Société

Halcia-Renaissance.jpgLes six nouveaux membres de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) ont prêté serment devant la Cour de cassation, en son audience solennelle du mercredi 17 octobre dernier. Il faut dire qu’avant leur entrée en fonction, les membres de la HALCIA doivent prêter serment. Ainsi, après le rappel du décret portant nomination de ces membres que sont Salissou Oubandoma, Sidibé Abdoulkarim, Mme Idrissa Massi Zara, Mme Amadou Hadidjatou, Dr Mounkaila Aïchatou Seini et Ibrahim Alio Sanda, et le décret de création de la HALCIA et de ses missions, ces derniers ont prêté serment avant d’être renvoyés dans leurs fonctions par le président de la Cour.


31 octobre 2018
Source : L'Evènement

Le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey a organisé le 27 octobre dernier la première cérémonie de prestation de serment des membres de l’Ordre des Ingénieurs en Génie Civil du Niger (OIGCN). Cette cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs cadres du Ministère de l’Equipement, notamment les ingénieurs, récipiendaires, leurs proches parents, amis et connaissances.

L’audience a débuté avec la lecture par la greffe de la lettre adressée par le Président du Conseil National de l’Ordre des Ingénieurs en Génie Civil, au Président du Tribunal pour l’organisation d’une cérémonie de prestation de serment des membres dudit ordre inscrit au tableau de l’ordre. Par la suite, la présidente de l’audience, Mme Mani Toro Fati  a rappelé les termes du décret n°2018-739/PRN/MRQ du 19 octobre 2018 portant réglementation de la profession et institutionnalisation de l’Ordre. Au terme de l’article 55 dudit décret, il est indiqué que « tout ingénieur en génie civil au Niger avant l’entrée en fonction doit prêter serment devant le tribunal de grande instance du siège de l’ordre ».

Après vérification de la présence des membres inscrits, la présidente a demandé, selon la procédure, au procureur de faire son réquisitoire. Le Procureur a constaté que toute la procédure et les formalités ont été satisfaites et a souligné que tous les intéressés ont rempli les conditions légales pour qu’ils prêtent serment. « C’est pourquoi Madame la Présidente, aujourd’hui rien ne s’oppose à ce qu’ils prêtent serment devant votre juridiction et c’est pourquoi le ministère public vous demande de recevoir les serments des récipiendaires et les renvoyer à l’exercice de leur profession », a-t-il conclu. La formule du serment est : « Je jure sur l’honneur d’exercer la profession d’ingénieur en génie civil avec conscience et probité, de garder le secret professionnel, de manifester une attitude loyale et correcte vis-à-vis de mes confrères et de respecter les normes et les spécifications techniques de construction et les textes régissant la profession ». Après cette formule, la présidente a appelé les concernés présents à l’audience, un à un à la barre, les invitant à lever la main droit et dire « je le jure » à haute et intelligible voix.

La Présidente a félicité les les nigériens assermentés et leur a prodigué des conseils afin qu’ils accomplissent leur mission tout en ayant toujours en conscience le poids des responsabilités qui sont les leurs.

Après cette cérémonie, l’ordre a saisi l’occasion pour inviter la presse à l’inauguration de son siège dans l’enceinte des locaux des services " TP" à côté de Marina Market. « Il a été mis un ordre des ingénieurs en génie civil pour réglementer le métier afin que seul les ingénieurs qui sont inscrits puissent pratiquer le métier, réaliser les ouvrages, dans le respect des normes. La prestation de serment aujourd’hui est très importante pour les ingénieurs. C’est l’occasion pour les ingénieurs de s’engager dans l’exercice de ce métier avec probité et en respectant leurs confrères. L’intérêt du siège c’est pour permettre aux institutions chargées de l’ordre, à savoir, l’Assemblée Générale, le Conseil National de l’ordre et le Conseil de Discipline, de bien fonctionner, pour la conduite de leurs activités. Le siège constitue un ancrage de l’ordre au niveau national, c’est la maison des ingénieurs », a indiqué le Président de l’ordre, M. Iddé Hassane qui a souhaité bonne chance à tous les récipiendaires.

Ali Maman 

1er novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

La Cour d’Appel s’est réunie hier 4 décembre 2023, pour recevoir le serment du directeur général entrant de la Télédiffusion du Niger (TDN) M. Amadou Harouna Yayé, récemment nommé par décret 2023-291/B/CNSP/MCP/EN du 3 novembre 2023. La prestation de serment s’est tenue sous la présidence du Vice-Président de la Cour d’Appel M. Boukary Sally Ibrahim en présence des membres de la famille du récipiendaire ainsi que de ses collègues.

Après une lecture du décret de nomination du récipiendaire, le substitut général près la Cour d’Appel de Niamey M.Tanko Amadou Serge a dans un réquisitoire rappelé  que le décret 2023-318/PRN/MC/du 6 avril 2023 portant approbation du statut de la Télédifusion du Niger en son article 13 consacre cette obligation légale.

Soulignant l’importance et la particularité de cette céremonie, le substitut général près la cour d’appel de Niamey a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une cérémonie festive ou une autre cérémonie de plus. Car, a-t-il dit, lorsque le législateur décide d’imposer une prestation de serment à un cadre de son administration, il ne s’agit guère d’un hasard. C’est parce qu’il l’estime nécessaire, important pour cette profession. « C’est une obligation légale et il faut la considérer en tant que telle », a-t-il déclaré .

Tout en insistant sur la lourde responsabilité qui incombe au recipiendaire, le substitut général près la cour d’appel de Niamey  a recommandé au récipiendaire de garder ce serment à l’esprit dans l’exercice de ses focntions. Selon lui, les termes contenus dans l’article  13 ont  été choisis objectivement pour la mission qui lui est confiée. M. Tanko Amadou Serge a requis d’accepter le serment et de renvoyer le recipiendaire à l’exercice de ses focntions.

Après la lecture de la formule du serment, l’appel nominal et les conseils prodigués par le Vice-président de la Cour d’Appel , le récipiendaire a juré d’exercer ses fonctions dans le respect des lois et règlements en vigueur. La Cour a pris acte de son serment et l’a renvoyé à l’exercice de ses fonctions.

Pur produit de l’office de radiodiffusion et télévison du Niger (ORTN), M. Amadou Harouna Yayé a un parcours professionnel raffermi par des stages et des études brillantes suivis notamment à l’IFTIC,  au Centre de Formation de la Deutsche Welle en Allemagne et à l’université de Montréal au Canada.

Il a occupé les postes de  Chef de service des programmes à la Voix du Sahel ; directeur de la Station Régionale de Zinder ;  directeur de la Voix du Sahel ;  et  directeur général de l’ORTN.  M. Amadou Haouna Yayé a également occupé différentes fonctions dont celles d’attaché de presse à la Présidence de  la République du Niger et de chargé de communication dans des programmes et projets de développement de la Banque Mondiale au Niger. Commandeur de l’ordre du mérite du Niger, son profesionnalisme et ses années d’activités lui ont valu l’attribution de la médaille d’honneur du travail en 2007.

Rahila Tagou (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org

Idi Ango DG Caisse Depot NigerM. Idi Ango, DG de la Caisse Nationale de Dépôt du NigerLe jeudi 14 décembre dernier, la salle d’audience de la Cour d’Appel de Niamey a servi de cadre à la prestation de serment du nouveau Directeur Général de la Caisse Nationale de dépôt et de consignation, Monsieur Idi Ango Ousmane. Apres la formulation du serment, le sieur Idi Ango Ousmane a levé la main droite et a juré devant la sagesse de la Cour, qui l’a à son tour renvoyé dans l’exercice de ses nouvelles fonctions, tout en lui souhaitant intégrité et loyauté. C’est ainsi qu’a sa sortie d’audience, le nouveau Directeur général a promis d’accomplir avec intégrité et prohibité, les missions qui sont les siennes, avant de revenir sur les mission de son entité « la Caisse Nationale de dépôt et de consignation, a pour mission essentielle de recevoir des dépôts et conserver des valeurs des organismes, elle reçoit également les consignations administratives et judiciaires et les cautionnements, ainsi elle participe au financement de logements sociaux , à la politique de la ville, au financement des équipements des collectivités territoriales , elle participe aussi à la levée de fonds pour les comptes de l’Etat et bien  d’autres missions dans ce sens. » a expliqué Monsieur Idi Ango Ousmane. En effet, c’est dans une grande communion que parents, amis et connaissances se sont mobilisés pour assister à la prestation de l’homme de tous les défis, disons un homme connu d’expérience, qui n’est sans nul doute pas à ses premiers pas dans le monde la gestion des entreprises publiques. L’on se rappel de son passage traces indélébile à la tête de la cimenterie de Malbaza, ou encore son récent passage à la tête de société Nigérienne des hydrocarbures (SONIDEP), où il a consacré la modernisation des services des hydrocarbures au Niger. Autant d’atouts qui militent en faveur du cursus de manager accompli de l’intéressé. Et donc, le choix à la tête de la Caisse Nationale de Dépôt et de Consignation, Monsieur Idi Ango Ousmane, n’est en réalité qu’une façon de rendre à césar ce qui est à césar. A « L’Actualité » nous savons d’Idi Ango Ousmane qu’il est un homme de défi. De même, nous savons qu’il ne décevra pas dans ses nouvelles fonctions incha Allah !

Dan Magouli

28 décembre 2017
Source : L'Actualité 

Aboulaye Sanda Moctar MamoudouLe Président de la délégation spéciale de Niamey M. Moctar Mamoudou a réussi là où beaucoup de nos élus locaux ont échoué.
La ville de Niamey constitue donc une localité où résident tous les défis.
Lesquels défis, il faut le rappeler, ont rendu la tâche très difficile aux Maires peut être dévoués pour leur mission régalienne de permettre la vue d’une ville coquette ou Niamey NYALA tel voulu par les plus hautes autorités du Niger au premier rang desquelles son excellence Elhaj Issoufou Mahamadou, le président de la république, chef de l’Etat.

Cependant, cette ville, qui doit être une capitale moderne aux mêmes normes de celles de la sous-région, n’a réussi prendre la forme souhaitée que lorsque le président de la délégation spéciale en a pris « la télécommande ».

Il faut citer les places publiques devenues des véritables lieux de rencontre et de loisir pour la jeunesse, la salubrité urbaine qui se fait avec les moyens de bord et la mise en fonction de l’appareil de l’Etat dans tous les cinq arrondissements communaux de la ville, l’on se demande l’énergie avec laquelle un seul Monsieur arrive à accomplir une telle tâche.

Mais, ce qu’il ne faut pas ignorer est si un citoyen digne de ce nom s’arme d’un patriotisme avéré il ne pourra que mener à bien sa mission.

Concernant, Abdoulaye Sanda Maiga, le DG de l’IPSP, qui croit à l’émergence socio-économique du Niger, investir dans la promotion d’une éducation de qualité ne doit pas constituer un risque.

Dans le but de prévenir la population nigérienne des risques liés à la montée du niveau des eaux du fleuve Niger, le gouverneur de la région de Niamey a animé un point de presse le jeudi 29 août 2019. Ce point de presse est organisé suite à une réunion sur instruction du premier ministre SEM. Birgi Rafini. En effet, dans ce point de presse, le gouverneur de la région de Niamey M. Assane Issaka Karanta a précisé que la réunion qui a regroupé plusieurs ministères (les ministères concernés par la gestion des inondations) et des services techniques, a pour objectif de demander aux habitants de la capitale Niamey de prendre des mesures nécessaires afin de se préparer face aux inondations.

Dans sont intervention, le gouverneur a prévenu l’ensemble des habitants surtout ceux qui vivent dans les zones inondables. « Au moment où nous parlons dit-t-il, nous sommes déjà à la cote de 603 centimètres d’eau du fleuve. Nous sommes donc au-delà de l’alerte orange qui est de 580 centimètres, ce qui laisse présager des risques imminents de crues et d’inondation » a indiqué M. Assane Issaka Karanta.

Pour que cette alerte soit entendue, ce point de presse a été animé devant les responsables d’une dizaine de quartiers riverains du fleuve Niger, notamment, Saguia, Saga, Kirkissoye, Néné-Goungou, Kombo, etc. Le gouverneur a expliqué les raisons qui ont suscité la réaction des autorités du Niger « Il s'agissait de réfléchir, avec les responsables des services compétents et les chefs des quartiers, sur les dispositions pratiques à prendre et surtout de sensibiliser la population à quitter les lieux inondables» a indiqué le gouverneur. Selon lui, il y avait des risques d’inondation en raison d’importantes pluies qui s’abattent sur l’ouest du Niger et d’importantes quantités d’eau drainées par les affluents du fleuve. «Cette crue est favorisée par les fortes pluies qui s’abattent sur le Mali voisin et par l’ouverture des vannes des barrages érigés sur le fleuve. Les crues du fleuve Niger sont souvent responsables de plusieurs morts et de d’importants dégâts. Si les pluies continuent à être importantes, Dieu seul sait les énormes dégâts qu’elles vont occasionner » a-t-il dit.

ULe Premier ministre, chef du gouvernement Brigi Rafini a reçu en audience une délégation des sept jeunes nigériens retenus pour le programme Young African leader Initiative (YALI-2019) du gouvernement américains. Comme il est de tradition depuis le lancement du programme YALI, il s’agit pour les quatre jeunes garçons et trois jeunes filles de profils différents, accompagnés de l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Niger, de rendre une visite de courtoisie au Chef du gouvernement et lui dire au-revoir à la veille de leur départ pour les Etats Unis. Ils seront en terre américaine dans le cadre d’échanges et de formation qui durera six semaines en leadership dans leurs domaines d’actions respectifs. Les jeunes YALI seront dans des universités différentes en fonction de leur profil sur la base duquel chacun a été choisi.



Zabeirou Moussa(onep)

18 juin 2019
Source : http://www.lesahel.org

Le paludisme est un véritable problème de santé publique au Niger. Pour s’en convaincre de l’ampleur de cette maladie, il suffit de faire un tour dans les formations sanitaires publiques comme privées aussi bien dans la capitale Niamey, qu’à l’intérieur du pays. Cette maladie prend des proportions inquiétantes surtout en cette période de pluies considérée comme propice à l’éclosion des larves de moustiques qui se développent rapidement et se propagent partout. Pour se prémunir contre la piqure de l’anophèle qui est l’agent causal du paludisme, il existe fort heureusement un certain nombre de comportements à adopter en l’occurrence une bonne hygiène du milieu ou le cadre de vie ; le réflexe de dormir tous les jours sous une moustiquaire imprégnée, etc.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’État à travers le programme de lutte contre le paludisme distribue gratuitement les moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA) et procède chaque année à une large campagne de sensibilisation des populations. Mieux, l’Etat met à la disposition de toutes les formations sanitaires les produits antipaludiques pour la prise en charge gratuite des patients présentant les symptômes de cette maladie à l’issue du diagnostic (test rapide du paludisme).

Pour lutter efficacement contre le paludisme, une maladie mortelle dans notre pays, l’État a décidé, en plus de la distribution des moustiquaires imprégnées, de mettre à la disposition des formations sanitaires des produits antipaludiques pour une meilleure prise en charge des cas de paludisme. Dans les différents centres de santé intégrés (Saguia, Gamkallé, Boukoki II, Lazaret et Kombo) que nous avons sillonnés, ce lundi 29 août 2022, les médicaments antipaludiques sont disponibles et tous les patients qui s’y rendent en reçoivent gratuitement. Néanmoins, on constate que beaucoup des patients ne savaient pas que, la prise en charge du paludisme est gratuite. Certains citoyens disent qu’ils n’ont pas une compréhension claire liée à cette gratuite. «J’entends parler de cette gratuité des médicaments du paludisme. Mais je pense que les sérums n’en font pas partie. C’est à travers le réseau social WhatsApp que j’ai appris la nouvelle de la gratuité des antipaludiques»,  témoigne Hamsatou Ibrahim.

Oumar Rabiou affirme n’avoir pas été informé que les médicaments contre le paludisme sont gratuits. «Quand je souffre du palu, je me contente de faire l’auto-médication parce qu’il faut avoir les moyens pour se rendre au dispensaire. Je ne savais vraiment pas que les cas du paludisme sont pris en charge gratuitement», explique-t-il avec regret. Quant à Farida Ibrahim, habitante du quartier Boukoki II, elle ne s’est pas présentée au CSI pour le paludisme. Mais contrairement à Oumar, Farida a appris de bouche à oreille dans le quartier que, les antipaludéens sont donnés gratuitement au CSI du quartier.

Certes les produits antipaludiques notamment les ACT sont disponibles, mais on relève un déficit d’information par rapport à la prise en charge. Il est donc plus que nécessaire que les populations soient informées et sensibilisés à l’échelle du pays.

Accostée dans les locaux du CSI quartier Abidjan ce lundi matin, Mme Haoua Sani,  est venue pour la consultation postnatale avec son bébé emmitouflé au dos, Haoua dit avoir souffert énormément du paludisme au mois de juillet passé. Elle témoigne n’avoir reçu que du paracétamol pour traiter son paludisme. «Quand j’étais venue pour le traitement du paludisme, l’agent de santé m’avait fait comprendre que c’était son heure de descente et qu’elle ne pouvait rien faire pour moi. J’étais partie à la pharmacie pour payer le TDR afin de réaliser le test. Je suis revenue au CSI pour signaler que le test est positif. Comme médicaments, je n’ai reçu qu’une plaquette de paracétamol», raconte-t-elle.

Dans le même mois de juillet, Mariama Hamidou confie que, pour traiter le paludisme dont souffrent ses enfants, elle a dû payer les produits à la pharmacie. Au CSI, elle n’a eu que des comprimés de paracétamol.

Contactée par nos soins relativement aux témoignages de ces deux (2) dames et d’autres anonymes dans les cas similaires par rapport à la prise en charge gratuite du paludisme avec les ACT, la responsable du CSI quartier Abidjan, n’a pas voulu répondre, exigeant que, nous lui présentions une autorisation pour fournir les informations dont nous avons besoin.

On se rappelle que le 1er juin 2022, le ministre en charge de la Santé Publique avait aminé un point de presse relatif la gratuité de la prise en charge des cas de paludisme au Niger. A cette occasion, Dr Idi Illiassou Maïnassara a annoncé que les médicaments antipaludiques, voie orale (ACT) et injectables (artésunate) sont donnés gratuitement quel que soit l’âge. De même que les  tests de dépistage rapide (TDR) sont réalisés gratuitement en cas d’urgence. «Tout enfant de 0 à 5 ans suspect de paludisme, reçoit un test de dépistage rapide gratuit. En cas de positivité, un traitement antipaludique par voie orale avec les ACT lui est administré pendant 5 jours gratuitement. En cas de paludisme grave, il est souhaitable de référer le patient à l’Hôpital de District après traitement d’urgence gratuitement», avait-il expliqué.

Il est à noter que les patients de plus de 5 ans sont soumis aux dispositions de la loi sur le recouvrement des coûts de 1996 en ce qui concerne le payement du forfait, qui indique que «tout malade dont l’âge est supérieur à 5 ans, quelle que soit la maladie doit payer un montant qui varie de 900 à 1.100 FCFA en fonction des CSI puis reçoit un test de dépistage rapide gratuit». En cas de positivité, un traitement antipaludique par voie orale avec les ACT lui est administré pendant 3 jours gratuitement. En cas de paludisme grave, il est référé à l’Hôpital de District après traitement d’urgence à base d’artésunate gratuitement.

Aussi, pour les malades de plus de 5 ans, le paiement de ce montant forfaitaire ne prend pas en charge les adjuvants ou produits qui accompagnent la prise en charge du paludisme tels que «les solutés, les perfuseurs, les seringues, les cathéters, le paracétamol, l’anti émétique, l’anti convulsion et les examens complémentaires comme la numération formule sanguine, le taux hémoglobine, la glycémie».

Au vu de cette situation, une large campagne de sensibilisation s’impose par rapport à la prise en charge gratuite en vue de réduire la charge du paludisme en cette saison de pluie.

Oumar Issoufou(onep)

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Un atelier d’échange et d’information entre les magistrats, les officiers de police judiciaire, les responsables de la protection civile, les organisations de la société civile et les leaders communautaires des régions de Diffa, Maradi, et Tahoua a ouvert ses travaux, hier, à Maradi. Organisé par le Ministère de la Justice et financé l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH), cet atelier a pour thème ‘’la prise en charge des victimes de violations des droits de l’homme consécutives à des actes de terrorisme.

Le représentant de l’IDDH, M. Boukar Youra a, dans ses propos liminaires, indiqué que l’IDDH entretient avec le Ministère de la Justice un partenariat depuis plus d’une décennie. «La collaboration entre les deux parties a permis d’atteindre plusieurs objectifs. Actuellement elles sont engagées pour l’atteinte d’autres objectifs à travers un protocole d’accord qui devrait couvrir la période 2022-2023» a-t-il dit. M. Boukar Youra d’ajouter que c’est dans le cadre de la mise en œuvre de ce protocole d’accord qu’un premier atelier a été organisé à Tillabéri, le 27 juillet dernier.

Le représentant de l’IDDH trouve que le thème de cet atelier a tout son sens et il serait utile d’insister sur le fait qu’à côté des mesures sécuritaires indispensables à la préservation de la paix et la sécurité, la prise en charge des victimes d’actes de terrorisme est un volet qui a tendance à être occulté ou marginalisé. Pourtant, poursuit-il, il est évident que la prise en compte de ce volet n’est pas moins important que le droit des présumés auteurs, ou auteurs d’actes terroristes.

Pour sa part, le Directeur des Droits de l’Homme au Ministère de la Justice, M. Maman Na Ayo Moutari, qui présidait l’ouverture de cet atelier, a rappelé que depuis l’éclatement de la crise libyenne en 2011, le Niger comme la plupart des pays voisins est confronté à une crise sans précédent. «Aux violences des groupes terroristes, s’ajoutent celles des milices armées intercommunautaires mais aussi des acteurs de la criminalité transnationales organisées qui s’adonnent à toutes sortes de trafics» a-t-il dit. Ces agressions multiples, poursuit-il, occasionnent de lourdes pertes en vies humaines aussi bien parmi les FDS que les populations civiles, des destructions d’infrastructures sanitaires, éducatives et des enlèvements contre rançon. «Face à ces agressions qui menacent l’existence de l’Etat et la jouissance des droits fondamentaux des citoyens, l’Etat nigérien s’est engagé depuis plus d’une décennie dans une dynamique privilégiant la réponse militaire et pénale en vue d’endiguer ce phénomène», a-t-il relevé. Il a indiqué que c’est dans l’optique d’amener les acteurs de la réponse au trilisme OPJ, Magistrats, acteurs de la société civile à prendre en compte dorénavant la protection des victimes de ces agressions, que le Ministère de la Justice, en collaboration avec l’IDDH et ce conformément aux priorités que le Gouvernement du Niger s’est donné dans le document de politique générale Justice et Droits Humains et à la DPG, a jugé utile d’organiser des rencontres d’échange et de sensibilisation entre ces différents acteurs. Pour M. Maman Na Ayo Moutari, il s’agit à travers cette démarche de faire en sorte que la protection et la prise en charge des victimes des actes de terrorisme soit une priorité à tous les niveaux.

Tiémogo Amadou  ANP-ONEP Maradi

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Le Directeur de Cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture d’un atelier de design pour un programme pilote de filet social inclusif des personnes handicapées. Cette initiative de l’UNICEF en collaboration avec la Fédération Nigérienne des Personnes Handicapées vise à assoir des mécanismes favorisant la mise en œuvre et le suivi de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), mais aussi de renforcer les contributions de l’Etat et des partenaires intervenant sur les questions des droits des personnes handicapées.

D’après le rapport du RGPH 2012, au Niger, les personnes en situation d’handicap représentent 4,2% de la population soit 715.497 personnes. Ce programme va concerner 3550 ménages des personnes handicapées. «Cette initiative, permettra de développer un ‘‘modèle type’’ de filets sociaux inclusifs, ciblant les personnes en situation de handicap», a dit le Directeur de cabinet du Premier ministre. Le système de filets sociaux inclusifs des personnes en situation de handicap contribuera à renforcer la capacité de résilience de ces personnes et à réduire leurs vulnérabilités à travers un ciblage adéquat. Il vise aussi à amener les communautés à développer une perception plus positive, vis-à-vis des personnes handicapées. Les résultats de cette activité pilote visant 3550 ménages, serviront de base, pour un plaidoyer, afin d’amener les institutions en charge de la protection sociale à mieux comprendre la problématique de la vulnérabilité des personnes en situation de handicap et de l’intégrer de façon spécifique dans leurs politiques, stratégies et programmes.

D’après le Directeur de Cabinet du Premier ministre, la situation des personnes handicapées est d’une manière générale marquée par une marginalisation et d’importantes discriminations et d’inégalités socio-économiques par rapport à l’ensemble de la population. Ces discriminations, a-t-il ajouté, s’expriment malheureusement par un accès limité à l’information, à l’éducation et aux services sociaux de base. «Aujourd’hui, plus de 83% des personnes en situation d’handicap, vivent en zone rurale et sont particulièrement affectées, par l’insécurité de plus en plus généralisée dans certaines régions du Niger», a-t-il souligné tout en précisant que le gouvernement a mis en place un fonds au Ministère de la Population spécifiquement pour assurer l’autonomisation des personnes en situation de handicap. Il s’agit du Fonds national de soutien aux personnes en situation de handicap créé par l’ordonnance n°99-68 du 20 décembre 1999. M. Laouali Chaibou a, au nom du Gouvernement, salué cette contribution de l’UNICEF qui vise à contribuer à réduire la vulnérabilité des personnes handicapées.

Pour sa part, Mme Thi Minh-Phuong Ngo, Cheffe Politiques Sociales de l’UNICEF au Niger, a réitéré la disponibilité et l’engagement de l’UNICEF à poursuivre ce genre d’initiatives en vue de renforcer l’inclusion au Niger. Mme Thi Minh-Phuong Ngo a également salué le gouvernement et toutes les autres organisations et institution nationales et internationales pour les efforts déployés en faveur de l’inclusion surtout des personnes handicapées au Niger. Elle a souligné que cette initiative cadre avec les orientations et les objectifs du Gouvernement nigérien notamment, à travers les plans, programmes et autres stratégie nationales de référence pour l’inclusion sociale des personnes handicapées. La Cheffe Politiques Sociales de l’UNICEF au Niger d’ajouter que l’initiative carde aussi avec les objectifs de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) qui vise à promouvoir, protéger et assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales par les personnes handicapées.

De son côté, le Président de la Fédération Nigérienne des Personnes Handicapées, M. Siddo a saisi cette opportunité pour plaider auprès des plus hautes autorités nigériennes l’opérationnalisation du Fonds National de Solidarité et de Soutien aux Personnes Handicapées, initié par le Gouvernement. Il a félicité l’UNICEF pour cette assistance qui vise à améliorer les conditions de vie des ménages ciblés à travers leur réelle inclusion. La FNPH regroupe environ 24 organisations de personnes handicapées.

 Ali Maman(onep)

Source : http://www.lesahel.org

Salubrite Bobiel Niamey 2017Faire de Niamey une capitale où il fait bon vivre, c'est le rêve des autorités actuelles. C'est dans ce sens qu'a vu le jour le programme Niamey Gnala ou Niamey la coquette. Depuis, quelques actions sporadiques s'observent dans la capitale. Pour l'essentiel il s'agit de l'enlèvement des ordures ménagères. Mais la tâche reste immense. Autant dire que le Haut-commissaire Niamey Gnala a du pain sur la planche. Dans certains quartiers de la capitale les habitants cohabitent avec des tas d'immondices. C'est le cas du quartier Bobiel plus connu sous le nom de Bobiel 2ème pompe. La voie latéritique du quartier, en plus d'être tortueuse et désagrégée, est complètement impraticable. C'est à se demander même si des êtres humains y vivent. Plastique, détritus, vieux pneu, bref un cocktail favorable au développement de toute sorte de bactérie. Dès qu'on met pied dans cette zone, une puanteur insupportable vous accueille. Face à la situation, et surtout à la démission des décideurs, les habitants de ce quartier ont décidé de sortir de leur silence pour en finir avec l'insalubrité. ISSA IBRAHIM, possède un atelier de soudure dans le quartier. Il est bien conscient du danger qui les guettent : " Pour vivre dans ce quartier il faut s'armer de patience, les odeurs pestilentielles,

La pluie est attendue avec impatience par les habitants de Niamey, qui souffrent de la chaleur humide depuis plusieurs semaines. Mais quand elle tombe, elle apporte un nouveau problème : comment circuler dans certaines rues de la capitale nigérienne, à pied ou en véhicule, sans se retrouver bloqué ou trempé ? C’est ce qu’a vécu beaucoup de travailleurs et de citoyens de la capitale le lundi 12 juin 2023 lorsqu’ils rentraient à la maison.

À environ 300 mètres du rond-point Francophonie la route était transformée en un véritable lac, où l’eau stagnait sur plusieurs centimètres de hauteur. La circulation était extrêmement lente et chaotique. Les véhicules avançaient à pas de tortue, en évitant les nids-de-poule et les flaques d’eau. Certains étaient noyés à moitié ou tombaient en panne. Les piétons n’avaient pas d’autre choix que de marcher dans l’eau boueuse ou d’attendre sur les trottoirs bondés. Les motocyclistes et les piétons s’adonnent à de rudes acrobaties pour éviter de se faire asperger d’eau sale.

Dès qu’une grosse pluie tombe à Niamey, il est difficile de trouver un quartier de la Capitale où la circulation routière est fluide. Ce qui oblige certains conducteurs à prendre des raccourcis. C’est le cas de Moussa Amadou, un commerçant qui revenait du marché à bord de sa voiture chargée de marchandises. «J’ai essayé de passer par une rue qui me semblait moins inondée, mais je me suis trompé. L’eau est montée jusqu’au capot et le moteur s’est arrêté. J’ai dû abandonner ma voiture et appeler un ami pour qu’il vienne me chercher avec sa moto», raconte-t-il avec un air épuisant. Moussa ne sait pas encore si sa voiture est réparable ni combien cela va lui coûter. Il craint aussi que ses marchandises soient abîmées par l’eau.

Un peu plus loin, certains étaient éclaboussés au passage des voitures ou des motos qui roulaient trop vite. Les caniveaux d’évacuation des eaux de pluie étaient débordés ou bouchés par les déchets solides provenant des ménages environnants. «Je suis étudiant et je vais à l’université à pied tous les jours. Hier soir, en rentrant chez moi, j’ai été éclaboussé par une moto qui passait à toute vitesse dans une flaque d’eau. J’étais trempé et sale. J’ai eu peur de tomber malade à cause de l’eau contaminée. Je trouve que c’est irrespectueux et dangereux de conduire comme ça. Vraiment c’est un calvaire de se déplacer à Niamey après la pluie. Il faut compter deux ou trois fois plus de temps que d’habitude pour aller au travail ou à la maison», témoigne Abba qui déplore le manque de civilité de certains conducteurs qui ne respectent pas les piétons.

A côté de ce spectacle, des enfants jouaient à la baignade dans de l’eau stagnée sur l’une des double voies communément appelée 100 mètres. Ils s’amusaient à plonger dans l’eau ou à faire des concours de vitesse. Ils ne se rendaient pas compte des risques qu’ils couraient de se faire renverser par un véhicule, d’attraper des maladies infectieuses ou parasitaires, ou encore se blesser avec des objets coupants ou pointus cachés sous l’eau.

Les inconvénients de l’eau de pluie sur les routes sont nombreux pour les véhicules et les piétons. L’eau peut endommager le moteur, le système électrique, les freins ou les pneus des véhicules. Elle peut aussi provoquer des accidents de la circulation, en réduisant la visibilité et l’adhérence au sol. Pour les piétons, l’eau peut causer des glissades, des chutes, des entorses ou des fractures. Elle peut aussi favoriser la propagation de maladies comme le paludisme ou le choléra. «Depuis que la pluie a inondé les routes, je n’arrive plus à circuler normalement. L’eau a endommagé mon moteur, mes freins et mes pneus. Je dois faire des réparations coûteuses et je perds des clients. C’est une catastrophe pour mon activité.», confie un taximan.

Les inondations sont un problème récurrent à Niamey, qui s’aggrave avec le changement climatique. La ville, située au bord du fleuve Niger, est exposée aux crues du fleuve et aux écoulements intenses qui surviennent pendant la saison des pluies, entre juin et septembre. La croissance démographique et l’urbanisation anarchique ont également contribué à réduire les capacités de drainage naturel et à augmenter les risques d’inondation. Selon le gouvernement nigérien, les inondations ont fait 35 morts et plus de 26.500 sinistrés depuis le début de l’année 2022. En 2020, le bilan était de 71 morts et plus de 350.000 sinistrés.

Face à cette situation, les autorités ont mis en place des mesures d’urgence, comme la distribution d’aide humanitaire aux victimes, la construction de digues et de canaux, ou la sensibilisation des populations aux gestes de prévention. Mais ces mesures sont insuffisantes pour faire face à l’ampleur du phénomène. Il faudrait également renforcer la prévision météorologique, améliorer l’aménagement urbain, protéger les zones humides et les forêts, et développer des stratégies d’adaptation au changement climatique. C’est le défi que doit relever Niamey pour assurer la sécurité et le bien-être de ses habitants.

Ali Amadou Moustapha (Stagiaire)

Source : http://lesahel.org/

 

Gaya est une ville frontalière où les échanges commerciaux sont assez intenses. Ses caractéristiques de ville carrefour, font de Gaya un pôle d’attraction pour le business. Cette convergence vers la ville de Gaya accélère l’urbanisation qui induit de facto un certain nombre de défis liés aux problèmes d’hygiène et d’assainissement dans la ville. Aujourd’hui, le véritable problème de la municipalité de Gaya repose sur le kori du quartier Forgo-béri qui trouble le sommeil des responsables de la commune urbaine de Gaya et des riverains, victimes directes de ce kori. La dégradation de ce kori qui empêche de façon systématique la ville de Gaya de s’agrandir du coté Sud a pris de l’ampleur que ces cinq (5) dernières années.

Comme la ville de Gaya se trouve dans une zone où il pleut abondamment, le kori du quartier Forgo-béri charrie, en cette période des pluies, les eaux de pluies jusque dans la ville. Du coup, les habitants de ce quartier scrutent constamment le ciel et suivent attentivement le moindre mouvement des nuages car, chaque pluie est un moment d’inquiétude et de stress. En effet, une récente évaluation des dégâts causés par le kori du quartier Forgo-béri fait état, selon le maire de la commune urbaine de Gaya M. Boureima Mounkaila, de 30 ménages qui ont quitté leur habitation et 200 parcelles de 400 m2 littéralement envahies. Le kori avance à un rythme accéléré et pourrait, si rien n’est fait, séparer la ville de Gaya et les autres villages environnants comme par exemple celui de Kessa.

Fort heureusement, une mission parlementaire de la Commission Finances et Budget qui avait séjourné à Gaya a été alertée. C’est ainsi que des instructions ont été immédiatement données à la direction départementale du génie rural d’aller étudier le terrain afin de voir quel type d’ouvrage convient pour freiner la dégradation des berges de ce kori. Sur le terrain, les travaux ont commencé. Les équipes du génie rural sont à pied d’œuvre pour contrecarrer ce Kori long de trois (3) kilomètres. Des tas de grosses pierres sont visibles par endroit sur le terrain. La seule voie qui mène vers les champs des populations au sud menace de céder. Dès qu’il pleut, les responsables de la mairie et les riverains sont dans la tourmente. La fragilité du sol fait en sorte que le Kori gagne de plus en plus d’espace.

Un peu plus loin, des travaux de génie rural sont en cours. Les agents tentent colmater les brèches pour éviter que la voie cède. Dans ce quartier périphérique de la ville de Gaya, les champs de mil et de sorgho à proximité ne sont guère épargnés par la furie dévastatrice du kori. C’est pourquoi, le maire de Gaya conseille aux riverains d’être vigilants aux éventuelles précipitations de nuit. Ce qui accentue la menace, a expliqué le maire Boureima Mounkaila, c’est surtout la colline de Tondi-Kaina située à quelques encablures de Gaya qui draine les eaux vers le kori. Il ya aussi l’action des charretiers qui prélèvent du sable. Face au second obstacle, le maire envisage une patrouille pour démanteler les acteurs.

Un ouvrage en construction pour sécuriser les populations

Selon le directeur départemental du génie rural M. Abdou Idi, la ville de Gaya est menacée par plusieurs koris. Il y a d’abord un kori du premier pont à coté de la préfecture. «Ici, la menace est réelle parce que c’est tour ce qu’il y a comme infrastructures administratives qui vont partir si rien n’est fait. Je vais parler du service des impôts ; la sureté ; la préfecture et le goudron principal. Cette situation avait fait l’objet d’une visite conjointe à trois reprises : deux missions parlementaires et une mission du Conseil régional», a souligné le directeur départemental. S’agissant du kori Forgo-béri, celui-ci est un véritable casse-tête parce que le problème de Forgo-béri est qu’il croise l’unique voie d’accès qui relie la commune de Gaya aux autres villages jusqu’au Nigéria. Il y avait la voie du projet fruitier qui servait de contournement. Mais, dès que la saison des pluies commence, elle est inaccessible. Le seul recours, c’est Forgo-béri où on relève aussi deux, voire trois contraintes majeures qu’il faut rapidement résoudre.

«En saison de pluies comme c’est le cas maintenant, lorsqu’on se trouve de l’un ou de l’autre coté et qu’il a plu, il vous faut trois ou quatre heures d’attente, le temps que l’eau finit son écoulement. La seconde contrainte du kori Forgo-béri, ce sont les habitations tout autour. La zone est lotie et toutes les maisons sont envahies par les eaux du kori. La troisième contrainte, c’est que le kori Forgo-béri est une des sources d’ensablement du fleuve Niger. Il y avait donc ces trois soucis combinés : rendre le trafic permanent ; stopper l’ensablement du fleuve et assurer l’évacuation des groupes vulnérables», a expliqué M. Abdou Idi. 

L’ouvrage actuellement en train d’être réalisé sur le kori Forgo-béri est appelé dans le jargon génie rural «Macadam». C’est un ouvrage qui ne répond pas à une seule fonction. Cet ouvrage doit répondre aux trois contraintes énumérées ci-haut. La caractéristique principale du kori Forgo-béri, c’est qu’il a une pente raide qui fait tomber plusieurs personnes à mort et même des animaux à attelage. C’est pourquoi, dans le cadre des travaux en cours, le génie rural a cassé la pente. Le terrain est devenu plat à la satisfaction des populations.

Un investissement lourd pour être supporté par la commune 

Avec la décentralisation, il revient aux mairies de prendre en charge ces problèmes liés à l’hygiène et l’assainissement. Toutefois, il faut reconnaitre que les municipalités n’ont pas les ressources nécessaires pour faire face aux effets environnementaux sur les communes. M. Abdou Idi rassure toutefois les populations de Gaya qu’avec la réalisation de ce «Macadam» le problème sera réglé dans deux ans, à condition bien entendu que la mairie s’y mette, parce qu’il faut rehausser l’ouvrage chaque année. Le taux d’exécution de l’ouvrage «Macadam» est quasiment à 100 % car, c’est le seul bassin de dissipation qui reste à traiter par le génie rural pour un montant global de 12 millions TTC. Au départ, c’était un devis de 800 millions pour le traitement global. Cependant, explique le directeur départemental du génie rural, la morphologie du terrain a changé. «A chaque jour qu’on avance, c’est des initiatives nouvelles qui viennent. Si l’ouvrage «Macadam» arrive à résoudre tous les problèmes, l’enveloppe ne peut plus atteindre ce montant. Notre souhait ardent, c’est de finir définitivement avec les ravinements. Pour ce faire, il faut réaliser des endiguements en gabion le long de la partie aval pour stabiliser l’érosion», a relevé le directeur départemental du génie rural. 

Hassane Daouda, Envoyé Spécial

21 septembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Bienvenue Diffa 01Le procès de plusieurs centaines de militants présumés du groupe islamiste Boko Haram s'est ouvert mardi à Diffa, dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, a annoncé aujourdhui la télévision publique. "Plusieurs centaines de prévenus seront jugés, notamment pour les charges d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

Les premiers procès de membres présumés de Boko Haram s'étaient tenus en mars 2017 à Niamey, la capitale du Niger. Cette année, ils ont été délocalisés à Diffa, théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram, groupe basé dans le nord-est du Nigeria voisin.

"Le Niger est une démocratie et un Etat de droit (...) nous ne croyons pas à la loi du talion, nous n'exécutons pas sommairement nos ennemis, fussent-ils des terroristes notoires". Les jugements se feront "conformément aux conventions internationales" signées par le Niger, a assuré le général Abou Tarka, responsable de la Haute autorité à la consolidation de la paix (HACP, gouvernementale) lors de l'ouverture du procès, au tribunal de grande instance de Diffa, la capitale régionale du Sud-Est.

Procès des éléments présumés de Boko Haram : Dix-sept(17) prévenus ont été condamnés, vingt et un (21) ont été relaxésLes audiences foraines ont eu lieu au Sud Est du Niger, dans la région de Diffa, pour juger les présumés éléments de la secte terroriste de Boko Haram. Une semaine après, les premières sentences donnent les résultats suivants: Dix-sept(17) prévenus ont été condamnés, vingt et un (21) relaxés et quatre(4) accusés ont vu leur procès renvoyés pour une mise en état des dossiers.

Ces audiences ont suscité un véritable engouement au sein de la population de Diffa qui y a assisté massivement. Pour le Procureur de la République M. Chaibou Samna «  les avocats, les témoins et les traducteurs étaient tous là, les éléments de preuve ont été rapporté devant eux et discutés contradictoirement » Dans les rangs des prévenus, il y’avaient des nationalités nigérianes et tchadiennes.

Djoda Bahilo

09 juillet 2018
Source : https://www.nigerdiaspora.net

Prochaine célébration de la fête de la République à Zinder : les lumières s’éteignent sur Tahoua Sakola, Zinder- Saboua prend le relai ! Les lampions de la fête du 18 décembre 2017 ou encore Tahoua Sakola se sont éteints en fin de semaine dernière sur une note de satisfaction générale. Tahoua n’a jamais vécu pareil évènement dans son histoire et tous les habitants de la cité de l’Ader témoignent de nouvelles infrastructures, routes et autres attractions qui s’imposent dorénavant à tout visiteur de la ville juste après que celle-ci soit à la sortie de la fête de cé- lébration du 18 décembre 2017. Garba Katambé, pré- sident du comité d’organisation de Tahoua sakola et tous ses collaborateurs peuvent enfin exulter. Ils sont au bout d’un processus laborieux, d’un travail titanesque qu’ils n’ont pu accomplir que grâce au fort soutien qu’ils ont reçu de la part des uns et des autres. Voilà pourquoi, ils tiennent à présenter leurs vifs remerciements à tous ceux qui ont été leurs partenaires dans le projet Tahoua sakola, aux plus hautes autorités pour le constat soutien à leur endroit. Le plus important, pour dire l’essentiel a pu se réaliser : une fête de Tahoua Sakola digne d’une fête de la République ; Une organisation à la hauteur de l’évènement et enfin une fête au finish réussie et somme toute exemplaire….

Soit une raison suffisante faire bouger le comité de la prochaine édition prévue se tenir à Zinder soit « Zinder-Saboua ». Comme par le petit jeu de la farandole, Tahoua passe le relai à Zinder, qui n’a plus de temps à perdre. En effet, puisse-t-on dire, Tahoua c’était déjà hier et Zinder-Saboua, ce sera pour demain. Autant Tahoua Sakola a été un succès éclatant, autant Zinder-Saboua ne devrait pas être en marge d’un succès à sa portée puisqu’il ne suffit qu’au comité d’organisation de Zinder de s’atteler à trouver les bonnes formules, celles innovantes qui se fonderont sur les manquements observés lors de Tahoua-Sakola, quoiqu’ sait de Tahoua-Sakola qu’il y avait plus de mé- rites que d’insuffisances.

Quelque part, Tahoua-Sakola a même travaillé pour son homologue de Zinder en ce qu’il a pu faire preuve de beaucoup de nouveautés tant dans l’organisation à proprement dit que dans les formules retenues pour réaliser les infrastructures prévues pour la fête. Un autre grand succès de Tahoua-Sakola réside en ce que le comité d’organisation a réussi le défi de loger pas moins de cinq chefs d’Etat et les membres de leurs délégations. La chose était inimaginable pour la ville de Tahoua il y a quelques mois….

Balleyara est une ville très animée surtout la veille et le jour du marché hebdomadaire. Les échanges commerciaux sont intenses dans cette ville carrefour. En effet, la position géographique de Balleyara fait de cette ville un centre commercialrésolument tourné vers le business. Un jour de marché est considéré comme « sacré » à Balleyara. La débrouillardise est ancrée dans les habitudes de tout un chacun. Parmi la panoplie de produits alimentaires mis en vente le jour du marché hebdomadaire, figure en bonne place le pain local qui est fortement consommé par les populations. Le pain est produit de façon artisanale à travers des fours traditionnels construits en banco (argile). La filière vente du pain est quasiment dominée par des unités traditionnelles éparpillées dans la ville de Balleyara.

 Au cœur du marché hebdomadaire de Balleyara est érigé un four de production du pain local. De la fumée lente se dégage au milieu des boutiques et autres magasins construits en semi-dur avec une toiture en tôle. C’est le lieu de l’entreprise Alkassoum Yayé. Il est 8h 30 mn ce dimanche 24 avril 2022, jour du marché de Balleyara. Les marchands commencent à exposer et à vendre leurs articles. La navette est intense dans cette partie du marché. Comme à l’accoutumée, chaque dimanche  Abdoul-Kader, un élève en classe de 3ème  vient prêter main forte à son grand frère Alkassoum pour la production du pain. A coté du four traditionnel, se trouve le magasin où sont stockés  les sacs de farine de blé servant à la préparation du pain.  A l’entrée de ce magasin, Abdoul-Kader met en valeur ses biceps. Les deux mains dans un grand récipient rempli de la farine de blé, il transpire en malaxant un sac et demi de farine de blé. Les ingrédients tels que la levure et le sel sont déjà versés dans cette grande bassine. L’eau étant versée, la farine devient pâteuse après une demi-heure de corvée pour Abdoul-Kader. En effet, l’eau utilisée pour la mixture de la farine est méticuleusement étudiée. Pour écarter le moindre soupçon par rapport à la propreté de cette eau, Abdoul-Kader n’hésite pas à faire recours à la décantation, une méthode couramment appliquée surtout en milieu rural.  La préparation de la farine est visiblement pénible parce qu’il faut consacrer au moins trente (30) minutes. Ici, l’activité  mobilise presque tous les membres de la famille. Le savoir-faire est transmis de génération en génération dans cette famille. Le pain local de Balleyara est très prisé. Les habitants de la ville en raffolent, tout comme les populations environnantes et les visiteurs venant des zones lointaines. C’est un pain totalement différent de celui produit dans les unités industrielles à Niamey. L’activité est bien organisée même si la filière ne se modernise pas à l’image d’autres secteurs d’activités. D’un coté, il y a des commerçants  de la farine de blé  et de l’autre  les  vendeurs à la criée en passant par les producteurs du pain local.

Le processus de préparation du pain

Dans la ville de Balleyara, l’entreprise d’Alkassoum est citée en exemple parmi la kyrielle d’unités traditionnelles de production du pain. Agé de 30 ans, il maitrise toute la chaine de production du pain. ‘’ Nous mettons minutieusement la farine de blé dans une grande bassine. Puis, on verse de l’eau et les ingrédients avant de procéder à la phase consistant à la mixture. Il faut un ou deux bras valides pour cet exercice où les muscles vont beaucoup travailler. Lorsque la farine est bien malaxée jusqu’à devenir une pate gluante, on schématise sur une grande table les formes de pain. C’est ainsi qu’on passe à l’étape suivante où ces formes de pain sont transposées sur une planche à fer à l’aide de laquelle on les met soigneusement dans le four déjà bien chauffé. C’est le bois de chauffe qu’on utilise dans ces fours  traditionnels de pain’’, a expliqué M. Alkassoum. Quelques minutes après, il ressort les planches avec du pain prêt à la vente et à la consommation. C’est un pain à dimension courte, mais tendre et délicieux. On peut même le grignoter sans le lait. Aussitôt sorti du four, un groupe de revendeurs prennent d’assaut le lieu. Il y a deux catégories de pain. Celle qu’on vend à 50 F et l’autre à 100 F. Au niveau des unités traditionnelles de production du pain, les revendeurs ambulants ou ceux qui ont des petits restaurants achètent la baguette locale à 90 F qu’ils revendent pour avoir un bénéfice de 10 F. Le jour du marché est propice à la vente. Une recette de 150.000 F est une petite affaire pour Alkassoum qui dispose de quatre (4) revendeurs ambulants sans compter les restaurateurs et restauratrices. Chacun des revendeurs peut avoir le jour du marché 3000 F comme gain lié au travail. Le business est rentable  même si ces derniers temps, la cherté de la farine de blé impacte la filière. Malgré la présence d’une boulangerie moderne à Balleyara, la filière du pain local tient encore. Les acteurs évoluant dans ce secteur d’activité tirent leur épingle du jeu.

Cependant, avec le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui sont des grands pays producteurs du blé, l’impact de la crise s’est répandu partout dans le monde. Au Niger, le prix du sac de la farine de blé a connu une hausse vertigineuse. Ce qui a contraint les unités industrielles opérant dans la filière boulangerie et pâtisserie à revoir à la hausse le prix du pain. Mais comme Balleyara a une position stratégique par rapport aux échanges commerciaux avec des entrées faciles, la disponibilité de la matière première qu’est la farine de blé ne fait point défaut. Le sac de 50 kg de farine de blé se vend à Balleyara à 18.500 F, alors qu’elle coûtait avant la crise Russo-ukrainienne 14.000 F. La farine de blé qui inonde le marché de Balleyara vient de l’Algérie à travers les camions gros porteurs.

La commercialisation de la farine de blé

 La guerre entre l’Ukraine et la Russie a perturbé considérablement la chaine d’approvisionnement des denrées alimentaires exportées par ces deux pays.  Parmi les denrées alimentaires que les pays africains importent en quantité et dont l’Ukraine et la Russie sont des grands producteurs mondiaux, figure effectivement le blé. Ce dernier est un produit agricole dont la transformation agro-alimentaire débouche sur

plusieurs aliments fréquemment consommés par les populations vivant aussi bien en milieu rural qu’urbain. C’est le cas des galettes de beignée et le pain. Ces deux aliments ne sauraient être disponibles s’il n’y a pas de la farine de blé. A Balleyara, l’entrée de la farine de blé est facilitée par les camions gros porteurs en provenance de l’Algérie et dans une moindre mesure par le Nigéria, un pays de transit. Mais l’essentiel des commerçants qui évoluent dans la filière évoquent l’Algérie comme principal pays d’approvisionnement de la farine de blé.

Assis sur une chaise sous un hangar dressé à la devanture de son magasin, M. Abdoul-moumouni Abonkor est un commerçant de la farine de blé. Il compte méticuleusement des billets de banque qu’un monsieur vient de lui tendre. Probablement de l’argent en lien  avec la vente de la farine de blé. Méfiant par rapport à la presse, il considère même qu’il est inutile d’échanger avec nous. La réticence le domine au point où les réponses à nos questions sont expéditives.  Il ne fait pas le déplacement en Algérie pour acheter la farine de blé. Mais ce sont plutôt les camionneurs qui prennent le risque pour approvisionner la ville de Balleyara dans un contexte sécuritaire volatile. Quant aux clients de ce commerçant, il faut simplement retenir les propriétaires des unités  de production du pain local et les femmes excellant dans le petit commerce. ‘’ La cherté de la farine blé est liée au fait que l’approvisionnement est perturbé par les conflits dans les pays à forte production et l’insécurité qui sévit dans la bande sahélo-saharienne. Auparavant, nous achetions auprès des camionneurs la tonne de la farine de blé à 250.000 FCFA. Cette année, la tonne nous revient à 340.000 à 345.000 FCFA soit une augmentation de près de 100.000 FCFA. Et à dire que nous revendons en détail aux boulangers et aux femmes qui opèrent dans le petit commerce. Actuellement, le stock de farine de blé dans le magasin ne dépasse pas deux tonnes.  Avec le mois de jeûne, le marché est timide. Notre souhait le plus ardent, c’est le retour de la paix dans le Sahel et le rétablissement normal de la chaine d’approvisionnement des denrées alimentaires en général et celui du blé en particulier ’’, espère M. Abdoul-moumouni Abonkor.  En dehors de cette perturbation liée à l’approvisionnement de la matière première (la farine de blé), on peut dire que le business autour de la vente du pain n’est pas négligeable dans l’économie locale.

Hassane Daouda, (onep)Envoyé Spécial    

 

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L’on ne peut se balader dans les méandres, et les couloirs du marché de Balleyara sans rencontrer les jeunes vendeurs du pain traditionnel communément appelé ''kharaga-buro'' c'est à dire le ‘’pain fait maison’’, à la différence des boulangeries pâtisseries modernes. Au marché à bétail, dans les différentes sections dudit marché, ce pain est disponible et accessible à tous. La vente de ce produit est très rentable et des jeunes gens dont des scolaires en ont fait leurs métiers qu’ils exercent pendant les weekends, principalement les dimanches, jour du marché. A travers cette activité des jeunes vendeurs ambulants trouvent leurs comptes.

Cet excellent et savoureux pain fait dans des fours en banco est un met traditionnel nigérien. Selon les spécialistes en la matière, les techniques du fourrage et les recettes de ce pain à base de semoule fine et la farine de blé, ont été importées des pays du Maghreb par des commerçants et des éleveurs pratiquant la transhumance. Ce pain est singulièrement apprécié par les communautés. Il fait partie des mets très prisés, surtout les jours du marché et lors des fêtes.

Boubakar Ahmad Idher, un jeune de 15 ans qui assiste son père dans toute la chaine de préparation du pain traditionnel. Ça fait exactement 4 ans qu'il travaille avec son père. Après la préparation, il a la charge d’écouler une bonne partie du pain sur le marché. Il se balade dans le marché à l'aide d'un récipient rempli de petits morceaux de pain. Chaque jour du marché le jeune garçon arrive à écouler plus de 200 unités de pain. « Je viens chaque jour du marché avec mon père. Nous sommes du village de Alkama. Nous venons ici seulement les jours du marché. Je prends 50 unités de pain de 100f et 50 autres unités de 50f que je transporte sur ma tête pour aller à la rencontre des clients. Les clients préfèrent nos produits à cause des facilités qu'ils ont pour s'approvisionner. Le pain local a un goût authentique et très riche en substance nutritive. Et ensuite ce pain est moins cher par rapport aux pains des boulangeries », explique le jeune vendeur.

Les filles ne sont pas en marge de cette activité. Chamsiya est aussi une vendeuse du pain traditionnel juste à l’accès principal de l’ancien marché à bétail de Balleyara. Ce jour du marché, elle a le pain entassé sur une table. Elle a l’assurance de tout vendre, car elle fait accompagner son pain avec de la sauce, la salade, etc. « Je vends une grande quantité chaque jour. Mais c’est surtout les jours du marché que les affaires sont bonnes à cause de l’affluence. On me livre du pain chaud que je vends en détail. Les clients peuvent également le couper en deux et le garnir avec de la viande hachée ou de crudité disponible chez moi pour en faire d’excellents sandwichs », a-t-elle expliqué. 

La plupart de ces vendeurs ambulants sont payés par jour et en fonction du nombre d’unités du pain

vendues. Souleymane Abdouramane est un élève en classe de 4ème. Il ne rate jamais le jour du marché. Pour cause, la vente du pain. Souleymane est le vendeur préféré d'un commerçant et producteur du pain traditionnel. Il a constaté que la vente du pain traditionnel est rentable et beaucoup de jeunes vendeurs s'en sortent très bien.

Conscient de l’importance et la sensibilité des produits qu’il propose aux clients, Souleymane adopte des attitudes pour assurer l'hygiène sur le lieu de vente. Le jeune homme est propre et respectueux vis-à-vis de ses clients. « Le pain est un aliment à garder dans des très bonnes conditions d’hygiène. Je le fais pour gagner la confiance des clients et celle de mon patron, car je dois profiter des jours du marché qui coïncident avec les weekends. Chez nous le jour du marché coïncide avec les weekends où généralement les scolaires n'ont pas grand-chose à faire. Alors j'ai décidé d'intégrer un groupe de jeunes vendeurs. C'est à cause de mon sérieux que le propriétaire me confie une grande quantité de sa production pour l’écouler. Et il me donne des commissions supplémentaires pour m'encourager. Même quand le marché est dur il nous fait un traitement spécial », a témoigné Souleymane Abdouramane. 

Grâce à cette activité des jeunes comme Souleymane arrivent à subvenir à leurs besoins. Selon lui, cette activité n'a aucun impact négatif sur leur scolarité. Au contraire, ce jeune qui rêvait de devenir un officier de l'armée précise que la plupart des vendeurs de pain prennent déjà en charge, à la sueur de leur front l'essentiel des petites dépenses académiques sociales, notamment frais de COGES, l’achat de tenue scolaire et EPS, frais de récréation, etc. 

Abdoul-Aziz Ibrahim(onep), Envoyé spécial

 

 

 

 

Depuis plus d'une décennie, le marché nigérien a été inondé par une multitude de produits alimentaires importés. Chaque jour, ces produits étrangers affluent sur nos étals et séduisent les consommateurs, non pas par simple engouement pour l'exotisme, mais par nécessité, car notre propre production locale ne peut rivaliser. Ainsi, la consommation de ces produits importés devient incontournable.

C'est à ce stade que les inquiétudes surgissent. Malgré la popularité de ces produits, peu de gens se posent la question de leur origine et de leur composition. Nous les consommons sans réserve ! Pourtant, un adage nous rappelle que "notre santé dépend de ce que nous mangeons". Cette maxime se vérifie, car c'est souvent par notre alimentation que nous contractons diverses maladies. Malheureusement, nous n'avons aucun contrôle sur la qualité de ces produits homologués par les organismes nationaux compétents. Nous nous contentons de les consommer à l'aveuglette, comme l'adage africain dit : "Tout ce qui ne tue pas engraisse". Cette approche erronée doit être corrigée, car certains produits que nous consommons peuvent nuire à notre santé à petit feu, comme les boissons gazeuses qui, de nos jours, sont progressivement remplacées par des alternatives plus naturelles, réputées moins dangereuses, voire inoffensives.

Face à notre incapacité de contrôle, les autorités du domaine, telles que la Police Sanitaire et le lanspex, sont censées nous rassurer en fournissant des rapports d'activités réguliers, présentant la qualité des produits présents sur le marché nigérien. Cependant, ces organismes ont négligé de partager ces informations cruciales avec le public. Par conséquent, il nous est difficile de savoir si tous ces produits qui envahissent nos marchés sont réellement sans danger pour notre santé.

Des rumeurs circulent selon lesquelles certains grossistes ou importateurs influencent les services compétents pour homologuer leurs produits en échange de pots-de-vin. Cette pratique pourrait également concerner certains producteurs locaux. Si tel est le cas, il est impératif que les journalistes, la société civile et les défenseurs des droits de l'homme mènent une enquête approfondie. En effet, notre santé est directement menacée par ce que nous consommons au quotidien. Il est donc crucial de mettre en lumière la qualité des produits disponibles sur le marché, qu'ils soient importés ou locaux.

En conclusion, il est essentiel de reconnaître que de nombreux produits, tant importés que locaux, pourraient souffrir de problèmes de qualité. Face à cette réalité préoccupante, il est du devoir de tous les acteurs impliqués de s'unir pour protéger la santé des consommateurs nigériens. Cela implique une surveillance accrue des autorités compétentes, ainsi que la mobilisation des médias et de la société civile pour mener des enquêtes approfondies et assurer la transparence dans le domaine des produits alimentaires. Seul un effort concerté peut garantir un avenir plus sûr et sain pour tous les citoyens.

Amadou. I

Un reportage de nos confrères sénégalais sur des mendiants d’origine nigérienne à Dakar a fortement ébranlé la fierté de nos compatriotes. Des réactions scandalisées, des tentatives malheureuses de justification et de colériques propositions pour laver l’honneur ont fusé de partout. Dans tout ce brouhaha, seule la réflexion de Hamma Hammadou du parti politique Doubara semble digne d’intérêt. Il conseille d’aller au-delà de l’indignation. La mendicité a certes toujours existé au Niger. Que les défenseurs de la gouvernance actuelle se tranquillisent. Cette pratique n’est pas née sous la renaissance. Seulement il y a quelques années, elle était circonscrite et exclusivement du fait d’une catégorie de personnes, le plus souvent en situation de handicap. Son développement et surtout sa professionnalisation sont, en grande partie, dus à la perte, dans notre société, de certaines nobles et importantes valeurs aussi bien traditionnelles que religieuses. La solidarité est une de ces valeurs. Dans un passé récent, les communautés prenaient en charge les diminués et les plus vulnérables. Un homme en situation de handicap bénéficie de l’attention du village. Il n’avait pas besoin de voyager pour trouver des moyens de vivre. Les aléas climatiques en rendant très vulnérables nos populations ont, dans une certaine mesure, amené des changements dans leurs comportements vis-à-vis de leurs semblables éprouvés par la vie. Mais cela ne saurait suffire pour expliquer la perte d’une grande partie des valeurs qui faisaient de nous des humains. La conduite des affaires de la cité est responsable de cette situation.

La mauvaise gouvernance en est la cause. Le Niger n’est pas un pays pauvre mais il est mal géré disait, il y a quelques années, une certaine opposition. Au pouvoir aujourd’hui, elle se révèle prédatrice des immenses ressources et richesses du pays. Un petit cercle de Nigériens s’est accaparé de tout. Quelques individus qui n’ont hérité de rien sont devenus, au prix de détournements, de pillage, riches comme Crésus. Laissant la majorité des Nigériens dans un dénouement total. L’école publique est abandonnée au profit d’un enseignement privé hors de prix pour la majorité des enfants de ce pays. Ces écoles ouvertes sous des prête-noms sont en fait propriétés, dans une importante part, des membres de ce cercle. Le secteur de la santé subira le même sort que l’école. En favorisant, par la gouvernance, la pauvreté, nos dirigeants participent au développement de la mendicité. Depuis l’avènement de la démocratie au Niger, la solidarité a fait place à la cupidité. Nos élites, nos dirigeants n’ont qu’un seul leitmotiv : s’enrichir à tout prix. Cette génération de prédateurs a fait son apparition dans le sillage de la préparation de la Conférence nationale. Elle investira les partis politiques, les associations, les syndicats, les ONG. Tous ont la prétention de parler et d’agir au nom du peuple. En réalité, le parti politique est un moyen d’accéder au pouvoir pour se servir en détournant les ressources et richesses générées par le travail des Nigériens. Les syndicats aussi sont un moyen d’ascension sociale. Combien de nos plus hautes autorités actuelles étaient des syndicalistes ?

Les associations et les ONG permettent de manipuler, au nom des populations, l’argent des partenaires au développement. De l’argent des contribuables des pays occidentaux destiné aux populations est devenu un moyen de réalisation des responsables des associations et ONG. On voit bien que ceux, susceptibles d’être les exemples, ne sont que de vulgaires mendiants. Comment, dans ces conditions, lutter contre la mendicité ? On a bien vu un président de la République pendre une obole et se rendre en Europe proposer ses services, contre rétribution, pour intercepter les migrants en partance pour l’Europe. Des centres de rétention ont été ouverts avec le financement européen. C’est de la mendicité. Au lieu de produire des dossiers pour financer le développement des zones à haute migration, on préfère prendre l’argent du blanc pour empêcher des Africains d’atteindre la Méditerranée. Dans un pays où tout le monde est mendiant peut-on s’offusquer de voir des compatriotes, devenus mendiants par la force des choses et surtout en copiant nos élites sensées donner l’exemples, exportés cette exception, ce label, cette denrée made in Niger ?

Aliou

Le projet d'accès aux services électriques solaires au Niger (NESAP), est un projet de l'État du Niger financé par la banque mondiale à hauteur de 50 millions de dollars US.  Le NESAP s'inscrit dans la droite ligne du plan de développement économique et social (PDES 2017_2021) du Niger.  Ce projet a pour objectif de contribuer à augmenter l'accès à l'électricité grâce à l'énergie solaire dans les zones rurales et périurbaines dans un pays où le taux national d'accès à l'électricité est l'un des plus faibles de la sous-région.  Le NESAP est mis en œuvre à travers quatre composantes qui sont :

  • La composante 1 qui vise le développement du marché des systèmes de kits solaires autonomes ; 
  • La composante 2 avec l'électrification rurale par muni réseaux hybrides solaire suivant un modèle d'opérateurs de service délégué ;
  • La composante 3 ou l'hybridation solaire PV de muni réseaux thermiques isolés de la NIGELEC et élargissement de l'accès et enfin ;
  • La composante 4 qui a trait à l'appui à la mise en oeuvre et assistance technique.

C'est la composante 1 de ce projet qui était au centre d'une rencontre multi acteurs ce jeudi 03 mars 2022, dans la salle de réunion de la Chambre de Commerce,  d'artisanat et de l'industrie du Niger. Une initiative de l’Agence Nationale de l’Energie Solaire (Anersol-CCin), et de la Chambre de Commerce du Niger dont l'objectif principal visé est de favoriser l'échange et le partenariat entre les entreprises et distributeurs de kits et pompes solaires de qualité et les acteurs intéressés par le domaine solaire.

C'était une grande occasion pour présenter la composante 1 du NESAP, sa valeur ajoutée et les opportunités qu'elle offre ; de mettre en exergue les avantages des kits solaires autonomes en termes de qualité, durabilité et accessibilité ; d'échanger sur l'importance de la qualité des kits et pompes solaires ou encore d'exposer des kits et pompes solaires des entreprises solaires partenaires. 

Prenant la parole à cette occasion, le secrétaire général de la chambre de commerce du Niger, Mahamane Ousmane, a tout d'abord remercier l'Agence Nationale de l'Energie Solaire (Anersol-CCin), pour leur avoir fait honneur de les associer à cette activité.  M. Ousmane a aussi salué l'accompagnement de la Banque mondiale dans le cadre de la création des conditions d'un accès plus facile aux financements pour les opérateurs et les utilisateurs. Le secrétaire général de la chambre de commerce d’ajouté, que son institution a formé un important vivier de jeunes disséminés à travers tout le pays et qui sont intéressés par le domaine du solaire, ce qui constitue une base de données que la Chambre est prête à mettre à la disposition de ses partenaires pour les accompagner dans l'atteinte des objectifs de la composante 1 du NESAP qui constitue "une aubaine que les opérateurs, distributeurs et utilisateurs doivent saisir".

M. Mahamane Ousmane a aussi indiqué que son institution accueille favorablement cette initiative et à exhorter les opérateurs économiques à bien saisir cette opportunité qu'offre le projet en investissant dans le solaire qui est d'ailleurs une denrée inépuisable au Niger.

Pour rappel, le projet NESAP et la Chambre de commerce se sont engagés depuis le 24 février dernier dans un partenariat qui devra contribuer au développement du marché des kits et pompes solaires autonomes de haute qualité sur le marché nigérien objet de la composante 1 du NESAP.

Dans son discours, la Directrice générale de l'Anersol-CCin, Dr Siddo Nana Mariama, a rappelé les objectifs du projet NESAP notamment sa composante 1, objet de cette rencontre. Pour la directrice générale de l’Anersol-CCin le Niger présente un faible taux d’accès à l’électricité : « Comme vous le savez, ces taux sont bas, faisant partie des plus faibles de la région avec un taux national de 19,5% et un taux d'électrification en milieu rural d'à peine 5% alors que plus de 80% de la population y vivent ».  Selon Dr Siddo Nana Mariama le défi énergétique est donc grand, surtout compte tenu de la grande superficie du pays, ce qui rend la solution réseau difficile, et de la forte disparité en termes de densité de population, ce qui rend l'investissement plus coûteux et parfois moins rentable d’où la nécessité de faire recours aux énergies renouvelables de qualité pour un accès des populations surtout rurales et périurbaines à l’électricité.

Procédant à l'ouverture de cette rencontre d'échange, le directeur des énergies renouvelables du ministère du pétrole, de l'énergie et des énergies renouvelables M. Schitou  Maman Manssour, a tout d’abord rappeler l'importance que les plus hautes autorités du pays accordent à la question de l'accès des populations à l'énergie et particulièrement celles vivant en milieu rural. C'est dans cette optique que selon le directeur général des énergies renouvelables, le gouvernement met en œuvre des programmes et plans d'actions avec pour objectif d'accroître l'accès à l'électricité par la promotion des énergies renouvelables en portant d'ici 2030, le taux national d'accès à l'électricité à 60% contre 19% avec une part des énergies renouvelables de 30% contre 4% actuellement dans le bouquet énergétique.

M. Maman Manssour s’est ensuite félicité de l'accompagnement de la Banque mondiale à travers le financement du projet NESAP avant d’indiquer que cette rencontre est d’une importance capitale car elle permet de créer les conditions d'une amélioration du marché des kits solaires autonomes.

Après la cérémonie protocolaire, les participants à cette rencontre ont suivi des présentations sur la Composante 1 du NESAP et sur le partenariat entre le projet l’Anersol-CCin et la Chambre de commerce dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 1 du NESAP. C’était aussi une occasion pour les établissements financiers partenaires à savoir la Sonibank, la BSIC et l'institution de microcrédit Capital Finance de présenter leurs offres et les modalités d'accès aux lignes de crédit mises en place dans le cadre de la mise en œuvre de cette composante.

Les participants ont eu également droit à la présentation d'autres opportunités d'accès aux financements afin de développer leurs activités dans le solaire notamment le nouveau Projet d’accélération de l’accès à l’électricité au Niger (HASKE), financé également par la Banque mondiale pour un montant total de 317,5 millions de dollars US. Des présentations qui ont été suivies d’échanges riches.

Une visite guidée des expositions des entreprises solaires et des échanges B to B a sanctionnée la fin de cette demi-journée d’échanges fructueux sur la composante 1 du projet d’accès aux services électriques solaires au Niger (NESAP).

M.D

 

 

Cette organisation repose sur la création d’une unité de soins intensifs neuro-vasculaire (USINV) et d’une unité neuro-vasculaire (UNV) à l’Hôpital Général de Référence de Niamey avec  des équipes pluri professionnelles spécialisées dans le diagnostic, le traitement et la rééducation précoce des patients atteints d’un AVC. Il s’agit  de la kinésithérapie, de l’ergothérapie, et de l’orthophonie.  Selon Dr Zakaria Mamadou, chef du service de neurologie les données scientifiques  ont  démontré que la prise en charge d’un patient dans une filière améliore l’ensemble des aspects de sa prise en charge grâce à la multiplicité de solutions thérapeutiques déployées.

 Il explique davantage qu’une filière de prise en charge des AVC est une cellule bien structurée qui facilite la prise en charge rapide et efficace des patients victimes d’AVC.  Dr Zakaria Mamadou indique que des études ont montré de nombreuses défaillances multifactorielles dans la réponse aux patients et des systèmes pré́-hospitaliers dans les pays développés : déficit de reconnaissance des symptômes, absence de perception de la gravité des signes, défaillance concernant les actions à entreprendre.  De ce fait, « il est plus que nécessaire de s’organiser en filière de prise en charge qui va intégrer chaque acteur dont le patient mais aussi la population au sein d’une organisation bien structurée », fait-il remarquer.

Le choix de l’Hôpital Général de Référence pour abriter cette filière n’est pas fortuit. En effet, c’est un hôpital moderne qui répond aux critères internationaux. L’hôpital dispose d’un  service de neurologie de 27 lits, dont 5 sont dédiés aux soins intensifs neuro-vasculaires. L’hôpital est aussi doté́ d’un service d’imagerie médicale avec un scanner et une IRM avec accessibilité́ au scanner H24. Il y’a un service d’accueil des urgences de haut niveau avec accessibilité́ à un laboratoire de biologie médicale. L’hôpital dispose aussi d’un service de cardiologie, d’échographie trans-thoracique (ETT). L’hôpital est également équipé́ d’un appareil de coronographie. C’est d’ailleurs le seul au Niger. « Cette salle de coronographie est déjà̀ utilisée par notre équipe pour la réalisation des artériographies cérébrales diagnostiques et elle pourrait réaliser des cas de thrombectomie mécanique à la phase aiguë des AVC », explique Dr Zakaria Mamadou, chef du service de neurologie.

L’Hôpital Général de Référence dispose d’un service de réanimation avec une grande capacité́ d’accueil. C’est  aussi le seul hôpital au Niger doté d’un service de MPR (médecine physique et de réadaptation) avec un médecin spécialiste et des kinésithérapeutes. Étant donné  que  c’est un projet pilote, l’expérimentation sera extrapolée dans les autres hôpitaux du Niger afin de sauver plus de vies, a dit Dr Zakaria Mamadou.

Prise en charge des AVC avant l’idée de la création de l’Unité de soins intensifs

À cette date, les patients nigériens ne bénéficient pas de la prise en charge à la phase aiguë : thrombolyse intraveineuse, et la thrombectomie mécanique. «  Mais nous avons pu réaliser deux cas isolés de thrombolyse intraveineuse chez des patients dont le dernier cas date de mars 2022 », a fait savoir Dr Zakaria Mamadou.

Actuellement la prise en charge se fait dans les services de neurologie classique et il s’agit de prévenir les complications liées au décubitus prolongé (infections urinaire et respiratoire, les plaies du décubitus appelées escarres, la formation des caillots dans les veines des membres inférieurs...) et les autres facteurs pouvant aggravés le tableau neurologique. Il s’agit aussi de faire les bilans complémentaires pour chercher la cause de l’AVC afin de mettre un traitement pour prévenir les récidives. Aussi il y’a la prise en charge rééducative qui se fait très précocement en collaboration avec le service de médecine physique et de réadaptation.

 

Les avantages de l’unité neuro-vasculaire 

 

D’après le Docteur Zakaria Mamadou, de nombreuses études scientifiques ont démontré les avantages des UNV.  Il s’agit de donner aux patients les plus grandes chances de survie et de récupération. Il rapporte que des études ont démontré que l’hospitalisation  dans une unité neuro-vasculaire améliore le pronostic vital et fonctionnel des patients victimes d’un AVC. L’effet favorable de l’unité est sans doute en partie dû à la prise en charge standardisée et spécialisée des patients, permettant ainsi des diagnostics plus précis et plus précoces, des investigations plus appropriées et une meilleure prévention des complications.

Dr Zakaria Mamadou indique par ailleurs que le projet de création de l’unité de soins intensifs  en vue d’améliorer la prise en charge  des AVC au Niger est présenté au  Chef de l’État, Mohamed Bazoum qui a fait une appréciation positive du projet en instruisant le ministre en charge de la Santé Publique et celui des Finances pour mettre à disposition de l’Hôpital Général de Référence les moyens nécessaires pour la réalisation dudit projet afin de sauver plus de vies nigériennes. Une fois réalisé, le projet fera du Niger  le 3ème pays d’Afrique sub-saharienne francophone à s’en procurer après le Congo Brazzaville et le Gabon, donc le premier en Afrique de l’ouest francophone.

La rééducation dans la prise en charge des patients victimes d’AVC selon Dr Alfari Abdoul Aziz, médecin rééducateur

La rééducation, explique Dr Alfari Abdoul Aziz, c’est l’utilisation de l’ensemble des techniques manuelles, instrumentales, des appareillages, des procédés et des médicaments en vue de restaurer partiellement ou totalement les  capacités et fonctions perdues par le patient. L’objectif de cette rééducation est de prévenir la formation des escarres, la coagulation du sang dans les vaisseaux, les problèmes de déglutition, les infections, l’enraidissement des articulations  et la perte totale de l’autonomie. La rééducation des patients victimes d’AVC comprend 3 phases, ajoute-t-il.

La Phase aigüe (1 à 2 semaine). À cette étape, la rééducation doit être précoce, intense mais prudente pendant  l’hospitalisation du patient aux urgences, ou en réanimation ou en neurologie.  La phase de récupération commence à partir de 2 à 3 semaines. C’est la phase pendant laquelle le patient est transféré dans un service de médecine physique et de réadaptation pour continuer la rééducation et les autres soins standards. Ce n’est pas le moment pour le malade se retourne à son domicile. Dans cette phase les thérapeutes travaillent les fonctions telles que : la station débout, la marche, la parole, ils corrigent aussi les problèmes des urines, de l’alimentation, du comportement et traitent les douleurs et insomnies. La durée de cette hospitalisation peut aller jusqu’à 3 mois afin d’obtenir une récupération fonctionnelle maximale. « Malheureusement à l’heure actuelle, au Niger, nous ne disposons pas encore de service  d’hospitalisation de ce type, d’où, après la phase aigüe les malades se retrouvent à leurs domiciles », souligne Dr Alfari Abdoul Aziz

La Phase de réadaptation commence à partir de 1 à 2 ans du début de l’AVC. Les signes qui persistent encore sont difficiles à récupérer on parle alors de la phase séquellaire. Pendant cette phase, le suivi consiste d’une part, à apprendre au patient et à son entourage à faire des exercices d’auto rééducation quotidienne à domicile et aussi, lui faciliter la réalisation d’ activités socio professionnelles par la prescription d’aides techniques adaptées ainsi que l’aménagement de leurs milieux physiques.  Pour leur suivi à long terme, des consultations de suivi et la prescription de séances de rééducation sont possibles tous les 3 ou 6 mois.

En conclusion, soutient-il, pour atteindre cet idéal de prise en charge de rééducation des personnes victimes d’AVC et d’autres maladies pouvant causer de lourds handicaps, à ce jour, a-t-il noté, le Niger compte seulement 2 médecins rééducateurs, dont 1 à l’hôpital Général de Référence de Niamey et l’autre à l’hôpital national de Niamey.

 Dr Oumarou Mahamane Mamane Nassirou, médecin urgentiste salue le projet de création d’une unité de soins intensifs de prise en charge des AVC à l’Hôpital Général de Référence

« L’accident vasculaire cérébral (AVC) est un problème majeur de santé publique à l’origine d’une forte mortalité et d’handicap. L’AVC est une urgence diagnostique et thérapeutique d’où l’intérêt de disposer d’une filière organisée au sein de notre hôpital de prise en charge des patients qui en sont victimes.

Le service d’urgence est souvent le premier contact des patients avec l’hôpital et donc un maillon essentiel de diagnostic  précoce de tout patient suspect d’AVC afin de l’orienter rapidement vers l’unité neuro-vasculaire. En plus notre service dispose d’une salle de déchoquage permettant de surveiller et de prendre en charge les patients graves en attente d’une prise en charge neuro-vasculaire. Vivement l’installation de cette filière de prise en charge de l’’AVC pour  le bien-être de nos patients », témoigne Dr Oumarou Mahamane Mamane Nassirou.

Par Oumar Issoufou(onep)

Les membres du réseau des femmes parlementaires de l’Assemblée nationale, conduites par la présidente d’honneur du réseau, la députée Hadiza Seyni Zarmakoye et les partenaires financiers, accompagnés de la Directrice Générale de la Haute Autorité du Waqf, Mme Khadijah Diallo ont effectué hier dans l’après-midi, une visite guidée à la Maternité Issaka Gazobi (MIG) de Niamey. Les partenaires financiers sont allés constater sur le terrain, la situation de ce centre hospitalier avant de réagir au projet de sa rénovation. Ce qui leur a permis d’être au parfum des difficultés que traverse la Maternité Issaka Gazobi. Ils ont pris l’engagement d’apporter leur soutien pour sa réhabilitation.

La délégation a visité de fond en comble tous les services et les installations de la Maternité Issaka Gazobi avant de se retrouver en salle pour une réunion de concertation. La délégation a trouvé des agents très dévoués pour assurer des prestations de qualité et satisfaire les patientes malgré les conditions ardues de travail. Cet établissement de référence où convergent tous les Nigériens connait une situation de surcharge due à l’exiguïté des lieux. Le centre hospitalier assure la gratuité de la césarienne et la prise en charge des enfants au niveau de service de néonatologie et des cancers gynécologiques.

A l’issue de la visite, les membres de la délégation ont exprimé tout leur engagement pour aider l’établissement sanitaire. «Nous avons vu de près les différents besoins de l’établissement. Ce sont des vrais besoins qui nécessitent une intervention d’urgence. D’ailleurs, je salue l’effort fourni par les agents pour sauver des vies. Nous allons faire tout pour soutenir la Maternité. Nous sommes en possession du plan de rénovation entre nos mains et nous allons agir après avoir touché notre niveau central. Les donations vont suivre dans l’immédiat s’il plait à Dieu», a assuré M. Adil Tantane, Directeur de l’Agence des musulmans d’Afrique, représentation du Niger.

Le représentant de la Fondation koweitienne de bienfaisance a promis également que sa structure fera tout pour accompagner les efforts de l’Etat dans l’œuvre de réduction des souffrances des femmes. «Nous avons constaté que les bâtiments sont vétustes et exigus à tous les niveaux. Il y’a un surnombre de patientes par manque de place. Mais nous rendons hommage au personnel qui s’investit pour sauver des vies humaines malgré les multiples contraintes. La situation nous a heurtés. L’équipe du Directeur Général, Pr Madi Nayama est formidable. Nous allons apporter tout notre appui et notre réaction sera vive», a-t-il ajouté.

Pour la présidente d’honneur du réseau des femmes parlementaires, cette visite est une suite logique de leur engagement pour aider leurs sœurs. C’est pourquoi, elles sont allées tapées à la porte de la Directrice Générale de la Haute Autorité du Waqf qui a pu mobiliser les responsables des ONG et associations islamiques des pays arabes à venir visiter la Maternité Issaka Gazobi. «Dans ce travail, nous avons le soutien du président de l’Assemblée nationale qui nous a instruit de mener le plaidoyer afin de soutenir l’Etat qui a beaucoup à faire comme la lutte contre l’insécurité. Nous avons espoir que ce projet va aboutir», a confié la députée Hadiza Seyni Zarmakoye, 2ème vice-présidente de l’Assemblée nationale. 

La Directrice Générale de la Haute Autorité du Waqf pense qu’il fallait vite trouver une solution pour combattre la mortalité néonatale. Des ressources additionnelles seront mobilisées pour accompagner les efforts de l’Etat afin de soulager les souffrances des femmes. «C’est pourquoi nous avons mobilisé les partenaires pour venir visiter la Maternité. Il y a une nécessité de rénovation comme solution de transition en attendant sa délocalisation prévue par le Chef de l’Etat en 2023», a expliqué Mme Khadijah Diallo.

Enfin le Directeur Général, Pr Madi Nayama a adressé ses vifs remerciements aux femmes parlementaires, aux partenaires financiers et à la Directrice Générale de la Haute Autorité du Waqf pour leur engagement à soutenir la Maternité Issaka Gazobi et accompagner les efforts de l’Etat pour le bien-être de la population.

 Seini Seydou Zakaria(onep)

21 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/ 

Icon Niger 01Bonjour, 
Vous êtes une personne physique. Vous êtes nigerien (ne), résidant au Niger ou à travers le monde et vous êtes intéressé au renforcement du capital humain nigerien ainsi qu'au transfert de connaissances et de compétences;
 Vous êtes une personne morale (entreprises, universités, institutions, collectivités, administrations...) siégeant au Niger, et vous avez des besoins en compétences et en expertise.

Dans le cadre des activités du projet Action Communautaire pour le Pluralisme Culturel et Religieux au Niger et au Nigéria (Zaman Taré), gràce à un financement de l’Union Européenne  il a été réalisé une série de formations dans les zones cibles (Maradi, Zinder, Diffa et Agadez) du 6 mars au 10 avril 2022. Ces formations ont pour objectif global de renforcer les capacités des bénéficiaires et acteurs (Jeunes membres de la fada Zaman Taré, Conseillers municipaux, les chefs de groupements, les chefs de tribus, les leaders religieux, les journalistes, les enseignants et directeurs d’écoles, étudiants). En collaboration avec la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) à travers ses représentant régionaux de Zinder et d’Agadez, du directeur régional des archives de Diffa et représentant de l’ONEP, de la Direction régionale de l’Enseignement National (DDEN), de la Direction Départementale de l’Enseignement Primaire (DDEP), des différents Recteurs et Comités Exécutifs de l’UENUN des universités des régions cibles. Grâce à toutes ces personnalités en leur qualités de formateurs, de facilitateurs, de mobilisateurs, ces différentes rencontres ont connu une réussite inestimable.

La formation des dirigeants locaux

Les régions de  Maradi, Zinder, Diffa et Agadez ont abrité la formation des conseillers de ville et des mairies des communautés urbaines des chefs-lieux de régions. A ceux-là s’ajoutent les chefs de quartiers, les chefs coutumiers et chefs de groupements (peulh, touareg, Kanuri, etc.) et les représentants des sultanats. Ces formations avaient pour thème : « Rôle et place des dirigeants locaux dans le processus de la tolérance culturelle et religieuse au Niger ».

L’objectif global assigné à ces rencontres était de : Former les conseillers, les responsables de groupements, les représentants des sultanats et chefs de quartier sur le vivre ensemble et sur les instruments juridiques qui prônent la tolérance culturelle et religieuse au Niger, en collaboration avec la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH).

Au total 140 leaders hommes et femmes ont reçu ce renforcement de capacité dans les différentes régions citées plus haut. Ces rencontres ont été rehaussés par la participation de hautes personnalités coutumières, on peut citer entre autres l’Alkali de Zinder, le Marka du Sultan de DAMAGARAM., des anciens maires des chefs-lieux de région.

«Grâce au projet Zaman Taré, j’ai compris davantage en tant que leader que je dois être impartial dans mes conciliations et un modèle pour mon peuple. J’ai rencontré un magistrat de qualité qui se rend disponible pour nous accompagner afin de nous aider à corriger certains de nos agissements qui ne nous honorent pas » nous relate un participant.

La formation des journalistes

Les régions de Zinder, Diffa et Agadez ont abrité la formation des journalistes en langue des radios communautaires membres du réseau des journalistes en langue. Cette formation a outillé les journalistes sur l’impartialité des médias afin que leur capacité soit renforcée. Les thématiques développées sont  entre autres la  tolérance culturelle et religieuse ; le rôle et place des médias dans le pluralisme culturel et religieux ; la  neutralité et l’impartialité des médias dans un contexte de pluralisme culturel et religieux ; et les  approches techniques pour une meilleure maitrise de débat radio/ télé. Au total 60 journalistes et animateurs communautaires ont été formés.

Par M. Yonli Labdani Assane, Coordonnateur National du Projet Zaman Taré

 

Témoignages des jeunes de la  « FADA ZAMAN TARE »

 

A Zinder, la cité du DAMAGARAM 

« C’est avec un immense plaisir que nous (Fada ZAMAN-TARE) vous adressons cette lettre, pour vous témoigner une fois de plus notre reconnaissance et nos remerciements à l’endroit du Projet « ZAMAN TARE » qui a changé notre quotidien. En effet, les controverses récentes autour de la diversité culturelle et religieuse plus précisément avec les évènements du 15 – 16 janvier 2015 (Charlie Hebdo), ont mobilisé une multitude de communautés à travers le monde sur la question du « Vivre-ensemble ». C’est dans ce sens que nous jeunes (jeunes musulmans, jeunes Chrétiens, jeunes marabouts, étudiants…) de la ville de Zinder, avions bénéficié d’un cadre d’échange, de dialogue et de partage dénommé « FADA ZAMAN-TARE » qui prône le pluralisme et la tolérance dans le but d’instaurer un climat propice à l’acceptation des différences pour travailler collectivement, favoriser un enrichissement mutuel et nous offrir un cadre viable pour une paix durable. FADA ZAMAN TARE qui est d’une importance capitale pour nous permettre de comprendre l’autre tel qu’il est, a fait ces preuves dans nos vies au quotidien. De par son aspect naturel, celui des causeries autour d’un thé et d’un plat de « WAKE » ; mais aussi sa philosophie de voir les jeunes échanger et dialoguer entre la pensée chrétienne  et la pensée musulmane, dialogue susceptible sans nul doute de relever le défi mondial de la diversité et du pluralisme propres à notre époque. Pendant ses quatre (4) années d’existence, nous avons compris que le « Vivre-ensemble » c’est construire librement dans un processus dynamique et continuel, son identité en adhérant à un projet collectif ; autrement dit, il met en jeu des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. De là, le vivre-ensemble apparaît comme un rempart contre le communautarisme, l’intolérance ou l’irrespect. Nous pouvons énumérer ici quelques témoignages des biens faits de ce cadre d’échange qui est la « Fada Z-T ». Ils sont entre autres : le respect de l’autre, l’ouverture à l’autre, la reconnaissance des différences, l’empathie, l’écoute, le dialogue, l’entraide et la tolérance. Ainsi nous considérons que, le vivre-ensemble en société, représente davantage plus que la visée d’une coexistence entre individus et groupes. Pour cela nous demandons à ce que le Projet continue et nous y ferons bon usage des acquis. Cependant, il faut noter aussi quelques difficultés d’ordre auxquels nous nous sommes confrontés mais qui n’ont changé en aucun cas cette vision du vivre-ensemble dans un contexte de développement durable ».  Pour les membres de la Fada, le Bureau Exécutif Le Secrétaire Général JEAN HOUNTONDJI O. Florentin.

A Diffa, la cité du Manga

« La Fada Zaman Taré est un cadre d’échange, de dialogue et de partage qui prône la tolérance et le pluralisme culturel et religieux, dans le but d’instaurer un climat propice à l’acceptation des différences pour travailler collectivement, favoriser un enrichissement mutuel et nous offrir un cadre viable pour une paix durable. Pour nous jeunes de Diffa, nous n’avons jamais pensé que le dialogue, la collaboration, l’entraide étaient possibles entre jeunes chrétiens et jeunes musulmans. De 2018 à nos jours, nous l’avons expérimenté avec le projet Zaman Taré financé par l’Union Européenne et la Caritas Grande Bretagne et mise en œuvre par la CADEV-Niger ; la Caritas Développement Niger. Après plusieurs séries de formations menées en collaboration avec le Comité de Dialogue Intra et Inter-religieux, nous jeunes de Diffa avions découvert qu’on était dans l’ignorance. Aujourd’hui nous sommes très heureux de faire ce témoignage afin que d’autres jeunes puissent aussi faire l’expérience. La Fada Zaman Taré de Diffa est composée de jeunes filles et garçons ; chrétiens et musulmans, des repentis (BH), des réfugiés, des retournés, des personnes vivant avec handicap et des autres nationalités (Togolais, Béninois, tchadiens) qui vivent à Diffa. Le vivre ensemble n’a pas de frontière ». Pour les membres de la Fada, le Bureau Exécutif Le Président Oumarou.

A Agadez, Cité de l’Aïr

L’existence du comité mixte/ Islamo-chrétien, l’observatoire religieux dans la région d’Agadez, a facilité la mise en place de la Fada Zaman Taré, qui réunit les jeunes garçons et filles, chrétiens et musulmans autour de la tolérance culturelle et religieuse. Au sein de ce cadre d’échange, les associations et mouvements de jeunes confessionnels y sont représentés (les Scouts du Niger, l’AEMN, la JAMEEN, le comité mixte, le groupe des jeunes chrétiens).

A Maradi, la capitale économique

« De son nom « le vivre ensemble », le projet Zaman taré ou « Action Communautaire pour le Pluralisme Culturel et Religieux au Niger et au Nigéria » a joué un rôle très important avec des résultats impressionnants pour atteindre son objectif qui est la promotion de la paix, conscient de la réalité dans laquelle nous vivons, c'est-à-dire  un monde où la paix est contrariée. Le projet Zaman Taré a fait assoir des personnes artisanes de paix autour d’un même plat pour un repas commun sans distinction de sexe, de race ni de religions et dans un respect total de l’autre qui est différent de moi. Zaman Taré a aussi formé, éduqué à travers des formations de la jeunesse, les leaders religieux, la société civile, les chefs traditionnels. Aujourd’hui Zaman Taré n’est plus un nom mais plutôt un comportement qui nous interpelle tous sur notre vie de chaque jour sur les valeurs de la Paix à Maradi au Niger et dans le monde en général ». Pour les membres de la Fada, M. Abdoul Aziz membre de la fada Zaman Taré représentant de Scout du Niger.

Les conférences dans les universités

Au Niger et au Nigeria, les universités sont au centre du leadership d’opinion et des changements sociaux importants. Le monde scientifique peut donc contribuer par un narratif positif et réparateur à préparer les futurs leaders et responsables d’un pays. Donc les étudiants (respectés dans leurs familles et villages comme de personnes éclairées) propageront avec beaucoup plus de facilité les concepts de tolérance et de vivre ensemble.

Le projet a, sous la conduite de l’Institut de recherche en sciences humaines de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (IRSH), mené une Recherche Action Participative sur les barrières et les promoteurs de la tolérance multiculturelle et religieuse dans le système des valeurs sociales du Niger. Six  zones sont  ciblées  dont Agadez, Tillabéry, Niamey, Zinder, Maradi et Diffa. Une photo scientifique de la perception de la tolérance au Niger a ainsi été mise à disposition des diverses parties prenantes.

Le projet ambitionne de promouvoir un intérêt et un narratif académique sur la tolérance religieuse et culturelle en soutenant l’écriture des thèses et mémoires de masters pertinents à travers des bourses par des étudiants désireux de faire de la recherche sur le sujet de la tolérance multi culturelle et religieuse.

Au Niger une dizaine d’étudiants ont reçu la subvention de Zaman Taré dans le cadre de leur mémoire de Master II,  et trois (3) d’entre eux ont été sélectionnés pour présenter les résultats de leurs recherches à leurs camarades dans les universités des zones cibles (Maradi, Zinder, Diffa, Agadez et Niamey).

De Maradi, à Zinder, de Diffa à Agadez, les autorités académiques et le Comité exécutif de l’UENUN des différentes Universités et IUT, ont permis et facilité la tenue de la conférence de présentation des résultats des travaux des étudiants bénéficiaires de la subvention Zaman Taré. Les thèmes partagés étaient : «Méthodes communautaires de lutte contre l’extrémisme violent : Efficacité et limites», présenté par M. Salissou Abdou; «Les déterminants de la prise d’armes par les populations dans le Nord Tillabéri», présenté par M. Oumarou Hamidou Moussa; et « Gouvernance locale en matière de sécurité pour une meilleure cohésion sociale : Cas du département de Ouallam », présenté par M. Mahamane Rabiou Aboubacar Sadikou. Ces fructueux échanges ont eu lieu  en présence des étudiants, et des enseignants chercheurs.

« Dans le cadre du projet Zaman Taré, dont je suis l'un des bénéficiaires, j'ai pu au-delà de la découverte de l'intérieur du pays, contribuer au développement de la science grâce aux travaux de recherches sur la gouvernance locale en matière de sécurité au Niger pour une meilleure cohésion sociale : Cas du département de Ouallam, financés par ce projet. En effet, cette thématique nous permet de dépasser le mythe wébérien, de sauter le verrou stratégique de l'Etat comme unique acteur de la sécurité, en permettant à la population de participer à côté des acteurs de sécurisation aux missions de sécurisation. Au regard des insuffisances des mécanismes mis en place par l'Etat et ses structures en charge de mener à bien la prestation de ce bien public, local et national qu'est la sécurité, il serait envisageable de voir, comment impliquer la population locale dans la gestion participative, collaborative et coproductrice de ce bien. D'ores et déjà, plusieurs études ont montré qu'ici au Niger, à chaque fois que l'Etat peine à produire la sécurité, la population s'y est toujours invitée. C'est sur cet aspect que le travail de recherche met l'accent. Et grâce à la subvention du projet Zamen Taré, nous avons pu produire des données de premières mains pouvant aider la population locale et l'État dans la construction de la paix. Pour ce qui est de la tournée, elle s'est déroulée sur une bonne note de satisfaction. Même si par ailleurs, il serait souhaitable de mobiliser prochainement encore plus d'audience pour avoir plus d'impacts lors des conférences. Si non dans l'ensemble, c'est une réussite » témoigne Mahamane Rabiou Aboubacar Sadikou, Bénéficiaire de la subvention Zaman Taré.

Les écoles / bandes dessinées

L’analyse sur le rôle des universités est aussi valable pour les écoles. Ainsi, le projet aimerait promouvoir les écoles comme espace de paix et de tolérance. Dans un premier temps le projet a formé 240 directeurs et enseignants d’écoles (dont 48 par région) sur la tolérance culturelle et religieuse et sur les directives de l’UNESCO sur l’enseignement du respect pour tous (2014) et la Prévention de l’Extrémisme violent en milieu scolaire (2016).

En complément à ces actions, une banque d’ouvrage est constituée qui fait la promotion des histoires illustrées, promouvant la tolérance culturelle et religieuse, prenant en compte des exigences culturelles et  l’âge des élèves. Deux ouvrages ont été réalisées: le premier est intitulé « Rachel et Rachida » ; et le  second  « Le Voyage ». Ces ouvrages sont destinés aux élèves de l’école primaire respectivement de 6 à 9 ans et de 10 à 12 ans.

Ces ouvrages traitent de  plusieurs thématiques et on peut citer entre autres,  la cohésion sociale, le respect de l’autre, la parenté à plaisanterie, etc. Un enseignant témoigne comment il utilise ces ouvrages : « Au cours de mes séances de morale, dictée préparée, locution, je m’inspire de ces ouvrages pour les thématiques allant dans le sens de la cohésion sociale, la paix. Par exemple quand on prend « Le Voyage », je demande aux élèves d’observer les images et de me dire ce qu’ils voient. Ils peuvent citer les ethnies en fonction de l’accoutrement sur l’image. Ensuite, après une lecture silencieuse, je leur demande ce qu’ils ont compris, et qu’ils formulent en terme simple ce qu’ils ont compris. Ils me donnent des termes comme paix, cohésion, brassage ethnique, respect de l’autre, culture, etc. l’étape suivante consiste à formuler des phrases à partir des mots cités par les élèves. Ensemble, nous faisons un texte sur la paix, la cohésion. Ce texte peut être utilisé en moral et en dictée préparée.

ONEP

Au Niger, précisément à Niamey, depuis l’avènement du boom pétrolier, les stations d’essence ne font que pulluler la capitale, A telle enseigne que probablement à chaque 100m se trouve une station. Se basant sur une telle échelle l’on se demande notamment combien de stations compte-t-on à Niamey ? A ce titre la ville coquète (Niamey) comptait à elle seule 168 stations en 2013. De cette date à aujourd’hui combien de stations ont poussé ? Au lieu de susciter un sentiment de satisfaction pour les nigériens, ce chiffre se doit d’engendrer plutôt un sentiment d’inquiétude démesurée, car, en plus de leur nombre exorbitant, ces stations d’essence continuent à pousser comme des champignons et sans aucun respect des normes. Et à cette allure, il faut craindre le pire même si on ne le souhaite pas. Quant à nos dirigeants ils ne soucient que de leur poche qui les rend aveugles et sourds au point de ne pas voir les dangers de cette pratique illégale et de ne pas entendre le cri de coeur du peuple, sans lequel ils restent insignifiants.
Aujourd’hui il n’est un secret pour personne que notre capitale est truffée de stations d’essence. Il suffit juste de se balader dans les environs pour constater de visu ce phénomène. En effet Niamey compte aujourd’hui un nombre exorbitant de Stations d’essence. Conséquemment un tel chiffre ne peut qu’engendrer un sentiment d’inquiétude et de peur constante chez l’ensemble des nigériens, quand l’on sait ce que cela représente comme danger. Au delà de leur multitude, ceux-ci sont notamment disposés d’une façon anarchique. Pourtant l’ancien ministre du pétrole, Foumakoye Gado précisait à ce point en février 2013 qu’il devait y avoir entre les stations, les institutions tel la présidence de la république, la primature et les camps militaires une distance de 1000m pendant que de nos jours elles sont de 100m entre certains établissements. Logiquement, il doit également y avoir une distance de 1000m entre les habitats et ces stations. Malheureusement l’on rencontre souvent des stations jumelées à des maisons ou proches les unes des autres. C’est le cas de la nouvelle station du rond-point wadata en face de la station Totale qui s’y trouve. Quel charivari !

Comble de stupéfaction, certains nigériens se trouvant souvent dans des situations financières alarmantes vont jusqu’à céder la seule résidence qu’ils détiennent à certains opérateurs économiques. En effet, ils se font les poches pleines dans ce deal. Il faut cependant noter que ces maisons et parcelles sont vendues aux gurus des hydrocarbures. Raison pour laquelle ces derniers sont prêts à payer quel qu’il soit, le prix que leur proposent les propriétaires de terrains. Quoique l’on dise, ces parcelles se vendent excessivement chers. L’essentiel pour ces gurus est de pouvoir s’approprier la parcelle. Par ailleurs, il ya des nigériens, devenus accro à l’argent et n’étant sous aucune pression financière, mais qui liquident leur terrain à ces derniers, Sans se soucier notamment de l’impact sécuritaire que cela peut causer en cas d’incendie ou de sorties improviste des scolaires, qui parfois pris de colère tentent de tout saccager sur leur passage. Qu’en est-il du camion citerne qui a pris feu en faisant une hécatombe au quartier Aéroport ? L’on se rappelle à même titre la marche anti-Charli qui s’est produite dans notre pays, précisément à Niamey et Zinder. Ce jour là, explique un témoin de la scène résidant sur le boulevard Mali Béro, « je croyais être en période de guerre. Moi, j’ai cru que c’était le dernier. En effet il ya une station d’essence juste collée à ma maison, et c’est celle là que les protestants voulaient coute que coute faire sauter. Imaginez-vous un peu ce que cela crée comme panique. » En dépit de cette inquiétude permanente et le risque que courent l’ensemble des nigériens vis-à-vis de cette situation, les autorités les plus hautes, en charge de la matière ne disent mot et pire encore continuent de délivrer des licences de construction aux opérateurs économiques tout en ayant conscience de la hausse des stations et de leur emplacement illégal. L’essentiel pour eux est, d’engranger des économies au péril de la vie des citoyens. Il faut cependant noter à ce point, que les responsables premiers de cette situation sont entre autre ceux qui délivrent les licences de construction des stations. Quoique l’on dise à ce sujet, il est important de notifier que cette pratique est contradictoire aux normes, portant construction des stations d’essence. Ainsi donc, Que font justement les autorités censés constater les infractions et délits, en vue notamment de réprimer ceux qui exercent cette pratique déloyale ? Malheureusement il est difficile que celui qui a le fouet se fouette lui-même.
Amadou. I

Promotion cames 2017 : Notre compatriote Pr Talfi Idrissa Bachir rafle la 2ème place ! Pr Talfi Idrissa Bachir Le vendredi 06 novembre 2017, le ministre camerounais de l’enseignement supérieur, Pr Jacques Fame Ndongon, actuellement président en exerce du conseil africain et Malgache pour l’enseignement supérieur a procédé au lancement du 18° concours d’agrégation CAMES en sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion à l’université de Yaoundé. Cette année, 103 candidats étaient en lice pour l’agrégation. Cette édition a consacré le sacre de notre compatriote Talfi Bachir au grade de professeur agrégé en sciences juridiques, notamment en option droit privé, faisant de lui le premier Nigérien agrégé en droit privé. Mieux il a raflé la 2° place, après un camerounais sur une liste de sept élus. Pour rappel, le professeur Talfi n’est pas à sa première prouesse dans le domaine, d’autant plus que ses qualités intrinsèques, telle que l’amour du travail, la rigueur, le courage lui ont valu respect et considération dans la sous-région, autant savoir de lui, qu’il est un artisan chevronné du droit OHADA, et donc un acteur pour une intégration juridique ré- gionale. Homme soucieux et intègre, Pr Talfi aurait déjà refusé le poste du conseil technique du ministre de la justice afin de se débarquer d’une catégorie d’intellectuels que Planton qualifie de faux intellectuels, cette trempe de personnes qui s’adonnent au trafic des concepts pour servir des intérêts mesquins. Nous sommes les étudiants du tout nouveau professeur agrégé, nous souhaitons bonne chance aux autres candidats, et exprimons toute notre fierté à l’endroit du professeur Talfi et lui souhaitons une très bonne future carrière.
DAN MAGOULI

Talfi Idrissa Bachir 02

15 novembre 2017
Source : L'Actualité

La prostitution au Niger, en particulier à Niamey, est devenue un sujet alarmant qui demande une attention constante. En plus des rues et des lieux publics, elle prospère désormais également en ligne. Les femmes n'hésitent pas à exposer leur corps et à se considérer comme des marchandises. Cette dégradation en objets révèle la gravité de la situation, car elles transforment progressivement les réseaux sociaux en véritables réseaux de prostitution. Ces comportements ont des conséquences néfastes sur l'éducation de notre société et son avenir. Il est impératif de trouver des solutions et des mesures appropriées pour faire face à ce plus vieux métier du monde.

Depuis un certain temps, les médias, les espaces publics et les foyers débattent de la croissance de la prostitution dans notre société. Il est préoccupant de constater que même les femmes mariées, et en particulier les mineurs, sont de plus en plus impliquées dans cette activité. Dans les rues, principalement le long des axes principaux, à certaines heures de la nuit, on peut observer ces femmes faire la queue en attendant des clients. Certains témoignages indiquent même qu'elles abordent directement les passants. Malheureusement, la plupart d'entre elles sont âgées de seulement 15 ans ou plus, ce qui est extrêmement préoccupant. Il est choquant de constater que de nombreuses femmes au foyer et des étudiantes sont également touchées. Cette tendance s'est accentuée avec l'essor des smartphones, qui ont donné naissance aux réseaux sociaux actuels. C'est précisément sur ces plateformes que la prostitution a pris une nouvelle tournure. Il est désormais très simple de discuter avec des inconnus via ces réseaux sociaux, incitant de nombreux concitoyens à opter pour cette méthode plutôt que de chercher des relations dans les rues, comme cela se faisait traditionnellement. Cette évolution offre davantage d'opportunités aux initiés de la prostitution pour atteindre leurs victimes. Ainsi, la prostitution est devenue courante dans de nombreux endroits, que ce soit dans les écoles, les administrations, les taxis ou le long des grands axes de la capitale. Les femmes utilisent tous les moyens possibles pour attirer les clients, sans se soucier des risques qu'elles encourent.

Il est essentiel de souligner la responsabilité des hommes qui, malgré leur âge avancé, continuent de fréquenter ces jeunes filles et femmes qui se prostituent par passion ou par contrainte. Il est fréquent de voir des hommes aborder des filles qui n'ont même pas atteint leur maturité. Lorsqu'on les condamne, ils justifient leur comportement en arguant que des filles immatures continuent d'être mariées. Il est inapproprié de comparer ou d'associer ces pratiques douteuses au mariage. Malheureusement, de nombreuses femmes sont enracinées dans cette activité destructrice et continuent sur cette voie. On peut légitimement se demander quel avenir elles et leurs enfants peuvent espérer, ainsi que celui de notre société. Il est courant de voir ces mêmes filles sombrer dans la mendicité à un âge avancé, voire finir en prison ou vivre dans la rue après avoir été libérées du Pavillon E. Il est important de noter que la plupart de ces prostituées se livrent également à la consommation de drogues pour faire face à leur situation. Étant désorientées, elles sont incapables de garantir une bonne éducation et un avenir radieux à leurs enfants.

Il est plus sage de prévenir que de guérir, comme le dit l'adage. Ainsi, il incombe à nos autorités de prendre des mesures efficaces pour résoudre ce problème. Il est crucial de reconnaître que les femmes sont avant tout les mères de l'humanité. Si elles fléchissent de cette manière, quel avenir attend leurs enfants qui sont censés être la relève de demain ?

Il est nécessaire de mettre en place des stratégies globales pour lutter contre la prostitution à Niamey. Cela comprend la sensibilisation de la population sur les conséquences néfastes de cette pratique, en mettant l'accent sur l'éducation et la prévention. Il est également crucial d'élaborer des programmes de réinsertion sociale pour les femmes impliquées dans la prostitution, afin de leur offrir des alternatives et des opportunités de vie meilleures.

Parallèlement, il est essentiel de renforcer les lois et les mesures de répression contre les clients et les exploitants de la prostitution. La responsabilité doit être partagée par toute la société, en encourageant le respect des droits des femmes et en combattant les stéréotypes sexistes.

En travaillant ensemble, les autorités, les organisations non gouvernementales et la population peuvent contribuer à briser les chaînes de l'exploitation et à restaurer la dignité des femmes à Niamey. La lutte contre la prostitution ne se limite pas à une question de moralité, mais elle concerne la protection des droits humains fondamentaux et la construction d'une société plus équitable et respectueuse.

Amadou. I

 

Avec la multiplication des conflits armés, des catastrophes naturelles et divers autres phénomènes qui entravent globalement le bien-être social, le nombre de personnes en mobilité augmentent alors même que les dangers qui les guettent sont de plus en plus nombreux et complexes. C’est dans ce contexte que l’Unicef, en partenariat avec la Direction régionale de la protection de l’enfant de la région de Zinder, a innové en aidant le système d’accueil traditionnel des migrants et étrangers, dont le Sarkin Baki de la cour royale du Sultanat de Zinder est la figure publique emblématique, à mieux intégrer la protection des enfants en mobilité dans leur système alternatif et temporaire d’accueil.

Grâce au soutien qu’apporte l’Unicef à l’approche de protection alternative des enfants en mobilité en les plaçant provisoirement dans des familles d’accueil bâties sur le modèle traditionnel d’accueil des étrangers à Zinder, la Direction régionale de la protection des enfants (DRPE) a recensé et formé trente-cinq (35) familles d’accueil fonctionnelles dont treize (13) pour la ville de Zinder. Un succès que saluent et apprécient les acteurs régionaux qui interviennent dans la chaine de protection de l’enfant, surtout qu’il reconstitue, certes temporairement, le noyau familial : un père, une mère et des frères et sœurs.

Pour la Directrice régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant de Zinder (DRPFPE-Zinder), Mme Abdoulaziz Rabi, les familles d’accueil sont une partie importante du système local de protection de l’enfant et leur apport dans la prise en charge des enfants en mobilité n’est plus à démontrer. Elle précise que depuis les temps anciens, les chefs traditionnels de la région ont toujours désigné des personnes dont la fonction est d’accueillir les étrangers et les enfants en difficultés, à l’image du Sarkin Baki de la cour royale du Sultanat et le chef de village du quartier Ali Yaro de Zinder. Ces personnes, dit-elle, sont désignées sur la base de leur statut social et leur probité avérée.

Depuis 2014, les services de protection de la région de Zinder, en collaboration avec le juge des mineurs et le soutien de l’Unicef, ont initié un processus de sélection et de formalisation des familles d’accueil aptes à recevoir les enfants en mobilité. Cette adaptation, reconnaissent les acteurs du secteur, est rendue nécessaire par l’évolution de la charge de travail, la normalisation des pratiques d’accueil et la mise à niveau des procédures de prise en charge des enfants en mobilité. Engagement personnel et non contraignant, la bonne moralité et l’amour des enfants, de même que le statut de chef de famille avec assez d’espace pour accueillir des étrangers, sont autant de critères mis en avant dans le choix des familles d’accueil.

Mme Abdoulaziz Rabi explique qu’après la sélection et en fonction de leur aptitude à conduire des activités en lien avec les enfants tels que l’écoute, l’appui psychosocial, le conseil, le retracement et la médiation familiale, la DRPFPE de Zinder organise plusieurs sessions de formation des chefs des familles d’accueil afin de renforcer leurs capacités de prise en charge des enfants. Ces formations soutenues par des partenaires comme l’Unicef tournent autour des modalités de signalement, la compréhension des différents stades de développement de l’enfant, l’appui psychosocial en faveur des enfants migrants et les techniques d’écoute.

« Grace à ces formations, le séjour des enfants dans les familles d’accueil est de plus en plus agréable », se félicite la directrice régionale de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant de Zinder. Elle souligne également l’appui que reçoivent les épouses des chefs des familles d’accueil afin de mener des activités génératrices de revenus dans le but d’assurer quelques besoins fondamentaux des enfants accueillis. «C’est ainsi que par exemple dans la ville de Zinder, affirme-t-elle, sur vingt-deux (22) familles d’accueil au départ, seules treize (13) ont reçu leurs autorisations d’accueillir des enfants en difficulté », avant d’ajouter qu’à la création des services sociaux, les agents se sont basés sur ces leaders traditionnels pour offrir un hébergement temporaire aux enfants en difficulté. 

Présentement dans la région de Zinder, de nombreux acteurs humanitaires et de protection des enfants en mobilité s’intéressent aux activités des familles d’accueil, surtout dans leur forme actuelle qui accorde plus d’attention à l’enfant accueilli. En plus de l’Unicef et du Sultanat de Zinder, des organisations humanitaires tels que Save the Children, l’un des premiers propulseurs du processus d’officialisation des familles d’accueil, Human Appel International (HAI), et plus récemment la Croix Rouge Danoise et l’OIM, utilisent fréquemment les services de ces familles. Ces organisations, aux cotés de l’Unicef et de la DRPFPE, fournissent ces familles en vivres et en kits d’articles non alimentaires. Les services régionaux de la Police nationale, de la Gendarmerie ainsi que les transporteurs utilisent quotidiennement les services des familles d’accueil de Zinder.

Sarkin Baki et le chef du quartier Ali Yaro perpétuent la tradition, malgré les défis nouveaux

L’honorable Mahaman Lawan Salé, Sarkin Baki à la cour royale du sultanat, et le chef de quartier Mahamadou Ali Yaro, sont les visages par excellence de l’hospitalité légendaire de la région et de la chefferie traditionnelle de Zinder, et par extension, de la population locale. L’engagement de leurs familles respectives en faveur de l’accueil des enfants et des personnes en mobilité, aux côtés d’autres familles à travers la région, est antérieur aux indépendances et à l’installation de l’administration moderne. Le rôle et la fonction se transmettent d’héritier à héritier et toute la famille, y compris les enfants en bas âge, jouent leurs partitions pour agrémenter le séjour de ceux et celles qui passent dans leurs familles.

L’honorable Mahaman Lawan Salé explique que son titre et sa fonction sont une partie intégrante de l’organisation administrative du sultanat de Zinder. « Le travail que nous faisons, dit-il, a trait au suivi des étrangers et des personnes en mobilité qui passent par notre territoire. Notre travail est donc très ancien et est basé sur l’hospitalité légendaire de la cour royale et des habitants de la région », fait savoir ce notable qui a accueilli, avec ses collaborateurs, environ deux cent vingt (220) enfants en mobilité sur la période de janvier à la mi-juillet de cette année.

« Les enfants que nous accueillons sont des enfants disparus, des enfants que les commissariats de police remettent à la DRPFPE et que cette dernière nous confie. Il est de notre devoir de nous occuper de ces enfants jusqu’au jour où on retrouve leurs parents grâce aux recherches … Ils sont sous la protection directe du sultan et notre devoir en tant que Sarkin Baki est de nous occuper au mieux d’eux», affirme fièrement l’honorable Mahaman Lawan Salé de la cour royale du sultanat de Zinder. Les enfants dont on tarde à retrouver les parents ainsi placés sous les ailes protectrices du sultan Aboubacar Sanda Oumarou deviennent de facto « les enfants de Sarkin Baki ».

Ce notable respecté dans le Damagaram et dans toute la région de Zinder se félicite du soutien de la Direction régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant de Zinder, même si le Sultan demeure à ce jour le plus grand bailleur permanent de ce système d’accueil temporaire des enfants en mobilité. «Les enfants qui durent chez nous, nous les insérons dans le système officiel d’enseignement traditionnel et professionnel du Niger. Nous avons des enfants qui se spécialisent maintenant en électricité, menuiserie bois, mécanique auto et bien d’autres secteurs porteurs », déclare-t-il.

Dernièrement, grâce au soutien de la Direction régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant et de ses partenaires, assure Sarkin Baki, lui et ses collaborateurs ont apporté des améliorations dans leur manière de travailler. Il donne l’exemple du nouveau système de séparation en vigueur dans ses maisons d’accueil : une section sécurisée est réservée aux enfants en mobilité, une aux femmes et une autre aux jeunes adolescents qui transitent chez lui. « Avant, nous travaillons dans le noir absolu. Mais grâce aux formations reçues, nous avons aujourd’hui appris beaucoup de choses à même de faciliter notre travail et d’assurer une protection optimale aux enfants. Nous savons bien identifier un enfant et documenter son lieu de départ et sa destination voulue », confesse-t-il au micro avant de plaider pour le maintien et l’intensification des formations des chefs des familles d’accueil de la région.

A un autre niveau de protection encore plus proche de sa cible, M. Mahamadou Ali Yaro, chef du quartier Ali Yaro de la communauté urbaine de Zinder, se bat quotidiennement pour faire honneur à cette tradition d’accueil et d’hospitalité qu’il a héritée de son père, qui l’a lui-même héritée du sien. « Nous avons hérité de cette charge de nos ancêtres. De tout temps, on amenait des enfants en mobilité dans notre famille pour qu’on s’en occupe gracieusement », révèle-t-il. A notre passage, une quarantaine d’enfants était sous sa garde, dont certains resteront à jamais avec lui faute de retrouver leurs parents ou des membres de leurs familles. Tout comme son père et son grand père avant lui, il les verra grandir sous son toit et sous sa protection, participera à leur mariage en qualité de père qu’ils n’ont pas connu et célèbrera avec eux la venue de leurs futurs enfants, fiers du devoir accompli.

Il salue l’accompagnement de la Direction régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant de Zinder et des bonnes volontés de la région qui complètent sur les ressources propres de sa famille pour venir en aide aux enfants accueillis. «Si nous recevons de l’aide de l’Etat et des partenaires, nous pouvons accueillir et sécuriser plus d’enfants en mobilité. Il nous faut faire des travaux sur nos maisons pour augmenter la capacité d’accueil. Nous n’avons plus les ressources nécessaires pour conduire de tels travaux sur les bâtiments », avoue le chef de village Mahamadou Ali Yaro.

Assurer le suivi des familles d’accueil grâce au soutien de l’Unicef et renforcer l’offre locale de protection

Alors que l’efficacité des structures d’accueil temporaire des enfants en mobilité et des étrangers est unanimement saluée par l’ensemble des acteurs du domaine, le Sultan de Zinder attire l’attention sur le lourd poids financier qu’engendre cette pratique basée sur le volontariat et la dévotion des familles d’accueil et de leurs chefs. Avec la cherté de la vie et les nouvelles exigences de la société, il faut nécessairement avoir accès à des ressources financières, qui se raréfient d’ailleurs de nos jours, pour continuer à honorer l’engagement pris de longue date par les aïeux et que doit perpétuer les générations actuelle et future, l’honorable Aboubacar Sanda Oumarou appelle à l’union d’action autour de ces familles traditionnelles.

« Il faut que nous travaillions ensemble. Il faut que l’Unicef, les différents responsables et les porteurs de tenues, se mettent ensemble et mettent ensemble un comité de travail périodique. C’est cela qui va nous donner la chance de satisfaire les victimes et les parents », indique le sultan de Zinder. L’honorable Aboubacar Sanda Oumarou appelle à maintenir la supervision de ces familles « afin de mieux les encadrer et assurer une protection optimale aux enfants en mobilité de passage à la maison Zinder ». Il propose une action combinée entre parties prenantes pour améliorer l’offre d’accueil à travers ces structures traditionnelles.

Pour justement mieux accompagner la direction régionale de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant (DRPFPE) et les familles d’accueil temporaire des enfants en mobilité, l’Unicef finance le projet Enfants talibés retournés du Nigeria (ETRN) porté par la coalition des ONGs en faveur des enfants (CONAF). Ce projet voit le jour dans le sillage de la décision du Nigeria de rapatrier au Niger des enfants en situation de vulnérabilité sur leur sol qui sont en majorité des mendiants. « C’est dans cette optique que l’Unicef a décidé de financer la CONAF pour assurer aux enfants talibés retournés du Nigeria un environnement protecteur et aussi faciliter leur fixation, faciliter leur réintégration sociale et faire en sorte que ces enfants puissent étudier dans un environnement beaucoup plus protecteur », précise le chef du projet, M. Salissou Zakari.

Les enfants pris en charge dans le cadre du projet Enfants talibés retournés du Nigeria sont temporairement pris en charge par les familles d’accueil de la région de Zinder. En plus de ces enfants, le projet ETRN reçoit d’autres enfants en mobilité qui sont dans des situations difficiles. « Nous avons un mécanisme de prise en charge pour faciliter leur retour en famille et leur réinsertion car il faut le reconnaitre, le meilleur endroit protecteur pour un enfant c’est sa famille », affirme M. Salissou Zakari. Il ajoute aussi que la protection de l’enfant « ne peut se réaliser sans pour autant parler du soutien de l’Unicef ».

Autour des familles d’accueil temporaire des enfants en mobilité, une synergie d’action s’est créée entre l’Unicef et la direction régionale de promotion de la femme et de protection de l’enfant d’une part, et les autres acteurs du secteur d’autre part. Cette collaboration participative et inclusive vise à assurer à l’enfant un environnement protecteur. Un pari réussi au vu du comportement des enfants dans leurs familles d’accueil. « Il n’y a pas de différence entre ces enfants et les miens. Ils sont tous ensemble et vous ne pourrez même pas les différencier. N’est-ce pas ? », a même lancé Sarkin Baki comme défi aux journalistes membres de la mission de presse organisée par l’Unicef.

En attendant de pouvoir améliorer l’offre d’accueil, les chanceux « bambinos » pris en charge par les familles d’accueil et leurs bienfaiteurs profitent de ces nids douillets et reprennent confiance en eux. Ils retrouvent ainsi, même si cela n’est que temporaire, tous les aspects et le soutien d’une famille joyeuse.

 

Par Souleymane Yahaya(onep)

13 août  2021
Source : http://www.lesahel.org/

Protection Enfants NigerLe Conseil des Ministres du vendredi 13 avril dernier a adopté le projet de loi autorisant l’adhésion de la République du Niger à la Convention sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale, adoptée par les Etats membres lors de la dix-septième Session de la Conférence de la Haye sur le Droit International Privé tenue le 29 mai 1993, à la Haye (Royaume des Pays-Bas).

« La Convention, objet du présent projet de loi a pour objectif de garantir une protection internationale des droits fondamentaux de l’enfant, notamment l’adoption internationale », soutient le gouvernement.

Cette convention vise établir des garanties pour que les adoptions internationales aient lieu dans l’intérêt supérieur de l’enfant et le respect des droits fondamentaux reconnus en droit international. Elle cherche à instaurer un système de coopération entre les Etats contractants pour assurer le respect de ces garanties et prévenir ainsi l’enlèvement, la vente ou la traite des enfants. Elle ambitionne également d’assurer la reconnaissance dans les Etats contractants des adoptions réalisées selon la Convention.

Presse Privee Niger 01Plusieurs chaînes de radio et télévision et des journaux privés du Niger ont déclenché "une journée de protestation" contre une opération de contrôle fiscal qui, selon eux, vise à les "étouffer".
Au moins cinq groupes de radio-télévision, sur la dizaine qui émettent dans la capitale, ont cessé d'émettre lundi matin, a constaté un journaliste de l'AFP.
Sur l'écran de la télévision privée Bonféreye, une des plus importantes du pays on peut lire: "En raison d'un mouvement de protestation décrété ce jour, nous ne sommes pas en mesure de vous diffuser le programme normal".
En fin de matinée, trois autres télévisions ont brusquement suspendu leur programme pour afficher un écran noir où il est écrit: "Non à la assassinat de la presse indépendante du Niger".
La semaine passée, des patrons des médias privés ont annoncé avoir reçu un courrier des services impôts "en vue de vérifier tous les impôts et taxes" pour lesquels leur entreprise "est soumise" pour les "exercices clos en 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018" ainsi que "les déclarations souscrites en 2018.
Dans un communiqué conjoint publié dimanche, des responsables de ces médias visés, ont dénoncé "la curieuse" opération contre leur "fragile entreprises" auxquelles le gouvernement n'a pas versé "depuis deux ans" le fonds annuel de soutien à la presse de quelque 250 millions FCFA (environ 381.400 euros) à redistribuer aux médias privés.

Corruption La corruption est un véritable frein au développement. C'est dernières années, le phénomène a pris une ampleur inquiétante au point où il apparait indispensable que le pouvoir public inscrive son éradication au cœur de ses politiques. Le dernier rapport de l'Afrobaromètre, un réseau de recherche non partisane conduite en Afrique, est révélateur de la dimension ce fléau au Niger. Quasiment tous les secteurs sont gangrenés par la corruption.

L'Afrobaromètre, qui est un réseau de recherches, mène des enquêtes d'opinion publique sur la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques et les questions connexes dans plus de 30 pays en Afrique. Ces enquêtes, qui se répètent selon un cycle régulier, produisent des données scientifiques quantifiables.

Pour le cas du Niger, les données scientifiques présentées par Afrobaromètre sont issues d'une enquête effectuée en avril 2018 sur un échantillon représentatif de Nigériennes et de Nigériens, par les réseaux de chercheurs autour des trois thèmes que sont '' Les conditions économiques et les conditions de vie des citoyens '', '' La corruption parmi les fonctionnaires de l'Etat'', et ''Les difficultés auxquelles font face les Nigériens ''.

Ainsi, le rapport Selon du 7ème Round Afrobaromètre au Niger indique que ''la situation économique du Niger se détériore pendant que le niveau de la corruption augmente''. En substance, il ressort de l'enquête que 67% soit deux tiers des Nigériens pensent que le pays est orienté dans la mauvaise direction, soit trois fois plus de personnes que la proportion enregistrée en 2015 er 55% soit plus de la moitié des Nigériens sont insatisfaits de la manière dont le pays évolue économiquement. Aussi, 45 % soit près de la moitié des Nigériens pensent qu'en 2018, leurs conditions de vie sont pires que celles des autres concitoyens et deux-tiers des Nigériens disent avoir manqué de nourriture ''quelques fois '', '' plusieurs fois '', ou '' toujours '' au cours de l'année passée.

Orange Niger S'il y a un opérateur téléphonique qui se comporte en terrain conquis dans notre pays, c'est bien l'entreprise de téléphonie cellulaire Orange Niger.
En effet, les responsables de cette société n'ont jamais manqué l'occasion de se montrer condescendants dans leurs rapports non seulement avec les autorités de notre pays, mais aussi avec les employés et même les fournisseurs.
L'on se rappelle encore avec quelle manière, cette société a défié l'autorité de régulation ARTP dans l'épisode des amendes et dans celui sulfureux dossier du redressement fiscal les services fiscaux. Récemment encore, cette société a eu à imposer un plan social (à visage antisocial) aux employés nigériens de l'entreprise. On se souvient également , la manière peu orthodoxe avec laquelle le premier responsable de la société avait décidé de rompre de manière unilatérale le contrat de sponsoring , privant ainsi la Fenifoot le soutien financier nécessaire qui va lui permettre de booster le football nigérien.

Jamais dans l’Histoire de notre pays, le Niger, un événement n’a autant soulevé le coeur, secoué et meurtri les consciences que la disparition précoce des petits anges du Jardin d’enfants de Pays-Bas. Cette catastrophe, ce drame restera pour de longues années gravé dans la mémoire collective des nigériens. Et, on ne restera pas à se lamenter sur ce drame car, ce qui urge est de savoir très exactement ce qui est à l’origine de cette catastrophe ! Au delà, il faut urgemment situer les responsabilités, identifier les personnes qui ont de près ou de loin une quelconque implication dans la survenue de ce drame. On ne doit rechigner sur aucun moyen, sur aucune mesure pour châtier à juste titre les fautifs. Nous nous connaissons ; nous sommes un pays de tolérance par excellence ; un peu trop tolérant, ce qui a contribué à consacrer le culte de l’impunité dans notre pays. Au nom de la largesse des coeurs, au nom de la compassion ou de la pitié, au nom de préceptes religieux savamment utilisés, il y a eu beaucoup d’actes qui sont restés impunis dans ce pays. Il faut que cela s’arrête ! Nous ne voyons quel argument brandir pour attendrir le coeur d’une mère ou d’un père qui aurait perdu un enfant de deux ou trois ans, brûlé par des flammes dans une école sensée le protéger et lui inculquer des valeurs ! Au nom de quelle flexibilité des coeurs, au nom de quel fanatisme faudrait-il toujours attribuer à Dieu des drames ou des fautes qui émanent des légèretés et des défaillances humaines ? Ne voyonsnous pas que ce sont ce genre d’actes qui sont restés impunis qui encouragent les gens à agir en répétant les mêmes erreurs ? Il parait que c’est la troisième fois en trois ans qu’un incendie de ce genre se produit dans cet établissement ! Est-ce une prédestination pour un établissement scolaire d’être un cadre propice à un incendie pour que cela se répète trois années de suite ? Soyons forts et d’ores et déjà examinons avec sérieux les différents degrés de défaillances qui auraient provoqué ce drame.

Il y a tout d’abord l’exiguïté des locaux. Trois écoles implantées sur un site de 750 mètres carrés ! Haba !!! Pour combien d’élèves et dans combien de classes ? On imagine déjà le nombre pléthorique dans les classes ; des enfants de moins de cinq ans serrés les uns contre les autres, mal assis et arrivant à peine à respirer convenablement ! Des classes en matériaux définitifs jouxtant ou contiguës à des classes en paillotes délabrées, branlantes, propices aux flammes ! C’est dans ce contexte spatial empreint de promiscuité qu’évoluaient ces petits anges qui ont péri sous les flammes de la légèreté, de l’inefficacité et du laisser-aller ! L’espace est tellement exigu qu’il n’a même pas permis aux secours d’accéder aux victimes. C’est ainsi de l’occupation anarchique de nos marchés qui se consument presque entièrement à chaque fois que survient un incendie parce que l’espace n’a pas été utilisé de façon rationnelle. Et, aujourd’hui ce sont nos écoles qui se retrouvent dans cette situation ! Qui plus est, un établissement préscolaire qui a pour première vocation d’offrir des espaces ludiques et des gadgets pour que l’enfant exerce son premier droit : celui d’apprendre par le jeu ! Dans un tel environnement, comment l’enfant peut-il s’épanouir et exercer ce droit qui se veut inaliénable ? Pourtant, les parents ont consenti les sacrifices nécessaires pour payer la scolarité de leur progéniture ! A coups d’incessants rappels, de harcèlements et de pressions diverses, les responsables de ces établissements arrivent toujours à se mettre dans leurs droits. Il arrive même qu’ils suspendent carrément l’enfant pour un simple retard de paiement ! Pourquoi alors eux ne consentent-ils pas le sacrifice nécessaire pour créer des cadres décents et propices à l’acquisition des connaissances pour les élèves ? Pourquoi ces gens continuent-ils à agir contre les lois et règlements en vigueur ? Même le corps enseignant est mal qualifié pour exercer convenablement sa fonction. Surtout dans le préscolaire où les gens recrutent par affinité de vieilles mégères, amies et connaissances, qui se morfondent dans une retraite qu’elles refusent d’assumer ! Dieu est grand et il saura à juste titre venger ces petits anges et leur famille ! En attendant, il appartient à la Loi, notre réglementation de sévir contre les fautifs. Aucun argument ne peut plaider contre une quelconque excuse ! La Loi doit sévir et cela pour un double impact : un impact pédagogique et une compassion partagée avec les parents des victimes. En effet, pour le volet pédagogique, les sanctions doivent servir à dissuader ceux qui continuent à recruter et à enseigner des enfants dans de tels cadres pleins de défaillances et même dangereux. La Loi doit non seulement frapper très fort mais au-delà, des inspections et des contrôles doivent suivre immédiatement pour démasquer tous les établissements qui présentent de telles défaillances. La Direction de l’Enseignement Privé (DEPRI) notamment, doit s’investir pour relever ce défi ! Le peuple nigérien attend dans un très proche avenir une liste exhaustive de tous les établissements scolaires ne répondant pas aux normes requises. L’effet doit être la fermeture systématique de tout établissement indexé.

Pour l’effet de témoignage de compassion pour les familles des victimes, il reste que les sanctions soient exemplaires. Certes, rien ne peut réparer la perte d’un être humain, surtout un enfant dans cet âge où chaque parole qu’il sort est un réconfort pour ses proches et parents. Cependant, l’exemplarité des sanctions à prendre peut un tant soit peu soulager le coeur des parents. Laisser errer les responsables présumés de ce drame représente à nos yeux une insulte tant pour les parents des victimes que pour tout le peuple nigérien. Pour cette raison, ces gens doivent être châtiés et mis sous verrou pour le temps qu’il faut ; on ne peut accepter de voir circuler le bourreau sans avoir un haut-lecoeur. La Loi doit donc sévir dans tous ses contours.

Kailo

L’Agence nigérienne de diffusion est une structure peu connue par le commun des nigériens. Mais, elle fait parler d’elle, ces derniers temps, avec le comportement aux antipodes des moeurs de gouvernance de son premier responsable. Créée par décret n° 2018- 458 /PRN/MC du 08 juin 2018 entant qu’établissement public à caractère administratif (EPA). Elle a pour mission d’assurer le multiplexage, le transport et la diffusion de tous les programmes de communication audiovisuelle publics et privés. Elle est née donc avec l’avènement de la télévision numérique terrestre (TNT) au Niger. Comme le début de toute chose est difficile. Cette structure a connu quelques difficultés avant de connaitre un envol. Aujourd’hui, avec l’arrivée d’un nouveau responsable à la tète de cette structure, la gouvernance serait en train de prendre un coup. Profitant de sa proximité avec le président de la République, le premier responsable de l’AND fait et défait. En piétinant les textes de la société. En maitre absolu, il s’arrogerait des pouvoirs exceptionnels pour mettre à la porte des travailleurs qu’il jugerait indésirables. Selon des sources crédibles, Il semble se moquer des décisions de son ministère de tutelle pour faire renvoyer des travailleurs de la société. Comme en terrain conquis, il ne se gênerait pas de faire vider des travailleurs. Cela, en violation des textes fondamentaux de la société. Dans la foulée, il aurait fait annuler des arrêtés de la tutelle pour chasser des travailleurs et faire venir ses propres agents. Apparemment, il se moque de l’autorité de tutelle. Il faut donc faire arrêter ses agissements qui heurtent la bonne gouvernance. D’ailleurs, pour une question de jurisprudence, le président de la République se doit d’instruire la tutelle pour faire arrêter cette dérive. Car, récemment, dans une société de la place, un cas similaire s’était produit et le président de la République a instruit la tutelle pour rétablir l’ordre.
A suivre

Bisso

Qu’est-ce qui fait peur à Issoufou pour qu’il devienne violent et brutal ?Depuis quelques mois, sinon depuis quelques années, la renaissance à l’épreuve du pouvoir, n’a de moyen que la force pour faire face aux revendications populaires : elle brutalise, fonce sur tout, matraque, arrête, emprisonne, humilie, et gaze ceux qui osent le braver, osent marcher sur les espaces de liberté que leur laisse la démocratie. Seini Oumarou lui-même, devenu l’allié de la 25ème heure, sécheresse oblige, avait eu, on s’en souvient au siège de son parti alors qu’il était en réunion, sa dose de gaz lacrymogène, étouffant avec ses militants dans l’espace où le régime les traquait. Mais il a fini par se rendre : combattre n’est pas donné à tous les hommes. Il faut être brave. Mais des hommes aiment l’argent et le confort perdus et qu’il leur fallait reconquérir à tout prix même s’il faut sacrifier une dignité.

En d’autres temps, le PNDS alors convaincu des principes de la démocratie, n’avait de slogan que « la force des arguments », fier de ce qu’il incarnerait dans le paysage politique, l’élite du pays. Et les Nigériens avaient cru à cette prétention, à cette vanité. Aujourd’hui, alors qu’il devait donner le bon exemple, après avoir critiqué pendant près de vingt ans toutes les gouvernances que le pays avait connues, le parti de Bazoum Mohamed, montre des peurs, son incapacité à s’accommoder de la démocratie, ne voyant par un manichéisme débridé le pays qu’en deux versions irréconciliables : les bons et les mauvais ; les mauvais étant tous ceux qui ne pensent pas comme eux et qui défendent une autre opinion dans la démocratie. Le pire chez le socialiste n’est pas tant d’avoir ce regard réducteur sur la démocratie, mais de refuser qu’un autre puisse avoir une existence normale dans la démocratie, cherchant tout le temps à anéantir tous ceux – journalistes, acteurs de la société civile et hommes politiques – qui refusent de « s’aligner », défendant une autre opinion dans le pays. Il est réfractaire à la contradiction parce que chez lui, le Camarade président est un ‘’demi-dieu’’ à ne pas contrarier, un autre à vénérer presque et dont les volontés sont des ordres qui devraient s’imposer à tous. Les Nigériens, après le discours qu’ils avaient entendu chez l’homme socialiste opposant, ne pouvaient jamais imaginer en 2011, qu’ils élisaient des monarques. Submergés par les aléas du pouvoir, les socialistes se rendent vite compte que gouverner n’est pas un jeu d’enfant et qu’il ne suffisait pas de lire Machiavel pour croire qu’on peut être un bon dirigeant.

Qu’est-ce qui se passe à Haboubéné, le grand marché de Niamey ?Le lundi 11 septembre 2017, le grand marché de Niamey est resté fermé à la demande des délégués des commerçants, mé- contents des dernières mesures prises par la Socogem, la société qui gère ce centre commercial. Selon des sources proches des commerçants, la Socogem aurait procédé à une augmentation des frais de location de l’ordre de 500% à 600%, ce que les inté- ressés jugent inacceptable. Une boutique louée à 6320FCFA passe à 40 000FCFA. Le marché mort du lundi 11 septembre est un avertissement qui a eu le mérite de contraindre la Socogem à ouvrir des négociations avec les commerçants. Même si pour beaucoup d’observateurs, ces négociations sont vouées à l’échec. La volonté de faire augmenter les frais de location des boutiques est si forte du côté de la Socogem que l’espoir est très mince que les deux parties aboutissent à quelque chose d’acceptable de part et d’autre. Que se passe-t-il en réalité au grand marché de Niamey ? Selon des sources bien renseignées, c’est une bataille d’élé- phants et d’éléphanteaux. En somme, une cuisine interne qui impliquerait bon nombre de magnats du grand marché, tous actionnaires du plus grand centre commercial de Niamey.

Une équipe de techniciens de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP) séjourne, depuis le dimanche 12 février 2023, dans la région de Tahoua, dans le cadre d’un contrôle de la qualité et la disponibilité des services d’appels, des SMS et de l’internet, par les compagnies de téléphonie mobile. Cet exercice intervient un an après la mise en demeure des opérateurs pour un certain nombre de manquements que ne saurait tolérer le régulateur.

Dans le cadre de l’une de ses missions de veiller au respect des dispositions législatives et réglementaires ainsi que des prescriptions afférentes aux conventions, licences et autorisations relatives aux secteurs régulés, en particulier sur la question de la qualité et la disponibilité des services et les réseaux, l’ARCEP était à Tahoua, en février 2022, avec un équipement technique et technologique pour un contrôle à cet effet. Suite à des manquements non négligeables relevés sur le terrain, le Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP), l’organe délibérant du régulateur a, en effet, mis en demeure les quatre opérateurs de téléphonie mobile, à savoir Niger Télécoms, Zamani Télécoms, Airtel, et Moov.

Ainsi, l’ARCEP revient, cette fois-ci, avec des outils technologiques de pointe, à bord de deux véhicules, vérifier si les acteurs se sont conformés aux normes, telles que définies et référencées par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). La qualité des services est mesurée sur plusieurs volets, dont l’audibilité des appels, la couverture communément appelée réseau, et l’accessibilité (la rapidité y comprise) de la connexion internet. D’après, le chef de la mission, Amadou Saley Ibrahim, responsable du département contrôle de qualité à l’ARCEP, les informations collectées par les plateformes seront ensuite analysées à travers un logiciel installé sur un ordinateur portable relié.

Avant d’être dans la ville de Tahoua, la mission était précédemment à Maradi, à Zinder et à Agadez. Dans la région de Tahoua, elle a déjà fait les étapes des communes de Madaoua et de Konni. Au terme de ce contrôle, les opérateurs qui seraient dans la position de n’avoir pas pu corriger les insuffisances à eux reprochés, risquent des sanctions applicables allant des amendes, la suspension totale ou partielle de la licence ou de l’autorisation, la réduction de la durée et ou de l’étendue de la licence ou de l’autorisation, jusqu’au retrait définitif de la licence ou de l’autorisation.

 Ismaël Chékaré,ONEP-Tahoua

Source : http://www.lesahel.org/

 

Farmo Moumouni 02Il aurait sans doute été plus convenable au regard de l’objet de cet article, que l’intitulé utilise le futur. Si j’ai opté pour l’usage du présent, c’est que le futur est dans le présent. C’est en préparant aujourd’hui que l’on obtient demain.

L’Afrique de demain est dans celle d’aujourd’hui par l’homme, sa première richesse, par ses ressources qui demandent à être mises au service de l’épanouissement de l’homme.

La voie de l’émancipation passe bien évidemment par la sortie des catégories dans lesquelles l’Afrique est enfermée. Ces catégories : pays sous-développés, pays en voie de développement, pays les moins avancés, pays arriérés, pays pauvres, pays du tiers-monde ou du quart-monde, nous classent pour nous inféoder, nous guident pour nous désorienter, nous rabaissent pour nous complexer, en même temps qu’elles nous suggèrent des comportements et des attitudes à adopter.

Toutes ces catégories sont des euphémismes, elles signifient une seule et même chose : que l’Afrique est la dernière région du monde dans ce qu’il est convenu d’appeler le développement.

L’occident – l’Europe en particulier – qui a produit ces catégories pour nous y enfermer, cette Europe qui, du 15e siècle au 20e siècle a dominé le monde, a été, à un moment de l’histoire de l’humanité, la dernière région du monde en termes de développement.

La monogamie présidentielle a fait son grand retour avec le sacre de Mohamed Bazoum aux élections présidentielles de décembre 2020 et février 2021, mettant ainsi fin à une relative longue tradition de polygamie conjugale qui remontait à la Cinquième République de Mamadou Tandja. En principe, formée d’un couple monogame, la nouvelle présidence de Bazoum ne devrait pas connaître la même intensité de rivalité conjugale, comme celle qu’avaient connue les régimes précédents cités tantôt, car Dame Hadiza Bazoum trône en reine suprême sur ce statut privilégié de première Dame. Donc, plus de Laraba et Fati Tandja, d’Aïssata et Malika Issoufou, à présent, la seule ‘’dulcinée’’ du président est Dame Hadiza Bazoum, une femme Toubou au fort tempérament, trempé dans une sorte de quête de l’affirmation d’une personnalité qui rechigne à rien pour faire entendre sa cause. Ce genre de femmes, l’Histoire de l’humanité en regorge, sur tous les continents de la planète et à toutes les ères de civilisation. On les appelle souvent les ‘’dames de fer’’, celles dont la nature du sexe est indifférente à la fonction qu’elles occupent, en démontrant des qualités exceptionnelles dans l’accomplissement de leurs missions, qualités que l’on dénie souvent, à tort, à la gent féminine. Il en est ainsi des lois de la nature qui répartit les dons d’entre les hommes et les femmes, à sa guise. Depuis l’emblématique Simone de Beauvoir, la campagne du plus grand philosophe français du 20ème siècle, Jean-Paul Sartre, l’on sait que le sexe est une pure invention machiste au service d’un mode de production socioéconomique profondément inégalitaire, voire sexiste.

Mais, lorsque, les ambitions personnelles prennent le pas sur les idéaux communs, quand la recherche effrénée de la gloriole et autres situations de rentes devient le mobile essentiel de ces premières Dames, il serait à craindre que cela n’exerce une influence néfaste sur le mandat populaire confié au Mari présidentiel. On avait connu ces situations sous la Cinquième République avec les rivalités entre les deux Programmes chapeautés par Dames Laraba et Fati Tandja, Programme SIDA pour la première et Programme PALU pour la seconde. Idem sous la Septième République, lorsque les deux Fondations, ‘’Guri Vie Meilleure’’ d’Aïssata Isssoufou Mahamadou et ‘’Tatali Hilali’’ de Malika Issoufou, se livraient à une concurrence féroce dans l’exercice des fonctions dévolues à ce statut pas encore officiel de première Dame, à l’époque. On raconte même que la rivalité entre ces premières Dames était telle qu’il était impossible pour les courtisans de fréquenter, en même temps, les deux cours, sans être soupçonnés de double jeu !

Aujourd’hui, l’on pourrait espérer qu’avec un couple monogamique, la question ne se poserait plus au Niger ! Mais, on dit souvent que la nature a horreur du vide et tôt ou tard, elle comblera ce vide. A présent, à la rivalité conjugale d’hier, entre coépouses présidentielles, se succède, de nos jours, la lutte à distance entre la première Dame Hadiza Bazoum et Dame Ouhoumoudou Mahamadou. On sait qu’entre le Président Bazoum et le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, ce n’est pas le grand amour qui devrait régner entre les deux têtes de l’exécutif. Pourtant, dans un régime semi-présidentiel, comme celui du Niger, le Président de la République et le Premier Ministre forment très souvent un couple harmonieux, c’est-à-dire être proche l’un de l’autre. Or, entre Bazoum et Ouhoumoudou, cela n’a jamais été le cas, et le choix d’Ouhoumoudou au poste de Chef de Gouvernement ne pouvait s’expliquer que par une manoeuvre politique d’Issoufou Mahamadou de garder une mainmise sur la gestion politique actuelle. C’est, en quelque, sorte, une cohabitation qui ne dit pas son nom, car le président Bazoum ne peut se séparer du PM qu’avec l’accord préalable du Bureau exécutif du PNDS/Tarayya, toujours aux mains des hommes d’Issoufou Mahamadou. Ainsi, le Président Bazoum est forcé et contraint de travailler avec Ouhoumoudou, tant que celui-ci aura les faveurs du Manitou Issoufou Mahamadou.

Cette situation paradoxale semble n’avoir pas été ignorée par les épouses de Bazoum et d’Ouhoumoudou, chacune entendant jouir pleinement d’une légitimité que l’autre ne saurait lui ravir. Cela s’est fait le plus remarqué à l’occasion de la commémoration du soixante-deuxième anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Niger.

En effet, on avait, alors, assisté à une scène ubuesque, un contraste saisissant, avec d’un côté, la première Dame Hadiza Bazoum qui se rendait dans la localité de Karma, située une quarantaine de kilomètres de la capitale, pour procéder à la traditionnelle plantation d’arbres dédiée à cette journée nationale ; de l’autre, Dame Ouhoumoudou Mahamadou qui faisait la même chose dans une école de Niamey, en l’occurrence, l’Ecole Nouveau-Marché de Niamey. D’ailleurs, les observateurs indépendants ont, d’ailleurs, bien noté la large couverture médiatique faite par ‘’Le Sahel Spécial’’ du 04 août 2022, le journal gouvernemental, à la cérémonie de plantation d’arbres de Dame Ouhoumoudou, sur trois quarts de page du journal. Chose curieuse, quand on ne sait pas à quel titre cette couverture médiatique complaisante était faite, puisque, jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas de statut officiel pour l’épouse du PM. Mais, que voulez-vous, la connexion Tahoua entre le PM et la Directrice Générale de ce journal suffirait amplement à expliquer ce traitement de faveur communicationnelle. Ce sont-là, probablement, les conséquences terribles, lorsque l’on confie une écurie de prestige, comme ‘’Ferrari’’, à un pilote d’essai, dans une course de Formule 1 !

Cependant, Dame Hadiza Bazoum ne compterait pas se laisser, facilement, concurrencer par une usurpatrice de cet acabit, elle qui a toujours souhaité régner en maîtresse absolue sur le destin du couple qu’elle forme avec son époux présidentiel. Car, les deux Dames ne boxent pas dans la même catégorie. Et cela, Dame Hadiza Bazoum, d’après certaines sources, mettrait un point d’honneur à faire laver cet affront. On dit souvent que, ‘’Quand femme veut, Dieu veut’’ !

Peut-être que le réveil du président Bazoum, tant attendu de la part des Nigériens, pour remettre les pendules à l’heure, passerait par-là, afin de tourner, définitivement, la page des années noires d’Issoufou Mahamadou et de son clan politique !

Simple avis !

Sanda

Quand le Covid-19 étrangle la presse

Une démocratie sans presse n’en est pas une. Une démocratie sans voix plurielles, contradictoires, n’en est pas une. Aucune démocratie ne peut vivre sans une presse indépendante, capable de faire voir à tous les acteurs leurs défaillances. La critique journalistique. Une presse, malgré ces conditions de précarité que l’on sait, est restée digne, à accomplir sa mission, autant que possible dans le respect scrupuleux de la déontologie. Et elle a tenu le coup, bon an mal an. Mais non sans fierté. Pour la démocratie. Pour le Niger. Cette presse peut d’ailleurs s’en féliciter car le lectorat nigérien ne manque pas de lui devoir une fidélité qui en fait aujourd’hui, la presse la plus cotée du pays, la plus lue, et sans doute aussi, en même temps, la plus crédible car ne pouvant se nourrir que d’éloges mais de liberté d’esprit.

C’est surtout le confinement imposé par la pandémie du coronavirus qui a aggravé la situation de la presse écrite. Déjà, depuis quelques mois, certains titres n’apparaissent plus, ayant disparu des kiosques, n’ayant pas tenu au contexte de pandémie. Des plumes se sont ainsi cassées depuis des mois, et d’autres ne pouvant plus paraître régulièrement. Cette situation, peut-elle faire l’affaire d’un régime ? Quel régime ne peut pas saisir l’importance d’une presse libre à côté de lui pour l’aider à comprendre ses tares afin de les corriger éventuellement ? Comment ne pas se poser ces questions au Niger quand on sait que l’effort des socialistes à un moment était d’étouffer les libertés, de museler la presse dont les acteurs ont connu moult harcèlements, la prison, la bastonnade, et s’attaquer à leurs espaces de travail mille séquestrés et violés. Souvent, l’on s’est permis de les éteindre dans l’environnement médiatique par des redressements fiscaux qui n’avaient d’objectif que de nuire. Sous la Renaissance, c’est moins dire, que d’affirmer que la presse avait connu des moments difficiles.

Qui n’a d’ailleurs pas en mémoire, la manière peu civile et peu morale, de traquer ce journaliste célèbre du Groupe Bonférey – Baba Alpha – jeté en prison avec son vieux père puis jeté sur une frontière comme un déchet humain sous la signature de l’actuel ministre de l’Intérieur, candidat du pouvoir qui pouvait savoir qui est, dans ce pays, Nigérien, et qui ne l’est pas pour signer le sauf-conduit qui l’expulsait sans la manière du pays, sans aucun respect ni pour sa femme nigérienne et ses enfants, Nigériens aussi par le droit nigérien. Mais taisons ces pages sombres d’un pays où des hommes politiques se sont refusé à grandir pour gouverner et avoir de la magnanimité dans leurs actions et dans leurs gestes.

On ne gouverne pas pour faire le mal, mais pour faire, autant que possible, le bien pour tous, car comme le dit un adage songhoy, « même la corde rapiécée pourrait servir un jour ». On ne sait jamais quand on aura besoin d’un autre, la vie étant imprévisible. Or, les socialistes, comme si leur nouvelle fortune est irréversible, ne peuvent soigner leurs relations avec un autre. Que font-ils de la foule de leçons de morale tirées des contes étudiés à l’école ou écoutés au village auprès de grands-parents ?

L’environnement des médias est des plus précaires, avec des entreprises peu viables, des journalistes sous-payés, une subvention modique de l’Etat, octroyé depuis un an, sous la conduite éclairé du président de l’autorité de régulation, sélectivement, à la tête du client comme dirait un autre. Peutil oublier que cet argent, n’est que celui du contribuable nigérien ni d’un régime, auquel il pourrait être soumis, afin de servir d’interface avec les médias, pour, au plaisir de ceux dont ils jouent la politique, non pour l’épanouissement réel de la presse nigérienne, faire payer à certains organes, leur insoumission. Mais, en dépit de toutes les justifications à l’emporte-pièce données par l’organe partisan, tous les observateurs ont fini par comprendre la manoeuvre : et ça rabaisse les missions de l’organe de régulation comme ça rabaisse le niveau d’un homme qui aurait pu s’élever au-dessus de certaines considérations, pour faire honneur à son rang. Les critères inventés et subjectifs pour exclure de la subvention ne visaient pas moins que les redressements fiscaux d’une époque, et ça, même les abrutis ont fini par le comprendre. C’est bas. Il fallait, en effet, trouver le moyen d’étouffer financièrement des organes de presse qui résistent et peuvent même dans les conditions difficiles qui sont les leurs, sans soutien particulier, tenir jusqu’au bout sans s’aliéner, jouant librement leur rôle.

Mme Hassane Ramatou Saley vit paisiblement avec ses enfants et petits fils dans leur champ situé à quelques mètres à l’Est du village de Koné Kainé. Elle a perdu son mari en 2019. Ce vide incommensurable fait d’elle désormais chef de ménage avec tout ce que cela comporte comme responsabilité. Le champ qu’elle cultive avec ses enfants appartient à un  habitant de Goudel. L’agriculture périurbaine permet à la veuve d’avoir de quoi satisfaire les besoins alimentaires de la famille et d’autres besoins connexes, notamment les vêtements. En cette période de soudure qui coïncide avec les activités champêtres, plusieurs ménages nigériens sont vulnérables. C’est l’exemple du ménage de Ramatou qui se trouve d’ailleurs d’une extrême vulnérabilité. En tant que chef de ménage, elle n’hésite pas à prendre la hilaire pour cultiver à côté de ses enfants. Le labour n’est pas un secret pour Ramatou. Celle-ci peut même défier les hommes d’autant plus qu’elle sait manipuler cet outil mieux que certains cultivateurs. Ramatou n’est pas bien avancée dans le labour faute de quoi manger. Parmi ces quatre (4) garçons, l’un va à la carrière ou dans un champ de quelqu’un d’autre afin d’avoir un peu de sous pour acheter de la nourriture aux trois autres qui restent cultiver leur propre champ. C’est ce qui explique le fait qu’ils n’ont toujours pas fini de labourer pendant que leurs voisins passent au second labour. Dans cette zone, l’essentiel des champs ont été lotis sauf celui que Ramatou et ses enfants cultivent. Dans ce champ, elle cultive plusieurs spéculation telles que le mil le sorgho, le gombo, l’arachide, le haricot. Certes, les moyens font cruellement défaut, mais la courageuse et battante femme, qui a plus de 50 ans ne baisse jamais les bras.  ‘’ Je laboure pour aider mes enfants afin que nous puissions sortir de cette situation d’extrême pauvreté. Elle multiplie les initiatives qui lui permettent de gagner sa vie à travers le petit commerce. «Malgré la situation précaire dans laquelle je végète, il est hors de question pour moi d’aller quémander. Je préfère gagner ma vie à la sueur de mon front. C’est pourquoi, je dis toujours à mes enfants d’aimer le travail parce que c’est seulement à travers celui-ci qu’on peut devenir libre dans un monde ou l’individualisme est la chose la mieux partagée. Nous allons privilégier le travail et rien que le travail pour améliorer notre condition de vie actuelle.  J’ai trouvé aussi à un de mes enfants le gardiennage d’un jardin appartenant à une femme. Chaque fin du mois, il est payé à 25.000 FCFA. Cette somme nous permet d’acheter un sac de riz ou deux. Tout ce nous cultivons ici, les semences ont été achetées au marché hebdomadaire de Goubé que je fréquente périodiquement. Il semble qu’il y a eu distribution gratuite de semences dans le village de Koné Kainé, mais franchement, je n’ai eu aucune graine de mil ou de sorgho’’, a précisé Ramatou Saley. Malgré le retard qu’accuse Ramatou par rapport au labour, le mil et le sorgho sont au stade de montaison. Quant à l’arachide, elle se trouve au stade de floraison. Bref, les différentes cultures dans le champ de Ramatou présentent une bonne physionomie en raison de l’abondance des pluies. ‘’ Il y aura des précipitations jusqu’à la fin du mois de septembre, nous allons avoir une bonne récolte’’, a conclu Mme Hassane Ramatou Saley.

Par Hassane Daouda, envoyé spécial(onep)

 18 septembre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Décidément, après la ‘’Saison I’’, lors de la désignation du chef de Canton de Birni N’Gaouré, qui avait donné lieu à quelques escarmouches entre militants PNDS ressortissants de ce département, l’on semble assister à la ‘’Saison II’’ dans cette guerre fratricide. En effet, depuis quelques temps, circule sur les réseaux sociaux de la place un document au vitriol contre le Ministre des Affaires étrangères et Vice-président du PNDS/Tarayya, Hassoumi Massaoudou, dans lequel celui-ci était accusé de népotisme et de favoritisme. A la lecture du document, la première impression qui en ressortait laisserait à penser qu’il s’agirait plus d’une affaire interne au PNDS de Birni, c’est-à-dire entre courants opposés, que d’une question nationale. Visiblement, la pilule reste toujours difficile à digérer depuis la victoire du candidat soutenu par le Ministre Massaoudou, dont le leadership semble contesté par sa cousine et désormais rivale, Assamaou Garba, actuelle Secrétaire Générale du Gouvernement Adjointe. Le différend entre les deux remonterait à bien longtemps, notamment à l’occasion des primaires du parti pour la désignation de ses membres sur les listes législatives de 2016, lorsque Massaoudou avait imposé sa tante, une certaine Ramatou, comme sa suppléante. Et si l’on ajoutait à tout cela les péripéties ayant aimé l’élection récente du chef de Canton de Birni, l’ambiance deviendrait encore plus délétère au sein du parti rose dans le ‘’Boboye’’.

Cependant, en reprochant à Massaoudou de pratiquer du favoritisme, les adversaires politiques locaux de ceux-ci devraient trouver d’arguments plus incisifs, plus convaincants et plus crédibles que ces légers et banals griefs développés dans ce document. En effet, dans ce Niger de la renaissance, seraitce sérieux et crédible de stigmatiser ces pratiques de népotisme, de favoritisme, de clientélisme et autres fléaux de ce genre, devenus monnaie courante de nos jours et qui auront cessé, depuis belles lurettes, de choquer dans ce Niger contemporain. Quel président de la république a-t-il commencé, au Niger, par nommer dans son Cabinet son fiston ?

N’est-ce pas Issoufou Mahamadou ‘’him self’’ ? Alors, quel népotisme plus évident que cela ? Que n’a-t-on pas vu en ce qui concerne tous ces cas flagrants de nominations népotistes dont le régime de la renaissance est passé le maître absolu en la matière ? Que ce soit à l’ARCEP, l’ARST, la SONIDEP, ou ailleurs, partout c’est le règne du népotisme que l’on observe, sans que cela ait soulevé outre mesure les tollés que l’on constate dans le cas des nominations de Massaoudou ! Apparemment, la Terre ne semble pas ronde pour tout le monde, dès lors que certains ont le droit de faire la promotion des leurs, sur la base d’aucun critère de compétence technique à l’endroit de leurs protégés, tandis que d’autres sont privés de ce même droit, pour quel raison … ?

Du reste, à une certaine époque, le chef de la junte militaire ayant renversé le régime de Tandja Mamadou, en février 2010, le général quatre étoiles, Djibo Salou, ne posait-il pas, sur un ton empreint de candeur politique et de badinerie sociale, à l’endroit de l’auditoire présent à cette conférence de presse, la question désormais passée à la postérité. Qui nomme quelqu’un qu’il connaît pas ?, ‘’inji’’ Djibo Salou !

Depuis, les meilleurs adeptes de ce général défroqué auront été recrutés dans les rangs des ‘’renaissants roses’’ du Niger !

Aliou Badara

Image d'illustrationIl est de plus en plus fréquent de voir des jeunes filles de ménage s’occuper des foyers de femmes, qui préfèrent se pavaner de foyandi en foyandi, d’une cérémonie à une autre, chaque jour de la semaine.

Des femmes qui travaillent à celles qui sont au foyer, elles sont prêtes à économiser chaque jour sur leurs frais de popote pour accomplir leur ‘’devoir social’’ qui est de cotiser pour certaines, une grosse somme à la fin de chaque mois. Hormis, cette somme qui doit être cotisée, elles se doivent encore de trouver une autre somme pour la cuisine de ce ‘’grand jour de foyandi’’ qui réunira au moins une vingtaine de personnes.

Pendant toute l’organisation de cet évènement, ces femmes abandonnent leurs foyers, au profit des femmes domestiques qui se chargent des tâches quotidiennes de la maison. Parmi ces taches, une qui n’est pas des moindres est de servir Monsieur quand il rentre du travail, occasion d’usurper le cœur du patron et profiter de toutes les largesses.

Cependant, on ne trouve rien à redire sur la présence de ces filles de ménage, car elles sont d’une utilité certaine pour permettre aux parents de vaquer à d’autres activités. La bonne dame se dit des fois trop fatiguée ou même pas présente pour s’occuper de ses enfants encore moins de son homme. Et elle se demande comment se fait-il que le statut de la femme de ménage passe à celui de la rivale.

C’est le cas par exemple du foyer de madame BM qui en a été victime. Son mari, qui a pris le goût de toujours voir sa femme de ménage s’occuper de lui, s’était habitué à elle et avait droit même à certains avantages auprès de la domestique. Les amants se voyaient régulièrement hors du domicile conjugal du monsieur. La dame de maison quant à elle continuait de tout délaisser à sa femme de ménage, sans jamais se douter de ce qui se tramait derrière son dos. Tout éclate lorsque la fille de ménage décide d’arrêter de travailler pour cette femme parce que son mari l’a mise en enceinte et qu’elle avoue à sa patronne qui en était l’auteur. Ce que le mari ne nie pas et décide de faire de cette jeune femme de ménage sa deuxième épouse.

Quand les Nigériens exportent leur escroquerie sur la terre sainteLa gestion des camarades est émaillée de scandales et certains observateurs n’hésitent pas à croire qu’Issoufou n’a eu que trop de poisse à n’avoir, non des hommes travailleurs, engagés à ses côtés à faire triompher la démocratie et à promouvoir la bonne gouvernance économique et politique pour marquer son passage à la tête de l’État, mais des hommes qui ne peuvent voir en tout que ce qu’ils peuvent gagner, le profit attaché à une position quelconque dans le système pour ruiner par la prédation, le pays et s’il le faut, conduire le pays à la faillite comme cela nous est arrivé depuis quelque temps. Et les Renaissants jonglent, essaient de camoufler le drame, quand la réalité est là, grave et triste. Presque tous sont faux. Mais de là à croire que même ceux qui sont au service de Dieu, puissent aussi être dans ce mercantilisme abject où la foi des hommes est objet de spéculation, il ne faut que des socialistes pour croire que la religion peut aussi être un business comme un autre. Déjà, les Nigériens ont compris que chez eux, la politique est une vraie entreprise de la dimension d’une société anonyme, par laquelle, plus facilement, l’on peut s’enrichir, engloutir des millions et des milliards faciles et franchir les frontières sociales, pour se hisser dans l’échelle sociale avec le gros ventre, cachet d’une réussite scandaleuse.

Quand Rimbo transports joue avec la vie des voyageursLes images ont fait la une sur les réseaux sociaux. Sur Facebook notamment, l’on voit des photos de l’équipage d’un bus de la société Rimbo transports voyageurs (RTV) en train de fumer et de boire du thé vert dans le bus qui roule. Incroyable mais vrai. Comment un conducteur consciencieux peut-il se permettre de fumer dans un bus avec des dizaines de passagers dont certains pourraient être asthmatique ou souffrants de toute autre maladie ne supportant pas la fumée que dégage la cigarette. D’ailleurs, il est formellement interdit de fumer en public et il n’y a pas meilleur public que le bus de transport voyageurs. Et comme si cela ne suffisait pas, le personnel à bord du bus se permet de poser du thé sur un réchaud à gaz dans la voiture en mouvement. Cela met gravement en danger la vie des dizaines de personnes se trouvant à bord. Les responsables de la compagnie sont probablement au courant de ces pratiques dangereuses auxquelles se livrent leur chauffeurs, apprentis et convoyeurs mais ils n’en ont cure. Ils n’ont pas de souci à se faire, ils tiennent l’Etat par le cou. Rhissa Rimbo, propriétaire de Rimbo transports n’est pas n’importe qui sous la Renaissance de Mahamadou Issoufou. Il sait qu’aucun ministre n’osera sanctionner sa compagnie. D’ailleurs, même étant moins important que lui, au sein du régime, la sanction infligée à la société STM par Omar Hamidou Ladan a provoqué le départ de celui-ci du gouvernement. En extrapolant, l’on peut dire que le ministre qui osera prendre une sanction contre Rimbo court le risque de se faire emprisonner après, bien sûr, son limogeage. C’est ce qui arrive lorsque des privés sont plus forts que l’Etat.
02 décembre 2017
Source : Le Canard en Furie

Baba Alpha BonfereyBaba Alpha n’est pas un homme inconnu des Nigériens. Il fait partie des journalistes intrépides, au verbe dense et sarcastique, il est avec certains autres, un des journalistes les plus bien écoutés des médias nationaux. Le journaliste dérange, on le sait. Il dit sans concession les choses qui fâchent. Critique et très acerbe, l’homme n’est pas fait pour plaire, il n’est pas du genre laudateur qui tient un violon, pour chanter l’homme politique. L’homme a sans doute conscience des risques auxquels il s’expose en choisissant un journalisme qui refuse le copinage pour exercer en toute conscience et en toute liberté le métier. Il le savait. Il le savait d’autant plus qu’il peut encore se souvenir que son média continuellement persécuté avait déjà été catégorisé parmi la presse ennemie du pays. Il le sait ce d’autant plus qu’il vit dans une démocratie bien étrange où l’autre qui porte un autre discours, un discours différent, est stigmatisé, malaimé, mis en marge. Or, la démocratie, la vraie, celle que La Baule a vendue aux Africains est par essence faite de contradictions plaisantes, de dialectiques, de divergences mais dans le fairplay ; la démocratie, la même pour laquelle, des africains ont payé le prix du sang. Le 9 février 1990 n’est pas trop loin pour nous. Dommage, quand aujourd’hui, ce sont ceux qui avaient été à l’avant-garde de ce combat qui se retrouvent aux affaires et qui malmènent la démocratie, louvoyant les règles élémentaires de la liberté et de l’Etat de droit.

YAHAYA-IssoufouNotre « communauté », l’université Abdou Moumouni et en particulier l’ex FSEJ,
sont-elles irréprochables dans la situation déplorable qui vit notre Collègue Elisabeth
Shérif ? Quelqu’un qui, en service perd ce qu’il a de plus cher au monde et que nul
être ne peut lui remplacer, peut-il fuir un combat ? Assurément non !
Cet engagement pour la dignité et la justice est celui qui motive la Politologue
Elisabeth Shérif pour retrouver le poste qu’elle occupait avant et pendant la maladie
qui a emporté son enfant. Est-elle coupable de la maladie ou du décès de son
enfant ? Ce serait le comble pour notre société.


Aujourd’hui, cette brave dame se bat, avec pour seules armes, son esprit et sa plume
pour rentrer dans son droit, celui de servir son pays, le Niger. Face à elle, personne
ou presque pour discuter du réel, la démobilisation générale a sonné chez les
« comzones » et « soldats ». Les portes se ferment à elle l’une après l’autre.
Orateurs et autres hommes verticaux se sont calfeutrés, s’ils n’ont tout simplement
fui face à la détermination d’une femme qu’ils sont sensés mettre dans ses droits, et
dont la compétitivité effraie cependant. Reste debout, et bats-toi encore, pour toi et
pour les autres, incapables et complaisants. Puissent-ils s’affranchir un jour !
Dans la maison du droit, le respect de la norme doit être la règle.

La ville de Zinder, ancienne capitale du Niger de 1911 à 1926, chef -lieu de la région présente des sites historiques et culturels incontestables. La capitale du Damagarawa était un carrefour entre l’Afrique au nord et celle au sud du Sahara avec les cités-Etats du Nigéria dans le cadre du commerce transsaharien et entre l’ouest (Niamey) et le kanem (Tchad).

Le vieux noyau urbain ou vieille ville, plus connu sous l’appellation de ‘’Birni’’ construit autour d'énormes massifs granitiques revêt une importance historique avec le Sultanat du Damagaram. L’imposant ensemble architectural couvre une superficie d'environ 1,2 ha clôturé d'un mur d'enceinte comprenant de nombreux bâtiments à l’intérieur.

Le quartier ‘’Birni’’était protégé par une impressionnante muraille construite entre 1855 et 1856. Les vestiges sont encore visibles en quelques endroits. Les remparts de Birni comptent 7 portes qui sont les suivantes : à l'ouest la porte de Sankara ; au sud-ouest la porte de Cianciandi ; au sud la porte de Bawréwa ; au sud-est la porte de Murya ; au nord-est la porte de Badaawa ; au nord-est la porte de Dan Ladi ; au nord la porte de Zongo. Toutes ces portes ou’’Koffa’’ en haoussa ont joué un rôle socio-économique, culturel et/ou religieux dans la ville de Zinder.

Selon le capitaine Foureau qui y séjourna en novembre 1899, ce sont des murailles en terre de 9 à 10 m de hauteur sur 12 à 14 m à la base aux environs des portes. Lors de la construction du mur sur recommandation des marabouts et des chasseurs (qui détiennent des pouvoirs mystiques) plusieurs sacrifices ont été faits par les bâtisseurs. Aussi, l'explorateur allemand Henri Barth a séjourné quelque temps au milieu du XIXe siècle plus précisément en 1855, dans le quartier de Birni et l'emplacement de sa maison, aujourd'hui détruite est marqué par une plaque.

Quatorze établissements privés de santé fermés au NigerLe gouvernement nigérien a ordonné la fermeture de quatorze établissements privés de santé, a indiqué vendredi le ministre de la Santé à la télévision, qualifiant la situation d'"alarmante" dans ce secteur.

Ces sanctions extrêmes ont été prises après des mois de contrôles menés dans des cliniques, cabinets de soins, pharmacies et maternités du pays, principalement dans la capitale, Niamey, a expliqué le ministre de la Santé, Idi Illiassou, qui a rencontré jeudi les acteurs privés et syndicats de la santé.

"De ces inspections, il découle trente-six notifications, dont quatorze fermetures immédiates d'établissements et vingt-deux mises en demeure", a souligné le ministre.

M. Illiassou a peint "une situation alarmante" dans le secteur privé de la santé du Niger: "la réglementation, la législation et les procédures d'ouvertures des établissements ne sont pas respectées", a-t-il déploré. "De (simples) salles de soins hospitalisent des malades, d'autres pratiquent des interventions chirurgicales et des cabinets médicaux abritent des laboratoires", a-t-il pointé.

Le ministre a également déploré "les tarifications anarchiques" dans les cliniques et les pharmacies. "Un même produit vendu à 1.000 francs CFA dans une pharmacie est vendu à 3.000 FCFA dans une autre, ça n'a pas de sens", a-t-il lancé.

En attendant les "nouveaux textes tarifaires", il a sommé les propriétaires des cliniques à désormais "afficher clairement leurs tarifs", afin que les patients puissent en prendre connaissance à l'avance.

Que deviennent au Niger les migrants expulsés d’Algérie?En Algérie, des dizaines de personnes ont été arrêtées puis expulsées la semaine dernière. Les autorités n'ont pas donné de précisions. On sait qu'elles sont acheminées, en bus, vers Tamanrasset, dans l'extrême sud du pays, avant leur expulsion. Certains arrivent à 900 km de là, à Agadez, au Niger où leur arrivée suscite l'inquiétude de la société civile.

Il s’agit de plusieurs dizaines de migrants de l’Afrique de l'ouest et du centre qui ont été arrêtés, par les autorités algériennes, sur leur lieu de vie ou encore sur leur lieu de travail. L’Organisation mondiale pour les migrations (OIM) encadre le déplacement de ces personnes, en situation irrégulière, et qui devraient se rendre à Agadez par la route.

A leur arrivée, les agents de l’OIM les séparent en deux groupes avec, les Nigériens d’un côté et les étrangers de l’autre. Ces derniers sont ensuite acheminés dans leur pays d’origine à savoir, le Ghana, le Mali, le Nigeria ou encore la Gambie.

Cependant, à Agadez, ces arrivées inquiètent les acteurs de la société civile à cause, tout d’abord, de l’ampleur du phénomène. Un responsable local estime à 200, le nombre de personnes qui doivent ainsi être accueillies ces jours-ci.

Docteur Adamou MOUSSA SALEY, le nouveau Directeur Général élu de l’ESMT de Dakar Cela fait huit mois que le candidat Nigérien , docteur Adamou MOUSSA SALEY a été élu Directeur Général de l’ESMT de Dakar mais jusque-là il n’a pas pris fonction.
Cette structure sous –régionale est complétement bloqué et aucune issue n’est visible à l’Horizon. Pauvre de nous !

A qui la faute de cette léthargie ?
Pour rappel Le conseil des ministres de l’Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications a eu lieu à Nouakchott en Mauritanie le 26 avril 2017. Il a été précédé par le conseil d’administration et du conseil des experts le 24 et le 25 avril.
Ces rencontres étaient marquées par l’élection du directeur général et du directeur de l’enseignement supérieur et , de la formation et de la recherche.
A l’issue d’un scrutin serré , le candidat Nigérien l’emporte 4 voix contre 3 voix pour la Mauritanie. Cette élection a confirmé la candidature de Dr Adamou MOUSSA SALEY.
Il faut notifier qu’au poste de directeur de l’enseignement , de la formation et de la recherche c’est un Béninois qui l’emporte au détriment d’un autre candidat Mauritanie .
Cet échec cuisant  a causé un énervement au plus haut niveau de l’Etat Mauritanien car elle aurait financé toutes les dépenses.
Après la pause , le Ministre Mauritanien refuse de signer les PV’s et les recommandations de la session du conseil des ministres.
La Mauritanie , pièce maitresse de ce blocage ne reconnaît ni le nouveau président conseil d’administration qui est un Béninois , ni la présidence du conseil des ministres qui devrait revenir au Niger.
Il faut notifier que certains facteurs favorise le statuquo constaté , Le Niger n’entreprend aucune démarche pour trouver une solution à la situation , aucune stratégie n’a été adoptée depuis le 26 avril 2017 par les autorités du Niger , que ce soit de la présidence , à la primature , ce silence complice de l’échec ne fait pas honneur à notre pays.
A qui profite ce statuquo ? ce qui est sûr , au regard de la lenteur des choses cette question mérite une réflexion sérieuse , L’histoire nous éclairera un peu plus. Let’s and see !

Malam Sabiou Ibrahim

Jadis, le Niger avait la réputation d’avoir l’une des Polices les plus actives, les plus pointilleuses et les plus professionnelles du continent africain. Même les Polices occidentales avaient du respect pour la Police nigérienne, en matière de renseignements et d’Interpol. Cette excellence de la Police nigérienne était, en partie, due à l’Histoire récente du pays, précisément du fait du régime d’exception du Conseil Militaire Suprême (CMS), la junte militaire qui dirigea le Niger de 1974 à 1987, sur laquelle trônait le pointilleux généralissime Seyni Kountché. Pour bien asseoir son régime, le Chef de cette junte avait mis en place un dispositif policier des plus élaborés de son temps avec des services de renseignements des plus performants qui permettaient au pouvoir militaire de régenter le pays.

Mais, avec l’avènement de la démocratie, au début des années 90, à l’instar des autres corps de l’Etat, la Police nationale va vivre une situation difficile, un profond bouleversement dans sa structure, suite aux tragiques événements du 09 février 90, sur le Pont Kennedy de Niamey, ayant entraîné la mort de trois pauvres étudiants. L’on se souvient du houleux procès fait aux hauts responsables de la Police de cette époque, par la Conférence nationale. Ce regrettable épisode avait durablement fragilisé ce corps par l’affaiblissement de ses fondements hiérarchiques. Aujourd’hui encore, les plaies de la Police restent béantes et difficiles à guérir.

Après ce bref rappel, venons-en au sujet qui nous préoccupe dans cet article, à savoir le triste sort actuel de la fameuse Brigade des moeurs qui ne semble plus remplir sa mission protectrice de l’ordre public. En effet, ce n’est un secret pour personne, Niamey a viré en une ville de débauche sexuelle et alcoolique. Cela ne se cache plus, c’est au su et au vu de tout le monde, la prostitution s’y étale et s’y développe à grande vitesse. Certains quartiers de la capitale n’ont rien à envier aux légendaires ‘’ Les Bois de Boulogne’’, ‘’Pigalle’’, ‘’Barbès’’ de Paris, ou encore à ‘’Koumassi Potopoto’’ d’Abidjan, ou à ‘’Djonkey’’ pour ceux d’entre vous qui connaissent Cotonou. Les points chauds de Niamey s’appellent Maisons Economiques (MJC et alentours), Lacouroussou, Premier Echangeur, Château I, où déambulent dans la rue de jeunes femmes de toutes les couches sociales pour racoler d’hommes à la recherche d’une satisfaction libidinale. Certains de ces coins se signalent souvent comme des endroits dangereux où l’on peut laisser sa peau, comme au quartier Lacouroussou, pourtant connu des services de la Police Judiciaire pour le degré de criminalité qui s’y déroule. Plus personne ne semble s’en offusquer dans le pays, au nom peut-être des libertés individuelles inviolables. Mais, du point de vue même de la loi, la prostitution demeure une infraction pénale passible de peine d’emprisonnement, au même titre que la mendicité. Surtout, lorsque cette débauche se fait de façon ostentatoire, la répression est encourue de plano par le ou les contrevenants. A la rigueur, on pourrait tempérer la règle, quand la prostitution se pratique dans le secret, ce que l’on appelle, ailleurs, les maisons de tolérance. Là également, tout ne serait pas allé de soi sans exiger un minimum de responsabilité de la part d’adultes qui doivent protéger les jeunes personnes de ce genre de déviation sociétale. En fait, tout le problème se ramènerait autour de la publicité de l’acte en question. Même dans la charia islamique, bien que le péché reste blâmable, il est moins châtié, quand il est commis dans la discrétion.

Du point de vue de la loi, l’ordre public doit être rigoureusement protégé. Les atteintes à la pudeur publique, comme la prostitution, doivent trouver des réponses adéquates afin d’éviter au pays de sombrer dans l’immoralité totale. Les pouvoirs publics doivent revigorer la Brigade des moeurs pour qu’elle accomplisse pleinement sa mission de sauvegarde de l’ordre public et des bonnes moeurs. C’est d’abord un choix anthropologique, ensuite, une question de politique pénale. Le paradoxe qui se dégage de l’analyse de la situation fait ressortir aussi les vicissitudes actuelles de la Police nigérienne, une Police brisée et politisée qui peine à être à la hauteur de sa mission républicaine, en contraste saisissant avec, jadis, une Police au service de la seule république constatée sous des régimes d’exception. Sans doute, la démocratisation de la société nigérienne, du moins, une certaine conception du régime démocratique, aura profondément contribué au délitement actuel de l’institution dans son évolution générale. Du reste, la conception de l’ordre public et des bonnes moeurs est également tributaire de l’état général de la société, et par conséquent, plus cette société cultive les hautes valeurs morales, plus l’ordre public sera toujours conforme aux bonnes moeurs. C’est tout là l’enjeu d’une réflexion profonde à mener sur cette question cruciale de réussir l’alchimie entre la nécessité de rester nousmêmes, c’est-à-dire, fidèles à nos valeurs culturelles et religieuses, et l’impératif de préserver les libertés fondamentales de permettre à chacun de mener sa vie à sa guise, sans heurter, toutefois, l’ordre public et les bonnes moeurs, bien entendu ! Vaste problématique, peut-être ! Cruciale préoccupation, tout de même, vous en conviendrez, certainement, chers lecteurs !

Sanda

 

ABDOU SADOU Soumaila 02Après avoir abordé la semaine passée l’affairisme, la corruption et la concussion auxquels se livrent quotidiennement les Agents de l’Etat à ciel ouvert. Véritables gangrènes pour l’Administration Publique et qu’il faut impérativement extirper afin de permettre à celle-ci de jouer pleinement le rôle qui est le sien dans le processus de développement de notre Niger.

A ces maux dont souffre sérieusement l’Administration Publique Nigérienne d’aujourd’hui, il faut ajouter la mauvaise qualité d’une certaine catégorie du personnel. Un personnel insouciant, sans éthique et qui s’était retrouvé à la Fonction Publique non pas par mérite ou par devoir mais grâce à des combines sur le dos de notre pays. Ce qui constitue un frein indiscutable et à même de réduire en poussière tout espoir quant à l’atteinte de ses objectifs si noble.

En effet, l’Administration Publique a cessé d’être un lieu pour développer le talent, la compétence, et l’effort. Aucune de ces valeurs ne sont plus cultivées, même l’esprit du résultat ou du rendement ne sont plus cultivés. Cette Administration est devenue moribonde au point de donner l’impression que les agents n’ont aucun objectif collectif à atteindre et que chacun travaille à son propre compte.

ABDOU SADOU Soumaila 02Aucune action de développement ne peut être possible  dans un pays comme le nôtre sans une Administration Publique professionnelle, moderne et respectueuse de l’éthique déontologique. A ce titre, il n’y a  point de doute , l’Etat doit toujours s’appuyer  sur des cadres compétents, dévoués et consciencieux pour une mise en œuvre efficace et efficiente des politiques publiques pour espérer parvenir à relever les multiples défis immenses auxquels fait face notre pays dans un contexte de mondialisation. Le bon fonctionnement de l’Administration Publique est une condition sine qua none pour la réalisation de nos objectifs en tant que peuple. Cette Administration Publique doit être à même de répondre aux multiples attentes de nos compatriotes, de susciter en leur sein  l’espoir quant à la possibilité de sortir notre pays des sentiers battus.

ABDOU SADOU Soumaila 02Ayons le courage de dire si haut que l’indiscipline et l’impunité écornent l’image en même qu’elles fragilisent l’Administration Publique. C’est indéniable également qu’elles ont aujourd’hui pris une grande place dans le quotidien des fonctionnaires Nigériens. Ces contrevaleurs avaient réussi à tisser leurs nids dans le cœur de l’Administration Publique Nigérienne au fil des années. En effet, ces dernières années l’ampleur de ces phénomènes semble très inquiétante avec des agents de l’Etat qui ignorent totalement le sens de leur présence à la Fonction Publique.

L’absence de discipline est sans doute la cause du sentiment d’arrogance, de toute puissance et de surprotection qu’affichent certains agents reconnus pour leur militantisme actif ou pour leur lien de parenté avec certains responsables politiques. Même le respect de la hiérarchie qui constituait jadis un principe cardinal de notre Fonction Publique est mis à mal et cela du fait de l’irresponsabilité des responsables politiques, incapables de penser au devenir de cette Administration ou aux conséquences de leurs agissements. Dès lors, le désordre avait trouvé le terreau favorable à son bon épanouissement qui n’est autre que l’Administration Publique, la discipline pourtant très nécessaire dans l’atteinte des objectifs.

Ainsi, du sommet de la pyramide de la fonction publique à sa base, nombreux sont ceux qui ne respectent la discipline qui doit être de rigueur dans le service public. Des agents arrivent toujours au service comme ils veulent mais aussi rentrent chez eux comme ils veulent, par conséquent aucun respect de l’obligation de ponctualité et d’assiduité et du respect de la durée légale des heures de travail. Ils n’ont aucun respect ni à l’endroit des usagers qu’ils méprisent ardemment ni envers leur hiérarchie ou leurs collègues. Le principe de l’égalité des citoyens devant le service public n’est pas leur souci. Ils n’exercent pas les activités et les missions de service public dans l’intérêt général mais toujours dans leurs propres intérêts. Ils travaillent sans chercher à atteindre des objectifs quantitatifs ou qualitatifs. Pour ces agents, la satisfaction ou la confiance envers le public ne compte pas.

M. Issoufou Boubacar Kado Magagi M. Issoufou Boubacar Kado Magagi Les grands témoins de la République se devraient de s'impliquer dans la recherche d'une solution heureuse à la crise actuelle qui secoue le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
En effet, le Syndicat National des Enseignants Chercheurs du Supérieur, du Niger, le SNECS, observe depuis plusieurs semaines des grèves perlées, crescendos, dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce conflit social est née entre autres, de la prise de la décision, par le gouvernement de procéder désormais à la nomination des recteurs des universités publiques par voie d'autorité.
La nomination des dits recteurs ne se fera plus par la voie des élections conformément à la coutume établie à cet effet. Le gouvernement justifie cette mesure par des raisons de maintenir l'indépendance des recteurs par rapport à leur électorats d'une part et d'autre part de rendre la gestion administrative et académique , plus efficaces , ce que conteste le SNECS, en arguant que la nomination des recteurs des universités publiques par voie d'autorité serait un grand recul par rapport l'autonomie de la gestion académique des universités publiques. Le gouvernement ne pourra pas résister à la tentation de faire nommer des militants politiques à la tête des universités publiques.
Les enseignants chercheurs estiment que cette mesure dégradera la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il serait donc hautement souhaitable que les grands témoins, à savoir: les chefs traditionnels, les chefs religieux, le médiateur national, les associations de la société civile, s'investissent pour aider à bien trouver une solution consensuelle, heureuse et définitive à cette crise qui perdure, dont les conséquences seront catastrophiques sur le système de l'enseignement supérieur nigérien déjà meurtri par la mauvaise qualité de l'enseignement et le manque crucial des moyens conséquents.
Un professeur, ancien ministre de l'enseignement supérieur, j'ai nommé professeur, Hamidou Sekou, paix à son âme, disait à propos des projets éducation de la Banque Mondiale , à peu près ce ci :" Quand on.veut mettre à terre un pays, il suffit de détruire son système de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. " Le slogan du Syndicat National des Enseignants du Niger, le SNEN , d'ajouter : " Si tu trouves que l'enseignement est très cher , essaies l'ignorance "
Si nous ne prenions garde, nous risquerions de détruire notre système de l'enseignement et de la recherche scientifique , ainsi créer les conditions tant souhaitées par les ennemis de l'école nigérienne, de nous faire dépendre entièrement de l'extérieur dans tous les domaines.

Le Ramadan 2017 a débuté depuis le 27 mai, ouvrant une période de jeûne d'un mois au cours de laquelle les obligations que doit respecter le fidèle ne sont pas toujours celles que l'on croit. Le ramadan, tradition religieuse tirée du Coran, souffre de nombreuses idées reçues, notamment sur les véritables interdits à respecter lors de ce jeûne. Une chose est sûre toutefois : les musulmans doivent respecter trois interdits majeurs pendant cette période : il leur est interdit de manger, de boire et d'avoir des relations intimes durant la journée, entre l'aube et le coucher du soleil. L’accomplissement de ce quatrième pilier de la foi musulmane est entré dans sa deuxième décade depuis la nuit du 4 au 6 juin dernier. Ramadan est le mois par excellence de la spiritualité en Islam et avec comme ligne en mire des invocations intenses, des prêches, des prières, des actes de bienfaisance aux nécessiteux… Fidèles à leurs programmes et missions, les leaders religieux organisent ces séances pour avoir les grands mérites de ce mois sacré. Mme Adamou Salamatou Moussa, membre du Groupe des Femmes en Islam, nous donnent d’amples détails sur les interdits en islam, les bienfaits de ramadan et surtout.

Des faits et gestes tolérés ou non pour le jeûneur

Regarder des films, écouter de la musique à longueur de journée, se droguer, forniquer font partie des péchés musulmans. "Lors du ramadan et en dehors du ramadan, tout ce qui nuit au corps est interdit", commente Mme Adamou.

Qui suis-je ?Indice : peau noire, masque blanc
Ancien ministre de la République, j’ai disparu de la haute sphère de l’Etat nigérien en 2010. Actuellement, je roule ma bosse hors du pays offrant mes services de consultant au plus offrant. Pour autant que j’aie assumé de postes importants de responsabilité dans ce pays, je ne suis pas très politique. Ceci pour dire qu’on me connait peu dans la sphère des partis. Moi je suis dans le lot de ceux versés dans l’expression « les hommes à la valise noire. Autrement dit, je suis un technocrate. Les institutions financières internationales, je connais et elles aussi savent qui je suis pour avoir loué mes services d’économiste. J’avais servi à la Banque Mondiale et à l’Union Européenne. Ce qui m’a d’ailleurs attiré la sympathie des autorités politiques de mon pays qui m’avaient appelé au secours des finances publiques en 2000. Pour mon accent, on dirait un natif du 5ème arrondissement de Paris. Ceci pour vous dire que je chogobite. Ma façon de parler comme un blanc m’a valu le sobriquet de « bakin bature » par l’ancien Président Mamadou Tandja. Si cet accent me vaut des récriminations chez nos compatriotes qui m’assimilent à un aliéné culturel, par contre je m’en sers efficacement pour mystifier beaucoup d’entre eux. Ce n’est pas que mon accent qui mystifie, mais mes talents d’économiste aussi. Chaque fois que je m’étais trouvé en face des députés à l’Assemblée Nationale, je m’étais défoulé comme pas possible tout en me moquant de leur totale méconnaissance des questions économiques. Tout ça est désormais loin derrière moi. C’était la belle époque. Dernier indice : Je suis un ancien vice­gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Qui suis­je ? 

OK

22 décembre 2018
Source : Le Hérisson

Qui suis je SNENIndice : des victoires sans tambours ni trompettes.
Membre de la première heure du mouvement syndical nigérien, ma création remonte aux premières années de l’indépendance. Mon histoire est donc aussi ancienne que la République. Le poids de l’âge est loin de m’avoir affecté. Je continue mon chemin avec la même détermination, celle d’un syndicat au service du bien­être de ses militants, et le même engagement, celui de la défense des intérêts matériels et moraux de milliers d’hommes et de femmes qui croient en moi.

Des nombreux décideurs de ce pays se reconnaissent en moi. Ceci pour dire que des destins sont passés par là, c’est­-à-­dire dans mon enceinte.

Véritable mouvement de masse, je suis présent sur les 1 267 000 km² de superficie. Pour tout l’or du monde, ne me comparez pas à ces micros syndicats dont l’activisme se réduit aux humeurs de leurs créateurs prébendiers.

Je suis loin de ces organisations dans lesquelles les dirigeants sont choisis pour toute la vie. Moi, je crois à l’alternance. J’étais d’ailleurs à l’avant­ garde de la lutte pour l’avènement de la démocratie pluraliste et des libertés. Je tiens d’ailleurs mon dynamisme du respect de mes principes sacro­saints de syndicat démocratique.

Ce dynamisme m’a permis d’engranger de nouveaux acquis sans tambours ni trompettes, dans un environnement des plus difficiles. Aujourd’hui, les militants de plusieurs syndicats enseignants convaincus que je suis la meilleure alternative pour leurs intérêts matériels et moraux convergent à mon siège pour adhérer à mes idéaux. Comme quoi, l’expérience fait la différence.

Décidément, du ‘’Zarmaganda gate’’ en perspective, en tout cas, une chose est sûre, ça fume dans le foyer, dit-on souvent ! En effet, depuis quelques temps, la nouvelle s’amplifie et alimente bon nombre de débats autour du sort qu’aurait connu l’aide publique de l’Etat du Niger au Département du Zarmaganda, régulièrement victime d’agressions terroristes djihadistes. L’affaire remonterait au 08 novembre dernier, lorsque le Président Mohamed Bazoum avait séjourné à Banibangou, au lendemain d’attaques meurtrières perpétrées contre la milice locale d’auto-défense, ayant coûté la vie à une soixante de personnes, dont le Maire de la Commune rurale. Dans les doléances formulées par les populations meurtries se trouverait la problématique alimentaire, car la campagne agricole précédente n’avait pas répondu aux attentes de celles-ci. Le Président Bazoum, sans doute très émis par ce qu’il avait vu sur place (la misère humaine dans toute son incarnation), aurait rassuré ces vaillantes populations qu’elles ne mourraient jamais de faim et de soif, et que le Zarmaganda serait sauvé. Cette posture christique de sauveur national affichée, à cette occasion, par l’enfant de Tesker, n’était pas sans rappeler celle du natif de Fandou Béri, un certain Seyni Kountché, quarante ans plus tôt, lorsque le Président du CMS (Conseil Militaire Suprême) qu’il était, eut prononcé la phrase suivante : « Le Damergou sera sauvé » ! Et le Damergou fut sauvé, mais pas le Zarmaganda ! Car, une fois de retour à Niamey, le Président Bazoum aurait instruit l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN) de mettre à la disposition du Zarmaganda d’importantes quantités de mil pour permettre aux populations locales de contenir les effets dévastateurs. Effectivement, d’après les informations reçues, ce mil aurait bel et bien été sorti des magasins de l’OPVN, mais, curieusement, cette denrée très prisée de nos populations aurait pris toutes les destinations possibles, sans, toutefois, celle du Zarmaganda. Selon des sources bien informées, tout le mil destiné aux populations du Zarmaganda se serait retrouvé sur les marchés de céréales de la capitale. On parlerait d’une grosse mafia qui se serait constituée autour de cette aide afin de l’accaparer, une camarilla composée d’élus locaux, de responsables centraux et décentralisés, qui aurait réussi à subtiliser toutes ces cargaisons vivrières pour les revendre sur les différents marchés de Niamey, et se partager, ainsi, le butin de ce trafic honteux ! C’est à ce niveau que s’arrêterait la comparaison avec le Lieutenant-Colonel Kountché de cette époque, car ce dernier ne se limitait pas seulement à donner des instructions, mais en sus et toujours, il suivait attentivement et studieusement l’exécution des ordres donnés. Pour s’en assurer, il confia la distribution de l’aide gratuite aux populations à l’Armée qu’il connaissait et contrôlait bien. Et aussi, les opérations de distribution de cette aide se déroulaient-elles dans une grande transparence médiatique où ‘’Télé Sahel’’ ou le ‘’Sahel’’ montrait les camions de l’OPVN remplis de vivres et convoyés par le Chef d’Etat-major de l’Armée, Ali Saïbou, le responsable attitré de cette mission, pour se rendre dans tous les coins et recoins du pays afin d’y apporter le soutien de l’Etat aux populations nécessiteuses. Aujourd’hui, trente ou quarante ans après cette période glorieuse du Niger, où les valeurs du patriotisme, du civisme et de la responsabilité politique avaient encore du sens, l’on ne peut que manifester de l’indignation légitime face à ce comportement digne de l’instinct bestial propre à l’hyène, qui, au lieu de pleurer sur la mort de sa congénère, y voit plutôt une occasion de festoyer sur la dépouille mortelle de celle-ci ! En effet, comment aurait-il été possible, de la part de certains individus, pourris jusqu’à la moelle épinière, de trouver-là un filon inespéré de se faire du fric sur la détresse de leurs concitoyens du Zarmaganda ?

Hélas, c’est cela le Niger contemporain, le Niger du ‘’riz japonais’’, du ‘’riz pakistanais’’, du ‘’mil indien’’ et bien d’autres scandales de ce genre qui jettent un discrédit considérable sur la gouvernance actuelle, une gouvernance peu orthodoxe sur la gestion des deniers publics, qui ne sont plus inviolables, comme jadis, et ce, en toute impunité érigée en règle d’administration politique !

Pourtant, le Président Bazoum, à ses débuts de prise de fonctions, avait pris le ferme engagement d’afficher la tolérance zéro à l‘encontre de la corruption et des détournements des deniers publics. Sur ce chantier de l’assainissement et de la moralisation de la vie publique nationale, il avait soulevé une immense espérance populaire, car c’était-là, une grande aspiration des citoyens qui n’en pouvaient plus de supporter les inconséquences d’une classe dirigeante peu regardante sur le respect de la justice sociale et de l’égalité de tous devant la loi et devant les charges publiques. Mais, depuis quelques temps, passée peut-être l’euphorie de la victoire qui l’avait emporté hors de la réalité, descendu sans doute du nuage du sage philosophe de ‘’La République’’ de Platon, ‘’du monde des idées pures et immuables’’, le ruisseau rebelle qu’il se prétendit, un moment, regagne, progressivement, le grand cours auquel il a toujours afflué de toute éternité. En fait, on ne saurait trop lui en vouloir de regretter que le régime auquel il avait appartenu pendant une décennie ne fût pas plus à gauche sur les promesses concernant la bonne gouvernance pour lesquelles les Nigériens avaient souhaité l’arrivée au pouvoir de progressistes comme se considéraient les responsables du PNDS-Tarayya, à cette époque. En revanche, on ne saurait trop s’empêcher, d’un autre côté, de railler, un peu, la naïveté d’un président encore plus scolaire, didactique à ses heures perdues, qui ignore qu’il est aussi le produit d’un système politique qui ne s’est constitué et maintenu que par le bon marché fait des règles et principes de la bonne gouvernance, quand cela coïncide seulement avec les intérêts politiques du moment. L’affaire Ibou Karadjé, dont le traitement judiciaire est malmené par différentes entraves, et bien d’autres dossiers brûlants mis en sommeil, illustrent parfaitement l’impossibilité pour l’arbre d’être plus long que ses racines, comme l’enseigne un proverbe du terroir national !

A moins de décider, de manière téméraire, de se faire hara-kiri, on ne voit trop comment le président Bazoum pourrait incarner la figure messianique que l’on avait cru, un moment, voir en ses débuts enchanteurs ! Or, aucune autre issue ne s’offre à lui s’il veut retrouver le salut dans sa présidence. Mourir pour renaître, peut-être ! Car, comme le chantait si bien le grand rastafari, Peter Tosh, ‘’ Tout le monde veut le paradis, mais personne ne veut mourir ’’. Mais, pour accéder à ce bonheur éternel, faudrait-il déjà mourir ! Et tout le problème est là, malheureusement, pour lui !

Sanda

Née un soir du 21 Août 1971, Madame  IBRAHIM YACOUBOU   Reki DJERMAKOYE  s’insère dans la vie professionnelle à 23 ans déjà après de brillantes études universitaires sanctionnées par : un diplôme d'économie appliquée  d'ingénieur  aménagiste,  et plusieurs certificats en gestion des organisations, en suivi évaluation  et en Etudes Supérieures  des Affaires Bancaires (CESA) auprès de HEC Paris .
Elle intègre en 1994, un projet de la GTZ Niger à  Tahoua en qualité de chef adjoint du service Gestion des Terroirs Villageois.
En 1995, Mme Reki devient chef du projet mobilisation des ressources des femmes à CARE International. Ensuite Directrice du projet épargne crédit Mata Masu Dubara (MMD) et plustard coordinatrice des projets et programme MMD. Elle participe alors activement au renforcement et au développement de la méthodologie MMD qui a donné naissance au Mouvement Mata Masu Dubara et a favorisé l’émergence et la construction d’une société civile féminine forte et représentative au Niger.
La réussite de cette méthodologie dans un pays très pauvre, a facilité sa réplication dans une vingtaine de pays en Afrique et en Amérique Latine sous l'égide de Mme IBRAHIM YACOUBOU Reki . L’amélioration continue de l’approche a donné naissance au modèle AVE&C qui vise à atteindre 15 millions de personnes en Afrique sur les dix prochaines années. Ce succès, a  permis à Mme Reki de gravir des échelons à CARE International où elle finit par occuper le poste de coordonnateur du secteur micro finance et de la commission Genre et plustard,  en 2016 membre du Conseil de Surveillance de CARE International où elle représente la Région Afrique. 
En 2005, sous le leadership de Reki, la Banque Africaine de Développement initie une Institution de Micro Finance dénommée ASUSU CIIGABA. Cette institution finance les activités génératrices des femmes en milieu rural et urbain.
ASUSU CIIGABA a engagé un processus de restructuration ayant abouti à la création  le 10 juin 2008, d’une Société Anonyme au capital de 5 milliards de FCFA dénommée ASUSU S.A.
Mme IBRAHIM Yacoubou Reki est aujourd’hui  Administrateur Directeur Général de cette Société.
Elle est la PDG de la HOLDING ASUSU  et PCA de l'Association ASUSU CIIGABA .

La saisie de 200 kilos de cocaïne sur un véhicule de la mairie de la commune de Fachi à bord duquel se trouvaient le maire de ladite localité et un autre élu au barrage policier de la route qui mène vers Dirkou, relance de plus belle le débat public sur l’identité des barons de la drogue au Niger. Depuis quelques années, les saisies de drogue de grandes quantités opérées par l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris) ont concerné de grosses personnalités du pouvoir et/ ou des individus très proches des autorités politiques actuelles du pays. C’était le cas, notamment, de Chérif Abidine, surnommé le baron de la drogue au Niger, de Sidi Lamine, député Mpr- Jamhuriya sous la première législature de la 7e République, de Mohamed Sidi Mohamed, conseiller au président de l’Assemblée nationale, OusseiniTinni et arrêté en Guinée Bissau avec 800 kilos de cocaïne, etc. Aujourd’hui, c’est un élu local du Pnds, en l’occurrence le maire de la commune rurale de Fachi, qui s’ajoute au chapelet.

Pris dans un véhicule de la mairie de Fachi, Charou Ramadan, le maire passeur de drogue conforte la thèse de l’existence de barons locaux de la drogue au nom et pour le compte desquels ceux qui sont pris travaillent. La saisie, le 2 mars 2021, de 17 tonnes de résine de cannabis pour une valeur de 20 milliards de francs CFA, à Niamey, dans un entrepôt construit à cet effet prouve à suffisance que les barons se sentent en tout sécurité pour mettre en ?uvre de tels projets. C’est également le cas avec l’affaire d’avril 2018 où la police a mis la main, toujours dans un garage servant d’entrepôt, sur 12 180 plaquettes de résine de cannabis, soit deux tonnes et demi, pour une valeur marchande estimée à plus de trois milliards de francs CFA.

Dans tous les cas, si quelques porteurs sont arrêtés et incarcérés, les Nigériens n’ont toutefois pas souvenance de procès publics les condamnant à des peines pénales. On saisit de la drogue qu’on se précipite d’incinérer, on arrête quelques passeurs et convoyeurs, puis plus rien. Le trafic continue de plus belle, avec de plus en plus d’ampleur. Et toujours, à la source, ce sont des hommes proches du pouvoir qui y sont impliqués. Le député Sidi Lamine, le conseiller du président de l’Assemblée nationale Ouisseini- Tinni, les commanditaires du meurtre du passeur Ali Koré au nord de Gouré, etc. Tous sont très proches du pouvoir de Niamey qui n’a jamais livré une lutte féroce contre le fléau. Pourtant, les gouvernants actuels sont connus pour leur promptitude à faire élaborer et adopter des lois qui restreignent les libertés. À ce jour, aucune loi n’a été initiée par le gouvernement en vue de prendre des mesures draconiennes contre le trafic de drogue et ceux qui le pratiquent.

Au regard de l’ampleur du fléau et de ses conséquences néfastes, autant sur l’économie nationale que sur la jeunesse, de plus en plus encline à en consommer, les Nigériens applaudiront une loi rigoureuse contre les adeptes et les barons de la drogue au Niger. Et en l’absence d’une telle volonté, l’opinion publique a des doutes quant à l’innocence de certains gouvernants. Les liens politiques et la proximité de certains dealers locaux connus avec certains gouvernants font craindre le pire aux Nigériens. On a bien vu l’ancien président Issoufou Mahamadou écourter sa campagne électorale en 2015 pour aller rendre un ultime hommage à Chérif Abidine dit Chérif cocaïne qui venait de perdre la vie. L’intéressé, comme le maire de Fachi, a été d’ailleurs élu député sous la bannière du PndsTarayya. Pour qui roulent tant de personnalités publiques dans le trafic de drogue ? L’Octris, qui mène un travail formidable, peut certainement éradiquer rapidement ce trafic de drogue s’il disposait des coudées franches pour agir. Des nombreuses enquêtes menées sur ce sujet par Le Courrier, la rédaction vous propose, aujourd’hui, un extrait d’une d’entre elles, publiée en août 2019. Intitulée « La quadrature du cercle », l’enquête révèle des faits troublants d’une extrême gravité. Lisez plutôt.

Tout sur le trafic de drogue au Niger : La quadrature du cercle


Des narcotrafiquants au salon VIP de l’aéroport Diori Hamani

Il y a également le nommé C, un agent de l’aéroport, et le commissaire H, qui coordonne tout. C’est ce dernier qui est chargé d’accueillir habituellement les narcotrafiquants à l’aéroport, et de les convoyer jusqu’à leur destination. Un hôtel de la place, leur lieu d’hébergement habituel. Lorsqu’il est occupé à autre chose, le commissaire H instruit le nommé C qui travaille à l’aéroport pour les accueillir et les acheminer à leur hôtel. Des hôtes de marque ! Et comme tels, on les conduit chaque fois au salon VIP, sans autorisation préalable alors qu’il en faut bien une pour en avoir accès. Le 14 juin 2019, une source aéroportuaire crédible a indiqué au Courrier que les quatre personnes interpellées à l’aéroport ont bel et bien transité par le salon VIP.

La lettre d’un grand service de l’État pour une autorisation d’atterrissage invoquait un don logistique du gouvernement libyen au profit de ce grand service de l’État

C’est un grand service de l’État qui avait demandé, en mars 2018, précisément pour la période allant du 24 au 28 mars, une autorisation d’atterrissage pour le compte d’un avion en provenance de la Libye. La drogue est sans doute introduite à l’occasion. Une lettre est transmise dans ce sens aux ministères des Transports et des Affaires étrangères. Raison officielle avancée : l’avion transporterait un don de matériel logistique du gouvernement libyen à un grand service de l’État et devrait faire trois rotations pour tout acheminer à Niamey. Du matériel roulant. L’autorisation est naturellement obtenue. Le premier vol a amené cinq Toyota Pick-up, le deuxième va transporter cinq aussi et le troisième, trois Toyota Pick-up et un V8. L’avion a atterri à l’escadrille militaire. C’est le même M.M.A, actuellement incarcéré à la prison civile de Niamey, qui est chargé de conduire l’opération. Après ces trois rotations, une autre demande est introduite pour une quatrième rotation. Ce quatrième vol devait transporter trois véhicules V8. C’est du moins ce qui est avancé. Mais, une source diplomatique avance que l’on soupçonne plutôt une cargaison d’argent. « Peut-être le fruit du recel des sept tonnes sorties au nez et à la barbe de la police », dit-il.

Un don logistique du gouvernement libyen pour un grand service de l’État, mais venu curieusement de Benghazi

Selon des confidences dignes de foi, certaines personnalités publiques de l’État ont eu, à l’époque, le choc de leur carrière politique en découvrant ce que cachaient ces rotations d’avion. En fait de don du gouvernement libyen à ce grand service de l’Etat, il n’en est rien. En réalité, l’avion est arrivé de Benghazi et non de Tripoli. C’est un officier libyen qui a envoyé ces véhicules. Après l’opération, les véhicules prétendument présentés comme un don du gouvernement libyen ont curieusement disparu dans la nature. Aucune trace au niveau de ce grand service de l’Etat, le service supposé en avoir bénéficié. D’ailleurs, il n’y a jamais eu de cérémonie de réception officielle alors que le gouvernement en a fait pour moins que ça. C’est tout de même 15 ou 17 véhicules pick-up et V8 ! Selon notre source, les véhicules 4X4 venus de Benghazi sont bel et bien au Niger, utilisés à des fins privées.

Confidences pimentées d’un diplomate

Un diplomate confie qu’au lendemain de l’interpellation des 12 personnes présumées coupables dans l’affaire des 2,5 tonnes de résine de cannabis, un des propriétaires de la résine de cannabis s’est même offert le luxe insolent d’atterrir à Niamey Selon les services de renseignements d’un pays occidental, l’homme est arrivé au Niger en toute tranquillité et en toute confiance. Le grand service de l’État prétendument bénéficiaire des véhicules venus de Libye, lui a même fourni, selon les mêmes sources, cerise sur le gâteau, un officier qui l’a accompagné jusqu’au palais de justice. Il tenait à les voir au moment de leur déferrement. Son entrevue avec ses hommes de main terminée, le parrain a repris son avion et a quitté Niamey comme il était venu. En toute confiance ! Son séjour à Niamey a été des plus indicatifs quant à ses connexions au Niger. Il a été vu dans des lieux insoupçonnés. Tout a été soigneusement relevé et noté : son accueil à l’aéroport, ses fréquentations, ses amitiés, etc.

Arrestation, puis libération, d’un membre présumé du Mujao

Dans tous les pays du monde où le trafic de drogue a pris pied au c?ur de l’État, les narcotrafiquants ont dû, pour asseoir les bases solides de leur commerce illicite, infiltré les régimes en place. La visite, au Niger, d’un ressortissant d’un pays voisin, a été la première tentative d’infiltration des narcotrafiquants. Grâce aux bons offices d’un ami, cet hôte particulier, un certain Y,accompagné d’un certain R, va être mis en contact avec un officier supérieur qui, à son tour, l’a mis en contact avec un grand service de l’État. Avec ces cartes en main, le sinistre individu va demander une audience au ministre de l’Intérieur de l’époque, Hassoumi Massoudou. Alors qu’il a donné son accord pour l’audience, Massoudou va rapidement se raviser et demander à ce grand service de l’État d’attendre son appel avant de venir. Surprise ! Quelques heures après, le ministre de l’Intérieur donne des instructions fermes pour procéder à l’arrestation de l’individu. Ce qui fut fait. Mais, l’étranger ne restera pas plus de trois jours en prison. Il est libéré sur instruction. En dehors de toute responsabilité de Massoudou, lui aussi surpris par l’épilogue. Selon nos sources, la libération de ce membre présumé du Mujao a été d’ailleurs fêtée, quelque part, à Niamey, avec des amis locaux.

Les otages australiens libérés grâce aux bons offices de Niamey

En réalité, le monsieur qui était venu demander une audience auprès du ministre de l’Intérieur de l’époque, n’était pas inconnu des services de renseignements occidentaux. Son signalement, avec tous ses états de service, ont été mis à la disposition de Massoudou qui a immédiatement demandé qu’il soit arrêté et placé en détention. C’est un membre fiché du Mujao. Avec d’autres, il détient des capitaux importants dans une société de transport de la Place qui s’est installée, pas longtemps, au Niger. C’est par cette société de transport que l’infiltration, rendue impossible avec la réaction du ministre de l’Intérieur, a été finalement réalisée. Les quatre personnes interpellées à l’aéroport auraient fait cet aveu lors de leur audition. Cette société de transport est encore au Niger. C’est cet homme qui, une fois retourné dans son pays, a appelé un grand service de l’État pour demander s’il est intéressé par le couple d’otages australiens, enlevés courant janvier 2016, à Djibo, en territoire burkinabè. Ce même individu figure, selon un diplomate, parmi les propriétaires de la résine de cannabis saisie en juin 2018 et incinérée quelque temps après. Les otages australiens, une certaine Jocelyne et son collègue, sont libérés quelques semaines après. En campagne électorale à Dosso, en février 2016, le Président Issoufou recevra la dame Jocelyne qui a tenu à s’y rendre pour le remercier et lui témoigner sa gratitude.

Laboukoye

Pasteque NigerLa pastèque communément appelé «Gouna» en Haoussa ou « kaney » en Zarma, est une espèce de plantes herbacée de la famille des cucurbitacées, originaire d’Afrique de l’Ouest, largement cultivée pour ses gros fruits lisses, à chaire rouge, jaune, verdâtre ou blanche et à graines noires ou rouges selon Wikipédia. La pastèque est vendue aux abords de plusieurs rues de la capitale plus précisément au marché de katako ou la vente se pratique en gros. Le  marché de katako est le principal point où affluent les commerçants détaillants et autres vendeurs ambulants des quartiers pour se ravitailler en pastèque. On trouve aussi sur ce marché, des mangues, des citrons et des bananes vendus aussi en gros.

Généralement le marché bat son plein chaque jour. Sur place, plusieurs petits groupes de six (6) et 10 personnes se mettent en aparté pour négocier les prix de la marchandise qu’ils vont ensuite revendre dans les rues et au niveau des points de vente de Niamey. C’est un marché florissant qui fait vivre plusieurs personnes, des commerçants, en passant par les nombreux ouvriers qui déchargent les camions. Alhadji Boureima Ousmane est un vendeur grossiste venu du Nigeria. Il possède toute une cargaison de pastèques venue du Nigeria. C’est en effet, plusieurs tonnes qui sont déchargées des véhicules. Les commerçants détaillants se ruent sur la marchandise. «Actuellement j’ai amené plus de 100 tonnes de pastèque et je les écoule toutes en trois jours. Je vends les pastèques par tas de 10 jusqu’à 50 ou (koriya) selon leur taille. Le tas de pastèques de petite taille est vendu à 25.000F et à 75.000F si elles sont grosses » a-t-il précisé.

Le mois béni de RAMADAN est le mois de la révélation du Saint Coran, de la nuit de destinée, du jeûne et des prières nocturnes. Alors quels conseils et quel genre de préparation?

Les premiers conseils doivent être d’ordres de foi et de comportements, quant à ceux de nos quotidiens habituels, elles sont d’ordres économiques et moraux. Ainsi, les premiers peuvent être résumés comme suit :

• l’intention et la sincérités dans les œuvres;

Le messager d’Allah SAW a dit: « certes, les œuvres sont conditionnées par l’intention, et à chaque individu ce qu’il a l’intention d’accomplir…» hadith de Oumar ben Al-Khatâb rapporté par Bokhari et Muslim.

• la moralité pendant le mois béni et après le mois béni

Le statut sacré et les œuvres entreprises pendant le mois béni doivent être sacrés auprès du croyant musulman, alors il faut bannir la médisance et le mensonge, tel que rapporté par le Hadith de Abou Houraira rapporté par Al-Bokhari, l’envoyé d’Allah a dit, je cite: « le jeûne(en général) est une préservation, que (le jeûneur)s’abstient d’insulter, et qu’il n’ignore pas (son statut de jeûneur), lorsqu’il qu’un individu le combat ou l’insulte qu’il dise deux fois: je jeûne…).

Quant à ceux de nos quotidiens habituels, ils peuvent aussi être résumé comme suit:

• l’évitement des gaspillages

Allah SWT a dit:»…certes les gaspilleurs sont les frères du Satan, et le Satan a été rebelle à l’égard de son Seigneur» Coran chapitre Al-isrâ-a (voyage nocturne), verset 27

• le respect des statuts du jeûneur et du sacré mois de ramadan

Le jeûneur à une place de choix auprès du Seigneur SWT, seul Allah SWT connait la récompense qu’il lui réserve pour son jour de jeûne, aussi ses organes sont hautement privilégiés auprès de sa pureté SWT, l’envoyé d’Allah SAW a dit dans la suite du hadith précédent, je cite:

« je jure au nom de celui dont mon âme est entre ses mains que l’odeur de la bouche (du jeûneur) auprès d’Allah le très haut est meilleure que l’odeur du Misk, il (le jeûneur) a laissé son manger, son abreuva et son désir à cause de moi, alors le jeûne m’appartient, et moi seul le récompense, et une œuvre (bonne) en vaut dix» Hadith de Abou Houraira rapporté par  Bokhari.

  En résumé, s’est d’avoir une intention sincère d’accomplir le jeûne du mois béni de ramadan tel qu’enseigné par le Coran et la sounna, tout en évitant l’arrogance dans ses pratiques religieuses et ses actions d’entre aide. Mais aussi de bannir les traditions erronées néfastes qui vont à l’encontre de l’enseignement de l’Islam, sans pour autant omettre les bonnes pratiques (la lecture du Saint Coran, les prières surérogatoires surtout nocturnes, la Oumra si l’on a le moyen, les donations aux nécessiteux, les visites aux proches, etc.), surtout que le mois sacré est le mois de la révélation du Saint Coran, Allah SWT a dit: « mois de ramadan dont le Coran a été révélé» Coran chapitre Albaq-rat (la vache) verset 185.

à suivre   

 Source : http://www.lesahel.org

 

Cheikh_Boureima_Abdou_Daouda« Chers frères et sœurs en Islam!
As-salamou alaïkoum wa rahmatoullah !
Louanges à Allah  l'Unique qui jouit de la majesté, de l'éternité, de la grandeur, de la magnificence et de la puissance absolue. Il est l'Unique Seigneur, l'Indépendant vers Lequel se tournent toutes les créatures pour leurs besoins, le Maître qui n'a besoin de rien. Il est le Très Haut, Il transcende les imaginations, les intelligences et les compréhensions ne peuvent Le cerner. Il se passe de toutes les créatures tandis qu'elles ne peuvent se passer de Lui,  même un seul instant. Il a conformé qui Il veut à avoir foi en Lui, à être droit et à trouver la joie de l'adoration et la saveur de l'invocation au point d'avoir abandonné les délices du sommeil pour tenir compagnie à ceux qui s'arrachent de leurs lits  pour invoquer leur Seigneur par crainte, espoir et par convoitise de la meilleure place dans la vie future. Si tu pouvais les voir alors que leur convoi s'enfonçait dans les ténèbres de la nuit: celui-ci demande pardon de ses fautes, celui-là se plaint de son angoisse et cet autre occupé à faire le Zikr au détriment de l'invocation. Gloire à Allah qui les a réveillés à cette heure-là alors que les hommes sont plongés dans le sommeil! Exalté soit Allah qui pardonne les péchés, outrepasse les fautes, couvre les défauts, pourvoit aux besoins et comble toutes les créatures de Ses bienfaits! Je Lui suis reconnaissant de Ses faveurs infinies et Lui demande de nous protéger la grâce de l'Islam. J'atteste qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration hormis Allah l'Unique sans associé. Il élève celui qui se soumet à Lui et abaisse celui qui se rebelle contre Lui et qui commet les péchés. Et j'atteste que Mouhammad est Son serviteur et Son Envoyé qui a fait la distinction entre le licite et l'illicite. Que les prières, le salut, la miséricorde et les bénédictions de mon Seigneur soient sur lui, sur sa famille, ses Compagnons et tous ceux qui suivront son chemin jusqu'au jour de la Rétribution! Chers frères et sœurs en Islam, craignez Allah en secret comme en public, en voyage comme à la maison, partout et toujours et considérez de près la rapidité avec laquelle nous consommons notre vie. Voilà le mois de Ramadan qui s'apprête déjà à tourner le dos avec tout ce qu'il renferme mais en réalité c'est notre vie qui s'écoule comme ça. Soyons donc conscients de cela et profitons de cette courte vie pour accomplir de bonnes œuvres qui plaisent à notre Seigneur Allah.

Ramadan_Karim« Chers frères et sœurs en Islam!
As-salamou alaïkoum wa rahmatoullah !
Louanges à Allah l'Unique qui jouit de la majesté, de l'éternité, de la grandeur, de la magnificence et de la puissance absolue. Il est l'Unique Seigneur, l'Indépendant vers Lequel se tournent toutes les créatures pour leurs besoins, le Maître qui n'a besoin de rien. J'atteste qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration hormis Allah l'Unique sans associé. Il élève celui qui se soumet à Lui et abaisse celui qui se rebelle contre Lui et qui commet les péchés. Et j'atteste que Mouhammad est Son serviteur et Son Envoyé qui a fait la distinction entre le licite et l'illicite.

Que les prières, le salut, la miséricorde et les bénédictions de mon Seigneur soient sur lui, sur sa famille, ses Compagnons et tous ceux qui suivront son chemin jusqu'au jour de la Rétribution! Chers frères et sœurs en Islam, craignez Allah en secret comme en public, en voyage comme à la maison, partout et toujours et considérez de près la rapidité avec laquelle nous consommons notre vie. Voilà le mois de Ramadan qui s'apprête déjà à tourner le dos avec tout ce qu'il renferme mais en réalité c'est notre vie qui s'écoule comme ça. Soyons donc conscients de cela et profitons de cette courte vie pour accomplir de bonnes œuvres qui plaisent à notre Seigneur Allah.

Chers frères et sœurs en Islam, la dernière décade de Ramadan s'annonce avec ses bienfaits, ses grandes récompenses, ses grâces et avantages indénombrables et ses privilèges et particularités. Parmi les particularités de cette dernière décade de Ramadan il y a le fait que le Prophète çallallahou a'layhi wa sallam avait l'habitude d'exceller ou de doubler d'efforts au maximum au cours de cette dernière décade de Ramadan, plus qu'il ne le faisait durant les autres jours du jeûne. Quand la dernière décade vient le Prophète çallallahou a'layhi wa sallam, avait l'habitude de serrer sa ceinture, de veiller la nuit et de réveiller sa famille pour s'adonner ensemble aux différentes sortes d'adorations tels que la prière, la lecture du Saint Coran, le Zikr ou rappel d'Allah, l'invocation!

Tout ceci montre l'importance et le mérite de cette dernière décade de Ramadan. C'est en effet une occasion de vie et un butin pour celui qu'Allah soubhanahou wa taala conforme à faire de bonnes actions. C'est pourquoi il ne convient pas au croyant intelligent soucieux de son devenir de laisser cette occasion passer sans en profiter lui et sa famille. Ce n'est que quelques nuits comptées au cours desquelles il se peut que le serviteur trouve un bienfait d'Allah qui lui procurera le bonheur terrestre et céleste. Profitez-en donc chers frères et sœurs en Islam! C'est sans doute une perte considérable que de voir certains musulmans passer ces moments très chers dans ce qui ne leur profite pas tels ceux qui passent la majeure partie de leurs temps devant l'écran de la télévision ou de la vidéo et qui dorment au moment où il faut chercher les miséricordes divines.

Le mois de Ramadan, considéré comme « le plus grand invité » par les familles musulmanes, est enfin là ! Après les hésitations des autorités religieuses du pays la veille, jusque tard dans la nuit, les Nigériens, « aptes » et de confession musulmane, se sont réveillés le samedi 2 Avril dernier avec le jeûne « dans leurs bouches », comme on le dit localement. A la privation totale de nourriture et de boisson du lever du soleil à son coucher, va succéder pendant un mois des nuits fastes dans les cuisines, entrecoupées par des séances communes et privées de dévotion. Pour s’y préparer, la communauté a envahi les marchés et les supermarchés de Niamey dès le vendredi après-midi, laissant derrière elle des rayons presque vides et des produits de grande consommation en rupture, avant que la folie des dépenses ne retombe en début de semaine.

C’est connu de longue date : les musulmans en général, et les nigériens en particulier, sont très dépensiers pendant le mois de Ramadan. 29 à 30 jours durant, les chefs de familles dépensent sans compter afin de garnir les tables de diner. L’objectif recherché est non seulement de mettre à la disposition des membres de la famille une alimentation équilibrée, mais aussi de fournir une bonne rupture aux amis et connaissances. Tout cela nécessite évidemment des moyens supplémentaires et conséquents, poussant les plus modérés à puiser dans leurs  épargnes, et les autres à s’endetter.

Dès le vendredi, en fin de matinée, les clients se sont rués dans les supermarchés et les marchés de la place pour se ravitailler en produits de consommation  rendant la circulation compliquée : Chacun voulant se procurer l’essentiel des ingrédients dont raffole sa famille. Le lait en poudre conditionné dans des paquets en carton et des sachets plastiques, de même que le sucre en granulé, ont vite disparu des rayons, alors même que la baisse des prix sur ces produits demeure toujours insignifiante. Il en est de même pour certaines variétés d’huile végétale.

Tout ce beau monde est constitué majoritairement de clients des quartiers, c’est à dire ceux-là même qui sont censés se ravitailler auprès des détaillants que sont les boutiquiers. « C’est simplement parce qu’en faisant la somme de toutes nos dépenses, le peu qu’on arrive à mettre de côté peut servir à payer quelques rafraichissements pour la famille », lance une jeune femme, juste avant de sauter dans un taxi, les bras surchargés de produits de grande consommation. Au paravant, elle a expliqué avoir consacré les deux derniers mois à réunir l’ensemble des condiments dont elle a besoin pendant le mois de Ramadan, y compris la tomate fraiche qu’elle affirme avoir mis dans des bocaux et l’oignon qu’elle a séché à l’ombre grâce à l’utilisation d’un ventilateur.

Avec l’inflation sur les prix des produits alimentaires, beaucoup de femmes qui grossissaient la masse des clientes dans le centre-ville avaient l’habitude de mettre de côté des légumes séchés et des condiments moulus pour amortir les dépenses du mois de Ramadan. C’est cela qui explique en partie, avec le paiement des salaires, la forte mobilisation des consommateurs dans les marchés et supermarchés du centre-ville de Niamey la veille et les premiers jours de jeûne. Déjà vers la fin de la semaine, les clients commençaient à se faire rares, ce qui contraste largement avec l’engouement de l’an passé, malgré la crise sanitaire de COVID-19, qui s’est étalée sur plusieurs jours.

Le Dimanche 3 mars, soit au deuxième jour de jeûne, les produits qui étaient en rupture sont déjà de retour sur les rayons. Et, malgré les efforts consentis par l’Etat, les prix de certains produits de grande consommation n’ont pas connu de baisse sensible. A quelques exceptions près, l’huile, la farine de blé et le sucre se vendent largement au-dessus des baisses promises par les commerçants grossistes qui étaient respectivement de 25%, 35% et 17%. Dans les bureaux des importateurs, on prévenait déjà que l’engorgement constaté dans les boutiques n’a pas eu le retour escompté au niveau des importateurs : les ventes et achats se sont largement effectués sur les stocks constitués par quelques grossîtes, semi-grossistes et vendeurs intermédiaires.

Mais le secteur qui souffre le plus du «manque d’argent » dans les foyers, reste la vente d’articles de froid. Malgré que le jeûne se fasse dans des températures avoisinant  quotidiennement les 40 degrés Celsius, les climatiseurs, congélateurs et autres humidificateurs ne trouvent pas preneurs. « Pas assez d’argent », se plaignent la plupart des vendeurs abordés. Nul besoin de revenir sur leurs attentes deçues, surtout pour ceux d’entre eux qui se retrouvent avec des articles « encombrants » plein leurs magasins. « De toute façon, la plupart des gens se sont ravitaillés déjà pendant la saison froide et à moindre coût », s’exclame M. Ali, un jeune appelé du service civique national rencontré devant une boutique de vente de réfrigérateurs et congélateurs d’occasion. Il a finalement quitté sans payer quoi que ce soit car il ne voulait pas dépenser sans avoir la garantie qu’il sera payé avant la fête.

Faisant ses ablutions devant son bureau qui fait face à sa boutique, M. Mounkaila Moussa Farié se désole du manque de clients. Ce gros importateur qui exerce dans le secteur prisé des réfrigérateurs et congélateurs d’occasion, affirme ne pas être surpris par la morosité du secteur. Il s’est donc préparé en conséquence. « Nous commandons nos produits et c’est seulement quand ça finit que nous commandons d’autres », dit-il, expliquant ainsi sa stratégie qui vise à ne pas encombrer ses magasins.

La saison des fortes températures et le Ramadan 2022 semblent bien partis pour être des exceptions : les citoyens hésitent à se laisser emporter par leurs instincts de consommateurs. « Jamais de mémoire, confie un vieux retraité du quartier Pont Kennedy, dans le 5ème arrondissement communal de Niamey, l’argent n’a occupé une place aussi prioritaire dans la vie des citoyens ». Il dénonçait ainsi l’impact psychologique que la cherté de la vie a sur les citoyens.

Par Souleymane Yahaya(onep)

Sucre Ramadan NigerNous sommes dans le dernier virage sur le chemin qui mène au mois sacré du Ramadan. A ce stade déjà, on ressent les prémices de la campagne du sucre. En effet, comme de coutume, le sucre sera au rendez-vous de tous les menus durant tout le mois de jeûne.

Ce qui place ce produit au centre d'une grande spéculation. Cela d'autant plus que, selon une certaine pratique qui a fortement pris racine dans nos traditions, il faut s'investir, et ne jamais démériter, dans la distribution - pas en carreaux, plutôt en paquets ou en cartons ! -du sucre aux parents, amis, alliés, connaissances et proches collaborateurs.

Forts donc de cette tradition, certains n'en demandent pas plus pour se lancer dans une quête féroce qui fait ainsi du sucre la denrée la plus consommée, réclamée et distribuée à l'occasion du jeûne du mois de Ramadan. Aussi, pour certaines catégories de gens, l'enjeu qui entoure l'octroi de l'incontournable cadeau s'annonce plutôt crucial. Imaginez un peu le sort du responsable ou du leader, en tout cas tout celui qui peut se prévaloir des honneurs dus à un ''chef'', qui manquerait à cet impérieux devoir d'arroser son entourage de cartons de sucre…Il en est de même du jeune marié qui tenterait de convaincre son épouse de son incapacité à fournir la ''cargaison sucrée'' à sa belle famille. Pour sûr, la ''amariya'' ne comprendra rien.

Mais cette campagne du sucre a un goût plutôt salé pour le prétendant appelé à dépêcher une délégation de ses soeurs, croulant sous le poids des cartons de sucre, auprès de ses beaux-parents. Preuve d'amour, reconnaissance de fidélité, opération de charme ou corruption? Quoi qu'il soit, l'enjeu est de taille. Aussi, entre les filles, désireuses d'obtenir le geste tant attendu du bien-aimé, et les garçons, qui tentent à tous prix d'esquiver le coup (donc le coût !) du sucre, le challenge prend souvent le ton d'un cruel jeu du chat et de la souris. Un jeu dont la règle est claire : s'exécuter en envoyant autant de cartons qu'il en faut ou disparaître à jamais. Pour les prétendants sérieux, la première option s'impose, avec tout ce que cela implique en terme de coût à supporter.

Assane Soumana 

24 mai 2017

Publié le 07 Septembre 2007
Source : http://lesahel.org/


 

Sucre Ramadan Niger"L’abus de sucre est dangereux pour la santé."Nous sommes dans le dernier virage sur le chemin qui mène au mois sacré du Ramadan. A ce stade déjà, on ressent les prémices de la campagne du sucre. En effet, comme de coutume, le sucre sera au rendez-vous de tous les menus durant tout le mois de jeûne.

Ce qui place ce produit au centre d'une grande spéculation. Cela d'autant plus que, selon une certaine pratique qui a fortement pris racine dans nos traditions, il faut s'investir, et ne jamais démériter, dans la distribution - pas en carreaux, plutôt en paquets ou en cartons ! -du sucre aux parents, amis, alliés, connaissances et proches collaborateurs.

Forts donc de cette tradition, certains n'en demandent pas plus pour se lancer dans une quête féroce qui fait ainsi du sucre la denrée la plus consommée, réclamée et distribuée à l'occasion du jeûne du mois de Ramadan. Aussi, pour certaines catégories de gens, l'enjeu qui entoure l'octroi de l'incontournable cadeau s'annonce plutôt crucial. Imaginez un peu le sort du responsable ou du leader, en tout cas tout celui qui peut se prévaloir des honneurs dus à un ''chef'', qui manquerait à cet impérieux devoir d'arroser son entourage de cartons de sucre…Il en est de même du jeune marié qui tenterait de convaincre son épouse de son incapacité à fournir la ''cargaison sucrée'' à sa belle famille. Pour sûr, la ''amariya'' ne comprendra rien.

Mais cette campagne du sucre a un goût plutôt salé pour le prétendant appelé à dépêcher une délégation de ses soeurs, croulant sous le poids des cartons de sucre, auprès de ses beaux-parents. Preuve d'amour, reconnaissance de fidélité, opération de charme ou corruption? Quoi qu'il soit, l'enjeu est de taille. Aussi, entre les filles, désireuses d'obtenir le geste tant attendu du bien-aimé, et les garçons, qui tentent à tous prix d'esquiver le coup (donc le coût !) du sucre, le challenge prend souvent le ton d'un cruel jeu du chat et de la souris. Un jeu dont la règle est claire : s'exécuter en envoyant autant de cartons qu'il en faut ou disparaître à jamais. Pour les prétendants sérieux, la première option s'impose, avec tout ce que cela implique en terme de coût à supporter.

Assane Soumana 

05 mai 2018
Publié le 07 Septembre 2007
Source : http://lesahel.org/

 

A l’instar de la communauté musulmane des autres pays musulmans, celle du Niger observe depuis quelques jours le jeûne du mois de Ramadan. Une période pendant laquelle les croyants rivalisent de bonnes actions, en dévotion mais aussi en imploration, en partage, en geste de solidarité dans le seul but de s’approcher davantage de la miséricorde d’Allah (SWT). Pendant ce mois béni, les fidèles sont tenus de s’abstenir de boire et de manger de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Après ce moment de privation, l’organisme a besoin d’aliments nutritifs et énergétiques lui permettant de fonctionner normalement. Malgré la tentation de se gaver pour rattraper les repas manqués, le fidèle est tenu conformément aux prescriptions de l’Islam de s’alimenter lors de l’Iftar ou rupture de jeûne tout comme au moment du Souhour (repas de l’aube), d’observer la modération sous peine de s’attirer quelques soucis gastriques.

D’après les explications de l’assistant technique au Conseil islamique du Niger, Oustaz Moustapha Ahoumadou, de manière générale qu’ils soient en période de jeûne ou pas, les fidèles musulmans doivent s’alimenter dans le respect des règles islamiques afin de garder leur bonne santé car l’excès de tout est nuisible. «Mangez et buvez et ne commettez pas l’excès, car Allah n’aime pas ceux qui commettent des excès (S7-V81)». De ce point de vue, l’excès peut conduire le consommateur à nuire à sa propre santé mais aussi à encourir la colère de son seigneur. La surconsommation ne va pas de pair avec l’accomplissement des actes d’adoration comme la prière.

C’est pourquoi, notre interlocuteur a rappelé que l’Islam prône la modération en toute chose y compris dans le manger. Mieux, d’après les termes d’Oustaz Moustapha, l’Islam prône le juste milieu. Il  cite un hadith prophétique dans lequel il est rapporté que le Prophète Mohamed (SAW) disait : ‘’Nous (musulmans) sommes des êtres qui ne mangent que quand ils ont faim ; quand on mange on ne se gave pas’’. D’après ce passage prophétique, il ressort clairement que le musulman est adepte du non gaspillage et s’éloigne autant qu’il peut de cette pratique satanique. ‘’Et ne gaspille pas, indument. Car les pilleurs sont les frères des diables (….) (S17V26-27)’’ précise un autre passage coranique.

Par ailleurs, Oustaz Moustapha Ahoumadou a précisé que le Prophète de l’Islam recommande aussi aux fidèles de subdiviser leur estomac en trois parties. Une première partie pour la nourriture (solide), la deuxième partie pour le liquide et la dernière partie pour respirer. Selon les termes de Oustaz Moustapha, souvent, c’est l’instinct animal ou le désir du corps qui «nous pousse à avoir l’impression que nous pouvons tout manger car le corps est habitué à la nourriture pendant 11 mois. Mais la réalité est tout autre, nous ne pouvons manger qu’une petite quantité et le reste du repas risque de se retrouver dans la poubelle», a-t-il ajouté. 

Un autre acte de modestie encouragé par l’Islam, c’est le fait que le Prophète de l’Islam privilégie de rompre son jeûne avec de l’eau ou des dattes. «Si l’un d’entre vous veut rompre le jeûne, qu’il le fasse avec des dattes parce qu’elles sont une bénédiction, et s’il ne trouve pas des dattes, qu’il rompe le jeûne avec de l’eau parce qu’elle est une purification», (Abou-Daoud et At-Tirmidhi). S’inspirant des dires du prophète, Oustaz a recommandé aussi aux fidèles outre les dattes de consommer les aliments légers tels que les concombres et pastèques car ils sont pleins d’eau et légers.

Toujours dans le sens de lutter contre le gaspillage, Oustaz Moustapha a évoqué certains gestes recommandés entre autres le partage, la solidarité à travers le soutien aux personnes nécessiteuses ou aux personnes vulnérables. Selon lui, ce sont des gestes simples mais qui contribuent à lutter contre certains maux de la société. Il a ajouté  que ces nécessiteux sont avant tout, nos frères et proches qui sont juste éprouvés. Or, personne n’est à l’abri des épreuves. D’ailleurs, «la richesse tout comme la pauvreté sont des épreuves de la vie», a-t-il dit.  Selon notre interlocuteur, les pauvres qui nous sont proches sont les témoins de ce que nous vivons, la pauvreté ou l’opulence. Et Allah leur réserve plus de droit que les autres. Il a précisé qu’il est aussi souhaitable de soutenir les pauvres endettés pour qu’ils aient un assouplissement de leur situation pour qu’ils trouvent la sérénité dans leur pratique de jeûne. D’après les explications de cet ouléma, l’extrême pauvreté peut mettre le fidèle dans une situation inconfortable pour adorer son seigneur.

«L’objectif du jeûne n’est pas de remplir le ventre, de gaspiller ou de faire en sorte que la table soit toujours garnie le soir ; mais c’est plutôt d’aller vers la recherche du pardon, la piété, la purification de son âme, de contrôler ses désirs y compris ceux du manger ou de nuire aux autres. En plus, le Ramadan n’est pas aussi une occasion qui encourage la surconsommation, c’est  plutôt un appel à la modestie tout en pensant à ses proches et aux nécessiteux»,  a conclu Oustaz Moustapha.

Mamane Abdoulaye(onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Jus naturels NigerMalgré la spéculation dont font l’objet les produits qui entrent dans la préparation des jus locaux, les Nigériens les préfèrent en cette période de Ramadan. En effet, les prix du tamarin, du citron, du gingembre, des feuilles de menthe, d’hibiscus connu sous le nom de bissap, ont connu une hausse dès la veille du début de ramadan. Ce qui ne rend pas les jus préparés avec des ingrédients, naturels, moins prisés que ceux importés.

«Au lieu d’importer, nous devons produire et consommer le jus local en cette période. Le Bissap par exemple, est un jus naturel que nous préférons à d’autres. Et avec une mesure ("tia") de Bissap à 500 francs CFA on peut préparer plusieurs litres de boissons, qu’on peut conserver au frais», explique une vendeuse de jus local communément appelé «lemouhari». Ce jus préparé localement est de plus en plus demandé. On en trouve même dans les "super marchés" où le litre est vendu à 1000 francs voire deux milles francs CFA.

 

Ramadan NigerChers frères et sœurs en Islam! As-salamou alaïkoum wa rahmatoullah!

 

Louange à Allah Seigneur de l'Univers qui a dit:

 

"Ton Seigneur crée ce qu'Il veut et Il choisit; il ne leur a jamais appartenu de choisir. Gloire à Allah! Il transcende ce qu'ils associent à Lui! ". Sourate 28, verset 68. "Il connaît certes les secrets, même les plus cachés". Sourate 20, verset 7. Il connaît la trahison des yeux et ce que cachent les cœurs.

 

Je témoigne qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration hormis Allah l'Unique sans associé; et que Mouhammad est serviteur et Envoyé d'Allah. Qu'Allah lui accorde Ses prières et Son salut ainsi qu'à sa famille et à ses compagnons!

 

Chers frères et sœurs en Islam! Craignez votre Seigneur Allah, vénérez et respectez ses recommandations

Les musulmans observent depuis le 23 Mars 2023 le jeûne du mois de  ramadan. L’une des particularités de ce mois est que du sucre est offert aux proches car le soir au moment de la rupture, il est utilisé pour accompagner les bouillies, les tisanes, les jus et autres mets qui agrémentent la table du jeûneur. Le constat est qu’après avoir passé plusieurs heures sans manger, ni boire, beaucoup de jeûneurs s’empiffrent, à la rupture, avec ces aliments, souvent trop sucrés, et trop gras. Le sucre est un nutriment indispensable au fonctionnement du corps humain et à ses fonctions cognitives. Cependant, comme pour d’autres aliments, une consommation trop importante peut conduire à des problèmes de santé. Le docteur Ali Ada endocrinologue/diabétologue attire l’attention des jeûneurs sur la consommation du sucre qui est devenu en cette période, une denrée prisée.

Selon l’endocrinologue, pendant la période de jeûne, la consommation des aliments sucrés peut être justifiée car l’organisme marche avec le sucre « c’est son principal carburant! ». Pour cela, il est important que l’organisme ait suffisamment de réserve pour que pendant cette période d’abstinence, qui va sur une période d’à peu près 14h, qu’il continue à fonctionner avec les réserves de sucre qu’il aura engrangées, a expliqué le docteur avant de préciser que  « l’excès de tout est nuisible ».

Selon le spécialiste, il y’a des personnes qui doivent éviter la consommation de  sucre.  Pour certaines, a-t-il poursuivi,  totale et pour d’autres  réduire considérablement la quantité de sucre consommée.

Il y’ a d’abord  les personnes obèses. Le docteur Ali Ada explique que l’excès de sucre chez ces personnes même si elles ne sont pas diabétiques, si elles sont inactives, peut être un apport calorique excédentaire et l’organisme ne sachant pas quoi faire avec cet excès de calorie, transforme ce sucre en graisse. Cela peut donner des conséquences fâcheuses. « Lorsqu’on prend du poids et qu’on est issu d’une famille de diabétique, les risques d’avoir un diabète vont  augmenter, sans compter l’excès du poids qui a d’autres effets, non seulement  sur l’autonomie de tous les jours mais aussi cela va être une cause de l’hypertension artérielle ( si on est issu d’une famille dans laquelle elle existe déjà) sans compter les autres complications de l’obésité comme les douleurs articulaires, d’autres maladies métaboliques, telle que la goute, se frayeront aussi un chemin », a-t-il fait savoir.

Chez les diabétiques,  a poursuivi le diabétologue, les conséquences sont encore plus graves.  En effet, a-t-il indiqué, déjà en temps normal le diabétique n’arrive pas à gérer l’excès de sucre de son alimentation normale, et si pendant le ramadan à la rupture comme au Suhr,  il consomme des aliments qui sont  sucrés cela va complètement déstabiliser le diabète, il aura des piques d’hyperglycémie c’est-à-dire, la glycémie peut monter jusqu’à 4 grammes et au-delà.  Ainsi, a-t-il dit, cela a comme conséquence une déshydratation massive. En effet a-t-il relevé, quand le sucre est en excès une bonne partie doit être éliminée par les urines, or le passage du sucre dans les urines appelle l’eau de l’organisme et donc l’organisme va se présenter en déficit hydrique ce qui est très fatiguant, et qui au pire des cas peut conduire à une baisse de tension artérielle avec insuffisance d’irrigation du cerveau et celle des reins qui peut entrainer un collapsus (malaise soudain intense accompagné d’une chute de tension).

« Il faut faire très attention, la période du jeûne peut être, par l’excès de sucre, une période déstabilisatrice du diabète », a prévenu le docteur Ali Ada.

Outre la déshydratation qui est la chose la plus évidente, selon le spécialiste,  cette hyperglycémie quand elle persiste surtout si la personne n’était pas équilibrée avant le jeûne, elle met quelque temps après le jeûne avant de se retrouver, chose qui n’est pas bonne pour les organes qu’on appelle les organes nobles «  c’est cela qui peut entrainer des lésions  au niveau des reins, du cœur, du cerveau, des nerfs et des artères.  Pour cela, il faut absolument éviter l’hyperglycémie chronique », a-t-il conseillé. 

Selon le docteur, pendant la période du jeûne, on peut continuer à prendre les aliments sucrés mais il faut éviter ce qu’on appelle les sucres d’absorption rapide c’est-à-dire le sucre de commerce ou un excès de jus de fruits etc. 

En cette période, selon le docteur, ce  qu’il faut c’est construire une réserve de sucre pour que pendant la période d’abstinence l’organisme ait suffisamment de glucose qui le fera fonctionner normalement. S’il n’en a pas, il fera une hypoglycémie qui est également une urgence médicale. Par conséquent, Docteur Ali Ada conseille plutôt de se rabattre sur les aliments à base de céréales ce qu’on appelle le ‘’sucre lent’’, par exemple les aliments à base de blé.

« Ces aliments, après digestion vont produire du sucre qui va être absorbé de manière beaucoup plus lente et une bonne partie sera mise en réserve dans le foie et les muscles. Pendant la période d’abstinence, c’est cette réserve que l’organisme va utiliser pour fonctionner », a expliqué le docteur avant d’ajouter qu’il faut prioriser l’absorption du sucre lent par rapport au sucre rapide.

« Donner priorité aussi aux légumes et aux fruits  parce que les fruits sont la principale source de sels minéraux et vitamine, les légumes ont non seulement l’avantage d’amener des vitamines, des sels minéraux mais aussi d’harmoniser ce que nous mangeons, en tapissant la paroi intestinale », a conseillé le diabétologue Dr Ali Ada.

Bien s’alimenter pendant le mois de Ramadan est essentiel pour maintenir son énergie et sa force tout au long de la journée. Cela implique de surveiller sa consommation de sucre et de se concentrer sur les aliments sains et nutritifs pour éviter la fatigue et les troubles digestifs. En observant ces principes, les musulmans peuvent jeûner en toute sécurité et en toute santé pendant le mois sacré de Ramadan.

Par Aminatou Seydou Harouna (onep)

Source : http://www.lesahel.org

 

Cheikh_Boureima_Abdou_Daouda_01.jpgChers frères et sœurs en Islam!
As-salamou alaïkoum wa rahmatoullah!
Louange à Allah Seigneur de l'Univers qui a dit:

"Ton Seigneur crée ce qu'Il veut et Il choisit; il ne leur a jamais appartenu de choisir. Gloire à Allah! Il transcende ce qu'ils associent à Lui! ". Sourate 28, verset 68. "Il connaît certes les secrets, même les plus cachés". Sourate 20, verset 7. Il connaît la trahison des yeux et ce que cachent les cœurs. Je témoigne qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration hormis Allah l'Unique sans associé; et que Mouhammad est serviteur et Envoyé d'Allah. Qu'Allah lui accorde Ses prières et Son salut ainsi qu'à sa famille et à ses compagnons!

Chers frères et sœurs en Islam! Craignez votre Seigneur Allah, vénérez et respectez ses recommandations

Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour mettre en évidence sa piété ou sa crainte d'Allah en tentant de vivre dans l'ultime degré de la religion celui de la perfection ou de la bienfaisance qui consiste à adorer Allah comme s'il Le voyait.

As-salamou alaïkoum wa rahmatoullah!

Louange à Allah Seigneur de l'Univers qui a dit: "Ton Seigneur crée ce qu'Il veut et Il choisit; il ne leur a jamais appartenu de choisir. Gloire à Allah! Il transcende ce qu'ils associent à Lui! ". Sourate 28, verset 68. "Il connaît certes les secrets, même les plus cachés". Sourate 20, verset 7. Il connaît la trahison des yeux et ce que cachent les cœurs.

Je témoigne qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration hormis Allah l'Unique sans associé; et que Mouhammad est serviteur et Envoyé d'Allah. Qu'Allah lui accorde Ses prières et Son salut ainsi qu'à sa famille et à ses compagnons! Chers frères et sœurs en Islam! Craignez votre Seigneur Allah, vénérez et respectez ses recommandations "Et quiconque exalte les injonctions sacrées d'Allah s'inspire en effet de la piété des cœurs". Sourate 22, verset 32. Sachez que la venue du mois de Ramadan est une occasion d'or pour le croyant qui y parvient, profitez-en donc en accomplissant des œuvres qui vous font obtenir l'agrément de votre Seigneur, vous rapprochent de Lui et vous éloignent de Son courroux ici-bas et dans l'au-delà.

As-salamou alaïkoum wa rahmatoullah!

Louange à Allah Seigneur de l'Univers qui a dit: "Ton Seigneur crée ce qu'Il veut et Il choisit; il ne leur a jamais appartenu de choisir. Gloire à Allah! Il transcende ce qu'ils associent à Lui! ". Sourate 28, verset 68. "Il connaît certes les secrets, même les plus cachés". Sourate 20, verset 7. Il connaît la trahison des yeux et ce que cachent les cœurs.

Je témoigne qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration hormis Allah l'Unique sans associé; et que Mouhammad est serviteur et Envoyé d'Allah. Qu'Allah lui accorde Ses prières et Son salut ainsi qu'à sa famille et à ses compagnons! Chers frères et sœurs en Islam! Craignez votre Seigneur Allah, vénérez et respectez ses recommandations "Et quiconque exalte les injonctions sacrées d'Allah s'inspire en effet de la piété des cœurs". Sourate 22, verset 32. Sachez que la venue du mois de Ramadan est une occasion d'or pour le croyant qui y parvient, profitez-en donc en accomplissant des œuvres qui vous font obtenir l'agrément de votre Seigneur, vous rapprochent de Lui et vous éloignent de Son courroux ici-bas et dans l'au-delà.

Chers frères et sœurs en Islam, parmi les sagesses et signes de la Seigneurie d'Allah, de Son Unicité et de la Perfection de Ses Attributs, il y a le fait de distinguer certaines de Ses créatures par des mérites particuliers et le fait de préférer certains lieux et moments par rapport aux autres par la multiplication de la récompense de bonnes œuvres accomplies dans ces lieux et moments. C'est ainsi qu'Il a privilégié et préféré certains mois, certains jours, certaines nuits et certaines heures par rapport aux autres, afin que cela soit une occasion pour le musulman pour augmenter ses bonnes œuvres, s'adonner aux différentes adorations et redoubler d'effort et d'activité, afin de faire provision pour son voyage vers la demeure dernière et y gagner la plus grande récompense qui soit. Ces différentes occasions sont donc instaurées non seulement pour distinguer les actifs des paresseux, les décidés des indécis et les croyants des mécréants, mais surtout pour permettre aux musulmans de multiplier les bonnes actions, de rattraper ce qui leur a échappé, de se rapprocher de leur Seigneur et d'avoir Ses bienfaits et faveurs. En effet, à chaque occasion, Allah a des faveurs particulières qu'il accorde aux militants dans Sa voie. Le bienheureux est donc celui qui sait profiter de ces occasions offertes pendant certains temps car il se peut qu'il gagne une faveur qui lui fera mériter l'agrément de son Seigneur et la béatitude éternelle dans l'Aude-là. En fait, toute la vie humaine est une occasion au cours de laquelle les obéissants réaliseront des bénéfices et intérêts tandis que perdront les désobéissants. Il incombe ainsi au musulman de connaître la valeur de sa vie et la réalité de ce bas monde afin de faire constance dans l'adoration de son Seigneur jusqu'à la mort comme Il l'a dit: "Et adore ton Seigneur jusqu'à ce que te vienne la certitude (la mort)". Sourate 15, verset 99.

Chers frères et soeurs en Islam, Allah le Très Haut a distingué le mois de Ramadan par des bienfaits, de grandes récompenses, des grâces et avantages indénombrables ainsi que des privilèges et particularités qui font de ce mois béni une occasion d'or pour le croyant. Oui, Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour renouer le contact avec son Seigneur Allah soubhanahou wa taala, ce contact dont le maintien lui était difficile durant les autres mois de l'année à cause des intrigues de Satan et des passions de l'âme. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour se réconcilier avec son Seigneur le Très Haut auquel il tant désobéi durant les autres mois. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour recommencer une nouvelle page de sa vie spirituelle, une page blanche purifiée et lavée de tout péché grand ou petit, de toute faute volontaire ou involontaire, de tout tort commis à son âme ou aux autres, bref une nouvelle page exempte de toute désobéissance. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour renforcer sa victoire sur Satan son ennemi juré qui l'avait empêché durant les autres mois de se soumettre comme il le faut aux recommandations de sa religion.

Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour retrouver sa dimension spirituelle, sa dimension verticale transcendantale qui le lie au royaume céleste et qui le distingue des autres créatures qui errent sur terre en particulier les animaux. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour mettre à l'épreuve c'est-à-dire vérifier le pouls et la température de sa foi: monte-elle ou descend-elle? Comment l'entretenir et la fortifier? Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour mettre en évidence sa piété ou sa crainte d'Allah en tentant de vivre dans l'ultime degré de la religion celui de la perfection ou de la bienfaisance qui consiste à adorer Allah comme s'il Le voyait. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour s'entraîner à acquérir des vertus exemplaires telles que la patience, la sincérité, la compassion envers les faibles…

Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour se réconcilier avec sa propre âme, son âme incitatrice au mal, son âme bestiale qui l'a toujours contredit face aux ordres de son Seigneur. Grâce à cette réconciliation avec son âme, l'intérieur et l'extérieur du croyant seront en accord, en harmonie d'où il vivra dans la tranquillité morale et l'apaisement du cœur et tant qu'il n'y a pas cette conformité entre l'intérieur et l'extérieur de l'Homme, il ne peut que vivre dans le chaos moral, le désordre, l'angoisse, l'inquiétude et l'agitation. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour tuer et enfouir sous terre ses passions et désirs sataniques

Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour se réconcilier avec son entourage en particulier avec les parents et les proches avec lesquels il ne s'entendait pas à cause du feu de la mésentente et de la discorde que Satan a réussi à allumer entre eux. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour se réconcilier avec ses frères et sœurs en Islam avec lesquels il ne s'entendait pas à cause des complots et machinations de Satan. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour augmenter ses bonnes œuvres et diminuer les mauvaises.

Le Ramadan est une occasion pour le couple musulman subjugué par les tentations sataniques pour faire la paix à jamais en se pardonnant le passé et en décidant de recommencer une vie conjugale normale. Le Ramadan est une occasion pour la société musulmane pour retrouver sa cohésion, son unité, sa solidarité, son entraide et surtout son pardon mutuel. Bref, le Ramadan est une occasion pour tous. Il permet à l'âme de retrouver sa fertilité. Il permet au corps de retrouver sa vigueur, sa vitalité et sa santé. Il permet à l'esprit de retrouver sa lucidité et sa clairvoyance. Il permet aux yeux de retrouver leur lumière. Il permet aux oreilles et au ventre de retrouver leur pureté…

Chers frères et sœurs en Islam, si tels sont quelques aspects de ce que représente le mois béni de Ramadan, il n'y a pas d'étonnement à ce que le Prophète çallallahou alaihi wa sallam sorte de l'ordinaire pour prononcer un discours solennel le 1er de chaque Ramadan, discours que nous pouvons qualifier aujourd'hui de "Message à la Nation" comme en font les grandes personnalités au cours des grands événements marquant la vie de la nation.   Voici la traduction intégrale de ce discours: "Humains! Certes, un grand mois vous est venu, un mois béni, un mois qui renferme la Nuit du Destin ou Laïlatoul-Qadr qui est meilleure que mille mois. Un mois dont Allah a rendu obligatoire le jeûne de ses jours et a fait de la prière nocturne une œuvre surérogatoire supplémentaire. Quiconque se rapproche d'Allah par une œuvre supplémentaire dans ce mois est comme quelqu'un qui a accompli une obligation. C'est un mois de patience or la patience a pour récompense le Paradis. C'est le mois de consolation, un mois durant lequel augmente la richesse ou subsistance du Croyant. Quiconque offre de la nourriture à un jeûneur pour la rupture du jeûne, cela lui équivaut : la rémission ou le pardon de ses péchés, l'affranchissement du Feu et il aura la même récompense que le jeûneur sans que celle de ce dernier en soit diminuée de quoi que ce soit. Les compagnons dirent : "O Messager d'Allah nous n'avons pas tous les moyens de faire rompre un jeûneur. Il leur répondit : "Allah donnera cette récompense décrite à quiconque aura fait rompre un jeûneur ne serait-ce qu'avec une seule datte, ou de l'eau, ou une gorgée de lait coupé. C'est un mois dont le début est une miséricorde, le milieu un pardon et la fin un affranchissement du Feu.

Quiconque allège la tâche de ce qu'il commande pendant ce mois, Allah lui pardonnera et l'affranchira du Feu. Faites multiplication de quatre œuvres dans ce mois, dont deux par lesquelles vous obtiendrez l'agrément de votre Seigneur à savoir: le témoignage qu'il n'y a pas de divinité digne d'adoration hormis Allah (La ilaha illallah) et la demande du pardon (Astaghfiroullah); et deux autres (œuvres) dont vous ne pouvez point vous en passer à savoir: demander à Allah le Paradis, et se réfugier auprès de Lui contre le Feu. Et quiconque fera boire un jeûneur, Allah lui fera boire de mon Bassin une gorgée après laquelle il n'aura plus soif jusqu'à ce qu'il entre au Paradis". Hadîs jugé authentique et rapporté par Iboun Khouzaïma.

Par Cheikh Boureïma Abdou Daoud

Publié le 08 mai 2020
Source : http://www.lesahel.org/

 

Le Premier ministre Brigi Rafini a visité, samedi dernier, le site d’accueil de Séno, situé sur la route de Say, où sont installés, pour deux semaines, les 1.350 orpailleurs nigériens rentrés, du Burkina Faso. Leur retour est lié à la fermeture des sites d’orpaillage, suite à des bagarres les ayant opposés aux orpailleurs burkinabés. Ces compatriotes rentrés au pays la veille, c’est-à-dire le vendredi 2 mai 2020, ont été accueillis, à l’entrée de la ville de Niamey par plusieurs personnalités dont, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, M. Kalla Ankouraou, celui de l’Action Humanitaire et de la Gestion des catastrophes, M. Laouan Magagi, le président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou et des responsables de l’Organisation Internationales pour les Migrations (OIM) au Niger. Ces 1.350 Nigériens ont directement été acheminés au niveau du Centre d’accueil de Séno. C’est pour s’enquérir de conditions d’accueil et de séjour de ces compatriotes que le Chef du gouvernement a effectué ce déplacement.

«Camp a été rapidement monté, pour accueillir nos compatriotes qui viennent du Burkina Faso. Pour cette 1ère vague, ils sont près de 1.350 personnes. D’autres vagues moins importantes s’ajouteront à celle-ci», a déclaré le Premier ministre à l’issue de cette visite. Selon le Chef du gouvernement, ces Nigériens, pour la plus part, étaient partis au Burkina Faso pour chercher de l’or. «Suite aux démêlées qu’ils ont eu sur place, ils ont décidé de rentrer au pays. Pour leur rapatriement, beaucoup d’actions positives ont été entreprises en faveur de cette communauté, d’abord par les autorités burkinabés, aussi bien au niveau national que régional», a-t-il ajouté.

M. Brigi Rafini a saisi l’occasion pour adresser ses remerciements à tous les acteurs ayant contribués à cette action. «Nous remercions vivement les autorités de ce pays voisin, qui ont su très bien géré la situation. Nous disons aussi un grand merci à l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), pour avoir facilité le transport, avec des dizaines de bus et aussi à travers la prise en charge de nos compatriotes, à travers un certain nombre de dépenses sur ce site, notamment l’achat des produits alimentaires et non alimentaires. Nous remercions aussi les autres collaborateurs dont les agents de la santé et ceux de la sécurité, qui s’y sont bien investis, pour la bonne mise en place et un bon séjour de ces rapatriés», a-t-il déclaré.

Rapport 2017 de l’ONUSIDA : 19,5 millions de personnes ont accès aux traitements, baisse significative des décès liés au sida en 2016 L’Office des nations unies pour la lutte contre le Sida (ONUSIDA) a publié, le jeudi 20 juillet dernier à Paris, son rapport 2017 consacré à la situation de la maladie dans le monde en 2016. Ce rapport est intitulé « En finir avec le SIDA : progresser vers les cibles 90-90-90 ».

Selon le communiqué de presse publié à cet effet, l’ONUSIDA annonce que 19,5 millions de personnes restent en vie grâce aux traitements et le taux de mortalité due au SIDA a été divisé par deux depuis 2005. Les différents indicateurs publiés montrent des avancées encourageantes dans la lutte contre la pandémie. Et, l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe où vivent plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH, ont enregistré les plus importants progrès dans la lutte contre la maladie.

L'Afrique de l’Est et l’Afrique Australe ouvrent la voie de la réduction de 30% du nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010. En effet, le Malawi, le Mozambique, l’Ouganda et le Zimbabwe ont réduit de presque 40% ou plus le nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010. D’après ce nouveau rapport, la balance a enfin penché : plus de la moitié des personnes porteuses du VIH (53%) ont désormais accès au traitement contre le VIH, et les décès liés au SIDA ont diminué depuis 2005. « En 2016, sur les 36,7 millions de personnes porteuses du VIH, 19,5 millions ont eu accès au traitement et les décès liés au SIDA ont chuté de 1,9 million en 2005 à 1 million en 2016. Si cela continue, nous atteindrons l’objectif mondial de 30 millions de personnes en traitement d'ici 2020 », souligne le rapport. «Nous avons atteint l’objectif 2015 de 15 millions de personnes sous traitement et nous sommes en train de doubler ce chiffre, pour arriver à 30 millions et atteindre l’objectif 2020», déclare Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA.

On le pressentait et ça s’est confirmé. Les perturbations dues à la pandémie de Covid-19 ont eu un impact négatif sur les autres prestations de soins. Ces impacts sont particulièrement lourds pour ce qui est du paludisme, l’une des maladies les plus endémiques notamment sur le continent africain. En effet, les perturbations dues à la Covid ont entraîné une augmentation considérable des cas et des décès dus au paludisme entre 2019 et 2020. «Des perturbations modérées dans la prestation des services de lutte contre le paludisme ont contribué à 14 millions de cas de paludisme et à 69 000 décès», a annoncé l’OMS lundi dernier lors du lancement de son Rapport annuel sur le paludisme dans le monde à Genève.

La même source précise que les deux tiers (soit 47 000) des décès supplémentaires dus au paludisme sont dus à des perturbations dans la fourniture de services de prévention, de diagnostic et de traitement du paludisme pendant la pandémie. Toutefois, «le scénario apocalyptique» prévu par l'OMS ne s'est pas réalisé, a déclaré le Dr Pedro Alonso, Directeur du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l'OMS. En effet, l’Agence onusienne avait prévu, dans le pire des cas, un doublement des décès dus au paludisme en Afrique subsaharienne. Mais l’analyse a révélé une augmentation estimée à 12% des décès dans la région entre 2019 et 2020.

Selon le rapport, 58% seulement des pays ont mené à bien leur campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) en 2020, et la plupart d'entre eux ont connu des retards importants.

En outre l’OMS dit avoir une meilleure estimation des décès réels dus au paludisme. En effet, le rapport note que la part des décès chez les enfants de moins de cinq ans est plus importante (7,8%) que celle qui était précédemment reconnue (4,8 %). «Nous avons une meilleure estimation de la charge réelle du paludisme, qui s'élève désormais à 627 000 décès en 2020», a déclaré le Docteur Alonso.

Cependant et c’est l’aspect positif de cette situation, le rapport fait état d'une réduction de 27% de l'incidence du paludisme (cas pour 1000 habitants) entre 2000 et 2020, ainsi que d'une tendance générale à la baisse du taux de mortalité due à cette maladie entre 2000 et aujourd'hui. «Cela correspond à une réduction de 49% du taux de mortalité due au paludisme entre 2000 et 2020», précise le rapport, ajoutant que la Région africaine de l'OMS a enregistré environ 95% des cas de paludisme dans le monde en 2020, et 96 % des décès dus à cette maladie dans le monde en 2020.

Des progrès malgré tout… mais inégaux !

Le rapport révèle qu'au niveau mondial, 1,7 milliard de cas et 10,6 millions de décès ont été évités entre 2000 et 2020. La plupart des cas de paludisme (82%) et des décès (95%) évités au cours des 20 dernières années l'ont été dans la Région africaine de l'OMS. L’analyse fait aussi ressortir qu’en 2020, l'incidence mondiale des cas de paludisme était en décalage de 40 % et le taux de mortalité mondial pour 2020 était en décalage de 42%.

Mais ces progrès ne sont pas uniformes à l'échelle mondiale. Ainsi, le rapport de l’OMS souligne que de nombreux pays où la charge de morbidité est faible se rapprochent régulièrement de l'objectif d'élimination du paludisme. Le Salvador et la Chine ont été certifiés exempts de paludisme par l'OMS en 2021. Cependant, la plupart des pays à forte charge de morbidité ont subi des revers et perdent du terrain.

Pour le cas de l’Afrique subsaharienne, le rapport prévient que «la situation reste précaire». Une convergence de menaces dans la région pose un défi supplémentaire aux efforts de contrôle des maladies. La situation sur le continent est aggravée par certaines menaces comme les épidémies d'Ébola en RDC et en Guinée, des conflits armés et des inondations.

En dépit de ces contingences, l’OMS rappelle la nécessité de poursuivre les efforts pour l’atteinte des mondiaux en matière de paludisme. Ces objectifs visent notamment une réduction de 90% de l'incidence et des taux de mortalité du paludisme dans le monde d'ici à 2030.

Pour ce faire l’Agence onusienne recommande de mettre davantage l'accent sur «des systèmes de santé équitables et résilients et sur des stratégies fondées sur des données». Il ya aussi l'utilisation élargie du vaccin antipaludique RTS, recommandé par l'OMS en octobre ainsi que l’augmentation des financements.

Malheureusement cet élan, risque d’être ralenti par la stagnation des financements. En effet, il ressort du rapport, qu’un total de 3,3 milliards de dollars a été investi dans le monde pour le contrôle et l'élimination du paludisme en 2020. «Ce chiffre est à comparer à un objectif de 6,8 milliards de dollars pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de paludisme», souligne le rapport. «Les investissements annuels devront plus que tripler d'ici 2030 - pour atteindre 10,3 milliards de dollars par an, note le rapport» ajoute la même source.

Siradji Sanda(onep) Source : ONU Info

08 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Rapports de Transparency et de l’EIU : Le Niger classé parmi les pays où règnent la corruption et l’autoritarismeLa semaine dernière, l’association internationale de lutte contre la corruption, Transparency International et le «Economist Intelligence Unit (EIU)» ont publié leurs rapports, respectivement sur l’indice de la corruption dans le monde et sur l’état de la démocratie en Afrique. Malheureusement, le Niger occupe des rangs peu enviables dans chacun de ces rapports.

Dans le rapport de Transparency International couvrant l’année 2019, le Niger est classé à la 120ème place sur les 180 pays concernés par le classement. Il a obtenu 32 points sur 100, reculant de deux points par rapport à 2018 où il avait obtenu 34 points. Même s’il n’est pas encore dans la liste rouge des pays considérés comme corrompus, le Niger fait partie des États où sévit la corruption. Cela n’est du reste pas surprenant pour de nombreux Nigériens et même des observateurs extérieurs qui suivent de près ce qui se passe dans ce pays ces dernières années. De nombreuses affaires relevant de la corruption sont régulièrement rapportées par des médias indépendants et même des institutions chargées de lutter contre la corruption comme la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA). C’est le cas notamment des concours d’entrée à la Fonction publique et de l’attribution de certains marchés publics. Au moment même où ce rapport de Tranparency International est rendu public, le bruit court sur une mauvaise utilisation présumée d’importantes ressources destinées à l’achat du matériel militaire pour la lutte contre le terrorisme. Des noms des personnalités civiles et militaires sont cités dans des détournements présumés de plusieurs milliards de francs CFA. Quant au rapport de «Economist Intelligence Unit», il classe le Niger à la 32ème place sur les 50 pays africains dont le système démocratie a été examiné. Selon ce rapport, le Niger est sous un régime autoritaire, à l’instar d’autres pays comme le Gabon, le Rwanda, le Togo et le Zimbabwe, entre autres.Il fait partie de la quatrième et dernière catégorie des pays, après ceux à «pleine démocratie» comme l’Île Maurice, à «démocratie imparfaite » comme le Botswana ou le Cap-Vert et à «démocratie hybride » comme le Sénégal, le Mali ou le Nigeria. Tout comme celui de Transparency, ce rapport n’a pas non plus surpris de nombreux Nigériens et les observateurs qui suivent de près ce qui se passe au Niger ces dernières années. S’éloignant totalement de son idéologie socialiste, le pouvoir du Président Issoufou Mahamadou est devenu subitement réactionnaire, au point qu’il est incapable de supporter la moindre contradiction. Peu respectueux des lois et règlements de la République, il est arrivé à un stade où il ne tolère plus les manifestations contestant sa gouvernance. C’est le cas notamment de celles de la société civile opposée à la présence des bases militaires étrangères au Niger. Depuis bientôt dix ans qu’il est au pouvoir, ce régime a catégoriquement refusé d’organiser des élections locales pour permettre aux populations de choisir leurs légitimes représentants au sein des collectivités, portant ainsi un coup dur à la démocratie. Il reste aussi l’un des rares dans la sous-région à refuser toute négociation avec l’opposition politique en vue de mettre sur pied un processus électoral consensuel, gage des élections transparentes et apaisées.

Coupure electricite Niamey NigelecLa capitale nigérienne, Niamey, ainsi que plusieurs autres agglomérations du pays, vivent depuis quelques semaines une situation inédite de longue pénurie d'eau et d'électricité, en ce mois de jeûne de ramadan, période de forte consommation d'électricité, a constaté Xinhua.

Cette situation est d'autant plus pénible que les coupures sont récurrentes et longues, la nuit comme le jour, et intervient à une période de fortes températures avec une moyenne de 44 à 46 degrés, dans le pays.

A Niamey, en plus des délestages très prononcés privant pendant longtemps une bonne partie de la ville de l'énergie électrique, l'eau potable a cessé de couler dans les robinets depuis plusieurs jours. Les quartiers périphériques sont les plus affectés, a-t-on constaté.

Face à cette situation devenue de plus en plus insupportable, la population très exaspérée, exprime son ras-le-bol.

"Les coupures nous rendent la vie difficile, surtout pendant le mois de ramadan", s'exprime une habitante du quartier Talladjé, qui dit avoir "passé quatre jours sans le courant électrique, sans aucune goûte d'eau dans le robinet".

"Pas d'eau, pas d'électricité, j'en ai ras-le-bol, c'est inhumain en ce mois béni du ramadan", renchérit un autre habitant, très en colère.

Pour Boubacar, enseignant, "en dépit de tous ces investissements colossaux dans le secteur, et de toutes les promesses des autorités, nous continuons à souffrir des coupures intempestives d'électricité, à quand la solution définitive à cette situation ?".

 La Gendarmerie Nationale, dans un communiqué lu par son Directeur de l’information, des relations publiques et des sports, le Chef d’Escadron Yahaya Massalatchi, réfute les allégations portées contre le Chef de Brigade de Belbedji suite au décès d’un prévenu de 37 ans dans les locaux du Centre de santé intégré de la même localité, le vendredi 8 mai 2020. Dans ce même communiqué, la Gendarmerie Nationale souligne la gravité des accusations sans fondements contenues dans l’audio qui circule sur les réseaux sociaux relativement à cette affaire et se réserve le droit de porter plainte contre les auteurs et coauteurs impliqués dans cette tentative de lynchage contre elle.

Les propos contenus dans l’audio qui circule sur les réseaux sociaux, a indiqué le Directeur de l’information, des relations publiques et des sports (DIRPS), Chef d’Escadron Yahaya Massalatchi, sont dénués de tout fondement. L’individu décédé au Centre de Santé Intégré du département de Belbedji, ne présente «aucune fracture de côtes, ni de membres, encore moins d’un quelconque sévices corporels, comme l’atteste l’expertise médicale du Médecin-chef du district sanitaire de la localité».

La Gendarmerie Nationale rappelle que l’auteur de l’audio, un acteur de la société civile, est absent des lieux au moment des faits. «Le Commandant de Brigade n’est nullement compromis en quoi que ce soit. Il a toujours œuvré avec loyauté pour la bonne marche du service public que n’approuvent pas certains gens de la localité aux pratiques mafieuses», a assuré le Directeur de l’information, des relations publiques et des sports. Le Chef d’Escadron Yahaya Massalatchi précise que le Corps se réserve le droit de porter plainte contre l’auteur et les complices «de ces allégations mensongères» contenues dans l’audio qui circule sur les réseaux sociaux. La Gendarmerie Nationale, conclut-il, loin de se laisser distraire par de pareils manœuvres, reste à la disposition de la population «pour lui assurer la quiétude sociale et fait de la sécurité et de la protection des personnes et des biens, une de ses priorités absolues».

La réfection des monuments autour des ronds-points que compte notre capitale et la construction de certains d’entre eux ont été prises en compte dans le cahier de charge des pouvoirs publics notamment, grâce à l’un des programmes phares du président de la république sortant, Issoufou Mahamadou, rendre ‘’Niamey Nyala’’ et aussi grâce à de grands évènements que notre pays accueillait il y a quelques années de cela. Ces derniers ont vu le jour principalement grâce au désir d’Issoufou de moderniser la capitale. En témoigne les réalisations faites dans ce cadre. L’on peut retenir entre autres réalisations, la réalisation de certaines routes, l’éclairage public, la création des places récréatives et la réalisation des monuments autour de certains ronds-points de la ville ainsi que la réfection d’autres. S’agissant des monuments qui ont été réalisés au niveau des carrefours, reconnaissons que leur présence a donné une autre image à la caricature de nos routes, bref elle les a embellit. Mais il faut aussi reconnaitre que la présence de ces monuments représente un sérieux problème à la fluidité de la circulation du fait qu’ils occupent la majeure partie du carrefour. Ce qui en toute logique ne permet pas la fluidité de mouvement puisque l’espace de circulation est restreint. De ce même fait, certains véhicules tels les gros camions peinent à faire le rond-point. Parmi ces monuments dont la superficie est démesurée, nous pouvons citer celui du Rond-point Wadata, du rond-point Sixième, du rond-point église et du rond-point qui sépare le Ministère de l’Agriculture de la Poste pour ne citer que ceux-là. A vu d’oeil ces monuments ont été conçus par des amateurs du domaine. N’eut été cela, les professionnels en la matière auraient dû prendre en compte l’impact de la réalisation des monuments qui occupent une grande superficie sur nos routes. Si ces travaux avaient été confiés à des spécialistes, ils auraient fait un truc moins encombrant et très efficace. Malheureusement, dans ce pays c’est aux amateurs que l’on confie le plus souvent les travaux et cela n’est pas fortuit. C’est justement parce que l’amateur réclamera moins en termes de moyens financiers que le spécialiste qui voudrait que toutes les normes soient respectées avant d’engager les travaux. Et c’est justement en employant l’amateur qu’il sera plus aisé à celui qui a contracter le marché de pouvoir gagner plus en termes de revenus. Citons à titre d’exemple, les monuments autour des ronds-points qui ont été érigés dans les différentes régions que compte notre pays notamment lors des fêtes tournantes de la République. L’on connait bien le contractant de ces marchés et l’on sait bien de quelle nature proviennent les ‘’architectes’’ de ces monuments. Triste réalité, l’on confie des travaux de telles envergures souvent à des maçons comme si les architectes qualifiés pour conduire de tels ouvrages faisaient défaut. Quand la politique se mêle à tout, elle ne peut que produire de tels résultats. Et c’est dommage ! « Il n’est jamais trop tard pour mieux faire » citerait un adage. Alors, je crois qu’il n’est pas tard pour nos autorités compétentes en la matière de revoir la caricature de ces monuments, afin qu’ils répondent aux besoins pour lesquels ils ont été conçus et non qu’ils représentent un calvaire pour les usagers. Nous invitons également nos autorités à remettre à César ce qui l’appartient notamment en confiant la réalisation des ouvrages publics aux professionnels de la chose et non pas aux amateurs.

Amadou. I

 Dans leurs hallucinations et désirs psychopathiques de déshériter les enfants de feu Maman, le général Mahamadou Abou et son conseil prétendent détenir un document délivré par l’Hôpital américain de Paris qui répondrait à leur souhait. Ce qui ne pourrait réellement être vrai sans tomber dans l’utilisation de faux. Car n’ayant pas la qualité de faire la requête auprès de l’Hôpital. En tout cas , en France, après le décès d’un patient, l’accès à son dossier médical est régi par l’article L 1110-4 du code de la santé publique qui dispose que : « le secret médical ne fait pas obstacle à ce que les informations concernant une personne décédée soient livrées à ses ayants droit, son concubin ou son partenaire lié par un pacte civil de solidarité, dans la mesure où elles leur sont nécessaires pour leur permettre de connaitre les causes de la mort, de défendre la mémoire du défunt ou de faire valoir leurs droits, sauf volonté contraire exprimée par la personne avant son décès ». Alors, ces dispositions indiquent clairement les personnes qui pourraient avoir accès à un dossier après la mort d’un patient. En l’espèce, pour le cas de feu Maman Abou, il est évident de constater que ses frères et leur avocat ne pourraient, aujourd’hui, avoir accès à son dossier sans l’autorisation de ses ayants droit. Et suivant les recommandations homologuées des bonnes pratiques du Ministère français de la santé et des solidarités relatives à l’accès aux informations concernant la santé d’une personne, et notamment l’accompagnement de cet accès, la notion d’ayants droit désigne les « successeurs légaux du défunt conformément au code civil ». A cet effet, la Commission d’Accès aux Documents Administratifs précise que la notion d’ayants droit inclut tant les successeurs légaux définis à l’article 731 et suivants du code civil que testamentaires. Aujourd’hui, en l’absence de dispositions testamentaires de feu Maman Abou, ses seuls ayants droit sont ses enfants. Et qu’en droit français, il n’est pas fait distinction entre les enfants légitimes et les enfants naturels, de sorte que la qualité d’ayants droit est reconnue à tous ses enfants. Autrement, en l’absence de conjoint non divorcé, seuls ses enfants pouvaient exercer le droit d’accès au dossier médical de leur père. Et qu’en vertu de leurs actes de naissance qui désignent feu Maman Abou comme étant leur père, les enfants sont les seuls à disposer du droit d’accès au dossier médical de leur père. Ce qui ne sera pas le cas des frères et soeurs de feu Maman Abou qui ne peuvent être considérés comme ayants droit, en présence de descendants, qu’ils résultent d’une filiation légitime ou d’une filiation naturelle. Du reste, pour que les frères et soeurs de feu Maman Abou puissent obtenir communication des éléments du dossier médical de ce dernier, il faudrait avoir et justifier un mandat exprès reçu d’un ayant droit.

Il est donc constatable qu’en l’absence de mandat exprès, l’Hôpital Américain de Paris ne pouvait légalement communiquer aucune pièce médicale aux frères et soeurs de feu Maman Abou. Au sur plus, les pièces que le général et son avocat prétendent détenir ne permettent pas de connaitre les causes de la mort du sieur Abou. Elles ne permettent pas non plus de défendre la mémoire du défunt, dés lors qu’elles sont utilisées en vue déshériter les enfants qu’il avait légitimement reconnus. Ce qui semble plutôt contraire à la mémoire de Maman Abou. Par ailleurs, l’Hôpital Américain de Paris ne pourrait, sans engager sa responsabilité, avoir communiqué les pièces produites à l’appui de la requête en contestation de la qualité d’héritiers des enfants de feu Maman Abou. Ce qui pousse à dire que les documents que brandissent le général et son avocat s’apparentent au faux. En tout état de cause, sans préjudice de poursuites qui pourraient être initiées au civil comme au pénal contre l’Hôpital pour violation de la vie privée, les faits pourraient aussi être constitutifs de l’infraction de violation de secret médical, réprimée par le code pénal français.

Pour dire, en un mot, à l’avocat du général Abou que : « Koussou Kan dona diyan sanan ».

A. Soumana

13  avril 2022, cela fait exactement un an  que l’école primaire Pays Bas  de Niamey a été victime d’un incendie qui a  causé  la mort de 21 élèves et d’importants dégâts matériels. Pour commémorer cet événement tragique, le ministre de l’Education Nationale, Dr Rabiou Ousman, accompagné d’une délégation comprenant des cadres centraux et techniques, des responsables régionaux et municipaux de l’éducation, s’est rendu, hier matin, dans l’enceinte de l’école pour une séance de prières et de recueillement pour le repos des âmes des enfants disparus. Le ministre Rabiou Ousman et sa délégation se sont ensuite rendus à l’école bilingue de Gamkallé pour la réception des salles de classes.

Les salles sont construites sur le site de l’école bilingue de Gamkallé par l’Unicef grâce au financement du gouvernement norvégien. Il s’agit de 26 salles de classes en matériaux définitifs et équipées avec en annexe des latrines, des bureaux administratifs, une clôture, des magasins et des cases de gardiens. L’Unicef a également construit une mini-

adduction d'eau potable couplée d'une installation électrique à base de panneaux solaires. Au total, c’est plus de 300 millions de francs CFA qui ont été investis pour la construction de ces salles de classes et la réhabilitation de l’ancien site de l’école pour assurer la continuité pédagogique suite aux dégâts causés par l’incendie.

«En ce jour de mémoire, où nos pensées sont tournées vers ces innocentes victimes de ce terrible incendie, l'État et l'ensemble de la communauté éducative, que j'ai l'honneur de représenter ici, partagent pleinement l'émotion des familles endeuillées», a déclaré le ministre de l’Éducation Nationale. «Nous ne pourrons jamais oublier ces enfants, car cette date du 13 avril 2021 reste inscrite dans nos mémoires et la nation nigérienne toute entière se souvient de ce drame dont elle a porté le deuil», a ajouté Dr Rabiou Ousman.

Pour le ministre de l’Éducation Nationale, en dotant cette école de nombreuses salles de classes en matériaux définitifs de grand standing et en l’équipant de tables-bancs, l’Unicef contribue non seulement à mettre les enfants à l’abri des incendies dramatiques, mais aussi et surtout à créer de bonnes conditions de pratiques enseignantes et un environnement pédagogique. Aussi, a indiqué le ministre Rabiou Ousman, avec le château d'eau et l'électrification des salles de classes, l’Unicef aide à résoudre un problème crucial d'accès à l'eau potable que connait cet établissement scolaire depuis sa création. Par la même occasion, a-t-il poursuivi, l’Unicef offre à cette école l'opportunité de pratiquer le jardinage, de concrétiser certaines activités d'enseignement-apprentissage et de favoriser l'hygiène corporelle des élèves en général et des filles en particulier.

Pour M. Stefano Savi, Représentant résident de l’Unicef au Niger «le drame de l’école Pays-Bas nous rappelle que nous avons encore beaucoup à faire. En novembre dernier, l’incendie qui a fait au moins vingt victimes et quatorze blessés dans une école à Maradi en a encore été un cruel rappel». M. Stefano a aussi annoncé que l’Unicef prévoit de dispenser à plus de cinq milles enseignants une formation à l’accompagnement psychosocial, de santé mentale et aux premiers secours en cas d’incendie notamment pour garantir le bien-être et la sécurité des enfants en toutes circonstances.

Le Représentant résident de l’Unicef au Niger a aussi annoncé que plus de six mille six cents écoles seront accompagnées pour avoir, chacune, un plan de préparation et de réponse aux urgences, car les risques pour les enfants se sont multipliés, avec l’insécurité grandissante et le changement climatique qui assèche l’air et rend ces écoles en paillotte plus dangereuses encore.

M. Stefano Savi a également soutenu que l’Unicef accompagne le gouvernement dans sa politique sur les centres de regroupements et les collèges de proximité pour assurer la continuité éducative. Enfin, a-t-il conclu, l’Unicef continuera à accompagner les communautés pour renforcer la redevabilité collective et bâtir un contrat social pour une éducation de qualité.

Oumar Issoufou(onep)

Mondafrique_APP

Les journalistes maîtres chanteurs existent beaucoup en Afrique. Le débat persiste. Des confrères sont souvent soupçonnés de recourir à cette pratique. Cela a t-il fait école à l’international? Ces derniers temps, des sites web s’intéressent de très prêt à certaines personnes citées dans de présumées affaires de détournements. C’est ainsi que reviennent très souvent les noms de certains opérateurs économiques bien ciblés. L’Etat du Niger, à travers le gouvernement, fait aussi recours à cette méthode. L’imaginaire, dans le milieu de la presse, dès qu’il est attaqué par un média international. Il casque de manière très significative dès qu’il est cité dans un dossier troublant pour sauves son image. Le syndrome a-t-il atteint la presse internationale avec certainement de répondants nationaux qui n’hésitent pas à faire feu de tout bois. Cette semaine, c’est l’opérateur économique Idi Master qui a été pris pour cible par ce genre de maître chanteur. Sa photo a été publiée en compagnie du président Issoufou par une agence qui le présente comme étant le beau frère de ce dernier. Ce qui est archifaux ! Le site a même publié des vidéos de Idi Master prenant part à des mariages de parents et connaissances qui datent de longtemps pour dire qu’il s’amuse avec l’argent. C’est qui est également faux, selon nos sources. Pour ne pas tourner autour du pot, il s’agit de l’Agence de presse panafricaine (APP), une nouvelle agence, qui s’intéresse de près aux hommes d’affaires nigériens. Ce site qui n’a rien avoir avec l’Agence panafricaine de presse (PANA), qui a été créée par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et dont le siège était basé à Dakar, semble être une plateforme qui recycle des informations d’autres sites et des internautes pour se faire du fric?. Dans les dépêches, les initiales de l’auteur de l’article ne sont pas souvent mentionnées à la fin de la note. Mais étrangement, quasiment toutes les dépêches signées par le correspondant au Niger de ladite agence ne sont pas signés. C’est le premier constat. Le deuxième, beaucoup de Nigériens ont découvert l’existence de l’agence à travers l’affaire de l’audit des marchés du ministère de la Défense nationale (MDN). Et les informations qu’elle rapporte visent particulièrement deux opérateurs économiques Idi Master et Aboubacar Hima, dit ‘’Petit Boubé’’. C’est quand même étrange ! Ça pue l’acharnement gratuit !

Concernant ‘’Petit Boubé’’ aussi, voici ce que rapporte Le Mondafrique :‘’ Le marchand d’armes nigérien Aboubacar Hima, alias Petit Boubé, a démenti lundi à Mondafrique avoir vendu des armes à la Côte d’Ivoire, contrairement à ce que nous avions écrit il y a quelques jours’’, a écrit Nathalie Prévost, dans une dépêche en date du 7 septembre. ‘’Je n’ai jamais rien livré en Côte d’Ivoire, ni un papier, ni un crayon, aucun armement. Jamais. Et je n’ai pas non plus le projet d’en vendre’’, a-t-il déclaré à Nathalie Prévost, par contact téléphonique. C’est la substance de la dépêche qui vient démentir une première accusant Petit Boubé d’avoir vendu des armes à l’Etat ivoirien en prélude à un éventuel conflit armé qui se dessinerait chez Ouattara. Et elle est écrite par la même journaliste. Accabler une personne dans un premier temps et revenir ensuite dire que ce qu’on a écrit sur la personne est inexact, sur la base simplement d’un échange téléphonique, c’est quand même étrange. Ça veut dire que l’auteur de l’article n’a pas pris le soin de vérifier et de recouper ses informations avant de procéder à sa publication. Il y a anguille sous roche. ‘’Je balance l’information sans aucune vérification préalable de son exactitude et j’attends ou je suscite éventuellement la réaction de la personne incriminée’’. Ça ressemble à quoi ça ? La question reste posée. Selon nos sources, le site de l’Agence de presse panafricaine (APP), collecte les informations des internautes qu’il publie sans aucune vérification préalable. Où réside le sérieux dans cette démarche? Affaire à suivre

I.B

09 septembre 2020
Source : Le Monde d'Aujourd'hui

Le renforcement des capacités des chercheurs et du personnel administratif et financier de l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH), entamé depuis 2018 grâce à la coopération espagnole, se poursuit. Le jeudi 8 décembre dernier, 12 personnes dont un membre du personnel de la direction des archives nationales, ont reçu leurs attestions de fin de formation sur la conservation et la protection des manuscrits anciens et Ajamis. Cette formation qui a débuté le 5 décembre est la suite de deux formations dispensées aux mêmes stagiaires en 2018 et 2021 sur le thème de la conservation des manuscrits anciens.

A la remise des attestions de formation, le directeur général de l’Institut de Recherches en Sciences Humaines (IRSH), Pr Bontianti Abdou, a expliqué que l’atelier de formation de cette année porte sur la numérisation des manuscrits anciens. Au total, 12 personnes dont 11 chercheurs et personnels administratifs de l’IRSH et un membre du personnel de la direction des archives nationales du Niger, sont ainsi formés. Chaque année, a poursuivi le directeur général de l’Institut, ce sont les mêmes bénéficiaires qui reçoivent des formations afin de se perfectionner.

Pour SE Mme Nuria Reigosa Gonzalez, ambassadeur du Royaume d’Espagne auprès du Niger, la formation au profit du personnel de l’IRSH démontre que pour son pays, le patrimoine culturel a une valeur inestimable et doit être considéré comme un patrimoine universel. «C’est un patrimoine qui doit être protégé, soigné et rendu accessible aux chercheurs, aux étudiants et au grand public car, le patrimoine culturel  est une partie de notre histoire qui nous permet de connaitre notre passé, et finalement nous connaitre nous-mêmes», a insisté la diplomate espagnole.

Cette formation des chercheurs et du personnel administratif et technique de l’IRSH sur la conservation et la protection des manuscrits anciens et Ajamis fait suite à une demande formulée par l’institut envers son partenaire espagnole il y’a un an de cela. Cette collaboration inédite a abouti à la donation de l’ensemble du matériel et des logiciels utilisés lors de la formation à l’Institut de recherche en sciences humaines. «Nous pensons que la culture a aussi besoin de spécialistes, de personnes bien formées, de personnes avec les techniques les plus modernes possibles. C’est seulement à travers cette formation que nous pouvons préserver ce patrimoine culturel nigérien qui est vraiment un trésor», a affirmé SE Mme Nuria Reigosa Gonzalez.

L’ensemble des stagiaires, (12 personnes issues de la formation), ont désormais acquis des connaissances suffisantes pour numériser et protéger les manuscrits anciens et Ajamis. Il s’agit de 10 chercheurs et agents basés à l’IRSH de Niamey, une personne membre du personnel administratif et technique du bureau de l’IRSH à Maradi, et un agent de la direction des archives nationales du Niger. Quatre (4) personnes de la cohorte, soit un peu plus de 33% des stagiaires formés, sont des femmes.

Ces nouveaux techniciens, aux côtés du Directeur général de l’IRSH, ont déclaré vouloir aider d’autres services publics avec leurs nouvelles connaissances. C’est le cas de l’Office National d’Edition et de Presse (ONEP) qui, avec les prises de contacts effectués sur place, devrait bénéficier de cette technologie pour numériser, dans l’avenir, ses dizaines de milliers de photos et de pages de journaux qui datent, pour certains, de l’époque de la proclamation de la République. Le premier responsable de l’IRSH, a manifesté son intérêt d’approfondir une telle faisabilité pour le transfert de ces connaissances acquises grâce à la coopération avec le Royaume d’Espagne.

Souleymane Yahaya(onep)

 

La directrice générale d’AACCES, Mme Stéphanie Cahn a procédé, hier matin à Niamey, au lancement de la formation de la 40ème cohorte de jeunes chômeurs (filles et garçons) pour reconversion professionnelle dans le métier de restauration. La cérémonie de lancement s’est déroulé en présence de Mme Adamou Fassouma Zara, point focal de l’ANPE et du représentant de PRODEC, M. Bako Yahaya.

Cette formation pour la reconversion des jeunes dans le métier de la restauration durera neuf (9) mois.

Au cours du lancement de cette formation, Mme Adamou Fassouma Zara a expliqué que, le contingent de 40 cuisiniers mis en formation est une partie de 400 jeunes que l’ANPE est en train de former et dans tous les domaines confondus notamment les BTP, l’hôtellerie en l’occurrence la cuisine. L’AACCES et l’ANPE ont déjà formé de nombreux jeunes. Ceux retenus pour cette formation sont pratiquement les derniers qui sont en train d’être formés dans cette cible. Les apprenants retenus doivent saisir cette opportunité pour sortir de l’incertitude du marché de l’emploi en faisant preuves de ponctualité et d’assiduité. «On vous a trouvé ce matin très assidu. Nous sommes fiers de ce comportement. Il faut continuer à persévérer dans ce sens. J’ose espérer qu’au terme de cette formation, les bénéficiaires ne trouveront plus d’obstacles à leur insertion professionnelle», a-t-elle souhaité.

Pour sa part, le représentant PRODEC du M. Bako Yahaya a souligné que, les participants sont dans une nouvelle formation parce que, par le passé, ils ont eu une formation qui ne leur a pas permis d’avoir un emploi. «Mais cette fois-ci, avec la formation en hôtellerie, c’est sûr qu’ils seront embauchés surtout que nous connaissons bien le centre de formation dirigé par Mme Stéphanie. Ce centre de formation est très performant par rapport à la formation de reconversion», a-t-il estimé.

Quant au spécialiste suivi-évaluation du PRODEC, M. Djillou Idrissa, il s’est adressé directement aux apprenants en ces termes : «vous avez de la chance de suivre cette formation dans un contexte où  l’emploi est un véritable casse-tête. Je vous invite par conséquent à profiter de cette occasion surtout que, vous avez des chefs très performants. Faites en sorte qu’à la fin de cette formation vous pouviez avoir un emploi cela en fonction de votre assiduité aux différents cours qui vous seront dispensés pendant les 9 mois de formation».

Nafissa Yahaya (Stagiaire)

Source : http://www.lesahel.org

Communément appelé pharmacie par terre, les médicaments de la rue autrement dit ces produits prohibés sont vendus comme quelque chose de légal alors, qu’ils ne le sont pas. Il va falloir inclure la question de notre santé également dans nos combats de tous les jours. Si nous avons une maladie à soigner c’est bien ses médicaments de la rue qu’il va falloir faire disparaitre de vue. Et ce non seulement avec la volonté mais le temps. Face à un tel problème, le citoyen n’y peut rien mais quant aux autorités, elles sont à même de le solutionner car force reste à la loi. Et d’ailleurs, elles se doivent d’agir pendant qu’il est encore temps car, il s’agit de notre santé. Comme dans une pharmacie justement le plus souvent par manque d’argent ou par simple avarice ou même ignorance, lorsqu’il est souffrant, le nigérien se rend chez le tablier pour se procurer de ces médicaments dont nous faisons ici cas. Pourtant, ce même tablier ni formation encore moins ni licence pour exercer ce métier de pharmacien. Généralement, les revendeurs de ses produits ne savent ni lire, ni écrire ; de pires analphabètes ! Cette inaptitude à exercer le domaine n’est évidemment plus à justifier. Tenez-vous bien, il y a des produits à conserver à l’abri de la chaleur qui se retrouvent exposés au soleil. Tous ignorants ou comme ledit un adage à l’impossible nul n’est tenu (ceux qui n’ont pas les moyens d’aller vers les centres de santé), le revendeur vend sans complexe et le client achète en retour avec sourire se disant que les produits sont accessibles. Dites-moi à quoi on joue ? Vous ne me direz pas qu’il s’agit de notre santé. Doit-on jouer avec notre santé au point de faire recours aux médicaments de la rue dont, on ignore la provenance, la posologie et même la date de péremption. Le citoyen nigérien a même son propre vidal dans lequel on trouve : ‘’bonkoga ; dori-haku et tchamous tchamous’’. Rien qu’à entendre le nom de ses produits, cela doit nous interpeller relativement à la dangerosité d leur effet sur notre organisme. En prenant ces produits, nous prenons des risques inéluctables de leur impact sur notre santé. De ce fait, ces médicaments prohibés doivent disparaitre ou dirais-je les auteurs de leur propagation doivent être sanctionnés. Les faire disparaitre s’avère un véritable combat. Et pour y parvenir, il faudrait en somme, que nos autorités songent à assurer créer les conditions qui faciliteraient l’accessibilité des uns et des autres aux pharmacies en particulier mais aux centres de santé en générale.

Djibril. T

Le concours tant attendu de recrutement des auditeurs de Justice s’est déroulé hier à Niamey avec 770 candidats en compétitions. A l’issue de la sélection, cinquante (50) personnes seront retenues et envoyées en formation de deux (2) ans à l’Ecole de formation judiciaire du Niger (EFJN) et déployées, au terme de leurs études, dans le cadre des reformes engagées par les autorités pour rendre le système judiciaire nigérien performant. Le début des épreuves a été lancé, hier 19 mars, par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed.

«Cette profession que vous avez choisie est une profession d’humanisme, une profession d’honneur. Pour ceux qui seront retenus, il faut vous donner le courage de l’honorer», a déclaré le ministre de la Justice Ikta Abdoulaye Mohamed devant les candidats, quelques instants après avoir distribué les épreuves. Il les a appelé à «lire et relire» leurs épreuves pour mieux cerner les sujets et à demeurer concentrés et sereins lors de la rédaction.

Au terme du lancement officiel des épreuves, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a rappelé le recrutement récent de 100 greffiers et la mise en stage, actuellement, d’une quarantaine de magistrats. «Ce qui nous permet d’obtenir un total de 100 greffiers et 93 magistrats qui seront opérationnels et qui nous permettrons de réduire le ratio magistrats-greffiers afin de s’approcher davantage des normes internationales. Cette opération nous permet également d’étendre la carte juridictionnelle en créant de nouveaux tribunaux et ensuite, de permettre aux tribunaux existants d’exercer normalement, conformément à la Loi», a-t-il dit.

M. Ikta Abdoulaye Mohamed s’est réjoui des indicateurs porteurs du secteur de la Justice qui mobilisent l’aide budgétaire. «Nous sommes le seul pays à être félicité au niveau africain par la Commission africaine des Droits de l’Homme et, au niveau international, nous sommes l’un des rares pays à avoir honoré tous les engagements aux niveaux des organes, des traités et de l’examen périodique universel», a précisé le ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Il a réaffirmé son engagement personnel et celui de son ministère à veiller, conformément aux instructions du Chef de l’Etat, à la continuation et au renforcement de cette dynamique enclenchée en faveur du système judiciaire nigérien.

 Souleymane Yahaya(onep)

 Source : http://www.lesahel.org

 

Décidément, les malfaiteurs semblent dans une tempête. Une tempête qui ne souffle pas que du côté du Trésor public où des commis et responsables véreux de l’Etat ont soutiré, sur plusieurs années et par le biais de lettres d’autorisation de paiement (Lap), des milliards de francs CFA qu’ils se partageaient. A Betty’s home aussi, la tempête s’annonce. Dans une lettre adressée au collectif des candidats retenus au concours de recrutement pour le compte de l’Agence de régulation des télécommunications et de la poste (Artp), le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia), a indiqué aux destinataires de sa missive que « suite à la dénonciation dudit concours, la Halcia a diligenté des investigations ayant permis de relever des irrégularités pouvant constituer des infractions à la loi pénale et/ou des fautes administratives imputables à certains responsables de l’Artp ». De ces investigations qui font sentir le roussi à Betty’s home, la Halcia dit avoir dressé rapport aux autorités compétentes. Un rapport qui pourrait toutefois être étouffé, la dame Betty ayant fait déjà preuve d’une belle démonstration de pouvoir.

En 2017, un recrutement conduit sous les auspices du cabinet Cosef qu’on dit appartenir au Premier ministre actuel, Ouhoumoudou Mahamadou, a abouti à la sélection et au recrutement de plusieurs personnes dont les liens de parenté, directe ou indirecte, avec la patronne de la maison ont été dénoncés dans les colonnes du Courrier. Une révélation qui a suscité chez la dame Betty une réaction de démenti aujourd’hui contestable dans bien des cas. Le Courrier lèvera dans sa prochaine édition le voile sur les dessus de cette affaire, les parents recrutés étant actuellement agents de l’Artp depuis ce fameux recrutement.

Laboukoye

Sultan Aboubacar Sanda Le Sultan, Aboubacar SandaRéduction des dépenses liées aux mariages et baptêmes Après l'Arewa et l'Aïr, le Damagaram entre dans la danse La réduction des dépenses liées aux mariages et baptêmes commencent à se généraliser au Niger. Après l'Arewa et l'Aïr, le Damagaram prend aussi des mesures dans ce sens.

A compter du mois d'avril 2018, le montant de la dot ne dépassera guerre 50 000 FCFA dans le Damagaram. C'est là une décision prise par le Sultan, Aboubacar Sanda en présence de plusieurs grands témoins parmi lesquels les leaders religieux, chefs de quartiers et autres notables du sultanat ainsi que des structures féminines de la région et des jeunes. Outre la question relative à la dot. Plus désormais d'uniforme à l'occasion des mariages, ni de ces cortèges enivrants qui troublent la tranquillité des gens et causent des accidents mortels. Ce ne sont pas que les dépenses liées aux mariages qui sont concernées. Les gâchis constatés lors des baptêmes sont également interdites. De même que les pique-niques au cours desquels les jeunes s'adonnent à toute sorte de légèretés contraires aux bonnes mœurs. En attendant la mise en application de ces mesures, au sein de l'opinion, on commence à congratuler le Sultan du Damagaram en ce qu'elles vont permettre d'augmenter le nombre de mariage et par là même de réduire la dépravation des mœurs. En effet, selon plusieurs observateurs, la tendance à la dépravation des mœurs peut s'expliquer par la cherté du mariage qui contraint les jeunes au célibat, et par conséquent au vagabondage sexuel.

Le Directeur Général, Monsieur Mohamed Moussa a été installé dans ses fonctions, au titre de son second mandat, le vendredi 8 janvier, dans la Salle Maurice Rajaofetra du Siège. La cérémonie a été présidée par Monsieur Hervé Héhomey, Ministre des Transports et des Infrastructures du Bénin, et Président en exercice du Comité des Ministres de l’ASECNA, en présence de M. Maguèye Marame Ndao, Directeur Général de l’ANACIM, représentant le Ministre du Tourisme et des Transports aériens du Sénégal, du Président du Conseil d’administration, M. Jean Lamy ainsi que, notamment, des membres du Comité de direction. A l’occasion, le Directeur Général a reçu, de manière symbolique, la Convention relative à l’ASECNA et la Lettre de missions, à savoir, les deux documents de référence dans la conduite des « affaires » de l’Agence. La situation que traverse, aujourd’hui, l’ASECNA, avec la pandémie du coronavirus, a été évoquée au cours de la cérémonie qui a été empreinte de beaucoup d’émotion.

Beaucoup d’innovations concernant la fonction de Directeur Général

En prononçant son mot de bienvenue, au nom du Ministre sénégalais du Tourisme et des transports aériens, Monsieur Maguèye M. Ndao a salué l’initiative des Instances Statutaires d’organiser une cérémonie d’installation du Directeur Général dans ses fonctions, depuis l’accession de Monsieur Mohamed MOUSSA à la tête de la Direction Générale, pour un premier mandat. Ce qui, selon lui traduit l’importance majeure que les États membres portent à l’ASECNA, qui, depuis plus de 60 ans maintenant, les accompagne dans leur immense combat pour le développement ainsi que l’optimisation de la mobilité des Hommes et du transport des marchandises ». Cette innovation rejoint tant d’autres pour renforcer « la vitalité institutionnelle de l’Agence ». Notamment, l’adresse d’une Lettre de missions au Directeur Général entrant, « un véritable tableau de bord, avec des indicateurs clairs et précis, permettant de mesurer périodiquement, et avec exactitude, le niveau d’atteinte des objectifs qui lui ont été assignés ». Enfin, M. Ndao a cité comme autre innovation, la modification portant sur le mandat du DG, qui est désormais de quatre ans, une fois renouvelable, au lieu de six ans non renouvelable.

Le bilan du DG à la base de sa réélection…

 Pour sa part, le Président en exercice du Comité des Ministres est revenu sur le « bilan élogieux » du Directeur Général de son premier mandat, qui a été « l’élément décisif au moment de choisir ». Et de citer, notamment, comme acquis positifs marquants, les fortes mesures de rigueur budgétaire prises et la réduction progressive des charges du personnel, une meilleure maîtrise de la trésorerie, la résorption des arriérés de paiement des prestataires, la plus grande responsabilisation des structures déconcentrées, ainsi que le regain progressif de la confiance des États membres à leur instrument, mais aussi, celui des bailleurs de fonds. M. Hervé Héhomey a, en outre, cité, les avancées dans la quête d’un leadership continental au profit de l’ASECNA à travers le projet « Ciel unique pour l’Afrique », la mise en service pré-opérationnel, depuis le mois d’aout dernier, de la fourniture de services de navigation aérienne par satellite et l’acquisition d’un nouvel avion flambant neuf, pour renforcer nos performances dans le domaine de la calibration en vol.

… qu’il dédie au personnel…

 M. Mohamed Moussa a réaffirmé, lors de cette cérémonie, qu’il dédiait sa réélection pour un second mandat comme Directeur Général au personnel qui est « toujours mobilisé et rigoureux au travail ». Soulignant la sagesse et la maturité dont ce personnel a fait preuve, en acceptant, pour la première fois dans l’histoire du dialogue social à l’ASECNA, de signer, sans effet financier, le contrat d’entreprise pour la période 2017/2020 qui lui a été proposé. Et se réjouissant fortement de sa grande capacité de comprendre les enjeux du moment, et de s’y adapter. Il en a été ainsi particulièrement, depuis l’apparition du coronavirus qui a obligé l’Agence à procéder à des recadrages budgétaires face à la baisse importante et subite du trafic aérien. Bien entendu, le Comité de direction et les cadres dirigeants étaient au premier chef de ceux qui ont fait l’objet de reconnaissance et de gratitude de la part du Directeur Général.

 … fortement impliqué dans la résilience économique

Le PCM s’est beaucoup félicité des mesures prises par le Directeur Général, dès la survenance de la pandémie du coronavirus, en vue, dit-il « de préserver, avec rigueur, les ressources de l’Agence, et assurer la protection sanitaire du personnel, levier essentiel de la continuité du service à laquelle les États membres accordent une priorité absolue ».Il a saisi l’occasion pour louer les qualités du personnel, « connu pour son professionnalisme et son sens du dialogue », tout en lui demandant d’accepter les sacrifices qui lui sont demandés dans l’objectif pour, autant que faire se peut, limiter les dommages financiers avec la forte baisse des redevances aéronautiques subséquente au COVID-19. Car, selon lui, il y va de « la préservation, aussi bien, de l’outil de travail de milliers de pères et de mères de famille, que d’un modèle achevé de gestion coopérative dont ses États membres et l’Afrique entière sont légitimement fiers ». Il a ainsi appelé à la sagesse et à la raison, ainsi qu’à la compréhension mutuelle et à la synergie de tous les acteurs, pour permettre à l’ASECNA de sortir de cette situation difficile.

 L’accompagnement nécessaire des États membres

M. Mohamed Moussa a chaleureusement exprimé sa gratitude aux Chefs d’État des 18 États membres « qui ont, sans exception, manifesté une grande sollicitude et un soutien sans faille à mon endroit ». Il a également félicité le Comité des Ministres de même que le Conseil d’administration, la Commission de vérification des comptes et la Commission de vérification de la Sécurité d’avoir bénéficié de leurs conseils qui l’ont beaucoup aidé dans son management de l’Agence durant son premier mandat. Comptant rester dans ce sillage, M. Moussa a réitéré que l’accompagnement des États, en particulier, à travers les Instances Statutaires, était plus que jamais nécessaire pour relever les défis qui l’interpellent. Ces défis rappelés par le PCA, M. Jean Lamy, sont « le maintien de l’excellence des services de la sécurité aérienne que rend l’Agence dans le contexte de la crise sanitaire qui impacte sérieusement les finances de notre organisation, mais aussi le défi de la modernisation technologique pour permettre à l’Agence d’optimiser ses services et de devenir le leader africain en matière d’assistance à la sécurité de la navigation aérienne par satellite ». Pour manifester ce soutien renouvelé et la confiance placée au DG, M. Jean Lamy dira à son endroit : «vous avez les qualités pour relever ces multiples défis et que vous saurez être un bon pilote pour franchir les turbulences et nous amener sains et saufs à destination ».

Une certaine émotion dans l’air

L’évocation du souvenir de la défunte épouse du Directeur Général, décédée le 09 décembre dernier, a provoqué une vive émotion. Monsieur Mohamed Moussa a, en effet, rendu un vibrant hommage à la regrettée, pour le soutien constant qu’elle était à ses côtés. Mme Mohamed née Fatoumata Doro était une ancienne collègue qui a quitté l’Agence en 2008. Pour ses grandes qualités, elle faisait l’unanimité auprès du personnel qui garde d’elle un excellent souvenir. Au cours de la cérémonie, le Président du Comité des Ministres, a demandé qu’une minute de silence soit observée en sa mémoire.

29 janvier 2021
Source : FLASH INFOS (Panorama de l’actualité de l’ASECNA)

 

Djibrilla Bachir, Interprète/Traducteur & Manager des Projets de la Coopération InternationaleM. Djibrilla Bachir, Interprète/Traducteur & Manager des Projets de la Coopération InternationaleIl est de notoriété publique que l'Afrique est citée comme le meilleur exemple de pomme de discorde, ou de clivage interne. Toutefois, l'Europe vient de nous voler la vedette avec ce referendum catalan qualifié d’illégal par le gouvernement de Madrid et de légitime par les autorités locales. Tout au long de mon séjour en Europe, je m'étais appuyé sur mon expérience africaine pour observer cette société occidentale qui est le fruit d'une vieille civilisation assise sur des ressorts devant servir d'une sorte de panacée sociétale. Néanmoins, mes illusions s'étaient effondrées des lors que je commençai à détecter au sein des pays européens cette mentalité africaine de sud versus nord ou de l'ouest opposé à l'est. Finalement, je m'étais rendu compte du fait que la perfection n'est pas de ce monde. Nonobstant cette conviction nouvelle, j'ai par la suite jeté mon dévolu sur la causalité du régionalisme occidental afin de déceler une quelconque similitude avec le régionalisme tel que connu et vécu en Afrique. Chez nous, les raisons avancées par les medias internationaux sont d'ordre ethnique et religieux alors qu'en réalité l'histoire africaine s'est toujours caractérisée par la diversité religieuse, ethnique et sociolinguistique ; à juste titre, un occidental ayant vécu en Afrique m'a lâché des propos qui continuent de marquer ma mémoire : « tout africain qui n'est pas polyglotte est un africain raté ».

En me détournant des arguments des medias internationaux qui savent ce qu'ils veulent, je pense que le régionalisme au sein des pays africains trouve son origine dans la manipulation de cette diversité ethnique et religieuse par le Colon qui a appliqué la stratégie de diviser pour mieux régner afin d’atteindre ses objectifs sans heurts ni accrocs tout en laissant derrière lui une Afrique meurtrie et accablée par une expérience douloureuse aux conséquences difficilement surmontables. Certes, après les indépendances, l'Afrique a connu des dirigeants qui avaient agi sous l’emprise de la Raison en s’attaquant à la racine du problème de manière pragmatique et d'autres qui ont malheureusement enfoncé le clou. Une des raisons pour laquelle certains pays ont connu des guerres civiles à l'aurore de la démocratisation du continent africain.

Youssouf Maiga DrDr Youssouf Maiga Le comique Aristophane a mis à nu dans les Nuées (1003-1019) le mal de la démocratie athénienne : l’indifférence, l’exil des jeunes de la démocratie qui partaient plus dans les gymnases et le jardin de l’académie que de s’occuper des affaires politique de la cité Cette indifférence, ne traduitelle pas la recherche d’une vie tranquille bien avant la guerre des rois? Ce qui représente une perte d’électeurs pour les politiciens, un déclin de la vraie politique. Et dans les Acharniens, Aristophane fustige ses concitoyens, qui plutôt que venir au Pnyx, bavardaient sur l’agora. Plus préoccupés à la guerre qu’à trouver les moyens de faire la paix.

Ce désintérêt des citoyens athéniens à l’époque d’Aristophane, s’explique fondement du fait des staseis (conflits civiques, les discordes sociales) récurrents entre le IVe et IIIe siècle siècles av. J.-C. Pire, lorsque la démocratie est laissée aux mains des « sycophantes », et autres flagorneurs des Rois, il est sans conteste que l’exercice des lois en pâtit. L’époque, en grande partie, liée à la guerre entre les généraux d’Alexandre le Grand, induit une insécurité et une intranquillité qui ne sont plus propices au bon exercice de la vie politique. La crainte des Nouveaux Régents, car les cités démocratiques grecques, et Athènes en particulière vont passer sous le Joug des Macédoniens. Et les écoles philosophiques emblématiques : Stoïcienne et épicurienne, vont adopter en cette période l’apolitisme, qui est une non participation aux affaires publiques.

Aujourd’hui également nous commençons à observer le même mode de désintérêt. La politique, au sens où la démocratie est devenue du n’importe quoi : de l’affairisme, du népotisme, de la corruption, de l’injustice, etc., les citoyens s’en éloigne. Seuls les malhonnêtes, les individus sans vergogne, lutte, bataille pour obtenir des strapontins, et autres postes de prestige, sans réellement se soucier de ben gouverner.

«On se méprend quand on juge mineures les passions de jeunesse, ces incendies précoces. Certains cœurs sortent calcinés de l’enfance. Personne n’en porte le deuil. On sourit face aux cendres», écrivait avec justesse l’écrivaine française, Agnès Desarthe, dans son livre intitulé «L’éternel fiancé» ! C’est pourquoi l’éducation joue un rôle important dans le cycle de l’évolution ultérieure de l’enfant au sein de la société. Mais, la jeunesse, en tant que pan de la société, n’échappe pas aux vicissitudes auxquelles elle est souvent en proie.

A ce titre, la jeunesse est le symptôme de la société en général, c’est-à-dire qu’elle reflète fidèlement les multiples contradictions qui la caractérisent et la traversent de part en part. La société nigérienne d’aujourd’hui n’échappe sans doute pas à ce constat évident, face à certains actes, certaines dérives, auxquels l’on assiste ces derniers temps. Dans ces mêmes colonnes, nous avions, largement, évoqué la question de l’école pour souligner toute sa place dans le processus d’évolution du citoyen d’aujourd’hui et de demain. A ce sujet, nous avions déploré le délitement actuel de l’école publique nigérienne qui n’est plus, par la force des choses, la matrice formatrice de la citoyenneté première, sans doute, à cause d’un certain nombre de facteurs qu’il serait difficile d’examiner dans le cadre étroit d’un article de presse.

Aujourd’hui, assistons-nous à une faillite de nos instances disciplinaires avec tous ces excès que l’on observe ici et là, ces dérives sociétales qui font perdre la tête aussi bien aux parents qu’à leurs progénitures ? Comment comprendre aujourd’hui, que des gamins du collège, des mineurs au sens juridique du terme, puissent conduire de grosses cylindrées et s’adonner à des rodéos périlleux dans les rues de Niamey au point de s’exposer eux-mêmes, et avec eux les autres usagers, à des risques hautement potentiels d’accidents mortels ? On nous dit que des décisions des autorités compétentes ont été prises pour interdire ces pratiques dangereuses, mais force est de constater que leur strict respect reste encore à désirer.

Très malheureusement, le mardi 15 février dernier, une de ces mauvaises pratiques a fini par le drame : un élève fauché par une balle tirée par un agent de sécurité en faction au domicile d’une haute personnalité. Le drame en question serait, sans doute, à mettre sur le compte d’une méprise, d’une erreur, car des cas précédents du genre auraient probablement suscité l’instinct de la gâchette chez la sentinelle. A titre de rappel, l’on se souvient de l’attaque dont avait été victime la résidence du Président de l’Assemblée Nationale par des individus armés, ainsi que celle ayant visé le domicile du feu Ministre Ben Omar. On peut imaginer que ces scolaires à bord du véhicule croyaient qu’en agissant comme ils l’ont fait, ils ne représentaient un danger pour personne, mais les agents de sécurité qui sont constamment sur leurs gardes, eux, ne pouvaient savoir cela. Et voilà, hélas, que ce fut la tragédie !

A qui la faute, pourrait-on tenter de se poser la question ? Sans vouloir en rajouter à la peine qui étreint la famille éplorée et à la vive émotion ressentie par l’opinion nationale, l’on pourrait, de prime abord, pointer la responsabilité de ce drame à une certaine démission parentale que l’on observe, ces derniers temps, dans la société nigérienne. Une défaillance parentale qui donne beaucoup de liberté aux enfants en général, au point d’oublier les grands risques auxquels ces excès de liberté peuvent les exposer parfois, et aussi exposer la vie des autres citoyens. Il en est ainsi de la liberté que les parents accordent à leurs enfants mineurs de conduire des voitures. Le phénomène a pris une telle proportion que, parfois, ces gosses ne disposent même pas d’un permis de conduire, mais sont autorisés par des parents insouciants à être au volant de superbes bolides pour aller à l’école.

Plus grave, ces jeunes cascadeurs au volant de ces grosses cylindrées circulent dans les artères de la capitale en défiant toutes les règles élémentaires de la bonne conduite automobile ainsi que de la sécurité. On ne sait plus combien d’accidents mortels commis par ces jeunes sont restés impunis. Il se trouve en effet que, le plus souvent, les fautifs prennent la fuite au volant de véhicules sans plaque d’immatriculation. Comme si l’intention de nuire était déjà là !....

En définitive, qui veut-on imiter à travers de telles pratiques ? Quoi qu’il soit, il apparait clairement évident, aux yeux de tous, qu’il est temps de mettre de l’ordre dans la maison pour arrêter l’hécatombe.

Par Zakari Alzouma Coulibaly(onep)

La lancinante question de la fraude sur les hydrocarbures au Niger était au centre d’une réunion de haut niveau qui s’est tenue, la semaine dernière, autour du Président de la République, Mohamed Bazoum. A l’issue de cette rencontre, plusieurs mesures importantes ont été prises pour lutter contre ce fléau économique et sécuritaire, ainsi que la mise en place d’un comité ad hoc chargé de réfléchir sur des solutions à long terme pour éradiquer ce mal devenu endémique. Dans la présente réflexion, nous plancherons sur cette préoccupation nationale majeure, pour en montrer les ramifications profondes qui s’enracinent déjà dans une mentalité socioculturelle préexistante, où la fraude douanière et fiscale est très prégnante, et relever les faiblesses structurelles des dispositifs nationaux de lutte contre la fraude douanière dans son ensemble.

Plusieurs études menées par les spécialistes de la question de la fraude douanière ont montré que parmi les causes structurelles de ce fléau figure bien souvent une mentalité collective favorable aux pratiques frauduleuses. Le Niger, vaste territoire géographique s’étendant sur plus de 1.267.000 km2, est dépourvu de tout accès direct à la mer et n’a d’autres moyens de contrôler les flux de marchandises entrant ou sortant de son territoire que par la voie terrestre ou aérienne.

Une mentalité socioculturelle prédisposée à la fraude douanière

Et comme la voie aérienne y est peu développée, la route demeure la principale voie d’accès des marchandises sur le marché national. Et c’est justement-là que se posent les grands défis pour les services douaniers pour assurer une meilleure surveillance de tous ces flots d’échanges commerciaux, au regard sans doute de la porosité des frontières et aussi à la faiblesse des effectifs et des moyens mis à la disposition des services de douane. Cette situation défavorable a surtout permis aux fraudeurs de tout acabit de prospérer largement, en se livrant à la contrebande et autres trafics illicites. Sans doute, ne percevant point le rôle fondamental que joue la douane dans la mobilisation des ressources fiscales d’un pays, et surtout mus par des désirs de s’enrichir très vite et à tout prix, ces fraudeurs ont essaimé tout au long des différentes frontières nationales, rivalisant tous les jours de plus d’imagination pour tromper la vigilance des cordons douaniers afin d’introduire leurs cargaisons frauduleuses, sans payer aucun kopeck, en termes de droits douaniers.

Ce phénomène a d’abord concerné les marchandises à l’importation, c’est-à-dire celles qui viennent de l’extérieur ; aujourd’hui, il touche certaines marchandises à l’exportation, principalement les hydrocarbures depuis que notre pays est devenu un producteur de l’or noir. Comme vous le savez déjà, l’exportation des hydrocarbures (essence et gas-oil) a permis la naissance et le développement d’un puissant trafic très lucratif, orchestré par un lobby national très influent, dont on a même trouvé des connexions avec certains milieux politiques nationaux ! Quand ce n’est pas de la pure complicité active, c’est souvent de la complaisance qui est manifestée à l’endroit de ces grands fraudeurs d’hydrocarbures.

Pour vous illustrer un peu l’ampleur de cette fraude criminelle, un rapport récent de la SONIDEP a mis en lumière des chiffres extrêmement ahurissants : la localité de Torodi à l’Ouest près de la frontière du Burkina, écoule à la pompe plus de carburant que les localités de Dosso, Tahoua, Maradi et Zinder réunies, qui ont pourtant la particularité d’avoir la plus grande concentration de consommateurs !

La raison principale de ce paradoxe réside tout simplement dans le fait que, à cause des prix compétitifs du carburant nigérien, les consommateurs burkinabè des environs viennent, régulièrement à Torodi pour se faire le plein de la semaine et remplir quelques jerricanes pour leurs réserves ! Par contre, à Dosso, Tahoua, Maradi et Zinder, l’essentiel de la consommation de carburant se passe hors des stations-services de la place qui ne sont-là que pour deux raisons évidentes : les services déconcentrés de l’Etat qui se ravitaillent avec des bons d’essence, et aussi et surtout pour beaucoup d’entre-elles, c’est une façon déguisée pour ‘’légaliser’’ le blanchiment de capitaux illicites. Comme tout le monde le sait, c’est un secret de polichinelle, dès que vous dépassez la plaque ‘’Bienvenue à Niamey ‘’ sur la RN1, l’essentiel du carburant, pour ne pas dire la totalité, qui est vendu, provient de la fraude !

C’est lieu d’aborder les méthodes par lesquelles ce phénomène de fraude sur les hydrocarbures se développe, les milieux qui en profitent, mais aussi les difficultés structurelles qui se posent à l’Etat pour mener une lutte efficace contre cette ‘’pandémie’’ qui porte gravement atteinte aux ressources fiscales du pays.

Un lobby national et des relais dans la camarilla politique

Comment est-il possible que ce phénomène de la fraude sur les hydrocarbures ait pu se développer pour prendre aujourd’hui une telle ampleur, au point que même l’Etat semble impuissant à le contenir dans des limites ‘’acceptables’’ ? Qui sont, aujourd’hui, ces barons de cette fraude et quel est leur modus operandi ? Voilà quelques interrogations que tout observateur objectif ne pourrait s’empêcher de se poser légitimement. En premier lieu, il conviendrait d’admettre que le phénomène de la fraude sur les hydrocarbures a été favorisé, dans un premier temps, par les politiques publiques volontaristes des subventions accordées aux importateurs d’hydrocarbures dans le pays afin de minorer les coûts prohibitifs du transport routier par lequel se fait l’essentiel des échanges commerciaux du Niger avec l’extérieur.

Malheureusement (ou heureusement, c’est selon), des esprits malins ont trouvé-là une belle opportunité pour se faire du fric en usant et abusant de ces licences d’importation d’hydrocarbures aux avantages comparatifs par lesquels les différents circuits de la fraude étaient alimentés. D’immenses fortunes nationales se sont construites dans ce domaine hautement lucratif, que ce soit au Niger ou au Nigéria voisin. Ensuite, le phénomène est devenu plus inquiétant avec l’exportation par le Niger de l’or noir, via la raffinerie de SORAZ de Zinder. En effet, profitant de la baisse des prix des hydrocarbures à l’export, des opérateurs économiques nationaux achètent ce carburant à la SORAZ à un coût moindre pour des destinations, en principe, étrangères (Bénin, Burkina Faso, Mali, Togo).

Mais, en réalité, des esprits malins procèdent à un reversement des cargaisons en transit sur le territoire national, afin de ravitailler illégalement les marchés locaux de façon déloyale ! Non seulement ils ont pris ce carburant à un prix préférentiel, mais en plus, comme ils ne paient aucune taxe à l’Etat, ils pourront ainsi le revendre à un prix inférieur à celui à la pompe, et le tour est joué ! Pour être plus concret, d’après certains renseignements, le carburant d’essence est concédé par la SORAZ à 250 F CFA, à l’export, le litre, tandis qu’à la pompe, il coûte 540, soit au prix du double ! Alors, les fraudeurs, même s’ils revendent le litre d’essence à 350F, ils seront toujours gagnants au détriment des stations-services et de l’Etat. C’est ce qui explique sans doute ce commerce florissant pour les fraudeurs mais criminel pour l’Etat. D’ailleurs, au mois d’août dernier, s’étant saisie de la question de la fraude sur les hydrocarbures, la HALCIA avait produit un rapport circonstancié pour révéler que chaque année, c’est plus de onze milliards de nos francs qui échappent ainsi aux administrations fiscales de l’Etat. Cette évasion fiscale coûte cher, car avec de tels montants, combien de classes et de centres de santé aurait-on pu construire en une décennie ?

Comme on le voit, ces activités de commerce illicite, de fraude et d’évasion fiscale constituent une menace importante pour les efforts déployés par les gouvernements pour maintenir et développer une économie nationale prospère. Hélas, aujourd’hui, les dispositifs nationaux de lutte contre la fraude douanière ont montré leurs limites objectives, face à l’immensité du territoire national. Comment surveiller efficacement toutes ces frontières vastes avec moins de 2.000 douaniers, avec seulement quelques véhicules ‘’4x4’’, sans aucun moyen moderne de surveillance ? Et s’agissant même de la Douane elle-même, l’institution nationale censée mener le combat contre la fraude, elle devrait aussi se réinventer et faire son petit ménage interne pour y extirper la mauvaise graine qui préjudicie fortement à son image auprès des citoyens.

En 2012, des contrôles douaniers inopinés avaient permis de découvrir des citernes remplies de fuel prises en flagrant délit de reversement, appartenant à un opérateur économique national, aujourd’hui, militant d’un parti politique de la place. Le fraudeur en question avait même été arrêté et conduit à la Police Judiciaire, ainsi qu’un cadre de la Douane. Il avait été découvert que le fraudeur en question bénéficierait des complicités au sein de la Douane qui l’informeraient, à l’avance, des missions de contrôle douanier routinières. Malheureusement pour lui, ce jour-là, la mission fut top secret et la fuite ne put avoir lieu ! Mais, depuis l’arrivée du sémillant ministre des Finances, Ahamat Jidoud, des réformes importantes afin de rendre plus efficaces les instruments de mobilisation des ressources fiscales de l’Etat, aussi bien au sein de la Douane, qui fait une application rigoureuse de la législation douanière au Niger, qu’au niveau de la Direction Générale des Impôts avec tous ces nouveaux instruments électroniques utilisés dans la mobilisation des ressources fiscales. Toutes ces réformes ont reçu l’onction du Président Bazoum, qui, comme vous le savez a décidé à placer la lutte contre la corruption au titre de ses premières priorités. Conscient sans doute de l’urgence de la situation, il a fait, à cet effet, mettre en place un comité ad hoc chargé de réfléchir sur des solutions durables pour éradiquer la fraude sur les hydrocarbures.

D’ores et déjà, quelques mesures à titre conservatoires ont été annoncées, à savoir les instructions fermes à l’endroit des gouverneurs de région, assistés des services de douane et autres services de défense pour participer au combat contre ce fléau. Le choix de la technologie de marquage chimique de carburant pourrait fournir une solution adéquate pour relever les défis de la lutte contre la fraude sur les hydrocarbures et permettre une solution fiable et précise pour suivre légalement tout le carburant taxé (essence, diesel) dans le pays. La présence de ce marqueur dans le carburant permettra de tracer et de surveiller le produit destiné à la consommation domestique. Ce processus aboutira à la réduction de ces fraudes de carburant, en relativement, peu de temps. C’est là, nous pensons, à court et long terme, une solution idoine pour se mettre à l’abri de cette gangrène sociale et économique que constitue la fraude sur les hydrocarbures.

Cependant, ce combat s’annonce féroce, car d’un côté le lobby de la fraude dispose de suffisamment de puissance et d’influence, et de l’autre côté, la détermination du Président Bazoum d’arriver à bout de ce fléau demeure forte et inébranlable. Evidemment, ce combat sera gagné, In’ch’Allah par la détermination des pouvoirs publics et de l’ensemble de tous les citoyens. Ce sera la victoire de la Loi contre la pègre !

Par Zakari Alzouma Coulibaly

29 octobre 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Le payement des pensions des retraités a tenu, les semaines dernières, le devant de l’actualité. Et chacun y allait de ses commentaires. Dans a plupart des cas, c’est la Caisse Autonome des Retraités qui a été la plus indexée. Elle est désignée comme l’alpha et l’oméga de tous les problèmes des retraités. Pourtant à y voir de plus près, la faute n’incombe pas à la seul CARENI créée seulement en 2012 pour réduire la vulnérabilité de ceux qui ont fait valoir leur droit à la retraite après avoir tout donné à leur pays. Le régime des retraites a toujours été régi par un texte de 1961. Les payements se faisaient sur la base de livret et à guichet. C’est plus de vingt milliards qui sont manipulés par des payeurs sur toute l’étendue du territoire pour seulement huit milliards dans les institutions bancaires. Les risques d’accentuer la vulnérabilité sont évidents. Les retraités vivent dans un cycle infernal et, le plus souvent, à la merci des usuriers. Créée en décembre 2012, la CARENI ne commencera à fonctionner qu’en août 2014. Les textes qui la régissent ne seront adoptés qu’à la fin de l’année 2018. Et même là, en dépit des textes, il s’est toujours posé des problèmes au niveau de la tutelle. Les ministères de la Fonction publique et des Finances sont tous deux concernés par l’existence de cette caisse sous tutelles administrative et financière.

On peut légitiment percevoir les problèmes. En février 2021, à l’arrivée du président Bazoum, il a été décidé pour atténuer le calvaire des retraités qui doivent attendre trois mois pour percevoir leurs pensions fruits de leurs cotisations durant leur longue carrière, de la mensualisation des payements. Cette opération devait intervenir en janvier 2023. Le directeur général Yahaha Mahamadou, nommé en 2020, mettra tout en oeuvre pour être dans les délais. Sous sa conduite, le personnel, insuffisant, s’empêchera le sommeil pour y parvenir. Rien que pour la conception du logiciel pour traiter les données, certains travaillaient, souvent, de huit heures à quatre heures du matin. En deux mois trente-six mille dossiers ont été traités. Ce travail a permis de dénombrer 1044 pensions éteintes que l’on continuait à payer. En 2022, un trop perçu de l’ordre d un milliard deux millions a été détecté par les services de la CARENI.

Tout cela a été fait par la CARENI qui, pourtant, peine à obtenir les dotations suffisantes. Parfois seulement un sixième des besoins. Cette caisse, pas tout à fait autonome, a envoyé l’ensemble des dossiers au Trésor pour les payements. Et c’est là que réside certainement le problème. Dans un pays où il y a, régulièrement, des tensions de trésorerie car tout est priorité, de tels problèmes sont récurrents. Et qui plus est les habitudes ont la vie dure. Les changements sont difficilement acceptés. La CARENI en concevant une banques de données fiable met fin à certaines pratiques. Les auteurs et bénéficiaires de ces pratiques font et feront de la résistance. Une bonne chose pour les finances publiques et la gouvernance. Voilà en résumé le problème. La CARENI ne doit pas être considérée comme le bouc émissaire. Elle a fait sa part de travail, tout le reste n’est qu’une question d’imputabilité. La direction générale de la Caisse envisage dès la pension du mois d’avril de faciliter le payement de deux mille pensionnés par jour suivant un programme bien établi et un listing clair. On évitera ainsi les longues files d’attente et le calvaire des retraités s’atténuera.

Laboukoye

 

"Rentrer au Mali n'est pas à l'agenda. Pour le moment nous construisons notre avenir ici: on est bien assistés et il y a la sécurité", affirme à l'AFP Mahamadou Seguid, un porte-parole de ces réfugiés maliens réinstallés sur un site à Ouallam, à une centaine de kilomètres au nord de Niamey. 


Près de 6.000 y vivent: aux premières lueurs du jour, nombre d'entre eux sont déjà partis au marché pour vendre animaux et objets d'artisanat, d'autres sont ouvriers dans une briqueterie locale. 
A l'entrée du site, des enfants pieds et torses nus font la queue devant une vendeuse de couscous, tandis que des écoliers, cartable sur le dos, se dirigent vers l'école. 

Plus de 61.000 Maliens sont au Niger après avoir fui il y a dix ans le nord du Mali tombé sous la coupe de groupes jihadistes. 
Avec la persistance des attaques jihadistes, dont celles du groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS), impossible pour eux de rentrer. 

"Nous suivons avec une certaine inquiétude les développements au Mali" et "nous espérons qu'ils vont devenir plus positifs, parce que sans la paix il n'y aura pas de retour de réfugiés", explique à l'AFP Filippo Grandi, Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui s'est rendu récemment à Ouallam. 

"Avec la dégradation de la sécurité dans la zone des trois frontières (Niger, Mali, Burkina), les conditions de leur retour au pays ne sont évidemment pas réunies", acquiesce Laouan Magagi, le ministre nigérien de l'Action humanitaire. 

Résignés, les réfugiés tentent de s'intégrer à Ouallam, petite ville de 15.000 habitants, à travers des "espaces communs" mis en place par le HCR: magasins, centres de soins, écoles.  

"Retourner au Mali? Mais, je n'ai presque plus rien là-bas, mes enfants sont nés au Niger, l'un va à l'école, leur avenir est ici", affirme Agaïchatou, une jeune maman originaire de Ménaka (nord-est du Mali), en pilant du mil, son bébé sur le dos. 
- "Coexistence positive" - 

Certains réfugiés ont reçu des moutons et des chèvres pour "reconstituer un troupeau" et "se procurer du lait", témoigne Ousseïni Hassane, un autre réfugié. 

Depuis trois ans, le site aux allures de bidonville s'est mué en un vrai quartier: des petites maisons en briques ocres prennent progressivement la place des abris et bâches de fortune régulièrement détruits par les tempêtes de sable et les inondations. 
Il y a une école, une fontaine connectée au réseau d'eau potable de la ville, des lampadaires solaires, une aire de jeux pour enfant, un espace vert. 

Plus de 400 familles ont déjà été relogées dans des maisons où elles cohabitent avec des populations locales. Quelque 600 autres maisons vont bientôt sortir de terre, promet le HCR. 

Ce "projet extraordinaire vise à assurer la coexistence positive entre autochtones et réfugiés", espère Filippo Grandi. 
Sur les 600 élèves de l'école récemment construite, "40%" sont des enfants réfugiés, se félicite-t-il. Récemment, un jardin a été crée où réfugiés et Nigériens font pousser conjointement fruits et légumes. 

Avec 464 exploitants - dont 404 femmes - assistés par des agronomes, le potager de plus de cinq hectares est doté d'un système d'irrigation par goutte à goutte et équipé de capteurs d'humidité de sol. 

"Je pourrais enfin gagner mon propre argent après avoir vendu une partie de ma production", sourit Madinat, une réfugiée, arrosoir à la main. 
D'après l'ONU, le Niger - un des Etats les plus pauvres au monde - abrite plus de 266.400 réfugiés nigérians et maliens auxquels viennent de s'ajouter plus de 13.000 Burkinabè fuyant les atrocités des jihadistes. 

Pourtant, le Niger est également victime des atrocités des groupes jihadistes: leurs incursions meurtrières dans l'ouest et dans le sud-est ont déplacé 264.257 personnes à l'intérieur du territoire depuis 2015. 

Ce flux humain est un "fardeau pour les communautés locales", prévient Filippo Grandi qui plaide pour une plus grande "aide financière internationale au Niger". 

16 février 2022
Source : https://www.lexpress.fr/

 

Regards sur la Démocratie nigérienne : Par Mahamoudane AGHALIA maintes reprises, profitant de la plage qu’offre Nigerdiaspora pour s’exprimer en toute liberté, je me suis permis d’intervenir, sans coloration politique, sur la situation au Niger.
Il est clair que les contributions et les interventions nationales ou internationales n’ont aucun effet sur le pouvoir Nigérien.
Ce comportement osé et dangereux, qui rappelle bien des situations antérieures, n’interpelle personne au sein de la classe au pouvoir. Elle n’a d’oreilles ni pour les protestations, ni pour les conseils. Elle a fait le choix d’aller contre les rudiments de l’Etat de droit, à savoir l’égalité du citoyen devant la Justice, la liberté de manifester et de s’exprimer librement, la liberté de la presse et en un mot le respect de la constitution démocratique et l’Indépendance de la Justice.
On est tenté d’admettre que le vrai but des élections présidentielles ou autres est d’arriver au pouvoir pour le pouvoir, ensuite satisfaire ses sponsors et s’accaparer des richesses du pays, tout en faisant siennes les forces de l’ordre et les juges, en les détournant de leurs missions républicaines, pour se protéger. Ainsi libre de diriger comme on l’entend, on s’entoure d’une coquille de parents et amis prêts à ne pas permettre une quelconque alternance en agenouillant le peuple et à terroriser les voix dissidentes, politiques et civiles.
Le peuple tolérant et à fort taux d’analphabétisme souffre en silence, dans l’impuissance. Petit à petit, il se rend compte que les belles promesses d’une vie meilleure et d’un développement harmonieux s’estompent faisant place à un enrichissement illicite soutenu de la classe sensée sortir le Niger de l’ornière et le monde rural de ses souffrances.
Pour plaire et fermer les yeux de l’Extérieur, on brade la souveraineté nationale et on fait des concessions inadmissibles aux sociétés étrangères.
Les quelques Nigériens qui, à travers des organisations reconnues par l’Etat, ont le droit de s’opposer, sont interdits de le clamer et sont jetés en prison d’une manière extrajudiciaire et y restent quelque soient les interventions. La Justice cautionne et justifie.
Les prisons regorgent d’innocents (Militaires, élèves, partis politiques, société civile) pendant que les grands détourneurs des deniers publics au sein du pouvoir ne sont nullement inquiétés.
L’argent sale se recycle dans la construction des domaines et des sociétés opaques.

 ‘’On chasse le naturel, il revient au galop ‘’. Cet adage semble s’incruster dans les faits et gestes du chef de Canton de Saga (région de Niamey). Suspendu de ses fonctions de chef coutumier de Saga en 2014 pour des comportements peu honorables et accaparement, comme un fermier blanc, des terres des habitants de son Canton, Maazou Mamoudou semble reprendre les mêmes pratiques. Des comportements et pratiques qui lui avaient valu des poursuites judiciaires. Réhabilité et remis dans ses fonctions de chef de Canton, le sieur Maazou Mamoudou, selon des témoignages de certains habitants de Saga, aurait repris de plus belle ses anciennes pratiques. En s’accaparant des terres des habitants du Caton. Aujourd’hui, les comportements et pratiques du sieur Maazou Mamoudou heurtent les valeurs de la chefferie traditionnelle et incitent les populations à la révolte. En tout cas, le climat social serait très tendu à Saga et des populations menacent de se faire justice. Cela, si les autorités de tutelle ne prennent pas la situation à bras le corps. Elles (populations de Saga) interpellent les autorités pour mettre fin aux agissements du chef de Canton, au risque d’une révolte populaire contre son autorité. Ce qui serait fort probable. Car, selon certains dires, les populations n’acceptent plus se laisser spolier de leurs terres par le chef le Canton. Elles disent être déterminées à défendre les terres de leurs ancêtres qui constituent, aujourd’hui, leurs seules richesses. Cela, aux prix de la vie. Le mot est donc lâché. Aux autorités alertées de prendre les mesures qui s’imposent et parer au plus urgent.
A suivre !