Politique
Il n’y a pas de doute et ceux qui continuent à s’interroger sur le fait sont certainement dans une situation de déni de la vérité. Issoufou Mahamadou n’est pas qu’un ancien président, il est, à tous points de vue, un faux-vrai. L’appeler ancien président ne répond qu’à une pure considération de forme fondée sur le statut légal. Dans réalité, il est bien plus qu’un ancien président et tout le monde le constate aisément. Progressivement, il sort du bois dans lequel il s’est confiné, sans doute volontairement, depuis le 2 avril 2021, laissant le temps à Bazoum Mohamed de se prendre au sérieux dans son rôle et à ceux qui voudraient bien le croire, d’accorder foi à cette histoire d’alternance au pouvoir. Une alternance, assurément, qui s’avère, à mesure que l’on avance, virtuelle. Tout ce beau monde est désormais désillusionné. Bazoum Mohamed a dû comprendre la sévérité et le goût amer de cette drôle d’alternance dans laquelle il a accepté de marcher. Il découvre, non sans amertume, qu’il ne serait plus aussi puissant que lorsqu’il était ministre d’Etat et qu’à la station où il a été propulsé, son pouvoir et ses marges de manoeuvre seraient considérablement réduits. Il constate, enfin, que le pouvoir n’est pas forcément dans la forme, mais plutôt dans le fond. Quant à ceux qui ont cru en l’alternance au sommet du pouvoir, quels que soient par ailleurs leur camp politique et leurs idéologies, ils en sont pour leur compte. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils savent, d’expérience, que, si le bonnet a changé de tête, la tête, elle, n’a pas changé d’épaules.
Depuis 10 mois qu’il est investi président de la République, après un parcours électoral des plus controversés, Bazoum Mohamed ne cesse de perdre du terrain devant Issoufou Mahamadou qui donne l’impression, à traves maints actes, de prouver qu’il reprend petit à petit le symbole de la course de relais dans laquelle l’actuel chef de l’Etat a tout l’air d’avoir été le lièvre. À l’extérieur, Issoufou Mahamadou est partout, dans les sphères diplomatiques réservées au président de la République, se livrant à un jeu des plus troubles. Il était à Accra (Ghana), lors du sommet des Chefs d’Etat de la Cedeao et l’alibi est tout trouvé : il a été invité en tant qu’ancien chef d’Etat.
Il était aussi à …(Ecosse), lors de la conférence sur les changements climatiques. Là, on apprend qu’il a été personnellement invité par le prince Charles. S’il n’a pu faire le déplacement, il s’est toutefois adressé à la conférence par visioconférence.
À Paris (France), à l’occasion de…, il s’est fait accueillir à l’Elysée dans les mêmes formes protocolaires que Bazoum Mohamed, le président officiel du Niger.
Récemment, à Addis-Abeba (Ethiopie), au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, Issoufou Mahamadou s’est invité à cette messe des chefs d’Etat. La justification ? Il y était en tant que «champion de la Zlecaf»
À Alger (Algérie) où il a carrément assumé une mission diplomatique, au nom de l’Etat nigérien et peut-être par procuration pour le compte d’un autre Etat, Issoufou Mahamadou a été reçu avec les honneurs dus à un chef d’Etat en fonction. Sa visite à Alger est d’autant plus révélatrice de ce qu’il est réellement dans l’architecture institutionnelle de l’Etat nigérien que sa langue a quelque peu trébuché. L’ivresse de l’accueil et des honneurs réservés habituellement aux chefs d’Etat a failli lui faire perdre de vue qu’il n’est, officiellement, que le porteur d’un message. De qui ? Toute la question est là.
Celui de Bazoum Mohamed qui l’aurait dépêché auprès des autorités algériennes ? C’est peu sûr. Dans la déclaration de presse, Issoufou Mahamadou a été peu loquace sur ce dont le Président Bazoum l’a chargé. En dehors d’une laconique mention à Bazoum Mohamed, il a parlé en son nom personnel. « J’au eu avec le président…, nous avons échangé sur… », bref, l’ancien président n’est pas, dans la réalité, aussi ancien qu’on le croit. Beaucoup de choses ont été dites et écrites à ce sujet, mais la réponse saute à l’oeil à partir de cette mission qu’il a effectuée à Alger.
Bazoum Mohamed souffre certainement de cette dualité qu’on lui impose. Une dualité qu’il a peut-être acceptée en toute conscience mais qu’il a de plus en plus du mal à supporter, tant l’exercice du pouvoir permet de prendre la mesure de certaines situations. Issoufou Mahamadou, selon toute vraisemblance, n’a pas encore dit son dernier mot et on a bien vu des situations dans lesquelles l’ancien est redevenu le nouveau. Pour ceux qui pourraient s’interroger sur de tels cas, celui de Vladimir Poutine, le chef de l’État russe, est là.
BONKANO
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Si Bazoum se retrouve parfaitement dans ce qui s’est passé avec le transfèrement d’Ibou Karadjé à Koutoukalé, au ministère de l’Éducation ou encore dans ce discours outrancier de Hassoumi Massoudou sur la radio française, il faut se rendre à l’évidence que pour régler quelque chose dans ce pays, il faut plutôt taper à la porte d’Issoufou. Il saura instruire Bazoum pour faire prendre les dispositions nécessaires
Les chefs d’Etat africains sont inconséquents. C’est le moins qu’on puisse dire, au regard de ces décisions alambiquées qu’ils prennent lorsque, par leurs conduites tout autant inconséquentes, des militaires redressent les torts faits aux peuples. Hier comme aujourd’hui, ils se sont permis de piétiner les droits de leurs peuples, d’emprisonner, de persécuter, voire de massacrer des citoyens dont l’unique tort est de défendre leurs droits, d’exercer des libertés dévolues par droit constitutionnel. Partout où les dirigeants s’empressent de jouer aux faux républicains en excellant dans la défense de principes qu’ils n’ont jamais respectés, comme c’était le cas à propos de l’affaire guinéenne avec Hassoumi Massoudou, il ne faut pas s’y tromper, ils défendent leur propre gombo. Mais encore faut-il, dans le cas du ministre des Affaires étrangères nigérien, savoir le gombo duquel des deux patrons du Niger défend Hassoumi dans cette sortie au vitriol contre les autorités de pays amis et frères. En parlant de la façon dont il l’a fait, Hassoumi Massoudou, il faut l’admettre, incarne beaucoup plus la veine d’un certain Issoufou Mahamadou que Bazoum Mohamed, le président actuel, décidément plus virtuel que réel. Hassoumi Massoudou n’a pas parlé au hasard et ce n’est certainement pas pour défendre les principes démocratiques auxquels il ne croit pas. Il n’est ni porte-parole de la Cedeao, ni le ministre-président du conseil des ministres de la Cedeao. Au nom de qui s’est-il répandu ainsi sur les antennes de la radio française ?
Le propos de Hassoumi Massoudou n’est pas que la résurrection de la politique va-t-en-guerre et du zèle inconsidéré d’un certain Issoufou Mahamadou, incontestablement plus réel que virtuel. Il est aussi, par le choix du canal d’information, l’incarnation d’une sujétion dont le Niger a payé et continue de payer le prix fort tandis que la classe dirigeante maîtresse de ce choix vénal s’enrichit de façon insouciante. En un mot, le propos de Hassoumi est un appel du pied au directeur de conscience. À quelle fin ? Tout va se savoir. Pour le moment, il est en train d’enfumer, certain que, dans ce pouvoir bicéphale, c’est lui qui tient le bon bout. Le Président Bazoum a beau comprendre le fond de ce discours surréaliste ; il a beau être irrité, il ne peut rien contre un Hassoumi Massoudou. C’est l’autre qui peut sévir contre lui et ça lui convient parfaitement, cette chienlit diplomatique.
La visite du Président Bazoum à Tillabéry n’est pas peut-être étrangère à ce propos qui s’apparente à la réponse du berger à la bergère. Le choix du site et des conditions dans lesquelles le chef de l’Etat a fait son point de presse est une autre gifle sur les joues tendres d’Issoufou Mahamadou. Un démenti de la suffisance et du décalage démentiel avec le peuple relevé chez l’ancien président. Si Bazoum Mohamed sait qu’il est incapable de sévir contre les apparatchiks du parti, il sait toutefois qu’il lui est possible de détruire à petit feu sans s’exposer. Il s’essaie alors à des petits trucs pleins de subtilité mais bourrés de sens sur ce qu’il est et sur ce qu’il veut être.
Hassoumi Massoudou sait plus que nous n’en savons sur les réalités du pouvoir actuel. Sinon, il ne se permettra pas ces écarts de langage qu’en diplomatie, même un verre de trop ne doit justifier. Les Nigériens risquent fort, tout ministre des Affaires étrangères qu’il est, parler et agir en tant que ministre de l’Intérieur. Si, dans ce propos sur le Mali et la Guinée, il fait corps avec le Président Bazoum, ça confirme bien l’avis de ceux qui soutiennent que c’est toujours Issoufou Mahamadou qui dirige par procuration. Et une procuration, on peut la retirer si, par aventure, on se constate que le mandataire s’écarte de la voie tracée. Ah, ce Bazoum tou- de même ! S’il séduit par son style, il fait finalement pitié d’être là sans être là. Le transfèrement d’Ibou Karadjé à Koutoukalé s’est fait, sans que les commanditaires, nichés dans les bauges du pouvoir actuel, aient été inquiétés. N’est-ce pas l’impunité qui continue pour les membres du pouvoir ? Au ministère de l’Education, sans la moindre concertation avec les partis alliés, deux directeurs régionaux de l’Education (à Dosso et à Agadez), militants du Mpr Jamhuriya et du Pcr Ingantchi, ont été remplacés par deux militants du Pnds. N’est-ce pas l’expression d’un pouvoir qui entend exprimer et assumer sa nature ? En tout cas, au regard des rapports qui lient les deux leaders de partis alliés concernés, le Mpr et le Cpr, il est presque certain que ce qui s’est passé au ministère de l’Education est la manifestation d’un bras de fer entre l’aille d’Issoufou Mahamadou et celle de Bazoum Mohamed. C’est probable.
Bazoum Mohamed est-il un président réel ou virtuel ? Gouverne-t-il par procuration pour Issoufou Mahamadou qui lui a conféré le seul pouvoir de représentation publique ? L’ancien président lui fait-il une guerre larvée, histoire de lui chercher noise ? Chercherait-il à noircir le tableau de Bazoum Mohamed dont il serait jaloux des premiers pas ? Telles sont les questions auxquelles, rapidement, les Nigériens doivent trouver des réponses afin que nul ne dise qu’il a été abusé.
Si Bazoum se retrouve parfaitement dans ce qui s’est passé avec le transfèrement d’Ibou Karadjé à Koutoukalé, au ministère de l’Éducation ou encore dans ce discours outrancier de Hassoumi Massoudou sur la radio française, il faut se rendre à l’évidence que pour régler quelque chose dans ce pays, il faut plutôt taper à la porte d’Issoufou. Il saura instruire Bazoum pour faire prendre les dispositions nécessaires. C’est peut-être la triste réalité et il vaut mieux, pour une saine compréhension de la gouvernance qui a cours actuellement, savoir à qui on a affaire.
Bonkano
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La France! La France! La France! Partout, dans les salons feutrés de Niamey comme dans les fadas des jeunes ou encore dans les taxis ou ailleurs, on ne parle plus que de la France. Dans cette tragédie des populations nigériennes du nord Tillabéry, c’est la France qui est pointée du doigt. C’est la France, entend-on dire ici et là, qui cherche à annexer cette partie du nord Tillabéry ainsi qu’une partie du nord Tahoua pour en faire une partie du nouvel Etat de l’Azawad qu’elle aurait entrepris de créer au forceps. Déjà, l’occupation prolongée du nord Mali qu’occupent terroristes et séparatistes maliens, est le fait de la France. C’est elle qui empêche à l’Etat malien d’exercer son plein contrôle sur l’intégralité de son territoire national, tout en laissant libre cours aux séparatistes maliens de proclamer et de poser les jalons du nouvel Etat de l’Azawad auquel ils aspirent. C’est elle qui a gardé son armée sur le territoire malien, contre la volonté du peuple malien, en exerçant une sorte de chantage sur les autorités maliennes. Le franc CFA et bien d’autres conventions colonialistes lui servent de moyens de pression pour obtenir par la force ce qu’elle ne peut pas obtenir, comme les autres pays occidentaux, dans le respect mutuel et la coopération exemplaires.
Si ce n’est pas la France qui commandite ces actes de terrorisme, l’opinion nationale nigérienne est toutefois acquise au fait que la présence de l’armée française ne sert, pratiquement, à rien au Niger.
Malgré ses moyens colossaux et sophistiqués, elle n’aide pas à l’extermination des bandes terroristes. En toute honnêteté, on ne peut s’empêcher de douter de la position française dans ce qui arrive au Niger. La sentence est, donc, connue pour les Nigériens: ce qui leur arrive est le fait de la France. D’une manière ou d’une autre.
La persistance et la propagation de l’insécurité dans le nord Tillabéry est perçue comme un corolaire de ce qui est imposé au Mali depuis près d’une décennie. Et plus la France persiste dans cette voie, plus elle suscite et développe le sentiment anti-français. Partout d’ailleurs, en Afrique, la France est en très mauvaise posture. Sa puissance et ses capacités de coercition vis à vis des gouvernants africains ne lui permettent pas, malheureusement, de voir l’évolution inéluctable à laquelle elle sera confrontée dans quelques années. Son bras de fer avec l’Italie, qui a remporté la manche en se mettant à révéler à la face du monde ce qu’est la France et ce qu’elle devrait être sans cette exploitation colonialiste de nos pays est une alerte chaude qui ne restera pas sans suite. La France va nécessairement succomber aux critiques acerbes contre sa politique inique en Afrique. Si elle ne change pas de fusil d’épaule, elle va comprendre, certainement tard, qu’on ne scie pas la branche sur laquelle l’on est assis. De l’intérieur de la France, comme ailleurs dans les instances internationales, des voix s’élèvent pour dénoncer cette politique et cette sordide amitié de la France. Et de plus en plus, d’autres pays lui sont préférables.
L’amitié française, chantée par les autorités françaises lorsqu’elles se déplacent en Afrique, sa solidarité d’avec nos pays, son engagement à rester à leurs côtés, dans les bons et les mauvais moments, son indéfectible engagement à défendre les droits humains et la démocratie, sont en réalité de vains mots qui ne servent qu’à couvrir les véritables desseins de la France chez nous. Il faut dire les choses telles qu’elles sont. C’est cette propension de la France à ramer à contre-courtant de l’Histoire qui la ruine et la dégrade. C’est cet aveuglement à rester en 2021 la même France de 1840, qui est à la base de la perte continue de la France sur la scène internationale. C’est cette incapacité de la France à se recréer sur la base de son propre génie, à établir une coopération juste avec nos pays qui va inéluctablement la perdre. La France, pour tout dire, peut certainement faire du mal à nos pays, mais son sort est intimement lié au sort de ces Etats qu’elle maintient sous son joug.
Cela est d’abord vérifiable avec l’Organisation internationale de la Francophonie, presque portée à bout de bras par la France mais qui, de toute façon, ne peut survivre sans le grand Canada.
Bonkano
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Un militaire enlevé en pleine ville de Niamey, en plein jour et sous les yeux d’une de ses connaissances avec qui il était et puis…plus rien. Après 29 ans de service dans l’armée, Mansour…a été assassiné puis le corps est déposé, tranquillement, à l’hôpital comme dans les films de la mafia sicilienne. Manifestement, ceux qui ont perpétré cette sale besogne étaient sûrs de leur couverture, de la toute-puissance de leur commanditaire et ne craignaient nullement de déposer le corps là où il peut être retrouvé et identifié. Certes, le certificat de constatation de la mort de Mansour indiquait « inconnu ». Pourtant, il était en tenue militaire et le médecin qui a signé le certificat ne pouvait l’ignorer puisqu’il n’était pas aveugle. Il a toutefois pris le soin, pour sa propre couverture, de mentionner que c’était un corps sans vie qu’on lui a amené. Deux, trois questions, se posent.
1. Qui sont ces individus qui ont déposé le corps de Mansour Maman à l’hôpital et pourquoi il n’est pas fait mention de l’identité, au moins, d’un d’entre eux ?
2. Qui a commandité l’enlèvement et l’assassinat de Mansour Maman ? 3. Celui qui était avec Mansour au moment où il a été kidnappé est-il sans reproche ?
Ces trois questions, bien évidemment, sont interreliées car, si ceux qui ont déposé le corp de Mansour Maman à l’hôpital ne sont pas forcément ceux qui l’ont tué, ils connaissent toutefois l’identité de ceux-là. Et si ce sont eux qui l’ont tué, ils connaissent certainement le commanditaire de cet odieux assassinat. Quant à celui était avec Mansour au moment des faits, il faut bien se demander pourquoi s’est-il simplement contenté de fuir. Il n’a alerté les passants, ni pris la peine de relever la plaque minéralogique du véhicule, encore moins tenter de s’interposer. Laissons aux enquêteurs, aujourd’hui ou demain lorsque les circonstances s’y prêteront, le soin d’apporter les éclairages nécessaires à cette affaire. Pour notre part, il s’agit, non pas de nous interroger, mais de constater et de nous inquiéter de la tournure dangereuse que prennent les évènements. C’est tout de même un militaire qui est enlevé, puis tué quelque temps après. Un fait inédit, mais qui n’est pas si éloigné de tous ces évènements qui, sur le plan de la sécurité, ont paru insolites, pour ne pas dire pleins de suspicions.
Parmi ces évènements insolites, il y a, en bonne place, la spectaculaire évasion d’Alassane Ould Mohamed alias Chebani Ould Hamma, un dangereux terroriste qui a pu «s’évaporer » dans la nature en juin 2013, en plein jour, alors qu’il était en détention à la prison civile de Niamey. À la clé, deux gardes pénitentiaires (gardes nationaux) ont été butés et Chebani a disparu dans la ville de Niamey, comme s’il a été rapidement happé par les commanditaires de son exfiltration de prison. Déjà, avant cet évènement crapuleux, Chebani était un drôle de prisonnier qui a droit à tout et qui utilisait fréquemment le bureau du régisseur pour recevoir des visiteurs et pour se relaxer. Le trafiquant et terroriste Chebani s’est fait arrêter, par la suite, par les services américains, semble-t-il et depuis lors, l’on n’a plus entendu parler de lui.
Il y a ensuite la spectaculaire (vraiefausse ?) évasion d’un certain Abdaleem Attahir Ashraf, placé sous mandat de dépôt depuis le 22 octobre 2014. Un dangereux terroriste de nationalité soudanaise qui a pu s’échapper, tout seul, de la prison de haute sécurité de Koutoukalé, dans la nuit du 1er au 2 juillet 2018, en profitant, a-t-on appris, d’une pluie torrentielle. Comment a-t-il réussi à s’évader ? Comme Chebani, il a certainement bénéficié de complicités. Une autre version existe d’ailleurs à propos de ce terroriste soudanais.
Il y a ensuite ces dépôts de drogue, des tonnes de drogues, découverts à Niamey et qui ont certainement prospéré grâce à de grandes complicités. C’est sans parler de toutes ces personnalités proches du pouvoir qui ont été compromises dans des affaires de trafic de drogue Et pour qui connaît les liens dynamiques entre le terrorisme et le trafic de drogue, il ne peut déduire que de l’existence, dans les rayons du pouvoir, de fortes présomptions de complicités.
Or, lorsque les trafiquants de drogue et les terroristes caporalisent le pouvoir d’Etat, il n’y a plus de sécurité pour le citoyen. L’enlèvement suivi de l’assassinat du sergent Mansour Maman serait-il la manifestation d’une telle pourriture ? Que Dieu nous en garde ! Ce qui est certain, c’est que dans un pays qui présente les tristes caractéristiques de la gouvernance en cours, il faut craindre que le soldat Mansour ne soit que la première victime d’une croisade de type nouveau qui consiste à juger des citoyens quelque part, à leur insu et à prononcer une sentence à leur encontre. Une sentence fatale comme celle qui a emporté le soldat Mansour et fait désormais de ses neuf enfants, des orphelins de père. Le Niger est assurément mal, très mal gouverné. En plein jour et à Niamey, des individus enlèvent un sergent des Forces armées nigériennes (Fan), l’assassinent froidement avant de déposer tranquillement le corps à l’hôpital national de Niamey et pas un mot de la part du ministre de l’Intérieur, responsable de la sécurité publique, encore moins du ministre de la Défense nationale. Même pas un communiqué pour condamner le fait et promettre de mener une enquête en vue de démasquer les auteurs et de les châtier. Il y a indiscutablement quelque chose qui cloche. Le sergent Mansour, qui a tout de même passé 29 ans de sa vie sous les drapeaux, ne mérite-t-il pas cela de la part de l’État ?
Le Niger devient dangereux et personne n’est à l’abri de ce qui est arrivé malheureusement à Mansour Maman. Et si la logique n’est pas inversée, c’est la descente aux enfers.
Bonkano
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Un militaire enlevé en pleine ville de Niamey, en plein jour et sous les yeux d’une de ses connaissances avec qui il était et puis…plus rien. Après 29 ans de service dans l’armée, Mansour…a été assassiné puis le corps est déposé, tranquillement, à l’hôpital comme dans les films de la mafia sicilienne. Manifestement, ceux qui ont perpétré cette sale besogne étaient sûrs de leur couverture, de la toute-puissance de leur commanditaire et ne craignaient nullement de déposer le corps là où il peut être retrouvé et identifié. Certes, le certificat de constatation de la mort de Mansour indiquait « inconnu ». Pourtant, il était en tenue militaire et le médecin qui a signé le certificat ne pouvait l’ignorer puisqu’il n’était pas aveugle. Il a toutefois pris le soin, pour sa propre couverture, de mentionner que c’était un corps sans vie qu’on lui a amené. Deux, trois questions, se posent.
1. Qui sont ces individus qui ont déposé le corps de Mansour Maman à l’hôpital et pourquoi il n’est pas fait mention de l’identité, au moins, d’un d’entre eux ?
2. Qui a commandité l’enlèvement et l’assassinat de Mansour Maman ? 3. Celui qui était avec Mansour au moment où il a été kidnappé est-il sans reproche ?
Ces trois questions, bien évidemment, sont interreliées car, si ceux qui ont déposé le corp de Mansour Maman à l’hôpital ne sont pas forcément ceux qui l’ont tué, ils connaissent toutefois l’identité de ceux-là. Et si ce sont eux qui l’ont tué, ils connaissent certainement le commanditaire de cet odieux assassinat. Quant à celui était avec Mansour au moment des faits, il faut bien se demander pourquoi s’est-il simplement contenté de fuir. Il n’a alerté les passants, ni pris la peine de relever la plaque minéralogique du véhicule, encore moins tenter de s’interposer. Laissons aux enquêteurs, aujourd’hui ou demain lorsque les circonstances s’y prêteront, le soin d’apporter les éclairages nécessaires à cette affaire. Pour notre part, il s’agit, non pas de nous interroger, mais de constater et de nous inquiéter de la tournure dangereuse que prennent les évènements. C’est tout de même un militaire qui est enlevé, puis tué quelque temps après. Un fait inédit, mais qui n’est pas si éloigné de tous ces évènements qui, sur le plan de la sécurité, ont paru insolites, pour ne pas dire pleins de suspicions.
Parmi ces évènements insolites, il y a, en bonne place, la spectaculaire évasion d’Alassane Ould Mohamed alias Chebani Ould Hamma, un dangereux terroriste qui a pu «s’évaporer » dans la nature en juin 2013, en plein jour, alors qu’il était en détention à la prison civile de Niamey. À la clé, deux gardes pénitentiaires (gardes nationaux) ont été butés et Chebani a disparu dans la ville de Niamey, comme s’il a été rapidement happé par les commanditaires de son exfiltration de prison. Déjà, avant cet évènement crapuleux, Chebani était un drôle de prisonnier qui a droit à tout et qui utilisait fréquemment le bureau du régisseur pour recevoir des visiteurs et pour se relaxer. Le trafiquant et terroriste Chebani s’est fait arrêter, par la suite, par les services américains, semble-t-il et depuis lors, l’on n’a plus entendu parler de lui.
Il y a ensuite la spectaculaire (vraiefausse ?) évasion d’un certain Abdaleem Attahir Ashraf, placé sous mandat de dépôt depuis le 22 octobre 2014. Un dangereux terroriste de nationalité soudanaise qui a pu s’échapper, tout seul, de la prison de haute sécurité de Koutoukalé, dans la nuit du 1er au 2 juillet 2018, en profitant, a-t-on appris, d’une pluie torrentielle. Comment a-t-il réussi à s’évader ? Comme Chebani, il a certainement bénéficié de complicités. Une autre version existe d’ailleurs à propos de ce terroriste soudanais.
Il y a ensuite ces dépôts de drogue, des tonnes de drogues, découverts à Niamey et qui ont certainement prospéré grâce à de grandes complicités. C’est sans parler de toutes ces personnalités proches du pouvoir qui ont été compromises dans des affaires de trafic de drogue Et pour qui connaît les liens dynamiques entre le terrorisme et le trafic de drogue, il ne peut déduire que de l’existence, dans les rayons du pouvoir, de fortes présomptions de complicités.
Or, lorsque les trafiquants de drogue et les terroristes caporalisent le pouvoir d’Etat, il n’y a plus de sécurité pour le citoyen. L’enlèvement suivi de l’assassinat du sergent Mansour Maman serait-il la manifestation d’une telle pourriture ? Que Dieu nous en garde ! Ce qui est certain, c’est que dans un pays qui présente les tristes caractéristiques de la gouvernance en cours, il faut craindre que le soldat Mansour ne soit que la première victime d’une croisade de type nouveau qui consiste à juger des citoyens quelque part, à leur insu et à prononcer une sentence à leur encontre. Une sentence fatale comme celle qui a emporté le soldat Mansour et fait désormais de ses neuf enfants, des orphelins de père. Le Niger est assurément mal, très mal gouverné. En plein jour et à Niamey, des individus enlèvent un sergent des Forces armées nigériennes (Fan), l’assassinent froidement avant de déposer tranquillement le corps à l’hôpital national de Niamey et pas un mot de la part du ministre de l’Intérieur, responsable de la sécurité publique, encore moins du ministre de la Défense nationale. Même pas un communiqué pour condamner le fait et promettre de mener une enquête en vue de démasquer les auteurs et de les châtier. Il y a indiscutablement quelque chose qui cloche. Le sergent Mansour, qui a tout de même passé 29 ans de sa vie sous les drapeaux, ne mérite-t-il pas cela de la part de l’État ?
Le Niger devient dangereux et personne n’est à l’abri de ce qui est arrivé malheureusement à Mansour Maman. Et si la logique n’est pas inversée, c’est la descente aux enfers.
Bonkano
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Dans une douzaine de jours, Bazoum Mohamed présentera son bilan annuel en tant que président de la République. Les Nigériens auront l’occasion d’apprécier ce qu’il a fait ou commencé à faire à la tête de l’Etat, à le juger et puis, bien sûr, à le condamner sans indulgence ou à l’adouber … si ce n’est pour l’exonérer des échecs constatés. Bref, il sera face à la barre citoyenne et cela, à bien des égards, sera un moment critique pour lui s’il s’inscrit dans la lignée des chefs d’Etat nigériens inspirés par la seule volonté de faire du bien à leur peuple. Auparavant, il faut se demander sur quoi va-t-il être jugé ? Bien entendu, Bazoum Mohamed sera évalué sur la base de ce qu’il a promis. Et comme le programme de gouvernance qu’il a proposé est si vaste, il est plus raisonnable, pour une question d’efficience, de le juger sur la base des promesses solennelles qu’il a faites au peuple nigérien lors de son investiture, le 2 avril 2021.
Par-delà le long panégyrique fait à Issoufou Mahamadou, encensé tout au long de son allocution, Bazoum Mohamed a pris des engagements et fait des promesses. Il a notamment érigé les questions de l’école, de la démographie galopante, de la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, des libertés publiques, de l’accès aux soins, à une meilleure alimentation, à l’eau potable, à un meilleur habitat, au courant électrique et à de meilleures routes parmi ses priorités. Un vaste chantier qui n’autorise aucun répit, aucune tergiversation, aucune indolence bercée de discours creux et ronflants. Les défis sont clairs.
Un an après ce beau discours qu’il a tenu, Bazoum Mohamed n’a presque pas entamé ses chantiers. Le seul auquel il s’est attaqué, la lutte contre la corruption, il l’a abandonnée aussi vite qu’il l’a entamée, impuissant face aux lobbys du parti qui l’a porté au pouvoir. « Ma conviction intime est que notre pays a devant lui un bel avenir, pourvu que nous soyons en mesure d’apporter les bonnes réponses à ses défis.
Pour cela, nous avons besoin prioritairement de faire deux choses : promouvoir une bonne gouvernance et repenser radicalement notre système éducatif dans l’optique de faire de nos actifs démographiques des dividendes économiques », a déclaré le tout nouveau président de la République. Où en est-il sur ces deux axes qu’il a lui-même dégagés comme étant des préalables obligatoires. Nulle part. Non seulement, il a échoué à instaurer les fondements d’une bonne gouvernance, mais il a continué le pilotage à vue de son prédécesseur au plan éducatif. L’unique projet sur lequel il s’est focalisé, l’éducation des filles, est un morcellement de l’idée généreuse sur l’éducation. C’est dommage que le Président Baozum ait une idée aussi réductrice de l’idée qu’il a annoncé dans son discours d’investiture : « repenser radicalement notre système éducatif ».
De la lutte implacable qu’il a annoncée contre la concussion et la corruption, allant jusqu’à souligner que « quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes et que son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté, ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre », Bazoum Mohamed n’a absolument rien fait. Ses premières tentatives ont tout de suite été étouffées et il a tranquillement repris sa place et la mission attendue de lui : « garder le statut quo et assurer la sécurité aux apparatchiks du régime impliqués dans des malversations financières ».
« Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays. Elle constitue par ailleurs une grave source de discrédit pour un régime et comme telle, elle est un grand facteur d’insécurité ». À ce jour, seuls quelques menus fretins se sont retrouvés en prison, jamais jugés par ailleurs. En revanche, les grands criminels courent toujours, libres de continuer leurs sales besognes et Bazoum Mohamed semble bien s’accommoder de cette situation, sans égards pour les engagements pris. Pourtant, l’homme se dit un homme de parole respectueux de ses promesses.
Les libertés publiques, notamment de manifestation, pour lesquelles il a dit et renouvelé sa volonté de ne plus les entraver, sont toujours étouffées. Quant à la sécurité, elle est toujours sujette à caution, des Nigériens continuant à être massacrés. Si le Président Bazoum a récemment séjourné en Turquie en vue de l’acquisition d’armements modernes modernes, les Nigériens attendent de voir la livraison pour croire à l’affaire, tant ils ont des doutes quant à la volonté des autorités actuelles de livrer le combat qu’il faut à l’insécurité.
« À Diffa, comme à Tillaberi et Tahoua, j’engagerai les actions qu’il faut pour mettre rapidement fin aux souffrances des populations dont la vie est empoisonnée par les rapts, les paiements des rançons, le paiement de l’impôt aux groupes terroristes, les extorsions, les enlèvements des animaux et les crimes systématiques », a dit le Président Bazoum. Jusqu’à quand son « rapidement » s’étendra ? Ça fait déjà presque un an et les populations nigériennes ne font que souffrir des rapts, des paiements de rançons, du paiement de l’impôt aux groupes terroristes, d’extorsions, d’enlèvements des animaux et de crimes systématiques.
La qualité de l’éducation, l’accès aux soins, à une meilleure alimentation, à l’eau potable, à un meilleur habitat, au courant électrique et à de meilleures routes ? Bazoum Mohamed présentera sans doute des projets et/ou des intentions, oubliant qu’il est déjà président de la République et que le compteur est en marche depuis 12 mois. C’est un retard incompressible, particulièrement lorsqu’on sait que, la corruption qui plombe les efforts de l’État, a encore de beaux jours devant elle. Au grand bonheur de ceux qui dorment sur les milliards de l’État et/ou qui les ont coulés dans le béton de grands immeubles à Niamey, mais aussi à l’intérieur du pays. Travailler, c’est loin des discours creux et ronflants.
BONKANO
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Issoufou Mahamadou n’est pas un bon président pour le Niger, pour ne pas dire un président pour le Niger. Son parti pris est notoire et il ne s’en cache pas, ne s’en gêne guère. Depuis neuf ans qu’il dirige le Niger, il a fourni la preuve à tous points de vue. Et il faut être clair là-dessus. Issoufou Mahamadou est le symbole de tout ce que les Nigériens dénoncent, fustigent et condamnent. Comme par magie, ils s’attendent à voir le noir virer au blanc, la nuit devenir jour, le faux et le mensonge s’ériger en vérité. Dans cette douloureuse affaire de détournements des fonds destinés à l’armement et à l’équipement de l’armée, Issoufou Mahamadou ne peut prétendre ignorer d’où vient le mal. Mais, ne lui demandez surtout pas d’agir afin que la vérité soit connue des Nigériens et que la justice fasse son parti de travail. Issoufou Mahamadou n’a jamais travaillé pour que la justice soit une réalité au Niger et que les Nigériens se sentent dans un Etat de droit, égaux devant la loi.
Oui, nous sommes bel et bien dans un Etat où la justice qui prévaut est à la carte, une justice qui frappe certains et qui épargne d’autres. C’est une traite réalité que nous devons à Issoufou Mahamadou et ça n’a pas commencé avec l’audit des fonds de l’armée.
Oui, nous sommes dans un pays où le gouvernement s’immisce manifestement et sans précaution aucune dans des procédures judiciaires ; un pays dans lequel le gouvernement se donne le droit, qu’il n’a pas, de décider à la pace de la justice et des juges assermentés ». Y a-t-il des risques, si justice n’est pas faite, que des citoyens se fassent justice ? Ce n’est pas, loin s’en faut, la préoccupation de gouvernants qui savent parfaitement que, si ce sont tels et tels qui sont impliqués dans les détournements des fonds de l’armée, ce sont par contre tels et tels autres qui sont impliqués dans le scandale des 200 milliards, des 15 000 tonnes de l’aide alimentaire pakistanaise, des six milliards de la Société de raffinerie de Zinder (Soraz) ou encore des huit milliards de la Centrale d’achat d’intrants et de matériels agricoles (Caima).
En somme, lorsqu’on égrène le chapelet des affaires, on se rend aisément compte que le gouvernement d’Issoufou Mahamadou est un scandale permanent de détournements et de corruption qui s’étale sans fin. Dans ce système pourri de la racine au cerveau, il n’y a guère que quelques individualités tel que le Pr Issoufou Katambé, qui sont en mesure de revendiquer que justice soient faites. Toute la communication développée autour de cette affaire, et parfois par des personnes, morales et physiques non indiquées, vise à étouffer l’affaire, exactement comme toutes celles que l’on connaît mais qui n’ont jamais connu de suite judiciaire. Pourquoi feindre d’être étonné par l’attitude du Président Issoufou qui sait parfaitement, depuis toujours qu’il est à la tête de l’Etat, les pratiques mafieuses instituées par des individus, dans tous les rayons de l’Etat, pour se faire des fortunes immenses sur le dos du peuple nigérien.
Il ne sert à rien d’espérer d’Issoufou Mahamadou un acte de la même veine que celle que le Pr Katambé a posé. Issoufou Mahamadou ne peut pas, ne veut pas et ne fera jamais suite au vœu du ministre Katambé. Avec cette énième affaire, qui est sans doute la plus douloureuse parce qu’elle a généré mort d’homme à coups de milliers, militaires et civils, les Nigériens ont désormais une expérience suffisante pour comprendre d’où vient le mal.
La volonté de s’opposer à toute poursuite judiciaire ne fait pas de doute et il n’y a pas de surprise là- dedans. Si Kalla Moutari, Karingama et d’autres sont sacrifiés, au nom d’un principe qui ne justifie pas sous ce régime et que Issoufou Mahamadou ne peut défendre de toute façon, eux détiennent sans aucun doute des choses explosives que le Président Issoufou ne voudrait pas voir sur la place publique.
Si justice doit se faire, aussi bien à propos des crimes perpétrés au ministère de la Défense nationale qu’en ce qui concerne ceux qui ont eu cours ailleurs, à la Caima, à la Soraz, dans les 1000 milliards d’Eximbank de Chine, dans l’achat de l’avion présidentiel, dans le transfert des 200 milliards dans un compte bancaire à Dubaï, etc., il faut certainement attendre un autre soleil que celui de la ‘’renaissance’’. Kalla Moutari, Karingama ainsi que tous les autres savent qu’il ne s’agissait que de la volonté du Président Issoufou, ils peuvent dormir tranquilles.
BONKANO
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La France exagère, vraiment et il faut bien qu’elle apprenne notre pays, notre peuple et les autorités dirigeantes. Juste au lendemain de la visite du chef d’Etat-major général des Forces armées nigériennes au Mali, la France a dépêché à Niamey une délégation militaire, pas gouvernementale pour rencontrer le Président Bazoum et avoir des discussions avec la partie nigérienne. Une mission qui confirme, si besoin est, que la France n’a aucun respect pour le Niger. Les autorités nigériennes ont-elles un compte à rendre à la France ou une autorisation à demander au préalable à la France avant de faire quoi que ce soit ? La visite du chef d’Etat-major des armées françaises, le samedi 11 mars 2023, est une autre insulte au peuple nigérien qui n’a pas encore oublié celle que l’ambassadeur français, un certain Sylvain Itté, a faite au Niger en déclarant que même l’eau que nous buvons est européenne, pour ne pas dire française, en référence à Bolloré qui, depuis plus d’une décennie à travers Vivendi, a la haute main sur la société des eaux du Niger.
Une question s’impose dans cet exercice de vérité : la France n’a-t-elle pas raison de nous demander des comptes ? Comment voulez-vous bâtir une coopéation militaire avec le Mali alors que vous hébergez et offrez tout à la même France que, hier encore au sommet des non alignés, le pays d’Assimi Goïta a dénoncé d’être un soutien et actif des terroristes ?
La coopération militaire avec la France, du reste infructueuse et insincère, doit-elle empêcher au Niger de prospecter d’autres voies ?
À quoi sert la présence militaire française lorsque, à l’exclusion de ce dont elle est accusée, elle croise les bras et ferme les yeux sur le massacre des Nigériens dans des régions où elle est massivement installée ? À quoi sert-elle et qu’a-t-elle prouvé jusqu’ici, sinon d’avoir tiré facilement et sans état d’âme sur des Nigériens, notamment à Téra ?
À défaut de les chasser du Niger, il est grand temps pour les autorités nigériennes de tenir un langage de vérité aux autorités françaises afin qu’elles comprennent que nous n’avons pas la même compréhension de l’amitié, et de la fraternité et de la coopération militaire. Le peuple nigérien a des valeurs et il ne les retrouve pas dans l’amitié française en matière de sécurité et de défense.
Le Niger est un pays souverain et la France doit le comprendre, l’admettre et le respecter en tant que tel. La délégation militaire française qui est venue à Niamey le samedi passé et qui a continué jusqu’à Ouallam est manifestement en train de prêcher dans le désert. Selon la propagande distillée à l’occasion sur les réseaux sociaux où la France pense être la victime innocente d’hommes et de femmes au service d’un certaine Russie, les Forces armées nigériennes, les leaders religieux et coutumiers auraient reconnu et martelé la contribution de qualité de l’armée française dans la stabilisation de la région et la sécurité. De qui se moque-t-on pour chercher à faire croire que l’hippopotame vole ?
La France aide à sécuriser le Niger tandis que France 24, une télévision dont le capital est en majorité détenu par l’Etat français, réussit à faire une interview exclusive du chef d’Alqaida au Maghreb islamique au Sahel (Acqmi), Abou Obeida Youssef al-Annabi. Une interview diffusée à dessein dans un contexte où la France est abondamment accusée d’avoir des atomes crochus avec les terroristes. Peut-elle servir une meilleure confirmation ?
La France aide à sécuriser le Niger alors que ce sont, rien que dans les communes de Torodi et Makalondi, 16 193 personnes, soit 2 602 ménages, qui ont été forcées de se déplacer. N’estce pas écoeurant dans une région de Tillabéry où il y a plus de soldats français que de militaires nigériens ?
La France aide à sécuriser le Niger alors que ce sont, en août 2022, 77 919 enfants, dont 38 394 filles, qui sont dans l’impossibilité d’exercer leur droit à l’éducation à cause de la fermeture de leurs écoles pour cause d’insécurité.
La France aide à sécuriser le Niger alors que des bandes armées se déplacent à leur aise avec des colonnes entières de motos et de véhicules lourdement armés, tuent, incendient, volent le bétail. Les drones de surveillance français en territoire nigérien servent à quoi pour le Niger ?
Il faut se dire la vérité et dire à la France qu’elle a échoué dans sa mission et qu’elle rendrait un énorme service au Niger en nous laissant seuls face aux terroristes. Les Nigériens n’ont pas besoin de cette coopération sans âme dont nous ne tirons que larmes et douleurs interminables. La France, selon toute vraisemblance, est incapable de se remettre en cause. Son expertise, c’est de nourrir de faux espoirs à travers des discours et des subterfuges qui n’ont jamais fait varier le fond de ses rapports avec nos pays. Elle de si bonnes raisons de penser que nos protestations, nos dénonciations et nos révoltes ne sont que de vaines tentatives sans lendemain puisqu’elle a réussi à «doucher» plein d’initiatives pourtant salutaires pour nos pays. Il y a l’affaire de la monnaie unique, un combat vital pour nos pays que la France a réussi, grâce au soutien actif de gouvernants africains, à faire avorter. Il y a, pour notre pays en particulier l’affaire de la mine d’Imouraren que la France, après tant de gesticulations pour l’avoir, a mis ensuite en hibernation selon ses seuls et uniques intérêts. Il y a la remise en cause de la loi minière par Issoufou Mahamadou, une loi que la France n’a jamais digérée et qu’elle a trouvé en Issoufou le Nigérien qui l’a fait abroger pour les seuls et uniques intérêts de la Métropole. En un mot, il y a tant d’épreuves que la France a réussi, grâce aux bons offices et aux services d’Africains, à surmonter avec bonheur qu’elle ne peut comprendre que le langage de la rupture. La France n’a aucun respect pour le Niger, encore moins ses populations. La France ne veut que ce que le Niger possède. Telle est la vérité.
La sécurité intérieure du Niger ? Les autorités nigériennes, au premier desquelles Bazoum Mohamed comme dirait l’autre, doivent se rendre à l’évidence : il vaut mieux se battre sans la France qu’avec la France.
BONKANO
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Amères vérités : Le Niger, il faut le dire, court un grave danger. Un danger qui grossit au fil du temps dans l’inconscience de ceux qui en ont fait leur fond de commerce, mais également dans l’indifférence de ceux qui ont les moyens de mettre un terme à ces agissements irresponsables.
Il faut sans doute porter des lunettes en bois ou être de la catégorie détestable de ceux dont parle le Révérend Desmond Tutu, c’est-à-dire ceux qui, face à l’injustice, choisissent d’être «neutres», pour ne pas avoir le haut-le-coeur contre cette injustice flagrante et révoltante qui frappe une catégorie précise de Nigériens. Le gouvernement serait-il lui-même en train d’attiser le feu qu’il ne s’en prendrait pas autrement. Comment ne pas être choqué de constater, pas une fois, pas deux fois mais de façon presque permanente, que les uns ont le droit, impunément, de vendre de la drogue, de voler des milliards et massacrer des Nigériens et que les autres, pour un mot, sont embastillés et écroués sans autre forme de procès ? Ce sont toujours les mêmes qui sont arrêtés et emprisonnés, au mépris de tout bon sens, de la sagesse et des principes de cohésion sociale et de quiétude sociale.
Pourquoi le général Abou Tarka, qui mérite au minimum une sanction militaire exemplaire, assortie de poursuite judiciaire forcément, n’est pas inquiété alors qu’un Amadou Maïga est systématiquement jeté en prison ? Le général Tarka est-il au-dessus de la loi ? Le message du régime est plus que-clair : il y a deux catégories de Nigériens. Les uns peuvent être de gros délinquants en col blanc qui font main basse sur des milliards de francs Cfa de l’État, des trafiquants de drogue et d’armes, voire des terroristes dont les mains sont tachées du sang de milliers de Nigériens, ce n’est pas un problème, ça ne dérange pas Bazoum Mohamed et ses camarades qui dirigent le Niger. Ça, ce n’est un crime ou du moins ceux qui le perpètrent appartiennent, soit au nom de leur appartenance politique, soit pour d’autres raisons détestables qui font froid dans le dos, à la catégorie des Nigériens qui peuvent tout se permettre. En toute impunité !
Ouvrez l’oeil et tendez l’oreille. Sur les réseaux sociaux, il y a maints cas de personnes bien identifiées, qui ne se sont pas de toute façon cachées pour publier sur leurs comptes Facebook des propos injurieux et préjudiciables à l’unité nationale, sans même être interpellées par la police judiciaire. La cybercriminalité et les périls contre la cohésion nationale s’appliquent à d’autres. Ces personnes-là n’ont pas été interpellées à plus forte déférées devant un juge. Pourquoi ? Sont-ils plus Nigériens que les autres ?
Il faut crever l’abcès. Appliquer les lois à certains et épargner les autres au nom d’une raison quelconque, c’est faire le pyromane. Le régime actuel cherche à atteindre quel objectif pour persister dans cette voie dangereuse où les frustrations, à force de s’accumuler, risquent de provoquer de gros nuages sombres sur le Niger ? La vérité est que ceux qui agissent, en toute circonstance, à montrer aux autres que le pouvoir, c’est eux et ils en font ce qu’ils veulent, n’ont aucune conscience du péril qu’ils font planer sur le Niger.Or, lorsqu’un homme public, quelle que soit par ailleurs ses responsabilités, manque de discernement au point de ne plus savoir ce qui est susceptible de mettre en danger la quiétude sociale et la cohésion nationale, devient un danger public à neutraliser.
L’injustice est le premier ferment de la déchirure sociale et des individus, au nom d’une folie qu’on doit conjurer impérativement, en ont fait leur sport favori. Ils ne se gênent plus, tant ils ont été rassurés quelque part d’une totale impunité. Le Niger, il faut le dire, court un grave danger.
Un danger qui grossit au fil du temps dans l’inconscience de ceux qui en ont fait leur fond de commerce, mais également dans l’indifférence de ceux qui ont les moyens de mettre un terme à ces agissements irresponsables. Le cas Abou Tarka n’est pas isolé. Des trafiquants de drogue arrêtés puis libérés, des délinquants impliqués dans les scandales financiers à plusieurs milliards mais traités avec respect et considération, des terroristes libérés pour qu’ils tuent davantage de Nigériens, l’injustice flagrante qui frappe une catégorie de Nigériens, la liste noire des nuages sombres qui s’amoncellent au-dessus du Niger fait peur. Attention à la tempête !
Si le Président Bazoum, le principal garant de l’unité nationale et de la cohésion sociale, de la sécurité et la défense fait le mort là où il doit manquer de sommeil, c’est très grave. C’est à croire qu’il n’y a personne qui se soucie de cette descente aux enfers et que le Niger est condamné à cette tragédie qui se trame.
BONKANO
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La vérité est, certes, cruelle, mais elle est bien meilleure au mensonge. De même, la félonie est certainement plus facile, particulièrement lorsqu’on dispose du pouvoir d’État, que de servir son peuple dans la dignité, l’honneur et l’esprit de sacrifice. Dans le cadre de la lutte contre la corruption qu’il a entrepris de mener, le Président Bazoum Mohamed est face à ce choix. Soit, il fait allégeance à la corruption et à ses gourous, en faisant comme ceux qui, malgré la grandeur de leur fonction, demandent leurs parts des marchés octroyés par trafic d’influence, qui prennent des dessous de table et qui détournent dons et prêts négociés et obtenus au nom de l’État ; soit, il s’écarte de cette voie de la facilité amis synonyme d’indignité, d’ignominie et de bassesse pour prendre à bras le corps les problèmes du Niger.
La voie de la facilité est plus tentante puisque faite de moeurs et de complaisances extraordinaires consécutives à la compréhension qu’à son prédécesseur de la chose publique, de la corruption et de la reddition des comptes. C’est cette voie que des hommes, curieusement tous proches de l’ancien président, adjurent Bazoum Mohamed d’emprunter au prétexte qu’il leur doit ce pouvoir. D’autres, qui gravitent autour de ce premier groupe, tiennent un autre discours, plus subtil mais visant toujours à «raisonner », comme ils disent, le Président Bazoum. Pour eux, ce dernier ne sait pas ce qu’il fait. À la limite, il est considéré comme un homme dénué d’intelligence.
Ah, le Niger est vraiment tombé trop bas. Qui aurait cru qu’un jour viendrait où des hommes se battraient ouvertement contre la corruption et les détournements des deniers publics, un fléau qui a ruiné le Niger. Nous en sommes pourtant là, avec des figures bien connues. C’est un combat à visage découvert.
La vérité est que Bazoum Mohamed a fait un choix clair : diligenter des enquêtes dans maintes administrations afin de voir vers quelles destinations est parti l’argent public qui a déserté le Trésor public.
Bazoum Mohamed n’est ni fou ni dénué d’intelligence. Au contraire, il sait parfaitement ce qu’il fait, ce qu’il cherche et comment doit-il procéder pour y arriver. Il a fait le choix du Niger et de ce qui doit servir les intérêts de son pays. Le reconnaître et le dire, le défendre et le promouvoir, n’est certainement pas se conduire en laudateurs. Ce combat contre la corruption est celui de tous les Nigériens soucieux d’une gouvernance vertueuse, bref, du sort de leur pays. Comment peut-on cautionner, dans un pays où tout est priorité, que des individus détournent à leurs profits personnels des milliards ?
Comment peu-t-on cautionner et soutenir des individus qui s’enrichissent en vendant à leur armée des armes et des munitions défectueuses ?
Bazoum Mohamed est en tout cas lucide. Son choix, il l’a fait en toute responsabilité et en toute connaissance de cause. Issoufou Mahamadou a choisi le champagne pour quelques-uns, Bazoum Mohamed, lui, a choisi l’eau pour tout le monde. Le premier a déjà fait, on a vu et ceux qu’il a arrosés l’ont remercié. Le second a tracé sa voie, mais il lui reste à faire le chemin afin de convaincre.
Le Niger est certainement à la croisée des chemins. Si Bazoum Mohamed réussit, c’est le Niger qui gagne puisqu’il renouera avec une gouvernance vertueuse ; ce dont il s’est littéralement écarté avec Issoufou qui a favorisé et entretenu la corruption durant ses 10 années de pouvoir. En revanche, s’il perd, c’est la corruption et ses adeptes et partisans qui gagnent, avec, à la clé, une justice qui envoie ceux qui dénoncent en prison pour protéger ceux qui sont en porte-à-faux avec les lois et règlements.
Le choix qui est proposé aux Nigériens est très clair : soutenir la corruption et ceux qui l’ont entretenue ou bien soutenir le Président Bazoum dans ce combat pour lequel, pour le moins, les Nigériens doivent lui accorder le bénéfice du doute. Ce soutien doit être constant et perceptible jusqu’à ce qu’il donne la preuve qu’il amuse plutôt la galerie. Dans ce combat, Bazoum Mohamed sait qu’il ne dispose pas de tout le temps et qu’il a fait, aujourd’hui, assez de route pour s’arrêter à mi-chemin ou faire marche-arrière. Il doit d’ailleurs hâter ses pas pour avancer au plus-vite, faute de quoi il va se planter…comme un cardiaque.
BONCANO
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Il semble que Issoufou Mahamadou a bénéficié du prix Mo Ibrahim au nom d’une gouvernance jugée exceptionnelle. Mais, tout le monde, autant au Niger qu’à l’extérieur, autant les Nigériens que ceux qui l’ont gratifié de ce cadeau indu, savent que c’est absolument faux. D’abord, la démarche, pour une fois, est biaisée. Le prix en question et décerné aux anciens chef d’Etat et non à ceux qui sont en exercice. Or, Isoufou Mahamadou n’est pas encore au terme de son mandat. Ensuite, en termes de gouvernance, Issoufou Mahamadou est sans aucun doute un chef d’Etat qui n’a aucun mérite au regard des critères définis pour prétendre au prix Mo Ibrahim. Sous son règne, le Niger est régulièrement classé dernier au classement de l’Indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), la corruption érigée en mode de gouvernance, le trafic de drogue a gangrené le pays, les secteurs sociaux de base sont en ruine, les droits humains sont piétinés, la rupture d’égalité des citoyens devant la loi est devenue la règle, les prisonniers politiques et d’opinion sont légion, l’insécurité a emporté des centaines de vies humaines (civiles et militaires), les ressources de l’Etat, y compris celles dédiées à la défense nationale, sont détournées à des fins d’enrichissement personnel, l’impunité est la règle pour les partisans, bref, c’est l’archétype de la mauvaise gouvernance. À vrai dire, il ne se trouvera personne de bonne foi pour dire que Issoufou Mahamadou mérite ce prix.
On ne change pas un corbeau en une colombe par le plumage. Ceux qui ont manigancé cette affaire n’ont réalisé qu’une seule chose : ils ont réussi à décrédibiliser le prix Mo Ibrahim, d’une nature et d’un objectif si nobles. Désormais, le monde entier sait que les pires gouvernants peuvent s’offrir ce prix et que l’esprit qui a prévalu à sa création n’est plus que chimère et fantaisie. Que la démocratie, la justice, les droits humains, les secteurs sociaux de base, toutes choses que Issoufou Mahamadou a détruites dans son pays, c’est du pipeau. Tuez, emprisonnez, détournez, brimez et corrompez autant que vous voulez, le prix Mo Ibrahim est à votre portée. C’est le message sibyllin que l’époustouflant jury du prix Mo Ibrahim a laissé à la postérité.
En décernant ce prix à Issoufou Mahamadou, la fondation Mo Ibrahim a cessé d’exister. Plus personne n’y croira, n’y accordera le moindre intérêt et aucun chef d’Etat sérieux ne se préoccupera de l’obtenir. Ce n’est pas sérieux de détruire une si belle oeuvre. C’est comme offrir le baccalauréat, à l’écrit, avec mention Bien, au dernier de la classe qui n’a pas même la moyenne pour redoubler. Ce n’est pas sérieux, mais les Nigériens sont habitués. Ils ont conscience qu’ils sont victimes d’un complot et l’objectif est de faire, dans le monde, la promotion de tout ce qui est faux sur le Niger. La vérité est connue, mais elle est refusée, contournée, maquillée. Cependant, malgré les moyens financiers commis à cet effet et les services de grands groupes de presse et de communication, le malaise et la grande impopularité du régime affleure et incommode le climat. À l’extérieur du Niger, les langues se délient et c’est en toute responsabilité que François Soudan, même en usant de langue de bois, a cru devoir indiquer que Issoufou Mahamadou n’a aucun mérite dans le respect de la règle constitutionnelle qui l’oblige à ne pas tenter le diable.
C’est un combat inutile que Issoufou Mahamadou et son régime ont mené. Avec des moyens colossaux. Un combat inutile car on ne réussit jamais un tel combat. Pour cacher la vérité et l’empêcher d’être connue de tout le monde, autant essayer de cacher le soleil avec la paume de sa main. La gestion du pétrole, les détournements des fonds de l’armée, l’achat de l’avion présidentiel, la corruption, le trafic de drogue, sont autant de dossiers qu’on ne peut pas indéfiniment camoufler. Le jour où le vrai visage du régime sera sur la place publique, il est à parier que même le prix Mo Ibrahim sera retiré à Issoufou Mahamadou. Plus rien ne lui restera. Rien que des regrets !
En attendant ce jour qui est inéluctable, les Nigériens attendent la Cour constitutionnelle. Une attente anxieuse qui ne rassure pas quant aux lendemains de la proclamation des résultats définitifs. Ce conflit latent, né du processus électoral, était prévisible. Dès le départ, des voix autorisées ont averti la Ceni sur sa responsabilité d’organiser des élections transparentes dont personne ne contesterait les résultats. En acceptant d’organiser ce second tour de l’élection présidentielle dans les conditions prévisibles de fraudes, de braquages et de bourrages d’urnes dans des localités connues pour ça, la Ceni a engagé toute sa responsabilité dans la crise postélectorale actuelle. Elle a en assume d’autant plus l’entière responsabilité qu’elle n’a pris aucune précaution d’usage reconnue pour éviter, comme Mahamane Ousmane l’y conviait, à faire en sorte que ce qui s’est passé lors des scrutins passés ne soit réédité. Cet échec du processus électoral, qui a déjà engendré pas mal de pertes (humaines, matérielles, etc.) est celui de la Ceni. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, dit-on. Et la Ceni ne peut invoquer quoi que ce soit pour se justifier dans la mesure où elle a bénéficié de tous les moyens (humains, logistiques, techniques, etc.). Elle est indépendante et souveraine. Elle n’a, donc, de mot d’ordre à recevoir de qui que ce soit.
BONKANO
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Ce qui est extraordinaire dans la situation du Niger, c’est bien l’accommodement d’institutions internationales qui prêchent le respect des principes démocratiques avec le processus électoral actuel. Malgré la mise en évidence des relations de la commission électorale, de la Cour constitutionnelle et de la direction de l’informatique et du fichier électoral biométrique, le Pnud, l’Oif et la Cedeao, ne trouvent rien à dire. Au contraire, elles s’accommodent fort bien de cette compromission grave et s’activent à faire semblant, en y apportant la caution internationale nécessaire pour faire valider un processus électoral à tous points de vue porteur de périls pour le Niger. Ce qui est certain, la collusion entre les responsables de l’organisation des prochaines élections avec les membres du Pnds Tarayya est incontestable. Le Programme des Nations Unis pour le développement au Niger (Pnud-Niger), l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Oouest (Cedeao) ne peuvent pas prétendre ignorer les faits, dénoncés publiquement par les fronts de l’opposition. Evidemment, lorsqu’on ne veut pas voir le ciel, on ne le voit pas du tout.
On a bien vu dans ce pays la représentante résidente du Pnud au Niger vulgariser personnellement un article encenseur sur Issoufou Mahamadou ; un article probablement acheté puisque l’auteur n’est rien d’autre qu’un chef d’agence de communication privée. On a vu la même bonne dame afficher clairement sa sympathie pour le Pnds Ttarayya en s’habillant en rose, de la tête aux pieds, le 1er juin 2020, pour la cérémonie de remise de matériels divers à la Ceni. Un scandale qui devrait, en principe, emporter son siège. Mais, comme nous sommes dans un environnement où ceux qui sont censés observer une stricte neutralité, voire en imposer pour un jeu électoral clean, se prêtent à un rôle des plus ambigües et contestables, en totale rupture d’avec la Convention de Vienne, il convient de situer dès à présent les irresponsabilités qui risquent d’hypothéquer la paix sociale au Niger.
Comme le Pnud, dont la patronne ne se préoccupe pas outre mesure des graves conséquences que pourrait engendrer son comportement et la posture qu’elle fait endosser à l’organisation qui l’a mandaté pour une mission des plus nobles au Niger, l’Oif et la Cedeao ignorent royalement les dénonciations, mises en garde et alertes de l’opposition politique, de la société civile et des citoyens libres qui ont régulièrement attiré l’attention sur les graves périls qui pèsent sur la stabilité politique et la paix sociale. Ainsi, malgré les liens, partisans, amicaux et/ou familiaux de ceux qui sont chargés de l’organisation des prochaines avec le Pnds Tarayya et ses responsables, elles acceptent manifestement cela comme « avantage lié à la gestion du pouvoir », confortant ainsi le pouvoir en place dans son déni du consensus, soit dans sa volonté de gagner les élections par la force du pouvoir et non par la force des urnes.
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Après la révocation du maire de karma, du directeur général de l’hôpital régional poudrière et du maire central ASSANE SEIDOU, le constat qui s’impose aux observateurs de la scène politique nigérienne est que le parti de l’enfant terrible de Kollo connait une véritable saignée de la part de son allié, le PNDS TARAYYA, qui au mépris de toute civilité est entrain de livrer ses grands militants à la vindicte populaire en attendant l’humiliation que constitue leur emprisonnement certain pour malversations de tous ordres. Cette attitude des renaissants vis-à-vis d’un allié de la première heure laisse présager la future disgrâce du ministre d’état LADAN TCHIANA qui risque d’être réduit à sa plus simple expression de partisan du président de la république Issoufou Mahamadou qui a la réputation de ne point s’embarrasser de certaines valeurs.
Dan Mallam
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Ces derniers temps, élections obligent, le débat politique national semble dominé par l’épineuse question juridique autour de l’éligibilité ou l’inéligibilité de certains acteurs politiques nigériens qui ont subi des condamnations pénales devenues définitives. Comme vous le savez, certaines condamnations pénales se doublent également d’autres sanctions qui peuvent atteindre la personne du condamné dans certains de ses droits civiques, civils et de famille.
Mais ce qui nous intéresse ici dans cet article de réflexion, c’est la matière électorale, notamment la question de l’inéligibilité comme peine complémentaire encourue après la peine principale. Il s’agit, d’une manière plus simple, de savoir dans quelles circonstances un individu condamné pour un crime ou un délit, après la peine principale, peut encourir la déchéance de ses droits civiques, c’est-à-dire être électeur ou être éligible. Mais pour aborder un tel sujet, il serait judicieux de procéder à quelques développements succincts afin de mieux cerner la notion de peines complémentaires, celle qui nourrit aujourd’hui tous les débats au Niger.
La peine complémentaire ou le principe de personnalisation de la sanction
Un principe général domine tout le Droit pénal général : le principe de la légalité des peines. Aux termes de ce principe, toutes les incriminations contenues dans le Code pénal ainsi que leurs sanctions doivent être prévues dans les textes en vigueur ; autrement, il n’y a pas de condamnation pénale sans texte. Ainsi, à côté des peines principales, peines assortissant les incriminations du Code pénal, il existe deux autres peines qu’on pourrait appeler des peines secondaires.
En premier lieu des peines secondaires, on peut mentionner les peines complémentaires qui, comme leur nom l’indique, viennent s’ajouter à la peine principale. Toujours au titre des peines secondaires, on peut aussi citer les peines accessoires qui sont des sanctions automatiques qui n’ont point besoin d’être prononcées par le juge.
Quelle différence alors entre peines complémentaires et peines accessoires ? La différence, comme on peut l’imaginer, réside dans l’office du juge qui, en cas de peines complémentaires, a la possibilité de l’infliger au condamné, tandis qu’en cas de peines accessoires, la sanction est … automatique car découlant de la nature de l’infraction commise.
En réalité, ces deux peines participent d’une philosophie pénale que tout oppose. S’agissant de la peine complémentaire, elle répond avant tout au principe d’individualisation de la sanction pénale, c’est-à-dire de la prise en compte de la personne du condamné dans la prise de la sanction. Pour ce qui est de la peine accessoire, elle s’inscrit davantage dans une logique répressive pure, d’où aujourd’hui son déclin à la lumière de la philosophie des droits de l’homme qui veut donner la latitude au juge de prononcer la sanction secondaire. Vous n’avez toujours pas compris ? Peut-on confier la gestion d’une banque à une personne qui a déjà fait l’objet d’une condamnation pour détournement de deniers publics ? Evidemment que non, et c’est le rôle de la peine accessoire de le dire ! Peut-on élire à un mandat électif un individu condamné par le passé pour une infraction de faux et usage de faux, faux en écriture publique et privée ? La peine complémentaire vous en donne la réponse…
Voilà, de manière résumée la problématique posée par les peines secondaires, c’est-à-dire les peines complémentaires et accessoires ! Qu’en est-il alors de la peine complémentaire d’inéligibilité qui fait tant couler d’encre et de salive au Niger ?
L’automaticité de l’inéligibilité en Droit pénal nigérien
Le Code pénal nigérien en vigueur est issu, pour l’essentiel de la Loi du 15 juillet 1961 portant institution d’un Code pénal au Niger, modifiée et complétée par la Loi du 13 juin 2003, modifiée et complétée elle aussi par la Loi du 07 mai 2020. Dans ses grandes lignes, ce Code pénal nigérien est une reprise du Code pénal Napoléon de 1810, appelé Code d’instruction criminelle. Si en France, ce Code Napoléon a été profondément remanié au terme de la grande réforme de 1992, chez nous au Niger, le Code pénal d’inspiration napoléonienne est demeuré le même, notamment en matière d’automaticité de la peine complémentaire. En effet, dans le Code pénal napoléonien de 1810, les déchéances des droits civiques, civils et de famille qui frappent certains condamnés sont encourues de plein droit, c’est-à-dire qu’elles sont au-to-ma-ti-que-ment applicables et n’ont absolument pas besoin d’être prononcées par le juge pénal. Cependant, en France, cette automaticité des peines complémentaires a été abolie et dorénavant, pour qu’elles opèrent, il faut qu’elles aient été prononcées par le juge pénal et être limitées dans le temps. Cette évolution du Droit pénal français est sans doute due à l’uniformisation avec le Droit communautaire européen davantage préoccupé par l’amélioration du sort des condamnés. Ainsi, aux termes de l’article 132-17, alinéa 1er du Code pénal entré en vigueur au 1er mars 1994, il est énoncé que : « Aucune peine ne peut être appliquée si la juridiction ne l’a pas expressément prononcée », ce qui signifie l’interdiction des peines accessoires.
Plus spécifiquement, l’inéligibilité appartient au bloc des droits civiques, civils et de famille auquel l’article 132-17 du même code confère une protection particulière : « L’interdiction de tout ou partie des droits civiques, civils et de famille mentionnés à l’article 131-26 ne peut, nonobstant toute disposition contraire, résulter de plein-droit d’une condamnation pénale ». On comprend, dès lors, à la lecture de ces dispositions pénales, que l’inéligibilité ne peut être que la conséquence d’une peine complémentaire et non plus d’une peine accessoire.
Mais chez nous au Niger, cette automaticité de l’application des peines complémentaires a survécu à toutes les réformes qui ont concerné notre Code pénal. Ainsi donc, les peines complémentaires d’inéligibilité, même si elles n’ont point été prononcées par le juge de la sanction pénale, opéreront de plein droit. En termes plus prosaïques, lorsqu’un condamné d’une peine complémentaire voudrait exercer ses droits civiques, c’est-à-dire être électeur ou éligible, il se heurterait indubitablement à cet obstacle dirimant (rédhibitoire) par la combinaison des dispositions du Code pénal, de la Constitution et du Code électoral.
Pour illustrer ce cas-ci, un président d’un parti politique de la place avait été déchu de sa qualité de président de parti, au nom du principe selon lequel, il était devenu juridiquement inapte à l’exercice de cette fonction pour avoir été condamné par une décision judiciaire devenue définitive. Depuis cette décision, l’intéressé a fait sans doute le deuil de ses ambitions politiques et a sagement disparu de la scène politique nationale.
Comme on le voit, le Droit pénal français et le Droit pénal nigérien ne sont pas sur la même longueur d’onde sur cette question d’inéligibilité encourue en cas de peines complémentaires.
Voilà, aujourd’hui, les tenants et aboutissants de cette question juridique, pourtant claire et nette dans son principe et son expression, que certains tentent d’instrumentaliser par une lecture diagonale du Droit, le tout dans le sombre dessein d’infantiliser une partie de nos concitoyens ! Le Droit est une science claire et logique et reflète à cet égard les aspirations et la maturité d’une société à un moment donné de son histoire.
La preuve, le Code pénal, pour s’adapter aux exigences des temps présents, a dû être réformé pour prendre en compte en 2020 les infractions liées au terrorisme et à la cybercriminalité. Toute autre lecture ou interprétation sur cette question donnée qui ne s’inscrirait pas dans une démarche sociétale globale, ne relèverait, en fin de compte, au mieux, que de la diversion, au pire, de la pure démagogie.
Quand on commet un impair, il faut toujours s’attendre à la réparation pénale, car nul n’est censé ignorer la loi, dit-on souvent !
Par Zakari Alzouma Coulibaly et Ayouba Karimou
25 septembre 2020
Source : http://www.lesahel.org/
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«Si des mesures fortes et coordonnées ne sont pas rapidement prises, la situation au Sahel risque de se détériorer davantage ; le fléau du terrorisme se répandra encore plus vite et encore plus loin. ». C’était-là la mise en garde lancée, il y a de cela quelques temps, par Maman Sidikou, Secrétaire Permanent du G5 Sahel, cette organisation regroupant le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad. Cette sonnette d’alarme vient d’être à nouveau tirée par le Président Issoufou. Au Mali où il s’était rendu récemment, le Président du Niger, sans doute excédé par la recrudescence des attaques terroristes perpétrées au Niger par des éléments djihadistes venus du Mali, était monté au créneau pour fustiger l’attitude ambivalente de la communauté internationale face à ces périls majeurs en pointant du doigt le statut atypique et incongru dont bénéficie l’enclave de Kidal, un no mans land à l’intérieur de l’Etat malien. Alors, la force conjointe qui devait être opérationnelle depuis belle lurette, tarde toujours à être mise en place, faute de moyens conséquents. Dans cet article, nous disserterons sur les causes profondes de la dégradation de la situation sécuritaire au Sahel dans un premier temps, et dans une seconde articulation nous tenterons d’explorer des perspectives de solutions durables afin de ramener la paix et la sécurité sur cette vaste étendue territoriale, gages de tout développement durable dans la région.
Les causes de l’insécurité au Sahel
Au cours des dix dernières années, le Sahel est devenu une zone synonyme d’instabilité et d’insécurité. Le contexte d’incertitudes politiques, de conflits armés et de criminalité organisée (contrebande de cigarettes, trafic de drogue et d’armes à feu) qui prévaut aujourd’hui dans la zone est la résultante de la confluence de trois grands vecteurs d’instabilité qui dominent encore le paysage sahélien :
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Les masques commencent à tomber à propos de l’utilisation réelle de l’ancienne place de la Direction générale de l’OPVN. Selon une source digne de foi, la place pourrait finalement être vendue au bénéfice d’intérêts privés. Pour rappel, c’était le 17 février 2020, à l’occasion du déplacement du Président Issoufou Mahamadou à l’Hôtel de ville de Niamey pour se faire enrôler, que l’idée de casser le siège de la direction générale de l’OPVN est née. Séance tenante, il a demandé la démolition du siège de l’office pour agrandir la place dédiée à Djibo Bakary, l’homme du ‘’NON !’’ au Général De Gaule en vue de la construction d’un monument en la mémoire de l’illustre disparu. Une annonce qui n’a pas manqué de faire sursauter beaucoup de personnes autour de lui. Suite à une enquête que nous avons menée, nous constatons que les travaux sont arrêtés. L’explication à cela, certaines sources disent que l’engin avec lequel les travaux de démolition ont été engagés est tombé en panne. En creusant l’information par d’autres canaux, nous avons finalement appris que le terrain est sur le point d’être vendu à une société étrangère pour la construction d’un ‘’supermarché’. Qui est derrière cette vente, se demandent aujourd’hui de nombreux observateurs ?
Nous y reviendrons pour plus de détails.
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Selon une information digne de foi, les candidatures sont ouvertes à partir du mercredi 21 mars 2018. Une réunion du Bureau politique national (BNP) est prévue le mardi 27 mars 2018 pour entériner la date de convocation du congrès en vue de l’élection d’un nouveau président du parti prévu pour le 21 avril 2018 à Niamey. Selon le statut du parti qui prévoit cinq ans de militantisme au sein du parti pour prétendre à la présidence du parti, le général à la retraite, Mounkaila Issa, n’aura aucune chance d’être candidat. Or, selon cette source, le général est le candidat du pouvoir. Et comme le feu colonel Moussa Moumouni Djermakoye, il ne serait pas aussi candidat à la prochaine élection présidentielle de 2021.
Par Harouna Yacouba
02 avril 2018
Source : Le Canard en Furie
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Depuis l’annonce du soutien de l’ANDP à Bazoum Mohamed, le candidat de la continuité, c’est la récrimination, la désapprobation et le refus de s’aligner derrière la décision. Aujourd’hui, selon une source interne, le parti est dans une situation d’implosion totale. Cela, du fait de l’inconséquence de ses dirigeants qui auraient marchandé leur âme pour quelques billets de banque. À Dosso, le fief du parti, le choix porté par le bureau politique sur le poulain d’Issoufou Mahamadou au second tour, est accueilli avec froideur et déception, voire, révolte. C’est pour quoi, des voix s’élèvent pour vomir cette décision jugée inacceptable et contraire aux valeurs qui fondent l’ANDP Zaman Lahiya. Selon notre source, une déclaration sera rendue, bientôt, pour fustiger le comportement du président du parti et appeler les militants à ne pas suivre le mot d’ordre du bureau politique. Du reste, un appel républicain sera lancé à partir de Dosso pour rejeter la décision du bureau politique et demander aux militants de sortir massivement le 21 février pour voter le candidat du changement.
Une démarche accueillie par l’opinion comme étant un acte patriotique qui restera dans les annales de l’histoire du Niger. Depuis la disparition du père fondateur, l’ANDP Zaman Lahiya s’est abimée du fait du comportement opportuniste et la vision alimentaire de ses nouveaux dirigeants. Le parti est devenu un appendice du PNDS. C’està- dire, une formation politique qui peine à s’affranchir du diktat des seigneurs du parti rose. Les dirigeants, avec leur comportement prébendier, ont toujours préféré aliéner le parti au profit de leur ventre. Ils ont abandonné la morale pour des broutilles qui n’honorent guère. C’est dans cette situation de vendu que l’ANDP se trouve. Il ya quelque temps, certains de ses responsables ont été accusés de trafic de devises étrangères, de drogue et d’être trempés dans des scandales miniers. Malgré tout, ils continuent à s’aliéner derrière ceux qui les humilient et les regardent avec dédain. Mais, comme la pratique de la politique alimentaire est devenue une constance chez eux, ils ont perdu toute vision pour le Niger.
Ces prébendiers politiques ne cherchent qu’à remplir la ventre. Ils sont devenus des « dankooli » de la politique au Niger. C’est la prostitution politique qui prend le pas sur l’honneur et la fierté. C’est cette perturbation du real-politique qui a motivé le départ massif de cadres du parti pour d’autres horizons politiques pour conserver leur fierté. Et, selon plusieurs sources internes à l’ANDP, Moussa Barazé aurait bien réussi son coup. Avec ses complices, ils auraient gagné le jackpot. Car le zaki du PNDS leur aurait craché beaucoup d’argent. C’est ce comportement d’indignité politique qui a révolté les militants et pousse le parti vers la décrépitude.
Une décadence certaine avec le refus des militants de se soumettre aux enchères politiques. Le rejet du choix du bureau politique de soutenir Bazoum Mohamed est catégorique à Dosso. Car, ensemble, les militants de Dosso ont décidé de s’inscrire sur le registre des Nigériens soucieux du devenir de leur pays. Ils préfèrent rester dans la pauvreté avec leur dignité que d’être riches dans l’assujettissement. Ensemble donc, ils ont décidé d’accompagner le changement dans sa marche irréversible. Un réel coup dur pour Barazé et ses camarades qui se seraient vendus.
A.S
Lire aussi >>> Moussa Barazé et Mounkaila Issa se rencontrent à la mangeoire
C’est lamentable, la honte et un manque de fierté. C’est l’expression qui est sur toutes les lèvres à Dosso. Une ville fondée sur des valeurs intrinsèques qui font la fierté de ses enfants.
Ces valeurs sont, aujourd’hui, malmenées et outragées par certains de ses fils qui préfèrent rater le rendezvous de l’histoire pour happer quelques billets de banque jetés à leur figure. Parmi ceux –ci, on cite à Dosso, Moussa Barazé et Mounkaila Issa. Deux hommes qui ont manqué de tact pour survivre politiquement. Ils ont préféré succomber aux liasses de billets que d’avoir un sursaut patriotique pour répondre aux aspirations profondes du peuple nigérien. Pour eux, c’est l’intérêt personnel qui compte. L’intérêt du Niger et de son peuple, ils s’en moquent. L’acte qu’ils ont posé bourdonnera toujours dans leur conscience et les empêchera de dormir. Cela, pour avoir pris la décision de participer au complot politique contre le Niger. Au lieu de chercher à éviter au Niger, le chaos, ils ont décidé de participer au pillage des deniers publics, à la mise à sac des ressources naturelles, à la paupérisation des masses laborieuses et procéder à la mise à mort du pays. Mais, comme Dieu, le Tout Puissant fait toujours bien les choses, le bateau de la renaissance chavirera avec eux, Incha’Allah, le 21 février 2021.
AS
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Aujourd’hui, à quelques encablures des élections générales, toutes les formations politiques s’activent pour se mettre en ordre de bataille à l’exception, apparemment, de Zaman Lahiya. Un parti politique jadis fédérateur et mobilisateur, aujourd’hui, confronté à une mauvaise gouvernance. Une très mauvaise gouvernance du parti qui dérive de l’amateurisme de ses dirigeants. L’ANDP, une fierté commune, est aujourd’hui dans une situation de décrépitude totale. Comment pourrait-il être autrement quand ses dirigeants s’accrochent à des strapontins oubliant l’essentiel ? Apparemment, pour les dirigeants du parti, ce qui compte c’est la satisfaction de la panse. C’est la nouvelle vision politique développée au sein de l’ANDP depuis quelques temps. Aucun effort pour rassembler les militants. Surtout en cette veille des élections générales. Les quelques rares militants restants sont abandonnés à eux-mêmes. Pour certains militants de l’ANDP, cela ne constitue point un souci pour les dirigeants du parti qui s’agrippent aveuglement aux pans des boubous du président Issoufou. Ces militants demandent aux dirigeants du parti d’ouvrir les yeux pour voir la réalité. Afin de rendre au Zaman Lahiya ses lettres de noblesse et sa dignité. Pour ce faire, un appel est lancé aux responsables du parti à l’organisation d’un congrès d’investiture du candidat de l’ANDP à l’élection présidentielle prochaine. Cela est d’autant plus nécessaire pour la survie du parti qui mérite, à tous points de vue, d’être sauvé de cette situation d’abime politique. Sinon, c’est la décadence pure et simple.
Norbert
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Le parti d’Albadé Abouba a fêté ses deux bougies et à la messe, tout le monde était là. L’opposition comme, naturellement, la majorité au grand complet, étaient tous là quand on peut voir, Seini Oumarou, le président du MNSD qui avait, il n’y a pas si longtemps, fait les discours que l’on sait contre « le rebelle » Albadé qui élaguait des branches du Baobab sous lequel il s’abritait, harcelé par les feux de l’illégitimité que certains attisent autour de lui. Beaucoup de gens avaient parlé, pour faire honneur à Jamhuriya, mais Seini, ne pouvant pas oublier ses discours acides, plein de fiel à l’encontre de ceux qui, avec Albadé, avaient choisi de partir – et ce n’est pas si loin de nous pour oublier – ne pouvait que regarder, triste, l’enfant sorti des entrailles du MNSD, faire ses pas, grandir, s’affranchir et s’affirmer sur l’échiquier politique national. Pour une classe politique, profondément divisée, que rien ne peut rassembler et ce depuis quelques années, quand le PNDS ne pouvait considérer tout autre Nigérien qui ne pense pas comme lui comme n’étant qu’un ennemi à traiter comme tel, l’on ne peut que reconnaître avec Sanoussi Tamabari Jackou qui s’interrogeait alors à juste titre : « qui plus que vous [parlant d’Albadé] peut rassembler tant de monde », tant d’hommes que tout divise, tant de contradictions aussi pour faire et réussir la fête qui tait le temps d’une orgie, des rancunes et des rancœurs qui minent encore notre classe politique. Et chacun, en intervenant est allé de sa petite musique, souvent de son petit ?molo? flatteur, de ses visions et de ses intérêts, caressant, la vedette du jour, le ministre d’État Albadé qui aura ainsi réussi à s’imposer sur l’échiquier pour être un acteur incontournable pour d’éventuelles échéances électorales, et donc un acteur à aduler et à courtiser. C’est peut-être d’ailleurs, pour de tels paramètres, qui justifient ces présences calculées d’hommes qui ne pouvaient pas, dans les relations électriques qui caractérisent les rapports entre partis et leaders, que les uns et les autres ont eu la grandeur, de s’élever et d’honorer un homme dont on peut avoir besoin demain. Il ne s’agit donc ici de rien d’autre que de calculs politiques mercantilistes, pour des hommes qui jouent leurs intérêts, non celui du peuple car personne n’a pu relever que ce sont de telles retrouvailles dont a besoin le Niger et qu’il fallait saluer le fait que la classe politique soit capable, un temps soit peu, de taire ses divergences.
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Le Parti Nigérien pour l’Autogestion PNA al Oumma de Sanoussi Tambari Jackou, a soufflé hier dimanche, ses vingt bougies. A cette occasion, une grande manifestation a eu lieu au siège du parti à Niamey. La cérémonie, grandiose a regroupé tous les bords politiques. Ceux de la majorité présidentielle et leurs vis-à-vis de l’opposition politique se sont retrouvés non pas face à face mais côte à côte pour partager la joie avec ‘’le dinosaure’’, ‘’la bibliothèque politique et rassembleur’’ qu’est M. Sanoussi Tambari Jackou. Des très belles retrouvailles que bon nombre d’acteurs politiques nigériens n’oublieront certainement pas de sitôt, car le président du PNA a des amis partout et a tenu à inviter tout le monde indistinctement du bord politique.
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Le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, a présidé le 27 mars dernier au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, la cérémonie solennelle de la création de sa fondation dénommée "Fondation Issoufou Mahamadou" (FIM) qu’il dirigera après avoir quitté le pouvoir le 02 avril prochain. Les objectifs de la rencontre sont entre autres de donner l’information de la création de ladite fondation dont le dossier de reconnaissance en cours de préparation sera transmis au Ministère de l’Intérieur le 05 avril prochain, décliner les orientations de la fondation et de permettre aux couches socioprofessionnelles de rendre un hommage mérité au Président de la République en fin de mandat pour avoir accompli sa mission de gouvernance pendant 10 ans à la tête de notre cher pays. La cérémonie s’est déroulée en présence du président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, des présidents des Institutions de la République, des membres du gouvernement, des Députés nationaux, des membres du corps diplomatique et de plusieurs invités.
La Fondation Issoufou Mahamadou est un cadre de réflexion et d’action. Sa devise est : «Penser pour agir». Elle vise à promouvoir la paix, les idéaux démocratiques et le panafricanisme par le débat et la recherche et de mener des actions de développement durable dans les domaines économique, politique, social, culturel et environnemental. C’est le Premier ministre sortant, M. Brigi Rafini qui a présenté le projet de création de la FIM, notamment son plan d’actions et ses orientations stratégiques. Le but général de la FIM est de contribuer à la paix et au développement de l’Afrique en général et du Niger en particulier à travers quatre (4) domaines d’interventions que sont : la démocratie et le panafricanisme, la paix, le développement du capital humain et le climat.
Autour des valeurs de diversité, d’efficacité/efficience, d’équité, d’intégrité, de participation et de transparence, la FIM entend ainsi promouvoir les valeurs démocratiques par le débat d’idées et la recherche, la culture de la paix, à promouvoir le capital humain par l’éducation, à contribuer à la renaissance culturelle et à l’intégration du continent africain et à mener des actions de développement durable dans les domaines économique, politique, social, culturel et environnemental. M. Brigi Rafini a développé les axes stratégiques de la Fondation.
Quant à M. Weifane, membre de la Fondation, il a décliné les domaines d’intervention de la FIM, relevant que les populations des villes et villages auront l’accès à l’eau et à l’assainissement. Cela est une priorité comme l’éducation et la santé. Le changement climatique, la protection de l’environnement etc. Il a enfin résumé le plan d’action détaillé de la Fondation Issoufou Mahamadou.
Dans le discours d’orientation de la FIM, le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou a tout d’abord félicité le Président Mohamed Bazoum pour sa brillante victoire au 2ème tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier. «Je lui souhaite beaucoup de succès dans la mise en œuvre de son programme, le Programme de Renaissance acte 3, «consolider et avancer», a-t-il déclaré sous une forte acclamation du public.
M. Issoufou Mahamadou a ensuite souligné que la quête de la paix est une préoccupation permanente pour toutes les sociétés. Les temps que les hommes vivent, caractérisés par le défi sécuritaire que constituent le terrorisme et le crime organisé, en prouvent l’importance. «La paix est nécessaire pour bâtir, pour construire et offrir un avenir radieux aux citoyens», a-t-il dit avant de réaffirmer qu’après le 02 avril prochain, il entamera une nouvelle vie, mais une vie qui sera caractérisée par la permanence de ses convictions, centrées notamment autour de certaines valeurs qui l’ont guidé durant toute sa carrière politique.
Après son discours, SE. Issoufou Mahamadou a reçu des hommages de l’ensemble des couches socioprofessionnelles du Niger, venues lui confirmer leur gratitude pour toutes les actions menées dans les différents domaines du développement socioéconomique, culturel, religieux et politique du Niger. Parmi les intervenants, le doyen Sanoussi Tambari Jackou a félicité le Président de la République et une fois de plus, il lui a prodigué des sages conseils tout en souhaitant pour lui un avenir radieux.
(Lire ci-dessous l’intégralité du discours de SE. Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger).
Seini Seydou Zakaria
«La Fondation Issoufou Mahamadou est un cadre de réflexion et d’action; «Penser pour agir» est sa devise», déclare SEM.Issoufou Mahamadou
«Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
- Monsieur le Premier Ministre,
- Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République,
- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
- Mesdames et Messieurs les Députés,
- Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique,
- Distingués Invités,
- Mesdames et Messieurs,
Ces dernières semaines, le terrorisme a encore frappédes populations civiles innocentes. Plusieurs dizaines de nos concitoyens ont ainsi été sauvagement assassinés par des éléments des groupes armés terroristes et criminels dans les régions de Tahoua et Tillabéri. En leur mémoire et à celles de toutes les victimes du terrorisme, je vous demande d’observer une minute de silence pour le repos de leur âme. (Je vous remercie).
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de féliciter mon camarade, mon ami et frère, le Président Mohamed Bazoum pour sa brillante victoire au 2ème tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier. Je lui souhaite beaucoup de succès dans la mise en œuvre de son programme, le Programme de Renaissance acte 3, «consolider et avancer». Ce succès, que j’appelle de tous mes vœux, sera celui du peuple Nigérien. Il sera celui d’un modèle de démocratie, un modèle qui vise la consolidation d’institutions démocratiques fortes et stables, des institutions aptes à nous mettre à l’abri de la dictature et de l’anarchie, des institutions capables d’asseoir de manière solide l’alliance de l’ordre et de la liberté. La dictature et l’anarchie sont comme charybde et scylla. Voilà les deux monstres qu’il nous faudra combattre avec fermeté, sans concession.
Le passage de témoin, le 02 avril prochain, est un grand pas que nous accomplirons dans cette direction. Ce jour-là, dans moins d’une semaine, j’entamerai une nouvelle vie, une vie différente, mais une vie qui sera caractérisée par la permanence de mes convictions c’est-à-dire des valeurs auxquelles j’ai toujours cru. J’ai porté ces valeurs dans l’opposition pendant vingt ans. J’ai tenté de les mettre en œuvre pendant dix ans d’exercice du pouvoir. Ces valeurs, je peux m’en servir autrement que je ne l’ai fait jusqu’ici. J’ai décidé de m’en servir pour animer une fondation, la Fondation Issoufou Mahamadou (FIM). La présente rencontre a pour
objectif d’en donner l’information, le dossier de reconnaissance, en cours de préparation, devant être transmis au Ministère de l’Intérieur le 05 avril prochain.
Mesdames et Messieurs,
La Fondation Issoufou Mahamadou est un cadre de réflexion et d’action. «Penser pour agir» est sa devise. Son but est de promouvoir la paix, les idéaux démocratiques et le panafricanisme par le débat et la recherche et de mener des actions de développement durable dans les domaines économique, politique, social, culturel et environnemental.
La quête de la paix est une préoccupation permanente pour toutes les sociétés. Les temps que nous vivons, caractérisés par le défi sécuritaire que constituent pour le terrorisme et le crime organisé, nous en prouvent l’importance. La paix est nécessaire pour bâtir, pour construire et offrir un avenir radieux aux citoyens. C’est un bien précieux qu’il faut promouvoir aussi bien entre les États qu’entre les individus. Dans nos traditions, on considère que la paix est préférable à l’exercice du pouvoir. La paix est une façon de vivre en société, une manière d’être et de faire qui s’apprend, se développe et se cultive. La Fondation Issoufou Mahamadou peut contribuer à la transformation des comportements en mettant l’accent sur la reconnaissance de la dignité humaine, la justice et l’équité, la tolérance, la solidarité et l’hospitalité, la préférence pour le bien commun, le rejet de la violence sous toutes ses formes, la prévention et la résolution pacifiques des conflits, la promotion du dialogue, le combat contre l’exclusion, la pauvreté et les inégalitéséconomiques du genre, le combat contre la dégradation de l’environnement, la promotion du vivre ensemble.
Pour ce faire, la FIM aura recours à l’éducation à travers la sensibilisation et la transmission des connaissances dans le domaine de la paix, à la mobilisation des individus et à leur participation à la définition et à la mise en œuvre des pratiques responsables, à la prévention des rivalités à travers l’information.
Mesdames et Messieurs,
La paix, la démocratie et le panafricanisme sont intimement liés. L’Afrique s’émancipera à condition qu’elle s’unisse. Pour s’unir, il faut partager les mêmes valeurs. La démocratie et le panafricanisme sont les valeurs communes dont l’Afrique a grand besoin. Le panafricanisme c’est le patriotisme non pas à l’échelle d’un pays mais à l’échelle continentale. Comme le patriotisme, et contrairement au nationalisme, il est l’amour des siens et non la haine des autres. La diffusion de ces valeurs est une tâche essentielle pour la construction de l’Afrique que nous voulons, une Afrique en paix, prospère et dirigée par ses propres enfants. La Fondation Issoufou Mahamadou a pour ambition d’y contribuer à travers la mise en place d’un centre de documentation et d’archives, l’organisation de colloques, de séminaires, de stages de formation, l’édition et la diffusion de textes historiques ou de contributions originales, la conduite des études et recherches.
Mesdames et Messieurs,
La paix et la sécurité supposent non seulement la démocratie mais aussi le développement. Nos pays ont besoin à la fois de régimes politiques stables mais aussi d’une forte croissance économique inclusive. Cette croissance ne peut rendre possible l’éradication de la pauvreté que si nous nous engageons dans un processus résolu de capture du dividende démographique, ce qui suppose la maîtrise de la croissance démographique, l’investissement dans le capital humain et la création de nombreux emplois notamment pour les jeunes. Investir dans l’éducation notamment dans la scolarisation de la jeune fille, dans la santé, notamment dans la santé de la reproduction, dans l’accès à l’eau, dans l’autonomisation de la femme et la lutte des violences basées sur les genres feront partiedes priorités de la Fondation Issoufou Mahamadou qui fera partie des acteurs de première ligne dans la sensibilisation afin que notre pays en particulier et les pays africains en général tirent des avantages de leurs pyramides des âges, afin qu’ils puissent transformer leurs actifs démographiques en dividendes économiques.
Mesdames et Messieurs,
La question climatique est aussi aujourd’hui une question centrale, parce qu’elle conditionne le développement et même la viabilité de nos pays et de nombreuses autres régions du monde. Le changement climatique est une menace pour notre sécurité collective comme l’illustre la situation dans les régions du Sahel et du bassin du Lac Tchad. Au Niger, le phénomène des changements climatiques se caractérise par des catastrophes naturelles comme les inondations et les sécheresses. Ces catastrophes sont aussi à l’origine de l’exacerbation de la pauvreté. Elles sont une des causes principales de la vulnérabilité des populations.
La lutte contre le changement climatique est donc une priorité de premier ordre. Notre Fondation apportera sa contribution dans la maîtrise de cette question par des initiatives diverses notamment par la restauration et la défense des terres, par la reforestation, la protection des écosystèmes et de la biodiversité. De manière générale elle contribuera à la mise en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation en vue de limiter la hausse de température à 1,5°C d’ici la fin du siècle.
J’ai l’habitude de rappeler que nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. Il est indispensable de préserver la terre pour les générations futures, c’est-à-dire répondre à nos besoins présents sans compromettre la capacité de ces générations à satisfaire leurs propres besoins. La Fondation Issoufou Mahamadou s’efforcera d’apporter sa contribution en vue d’une véritable prise de conscience écologique. Cette prise de conscience est indispensable dans un pays aussi écologiquement fragile que le nôtre.
Mesdames et Messieurs,
La Fondation Issoufou Mahamadousera une institution non partisane. Elle tentera, sur tous les secteurs que je viens d’évoquer, d’apporter sa modeste contribution dans le combat pour l’émergence de notre continent. Ce combat sera long et prendra plusieurs décennies. Notre continent le gagnera si ses enfants sont unis. «Si tous les enfants du pays venaient, par leurs mains assemblées, boucher les trous de la jarre percée, le pays sera sauvé»,disait le roi Ghézo. Avec l’Agenda 2063, l’Afrique a bien assimilé le message de ce sage roi du Benin.
Pour ma part, je tiens à réaffirmer ici ma foi en cette Afrique maîtresse de son destin, en cette Afrique qui gagne, en cette Afrique qui émerge, une Afrique prospère, en paix, une Afrique débarrassée du terrorisme et du crime organisé. La Fondation Issoufou Mahamadou participera à la réalisation de cet idéal par la réflexion et l’action. Les revenus tirés du prix Mo Ibrahim serviront, entre autres, au financement des activités de la Fondation. C’est le lieu de renouveler mes remerciements à la Fondation Mo Ibrahim pour l’honneur qu’elle me fait et à travers moi au peule Nigérien.
Je salue et remercie tous les amis qui ont décidé de se joindre à moi afin de continuer à être au service de la paix, de la démocratie, du panafricanisme, du capital humain et du climat. Je vous salue, vous tous, de votre présence à cette rencontre d’information sur le projet de création de la Fondation Issoufou Mahamadou.
Je vous remercie.».
29 mars 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le couvre-feu instauré depuis le 27 juillet 2023 est levé pour compter de ce jour 03 août 2023 sur toute l’étendue du territoire.
Fait à Niamey, le 03 Août 2023
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
Communiqué N°19
Face à l’attitude désinvolte et à la réaction de la France relativement à la situation interne qui prévaut dans notre pays, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie décide de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet Etat notamment :
1) L’accord du 19 février 1977 sur la coopération militaire technique conformément à son article 12 et au préavis de trois mois ;
2) L’accord du 25 mai 2013 relatif au régime juridique de l’intervention des militaires français au Niger pour la sécurité au Sahel conformément à son point 7 et au préavis d’un mois ;
3) L’accord du 19 juillet 2013 sur le statut des militaires français présents au Niger dans le cadre de l’intervention française pour la sécurité au Sahel conformément à son article 13 et au préavis de 6 mois ;
4) L’arrangement technique du 2 janvier 2015 relatif au stationnement et aux activités du détachement inter-armé français sur le territoire de la République du Niger conformément à son article 13 et au préavis de 30 jours ;
5) Le Protocole additionnel du 28 avril 2020 à l’accord du 25 mai 2013 relatif au régime juridique de l’intervention des militaires français au Niger pour la sécurité au Sahel et à l’accord du 19 juillet 2013 sur le statut des militaires français présents au Niger dans le cadre de l’intervention française pour la sécurité au Sahel déterminant le statut des détachements non français de la Force Takouba conformément à son article 4 et au préavis de 90 jours.
Une correspondance diplomatique sera adressée à cet effet.
Fait à Niamey, le 03 août 2023
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
Communiqué N0 20
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie appelle la population nigérienne à la vigilance et à l’égard des espions et des forces armées étrangères, et l’invite à transmettre aux autorités les plus proches toute information relative à l’entrée ou au mouvement d’individus suspects.
Fait à Niamey, le 03 août 2023
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
Communiqué No 21
Le CEDEAO, étant impersonnelle, toute agression ou tentative d’agression contre l’Etat du Niger verra une riposte immédiate et sans préavis des Forces de Défense et de sécurité nigériennes sur un de ses membres à l’exception des pays amis suspendus.
Fait à Niamey, le 03 août 2023
Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie
Source : https://www.lesahel.org
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La loi de finances rectificative adoptée le 27 octobre 2021 par l’Assemblée nationale a été un véritable coup de poignard pour l’ancien président. Le projet de réalisation de l’échangeur du Rond-point des armées qui était cher, a été annulé à l’issue de la loi rectificative de la loi de finances. Un échangeur dont il avait procédé au lancement des travaux, le 27 janvier 2021, histoire sans doute de lier son successeur et de le contraindre à laisser faire. Bazoum Mohamed ne l’entendait pas de cette oreille. Sans tambours ni trompettes, il a fait annuler ce projet insensé à plus d’un titre.
Outre les priorités et les urgences qui s’entrechoquent sans cesse, laissant peu de place à des dépenses superflues pour un homme d’Etat lucide et attaché au bien-être de ses compatriotes, les finances publiques accusent le coup d’une tension de trésorerie qui rendent quasiment impensables de tels projets. S’il a pu démarrer, ce projet aller remettre en cause des travaux d’aménagement de la place qui ont, à peine, deux ans de vie. 30,8 milliards de francs CFA, c’est tout de même beaucoup d’argent pour un gouvernement qui cherche à joindre les deux bouts. Actuellement, le gouvernement est contraint d’examiner à la loupe ses dépenses. Une rigueur absolue est observée par le comité de trésorerie. Toutes les dépenses font l’objet d’examen minutieux et tout ce qui peut paraitre superflu est rejeté. Il n’y a pas que le comité de trésorerie d’ailleurs. A tous les niveaux, on essaie, tant bien que mal, de faire des économies, de réduire les enveloppes budgétaires pour minimiser les charges de l’Etat.
La suppression de ce projet vient s’ajouter à d’autres remises en cause qui tendent à confirmer que bien qu’issu de la même famille politique, le président actuel n’est pas sur la même longueur d’onde que son prédécesseur.
Par-delà les priorités et les urgences qui contraignent pratiquement le Président Bazoum à faire une croix sur les dépenses superflues, et à la limite, absurdes de son prédécesseur, la décision d’annulation du projet d’échangeur du Rond-point des armées est un cinglant désaveu pour Issoufou Mahamadou. Il a dû ressentir cela comme une gifle. C’est probablement pour traduire son attachement à ce projet qu’il a procédé, avant de quitter le pouvoir, au lancement des travaux. Sur un budget qu’il n’a pas, malheureusement, la chance de faire exécuter. La suppression de ce projet vient s’ajouter à d’autres remises en cause qui tendent à confirmer que bien qu’issu de la même famille politique, le président actuel n’est pas sur la même longueur d’onde que son prédécesseur. Non seulement Bazoum Mohamed est soucieux d’un succès réel de sa gouvernance, mais il tient probablement à montrer un autre visage du socialisme nigérien. Une double préoccupation qui dérange au plus haut point l’ancien président.
La lutte contre la corruption, engagée par le Président Bazoum, est particulièrement citée comme la traduction de la volonté du président actuel de se démarquer totalement de ce qui a prévalu pendant 10 ans.
Le succès de Bazoum Mohamed, qui suppose une remise en cause totale de la gouvernance de son prédécesseur plombée, entre autres, par la corruption et les détournements des deniers publics, est quelque chose d’invraisemblable pour Issoufou Mahamadou. La lutte contre la corruption, engagée par le Président Bazoum, est particulièrement citée comme la traduction de la volonté du président actuel de se démarquer totalement de ce qui a prévalu pendant 10 ans.
S’il est vrai qu’il est comptable de cette gouvernance «issoufienne», il reste que Bazoum entend faire comprendre que cela n’aurait pas été ainsi s’il avait été le président de la République. Les inspections en cours dans maints grands services de l’Etat vont sûrement conforter ce changement.
Le souci du Président Bazoum, selon des sources politiques diverses, c’est de polir l’image du socialisme nigérien, largement corrompu par les pratiques «issoufiennes».
Le succès de Bazoum, c’est aussi, dans la foulée de la lutte contre la corruption, de donner un autre visage des socialistes nigériens. Des socialistes qui ont été d’abord assimilés à des défenseurs incorruptibles de la bonne gouvernance durant les années d’opposition, mais qui ont fini, à l’épreuve des faits, par incarner toutes les pratiques liées à la mauvaise gouvernance.
¨Le souci du Président Bazoum, selon des sources politiques diverses, c’est de polir l’image du socialisme nigérien, largement corrompu par les pratiques «issoufiennes».
Une entreprise dans laquelle il se sait devoir faire face à une opposition tenace de tous ceux qui se sentent menacés par cette prétention au succès. Issoufou Mahamadou, en premier, ne peut vouloir de ce succès de Bazoum Mohamed. Et selon toute vraisemblance, il va lui battre les bâtons dans les roues autant qu’il peut. En attendant, Les Nigériens, eux, apprécient de mieux en mieux cette prise en compte des priorités du pays.
Doudou Amadou
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Dans une interview accordée à Jeune Afrique, en mai 2023, le président de la République, Bazoum Mohamed, à propos des relations avec le principal parti de l’opposition, le Mouvement démocratique pour une fédération africaine (MODEN/FALumana Africa, disait : « Nous avons une bonne relation avec le Lumana et je lui reconnais sa contribution au climat d’apaisement qui prévaut ». Venant de Bazoum Mohamed, ces propos valent son pesant d’or, même si l’on peut imaginer qu’ils ont fait grincer des dents quelque part.Mais ce n’est pas le plus important. Ce qui est important, c’est la contribution de Lumana au climat d’apaisement dans un contexte où notre pays est confronté à des défis multiples dont le terrorisme et le banditisme qui sévissent sur la quasi-totalité du territoire national. Un moment où il a besoin de tous ses fils et toutes ses filles pour se relever. Et que le président de la République, himself, reconnaisse, de si vive voix, la part importante de Lumana dans le climat politique apaisé qui prévaut présentement. Un parti qui a toujours été présenté, à tort, comme le diable en personne et l’empêcheur de tourner en rond, au point au Lumana et ses dirigeants ont fait l’objet, depuis sa création, de traitements les plus iniques. Ils sont nombreux les responsables et militants de Lumana qui sont devenus des habitués de la Police judiciaire, de la DGSE et de la prison. Malgré tout, Lumana a, aujourd’hui, fait le choix d’aider à apaiser le climat social et politique. Ce qui lui vaut d’ailleurs des critiqueset des supputations de tous les genres. C’est cet effort d’élévation et de dépassement de Lumana, pour le seul intérêt du pays, que le président de la République a reconnu. Les nigériens le savent, quand Bazoum prend la parole, il dit ce qu’il pense être la vérité, sans mâcher ses mots, sans chercher à faire plaisir à X ou Y. Des fois, sans s’encombrer du politiquement correct. Ses propos sont généralement largement commentés sous l’angle de ce qu’un homme politique doit ou non dire. Et, depuis qu’il est à la tête du pays, sous l’angle de ce qu’un président ne doit pas dire. Là n’est pas le problème. Mais, quand un président de la République parle après avoir fait le constat, ce constat doit être suivi de mesures correctives ou incitatives. Il doit prendre des décisions. Un dirigeant ne dit pas ce qu’il va faire, la campagne étant terminée, mais fait ce qu’il a à affaire. Si Lumana a contribué à l’apaisement du climat social pour l’intérêt du Niger, il est des prérogatives du président de la République, pour le même intérêt du Niger, d’élargir les détenus politiques, ces personnalités politiques arrêtées et poursuivies suite aux manifestations postélectorales. Ce sont ces mêmes personnalités qui sont pour beaucoup dans l’apaisement du climat social. Le président de la République a le pouvoir de les faire libérer, puisque ce sont des prisonniers politiques. Et une fois élargies, elles mettront leur audience et leurs compétences au service de la nation. Ce d’autant plus que quand on peut le plus, on peut le moins. C’est un axiome très clair et simple. Bazoum, en tant que président de la République, a déclaré, le 25 février 2022, lors de sa conférence des cadres qu’il a animée au Centre de Conférences Mahatma Gandhi, qu’il a fait libérer des terroristes.
Des personnes qui ont pris les armes contre leur pays et leurs frères, et qui ont semé la mort et la désolation dans plusieurs contrées du pays. Parlant justement de ces terroristes, Bazoum dit, sans ambages, avoir « libéré d’autres de Koutoukale qu’on m’a conseillé de libérer lors des réunions du Conseil national de la sécurité », dans le cadre de la recherche de la paix dans notre pays. Pourtant ceux-ci ont massacré, tué, incendié, pillé. Pendant ce temps, des hommes politiques sont encore sous le coup de poursuites pour leurs opinions politiques dans un contexte de campagne électorale. La question qui se pose est alors la suivante : un terroriste qui a assassiné, pillé, incendié, pris les armes contre son pays et ses propres frères, mérite-t-il plus d’égard qu’un homme politique qui critique un régime ou se prononce sur des élections ? Répondre par l’affirmative à cette question fait froid au dos. Un terroriste, autrement un assassin, serait alors mieux traité qu’un homme politique, un lumaniste. Sinon, si le chef de l’Etat peut libérer de dangereux terroristes pour la recherche de la paix et la cohésion sociale, cette mesure peut être aisément étendue aux hommes politiques, des personnalités qui ont, pendant des décennies, servi le Niger. Dans la vie des nations, il y a des moments où il faut savoir faire les compromis nécessaires pour pouvoir avancer. On ne fait pas la paix avec ses amis. Et maintenant que le président luimême a reconnu à Lumana d’avoir contribué à apaiser le climat social, l’on attend de lui qu’il libère ces hommes politiques et qu’ils recouvrent tous leurs droits afin qu’ils puissent prendre pleinement part à l’oeuvre de (re)construction nationale. Pour un chef de l’Etat, faire un constat et s’y limiter, sans prendre les décisions logiques qui en découlent, est une simple profession de foi. Pire, un aveu d’impuissance. Et, là, c’est grave. Très grave même.
Bisso
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Réunis ce jour 03 aout 2023 au palais de congrès de Niamey, après une analyse responsable de la situation socio-politique et économique en cours au Niger, nous, membres du Mouvement Nigérien pour la Démocratie MONDE Kourcia lançons un appel dont la teneur suit : Notre chère patrie, vient d’amorcer une nouvelle ère de son histoire. En effet, le Niger vient de connaitre un changement de système de gouvernance marqué par l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Ce changement suscite encore des réactions diverses au sein de la population. Certains, l’accueillent avec soulagement et espoir tandis que d’autres le dénoncent. Nous, Mouvement Nigérien pour la Démocratie, fidèle à notre vision d’un Niger de paix, de justice sociale, d’équité, de liberté et de droits de l’homme auquel aspirent toutes ses filles et tous ses fils, lançons un vibrant appel à tous nos compatriotes, toutes opinions confondues à faire preuve de retenue et de patriotisme. Le Niger est notre bien commun, notre patrie, notre fierté et il est de notre responsabilité historique d’oeuvrer inlassablement et sans relâche pour sa stabilité, sa sécurité et son développement.
Nous devons être unis en toutes circonstances parce que nous n’avons que le Niger et qu’il a besoin plus que jamais auparavant, de toutes ses filles et de tous ses fils. Nous saluons les efforts de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans la sécurisation de notre pays, partout sur le territoire nationale.
Sur tout un autre plan, Nous, MoNDE KOURCIA avec comme entre autre sacerdoce, la lutte contre la pauvreté, le combat pour l’inclusion et l’autonomisation de nos masses laborieuses, en appelons au sens élevé d’humanisme et de patriotisme de nos opérateurs économiques afin de prévenir, éviter, sinon arrêter la hausse des prix des denrées alimentaires entrainant une flambée que rien ne saurait justifier pour le moment, et qui aura sans nul doute un impact désastreux sur le quotidien de nos populations déjà meurtries par une pauvreté endémique.
Enfin, Nous, Femmes, Mères, Filles, Jeunes et Personnes Handicapées du MONDE KOURCIA, lançons un appel à la CEDEAO et à la communauté internationale pour qu’elles reconsidèrent leurs positions afin d’éviter des souffrances inutiles aux populations du Niger et au-delà à celles de la sous-région déjà affectée par une insécurité sans précédent causée par des groupes armés non étatiques.
Affrontons l’avenir avec courage et optimisme !
Faisons preuve de résilience en toutes circonstances !
Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous.
Vive le MoNDE Kourcia !
Vive les FDS!
Vive le Niger Un et Indivisible !
Je vous remercie.
Présidente d’Honneur du MoNDE KOURCIA
Mme Brah Reki Djermakoye
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Aux responsables des organisations des forces vives progressistes du Niger.
Objet : unification du cadre de lutte et de soutien au CNSP.
Chers camarades, responsables , militants, militantes, des organisations syndicales, des organisations de la société civile, combattants de la liberté d'expression et des libertés publiques ,
Depuis l'avènement du Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie , un espoir est permis pour, le redressement économique, financier et la refondation de la république qui tiendrait compte des nos valeurs socio-culturelles , économiques et de nos traditions démocratiques .
Les organisations, syndicales et de la société civile, que vous êtes, grâce aux piquets de veilles citoyennes , à la mobilisation générale des citoyens, ont été d'un apport qualitatif très important dans le soutien indéfectible aux forces de défense et de sécurité et au CNSP, qui ont pris la responsabilité historique de mettre fin au malaise et calvaire que vous avez sans cesse dénoncés , sans aucune violence, aucune effusion de sang .
En toute humilité requise et en notre qualité du doyen du mouvement syndical nigérien, nous ne pouvons pas rester indifférent face aux événements historiques en cours dans notre cher pays, particulièrement dans la conduite du mouvement de la restauration de la dignité du nigérien et de la restauration de la vraie démocratie .
C'est pourquoi nous nous permettons de vous proposer d'éviter d'aller en ordre dispersé dans les manifestations de soutien apporté aux forces de défense et de sécurité nigériennes et au Conseil National de la Sauvegarde de la Patrie, (le CNSP) dans leur noble et exaltante mission de la sauvegarde de la patrie et du bien être du peuple souverain du Niger.
Nous nous permettons également de vous suggérer de créer un cadre unique de lutte, d'organisation des activités de manière unifiée et coordonnée, malgré la diversité idéologique et culturelles de vos différentes organisations.
La sauvegarde de la cohésion sociale et de l'unité nationale, doivent être votre credo.
L' unification du cadre de la lutte citoyenne pour la sauvegarde des intérêts supérieurs du peuple souverain du Niger, la coordination des différentes activités , permettraient , une efficacité dans la lutte .
Par conséquent, cette approche permettrait d'obtenir des résultats éclatants dans les meilleurs délais car l'union fait la force.
La création d'une coordination nationale des organisations syndicales et de la société civile, donnerait lieu à un cadre très efficace pour bien mener le combat.
D'ores et déjà, un texte fédérateur pourrait être initié en vue d'accélérer le processus.
Nous sommes de cœur avec vous.
Veuillez accepter chers camarades, militantes, militants, des organisations, syndicales et de la société civile , nos salutations militantes, fraternelles , nos souhaits du succès.
.
Tous Unis nous vaincrons, Incha Allah !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !C'est le Niger qui gagne !
Isssoufou B KADO MAGAGI, doyen du mouvement syndical nigérien
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La vraie noble et exaltante lutte patriotique commence maintenant, les choses sont claires, nous devrions tirer les conséquences du complot ourdi contre le peuple souverain du Niger avec la complicité de certains de ses fils à qui le pays a tout donné , il faudrait distinguer le vrai de l'ivraie .
La lutte contre les néo-imperialistes et les néo-colonialistes se gagne avec des hommes intègres, des hommes rigoureux, des hommes sincères, des hommes véridiques, des hommes de conviction, des hommes patriotes engagés et non, des poltrons, des larbins et des menteurs.
Les nigériens doivent se convraincre que la lutte pour la conquête de la souveraineté monétaire et économique se remporte dans l'unité nationale, dans la cohésion sociale nationale et non dans les zizanies ,dans le colportages des fausses nouvelles, des invectives inutiles, contre-productives .
La seule solution heureuse qui vaut aujourd'hui, c'est, entre autres, la création courageuse , de la monnaie commune au taux de change flottant, de la banque centrale, de la zone monétaire du Sahel , des États du Sahel, tout autre bricolage ou recherche d'arrangements boiteux et surnois, avec certains dirigeants de la CEDEAO et de L'UEMOA, soumis aux néo-imperialistes et néo-colonialistes ne peuvent que retarder les pays de Liptako Gourma dans leur noble et exaltante mission pour la Sauvegarde de la Patrie.
Les négociations prônées par certains pays ne sont que des stratagèmes pour tromper et nuire aux dirigeants et aux peuples des États du Sahel.
Toutes les forces progressistes africaines,fondent aujourd'hui , beaucoup d'espoir sur les dirigeants de l'Alliance des États du Sahel.
Ils n'ont pas droit à l'erreur, ils ne doivent pas décevoir les peuples souverains.
Les idéaux des dirigeants de l'Alliance des États du Sahel sont portés par toutes les forces vives africaines, ils font tâche d’huile sur tout le continent africain.
Cette Alliance est une première étape vers la création des États-Unis d'Afrique, vieux rêves très chers aux pères fondateurs de l’Union Africaine.
Les néo-imperialistes et les néo-colonialistes utilisent leurs suppôts locaux et extérieurs, toutes sortes de stratagèmes pour diviser, divertir, nuire aux dirigeants des Etats du Sahel et aux peuples souverains.
Les enjeux ici ,est comment réorganiser les pillages des richesses africaines avec la complicité de certains africains aux intestins fragiles même s'il faut embraser toute l'Afrique de l'Ouest.
Ce qui se passe actuellement à la 64ème session ordinaire des chefs d'État de la CEDEAO est une honte pour l'Afrique de l'Ouest, ce sommet prouve s'il en est besoin que les dirigeants actuels de la CEDEAO,très vieillissants,sont devenus des jouets entre les mains de la France qui les fait changer de position au gré de ses intérêts sordides. Ces dirigeants n'ont aucune suite dans les idées, comment peuvent-ils expliquer qu' un pays suspendu soit représenté au sommet des chefs d'Etat ?
Le bons sens est la chose au monde la mieux partagée !
Allassane Ouattara, Macky Sall, Patrice Talon et Bola Ahmed Tinubu ont perdu tous les repères , tout bon sens, l'histoire retiendra qu'ils ont failli à trouver une solution heureuse à un problème interafricain sans ingérences extérieures.
Les dirigeants actuels de la CEDEAO n'ont aucun respect du droit communautaire et du droit international, ils se laissent instrumentaler par certaines puissances excolonisatrices.
La France doit comprendre que le monde est aujourd'hui multipolaire, les États du Sahel peuvent bien se tourner vers les pays des BRICS, qui sont constitués des nouvelles puissances mondiales émergentes plus compréhensibles et plus respectueuses des valeurs socio-culturelles africaines.
Les panafricanistes africains se doivent d'organiser des manifestations de protestations pacifiques sur tout le continent africain contre ces ingérences extérieures surnoises dans les affaires intérieures africaines par certains pays de l'Union Européenne , notamment la France.
L ' Afrique doit se faire respecter !
Les dirigeants des Etats du Sahel doivent tourner définitivement le dos à la CEDEAO et à l'UEMOA, le noble combat doit se poursuivre en ouvrant la grande porte de l'Alliance des États du Sahel aux nouveaux venus qui sont de plus en plus nombreux.
Quand les peuples souverains sont derrière leurs dirigeants politiques, ils ne devront avoir peur que Dieu le plus puissant.
Les dirigeants du Liptako Gourma doivent se convraincre que la lutte se gagne avec des hommes acquis à la cause défendue ,en matière de la défense des intérêts supérieurs des peuples souverains il ne peut y avoir de place aux faux fuyants, aux hésitations, aux compromissions qui sont monnaies courantes chez les politiciens véreux, les politiciens alimentaires.
Il serait hautement souhaitable de bien identifier les taupes tapis au sein des institutions publiques au service des intérêts extérieurs au continent envue de les neutraliser et les mettre hors d'Etat de nuire.
La France a changé le fusils d'épaule, elle utilise ses taupes pour nuire à la bonne marche de l' Alliance des États du Sahel, une vigilance accrue est plus que nécessaire.
Le virus est dans le fruit, il faut l'extirper et le neutraliser en vertu des intérêts supérieurs des peuples souverains d'Afrique.
"L' Afrique doit s'unir ou périr ".
La patrie ou la mort nous vaincrons !
Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.
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La semaine dernière, le Premier ministre Brigi Rafini a, en sa qualité de président du Conseil national de dialogue politique, adressé une correspondance au chef de file de l’opposition pour inviter les partis membres de cette opposition à une reprise du dialogue politique. Mais l’opposition a posé des conditions avant toute rencontre avec un pouvoir resté longtemps sourd à tous les appels lancés par cette opposition et qui semble à présent contraint de créer les conditions d’une décrispation du climat politique.
Dans sa correspondance au chef de file de l’opposition, le Premier ministre avait demandé que les différents acteurs politiques se retrouvent le 17 septembre dernier à son cabinet, en vue de jeter les bases d’une relance du dialogue politique. Cinq représentants de la majorité au pouvoir et cinq de l’opposition devaient prendre part à cette rencontre qui allait proposer un chronogramme des rencontres du CNDP. Cependant et tout en disant saluer cette initiative, l’opposition a, à travers le président du Front pour la restauration de la démocratie, la défense de la démocratie et de la République (FRDDR), refusé de prendre part à la rencontre. Entre autres raisons pour justifier son refus de répondre à son appel, l’opposition dit au Premier ministre Brigi Rafini que non seulement leur régime a mis à mal les libertés publiques et la démocratie au Niger, mais qu’elle doute aussi de la sincérité du même régime à mener des échanges francs et sincères. En outre, l’opposition a estimé que le cadre de dialogue doit aller au-delà des camps politiques pour inclure des témoins. Selon le président du FRDDR Amadou Djibo Ali dit Max, «c’est seulement lorsque cette phase aura été franchie, qu’il serait alors loisible aux acteurs politiques de se retrouver en toute sérénité au sein du CNDP et de débattre profitablement des questions soumises à son examen». Depuis la fin du premier mandat du Président Issoufou Mahamadou, le CNDP ne s’est jamais réuni en présence des différentes parties qui le composent, à savoir la majorité, l’opposition et les partis non-affiliés.
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Soyons un (1) million de citoyens dans la rue pour dire : « Non à la présence de la force terroriste Barkhane ! » Plus que jamais, le peuple du Niger a rendez-vous avec l’Histoire. Les fils et filles du pays de Saraounia Mangou, Issa Kombé, Kaocen Ag Kedda et tant d’autres valeureux guerriers, rejettent en bloc toute forme de domination néocoloniale. C’est dans cet esprit de révolte assumée que s’inscrit la marche du 18 septembre 2022 du mouvement M62 Moutouncthi/Bourtchintarey : Union Sacrée pour la Sauvegarde de la Souveraineté et de la Dignité du Peuple. Bazoum Mohamed, comme à son habitude, a répondu avec dédain à cette grande mobilisation populaire : « Vous l’avez constaté, une manifestation a été organisée le dimanche passé et elle a réuni moins de 500 personnes, donc ça veut dire que c’est davantage un phénomène médiatique qu’une opinion vraiment ancrée dans les populations du Niger », a-t-il déclaré sur un média international. Pour contredire Bazoum Mohamed et prouver au monde entier que la volonté des citoyens et citoyennes de notre pays est inébranlable, le Mouvement M62 Moutouncthi/Bourtchintarey invite « le digne peuple nigérien à relever le défi lancé par le président de la République à travers une mobilisation populaire sur l’ensemble du territoire national, le dimanche 09 octobre 2022, avec pour objectif au moins un (1) million de citoyens dans la rue pour dire non à la présence de la force terroriste Barkhane, non à la cherté de la vie, non l’augmentation du prix du gasoil ». Citoyens, citoyennes, ne ratons pas ce rendez-vous avec l’Histoire, sortons massivement pour donner la preuve que nous sommes UN PEUPLE DÉBOUT ET JALOUX DE SA SOUVERAINETÉ !
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Aujourd’hui, que ces partis se retrouvent, se réconcilient, et réinventent ce que fut le MNSD d’une époque, est une nécessité historique et politique à laquelle, sensément, tant que la fibre patriotique continue toujours de s’agiter en chacun encore, personne ne doit se dérober ; tous devant y répondre pour sauver ce pays qui, si l’on n’y prend pas garde, risque de sombrer. Et alors certains peuvent craindre de perdre des postes, ils auront perdu ce qui donne sens à leur existence : le NIGER. Il faut bien convenir que ce pays va très mal et qu’il y a à sortir des silences et des passivités suicidaires pour s’entendre, enfin, et notamment autour d’une plateforme minimale qui permette de délivrer ce pays de conquérants impénitents, sans scrupule politique. Tous, pour un tel objet noble, devront reconnaitre leur part d’erreurs, faire leur mea-culpa, souvent leur égarement, pour comprendre que la situation n’est pas pour autant désespérée et qu’il y a une autre voie pour sortir de l’impasse. Ce dépassement de soi, pour ne considérer que la survie menacée de notre Etat et de ce qui fait son bien, reste donc le seul impératif historique auquel chacun doit répondre.
Dans quelques jours, le parti que les Nigériens appelaient affectueusement le grand Baobab, ira en congrès. Pour un tel événement, symboliquement, le parti a choisi la capitale des Koye, Dosso en l’occurrence, pour vivre sa prochaine messe politique. « La Société de Développement », telle que le rêvaient ses ténors dont Feu Adamou Moumouni Djermakoye, un homme à la stature militaire et politique indéniable, est aujourd’hui une nécessité politique absolue à rechercher autour d’un consensus fort – le mot est cher à Djermakoye – qui rassemblera la grande famille disloquée et inutilement dispersée alors que c’était elle-même qui incarnait l’unité du pays. L’évocation de ce seul nom, ramène à nos souvenirs toute une vague de nostalgie pour ce que fut le Niger d’une époque, par ce que furent les hommes et les femmes qui l’avaient animé et aimé et par ce que fut le MNSD Nassara – mythique – qui avait porté la fierté que les Nigériens pouvaient avoir pour être ensemble, et aller dans le même élan national et nationaliste afin de faire en sorte que les Nigériens des quatre coins du pays puissent s’entendre, taire leurs ressentiments et vivre presque en famille, loin de considérations régionales et régionalistes de l’ordre de ce que la nouvelle démocratie promue par les socialistes est venue cultiver dans le pays et dans sa démocratie.
Depuis que les socialistes prenaient le pouvoir au Niger, quel triste et grave changement le pays n’a-t-il pas subi pour ne pas avoir des larmes à voir ce pays tomber si bas avec des Nigériens qui ont souvent perdu jusqu’à leur fierté, souvent jusqu’à la dignité dont était faite leur humanité ? On sait que ceux qui créaient et concevaient le MNSD, dans leur vision, il s’agissait de regarder le Niger d’abord dans sa diversité rassemblée et réconciliée, et avant tout, comme une nation, une et indivisible, faite de fraternités et de solidarité agissante. Ses leaders incarnaient l’humilité et la sagesse, le sens de l’honneur et de la responsabilité. Qui ne se rappelle pas de Sani Bako, Oumarou Zarafi, Bala Dan Sani, Ali Abdourahamane, Albadé Abouba, Bello Barchiré, Sidikou Oumarou, Ali Sabo, Amadou Salifou, Siddo Elhadj, Salah Habi, Hama Amadou, Professeur Sékou, Foukori, Seini Oumarou, Mme. Banakoye, et tant d’autres icônes du champ politique national qui ne laissent aux Nigériens que le beau souvenir de ce que des Nigériens, venus de toutes les régions du pays, pouvaient être capables de s’aimer, d’aller ensemble pour le seul bien du Niger et des Nigériens ? Comment ne pas être si fier qu’un Tandja Mamadou, venant de Diffa soit aimé, jusqu’à l’idolâtrie, à Niamey, dans les régions de Dosso, de Niamey, de Maradi, d’Agadez, de Tahoua ? Qui n’avait pas vu, de très vieilles personnes, se déplacer, dans ces régions pour aller à la rencontre de Tandja, chaque fois qu’elles apprennent qu’il venait dans leur région ? Par le comportement que fut celui de ces hommes et femmes, les Nigériens croyaient en la politique et surtout qu’il est possible de se comporter même en politique dignement, dans le respect d’une certaine morale politique avec pour seule boussole l’intérêt de la nation.
Aujourd’hui, tous ces hommes – en tout cas tous ceux qui sont encore vivants – peuvent se rendre compte du grand désastre que le pays a subi et pourraient regretter d’avoir manqué de vigilance pour ne pas préserver ce riche héritage immatériel que le parti et ses pionniers laissaient à la postérité, aux générations qui montent. Des observateurs n’avaient tort de dire que le plus grand crime fait au pays est d’avoir détruit ce parti pour assouvir des ambitions personnelles car les hommes étaient incapables de tolérance et de flair politique. Sans doute qu’aujourd’hui, par un certain examen de conscience, tous peuvent avoir regretté d’avoir ou activement ou passivement participé à la destruction du pays et de sa démocratie, du Niger et de sa cohésion séculaire, de leur fierté de citoyens responsables et de leurs rêves de grandeur. N’est-ce pas Salah ? N’est-ce pas Albadé Abouba ? N’est-ce pas Ali Sabo ? N’est-ce pas Wassalké ?
Avec le recul, ils peuvent comprendre qu’ils avaient tort de céder aux sirènes du PNDS qui est venu avec un certain discours nauséabond pour les diviser et détruire leur seul outil de promotion politique viable qu’était ce MNDS d’une époque que les Nigériens ne peuvent jamais oublier. En se laissant disloquer, le MNSD et ses Hommes ont fini par comprendre qu’ils avaient choisi la voie de leur anéantissement politique. A regarder de près, tous peuvent se rendre compte que le PNDS les a utilisés pour son seul intérêt car aujourd’hui qui d’entre ceux qui sont avec le parti au pouvoir, vit des temps heureux, son plein épanouissement pour lequel il vendait son âme pour tourner son dos au MNSD ? Le Président du parti luimême, Seini Oumarou, sait bien que le parti n’a plus la rigueur d’une certaine époque, le militantisme frénétique de ses femmes et hommes, de ses jeunes et de ses amazones, et que le parti, en perdant ici et là bien de ses hommes, a perdu ses forces et toute son intelligence politique qui lui permettait de vivre les épopées que l’on sait dans le pays. Le PNDS, peut-être plus futé, a réussi à tromper des hommes politiques en leur faisant croire qu’ils trouveraient ailleurs, notamment avec lui, mieux qu’avec le parti qu’ils avaient mis des années à construire avec leur fortune, leur agent, leur patience, leurs convictions, leur sens de l’Etat, leur sueur.
L’heure est venue de tirer le bilan d’aventures échouées…
Que ce soit avec un ou avec un autre, rien n’a marché avec tous ; que ce soit ceux qui sont artificiellement greffés à un pouvoir qui ne les reconnait pas et ne les respecte pas ou ceux qui, rêvant pour le Niger, refusaient de s’associer à la mafia rose qui est venue détruire leur pays et toute son expérience démocratique des trois dernières décennies. Il faut dire les choses : ça n’a marché pour personne : ni pour le MNSD, ni pour tous ces partis qui sont nés de ses flancs et, surtout, ni pour le pays. Peut-être même pas pour le PNDS si ce n’est quelques individus qui ont pris le parti et le pays en otage pour profiter d’un Niger qu’ils ont aujourd’hui détruit au point de le rendre méconnaissable. Qui, de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui se reconnaissent à travers ce que fut le MNSD, ne se sent pas humilié en regardant ce que devient leur pays aux mains de socialistes qui ne croient en aucune valeur et qui, avides d’argent et de confort personnel, ont saccagé et mis en ruine le pays ? Voici donc douze années de gestion socialiste patrimoniale désastreuse, émaillées de corruption, de clientélisme, de passedroits, d’injustice, de médiocrité, de favoritisme, d’exclusion cynique, et de destruction de l’unité nationale.
Appel à l’union pour sauver ce qui reste d’un Niger grabataire…
Aujourd’hui, que ces partis se retrouvent, se réconcilient, et réinventent ce que fut le MNSD d’une époque, est une nécessité historique et politique à laquelle, sensément, tant que la fibre patriotique continue toujours de s’agiter en chacun encore, personne ne doit se dérober ; tous devant y répondre pour sauver ce pays qui, si l’on n’y prend pas garde, risque de sombrer. Et alors certains peuvent craindre de perdre des postes, ils auront perdu ce qui donne sens à leur existence : le NIGER. Il faut bien convenir que ce pays va très mal et qu’il y a à sortir des silences et des passivités suicidaires pour s’entendre, enfin, et notamment autour d’une plateforme minimale qui permette de délivrer ce pays de conquérants impénitents, sans scrupule politique. Tous, pour un tel objet noble, devront reconnaitre leur part d’erreurs, faire leur mea-culpa, souvent leur égarement, pour comprendre que la situation n’est pas pour autant désespérée et qu’il y a une autre voie pour sortir de l’impasse. Ce dépassement de soi, pour ne considérer que la survie menacée de notre Etat et de ce qui fait son bien, reste donc le seul impératif historique auquel chacun doit répondre.
Ce MNSD reconstitué, ressuscité, rénové, réincarné, avant que ne disparaissent ses ténors, est, peutêtre aujourd’hui, la seule chance qui reste à ce pays car leur expérience de l’Etat est un patrimoine à partager avec une génération ambitieuse qui n’a découvert, ces douze dernières années, de la gouvernance politique, hélas, que le vol et le crime économique. Le banditisme d’Etat surtout.
Ali Soumana
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Dans un contexte marqué par l'appel retentissant du Général Tchiani, les commerçants semblent sourds aux préoccupations pressantes du pays. La montée inquiétante des prix des produits de première nécessité sur le marché trouve face à elle une majorité de commerçants qui refusent de fléchir. Cette attitude, si persistante, dépeint non seulement un manque flagrant de patriotisme, mais jette également une lumière crue sur leurs intentions peu louables.
Les conséquences de cette persévérance sont palpables et affectent le quotidien des citoyens nigériens. Alors que le peuple du Niger et le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) se battent conjointement depuis le 26 juillet 2023, les commerçants semblent se tenir en marge de cette lutte cruciale. Cette résistance obstinée aux appels en faveur d'une révision des prix met en péril les progrès réalisés par le peuple nigérien dans sa quête pour un avenir meilleur.
Face à ce défi, une solution se profile : Le CNSP est appelé à prendre des mesures décisives pour contrer ces éléments qui semblent ignorer les intérêts nationaux. Une stratégie évidente émerge, centrée sur l'investissement substantiel dans la production locale de riz, un aliment essentiel dans le pays. En rendant le riz plus accessible à tous, la demande pourrait être satisfaite, évinçant ainsi les importations de riz périmé et d'autres denrées alimentaires douteuses.
En somme, la persistance des commerçants face à la hausse des prix, malgré les appels du Général Tchiani, dépeint une situation alarmante. Cette posture entrave les progrès du peuple nigérien et du CNSP dans leur quête de changement. Pourtant, des solutions viables émergent, dont la promotion du riz local. À présent, il appartient au CNSP de prendre des mesures fermes pour rétablir l'équilibre et garantir le bien-être de la nation, pour un avenir plus prometteur.
Amadou I.
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Depuis quelque temps, les réseaux sociaux, notamment, sont truffés de ces appels et de ces v?ux de voir le Président Issoufou Mahamadou créer les conditions d’une décrispation de la vie politique nationale. Des réflexes nés de ce qui s’est récemment passé eau Sénégal, d’abord, où le Président Macky Sall, qui a gracié le socialiste Khalifa Sall, et l’ancien président Abdoulaye Wade se sont réconciliés sous l’égide du calife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou à l’occasion de l’inauguration de la plus grande mosquée d’Afrique de l’Ouest ; puis, au Cameroun où le Président Paul Biya a ordonné la libération de l’opposant Maurice Kamto ainsi que de tous les autres prisonniers politiques. Des actes de détente politique qui ont fait pousser des idées au Niger. Et si, se demande, lorsqu’il ne s’agit pas d’appels formels, le Président Issoufou arrangeait du mieux sa sortie en favorisant l’organisation d’élections inclusives, transparentes et libres ? Un rêve qui paraît utopique pour de nombreux Nigériens, très sceptiques sur une telle éventualité au Niger. Les Uns continuent, donc, à tambouriner qu’ils ont fait un rêve, d’autres martèlent que le Niger n’est ni le Sénégal ni le Cameroun. Les réalités politiques et sociales sont, à l’évidence, différentes. Trop d’obstacles se dressent sur ce chemin d’or auquel beaucoup de Nigériens aspirent.
En cas de décrispation, tout pourrait être mis à plat
L’éventualité d’une décrispation politique suppose la libération des prisonniers politiques et l’absolution, au plan judiciaire, de ceux qui ont été injustement condamnés. Bakary Saïdou est en prison depuis plus de trois ans, sans aucune charge justifiée. Hama Amadou est interdit de compétition électorale sur la base, à la fois, d’une procédure judiciaire totalement tronquée et d’un code électoral taillé sur mesure. Or, tout le processus visant à faire arrêter les uns et à empêcher au président de Lumana d’être candidat tient à une volonté de conservation du pouvoir. La décrispation de la vie politique conduirait le pouvoir en place à remettre à plat tout ce qu’il a méthodiquement conçu, planifié et exécuté durant des années. Le code électoral actuel sera alors jeté à la poubelle et la classe politique nigérienne, dans son ensemble, s’attèlera à élaborer une nouvelle loi électorale consensuelle. La commission électorale nationale indépendante (Ceni) sera dès lors dissoute et une nouvelle, installée. Ce sera les grandes retrouvailles de la classe politique nigérienne. Les élections seront envisagées dans la sérénité et la confiance mutuelle des acteurs. Seulement, cette belle perspective ne fait pas que des heurs. Dans certains milieux de la classe politique, une telle éventualité est synonyme de cataclysme, une sorte de fin de parcours tragique.
Si la volonté politique existe de part et d’autre d’éviter au pays des déchirements électoraux et/ou postélectoraux, et que des prémices sérieuses d’une décrispation de la vie politique nationale sont visibles, il n’en reste pas moins vrai que trop d’obstacles entravent le passage vers cet horizon. Des obstacles si sérieux que l’espoir est mince de voir cette démarche aboutir. Parmi les obstacles entrevus, il y a ceux qui se sentiront lésés par une décrispation de la vie politique. Mohamed Bazoum et Djibo Salou sont abondamment cités.
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Les travaux en séance plénière de la première session ordinaire au titre de l’année 2023, dite session des lois se poursuivent à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Deux points sont inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit du projet de loi autorisant la ratification du protocole additionnel instituant la commission climat pour la région du Sahel (CCRS), adopté le 17 février 2023 à Addis Abeba et du projet de loi autorisant la ratification de la convention de création du fonds climat Sahel adopté aussi le 17 février 2023 à Addis Abeba. C’est le 2ème Vice- président de l’Assemblée nationale, M. Alkabouss Jalaoui qui a présidé la séance.
La rapporteure de la commission des affaires étrangères et de la coopération (CAE/C), Mme Aminata Garanké, a présenté aux députés nationaux les deux projets de lois, après un examen profond de ceux-ci en commission. Cette commission climat pour la région du Sahel que veut ratifier le Niger a pour objectif global la mise en œuvre d’initiatives et d’actions devant permettre d’apporter des réponses durables aux effets du changement climatique dans la région du Sahel.
De manière spécifique, la commission vise, entre autres à, promouvoir les initiatives prioritaires dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques et le développement durable dans la région du Sahel, de mobiliser les partenaires bilatéraux, multilatéraux et non-étatiques pour relever le défi des changements climatiques, d’accélérer la réalisation des initiatives déjà identifiées notamment la Grande Muraille, de contribuer à la lutte contre la pauvreté dans la région du Sahel, et d’encourager et accompagner les initiatives et actions de coopération Nord/Sud et Sud/Sud. «La commission climat pour la région du Sahel (CCRS) regroupe dix-sept (17) pays. Le siège du Secrétariat exécutif est fixé à Niamey et dispose d’une personnalité juridique internationale et de l’autonomie de fonctionnement», a-t-elle expliqué.
Pour son bon fonctionnement, a ajouté la rapporteure, la commission dispose de quatre instances qui sont la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement qui est l’instance suprême, la réunion ministérielle qui est composée des ministres en charge de l’environnement des Etats membres, l’assemblée générale du fonds climat Sahel (AG-FCS), et du groupe de travail conjoint (GTC) des experts des Etats membres qui est chargée du suivi technique et scientifique. Le premier projet de loi a été voté par les députés à 103 voix pour, zéro contre et zéro abstention.
Rappelons que le protocole instituant la CCRS fait suite au Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernements africains dit ‘’sommet africain de l’action en faveur d’une Co émergence continentale’’, tenu à Marrakech au Maroc en marge de la 22ème conférence des parties (COP22) à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en novembre 2016. Ainsi le sommet a décidé, entre autres, de la création de trois commissions climat : une pour la région du sahel, présidée par la République du Niger, une pour le Bassin du Congo, présidée par la République du Congo, et enfin la 3ème pour la région des Etats insulaires, présidée par la République des Seychelles.
Toutefois, pour permettre le démarrage de ladite commission, une importante somme est nécessaire, a-t-elle dit, et doit être mobilisée par les Etats membres et les partenaires techniques et financiers. D’où l’importance du projet de loi autorisant la ratification de la convention de création du Fonds climat Sahel. A partir de 2023, le fonds vise à lever deux (2) milliards de dollars sur les cinq (5) premières années dont 10% auprès des pays membres. Et sur la question, les députés nationaux ont adopté le second projet de loi avec 107 voix pour, zéro contre et zéro abstention. Le siège du fonds est fixé à Abuja en République Fédérale du Nigeria. Les travaux en séance plénière, reprendront le vendredi 2 juin 2023 à partir de 9h30, avec à l’ordre du jour : l’examen et le vote de la loi portant composition attribution, organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Hamissou Yahaya (ONEP)
Source : http://lesahel.org/
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Grâce au financement allemand BMZ, l’approche de l’Unicef pour la résilience au Niger est basée sur le renforcement des capacités des autorités autour des efforts de décentralisation et un paquet d’interventions multisectorielles intégrées réunissant la nutrition, la protection, les services Wash, l’éducation et les services de santé fournis de manière durable, en renforçant les capacités locales à gérer les services et à effectuer un changement de comportement.
Le financement BMZ a permis à l’Unicef d’améliorer la qualité de l’offre des services de santé. En effet, l’Unicef a fourni des équipements à l’hôpital du district de Mainé Soroa et des médicaments. Le centre de santé Mère et Enfant de Diffa a aussi bénéficié d’importants équipements qui contribuent à la prise en charge efficace des nourrissons. Il s’agit de tables de réanimation, de couveuses et de concentrateurs d’oxygène.
Le Centre de santé intégré (CSI) urbain de Diffa a également bénéficié de l’appui de l’Unicef à travers l’initiative de communication communautaire pour la sensibilisation des femmes sur les consultations prénatales et la transmission du VIH Sida de la mère à l’enfant.
À l’hôpital du district de Mainé Soroa, l’Unicef, à travers le financement BMZ, a doté le district d’un appareil de dernière génération, le GeneXpert qui permet de faire un certain nombre d’examens qui ne se faisaient pas avant dans le district. Il s’agit des examens de la tuberculose, les examens des suivis des patients sur les charges virales et de la Covid-19. L’appareil permet aussi de faire les examens des hépatites et du VIH chez les nourrissons.
L’Unicef appuie les activités des relais communautaires du district de Mainé Soroa. Le district a reçu plus de 510 caisses pour la distribution des médicaments et une importante quantité de médicaments. 143 cartons de paracétamol 500 mg et 138 cartons d’amoxicilline 250 mg pour la prise en charge des maladies des enfants au niveau périphérique comme le paludisme, les IRA, et les diarrhées. Et comme résultat, le district reçoit des malades moins gravitaires.
Dans le cadre de la vaccination équité, le district sanitaire de Mainé Soroa a été doté de chaine de froid. C’est-à-dire des réfrigérateurs solaires pour la conservation des vaccins. Les réfrigérateurs solaires vont être installés au niveau communautaire afin d’accroitre la couverture vaccinale qui permettra de lutter contre les épidémies.
Pour la prévention de l’infection du VIH Sida de la mère à l’enfant, l’Unicef a mis en place une initiative de relais communautaires appelée médiatrices qui jouent un rôle de médiateur entre la communauté et le CSI. Les médiatrices sensibilisent les femmes à faire recours aux services de santé pour les consultations prénatales et post natales. Elles les sensibilisent surtout à se faire dépister pour le VIH Sida afin d’éviter la transmission du VIH Sida de la mère à l’enfant.
« Cette initiative a amélioré la qualité de l’offre des services de santé. Le nombre des dépistages a augmenté. Il y’ a ce jour 42 femmes dans la file active comparativement à 2020 où il n’y avait que 14 », a dit le responsable du CSI urbain de Diffa.
« Nous sensibilisons les femmes à se rendre au CSI pour les consultations tout au long de la grossesse. Nous les sensibilisons également sur le dépistage du VIH Sida afin d’éviter les risques de contamination de la mère à l’enfant », témoigne Fati Adi, une femme médiatrice.
Amélioration de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant
Pour prévenir la malnutrition chez les enfants de 6 à 23 mois, deux unités de production de farine fortifiée ont été mises en place dans les communes de Diffa et de Mainé Soroa. Ces unités de production sont gérées par des groupements féminins. Le marketing et la distribution sont assurés par les jeunes formées à cet usage.
Le travail dans ces unités de production a contribué dans l’autonomisation des femmes comme l’explique la présidente du groupement féminin de l’unité de production de la commune de Diffa, Mme Malomi Fati. « Travailler dans cette unité de production a apporté un changement positif dans notre mode de vie quotidien. Avant ce travail, nous n’avons aucune occupation. Nous sommes au nombre de 35 femmes qui gagnent des revenus dans ce travail. Nous subvenons à nos besoins grâce aux revenus de ce travail », se réjouit Mme Fati.
Zara Madou aussi de l’unité de production de la commune de Mainé Soroa témoigne toute sa satisfaction. Elle indique avoir bénéficié assez de revenus à partir de la production de la farine ‘’Garin Yara’’. « Avec la production de la farine ‘’Garin Yara’’, j’ai toujours de l’argent. Je satisfais mes propres besoins et j’assiste même des proches avec mon revenu », renchérit Aissa Akanou, une femme du groupement féminin de l’unité de production de Mainé Soroa.
À travers la mise en place de ces unités de production, l’Unicef apporte son appui à l’amélioration de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant. Aussi, faut-il le noter, outre la prévention de la malnutrition, la production de la farine ‘’ Garin Yara’’ a également créé toute une chaine de valeur. De l’achat de la matière première, en passant par la transformation jusqu’à la commercialisation du produit fini, ce sont des milliers de personnes qui tirent des profits.
Accès équitable à l’eau potable à travers une approche WASH pilotée par les municipalités au niveau de la communauté
Pour améliorer l’accès à l’eau potable des populations, l’Unicef a appuyé la réalisation et la réhabilitation de deux mini-adductions d’eau potable multi-villages dans la commune de Chetimari et la réhabilitation d’une mini-AEP et d’un poste d’eau autonome (PEA) dans la commune de Mainé-Soroa. Les populations des localités bénéficiaires expriment leur joie et témoignent leurs reconnaissances à l’endroit de l’Unicef.
Ainsi, le président de la Délégation spéciale de la commune de Chetimari remercie l’Unicef pour l’ensemble des actions menées en améliorant l’accès en eau pour le bien-être des populations. « Nous remercions l’Unicef pour ces réalisations au profit de nos populations. Il y’ a un engouement des femmes et des enfants qui puisent l’eau aisément. Nous remercions énormément l’Unicef pour ces réalisations afin d’alléger les souffrances des femmes et des enfants. L’Unicef a beaucoup fait et il continue à faire et nous les remercions».
Dans le village de Malam Boulamari- commune de Mainé Soroa - les travaux de la mini AEP ont concerné la réhabilitation de 7 bornes fontaines, la réalisation de 3 nouvelles autres et la réalisation d’un champ solaire.
Selon M. Salifou Issa, Directeur départemental de l’hydraulique et de l’assainissement de Mainé Soroa, la réhabilitation du poste d’eau autonome du village de Soukoundou a concerné le système d’alimentation thermique. En effet, d’ après les explications du Directeur départemental de Mainé Soroa, « le système thermique d’alimentation en énergie avec un groupe-électrogène dont nous avons des difficultés en approvisionnement a été transformé en champ solaire. Il y’a également eu une extension du réseau en amenant l’eau dans le village à travers la réalisation de deux bornes fontaines et deux abreuvoirs ».
Les populations du village de Soukoundou (Commune de Mainé Soroa) expriment leurs remerciements et leurs satisfactions à l’endroit de l’Unicef pour la réhabilitation de la source d’eau du village. Issoufou Abdou, chef du village de Soukoundou exprime la joie des populations de son village : « Nous sommes fiers de ce que l’Unicef nous a fait en nous facilitant l’accès à l’eau. Notre village a beaucoup souffert pendant des années pour manque d’eau mais l’Unicef nous a résolu ce problème».
L’Unicef a appuyé le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement pour initier l’approche communale WASH/ATPC dans la commune urbaine de Mainé Soroa afin de la certifier fin de défécation à l’air libre (FDAL). C’est dans cette optique que l’ONG IDELA a été identifiée pour la mise en œuvre de l’approche FDAL, ce qui a amélioré les conditions d'hygiène et d'assainissement pour 101 132 habitants de la municipalité de Mainé Soroa (279 villages et 6 sites de déplacés).
Parmi les localités concernées par l’approche Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC), il y’ a le village d’Ambouram Abakaram. D’après Mohamed Ali, chargé de programme eau, hygiène et assainissement au bureau de l’Unicef de Diffa, c’est une approche par laquelle l’Unicef accompagne les communautés pour qu’elles puissent prendre conscience du dégout de la défécation à l’air libre afin de mettre fin aux conséquences des maladies dites périfécales. C’est aussi une approche globale, car au-delà de mettre fin à la défécation à l’air libre, il y’ a d’autres activités WASH notamment la sureté de l’eau, la gestion de l’hygiène menstruelle au niveau des écoles.
Dans cette approche, il est important de souligner que la commune est responsabilisée. L’ONG IDELA qui assure la mise en œuvre travaille directement avec la commune qui est la principale responsable de cette approche au-delà des services techniques de l’État.
Selon Adji Hassane, un habitant du village d’Ambouram Abakaram, cette approche a fortement contribué à maintenir leur environnement propre et a amélioré leur état de santé. « Grâce à cette approche, nous avons bénéficié de plusieurs sessions de formations en hygiène et assainissement », témoigne Adji Hassane.
Toujours dans le cadre du volet WASH, l’Unicef, à travers le fonds BMZ, a financé la construction d’un laboratoire d’analyse et de contrôle de la qualité de l’eau au niveau de la Direction régionale de l’Hydraulique et de l’Assainissement pour le suivi de la qualité de l’eau de tous les ouvrages hydrauliques à l’échelle de la région.
Le financement BMZ a permis d’ouvrir 40 centres d’éducation alternative
1359 adolescentes et jeunes sont formés dont 602 filles contribuant ainsi au développement de leurs capacités et à leur insertion socio-professionnelle. A terme, le dispositif CEA permet aux jeunes de participer activement au développement local et à la consolidation de la paix.
M. Maman Laouel Bedai, inspecteur de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle à Mainé Soroa témoigne : « la commune de Mainé Soroa a bénéficié de 10 CEA reparties dans les écoles d’accueil. Avec l’insécurité, il y’a eu un déplacement massif des populations qui se sont installées un peu partout dans la ville de Mainé Soroa. C’est pour prendre en compte les enfants qui sont hors de l’école que l’Unicef a créé les CEA. Les élèves reçoivent une formation d’une durée de 9 mois en 3 phases. Au terme de la formation, les enfants sont transférés au niveau des centres de formation aux métiers (CFM) pour apprendre un métier et s’insérer dans la vie».
Les bénéficiaires expriment leurs satisfactions :«Je suis contente d’être ici avec mes camarades pour apprendre. Mon ambition est de poursuivre une formation qui me permet d’exercer un métier », affirme Amina Saley en provenance de la localité de Gouré. Ousmane Saley, originaire de Gaidam (Nigeria) renchérit : «avant d’être admis dans ce centre, je ne fais rien, je n’ai aucune occupation mais maintenant, je suis dans un centre d’apprentissage qui me permettra d’apprendre à lire et écrire et d’avoir un travail à l’issue de la formation». L’école primaire Festival de la ville de Diffa dispose aussi d’un centre d’éducation alternative.
Concernant la scolarisation, le maintien de la jeune fille à l’école et la promotion de l’abandon du mariage d’enfants, le projet BMZ a permis d’initier un dispositif de mentorat (scolaire et communautaire) pour 2000 filles du primaire et le premier cycle du collège. Le dispositif à terme permettra d’améliorer les résultats scolaires dans les matières fondamentales (maths, français, écriture) et assurer un environnement favorable à leur épanouissement et protection contre toutes sortes de violence, y compris le mariage d’enfants.
Mme Tankora Zara, mentor pédagogique au CES Kazelma Ousmane qui compte 331 filles bénéficiaires du programme de mentorat explique que les filles sont suivies par les différents mentors afin de leur dispenser des cours pour renforcer leurs capacités.
En ce qui concerne le mentorat communautaire, Mme Hassane Mariama, mentor communautaire, explique: « Nous apprenons aux filles les bonnes manières de vivre en société. Nous leur apprenons également les bonnes pratiques d’hygiène et tout ce qui a trait à la vie sociale de la femme ».
Protection de l’enfant : Renforcement de l’environnement protecteur, droit à l’identité
Dans le cadre du renforcement de la résilience communautaire et la cohésion sociale, l’approche communautaire de la protection a permis de mettre en place et renforcer 40 comités villageois de protection de l’enfant. Elle a également permis la mise en place de 4 comités communaux de protection de l’enfant ; 2 comités départementaux de protection de l’enfant qui ont pour rôle d’identifier, de signaler et de référer les enfants à risque de protection dans les communautés y compris les filles à risque de mariage d’enfant. Les enfants sans acte de naissance et les enfants victimes d’abus et de protection. Ainsi, ce dispositif a permis à 255 filles et 162 garçons de retrouver le chemin de l’école, 72 garçons et 72 filles de bénéficier d’un programme d’apprentissage en métiers.
Également, dans le cadre du même dispositif, 450 enfants dont les enfants sortis des groupes armés, les enfants séparés et non accompagnés et autres enfants ont bénéficié d’un programme de réinsertion socio-professionnel.
Selon les explications de l’Assistant technique du programme ACTPE, M. Ali Dan Baba Bachir, l’Approche Communautaire pour la Protection de l’Enfant (ACTPE) a pour objectif de renforcer les capacités des communautés sur les droits humains, la santé de reproduction, la paix et la cohésion sociale, la protection de l’enfant, les pratiques néfastes pour la santé de la femme et de l’enfant. L’ACPTE, précise M. Ali, c’est aussi le renforcement des capacités des leaders communautaires des comités communaux de protection de l’enfant et les comités villageois de protection de l’enfant.En somme, l’ACPTE vise à renforcer les mécanismes communautaires de protection de l’enfant.
Apport des Comités de veille communautaire à travers le dispositif d’alertes communautaires RapidPro :
Dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, l’Unicef en collaboration avec l’association des chefs traditionnels du Niger (ACTN) a mis en place 350 comités de veille, dans chacune des communes, en raison de 5 membres par comité. Ces comités ont bénéficié d’activités de renforcement sur les aspects épidémiologiques de la COVID-19 et le système d’information et d’alerte précoce (rapidPro). Les comités de veille ont mené des sensibilisations dans les ménages, les lieux de cultes, les radios communautaires etc. Grâce à RapidPro, 834 alertes ont été remontées et toutes les alertes ont été investiguées par les chefs CSI.
Au-delà des alertes sur la Covid-19, renseigne le chef de canton de MainéSoroa, l’honorable Abdou katiellou Katiella Gasso, «les comités de veille mènent des sensibilisations sur les vaccinations et sur tout autre aspect de la communauté pour passer des informations. Je fais une bonne appréciation du travail des comités de veille. Je suis également satisfait en tant que point focal».
Le Président du Conseil régional de Diffa apprécie les activités de l’Unicef dans la région
Pour M. Dalla Korodji , l’Unicef est un des partenaires clés de la région de Diffa dans le cadre de la mise en œuvre des activités particulièrement en lien avec l’éducation, la santé, et la formation professionnelle. Le conseil régional travaille de manière participative avec un certain nombre de projets de l’Unicef dont le financement BMZ. « Nous avons eu à organiser un atelier sur le dialogue programmatique financé par l’Unicef qui nous a permis de mettre en relation toutes les collectivités territoriales de la région et nous avons discuté sur le processus de maitrise d’ouvrage pour identifier les interventions sur le terrain ».
L’Unicef appuie les collectivités territoriales à faire un ciblage adéquat et accompagne la jeunesse. «Ceci parce que tant que le problème du chômage des jeunes n’est pas fini, tant que les jeunes ne sont pas bien encadrés, nous serons toujours dans le problème de l’extrémisme violent et de pauvreté», a alerté le président du conseil régional de Diffa, M. Dalla Korodji.
Par Oumar Issoufou, envoyé spécial (Onep)
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La Haute Autorité du Waqf a organisé samedi 21 octobre à Niamey, la 2ème édition de l’opération ‘’Rentrée Scolaire 2023-2024’’ destinée aux bénéficiares du Fonds Waqf FDS. Au cours de cette cérémonie, qui s’est déroulée au Camp forestier Amoul Kinni sis à Goudel, la ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales Mme Elisabeth Sherif a reçu des mains du Directeur général par intérim de ladite autorité un chèque de 60 millions de francs CFA en faveur des bénéficiaires du fonds Waqf FDS.
La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), des membres du gouvernement, des responsables de la Haute autorité du Waqf et des bénéficiaires.
Il faut noter que ces 60 millions de FCFA sont les retombées des investissements faits à travers le Fonds Waqf FDS. Cet appui prendra la forme d’une allocation pour l’achat de fournitures scolaires pour les élèves, du primaire au lycée, ainsi que des bourses pour les nouveaux bacheliers et les étudiantes veuves des FDS. Cette action vient compléter les multiples initiatives de soutien social prévues par le système d’assistance sociale des FDS, géré par les services sociaux des forces armées.
En recevant cette contribution, la ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales a salué ce noble geste tout en rassurant que ce montant sera utilisé à bon escient. Pour Mme Elisabeth Sherif, cette contribution est un apport non-négligeable aux efforts fournis par l’Etat en vue de satisfaire les besoins des bénéficiaires en fournitures et frais de scolarité. La ministre Elisabeth Sherif a rappelé que cette cérémonie revêt une importance particulière d’autant plus qu’elle met en lumière l’engagement des plus hautes autorités, avec à leur tête le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, en faveur de l’éducation en général et celle des enfants de nos illustres disparus en particulier.
Auparavant, le Directeur général par intérim de la Haute Autorité du Waqf, M. Issaka Nouhou Mounkaila a dit que l’opération ‘’rentrée scolaire 2023-2024’’ s’inscrit dans le cadre des nombreuses actions sociales entreprises par la Haute Autorité du Waqf depuis sa création en février 2020 comme institution de mission rattachée à la Présidence de la République, chargée de la gestion des Waqf publics et du contrôle des autres types de Waqf. La Haute autorité a aussi pour mission, la mobilisation de ressources pour la réalisation de grands projets Waqf public et d’intérêt privé. Le DG par intérim de la Haute Autorité du Waqf a expliqué que cette institution a pour mission d’assurer des conditions de vie dignes et une autonomisation socio-économique durable à tous les bénéficiaires de ce fonds. « Conformément à l’article 3 du décret portant création de cette autorité, les profits des investissements du fonds Waqf FDS sont destinés à l’autonomisation des bénéficiaires, en couvrant leurs besoins en matière de santé, d’éducation et d’autres aspects sociaux », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le représentant du CNSP, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur de la Sécurité Publique et de l’Aménagement du Territoire, a rappelé le défi majeur qui interpelle le CNSP à savoir celui de la dégradation de la situation sécuritaire liée aux activités subversives des bandes terroristes armées qui persistent à vouloir faire obstruction à la marche du Niger vers la pleine souveraineté et le développement harmonieux. « Les FDS sous le leadership du CNSP et de son Président, le Général de Brigade Abdourahamne Tiani, sont plus que jamais déterminés à intensifier la bataille contre le terrorisme et les terroristes sur tous les fronts, non seulement sur le théâtre des opérations où nos vaillants combattants en viendront à bout, mais aussi sur le plan des idées où les oulémas, nos penseurs et nos sages mettront au grand jour le caractère fallacieux de la rhétorique de ces vendeurs d’illusion et l’absurdité de leur narratif », a déclaré le ministre d’Etat, le Général de Brigade Mohamed Toumba.
Mamane Abdoulaye (ONEP)
Source : https://www.lesahel.org/
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Pour soutenir dans le cadre du processus électoral au Niger, la République Fédérale du Nigeria a apporté un appui conséquent, constitué de 50 véhicules 4X4 de marque Toyota Hilux ; 100 motos et 100 ordinateur-portables, à titre de contribution dans le cadre de l’organisation des prochaines élections générales. Le matériel a été officiellement réceptionné le samedi 10 octobre dernier à l’ambassade du Nigeria à Niamey, des mains de l’ambassadeur, SE. Tahiru Haliru, par le ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses, M. Alkache Alhada qui a remis le matériel réceptionnée au président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), M. Issaka Souna. C’était notamment en présence de la ministre Délégué chargé de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur.
A travers ce geste, digne d’une coopération aussi historique, prospère que fructueuse dans divers domaines (économie, sécurité, culture, etc.), le Nigeria encourage donc l’organisation des prochaines élections générales qui, consacreront, pour la première fois au Niger, une alternance démocratique au pouvoir. Dans son discours, à la cérémonie de remise du don, l’ambassadeur du Nigéria au Niger, SE Tahiru Haliru a apprécié positivement cet élan démocratique. «Nous espérons et prions pour que ces élections soient libres, justes et pacifiques», a-t-il dit. «La qualité de la coopération nigéro-nigériane n’est plus à démontrer. Nos deux pays sont des nations sœurs, au-delà de la diplomatie, comme l’illustre la relation emprunte de fraternité au plus haut sommet de nos deux Etats, entre SE Issoufou Mahamadou et SE Muhammadu Buhari», a-t-il ajouté.
A l’approche de ces élections, plusieurs partenaires du Niger ont fait montre de leurs soutiens au processus, parmi lesquels la République fédérale du Nigéria. Réjoui du présent appui, combien important, le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Issaka Souna a soutenu que « le Niger et le Nigéria sont deux pays frères, unis par l’histoire et une frontière qui n’en est pas une en réalité, et des peuples qui sont presque les mêmes». Il rappelle d’ailleurs, qu’à chaque fois que des élections s’organisent au Niger, comme dans certaines situations décisives, le Nigéria a toujours manifesté son soutien. Ce fut le cas récemment en 2016, avec un appui financier (2 milliards) et matériel (50 véhicules, 100 motos et 100 ordinateurs).
Cette fois-ci, également cet appui de Nigeria aidera, sans nul doute, la CENI, désormais permanente, à mieux remplir ses missions. «Ces bien vont être utilisés avec la plus grande transparence, afin que les élections elles-mêmes soient organisées de la manière la plus transparente possible», assure le président de la CENI, Me Issaka Souna qui n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à la coopération nigériane.
«Le Niger et le Nigéria sont tous les deux impliqués dans des actions décisives de l’institution commune de la CEDEAO. Ils sont engagés ensemble dans le combat contre le terrorisme, l’insécurité transfrontalière. Les progrès accomplis par nos deux pays impactent positivement sur la vie de nos peuples», a mentionné le ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses, M. Alkache Alhada.
Dans le cadre de la coopération entre les commissions électorales, la République Fédérale du Nigéria, faut-il le souligner, abrite le siège du réseau des commissions électorales de l’Afrique de l’Ouest. «Toutes ces actions s’inscrivent dans la construction et la promotion de la bonne gouvernance, dans notre espace CEDEAO», a indiqué le ministre Alkache Alhada, appréciant la portée de l’appui. Il a enfin assuré que le gouvernement nigérien est fermement engagé pour que les élections soient libres, transparentes et démocratiques, conformément aux vœux du président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou.
Ismaël Chékaré(onep)
12 octobre 2020
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La Société Benco Trading Sarl, a procédé le vendredi 20 octobre 2023 à Niamey, à la remise officielle d’un important lot de médicaments et de matériels médicaux au profit du Ministère en charge de la Santé publique. D’une valeur de 50 millions, cet appui s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement des efforts du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), notamment le Ministère de la santé publique, afin d’améliorer la santé et le bien-être des laborieuses populations nigériennes. C’est le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Médecin Colonel Major Garba Hakimi, qui a procédé à la réception de ce don.
A cette occasion, Benco a remis une autre contribution appui en espèce d’un montant de dix (10) millions de francs CFA, au profit des orphelins et familles de tous les FDS tombés sur le champ d’honneur.
L’appui au Ministère de la Santé est constitué d’un stabilisateur de tension triphasé, d’une imprimante pour l’appareil de radiologie du centre hospitalier régional de Maradi, de cinquante (50) tensiomètres complets, de deux cent cinquante (250) thermomètres électroniques, de soixante-dix (70) glucomètres pour les tests rapides de glycémie, de cinq cent (500) matelas avec alèze, de cinquante (50) tables d’accouchements, de mille huit cent soixante-dix (1870) paquets de compresses, de deux cent cinquante (250) paquets de sparadraps, de deux cent cinquante (250) sachets de perfuseurs, de mille (1000) cathéters, de deux cent cinquante (250) poches urinaires, de cinq cent (500) sondes, de trois cent (300) paquets de gants stériles, de cinq cent (500) sérum.
A cela s’ajoute essentiellement des médicaments notamment, deux cents (200) boites de 1000 comprimés de paracétamol, de cent cinquante boites de 1000 comprimés d’ibuprofène, de cinq cent (500) diclofénac de 50mg, de 1000 unités d’ampicilline injectable et de mille (1000) paquets de métronidazole de 250 mg.
Lors de la remise, la représentante de la Société Benco Trading Mme Touré Nafissatou Diori, a souligné que ce don en matériels médicaux et médicaments, atteste de la volonté pour la société de marquer sa solidarité au peuple nigérien. Elle a ensuite rappelé que la Société Benco Trading, reste et demeure un partenaire de longue date du Ministère de la Santé publique, de la population et des affaires sociales à travers la fourniture d’équipements médicaux et divers consommables. « Cet appui est une modeste contribution de la Société Benco Trading, mais il faut surtout y voir notre participation au combat pour la défense de la patrie et, particulièrement pour la souveraineté sanitaire de notre cher pays le Niger souverain, épris de paix et de prospérité, pour faire face aux sanctions inhumaines et iniques imposées au vaillant peuple nigérien par la CEDEAO et l’UEMOA », a-t-elle conclu.
Peu après avoir réceptionné cet appui, le ministre en charge de la Santé publique, le Colonel Major Garba Hakimi, a remercié les généreux donateurs pour ce geste hautement patriotique. « Cet appui est venu à point nommé, et cela va permettre de résoudre beaucoup de problèmes que nous avons dans nos formations sanitaires. Il va être utilisé à bon escient », a déclaré le ministre assurant ainsi les donateurs que cet appui va parvenir aux populations nécessiteuses.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)
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Après les 100 premiers jours de la gouvernance nouvelle que Bazoum Mohamed veut imprimer à la marche du pays, le débat public s’est davantage cristallisé sur la différence de paradigme entre Issoufou et son successeur. Une différence de paradigme mal perçue par les uns et saluée par les autres, prenant ainsi Bazoum Mohamed entre le marteau et l’enclume. Cette position, dans bien des cas, délicate, n’est toutefois pas à son désavantage. S’il suscite de plus en plus l’inquiétude dans les rangs du pouvoir, notamment au sein du Pnds Tarayya, Bazoum Mohamed est certainement conscient que la majorité des Nigériens, y compris dans l’opposition, sont prêts à l’accompagner et à le soutenir. Il n’y a pas de statistiques à propos, mais l’opinion publique est largement favorable aux tendances qu’il a affichées au cours de ces 100 jours au pouvoir. Bazoum Mohamed, rapportent des sources sérieuses, est si conscient de son départ réussi qu’il entend consolider les acquis et agir conformément aux aspirations de ses compatriotes. Des voix, et non des moindres, déclarent d’ailleurs à qui veut l’entendre que jusqu’ici le locataire actuel du palais présidentiel n’a fait que du populisme, preuve qu’il est là pour assurer les arrières à Issoufou Mahamadou dont la responsabilité, directe et/ou indirecte par rapport à de nombreux scandales financiers, est plus qu’évidente.
Bazoum Mohamed travaille d’ailleurs sur des aspects stratégiques qui conféreront à l’Etat la stabilité et la paix sociale qui ont manqué au magistère d’Issoufou
Si, donc, Bazoum Mohamed a pris un assez bon départ pour gagner la confiance des Nigériens, il a également connaissance de la fragilité de sa position. Selon des sources politiques diverses, il ne compte pas gâcher de si belles intentions populaires. Il travaille d’ailleurs sur des aspects stratégiques qui conféreront à l’Etat la stabilité et la paix sociale qui ont manqué au magistère d’Issoufou. Pour ça, il faut une bonne dose de réalisme et de sagesse que n’a pas son prédécesseur. Bazoum l’a dit et réitéré : la lutte contre la corruption sera son cheval de bataille. Il est donc, vivement attendu sur ce segment de sa gouvernance, notamment par une société civile très engagée qui ne veut pas engager tout de suite les hostilités sans pour autant lui donner de chèque en blanc. Elle attend de disposer d’assez de temps pour juger. Dans ce laps de temps, Bazoum doit agir en donnant de la suite à des dossiers de scandales financiers qui dorment dans les tiroirs de la justice et de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia).
Face à ces dossiers qui touchent au coeur du Pnds Tarayya, ses dirigeants étant mouillés dans plusieurs affaires de milliards, c’est l’expectative pour tout le monde.
Bazoum Mohamed n’a pas le choix. Il doit, pour faire ses omelettes, casser des oeufs que son prédécesseur souhaiterait sans doute laisser couver. La corruption à laquelle il entend s’attaquer vigoureusement a été la marque de fabrique de la gouvernance d’Issoufou. Et les dossiers sur lesquels les Nigériens gardent un oeil sont des plus problématiques. L’affaire Ibou Karadjé, de ce jeune homme à qui on impute le détournement de plusieurs milliards de francs CFA est le premier défi qui se pose à Bazoum. Les Nigériens se feront rapidement une religion sur la profession de foi de l’intéressé. Or, selon les révélations faites par un confrère, Ibou Karadjé aurait cité les noms de Malika Issoufou, du ministre Djidoud ainsi que du Premier ministre actuel, Ouhoumoudou Mahamadou. Une belle brochette de personnalités jusqu’ici intouchables. Il n’y a pas que cette affaire. Il y en a d’autres, les uns plus brûlants que les autres. Celle du ministère de la Défense nationale en est un. Face à ces dossiers qui touchent au coeur du Pnds Tarayya, ses dirigeants étant mouillés dans plusieurs affaires de milliards, c’est l’expectative pour tout le monde.
Les partis d’opposition attendent de voir ce que le nouveau locataire du palais présidentiel compte leur imposer comme logique
Sur un tout autre plan, le politique, Bazoum Mohamed a clairement l’intention d’inaugurer une nouvelle ère civilisée, c’est-àdire dépouillée des pratiques malsaines d’Issoufou. Et si les prisons nigériennes regorgent encore de prisonniers politiques, il reste que, d’une façon générale, le climat politique est à la détente. Les partis d’opposition attendent de voir ce que le nouveau locataire du palais présidentiel compte leur imposer comme logique. Une attente assimilée par nombre de militants à une démission, voire une grave compromission de la part des responsables de l’opposition. Pour le moment, ils tiennent bon face aux critiques acerbes des militants dont certains sont loin d’être des enfants de choeur. Si Bazoum confirme ses intentions de civiliser les rapports pouvoir opposition et d’assainir la gouvernance financière en menant une lutte sans merci à la corruption, il gagnerait son pari. En revanche, on se demande si le Pnds Tarayya pourrait survivre à un succès de Bazoum Mohamed. Une question à laquelle, aussi curieux que cela paraisse, des jeunes loups du parti rose répondent sans ambages, oui. Leur explication : l’assainissement du parti en laissant la justice librement juger les affaires scabreuses.
Doudou Amadou
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Ainsi que l’ont rapporté divers témoignages, parfois même des coupables, plusieurs actes de corruption, des votes multiples et même des braques des urnes ont été caractérisé le premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre dernier. La plupart de ces actes ont été attribués, à tort ou à raison, au Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) dont des militants ont, de fois, été même filmés en train de commettre certains de ces actes. A l’époque, bien des Nigériens ont condamné ces actes attentatoires à la démocratie et à la liberté des électeurs de choisir les personnes qu’ils veulent à travers les urnes. Mais certains Nigériens ont, tout de même, tenté d’expliquer que si le PNDS TARAYYA est arrivé à faire recours à des tels actes, c’est parce qu’il était gagné par la peur de perdre le pouvoir, alors que beaucoup de ses responsables sont impliqués dans des affaires de mauvaise gestion par rapport auxquelles ils pourront être inquiétés par de nouveaux dirigeants.
Aujourd’hui, nombreux sont encore les Nigériens qui craignent la réédition des actes graves qui ont caractérisé le premier à l’occasion du scrutin du 21 février. Mais, d’autres Nigériens pensent qu’après avoir obtenu le soutien de plusieurs candidats malheureux du premier tour à son candidat – dont Seïni Oumarou et Albadé Abouba, arrivés troisième et quatrième – le PNDSTARAYYA doit avoir une certaine assurance de pouvoir remporter le second tour de la présidentielle. Selon ces Nigériens, le parti de Bazoum Mohamed aura, cette fois-ci au moins, l’élégance de respecter les choix des Nigériens dans les urnes afin d’offrir une victoire propre à son candidat. Si le PNDSTARATTA oeuvre pour un scrutin transparent et honnête le 21 février, c’est aussi et surtout le Président de la République Issoufou Mahamadou qui en sera fier, lui qui peut se targuer partout d’avoir fait deux mandats au pouvoir et d’avoir organisé des élections propres avant de se retirer. Le Niger, l’Afrique et le monde entier lui en seront reconnaissants.
Hamidou Bello
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L’Opposition nigérienne parle peu, après ses vives et violentes contestations des résultats de la dernière présidentielle. Depuis elle s’était mise en hibernation, invisible et sans voix, terrée dans les profondeurs de ses silences agaçants. Suite à l’appréciation divergente qu’elle avait en son sein de la réaction violente de ses militants, ne pouvant l’assumer quand même c’était elle qui disait à qui veut l’entendre que jamais elle ne laissera personne lui voler sa victoire, elle ne put accorder ses violons, marchant – ou plutôt assoupie – en rangs dispersés, irréconciliables. Alors qu’un camp préparé et mis en scelle avec les premières paroles de l’Opposition en ces moments trop guerrière, un autre devenu sage, opta, lui, pour le règlement du contentieux électoral par la voie judiciaire pourtant peu crédible pour l’Opposition même tant du point de vue des juridictions nationales que supranationales notamment celles de la CEDEAO à laquelle elle recourait. Profitant de cette scission en son sein, le pouvoir de Bazoum Mohamed qui a conscience de ses fragilités, réussit à fragiliser une opposition pourtant redoutable car très portée par un peuple qui aspirait à un réel changement devenu l’enjeu central des dernières élections. Ses quelques sorties ne purent jamais rassurer mais pour autant, personne des acteurs majeurs, si ce n’est Ibrahim Yacoubou, ne renonce à l’Opposition car reconnaissant toujours la victoire de Mahamane Ousmane à qui, au nom d’une adversité séculaire avérée, Issoufou arrachait le pouvoir par un braquage électoral désormais inscrit dans les livres de Guinness à travers ses répertoires mondiaux en matière électorale.
D’ailleurs, depuis toujours, le problème de cette opposition est dans son incapacité à mener une communication efficace, manquant pour un tel métier de talents disponibles pour s’en charger. Mais depuis des jours, après que le Secrétaire Général du Moden Fa Lumana reprend peu à peu la communication, l’on ne pouvait entendre qu’une seule voie, celle d’Omar Hamidou dit Ladan Tchana qui est désormais la seule voix audible des adversaires du régime actuel. Depuis des semaines, il ne rate aucune occasion pour charger le nouveau pouvoir et sa parole est d’autant devenue dérangeante qu’on ne la supporte plus si bien qu’on peut entendre, sur les réseaux sociaux quelques soldats errants du régime sur cet espace virtuel pour le rouer de calomnies, d’injures même à la limite. Le but visé, on l’aura compris, n’est pas moins qu’une tentative de saper le moral à un homme qui croit à son combat et à ses choix politiques.
Une campagne vaine de démotivation visant Ladan Tchana…
Après avoir réussi, abusant de sa vulnérabilité alimentaire, à ranger Kiiskin Kasa de son côté avant que ne tombe le verdict de la Cour de la CEDEAO appelée à trancher et à vider le contentieux électoral qui l’oppose à Mahamane Ousmane et ses soutiens, le régime, tentant de saper le moral à cet homme qu’on ne peut avoir par le confort tentant qu’on exhibe en appât pour rallier à sa cause des adversaires politiques affamés, l’on ne peut user que de cette trouvaille qui a pourtant montré ses limites et qui consiste à user de mensonges et de complots, pour détruire des hommes, en trouvant le moyen de leur trouver des ennuis judiciaires avec lesquels ils pourront les trimballer, les harceler, leur nuire politiquement.
La parole devenue trop blessante pour des gens qui savent désormais qu’ils ont fait à tous le mal, devenait aussi insupportable et les Renaissants ne peuvent pas comprendre qu’au lieu d’un autre, c’est cet homme qui joue plus le rôle d’opposant intrépide avec des discours trop dérangeants. C’est après avoir composé avec le PNDS qu’Ormar Hamidou dit Ladan Tchana a choisi de s’en aller, déçu d’une gestion cahoteuse à l’antipode de l’équité et de l’éthique et des valeurs qui fondent la démocratie et la bonne gouvernance. Il assume son choix de partir de la renaissance et de sa puanteur pour devenir aujourd’hui une des voix les plus écoutées et les plus vexatoires à dénoncer sans gant sa gestion calamiteuse. L’activisme des ouvriers du régime sur les réseaux sociaux vise à faire douter de la probité de l’homme, à le classer au rang de ceux qu’il dénonce et dont il dit les méchancetés. Mais ils oubliaient que si eux venaient en politique pour « se chercher », lui en avait une passion de servir l’homme car pour connaitre le confort – au Niger on le sait par la famille dont il peut se réclamer – il ne peut avoir besoin de ce détour avilissant.
Il remet alors à leur place les médisants à ses trousses…
Ladan Tchana est un homme tranquille. Intellectuellement, matériellement. Il ne peut avoir besoin de se prostituer politiquement, de vendre son âme, de renoncer à son honneur quand le destin lui fit la chance que l’on sait. Il n’est donc qu’étonné de voir la meute d’insulteurs publics dressée à le suivre pour verser sur son nom un venin qui ne peut l’atteindre et le détruire. Ainsi dit-il dans une réplique à cette campagne de haine sur les réseaux sociaux : « J’ai été informé d’une publication tendancieuse d’un conseiller du Premier Ministre relative à une lettre de la Régie d’Assistance en escale (RAE) relative à un appui au Ministère des Transports dont j’avais la charge à cette période, dans le cadre de la campagne pour l’élection de notre compatriote Mohamed Moussa, conseiller principal du premier ministre, à la Direction Générale de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne (ASECNA). Pourquoi donc ce conseiller agit-il ainsi ? Le fait-il pour le premier ministre dont il est le serviteur, ou bien faut-il juste voir là le zèle d’un homme qui veut faire croire à Mohamed Bazoum, malgré quelques malentendus qu’on soupçonne entre les deux pôles de l’Exécutif, que la primature bosse bien à plaire au président de la République de plus en plus méfiant de certains milieux défaitistes du PNDS ? Omar Hamidou dit Ladan Tchan profitera d’ailleurs pour rétablir des vérités à dessein contrefaites et nuire à la réputation d’un homme dont ils ne supportent plus les critiques de plus en plus acerbes. Il dit la vérité qui blesse, qui dérange, qui fâche. C’est son rôle et dire qu’il aura en d’autres temps composé avec la Renaissance ne changera rien à cette option.
Contre le mensonge des malveillants, la vérité des Justes…
Omar Hamidou se définit comme un serviteur de l’Etat, un homme qui croit en l’Homme pour savoir le servir et défendre ses droits. Ceux qui venaient au pouvoir pour voler et piller, ne peuvent pas avoir une telle conception très noble de la politique. Les Nigériens l’ont compris. Hélas après d’énormes dégâts causés par un socialiste de contrebande, pilleur. C’est en se servant d’une lettre dont ils peuvent trafiquer le continu que des hommes de l’entourage du premier ministre tentent de nuire à la réputation de l’ex-ministre des mines. Et réagissant aux accusations qui lui sont faites sournoisement, Omar Hamidou dit Ladan Tchana répond sans ambages à ses détracteurs. Ainsi apprend-on que c’est dans le cadre de la campagne pour faire élire notre compatriote Mohamed Moussa à la tête de l’ASECNA qu’il a été amené à gérer le processus en tant que ministre de tutelle. Aussi, apprennent-ils pour leur compte, puisqu’eux, au nom de l’intérêt de l’Etat ne peuvent jamais le faire, n’ayant que le sens du profit vis-à-vis de la responsabilité politique, qu’au lieu de profiter de fonds mis à disposition – et qui ne suffisent même pas – qu’il a été amené à donner de son argent pour aider dans la mission qu’il juge importante pour le pays et pour son image. Comment ses détracteurs ne puissent-ils pas se regarder, humiliés, quand il dit dès l’entame de sa réponse : « A mon retour de quelques déplacements dans certaines capitales, effectués à mes frais… », j’ai pu me rendre, imagine-t-on de sa part, la délicatesse de la mission. Or, le ministre qu’il est, ne doit pas échouer pour notre fierté commune contrairement à ceux qui, comme dans l’affaire d’Africar, peuvent faire perdre à l’Etat, gravement, sans en avoir le remord, de gros sous. Mais comment faire pour une mission aussi importante quand les fonds consentis ne sont pas suffisants et qu’en même temps, un tel alibi ne saurait servir à se dérober d’une confiance que le président de l’époque plaçait en lui ? Il nous apprend d’ailleurs, pour ne pas trahir cette mission et rester fidèle à son éducation autant qu’à son sens de l’Etat, que « le montant a été utilisé dans le cadre exclusif de cette campagne ». L’engagement est immense pour donner aussi une visibilité à notre diplomatie et notamment quand, précise-t-il « […] ce montant [récolté auprès de certaines sociétés] n’a pas couvert le budget et qu’il a fallu le concours d’autres institutions, du candidat et [s]a contribution personnelle de plus de dix millions à cette campagne, ce dont Mohamed Moussa peut témoigner ». Que cherche-t-on alors ? Des poux sur un crâne rasé ?
Un homme qui assume ses responsabilités sans fanfare
N’eut été cette campagne, sans doute que personne ne pourra apprendre ce que, dans la discrétion, Omar Hamidou, alors ministre des mines, avait fait, utilisant ses propres moyens dans des missions de l’Etat, quand d’autres s’en servent à s’enrichir et c’est eux qui veulent donner la leçon ! Chiche. Et au lieu de saluer l’homme, il y en a qui lui cherchent noise. C’est quand même « Grâce à [s]a stratégie, [que] le 11 novembre 2016, le Niger a gagné dès le 1er tour face aux candidats du Cameroun, du Congo, du Gabon, et de la Guinée Equatoriale dont certains avaient plusieurs milliards de francs cfa de budget » pour le même objet. Avec peu, c’est lui qui triomphe et fait triompher le candidat du Niger. Ce que du reste, à l’époque, le président finit par lui reconnaitre. Ainsi, rapporte-t-il, « Le Président Mahamadou Issoufou m’a félicité en conseil des ministres en précisant que c’était ma victoire car plusieurs pays ont voté pour nous en raison de mes relations personnelles ». Voilà donc un carnet d’adresse qui sert à aider le pays pas à piller le pays comme certains du camp adverse en ont l’habitude.
Et sûr de lui, il met en garde !
Les allégations mensongères de ses détracteurs ne l’ébranlent pas pour autant. Et l’homme reste serein, demandant à ces derniers de porter leur regard sur eux-mêmes, si sales et si compromis dans moult affaires. Aussi dira-t-il : « je répète à Mohamed Bazoum de dire à ses sbires qu’ils chercheront en vain un dossier de malversation me concernant, et que réchauffer un document, qui avait été publié en 2017 par un journal de la place à la demande d’un baron du PNDS Tarraya ne peut pas me salir ». N’est-ce pas d’ailleurs que si dans sa gestion, il y avait de quoi s’en prendre à lui pour lui faire payer son insoumission et son indépendance d’esprit depuis qu’il a décidé de quitter la barque nauséabonde de la renaissance sous Issoufou, on n’allait pas attendre ce moment pour vouloir lui faire cette fête. Comme dans le cas de Hama Amadou, ne pouvant pas trouver de quoi le confondre dans sa gestion de plusieurs décennies, la trouvaille malsaine a été d’aller dans sa famille pour calomnier et porter l’opprobre sur sa réputation d’homme d’Etat accompli que reconnaissait pourtant Issoufou Mahamadou. Et comme pour dire qu’il n’est pas un mange-mil et qu’il ne l’a jamais été – et ceux qui veulent l’accabler le savent bien – il a cette parole tranchante : « Je ne mange pas de ce pain-là ».
Ceux qui cherchent à le salir n’y arriveront jamais. C’est la certitude et la promesse que Ladan Tchana donne d’ailleurs aux voix malveillantes qui se servent d’espaces virtuels pour lui nuire. C’est peut-être le métier pour lequel ils sont payés, pour lequel ils doivent leur pain quotidien. Comme Hama Amadou qui laisse à une certaine presse peu inspirée et sans esprit à le blâmer sans arrêt pour trouver à manger et à exister en trouvant des lecteurs qui se nourrissent de mensonges et de propos malveillants, il rassure : « […] vous tirez une fois de plus en l’air. Et je vous conseille de ne pas ouvrir la saison des boules puantes, car je vous assure en la matière, même si je n’en suis pas adepte, je ne suis pas non moins dépourvu de dossiers explosifs.
». Comprendre qui pourra. Le voleur qui crie au voleur…
Comment peut-on salir ce qu’on a pourtant cherché à avoir par tous les moyens ? Si certains hommes n’avaient pas été importants, ces socialistes, pouvaient-ils tout mettre à les débaucher et à les avoir dans leur camp ? Ils avaient voulu avoir Hama Amadou et après Ladan Tchana parce qu’ils leur reconnaissaient des valeurs. Malheureusement, ils ne leur ressemblaient pas pour être compatibles, mériter leur amitié politique et communier plus durablement.
Or l’insulte ne les ramènera pas dans un camp qui joue contre le Niger, qui joue à détruire le Niger et qu’eux avaient, de manière libre, quittaient.
Par Waz-Za
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Malgré les mises en garde avisées, Seïni Oumarou et Albadé Abouba ont préféré se jeter dans la gueule du loup. Le Pnds Tarayya a, de nouveau, réussi, à attirer dans ses filets, d’autres candidats au regret et à la désillusion. Après Hama Amadou et Salou Djibo, Seïni Oumarou et Albadé Abouba, quoi que échaudés pour ne pas comprendre au jeu dangereux auquel ils se livrent, ils ont décidé de soutenir Bazoum Mohamed au second tour de l’élection présidentielle. Un choix qui, selon d’insistantes rumeurs, a valu son pesant d’or puisqu’on parle de plusieurs milliards. Bazoum Mohamed et ses soutiens, internes et externes, n’ont pas lésiné sur les moyens. Ils ont mis la main à la poche. Et s’il est vérifié qu’ils ont pris autant d’argent pour assurer à Bazoum Mohamed leur soutien, ils ont, certes, trahi les intérêts du Niger, mais ils se sont également livrés, poings et mains liés, à celui qu’ils ont vilipendé et accusé de tous les maux, y compris pour Seïni Oumarou, de détenir des pièces d’état-civil frauduleusement obtenues. Ils n’auront pas, de toute façon, consenti plus de sacrifices pour Bazoum que Hama Amadou et Salou Djibo pour Issoufou Mahamadou. Et ils n’ont pas, pour avoir érodé la base de confiance entre eux et leurs militants, les coudées franches pour résister au tsunami rose qui les submergés.
Doudou Amadou
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Après le premier vice-président de l’Assemblée nationale Iro Sani, il y a juste une semaine, c’est autour de son camarade président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) et ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed de reprocher à l’opposition politique de manquer de courage dans le combat qu’elle mène contre leur régime. A bien comprendre ces deux dirigeants du PNDS-TARAYYA, c’est comme si cette opposition a tort d’inscrire sa lutte dans le respect du cadre démocratique.
Parti à l’Assemblée nationale pour assister au vote par les députés de la majorité des différentes retouches que leur gouvernement a décidé d’apporter à la Constitution du 25 novembre 2010, M. Bazoum Mohamed s’est répandu sur les médias présents à l’hémicycle pour s’en prendre à l’opposition, dont le seul tort est de s’opposer à la révision de la Constitution. Et en bon responsable du PNDS-TARAYYA, il a débordé, en accusant cette opposition de manquer de courage dans sa lutte, au point de rester à ne rien faire même quand même un de ses leaders est arrêté, en l’occurrence Amadou Djibo Ali dit Max, président du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR).
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Le Président Bazoum Mohamed était en visite de travail en Turquie au cours de la semaine du 9 au 13 mars 2022. Une visite de travail orientée pour l’essentiel vers la sécurité et la défense, le chef suprême des armées ayant décidé de conduire luimême la mission de terrain afin de s’assurer que de la pacotille ne soit à nouveau livrée aux Forces armées nigériennes. Au terme de cette mission couronnée par un entretien entre le Président Bazoum et son homologue turc, Recep Tayip Erdogan, Niamey vient de matérialiser l’option de commander des armements et autres matériels militaires sophistiqués auprès de la Turquie. Une annonce faite par Bazoum Mohamed il y a quelques mois. Avec la société TUSAS, notamment, une société spécialisée dans la fabrication d’avions et d’hélicoptères de guerre, Niamey a d’ores et déjà fait commande d’avions de guerre qui, dit-on, seront livrés dans les mois à venir. Il en est de même avec NUROL, une autre spécialisée en véhicules blindés armés avec laquelle Bazoum Mohamed a signé un contrat d’acquisition. Il a d’ailleurs assisté, apprend-on, à une démonstration sur l’efficacité de ces types de blindés. Last but not the least, le Président Bazoum a également visité le complexe industriel de ROKETSAN, dont la spécialité est la fabrication de missiles et de rockets intelligents et avec laquelle le Niger a aussi passé commande il y a déjà quelques mois, indique-t-on de sources proches des milieux présidentiels. Bref, des blindés de type Ejder Yalcin 4X4, des drones TB2 de reconnaissance, des avions et hélicoptères de guerre, le tableau est presque complet pour une nouvelle dynamique d’équipement des Forces armées nigériennes.Outre qu’elle tranche avec les pratiques mafieuses qui ont eu cours sous Issoufou Mahamadou en rétablissant les bonnes vieilles méthodes de coopération d’État à État dans le cadre de l’armement, la démarche présidentielle présente un mérite certain. Elle consacre le choix pour la qualité et la modernité dans un domaine où il faut sans cesse avancer en acquérant des armes à la pointe de la technologie. Confronté à une guerre asymétrique qui exige de disposer de moyens de guerre sophistiqués, le Niger, sous Bazoum Mohamed, vient d’amorcer un tournant décisif. Seulement, le chef de l’État a encore beaucoup à faire. Il lui reste à reconstruire la confiance entre lui et l’armée, entamée par des actes lourds qui ont du mal à laisser place à une autre dynamique. S’il y a dans ce registre de fâcheux propos imputés à Bazoum Mohamed et qui ne facilitent pas les choses, il y a surtout cette histoire interminable de tentatives de coups d’Etat qui n’est plus crédible.
En 11 ans de gouvernance, le régime a fait part de quatre tentatives de coups d’État. De nombreux militaires, tous rangs confondus, ont été arrêtés et jetés en prison, sans toutefois convaincre l’opinion nationale sur la véracité des faits. Au contraire, les Nigériens en ont toujours douté, tant et si bien que le régime est soupçonné de recourir à un simple stratagème pour “éliminer” des personnes, militaires et civiles, jugées gênantes.
Avec cette nouvelle dynamique d’armement des Forces armées nigériennes, le Président Bazoum n’a pas mieux à faire que de raffermir ses liens avec son armée. Il doit s’y atteler, y compris en anticipant sur les grenouillages éventuels qui pourraient le maintenir dans une logique sans lendemain.
YAOU
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Selon des informations données par l’opposant charismatique Hama Amadou, il y a quelques mois, le président Issoufou Mahamadou aurait signé un pacte avec le général Djibo Salou pour lui passer le témoin à la fin de son second mandat constitutionnel. Hors, aujourd’hui le peuple Nigérien et le monde sont témoins de l’investiture de Bazoum Mohamed comme candidat du Pnds Tarayya aux prochaines élections présidentielles de 2021. Mahamadou Issoufou va-t-il respecter ce pacte ? Au cas où ce pacte serait respecté quel serait le sort de l’homme de Tesker investi ce dimanche 31 mars 2019 sans grand engouement selon le constat d’un grand nombre d’observateurs de la scène politique.
09 avril 2019
Publié le 03 avril 2019
Source : Le Monde d'Aujourd'hui
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La crise postélectorale est désormais ouverte depuis que, nuitamment, la Cour constitutionnelle a proclamé les résultats globaux définitifs en faveur de Bazoum Mohamed. Mahamane Ousmane, qui a déposé un dossier de recours sérieux à base de pièces à conviction, a martelé son rejet de ces résultats électoraux n’ont rien à voir, a-t-il relevé, avec ce qui est sorti des urnes. Dans une conférence de presse d’une rare virulence lorsqu’on connaît le personnage, Mahamane Ousmane a invité les Nigériens à engager le combat pour la restauration de la vérité des urnes et demandé en conséquence aux chancelleries étrangères et aux forces de défense et de sécurité de se ranger du côté du peuple nigérien. Une invite qui aura probablement des répercussions sur la situation sociopolitique du pays, les militants des partis membres de l’opposition ayant montré une grande impatience à entendre ce mot d’ordre. Eh bien, Mahamane Ousmane a lâché les mots attendus par une jeunesse fébrile et prête à en découdre avec le pouvoir. Déjà, avec les premières manifestations de colère qui ont suivi la proclamation des résultats globaux provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le Niger et particulièrement Niamey, la capitale, a été fortement ébranlée. Des saccages, des incendies et autres manifestations violentes ont scandé la vie dans la capitale nigérienne durant trois ou quatre jours.
Des députés qui ont entonné le même discours que Mahamane Ousmane
Hier, à la rentrée parlementaire de la troisième législature de la 7e République, les députés membres des partis d’opposition qui ont boycotté la cérémonie d’installation, ont marqué d’une pierre noire les premiers pas de ladite législature. Dans un discours encore plus virulent et direct que celui de Mahamane Ousmane, ils ont martelé leur rejet des résultats électoraux. « Mahamane Ousmane reste et demeure celui que nous croyons fermement avoir été élu », ont-ils YAOU soutenu. Cet écho, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, donne une idée précise de la dégradation de la situation. Selon toute vraisemblance, le bras de fer se traduira par de nouvelles manifestations violentes. La rue sera le théâtre de la nouvelle confrontation politique, ouvrant ainsi une ère d’instabilité dont personne ne peut soupçonner l’issue.
Les jours à venir risquent d’être très tendus à Niamey
Entre autres, la Ceni et la Cour constitutionnelle figurent parmi les institutions qui sont dans la ligne de mire des Nigériens. Ces deux institutions sont ouvertement accusées de parti pris et de magouille. Pour rappel, la Cour constitutionnelle n’a visiblement pas pris en compte les motifs d’annulation de nombreux résultats de bureaux de vote mis en cause par Mahamane Ousmane. De l’avis de son conseil, il y a plus de 3000 bureaux de vote litigieux. Des bureaux de vote sur lesquels des preuves concrètes existent qu’il s’agit de faux PV, concoctés dans des bureaux ou sous des arbres, parfois par un, deux ou trois individus pour toute une circonscription.
L’opposition, qui a confirmé son rejet des résultats proclamés par la Cour constitutionnelle, fourbit ses armes. Pour le moment, Niamey vit dans un calme précaire. Tout semble si calme que l’on redoute le pire, du jour au lendemain. A en croire les discours des jeunes, entendus devant la résidence de Mahamane Ousmane, les jours à venir risquent d’être particulièrement tendus à Niamey.
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Après la proclamation des résultats globaux définitifs par la Cour constitutionnelle Mahamane Ousmane demande, entre autres, (1) au peuple nigérien de se mobiliser sur toute l’étendue du territoire national pour défendre sa souveraineté et faire échec à cette tentative d’usurpation du pouvoir .....; (2) aux corps diplomatiques accrédités au Niger de soutenir la lutte du peuple nigérien et (3) aux corps constitués de soutenir la lutte du peuple nigérien et de n’obéir à aucun ordre manifestement illégal et de surcroît, donné par une autorité elle-même illégale et illégitime.
MESSAGE DE S.E LE PRESIDENT MAHAMANE OUSMANE SUITE A LA PROCLAMATION DES RESULTATS PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE DU 21 MARS 2021
Nigériennes, Nigériens,
Mes chers compatriotes,
La Cour Constitutionnelle a proclamé nuitamment le dimanche 21 mars 2021 les résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle du 21 février.
En procédant ainsi, la Cour Constitutionnelle s’est placée, de fait, au-dessus de la volonté populaire, violant ainsi les dispositions des lois et règlements, plus particulièrement de la constitution, de laquelle elle tire sa légitimité et ses prérogatives.
En effet, comment comprendre, que la Cour Constitutionnelle proclame les résultats définitifs d’une élection alors-même que l’instruction de la requête soumise à elle, n’est pas terminée, car :
- Nous n’avons pas reçu notification pour le dépôt de nos observations sur la réplique des conclusions déposées par les conseils du candidat Bazoum Mohamed en violation flagrante des dispositions des articles 105 à 111 du code électoral régissant cette procédure.
En conséquence, nos réclamations n’ont pas été traitées ;
- En vertu de notre demande préalable d’avant dire droit apposée au pied de la requête de notre réclamation adressée à la Cour Constitutionnelle le 08 mars 2021, le Conseiller rapporteur qui doit instruire le dossier n’a pas auditionné les personnes : membres des bureaux de vote et délégués des circonscriptions querellées, que nous avons souhaité qu’elles soient écoutées en application des dispositions de l’article 44 et suivants de la loi N° 2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement et la procédure à suivre devant la Cour Constitutionnelle ;
- En sus de la violation de cette procédure d’instruction, la Cour s’est précipitée pour expédier, très rapidement, le présent contentieux électoral avant le délai butoir du 26 mars 2021, toute chose qui constitue un déni de justice.
Il est de jurisprudence constante de la Cour Constitutionnelle elle-même, que les réclamations sont d’abord vidées et sanctionnées par un arrêt précédant, toujours, celui de la proclamation des résultats définitifs.
Mes chers compatriotes
Considérant le préambule de la constitution de la République du Niger, le peuple nigérien souverain :
- Résolu à consolider les acquis de la République et de l’indépendance nationale ;
- Résolu à bâtir un Etat de droit garantissant l’exercice des droits et libertés individuels et collectifs d’une part et d’autre part d’une justice libre et indépendante ;
- Profondément attaché aux principes de la démocratie pluraliste ;
- Réaffirmant son opposition absolue à tout régime politique fondé sur l’oppression, la dictature, l’arbitraire, l’impunité, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personnalité.
Et en vertu du choix librement exprimé sur ma modeste personne par ce même peuple comme Président élu, Nous ne pouvons pas accepter que notre victoire soit confisquée par une oligarchie dans le but de se maintenir au pourvoir coute que coute.
Nigériennes, nigériens
Mes chers compatriotes
Au regard de tout ce qui précède, notamment :
- La non notification pour le dépôt de nos observations qui constitue une violation de la procédure d’instruction prévue par les articles 105 à 111 du code électoral,
- Le refus d’auditionner les témoins oculaires,
- Les substitutions des vrais membres des bureaux de vote par des nouveaux qui n’ont pas prêté serment et n’ont pas été formés non plus,
- Les braquages d’urnes,
- Les remplissages automatiques des procès verbaux ;
- La précipitation de la proclamation des résultats définitifs avant la date butoire du 26 mars 2021.
Nous demandons conséquemment :
- Aux parlementaires de la coalition CAP 20-21, ACC, FRC et Alliés de s’abstenir à participer à la cérémonie d’installation du parlement de ce lundi 22 mars 2021.
- Au peuple nigérien souverain, sans délai, de se mobiliser, comme un seul homme, dans la fraternité et la cohésion nationale pour défendre sa souveraineté à travers une marche démocratique, pacifique sur l’ensemble du territoire national et faire échec par tous les moyens de droit à cette tentative d’usurpation du pouvoir ;
- Aux corps diplomatiques accrédités dans notre pays, de soutenir la lutte du peuple nigérien meurtri, en vue du triomphe de la vérité, de la démocratie, de la république, pour la paix et la sécurité au Niger et dans la sous-région;
- Aux corps constitués et aux Forces de défense et de sécurité de soutenir la lutte du peuple nigérien et de n’obéir à aucun ordre manifestement illégal et de surcroit, donné, par une autorité elle-même illégale et illégitime.
Vive la République
Vive la Démocratie et l’Etat de droit
Pour que vive un Niger de justice, de paix, uni, laborieux et prospère.
Je vous remercie.
Fait à Niamey, le 22 mars 2021
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Les choses se gâtent. Mahamane Ousmane et la coalition des partis politiques qui le soutiennent se fâchent résolument et font désormais droit aux exigences des militants, furieux contre les leaders de l’opposition, accusés de laxisme, voire de lâcheté face à une situation qui impose nécessairement des sacrifices. Comme promis lorsqu’il a fait face aux militants massés devant sa résidence, Mahamane Ousmane a tenu parole. Encadrés pour la circonstance de ses alliés politiques, il a réagi à la proclamation des résultats globaux définitifs par la Cour constitutionnelle. Une cour qui, relève Mahamane Ousmane, n’a même pas pris la peine de vider au préalable le dossier de recours qu’il a déposé, violant ainsi les articles 105 à 111 du code électoral ainsi que la procédure d’instruction consacrée par la loi 2021-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement et la procédure à suivre devant la Cour constitutionnelle. La crise postélectorale amorce un nouveau virage. Un virage plein de périls, Mahamane Ousmane ayant demandé, entre autres, (1) au peuple nigérien de se mobiliser sur toute l’étendue du territoire national pour défendre sa souveraineté et faire échec à cette tentative d’usurpation du pouvoir ; (2) aux corps diplomatiques accrédités au Niger de soutenir la lutte du peuple nigérien et (3) aux corps constitués de soutenir la lutte du peuple nigérien et de n’obéir à aucun ordre manifestement illégal et de surcroît, donné par une autorité elle-même illégale et illégitime. Une situation explosive dont personne ne peut présager de l’issue. Lisez plutôt.
La Cour Constitutionnelle a proclamé nuitamment le dimanche 21 mars 2021 les résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle du 21 février.
En procédant ainsi, la Cour Constitutionnelle s’est placée, de fait, audessus de la volonté populaire, violant ainsi les dispositions des lois et règlement, plus particulièrement de la constitution, de laquelle elle tire sa légitimité et ses prérogatives.
En effet, comment comprendre, que la Cour Constitutionnelle proclame les résultats définitifs d’une élection alors-même que l’instruction de la requête soumise à elle, n’est pas terminée, car :
-Nous n’avons pas reçu notification pour le dépôt de nos observations sur la réplique des conclusions déposées par les conseils du candidat Bazoum Mohamed en violation flagrante des dispositions des articles 105 à 111 du code électoral régissant cette procédure.
En conséquence, nos réclamations n’ont pas été traitées ;
- En vertu de notre demande préalable d’avant droit apposée au pied de la requête de notre réclamation adressée à la Cour Constitution le 08 mars 2021, le Conseil rapporteur qui doit instruire le dossier n’a pas auditionné les personnes : membres des bureaux de vote et délégués des circonscriptions querellées, que nous avons souhaité qu’elles soient écoutées en application des dispositions de l’article 44 et suivants de la loi N°2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement et la procédure à suivre devant la Cour Constitutionnelle ;
- En sus de la violation de cette procédure d’instruction, la Cour s’est précipitée pour expédier, très rapidement, le présent contentieux électoral avant le délai butoir du 26 mars 2021, toute chose qui constitue un déni de justice.
Il est de jurisprudence constante de la Cour Constitutionnelle ellemême, que les réclamations sont d’abord vidées et sanctionnées par un arrêt précédant ; toujours, celui de la proclamation des résultats définitifs.
Considérant le préambule de la constitution de la République du Niger, le peuple nigérien souverain :
1. Résolu à consolider les acquis de la République et de l’indépendance nationale ;
2. Résolu à bâtir un Etat de droit garantissant l’exercice des droits et libertés individuels et collectifs d’une part et d’autre part d’une justice libre et indépendante ;
3. Profondément attaché aux principes de la démocratie pluraliste ;
4. Réaffirmant son opposition absolue à tout régime politique fondé sur l’oppression, la dictature, l’arbitraire, l’impunité, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personne. Et en vertu du choix librement exprimé sur ma modeste personne par ce même peuple comme Président élu, Nous ne pouvons pas accepter que notre victoire soit confisquée par une oligarchie dans le but de se maintenir au pouvoir coute que coute.
Au regard de tout ce qui précède, notamment :
1. La non notification pour le dépôt de nos observations qui constitue une violation de la procédure d’instruction prévue par les articles 105 à 111 du code électoral,
2. Le refus d’auditionner les témoins oculaires,
3. Les substitutions des vrais membres des bureaux de vote par des nouveaux qui n’ont pas prêté serment et n’ont pas été formés non plus,
4. Les braquages d’urnes,
5. Les remplissages automatiques des procès verbaux ;
6. La précipitation de la proclamation des résultats définitifs avant la date butoir du 26 mars 2021. Nous demandons conséquemment :
1. Aux parlementaires de la coalition CAP 20-21, ACC, FRC et Alliés de s’abstenir à participer à la cérémonie d’installation du parlement de ce lundi 22 mars 2021.
2. Au peuple nigérien souverain, sans délai, de se mobiliser, comme un seul homme, dans la fraternité et la cohésion nationale pour défendre sa souveraineté à travers une marche démocratique, pacifique sur l’ensemble du territoire national et faire échec par tous les moyens de droit à cette tentative d’usurpation du pouvoir ;
3. Aux corps diplomatiques accrédités dans notre pays, de soutenir la lutte du peuple nigérien meurtri, en vue du triomphe de la vérité, de la démocratie, de la République, pour la paix et la sécurité au Niger et dans la sous-région ;
4. Aux corps constitués et aux Forces de défense et de sécurité de soutenir la lutte du peuple nigérien et de n’obéir aucun ordre manifestement illégal et de surcroit, donné, par une autorité elle-même illégitime.
Vive la République Vive la Démocratie et l’Etat de droit Pour que vive un Niger de justice, de paix, uni, laborieux et prospère.
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Depuis la validation des candidatures aux élections présidentielles, le pays est comme pris dans une torpeur qui rend compte de la profondeur des malaises qui se fermentent dans la société. L’injustice n’a jamais atteint de tels sommets dans le pays. Et d’est en ouest, du nord au sud, partout les Nigériens sont indignés de la tournure tragique de la crise avec aujourd’hui, des hommes qui se sont érigés en dominateurs de la société pour lui dicter leur volonté. L’injustice est flagrante, inadmissible quand des voleurs et autres bandits d’Etat peuvent être éligibles, coupables de crimes impardonnables. Qui peut comprendre et lire ces silences qui s’emparent de la société nigérienne, depuis cette annonce qui a déchiré le ciel et les coeurs, blessé des espoirs ?
C’est à juste titre qu’on se demandait jusqu’où le Pnds veut conduire ce pays, entêté à brimer et à exclure d’autres Nigériens du débat politiques sous le fallacieux prétexte d’une condamnation, pliées pour le plaisir des princes pour lesquels elle reste définitive et irrévocable. Pourtant, dans l’histoire de la Justice, plusieurs années après, pour redresser des torts dont on s’est rendu compte, une Juste revenait pour rétablir la vérité, ne serait-ce que pour l’histoire. Pourquoi donc, refuser un vrai procès, pour se servir d’une parodie et «fabriquer» une condamnation qui fait l’affaire ? L’injustice conduit à des drames inutiles et l’on avait cru, peutêtre naïvement, que les socialistes pouvaient s’élever et en faire l’économie aux Nigériens. Mais pour bien d’observateurs, le comportement qui est le sien aujourd’hui est tout à fait compréhensible, car par un tel comportement commandé plus par un certain instinct de survie que par quelque rationalité, n’est motivé que par le désir de survivre à ses turpitudes. Le Pnds a conscience d’avoir gouverné mal, il a conscience d’avoir causé trop de mal, il sait qu’il a brimé, qu’il a fait de l’injustice, il sait les haines et les rancoeurs avec lesquelles il a gouverné et on peut comprendre que pour toutes ces choses, il redoute de perdre le pouvoir, le seul par lequel, après tant de crimes, il puisse espérer se protéger surtout quand on peut se rappeler cette déclaration du SAMAN qui interpellait le magistrat suprême qui se refuse malheureusement à livrer à la justice, certains de ses collaborateurs qui devraient répondre de certains actes ; le SAMAN qui rappelait pour l’histoire que les hommes passent et que les institutions restent et qu’un jour ou l’autre, forcément, ceux qui doivent répondre de leurs actes, répondront, rattrapés par l’incorruptible Histoire. Or, la peur de faire face à soi-même est terrifiante et les camarades, déjà habitués au confort douillet du pouvoir, ne peuvent que s’effrayer de voir, demain, un autre jour, leur vie basculer à la Géhenne d’ici-bas, pour payer d’abord par la Justice des hommes à laquelle, quoi qu’ils fassent, ils ne pourront ad vital aeternam, se soustraire. L’histoire est terrible. On a beau être fort, on ne peut que la subir, même lorsqu’on en est un acteur important. Et souvent, c’est par un petit tour de vis que tout change, que tout bascule, la vie surprenant ses pauvres acteurs qui n’en sont que ses victimes impuissantes. Un jour ou l’autre, proche ou lointain, irrévocablement, cette renaissance, sera balayée, si ce n’est pas les vents incontrôlables et insondables de la destinée, au moins par la puissance des bras des hommes qui peuvent changer le cours de l’histoire, et faire basculer des destinées. On avait vu, comme pour dissuader toute réaction spontanée, qu’on poussait dans la vue le maintien d’ordre, qui pouvait avoir reçu l’ordre de «mordre », mais peut-il le faire tous les jours contre le peuple ? Doit-on avoir à faire à une milice au service d’une clique que de Forces au service exclusif de la nation et du peuple à qui elle doit protection ? Les prochains jours, nous en édifierons.
Demain, de ses abus et de ses violences, elle répondra seule, elle et ses décideurs. On peut donc comprendre que le Niger est désormais dans le choix de la violence, car pour se maintenir quand la légitimité manque, il n’y a plus que la brutalité a portée de main, mais la brutalité n’a jamais eu raison d’un peuple debout. Face à l’Histoire, chacun doit assumer son rôle. Et il est vrai que des FDS qui peuvent être instrumentalisées ne peuvent plus longtemps obéir à des injonctions impertinentes qui ne servent que des individus qui ont à se protéger du mal qui auront fait à une nation. Du reste, c’est Issoufou Mahamadou lui-même, alors opposant, qui pouvait rappeler, que «nul n’est tenu d’obéir à un ordre manifestement illégal». La leçon, les Nigériens la maîtrisent aujourd’hui.
Parfaitement.
Le Niger est depuis des années que les socialistes l’ont pris en otage dans cette marche hésitante. Et depuis le soir du vendredi dernier, nous sommes au summum des actes que les socialistes ont posés dans le pays où, ayant goûté au pouvoir et à ses faveurs, et où s’en étant saoulés à ses délices, ils n’entendent plus l’abandonner à un autre même lorsqu’ils ont conscience d’avoir mal gouverné et de ne plus le mériter par la vérité des urnes.
La nouvelle du rejet de la candidature de Hama Amadou avec certains mus par une animosité incompréhensible, a poussé bien de détracteur à ricaner de son infortune, comme si les problèmes du Niger, pouvaient être réglés par un tel complot qui laisse pourtant à la marge, les vrais débats, les vraies urgences pour ce pays.
Le régime d’Issoufou Mahamadou est allé trop loin
On sait avec quelle détestation les socialistes peuvent aller dans la gestion de leurs rivalités, et de leur adversité avec d’autres acteurs politiques. Qui ne peut pas se souvenir de la haine morbide vouée à un Ibrahim Baré Maïnassara, au point souvent de manquer le respect dû aux morts, certains dans la cité, se couvrant de bonheur pour la mort d’un autre qu’ils pouvaient détester à un tel point, jusqu’à l’inhumanité. On en est là, avec la relation avec Hama Amadou. La détestation est d’autant forte que l’ensemble des Nigériens à l’exception de quelques esprits bornés, incapables de discernement et d’altruisme, qui peuvent éprouver du bonheur pour un cynisme et une méchanceté incompréhensible de la part de personnes qui peuvent pourtant prétendre être vouées à l’Etre Suprême Dans le durcissement des malaises, il ne faut pas croire que le régime et son candidat ont triomphé. Il reste énormément d’étapes à franchir, d’obstacles à surmonter, de volontés farouches à vaincre car refusant de ne plus se laisser marcher sur les pieds. Et Bazoum dont il est question n’en a pas les moyens. Il est rentré handicapé dans la compétition avec un parti que sa candidature a profondément déchiré et une alliance qui s’est éclatée autour de sa personnalité controversée car les amitiés et les amabilités que certains pouvaient concéder à son mentor, ils ne peuvent le lui faire. C’en estil rendu compte pour travailler à débaucher ici et là quelques esprits prostitués qui peuvent céder à des propositions alléchantes, et qui peuvent sans discernement croire que parce qu’il serait le candidat du président sortant, ils se voient déjà au pouvoir. L’Histoire ne se fait avec d’aussi simples calculs. Il y a bien de choses qui ne peuvent dépendre des hommes, le cours de l’Histoire échappant au contrôle des humains pour croire qu’ils peuvent vivre la vie et l’histoire au gré de leurs choix, par les seules couleurs que leurs fantaisies pourrait leur donner.
Un adage dit : «le malheur dort. On le réveille». On ne peut donc pas comprendre que ce pays qui a longtemps été un pays de paix, soit, par la seule volonté et les seuls cynismes d’hommes qui ne voient les choses qu’à partir de leurs seuls intérêts, un pays aujourd’hui sans perspective. Après avoir volé des milliards, sans être capables de faire rendre gorge à des délinquants qui peuvent aujourd’hui encore continuer à narguer les Nigériens, bouffis de suffisance et de vanité, les socialistes nigériens – du moins la pègre qui la constitue – se battent a renforcer l’impunité au détriment d’un Niger dont ils ont abusé des biens, de Nigériens qu’ils ont spoliés et arnaqués. Les Nigériens en ont conscience et ils ne peuvent pas oublié, en dix années de gestion cahoteuse, ce que le socialisme tropical nigérien leur a causé comme mal et comme malheur : leurs enfants sont morts par paquets au front avec des armes défectueuses à la main, l’on a tué des chefs coutumiers, des villages se sont déplacés, des populations paient doublement l’impôt, à un gouvernement incapable de les protéger et à des terroristes qui règnent en maîtres sur certains pans du territoire où leur incursion est courante, avec souvent, des populations dont ils ne se cachent plus et qui apprennent à vivre avec les nouveaux potentats du Sahel.
Peut-on donc croire qu’avec autant de défaillances intolérables, un système qui n’a plus aucun bilan à défendre devant le peuple si ce n’est ces hôtels qui fleurissent dans la ville pour le confort des voleurs et de touristes de marque, une école qui, dans le tâtonnement d’un régime qui semble ne pas avoir de politique pour elle, que l’on a réussi à domestiquer les Nigériens pour en faire ce que l’on veut, parce que, peut-on le croire, les Nigériens n’auraient plus besoin de leur pays, de leur dignité, de leur honneur de peuple libre, et qu’ils n’aient aucune envie et aucun courage de se battre ?
Aujourd’hui donc, c’est le régime qui crée les conditions du désordre, frustrant et cultivant les colères dans la société. Derrière ce candidat affaibli, l’on ne peut que voir des bourrasques qui s’annoncent, présageant des jours difficiles pour le pays. On savait que le système était dans une logique : ne jamais céder le pouvoir quel que soit le prix même s’il faudra payer tout le prix qu’il faut à cet entêtement. Et ce n’est pas pour rien qu’on l’on tente d’ameuter les bases et certains alliés, pour leur faire croire qu’on ne devrait pas perdre le pouvoir car si on le perd, on doit savoir à quoi s’en tenir comme si, gouverner se vaut par un certain esprit de vengeance, celui-là même par lequel, les socialistes ont géré le pays depuis qu’ils sont arrivés au pouvoir en 2011. Non, ils se trompent, les grands hommes gouvernent autrement que par ces désirs insensés de règlements de compte. Et le Niger, de toute façon, face à tant de défis, n’a que faire d’une telle conception arriérée de la politique.
Le pays est aujourd’hui à un point culminant des haines qui l’ont pris en otage. Et ce n’est pas fini, peut-on entendre ici et là. Ce n’est pas fini parce qu’il s’agit d’injustice. Les voleurs et autres brigands qui auraient pu écoper des plus lourdes sentences pour les conséquences humaines de leurs actes et de leurs irresponsabilités, ne pourront pas imposer et s’imposer aux Nigériens. C’est un fait.
Pourquoi donc, ceux qui n’ont volé aucun kopeck à l’Etat, qui n’ont profité d’aucune faveur du régime, peuvent-ils avoir à craindre des représailles pour se mettre du côté des voleurs et des fossoyeurs de la démocratie qui les appellent à une solidarité insensée ? L’amalgame ici n’est commandé que par un certain désir de manipulation, pour entrainer des hommes et des femmes innocents dans le sillage de leur instinct de conservation pour s’en servir comme boucliers pour les malfrats.
Défendre le Niger, défendre sa démocratie…
Le pays est le creux de la vague. On ne voit jamais venir les drames. Mais on les pressent. Ibrahim Yacoubou depuis des mois, n’avait pas tort d’appeler les Nigériens à se réveiller pour «récupérer leur pays». L’enjeu est aujourd’hui capital et les Nigériens l’ont compris.
Gobandy
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L’annonce d’un remaniement ministériel après les congés présidentiels, relayée par la presse locale, sera-t-elle une réalité ? En attendant de voir ce qui sera décidé dans les jours à venir, l’atmosphère, elle, s’est chargée en particules.
Le sujet relatif à la nécessité d’un remaniement ministériel ne date pas d’aujourd’hui. Il n’est non plus l’idée d’une opinion partisane. On en parle dans tous les milieux depuis belle lurette. Au lendemain de la formation du gouvernement actuel, nombreux étaient les Nigériens de tous les bords politiques à critiquer le nombre de portefeuilles ministériels, de surcroît, dans un contexte de crise financière généralisée où les citoyens sont appelés à serrer les ceintures. Hier comme aujourd’hui, c’est la pléthore des membres du gouvernement qui est critiquée par les Nigériens. Si aux premières heures de la formation du gouvernement, on a pu trouver comme explication, pour contenter les critiques, la difficulté pour le Président de la République à laisser sur les carreaux ce large soutien dont il a disposé au premier comme au second tour des présidentielles, après plus d’un an d’exercice, n’est-il pas temps de dire stop à la générosité ? Alors dans les milieux de la Mouvance présidentielle, on spécule et on croit vraiment que l’heure de vérité a sonné. Plusieurs options sont avancées parmi lesquelles les plus plausibles, à savoir la fonte de plusieurs départements ministériels ou carrément la suppression de certains portefeuilles ministériels qui peuvent être érigés en direction. L’un dans l’autre, l’objectif est la réduction de la taille du gouvernement.
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Quelle mouche a piqué le « vieux » Sanoussi Jackou pour qu’à l’occasion du deuxième anniversaire du MPR-Jamhuriail tienne les propos suivants en s’adressant à Albadé Abouba : « vous serez Premier ministre du président de la République Monsieur Bazoum » ? Difficile de déterminer avec exactitude les véritables motivations du président du PNA Al’oumma, Conseiller spécial du président de la République Issoufou Mahamadou. Si pour les uns, il a juste prononcé des paroles en l’air, d’autres pensent qu’il a été sollicité pour faire ce spectacle. Par qui ? Pour le compte de qui ? Bazoum lui-même ? Difficile à croire. Les proches du Président Issoufou ? En toute logique non. Si ces questions restent sans réponses, une certitude tout de même : ces déclarations n’ont laissé personne indifférente, ni l’opposition, ni l’opinion publique, ni la majorité encore moins le sérail du chef de l’État. Dans ce dernier groupe, nos sources indiquent que ces paroles du « vieux » Sanoussi ont été mal perçues.
Le Président Issoufou n’a pas encore dit son dernier mot quant à celui qui le succédera moins encore s’il est prêt à s’en aller après ses deux mandats constitutionnels. D’ailleurs, même la première Dame Malika Issoufou n’a pas dit si elle est fatiguée ou non de diriger sa fondation dont la durée de vie est intimement liée à la gestion du pouvoir d’État par son époux. Donc comment, un membre du cabinet présidentiel, Conseiller du chef de l’État, ayant une voix presque officielle peut-il tenir de tels présages ? S’étonne-t-on à la présidence. Certains y voient un coup de poing sous la ceinture orchestré par le président du parti au pouvoir PNDS-Tarayya. A quel dessein ? Peut-être rappeler au président Issoufou qu’il y a son dauphin naturel qui attend de connaître sa position et ses intentions sur son sort.
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La célébration de la journée nationale de la femme nigérienne édition 2022 va certainement laisser des traces inoubliables sur la polygamie dans nos foyers. En effet, d’après nos sources, le président de l’Assemblée Nationale monsieur Seini Oumarou, est sur le point d’interdire aux députés de prendre une seconde épouse à défaut de perdre leur immunité parlementaire pour ainsi donner suite à la sollicitation du président Bazoum Mohamed qui s’exprimait lors du lancement officiel des activités de cette journée. Selon nos sources, une réunion du bureau de l’Assemblée Nationale s’est tenue au courant de la semaine en vue de statuer sur cette nouvelle mesure qui vise essentiellement nos députés ‘Alladji” nourris du désir de prendre une femme supplémentaire bien que le pays est rempli des veuves et des jeunes filles. ‘Un député Alladji, une seule femme’, c’est le slogan de cette campagne que compte entreprendre Seini Oumarou pour amener ses collègues députés au respect strict de cette nouvelle donne présidentielle qui aux yeux de beaucoup de nigériens, ne peut constituée une priorité dans le contexte actuel. Seini Oumarou se lance dans un bateau dont la destination reste encore inconnue car dores et déjà, certains ‘députés Alladji’, ne sont pas favorables à cette campagne. Pour rappel, c’est devant un nombre important des femmes, que le président Mohamed Bazoum, avait ouvertement dit qu’il n’a plus besoin d’un ministre avec plus d’une femme dans le gouvernement. “Ce type de polygamie est une mauvaise chose et je prends le risque de le dire et je l’assume.
Ceux qui vont nous combattre, ils disent que c’est notre religion qui l’a dit, c’est faux. En tout cas, si on se réfère au Coran, c’est faux. C’est pourquoi l’autre fois, j’ai dit à mes ministres, nous devons donner l’exemple, tant que vous êtes dans mon gouvernement à moi, il vous est interdit de prendre une femme supplémentaire. Le ministre qui veut prendre une femme supplémentaire, on ne lui interdit pas, mais il doit quitter le gouvernement” a indiqué Mohamed Bazoum avant de demander à la représentation nationale de faire de même. C’est donc formellement interdit. Les députés Alladji et les ministres qui oseraient en prendre d’autres femmes, doivent déposer leurs démissions du gouvernement et de la représentation nationale. Mais le président Bazoum n’a pas donné de précisions, si le ministre ou député en question divorce après, peut recouvrer son poste. On en sait pas encore plus sur le cas du ministre et ou député Alladji qui tentera de prendre en cachette une seconde femme hors du pays, malgré l’interdiction pour la laisser vivre dans son pays. Toutes ses interrogations, nécessitent des réponses claires et précises du président de la République pour des questions d’efficacité de la décision prise. En réalité, la polygamie n’est pas légalement interdite au Niger comme dans plusieurs autres pays africains. Elle est même tolérée, encouragée par certains religieux qui maitrisent mieux que nous autres le sujet. Selon la religion musulman par exemple, un homme peut épouser au plus 4 femmes. C’est pour dire, qu’il serait difficile à Bazoum et à Seini Oumarou, d’empêcher à nos ministres et députés ‘Aladji’ qui passent tout leur temps à Médine, de prendre une seconde épouse. Par ailleurs, eu égard au nombre croissant de femmes veuves et célibataires, un grand nombre d’entre elles préfèrent être les 2ème, 3ème ou 4ème épouses, plutôt que de croupir éternellement dans le célibat. C’est dire que sur ce point même certaines femmes n’approuveraient pas l’abolition de la polygamie.
Dan Tessaoua
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Le président Bazoum a bouclé, le 2 avril dernier, un an de gestion. Une année au cours de laquelle il n’aurait pas eu les coudées franches pour mettre en branle ses promesses. Il n’a pas aussi eu l’audace de son prédécesseur qui, au soir de son premier anniversaire, disait avoir fait, en une année, ce qui n’a pas été fait en cinquante ans. Au cours de son discours d’investiture, le président Bazoum a juré, la main sur le coeur, de mener un combat sans merci à la corruption. Mais depuis un an nous sommes, comme le disait le chanteur Burkinabé Black so man, encore sous le même soleil. Aucune des scandaleuses affaires dénoncées du temps de Issoufou Mahamadou n’a connu un traitement judiciaire digne ce nom. Comme sous Issoufou les affaires ne sont ébruitées que tenir en respect quelques alliés irrespectueux. Se sera sûrement le cas dans cette affaire de redressements fiscaux. Des militants de partis alliés au PNDS ont été sommés de payer de dizaines de milliards. L’objectif serait qu’ils rentrent dans le rang. L’éducation a occupé une place importante dans le discours d’investiture du président Bazoum. La déliquescence avancée du système scolaire nécessitera certainement beaucoup de temps pour mesurer les progrès accomplis. Juger les actions du président, dans ce domaine, au bout d’une seule année, serait inconséquent. Des annonces ont connu un début d’exécution. C’est notamment la construction des internats pour jeunes filles et le rehaussement du niveau pour l’accès aux écoles normales. C’est un choix. Chaque dirigeant se constitue ses priorités dans tous les domaines. Et cela depuis la nuit des temps.
Seulement à l’heure du bilan, on se rendra compte que cela n’aura pas été du tout suffisant. Le problème est que nos dirigeants manquent le courage d’une complète refonte du système. On ne peut pas demander la performance à un enfant qu’on oblige à écrire et à lire dans une langue qu’il ne connaît pas. C’est aussi simple que ça. Le reste n’est que colmatage, soupoudrage. Si le rehaussement du niveau pour accéder aux écoles normales est une bonne chose, sa mise en application sera confrontée à des problèmes qui risquent d’en annihiler les bénéfices. Des bacheliers sortiront instituteurs après deux ans. Dans les textes de l’administration, BAC+2 c’est la catégorie A3. Et c’est dans cette catégorie que se retrouvent les conseillers pédagogiques chargés d’encadrer ces instituteurs. A moins qu’ils ne soient reclassés dans la catégorie B1. Là, c’est de l’injustice. Les 3000 instituteurs sortiront chaque année avec des matricules. Que fera t-on des contractuels qui ont passé plus de dix ans dans l’enseignement sans matricule ? D’ailleurs où trouvera t-on les ressources pour engager chaque année trois mille instituteurs ? Si au moins le président contrôlait les revenus provenant du pétrole.
De toute évidence, c’est encore Issoufou Mahamadou et Foumakoye Gado qui sont encore à la manoeuvre. Les récentes disputes dans l’attribution de titres de transport du matériel pour la construction de l’oléoduc en disent long sur ce qui se trame. Le blocage de 80 véhicules au poste de douane de Gaya entre t-il dans la féroce lutte pour le contrôle des activités générées par le pétrole ?
Modibo
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Le président Bazoum a bouclé, le 2 avril dernier, un an de gestion. Une année au cours de laquelle il n’aurait pas eu les coudées franches pour mettre en branle ses promesses. Il n’a pas aussi eu l’audace de son prédécesseur qui, au soir de son premier anniversaire, disait avoir fait, en une année, ce qui n’a pas été fait en cinquante ans. Au cours de son discours d’investiture, le président Bazoum a juré, la main sur le coeur, de mener un combat sans merci à la corruption. Mais depuis un an nous sommes, comme le disait le chanteur Burkinabé Black so man, encore sous le même soleil. Aucune des scandaleuses affaires dénoncées du temps de Issoufou Mahamadou n’a connu un traitement judiciaire digne ce nom. Comme sous Issoufou les affaires ne sont ébruitées que tenir en respect quelques alliés irrespectueux. Se sera sûrement le cas dans cette affaire de redressements fiscaux. Des militants de partis alliés au PNDS ont été sommés de payer de dizaines de milliards. L’objectif serait qu’ils rentrent dans le rang. L’éducation a occupé une place importante dans le discours d’investiture du président Bazoum. La déliquescence avancée du système scolaire nécessitera certainement beaucoup de temps pour mesurer les progrès accomplis. Juger les actions du président, dans ce domaine, au bout d’une seule année, serait inconséquent. Des annonces ont connu un début d’exécution. C’est notamment la construction des internats pour jeunes filles et le rehaussement du niveau pour l’accès aux écoles normales. C’est un choix. Chaque dirigeant se constitue ses priorités dans tous les domaines. Et cela depuis la nuit des temps.
Seulement à l’heure du bilan, on se rendra compte que cela n’aura pas été du tout suffisant. Le problème est que nos dirigeants manquent le courage d’une complète refonte du système. On ne peut pas demander la performance à un enfant qu’on oblige à écrire et à lire dans une langue qu’il ne connaît pas. C’est aussi simple que ça. Le reste n’est que colmatage, soupoudrage. Si le rehaussement du niveau pour accéder aux écoles normales est une bonne chose, sa mise en application sera confrontée à des problèmes qui risquent d’en annihiler les bénéfices. Des bacheliers sortiront instituteurs après deux ans. Dans les textes de l’administration, BAC+2 c’est la catégorie A3. Et c’est dans cette catégorie que se retrouvent les conseillers pédagogiques chargés d’encadrer ces instituteurs. A moins qu’ils ne soient reclassés dans la catégorie B1. Là, c’est de l’injustice. Les 3000 instituteurs sortiront chaque année avec des matricules. Que fera t-on des contractuels qui ont passé plus de dix ans dans l’enseignement sans matricule ? D’ailleurs où trouvera t-on les ressources pour engager chaque année trois mille instituteurs ? Si au moins le président contrôlait les revenus provenant du pétrole.
De toute évidence, c’est encore Issoufou Mahamadou et Foumakoye Gado qui sont encore à la manoeuvre. Les récentes disputes dans l’attribution de titres de transport du matériel pour la construction de l’oléoduc en disent long sur ce qui se trame. Le blocage de 80 véhicules au poste de douane de Gaya entre t-il dans la féroce lutte pour le contrôle des activités générées par le pétrole ?
Modibo
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Moussa Ali, 47 ans, est agriculteur à Say, un département situé dans la partie sud-ouest de la région de Tillabéri, République du Niger à quelques 55 kilomètres de Niamey. Cet homme, marié à deux femmes et père de 9 enfants nous montre son grenier à l’extrémité de la commune. Aucun épi de mil à l’intérieur, à peine cinq mois après les récoltes. Normal puisque la campagne agricole 2020-2021 a été déficitaire ici et un peu partout dans le pays.
Selon le gouvernement, plus de 6,5 millions de Nigériens sont en situation d’insécurité alimentaire dont 2.5 millions en besoin d’urgence. Il ressort de la synthèse de la campagne agro-sylvo-pastoral et hydraulique faite par le gouvernement que sur les 12.816 villages agricoles que compte le pays, 6.430 sont en difficulté alimentaire en raison de la mauvaise campagne agricole de 2021. La région de Dosso est la plus touchée avec 800 villages qui sont déficitaires sur 1900, dont 80% en situation d’urgence. Vient Tahoua avec 1078 villages agricoles sur 1832 déclarés déficitaires à plus de 50% pour 2.309.653 habitants, suivie de la région de Zinder, 1193 villages déficitaires sur les 3500 soit plus 34%. Enfin selon les chiffres officiels dans la région de Tillabéri, 1.768 villages agricoles de la région qui en compte 2.140 ont enregistré des déficits supérieurs à 50%.
Dans la région de Tillabéri où se trouve le département de Say, ce sont 600 mille personnes qui sont affectées par l’insécurité alimentaire selon les résultats de la mission d’évaluation de la campagne. Moussa Ali, habitant de Say fait partie de ces personnes. «Dans les années antérieures, j’arrivais à récolter 10 botes de mil dans mon champ, mais cette année j’en suis à deux bottes», a-t-il indiqué.
Une situation agricole déficitaire aggravée par l’insécurité à Say
Avec une population estimée à 176.000 habitants, composés majoritairement de peulhs, de zarma songhay, et une minorité de haoussa, l’agriculture, l’élevage la pêche et le commerce sont les principales activités du département de Say. L’insécurité liée aux attaques terroristes doublées d’une mauvaise campagne agricole a plongé la population dans une situation alimentaire difficile. Un tour chez certains vendeurs de céréales de la ville permet de constater une hausse de prix des denrées alimentaires. Une situation qui se répercute davantage sur le pouvoir d’achat déjà faible des populations. Les prix des produits, dont le mil, le maïs, le niébé, ont connu une hausse à la fin de l’année 2021, selon Issoufou Amadou, un vendeur de céréales en détail, le sac de 100 kg de mil est à 26.000 francs CFA, la tasse à 750 francs CFA ; le sac de maïs est lui estimé à 25.000 francs CFA. En ce qui concerne le haricot, le sac de 50kg est à 30.000 francs CFA, la tasse à 1500 francs CFA. Cette situation a des conséquences sur les ménages notamment les enfants dont le taux de malnutrition ne cesse de grimper dans le département et aux alentours. Selon Soumana Hassan Salif, représentant de l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Aide International Service connu sous le nom de ‘’AIS’’ qui intervient dans le domaine de la malnutrition, s’il y a un risque d’insécurité alimentaire dans une localité, les enfants sont les plus touchés.
Les réponses du gouvernement
Lors d’une rencontre avec les partenaires au développement du Niger, le 23 novembre 2021, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a annoncé un plan d’urgence de 160 milliards FCFA, pour venir en aide aux populations. Selon le Premier ministre, ce plan sera complété par un plan de soutien qui va couvrir la période de novembre 2021 à novembre 2022 soit une année entière. Globalement environ 6.491.692 personnes sont dans le besoin d’assistance alimentaire et 2.393.810 pour l’assistance nutritionnelle. Ainsi, pour venir en aide aux populations affectées par le déficit céréalier de la campagne agricole, le gouvernement a lancé la campagne nationale de vente des céréales à prix modéré, le 19 février 2022. La vente des céréales à prix modéré rentre dans le cadre du plan de soutien aux personnes vulnérables et permet au gouvernement de venir en appui aux populations en insécurité alimentaire. L’objectif de ces ventes hautement appréciées pour les populations est de rendre les céréales accessibles et à des coûts raisonnables. Pour cette année 2022, le gouvernement a pris la décision de mettre en vente 80.000 tonnes de céréales sur l’ensemble du territoire, allant de février à septembre prochain. Environ 150.000 ménages seront concernés par la vente à prix modéré, soit 10.050.000 personnes.
Au-delà de cette réponse conjoncturelle, l’Etat nigérien a, depuis une décennie, fait de l’insécurité alimentaire une de ces préoccupations majeures. C’est pourquoi dès son accession à la magistrature suprême en avril 2011, l’ancien Président de la République Issoufou Mahamadou a lancé le programme 3N, ‘’les Nigériens nourrissent les Nigériens’’. L’objectif de cet ambitieux programme est de «mettre les Nigériens à l’abri de la famine et de la soif». L’initiative 3N est constituée d’un programme d’investissement qui permettra au Niger d’accéder à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), actuel ODD. «Le peuple nigérien a un immense défi; un défi qui a un rapport avec sa dignité et son honneur. Le défi de l’éradication de la faim. Il est choquant que de manière récurrente, nous soyons réduits à mendier notre pain quotidien auprès des autres peuples. Comme en témoignent les dernières élections, notre peuple a conquis la liberté politique. Il lui reste maintenant à réaliser l’alliance de la liberté et du pain. Le gouvernement s’attaquera à la réalisation des «3 N». Cela est possible car en plus des eaux de surface comme le fleuve Niger, nous disposons d’immenses gisements d’eau souterraine. Cela est possible car nous avons des terres irrigables, en mobilisant toutes ces ressources ainsi que les eaux pluviales, les sécheresses récurrentes ne seront plus synonymes de famine», disait l’ancien Président M. Issoufou Mahamadou le 7 Avril 2011, lors de son investiture à la magistrature suprême du pays.
Le Niger est considéré comme un pays qui a une forte potentialité agricole, domaine qui occupe 80% de la population rurale. L’agriculture et l’élevage représentent formellement les activités les plus importantes de l’économie. Cependant l’insécurité alimentaire prend de l’ampleur dans le monde rural. Alors, pour remédier à cette situation le gouvernement nigérien a mis en place un dispositif de modernisation et de transformation du monde rural à travers l’utilisation des techniques culturales modernes, l’accès à l’eau et aux chaines de valeurs des productions agro sylvo-pastorales, d’où la création des sites d’apprentissage agricole dans le pays. Celui de Say se situe à quelques kilomètres de Dalway à 9,5 km du chef-lieu de la ville dans la partie nord et à 45km de Niamey. Ce site est installé sur une superficie de cinq (5) hectares. C’est une initiative financée par la Banque Mondiale à travers le projet de Développement des compétences pour la croissance (PRODEC) et mise en œuvre par le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA).
Selon Ali Mounkaila, qui en est le gestionnaire, le site a ouvert ses portes le 5 avril 2021. Un gestionnaire dirige le site sous le contrôle du comité de gestion composé de 9 membres. Le site compte des apprenants déscolarisés et non scolarisés recrutés dans les villages environnants et dans le chef-lieu de la commune. Ces apprenants sont encadrés pour (3) formations exogènes qui sont l’Agriculture, l’Elevage et la Pisciculture et (6) endogènes dont le machinisme, la transformation, la pisciculture, l’élevage, l’alphabétisation et l’agriculture. Toujours selon Ali Mounkaila, les apprenants passent quatre mois de formation et après ils seront en stage pratique. Auparavant chaque recrue amène un certificat d’engagement des parents signé par le père à défaut par le parent présent ; ce qui certifie que les parents de l’apprenant doivent donner un petit terrain afin qu’il puisse mettre en pratique les connaissances qu’il a apprises sur le site.
Concernant les infrastructures M. Ali Mounkaila explique que le centre est divisé en six (6) espaces notamment la Production Agricole avec des parcelles de démonstration, d’expérimentation et d’arboricultures. Deux magasins sont construits sur cet espace, un bâtiment de machinisme ou sont stockés toutes les machines liées à la production agricole. Un réseau hydrique y est aussi installé avec un forage et, trois (3) bassins d’eau. Des compostières sont aussi construites. Il y a l’espace de la production animale, composé d’un magasin, d’un bassin d’eau, des enclos pour la formation des caprins, des ovins, des bovins et de la volaille. Sur cet espace il y a aussi les abreuvoirs pour volaille, petits ruminants, des mangeoires, des perchoirs pour la volaille, des couveuses et autres petits matériels. Celui de la transformation agricole dispose d’un bâtiment de transformation, d’un magasin et d’une terrasse servant d’espace de séchage. A ce niveau aussi plusieurs matériels sont disponibles. Pour la Pisciculture, l’espace est équipé de deux bassins à poisson et des filets. Quant aux salles d’alphabétisation, elles ont deux bâtiments, un pour cours théoriques et l’autre pour le bureau de COGES. La salle de cours est équipée de 15 tables bancs et un bureau pour le formateur. De ce fait, les déscolarisés et les non scolarisés peuvent devenir des entrepreneurs. «Pour moi c’est une façon de lutter contre la pauvreté d’une part et d’autre part reduire le chômage et la délinquance», dit Ali Mounkaila. Ainsi, à leur sortie de formation, ces jeunes apprenants de 15 à 25 ans bénéficieront des diplômes qui attestent qu’ils sont prêts à mettre en pratique leurs connaissances et qu’ils peuvent entreprendre leurs propres activités dans ces domaines.
Des initiatives individuelles et collectives
Comme à l’accoutumée chaque année depuis 2011, les maraîchers de la région d’Agadez s’organisent pour venir exposer et vendre leurs produits à Niamey en partenariat avec le gouvernement nigérien dans le cadre de la valorisation de la production nigérienne et pour inciter la population à consommer local. Ainsi, le constat pour cette année révèle une grande évolution par rapport aux autres éditions, notamment la 10ème édition qui a été impactée par la crise sanitaire liée au COVID -19.
Cette année, les producteurs sont repartis sur cinq sites dont celui de la Place Toumo qui est le principal. Durant un mois et 15 jours de prolongement, les habitants de Niamey ont l’opportunité de s’approvisionner en produits maraîchers d’Agadez. Cette opportunité se présente une seule fois par an dans la capitale. Selon Mohamed Alhassan représentant de l’union des coopératives de Tabelot, ils sont a un peu après 200 maraîchers venus d’un peu partout de la région d’Agadez notamment de Tabelot, Timia, Iferouāne, d’Agadez ville etc. Parmi ces produits, il y a des légumes (pomme de terre, oignons), des fruits (orange, mandarines, pamplemousses), des céréales, des épices (poivre blanc, poivre noir, piment rouge, ilateus), des plantes et même du poisson. «Nous avons amené des pommes de terre cultivées sur nos terres d’Agadez. Le sac est vendu à 25000 francs CFA et le kilo varie de 500 francs CFA à 600 francs CFA. Je vends aussi de l’ail, des oignons», avait déclaré Mohamed Alhassan. «J’ai amené aussi des plantes, et surtout le fameux Artemisia qui est considéré comme une plante efficace pour le traitement du paludisme, il y a aussi la plante qui s’appelle agalechine très populaire dans la lutte contre l’hémorroïde», ajoute Mohamed Alhassan le représentant de l’union des coopératives de Tabelot. Quant à Abdoullah Asgid vendeur de fruits, se dit satisfait de la clientèle : « moi je vends uniquement des fruits et le carton de 40 kilos d’oranges est à 28000 francs CFA, en détail ça varie de 800 francs CFA à 1000 francs CFA ; j’ai aussi des pamplemousses, mandarines, grenadines, raisins. Depuis l’ouverture de la foire les gens ne cessent de venir acheter surtout le produit le plus demandé sont le pamplemousse», a-t-il dit. Fati, une cliente rencontrée à la Place Toumo, se réjouit de la disponibilité des produits sur le marché : «vraiment les prix sont abordables», dit-elle.
C’est dans un environnement difficile et malgré le climat aride de leur région désertique que les maraîchers d’Agadez ont acquis une renommée dans la production des fruits, légumes, épices et tubercules. Cependant, ces derniers temps la clientèle se montre timide. Cette année selon le secrétaire à l’organisation M. Harouna Asgid ils ont amené 5342 cartons d’agrumes, 4560 sacs de pomme de terre.
Pour la petite l’histoire, la foire des maraîchers d’Agadez, a été initiée par un certain Souleymane Barka avec l’appui de l’ancien Premier ministre, M. Birgi Rafini qui a assuré le déplacement des produits. Ils se sont installés au tout début dans la ville au rond point Gadafawa au quartier Yantala et étaient 11 maraîchers.
Nonobstant le dévouement et la détermination de ces producteurs qui font la promotion des produits nigériens, ils sont confrontés à un problème d’enclavement dû au mauvais état de la route : «notre seul problème c’est la route, les routes ne sont pas bonnes à emprunter vraiment et c’est ce qui décourage certains de nos frères à participer à cette foire», souligne, Mohamed Alhassan l’air un peu déçu. Aussi, le vice-président de la fédération de la structure des maraîchers, M. Adam Ibrahim, évoque le manque de moyen de conditionnement de leurs produits frais sur le marché et lors du transport. D’où son appel aux autorités et aux partenaires pour aider ces braves producteurs de la région d’Agadez et aménager une chambre froide appropriée pour le stockage parce qu’il arrive que certains produits s’assèchent un peu et leur valeur chute. Ces jeunes n’ont pour seule activité que le maraichage. Ils contribuent d’une certaine façon à la lutte contre l’insécurité alimentaire à travers l’initiative des 3N (les nigériens nourrissent les nigériens). C’est pourquoi le Premier ministre du Niger lors de sa visite le 25 janvier 2022 sur les stands de la foire à la Place Toumo, s’est dit impressionné par la diversité des produits qui sont exposés et leur qualité. «On peut se rendre compte que rien que la Région d’Agadez est à mesure de nourrir une partie de la population», a-t-il apprécié. «C’est une foire qu’il faut encourager et nous allons les encourager pour qu’ils reviennent chaque année», a-t-il promis.
Balkissa Ibrahima Mahamane (Stagiaire)
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Le Niger possède 8% des réserves mondiales d’uranium, un métal indispensable pour le fonctionnement des centrales nucléaires. Depuis l’indépendance du pays de la France en 1960, c’est l’entreprise française AREVA (devenue ORANO), par l’intermédiaire de ses filiales, qui exploite l’uranium nigérien.
Le 16 février 2017 éclatait le « scandale de l’Uranium Gate » qui a fait perdre au groupe français Areva 101 millions de dollars lors de la vente d’un stock d’uranium en novembre 2011. En passant par des intermédiaires russes et libanais, des rétrocommissions auraient été perçues par plusieurs acteurs, dont des nigériens.
Bien que le siège d’AREVA ait été perquisitionné à Paris en novembre 2017, personne n’a encore été inquiété pour ces détournements. Après une longue enquête préliminaire du Parquet National Financier français, une information judiciaire a été ouverte en février 2020 par un juge d’instruction pour «corruption d’agent public étranger, corruption privée, association de malfaiteurs, abus de bien sociaux, abus de confiance et blanchiment en bande organisée de ces délits » concernant la vente d’uranium nigérien par la société AREVA.
En raison de son statut et de son implication depuis le début dans la révélation de ses agissements susceptibles de revêtir des qualifications pénales, le 30 novembre 2020 le ROTAB*, soutenu par les mouvements Tournons La Page (TLP) et Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP), s’est constitué partie civile par voie d’intervention auprès de la juge d’instruction en charge de l’affaire au sein du Tribunal judiciaire de Paris.
En 2018, la société AREVA a été renommée ORANO. « Changer de nom ne devrait pas dédouaner l’entreprise et ses complices des scandales du passé. Les personnes responsables des détournements doivent être amenés à s’expliquer
et le cas échéant traduit en justice » conclut Ali Idrissa, Coordinateur du ROTAB au Niger.
* Depuis 2013, le Réseau des Organisation pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB), dont l’objectif est de « contribuer à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes», dénonce des irrégularités dans les agissements d’AREVA au Niger. Si le ROTAB dénonce la corruption qui sclérose la société nigérienne, il ne désapprouve pas l’exploitation de l’uranium, à la condition que celle-ci respecte les principes de transparence et soit moteur de développement pour la population locale. Le ROTAB a par exemple désapprouvé la suspension du projet de la mine Imouraren débuté en 2009, puis interrompu en 2014. Ce projet devait permettre au Niger de devenir le 3ème producteur mondial d’uranium et de créer de nombreux emplois pour les jeunes.
CONTACTS
Ali IDRISSA – Coordinateur du ROTAB
Maikoul ZODI – Coordinateur de TLP-Niger
Me Élise LE GALL – Avocate au Barreau de Paris, mandatée par le ROTAB
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Réuni en session ordinaire du 10 au 13 octobre 2017 dans la salle de réunion de la mairie, le conseil municipal d’Arlit a examiné conformément à son ordre du jour, la situation socioéconomique de la commune urbaine d’Arlit née de l’interruption et du refus manifeste des sociétés minières filiales d’AREVA (COMINAK et SOMAÏR) de s’acquitter de leurs dettes fiscales conformément à la convention spécifique signée le 16 Juillet 2015 et la loi minière 2006-26 du 09 Aout 2006.
Un rappel important des dispositions
A l’issue de cette session ordinaire, les élus locaux de la commune d’Arlit ont sorti un communiqué. Dans celui-ci, ils ont rappelé qu’aux termes des dispositions susvisées, la taxe professionnelle est exonérée seulement pendant trois ans à compter de la première année de production. Par la même occasion, le conseil municipal d’Arlit rappelle que les dispositions de l’article 5 de la convention spécifique signée le 16 Juillet 2015 prévoit que le droit applicable à la convention est celui en vigueur en République du Niger. « C’est avec amertume que les collectivités territoriales de la région d’Agadez en général et notre commune en particulier ont été privées de leur droit notamment la taxe professionnelle qui est un impôt entièrement rétrocédé par l’Etat aux collectivités territoriales par décret No 230-2013/MI du 28 Juin 2013 portant répartition des produits de certains impôts et les taxes rétrocédées par l’Etat aux collectivités territoriales », peut-on lire dans le communiqué. Selon les élus d’Arlit, les sociétés minières prétextent une insignifiante imprécision de la convention minière pour éviter de payer la taxe professionnelle ignorant complètement que les mêmes conventions sont complétées par la loi minière 2006-26 du 09 Aout 2006 qui constitue le référentiel national définissant le cadre légal d’exercice d’activités minières.
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Le Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et Religieuses, M. Bazoum Mohamed, assurant l’intérim du ministre de la Défense Nationale et l’ambassadeur de France au Niger, M. Marcel Escure, ont coprésidé, le samedi dernier à la place “Monument aux Morts” 1914-1918 et 1939-1945, sise au Petit marché, la cérémonie commémorative de l’armistice de 11 novembre 1918. Plusieurs personnalités civiles et militaires, nigériennes et françaises, d’autres invités et des anciens combattants et les familles des victimes de guerre ont également pris part à la commémoration.
Après les honneurs militaires, le salut aux drapeaux nationaux, nigérien et français et les hymnes nationaux des deux pays chantés par les élèves du Prytanée Militaire de Niamey et par les élèves de l’école la Fontaine, les deux personnalités, M. Bazoum Mohamed et M. Marcel Escure ont posé des gerbes des fleurs sur le monument dédié aux Morts des deux grandes guerres. Puis, le Ministre de la Défense Nationale par intérim et l’Ambassadeur de France au Niger ont salué toutes les personnalités présentes à la cérémonie, ainsi que les anciens combattants et les familles des victimes de guerres. Cette cérémonie symbolique a été l’occasion pour les élèves des écoles Prytanée Militaire de Niamey et la Fontaine de rendre un grand hommage à ces victimes à travers un poème. Toujours, dans le cadre de cette commémoration, les responsables militaires français et nigériens se sont rendus au niveau de l’Office National des Anciens Combattants et victimes des guerres pour saluer les anciens combattants, leurs veuves et familles.
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Le nettoyage des écuries d’Augias aurait-il commencé ? Installé dans les fonctions de président de la République à l’issue d’un processus électoral tumultueux dont il était essentiellement la cause, le 2 avril 2021, Bazoum Mohamed n’a pas attendu longtemps pour afficher ses velléités d’émancipation de son prédécesseur et mentor Jusque-là limité à quelques petits coups d’éclat sans grand enjeu politique, notamment à travers la suppression des postes de directeur de cabinet dans les ministères, il vient d’amorcer un tout autant petit coup d’accélérateur à sa marche titubante de caméléon. Le chef de service Matériel de la présidence de la République, un certain Ibrahim Amadou, est mis aux arrêts de rigueur après avoir été interdit de sortie du territoire de la ville de Niamey jusqu’à la fin de l’enquête judiciaire le concernant. L’intéressé, rapporte-t-on, de sources proches du régime en place, est impliqué dans des malversations portant sur des centaines de millions de francs CFA soustraits des caisses du Trésor public par le biais de faux et usage de faux en écriture publique. Celui que ses fans appellent affectueusement Ibou plus ou Ibou Karadjé ne passe pas par quatre chemins. Il imitait les signatures de plusieurs personnalités – pas moins de cinq, dit-on – pour faire sortir des centaines de millions de francs CFA à travers des lettres d’autorisation de paiement (LAP) qui passaient curieusement comme lettre à la poste. Pendant longtemps avant que le pot aux roses soit découvert. Des LAP portant sur un montant total de 168 millions de francs CFA et qui vont faire découvrir l’enfant de Karadjé sous ses vrais jours. Et de fil à aiguille, les premières enquêtes diligentées sur l’affaire permettront de mettre en lumière l’énorme arnaque qui a permis à Ibou Karadjé de se construire une fortune appréciable. Dans l’arrondissement communal Niamey 5, l’homme, qui n’est pas du tout modeste, est passé pour être un homme riche et bon samaritain.
Avec un parc automobile qui frise la provocation dans un contexte social paupérisé de sa zone de résidence, Ibou Karadjé s’est imposé la réputation d’un jeune qui a réussi, comme on le dit sous nos tropiques. Il ne fait pas pourtant du commerce, mais travaille à la présidence de la République d’où il tire les ressources dont il fait étalage.
Une image de bon samaritain qui n’est jamais passée dans l’arrondissement communal Niamey 5
Son image de bon samaritain, il l’a surtout construite au travers de la gestion des inondations dont l’arrondissement communal Niamey 5 a été victime, notamment au cours de la saison hivernale passée. De graves inondations qui ont emporté des centaines de ménages, des vies humaines, occasionné d’énormes pertes matérielles, etc. Ambitionnant de se porter candidat aux élections locales – son objectif étant de gagner la présidence du conseil de ville de Niamey – Ibou Karadjé a dépensé sans compter. De nuit comme de jour, il a distribué de grandes quantités de vivres, d’eau, de couverture et même de la latérite pour contenir la furie des eaux. Des actions qui lui ont permis de gagner la sympathie d’un nombre de ses concitoyens de la commune 5. Un nombre qui n’est pas toutefois assez important pour jouer en sa faveur dans les élections locales. De fait, le terrain est pratiquement sous influence du Moden Fa Lumana Africa et déjà, nombre de ceux qu’il comptait subjuguer pour l’aboutissement de son projet politique, étaient persuadés que les richesses dont il faisait étalage avaient une provenance douteuse. Il ne pouvait pas convaincre de son sérieux.
Les Nigériens restent sceptiques quant à la capacité de Bazoum de passer à un véritable nettoyable des écuries d’Augias
Pris, aujourd’hui, la main dans le sac, Ibou Karadjé est un homme désormais à l’avenir politique compromis. Mais son cas pose la problématique générale de la lutte contre la corruption et les détournements des deniers et biens publics. Un combat que Bazoum Mohamed a promis de mener sans faiblesse. Seulement, si des voix s’élèvent ici et là pour relever que Bazoum vient d’entamer, par cette affaire, le nettoyage des écuries d’Augias, ils sont, en revanche, nombreux, les Nigériens qui doutent sérieusement de sa capacité à se livrer à ce combat utile pour le Niger. Pour cause, il s’est gardé de toucher aux dossiers à scandales déjà connus dont le plus choquant est sans doute celui du ministère de la Défense nationale. Non pas parce qu’il porte forcément sur des montants inégalés, mais parce qu’il est lié à la défense nationale dans un contexte de guerre qui a emporté et qui continue d’emporter des centaines de vies humaines civiles et militaires. La plupart des Nigériens sont, donc, quelque peu sceptiques et préfèrent, face à cette situation confuse, rester vigilants. Si ses velléités d’inaugurer une nouvelle gouvernance sont à saluer, elles ne sont pas, en revanche, suffisamment dosées pour convaincre. D’aucuns estiment que Ibou Karadjé ne représente qu’un menu fretin et que, s’il doit nécessairement répondre de ses actes devant la justice, son cas ne suffit pas pour emporter l’adhésion des Nigériens à l’alternance dans la continuité.
Issoufou Mahamadou, perçu comme le plus gros obstacle au nettoyage des écuries d’Augias
L’obstacle de taille dans ces velléités de Bazoum Mohamed, Issoufou Mahamadou, son prédécesseur et bienfaiteur le laisseraitil ainsi présenter sa gouvernance sous ses plus mauvais jours ? Ce n’est gagné d’avance. Dans un entretien qu’il a récemment accordé à un média français, Issoufou Mahamadou a laissé entendre qu’il ne comptait pas s’éloigner de la gestion des affaires publiques. Une sorte de mise en garde pour Bazoum ? Quoi qu’il en soit, le fait de commencer le nettoyage des écuries d’Augias par la présidence de la République constitue tout un symbole lourd de message. Reste à savoir qui, de Bazoum et d’Issoufou, l’emportera sur l’autre.
Yaou
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Les trois responsables d'une rébellion tchadienne (le Conseil du commandement militaire pour le salut de la République, le CCMSR), arrêtés en octobre au Niger sont dans l’attente du sort qui leur sera réservé. En effet, la question que d’aucuns se posent est de savoir si ces derniers seront extradés vers le Tchad, comme l’ont demandé les autorités de ce pays, ou maintenu en détention au Niger et pendant combien de temps ? Selon RFI, N’Djamena a adressé aux autorités nigériennes, une demande d’extradition en mettant en avant une convention d’extradition signée entre les deux pays. Le Niger se trouve plus que jamais dans une position délicate par rapport à la gestion de ce dossier
Selon Me Bernard Schmid, avocat des personnes détenues, la vie des 3 rebelles tchadiens serait menacée s’ils étaient extradés vers leur pays d’origine. Selon RFI, Il a émis cette crainte lors d’une conférence de presse organisée le 11 novembre dernier à Paris. L’avocat a appelé les autorités nigériennes à mettre en avant les conventions de Genève. L’avocat a également demandé à la France de faire valoir le statut de réfugié dont bénéficie l’une des personnes arrêtées au Niger, Hassan Boulmaye, le président du CCMSR, afin de le soustraire à toute extradition. Une seconde personne parmi les trois, bénéficierait également du statut de réfugié, selon l’avocat. Selon l’avocat, ces deux personnes doivent bénéficier de la protection diplomatique en vertu de l’article 25 de la Convention de Genève.
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Tout est parti d’une leçon tirée de ce qui s’est passé en 1999. Daouda Malam Wanké était acquis à Issoufou Mahamadou qu’il voulait aider à accéder au pouvoir. Mais il a dû se tenir à carreau, d’autres officiers acteurs de la Transition ayant décidé que l’armée ne prenne pas partie dans le jeu électoral. Un communiqué rendu public va d’ailleurs le consacrer. En outre, l’ambassade des Etats Unis d’Amérique va corroborer cette position républicaine de l’armée nigérienne en rendant, également, un communiqué demandant une stricte neutralité de l’institution militaire. En 2010, lorsque Djibo Salou, sous la pression et les bons offices de certains parents proches du Pnds Tarayya, a définitivement acté le soutien à Issoufou Mahamadou et au Pnds Tarayya, les choses vont rapidement s’emballer. Il fallait, à tout prix, éviter le fiasco de 1999 en neutralisant tous ceux qui, civils comme militaires, pourraient menacer ce dessein. Le gouvernement est alors formé, à hauteur de 98%, d’hommes et de femmes dévoués au Pnds Tarayya et prêts à tout pour que ce parti arrive au pouvoir. Cissé Ibrahima Ousmane faisait partie des hommes placés à des stations stratégiques afin d’oeuvrer dans ce sens. Fin limier nommé à la tête du ministère de l’Intérieur, il va jouer sa partition à la perfection. Ce sont ses services qui vont incriminer les victimes perçues comme des obstacles éventuels. Et selon toute vraisemblance, la liste est arrêtée à l’avance. Dès le 5 mai 2010, soit deux mois après le coup d’Etat qui a emporté la 6e République anticonstitutionnelle de Tandja Mamadou, une note de police est sortie avec en objet « d’un sabotage de la transition en cours ». Il y est rapporté que « des officiers supérieurs membres du CSRD solliciteraient le service des maîtres de la science occulte pou affaibli le président Salou Djibo afin qu’il désiste volontairement à sa mission ». Et comme il n’y a pas deux sans trois, la note d’information apporte la précision pour agir. « L’on citerait, entre autres, le SP/ CSRD (très ambitieux pour le fauteuil présidentiel), le colonel Diallo et le général Maï Manga Oumara. Le Secrétaire permanent du CSRD, l’instance de direction de la transition militaire de 2010, était à l’époque le colonel Badié Abdoulaye.
En octobre 2010, les choses vont s’accélérer pour ceux qui étaient déjà considérés dans les notes de police comme des conjurés. Le 7e jour de ce mois qui rapproche les Nigériens de la phase ultime de la Transition, une note d’information sort. En objet, on indique « A/S d’une conspiration visant l’élimination du chef de l’Etat ». Non moins que ça. Le document indique qu’un groupe d’officiers fomenteraient d’éliminer le chef de l’Etat.
Ce groupe serait composé du général Moumouni Boureima, du colonel Abdoulaye Badié, du colonel A. Sanda, du colonel Adamou Garba, du colonel Abdou Sidikou et du colonel Mahamadou Mounkaïla dit Limbo. Autant dire une liste de cadres de l’armée à neutraliser sans tarder. La transition tend à sa fin et les élections pointent. Il faut aller vite, sinon l’objectif ultime ne serait pas atteint. Deux autres officiers sont épinglés à cette liste. Il s’agit d’Altiné Bello et de Soumaïla Garba. Selon la note de police, les « conjurés » estimeraient leur complicité vitale pour le succès de leur opération.
Emanant des services de Cissé Ibrahima Ousmane, la note fait la part belle à ce dernier, le présentant comme l’unique obstacle qui empêcherait aux officiers listés de réaliser leur dessein. Le 2 juin 2010, à mi-chemin de la transition militaire, le sort qui a frappé le colonel Badié et ses camarades d’infortune va se préciser. Une note porte en objet « Du SP/CSRD ». Une note qui souligne que le colonel Badié chercherait à tout prix un mécanisme lui permettant de mettre en danger le président du CSRD. Et pour couronner le tout, les limiers font une mention en NB en indiquant qu’il est fort à craindre que l’intéressé utilise son arsenal d’escorte pour tenter de changer la tendance actuelle. La note du 7 octobre 2010 préfigure la purge programmée. Le 10 octobre, le poste de numéro 2 qu’occupait le colonel Badié au sein du CSRD, a été supprimé. Et le 13 suivant, dans l’après-midi, il a été arrêté à son domicile. L’élection présidentielle était fixée pour le 3 janvier 2011.
A suivre !
Laboukoye
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La rançon de la servitude ? La gifle de l’ingratitude ou encore le compliment attendu du «roi» à ceux qui l’ont fait «roi» ? On ne sait trop ce qui colle au sort actuel de Cissé Ibrahima Ousmane, écroué depuis le vendredi 10 avril 2022 pour atteinte à la sûreté de l’État. Selon l’information qui a fuité, l’intéressé aurait une main dans la prétendue tentative de coup d’État du 31 mars 2021. Pendant ce temps, Loulou, comme l’appellent affectueusement ses proches, était à Ndjamena en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de son pays. Un coup dur pour l’ancien directeur général de la police nationale et surtout ministre de l’Intérieur au cours de la Transition militaire du Csrd. Une Transition sur laquelle il y a beaucoup à dire. Pour ceux qui ont un tant soit peu connaissance de son rôle-clé dans l’avènement au pouvoir de ceux qui l’ont, aujourd’hui, jeté en prison, l’arrestation de Loulou est surprenante, voire invraisemblable. Ministre de l’Intérieur, Loulou a fait le sale boulot de détecter, peut-être d’inventer afin d’éliminer, tous ceux qui sont pressentis comme étant des adversaires et/ou des obstacles à la réalisation des desseins du moment. Il fallait à tout prix qu’Issoufou Mahamadou et le Pnds Tarayya arrivent au pouvoir. La première bataille a été rapidement gagnée en embarquant Djibo Salou, le président du Csrd, dans cette logique qui va vite devenir le sacerdoce de la Transition militaire de 2010. Le gouvernement va être formé avec exclusivement des militants du Pnds Tarayya, pas trop connus de l’opinion nationale mais entièrement dévoués.
Une clientèle composée aussi bien de personnels politiques que d’officiers supérieurs soigneusement sélectionnés.
Dans cette architecture rose de la Transition militaire de Djibo Salou, un homme va jouer un rôle majeur, c’est Cissé Ibrahima Ousmane. Policier de formation et de carrière, Loulou est dit fin limier. À la tête du ministère de l’Intérieur, Loulou va s’atteler, avec abnégation, à surveiller, à collecter des informations et à dresser des rapports circonstanciés sur une certaine clientèle. Une clientèle composée aussi bien de personnels politiques que d’officiers supérieurs soigneusement sélectionnés. Durant la Transition de 2010, les notes ont ainsi plu comme il pleuvrait en zone équatoriale. On ignore la qualité des faits rapportés. Sont-ils fondés ou inventés en vue de nuire ? Le haut commandant de la Garde nationale de l’époque, Abdou Sidikou, le Secrétaire permanent du Csrd, le colonel Badié Abdoulaye, le général Maï Manga Oumara, le colonel Diallo Amadou, le colonel Abdoulkarim Goukoye, le colonel Djibrilla Hima Hamidou, le général Moumouni Boureima, le colonel Maman Souley, le colonel Madougou Wankoye, ont tous fait l’objet de notes de police. Le chef de l’Etat, Djibo Salou, son Premier ministre et le ministre de l’Intérieur, sont systématiquement mis en copie. Parmi les civils ciblés, il y avait, entre autres, feu Yayé Mahamane, un proche de Hama Amadou, Habsatou Ali, conseillère en genre de feu Tanja Mamadou, Ali Sabo.
Selon les notes de police dont Cissé était le patron, c’est ce dernier qui constituait un obstacle aux officiers désignés déjà dans les notes sous le vocable de « conjurés ».
L’objet de ces notes multiples était d’informer sur des conspirations visant l’élimination du chef de l’État, Djibo Salou. Une d’entre elles épinglait nommément le général Moumouni Boureima, le colonel Badié Abdoulaye, le colonel Sanda, le colonel Adamou Garba, le colonel Abdou Sidikou ainsi que le colonel Mahamadou Mounkaïla dit Limbo. La note, qui les présentait déjà comme des conjurés —c’est le terme utilisé — indiquait ni plus ni moins « qu’ils ont déjà tenté d’attenter à la vie du chef de l’Etat à son retour des États Unis, avec la complicité de certains éléments de l’armée et l’opération n’aurait échoué que grâce à l’intervention du ministre de l’Intérieur qui aurait changé à la dernière minute le dispositif initial prévu sur le tarmac de l’aéroport ». Suivant cette note dont le Courrier a reçu copie, c’est donc à Cissé que la Transition de Djibo Salou, pour ne pas dire d’Issoufou Mahamadou, doit sa survie. Mieux, la note de police précisait que « les conjurés tiennent le ministre de l’Intérieur comme l’unique obstacle pour arriver à leurs fins, ce qui fait qu’actuellement, ils ont monté une campagne visant à le discréditer tant du côté militaire que civil et ils étudieraient la possibilité de fomenter une grosse mutinerie au sein de l’armée qui fragiliserait le chef de l’État et conduirait à sa chute ».
L’arrestation du colonel Abdou Sidikou avait l’air d’un règlement de comptes orchestré par Cissé Ibrahima Ousmane et pour son compte personnel.
C’est suite à ces notes que le colonel Badié Abdoulaye, le colonel Amadou Diallo et le haut commandant de la Garde nationale de l’époque, Abdou Sidikou, ont été mis aux arrêts, en octobre 2010. Le colonel Badié a été arrêté le 13 octobre, dans l’après-midi, à son domicile. Signe de ce qui se profilait à l’horizon, le 10 octobre, soit trois jours auparavant, le poste de numéro 2 qu’il occupait au sein du Csrd, a été supprimé. Cible privilégiée de ce qui ressemblait à une cabale, le colonel Badié s’est vu lourdement chargé. Il chercherait, selon les notes de police, « à tout prix un mécanisme lui permettant de mettre en danger le président du Csrd, Djibo Salou ». Selon, toujours une des notes, « l’intéressé serait toujours aux aguets et attendrait qu’une situation de trouble se crée afin de remplacer Salou Djibo ».
Quid du colonel Abdou Sidikou ? Son arrestation, dans la même affaire, a l’air d’un règlement de comptes en bonne et due forme. Une des notes indique ainsi que « des informations recueillies dans différents milieux (principalement militaire, il ressort que le Haut commandant de la Garde nationale se plaint beaucoup du ministre de l’Intérieur auquel il reproche de l’humilier en permanence ». Et la note de conclure que l’intéressé « est dans un tel état d’esprit que d’aucuns craignent qu’il ne tente, si ce n’est déjà fait, de dresser certains cadres de l’armée contre le ministre ». Sur la base du contenu de cette note, il est fort à craindre que Loulou, tout puissant à l’époque, n’ait décidé de régler son compte au colonel Sidikou en l’incriminant à travers des notes de police dont il était le chef.
À suivre.
Laboukoye
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C’est par notre confrère l’Enquêteur, dans sa parution du 7 mars dernier, qu’on apprendra que plusieurs personnes auraient été placées en détention à la gendarmerie nationale. Et ce, en rapport avec l’enlèvement ‘’en plein jour et coeur de la capitale’’ de Mounkaila Seyni Moussa, ancien maire de Namaro, le 24 février dernier, jour du début du conflit en Ukraine. Sa famille pendra deux jours après qu’il est aux du principal service de renseignements, la direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure. Devant le silence des services en charge de cette affaire, place aux analystes de tous bords. Les seules informations en rapport avec cette affaire proviennent du journal l’Enquêteur. Et là, il est dit que la conspiration est au stade de la conception. Comment alors, un homme qui arrive à peine à assurer la popote chez lui pourrait-il avoir à l’esprit la conception et les moyens pour le recrutement dans une telle entreprise ? Et puis dans un pays de droit, il y a des procédures pour traiter des affaires de ce genre.
Le rapt, en dehors de toute procédure légale, ne sied pas dans un pays de droit. D’autant que toute information ou preuve obtenue sous tortures, intimidations ne peuvent être recevables devant un juge. D’ordinaire et depuis toujours, les services de renseignements manipulent les plus hautes autorités. Pour certainement obtenir le plus de subventions qui se dépensent sans aucune forme de contrôle. Enrichissant ainsi les responsables de ces services. Et si l’on sait que ce service a connu récemment des changements, on pourrait supposer que les nouveaux patrons voudraient marquer leur empreinte. En attendant plus d’informations sur ce dossier, on remarquera qu’il intervient pile au moment où, dans de conditions pas très différentes, un caporal chef de l’Armée a été enlevé ‘’en plein jour et au coeur de la capitale’’ et froidement assassiné. Les deux affaires sont-elles liées ? Autres questions. Quelle est l’identité de hommes retenus à la gendarmerie ? Sont-ils encore en activité dans les différentes casernes des forces de défense et de sécurité ? Ou bien des civils comme l’ancien maire de Namaro ? Ou encore des anciens militaires ? Dans ces deux derniers cas, l’entreprise ressemblerait plus à une opération de constitution de gangs.
Modibo
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L’interpellation à la Police judiciaire du président du FRDDR le lundi 15 mai 2017 a suscité dès le lendemain, une réaction énergique du front de l’Opposition qu’il préside. Un ultimatum coulant jusqu’à la fin du délai de garde-à-vue avait alors été donné au gouvernement. La réponse de ce dernier a été, sans surprise, un déploiement excessif des forces de l’ordre dans toute la ville de Niamey. Le régime du président Issoufou a ainsi dévoilé son extrémisme à aller jusqu’au bout, advienne que pourra. Le FRDDR, qui ne pouvait être surpris de cette réaction pour le moins nerveuse n’avait qu’à passer à l’action, du moins à l’affrontement avec la force publique. Telle était la dynamique du pouvoir conforté par le placement sous mandat de dépôt du président Max. Rien n’y fit pourtant. L’Opposition est restée dans son coin, provoquant le courroux de ses partisans, les plus extrémistes. Pourquoi cette volte-face ?
Nous tenons de sources non officielles que l’opposition FRDDR, après sa déclaration du 16 mai 2017, n’a pas transigé ni par peur, ni à cause de la fermeté dont le gouvernement a fait montre. L’opposition a dilué son vin parce que son patron Hama Amadou ne veut pas de casse et il l’a fait savoir. Le président du MODEN FA ne juge pas utile d’opposer les militants dans un affrontement avec les forces de l’ordre. Parce que c’est de cela qu’il s’agit. Les hommes qui animent le régime ne sont à la base des multiples provocations que, parce qu’ils se cachent derrière la force publique. Ils savent pertinemment que ce ne sont pas eux qui iront au « front » combattre l’Opposition politique mais ils enverraient les frères, fils, camarades et parents de ceux-ci pour les défendre. Dès lors, l’argument du courage est biaisé. C’est quelqu’un qui déclenche les hostilités mais, il envoie un autre se battre à sa place. Répondre aux provocations d’une nature n’est pas affronté le provocateur mais, bien accepté de tomber dans le piège de l’adversaire caché quelque part derrières les buissons. Ça, le FRDDR le savait avant de lancer son ultimatum. Mais, il n’avait certainement pas compté avec la nature pacifiste de Hama Amadou. On se rappelle, quelques temps après la rupture de son alliance avec le président de la République Issoufou Mahamadou, le président du MODEN FA Lumana, lors d’un meeting à la rive droite de Niamey, avait déclaré devant son public « si mes partisans doivent mourir pour que je sois président de la République, alors, je renonce à mon ambition ! » Cette profession de foi que l’on voyait, en son temps, comme de simples paroles d’un politicien est, aujourd’hui, démontrées, prouvées. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Hama Amadou désamorce une escalade de violence dans le pays. Le mercredi 16 mars peu avant son évacuation de la prison civile de Fillingué en France pour raison de santé, le Président de Lumana avait dit aux belliqueux de son camp « je ne veux pas de troubles le 20 mars » date de la présidentielle deuxième tour qu’il disputait depuis sa prison au président de la République sortant Issoufou Mahamadou. Ce fut l’une de ses dernières instructions avant de monter à bord de l’hélicoptère devant l’amener dans les environs de 15 heures locales. Plus d’une année après, Hama Amadou préfère une fois de plus la stratégie politique à la confrontation.
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Le jeudi 30 mars dernier, le journaliste Baba Alpha du groupe de presse Bonferey a été interpellé à son domicile et conduit dans les locaux de la Police judiciaire de Niamey. Alors que ses collègues de Bonferey et des autres médias cherchaient à fouiller pour voir laquelle de ses prestations pouvait lui valoir une interpellation, ils apprirent quelques heures plus tard, avec son avocat Maître Mossi Boubacar, que les faits pour lesquels le jeune journaliste a été arrêté semblent n'avoir aucun lien avec son travail. On lui reproche plutôt d'avoir fait et user du faux par rapport à son certificat de nationalité. Son papa et un opérateur économique qui aurait intervenu dans le processus de l'obtention de ce certificat de nationalité ont aussi été arrêtés par la suite.
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Le Guri system ne sait absolument pas gouverner ! Voilà une réalité que les nigériens dans leur majorité ont fini d’assimiler. Tous ceux qui espéraient voir le PNDS, témoignaient d’une gouvernance inédite qui romprait d’avec les gestions passées, ont été complètement déçus depuis que ce parti est à la tête du pays. Chose étonnante et même choquante, c’est que le PNDS ne fait même pas l’effort d’apprendre sur le tas. En effet, à défaut d’oeuvrer de façon professionnelle, certains acteurs font le choix d’apprendre dans l’exercice de leur fonction ; ainsi d’amateurs, ils s’érigent en professionnels à force de vivre plusieurs expériences. Cette sage conduite n’est absolument pas l’apanage des Guristes qui, depuis qu’ils sont au pouvoir, continuent de multiplier et de répéter les mêmes erreurs. Les exemples sont bellement servis par l’actualité brûlante sur ces procès taillés sur mesure qu’ils commanditent sur les opposants et autres acteurs des syndicats ou de la société civile. Entre nous, à quoi ont réellement servi les arrestations des gens comme les parlementaires du LUMANA FA et des acteurs de la société civile et des médias ? Objectivement, cela n’a servi qu’à augmenter aux chapitres de mauvaises gestions, d’entorse aux Droits humains et aux libertés individuelles fondamentales. Tous ces acteurs jugés à la vavite et souvent incarcérés ont fini par être libérés sans que l’on découvre la réalité des allégations dites contre eux. Que de gâchis qui, normalement, auraient servi de leçon sous d’autres cieux et avec des acteurs beaucoup plus pragmatistes qui agissent avec du recul et de la retenue. Çà, ce n’est pas le PNDS car, aujourd’hui encore nous vivons ces procès avec le politicien MAX et les acteurs des syndicats de la société civile et des médias, en l’occurrence Baba Alpha et Ali Idrissa de la société civile. Si le sort de Baba Alpha semble sceller pour une incarcération presque inéluctable, pour le politicien MAX il nous faut encore attendre quelque jours ; en effet le délibéré a été renvoyé pour le lundi 27 Mai. Pour ce cas et de l’avis de plusieurs observateurs de la scène politique du pays, il serait bien hasardeux pour les Guristes de jouer avec le feu. En effet à travers le chef d’accusation même, on sent des hésitations, des spéculations langagières pour formuler une plainte qu’on a du mal à rendre totalement plausible.
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Décidément, les choses s’accélèrent au niveau des deux (2) principales régies financières que sont la Direction Générale des Impôts (DGI) et la Douane Nationale, avec les arrestations qui se poursuivent à un rythme rapide. En effet, après les arrestations opérées au sein de la Douane ayant conduit en prison plusieurs hauts responsables de cette institution, d’autres interviennent au niveau de la DGI, précisément à la Direction Régionale des Impôts de Dosso pour les mêmes chefs que pour les douaniers.
Evidemment, dans la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, ces deux institutions se retrouvent en première ligne de la Justice, car ce sont elles qui collectent pour l’Etat la majeure partie ses recettes fiscales. Malheureusement, depuis plusieurs années, le constat se dégageait que ces deux administrations étaient profondément gangrenées par la corruption et l’enrichissement illicite. En réalité, si l’on en était arrivé-là, c’est que l’impunité aura été érigée en règle d’or de gouvernance une décennie durant, le tout procédant de la politisation rampante de l’administration publique installée dans les nominations des responsables de ces deux leviers importants de collecte de ressources fiscales. L’on aura ainsi tourné le dos aux principes et règles établis pour placer à la tête de ces deux institutions de personnes choisies, souvent, sur des bases nonobjectives, à qui l’on demande de financer également le parti. L’on connaît, de notoriété publique, comment certains hauts responsables de la Douane cachaient à peine leur obédience au régime en place, en favorisant les opérateurs économiques de leur bord politique et en finançant la campagne du parti à l’occasion d’élections générales. Ce n’était plus alors un tabou que la Douane était dépravée, que la corruption s’y étant développée et l’enrichissement illicite constaté. Les autorités politiques aux affaires étaient souvent bienveillantes à ces pratiques peu orthodoxes, au sein de ces administrations fiscales, l’essentiel étant qu’elles y trouvent leur compte. Il est vrai, cette politisation des administrations des douanes et des impôts ne date pas du régime de la renaissance, mais procède bien du système politique installé à la tête, un système de prédation des ressources publiques dans un esprit de partage de postes de responsabilité entre alliés politiques au pouvoir.
Voilà d’où serait venu, peut-être, tout le problème actuel qui touche, aujourd’hui, ces deux régies financières du pays, devenues à la fois les symptômes d’une maladie sociale et les causes d’une dégénérescence morale ! Mais, à y regarder de près, l’on ne peut que constater que ce ne sont point les seules institutions publiques minées par ce fléau de corruption et de détournements de deniers publics, tant la mal-gouvernance aura semblé être la règle, en lieu et place de l’exception.
Que deviennent alors tous les dossiers de la HALCIA bouclés et transmis depuis ?
Si la HALCIA n’avait pas existé, il eût fallu l’inventer, serait-on tenté de se dire ! C’est probablement l’une des plus belles réussites politiques du régime d’Issoufou Mahamadou. Cependant, créer une institution est une chose, en respecter l’esprit et l’exigence en est une autre. Certes, Issoufou Mahamadou avait eu l’ingénieuse idée de créer la HALCIA, mais avait-il, réellement, la volonté politique nécessaire de tirer toutes les conséquences possibles qui en découleraient ? Pas sûr, sans doute au regard de la méthode de gouvernance que fut la sienne durant ses deux mandats présidentiels ; une méthode basée plus sur l’achat des consciences que sur la conviction de cellesci. Ainsi, sous son règne peu glorieux, la HALCIA était apparue plus un instrument de chantage politique contre de récalcitrants au ‘’Gurisme’’ qu’un levier de bonne gouvernance politique et administrative. Naturellement, elle avait fini par craquer sous le poids de tonnes de rapports relégués au fond des tiroirs (On parlerait de plusieurs centaines de dossiers en souffrance au niveau de la suite à donner à ces rapports).
Aujourd’hui, les Nigériens se demandent légitimement le sort advenu à tous ces dossiers de corruption et de détournements de deniers flagrants bouclés par la HALCIA. On évoque à ce sujet une multitude de dossiers ficelés et transmis, mais qui moisissent toujours au niveau de la décision finale, c’est-à-dire la transmission à la Justice. Pourquoi ces dossiers n’ont-ils pas abouti à l’ouverture d’une procédure judiciaire comme c’est le cas, aujourd’hui ? Pourquoi le rapport d’inspection concernant l’Autorité de Régulation de la Communication Electronique et de la Poste (ARCEP) n’ait pas connu un traitement judiciaire ? Que sont devenues les inspections au Ministère de l’Education Nationale, de la Défense Nationale, de la Santé ? En outre, que deviennent tous ces cas de fautes de gestion relevées par la Cour des Comptes dans son Rapport général 2022 et transmis aux services compétents pour traitement ? Cela concerne des ministres actuellement en poste, sans que la moindre information judiciaire soit ouverte à leur encontre ! Pourquoi, alors, ces deux poids, deux mesures dans le traitement des dossiers ? Rien que le dossier du Ministère de la Défense Nationale, devenu le symbole de la prévarication politique à son stade le plus achevé, au Niger, suffirait à semer le doute et le scepticisme dans les esprits quant à l’effectivité et surtout la crédibilité de cette opération d’assainissement entreprise par le régime de Mohamed Bazoum. L’on aimerait tant croire et espérer dans cette louable et salvatrice oeuvre de salubrité publique, mais, l’on ne saurait, d’un autre côté, d’émettre quelque doute dans le déroulement de la chose. Il serait, peut-être, temps de commencer par épingler des ministres, qui doivent être les plus exemplaires possibles dans une administration publique et dans un système politique, afin que les cadres de conception et autres agents d’exécution puissent s’en inspirer. On objectera à cela l’arrestation de Hama Zada, alors Ministre de la Communication, mais ce que l’on semblait perdre de vue dans ce dossier précis, c’est que le concerné a été plus été rattrapé par son passé de Directeur Général de la Société de Patrimoine Minier du Niger (SOPAMIN) que celui de Ministre.
Assez donc de lampistes, il faudrait passer à la vitesse supérieure, en allant en eaux profondes pour pêcher de gros poissons, genre baleines ! Pour cela, il faudrait montrer la même célérité et la même détermination observées au niveau de la Douane et des Impôts !
Amadou Madougou
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Les arrestations de 30 présumés terroristes par la Section de Recherches ne se sont pas faites sans la collaboration des services de sécurité de pays alliés tels que le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie.
Pour exemple, Matar Diokhané et certains combattants ont été renvoyés au Sénégal par le Niger alors que la cellule de Abu Yousouf a été livrée par la Mauritanie. Le Burkina n'a pas été en reste, selon nos confrères de Libération qui informent que c'est le pays des "Hommes intègres" qui a arrêté le jihadiste Abdou Akim Mbacké Bao avant de le livrer aux services sénégalais. Ce dernier était un membre actif d'Aqmi (Al Qaida du Maghreb islamique) au Nord
AYOBA FAYE
29 décembre 2017
Source : https://www.pressafrik.com/
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Arrestations tous azimuts Issoufou discrédite le Niger ! Bakari Seydou et Bana Ibrahim Kaza, militants du MODEN FA Lumana africa. Ari Malla, Idé Kalilou supposés proches du leader de Lumana Hama Amadou, Gamatié Mahamadou, acteur de la société civile, Baba Alpha, journaliste Bonferey télévision, et Ali Soumana, fondateur de l’hebdomadaire Le Courrier, deux organes de presse qui dérangent le pouvoir du président Issoufou Mahamadou sont tous en prison et ont remplacé d’autres des mêmes catégories, politique, médiatique et associative. Ce qui fait du Niger d’aujourd’hui, le pays ayant le plus de prisonniers d’opinions de la sous-région Ouest-africaine. Ce n’est pas un honneur pour le pays encore moins pour ses dirigeants. A côté de nous, au Mali voisin, bien que le pays soit toujours en guerre, aucun prisonnier politique dans les geôles du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. Pourtant, il y a juste quelques jours, le Mali a connu des manifestations monstres pour rejeter la révision de la Constitution voulue par le président malien. Que de jeter ses compatriotes en prison, le Président IBK a fait choix de la sagesse en renonçant, dans l’immédiat en tout cas, à son projet. Si c’était au Niger de Mahamadou Issoufou, le pays entier serait transformé en une prison à ciel ouvert. Ce qui n’est ni plus ni moins qu’une dictature dans un drap démocratique. Désormais le monde entier commence à découvrir les relents autocratiques du Guri system. En témoigne le communiqué de presse de l’association Amnesty Internationale en date du 11 juillet 2017. « Cette vague d’arrestations de leaders d’opinion en raison de publications sur les réseaux sociaux est une pratique liberticide dangereuse et les poursuites pénales à leur encontre sont préoccupantes, » a déclaré Kiné Fatim Diop, chargée de campagnes sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
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Dans le cadre d’une visite de travail au Niger du 20 au 22 mars 2017, une délégation de parlementaires de l’Assemblée nationale française conduite par le président de ladite institution, SEM. Claude Bartolone, est arrivée à Niamey, hier lundi 20 mars 2017 en début d’après-midi. A sa descente d’avion à l’Aéroport internationale Diori Hamani de Niamey, le président de l’Assemblée nationale française a été accueilli par le président du parlement nigérien, M. Ousseini Tinni. Les illustres hôtes composant la délégation ont été ensuite salués par les membres du bureau de l’Assemblée nationale, les présidents des groupes parlementaires, les présidents des commissions générales permanentes, et les membres du cabinet du président de l’Assemblée Nationale.
Le Président de l’Assemblée Nationale française, M. Claude Bartolone, interviendra, aujourd’hui, à l’hémicycle de l’Assemblée nationale au cours de la plénière qui reprendra à partir de 10 heures. Mise en place terminée à 9 H 45 mn.
Onep
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Le Premier ministre de la République Algérienne Démocratique et Populaire, SE Abdelmalek Sellal séjourne, depuis hier dans notre pays, dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail. C’est aux environs de 16h10 que l’avion du Premier ministre algérien s’est posé sur le tarmac de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey. SE Abdelmalek Sellal est à la tête d’une importante délégation.
A sa descente d’avion, SEM. Abdelmalek Sellal a été accueilli par le Premier ministre, Chef du gouvernement SE Brigi Rafini, accompagné par plusieurs membres du gouvernement. Les deux personnalités ont passé en revue un détachement de la gendarmerie nationale qui leur rendait les honneurs avant de recevoir les salutations des membres du gouvernement, du gouverneur de la région et du président du Conseil de ville de Niamey.
Après avoir assisté aux chants et danses sous les ovations nourries, les deux Chefs de gouvernement ont salué la communauté algérienne au Niger. Au salon d’honneur de l’aéroport, MM Brigi Rafini et Abdelmalek Sellal ont eu un tête-à-tête affichant ainsi la même volonté de renforcer les relations entre les deux pays frères et amis.
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum est arrivé, dans la soirée d’hier, lundi 20 février 2023 à Libreville au Gabon où il entame, ce matin, une visite de travail sur invitation de son homologue gabonais
SE. Ali Bongo Ondimba. Dans la perspective d’intensifier les relations entre notre pays et l’Afrique Centrale, dans un contexte d’intégration économique avec la ZLECAF, le Chef de l’Etat se rendra également à Brazzaville au Congo, pour une visite de travail, sur invitation, là aussi, de son homologue congolais, SE. Denis Sassou Nguesso.
Il faut rappeler qu’avant Libreville, le Chef de l’Etat était d’abord à Addis-Abeba (Ethiopie) puis à N’Djamena (Tchad) où il a participé respectivement à la 36ème Session ordinaire des Chef d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine et au 6ème Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat du G5 Sahel.
Le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement de M. Massoudou Hassoumi, ministre d’État, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et de M. Ibrahim Sani Abani, Directeur de Cabinet du Président de la République.
Direction de la Communication de la Présidence de la République
Source : http://www.lesahel.org
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Le Premier ministre Bissau-guinéen, SE Aristides Gomes effectue depuis hier une visite de travail dans notre pays. A son arrivée à l’Aéroport International Diori Hamani, en début de soirée, SE Aristide Gomes a été accueilli par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini. Peu après cet accueil, les deux personnalités ont eu un échange en tête à tête d’une dizaine de minutes au salon d’honneur de l’aéroport. Rappelons que la Guinée-Bissau est un pays membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) traversant actuellement une situation de crise politique et institutionnelle. C’est d’ailleurs pour trouver une solution à cette situation que le Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, Président en exercice de la CEDEAO a convoqué le 8 novembre dernier un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la CEDEAO. Un sommet, à l’issue duquel la Conférence a réitéré son soutien au Premier ministre Aristides Gomes et a invité tous les acteurs à agir dans le sens d’un retour à la stabilité et pour l’organisation des élections libres, transparentes et acceptées de tous dans ce pays membre de la CEDEAO, conformément au chronogramme convenu avec l’institution communautaire et soutenu par l’Union Africaine et la communauté internationale.
Mamane Abdoulaye
20 novembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/
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Niamey abrite ce matin, le 3ème Sommet continental de l’Afrique, une rencontre de haut niveau organisée conjointement par le gouvernement nigérien et la Fédération pour la paix universelle (FPU). Environ 2000 participants sont attendus à ce forum dont des Chefs d’Etat en exercice ou anciens, des parlementaires, des Premières Dames, des représentants d’institutions, des chefs traditionnels, des leaders religieux, des experts africains et ceux venus d’ailleurs, des jeunes leaders, des délégations venues des USA et de Corée du Sud.
Diverses activités sont au programme de ce sommet dont le soutien de la FPU à la ZLECAf, un festival des familles, un festival de la jeunesse, des actions d’engagement citoyen comme la plantation d’arbres, une campagne de salubrité, des concours de chants dédiés à la paix, un méga concert, etc. Toutes ces activités se tiendront autour du thème principal à savoir «Construire une Afrique pacifique et prospère centrée sur des valeurs universelles». D’après les organisateurs du Sommet, ces valeurs ont pour noms la paix, la sécurité, la réconciliation, l’interdépendance, la prospérité mutuelle, etc.
Le Sommet continental de l’Afrique est le deuxième du genre organisé en Afrique après celui de janvier 2018 tenu à Dakar au Sénégal et parrainé par le président Macky Sall. C’est lors du Sommet de Dakar qu’a été lancé le ‘’Projet d’une Afrique’’ céleste.
Le choix du Niger pour l’édition 2019 n’est pas fortuit. « Le Président de la République SE. Issoufou Mahamadou a engagé un programme de renaissance culturelle au Niger. Il s’agit donc pour la FPU d’accompagner le Chef de l’Etat nigérien, ce d’autant que le renouvellement des valeurs familiales pour la création d’un monde meilleur est au centre de l’action de la FPU» a expliqué Dr Paterne Zinsou, Secrétaire général de la FPU Afrique, le 21 novembre dernier, lors d’un briefing média à Niamey. D’ailleurs, une distinction sera remise au Président de la République pour son engagement en faveur de la promotion des valeurs de paix ; de l’intégration africaine à travers notamment la ZLECAf, ont annoncé les organisateurs du Sommet de Niamey.
Siradji Sanda(onep)
28 novembre 2019
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Le Président de la République SE. Mohamed Bazoum est arrivé dans l’après-midi d’hier mardi 14 février à Bruxelles, où il effectue une visite de travail de 48h sur invitation du Président du Conseil Européen, M. Charles Michel. Durant son séjour, le Chef de l’Etat aura une série de séances de travail et d’entretiens notamment avec Josep BORRELL FONTELLES, Vice-président de la Commission Européenne, également Haut Représentant pour les Affaires Etrangères et la politique de sécurité de l’Union Européenne. Il recevra Mme Jutta URPILAINEN, Commissaire Européenne des partenariats internationaux après la séance de travail en tête à tête qu’il aura avec M. Charles MICHEL, Président du Conseil de l’Europe.
Après la capitale belge et de l’Union Européenne, le Chef de l’Etat se rendra à Addis Abeba en Ethiopie (siège de l’Union Africaine), où il prendra part à la 36ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union Africaine.
Le Chef de l’Etat est accompagné dans ces déplacement notamment de Hadjia Hadidja Bazoum; Première Dame de la République du Niger, M. Hassoumi Massoudou, ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ; M. Ahmat Jidoud, ministre des Finances ; Dr. Abdou Rabiou, Ministre du Plan ; Mme. Garama Saratou Rabiou Inoussa, Ministre de l’Environnement et de Lutte Contre la Désertification ; M. Youssouf Mohamed Elmouctar, Ministre Délégué auprès du Ministre d’Etat Ministre des Affaires Etrangère et de la Coopération, Chargé de l’Intégration Africaine ; M. Ibrahim Sani Abani, Directeur de Cabinet du Président de la République.
Cellule communication de la Présidence/Onep
Source : http://www.lesahel.org
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Le Président de la République SE. Mohamed Bazoum est arrivé hier dimanche 7 vovembre 2022 à Charm El Cheikh où il prend part à la COP 27. A son arrivée, le Chef de l’Etat a été accueilli au pied de la passerelle par la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Docteur Rania al-Machat. La COP27 sera l’occasion pour les pays de mesurer l’avancée de leurs engagements pris en vue d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris de 2015. Celui-ci vise à limiter le réchauffement de la planète bien en deçà de 2 °C, de préférence à 1,5 °C.
La session de Charm el-Cheikh doit aussi permettre aux Etats parties de réitérer leurs engagements pris lors de la COP26 en faveur d’une action mondiale renforcée en matière d’adaptation aux phénomènes météorologiques extrêmes. Lors de cette précédente session, les Etats se sont engagés à réduire la vulnérabilité, renforcer la résilience et accroître la capacité des populations à s’adapter aux impacts des changements climatiques.
L’Afrique est déterminée à montrer son leadership dans l’action climatique en présentant ses contributions au mouvement mondial de lutte contre le changement climatique, son rôle dans la facilitation et la mobilisation d’actions à grande échelle, sa vision d’un avenir juste et durable pour son peuple et la population mondiale au sens large.
L’espoir est que, la COP27 sera le tournant où le monde s’est réuni et a démontré la volonté politique requise pour relever le défi climatique par une action concertée, collaborative et percutante. Cette année, la tenue de la COP climat dans un pays africain offre une occasion pour les organisations de la société civile africaines de faire entendre leurs voix. Elles sont rassemblées autour d’un collectif, le RINGO (Research and Independent Non-Governmental Organizations) et «ENGOs» (Environmental NGOs).
Le genre fait partie de l’ordre du jour des COP climat, avec notamment le suivi du Plan d’action genre de la Convention climat, adopté pour 5 ans à la COP 25 en 2020. Une journée genre est organisée. En amont de la COP, le secrétariat de la CCNUCC produit un rapport sur l’avancée de la prise en compte de la parité et du genre dans les organismes et les processus des conférences climat.
La question cruciale du financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays pauvres est à l’ordre du jour. Lors de la COP15 de Copenhague, les pays riches s’étaient engagés à porter à 100 milliards de dollars par an en 2020 leur aide en la matière. Une promesse jusqu’ici non tenue : alors que l’aide n’atteignait que, 79,6 milliards de dollars en 2019, les Etats doivent faire le point sur les progrès réalisés.
Enfin, la COP27 doit renforcer la promotion du partenariat et de la collaboration de l’ensemble des parties prenantes (gouvernements, secteur privé, société civile) pour atteindre les objectifs de la Convention-cadre.
Le Président Mohamed Bazoum est encore déterminé au cours de cette COP 27 pour continuer sa croisade pour l’instauration d’une justice écologique en faveur du Sahel et de l’Afrique. C’est la cinquième fois que le Sommet de la COP se déroule sur le continent africain après Marrakech (COP 7 et COP 22 en 2001 et 2016), Nairobi (COP12 en 2006), Durban (COP17 en 2011) et Charm el Cheikh (COP27 en 2022). Cette année marque le 30ème anniversaire de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, adoptée pour la première fois en 1992 au Sommet de la Terre à Rio (Brésil).
Il faut noter que, peu après son arrivée à Charm El Cheikh, le Chef de l’Etat s’est entretenu avec une délégation de la diaspora et des étudiants nigériens en Egypte.
Direction de la Communication Présidence de la République
Source : http://www.lesahel.org
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, accompagné de la Première Dame Hadjia Aïsata Issoufou Mahamadou, est arrivé, hier lundi 21 octobre 2019, à Tokyo où il prendra part, aujourd’hui mardi 22 octobre 2019 dans l’après-midi, à la cérémonie d’intronisation (Sokuirei Senden-no-gi) du nouvel Empereur du Japon, Sa Majesté Naruhito. 126ème souverain du trône du chrysanthème, l’Empereur Naruhito remplace son père Akihito qui a abdiqué en sa faveur.
Quelques instants après son arrivée, le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, s’est entretenu, hier lundi 21 octobre 2019 en fin d’après-midi, avec le Premier Ministre du Japon, SEM Shinzo Abe.
L’entretien qui s’est déroulé à ‘’Akasaka Palace’’ a porté notamment sur le renforcement de la coopération bilatérale et les autres questions d’intérêt commun aux deux pays. Le Niger et le Japon entretiennent, depuis longtemps, d’excellentes relations dans divers domaines.
Outre la Première Dame Hadjia Aissata Issoufou Mahamadou, le Chef de l’Etat est accompagné dans ce déplacement du Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République M. Ouhoumoudou Mahamadou.
Abdourahamane Alilou, AP/PR
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Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE.Mohamed Bazoum est arrivé le samedi en fin de matinée à Zinder où il passe ses vacances annuelles de quelques jours.
A sa descente d’avion à l’aéroport de Zinder, le Chef de l’Etat a été accueilli au pied de la passerelle par le gouverneur de la région M. Issa Moussa, le président du Conseil Régional, celui du Conseil de Ville de Zinder et l'Honorable Sultan du Damagaram.
Il a ensuite passé en revue un détachement des éléments des FAN de la Zone de défense N°3 qui lui rendait les honneurs avant de saluer les députés nationaux, les chefs traditionnels, les élus locaux et les corps constitués et de prendre un bain de foule.
Après cet accueil chaleureux à l'Aéroport de Zinder, le Président de la République s'est rendu à la Case de passage présidentielle où il a reçu plusieurs personnalités en audience. Le Chef de l'Etat qu'accompagnent la Première Dame et plusieurs personnalités, entame une visite privée de plusieurs jours dans la région de Zinder.
SidoYacouba ANP-ONEP/Zinder
16 août 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Dans une interview sur la chaine panafricaine Africa 24, Bazoum Mohamed a tenté de corrompre l’intelligence des Nigériens, à travers, un atticisme plein de contrevérités. Dans ses évocations aux horizons ténébreux, le sieur Bazoum souligne sur le plateau de cette télévision panafricaine que son parti a eu 80 députés à l’Assemblée nationale et qu’ils auront la latitude avec ses alliés de former le prochain gouvernement du Niger. Justement, 80 postes de députés qu’ils auraient gagnés dans le remplissage de PV, achat de conscience, bourrage et autres braquages d’urnes. Mais qui sont couverts de honte. Car gagnés dans des conditions indignes qui sont loin de faire honneur. En se gargarisant pour dire que : « nous, nous formerons le gouvernement pendant 18 mois et eux seraient relégués à l’opposition », Bazoum annonce déjà sa défaite. Un échec prémonitoire qui lui fait perdre l’intelligence pour ne pas se référer à l’article 59 de la Constitution. Apparemment, il veut tromper ses partisans. Habités par la prémonition, beaucoup cherchent, d’ailleurs, à quitter le pays. Du reste, la constitution, elle, souligne clairement en son article 59 que : «Le président de la République peut, après consultation du Président de l’Assemblée Nationale et du Premier Ministre prononcer la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Une nouvelle Assemblée est élue quarante cinq (45) jours au moins et quatre vingt dix (90) jours au plus après cette dissolution …. ».
Donc, elle n’a pas indiqué un délai. Et dans ce cas d’espèce, le jeu va être fait le lendemain de la prestation du serment du Président élu. Que Bazoum Mohamed et ses affidés arrêtent d’alimenter des conjonctures inutiles qui n’ont d’autres objectifs que de corrompre l’intelligence des Nigériens. Le Président Mahamane Ousmane une fois élu pourra, bel et bien, dès sa prise de fonction, dissoudre l’Assemblée Nationale. Le Niger a les moyens d’organiser des nouvelles élections législatives inclusives, transparentes et crédibles. Et Bazoum le sait mieux que quiconque. Même s’il faut cotiser pour organiser ces élections, le peuple nigérien le fera. Car il a opté pour un changement radical de gouvernance au Niger. Il a décidé de mettre fin à la renaissance. Cela, pour mettre en place une gouvernance qui pendra en compte les aspirations légitimes du peuple. C’est-à-dire, une gouvernance dans laquelle les valeurs sociales et sociétales seront un leitmotiv pour les citoyens. Une gouvernance qui aura donc pour socle la justice sociale.
Aucune traitrise politique ne pourra faire obstruction à cette marche démocratique des citoyens nigériens, décidés à mettre fin à la mise à sac des deniers publics et à stopper la descente aux enfers du pays. Aujourd’hui, le PNDS et son président sont tombés dans leurs propres turpitudes. Dans leurs émotions négatives et de folie de vouloir tout contrôler, ils ont fait changer le contenu de certaines dispositions du code électoral et de la Constitution. Dans la perspective du coup K.O, ils ont fait changer le contenu de l’article 59 pour prévoir une dissolution de l’Assemblée nationale. Car, pour eux, ils allaient réussir le coup K.O et perdre le contrôle du parlement. Donc, il faut changer le contenu de l’article pour des mesures conservatoires. C’est donc, dans cette logique que, la MRN et ses thuriféraires, ont fomenté ce complot et procédé au changement du contenu de l’article 59 le 6 juin 2017.
Ce vaste complot contre le Niger et des leaders politiques a débuté avec le concassage de CDS Rahama. Puis, de l’affaire dite de « bébés importés ». Une affaire dans laquelle avec la complicité de certains commis de l’Etat, ils ont condamné le président de Lumana à un (1) an pour l’écarter de la course au fauteuil présidentiel, à travers, l’article 8 du code électoral. Pour davantage goupiller leur complot, ils ont procédé à l’arrestation des militants de son parti dont, beaucoup, croupissent toujours en prison sans jugements. Puis vient le recrutement des mercenaires politiques dont le rôle est de créer la chienlit au sein du parti. Dans la même logique, les alliés sont humiliés et méprisés avec concassage de leurs partis. En tout cas, ce ne sont pas Seini Oumarou du MNSD et Albadé Abouba du MPR qui diront le contraire. Eux qui étaient, toujours, dans la ligne de mire des responsables du PNDS. Ils ont connu toutes les sortes d’humiliations qui heurtent la dignité. Que dire de la société civile dont les manifestations ont été, systématiquement, interdites et sévèrement réprimées. Avec emprisonnement des leaders et autres activistes. C’est donc, cette conspiration politique négative et négativiste qui retombe sur le PNDS et ses dirigeants qui se vantent toujours d’être des comploteurs nés. Ils pensaient que les choses étaient totalement acquises en leur faveur pour faire main basse sur le Niger. En transformant le pouvoir d’Etat en dynastie. Du reste, instaurer un système à la Poutine au Niger. Mais, absence de vision politique oblige, ils ont lamentablement échoué. Un échec cuisant qu’ils n’ont pas même pas imaginé. Aujourd’hui, c’est donc le déclin de la renaissance qui est annoncé avec la volonté du peuple nigérien, résolument, engagé à tourner la page de la renaissance le 21 février 2021. Un système sangsue qui, dix ans durant, n’a fait qu’endeuiller et plonger le pays dans les labyrinthes du sous développement.
A.S
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Le club des Arts Martiaux ‘’Le Palace de Niamey’’ en collaboration avec la Fédération Internationale Système Forces de l’Ordre (FISFO) a organisé, le samedi 26 novembre 2022, au Boxing Club de Niamey, un stage certifié sur le «Self Défense». Ce stage qui a regroupé une trentaine de pratiquants de différents arts martiaux a pour objectif de renforcer les capacités des participants sur le nouveau style de self défense personnelle et professionnelle. A la fin de la journée, tous les stagiaires ont reçu leur certificat d’aptitude.
Ils étaient très nombreux, pour la plupart, des agents de sécurité et de gardiennage, ainsi que des instructeurs d’arts martiaux, qui se sont inscrits pour suivre ce stage. C’est Maitre Charles Joussot, le pionnier de ce système de défense et responsable de FISFO qui a conduit personnellement ledit stage. Ainsi, après plusieurs autres pays de la sous-région, Niamey a accueilli cet instructeur international ceinture noire 8ème DAN pour bénéficier de son savoir-faire. Le système de self défense est destiné à tout le monde (hommes, femmes, jeunes filles et garçons, fonctionnaires ou pas et agent de sécurité ou pas).
Pour Maitre Adamou Lankoandé, initiateur dudit stage, cette formation vise à initier les participants à faire face à des agressions de tout genre. «Chacun de nous fait face à des multiples formes d’agressions au quotidien dans nos sociétés, dans notre environnement. Il s’agit des vols, des attaques violentes, des viols chez les femmes, des coups et blessures avec armes blanches, etc. Donc cette pratique vise à doter les apprenants d’un nouveau système de défense plus professionnel», a expliqué Maitre Lankoandé, lui-même instructeur international d’arts martiaux, ceinture noire 6ème Dan en shotokan.
Pour sa part, Maitre Charles Joussot a indiqué que, ce stage s’inscrit dans le cadre du développement du système de défense personnel et professionnel. Après une journée d’intenses activités, l’instructeur a tenu à exprimer toute sa reconnaissance à Maitre Lankoandé pour avoir initié ce stage. A cette occasion, Maitre Charles Joussot a nommé officiellement Maitre Adamou Lankoandé, représentant de la Fédération Internationale Système Forces de l’Ordre (FISFO) au Niger. Il s’est réjoui du comportement de tous les stagiaires. Malgré le niveau très bas, ils ont fait preuve de résilience pour apprendre. La session a pris fin par la remise des cadeaux, des certificats d’aptitude et des témoignages de satisfaction.
Ali Maman(onep)
Source : http://www.lesahel.org
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Cela fait de longues années que les Nigériens ont attendu qu’Issoufou, l’opposant historique devenu président qui avait fondé son discours politique sur la dénonciation de toutes les tares que notre société a connues, mène une lutte acharnée contre tous les maux qui ont miné la gouvernance politique du pays.
Certains avaient cru que parce qu’en 2011, les « enfants » de la conférence nationale avaient enfin la chance de prouver au peuple de quoi, ils sont capables, l’on allait voir une autre manière de gérer, un nouveau style de gouvernance, et que pour une fois, parce qu’inspirés par un certain socialisme, les camarades allaient être plus proches du peuple.
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Deux échangeurs, ne peuvent rien changer à l’image de notre capitale qui, faut-il le dire, a besoin d’un bouleversement total de son plan urbain, pour lui donner les allures souhaitées de ville moderne de ce millénaire commençant. Les socialistes ont cru – mais sans doute qu’il faut les en féliciter – que des échangeurs pouvaient, à eux seuls, recomposer l’image de la ville. La première grande pluie a montré à quel point Niamey est sale, à quel point il reste encore beaucoup à faire ne serait-ce qu’en facilitant l’écoulement des eaux de pluie mais aussi celui des eaux usées qui ajoutent à l’inconfort de la ville. Comment ne pas avoir ce cri de coeur quand on voit aujourd’hui, les grèves revenir à la Ville, avec un maire central décidément indétrônable pourtant notoirement incapable et qui, pour n’avoir pas d’actions, met aujourd’hui la vie des populations en danger. La Ville de Niamey ne fait rien, on se demande à quoi sert son argent… Pendant qu’il pleuvait dru sur la capitale et que les princes dormaient dans leurs carapaces bétonnées, ne soupçonnant rien de l’intempérie menaçante dans les quartiers miséreux de la ville, des hommes et des femmes, réveillées par la force des torrents, se battaient pour sauver leurs maisons, quand d’autres, semble-t-il, moins chanceux, se font surprendre par le fracas de maisons qui s’effondrent, blessant et tuant. C’est cela la réalité de la capitale, à chaque saison de pluie. Mais pour conjurer le mal, on ne sait plus que s’en plaindre, oubliant de prendre des mesures préventives avant une prochaine épreuve et le cycle infernal continue…
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L’on s’achemine visiblement vers la révocation pure et simple des maires indélicats. Six maires, dont la majorité est issue du PNDS Taaraya, viennent de connaitre leur sort et un conseil municipal carrément dissout suite au conseil des ministres du 30 juin 2017. Il s’agit des maires d’Ingal, de Gamou, de Gougaram, de Gouré, du maire et du 2ème adjoint de Karma. Quant au conseil municipal de la commune urbaine de Bilma, il a été purement et simplement dissout.
Officiellement, aucun motif n’a été avancé. Mais les observateurs estiment que ces mesures de révocation seraient la résultante de la gestion hasardeuse des mairies. Depuis quelques années, la gestion des communes est permanement décriée. Certains citoyens se demandent d’ailleurs à quoi servent les maires ? Outre le fait de ne pas pouvoir accomplir convenablement leurs missions, certains maires seraient devenus des vrais prébendiers.
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Dans son discours d’investiture du 2 avril 2021, le président Bazoum Mohamed a promis aux Nigériens d’engager une véritable politique d’assainissement de la gestion de l’Etat en luttant non seulement contre la corruption et l’impunité qui gangrènent notre pays, mais aussi en mettant en avant les critères de compétence et d’intégrité dans le choix des femmes et des hommes chargés d’animer l’administration publique. Voici ce qu’il a dit à propos de l’assainissement de l’administration publique ce jour-là : ‘’Le défi de la gouvernance est d’autant plus grand chez nous que prévaut une mentalité pas toujours en harmonie avec les valeurs de l’Etat de droit et ses exigences relatives à la primauté de la loi ainsi qu’à l’égalité de tous les citoyens. Sans verser dans une certaine anthropologie philosophique, mon propos consiste à relever que dans notre société nous avons tendance pour diverses raisons à nous accommoder même des comportements qui s’écartent des normes définies par nos lois et nos règlements. Or, il est temps que nous nous ressaisissions et que nous fassions preuve de rigueur. C’est pourquoi je voudrais dire clairement ici que quiconque a une responsabilité dans l’administration publique répondra désormais tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa «base», sa famille, sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre. Pour cela, j’exigerai de tous les responsables aux différents échelons de l’administration que les cadres soient promus sur la base de leur compétence technique et de leur moralité’’. Selon lui, le deuxième grand défi de notre gouvernance est celui de la prévalence ‘’la prévalence de pratiques de concussion et de corruption au sein de l’administration.
La corruption prend diverses formes : pots-de-vin, surfacturations, dépenses inopportunes, commandes fictives, commandes partiellement livrées, etc. De telles pratiques ont cours malgré tous les dispositifs administratifs et juridiques mis en place pour les prévenir et les punir. C’est pourquoi la meilleure façon de lutter contre la corruption est de sévir contre ceux qui s’en rendent coupables. Mon credo sera de miser principalement sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon le principe de l’impunité. Ainsi, Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que porte la corruption au développement du pays. Elle constitue par ailleurs une grave source de discrédit pour un régime et comme telle, elle est un grand facteur d’insécurité’’. Ces deux passages de son discours résument à merveille les principaux maux qui minent gravement notre pays depuis plus d’une décennie. Bien évidemment, les Nigériens qui aspirent à l’instauration d’une justice sociale ont vivement acclamé Bazoum et ont promis de l’accompagner dans la réalisation de ce gigantesque chantier, seule voie de salut pour placer notre pays parmi les nations qui progressent. Cela fera bientôt deux ans que Bazoum est au pouvoir sans que les lignes ne bougent de manière significative par rapport à ces engagements phares qu’il a pris. Qu’est-ce qui se passe ? Est qu’il a réellement la volonté et la capacité d’assainir la gestion de l’Etat comme il l’a personnellement annoncé ? De nombreux Nigériens n’ont eu de cesse à juste titre de se poser ces questions devant l’inertie de Bazoum pour prendre le taureau par les cornes. Si l’on s’en tient à une source proche de la présidence de la République, Mohamed Bazoum n’a pas du tout renoncé à mener ce noble combat, qu’il compte d’ailleurs engager résolument à compter de cette année 2023 qui vient de débuter. ‘’Il est progressivement en train de se défaire des obstacles qui l’entravent pour mettre la machine de l’assainissement de l’Etat en branle. Quand vous regardez les choses de près, mêmes les nominations à de hautes fonctions de l’Etat qui sont en train d’être effectuées depuis un certain temps sont faites sur la base d’un certain nombre de critères objectifs, indépendamment de la couleur politique des promus, surtout en ce qui concerne les secteurs stratégiques’’, a confié la source. ‘’Mieux encore, les dossiers relatifs à de faits de corruption traités par la Halcia sont directement transmis à la justice afin qu’une suite judiciaire leur soit rapidement donnée’’, a-t-il ajouté, rappelant les propos tenus par Bazoum à l’occasion de la cérémonie de présentation des voeux de nouvel an 2023 en début de ce mois.
‘’ La HALCIA vient de boucler de nombreux dossiers d’enquête qu’elle a transmis au procureur de la République. J’ai ordonné à ce dernier de leur faire suite avec diligence. Ceux qui sont sourds à mes appels demandant de proscrire certaines pratiques dans notre administration en seront pour leur frais. Je profite de cette occasion pour dire mon appréciation du travail entrepris par la HALCIA et l’encourager à continuer dans cette voie’’, avait déclaré le président Bazoum. Lorsqu’il parle de ‘’ceux qui sont sourds à ses appels’’, c’est évidemment à ces partisans politiques qui occupent des hautes fonctions étatiques qu’il s’adresse. Il semble que c’est dans son propre camp qu’il compte d’abord de nettoyer pour montrer à tous qu’il ne parle pas dans le vent. Et cette opération d’assainissement va incessamment débuter dans les semaines et les mois à venir pour donner un contenu concret à ses engagements. Pour lui, après deux ans de récréation, il faut commencer à sévir durement en s’attaquant aux indélicats de son propre camp politique. Ou ça passe avec des grincements de dents, ou ça casse !
O.I
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Une inspection générale d’Etat serait en cours depuis quelques jours à la Primature, a-t-on appris de source digne de foi. Cette inspection concerne, apprend-on, certains services techniques et projets rattachés au cabinet du Premier ministre et s’inscrit dans le sillage d’une série d’inspections de la même nature diligentée par le président Bazoum Mohamed au cours de ces deux dernières années au niveau de différentes entités de l’Etat dont des ministères et des sociétés et offices de l’Etat.
En notre connaissance, une première inspection d’Etat avait été déjà effectuée au niveau de cette institution dirigée par Ouhoumoudou Mahamadou, mais dont les conclusions ne sont toujours pas connues. Pourquoi une deuxième inspection ? Des soupçons de malversations dans les services rattachés visés par l’opération ? Nous ne saurons le dire ! La seule certitude, lorsqu’une inspection d’Etat est diligentée au niveau d’une entité étatique, c’est qu’il y a anguille sous roche. La mission d’investigation des inspecteurs d’Etat entrave le fonctionnement normal de plusieurs services rattachés à la Primature, selon notre source. Sur quelle découverte inspection d’Etat débouchera-t-elle ? Difficile à dire ! Pour l’heure, on peut simplement constater que le président Bazoum cherche à voir clair dans la gestion de la troisième institution importante de la République après la présidence de la République et l’Assemblée nationale. Ce qui dénote de sa volonté apparente d’assainir la vie publique, présentement caractérisée par des pratiques corruptives sans commune mesure doublée d’impunité, la concussion, le favoritisme et tant d’autres actes néfastes qui plombent les efforts de développement de notre pays. Mais afficher sa volonté seule ne suffit pas, il lui faut matérialiser cette volonté en actes concrets aux yeux de l’opinion nationale. L’on nous rétorquera qu’il est en train de le faire ces derniers temps, à travers notamment le traitement judiciaire dont font l’objet des dossiers relatifs à des investigations menées par la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia) au niveau de certaines structures de l’Etat parmi lesquelles la Direction générale des douanes, la Direction régionales des impôts de Dosso et la Police Nationale, etc. Des poursuites judiciaires qui se sont déjà soldées par l’inculpation et l’emprisonnement de plusieurs cadres des douanes et des impôts pour de faits de détournements de deniers publics pour certains et de corruption présumés. D’autres affaires étant dans le pipeline, la liste des prévenus est certainement appelée à se rallonger dans les jours et les semaines à venir au fil notamment du traitement de la trentaine de dossiers de malversations ficelés par la Halcia et transmis à la justice. Sur la base de ces poursuites judiciaires engagées contre des fonctionnaires de l’Etat, l’on peut effectivement soutenir que le ton est donné. Mais estce que c’est suffisant pour jeter des fleurs au président Bazoum ?
La réponse est évidemment non ! Et pour cause, à l’exception de l’Affaire Ibou Karadjé portant sur le détournement de l’ordre de 8 milliards de francs à la présidence de la République, les dossiers scabreux qui sont en train de connaître une suite judiciaire sont exclusivement ceux provenant la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF-Niger) en l’occurrence l’affaire Bagri et les rapports de la Halcia. Ceux relatifs aux rapports d’inspection d’Etat ne sont pas transmis à la justice et Dieu seul qu’il y en a eu un bon paquet diligenté par le président Bazoum de 2021 à ce jour. Lesdits rapports lui sont exclusivement transmis et à c’est à lui seul de décider de leur sort. S’il est résolument déterminer à assainir la vie publique sans discernement aucun, Bazoum devrait logiquement transmettre aussi ces rapports d’inspection à la justice s’il s’avère qu’ils comportent des faits de malversations au niveau des entités concernées.
Les garder à son niveau, c’est vouloir mener la lutte contre la malgouvernance de manière partiale et partisane, à la tête du client. C’est le sentiment exprimé par le syndicat autonome des agents des douanes (Snad) dans son communiqué, suite à l’arrestation de ses trois militants accusés de malversations financières et ; c’est aussi le défi lancé au président Bazoum par le syndicat autonome des magistrats du Niger (Saman), qui s’est senti accusé par ce dernier dans son discours de présentation des voeux de nouvel an 2023, de faire preuve de nonchalance dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’impunité. Pour convaincre l’opinion nationale quant à sa détermination à lutter sans atermoiements contre les pratiques malsaines, Bazoum se doit donc de dissiper ces suspicions en donnant une suite aux rapports d’inspection d’Etat. Le gage de sa bonne foi en dépend !
O.I
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Après sa parole donnée à l’occasion de sa prestation de serment lors de son entrée en fonction et une volonté réitérée en d’autres occasions, Bazoum Mohamed, profitant des cérémonies de présentation de voeux à son cabinet, est revenu sur le sujet de la lutte contre l’impunité, annonçant qu’il n’y avait pas à douter de ce désir de justice pour refonder la confiance dans le pays. Entre autres signes qui peuvent donner, pour une fois, à croire à cette volonté politique est qu’au-delà de ce que l’homme aura compris, c’est aussi le moyen pour lui de dominer son camp politique très sale qui voudrait le manipuler en se servant de son devoir de gratitude à son égard. Il y a ces alertes qui sont données aux juges auxquels une fois encore, après son discours à leur endroit à l’occasion de la rentrée judiciaire, il exprimait toute la confiance et surtout l’assurance qu’il donne à la HALCIA de mener de manière indépendante son travail d’investigation, précisant en même temps qu’il donnait au procureur de la République toute la latitude à agir et à donner une suite judiciaire aux différents dossiers soumis par la Halcia. La balle, devrait- on apprendre, est désormais dans le camp des juges pour lesquels le syndicat des magistrats a donné des gages quant à l’exigence de rigueur et de sérieux qu’on imposera à tous, au risque de répondre chacun de ses laxismes.
Il est donc important qu’au-delà des cas connus pour lesquels il faudra qu’un jour ou l’autre tous répondent, la Halcia soit orientée sur d’autres pistes qui peuvent révéler la monstruosité de l’enrichissement illicite dans le pays. Il y a en effet un domaine important dans lequel l’argent volé a été investi car ne pouvant pas aller en banque au risque de laisser des traces compromettantes que des services avisés du domaine pourraient déceler. L’argent volé est « parti dans la terre » comme dirait l’autre, avec des hommes et des femmes qui construisent ici et là pour leurs vanités des buildings insolents qu’aucun socialisme ne peut comprendre et justifier quand on sait que le socialisme, par essence, est humilité. Il y a donc à mettre des visages sur bien de ces immeubles qui se dressent dans la capitale et dans l’ensemble du pays et dont les propriétaires peu connus du fisc trouvent là le moyen de dissimuler « des biens mal acquis ». A qui sont ces nombreux bâtiments à étages qui poussent dans la ville ? A qui peut appartenir ces maisons de luxe en bordure du fleuve ?
Il s’agit, tout en cherchant ceux à qui ils appartiennent, d’amener les différents acquéreurs à justifier une telle fortune. Tout le monde au Niger peut quand même savoir qu’avec les revenus légitimes que tous peuvent justifier, il ne peut être possible de légitimer de telles acquisitions. C’est d’une oeuvre de salubrité publique qu’il s’agit car ce qui doit revenir à l’Etat, au nom de la justice, doit impérativement revenir à l’Etat et donc au peuple. Il est en effet inadmissible que pendant que les services sociaux de base s’écroulent que d’autres que rien, tant par leur parcours que par leur filiation, ne puisse justifier la fortune sur laquelle ils trônent, pouvant même, pour se faire encore de l’argent, laisser en location des immeubles que leurs fantaisies bâtissaient dans un pays qui est, après tout, l’un des plus pauvres de la terre. Comment comprendre que dans un Etat normal des individus se prétendent plus riches que l’Etat au point où, pour défendre certains samaritains qui se seraient enrichis dans le commerce mafieux d’armes, on apprenait aux Nigériens qu’ils étaient d’autant bons qu’ils feraient des avances à l’Etat pour l’aider à fonctionner. Aujourd’hui, selon certaines sources quelques dignitaires auraient plus de cinq immeubles, sans compter ce que peuvent avoir d’autres ministres et DG qui peuvent, par leurs ostentations, ériger, en région, dans leur bled, à tour de bras aux frères et soeurs, à leurs distribuer des billets d’avion pour la Mecque.
On n’a jamais connu cela dans le pays et il y a urgence à arrêter cette saignée et surtout à combattre cette nouvelle culture que le socialisme veut imposer dans le pays qui fait de la politique le moyen le plus facile pour s’enrichir plus rapidement quand il est censé être ce moyen par lequel l’on se met au service des hommes et de la société, pour l’intérêt général. Pour servir et non se servir…
Les Nigériens doivent s’élever contre ces contre-valeurs que le PNDS érige dans notre démocratie comme mode de gouvernance. C’est à une crise morale et politique sans précédent que nous conduit le parti d’Issoufou Mahamadou. Rétrospective sur une gouvernance scabreuse Au Niger, tout a changé de prix : du gasoil aux produits de grande consommation, des tarifs de transport au pain. Et depuis plus de 11 ans, le gouvernement reste sourd au cri de détresse des Nigériens. Alors que la situation, de jour en jour, va de mal en pis, le PNDS ne sait faire face à la situation, laissant les ménages nigériens se paupériser, abandonnés à eux-mêmes, sans aucune lueur d’espoir. Pourtant, ceux qui dirigent le pays prétendent porter le socialisme, cette « religion politique » qui met au coeur de son action, l’homme. C’est à croire que ce socialisme contrefait, atypique que les nôtres promeuvent dans notre démocratie est sans âme, car pensant toujours à eux seuls et à leur confort. Pendant plus d’une décennie, ils ont pillé l’Etat, déshérité les Nigériens, saccagé et ruiné l’économie nationale, détruit les rêves des Nigériens. Pendant tant d’années de vandalisme et de grand banditisme d’Etat, les socialistes ont braqué les sociétés d’Etat gérées comme des entreprises claniques. Là, les enfants choyés du patronat socialiste peuvent aller vivre leur bonne vie sans compétence et détruire l’administration qu’ils ont siphonnée pour ne laisser là que l’affairisme et la médiocrité. Ainsi, l’on a laissé les hommes et les femmes ayant les faveurs de la nomenklatura socialiste agir à leur guise, voler sans regret et sans pudeur.
Jamais des crimes économiques n’ont été aussi monstrueux dans le pays avec des sommes astronomiques mises en cause chaque fois que des cas sont révélés à l’opinion. Que n’avait-on dénoncé sous Issoufou. Le dégoût des Nigériens est grand face à une telle gestion honteuse qui a fini par montrer à la face du monde la vraie nature prédatrice de la gent socialiste nigérienne. En 2016, pour se faire élire sans gloire, l’homme fit croire qu’il avait entendu le cri des Nigériens, et pompeusement, annonçait une opération « Maï Boulala » qui devrait, à l’en croire, combattre le phénomène d’impunité qu’il a lui-même érigé dans le pays dans l’intention bien assumée d’enrichir son clan avec des nominations fantaisistes, des recrutements abusifs. C’est notamment le cas dans les société d’Etat où , souvent, sans les qualifications requises, la clientèle politique avait été recrutée et positionnée pour capter des fonds qui ne visent que la réussite sociale d’un clan. Un complot contre la nation qui vise à imposer au pays une nouvelle élite bourgeoise, ayant bâti sa fortune par le vol.
Aujourd’hui, l’enrichissement illicite de la mafia rose se passe de tout commentaire : des coursiers et autres parvenus sans parcours académiques sérieux sont faits milliardaires et du sommet où un accident de l’Histoire les porta, ils narguent, goguenards, les Nigériens honnêtes mis à la touche. Des Nigériens qui ne peuvent plus travailler pour leur pays, condamnés à la marginalité. Sous Issoufou déjà, l’entourage le plus immédiat du président s’est largement compromis dans des faits avérés de mauvaise gestion car impliqué dans plusieurs dossiers. Est-il surprenant de constater qu’il a été incapable de lutter contre le phénomène qui est l’essence même de la gouvernance qu’il mettait en place. En arrivant au pouvoir en 2021, Bazoum donnait à espérer, à croire qu’il pouvait retourner la situation en gouvernant autrement, disons différemment. Pourtant, les Nigériens avaient insisté pour que certains dossiers emblématiques connaissent le traitement judiciaire qu’ils méritent, mais droit dans ses bottes, Issoufou fit la sourde oreille, même quand le SAMAN de l’époque pouvait s’y mêler pour dénoncer des interférences politiques inacceptables de l’Exécutif dans les affaires judiciaires.
Après les cas révélés, il y a à investiguer dans la gestion au niveau de l’administration et notamment de certains ministères comme la Défense, l’Intérieur, l’Education nationale, l’Enseignement Secondaire, l’Hydraulique, l’élevage, la Santé, etc. pour ne citer que ces cas sur lesquels, nous pourrions revenir pour en révéler bien de dossiers croustillants.
Mairiga
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Entamée de façon tonitruante par la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), les jours précédents, l’opération de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics connaît, ces derniers temps, un coup de mou. En effet, après les arrestations de hauts responsables au sein de la Douane et de la Direction Générale des Impôts (DGI), plus rien à signaler du côté de la HALCIA d’où nous pensons que tous les dossiers à sa position sont transmis au parquet. Le travail restant, se trouve à la Justice qui en charge pour l’interpellation sur les différents dossiers transmis. Pourtant, l’on nous avait annoncé des tonnes de dossiers traités par cette instance de contrôle et d’investigations, qui avait reçu, auparavant, le feu vert du président de la République pour traquer tous ces délinquants économiques et financiers du secteur public. Alors, certainement, des questions légitimes commencent à se poser au niveau des citoyens et autres observateurs de la vie publique nationale sur les raisons de ce tassement actuel de l’opération en question. Pourquoi cette opération stagne-telle, serait-on en droit de se poser cette question ? Ladite opération aurait-elle ainsi pris du plomb dans l’aile, comme dit-on souvent ? Le président Mohamed Bazoum auraitil pris, ensuite, peur des conséquences politiques éventuelles d’une telle opération sur la suite de son mandat ? Autant d’interrogations qui restent, pour le moment, sans réponses. Cependant, le moins que l’on puisse avancer à propos des causes probables de ce brusque arrêt de l’opération, ce sont, naturellement, les pressions politiques exercées sur le président Bazoum Mohamed pour lui signifier que son salut politique passerait, nécessairement, par un abandon de cette entreprise suicidaire de vouloir nettoyer les écuries d’Augias, les écuries de l’ancien président de la République Issoufou , pour être plus clair, son mentor politique. Grisé par le pouvoir, succombant sans doute aux sirènes de l’angélisme politique ou du populisme ambiant, Mohamed Bazoum aurait très tôt oublié d’où lui venait ce pouvoir et par qui au Niger. Or, pour prétendre à une telle initiative périlleuse, il en faudrait plus pour son auteur en termes de liberté et de légitimités politiques, toutes choses qui font gravement défaut à Bazoum pour les raisons que l’on sait. Voilà, en fait, les raisons objectives pour lesquelles de nombreux analystes de la vie politique nigérienne n’avaient pas, au départ, accordé le moindre crédit à cette opération d’assainissement des finances publiques voulue par le président de la République Bazoum Mohamed ! En réalité, le mandat actuel ne s’inscrirait pas dans une logique de rupture comme l’entendrait le président Bazoum, mais bien dans celle de la continuité, à l’instar du slogan de la campagne passée, «Consolidons et avançons» !!
Et tout ça pour ça, c’est-à-dire pour un échec programmé !!
Aliou Badara
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Ces derniers temps, les choses semblent bouger du côté du régime de la renaissance Acte III de Mohamed Bazoum avec l’accélération dans la transmission à la Justice des dossiers d’investigation de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA). Après la Douane Nationale et la Direction Régionale des Impôts de Dosso, c’est au tour de la Police Nationale de recevoir la visite de l’oeil inquisiteur de l’institution dirigée par ce sheriff du Sahel, Maï Moussa Basshir, président de la HALCIA. Pour l’instant, d’après certaines sources proches du dossier, plusieurs Commissaires communaux auraient été entendus sur un certain nombre de prestations payantes délivrées par les services de Police. Il semblerait que ce n’est pas la grande opacité qui présiderait à la collecte de ces ressources publiques qui iraient, le plus souvent, ailleurs que dans les caisses de l’Etat. N’essayez surtout pas de vous faire une petite idée du montant de cette évasion financière, au risque de vous donner le tournis, car ce sont des sommes astronomiques sur une période donnée ! Déjà, par le passé, des inspections d’Etat diligentées au niveau des services de la Police Nationale avaient révélé de graves irrégularités dans la collecte des recettes issues des verbalisations pécuniaires, des légalisations d’authenticité, de la délivrance du certificat de résidence, des déclarations de perte et autres prestations payantes des services de Police. Evidemment, si de graves manquements ont pu être commis au détriment de l’Etat, c’est que, quelque part, l’Etat lui-même est fautif pour n’avoir pas mis en place un système de contrôle financier qui aurait permis de surveiller, en permanence, la collecte de ces ressources publiques dans une relative transparence. Mais, non, l’on aura simplement démissionné de ses responsabilités en laissant à ces services le loisir de faire ce qu’ils voulaient de ces fonds publics, en violation flagrante de l’orthodoxie budgétaire et financière instituée en matière de perception de ressources pour le compte de la collectivité publique. Cependant, le plus grave dans cette histoire, c’est que ces rapports d’inspections étaient restés lettre morte et les mêmes pratiques devaient se perpétuer. Cette fois-ci, c’est la HALCIA qui s’est jetée à l’abordage en convoquant dans ses locaux plusieurs Commissaires de Police d’Arrondissements communaux.
Comme on le voit, la machine de l’assainissement et de la moralisation de la vie publique nationale semble inarrêtable, filant à près de 200 km/h dans les rues étroites et bosselées de la capitale. En effet, depuis plusieurs semaines, le Président Bazoum le martelait haut et fort, en déclarant avoir donné carte blanche au ‘’Sheriff’’ Maï Moussa Basshir et ses équipes pour traquer et faire traduire devant la Justice tous les délinquants publics. Il en avait déjà fait la promesse aux Nigériens, à l’occasion de sa prestation de serment, le 02 avril 2021. Mais, connaissant, d’ordinaire, le personnage pour sa propension aux effets d’annonce, aux formules à l’emporte- pièce, à l’emphase stylistique et à la bourde langagière, grand monde n’accordait le moindre crédit à cet engagement qui ressemblait davantage à une simple déclaration de bonnes intentions, comme on en voit souvent chez des démagos aux petits souliers, du genre Issoufou Mahamadou. L’on était fondé légitimement à émettre des doutes sur ces discours mielleux auxquels nous avait habitués, durant une décennie, son prédécesseur et mentor politique qui était, d’ailleurs, l’inspirateur principal et le créateur attitré de la HALCIA, mais qui n’avait jamais été animé d’une réelle volonté politique de mettre cette institution au service des fins pour lesquelles elle avait été destinée, à savoir la lutte contre la corruption et autres déviances financières dans la société nigérienne. Durant les deux précédents mandats, malgré la pile de dossiers traités par la HALCIA et transmis, rien, strictement rien n’avait été entrepris dans ce noble chantier d’assainissement et de moralisation de la vie publique nationale, à cause sans doute de l’impunité érigée en règle d’or de gouvernance. Pourtant, c’était-là une des grandes promesses électorales du candidat Issoufou Mahamadou qui faisait de la bonne gouvernance son cheval de bataille. Mais, une fois installé au pouvoir, quand il n’en était pas lui-même à l’origine, il cautionnait ou fermait les yeux très souvent devant toutes ces pratiques illégales et rétrogrades de cas de corruption et de détournements de deniers publics, par son nombrilisme primaire à protéger ses proches et son clan politique à tout prix. En réalité, Issoufou Mahamadou était plus un chef de clan qu’un véritable et authentique homme d’Etat, se souciant plus de ses propres intérêts et de ceux de son clan politique que des intérêts supérieurs de la nation nigérienne. Ceux qui l’ont approché souvent racontent que vous pouviez dérober tout l’argent du Trésor Public sous son règne sans vous en inquiéter, pourvu que vous ne l’eussiez pas insulté pas personnellement ! C’est-là, manifestement, une caractéristique fondamentale relevée très souvent chez tous les dictateurs politiques, en proie un égocentrisme confinant à un narcissisme destructeur. Un complexe freudien par essence ! Voilà pourquoi il n’avait jamais daigné mener ce combat patriotique salutaire, car là n’était pas, véritablement, l’objectif recherché par lui en politique, mais bien l’accomplissement d’un pur pouvoir personnel pour assouvir des fantasmes mégalomaniaques !
Aujourd’hui, en décidant d’aller plus vite dans la voie de l’assainissement et de la moralisation de la vie publique nationale, le Président Bazoum jouerait gros dans cette entreprise périlleuse pour la stabilité de son pouvoir assis confortablement sur tous les dénis de justice dont le régime de la renaissance se serait rendu coupable durant une décennie. L’enfant-prodige de Tesker aurait-il, enfin, réussi à briser les chaînes de la vassalité d’avec son prédécesseur et ancien mentor politique afin que toute la lumière soit faite sur certains dossiers de malversations financières longtemps couvertes par l’impunité affichée par le régime précédent ? Car, les dossiers traités par la HALCIA, ces derniers temps, remontent, pour la plupart d’entre eux, au règne d’Issoufou Mahamadou.
Cependant, le Président Bazoum pourrait rendre une meilleure copie dans cette direction de ‘’salubrité publique’’, si, en plus de revisiter le passé récent, il se faisait une petite violence sur luimême pour commencer par balayer, d’abord, devant sa propre devanture, comme l’on dit. En effet, les Nigériens seraient davantage convaincus si tous les cas de mauvaise gestion relevés par la Cour des Comptes dans son Rapport général 2022, concernant des ministres actuellement en activité coupables d’attribution de marchés publics irréguliers, étaient transmis à la Justice. Pourtant, les ministres épinglés dans ce Rapport continuent, paradoxalement, de trôner sur ces ministères en toute tranquillité !
Quel assainissement, alors, à géométrie variable, serait-on tenté d’observer !
Adamou maiga
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C’est une déformation phonético- orthographique de l’expression courante, ‘’Et puis c’est tout’’, imaginée et commercialisée par une société d’exploitation de GSM de la place pour symboliser la rapidité et la facilité de ses prestations envers la clientèle. Quelle belle inspiration de la part de la Direction commerciale et du Marketing de cette société !
Si nous avions voulu emprunter cette admirable formule dans cet article, c’était pour aborder la question d’actualité, celle qui alimente tous les supports médiatiques, celle relative aux arrestations opérées au sein de la Douane Nationale et à la Direction Régionale des Impôts de Dosso. A cet effet, l’on nous annonçait une montagne de dossiers que la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) aurait traités et transmis à la Justice. Dans la foulée, d’autres auditions étaient attendues. Mais, depuis, plus rien à signaler du côté de la Justice. Que se passe-t-il réellement dans cette affaire ? Pourquoi ce brusque arrêt dans l’enclenchement de la machine judiciaire qui avait donné, pourtant, au départ, l’impression d’être lancée comme une fusée à 10.000 k/h ? Si c’était pour s’arrêter-là, pourquoi avoir décidé, alors, de s’engager dans cette voie noble de ‘’salubrité publique’’ ?
Autant de questions qui inquiètent bon nombre de citoyens sur le sort futur de cette opération d’assainissement et de moralisation de la vie publique nationale, que l’on ne saurait s’empêcher, en toute objectivité, de se poser au vu de la tournure actuelle des événements.
Le Président Mohamed Bazoum savait-il exactement ce qu’il faisait et où il mettait les pieds en décidant de mener ce périlleux combat pour la stabilité de son pouvoir, dont on connaît le côté artificiel, mais un chantier salutaire pour le pays ? En effet, de quelque côté que l’on veuille voir les choses, force est d’admettre que vouloir traduire devant la Justice ces dossiers de la HALCIA, c’est quelque part aussi, revisiter la gestion du régime précédent, celui d’Issoufou Mahamadou, du règne duquel remontent la plupart de ces dossiers. Or, lorsque l’on sait ce que le Président Bazoum croît devoir à l’égard d’Issoufou Mahamadou dans le destin qui est aujourd’hui le sien, l’on ne peut que se rendre compte des limites objectives de cette entreprise d’assainissement des finances publiques en cours actuellement. Pourrait-on traiter tous ces dossiers dans toute leur étendue et leur effectivité, sans risques d’ébranler la quiétude du régime antérieur ? C’est certainement- là la grande inconnue de cette équation algébrique aux allures d’un monstre mathématique à ajouter, probablement, à ceux pour la résolution desquels une rondelette somme d’un million de dollars américains est attribuée à la personne qui en trouve la clé. A l’analyse approfondie de la situation actuelle, l’on ne peut que s’apercevoir du caractère hasardeux de la démarche actuelle du Président Bazoum, du moins, du constat patent d’un paradoxe fondamental dans la volonté de celui-ci d’exercer le pouvoir sans en disposer des véritables leviers. C’est désormais un truisme au Niger de dire que Mohamed Bazoum est un Président plus ‘’désigné’’ qu’élu, un candidat imposé à l’intérieur même de l’appareil politique du PNDS/ Tarayya, a fortiori au peuple nigérien pour les raisons que l’on sait.
Voilà, en fait, tout le hic majeur à l’action du Président Bazoum, qui l’empêche objectivement d’atteindre ses objectifs politiques déclinés dans ce vaste et difficile chantier de redressement national ! C’est pourquoi de nombreux observateurs et citoyens assez avertis restent dubitatifs sur la portée réelle de cette opération actuelle qui risquerait, tout simplement, à court terme, d’être mort-née !
Au demeurant, si véritablement, le Président Bazoum décidait d’entreprendre cette oeuvre salvatrice pour le Niger et son peuple, il devrait, d’abord, commencer par disposer des commandes du pouvoir réel et effectif, en lieu et place d’une illusion de pouvoir, un pouvoir purement formel, symbolique et sans emprise concrète sur les hommes et les événements. En effet, l’on ne saurait bien diriger un pays dans un rôle de figuration, par procuration, par une sorte de régence qui ne dit pas son nom, comme semble être le cas de l’actuelle présidence désincarnée de Mohamed Bazoum. A cet effet, l’enfant de Tesker devrait se montrer plus souverain dans ses choix et décisions, en se défaisant de cette idée simpliste d’une dette morale contractée auprès d’Issoufou Mahamadou qui l’empêcherait d’avoir tout jugement objectif sur le bilan de la gestion politique et administrative. Personne au Niger ne lui demanderait, raisonnablement, de jeter en prison injustement Issoufou Mahamadou, car il n’a pas ce pouvoir qui appartient à la Justice. Aujourd’hui, tout ce que les Nigériens, dans leur majorité, souhaitent, c’est la nécessité de rétablir la justice sociale dans le pays, sans autres considérations de quelque ordre que ce soit, dans le sens du serment prêté le 02 avril 2021, dans le grand Amphithéâtre de la Salle de Conférence du Centre Mahamat Gandhi de Niamey. Ce serait alors pour donner un sens, une orientation honorable à son serment, en cherchant à se départir de tous ces préjugés et autres a priori élémentaires rédhibitoires à la réussite de son mandat présidentiel actuel.
Toute autre manière de concevoir et d’agir s’apparenterait à un renoncement, une abdication de ses responsabilités devant l’Histoire !
Affaire à suivre !
Aliou Badara
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Les prochains jours s’annoncent difficiles pour les détourneurs des deniers publics. Selon des sources proches de la justice, plusieurs dossiers sont dans le circuit et vont aboutir à l’interpellation de plusieurs hauts responsables de l’Etat. Parmi les noms cités, on évoque même des noms des membres de l’actuelle équipe gouvernementale pour des indélicatesses commises dans l’exercice de leurs fonctions présentes ou antérieures. Ceci pour dire que les choses ne seront plus comme avant. Tolérance zéro dans la lutte contre la corruption, ne cesse de dire le Président de la République à l’endroit des services chargés de la répression de la délinquance financière et de la gestion catastrophique des biens publics. La passation des marchés publics, au centre de l’opacité dans la gestion des affaires de l’Etat, sera suivie avec beaucoup d’attention.
Le Président de la République l’a dit et répété à plusieurs reprises. Pour lutter contre la corruption qui gangrène l’administration publique nigérienne depuis des années, il n’y a pas dix mille solutions que de sévir contre les détourneurs des deniers publics. L’opération « Ba sani ba sabo » sera implacable et sans aucune ségrégation. « Si l’assainissement peut conduire le Président de la République à remanier chaque mois le Gouvernement, il le fera » ; a laissé entendre un syndicaliste qui connait l’homme bien la rigueur et la détermination de l’homme qui préside aux destinées du pays, pour l’avoir côtoyé.
Oumar Sanda
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Ce Samedi 23 Septembre 2017, vers 15 h, des individus armés venus à bord d'un 4x4 de couleur cendre ont ouvert le feu sur les positions des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Niger (police et gendarmerie) en poste à Assamaka. D'après certaines sources, l'attaque a eu lieu précisément à Al Ghazna, des dunes situées entre Inguezam et Assamaka.
Nous apprenons que trois agents ont été tués. Il s'agit de deux policiers et un gendarme. Un civil et un autre policier ont été grièvement blessés.
Après leur forfait, les assaillants ont emporté un véhicule de la police. Des poursuites ont été engagées. Pour ce qui est de l’identité de 3 agents tués, il s’agit du Gardien de Paix Ismael Kimba de la Direction départementale de la police nationale d’Arlit, du Brigadier de Paix Boubacar Hamani de la Direction départementale de la police nationale de Tchirozérine et du Gendarme Amadou Djibo d’Arlit. Les deux blessés graves enregistrés sont : le Gardien de Paix Harouna Hassane de la Direction départementale de la police d’Arlit et un civil.
Issouf Hadan (Agadez)
25 septembre 2017
Source : La Nation
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Le président de l'Assemblée nationale, SE. Seini Oumarou a reçu hier en audience une délégation de représentants d’Associations et ONGs Islamiques de bienfaisance en visite de travail au Niger.
A l’issue de l’audience, le chef de la délégation a déclaré qu’ils sont venus rendre une visite de courtoisie au président de l’Assemblée nationale du Niger et lui rendre compte de leurs activités durant leur séjour au Niger. Selon le chef de la délégation, l’objectif de leur visite au Niger est de développer la relation physique entre la Fondation islamique internationale de bienfaisance et le gouvernement du Niger. «Nous voulons mener de nouvelles études pour projeter les activités de l’année 2022. Nous avons discuté avec le président du parlement nigérien sur la rénovation de la Maternité Issaka Gazobi qui sera prise en compte, s’il plait à Dieu, dans nos programmes», a-t-il dit avant de remercier le président de l’Assemblée nationale pour l’accueil et l’oreille attentive accordés en leur faveur.
Il faut noter que cette audience s’est déroulée en présence de la députée Hadiza Seyni Zarmakoye, 2ème Vice-présidente de l’Assemblée nationale et présidente d’honneur du Réseau des Femmes Parlementaires du Niger et de M. Mounkaila Morou, directeur de cabinet adjoint du président de l’institution.
Seini Seydou Zakaria
23 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le président de l'Assemblée nationale, SE. Seini Oumarou a accordé hier une audience à Son Altesse, Dr Elhaj Bashir Albishir Bukar, Emir de Matchina au Nigeria et président de l'association des chefs traditionnels de l'Afrique Unie. A sa sortie d'audience, le président de l'association des chefs traditionnels de l'Afrique Unie a déclaré qu’il est venu rendre une visite de courtoisie au président du parlement nigérien. « Nos discussions avec le président de l’Assemblée nationale ont porté sur mon discours prononcé lors de l’ouverture de la 2ème session ordinaire du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC) au titre de l’année 2021. En effet, mon intervention est orientée sur la scolarisation de la jeune fille. Elle doit aller à l'école, et surtout de ne pas attendre que l'Etat lui trouve du travail après l'obtention de son diplôme parce que l'Etat ne peut pas satisfaire tous les diplômés. Je pense l’entreprenariat des jeunes est très importante pour les jeunes nigériens et au-delà africains », a-t-il expliqué.
Le président de l'Association des chefs traditionnels de l'Afrique Unie a aussi souligné que la recherche de la connaissance est une obligation à tout un chacun. C’est pourquoi, selon lui, les parents doivent investir dans l’éducation de leurs enfants surtout les jeunes filles. « Je peux vous dire, je suis très satisfait de cette rencontre avec le président du parlement du Niger qui m’a réservé un accueil chaleureux et exemplaire », a conclu Son Altesse Bachir Albashir Boucar, Emir de Matchina au Nigeria.
Seini Seydou Zakaria
04 novembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Le président de l'Assemblée nationale, SE. Seini Oumarou a reçu, hier dans l’après-midi en audience, une délégation de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) conduite par l’Ambassadeur Boubacar Adamou, Directeur des Affaires Africaines en visite de travail au Niger.
A l’issue de cette audience, le chef de la délégation a déclaré qu’ils sont venus rendre une visite de courtoisie au président du parlement et échanger sur la coopération parlementaire des pays membres de l’organisation, particulièrement le Niger. «Nous avons un parlement de l’Organisation de la Conférence Islamique dont le Niger fait partie. Nous organisons des réunions parlementaires. La dernière réunion de cette instance s’est récemment tenue à Istanbul où le président de l’Assemblée nationale du Niger avait participé. Nous avons échangé sur les priorités de nos pays membres. Il s’agit des actions que le parlement peut faire pour appuyer le gouvernement dans sa politique de lutte contre l’insécurité, pour le développement et la prise en charge de plusieurs défis», a expliqué l’Ambassadeur Boubacar Adamou. Il a en outre rappelé l’objet de leur mission au Niger. «Nous sommes au Niger dans le cadre de la signature d’un accord de siège d’un bureau régional que l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) a créé pour les pays du Sahel et du Bassin du Lac Tchad afin de voir dans quelle mesure l’OCI et ses partenaires de développement peuvent venir en appui aux Etats. Le choix a porté sur le Niger pour abriter cette nouvelle mission diplomatique de représentation au niveau politique, humanitaire développement et tous les autresaspects de vie», a-t-il conclu.
Seini Seydou Zakaria(onep)
30 décembre 2021
Source : http://www.lesahel.org/
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Une session de travail par visioconférence a réuni, hier, le premier vice-président de l’Assemblée nationale du Niger, M. Kalla Ankouraou et son homologue de l’Assemblée Populaire Nationale de Chine, M. WANG Chen au sujet de la coopération bilatérale et parlementaire. Cette rencontre d’échanges a permis aux deux vice-présidents des deux pays de dégager des pistes de partenariat sur plusieurs domaines de la vie socio-économique et politique.
Au cours de cette visioconférence sur les échanges des relations bilatérales, législatives et l'introduction respective sur les situations domestiques importantes, le vice-président de l’Assemblée nationale a salué l’initiative tout en précisant que la coopération entre les deux pays est multiforme dans plusieurs domaines de développement. « Le Niger et la Chine entretiennent des échanges commerciauxdans , le domaine des infrastructures, de l'exploitation pétrolière, de l'agriculture et d’autres domaines importants », a déclaré, M. Kalla Ankouraou.
Il a rendu un hommage à la Chine pour le soutien combien important qu’elle apporte au Niger pendant et après la crise pandémique de la COVID-19. Selon lui, la Chine et le Niger travaillent en parfaite collaboration pour la dynamisation de la coopération bilatérale. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale a insisté sur la redynamisation de cette relation dans le domaine de la sécurité notamment, le combat contre le terrorisme au Niger et au Sahel.
Pour le vice-président du comité permanent de la 13ème Assemblée Populaire Nationale (APN) de la Chine, M. WANG Chen, la Chine et le Niger sont de bons amis, partenaires et frères. Il a salué le renforcement continu de la confiance mutuelle politique et de la coopération pragmatique fructueuse qui existent entre les deux pays. Selon lui, son pays approuve les opérations antiterroristes conjointes du Niger et des pays de la région. « La Chine continuera à soutenir le Niger dans la lutte contre le terrorisme pour assurer la paix et la stabilité régionale. Nous allons approfondir la synergie en mettant l'accent sur l'importance de projets majeurs afin d’améliorer les conditions de vie des populations dans les domaines du développement à la base et raffermir une fois de plus les relations diplomatiques et parlementaires», a-t-il affirmé.
Cette rencontre a permis aux parlementaires des deux pays de dégager des pistes de partenariat sur plusieurs domaines de la vie socio-économique et politique.
Par Seini Seydou Zakaria(onep) & Nafissa Yahaya, stagiaire
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L’Association des Médiateurs des pays membres de l’espace UEMOA (AMP/UEMOA) a tenu les 7 et 8 juin 2022 sa 6ème Assemblée Générale ordinaire à Ouagadougou sous le thème : « Le Médiateur de la République à l’épreuve des défis majeurs de l’espace UEMOA ». La rencontre de Ouagadougou a également servi de cadre pour le renouvèlement des instances de l’AMP/UEMOA.
C’est ainsi que l’assemblée générale a désigné Mme Amadou Aboudou Awa, Médiateur de la République du Togo, au poste de Présidente de l’Association des Médiateurs des Pays membres de l’UEMOA. Elle remplace à ce poste Me Ali Sirfi Maïga qui a dirigé cette association pendant ces quatre dernières années. D’ailleurs à cette occasion, les Médiateurs des pays membres de l’espace UEMOA ont dans une motion spéciale qu’ils lui ont adressée, salué son « engagement personnel et son leadership éclairé, de faire de la médiation institutionnelle un outil privilégié des Médiateurs à l’épreuve des défis majeurs de l’espace UEMOA ». Ils ont aussi évoqué la « ferme volonté de Me Ali Sirfi Maïga de voir s’affirmer l’Association des Médiateurs des Pays membres de l’UEMOA dans le paysage institutionnel de nos Etats et au sein de notre espace sous-régional ». Les Médiateurs de l’AMP-UEMOA ont également magnifié « les succès significatifs engrangés par leur association durant le mandat de Me Ali Sirfi Maïga, et lui ont exprimé leur profonde gratitude et leurs remerciements» pour le service rendu. Au cours de cette assemblée générale, les Médiateurs des pays membres de l’espace UEMOA ont adopté le Cadre de référence harmonisé de l’institution du Médiateur de la République dans l’espace UEMOA.
Pendant les deux jours qu’a duré cette rencontre, les Médiateurs et Experts de la sous-région ont échangé et formulé des propositions et recommandations sur les problématiques majeures de l’espace. En d’autres termes, ils ont passé au peigne fin les défis de sécurité et de cohésion sociale, de crises des systèmes éducatifs ainsi que de la libre circulation des personnes et des biens. Tout cela dans la perspective d’accompagner les Etats de la sous-région pour un développement harmonieux.
Oumarou Moussa(onep)
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Le Collectif des Organisations de Défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie (CODDHD), a organisé samedi 29 avril 2023 à Niamey, l’assemblée générale dudit collectif. Ces travaux placés sous le thème ‘’la protection des droits humains et de l’espace civique dans un contexte de lutte contre le terrorisme’’ ont été placés sous la présidence du coordonnateur national sortant du CODDHD, M. Kanni Abdoulaye. A l’issue de ces travaux le collectif a mis en place un nouveau Bureau exécutif national dirigé par le Secrétaire exécutif national Maître Hamani Assoumane pour un mandat de quatre ans.
Crée il y a plus de 20 ans, ce collectif compte à ce jour 44 structures et plusieurs autres ayant la qualité d’observateurs. Au cours de ces échanges, il a été question de la présentation du bilan des activités, les acquis enregistrés, les faiblesses et les perspectives pour les années à venir dans un contexte marqué par l’insécurité et le recul démocratique en Afrique, toute chose ayant des répercussions sur la jouissance effective des droits humains. Ce qui justifie le choix du thème retenu à savoir ‘’la protection des droits humains et de l’espace civique dans un contexte de lutte contre le terrorisme’’.
Pour faire face à ces défis au plan interne, le coordonnateur national du CODDHD, a assuré que les capacités du CODDHD ont été renforcées à travers l’élaboration d’un plan stratégique pour les trois ans à venir, la dotation d’un manuel de procédures administratives et comptables, le recrutement d’un staff technique sur la gestion administrative et financière la gestion des projets, la formation au profit de 20 membres du CODDHD sur la conduite des actions de plaidoyer, la formation de dix membres du bureau du CODDHD en leadership et communication interpersonnelle, l’élaboration d’une politique genre du CODDHO, l’élaboration d’une cartographie des expertises existantes et des besoins des membres du CODDHD et la formation au profit de 10 membres du CODDHD en élaboration, gestion et suivi de projet.
M. Kanni Abdoulaye a réitéré que ce collectif ne cessera de se référer à son histoire dans tous ses actes au quotidien. L’histoire de celui-ci était intimement liée aux idéaux de valeurs républicaines, de démocratie, de la culture de la paix, de la tolérance et de l’éducation des droits de l’homme au quotidien. « Nous nous engageons à l’issue de cette Assemblée Générale à continuer dans la même lancée de défense des droits humains en toute objectivité, de transparence et dans l’intérêt exclusif de notre cher pays », a-t-il dit.
Par ailleurs, M. Kanni Abdoulaye a noté qu’au cours des deux mandats qui viennent de s’achever, de nombreuses actions ont été posées mais des défis restent à relever. C’est pourquoi, « nous souhaitons, aujourd’hui plus hier, pouvoir échanger avec vous sur les perspectives pour les années à venir relativement à la jouissance effective des droits humains tels que stipulés par les instruments auxquels notre pays est parti », a-t-il relevé.
Le coordonnateur national sortant de ce collectif a souligné aussi la nécessité de continuer le renforcement de l’unité au sein de ce réseau car selon lui, celle-ci a permis au CODDHD d’enregistrer des avancées significatives et qui lui ont insufflé une nouvelle dynamique et une synergie entre les structures qui le composent. « Ce sont toutes ces avancées qui font du CODDHD, un réseau de référence en matière de défense et de promotion des droits humains dans notre pays », a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)
Source : http://lesahel.org/
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Le collectif des organisations féminines du Niger (COFNI), a tenu son assemblée générale, le samedi 11 Mars 2023, sous le thème «Femmes et insécurité au Niger». L’ouverture de la cérémonie a été présidée par la présidente de COFNI, Mme Male Aicha, et en présence de la représentante de la ministre de la Promotion de la Femme de la Protection de l’Enfant Mme Mazou Hassane Maimouna et de plusieurs invités.
A l’ouverture des travaux, la représentante de la ministre de la Promotion de la femme et de la protection de l’enfant a précisé que, ce thème est d’une importance capitale car il cadre parfaitement avec les objectifs visés par le plan d’action national de l’agenda femmes, paix et sécurité de deuxième génération pour la période 2020-2024 piloté par la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant. «A travers ce thème, votre structure vient d’apporter sa contribution pour la mise en œuvre de ce plan d’action national», a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, Mme Mazou Hassane Maimouna, a ajouté que, la place de la femme dans le développement économique d’un pays n’est plus à démontrer. Elle est un vecteur de développement. C’est pour cela qu’il faut intensifier le plaidoyer et les actions pour son épanouissement. Aussi en cas de conflits, les femmes sont les premières à être directement touchées, entrainant de facto la déliquescence de la cellule familiale et des difficultés multiples. «Le gouvernement fait de l’autonomisation de la femme nigérienne l’une de ses priorités. Cela s’est matérialisé par l’adoption de la stratégie nationale d’autonomisation économique des femmes en 2017», a-t-elle déclaré avant d’ajouter que la ministre est disposée à collaborer avec toutes les organisations féminines afin d’améliorer la situation de la femme nigérienne.
Dans son discours, la présidente du COFNI a indiqué, que le choix de ce thème n’est pas fortuit eu egard aux problèmes de sécurité que vit notre pays. «Les femmes sont les premières victimes de ce conflit. Nos FDS, auxquels je rends hommage laissent veuves et orphelins. Du côté de la région de diffa, nos FDS se sont battues avec acharnement contre Boko haram. Des jeunes femmes comme celles de Nguelewa n’ont pas été épargnées. Il ya eu des déplacés et des morts. Mais nos FDS n’ont pas plié l’échine. Dans la région de Maradi, de Tahoua et d’Agadez, des enlèvements des paisibles citoyens, moyennant rançons par des bandits armés ont appauvri des familles entières», a relevé Mme Male Aicha. La présidente du COFNI a rappelé que dans d’autres zones, ce sont des vols de bétail qui sont opérés laissant des familles sans ressources. Dans la région de Tillabéri et de Dosso, la bataille est plus rude selon la présidente du COFNI. Et les conséquences plus importantes beaucoup de familles ont été déplacées surtout dans la zone des trois frontières. De centaines de classes sont, à ces jours, fermées rendant la scolarisation de la jeune fille aléatoire. Dans la région de Niamey, ce sont ces déplacés qui sont devenus des mendiants. «Des femmes trainent des enfants le long des rues et aux alentours des carrefours. Malgré tout, notre pays reste entier et debout grâce à la détermination de nos FDS et du gouvernement. Pour ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur, nous prions Allah de les accueillir dans son paradis firdaouss car ils sont morts en martyrs pour le peuple nigérien», a déclaré Mme Male Aicha.
Le collectif des organisations féminines du Niger COFNI est une organisation de développement qui compte apporter sa contribution dans le développement économique social et politique du pays.
Omar Abdou (stagiaire)
Source : http://www.lesahel.org
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Le président du Conseil de ville de Niamey, le député maire Oumarou Moumouni Dogari a présidé le jeudi 30 mars 2023 dans la salle de réunion de l’hôtel de ville, l’ouverture de l’assemblée générale du comité régional de santé pour le renouvellement des organes de la participation communautaire. Cette cérémonie constitue la dernière étape du processus de mise en place de ces organes de participation communautaire.
Dans ses propos liminaires, le président du conseil de ville de Niamey a rappelé que la participation communautaire est définie comme étant le mode par lequel les populations participent aux actions de promotion de la santé, dans le but d’une identification de leurs besoins de santé et d’une meilleure prise en charge de cette dernière. Ainsi, cette participation est effectuée à travers la mise en place d’organes de participation communautaire à tous les niveaux du système de santé. Et au niveau des communes également pour prendre en compte les exigences de la décentralisation.
Aussi, selon M. Oumarou Moumouni Dogari, il faut noter que les différentes évaluations et enquêtes nationales effectuées de 2005 à ce jour sur la participation communautaire et le recouvrement des coûts, notamment l’analyse de la situation de la santé communautaire réalisée en 2018 a révélé des insuffisances dont la faiblesse de l’implication et de l’appropriation des interventions par les agents de santé, les collectivités territoriales et les communautés, l’insuffisance de fonctionnalité des comités de santé, l’absence de transfert de ressources aux collectivités territoriales concomitamment aux compétences dévolues par l’Ordonnance 2010-54 du 17 Septembre 2010, portant Code Général des collectivités territoriales de la République du Niger qui confère aux communes la compétence de créer et de gérer les centres de soins de santé primaires.
Par ailleurs, l’organisation du système de santé étant calquée sur le découpage administratif du Niger, les organes de participation communautaire ont d’abord été renouvelés au niveau des centres de santé intégrés, des districts sanitaires et des cinq arrondissements communaux de Niamey. «Ainsi au cours de cette assemblée, nous aurons donc à rappeler la composition du comité de santé du comité technique Régional de Santé et leurs responsabilités avant de procéder à l’élection des membres du Comité de Gestion de la région sanitaire» a mentionné M. Oumarou Moumouni Dogari.
Le président du Conseil de ville s’est dit convaincu que les objectifs assignés à cette assemblée générale seront pleinement atteints et que les recommandations et résolutions formulées tout au long des débats et délibérations seront prises en compte.
Par la suite, la secrétaire générale du bureau sortant a procédé par la suite à la présentation du bilan du comité régional de la santé.
Rachida Abdou Ibrahim (Stagiaire)
Source : http://www.lesahel.org
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Trois points inscrits à l'ordre du jour dont la présentation du bilan financier et administratif 2020-2021
La Fédération Nigérienne des Sports Nautiques a tenu son Assemblée générale ordinaire, le dimanche 6 mars 2022, dans la salle des conférences du COSNI, sis au centre Issaka Daboré de Niamey. Dans l'après-midi de la même journée, ladite fédération a lancé les compétitions du championnat national de natation, à Say.
Convoquée conformément aux articles 25 et 27 des statuts et règlement intérieur de ladite fédération, cette assise est l'instance suprême de la fédération. Elle a pour but d'une part de se conformer aux dispositifs règlementaires de la fédération et d'autre part de présenter et apprécier le bilan des activités de l'année précédente. Cette assemblée générale ordinaire avait, à son ordre du jour, la présentation des rapports financiers des activités de la période écoulée ainsi que le Plan d'action de l'année 2022 découlant du plan stratégique de la FNSN.
A l’ouverture des assises, le président de la Fédération Nigérienne des Sports Nautiques, M. Youssoufou Ahmadou Tidjani, a au nom des membres du bureau, exprimé sa gratitude à l'endroit des autres membres de la fédération. Il s'est également réjoui de la présence des fédérations sœurs à l'ouverture des travaux. «L'assemblée générale d'aujourd'hui répond à l'obligation statutaire de la FNSN afin d'assurer la bonne gouvernance chère aux Mouvements sportifs national et international. Une particularité historique de la présente AG, faut-il le souligner, sera la mise en place de la commission des athlètes. Cette commission a pour mission de représenter les athlètes au sein de la FNSN et les aider à connaître le succès sur l'aire de compétition comme en dehors de celle-ci. Elle veille à ce que le point de vue des athlètes demeure au cœur des décisions de la FNSN et à représenter les anciens, actuels et futurs athlètes. La commission des athlètes de la FNSN est un organisme élu qui sert de lien entre les athlètes et la FNSN», a déclaré M. Youssoufou Ahmadou Tidjani.
Les échanges au cours de cette Assemblée Générale se sont focalisés également sur le processus de la construction de la prochaine piscine olympique à YAWARE dans l'arrondissement communale 5 de Niamey en partenariat avec l'Etat, la Ville de Niamey et la Fina. «A ce sujet un appel d'offre international sera lancé très prochainement en vue de la sélection de l'entreprise qui aura en charge la mise en œuvre de cet ouvrage. C'est le lieu de féliciter la FNSN pour ses excellentes relations avec les fédérations internationales de la FINA et de la FISA qui lui permettent entre autres de mettre en œuvre des programmes de formation ainsi que des activités rentrant dans le cadre du développement de leurs disciplines au Niger», a souligné le président de la FNSN.
Parlant de la gouvernance au sein des organes de la fédération, M. Youssoufou Ahmadou Tidjani a noté la poursuite de la mise en place des outils de gestion à même de prendre à bras le corps tous les processus de développement des sports nautiques et de doter la Fédération de structures crédibles et honnêtes, ouvertes et accessibles à tous sans distinction ni discrimination au niveau des 8 régions du pays. Le président de la FNSN a exhorté les ligues à relancer les activités dans tous les bassins disponibles. Il a réitéré ses félicitations à l'équipe qui l'accompagne dans le processus managérial de la FNSN et qui a permis de rendre possible les performances réalisées. M. Youssoufou Ahmadou Tidjani a saisi cette occasion pour remercier tous les autres acteurs qui ont accompagné la fédération dans l'accomplissement de ses missions.
Il faut noter que dans l'après-midi, la fédération a lancé les compétitions entrant dans le cadre du Championnat National de Natation couplé à la Journée Nautique. Cette activité a eu lieu à Say avec au programme la nage en eau libre, la chasse au canard, la joute nautique et la course de pirogue.
Le championnat a enregistré la présence des nageurs de Say, de Niamey, de Tillaberi et de Dosso. A l’issue des différentes épreuves, des prix ont été attribués à plusieurs athlètes.
Ali Maman(onep)
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Le premier vice-président de l’Assemblée Nationale, M. Kalla Ankouraou, a accordé, hier dans la matinée une audience, à SE. Jiang Feng, ambassadeur de la République Populaire de Chine auprès de la République du Niger. L’audience s’est déroulée en présence des membres du groupe d’amitié parlementaire Niger-Chine. A sa sortie d’audience, le diplomate chinois a déclaré qu’ils ont évoqué les relations de coopération bilatérale avant de discuter de celle parlementaire entre la République du Niger et de la Chine. « Nous avons exploré les voies de renforcement de cette coopération surtout parlementaire », a-t-il précisé.
M. Jiang Feng a encore indiqué qu’au-delà du sujet parlementaire, leurs échanges ont porté sur les questions de la coopération sino-nigérienne qui couvre presque tous les domaines importants du Niger à savoir : l'agriculture, l'hydroélectrique, la construction des infrastructures, les télécommunications, les énergies, la santé, la culture et la sécurité.
Selon le diplomate chinois, son pays attache de l'importance au développement des relations sino-nigériennes et le Niger est prêt à renfoncer ces relations de coopération dans un esprit d'union et d'amitié.
Par Seini Seydou Zakaria (Onep)
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