui a pour objectif principal de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des personnes démunies en général et des orphelins en particulier.  

En effet, se lancer dans ce domaine est un rêve d’enfant pour cette jeune femme chaleureuse et sympathique,  qu’elle est en train de réaliser à travers son  association. 

La sincérité de l’engagement humanitaire de Djamila Souley n’est  pas à mettre en doute. Etant elle-même orpheline de père et mère et ayant vécu depuis ses trois mois d’âge  à l’orphelinat Fraternité notre dame qui est une organisation de confession catholique et qui  est située à Niamey dans le quartier de Banifondou 2, elle essaye à son tour d’être prévenante et à  l’écoute des jeunes orphelins. «  Je suis, moi-même, orpheline, j’ai eu cette passion depuis l’enfance de  vouloir aider mon prochain, notamment les enfants parce que je sais ce que cela  fait de se sentir abandonné souvent. C’est pour cela que j’ai pris l’engagement de toujours être là pour les orphelins comme on l’a été pour moi auparavant » s’est-elle exprimée.  

Souvent, a-t-elle dit,  la société a une mauvaise image des orphelinats, mais ayant vécu et grandit dans l’une d’elle, cette battante jeune femme affirme qu’il y’a  eu plus d’avantages que d’inconvénients pour elle.

« Je suis la première orpheline  qu’a accueillie  cet orphelinat, j’ai  eu la chance d’avoir plusieurs opportunités comme par exemple, être bien éduquée, avoir une famille, manger sainement, faire de longues études, voyager etc. » a-t-elle soutenu.

Très vite, raconte-t-elle, elle a  été insérée dans la vie socio-professionnelle, « j’ai dû apprendre à être persévérante et à  me battre pour que plus tard je n’ai pas à être réticente lorsque les difficultés de la vie se présenteront à moi» a indiqué la jeune femme avant d’ajouter « Aujourd’hui si je suis arrivée là où je suis, C’est grâce à l’orphelinat qui m’a éduquée, et m’a tout donné je leur serais toujours reconnaissante ».

Aujourd hui, avec son association, cette héroïne du quotidien des enfants, a l’habitude d’organiser des journées récréatives dans les différents orphelinats de la ville de Niamey pour, a-t-elle expliqué, «  combattre l’état d’isolement dont font face les orphelins ;  nous lançons  également des collectes de dons

( vivres ,habits ,matériels scolaires etc..) pour des occasions telles que le ramadan ,la Tabaski , la fête de Noël , le premier de l’an ,la rentrée scolaire etc. Tout ceci afin que ces enfants ne manquent de rien ».

Afin de pouvoir réaliser tout cela, a-t-elle dit,  l’association a, au début, eu  des financements de la part des sociétés, ONG, et même  des particuliers, mais  a-t-elle  précisé, « la plupart du temps nous cotisons avec nos propres fonds pour organiser ces activités ».

Aussi a poursuivi Djamila Souley, les membres de son association sont tous des bénévoles, et  l’association reçoit tous les jours des messages de personnes qui veulent l’intégrer «  cela fait plaisir de savoir que les gens aiment ce que nous faisons » a-t-elle indiqué en souriant.

    Selon elle, elle rencontre  souvent des difficultés «  la plupart des membres de l’association  sont étudiants, chômeurs et ce n’est pas facile mais  nous arrivons qu’en même à nous dire que  même si les moyens manquent, tant qu’il y’a la détermination, nous pouvons rendre heureux les enfants » s’est-elle réjouie.

Djamila Souley est très active sur les réseaux sociaux. Elle anime la page de son association sur Facebook, un autre cadre pour elle pour faire la promotion de ses activités et par lequel elle touche un maximum de personnes.  

S’agissant de ces projets, Djamila Souley souhaiterait  travailler dans les organisations internationales œuvrant dans le domaine de l’enfance «  je trouve cela passionnant et  c’est pour y arriver que  j’ambitionne de continuer mes études jusqu’au master pour me spécialiser en droit humanitaire ».

Djamila conseille aux jeunes de ne jamais se sentir inutile dans la vie, car selon elle, chaque personne à quelque chose à apporter dans ce monde « nous devons être une source de bonheur et de gaieté  pour les gens autour de nous » a conclu  Melle Djamila Souley.

Par Aminatou Seydou Harouna(onep)

Née le 17 mai 1997 à Niamey, Melle Miriam Abdou Saley est aujourd’hui âgée de 23 ans. Titulaire d’un master en communication et multimédia et Bachelor In Business Administration (BBA) en project management, elle a été  élue miss Niger à la suite des résultats du concours organisé en novembre dernier qui a regroupé les candidates de toutes les régions du Niger. Taille d’environ 1m74, teint clair, mince, élancée, Miriam est surtout élégante et souriante. Dans cette interview, Melle Miriam Abdou Saley a exprimé toute sa reconnaissance et sa fierté pour avoir été élue Miss  Niger. « Je me sens bien. Je suis comme sur un petit nuage. Un sentiment de gratitude à l’endroit de  tous ceux qui m’ont soutenue. J’ai reçu beaucoup de messages d’encouragement », a-t-elle dit.

Admiratrice et passionnée de la mode et de la culture nigérienne, elle a indiqué que le fait de représenter son pays est pour elle un honneur et une fierté. « Je voulais également profiter de la visibilité que donne ce titre de miss Niger pour parler des causes qui me sont chères et apporter ma contribution à leurs améliorations ».

Partageant son expérience et les leçons apprises de sa participation à ce concours, Melle Miriam Abdou Saley a souligné que c’est une aventure qui a renforcé sa confiance. « Si vous avez une passion ou des causes qui vous tiennent à cœur, ne laissez personne ou les épreuves vous décourager ; croyez en vous et les portes s’ouvriront. Je suis aujourd’hui plus mature et grâce à cette aventure, j’ai aussi appris à accepter et à tirer profit des critiques, parce que « la critique peut être désagréable mais elle est nécessaire, selon  Winston Churchill », explique-t-elle.

Expliquant les conditions dans lesquelles elle a préparé et participé à cette édition, Melle Miriam Abdou Saley a affirmé que tout s’est bien passé. « La préparation du concours s’est faite dans de bonnes conditions. J’avais le soutien de toute ma famille et d’autres personnes d’un peu partout à travers le monde. Ils m’ont donné beaucoup  de conseil. J’avais également le soutien de mes amis et beaucoup d’amis sur les réseaux sociaux », déclare-t-elle.  Elle se réjouit aussi de la bonne ambiance qui a régné entre les candidates et de l’encadrement dont elles ont bénéficié par leurs marraines (Claudine et Joyceline) et par le comité miss Niger.

« Ce fut une belle aventure humaine », dit-elle.

De la présélection au niveau de la Région de Niamey à la phase finale pour l’élection de la Miss Niger, Melle Miriam Abdou Saley a défendu ses idées, ses pensées et des positions sur l’entreprenariat féminin et la scolarisation de la jeune fille au Niger. Pour elle, l’entreprenariat féminin et la scolarisation des jeunes filles au Niger sont des causes qu’elle s’engage à porter tout au long de son mandat de miss Niger, afin d’apporter sa contribution à la mobilisation de toutes les ressources et de toutes les forces pour répondre à ces deux défis. « Je suis convaincue que la jeune fille est une véritable actrice du développement qui, par conséquent, doit disposer d’un outillage culturel et intellectuel. La scolarisation des jeunes filles apparaît sans conteste comme un enjeu fondamental du développement humain durable. Pour atteindre cet objectif, il est important d’avoir le soutien de l’Etat, des organisations et aussi de toute la population. Il est aussi question de sensibiliser les parents, les chefs traditionnels et les responsables religieux si on veut changer la situation. Nous constatons clairement une discrimination scolaire dans les familles. Les parents accordent plus d’importance à la scolarisation des garçons que celle des filles. Pendant longtemps, on n’en voyait pas l’intérêt. Il faut aussi sensibiliser les jeunes filles sur les sujets dits tabous comme les grossesses précoces, le mariage précoce, le viol, le harcèlement moral et sexuel et tant d’autres maux qui les minent », a indiqué la Miss Niger 2020. En guise de piste de réflexion, Melle Miriam Abdou Saley propose la mise en place des équipes d’écoute et de soutien aux femmes qui veulent entreprendre en leur donnant des formations.

« Il faut savoir que la non éducation des femmes ne leur permet pas de sortir de la pauvreté ; donc, il y’a un manque à gagner pour le développement du pays. Pour hisser l’image de la jeune femme Nigérienne, nous devons : assurer l’accès facile à l’école pour tous, donner des bourses et des fournitures scolaires aux jeunes filles, former les enseignants pour qu’ils aident dans ce sens et aussi créer  des formations pour les femmes pour leur permettre d’être autonomes », a-t-elle suggéré.

Parlant de ses ambitions pour l’avenir, Melle Miriam Abdou Saleye ambitionne d’abord de reprendre des études en événementiel. Un domaine qui la passionne. Plus tard, elle envisage de créer une agence de communication et de l’événementiel et aussi une association pour la promotion et l’épanouissement de la jeune fille.

Deux projets très ambitieux aussi à travers lesquels Melle Miriam Abdou Saley attend la contribution des uns et des autres, notamment l’Etat, les Partenaires Techniques et Financiers, les ONG nationales et internationales, la société civile et la société dans sa globalité.

Par Ali Maman

15 janvier 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Portrait de la photographe, bloggeuse et journaliste Fatouma Harber : Allier l’image à la paroleFatouma a le regard fixé sur le viseur de son appareil, les doigts bien posés sur l’objectif ; avec un‘’ clic’’, elle immortalise l’instant et l’image est là. Ces gestes simples faits avec professionnalisme agrémentent le quotidien de Fatouma. Des images qui parlent ; qui valent mille mots… Elle s’appelle Fatouma Harber ; elle a 41 ans ; elle est mariée et mère d’une enfant. Bien qu’ayant vu le jour à Tombouctou, elle a grandi au Niger où ses parents ont vécu pendant plus de quatre (4) décennies.

Fatouma Harber a eu son Bac A4 au Niger avant d’aller faire des études en psychologie à la faculté des sciences des lettres, langues, art et sciences humaines de Bamako où elle a obtenu une maitrise en psychologie. En même temps que les études à la fac, elle a suivi une formation en photographie et journalisme écrit dans l’organisation Togunet où elle fut ensuite web reporter en 2001. C’est lors de son stage à Togunet que sa passion pour la photographie et le web s’est révélée. Enfant, elle aimait beaucoup dessiner. « La frontière est mince entre les deux. J’ai toujours aimé les photos de la nature. J’ai acheté mon premier appareil photo numérique professionnel en 2014. Le coucher du soleil sur le fleuve Niger est le spectacle que j’aime le plus prendre en photo. Ensuite, je fais beaucoup de photos du patrimoine culturel de Tombouctou, les mosquées, les monuments, mais aussi des portraits de femmes, des représentations de notre culture », raconte t- elle. Notre interlocutrice pense que la photographie est un art qui peut permettre d’exprimer un talent, une intelligence, un sentiment, une histoire…

« Je n’ai pas fait de la photographie, du blogging ou du web activisme seul mon métier, car j’ai toujours exercé ces métiers concomitamment avec mon travail d’enseignante ; présentement, je suis dans un processus de demande de congé de formation pour poursuivre des recherches en psychologie alliée à la communication. Je fais usage d’une grande organisation pour coordonner tout ce que je fais avec ma vie de famille. Je fais de mon mieux pour que ma vie privée reste vraiment privée », explique-t-elle avec sérénité.

Agée de 25 ans, Djamila Souley,  (Marie Bernard de baptême chrétien)   est une jeune femme nigérienne passionnée de l’humanitaire. Titulaire d’une licence en droit privé, obtenu dans un institut de Niamey, elle a décidé,  avec des amis, de créer en 2018 une association dénommée ‘’Taimakon Marayu’’  et  qui a pour objectif principal de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des personnes démunies en général et des orphelins en particulier.  

En effet, se lancer dans ce domaine est un rêve d’enfant pour cette jeune femme chaleureuse et sympathique,  qu’elle est en train de réaliser à travers son  association. 

La sincérité de l'engagement humanitaire de Djamila Souley n'est  pas à mettre en doute. Etant elle-même orpheline de père et mère et ayant vécu depuis ses trois mois d’âge  à l’orphelinat Fraternité notre dame qui est une organisation de confession catholique et qui  est située à Niamey dans le quartier de Banifondou 2, elle essaye à son tour d’être prévenante et à  l’écoute des jeunes orphelins. «  Je suis, moi-même, orpheline, j'ai eu cette passion depuis l'enfance de  vouloir aider mon prochain, notamment les enfants parce que je sais ce que cela  fait de se sentir abandonné souvent. C’est pour cela que j'ai pris l'engagement de toujours être là pour les orphelins comme on l'a été pour moi auparavant » s’est-elle exprimée.  

Souvent, a-t-elle dit,  la société a une mauvaise image des orphelinats, mais ayant vécu et grandit dans l’une d’elle, cette battante jeune femme affirme qu’il y'a  eu plus d'avantages que d'inconvénients pour elle.

« Je suis la première orpheline  qu’a accueillie  cet orphelinat, j’ai  eu la chance d'avoir plusieurs opportunités comme par exemple, être bien éduquée, avoir une famille, manger sainement, faire de longues études, voyager etc. » a-t-elle soutenu.

Très vite, raconte-t-elle, elle a  été insérée dans la vie socio-professionnelle, « j'ai dû apprendre à être persévérante et à  me battre pour que plus tard je n'ai pas à être réticente lorsque les difficultés de la vie se présenteront à moi» a indiqué la jeune femme avant d’ajouter « Aujourd'hui si je suis arrivée là où je suis, C'est grâce à l'orphelinat qui m'a éduquée, et m'a tout donné je leur serais toujours reconnaissante ».

Aujourd hui, avec son association, cette héroïne du quotidien des enfants, a l’habitude d’organiser des journées récréatives dans les différents orphelinats de la ville de Niamey pour, a-t-elle expliqué, «  combattre l'état d'isolement dont font face les orphelins ;  nous lançons  également des collectes de dons

( vivres ,habits ,matériels scolaires etc..) pour des occasions telles que le ramadan ,la Tabaski , la fête de Noël , le premier de l'an ,la rentrée scolaire etc. Tout ceci afin que ces enfants ne manquent de rien ».

Afin de pouvoir réaliser tout cela, a-t-elle dit,  l’association a, au début, eu  des financements de la part des sociétés, ONG, et même  des particuliers, mais  a-t-elle  précisé, « la plupart du temps nous cotisons avec nos propres fonds pour organiser ces activités ».

Aussi a poursuivi Djamila Souley, les membres de son association sont tous des bénévoles, et  l’association reçoit tous les jours des messages de personnes qui veulent l’intégrer «  cela fait plaisir de savoir que les gens aiment ce que nous faisons » a-t-elle indiqué en souriant.

Selon elle, elle rencontre  souvent des difficultés «  la plupart des membres de l’association  sont étudiants, chômeurs et ce n'est pas facile mais  nous arrivons qu’en même à nous dire que  même si les moyens manquent, tant qu'il y’a la détermination, nous pouvons rendre heureux les enfants » s’est-elle réjouie.

Djamila Souley est très active sur les réseaux sociaux. Elle anime la page de son association sur Facebook, un autre cadre pour elle pour faire la promotion de ses activités et par lequel elle touche un maximum de personnes.  

S’agissant de ces projets, Djamila Souley souhaiterait  travailler dans les organisations internationales œuvrant dans le domaine de l'enfance «  je trouve cela passionnant et  c’est pour y arriver que  j’ambitionne de continuer mes études jusqu’au master pour me spécialiser en droit humanitaire ».

Djamila conseille aux jeunes de ne jamais se sentir inutile dans la vie, car selon elle, chaque personne à quelque chose à apporter dans ce monde « nous devons être une source de bonheur et de gaieté  pour les gens autour de nous » a conclu  Melle Djamila Souley. 

Par Aminatou Seydou Harouna

19 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/

 

Elh Djibo Hamani est natif de la ville de Tahoua, quartier Zoulinké. Professeur en histoire, spécialiste de l’Afrique précoloniale, en particulier du Soudan Central (l’actuel Niger), il est enseignant-chercheur à la retraite depuis une dizaine d’années. Historien érudit, scientifique rigoureux, professeur émérite avoisinant les 80  ans, il est auteur de plusieurs ouvrages dont «l’Adar précolonial», «Le sultanat Touareg de l’Ayar», «14 siècles d’histoire du Soudan Central». Descendant d’une lignée de marabouts, dans la constance, l’objectivité que lui reconnaissent ses proches et disciples, il se prononce toujours avec aisance et liberté d’esprit sur les questions de la vie de la Nation. Dans sa sagesse de croyant, l’ouléma Elh Djibo Hamani écrit aussi sur l’islam.

Djibo Hamani fit son doctorat du 3ème cycle sur «l’Adar» (l’actuel Ader). Il a sillonné toute cette région qui compte huit à neuf cantons. C’est à partir de cette étude, qu’il a fait une translation vers le Nord pour travailler sur l’Ayar (Aïr). Il fit ainsi en 1985 sa thèse d’Etat. Durant sa longue carrière, il a occupé plusieurs responsabilités académiques, politiques, administratives et sociales. Enseignant-Chercheur à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, il fut Directeur de l’Institut de Recherche sur les sciences sociales et humaines (IRSH). L’ancien secrétaire général du Ministère de l’Education Nationale, et recteur de l’université islamique de Say, Pr Djibo Hamani a été aussi Conseiller Spécial au Cabinet du Premier ministre, puis ministre-conseiller à la Présidence de la République. Personne-ressource sur la question de l’Unité Nationale, il a été au front de presque toutes les négociations sur la réconciliation nationale et la restauration de la Paix.

L’historien Djibo Hamani s’est, en effet, beaucoup intéressé à la dynamique de base de la société nigérienne et il y a ressorti des valeurs communes ainsi que les liens historiques intercommunautaires. C’est là tant des facteurs fondamentaux de l’unité nationale et de la parenté à plaisanterie.

A la retraite aujourd’hui, le Professeur ne manque pas d’inspiration et de motivation dans sa vocation de chercheur. Il continue à produire et vient de faire paraitre un ouvrage intitulé «Changer de cap pour renaitre : un impératif». Le Professeur Djibo Hamani fait partie de la première génération des historiens nigériens. Il constitue une référence, une sommité au volume de travaux de recherches impressionnant. «Il est un scientifique rigoureux, caractérisé par une prudence permanente, sans concession. Il aime le travail bien fait, sans aucune légèreté. C’est un spécialiste, je dirais, de l’histoire de l’Afrique. Il a une cinquantaine de publications scientifiques», confie un de ses ‘’produits’’, le Pr Ado Mahaman. «Pr Djibo Hamani a été pour nous, le maitre, avec tous ce que ce terme a de noble. Il nous a fait comprendre que notre histoire c’est à nous de l’écrire, et nous ne pouvons pas le faire en dehors de notre peuple. C’est auprès de la population qu’il faut aller chercher l’information, la traiter et la confronter aux écrits des administrateurs coloniaux et autres africanistes», ajoute le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. PhD. Mamoudou Djibo confie que le Professeur est l’un des deux enseignants qui ont signé la lettre de recommandation qui l’a fait admettre pour son PhD à Montréal. Selon le ministre, 90% des historiens nigériens d’aujourd’hui seraient passés dans les mains de l’éminent Pr Djibo Hamani.

Pour ses parents qui ont exprimé leur gratitude suite à l’honneur qui lui a été fait en donnant son nom à l’Université de Tahoua, Pr Djibo Hamani est un chef de famille vigilant, éducateur chevronné, généreux, humble et droit. Au-delà, c’est une encyclopédie vivante de l’histoire du Niger et un modèle de réussite professionnelle et sociale pour la jeunesse nigérienne.

  Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua

Source : http://www.lesahel.org

Ousmane Sambo Hamidou« Je suis né dans la mode ; mon père était un grand tailleur à Zinder ; ma mère et tous les autres membres de ma famille étaient couturiers et tailleurs aussi », affirme tout de go Ousmane Sambo Hamidou, un styliste né le 8 juin 1972 à Zinder et aujourd’hui père de deux enfants.

L’environnement familial aidant, c’est à tout juste neuf (9) ans qu’Ousmane Sambo Hamidou commença à coudre. Sa scolarité allait en pâtir car il arrêta ses études dès le collège pour ouvrir son premier atelier de couture en 1990 à Zinder. La consécration ne tarda pas ! Ousmane Sambo Hamidou organise son premier défilé de mode en 1993 au Centre culturel franco-nigérien de Zinder et obtient le 1er «Ciseau d’Or du Damagaram ». Il n’en faut pas plus pour que la Gendarmerie nationale fasse appel à ses services en 1996 pour coudre les tenues de ses éléments. En 1999, Ousmane Sambo Hamidou s’envole pour la France où il s’inscrit à la Chambre syndicale de Paris pour quatre années d’études supérieures en mode. Rentré au pays, il qualifie le Niger à un concours ouvert par « Cultures France » en marge du Festival international de la mode africaine (FIMA) organisé en 2005 à Karey Gorou par l’illustre styliste nigérien Alphadi.

Fatimata Hamey Warou est une écrivaine passionnée des questions de genre, de sécurité et de paix. Elle est titulaire d’une maitrise en science de l’éducation de l’Université de Rennes 2 en Bretagne (1996) et  d’un  DEA en sciences humaines (1997). En 2001 elle a soutenu une thèse de doctorat en psychopathologie sur le thème « les conséquences psychologiques des situations de violence conjugale et familiale sur le devenir de l’enfant ». Native de Dosso et originaire de Doutchi, Fatimata Hamey Warou  a été professeure au CEG de Dogondoutchi au Niger, puis à l’Ecole Normale de Maradi de 1983 à 1989, l’année où elle quitta le Niger pour poursuivre ses études Supérieures à l’Université Rennes 2. Présidente fondatrice de l’Association franco-nigérienne de défense des droits de la Femme en France et au Niger (MATA), elle a été responsable du pôle senior à l’UAIR (Union des Associations Interculturelles de Rennes) et conceptrice de l’outil «Arbre à palabres ». Fatimata Warou est aujourd’hui Directrice générale de la société Wacos en France où elle réside.

Polyvalente,  avec beaucoup d’expériences,  engagée dans tout ce qu’elle entreprend, Fatimata Hamey Warou s’est toujours battue pour les causes des femmes. Les thématiques sur la femme qu’elle a abordées  tout au long de ses études universitaires l’ont amenée à créer l’association Mata, qui œuvre pour la promotion des droits de la femme et de l’enfant en France et au Niger.

Mme Fatimata Hamey Warou est auteure de trois ouvrages à savoir L’Arbre à Palabres ; Mon père ce tirailleur Nigérien et L’arbre à palabres–espace d’expression et d’éducation à la citoyenneté. L’Arbre à palabres publié en mai 2014 s’inspirait, selon Fatimata Hamey Warou, de son vécu africain.  Dans cet ouvrage de 234 pages  elle a fait le lien  entre l’arbre à palabres et l’arbre à récit de vie. Pour le développement de la citoyenneté, elle a su adapter cet arbre à palabres africain dans les associations, les quartiers, les maisons de retraite, et développer ainsi une dynamique citoyenne où chacun peut participer, prendre la parole.

« Mon livre est né de l’arbre à palabres qui est présent dans mon esprit depuis mon enfance nigérienne», a indiqué l’auteure. En effet, cet arbre à palabres puise ses racines dans les terres africaines, l’auteure l’a adapté au contexte occidental pour en faire un espace de dialogue inter culturel.  « J’ai évoqué mes aller et retour avec mes enfants au Niger pour qu’ils appréhendent la culture, qui est importante à mes yeux dans la mesure où ça permet à mes enfants non seulement de connaitre les valeurs culturelles  que portent leurs ancêtres mais aussi de tisser des liens  intergénérationnels et qu’ils sachent se situer en Afrique et en France », a-t-elle ajouté.

Entre autres thématiques développées dans cet ouvrage, il y’a le cousinage à plaisanterie qui est une pratique ancestrale initiée par nos ancêtres pour anticiper sur les tracas de la vie  quotidienne et les disputes. De même, elle a évoqué les évènements culturels nigériens parce qu’ils renforcent les rapports humains. 

Dans le livre ‘’Mon père ce tirailleur nigérien’’ de 116 pages paru le 3 Mai 2019 aux éditions Harmattan, l’auteure rend hommage à son père  combattant de la liberté et à tous ces hommes ballottés entre leur statut d’hommes qui ont contribué à vaincre le nazisme ainsi que la barbarie et la situation de précarité dans laquelle ils sont plongés aujourd’hui. «Ce livre est pour moi aussi une façon de continuer à développer le récit de vie de mon père qui, à l’âge de 18 ans en écoutant l’appel du général de Gaulle  s’engagea volontairement  en 1940 dans les troupes des tirailleurs malgré le refus de sa mère car il était orphelin de père et avait la responsabilité de la famille, et de tous ces combattants qui ont emporté leur mémoire leurs souvenirs dans leur tombe. C’est aussi une façon de ne pas les oublier nous,  car ils sont oubliés  non seulement par la France mais aussi par les pays d’origine», a-t-elle déploré.  Avant d’ajouter : « mon père faisait partie des milliers de recrues qui affluaient de toute l’Afrique occidentale française et qui étaient débarquées sur les côtes de l’Afrique du nord. Mon père et ses camarades se rejoignirent aux vétérans de la France libre et à l’ancienne armée de l’armistice ».

Pour l’auteure, cet ouvrage est aussi une volonté de rappeler aux jeunes générations que des hommes d’Afrique noire et particulièrement des nigériens ont combattu aux côtés de l’Armée française et nombreux sont ceux qui se sont illustrés lors des deux guerres.

S’agissant de l’ouvrage « l’Arbre à palabres-espace d’expression et d’éducation à la citoyenneté », l’auteure a fait savoir que cette valeur culturelle qui a fait sa preuve dans le passé, peut aujourd’hui encore avantageusement servir les intérêts et aspirations nobles des sociétés modernes. En effet, explique Fatimata Hamey Warou, la palabre était une sorte de réunion qui se tient généralement la nuit sur la place publique ou le jour à l’ombre du grand arbre au centre du village. L’arbre à palabres est un espace public traditionnel africain où se tiennent les grandes réunions au cours desquelles les populations prennent de grandes décisions pour l’intérêt de la communauté. Toutefois l’arbre à palabres est un espace très hiérarchisé. La démocratie qui y prévaut exclut les femmes et les enfants car les décisions sont prises exclusivement par les hommes bien qu’elles engagent la vie de toute la communauté. Malgré cette faiblesse de la pratique de la palabre elle a permis de réguler la vie de la communauté, elle a favorisé la cohésion sociale, la paix, la solidarité, et l’intégration. Ainsi dans cet ouvrage l’auteure a  appliqué cette technique dans un contexte urbain notamment en France où la coexistence des différents groupes ethniques est parfois menacée par les particularismes et autres clivages identitaires, religieux et politiques. « J’ai adapté cette pratique au contexte occidental pour en faire un espace de dialogue interculturel », a-t-elle affirmé. A Rennes, l’Arbre à palabres est ouvert aux femmes, à tous les âges et à toutes les cultures a précisé Fatimata Hamey Warou. « En Afrique, on se réunit sous un arbre, en France on se trouve dans une salle,  sur des chaises autour des tables pour que les gens puissent s’écouter et se parler », résume l’auteure.

Par Aminatou Seydou Harouna(onep)

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M. Hamidou Gouzayé communément appelé maître Tommy, marié père de cinq enfants est un instructeur en taekwondo, une discipline qui prend de plus en plus de l’ampleur dans notre pays. 5ème  dan de Taekwondo, Maître Tommy a 34 ans de pratique aujourd’hui et dont 21 ans dans l’enseignement de la discipline. Le club de maître Hamidou, appelé ‘’Club Tommy’’ est situé dans l’enceinte de l’hôtel Univers. M. Hamidou Gouzayé est aussi le directeur technique régional de Niamey. Il est aussi le fondateur du club Thony II et plusieurs annexes Tommy.

Le taekwondo, c’est le sport qu’il a choisi dès le bas âge. «Dans mon son enfance je regardais les pratiquants, et les coups de pied avaient attiré mon attention», rappelle-t-il. Lorsqu’il embrasse la carrière, Maître Tommy déclare avoir découvert une importante connaissance dans cette pratique du taekwondo.

Le parcours de Maître Tommy a été difficile. Il est issu d’une famille pauvre dans laquelle les conditions pour la pratique de cet art sont souvent compliquées. «Mon parcours au niveau des compétitions et des formations est excellent. Je ne peux que remercier le bon Dieu car, j’aide beaucoup les jeunes» a-t-il souligné.

Le maître qui a commencé à guider les 1er pas de Tommy dans le taekwondo est Ousseini Togeuyeni, l’actuel directeur technique national du Niger ceinture noire 8ème dan. Maître Tommy considère tous ses élèves comme ses propres enfants et bon nombre d’entre eux ont participé à des compétitions nationales et internationales. C’est l’exemple de l’arbitre international Chamsoudine 5ème dan qui a amené plusieurs trophées dans différentes compétitions ; ‘’Gone’’, le champion national Sofiane. Plusieurs de ses athlètes ont représenté le Niger en France, au Ghana et aux jeux olympiques de la jeunesse africaine, et ont décroché différentes médailles. Une de ses élèves nommée Sara a même décroché le premier prix avec la médaille d’Or dans une Université aux USA lors d’une compétition.

Maitre Tommy veut énormément contribuer au développement du taekwondo nigérien. Cependant, il a souligné le manque crucial des moyens nécessaires pour l’évolution de l’art martial. Le taekwondo est devenu comme un métier pour lui car, il gagne sa vie en instruisant les jeunes amoureux de cet art. Actuellement, maître Tommy a plus de 120 disciples dans son club. «Quand j’étais petit, j’ai eu des problèmes avec la maman à cause du Taekwondo, parce qu’elle ne voulait pas que je le pratique car, elle pensait que c’était juste un jeu. Mais, par mais après elle a fini par m’encourager»,  raconte-t-il.

«J’ai été jusqu’à Kampala en Ouganda grâce au taekwondo, une invitation pour rencontrer le président Kadhafi. J’ai eu satisfaction mais très malheureusement, je n’ai pas été soutenu lorsque je voulais créer un centre de formation dynamique capable de rivaliser au plan international», ajoute-t-il. Loin d’abandonner, Maitre Tommy continue les démarches pour la concrétisation de ce centre. Il a d’ailleurs été reçu en audience par le ministre de la Jeunesse et du Sport, pour dit-il, souligner une multitude de points afin que le taekwondo nigérien puisse avancer.

«Le sport nigérien doit être beaucoup plus considéré. J’ai 34 ans de carrière et j’exerce toujours dans un endroit privé. Je souhaite qu’à l’avenir les autorités puissent aider les jeunes qui viennent pour qu’ils puissent progresser. Tout le monde ne peut pas réussir dans les études, mais en sport, il est permis aux riches comme aux pauvres de rêver et de réaliser leurs rêves» a-t-il expliqué.

M. Hamidou Gouzayé a tenu à encourager tous ces jeunes amoureux du Taekwondo. «Ils ont plein de potentiel et une grande chance de réussir dans le Taekwondo», estime-t-il. Néanmoins il attire l’attention des jeunes concernant la consommation de la drogue, la chicha, la cigarette et autres pratiques qu’il a qualifiées de ‘’conneries’’. Pour lui ces pratiques néfastes rendent les jeunes fainéants et ne font que nuire à leur corps.

«La pratique du sport, plus précisément du taekwondo donne aux jeunes un esprit modeste. Les vertus de  modestie et de  générosité sont essentiellement fondées sur la confiance en soi. Pour avoir cette confiance en soi, il faut faire du sport», conseille Maitre Tommy.

Assad Hamadou(Stagiaire)

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Omar Moussa âgé de 42 ans, marié et père de 3 enfants est un tailleur styliste résidant au quartier ‘’Haro Banda Karadjé’’ où il a installé son atelier de couture. Dès le bas âge, Omar Moussa a toujours voulu être un tailleur. Il a même abandonné les études pour se lancer dans l’apprentissage de la couture.  Après l’obtention de son certificat de fin d’apprentissage le 31 décembre 2005, le jeune tailleur a fait ses débuts auprès d’un sénégalais, nommé Adama Diop à Niamey au quartier Liberté, avec qui il a acquis beaucoup d’expérience.  Par la suite, il a ouvert son propre atelier de couture en 2012. 

«Ce métier c’est ma vie et j’ai acquis énormément d’expérience dedans, j’ai participé à des expositions, à des ateliers et j’ai eu beaucoup de connaissance grâce à ce métier. Maintenant c’est à moi de transmettre mes connaissances aux jeunes gens que je forme. J’ai deux apprentis et c’est suffisant car quand il y a trop d’apprentis, ils n’apprennent pas bien et il y a trop de pagaille. Je préfère un, deux ou trois apprentis au maximum. Quand ils auront appris, je les libère et je prends d’autres, parce qu’il y a tellement de personnes qui veulent apprendre ce métier», a expliqué le styliste. Selon Omar Moussa la plupart de ses anciens apprentis ont eu une bonne formation qui leur a permis de créer leurs propres ateliers. «Ils se sont mariés grâce à ce métier, ils ont une petite stabilité», raconte Omar avec fierté. 

Omar Moussa affirme que ses créations sont le fruit de son expérience. Mais il n’a pas commencé à commercialiser sa marque. «Il y a des styles très magnifiques que j’aimerais créer, j’ai cette grande volonté et l’amour de le faire, mais je manque vraiment de moyens de financement pour les réaliser. C’est impossible de les réaliser sans aide », a confié Omar Moussa.  

Avec ses camarades tailleurs, ils ont créé une initiative qui consiste à donner des formations sanctionnées par des attestations aux jeunes apprentis. Omar moussa lance un appel à l’endroit des autorités compétentes. «Il y a des choses que nous voulons vraiment réaliser, nous jeunes nigériens mais il manque de financement, il nous faut vraiment un appui, nous sommes capables de faire énormément si nous avions des appuis », a-t-il conclu.

 

Assad Hamadou(Stagiaire)

Appareil photo accroché au cou, objectifs en main, Apsatou Bagaya marche la tête haute dans la ville de Niamey au cours des cérémonies et bien d’autres activités nécessitant d’être immortalisées.  Passionnée de la photo, elle exerce sans complexe le métier de la photographie.  Au Niger, la photographie est l’apanage des hommes compte tenu des considérations socioculturelles. Elles sont rares a embrassé la carrière de photographe, mais Apsatou a osé briser le tabou afin d’exercer un métier de son choix qu’est la photographie.  Destinée à être une experte en comptabilité après avoir effectué des études en comptabilité, elle a exercé juste pendant quelques mois dans ce métier. Impressionnée et attirée par la photographie au sein de l’entreprise où elle travaillait, Apsatou  a orienté son choix vers la photographie à Cotonou en 2006.

Elle a commencé sa carrière en prenant d’abord des vidéos pour une ONG à Cotonou au Bénin, avant de suivre près de deux ans une formation  en audio-visuelle. Face à son engagement et sa détermination de créer sa propre entreprise, elle a d’abord  mis en place un studio photo à l’Aéroport de Cotonou  en face  de la Douane. Ensuite, elle a créé son entreprise dénommée Apsath-photo. L’entreprise  a enregistré beaucoup de succès au regard de l’abnégation au travail de sa promotrice.  Apsatou est passée au fil des ans de l’amateurisme  au professionnalisme en diversifiant ses actions.

 Elle s’est investie pour que son rêve de créer une entreprise puisse se concrétiser en économisant des ressources. C’est grâce aux fonds économisés que  Apsatou a pu se procurer un appareil qui lui a valu un coût. Il fallait se doter du matériel pour s’imposer dans un environnement  concurrentiel. Au bout d’une année d’exercice, elle a acquis son premier appareil photo reflexe. La tâche est devenue de plus en plus ardue, le service de l’entreprise est sollicité ici et là, il faut faire appel à une main d’œuvre extérieure pour répondre aux besoins de la clientèle au sein du Parc d’Attraction où se situait son atelier. Elle a martelé avoir travaillé dur pour y arriver.

D’après elle, son succès a été construit sur la rigueur. « Je ne fais pas de la publicité, c’est la qualité de mon œuvre qui attire la clientèle » a-t-elle confié. Notons  qu’elle a adopté un système managérial qui l’a conduite vers des partenaires. Elle a convaincu des partenaires qui ont accepté son service. A cet effet, Apsatou faisait des prestations à plusieurs ambassades et écoles.

 Mais sous contrainte familiale, elle est rentrée au Niger en 2013 pour se marier. En 2014, elle a poursuivi ses activités au Niger en créant son entreprise pour avoir pris goût à l’entrepreneuriat. Apsatou Bagaya continue à œuvrer pour la promotion et l’autonomisation des femmes. Elle a travaillé près d’un an avec le Centre Culturel Franco Nigérien Jean Rouch de Niamey, et travaille aujourd’hui avec plusieurs institutions et organismes de la place.

En outre, elle a participé à des activités nationales et internationales non seulement pour exposer son talent, mais aussi pour renforcer ses capacités. En 2015, elle était à la Biennale photographique de Bamako. Elle a été sélectionnée à la suite d’un appel à candidatures.

Elle a, à cet effet organisé une exposition photo dénommée ‘’Taguia’’. A cette occasion, elle s’est rendue à Maidougouri au Nigeria dans le cadre de ses recherches. Son exposition a enregistré un grand succès. Elle a également remporté le 2éme prix lors du concours femme dédié  à la femme ‘’wahaya’’. Soucieuse de partager son expérience et son savoir-faire, elle dispense des cours en photographie à la Faculté de Lettres et Sciences Humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

Apasatou a effectué des voyages touristiques dans plusieurs pays du monde à savoir l’Angleterre,  les Etats-Unis, la France, l’Espagne, etc. Ses voyages ont été instructifs. C’est pourquoi elle ambitionne de poursuivre ses activités à travers la recherche et l’innovation pour mieux faire.

Par Laouali Souleymane

27 novembre 2020

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Si le handicap est une occasion pour certains de quémander leur pitance quotidienne, Lawal Aliou, la vingtaine révolue, handicapé des membres inférieurs ne conçoit point la vie sous le registre de l’assistance, mais plutôt à travers le travail pour se prendre en charge dignement. Assis sur des roulettes, casquette sur la tête, Lawal porte en kangourou un plateau débordant d’articles divers (désodorisants et de mouchoirs), qu’il propose aux passants. C’est avec une agilité incroyable et extraordinaire, que le jeune homme se faufile entre les véhicules.

Originaire du département de Dioundiou, dans la région de Dosso, Lawal a été victime d’une maladie à l’âge de dix (10) ans. Cette maladie a duré sept (7) longs et difficiles mois au point et lui a couté l’usage de ses membres inférieurs. Lawal raconte cette partie de sa vie avec une grande tristesse, les larmes perlant sur son visage.

Quelques années après cette douloureuse épreuve et ayant accepté sa condition, le jeune homme s’est lancé dans le commerce plus précisément la vente de condiments à Dosso. Cependant, ne gagnant pas assez, il a préféré venir à Niamey continuer le commerce dans l’espoir d’y trouver cette fois-ci ‘’le bon chemin‘’. Aujourd’hui, Lawal vit au quartier Boukoki et est vendeur de parfums désodorisants de véhicule au rond-point sapeurs-pompiers de Lazaret. Cet espace est devenu emblématique pour ce jeune handicapé qui se donne une ligne de conduite, un repère pour gagner dignement sa vie, contrairement aux autres personnes dans sa situation qui, pensent que lorsqu’on est handicapé, il faut forcement prendre la main.

Lawal vend des articles dont les prix varient de 500 F à 2500 F pour les désodorisants, 1000 F pour les mouchoirs et 5000 F pour les boites à mouchoirs. Comme recette, il lui arrive de gagner 10.000 F, 15.000 F voire 20.000 F par jour. «Tout dépend du marché» a-t-il précisé dans un Haussa authentique et avec un regard volontariste. Cette activité lui permet bon an mal an de subvenir à ses besoins sans tendre la main au niveau des feux optiques comme le font beaucoup en situation d’handicap. Avec ses petites économies, Lawal nous confie avoir engagé le processus de son mariage. La dot étant déjà envoyée, il ne reste plus que les cérémonies religieuses dont la date sera probablement fixée à la fin des récoltes.

Comme dans tout métier au monde, les difficultés n’y manquent. Eh bien, la condition de Lawal ne lui fait pas déroger à la règle. Même s’il est animé d’une volonté farouche, Lawal croise sur le chemin de son activité les contraintes inhérentes à tout travail de la vie. Outre le risque encouru de se faire écraser entre deux véhicules, il est parfois victime d’invectives et d’injures de la part de certains passants qui lui reprochent de ‘’bloquer le passage’’. «Mais, je fais fi de cela car c’est mon destin et c’est ce qui me permet de gagner ma vie», dit-il avec sérénité.

De toute sa vie, le jeune Lawal affirme n’avoir bénéficié d’aucune aide de la part de l’Etat. Le vélo qu’il utilise, lui a été offert par une dame avec une enveloppe de 20.000F. Et récemment a-t-il ajouté, un député, lui a remis une somme de 20.000 FCFA afin ‘’d’élargir’’ son commerce.

Quoiqu’il en soit, Lawal n’est pas un partisan du gain facile, même s’il respecte la perception des autres sur la question de la mendicité en lien avec le handicap. «Dans la vie chacun à sa manière de voir les choses. Il y’en a des personnes qui ne voient aucun inconvénient à mendier, d’autres qui le font par contrainte et ceux qui malgré leur situation, préfèrent se battre que de mendier. J’ai choisi de façon délibérée la dernière option et je n’ai aucun complexe pour cela», martèle le jeune homme avec conviction. Depuis le bas âge où il a fréquenté l’école coranique, il n’a jamais mendié. «J’ai certes perdu l’usage de mes jambes, c’est mon destin, cela ne devrait pas être une excuse pour choisir le raccourcis, c’est-à-dire la voie du gain facile», dit-il sans ambages. Il est difficile d’avoir un boulot mais Lawal estime que dans la vie il faut se battre.

Bien souvent, les personnes handicapées sont perçues par  la société pour leur différence plutôt que pour ce qu’elles peuvent apporter à la société. Même si les personnes en situation d’handicap rencontrent de nombreux obstacles pour trouver un emploi stable, le parcours de Lawal Aliou incarne une leçon d’espoir et d’optimisme. Ce parcours force l’admiration et montre la voie à plusieurs autres handicapés qu’il est possible de vivre avec un handicap et même d’en faire une force.

Lawal ambitionne d’avoir une affaire plus florissante qui le maintiendra à un endroit fixe. Et pour cela, il a lancé un appel à l’Etat à offrir des opportunités pour les personnes en situation d’handicap afin de mettre fin au phénomène de la mendicité.

Rahila Tagou(onep)

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Portraits des femmes pionnières du Niger (Archives - article publié le 13 mai 2014)Aïchatou Mindaoudou, ancienne ministre des Affaires Etrangères : Discrétion et efficacité, 10 ans au service de la diplomatie nigérienne
Parmi les femmes qui ont marqué la vie publique nationale ces dernières décennies, Aïchatou Mindaoudou occupe incontestablement une place de choix. Ce qui, du reste, est normale pour cette éducatrice, enseignant de droit à l’Université, passée par l’éducation des masses, à travers l’ONG RIDD Fitila.

FEMMES NIGER 2014 1Aïchatou Mindaoudou, ancienne ministre des Affaires Etrangères : Discrétion et efficacité, 10 ans au service de la diplomatie nigérienne
Parmi les femmes qui ont marqué la vie publique nationale ces dernières décennies, Aïchatou Mindaoudou occupe incontestablement une place de choix. Ce qui, du reste, est normale pour cette éducatrice, enseignant de droit à l’Université, passée par l’éducation des masses, à travers l’ONG RIDD Fitila.

Même si elle n’est pas la seule femme à avoir occupé le prestigieux poste de ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, elle détient par contre le record de longévité à la tête de ce département stratégique, et même dans un gouvernement, avec ses 10 ans de dignes et loyaux services au profit de la diplomatie nigérienne. Calme, discrétion et efficacité, tels sont en autres, les traits de caractère de cette Nigérienne, que d’aucuns n’hésitaient pas à qualifier de ‘’dame de fer’’, en référence à la charismatique Margaret Thatcher, Premier ministre britannique (mai 1979-novembre 1990).

 

Aichatou Mindaoudou Femme NigerAprès des études de droit en Côte-d’Ivoire et une thèse de doctorat en droit international en France, Aïchatou Mindaoudou a regagné le pays en 1991, période à laquelle la vague ou plutôt le vent de démocratisation soufflait sur les pays africains. Outre sa participation à la rédaction des textes fondamentaux, elle a choisi d’apporter une autre contribution à l’enracinement du processus démocratique. Ainsi, Secrétaire générale du Réseau d’Intégration du Droit (RIDD-Fitila), Aïchatou s’est beaucoup investie dans l’éducation des masses, parcourant villes et villages du Niger pour sensibiliser les populations rurales. ‘’Il fallait surtout faire comprendre aux femmes qu’elles étaient partie prenante de ce processus et qu’il n’aurait aucune valeur sans leur participation. Nous avons beaucoup insisté sur la participation électorale, avec ce mot d’ordre : une femme, un vote’’ confie- t-elle dans le livre 100 femmes du Niger, édité par l’UNFPA.

Après cette contribution au processus démocratique, Aïchatou occupa le poste de ministre de la Promotion de la Femme, de la Population et de la Protection de l’Enfant, entre 1993 et 1996. Et pendant les périodes d’interruption du processus démocratique, elle continue à enseigner à l’Université. Puis de 1999 à février 2010, elle fut portée au poste de ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération. Pendant les 10 ans passés à la tête de ce département, elle est restée au-dessus des clivages politiques, se consacrant exclusivement à servir son pays. Ce qui lui a valu beaucoup d’estime au niveau de la sous-région, et lui a ouvert la voie pour une carrière internationale.

En 2010, Aïchatou Mindaoudou fut appelée par les Nations Unies où elle fut d’abord affectée comme représentante spéciale adjointe pour le Darfour (Soudan). Ayant donc fait ses preuves dans la gestion de ce conflit, Aïchatou fut ensuite nommée, en mai 2013, à la tête de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) composée de quelque 12.000 hommes. Quoiqu’elle fasse, la ‘’dame de fer’’ nigérienne a à l’esprit l’image de la femme. ‘’Je mets la barre très haut, car un échec aurait des répercussions négatives sur l’ensemble des femmes. De même, si je réussis, cela aura des répercussions positives sur les femmes. C’est ma contribution personnelle et modeste pour mes soeurs nigériennes’’, déclare-t-elle à 100 femmes du Niger.

Ce parcours sans faute n’a cependant pas été un long fleuve tranquille. ‘’J’ai fait beaucoup de sacrifices’’ confie- t-elle, tout en gardant le même engagement : ‘’mais si c’était à refaire, je recommencerais 10.000 fois,’’ ajoute-t-elle.

 Siradji Sanda


Madame Kané Aïchatou Boulama : Un modèle de femme battante au Niger

Aicha Boulama KaneUne des pionnières dans l’organisation et la tenue de la marche historique des femmes nigériennes qui protestaient contre la faible représentation des femmes à la Conférence Nationale, un mouvement à partir duquel est institué la journée nationale de la femme nigérienne, désormais célébrée tous les 13 mai de chaque année, Madame Kané Aïchatou Boulama n’est pas non plus une inconnue dans la marche politique du Niger. Connue dans la politique en 1991, comme déléguée à la Conférence nationale souveraine sous la bannière du PNDS-Tarayya, Madame Kané Aïchatou Boulama, a depuis lors, été à l’avant-garde de l’enracinement de la démocratie au Niger.

Née le 24 avril 1955 à Keita (Région de Tahoua),  Madame Kané Aïchatou Boulama, est mariée, et mère de trois enfants. Après ses études primaires à Mainé-Soroa de 1961 à 1967, et secondaires, toujours à Mainé-Soroa, elle fréquenta par la suite le Lycée Mariama de Niamey où elle obtint son Baccalauréat série D en 1974.
C’est ainsi qu’elle entama des études supérieurs où elle sortit diplômée de l’Université de Rennes I en France, option économie générale en 1979, avant d’obtenir son Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en transport et distribution à l’Université de Paris 1 Panthéon -Sorbonne (France).
Femme polyvalente, pleine d’expériences, engagée, motivée dans tout ce qu’elle entreprend, Madame Kané Aïchatou Boulama a comme vertu principale, réussir avec brio la mission qui lui est confiée.
Nommée Secrétaire d’Etat au plan en 1993, Madame Kané Aïchatou Boulama, a continué à gravir les échelons à travers diverses fonctions qu’elle a occupé et à se battre pour la promotion de la femme, surtout son autonomisation à travers la valorisation de ses activités, notamment l’artisanat. Sa nomination en tant que Coordinatrice du Salon International de l’artisanat pour la Femme (SAFEM) et les réalisations qu’elle a eu à mener dans ce cadre a été un bel exemple de promotion de la femme nigérienne.
Aujourd’hui, Directrice de Cabinet du Premier ministre, Chef du gouvernement, après avoir occupé les fonctions de la gouverneure de la Région de Niamey, Madame Kané Aïchatou Boulama, est véritablement un modèle de femme battante au Niger.

Boubacar Guédé (http://Nigerdiaspora.Net)


 Mme Barry Bibata Gnandou, ancienne ministre, coordinatrice du SAFEM : Une carrière au service de la femme nigérienne

Barry BibataFemme combattante et dévouée à la défense et l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses soeurs, Mme Barry Bibata Gnandou a su briser certaines considérations de la société nigérienne qui avaient longtemps confiné la femme dans une sorte de carcan. Son engagement et sa détermination à respecter les droits de la femme au Niger se sont vite affichés à travers son parcours. Née à Niamey, Mme Barry Bibata Gnandou effectua ses études primaires et secondaires dans la capitale de notre pays. Elle poursuit ses études supérieures à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, au Sénégal, d’où elle sortit diplômée.

De son retour au bercail, Mme Barry Bibata Gnandou commença sa carrière au Ministère de l’Intérieur, avec un stage probatoire de deux ans. Au cours cette période, elle avait suivi une formation de Commissaire de Police associée en 1990. Elle exerça ce métier pendant onze ans avant d’abandonner cette carrière de Commissaire de Police dans laquelle elle s’est beaucoup distinguée. Les raisons de cet abandon sont purement et simplement politiques. Cependant, comme il fallait continuer le combat, Mme Barry Bibata Gnandou décida d’embrasser la carrière d’Avocat défenseur. Entre temps, elle a été appelée à occuper des hautes fonctions de l’Etat: première préfet-présidente de la Communauté Urbaine de Niamey; vice-maire de Niamey; directrice de la Police Judiciaire; ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, et actuellement directrice générale de l’Agence SAFEM.

Sur le plan professionnel, rien n’obligeait, cette diplomée en Droit privé à se retrouver dans le corps de la police. Elle devait normalement se retrouver dans le corps de la Magistrature. ‘’C’est la cause de la femme qui m’a amenée à la Police pour pouvoir simplement la représenter à un haut niveau. La femme nigérienne ne se trouvait pas à un niveau supérieur là-bas. Elles étaient au bas de l’échelle’’, a fait remarquer Mme Barry Bibata Gnandou.

Par ailleurs, sa constance dans le combat s’est poursuivie dans les Organisations Non Gouvernementales : D’abord membre fondatrice du Rassemblement Démocratique des Femmes du Niger qui avait mené un combat déterminant pour la promotion de la femme à l’aube de la Conférence Nationale Souveraine et sur toute la décennie d’ailleurs; puis au niveau de l’Association des Femmes Juristes du Niger où elle parcourut l’ensemble du pays pour sensibiliser les femmes sur leurs droits et devoirs. En plus, à chaque fois que la cause féminine est en jeu, Mme Barry Bibata Gnandou est sortie pour apporter sa contribution à la lutte.

Hassane Daouda 


 Nana-Aissa Ango Koussa, Directrice Générale de la Banque Atlantique Niger : Une femme de poigne à la tête d’une institution bancaire

Nana Aissa AngoElle est actuellement la seule femme directrice générale d’une banque au Niger. Nana-Aissa Ango Koussa est de fait à la tête de près de 170 salariés et temporaires de la Banque Atlantique Niger. Cette femme, dynamique, courageuse et travailleuse, n’a pas ménagé ses efforts pour se hisser au prestigieux poste qu’elle occupe actuellement. Après une maîtrise en Economie et gestion des entreprises, elle obtient un DESS en ingénierie financière à Dakar par alternance tout en travaillant au sein du groupe Ecobank dès 1999. C’est en 2005 qu’elle intègre la Banque Atlantique et quatre (4) ans plus tard, en 2009, elle en devient la directrice générale.

Innovatrice, Nana-Aissa Ango Koussa est en train de transformer la Banque Atlantique qui, aujourd’hui, fait partie des entreprises modèles dans notre pays. En témoigne les différents accords conclus avec des grandes sociétés et différents partenaires. En décidant de soutenir Asusu, une institution de micro-finance tenue elle aussi par une autre femme, la directrice générale de la Banque Atlantique estime qu’elle voulait montrer que le partenariat femme-femme peut donner d’excellents résultats. «La banque est un métier de terrain et de contact avec toutes les couches de la population, tous les types de personne. Ce qui pose problème dans notre culture. […] Ici les femmes n’osent pas, elles se freinent elles-mêmes. Mais moi je n’ai pas de barrière », a-t-elle confié aux équipes de 100 femmes du Niger.

M. S. Abandé Moctar


Mariama Keïta : Le combat de la femme devant le micro

Mariama keitaMariama Keïta est incontestablement une femme qui a fait ses preuves dans le mouvement ayant marqué l’histoire de l’émancipation des femmes au Niger. Première femme nigérienne à avoir embrassé le journalisme, Mariama Keïta débuta sa carrière à la Radio Niger, en 1964, en tant que journaliste-stagiaire. Après deux ans de stage, elle se rend en France pour suivre une formation en Journalisme, Production, Réalisation à l’Office de Coopération Radiophonique (OCORA) Maisons–Laffitte, de 1966 à 1967. Actuellement, elle est consultante chercheur en Communication.

De retour au pays, Mariama a poursuivi sa carrière professionnelle en qualité de journaliste professionnelle à l’ORTN. Selon elle, à l’époque, le contexte était difficile pour une femme d’exercer un métier aussi complexe que le journalisme. Elle a tout de même osé et excellé dans le domaine, car elle était convaincue de ses ambitions et du fait qu’aucun métier n’est l’apanage de l’un ou l’autre genre. Première femme journaliste, elle était restée à la Voix du Sahel en tant que reporter, rédactrice et présentatrice du journal en Français.

De par son dynamisme au travail et sa détermination de bien faire, elle a servi au Service des Programmes de l’O.R.T.N en qualité de directrice adjointe, responsable de Productions et Réalisation en langues française et anglaise. Elle était également productrice, réalisatrice et initiatrice de plusieurs magazines, notamment ‘’Le magazine des petits’’, ‘’La voix de la santé’’, ‘’L’invité de la semaine’’, ‘’Rendez-vous avec la jeune Amérique’’, ‘’Le festival des chansons oubliées’’, ‘’Le journal sonore de la femme’’.

Forte de son caractère et de son professionnalisme, Mariama Keïta a occupé la présidence de l’instance suprême de régulation de la communication au Niger, le CSC.

Au-delà du journalisme qu’elle aime tant, elle accorde aussi beaucoup d’importance à la défense des droits des femmes et des enfants. C’est ainsi qu’elle a joué un rôle central lors de la création de la Coordination des ONG et Associations Féminines du Niger (CONGAFEN), une association dont elle a assumé la présidence de 1994 à1997. Elle a été aussi co-gestionnaire du Projet DLD (Démocratie, Liberté, Développement). Partageant ses expertises avec plusieurs autres associations de défense des droits humains, ses nombreuses expériences lui ont permis de devenir une consultante en communication. En effet, consultante en communication notamment au cabinet Management For Enterprise Consult (MEC) Niamey de janvier à octobre 2013, au Centre National de Perfectionnement à la Gestion (CNPG), Mariama Keita a aussi participé à plusieurs rencontres nationales et internationales, ce qui lui a permis de renforcer ses capacités et de persévérer dans ses activités professionnelles. Elle a à son actif plusieurs consultations, spécifiquement dans les domaines de la communication, du genre, de l’environnement, de la gestion des conflits, etc.

Par ailleurs, elle est enseignante vacataire à l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) où elle consacre une partie de son temps à partager et transmettre son savoir et son savoir-faire aux jeunes Nigériens.

Il faut aussi rappeler que la première femme journaliste a été également, de 1981 à 1992, chef de service Documentation à la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK), où elle s’occupait d’études, gestion et fonctionnement, de la revue de presse hebdomadaire, de la bibliographie mensuelle, des foires et expositions, ainsi que de la représentation de la société COMINAK.

Mariama Keïta, lauréate de plusieurs prix au plan national, est contributrice à l’élaboration de documents de travail et auteure de plusieurs écrits au niveau national et international.

Parlant d’un de ses meilleurs souvenirs en tant que journaliste, elle a évoqué la remise de sa Médaille M.B.E. Most British Empire, reçue en 1968 à Londres, capitale du Royaume Uni, à l’occasion d’un voyage officiel en Grande Bretagne du Président de la République du Niger, feu Diori Hamani, ainsi que la réception de la Médaille du Mérite Mauritanien, obtenue à Niamey en 1970, à l’occasion du voyage officiel du Président de la République de Mauritanie, M. Moctar Ould Daddah, au Niger.

Aujourd’hui encore, elle poursuit son travail avec fierté et la volonté de partager ses expériences avec les jeunes.

Laouali Souleymane


 Haissa Hima, femme parachutiste : la première amazone tombée du…ciel !

Haissa HimaLe 2 février 1967, sous l'oeil émerveillé des Niaméens venus assister avec enthousiasme à une séance de saut en parachute, une jeune fille de 17 ans, la nommée Haissa Hima, s’élança dans le vide. Le parachute au dos, le coeur gros de courage et de la joie de réaliser un rêve, elle ouvrait ainsi la première page d’une épopée fantastique : celle de l’histoire de la femme parachutiste au Niger.

Avec ce saut historique qu’elle a effectué avec succès, Haissa avait franchi, avec une autre parachutiste, un pas décisif dans l’affirmation de la combativité de la femme. A l'instant même où les pieds de la parachutiste effleuraient le sol, bien d'hommes parmi les spectateurs s'étaient vu du coup ‘’revenir sur terre’’. D'autres, hébétés ou pris de frissons, ne s'en revenaient pas : c'était bien une femme qui venait de «tomber du ciel ! ». Quelques temps après elle, la seconde fille parachutiste de sa promotion réussissait aussi une descente en chandelle. Emerveillement général chez le public qui assiste ainsi, à travers ces deux jeunes filles, à l’entrée de la femme nigérienne dans la cour du ‘’camp para’’, jusqu’alors resté l’apanage des ‘’braves hommes’’.

Dans sa rubrique ‘’Quoi de neuf?’’, le journal de l'époque, le ‘’Temps du Niger’’, dans son n° 275 du 4 février 1967, commentait l'événement en ces termes : «Décidément, les jeunes filles nigériennes entrent partout !...

Avant-hier, deux de ces filles sont tombées du ciel en parachute ! Il fallait voir leur fierté, ces pucelles ! Dans leur regard, il y avait un petit air malicieux qui demandait aux hommes : «Ce n’est pas du boulot, ça ? Où voulez-vous qu'on vous suive encore ?». Et depuis ce jour, le coup d’envoi étant ainsi donné, la femme nigérienne qui a définitivement dompté la peur de la pesanteur, a continué à suivre l’homme jusqu’au dessus des nuages pour se jeter dans le vide, avec lui, relevant ainsi chaque jour un nouveau défi.

A l'époque, en effet, on pensait que ce corps qui requiert de l'endurance à toutes épreuves et un courage infaillible ne pouvait être que l'apanage du sexe fort. Haissa, elle, n’a pas voulu l'entendre pas de cette oreille : «Le courage ne tient pas seulement qu’au coeur de l'homme. C'est une vertu que l'on doit reconnaître à la femme aussi». C'est forte de cette conviction qu'elle avait décidé de se faire enrôler dans le corps des parachutistes. Histoire de désillusionner certains esprits. Pour ce faire, elle s'arma non seulement de courage, mais aussi de détermination car il faut souligner que c'est au prix de l'entêtement qu'elle parviendra à se faire recruter. En plus du défi qu'elle avait à lever, il y avait aussi cette attirance que le parachutisme exerçait sur elle et ce, depuis qu'elle avait appris qu'au Gabon, des femmes avaient déjà fait leurs preuves dans ce corps. Née le 26 juillet 1951, Haïssa Hima, plus connue sous le nom de Haissa Mariko, a été recrutée au sein l’armée dans la promotion 1966. Elle obtint son diplôme de parachutisme le 20 février 1967, au cours de la cérémonie de présentation du drapeau national aux recrues de sa promotion à Tondibia.

Imperturbable dans ses interventions, elle nous parle de ses expériences dans le corps avec un brin de nostalgie dans la voie. Qu'est-ce qui c'était donc passé au cours du premier saut dans le vide ? ‘’Oh ! Contrairement à ce qu'on pouvait penser, je n'avais eu aucun sentiment semblable à celui de la peur. J'étais plutôt émue, très fière de pouvoir enfin réaliser mon rêve : me jeter dans le vide et montrer à ceux qui m'en croyaient incapable, la portée de mon aptitude», s'empresse-t-elle de nous répondre sans une très grande prétention dans le ton. Nombreux sont les souvenirs, bons ou pénibles, qu'elle garde encore au tréfonds de sa mémoire. Mais son aventure la plus inoubliable reste ce saut exécuté en avril 1971. Au cours de ce saut, elle n'eut pas l'audace de crier «la belle affaire !» car juste au moment où elle s'éjecta de l'avion, une violente tornade se déclencha. Lancée dans le vide à la merci des violents coups de vent, de la poussière et de la pluie, elle entreprit tant bien que mal de rendre la chute moins tragique. Fort heureusement, elle avait pu éviter la catastrophe, mais pas sans avoir quelques gouttes de sueur froide dans le dos. «C'est le saut le plus difficile que j'ai eu à faire», reconnaît Haissa. Mais il y a aussi les sauts de nuit, qui ne sauraient être une petite affaire même pour les parachutistes les plus audacieux.

De nos jours, la première «amazone du ciel» de notre pays ne regrette en rien d'avoir choisi une telle voie. Cependant elle déplore une seule chose, le manque d'un statut fixe, clair et précis pour toutes les femmes parachutistes du pays. Cette situation devient pour le moins fâcheuse en ce sens qu'elle constitue un obstacle majeur dans le processus de son avancement. A part cela, elle estime qu’il n’y pas de trop grandes contraintes dans le métier. A propos-de l'égalité entre l'homme et la femme, Haissa adopte une attitude mi-figue, miraisin : «Même si cette égalité existe entre la femme et l'homme, ce dernier ne la reconnaîtra jamais à la femme. Mais ce n'est pas la connaissance que j'ai de cette réalité qui m'empêchera de continuer à essayer de la prouver à ma manière», précise-t-elle, en guise de conclusion. Ce qui est sûr, elle mérite bien du respect dans son treillis militaire.

 Assane Soumana


 Mme Sani Morou Fatouma : Le tourisme et l’environnement, credo

Sani MorouMme Sani Morou Fatouma, est une Nigérienne dynamique et battante, connue des Nigériens dans les milieux d’affaires et au sein de la compagnie d’aviation aérienne continentale «Air Afrique » et à travers son entreprise «Soleils d’Afrique ».

Ingénieure commerciale de formation, femme imbue du sens de la communication, aux allures imperturbables et à la démarche élégante, elle a exercé une longue et riche carrière au sein de la défunte compagnie africaine. Un passage long de 26 ans qui en dit long sur son ouverture d’esprit, mais qui fait aussi dire, à tort, à certains Nigériens que cette fonctionnaire d’Air Afrique a été une hôtesse de l’air. Hôtesse oui, mais pas hôtesse de l’air puisqu’à Air Afrique, elle a occupé d’importants postes de responsabilité dont celui de chargée des relations publiques. Un travail qui faisait dire à certains qu’elle était hôtesse de l’air. Dans son parcours, Mme Sani Morou Fatouma s’est révélée au grand public lorsqu’elle avait été nommée ministre du Tourisme et de l’Artisanat en 2009. Un choix qui se justifiait amplement pour cette femme qui a toujours montré son intérêt pour le tourisme. Mais pour les amateurs de l’art eux, la connaissance de Mme Sani Morou Fatouma s’est faite à travers sa galerie ‘’Soleils d’Afrique’’, une entreprise individuelle qu’elle a créée en juillet 2003 pour la promotion de l’art. Une première au Niger! Avant elle, il n’existait pas de galerie d’art au Niger, encore moins une galerie créée par une femme. ‘’Soleils d’Afrique’’ continue aujourd’hui encore son bonhomme de chemin, dix ans après sa création, et s’impose majestueusement au Village de la Francophonie. Elle devenue d’ailleurs ‘’Espace Soleils d’Afrique’’, étendant ainsi ses prestation aux autres domaines ; la culture (surtout), les loisirs, les récréatifs, l’évènementiel, le tourisme, l’environnement, la communication. Avec un personnel dévoué, ‘’Espace Soleils d’Afrique’’ est donc devenu un centre culturel digne de ce nom disposant de toutes les installations et du personnel dont on a besoin pour organiser des activités à caractères socioéducatifs.

Grâce à la volonté de fer de cette femme battante de réussir malgré les contraintes et l’environnement, on peut estimer qu’aujourd’hui ‘’Soleils d’Afrique’’ brille de mille et une couleurs et participe à l’amélioration de la qualité de vie des habitants de la capitale, à l’agrémentation du séjour de nos hôtes, invités ou touristes. Chef d’entreprise, Mme Sani Morou Fatouma est une femme qui a surtout le sens et le goût inventif du luxe, de l’élégance, de la vie en mieux. A travers ‘’Espace Soleils d’Afrique’’ qu’elle a créé de sa propre initiative, elle laisse libre cours à son imagination et sa créativité pour offrir à sa clientèle un cadre idéal de travail, d’organisation d’activités à caractère social. Elle entend également donner aux ménages nigériens l’opportunité de partager des instants de joie et de détente dans la convivialité. Mais elle nourrit aussi l’espoir de donner aux jeunes l’occasion de connaitre leur environnement. A un moment où la flore connait une dégradation avancée suivie de la disparition de certaines espèces, la préservation de l’environnement est un impératif. L’éducation environnementale peut en être la panacée pour elle.

C’est le souci qui l’a inspirée et guidée à prendre l’initiative de créer un parc environnemental, une sorte de jardin botanique de 0,9ha pour recevoir les espèces d’arbres, d’arbustes spécifiques à notre pays en voie de disparition. Bref, il s’agit à travers cette initiative, la première au Niger, de créer un micro environnement où les jeunes nigériens seront formés à la question de l’environnement. L’initiative, ayant déjà acquis l’agrément du Ministère de l’Environnement, la promotrice de ‘’Espace Soleils d’Afrique’’ envisage de signer des partenariats avec les écoles, et précise que l’accès sera totalement gratuit aux élèves. Espace Soleils d’Afrique se veut un cadre d’inspiration et pour la promotion du développement durable. Le directrice générale pense qu’au Niger, il y a beaucoup à faire, le terrain est encore peu occupé. Mme Sani Morou estime qu’il y a également des femmes de talent qui peuvent réussir dans divers domaines, pour peu qu’il y ait de l’audace, de la persévérance et de l’’engagement.

Zabeirou Moussa


Mariama Hima Yankori : Un parcours atypique

Mariama Hima YankoriFemme pionnière, atypique ! Tout au long de son parcours, Mariama Hima Yankori se révèle exceptionnelle. À commencer par la scolarité. En effet, à l’époque où très peu de filles allaient à l’école, Mariama Hima Yankori a pu d’abord mener ses études à Niamey, jusqu’au baccalauréat qu’elle a décroché au début des années 1970.

Après quelques mois de bénévolat au Musée national de Niamey, elle part en France pour des études supérieures. Suite à ce bref séjour au Musée national, aujourd’hui musée Boubou Hama, Mariama Hima Yankori s’est découvert une vocation de muséologue. Et lorsqu’elle débarque en France en 1973, elle entama des études en sciences humaines, notamment en muséologie, sociologie, et anthropologie. Ecole du Louvres, Musée de l’Homme, elle mène parallèlement des études d’ethnolinguistique à l’Ecole de Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris. Le diplôme de maitrise décroché, cette passionnée des musées revient au pays, juste pour un court séjour au musée national avant de rejoindre les amphithéâtres toujours dans l’hexagone pour faire un DEA en anthropologie visuelle, puis le Doctorat. Ce cursus académique couronné par un doctorat en anthropologie, elle le doit, dit-elle, à ses parents et ses relations.

De retour au pays en 1989, Mariama Hima Yankori a retrouvé le Musée National qu’elle connait bien pour y avoir déjà travaillé, avant d’être nommée directrice nationale de la culture en 1990. A ce poste, elle a organisé le 20ème anniversaire de la Francophonie, et a aussi oeuvré, à côté d’autres cadres, à la réussite de la candidature du Niger à l’organisation des 5èmes Jeux de la Francophonie qui se sont déroulés au Niger en 2005.

En 1996, alors qu’elle assurait la fonction de conservateur du Musée National, le Président Baaré Mainassara qui venait de prendre le pouvoir suite à un coup d’Etat, la nomme secrétaire d’Etat à la Promotion de la Femme et à la Protection de l’Enfant. Une nomination surprise, se rappelle-t-elle, car c’est par les personnes venues la féliciter que Mariama Hima a appris sa promotion. ‘’Je n’ai même pas été consultée, et quand j’ai appris la nouvelle, j’ai dit ‘’alors là, ça bascule’’. ‘’Qu’est ce que je fais de mes ambitions’’, me demandais-je ?

Le temps de la surprise passé, Mariama Hima Yankoria pris son rôle au sérieux, et, avec beaucoup d’engagement. Elle va se battre pour obtenir plus de prérogatives, et parvient à faire ériger le Secrétariat d’Etat en ministère. C’est ainsi qu’elle se retrouvera ministre du Développement Social, de la Population et de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant. Mais l’expérience n’a pas duré. Du reste, elle ne se plaisait pas tellement dans son rôle et ne se retrouvait pas dans la façon de concevoir la place de la femme, confie Mariama Hima. Mais, paradoxalement, elle avait commencé ‘’à prendre goût‘’ à cause des actions entamées en faveur de la femme nigérienne.

Mais elle quittera ce ministère suite à sa nomination en tant qu’ambassadeur du Niger à Paris, en France. ‘’C’était une première au Niger’’, rappelle-t-elle. Aujourd’hui encore, Mariama Hima Yankori rend hommage au Président Baré Mainassara pour avoir ‘’osé’’. Pour elle, c’est la femme nigérienne qui a été honorée à travers sa nomination. La mission qui lui a été confiée était un véritable chalenge, puisqu’elle avait à représenter un régime qui a accédé au pouvoir suite à un coup d’Etat. Mais dès sa nomination, rappelle-t-elle, elle s’est plongée dans son carnet d’adresses pour un ‘’travail souterrain’’. ‘’Avant même de prendre fonctions, j’ai tout de suite pris l’avion pour aller voir les Chefs d’Etat de la sous6région, afin de leur expliquer la situation du Niger’’, se souvient-elle. Pour elle, la diplomatie, n’est pas une carrière ou une fonction à laquelle prédestine un profil académique. ‘’Je lie la diplomatie à la vie sociale. On ne peut pas dissocier les deux. La diplomatie, c’est essayer de colmater les brèches, d’arrondir les angles, essayer d’intercéder pour telle ou telle chose’’, explique Mariama Hima Yankori.

Non sans difficulté, elle a conduit cette mission avec des résultats probants. Les autorités arrivées au pouvoir après les élections organisées suite à l’assassinat du Président Baaré Mainassara, l’ont gardée à son poste d’ambassadeur du Niger en France jusqu’ en 2003. Rappelée au pays, ‘’de manière scabreuse’’, comme elle le dit, cette battante n’est pas restée inactive dans sa retraite. La soixantaine sonnée, et, à défaut de servir dans les sphères des services publics, Mariama Hima Yankori continue à servir et à offrir son expérience dans le cadre des activités associatives, ONG et, aussi en tant que consultante, domaine où elle est sollicitée à l’extérieur. ‘’Pour les Nigériens, je ne sais rien faire’’, ditelle. Au-delà de son caractère ironique, cette façon de parler exprime un fait: Dr Mariama Hima Yankori, ancien ministre et ancienne ambassadeure du Niger en France, n’a jusque-là aucune décoration nationale. En revanche, elle est Chevalier et Grand officier de l’Ordre du mérite Français, Commandeur dans l’Ordre des Palmes Académiques Françaises, Ambassadrice de la Paix (F.PU).

‘’ La politique, ce n’est pas mon affaire. Mais, il faut du tout pour faire un monde, il y en a qui sont dotés d’une capacité de mobilisation, il y en a qui sont dotés de capacité d’intervention sur les médias, ce qui n’est pas mon cas. Par contre, Dieu m’a donné le don de travailler très discrètement, et je n’ai pas eu trop d’écueils dans toutes mes activités’’, dit-elle.

Le moment le plus exaltant de son parcours, confie Mariama Hima, c’est celui de sa carrière diplomatique, une carrière où il n’y avait pas pourtant beaucoup de femmes.

Mais Mariama Hima Yankori est une femme au parcours un peu atypique. Elle avait des ambitions qu’elle tenait à réaliser. ‘’Malgré tout, j’ai eu le temps de m’occuper de tout le monde, je n’ai pas eu de problèmes en tant que tels, parce que je sais arrêter à un moment donné ; je dois me consacrer à moi, à ma famille, à mon entourage. J’ai essayé de concilier tout cela. C’est vrai que j’ai beaucoup privilégié d’abord déjà mes études et ma carrière par rapport au social ; et Dieu a exhaussé tout ce que j’avais comme rêves’’. C’est ainsi que cette battante apprécie son parcours.

Souley Moutari


 Mme Idrissa Zeinabou Yabo : Le béret, la fierté et le mérite

Zeinabou Yabo IdrissaUne femme directrice générale de la douane nigérienne ? Du jamais vu jusqu’à une date récente, en 1997 quand, Mme Idrissa Zeinabou Yabo s’est vue confier le poumon essentiel de notre économie. Elle avait la lourde tâche de faire bouger les choses et de motiver les hommes et les femmes chargés de mobiliser les ressources de l’Etat. Mme Idrissa Zeinabou Yabo avait alors 42 ans.

Nantie d’un diplôme de l’Ecole Nationale d’Administration, niveau supérieur, option Douane, Mme Idrissa Zeinabou Yabo intègre en 1978 l’administration douanière comme Officier des Douanes. Elle devient la première femme à parvenir à ce niveau. Après une formation complémentaire en France en 1981, elle devient inspectrice principale des douanes avec le grade de Colonel de ce corps paramilitaire. Elle a d’abord été nommée adjointe au chef du bureau des Douanes à l’Aéroport de Niamey en 1982.

Après la Direction Générale des Douanes, cette femme ayant un sens aigu du management s’est vue confier en 1999, les destinées de la Société Nigérienne de Transit (NITRA) qui, selon les informations que nous avons reçues d’une biographie de Mme Idrissa Zeinabou Yabo, était au bord de la faillite. Sitôt venue, la nouvelle directrice redressa la barre de la société en seulement deux années. En 2000, elle retourne dans le corps de la Douane, puis, elle est rappelée pour prendre les rênes du Conseil des Utilisateurs des Transports Publics (CNUT) qui se trouvait aussi en difficulté.

Les défis n’ont jamais fait peur à cette femme qui a toujours retroussé ses manches face à ceux-ci. Elle confiait dans le document «100 femmes du Niger» : «J’étais attirée par la tenue militaire, particulièrement par le port du béret. Mais surtout, j’étais attirée par ce métier réservé aux hommes». Pour elle, le fait d’avoir atteint les plus hauts niveaux de l’administration a ouvert les portes à d’autres femmes. « Mais, je me suis battue aussi pour qu’on puisse recruter des femmes à tous les niveaux, pas seulement des cadres », a ajouté Mme Idrissa Zeinabou Yabo.

 M. S. Abandé Moctar


 Mme Talata Rhamatou Alkhaly, Directrice générale de la LONANI : Dynamique et déterminée

Talata Rhamatou AlkhalyDans un environnement économique nigérien entièrement dominé par les hommes, rares sont les femmes qui réussissent à s’affirmer et à émerger. Mme Talata Rhamatou Alkaly fait figure d’exception. Mariée et mère de cinq enfants dont trois (3) garçons et deux (2) filles, elle allie sans difficulté travail et vie familiale. Elle est juriste de formation et bénéficiaire d’une expérience de plus d’une vingtaine d’années à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat. Depuis 2010, elle est directrice générale de la Loterie Nationale du Niger (LONANI), une fonction à laquelle elle se dévoue corps et âme, avec pour seul objectif la satisfaction de sa clientèle, en apportant toujours des innovations. C’est avec un sourire et une mine décontractée que cette femme au teint d’ébène, très confiante dans son travail et en ses capacités, a accueilli notre équipe.

En tant que directrice générale, son activité essentielle est le management de l’entité qui lui a été confiée, ce qui représente en soi tout un programme. Si le management a ses règles communes, toutefois, chaque entreprise se caractérise par ses spécificités. La LONANI est un Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) créé par l’ordonnance n°93-006 du 15 février 1993, pour succéder à la Tombola Nationale du Niger, qui a été créée en 1966. Elle a pour objet ‘’la mobilisation de l’épargne nationale par l’organisation de jeux à enjeu d’argent, de quelque nature que ce soit’’. Elle a une mission de service public et participe pleinement au développement socioéconomique du pays, à travers les lots qu’elle distribue, les impôts et taxes qu’elle verse à l’Etat et aux collectivités, le sponsoring sportif ou culturel et le soutien à l’éducation, à la santé et aux personnes nécessiteuses, etc.

En plus de l’organisation des jeux, elle est chargée du contrôle des personnes et des organismes publics auxquels le Ministère des Finances accorde des dérogations, la LONANI détenant le monopole de l’activité ludique avec mise d’argent et contrepartie en espèce et/ou en nature, sur tout le territoire national. Cent- quatrevingt- deux (182) agents permanents, répartis dans six (6) agences et neuf (9) centres de traitement qui sont des sous-agences, aident Mme Talata à mener à bien cette mission. En plus de ce personnel, il y a ‘’le fer de lance’’ de toute cette activité économique, la force de vente, constituée de plus de 500 hommes et femmes de tous âges, présents sur toute l’étendue du pays. A tous, elle profite pour exprimer son entière satisfaction pour le travail qu’ils abattent quotidiennement pour le grand bonheur de la clientèle.

Selon la Directrice Générale, avec ses produits et services, la Loterie a des retombées socio-économiques très importantes tant pour les finances de l’Etat que pour les ménages pris individuellement. Elle en veut pour preuve les fréquentes remises de chèques aux heureux gagnants, sans compter les milliers d’autres bénéficiaires d’importantes sommes. Mme Talata Rhamatou Alkali, cette femme est en train de faire un parcours exemplaire en collaboration avec le personnel de la Loterie Nationale du Niger, en rendant visible leurs actions. Ses efforts sont reconnus et magnifiés, tant sur le plan national qu’international. Ainsi, la LONANI, sous la direction de Mme Talata Rhamatou Alkaly, a reçu le ‘’Trophée International de l’Excellence aux Affaires 2012’’ du Global Trade Leaders’ Club, le ‘’Trophée de la Meilleure Femme Manager de l’Année 2012’’ de l’Association 100% Niger, le ‘’Trophée de la Femme Leader Actuelle dans le Pouvoir Exécutif 2013’’ de TIFAA/NIGER, le ‘’Golden Award for Quality & Business Prestige’’ de Otherways Association Management &Consulting- France et, tout récemment, le ‘’Trophée 8 mars 8 Femmes’’, à l’occasion de la journée internationale de la femme. Outre ces consécrations, un témoignage de satisfaction a été décerné à cette brave femme par le personnel de la LONANI, le 28 décembre 2012.

Se prononçant sur la place de la femme dans le développement de la Nation, Mme Talata Rhamatou Alkali précise que la participation de la femme au développement socioéconomique du Niger est de nos jours une réalité palpable, surtout avec le Programme de Renaissance mis en oeuvre par Président de la République, Son Excellence Mahamadou Issoufou, et qui fait la part belle à cette frange incontournable de la population. Les autorités, a-t-elle dit, mettent tout en oeuvre pour l’épanouissement de la femme nigérienne. Il revient, aux femmes, rurales comme urbaines, alphabétisées ou non, de bannir de leurs actes et comportements tout complexe d’infériorité, et de montrer ce dont elles sont capables. Cela leur vaudra plus d’estime de la part de leurs homologues masculins, et aussi de reconnaissance de la société tout entière.

Concernant la loi du quota, la directrice générale de la LONANI pense que si elle est bien appliquée, les femmes nigériennes seront pleinement impliquées dans toutes les instances dirigeantes; elles pourront accéder à des fonctions politiques et administratives, à des proportions acceptables. Il y aura, a dit Mme Talata Rhamatou Alkali, ‘’une sorte de minorité critique, à défaut d’un équilibre au niveau de la représentation des femmes aux instances décisionnelles du pays’’. Mais, ajoute-t-elle, ‘’dans la pratique, il revient à nous, femmes, de nous battre pour le respect de cette loi, et surtout de prouver que nous méritons d’être plus présentes dans la gestion de la cité, sans discrimination.

Pour terminer, la directrice générale de la LONANI estime que la Nigérienne doit cultiver et développer en elle certaines valeurs morales, qui sont entre autres: la dignité, la probité, la rigueur, le respect des autres ainsi que des engagements pris.

Aissa Abdoulaye Alfary


 Mme Zeinabou Maidah Mamoudou : une patronne modèle

Zeinabou Maidah Mamoudou‘’Ma famille m’a inculqué cette vision, particulièrement ma mère qui a fait sienne la maxime : ‘’Là où tu es plantée, tu dois fleurir, sinon ta vie ressemblera à un arbre dépouillé et sans vie’’, ainsi parlait Mme Maidah Mamoudou Zeinabou. Sa quête perpétuelle d’autonomie est tributaire de l’éducation qu’elle a reçue. Ainsi, elle a vite assimilé qu’il faut se battre sans jamais compter sur autrui. Guidée par un certain nombre d’ambitions basées sur le culte de travail bien fait, le don de soi et la rigueur, Mme Maidah incarne cette nouvelle génération des grandes battantes, chefs d’entreprises au Niger. Depuis décembre 1994, elle gère une des plus grandes entreprises du Niger : NIGER-LAIT Née le 5 juin 1962 à Agadez, Mme Maidah Mamoudou Zeinabou est mère de quatre (4) enfants. Après ses études primaires à l’école mission et au lycée la Fontaine, elle a obtenu le Bac D au Lycée Kassaï de Niamey. En 1981, elle entame des études d’Agronomie à la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université de Niamey, études sanctionnées par une maîtrise es sciences agronomiques en 1986, un cycle qu’elle a momentanément interrompu pendant deux (2) ans pour des raisons de famille. Animée toujours par la quête du savoir, elle s’envole pour la France où elle fréquenta l’ENSIA SIARC de Montpellier avant d’effectuer, en 1988, une spécialisation en ingénierie industrielle et agro-alimentaire à l’ENSIA de Nancy. De retour au pays, elle est aussitôt embauchée par la Société Braniger en tant que responsable contrôle qualité et process, puis affectée en septembre1992 à Maradi en tant que chef d’exploitation où elle a eu maille à partir avec la direction générale qui s’est débarrassée d’elle mais non sans un procès qu’elle a gagné à leurs dépens, deux (2) ans plus tard. ‘’A quelque chose malheur est bon’’, a-t-on coutume de dire, car cet incident a réellement constitué le déclic de son départ pour le monde des affaires. En effet, c’est grâce aux frais qu’elle a reçu comme dommages et intérêts qu’elle a jeté les bases de son entreprise.

Niger-Lait SA est ainsi créé, avec un statut d’entreprise individuelle et un capital très modeste, appuyé par l’Agence de Financement de Libre Entreprise (AFELEN) qui a agréé, suite à une requête, le financement de 67 millions de francs CFA qui ont permis à l’entreprise de franchir le pas du stade artisanal vers le stade industriel. En créant cette entreprise, il s’agissait, pour Mme Zeinabou Maidah Mamoudou, d’amener sa contribution en matière de promotion des produits locaux, de création de d’emplois, de promotion de l’économie nationale, et aussi de mettre sur le marché un aliment à haute valeur nutritionnelle. A travers Niger-Lait SA, elle a contribué à booster le développement national, à travers la création d’emplois à la jeunesse et la génération de revenus dans le secteur de l’élevage. Aujourd’hui, Niger-Lait SA, c’est un chiffre d’affaires de 5 milliards de FCFA, un personnel composé de 102 agents sur le site, 09 cadres et 97 agents d’exécution. Elle a contribue largement à la lutte contre la pauvreté à travers l’achat direct du lait auprès des éleveurs par le biais 470 collecteurs. Portant son appréciation sur l’évolution de la femme nigérienne, des années 1990 à nos jours, la directrice générale de Niger-Lait SA affirme que les femmes représentent une force sociale, économique et politique qui s’impose dans le paysage des acteurs de la vie nationale. Actuellement, a-t-elle indiqué, les organisations féminines ont dépassé le stade de l’activisme pour s’impliquer dans les débats d’idées concernant la souveraineté nationale, la gouvernance, l’équité du genre, le droit des communautés etc. Cependant, déplore-telle, ces organisations féminines connaissent aussi des faiblesses. Leurs capacités organisationnelles restent encore faibles, affaiblissant leur force de pression, et handicapant du coup leur capacité de mobilisation. Selon elle, il y aussi une grande incompréhension à corriger en regardant dans la même direction en tant que femmes pour relever le défi de l’adoption du code de la famille. ‘’A mon humble avis, aucune autorité parentale n’en sera écorchée ou confisquée. Il y a aussi la loi sur le quota qui stipule qu’un minimum de 10 % des postes électifs doit être occupé par des femmes, et qu’un minimum de 25% des postes nominatifs doit aussi être occupé par des femmes. Toutefois, pour toutes sortes de raisons, même ce minimum n’est pas atteint’’, affirme Mme Zeinabou Maidah Mamoudou. Relevant que le système des quotas est certes une mesure provisoire, elle estime que sa mise en application effective, tant en ce qui concerne les élections que les nominations aux postes de décision, amorcerait la résolution, sinon l’atténuation de la problématique de la quasi absence des femmes sur la scène politique, et donc dans les postes de décision de notre société. Quant à la parité homme-femme, souligne-t-elle, ‘’elle est fidèle au principe selon lequel les initiatives de développement devraient tenir compte des besoins des femmes autant que de ceux des hommes et garantir l’égalité des chances face aux avantages et aux services. L’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes doivent être perçues à la fois en tant qu’objectifs et instruments de réduction de la pauvreté. Les valeurs humaines ne sont donc pas innées, elles s’acquièrent par l’effort, la saine émulation et vont au-delà de la bonne volonté’’. Pour elle, un combat aujourd’hui et un combat acharné pour demain.

La PDG de NIGER-LAIT S.A est chevalier de l’Ordre du mérite agricole français, chevalier de l’Ordre national du mérite français, grande Médaille d’or du travail du Niger et Chevalier de l’ordre national du mérite du Niger.

Aissa Abdoulaye Alfary


 Réki Moussa Hassane, Directrice Générale de Asusu SA : «Nous devons nous affirmer dans nos différents secteurs d’activités», affirme la DG de Asusu SA

Reki Moussa HassaneElle fait partie de la nouvelle génération de femmes leaders au Niger. ‘’Gérer une entreprise est une lutte de tous les jours et il est hors de question de baisser les bras’’. Chose normale, car les défis sont énormes et difficiles. Cette diplômée en économie appliquée, ingénieur aménagiste, affiche un parcours impressionnant et excelle aujourd’hui dans le domaine de la micro finance. Elle a pu transformer un projet de développement en association puis en entreprise purement privée. Cette entreprise de micro finance a démarré ses activités dans un garage et occupe aujourd’hui un des grands immeubles de la capitale. Elle, c’est la Directrice Générale de Asusu SA, Mme Réki Moussa Hassane, également présidente directrice générale de Holding Asusu. Elle nous raconte son parcours professionnel avec beaucoup de patriotisme pour inspirer la jeunesse nigérienne dans son ensemble, et particulièrement les femmes en qui elle croit et pour lesquelles elle dit vouer estime et considération.

Née le 21 Août 1971, Mme Réki Moussa Hassane s’insère dans la vie professionnelle à 23 ans, et en 1994, elle fut intégrée au projet de la GTZ Niger. Deux ans après, elle devient chef du projet Mobilisation des ressources des femmes à CARE International. Elle participe alors activement au développement de la méthodologie Mata Masu Dubara (MMD) qui a donné naissance au mouvement MMD favorisant ainsi l’émergence et la construction d’une société civile féminine forte et représentative au Niger. La réussite de cette méthodologie dans un pays très pauvre, a facilité sa réplication dans une vingtaine de pays en Afrique et en Amérique Latine. Ce succès lui a permis de gravir des échelons à CARE International où elle finit par occuper le poste de coordonatrice du secteur micro finance et de la commission Genre.

En 2004, sous le leadership de cette brave femme, le Gouvernement du Niger et la Banque Africaine de Développement (BAD) initient une Institution de Micro Finance dénommée Asusu ciigaba. Celle-ci a engagé un processus de restructuration ayant abouti à la création le 10 juin 2008, d’une société anonyme au capital de 3 milliards de FCFA dénommée Asusu SA. Occupant une place de leader dans le secteur de la micro-finance au Niger, elle est classée parmi les plus grandes institutions de l’espace UEMOA. En dix ans d’existence, Asusu SA a ouvert 42 agences en zones rurales et urbaines, devenant ainsi le plus vaste réseau financier du pays, intervenant dans plus de 3.300 villages sur l’ensemble du territoire.

Aujourd’hui, ASUSU SA emploie 330 personnes mobilisées au service des vaillantes populations écartées du système financier classique. Comme on le constate, la carrière de Mme Réki Moussa Hassane reste couronnée par trois grands défis qu’elle a pu relever avec brio : le développement et la promotion de la méthodologie à Mata Masu Dubara de CARE International ;l’initiative «Agent Villageois», un système d’encadrement des organisations paysannes, initié par elle même en 1997, et qui lui a permis de créer des centaines d’emplois au profit des femmes rurales analphabètes, Mata Masu Dubara ayant un leadership naturel d’animer et d’encadrer des groupes ; enfin la transformation institutionnelle avec succès d’un projet de développement en association, puis en entreprise purement privée, sans aliéner la vision initiale du modèle.

Pour la Directrice générale de Asusu SA, l’émancipation de la femme nigérienne est une réalité dans la mesure où on la retrouve dans tous les secteurs d’activités. «Je pense que cela est dû au fait que la femme nigérienne prend de plus en plus conscience qu’elle doit être au même titre que les hommes, une actrice du développement socioéconomique du Niger», dit-elle. Tout en estimant que beaucoup reste à faire notamment en ce qui concerne la scolarisation des filles, elle précise que les disparités qui existent entre la scolarisation des garçons et des filles sont énormes. Sur le plan politique et juridique, soutient-elle, la femme nigérienne joue un rôle déterminant, car pour la première fois en 2011 nous avons eu une femme candidate à une élection présidentielle. ‘’Et, bien avant cette année, une femme a eu à diriger la Cour Constitutionnelle de notre pays et présentement une femme est à la tête de cette institution, sans oublier d’autres femmes qui sont dans des institutions, des entreprises, des sociétés’’, ajoute Mme Réki Moussa Hassane.

La DG de ASUSU SA n’oublie par les nombreuses femmes activistes dans la société civile. Autant d’éléments qui laissent présager un lendemain meilleur pour la femme nigérienne. ‘’C’est vrai que le rôle de la femme est reconnu, mais cette dynamique doit être maintenue. Nous devons passer des discours aux actes supposés faire évoluer notre cause. Nous devons nous affirmer dans nos différents secteurs d’activités», a-telle dit. Elle considère que la loi sur le quota est un début de solution. Cette loi, estime-t-elle, a été la porte d’entrée de beaucoup de femmes aux postes de responsabilité. ‘’Des choses restent à faire, la pauvreté continue d’être féminine, surtout en milieu rural. Il y’a une volonté politique, mais elle doit se traduire par des engagements, des efforts et des actions pour scolariser la jeune fille et financer des activités génératrices de revenus’’, souligne Mme Réki qui conseille à ses soeurs de se fixer des objectifs et des priorités et d’y croire. ‘’Qu’elles consacrent leur temps et leur énergie et surtout qu’elles soient très patientes et qu’elles prennent le temps d’écouter les conseils des aînées’’, conclut la DG de ASUSU.

Aissa Abdoulaye Alfary

08 mars 2019
Publié le 13 mai 2014
Source : Le Sahel

 

 

Le gouverneur de la région d’Agadez, M. Saadou Soloké a procédé le 28 juin dernier, à la pose de la première pierre pour la réfection des locaux de la Direction régionale de la Protection de l’Enfant et du Centre de Transit et d’Orientation pour Enfant en Situation de Mobilité couplée à la réception des Motos et kits pour enfant. Ces réalisations s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé Protection de l’Enfant en Situation de Mobilité initié par l’UNICEF.

La migration a un impact sérieux sur la population en général et les femmes et les enfants en particulier qui sont les couches les plus vulnérables sur lesquels les conséquences sont déplorables et multiples. Il s’agit entre autres de problème de santé ; la malnutrition des enfants ; le retrait de l’école ; l’accès limité à l’eau potable, à l’habitat, à un milieu assaini et de problème de protection. Ces situations exposent les enfants, qui empruntent les routes migratoires, aux abus ; à la violence à l’exploitation ; au phénomène de traite ; à la séparation d’avec les parents et aux violences basées sur le genre.

D’après M. Saadou Soloké, Agadez est un grand carrefour de convergence pour les destinations vers l’Europe en passant par l’Algérie ou la Lybie et reçoit de centaines d’enfants migrants en partance vers ces contrées lointaines et qui se retrouvent dans des situations lamentables. « La réfection des locaux permettra à ces enfants d’avoir des dortoirs pour passer leur séjour dans des conditions acceptables ; de s’épanouir à travers des aires de jeu et de bénéficier des kits et d’une prise en charge globale », a estimé le gouverneur de la région d’Agadez.

Enseignants Contractuels Niger 01Ils sont morts hier ou meurtris pendant que nous vaquions à nos occupations. Ils sont morts ou meurtris parce qu’ils veulent vivre. Ils sont morts ou meurtris parce qu’ils réclamaient de l’aide auprès des aînés que nous sommes, parce qu’ils voulaient l’aide des musulmans que nous voulons être, parce qu’ils sollicitaient l’aide des gouvernants capables d’améliorer leurs conditions d’existence.
Les uns sont partis sous nos regards impuissants, laissant derrière eux l’affliction, l’inachevé et l’irréparable. D’autres reviennent dans les dures réalités de l’existence sous nos regards attristés; ils garderont les séquelles de leur désir de vivre.
Qui croira désormais aux aînés timorés que nous sommes? Qui honorera encore le droit d’aînesse que nous brandissons, et l’obligation d’assister les plus jeunes qui en découle? Qui croira à la compassion du musulman envers le musulman, quand des musulmans s’emploient à occire et à meurtrir des musulmans? Qui croira en la capacité des gouvernants d’assurer le bien vivre quand les gouvernés sont bastonnés et embastillés ?

Mallah Bagale Kelloumi À nous tous : assassins, complices, témoins, spectateurs, amis, sympathisants et adversaires, Mallah a montré la voie.
Là-bas, nous le rejoindrons.
Ici, il vivra dans nos mémoires, et la cause qui l’a fait martyre nous habitera, nous hantera, jusqu’à l’exorcisme.
Debout!
La voie ouverte par Mallah est longue et parsemée d’écueils.
Il faut partir avant le crépuscule.
Voyez ces hommes replis de haine qui érigent des barricades.
Voyez les bouches à feu qu’ils disposent sur le chemin, et les fusils qu’ils pointent vers nous.
Mais nous marcherons, ensemble nous marcherons.

Brelotte Ba Orange NigerS’il y a un opérateur téléphonique qui se comporte en terrain conquis dans notre pays, c’est bien l’entreprise de téléphonie cellulaire Orange Niger. Nommé à ce poste en 2012, le sénégalais Brelotte BA n’a jamais manqué l’occasion de se montrer condescendant dans ses rapports non seulement, avec les autorités de notre pays, mais aussi avec les employés et même les fournisseurs. L’on se rappelle encore avec quelle air, Monsieur Bâ a défié l’autorité de régulation des télécommunications et de la poste (ARTP) dans l’épisode des amendes fiscales ; la DGI dans celui, sulfureux, du redressement fiscal et dernièrement encore le plan social imposé aux employés nigériens de l’entreprise. On se rappelle également la manière cavalière avec laquelle, Bâ avait décidé de rompre de manière unilatérale le contrat de sponsoring de la FENIFOOT, privant ainsi notre football de la manne financière qui lui avait permis de se qualifier par deux fois à la CAN. À l’époque, notre colon à la peau noire avait prétexté la santé financière de sa boîte alors même que dans son pays d’origine, la même société investit des centaines de millions, voire, le milliard dans le même sport et plus encore dans la lutte.

Alhousseini Ousmane Ambassadeur Ghana NigerL’autre nouvelle cette fois-ci, c’est entre le Président Issoufou Mahamadou et son ancien conseiller spécial, le Dr Alhousseini Ousmane qui refuserait d’aller rejoindre son nouveau poste d’affectation en tant qu’ambassadeur à Accra en République ghanéenne. Selon toujours ces sources, Dr Alhousseini serait mécontent de son nouveau poste d’affectation.

1Les événements de Maradi nous interpellent tous. Il est question d'amalgame, d'obscurantisme, d'intolérance et de précipitation dans l'appréciation de notre actualité. Le sommeil de la raison, disait Goya, engendre des monstres. Réveillons nous et maintenons la raison insomniaque en éveil. 
Une église n'est pas un lieu de dance, de distraction, bien au contraire! L'église est un lieu de culte; un lieu de célébration de Dieu, de l'Absolu. Logiquement, il n y a pas deux ou plusieurs dieux car cela contredirait les attributs de Dieu. S'il y avait plusieurs dieux alors Dieu ne serait ni UNIQUE, ni ABSOLU, ni OMNIPRÉSENT etc. Si Dieu était plusieurs il serait limité dans l'espace et le temps. Un tel concept de Dieu serait alors absurde. Dieu est donc UNIQUE et ABSOLU. Il est cause de lui même. Il n'a ni un avant encore moins un aprés. Il est par conséquent important que nous comprenions que Nous adorons le Même Dieu quelque soit notre religion. Dieu est le même dans toutes les religions, musulmane, chrétienne, juive etc. Nos approches, nos voies de l'atteindre peuvent être différentes. 
Y a t il lieu d'avoir peur de la différence?

https://www.nigerdiaspora.net/images/Issoufou_Boubacar_Kado_Magaji.jpgPour quel objectif est - il créé par le PNUD ?

Pourquoi nous sommes toujours derniers ?

Comment améliorer notre rang dans le cadre du classement mondial de l'IDH ?
En 2018 à l'occasion de la publication des résultats du classement de 2017 où le Niger notre cher pays, était classé 189 sur 189 pays du monde, plusieurs acteurs de la société civile et économistes ont donné chacun selon sa manière de voir les choses, son point de vue et esquisser des propositions de solutions.


Les pouvoirs publics se devraient de tenir compte de certaines réflexions des honnêtes citoyens. Personne n'a le monopole de la vérité. 
Les contributions de nos élites ne devraient pas être ignorées en pareilles circonstances.

Au risque de nous répéter et répéter certains spécialistes, nous allons essayer d'apporter encore une fois notre modeste contribution sur le sujet, l'actualité oblige.

1/ Définition de l'IDH :

L'Indice du Développement Humain, IDH, est un indice composite qui permet d'évaluer le taux de développement humain des pays du monde. Il se base sur trois critères, le Produit Intérieur Brut , le PIB, par habitant, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'instruction des enfants de 17 ans et plus.

L' IDH est un indicateur économique créé par le Programme des Nations Unies, le PNUD.

2/ l' Objectif de l'IDH :

L'IDH a pour objectif de mesurer le niveau de développement humain d'un pays et de procéder au classement des pays membres des Nations Unies par ordre de mérite.

Autrefois la moyenne était calculée sur la base arithmétique, de nos jours elle est calculée sur la base géométrique, ce qui permettrait d'éviter qu'un mauvais score sur l'une des composantes de l'indice puisse être compensé par un bon résultat sur une autre composante.

PourquoI une centrale thermique diesel de 100 MW à Gorou Banda au lieu d’une centrale solaire ? Cette interrogation est revenue à plusieurs reprises dans les écrits et débats des médias et des réseaux sociaux. Nous nous permettons aujourd’hui d’apporter des éclaircissements à l’opinion nationale quant au choix de la construction d’une centrale thermique 100 MW à Gorou Banda au lieu d’une centrale solaire afin de lever toute équivoque.

Avant toute chose, il est bon de rappeler que le solaire représentait en 2012 seulement 0,5% de la production mondiale d’électricité contre 68,1% pour l’énergie fossile (charbon, pétrole et gaz). En Afrique Subsaharienne, les énergies renouvelables dont le solaire ne représentaient que 1% de la production totale d’énergie en 2012 contre 39 % pour les énergies fossiles et 60 % pour l’hydraulique.

C’est dire que si le solaire était la solution au problème de déficit d’énergie, sa part dans la production totale d’énergie à l’échelle mondiale ne serait pas à ce niveau. Aucun pays au monde n’a basé la satisfaction de ses besoins énergétiques sur l’énergie solaire. Aussi ensoleillé qu’il soit, le Niger ne saurait constituer la seule et unique exception au monde.

Les contraintes majeures du solaire sont entre autres son intermittence et son coût élevé à l’installation. Il existe deux solutions de génération d’électricité à partir de l’énergie solaire :

Les travaux de la conférence annuelle 2021 de l’association du barreau africain qui tiennent du 4 au 7 Octobre à Niamey se poursuivent. Le 5 octobre, le Comité des Forces Armées et des agences de sécurité de l’AFBA a tenu la deuxième édition de sa session dans le salon présidentiel du palais des congrès de Niamey. Le thème retenu qui traite de la problématique de la répression du terrorisme en Afrique a permis aux participants venus de plusieurs pays à travers le continent de discuter de stratégies concrètes pour asseoir un développement durable des relations entre FDS et hommes de droits afin de mieux prendre en compte les droits humains dans le contexte du terrorisme et de l’insécurité. 

En début de session, le Général de Division Yusuf Shalangwa a présenté, dans un exposé suivi d’échanges, le comité des Forces de Défense et des Agences de Sécurité de l’AFBA, ses ambitions de jouer un rôle prépondérant sur le continent, ainsi que le profil des membres civiles-militaires qui le composent, relevant son ouverture pour accueillir de nouveaux membres. Cette intervention a suscité de nombreuses contributions de la part des participants qui saluent le dépassement des barrières linguistiques au sein de ce jeune comité. Certains membres du Corps des Forces de défense et de sécurité ont saisi l’occasion pour demander au comité, en plus des avocats civils membres de l’AFBA et des avocats et hommes de droits membres des FDS, d’étendre l’affiliation aux membres des FDS qui travaillent sur le terrain et qui le souhaiteraient.

Trois présentations ont rythmé les travaux de la 2ème édition du comité des Forces Armées et des agences de sécurité de l’Association du barreau africain. Les experts ont développé des thèmes d’actualités tels que la difficulté de qualifier les actes de terrorisme et de châtier proportionnellement les auteurs qui n’ont pas peur, le plus souvent, de la peine capitale, la présentation du cadre institutionnel de lutte contre le terrorisme aux niveaux local, sous régional, régional et international, la répression des défis liés à la répression du terrorisme. Pour ce dernier, les experts ont souligné la difficulté d’identifier promptement le tribunal compétent, le problème de l’indemnisation des victimes, la durée relativement longue des procédures. Il a aussi été question de la faiblesse de certaines dispositions des Nations Unies qui ne prévoient pas de rompre la collaboration avec des pays qui violent les droits de l’Homme, de même que le problème d’humanisme dans le monde.

Les experts sont arrivés à plusieurs propositions de solutions, même s’ils soutiennent que les problèmes du terrorisme sont avant tout liés à la pauvreté, au favoritisme, au népotisme, à la spoliation des déniers et biens publics et au déni de Justice, des facteurs qui se rattachent à la mal gouvernance. En dépit de ce constat amer, les experts proposent entre autres de renforcer la coopération policière et judiciaire entre les nations, de créer de nouveaux mécanismes qui permettront d’identifier facilement les tribunaux compétents afin de répondre au caractère international du terrorisme et de mener des actions coordonnées. Ils insistent également sur l’éducation contre le terrorisme dans les curricula de formations en Afrique et une adaptation du droit international à la guerre par procuration que se livrent les pays par mercenaires interposés. Mais la véritable solution durable dans le domaine de la répression du terrorisme en Afrique, plaident-il, réside dans la promotion d’une bonne gouvernance dans le monde en général, et en Afrique en particulier.

Avant de clore les travaux, l’Association du barreau africain, à travers le bâtonnier du Niger, a procédé à la remise de témoignages de satisfactions aux experts qui ont animé la seconde session du comité des Forces Armées et des agences de sécurité de l’ABCA. Les membres des forces de défense et de sécurité du Niger et de l’Afrique, ainsi que les hommes et femmes de droits qui se sont mobilisés fortement, ont enrichi les échanges à travers des anecdotes et des interventions pointues pour illustrer toute la difficulté de cerner la problématique de la répression du terrorisme et les solutions fiables qui sont pourtant ignorées.

Souleymane Yahaya

07 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

L’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger, S.E Hermann Nicolaï poursuit sa visite de travail dans la région de Zinder. Dans l’après-midi du lundi 24 juin 2019, le diplomate allemand a rendu une visite de courtoisie au Sultan de Damagaram, Sa Majesté Aboubacar Oumarou Sanda. S.E Hermann Nicolaï a profité de cette occasion pour s’imprégner de l’histoire de la vieille ville de Zinder à travers une présentation détaillée du sultanat de Zinder dont la fondation remonte au 18ème siècle avec tous les détails liés à la pénétration coloniale. L’ambassadeur a effectué ce déplacement en compagnie des responsables du Programme Alimentaire Mondial (PAM).

La coopération entre la République Fédérale d’Allemagne et la République du Niger date de plus d’un demi-siècle. Pendant toute cette période, la coopération allemande intervient principalement dans trois régions que sont Agadez ; Tahoua et Tillabéry. La vague de mouvement migratoire de l’année 2015 des pays africains vers l’Europe et plus précisément en Allemagne, a conduit l’Allemagne à revoir sa stratégie d’intervention en y intégrant désormais la région de Zinder comme un point de concentration des priorités en matière d’appui au Niger. Les raisons de ce nouveau choix sont toutes simples selon l’Ambassadeur. Il s’agit de trouver, en concertation avec les autorités nigériennes, des solutions pérennes à la crise migratoire d’une part et d’autre part réhabiliter les liens historiques qui unissent la région de Zinder à l’Allemagne. Ainsi, l’histoire de la vieille ville de Zinder constitue aux yeux de l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger un intérêt sociologique dans la mesure où l’Allemand Henri Barth avait séjourné au Sultanat de Zinder de décembre 1852 à janvier 1853. La chambre dans laquelle ce ressortissant allemand avait passé son séjour, a été montrée au diplomate allemand. Autant dire que le Sultanat de Zinder est chargé d’histoires. Et les recherches se poursuivent pour réhabiliter certains pans de l’histoire de ce riche patrimoine culturel de Zinder.

Poursuite des travaux en séance plénière à l’Assemblée nationale : Adoption, hier, du projet de loi portant Code Pétrolier du NigerLes travaux de la 2ème session extraordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2017, se poursuivent à l’hémicycle Place de la concertation. Ainsi au cours la séance plénière d’hier, les députés ont procédé dans l’après-midi d’hier au vote du projet de loi portant Code Pétrolier du Niger. Ce projet de texte a recueilli 132 voix favorables, zéro (0) voix contre et zéro (0) abstention. Avant son promulgation par le Président de la République, ce nouveau Code Pétrolier du Niger comportant 149 articles passera d’abord par la Cour Constitutionnelle, pour le contrôle de conformité à la constitution. (Nous y reviendrons).

Le gavage, ‘’Hangandi’’ en Zarma et ‘’shan Kiba’’ en haoussa est une pratique qui existait depuis fort longtemps dans la tradition nigérienne. En effet dans le temps, les femmes s’adonnaient beaucoup à cette pratique qui était plus ou moins une sorte de compétition entre elles. A cette époque, les rondeurs étant définies comme premier critère de la beauté féminine mais aussi du prestige de la famille. Aussi, les femmes pour ne pas être la risée parmi leurs pairs, se gavaient de bouillies faites à base de farine de mil ou de maïs. C’était surtout le mil qui était la principale céréale utilisée pour le gavage dont même le son était utilisé par les femmes. Mais comme toutes les pratiques sociales, le gavage ne résista pas à l’influence des temps modernes.

Contrairement à ce qui se fait de nos jours dans les centres urbains, le gavage traditionnel se faisait exclusivement à base de produits naturels. Cependant, il arrivait que les femmes associent à ces bouillies, une décoction d’écorces ou de plantes locales comme la poudre de ‘’tontorba’’, très réputée pour booster l’appétit.  Le gavage se faisait surtout après l’accouchement ou pour préparer l’arrivée du mari parti en exode ou dans le cadre des compétitions qu’organisaient les femmes dans les villages ou dans les quartiers. Toutefois, la manière de faire le gavage à cette époque variait d’une culture à une autre.

Hadjia Bouli Garba, une sexagénaire résidant au quartier Boukoki 2 (Zarma d’origine) parle avec enthousiasme et une grande nostalgie de cette pratique. «Autrefois, toute femme qui n’avait pas de rondeurs était plus ou moins dénigrée ou recevait des ‘’indirectes ‘’ de la part des autres femmes», explique-t-elle.  Autrement, c’était la grande compétition entre les femmes. Les modèles comme ‘’Katoucha’’ ou les ‘’Céline Dion’’ n’avaient pas leur place lors des rencontres entre femmes. En effet, honorée était la femme qui avait une forte corpulence car cela témoignait du bon entretien de cette dernière par son mari. Cela était un signe de richesse.

La doyenne Hadjia Bouli explique que la femme devait forcément, après l’accouchement, faire le gavage. «Cela lui était imposée par sa famille car il était hors de question qu’elle retourne dans son foyer après la quarantaine sans un grand changement de son physique», précise-t-elle. Et pour se faire, la jeune maman doit chaque jour ingurgiter une grande calebasse remplie soit d’une bouillie onctueuse, de boule ou de son de mil. Cependant a relevé la mamie, avant de boire la bouillie, il fallait faire ‘’un certain rituel’’ à la femme comme celui du massage du corps avec du beurre de karité, un bain de vapeur et une toilette à l’eau chaude.

Ensuite, on étale une natte sur laquelle, la nouvelle maman s’allongeait afin de se faire masser les côtes et le dos pour que ces derniers se relâchent et puissent permettre un élargissement du ventre. Après quoi suivra un bain de vapeur puis une toilette à l’eau chaude.  Une fois la toilette finie, il était servi à la femme allaitante, une grande calebasse de bouillie et une autre de son de mil dilué. «Du matin au soir, c’est ce qu’elle devait boire jusqu’à la fin de la quarantaine. Elle ne devait ni manger de la viande, ni des œufs», précise Hadjia Bouli.

Et durant cette période, la femme n’avait pas le droit de laisser son mari voir son corps encore moins le gratifier d’un sourire. «Elle était vêtue d’une robe assez large qu’elle se devait de remplir avant la fin de sa quarantaine et d’un grand-voile qui la couvrait complétement. Ce n’était qu’une fois la quarantaine finie qu’on invitait les gens à venir voir la nouvelle maman qu’on qualifiait de ‘’wayhidji ou amaria’’», explique la doyenne. C’était une grande fierté pour le mari qui recevait des compliments de la part des uns et des autres pour avoir bien pris soin de sa femme.

Hadjia Bouli a aussi fait cas du gavage de la femme qui attendait le retour de son mari parti en exode ou en voyage. «Cette dernière également s’adonnait corps et âme au gavage afin de surprendre son mari à son retour», explique-t-elle. Et tout comme la femme qui vient d’accoucher, elle aussi se gavait de bouillie ou de son de mil.

Cependant, contrairement au gavage dans les deux cas suscités, le gavage pour la compétition entre femmes était tout autre.

D’après Hadjia Kanda, une autre ancienne vivant au quartier Boukoki, le gavage de compétition, se faisait après la période des récoltes surtout si elles ont été très bonnes. Ainsi, les femmes organisaient une grande rencontre où elles égorgeaient des poulets qui étaient par la suite partagés à toutes les femmes réunies et qui se devaient de les garder jusqu’à la prochaine rencontre. Chaque partie du poulet avait sa signification. Les parties avec peu de chair étaient considérées comme une réprimande. La femme qui recevait cette partie devait maximiser dans son gavage jusqu’à ce qu’elle ait droit à un gros morceau de poulet.

Par ailleurs Hadjia Kanda ajoute aussi que lorsque la mère trouvait sa fille très mince, elle pouvait également la soumettre au gavage en lui donnant beaucoup de bouillie. «Lorsque cette dernière n’arrivait pas à boire la quantité de bouillie qui lui a été servie, on lui tirait la peau du ventre afin de l’élargir» a expliqué Hadjia Kanda. «Ça fait mal mais ça va beaucoup l’aider» a-t-elle dit. 

Bien que connu dans beaucoup de communautés au Niger, le gavage se pratiquait de manière différente selon les zones. Hadjia Ayya, originaire de Filingué, explique la procédure observée dans le Kourfeye. «Contrairement aux autres qui prenaient beaucoup plus de bouillie, à notre époque, on commence d’abord à prendre du ‘’Sabulin solo’’ le matin avant de manger quoi que ce soit. Après cela, on mangeait une grande quantité de ‘’Zazafé’’ ou Doungandi (la pâte de maïs réchauffée le matin accompagnée de sauce feuilles) et on l’accompagne de la boule communément appelée ‘’foura’’ ou ‘’doonou’’», explique-t-elle.  Et selon Hadjia Ayya, même la position à adopter pour boire de l’eau compte. «Il est donc conseillé à la femme de s’asseoir sur un tabouret traditionnel et de bien se cambrer en buvant de l’eau afin de permettre à la nourriture ingurgitée de bien descendre dans l’estomac. Car la mauvaise position en mangeant donne un gros ventre à la femme», croit-elle.

Dans l’Ader, le gavage se pratique de manière aussi surprenante. A Tahoua, les femmes se gavaient en ingurgitant une grande quantité de son en se servant souvent d’un tuyau pour aspirer le son dilué dans l’eau. Souvent, elles s’adonnaient à une sorte de rituel en se mettant autour de la bassine pour boire la bouillie de son en plongeant la tête dans la bassine comme des chèvres.  Mieux, il y a, au cours de l’année, un mois qui était spécialement consacré au gavage. La compétition est organisée par une association de femmes dont la présidente se rendait chez chacune des membres pour distribuer des tickets et de la poudre de ‘’tontorba’’.

Chaque deux jours, la présidente fait le tour pour constater l’évolution des différentes candidates. Dans le cas où elle ne remarquait pas un changement, elle sanctionnait et amendait la concernée.

A la fin de la période consacrée au gavage, une fête est organisée au cours de laquelle les femmes se retrouvent afin de voir qui a pris plus du poids. Les candidates qui n’ont pas pris du poids se voient lancer des pics de la part des autres femmes.

Mais comme toutes les pratiques sociales, le gavage ne résiste pas à l’influence des temps modernes. Si par le passé, le gavage se faisait à base de produits naturels, de nos jours, les femmes utilisent des produits chimiques qui boostent l’appétit, mais qui peuvent aussi se révéler toxiques pour l’organisme et provoquer de réels problèmes de santé. ‘’Lafoussi’’et même souvent des produits vétérinaires bourrés de vitamines et de corticoïdes sont utilisés dans cette pratique vidée de son objectif culturel.

Par Rahila Tagou

21 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

L’affaire fait grand bruit dans les salons feutrés de Niamey. En 2018, une société de droit nigérian, du nom d’ELECTRIX LIMID, avait ouvert une succursale au Niger pour se lancer dans la recherche des marchés publics. Dans cette perspective, les responsables de la société auraient tout tenté. Jusqu’à rencontrer le président de la République de l’époque en présence d’un député nationale, bien connu dans les milieux des micmacs. Lors de cette rencontre, les responsables de la société auraient proposé un projet de construction de deux centrales solaires à Dosso et à Maradi notamment. Un contrat de partenariat public privé (PPP) en formule BOT. Un second projet portait sur le renforcement des capacités de la Nigelec pendant le sommet de l’UA, grâce la fourniture des groupes électrogènes. L’offre d’ICONNE ELECTRIX était de l’ordre de six (6) milliards contre douze (12) milliards pour l’entreprise qui aurait décroché le marché par entente directe. Mais, le hic, des dessous de table auraient été donnés. L’honorable député, pour recevoir sa part, aurait effectué un déplacement à Abuja au Nigeria. Et selon une source proche de la société, le député aurait perçu des liasses de dollars américains. En plus, dans le cadre des négociations avec la Nigelec à l’époque des faits, il semble que des pots- devin auraient été perçus par des cadres sur la base de la promesse d’octroyer à ICONNE ELECTRIX le marché d’acquisition des groupes électrogènes. La société de droit nigérian aurait banqué beaucoup dans l’espoir de gagner sa part de gâteau. Mais au finish, elle s’en sort avec zéro marché et les poches vides. Aujourd’hui, c’est cette affaire de corruption qui fait débat dans les fadas à Niamey.

A suivre !

Image d'illustrationLe Syndicat National des Travailleurs de l’Eau et de l’Energie du Niger (SYNATREEN), section de SORAZ (Société de Raffinerie de Zinder) projette d’observer un mouvement de grève en début mars. Va-t-il mettre cette menace à exécution ? Ou bien trouvera-t-il satisfaction avant le jour j ?

Dans une correspondance en date du lundi 26 février 2018 adressée au Directeur Général de la SORAZ avec pour objet : préavis de grève, le SYNATREEN/section de la Raffinerie de Zinder pose ses revendications. Celles-ci se résument aux points suivants : la prise en compte par le prochain Conseil d’Administration de la SORAZ prévu en fin février de la grille salariale conforme aux articles 8 et 9 du statut du personnel nigérien au Ministère du Pétrole et aux Représentants des travailleurs ; le payement immédiat de la prime d’objectif annuel de production de l’année 2017 ; la dotation immédiate des travailleurs nigériens en gaz domestique ; et le rehaussement de la prime de logement aux travailleurs nigériens non logés à la cité et celui de la prime d’eau et d’électricité à tous les agents. En cas de non satisfaction de ses revendications, le SYNATREEN projette d’observer une grève de 48 heures, avec service minimum, à compte du jeudi 1er mars 2018.

Ce n’est pas la première fois que les travailleurs de la SORAZ montent au créneau pour des revendications liées à leurs conditions de vie. Plus d’une fois, la société de Raffinerie de Zinder a été paralysée par des arrêts de travail, le personnel national dénonçant une injustice dans le traitement des travailleurs, notamment la part belle réservée aux expatriés (chinois) pendant que les nationaux tirent le diable par la queue.
Oumarou Kané

1er mars 2018
Source : La Nation

Hama-Amadou-Interview-AfricaVox-06.jpgSuite aux propos tenus par M. Hama Amadou dans son interview susvisée relatifs au coup d’Etat du Colonel Baré du 27 janvier 1996, j’ai le plaisir de fournir par votre journal les précisions ci-après :

1 – Sur la nomination du Colonel Baré comme Chef d’Etat-major général des FAN Il est vrai que ladite nomination est intervenue sur proposition de son ami Hama Amadou du MNSD, parti impulsé par Seyni Kountché et légalisé par le Général Ali Saibou, tous deux mentors du Colonel Baré, mais l’intéressé n’avait accepté la proposition qu’après avoir consulté le président Mahamane Ousmane qui était le chef Suprême des armées. Au terme de la constitution de la Troisième République, aucune nomination d’un chef d’Etat-major général des armées ne pouvait alors se faire sans son accord et il avait prévenu le gouvernement qu’il n’accepterait pas n’importe quel officier du fait d’une cohabitation conflictuelle. Le Colonel Baré avait lui-même ensuite conditionné l’acceptation du poste par la nomination du Colonel Moussa Moumouni Djermakoye (Paix à son âme !) comme son Adjoint.

2 – Sur l’emprisonnement de Hama Amadou : Le président de la République, le premier ministre et le président de l’Assemblée nationale avaient été détenus dans un camp militaire pour des raisons de sécurité, mais ce n’était que pour quelques heures. En tout et pour tout, Hama Amadou en tant que premier ministre a été détenu moins de 48 heures, le temps de maî- triser la situation et d’éviter certaines bavures de la part d’éléments proches de l’un ou l’autre camp. Le Colonel Baré avait même été soupçonné d’avoir fait la part belle au président de l’Assemblée nationale et au Premier ministre supposés être de son camp puisqu’ils étaient en liberté. Les trois personnalités avaient finalement été placées en résidence surveillée à leurs domiciles respectifs après quelques heures de détention dans un camp.

Le vendredi 12 mai dernier, l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC) a organisé au Centre international des conférences Mahatma Gandhi, la toute première édition de la «Nuit de l’ANEC» avec pour objectif d’échanger avec ses partenaires et booster davantage l’organisation de grands évènements au Niger. La soirée s’est tenue autour d’un diner agrémenté par les prestations des principaux artistes culturels du pays.

La première édition de la Nuit de l’ANEC a réuni les partenaires de l’Agence pour des échanges fructueux dans un cadre agréable qui a fait la promotion de la culture nigérienne dans sa diversité. Le décor de cette soirée riche en couleurs, qui combine harmonieusement les styles nomades et sédentaires, les deux groupes de populations qui peuplent le Niger, et le service thé, à la manière des Touaregs du grand Sahara, ont permis aux convives dont de très nombreux expatriés, de mesurer avec bonheur le potentiel culturel du pays. Un atout inestimable qui permet de vendre la destination Niger et d’attirer beaucoup plus de rencontres internationales en 2023 et dans les années à venir.

Pour l’animation culturelle, l’Agence nationale de l’économie des conférences qui joue, lors de cette soirée, son rôle régalien d’exposer le potentiel du Niger pour attirer les organisateurs de grands évènements internationaux, a invité les jeunes stars montantes en musique, en danse chorégraphique, en comédie et en slam. Les artistes comme Kitary, Safiath, Wanousky, Bachir gentil, et le groupe de danseurs Mamaki ont servi leurs meilleures prestations. La soirée s’est terminée avec une surprise de taille avec la montée sur scène du célèbre flutiste Yacouba Denké Denké et son mythique groupe Mamar Kassai qui ont tenu en haleine les convives de marque jusque tard dans la nuit.

Le Président du Conseil d’orientation et de contrôle de l’ANEC, M. Ibrahim Sani Abani, a déclaré que la Nuit de l’ANEC est initiée pour partager avec les convives la vision du gouvernement de faire du Niger une destination de choix pour l’accueille des conférences et évènements internationaux et leur présenter le dispositif mis en place pour le développement de l’économie des conférences au Niger. «C’est également l’occasion, a-t-il poursuivi de renforcer les relations avec l’ANEC pour la promotion de la destination Niger, la bonne coordination des évènements internationaux. C’est enfin l’occasion pour le Conseil d’orientation et de contrôle et la direction générale de l’ANEC, d’exprimer leur reconnaissance aux partenaires, au personnel du centre de conférence Mahatma Gandhi et du Palais des Congrès».

M. Ibrahim Sani Abani a indiqué que les résultats engrangés depuis 2020 par l’ANEC augurent de lendemains meilleurs pour cette agence qui est «sur la bonne piste de jouer véritablement le rôle d’outil de la visibilité du Niger et de sources de revenus pour l’Etat et les opérateurs économiques». Il a rappelé que l’expertise de l’agence est reconnue par les partenaires internationaux qui, conquis par la qualité du service, n’hésitent plus à revenir et à poster des témoignages positifs sur la destination Niger. Il a ainsi réitéré ses remerciements aux institutions nationales et internationales, ainsi qu’aux nombreux prestataires pour leur soutien constant et leur contribution dans la réalisation de la mission de l’ANEC.

Le Directeur général de l’ANEC est revenu, pendant  la soirée, sur les conditions de la création  de l’agence afin de mieux situer le contexte dans lequel elle évolue. M. Mohamed Saidil Moctar a précisé que le Président de la République Mohamed Bazoum, dans son Programme de renaissance acte 3, a pris l’engagement formel de faire du Niger un hub en matière de conférences et d’évènements internationaux. «Ça c’est sa vision d’ouvrir le Niger au reste du monde et il a décidé de faire de l’ANEC un outil pour la mise en œuvre de cette vision», s’est félicité M. Mohamed Saidil Moctar.

Le Directeur général (ANEC), s’est également réjoui de la prise en compte de l’économie des conférences dans le PDES en tant qu’un élément qui va contribuer au développement du Niger. «Nous sommes sur la bonne voie pour que le Centre international des conférences Mahatma Gandhi et le Palais des congrès soient autosuffisants. En termes de résultats, nous avons au 31 décembre passé, 113 évènements internationaux qui ont été organisés par l’ANEC où nous avons à peu près 28.150 participants et un peu plus de 29 milliards de retombées économiques», a-t-il relevé. L’ANEC, selon les chiffres avancés par son Directeur général, a organisé 171 évènements en 2021 et 306 autres l’année passée.

 Souleymane Yahaya et  Mariama Hamani Seydou (Stagiaire)

Source : http://lesahel.org/

 

Le ministre de l’Education Nationale, Pr Ibrahim Natatou assurant l’intérim du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche par intérim a présidé, hier mardi 21 février, à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Abdou Moumouni, l’ouverture officielle des travaux de la première journée scientifique internationale de nutrition et science des aliments. Ces assises qui dureront trois jours ont pour thème central : «Nutrition et qualité des aliments dans un contexte d’insécurité alimentaire, quels défis pour le Niger?».

Pour le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche par intérim, la thématique de ces journées cadre parfaitement avec la politique nationale de sécurité nutritionnelle au Niger (2016-2025). «Le Niger conscient du rôle majeur d’une bonne nutrition pour le développement du pays, a marqué son engagement en s’attaquant au problème de la malnutrition avec l’adoption par le Gouvernement de l’Initiative 3N ‘’les Nigériens nourrissent les Nigériens’’. Celle-ci est une stratégie qui se propose principalement d’une part de renforcer la résilience des populations à la sécheresse, en s’attaquant véritablement aux causes structurelles de l’insécurité alimentaire et d’autre part de créer les conditions favorables à la transformation du secteur agro-sylvo- pastoral pour en faire le soubassement de l’économie nationale et le moteur du développement du pays», a précisé Pr Ibrahim Natatou.

Le ministre Natatou devait par ailleurs souligner que le Niger a adhéré aux engagements de la résolution de l’Assemblée Mondiale de la Santé sur la Nutrition (2012), aux Objectifs de Développement Durables (2015), à la stratégie de Nutrition de la Région Africaine (2015-2025), et au mouvement global «SUN» (Scaling Up Nutrition). Ces journées contribueront à transformer le paysage de la recherche nigérienne en matière de nutrition, de partager les expériences réussies des autres chercheurs, d’identifier des start-ups à fort potentiel et les entreprises d’envergure internationale afin de mieux faire face au problème du double fardeau de la malnutrition. «Nous sommes donc fiers de vous accompagner et nous allons suivre avec une attention particulière le déroulement des activités prévues pour ces journées. J’ai la conviction que les personnalités du monde scientifique, qui sont réunies aujourd’hui nous fourniront de nombreuses propositions et recommandations permettant de mettre en œuvre les axes majeurs de prévention et de prise en charge des différentes formes de la malnutrition avec un accent particulier sur la sécurité sanitaire des aliments», a-t-il déclaré.

Pour sa part, le Haut-commissaire à l’initiative 3N, Mr Ali Béty, a rappelé les divers chocs climatiques, sécuritaires, sanitaires, démographiques, sociaux et économiques qui perturbent gravement le champ de production d’approvisionnement et de valorisation des produits Agro sylvo-pastoraux et halieutiques autant que le mécanisme et condition d’accès à des régimes alimentaires sains. «Ces chocs divers affectent négativement la sécurité alimentaire des ménages, l’état nutritionnel des femmes et des enfants et la santé des populations en général. Le coût de la faim et de la malnutrition évalué à l’occasion de l’étude de ‘’cost ofhongre’’ réalisée par le Haut-commissariat à l’initiative 3N et l’institut National de logistique en 2018 s’élève pour le Niger à 7,1%du PIB annuel et il se mesure sur le secteur socio-économique», a-t-il déclaré.

Quant au président du comité Scientifique, Pr Hassimi Sadou, il a relevé que, ce geste naturel (se nourrir) auquel tout homme fait quotidiennement recours souvent sans même s’en rendre compte, constitue de nos jours, une préoccupation quotidienne pour une bonne frange de l’humanité. La malnutrition protéine-énergétique constitue dit-il, un problème majeur de santé publique et les enfants et les femmes en âge de procréer en sont les principales victimes. A cela il faut ajouter la faim cachée, celle qui fait dépérir sans raison apparente, c’est-à-dire la carence vitaminique et minérale. Ces deux formes de malnutrition affectent les performances physiques, intellectuelles des individus et elles ont des effets néfastes sur la survie et la productivité. Elles affectent le développement économique et social des pays», a-t-il dit. C’est pourquoi, il souligné la nécessité impérieuse d’investir dans la nutrition.

Pour le Vice-Recteur de l’Université Abdou Moumouni, Pr Rabani Adamou, l’organisation des grandes rencontres est une tradition au sein de l’Institution. Cependant, il s’agit de la première rencontre internationale des scientifiques qui œuvrent dans le domaine de la Nutrition et des Sciences des Aliments. Pr Rabani Adamou a remercié les membres du comité scientifique, du comité d’organisation qui ont travaillé dans une grande confiance et avec un seul objectif, la réussite de ces journées.

Nafissa Yahaya (Stagiaire)

Source : http://www.lesahel.org

 

Le Président de l’Assemblée nationale SE. Ousseini Tinni a quitté Niamey hier matin à destination de Genève en Suisse où il prendra part aux travaux de la première réunion préparatoire de la 5ème conférence des présidents de parlements de l’Union interparlementaire (UIP) et pour une visite de travail au parlement marocain à Rabat du 3 au 11 février.

04 février 2019
Source : http://www.lesahel.org/

Au moment où le mois béni tire à sa fin, les fidèles croyants se tournent vers les préparatifs de la fête de Ramadan. C’est le moment aussi pour les commerçants des différents marchés de la capitale de faire un bon chiffre d’affaires.

 Ainsi, Djibrilla Boubacar Soumana, vendeur d’habits et de chaussures au niveau du grand marché de Niamey, nous explique que la clientèle était au tout début réticente  mais ces deux derniers jours, il arrive à s’en sortir. « Je vends tout ce qui est chaussures pour femmes adultes et pour les enfants, des habits aussi bien pour les filles que les garçons, tout âge confondu. Le prix des chaussures varie de 2500 FCFA à 6000 FCFA et pour les habits de 4500 FCFA à 15.000 FCFA. Tout dépend de la qualité voulue par le client », a-t-il expliqué. Djibrilla nous confie que bien avant la fête, il vendait au même prix et qu’il arrive même que depuis l’approche de cette fête qu’il fasse des réductions au vu de la situation économique des citoyens.Faouzia Halidou, cliente venue se procurer des habits et chaussures pour la fête, déclare avoir déjà eu les vêtements pour les enfants. « J’ai acheté deux complets depuis plus de deux semaine car, à  quelques jours de la fête, les articles coûteront encore plus chers. Les commerçants profitent de cette occasion pour rehausser leurs prix », se plaint-elle.

A l’occasion de cette fête, une foire au palais du 29 Juillet regroupe quelques marchants de la capitale. Issaka Idrisa, venu exposer pour la première fois, nous affirme qu’il n’y pas eu trop de va et vient les premiers jours mais qu’après la rupture, il y’a de l’ambiance. « Je suis un nouvel exposant à la foire ; bien que je n’y connaisse pas grand-chose, j’arrive à m’en sortir. Je vends des chaussures pour filles et garçons de 1 à 15 ans et les prix sont abordables », a-t-il indiqué. A la foire comme dans les marchés, les prix sont tous négociables. En effet, ils varient de 2500 FCFA à 5000 FCFA en fonction de la qualité. Venue faire un tour pour s’épargner des bousculades dans les marchés en ce moment, Aichatou Ousmane nous assure que, vue l’ambiance aux alentours des marchés, mieux vaut payer ces articles à la foire surtout que c’est les mêmes vendeurs. « Je trouve que les prix sont vraiment abordables ; j’ai payé une paire de chaussure pour ma fille à 3500 FCFA, ce qui aurait dû me couter 4500 FCFA voire 5000 au grand marché. La robe, je l’ai eue à 8500 FCFA et, il y a une différence de 3500 FCFA d’avec le prix au niveau du marché car une amie l’a payée à sa nièce à 13000 FCFA » a-t-elle déploré.

 Par Rachida Abdou Ibrahim(onep)

  

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Comme d’habitude, la troisième décade du mois béni de ramadan qui correspond à la dernière étape du mois, est le plus souvent la période où on remarque plus d’ambiance dans le cadre des préparatifs de la fête. Pendant cette période, on constate beaucoup d’ambiance au niveau des ateliers de couture. En effet, les tailleurs sont les plus sollicités en cette période. Les femmes et les jeunes filles prennent d’assaut les ateliers de couture pour récupérer leurs habits. Malgré la canicule, elles fréquentent les lieux de couture, avec des allées et retours incalculables pour faire pression sur les tailleurs dans le but d’échapper aux faux rendez-vous et obtenir leurs habits de fête. Cependant, contrairement à l’année précédente, on constate cette année, une faible fréquentation des ateliers de couture. Une situation qui échappe aux tailleurs.

M. Abdoul Rachid Issa Chamsou, promoteur de l’atelier ‘’ CANER couture’’ situé au quartier bobiel poteau rouge de Niamey affirme que cette année, la situation est plus ou moins inquiétante. « On ne dit pas qu’on ne reçoit pas de clients, mais pas comme d’habitude. On remarque une faible affluence de la clientèle comparativement à l’année passée. Peut-être cela peut s’expliquer par le manque d’argent ou par la cherté des articles », se désole Abdoul Rachid. Cela suppose que cette année, certains tailleurs ne vont pas se faire des affaires.

Ainsi, le promoteur de ‘’CANER couture’’ a précisé qu’il a commencé à recevoir la clientèle une semaine après le carême. Ce qui, selon lui, ne lui est jamais arrivé. «D’habitude j’enregistre un nombre important de clients. Certaines clientes amènent leur couture avant même qu’on ne commence le carême. Mais d’autres attendent juste la dernière minute. Et nous sommes obligés de prendre surtout pour les clients fidèles », a-t-il expliqué.

Abdoul Rachid a confié qu’il passe la nuit à travailler. « A l’heure où je vous parle, nous ne dormons pas la nuit. Nous passons la nuit à veiller sur les habits des clients, pour éviter le maximum de faux rendez-vous », a-t-il rassuré.

En ce qui concerne la prestation, M. Abdoul Rachid a affirmé que cela dépend de la coupe et du modèle choisi. Pour les tenues simples (pagnes et tissus),  les prix vont de  huit mille (8000) franc à plus. Pour les tenues brodées (bazin ou lèche) c’est de quinze mille (15.000) franc à plus.

Au quartier aéroport, l’atelier de M. Harouna, fait son plein contrairement à M. Abdoul Rachid. Selon lui, la majorité de ses clients sont des jeunes filles. Depuis le début du ramadan, le promoteur de l’atelier de couture appelé ‘’ style couture’’ enregistre moyennement de la clientèle qui vient solliciter ses services.

Il a ensuite expliqué que, ces derniers temps, il travaille toute la nuit pour pouvoir tenir à tous les engagements pris. C’est d’ailleurs pourquoi, il a décidé de ne plus prendre de couture pour éviter de faire des mécontentes.

Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)

La communauté islamique du Niger entame ce vendredi 29 avril, le dernier virage dans les préparatifs de la fête devant sanctionner la fin d’un mois lunaire de jeûne et de dévotion. Cette année, outre les alertes au virus de la grippe aviaire dans la région de Niamey et ses alentours, la situation d’insécurité qui sévit dans l’Ouest du pays, zone d’aviculture par excellence, rend difficile le renouvellement des stocks de volailles dans la capitale. Les prix explosent et des poulets de race se retrouvent sur les marchés de Niamey pour compenser la demande. Les poulets locaux se vendent entre 2.500 et 3.500F CFA. Les pintades valent en moyenne 4.000F et les poulets de la race maja sont cédés entre 4.750 et 5.000F CFA.

Lors de notre passage sur les différents marchés de Niamey, le mercredi 27 avril dans l’après-midi, les revendeurs de volailles se plaignent de la difficulté de renouveler leurs stocks. La cause principale qu’ils soulignent, est une raréfaction des sujets à la source. En ville où les propriétaires des fermes avicoles profitent de la fête de Ramadan pour reformer leurs poules pondeuses, la récente résurgence de la grippe aviaire à Niamey a conduit à l’abattage de dizaines de milliers de sujets. Ce qui a conduit à un manque important à compenser.

L’autre explication apportée par les revendeurs, cette année encore, est la persistance de la situation d’insécurité dans des villages de la région de Tillabéri, grand pourvoyeur de volailles pour la capitale. Beaucoup de paysans qi leurs vendaient des sujets pour investir dans leurs travaux champêtres, se sont débarrassés de leurs reproducteurs pour certains, et ont quitté leurs villages pour la plupart d’entre eux afin de ne pas être la cible de groupes armés non-étatiques. Les colleteurs de leur part, ne se rendent plus dans les villages reculés de la zone des trois (3) frontières.

Pour pallier ce manque et rendre disponible la volaille en cette veille de la plus importe fête pour la communauté musulmane du pays, indique M. Gado qui ne vend que de la pintade dans la zone du cimetière musulman de Yantala, lui et ses collègues se sont tournés vers les éleveurs burkinabés du village de Namano pour refaire leurs stocks. « Nous passons un simple coup de fil à nos contacts là-bas et ils se chargent de la collecte et de l’acheminement de notre commande jusqu’à Niamey. C’est une fois en possession de notre commande que nous réglons les frais», commente-t-il, visiblement content de ne plus être sur ces routes devenues dangereuses.

Juste à côté de son stand qui ressemble beaucoup plus à une mini-ferme avicole qu’a un espace de vente de volailles, se trouve M. Harouna Moussa, assis au milieu de plusieurs centaines de poulets maja. Actuellement, confie-t-il avec amertume, les affaires tournent à un véritable casse-tête pour lui et son patron, spécialisés dans la réforme des poules pondeuses des principales fermes de Niamey. Il fait savoir que les poules abattues étaient leur principale source de revenus même si, s’empresse-t-il d’ajouter, cette mesure protocolaire est nécessaire afin de circonscrire très rapidement la propagation de la grippe aviaire.

Pour maintenir une partie de son activité, Harouna Moussa, grâce à son carnet d’adresse, a commencé à acheminer des poules maja depuis des fermes situées dans le département de Say, région de Tillabéri. Cette variété hybride très prisée par les éleveurs et les consommateurs qui la découvrent, allie la résistance aux maladies et la saveur du poulet local à la croissance rapide des poulets de chairs. Elle se vend donc autour de 5.000F, très loin des 2.500F CFA que les clients payaient dans le temps pour se procurer des poules pondeuses reformées. « Il faut que nos clients comprennent que la cherté de la volaille cette année est due à la demande qui surpasse très largement l’offre. Même en brousse, la volaille se fait rare », se justifie M. Harouna Moussa. 

Le surgelé régresse face à la viande locale, plus fraiche

Malgré la disponibilité de la volaille sur les différents marchés de la capitale et sur les grandes artères qui la traversent de part et d’autre, beaucoup de clients se tournent vers la viande de volaille conditionnée. La viande surgelée demeure abordable et se vend en moyenne à 2.000F CFA le kilogramme pour les parties de la volaille considérées comme nobles, à l’exception du blanc. Le poulet entier surgelé se vend aussi dans une fourchette de 1.750f à 2.750f CFA, en fonction de son poids.

Il est tout de même plausible, comme l’atteste la fréquentation des alimentations et des poissonneries, que les nigériens s’intéressent de plus belle à la viande locale conditionnée qui déboute ainsi la viande de volaille importée généralement d’Amérique latine dans des conteneurs frigorifiques. La prise de conscience de la population et sa migration massive vers les produits locaux ont été rendues possibles par plusieurs années de lutte et de sensibilisation par les femmes transformatrices du pays.

Pour commémorer la fête de Ramadan qui sanctionne la fin du mois de jeûne musulman, beaucoup de foyers se tournent vers la volaille conditionnée localement et vendue dans les 24h qui suivent son abattage. Dans la Poissonnerie du fleuve Niger, M. Halibou Soumana Ali, le jeune propriétaire, est stricte : qu’on soit reporter ou client, le terme de « surgelé » est banni sur ces installations. « Nous ne vendons pas des produits surgelés, dit-il, car toute notre production qui est basée sur la transformation des produits locaux, transite dans les réfrigérateurs avant d’être vendue au consommateur final dans les 24h. Ce qui permet de garantir la fraicheur des produits ».

Dans cette boutique dédiée à la valorisation des produits locaux, la pintade déplumée et conditionnée se vend entre 4.000 et 4.500F CFA. Le poulet de chair localement produit est affiché à 1.800F CFA l’unité, tandis que la cuisse de poulet et les ailes se vendent à 2.500F CFA le kilogramme. Le kilo de gésier et le blanc de poulet valent respectivement 2.250 et 4.250F CFA. Ici, les clients se bousculent pour placer leurs commandes pour la fête. « Nos clients sont essentiellement des personnes aisées qui n’ont pas besoin d’attendre le virement de leurs salaires pour se procurer à manger. Notre chiffre d’affaires a même triplé ces temps-ci », déclare M. Halibou Soumana Ali.

En plus de se tourner vers la consommation de la volaille locale, beaucoup de cadres de l’administration se sont rués sur le poisson, péché localement, pour servir aux parents, amis et connaissances, quelque chose de copieux et différent pendant le jour de la fête de Ramadan et les autres jours suivants. Ils n’hésitent pas à se procurer plusieurs kilos de Capitaine, vendu actuellement à 4.000F le kilo. Les deux autres produits les plus demandés dans cette catégorie, la carpe de fleuve et le machoiron, s’arrachent respectivement à 3.000 et 2.500F le kilogramme, explique le propriétaire de la Poissonnerie du fleuve Niger. 

Les prix collectés sur les différents marchés de la capitale vont connaitre une inflation, prévient les vendeurs de volailles, surtout pendant les weekends où ils seront revus à la hausse. « Tout dépend des prix qui seront pratiqués par les collecteurs qui reviendront de Namano, au Burkina Faso », prévient M. Gado. Déjà, hier matin, la pintade a commencé à se vendre autour de 6.000F CFA chez les vendeurs de la place du petit marché de Niamey.

Par Souleymane Yahaya(onep)

Ville carrefour par excellence, Balleyara constitue une plaque tournante en matière d’échanges commerciaux. A quelques jours de la fête de l’aïd el fitr ou fête de Ramadan, le marché de la volaille de Balleyara grouille de monde. Il est difficile de se frayer un chemin ce jour 24 avril 2022 tant les voies d’accès sont littéralement envahies par les véhicules mini-bus et les charretiers dont il faut absolument craindre au regard de la rapidité avec laquelle ils accélèrent sur les voies obstruées par la concentration humaine. Quant aux piétons, ils déferlent au marché à travers les quatre coins. Pendant ce temps, un attroupement se forme autour des vendeurs de la volaille.

La chaleur torride propre aux pays sahéliens oblige les populations à adopter des méthodes de protection ou d’atténuation contre le climat chaud et sec surtout en cette période de jeûne. Le chapeau traditionnel et le port de turban sont les méthodes les plus utilisées pour se protéger contre  des rayons solaires impardonnables. Les vendeurs de la « précieuse volaille » ne manquent point de stratégie pour la survie des pintades et poulets avant de les vendre sur place ou de les transporter à Niamey, la capitale où la demande est très forte. Cette stratégie consiste à verser de l’eau sur la volaille afin que celle-ci puisse résister aux températures dépassant les 40 degrés. Il faut minimiser les pertes liées à la chaleur, susurre un vendeur de la volaille assis devant un tas de pintades. En effet, les clients ont envahi le marché de la volaille.Chacun veut visiblement se procurer de la pintade ou du poulet. Les basses-cours affichent le plein. Le cri strident de la pintade complique souvent la conversation entre les clients et les vendeurs. Cette conversation débouche pour certains sur un terrain d’entente sans coup férir, tandis que pour d’autres, les négociations peinent avant  de conclure le marché.

Selon un vendeur de la volaille surnommé Commando, le marché de Balleyara est un centre commercial qui accueille abondamment chaque dimanche de la volaille. Avec l’approche de la fête de l’Aïd el fitr, la spéculation  sur les prix a déjà déposé ses valises au quartier général (QG) de la vente de la volaille.  ‘’Nous avons aujourd’hui plus de volaille dans le marché que les semaines antérieures.  Nous nous rendons à la sortie de la ville pour accoster les fournisseurs venant des différents villages environnants de la commune rurale de Tagazar. Les prix varient en fonction des sujets. Lorsqu’une pintade est grosse, il est clair que le prix connaisse une hausse, soit 4500 à 5000 F’’, a expliqué commando qui totalise à son actif une trentaine d’années d’expérience dans la vente de la volaille. Mieux, il distingue trois types de pintades. Celles qui ont plus un an sont les grosses pintades ; puis viennent  celles ayant atteint  un an dont le prix varie entre 4250 à 4500 F et enfin les pintades ne dépassant guère six (6) à sept (7) mois avec un prix qui tourne autour de 3500 à 3750 F.

Les fournisseurs ne sont autres que les populations environnantes de la commune. Ils amènent les poulets et les pintades au marché pour vendre afin de retourner à la maison avec de quoi nourrir la famille. ‘’ Les temps sont durs maintenant parce que la campagne précédente n’a pas répondu à nos atteintes.  Il nous faut impérativement vendre soit des animaux ou la volaille pour subvenir aux besoins de la famille’’, relate un des fournisseurs de pintades et des poulets de commando, avec un air épuisé tout en gardant l’anonymat. Quant aux poulets, les prix sont relativement stables par rapport à la pintade. Ils varient entre 1750 à 3250 F. A ce niveau, la différence de prix est indéniablement liée au gabarit du poulet. Le gros coq se vend à 3000 voire 3250 F.  Si les prix des pintades et poulets étaient abordables dans la matinée, soit 3500 à 4000 F la pintade et 2000 à 2250 F le gros poulet, force est de constater qu’ils ont connu une hausse exponentielle dans la soirée, soit respectivement 5000 F et 3250 F.  M. Tahirou, un revendeur de poulets et de pintades au marché  de Balleyara prévoit une légère  hausse  des prix dans les cinq jours à venir. Pour étayer son argument, M. Tahirou explique qu’il y a certes la disponibilité de la volaille, mais la demande ne fait qu’accroitre du jour au lendemain. En plus, le marché est saturé par des nouveaux revendeurs de circonstance qui ne maitrisent pas le métier de la vente de volaille. Leur singularité réside au fait qu’ils achètent moins chers pour revendre aux professionnels du métier à un prix qui ne leur facilite pas la tâche. Conséquence, lorsque le prix d’achat d’un produit ou d’un article est élevé,  c’est  le consommateur final qui en pâtit.

Par Hassane Daouda(onep), Envoyé Spécial

 

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Préparatifs de la  fête du Ramadan : ... et tendance haussière également des prix des condiments 

Comme à l’accoutumée à l’orée de la fête de ramadan à Niamey, il est constaté une hausse subite des prix des produits de première nécessité. Le pouvoir d’achat déjà mal en point des nigériens va de mal en pis dans cette dernière décade du mois béni. Outre les dépenses faramineuses faites pour l’achat des articles vestimentaires, les nigériens doivent également mettre la main à la poche afin de s’offrir un repas digne de la fête. En effet, dans cette dernière partie où il est recommandé de multiplier les bonnes actions, certains véreux profitent de l’occasion pour ‘’gonfler ‘’ les prix des produits. A cette heure de veille de fête, même le sel n’est pas épargné ; la tendance est à la hausse des prix. 

 Les mesures de condiments qui se vendaient il y a une semaine à vil reviennent aujourd’hui à des prix ‘’incroyables et aigres’’. Cette situation enivrante épuise moralement le pauvre nigérien qui aspire à offrir un mets copieux à sa famille à cette ‘’grande occasion’’ où les plats de fête sont en compétition.

Dans beaucoup de marchés de la ville de Niamey, le constat est juste amer. La hausse des prix de condiments et surtout de l’huile est juste écœurant.Cette situation a engendré une certaine morosité dans les marchés.A la question de savoir pourquoi le même scénario chaque année et à la même période, le jeune Saidou, vendeur de condiments au petit marché affirme que cela ne dépend pas en réalité d’eux. « Tous ces produits que vous voyez sur nos étalages sont pour la plupart des produits qui proviennent des pays voisins», a précisé Saidou. D’après lui, c’est d’abord chez le fournisseur que le prix augmente et eux en tant que revendeurs sont dans l’obligation d’augmenter pour pouvoir en tirer bénéfice.

Prenant comme exemple le carton de la tomate fraiche, le jeune vendeur a confié qu’il y a une semaine de cela, il se vendait à 4000 F voire 5000 F. Mais aujourd’hui, a dit Saidou avec un air mélancolique, le prix du même carton vacille entre 12500 F et 15000F. Quant à la petite mesure, il a fait savoir que la tasse se vend à 2000 F et le seau à 4000 F.

Poursuivant comme pour se décharger d’un fardeau, il a ajouté que le prix du sac de piment frais, cet ingrédient qui donne du piquant aux sauces a aussi augmenté. En effet, de 18000F, le sac est maintenant vendu à 40000F.  Selon Saidou, les prix du chou, de la carotte, des concombres ainsi que de l’aubergine ont également été revus à la hausse. Seuls, a-t-il dit, les prix de l’oignon, du gombo et du poivron sont restés pour le moment stables.

Un autre vendeur répondant au nom de Aliou abondant dans le même sens que Saidou, a déclaré que « eux même n’arrivent pas à expliquer la situation ». Pour sa part, il a, ajouté que le prix de l’ail, contrairement aux semaines passées, a beaucoup baissé (la tasse vendue à 6000F est vendue à présent à 3000F).

Cependant, si les vendeurs cherchent à ‘laver leur nom’’ dans cette affaire de hausse de prix, certains clients ne sont pas convaincus par leurs arguments. A voir les têtes des clients devant les étalages brillant de mille couleurs chatoyantes de tomates fraiches, concombres, haricots verts et autres, on peut lire le sentiment de désolation et d’indignation face à cette situation.

Nombreux sont les clients comme Mme Fati qui expriment leur frustration quant à la hausse subite des condiments. D’autres, dépassés par la situation, fatiguent leur bouche en poussant un grand juron avant de poursuivre leur chemin. Toutefois, malgré cette hausse subite, l’ambiance est plus ou moins à la fête dans les marchés même si cette année on remarque un engouement faible des clients.

 Par Rahila Tagou(onep)

 

Préparatifs de la 33ème conférence de l’Union Africaine Niger 2019 : Rencontre entre l’Agence UA 2019 et les professionnels du tourisme et de l’hôtellerieLe ministre Conseiller Spécial, Directeur général de l’Agence UA Niger 2019, M. Mohamed Saidil Moctar a rencontré le 2 juin dernier dans la salle Margou de l’Hôtel Gaweye de Niamey, les professionnels du tourisme et de l’hôtellerie. Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la conférence de l’Union Africaine Niger 2019, a pour but d’impliquer ces acteurs pour une bonne réussite de l’événement qui aura lieu en juillet 2019. C’est le ministre des Tourisme et de l’Artisanat, M. Ahmed Boto qui a présidé la rencontre en présence du directeur du FAFPA, du vice-président de l’ANPTH et des professionnels du tourisme et de l’hôtellerie.

Dans son intervention à cette occasion, le ministre de Tourisme et de l’Artisanat M. Ahmed Boto a indiqué que le tourisme est aujourd’hui considéré comme une industrie d’exportation. Il fait partie de cette catégorie d’activités qui constitue un levier pour la croissance économique du fait de son fort potentiel de mobilisation de ressources financières notamment en terme de devises ; ce qui a un impact très significatif sur toutes les couches sociales. « C’est aussi un secteur créateur d’emplois », a-t-il dit. M. Ahmed Boto a ajouté que la relance progressive des activités touristiques constatées est une preuve des efforts que déploie le gouvernement dans le cadre de la recherche de la sécurité dans la sous-région en général et dans notre pays en particulier. Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat a souligné que plusieurs irrégularités ont été décelées à l’issue des visites qu’ils ont effectuées dans les établissements hôteliers.

Ces insuffisances ont pour noms le non-respect de la règlementation, le délabrement avancé et le manque d’hygiène dans certains établissements hôteliers, la concurrence déloyale, le non-respect des normes liées à la profession, le manque de professionnalisme. Ce qui fait que les défis sont énormes tandis que la clientèle internationale et même nationale est de plus en plus exigeante par rapport à la qualité des prestations fournies. « Comme vous le savez, l’une des principales contraintes pour la réussite de cet événement est l’hébergement, pour lequel notre capacité actuelle ne dépasse guère 2000 lits toute catégorie confondue, sans compter avec les insuffisances notoires constatées dans la qualité du service. Or, pour l’évènement, les besoins sont estimés à environ 5000 lits dans des hôtels de grands standing et fournissant des prestations de services de qualité », a-t-il déclaré.

Les députés nationaux et le personnel de l’Assemblée nationale ont organisé hier matin une séance de salubrité qui a consisté au nettoyage de l’intérieur du siège de l’institution et ses alentours. Cette initiative du président de ladite institution, SE Ousseini Tinni entre dans le cadre des préparatifs de la 33ème conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine qui se tiendra du 04 au 08 juillet 2019 à Niamey. Les députés ont reçu la visite du Directeur Général de l’Agence UA, M. Mohamed Saïdil Moctar et du président de la Délégation spéciale de la ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou venus les encourager pour cette initiative.

Selon le président de l’Assemblée, la salubrité collective est un acte civique qui doit être pérenne au-delà de ce jour symbolique. SE Ousseini Tinni a déclaré qu’elle constitue un élément fondamental de la santé de la population. « Nous avons perdu l’habitude, il faut qu’à partir de maintenant, que cette habitude revienne pour notre propre protection. Nous ne faisons pas la salubrité pour les étrangers uniquement. Nous la faisons pour nous mêmes. A partir de maintenant, on a plus besoin de donner de mot d’ordre, il appartient à toute la population nigérienne de se mettre au diapason pour rendre notre voisinage, nos cases, nos maison et tout le pays propres. Il en va de l’intérêt général de tout le monde. Nous n’avons pas besoin de loi ou de décret, je pense que le mode est dépassé », a-t-il martelé.

Pour le Directeur Général de l’Agence UA, M. Mohamed Saïdil Moctar cette action des députés est à encourager. Selon lui, ils ont répondu à l’appel du Président de la République, SE Issoufou Mahamadou qui a invité l’ensemble de la population nigérienne à se mobiliser pour faire de ce sommet une réussite. «La représentation nationale a donné l’exemple aujourd’hui. Le président de l’Assemblée nationale a dit que ces actions vont se poursuivre tous les jours, mois et toutes les semaines et années pour que ça devienne une partie de notre comportement quotidien », a-t-il déclaré.

Le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar a présidé hier dans l’après-midi, une réunion avec les acteurs du Salon 100% Made In Niger au cours de laquelle il a lancé les activités entrant dans le cadre des préparatifs de la 7ème édition dudit salon qui, se tiendra du 28 septembre au 2 octobre 2023. Cette année, l’édition est placée sous le signe de la collecte des données et mettra en valeur tout ce qui est production ou transformation des produits locaux avec comme invité d’honneur la zone Djado-Kawar. Cette initiative placée sous le parrainage de l’ANEC vise à valoriser les produits locaux et donc à contribuer à la promotion de la visibilité du Niger. Le lancement de ces activités s’est déroulée en présence de la Directrice générale de Tack développement et promotrice du Salon 100% Made In Niger, Mme Rabi Mahamadou Arzika.

Dans ses propos liminaires, le Directeur général de l’ANEC a dit que l’organisation de la 7ème édition du salon professionnel 100% Made In Niger est pour tous, une étape cruciale qui ne laisse aucune place à l’erreur. C’est ainsi qu’il a souligné la rigueur et le professionnalisme qui caractérisent l’ANEC dans l’organisation des évènements. Ce qui a valu l’entrée fulgurante du Niger et de Niamey dans le classement de l’Association Internationale des Congrès et Conventions (ICCA). «Etre parmi les 12 pays seulement classés en Afrique, occuper la dixième place dès notre première année d’entrée, avoir Niamey classée septième ville de prédilection des organisateurs de conférence sur le continent est un privilège qui nous oblige à faire toujours mieux», a-précisé M. Mohamed Saidil Moctar.

C’est pourquoi, le DG de l’ANEC a demandé à la promotrice de ce salon 100% made In Niger d’intégrer cette exigence à tous les niveaux de l’organisation afin que cette 7ème édition qui sera couplée à la campagne ‘’Consommons Nigériens’’, soit une parfaite réussite. Pour M. Mohamed Saidil Moctar, le parrainage de cette 7ème édition se justifie parce qu’il cadre parfaitement avec la mission de l’ANEC, celle de contribuer à donner davantage de visibilité au Niger. «Ensuite nous l’avons acceptée parce qu’elle va permettre à notre pays d’améliorer sa compétitivité internationale, en donnant plus de qualité à nos produits. Ce qui va nous permettre de diversifier notre offre aux participants aux évènements internationaux. Nous l’avons acceptée enfin, parce que nous croyons en vous. Votre sens élevé de patriotisme, d’engagement, et le souci de bien faire nous motive à associer notre image à la vôtre», a-t-il confié.

Le DG de l’ANEC a expliqué que le salon professionnel 100% Made In Niger vise à valoriser les produits locaux et donc contribue à la promotion de la visibilité du Niger, objectif que l’Agence Nationale de l’Économie des Conférences (ANEC) s’efforce d’atteindre depuis son installation. «C’est pourquoi nous accordons à cette œuvre l’importance qu’elle mérite et nous apportons à son organisation l’appui nécessaire afin de l’amener à jouer ce rôle d’amélioration de l’attractivité du Niger, condition sine qua non de l’encrage d’une vraie culture des événements internationaux, dans notre pays», a précisé M. Mohamed Saidil Moctar.

Dans ses explications, la Directrice générale de Tack développement et promotrice du Salon 100% Made In Niger a souligné que cette activité met un accent particulier sur l’accompagnement des entreprises dans leur esprit de transformation à travers le développement du secteur privé en vue d’assurer la satisfaction des consommateurs. Mme Rabi Mahamadou Arzika a insisté sur l’approche «innovation» dans la production afin d’accélérer la création locale et booster notre économie.

Mamane Abdoulaye (ONEP)

Source : http://lesahel.org/

 

Préparatifs de la fête à NiameyEn cette troisième décade du mois béni de ramadan, les préparatifs de la fête préoccupent la population de Niamey. En effet, hommes, femmes et enfants, ont envahi comme une nuée de sauterelles, les marchés de la capitale pour se procurer des habits. Pendant ce temps, d'autres se rendent chez les tailleurs pour récupérer leurs habits et ou pour vérifier si le tailleur est en train de coudre leurs habits. Certaines s'activent pour se faire belles, en envahissant les salons de coiffures pour se tresser et ou mettre du henné (femmes et jeunes fille), et les hommes pour se coiffer. En tout cas, on peut dire sans risque de se tromper que les préparatifs vont bon train à Niamey, sauf que certaines personnes déplorent le coût exorbitant des produits. C'est le constat qui se dégage lorsque nous avons fait le tour de certains marchés, ateliers et salons de coiffure de la capitale.

Les marchés de Niamey sont submergés de personnes de tous âges, venant de tous les quartiers de Niamey pour acheter des habits de fête. A l'exemple du grand marché de Niamey, qui est plein à craquer de monde, venu de tous les quartiers de la capitale pour payer des habits. Pour mieux cerner les prix des produits nous avons approché quelques vendeurs et clients. Pour les vendeurs que nous avons interrogés, les prix sont abordables comme en témoigne Idrissa un vendeur d'habits que nous avons rencontré au grand marché de Niamey. " Les prix des habits sont restés stables. On y trouve les habits pour toutes les bourses " a-t-il précisé. Même son de cloche chez Hamissou un vendeur de chaussures. " J'invite les gens à venir acheter, il y a des chaussures pour tout le monde. Chacun en fonction des ses moyens peut trouver de quoi se mettre ", a-t-il affirmé Cet avis n'est pas partagé par les clients qui trouvent que les habits coûtent chers.

Pintade NigerActuellement, les prix des volailles sur les marchés inquiètent sérieusement les Nigériens, particulièrement les populations de Niamey. Comment comprendre que dans un pays comme le Niger où l'agriculture et l'élevage constituent les principales activités de plus de 80% de la population, que les volailles coûtent excessivement chères ? Surtout en cette veille de la fête de ramadan. En effet, le prix de la volaille connaissent une hausse considérable en cette période. Tel est le constat qui se dégage, lorsque nous nous sommes entretenus avec quelques vendeurs de volaille, que nous avons rencontrés, au nouveau marché de Niamey. Cet état de fait se répète chaque année. En tout cas il est très difficile voire impossible pour un nigérien moyen de se procurer des volailles. Les prix ont connu une hausse vertigineuse en quelques temps et connaitront sans nul doute une augmentation à l'approche de la fête.

Le prix de la volaille varient selon qu'il s'agisse de pintade et ou du poulet et en fonction de leur taille. Selon un vendeur, les prix des pintades sont compris entre 3.750F et 4.000F, tandis que celui du poulet se situe entre 2.500F à plus, en fonction de la taille. Selon le même vendeur cette hausse des prix se justifie par le fait que les volailles ne sont pas disponibles sur les différents marchés comme celui de Torodi, Makolondi, Téra, Baléyara où ils vont se ravitailler. Cette situation peut engendrer une hausse du prix de la volaille d'ici la fête de ramadan.

Dans la capitale Niamey, en cette veille de la fête de l’Aïd  El-Adha  communément appelée fête de tabaski, les quartiers, les ruelles, les devantures des maisons, ou sous les hangars qui servent de « Fada » aux jeunes, sont tous transformés en des marchés de bétail improvisés pour la circonstance. En effet, pour certains, c’est l’occasion de tirer leur épingle du jeu et pour d’autres une astuce pour ne pas s’acquitter de la taxe verser aux municipalités dans les marchés de bétail aménagés pour cette activité.

Au niveau des grands marchés de bétail de la ville de Niamey, notamment à Tourakou ferraille’, l’ambiance est nonchalante. La clientèle se fait de plus en plus rare comme l’explique Abdoul Razak, un revendeur de mouton. « Les clients ne viennent qu’à compte-goutte au marché à cause des revendeurs ambulants. Je suis obligé de m’adapter à cette pratique. On arrive à faire quelques ventes. Actuellement, chacun peut s’offrir un animal en fonction de sa bourse. Je vous rassure que même avec 40 000 F, vous pouvez avoir un animal, à la hauteur de votre argent. ».

« Cette année, le marché, est moins animé. Sincèrement, les gens n’ont pas d’argent. Les animaux ne font qu’à arriver, mais hélas ! La clientèle n’est pas au rendez-vous et les moutons coûtent chers aussi. Jusque-là, les prix n’ont pas baissé. Si vous voulez avoir un bon mouton, il faut au minimum débourser 80. 000 francs CFA », déclare Abdou Assoumane, un autre revendeur de mouton.

Pour ce dernier, la situation des revendeurs ambulants ne piétine en rien leur commerce, car dit-il, des fois, ce sont les vendeurs du marché qui donnent les animaux aux jeunes pour circuler dans la ville. « Les véritables propriétaires sont ici dans le marché », a-t-il révélé.

Les démarcheurs, ces spécialistes de la négociation et des faux tours sont  eux dans tout leur état, car sans clientèle, pas de revenu pour eux. Pour ces derniers, l’heure est grave et inquiétante, a expliqué l’un d’entre eux. La fête de Tabaski, c’est aussi la création d’activité temporaire pour les jeunes dynamiques qui, du déchargement du bétail, au transport de la marchandise par les motos tricycles et les véhicules communément appelés ‘Dogon Baro’, l’occasion est  vraiment belle.

Malgré l’absence des acheteurs de mouton. Le marché, loin d’être silencieux, chante une mélodie assez particulière, un mélange de cri d’animaux et des engins roulants. A tout cela vient s’ajouter l’atmosphère lourde liée à la concentration des animaux et des humains. 

Au niveau des revendeurs, les avis divergent sur les raisons du manque de la clientèle. Ainsi, selon, M. Yahaya Alio, revendeur de mouton au marché « Tourakou », le phénomène de vol en cette période pousse les gens à acheter leur animal au dernier moment. « Tu te décarcasses pour te procurer un mouton à 200. 000 francs CFA, le lendemain, tu te réveilles, l’animal a disparu. C’est pour cela que la plupart des gens attendent d’abord la veille de la fête. Vraiment, le bétail est disponible et à un très bon prix pour l’instant. D’ici à deux jours, il se pourrait que ça devienne plus cher », indique-t-il.

Les animaux, a ajouté, M. Yahaya Alio nous proviennent de trois principales zones. Il y a la région de Zinder et de Maradi qui nous fournissent énormément, car sans cela, je peux vous dire que les moutons allaient être inabordables, parce que la zone de Téra, Torodi ne dispose plus d’animaux à exporter. Si ce n’est Abala, le reste de la région de Tillabéri ne ravitaille plus nos marchés.

Face à la désertion des marchés par les clients, le président du syndicat dénonce, l’existence des petits marchés de bétails qui se sont créés, devant les portes des maisons, dans presque tous les quartiers de la ville de Niamey. « Ce n’est pas normal, car c’est nous qui payons la taxe de marché que la mairie prélève chaque jour. C’est aussi nous qui souffrons pendant 11 mois dans ce travail. Et, voilà qu’au douzième mois, tous les gens de la ville, qu’ils soient commerçants ou hauts fonctionnaires, tous se jettent dans notre travail. Cela détruit trop la commercialisation du bétail et augmente ses prix. Cela parce qu’ils ne connaissent pas le prix des animaux. Deuxièmement, ils donnent des moutons à crédits. Et, dès qu’on parle de crédit, les gens sont prêts à prendre un mouton qui est à 100 000 mille francs dans le marché, au prix de 150 000 mille francs CFA à crédit », dénonce-t-il.

Le président du syndicat des vendeurs et exportateurs de bétails de Niamey, interpelle le président du conseil municipal de la ville, à une prise en main de ce problème pour l’année prochaine, car dit-il, il y va de la survie de leur activité. « Ce travail doit être organisé et structuré, à la devanture de chaque maison, tu vois 20 à 40 moutons, si ça continue, les revendeurs de bétail, que vont-ils gagner ? Il faut vraiment qu’on nous respecte, qu’on respecte l’État et qu’on respecte notre travail. Nous ne pouvons pas empêcher aux gens  de faire ce travail, mais trop c’est trop. Nous payons la taxe chaque année à hauteur de quatorze millions quatre cent mille francs CFA (14 400 000 CFA) à la communauté urbaine », déclare-t-il.

Le président du Syndicat a proposé que, si la mairie ne peut pas interdire cette pratique déloyale, au moins qu’elle impose le payement de la taxe qui revient de droit à l’État. « Nous n’avons pas fait cas directement de la situation aux autorités communales, mais après la fête, nous allons les rencontrer », ajoute-t-il.

Enfin, dit-il, en ce qui concerne la cherté des animaux, décriée sur tous les toits, nous ne sommes pas responsables. « Il parvient à chacun de nous de chercher un animal en fonction de ses moyens. Aujourd’hui, il y a des animaux de 30 000 à 1 000 000 de francs CFA. On ne peut pas vouloir un mouton de 100 000 milles francs avec une somme de 50 000 milles francs. Déjà que l’éleveur nigérien est toujours en perte. « Supposons que l’animal consomme 500 francs au quotidien, par an, ça coûtera 165 000 francs et on lui demande de le vendre à 100 000 francs CFA ou à 90.0000 francs,», a-t-il expliqué.

Hamissou Yahaya (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/

 

Préparatifs de la fête de l'Aïd-el-fitr à Niamey : Affluence générale vers les marchés de la capitale Dans quelques heures, à l’instar du reste de la communauté musulmane, les fidèles de notre pays vont célébrer la fête de l’Aïd El fitr. A cet effet, les préparatifs battent leur plein. Les grandes artères des principaux marchés de la capitale sont bondées, les marchés sont saturés. Klaxons des véhicules et bousculades çà et là. C’est parti pour les préparatifs de la fête !

Le grand marché de Niamey, l’un des grands pôles d’affluence de la clientèle, ainsi que les autres marchés secondaires vivent au rythme de la fête depuis la semaine dernière. Cette semaine, l’affluence est encore plus grande. Les produits les plus sollicités par les populations sont entre autres les habits, la volaille et les condiments pour rendre les mets de la fête plus délicieux. C’est à tous ces besoins que les parents vont devoir  répondre à l’approche de la fête pour rendre la famille joyeuse. Cela  après avoir supporté toutes les dépenses du mois de Ramadan,  marqué cette année par  la  hausse des prix des produits de première nécessité.

Plus on avance vers le Grand marché, plus  on assiste à une  certaine effervescence : les clients négocient longuement les prix des produits et finissent par acheter. Mais après avoir effectué les achats, commence un autre défi : rentrer à la maison. Les vendeurs et revendeurs font leurs lois par rapport à la fixation des prix.

A l’instar de plusieurs pays musulmans, le Niger s’apprête à célébrer, dans quelques heures, l'Aïd El Fitr ou fête de Ramadan. Après un mois d’abstinence, de dévotion et d’adoration d’Allah pour les fidèles et en attendant d’observer l’apparition du croissant lunaire, les préparatifs vont bon train pour dire au revoir à ce mois béni. Parmi ces pratiques, pour préparer cette fête, la confection de nouveaux habits, le prélèvement et la distribution de la Zakat fitr, avant de se rendre à la mosquée ou à la place de la prière. L’aid El fitr est aussi l’occasion de partage et de solidarité avec le traditionnel ‘’Barka da salla’’ ou Keyessi (bonne fête), les visites aux parents et le partage de nourriture, avec la préparation du succulent et fameux plat de la fête. Pour cette dernière activité, les gallinacés (Poulets, pintades, dindons, canards, etc) occupent l’esprit des gens et sont donc à l’honneur. Ils seront, pour ainsi dire, durant cette journée de célébration, les rois de la fête.

Comme à l’accoutumée, l’approche d’une fête, au Niger, fait flamber les dépenses des ménages, qu’entraine la hausse subite des prix de divers produits de consommation. Outre les habits de fête, les chefs des familles doivent assurer le repas copieux, à base de volaille, surtout des pintades, très prisées pour la circonstance. Un véritable casse-tête. Ainsi, dans de nombreuses familles, c'est l'heure de la grande ‘‘débrouillardise'' et d'endettement excessif pour certains. Du côté des commerçants, chacun essaie d'écouler ses marchandises en tentant de réaliser les meilleurs chiffres d'affaires. A quelques jours de cette fête, déjà, ce sont les va et vient dans les marchés. Qui pour acheter des condiments pour le repas de la fête, qui pour acheter des habits pour soi-même et/ou pour les enfants. Chacun veut manger un repas copieux et se vêtir de ses plus beaux habits pour le traditionnel ''Barka da Sallah'' ou ''Keyessi'' chez les parents, amis et connaissances. Mais, c'est surtout du côté des femmes que ça se bouscule beaucoup. Dans tous les marchés de la place et même dans les quartiers périphériques, on vend toutes sortes de produits. De la volaille (poulets, pintades surtout) en passant par le poisson et les légumes frais, les épices, etc. Sakina Habou, une ménagère rencontrée au marché de Haro Banda de Niamey, déclare avoir acheté déjà certains condiments pour la fête. ‘‘Comme j'ai une grande famille et la vie est chère, il faut si possible commencer tôt, car la veille de la fête, les marchandises coûteront encore plus cher. Malgré l'appel à la modération des autorités compétentes, les prix ont augmenté pour certaines marchandises. Certains vendeurs ont profité du Coronavirus pour rehausser encore plus les prix des produits et des aliments'', se plaint-elle. Selon elle, les prix des marchandises varient selon leur provenance et les principaux marchés de la place. « En dépit de la levée de la mise en quarantaine décidée par le gouvernement, la majorité des produits de consommation courante connait toujours une hausse. Par exemple, au niveau du Nouveau marché, les prix du poulet varient de 1.800 à 3.000 FCFA, voire 4.000 FCFA, s’il est dodu. Quant à la pintade, qui est plus prisée en pareille circonstance, elle coûte de 3.500 à 5.000 FCFA. J’ai vu quelqu’un acheter une pintade à 6.500 FCFA, presque le prix d’un bouc », s’étonne Mme Hadiza Inouss, rencontrée au Nouveau marché de Niamey. Elle estime que pour cette fête de Ramadan, sachant que c'est la volaille qui est plus sollicitée, certains vendeurs véreux, loin de chercher la Baraka de ce mois béni, préfèrent faire abusivement monter les prix, pour des éphémères bénéfices'', déplore Mme Inouss.

images/Pintade_Niger.jpgA l’instar du reste de la communauté musulmane, les fidèles de notre pays vont célébrer, dans quelques heures, la fête de l’Aïd El Fitr communément appelé fête de Ramadan. Les préparatifs vont bon train ; les marchés de la capitale s’animent déjà avec une affluence beaucoup importante que d’habitude. Au moment où certains s’activent à l’achat des vêtements, d’autres pensent à la volaille. En effet, l’Aïd el fitr est connu pour être une fête de grande consommation de la volaille. Du coup, les marchés de la volaille grouillent de monde et cela jusqu’à tard dans la nuit de la veille de cette fête.

Cette fête est aussi un moment de joie, de partage de repas entre les familles et ou des proches. Ainsi pour rendre très agréables leurs mets, les fidèles recourent le plus souvent à la viande de volaille : poulets, pintades, dindons! En cette veille de fête, les coins réservés à la vente de la volaille ne désemplissent pas au niveau des marchés comme Boukoki, Yantala, Djamadjé, Wadata ou Harobanda. D’autres vendeurs ambulants, à pied, à bicyclette, ou à moto déambulent dans les artères de la capitale à la recherche de la clientèle. Au niveau du marché de Boukoki, des voitures et des motos déchargent des paniers pleins de pintades et poulets devant des clients impatients de s’en approvisionner. Selon Boubacar Moctar, un commerçant de volaille, environ 10 camions pleins de pintades arrivent au niveau de ce marché chaque jour.

« Aujourd’hui j’ai amené environs 1500 poulets et 2000 pintades que je vends à un prix très abordable qui varient selon la grandeur de la pintade. Si c’est une grande pintade, le prix est de 5.000FCFA, la petite à 4000FCFA tandis que pour le poulet, les prix vont de 2500F à 3000FCFA », dit-il. Cette année il y’a plus de clientèle par rapport aux années passées, fait remarquer Boubacar Moctar. «Actuellement, j’arrive à vendre au moins 200 pintades à l’approche de cette fête», dit-il avant de prévenir que le prix peut augmenter. «Mais cela, n’est pas dû à notre faute car de fois, c’est au niveau des marchés comme la ville de Say et Torodi où on part s’en approvisionner en gros que les prix augmentent», souligne Boubacar Moctar.

La fête de Ramadan consacre la fin de vingt neuf (29) ou trente (30) jours de privation de manger et de boire pendant toute la journée chez les musulmans. Cette période appelée jeûne est un moment privilégié de dévotion et de multiplication de bonnes œuvres. Elle est aussi un moment de dépenses souvent ostentatoires. Bref, elle saigne les économies des chefs de famille avant d’arriver aux préparatifs de la fête. Là aussi les impératifs ne baissent jamais les bras. Le chef de famille est pris en tenaille entre l’achat des habits de fête pour les membres de la famille et surtout la sempiternelle question d’acquisition des poulets ou pintades pour le repas du jour de la fête. Sur les différents marchés de volaille de la capitale tels que Wadata ; ex petit marché ; nouveau marché ; harobanda, la spéculation est déjà en marche. A longueur de journée, les usagers de la circulation croisent les véhicules transportant la volaille, en provenance des marchés ruraux vers les différents points de vente. Sur ces lieux, les propriétaires de l’offre (vendeurs) attendent sans inquiétude aucune celles et ceux qui en font la demande (clients). L’offre et la demande légifèrent le marché. Les économistes avaient déjà établi la corrélation étroite qui existe entre les deux données en matière de marché. Maintenant, tout dépend du pouvoir d’achat des citoyens pour voir si l’offre va céder face à la rareté de la demande ou cette dernière va réclamer beaucoup afin que les vendeurs des poulets et pintades puissent tranquillement frotter les mains en faisant des recettes extraordinaires. Toutefois, si les vendeurs de volaille sont optimistes au regard de l’engouement que suscite déjà les préparatifs de la fête de Ramadan à Niamey, il en n’est pas le cas pour ceux qui excellent dans la vente des poulets congelés. Pourquoi ? Eh bien parce que ces derniers jours, ceux qui font le commerce de ces poulets importés ou produits localement ne comprennent que dalle ; ils ont la main sur le cœur avec la reprise des coupures intempestives constatées dans la fourniture électrique. Cette donnée qui s’invite dans la filière vente des poulets congelés est malheureusement aussi valable pour plusieurs autres secteurs d’activité tels que la couture ; la vente des poissons frais qui participent activement dans les préparatifs de la fête de Ramadan.    

Hassane Daouda(onep)

31 mai 2019 
Source : http://lesahel.org/

Préparatifs de la fête de Tabaski : Quelques conseils pratiques pour le choix du mouton de sacrifice L’occasion de la fête de tabaski ou fête du sacrifice, manifesta­ tion religieuse au cours de la­ quelle de milliers d’animaux sont sacrifiés pour commémorer le sacri­ fice d'Abraham, nous vous présen­ tons ici quelques conseils pratiques.
Comment choisir son animal de ta­ baski ?
Retenons que tout animal de boucherie doit refléter toutes les qualités de boucherie, dès sa naissance. Au cours de sa vie, il doit extérioriser ces potentialités aux moyens d’une ali­ mentation convenable. En principe un animal destiné au sacrifice d’Abra­ham doit refléter les signes de bonne santé. Etant donné que dans la plu­ part des cas, les animaux sacrifiés sont achetés sur les marchés à bé­tail, nos conseils vont s’appesantir sur les opérations d’achat d’une part et d’entretien de l’animal jusqu' au sa­crifice d’autre part.

Préparatifs de la Tabaski à Dosso : Les clients se font rares au marché de bétailNous sommes à quelques jours de la fête de tabaski. La ville de Dosso se prépare activement pour le grand jour. L’ambiance festive est au rendez-vous. Nous nous sommes tentés de faire le tour de la ville pour constater l’ambiance qui y règne. Au marché de bétails, l’on constate une abondance de petits ruminants. Le responsable de ce marché s’exprime : « Il y a pour toutes les bourses. Nous avons des moutons de 45.000F, 60.000F voire les 150.000F. Nous sommes les acteurs de presque tous les marchés environnants ».

Chose inhabituelle, les acheteurs se font rares dans ce marché de bétails poursuit ce marchand : « la tabaski de cette année nous fait peur. Les acheteurs ne viennent pas et vous voyez il y a beaucoup de mouton. Nous avons beaucoup plus profité l’année dernière. Mais cette année nous préoccupe ».

Hadj Niger Dans le cadre des préparatifs du Hadj édition 2017, le Ministre de la Santé Publique, Dr. Idi Illiassou Maïnassara s’est entretenu hier matin avec l’équipe médicale composée de 14 éléments choisis pour accompagner les 15.000 pèlerins Nigériens en terre Sainte. La rencontre s’est déroulée en présence des cadres du Ministère de la Santé Publique.

Lors de la rencontre, le ministre de la Santé Publique a prodigué de sages conseils aux membres de l’équipe soignante, dans le sens la mission qu’ils vont mener dans un esprit d’équipe, de don de soi, dans le respect de l’éthique et la déontologie mais aussi du règlement du pays hôte. Le Ministre Idi Illiassou Maïnassara a remercié le comité chargé de la sélection des membres de cette équipe, un comité tripartite et multisectoriel composé de tous les acteurs intervenant dans le cadre de la santé.   Cette réunion, a aussi été l’occasion d’un échange sur la lourde mission de ces "ambassadeurs" du Niger, et l’attitude à adopter dans ce sens. En effet, pour le Ministre Idi Illiassou Maïnassara cette équipe est l’ambassadeur du Ministère mais aussi du Niger pour accompagner et assister les pèlerins nigériens.

Le Commissariat chargé de l'Organisation du Hadj et de la Oumra au Niger s'engage pleinement à offrir un pèlerinage de qualité aux fidèles nigériens se rendant à La Mecque cette année. Sous la direction du Commissaire Ibrahim Kaigama, le COHO met en œuvre des réformes et des actions visant à garantir le bien-être des pèlerins.

Les préparatifs du COHO sont axés sur l'amélioration de l'encadrement des pèlerins, la formation des encadreurs et la prise en compte des besoins religieux spécifiques. Cette approche novatrice vise à assurer un voyage sacré sans difficultés, avec des hébergements confortables et une expérience spirituelle enrichissante.

Conscient des erreurs passées, le COHO s'est inspiré des meilleures pratiques d'autres pays pour garantir la satisfaction des pèlerins nigériens. Les encadreurs ont été évalués et formés pour être efficaces sur le terrain et guider les pèlerins tout au long de leur séjour. L'objectif est de créer une expérience mémorable, exempte de tracas, où les pèlerins pourront se concentrer pleinement sur leur spiritualité et leur connexion avec Dieu.

Le COHO travaille en étroite collaboration avec les autorités saoudiennes, les agences de voyage et les encadreurs pour assurer la réussite de ce pèlerinage important. L'ensemble du pays se mobilise pour soutenir cette entreprise collective, conscient de l'importance de cette mission et de l'impact qu'elle aura sur la réputation du Niger.

Les pèlerins nigériens peuvent envisager leur voyage avec optimisme, sachant que le COHO a mobilisé toutes ses ressources pour offrir une expérience harmonieuse et authentique. La crédibilité du Commissariat est en jeu, et il met tout en œuvre pour garantir la qualité de l'organisation du Hadj 2023.

Ce pèlerinage revêt une importance capitale pour les fidèles nigériens, et le COHO est déterminé à faire en sorte que chaque pèlerin puisse accomplir son voyage en toute quiétude et dévotion. La satisfaction des pèlerins est la priorité absolue, et le Commissariat du COHO travaille sans relâche pour répondre à leurs attentes.

La mobilisation générale et la coopération de tous les acteurs impliqués sont essentielles pour assurer le succès de cette entreprise collective. Le Niger s'engage pleinement dans cette mission, conscient de l'opportunité de renforcer les liens spirituels, culturels et fraternels avec la communauté musulmane mondiale.

Ainsi, le Commissariat chargé de l'Organisation du Hadj et de la Oumra au Niger affiche sa détermination à offrir un pèlerinage d'exception, où les pèlerins pourront vivre une expérience sacrée et inoubliable. La confiance et l'espoir règnent, portant la promesse d'un Hadj 2023 sans tracas et d'une communion spirituelle profonde pour tous les fidèles nigériens.

Nigerdiaspora avec l'Onep

 

Cereales Katako NiameyA quelques heures du début du mois béni de Ramadan, les prix des céréales tels que le mil, le maïs, le sorgho et le haricot connaissent une hausse. Cette flambée des prix de ces céréales inquiète plus d’un consommateur au regard leur ancrage dans les habitudes alimentaires des populations nigériennes. En effet, au marché de Katako qui est l’épicentre en matière de vente des céréales, les camions gros porteurs accèdent aux points de décharge après plusieurs manœuvres. Quant aux piétons, ils sont obligés de faire des acrobaties pour accéder au marché.

A l’intérieur du marché, d’autres camions sont stationnés à côté des magasins. Les dockers se bousculent en s’invectivant souvent. Chacun veut intégrer le groupe chargé d’accomplir ce travail qui consiste à décharger le camion et stocker les céréales dans les magasins prévus à cet effet. Nombre des magasins sont déjà remplis de diverses céréales Cette disponibilité renseigne déjà le visiteur ou le consommateur sur le niveau des préparatifs du mois béni de Ramadan du côté des commerçants.

Dans la même lancée des opérations de salubrité dimanche dernier engagées par l’Agence UA-Niger 2019 et la Délégation spéciale de la Ville de Niamey, les membres de l’organisation des jeunes du parti PNDS Tarraya (OJT) étaient le dimanche 23 juin dernier dans la commune 2 de Niamey, au niveau de l’échangeur Mali Béro, où ils ont repeint les bordures, après avoir désensablé les rues.

Le président de la délégation spéciale de la ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou est parti leur témoigner sa gratitude pour ce soutien au challenge de la propreté. «Les pays se développent à partir des grands événements. C’est à ces rares occasions qu’on amène des mouvements humains à prendre en charge des services à la population. Et vous êtes en train de jouer ce jeu, en réponse à la demande du Chef de l’Etat. Je prie que cet effort que vous venez d’entamer soit pérennisé et généralisé à toutes les couches socio-professionnelles de notre ville et de notre pays en général », s’est réjoui le président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey M. Mouctar Mamoudou, par ailleurs Haut-commissaire au programme Niamey N’Yala.

Longtemps réservée aux femmes, la cuisine s’ouvre de nos jours de plus en plus aux hommes lors des cérémonies (baptême, mariage). Une occupation qui intéresse les jeunes garçons qui l’exercent avec passion. Leur particularité, est qu’ils font ce travail dans le respect des délais. Une pratique qui est à la mode aussi bien à Niamey que dans les autres régions du Niger au point où cette nouvelle vague de cuisiniers dament les pions aux dames souvent accusées, à tort ou raison de certaines attitudes peu recommandables.

De nos jours, de nombreux hommes, plus particulièrement les jeunes sont à l’aise avec une grande spatule à la main remuant la sauce, posant plusieurs grandes marmites. Le manque ou la rareté d’emploi pousse parfois certains jeunes de niveau moyen et ceux qui ont très tôt quitté les bancs de l’école à se lancer dans ce métier, jadis mal vu pour un homme, afin d’échapper au chômage. D’autres par contre, l’embrassent avec amour et détermination parce qu’ils se sont rendu compte que ce métier est un véritable business. En effet, engagés et déterminés, ces braves hommes se battent au quotidien pour leur indépendance. Avec courage, ils assurent un service de qualité afin de fidéliser la clientèle. Ces hommes excellent dans un domaine largement dominé par les femmes, et s’y adonnent corps et âmes dans ce choix.

C’est le cas de M. Abdoul Kadri Gnandou, marié et père de famille. Natif de Gotheye, M. Kadri s’est lancé dans cette activité depuis les années 1995, avec un Béninois qui lui a appris la cuisine. Abdoul Kadri Gnandou a servi dans plusieurs hôtels de Niamey où il est sollicité pour cuisiner. Parlant avec fierté, le chef cuisinier a également indiqué qu’il intervient dans les autres régions du Niger et même à l’extérieur, comme au Nigéria, à Cotonou (Bénin), Zinder, Diffa, Maradi, Tahoua, Konni, Dosso, Gaya, Tillabéri.

Pour la prestation, M. Kadri a précisé que le prix diffère d’un endroit à un autre. A Niamey aussi, le prix dépend du menu choisi. Le tarif pour le menu ‘’poulet ou poisson’’ diffère de celui du menu ‘’viande rouge’’.  Il est de 7500F voire 8000F CFA pour le menu ‘’poulet ou poisson et ‘’ 5000F voire 6000F CFA pour le menu ‘’viande rouge’’.

Selon M. Kadri, le moment propice pour cette activité est surtout pendant les vacances et les congés, qui sont considérés comme étant ‘’la saison des mariages’’. Actuellement M. Kadri travaille avec deux à trois jeunes garçons qui l’assistent dans la préparation des repas des cérémonies. Ces jeunes hommes sont spécialement chargés de découper, et préparer les condiments. «Aujourd’hui, j’ai formé beaucoup de jeunes garçons qui peuvent faire le travail convenablement même à mon absence. De 1995 à aujourd’hui, je ne peux pas les compter, ou imaginer le nombre de personnes que j’ai eu à former. Parmi eux, il y a des gens de Saga,  de Zarmaganda, de Lacouroussou, et Koira Tégui », confie le chef cuisinier.

Pour la clientèle, le cuisinier en chef Kadri estime que c’est la gentillesse et l’honnêteté qui attirent les gens. C’est surtout lors des cérémonies que les gens prennent le contact, et aussi de bouche à oreilles. «Ce qui différencie notre travail et celui des femmes, c’est ‘’l’organisation’’», estimant qu’avec les femmes il y a trop de laisser faire. Par exemple, lors d’une cérémonie, M. Kadri dit travailler seulement avec une seule personne, membre de la famille qui, va lui donner des consignes ou directives. A la fin du contrat, tout ce qui reste comme condiments et autres, sont remis au propriétaire. «Aussi lors du partage de la nourriture, je ne laisse personne se rapprocher en dehors de mon équipe. Chez moi, tout est organisé» précise le chef cuisinier Kadri.

La crédibilité de Kadri fait que certains clients prennent rendez-vous deux à trois semaines, voire un mois avant la cérémonie, pour faire leurs réservations. Tout dépend de la période. 

Farida Ibrahim Assoumane(onep)

Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley a présidé, le vendredi 14 avril 2023 au Centre d’Instruction de la Garde Nationale du Niger (CI/GNN de Bassora), une cérémonie de présentation au drapeau et de  baptême de la promotion des élèves Gardes Nationaux, promotion 2022. Ce contingent dénommé ‘’Promotion Lieutenant-colonel Chérif Mohamed’’ compte 756 élèves dont 63 féminins. Il est reparti comme suit : 518 élèves Gardes Nationaux dont trente-sept 37 féminins, 200 élèves surveillants de l’administration pénitentiaire dont vingt-quatre 24 féminins, 38 élèves sapeurs-pompiers professionnels dont deux féminins.

Tous ces éléments ont été sélectionnés sur l’ensemble du territoire national. Leur sélection a été fondée sur deux principes forts à savoir la rigueur et la recherche de l’excellence. Leur choix n’a donc pas été un fait du hasard ou celui de la complaisance. Du 8 août 2022 au 14 avril 2023, soit une durée de formation d’environ neuf mois, période durant laquelle, ils ont acquis trois mois de formation commune de base (FCB), trois mois de formation complémentaire commune de base (CFCB) et le reste du temps a été consacré à la formation professionnelle spécifique à chaque composante. Au cours de ces différentes phases, des connaissances pratiques et théoriques leur ont été enseignées en vue de leur emploi.

Ces élèves Gardes Nationaux viennent renforcer les effectifs des Forces de Défense et de Sécurité, dans un contexte sous-régional marqué par des défis sécuritaires multiformes. L’occasion a été aussi saisie pour remettre des prix individuels et collectifs. Ainsi le major de la promotion de ce contingent est le Garde national Abdoul-Aziz Amadou Mahamane avec une moyenne de 18,67/20. Il est suivi des Gardes nationaux Mamane Tassiou Hassane qui a obtenu 18/20 et de Mahamadou Issoufou Abdoul-Karim avec une note de 17,83/20. La majore côté féminin est Faridatou Moumouni Sanda avec 17,25/20. Ainsi les prix des majors ont été remis par le ministre en charge de l’Intérieur. D’autres prix collectifs comme celui de la meilleure compagnie en tir, en relais de 10 km, 8 km en marche commando ont été remis.

L’assistance a suivi aussi des scènes d’animation comme le mouvement d’ensemble, des démonstrations en arts martiaux, le self défense, des sketchs sur la sécurité, les défilés et danses de Haka.

La revue des troupes, les honneurs militaires, l’exécution de l’hymne national et la minute de silence à la mémoire  des soldats tombés sur le champ d’honneur ont été les premiers moments forts de cette cérémonie.

Dans l’allocution qu’il a prononcée, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a précisé que ces élèves Gardes Nationaux constituent un personnel prêt à servir dans toutes les contrées de notre pays. «C’est aussi un personnel qui va accroitre considérablement les capacités opérationnelles de nos Forces. Je voudrais saisir la présente occasion pour réitérer toute notre reconnaissance au Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, SE Mohamed Bazoum, pour son soutien constant et multiforme et surtout pour l’attention toute particulière qu’il accorde à une formation de qualité pour nos Forces de Défense et de Sécurité», a-t-il ajouté.

S’agissant du choix du nom de cette promotion à savoir ‘’Promotion Lieutenant-colonel Chérif Mohamed, le ministre en charge de l’Intérieur a dit que ce nom est un repère et un modèle à suivre, un exemple de dévouement au service de la patrie à travers sa vision et sa qualité d’officier. «A travers sa riche carrière au sein de la Garde Nationale du Niger, le Lieutenant-colonel Chérif Mohamed avait incarné l’ensemble des qualités qui font l’étoffe des plus grands chefs militaires. Il fut un soldat expérimenté, un chef aguerri, un homme marqué dans sa chair. Par ce choix, nous souhaitons bien sûr rendre hommage à l’illustre homme de terrain qui a marqué l’histoire de votre institution dans la lutte contre les organisations terroristes et criminelles. Faites de son parcours, un guide et un pilote de votre carrière», a lancé le ministre Hamadou Adamou Souley aux jeunes Gardes Nationaux.

Quant au Haut-Commandant de la Garde Nationale du Niger, le Colonel-major Midou Guirey et le Commandant du CI/GNN, le capitaine Abdourahamani Mahamadou Mahazou, ils ont prodigué de sages conseils aux éléments de ce contingent. Ces conseils tournent entre autres autour du respect de la hiérarchie, la loyauté à la patrie, l’intégrité tout en rappelant la lourde et exaltante mission qui les attend à savoir la défense de l’intégrité du territoire mais aussi la sécurisation du Niger.

 Mamane Abdoulaye(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Le mercredi 31 mars dernier, s’est tenue dans l’enceinte du Centre d’instruction des Forces Armées Nigériennes (FAN) de Zinder, la cérémonie de présentation au drapeau du contingent 2020 formé dans ledit centre. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la Défense nationale sortant le Pr Issoufou Katambé, du Chef d’Etat major des Armées des FAN, le Général Salifou Modi, du Secrétaire Général  de la région de Zinder Maman Harou, des responsables des forces de défense et de sécurité (FDS), des cadres régionaux et d’un public venu nombreux.

Le contingent 2020 en fin de formation initiale du combattant après une période de six mois est constitué de 1.440 jeunes soldats qui ont acquis les reflexes militaires et les aptitudes fondamentales nécessaires à l’exercice du métier des armes grâce à la détermination et au professionnalisme de leurs instructeurs.

Pour le ministre de la Défense nationale sortant, ces jeunes soldats sont aujourd’hui capables de prendre part, aux côtés de leurs anciens, à la mission de défense de la nation et de l’intégrité du territoire national. A cette occasion, le Pr Issoufou Katambé a évoqué les dispositions urgentes prises par les autorités en vue d’apporter des solutions à trois grandes préoccupations soumises à leur appréciation dont le règlement de plus de 600 millions d’impayés de la mutuelle Militaire Nigérienne, le déblocage de 500 millions pour achever la phase VI du programme de construction de logements sociaux au profit des Forces de Défense et de Sécurité et la mise à disposition de 275 millions de FCFA nécessaires à l’achèvement de la modernisation du Centre Hospitalier des Armées.

Il a rappelé aux jeunes soldats leur mission qui consiste à défendre l’intégrité du territoire national et garantir la libre circulation des personnes et des biens. «Vous êtes au service exclusif du peuple nigérien, pour sa protection et sa défense. Vous aurez pour mission de vaincre l’adversaire au péril  de votre vie», a insisté le Pr Issoufou Katambé qui a annoncé par ailleurs que les jeunes soldats vont rejoindre bientôt leurs unités d’affectation où ils seront déployés sur les différents théâtres d’opérations intérieures où les Fores Armées Nigériennes sont engagées.

Auparavant, le Commandant du Centre d’Instruction de Zinder, le Chef de bataillon Mossi Dari a relevé que les 1.440 recrues issues des régions d’Agadez, de Dosso, de Niamey, de Tahoua et de Tillabéri ont suivi avec volonté, courage, détermination et abnégation la formation de base à laquelle s’ajoute l’apprentissage à la vie militaire en vue d’acquérir les fondamentaux tactiques et techniques utiles à l’exercice du métier des armes. Cette formation initiale, a-t-il dit, s’inscrit dans une dynamique tendant à faire des forces Armées Nigériennes (FAN) une référence ‘’avec l’acquisition dans nos rangs des soldats patriotes, loyaux, disciplinés, bien entrainés, aguerris, professionnels, consciencieux, volontaires, disponibles et aptes à faire face à toutes épreuves et partout où besoin sera’’.

Le public a eu droit à une séance de démonstration sur les techniques de montage et remontage des armes, sur les arts martiaux suivi d’un défilé exécuté par le contingent 2020 du Centre d’instruction de Zinder. Plusieurs prix en nature ont été attribués aux soldats qui ont fait preuve de bonnes prestations lors de leur formation.

Sido Yacouba, ANP-ONEP/Zinder

07 avril 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La cérémonie de présentation au drapeau et de baptême des élèves de la promotion 2019 de l’école de la Gendarmerie Nationale s’est déroulée, le 7 aout 2020, dans l’enceinte de ladite école au quartier Koira-Tegui de Niamey. La cérémonie était présidée par le ministre de la Défense nationale, Pr. Issoufou Katambé en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires, notamment des membres du gouvernement, les autorités administratives de la région de Niamey, le chef d’État-major des Armées et les responsables des différentes Forces de défense et de sécurité, ainsi que le parrain de la promotion, le colonel major Halidou Gado, un officier qui a effectué une brillante carrière dans le corps de la Gendarmerie nationale avant de faire valoir ses droits à la retraite en 2016.

C’est sous une pluie battante qu’a débuté la cérémonie avec la revue des troupes par le ministre de la Défense nationale suivie de la présentation au drapeau devant les officiels, parents, et amis et proches des élèves gendarmes. Cette promotion, composée de 896 élèves gendarmes dont 12 filles a suivi, pendant 15 mois une formation pratique et théorique, dont entre autres, une formation militaire, une formation sur la police militaire, administrative et judiciaire et des connaissances en matière de lutte contre le terrorisme et la migration clandestine pour mieux remplir les missions qui lui sont  dévolues.

Selon les explications du directeur de l’école de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Bassirou Yahaya, ces élèves gendarmes ont reçu une formation adaptée à la situation actuelle et un enseignement professionnel adéquat qui leur permettront de travailler dans le strict respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales  pour la défense opérationnelle du territoire, la sécurité publique ainsi que la protection des personnes et de leurs biens. «Ils sont outillés et aptes à exercer le métier du gendarme», a déclaré le directeur de l’école de la Gendarmerie nationale. Le lieutenant-colonel Bassirou Yahaya a exhorté les élèves gendarmes de la promotion 2019, à véhiculer au sein de leurs frères d’armes et de la population les vertus du professionnalisme, de la rigueur et du respect des lois et règlements de la république acquis à l’école.

Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, celui en charge de la Justice et le ministre de l’Elevage, Porte-Parole du Gouvernement, ont assisté, hier à l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS), à la présentation d’énormes quantités de drogues saisies ainsi que des présumés trafiquants. L’OCRTIS appuyé par ses antennes régionales d’Agadez et de Maradi a démantelé le 2 janvier 2022 un important réseau de trafic international de drogue dans lesdites régions. Ces sont au total, 3 personnes de nationalité nigérienne interpellées, 214,635 kg de cocaïne, 450.000 comprimés de pregabaline, 8 téléphones portables dont un thurayya, deux véhicules, deux pistolets automatiques et plusieurs chéquiers de Banque saisis qui ont été présentés aux médias.

Selon les explications données par le commissaire Nana Aïchatou Ousmane Bako, adjointe au directeur de la communication, Porte-Parole de la Police, l’OCRTIS, après avoir reçu des informations faisant état d’un vaste réseau de trafic de drogue opérant entre le Mali, le Nigeria, la Libye et le Niger, a dépêché une mission qui a séjournée à Maradi pour coordonner avec l’antenne régionale les actions de recherche sur le terrain. Ainsi, après plusieurs semaines d’enquêtes, la mission a interpellé dans une maison en construction au quartier Ali Dan Sofo à Maradi le 1er janvier 2022, un opérateur économique pour blanchiment de capitaux et trafic international de drogue portant sur 450.000 comprimés de Pregabaline dont la contrefaçon l’a rendu proche du tramadol.

Déjà, a souligné la commissaire Nana Aïchatou Ousmane Bako, l’OCRTIS était sur la piste d’une quantité de drogue introduite à partir du Mali qui était sur le point d’être acheminée vers la Libye. La suite des investigations et le recoupement consécutif de plusieurs informations concordantes ont permis à l’antenne régionale OCRTIS d’Agadez de procéder à la saisie, le 2 janvier 2022, de 199 briques de cocaïne d’un poids total de 214, 635 kg et dont la valeur marchande s’élève à 16 millions 880.000 Euros, soit 11 milliards 073 millions de FCFA, dans un véhicule de la Mairie de Fachi (département de Bilma) à bord duquel voyage le maire à destination de Dirkou. La drogue ainsi que les intéressés ont été transférés à Niamey le 3 janvier 2022 selon la porte parole adjointe de la Police.

Présent à la cérémonie de présentation de la saisie, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Hamadou Adamou Souley a salué cette action de l’OCRTIS qui, depuis un certain temps ne ménage aucun effort pour traquer les trafiquants des drogues. «La drogue n’est pas produite au Niger, elle traverse d’autres pays pour venir jusqu’au Niger, où elle est saisie. Si tous les autres pays luttaient véritablement contre le trafic de drogue on aurait mis la main sur ces trafiquants dans les pays qu’ils traversent avant de venir au Niger», a-t-il déclaré. Aussi, M. Hamadou Adamou Souley a mis cette occasion à profit pour inviter les hommes des médias à rendre justice à notre pays, en louant les efforts de ces hommes et de ces femmes qui traquent ces délinquants sans relâche. «Nous allons dans les jours à venir, communiquer et sensibiliser les citoyens par rapport à ce phénomène extrêmement dangereux pour le monde entier», a annoncé le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation. M. Hamadou Adamou Souley a prévenu les trafiquants en réaffirmant tout l’engagement du gouvernement à les traquer, d’où qu’ils viennent.

Aïchatou Hamma Wakasso

06 janvier 2022
Source : http://www.lesahel.org/ 

Présidence de la République : Les frasques de la Secrétaire générale de la Présidence Finalement tout ce que les gens racontent depuis qu’elle était directrice générale de la Tombola nationale se confirme. Mais Madame Doula Talata n’en démord pas. Elle passe outre les critiques et autres observations faites par ses agents pour se plonger dans des pratiques qui mettent en mal la bonne gestion administrative. En tout cas, selon des sources proches de la Présidence, depuis que madame Talata plastronne au secrétariat général de la Présidence, en particulier le personnel auxiliaire, notamment les secrétaires et autres anciens jardiniers sont toujours persécutés et martyrisés. Aux dires de notre source, elle aurait eu une dispute avec une secrétaire qui n’aurait pas passé par quatre chemins pour la remettre à sa place et lui frotter copieusement les oreilles. Ce après quoi, la collaboration entre elle et sa secrétaire aurait naturellement mal tourné à cause de l’encens qu’elle prétendait acheter à un prix hors de portée. Pour dire qu’aujourd’hui, les agents de la présidence se disent fatigués et révoltés par son comportement qui s’apparente à la dictature. Tant sa gestion administrative, si on peut l’appeler ainsi, est désastreuse. Mais, apparemment elle peut se permettre de tout faire. Car, il y a des liens d’amitié entre son mari, monsieur Talata et le Président. En tout cas, c’est ce que monsieur Doula Talata nous a confié dans une conversation téléphonique. Il a indiqué en substance qu’il a des liens très forts, de longue date, avec Issoufou Mahamadou. Car il a fait le baccalauréat avec lui, a-t-il souligné. Dans la conversation téléphonique, Doula Talata, en faisant des préjugés, est allé jusqu’à nous dire que ce que nous cherchons ne se réalisera pas. Mais nous demandons à Doula Tala ce que nous cherchons ? Son épouse jouit-elle d’une impunité assurée ? En tout état de cause, les injures et les invectives ne nous dérangent guerre. Nous faisons un travail citoyen pour la Démocratie et l’Etat de droit. Et nous disons à monsieur Doula Talata, ancien DG de l’UGAN, que nous allons continuer notre travail de veille pour mettre à l’abri le pays des attitudes de certains indélicats. Ou à tout le moins dénoncer leurs dérives. A notre entendement, ce que nous voulons qui n’est autre chose qu’une bonne gouvernance au profit de tous les Nigériens, même ceux qui nous insultent doivent le vouloir. Y compris sieur Doulla Talata. Mais la vie est un choix, sauf qu’il y a des choix peu honorables qui rattrapent toujours. L’histoire regorge de cas assez illustratifs. A suivre !

Soum 

mont greboun avion"Dès son arrivée au pouvoir, le président d'un puissant pays voisin a décidé de diminuer le parc d'avions présidentiels. Mahamadou Buhari a vendu certains avions. Au Niger on se rappelle du tollé soulevé par l'achat de l'avion présidentiel, il y a juste deux ans. Le Mont Gréboun, un jet d'une dizaine d'années a coûté plus cher qu'un avion sorti de l'usine. Ce qui a fait dire à un de nos confrères que le Mont Gréboun est comme du vin. Plus il vieillit plus devient plus chère. Des sources, probablement les mauvaises langues, distillent des informations tendant à faire croire que notre président envisagerait d'offrir au Niger deux nouveaux appareils. Cela serait très invraisemblable en ces moments de difficulté financière. Ces sources disent même qu'un avis d'appel d'offre aurait même été lancé et sans doute que les personnes et structures concernées par le juteux marché ne se feront pas prier. Payer deux avions pour pays émergent n'est que dans l'ordre normal. Pourquoi notre président ne changerait t-il d'appareil selon les distances et les besoins. Et puis avec plusieurs jets, nos ennemis, ceux qui nous réclament de l'argent sans avoir travaillé pour notre pays et qui saisissent nos avions et immeubles en rendront pour leur matricule. S'ils saisissent un, notre président en a un de rechange. Tout le reste n'est que supputations.

SAMI Youssoufou 02Le Président Issoufou a sûrement appris à ses amis, proches et collaborateurs qu’avec l’Etat, le pouvoir ne se trouve nulle part qu’ailleurs qu’au Palais et à la Présidence de la République. Le PM, les ministres et autres conseillers en savent, ils ne décident de rien, le seul Chef est celui qui a été « élu » par le peuple.

Néanmoins, la grandeur statistique résultant de la sommation de ses décisions individuelles n’étant qu’une construction artificielle qui tend à nous faire oublier que derrière les chiffres, discours et décisions, il y a des hommes et des femmes avec leurs motivations et leur libre arbitre. Ce sont eux les véritables pilotes du navire.

6 ans et quelques mois à la date d’aujourd’hui qu’il s’est attelé à remettre de l’ordre dans la maison Niger en replaçant l’économie et le social au centre des activités prioritaires et essentielles de l’Etat Nigérien.

Cette politique de rectification a produit des résultats que l’on sait. Et relativement à l’adoption du PDES (Plan de Développement Economique et Social), le cap stratégique est fixé, les faits stylisés, les besoins et objectifs quantifiés, les leviers ciblés. Sous cet angle rien à dire sinon "Harkané" comme on le dit entre jeunes.

Le président de la Cour d’Appel de Niamey, M. Gayakoye Abdourahamane Sabi a présidé, hier matin à ladite Cour, la cérémonie de prestation de serment de deux membres du Conseil National pour la Régulation des Télécommunications et de la Poste (CNRTP) à savoir M. Boubacar Sabo et Tahirou Garka Ibrahim, désigné au titre de la Présidence de la République. C’était en présence de la présidente du Conseil d’Administration de l’ARTP et de plusieurs invités.

Cette prestation de serment est une prescription de la Loi nigérienne qui fait obligation aux membres du CNRTP de prêter serment avant la prise de leur fonction. À l’entame de la cérémonie, le président de la Cour d’Appel M. Gayakoye Abdourahamane Sabi a demandé au procureur général près de la Cour d’Appel de lire les textes portant sur la nomination de ces deux membres du CNRTP. Le président ainsi que le procureur ont aussi prodigué des sages conseils à ces membres sur la mission dont ils sont investis. M. Gayakoye Abdourahamane Sabi a ensuite prononcé la formule consacrée de serment et à l’appel de leur nom, chacun des deux membres a levé sa main droite prêtant ainsi serment.

Après cette cérémonie, le président de la Cour d’Appel a pris acte de leur serment et les a renvoyés à l’exercice de leur fonction. «Nous mesurons tous le poids de la charge qui pèse sur nous d’autant plus qu’il s’agit pour nous, conformément à la loi, de veiller à la sauvegarde de l’intérêt aussi bien de l’Etat, des consommateurs que des opérateurs de la téléphonie et de la poste», a déclaré M. Boubacar Sabo après avoir prêté serment. M. Boubacar Sabo et Tahirou Garka Ibrahim ont par ailleurs promis de donner le meilleur d’eux-mêmes afin que la mission qui leurs a été confiée durant les deux années à venir puisse être accomplie dans le respect strict de la Loi et règlement de la République en matière des télécommunications et de la poste.

Aïchatou Hamma Wakasso

21 novembre 2017
Source : http://lesahel.org/