Politique

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Seydou Asman a poursuivi hier mercredi 23 août 2023, la série de visites qu’il a entamées depuis quelques jours au niveau des structures sous tutelle de son département ministériel. C’est ainsi qu’il a visité la Société de Riz du Niger (RINI), le Système d’Information sur les Marchés Agricoles (SIMA), la Nigérienne de Transit (NITRA) et la Société de Construction et de Gestion des Marchés (SOCOGEM). L’objectif de cette visite est de constater d’abord le fonctionnement des différentes directions mais aussi de s’enquérir de leurs besoins.

La société de Riz du Niger (RINI) a constitué la première étape de ce marathon du ministre du Commerce. Créé depuis 1967, le RINI a pour mission de mettre à la disponibilité des Nigériens du riz local. La visite des différentes usines de transformation a permis de constater le travail du personnel qui est toujours à pied d’œuvre pour transformer le  riz paddy, c’est-à-dire le riz à l’état brut, et le mettre à la disposition des Nigériens. Le ministre a par ailleurs constaté que la société dispose des machines de pointe pour la transformation du riz. Aussi, il a eu des échanges  fructueux avec le personnel du RINI sur le stock qui est mis sur les différents points de vente. « Mettez à la disposition des Nigériens une quantité importante de riz. Conjuguez vos efforts pour garantir la disponibilité du riz local aux Nigériens », a insisté M. Seydou Asman.

La délégation s’est ensuite rendue au Système d’information sur les marchés agricoles (SIMA), où un accueil chaleureux lui a été réservé. Le SIMA est une structure de collecte des prix des céréales d’une manière générale sur l’ensemble du territoire national et dans la sous-région. Il a la technique nécessaire pour réunir les informations à un instant bien défini et de les mettre à la disposition des journaux. La collecte concerne les  prix de l’ensemble des céréales et même des produits tels que le ciment, le fer et autres. Là également le ministre a visité les différents services de la structure et a échangé avec le personnel sur les difficultés qu’il rencontre afin de leur apporter des solutions idoines.

La troisième étape de cette visite a été la société nationale de transit (NITRA) et ses magasins. Cette société a été créée dans les années 1970 mais elle est confrontée à certaines difficultés dont le manque d’accompagnement de l’Etat. « Nous allons faire en sorte que cette société retrouve ses lettres de noblesse » a rassuré M. Seydou Asman.

La visite des magasins de la NITRA a permis de constater que toutes les conditions sont réunies pour mettre en sécurité les aliments et surtout certains produits périssables. C’est pourquoi le ministre du Commerce et de l’Industrie a demandé aux Nigériens d’aller vers cette société qui est disponible, qui a les moyens et qui est représentée un peu partout.

La dernière étape du périple du ministre du Commerce,  a été la société de construction et de gestion des marchés (SOCOGEM). M. Seydou Asman a rencontré les différents syndicats du marché et leur a assuré que des solutions seront trouvées aux problèmes soulevés. « On va s’entendre et on va trouver des solutions à tous vos besoins et vos préoccupations. Mais réveillez-vous pour participer à l’émergence nationale de notre chère patrie le Niger », a-t-il dit. A l’issue de toutes ces visites, le ministre s’est dit totalement satisfait des rencontres et des différents échanges qu’il a eus avec le personnel des différents services relevant de son département ministériel. Il les a rassuré que sa porte reste grandement ouverte pour tout dialogue.

 Salima Hamadou Mounkaila(onep)

Source : https://www.lesahel.org

Activité politique : La commune de Namaro dit oui à Doubara et à son président

La coordination des jeunes du parti pour la Paix, la Justice et le Progrès (PJP Génération Doubara) de la commune de Namaro ont organisé, ce dimanche 25 octobre 2020, un imposant meeting dans la commune de Namaro. C'était en présence du président du parti, des militantes, militants et sympathisants du PJP Doubara, sortis massivement pour magnifier l'importance de l'activité. De mémoire des habitants de la contrée, aucune manifestations n'a pu drainer un monde fou comme cette grande retrouvaille des militants du PJD Doubara de la commune.

L'unique objectif visé à travers ce gigantesque meeting est de montrer aux yeux de l'opinion leur appartenance aux idéaux du parti et leur soutien au candidat à la présidentielle du PJP Doubara qui n'est autre que l'ancien Chef de l'Etat Salou Djibo, natif du village. C'est pourquoi, dès l'entame de son discours de bienvenue, l'un des initiateurs de ce meeting, le président de la coordination des jeunes du PJP Doubara, Mamoudou Djibo, à pris l'engagement de se donner les moyens pour une victoire éclatante de leurs candidats aux prochaines élections à venir. " Nous implorons Dieu, qu'il nous assiste dans cette mission. J'en appelle aux jeunes militants de Doubara de Namaro de démontrer leur soutien sans faille au président Salou Djibo à travers les résultats des urnes ".

Puis, ce fut au tour du responsable départemental du PJP de prendre la parole pour remercier les militants de Namaro pour cette mobilisation. Le responsable régional du parti a, quant à lui, indiqué à l'endroit des militants que, pour remporter des élections, il faut un engagement total et à tout épreuve. " Chacun de vous est un ambassadeur du parti et doit, à cet effet, fédérer sa maisonnette, sa communauté et, bien au-delà, toutes ses connaissances autour des idéaux du parti ". Nous devons vivre, manger respirer PJP Doubara. Nous devons incarner les valeurs de notre cher parti afin de porter plus haut ses couleurs. Tenezvous prêts à battre campagne, maison par maison, hameau par hameau, village par village et, enfin, tenez- vous prêts à sortir massivement le jour du vote pour légitimer la puissance et entériner le plébiscite qui fera du PJP, la comète de l'écosystème politique du Niger ", a ajouté Abdoulaye Mounkaila.

Ensuite, c'était au tour du président et candidat à l'élection présidentielle du parti de prendre la parole, à coeur ouvert, devant les milliers de militants de PJP génération Doubara de Namaro en ces termes : " Merci infiniment pour l'accueil qui a été réservé à moi et la délégation qui m'accompagne. Je suis candidat à l'élection présidentielle prochaine, et j'implore le tout puissant qu'il nous choisisse le meilleur. Salou Djibo a, par la suite, annoncé sa candidature pour les élections législatives au titre de la commune de Namaro.

L'occasion a été également saisie par les responsables du PJP Doubara pour offrir 40 appareils d'animation et de sonorisation aux 40 villages qui composent la commune de Namaro. De quoi animer les structures de base pour les campagnes électorales à venir.

M.D

La Première Dame Hadjia Khadîdja Bazoum, présidente de la Fondation Noor, s’est rendue, hier matin, en compagnie de la Première Dame du Burundi, Mme Angélina Ndayishimiye, au Centre national de lutte contre le cancer et au centre d’accueil des enfants en difficulté de famille. Cette initiative de la Première Dame du Niger a pour but de faire découvrir à son homologue du Burundi, les différents secteurs d’intervention de la Fondation Noor, ainsi que les appuis multiformes qu’elle apporte. Elle s’inscrit aussi dans le cadre d’un partage d’expériences pour les deux premières dames.

Au cours de la première étape qui a concerné le centre national de lutte contre le cancer (CNLC), les deux Premières Dames ont visité, sous l’égide du directeur général, Dr. Abary Moustapha, les différents compartiments du centre. En effet,  lors de cette visite, la Première Dame du Niger et celle du Burundi ont été édifiées sur les différentes  étapes suivies pour la prise en charge des personnes atteintes de cancer.  Dans la salle de Chimiothérapie par exemple,  des cas comme celui d’un enfant atteint d’un cancer dont on n’arrive pas à trouver la cause et celui d’un autre enfant atteint de cancer rétinoblastome dont la cause est ignorée à 90% , ont été présentés aux premières dames. Face à  ces informations, la première dame du Niger a posé un certain nombre de questions afin d’en savoir davantage sur les possibilités existant pour connaitre les causes pour une meilleure prise en charge de ces enfants. Et face à la situation de désolation dans laquelle sont ces enfants couchés, les premières dames ont exprimé toutes leurs compassions aux parents.

Les Premières Dames se sont par la suite rendues au niveau de la salle abritant le centre d’écoute des personnes atteintes de cancer. Ce centre a notifié Dr. Abary Moustapha a été créé pour  permettre aux patients de s’exprimer librement mais aussi pour leur prouver qu’ils ont un soutien. Elle est gérée par une personne qui est  guérie du cancer afin de redonner espoir aux malades.

La visite du centre national de lutte contre le cancer s’est  terminée par la maison de vie de personnes atteintes de cancer qui se trouve être un cadre d’accueil pour les patients.

Après cette première étape, Hadjia Khadîdja Bazoum et Mme Angéline Ndayishimiye ce sont rendu au centre d’accueil  des enfants en difficultés de famille situé au niveau du village de la Francophonie. Ce centre note-on reçoit des enfants abandonnés, de mère malades, égarés ou en vulnérabilité familiale.  Il compte 21 enfants dont 11 garçons et 10 filles âgées de 0-6 ans. Le centre comporte un espace de jeux, une infirmerie et une petite pharmacie. 

La Première Dame du Burundi s’est dite heureuse d’être dans ce centre en tant que présidente de la fondation ‘’Bonne action ‘’. Mme Angéline N’dayishimiye a apporté un appui financier à la fondation Noor pour l’achat de lait aux enfants en difficulté familiale. En effet, d’après la Première Dame du Burundi, la Fondation Noor et sa Fondation ont la même vision, c’est donc de gaieté de cœur qu’elle offre cet appui qui, elle espère, va contribuer  à l’amélioration des conditions de vie de ces enfants.

La Première Dame du Niger, marraine du centre d’accueil Hadjia Khadîdja a également offert un important lot de cadeaux (habits, jouets, yaourts, jus, bonbons) aux enfants du centre.  Notons que la première dame du Niger a déjà eu à célébrer  le baptême de 20 enfants du centre.

Par Rahila Tagou(onep)
Source : http://www.lesahel.org

Réunie en session extraordinaire, ce dimanche 30 octobre 2022 à Zinder, à l’effet de statuer sur la situation sociopolitique du parti, la conférence régionale Extraordinaire de la section MNSD NASSARA de Zinder à conformément aux dispositions de l’article 6 alinéa 4 du règlement intérieur décidé de la suspension de son président, l’honorable député, Abdou ADAMOU.

Parmi les raisons évoquées par la section pour prendre cette décision on note la gestion chaotique du parti au niveau régional née d’une volonté manifeste d’un groupuscule de personnes autour du président régional qui ont pris la section en otage. Dans une résolution prise qui est relative à la désignation d’un président par intérim, la section de Zinder à décide de confier la présidence par intérim du bureau de la section à Elhadj Ousmane BARMO, le coordonnateur de Tanout.

KAILLO

La présidente du comité de gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), Mme Brah Réki Moussa Hassane Djermakoye, a réceptionné, le mercredi 1er novembre 2023, au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi, plusieurs contributions en numéraire venant de trois institutions avant de rencontrer les membres du Bureau de l’Association Nationale des Chefs Traditionnels. Il s’agit d’édifier ces derniers sur la création et la gestion du fonds pour sensibiliser les populations rurales afin qu’elles contribuent et soutiennent les activités du CNSP et celles du fonds.

Dans le but d’appuyer les activités du fonds et soutenir ce dernier, l’Association des Anciens Fonctionnaires du Système des Nations Unies a remis une contribution symbolique de 7.500.000 FCFA. Dans la foulée, la compagnie de transport ‘’SS Transport’’ a contribué à hauteur de 2 millions et le Syndicat National des Transporteurs Marchandises a déposé un montant de 2 millions de FCFA. Par ailleurs, le syndicat a mis des véhicules à disposition pour faciliter les transactions du fonds en cas de besoin. Après réception de ces contributions, Mme Réki Moussa Hassane a souligné l’importance de ces dernières pour le fonds afin de réaliser tous les objectifs prédéfinis. Elle a ensuite exprimé ses remerciements aux contributeurs. « Merci pour ce geste hautement patriotique. Au-delà de la contribution financière, nous avons une contribution en nature, intellectuelle et la mise à disposition des moyens de transports pour appuyer les activités du CNSP », a-t-elle confié.

Par la suite, le comité s’est entretenu avec les membres du Bureau de l’Association Nationale des Chefs Traditionnels. À cet effet, le chef de canton de Sinder (Tillabéry), l’Honorable Mamoudou Harouna Djingarey a indiqué que cette rencontre a consisté à sensibiliser les membres sur les tenants et aboutissants du fonds suite aux évènements du 26 juillet dernier et l’embargo de la CEDEAO. Par ailleurs, il a rappelé la cohésion sociale émanant de cet évènement ayant conduit à un sursaut patriotique de tous les Nigériens. C’est pourquoi poursuit-il, un fonds de solidarité a été mis en place afin de pallier les différentes difficultés relevées.

Les chefs traditionnels, garants* des traditions, des mœurs, coutumes et religion ont reçu plus de détails sur la création du fonds afin de le faire connaitre à la population nigérienne en général et celles vivant dans les zones rurales en particulier. Le chef de canton de Sinder a réitéré l’engagement de ses pairs pour amener les populations rurales à plus d’implication pour soutenir le fonds.

En somme, il a rassuré que la gestion du fonds se fera dans les meilleures conditions et dans la plus grande transparence et s’engage à veiller à ce que ce dernier soit utilisé aux fins indiquées. « Ce fonds apportera un appui aux FDS, aux jeunes, aux activités qui doivent être financées. Nous apporterons tout le soutien nécessaire et celui des populations que nous représentons pour que ce fonds puisse remplir les objectifs pour lesquels il a été créé », a-t-il conclu.

Massaouda Abdou Ibrahim (ONEP)

Source : https://www.lesahel.org/ 

 

Le Moden FA lumana Africa le parti du principal opposant et chef de file de l’opposition politique nigérienne organise une série de grandes manifestations aujourd’hui 19 septembre 2020 à Dosso une région du Niger.

Il faut rappeler que l’organisation de ces activités font suite à une convocation régulière par l’ancien président par intérim Noma Oumarou, avant de se voir débarquer par une conférence extraordinaire convoquée sur instruction du juge des référés du tribunal de grande instance de Niamey pour motif que l’intérim occupé par Noma Oumarou est irrégulier au regard des textes réglementaires du Parti . C’est donc après une passe d’arme juridique que la conférence extraordinaire initiée par ⅔ des membres du bureau politique national du parti, a été finalement ordonnée par décision de justice.

Dosso la cité des zarmakoiye abrite donc depuis ce matin la conférence ordinaire et le 3ème Congrès du parti Moden FA Lumana Afriqua.
Ce congrès entérinera certainement après le renouvellement des structures.
La Candidature du chef de file de l’opposition politique aux prochaines élections présidentielles sera à nouveau annoncée et entérinées par le congrès.

Les détails en fin de journée !

 

Activités politiques : L'opposition politique demande la révision du code électoral, la dissolution de la CENI et la démission des membres de la Cour constitutionnelleLa révision du code électoral, la dissolution de la CENI et la démission de la Cour constitutionnelle sont désormais dans le viseur de l'Opposition politique. Mais pas seulement. Il y a aussi la tenue des élections locales avant la présidentielle et les législatives, l'enrôlement et le vote des Nigériens de la diaspora. C'est ce qui ressort d'un communiqué de presse des quatre (4) fronts de l'opposition, publié le 17 juillet 2020.

Les quatre exigences de l'opposition, dont certaines, partagées par le GPPNA, l'APR et la majorité des partis membres de la mouvance présidentielle Dans ce communiqué, l'opposition politique, partant de la présentation par le Premier ministre, des conclusions de la réunion du CNDP du 12 juin que l'opposition l'accuse d'ailleurs d'avoir travesties, dit réitérer " ses exigences quant à la tenue des élections locales avant les présidentielles, l'enrôlement et le vote des Nigériens de l'extérieur, la révision du code électoral, la dissolution de la CENI, la démission des membres de la Cour constitutionnelle pour violation de leur serment ". Sur les questions relatives aux locales et au vote des Nigériens de la diaspora, l'APR et le groupe des partis politiques non affiliés ont écrit, chacun de son côté, au Premier ministre, président du CNDP aux fins de convoquer une réunion extraordinaire du Conseil pour en débattre. Mais pour le PNDS, la gestion des locales a été tranchée à la réunion dudit organe le 12 juin. Et comme une réplique cinglante à la lettre de l'APR, le président du PNDS écrit à son tour au président du CNDP pour rappeler que la question a été tranchée et que les élections locales auront lieu le 27 janvier 2021. Point. Que l'APR, le GPPNA et les autres se taisent, il n'y a rien d'autre à dire. L'Opposition politique, s'est donc réjouie de voir ses " positions sur les élections locales et le vote des Nigériens de la diaspora partagées " par, aussi bien le groupement des partis politiques non affiliés que par l'APR et l'écrasante majorité des partis politiques membres de la mouvance présidentielle.

 « Ces jeunes gens qui sont dans le terrorisme, qu’est-ce qu’ils veulent. Je les connaissais déjà à travers les fiches de renseignement. J’ai décidé de les aborder. J’ai cherché le parent biologique de chacun d’entre eux ; neuf chefs, je leur ai envoyé des émissaires ; je leur ai dit, qu’est-ce que vous faites là, à quoi ça vous sert ; ça fait longtemps que vous êtes dans ça, qu’est-ce que ça vous a rapporté ? Ça ne vous rapporte rien. Je suis allé chercher des gens à Sokoto les voir. Je leur ai envoyé des émissaires les rencontrer à Birni Kebi. J’ai parlé avec certains, j’ai rencontré d’autres. Je suis en train de leur expliquer que ce qu’ils font n’est pas bien. Neuf chefs terroristes que j’ai identifiés ; je les ai assaillis, j’ai libéré, on m’a conseillé de les libérer des prisonniers que j’ai enlevés de Koutoukalé que j’ai directement reçus au palais de la présidence de la République parce que Je cherche la paix ». Voici, de façon in extenso, ce que le Président Bazoum a dit à Mahatma Ghandi, le 25 février 2022, lors de sa conférence des cadres. La transcription intégrale de son propos s’impose, des individus, commis à cet effet ou qui se sont proposés à la tâche pour plaire, étant en train de jouer aux pompiers. Une tâche difficile, pour ne pas dire impossible, les enregistrements sonores et vidéos de la conférence de presse étant largement à portée. Il y a eu d’abord le ministre de l’Agriculture, porte-parole du gouvernement, Abdoulkadri Tidjani, qui a tenté d’expliquer que plutôt le juge qui a libéré, dans les règles de l’art, et non le Président Bazoum. Comme si ce dernier n’aurait pas tous ses sens, ce 25 février lorsqu’il a clairement déclaré qu’il a fait sortir neuf terroristes de prison et qu’il les a directement reçus au palais de la présidence. Il y a eu en suite Salissou Mahamadou dit Sala Habi, qui s’est aussi essayé à la tâche, dans un total mélange de genres. D’autres sont en train de leur emboîter le pas, mais peuvent- ils convaincre ?

Le Président Bazoum Mohamed, tout comme ses conseillers et autres collaborateurs, a sans aucun doute pris la mesure de ses bourdes. Il s’agit, dans ces opérations de communication, de chercher à arrondir les angles de façon à dédouaner le chef de l’Etat et à trouver à ses propos une interprétation qui ne sied. Tout est clair. Il a non seulement, dans cet acte dont il fait la révélation, violé le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs, mais il a surtout semé le doute dans l’esprit de ses compatriotes quant à ses rapports avec les individus libérés. Abdoulkadri Tidjani a perdu son temps, note un observateur qui fait remarquer que Bazoum a bien fait cas de négociations entre lui et les terroristes et ce sont bien ces pourparlers, menés grâce à des émissaires, qui ont abouti à leur libération. Pourtant, ces terroristes sont des individus qui tuent, incendient, pillent et emportent les troupeaux, rendant infréquentables des zones entières du Niger, abandonnées par les populations qui fuient vers les terres intérieures plus sécurisées.

Depuis cette révélation fracassante du Président Bazoum, les Nigériens sont dans un doute profond. Pourquoi libérer des terroristes qui sont sans foi ni loi ? Au nom de la paix, renseigne Bazoum Mohamed. Et son ministre porte-parole qui enfonce le clou en prétendant que ces terroristes ont régulièrement bénéficié d’une liberté provisoire suivant des ordonnances judiciaires en bonne et due forme. Avec quelle garantie de représentation ?

Les pompiers du Président Bazoum ont du pain sur la planche. Ils ne peuvent ni effacer les enregistrements vidéos de Bazoum en train de parler, ni empêcher aux Nigériens de soutenir que les terroristes sont visiblement plus cotés que les hommes politiques, les acteurs de la société civile et autres marabouts qui sont en prison pour avoir tenu des propos.

Ces terroristes qui, rien que le 25 février passé, ont massacré 18 personnes set incendié le camion qui les transportait sur l’axe Taroum à destination de Tizegorou, ont bénéficié de circonstances atténuantes, puis de faveurs au point d’être reçus immédiatement après leur sortie de prison au palais de la présidence. Lorsqu’on sait qu’un certain Alassane Ould Mohamed alias Chebani, terroriste dangereux, a pu s’évader en juin 2013 de la prison civile de Niamey, en plein jour, il y a de quoi s’interroger sur la libération de ces terroristes libérés et reçus à la présidence de la République.

YAOU

 

Amen_Amin_Omar_T.jpgL'actualité des partis politiques très terne depuis le début du mois de ramadan a enregistré, le week-end dernier, un événement : la défection des plusieurs militants de l'Alliance des Mouvements pour l'Emergence du Niger (AMEN-AMIN). Pour autant, les partants se disent solidaires du Président du Parti. " Tout va pour le mal dans le meilleur " de la " famille " AMEN-AMIN de la région de Niamey, du moins au niveau de la coordination communale du 2ème arrondissement de la capitale. Dans une déclaration rendue publique le dimanche 18 juin dernier, plusieurs militants de ladite coordination ont annoncé leur départ du parti du Ministre d'Etat, Omar Hamidou Tchiana dit Ladan Tchiana. A leur tête, quelques responsables locaux parmi lesquels les sieurs Moustapha Amadou dit Lekou et Bonzougou en charge respectivement des zones Boukoki et Koiratégui. Comme raisons de leur départ, ils ont pointé d'un doigt accusateur certains de leurs supérieurs au niveau de la structure régionale. S'ils disent avoir tourné le dos au parti AMEN-AMIN, par contre, dans leurs caricatures, ils ont épargné le premier responsable régional du parti. ainsi que le Président national Ladan Tchiana pour lesquels ils ont exprimé leur solidarité. Pour l'heure, ils se sont gardés d'un quelconque point de chute politique.

Pnds Andp 01En fin de compte, Boubé Gassibo, militant de poids de l’Andp Zaman Lahiya, a confirmé ce qui se racontait partout. Le dimanche dernier , entouré de sa cour et de fidèles partisans, Boubé Gassibo a fait lire une déclaration de presse pour informer l’opinion publique nationale de sa décision d’adhérer au Pnds Tareyya. A la demande expresse, précise la déclaration, de Mohamed Bazoum qui a fait le déplacement pour le trouver à son bureau et lui en faire la demande. En adhérant au PndsTareyya, Boubé Gassibo va ainsi grossir les rangs du parti de Mohamed Bazoum, faisant une grosse entaille dans les rangs déjà faméliques de l’Andp Zaman Lahiya tombé dans un marasme total depuis la disparition de feu Adamou Moumouni Djermakoye. Mais, s’ils fustigent le départ de Gassibo, nombre de militants de l’Andp ont plutôt une bile contre le Pnds Tareyya qui travaille manifestement à affaiblir ses alliés politiques.

22 octobre 2018
Source : Le Courrier

 

C’est incontestablement une prise de guerre importante que vient de réaliser le PNDS/Tarayya avec l’adhésion du Colonel Seyni Idé au parti rose, dans sa perspective de conquérir la capitale. Ce Colonel des Forces Armées Nigériennes (FAN) a décidé de se lancer en politique, en prenant une disponibilité sans doute, car la fonction militaire est incompatible avec la fonction politique. En cela, il emprunte à une tradition d’anciens militaires convertis, à la faveur du multipartisme, en leaders politiques. C’était déjà le cas de Mamadou Tandja du MNSD-Nassara, de Moumouni Adamou Djermakoy de l’ANDP/Zaman Lahiya, d’Ibrahim Maïnassara Baré du RDP/Jama’a, de Moussa Djermakoy de l’ANDP, de Mounkaïla Issa de RNDP/ANNEIMA. En réalité, le politique et le militaire sont très souvent partie liée, l’un ne va pas sans l’autre. C’est pourquoi des militaires sont devenus de brillants hommes politiques, comme le général Georges Washington, le premier président des Etats-Unis d’Amérique indépendants, le général Charles de Gaulle en France, l’Amiral Josip Broz Tito en Yougoslavie, le Colonel Gamal Abdel Nasser d’Egypte, le ‘’flying lieutenant’’, Jerry Rawlings du Ghana, pour ne citer que ceux-là. Vous l’aurez donc compris, le kaki et la chéchia peuvent parfaitement se marier, il suffirait simplement de coudre le tissu kaki en boubou et le tour est joué ! Le Colonel Seyni Idé vient ainsi troquer le béret vert contre la chéchia, le ‘’hari houlla’’ (bonnet blanc), comme on dit en haoussa ! Mais, qui était, justement, le Colonel Seyni Idé pour mériter un tel hommage, aujourd’hui ?

Tout ce que l’on savait de cet officier supérieur des FAN, c’était, sans doute, son court passage à la tête de la Communauté Urbaine de Niamey (CUN), pendant la transition militaro-politique de Djibo Salou, en 2010. Depuis plusieurs années, cette entité territoriale très importante pour l’image du pays était confrontée à une mauvaise gestion devenue chronique. Les Maires centraux se succédaient, les uns après les autres, à la tête de cette collectivité territoriale, dans une sorte de chaise musicale, sans que la situation de la CUN s’améliore pour autant. Même sous la Cinquième République de Mamadou Tandja, l’autre ‘’bulldozer’’, la CUN végétait dans ces galères de gestion approximative, et Tandja refusait de doter cette structure d’équipements, de peur que ce matériel ne puisse pas être détourné au profit de cette mauvaise gouvernance que connaissait l’institution municipale. D’ailleurs, cela avait déjà conduit en prison certains responsables de la CUN, pendant cette période. Pour mener des travaux, le régime de Tandja demandait, souvent, à la CUN, tout simplement de réquisitionner le matériel technique du Génie Militaire qui devait, aussitôt, les travaux terminés, être rendu à celui-ci. Evidemment, cela n’avait guère facilité la tâche à la CUN, dans la mesure où les travaux de cette dernière sont quotidiens, alors que ceux du Génie Militaire visent d’autres objectifs stratégiques. Par conséquent, le matériel du Génie Militaire s’avère parfois insuffisant pour servir à la fois les tâches propres de cette institution militaire et celles de la CUN. C’est, sans doute, la raison principale qui avait conduit Seyni Idé, Administrateur-Délégué de la CUN, à monter un dossier bancable destiné au financement de matériel technique au profit de la Commune de Niamey. Devant la pertinence du dossier, les banques concernées avaient, immédiatement, acquiescé et accepté d’accompagner le projet en question. Ainsi, grâce à ce montage financier, l’Administrateur-Délégué Seyni Idé avait pu faire acquérir à la CUN un lot important d’équipements, composé d’engins de terrassement, de curage des caniveaux, d’enlèvement d’ordures ménagères et de bitumage de routes, matériel ayant permis à cette collectivité territoriale de pouvoir remplir certaines de ses missions municipales. Tout le monde avait salué, à l’époque, cette initiative louable d’équiper et de moderniser les interventions publiques de la CUN dans la capitale. Il est aussi mis à l’actif de ce ‘’bulldozer’’, au figuré comme au propre d’ailleurs, la pose de ce que l’on appelle, couramment, ‘’les sabots’’, qui sont une espèce de mécanique artisanale d’immobilisation d’engins automobiles jugés mal stationnés sur la voie publique, Cette brigade de la Police municipale, qui circulait dans une ‘’4x4 Land Cruiser Station’’, avait pour mission de constater ce genre de contraventions aux règles de la circulation routière. En effet, les automobilistes niaméens avaient la mauvaise réputation d’être spécialisés dans ce que l’on appelle, souvent, le mauvais stationnement ou le stationnement anarchique qui impacte beaucoup sur la circulation routière dans la capitale. Ainsi, les contrevenants voient leur véhicule immobilisé à l’aide de ces ‘’sabots’’ et pour en obtenir la mainlevée, l’intéressé devra s’acquitter d’une amende de 10.000 francs CFA. En plus de constituer un véritable moyen de persuasion efficace contre les mauvais stationnements, c’était aussi une source de recettes importantes pour renflouer les caisses de la municipalité. Aujourd’hui encore, cette brigade existe, même si elle n’est plus tranchante comme au temps de Seyni Idé, qui mettait un point d’honneur à faire respecter la réglementation qu’il avait instituée dans ce sens. Après son séjour à la CUN, suite aux élections municipales de 2011, il retourna à son corps de formation, c’est-à-dire l’armée, pour devenir un grand promoteur immobilier au sein de cette institution. Comme vous le savez, la question du logement au sein de l’armée était une des préoccupations des autorités de la Septième République qui voulaient améliorer les conditions de vie et de travail des hommes en uniforme, dont les revenus habituels ne leur permettaient pas d’accéder au crédit immobilier accordé par les banques privées de la place. Seule une vraie politique de promotion immobilière publique était de nature à répondre aux besoins de logements sociaux pour ces troupes. C’était cette mission que le Ministère de la Défense Nationale avait confiée au Colonel Seyni Idé, qui porte le nom de ‘’Cité Karidjo’’, du nom du Ministre de la Défense à l’origine du projet. Là aussi, le Colonel Seyni Idé avait répondu présent, car l’opération avait été une grande réussite.

Comme on le voit, le Colonel Seyni Idé n’a point usurpé le titre de ‘’bulldozer’’, amplement mérité au regard du parcours de l’intéressé. C’est un Niaméen pure souche, natif du quartier Gamkalé et fortement enraciné dans son milieu social. C’est un entrepreneur dans la vie, un incubateur d’idées novatrices, un personnage que l’on décrit, souvent, comme d’un abord facile, courtois et extrêmement généreux vis-à-vis de son entourage. C’est un gros gibier que les ‘’Tarayyiste’’ viennent d’attirer dans leur projet de conquête de la capitale. Peut-être que les Roses socialistes ont, enfin, compris le vieil adage selon lequel ‘’on ne peut gagner, en général, une guerre contre une ville qu’avec le concours de certains de ses habitants’’ ! Certainement que l’arrivée du ‘’bulldozer’’ de Gamkalé permettra au parti rose de corriger cette erreur stratégique qui consistait à ne pas faire la promotion des vrais Niaméens au sein de cette formation politique.‘’Koubeyni ou Marhaba’’, Seyni Idé au PNDS/Tarayya !

Sanda

La Table Ronde de Haut Niveau sur les engrais et la santé des sols en Afrique de l’ouest et au Sahel, organisée par le gouvernement de la République togolaise en collaboration avec le Groupe de la Banque Mondiale et la Commission de la CEDEAO (Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a établi mercredi à Lomé, une feuille de route assortie d’une Déclaration d’engagement des parties prenantes.

Le Président de la République, M. Mohamed Bazoum, a pris part à cet important événement, à l’invitation de son homologue togolais, M. Faure E. Gnassingbé. L’on notait également à la Table Ronde de Lomé la présence du président en exercice de la CEDEAO, M. Umaro Sissoco Embalo de la Guinée Bissau. Les responsables des organisations d’intégration régionale (CEDEAO, UEMOA, CILSS, etc), ainsi que les partenaires techniques et financiers et les investisseurs privés, participaient également à la rencontre.

La réunion des Chefs d’État a été précédée de discussions techniques tenues, mardi sur les politiques sectorielles et cadres réglementaires pour la promotion des investissements privés, la production locale des engrais, l’utilisation des engrais et la gestion durable des sols, les infrastructures de distribution et le commerce intra régional.

Une session ministérielle animée par le Vice-Président de la Banque Mondiale Ousmane Diagana a suivi dans la matinée du mercredi, sur le financement de la feuille de route et la réponse aux urgences et aux contraintes structurelles.

Après leurs échanges sur le thème de la rencontre, «Cultiver l’avenir en nourrissant les sols», les Chefs d’État présents à Lomé ont validé à la feuille de route soumise par les équipes techniques et ministérielles, et adopté la Déclaration de Lomé. Celle-ci a été lue par Dr Omar Aleu Touray, président de la Commission de la CEDEAO.

A la Table Ronde de Lomé, le Président Mohamed Bazoum, également président du Comité de Haut Niveau pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la Région et président en exercice de l’UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine) a prononcé une importante allocution.

(Lire ci-dessous l’intégralité du discours)

 

• Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise ;

• Excellences Messieurs les Président des Pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO ;

• Messieurs les Présidents des Institutions Régionales ;

• Monsieur Ousmane DIAGANA, Vice-Président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre ;

• Mesdames et Messieurs, distingués invités, à vos titres, grades et qualités.

C’est avec un réel plaisir que je participe aujourd’hui, à vos côtés, à cet évènement de Haut Niveau sur la souveraineté alimentaire et nutritionnelle de notre région qui a pour thème « Pour un renforcement de la filière et pour une amélioration de l’utilisation des engrais en tant qu’élément clef de la relance de la production agricole et de la lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest ».

Avant tout propos, je voudrais remercier du fond du cœur, mon frère et ami, le Président Faure Essozimna Gnassingbé, pour m’avoir invité à cette rencontre en ma qualité du Président du Comité de Haut Niveau pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle. Je voudrais également le remercier pour l’accueil empreint de chaleur, caractéristique de l’hospitalité togolaise, réservé à moi-même et à ma délégation.

Excellences, Mesdames et Messieurs ;

Je me fais tout d’abord le devoir de rappeler l’importance et la place du Comité de Haut Niveau, mis en place en décembre 2011 par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union.

Cette initiative a été prise après une campagne agricole pluviale désastreuse, caractérisée par des séquences sèches et une forte pression des ennemis de cultures qui ont contribué à une baisse drastique de la production agro-sylvopastorale, ayant conduit à une insuffisance de l’alimentation aussi bien pour les humains que pour le cheptel.

A cet effet, le Comité de Haut Niveau a été mandaté pour réfléchir et apporter des solutions appropriées, permettant d’éradiquer durablement la faim, la malnutrition et la pauvreté dans l’espace communautaire.

En l’espace d’une décennie, le Comité s’est érigé en un lieu de promotion durable et de dialogue de Haut Niveau en matière de gouvernance de la situation alimentaire et nutritionnelle dans notre sous-région.

Aujourd’hui, il est l’un des comités les plus opérationnels au sein de notre espace Communautaire. Il a ainsi tenu sa 11ème Réunion en Juin 2022, à Niamey.

A chacune de ses rencontres, qui se tiennent après la campagne agricole pluviale, le Comité passe en revue la situation agrosylvopastorale et nutritionnelle et formule des recommandations à même d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays de la région ouest africaine.

Mesdames et Messieurs,

La production céréalière en Afrique de l’Ouest et le sahel pour la campagne agropastorale 2021, évaluée à 73 millions de tonnes, est en hausse de 2,7% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes, mais en baisse de 2,2% comparée à celle de l’année 2020. Elle est marquée par de fortes disparités entre les pays.

Ainsi, la production des pays sahéliens a affiché une baisse de 11%. La production fourragère a été plus durement affectée dans certains pays du Sahel. C’est le cas du Niger qui avait enregistré un déficit de près de 54% des besoins fourragers de son cheptel.

La population totale affectée par le déficit céréalier de cette campagne a été évaluée à plus de 32 millions de personnes dans l’Union.

La campagne agricole 2022-2023, quant à elle, a enregistré une production céréalière de 77,6 millions de tonnes, soit une hausse de 8% par rapport à l’année dernière et de 6% comparée à la moyenne des cinq dernières années au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Les pays du Sahel ont connu un rebond de leur production, après la forte baisse observée en 2021.

Malgré cette augmentation notable de la production agricole en 2022, les analyses du Cadre Harmonisé sur une population totale de 390 millions de personnes dans les 14 pays de la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest confirment une situation alimentaire encore alarmante avec près de 29,5 millions de personnes en phase « crise à pire » pour la période allant de mars à mai 2023. Si des réponses efficaces ne sont pas mises en œuvre, 41,9 millions de personnes pourraient être en insécurité alimentaire pendant la période de soudure en juin-août 2023.

Mesdames et Messieurs, distingués invités,

Le déficit chronique de la production agrosylvopastorale dans notre région tire fondamentalement sa raison d’être des spécificités du secteur agricole.

Ainsi, le développement de ce secteur est fortement entravé par la pauvreté structurelle des sols, caractérisée par leur carence en nutriments, elle-même liée en partie à un déficit d’apport en engrais.

Cette pauvreté des sols est exacerbée par la pression anthropique et les effets dévastateurs du changement climatique. Des facteurs conjoncturels tels que l’insécurité civile, l’apparition de la COVID 19 et la guerre russo-ukrainienne ont aussi conduit à la baisse significative de l’utilisation des engrais du fait du renchérissement de leurs coûts.

Face à la situation de sous-utilisation des engrais, la réponse du Gouvernement du Niger a été la mise en œuvre de la réforme des engrais initiée dans ce domaine, depuis 2018. Cette réforme a pour objectif principal d’accroitre les productivités agricoles à travers une meilleure disponibilité et accessibilité des engrais aux producteurs à temps pendant toutes les périodes de production.

Pour atteindre cet objectif, la réforme a permis de mettre en place un cadre opérationnel de la subvention aux engrais destinée aux producteurs ciblés à travers notamment l’Observatoire des Marchés des Engrais au Niger (OMEN), l’Association Nigérienne des Importateurs et Distributeurs d’Engrais (ANIDE) ainsi que l’amélioration du cadre juridique et réglementaire. 

Ainsi, l’importation et la distribution des engrais ont été libéralisées avec un dispositif de contrôle de qualité et un système de subvention ciblée a été mis en place.

Ces résultats ont certes permis au secteur privé de s’impliquer pleinement dans l’approvisionnement du pays en engrais et à l’Etat d’instaurer le système de subvention ciblée, mais n’ont pas encore assuré la disponibilité adéquate et l‘accessibilité des engrais à des prix abordables dans le pays. Beaucoup reste encore à faire pour atteindre cet objectif.

Mesdames et Messieurs ;

La problématique des engrais a été largement analysée lors de la Session de 11 Juin 2022 à Niamey.

A l’issue des échanges, très fructueux, la session a formulé des recommandations pertinentes spécifiques à l’approvisionnement en engrais de la région.

Pour rappel, les Etats et l’Organisation Communautaire ont été appelés à :

• prendre des mesures pour sécuriser l’approvisionnement en engrais pour les cultures vivrières pour la campagne agricole 2023-2024, notamment ;

• faciliter l’accès au financement pour les importations d’engrais ;

• supprimer toute sorte de taxes sur les engrais là où elles existent ;

• renforcer la mise en œuvre de la règlementation régionale relative aux engrais, notamment en renforçant les dispositifs nationaux de contrôle de qualité des engrais ;

• mettre en place et/ou dynamiser les mécanismes de veille et d’alerte sur les effets des chocs (conflit en Ukraine, insécurité civile…) aggravant l’accessibilité aux denrées alimentaires, aux intrants agricoles et au bétail.

Mesdames et Messieurs ;

La Réforme du secteur des engrais du Niger et les recommandations du Comité de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle sont parfaitement en ligne avec les objectifs de cette Table Ronde qui est d’améliorer l’accès aux engrais pour les producteurs agricoles.

Cette amélioration sera obtenue à travers le renforcement des politiques sectorielles et du cadre politique et règlementaire, une meilleure efficacité et une utilisation plus durable des engrais et le renforcement institutionnel et des ressources humaines de la filière.

  De surcroit, les recommandations du Comité de Haut Niveau et les mesures de la Réforme des Engrais au Niger, s’insèrent parfaitement dans les quatre (04) Axes et les douze (12) Actions prioritaires de la Feuille de Route sur les Engrais et la Santé des Sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel, que la Table Ronde vient d’adopter.

Mesdames et Messieurs ;

Cet alignement, parfaitement intégral, des mesures préconisées par la 11ème session du Comité de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle avec celles retenues dans la Feuille de Route que vous venez d’adopter, indique que les Etats du Comité avaient bien perçu et posé la problématique des engrais à temps.

C’est pourquoi, le Comité de Haut Niveau, par ma voix, apporte son soutien total à la Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel, qui engage les Etats de la région et leurs partenaires à agir avec célérité dans le secteur des engrais pour rendre la productivité agricole plus durable et résiliente.

Dans ce cadre, l’ensemble des pays membres du Comité de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, très conscients de l’aspect crucial de la problématique d’approvisionnement en engrais, sont exhortés à intégrer dans leur architecture nationale et à mettre en œuvre les différentes mesures retenues dans la Feuille de Route.

  Pour ma part, en ma qualité du Président du Comité de Haut Niveau, je ne ménagerai aucun effort pour sensibiliser mes pairs à adopter et à mettre en œuvre les actions retenues dans la feuille de route.

  Dans le même cadre, je travaillerai avec la Commission de l’UEMOA, pour créer les conditions nécessaires à la réussite de la mise en œuvre de cette feuille de route.

Je vous remercie de votre aimable attention.

ONEP

Source : http://lesahel.org/

 

Les travaux en séance plénière de la première session ordinaire au titre de l’année 2021 dite session des lois se poursuivent à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Au cours de la séance plénière, d’hier, présidée par SE. Seini Oumarou, président de l’Institution, les députés ont procédé à l’examen et au vote du projet de loi de ratification de l’accord de financement d’un programme en réponse aux défis de covid-19 et changements climatiques. La plénière s’est déroulée en présence du commissaire du gouvernement, M. Youssouf Mohamed Elmoctar, ministre délégué auprès du ministre d’Etat aux Affaires Etrangères et de la Coopération, chargé de l’Intégration Africaine.

Le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de financement, composé du Prêt N°2000003653 d’un montant de 3 200 000 Euros et du Don N°2000003652 d’un montant de 1 185 000 Euros, signé le 13 février 2021 à Ndjamena, République du Tchad entre le gouvernement de la République du Niger et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) pour un financement du programme régional conjoint sahel en réponse aux défis covid-19, conflits et changement climatique (SD3C) est voté par les parlementaires avec 118 voix pour, zéro (0) contre et zéro (0) abstention.

L’objectif global de ce programme est de renforcer de manière durable, la résilience des populations rurales les plus vulnérables de la région du Sahel, afin d’atténuer la crise covid-19, les conflits et les changements climatiques. Le projet se concentrera sur les régions de Diffa et Tillabéri. Dans une première phase, les communes de N’Guigmi et Fillingué sont particulièrement ciblées pour leurs fortes activités transfrontalières affectées par les crises actuelles.

Il ciblera environ 41 000 ménages ruraux soit 290 000 personnes dont au moins 50% de femmes et 30% de jeunes, incluant les personnes en situation de handicap et les migrants. Il sera mis en œuvre à travers trois composantes, à savoir l’augmentation de la productivité et de la production agricole, l’intégration économique et le dialogue politique, coordination et gestion.

Les travaux en séance plénière reprendront le samedi 08 mai 2021 à partir de 10h avec à l’ordre du jour le contrôle de l’action gouvernementale à travers les questions d’actualité adressées aux membres du gouvernement.

Par Seini Seydou Zakaria(onep)

07 mai 2021
Source : http://www.lesahel.org/

Notre pays, le Niger se caractérise par l’extrême jeunesse de sa population avec un taux d’accroissement le plus élevé au monde (3,33%). En effet, selon les projections de l’Institut National des Statistiques, la population nigérienne est estimée en 2022, à plus de 25 millions d’habitants, dont plus de la moitié a, au plus, 15 ans (52,6%), plus de deux (2) nigériens sur trois (3) ont, au plus, 25 ans (71,64%) et un tiers (1/3) de la population totale est dans la tranche d’âge de 15 ans à 35 ans.

Ce profil démographique fait du Niger l’un des pays le plus jeune du monde. C’est pourquoi, bien plus qu’ailleurs, au Niger, la jeunesse est une donnée structurante majeure qui se pose et s’impose comme une force incontournable face aux défis multiformes qui assaillent notre développement.

C’est conscient de cette réalité que le Gouvernement du Niger a défini et adopté une Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ) ce jeudi 13 Avril 2023 en Conseil de Ministres.

Cette Politique est l’expression des orientations politiques et stratégiques du Gouvernement du Niger pour l’engagement résolu de la jeunesse dans les différentes sphères de développement socio – économique, politique et culturel du pays. Elle traduit la ferme volonté du Gouvernement de répondre aux aspirations des jeunes de participer à tous les processus sociopolitiques décisionnels et de s’engager en toute responsabilité comme agents de transformation positive et vecteurs de valeurs de paix et de stabilité au Niger.

En poursuivant ces objectifs, la présente Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ) favorisera l’émergence et la promotion d’une nouvelle génération de jeunes nigériens socialement bien intégrés, économiquement actifs, politiquement engagés et aptes à impulser les actions de développement national. Elle y contribuera, d’autant plus qu’elle est basée sur une analyse approfondie de la réalité du secteur et de la cible jeunesse, selon une démarche itérative et participative rigoureuse.

Portée par le Ministère de la Jeunesse et du Sport avec l’accompagnement technique et financier de ses partenaires dont je voudrais exprimer ici, au nom du Gouvernement et de la jeunesse du Niger, tous nos remerciements et notre gratitude, la Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ) se veut avant tout la manifestation de la volonté politique du gouvernement du Niger de se doter d’un outil d’orientation pour l’émergence d’une jeunesse véritablement moteur de son propre développement.

Par SEKOU DORO ADAMOU, MJS

En effet, le Gouvernement du Niger demeure convaincu que les jeunes représentent un potentiel humain important et incontournable pour le développement et l’avenir du Niger. La présente Politique Nationale de la Jeunesse a vocation d’impulser une dynamique plus forte de développement économique, social et culturel du Niger, fondée sur une meilleure valorisation de l’énorme potentiel de changement, de créativité et d’engagement dont les jeunes sont porteurs. 

En outre, elle est une réponse politique et stratégique du Gouvernement du Niger à la mise en œuvre des conventions et résolutions internationales et régionales relatives au développement de la jeunesse, ratifiées par le Niger. Elle trouve son socle fondateur sur la volonté politique et l’engagement du Gouvernement à la promotion et au respect des droits humains, des normes et des valeurs universelles partagées de liberté, de paix, d’inclusion, de démocratie, de civisme de citoyenneté.

La Politique Nationale de la Jeunesse du Niger est un engagement à fournir aux jeunes nigériens, dans toute leur diversité et leur localisation, les meilleures opportunités pour réaliser leur potentiel et leurs aspirations à être des citoyens actifs, socialement mieux intégrés, économiquement épanouis, politiquement engagés et qui participent efficacement au développement de leur pays. Il s’agit d’un choix politique et stratégique du gouvernement du Niger d’investir dans le leadership, l’autonomie et la capacité d’agir des jeunes afin de leur permettre de réaliser leur potentiel d’être les moteurs (actuels et futurs) du développement durable et inclusif du Niger.

L’objectif global de la Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ) est de contribuer à développer et à mieux valoriser le capital humain des jeunes dans les différents processus de développement économique, social et culturel.

En cohérence avec le PDES 2022 – 2026, l’impact attendu de la mise en œuvre de la Politique Nationale de la Jeunesse pour la période 2023 – 2027, est : les jeunes nigériens sont socialement mieux intégrés, économiquement actifs, politiquement engagés et participent efficacement au développement du Niger.

Quatre (4) axes stratégiques sont retenus par la PNJ pour réaliser les changements de perspectives de la jeunesse nigérienne : (i) le renforcement de la participation politique et de l’engagement civique des jeunes ; (ii) la valorisation du capital humain des jeunes dans les sphères de développement économique du Niger ; (iii) la protection sociale des jeunes et (iv) le renforcement de l’encadrement institutionnel des jeunes.

Axe stratégique 1 : Participation politique et engagement civique des jeunes

L’axe stratégique N°1 de la Politique Nationale de la Jeunesse considère les jeunes comme des agents essentiels du changement de leurs propres conditions de vie et de celle de leur communauté et de l’ensemble du pays. Il a pour objectif d’accroître significativement la participation politique et l’engagement civique des jeunes à tous les niveaux. A cet effet, cet axe de la PNJ est articulé autour de trois (3) programmes stratégiques :

ProgrammePNJ 1.1. :    Renforcement de la participation politique des jeunes (Jeunes et Participation politique)

ProgrammePNJ 1.2. :    Promotion de la participation des Jeunes à la construction de la paix et au renforcement de la sécurité. (Jeunes, Paix et Sécurité)

ProgrammePNJ 1.3. :    Renforcement de l’engagement civique des jeunes. (Jeunes, Civisme et Volontariat).

Axe stratégique 2 : Valorisation du capital humain des jeunes dans les sphères de développement économique du Niger

L’axe stratégique N°2 de la Politique Nationale de la Jeunesse réfère à la question de l’intégration des jeunes dans les circuits économiques. Il a pour objectif de mieux valoriser le capital humain des jeunes dans les processus de développement économique du Niger des jeunes à tous les niveaux. A cet effet, la PNJ prévoit la mise en œuvre de deux (2) programmes stratégiques :

ProgrammePNJ 2.1. :    Accès des jeunes aux opportunités économiques

ProgrammePNJ 2.2. :    Développement de l’employabilité des Jeunes.

Axe stratégique 3 : Protection sociale des jeunes

Le contexte nigérien est caractérisé par des mutations importantes au plan socio – économique, culturel et politique. En même temps qu’elles offrent des opportunités, ces mutations imposent aux jeunes des menaces sous formes de divers fléaux sociaux et de déviations par rapport aux normes socialement et moralement admises. De plus, les contingences liées aux conditions sanitaires et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des jeunes ainsi que les défis sécuritaires auxquels le Niger doit faire face, constituent autant des facteurs qui commandent des orientations claires et efficaces en matière de protection de la jeunesse et de promotion d’un mode vie sain, afin de préserver l’intégrité physique, physiologique, mentale et morale du jeune. A cet effet, la PNJ prévoit la mise en œuvre de d’un (1) programme stratégique :

Programme PNJ 3.1.: Renforcement de la protection sociale des jeunes.

Axe stratégique 4 : Renforcement de l’encadrement institutionnel des jeunes

Au regard du contexte actuel du Niger, l’encadrement des jeunes un défi dont l’enjeu est d’amener les jeunes nigériens, sans aucune discrimination, à être des acteurs essentiels de la construction de leurs parcours de développement individuel et collectif, des citoyens en puissance qui s’expriment, participent à la vie publique et s’engagent en toute responsabilité. Il s’agit donc de bâtir l’engagement constructif, conscient et durable des jeunes, à agir comme acteurs fondamentaux de leur propre développement et de celui du Niger, dans sa globalité. Face à cet enjeu les défis sont énormes. Les environnements politiques, économiques et socio – culturels, opposent des variables qui se conjuguent dans l’affaiblissement de l’encadrement des jeunes. Ces défis sont pris en charges dans la mise en œuvre des axes 1,2 et 3 de la présente Politique Nationale de la Jeunesse.

A cet effet, l’axe N°4 de la PNJ qui vise le renforcement de l’encadrement institutionnel des jeunes, est articulé autour de deux (2) programmes stratégiques :

ProgrammePNJ 4.1. :  Amélioration de l’offre d’encadrement des jeunes.

Source : http://lesahel.org/

 

La semaine dernière, les députés nationaux ont procédé à la modification du code pénal dans le souci de prendre en compte certains actes de disparitions forcées au regard de la ratification par le Niger notamment de plusieurs conventions internationales, régionales relatives à la protection de la personne. La modification principale introduite dans le nouveau code pénal, porte sur les peines qu’encourent désormais les auteurs, cohauteurs et les complices des actes forcés sur le sol nigérien. C’est pour dire que les droits et garanties des auteurs d’infractions et des victimes pendant les différentes étapes de la procédure pénale qui sont l’enquête préliminaire, l’instruction, le jugement et l’exécution de la peine sont renforcés à compter de l’adoption du projet de loi modifiant le code pénal. Ce qui mettra à la disposition des magistrats, des textes mieux adaptés à leur mission difficile mais noble. En, effet, depuis quelques années, faut-il le souligner, les magistrats font l’objet de vives critiques et souvent même des menaces de toute sorte dans l’accomplissement de leur mission. Raison pour laquelle, les reformes apportées au code pénal, ont principalement concernées les dispositions qui souffrent d’une application  effective pour faute d’insuffisance. Aussi, la présente adoption du projet de loi modifiant le code pénal nigérien, va occasionner, nous l’espérons, la réduction de la population carcérale. D’après les sources officielles, les différentes maisons d’arrêts du pays, abritent au total, 10.926 détenus dont 6.674 attendaient leur jugement au mois de janvier dernier. La maison d’arrêt de Niamey avec une capacité d’accueil de 445 places, comptait selon la même source, 1.888 détenus dont 1530 prévenus au mois indiqué ci-haut. En tout cas, les magistrats doivent s’attendre à un nouveau fardeau, avec la modification de la loi du 15 juillet 1961 portant code pénal nigérien. La Mission Eucap Sahel qui a soutenu financièrement la révision du code pénal, indique que la prochaine étape, est indiscutablement la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.

Zacari

 

«A présent que les joutes électorales sont derrière nous, il reste à souhaiter que les candidats se congratulent et que (…) les Nigériens s’accordent sur un point d’équilibre entre toutes les forces politiques et associatives», déclare SEM. Ousseini Tinni

«Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,

Honorables collègues Députés,

Mesdames et Messieurs,

A Quelques jours de la fin de notre législature, les circonstances nous portent à nous retrouver à nouveau pour une session extraordinaire. Je sais que beaucoup d’entre-nous, en raison du contexte actuel, ont dû bousculer leurs agendas pour être ici aujourd’hui.Ce contexte, vous le connaissez, c’est celui des élections générales dont le clou aura été le deuxième tour des élections présidentielles.

C’est pour moi l’occasion, au nom de la Représentation nationale, dans son ensemble, de féliciter et de remercier le peuple nigérien pour la maturité et le civisme dont il a fait montre à toutes les étapes du processus électoral, processus qui, fort heureusement, s’est déroulé dans le calme et la sérénité, en toute transparence sous le témoignage d’observateurs commis par des organisations internationales et par des associations indépendantes de droit nigérien.

A cet égard, Chers collègues, permettez-moi d’anticiper mes félicitations, les plus chaleureuses, au candidat élu à la présidence de la République ainsi qu’à tous ceux à qui les suffrages de nos compatriotes ont confié des sièges de députés dans cette auguste Assemblée, pour la prochaine législature.

A tous les autres candidats que la fortune n’a pas favorisés, je demande de prendre patience et de s’en remettre à la volonté du Tout puissant, en attendant le prochain cycle électoral. Je souhaite que ce mandat présidentiel et la législature qui démarrera très bientôt soient pour notre pays l’occasion de pérenniser tous les acquis de la Renaissance, l’occasion d’ouvrir de nouvelles perspectives de progrès et de développement pour tous les Nigériens.

Pour l’heure, je voudrais au nom de l’ensemble des députés rendre hommage au Président de la République sortant pour tout ce qu’il a permis à notre pays d’accomplir en une décennie. Cela, est évident, dans tous les domaines, notre pays est sorti des sentiers battus et nos compatriotes ont renforcé leur confiance en eux-mêmes pour ne compter que sur leurs capacités à se définir un avenir de responsabilité et de travail fécond.

Je rends également au Gouvernement l’hommage qu’il mérite pour avoir su trouver les voies les meilleures conduisant à bon port toute la batterie de réformes dont notre gouvernance avait besoin, qu’il s’agisse du changement de paradigme budgétaire, qu’il s’agisse de l’amélioration du climat des affaires, qu’il s’agisse également de la création des conditions du progrès social. Je sais que le peuple nigérien lui sait gré pour tous les projets d’envergure exécutés ou lancés avec foi et espérance.

Quant à nos compatriotes qui ont accepté et soutenu toutes les réformes initiées par le Gouvernement, au nom de la Représentation nationale, je salue l’endurance et la patience dont ils ont fait montre face au changement. Ils ont bien volontiers accepté les changements qui leur étaient proposés, notamment, en matière de finances publiques car ils savent que différer une réforme incontournable débouche toujours sur des catastrophes majeures. Ils savent que chaque génération se doit de faire des sacrifices pour éviter à la prochaine les dangers de l’incertitude et de l’impréparation.

A présent que les joutes électorales sont derrière nous, il reste à souhaiter que, les candidats se congratulent et que, conformément à nos textes fondamentaux, les Nigériens s’accordent sur un point d’équilibre entre toutes les forces politiques et associatives. C’est la condition première qui nous permette de nous atteler, tous ensemble, au développement afin que se rapproche pour notre pays l’horizon de l’émergence !

Dans cette logique, la Nation tout entière condamne les récentes manifestations post-électorales violentes marquées par le pillage et le vandalisme qui sont tout le contraire des principes démocratiques et qui remettent en cause la cohésion et l’unité nationales tant prônées par l’Assemblée nationale.

Chers collègues, l’autre contexte qui marque l’ouverture de cette session est la pandémie du coronavirus qui continue à terrifier le monde. Fort heureusement, dans notre pays malgré un pic constaté au cours des deux derniers mois, la situation semble revenir sous contrôle, même si la vigilance continue à être de rigueur. A cet égard, au nom de la Représentation nationale, je recommande encore à tous nos compatriotes de continuer à respecter les gestes barrière afin qu’à brève échéance ce fléau soit bouté hors de notre territoire national.

Dans le cadre de l’exercice de nos prérogatives du contrôle de l’action gouvernementale, nul doute que nous aurons à écouter les responsables ministériels en charge de la gestion de cette pandémie pour évaluer la situation actuelle et dégager les perspectives qui s’imposent.

Dans cet ordre d’idées, chers collègues, malgré le caractère extraordinaire de la présente session, je vous encourage instamment à user de chacun des moyens de contrôle que nos textes fondamentaux mettent à votre disposition. Je sais que nos partenaires du Gouvernement y souscriront de bonne grâce, comme à leur habitude.

Pour l’heure, je déclare ouverte la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2021.

Vive la République,

Vive le Niger,

Je vous remercie.».

02 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/ 

Adversité politique : Résilience du Moden Fa Lumana : un cauchemar pour la RenaissanceAdversité politique : Résilience du Moden Fa Lumana : un cauchemar pour la Renaissance L’on sait que l’autre projet de la Renaissance était d’émietter les partis politiques, par son programme de concassage qui a passé au « moulin du Guri-système », presque tous les partis politiques, y compris ceux qui sont de la mouvance au pouvoir. Le premier à passer au concassage était la CDS-RAHAMA dont Abdou Labo avait disputé le leadership à Mahamane Ousmane et c’est à la suite d’un imbroglio politico-judiciaire que Labo, un autre prisonnier de la Renaissance qui aura accepté de sacrifier sa carrière politique, croupissant toujours en prison, finit par arracher à son frère et ami le parti, mais il ne pourra générer le parti qu’à partir du fond d’une cellule de prison qu’il garde depuis des mois.

L’adversité a été encore plus rude ave le parti de Hama Amadou qui a été pendant plus de deux ans la cible des socialistes qui tenaient coûte que coûte à détruire un parti et à mettre fin à la carrière politique d’un homme qui gêne, mais on ne peut savoir objectivement pour quelles raisons moralement et politiquement défendables ces cynismes se fondent. Persécutés, accusés, arrêtés, envoyés en prison, gazés, traqués et matraqués, les militants de Moden Fa Lumana ne peuvent savoir combien de fois, ils se sont retrouvés dans le collimateur du régime, mais jamais une aussi forte animosité et « martyrisation » n’a poussé ces hommes et ces femmes engagés à renoncer à leurs choix politiques, à leurs combats politiques. L’on se souvient que même étant de la majorité l’on a souvent entendu des militants de la majorité au pouvoir, dire qu’ils étaient séduits par la détermination des militants du Moden Fa Lumana qui, malgré toutes les épreuves qu’ils ont connues, jamais cela n’avait émoussé leur ardeur, avançant, convaincus de leurs choix, et allant à des nouvelles conquêtes pour arracher les territoires refusés à leurs leader en particulier et à leurs responsables politiques en général qui ont presque tous été arrêté au moins une fois. Et tenus par le ciment du « Lumanisme », essence d’un engagement politique inébranlable, les militants sont restés soudés dans l’épreuve, refusant de céder aux marchands d’illusions, pour marcher dans la cohésion, la solidarité et la fraternité pour la lutte et la résistance.

Au Niger, être un adversaire politique, c’est se vouer des inimitiés redoutables, sans concession ; c’est se nourrir les uns les autres de haines immenses que rien ne peut, sur un terrain politique, et surtout dans un contexte démocratique, justifier. La conception étriquée que l’on avait eue de la démocratie dont les vents soufflaient jusqu’au Niger pendant la décennie 90 ne pouvait qu’aider à avoir cette vision extravertie de l’adversaire politique. Des hommes politiques dans le pays s’étaient souvent détestés à tel point qu’ils ne pouvaient ni se rencontrer ni se parler. Ils donnaient alors une mauvaise image de la démocratie et de l’adversité politique dans le pays. Après trois décennies de pratique démocratique, l’on ne peut toujours pas se détacher de cette conception de la démocratie, des acteurs se vouant des inimitiés irrationnelles comme celles, plus vieilles, qu’Issoufou avait pour le Général Baré et pour Mahamane Ousmane, et celles, plus récentes, qu’il avait pour Hama Amadou qu’il tenait à enterrer politiquement vivant. Les deux mandats d’Issoufou, de ce point de vue, avaient été les plus horribles de l’Histoire de la jeune démocratie nigérienne.

Faut-il croire, comme le pensent certains observateurs, que pour comprendre l’inimitié entre Issoufou Mahamadou et Hama Amadou, qu’il faut remonter au départ de Lumana de l’alliance au pouvoir. À l’époque, celui qui fut le Secrétaire général du parti, refusa d’obtempérer aux injonctions de son parti pour rallier la majorité. Or, Bazoum Mohamed ne peut leur cacher son irritation face à certains opportunistes.

Depuis quelque temps, l’on est en train de voir pousser les haines politiques qui se déplacent pour se situer entre deux hommes –Mohamed Bazoum et Ladan Tchiana – qui, dans la gestion de leur adversité politique, ne peuvent plus se faire de concession, manquant de fairplay dans leurs gestes et dans leurs paroles. Peut-être même d’élégance. Les critiques acerbes que l’opposant Ladan a contre le régime en place et avec lequel il a divorcé il y a quelques années, justifient sa radicalité à l’endroit du système. Un système qu’il a choisi pourtant de soutenir pour finir par découvrir toute la puanteur et la laideur dont il est fait. En l’absence de tout autre leadership qui s’exprime à l’Opposition quand tous se complaisent dans un mutisme qui surprend, le président d’Amen-Amine a sans doute compris qu’il y a un espace vide qu’il peut occuper pour reconstruire son image de présidentiable et d’alternative crédible sur le champ politique. Mais, les deux n’en font-ils pas trop ? Le Niger si fragile a-t-il besoin de ces rigidités et de ces radicalités ?

Ladan Tchiana, exclu du capital de la Seen par des manoeuvres juridiques

La tension a monté d’un cran depuis que, investissant les réseaux sociaux, l’Opposant ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur le régime, dénonçant sans gant son illégitimité autant que son incompétence à gérer l’État, une radicalité qui a sans doute agacé les tenants du pouvoir et Mohamed Bazoum au premier plan. Est-ce donc, pour répliquer à une telle attitude de la part de Ladan Tchiana que le gouvernement a entrepris une manoeuvre juridique pour sortir Ladan Tchiana du capital de la société ? Il en était pourtant un des plus grands actionnaires privés nigériens.En tout cas, c’est ainsi que l’intéressé lui-même explique la décision du gouvernement qui, à l’entendre, ne vise qu’à lui régler des comptes et peut-être espérer qu’on arrive ainsi à le faire taire pour ne plus avoir à entendre ses discours radicaux et critiques à l’encontre de la Renaissance acte III et de son chef. Mais si l’on entend l’Opposant qui ne se cache plus pour dire tout le mal qu’il pense du régime, à l’Assemblée nationale ou sur les médias, notamment sociaux, il reste que l’on n’entend pas l’homme auquel il s’attaque toujours, Bazoum Mohamed en l’occurrence, que des responsabilités nouvelles obligent à la retenue et à l’élévation. Mais selon des sources crédibles, il ne faut pas croire pour autant qu’il n’est pas un adversaire actif, peut-être même rancunier, apprend-on d’une dame bien informée. C’est à la suite de l’interpellation du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou,le 15 avril 2023, où le député jouait à rapprocher des événements historiques, notamment dans le souvenir du discours mémorable du Lieutenant-colonel Seini Kountché après son coup d’État, que les Nigériens ont eu écho de la manifestation de cette adversité chez le président nigérien. Bazoum Mohamed, rapporte-t-on, n’aurait pas apprécié la prestation de son chef de gouvernement devant la représentation nationale en guise de réplique au député de l’Opposition. Il avait donc pris la parole, avant l’ouverture du Conseil des ministres, pour fustiger l’intervention terne et sans allure du PM qui ne fut pas, selon lui, à la hauteur de « l’attaque » de Ladan. Après l’interpellation et le voyage en Europe du PM, lors duConseil des ministres qui avait suivi donc, avant même d’entamer l’ordre du jour, on apprend que le Président a tenu d’abord à faire entendre qu’il était très déçu de ce que le Premier ministre a pu dire, très en deçà de ce à quoi il s’attendait pour répliquer au député Ladan Tchiana. Alorsqu’il s’attendait à ce que ce soit avec la verve caustique d’un Massoudou Hassoumi pour« smatcher » Ladan Tchiana – ce sont ses mots – Ouhoumoudou n’a eu que des mots trop doux qui ont trop ménagé le député de l’Opposition. Bazoum n’était donc pas satisfait de la prestation de son Premier ministre, se demandant même, très agacé, qui est Tchiana pour qu’il en vienne à déranger tant. On aura compris que les critiques du député font mal, et plus qu’à un autre, à Mohamed Bazoum lui-même qui en souffre certainement en silence depuis de longs mois qu’il était l’unique adversaire affiché qui le contrarie et le défie.

Ladan Tchiana ne s’attaque jamais à Issoufou, mais à Bazoum

Cette information, le courrier l’a recoupée avec une autre source proche de la Primature qui l’a confirmée. Comment, donc, les deux hommes sont arrivés à se haïr tant ? Qu’estce qui peut sous-tendre ces haines insurmontables, nouvelles et fortes ? Il y a de quoi s’en préoccuper car l’adversité politique, malgré les contradictions, doit rester saine. Aussi, lorsqu’il affirme qu’il aurait aimé que ce soit Hassoumi Massoudou pour « smatcher » Ladan Tchiana, est-ce à croire qu’il le voudrait aussi au poste de Premier ministre ? Faut-il également comprendre qu’il voudrait plutôt d’un bagarreur à cette place importante pour ne plus avoir de paix avec les Nigériens et susciter partout des fronts et des colères ? Faut-il croire que pour autant, le pouvoir n’a-t-il pas suffisamment permis à Bazoum Mohamed de s’assagir, de mieux comprendre les responsabilités nouvelles qu’il a à assumer ?

Comprendre la rivalité…

Selon certains analystes, depuis que Ladan Tchiana a quitté la barque de la Renaissance, jamais, il n’a eu de mots discourtois à l’encontre d’Issoufou Mahamadou et de sa gestion. Aussi, s’était-on étonné de le voir subitement revenir à la charge depuis que Bazoum accédait à la magistrature suprême du pays. Pour certains, les affinités du député de l’opposition avec un certain Alhousseini Ousmane, ancien ambassadeur au Ghana et proche d’Issoufou Mahamadou, qui avait été son parrain académique et son professeur de maths jusqu’au BAC, expliquent qu’il soit plus proche d’un clan que d’un autre, et notamment d’Issoufou. Pour ces sources, LadanTchian a n’est pas par hasard le plus grand détracteur de Bazoum Mohamed avec lequel bien de faits les divisent. En tout cas, nombre de personnes pensent qu’à cet homme auquel il ne peut rien refuser, le président d’Amen-Amine se rangerait du côté d’Issoufou dans ce qui peut diviser le Pnds Tarayya en deux clans rivaux. Son opposition farouche à Bazoum Mohamed est-elle un signe ?

Mairiga

L’affaire dite affaire ‘’Ibou Karadjé’’ n’en finit pas les débats et les causeries. Chacun y va de ses analyses et informations. Qu’est-ce qui n’a pas été dit dans cette affaire hautement confidentielle. Les premiers jours de son interpellation à la Police Judiciaire (PJ), il s’agissait d’une affaire d’escroquerie de 120 millions de nos francs entre le petit Ibrahim Amadou Moussa et un commerçant. Puis, l’on a parlé d’imitation de signatures de ses supérieurs du ministère des finances et autres et encore une autre affaire de 125 millions de Fcfa. Au cours des perquisitions menées dans ses différents domiciles, il a été question des faux billets de banque trouvés dans l’une de ses maisons, d’où celles-ci sont mises sous scellé.

Après tout ce qui a été dit et entendu par-ci par-là sur l’affaire d’’’Ibou Karadjé’’, il est très difficile aujourd’hui de connaître la vraie version. Selon une indiscrétion l’Inspection Générale d’Etat qui a été diligentée, dont le rapport final est déposé depuis quelques jours sur le bureau de Bazoum Mohamed, Il paraîtrait que soixante dix (70) personnes auraient été citées. Dont un certain nombre de hautes personnalités du parti au pouvoir, avec toujours à la clé les deux (2) ministres de l’actuel gouvernement de Mohamed Bazoum et une dame très connue par le grand public nigérien.

Ibrahim Amadou Moussa dit Ibou aurait lancé un défi à quiconque de prouver qu’il a imité les signatures de ses supérieurs. Il se dit disposer à une confrontation avec n’importe qui. « Je n’ai jamais imité la signature de quelqu’un » aurait-il dit au début de cette affaire’.

La question qui est et reste sur toutes les lèvres est de savoir si le président Bazoum est disposé à envoyer ce dossier brûlant devant un juge d’instruction ?

Le pourrait-il tout en sachant très bien comment il a été imposé au Pnds-Tarayya comme candidat et au peuple Nigérien souverain par le président sortant Issoufou Mahamadou. Selon certains observateurs de la scène politique, Bazoum ne peut rien faire sur ce dossier brûlant qui est toujours sur son bureau à la présidence de la République ? Le Niger n’est pas la Mauritanie, disent certains observateurs, où le président a fait arrêter son mentor et prédécesseur, il y a quelques jours. En conclusion le président Mohamed Bazoum ne peut faire interpeller ou faire arrêter son mentor Issoufou Mahamadou et sa suite !

Arouna Y.

Affaire ‘’Ibou Karadjé’’ : Vers une mise en accusation des ministres épinglés dans l’enquête ?

Une vingtaine de personnes, dont des agents du ministère des Finances et du Trésor national, sont depuis le lundi 26 juillet 2021 gardées à vue à la Police Judiciaire (PJ).

Cette garde à vue est intervenue à la suite d’une série d’interpellation dans les locaux de la police judiciaire, des secrétaires de directions et des plantons des différents services rattachés à ces institutions quelques jours auparavant. Alors question : Pourquoi une interpellation des secrétaires de direction et plantons à la Police Judiciaire en premier lieu avant celle des grands patrons ?

Est-ce parce qu’ils détiennent certaines informations liées à cette affaire ?

Les secrétaires et les plantons ontils servi de courroie de transmission des pièces ayant permis de tromper la vigilance des responsables de la chaîne de dépense ? Voilà les types d’interrogations que se posent agents du ministère des finances comme ceux du Trésor.

En effet, si l’on en croit une source proche de ces institutions en charge des finances de l’Etat, les secrétaires de directions et les plantons seraient bien informés de certaines pratiques qui se passent dans les différents services publics de l’Etat et particulièrement au sujet de cette affaire d’introduction des faux documents dans le circuit de paiement. Il semble que c’est en raison de l’incroyable confiance dont ils jouissent auprès de leurs différents patrons, que ces agents ont été interpellés. Pas sûr que cela suffit comme raison pour dédouaner certains patrons qui sont en garde à vue depuis ce mardi dans les mêmes locaux de la PJ. Certains des premiers responsables du Trésor ont finalement été interpellés par rapport à cette affaire et pourraient être déférés. Des interpellations diversement interprétées par des agents des deux institutions.


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Récusation des inspecteurs en charge du dossier

Pendant ce temps, certains agents qui ont suivi de bout en bout l’évolution de cette affaire, récusent l’équipe d’inspecteurs qui avaient diligenté l’enquête. A l’appui de leur prétention, ils estiment que ces inspecteurs sont « juges et parties », car tous seraient concernés par ce dossier. Selon eux, ce scandale a commencé alors qu’ils étaient tous responsables dans la chaîne de dépense (Direction du budget) et de paiement (PGT). Tout s’est pratiquement passé sous leurs yeux, soutiennent pur et dur agents du ministère des finances comme ceux du Trésor.

Quoi qu’il en soit l’affaire a pris la tournure attendue par un grand nombre des nigériens qui appellent de tout leur voeu à la fin de l’impunité accordée dix années durant à des personnalités politiques proches du régime, alors même que celles-ci sont mises en cause dans des sales affaires de détournement des deniers publics.

Il faut le rappeler que, dans ce dossier le premier agent à être accusé est mis en détention depuis plusieurs semaines au niveau de la maison d’arrêt de Say. Son moral, très haut selon ses proches, en dit long sur son intention à coopérer avec la justice pour aider les juges à appréhender les autres gros poissons. L’opinion publique attend de voir la suite de ce feuilleton judiciaire, après cette série d’interpellations des agents et responsables du ministère des finances et ceux du Trésor. L’affaire va être plus intéressante lorsque la justice voudra entendre des noms de certains ministres cités dans le dossier.

Eventualité d’une mise en accusation des ministres mis en cause

Si d’aventure la justice devrait entendre les membres de l’actuel Gouvernement dont les noms avaient bel et bien cités dans l’affaire « Ibou Karadjé », le Président Bazoum usera de toutes les prérogatives, que lui confère la constitution de la 7e République, pour faire mettre en accusation les personnalités en question et ce en raison du privilège de juridiction dont elles bénéficient. C’est dire qu’il n’est pas exclu qu’une requête du gouvernement atterrisse à l’Assemblée Nationale aux fins de leur mise en accusation, au cas où leur degré d’implication est prouvé. C’est qui est sûr, le Président Bazoum Mohamed et le ministre de la justice sont très déterminés à faire la lumière sur cette affaire. La question qu’il faut se poser est de savoir comment est-ce qu’ils vont s’y prendre, une fois le dossier atterrit au parlement, pour arracher le vote des deux-tiers (2/3) des députés ? Pour réussir il leur faudra compter sur le vote des députés de l’opposition et ceux des partis alliés. Sans quoi l’affaire «Ibou Karadjé» connaitra le même sort que les autres sales affaires sous la présidence du prédécesseur de Bazoum, dans lesquelles les vrais auteurs de détournement et de pratiques corruptives avaient largement bénéficié du régime d’impunité du champion en bonne gouvernance Issoufou Mahamadou.

I.B

Affaire " bébés importés " La prophétie de Me Mossi BoubacarDes sources proches du dossier, seul Me Mossi Boubacar aurait prévenu les concernés sur les risques d'une telle option. Aujourd'hui, à l'épreuve des faits, le temps semble lui donner raison. Avec l'exécution de l'arrêt, à l'exception du cas de Hama Amadou qui est parti en cassation, tous les autres accusés vont faire la prison et la décision de la Cour est désormais devenue définitive d'autant plus que le délai de recours a expiré. À quoi alors une remise de peine servirait - elle dans de telles conditions ? L'on se rappelle que le délibéré de l'affaire des présumés " bébés importé "s avait provoqué des réactions tous azimuts, tant au plan national qu'international. Les professionnels, commentateurs et autres analystes de droit, avaient tous, prédit, chacun selon sa vision, les conséquences liées à la décision de la Cour d'Appel. Pour mémoire, il y a lieu de se souvenir que le jour du procès, les avocats constitués pour la défense des accusés avaient avancé des arguments convaincants qui mettent en cause la procédure. Les hommes en noir avaient soulevé des exceptions avant d'aborder le fond du procès. La Cour avait joint les exceptions au fond, c'est-à-dire, qu'elle avait décidé de les examiner en même temps que les arguments portant sur la culpabilité ou non des accusés. Ce qui avait amené les avocats à dénoncer une parodie de justice en quittant la salle d'audience. Selon des spécialistes, certaines exceptions ne devraient pas être jointes au fond. C'est le cas de l'exception d'inconstitutionnalité pour laquelle selon la loi, la Cour devrait nécessairement sursoir à statuer, le temps que l'organe habilité, à savoir la Cour Constitutionnelle, se soit prononcé. Selon toujours les spécialistes, la rapidité de la décision rendue, alors qu'il n'y avait pas péril, a provoqué les commentaires auxquels l'opinion avait eu droit.

A l’issue du délibéré prononcé le jeudi 24 août 2017, le coordonnateur régional du CODDAE, Abdou Dan Neito, le très populaire acteur de la société civile de Maradi recouvre enfin la liberté. Le juge en charge du dossier a prononcé le non-lieu pour faits non établis par le tribunal de grande instance de Maradi, un ouf de soulèvement pour Dan Neito qui aura passé environ un mois à la prison civile de Maradi.

Il était poursuivi pour deux chefs d’accusation. Il s’agit d’abord d’une plainte du gouverneur de la région de Maradi et du maire de Jiratawa qui reprochent à Dan Neito de les avoir calomniés en les accusant d’avoir touché des pots de vin dans le processus de construction de l’université américaine Maryam Abacha de Maradi. Par ailleurs, il était aussi visé par une autre plainte, déposée cette fois-ci par le maire central de la ville de Maradi. Ce dernier accuse Dan Neito d’avoir annoncé sur les ondes d’une radio privée de la place que le maire a vendu des espaces publics à des particuliers.

Abdou Labo AFRICARDEnfin, le gouvernement décide de briser le silence après plus d’un semestre de polémique relativement au contentieux qui oppose l’Etat du Niger à la société AFRICARD. Et ce sont les principaux défenseurs du gouvernement, en l’occurrence le Secrétaire général du gouvernement Gandou Zakara, et le Directeur du Contentieux de l'Etat, Ibro Zabaye, qui ont finalement fait face à une partie de la presse, le samedi dernier. Mais à la lecture de leurs interventions, ils ont plus défendu leur patron Brigi Rafini que l’Etat du Niger, de même qu’ils ont accusé Abdou Labo que de démentir les publications de notre confrère Le Courrier …

Brigi PM Niger Réagissant à la série d'articles publiés par le Journal ''Le Courrier'' relativement au contentieux qui oppose l'Etat du Niger à la société Africard, et qui tendent à insinuer que le Premier ministre, SEM. Brigi Rafini, y serait pour quelque chose, le service de presse de la Primature tient à apporter les précisions ci-dessous :
Dans vos parutions du 8 décembre 2016 et du 26 janvier 2017 relativement au dossier qui oppose Africard et l'Etat du Niger vous titriez respectivement :

Tinni Ousseini motion de defiance

Après l’enregistrement audio qui a été balancé sur les réseaux so- ciaux, il s’agissait, pour ceux qui l’ont écouté, d’une causerie entre le PM et un conseiller influant du PR. Dans cet élément sonore, le PM disait ‘’c’est fini pour le président Ousseini Tinni, ce n’est pas bon dey pour lui, car le président Issoufou s’est fâché...’’

En effet, consécutivement au dossier dit « Affaire ARTP », le président de l’Assemblée Nationale, deuxième personnalité du pays et son vice-président le nommé Iro Sani, tous anciens membres de l’Agence de Régulation des Télécommunications et de la Poste, ont tous deux trempés dans une affaire qui frise le délit de détournement de deniers publics. Avant de s’en aller de l’agence et compte tenu de leurs qualifications comme députés nationaux, ils s’étaient fondés sur une disposition du règlement de ladite Agence pour s’en mettre dans les poches. On parle d’une importante somme avoisinant la centaine de millions irrégulièrement empoché par le duo Tini-Iro, alors même qu’ils continuent de jouir de plusieurs avantages liés à leurs nouvelles fonctions. N’est- ce pas dans la même marmite qu’ils insistent à puiser ?

Après qu’au audit eu révélé l’affaire de l’ARTP, la petite histoire n’en finit pas de révolter. La meilleure illustration de cet état de fait est une réunion de concertation récemment tenue entre députés toute tendance confondue pour sceller le sort de Tini et celui de son vice-président. En effet, tout le monde dans les deux camps s’accorde à dire qu’une telle salve ne saurait être de la part de personnes occupant un si prestigieux rang ou que par simple principe, nos deux copains ou coquins devront faire amende honorable à retournant l’indu à l’Etat. De toutes les façons, même si Tini semble afficher un calme plutôt royal en dépit de la gravité des actes posés, les nerfs de son vice-président n’ont pas pu tenir depuis que l’affaire a été révélée au grand public puisqu’il a craqué et se retrouve en ce moment en soins de santé à l’extérieur.

A ce qui se raconte dans les milieux proches de l’hémicycle, Tini serait en train de croire à la cohésion de sa fa- mille politique qui jouit d’une majorité largement favorable. De même, il pense sans doute, naïvement que sa famille politique le soutiendrait en toute circonstance alors même que son poste est convoité par tant d’autres personnes qui eux aussi voudront pouvoir inscrire leurs noms dans l’histoire parlementaire de notre pays. Tini joue donc avec le feu sans la sa- voir. A sa place, nous n’aurions pas le courage d’être dans une situation de sérénité au regard des contingences et des intérêts en jeu.

De plus, si Tini est lâché par les autres responsables d’institution de la République à savoir le Président de la République et le Premier ministre, de quelle autre garantie dispose-t-il pour éviter le Tsunami qui s’annonce contre le fauteuil qu’il occupe depuis quelques temps ?
Certes, un célèbre adage nous renseigne qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais les carottes semblent bien cuites pour l’honorable Tini Ousseini.
Les jours à venir nous édifierons d’avantage !
Mato Mai Roumbou

05 novembre 2017
Source :  L'Actualité

Affaire bébés importés : Issoufou Mahamadou refuse de signer la remise de peineSelon une source bien informée, de retour de ses vacances, Bazoum Mohamed a adressé une lettre de remise de peine au bénéfice des personnes incarcérées dans cette affaire. Environ quatre mois qu’ils ont été mis sous mandat de dépôt à Kollo pour les femmes impliquées et à Say pour les hommes dont, l’ancien ministre et député Abdou Labo, le colonel Taweye de la Garde nationale, l’ancien Directeur général de la Sonibank, Moussa Hayatou et plusieurs autres personnes. Abdou Labo a été informé par des personnes bien placées du refus du Président Issoufou Mahamadou de signer cette remise de peine. Toujours selon la même source, suite à la visite de Bazoum Mohamed à la prison de Say, il aurait confié aux prisonniers qu’il ferait tout pour avoir cette remise de peine. Il semblerait que les deux hommes ont fait cas de ce problème de remise de peine avant la fin du mois béni de ramadan. C’est dire que Abdou Labo et les autres doivent prendre leur mal en patience. Il n’y aura plus de remise de grâce pour eux.

 

Arouna Y

21 août 2017
Source : Canard en Furie

Affaire Bolloré : Après le Benin, le Niger est interpelléLorsqu’en son temps, votre canard dans sa furie dénonçait ce qu’il entrevoyait déjà comme une arnaque contre le Niger et son peuple, relativement au projet halluciné de chemin de fer de notre Zaki national, que n’a-t-on pas entendu dire de l’oiseau provocateur? Il s’en allé se plaindre ailleurs, d’autres choses non moins importantes, laissant entre temps l’histoire s’occuper du reste.

 Et l’histoire justement lui a finalement donne raison. En effet, la chambre judiciaire de la cour suprême du Benin qui été saisie de cette affaire devenue entretemps un contentieux, entre le puissant groupe français Bolloré Arica Logistiques et l’Etat béninois a prononcé son verdict ce vendredi 29 Septembre 2017 donnant raison à l’homme d’affaires Samuel Dossou et son groupe Petrolin, au détriment de Vincent Bolloré et ses acolytes Issoufou Mahamdou, président du Niger et Yayi Boni, ancien président du Benin. 

Pour rappel, l’affaire qui opposait Bolloré au groupe Petrolin, portait sur la construction du chemin de fer Parakou Niamey via Dosso et la ré- habilitation du tronçon Cotonou- Parakou, le tout long de 2700 Km pour une valeur d’environ 665 Milliards de FCFA.. 

Apres avoir lancé un avis d’appels d’offres binational emporté par le groupe béninois Petrolin a qui une notification d’adjudication du projet été faite par les gouvernements du Niger et du Benin, les présidents Issoufou Mahamadou et Boni Yayoi, prétendant que le groupe béninois n’avait pas suffisamment les moyens pour exécuter un projet d’une telle envergure, font appel à leur ami Vincent Bollorépour qu’il offre lui ses services. C’est ainsi que Bolloré présenta un projet copiant dans son entièreté celui de Samuel Dossou, connu sous la dénomination « d’Epine dorsale », un projet authentique du groupe Petrolin de Dossou conçu de près de 1000 Milliards de FCFA, conçu pour développer la sous-région à travers la constructions d’infrastructures portuaires et ferroviaires reliées les unes aux autres par un chemin de fer de Cotonou à Niamey en passant par Parakou et Dosso et dont il a déboursé entièrement les fonds pour l’étude de faisabilité.

Il vous souviendrait qu’un litige a opposé le géant de la logistique française, le groupe Bolloré et celui dénommé Pétorlin de Samuel Dossou du bénin, sous la gouvernance de Yayi Boni. Ce dernier avait soutenu le groupe Bolloré et le groupe béninois avait porté l’affaire devant les juridictions compétentes en la matière. Apres une longue procédure judiciaire, le dernier rempart pour le géant Français et ses valets locaux fut alors la cour suprême. Ainsi, la Cour suprême du Bénin a finalement rejeté le pourvoi en cassation du groupe français Bolloré qui voulait récupérer la partie béninoise du projet de chemin de fer devant relier Abidjan à Cotonou en passant par Niamey et Ouagadougou au Burkina Faso.

Ce contentieux opposait notamment Bolloré (Africa Logistics), l'État béninois et l'homme d'affaires béninois Samuel Dossou Aworet, concurrent de Bolloré sur ce projet baptisé "Épine d’orsale.
Rappelons-le, le groupe Pétrolin, initiateur du projet “Épine Dorsale” avait remporté en 2008 l’appel d’offre international de la construction d’une infrastructure ferroviaire lancé par le Bénin et le Niger et reliant les deux Etats.

L’affaire Boureima Moumouni dit Tchanga, l’ancien chef d’État-major général des armées nigériennes est un cas insolite qui prouve, si besoin est, que la justice, au Niger, est à géométrie variable. Ayant bénéficié d’une liberté provisoire le 26 octobre 2022, il est aussitôt retourné en prison, le ministère public s’étant opposé à cette liberté provisoire. Le général Tchanga qui reste, donc, en prison. L’opposition du ministère public est d’autant plus surprenante pour les Nigériens que des chefs terroristes ont bénéficié d’une indulgence du président de la République, Bazoum Mohamed. Moumouni Boureima constitue-t-il un danger que ne sauraient être ces chefs terroristes qui sèment la désolation au sein de très nombreuses familles nigériennes et qui ont provoqué le déplacement de milliers de Nigériens, contraints de quitter leurs terres ?

L’affaire Tchanga est un cas d’école qui met en mal la posture, pleine de contradictions du chef de l’Etat qui a du mal à convaincre à propos de la justice. Le 10 novembre passé, il invoquait une surprenante logique : « Sans confiance entre les justiciables et le service public de la justice, il n’y a pas de justice ; sans justice, il n’y a pas d’État de droit et sans État de droit, il n’y aura point de développement ». Président de la magistrature, c’est lui qui est habileté à instruire le ministre de la Justice et c’est ce dernier qui est fondé à ordonner une conduite au ministère public. Alors, qui s’est opposé à la libération du général Moumouni Boureima, maintenu en prison pour des propos alors que des terroristes et d’autres criminels de tous acabits comme ceux du ministère de la Défense, bénéficient d’une indulgence de la même justice ? Le Président Bazoum, qui est le chef suprême de la justice au Niger, doit nécessairement revoir sa copie. Dans le contexte judiciaire nigérien, la responsabilité est d’abord la sienne, pas celle des juges qui agissent en fonction des desiderata de leurs supérieurs hiérarchiques.

Doudou Amadou

 

L'attribution du marché de construction de la route Agadez /Tiguidit (limite régions Agadez /Zinder), longue de 171km, provoque des échanges épistolaires interminables entre le Niger et son partenaire, la Banque mondiale. En effet, pour le financement du projet d'amélioration de la connectivité dans le Nord-est du Niger, des accords de financement avaient été signés, le 1er juin 2021, entre le Niger et l'Association internationale de développement (AID).

Dans le cadre de l'exécution des travaux, la Banque mondiale a émis des réserves sur le sociétaire de l'entreprise retenue qui est en groupement avec UNASEL, une entreprise nigériane, suspectée d'avoir abusé sur ses expériences qualifiantes. Dans une correspondance, en date du 25 juillet 2022, le représentant de la Banque mondiale au Niger indique que, sur la base des informations reçues, il prie le ministre de l'Equipement " de procéder à une diligence supplémentaire pour authentifier les qualifications du groupe BABATI/UNASEL et de fournir à la banque ses conclusions … ".

A Monsieur Han Fracters d'ajouter qu' " en raison de la gravité des préoccupations soulevées dans le document, la question a été renvoyée séparément à la vice-présidence de la Banque mondiale chargée de l'intégrité (INT) et la Banque pourrait être contrainte d'envisager d'autres mesures, le cas échéant ". Des menaces à peine voilées pour amener le Niger à renoncer de signer le contrat avec le groupe BABATI/ UNASEL, apparemment, au profit d'une entreprise tunisienne. Mais, une enquête des journalistes d'investigations révèle que cette entreprise tunisienne pour laquelle des responsables de la Banque mondiale semblent militer ne serait pas aussi propre qu'elle le pense. Car, les turpitudes de cette entreprise ont participé au retard connu dans la réalisation du barrage de Kandadji. En 2020, le Niger avait signé un contrat avec l'entreprise tunisienne en question pour la réalisation des travaux de construction de la route de contournement du barrage de Kandadji pour une enveloppe de plus de neuf(9) milliards de FCFA. Les travaux ont tardé à démarrer. L'entreprise reportait chaque fois le démarrage des travaux pour insuffisance de capacités à réaliser la route de contournement.

Jusqu' à ce qu'elle jette l'éponge pour des raisons d'insécurité dans la région de Tillabéry. En Cote d'ivoire, en avril 2017, la grogne des usagers relative à la mauvaise qualité du bitume sur l'autoroute du Nord a amené les autorités à sommer les responsables de l'entreprise tunisienne adjudicataire du marché à reprendre les travaux. La reprise des travaux portait sur le revêtement, la réparation des parties endommagées et la reprise des canalisations construites pour drainer les eaux de ruissellement. Le gouvernement ivoirien a obligé l'entreprise à supporter le coût des travaux de reprise estimé à 14,37 milliards de FCFA.

Toujours dans leurs investigations, les journalistes ont découvert qu'au Cameroun, en 2020, dans le cadre de la réalisation d'une route dans le Nord-ouest, l'incapacité de l'entreprise à justifier un chiffre annuel de 20 milliards conformément aux exigences du code des marchés camerounais. Tout comme au Niger, dans ce pays de l'Afrique centrale frontalier du Nigeria également, l'entreprise tunisienne s'était appuyée sur l'insécurité pour justifier son incapacité en abandonnant le chantier.

En plus, dans un autre marché, les responsables de l'entreprise ont eu à entrainer deux grands commis de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque mondiale dans une affaire de corruption. L'entreprise était en concurrence avec une entreprise nigériane du nom de GITTO dans l'acquisition du marché pour la construction de la route Bogo/ Pousse, longue de 63,16km. C'est un marché de plus de 37 milliards de FCFA. Pour pouvoir déclasser l'entreprise nigériane et être pistonnée, elle a proposé d'ajouter 10 milliards de CFA à l'offre de Gitto. Une surfacturation qui allait être partagée entre les responsables de la BAD et de la BM. La supercherie a été découverte et dévoilée par le Ministère des travaux publics du Cameroun qui a décidé de récuser l'entreprise. C'est cette même entreprise, avec des références sombres, qui semble avoir de la bénédiction à la représentation de la Banque mondiale au Niger.

Le jeu trouble, puisque c'en est un, réside dans le fait de chercher des noises à l'entreprise nigériane pour permettre à la tunisienne de reprendre le marché, une entreprise tunisienne qui, on le voit bien, est coutumière de corruption. Certains des responsables de l'institution financière de Niamey envisageraient- ils de réussir ce qui a échoué chez Paul BIYA ?

Ali Soumana

Après quinze (15) mois de détention arbitraire dans les goulags de la Renaissance, treize (13) prévenus, parmi lesquels deux (2) militaires et trois (3) colonels des douanes, ont bénéficié d'un non-lieu dans la fameuse affaire du coup d'Etat annoncé par Mahamadou Issoufou himself, le 17 décembre 2016, dans son message à la Nation, à la veille de la commémoration de la fête de la République. Innocents dès au départ, ils retrouvent en héros la chaleur de leur famille dont ils ont été coupés, ainsi que leurs amis, mais également leur honorabilité ternie par de personnes aux sombres desseins. Du côté des militaires et paramilitaires, nous avons : le lieutenant-colonel Narey Maidoka et le lieutenant Issoufou Koraou ; et de trois colonels chevronnés des douanes : Moumouni Hamidou, Malick Mahamadoun et Ali Hamani.  

Du côté des civils, il s'agit tous de responsables de l'opposition politique  au moment de leur enlèvement, c'était avant le ralliement du MNSD-Nassara au pouvoir : les députés Issoufou Issaka, Mamane Issa Maifada et Oumarou Moumouni Dogari du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN FA LUMANA AFRICA), le député MNSD-Nassara Sani Balla ; Seyni Yacouba dit Mereda, Fako Adam, Yacouba Labo, et de Ali Salou, grand frère de Salou Djibo, président de la transition militaire 2010-2011.

L’affaire de la tentative du coup d’Etat dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 continue de faire parler d’elle.
Par notes de service émanant de l’Etat-major des armées signées par son patron, le Général de Division Salifou Mody, plusieurs officiers sont radiés des contrôles des effectifs des Forces Armées Nigériennes (FAN) à compter du 21 avril 2022. Il s’agit de : Colonel-major Djibo Hamadou en service à l’Etat-major des Armées des Forces Armées Nigériennes ; Colonel-major Aboubacar Oumarou Dan Azoumi et Lieutenant-colonel Seydou Mourtala Diori, tous deux en service à l’Etat-major de l’Armée de Terre des Forces Armées Nigériennes ; Capitaine Sani Saley Gourouza en service à la Base Aérienne 101 de l’Etat-major de l’Armée de l’Air des Forces Armées Nigériennes ; Lieutenant Abdourahamane Morou Idrissa en service au Commandement des Opérations Spéciales des Forces Armées Nigériennes ; et Lieutenant Boubacar Bagouma en service à la 533ème Compagnie Mécanisée du 53ème Bataillon Inter Armes des Forces Armées Nigériennes. A leur encontre, la hiérarchie militaire évoque « faute grave dans le service et faute grave contre la discipline ». Le lien est tout de suite établi avec la tentative de coup d’Etat dont le présumé cerveau de l’opération avorté avait été identifié en la personne du capitaine Sani Saley Gourouza. 

Ces radiations, faut-il le faire remarquer, interviennent un an après les faits qui se sont produits à Niamey, dans la nuit du 30 au 31 mars 2021, à 48 heures de l’investiture du président Mohamed Bazoum fraichement élu à la magistrature suprême du pays à la suite d’élections démocratiques attestées par les observateurs nationaux et internationaux. Il aura donc fallu 12 mois d’investigations pour en arriver là. Comme quoi, c’est un dossier costaud, loin de ce qu’une certaine opinion a qualifié de complotisme, qu’il s’agit de liquider des officiers gênants pour le régime. Autrement, on n’aurait pas attendu un tel temps pour aboutir à des telles sanctions.

L’affaire de coup d’Etat avorté dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 a connu plusieurs rebondissements au cours de cette année en cours. Elle a abouti à l’arrestation d’autres personnes, parmi lesquelles l’ancien ministre de l’Intérieur Ousmane Cissé (sous la transition militaire du Général 4 étoiles Djibo Salou), officier supérieur de la Police Nationale, ex-ambassadeur du Niger au Tchad. Selon certaines sources, ce n’est pas la fin des interpellations dans cette affaire à plusieurs implications.

Oumar Sanda

 

 

 

députés l'assemblee nationale nigerLe processus devant conduire à la manifestation de la vérité dans l’affaire dite « Uraniumgate » est sur les rails. L’Assemblée nationale a procédé ce jour, lundi 20 mars 2017, à l’installation officielle de la Commission d’enquête parlementaire, créée en session plénière du vendredi dernier, pour enquêter sur les 200 milliards de vente d’uranium de la Sopamin, virés dans un compte bancaire à Dubaï.  
Selon le journal Le Courrier  qui a révélé l’affaire il y a de cela quelques semaines, c’est l’ancien directeur de cabinet du président de la République, aujourd’hui ministre des finances, Hassoumi Massaoudou, qui est au centre de ce dossier sulfureux. Sur toute la ligne, a expliqué le journal, l’affaire est revêtue du faux. C’est pourquoi, l’opposition politique, s’estimant être servie sur un plateau d’or, s’est très vite saisie de l’affaire. Pour elle, il faut obligatoirement mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour enquêter sur cette affaire au contour flou.  

Depuis un certain temps, la construction d’un soi-disant ‘’hôtel des députés’’ alimente les débats au sein de l’opinion nationale. Il existe, effectivement, au niveau de l’Assemblée nationale un projet de construction intitulé «construction d’un bâtiment des commissions générales parlementaires permanentes » ; mais, celui-ci n’a rien de commun avec la construction d’un «hôtel des députés», même si le bâtiment en projet sera bâti dans l’enceinte de l’Assemblée nationale sur le site de l’actuel «cases de passage des députés», que certains appellent abusivement «hôtel des députés». C’est, sans doute, de là que viendrait, la confusion qui assimile ce projet de construction de ce bâtiment dédié aux commissions générales parlementaires permanentes à celle d’un «hôtel des députés ».

Il faut sans doute le rappeler, l’insuffisance de locaux appropriés a toujours été une préoccupation pour toutes les législatures qui se sont succédé depuis le renouveau démocratique. Les présidents successifs de l’institution ont tous nourri l’intention de doter l’Assemblée nationale d’infrastructures appropriées afin d’améliorer les conditions de travail des parlementaires et du personnel administratif dont l’effectif s’est progressivement adapté à l’évolution institutionnelle du pays. Ainsi dès le début de la 1ère législature de la 7e République, un programme de modernisation de l’Assemblée nationale a été initié. Ce programme comprenait la construction d’un bloc de bureaux pour les Vice-présidents et les Secrétaires parlementaires, d’un bloc de bureaux pour les Questeurs et les services rattachés, d’un bloc de bureaux pour abriter l’Administration, de l’infirmerie, d’un bloc au profit des Commissions Générales Parlementaires et d’un hôtel des députés. Les trois (3) premiers blocs et l’infirmerie ont été construits et équipés ; ils sont actuellement fonctionnels.

Le bloc devant abriter les Commissions générales parlementaires et Groupes parlementaires est ainsi l’avant dernière phase de ce programme.

En ce qui concerne la dernière phase qui est celle de l’hôtel des députés, un terrain situé au quartier Lazaret est déjà disponible. Le projet sera conduit en partenariat avec un partenaire privé qui reste encore à identifier. S’agissant du bâtiment des Commissions générales permanentes qui occupe le devant de l’actualité aujourd’hui, il sera construit à travers le marché qui vient d’être attribué à l’Entreprise MIKA, après un processus régulier de consultation. Ce bâtiment comprendra un sous-sol (R-1) et huit niveaux (R- 7).

Le R-1 sera un parking pouvant accueillir deux (200) cent véhicules. Quant au R-7 il comprendra : Une salle de réunion et une série de les bureaux des présidents des Groupes parlementaires est ainsi l’avant dernière phase de ce programme. En ce qui concerne la dernière phase qui est celle de l’hôtel des députés, un terrain situé au quartier Lazaret est déjà disponible. Le projet sera conduit en partenariat avec un partenaire privé qui reste encore à identifier. S’agissant du bâtiment des Commissions générales permanentes qui occupe le devant de l’actualité aujourd’hui, il sera construit à travers le marché qui vient d’être attribué à l’Entreprise MIKA, après un processus régulier de consultation. Ce bâtiment comprendra un sous-sol (R-1) et huit niveaux (R- 7).


Lire ausi >>> Débats autour du projet de construction d’un bâtiment par l’Assemblée : De quoi s’agit-il exactement ?


Le R-1 sera un parking pouvant accueillir deux (200) cent véhicules. Quant au R-7 il comprendra : Une salle de réunion et une série de bureaux pour chaque commission générale dont un bureau avec secrétariat pour le président de la Commission, deux (2) bureaux polyvalents pour les députés, une cafétéria et une bibliothèque Un bureau avec secrétariat pour chaque président de groupe parlementaire.

Et enfin l’on notera que la technologie qui sera utilisée pour la construction de ce bâtiment est similaire à celle du bâtiment actuel du ministère des Finances. Il sera doté, en plus de l’alimentation électrique, d’une alimentation par énergie solaire. Il occupera une superficie de mille cinq cent mètres carrés (1500 m2). Le délai de construction retenu est de quinze (15) mois. Le montant global du marché s’élève à environ quinze (15) milliards de Fcfa y compris l’équipement d’ensemble. Le paiement sera échelonné sur cinq (5) ans et sera imputé sur le budget de l’Assemblée Nationale. En conclusion, ce projet qui a tant alimenté l’actualité n’est que la dernière phase d’un programme global dont l’objectif est de contribuer aux conditions du travail parlementaire. Voilà que quoi il s’agit réellement de ce projet déjà en programmation.

Malla

 

Comme vous le savez, le procès des auteurs de la tentative de coup d’Etat du 31 mars 2021 s’est ouvert il y a quelques jours, devant le Tribunal militaire de Niamey et se poursuit toujours. Faut-il le rappeler, dans la nuit du 30 au 31 mars 2021, un groupe d’officiers et de sous-officiers de l’armée avait tenté de renverser le régime de la Septième République qui était sur le point de consacrer la première alternance politique au pouvoir au Niger. Malheureusement, pour eux peu organisé, car trahi, probablement par certains acteurs de départ ayant retourné casaque par la suite, ce groupe d’aventuriers téméraires avait peu de chances de parvenir à ses fins face à la puissance de feu dont disposait la garde prétorienne de l’époque. Ils étaient une cinquantaine de prévenus, officiers, sousofficiers et civils à comparaître devant le Tribunal militaire de Niamey pour des faits de tentative de coup d’Etat. D’après les premières auditions, l’on aurait l’impression d’assister à un numéro théâtral de la troupe légendaire nigérienne du trio magique, Hima Dama Dama, ‘’Chef Koutikali’’ et ‘’Alpha Zazi’’ au sommet de son art, d’une soirée dominicale. A côté, en Guinée, c’est le même triste spectacle qui se livre avec comme acteur principal Toumba, l’ancien Aide de camp du Capitaine Dadis Camara.

Au Niger, c’est le Lieutenant Morou Abdourahamane qui y joue, cette fois-ci, la vedette, voire surjoue, à la limite, par de révélations aussi abracadabrantes les unes plus que les autres. Pour s’illustrer davantage, il aura multiplié les revirements, mené souvent en bateau les enquêteurs sur des faits qui n’étaient que les fruits de son imagination, devait-il souvent reconnaître devant ce tribunal. Son manque de cohérence face à la constance de son codétenu, le Lieutenant Gourouza de l’Escadrille militaire, aura fini par semer le doute sur la réalité de cette affaire de coup d’Etat qui n’en était pas un, en fait. Alors, pour les observateurs avertis, lorsqu’un prévenu- clé de l’affaire devient peu constant dans ses dépositions préliminaires et dans ses déclarations à la barre, quel crédit final faudrait-il, dans ce cas, accorder à la parole d’une telle personne qui avait balancé plusieurs noms dans l’affaire ? Après près deux ans de privation de liberté sous la base des déclarations de cet individu, de potentiels innocents sont toujours détenus injustement. En fait, les gens doués de sens critique s’étaient, à l’époque, beaucoup interrogés sur le timing même de cette tentative de coup d’Etat, qui intervenait à la veille de l’investiture dans ses fonctions du candidat déclaré élu à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021. Pourquoi faire un coup d’Etat à ce moment précis, dans ce moment de vide constitutionnel de quelques heures de la passation officielle du témoin ? A qui profite le crime, serait- on tenté de se poser la question ? N’aurait-il pas été plus indiqué de le faire après l’installation du nouvel élu pour que cela soit qualifié de coup d’Etat ? Ou même avant la proclamation des résultats du scrutin en question ?

Voilà, en fait, ce qui semblait le plus troublant dans cette affaire qui contribua à alimenter les scénarii les plus plausibles, possibles sur un complot général digne des plus grandes affaires d’Etat dont le principal acteur serait l’ancien Président de la République, Issoufou Mahamadou lui-même. Après coup, l’on peut se rendre compte de la grande capacité du personnage dans la conception et la réalisation des coups politiques fourrés dont il sera passé comme l’un des maîtres les plus incontestés et incontestables, dans ce Niger contemporain. Fervent lecteur du célèbre ouvrage de stratégie militaire de Sun Tzu de la Chine du VI ème siècle avant Jésus-Christ, ‘’L’Art de la guerre’’, et d’ailleurs de tous les ouvrages d’inspiration complotiste ayant jalonné l’histoire des jeux de pouvoir et d’influence dans le monde, Issoufou Mahamadou est un dramaturge consommé et un fin stratège de la duplicité politique, prêt à tout pour atteindre ses objectifs. Tous les siècles produisent ce genre d’hommes, assoiffés de pouvoir et poursuivis par un éternel complexe de supériorité, auquel vient s’ajouter une phobie existentielle de persécution permanente de l’âme.

Pour ce genre d’individus, la recherche du pouvoir et sa conservation demeurent un enjeu permanent qui ne prendra fin qu’une fois dans la tombe. Le Niger contemporain aura eu le malheur d’avoir eu à sa tête un homme comme Issoufou Mahamadou pour diriger les destinées du pays. En une décennie, à la place d’un pouvoir démocratique et républicain qu’il promettait pourtant aux Nigériens, lorsqu’il quémandait leurs suffrages, au final, ce fut l’exercice d’un pouvoir personnel, clanique et dynastique qui avait été mis en oeuvre. C’était pour préserver cette hégémonie politique, et en fin réaliste politique, qu’il avait renoncé à briguer un troisième mandat présidentiel hypothétique pour concevoir une succession en douceur présentée et vendue comme une alternance politique. La tentative du 31 mars 2021 participeraitelle aussi du scénario machiavélique de conserver le pouvoir par d’autres moyens ? Cette éventualité ressortait de certaines déclarations du Lieutenant Morou. En tout état de cause, d’après certaines indiscrétions, le Président Mohamed Bazoum ne serait pas resté de marbre devant de telles révélations qui risqueraient de réévaluer, à terme, les relations entre ce dernier et son ancien mentor politique. Le coup semblerait mal être accusé par l’enfant de Tesker qui découvrirait une autre facette de l’enfant de Dandadji qu’il croyait si bien connaître comme les dix doigts de ses mains. Si le Lieutenant Morou arrivait, véritablement, à être véridique dans ses déclarations livrées à la justice militaire, incontestablement que le regard du Président Bazoum changerait à l’égard de l’ex-président de la République. Certains observateurs avancent que le Chef de l’Etat n’affiche pas, ces derniers temps, une mine excellente que l’on lui connaît d’ordinaire. Ils supposeraient que les révélations faites à cette audience du Tribunal militaire auraient commencé à produire leurs effets sur le personnage présidentiel, sans doute dépassé par les événements. Ces fins analystes prédisent alors de lendemains incertains dans les rapports entre les deux hommes jusque-là marqués du coin du respect mutuel de l’un envers l’autre. Est-ce, enfin le début du clash tant attendu et tant proclamé, depuis des mois, entre les deux hommes ? Tout dépendrait, dans ce cas, de l’issue de ce procès ?

Wait and see, dirait le grand dramaturge anglais du XVIème siècle, William Shakespeare !

Adamou Maiga

Le procès en cours de l’affaire de coup d’Etat avorté en mars 2021 révèle des noms dans le dossier. En tout cas, selon un confrère de la place, dans sa parution du lundi 23 janvier 2023, des militaires appelés à la barre auraient nominativement fait cas de l’ancien président Issoufou Mahamadou, de l’ancien directeur général de la DGDSE et de l’actuel chef de corps de la garde présidentielle. A en croire notre confrère, c’est le lieutenant Marou qui, à la barre, a dévoilé un pan du secret de l’affaire en rapportant que le capitaine Gourouza lui aurait fait la confidence qu’une promesse de 2 milliards de FCFA lui aurait été faite par l’ancien président et qu’il aurait empoché une partie .
Quant au capitaine Gourouza, à la barre, il a aussi indiqué que le Lieutenant Marou lui a confié qu’il était en contact avec le général Koré, l’ancien DG des services des renseignements, le général Tiani de la garde présidentielle et le président Issoufou qui l’aurait reçu plusieurs fois et qui lui aurait donné 300 millions de FCFA. Des déclarations gravissimes qui suscitent des commentaires au sein de l’opinion. Aujourd’hui, la question est de savoir la part de vérité contenue dans ces déclarations, graves tout de même, puisqu’impliquant des personnalités de premier plan. Quelle sera la conduite qui va être tenue par le Tribunal pour la manifestation de la vérité ? Dans cette affaire, il y a donc nécessité de faire jaillir la vérité, toute la vérité. Et pour ce faire, le Tribunal pourrait ordonner la comparution de ceux dont les noms ont été cités. Il faut creuser pour connaitre le contour réel de l’affaire. Car, au lendemain de cette affaire du coup d’Etat, des rumeurs avaient circulé à Niamey, faisant cas, justement, de manipulation et de manigance.
Du reste, beaucoup avaient douté de la véracité du coup d’Etat. Surtout quand on se rappelle que , en 2016, dans le cadre des élections générales , le régime de Mahamadou Issoufou avait monté un faux coup d’Etat dans lequel des hommes politiques ont été arrêtés et écroués dans les différentes prisons du pays et relaxés après un an de détention pour manque de preuves suffisantes . Ce que d’aucuns avaient qualifié de coup d’Etat électoral pour pouvoir rempiler pour un second mandat. En tout cas, Issoufou Mahamadou était seul face aux urnes, son challenger étant embastillé. Aujourd’hui, ne faut-il pas croire aux révélations de ces deux détenus ? Le complot a-t- il été ourdi pour faire avorter l’investiture du nouveau président ?

Ali Soumana

L’affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Le Dr Hassane Boubacar, encore ministre de la Justice jusqu’à la date du 29 novembre 2021, aurait fermement fait savoir au Premier ministre que sa conscience ne lui permettait pas de composer avec un gouvernement qui admet ce qui s’est passé à Téra. Et selon ceux qui ont colporté l’information, ce serait sa décision de partir qui aurait précipité le remaniement technique du gouvernement, le Président Bazoum Mohamed voulant à tout prix camoufler ce camouflet. Vérification faite, il n’en est rien. Selon des sources politiques au coeur de l’affaire, Dr Hassane Boubacar n’a jamais démissionné de lui-même. Au contraire ! Son éviction du gouvernement, décidée quelque part, serait plutôt liée au fait que l’intéressé ramerait à contre-courant de la philosophie qui sous-tend la gouvernance du Président Bazoum Mohamed.

Selon nos sources, l’ancien ministre de la Justice serait accusé de blocage délibéré et persistant par rapport à un sujet sur lequel on attendait de sa part plus de dextérité. Une attitude désobligeante qui a conduit les parties prenantes à décider de son remplacement par un autre du même parti que lui, en l’occurrence Ikta Abdoulaye Mohamed. Le remaniement étant déjà dans les starting-blocks depuis quelque temps,  il était attendu pour fin décembre-début janvier, rapporte-t-on au journal le Courrier. Bazoum Mohamed a dû le précipiter, précisément pour dégager Dr Hassane qui apparaissait comme un goulot d’étranglement pour l’opérationnalisation de grandes orientations. D’autres réglages étant nécessaires, le Président Bazoum a fait d’une pierre, deux coups.

Laboukoye

FauxDans un article de sa précédente parution, Le courrier a demandé à la HALCIA d’investiguer au niveau de la mairie de Niamey et de la SPEN où il s’y trouverait des détenteurs de faux diplômes. Suite à cet article, votre hebdomadaire a été interpellé par de nombreux lecteurs désirant connaître les identités précises de ces faussaires. Certains sont allés jusqu’à soupçonner, pour le cas de la SPEN, le directeur général de cette société. Le courrier tient à préciser qu’il ne s’agit nullement de lui, mais d’un de ses proches collaborateurs, recruté à la SPEN sur la base d’un faux diplôme. Cela est connu de tous ses camarades de promotion qui sont décidés à le dénoncer. Sale temps, donc, pour ce faussaire. Tout ce qui est pourri, se sent. Nous y reviendrons !

26 mai 2019
Source : Le Courrier

Dans notre précédente publication, nous avons fait cas de l’usage du faux par un responsable de l’agence de régulation du secteur de la micro-finance. Il aurait utilisé les attributs du cabinet d’experts comptables Yoro pour établir des factures à certaines agences. Un acte condamnable qui déshonore le service public. Mais qui semble être soutenu par les premiers responsables du ministère. Car, un autre agent avait fait presque la même chose. Mais qui a été aussitôt sanctionné par ces mêmes responsables Une justice à double vitesse. Pratique honteuse encouragée apparemment par des hauts responsables du ministère des finances. Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers la justice pour sanctionner des tels agissements. En tout cas, ils sont nombreux les nigériens qui attendent que le parquet sévisse contre les auteurs des tels actes. Aussi, le cabinet Yoro est-il interpellé pour éclaircir cette affaire qui ternit son image de marque. 

1er mai 2019
Source : Le Courrier

Rien n’est moins sûr. D’autant que l’ancien haut commandant jouit du soutien de l’ex-président de la République. Il serait l’enfant privilégié de Mahamadou Issoufou qui a toujours oeuvré pour lui accorder une ascension sociale, une place de choix de premier rang au sein du pouvoir de Niamey. Le sieur Sidi Mohamed a bénéficié des promotions exceptionnelles à la Garde nationale. En tout cas, il doit son grade de colonel à Mahamadou Issoufou avant d’être « bombardé » haut commandant. Pendant plus de dix ans, il règne en maitre absolu. C’est dire qu’il fait et défait à la tête de la Garde nationale. C’est pourquoi, il serait accusé, à tort où à raison, d’être à l’origine des misères que traversent certains gardes nationaux. Il serait accusé, également, d’avoir amassé beaucoup d’argent pour son compte personnel au détriment du bon fonctionnement de l’institution qu’il dirigeait. Cela, pendant que des soldats tombent sur le front, endeuillant, chaque jour, la nation. La découverte de son trésor caché dévoile et confirme tout ce qui se racontait lui. Il reste à la justice de se soustraire de toute inféodation pour rester républicaine et servir le peuple nigérien. En ce sens qu’elle doit agir et sévir avec célérité pour rendre justice au peuple. Surtout aux familles, aux orphelins et veuves des soldats victimes de terrorisme. Aujourd’hui, le Procureur de la République est plus qu’interpellé pour rendre justice aux Nigériens. La justice se doit de se départir de certaines considérations subjectives pour se mettre, exclusivement, au service du peuple. Afin d’ouvrir une information sur cette affaire qui s’apparente à de l’enrichissement illicite. Au risque d’être traitée de disjonctive et de double vitesse. Pour l’heure, elle (justice) a le bénéfice du doute. Surtout, elle bénéficiera du soutien de tous les nigériens épris de justice. Quand elle aura pris son courage pour faire entrer l’Etat dans ses droits. Auquel cas, les Nigériens n’hésiteront pas à parler d’une justice à double vitesse. Hier, Mahamadou Zada a été descendu de son piédestal de ministre de la République pour être jeté en prison. Alors, les mêmes causes produisant les mêmes effets. La justice se doit de sévir dans tous les cas de soupçon de corruption. Pour dire, en un mot, que l’ex haut-commandant de la garde nationale doit répondre devant la justice. A moins qu’il existe une forme d’ ‘’apartheid’’ entre les Nigériens.

Ali Soumana

 

Dans un risible show médiatique, par manque d’arguments juridiques, les avocats du général Abou ont versé dans une rhétorique de contrevérités et d’injures. Ils semblent s’inscrire dans une logique d’utilisation de faux et de mensonge pour chercher à désavouer les enfants jumeaux de Maman Abou et s’accaparer de la richesse laissée par le défunt. Dans cette tentative désespérée, ils semblent opter pour l’agitation et l’enfumage de l’opinion en salissant la mémoire d’un homme décédé. Ils tentent, sans arriver à convaincre, de trouver un langage servant à préparer à la qualification juridique et faire accepter au public la condamnation d’une personne. Pour ce faire, ils font appel au Parquet pour les aider dans leur démarche macabre. Comment Maman Abou et Amoul Kinni Tamo se sontils rencontrés ?

Après quelques ratés dans ses différents mariages, Maman Abou avait décidé d’aller dans la famille de son ami Amoul Kinni pour prendre une femme. C’est ainsi qu’en 2010, le mariage entre Maman et Tamo a été célébré dans le plus grand respect des recommandations de l’Islam et dans les us et coutumes touareg. En 2012, l’épouse de Maman Abou a accouché de jumeaux. Leur baptême a été fait à Niamey chez Moussa Abou, l’ainé des demifrères du défunt. Et pour honorer la mémoire de ses grands pères paternel et maternel, Maman Abou avait demandé à ce que ses deux enfants portent les noms d’Adjako et d’Ataga. Car, il était le fils d’Abou Adjako et de Fatima Ataga. Les deux enfants vivaient avec leur père jusqu’aux derniers jours de sa vie. Et tout enfant, né dans une famille dont le mariage est le fondement, a pour père le mari. Ce qui justifie que le procès contre les enfants de Maman Abou est immoral. Il est à tout point de vue, un manque de respect pour la mémoire du défunt. La sagesse traditionnelle ne dit-elle pas que l’amour dans la famille est d’ordre maternel ? Malheureusement, feu Maman Abou, l’enfant unique de sa mère, n’avait pas assez connu cet amour maternel. Car, il n’avait que quatre (4) ans lorsque sa mère Fatima Ataga est décédée.

Dans leur tentative de contournement de la vérité, le général Abou et sa défense semblent se jeter dans l’ignorance absolue pour ne pas savoir que la Science évolue. Ils prétendent que Maman Abou ne pouvait pas avoir d’enfants. Ils argumentent leur ignorance en disant qu’il était atteint de l’Azoospermie. Dans leur hargne, ils semblent mettre à l’écart le progrès de la Science. Malheureusement pour eux, aujourd’hui des scientifiques ont mené des recherches et ont abouti à des découvertes extraordinaires donnant des possibilités heureuses à l’Humanité. Du reste, selon les scientifiques, il est bien possible d’avoir des enfants avec la maladie d’Azoospermie. Cela bien que l’Azoospermie soit l’une des causes de stérilité, la procréation assistée offre la possibilité d’avoir des enfants. Dans leurs découvertes, ils (les scientifiques) affirment que le traitement de l’Azoospermie consiste à effectuer une fécondation in vitro de la femme et à féconder des ovules avec le sperme obtenu au moyen d’une ponction testiculaire ou d’un Biopsie testiculaire. En plus, selon l’Académie nationale de Médecine de France, le progrès de la Science offre aujourd’hui des grandes possibilités de pouvoir avoir des enfants avec l’Azoospermie.

Qu’est ce que l’Azoospermie ?

L’Azoospermie, selon les scientifiques, est une altération de la qualité du sperme caractérisée par l’absence totale de spermatozoïde lors de l’éjaculation.

C’est de cette maladie que, selon le général Abou et sa défense, souffrait feu Maman Abou.

Est-il possible d’avoir des enfants avec l’Azoospermie ?

Une étude scientifique menée par des chercheurs de l’Académie révèle que l’Azoospermie excrétoire, qui était synonyme de stérilité totale et d’infertilité définitive, offre aujourd’hui à près de 100% des patients Azoospermiques un espoir d’être féconds.

Le général Abou a-t-il les moyens de contredire la Science ?

Il ne pourrait jamais le prétendre, tout comme sur le plan juridique il n’a pas qualité de désavouer les enfants de feu Maman Abou même étant son frère. Le général ne pourrait que descendre dans les égouts les plus perfides pour injurier et vilipender l’ancienne épouse de son grand frère. Il ne pourrait jamais prétendre contredire, démentir les études scientifiques menées sur l’Azoospermie et ses concluants résultats qui ont permis à des nombreuses familles d’avoir des enfants. Comme le cas de son frère Maman Abou qui, de son vivant, avait mis ses moyens financiers pour accéder à ces procédés scientifiques pour avoir ses jumeaux.

Il vaut mieux, alors, pour le général d’arrêter de s’agiter autour des biens d’autrui. Il vaut mieux pour lui de rester un soldat prêt à se sacrifier pour la défense de la patrie. Que de chercher à s’accaparer de l’héritage que son défunt frère a laissé à ses enfants Adjako et Ataga.

D’ailleurs, pour l’opinion, le général se doit d’abandonner son projet sordide. Au risque d’être dérangé dans son sommeil par l’ombre de son défunt frère. Les agissements du général Abou Adjako poussent, aujourd’hui, cette opinion à douter et à s’interroger s’il n’est pas en train de vouloir transformer les comptes bancaires des sociétés de feu Maman Abou en véhicules financiers. En tout cas, les spéculations et les critiques vont dans le sens pour fustiger le comportement du général Abou. Un comportement tristement, inédit, sans pareil dans l’histoire de l’Humanité.

En plus, certaines indiscrétions annoncent que, le général Abou aurait rassuré ses proches qu’il aurait des garanties dans les circuits judiciaires. N’est-ce pas que l’article 21 de la Constitution stipule que « le mariage et la famille constituent la base naturelle et morale de la communauté humaine. Ils sont placés sous la protection de l’Etat … » ?

Et au Code Civil de renchérir pour enseigner en son article 312 que : « l’enfant conçu dans le mariage a pour père le mari ».

Il rajoute à son article 313 que : « Le mari ne pourra, en alléguant son impuissance naturelle, désavouer l’enfant : il ne pourra le désavouer même pour cause d’adultère, à moins que la naissance lui ait été cachée, auquel cas il sera admis à proposer tous les faits propres à justifier qu’il n’est pas le père. »

Ali Soumana

 

 

L’affaire de la supposée lettre de recommandation jugée fausse par les responsables du ministère de la défense nationale continue de faire couler beaucoup d’encre et de diviser des militants du PNDS. Aujourd’hui, des langues se délient pour parler, de plus en plus, de conflit d’intérêts au sein du principal parti au pouvoir. Un conflit d’intérêts qui opposerait des militants du parti décidés de se jeter des peaux de banane. En tout cas, des chuchotements dans des milieux du PNDS font cas de deux clans qui s’affrontent pour les marchés d’achat d’armes et de matériels militaires. Des sources politiques indiquent que la société SKY Africa Sarl de monsieur Regani Nagim serait, depuis quelques temps, dans le viseur de certains militants du PNDS proches de l’ancien président. En complicité avec un ancien agent révoqué de son poste au ministère de la défense, ils auraient décidé de faire la fête au sieur Regani Nagim et sa société. Pour cause, selon les mêmes sources politiques, la société Sky Africa de monsieur Regani aurait montré ses prouesses en arrivant à dépanner un hélicoptère cloué au sol à Diffa. Et depuis cet exploit, le sieur Regani, dont le frère ainé serait un conseiller très proche du Président de la République, serait devenu un concurrent gênant pour ces militants du même acabit politique. Et à ces sources politiques d’ajouter que la fabrication du faux document entrerait dans cette logique de concurrence acharnée. Si cette analyse se confirme, cela donne raison à ceux qui parlent de l’existence de clans rivaux au PNDS. Des clans qui se battent rudement pour le contrôle des marchés publics. Faux, rétorque un opérateur économique qui préfère garder l’anonymat. Tout en indiquant qu’ au lieu d’accuser X où Y d’être à l’origine de cette sordide affaire, les responsables de la société SKY Africa n’ont qu’à aller devant la justice pour se justifier et assumer leur forfaiture. Pauvre Niger. La recherche aveugle du profit, par certains nigériens, risque de mettre en péril les intérêts stratégiques du pays. Dans cette affaire qui ternit gravement l’image du Niger, l’enquête initiée par la justice doit aller jusqu’au bout pour situer les responsabilités et éventuellement engager des poursuites judiciaires. Elle (l’enquête) ne doit pas être, uniquement, orientée contre des journalistes, les lanceurs d’alerte et les activistes des réseaux sociaux qui se font le devoir d’informer, au quotidien, les citoyens sur la gestion de la cité. Car, le délit s’il y en a, c’est la fabrication de la lettre et son utilisation qui le constituent. Ceux qui l’ont publiée méritent, au contraire, d’être salués et encouragés pour avoir rendu service à la nation en faisant découvrir le faux. L’enquête doit donc regarder vers le ministère de la défense et la société Sky Africa. Cela d’autant que ce sont eux que la lettre concerne en premier. La justice doit être impartiale. Elle doit tout aussi être au service exclusif du peuple. En tout état de cause, des journalistes d’investigation se sont concertés et ont décidé de mener une enquête autour de cette obscure affaire et faire éclater la vérité. Déjà, une source nous renseigne que le Président de la République aurait une idée claire sur l’affaire. Selon notre source, c’est ce qui ferait agiter certains milieux.

Ali Soumana

Depuis que Le Journal Le Courrier a fait écho, dans ses colonnes, de la pétition signée par quelques députés qui, apparemment, se considèrent comme des syndicalistes pour revendiquer des discutions en plénière autour d’un marché public. Boukary Sani dit Zily ressemble à quelqu’un qui a perdu le Nord. Il court dans toutes les directions jusqu’aller, aux dires de certains confrères, dans des rédactions avec un Coran. Et selon une source digne de foi, le vendredi 13 aout 2021 après la prière, il fait un boucan autour de ce marché dans la mosquée de l’Assemblée nationale. Mais, ce n’est surprenant de la part d’un individu dont tout l’espoir réside dans le convoyage des pèlerins et autres micmacs. Justement, par rapport au transport par Max Air des pèlerins nigériens à la Mecque, il ya beaucoup à dire. Pourquoi, dans la pétition, il n’a pas demandé d’inscrire dans les débats en plénière de l’Assemblée nationale le transport des pèlerins, cas de 2014 ?

Pourquoi Zily et ses ‘’camarades députés’’ ne demandent pas à l’ancien président avec quelles ressources financières il a modernisé son village natal Dan Dadji au détriment des autres villages du Niger ?

Pourquoi, et pourquoi encore, n’ont-ils pas eu le courage de demander au ministre de l’équipement des explications sur la reprise de la route Tahoua-Agadez ?

Que dire de la route Doutchi- Konni, fortement dégradée, qui endeuille chaque jour des familles nigériennes ? Cela, pendant que d’autres nigériens procèdent au pillage systématique des ressources publiques.

Des questions qui suscitent d’autres. Zily et ses camarades signataires de la pétition le savent mieux que quiconque que leur acte s’explique par les deux courants antagoniques qui traverse leur parti, le PNDS. Les deux courants se chamaillent sur les marchés publics, l’impunité et les postes juteux de l’Etat.

Ali Soumana

 

L’annonce d’une présumée tentative de coup d’État a laissé sceptiques et dubitatifs beaucoup de Nigériens. Pour ne pas revenir sur cette affaire qui ressemble à un film fiction, une invention de l’esprit pour enfumer l’opinion publique dans le but de l’amener à oublier la libération des terroristes par le Chef de l’État, Bazoum Mohamed, en violation du principe de séparation des pouvoirs. Un acte gravissime qui fait tourner Montesquieu dans sa tombe. Un acte intolérable dans une vraie démocratie. Après la vaine tentative du ministre porteparole du gouvernement et les médias acquis à la cause du pouvoir de donner une autre explication au propos du Président Bazoum Mohamed, il est mis au goût du jour un réchauffé de la présumée tentative de mars 2021. Ce qui semble davantage participer à la logique de détournement des consciences des Nigériens. Cela d’autant que ce dossier de présumée tentative de coup d’État est en instruction. Est-ce que c’est le juge en charge de l’instruction du dossier qui aurait ordonné les différentes interpellations exécutées par la DGDSE ? Qu’est ce qui explique la brutalité de l’interpellation du caporal-chef Mamane Mansour ?

Détenait –il des informations qui ne devaient pas être sues par le grand public ?

Le coup médiatique fait autour de l’affaire pousse des Nigériens à douter. Surtout que, dans le dossier il serait cité des exmilitaires et des civils. Des gens qui rongent les ongles pour avoir la pitance quotidienne. Du reste, disposeraient –ils des armées pour tenter un coup d’État ?

Pourquoi ne pas exhiber les armes qu’ils auraient voulu utiliser ?

En réalité, pour beaucoup de Nigériens, cette affaire de tentative présumée de coup d’État mise au gout du jour ressemble à de l’enfumage. Elle est digne d’une république communiste. C’est le procédé qu’avait toujours utilisé Issoufou Mahamadou pour dissimuler la vérité et son impopularité afin d’asseoir un système de tricherie et de prédation des deniers publics. Pour certains Nigériens, l’affaire de la présumée tentative de coup d’État aurait été fabriquée pour dissoudre et faire oublier la bévue politique du Président Bazoum. Une bévue politique qui insulte Montesquieu, heurte et met en doute l’indépendance de la justice au Niger.

A.S

 

L’information est de première main, puisque de sources crédibles.Ibrahim Amadou Moussa, alias Ibou Karadjé, séjourne, depuis quelques jours, à la gendarmerie nationale. Il est extirpé de sa prison de Filingué pour être emballé dans une nouvelle affaire de présumé coup d’Etat. Il est soumis à des interrogatoires de la brigade d’investigation de la gendarmerie. Ibou Karadjé serait soupçonné d’être impliqué dans l’affaire de présumée tentative de coup D’Etat qui fait, depuis quelques jours, la Une des journaux de la place. Il serait de connivence avec le Lieutenant Bagouma en détention à la prison de Say et le Caporal chef Mansour Maman décédé au cours de son interpellation pour ourdir un complot visant à renverser le régime en place. Le complot aurait commencé à être planifié dans la prison de Say avec Bagouma et conclu à la prison de Koutoukalé. Selon nos sources, la brigade d’investigation de la gendarmerie semble décidée à déchiffrer et démêler l’affaire. En reconstituant des messages (SMS) codés, qu’elle qualifierait de preuves, envoyés par le sieur Bagouma à travers son téléphone portable. Il y a lieu de se poser certaines questions.

Est-ce qu'un message (SMS) pourrait faire renverser un régime ?

Avec quels moyens des gens qui sont en prison pourraient être capables d’un tel acte ?

Détiendraient-ils des armes ?

Ce sont du reste les questions que l’opinion publique nigérienne se pose légitimement dans cette affaire rocambolesque. Cela d’autant qu’étant en prison, ils n’ont pas de contact avec l’extérieur jusqu’ à vouloir envisager le renversement du régime. Ils ne sont pas aussi des chefs militaires pour être à mesure de manipuler la « troupe ». Au demeurant, pour l’opinion, Ibou Karadjé serait victime d’ingratitude de la part d’un système pour lequel il a tout essayé jusqu’au sacrifice de soi. Militant dogmatique du système de la renaissance, il avait tenté l’impossible avec des moyens mis à sa disposition par son parti pour vouloir détrôner le parti Lumana de son leadership politique à la rive droite.

La situation d’Ibou Karadjé est pire que celle de Fama Doumbouya, personnage d’Amadou Kourouma (Soleil des Indépendances) qui a tout investi dans la politique, y compris en insultant le père et la mère de la France, pour ne se retrouver à la fin qu’avec la seule carte du parti. Lui, Ibou n’a pas perdu que la carte du parti. Pire, il est privé de sa liberté. Aujourd’hui, en plus de son emprisonnement pour détournement de deniers publics, il lui serait reproché de participer à un présumé complot contre l’autorité de l’Etat. On le soupçonnerait d’être le bras financier du complot, alors que tous ses biens ont été saisis et ses comptes bancaires séquestrés dans l’affaire dite du ministère des finances.

Ibrahim Amadou Moussa alias Ibou Karadjé, c’est un rappel, est l’agent des services transports de la Présidence de la République avec lequel le président Bazoum Mohamed a inauguré sa lutte contre les pratiques dévastatrices de détournement des deniers publics, la mauvaise gouvernance et la corruption. Après, aucun acte concret n’a suivi, en dehors des discours creux et oiseux pour tenter d’endormir la conscience des nigériens. Pendant presque un an, aujourd’hui Ibou Karadjé est en prison pour utilisation frauduleuse de lettres de paiement par anticipation dont le montant s’élèverait à environ huit (8) milliards de Fcfa. Détournement qui serait perpétré avec la complicité de certains agents de l’Etat qui croupissent toujours en pison et des responsables de la Présidence célébrés et gratifiés avec une licence d’impunité.

Ali Soumana

 

 Les choses se compliquent davantage pour Ibrahim Amadou Moussa alias Ibou Karadjé. Selon des sources crédibles, il aurait été inculpé par le juge d’instruction du Tribunal militaire, le vendredi 15 avril 2022, dans l’affaire dite de tentative de coup d’Etat. Ibou Karadjé aurait été inculpé pour avoir participé à une conspiration visant à renverser un régime constitutionnel. Des faits prévus et punis les articles 261 du Code de justice militaire et article 78 et suivants du Code pénal. Un mandat dépôt lui aurait été décerné par le juge pour la poursuite de l’instruction. Il est retourné dans sa prison de Filingué avec un deuxième mandat de dépôt. Ce qui signifie que le sieur Ibrahim Amadou alias Ibou Karadjé est doublement poursuivi par la justice nigérienne. Une première inculpation pour un présumé détournement de deniers publics, cette fumeuse affaire dans laquelle il aurait participé avec certains agents de l’Etat à la soustraction frauduleuse de plus de huit (8) milliards de FCFA des caisses de l’Etat. Pour cette affaire qui, apparemment, peine à connaitre son épilogue, il est dans sa deuxième année de détention.

Voilà qu’une autre affaire surgit aujourd’hui pour, davantage, serrer l’étau autour de lui. Il se retrouve donc, aujourd’hui, en prison avec deux mandats dépôt pour deux affaires distinctes. C’est la récompense politique pour ce natif du quartier Karadjé qui a tout donné et tout risqué pour le parti au pouvoir. Il aurait participé au financement de la campagne électorale de Bazoum Mohamed, actuel président du Niger, en octroyant des véhicules 4x4 et d’importantes sommes d’argent. Ibou Karadjé était l’enfant chouchou du couple présidentiel. Il semble que, le président Bazoum Mohamed l’appelait à tout moment. Du reste, selon des sources bien informées, il détiendrait beaucoup de secrets. Sa proximité avec l’ancienne première dame Malika et de la nouvelle première dame Hadiza lui aurait permis de découvrir beaucoup de choses sur la gouvernance rose. Dont l’affaire de 8 milliards de FCFA du trésor, un os dans la gorge du régime. Une affaire compliquée dont le jugement pourrait faire éclabousser des personnalités politiques insoupçonnées Donc, il faut, à tout prix, faire reporter, différer et empêcher la tenue du jugement de cette affaire. Pour qu’Ibou ne puisse pas claquer la langue et faire de déballage.

A.S

Par lettre par lettre N° 00550/ Dircab/PM/CCA/SCC, en date du 24 mars 2016, le directeur de Cabinet du Premier ministre, Gado Mahamadou, écrit à l’ambassadeur de Pakistan au Niger pour l’informer que la fondation Tatali Iyali et Al Noor recevront une quantité du don du fait de leur contribution dans le cadre des actions alimentaires salvatrices en faveur des populations nigériennes vulnérables. Le problème qui se pose aujourd’hui est de savoir de quel droit le cabinet de l’ancien Premier ministre avait décidé de détourner l’aide alimentaire destinée au peuple nigérien pour l’orienter vers une fondation ?

Cela à un moment où le Niger était secoué par l’insécurité alimentaire et humanitaire consécutive à une mauvaise campagne agricole et une crise sécuritaire aux frontières du pays avec plusieurs personnes déplacées. Le changement de destination de l’aide alimentaire destinée au peuple est un acte gravissime. Les 15 000 tonnes de riz pakistanais étaient arrivées au port de Cotonou (Benin) au nom de la République du Niger représentée par l’OPVN (office national des produits vivriers du Niger).

Pour quoi, alors, Brigi Rafini n’avait pas ordonné le stockage du don dans les magasins de l’OPVN pour sa distribution aux populations nigériennes frappées par l’insécurité alimentaire ?

La fondation Tatali de l’épouse de Mahamadou Issoufou peut-elle se substituer à l’Etat du Niger dans ses attributions et fonctions régaliennes ?

A notre avis, c’est à toutes ces questions que l’ancien Premier ministre Brigi Rafini se doit de répondre. Il se doit de dire la vérité pour ne pas tomber dans les travers de complicité de détournement de 15 mille tonnes de vivres destinés au peuple nigérien.

A suivre !

A.S

 

Dans un entretien accordé à une chaine de télévision de la place, Sabo Saidou, ancien membre du CEN du PNDS-Tarayya, n'est passé par le dos de la cuillère pour faire des révélations renversantes sur la " nigérienité " de Bazoum Mohamed, candidat du pouvoir. Dans cet entretien publié en boucle sur les réseaux sociaux, Sabo Saidou informe le peuple nigérien qu'en 1993, suite aux élections législatives, Bazoum Mohamed avait informé des autorités de l'époque que s'il n'est pas retenu sur la liste des députés élus, il s'en ira dans son pays. Le mot est lâché. " Je vais m'en aller dans mon pays ". En hausa, ça veut dire : Zan koma a kasa na. Cette révélation de Sabo Saidou édifie davantage les Nigériens sur les vraies origines de Bazoum Mohamed et ôte le doute sur ses pièces d'état civil. En 1993, quand Bazoum Mohamed dit qu'il va s'en aller dans son pays, cela veut dire que sa vraie patrie n'est pas le Niger. Aujourd'hui, les Nigériens sont renforcés dans leur position de contestation de la nationalité d'origine nigérienne de Bazoum Mohamed. Une forte contestation qui a mobilisé, d'ailleurs, le peuple à sortir et massivement le 27 décembre 2020 pour voter contre sa candidature.

Ces révélations faites au lendemain de la proclamation des résultats enfoncent le clou dans la plaie du PNDS et confortent tous les Nigériens épris de justice et attachés aux valeurs intrinsèques de patriotisme.

En voulant régner sur le Niger avec ses papiers troublants, Bazoum Mohamed défie le Niger, le peuple et les textes de la République. Car de son jugement supplétif d'acte de naissance n°304 en date du 10 juillet 1985 fabriqué à N'Guimi à son certificat de nationalité n° 99/SD fabriqué, à la vitesse de la lumière, le lendemain de l'acquisition du jugement supplétif en passant par le certificat de nationalité n°140/85 conçu du même moule à la même date que le n°99, en terminant par le supposé original sans numéro d'identification, aucun de ces documents n'a pas enlevé le doute dans l'esprit du citoyen lambda . Parce que leurs contenus douteux n'ont fait que dévoiler mensonge et duplicité. Les documents du candidat Bazoum, malgré l'entêtement de ses partisans, restent toujours contestables. Car ne résistant pas, aux yeux de beaucoup d'observateurs politiques, à l'exigence de l'article 47 de la constitution qui stipule que : " … sont éligibles à la Présidence de la République, les Nigériens des deux (2) sexes, de nationalité d'origine, âgés de trente cinq (35) ans au moins le jour du dépôt du dossier … ".

Cette condition, Bazoum Mohamed, au vu de ses nombreux documents, l'a contournée. En plus, il a menti à la Cour Constitutionnelle en niant devant elle l'existence de son premier certificat de nationalité. Prétextant qu'il aurait été fabriqué pour le nuire. Alors que, c'est le même certificat de nationalité, celui comportant le numéro 140 / 85 qu'il a présenté à la Cour Constitutionnelle en 2016 pour être candidat à la députation au titre de Tesker (région de Zinder). Toutes ces élucubrations découlent du mensonge. Aujourd'hui, tout le monde est d'avis que sa candidature est un manque total de considération à l'égard du peuple nigérien souverain. C'est dans cette situation de non respect des lois que le régime et ses thuriféraires sont en train de plonger le Niger. En imposant Bazoum Mohamed au peuple nigérien souverain pour vouloir s'incruster, s'éterniser et assoir un pouvoir dynastique. La multiplicité des certificats de nationalité de Bazoum suffit largement pour comprendre les artifices de fausseté utilisés pour tromper les Nigériens et avec dédain. Mais cette fois-ci, le peuple nigérien vent débout a décidé de mettre, définitivement, fin à toutes ces pratiques aux antipodes de la morale sociale. Des pratiques qui ont pour noms l'usage du faux, l'injustice, l'impunité, le favoritisme, le clientélisme, la corruption et le détournement des deniers publics. Toutes choses dans lesquelles le régime de Bazoum Mohamed et de ses camarades a excellé et flamboyé durant ces dix dernières années. Les Nigériens sont donc décidés de tourner cette page sombre de l'histoire de leur pays au soir du 21 février 2021. Car, ils ont décidé de sortir massivement pour voter en vue de mettre un terme au système prédateur et corrompu de la renaissance. C'est pourquoi une grande coalition " Tout sauf Bazoum " est en train de se mettre en place dans un sursaut patriotique pour sauver le Niger. Cela d'autant plus que, la situation actuelle du pays interpelle tous ses fils. En tout cas, pour l'opposition politique, le Niger doit être aux Nigériens.

A.S

Assemblee-Nat-enquete-parlementaireDans sa déclaration du 22 mars dernier, le PNDS-TARAYYA n’a pas qu’utiliser des mots et expressions dont le niveau est lamentable. Le principal parti au pouvoir a aussi fait des affirmations qui ont sans doute attiré l’attention de beaucoup d’observateurs et analystes. C’est le cas par exemple de cette affirmation au sujet de la très délicate affaire dite des 200 milliards de francs CFA. Ainsi, pour le PNDS-TARAYYA, «c’est pour mettre à nue ces gros mensonges que la commission d’enquête parlementaire a été mise sur pied». Pour les responsables de ce parti, tout ce qui a été dit sur cette affaire et que l’enquête parlementaire actuellement en cours doit montrer qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat dans cette affaire. Quand on sait que le PNDS-TARAYYA dispose à lui seul quatre (4) des dix (10) membres de la Commission d’enquête parlementaire, on peut avoir des doutes sur les résultats de l’enquête. Cependant et contrairement à ce que prétendent les responsables du principal parti au pouvoir, tout n’est pas que mensonge dans cette affaire des 200 milliards.

Les Nigériens se rappellent la vive polémique que la nationalité d’origine, pourtant soufflée à l’opinion nationale par certains milieux du PNDS, le parti qu’il a dirigé à la suite de Mahamadou Issoufou devenu président de la République, avait suscitée dans le pays. Le débat avait divisé l’opinion et on a vu certains acteurs, «comme avalant leur crachat», après s’être investis à contester la nationalité d’origine de Bazoum, repartir pour composer avec lui, la queue entre les pattes, tenus par l’envie de manger avec le système. Malgré l’engagement des uns et des autres à tirer au clair cette affaire, Issoufou, jouant de ses influences sur l’appareil judiciaire, a fini par étouffer l’affaire sans même une parodie de procès mais en passant outre tout jugement du dossier pour laisser passer la candidature de Bazoum Mohamed. Ainsi, nonobstant sa nationalité d’origine douteuse pour un dossier que certaines pièces qui circulaient sur les réseaux sociaux rendaient embarrassant pour le régime, les Nigériens comprenaient le caractère sérieux de l’affaire. La Cour Constitutionnelle, foulait ainsi au pied une règle inviolable de la loi fondamentale en matière d’élection d’un président pour le pays, engageant ainsi toute sa responsabilité vis-à-vis de l’Histoire.

Quand on voit aujourd’hui, tout ce pourquoi les militaires, au pouvoir depuis le 26 juillet 2023 , décidaient de poursuivre le président déchu de « Haute Trahison », l’on ne peut que rendre responsable de ce qui est arrivé au pays par un tel président à la «nationalité inachevée» la Cour qui refusait d’étudier le dossier que des Nigériens lui soumettaient pour bien juger l’affaire afin d’éviter au Niger bien de regrets. Malheureusement, c’est ce qui arrive aujourd’hui au pays car l’on est bien obligé, au regard des connivences du personnage avec certains milieux, de s’interroger encore sur la nationalité d’origine du président-philosophe. Il était pourtant facile de vérifier par les pièces d’Etat-civil que l’acteur politique qui n’a d’ailleurs pas caché, face à certains de ses amis politiques,

– n’est-ce pas Sabo Saidou ?

– ses origines, « menaçant » si on ne peut l’accepter dans le pays, de retourner dans le pays de ses parents. Tout le monde sait – ou a appris

– que depuis qu’il venait en politique, le philosophe rattrapé par l’Histoire a utilisé pas moins de deux actes de naissances qui traduisent bien l’ambiguïté. de sa nationalité qu’il n’a pu être capable de justifier, laissant le débat ouvert même si une fois « élu », les Nigériens, épris de paix et de tolérance, ne lui en avaient pas trop voulu depuis qu’il décidait – mais sans en être capable – de gouverner autrement, mieux que son prédécesseur et bienfaiteur dont le devoir de gratitude l’a poussé à la catastrophe qu’il vit depuis plus d’un mois maintenant, déchu, reclus et humilié.

Il aurait, apprend-on, plusieurs actes de naissance dans son sac pétillant de secrets dissimulés pour les utiliser selon les besoins et les cas. Ainsi, l’acte de naissance qu’il utilisait dans son dossier en 2021 pour la présidentielle n’est pas celui qu’il mettait dans son dossier en 2011 pour les législatives. Comment peut-on, à un tel niveau de responsabilité, se servir de plusieurs documents que l’on peut croire trafiqués et ce depuis que, lors des investigations, l’on apprenait que des souches des registres ayant servi à rétablir des actes de naissance dans une juridiction du pays où un de ses actes avait été établi avaient disparu. Bazoum doit donc répondre, même d’un point de vue moral pour avoir menti sur sa nationalité d’origine. Mais sans doute qu’il avait bénéficié de quelques complicités pour se faire établir ces documents. Le Juge devra tout élucider.

Aussi, lorsque le problème a été soulevé à la veille des élections présidentielles de 2021, l’on a vu qu’au lieu d’apporter les preuves demandées, l’intéressé, jouant au dilatoire, est resté dans une défense oiseuse où l’on ne peut entendre de sa part aucune argumentation sérieuse. Il pouvait, s’il en était sûr, exhiber son acte de naissance et le débat, rapidement, se serait estompé. Mais il ne l’a pas fait et l’on peut, légitimement, croire qu’il a usurpé cette nationalité comme Issoufou lui usurpait le pouvoir, pour l’imposer aux Nigériens. C’est donc pourquoi, la Juridiction supérieure qu’est la Cour Constitutionnelle, doit être aujourd’hui interpellée pour répondre de ses laxismes sur un sujet qu’elle avait pourtant les moyens de juger, de clarifier. Le CNSP, parmi la multitude de dossiers à ficeler, doit tenir compte de ce dossier, pour juger d’une part la nationalité d’origine récusée de Bazoum, et d’autre part, pour poursuivre le président de la Cour Constitutionnelle pour complicité de faux et usage de faux qui aura permis à Bazoum d’être candidat contre d’autres Nigériens et même de diriger le pays, heureusement, disent les Nigériens, juste pour deux ans.

Pour l’histoire, et pour protéger notre nationalité, ce dossier doit être impérativement ouvert pour être tiré au clair !

Alpha

http://www.nigerdiaspora.net/images/stories/2011/Mahaman_Lokoko.jpgLe jugement de l’affaire dite des bébés importés, le lundi 13 mars dernier, a donné l’occasion à un acteur de la société civile employé du Guri System de monter aux créneaux pour raconter des choses dont lui seul ne semble percevoir le caractère ridicule et grossier. Dans une déclaration publiée au nom d’une structure dite des organisations du secteur éducatif, Abdou Maman Lokoko a dit se déclarer partie civile pour s’occuper des enfants stigmatisés dans cette affaire dite des bébés importés. Ainsi donc et à bien le comprendre dans ses divagations, cet acteur de la société civile devenu conseiller à la Présidence de la République veut s’occuper de ces enfants stigmatisés. Il lui suffisait d’un peu de lucidité dans les analyses – même quelqu’un l’a poussé à faire sa déclaration – pour se rendre compte que même la justice qui a jugé cette affaire a aujourd’hui toutes les peines du monde à décider du sort de ces enfants dont elle dénie la parenté aux femmes et hommes qui les détiennent. Cela est d’autant plus normal qu’il n’y a aucune personne (physique ou morale) qui est venue se plaindre au Niger, depuis plus de trois ans que cette affaire dite des bébés importés a éclaté, pour dire qu’elle a perdu des enfants et que ces derniers pourraient bien être ces bébés-là. Tout enseignant qu’il est, Abdou Maman Lokoko ignore –t-il qu’on ne peut reprocher à quelqu’un même d’avoir volé un simple stylo, sans avoir au préalable quelqu’un qui se plaint qu’on lui ait volé son stylo et que même dans ce cas il faut que ce dernier apporte toutes les preuves que le stylo découvert avec la personne accusée du vol lui appartient ?

L’affaire de l’importante somme chapardée au domicile du Haut commandant de la Garde nationale par son propre fils renseigne les Nigériens sur la gabegie et la mauvaise gestion des différentes institutions de la République, conséquemment la gestion des forces de défense et de sécurité. Elle suscite, également, beaucoup d’interrogations sur l’origine de l’argent caché dans une chambre transformée pour la circonstance en banque. Cela d’autant qu’apparemment, l’intéressé cherche à contourner les banques traditionnelles pour pouvoir échapper à la CENTIF (la cellule nationale de traitement des informations financières). Le contournement des structures bancaires renseigne sur le caractère illicite de l’argent spolié par le fils du Haut Commandant de la garde. Du reste, cette affaire met à nu l’affairisme qui semble s’ériger à la garde nationale, gardienne de la sécurité des populations. Elle dévoile l’immensité de la richesse dont disposerait le patron des bérets rouges. En tout cas, selon certaines indiscrétions, l’homme serait le plus heureux de la renaissance. Il a bénéficié d’une promotion exceptionnelle avant d’être hissé à la tête de la garde nationale. Une structure à la tête de laquelle il plastronne en maitre depuis plus de dix ans avec le soutien inconditionnel de l’ancien président qui serait son parrain. C’est pourquoi, des sources indiquent que, depuis sa nomination, il dirigerait le corps de manière opaque sur fond d’arbitraire. On se rappelle encore de cette fameuse nomination exceptionnelle au grade supérieur de deux gardes qui devraient faire valoir leur droit à retraite. Alors que tous les autres dont les noms figurent sur la liste sont envoyés à la retraite. En plus, il se susurre dans des milieux du pouvoir, que le patron de la Garde nationale serait propriétaire de plusieurs immeubles à Niamey et à Tahoua. C’est ce qui fait qu’il est surnommé ‘’Kaché Bongo’’ en langue Haousa. Pour dire, de démolir les bâtiments en banco. Aujourd’hui, l’acte posé par son fils met en évidence tout ce qui se raconte sur lui à la Garde nationale et dans des milieux politiques à Niamey. Et les nigériens ne cesseront d’en parler. Car l’immensité de l’argent subtilisé fait frissonner et douter de son origine. Il faut que la justice ouvre une information pour faire dissiper le doute. Pour dire qu’il faut que l’origine de l’argent soit connue. Auquel cas, nous n’arrêterons jamais de parler de deux poids deux mesures. Une justice qui sévit avec célérité contre les uns et qui offre l’impunité aux autres. En tout état de cause, le tribunal de l’Histoire jugera chacun en fonction des actes posés. Quant à l’enfant du propriétaire de l’argent, il mérite d’être salué par tous les Nigériens. Lui qui a permis de comprendre ce que son père serait en train de faire au Haut commandement de la garde nationale.

Ali Soumana

 

Hambali Awal 03La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a reçu à son siège le 26 septembre 2017, le père de Hambali Awal qui s’est entretenu avec les Commissaires.

Le 03 Octobre 2017, la CNDH a été saisie par Madame Hambali Leila Issa d’une plainte enregistrée sous le N°534 et qui faisait état d’atteinte à la vie de son mari. Fidèle à sa mission de protection et de défense des droits de l’homme, la CNDH, a le 11 Octobre 2017 dépêché une mission d’investigation à la maison d’arrêt de Téra (Région de Tillabéri).

Il s’agissait pour cette mission de rencontrer les autorités carcérales, le détenu Hambali ainsi que toute autre personne susceptible de lui fournir des informations précises sur les évènements du 22 septembre 2017, dont a été le théâtre, l’Etablissement pénitentiaire de Téra.

Au terme de ses investigations, la mission tire les conclusions suivantes :

Que dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 septembre 2017, aux environs de deux (2) heures quarante-trois (43) minutes, des coups de feu provenant de la maison d’arrêt de Téra ont effectivement été entendus ;

Que les coups de feu en question étaient l’œuvre du Garde Nationale qui était de faction, appuyé par un autre Garde, tous deux (2) tirant sur un détenu qui était d’un autre quartier que celui de Hambali et aperçu sur le toit entrain de s’évader ;

Que les tirs ne visaient aucunement le sieur Hambali Awal ; qu’en conséquence, on ne peut parler de tentative d’élimination physique de l’intéressé, telle qu’alléguée par sa femme dans sa plainte.

Il ressort également des investigations menées par la mission que :
L’intéressé ne vit pas « isolé » dans la mesure où il partage le même quartier avec quatre (4) autres personnes.
Dans la jouissance de ses droits, le dé- tenu Hambali, à l’instar de ses codétenus ne subit aucune restriction ou limitation en dehors de celles que commandent la sécurité et le bon ordre.

Aussi, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) saisit cette occasion pour rassurer l’opinion nationale et internationale de sa ferme détermination à veiller à l’effectivité des droits de tous les citoyens et des étrangers vivant sur le territoire nigérien, dans le respect des lois et règlements en vigueur.

Ampliations :
CSC
Presse Société civile
Ambassade des Etats Unies,
Ambassade d’Espagne,
Ambassade de France,
Ambassade d’Allemagne
ANDDH.
Fait à Niamey, le 30 Octobre 2017
Pour la Commission.
LE PRESIDENT

Dans les coulisses de la Présidence de la République, on chuchote que l’affaire du marché de vaccins octroyé par le ministère de l’Elevage dans des conditions qui heurtent les bonnes moeurs aurait été abordée par le Chef de l’Etat au Conseil des ministres du mercredi, 27 avril 2022. Dans la salle du Conseil des ministres, le Président Bazoum aurait demandé au ministre de l’Elevage, Tidjani Abdoulkadri, de s’expliquer sur la question. Lequel aurait nié les faits à travers des explications qui ont amené le Président à hausser de la tête. En niant les faits, le ministre a utilisé la rhétorique du fautif pour baratiner le Président de la République. Abdoulkadri Tidjani aurait tenté de receler la vérité en racontant des bobards au Conseil des ministres. Selon nos sources, il aurait baratiné le Conseil des ministres en promettant de porter plainte contre le journal qui a publié l’affaire. Alors que des instructions auraient été données à la HALCIA pour mener une enquête sur ce marché public. Cela, pour mieux cerner les contours de ce marché passé dans des conditions peu traditionnelles, avec l’établissement d’un faux procès verbal. N’estce pas que le PV de réception a été établi avant l’arrivée à la Douane de l’intégralité des produits commandés ? En tout cas, c’est un document de la douane qui fait mention qu’une certaine quantité des produits n’est arrivée à la douane que le 5 avril 2022. Presque un mois après l’établissement, le 8 mars 2022, du PV de réception.

Les limiers vont investiguer, fouiner et creuser autour de ce marché qui fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps à Niamey. Un marché octroyé dans une procédure habillée de magouille et parachevée par un PV de réception douteux. Dans cette honteuse affaire, le maquillage et les astuces utilisés ont trahi Tidjani Abdoul Kadri et ses commis.

A.S

Affaire du Moden Fa Lumana Africa : Le régime chercherait-il à provoquer des troubles ?

 " Que cherche Issoufou Mahamadou ? ", doivent se demander désormais les Nigériens, a écrit Moussa Tchangari dans un post publié sur sa page facebook. La crise virtuelle entretenue à coups d'immixtions intempestives et d'abus de pouvoir par le biais du ministère de l'Intérieur n'est pas près d'être à son terme. Alors que l'on a cru ce feuilleton désormais classé avec les trois décisions judiciaires successives qui déboutent Noma Oumarou sur ses prétentions, le ministère de l'Intérieur a trouvé le moyen de rallumer la flamme d'un conflit politique virtuel en jetant de l'huile sur le feu. Le 11 septembre 2020, une ordonnance judiciaire autorise les 2/3 des membres du bureau politique national à convoquer la conférence nationale extraordinaire que Noma a refusé de convoquer depuis des semaines.

Mécontent de cette décision judiciaire, Noma fait appel en saisissant la Cour d'appel. Celle-ci confirme la teneur de l'ordonnance du 11 septembre et le 29 septembre, à l'initiative du Moden Fa Lumana Africa, une nouvelle ordonnance interdit au sieur Noma Oumarou toute utilisation des attributs du parti ainsi que l'usage de la qualité de président de Lumana. On a cru la parenthèse définitivement fermée, mais c'est sans compter la hargne du régime et de son régent contre Hama Amadou et son parti.

Noma Oumarou, un pantin entre les mains du pouvoir en place

Malgré ces décisions judiciaires, Idder Adamou, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur sera instruit pour signer deux lettres aux contenus explosifs. Par qui ? des sources crédibles indiquent qu'il recevrait ses instructions directement de la présidence de la République. Quoi qu'il en soit, par ses lettres, le ministère de l'Intérieur, agissant par la main de son secrétaire général, dit rejeter les conclusions des travaux du congrès de Lumana. Un congrès tenu une première fois, le 4 août 2020, mais rejeté par le pouvoir. Toujours au bénéfice de Noma Oumarou, porté à bout de bras par un régime que l'on dit aux abois. Selon toute vraisemblance, la provocation vise à faire sortir les militants de Lumana de leurs gongs. Pour les militants de Lumana, outrés, le régime en place ne fait plus mystère de sa volonté d'empêcher, par tous moyens, à leur parti de prendre part aux élections. Pour Lumana, Noma Oumarou n'est qu'un pantin entre les mains du pouvoir en place.

Le communiqué du ministère de l'Intérieur ne fait nulle part mention de l'ordonnance du 11 septembre, encore moins de l'arrêt de la Cour d'appel de Niamey du 18 septembre.

Les deux lettres incendiaires d'Idder Adamou n'ont pas fini de faire jaser lorsque le ministère de l'Intérieur récidive. Cette fois-ci, par un communiqué lu sur les antennes de la Voix du sahel et signé du Directeur général des affaires politiques et juridiques. C'est la première, note-t-on, que le ministère de l'Intérieur se justifie sur ses prérogatives. Mais il va plus loin, en confirmant la teneur des deux lettres incriminées. Maladroitement puisqu'il prend appui sur l'ordonnance du 29 septembre 2020 en prétendant que cette décision est non seulement intervenue dix jours après le congrès de Dosso, mais qu'il s'agit d'un référé et que, comme tel, il n'a pas vocation à vider un contentieux dans le fond. Le déni de droit est confirmé.

Car le ministère de l'Intérieur ne fait nulle part mention de l'ordonnance du 11 septembre, encore moins de l'arrêt du 18 septembre de la Cour d'appel de Niamey, saisie par Noma qui faisait ainsi appel de la décision rendue en première instance.

Banalisation de décisions judiciaires

Manifestement, pour le ministère de l'Intérieur, un référé ne mérite pas une si grande considération comme semble le lui accorder le Moden Fa Lumana Africa. Le communiqué du ministère de l'Intérieur est un vrai pavé dans la mare. Outre qu'il banalise une décision judiciaire en prétendant qu'elle n'est qu'un simple référé, il vient donner une raison supplémentaire à tous ceux qui estiment que face à ce pouvoir, il faut un rapport de force que de verser dans de vaines déclarations. Et comme les responsables de Lumana ont pris l'engagement qu'il n'y aura plus d'assemblée générale et de déclaration, la situation politique devient davantage critique, laissant entrevoir, avec des élections déjà sujettes à caution, de graves périls sur la paix sociale au Niger.

Laboukoye

 

Affaire du permis biométrique : Derrière Haroun Printing, se cacherait AfricardImage d'illustration L’information circule et se commente comme du petit pain. Haroun printing, cette société fantoche dont on dit être le contrat de permis biométrique ne serait qu’une filiale d’Africard, la société libanaise qui a fait baver le Niger avant de réussir à le contraindre, par voie judiciaire, à lui verser cinq milliards de francs CFA. «Sans rien faire», comme dirait Hassoumi Massoudou. Arrêtée par un rapport de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) qui a dénoncé une affaire de népotisme, doublée de violation de la loi sur toute la ligne, l’affaire a repris de plus belle le lundi 23 septembre 2019. Si le gouvernement, comme on dit à Niamey, est venu à la rescousse de Karidio Mamadou et sa famille qui sont derrière ce projet, il reste que la faisabilité reste toujours sujette à caution. Outre qu’il y a une véritable levée de boucliers au sein de l’opinion nationale, des bruits courent ces derniers pour dénoncer le fait que derrière Haroun Printing se trouverait Africard. Comme par hasard, Africard est une société libanaise, tout comme Haroun Printing. La première est spécialisée dans la production de passeports biométriques, la seconde dans les permis biométriques. Si l’information est avérée, ce sur quoi le Courrier enquête sérieusement, beaucoup de choses reviendraient sur le tapis. Le contentieux judiciaire Africard-Etat du Niger ayant fait couler tant d’encre et de salive, le gouvernement de Brigi Rafini risque, dit une source, de replonger le Niger dans les miasmes nauséabonds d’un autre contentieux judiciaire du genre.

Laboukoye  

06 octobre 2019
Source : Le Courrier

Affaire du présumé détournement à la cellule Crises alimentaires Idé Kalilou sort de prisonLe vendredi 22 février, l’ancien Directeur de cabinet du Premier ministre, Idé Kalilou, est sorti de prison, après y avoir passé plus de 1000 jours sans être jugé, dans l’affaire du présumé détournement à l’ancienne cellule Crises alimentaires. Arrêté en compagnie de l’ancien Coordonnateur de la cellule Crises alimentaires Bakary Sangaré et de l’ancien Directeur de cabinet du Premier ministre Mala Ari, Idé Kalilou a été relaxé, alors que ses deux compagnons d’infortune sont toujours en prison, dans l’attente d’un procès. On peut donc imaginer qu’aucune charge n’a été retenue contre l’intéressé qui peut désormais respirer l’air de la liberté, après en avoir été privé pendant plus de deux années. «Le Canard en Furie» qui, à l’instar d’autres médias de la place, est largement revenu sur cette affaire, ces dernières semaines, se réjouit que ses dénonciations et celles de ses autres confrères aient pu faire bouger le fameux dossier qui semblait un moment laissé dans les tiroirs, pendant que des pères de familles étaient privés de leur liberté. Maintenant que la machine judiciaire est, on le souhaite, remise en marche, il faut espérer pour Bakary Sangaré et Mali Ari l’ouverture prochaine de leur procès pour qu’ils aient l’occasion de se défendre et d’être définitivement fixés sur leur sort. 

09 mars 2019
Publié le 25 février
Source : Le Canard en Furie

 La Cour constitutionnelle a-telle écrit à la Commission électorale ou pas ? La question, abordée avec passion au sein de l’opinion publique nationale, a quelque chose d’inquiétant, notamment pour l’opposition qui revendique la victoire de son candidat à l’issue du second tour de l’élection présidentielle. Tout a commencé avec des bribes d’une correspondance abondamment partagée sur les réseaux sociaux et imputée à la Cour constitutionnelle. Selon cette correspondance, il serait demandé à la commission électorale de commanditer des rapports circonstanciés aux présidents de certaines circonscriptions électorales dont les résultats sont mis en cause par le candidat de l’opposition, Mahamane Ousmane. Rien d’exact. La Ceni n’a jamais fait état d’une telle correspondance. En revanche, elle a adressé, comme cela est de règle au lendemain d’élections, à ses structures décentralisées, une lettre de rappel datée du 13 mars et portant sur « l’urgence absolue et la nécessité extrême de bien vouloir transmettre, au plus tard le 20 mars 2021, les rapports accompagnés de toutes les décisions prises dans le cadre des trois scrutins organisés ». Déjà, le 2 mars, le président de la Ceni a adressé une première lettre par laquelle il leur demandait de transmettre en urgence et par tous moyens appropriés, leurs rapports sur les élections locales et générales 2020-2021 en vue de l’élaboration du rapport général.

Selon des sources politiques crédibles, ce qui a fuité sur les réseaux sociaux est plutôt une correspondance du président de la Ceni régionale de Tahoua. A l’entame de sa lettre adressée aux présidents communaux de la Ceni, Allarou… apostrophe ainsi ses collaborateurs : « Chers collègues ». Il informe que, « dans une grande partie des communes de la région de Tahoua ont vu leurs résultats incriminés par les partis membres de la CAP 20-21 » et que « la Cour constitutionnelle a saisi la Ceni pour demander des éléments de réponses par rapport à ces circonscriptions qui sont de deux ordres, à savoir la mauvaise configuration des bureaux de vote et le non fonctionnement de certains bureaux dont les résultats pourtant été pris en compte d’après l’opposition. Le président régional de Tahoua poursuit en indiquant qu’il est donc demandé « à chaque président de la commune incriminée de produire, urgemment, un rapport circonstancié (d’ici à demain au plus tard). A la clé de sa lettre, Falalou y liste l’intégralité des communes en question.

Pourquoi chercher midi à 14 heures ?

Selon, donc, Falalou, la Cour constitutionnelle a bel et bien saisi la Ceni et sa lettre aux présidents communaux de Tahoua n’est qu’une suite logique de la requête de la Cour adressée à la Ceni. Cette mention de Fallalou Nassirou, que l’on dit militant farouche du Pnds Tarayya, est-elle crédible ? Pourquoi, se demande-t-on, la Cour constitutionnelle va-t-elle demander un rapport circonstancié autre que les pièces dont elle dispose pour apprécier le scrutin et juger, conformément à la loi ? C’est une situation rocambolesque. C’est d’autant rocambolesque qu’on ne trouve pas, nulle part, trace d’une lettre de la Ceni nationale à la Ceni régionale de Tahoua faisant cas de la demande de la Cour constitutionnelle. Si Falalou a dit vrai, il y a problème. Car, outre les rapports de supervision et de contrôle qu’elle a reçus de ses délégataires sur le déroulement des élections, la Cour dispose également des doubles des procès-verbaux de toutes les circonscriptions électorales. Elle a surtout le dossier de recours en annulation du candidat Ousmane, suffisamment fourni, apprend-on, de pièces à conviction. Pourquoi alors chercher midi à 14 heures ? Au regard du flou, l’on s’interroge forcément. On se demande si la Cour constitutionnelle peut se simplifier ainsi la tache en s’appuyant sur les déclarations d’acteurs électoraux qui pourraient avoir un parti pris plutôt que de faire foi à celles des victimes des procédures décriées.

Dans ce rapport, Falalou a laissé transpirer son parti pris.

Pour de nombreux observateurs, Falalou Nassirou n’a pas agi selon sa seule volonté. Il a bien listé l’intégralité des communes incriminées par le dossier de recours déposé par Mahamane Ousmane. Le fait d’être président régional de Tahoua lui donnet- il la possibilité de connaître avec exactitude les communes épinglées par Mahamane Ousmane s’il n’a pas été mis au parfum ? De toute façon, il a bien souligné que la requête provient de la Cour constitutionnelle. Si c’est un mensonge inventé afin de faire marcher les présidents communaux, il aura réussi son coup, mais en portera toute la responsabilité. Peutil s’agir d’un coup politique dans lequel des individus auraient utilisé le nom et les attributs de la Cour constitutionnelle ?

Ayant reçu les rapports de ses collaborateurs dans les délais demandés, Falalou Nassirou ne se contentera pas de les transmettre à la Cour constitutionnelle comme le laisse penser sa missive. Il en fait une synthèse qu’il a intitulé « Rapport circonstancié ». Dans ce rapport, Falalou a laissé transpirer son parti pris. Il ne se limite pas à rapporter. Il commence par indiquer qu’il est de l’essence des élections, surtout en Afrique, de susciter des passions qui aboutissent le plus souvent à des contestations pouvant entraîner de vives tensions, voire, des affrontements. Notre pays, le Niger, n’échappe pas à cette règle et c’est pourquoi, depuis la proclamation des résultats du deuxième tour des élections présidentielles du 21 février 2021, la Ceni, à travers ses démembrements, ne cesse de subir les assauts d’un des deux camps qui soutient mordicus avoir été lésé avec sa complicité ». Un rapport pathétique qui en dit long sur l’état d’esprit de son auteur. Lisez plutôt : « c’est dans cette optique que ce camp vient d’incriminer 23 communes sur les 44 que compte la région de Tahoua ».

Comme un cours de droit aux membres de la Cour constitutionnelle.

Le rapport circonstancié de synthèse de Falalou est-il conforme aux contenus des rapports individuels des présidents communaux ? Il respire tant l’appréciation personnelle qu’on pourrait le faire signer par le directeur de campagne de Mohamed Bazoum sans problème. « Tout en étant indignés ces allusions pour la plupart infondées », souligne-t-il, « nous tenons à rappeler, d’une part que conformément à la loi, seules les observations consignées dans les procès-verbaux de dépouillement et faites par les délégués des différents partis politiques ou candidats en compétition doivent être analysées et prises en compte par la Cour constitutionnelle ; d’autre part, il est de principe que la preuve incombe au demandeur ». À qui s’adresse Falalou Nassirou pour croire utile de faire mention de ces principes connus de la Cour ? Il va d’ailleurs plus loin en précisant que « cela revient à dire qu’à quelque niveau qu’il soit, le juge ne doit se prononcer que sur la base des preuves qui lui auront été rapportées par rapport aux prétentions qu’une partie a soulevées ; lesquelles prétentions, faute de preuve, deviennent de simples allégations ». Un réquisitoire contre Mahamane Ousmane et les partis qui le soutiennent ? Une plaidoirie en faveur de Bazoum Mohamed ? Si ce n’est ni l’un, ni l’autre, il est toutefois permis de considérer le rapport de Falalou Nassirou comme un cours de droit aux membres de la Cour constitutionnelle.

« Une démarche surprenante de la Cour constitutionnelle », dixit Falalou Nassirou

Malgré le caractère fortement orienté de son rapport, le président de la Ceni régionale de Tahoua a malgré tout soulevé un lièvre. «…nous sommes surpris par la démarche adoptée par la haute juridiction consistant à nous demander de nous prononcer dans un rapport sur les allégations d’une partie alors même que tous les éléments d’appréciation sont en sa possession dans les enveloppes, à elle, destinées ». Une vérité qui ajoute davantage au flou de la situation ainsi créée. Tant qu’à auditionner des acteurs, ce sont, selon un homme de droit qui a requis l’anonymat, les acteurs cités dans les exploits d’huissiers versés au dossier de réclamation de Mahamane Ousmane qu’il faut faire auditionner et non pas les présidents des Ceni décentralisées. Or, selon des informations dignes de foi, ces exploits d’huissiers font parler, à travers des sommations de dire, des présidents de bureaux de vote des localités incriminées qui ont décliné leurs identités, donné les indications de leurs bureaux de vote (numéros et noms de village), les noms des chauffeurs qui les ont transportés, etc. Une mine d’informations qui renseignent sur ce qui s’est passé dans les communes de Tahoua, le 21 février 2021. Officiers de justice, les huissiers sont des agents assermentés et la Cour constitutionnelle, probablement, ne peut passer outre leurs exploits.

Laboukoye

Bazoum Mohamed, presque tout le monde, le soutient, n’a pas d’autre alternative que de piocher là où ça fait mal ; là où Issoufou Mahamadou a sarclé et semé. Pour lui-même et pour son clan et non pour le Niger et son peuple. Il le sait de toute évidence. À peine deux mois après son investiture, il a commandité une enquête croisée et concertée Douanes-Halcia-Impôts afin de se faire une idée précise des créances de l’Etat. Eh bien, c’est fait désormais. Le 11 juin 2021, Ghousmane Abdourahamane, président de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées a animé un point de presse sur ce sujet. A l’occasion, il informe que ce sont 234 milliards de francs CFA (droits de douanes et impots) qui sont en attente de recouvrement dont 224 milliards d’impôts. Certaines sociétés, rapporte le président de la Halcia, totalisent à elles-mêmes, plus de 40 milliards de francs CFA de droits non versés. Une situation qui sent la corruption à plein nez, la Halcia révélant que des contribuables qui sont en contentieux avec l’Etat depuis 2002, ont même quitté le territoire national. Détail important, Ghousmane fait remarquer que la Halcia mène cette mission avec l’appui total du président de la République, Mohamed Bazoum, et du gouvernement ». Fait insolite qui tend à prouver la véracité du propos du président de la Halcia, le ministre d’Etat à la présidence, Rhissa Ag Boula, était présent à ce point de presse.

Issoufou Mahamadou a acheté, par personne interposée, un terrain appartenant à l’Etat

Ce point de presse augure des combats à venir pour Bazoum Mohamed qui a dit et répété qu’il mènera une lutte implacable contre la corruption et les infractions assimilées. Une perspective obscure pour Issoufou Mahamadou et tous ses semblables, impliqués et/ou cités dans des scandales financiers de grande ampleur. Si des sociétés refusent ou traînent les pieds pour s’acquitter de leurs obligations fiscales estimées à des dizaines de milliards de francs CFA, c’est sûrement, pensent nombre de Nigériens, dû au climat de corruption et d’impunité ambiante qui a prévalu au cours des années Issoufou. L’affaire du terrain de la Société nationale des transports nigériens (Sntn), une société d’Etat, dont Issoufou Mahamadou a acheté, par personne interposée, le terrain sis à Tahoua, d’une superficie de de 15 000 mètres carrés, est assurément le début de la fin pour l’ancien président nigérien. Rattrapé par cette affaire, Issoufou Mahamadou risque d’être poursuivi pour violation de la constitution. L’article 52 indique que « durant son mandat, le président de la République ne peut, ni par lui-même, ni par autrui, rien acheter ou prendre en bail qui appartienne au domaine de l’Etat ou de ses démembrements ».

Nul n’est au-dessus de la loi, y compris Issoufou Mahamadou

Issoufou Mahamadou est, donc, sous le coup de l’article 52. Il ne peut ni bénéficier de circonstances atténuantes, ni être épargner alors que d’autres sont traînés devant la justice. L’application stricte de la loi vis-à-vis de l’ancien président est d’autant plus indiquée qu’elle procède d’abord d’une démarche pédagogique tendant à faire comprendre que nul n’est au-dessus de la loi et que la reddition des comptes est inévitable. C’est ce qu’il a promis. Il s’agirait, dit un partisan farouche de Bazoum, de « frapper les morts pour faire peur aux vivants ». À l’en croire, la récréation serait terminée. Dans maints dossiers de scandales, Issoufou Mahamadou a été l’artisan du blocage de la manifestation de la vérité L’affaire du terrain de la Sntn est peut-être le côté visible de l’Iceberg. Si Issoufou n’a pas pu s’empêcher de mettre le grappin sur un terrain de l’Etat alors qu’il était en fonction, il y a fort à douter qu’il n’ait pas trempé ses doigts dans le cambouis d’affaires scabreuses. Au regard des scandales dont il a été l’artisan du blocage de la manifestation de la vérité, il n’est pas si risqué de parier que l’affaire du terrain de la Sntn représente très peu de choses dans l’océan des scandales qui pourraient lui être opposés. Outre le scandale de la Soraz dans lequel il a pratiquement soustrait le principal auteur, actuellement député, à la justice, il existe d’innombrables dossiers dans lesquels il pourrait, pour le moins possible, être poursuivi de complicité passive.

Le problème d’Issoufou réside là : Bazoum, qui a la clé de la décision, sait mieux que quiconque que son prédécesseur n’est pas clean et qu’il faut nécessairement qu’il rende gorge.

Certainement inquiet de la tournure que prend la lutte contre la corruption que Bazoum entend mener sans faiblesse, Issoufou Mahamadou a enfourché son cheval de récipiendaire de la fondation Mo Ibrahim. Espère-til en faire un paravent pour échapper à la justice de son pays ? Des observateurs estiment qu’il essaie, en lançant subitement les activités de la fondation qu’il a créée, il y a peu, Issoufou Mahamadou compte probablement rester impuni pour le restant de ses jours en imposant à Bazoum le respect de l’image qu’il s’est fait concocter mais qui ne saurait être plus fausse. Le problème d’Issoufou réside là : Bazoum, qui a la clé de la décision, sait mieux que quiconque que son prédécesseur n’est pas clean et qu’il faut nécessairement qu’il rende gorge.

Dans le cercle proche de Bazoum en revanche, l’on ne comprend pas ce dessein morbide de maintenir le Niger dans cette voie suicidaire de la prééminence de la corruption et des détournements des deniers publics.

Bazoum Mohamed est à coup sûr face à son destin. Soit, il s’attaque résolument et sans faiblesse au fléau qu’il dit être son cheval de bataille et dans ce cas, Issoufou Mahamadou ne peut que connaître le sort d’un certain Abdelaziz de Mauritanie ; soit, il tergiverse ou fait dans la dentelle et là, il se casse la figure. Selon des sources concordantes, Issoufou Mahamadou serait très remonté contre Bazoum Mohamed qui est ouvertement accusé dans son entourage de trahison pure et simple. Sa volonté de faire passer les intérêts de l’Etat avant ceux des clans et des individus est platement interprétée comme un coup de poignard dans le dos d’Issoufou. Dans le cercle proche de Bazoum en revanche, l’on ne comprend pas ce dessein morbide de maintenir le Niger dans cette voie suicidaire de la prééminence de la corruption et des détournements des deniers publics.

Doudou Amadou

Africard SA Niger 02Tout comme celle dite URANIUMGATE, la sulfureuse affaire opposant l’Etat du Niger à la société indienne AFRICARD continue à hanter les esprits de nombreux Nigériens. En effet, suite à l’audience tenue le 14 mars dernier en France, le Niger n’a pas été en mesure d’apporter des éléments de preuve suffisants pour annuler les précédentes décisions de justice qui ont donné raison à la AFRICARD et sur la base desquelles cette société a procédé à la saisie des biens immeubles du Niger en France et aux Etats-Unis d’Amérique. Le 6 juin prochain, une autre audience est prévue et consistera pour la justice française à dire, si oui ou non, AFRICARD peut utiliser la somme de près de 46 milliards de francs CFA du Niger auprès de la société AREVA, pour se faire payer les dommages et intérêts que notre pays lui doit, suite à une résiliation d’un contrat de fabrication des passeports biométriques.

Mahamadou-Issoufou-Hama-AmadouDepuis août 2013, date du départ de son parti le MODEN FA Lumana africa de la MRN, mouvance présidentielle, le rouleau compresseur s’est déroulé sur les traces de Hama Amadou. L’affaire dite des bébés stigmatisés a vu le jour. L’homme est traîné dans la boue, sa famille avec. Il finit par subir une privation préventive de liberté pendant quatre mois. Occasion saisie par le président de la République, chef de l’Etat, magistrat suprême Issoufou Mahamadou pour se faire réélire. Le premier objectif – un second mandat – est atteint. L’ultime objectif – assassiner la carrière politique de Hama Amadou – est enclenché. Un procès de quelques heures aura suffi à le condamner à un (1) an de prison ferme, en l’absence de ses avocats. Là encore, le juge d’Appel ne pousse pas le bouchon. Il n’évoque pas la privation des droits civils et politiques du leader de Lumana dans sa décision. Les regards se tournent alors vers le Code électoral qui devait régler la question. Et c’est là, que la Renaissance espère trouver son compte en cas de condamnation définitive de Hama Amadou par la cour de Cassation. Ce dernier, vient de saisir la Haute cour de justice de la CEDEAO. Son avocat Me François Serres parle de «condamnation pour un crime inexistant en droit sous fond de pressions de l’exécutif sur les tribunaux et de l’absence de recours devant des juridictions indépendantes».

 

C’est le terminal de tous les débats publics. Dans les fadas, les taxis, les lieux de travail, les salles de rédaction des médias, etc., partout, les Nigériens semblent convenir d’une chose : le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, dit-in ici et là, doit impérativement se mettre à la disposition de la justice. Selon une source politique digne de foi, l’intéressé aurait été d’ailleurs auditionné à son bureau pour ne pas attirer l’attention. Une audition qui, si elle a eu lieu, confirme les pressions politiques dont Ibou Karadjé fait l’objet en vue de taire certaines complicités avérées.

Quoi qu’il en soit, Ouhoumoudou Mahamadou ne peut être tenu hors du jeu alors que de hauts fonctionnaires croupissent en prison pour la même affaire. Son maintien à la tête du gouvernement est un hara-kiri pour Bazoum Mohamed. Selon un président de parti qui a requis l’anonymat, l’affaire Ibou Karadjé est une corde au cou du Président qui a fait le pari de gagner la confiance de ses compatriotes grâce, justement, à la lutte contre la corruption. Un voeu pieux ? Peut-être pas puisque, récemment encore, à l’occasion d’un entretien en langue haoussa qu’il a accordé à la radio BBC, il a réitéré son engagement à faire en sorte que tous ceux qui sont impliqués dans le scandale du ministère de la Défense soient jugés. Et si l’on en croit certaines confidences de politiques généra- lement de bonne foi, cette question est la principale pomme de discorde entre le Président Bazoum et son prédécesseur. Le premier aurait mis le second en garde contre toute immixtion dans sa façon de diriger. Une mise en garde que le second est loin de prendre en compte, la tentation d’être une sorte de parrain éternel pour Bazoum étant très forte chez Issoufou.

Si l’affaire est étouffée alors qu’elle est déjà sur la place publique, Bazoum Mohamed doit arrêter tout discours sur la lutte sans merci qu’il prétend mener contre ce fléau au Niger.

Formellement cité dans le dossier Ibou Karadjé, l’ancien directeur de Cabinet du président de la République n’a visiblement tiré aucune leçon de l’expérience douloureuse qu’il a vécue aux premières heures de la 7e République. Ministre des Finances à l’époque, il a trempé dans une sale affaire de marchés publics attribués à un député, ce qui, en fin de compte, après des pressions interminables de l’opinion publique, a fini par aboutir à son éjection du gouvernement. L’affaire Ibou Karadjé ne l’épargne guère. Il est cité dans le dossier, tout comme l’ex-première dame Malika Issoufou et l’actuel ministre des mines, dame OG Hadiza . Un Premier ministre cité dans une affaire de corruption ! L’affaire est trop grosse pour le Président Bazoum Mohamed qui a déclaré faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Si l’affaire est étouffée alors qu’elle est déjà sur la place publique, sans qu’il y ait eu un procès équitable contre les auteurs, co-auteurs et complices de cette affaire qui aura coûté au Trésor public la bagatelle somme de huit milliards de francs CFA, Bazoum Mohamed doit arrêter tout discours sur la lutte sans merci qu’il prétend mener contre ce fléau au Niger.

Bazoum Mohamed doit être le premier à contraindre son Premier ministre à rendre le tablier et de se mettre à la disposition de la justice.

C’est une question de crédibilité, note une source politique proche des partis alliés. La même source fait constater par ailleurs que partout où il y a eu ces scandales financiers, se trouvent toujours des militants du Pnds Tarayya. L’affaire Ibou Karadjé est une affaire sérieuse. De nombreux hauts fonctions du ministère des Finances et du Trésor public ont été interpellés et écroués après leurs auditions et l’établissement d’indices probants de leur culpabilité. Il leur reste à prouver leur innocence devant la justice. D’ici à cet évènement que les Nigériens attendent avec fébrilité pour se faire une religion définitive sur cette affaire, les observateurs notent que malgré son implication plausible dans le dossier, le Premier ministre Ouhoumoudou reste toujours en poste, avec la mission de coordonner et de conduire la politique du gouvernement. En principe, note un militant pro- Bazoum du Pnds, si ce n’est sous les Républiques bananières et les démocraties de façade, le président de la République doit être le premier à contraindre son Premier ministre à rendre le tablier et de se mettre à la disposition de la justice.

Laboukoye

 

 

À peine installé au pouvoir que Bazoum Mohamed est confronté à un de ces problèmes que tout président souhaiterait éviter. L’affaire communément appelée Ibou Karadjé est en train de lui empoisonner l’existence, ne sachant quoi faire et quoi décider. Il faut dire que les Nigériens l’ont pris au mot, lui qui a solennellement déclaré, lors de son investiture, le 2 avril 2021, qu’il mènera une lutte sans merci contre la corruption et les infractions assimilées. Une promesse qu’il a d’ailleurs renouvelée lors de sa rencontre avec les organisations de la société civile, le 7 juin 2021. Or, il n’a pas fallu de 100 jours pour qu’éclate, en pleine période de grâce, l’affaire Ibou Karadjé, du petit nom d’un certain Ibrahim Amadou Moussa, cet agent chargé du matériel à la présidence de la République à qui on impute le détournement de quelques huit milliards de francs CFA. Huit milliards de francs CFA soutirés sur des années du Trésor public par le biais de lettres d’autorisation de paiement (Lap) parfaitement signées des responsables autorisés par la loi. L’éclairage d’Issoufou Boubacar Kado, inspecteur des impôts à la retraite est plus qu’édifiant. « Pour des raisons d’efficacité et d’urgence, certaines catégories des dépenses publiques peuvent être exécutées sans ordonnancement préalable, c’est la procédure simplifiée, appelée le paiement d’une dépense par anticipation, le Ppa ou la lettre d’autorisation de paiement avant ordonnancement préalable, la Lapsop », souligne-t-il dans une contribution postée sur les réseaux sociaux. Kado précise par ailleurs que « l’administrateur des crédits budgétaires peut adresser une lettre accompagnée d’un bon d’engagements à l’ordonnateur des dépenses publiques tendant à obtenir une autorisation exceptionnelle d’exécuter une dépense sans ordonnancement préalable. Mais, après le paiement, un ordonnancement de régularisation est obligatoire ».

Où sont passés l’administrateur et l’ordonnateur des crédits de la présidence ?

L’éclairage d’Issoufou Kado, par ailleurs ancien secrétaire général adjoint de l’Ustn (Union des syndicats des travailleurs du Niger) du temps de sa splendeur syndicale, suppose que Ibou Karadjé, aujourd’hui écroué avec d’autres fonctionnaires du Trésor et du ministère des Finances, ne saurait faire ce qu’il a fait sans la complicité active de personnes détentrices de pouvoir. Si une dizaine de hauts fonctionnaires ont été interpellés et écroués dans différentes maisons d’arrêt, il reste que plusieurs personnalités, responsables de la chaîne des dépenses citées dans le rapport de l’Inspection d’Etat, n’ont pas été inquiétées. C’est notamment le cas d’Ouhoumoudou Mahamadou, actuel Premier ministre, de l’ancien ministre délégué au Budget, de l’ancienne directrice de Cabinet, OG… et de bien d’autres. A ce jour, aucun de ces magnats du régime n’ont été inquiétés si bien que les Nigériens pensent à une volonté d’étouffement de l’affaire.

La domination d’un clan sur la société est plus que d’actualité sous Bazoum. Ceux qui en font partie peuvent tuer, détourner des milliards, trahir les intérêts supérieurs du Niger, sans jamais répondre de leurs actes.

Bazoum Mohamed est coincé, pris entre le marteau et l’enclume. Sur la radio Bbc, il a récemment réitéré sa détermination à aller jusqu’au bout de ces sales dossiers dans lesquels l’Etat a été grugé. L’affaire du ministère de la Défense a particulièrement retenu son attention et c’est avec fermeté qu’il a déclaré que quiconque est impliqué dans ce scandale répondra devant la justice. Une simple profession de foi sans lendemains ? C’est ce que pensent nombre de Nigériens qui n’imaginent pas Bazoum Mohamed capable de tenir tête à un système dont il est issu. Un système qui est toujours là et qui garde la main sur les manettes du pouvoir. Ces Nigériens se disent non surpris de constater la sélectivité avec laquelle certains sont embastillés et jetés en prison tandis que d’autres, dont la culpabilité est pourtant plus flagrante, sont épargnés. Une situation qui rappelle opportunément à ceux qui croyaient en la naissance d’un nouvel ordre dans la gouvernance que ni l’ordre, ni la logique n’ont changé. La domination d’un clan sur la société est plus que d’actualité sous Bazoum. Ceux qui en font partie peuvent tuer, détourner des milliards, trahir les intérêts supérieurs du Niger, sans jamais répondre de leurs actes. Avec l’affaire Ibou Karadjé, ils sont en train d’en faire la démonstration, avec les mêmes méthodes de violation du principe d’égalité des Nigériens devant la loi. Au vu et au su de tout le monde.

Le Président Bazoum est certainement conscient du courant de sympathie dont il a bénéficié à ce jour. S’il s’écarte un tant soit peu de la voie tracée par une combinaison de sa parole donnée et de la volonté populaire des Nigériens, le chef de l’Etat nigérien s’en mordra rapidement les doigts.

Ceux qui sont concernés dans cette affaire Ibou Karadjé ne sont pas autres que ceux qui sont impliqués dans toutes les autres affaires de détournement, de corruption et d’autres infractions assimilées. Ce sont les membres d’un même clan au ministère de la Défense, dans le détournement des 15 000 tonnes d’aide alimentaire du Pakistan, dans l’achat de l’avion présidentiel, dans l’uraniumgate, etc. Bazoum Mohamed a beau avoir des velléités de livrer une lutte féroce à la corruption, il reste qu’il n’a pas les moyens de sa politique. Encore certains Nigériens le croient dans un jeu de duplicité visant à mener ses compatriotes en bateau. Pour combien de temps va-t-on continuer à lui concéder le bénéfice du doute par rapport à sa volonté d’entreprendre une croisade contre la corruption ? Le Président Bazoum est certainement conscient du courant de sympathie dont il a bénéficié à ce jour. Il en est non seulement conscient, mais il en connaît la condition. S’il s’écarte un tant soit peu de la voie tracée par une combinaison de sa parole donnée et de la volonté populaire des Nigériens, le chef de l’Etat nigérien s’en mordra rapidement les doigts. S’il cautionne une justice sélective qui frappe les uns pour protéger les autres, il sera vite assimilé à celui qui est aujourd’hui considéré comme le chef d’Etat nigérien le plus détesté des Nigériens depuis 1960.

Aux dernières nouvelles, tous ceux qui sont incarcérés dans le cadre de l’affaire Ibou Karadjé ont été remplacés à l’issue du conseil des ministres du vendredi 13 août 2021. Une page se tourne ainsi pour ces grands commis de l’Etat. Sauf que leur syndicat a récemment fait une sortie médiatique, la toute première, pour dénoncer et fustiger ce jeu malsain de deux poids, deux mesures qui frappe certains de ses militants. Ceux qui ont été arrêtés, déclare-t-il, ne sauraient agir si certaines conditions n’ont pas été remplies en amont. Une déclaration qui accentue la pression sur le Président Bazoum, décidément pris entre le marteau et l’enclume.

Il faut peut-être à Bazoum Mohamed un temps dont il ne dispose pas, malheureusement, l’impatience des Nigériens de voir tant d’affaires jugées étant grande.

La problématique induite par l’affaire Ibou Karadjé n’est aussi simple que le pensent beaucoup de Nigériens. Bazoum Mohamed, au nom de la gouvernance qu’il a promise à ses compatriotes, doit livrer la guerre à nombre de ses compagnons politiques impliqués dans d’innombrables affaires de corruption et/ou de détournements de deniers publics. Il lui faut peut-être un temps dont il ne dispose pas, malheureusement, l’impatience des Nigériens de voir tant d’affaires jugées étant grande. Une impatience parfaitement comprise selon Maikoul Zodi, président de Tournons la page-Niger, qui souligne que depuis plus d’une décennie, des individus ont fait main basse sur les ressources publiques, détournant à volonté des centaines de milliards qui auraient pu servir à développer les secteurs sociaux de base, notamment l’école, la santé, l’accès à l’eau, qui sont presque à l’agonie, aujourd’hui.

Bazoum Mohamed est à la croisée des chemins. En vacances à Zinder depuis le 14 août passé, il va sans doute mettre à profit ces congés pour méditer profondément sur une option à prendre. Il n’a pas deux, trois ou quatre choix, mais un seul. Face à l’épreuve de la lutte contre la corruption qu’il s’est solennellement engagé à mener sans faiblesse, le Président Bazoum se sait sans autre alternative que de sévir contre les auteurs et complices d’un fléau qui a ruiné le Niger.

Le pari est là : Bazoum est-il en mesure de tenir face à la machine d’Issoufou ? Il est clair que pour la plupart des Nigériens, Bazoum n’est qu’un «palefrenier» qui ne saurait s’émanciper de ceux qui l’ont «créé». De l’avis des proches de l’intéressé, il s’agit là d’une caricature méchante qui ne correspond ni à la réalité ni à la personnalité du président actuel. Ses vacances lui seront-elles profitables pour s’engager davantage dans la voie de la justice pour le Niger ? Rien n’est moins sûr. Prises pour permettre au président de se ressourcer auprès des siens, histoire de décompresser un peu, ces vacances sont généralement l’occasion pour beaucoup de gens d’arracher une audience difficile à obtenir à Niamey. Hommes d’affaires, cadres en quête d’une hypothétique nomination, chefs traditionnels en mission d’intercession…, les vacances présidentielles sont loin d’être une sinécure pour le président de la République. Et le contexte politique actuel aidant, il n’est pas exclu que les faucons du Pnds Tarayya fassent le siège à Tesker en vue de voir le Président Bazoum revenir à de meilleurs sentiments, autrement dit, souffler sur la flamme de la lutte contre la corruption. Tant pis pour le Niger et ceux qui ont cru en l’homme.

Doudou Amadou

 

Dans cette affaire dite ‘’ affaire Ibou Karadjé ‘’ qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive et qui a suscité des commentaires de tous ordres, il aurait été question d’imitation de signature au moyen de laquelle les finances publiques auraient été saignées. Une façon pour beaucoup de nigériens de protéger certains protagonistes de l’affaire. Mais, aujourd’hui, on est en droit de se demander pourquoi la tricherie aurait duré tant de temps avant qu’on la découvre.

Surtout qu’on parle de dissipation de plusieurs milliards de francs CFA. En tout cas, tous les spécialistes savent que les lettres d’autorisation de payement (LAP’s) ont toujours été initiées à la Présidence à travers la direction de cabinet et adressées au ministre des finances pour mise à disposions de fonds. Et que la régularité sur la rubrique déjà mentionnée dans la lettre devrait intervenir par mandatement en bonne et due forme par la direction des affaires financières de la Présidence. Du reste, si le processus avait été respecté, conformément à l’orthodoxie comptable, il n’y aurait pas eu de double emploi, encore moins, de payements non régularisés. Ceci expliquerait que, à un niveau ou à un autre, il y’aurait eu des complicités. Et c’est sur ces complicités que l’inspection d’Etat doit faire la lumière.

Selon des sources crédibles proches de la Présidence, les inspecteurs d’Etat seraient sur le point de boucler le dossier. Et les différents niveaux de complicités auraient été décelés. Ce qui pourrait présager, dans les jours à venir, l’interpellation de plusieurs personnes de la chaine de dépense de l’Etat. Aussi, selon nos sources, dans leurs fouilles, les inspecteurs d’Etat auraient découvert des piles de dossiers. Dont des décharges faites à Ibou Karadjé par des personnalités de l’Etat pour prendre de l’argent. Parmi ces personnalités, selon toujours nos sources, figurent les noms d’une femme et d’un homme abondamment cités. Parmi eux, un serait un membre influent du gouvernement de Bazoum Mohamed.

Leur complicité pourrait-elle être établie ?

Pour l’heure, on ne saurait répondre à la question. Mais, les deux devraient se poser des questions sur la provenance de l’argent que Ibou Karadjé leur prêtait. Pour qu’il puisse en avoir au tant pour leur donner. En plus, leurs rangs devraient les obliger à s’interroger sur la source de l’argent. Surtout, les postes de responsabilité qu’ils occupaient au sommet de l’Etat les empêchaient d’établir des décharges pour prendre des prêts auprès d’un agent de l’Etat qui se trouve à un échelon inférieur aux leurs. À tous points de vue, ils auraient, manqué d’éthique. Et, pour certains juristes, l’argent qu’ils auraient perçu s’apparente à des pots de vin.

Ali Soumana

 Beaucoup d’encre et de salive ont coulé à propos de ce scandale financier dans lequel des individus, de grands commis de l’Etat, se sont organisés pour soutirer, grâce à leurs fonctions et le pouvoir d’Etat dont ils sont investis, huit milliards de francs CFA sur quelques trois années. On en sait, en revanche, un peu moins sur les conditions dans lesquelles le pot aux roses a été découvert. Selon des sources proches de la Présidence, tout a commencé durant le mois de ramadan, quelques jours avant la fête. Le Président Bazoum aurait donné l’ordre à des inspecteurs d’Etat de faire arrêter Ibou Karadjé. Surpris et agacés, les inspecteurs auraient rétorqué que sans rapport, ils sont dans l’impossibilité de le faire. Et c’est comme ça l’enquête prit naissance. Par mesure de précaution, Ibou Karadjé a été interdit de sortie du territoire national. Mais le plus surprenant dans cette affaire, c’est la réaction du Président Bazoum qui aurait souligné répondre ainsi à une sollicitation.

Qui a donc pu demander au chef de l’Etat de faire arrêter Ibou Karadjé ?

Les partenaires financiers du Niger ?

L’ancien président que l’on accuse d’une propension à s’ériger en régent ? Beaucoup de gens le pensent. Quoi qu’il en soit, l’affaire de prêt contracté par Ibou Karadjé auprès d’un commerçant et qui l’aurait conduit devant la police judiciaire, n’était que la face immergée de l’Iceberg ou plutôt la boîte à Pandore. Selon une source qui a eu connaissance du dossier, l’affaire du prêt a failli être utilisée pour maquiller le scandale et le vider de son essence. Malheureusement, c’était compter sans Ibou Karadjé qui ne tenait pas à baver seul. Interpellé et interrogé sur ces micmacs au bout desquels, par son entreprise, le Trésor public a été saigné à blanc, Ibou Karadjé a rapidement craché le morceau, avec à la clé les copies des décharges des montants pris, à chaque opération, par les différents protagonistes de l’affaire.

Laboukoye

Ce mercredi 14 juillet 2021, Ibrahim Amadou a été entendu à la Police Judiciaire sur l’affaire qui alimente l’actualité ces derniers temps, et dont les nigériens attendent impatiemment l’aboutissement. C’est un test grandeur nature pour les nouvelles autorités du pays, car le dossier est explosif. En effet, c’est un rapport accablant contre plusieurs personnalités du régime actuel qui seraient à un certain niveau impliqués dans ce scandale financier. Les limiers de l’inspecteur général d’Etat Zoulkaleini ont mené une enquête de professionnel. L’enquête a concerné toute la chaine de dépenses de l’Etat et aurait mis en cause de hautes personnalités de l’Etat, des agents du ministère des finances et du Trésor national. Contrairement à ce qui avait été distillé au sein de l’opinion, selon une source proche du dossier, Ibrahim Amadou n’aurait pas imité une signature, moins encore falsifié un document pour sortir l’argent du trésor public. Il a été un agent du service de transports de la Présidence de la République qui aurait été utilisé comme simple coursier dans l’affaire. Pour ne pas dire, un planton averti à qui des lettres d’autorisation de paiement (LAP) sans fond de dossier ont été données pour faire le sale travail. Avec ces LAP, une fois servi au trésor, ses employeurs lui donneraient chaque fois des instructions dans le sens du partage du butin. Avec tous ceux à qui ces employeurs lui auraient demandé de remettre de l’argent, Ibou Karadjé aurait pris le soin d’exiger une décharge. Selon notre source, une pile de décharges aurait été remise aux enquêteurs.

Cette pratique s’est déroulée durant trois ans et a gravement saigné le trésor public. Durant ces années de mise à sac de deniers publics, Ibou Karadjé s’était toujours montré naïf vis-à-vis de ses employeurs. Et lui aussi n’a pas manqué de se servir.

Aujourd’hui, toutes les preuves et autres décharges auraient été mises à la disposition des inspecteurs d’Etat. C’est donc un lourd dossier qui a été remis au ministre de la justice. Un dossier avec des implications insoupçonnées. Malheureusement, on espérait le feu à la forge, il se retrouve chez le tisserand. Sans doute, des interpellations vont suivre dans les jours à venir. Car, le ministre de la justice, homme de droit apprécié par toute la communauté universitaire pour sa droiture, son intégrité et son amour pour une justice bien rendue, ne pliera pas à d’éventuelles pressions.

A.S

Comme vous le savez déjà, c’est le feuilleton politico-médiatique de cet été, la fameuse affaire Ibou Karadjé, ‘’le Jérôme Kerviel’’ nigérien, ce simple lampiste de la banque française BNP Paribas, poursuivi en justice pour escroquerie boursière, en lieu et place de l’institution bancaire elle-même qui ne pouvait pas ignorer les agissements coupables de son agent. C’est exactement la même situation dans l’affaire Ibou Karadjé, ce simple chef de service de la Catégorie B, un échelon très inférieur dans l’Administration, qui se retrouve, aujourd’hui, impliqué dans une histoire de LAP, ces procédures financières très particulières et délicates qui devraient requérir un niveau de responsabilité encore plus élevé. Il est vrai, depuis un certain temps, le dossier a connu plusieurs développements judiciaires avec les interpellations et la mise en mandat de dépôt d’un certain nombre de hauts cadres administratifs de la portion centrale du Ministère des Finances et du Trésor National et de la Comptabilité Publique. Ces évolutions judiciaires ont été rendues possibles par les aveux faits par celui par lequel le scandale était arrivé, Ibou Karadjé, qui n’avait pas hésité, un seul instant, à balancer des noms de complices et de fournir aux enquêteurs des preuves de toutes ces allégations.

Cependant, si réellement, on devait traiter ce dossier en toute logique, on ne voit pas comment les services de la Présidence, initiateurs de ces LAP, pourraient échapper à une mise en cause judiciaire ! En effet, l’on apprend des sources proches du dossier que plusieurs courriers de sommation avaient été, par le passé, adressés par le Ministère des Finances à la Présidence en vue de la régularisation de ces LAP. Mais, curieusement, rien n’y fut fait, et pendant plus de trois (3) ans, les pratiques frauduleuses avaient continué. A qui justement ces courriers de rappel avaient-ils été adressés ? Naturellement, au Directeur de Cabinet du Président de la République, le chef hiérarchique direct de cette administration présidentielle ! Pourquoi n’avait-il pas procédé à la régularisation de ces LAP ? Pouvait-il ne pas être au courant de la situation en tant que premier responsable administratif de l’institution ? Tous les services de la Présidence, y compris celui du Transport dont il est question dans cette affaire, ne relèvent-ils pas de sa seule compétence ?

Au regard de toutes ces questions fort embarrassantes, l’on ne saurait s’empêcher de s’interroger sur les chances de survie du gouvernement actuel, dirigé par le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, Directeur de Cabinet du Président de la République, au moment des faits incriminés. Dans la perspective de donner des gages de bonne foi de son engagement total à rétablir la justice sociale au Niger, le président Bazoum n’aurait d’autres choix que de procéder à un remaniement de son gouvernement. Car, en plus de la fragilité de la position du PM dans cette affaire, d’autres membres du gouvernement n’en sont pas moins sur une corde raide. On parle à cet effet de l’actuel Ministre des Finances, Ministre du Budget à l’époque des faits, signataire de certaines de ces LAP, de l’actuelle Ministre des mines, Directrice-Adjointe de Cabinet du Président de la République, au moment des faits. On pourrait ajouter le cas de l’actuel Ministre de la Communication, cité dans l’affaire des DAT (Dépôt A Terme) effectués par la SOPAMIN dans une mutuelle privée de la place, lorsqu’il était Administrateur de cette société étatique. Aujourd’hui, l’étau est en train de se resserrer sur cet ancien Administrateur de la SOPAMIN, au regard de la correspondance de l’Avocat de la Société adressée à l’Autorité de régulation de la Commission bancaire de l’UEMOA, dans laquelle la nouvelle administration de la SOPAMIN s’alarmait de ne pas retrouver la moindre trace des 3 milliards des soi-disant DAT ! A moins d’un miracle, on voit mal comment l’actuel Ministre de la Communication pourrait ne pas être concerné, soit de près, soit de loin, par cette affaire.

Voilà, chers fidèles lecteurs, les dossiers brûlants qui perturbent, aujourd’hui, les douces vacances du président Bazoum depuis son Tesker natal, au milieu des membres de sa communauté et de son troupeau de dromadaires dont il adore la compagnie ; des dossiers chauds posés sur son bureau, qui constitueraient, probablement, les priorités de la reprise de ses fonctions ! En effet, selon des milieux proches de la présidence, il se profilerait un vaste mouvement à la prochaine rentrée des classes, un ménage général à tous les niveaux, dit-on ! L’ancien prof de philo souhaiterait, sans doute, passer à la vitesse supérieure, car, le plus tôt serait toujours le mieux dans ce genre d’affaires. Mais, la question que tous les observateurs se posent, aujourd’hui, serait de savoir si le président Bazoum est réellement capable d’aller jusqu’au bout dans sa volonté de nettoyer les écuries d’Augias sans froisser son clan politique, dont certains des membres, et non des moindres, sont mêlés à des scandales politico-financiers ayant émaillé les deux quinquennats de son mentor politique, Issoufou Mahamadou. Déjà, ce dernier, mal à l’aise, ces derniers temps, du fait de tous ces déballages médiatiques, préparerait sa riposte future. Son actuel séjour dans son Tahoua natal s’inscrirait, selon certaines sources, dans cette optique, à savoir rameuter ses troupes en vue de noyauter le président Bazoum. Les manoeuvres ont bien commencé avec le limogeage du Conseiller en Communication à la Présidence, accusé par les proches de l’ex-président de vouloir ternir l’image de celui-ci en osant une comparaison entre les deux règnes. Dans ces conditions, la rupture que le président Bazoum souhaiterait marquer avec son prédécesseur et son ancien mentor politique pourrait ne jamais voir le jour, tant que l’ombre tutélaire de l’ex-président de la république continuerait à planer sur ce quinquennat naissant. Ce serait alors le grand désenchantement et la profonde désillusion pour tous nos concitoyens qui avaient, naïvement, cru aux bonnes intentions inaugurales du président Bazoum. Dans le cas échéant, l’on se dirigerait vers le scénario à la mauritanienne, où, pour que puisse naître et prospérer le neuf, il a fallu que le vieux meure !
Dan Malam

 

Selon une source crédible, les partenaires financiers du Niger, très choqué par le fond de l’affaire Ibou Karadjé et l’identité probable des premiers responsables, ont exigé que justice soit faite pour l’Etat qui a tout de même été spolié de huit milliards de francs CFA. Ils conditionneraient le décaissement d’un montant de 39 millions d’euros, soit près de 30 milliards de francs CFA, prévu en fin octobre 2021, à une fin judiciaire des auteurs de ce scandale de corruption à grande échelle. Selon notre source, les partenaires auraient mené leurs propres investigations et auraient une idée précise de tous ceux qui sont impliqués dans l’affaire. Un coup dur pour le Président Bazoum, contraint de recourir à des emprunts obligataires sur le marché financier régional pour faire face à une situation de trésorerie particulièrement tendue.

Laboukoye

M. Ouhoumoudou Mahamadou est l’actuel Premier ministre du Niger. Son nom serait abondamment cité dans le rapport d’inspection générale d’Etat. Il aurait perçu d’importantes sommes d’argent issues des opérations criminelles qui ont saigné le Trésor public. Selon une source crédible, l’utilisation illégale des lettres d’autorisation de paiement (LAP) n’avait pas profité uniquement à Ibrahim Amadou dit Ibou Karadjé. Beaucoup de personnalités du régime comme Ouhoumoudou Mahamadou, actuellement Premier ministre du Niger auraient, également, joui de l’argent détourné. Selon notre source, en plus des démarches pour faire sortir l’argent du Trésor public, Ibou Karadjé était, aussi, chargé du partage du butin.

Dans ce cadre, il aurait servi plusieurs personnalités dont Ouhoumoudou Mahamadou. En tout cas, c’est ce qui serait mentionné dans le rapport des inspecteurs d’Etat. Si cela se confirme, Ouhoumoudou Mahamadou aurait manqué de sens de l’Etat. Car, percevoir d’importantes sommes d’argent des mains d’un subalterne, sans demander l’origine ou la provenance de cet argent , est un manquement à sa responsabilité, acte indigne d’un haut responsable de l’Etat. En tout cas, si, réellement, il avait accepté de percevoir l’argent public volé, il aurait fait preuve d’une légèreté inqualifiable. Pour l’heure, il a le bénéfice de doute. Mais, on doit se rappeler qu’en 2013, Ouhoumoudou Mahamadou, ministre des Finances, a été cité dans une affaire de marché public. Dans cette affaire, avec Kalla Ankaraou, actuellement premier vice- président de l’Assemblée nationale, ils ont octroyé un marché de plusieurs milliards de FCFA en violation de la Constitution. Aujourd’hui encore, son nom réapparait dans une autre sale affaire. Il y a donc lieu d’ouvrir une information judiciaire pour établir la vérité. Car le régime doit éviter le principe de deux poids deux mesures, au risque d’être confronté à la colère populaire. Ce dossier est un test grandeur nature pour Bazoum Mohamed. Donc, il se doit de laisser la justice faire son travail en toute indépendance.

A.S

Le Journal Le Courrier a investigué sur les procédures techniques afin de lever un coin de voile sur les responsabilités précises de certaines personnalités non encore inquiétées par la justice. C’est notamment le cas du Premier ministre actuel dont la responsabilité dans ce scandale ne souffre d’aucun doute. Voici le cheminement que les différentes lettres de paiement par anticipation sans ordonnancement préalable de la Présidence ont pris. Lisez plutôt. Le directeur de Cabinet du président de la République est l’ordonnateur du budget de la Présidence. Quand il y a une dépense urgente, le directeur des ressources financières et matérielles (Drfm) de la Présidence qui est l’administrateur des crédits, initie une lettre pour le ministère des Finances qu’il soumet à la signature du Dircab ou un de ses adjoints. Arrivée au ministère des Finances, le Secrétaire général dudit ministère impute la lettre au directeur général du budget (Dgb). Ce dernier adresse une correspondance au Trésor.Cette correspondance est signée, soit par le directeur général du budget pour les montants ne dépassant pas 50 millions de francs CFA, soit par le Secrétaire général lorsque le montant en question se trouve compris entre compris entre 50 millions et 100 millions et enfin par le ministre, ordonnateur principal du budget général de l’Etat, dans les cas où le montant en cause dépasse les 100 millions de francs CFA. Une fois que la lettre de la présidence, signée par l’une de ces trois personnalités, parvient à la direction générale de la trésorerie et de la comptabilité publique (Dgtcp), elle est dirigée chez le directeur général du Trésor qui, à son tour, l’impute au payeur général du trésor (Pgt). Celui-ci vérifie l’authenticité de la signature, puis l’impute au service Régies pour traitement.

Chaque semaine, tous les lundis, se tient la réunion de trésorerie. Au cours de ladite réunion, le Dg du Trésor rend compte au comité de trésorerie présidé par le Sg du ministère des Finances, de toutes les lettres de paiement par anticipation sans ordonnancement préalable. Et pour faire suite à ce compte-rendu, la Dgtcp adresse à l’institution responsable desdites dépenses les lettres de demande de régularisation exigée par la loi. Ce que la Dgtcp a régulièrement fait dans le cadre des montants concernés par le scandale Ibou Karadjé. Sans obtenir la moindre réponse d’Ouhoumoudou Mahamadou. Dans ce scandale financier à huit milliards de francs Cfa, c’est la gouvernance du Président Bazoum qui se trouve «empoisonnée », lui qui se trouve obligé de s’accommoder d’un Premier ministreimpliqué dans une affaire de corruption alors qu’il a déclaré vouloir faire de la lutte contre ce fléau, son cheval de bataille.

Laboukoye

L’affaire Ibou Karadjé est une arête dans la gorge du Président Mohamed Bazoum ou plutôt une épine dans un pied avec lequel il compte aller loin. Désigné comme le principal responsable de ce scandale qui s’est étalé sur des années et au terme duquel l’Etat a été spolié de huit milliards de francs CFA, le Premier ministre actuel est toujours accroché à son poste, sans aucune intention de démissionner pour se mettre à la disposition de la justice. Une situation assez cocasse qui, selon certains, met à nu le discours sans fond de Mohamed Bazoum. Ordonnateur principal des crédits en sa qualité de directeur de Cabinet du président de la république, l’actuel Premier ministre ne peut échapper à une démission et une mise à disposition de la justice sans faire effondrer l’échaudage en construction du Président Bazoum. C’était lui, en tant qu’ordonnateur des crédits, et éventuellement ses adjoints, qui ordonnait les dépenses de la présidence.

Ouhoumoudou Mahamadou ne peut ni ignorer les montants soutirés, ni les prétendus motifs qui y sont liés, encore moins le caractère fantaisiste de certaines des dépenses incriminées. Pourtant, lui et/ou l’un de ses adjoints ont régulièrement ordonné l’exécution de dépenses que tout, à l’exception d’une volonté de tricher, commande d’arrêter. Pire, selon certaines sources très crédibles, l’ordonnateur des crédits qu’était Ouhoumoudou n’a jamais procédé aux régularisations des paiements par anticipation sans ordonnancement préalable, malgré par ailleurs les lettres adressées à cet effet par le Trésor public. Un manquement très grave pour un gestionnaire. Selon une source ayant eu connaissance du rapport de l’inspection générale d’Etat, c’est d’autant plus grave que les montants soutirés n’ont jamais servi à couvrir des dépenses urgentes de l’Etat mais à enrichir les membres d’un clan organisé qui a mis en place un réseau de connivences pour se partager, grâce aux pouvoirs dont ils sont investis, l’argent public.


Lire aussi>>> Affaire Ibou Karadjé : Pourquoi le Président Bazoum ne peut s’accommoder d’un Ouhoumoudou Mahamadou ?


Clairement épinglé dans le rapport de l’inspection générale d’Etat, Ouhoumoudou Mahamadou est en principe en fin de course. L’intéressé n’est pas à son premier coup d’essai. Déjà, lors des tout premiers mois d’Issoufou Mahamadou, l’actuel Premier ministre, alors ministre des Finances, a trempé dans une affaire de concussion en se rendant complice d’octroi d’un marché public à un député, ce qui est formellement interdit par la Constitution. S’il a échappé à l’époque à la justice, il a toutefois fait les frais de son poste dont il a été limogé. C’est, donc, l’histoire qui le rattrape dans cette affaire dite Ibou Karadjé qui met Bazoum Mohamed dans une posture embarrassante, non seulement face aux Nigériens auxquels il a promis une lutte sans merci contre la corruption, mais également devant les partenaires financiers du Niger qui attendent de voir s’il va s’accommoder de cette forfaiture ou s’il va s’en départir en mettant les mis en cause à la disposition de la justice.

Laboukoye

Affaire Kassoum/Pélé : Qui veut ravir la vedette au stade de Maradi Cette " brouille " entre le Ministre des sports Kassoum Moctar et le colonel Pelé Président de la FENIFOOT soulève beaucoup de questions à Maradi. Les maradawas ne comprennent pas encore comment un Kassoum Moctar qui a bâti toute sa carrière politique autour du slogan " Maradi d'abord ! ", puisse dire non à la proposition de la FENIFOOT de faire jouer les matchs de la coupe d'Afrique U20 sur le stade de Maradi, sa ville natale. Et pourtant, apprend-on des sources proches de la Fédération nationale, le choix de Maradi repose sur des arguments techniquesle stade qui répond le plus aux normes internationales et aussi sur le fait que la ville de MARADI a un public féru de football sans compter sa proximité avec le Nigéria qualifié pour la compétition et pouvant évoluer dans le groupe B ". Lors de son récent passage à Maradi , le colonel Pelé aurait informé le sultan de ce que la FENIFOOT a proposé la région de MARADI pour accueillir les matchs du Tournoi continental et qu'il devait faire du lobbying auprès des ressortissants de la région pour appuyer son choix au plus haut sommet. Le petit Kassoum aurait alors été alors contacté par le sultan qui lui a passé un savon qu'il n'est pas prêt d'oublier. Voilà pour les faits. Sacré Kassoum Moctar, après la dernière édition du sabre national, il faut que tu saisisses chaque occasion pour plaire au grand manitou du Guri Système.

09 mai 2018
Source : Le Souffle Maradi

Depuis quelques temps, l’opinion nigérienne est braquée sur cette affaire que d’aucuns appellent ‘Affaire Khalif Security’. Khalif Security est une société de droit nigérien, appartenant à un jeune entrepreneur du nom d’Abdoul Kader Boubacar Mamadou Badjé. En 2018, la société Khalif Security a signé une convention de représentation au Niger et au Burkina Faso, avec une société turque dénommée MUROL basée à Ankara, dans le cadre de la vente de matériels militaires. En 2019, Khalif Security a signé ses premiers contrats, notamment trois (3) contrats avec l’Etat du Niger pour l’achat d’un avion, de huit (8) véhicules blindés pour le compte de la Gendarmerie nationale et le troisième pour l’achat de munitions. Pour le premier contrat qui concerne l’achat d’un avion, la société turque, partenaire de Khalif Security, n’étant pas spécialisée dans le domaine de l’aviation, Abdoul Kader Mamadou a fait appel à une société sud africaine. Dans ce contrat, il est indiqué que l’Etat du Niger doit verser une avance de 30% du montant du contrat avant le début de son exécution. L’Etat du Niger aurait trainé pour verser les 30%. Malgré tout, les responsables de Khalif se seraient rendus, à leurs propres frais, avec des experts nigériens de l’Armée de l’Air en Afrique du Sud, pour expertiser l’avion. C’est longtemps après que l’Etat aurait versé les 30% dans les comptes de Khalif Security. Entre temps, la société sud africaine aurait vendu son avion à un autre pays. Et Khalif Security se serait tourné vers les Emirats Arabe Unis. A Dubaï, pour pouvoir exécuter le contrat de l’achat d’avion signé avec l’Etat du Niger, Abdoul Kader Mamadou aurait contacté une société qui aurait proposé un prix plus élevé que celui indiqué dans le contrat. Khalif Security et ses conseils auraient adressé une correspondance à l’Etat du Niger pour demander un avenant. Ce qui n’aurait pas été accepté par le ministère de la défense. Et, après l’expiration du délai contractuel, la société aurait été contrainte de reverser les 30% de l’avance.

Pour le deuxième contrat qui concerne l’achat de huit (8) véhicules blindés pour le compte de la Gendarmerie nationale, il aurait été indiqué dans le contrat l’achat de véhicules à carburation gasoil. Cinq (5) véhicules à carburation essence auraient été livrés à la demande de certains responsables de la Gendarmerie nationale. Des véhicules réceptionnés, avec un récépissé de bonne exécution, et utilisés par la Gendarmerie. Au bout d’un certain temps, l’Etat du Niger serait revenu sur le contrat en l’annulant. Enfin, en ce qui concerne le troisième pour l’achat de munitions, le montant du contrat serait de plus d’un milliard de FCFA, avec une avance de 140 millions de FCFA. Pour l’exécution de ce contrat, la Société Khalif Security aurait lancé la commande en Serbie. Pour la vérification de la qualité des munitions commandées, les responsables de Khalif Security auraient demandé au ministère de la défense nationale l’appui de ses experts. Ce qui n’aurait pas été du goût des responsables du ministère. La société Khalif Security aurait été dans l’obligation d’abandonner le contrat et reverser l’avance de 140 millions de FCFA au trésor public.

Tous ces trois contrats auraient été signés avec la société Khalif Security sous Issoufou Katambé, ministre de la défense et résiliés par son successeur Alkassoum Indatou.

Ce qui aurait poussé le ministre de la défense à résilier les trois (3) contrats de Khalif Security

Abdoul Kader Boubacar Mamadou Badjé, responsable de Khalif Security, est un jeune revenu de Dakar (Sénégal) où il étudiait. Il a été introduit dans le cercle des militants du PNDS par Assamaou Garba, actuellement secrétaire générale adjointe du gouvernement et présenté à Foumakoye Gado. A l’époque, Bazoum Mohamed était ministre de l’Intérieur et candidat du parti à l’élection présidentielle. Kader BCEAO aurait eu ses premières commandes publiques au ministère de l’Intérieur pour l’achat du papier rame et autres matériels informatiques. C’est ainsi qu’en 2018, il aurait rencontré les responsables de la société turque MUROL, à travers un cabinet de juristes, avec laquelle il a signé une convention de représentation au Niger et au Burkina Faso. Donc, la Turquie c’est son affaire. A l’arrivée de Bazoum Mohamed au pouvoir, Abdoul Kader Mamadou Badjé est nommé conseiller transversal à la Présidence. Lors du déplacement du président Bazoum Mohamed, il était accompagné, entre autres, par le ministre de la défense et Abdou Kader Mamadou. Au cours des négociations avec la société turque pour l’achat de drones, Kader BCEAO était au premier plan pour damer les pions à Alkassoum Indatou. Alors que la société adjudicatrice ne serait pas la société MUROL dont Kader est représentant au Niger et au Burkina. C’est une société de l’Etat turc qui a vendu les drones à 28 millions d’Euro à l’Etat du Niger, avec 10% de retro commission. Qui est-ce qui a perçu la commission ? Enigme ! Et c’est ce que, selon des sources crédibles, le ministre de la défense n’arriverait pas à digérer.

Ali Soumana

 

Depuis la mise à nu de l’affaire Khalif Security qui, du reste, s’apparente à l’affaire Ibou Karadjé, l’opinion nigérienne est restée sur sa faim quant aux contours de cet autre scandale de la gouvernance de Mahamadou Issoufou. En réalité, l’affaire est loin d’être à son épilogue. Car des langues sont en train de la claquer pour faire des déballages sur l’affaire. Au PNDS, fédération régionale de Dosso, le mécontentement est à son comble depuis que des militants du parti ont appris que c’est Assamaou Garba qui a fait venir son neveu Abdoul Kader Boubacar Mamadou Badjé alias Kader BCEAO, dans le réseau du parti pour débaucher les militants des autres partis dans le département de Gaya, la terre natale de son père, Boubacar Mamadou Badjé. Le travail de débauchage et de corruption des militants des partis adverses ne pourra être mené sans des moyens financiers conséquents.

C’est ainsi que Foumakoye Gado, à l’époque ministre du Pétrole et homme de confiance de Mahamadou Issoufou, l’a présenté au ministre de la Défense pour l’introduire dans le réseau des marchands d’armes, d’avions et matériels militaires. Une lettre, en date du 26 avril 2019, signée par Moutari Kalla, ministre de la Défense, a consacré son introduction dans le réseau. Laquelle lettre a loué ses compétences techniques et humaines pour appuyer le ministère de la Défense nationale. Cela, pendant que des soldats meurent comme des mouches sur le terrain.

Aussitôt introduit dans la mafia d’achat d’armes pour le compte du ministère de la Défense, Abdoul Kader Mamadou Badjé signe un premier contrat de plusieurs milliards de FCFA pour l’achat de matériels militaires et d’avion avec le Pr Issoufou Katambé qui a succédé à Moutari Kalla à la tête du ministère de la Défense. Après, une avance a été accordée à Khalif Security pour l’achat des matériels. Après un tour en Afrique du Sud avec des officiers supérieurs de l’armée nigérienne pour un semblant d’achat de matériels et d’avion. Kader Mamadou Badjé est revenu au Niger pour commencer le travail pour lequel il a été recruté. Au commencement, il a acheté une ambulance et des produits pharmaceutiques pour le village natal de son père.Après, Abdoul Kader Boubacar s’installe dans la zone de Gaya et au-delà comme un véritable souverain en utilisant abondamment l’argent public, offrant des salles de classe à l’Etat. Il a été tellement généreux au point de se faire appeler Kader BCEAO.

Comment l’affaire a-t-elle été ébruitée ?

Après les dépenses extravagantes pour la victoire du PNDS aux dernières élections et la construction d’un internat à Mujiya avec l’argent public gracieusement offert par le canal du MDN, Kader BCEAO a été décoré par Bazoum Mohamed pour service rendu. Et pour davantage le récompenser, les portes du ministère de l’Education nationale lui auraient été grandement ouvertes. Tous contrats de construction d’internats pour jeunes filles, de classes et autres bâtiments auraient été attribués à Abdoul Kader Boubacar Mamadou Badjé, le patron de Khalif Security. Ce qui aurait donné la salive à un ministre du gouvernement actuel. Selon une source bien renseignée, le ministre en question aurait demandé au patron de Khalif Security de lui céder quelques marchés en le menaçant de balancer son dossier de la défense dans la rue. Et la suite est bien connue, le dossier est dans la rue et Kader serait en fuite. Mais, on l’aurait aperçu au décès de son grand frère à Cotonou. Il revenait de l’Inde.

Ali Soumana

Sous la bannière de Tarraya, l’affaire dite MDN a secoué d’une façon vertigineuse le peuple nigérien. Et ce, parce qu’elle relevait d’un secteur crucial notamment, celui de la défense. Pour rappel, l’ancien Ministre dudit secteur, M. Katambé avait fait cas d’une certaine irrégularité relative au marché d’achat d’armes. Juste au lendemain de son propos d’ailleurs tenu à huit clos concernant ladite affaire, nombreux sont les nigériens qui ont réclamé que justice soit faite. Bien même que le dossier fut transmis à la justice, certaines personnes ont profité de ladite occasion pour non seulement ternir l’image de l’armée mais aussi celle des juges et au-delà des politiques de l’époque. Or, ces mêmes personnes ont oublié qu’en matière juridictionnelle il y a tout un tas de procédure à suivre avant de rendre public une décision de justice.

Evidemment, lorsque fut venu le temps de se prononcer en la matière, la justice a tranché ; et c’est partant de cette décision que parmi les concernés, certains ont été sommés de rembourser des sommes colossales conformément aux textes et d’autres relaxés provisoirement. Alors cette situation, faut-il le souligner n’est plus à l’ordre du jour car déjà élucidée. Mais, paradoxalement, jusqu’ici certains détracteurs continuent de débattre de la question. Et pourtant en agissant de la sorte, nous osons dire que ces derniers remettent en cause la décision rendue par des magistrats. Ont-ils les preuves suffisantes pour désapprouver ladite décision ? Celle bien entendue rendue par notre justice. Dans un pays normal, chacun est tenu de respecter l’autorité de la chose jugée. En réalité, si l’ancien Ministre de la Défense avait fait cas d’irrégularités dans l’affaire dite MDN, il paraitrait que les personnes à qui le marché d’achat d’armes avait été confié n’était pas des siens autrement dit, ses partenaires. Selon les échos qui nous sont parvenues, c’est partant de ce désenchantement, que M. Katambé a choisi comme alternative pour se racheter en dénigrant les fournisseurs dans probablement l’espoir d’avoir ses fournisseurs à lui. Il a au-delà mis en oeuvre des manoeuvres ayant pour but d’empêcher les fournisseurs légitimes de ce marché de bénéficier de ce qui leur revenait de droit. Il est important de préciser que c’est à ce niveau précis qu’est née la déchirure entre les pionniers du régime déchu. Si ce même problème déjà désuet a semé la discorde entre des acteurs qui se prenaient même pour des frères, allons-nous accepter qu’il sème aussi la discorde entre les nigériens surtout en cette situation de crise; puisqu’aujourd’hui il n’est plus question, d’affaires de parti politiques mais plutôt de comment faire pour sauvegarder la patrie. Sur ce, évitons de mettre de l’huile sur le feu et pensons surtout aux choses qui nous unissent et non nous divisent.

Dan Malam

Kalla Moutari, pour ceux qui le savent, c’est cet ancien ministre de la Défense devenu député depuis plus d’un an. C’était pendant qu’il dirigeait le ministère de la Défense, peut-on se rappeler, qu’un journal proche de son régime, rapportait l’affairisme qui se développait dans le ministère et le journal pro-renaissance en était d’autant écoeuré qu’il fit, sans s’encombrer de considérations partisanes, la dénonciation de mauvaises pratiques qui se faisaient, contre la réputation d’un système que Feu Mamane Abou croyait en devoir de protéger en dénonçant la mal gouvernance d’un système auquel il appartenait. C’est sans doute courageux de sa part et rare de voir des hommes reconnaître que ce qu’ils font n’est pas toujours bien. Les affaires révélées avaient fait grand bruit, mettant mal à l’aise celui qui succédait à Kalla Moutari à la tête du ministère, Pr. Issoufou Katambé à qui, à l’époque, bien d’hommes du sérail en voulaient d’avoir osé le “tankataféri” qui mettait à nu les travers d’un système que rejetaient les Nigériens dans leur ensemble, à l’exception de ceux qui profitaient de la maldonne, de la triche.

Il va sans dire, quand on juge du grand bruit que la gestion du ministère avait suscité, que l’homme ne peut qu’avoir souffert, quand peut-être, peut-il se dire, il ne jouait pas seul pour mériter tant de critiques qui fusent de partout. Il encaissait. L’homme resté depuis quelques temps à la défensive, finit par sortir de ses mutismes, pour aborder dans le journal, La Flamme, le sujet et dire, tout ce qu’il avait sur le coeur et qu’une situation, désormais intenable, l’oblige à dire, pour «vider son ventre», et pour mieux se soigner de ce qui, pour lui, ne serait pas moins que de la calomnie, de la lâcheté quand il peut manquer de solidarité et surtout réduire tout le mal à sa seule personne. Et il ne peut pas être seul, c’est vrai.

Brouille au PNDS…

On a toujours présenté le PNDS comme un des partis le plus solide de l’échiquier et qui aura résisté à tous les malaises qui l’auront traversé, ce au nom, prétend-on, de la discipline de ses responsables et de la gestion militaire du parti. Si le parti a pu résister – et à quel prix – au séisme qui l’a traversé avant les dernières élections avec l’adversité fratricide qui avait opposé pour la candidature Bazoum à Hassoumi, saura-t-il résister à cet autre orage qui siffle dans les entrailles du présidium, avec aujourd’hui cette voix grommeleuse d’un mécontent qui, visiblement, ne comprend rien à ce qui lui arrive, manquant finalement de solidarité autour de sa cause, pour le jeter en pâture et peut-être pour le sacrifier. Comment ne pas le croire, quand parlant de la dernière révélation dans laquelle sa signature recommandant un homme et sa société, avait été largement partagée sur les réseaux sociaux comme pour lui nuire. Ainsi aura-t-il compris de la part de ses détracteurs qui ne seraient nulle part que dans son camp, peut-il se plaindre. Et on se demande pourquoi est-il sorti du cadre discret du parti, sinon de son directoire, pour exploser dans la presse où tout le monde peut entendre ses colères, son indignation, son incompréhension ? En tout cas, on aura compris qu’il n’en peut plus d’endurer, d’encaisser sans réagir. Il l’a dit du reste : «J’ai assez enduré et patienté». L’homme ne peut plus continuer à se taire pour un problème pour lequel, à l’entendre, on voudrait le présenter comme unique responsable. Il finit donc par craquer. C’est pourquoi, dira-t-il, «Je vais essayer de toucher l’aveugle pour qu’il comprenne que je le vois». Qui est donc l’aveugle ? Est-ce Katambé ? Est-ce un autre de l’entourage d’Issoufou. Est-ce même Bazoum ? En tout cas lui le voit et le connait et si la tempête qui prend forme n’est pas vite gérée, sans doute va-t-il sortir de ces imprécisions pour révéler l’aveugle qui, parce que ne voyant pas, pourrait croire qu’un autre ne le voit pas.

C’est Kalla Moutari lui-même qui parle de problèmes au sein du parti et l’on se demande au nom de qui, prend-il aujourd’hui la parole. A l’entendre, «la rivalité – [le mot est trop fort et assez chargé] – du pouvoir aidant, la méfiance remplace la confiance militante». On peut croire désormais, à en croire l’ancien ministre de la Défense, que personne ne fait confiance à personne au PNDS. Ce que les journaux rapportaient il y a quelques jours ne serait donc pas faux ! Le ver est dans le fruit ! Et pour lui, c’est le pouvoir qui a obnubilé les gens au point d’oublier qu’il y avait aussi à faire attention au parti et à sa survie au-delà de la gestion du pouvoir et de ses rentes. Pour lui alors, «L’assurance du pouvoir fait baisser la garde et [les] incite à prendre des adversaires pour [leurs] amis», toute chose qui serait de leur part une erreur monumentale. Et gare aux nouveaux venus !, peut-on l’entendre, étouffé dans sa parole. En français facile, les nouveaux amis, sont des adversaires et ils doivent être traités comme tel !

On peut croire que l’on est au PNDS à un point de non-retour quand, plus que jamais, les colères sont dans la rue, avec un autre qui, excédé et à bout de nerf, dira comme pour faire comprendre qu’il ne puisse plus se taire : «Je ne peux pas vouloir ce pays, ce régime ou le PNDS plus que tout le monde», et si tout le monde n’en veut plus, pourquoi devrait-il, lui continuer à vouloir ce que les autres ne veulent plus ? On comprend donc qu’il râle, mais couvrant ses propos de non-dit comme pour alerter dans le parti qu’il faut arrêter certains comportements qui viseraient peutêtre à le sacrifier sur l’autel de la lutte contre l’impunité. Peut-être qu’on voudrait lui faire payer sa gestion, quand jusqu’ici le nouveau régime peine à s’affirmer sur un tel dossier, ne pouvant s’attaquer qu’à des alliés non à des militants reconnus de leur parti. Craindrait-il d’être l’agneau à immoler pour cette cause, où, le nouveau régime pourrait l’exhiber comme un trophée de son combat contre la mauvaise gestion avec enfin, un «gros poisson» du parti pris. Kalla Moutari a peut-être compris la menace qui vient.

En tout cas, l’ancien ministre devenu député national est prêt à se défendre contre son propre camp, contre ceux qu’il appelle de «faux amis» qui seraient venus les envahir dans le parti au point de jouer au trouble-fête.

Mais comment cet homme en est arrivé à craquer, ne pouvant tenir pour oser cette sortie fracassante ? Lorsque La Flamme lui demande, «Vous dites pourtant être habité par une volonté de fer pour accompagner le président, votre camarade de toujours», il n’a plus qu’une réponse sèche qui en dit long sur son humeur coléreuse, difficilement soutenable : «Je l’accompagne à ma manière avec les moyens dont je dispose». Kalla Moutari est bien fâché contre quelqu’un mais pour le moment, il manque de courage à dire contre qui il est fâché au-delà de cet aveugle qu’on pourrait craindre qui ne soit pas un pôle adverse au sein du Pnds- Tarayya. Enfin…

Ce soutien dérisoire alors, ne peut l’empêcher de se défendre, de faire face aux loups du parti qui s’agrippent à son cou pour vouloir l’anéantir. Ainsi, avoue-t-il, « […] ça n’exclut pas que je me défende quand c’est nécessaire. Je serai d’autant plus à l’aise que je suis un député» qui pourrait ne pas s’encombrer de quelque conformisme pour ne pas heurter un camp ou un autre, car, peut-on comprendre, représentant du peuple, il ne peut parler qu’au nom du peuple pour dire même ce qui fâche. Kalla Moutari est-il si acculé dans sa majorité qu’il peut sortir des griffes pour vouloir faire mal à un «aveugle» ?

C’est à croire que dans la maison ça ne va plus. L’air y est irrespirable du fait de certaines brebis galeuses qui polluent le climat à l’intérieur du parti et du régime. Aussi se plaint-il qu’ «il y [ait] pleins d’embûches et de faux amis qui ont fait leur apparition et qui entretiennent un climat exécrable dans le pays», mieux sans doute, dans le parti. Et l’homme est d’autant étouffé qu’il sort pour «vomir» ses colères. Et tant pis que ça dérange ! Mais sa parole est trop ambiguë. En même qu’il s’en prend à d’autres sans avoir le courage de les nommer alors qu’ils pourraient être du cercle du nouveau pouvoir, on l’entend qui flatte les autorités dont il s’attaque aux pourfendeurs pour se faire bonne conscience et pour qu’on ne doute pas trop de lui et de son engagement dans la Renaissance acte III. Il n’y a donc pas de traçabilité dans son discours. On ne comprend donc pas quand il dit : «Ceux qui essaient de salir les autorités de ce pays découragent les bonnes volontés et le monde des affaires». Est-ce donc à dire que pour cela, l’on doit laisser ce qu’il appelle le monde des affaires fonctionner comme il veut, sans jamais critiquer ce qui s’y fait ? Et puis, qui sont, après les «aveugles», les «bonnes volontés» dont il parle ? On imagine qu’il serait de ceux-là. Mais avant de s’inscrire là, sans doute qu’il lui reste beaucoup à faire, notamment à convaincre de ce que l’on lui reproche dans sa gestion n’est pas vrai et cela, ne se fait pas dans les colonnes d’un journal mais devant un juge si tant est qu’il aspire à se blanchir, à prouver son innocence dans ce que fut sa gestion. Et puis, pourquoi, ne parle-t-il que de cette dernière affaire révélée alors qu’il y en a d’autres bien connues, du temps de sa gestion ? Dans la dernière affaire, il est vrai que l’on ne l’accuse que d’avoir recommandé un homme et sa société et quoi qu’il puisse penser, les Nigériens auront à redire sur le profil de son homme et de ses compétences douteuses, sur l’initiative et la portée d’une telle lettre compromettante. Si d’ailleurs l’enfant ne sert que de prête-nom dont on abuse de l’inexpérience politique et de la naïveté enfantine, juvénile…

Kalla en veut à bien de personnes au sein de son régime. «Aveugles», «bonnes volontés», «monde des affaires», «faux amis», renferment tant d’imprécisions qu’on ne sait de qui voudrait-il parler pour se faire comprendre. Ces termes génériques ne permettent pas de préciser sa pensée et de comprendre où il voudrait en venir. Il n’est que très décontenancé. Manque-t-il de solidarité au sein du système relativement à sa gestion de laquelle il devrait répondre pour en vouloir à un certain monde ? Ce sont les Nigériens qui demandent justice et surtout pour que le MDN-Gate ne reste pas impuni, pour l’Histoire. C’est à peine voilé qu’il range au rang de traîtres ces «faux amis qui passent la nuit à saper et la journée à [les] courtiser». Ceux qui sont venus à la dernière heure dans le parti et dans le régime, doivent se regarder : ils commencent à être de trop pour supporter longtemps leur lâcheté. C’est tant pis pour les retourneurs de veste, pour les renégats. Pour les transfuges partis par opportunisme pour les envahir.

Il voit d’ailleurs trop de trahison autour d’eux pour vouloir que le PNDS reste le même, avec les mêmes hommes pour ne pas se laisser parasiter par des «militants-frelatés», migrants venus d’ailleurs. Pour lui, «les trahisons ont été toujours difficiles». Peut-il d’ailleurs croire que le problème du PNDS viendrait plus des nouveaux amis, des nouveaux adhérents, ceux qui sont venus à la dernière heure, aux temps des vaches grasses, au moment où le parti vient au pouvoir, que de ceux qui, même anciens dans le parti, gèrent mal pour ternir l’image du parti et de son socialisme ? Le problème du PNDS, à ce que l’on sache, ne se pose pas en termes de nouveaux ou anciens militants, mais bien en termes de gestion, et il faut reconnaître qu’un nouvel adhérent peut gérer mieux souvent qu’un ancien. C’est malheureusement le constat amer que l’on est tenté de faire. Qui, de ceux qui sont venus dernièrement dans le parti, peut-il soupçonner de défaitisme pour le croire à l’origine de ses déboires et des problèmes de son parti, et de ses problèmes dans le parti ? Regardez-vous, nouveaux militants indésirables, agrippés comme mouches à un os sans goût, bien lavé de son arôme et de ses épices par une langue gourmande.

Quelques points de lucidité…

L’homme, malgré les propos souvent contradictoires, ne manque pas de lucidité dans son discours notamment lorsqu’il dit qu’ «accompagner le président Bazoum est un devoir pour les militants du PNDS et pour [leurs] alliés sincères». Et communiquer étant ce que l’on dit sans le dire, on aura compris que pour Kalla Moutari, il y a au sein de la Renaissance, des alliés qui ne sont pas sincères et qu’il faudrait peut-être chasser de la majorité. En tout cas, il y a de quoi paniquer pour ceux qui partaient pour glaner dans l’empire rose leur pitance devenue tragiquement aléatoire. D’ailleurs, pour lui, le parti n’a que faire d’alliés inutiles, qui ne servent plus à rien car, fait-il remarquer, «Nous sommes assez nombreux et assez intelligents si déterminés pour le faire tous seuls, par [eux]-mêmes». En parlant de rassemblement, tombant toujours dans la contradictoire alors qu’il appelait à un autre rassemblement, le voilà qui appelle au rassemblement partisan qui ne concerne que le PNDS seul : «il s’agit d’ «aller au rassemblement, à l’engagement, à la vigilance».

Pour Kalla Moutari, le PNDS ne pourra pas bien gérer tant qu’il devra partager le pouvoir avec d’autres personnes, d’autres partis politiques opportunistes. Et quand même, il prétend qu’ils sont «si nombreux», peut-il reconnaître que cela ne leur pas empêché de voler des élections, de brutaliser un processus électoral et de passer par des moyens peu amène pour «arracher» le pouvoir ? Il fait croire que leur parti est devenu tellement grand qu’il ne peut gérer son monde, et surtout que parmi, il compte aujourd’hui des incultes politiques et des indisciplinés. Il regrette d’ailleurs qu’ «il n’ [ait] pas été possible au parti de prendre en charge l’éducation militante de toute cette diversité [d’arrivistes]».

Mais les colères de l’homme se résument en une seule chose…

Kalla Moutari ne comprend pas qu’à chaque fois, c’est de son cas seul que l’on parle alors qu’il ne serait pas seul à gérer le ministère de la défense et notamment lorsque parlant de cette dernière affaire révélée, l’on ne fait le focus que sur sa fameuse lettre de recommandation sans jamais faire cas du ministre qui a accordé le marché et s’assurer que celui-ci avait été accordé dans les règles. On comprend d’ailleurs que Kalla en veuille à l’activiste qui l’a incriminé pour dire – il n’en est qu’habitué – qu’il portera plainte contre lui. En tout cas pour lui, «ce marché aura été donné par un ministre de [leur] régime», et ajoute-t-il, «Il n’y a normalement pas de problème à le faire si les règles en la matière ont été respectées par le ministre». Mais il ne comprend pas que «sur cet aspect, [il] n’ait pas entendu des griefs formulés, sauf que, [constatet- il] que le DG de la société serait très jeune».

Kalla Moutari, insidieusement, appelle à regarder dans la passation du marché. Le problème devrait se situer là. C’est peut-être la stratégie du «Je ne coulerai pas seul».

L’interview de Kalla Moutari vient rendre compte de la réalité des malaises qui traversent le parti de Bazoum Mohamed.

L’homme, en vérité, depuis quelques temps, est resté là à surgir à chaque fois, pour intervenir sur les médias, même lorsque le pouvoir législatif dont il relève désormais n’est pas mis en cause, pour vouloir jouer au défenseur de l’Exécutif, comme si, l’homme pouvait voir quelque menace venir d’ailleurs pour pouvoir, par cette précaution et cet engagement militant et partisan, s’attirer la sympathie de l’Exécutif pour le protéger d’éventuelles épreuves qui pourraient venir à lui. Faut-il donc croire qu’un autre vent est en train de tourner et que la débandade commence ?

Time will tell, ncessarily…

Gobandy

Selon certains canaux d’informations, il parait que le nouveau président Mohamed Bazoum voudrait ou aurait demandé l’actualisation des dossiers dits audits du ministère de la Défense nationale (MDN), sans exception. Il faudrait que tous ceux ou celles qui y sont impliqués payent l’argent indûment empoché et répondent de leurs actes. Selon toujours ces sources, des personnes très proches de l’ancien président Issoufou Mahamadou dont les dossiers sont arrivés à un certain niveau d’enquête aurait failli être entendues. Au moment où la HALCIA s’apprêtait aux interrogations, des instructions fermes auraient été données à ladite institution pour arrêter immédiatement l’interpellation de ces personnes. Les observateurs se demandent bien si le président Mohamed Bazoum aura-t-il les coudées franches de mener à terme la lutte contre la corruption ? Il aurait les mains liées par Issoufou et son entourage et ne pourrait décider de rien sans l’acceptation de ce dernier qui, en réalité, lui aurait tendu un piège mais malheureusement c’est lui-même qui est tombé dans son propre piège. D’après ces mêmes observateurs de la scène politique nigérienne, Issoufou Mahamadou aurait regretté et continu de regretter le fait d’imposer Bazoum à son parti le Pnds-Tarayya et au peuple nigérien tout entier.

Affaire à suivre…

Le Président de la république, Mohamed Bazoum, l’a dit et répété plusieurs fois, depuis son accession à la magistrature suprême du pays, que figurait parmi ses priorités premières, la lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics. Quelques jours seulement après sa prise de fonctions, il instruisit une inspection d’Etat pour faire la lumière sur le scandale financier, appelé ‘’Ibou Karadjé’’, du sobriquet de ce petit chef de service transport à la Présidence, qui a soutiré plusieurs milliards de nos francs des caisses de l’Etat, par le biais des LAP (Lettre d’Anticipation de Payement). L’affaire suit son cours judiciaire.

Aujourd’hui, c’est à une autre sale casserole du régime d’Issoufou Mahamadou qu’il s’attaque, en autorisant que l’affaire soit vidée une fois pour toutes, par la Justice. En effet, selon des sources proches du dossier, le Juge d’instruction chargé de l’affaire aurait demandé l’audition d’anciens responsables du Ministère de la Défense Nationale. Et parmi ces personnes, se trouveraient d’anciens ministres de la Défense, notamment Karidjo Mahamadou, Hassoumi Massaoudou et Kalla Moutari. Faut-il le rappeler utilement ici, ce scandale financier était parti des fuites d’une conversation privée du Ministre de la Défense de l’époque, professeur Issoufou Katambé, enregistrée à son insu par des visiteurs de son clan politique auxquels il se livrait sur la situation dont il avait hérité à ce département ministériel. Dans ces extraits audio ayant fait le tour des réseaux sociaux de la place, l’on pouvait entendre toute l’ire du professeur Kamtabé face au désastre financier perpétré dans ce ministère avant son arrivée. Gêné et contraint, le président Issoufou Mahamadou n’avait pas d’autre choix que de diligenter une inspection d’Etat au niveau de ce ministère aux fins d’investigations approfondies. Les inspecteurs d’Etat commis à cet effet avaient justement plongé leur nez dans ce labyrinthe, et quelle horreur ils y découvrirent ! Mais, malheureusement pour tous les assoiffés de justice, l’affaire en question ne connut guère l’épilogue que tout le monde espérait, sans doute à cause des enjeux politiques en présence, à l’époque. Finalement, le poisson sera noyé dans l’eau et le dossier classé dans les tiroirs, mais non classé sans suite. C’est justement-là la particularité des affaires judiciaires, car elles ont beau moisir dans les placards de la Justice pour causes d’entraves judiciaires, elles finiront, un jour ou l’autre, au gré des changements de circonstances politiques ou des intérêts en jeu, par refaire surface. C’est ce qui est, aujourd’hui, le cas du dossier du Ministère de la Défense Nationale, qui connaît de nouveaux rebondissements avec la requête du Juge d’instruction en charge de l’affaire destinée à l’audition de ces acteurs-clé du dossier. On ne sait pas encore s’il s’agit d’une audition à décharge ou en charge. Quoi qu’il en soit, les choses ne s’annoncent guère faciles pour le Président Bazoum, quand l’on sait les tenants et aboutissants de cette affaire et les conséquences politiques que son traitement judiciaire normal pourrait entraîner. Il ne s’agirait, ni plus, ni moins, que de fouiller dans la gestion de son prédécesseur et ancien mentor politique, Issoufou Mahamadou. Toute la problématique actuelle réside dans cette périlleuse équation pour le Président Bazoum, écartelé entre son désir sincère d’assainir et de moraliser la vie publique nationale, et sa conscience morale envers la personne à laquelle il doit beaucoup son pouvoir actuel. Comme on le voit, le dilemme s’annonce cornélien pour lui, et quel que soit le choix opéré, les conséquences seraient terribles pour lui ! Cependant, en homme d’Etat honnête, conscient du poids énorme du serment coranique prêté de diriger le Niger dans la justice et la droiture morale, l’enfant de Tesker se résoudra, certainement, à laisser la Justice aller jusqu’au bout dans ce dossier et n’entravera outre mesure le cours judiciaire de l’affaire.

Après la déclamation des bonnes intentions d’instaurer la bonne gouvernance au Niger, les citoyens nigériens attendent, aujourd’hui, plus de leur président qu’il grimpe à la vitesse supérieure, pour passer des paroles aux actes concrets ! Tout le pari du Président Bazoum se situe à ce niveau : pourrait-il franchir ce rubicond ? Toute la question est là !

Sanda

Qu’est ce qui s’est réellement passé dans l’affaire de la SONUCI dont le rapport de l’inspection d’Etat épinglerait des anciens dirigeants et autres fonctionnaires de la société ? Quelques heures seulement après la publication d’un confrère sur le rapport d’inspection d’Etat sur la gestion de la SONUCI, des langues se délient au Ministère de l’Urbanisme pour parler de complot et de cabale contre l’ancien Directeur général qui a été démis de ses fonctions et des responsables politiques. Selon des sources crédibles, au centre de la combine politique se trouverait le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme. Il aurait demandé au directeur général de la SONUCI (société nigérienne d’urbanisme et de construction immobilière) de lui faire parvenir le rapport d’inspection d’Etat pour transmission à la hiérarchie. Et, dans une naïveté administrative absolue, le directeur général lui aurait transmis le rapport d’inspection d’Etat. Alors même que la transmission du rapport à la hiérarchie n’est pas de ses prérogatives. La seule et unique hiérarchie à laquelle un rapport d’inspection d’Etat est transmis directement est le Chef de l’Etat. Et le rapport fut transmis par l’inspecteur général. En réalité, selon nos sources, le but recherché par le secrétaire général serait de faire évincer le directeur général de son poste au profit d’un de ses camarades qui serait le directeur technique de la SONUCI. Dans le même temps, il faut balancer le rapport d’inspection pour salir les autres et les brandir comme étant les plus corrompus du système. Du reste, il faut discréditer à tout prix pour pouvoir convaincre et arriver à faire nommer celui pour qui le complot serait ourdit. Le travail serait fait pour un certain Zakari Yaou, jeune militant du parti rose de la circonscription électorale de Magaria (Zinder). Ce monsieur, à qui le crime doit profiter, serait d’ailleurs impliqué dans une affaire d’achat de terrain situé à Gosso Gorou à une cinquantaine de kilomètres de Niamey. C’est avec son accord, étant que directeur technique, que le terrain aurait été vendu à la SONUCI. Un terrain pour l’achat duquel il aurait fallu utiliser l’arrêté d’un autre terrain (usage du faux). C’est cette stratégie frauduleuse qu’aurait utilisée le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme pour faire chasser le directeur général de la SONUCI en vilipendant l’image de marque et la notoriété de Moussa Barazé et d’Abdoul Karim Dan Mallam, tous deux anciens DG de la société, et éventuellement leur mettre la corde au cou.

Ali Soumana

L’actuel Ministre de la Communication et chargé des Relations avec le Parlement, Hama Zada, et ancien Directeur Général de la Société du Patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN), n’était pas à son premier coup de poker en prenant des risques inconsidérés de confier les deniers publics à des institutions de microfinance sous forme de Dépôt A Terme (DAT). Il avait déjà pris ce risque insensé avec la mutuelle de Crédits ASUSU SA, déclarée en difficultés en 2018, en y plaçant la somme de deux milliards de nos francs sortis des comptes de la SOPAMIN. Aujourd’hui, c’est au tour de la Mutuelle de microfinance TAANADI d’avoir droit à la générosité de monsieur Hama Zada pour un DAT de la bagatelle de 3 milliards et demi. Situation similaire avec ASUSU SA ? Pas tout à fait, car, si en 2018, la SOPAMIN avait effectivement fait les DAT en question, en revanche, pour le cas de TAANADI, il est apparu de faits troublants de nature à semer le doute sur la responsabilité de Hama Zada dans cette affaire, notamment la surprenante correspondance, en date du 06 avril 2021, du Directeur Général de TAANADI, adressée au Directeur Général de la SOPAMIN, dans laquelle l’Administrateur de TAANADI disait n’avoir pas trouvé dans ses livres comptables la moindre trace des DAT de la SOPAMIN. Coup de tonnerre ! Et pourtant, l’ancien Directeur Général de TAANADI a été automatiquement arrêté et écroué pour on ne sait quel chef d’accusation, pendant que les auteurs de ces DAT se la coulent douce. Comment était-il, raisonnablement, possible à une société comme la SOPAMIN d’effectuer de telles opérations financières sans impliquer le Conseil d’Administration de l’entreprise ? Ou bien ce Conseil d’Administration a été complaisant pour autoriser une telle folie, ou bien, tout simplement, tout s’est passé sous son dos. En tout état de cause, au regard de cette surprenante correspondance, on ne comprendrait pas pourquoi l’ancien DG de la SOPAMIN ne serait-il pas sommé d’être entendu par la justice, lui qui était quand même le dépositaire attitré pour le compte de la SOPAMIN ?

Quelle faut pénale l’ancien DG de TAANADI aurait-il commise, en étant seulement un organisme de microfinance ayant vocation à recevoir des dépôts de la part de la clientèle publique ? Est-ce sur la base d’une plainte de la SOPAMIN qu’il a été arrêté et écroué ? Autant de questions qui entourent la gestion judiciaire de cette affaire, et qui devraient être, rapidement, élucidées pour la manifestation de la vérité dans ce dossier. D’après certaines sources proches du dossier, si l’on n’a guère retrouvé les traces de ces DAT, c’est que l’argent en question n’a jamais été, réellement, transféré dans les comptes de TAANADI, mais a dû prendre une tout autre destination, ailleurs !

Comme cette institution de microfinance battait de l’aile, on a voulu profiter de la situation de faillite qui se profilait pour procéder à un simple jeu d’écritures publiques fausses par lequel on prétend avoir fait ladite opération, afin de noyer la supercherie en cas d’un éventuel dépôt de bilan. Dans ce cas, ces soi-disant DAT viendraient à se fondre dans ce que les spécialistes du droit de la faillite appellent, dans leur jargon, ‘’la masse des créanciers’’, dont le recouvrement obéirait à régime juridique spécial qui absoudrait les protagonistes passés de l’opération en question. Mais, l’on peut se rassurer, dans ce cas précis, les enquêteurs n’auront aucune difficulté à découvrir toute la magouille qui aurait présidé à la conclusion de ces fameux DAT, et l’étau ne fera que se resserrer autour du Ministre de la Communication actuel, qui refuse, pour le moment, de s’exprimer sur le sujet, ou de démissionner de son poste de ministre afin de se mettre à la disposition de la justice. Le maintien de Hama Zada à son poste constitue sans doute l’un des côtés obscurs de la présidence de Mohamed Bazoum, lui qui souhaiterait placer sa gouvernance sous le signe de l’intégrité morale. Quel signal négatif un tel maintien renverrait--il de sa volonté d’assainir et de moraliser la vie publique nationale ? Les Nigériens voudraient bien croire en sa sincérité dans ce chantier salutaire, mais, pour cela, ils voudraient plus de gage, plus d’actes concrets, en commençant d’abord par balayer devant son propre gouvernement, qui devrait être un gouvernement exemplaire, incarnant la quintessence de la vertu morale qu’il ambitionne de cultiver dans la gouvernance politique du Niger. Autrement, les citoyens n’accorderaient aucun crédit aux nobles engagements présidentiels, qui ne seraient, en fin de compte, que de simples voeux de plus dans la grande lignée de ceux de son prédécesseur, Issoufou Mahamadou, qui avait poussé l’imposture suprême jusqu’à créer la HALCIA, chose curieuse de la part d’un régime qui fut, quand même, le parangon de la mauvaise gouvernance, de corruption et de détournements de deniers publics. Et c’est bien dommage pour tous ceux qui avaient espéré dans ces débuts prometteurs de la présidence Bazoum !

Dan Mallam

 

Marou Amadou Lettre OuverteIl a donc fallu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour que les Nigériens commencent à espérer connaitre un jour la vérité sur la très grave affaire dite URANIUMGATE. Il s’agit de cette affaire dans laquelle l’actuel ministre des finances Hassoumi Massaoudou, alors Directeur de cabinet du Président de la République, avait autorisé un virement de près de 200 milliards de francs CFA de la Société de patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN) dans un compte offshore aux Emirats-Arabes Unis. La justice qui devrait normalement se saisir de cette affaire pour chercher la vérité qu’attendent les Nigériens n’a pas jugé utile de s’y intéresser. Pourquoi cette justice, qui s’est autosaisie des affaires moins importantes, a-t-elle, cette fois-ci, décidé de ne rien voir et de ne rien entendre avec tous ces que les médias nationaux et internationaux ont rapporté et avec tous les appels que ne cessent de lui lancer les citoyens par rapport à cette affaire ? La réponse est sans doute à chercher du côté de l’actuel ministre de la justice et ancien acteur de la société civile Marou Amadou. Selon le juriste Djibril Abarchi, dans l’émission «Eclairage» de la télévision Ténéré du lundi 20 mars dernier, c’est au ministre de la justice d’instruire le Procureur général afin que ce dernier demande au Procureur de la République d’ouvrir une information judiciaire sur l’affaire dite URANIUMGATE.

Depuis quelque temps, Niamey ne parle que de ça. Le Président Bazoum aurait été contraint de demander la démission de son conseiller en communication, Waziri Idrissa, un jeune que l’on dit plein de talents, de verve et de courage. Selon les explications fournies sur les réseaux sociaux, on reprocherait à Waziri d’être à la base de la comparaison entre Issoufou et Bazoum ; un exercice à l’avantage du second qui s’est, dans bien des cas, démarqué de son prédécesseur tant et si bien que les Nigériens clament haut et fort que ses 100 premiers jours sont de loin meilleurs aux 10 ans d’Issoufou. Cette accusation, aussi fantaisiste, a coûté à Waziri son poste, les faucons du PndsTarayya ayant jugé la campagne de dénigrement populaire à l’endroit de l’ancien président inacceptable. Et comme l’origine de cette campagne est imputée au conseiller en communication du président, ils ont exigé et obtenu sa tête. La démission de Waziri est toutefois un couteau à double tranchant pour ceux qui l’ont poussé à la sortie. Selon des indiscrétions faites par un ténor rose, la véritable raison de l’éviction de Waziri est que son succès commence à taper sur les nerfs de deux qui voient dans sa stratégie de communication une menace.

Waziri a fait le choix stratégique de magnifier Bazoum pour les actes qu’il pose et qui suscitent l’espoir chez une frange importante de Nigériens. Non seulement il valorise les actes appréciables que pose celui qu’il sert, mais il l’encourage à aller de l’avant dans la voie choisie, celle qui accélérera sa rencontre et sa réconciliation avec son peuple. Selon notre source, c’est ce travail de Waziri qui dérange au plus haut point autour d’Issoufou. Et si Bazoum a finalement accédé à la demande de faire partir son conseiller en communication, ce n’est pas parce qu’il reproche quoi que ce soit. Au contraire ! « C’est juste pour éviter que cela aboutisse à un clash que Bazoum a cédé », souligne-t-il non sans ajouter que ce ne sera pas toujours le cas. Bac 2021 Pour quoi s’acharne-t-on contre des élèves ?

Laboukoye

Le juge des référés a ordonnée la convocation de la conférence extraordinaire pour élire un  président par intérim jusqu’au congrès.

Puisque Noma continue à occuper illégalement le poste de l’intérim.

Le juge des référés en Appel a confirmé la première décision du 1er Juge et a également ordonnée la convocation de Droit demandée par les 2/3 des membres du Bureau Politique du Parti.

Le secrétaire général conformément à ses attributions de responsable Administratif devrait donc organiser le respect de l’ordre donné par les juges:

  •  Organiser une conférence extraordinaire pour élire un président par intérim.

C’est Ainsi que le secrétariat général à transmis un Avis d’information pour inviter les 2/3 exécuter la décision du juge sans tarder.

C’est donc en exécution de cette décision de justice, que le secrétaire général  a passé un avis d’information invitant les membres du bureau politique national à siéger à la conférence  convoquée par ordonnance du Juge.

 

Tel est le verdict prononcé par La Chambre de Contrôle du Pôle Spécialisé en matière économique et financière de la Cour d’appelde Niamey, dans l’affaire ‘Ministère public contre Ari Mallah et autres’. C’était lors de son audience du 25 juin 2021. Après avoir délibéré conformément à la loi, La Chambre « dit n’y avoir charges suffisantes des chefs d’accusations de détournement et complicité de détournement des deniers publics à l’encontre des inculpés Ari Mallah, Saidou Bakary, Hamadou Soumana, Saley Kiari, Diouf Abdoulaye, Adam Moussa Larabou et Idrissa Koubokoye ; dit en conséquence n’y avoir lieu à suivre davantage contre les inculpés desdits chefs ». Heureux épilogue, donc, d’une affaire qui n’aurait pas lieu d’être, puisqu’à plusieurs reprises, les concernés ont été innocentés des faits qui leur étaient reprochés. Heureux épilogue d’autant plus que Saidou Bakary et ses compagnons d’infortune ont passé presque cinq (5) ans, sur la base d’une accusation de détournement et de complicité de détournement de deniers publics dont le montant s’élève à cinq (5) milliards FCFA, et qu’ils se retrouvent aujourd’hui blanchis par la justice. « Allah n’est pas obligé », comme dirait l’autre.

Cette affaire, à cause de laquelle des pères de famille ont été brutalement séparés de leurs familles, remonte à 2005. Ari Mallah était à l’époque Directeur de cabinet du Premier ministre et Saidou Bakary Coordinateur de la Cellule crises alimentaires et gestion des catastrophes (CCA/GC). A la suite d’un appel du gouvernement, les donateurs et les partenaires techniques et financiers (PTFs) ont répondu favorablement en acceptant de mettre à la disposition des populations victimes de la famine une aide de 35 000 tonnes de céréales, évaluée à cinq(5) milliards FCFA. L’opération s’est bien déroulée, si l’on se fie à l’audit commandité par les donateurs euxmêmes. Au demeurant, sur toute la ligne de cette opération, étaient présents les représentants des pays et organismes donateurs qui ont certifié son déroulement dans le strict respect des procédures. De l’avis d’appel d’offres jusqu’au au payement des fournisseurs, en passant par la réception et le placement des vivres, rien d’anormal n’a été détecté. Entre 2005 et 2016, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Saidou Bakary est, entre temps, élu député national, président du groupe parlementaire Lumana Africa, sous la première législature de la 7eme République (2011- 2016). Voilà que curieusement, en 2016, l’affaire de 2005 est dépoussiérée, mise sur la table, et la justice saisie. Bakary et ses compagnons d’infortune sont mis sous mandat dépôt et maintenus en prison pendant presque cinq (5) ans. Malgré les conclusions de l’audit commandité par les PTFs eux-mêmes, en 2005. Malgré l’enquête préliminaire de la gendarmerie, diligentée au début de l’affaire, qui conclut à ce que les hommes de droit appellent « une infraction impossible ». Et enfin, malgré que les services de l’Office national des produits vivriers du Niger (OPVN) aient attesté, suite à une sommation de dire adressée à eux par le Conseil des avocats des inculpés, avoir reçu, en quantité et en qualité, les 35 000 tonnes de vivres en question. Aujourd’hui, ils sont tous libres. Ils retrouvent, innocentés et le coeur léger, leurs proches. Vivement que la Cour de Cassation confirme la décision de la Chambre de Contrôle du Pôle Spécialisé en matière économique et financière de la Cour d’appel. Afin que Bakary et ses compagnons soient complètement et définitivement blanchis et qu’ils puissent tourner la page pour se reconstruire. Ceci est valable pour tous ceux qui ont été jetés en prison sous l’ère Issoufou et qui attendent, des années durant pour certains d’entre eux, Ali Tera et Seyni Ayorou entre autres, derrière les barreaux, en raison d’accusations que beaucoup pensent motivées par des raisons politiques. C’est aussi valable pour tous ceux qui sont cités dans plusieurs affaires de détournement de deniers publics, affaires qui pourrissent l’atmosphère du vivre-ensemble. Car, bien de citoyens ont le sentiment d’une justice à double vitesse, non pas forcément par la faute des magistrats, mais celle des politiques. Ces dossiers doivent être jugés par les juridictions compétentes, pour que les concernés eux-mêmes soient fixés sur leur sort, innocents ou coupables. Car, « la justice est l’honneur d’un pays », comme le dit Amadou Ousmane.C’est pourquoi, il est du devoir du président de la République, non pas d’intervenir dans les dossiers pendants devant la justice puisqu’il est tenu de respecter le sacrosaint principe de la séparation des pouvoirs consacré par la loi fondamentale, mais de garantir l’indépendance de la justice, en tant que « Garant de l’indépendance nationale, de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire, du respect de la Constitution, des traités et accords internationaux » (Article 46 de la Constitution).

Bisso

Le Niger est une république bizarre. En guerre contre un terrorisme des plus sauvages dans lequel des milliers d’hommes et de femmes, civils et militaires, ont déjà perdu la vie et qui fait craindre le pire quant à la perte de contrôle sur des pans entiers du territoire national, ceux qui dirigent ne manquent aucune occasion pour radier, juger et condamner en prison des officiers, sous-officiers et hommes du rang. Souvent, sur la base de dossiers légers dans lesquels, selon plusieurs sources judiciaires, les soupçons, la fabrication d’arguments et de rapports fantaisistes le disputent aux preuves. En 11 ans, le régime a dit avoir déjoué cinq tentatives de coups d’Etat qui ont coûté leur carrière et leur liberté à des centaines de soldats, tous grades confondus. Actuellement sur le grill, au tribunal militaire, certains sont en train d’être jugés, après avoir été radiés des rangs de l’armée, ce qui fait dire à de nombreux défenseurs des droits de l’homme qu’ils sont condamnés avant tout procès. Ont-ils réellement posé des actes attentatoires contre la sécurité de l’Etat ? Le doute est grand chez les Nigériens et pour cause, les dirigeants ne mettent pas le même entrain à faire arrêter ceux qui ont commis des crimes encore plus monstrueux.

Les auteurs, co-auteurs et complices des détournements des ressources budgétaires et aides destinées à l’armement des Forces armées nationales, sont li- bres et visiblement protégés. Tous les artifices ont été mis en oeuvre pour leur garantir la liberté et la jouissance de ce qu’ils ont accumulé dans un trafic odieux qui s’apparente à une haute trahison vis-à-vis du Niger.

En prêtant serment le 2 avril 2021, Bazoum Mohamed a promis de livrer une guerre sans merci à la corruption. Au bout d’un an, les Nigériens se sont rendus à l’évidence : il ne peut pas visiblement mener ce combat. Ça pue la corruption partout et il est là, impuissant à agir. En plus des dossiers qui font surface dans d’autres secteurs d’activités, le dossier enterré du ministère de la Défense empeste de nouveau le climat avec des ordures jusqu’ici inconnues. C’est notamment le cas d’un marché d’acquisition de huit véhicules blindés et un lot de pièces de rechange au profit de la gendarmerie nationale qui a été découvert. Un montant de 1 milliard 552 millions ! L’acquéreur, un jeune homme d’à peine 24 ans, né le 2 décembre 1994 ; Son registre de commerce ne date que du 17 avril 2019. L’entreprise, apparemment, a été créée pour ce marché. Et c’est bien Kalla Moutari, le ministre dont la gestion a été épinglée dans le rapport d’audit qui a fait scandale, qui a signé la lettre de recommandation au jeune Boubacar Mamadou Abdoul Kader. Dans cette lettre signée le 26 avril 2019, le sieur Kalla indique attester que la société KHALIF Sécurité SARL, a les compétences techniques et humaines pour appuyer son département ministériel dans toutes offres de services de qualité et de sécurité à la pointe de la technologie.

Contrairement à ce que le tout nouveau président a déclaré, on constate bien que le parti politique, la «base», la famille, la communauté sont bien d’un grand secours pour les partisans. Bazoum Mohamed, tout comme son prédécesseur, ne lutte pas contre la corruption. Les militaires, tous grades confondus, qui sont radiés de l’armée pour des questions qui sont souvent sujettes à caution, paient sans doute le prix fort. Pour leurs actes présumés, mais aussi pour les corrompus qui ont mis le Niger en danger et sur la conscience desquels pèse la mort de tant d’innocents. Pendant des années, ils se sont fait de l’argent sur des morts que les Nigériens enregistrent pratiquement au quotidien sans cela émeuve outre mesure ceux qui dirigent. Rien des discours ! Des discours pour armer les Forces armées ! Des discours pour mettre les terroristes hors d’état de nuire.

Et le cortège de morts et de villages désertés de ses populations qui continuent. Les militaires radiés et jugés n’ont personne pour les protéger. La clientèle politique qui a même fourni aux Fan des armes et des munitions défectueuses pour se faire de l’argent, elle, a de qui tenir. Contrairement à ce que le tout nouveau président a déclaré, on constate bien que le parti politique, la «base», la famille, la communauté sont bien d’un grand secours pour les partisans.

Pour les Nigériens, il n’y a pas de doute, le régime se préoccupe plus de se protéger contre toute menace, réelle ou potentielle, que de la gouvernance. La corruption est pratiquement l’Adn du pouvoir actuel qui lutte certainement pour autre chose que pour trouver des solutions aux maux qui minent la vie des Nigériens. La crise alimentaire, l’insécurité, les milliers de populations déplacées de force par les terroristes, ne sont pas si préoccupants que de surveiller les hommes et de leur trouver quelque «pêché » pour leur nuire.

Doudou Amadou

 

L’affaire Ibou Karadjé défraie la chronique. Pas seulement parce qu’elle porte sur des milliards tirés des caisses de l’Etat durant de longues années par le biais de lettres d’autorisations de paiements (Lap) et autres moyens. Des mécanismes parfaitement légaux qui ne sauraient être possibles sans la complicité de grands commis de l’Etat disposant de pouvoirs de décisions pour soutirer ces milliards imputés à cet agent de la présidence de la République. Un simple responsable du matériel ! Interpellé et écroué pour malversations, Ibou Karadjé n’a pas traîné les pieds pour craquer. Devant la police judiciaire, celui qui se vantait d’avoir tant de véhicules de luxe sur fonds propres pour sa campagne électorale ¯il était candidat aux récentes élections locales et ne visait pas moins que le prestigieux poste de président du conseil de ville de Niamey ¯ a vite fait de cracher le morceau.

Il aurait cité les noms de plusieurs personnalités et cadres de l’administration financière dont ceux du Premier ministre actuel, Ouhoumoudou Mahamadou, l’ex-première dame, Malika Issoufou, l’ancien ministre délégué au Budget.

Une haute personnalité proche d’Issoufou Mahamadou a rencontré Ibou Karadjé peu avant son audition à la police judiciaire

Il y a quelques jours, Ibou Karadjé a été ramené de sa prison à la police judiciaire pour être réécouté. À l’occasion, une haute personnalité de la page tournée, précisément un ancien ministre des plus cotés auprès d’Issoufou Mahamadou s’est rendu à la police judiciaire. Sur place, il a eu un entretien d’une quinzaine de minutes à peu près avec le prévenu. La teneur n’a pas été révélée mais on imagine le contour des échanges intervenus entre Ibou Karadjé et ladite personnalité avant que l’audition de celui-ci ne débute. Peut-être une démarche visant à le rassurer pour qu’il ne balance pas les noms de certaines personnes-clés. Quoi qu’il en soit, il a suffi de quelques jours pour qu’une belle brochette de hauts fonctionnaires soient cueillis par la police judiciaire. Une vingtaine de personnes, dont le payeur général du Trésor. Pour le moment, on ne note aucune interpellation d’un ancien ministre. Pas même celle du secré- YAOU taire général du ministère des Finances ou encore celle de l’ancien ministre du Budget. Selon certains observateurs avisés, il ne faut pas espérer quoi que ce soit. Selon leurs dires, non seulement les véritables responsables ne trinqueront pas, mais ceux qui sont aujourd’hui enquiquinés ne seront jamais jugés. Un simple ballet diplomatique visant à amuser la galerie.

S’achemine-t-on vers l’audit de ces innombrables programmes et projets logés à la présidence uniquement pour un besoin d’enrichissement personnel ?

La gestion d’Issoufou Mahamadou est en fait un scandale permanent. Il suffit de gratter un peu pour révéler d’autres énormités. Pratiquement tous les grands projets et programmes étaient rattachés à la présidence. A dessein ! Les marchés les plus mirobolants étaient octroyés par entente directe. Une procédure frauduleuse qui a fait saigner les finances publiques autant que les pratiques mafieuses de Ibou Karadjé et ses complices. Entre autres, l’on se souvient de ce marché insolite de reprise de la peinture des murs de la présidence de la République qui aurait coûte plus d’un milliard de francs CFA. En attendant de connaître l’épilogue de l’affaire Ibou Karadjé, s’achemine- t-on vers l’audit de ces innombrables programmes et projets logés à la présidence uniquement pour un besoin d’enrichissement personnel ? Le régime semi-présidentiel sous lequel Issoufou Mahamadou a gouverné ne lui autorisait pas une telle concentration de programmes et projets alors qu’il n’est nullement responsable devant l’Assemblée nationale. Un principe parfaitement connu de l’intéressé qui a pourtant tout violé pour faire les choses à sa guise.

Yaou

 

 L'affaire secoue actuellement le monde diplomatique nigérien, mais Hassoumi Massoudou, le ministre d’État, des Affaires étrangères et de la Coopération depuis avril 2021, veille à faire taire tout remous qui pourrait l’éclabousser. Le syndicat de la maison est particulièrement tenu en joue pour empêcher tout déballage préjudiciable, lui que l’on dit aspirant à la présidence du Pnds Tarayya. Il y a de quoi. Le 16 novembre dernier, il signe un arrêté portant rappel, affectation et mutation de certains agents. Un arrêté dont le Courrier a obtenu copie. Quoi de plus normal. Certains, en poste depuis les cinq ans règlementaires qu’un agent des Affaires étrangères est autorisé à faire dans un poste, doivent revenir à l’administration centrale. Hassoumi Massoudou a, donc, procédé à un vaste mouvement d’ensemble où les uns ont été maintenus à leurs postes initiaux, les autres, mutés ou remplacés. Seulement, dans le lot des nouveaux promus à ces postes convoités par les personnels des Affaires étrangères, il y a des cas qui suscitent mécontentement et forte désapprobation. Selon une source ayant requis l’anonymat, Hassoumi Massoudou n’a pas pu s’empêcher de caser quelques contractuels. Autrement dit, des individus n’ayant pas encore intégré les effectifs de la Fonction publique. Certainement la clientèle politique rose, composée déjà de 98% d’ambassadeurs et consuls du Niger à l’étranger, malgré la présence, aux côtés du Pnds Tarayya, d’alliés politiques avec lesquels il a gagné et gère le pouvoir.

Sur l’arrêté incriminé, Hassoumi Massoudou a glissé quelques cinq contractuels identifiés grâce à un numéro matricule «maison» qui leur a été affecté. Est-ce pour camoufler l’acte ? C’est possible. Même si un indice, assez subtil, lève toute équivoque sur le statut des «intrus ». Ils sont nommés, non pas «en qualité de», mais plutôt «avec rang de». Autant dire des compléments d’effectifs hissés à un grade appréciable dans la hiérarchie du personnel diplomatique pour leur permettre d’avoir accès à des indemnités et avantages assez intéressants. Sur les cinq relevés par le Courrier, deux sont nommés «avec rang» de deuxième secrétaire et trois, «avec rang» de premier secrétaire ». Le Niger, note un diplomate ayant requis l’anonymat, ne manque pas pourtant de personnels diplomatiques suffisants pour élever au rang de premier et de deuxième secrétaire des contractuels. Selon notre source, « la diplomatie nigérienne n’a jamais été aussi banalisée que sous ce régime ».

C’est toujours Hassoumi Massoudou dans les scandales de l’achat de l’avion présidentiel et de l’uraniumgate.

Poids lourd des affaires fumeuses qui ont gangrené la 7e République, Hassoumi Massoudou n’est pas à son premier coup d’éclat du genre. Déjà en 2013, alors directeur de Cabinet d’Issoufou Mahamadou, l’actuel ministre des Affaires étrangères a piloté l’achat de l’avion présidentiel. Un scandale financier de grosse ampleur, le gouvernement, sous les auspices de Hassoumi Massoudou, ayant acheté un appareil d’occasion qui a plus de 15 ans de vols commerciaux à son actif. Malgré tout, non seulement il a coûté plus cher que le neuf, mais il a été acheté à crédit alors qu’une inscription budgétaire de 21 milliards et un don d’Areva (actuelle Orano) de 35 millions d’euros, soit un peu plus de 23 milliards de francs CFA, étaient disponibles pour couvrir cette dépense. Une affaire jamais élucidée à ce jour. Entre-temps, le même Hassoumi, toujours à ce poste, a été découvert en tant que maître d’ouvrage dans la non moins nébuleuse uraniumgate. Un tour de passe-passe dans lequel l’actuel ministre des Affaires étrangères a transféré, à partir d’un compte bancaire qu’il a créé pour le besoin de la cause au nom de Sopamin (Société de patrimoine des mines du Niger), 200 milliards de francs CFA à Dubaï, vers un compte appartenant à Optima Energy. La société en question appartient, entre autres, à Georges Hawa, un escroc international poursuivi pour faits d’escroquerie portant sur plusieurs millions de dollars. Pour mémoire, Bazoum Mohamed, alors membre du gouvernement d’Issoufou Mahamadou, a notamment déclaré que Hassoumi ne démissionnera pas et qu’il ne sera pas démis de ses fonctions. L’intéressé est, donc, un abonné aux affaires fumeuses. Des affaires pour lesquelles il n’a jamais été inquiété et qui rendent celle des nominations et affectations de contractuels à des postes de diplomates d’une banalité frappante.

Laboukoye

Depuis le cuisant échec du coup chaos abondamment fantasmé par le candidat aux multiples pièces d’état civil et ses thuriféraires, c’est le désenchantement et la peur qui s’installent au PNDS. Terriblement angoissés, c’est le sauve qui peut au sein des militants du parti rose, aujourd’hui plus que jamais. En tout cas, aux dires de certaines sources internes au parti, la déception est totale, à la mesure du faux espoir chanté. Car, pour beaucoup de militants du PNDS, l’avenir du parti est plus qu’incertain. C’est pourquoi, selon nos sources, des grosses pointures du PNDS, impliquées dans des malversations diverses, craignent beaucoup pour leur sort. Une situation qui pousse, aux dires de nos sources, ces responsables politiques à une terrible angoisse, avec des nuits très longues et cauchemardesques.

Du reste, pour nos sources, certains envisageraient même de quitter le pays pour avoir et gravement mis à sac les deniers publics, et mis en péril les intérêts de la nation à travers de nombreux scandales et trafics divers. Pour dire qu’aujourd’hui c’est la débandade au sein du parti de Bazoum Mohamed. Des militants détourneurs des deniers publics et autres trafiquants courent dans tous les sens, et ont du mal à trouver le sommeil depuis le 27 décembre 2020. Beaucoup de nigériens se demandent si ce n’est pas cette situation qui explique le séjour du président Issoufou et de son poulain en France. En tout cas, l’opinion publique spécule beaucoup sur ce voyage en France, depuis plus d’une semaine. En effet, pour certains observateurs politiques, ils seraient allés à Paris pour tenter de trouver une issue de sortie avec la bénédiction du président français Emmanuel Macron. Ce qui sera, selon des observateurs politiques, difficile pour eux. Car le peuple nigérien a décidé de prendre, désormais, son destin en main. Cela d’autant que, l’ère de la colonisation est, à jamais, révolue. Le peuple nigérien est un peuple souverain et plus personne ne va lui imposer des ‘’sous-préfets locaux’’ et autres valets de l’impérialisme, pompeusement, appelés dirigeants. Les Nigériens ont décidé de prendre leur responsabilité pour choisir leurs propres dirigeants. Et ce choix sera porté sur le candidat du peuple, Mahamane Ousmane, le candidat du changement et de l’espoir. Avec lui, le pays retrouvera ses lettres de noblesse, sa dignité et ses valeurs sociales. Le Niger débout, le changement s’opérera, Inch’Allah, le 21 février 2021. Pour que les Nigériens et les Nigériennes renoueront avec la joie de vivre ensemble.

Pour ainsi dire, aux âmes habitées par la peur, qu’il n’y aura pas de chasse aux sorcières. Mais l’Etat se fera le devoir de rentrer dans ses droits. Puisque tous les Nigériens sont égaux devant la loi et que les biens publics sont sacrés.

AS

Agadez a abrité, hier jeudi 28 septembre 2017, la commémoration de la 3ème journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants. Placé sous le thème : Bilan de la mise en œuvre de la loi 2015- 036 du 26 mai relative au trafic illicite des Migrants, cette cérémonie présidée par le Ministre de la justice Garde de Sceaux s'est déroulé en présence de chef de la délégation de l'Union Européenne et du représentant de la CEDEAO, du président de la haute autorité à la consolidation de la paix et plusieurs invités intervenant dans le domaine.

Une occasion pour jeter un regard rétrospectif

Président les activités entrant dans le cadre de la commémoration de cette journée Nationale dont une conférence publique organisée par l’agence Nationale de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants, dans son adresse, le Ministre de la Justice, Garde de Sceaux, Morou AMADOU a rappelé que ‘’ Le gouvernement a institué par décret N° 2015- 182 du 10 Avril 2015 une journée Nationale de mobilisation contre la traite de personnes qui est célébrée le 28 Septembre de chaque année’’. Il poursuit : ‘’La commémoration de cette journée est une occasion offerte à tous les acteurs nationaux et internationaux intervenant dans le domaine de la traite des personnes de jeter un regard rétrospectif sur les actions menés, mettre en exergue les difficultés et défis à relever et tracer les perspectives d’avenir’’. Plus loin, il ajoute : ‘’ En effet la traite de personnes et le trafic illicite des migrants sont deux phénomènes intimement liés auxquels notre pays est confronté depuis quelques années qui s’insère dans le cadre global d’une lutte si nécessaire contre la criminalité organisée. Ainsi conformément à ces engagements internationaux, le Niger a adopté la loi 2015-36 du 26 Mai 2015 relative au trafic illicite des migrants dont les objectifs pertinents sont de prévenir et combattre ce phénomène, de protéger les droits des migrants objets de trafic illicite, de promouvoir et faciliter la coopération nationale et internationale en matière de lutte contre le trafic illicite des migrants’’.

Le Gouverneur de la région d’Agadez, président du Conseil Régional de Sécurité M. Sadou SOLOKE a préside, le 25 octobre dernier, une réunion de sensibilisation de l’ensemble des responsables régionaux et départementaux des Forces de Défense et de Sécurité sur le respect des droits humains, la sécurité d’électeurs-acteurs et des bureaux de vote, en période électorale. A cette occasion, M. Sadou SOLOKE demande aux responsables des Forces de Défense et de Sécurité un bon maintien de l’ordre public, le respect des droits humains, la sécurité d’électeurs-acteurs et des bureaux de vote, en période électorale.

Organisée par le Conseil Régional de Sécurité, cette rencontre a regroupé les responsables régionaux et départementaux de la

Police nationale, la Garde nationale du Niger, la Gendarmerie nationale, des Forces Armées Nigériennes (FAN) et de la Protection Civile.

Dans son discours, le Gouverneur de la région d’Agadez, a adressé ses remerciements aux autorités de la 7ème République qui ont planifié et mis en œuvre  cette de série de formations qui ont concerné dans un premier temps les responsables régionaux des FDS de Niamey, puis les responsables départementaux des FDS à Agadez.

En effet engagé dans un processus de démocratisation de la vie sociale depuis le début des années 90 le Niger a connu une certaine stabilité sur le plan politique et institutionnel. Mais depuis l’avènement de la 7ème République, à la suite de l’adoption de la constitution du 25 novembre 2010, les institutions mises en place ont connu une stabilité remarquable durant deux mandatures successives a indiqué M.SOLOKE. «C’est ainsi que conformément aux dispositions de la constitution et de la loi électorale que de nouvelles élections vont être organisées. L’enrôlement biométrique qui constitue une phase importante du processus électoral vient de s’achever permettant à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de disposer d’une liste électorale biométrique», a souligné le gouverneur.

Les plus hautes autorités ont réaffirmé leur engagement à organiser des élections libres et transparentes, inclusives, crédibles et justes a ajouté le gouverneur de la région d’Agadez. En effet plusieurs scrutins seront organisés en décembre 2020 notamment les élections locales, régionales, législatives et présidentielles qui présentent des enjeux pour certains acteurs ainsi que du point de vue de la situation sécuritaire particulièrement dans certaines zones sensibles. C’est pourquoi il est nécessaire de renforcer les capacités des FDS sur le rôle déterminant qu’elles doivent jouer tout le long du processus dans le maintien de l’ordre public, le respect des droits humains, la sécurité des électeurs-acteurs et des bureaux de vote, en période électorale afin de garantir la paix, la tranquillité aux citoyens.

Le chef de mission au titre de la CENI, le colonel El Hadj Adamou Issoufou a lui présenté aux participants les remerciements du président de la CENI et de l’Etat-major de sécurité de cette institutions. La période électorale, a-il-déclaré, est un moment très sensible ou l’ordre et la tranquillité publique sont menacés voire troublés. Ainsi même si d’une manière générale les FDS disposent des connaissances en matière de maintien de l’ordre public, il faut renforcer leurs capacités et les former pour jouer un rôle important avant, pendant et après les scrutins, pour sécuriser les bureaux de votes. Tout au long du processus, les FDS sont directement impliquées, en particulier dans la sécurité, la logistique, le maintien de l’ordre, la prévention et la gestion des crises, a soutenu le colonel El Hadj   Adamou Issoufou.

Le président de la délégation spéciale de la commune urbaine d’Agadez M. Maman Boukary a rappelé aux responsables des FDS de la région d’Agadez le rôle important qu’ils jouent dans le processus démocratique car sans la paix il n’y a pas de démocratie et de développement. Et s’il y a la paix cela veut dire qu’il y a une partie qui assure cette stabilité et elle est assurée par les FDS.

  Abdoulaye Harouna(onep)

27 octobre 2020

Source : http://www.lesahel.org/  

Agadez Mairie. NigerRéuni le 20 Mars 2017, dans la Salle des Réunions du Conseil Régional d'Agadez, le cadre de concertation qui regroupe tous les quinze maires de la région et l'ensemble des conseillers régionaux tous bords politiques confondus, a rendu publique une déclaration résumée en deux points. Premièrement, les élus locaux ont dénoncé à l'unanimité le refus par trois sociétés minières de la place à savoir les deux filiales d'Areva, au Niger Somaïr et Cominak et la Sonichar qui refusent de mettre les communes dans certains de leurs droits. " Ces trois sociétés s'insurgent de manière désinvolte contre la seule taxe qui revient entièrement aux populations subissant les effets néfastes et directs des activités industrielles. Il s'agit de la taxe professionnelle", a sou- ligné Issouf AG Maha qui a lu la déclaration.
Sur ce même registre, les élus réunis à Agadez, ont déploré : " que des sociétés qui se disent respectables et respectueuses des lois de la République se versent dans l'incivisme fiscal pour une taxe dont s'acquitte même la petite vendeuse de galette et ce malgré les injonctions des services des impôts".

Rhissa FELTOU Commune AgadezLe conseil municipal d’Agadez se porte bien, les services fonctionnent bien, déclare le maire Feltou, en réponse à un bloc d’élus qui avait adressé une lettre demandant la convocation d’une session extraordinaire. Il vous souviendra que dans notre numéro 36, paru le Mercredi 17 Mai 2017, nous parlions d’une bisbille à Tchirozerine où un bloc de dix sept conseillers de la commune urbaine d’Agadez,   avait adressé une lettre au maire, le 15 Fevrier dernier, pour demander la convocation d’une session extraordinaire et débattre de trois points essentiels qui sont l’utilisation du mercure dans le traitement de l’or, la spéculation des parcelles et la mal gouvernance au sein de la commune .

Deux mois après le silence du maire, neuf conseillers du même bloc ont cette fois-ci écrit à l’autorité de tutelle qui est le préfet de Tchirozerine, pour lui demander de rappeler le maire à l’ordre conformément à l’article 173 du code général des collectivités territoriales.

Face à toutes ces agitations, le premier responsable de la commune, président du conseil municipal d’Agadez, le maire Rhissa FELTOU a tenu à éclaircir ses concitoyens sur ceux qui se passent réellement au niveau du conseil.

Débutées le Lundi 02 Octobre 2017, les assises de la première session ordinaire du conseil régional d’Agadez au titre de l’année 2017 ont pris fin ce jeudi 05 Octobre dans l’après-midi, la cérémonie de clôture présider par le président de ladite institution s’est dérouler en présence de la SGA de la région, du maire de la commune urbaine d’Agadez, du représentant du sultan, des élus, partenaires techniques et financiers et plusieurs invités. L’ambassadeur de l’union Européenne en visite de travail à Agadez a également honoré de sa présence la fin des travaux de cette session riche en débats sur quatre points dont celui de la migration qui intéresse l’union Européenne et d’autres partenaires de l’Etat.

Des débats sur la vie socioéconomique de la région.

Prenant la parole en cette circonstance, la SGA de la région a salué la sérénité et la détermination qui ont caractérisé le déroulement des travaux de cette session ordinaire. Hadjia Alzouma Mahaman DELE souligne que ‘’ Au cours de cette session, les délibérations, recommandations et résolution auxquelles vous êtes parvenues témoignent de la qualité et de la hauteur de vos débats sur la vie socioéconomique de la région d’Agadez’’ dit-elle à l’endroit des conseillers régionaux avant de poursuivre et se réjouir de la création d’un cadre de concertation sur la formation professionnel et technique dans la région d’Agadez, et de préciser ‘’ Ce cadre permettra, sans nul doute a la région d’améliorer de façon significative l’enseignement professionnel et technique au niveau régional’’ conclut la secrétaire général adjoint de la région d’Agadez.

Procédant à la clôture des assises de cette première session ordinaire, le président du conseil régional d’Agadez M. Mohamed ANAKO précise qu’‘’ Au cours de cette session, nous avons assisté à des débats très enrichissants et extrêmement pertinents pour la région et partant pour tout le pays’’ dit-il avant de poursuivre et de souligner ‘’ Vous avez aussi pris acte de la création au sein de l’exécutif du conseil d’un observatoire régional de la migration, qui a pour mission d’appuyer ce dernier dans l’analyse continue de l’évolution du phénomène migratoire, dans l’identification et la priorisation des mesures d’atténuation des conséquences néfastes de la migration ainsi que dans le processus de  recherche de financement des actions de  développement et de leur mise en œuvre’’.

Poursuivant le président du conseil régional d’Agadez souligne ‘’ Lors des travaux de cette session ordinaire, de réelles inquiétudes ont été suscitées par les débats et échanges relatifs à l’insécurité, aux voix de communications, à l’éducation, à la santé, à l’environnement et à la migration entre autre’’ dit-il et d’ajouter ‘’ C’est pourquoi nous lançons un appel solennel et pressant aux plus hautes autorités de la 7eme République et aux partenaires techniques et financiers afin de prendre les dispositions utiles pour répondre avec promptitudes aux préoccupations de nos vaillantes populations, exprimées ici à travers les recommandations des élus locaux lors de cette session’’ conclut M. Mohamed ANAKO président du conseil régional d’Agadez. 

Agadez a abrité, dans l’après-midi du Mardi 22 Août 2017, le lancement officiel des activités de l’antenne régional de la Commission Nationale des Droits Humains, la cérémonie s’est déroulée en présence des autorités régionale, du sultan de l’Aïr, du directeur central à la CNDH, des responsables des forces de défenses et de sécurité, des acteurs de la société civile et de nombreux invités. Le choix des antennes régionales a été porté sur trois régions, à savoir Tillabéri, Diffa et Agadez.

Des résultats importants

S’adressant à l’assistance en cette occasion, le Gouverneur de la région d’Agadez a salué l’importance du rôle que joue la commission nationale des droits humains à travers des visites sur le terrain. Selon Sadou SOLOKE, les visites menées par les membres de la CNDH, au niveau de plusieurs établissements scolaires, centres de santé, entreprises et les centres de détentions, notamment les maisons d’arrêts, les commissariats de police et brigade de gendarmerie ont permis de vérifier l’effectivité des droits humains. Ses résultats tangibles et importants ont conduit l’alliance globale des institutions nationales de droits de l’homme des Nations Unies a accrédité la CNDH du Niger au statut A perdu en 2010. Ce rang attribué à la CNDH signifie qu’elle est conforme aux principes de PARIS, c'est-à-dire qu’elle est une institution pluraliste, indépendante et démocratique. Et le gouverneur de la région d’Agadez de préciser. De ce fait, elle a droit à la parole au niveau de la tribune des Nations unies pour exprimer son point de vue alternatif au rapport présenter par notre pays devant l’instance suprême de droits de l’homme.

La 3ème session budgétaire du Conseil régional d’Agadez a débuté ses travaux, le lundi dernier. Le projet de budget 2023 soumis à l’appréciation des conseillers régionaux s’équilibre en recettes et en dépenses à plus de 2.324.427.106 FCFA (budget ordinaire de fonctionnement et budget extraordinaire et d’investissement). L’adoption du budget 2023 permettra à la région de mettre en œuvre, sans difficulté, les différentes actions de développement inscrites dans le plan d’investissements annuel 2023 qui est lui-même extrait du plan d’investissement pluriannuel du PDR 2022-2026.

Dans ce cadre les conseillers sont appelés à s’inspirer d’une part par l’engagement politique du président de la République SE Mohamed Bazoum qui a placé l’éducation au même titre que la sécurité au cœur de ses préoccupations et d’autre part par le développement des secteurs économiques de la région dans un programme intégré tenant compte des aspirations profondes des populations ainsi que des ambitions du Conseil régional dans son plan de d’investissement annuel (PIA) 2023.

Selon le président du Conseil régional d’Agadez, M. Mohamed Anako, l’un des mérites de cette session du conseil régional est de croiser l’engagement politique du gouvernement avec la volonté du Conseil régional de promouvoir un développement harmonisé et équilibré. L’économie de la région étant basée principalement sur l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et le tourisme qui occupe l’écrasante majorité de la population est durement éprouvée par les effets conjugués du dérèglement climatique et des défis sécuritaires et migratoires.

Le président du conseil régional a rappelé que les collectivités territoriales de la région d’Agadez accusent d’importants arriérés de redevances minières qui ont affaibli leurs capacités de financement des investissements des secteurs socioéconomiques.

Au cours de l’exercice précédent, le conseil régional a, selon M. Mohamed Anako, réactualisé son Plan de développement régional 2022-2023. Il a aussi organisé des fora de sensibilisation et de cohésion communautaires, doté des CSI de certains villages des communes de In’gall, d’Aderbissanat  et de Timia en ambulance avec l’appui du PNUD. Le conseil a également fait le plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour la mise en œuvre de nouveaux projets de développement, la mise en chantier des projets de construction d’infrastructures socioéconomiques de base  au profit du CEG de In’gall et d’Abalama, des stations de pompage pastorales, de salles de classes équipées, des Centres éducatifs et culturels, des pistes rurales, une centrale hybride solaire, des ouvrages de mobilisation des eaux de surface et de protection des berges etc.

Cette session du conseil régional intervient pour satisfaire les dispositions légales en ce qui concerne la tenue régulière des sessions gage d’un bon fonctionnement de toute collectivité territoriale. Elle répond au souci du conseil régional de se conformer aux textes en vigueur, concernant la réussite et la crédibilité du processus de décentralisation à travers l’approfondissement et l’enracinement de la démocratie, la responsabilisation des communautés de base dans la gestion de leur développement ainsi que la promotion d’une gouvernance locale de qualité et la délivrance des services de proximité aux populations.

Abdoulaye Harouna,ONEP Agadez

Source : http://www.lesahel.org

Le Gouverneur de la Région d’Agadez le Général de Brigade Ibrah Boulama a rencontré hier, mercredi 23 Août 2023, à la place d’arme de la Zone de défense n°2 d’Agadez, toutes les Forces de Défense et de Sécurité de la Région. Une rencontre dont le but est d’échanger avec elles sur les questions sécuritaires au titre de la région. Ce rassemblement appelé « Rapport général » en jargon militaire s’est tenu en présence des responsables des différents corps. Le Général de Brigade a saisi cette opportunité pour visiter plusieurs services au niveau de la Zone de défense et à la légion de la Gendarmerie Nationale d’Agadez pour s’enquérir du fonctionnement des différents services et des conditions de travail des agents.

A son arrivée sur les lieux, le Gouverneur de la Région a été accueilli par le Commandant de la Zone de défense n°2, le Colonel Major Abdoulaye Garba Ango et avant de recevoir les honneurs militaires de tous les corps présents.

S’adressant aux officiers, sous-officiers, militaires du rang, aviateurs, gendarmes, gardes nationaux et les autres agents des forces de défense et de sécurité, le Général de Brigade Ibrah Boulama leur a tout d’abord, transmis les salutations fraternelles et chaleureuses et les encouragements du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, celles du Premier ministre de la Transition M. Lamine Zeine Ali Mahaman, ainsi que celles de l’ensemble des membres du gouvernement et ceux du CNSP pour l’accomplissement, au quotidien, de leur noble et exaltante mission de défense de la Patrie.

Cette première rencontre, se tient après la tenue de la première réunion du Conseil Régional de Sécurité (CRS), le mercredi 16 Août dernier, réunion qui a permis d’évaluer la situation sécuritaire de la région d’Agadez. « Cette rencontre constitue donc pour moi une prise de contact avec l’ensemble des composantes des Forces de Défense et de Sécurité d’Agadez (…). Je voudrais vous encourager pour le maintien de la sécurité et de la stabilité de cette grande région septentrionale face aux différentes menaces des groupes armés terroristes, des groupes criminels organisés qui s’adonnent aux trafics de drogues et d’armes et face au banditisme résiduel qui sévit sur les principaux axes notamment Agadez-Abalak, Agadez-Arlit, Agadez-Amazegueur, et Agadez-Dabaga entre autres », a dit a indiqué le Général Ibrah Boulama.

Le gouverneur recevant le salut militaire du commandant de la zone de défense N° 2

Le Gouverneur a, par la même occasion, demandé à toutes les forces, de poursuivre sans relâche et de redoubler d’efforts pour sécuriser les populations et leurs biens sur toute l’étendue de la région, d’Aderbissinat à Bilma et d’Assamaka à Madama, tout en renouvelant ses propres félicitations, pour la baisse drastique du banditisme et de la criminalité dans les villes, grâce aux nombreuses patrouilles qu’effectuent toutes les forces, principalement dans les localités d’Agadez et d’Arlit. Le Gouverneur de la Région devait aussi et surtout leur demander, de renforcer les relations de confiance entre les FDS et les populations locales qui constituent les yeux et les oreilles de la force publique. « Cette population qui est également un acteur majeur de la sécurité », a-t-il précisé, tout en insistant sur l’importance et la nécessité pour notre pays de cette synergie entre les FDS et la population, face aux périls graves que certains va-t’en guerre veulent imposer à notre chère patrie le Niger.

Le Gouverneur d’Agadez a, par ailleurs, demandé à toutes les forces, de renforcer aussi la vigilance face aux velléités d’appels à des mouvements insurrectionnels, propagées à travers les réseaux sociaux par certains égarés. « Que tous ceux qui véhiculent des messages attentatoires à l’unité nationale et à la cohésion sociale sachent qu’ils subiront la rigueur de la Loi. Je voudrais saluer à cet égard l’initiative prise par les anciens ex- combattants de la région d’Agadez de se fédérer au sein du comité de Vigilance pour la sauvegarde de la Patrie (CVSP), une structure amenée à collaborer avec les FDS et qui constitue également un gage de paix et de stabilité pour notre vaste région », a-t-il précisé.

Le Général de Brigade Ibrah Boulama a invité également toutes les forces, de renforcer la cohésion entre eux et de rester toujours unies face à l’adversité. « La fraternité d’armes doit être cultivée et entretenue dans tous les corps et à tous les échelons du personnel qu’il soit officier, sous-officier ou hommes du rang », a martelé le Gouverneur de la Région. Il a saisi l’opportunité pour annoncer des visites très prochaines dans les différentes entités respectives.

Ces visites ont effectivement, débuté le même jour, peu après la rencontre, avec les services de la Zone de défense n°2 et à la Légion de la gendarmerie. A travers une visite guidé, les responsables de ces deux structures à savoir le Commandant de la Zone le Colonel Major Abdoulaye Garba Ango et le Commandant de la Légion le lieutenant-Colonel Moussa Harouna, ont présenté au gouverneur les conditions de travail des agents. Il a également échangé avec certains responsables de services.

Ali Maman ONEP/Agadez

Source : https://www.lesahel.org

Incendie Marche Dosso 2017Le mardi dernier, plusieurs boutiques sises au marché dit de l'est à Agadez ont été ravagées par les flammes. A l'origine de l'incendie, un feu parti d'un dépôt de carburant frauduleux. Mais grâce à la promptitude des éléments des sapeurs-pompiers et le concours des voisins le feu a pu être maîtrisé. Les autorités communales alertées ont été sur place pour constater les dégâts. On parle d'un homme grièvement brûlé et des biens considérables perdus.

Agadez a abrité ce Samedi 07 Octobre 2017 l’assemblée générale constitutive du nouveau bureau SYNCOTAXI Agadez, une grande première qui va permettre au bureau Nationale de renforcer sa présence à l’intérieur du pays et aux autorités régionale et communale d’Agadez d’avoir un interlocuteur reconnu par tous  pour mieux géré les conducteurs des taxis motos-tricycles ou « ADEDETA SAHOU ». Cette assemblée constitutive s’est dérouler en présence d’une mission de BEN SYNCOTAXI, des représentants de la CGT, du 2eme vice maire de la commune d’Agade, des responsables des transports et des nombreux jeunes qui exercent dans le secteur des taxis-motos à Agadez.

Une mise en place après un bras de fer

La mise en place de cette section du SYNCOTAXI Agadez intervient  après le bras de fer qui a opposé les conducteurs des taxis-motos tricycles au parquet d’Agadez le mois d’Aout dernier et qui a abouti à l’arrestation de plusieurs jeunes. C’est dans le souci de mieux organiser ce secteur que le BEN SYNCOTAXI a décidé d’organiser cette première assemblée générale des conducteurs des taxis-motos tricycles d’Agadez pour mettre en place  un bureau qui va mieux défendre les droits de ces derniers.  M. Gamatié MAHAMADOU SG du Syndicat National des taxis nous confie ‘’ Comme vous le savez les mois passés il y’a eu beaucoup de problèmes au niveau d’Agadez par rapport à ces taxis motos-tricycles, il y’a eu même l’arrestation d’une trentaine des camardes, dès que nous avons eu l’information à distance nous avons travaillé a les faires libérer’’ dit-il avant de poursuivre ‘’ Dieu merci, tous les camarades sont libres, après tout constat fait nous avons jugés utile de venir à Agadez pour rassembler les camarades, les former, les sensibiliser, les organiser et créer un cadre formel de lutte qui est la section SYNCOTAXI d’Agadez’’.

Une session de formation sur le thème ‘’La responsabilité du Maître d’Ouvrage (Autorité contractante) dans la gestion des marchés publics’’ au profit des acteurs de la commande publique s’est tenue du 4 au 5 août 2022 à Agadez. D’une importance indéniable pour le renforcement des efforts du gouvernement en faveur de la promotion de la bonne gouvernance économique, cette formation a regroupé des directeurs régionaux et représentants des établissements publics à caractère administratif «EPA» de la région d’Agadez.

A l’ouverture des travaux de cette session de formation, le Gouverneur de la région, M. Magagi Maman Dada, a déclaré que la rencontre d’Agadez s’inscrit dans un plan global de renforcement des capacités des cadres de l’Administration afin de mieux les outiller dans la mise en œuvre des orientations du gouvernement. En  effet, les plus hautes autorités du pays accordent du prix à l’efficacité du système, a-t-il précisé. Il est dès lors de la responsabilité des autorités contractantes d’y veiller à quelque niveau que ce soit du système de passation des marchés publics afin d’assurer une meilleure gestion des deniers publics et un bon fonctionnement des services publics a-t-il  ajouté.

Le Gouverneur d’Agadez a aussi indiqué que le renforcement régulier des capacités des acteurs intervenants dans la chaine de passation et de contrôle des marchés publics est nécessaire pour assurer une exécution qualitative de la dépense publique. En d’autres termes, un système de passation des marchés publics bien géré contribue à l’amélioration du bien-être des populations. ‘’Pour préserver notre système, l’autorité contractante doit veiller à l’application rigoureuse des règles en matière de gestion des marchés publics. Il y va de la qualité de la dépense. Mieux l’efficacité du système repose sur les compétences professionnelles des acteurs en charge des marchés publics’’, a précisé M. Magagi Maman Dada.

A cet égard le gouverneur de la région d’Agadez a demandé  l’application stricte des textes à l’ensemble des participants à l’atelier d’Agadez en vue d’une grande appropriation de leur responsabilité dans la bonne marche de la gestion des marchés publics conformément aux textes réglementaires.

Le Gouverneur de la région d’Agadez a rappelé que les procédures par lesquelles les marchés publics sont conclus, approuvés et exécutés sont strictement encadrés par la loi et l’importance des marchés publics pour l’économie de notre pays n’est plus à démonter car l’ensemble des dépenses d’investissements sont réalisées à travers la commande publique. Il est donc indispensable que les acteurs qui interviennent dans la chaine maitrisent suffisamment les procédures de passation des marchés publics pour participer efficacement au bien-être des populations nigériennes.

Enfin le gouverneur a exprimé ses sincères remerciements à l’endroit de l’(ARMP) pour les efforts considérables qu’elle ne cesse  de déployer afin de rendre  notre système de gestion des marchés publics performants.

Auparavant, le représentant de l’ARMP M. Madou Assoumana a indiqué que, son service compte apporter sa contribution au développement des capacités des responsables techniques sur «l’importance et le rôle que jouent les marchés publics dans le cadre global de la gestion de finances publiques ». Chacun doit engager sa responsabilité dans la passation, le suivi, et l’exécution des marchés publics.

L’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a pour mission entre autres, d’assurer la formation des acteurs de la commande publique et c’est  dans ce cadre qu’intervient la Formation des  directeurs régionaux  et représentants des «EPA» de la région d’Agadez.

Abdoulaye Harouna(onep)

Une rencontre de haut niveau s'est tenue hier dimanche 29 Octobre 2017 dans la salle de réunion du gouvernorat d'Agadez entre les membres du conseil régional de sécurité à leur tête le Gouverneur et les chefs de quartiers et chefs des villages rattachés à la ville d'Agadez. Trois points d'actualités sont inscrits à l'ordre du jour de cette réunion. Il s’agit de la question de la sécurité, celle de la migration et l'observation des lois et règlements sur le territoire de la ville d’Agadez.

Une rencontre demandée et obtenue

Le conseil régional de sécurité présidé par le Gouverneur de la région d’Agadez a demandé à rencontrer l’ensemble de la chefferie traditionnelle de la ville d’Agadez et de ses environs. Au sortir de cette rencontre le gouverneur de la région Sadou SOLOKE confie au journal « La Nation » : ‘’ Cette rencontre que nous avons demandé et obtenue, porte sur trois grands points d’actualités sur la ville d’Agadez qui sont les questions de sécurité, les questions de migrations, et l’observation des lois et règlements. Sur l’ensemble de ces points, nous avons échangé avec les chefs traditionnelles qui sont des parties prenantes importantes de la réussite sur les questions de sécurité, du combat contre la migration irrégulière, la réussite et de la sensibilisation à l’endroit des populations quant à l’observation des lois et règlements. Sur l’ensemble de ces questions, nous nous sommes entendus, et les chefs traditionnels à la fin ont pris un engagement de travailler avec l’administration. De son côté l’administration prend l’engagement de les associer au maximum au mieux de l’intérêt général. Donc comme vous le constatez, c’est une grande rencontre dans laquelle les gens se sont exprimés librement et elle nous a été très utile d’entendre les chefs traditionnels sur leurs attentes à l’endroit des services publiques que nous gérons. Nous avons appris beaucoup de choses. Nous allons nous efforcer de corriger les lacunes qu’on nous a reprochées. Nous allons nous efforcer d’appliquer le consensus sur lequel nous sommes parvenus, et nous pensons que, si Dieu le veut nous allons apporter de l’amélioration dans la sécurisation de la ville d’Agadez’’.

L’Association des Jeunes Patriotes pour la Défense de la Nation Nigérienne (AJPDNN) a rendu publique une déclaration de soutien aux nouvelles autorités nigériennes. Les membres de l’AJPDNN ont condamné la série de sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA à l’encontre du Niger et de son peuple. Dans cette même déclaration, l’Association des Jeunes Patriotes pour la Défense de la Nation Nigérienne et ses membres mettent en garde la CEDEAO et toutes autres organisations ou tout autre pays qui tentent d’agresser le Niger à travers une intervention militaire.

Les membres de cette organisation apportent leur total soutien au CNSP dans leurs actions. Dans cette perspective, les membres de l’AJPDNN se sont dit guidés par le seul et unique souci du maintien de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale entre les Nigériens. Ainsi, dans cet élan patriotique, ils rassurent le CNSP de leur  solidarité et disponibilité pour l’accompagner à travers des campagnes de sensibilisation des populations sur toute l’étendue du territoire de la région d’Agadez.

Les membres de l’AJPDNN ont vigoureusement condamné les sanctions infligées au Niger et son peuple par la CEDEAO et l’UEMOA « qui sont motivées par le seul désir de servir les intérêts occidentaux et ceux de leurs valets locaux », selon la déclaration. Les membres de l’AJPDNN ont condamné les menaces d’une intervention militaire au Niger avant d’exprimer leur détermination à prendre les armes, s’il le faut, pour se joindre aux FDS afin de contrecarrer cette action et défendre le Niger et son peuple au prix de leur sang. L’AJPDNN a attiré l’attention des compatriotes sur la nécessité de rester unis comme un seul homme pour barrer la route aux vampires impérialistes dont le but se résume à exploiter nos ressources naturelles. Les membres de l’association ont appelé le CNSP à tout mettre en œuvre pour préserver la paix, la sécurité et l’unité nationale ainsi que la promotion de la bonne gouvernance.

Après cette déclaration, les membres de l’Association des Jeunes Patriotes pour la Défense de la Nation Nigérienne ont organisé un long cortège véhiculé pour une tournée dans la ville d’Agadez. Spontanément, ils ont été rejoints par plusieurs dizaines des jeunes motocyclistes.

Ali Maman ONEP/Agadez

Source : https://www.lesahel.org