La ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a procédé, le Samedi 26 novembre 2022 au palais des congrès de Niamey, au lancement de la campagne sur les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Organisée par l’ONUFEMMES, cette campagne vise à rompre avec le silence sur les violences basées sur le genre (VBG), à renforcer la prise de conscience et à changer les mentalités pour lutter contre toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes et des filles.
Durant deux semaines, les activités de cette campagne s’articuleront autour du thème «Tous unis ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles». Il s’agit concrètement pour les activistes de joindre leurs idées, leurs forces et les moyens qui sont les siens pour non seulement lutter contre les violences basées sur le genre, mais également prendre en considération les défis à relever pour promouvoir l’égalité de genre.
Dans son discours de lancement, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a relevé que selon l’étude sur l’ampleur et les déterminants des Violences Basées sur le Genre de 2021, au Niger, la prévalence des VBG est de 38,2% chez les femmes et 16,3% chez les hommes. «Cette situation nous oblige à agir collectivement et implique la mobilisation des pouvoirs publics ; des partenaires techniques et financiers ; des chefs coutumiers et religieux ; de la communauté ; des ONG et Associations intervenant dans le domaine des VBG et un travail de synergie entre tous les acteurs de prévention, de protection, de prise en charge, de santé, de police et de justice», a-t-elle dit.
En effet, pour réduire l’ampleur de ces Violences Faites aux Femmes et aux Filles (VFFF), selon Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, le gouvernement a fourni des efforts en menant plusieurs actions dont la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Préventionet de Réponse aux Violences Basées sur le Genre et son Plan d’Action de 2017-2021 et son évaluation qui est en cours ; la mise en place des Centres Régionaux Multifonctionnels de prise en charge des VBG (CRMVBG) des régions de (Maradi, Tahoua, Tillabéri et Zinder) ; le renforcement des capacités d’accueil des centres d’écoute et de référence des survivantes des VBG ; le renforcement du cadre juridique et judiciaire de prévention et de prise en charge des survivantes de VBG; l’évaluation, la révision et la mise en œuvre du Plan Stratégique National pour mettre fin au mariage des enfants 2019-2021 en cours ; l’adoption par le Niger de la Résolution 67/146 de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur l’Interdiction mondiale des MGF votée le 20 décembre 2012.
Pour sa part, la coordonnatrice résidente du Système des Nation Unies au Niger, Mme Louise Irène Aubin a souligné que la société civile à, elle seule, ne peut et ne doit porter ce combat contre la violence faite aux femmes et aux filles. «C’est pourquoi, nous développons ensemble un dispositif solide et durable de collaboration entre le gouvernement, les organisations de femme et de la société civile, les partenaires aux développements, les autorités coutumières et religieuses et l’ensemble des populations pour lutter contre toutes sortes des violences à l’égard des femmes et des filles», a-t-elle indiqué. Par ailleurs, Mme louise Irène Aubin a ajouté que le partenariat Spotlight entre les Nations Unies, l’Union Européenne et le gouvernement du Niger est non seulement emblématique d’une lutte internationale, mais également la preuve du fort impact de certaines interventions.
Quant à l’ambassadeur chef de la Délégation de l’Union Européen au Niger, M. Salvador Pinto Da Franças, il a précisé que les Nations Unies et l’Union Européenne travaillent sans relâche pour sensibiliser mais aussi pour assister les victimes aux cotés des autorités du Niger. «L’Union Européenne a investi quelque 500 millions d’Euros pour l’initiative Spotlight», a-t-il indiqué. D’après la représentante du groupe de référence de la société civile, Mme Ahmed Mariama Moussa, depuis 2020 le groupe de référence national a mise en œuvre le sui-évaluation participatif. Ce qui a permis de disposer d’un tableau de bord à des fins de plaidoyers afin d’évaluer certains indicateurs du programme Spotlight. «Cet outil que le groupe de référence du Niger a expérimenté a été fort apprécié au Global Learning Symposium qui s’est tenu à Cancun au Mexique en septembre 2022. Le Niger a remporté à cet effet l’Award de la collaboration avec le programme Spotlight», a conclu Mme Ahmed Moussa.
Feu Idé OumarouLe 20 juillet 1985, le 21ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), s’achevait à Addis Abéba avec l’élection de notre compatriote Idé Oumarou au prestigieux poste de Secrétaire général de l’Organisation africaine. Une élection qui intervient après sept tours de scrutins. Cinquième Secrétaire général de l’OUA, l’ancien ministre des Affaires Etrangères du Niger succède ainsi à ce poste au Togolais Edem Kodjo après un intérim de deux ans assuré par le Nigérian Peter Onu.
Dans le discours qu’il a prononcé juste après son élection, Idé Oumarou déclarait à la tribune de l’OUA qu’il ne serait peut être pas le Secrétaire général miracle, le Secrétaire général introuvable, sans faiblesses et sans reproches. « Mais je m’efforcerai d’être un serviteur honnête et déterminé de la charte, un serviteur disponible, à la fois dévoué et actif, toujours à l’écoute du monde et de son continent pour être capable de bien identifier, de bien servir et de bien poser les problèmes africains, de faire la part entre les rêves et les réalités, entre les désirs et le possible. Je mériterai en effet déjà de ma tâche si j’arrivais le plus tôt possible à faire percevoir et à faire partager au monde l’ampleur des maux que nous venons d’inventorier et qui retardent toujours le décollage de notre continent » a ajouté le nouveau Secrétaire général de l’OUA. Il devrait poursuivre en soulignant que tant de calamités sur une même terre, sur un même peuple et en des périodes successives et prolongées, ne pouvaient que mettre l’Afrique à genoux. « Pourtant tout le monde s’accorde à dire que notre continent mérite une autre image que celle qui lui est faite aujourd’hui, c'est-à-dire l’image d’un continent de misère et de miséreux, de sinistres et de sinistrés, de peuples affamés, toujours disponibles pour une reconquête ou pour une recolonisation. Après avoir été le berceau de l’humanité, connu de grands empires, célèbres par leurs richesses, et leur parfaite organisation, l’Afrique est encore capable d’apporter au monde une estimable et décisive contribution » avait conclu M. Idé Oumarou donnant le ton à ce que serait son mandat à la tête de l’OUA.
M. le Président, Vous devez être assurément le dirigeant le plus heureux de la terre parce que vos compatriotes,les Nigériens, plus que lassés par vos actes, ont décidé depuis un certain temps, de vous observer et vous laisser faire ce que ce que bon vous semble.
Mieux, vous avez récidivé en multipliant les chantiers peut être utiles pour votre prestige personnel, mais dont l’opportunité, l’inutilité ainsi que la rentabilité économique sont tout aussi discutables pour nous autres Economistes, sans pour autant que vos opposants, qui disposent d’un pouvoir de contestation formel, ne réagissent pas à notre goût, nous autres citoyens de ce pays. Quel est votre secret pour mériter une telle indulgence ?
Puisque vous venez de donner votre bénédiction à votre dauphin charger de poursuivre votre oeuvre, deux ans avant l’échéance, je me réserve le droit, en tant que citoyen, de vous interpeler sur des projets me tenant particulièrement à coeur et initiés bien avant votre avènement. Les paroles d’Abraham Lincoln (1809 - 1865) disant que "Le silence devient un péché lorsqu'il prend la place qui revient à la protestation ; et, d'un homme, il fait alors un lâche", m’y confortent.
Jugez en vous-même : sur la base d’un projet intégrateur initié et concrétisé par le défunt Président Baré et d’autres partenaires, matérialisé par la signature d’une convention le 15 janvier 1999, soit trois mois avant sa « disparition », vous avez fait poser, depuis 2015, 140 km de rails inappropriés entre Niamey et Dosso, dans le pays le plus pauvre du monde et toute illégalité. Et cerise sur le gâteau, sans la moindre étude de faisabilité, dans des conditions des plus opaques, et personne n’a osé élever la moindre protestation à la hauteur de la gravité des actes posés. De quoi s’agit-il ?
Le Conseil National de Dialogue Politique a connu une période d’agitation avec notamment le boycott des partis membres de l’opposition politique. La semaine dernière, ils ont repris leur place au sein de ce Conseil et le dialogue a abouti à la mise en place d’un Comité ad hoc. Quelles sont les caractéristiques de ce Comité et quel est son cahier de charge ?
C’est juste, le Conseil National de Dialogue Politique a connu une période de dysfonctionnement avec les absences répétées d’une de ses composantes, en l’occurrence l’opposition, à ses assises. En effet, depuis 2016, l’opposition a boycotté à plusieurs reprises les réunions du CNDP. Néanmoins, il faut souligner que toute la classe politique est consciente du rôle primordial que joue le CNDP dans le bon fonctionnement de notre démocratie. Cette classe politique a toujours cru et continue à croire à cet organe, ce qui est un acquis important et un bon rempart pour la prévention et le règlement des conflits politiques dans notre pays. Du reste le CNDP a fait ses preuves en cette matière. Il a fait école également au niveau de plusieurs pays qui tentent de créer des structures similaires chez eux.
Pour revenir à votre question, je précise que les structures composant le CNDP ont permanemment interagi entre elles malgré le boycott des réunions par l’opposition. Durant cet intervalle de temps que vous qualifiez de «période d’agitation », le CNDP a réussi à mettre autour de la même table et à plusieurs reprises la majorité, l’opposition et les non affiliés. C’est ce qui a permis de mettre en place, à un certain moment, le comité ad hoc chargé de réfléchir sur le Code Electoral et le Règlement Intérieur du CNDP. Ici, un grand pas a été franchi parce que l’ensemble des articles du Code Electoral ont été passés en revue et à la fin des travaux, seuls quatre (4) articles n’ont pas fait l’objet de consensus au niveau du comité avant la poursuite des débats au sein de la plénière du CNDP. En dehors de la réflexion sur le code électoral, Son Excellence Brigi Rafini, Président du CNDP, a réussi également à rassembler les différents groupes politiques pour échanger, de façon informelle, sur les obstacles qui minent le bon fonctionnement du CNDP, mais également sur les solutions en vue d’une reprise effective du dialogue.
Dans un cadre commode, avec une vue panoramique sur le lac: c’est le moins que l’on puisse dire du camping touristique qui change le visage de la ville de Madarounfa. Ce joyau a été construit dans le cadre du programme de la fête tournante du 18 décembre «Maradi Kolliya 2016». En particulier, cette infrastructure permettra de promouvoir le tourisme religieux. En effet, le site favorise la visibilité du lac avec les tombeaux des 99 saints dont l’histoire remonterait à l’époque du Prophète (PSL). De par l’architecture des bungalows et l’environnement du site, le camping contribue aussi à la modernisation de la localité.
Le département de Madarounfa a eu donc ce privilège d’avoir son camping composé de 24 bungalows, de 2 mosquées, dont une pour femmes et l’autre pour hommes. La réalisation d’un tel projet, est à l’actif du Président de la République, Chef de l’État qui, dans sa vision de modernisation des villes du Niger, a voulu donner une valeur ajoutée au Lac de Madarounfa avec ses tombeaux des 99 saints. En plus du lac, le département de Madarounfa de par la beauté du paysage avec ses forêts, est une localité favorable au tourisme. Les rochers, le Goulbi et les éléphants de Gabi constituent un patrimoine culturel qui peut attirer des visiteurs. Ce qui permettra, certainement à la collectivité et même à l’État d’engranger des ressources dans le secteur du tourisme.
Aussi, des réunions ou autres rencontres peuvent être délocalisées du centre-ville de Maradi, situé à 35 km pour se tenir à Madarounfa. Par ce fait, le camping aura un apport économique pour la localité. En effet, des activités connexes au tourisme comme l’artisanat, le transport et le commerce peuvent se développer davantage. C’est d’ailleurs pour cette raison que la population de Madarounfa dans son ensemble, attend impatiemment la réception de cette infrastructure.
La réalisation de ce camping est un projet qui date de longtemps, mais n’a pu se matérialisé que par la volonté politique du Chef de l’État, SE. Issoufou Mahamadou. «C’est un vieux rêve depuis les indépendances, mais depuis la finition du chantier le camping n’est toujours pas réceptionné», déplore le préfet de Madarounfa, M. Harouna Maidabo. «Le ministre du Tourisme a effectué plusieurs visites sur le site lors desquelles les observations faites par rapport aux travaux ont été prises en compte mais la réception est toujours en attente», indique-t-il.
Du 2 au 14 octobre, la commune rurale de Dan Issa, département de Madarounfa, jusque là épargnée par l’insécurité, a enregistré une série de trois attaques attribuées aux bandits armés en provenance du Nigéria voisin, avec malheureusement un lourd bilan : 4 personnes dont un enfant et une vieille femme, ont été froidement assassinés dans un même village, plus de 200 têtes de bétail et biens matériels emportés, ainsi que deux boutiques pillées.
« C’est la panique totale dans tous les villages frontaliers » dixit Hamza Garba, maire de la commune, tentant de décrire l’état d’esprit de ses administrés !
Des attaques en série
La première attaque a eu lieu le mercredi 2 octobre à Karé 2, un village à moins d’un km de la frontière. 8 bandits armés, à pieds investissent le village à 1 heure du matin en tirant en l’air. Ils réussissent à emporter deux troupeaux composés d’une centaine de bovins et une quarantaine de brebis, pour après disparaitre dans la nature.
Le jeudi 10 octobre, c’est une armada de 50 à 60 bandits, lourdement armés qui encercle vers 2 heures du matin, le village de Maidabaro un village frontalier à 1 km à l’est du célèbre village de Firji. D’après le chef de village, les bandits ont fait du porte à porte, confisquant portables et argent. C’est ici qu’ils ont abattu froidement 4 personnes : Un père et son fils de 10 ans, mitraillés sous le lit qui leur servait de cachette ; une veille femme de plus de 60 ans elle aussi mitraillée derrière la porte de sa chambre et un homme qui aurait tenté un acte héroïque, abattu sans ménagement. Outre ce massacre, les assaillants ont emporté environs 170 têtes de bétails et dévalisé deux boutiques.
La troisième attaque a eu lieu le lundi 14 octobre au village de Amoré aux environs de 22h. Des bandits, environ une dizaine, réussissent, sans tirer un coup de feu, à emporter tout le bétail du village. Pour l’heure, on ne connait pas encore le nombre de têtes emportées.
Mahamadou Issoufou est sans aucun doute un chef d'État atypique dans son genre. Alors que le Président nigérien n'a jamais senti l'impératif de s'adresser à son peuple lors de grandes tragédies dont certaines ont coûté la vie à des dizaines de ses compatriotes, il trouve la nécessité de faire une adresse à la nation au nom du succès d'avoir réuni 32 chefs d'Etat, des premières dames, des ministres de la Santé et autres hauts fonctionnaires de l'Union africaine. C'est tout simplement déplorable de mesurer le succès pour un chef d'Etat dans la capacité à mobiliser des fonds énormes, des centaines de milliards dit-on, non pas pour mettre son peuple à l'abri des besoins élémentaires, mais pour inviter l'Afrique entière à travers cinq conférences simultanées. À la fois pour satisfaire son ego surdimensionné, mais également pour donner libre cours aux lubies de ses épouses qui ont tenu, chacune, à avoir ses invités de marque et ses conférences. Un dérangement qui a coûté très cher au Niger dont les populations, dans certains coins du Niger et jusque dans les centres urbains, manquent parfois d'eau.
Outil indispensable dans les maisons en particulier en zone rurale et les quartiers périphériques des villes où l’électricité traine à venir, les lampes torches ou mobiles sont massivement utilisées par la population, soit pour éclairer les maisons ou pour se déplacer la nuit. Si par le passé, ces accessoires domestiques nous viennent d’ailleurs où ils sont fabriqués industriellement, de nos jours la confection des lampes n’est plus un secret pour certains jeunes nigériens comme Mahamadou Kadadé. Elle est devenue un exercice de routine pour lui, un métier qu’il exerce depuis près de deux décennies. Mahamadou, fait aujourd’hui partie de la jeune génération qui a heureusement bien compris que seul le travail paie et qui se bat pour gagner son pain et vivre dignement.
Des bouteilles de mayonnaise, des tôles aciers, des ampoules, des fils, des bougies, des scotchs, de la colle, du papier et ou des cartons sont les matériaux nécessaires pour que Mahamadou fasse une lampe en l’espace de deux heures. Ce jeune a commencé à faire ses bricoles depuis la classe de quatrième. Après avoir décroché son BEPC, il s’est entièrement lancé dans cette activité pour pouvoir répondre aux besoins de sa famille pour laquelle il est devenu précocement le responsable suite au décès de son père en 2000.
A ses débuts, il bricole des jouets comme des motards et des véhicules en carton, qu’il vendait à petits prix aux enfants du quartier. Un jour, la lampe qui éclaira sa maison la nuit refusa de s’allumer. C’est le déclic. Et n’ayant pas les moyens pour se procurer une autre lampe tempête, Mahamadou Kadadé décida de bricoler pour l’allumer. Et par hasard, celle-ci commence à fonctionner. Très tôt le lendemain, il fait des essais avec des matériaux trouvés ça et là. C’est ainsi que l’aventure commence avec la confection d’une lampe qui a bel et bien marché. Petit à petit, il confectionnait une lampe par jour qu’il revendait moyennant 500 à 1000 F. Les voisins en achetaient. Et au fur et à mesure qu’il remarqua que les gens sont attirés par ces outils, il les améliore par de petits designs. Il commença même à utiliser du vrai matériel souvent commandé. Plus les intrants servant à la confection de la lampe augmentent, plus le prix de la lampe est en hausse.
Sans répit, Mahamadou Kadadé parcourt chaque jour des longues distances pour vendre ces ampoules dans les quartiers périphériques de Niamey. Et Aujourd’hui, grâce à ce commerce qu’il trouve rentable, il peut confectionner six (6) lampes par jour et qu’il revend aussitôt à 3000 F. Il dit bien gagner sa vie.
Avec une énergie sans pareille, il confectionne, porte lui-même ses lampes dans un sac qu’il brandisse de quartier en quartier pour les écouler. «Et d’année en année, mes lampes étaient encore plus jolies, grâce à un stage de perfectionnement dont j’ai bénéficié en Turquie avec la Chambre de Commerce du Niger. Avec le temps, j’étais obligé de monter un petit atelier pour avoir plus de crédibilité. Malheureusement, mon atelier est très exigu et je suis contraint de plier mes jambes pour confectionner les lampes et avoir plus de place pour les lampes déjà conçues. Avoir un espace de travail un peu confortable et qui peut contenir tous mes objets, est aujourd’hui l’une de mes plus grandes difficultés. Sinon, les besoins sont énormes, on a besoin d’aide surtout de la part des bonnes volontés afin d’élargir le projet dans la mesure où la demande est forte. Les jeunes veulent apprendre, mais nous ne pouvons pas les accueillir par manque d’espace pour exercer à bien ce métier», explique-t-il.
Mahamadou Kadadé soutient que pour réussir dans la vie, il faut tout simplement se dire qu’il n’y a pas de sot métier. «Les gens se moquaient de moi quand j’aurais commencé les bricoles. Mais aujourd’hui ils sont devenus mes meilleurs clients ou bien me cherchent d’autres clients. A force de travailler et d’aimer ce que je fais, j’ai essuyé tout ce qu’ils disaient. Accroches-toi juste à ce que tu crois et maintiens la barre quand tu atteins un niveau. Il faut s’améliorer si possible en cherchant à avoir une longueur d’avance, c’est juste ça ma méthode et je m’en sors bien», confie-t-il, avec un air souriant.
Comme les autres régions du Niger, celle de Dosso n’a malheureusement pas échappé à la maladie à coronavirus (Covid-19). D’après le Directeur régional de la Santé publique de Dosso, Dr Tassiou Elhadj Ibrahim il a été investigué 28 alertes dont 12 cas positifs de COVID 19 à la date du 5 avril dernier.
La riposte ne s’est fait pas attendre. C’est ainsi qu’une commission de gestion du COVID 19 a été mise en place le 26 mars 2020 répartie en 7 comités qui sont le comité multisectoriel de coordination, le comité de surveillance épidémiologique, le comité Wash (prévention et contrôle de l’infection), le comité de communication multisectorielle, le comité de prise en charge et le comité logistique. La commission se réunit tous les 7 jours au niveau du comité multisectoriel pour faire le point des activités menées.
En ce qui concerne les moyens financiers, l’Etat nigérien, les partenaires au développement et certaines bonnes volontés appuient la région pour faire face à la pandémie. Dans le domaine de la prévention et le contrôle de l’infection, il a été mis en place des dispositifs de lavage des mains dans tous les services publics et privés, les services des FDS, les institutions commerciales, chez les leaders coutumiers et religieux.
A cela s’ajoutent le briefing de douze techniciens de surface sur la protection individuelle et la désinfection, la pulvérisation des locaux de la DRSP et des sites deconfinement, la pulvérisation régulière au moins 4 fois par jour du site d’hospitalisation des cas COVID 19 ; la pulvérisation du CSI de la ville de Dioundiou et du village de Baliloua ainsi que l’organisation d’une réunion de comité WASH. Dans le cadre de la communication, les radios publiques et privées diffusent régulièrement des messages de sensibilisation à l’endroit des populations. Des messages audio ont aussi été mis à la disposition des compagnies de transport des voyageurs.
Après 4 mois de traitement dans les districts sanitaires de la région de Zinder, le responsable de la santé de la région vient de faire le point de la campagne de masse de distribution de médicaments contre les maladies tropicales négligées (MTN) à savoir la bilharziose, les géo helminthes, le trachome et la filariose lymphatique.
Les maladies tropicales négligées constituent aujourd’hui une préoccupation partagée par la communauté internationale, et constitue un problème planétaire au regard des fortes morbidités qui leur sont attribuées. La campagne de masse de distribution des médicaments prévue initialement pour une durée de un mois, a duré 4 mois pendant lesquels les districts sanitaires ont distribué les médicaments contre la bilharziose, les géo helminthes, le trachome et la filariose lymphatique. Au niveau des districts, dans la région on a traité globalement 100 personnes sur 100, soit 100% de couverture. Ces résultats sont contenus grâce à l’appui multiforme apporté par le centre Carter et HKI.
Dans son intervention le gouverneur de la région de Zinder, Issa Moussa a montré que, chaque année, on dénombre des milliers de cas de ces maladies dans le monde, de surcroît en Afrique subsaharienne. Au Niger ces maladies constituent un problème de santé publique au point où de mériter, selon le gouverneur, une attention particulière. Dans la région de Zinder, malgré les multiples efforts engagés dans la lutte, la prévalence du trachome ‘’cécitant’’ chez les enfants de 1 à 9 ans a atteint 14,14% au niveau du district sanitaire de Mirriah. De 2011 à 2016, la région a enregistré plus de 500 cas d’hydrocèle et 42 cas d’éléphantiasis à l’occasion de la semaine de quête des cas de complication de la filariose lymphatique et des campagnes de traitement de masse contre les MTN (maladie tropicale négligé). Ces chiffres malheureusement ne représentent qu’une infime partie de la réalité sachant que pour les complications de la filariose, beaucoup les considère comme étant encore des maladies honteuses. Ces MTN sont aussi et surtout un fléau social qui freine le développement économique des pays endémiques comme le Niger. Puisque le trachome non traité conduit au trichiasis qui rend aveugle et l’hydrocèle et l’éléphantiasis sont des facteurs de rejet au sein des communautés. La bilharziose et les vers intestinaux provoquent l’absentéisme des enfants au niveau des écoles.
Phytothérapie, herboristerie, huiles essentielles, tisanes… jamais les plantes n’ont eu tant de succès sur le marché de la consommation. Effet de mode ou tendance de fond, ce phénomène traduit avant tout une ferme volonté de vivre plus sainement, en harmonie avec la nature qui nous entoure.
A l’heure où les produits naturels et bio envahissent les marchés européens et occidentaux, l’entreprise Sahara Sahel Foods (SSF) explore, quant à elle, les potentiels nutritifs de la flore nigérienne.
Et là où le Niger n’a pas fini de vous surprendre, c’est qu’il regorge de plantes indigènes, naturellement adaptées au climat aride du Sahel et aux propriétés particulièrement nutritives. Ces plantes résilientes sont aussi souvent très productives.
A titre d’exemple, le hanza est un arbuste sauvage naturel que l’on trouve en abondance au Niger, même dans les zones les plus arides. Le fruit de cet arbre est très amer à l’état naturel, mais devient tout à fait comestible après l’avoir soumis à des techniques de désamertumage en le laissant tremper quelque temps dans l’eau et en le soumettant à différentes températures pour dégager l’amertume de son fruit. La graine qui se trouve à l’intérieur du fruit de cet arbuste peut être exploitée en tant qu’aliment de base et comprend des caractères nutritifs très favorables. Le hanza constitue un aliment de base comparable au mil, au maïs et au riz. Riche en protéines, il est connu comme un aliment de résistance.
En ce mois saint, il est recommandé de produire des actes et des paroles incarnant la vertu, l'intégrité et la fraternité.
Au moment où l'Hydre terroriste endeuille la nation d'un bout à l'autre du territoire, l'on assiste malencontreusement à la recrudescence des interpellations et des arrestations des citoyens, parfois même pour s'être exprimés sur les tenants et aboutissants de cette tragédie.
Aussi, Nous, Nigériennes et Nigériens, soucieux de la préservation de l'héritage que nous ont légués nos pères, notamment une nation laborieusement mise en chantier, et engagés que nous sommes dans la consolidation du bien-être collectif, adressons humblement un appel :
Aux jeunes et anciennes générations,
Aux hommes et aux femmes; Aux autorités politiques, administratives, religieuses et coutumières;
Au gouvernement et aux pouvoirs publics;
Aux partis politiques et à leurs militants;
Aux organisations de la Société civile;
Afin que Chacun, au meilleur de ses capacités, s'investisse pleinement, dans un élan patriotique, par un dialogue ouvert, à l’apaisement des cœurs et des esprits.
Un préjugé tenace de chez nous, veut que le beau succède toujours à la pluie. Mais pour les habitants du quartier Zaria de Maradi, ce n’est certainement pas une pluie, mais tout l’hivernage 2017 qui restera à jamais gravé dans la mémoire collective. En effet, les fortes précipitations enregistrées cette année ont occasionné des dégâts énormes aussi bien sur les habitations que le réseau routier.
Des routes sur lesquelles la nature a triomphé
Déjà très peu développé, le réseau routier semble avoir payé le plus lourd tribut des eaux de ruissellement consécutives aux pluies torrentielles. Ainsi, les quelques routes latéritiques ont été les premières victimes. L’eau a littéralement emporté toute la latérite et creusé par endroit des cratères géants qui rendent pénible la circulation routière. Ce sont pratiquement des lambeaux de route que.se disputent les usagers. A certains endroits, les dégâts sont tellement énormes que quand 2 motards se croisent, l’un est obligé de laisser passer l’autre. Aux heures de pointe comme le matin lorsque les enfants vont à l’école, le spectacle est tout simplement désolant : gamins et engins se disputent les morceaux de route restants. Souvent des drames peuvent se produire. Ainsi des enfants innocents se font renverser par des conducteurs imprudents ou impatients. La voie menant au nouveau siège de la commune1 de Maradi est la parfaite illustration de cette pagaille urbaine, de se laisser aller total dont certains individus tentent de tirer profit.
Kiosques et garages en pleine route : l‘enfer de la cohue
La nature ayant horreur du vide, ce que d’aucuns considèrent comme une démission de la municipalité sera capitalisé par certaines personnes qui n’hésitent pas à installer des kiosques anarchiquement, souvent en mettant leur propre vie en péril. C’est le cas de ce vendeur de gaz dont la baraque est juste au bord du ravin. A d’autres endroits, ce sont des ateliers, des garages pour gros porteurs qui envahissent le morceau restant de route. Les voisins de ces garages vivent un vrai calvaire. Ni eux ni leurs enfants ne peuvent fermer l’œil de la journée, souvent jusqu’à des heures reculées de la nuit lorsque les mécaniciens auront cessé d’assener des coups de marteaux stridents aux carrosseries des camions. Imaginez un locataire qui, par la faute de son voisin, ne peut même pas se reposer dans sa propre maison. Imaginez des nourrissons, dans leur berceau, sursautant à chaque coup de marteau. Ici, la question que se posent nombre d’observateurs est de savoir comment la municipalité a pu autoriser l’installation de garages gros porteurs jusque sur la voie publique, sachant que plus l’affluence au garage augmente, plus le peu de route restant sert au stationnement des camions, d’où la difficulté pour les usagers de la route de se frayer un chemin dans cette cohue indescriptible. La situation est telle aujourd’hui que beaucoup se demandent si la municipalité est même au courant de ce qui se passe au fronton de l’institut pastoral des assemblées de Dieu. Enfin est-ce que le droit de chercher son pain quotidien doit systématiquement passer la violation du droit élémentaire des autres à la sérénité, au calme, à la simple tranquillité, au repos?
La situation se normalise progressivement à Debi, dans la commune rurale de Maijirgui, département de Tessaoua après une bagarre ayant éclaté dans l’après-midi du lundi 20 novembre 2017. Cette bagarre, s’est hélas soldée par la mort de 3 personnes, dont le chef du village de Debi. Joint par la radio Garkuwa de Maradi, le maire de ladite commune, Idi Saley, a affirmé que les forces de l’ordre ont investi les lieux pour sécuriser la zone et procèdent actuellement aux enquêtes devant permettre de tirer la situation au clair. Selon le maire, les vraies raisons de la bagarre ne sont pas encore élucidées, pas plus que le bilan des tristes évènements. Mais il certifie que des animaux ont été tués, des maisons et des greniers brûlés au cours de ces évènements malheureux.
Le maire Idi Saley a appelé au sens de responsabilité de ses administrés et n’a pas manqué d’attirer leur attention sur le respect des lois et règlements de la république qui interdisent aux hommes de se faire justice eux-mêmes. Il faut, a-t-il dit, se référer systématiquement à l’autorité pour régler tout conflit pouvant éclater entre les membres d’une communauté, quelle que soit la diversité de sa composition. Pour finir, il a salué le professionnalisme des forces de défense et de sécurité qui ont investi très vite les lieux pour empêcher aux évènements de prendre une tournure encore plus dramatique. Le maire n’a pas manqué de saluer la promptitude avec laquelle le gouverneur Zakari Oumarou a réagi face aux évènements, en se rendant personnellement sur place pour aplanir les divergences et calmer les ardeurs guerrières des uns et des autres.
A l’instar des autres régions du Niger, Maradi a célébré, le samedi 23 Mai 2020, la fête d’Aid El Fitr. Selon la tradition des maradawa, la prière a eu lieu à la devanture du palais du Sultan de Katsina. Cette prière s’est déroulée dans le respect strict des mesures prises par les autorités dans le cadre de la lutte contre le COVID 19, notamment, la distanciation, le port du masque et surtout en évitant de se serrer les mains.
Tout s’est déroulé dans la plus grande simplicité, l’imam du jour ayant évité les trop longues sourates.
En livrant son message, le Gouverneur de la Région, M. Zakari Oumarou, tout en souhaitant une bonne fête à toute la population de Maradi, a indiqué que le Ramadan 2020 s’est déroulé dans une situation très particulière, notamment avec la pandémie du COVID 19, l’insécurité et une situation économique préoccupante. «Ces situations combinées ont marqué beaucoup des populations dans un sens de détresse généralisée. Dieu merci, pour la question de la pandémie dans notre région nous avons anticipé et les résultats sont là», a-t-il soutenu. M. Zakari Oumarou a fait remarquer que Maradi est l’une des régions où le nombre de personnes infectées n’est pas élevé, même si Maradi était la première région après Niamey à enregistrer les premiers malades du COVID 19.
Par la suite, a-t-il poursuivi, les nouveaux cas enregistrés comme les derniers, nous viennent du pays voisin et un autre de la région de Tahoua. «Ce cas fausse les stratégies de surveillance car il nous vient de Bangui (Madaoua, région de Tahoua) et ses contacts sont dans une autre région. Nous avons attiré l’attention des autorités sanitaires pour que ces genres de cas soient surveillés», a précisé le gouverneur. Il a remercié la population de Maradi pour avoir accompagné le gouvernement, les Oulémas et le personnel de santé en charge de la gestion de cette pandémie.
Depuis deux semaines, le village de Chenagé-Garin Liman, situé à 8 km au Nord-Est de la ville de Dan Issa (Département de Madarounfa) est devenu un véritable pôle d’attraction des populations. Pour cause, la découverte d’un site d’orpaillage. En effet, ce village méconnu il y a peu de temps est aujourd’hui devenu une destination prisée grâce à la découverte de ce métal précieux qui est actuellement extrait dans trois (3) sites. Un fait qui n’étonne point car, depuis longtemps, des études, bien qu’elles soient superficielles, ont mis en évidence l’existence de l’or dans le département de Madarounfa.
Plus de 5000 personnes venant de tout le Niger, du Nigéria et du Burkina Faso travaillent sur ces sites. Elles prélèvent de la terre, la lave avec des instruments de fortunes et au moyen de techniques rudimentaires. Le lavage permet d’extraire des quantités plus ou moins petites de ce métal précieux. La spécificité de ces sites, c’est que l’orpailleur n’a pas besoin de creuser profondément pour trouver de l’or. Chaque jour, ce sont des centaines de personnes qui débarquent dans ce village, qui pour l’extraction de l’or ou pour l’achat, qui pour installer un commerce et ce, dans tous les domaines.
C’est pour constater de visu la réalité du terrain et attirer l’attention des occupants de ce site d’orpaillage que le gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou, accompagné des responsables de la direction régionale des mines et des enseignants chercheurs de l’Université Dan Dicko Dankoulodo, a fait le déplacement sur ce site. Face aux orpailleurs, le gouverneur a rappelé que tout pays de ce monde est régi par des lois à travers des dispositions réglementaires qui s’imposent à tous. «Après la certification de l’existence de l’or sur un site, la première loi est celle qui consiste à demander l’autorisation d’exploitation, l’attribution d’une carte d’orpaillage, la parcellisation du site» a-t-il précisé. Aussi, le gouverneur a rappelé qu’il y a des mesures sanitaires qui s’appliquent sur les sites d’orpaillage. «Avec un tel attroupement, convenez avec moi qu’il y a obligation d’observer certaines mesures sanitaires surtout en cette période où il y a des maladies telle que le choléra et le COVID» rappelle-t-il
Pour ce qui est de la sécurité, on sait que le département de Madarounfa fait face à un banditisme, situation qui était à l’origine de la visite de travail du Président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum dans ce département. M. Zakari Oumarou a indiqué que la sécurisation de ce lieu relève de la responsabilité de l’Etat et des mesures de sécurité seront prises afin de permettre aux occupants de vaquer à leurs occupations en toute quiétude. Mieux, le gouverneur a fondé l’espoir que cette activité d’orpaillage remplace les actes de banditisme et d’enlèvement avec demande de rançon auxquels les jeunes s’adonnent dans cette zone. Il a demandé aux orpailleurs d’informer, en toute discrétion, les forces de sécurité dès qu’ils constatent des gens aux comportements ou intention suspects.
Le gouverneur de la région de Maradi a aussi rappelé que la maladie du COVID 19 décelée dans le département de Guidan Roumdji a été introduite dans ce département par ses ressortissants ayant séjourné sur un site d’orpaillage au Mali. «Vous devrez être vigilants, ouvrir l’œil sur la santé de ceux avec lesquels vous travaillez» a-t-il lancé aux orpailleurs. A l’endroit des acheteurs d’or, le gouverneur a signalé que d’ici peu, il y aura une rencontre avec les autorités afin de statuer sur les prix d’achat et autres questions.
Le gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou, a procédé hier matin à la Place Kan Guiwa, en face du palais du Sultan de Katsina, au lancement de la campagne régionale de vaccination contre la méningite à méningocoque A et la variole au titre du passage de mars 2019.
Il s’agit à travers cette campagne de vacciner tous les enfants âgés de 1 à 7 ans contre la méningite au niveau de tous les districts et ceux âgés de 6 mois à 7 ans pour le vaccin anti rougeoleux au niveau des districts sanitaires d’Aguié et de Maradi ville.
Dans le discours qu’il a prononcé, le gouverneur de la région de Maradi a indiqué que cette campagne traduit dans les faits, la ferme volonté politique de SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat d’apporter des solutions définitives et durables aux problèmes de santé de la population nigérienne en général et ceux des enfants en particulier. « La lutte contre les maladies évitables par la vaccination dont la méningite demeure une préoccupation nationale, qui ne doit laisser aucun Etat, aucun peuple indifférent » a-t-il ajouté.
Zakari Oumarou a rappelé que le Niger est situé en grande partie dans « la ceinture africaine de la méningite» dite Lapeyssonnie et est confronté de façons récurrentes à des épidémies avec des variations dans l’ampleur d’une année à l’autre. Aussi, il a rappelé qu’après 5 ans d’accalmie, le Niger a enregistré en 2015, une épidémie de méningite due au méningocoque de sérogroupe C, un sérogroupe associé comme le sérogroupe A.
Le choix de cette tranche d’âge, vise selon le gouverneur Zakari Oumarou, à rattraper la cohorte d’enfants qui n’ont pas pu bénéficier de la vaccination contre la méningite à méningocoque A entre la dernière campagne de 2011 et l’introduction de ce vaccin dans le PEV de routine en octobre 2017. C’est pourquoi, il a lancé un vibrant appel aux autorités administratives, coutumières et religieuses, aux élus locaux, aux leaders d’opinion, à la société civile pour que leur engagement soit à la hauteur des objectifs assignés à cette campagne qui sont de vacciner tous les enfants de 1 à 7 ans contre la méningite au niveau de tous districts et ceux âgés de 6 mois à 7 ans pour le vaccin anti rougeoleux. Le gouverneur de Maradi a, enfin, réitéré sa profonde gratitude à l’OMS, à l’UNICEF, à MSF France et au Gouvernement du Niger.
Sahel Collaboration Communication (SCC) a organisé, du 19 au 20 septembre 2021 à Maradi, un atelier à l’attention des Clubs d’écoute de la région sur les interventions de l’agence Américaine pour le Développement International (USAID), RISE II (Résilience Renforcée au Sahel) et plaidoyer en faveur des actions communautaires. L’objectif de cette activité est de présenter les activités de résilience RISE II aux participants. Plus spécifiquement, il s’agit d’amener les clubs d’écoute à comprendre le concept «résilience» de l’USAID ; de mettre en relation des clubs d’écoute et les partenaires de mise en œuvre ; d’amener les clubs d’écoute à adhérer aux programmes radio de SCC et d’encourager les clubs d’écoute à faire des actions communautaires.
Plusieurs modules dont ceux sur le programme RISEII, la technique d’élaboration d’une feuille de route pour le plaidoyer, les techniques de prise de vue ont été dispensés aux quinze (15) participants de la région de Maradi qui ont suivi avec attention les deux formateurs de SCC. Dans une méthodologie simple, le formateur, M. Boureima Soumaila a exposé aux participants le contenu du programme RISE II. Selon lui, ce programme qui intervient dans trois régions Maradi, Zinder et Tillabéry est financé par l’agence Américaine pour le Développement International pour cinq ans et est conçu pour aider les populations nigériennes à sortir durablement de la pauvreté, tout en permettant à l’USAID de travailler avec le gouvernement du Niger. Il a précisé les cinq résultats autour desquels s’articule ce programme à savoir l’amélioration des systèmes gestion des risques sociaux et écologiques ; l’accroissement et le maintien du bien-être économique ; l’amélioration de la santé, la planification familiale et les résultats nutritionnels ; l’amélioration de la gouvernance des institutions et des organisations et le renforcement de l’action sociale, économique et politique des femmes et des jeunes.
Pour atteindre ces résultats, le formateur a indiqué que le SCC a entamé une procédure de mise en relations avec des groupes susceptibles de faciliter l’atteinte de ces objectifs, dont la collaboration avec les clubs d’écoute. Ces derniers sont des partenaires de longue date d’Equal Access International, dans le cadre du Projet USAID Voix de Paix mis en œuvres dans plusieurs pays de la sous-région. Aujourd’hui, l’objectif visé est d’informer ces clubs d’écoute sur RISE II afin de les intégrer dans un processus dynamique d’actions communautaires susceptibles de mettre en évidence et valoriser les interventions de l’USAID sur la résilience. Au-delà de ces actions communautaires, ces clubs d’écoute pourront renforcer le plaidoyer autour des interventions sur la résilience.
Les participants ont assisté à une activité d’écoute intitulée ‘’Sahel Résilience’’ sur la radio Anfani de Maradi, sous le thème «Outils et défis de résilience», avec comme participants, le chargé du programme du PAM et le coordonnateur régional de l’Initiative 3N. Cette émission interactive permet aux projets financés par l’USAID d’édifier les bénéficiaires sur leurs activités et leur donner la possibilité d’appeler pour faire des témoignages ou poser des questions d’éclaircissement. Après l’écoute de cette émission, ‘’Sahel Résilience’’ bon nombre de participants ont confirmé son utilité et trouvent que c’est une activité à pérenniser. Ils estiment qu’il est même nécessaire d’étendre ces émissions sur les radios communautaires afin de mieux éclairer les bénéficiaires des projets financés par l’USAID.
Les représentants des clubs d’écoute participants à cette rencontre ont formulé des recommandations. Ces dernières vont du maintien de contact entre Sahel Collaboration Communication et les participants, au renforcement du cadre de travail pour véritablement contribuer à la résilience des populations.
Excellente moisson pour la Douane, dans le cadre de ses opérations anti fraude de carburant. Plus de 50 véhicules, pour la plupart des Peugeot berlines modifiées, et autant de motos, entreposées à la brigade des douanes, ont été présentées ce matin aux autorités régionales et municipales par le Directeur régional de la Douane, le Colonel_Abdou_Rahimou. "Tous ces véhicules et motos ont été pris en flagrant délit de fraude de carburant", a-t-il expliqué a la délégation conduite par le Gouverneur Chaibou_Aboubacar. Très satisfait de cette opération, le Gouverneur a fait des propositions tendant à confisquer les dits véhicules, à les mettre aux enchères pour renflouer les caisses de l'État.
L’organisation Internationale pour la Migration (OIM), avec l’appui financier du fonds Allemand GFFO, a organisé à Maradi, une cérémonie de remise officielle de 1250 kits abris aux sinistrés des inondations 2021 de la région de Maradi. Ces kits sont destinés aux sinistrés des départements de Guidan Roumdji, Dakoro et de la ville de Maradi.
La cérémonie de réception et de remise de ces kits a eu lieu le 14 décembre 2021 à la Direction régionale de la protection civile de Maradi en présence du gouverneur de la région, M. Chaibou Aboubacar.
A cette occasion, le représentant de l’OIM a indiqué que depuis sa création en 2015, l’Unité urgences/humanitaire de l’OIM apporte une assistance dénommée «Sauver des vies» dans des zones reculées du Niger où l’accès humanitaire est souvent très limité. Pour ce faire, l’Unité travaille avec des partenaires locaux afin d’atteindre les populations touchées par la catastrophe naturelle, conflit, COVID 19 à travers deux volets d’intervention. «Il s’agit de la coordination et de l’assistance directe qui se traduit par la distribution des abris et biens non alimentaires aux personnes dans le besoin» a-t-il précisé. Il a annoncé que d’autres appuis en kits abris, en biens non alimentaires et en cash transfert seront bientôt distribués à l’endroit d’autres sinistrés des inondations mais aussi au profit des personnes déplacées internes, des réfugiés et des communautés hôtes de la région de Maradi.
Pour sa part, le Gouverneur de la région de Maradi. M Chaibou Aboubacar a hautement apprécié cette donation à l’endroit des sinistrés. «C’est un geste que nous tenons à remercier au nom de la population de la région de Maradi, à mon nom propre et au nom des sinistrés» a-t-il soutenu. Le gouverneur a saisi cette occasion pour exprimer, au nom du gouvernement, ses remerciements à l’ensemble de tous les partenaires qui ont contribué à faire ce geste humanitaire qui est venu à point nommé. Car précise-t-il, les sinistrés de Maradi sont sur le point d’être réinstallés sur de nouveaux sites sans abris, et ce geste intervient à un moment essentiel de la vie de ces populations.
Le mercredi 15 décembre 2021, conformément aux instructions données par le gouverneur de la région au commandant régional de la Protection civile quant à la distribution de ces kits aux vrais bénéficiaires, une cérémonie de remise de kits a eu lieu avec les sinistrés de la commune 3 de Maradi qui compte 35 sinistrés. Le commandant des sapeurs-pompiers, Commandant Diatta Mourtala a précisé que ces kits seront remis aux bénéficiaires qui ont tous été répertoriés. «Nous conduirons cette opération dans les règles de l’art et les familles recensées recevront leurs kits» a-t-il rassuré.
Le représentant du Maire de la Commune 3 de Maradi, M. Iro Mahamane Achirou, a salué ce geste louable de l’OIM à l’endroit de ces familles sinistrées «Nous lançons aussi un appel à l’endroit des autres organismes, ONG ou bonnes volontés à emboiter le pas à l’OIM en vue d’atténuer la souffrance des familles qui ont vraiment besoin de ce type de soutien», a lancé le représentant du maire.
Le gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou, président du comité régional de lutte contre le COVID 19, accompagné des membres du comité, s’est rendu sur le site de confinement de Dan Issa (Département de Madarounfa) où plus d’une centaine de Nigériens refoulés et ou retournés du Nigéria sont confinés. Il s’agissait pour lui de voir, les conditions dans lesquelles ces concitoyens sont traités et pris en charge avant de leur autoriser de regagner leurs lieux de résidence, notamment les régions de Maradi, de Tahoua et de Zinder.
Plusieurs vagues de ces retournés sont arrivées à Dan Issa dont la première vague composée de femmes, d’enfants, d’adultes (103 personnes) est arrivée le 22 avril 2020. Selon le Directeur régional de la Santé Publique de Maradi, Dr Rabiou Daré, le site de Dan Issa abrite 148 Nigériens venus des états fédérés de Kano, de Katsina, de Lagos et de la République du Cameroun, il y a 48 heures. Un groupe de 48 talibés a été remis à la direction régionale de la protection de l’enfant pour leur acheminement dans la région de Tahoua.
Dans le contexte de cette pandémie, le Comité régional a décidé qu’ils ne doivent pas regagner leur région d’origine sans être confinés en vue de protéger ou de stopper la propagation du COVID 19. «Les Etats de leur provenance à savoir Kano, Katsina, Lagos, sont des états dans lesquels ce virus s’est largement répandu. Conformément aux instructions données par les autorités de notre pays, on doit les confiner durant un délai légal de 14 jours» a averti M. Rabiou Daré.
En termes de dispositions prises, toutes ces personnes ont été dotées de bavettes, prises en charge et nourries. Il y a aussi un suivi de vérification de température, matin et soir. La sécurité du site est assurée par les forces de défense et de sécurité de Dan Issa. «Tout se déroule sur ce site sans grand problème puisque à leur arrivée, la communication établie, nous a permis de mieux leur expliquer l’importance de ce confinement. Et aucune résistance n’a été constatée», a soutenu le Directeur régional de la Santé Publique.
Les bonnes décisions, tout le monde les connait ; c’est plutôt leur mise en application qui cause problème. Il en est ainsi de cette décision, Ô combien salutaire, de rompre d’avec l’usage des classes en paillote dans le système éducatif nigérien. Les inconvénients consécutifs à l’utilisation des classes paillotes sont tellement nombreux et énormes que tous les acteurs de l’école nigérienne ont fini par les renier. Les autorités au plus haut niveau ont alors décidé de s’en débarrasser. Cependant cette sage décision n’a nullement été suivie d’actions concrètes permettant de tourner définitivement le dos ç ces classes paillotes ; un peu partout dans le pays, en milieu urbain comme en milieu rural, les classes paillotes représentent l’essentiel des infrastructures d’accueil des scolaires.
Et, en attendant, ces classes continuent à endeuiller des centaines de nos enfants dans des incendies inqualifiables. Le dernier drame vient de se dérouler à Maradi, au niveau du jardin d’enfants et de l’école primaire situés dans l’enceinte de l’AFN. Une centaine d’enfants sont morts, calcinés par les flammes. De jeunes anges pour la plupart de moins de dix ans ont été brûlés vifs sous le regard impuissant de leurs parents et des habitants du quartier. En effet malgré les prises de risques suicidaires des populations du voisinage, le feu s’est propagé à grande allure, ne laissant aucune possibilité de sauvetage à grande échelle. La promiscuité et l’exiguïté des locaux n’ont pas facilité la mobilité aux secours déployés.
La tragédie enregistrée dans ce jardin d’enfants rappelle celle qui s’est produite il y a un an dans le quartier Aéroport de Niamey. Dans ce cas aussi, les mêmes causes avaient produit les mêmes effets. Les classes paillotes avaient pris feu et des dizaines d’enfants étaient mort grillés vifs.
A quand la fin de telles tragédies qui ôtent la vie à de petits anges envoyés par leur parent pour acquérir le savoir ? Pour l’heure, les populations attendent de voir l’Etat prendre des décisions rigoureuses et fermes à l’endroit de toutes les personnes qui auraient une quelconque part de responsabilité dans ce drame.
Image d'illustration (La ville de Maradi )La célébration de la 4ème édition de la journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes, du 28 au 29 septembre, a permis aux maradawas de cerner les contours de cette problématique et surtout de s’interroger sur les pratiques actuelles et leurs conséquences sur la vie des enfants et le développement de la région.
Maradi capitale de la traite des enfants ?
S’agissant de la « traite », il serait très osé d’être catégorique là-dessus, mais relativement au « travail des enfants » au sens large, la chose est une évidence, particulièrement dans la ville de Maradi où les enfants sont massivement utilisés dans le petit commerce de détail et dans celui du porte à porte. A propos, l’image symbolique que retiennent les visiteurs de Maradi, est le plus souvent celle de la fillette vendeuse d’arachides, … proie facile pour de probables prédateurs.
Mais en la matière, il ya des formes de travail qu’on pourrait en effet qualifier de pure exploitation des enfants et que la société tolère, sans doute, en guise d’aveu d’échec de prise en charge collective. C’est notamment le cas des centaines d’enfants guides d’aveugles ou accompagnateurs d’handicapés dont les services sont utilisés 7/7 alors que d’autres enfants de leur âge sont à l’école ou dans des centres d’apprentissage.
Et que dire de ce marabout originaire du Nigéria qui héberge dans son école coranique à l’ouest de la ville des centaines de talibés, en majorité des mineurs nigérians, qui non seulement sont obligés de se nourrir, mais doivent également verser hebdomadairement une somme de 100F sous peine d’enfermement d’une journée, selon des témoignages recueillis auprès des enfants par les riverains. D’autres, parmi les plus grands, seraient utilisés comme ouvriers dans des champs et parcelles qu’il exploite à la lisière du Goulbi… Un cas parmi des centaines !
A quelques jours de la fête de Tabaski, appelée aussi Aïd El Ada, les marchés de la ville de Maradi sont inondés de produits. Seulement, les prix des condiments connaissent une hausse, ce qui n’est pas sans impacter le panier de la ménagère, surtout en cette période de morosité économique.
Cette hausse est diversement appréciée, et n’est pas sans relation avec la fête de Tabaski qui se prépare, pour certains. Pour d’autres, comme M. Issaka Oumarou, Délégué des revendeurs de condiment au grand Marché de Maradi, c’est plutôt le contexte du moment qui explique la situation. « Aujourd’hui, nous traversons une période de début de l’hivernage où beaucoup de légumes ne se cultivent pas. Ce sont les stocks des cultures de contre saison qui sont encore vendus. Ce qui crée une réduction drastique de leur présence sur le marché. Les produits frais nous viennent de loin et c’est ce qui explique en partie leur cherté » a-t-il affirmé.
Pour M. Tanimoun, revendeur de condiments au marché Gago de Maradi, ces produits sont chers aujourd’hui du fait que les cultures qui se pratiquent en saison de pluie sont juste à leur début et ce qui a été récolté pendant la saison de culture de contre saison s’amenuise. « C’est donc normal que nous assistons à la hausse des prix. La tomate, les oignons, poivron, la pomme de terre, chou, tous connaissent aujourd’hui une hausse de prix », fait-il remarquer. Selon lui, les produits frais leur proviennent de Zaria, Jos et d’autres villes du sud Nigéria. ‘’Certains clients le comprennent, d’autres non et c’est ce qui amène la population à crier à la cherté de la vie’’ fait-il remarquer. Il estime qu’avec la saison des pluies, dans quelques mois, certains produits frais seront en abondance et donc les prix baisseront.
Comment peut-il en être autrement quand on sait que le revendeur au marché se procure ces produits à crédit et compte aussi tirer profit de cette période.
Au vu de cette situation, les clients trouvent que les produits sont trop chers.
Pour Mme Balkissa Maazou les produits sont très chers en ce moment. Sur tout pour cette fête de Tabaski où il y aura plus d’utilisation des légumes pour les sauces. « Cela n’est pas facile car il faut doubler voir même tripler les frais de condiment pour se procurer ces légumes désirés pour les mets de fête », a-t-elle dit.
Pour sa part, Mme Habsatou Adamou, une autre cliente, estime que cette situation est due au contexte du moment qui est difficile. « Nous ne sommes pas vraiment contents de cette situation, mais on n’y peut rien, vu que c’est une période transitoire entre les cultures de contre saison et les cultures pluviales. On doit juste être patient jusqu’à ce que cela se stabilise », suggère-t-elle. Toutefois, elle estime que les commerçants ne doivent pas aussi profiter de cette période pour rehausser de façon vertigineuseles prix au détriment des consommateurs.
Une cérémonie inédite s’est déroulée hier matin au palais du sultan de Katsina de Maradi. Il s’agit de l’accueil et du retour dans leurs familles, de 10 otages nigériens kidnappés et gardés au Nigéria par des bandits armés qui opèrent dans la zone frontalière entre la région de Maradi et les Etats fédérés de Zanfara, de Sokoto et de Katsina, il y a de cela quelques semaines. De ces 10 otages, deux (2) ont été récupérés à partir de Sokoto après avoir passé 40 jours entre les mains de leurs ravisseurs, alors que les huit (8) autres de Zourmé, (Etat de Zanfara) ont passé 31 jours de détention.
Selon le gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou, les autorités coutumières de Sokoto et Zanfara ont conclu une sorte d’accord entre les bandits et elles à travers lequel, ces bandits ne devraient plus s’en prendre à leurs administrés. « C’est dans le cadre de cet accord que les Nigériens détenus par les bandits ont été libérés avec d’autres détenus nigérians » a précisé Zakari Oumarou qui a rendu grâce à Dieu pour ce dénouement intervenu.
Mais ce qui est choquant dans cette affaire, c’est la présence d’une fille de 2 ans qui a passé 40 jours de détention entre les mains des ravisseurs. « Cette fillette a assisté à l’assassinat de son père qui est un conseiller municipal de la commune de Tibiri Gobir. Après l’assassinat de son père, elle a été enlevée par les assaillants alors qu’elle rampait vers le corps inerte de son père » a rappelé le gouverneur de Maradi.
A propos de cet accord entre les bandits armés et les autorités de Sokoto et Zanfara, le gouverneur Zakari Oumarou estime qu’il n’y a pas lieu de s’en réjouir, puisque du jour de la signature de cet accord à aujourd’hui, il ne s’est pas passé un seul jour où un de nos villages n’enregistre d’attaque. « Nos villages qui ont accueilli, il y a des mois, des milliers de réfugiés nigérians sont aujourd’hui les principales cibles de ces bandits armés. Nous assistons aux déplacements de notre population qui a reçu ces réfugiés vers d’autres villages » fait-il remarquer. Pour le gouverneur de Maradi, cela est de trop. C’est pourquoi il considère qu’il est temps de se regarder en face pour faire en sorte que cette situation trouve une solution.
La saison hivernale de cette année répond favorablement aux attentes des populations, vue la fréquence des précipitations et leur quantité. Malheureusement ces grosses pluies ont aussi provoqué des inondations avec des dégâts importants dont l’effondrement de beaucoup de maisons avec souvent mort d’homme ainsi que la destruction des ouvrages collectifs (écoles, CSI, mosquées, routes). Ces dégâts ont sinistré 1.765 ménages, soit 19.828 personnes selon un bilan provisoire établi par le service régional du Secrétariat permanent du Dispositif national de prévention de crise alimentaire et de gestion des catastrophes.
Selon le secrétaire permanent régional du dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires de Maradi, M. Mani Issoufou, ces importantes pluies à Maradi et dans les huit (8) départements de la région ont causé des dégâts considérables. Le bilan, bien que provisoire, préoccupe : 7 décès, 12 blessés ; les inondations touchent tous les départements et plus de 1.765 ménages sont sinistrés touchant 19.828 personnes. Pour M. Mani Issoufou, les solutions immédiates trouvées urgentes ont consisté à reloger des ménages dans des écoles, notamment à Ourafane et à Kayhin Gatari. Il a indiqué que le nombre des maisons effondrées s’élève à 11.968 et 386 cases. Aussi, certaines infrastructures sociales ne sont pas épargnées, notamment des CSI, des mosquées, des classes.
L’Institut National de la Statistique (INS) organise, du 10 au 14 février, un atelier national de renforcement des capacités des journalistes sur l’utilisation des données statistiques. C’est M. Sani Oumarou, Conseiller Technique du Directeur Général de l’INS, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, qui se déroulent, dans la salle de réunions du siège du Syndicat régional des commerçants de Maradi. L’on notait également la présence de certains cadres de l’INS, des membres du Bureau du Réseau des Journalistes pour le Développement de la Statistique au Niger (RJDSN).
Cet atelier de cinq (5) jours concerne à la fois les journalistes de la presse audiovisuelle, écrite et des média en ligne, issus des organes de presse publics et privés venus des huit régions du pays. Pendant cette session, ces hommes et femmes des média seront outillés sur l’utilisation des données statistiques dans les productions journalistiques. Ladite formation est organisée dans le cadre de la collaboration entre l’Institut National de la Statistique (INS) et le Réseau des Journalistes pour le Développement de la Statistique au Niger (RJDSN). C’est pourquoi, dans son discours d’ouverture, le Conseiller technique du Directeur Général de l’INS a rappelé l’objectif de l’atelier. «De manière générale, il s’agit pour nous de renforcer la culture statistique à travers le renforcement des capacités des journalistes dans la compréhension, l’interprétation et l’utilisation des données statistiques, produites par le Système Statistique National (SSN), pour la production des articles et des reportages», a déclaré M. Sani Oumarou.
De manière spécifique, cet atelier vise à expliquer aux journalistes les principes de base et les techniques nécessaires à l’interprétation de l’information statistique, de leur apprendre à mieux identifier les indicateurs les plus importants, les angles de traitement de leurs sujets et même les messages à mettre en exergue pour une meilleure communication pour le développement. «La formation qui nous réunit, sera basée sur l’interactivité avec les bénéficiaires, partant du principe que les besoins des différents journalistes en matière d’appuis sont variés et spécifiques à la diversité des thématiques et à la nature des activités des média», a-t-il dit. Enfin, le Conseiller technique du DG de l’INS a souligné que la méthodologie est basée sur des références théoriques indispensables pour montrer l’importance et les enjeux de l’utilisation des données statistiques dans la communication pour le développement socioéconomique de notre pays.
Après Dosso et Tahoua, la caravane nationale de présentation des lauréats du concours ’’Les héros du journalisme au Niger’’ était mardi dernier à Maradi. ‘’Ces héros du journalisme’’ sont issus d’un concours organisé par l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication-Section du Niger (APAC-Niger) avec l’appui financier de l’Ambassade des Etats Unis au Niger dans le cadre d’un programme axé sur la liberté de la presse.
Le lancement de cette caravane au niveau de la région de Maradi a été présidé par le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Soumana Karimou. Dans son discours de lancement, M. Soumana Karimou a tout d’abord félicité les lauréats tout en souhaitant qu’ils poursuivront dans la même lancée dans l’espoir de les retrouver l’année prochaine parmi les primés. Il s’est aussi réjoui du fait que trois (3) des six (6) lauréats sont en activité à Maradi.
La présidente de l’APAC-Niger, Mme Amina Niandou pour sa part a souligné l’excellence des relations entre son association et l’Ambassade des Etats Unis au Niger. « Depuis très longtemps, cette ambassade est à nos côtés pour renforcer les capacités des médias. Cet appui nous a conduit à mettre en œuvre ce programme pour garantir la liberté de la presse » a-t-elle précisé. La présidente de l’APAC Niger a reconnu que cela a permis aux journalistes d’accentuer le professionnalisme en tenant compte de l’éthique et de la déontologie. Elle a souligné et salué leurs partenaires notamment, le Conseil national de la jeunesse (CNJ) qui est un partenaire privilégié des médias et qui participe à tous les débats organisés par les organes de presse pour éclairer les populations nigériennes.
L’atelier de renforcement des capacités des journalistes à l’utilisation des données statistique dans les articles et reportages a pris fin le vendredi 14 février 2020, à Maradi. A cette occasion les participants ont formulé d’importantes recommandations dans le sens de renforcer la culture de la statistique dans le travail du journaliste Cette session est organisé par l’Institut National de la Statistique en collaboration avec le Réseau des Journalistes pour le Développement de la Statistique au Niger. C’est M. Sani Oumarou, Conseiller du Directeur Général de l’INS, qui a présidé la cérémonie de clôture des travaux, dans la salle de réunion de l’Ecole Normale d’Instituteurs de Maradi.
Venus de toutes les régions du Niger, les 50 journalistes de la presse écrite, audiovisuelle et en ligne, des médias publics et privés ont été outillés sur plusieurs thématiques. Ils ont notamment été édifiés par les experts de l’INS sur les thèmes ci-après : les grandes enquêtes de l’INS cas des enquêtes démographiques et de santé ; la connaissance du Système Statistique National (SSN) ; l’importance et l’utilité de la statistique ; comment lire et comprendre les tableaux statistiques ; les notions sur la croissance économique- agrégats et indicateurs économiques ; les mesures de l’inflation et le suivi de la conjoncture au Niger. Les experts de l’INS n’ont ménagé aucun effort, tout au long de la formation, pour expliquer les différentes notions et concepts, mais aussi pour répondre aux différentes préoccupations des participants.
Le Consultant du Réseau des Journaliste pour le Développement de la Statistique M. Boubacar Sabo a, quant à lui, entretenu les participants sur l’aspect pratique de la formation. Ses explications ont été axées pour l’essentiellement sur comment utiliser les données statistiques dans les articles et reportages, et comment interpréter les tableaux et graphiques. L’objectif c’est d’initier les journalistes en utilisation des données statistiques afin de produire des articles et reportages digestes aux lecteurs et auditeurs.
La Maison de la presse organise à Maradi, un atelier de formation des journalistes de la presse écrite et électronique sur la promotion du dialogue politique et le journalisme sensible aux conflits en période électorale. Financé par la coopération suisse au Niger dans le cadre du Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD) cet atelier regroupe une trentaine de journalistes de la presse écrite et électronique de notre pays.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des médias comme vecteurs de stabilité et de paix dans le contexte électoral.
En ouvrant ces travaux, le représentant du gouverneur de la Région de Maradi, M. Mahaman Laouali Elh Kawgé a rappelé que cette formation vise à outiller les professionnels des médias sur des thématiques axées sur la promotion du dialogue politique, le journalisme sensible aux conflits en période électorale, mais aussi sur le respect de l’éthique et de la déontologie afin de garantir l’équilibre dans le traitement et la diffusion de l’information. «Or, les périodes électorales au Niger sont reconnus être des périodes de forte demande de l’information de la part des opinions publiques et institutions politiques» a-t-il soutenu.
Il a ajouté que c’est aussi l’un des moments privilégiés d’une production abondante de l’information médiatique, d’où la nécessité d’accentuer ce genre de formation à l’endroit des professionnels des médias afin qu’ils puissent éviter et prévenir les dérapages inhérents à la couverture médiatique des campagnes électorales et conflits qui peuvent en résulter. Le représentant du Gouverneur de la Région de Maradi a fondé l’espoir de voir au sortir de cette formation, les journalistes traiter les informations liées aux campagnes électorales et aux conflits avec beaucoup de professionnalisme et de rigueur.
Pour sa part, le président du conseil d’administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna a rappelé que plusieurs activités sont envisagées dans le cadre de la convention qui unit la Maison de la Presse au PAGOD. Ces activités ont pour but de renforcer les capacités des médias comme vecteur de stabilité et de paix dans le contexte électoral. Il s’agit selon lui, d’un atelier pour la presse audiovisuelle, un autre pour la presse écrite et la presse en ligne, un pour les radios communautaires et le dernier pour le réseau de blogueurs. En cette veille d’élections générales dans notre pays, le président du Conseil d’administration de la Maison de la Presse a tenu à attirer l’attention de tous les journalistes et les médias nigériens pour prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’éviter de propager des propos pouvant porter atteinte à l’unité nationale, à la coexistence pacifique des populations. M. Ibrahim Harouna a salué l’accompagnement du PAGOD à travers ses efforts pour permettre à la presse nigérienne de jouer pleinement son rôle en amont et en aval des élections 2020-2021.
La représentante du PAGOD, Mme Mariam Yacine a soutenu que de par leur triple fonction d’information, d’éducation et de distraction des citoyens, les médias sont les alliés stratégiques pour accompagner le dialogue politique et pour prévenir les conflits en particulier, en période électorale. Tout en rappelant l’appui du PAGOD dans la formation des journalistes et blogueurs, Mme Mariam Yacine a estimé que les médias pourront œuvrer à préserver et à garantir le droit des électeurs particulièrement les femmes et les jeunes, à les amener à s’impliquer dans le processus électoral et à y participer pleinement. «Par conséquent, les médias devront faire preuve de professionnalisme dans le traitement et la diffusion de l’information en période électorale» a-t-elle conclu.
Une séance de prière a eu lieu hier matin à la cour du sultan de Katsina, Marémawa Elhadj Ali Zaki. Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la tradition du Katsina qui veut qu’à l’occasion du nouvel An musulman, une telle cérémonie se tienne le 10 du mois de Muharam, avec à la clé des prévisions socio-économiques.
Selon l’Imam Almou qui présidait la séance, cette année s’annonce bonne et prévoit des activités économiques florissantes. Toutefois, elle comporte quelques désagréments tels que les maladies et quelques remous. Aussi, cette nouvelle année sera marquée par une forte natalité, une bonne pluviométrie, et la cohésion sociale sera au rendez-vous, selon les oulémas. L’imam Almou a enfin demandé au sultan de multiplier les offrandes pour que les bonnes choses se concrétisent et que les mauvaises soient dissoutes.
En prenant la parole à cette occasion, le sultan du Katsina, Marémawa Elhadj Ali Zaki a rendu grâce à Allah qui nous a permis de faire un pas dans cette nouvelle année. Le sultan du Katsina a rappelé les efforts que les oulémas fournissent à travers des prières et invocations pour que notre pays reste en paix. Il leur a demandé de continuer sans relâche pour que notre pays reste en paix.
Pour sa part, le président de la Délégation spéciale de la Ville de Maradi, M. Mahamane Laouali Issa n’a pas tari d’éloges à l’endroit du Sultan de Katsina et les oulémas dans leur ensemble pour les efforts qu’ils fournissent à travers les prières pour la paix dans notre pays et le rayonnement des activités socio-économiques de la région de Maradi. Il a promis de tout mettre en œuvre pour apporter son aide dans tout ce qui permettra à la région de Maradi d’aller de l’avant.
Balleyara est une localité qui abrite deux importants marchés : son célèbre marché de bétail et le marché à étalages. Les principales activités des habitants de Balleyara sont l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et le petit commerce. En plus du dimanche, jour du marché de Balleyara, le marché des marchandises, accueille, chaque jour, des vendeurs, des acheteurs et des intermédiaires.
Des ventes, des échanges et même des trocs s’y pratiquent, le tout, dans un tohu-bohu indescriptible et une ambiance de fête. L’ambiance et les habitudes de nos marchés traditionnels y demeurent et persistent. Les vendeurs présentent devant leurs étalages, toutes sortes de produits alimentaires, vestimentaires, des meubles, des cosmétiques, des produits agricoles, etc. Si on considère le nombre important des marchands, des clients, des visiteurs et même les entrées en termes de taxes, on peut, sans risque de se tromper, affirmer que les deux marchés de Balleyara, constituent une véritable unité socio-économique de référence pour le Niger et pour la sous-région.
La célébrité de Balleyara, n’est pas tant son emplacement dans le Dallol Bosso, ou encore le fait que cette localité soit pratiquement entourée de jardins, de périmètres irrigués et autres potagers, que les deux importants marchés qu’héberge la localité. A environ trois km du marché de bétail, se trouve, en plein centre-ville, le marché d’étalages. On y trouve toutes sortes de marchandises déposées sur des étalages de fortune ou souvent à même le sol. Toutes sortes de produits alimentaires, vestimentaires, des meubles, des cosmétiques, des produits agricoles y sont présentés, vendus et même échangés. Dans toute cette panoplie de produits et marchandises, c’est les produits agricoles d’irrigation qui sont les plus en vue.
L’insécurité a bouleversé la vie à Diffa, et depuis des années, à Tillabéri davantage sur de vastes étendues minées, presque arrachés, arrosées de sang et de larmes. Les populations ont maintes fois crié leur ras-le-bol, et pendant des années qu’ils enduraient les affres de l’insécurité, le pouvoir de l’époque n’avait pas été capable de les écouter et les entendre, les terroristes alignant les tragédies pour endeuiller les soldats envoyés au front et les paisibles populations civiles qui avaient alors été contraintes, face à la recrudescence du phénomène, de quitter leurs villages pour s’abriter ailleurs, dans le pays, multipliant ainsi les déplacés internes qui avaient vécu tant de ces scènes horribles où ils avaient vu les leurs tués cruellement dans une violence inouïe qui pouvait faire croire que leurs bourreaux qui chantent pourtant un Dieu, seraient sans coeur. La région n’avait pas trop de chance dans ce qui lui ressemble fort bien à un complot car de toutes les régions du pays, elle reste celle que la démocratie – pardon la politique – a le plus réussie à diviser avec des hommes qui ne pouvaient plus s’entendre même sur le minimum. Mais au fil des ans et des misères, des souffrances et des désespoirs, les consciences ont mûri et les hommes, peu à peu, face à l’évidence, finirent par quitter le babizétaray pour comprendre l’urgence à se retrouver, à se rassembler lorsqu’enfin, ils peuvent aussi comprendre que c’est leur existence même qui est menacée quand il devient impossible de vivre et de travailler dans cette partie du pays. C’est pourtant, juste au retour du président de la République qui s’y rendait une semaine plus tôt pour remonter le moral aux populations durement éprouvées et aux soldats engagés sur le front, que la société civile de la région a appelé à manifester dans la capitale régionale afin d’interpeller les pouvoirs publics sur l’impatience grandissante des populations qui en ont marre de cette situation qui n’en finit pas. Et apprend-on, ce n’est que le commencement car la société civile qui rassemble désormais au-delà des clivages, se dit déterminée à poursuivre la pression jusqu’à ce que la paix revienne pour qu’il soit possible de vivre dans la région.
Y’en a marre….
Les mots que l’on peut entendre à l’entame même de la déclaration sont révélateurs des malaises et de l’esprit dans lequel se trouvent aujourd’hui les populations. Lorsque le Coordonnateur crie « Tillabéri martyrisée, Tillabéri meurtrie, Tillabéri endeuillée, Tillabéri ensanglantée, Tillabéri déstabilisée, Tillabéri paupérisée » pour en arriver à « Tillabéri abandonnée » l’on aura compris leur ras-le-bol et en même temps le désarroi d’une population qui doute de l’Etat et qui, ne faisant plus confiance, aspire à se mettre debout pour faire face à son destin. C’est d’ailleurs pourquoi, prenant la mesure de la situation critique que vit la région, il prévient que « La présente manifestation vise essentiellement à nous réveiller de notre profond sommeil, car notre existence est en danger » et cette situation urge donc d’en prendre conscience et d’agir avant le pire. Mais, même si la manifestation peut être appréciée au niveau de la région il reste que pour la nation, c’est un fait qui rend compte de ses fractures qu’une insouciance politique a laissées se creuser.
C’est donc un signe fort mais bien triste pour la nation qui peut ainsi découvrir par un tel acte isolé toute la fragilité dont elle est désormais faite lorsque, par leurs maladresses, ceux qui gouvernent depuis dix ans, ne peuvent pas consolider la nation dans l’oubli de ses frontières ethniques et régionales. Cela est aussi l’héritage d’Issoufou : un pays émietté, douloureux à vivre dans les sillons tracés des différences qui le composent par sa sociologie différenciée et sa configuration ethnique plurielle. Jamais les réflexes identitaires ne se sont aussi exposés que sous le régime d’Issoufou et depuis, les regroupements régionaux, voire régionalistes devenus normaux, ne dérangent personne. Diffa avait été dans la même démarche dans l’indifférence des autres régions qui ne peuvent, même lorsqu’il s’agit d’initiatives de parlementaires de la région, être solidaires de leur action. Dans la nation, de tels actes et de telles indifférences ne peuvent qu’être des signes de malaises complexes. Tillabéri, ce samedi 18 septembre 2021, à son tour, est donc sortie seule, pour « son » problème. Et les souffrances partagées ont fini par rassembler et par taire les vieilles querelles byzantines et les rancunes tenaces. Enfin, la région pouvait comprendre la nécessité et l’urgence de sa cohésion face à la situation. Mieux, la peur légitime de voir le phénomène s’étendre, justifie cette volonté nouvelle de se mettre ensemble, et de marcher ensemble jusqu’à ce que la paix revienne dans toute la région, surtout – les organisateurs l’ont dit aussi – dans tout le pays, notamment dans les autres régions affectées par le phénomène d’insécurité.
C’est pourquoi, annonce la déclaration : « En effet, il faut que tout le monde comprenne la nécessité d’une lutte organisée et commune pour nous libérer de la terreur de ces malfrats. C’est pourquoi nous nous devons de conjuguer nos efforts et mutualiser nos énergies et travailler tous ensemble pour finir définitivement avec ces bandits, s’il le faut au prix de nos vies pour que notre région retrouve la paix, la quiétude, voire le développement ».
On peut d’ailleurs voir l’enthousiasme avec lequel, les populations se mobilisaient avec des discours tranchés qui traduisent l’engagement inébranlable d’hommes et de femmes qui ont enfin pris conscience que, face à l’Histoire, leur inaction et leur mutisme pouvaient être suicidaires. Saluant les actes posés par le nouveau président et notamment par sa dernière visite dans la région et l’effort des FDS à sécuriser la zone, ils vont appeler les autorités du pays à déployer davantage d’efforts et de moyens pour mettre fin à l’insécurité. Le comité qui se fait le porte-voix des populations qui se sont levées ce matin pour battre le pavé, sans doute soupçonnant de graves complicités que d’autres avant lui avaient déjà dénoncées, « Demande à la justice d’être plus regardante pour mener des enquêtes approfondies sur les prévenus car les populations s’étonnent que des personnes reconnues complices par tous soient remises en liberté quelques jours ou semaines après leur Interpellation. Cela [, pour elle,] constitue des menaces graves sur les population ». La révélation est grave et pourrait à elle seule justifier que les populations soient si remontées quand on sait pourtant qu’une semaine plus tôt, pour la même préoccupation, le président de la République se rendait dans la région pour tenter de rassurer des populations désemparées, et non sans s’attirer bien de sympathie de la part du peuple par un acte aussi courageux, unanimement magnifié.
En plus de la veille citoyenne que promettent les populations, et dans le pire des cas la prise en main de leur propre sécurité lorsque l’Etat continuera dans les mêmes atermoiements d’une époque et dans les même ambiguïtés, la déclaration de ce samedi matin a suggéré à l’endroit du pouvoir en place une batterie de mesures à envisager pour endiguer le mal. Elle demande entre autres, « la militarisation de la région de Tillabéri (que le Gouverneur et les Préfets soient des corps habillés et en activité », « [la désignation] à la tête de ces différentes entités des ressortissants de la région », « la Création de bases militaires où c’est nécessaire », « La réhabilitation des bases militaires de Inatès et de Sinagoder », « La prompte réaction des FDS en cas d’attaque et d’engager des poursuites », « mener des enquêtes pour identifier les complices de ces malfaiteurs », « définir la mission de l’opération ALMAHAOU», « la réouverture des établissements scolaires fermés pour cause d’insécurité », « assister les familles endeuillées », « déployer les moyens aériens pour faire face à l’ennemi ».
Comme on le voit, les demandes sont immenses mais non irréalisables tant que l’on a une réelle volonté politique d’arriver à bout du phénomène pour lequel les cas libyen, syrien, Afghan, irakien doivent servir de leçon pour tout le Sahel aujourd’hui au creux de la vague. Et comme nous l’avons souvent écrit, presque poussé dans un guet-apens, Bouzoum Mohamed arrive au mauvais moment à la tête d’un pays, entrainé presque sur un terrain miné pour lequel, son prédécesseur qui croit l’avoir fait roi, lui impose une conduite qui ne peut que lui compliquer sa gouvernance et le trainer sur des terrains boueux.
La Renaissance acte III au creux de la vague ?
Partout, dans le pays, il n’y a que des colères, que des inquiétudes, toutes choses qui rendent difficile et délicate, la gouvernance pour un homme qui semble pourtant disposé à écouter le peuple mais à qui un vent contraire, à l’intérieur de son système, rend impossible la marche en avant qu’il veut amorcer. On se demande d’ailleurs, pendant combien de temps encore le nouveau magistrat, dans le respect de sa parole donnée, peut-il continuer à s’accommoder de ce pouvoir téléguidé pour lequel il n’apparait pour nombre d’observateurs, dans le mépris de son orgueil personnel, qu’un instrument manipulable ? Tant qu’il devra gouverner dans ces contradictions, dans ces tiraillements, presque à l’antipode de ses propres convictions et de ses propres engagements politiques et idéologiques, il ne pourra ni « consolider », encore moins « rassembler », et « avancer » ; scénario tragique pour un homme qui, exalté par ses convictions intimes et les vives critiques et dénonciations dont il a été l’objet, voudrait marquer l’Histoire, et laisser le meilleur souvenir aux Nigériens. Or, il ne pourra jamais, tant qu’il ne pourra pas rendre justice, tant qu’il ne pourra pas faire la lumière sur nombre de dossiers auxquels les Nigériens tiennent à ce qu’ils ne restent pas impunis, tant qu’il ne pourra pas dépolitiser notre administration, réaliser les ambitions qu’il nourrit pour le pays afin de réhabiliter le PNDS et son socialisme. Mais peut-il s’affranchir de l’autorité de son « ami » pour pouvoir « avancer » ainsi qu’il le rêve ? Délicate question à laquelle personne, pour l’instant, ne saura répondre.
Et ce n’est pas tout.
A Diffa, Maradi, Tahoua, dans les alentours de la capitale notamment à Kouré, au poste de police, à la sortie de Niamey sur la route de Ouallam, à la prison civile de Niamey, à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, il avait eu des attaques qui ne sont jusque-là pas élucidées, et il y avait quelques jours, l’on a enregistré des incursions dans la région de Dosso, toutes choses qui montrent bien que personne, et aucun espace dans le pays, ne sont à l’abri de probables attaques. Cette étendue du phénomène fait ainsi dire à certains observateurs que le pays entier n’est pas à l’abri du terrorisme – si c’en est un – et qu’il y a, face à tant d’actes incompréhensibles, que le peuple sache des vérités autour de la question entourée encore de beaucoup de zones d’ombre.
Agadez, en marge du séjour du président de la République pour la fête de la Cure Salée, avait aussi fait part de ses inquiétudes. Pour ceux qui savent écouter entre les mots, l’on peut comprendre qu’il y a sur cette autre partie du pays des menaces à prendre au sérieux. Déjà, l’on sait que pendant dix années de gouvernance Issoufou, cette partie du pays, comme beaucoup d’autres, avait eu l’impression d’être abandonnée car très peu concernée par les investissements que l’Etat consentait dans le pays. La route de l’uranium, pendant plus de dix ans, alors que le partenaire français exploitant les mines d’Arlit donnait sa cote part pour financer la reprise du tronçon, l’on ne vit jamais le projet aboutir et Issoufou ne s’en n‘est jamais tant préoccupé, occupé à construire des hôtels, de échangeurs et des rails inutiles et à organiser pour sa gloire de grandes fêtes folkloriques. Pire, au même moment, pour plaire à la France et à l’Union Européenne, le régime sortant, alors que tous les gouvernements africains s’y refusaient, prenait sur lui la responsabilité d’appliquer les lois migratoires que l’on proposait au pays africains, assorties d’appuis financiers préférentiels, et ce, pour avoir accès aux guichets de l’UE, se contentant ainsi de subsides – un cadeau empoisonné – pour d’une part contrarier la mobilité et d’autre, réduire les perspectives à une jeunesse africaine à laquelle, les gouvernements africains ne savent rien proposer de concret pour répondre à ses attentes légitimes. En captant ces fonds, le gouvernement nigérien, premier et unique client de l’Union Européenne, détruisait son image auprès des Africains, et l’économie d’une région qui repose sur bien de filières liées aux flux migratoires qui traversent la région, souvent, avec en sus, des hommes qu’on arrêtait et qu’on emprisonnait parce que la loi importée criminalise toute activité liée à la migration. Cela a réveillé bien de malaises dans la région. Les colères s’étaient alors développées, mais des gens, assez responsables dans la région, tant bien que mal, contenaient les colères, décidés à faire la paix dans la région. Ce sont donc les autorités de la région, profitant de la visite du président dans la région, qui alertaient sur des colères latentes, peut-être potentiellement explosives.
Comme on le voit, au-delà de Tillabéri, c’est de grands défis qui attendent la nouvelle magistrature prise en étau par les problèmes du pays et des hommes qui, dans la conscience de leur gestion chaotique, s’activent à avoir une mainmise sur le nouveau pouvoir, décidés à domestiquer un homme et son mandat pour échapper à la justice et ce, après qu’il ait fait la promesse solennelle de lutter sans faiblesse contre la corruption, et les infractions assimilées, ajoutant, pour rassurer les Nigériens et inquiéter la pègre qui infeste son camp, que plus « personne ne sera d’un secours pour un autre ».
Mais le magistrat suprême peut compter sur le peuple qui est débout pour que le Niger soit un pays de justice, un Etat de droit, mais aussi sur une société civile qu’il a rencontrée pour demander son engagement à ses côtés pour combattre les mauvaises pratiques qui ont cours dans le pays.
Il est donc important que le nouveau pouvoir sorte de sa léthargie pour s’affirmer pleinement. Les Nigériens ont l’impression que le nouveau pouvoir, même bénéficiant du comportement amorphe d’une opposition qui a gentiment appris à se taire, fait du surplace, se contentant d’actions de charme, juste pour faire impression et « blaguer » les Nigériens qui attendent mieux de sa part. On se demande alors combien de temps prendra cet attelage qui corrompt son pouvoir, l’aliène pour ne plus gouverner par lui-même. Il est clair que le Niger ne peut pas survivre à ce bicéphalisme et qu’il faille que l’on sache qui gouverne réellement le Niger aujourd’hui. Deux personnes ? Une seule ? Et qui alors ?
Le problème est que partout, les populations attendent. Et ça fait déjà longtemps qu’ils attendent.
Le Programme national de développement de l’agriculture familiale (PRODAF), sous la tutelle du FIDA, a construit en 2015 à Tessaoua un marché moderne de vente en demi-gros de céréales. Cette infrastructure d’utilité publique qui vise à améliorer le quotidien des agriculteurs et à assurer une source stable de revenus pour la mairie, à révolutionné aujourd’hui le commerce de céréales dans la ville et dans le département. Le marché qui collabore étroitement avec les agriculteurs et les grossistes du Nigeria, a renforcé la complicité entre les populations de part et d’autre de la frontière commune. Apres sa réception et deux phases de test, les autorités communales ont opté pour la gestion déléguée du marché de céréales de Tessaoua à travers un contrat d’affermage qui procure mensuellement 240.000 FCFA de revenus fixes à la mairie. Le marché accueille chaque semaine des grossistes du Niger, du Nigeria, et même du Ghana.
De l’avis général, la construction du marché de céréales de Tessaoua a amené un grand changement à plusieurs niveaux dans la manière de commercer. Pour les quelques grossistes et les détaillants rencontrés un jour ouvrable alors même que le marché ne s’anime véritablement que les dimanches, cet espace leur procure la sécurité tant recherchée. Les ventes et les achats se concluent depuis 4 ans dans un environnement clôturé et sécurisé. La marchandise est étalée sous de grands hangars modernes pour faciliter le contrôle de la qualité surplace. Ce qui met en confiance les parties prenantes. En plus de cela, contrairement aux marchés informels ou peu formels du Niger, le marché de Tessaoua pratique pour chaque céréales des prix hebdomadaires affichés à l’avance. Cette fixation des prix met à l'abri de l'inflation les grossistes et garantit aux cultivateurs un prix descend. Elle permet aussi de garantir la qualité des produits vendus à travers un contrôle continu du respect des normes de chaque marchandise.
M. Badamassi Dada, gestionnaire par intérim du marché de céréales de Tessaoua indique que le groupement d’intérêt économique (GIE) auquel il appartient est attributaire de la gestion sur la formule de l'affermage, un contrat par lequel le contractant s'engage à gérer un service public à ses risques et périls et reverser à la personne publique une redevance destinée à contribuer à l'amortissement des investissements qu'elle a réalisés. «Au début c'était une phase d'essai de 12 mois qui s'est étalée sur 2017-2018. Après cette phase, les autorités communales ont retiré le marché de nos mains pour le gérer directement et se rendre compte des retombées financières réelles qu'il engendre en termes de recettes. Après cette seconde phase d'essai, la mairie nous a réattribué le marché sous un contrat d’affermage», explique-t-il.
Le gestionnaire par intérim du marché de céréales confie que sur la base de ce contrat, le GIE reverse mensuellement la somme de 240.000 FCFA à la mairie de Tessaoua. Les ressources financières nécessaires au reversement de la redevance et au fonctionnement du marché proviennent des taxes collectées, à savoir les taxes de collecte, de marché, de chargement, de droit de sortie des camions, d’étalage, d’utilisation des parkings auto, de gardiennage, et d’utilisation des blocs de sanitaires. Malgré ces multiples taxes, les utilisateurs apprécient les prix pratiqués. Le GIE et ses membres s’en sortent ainsi avec un chiffre d’affaires mensuel de 400.000 à 500.000FCFA pendant la périodede grande affluence, et jusqu'à moins de 240.000 FCFA pendant les périodes sèches.
Alors que le marché, majoritairement fréquenté par les clients du Nigeria, a survécu à la fermeture de la frontière nigériane, la crise du coronavirus COVID-19 a réduit à néant ses efforts de résilience en réduisant ses livraisons hebdomadaires d’une quinzaine de camions gros-porteurs, à seulement 5 camions. La situation est telle que les gestionnaires cumulent à certains moments un total de 4 mois de redevance. «Pour apporter des solutions à ces problèmes, surtout pour éviter les arriérés, nous espérons revoir les termes du contrat qui nous lie à la mairie. Par exemple, on peut réduire la redevance pendant les mois de soudure, ou bien ramener son paiement périodique par trimestre au lieu de mensuel», a indiqué M. Badamassi Dada.
Elhadj Ousmane, natif de Tessaoua et un des plus importants grossistes dans le marché de céréales, se réjouit aussi de la mise à leur disposition d’un cadre aménagé pour exercer leur commerce. Avant la construction du marché, se rappelle-t-il, les céréales se détérioraient souvent. Quelques fois c’est une partie des stocks qui disparaissait. «Nous nous entendons très bien avec les gestionnaires. A chaque fois que nous faisons des remarques, ils les prennent en compte et essayent d'apporter des améliorations», confie ce grossiste qui ravitaille chaque semaine des villes telles que Kano au Nigeria, Niamey et Agadez au Niger, et le Ghana. Elhadj Ousmane appelle ses collègues à une union sacrée pour surmonter les querelles intestines qui existent entre grossistes et travailler ensemble au développement du commerce des céréales dans le département.
Les voies qui facilitent l’intervention des sapeurs-pompiers en cas de problème dans le marché de Katako sont aujourd’hui obstruées soit par les camions, par les divers moyens de transport ou encore par les vendeurs ambulants et même des commerçants qui exposent leurs marchandises, sur les trottoirs et les chaussées. Ainsi la circulation à motos, en voiture et même à pied n’est pas du tout facile pour la clientèle et les autres usagers. Cette situation déplorable qui empêche l’accès du marché aux personnes et aux sapeurs-pompiers en cas d’incendie doit interpeler les autorités concernées.
D’après les explications du président des commerçants importateurs d’igname au marché de Katako, Elhadji Mayaki, le blocage des voies au niveau de ce marché est essentiellement dû aux commerçants qui exposent leurs marchandises sur la voie. En sa qualité de président, Elhadji Mayaki a fait savoir qu’il a maintes fois sensibilisé ces commerçants sur leurs comportements car cela empêche la bonne circulation des personnes notamment la clientèle et même les secouristes en cas de besoin. Elhadji Mayaki a affirmé qu’au niveau de leur secteur le blocage ne dure pas assez de temps. «Certes les camions stationnent sur la voie mais dès qu’on finit de décharger les marchandises les camions libèrent la voie», a-t-il souligné.
Le président des commerçants importateurs d’igname a précisé que les responsables la mairie étaient venus pour prévenir ces commerçants de ne plus exposer leurs produits sur la voie. Mais très malheureusement, ils continuent à le faire aussi. «Actuellement, dès qu’ils apprennent que le maire viendra au marché, ils libèrent vite ces lieux et aussitôt après le départ des agents de la mairie, les commerçants reviennent», a-t-il déploré.
De son côté M. Moussa Saidou, un commerçant de pièces de plomberie, a dit que le problème du blocage dans ce marché se situe à l’entrée où les camions et les motos tricycles bloquent toujours la voie. «Ce blocage empêche à nos clients d’accéder au marché. Même à pied c’est très difficile», a-t-il déploré, avant de dire qu’à cause ce blocage leur chiffre d’affaires a beaucoup baissé. «Des fois, quand tu dis à un chauffeur de tricycle ou de camion de garer ailleurs pour ne pas bloquer la voie, il te dit toujours que lui il paie des taxes à la mairie pour ça, donc du coup tu ne peux rien faire que regarder ce phénomène perdurer dans l’impuissance», a-t-il témoigné.
M. Moussa Saidou a lancé un appel à l’endroit de la marie pour dégager un autre endroit pour les camions où ils vont décharger leurs marchandises sans blocage car c’est vraiment eux qui provoquent beaucoup d’accidents dans le marché. «À cause d’eux aujourd’hui, même les piétons ne veulent pas rentrer dans ce marché», s’indigne M. Moussa Saidou.
Quant à Boubacar Amadou, un client rencontré au marché, il déplore le blocage causé par les camions et certains vendeurs. «Chaque jour dans ce marché, on assiste à des blocages des voies; Souvent, en étant à pieds on ne peut pas accéder à certains endroits», a-t-il dit. Ce blocage est un phénomène récurrent au niveau du marché de Katako a-t-il ajouté, appelant la municipalité à prendre des dispositions pour faire face à la situation.
Kobadjé. Ce mot n’invoque peut-être rien pour certains habitants de la capitale, mais pas pour beaucoup d’autres, Kobadjé, c’est ce petit village de la commune de Torodi, distant de 45 km de Niamey et 15 km en aval du chef-lieu de sa commune d’appartenance. Il est bien connu de beaucoup de Nigériens pour son marché de viande fraiche, de légumes et autres fruits frais aux prix abordables. Tous les jours de la semaine sont comme des jours de marché à Kobadjé. Ce village attire toujours une clientèle qui ne se fait plus prier pour aller afin d’acheter de la viande notamment mais aussi se procurer des légumes et fruits produits localement. En visitant les stands de viande dans les étals longeant la route Niamey-Torodi traversant ce village, on se croirait dans un véritable marché moderne de boucherie.
L’histoire de la vente de viande à Kobadjé a commencé ll y a une quarantaine d’années, en tout début des années 80 exactement selon M Abdou Chaibou, l’agent technique d’élevage en poste dans la localité. «Une petite aire d’abattage a été attribuée à un boucher du nom de Ichou Boubacar qui voulait exercer le travail de la boucherie dans le village. Il abattait deux à trois animaux par jour et vendait de la viande grillée, parfois crue aux voyageurs notamment. Petit à petit, l’occasion faisant le larron, les voyageurs prenaient goût et en demandaient un peu, d’autres personnes découvraient les lieux et profitaient des week-ends et des jours fériés pour s’y rendre en vu de faire leur provision en viande», explique le président des bouchers de Kobadjé. C’est de là qu’est partie l’idée de développer l’activité dans le village qui a l’avantage d’être dans une zone d’élevage par excellence et offrant une gamme variée d’animaux, gros et petits ruminants.
L’intérêt manifesté par la clientèle de plus en plus nombreuse a amené le pionnier à se faire rejoindre par quelques jeunes apprentis bouchers pour l’aider à produire un peu plus afin de mieux satisfaire la demande. Au regard de l’engouement suscité par ce commerce, le village a été doté d’un abattoir de type plus ou moins moderne et doté d’un agent vétérinaire. Aujourd’hui, au village de Kobadjé, ils sont une vingtaine de bouchers venus de divers horizons, à disposer de leurs propres hangars. Autour de cette activité se développe tout un business mobilisant environ deux cents personnes dont une majorité de jeunes qui en tirent des revenus financiers. Toute la chaine, de l’abattage à la mise en vente, est supervisée par cet agent d’élevage pour s’assurer de la qualité des produits. Il y a une centaine d’animaux qui sont abattus chaque jour avec un pic d’abattage le jour du samedi où le nombre pourrait atteindre 150. «A titre illustratif, la journée du 7 décembre 2019, j’ai supervisé l’abattage de 45 bovins et de 93 petits ruminants à la mi-journée», a précisé M Chaibou Abdou.
Nous sommes le vendredi 6 décembre 2019 ; il est 11h 45 minutes sous un soleil chaud contrastant avec la nouvelle saison qui s’installe progressivement sur cette bourgade du sud-ouest de Niamey comme sur l’ensemble du Niger tout entier. Malgré le vent qui souffle et la poussière qui couvre légèrement le ciel, la chaleur commence déjà à se faire sentir. Le beau temps n’est pas du tout au rendez-vous sur cette esplanade de marché typiquement rural. Le temps est plutôt maussade comme disent les météorologues. Depuis plusieurs heures, disons plus précisément depuis 48 heures, la ville, qui ne cesse d’accueillir du beau monde, connait une nouvelle ambiance. De tous les côtés, hommes et femmes à bord des véhicules de transport en commun, des camions, des charrettes ou à dos de chevaux, de chameaux et d’ânes arrivent dans la ville. A Torodi, puisque c’est de cette ville qu’il s’agit, c’est le jour du marché hebdomadaire de ladite localité ; tout se vend et tout s’achète ou presque. Chaque vendredi, Torodi devient une plaque tournante pour les commerçants venus des quatre coins du Niger. Torodi, c’est une ville marchande, la ville carrefour, la ville qui représente à elle seule le Niger en miniature par sa diversité ethnolinguistique. Torodi, c’est cette ville située à environ 60 km au sud-ouest de Niamey la capitale. Son marché hebdomadaire n’a rien à envier aux autres marchés de type rural, mais il diffère en termes d’affluence et d’attrait du monde du petit commerce mais aussi de grands opérateurs.
A cette heure-là (11h45), le marché continue à recevoir du monde mais peine encore à se remplir. Un remplissage du moins impossible lorsqu’on sait que le marché est un espace ouvert débordant largement le site initial. Outre les centaines de hangars dont beaucoup sont désespérément vides attendant leurs propriétaires légitimes visiblement retardataires, de nombreux autres commerçants s’installent en dehors de l’emprise du marché. Dans le marché, quelques boutiques modernes en matériaux définitifs portant les griffes de la coopération allemande changent un peu le décor du marché. Mais derrière cette ambiance timide se cache un vrai présage qui annonce une journée bien chargée et prometteuse des bonnes affaires pour les milliers de commerçants et autres acteurs du marché. En fait comme on le sait bien, les marchés ruraux hebdomadaires ont la particularité d’ouvrir tard et de fermer tard aussi. Des camions chargés de marchandises, des véhicules légers de transport arrivent à un rythme effréné de tous les côtés et débarquent hommes et marchandises. Dans ce coin nord-est du marché niché derrière une petite colline qui fait office d’auto-gare du marché, le tohubohu est d’une frénésie incroyable.
Ils étaient quelques centaines à participer à la marche de ce matin du samedi 28 juillet 2017 suite à l’appel de la synergie Cause-Niger/SYNACEB. Pour ce collectif de syndicats d’enseignants qui regroupe un nombre important d’enseignants en activité au Niger, cette marche s’inscrit dans la logique de dénoncer la liquidation programmée de l’école publique Nigérienne par le pouvoir en place. Ainsi, enseignants, parents d’élèves, hommes politiques et des médias avaient répondu présent, ils étaient tous à la place Toumo tôt le matin d’où le départ de la marche avait été donné.
Image d'illustration Après une période d’hibernation pendant laquelle il a tiré le diable par la queue, Zakou Djibo alias Zakaï refait surface, dans un registre qu’il connaît si bien. Avec lui, les zakaïries qui ont saigné le Trésor public durant des années ! Récemment signalé dans un marché de plusieurs milliards acquis dans un secteur des plus confidentiels mais juteux qui attirent la grosse artillerie des hommes d’affaires du régime, Zakou Djibo a donc repris ses zakaïries, réhabilité par le grand gourou. Analphabète mais intelligent, il a fait profil bas tout en continuant à servir avec abnégation le régime, comme il l’a si bien fait avec d’autres avant de tourner casaque dès que les choses tournent mal. C’est ainsi qu’il a fait les beaux jours du RDP Jama’a avant de migrer vers le Mnsd Nassara aussitôt que le Président Baré est mort. Il y restera 10 ans. 10 ans de marchés dans la plus grande facilité, sans concurrence et des milliards empochés, parfois sans avoir livré quoi que ce soit. Et lorsqu’il le fait, ce n’est pas toujours la qualité. Comme partout au monde et avec des hommes de son genre, Zakou Djibo est un garçon sans état d’âme. Il ignore ce qu’est l’Etat et ne veut sans doute pas le comprendre. Il ignore ce qu’un homme pétri de dignité car pour lui, chaque homme a un prix. Il ignore surtout l’étendue du mal qu’il fait à son pays dont il dilue les ressources financières dans des pratiques ruineuses pour le Niger.
Suffisant et d’une arrogance sans limite, Zakaï a pratiquement réduit les populations au rang d’automates à qui il dicterait ses quatre volontés. Le Zarmaganda, qu’il a cru avoir si dompté qu’il lui suffirait de claquer des doigts pour faire faire aux populations ce qu’il désire, soit-il contre les valeurs de dignité et d’honneur, lui a appris, en février et mars 2016, ce qu’il ne sait pas : l’argent n’achète pas tout et il en a fait l’amère expérience. Après avoir subi de plein fouet la sanction méritée de la part du Président Issoufou pour avoir lamentablement échoué dans sa mission électorale en 2016, Zakou Djibo sort de son «purgatoire», plus que jamais d’aplomb. La «résurrection» du tapissier-brocanteur dans le cercle des saigneurs du Trésor public alors qu’on le croyait en faillite, définitivement, est la preuve que Zakaï sait à qui il a affaire. Et il l’a prouvé. A suivre !
L’organisation des mariages diffère d’une époque à une autre. De nos jours, les cérémonies de mariage impliquent un certain nombre de nouvelles pratiques fantaisistes qui contribuent à compliquer les choses. D’innovation en innovation, le mariage, cette institution bénie par toutes les religions et les traditions, est en passe de devenir la pratique sociale la plus sophistiquée et surenchérie.
Entre autres pratiques décriées dans la célébration du mariage, il y a le fameux ‘’rôti’’ qui consiste à préparer des dizaines et des centaines de volailles pour les amis des jeunes mariés. S’y ajoutent ensuite les ostentations du cocktail organisé pour donner au mariage une touche de bombance et d’extravagance.
Rabia Nassamou, une jeune dame habitante de Niamey, explique que le ‘’rôti’’ grève dangereusement le budget de la famille de la jeune mariée qui est appelée à en supporter les charges. Ce somptueux plat de 25 à 50 pintades (ou poulets) est destiné à l’accompagnement de la jeune mariée. « Il s’agit d’honorer la jeune mariée en faisant en sorte que son dernier repas de la maison soit grandiose», explique Rabia.
Mais en réalité, la célébration commence dès la veille avec le ‘’Party kaouyawa’’ qui rassemble les amies de la ‘’Amaria’’ et des membres de sa famille. Au cours de cette parties les amies s’habillent en mode typiquement villageois avec des habits traditionnels et du maquillage aux signes identitaires ancestraux, d’où son nom ‘’party kaouyawa’’. Ainsi, toute la soirée, ça chante et ça danse aux pas des sons traditionnels. Une véritable remontée du temps dans les traditions ancestrales !
Quant au ‘’Hanna’’ pratiqué généralement dans la socité Zarma, il tire sa source de nos traditions. A l’image du ‘’Lallé’’ ou la mise au henné pratiquée dans la société Haoussa, ce rituel est une sorte de séance de purification traditionnelle des futurs jeunes mariés, tout en les rendant plus beaux et rayonnants. Ce rituel officié par des anciens en présence de plusieurs invités constitue aussi une sorte de test pour mieux sonder le caractère de la future épouse.
Quant au ‘’wayma wayma’’, la bassine remplie de tissus, de pagnes, de bijoux et de cosmétiques offert en cadeau à la jeune mariée par les cousines et les sœurs par voie de cotisation.
La célèbre cantatrice et traditionnaliste, Tinni Bio gna, invitée pour agrémenter presque toutes les cérémonies de mariage à Niamey, se réjouit de constater que certaines de ces pratiques comme le ‘’Hanna’’ et le ‘’Party Kaouyawa’’ s’incrivent dans les efforts de promotion et de perpétuation de nos traditions ancestrales. Cependant, elle déplore le gaspillage qui les entoure. Car, rappelle-t-elle, à l’époque, le mariage était célébré dans la simplicité, sans tracasseries ni dépenses excessives.
Décrivant le déroulement du ‘’Hanna’’, Tinni Bio Gna explique qu’avant, il consistait à terrasser la jeune mariée avec force, l’immobiliser et lui attacher une sorte de foulard en sorte de bonnet. La nuit du ‘’Hanna’’, la jeune mariée est installée sur une natte blanche et les tam-tams et des chanteuses traditionnelles agrémentent la soirée aux pas de danse des amies de la jeune mariée.
Elle explique que s’agissant de la grosse bassine du ‘’wayma wayma’’, à l’époque elle se limitait à un panier qui ne demandait pas de tels moyens. « Le contenu était juste composé de calebasses, de deux ou trois tasses, du savon, de l’huile et bien sûr la couverture traditionnelle appelée ‘’kounta’’ ou ‘’Téra-Téra’’. Les sœurs qui emmenaient le panier recevaient en retour une grande galette de mil large comme une pizza qui est farcie en plusieurs parties, et chaque sœur recevait une part en guise de remerciement », rappelle la traditionnaliste. « Dans le temps, il n’y avait pas cette affaire de rôti où les gens préparaient des dizaines de pintades pour une seule soirée, mais il y avait la semaine des jeunes mariés qui se déroulait dans la fête mais sans un grand gaspillage. Durant la semaine, les amies de la jeune mariée préparaient du couscous de maïs, de la pâte de mil pour les amis des mariés », se souvient-elle.
A ce titre, Tinni Bio Gna lance un appel à la retenue dans les dépenses de mariage. « Les doigts de la main n’ont pas les mêmes tailles et il en est de même pour nous les êtres humains parlant de moyens. Chacun doit se marier selon ses moyens. Si tu n’en a pas beaucoup, il faut se contenter d’épouser quelqu’un de la même catégorie sociale pour célébrer son mariage selon ses moyens. Les mères des jeunes mariées doivent vraiment arrêter de se mettre dans des problèmes en empruntant de l’argent pour organiser un événement grandiose, quitte ensuite à se retrouver en prison », conseille-t-elle.
Dans la religion islamique, le mariage est défini comme une loi que Dieu a établie dans la création et la formation des mondes. Dans le code civil, le mariage est conçu comme la société de l’homme et de la femme qui s’unissent pour perpétuer leur espèce, pour s’entraider par des secours mutuels, à porter le poids de la vie et pour partager leur commune destinée.
La conception traditionnelle quant à ellevoit dans le mariage une union de deux familles, et au-delà, de deux communautés. Le mariage s'entend également comme l'acte par lequel le couple se place dans une situation juridique durable afin d'organiser une vie commune et de préparer la création d'une famille.
Le mariage est ainsi un acte officiel et solennel dont le but est de constituer une famille. Ainsi, la solennité du mariage impose une célébration devant un officier d’état civil ou encore devant une autorité religieuse. C’est ainsi que le mariage coutumier connait beaucoup de formalités et de cérémonials, despréparatifsà la célébration.
Mme Ambarka Kaltouma et Mme Mariko Moussa Salamatou nous donnent ici des explications relatives à certaines cérémonies du mariage.
Le mariage est un acte qui lie la religion et la tradition. Aujourd’hui, comme de tous temps, le mariage est célébré dans des normes avec des rituels culturels et religieux. Toutes les facettes sont prises en compte, jusqu’au moindre détail, par ces deux piliers que sont la religion et la tradition dans un processus précis. Cependant ces rituels varient selon les religions et les cultures des futurs mariés et de leurs familles. Les tendances constatées çà et là, laissent croire que le mariage, tel qu’il est célébré aujourd’hui, est pris en tenailles de manière absurde entre religion, tradition et réalité, rendant ainsi le coût du mariage très exorbitant.
Malgré tous les garde-fous, certains aspects du mariage perdent de plus en plus de repère au point d’être considéré pour le commun des nigériens comme un fardeau. Certains allant jusqu’à y voir un chemin creusé d’épreuves liées à des dépenses de grandes factures.
De nos jours, l’organisation du mariage a atteint tout son paroxysme en termes de dépenses et de surcharges. Quand un mariage s’annonce, les deux parties n’auront pas de répit durant une longue période. Des poches vont saigner, beaucoup de dépenses d’argent et d’énergie, mais la chandelle en vaut le jeu !
Oustaz Souleymane Oumar, dit Souleymane Bonferey, explique que le mariage fait partie des actes d’adoration du Prophète. Ce qui en fait, dans certaines circonstances, une obligation du point de vue de l’islam.
Les leaders religieux et coutumiers s’indignent…
Dans le cadre du mariage, Oustaz Souleymane Oumar rappelle que l’islam préconise de rendre les choses souples afin d’éviter les dépenses ostentatoires. « Aujourd’hui pour un seul mariage, certains peuvent se permettre de débourser des millions rien que pour la dot. On ne dit pas que c’est du haram, car la charia n’a pas interdit cela. Il n’y a pas de minimum ou maximum pour le mariage, mais le prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui) a démontré que le mariage le plus bénéfique, c’est celui qui est moins coûteux en termes de dépenses, autrement dit, la meilleure dot est celle qui est la moins coûteuse », explique Souleymane Oumar Bonferey, avant de préciser que le bon mariage est loin d’être une simple affaire d’argent.
Les leaders sont les gardiens de la tradition. Ils ont leurs mots à dire dans le cadre du mariage. Le Chef du quartier Tallagé, M. Hassane Soumana dit Sagayzé, un autochtone du canton de Saga, est régulièrement sollicité pour participer à des mariages en tant qu’autorité coutumière depuis plusieurs décennies. Son quartier enregistre plus de 25 mariages chaque week-end. Pour lui, la question du mariage dans sa forme actuelle est un sujet très délicat, car il y a beaucoup d’éléments qui y sont greffées. « Quand on assiste à un mariage nous insistons qu’il y ait un mariage normal, c’est-à-dire un mariage basé sur le consensus entre des jeunes ayant atteint l’âge de se marier », dit-il.
Selon lui, c’est la coutume qui prime dans le cadre du mariage au Niger, mais on constate que les gens exagèrent beaucoup. Il déplore comment les mariages sont célébrés avec des dépenses énormes qu’ils engendrent. « Les gens aiment vraiment se compliquer la vie ! On a tout fait pour combattre la pratique des uniformes et du gaspillage pendant les mariages, mais en vain. Nous faisons des sensibilisations dans ce cadre, mais rien n’y fit ! Mariage uniforme, baptême uniforme, sans compter les mets et autres pratiques fantaisistes. Ce qu’une famille peut conserver pour des mois, en une seule journée, on le gaspille. C’est du gâchis, vraiment moi, personnellement je m’oppose à cela. Ce n’est pas bon ! », s’indigne le Chef du quartier de Tallagué.
S’agissant de la normalisation et la réduction des coûts du mariage, M. Hassane Soumana, insiste sur le rôle que doit jouer le pouvoir public. « On ne peut parler de mariage sans parler de feu Président Kountché. Ce dernier a fixé et imposé avec rigueur le plafonnement de la dot du mariage à 50.000 FCFA. Jusqu’à présent, c’est ce qui est respecté, mais au fond, y a un jeu de cache-cache. Car, vous allez voir que le jour du mariage on annonce les 50.000 francs, la kola et le cadeau des marabouts et des chefs des quartiers, mais à l’incognito, il y a des choses qui se passent entre les deux parents qui ne sortent jamais au dehors. Ce qu’on brandit devant tout le monde c’est 50.000F pas plus pas moins. Pour le reste c’est la cuisson interne», dénonce le chef du quartier Hassane Soumana. Aussi, ce dernier invite-t-il les parents et les jeunes mariés à revoir leur copie pour réduire les coûts du mariage et surtout d’éviter d’imiter ce que font les autres.
Bagga, un village situé à une quarantaine de kilomètres au sud de la ville de Tahoua, présente des caractéristiques favorables à l’élevage. Dans ce village, il y a une vallée où vit Mariama Ahmoudou, une femme nomade âgée de 43 ans, mariée et mère de 9 enfants et issue d’une famille d’éleveurs. Un métier qu’elle continue toujours à exercer comme le combat d’être femme éleveur. En dépit de toutes les tâches d’épouse, mère ; Mariama se retrouve aujourd’hui debout en pratiquant l’élevage des gros et petits ruminants, une tâche difficile mais noble dont elle ne cesse de faire les louanges. Selon Mariama Ahmoudou, ‘’je suis une femme analphabète ; ma vie dépend uniquement des animaux ; j’investis d’importants moyens financiers pour alimenter ce grand troupeau composé de chamelles, de vaches, de brebis et de chèvres. J’achète chaque jour 70 sacs d’aliments bétails en raison de 1250 FCFA le sac selon les périodes, mais tout provient de la vente du lait ; un litre de lait de chamelle rapporte 1000FCFA et celui de la vache 500FCFA. Donc, la vente du lait permet aussi de subvenir aux besoins du cheptel familial, en mettant les jeunes à l’abri de l’exode’’, a-t-elle expliqué.
La vallée de Bagga, à l’instar de certaines localités de la région de Tahoua, n’est pas à l’abri de la situation d’insécurité qui entrave aujourd’hui la valorisation de nos cheptels, une situation qui inquiète la ‘’dame de fer’’, le nom attribué à cette dame par les habitants de Bagga. Pour Mariama Ahmoudou, la situation d’insécurité qui se vit chez nos voisins nous inquiète surtout nous qui vivons en pleine brousse. Plusieurs de nos enfants en exode commencent à comprendre : ils doivent rester ici travailler car il y a du travail et nous avons la quiétude que Dieu bénisse et protège notre cher pays le Niger.
Comme dans plusieurs pays de par le continent et le monde, les jeunes nigériens s’investissent dans la conception d’applications technologiques dans plusieurs domaines de la vie. C’est l’exemple de Mariama Ekhizi, une jeune nigérienne qui a mis au point une application dans le domaine de la santé. ‘’Wafu’’, c’est le nom de l’application développée par cette étudiante inscrite en master à l’Ecole Supérieure des Télécommunications (EST) de Niamey, Option Génie logiciel. L’application Wafu a d’ailleurs été primée lors la 2ème édition du concours « e-Takara » dont les résultats ont été proclamés à l’occasion de la fête anniversaire de la proclamation de la République le 18 décembre 2018 à Zinder.
Mariama Ekhizi a toujours eu une passion pour le secteur de la santé. Elle a voulu y effectuer des études universitaires, mais le destin l’a orientée vers la technologie et le numérique. A défaut de réaliser sa passion qui est celle d’entreprendre des études universitaires en Santé, Mariama Ekhizi se contente de la réaliser à travers le domaine du numérique qu’elle juge polyvalent. C’est ainsi qu’elle s’est engagée à développer des applications à même d’aider les populations nigériennes dans le secteur de la santé. Il s’agit pour elle d’apporter une contribution au développement du numérique au Niger. Selon la jeune développeuse, l’application « Wafu » a pour but de réduire le taux de mortalité lié aux épidémies et aux erreurs médicales dues au manque d’information sur les patients. Cette application est scindée en deux principales sections à savoir : gestion des épidémies et dossier médical électronique.
Il y a là deux applications qui font office de back and keep qui permettent de gérer l’application qui sera vue par les utilisateurs. Il existe aussi une application spéciale qui s’appelle «eWafu » destinée à la population. En effet, sur l’application on a une première page qui donne des informations relatives à la santé. « En cas d’épidémie, explique la jeune Mariama, il y a un mouton d’alerte qui apparait et diffuse au fur et mesure les symptômes liés à cette épidémie et éventuellement des informations détaillées sur la conduite à suivre pour une meilleure prévention ». Pour ne pas marginaliser cette bonne partie de la population, Mariama a eu le bon reflexe de faire en sorte que les personnes n’ayant pas été à l’école puissent utiliser cette application. A ce niveau, les utilisateurs de l’application verront des images illustratives et des synthèses vocales pour une perspective qui s’ouvre au reste de la population.
Mariama Mamane, La Nigérienne Qui Voulait Sauver Le Fleuve NigerTransformer le nuisible en utile, c’est le défi que s’est lancée Mariama Mamane. Cette jeune nigérienne de 27 ans, soucieuse des problèmes environnementaux qui affectent son pays et plus particulièrement le fleuve Niger, est la fondatrice de Jacigreen, une start-up eco-innovante dont le but est de dépolluer le fleuve Niger tout en produisant de l’engrais et de l’électricité.
Tout commence en 2016 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Mariama Mamane est alors étudiante à l’institut international d’enseignement supérieur et de recherche (2iE) où elle poursuit des études en ingénierie de l’eau et de l’assainissement.
Cette année-là, l’école organise un concours qui permet aux étudiants de présenter leurs idées de projets, avec à la clé un coaching personnalisé de la part de jurys composés de professeurs, investisseurs et chef d’entreprises.
Mariama Mamane décide alors de soumettre un projet qu’elle rumine depuis 2013 : celui de transformer la problématique jacinthe d’eau en engrais naturel.
Mariam Mamane Si le nom de Jacinthe d’eau ne vous dit rien, les riverains du fleuve Niger eux le connaissent bien.
Sous ses airs de plante aux pétales délicates se cache en réalité l’une des plus grandes menaces de l’écosystème fluvial Nigérien.
Originaire d’Amérique du sud, cette plante aquatique a la particularité de proliférer à une vitesse incroyable créant ainsi un véritable tapis de verdure flottant, asphyxiant les cours d’eau et empêchant aussi la navigation et la collecte de l’eau pour l’irrigation.
Ce véritable colon du règne végétal étouffe les autres espèces de plantes et d’animaux aquatiques, notamment les poissons qui ne peuvent supporter les hauts taux de nutriments organiques qui finissent par s’accumuler.
À la longue, la plante en vient, ni plus ni moins, à tuer les plans d’eau.
La jacinthe d’eau représente aussi une autre menace importante pour la santé des Nigériens puisqu’elle constitue un excellent abri pour la ponte des œufs des moustiques, responsables de la transmission du paludisme, maladie dont les 80% des cas sont enregistrés en Afrique Sub-saharienne.
C’est cette plante que Mariama Mamane se met en tête de combattre.
Sous ses airs de plante aux pétales délicates se cache en réalité l’une des plus grandes menaces de l’écosystème fluvial Nigérien.Plutôt que de simplement chercher à l’éradiquer, elle décide de lui trouver une utilité en l’utilisant comme engrais naturel grâce à un processus de compostage en anaérobie.
Le biogaz qui s’échappe de ce processus est lui-même récupéré pour produire de l’électricité. Une pierre deux coups. C’est ainsi que naît le projet JACIGREEN qui remportera, le 17 Juin 2016, le premier prix du concours « parcours entrepeneurs » du 2IE.
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« Ce fut le déclic de croire en moi et aussi aux changements que je pourrais apporter pour le développement durable. Après cela j’ai continué à travailler sur le projet en me rapprochant d’avantage des institutions et de la population afin que les solutions proposées par JACIGREEN répondent efficacement aux différents problèmes. Je suis très motivée par un besoin débordant de réalisations et je suis arrivée à ce cap avec une seule formule : « Le changement commence par moi-même. »
Elle se voit décerner le «Prix de l’encouragement » du Jury pour Jacigreen, jugé comme un projet à fort potentiel qui participe à la transition vers un modèle économique d’entreprise viable et durable en Afrique.
L’African Rethink Awards
Très récemment, Mariama Mamane est lauréate pour le continent Africain du « Young Champion of the Earth Prize », un concours mondial visant à identifier, soutenir et célébrer les talents âgés de 18 à 30 ans animés par de grandes idées pour protéger et restaurer leur environnement.
Le gagnant de chacune des cinq régions (Afrique, Europe, Amérique du Nord, Amérique Latine et Caraïbes, Asie de l’Est) recevra un financement de démarrage de 15 000 USD, un mentorat d’expert ainsi qu’une formation basée sur les besoins et l’accès à des réseaux influents.
Chaque lauréat partagera également son parcours de mise en œuvre à travers une série de vidéos et d’articles de blogs tout au long de l’année.
Un prix et un encadrement qui seront sûrement d’une aide précieuse pour l’éco-optimiste Nigérienne qui prévoit en 2018 de produire 30.000 sacs de 50 kg d’engrais naturel ainsi que 1 700 000 Kwh, soit de quoi alimenter 2500 ménages, une aubaine pour un pays où les coupures de courant et autres délestages ne sont pas si rares.
Restaurer et protéger l’environnement est une tâche longue et ardue, le faire avec des moyens limités, l’est encore plus. Mais Mariama Mamane y croit. Plus qu’un souhait, c’est un véritable devoir.
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« Il est primordial d’agir sur les problèmes environnementaux au Niger pour mieux faire face aux changements climatiques. L’environnement est un patrimoine commun nous devons le protéger pour assurer un développement durable. »
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Un max de partage pour soutenir cette digne fille de l’Afrique!
Dans un audio qui a été largement distribué sur les réseaux sociaux en particulier Whatsapp, on a entendu l’actuel ministre de le justice, Garde des Sceaux, Marou Amadou, alors acteur de la société civile et opposant farouche au projet de prolongation de mandat présidentiel de Tandja Mamadou en 2009 connu sous le vocable de Tazartche, notamment sur les questions de la loi des finances et de la justice (ou plutôt de l’injustice) s’en prendre de la manière la plus effrontée au gouvernement de l’époque dirigé par Hama Amadou, l’accusant de tous les péchés d’Israël.
C’est ainsi qu’en répondant aux questions qui lui étaient posées par une femme qui devait être une journaliste, Marou Amadou s’est répandu dans la flétrissure, dans une forme de plaisanterie narquoise empreinte de malveillance, accusant tour à tour le président Tandja et Hama Amadou d’abord, d’avoir voulu escroquer le peuple dans le cadre de la mobilisation des ressources relativement à la loi des finances de l’année 2009, notamment à imposerla taxe jusqu’aux vendeuses de soumbala des campagnes reculées du Niger, ensuite Mati Elahadj alors ministre de la Justice de l’époque d’être un juge corrompu à la solde exclusive du régime. Tels étaient les propos de Marou Amadou. Bien sûr , que tout cela fait sourire aujourd’hui, sachant que Dieu faisant bien les choses, a fait de Marou Amadou aujourd’hui ministre de la Justice du Niger dans le gouvernement qui veut imposer aux nigériens la loi des finances la plus controversée de l’histoire de la gouvernance politique du pays. Car si tel est vrai que le gouvernement de Hama Amadou a voulu imposer les vendeuses de soumabala, celui de Brigi Rafini est entrain de vouloir imposer la taxe aux morts et aux orphelins. Que dira donc Marou Amadou de cette situation et aussi de l’état de déliquescence généralisée dans lequel est plongé le Niger par la renaissance dont lui Marou est l’un des ministres plus zélés ?
La dame Bety a sûrement des nerfs d’acier. Malgré les scandales dans lesquelles elle baigne et qui tiendrait à carreau n’importe quel homme sensé, celle qui règne sans partage sur l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (Arcep) fait de l’agitation stérile, persuadée que la justice, qui aurait dû la frapper depuis belle lurette, n’existe pas. Elle a raison. L’Arcep, c’est sa maison, dans la forme comme dans le fond. Elle l’a bourrée de ses parents — des sources indiquent qu’ils dépassent 20 — recrutés en violation de la loi, un délit dénoncé, à la fois, par la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) et la Cour des comptes. Mais la dame Bety n’a pas que des défauts. Elle est généreuse. Son altruisme est connu. Rien qu’au cours de l’année 2017, elle a distribué 426 150 523 FCFA dans des dépenses discutables, voire chargées de suspicions quant à la justification et à l’identité des bénéficiaires. 426 150 523 FCFA, dont 130 970 390 FCFA pour les relations publiques et 295 180 133 FCFA pour autres appuis. Une véritable débauche d’argent ! A l’intérieur de ces rubriques, on trouve du tout. Dans les 130 970 390 FCFA dédié aux relation publiques, même le Cabinet du Premier ministre qui dispose d’un budget de …, le troisième meilleur budget de l’Etat, a été arrosé. En juin 2017, ce sont 12 285 000 FCFA, versés en deux tranches de 2 730 000 FCFA et 9 555 000 FCFA, qui ont été consentis au Cabinet du Premier ministre pour achat de sucre. Mais il y a pire. Des factures aussi ont été apurées pour le compte de la Primature. Ainsi, l’ARCEP a apporté des appuis au Cabinet du Premier ministre pour des factures dues à des prestataires diverses. Il y avait, notamment 48 000 000 FCFA à la Nouvelle imprimerie du Niger, 9 282 000 FCFA pour les éditions Pyramide, 575 960 FCFA pour les établissements Garba. Le Cabinet du Premier ministre était ainsi sponsorisé par l’Arcep qui endossait et payait ses factures. Et le budget de la Primature ? Ces dépenses étaient-elles doublement prises en charge ? Ce n’est pas exclu. Tout comme ce n’est pas exclu que ces affectations de dépenses soient pure fantaisie pour soutirer de l’argent dans les caisses de l’Arcep.
La rubrique « Autres appuis » est encore plus douteuse. Un fourretout dans lequel quelques 295 180 133 FCFA ont été engloutis comme dans un tonneau des danaïdes. Pour la coupe d’Afrique des moins de 20 ans qui s’est tenue à Maradi, ce ne sont pas moins de 75 millions qui ont été sortis des caisses de l’Arcep. Libellé de l’écriture ? Appui au football tout simplement. On sait ce qu’a été ce tournoi panafricain organisé par le Niger. Un scandale financier de grande ampleur, même l’éclairage, financé à coups de millions, ayant été un échec au point où les matchs ont été finalement délocalisés à Niamey. La dame Bety, qui concentrait entre ses mains tous les pouvoirs entre octobre 2017 et octobre 2018 (présidente du conseil et directrice générale par intérim), n’était pas allée de main morte. L’argent, elle en a distribué à gogo comme un distributeur automatique bancaire. Au grand bonheur des bénéficiaires qui ne sont pas forcément des structures légalement justifiées. Ils y a, certes, des ONG, des associations, mais aussi des personnalités et des institutions que rien ne saurait expliquer l’éligibilité au distributeur automatique de l’ACERP.
L’Arcep, toujours en 2017, a accordé curieusement deux appuis à l’Assemblée nationale pour son réseau Tic (Technologies de l’information et de la communication) à hauteur de 40 000 000 FCFA, versés également en deux tranches de 20 502 000 FCFA et de 19 498 000 FCFA. C’est tout de même la deuxième institution de l’Etat avec un budget de …FCFA en 2017. Le Secrétariat général du gouvernement n’est pas en reste. Il s’en est tiré avec 20 000 000 FCFA à l’occasion d’un atelier organisé à Tahoua sur la cybercriminalité. Il en est de même de l’Ortn de Tahoua pour 38 484 860 FCFA empochés, dont 14 614 504 en novembre et 23 870 356 FCFA en décembre.
C’était dans la perspective de la fête tournante du 18 décembre. Dans le lot, des personnalités ont été également arrosées. C’est le cas du député Samaïla Ali qui a bénéficié d’un appui de l’Arcep pour une mission effectuée, on ne sait pour quoi. La prise en charge de sa mission (3 510 000 FCFA), son billet d’avion (2 850 000 FCFA) ainsi qu’une pénalité (123 000 FCFA) que l’Arcep a dû payer sur le billet se sont élevés à 6 483 000 FCFA.
Les violations systématiques des dispositions pertinentes du Statut particulier adopté en 1999, continuent de manière éhontée du fait de la seule volonté du super Secrétaire général du ministère, le sieur Ibrahim Sani Abani. Le désormais inamovible SG à double casquette semble fouler aux pieds les manières de gestion administrative. Nommé secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’extérieur (MAE/C/IA/NE), depuis l’avènement de la renaissance, il cumule en toute impunité les deux postes (SG MAE/ C/IA/NE/CENSAD depuis 2013 (Sahel du 13 février 2013). Largement en dépassement de mandat, il s’accroche à ses strapontins du mieux qu’il peut. Avec l’organisation prochaine de la conférence de l’Union africaine par notre pays, il semble se faire des regrets avec son départ annoncé à la retraite. Mais il a des raisons d’espérer une rallonge avec le vrai/faux débat engagé depuis quelque temps pour justifier une probable prolongation de l’âge de départ à la retraite. Pour y parvenir, ils usent de toutes les ruses pour justifier aux yeux des plus hautes autorités, le caractère indispensable de leur maintien au-delà de la date prévue pour leur départ à la retraite. Ainsi, les recrutements directs de jeunes cadres compétents sont systématiquement abandonnés pour non seulement vider l’administration des rares cadres existant mais affectés dans les services extérieurs, mais aussi justifier le recours abusif à des recrutements irréguliers d’agents incompétents et qui ne remplissent pas les conditions requises pour accomplir les missions dévolues au ministère des Affaires étrangères. Un ministère devenu depuis quelque temps un fourre-tout devant servir de tremplin à des individus sans qualification aucune dans le seul dessein de leur permettre de jouir des avantages que cela peut leur procurer au détriment de la mission de service public assignée au ministère.
Dans le cadre de la mise en œuvre pratique de la Convention Internationale de la Haye relative aux mécanismes d’adoption des enfants, ratifiée par le Niger en juillet 2018, le ministère en charge de la Protection de l’enfant a procédé, hier matin à Niamey, à l’installation officielle d’une Autorité Centrale de gestion.
L’organe au sein duquel siègeront des représentants de l’ensemble des organisations et institutions concernées par la question des droits de l’enfant est chargé de gérer l’adoption. Présidant la cérémonie d’installation solennelle de ladite structure dénommée «Autorité Centrale en matière d’adoption nationale et internationale», en présence du ministre de la Justice, garde des sceaux, la ministre de la Promotion de la femme et de la protection de l’enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini a d’abord rappelé que la structure a été créée le 5 septembre 2019, par un arrêté signé conjointement pris par les responsables des quatre (4) ministères intervenant dans la gestion de l’adoption. Il s’agit notamment du ministère de Promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant, celui de la Justice, le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation et celui des Affaires étrangères et de la coopération.
Selon la ministre Allahoury Aminata Zourkaleini, les droits des enfants font l’objet d’une attention soutenue de par le monde, au point où la communauté internationale a adopté plusieurs instruments juridiques visant la protection de l’enfant. Dans cette optique, «notre pays a ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme en général et ceux qui consacrent la protection de l’enfant en particulier», a-t-elle indiqué s’appuyant sur les exemples de la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant (CDE), de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE), ainsi que celui de la Convention de la Haye portant «adoption des enfants» dont l’autorité centrale constitue le cadre de référence de la mise en œuvre.
Ce faisant, «du respect de ce cadre, dépendra l’assurance d’une bonne étude des dossiers de candidatures à l’adoption, afin de trouver à chaque enfant nécessiteux une famille convenable», a dit la ministre de la Protection de l’enfant. Il faut entendre par «enfants nécessiteux» ici, ceux déclarés officiellement pupilles de l’Etat. Ce sont souvent des enfants abandonnés ou de mères malades mentales dont les investigations menées par les services techniques, les ONG et Associations, la police et la gendarmerie n’ont pas permis de trouver d’attaches familiales.
Au regard de l’initiative qui cadre bien avec ses principes fondamentaux de l’inclusion et de la non-discrimination des enfants, Plan International salue les efforts fournis par le gouvernement Nigérien à travers sa politique en faveur des droits enfants. «Plan International s’engage à collaborer pleinement avec l’Autorité Centrale mise en place ce jour et à informer largement sur cet organe ainsi que les mécanismes d’adoption des enfants au Niger», a annoncé la Directrice du développement de programme au Plan International/Niger, Mme Moussa Ramatou Kane.
Dr. Hima Mahamane, Consultant en Santé et Environnement, a bien voulu donné son avis relativement à cette question. Selon lui, des précautions doivent être prises afin de ne pas mettre la vie de certains patients en danger du fait des agissements des vendeurs d’illusions.
Docteur Hima Mahamane souligne que « la force ou l’intérêt de la médecine traditionnelle, c’est qu’elle s’exerce au sein d’une communauté et de ce fait elle se base sur la culture et les croyances religieuses et mystiques. Ainsi, la communauté y adhère et elle devient le premier recours pour la majorité de la population rurale. Cependant, elle a des moyens diagnostiques très limités et incertains. On constate aussi une prolifération de « vrais-faux thérapeutes », de véritables marchands d’illusions, voire de la mort ». En effet dit-il, « ils prétendent guérir toutes sortes de maladies (cancer, insuffisance rénale et diabète) jouant ainsi sur la crédulité des uns et le désespoir des autres. Ils prennent ainsi les malades en otage, et mettent leurs vies en danger. Ils parviennent seulement à retarder la prise en charge des malades par la médecine moderne ouvrant ainsi la voie à une aggravation de leur état de santé, des complications et même des décès. » Selon Docteur Hima Mahamane, l’identification et l’encadrement des tradipraticiens et la circonscription de leurs activités est obligatoire pour les pouvoirs publics.
Après plusieurs reports, l’assemblée générale élective de l’Observatoire Nigérien Indépendant des Médias pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED) s’est tenue le samedi 10 juin à la Maison de la Presse à Niamey. A la fin du processus, M. Assane Soumana, ancien directeur de la rédaction et des centres régionaux de l’Office National d’Edition et de Presse est élu nouveau président de l’ONIMED. La nouvelle équipe entend réorganiser la structuration interne de l’observatoire et lui insuffler une nouvelle dynamique de monitoring des medias.
C’est donc un vétéran de la presse nigérienne qui conduit désormais aux destinées du tribunal des pairs. Ancien reporter, ancien Rédacteur en chef, puis Directeur de la Rédaction à l’ONEP, Assane Soumana a plus de 30 ans de carrière dans le journalisme. Il a, à ses côtés, un autre vétéran comme Rapporteur général, M. Ousseini Issa qui a évolué dans le privé, notamment au journal Le Républicain, à Alternative Espace Citoyen et dans plusieurs autres organisations socioprofessionnelles du secteur. Les autres membres sont Daouda Adamou (Vice-président), Ibrahim Moussa (Secrétaire général), Mahamadou Tahirou ; Aliou Mamane et Djibril Amadou (Rapporteurs).
Le président élu de l’ONIMED, M. Assane Soumane, a annoncé que le travail que la nouvelle équipe va accomplir en faveur de la presse nigérienne va se faire de manière inclusive. «C’est de façon consensuelle qu’on va essayer de travailler avec tout le monde et s’il le faut, on n’aura pas d’autres choix que d’appliquer les textes parce que, évidemment, le tribunal de pairs doit éviter que les manquements aux règles de déontologies ne conduisent les journalistes devant les tribunaux. Il vaut mieux qu’on règle les affaires entre nous et éviter que les journalistes soient jetés en pâture devant les juges et devant la vindicte populaire», a-t-il dit.
Pour y arriver, la nouvelle équipe entend travailler pour lever les obstacles au plein épanouissement professionnel des journalistes au Niger et lutter à faire disparaitre les manquements qui les handicapent dans le but de leur éviter de possibles sanctions et emprisonnements. «On va faire un travail de sensibilisation, on va renforcer la formation de nos confrères et on va attirer beaucoup leur attention sur le respect stricte des règles de déontologie», a promis le président élu de l’ONIMED.
M. Assane Soumana a appelé l’équipe sortante de l’ONIMED et le président du Conseil d’Administration de la Maison de la presse, à rester aux côtés de la nouvelle équipe pour la soutenir dans l’accomplissement des tâches qui l’attendent. «Nous comptons, au-delà de la confiance que vous avez placée en nous en nous portant aux différents postes de l’observatoire, sur votre appui et votre soutien, et aussi sur le soutien de l’ensemble de la presse pour réussir notre mission. Nous sommes venus avec beaucoup d’ambitions», a-t-il indiqué. Il a vivement salué le travail accompli par l’équipe sortante qui était animée de bonnes volontés mais, faute de moyens, n’a pas pu aller au bout de son programme».
Le programme de formation offert par l’ambassade des États-Unis au Niger en collaboration avec l’Université du Missouri et l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication- section du Niger (APAC), est clôturé le 13 janvier dernier, à Niamey. Au total 65 journalistes ont bénéficié de ce programme à Niamey et Maradi. La formation était axée sur la lutte contre la désinformation, l’exploitation du multimédia, l’utilisation des médias sociaux et le financement.
Au cours de la cérémonie de clôture, la chargée d’Affaires de l’ambassade des USA au Niger, Mme Susan N’Garnim, a déclaré que, «le journalisme est un outil nécessaire pour une démocratie saine et efficace. C’est ainsi que le gouvernement des États-Unis s'est engagé à appuyer le journalisme responsable dans le monde entier».
Mme Susan N’Garnim a également souligné que le travail de l'Ambassade des États-Unis pour soutenir la presse nigérienne se poursuivra. «Nous continuerons d'organiser des programmes de formation et d'échanges aux États Unis. Nous continuerons à soutenir les journalistes et les responsables dans leurs efforts pour assurer une presse libre et impartiale au Niger», a annoncé la diplomate américaine qui devait par la suite indiquer que cela renforce la démocratie, la liberté d'expression, et les libertés civiles. «Et les États-Unis restent toujours un partenaire dans cet effort vital», a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le Directeur de la diplomatie publique de l’ambassade des USA, M. Stephen E. Dreikorn a rappelé que pendant des décennies, les États-Unis ont œuvré pour soutenir une presse responsable, bien formée et libre au Niger. «L’ambassade envoie régulièrement des journalistes aux États-Unis pour se former dans le cadre des programmes d'échanges académiques et professionnels. L’ambassade a également organisé de nombreuses formations au Niger», a mentionné M. Stephen E. Dreikorn.
La présidente de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication- section du Niger (APAC), Amina Niandou a émis le vœu que cette formation au profit des professionnels des médias soit un partenariat formel avec l’Université du Missouri pour l’avenir du journalisme au Niger.
Enfin notons que ce programme de formation est facilité par d’éminents enseignants de l’École de journalisme de l’Université du Missouri. L’École de journalisme de l'Université du Missouri-Columbia a été fondée en 1908. Elle est la plus ancienne des États-Unis et dans le monde.
Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), a organisé du 18 au 19 mars 2022, un atelier de formation destinée aux journalistes de Niamey et de l’intérieur du pays sur les techniques d’investigation en cas de violation des droits humains. L’objectif assigné à cette rencontre est de renforcer les capacités des journalistes dans le cadre de leur travail quotidien de collecte et traitement de l’information.
A l’ouverture de la formation, la Secrétaire générale du Réseau des Journalistes des Droits de l’Homme (RJDH), Mme Aichatou Hamma Wakasso, a d’abord souligné l’importance de cette activité qui entre dans le cadre d’un projet intitulé «Promotion d’Informations de Qualité sur les Droits Humains au Niger» mis en œuvre par le RJDH. Mme Aïchatou Hamma Wakasso a aussi souligné que le journalisme indépendant est nécessaire pour que la démocratie soit forte. «En tant que pilier de tout système démocratique, les journalistes assument une responsabilité sociétale élémentaire pour défendre les valeurs démocratiques fondamentales», a-t-elle estimé.
Cela, a précisé la secrétaire générale du RJDH, exige d’abord un travail professionnel à savoir le respect de l’éthique et de la déontologie et le souci de la vérité. Et pour que cela soit une réalité au Niger, a indiqué Mme Aïchatou Hamma Wakasso, la formation intense des journalistes s’impose dans plusieurs domaines notamment, celui des droits humains. C’est pourquoi, a-t-elle fait savoir, depuis la création du Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme, ses dirigeants ont toujours œuvré pour une presse nigérienne libre et diversifiée.
«En effet, la formation est l’une des priorités du bureau actuel du RJDH et nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour que nous ayons des journalistes spécialisés sur les questions des droits humains», a rassuré la secrétaire générale du Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme, Aïchatou Hamma Wakasso.
Après le retentissant écho de la série d’articles d’enquêtes dénommés ‘‘ West Africa Leaks’’, l’Association nationale des journalistes noirs (ANJN) des Etats-Unis a décidé de décerner son prix annuel à ICIJ et CENOZO. Il vous souviendra que les enquêtes menées par le journal L’Evènement sur l’abattoir fantôme du Niger ont fait école. Parmi les articles fournis par les onze journalistes de onze pays, ceux de notre confrère Moussa Aksar ont même servi de cas d’école lors d’un séminaire tenu au Mali sur la corruption. Cette formation tenue du 28 mai au 1er juin s’était singulièrement penchée sur l’exemple de l’investigation menée par le journal L’Evénement à travers le dossier Africa Leaks. Au-delà de ce journal et de son promoteur, c’est toute la presse nigérienne qui est ainsi honorée à travers ce prestigieux prix. Malgré une forte pression exercée sur eux par des gouvernants, certains journalistes africains continuent de croire qu’il peut y avoir un monde meilleur en Afrique. Un monde où tout élan de développement ne sera possible que quand il y’a la bonne gouvernance et la justice sociale.
Au Niger le journal L’Evènement, à l’image d’autres de ses confrères de la sousrégion, s’est fait ce pari de pointer du doit, sans hésitation aucune, le dysfonctionnement de nos jeunes démocraties. Bravo Moussa Aksar et chapeau à toute l’équipe de L’Evènement.
Dans un pays, la communication occupe une place stratégique. L’Egypte n’a pas dérogé à cette règle. Au contraire, ce pays de près d’une centaine de millions d’âmes a depuis longtemps compris cet enjeu et s’est investi dans ce domaine. Au cours de leur séjour en Egypte, les participants à la 52ème session de formation des jeunes journalises ont visité un certain nombre de ces medias dont l’Agence d’Information du Moyen Orient(MENA) et le journal ‘’Al_Ahram’’ . MENA est l’une des plus grandes agences arabes et africaines. Selon un rapport de l’UNESCO, elle occupe la 11ème place mondiale sur la liste des Agences. Elle couvre, outre les événements nationaux, ceux du monde arabe et africain qu’elle diffuse en trois langues : arabe, anglais et français. Cette agence dispose des correspondants un peu partout dans ces zones pour remonter les informations. MENA a été créée le 15 décembre 1955. Elle a été d’abord une société par action sous la direction de la Maison de la Presse de l’Egypte avec un capital ne dépassant pas les 20 000 livres. Plus tard, le Gouvernement participa à part égale à ces actions. C’est ainsi qu’en 1956 cette agence a commencé à diffuser ses informations suite à une décision du Conseil des ministres du 8 Févier 1956 avant d’être nationalisée. Comme les autres agences, MENA dépend du Ministère en charge de l’Information. En 1978 son statut s’est stabilisé puis elle s’est affiliée au Conseil Consultatif. Elle publie ses informations sous forme de bulletins. C’est ainsi qu’elle publie un bulletin arabe local, un bulletin international, un bulletin en français et anglais et un bulletin économique. Dans une perspective de renforcer son partenariat avec les autres pays, cette agence a noué des partenariats avec les universitaires et d’autres experts pour la formation des journalistes. En claire, cette institution entretient des bons rapports avec les pays arabes et africains.
Organisé par le Groupement des Editeurs de la Presse Publique de l’Afrique de l’Ouest, le forum sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme dans la zone UEMOA et au Sahel, qui s’est déroulé du 20 au 21 Juin 2019 à Ouagadougou (Burkina Faso), a tenu ses promesses. En effet, les débats axés sur le rôle des médias dans la lutte contre le terrorisme ont été très enrichissants. Le forum s’est conclu par l’appel de Ouagadougou pour une meilleure contribution des médias au combat contre la nébuleuse terroriste.
A l’issue de deux jours de travaux, des journalistes, des étudiants en journalisme et communication, des acteurs étatiques et de la sécurité des pays de l’Afrique de l’Ouest, du G5 Sahel et d’ailleurs, réunis dans la capitale burkinabè pour le forum sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme dans la zone UEMOA, ont tous reconnu que les médias ont un grand rôle à jouer dans le combat contre la nébuleuse terroriste. De ce fait, ils ont lancé l’appel de Ouagadougou qui recommande aux médias de créer des espaces d’informations, d’éducation et de sensibilisation sur le vivre-ensemble et de travailler à la spécialisation des journalistes-reporters au traitement de l’information sécuritaire. Les institutions sous-régionales, notamment l’UEMOA et le G5 Sahel, ont été appelées à renforcer les capacités d’actions des journalistes à travers des équipements et des formations. Elles se doivent également de développer des projets et programmes éducatifs dans les domaines de la paix et de la sécurité en collaboration avec le Groupement des éditeurs de presse publique d’Afrique de l’Ouest (GEPPAO), initiateur du forum. L’édiction d’une charte d’éthique commune en situation de crise sécuritaire, la mise en place et la valorisation d’un comité d’experts issus de ce forum avec rang consultatif pour les gouvernants figurent également dans l’Appel de Ouagagougou. Les participants ont, en outre, recommandé aux gouvernants de faciliter le travail des journalistes en renforçant leurs capacités d’intervention sur le terrain, d’instaurer un climat de confiance entre les acteurs de la lutte et de valoriser les médias nationaux. Pour la réalisation de toutes ces recommandations, un conseil scientifique placé sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Kaboré et composé d’une quinzaine d’experts aux compétences riches et complémentaires a été mis en place. Il est chargé de reprendre le flambeau du forum et de travailler inlassablement pour trouver des solutions durables aux problèmes actuels. Ce comité assistera toutes les institutions sous-régionales et internationales qui militent pour la démocratie et la bonne gouvernance, la paix, la sécurité, les droits de l’homme, les libertés publiques, la liberté de presse et le développement économique et social de l’Afrique de l’Ouest. Ce, afin que des solutions africaines soient trouvées aux problèmes africains par des africains.
Des acteurs des médias condamnent les propos infamants de Nicholas Beau
Suite à un article publié par Nicholas Beau dans Mondafrique, des professionnels nigériens de la communication, choqués par ‘’les propos infamants’’ de ce confrère ont rendu publique, hier matin une déclaration sous forme de mémorandum. Ils ont par la même occasion interpelé les autorités françaises en charge de la communication, leurs confrères de l’hexagone ainsi que tous les démocrates sincères à refuser de cautionner les agissements de ce qu’ils ont qualifié de ‘’brebis galeuses du métier’’. Lire ci-dessous l’intégralité de la déclaration.
«Réuni en Assemblée Général, le lundi 21 Mai, à la Maison de la Presse, l’ensemble des professionnels de la presse publique et privée nigérienne, toutes tendances et sensibilités confondues, a tenu à rendre publique leur totale désapprobation, sur les agissements d’un certain Nicolas Beau qui exerce ses talents dans la publication MONDAFRIQUE. Nous condamnons sans réserve son dernier article, plutôt le tract outrageux et manifestement écrit sous influence qui circule actuellement sur les réseaux sociaux.
L’auteur de l’article qui porte malencontreusement son nom Beau était certainement loin de se douter que ses propos odieux n’auront eu pour seul effet que de soulever au sein de la population nigérienne indignation et mépris, vis-à-vis d’un réputé mercenaire de la plume.
Les professionnels de la presse estiment que cet énergumène n’est tout simplement pas digne de porter la carte de journaliste professionnel tant il apparait clairement que ses propos qui veulent semer la zizanie entre les Nigériens n’ont pour objectif que le souci de nuire au Président de la République du Niger élu démocratiquement ; qui plus est, le Chef de l’Etat d’un pays qui entretient les meilleures relations avec son pays.
Stade Général Seyni Kountché le 10 octobre 2010 : Niger 1- Egypte 0 (Image d'archive Nigerdiaspora)« Ô Dieu ! Suis-je assez humiliée ? Je t'écris à genoux ; je baigne mon papier de mes pleurs ; j'élève à toi mes timides supplications. » (Jean Jacques Rousseau ; Julie ou la nouvelle Héloïse) Cette supplication pouvait être applicable à l’objet de notre contribution, si on remplaçait les protagonistes de la citation : « Dieu » par les autorités et le « je » (Julie ou la nouvelle Héloïse) par le Mena, l’équipe nationale. En effet, la vidéo de la supplication du Mena, presque à genoux après une humiliation, a mis à nu les conditions extrêmes de dénuement de l’équipe. Dans un point de presse et sur les antennes de RFI, le président de la fédération Nigérienne de football, tout en reconnaissant les difficultés de préparation de l’équipe, les explique notamment par la situation sécuritaire du pays qui engloutit d’immenses ressources financières, les lourdeurs administratives de décaissements des fonds, et condamne la méthode utilisée par l’équipe pour se faire entendre. Des questionnements taraudent l’esprit : avait-on vraiment besoin d’utiliser les réseaux sociaux, en ce moment, pourquoi seulement après une lourde défaite ? Si la prestation avait été bonne, les joueurs auraient-ils continué à garder le silence ? Au-delà des revendications reconnues légitimes par tous (I), la question de fond à se poser consiste à savoir si le Mena aurait mieux fait, s’il avait été dans les conditions, les meilleures (II)
Le misérabilisme est devenu la théorie la plus répandue au Niger. Une tendance à laquelle même Emile Durkheim, le père fondateur de la sociologie moderne, ne pourrait donner un contenu. Le misérabilisme est né au Niger avec l'arrivée d'Issoufou Mahamadou au pouvoir. Son apparence la plus visible qu'est la mendicité s'est développée de manière inquiétante avec l'invasion des grandes villes par citoyens transformés en mendiants du fait de la mauvaise gestion des ressources publiques. Les ressources publiques ne parviennent pas aux vrais destinataires. Meme l'aide alimentaire donnée par les pays amis est détournée. Du reste, l'Etat est appauvri par la mise à sac de ses ressources financières par une poignée d'individus qui n'ont pour vocation que de chanter les louanges du chef. Ils bénéficient gracieusement d'une impunité totale. Pendant que, les autres citoyens moisissent dans une misère indescriptible. C'est cette misère, sans solutions durables, qui est exportée dans la sous région et au Maghreb par des nigériens qui se disent condamnés à la mendicité pour pouvoir subsister. C'est l'image qu'offre le Niger d'aujourd'hui. Une pratique humiliante qui heurte la dignité et la fierté du peuple nigérien. Un pays producteur de Pétrole, de Gaz, d'Uranium et d'Or, avec une vaste entendue d'eau, sur une longueur de 4 200 km et un débit de 6000m3/ s, appelée fleuve Niger. Les retombées de toutes ces ressources naturelles ne profitent qu'à une catégorie d'arrivistes politiques qui ont transformé le pays en propriété privée. Abandonnant les couches sociales dans une situation de vulnérabilité extrême. Cette pratique moyenâgeuse à laquelle s'adonnent des nigériens est la résultante de la mauvaise gouvernance du précédent régime. L'exportation du phénomène honteux de la mendicité à l'extérieur par des nigériens est un outrage à la fierté nationale. Pour résorber cette crise sociale, il faut que l'Etat prenne des mesures pour criminaliser la mendicité, un phénomène dangereux pour la société. C'est dire que, le Code pénal et le Code de procédure doivent être mis en application contre les mendiants et leurs complices. Aussi, des mesures vigoureuses doivent être prises pour une meilleure redistribution des ressources publiques. Et tous ceux qui sont à l'origine de cet apartheid social qui porte le costume de la honte doivent rendre gorge.
Les images des femmes et des enfants nigériens sans chaussures se livrant à la mendicité et encombrant la circulation routière sur certaines artères de Dakar telles que récemment montrées par une chaîne de télévision ont été un grand choc pour nous tous. Ces images abondamment transportées par les réseaux sociaux ont provoqué une profonde blessure dans notre amour propre et notre fierté.
Nous fûmes tous envahis par un sentiment de honte et de réelle désolation, nous interrogeant sur ce qu'un tel phénomène peut bien signifier. Passé le choc, nous avons dû nous résoudre à regarder l'ignominie en face et nous rendre à l’évidence : la mendicité, dont il est question a un label, il s'appelle Kantché ; car à l'heure de vérité, il faut appeler un chat un chat ! Nous avons fait beaucoup de "roufa-roufa", ça n'a servi à rien. En effet, cela fait des années déjà que nos frères du département de Kantché et désormais de Magaria ont pris l'habitude de s'adonner à une activité bien singulière consistant à faire partir leurs femmes et leurs enfants par milliers vers les destinations les plus éloignées et les plus périlleuses pour se livrer, on a de la peine à le croire, à la MEN-DI-CI-TÉ. À mesure que le temps a passé cette activité a pris de l'ampleur et la fonction créant l'organe, c'est toute une ingénierie qui s'est mise en place. La mendicité est devenue une activité lucrative criminelle avec ses réseaux transnationaux complexes.
Aujourd'hui, bien des villes du nord de l'Algérie et des capitales des pays de l'Afrique de l'ouest sont investies par des grappes de femmes et d'enfants nigériens vivant dans des conditions infrahumaines. À l'évidence, ces femmes pauvres et ces enfants déshérités ne sauraient par leur propres moyens s'assurer les frais de voyage sur parfois plus de 4000 km. S'ils sont capables de mener de tels voyages, c'est qu'ils sont forcément pris en charge par des réseaux bien organisés. Et ces réseaux de trafics d'êtres humains se servent de ces femmes et de ces enfants ainsi que de leur misère exposée comme un moyen pour se faire de l'argent et même beaucoup d'argent.
Après les images de Dakar, le gouvernement a réagi avec promptitude. Ce week-end en 2 vols ce sont 1053 personnes qui ont été rapatriées de Dakar, dont 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes. Une partie importante de ces personnes sont ressortissantes de Kantché, les autres venant pour l'essentiel de Magaria. Suite aux vérifications des identités des personnes les autorités ont découvert un certain nombre de choses honteuses que nous n'avons pas le droit de taire. Ainsi, certains des enfants sont loués à des femmes migrantes à des sommes qu'elles sont tenues de renvoyer mensuellement aux pères des malheureux enfants. Certains hommes envoient à la mendicité plusieurs de leurs épouses à la fois ainsi que de leurs enfants vers diverses destinations dans le monde. Interrogée, une femme retournée de Dakar a répondu naïvement que son mari se sert de la récolte de la culture annuelle pour se marier avec des jeunes filles qu'il envoie par la suite dans les réseaux de la mendicité. Pour de tels hommes, se marier, divorcer et faire des enfants est devenu une activité économique criminelle. Nous avons de la peine à croire que cela puisse se passer dans le Daoura, une des plus vieilles terres d'implantation de l'islam dans notre pays. Il est inimaginable et totalement scandaleux que des musulmans puissent envoyer leurs femmes et leurs enfants, parfois des nourrissons traverser le Sahara dans des embarcations clandestines périlleuses pour se retrouver à mendier dans le froid des villes algériennes du bord de la Méditerranée.
Ces choses doivent s'arrêter ! Le Président de la République, en ce qui le concerne en faisant immédiatement ramener les mendiants de Dakar a accompli son devoir. Le gouvernement a mis en place un plan pour ramener tous ceux qui qui errent dans différents pays de la sous-région. Mais il ne suffit pas de les ramener pour les voir, comme par le passé, dès le lendemain tomber dans les circuits des réseaux criminels prompts à les retourner d'où ils reviennent.
Dans ce trafic, les responsabilités des chefs coutumiers et des chefs religieux d'où partent les migrants sont totalement engagées. Les autorités municipales et les autorités administratives portent elles aussi une responsabilité coupable dans ce naufrage de l'honneur, de même que nos forces de sécurité en charge de la surveillance du territoire. Si la législation conçue pour réprimer ce phénomène, comme il se doit, comporte des lacunes, il faudra alors instamment la réformer pour mettre à la disposition des juges les instruments appropriés permettant de réprimer vigoureusement cette dérive.
Mais au-delà de tout ça, le vrai problème qui nous est posé est celui de savoir si notre société a le droit de permettre à un homme irresponsable de nouer des mariages à sa guise, de faire 40 voire 50 enfants qu'il n'a pas l'intention de nourrir à plus forte raison d'éduquer. En 1960 nous étions le 3ème pays le moins peuplé de l'Afrique occidentale française, aujourd'hui nous sommes le 2ème pays le plus peuplé, juste derrière la Côte d'Ivoire que nous allons dépasser bientôt. Cette croissance démographique mise en rapport avec notre économie est une dramatique équation qu’il nous faut résoudre. Faute de quoi, nous serons condamnés à envoyer notre trop-plein de nous-mêmes vers nos voisins proches et lointains. Être exportateur de misère est un pari impossible.
Le Président Kountché avait perçu le problème en 1981 déjà lorsqu'il avait lancé son appel de Matamèye sur la nécessité de réduire notre natalité. Comment ne pas penser à lui aujourd'hui et comment ne pas se remémorer des mots justes qu'il avait utilisés pour nous alerter sur les menaces auxquelles nous étions exposés ? Le Président Bazoum se doit de reprendre les choses telles que l'appel de Matamèye les avait énoncées. Mais cette fois-ci, pour que nous agissions, et ce de façon vigoureuse ! En commençant par réprimer sévèrement tous les pères infâmes, les acteurs des réseaux criminels de la traite des personnes et les responsables laxistes et incompétents identifiés à tous les niveaux de responsabilité. La pauvreté n'est pas une fatalité. Pour cela nous devons avoir une natalité responsable, telle qu'exigée par notre religion. Pour cela, nous devons promouvoir l'éducation, telle que le préconise le Président de la République.
Plus de deux semaines seulement après la tenue du sommet de l’Union Africaine 2019, force est de constater le retour des mendiants dans les artères de la capitale, comme des travailleurs qui sont partis en congé et qui ont repris service. Outre les adultes en situation de handicap, on assiste de plus en plus à la présence des enfants surtout des fillettes sans aucun handicap qui s’adonnent à cette pratique. Or on se souvient de tout ce qui a été fait par les autorités à la veille du sommet de l’UA 2019. Pour rappel, il y’a eu des échanges sur la question de la mendicité qui ont regroupé les acteurs concernés notamment les ministères de la Population, de la Renaissance culturelle et de la modernisation sociale ; les autorités régionales et les leaders religieux. Il y’a eu également des campagnes de sensibilisation, d’information et de collecte de données.
C’était le 20 mars 2019 que la campagne de sensibilisation, d’information et de collecte de données sur la mendicité a été lancée au niveau du carrefour du rond-point ENAM. Le phénomène prend de l’ampleur dans les rues, les carrefours et les places publiques. Il s’agit à travers cette campagne, de rencontrer les mendiants au niveau des cinq (5) arrondissements communaux afin de leur adresser un questionnaire pour s’enquérir de leur suggestion et les sensibiliser à se ranger et à se replier dans les mosquées et dans les centres sociaux.
Malgré toutes ces injonctionss, le phénomène est loin d’être jugulé car le même scenario est en train de se répéter, avec des mendiants tout le long des voies, au niveau des feux de stop. Certains mendiants n’hésitent pas à faufiler entre les véhicules sans se rendre compte des risques de se faire écraser. Même constat au niveau des boulevards Zarmaganda, Mali Bero et le rond château 9 ou les petits enfants mendiants courent autour des véhicules en pleinecirculation. Mais ce qui est le plus déplorable, c’est la présence des petites filles de moins de 12 ans qui déambulent sur ces boulevards en quête d’aumône. Certains de ces enfants sont accompagnés de leurs parents qui mendient de jour comme de nuit.
La mendicité prend de plus en plus de l'ampleur particulièrement dans les villes comme Niamey où le phénomène est complexe et préoccupant. Si par le passé, la mendicité était l'apanage des personnes victimes de handicap physique ou mental, et quelques enfants envoyés par leurs parents pour fréquenter les écoles coraniques, aujourd'hui la situation est tout autre. Presque tous les coins et recoins de la ville sont assaillis par ces mendiants, nouvelle formule. Ils sont visibles dans les rues et ruelles, ainsi que sur les grandes artères de la capitale et à tous les carrefours au niveau des feux optiques, cherchant la grâce des personnes sensibles et généreuses. Face au phénomène préoccupant de mendicité, des initiatives et actions pour créer un cadre d'intégration et d'insertion socio-économique des mendiants s'avèrent nécessaires. D'ores et déjà, des associations et autres organisations développent des initiatives à travers lesquelles, des personnes victimes de handicaps physiques exercent des activités génératrices de revenus. Ces personnes ont décidé de vivre dignement en excellant dans diverses activités notamment la menuiserie métallique et bois, le commerce, la confection des ballons en cuir et autres produits artisanaux, etc. Elles arrivent à gagner leur vie et à créer un cadre de vie agréable à leurs familles.
La mendicité : un problème social ! Des personnes bien portantes s'adonnent à cette pratique Le phénomène de la mendicité est devenu de nos jours un sujet très préoccupant. La mendicité est pratiquée sous diverses formes au Niger et même au-delà des frontières. Celle des guides mendiants est de plus en plus récurrente. En effet, il n'est pas rare de voir dans les grandes artères de la capitale, autour des marchés, à la devanture des banques, des pharmacies et même des mosquées, des enfants servir de guides à une catégorie de personnes en situation de handicap, comme les nonvoyants qui vont les rémunérer en fin de journée. Cette pratique bien qu'elle soit interdite par l'ordonnance relative à la traite des personnes ratifiée par le Niger, des enfants filles comme garçons sont recrutés dans des familles vulnérables, par des personnes en situation de handicap et souvent avec le consentement des parents. Ces mendiants qu'accompagnent ces guides quittent chaque matin, les quartiers périphériques de Niamey,
Les discours à la nation du président de la République ont toujours été critiqués non sur des bases objectives et pour cause : ils étaient ternes et sans goût. Ses communicateurs, mêmes venus de Harvard, si tels sont les techniques par lesquelles on nous les célèbre comme des incomparables, alors, ils sont hors de leur époque, à mille lumières de ce siècle. Mais l’on peut un peu se réjouir que certaines critiques, la fameuse cellule en a tenu compte, pour éviter aux Nigériens ces bilans laborieux et vaniteux d’acteurs politiques narcissiques, bilans exprimés tant au passé composé qu’au futur simple de l’indicatif pour nous ressasser ces réalisations à coups de chiffres tout à fait discutables, ou même, rebondir sur des promesses qui restent à tenir mais qui ne peuvent pourtant empêcher de cultiver quelques fiertés artificielles, se pavanant dans le peuple comme ceux qui auraient réalisé en trois ans seulement ce qu’aucun autre n’a réussi en cinquante années d’indépendance. Il en est ainsi par exemple, lorsqu’en d’autres temps, dans l’euphorie d’un pouvoir qu’on découvre au hasard, on n’arrête pas de dire aux Nigériens que le train a sifflé au Niger, alors même que, de la date de finition de « l’ouvrage historique » par laquelle on voulait emballer tout un pays à aujourd’hui, aucun Nigérien, même des VIP, n’ait été invité à prendre un billet du train, pour se rendre dans la capitale des Djermakoye qu’on voulait ainsi bluffer. La Renaissance est victime de ses roublardises, de son manque d’humilité et de ses arrogances. Elle aime jouer sur les apparences.
Mais, comme le dirait un prof sur une copie d’élève, lorsqu’on a écouté ce discours, l’on est encore tenu pour l’apprécier de n’avoir que la même formule qui veut encourager l’autre à croire qu’il peut y arriver avec un peu de volonté : « peux mieux faire » est une note objectivement valable pour ce speech. Un discours à la nation, n’est pas un discours pour dire au peuple que tout va bien, ou du moins, qu’on a fait ceci et cela et patati patata. Au contraire, il s’agit d’un moment à saisir pour faire comprendre à un peuple que l’on a conscience de ses problèmes, de ses préoccupations et par le courage de les reconnaître et de les aborder, on aura réussi à apaiser des hommes, en leur faisant comprendre qu’on est sensible aux difficultés de leur existence.
Par la grâce d’Allah (Swt), le couperet est tombé : je suis condamné à deux (2) ans d’emprisonnement ferme. Pire, je me vois dépouillé de tous mes droits de « vie » sans ménagement. En démocrate sincère, je ne saurais porté un jugement particulier sur cette décision du Tribunal de grande instance hors classe de Niamey qui résulte , je veux bien le croire, de l’intime conviction de la juge qui a présidé mon proces. Cependant, je me réserve le droit de faire appel de ce verdict afin de refuser la destruction de ma vie et de ma famille. Avant de poursuivre mon propos, je tiens à exprimer ma gratitude à l’ensemble des Nigériens de bonne foi, mes parents, ma famille, mes confrères du Niger et de l’extérieur, mes amis et mes avocats, qui n’ont jamais cessé, depuis mon arrestation, le 30 mars 2017, de me témoigner leur solidarité, leur prière et leur compassion. Soyez-en remerciés et qu’Allah vous le rende au centuple. Vous avez également la reconnaissance de mon père avec qui je reste aussi deux ans, loin de ma mère, son épouse, mes frères, ses frères et mes filles, ses petites filles.
À cet instant précis ou j’écris ces lignes, mes pensées se dirigent particulièrement vers quatre personnes : d’abord ma mère dont je ne saurais imaginer le choc ; ensuite ma femme Rachida dont l’émotion et la peine seront sans nul doute intenables et enfin mes deux filles, Fatouma et Azahara qui vont devoir vivre deux années sans bénéficier de l’affection paternelle . Malgré tout, je reste fort et je garde ma foi en dieu, car Lui est juste et c’est Lui qui veillera sur elles .
Le 8 mars de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée Internationale de la Femme. Institutionnalisée par les Nations Unies depuis 1975, cette journée est l’occasion pour plusieurs pays à travers le monde, de mener des activités afin de donner un cachet particulier à la journée. Au Niger, en prélude à cette fête, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant Mme Elback Zeinabou Tari Bako, a livré un important message.
Cette initiative des Nations Unies vise à marquer les marches historiques des femmes de mars 1907 et 1908 qui revendiquaient leurs droits au suffrage. Ainsi, depuis son institutionnalisation, cette journée est célébrée sous un thème bien défini par les Nations Unies. Aussi, pour marquer cette célébration dans leurs pays respectifs, les autorités nationales des différents pays membres, se donnent des thèmes nationaux en lien avec le thème des Nations Unies.
Cette année, la journée est célébrée sous le thème, retenu par les Nations Unies, « les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et les infrastructures durables au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles ».
{xtypo_quote}Au Niger, le Thème retenu est « Promotion et accès aux infrastructures durables au service de l’égalité de genre et de l’autonomisation des femmes et des filles ».{/xtypo_quote}
Chers compatriotes, En cette veille du 30ème anniversaire de la mort du président Seyni Kountché, je joins ma voix à celles des milliers de nos compatriotes pour souhaiter à l'âme de l'illustre disparu le repos dans le paradis éternel de Dieu. Le président Kountché que nous avons eu l'honneur de servir en tant que Directeur de cabinet, de septembre 1985 à novembre 1987, était un patriote sincère, un chef austère qui se voulait juste et exemplaire. Incarnation de l'intégrité et de la rigueur, au centre de ses préoccupations, toutes tendues vers l'intérêt général, étaient : le bien-être des nigériens, la quiétude sociale, l'unité nationale, la bonne marche des secteurs sociaux de base, ainsi que l'image et le rayonnement du Niger sur la scène internationale. Le président Kountche portait une attention toute particulière à la gestion des deniers publics par ceux à qui il en a confié la responsabilité, car pour lui le bien public a un caractère sacré. C'est assurément les raisons pour lesquelles tant de nigériens lui rendent hommage. Dire qu'à ses côtés nous avons beaucoup appris est un truisme. Qu' Allah le tout puissant lui accorde les faveurs dignes des bienheureux. AMINE! SEM Hama Amadou
A la veille du délibéré du jugement des acteurs de la société civile injustement incarcérés et déportés, j’exprime toute ma solidarité à vous, chers camarades, pour votre combat pour la justice sociale au Niger.
Je lance encore un appel pour votre libération immédiate et sans condition. Cet appel s’adresse en tout premier lieu au Président Issoufou Mahamadou, garant de l’indépendance de la justice et de l’intérêt général. Au nom des idéaux qui ont fondé votre combat au moment où vous étiez dans l’opposition et de votre volonté de léguer des institutions démocratiques fortes après votre prochaine retraite, en 2021.
Cet appel s’adresse ensuite au Ministre de la Justice, Morou Amadou, au nom de votre mission noble qui consiste à assurer l’indépendance des magistrats et une offre de justice égale et équitable aux nigériens de toutes les fortunes, de toutes les origines sociales, de toutes les appartenances politiques et au nom de notre combat d’hier pour les libertés fondamentales. Je fais partie de ceux qui étaient fiers de votre arrivée au gouvernement, confiant que votre leadership actif au sein du gouvernement de Issoufou pourrait contribuer à améliorer la gouvernance et les droits de l’homme en assurant une meilleure indépendance de la justice dont vous avez été vous-même victime et dont plus d’un nigérien a été victime avant la 7eme République.
Cet appel va enfin au juge en charge du dossier. Conformément à votre serment, vous êtes seul ; il est donc de votre seule responsabilité de juger, en pleine conscience, indépendance et objectivité. Vous êtes seul face à l’histoire, à votre histoire, les démocrates nigériens retiendront. Ils s’en souviendront.
«Il est vital que nous continuons à nous tendre la main les uns aux autres sans arrière pensée et à dialoguer sans cesse entre nous» déclare Mgr Laurent Lompo, l’Archevêque de Niamey
La Communauté musulmane de notre pays a célébré le mercredi 22 août dernier, la traditionnelle fête de l’Aïd el Kebir ou fête de la Tabaski. Comme à l’accoutumée, c’est avec joie que les Evêques du Niger, unis à toutes les Communautés Chrétiennes du pays et en leurs noms, ont adressé, par la voix de Mgr Laurent LOMPO, Archevêque de Niamey, leur traditionnel message de vœux de bonne fête à l’occasion de la Tabaski.
Les Evêques ont admis que s’il est vrai que la Tabaski rappelle le sacrifice d’Abraham, force aussi est de reconnaître qu’en Abraham, nous demeurons tous des frères croyants en Dieu. « Car, Abraham est notre ancêtre dans la foi. Unis donc à vous dans la foi au Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux, nous voudrions, avec vous, continuer à créer des chemins de rencontre, de tolérance, de dialogue, de fraternité et de justice » lit-on dans le message.
« Nous sommes tous témoins des exclusions, des divisions, des conflits et des catastrophes naturelles dans le monde aujourd’hui. Plus près de nous, dans notre pays, de nombreux hommes et femmes souffrent de l’indifférence des uns vis-à-vis des autres, de l’intolérance religieuse, de l’insécurité, du chômage, de la pauvreté, de la crise migratoire, des effets d’un environnement insalubre et pollué, etc. » a souligné l’Archevêque de Niamey, Mgr Laurent LOMPO.
La communauté musulmane de notre pays a célébré le mercredi dernier, la fête de l’Aïd El Kébir ou Tabaski. Comme à l’accoutumée, lors de toutes les célébrations musulmanes, les Evêques de l’Eglise Catholique et les communautés chrétiennes des diocèses de Niamey et de Maradi ont été heureux, par la voix de Mgr Laurent Djalwana LOMPO, Archevêque de Niamey, de souhaiter la bonne fête à l’ensemble de la communauté musulmane du Niger qui prie en ce jour en communion, avec les pèlerins présents en terre bénie de l’Islam.
«Que la grâce de paix du Tout Puissant, le Clément, le Miséricordieux descende sur vous, vos familles et la nation nigérienne en ce grand moment d’insécurité», a débuté l’adresse de Mgr Laurent Djalwana LOMPO. Il a ensuite indiqué que cette fête nous rappelle à tous la grande foi d’Abraham qui n’a pas hésité à placer sa confiance en Dieu et à lui offrir en sacrifice ce qu’il avait de plus cher. «A cause de sa foi en Dieu, Abraham notre ancêtre commun fut comblé de bénédictions», a rappelé Mgr Laurent D. Lompo.
«Dieu nous invite tous, musulmans et chrétiens à placer notre confiance en lui pour bâtir l’avenir du Niger dans la justice et la fraternité, éléments constitutifs de paix. A l’heure actuelle où des milliers de personnes ont quitté leurs villages à cause de l’insécurité, implorons tous la miséricorde divine pour la paix dans notre sous-région. Que l’exemple d’Abraham stimule la solidarité de tous les croyants envers les personnes déplacées internes dans notre pays, reflet de leur soumission à la volonté de Dieu. Bonne et heureuse fête à toutes et à tous», a conclu l’Archevêque de Niamey.
Comme de tradition à l’occasion des fêtes musulmanes, l’Archevêque de Niamey Mgr Laurent Lompo a, à la fête de la tabaski, présenté les vœux de bonne des évêques de l’Eglise catholique du Niger à toute la communauté musulmane nationale. La foi en Dieu, la paix, la fraternité, la justice, la réconciliation et le respect mutuel, sont les maîtres mots qui jalonné le message de l’Archevêque de Niger que nous publions ci-dessous dans son intégralité.
«La fête de Tabaski nous donne à nouveau, l’opportunité à nous évêques de l’Eglises catholique du Niger, d’exprimer à l’ensemble de la communauté musulmane nos vœux d’amitié et de fraternité. Que la grâce de la paix du Tout Puissant, le Clément, le Miséricordieux descendent sur vous, vos familles et la Nation nigérienne en ce moment où des milliers de familles sont en déplacement à cause de l’insécurité. Cette fête nous rappelle à tous la grande foi d’Abraham qui n’a pas hésité à mettre totalement sa confiance en Dieu, à lui offrir en sacrifice ce qu’il a de cher, son fils Isaac.
A cause de la foi en Dieu Abraham, notre ancêtre commun fut comblé de bénédiction e t de grâces. Dieu nous invite, à nous tous musulmans et chrétiens à placer notre confiance en lui pour bâtir le présent et l’avenir du Niger dans la paix, la justice, la réconciliation et la fraternité véritable. Nous savons tous et même convaincus que la paix, la sécurité et la dignité humaine ne peuvent exister sans la réconciliation, la justice et le respect mutuel.
Musulmans et chrétiens, au nom de notre foi, soyons des éducateurs, des défenseurs des droits humains et des bâtisseurs de paix au Niger. Que Dieu nous aide tous à œuvrer dans l’unité, la fraternité, la sincérité, la vérité, le respect mutuel pour construire notre pays le Niger sur des fondations solides que sont la justice et la paix. Que Dieu le Bon, le Clément plein de bienveillance vous bénisse tous et toutes. Amen.
A l’occasion du Ramadan, les Evêques du Niger, au nom de toutes les communautés chrétiennes catholiques du pays, ont présenté leurs vœux de paix et de joie à l’ensemble de la Umma islamique.
«C’est avec un sentiment vrai et fraternel que nous vous exprimons notre profond respect et notre considération pour votre engagement dans le jeûne, la prière, l’aumône et le pardon mutuel, vécu tout au long de ce mois où la pandémie de Coronavirus ne cesse de perturber le monde», a souligné Mgr Laurent LOMPO, Archevêque de Niamey.
Nous partageons avec vous, a-t-il continué, la vision de Dieu de nous voir tous ensemble engagés pour lutter contre le mal et suivre les chemins qui mènent vers la cohésion sociale, l’unité et la fraternité. Mgr Laurent LOMPO indique que ce vivre ensemble dans la concorde et l’harmonie des cœurs doit être l’arme préférée des croyants que nous sommes, musulmans, chrétiens et autres car c’est elle qui paralyse les forces de violence pour faire place aux sentiments de respect et d’amour mutuels.
«Nous prions pour que ce temps de sacrifice que vous avez accompli avec sincérité ouvre des chemins nouveaux qui nous engagent tous au Niger à être plus conformes à la volonté de Dieu, Grand et Miséricordieux. Que la grâce de Dieu descende en abondance sur tous les fils et filles du Niger et fasse disparaître la pandémie de Coronavirus de notre pays pour toujours. Bonne fête à tous et à toutes», a conclu l’Archevêque de Niamey.
Les fidèles musulmans de notre pays ont célébré, le mardi 4 juin 2019, la fête de l'Aïd El-fitr ou fête de Ramadan, dans la joie et l'allégresse. S'inscrivant dans la coutume de présenter en ces circonstances, un message de paix et de fraternité, les Evêques catholiques du Niger ont souhaité la bonne fête à leurs frères de confession musulmane.
Dans ce message de bonne fête, Mgr Laurent Djalwana LOMPO, Archevêque de Niamey et Mgr Ambroise OUEDRAOGO, Evêque de Maradi se sont d'abord réjouis du temps privilégié de jeûne qui a permis aux fidèles musulmans, par des pratiques de piété, d’approfondir l’obéissance et la communion à Dieu. « Puissent des occasions comme celle du jeûne nous aider aussi à intensifier la communion entre nous, chrétiens et musulmans, et à rechercher ensemble ce qui promeut la paix ! Car, là s’exprime aussi la foi ! », ont-ils ajouté.
Les Evêques ont ensuite soutenu que cette année, la fête de Ramadan est célébrée dans un contexte où, malheureusement, la violence prend de l’ampleur dans notre sous-région. « En effet, il n’est un secret pour personne que depuis un certain temps, les attaques terroristes se multiplient aussi bien dans notre pays que dans d’autres pays voisins. Et cela cause de nombreuses pertes en vies humaines, mais aussi, des blessés. Nous saisissons encore l’occasion pour présenter nos sincères condoléances aux familles des vaillants soldats tombés sur le champ de bataille et souhaiter un prompt rétablissement aux soldats blessés» précisent les Evêques du Niger.
« Chers frères et sœurs musulmans, ont-il continué, la vie humaine est sacrée et la paix est nécessaire pour la promouvoir. C’est pourquoi, croyants en l’Unique Dieu, nous devons tous nous unir pour vaincre la haine et travailler ensemble avec nos énergies pour promouvoir la paix, qui est le premier cadeau que nous aimons souvent nous offrir lorsque nous nous rencontrons, en disant :"la Paix de Dieu soit avec vous!","As Salam Alékoum" »
Le ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara, a livré, hier après-midi un message à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de la Santé. Cette journée est commémorée au Niger tous les 7 avril, à l'instar des autres pays membres de l'Organisation Mondiale de la Santé. Le thème de l’édition de 2017 est ‘’La dépression’’, et son slogan est ‘’Parlons-en’’.
Dans son adresse, le ministre en charge de la Santé a exhorté tous les acteurs de la Santé, à tous les niveaux, à faire de la lutte contre la dépression l'un des premiers gestes d'une consultation de routine. A la population, elle a demandé d'adopter des comportements et modes de vie sains, favorables à la santé.
Le 21 février 2021 les Nigériens en âge de voter étaient appelés aux urnes où ils ont procédé, dans le calme, à l’élection du futur président de la République. Après la proclamation des résultats globaux provisoires par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le 23 février 2021, les Nigériennes et Nigériens attendent impatiemment l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui a la prérogative de proclamer les résultats définitifs de cette élection. Mais déjà des attentes se font entendre en particulier dans le milieu de la jeunesse. L’éducation, l’emploi, la sécurité et la santé sont les principales attentes des jeunes vis-à-vis du futur président de la République et de son administration.
Tous les jeunes filles et garçons interrogés ont saisi l’opportunité pour rendre un grand hommage au peuple nigérien en général et en particulier aux femmes pour leur grande mobilisation, dans la paix et la sérénité lors des différents scrutins. Ils ont aussi souhaité voir le processus se terminer dans un climat apaisé afin de donner une chance à notre pays de connaitre sa première transition démocratique à travers la passation des pouvoirs d’un président démocratiquement élu à un autre démocratiquement élu. Au regard des défis auxquels le pays fait face, le futur Président de la République est attendu par la population, notamment les jeunes sur les questions les plus prioritaires. Pour ces jeunes, les principales priorités sont les questions de l’éducation et la scolarisation de la jeune fille, la santé plus précisément la santé de l’enfant et de la femme, l’emploi par la création des opportunités d’entreprendre et les facilités aux jeunes créateurs d’entreprises et enfin la sécurité, à travers une lutte conséquente contre le terrorisme et le grand banditisme.
Melle Ramatou Abdoulaye, Etudiante et membre du Ratanga Club de Niamey
«Mon attente à l’endroit du futur Président de la République, c’est l’éducation, surtout celle de la jeune fille. Aujourd’hui je suis touchée par ce que je vois chaque jour dans la rue. L’image de ces jeunes filles accompagnatrices de leurs mères ou pour certaines de leurs pères pour pratiquer la mendicité. La place de ces jeunes filles dont l’âge varie entre 6 et 12 ans n’est pas dans la rue ou dans la mendicité, mais à l’école. Cette image de jeunes filles marginalisées est vraiment touchante, elle interpelle les plus hautes autorités. C’est pourquoi, je pense que si priorité il y’a pour le futur Président de la République du Niger, c’est de s’attaquer à la question de l’éducation, de la formation et l’insertion de la jeune fille. De manière concrète je propose une prise en charge gratuite de toutes ces filles abandonnées à leur sort par des parents insouciants et irresponsables. Une fille bien éduquée disposera des compétences et des capacités à se faire un chemin. Beaucoup d’entre ces petites filles qui trainent à longueur de journée pour mendier, le font sous contrainte. Il suffit de leur proposer une alternative pour qu’elles acceptent de changer leur vie et d’être un jour redevables vis-à-vis à la société et de la nation toute entière. Il faut un engagement et une volonté soutenue pour y arriver. C’est pourquoi, nous souhaitons au futur Président de la République cette détermination et cette volonté d’action».
Moutari Laouali Soufiane, jeune ambassadeur de Lafiya Matassa NTIC
«En tant que jeune, nous souhaitons l’accompagnement des futures autorités dans le cadre de nos activités de plaidoyer sur la santé sexuelle et reproductive. La santé sexuelle et reproductive est un droit mais il y a très peu des jeunes qui connaissent ce droit qui est le leur. C’est pourquoi nous pensons à une dynamique, une prise de conscience pour la sensibilisation et l’éducation des jeunes sur cette problématique. Nous souhaitons au futur Président de la République d’avoir aussi un regard sur les questions de violences basées sur les genres, notamment celles exercées sur la jeune fille. Je pense que si le Futur Président de la République s’attaque à ces questions il aura rendu un grand service à la jeunesse et à la population nigérienne.»
Fatou Midha, jeune activiste sur les questions de jeunesse
«En tant que jeune, nous souhaitons que le futur Président de la République du Niger prenne en compte les désirs et les aspirations des jeunes. Il faudrait créer plus d’emplois pour les jeunes et prendre en compte la question de la santé des jeunes. De manière concrète, je pense qu’il faudrait songer à la création d’espaces sûrs au profit des jeunes et prévoir des activités telles que la formation en AGR, l’accompagnement psychosociale, l’encadrement et bien d’autres activités profitables aux jeunes.»
Melle Karimatou Sidi, Juriste de formation et consultante
«Je tiens à dire au futur Président de la République que nous comptons beaucoup sur lui. Les jeunes nigériens ont besoin de lui. Je l’invite à croire à cette jeunesse, elle a ses qualités. Je pense qu’il est temps de penser à la redynamisation des structures des jeunes. Outre l’éducation et la sécurité, il y’a aussi la question de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes qui se pose. Aujourd’hui, nous sommes des milliers de jeunes, qui ont fini leurs études mais pour avoir un stage c’est tout un casse-tête. Si nous souhaitons un développement à la base, il faut nécessairement impliquer les jeunes, leur donner leurs places. Nous avons des compétences et nous souhaitons apporter notre pierre à l’édifice, au développement de ce pays. Les jeunes ont juste besoin d’une intégration et d’une collaboration.»
Melle Abdou Hamidou Rachida, membre du Comité des Jeunes Filles Leaders
«Nos principales attentes en tant que jeunes, envers le futur Président de la République, c’est un engagement fort et soutenu pour le rayonnement de l’éducation dans notre pays. Nous attendons du futur président un autre engagement sur les questions de la santé, notamment celle de la femme et des enfants mais aussi la santé des jeunes filles et adolescents. C’est pourquoi, nous souhaitons une véritable entente entre les futures autorités et les syndicats de tous les secteurs. Il faut mettre les moyens nécessaires à la disposition des agents de santé pour qu’ils soient en mesure de prendre en charge la santé des populations. Mais la principale attente dans ce contexte, c’est sans nul doute la sécurité de notre pays, celle des personnes et de leurs biens. Nous souhaitons à ce que le futur Président mette les moyens nécessaires aux Forces de Défense et de Sécurité afin qu’elles accomplissent bien leur mission».
Les conditions de vie se sont détériorées dans les zones environnantes de la région de Niamey. Une situation aggravée par la campagne agricole médiocre, les effets du changement climatique mais aussi la situation sécuritaire. La situation économique misérable des ménages est l’un des facteurs qui poussent certaines femmes à venir en ville afin d’exercer diverses activités dont le travail domestique.
A Niamey tout comme dans les autres grandes villes du Niger, la domestique remplace la femme citadine au foyer dans les tâches ménagères. Au quotidien, ces domestiques ont pour tâches : la lessive, la vaisselle, la cuisine, la vente de l’eau fraiche ou jus glacé, les courses de marché, le balayage de la cour des maisons etc. Cette activité est surtout pratiquée par des jeunes filles rémunérées, mensuellement généralement, comme des employés.
Mais on y trouve aussi des femmes au foyer, mères de famille dans cette activité. Cette activité est souvent pratiquée par les jeunes filles venues des villages.C’est le cas de Haoua Idrissa, une jeune femme âgée de vingt-deux (22) ans, marié mère de deux (2) enfants, venue du village de Tasi dans la commune rurale de Bonkoukou. Elle est accompagnée par son mari. Le couple est venu à Niamey pour chercher du travail et subvenir à leurs besoins.«La raison pour laquelle nous sommes venus ici à Niamey est qu’au village il n’y a pas de travail. On n’a même pas de quoi manger. La nourriture est insuffisante surtout avec la sècheresse de cette année. Je viens ici chercher du travail dans les différents quartiers de la ville, comme domestique. On choisit un quartier pour résider d’abord et on fait de maison en maison pour chercher de travail. Grace à Dieu j’ai trouvé un travail non loin de là où j’habite avec mon mari, qui, travaille comme manœuvre. Quant à moi, je fais la lessive, la vaisselle, la cuisine et le balayage de la cour. Je suis payée à quinze mille (15.000 ) francs par mois», a-t-elle confié.
La ville leur devient parfois une destination aux mésaventures diverses. «Certaines de nos camarades vivent de véritables calvaires. Il y’en a qui ne sont pas payées à temps, à la fin du mois. D’autres peuvent faire deux mois voire quatre mois sans recevoir leur salaire. Les domestiques sont souvent aussi méprisées, elles subissent des humiliations de la part de leurs patronnes ou des membres de la famille. On nous accuse de vol ailleurs», a-t-elle témoigné. Haoua Idrissa dit passer au minimum six mois en ville, avant de retourner dans son village, à l’approche de la saison pluvieuse.L’espoir de ces jeunes filles et femmes est de gagner de l’argent afin de subvenir à leurs besoins sans tendre la main. «L’argent que nous gagnons, mon mari et moi, nous envoyons une partie aux parents et l’autre nous la gardons pour subvenir à nos petits besoins quotidiens», ajoute Haoua Idrissa, qui se dit fière de travailler pour gagner son pain.
Cependant, les travers de ce métier de domestique ne sont pas perçus du même angle chez les employeurs. «Je vends de la nourriture au marché, pour la préparation j’embauche les domestiques surtout les togolaises.Elles habitent même parfois chez moi, souvent on rencontre de problème avec elles, parce que certaines ne font pas ce qu’on leur demande de faire. Il y’en a même qui volent», affirme Hadjia Halima, une célèbre «Mai Touwo» du marché Katako de Niamey.
Toutefois, pour d’autres, le climat peut être relativement paisible entre femme domestique et son employeur. Mme Zakari Rabiatou engage des femmes domestiques depuis plus de vingt ans aujourd’hui, pour ses tâches ménagères. «J’ai l’habitude de prendre les femmes qui ont des enfants, des jeunes filles et aussi des garçons. Je les paie en fonction de leur travail. Actuellement celle que j’ai est une jeune fille. Cela fait trois ans maintenant qu’elle est avec moi. A chaque fois qu’elle vient en ville, c’est chez moi qu’elle reste, parce que je n’ai pas de problème avec elle. C’est une fille sérieuse, travailleuse et polie. Raison pour laquelle je fais tout pour la payer à temps», explique Mme Zakari Rabiatou.
L’accès à l’éducation des filles constitue l’un des principaux défis de notre pays. Tant qu’il ne sera pas garanti en milieu rural, le phénomène de ‘’bonnes’’ ne fera que s’accentuer, exposant souvent des jeunes filles rurales à des risques et aux dérives de la vie urbaine.
On se souviendra que le 18 mai 2017, les autorités de notre pays ont mis en place la commission consultative régionale de l'administration territoriale (COCORAT) à Agadez, une cérémonie présidée par le ministre de l'intérieur en mission dans la région, en présence du président de la haute autorité à la consolidation de la paix, le colonel Abou TARKA, de l'ambassadeur de l'UE et des membres du gouvernement. Son rôle principal est de se pencher sur une question particulièrement importante qui est celle du trafic des migrants et les mises en oeuvre des mesures économiques alternatives liées au trafic des migrants au niveau de la région. Cette semaine à deux reprises ; des membres de ce cadre de concertation d'Agadez et de la haute autorité à la consolidation de la paix qui pilote le dossier de la migration ont rencontré le comité des passeurs, intermédiaires et chauffeurs d'Agadez sans aboutir à des résultats encourageants.
Des réunions d'explications
Il s'agit d'expliquer aux professionnels de la migration, comme on les appelle ici, les procédures des micro-projets qui sont de 800.000 FCFA par projet individuel et collectif, 4.000.000 FCFA comme prévu par la haute autorité lors du lancement de COCORAT à Agadez. A la première réunion, les passeurs et chauffeurs ont décliné l'offre et ont fait des propositions aux missionnaires. Et à la 2eme réunion la mission de Niamey est revenue avec la même offre. Il revient à tous ces jeunes qui étaient actifs dans la migration d'accepter et monter et déposer leurs dossiers au plus tard le 31 juillet et le financement est programmé en Août selon nos informations.
Si le Niger est un pays de transit dans le cadre de la migration transatlantique, il n’en demeure pas moins qu’il est un pays de départ des migrants clandestins de ses pays limitrophes et ceux de la côte. Ainsi, le Niger, à son cœur défendant, se trouve au centre du phénomène migratoire que redoute l’Europe, certains pays africains et que le Niger considère attentatoire à la dignité humaine et à l’honneur du pays. Certes, la migration est aussi vieille que l’humanité car l’homme a toujours eu l’impérieux besoin de voyager, de découvrir, d’échanger, de tenter l’aventure ; cependant, les proportions que prennent ces aventures clandestines, les dangers qu’elles présentent (traversée des déserts, des mers, rackets, violences, esclavagisme, etc.), les catégories sociales fragiles qu’elles impliquent (femmes, enfants, handicapés) font que le genre humain doit se poser des questions, y réfléchir et y apporter des solutions car il s’agit de sa dignité et de son honneur. Ainsi, pour le cas du Niger, devons-nous observer deux types de migrations : celle transatlantique dont le Niger sert de pays de transit et la migration des nigériens vers les pays côtiers et les pays du nord comme la Libye et l’Algérie, (concernant surtout des femmes et des enfants), non pas pour travailler mais seulement pour aller mendier, sous prétexte de fuir l'insécurité alimentaire, la pauvreté. En dépit de la mobilisation des autorités nigériennes (sensibilisation, rapatriement), ce fléau persiste encore.
Depuis plusieurs années, des femmes, enfants et jeunes hommes, en provenance de certains pays de l’Afrique de l’ouest et côtiers, affrontent désert, mers, rackets et violence pour se rendre vers ce qu’ils pensent être l’eldorado, c’est-à-dire l’Europe ou encore plus loin, en transitant par le Niger. Cette périlleuse migration des africains à travers le désert du nord-est du Niger transite par la région d’Agadez, et notamment la zone du Kawar (Dirkou, Bilma, Fachi et Chirfa ou Djado), où ces migrants attendent de poursuivre leur voyage. Et de trouver l’espoir ou la mort. En effet, chaque jour, des milliers de personnes entreprennent un voyage périlleux pour chercher refuge et protection dans un pays autre que le leur. Poussées, à tort ou à raison, par la faim, contraintes de fuir la violence ou la persécution, ou tout simplement à la recherche des conditions de vie plus confortables, elles abandonnent tout derrière elles et empruntent des routes illégales et dangereuses en quête de sécurité. Elles y laissent parfois la vie. Depuis 2014, selon l’Organisation Internationale de la Migration, (OIM), plus de 7.500 personnes sont mortes en Méditerranée centrale en tentant de rejoindre l’Italie, faisant de cette route vers l’Europe l’une des plus meurtrières au monde. On en sait cependant beaucoup moins sur ceux qui sont morts avant même d’atteindre la mer, en traversant le désert sans fin du Ténéré, au cœur du Sahara. D’autres part, chaque année, c’est des centaines d’autres qui sont sauvés part les gardes côtes occidentaux. Au Niger, Agadez, porte légendaire du désert, est devenue une ville de transit pour de nombreux migrants qui tentent de rejoindre la Libye pour traverser la Méditerranée vers l’Italie. Les estimations varient, mais on estime qu’en 2015, entre 80.000 et 150.000 personnes ont traversé cette zone désertique hostile et aride au nord-est du Niger pour atteindre l’Europe. La plupart d’entre eux sont de jeunes hommes, parfois très jeunes, originaires du Cameroun, du Sénégal, de la Gambie ou de la Guinée. Ils transitent en majorité par Agadez, la dernière grande ville au nord mais aussi les localités kawariennes, avant d’entamer leur périple à travers le désert pour atteindre la côte libyenne. Désertée par les touristes, celle que l’on appelait autrefois la "Perle du désert", Agadez accueille aujourd’hui des centaines de migrants entassés dans de petites maisons à la périphérie de la ville ou « ghettos ». Là, ils attendent pendant des jours, voire des semaines, avant de pouvoir monter, à la tombée de la nuit, dans le prochain pick-up en route vers la frontière libyenne et poursuivre leur voyage. Ou rentrer chez eux quand ils n’ont plus d’argent.
Des migrants clandestins livrent des témoignages poignants, ……
Bernard Katam, un camerounais de 28 ans, est bloqué à Dirkou (400 km d’Agadez) depuis 2 mois. Il attend maintenant que sa famille lui fasse parvenir de l’argent pour négocier une place dans un camion et parcourir les 1.000 kilomètres jusqu’à la frontière libyenne. Fall Mbaye, un sénégalais originaire de la Casamance, âgé de 24 ans, est lui bloqué depuis 1 an 6 mois à Chirfa (850 kms d’Agadez) ; il vit dans un hangar de fortune au niveau d’un site d’orpaillage où il travaille et espère gagner de l’argent pour poursuivre sa route vers ‘‘l’eldorado européen’’. « Ma famille a perdu ses terres agricoles et avec elles, tout moyen de subsistance à cause du conflit armé qui oppose les rebelles, qui demandent l’indépendance, et l’armée. J’espère rejoindre l’Italie et trouver un travail qui me permettra de subvenir aux besoins de ma famille », témoigne-t-il, le regard lointain. Agbani Juliette, une jeune migrante nigériane, rencontrée dans un ghetto à Dirkou est amère : « J’ai quitté Jos (Nigéria), il y a 8 mois ; j’ai pris toutes mes économies, j’ai emprunté de l’argent auprès de mes proches pour entreprendre ce voyage qui, j’espère, va m’amener vers une vie meilleure. Actuellement, je suis accablée par la faim, le froid et l’attente. Nous vivons ici cachés dans des ghettos, enfermés sans la salle de bains », ajoute-elle. Selon elle, le chef du ghetto leur apporte un sac de riz tous les deux jours et un peu d’eau à boire. « Si nous voulons nous laver, il faut payer un supplément. Six personnes partagent une assiette pour manger. Il y a juste un WC. Beaucoup d’entre nous dormons dehors parce qu’on ne peut pas rester dans les chambres à cause de la chaleur et du manque d’air», explique Juliette au bord des larmes. Elle poursuit : « j’ai quitté mon pays car chez nous, il n’y a pas de travail. Je sais que c’est risqué, j’avais vu les informations à la télévision sur les morts en Méditerranée, l’instabilité et le manque de travail et les violences en Libye. Mais beaucoup de gens, des femmes et même des enfants, sont parvenus à surmonter ces obstacles, et cela m’avait donné de l’espoir. Mon rêve est d’aller en Allemagne. J’ai appris que nous allons enfin quitter cette nuit à 21 heures. J’y parviendrais et j’irais jusqu’au bout », clame Juliette, décidée contre vents et marées. Quant à l’ivoirien Isidore Konan, il affirme que sa famille a réussi à réunir 400.000 francs en vendant du bétail et en travaillant comme journalier à la campagne. « J’ai mis un an à préparer ce voyage. Actuellement, je n’ai pas grand-chose sur moi, mais je compte travailler dans le maraîchage pour avoir de l’argent et continué mon périple jusqu’en Europe », espère Konan. Fixant du regard le mur et haussant les épaules, la soudanaise de 30 ans, Fatiya Goudous, soupire et dit : « Je suis l’aînée de ma grande famille, et c’est à moi que revient la responsabilité de subvenir aux besoins de ma famille. Je suis la troisième migrante de ma famille, les deux premiers ont réussi en Europe et envoient régulièrement des choses à la famille ; alors maintenant, ma famille a placé beaucoup d’espoirs en moi», un refrain familier parmi les jeunes gens avec qui elle partage un ghetto, où un jeune homme dort dans l’une des chambres du ghetto. Il n’y a pas de lit, juste quelques nattes, et beaucoup doivent dormir à même le sol. Beaucoup d’interviewés dénoncent aussi la violence et les pots-de-vin dans les pays de transit, notamment au Burkina Faso et même au Niger. « Ici comme ailleurs, la police arrête les bus, identifie les migrants et les fait descendre. Ils prennent votre téléphone et tout ce qui a de la valeur; en plus, ils vous font payer entre 1.000 à 3.000, voire 5.000 FCFA, et si vous ne pouvez pas payer, ils vous menacent de vous bloquer pour laisser le bus partir », se plaint le ghanéen Fatahu Kwana. Tous les lundis soirs, les camions partent pour la Libye. Ils quittent la ville, en pleine nuit, tous feux éteints et s’enfoncent dans le désert à pleine vitesse. Les passeurs ne donnent ni nourriture ni eau aux migrants, qui doivent veiller à ne pas s’endormir pour ne pas tomber des camions surchargés, et mourir ; leurs seuls appuis, ce sont les bâtons que les clandestins dressent dans les véhicules en guise de ceintures de sécurité. Près pour le départ, un autre migrant témoigne : J’ai acheté un bidon d’eau de 5 litres avec ce qui me restait (1.000 CFA) pour traverser le désert. Le voyage dure deux jours à l’arrière du camion et ils ne s’arrêtent sous aucun prétexte. Rester ici me coûte 500 CFA par jour. J’attends maintenant que ma famille puisse m’envoyer de l’argent pour continuer jusqu’en Libye. Là-bas, il faudra que je travaille pour gagner l’argent dont j’aurai besoin pour prendre un bateau vers l’Espagne.»
Tenter de rejoindre la Libye et l’Algérie, des milliers de migrants mettent leur vie en danger dans cette tumultueuse traversée du désert du Sahara. Ils sont souvent bloqués à Agadez et ont besoin d’assistance d’urgence surtout en soins médicaux. Afin d’atténuer les souffrances des populations affectées et des migrants, le Gouvernement du Niger en collaboration avec les partenaires au développement les soutient moralement, matériellement et financièrement.
La région d’Agadez est un carrefour migratoire important entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du nord. Elle connait depuis un certain temps un flux important de migrants de diverses nationalités. Les villes d’Agadez, d’Arlit et de Dirkou sont devenues la plaque tournante de la migration au Niger. Le séjour de ces migrants dans ces villes a contribué à l’économie locale, après le bref séjour, les migrants traversent le désert passent les frontières d’Algérie et de la Libye avant d’entrer en Europe Au cours de cette traversée, ils encourent d’énormes difficultés parfois même au risque de leur vie.
Dans un tweet vendredi 13 juillet, le représentant de l'Organisation Internationale de la Migration(OIM) au Niger, Giuseppe Loprete, a souligné que son agence avait assisté 391 migrants, de 16 nationalités, qui ont été abandonnés à la frontière avec le Niger et l'Algérie. Parmi eux, se trouvent des Ivoiriens, des Sénégalais, des Guinéens et des Camerounais…..Depuis le début de l'année, l'OIM a déjà mené dix-huit (18) opérations de sauvetage à la frontière algérienne et ramené 3.000 personnes.
Dans un communiqué publié par l’Union Européenne le 16 juillet dernier, il annonce le déboursement via son fonds fiduciaire d’urgence de 3, 3 milliards d’euros en faveur de trois régions du sahel dont 230 millions d’euros au profit du Niger soit quelques 150 milliards de FCFA.
Il est écrit : « Tu ne tueras point. », et « Tu aimeras ton prochain comme toi- même. ». Où sont passées ces va- leurs : le respect de la vie ? Même en temps de guerre, le droit international interdit certains trainements dégra- dants et inhumains. Il s’appelle Talata Chamssoudine Thiombiano, âgé de 22, en fleur de l’âge, avec beaucoup d’ambition pour service son pays. Il fait partie de l’ar- mée de l’Air. Après une brillante forma- tion en Chine, il est revenu compléter un parcours dans l’Armée de terre, précisément au CI de Tondi Biya. Hélas, il n’est pas mort dans un crash d’avion, mais sous les coups violents des ses propres frères d’armes : « tête fracassée, clavicule cassée, dos chi- coté, bras cassé en morceaux, pied chipoté ». Des preuves-photos circulent sur les réseaux sociaux, qui attestent de la violence inouïe infligée à un frère d’armes, comme s’il était un terroriste, ou un ennemi. Nous sommes attristés de voir que des frères peuvent s’adon- ner à des telles violences dignes des barbares d’un autre âge. La famille veut savoir la vérité. Car le corps a été déposé à la morgue comme s’il ne s’était rien passé. Mieux, les auteurs ont cherché à camoufler les traces de violences sur son corps. Fort heureu- sement la famille a été vigilante pour vérifier l’état du corps. D’où les images pénibles que ses proches ont tenues à nous montrer. C’est tout simplement épouvantable, inhumain. Certaines méthodes vietnamiennes dans nos compagnies doivent cesser. Une en- quête doit être diligentée afin de sanc- tionner les coupables. Même si c’est une affaire militaro-militaire : il ya eu homicide. Donc elle devient pénale. Cette mort est de trop. Il faut mettre un terme à ces méthodes barbares de bizutage. Condoléances à toute sa famille, ses proches, et ses amis ; Que Dieu le bénisse Amen! et lui accorde son Paradis. Dr. Youssouf Maiga (criminophilosophe)
L’application, annoncée il y a trois mois, des mesures du plan social par les filiales d’Areva au Niger consacre le départ de 200 agents de la SOMAÏR (Société des Mines de l’Aîr) ainsi que 500 sous-traitants.
L’usine à ciel ouvert de la SOMAÏR est située à moins de dix kilomètres de la ville d’Arlit (région d’Agadez). Elle a produit 2 650 tonnes d'uranium métal en 2010. Le cumul de la production depuis le début de la production d'uranate, de 1971 à 2010, donne 52 500 tonnes.
Le nombre d’employés de la SOMAÏR est d’environ 1 000 personnes selon Wikipédia. Ce nombre a aujourd’hui changé avec l’application des mesures du plan social qui consacre un départ négocié pour les salariés.
Du 2 au 8 juillet, se tient au Musée national Boubou Hama de Niamey, une mini foire SAFEM –UA. C’est la Première Dame Hadjia Aïssata Issoufou, présidente de la Fondation Guri Vie Meilleure et marraine du Salon International de l’Artisanat pour la Femme (SAFEM), qui a présidé le lancement de l’activité. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités dont des présidents des Institutions, des membres du gouvernement, des élus nationaux, des responsables communaux de la ville de Niamey et ceux des ministères en charge du Tourisme et de la Renaissance culturelle, ainsi que plusieurs autres invités. Cette mini foire organisée en marge de la tenue, du 4 au 8 juillet prochains, de la 33ème Conférence de l’Union africaine, vise à faire découvrir aux visiteurs et aux locaux les divers produits artisanaux et alimentaires du terroir, produits, transformés, vendus et consommés au Niger, mais aussi de donner plus de visibilité aux vaillantes femmes artisanes nigériennes et d’apprécier le génie créateur de nos artisans et l'esprit d'initiative des femmes de notre pays.
C’est d’abord le gouverneur de Niamey, M. Issaka Hassane Karanta, qui a pris la parole pour souhaiter la chaleureuse bienvenue aux participants au niveau de ce lieu culturel, historique et symbolique du Niger, qu’est le Musée National Boubou Hama. «C’est un plaisir et un honneur pour moi de m’adresser à vous à cette occasion solennelle et à la veille de cet important évènement continental que s’apprête à accueillir notre pays », a indiqué M. Karanta. Le gouverneur a saisi l’occasion pour rendre hommage aux autorités de la 7ème République dont le Président de la République Issoufou Mahamadou, pour avoir fait de Niamey, une ville coquette.
Le lundi 28 juillet 2017, le Président français, Emannuel Macron, a organisé un minisommet à l’Elysée sur le phénomène migratoire. Sa solution, à Macron, est la création de Hotsspots au Niger et au Tchad. Ces hotspots, initialement prévus en Libye, sont déplacés en raison de la question sécuritaire défavorable au projet dans ce pays. Côté européen, on note la présence de la chancelière allemande, la cheffe de la diplomatie européenne, le président du conseil italien, le chef du gouvernement espagnol. Côté africain, étaient de la partie les présidents nigériens et tchadiens ainsi que le chef du gouvernement d’union nationale de la Libye. L’objectif des européens, envahis par des vagues de migrants, issus, entre autres, d’Afrique subsaharienne et qui vont crescendo depuis quelques années, est de mettre fin, ou du moins maitriser, ces flux migratoires. L’intention avouée de la France à travers son président est de « réaffirmer le soutien de l’Europe au Tchad, au Niger et à la Lybie pour le contrôle et la gestion maitrisée des flux migratoires ». Une bonne intention, mais on doute fort que la brochette de hauts responsables présents au mini-sommet de Macron soit uniquement motivée par cette belle « bonne intention ». Quand on sait qu’en tant que pays souverains et anciennes puissances colonisatrices, ils visent uniquement les intérêts de leurs peuples et leurs pays. À travers ces hotspots appelés trompeusement centres de migrants, mais qui sont en réalité des marchés modernes de bras valides et de qualifiés professionnels à la disposition des entreprises et multiples usines européennes, les dirigeants occidentaux jouent la carte de l’intérêt des nations qu’ils dirigent.
Il y a de cela quelques temps déjà, le Ministre de l’Agriculture, via la Direction de la Protection des Végétaux, avait acquis un avion d’épandage d’insecticide, suite à un appel d’offres remporté par un opérateur économique nigérien, dont nous préférons taire le nom ici, pour l’instant.
L’avion en question avait été livré et réceptionné par qui de droit et répondait aux spécificités techniques indiquées dans le Dossier d’Appel d’Offres (DAO). Seulement, pour des raisons administratives d’autorisation de vol d’essai, l’avion en question n’avait pu être testé. Resté cloué au sol durant des mois, il fallait alors procéder à une maintenance mécanique, préalable à toute nouvelle demande d’autorisation de vol. C’est une société nigérienne qui avait décroché ce contrat, qui avait fait venir à Niamey de mécaniciens aéronautiques qualifiés qui avaient ausculté l’appareil dans les moindres détails. Mais, pour le tester, les mêmes problèmes administratifs d’autorisation de vol s’étaient encore posés.
C’est ainsi que l’on décida de recourir à une autre société, qui n’aurait rien à avoir avec l’aéronautique, selon les informations dont nous disposons, pour tenter d’effectuer effectuer une nouvelle maintenance de l’avion. L’avion avait pris feu et l’on avait frôlé de justesse la catastrophe. En réalité, il s’est passé des choses terribles dans l’attribution de ce contrat de maintenance à cette seconde société qui aurait fait du faux sur plusieurs documents de ce contrat de maintenance aéronautique. Votre journal a enquêté pour vous sur cette scabreuse affaire et est en mesure de vous révéler, dans les moindres détails, les tenants et maintenance de cette magouille digne de la mafia sicilienne, en vous donnant les noms des protagonistes et les différentes péripéties de ce dossier dans notre prochaine livraison.
Nous y reviendrons, plaise à Dieu, prochainement ! Maiga
Il existe de nombreuses versions sur l’origine des Zarma. L’une des versions les plus répandues est celle évoquée par Boubou Hama faisant des Zarma des populations d’origine Malinké ou Soninké. Les ancêtres des Zarma seraient venues par vagues successives peupler le Zarmatarey et le Zarmaganda. Cette hypothèse ne repose malheureusement que sur des sources orales dont les interprétations sont objets de débats très controversés.
L’hypothèse la plus plausible et la plus crédible, reposant sur des sources écrites fiables et dignes de foi est celle défendue par feu Boubé Gado dans son ouvrage intitulée « Le Zarmatarey », reprise et argumentée par le Pr Djibo Hamani dans son dernier ouvrage.
En ce qui concerne l’espace Zarma-songhay, deux ouvrages écrits à l’époque des Askia de Gao sont considérés comme les deux principales sources de l’histoire précoloniale de cette région malgré leurs insuffisances. Il s’agit des ouvrages de deux auteurs locaux : Abderrahmane Saadi (Tarikh es -Soudan) et Mohamed Kati (Tarikh el Fettach).
Les contenus de ces deux principaux ouvrages écrits par deux historiens célèbres de l’espace Zarma- Songhay, laissent supposer, qu’aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, les ancêtres des zarma (les Zaberi-benda) ont toujours vécu dans cet espace et qu’ils ne doivent pas être reconsidérés comme des populations venues d’ailleurs. Comme toutes les autres communautés linguistiques vivant dans l’espace nigérien (peul, hausa, touareg, kanuri, etc.) le peuple Zarma a connu des processus migratoires à un moment de leur histoire pour des raisons politiques, militaires ou climatiques.
Ces deux ouvrages de M. Kati et A Saadi (qu’il faut nécessairement lire pour bien comprendre l’origine des Zarma) peuvent être consultés à l’IRSH ou aux Archives Nationales. Ces auteurs affirment que les Zaberi-benda (ou descendance de Zaberi, le grand Za) ont hérité ce titre, « le sobriquet ou Zamu en zarma» du nom d’un des plus célèbres souverains de la première dynastie de l’espace Zarma-Songhay (les Za) qui ont régné à Koukia. Les ancêtres des Zarma (les Zaberi-benda) ont connu 17 souverains qui ont régné à Koukia avant de perdre le pouvoir au profit de la dynastie des Si ou Sonni à laquelle va succéder celle des Askia. L’historien Zoumari Issa Seyni dans un ouvrage intitulé « Espace nigérien, etat des connaissances » nous apprend que dans l’histoire de l’espace Zarma-Songhay, les Za (les ancêtres des Zarma) ont eu 31 souverains qui ont régné à Koukia ; la dynastie des Si ou Sonni ‘les ancêtres de ceux qui se disent soyantché) ont eu 18 souverains ;
la dynastie des Askia, ceux qui se disent Maiga, interrompue par la conquête marocaine (1591) ont eu 10 souverains A propos de la dynastie des Za et l’origine des Zarma, le Pr Djibo Hamani, spécialiste de l’histoire précoloniale du Niger, auteur de l’ouvrage sur l’histoire du Niger intitulé « Quatorze siècle d’histoire du soudan central : Le Niger du 7ème au XXème siècle » , écrit : Parmi les autres Za, il faut mentionner Za Ber ; son nom signifie Za le grand et nous pensons qu’il fut sans doute le plus grand ou le plus célèbre des Za. Il faut également rappeler que c’est par rapport à son nom que se fit la filiation des descendants des Za après leur chute, les Zaberbenda ou « postérité de Za Ber ». Rappelons enfin que c’est cette filiation qui semble éclairer l’histoire des Zarma, qui se réclament de Za Beri, un nom que l’on retrouve aisément dans les noms que donnent les touaregs ou les Hausas donnent aux Zarma, Azabarma pour les premiers, Zabarmawa pour les seconds ».
Le groupe de Mali Béro qui a émigré du Dirma (région du Lac Débo au Mali) au Zarmaganda, constitue un groupe parmi tant d’autres Zaberi-benda que l’on retrouve un peu partout dans l’espace Zarma- Songhay. A leur arrivée, ils ont été accueilli par d’autres Zaberi-benda qui les ont devancés ou qui ont toujours vécu dans cet espace. Il s’agit des groupes Kallé, Gabda, Gollé, Sabiri, Wazi, Lafar, Ki, etc. Ces groupes sont devenus de nos jours Zarma-Kalé, Zarma-Zarma- Wazi, Zarma-Gollé, Zarma-Sabiri, etc.
Selon, Mme Mounkaila Fatimata qui a écrit un ouvrage sur Zabarkane l’ancêtre des Zarma, les communautés coutumières Zarma ont constitué des principautés historiques qui ont à leur tête (exception faite de Ouallam et Koygolo ) des princes qui à un degré ou à un autre se rattachent tous à Mali- Bero ancêtre des Zaber-benda du Niger occidental. De nos jours, treize (13) communautés coutumières que l’on peut considérer comme des Zaber-benda ont pour chefs lieux de sultanat ou de cantons : Ouallam, Simiri, Damana, Saga, Liboré, NDounga, Kirtachi, Kouré, Harikanassou, Hamdallahi, Koygolo, Dantchandou, et Dosso (subdivisé en 9 secteurs au lieu de cantons).
Les travailleurs des collectivités territorialesentament leur 8e mois sans paie. Un véritable drame social qui se déroule sous nos pieds, devant nos yeux. Le plus grave, la société dans son ensemble reste indifférente à la douleur que vivent des milliers de familles, des milliers d’enfants innocents qui ne peuvent même pas expliquer pourquoi ils ne vont plus à l’école ou pourquoi ils n’arrivent à manger à midi comme les autres mômes. Personne ne dit rien comme si de rien n’était. C’est le plus grave. Sommes-nous arrivés à un tel niveau de déshumanisation que le malheur qui frappe nos compatriotes ne nous préoccupe plus ?
La Miss University Africa du Niger édition 2022 est âgée de 21 ans. Elle s’appelle Halima Idrissa, étudiante à l’Université Islamique de Niamey, en première année de bachelor en informatique. Elle mesure 1m70 et pèse 50 kg. Mince, regard captivant et un sourire attractif, très élégante, c’est certainement ces atouts qui ont fait qu’elle a gagné la confiance de l’ensemble des membres du jury de cette édition 2022. Mlle Halima Idrissa a été élue le dimanche 10 juillet 2022 à Niamey Miss University Africa du Niger à l’issue d’un concours organisé à cet effet. Cette élection lui ouvre ainsi, la voie pour représenter les Universités du Niger au plus grand concours africain de la beauté qui se tiendra cette année au Nigéria.
La jeune Miss University Africa est célibataire. Elle a abtenu son BAC en 2020. Elle succède ainsi à Mlle Nadia Abdou Saley double lauréate de ce concours de Miss University Africa du Niger 2018 et 2020.
Mlle Halima Idrissa a un projet qui porte sur la scolarisation de la jeune fille. Elle ambitionne d’apporter sa contribution à travers son projet pour l’atteinte de l’objectif « zéro filles hors système scolaire et d’apprentissage et zéro mariage précoce ». Les actions de Miss Halima porteront plus spécifiquement sur trois piliers à savoir : le plaidoyer pour la mobilisation des partenaires pour le financement des infrastructures et matériel scolaire ; la sensibilisation auprès des parents en mettant l’accent sur l’importance de la scolarisation des filles et enfin la dotation en matériels et fonds de démarrage des jeunes filles en fin de formation aux métiers.
« Notre responsabilité en tant que filles, nous qui avons eu la chance d’être à l’école, c’est d’accompagner celles qui ont des difficultés pour qu’elles réussissent, pour qu’elles transforment leur rêve en réalité. Pour cela, nous devons tous nous mobiliser pour accompagner d’abord les actions du gouvernement, mais aussi pour apporter des solutions innovantes. C’est le projet que j’ai défendu devant le jury et tout au long de mon mandat je vais continuer à le défendre », a-t-elle déclaré.
Animé d’une réelle conviction de la cause qu’elle défend, la jeune Miss souhaite l’accompagnement de tous les nigériens, dont les autorités dans la conduite des actions à entreprendre. Aujourd’hui, elle se prépare activement pour le grand concours de la beauté qui se tiendra en novembre 2022 au Nigéria où elle fera face à plusieurs Miss des autres pays africains.
Miss Halima garde l’espoir. « Je me prépare en conséquence et je suis convaincue que les nigériens seront avec moi pour porter plus loin la voix de la jeune fille nigérienne. Ma conviction c’est la cause que je défends ».
Elle déclare avoir le soutien de toute sa famille qui est derrière elle. Au-delà de la famille Miss Halima bénéficie des encouragements de ses amis et connaissances. Elle souhaite que les Nigériens dans leur écrasante majorité lui apporte leurs soutiens au nom de la jeune fille.
« En tant que jeune fille, j’estime que toutes les jeunes filles ont le droit à l’éducation et de se marier quand elles en auront envie », a soutenu Miss Halima Idrissa.
Une mission du comité chargé du parachèvement de la signature de la convention collective professionnelle de la presse a séjourné la semaine passée à Diffa. A cette occasion, la mission a rencontré les représentants des médias publics et privés installés à Diffa. En marge de cette rencontre, notre correspondant régional s’est entretenu avec la cheffe de mission, Mme Ramatou Thiombiano, directrice générale de Radio-Télévision Niger 24.
Quel est l’objectif de votre mission dans la région de Diffa ?
L’objectif de la mission est de présenter le contenu du projet de la Convention collective de la presse aux agents des médias du secteur public comme du privé. Au cours de cette présentation, la mission aura à répondre aux questions des participants et recueillir des avis et observations pour l’amélioration du document.
Quelle est la mission assignée au Comité?
Le Comité a été crée par l’Arrêté n° 0023/MCRI/SG du 13 Aout 2021. Il a pour mission de parachever le processus d’adoption de la convention collective de la presse et de faire un suivi de sa mise en œuvre. A ce titre, il est chargé de toiletter la version 2012 du document de la convention ; de vulgariser la version actualisée du document ; de proposer une grille salariale basée sur le SMIG ; de conduire dans un délai raisonnable à la signature du document de la convention.
Quel est votre message à l’issue de l’étape de Diffa?
Je voudrais faire une mention spéciale aux agents des medias de Diffa pour leur promptitude, leur disponibilité, leur patience lors de cette rencontre et surtout leur intérêt pour la Convention. Cette rencontre a été un cadre privilégié d’échanges dans la convivialité. Nous avons remarqué un réel engouement de la part de ces acteurs qui sont engagés pour l’adoption de la convention collective de la presse.
Mme Aïchatou Yahaya est la présidente du groupement féminin ‘’Tchidness’’ d’Agadez. ‘’Tchidness’’ veut dire palmier doum ; c’est un groupe de femmes qui mène des activités dans le domaine de la transformation agro-alimentaire et des produits maraichers (tomate fraiche, pomme de terre, oignon, ail, mil, sorgho, etc.). Mme Aïchatou Yahaya fait en effet partie des femmes battantes qui ont l’amour d’aider leurs sœurs à voler de leurs propres ailes.
Selon la présidente du groupement féminin ‘’Tchidness’’, les femmes jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la sécurité alimentaire des ménages. Pour assurer leur survie et celle de leurs familles, a-t-elle indiqué, elles se regroupent en associations pour renforcer leur capacité de production et accéder à la terre et au financement, contribuant ainsi à la lutte contre la faim dans la région, mais aussi à leur autonomisation.
Ce groupement féminin arrive à sécher des produits maraichers tels que la tomate fraiche, l’oignon, l’ail, le choux, le moringa et transformer les produits agro-alimentaires tels que : le blé, le maïs, le mil et le sorgho. « Nous faisons de la farine du mil pour la boule ou la bouillie ; du couscous de mil communément appelé dégué, de la boule traditionnelle ‘’Tchoukoubouss’’; de la farine et du couscous de blé ; la farine de maïs et celle du sorgho, la farine de moringa que nous séchons à l’aide des séchoirs afin de les emballer dans des sachets », a confié Mme Aïchatou Yahaya.
Quant aux produits maraichers comme la tomate fraiche, la pomme de terre, l’oignon, ils sont découpés en rondelles de telle sorte qu’on peut les utiliser même dans les crudités, il suffit juste de les verser dans un récipient et mettre un peu d’eau avant l’utilisation. Mme Aïchatou Yahaya transforme également l’oignon en farine assaisonnée avec quelques épices qui donnent un goût agréable à la sauce - pas besoin des produits chimiques comme les arômes.
La présidente de ce groupement dispense aussi des formations dans ce domaine à des femmes des différents départements et communes d’Agadez. Elle a en effet formé de nombreuses femmes qui arrivent aujourd’hui à se prendre en charge et à prendre en charge leur famille à travers cette activité. Le groupement féminin ‘’Tchidness’’ dispose de 21 séchoirs énergétiques et de seize représentantes des Associations féminines de la région.
Robe évasée en pagne, foulard attaché à la Mariam Makeba, c’est dans un style typiquement ‘’femme africaine authentique’’ que Mme Gogé Maimouna Gazibo nous a reçu dans les locaux de son ONG ‘’Chroniques Juridiques’’ au quartier SONUCI Koira Kano Nord de Niamey. Au centre de notre entretien ‘’le quota’’, une loi qui a permis au Niger, de faire un pas dans la réduction des inégalités du genre et de faire la promotion de la femme. Un sujet qui, visiblement, égratigne déjà cette magistrate engagée, en particulier la manière d’appliquer la loi sur le quota, la perception de l’émancipation de la femme. Mme Gogé est connue, pour ne pas faire des détours lorsqu’il s’agit de dire certaines vérités.
Le politiquement correct, n’est pas son dada. Elle préfère la vérité. Quitte à provoquer certaines susceptibilités sur certains sujets. Il est bien évident qu’il y a des inégalités, de la violence basée sur le genre, de la rupture d’égalité entre hommes et femmes au Niger. «Le nier, c’est faire preuve de manque d’objectivité, d’honnêteté», reconnait cette défenseure des droits humains. Cependant, pour Mme Gogé, le combat pour l’émancipation des femmes dans nos sociétés ne tient pas compte de la réalité du terrain et de nos valeurs culturelles.
«La manière par laquelle nous abordons la problématique n’est pas bonne à mon avis. Nous prenons des solutions qui marchent ou qui ont marché ailleurs avec des réalités culturelles différentes, avec des mentalités différentes et nous voulons les transposer dans notre société. Ça ne marchera pas. La solution qui a marché dans une société ou dans un pays n’est pas nécessairement bonne pour un autre», soutient-elle.
Emancipation de la femme et modèle familial
Pour Mme Gogé Maimouna, il faut dissocier les luttes dans le cadre de la promotion de la femme et pour la préservation de notre modèle familial. Certes, reconnait cette défenseure des droits humains, il y a des valeurs universelles dans le cadre de la promotion des droits humains, mais chaque société a son originalité, sa culture, ses valeurs, ses mœurs qu’il faut également préserver. «Dans le combat de la promotion de la femme, je n’ai jamais vu un pays, une culture ou une civilisation qui progresse en se reniant. Or en voulant faire la promotion des femmes on a souvent tendance à piétiner notre culture, à agresser nos coutumes alors que les deux peuvent aller ensemble», estime-t-elle.
Et c’est à cette ‘’réflexion intelligente’’ que Mme Gogé invite les différents acteurs. Suivant, nos us et coutumes, la femme africaine a des valeurs et les rôles qu’elle joue. Pour elle, nous avons un modèle familial auquel nous ne sommes pas prêts à tourner «Si aujourd’hui, je choisis d’être une femme soumise à mon mari, indulgente vis-à-vis de ma belle-famille, c’est aussi un choix une liberté de femme pour laquelle, je ne devrais pas être stigmatisée et insultée», soutient-elle. Mme Gogé Maimouna Gazibo déplore le fait qu’une catégorie d’acteurs et de partenaires pense qu’une femme battante, émancipée doit nécessairement être en contradiction avec les valeurs de sa société, qu’elle se doit d’être violente, agressive, insolente et vulgaire reprochant aux hommes d’être des bourreaux et non des personnes qui éduquent, scolarisent, protègent et aiment nombre de femmes fortes et fières. «Certes nous enregistrons des violences mais dans les deux sens et notre société ne saurait se résumer au nombre hélas d’hommes lâches qui pensent que les coups peuvent éduquer et discipliner une femme. Oui, il y a dans notre société des hommes qui se comportent mal, des coutumes à revoir, des coutumes néfastes et des pratiques traditionnelles à abandonner, etc. Mais cela ne justifie pas qu’on remette absolument tout en cause dans notre façon de vivre pour ressembler aux communautés profondément différentes de nous et qui, ont bâti des règles universelles conformes à leur modèle sociétal», explique-t-elle. «Pour moi, ma culture, c’est d’abord mon identité et elle peut évoluer positivement mais pas dans une accumulation complète et progressive», précise-t-elle.
Sans complexe
Mme Gogé réclame sans complexe son attachement aux valeurs traditionnelles, qui fondent la place et la valeur de la femme. «Nous sommes des femmes africaines qui voulons continuer le modèle de la grand-mère tout en étant émancipées. Les sociétés promotrices de l’égalité homme-femme dans le couple ont supprimé la dote il y a longtemps. A l’inverse, chez nous, il appartient à l’homme de trimer pour économiser et prendre en charge les dépenses liées au mariage. Ensuite, il lui incombe la responsabilité de prendre entièrement en charge son épouse. C’est lui qui loge, nourrit, soigne et prend en charge la scolarité et les besoins des enfants», fait-elle observer. Pour Mme Gogé Maimouna Gazibo, revendiquer une égalité homme-femme dans un couple nigérien reviendrai naturellement à partager aussi équitablement les charges ou à imposer à la femme à y contribuer selon ses moyens. «Combien de femmes nigériennes sont prêtes à renoncer à la dot, à la valise et à tous les autres privilèges que nous confère notre statut de femmes grâce à la coutume et à la religion ?», s’interroge-t-elle.
Cet état de fait ne compromet en rien l’aspiration des femmes à jouir pleinement de leurs droits. «Moi, je me sens complètement l’égal de n’importe quel homme dehors, mais je me sens complémentaire à mon mari. Donc je ne veux pas apprendre à mes enfants à me battre contre cet homme parce que je veux être ‘’émancipée’’», soutient Mme Gogé qui invite les femmes nigériennes à faire la claire distinction entre le combat pour l’émancipation de la femme et le combat contre le modèle familial. «Certes les femmes doivent se battre pour défendre leurs droits, mais il nous faut aussi préserver notre culture. Et dans notre modèle familial, il y a un chef de famille qui est l’homme», explique-t-elle.
L’autre côté du quota
S’il est vrai que le quota a permis d’améliorer la représentativité des femmes dans les instances électives et de décision, il n’en demeure pas moins que cette disposition est loin d’avoir résolu les défis et les problèmes qui se posent aux femmes nigériennes dans leur grande majorité. Pour Mme Gogé, cette situation s’explique largement par l’idée qu’on se fait du quota. «Aujourd’hui dans l’imaginaire de tout le monde et surtout de la jeune génération de femmes, le quota est juste un concept qui permet de prendre beaucoup de femmes dans les instances représentatives et dans les hautes fonctions», explique-t-elle. Cette perception du quota fait abstraction de la compétence. Pour nombre d’acteurs, l’essentiel est qu’on ait une femme à un poste. Cela ne correspond pas à la vision que cette magistrate a du quota.
«Lorsqu’on nomme une femme indépendamment de sa compétence juste pour satisfaire à un texte, c’est notre valeur intrinsèque qui est minimisée. Quand vous prenez quelqu’un pour juste boucher un trou, la personne a juste un rôle de figurant. Elle n’apportera aucun plus ; cela dessert la cause des femmes», estime Mme Gogé.
«Je ne suis pas une femme du quota, je suis une femme de mérite et je le revendique»
Pour une réelle promotion de la femme, Mme Gogé pense qu’une autre définition du quota s’impose. «Pour moi la meilleure définition du quota c’est qu’en cas de compétence égale, que la femme soit privilégiée puisqu’il y a suffisamment d’hommes au niveau des instances représentatives», dit-elle. Malheureusement, reconnaît-elle, elles ne sont pas en grand nombre sur le marché de l’emploi. Mme Gogé prend pour exemple, l’école de magistrature où on accède par concours. Ce qui fait que les femmes représentent moins de 10% des magistrats. «Au lieu de se battre pour arriver à compétence égale avec les hommes à arracher un poste, les filles pensent que par le quota qu’elles peuvent être promues sans étudier, sans compétences», regrette-t-elle.
Et c’est ce combat qui mérite d’être mené. «Ce sont des idées comme ça qu’il faut combattre et que je n’encourage pas personnellement», précise-t-elle. C’est pourquoi, chaque année, elle encourage, à travers ses initiatives, les filles à l’Université à concourir pour la magistrature, à mériter, à accéder aux mêmes diplômes que les garçons. «Je ne suis pas une femme du quota, mais une femme du mérite et je le revendique. Je suis d’accord qu’à compétence égale que la femme passe parce que la société a suffisamment donné pour les hommes», ajoute Mme Gogé.
Mais la défenseure des droits humains refuse, le rôle de figurante auquel une certaine perception du quota semble réduire la femme nigérienne. Le quota ne doit pas être qu’une simple affaire de chiffre. «Lorsque la femme est simple figurante, cela n’apporte rien aux causes que défendent les femmes. Il ne sert à rien d’avoir une assemblée 50% hommes et 50% femmes lorsqu’aucune femme ne se lève pour proposer un projet de loi en faveur de la femme. Quand on place une femme à un poste c’est aussi pour qu’elle parle au nom des femmes, qu’elles défendent la cause de la femme», explique Mme Gogé. Le plus important n’est pas le nombre. C’est pourquoi, la coordonnatrice de Chroniques juridiques propose qu’on revienne sur le concept du quota. «Il faut, certes des femmes, mais des femmes compétentes sinon le quota ne changera rien au quotidien des femmes nigériennes», ajoute-t-elle.
C’est pourquoi, au vue des multiples défis auxquels l’écrasante majorité des femmes nigériennes font face, en particulier dans les zones rurales, Mme Gogé s’interroge sur la manière dont nous abordons les questions d’égalité, d’équité, d’accès à l’éducation, d’autonomisation de la femme.
Pour changer cette donne, «nous devons mettre en avant deux critères qui me paraissent objectifs en l’occurrence la compétence et le mérite. Il faut que les femmes aient envie de travailler, de mériter. Je ne voudrais pas être à un poste parce que je suis une femme, mais je veux être à un poste parce que j’ai le Curriculum Vitae (CV) qu’il faut, parce que je le mérite», déclare sans ambages Mme Gogé. Et c’est seulement à cette condition que la jeune génération de militantes de l’émancipation de la femme honorera le combat mené par les pionnières (premières femmes africaines et nigériennes). «Ces pionnières ont dû sacrifier beaucoup pour imposer la thématique de la femme. Grâce à leur combat, aujourd’hui, une femme peut réussir sa vie professionnelle et sa vie conjugale, et être un modèle. Mais je ne veux pas que nous nous diluons dans l’universalité. Nous avons quelque chose à défendre, nous avons des valeurs à préserver», estime la Coordonnatrice de Clinique Juridique qui souligne la nécessité de changer de stratégie pour exiger la compétence et le mérite à côte du quota.
Bio express de Mme Gogé Maimouna Gazibo
Diplômée de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, ENAM (Niamey-Niger), Mme Gogé Maimouna Gazibo a intégrée dans le corps de la Magistrature en Janvier 2005. Elle a exercé les fonctions de juge des mineurs, de juge d’instruction. Elle a servi dans l’administration pénitentiaire, à la direction des affaires pénales et des grâces. Elle fut également Directrice générale de l’Agence Nigérienne pour la Lutte contre la Traite des Personnes et le Trafic Illicite de Migrants (2013-2020). Magistrat de carrière Mme Gogé Maimouna capitalise 18 ans d’expérience dans le domaine judiciaire dont elle est une experte avérée dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée, la traite des personnes, les trafics illicites des migrants, la cybercriminalité et les infractions connexes.
Ainsi, elle a été sollicitée, en sa qualité d’expert, et à la demande de certaines institutions internationales comme de l’Organisation des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), dans certains pays comme le Mali, le Bénin, ou la Côte d’Ivoire pour aider dans la réflexion en vue de la création d’un cadre juridique national et institutionnel de lutte contre la Traite des Personnes
Parallèlement, elle est coordonnatrice de ‘’Chroniques Juridiques’’, une ONG qui explique les textes juridiques en français facile et en langues locales pour les personnes en situation de vulnérabilité. Mme Gogé Maimouna Gazibo fait ainsi la promotion des droits humains. A ce titre, elle reçoit au quotidien des femmes qui ont un problème de divorce, de répudiation, de garde d’enfants pour les conseiller, les orienter, les référer et leur apporter une assistance juridique gratuite. Mais, cette assistance ne se limite pas exclusivement aux femmes. «Certes 90% des personnes que reçoit l’ONG sont des femmes, mais très souvent la clinique reçoit aussi des hommes victimes de violences conjugales, des hommes qui ne sont pas heureux avec leurs épouses, dans leurs couples», précise la Coordonnatrice de Chroniques Juridiques.
Naturellement, cette ‘’femme de droit’’ s’est vu décerner plusieurs distinctions aussi bien au Niger qu’à l’étranger. On peut citer entre autres, le Trophée, l’Influenceur de l’Année 2020 au Niger par Tarmamun Mu décerné le 21 Mai 2020, le Trophée, Femme d’Impact 2021 décerné à Cotonou par Lumière communication ; le Prix de la lutte contre la Traite des Personnes décerné en 2018 à Abuja par l’Union Européenne, la CEDEAO et le Centre International pour le Développement des Politiques Migratoires ; Femme de l’année 2018 au Niger de la Télévision Nationale ORTN ; Prix du meilleur Manageur de Service Public à vocation sociale de l’année 2018, décerné par Africa Média Communication à la tête de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes 2013-2020, etc.
De l’histoire de la lutte héroïque des femmes nigériennes à l’aube de la démocratie dans notre pays, Mme Mariama Alhassane, ancienne Ministre et parlementaire, garde un souvenir vivace. A l’image des «Trois glorieuses», de la révolution française de Juillet 1830 qui porte sur le trône un nouveau roi, celle de femme nigérienne à la veille de la tenue de la Conférence nationale souveraine a consacré «l’irruption» des femmes dans le débat politique en revendiquant de manière énergique leur prise en compte dans la détermination du destin national.
Les femmes se sont, en effet, levées comme un seul homme, toute tendance politique confondue pour revendiquer leur place au sein de la Commission préparatoire de la conférence nationale souveraine. «Vous savez que les femmes avaient été négligées dans la composition de ce comité préparatoire, et cela a interpellé toutes les femmes. Et elles ont marché royalement et de manière presque spontanée, sans aucune consultation, sans une mobilisation, toutes les femmes se sont senties profondément interpellées pour revendiquer leur place. Et ce qui fut fait au cours de cette marche qui a conduit toutes les femmes à la Primature. Cette marche a donné ses fruits puisque la composition de cette commission préparatoire de la conférence nationale souveraine a été modifiée, et les femmes ont eu leurs places» souligne Mme Mariama Alhassane. Elle ajoute que depuis cette date, il y a eu une éclosion du mouvement féminin. «A l’époque on n’avait qu’une seule centrale féminine, qui fédérait les autres associations l’AFN ; mais depuis, est né le Rassemblement Démocratique des Femmes du Niger (RDFN), puis plusieurs autres mouvements dans plusieurs autres domaines où les femmes se sont organisées pour participer à la construction nationale» ajoute l’ancienne ministre de la Fonction Publique. Parlant des avancées enregistrées depuis cette sortie héroïque pré-conférence nationale des femmes, elle évoque la loi sur le quota, même si de son point de vue, elle demeure insatisfaisante.
«Au plan du combat, c’est significatif que les femmes puissent obtenir ce quota. Vous savez que le quota a donné lieu à d’intenses débats. D’aucuns n’étaient pas pour ces quotas, d’autres oui. Dans un contexte comme le nôtre où le genre masculin a pris le pas, il fallait donner l’habitude aux gouvernants, aux partis politiques et de manière générale à notre communauté nationale, de faire avec les femmes. Et le premier texte sur le quota a été obtenu de haute lutte, parce que la ministre de l’époque a su fédérer les femmes autour d’elle. On a conçu ce texte, et on a fait un plaidoyer-lobbying auprès du Chef de l’Etat de l’époque, et de tous les responsables au niveau gouvernemental pour leur expliquer la nécessité de réserver à la femme la place qu’elle mérite. Ce que nous avions voulu n’a pas passé, néanmoins nous avons obtenu 15% des postes pour les fonctions électives et 25% pour les fonctions nominatives aux emplois supérieurs de l’Etat. Au départ, on avait voulu avoir des pourcentages plus importants, mais cela n’a pas été le cas. On s’est contenté de cela. Et en 2019, fort heureusement l’Assemblée Nationale a révisé à la hausse ces quotas, à 25% et 30% et avec les actions des associations féminines et des ONG, on a pu conscientiser les femmes pour qu’elles aient une certaine assurance pour se porter candidates aux fonctions électives au niveau local et national. Et cela a porté ses fruits. Aujourd’hui, au niveau du parlement, on a satisfait le quota de représentation» souligne fièrement l’ancienne parlementaire.
Mais elle met un bémol en disant que peut-être que cela a fonctionné pour les fonctions électives parce qu’il y a un processus. «Il y a plusieurs pouvoirs qui interviennent, notamment la Cour Constitutionnelle qui veille au respect strict de cette loi. Aucune liste qui ne respecte pas ce quota ne pouvait passer au niveau de la Cour Constitutionnelle. Peut-être c’était cela la chance des femmes. Mais vous voyez pour les fonctions nominatives, on est très loin du compte. Il y a des moments même où on se demande si au niveau du Secrétariat Général du gouvernement, on veille au respect de cette loi. Au niveau du Secrétariat Général du gouvernement, tout texte, tout décret qui doit être adopté par le gouvernement, doit être conforme aux lois de la République». Si la représentation des femmes au niveau du parlement est désormais un fait, quand est-il de leur efficacité ?
L’ancienne ministre et parlementaire est catégorique : «Ce n’est pas toujours le fait de tempêter qui constitue un critère pour jauger la contribution et la participation des femmes. La femme nigérienne a toujours été discrète dans ce qu’elle fait. J’ai été parlementaire, et à l’époque nous avions un caucus femmes qui réunit toutes les femmes qui sont au Parlement. A l’époque les femmes se concertent sur toutes les lois à enjeu pour défendre leurs intérêts. Donc elles n’ont pas besoin de prendre la parole publiquement, de tempêter, ou de parler dans les médias ou autres pour pouvoir se faire entendre. Elles appartiennent à des commissions, et au sein de ces commissions elles défendent leur position. Donc elles défendent les intérêts des femmes». Pour l’ancienne ministre, l’un des handicaps majeurs qui plombent l’émancipation de la femme est la discrimination à l’égard du «sexe faible».
Mais que faire pour faire bouger de manière notable les lignes ? «La première des choses que les pouvoirs publics doivent faire pour favoriser l’émancipation des femmes, c’est de respecter les textes. La Constitution du Niger bannit toute discrimination basée sur le sexe. La Constitution a affirmé l’égalité des droits. Il faut donc faire une relecture des textes pour bannir toute discrimination à l’endroit des femmes dans les différents domaines. Et Lorsque les textes de la République prévoient une chose, les premiers responsables de la République ont le devoir de respecter ces textes, de les appliquer, et de les faire appliquer. Les hommes qui arrivent au sein du gouvernement sont des hommes politiques. Mais au niveau du Secrétariat Général du gouvernement, ça devra être des techniciens du droit, des techniciens administratifs, qui doivent regarder à la loupe tous les textes législatifs soumis à l’approbation du gouvernement sous l’angle du respect des textes. Ce sont les premiers conseillers législatifs du gouvernement. Donc quand on présente des actes de nominations, ils doivent pouvoir dire que le quota n’est pas respecté ; et on renvoie pour que le quota soit respecté», a-t-elle explique.
Le Niger a toujours eu, des cadres valeureux qui ont fait leurs preuves à l’extérieur et porté fièrement le nom de notre pays. Connus pour leurs compétences avérées, et surtout pour l’intégrité dont ils font montre, ils sont des ambassadeurs qui ont consolidé une très bonne image du cadre Nigérien à l’international. Et depuis, parmi ceux qui émergent, l’on compte des femmes d’une carrure exceptionnelle. C’est le cas de Mme N'Zi Fati Hassane qui vient d’être recrutée en tant que Directrice pour l'Afrique d'Oxfam International. Pour rappel, elle est Ingénieure des Travaux Statistiques (option démographie) de l'ENSEA d'Abidjan, titulaire d’un MBA de l'ESSEC Paris, dotée d’une brillante carrière professionnelle débutée en Europe au sein de l’un des acteurs majeurs du conseil en stratégie et management. Elle a également occupé le poste de Directrice de Cabinet du Secrétaire Exécutif à l’agence du NEPAD, avant d'être promue à la tête d'une Division de 40 expert(e)s apportant un appui technique aux gouvernements africains en matière de développement humain (Santé, Nutrition, Education, Emploi et Genre).
Il est à noter qu'au même moment, Oxfam International compte également une Directrice Afrique de l'Ouest de Nationalité nigérienne, Mme Assalama Dawalack Sidi, qui avec une Kényane à la tête de l'Afrique de l'Est, du Centre et Australe, appuie Mme N'Zi dans ses fonctions.
A travers nos deux compatriotes, ce sont les cadres nigériens qui sont honorés et plus particulièrement la femme nigérienne dont elles démontrent les compétences et l'éthique professionnelles.
Mme N'Zi Fati Hassane, la nouvelle Directrice d’Oxfam Afrique a conscience des défis qui l’attendent et elle entend, armée de sa riche expérience, du bel esprit qui la caractérise et du soutien de toute personne éprise de justice sociale, réussir cette nouvelle mission.
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Après le scandale dit " affaire Soraz " qui a éclaboussé son prédécesseur, le Général Halidou Amadou a été choisi par son ami Massoudou Hassoumi ministre des finances pour, diton, mettre fin aux pratiques mafieuses en cours dans le monde douanier et le manque de performance dans la mobilisation des ressources. Mais, hélas la montagne a accouché d'une souris, car le " messie " fait preuve d'amateurisme et de méconnaissance totale des textes douaniers. C'est donc la déception, avec des promotions et nominations fantaisistes, non pas sur la base du mérite et de la compétence, mais la connivence, des cadres dont le seul résultat est la baisse drastique des recettes douanières. Depuis son arrivée à la tête de la Douane nationale, le Général Halidou Amadou, dont les dirigeants ont vanté les mérites, la rigueur dans le travail et le savoir-faire, évolue dans une incompétence notoire. Il est, à tous points de vue, loin de répondre aux attentes de ceux qui croyaient en sa capacité et son génie à remplir son cahier de charges. N'étant pas douanier, il se perd dans le travail. Pour dire qu'il n'a pas la maitrise du code douanier.
Au Niger, l’année 2017 a été marquée par de sérieuses perturbations dans les dépenses publiques. Les bons de trésor n’étaient pas payés, les contractuels ont renoué avec les arriérés de pécule, les bourses des étudiants trainaient, même les salaires ont commencé à venir en retard. Des mois durant le trésor public était sous tension.
Certains ont imputé cette crise à la mauvaise gestion des ressources de l’Etat. Mais pour le gouvernement, le Niger est tout simplement victime de la baisse des prix des matières premières (uranium, pétrole), une conjoncture économique internationale qui n’a épargné aucun Etat. La chute du naira au Nigéria voisin en est très illustrative.
Cette situation a poussé les responsables du pays a engagé une vaste campagne de mobilisation de fonds à l’intérieur du pays comme à l’international. Du 13 au 14 décembre 2017 le Président de la République était, avec plusieurs de ses collaborateurs, devant les bailleurs de fonds à Paris pour les convaincre de financer un Programme de Développement Economique et Social (PDES) 2017 – 2021 de 17 milliards de dollars. Une offensive qui a rapporté 23 milliards de dollars de promesses, « Kollia ta bia koudi sabouli, hal an ci riiba ».
Plusieurs semaines auparavant, l’assemblée nationale adoptait la loi des finances 2018, un budget programme très controversé qui étend l’assiette fiscale à plusieurs secteurs non imposés. Pour protester contre ce budget, plusieurs régions du pays ont battu le pavé, le jeudi 23/12/2017, à l’appel de certaines organisations de la société civile. Une manifestation pacifique interdite par les autorités municipales de Niamey pour des raisons de sécurité.
La déclaration du 1er juillet 2018 Nous, militantes et militants de la Diaspora du MODEN-FA/LUMANA AFRICA vivant en AMÉRIQUE, faisons la déclaration dont la teneur suit : Il vous souviendra que par décision en date du 13 août 2013, le Bureau Politique National du MODEN-FA/LUMANA AFRICA avait décidé avec clairvoyance du retrait de notre grand Parti de la mouvance présidentielle. Depuis cette décision historique, nul n’ignore l’acharnement haineux dont fait l’objet les militantes et militants du MODEN-FA/LUMANA AFRICA de la part du régime du PNDS Taraya. Profitant lâchement de l’appareil d’État, le régime du PNDS Taraya use et abuse de la persécution à l’endroit des vaillants militantes et militants du MODEN-FA/LUMANA AFRICA. Dans cette dynamique honteuse, le régime du PNDS a récemment fait prononcer la déchéance de son SE Hama Amadou de son siège de député national, via une cosmétique politico- judiciaire. Au demeurant, nous voudrions rappeler qu’au titre de la gouvernance socio-politique et économique, le Niger a cessé d’être un État de droit et une démocratie, avec à la clef :
Chers frères et sœurs en Islam! As-salamou alaïkoum wa rahmatoullah! Louange à Allah Seigneur de l'Univers qui a dit: "Ton Seigneur crée ce qu'Il veut et Il choisit; il ne leur a jamais appartenu de choisir. Gloire à Allah! Il transcende ce qu'ils associent à Lui! ". Sourate 28, verset 68. "Il connaît certes les secrets, même les plus cachés". Sourate 20, verset 7. Il connaît la trahison des yeux et ce que cachent les cœurs. Je témoigne qu'il n'y a point de divinité digne d'adoration hormis Allah l'Unique sans associé; et que Mouhammad est serviteur et Envoyé d'Allah. Qu'Allah lui accorde Ses prières et Son salut ainsi qu'à sa famille et à ses compagnons! Chers frères et sœurs en Islam! Craignez votre Seigneur Allah, vénérez et respectez ses recommandations. "Et quiconque exalte les injonctions sacrées d'Allah s'inspire en effet de la piété des cœurs".
Sourate 22, verset 32. Sachez que la venue du mois de Ramadan est une occasion d'or pour le croyant qui y parvient, profitez-en donc en accomplissant des œuvres qui vous font obtenir l'agrément de votre Seigneur, vous rapprochent de Lui et vous éloignent de Son courroux ici-bas et dans l'au-delà. Chers frères et sœurs en Islam, parmi les sagesses et signes de la Seigneurie d'Allah, de Son Unicité et de la Perfection de Ses Attributs, il y a le fait de distinguer certaines de Ses créatures par des mérites particuliers et le fait de préférer certains lieux et moments par rapport aux autres par la multiplication de la récompense de bonnes œuvres accomplies dans ces lieux et moments. C'est ainsi qu'Il a privilégié et préféré certains mois, certains jours, certaines nuits et certaines heures par rapport aux autres, afin que cela soit une occasion pour le musulman pour augmenter ses bonnes œuvres, s'adonner aux différentes adorations et redoubler d'effort et d'activité, afin de faire provision pour son voyage vers la demeure dernière et y gagner la plus grande récompense qui soit. Ces différentes occasions sont donc instaurées non seulement pour distinguer les actifs des paresseux, les décidés des indécis et les croyants des mécréants, mais surtout pour permettre aux musulmans de multiplier les bonnes actions, de rattraper ce qui leur a échappé, de se rapprocher de leur Seigneur et d'avoir Ses bienfaits et faveurs. En effet, à chaque occasion, Allah a des faveurs particulières qu'il accorde aux militants dans Sa voie. Le bienheureux est donc celui qui sait profiter de ces occasions offertes pendant certains temps car il se peut qu'il gagne une faveur qui lui fera mériter l'agrément de son Seigneur et la béatitude éternelle dans l'Au-delà. En fait, toute la vie humaine est une occasion au cours de laquelle les obéissants réaliseront des bénéfices et intérêts tandis que perdront les désobéissants. Il incombe ainsi au musulman de connaître la valeur de sa vie et la réalité de ce bas monde afin de faire constance dans l'adoration de son Seigneur jusqu'à la mort comme Il l'a dit: "Et adore ton Seigneur jusqu'à ce que te vienne la certitude (la mort)". Sourate 15, verset 99. Chers frères et sœurs en Islam, Allah le Très Haut a distingué le mois de Ramadan par des bienfaits, de grandes récompenses, des grâces et avantages indénombrables ainsi que des privilèges et particularités qui font de ce mois béni une occasion d'or pour le croyant. Oui,
Le changement de comportement est une évidence pendant le mois béni de ramadan. Les fidèles musulmans ,hommes et femmes, se métamorphosent. De l’habillement aux attitudes et comportement, les jeûneurs reflètent qu’ils sont habités par un ‘’saint esprit’’.
Depuis le début du mois de ramadan comme par un claquement de doigt tout a changé. Jeunes comme anciens, toutes les personnes concernées, se sont presque toutes métamorphosés. D’abord en rasant leurs têtes pour faire des coiffures commodes par respect à ce mois béni et en devenant plus social.
Ce changement de comportement est plus remarquable chez une certaine catégorie d’individus notamment ceux qui, avant le mois béni, faisaient la fada du matin au soir et qui fumaient de la chicha à longueur de journée, avec des coiffures bizarres appelé ‘’debordo’’, ‘’Arafat’’, ‘’deux couches’’. Aussi, les jeunes filles ou femmes qui se tressaient avec des mèches, les gens qui écoutaient de la musique du matin au soir, dans les boites de nuit, sont du jour au lendemain, devenus un peu plus pieux.
Le code vestimentaire a changé.Ceux qui, avant portaient des jeans coupés, délavés, déchirés, plein de trous comme si des ratons laveurs ont séjourné dans leurs garde-robes ont complètement changé, abordant aujourd’hui des boubous pour les garçons et des hijab pour les filles, le tout accompagné de leurs chapelets et de leurs tapis de prière.Certains s’en séparent jamais du matin au soir. C’est le lit seulement qui les sépare du chapelet, et même le langage s’est débarrassé de la vulgarité pour ne proférer que des paroles plus affinés ou purifiés.
Autre chose étrange en cette période de ramadan, les mosquées ont eu de nouveaux visiteurs s’y rendent avec ponctualité et y passaient assez de temps. Des mosquées presque vides avant le début du mois bénisse remplissent soudainement de fidèles musulmans. C’est à peine que l’on s’interroge si ces fidèles ne venaient pas d’une autre planète surtout pendant la prière de ‘’fajir’. Des gens qui font presque 11 mois sans mettre pied à la mosquée ne ratent presque aucune prière. Les habitués des mosquées se retrouvent souvent relégués à la deuxième voire troisième ligne derrière l’iman.
Les mosquées deviennent si pleines qu’il fallait sortir des nattes dehors pour que les autres puissent avoir de la place pour prier. Certaines personnes passent leurs journées dans les mosquées, ils s’y reposent, dorment, prient, et restent souvent quelques minutes avant la rupture.
Quand vient la nuit avant même l’appel du muézin pour la ‘’nafila’’, tout le monde est présent comme des soldats aux couleurs. Ceux qui avaient du mal à faire juste les quatre raka’ats de ‘’icha’’, se retrouvent à en faire non seulement les quatre raka’ats de ‘’isha’’, mais aussi dix autres raka’ats de ‘’nafila’’ ainsi que les trois autres raka’ats de ‘’chafi et witri’’. D’autres n’hésitent pas à continuer. Dans certains quartiers les mosquées sont tellement plaines que les fidèles prient sous les hangars construits juste à la devanture des mosquées. Souvent ces mêmes hangars deviennent si pleins, qu'il faudrait bloquer toute une voie avec des panneaux "stop", et équipé avec des nattes le long des couloirs devant les hangars pour permettre aux nombreux fidèles de faire leurs prières.
Tout ceci est bien, si seulement ce changement pouvait continuer car le bon comportement du vrai musulman, ne se vit pas que pendant ce mois béni, mais tout le monde le sait, juste que la pratique reste vraiment difficile, car dès la fin du mois la plus part retomberont sous leurs visages camoufler d'avant.
Samedi 18 Novembre 2017, Paris 14 h , toute la Diaspora noire, femmes, hommes, jeunes, couples, familles , travailleurs immigrés, sans emplois, se sont sentis interpellés par les actes ignobles et inhumains perpétrés par cette horde sauvage de Libyens vendant nos frères africains . Ils ont tous abandonné leurs occupations pour battre le pavé sous un froid glacial , en se regroupant devant l'Ambassade de ce qui reste de l'Etat en Libye .Un pays que les dirigeants occidentaux, sous la bannière de la Communauté Internationale, avaient détruit l'âme et la colonne vertébrale à travers des tonnes de bombes déversées sur ce peuple Libyen. En effet , si nous remontons le temps, nous retiendrons que c'est le 19 Mars et le 31 Octobre 2011 que le Conseil de Sécurité avait, par la résolution 1973 décrété un embargo sur la livraison des armes en Libye . Avant de bloquer les avoirs des dignitaires de ce pays dans les banques européennes .Dans la foulée au cours d'une réunion avec Mme Angela MERKEL la Chancelière Allemande refusa de suivre M. Sarkozy dans son aventure. II faut retenir que 27 Etats des Nations Unies avaient récusé son idée meurtrière d'attaquer l'Etat Libyen . II enverra son Ministre des Affaires Étrangères , parcourir les pays Arabes comme l' Arabie Saoudite sous le Roi Abdallah qui avait un compte personnel à régler avec le Guide Kadhafi qui l'avait au Qatar , à Doha traité de « marionnette » des Britanniques et des Américains au cours d'une réunion devant des chefs et Rois Arabes .La tournée conduira le Ministre Alain JUPE naturellement aux Etats Unis et en Grande Bretagne pour les amener dans le cadre du Conseil de Sécurité à participer à cette sordide action malheureuse contre le Guide sa « bête noire » Sous le fallacieux prétexte d'éliminer uniquement sa personne . Une haine personnelle vouée au Président Libyen « qui détruisait son peuple par les armes » Un argument qui ne tient pas la route parce que le Guide avait obtempéré à la résolution 1973 qui lui intimait de cesser les tueries qu'on lui reprochait de commettre à l'endroit de son Peuple .Mais, le Président français qui avait reçu « l' embryon » de ce qui était l'opposition, passa outre du geste de Kadhafi pour déclencher son hystérie sur la personne du Numéro Un Libyen . La suite , nous la connaissons puisque 6 ans après son exécution honteuse on n'en finit toujours pas. A la manière « Sadam et Bush fils » en Irak en 1991 pendant la guerre orchestrée pour liquider aussi le Président Irakien traité de fabriquant « d'Armes chimiques meurtrières et destructrices » Ce qui n'avait jamais été démontré de nos jours encore parce que notre pays , le Niger avait été accusé à tord d'avoir vendu de l'uranium à l'Irak .Ce qui m'avait amené à produire un dossier consistant d'avoir avoir démenti ce grossier mensonge Dans les coulisses les inventeurs de cette idée saugrenue et imaginaire eu le courage d'effectuer le déplacement d'ailleurs pour présenter leurs excuses à notre pays . Ces échanges avaient été reconnus par le Général Noir Américain Colin POWELL Chef d'Etat-major des Forces Armées Américaines, à la télévision. Et ces interventions ainsi que mon démenti avaient été publiées dans le journal le Progrès de Lyon A l'époque « le tissu du mensonge » comme aimait à le dire le Président Boubou Hama, s'était écroulé comme un château de sable Le Ministre ALLELE Abibou , paix à son âme , avait été cité à tord , pour avoir été Ministre des Mines en son temps . L'assassinat du Guide à qui le même Sarkozy et Chirac avaient déroulé le tapis rouge, avait sûrement connu une fin ignoble du fait « d'avoir refusé d'acheter » des avions de guerre à la France pour aller le faire avec un autre pays d'Europe. Mais, ceci est une autre histoire .Nous constatons seulement que beaucoup de nos voisins arabes avec lesquels nous partageons non seulement une frontière ou non mais une religion, nous agressent et nous relèguent au rang de simples esclaves. Nous pensons que nous devons réviser, nous africains nos relations avec eux, en leur rendant coup pour coup la monnaie de « singe qu'il nous donnent » à la place de la fraternité que nous leur vouons Même si certains arabes ou pays arabes se démarquent de cette race d'hommes qui nous traitent moins que des animaux . Oeil pour œil et dent pour dent, comme cela se doit.
Habitant en France, j’ai été très heureux de revoir la terre natale et tant de choses qui ont forgé mon existence. J’éprouve à chaque fois le désir de ne pas en repartir…
J’ai circulé à travers Niamey (de Goudel à l’aéroport, de Gamkalé à Talladjé, de Lazaré à Bobiel..bref partout !) et je n’ai pas constaté de grands changements dans la vie de tous les jours.
J’ai retrouvé le même air, la même ambiance :
Une population rodée à la ‘’débrouillardise’’ et ne comptant que sur Dieu. Comme disait Kountché, au Niger tout le monde est commerçant…sans statistique consultée, il me semblait que 95% de la population s’adonnait au commerce. Loin des périodes des vaches grasses des élections, chacun doit prendre ses responsabilités et ‘’travailler’’…
Les embouteillages autour des marchés où se croisent taxis, véhicules particuliers, pousse pousses, piétons et chameaux chargés de fardeaux, sur des routes pas toujours carrossables.
Les forces de police sont stationnées aux alentours des points stratégiques, sans, notons-le, aucune animosité.
Les nombreux immeubles souvent inachevés qui poussent un peu partout et, loin du centre, des châteaux et des villas narguent le commun des Nigériens confronté à la dureté de la vie de ces dernières années.
Quels sont ces gens qui investissent dans la terre et le béton, ne pensant pas un seul instant qu’ils pouvaient investir dans quelque chose qui pouvait aider leurs frères à mieux vivre ?Le développement est il conditionné par l’importation de l’architecture étrangère ?
Pendant mon séjour il y a eu des manifestations contre la loi des finances (officiellement) et aucun débordement n’a été observé. L’opposition et la société civile ont développé leurs thèmes à volonté.
Les médias « attitrés » ont couvert l’évènement.
Il se dégage de mon constat sur la politique du Niger une lacune à combler pour devenir une démocratie véritable.
A part la mouvance au pouvoir, cousue d’un fil qui s’effiloche chaque jour, l’opposition et la société civile sont bipolaires, autrement dit divisées. La raison n’est pas le bien être du peuple, mais leurs projets d’avenir et leurs intérêts individuels.
Que le peuple ne s’y trompe pas : par des mots qui reflètent la sincérité et le patriotisme sans faille, ils mènent tout le monde en bateau. Certes ils se servent des erreurs du pouvoir (la loi des finances en est une, l’ouverture du pays à des Armées étrangères au risque de froisser l’Armée nationale en est une autre..) devenues des outils pour concrétiser leurs desseins en s’armant du soutien populaire.
Au Niger beaucoup reste à faire…la classe politique doit changer de politique.
On ne peut parler du manque de liberté au Niger, mais gare à qui s’approche de l’équipe dirigeante. L’impunité, le passe droit et les enrichissements illicites y ont élu domicile…pour le moment.
Plus connu sous le nom de Maître Bachir, l'auteur de cette publication sur Facebook est un éminent juriste de notre pays vivant en Europe. Dans ses analyses sur les réseaux sociaux, son objectivité le dispute à sa maîtrise du droit. Maître Bachir vient d'exprimer un soutien fort à cette brave dame qu'est Élisabeth Chérif. Radiée de l'université à cause de la maladie de son enfant décédé entre temps, cette intellectuelle de bonne facture continue de se battre contre des titans avec pour seule arme : sa détermination. L'Eclosion vous propose du soutien de ce digne fils du pays à cette digne fille du Niger. Bonne lecture ….
Parce que, comme disait Charles PÉGUY, " une société qui ne s'enseigne pas est une société qui ne s'aime pas ". Et je reste convaincue que la civilisation commence par l'éducation. Or, notre système éducatif est agonisant, donc notre civilisation est en détresse puisqu'étiolée. Rien ne sera fondé de durable, qui ne soit nourrit par l'éducation. De cette dernière dépend la construction d'une société où s'affirmeront ces valeurs essentielles que sont la civilisation et la conscience humaine. C'est pourquoi cette cessation de fonction de Madame Elisabeth Shérif, contraint d'engager une procédure judiciai re pour sa réintégration à l'université de Niamey, est étonnante parce qu'elle ne nous donne pas des raisons d'espérer.
Cela fait plusieurs jours, voire 2 à 3 semaines à certains endroits, que les habitants observent la montée inexorable des eaux du fleuve Niger. Pour la première fois selon certains témoignages, les eaux ont franchi la digue de protection par endroit pour inonder des zones jusque-là jamais inquiétées par ce genre de catastrophe. Les initiatives locales, couplées à la réaction rapide des services techniques de la région et de l’ONAHA, n’ont rien pu. Les eaux, après avoir englouti les rizières, se sont déversées dans les zones d’habitation, créant la désolation et l’amertume.
Au quartier Kirkissoye de la rive droite du fleuve, plusieurs centaines de personnes sont rassemblées sur le bord de la double-voie qui va du rond-point Gnalga au rond-point Saguia. C’est ici, au pied d’un barrage d’infortunes d’une cinquantaine de centimètres, que les agents de le Direction générale de la protection civile (DGPC) procèdent au recensement des sinistrés. Apres 8 heures de recensement, M. Ibrahim Garba, agent de la DGPC envoyé sur place pour récolter des données, nous dresse le bilan de plusieurs maisons effondrées et de lourdes pertes en matériels subies par les sinistrés.
« La situation est très grave ici avec des milliers de personnes en détresse. Heureusement que nous n’avons pas enregistré des pertes en vies humaines », nous confie cet agent de la DGPC. Il souligne que lui et son équipe sont seulement chargés de récolter les données. « Une fois de retour au bureau, nos supérieurs et les techniciens vont s’atteler à la tâche pour déterminer les types de réponses à apporter rapidement à moyen et long termes », a-t-il poursuivi.
A la rive gauche, c’est le canton de Saga qui est le plus durement éprouvé. Après trois semaines où les riverains observaient la digue disparaitre lentement dans la montée des eaux du fleuve, la situation est devenue critique les 24 et 25 août derniers avec des maisons qui continuaient à s’effondrer jusqu’à tard dans la nuit du mardi 25 août. Tout comme à Kirkissoye, les 5 quartiers de Saga enregistrent plus de 100 maisons effondrées, sans aucune perte en vies humaines.
Contrairement aux quartiers inondés de la rive droite du fleuve, à Saga, les 5 chefs de quartiers ont mis en place un cadre de concertation pour gérer au mieux la crise. « Nous travaillons de jour comme de nuit, jusqu’à 3h du matin, pour sensibiliser les habitants à quitter les maisons qui présentent un risque d’effondrement. La situation que nous vivons nous met certes à rude épreuve, mais elle est passagère », explique M. Djibrilla Alfari, chef de quartier de Saga Goungou, qui continuait à pointer son index vers la maison effondrée du chef de quartier de Saga Fondo Bon .
M. Djibrilla Alfari, debout sur la digue, relate le passage dans le quartier du président de la Délégation spéciale de la ville de Niamey qui est venu dans la journée du mardi 25 août pour constater les dégâts et demander aux sinistrés de se reloger dans les écoles identifiées en attendant l’acheminement de l’aide que les autorités ont promise. Sa visite est suivie, le lendemain, de celle d’une équipe de la Croix Rouge qui est aussi venue demander de commencer le recensement des sinistrés et de leurs pertes pour pouvoir leur venir en aide.
« Pour l’instant, nous ne rencontrons pas de problèmes dans le recensement car nous le faisons nous-mêmes (ndlr : les chefs de quartiers) et nous connaissons parfaitement les sinistrés de nos quartiers. Nous avons refusé d’enregistrer plusieurs personnes non-sinistrées qui ont voulu s’inscrire sur les listes », confie le chef de quartier de Saga Goungou. Il se félicite de l’esprit de volontariat de la population qui se mobilise chaque nuit jusqu’à 3h du matin pour surveiller la montée des eaux et colmater les brèches avec des sacs remplis de sable et demande au Gouvernement, après le retrait des eaux, de renforcer la digue de protection.
Des rues et ruelles transformées en piscines
Les quartiers de la rive droite du fleuve sont les plus affectées par la montée des eaux. En descendant du pont Kennedy, impossible de se rendre aux usines de la RINI qui transforme le riz local, du moins en voiture. Seuls les pirogues et autres radeaux de fortune assurent le va-et-vient entre les camions de déménagement et les nombreux services inondés. Comme pour se moquer de la SIM qui a déployé de gros moyens pour renforcer ce côté-ci de la digue de protection, les eaux ont « rendu visite » à l’Autorité du Bassin du Niger, organisation intergouvernementale qui vise à favoriser la coopération dans la gestion et le développement des ressources du bassin du fleuve Niger.
Plus loin, en profondeur dans les terres, les habitants ont mis des piquets pour retrouver les passerelles qui permettaient de traverser les grands caniveaux, aujourd’hui complètement submergés par les eaux. A certains endroits, l’eau atteint le niveau des genoux sur ces passerelles devenus invisibles et sur lesquelles des enfants jouent aux guides. La grande voie qui part de la gare routière de Torodi au CSP Masnet est transformée en piscine par les enfants du quartier qui s’y baignent, en dépit des risques liés à la santé. C’est ici qu’une maison située à 200 mètres du nouveau rivage imposé par les eaux, s’est effondrée à quelques mètres seulement de notre photographe du jour.
Malgré l’importance du sinistre, les habitants se sentent en sécurité grâce au déploiement massif des gendarmes et des sapeurs-pompiers qui se sont déployés dans les quartiers inondés pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Les vedettes rapides de la gendarmerie sillonnent aussi le fleuve à longueur de journée. Cette sortie de la gendarmerie fluviale, bien que dédiée en priorité aux interventions de secours, égaye la curiosité des enfants du bord du fleuve et rassure davantage les adultes. A leur vue, on en vient presque à oublier les quelques constructions à étages englouties par les eaux en furie.